st. moritz

Transcription

st. moritz
magazine
N°2 - HIVER /WINTER 2011
CRÉATEUR - DESIGNER
NOUREDDINE
AMIR
PORTFOLIO
YOUSSEF NABIL
ESCAPADE
Badrutt’s
PALACE À
St. Moritz
MARRAKECH
lieux d’exception / Exceptional places
HIVER I WINTER 2011 I 1
HIVER I WINTER 2011 I 2
HIVER I WINTER 2011 I 4
HIVER I WINTER 2011 I 5
HIVER I WINTER 2011 I 6
HIVER I WINTER 2011 I 7
281, Bd Al Massira Al Khadra - Casablanca
Tél.: 05 22 98 93 89
HIVER I WINTER 2011 I 8
HIVER I WINTER 2011 I 9
W W W . U LY S S E - N A R D I N . C O M
LONDON
ouverture
printemps / été 2011
75, Bd Al Massira AL Khadra, Magasin N°1, Maârif -Casablanca-
e
Dalia AirMagazine
s o m m a ire
16
18
20
22
co ntents
c u lt u r e
l 'edito The editorial
l es contributeurs The contributors
Bienvenue à bord Welcome on board
Au plus près de dalia air : confort à
Closer
to dalia air
:
bord
confort on board
intro
26
Les
nouveautés
2011 Product
2011
innovations
30 l'interview : Caroline Gruosi - Scheufele
36Spotlight : L’exposition Yves Saint Laurent
The Yves Saint Laurent Exibition
H appening : Soirée Dior Dior Evening
42
44
Le
46
48
P atchwork
What’s new : Nouveaux
festival de
Marrakech : Ses Réalisateurs
Marrakech Festival : Its Directors
HIVER I WINTER 2011 I 14
hôtels
New
50
58
94
Portfolio : Youssef Nabil
En toute intimité In Private
M ahi Binebine
Beaux Livres & romans
Beautyful Books & Novels
M arrakech : Ses palaces et ses chefs
M arrakech : its luxury hotels and chefs
D éco Deco : Le Karak
Les incontournables : Le Crystal
Essentials : Le Crystal
D ans la rue avec : Claude Challe
I n The Street with Claude Challe
E scapade : St. Moritz
108
114
64
120
MODE
A TO U T S
70
Créateur en scène A Designer
Noureddine Amir
Une Passion Nommée Bijoux
A Passion For Jewels
Objets tendance & design
82
90
hotels
itinéraires
Trendy
objects
&
design
124
on
Stage
L I B R E C OR P S
136
138
Essences viriles virile fragrances
Habillée pour l’hiver
All Set For Winter
L es Must have The Must Have
140
L i t t é r at u r e
Gourmande
142
Menu Plaisir : Show d’hiver
Treats : a menu for a winter
show
HIVER I WINTER 2011 I 15
e
Dalia AirMagazine
E D I TO
E D I TO R I A L
nouvelle année,
nouvel esprit
New Year, new spirit
E
n cette période de nouvel an, les bonnes
résolutions sont de mise.
A Dalia Air magazine, nous avons aussi pris
de nouvelles résolutions pour cette année 2011.
Résolution numéro 1 : Vous faire partager
toujours plus notre passion des voyages. Direction
pour ce nouveau numéro la ville ocre, pleine de
charme et de séduction avec ses fameux palaces et
restaurants gastronomiques ainsi que St. Moritz, toute
d’enchantement et de magie, au cœur d’un des ses plus
prestigieux palaces, le Badrutt's Palace Hotel.
Résolution numéro 2 : Vous faire découvrir plus de
talents, plus de génies artistiques, plus d’étonnants
personnages. Version janvier 2011 cela donne, Mahi
Binebine, le talentueux touche à tout. Noureddine Amir,
le créateur sagace et ingénieux. Claude Challe,
enfin, bohème aux multiples facettes.
Résolution numéro 3 : Vous divulguer davantage
d’endroits captivants. De par leur beauté, leur originalité,
leur élégance. Laissez vous charmer ce trimestre par
le Crystal restaurant, endroit chic et banché ou le Karak,
maison d’hôtes hautement singulière.
Résolution numéro 4 : Vous faire aimer. Vous faire aimer
plus et mieux. Que seraient de vraies résolutions sans
ce sentiment intense qui nous guide tous les jours ?
Une sélection enchanteresse des plus beaux bijoux du
moment vous attend. Il ne vous reste plus qu’à faire votre
choix et jouir du plaisir et des manifestations de joie
que vous ne manquerez pas de recevoir de l’être aimé.
Résolution numéro 5 : Vous faire être à l’avant garde
des produits les plus pointus, vous faire connaître l’alpha
et l’omega en matière de beauté, de son, de livres et des
dernières tendances High tech ! Cette année vous ne vous
contenterez plus de suivre le courant des modes, grâce
à Dalia Air Magazine, vous en donnerez l’impulsion…
Entrez dans le monde de Dalia Air magazine et laissez
vous emporter !
Bonne année 2011 à tous !
HIVER I WINTER 2011 I 16
La Rédaction
In this Christmas and New Year season, it’s time for
New Year’s resolutions.
At Dalia Air magazine, we too have made new
resolutions for this coming year.
Resolution n° 1: Share our passion for travelling with
you more and more.
For this new issue, we are bound for the Red City,
full of charm and seduction with its famous luxury
hotels and gastronomic restaurants, and for Saint
Moritz, all enchantment and magic, with a visit to
one of its most prestigious luxury palace, the Badrustt.
Resolution n° 2: Introduce you to more talented people,
more artistic geniuses, more amazing characters.
For the January 2011 edition, we will have:
multitalented Mahi Bin Bin, Noureddine Amir,
the sagacious and ingenious designer, and last but
not least Claude Challe, the multifaceted bohemian.
Resolution n° 3: Offer you more breathtaking places
to discover, thanks to their beauty, their originality
or their elegance. This season, let yourself be under
the Crystal restaurant’s spell, a chic and trendy place
or the Karak, a highly singular guest-house.
Resolution n° 4: Make you love. Love more and better.
What would real resolutions be without this intense
feeling that guides us every day? An enchanting
selection of the most beautiful contemporary jewels
awaits you. You just have to make your choice and
enjoy the pleasure and joy displays they will surely
give your loved one.
Resolution N° 5: Lead you to the avant-garde of the
top products. Show you the Alpha and the Omega in
terms of cosmetics, music, books and the latest High
tech trends! This year, you will not only follow the
trend; thanks to Dalia Air Magazine, you will create it…
Enter the world of Dalia Air Magazine and let yourself
get carried away!
Happy New Year 2011 to you all!
The Editors
HIVER I WINTER 2011 I 17
e
Dalia AirMagazine
co ntributeur s
Jean-claude Figenwald
Photographe/Reporter
Sawsane Yata
Journaliste/Journalist
Issue d'une famille de journalistes
c'est très tôt que cette passionnée
des voyages et des cultures du
monde a dédié sa vie aux mots
et à l'écriture. Après des études
d'économie et de langues, elle
s'est tout naturellement dirigée
vers une école de journalisme et
de communication pour que son
ambition d'écrire soit satisfaite.
C'est ainsi qu'à la suite de différentes
contributions pour des émissions sur
France 2, France 4 et Paris Première
ou Escales, ses pas l'on conduite
à Dalia Air magazine. Repérer les
détails qui fascineront, telle est sa
tâche quotidienne. Et donner envie,
chercher et chiner tout ce qui peut
procurer des émotions.
Tel est le leitmotiv de ses écrits!
Belonging to a family of journalists,
this writer, having a passion for
travels and the cultures of the world,
dedicated herself at an early stage of
her life to words and writing. After
studies in economics and languages,
she quite naturally joined a school
of journalism and communication
so that her ambition to write was
satisfied. This is how after various
contributions to TV programs on
French TV channels France 2, France
4 and Paris Première or Escales,
she landed at Dalia Air magazine.
Spotting details which will fascinate
the readers, this is her daily task.
And to raise desire, seek, and look
for rarities that can arouse emotions.
This is the motto of her writings!
Redaction :
Directrice
de la publication :
Aïcha Zaïmi Sakhri
Responsable Editing :
Sawsane Yata
Journalistes :
Karine Bertonnet,
Anne Cécile Connier
Sawsane Yata,
HIVER I WINTER 2011 I 18
co ntributo r s
Najib Ghadir
Directeur Artistique/Artistic Director
Ghadir Najib est avant tout attiré
par la partie création que proposent
les logiciels comme Indesign ou
Photoshop. Issu de l'Institut Supérieur
des Arts Graphiques (ISAG), son
expérience en tant que maquettiste,
retoucheur professionnel depuis 17
ans en communication graphique lui
permet de developper une technicité
toujours plus poussée dans son travail.
Chargé de la mise en forme du
magazine, il est le "gardien" de sa
maquette et de ses pages jusqu'à
son impression.
Ghadir Najib is first and foremost very
much attracted by the creative part
offered by software such as Indesign,
and Photoshop, among others.
Coming from the Higher Institute
for Graphic arts (ISAG), his experience
as a layout artist, and professional
retoucher for 17 years in graphic
communication, has enabled him
to develop an increasingly developed
technicality throughout his work.
Responsible with the shaping of the
magazine, he is the "guard" of its
model and its pages until its printing.
Hasna Chaâbi
Zineb Smelali,
Louise Marivaux
DEPARTEMENT ARTISTIQUE
& technique :
Najib Ghadir
Création graphique
& maquette:
Studio Baylaucq
Nathalie baylaucq
Photographes :
Brigitte Juminer
Klaus Mellenthin
Jean-claude Figenwald
Eric Gentet
Jorge Garcia
Traducteur :
Yassine Oulamine
Portfolio :
Natacha Wolinski
Débuts dans les 80's à photographier
les défilés de mode à Paris pour le
LOS ANGELES TIMES , puis reporter
photographe à L'EXPRESS, aujourd'hui
Free Lance et en collaboration avec
l'OPTIMUM , CITIZEN K , GQ ,
IDEAT, MILK, ZOO, TGV MAGAZINE
entre autres et diverses agences de
communication sur Paris....
De nombreux voyages aux USA et aussi
sur tous les autres continents, il adore
photographier un lieu, un métier,
un évènement lié à l'activité humaine
qu'elle soit sportive, culturelle ou
technologique. Ces dernières années
il s'est spécialisé en sujets de voyages
et de tourisme ce qui complète
totalement ce qu'il aime faire, c'est à
dire aller à la rencontre
des gens et à la découverte de
nouveaux lieux.
He started his career in the 80's
photographing the fashion shows in
Paris for the LOS ANGELES TIMES,
and then he was press photographer
for L'EXPRESS. He is today a freelancer
and he collaborates with L' OPTIMUM,
CITIZEN K, GQ, IDEAT, MILK, ZOO, TGV
MAGAZINE among others, and various
communication agencies in Paris….
Many travels to the US and also to
all other continents. He loves to take
pictures of a site, a profession, or
an event related to human activity,
whether it is a sporting, cultural or
technological activity. These last
years he also specialized in travel and
tourism subjects, which completely
supplements what he likes to do , i.e.
meet people and discover new places.
CREDITS PHOTOS :
Chopard, Fondation
YSL-Pierre Bergé,
FIFM, DIOR,
Ville de St. Moritz,
Le Badrutt's Palace,
Galerie Obadia, D.R.
CTP
& IMPRESSION :
Direct Print
Klaus Mellenthin
Photographe/Reporter
La spécialité de Klaus Mellenthin
est de photographier des personnes
en extérieur, aussi bien des portraits
que des instants capturés scénarisés.
En tant que photographe studio
et extérieur, Klaus a réalisé des
photos uniques pour des agences
de publicité, des publications
éditoriales ou des graphistes: entre
autres Readers Digest, Bayer,
Carl Zeiss ou Merck...
Son travail a été exposé à la
TreffpunktGalerie à Stuttgart,
la Galerie Schapp, la Galerie Rainer
Wehr. Klaus Mellenthin a également
enseigné et dirigé des séminaires
et ateliers photographiques.
Klaus Mellenthin specialised in
photographing people on location,
both in portraiture and in captured
moment scenarios. As a studio and
location photographer, Klaus has
produced unique photography
for advertising agencies, editorial
publications and graphic designers
such as Readers Digest, Bayer, Carl
Zeiss, and Merck, among others.
His work has been displayed at
TreffpunktGalerie Stuttgart,
Gallery Schapp, Gallery Rainer Wehr.
Klaus Mellenthin has guest lectured
and taught at photographic seminars
and workshops.
Dalia Airmagazine
est édité par Dalia Médias
83, Bd Al Massira El Khadra.
Casablanca.
Tél.: +212522983858
Fax : +212522984213
Dossier de presse :
43/2010
Dépôt Légal :
2010PE0114
Directrice générale :
Aïcha Zaïmi Sakhri
Assistante de direction :
Loubna Kostas
DIRECTION COMMERCIALE
Samia Rachidi
ASSISTANTE :
Meryem Manar
HIVER I WINTER 2011 I 19
e
Dalia AirMagazine
bienvenue à b o rd
welco m e o n b o a rd
Une nouvelle année
dans les airs
A new year up in the air
Bienvenue en 2011
Chers passagers et lecteurs,
Une nouvelle année commence et nous allons avoir le bonheur de l’entamer à vos côtés.
Une nouvelle année pour vous satisfaire toujours plus et maintenir plus que jamais
la qualité de nos prestations au niveau élevé dont vous avez l’habitude.
Notre crédo ? Flexibilité des horaires, satisfaction des moindres demandes et désirs
de nos passagers, sécurité et technologie de pointe pour vous servir seront cette
année encore au rendez vous.
Alors quoi de neuf en 2011 ? Nous sommes ravis de vous annoncer que notre flotte se
dote d’un nouvel appareil, le EMBRAER PHENOM 300. Un avion de 7 places et d’un
rayon d’action de 3500 km muni de toutes les commodités et installations les plus
modernes et les plus luxueuses. Nous y reviendrons plus en détails dans nos
prochaines éditions.
Concernant notre flotte actuelle composées de jets Legacy 600, nous avons décidé
d’aller encore plus loin pour le confort de nos passagers : Que ce soit pour un court
ou un long trajet, nos jets sont aujourd’hui équipés de larges sièges en cuir qui
se transforment en véritables lits pour tous ceux qui souhaiteraient prendre
un repos certainement bien mérité.
Nous nous réjouissons en ce début d’année de revoir et accueillir de nouveau nos
passagers coutumiers et qui sont devenus des familiers de notre compagnie
et serons tout aussi enchantés de recevoir de nouveaux voyageurs à notre bord.
Mustapha BELAAZIZ
Directeur Général Dalia Air
Dalia Air General Manager
Très heureuse année 2011 à vous !
Je vous souhaite bon vol et bonne lecture !
Welcome to 2011
Dear passengers and readers,
A new year starts and we shall be happy to start it by your side. A new year to satisfy
you always more and to maintain more than ever the quality of our services at
the high level you are used to. Our creed? Flexible flight schedules, satisfaction of
each and every request and desire from our passengers, safety and state-of-the-art
technology to serve you will be this year still present.
Then what’s new in 2011? We are glad to announce to you that our fleet is acquiring
a new plane, an EMBRAER PHENOM 300. A 7-seat plane and an operating range of
3,500 kilometers (2,000 miles) equipped with all the most modern and luxurious
amenities and facilities. We’ll provide you with more details about that in our
upcoming editions.
Concerning our current fleet made up of Legacy 600 jets, we decided to go the extra
mile for the comfort of our passengers: Whether it is for a short or long flight, our
jets are equipped today with wide leather seats which are transformed into true beds
for all those who would wish to take a certainly well deserved rest.
We are glad at the beginning of this new year to meet again and welcome our regular
passengers who became acquainted with our company and we shall be quite as
delighted to receive new travelers on board.
Very Happy Year 2011 to you!
I wish you a good flight and a good reading!
HIVER I WINTER 2011 I 20
HIVER I WINTER 2011 I 21
e
Dalia AirMagazine
a u plu s pr è s de da li a a ir
c lo s er to da li a a ir
Dalia Air
Confort à bord
Comfort on board
› by LA RÉDACTION
› Photos Jorge garcia
Services haut de gamme, flexibilité des horaires, confort au delà
de la première classe…C’est cela que de voyager à bord du jet privé
Dalia Air et bien plus encore. alors, zoom sur les détails !
Top-of-the-range services, flexible flight schedules, comfort beyond
the first class… This is what flying aboard a Dalia Air private jet is like,
and much more than that still. So let’s have a closer look at things!
Confort et design
Une fois montées les petites marches du jet, on foule aux pieds une
moelleuse et épaisse moquette beige qui mène à un intérieur au
design chic et épuré où le raffinement est à l’honneur. Bien éclairé
et spacieux, l’espace est aménagé avec huit larges sièges en cuir
gris clair qui invitent au repos et à la détente.
Ces derniers offrent tout le confort désiré pendant le voyage
puisqu’ils disposent de repose - pieds intégrés et pliables et
de confortables petits coussins en satin brodé signés Frette.
Au deuxième plan, on peut apercevoir la charmante petite cuisine
à effet bois laqué qui donne déjà un avant goût de la somptueuse
HIVER I WINTER 2011 I 22
Comfort and design
Once someone has climbed the small steps leading to the inside
part of the jet, one threads the soft and thick beige fitted carpet
which leads to an interior with a smart and purified design where
refinement is being paid tribute to. Quite well lit and roomy,
the space is arranged with eight large seats made of light gray
which are an invitation to rest and relaxation. These seats offer
all the comfort wished during the trip since they have integrated
and foldable footrests and comfortable small embroidered satin
cushions signed by designer Frette.
A bit further back, one can see the charming small kitchen with a
ambiance qui nous attend à bord.
Sophistiquée et bien équipée, on y trouve, mis à part le placard
aux portes vitrées où l’on aperçoit de la vaisselle éclatante et
haut de gamme, tous les électroménagers nécessaires au bon
fonctionnement d’un service culinaire parfait : micro-onde, four,
ustensiles et machine à café.
Affaire tranquille et technologie ultramoderne
Au fond du jet, un salon individuel et privé est aménagé pour
les réunions professionnelles ou tout simplement une séance de
lecture tranquille où un sofa en velours beige pouvant recevoir
jusqu'à trois personnes vous accueille ainsi que deux fauteuils en
cuir à sa droite et gauche.
Question technologie, le jet privé Dalia Air est entièrement équipé
de produits dernier cri et dispose, entre autres, de trois écrans
plasma de 17 pouces ainsi que deux mini DVD/LCD portables de 9
pouces accompagnés d’une sélection de films, des plus classiques
aux plus récents, de deux téléphones de bord qui permettent des
appels externes et une connexion parfaite, casques de musique et
bien d’autres surprises high tech !
lacquered wood effect which gives already a first impression of the
sumptuous environment which awaits us on board. Sophisticated
and well equipped, one finds there, except for the wall cupboard
with the glazed doors where one sees bright and top-of-therange crockery, all the electric household appliances necessary to
the good performance of a perfect culinary service: microwave,
furnace, utensils, and a coffee machine.
Quiet business and ultramodern technology.
At the back of the jet plane, an individual and private lounge is
arranged for professional meetings or quite simply a quiet reading
session where a beige velvet sofa which can receive up to three
people accommodates you as well as two leather armchairs on its
right-hand and left-hand side. From the technology standpoint,
Dalia Air private jet is entirely equipped with state-of-the-art
products, and has, among others, three 17-inch plasma screens as
well as two 9-inch mini portable DVD/LCD readers accompanied
by a selection of films from the most classical to the most recent,
two interphones which allow for external calls and a perfect
connection, music headsets, and many other high-tech surprises!
HIVER I WINTER 2011 I 23
e
Dalia AirMagazine
Dalia AirMagazine
da li a a ir
da li a a ir
Restauration cinq étoiles
A l’heure du repas, la table pliable à effet bois laqué ingénieusement
cachée coté hublot s’ouvre pour accueillir la plus fine des vaisselles
et les plus exquis des plats. Cuisine marocaine, libanaise, italienne
ou française… Le menu est préalablement choisi par le client selon
ses envies.
La table est dressée dans les règles de l’art et dans de tels détails que
l’on pourrait se croire dans un restaurant étoilé.
En effet, la nappe, les serviettes, les sets de table et les sous - verres
en coton brodé ont été spécialement conçus par la Maison Frette
en Italie pour Dalia Air. En blanc ou bleu ciel, l’ensemble est d’une
élégance et d’un raffinement parfaits.
Coté vaisselle, les mets sont servit dans des assiettes, bols et tasses
en porcelaine blanche avec une fine rayure en argent signés Villeroy
& Boch. Les couverts en argent viennent de chez Christofle et pour
une dernière touche cristalline : tous les verres, coupes de vins et
flutes de champagne sont siglés Cristal de Sèvres.
Le résultat final est exquis aussi bien pour ce qui concerne l’art de la
table que l’art culinaire. Pupilles et papilles vont être enchantées !
Envie d’un petit somme ?
Pour les vols long trajet ou pour les vols de nuit, Dalia Air a pensé
à tout ! Sièges et sofa se transforment comme par magie en lits
douillets. Les dix sièges pliables en face l’un de l’autre se déplient
pour être matelassés ensuite par des lits gonflables dernière
génération qui apportent tout le confort souhaité pour une bonne
nuit de sommeil.
Le fauteuil conçu façon « sofa-cama » est à son tour ouvert pour
devenir un lit pour deux personnes, ce qui donne un total de deux
lits doubles et de trois lits d’une place où sept passagers peuvent se
reposer dans la plus parfaite aisance. Le linge de chambre ajoute
une touche d’ambiance à l’effet apaisant avec ses draps, oreillers et
couettes en coton blanc brodé qui viennent, aussi, tout droit d’Italie
de la Maison Frette.
Pour dormir, regarder un film sur les DVD portables, on y est comme
chez soi !
HIVER I WINTER 2011 I 24
e
Détente cachemire
Pour encore plus de sensations douillettes, Dalia Air propose un
agréable assortiment de mini oreillers et plaids en cachemire de
chez Frette. On s’enveloppe et on se met à l’aise pour regarder un
film, écouter de la musique ou tout simplement pour déguster de
délicieux cafés ou thés accompagnés de délicieuses gourmandises
ou d’un succulent caviar… La sensation de bien être ressentie est
incomparable !
Five stars catering
At mealtime, the foldable table with a lacquered wood effect
ingeniously hidden on the port-hole side opens up to accommodate
the finest crockery and the most of the most exquisite dishes.
Moroccan, Lebanese, Italian or French cuisine…
The menu is chosen beforehand by the customer according to his
desires. The table is drawn up as per the code of practice and such
details that one could believe oneself in a star-spangled restaurant.
Indeed, the tablecloth, the towels, the placemats and the coasters
made of embroidered cotton were especially designed by the House
Hoops in Italy for Dalia Air.
In white or blue sky, the whole thing is of a perfect elegance and
refinement. On the crockery side, the meals are served in dishes,
bowls and white china cups with a fine silver stripe designed by
Villeroy & Boch.
The silver cutleries come from Christofle.
One last crystalline touch: all glasses, wine cups and champagne
tulip glasses are of the Cristal Sevres brand.
The end result is exquisite both concerning the table art and the art
of cooking.
A feast for your eyes and your taste buds!
Moment bien être Bvlgari
La salle de bain n’échappe pas non plus à la règle ! Petite et mignonne
mais tout aussi bien aménagée que le reste, l’effet bois laqué des murs
lui donne un air sobre et charmant. Tous les mini produits proposés
par la compagnie sont de la marque Bvlgari et on y trouve tout se
dont on peut avoir besoin durant le vol : émulsion nourrissante pour
le visage, crème nourrissante pour les mains, savonnette, brosse
à dent et dentifrice, baume pour les lèvres, déodorant, lingettes
parfumées et eau de parfum au thé vert et au thé blanc…
Les serviettes éponges en coton blanc sont aussi et bien évidemment
de chez la Maison Frette. Et ce n’est pas tout ! En guise de petits
présents pour les passagers, des trousses Bvlgari hommes et femmes
contenant de petits échantillons sont gracieusement offertes.
Cashmere Relaxation
For even more cozy feelings, Dalia Air proposes a pleasant set of mini
pillows and plaids made of cashmere from “La Maison Frette”.
One wraps oneself and one puts oneself at ease to watch a movie,
listen to music or quite simply taste a delicious coffee or tea
accompanied by delicious sweet or a tasty caviar… The feeling of
wellbeing is incomparable!
Caring for a small nap?
For the long distance flights or night flights, Dalia Air has thought
of it all! Seats and sofa are transformed by magic into cozy beds. The
ten foldable seats opposite one the other are unfolded to be quilted
later by next-generation inflatable beds which bring all the comfort
desired for a good night of sleep. The armchair designed as a “studio
couch” is in turn opened to become a double bed, which gives a
total of two double beds and three one-place beds where seven
passengers may rest most comfortably. The room linen adds some
ambiance touch with a soothing effect with its bed sheets, pillows
and comforters made of white cotton which come, also, straight
from Italy from “Maison Frette”. Whether someone is sleeping or
watching a film on the portable DVD, one feels just like home!
Bvlgari Wellbeing Moment
The bathroom is no exception to the rule either! Small and nice
but just as nicely laid out as the rest, the lacquered wood effect of
the walls gives it a sober and charming air. All the mini-products
offered by the company are of the Bvlgari brand and one finds
there everything that one could need during the flight: nourishing
emulsion for the face, nourishing cream for the hands, soap bar,
tooth brush and toothpaste, balsam for the lips, deodorant, scented
wipes and eau de parfum with green tea and white tea…
The terry towels made of white cotton are also and obviously
from “Maison Frette”. And that’s not all! As small presents for the
passengers, men's and women's Bvlgari cases containing small
samples, are courteously offered.
HIVER I WINTER 2011 I 25
e
Dalia AirMagazine
pr o duits n o uve a ut é s
P r o du c t I nn o vati o n s
e
Dalia AirMagazine
pr o duits n o uve a ut é s
P r o du c t I nn o vati o n s
Nirvana acoustique
Acoustic heaven
Outre son design irrésistible, ses courbes majestueuses et son
imposant volume (1,55 cm de hauteur sur 1,30 m de large et ses 62 kilos),
les enceintes Trio Classico possèdent l’un des systèmes acoustiques les
plus époustouflants du monde. Sa sensibilité est des plus fines et sa
dynamique exceptionnelle reproduit le son à la perfection.
Les Trio Classico sont proposées dans une palette de couleurs sur-mesure.
In addition to its irresistible design, its majestic curves and its imposing
volume (1.55 cm high, 1.30 m wide and weighing 62 kilos), the Trio Classico
loudspeakers have one of the most breathtaking acoustic system in the
world. Its sensitivity is fine and its exceptional dynamics reproduces sound
to perfection. The Classico Trios are proposed in a tailored palette.
Bugatti Super Sport
une montre renversante
A breathtaking watch
Première mondiale : Parmigiani met au point un renvoi de l’heure
à 90° - le cadran étant placé perpendiculairement à l’axe d’affichage.
En 2004, la marque révolutionnait déjà le monde horloger en plaçant
l’ensemble du mouvement de sa montre Bugatti
Type 370 sur un axe transversal. Aujourd’hui, avec ce modèle,
elle renverse l’ensemble des composants mécaniques du nouveau
calibre Bugatti PF 372 en les replaçant sur un axe vertical tout en
préservant la lecture latérale du temps, très appréciée en conduite
automobile. Une prouesse horlogère qui n’a pas fini de faire
parler d’elle. Boitier en or blanc. Edition limitée à 30 exemplaires.
World premiere: Parmigiani develops a 90-degree display of the
hour - the dial being placed perpendicularly to the display axis.
In 2004, the brand already revolutionized the clock-making world
by placing all of the movement of its 370 Type Bugatti watch on a
transverse axis. Today, with this model, the brand reverses all of
the mechanical components of the new Bugatti PF 372 gauge
by putting them back on a vertical axis while preserving the lateral
reading of time, something very much appreciated when driving a car.
A clock-making prowess which still has people talking about it.
The case is made of white gold. Edition limited to 30 copies.
250 000 €. Parmigiani. www.parmigiani.ch
› by ANNE CÉCILE CONNIER
› photos D.R.
190 000 $. www.avantgarde-acoustic
Ligne Samouraï
Samurai Line
Bien que proposée en version laque avec incrustation de cuir,
la ligne Samouraï Prestige de S.T. Dupont se décline en or
rouge massif sertie de diamants blancs. Constituée d’un briquet
paré de 126 diamants pour un poids de 1,74 carats et d’un stylo
plume de 131 diamants pour un poids de 1,85 carats,
cette ligne exceptionnelle est limitée à 20 exemplaires.
Although proposed in a lacquered version with leather
incrustation, the Samouraï Prestige line from S.T. Dupont comes
in the form of solid red gold crimped with white diamonds.
Composed of a lighter adorned with 126 diamonds for a weight of
1.74 carats and a fountain pen of 131 diamonds for a weight of 1.85
carats, this exceptional line is limited to 20 copies.
20 000€ le stylo. 20 000 € le briquet. S.T. Dupont.
www.st-dupont.com
Au poil !
far out !
Une nouvelle brosse à habits ? Non, tout simplement
une magnifique table basse de la collection Pollux
réalisée par la maison Esperluettes ! Le plateau est en
béton ciré, le socle en brosse métallique sur roulettes.
Disponible en 75 cm et 90 cm de diamètre.
A new cloth brush? No, quite simply a splendid coffee
table of the Pollux collection made by the Esperluettes
house! The tray is made of waxed concrete, and the base
of metal brush on casters.
Available in 75 cm and 90 cm diameter.
A partir de 500 €. Esperluettes. www.esperluettes.com
HIVER I WINTER 2011 I 26
HIVER I WINTER 2011 I 27
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Dalia AirMagazine
pr o duits n o uve a ut é s
P r o du c t I nn o vati o n s
e
Dalia AirMagazine
pr o duits n o uve a ut é s
P r o du c t I nn o vati o n s
Ave César !
Jean Paul Gaultier n’a pas fini de nous surprendre !
Voici Ben Hur, un fauteuil sur roulettes pour jouer
les gladiateurs au salon. Cette nouvelle création
imaginée pour Roche Bobois saura trouver sa place
dans tous les intérieurs des amateurs de design. Ben
Hur existe en velours vert, rouge ou bleu.
Jean-Paul Gaultier does not stop surprising us! Here
is Ben Hur, an armchair on casters to play gladiators
in the living room. This new creation imagined for
Roche Bobois will know how to find its place in all
the interiors of design aficionados. Ben Hur comes
in the green, red or blue velvet colors.
4180 €. Roche-Bobois. www.roche-bobois.com
Sculptural luminaire
Sculptural luminary
Après plusieurs collaborations avec Roche Bobois, la designer Sophie Larger
récidive avec Mana, une lampe en acier chromé aux allures de sculpture.
Déclinée également en lampadaire, cette lampe s’entrouvre pour jouer sur
les différentes variations de lumière.
After several collaborations with Roche Bobois, designer Sophie Larger
does it again with Mana, a lamp made of chrome-plated steel looking just
like a sculpture. Also coming under the form of standard lamp, this lamp
half-opens to exploit the various variations of light.
515 €. Roche Bobois. www.roche-bobois.com
Sculpture chauffante
Heating sculpture
Uniques, les radiateurs Runtal sont de véritables objets du désir. L’étonnant Quadri totem d’1,80 m
de hauteur trouvera sa place au salon, tel une œuvre d’art. Ses lignes carrées, rigoureuses et
géométriques ne demanderont qu’à se faire remarquer tout en chauffant votre espace.
Existe en finition argent ou chromé.
Being unique, the Runtal radiators are true objects of desire. The astonishing 1.80 meter high Quadri
totem will find its place in the living room, just like a work of art. Its square, rigorous and geometrical
lines may only be noticed while heating your space.
The radiators exist in silver or chrome-plated finish.
4300 € environ en version chromée. Runtal. www.runtal.com
Petit déjeuner en musique
Breakfast with music
Des tartines qui grillent au rythme de votre radio ou de votre MP3
dans un toaster rétro : voici donc la fin des petits déjeuners
tristounets ! Cet appareil multifonctions (décongélation, réchauffage,
grill à 7 positions… radio et connexion MP3) est signé Russell Hobbs,
la référence anglaise en matière de petit électroménager.
Slices of bread which roast to the rhythm of your radio or your MP3 in
an old-fashioned toaster: over are the times of dull breakfasts! This
multifunction device (defrosting, reheating, grill with 7 positions…
radio and MP3 connection) is signed by Russell Hobbs, the English
reference in terms of small household appliances.
169 €. Russell Hobbs. www.russellhobbs.fr
Folie Nippone
Japanese craze
La Bonbon Watch s’annonce-t-elle comme la nouvelle Swatch ? Les japonais en
sont fous et les modèles s’arrachent comme des petits pains. Déclinée dans de
nombreux modèles aux teintes éclatantes, la collection offre toute une gamme
de mini et maxi cadrans. Attention, la Bonbon Watchmania arrive !
Is the “Bonbon Watch” (Watch Candy) looming as the new Swatch?
The Japanese are mad about it and the models are in high demand just like
jewels. Coming in many models with bright colors, the collection offers a
whole range of mini and maxi dials. Beware, the Bonbon Watchmania arrives!
140 €. Bonbon Watch. www.bonbonwatch.co.jp
HIVER I WINTER 2011 I 28
Barbie Foot
Rendez-vous vite chez FAO Schwarz à New York ou à la Wonder
Room de Selfridges à Londres pour admirer cet exemplaire rose
bonbon (limité à 10 pièces pour le monde entier) du traditionnel
baby foot. Les joueurs ont cédé leur place à de jeunes et jolies
demoiselles ; de véritables poupées Barbie. Conçu par la jeune
designer Chloé Ruchon et fabriqué par Bonzini, le maître incontesté
du baby-foot, le Barbie Foot est une véritable œuvre d’art, un objet
de collection rendant hommage à la plus mythique des poupées.
Go quickly to FAO Schwarz in New York or to the SelfridgesWonder
Room in London to admire this pink candy specimen (limited to
10 pieces for the whole world) of the traditional foosball table.
The players have been replaced by young and pretty young ladies;
genuine Barbie dolls. Designed by young designer Chloé Ruchon and
manufactured by Bonzini, the uncontested Master of foosball table,
Barbie Foot is a true work of art, a collector’s item paying tribute to
the most mythical of its baby dolls.
10 000 €. www.bonzini.com
Crédit Photo : Fred Dumur - © Bonzini 2010
Bijou solaire
Solar jewel
Véritables accessoires de mode, les lunettes de soleil
deviennent des bijoux à part entière. Le célèbre joaillier
Fred vient de créer les solaires Pearls Prestige, un modèle
élégant et féminin qui saura séduire les amoureuses de
haute joaillerie. Parées d’une monture en or jaune, elles
sont serties de 11 diamants.
Genuine fashion accessories, the sunglasses become
full-fledged jewels. The famous jeweler Fred has just
created the Pearls Prestige solar glasses, an elegant and
female model which will appeal to ladies who are fond of
haute jewelry. Adorned with a setting made of yellow gold,
they are crimped with 11 diamonds.
3600 €. Fred. www.fred.com
HIVER I WINTER 2011 I 29
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Dalia AirMagazine
entretien
interview
Caroline Gruosi-Scheufele
une lady en or
a golden lady
› by sawsane yaTa
› photos chopard
Vice présidente de l’illustre Maison Chopard, Caroline gruosi-Scheufele,
est intarissable sur le sujet qui la passionne : les bijoux. voyageant aux quatre
coins du monde pour puiser de nouvelles sources d’inspiration mais également
pour soutenir différentes associations, la créatrice se livre…
Vice-president of the famous Chopard House, Caroline Scheufele could speak
for hours and hours about what thrills her: jewels. Travelling to the four
corners of the globe to find new sources of inspiration but also to support
various associations, the designer tells us about herself …
Un siècle après sa création, votre père a racheté la maison Chopard.
Que représentait cette Maison pour votre famille pour qu’elle en
prenne possession ?
La famille de mon père avait déjà une industrie joaillière, ESZEHA,
en Allemagne depuis trois générations avant de racheter Chopard.
Dans les années 60 il a voulu se développer et racheter une maison
horlogère Suisse. C’est ainsi qu’il a rencontré Monsieur Chopard
à Genève qui voulait vendre sa compagnie car aucun de ses enfants
ne souhaitait la reprendre. Dès leur rencontre le contact entre
Monsieur Chopard et mon père est bien passé et l’affaire s’est très
vite conclue. Fondée en 1860, la maison Chopard après une période
de prospérité commerciale était devenue une belle endormie que
nous avons su réveiller…
HIVER I WINTER 2011 I 30
One century after its creation, your father bought back the
Chopard house. What did this House represent for your family so
that it purchased it?
My father’s family had already a jewel business, ESZEHA, in Germany
for three generations before buying back Chopard.
In the 1960’s he wanted to grow and buy back a Swiss clock making
house. He met Mr. Chopard in Geneva who wanted to sell its company
because none of Mr. Chopard’s children wished to take over from
him. Right from the moment they met, Mr. Chopard and my father
got along well and the deal was very quickly signed.
Founded in 1860, the Chopard house after a period of commercial
prosperity had become a sleeping beauty that we knew how to
awake…
Montre chrono sertie de
diamant de la collection
Imperiale et studs en diamant.
Stopwatch crimped with a diamond
from the "Imperial" collection and
studs made of a diamonds.
e
Dalia AirMagazine
C a r o line gru o s i -S c heufele
Montre de la collection Elton John
et studs en diamants. Bague "Toi et
Moi" de la collection Haute Joaillerie.
Watch from the Elton's John's collection
and studs made of diamonds.
"You and Me" ring from the High
Jewelery collection.
Pouvez vous nous décrire votre parcours, comment en êtes vous
venue à créer des bijoux ? Vous êtes vous toujours destinée à ce
métier ?
Depuis toute petite je suis passionnée par le design et les pierres,
qu’elles soient précieuses ou non. C’est pour cette raison que j’ai
souhaité intégrer dès que possible l’entreprise familiale, à la fin
de mes études. Mon père m’a alors envoyée dans notre filiale en
Allemagne où j’ai travaillé dans tous les services, de l’administration
au marketing, des achats à la vente, afin de me familiariser avec tous
les aspects du métier. Mais il est évident que le département où j’ai eu
le plus de plaisir à travailler est le département création. C’est dans ce
département que j’ai vraiment pu exprimer toutes mes idées et laisser
libre cours à mon imagination.
Vous dirigez le département de la création de Chopard. Comment
faites vous pour savoir ce qui plaira aux femmes chaque année ?
Comment faites vous pour prévoir les tendances ?
Vos choix sont ils influencés par vos goûts propres ou les diktats
de la mode vous sont à vous aussi imposés ?
Aucun style ou époque ne m’inspire particulièrement, je pense qu’il
faut avoir l’esprit ouvert à tout ainsi qu’une grande sensibilité.
Je crée des bijoux que j’ai envie de porter ou de voir porter.
Etre une femme qui crée pour les femmes est un avantage!
Je dirai qu’une tendance importante est l’utilisation en Haute
Joaillerie de pierres différentes, plus variées que les pierres précieuses
traditionnelles. Des pierres de toutes les couleurs de l’arc en ciel, qui
permettent de créer des pièces d’une fantaisie illimitée.
On observe également un grand retour de l’or rose, que j’aime
beaucoup car il est très flatteur sur la peau d’une femme.
D’où vous vient votre inspiration ?
Mes sources d’inspirations sont très variées. Cela peut être aussi bien
les voyages que la nature, les rencontres, etc. Par exemple la collection
Pushkin est née d’un voyage en Russie où j’ai été inspirée par les
dorures et les coupoles arrondies des églises qui sont de véritables
merveilles architecturales.
Que symbolisent pour vous les 150 ans de la Maison Chopard ?
Et quelle a été votre implication dans cette aventure?
A mes yeux, le 150ème anniversaire est avant tout un moment dans
notre histoire, l’occasion de nous pencher sur notre passé et de
réfléchir au présent et au futur.
Je cherchais un thème spécial pour nos 150 ans et j’ai pensé aux
animaux car c’était un domaine que nous n’avions encore jamais visité
chez Chopard et personnellement j’adore les animaux, c’est ainsi que
m’est venue l’idée de faire une collection de Haute Joaillerie composée
de 150 animaux différents qui s’appelle
Animal World. C’est une collection très
riche, pleines de couleurs, et qui présente
des animaux très différents, du tigre au
cochon, en passant par les sardines, les
souris, les crabes…
Durant le festival de Cannes, nombre
d’artistes sont habillés des bijoux et
des montres de la Maison Chopard.
Que représente cet événement pour
votre maison ?
Le Festival de Cannes est l’une des
manifestations les plus importantes et
prestigieuses à laquelle nous participons.
Partenaire officiel depuis treize ans, notre
implication se développe chaque année.
HIVER I WINTER 2011 I 32
Can you describe for us your career, how are you have suddenly
created jewels? Did you always think of doing this trade?
Since I was a child I was very much impressed by design and stones,
whether precious or not. For this reason I wished to join the family
business as soon as possible, at the end of my studies. My father
then sent me to our subsidiary company in Germany where I worked
in all the services, from administration to marketing, and from
procurement to sales, in order to get me acquainted with all the
aspects of the trade. But it is obvious that the department where
I was most pleased to work is the creative department. It is in this
department where I really could express all my ideas and give a free
rein to my imagination.
You manage the Chopard creative department. How do you know
what women will like each year?
How do you predict trends? Are your choices influenced by your own
tastes, or are the diktats of fashion also imposed on you?
No style or era inspires me particularly; I think that it is necessary
to have one’s mind open to everything as well as a great sensitivity. I
create jewels which I have wished to carry or see people carry. Being a
woman who creates for women is an advantage!
I would say that an important trend is the use in High Jewelry of
different stones, more varied than the traditional precious stones.
Stones of all the colors of the rainbow, which make it possible to
create pieces of an unlimited fantasy. One also observes a great return
of the pink gold, which I like much because it is very flattering on the
skin of a woman.
Where does your inspiration come from?
My sources of inspirations are very varied. That could be both travels
and nature, meetings, etc. For example the Pushkin collection was
born from a trip to Russia where I was inspired by the gildings and the
round cupolas of the churches which are true architectural wonders.
What symbolize for you the 150th anniversary of the Chopard
House? And what was your involvement in this adventure?
In my eyes, the 150th anniversary is first and foremost a moment in
our history, the occasion to look back on our past and to think on the
present and the future.
I was looking for a special topic for our 150 years and I thought of
animals because it was a field which we had never visited yet at
Chopard and personally love animals. This is how I had the idea that
led me to make a High Jewelry collection made up of 150 different
animals which is called Animal World. It is a very rich collection, full
with colors, and which presents very different animals, from tigers to
pigs, including by sardines, mice, crabs…
Mon premier dessin
a été un clown avec des
diamants dans le ventre,
un véritable succès !
My first drawing was a
clown with diamonds in
the belly, a real success!
During the Cannes festival, many
artists are wearing the jewels and
watches of the Chopard House. What
represents this event for your house?
The Cannes festival is one of the most
important and prestigious events in
which we take part. Official partner for
thirteen years, our involvement grew
over the years.
It is that we gladly lend very beautiful
ornaments and very beautiful watches
to the stars for the climbing of the steps.
Moreover this is how we had the idea
to create the Red Carpet high jewelry
collection. We wanted however to be
more involved in the Festival, from a
HIVER I WINTER 2011 I 33
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Dalia AirMagazine
C a r o line gru o s i -S c heufele
C’est avec joie que nous prêtons de très belles parures et de très belles
montres aux stars pour la montée des marches.
D’ailleurs c’est ainsi que nous avons eu l’idée de créer la collection de
haute Joaillerie Red Carpet. Toutefois, nous avons eu envie d’être plus
impliqués dans le Festival, d’un point de vue cinéma.
C’est pourquoi nous avons créé le Trophée Chopard qui récompense
chaque année de jeunes acteurs au talent prometteur.
L’impact du Festival de Cannes pour Chopard a été très important en
terme d’image depuis 1998.
Vous êtes impliquée dans plusieurs combats humanitaires.
Pour quelle raison et qu'est ce qui vous y pousse ?
Lorsque l’on a la chance d’être née dans une famille unie et que la vie
vous sourit, on se doit d’aider les autres. C’est pourquoi Chopard est
engagé aux côtés de nombreuses Fondations.
Ma famille entretient des relations d’amitié de longue date avec José
Carerras et nous soutenons sa fondation contre la leucémie.
De la même façon, je me suis engagée au près de mon ami Elton John
pour soutenir sa fondation qui lutte contre le SIDA.
J’ai dessiné la Elton John Watch Collection, dont une partie des
bénéfices est reversée à la fondation.
Enfin, quels sont vos goûts en matière de bijoux ?
Si vous deviez choisir un bijou lequel préféreriez vous ?
Et quelle serait votre pierre préférée ?
J’aime plusieurs créations Chopard et il m’est difficile d’en choisir une
seule d’entre elles mais c’est souvent ma dernière création qui est ma
préférée…
Si je devais dire quelle pierre je préfère, je dirai le diamant…
HIVER I WINTER 2011 I 34
Montre chrono sertie de diamant
de la collection et studs en diamants.
Stopwatch crimped with diamonds from
the collection and studs made of diamonds.
cinema standpoint. This is why we created the Chopard Trophy which
rewards each year young promising and talented actors.
The impact of the Cannes festival for Chopard was very important in
terms of image since 1998.
You are involved in several humanitarian fights. For which reason
and what it is that pushes you in that direction?
When someone is lucky to be born in a united family and that the
life you are smiled, one must help the others. This is why Chopard is
engaged by the side of many Foundations. My family maintains the
long-standing friendly relations with José Carreras and we support
his foundation against leukemia. In the same way, I engaged with
my friend Elton John to support his foundation which fights against
AIDS. I drew the Elton John Watch Collection, of which part of the
profits are transferred to the Foundation.
Lastly, what are your tastes as regards jewels? If you must choose
one jewel which one would you prefer? And what would be your
preferred stone?
I like several creations Chopard and it is difficult for me to choose only
one of them of them but it is often my last creation which my favorite.
If I were to say which stone I prefer, I would say diamonds…
Montre de la collection Haute
Joaillerie et boucle d’oreilles de la
collection Golden diamonds.
Watch from the "High Jewelery"
collection and earring from the
"Golden Diamonds" collection.
HIVER I WINTER 2011 I 35
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Dalia AirMagazine
s p otlight
s p otlight
e xposition
y v es sa i n t lau r e n t
au j a r d i n ma j o r elle
Histoire
d’un amour
A love story
› by sawsane yata
› photos klaus mellenthin
Hommage à Yves Saint Laurent voulu par Pierre Bergé,
le jardin Majorelle expose pour la première fois au Maroc des modèles
de l’illustre créateur, inspirés de ce pays qu’il aimait tant.
A tribute to Yves Saint Laurent desired by Pierre Bergé, the Majorelle Garden
exhibits for the first time in Morocco models of the famous creator,
inspired by this country which he liked so much.
HIVER I WINTER 2011 I 36
La maison Oasis, nommée.
ainsi par Yves Saint Laurent
et Pierre Bergé. Environnée de
cactées et plantes tropicales.
The Oasis house, thus named by
Yves Saint Laurent and Pierre Bergé.
Surrounded by cactuses
and tropical plants.
HIVER I WINTER 2011 I 37
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Dalia AirMagazine
Architecture mauresque
et végétation luxuriante
font de cette oasis le
meilleur écrin pour
l'exposition des modèles
d'Yves Saint Laurent.
Moorish architecture and
luxuriant vegetation make
this oasis the best jewel
case for the exhibition of
Yves Saint Laurent models.
C
’est l’histoire d’une folle passion, une passion entre deux
hommes et un pays, une ville plus précisément. Les deux
hommes ? Yves Saint Laurent et Pierre Bergé. La ville ?
Marrakech. Chronique d’une relation magique.
C’est en 1966 à bord d’une caravelle qu’Yves Saint Laurent
et Pierre Bergé posent pour la première fois les yeux sur Marrakech.
C’est immédiatement le coup de foudre, à tel point qu’avant leur
retour pour Paris, ils se portent acquéreurs d’une villa appelée Dar Al
Hanch, la maison du serpent.
Ainsi commence l’histoire de l’amour inconditionnel que porteront
tout au long de leur vie Yves Saint Laurent et Pierre Bergé à cette ville.
« Lorsque nous sommes arrivés à Marrakech pour la première fois en 1966, Yves Saint
Laurent et moi, nous ne savions pas que cette ville allait jouer un rôle aussi important
dans notre vie, que nous y achèterions trois maisons dont celle de Majorelle avec son
célèbre jardin, ni que le Maroc allait devenir notre pays d’adoption, notre deuxième
patrie » dira Pierre Bergé en 2008.
Quelques années plus tard, ils apprennent que la maison du célèbre
peintre Jacques Majorelle, l’inventeur de la couleur bleu outre - mer
homonyme, va être détruite et remplacée par un hôtel. Ils décident
sans délai de préserver cette œuvre d’art vivante et prennent
possession de l’endroit. La villa, qu’ils renommeront Villa oasis, et
le jardin ne feront qu’embellir et irradier de l’âme de ces deux êtres.
C’est dans cette œuvre d’art vivante aux tons jaunes, bleus et verts
qu’a lieu en ce moment même l’exposition de plusieurs tenues
directement inspirées par la ville ocre.
Dans un décor sobre et épuré rappelant les lignes d’YSL, sont
suspendues aux murs d’anciennes photos et des plaquettes rédigées
de la main même de Pierre Bergé qui retracent les instants heureux
vécus dans cette ville et les personnes qui ont entouré les deux amis.
Au delà de cette première salle, sont dévoilées, au cœur d’un intérieur
typiquement marocain, les réinterprétations d’Yves Saint Laurent
des caftans, capes et sarouels marocains agrémentés de broderies et
détails de passementerie.
A tribute to Yves Saint Laurent desired by Pierre Bergé, the Majorelle
Garden exhibits for the first time in Morocco models of the famous
creator, inspired by this country which he liked so much.
It is the history of an insane passion, a passion between two men
and a country, a city more precisely. Two men? Yves Saint Laurent
and Pierre Bergé. The city? Marrakech. Chronicle of a magic relation.
It is in 1966 aboard a caravel that Yves Saint Laurent and Pierre Bergé
laid their eyes pose for the first time on Marrakech.
HIVER I WINTER 2011 I 38
s p otlight
Incarnation du jardin Majorelle,
ce bleu outre mer qui a pris
le nom de son inventeur
et que l'on retrouve partout
dans les jardins et la maison.
Incarnation of the Majorelle
Garden, this ultramarine blue
which took the name of its inventor
and which one finds everywhere
in the gardens and the house.
It was love at first sight, so much so that before their return to Paris,
they purchased a villa called Dar Al Hanch, the “House of the Snake”.
This is how started the history of the unconditional love that YSL and
Pierre Bergé showed for this city for their whole life.
“When we arrived in Marrakech for the first time in 1966, Yves Saint Laurent and
me, we did not know that this city was going to play an important part in our life,
that we would buy there three houses including that of Majorelle with his famous
garden, nor that Morocco was going to become our country of adoption, our second
fatherland”. Pierre Bergé, in 2008
A few years later, they learned that the house of the famous painter
Jacques Majorelle, the inventor of the ultramarine blue color bearing
the same name, would be destroyed and replaced by a hotel. They
decided immediately to preserve this living work of art and took
possession of the premises. The villa, which they renamed Villa
Oasis, and the garden embellished, nourished by the souls of
these two persons. It is in this living work of art with yellow, blue
and green tones where these days the exhibition of several dresses
directly inspired by the ochre city is taking place.
In a sober and purified decoration reminding YSL lines, on the walls
are suspended some old photographs and plates written by the very
hand of Pierre Bergé which recall the happy moments lived in this
city and the people who surrounded the two friends.
Beyond this first room, are revealed, in the middle of a typically
Moroccan interior, the reinterpretations by YSL of the caftans,
capes and Moroccan sarouels adorned with embroideries and
passementerie details.
Entrée du musée Yves Saint Laurent.
Entry of the Yves Saint Laurent museum.
HIVER I WINTER 2011 I 39
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Dalia AirMagazine
s p otlight
La passion du créateur pour ce pays, ses traditions, ses habitants
éclate à travers des couleurs chaudes et changeantes. Il le dit lui
même, avant Marrakech, il créait en noir. La couleur lui faisait peur.
C’est la ville Rouge qui lui a apporté la couleur, il l’y a apprivoisée.
Une trentaine de modèles sont ainsi exposés, plein de la fureur
de créer du grand homme de la mode…sa voix en fond sonore
accompagnant les pas étonnés et ravis du promeneur.
Yves Saint Laurent a toujours revendiqué l’influence du Maroc sur sa
création et la richesse vestimentaire de ce pays ne lui a pas échappé.
C’est peut être pour cela que tous les 1er juin et 1er décembre de
chaque année, immanquablement, il revenait vers son havre de paix
et y créait les collections que l’on connaît, pleines de sophistication
et de subtilité, de pure élégance et de style inimitable, de génie
en somme. C’est aussi certainement parce que Marrakech a été
sa seconde patrie que ses cendres reposent au beau milieu de la
luxuriance du jardin Majorelle.
YSL’s passion for this country, its traditions, and its inhabitants
bursts through warm and changing colors. He says it himself:
before Marrakech, he used to create in black. He was frightened by
colors. It is the “Red City” which brought colors to him: he tamed
colors thanks to Marrakech. About thirty models are exhibited, full
with the fury to create of the great fashion designer… his voice as
a background sound accompanying the astonished and ravished
steps of visitors walking through the exhibition. Yves Saint Laurent
always claimed the influence of Morocco on his creation, and the
vestimentary richness of this country was not lost on him.
Maybe that’s why each June 1 and December 1 of each year, he
inevitably returned to his haven of peace and created there the
collections which are known for being full with sophistication
and subtlety, pure elegance and inimitable style, full with genius,
period. It is also certainly because Marrakech was his second
fatherland that his ashes rest right in the middle of the luxuriant
Majorelle garden.
Mémorial pour honorer
Yves Saint Laurent
trônant au milieu
du jardin.
Memorial in the honor
of Yves Saint Laurent
standing proudly in the
middle of the garden.
Monsieur Pierre Bergé,
initiateur de l'exposition
Yves Saint Laurent ainsi que
fondateur de la fondation
qui porte son nom et celui
de son ami de toujours.
Mr Pierre Bergé, initiator of the
Yves Saint Laurent exhibition as
well as founder of the foundation
which bears his name and
that of his friend of always.
Modéles des collections YSL
courant de 1990 à 2000, les robes
de dentelles, d'organza ou de
mousseline sont indéniablement
d'inspiration marocaine.
YSL model’s collections from
1990 untill 2000, the dresses
of laces, organza or muslin are
unmistakably of Moroccan
inspiration.
HIVER I WINTER 2011 I 40
HIVER I WINTER 2011 I 41
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Dalia AirMagazine
HAPpENING
F estival I nternational
du
F ilm
Catherine Deneuve
de
M arrakech 2010
Soirée Dior
glamourissime…
Sidney Toledano,
entouré d'Eva Mendes
et Marion Cotillard
Very Glamorous Dior Evening …
› by Karine Bertonnet
› photos DIOR
Gilles Lellouch et Mélanie Doutey
Le 4 décembre dernier s’est tenue "la" soirée Dior. Nouveauté, cette soirée
très courue, qui se tient en marge du Festival, a été organisée conjointement
par la maison Dior et la Fondation du festival. Morceaux choisis.
Last December 4 the “Dior evening” took place in Marrakech. The novelty about
this very much attended evening held in the margins of the Festival is that it was
organized jointly by the Dior house and the Foundation of the festival. selected pieces.
C’est le Palais Soleïman qui recevait cette soirée Dior où élégance
rimait avec entrain. Ce palais du XIXe, a offert un écrin purement
marocain aux hôtes de Sidney Toledano, Président de Christian Dior
Couture et de ceux de la fondation du festival. Tapis marocains,
musiciens traditionnels et derniers défilés Dior projetés sur les murs
extérieurs du Palais accueillaient les convives, manifestement ravis
et amusés par cette entrée en matière folklorique et élégante à la
fois. A l’intérieur, 700 invités parmi lesquels tout ce que le Festival
comptait de stars. Des couples des plus glamour : Marion Cotillard et
Guillaume Canet, Jean Dujardin et Alexandra Lamy, Sophie Marceau
et Christophe Lambert, Mélanie Doutey et Gilles Lellouch, mais
également Eva Mendes, Catherine Deneuve, Charlotte Rampling,
Maggie Cheung, Gad El Maleh, Elsa Zylberstein, John Malkovich,
Matt Dillon, Jermaine Jackson, Lambert Wilson… L’ambiance était
particulièrement festive et les convives ont déambulé dans les
différents espaces du Palais. La soirée s’est terminée sur la piste de
danse au rythme des compilations de Béatrice Ardisson. Une soirée
mémorable dont les échos ont brui tout au long du Festival…
HIVER I WINTER 2011 I 42
The venue for this Dior evening was the Soleïman Palace where
elegance and ambiance where all the rage. This palace of the 19th
century offered a purely Moroccan jewel case to the guests of Sidney
Toledano, President of Christian Dior Couture, and of the festival
foundation. Moroccan carpets, traditional musicians and the latest
Dior fashion shows projected on the outside walls of the Palace
accommodated the guests, obviously delighted and amused by this
both folkloric and elegant start of this evening.
Inside, 700 guests among whom all the stars the Festival had to
offer. Among the hosts were very glamorous couples: Marion
Cotillard and Guillaume Canet, Jean Dujardin and Alexandra Lamy,
Sophie Marceau and Christophe Lambert, Mélanie Doutey and
Gilles Lelouch, but also Eva Mendes, Catherine Deneuve, Charlotte
Rampling, Maggie Cheung, John Malkovich, Matt Dillon, Jermaine
Jackson, Lambert Wilson… The ambiance was particularly festive.
The evening finished on the dance floor to the rhythm of Beatrice
Ardisson compilations. A memorable evening which let many people
talking about the Festival…
Matt Dillon
Nicole Garcia et Jean Dujardin
Sidney Toledano, Elsa
Zylberstein et Gad El Maleh
Christophe Lambert et Sophie Marceau
Lambert Wilson
HIVER I WINTER 2011 I 43
e
Dalia AirMagazine
Zo o m
Clo s e - up
1
F estival I nternational
du
F ilm
de
Le grand réalisateur américain était cette année venu remettre un
hommage, au cinéma français, lui qui en avait reçu un en 2002. Il
a également accepté de partager son savoir lors de master class.
The great US director had come this year to pay a tribute to the
French cinema, and already got a tribute himself in 2002.
He also accepted to share his expertise during the master class.
M arrakech
1
2
Les réalisateurs face à
l’objectif
Marrakech International Film Festival
Directors facing the camera
2
3
VOLKER SCHLONDORFF
Celui qui fut membre du jury de l’édition 2003 a pour cette 10e
édition accepté de présider le jury de la première édition de
Cinécoles, concourt du court-métrage pour les étudiants des
écoles marocaines d’audiovisuel.
The man who was member of the jury of the 2003 edition had,
for this 10th edition, accepted to preside the jury of the first
edition of “Cineschools”, a short film contest for the students
of Moroccan audiovisual schools.
4
3
MARTIN SCORSESE
Un habitué du Festival de Marrakech. Il a notamment reçu des
hommages lors des 2e et 5e éditions. Son film Les Infiltrés avait
été projeté à la soirée d’ouverture de l’édition 2006. Cette année,
il est venu remettre l’hommage à son ami James Caan.
A regular participant in the Marrakech Festival, he also received
tributes during the 2nd and 5th edition. His movie “The Departed ”
had been aired during the opening evening of the 2006 edition.
This year, he came to deliver the tribute to his friend James Caan.
4
FAOUZI BENSAIDI
Il faisait partie des membres du jury de cette 10e édition, mais
n’en était pas à sa première venue. Son film WWW : What a
Wonderful World faisait notamment partie de la sélection
officielle en compétition lors de la 6e édition en 2006.
He was part of the jury of this 10th edition, but is not a new
comer. His movie www : What a Wonderful World was part
of the official selection in competition on the occasion
of the 6th edition 2006.
› by Karine Bertonnet
› photos Mohamed Jannat/FIFM
6
tant au niveau de la programmation, et des hommages qu'au niveau de la qualité
5
6
mais également bon nombre de réalisateurs.
Nouveaux venus ou habitués du Festival, ils ont joué le jeu du shooting
GUILLAUME CANET
Lui non plus n’en est pas à sa première visite au Festival
International du Film de Marrakech. Il avait été membre du jury
présidé par Alan Parker en 2004 et cette année faisait partie
de la délégation française venue recevoir un hommage.
Guillaume Canet is not a newcomer to the Marrakech
International Film Festival. He had been a member of the jury
presided by Alan Parker in 2004 and this year he was part
of the French delegation which came to receive a tribute.
La 10 édition du Festival du Film de Marrakech a été particulièrement riche,
e
7
COSTA GAVRAS
Réalisateur et président de la cinémathèque française,
Costa Gavras est venu, lors de l’édition 2010, recevoir,
au bras de Catherine Deneuve, l’hommage au cinéma français.
Le trophée a été remis par Martin Scorsese.
Director and president of the French Cinematheque, Costa
Gavras came during the 2010 edition to receive, accompanied
by Catherine Deneuve, a tribute to the French cinema.
The trophy was delivered by Martin Scorsese.
et ont accepté de passer devant l’objectif. Portraits.
The 10th edition of the Marrakech International Film Festival was particularly rich,
both in terms of films programmed, tributes paid, and the quality of the guests.
On this occasion, Marrakech received indeed great actors, but also a good number
8
of directors. Newcomers or regular guests of the Festival, they played the
shooting game and accepted to face the camera. Here are a few portraits.
7
HIVER I WINTER 2011 I 44
JOHN MALKOVICH
Si John Malkovich est particulièrement reconnu comme acteur,
il est également metteur en scène. Lors de cette 10e édition du
Festival International du Film de Marrakech, il a été président
du jury.
If John Malkovich is particularly renowned as an actor, he is also
director. At this 10th edition of International Film Festival of
Marrakech, he was president of the jury.
5
des invités.A cette occasion, Marrakech a en effet reçu de grands acteurs,
FRANCIS FORD COPPOLA
8
ABDERRAHMANE TAZI
Venu cette année pour recevoir un hommage, il était également
présent lors de l’édition 2009 pour la diffusion de son film
À La Recherche du mari de ma femme en audio description
à destination des non et mal voyants. Une première.
Attending the Festival this year to receive a tribute, he was also
present during the 2009 edition for the broadcasting of his
movie “Looking for my wife’s husband” with audio description
for blind and visually impaired people.
HIVER I WINTER 2011 I 45
e
e
Dalia AirMagazine
Dalia AirMagazine
PATC H W O R K
PATC H W O R K
› by KARINE BERTONNET
› photos D.R.
Tourisme :
« Vision
2020 »
Fès :
Conférence
des Prix
Nobel
Tourism:
“Vision 2020”
Fez: The Nobel Prize
Winners Conference
La « Conférence des Prix Nobel », placée Sous le Haut Patronage effectif de Sa
Majesté le Roi Mohammed VI, aura lieu dans la capitale spirituelle du Maroc,
à Fès, du 1er au 3 mai prochain. Elle réunira plusieurs lauréats des Prix Nobel
qui débattront autour du thème « Penser le développement social et humain de demain »,
et ce, en présence de près de 300 leaders politiques, économiques, intellectuels
et scientifiques.
The “Nobel Prize Winners Conference”, placed under the effective High
Patronage of His Majesty King Mohammed VI, will take place in the city of Fez,
the religious capital of Morocco, on May 01 - 03, 2011. It will bring together
several Nobel Prize winners who will discuss the topic “Thinking about the social
and human development of tomorrow”, and this, in the presence of nearly 300
political, economic, intellectual and scientific leaders.
Un observatoire
pour les
entrepreneurs
An observatory
for entrepreneurs
La banque marocaine d’Othman
Benjelloun, BMCE Bank a mis en place
un Observatoire de l'Entreprenariat
(ODE). Lancé sous format web, l'ODE
diffuse des informations d’actualités,
des études sectorielles, un magazine
pour l'entrepreneur, des témoignages,
un guide des aides, des avis d’experts et
bien d’autres rubriques afin de répondre
à un maximum de questions que se posent les entrepreneurs marocains.
Othman Benjelloun’s bank, BMCE Bank, set up an Observatory of
Entrepreneurship (ODE). Launched under a Web format, ODE disseminates
information about current events, sectoral studies, a magazine for contractors,
testimonies, a guide for locating assistance resources, experts’ opinions,
and many other sections in order to answer a maximum number of questions
asked by Moroccan contractors.
HIVER I WINTER 2011 I 46
Trophée Hassan II
de Golf :
de Rabat à Agadir
Hassan II Golf Trophy:
from Rabat to Agadir
La 37e édition du Trophée Hassan II de golf
restera dans les annales, non parce qu’elle a été
remportée par Rhys Davies (Pays de Galles), mais
parce qu’elle a vu l’entrée de la plus ancienne
compétition sportive marocaine dans le Tour
Européen. La 38e ne doit pas passer inaperçue
et organisera donc son Trophée, loin du Golf de
Dar Es Salam de Rabat, à Agadir. La volonté,
selon une source interne, est de profiter de la
médiatisation qu’offre l’entrée dans le Tour
Européen pour promouvoir le Maroc en tant
que destination golfique. Pour cela, rien de
mieux que de faire découvrir une nouvelle
région à chaque Trophée. La 17e Coupe Lalla
Meryem, destinée aux golfeuses, se déroulera,
comme à l’accoutumée, en marge du Trophée,
également à Agadir.
Trophée Hassan II de Golf - du 28 mars au 3 avril 2011
Golf du Palais Royal et Golf de l’Océan - Agadir
Coupe Lalla Meryem de Golf - du 28 mars au 3 avril 2011
Golf du Soleil - Agadir
The 37th edition of the Hassan II Golf Trophy
will remain in History, not because it was won
by Rhys Davies (Wales), but because it saw the
entry of the oldest Moroccan sporting event in
the European Tour. The 38th edition should not
go unnoticed and will thus organize its Trophy,
in Agadir, far from the Rabat Dar-Es-Salam
Golf Course. The goal, according to an internal
source, is to benefit from a media coverage
offered by the entry in the European Tour to
promote Morocco as a golf destination. For that,
nothing better than to have people discover a
new region on the occasion of each Trophy. The
17th Lalla Meryem Cup, intended for female golf
players, will take place, as is customary, in the
margins of the Trophy, also in Agadir.
Yassir Zenagui, ministre marocain du
Tourisme, a présenté, à Marrakech,
lors des Assises du Tourisme,
les grandes lignes de la stratégie
de développement touristique
« Vision 2020 ». Au menu deux
mots d'ordre : partenariat publicprivé et développement régional
durable. Ainsi, le tourisme n’est plus
appréhendé globalement au niveau national, mais au niveau régional. Le pays est
découpé en 8 régions touristiques du littoral méditerranéen à la côte Atlantique
avec des offres touristiques développées selon leurs spécificités. L’objectif annoncé
est de positionner le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques.
Yassir Zenagui, Moroccan Tourism minister, presented, in Marrakech, at the time
of the Tourism Convention, the broad outlines of the tourist development strategy
called “Vision 2020”. On the menu, two buzzwords: public-private partnership and
sustainable regional development. Thus, tourism is not tackled any more at the
national level, but at the regional level. The country is divided in 8 tourist areas
from the Mediterranean coastline to the Atlantic coast with tourism package
deals developed according to their specificities. The announced goal is to position
Morocco among the first 20 global tourist destinations.
Musées :
un Marocain
à la tête de
l’ICOM-Arabe
Museums:
a Moroccan
citizen at the head
of ICOM-Arab
Hassan Ezzaim, directeur des Villas
des Arts,espaces culturels de la
Fondation ONA, a été élu président
de L'ICOM-Arabe, portant ainsi le
Maroc à la tête de l'institution.
Cette alliance régionale du Conseil
international des musées permet
aux professionnels de musées des comités nationaux des pays arabes d'échanger
informations et coopération.
Hassan Ezzaim, director of the Art Villas, the cultural centers of the ONA
Foundation, was elected president of the Arab-ICOM, thus bringing Morocco at
the head of the institution. This regional alliance of the International Counsel of
Museums enables the museum professionals of the national committees of the
Arab countries to exchange information and cooperation.
Un concours
d'architecture
pour le Grand
Stade de
Casablanca
An architecture
contest for the Great
Casablanca Stadium
La capitale économique du Royaume se dotera à
l’horizon 2015 d’un grand stade moderne comme
en comptent les grandes villes du monde.
Afin de choisir le meilleur projet, un grand
concours international a été lancé fin 2010, à
l’instar de ce qui avait été fait pour le théâtre
de Casablanca, afin de sélectionner le meilleur
projet issu des cabinets d'architectes nationaux
et internationaux. Le stade sera financé par
l'Etat, le Fonds Hassan II et la commune urbaine
de Casablanca pour un montant total estimé à
2 milliards de DHs. Le coup d'envoi des travaux
est annoncé pour début 2012 et la livraison pour
2015. A suivre donc.
The economic capital of the Kingdom will be
equipped by 2015 with a great modern stadium
just as the big cities of the world have one.
In order to choose the best project, a big
international contest was launched at the
end of 2010, following the example of what
had been done for the Casablanca theatre, in
order to select the best project coming from
the national and international architect
firms. The stadium will be financed by the
Moroccan Government, the Hassan II Fund
and the Casablanca Urban Commune for an
entire amount estimated at 2 billion Moroccan
Dirhams. The kickoff for the works is planned
for early 2012 and delivery for 2015.
HIVER I WINTER 2011 I 47
e
Dalia AirMagazine
W h at ’ s new ?
Marrakech
Le So Lounge. Sofitel
Marrakech vient de s’enrichir d’un nouveau
concept « Food & Art ». Au beau milieu des luxueux
jardins du Sofitel Marrakech Palais Imperial,
cet espace festif unique accueille à toute
heure du jour et de la nuit. Sa blancheur et son
architecture avant-gardiste s’harmonisent avec la
magie des palais de la ville de Marrakech.
Durant la journée, en écho au spa dont il est tout
proche, le So Lounge propose des espaces propices à la
fraîcheur et au bien-être ainsi qu’une carte riche des
saveurs « new fooding ». C’est à la tombée de la nuit que
le lieu prend toute sa dimension festive.
Grâce à sa capacité de métamorphose, le So Lounge
offre des espaces dans lesquels interprètes et public
participent mutuellement à créer le spectacle.
Marrakech has just been enriched with a new
"Food & Art"concept. In the beautiful settings of the
luxurious gardens of the Sofitel Marrakech Palais
Impérial, this unique festive space accommodates at
any time of the day and the night. Its whiteness and
its vanguard architecture are in harmony with the
magic of the palaces of the city of Marrakech. During
the day, echoing the spa to which it is very close, the
“So Lounge” proposes spaces which are favorable to
freshness and wellbeing, as well as a rich carte of "new
fooding" flavors. It is at sundown when the location
takes all its festive dimension. Thanks to its capacity
to conduct a metamorphosis, the “So Lounge” offers
spaces in which entertainers and the general
public mutually take part in the creation of the show.
Rue Haroun Errachid - Hivernage 40 000 Marrakech
Tel: +212 (0) 524 42 56 00
hôtels
WHAT'S NEW
› by karine bertonnet
› photos D.R.
Tanger - Hôtel Andalucia
Tanger, la capitale économique du nord du Maroc, s’est enrichie
courant 2010 d’un nouvel hôtel d’affaires également destiné au
tourisme de loisirs. Ce 5 étoiles, situé à proximité du centre d’affaires
et du coeur administratif de la ville bénéficie d’une vue sur le Royal
Golf de Tanger, le plus ancien du bassin méditerranée ouvert en 1917.
L’hôtel Andalucia dispose de 131 chambres "standard" de 38 m2 dont
2 chambres pour personnes à mobilité réduite, 6 suites juniors et 7
suites seniors, toutes dotées de terrasse et connexion Internet.
L'hôtel propose également une grande salle de conférences d'une
capacité de 500 participants ainsi que 3 salles de sous-commission
pouvant accueillir de 10 à 70 participants avec équipement
audiovisuel, matériel de projection et connexion wifi.
Route de Cap Spartel - Tanger 90000 - Maroc Tél. : +212 5 39 93 64 66 - www.hotelandalucia.ma
HIVER I WINTER 2011 I 48
Tangier - Andalucia Hotel
Tangier, the economic capital of the North of Morocco, was enriched
in 2010 with a new business hotel also intended for leisure tourism.
This 5 star-hotel located near the business and administrative heart
of the city benefits from a view on the Royal Golf of Tangiers, the
oldest of the Mediterranean Sea open in 1917.The Andalucia hotel
has 131 standard rooms of 38 square meters, including 2 rooms for
people with a reduced mobility, 6 junior suites and 7 senior suites all
equipped a with terrace and an Internet connection.
The hotel also proposes a large conference room with a capacity of 500
participants as well as 3 breakout rooms which could accommodate
between 10 and 70 participants with an audio-visual and projection
equipment, as well as a wifi connection.
Marrakech
Secret Garden
Le Palmeraie Hotels & Resort, dans le cadre
de son extension, ouvert en septembre 2010,
le Secret Garden. Ce complexe entend répondre au
développement international des séjours en villas
privées. Sur un site de 2 ha en bordure du golf de la
Palmeraie, chacune des 23 villas de maître dispose de
sa piscine privative extérieure chauffée, d’un solarium
en terrasse, d’un spa privatif avec hammam et sauna
et s’étend sur 600 m2 et 3 niveaux. Le service hôtelier y
est bien sûr prévu, avec notamment, le petit-déjeuner
en villa et le room service 24/24 et même la possibilité
de s’offrir les services d’un chef à demeure.
The Palmeraie Hotels & Resort, within the framework
of its extension, also opened in September 2010,
The Secret Garden. This compound intends to be an
answer to the international development of stays
in private villas. Over a 2-hectare site by the side of
the Palmeraie golf course, each of the luxurious 23
villas has his heated external personal swimming
pool, a solarium on the balcony, a personal spa with
hammam and sauna, and extends over 600 square
meters and 3 levels. A concierge service is planned,
of course, with in particular breakfast served within
the villa and the 24/7 room service, and even the
possibility of having a resident chef just for yourself.
Circuit de la Palmeraie - Marrakech 40 000 - Maroc
Tél.: +212 5 24 333 43 43 - www.palmeraiemarrakech.com
HIVER I WINTER 2011 I 49
e
Dalia AirMagazine
CINEMA, Self portrait, Florence 2006.
p o rtf o li o
Shirin Neshat - New-York 2004.
Youssef Nabil a quitté l’Egypte il y a huit ans, mais comme tous les exilés, son pays
habite ses pensées et nourrit son œuvre. L’Egypte donne à ses images un parfum
d’ambre, ce goût de miel, ces lueurs acidulées dont il garde à jamais la nostalgie.
Youssef Nabil left Egypt eight years ago, but like all exiles, his country lives in his
thoughts and nourishes his work. Egypt gives to his images an amber scent, this
taste of honey, these acidulous gleams for which he keeps nostalgia forever.
› by natacha wolinski
› photos C ourtesy of Galerie Nathalie Obadia
Paris/Bruxelles
y o usse f n ab i l
fait
son
cinéma
embarks in the world of movies
HIVER I WINTER 2011 I 50
A New-York où il a été l’assistant de David Lachapelle, à Paris où il a
travaillé avec un autre grand photographe de mode, Mario Testino,
Youssef Nabil est resté l’enfant du Caire, le gamin aux yeux doux
qui était fasciné par les affiches chatoyantes du cinéma de son
quartier. Ses photos colorisées réactivent une tradition puisée dans
les souvenirs, elles libèrent des atomes de rose, d’amande et d’or,
une palette factice, merveilleuse qui rend les femmes plus belles et
les hommes plus ténébreux.
Youssef Nabil habite désormais à New-York, mais il vit éternellement
sur fond bleu azuré, dans un éther peuplé de figures divines, qu’il
portraiture avec le respect dû aux stars: Omar Sharif, Rossy de
Palma, Natacha Atlas, Sting, David Lynch, Louise Bourgeois, Naguib
Mahfouz, tous sont passés dans son studio. Il les photographie en
noir et blanc, puis il se penche sur leurs visages et d’un pinceau
amoureux, il rosit leurs lèvres, pose une ombre mauve sur leurs
paupières. Il ravive la flamme éternelle du glamour, œuvre pour la
postérité et surmonte ainsi un traumatisme d’enfance dont il parle
aujourd’hui encore avec émotion. « A l’âge de cinq ans, en regardant un
vieux film Egyptien, j’ai demandé à ma mère où étaient les acteurs, elle m’a répondu
qu’ils étaient tous morts. C’était une réponse choquante. J’étais amoureux de tous
ces gens beaux et morts. Plus tard, j’ai eu envie de rencontrer les stars que j’aimais et
de les photographier avant qu’elles meurent ou que je meure ».
L’image photographique est par définition un objet nostalgique.
Posté derrière l’objectif, Nabil l’exilé cherche trace de ce qu’il a
perdu. Récemment, il est passé de l’image fixe à l’image animée, il a
réalisé un premier film avec Fanny Ardant et Tahar Rahim, « You never
left », qui a fait l’ouverture du musée de Doha en décembre dernier.
On y retrouve toutes ses obsessions. Dans ce court métrage
subtilement recolorisé, Nabil l’égyptien de New-York, dresse un
parallèle entre l’exil et la mort : partir, c’est mourir un peu, mais c’est
aussi s’ouvrir à un ailleurs, à l’inconnu, à une forme de renaissance
dont l’œuvre fait foi. « L’idée du départ est constante dans mon travail… je me
suis toujours senti comme un étranger dans mon propre pays. Mais j’adore l’Egypte
et j’y pense tous les jours. » Youssef Nabil y pense comme un beau rêve,
transfiguré par la distance, magnifié par le souvenir, porté par les
couchers de soleil sur les dunes et les volutes du narguilé.
Youssef Nabil, You never left, galerie Nathalie Obadia, du 14 Mai au 13 Juillet 2011,
3 rue du cloître Saint-Merri 75004 Paris.
Info : + 33 1 42 74 67 68 - www.galerie-obadia.com
In New York where he was David LaChapelle’s assistant, in Paris
where he worked with another great fashion photographer, Mario
Testino, Youssef Nabil remained the child from Cairo, the kid with
the soft eyes who was fascinated by the shimmering posters of
the movie theatre of his neighborhood. His colorized photographs
reactivate a tradition tapping in recollections; they release atoms
of roses, almonds and gold, a factitious, marvelous pallet which
makes women more beautiful and men more mysterious.
Youssef Nabil lives now in New York, but he lives eternally on a blue
backdrop, in ether populated with divine figures, that he portrays
with the respect due to stars: Omar Sharif, Rossy de Palma, Natacha
Atlas, Sting, David Lynch, Louise Bourgeois, and Naguib Mahfouz,
all came to his studio. He photographs them in black and white,
then he leans on their faces and with an enamored brush, he paints
their lips in pink, and lays a purple shade on their eyelids.
He rekindles the eternal flame of glamour, works for posterity and
thus overcomes a childhood trauma about which he still speaks
today with emotion. “When I was five, while watching an old Egyptian movie,
I asked my mother about the whereabouts of the actors, she answered me that they
were all dead. It was a shocking answer. I was in love with all these beautiful and
dead people. Later, I wanted to meet the stars whom I loved and to photograph
them before they die or before I die”.
The photographic image is by definition a nostalgic object.
Positioned behind the camera, Nabil the exile seeks a trace of what
he has lost. Recently, he moved from the still image to the animated
image, he made a first movie with French actors Fanny Ardant and
Tahar Rahim, entitled “You never left”, which constituted the opening
of the Doha museum last December.
One finds there all his obsessions. In this subtly recolorized short
film, Nabil, the Egyptian in New York, draws up a parallel between
exile and death: to leave one’s country is to die a little bit, but is also
to open up oneself to a different place, to the unknown, a form of
rebirth whose work is a testimony.
“The idea of departure is constant in my work… I always felt like a foreigner in my
own country. But I adore Egypt and I think of it every day” Youssef Nabil thinks
of it as a beautiful dream, transfigured by the distance, magnified
by memory, carried by the sunsets over the dunes and the spiraling
smoke generated by hookah.
HIVER I WINTER 2011 I 51
e
Dalia AirMagazine
Sweet temptation
Cairo 1993.
p o rtf o li o
Ehsan & light
Cairo 1993.
HIVER I WINTER 2011 I 52
HIVER I WINTER 2011 I 53
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Dalia AirMagazine
p o rtf o li o
Natacha sleeping
Cairo 2000.
Natacha Atlas
Brussels 2003.
Lonely Pasha
Cairo 2002.
HIVER I WINTER 2011 I 54
HIVER I WINTER 2011 I 55
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Dalia AirMagazine
p o rtf o li o
You Never Left #III, 2010.
You never left #II, 2010.
You Never Left # I, 2010.
HIVER I WINTER 2011 I 56
HIVER I WINTER 2011 I 57
e
Dalia AirMagazine
E n to ute inti m it é
in P R I VAte
Mahi Binebine
la plume
et le pinceau
the pen and the brush
› by Karine BERTONNET
› photos BRIGITTE JUMINER
Peintre et romancier tout à la fois, Mahi Binebine ne peut être classé dans l’un de
ces arts. Généreux, convivial, il nous reçoit chez lui à Marrakech, avec son épouse
Amia et ses trois filles. Si Mahi Binebine traite de sujets de société lourds, il ne se
prend jamais au sérieux et les éclats de rire ponctuent toute cette interview.
Painter and novelist at the same time, Mahi Binebine cannot be classified in one
of these arts. Generous and friendly, he received us at his place in Marrakech,
with his wife Amia and his three daughters.
Though Mahi Binebine covered heavy social subjects, he never took himself
seriously and bursts of laughter punctuated this entire interview.
Prix de La Mamounia, Prix du roman arabe, des expositions à
profusion. 2010, une année comme les autres ou particulièrement
prolixe ?
C’est une année spécialement sympathique ! Ces deux dernières
années ont été extrêmement positives. Il y a eu la Biennale de Venise,
l’exposition énorme en Autriche, la Foire de Paris, Marrakech Art
fair, L’Atelier 21 à Casablanca jusque fin janvier … Et il y a encore un
programme assez chargé. En janvier, la Biennale du Caire, Art Dubaï,
Art Singapour, la foire de Madrid en février…
The Mamounia Prize, the Prize of the Arab Novel, and some very
frequent exhibitions: is 2010 a year like any other year, or was it a
particularly productive year?
It is a particularly nice year! These two last years were extremely
positive. There was the Venice Biennale, the huge exhibition in
Austria, the Paris Fair, the Marrakech Art Fair, and the Atelier 21 in
Casablanca until the end of January… And there still is a rather busy
schedule. In January, the Cairo Biennale, Art Dubai, Art Singapore,
the Madrid Fair in February, and so far and so forth.
Et qu’est-ce que ça vous fait de vivre dans les avions ?
Je pense que je suis un futur client de Dalia Air ! (rires)
And how does it feel like to live in planes?
I think that I am a future customer of Dalia Air’s ! (laughter)
Vous avez reçu en novembre dernier le Prix littéraire de La
Mamounia pour votre ouvrage Les Etoiles de Sidi Moumen. Qu’est-ce
que cela vous a apporté ? Le prix de la Mamounia a relancé la presse, une presse qui d’habitude
ne s’intéresse pas à mon travail… Mme Figaro, Point de vue, Relais et Château.
Et ça me plaît bien ! Et puis, j’ai fait la connaissance de Guillaume
Durand. C’est un collectionneur. Il a voulu venir à Tahanaout
You received last November the “La Mamounia Literary Prize” for your
work “The Sidi Moumen Stars”. What did that bring to you?
The Mamounia Prize reignited the interest of the press, a press which
usually is not interested in my work… he magazines which showed
an interest for my interest include “Madame Figaro”, “Point de Vue”,
“Relais et Chateau”. And I like that well! Then I became acquainted with
Guillaume Durand. He is a collector. He wanted to come to Tahanaout
HIVER I WINTER 2011 I 58
Mahi Binbine adossé
à une des ses œuvres.
Mahi Binebine leaning
on one of his works.
HIVER I WINTER 2011 I 59
e
Mahi Binbine en compagnie
de sa femme Amia.
Mahi Binebine with
his wife Amia.
(à quelques kms de Marrakech, un lieu qui réunit plusieurs artistes où certaines de ses
toiles sont exposées). Il m’a acheté une pièce et m’a commandé un grand
format. Son père était galeriste, c’est un vrai amateur de peinture.
Nous sommes devenus amis. Il m’a dit ‘Quand tu viens à Paris, appelle-moi’.
Je devais justement m’y rendre quelques jours plus tard et il m’a invité
à l’anniversaire de sa femme. Je suis timide donc j’ai hésité jusqu’au
dernier moment avant de m’y rendre. J’ai été très étonné. Il a présenté
mon dernier livre sur mes toiles à tous les invités : Raman Polanski,
Emmanuelle Seigner, Charles Berling, Melita Toscan Duplantier…
Ce dîner était magnifique, très convivial ! Je les ai invités à venir à
Tahanaout et à dîner à la maison pour la fin d’année et ils ont accepté.
Et puis, le lauréat du Prix de La Mamounia est membre du jury l’année
suivante, je serai donc juré !
Et le Prix du roman arabe ?
L’argent ! (rires). Plus sérieusement, ça m’a ouvert plein de portes.
Pour les traductions notamment.
Vous avez eu l’envie d’écrire sur les kamikazes des attentats
de Casablanca tout de suite après mai 2003 ou avez-vous mis du
temps à mûrir cette idée ?
En 2003, lorsqu’il y a eu cette tragédie, nous avons tous été
extrêmement choqués parce que nous pensions ne pas être concernés
par le terrorisme. Mais on s’est réveillé un matin en comprenant que ça
pouvait aussi se produire chez nous. Et ces 14 gamins, qui sont presque
tous morts sauf un, viennent du même bidonville de Casablanca :
Sidi Moumen. En 2004, je suis allé voir à quoi il ressemblait. Lorsque
je suis arrivé, j’ai eu l’impression de ne pas être au Maroc. Ça ne
ressemblait en rien aux villes marocaines, aux bidonvilles marocains
que je connais. C’est une décharge de 100 hectares. C’est terrifiant !
Mais il y a une politique dans ce pays, très très sérieuse de l’Etat, pour
se débarrasser de ces bidonvilles. C’est très compliqué à gérer, mais la
volonté politique de s’attaquer à l’habitat insalubre est là.
Dans votre livre, l’impression est qu’il s’agit d’une ville qui s’est
développée autour de la décharge avec des quartiers comme dans
toute ville…
C’est exactement ça Sidi Moumen. Ce sont des baraquements avec des
noms évocateurs : Tchichane qui veut dire Tchéchénie, Douar Scouila
parce qu’il avait dû y avoir une école, Douar Toma, sans doute parce
qu’une Française a eu jadis un restaurant du temps où il y avait des
carrières. Le restaurant s’appelait chez Thomas. Et maintenant, les
habitants du douar Toma s’appellent les tomawaks !
Ils ont de l’humour dans ce bidonville de Sidi Moumen !
C’est ce que j’ai essayé de faire transparaître dans ce livre. Raconter
HIVER I WINTER 2011 I 60
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(a few kilometers away from Marrakech, a place which brings together several
artists where some of his paintings are exhibited). He bought a part to me and
ordered me a large size. His father was a gallery owner, he is a true
amateur of painting. We became friends. He told me; 'When you come to
Paris, call me '. I precisely returned there a few days later and he invited
me to attend his wife’s birthday. I am shy, so I hesitated until the last
moment before returning there. I was very astonished. He presented
my last book about my paintings to all the guests: Roman Polanski,
Emmanuelle Seigner, Charles Berling, Melita Toscan du Plantier, and
others. That dinner was splendid, very friendly! I invited them to come
to Tahanaout and to have dinner at my place for New Year’s Eve and
they accepted. And then, the Mamounia Prize winner is the member
of the jury of the following year: I will thus be a member of the jury!
And what about the Prize of the Arab novel?
Money! (laughter). On a more serious note, that opened to me lots of
doors. For translations in particular.
You felt like writing on the suicide bombers who committed the
Casablanca bombings immediately after May 2003 or did you want
to spend time to make this idea grow more mature?
In 2003, when this tragedy happened, we all were extremely shocked
because we thought we were not concerned by terrorism. But we
woke up one morning understanding that this could also occur in
our country. And these 14 kids, who all died, except one, came from
the same Casablanca slum: Sidi Moumen. In 2004, I went to see
what it looked like. When I arrived, I had the impression not to be in
Morocco. It looked like no other Moroccan city, not like the Moroccan
slums which I know. It is a 100-hectare (250-acre) wild dump. It is
terrifying! But there is a clear and serious policy in this country from
the Government to get rid of these slums. It is very complicated to
manage, but the political will to eradicate unhealthy housing exists.
In your book, the impression is that it is a city which developed
around the dump with districts within it, as is the case in any city…
Sidi Moumen is exactly that. They are shacks with evocative names:
Chichane which means Chechnya, Douar Sakouila there because
there must have had a school, Douar Thomas, undoubtedly because
a Frenchwoman formerly had a restaurant at the time when there
were quarries. The restaurant was called “Chez Thomas”. And now, the
inhabitants of Douar Thomas are called the tomahawks!
They have humor in this Sidi Moumen slum!
This is what I tried to do to show in this book. To tell a little bit about
this utter misery, but also about the love for life. This is what struck
me when I went there in 2004. They live in filth and misery, but are
merry. The first image that I had are kids who played football in the
dump. And that reminded me of those which whom I played myself
in the heart of the Marrakech medina, barefoot when I was a young
boy. In Sidi Moumen, there is a kind of religious mafia which settled
there, which drove out the real Mafia, the one dealing drugs… This
mafia has put some order in this zone where no rules and no laws
existed, but it has also recovered these kids to make human bombs
out of them. It is easy since violence has been trivialized in these
environments. They lived in rape and murder…
Death is something trivial. The process leading to the production of
a suicide bomber is incredible and fast! Two years suffice for that.
There are several stages. Initially, they find them jobs, separate
them from their family, and offer dignity to them. Then, they teach
them Koran, a certain reading of Koran, a biased reading … Then,
they start showing them cassettes of Palestinian suicide bombers,
un peu toute cette misère noire, mais aussi la joie de vivre.
C’est ce qui m’a frappé quand j’y suis allé en 2004. Ils vivent dans la
crasse et la misère, mais sont joyeux. La première image que j’ai eue,
ce sont des gamins qui jouaient au foot sur la décharge.
Et ça m’a rappelé ceux avec lesquels je jouais moi-même au fin fond de
la médina de Marrakech, pieds nus quand j’étais petit.
A Sidi Moumen, il y a une espèce de mafia religieuse qui s’est
installée, qui a chassé la vraie mafia, celle de la drogue… Elle a mis un
peu d’ordre dans cette zone de non droit. Mais elle a aussi récupéré ces
gamins pour en faire des bombes humaines. C’est d’autant plus facile
que la violence est banalisée dans ces milieux-là.
Ils ont vécu avec le viol, le meurtre… La mort est quelque chose de
banal. Le processus pour fabriquer un kamikaze est incroyable et
rapide ! Il faut deux ans seulement. Il y a plusieurs étapes. D’abord,
ils leur trouvent des jobs, les séparent de leur famille, leur offre une
dignité. Ensuite, ils leur apprennent le Coran, une certaine lecture
du Coran, orientée… Puis, ils commencent à leur montrer des
cassettes de kamikazes palestiniens, tchétchènes… qui sont glorifiés.
C’est effrayant ! J’ai écrit entre 2004 et 2006 et j’ai arrêté.
Pourquoi avoir arrêté l’écriture Des Etoiles de Sidi Moumen ?
Parce que j’étais presque en train de faire l’apologie du terrorisme.
Je comprenais ces gamins. Et je me disais que si j’étais né là-bas, moi
aussi, j’aurais été une proie facile pour le premier marchand de rêves
venu. Alors j’ai arrêté, je n’avais pas envie de justifier l’injustifiable…
Je ne voulais surtout pas faire le lit des islamistes.
Ce sont des gens que je combats, je n’ai pas envie qu’ils s’installent
chez nous et nous interdisent de vivre librement !
Qu’est-ce qui vous a poussé à terminer ce roman, finalement ?
En 2006, j’ai écrit Le Griot de Marrakech que j’ai publié en 2008, mais
pendant tout ce temps, ce livre me poursuivait. En 2008, j’ai pris le
taureau par les cornes. Dans Les Etoiles, je dis que ces gamins ne sont
pas responsables, mais c’est difficile de dire que des kamikazes ne
sont pas responsables.
Qui sont les responsables ?
Les responsables sont l’Etat qui a laissé pareil bidonville exister, ce
sont ces nantis qui profitent de cette misère en sous payant et
exploitant ces gars, c’est la mafia religieuse qui suce le sang des
pauvres gens… Ce sont eux les vrais responsables.
Quand je présentais le livre à Casablanca, il y avait des membres de
l’association des familles de victimes et j’appréhendais.
Mais j’ai été absolument surpris. La sœur d’une victime m’a dit
qu’elle avait apporté toute la garde-robe de son frère à l’un des frères
des kamikazes. C’est incroyable ! Elle avait compris que ce sont des
victimes aussi. Et ils sont en train de travailler pour que Sidi Moumen
n’existe plus. C’est ça la vraie solution.
Faire disparaître le réservoir qu’est Sidi
Moumen pour les islamistes.
Bien sûr, misère n’est pas égal à
terrorisme, mais misère contribue au
terrorisme. C’est un terreau très fertile.
C’est un peu l’idée de ce livre.
Dès le départ, vous avez eu l’idée de
faire d’un des jeunes kamikazes mort le
narrateur ?
J’ai vu un film qui m’a beaucoup
impressionné quand j’étais jeune : Sunset
boulevard. Ça commence avec un homme
Mahi Binbine
en compagnie
de deux de ses filles.
Mahi Binebine with
his daughters.
the Chetchenes… who are glorified. This is alarming! I used to write
between 2004 and 2006 and I stopped.
Why stop the writing of “Sidi Moumen Stars”?
Because I was almost defending terrorism. I understood these kids.
And I thought that if I had been born over there, I too would have been
an easy prey for the first dream-merchant I would find on my way.
Then I stopped, I did not want to justify the unjustifiable…
I did not want especially to pave the way for the islamists. They are
people whom I fight, I do not wish to have them settle in our country
and ban us from living freely!
What pushed you to finish this novel, finally?
In 2006, I wrote “The Griot from Marrakech” which I published in 2008, but
during all this time, this book was chasing me. In 2008, I took the bull
by the horns. In “The Stars”, I say that these kids are not responsible,
but it is difficult to say that suicide bombers are not responsible.
Who are the persons responsible?
The persons responsible are the Government which has let such a
shantytown exist, the persons responsible are those rich people who
benefit from this misery by underpaying and exploiting these guys, it
is the religious mafia which sucks the blood of the poor people… They
are the real culprits. When I presented the book in Casablanca, there
were members of the association of the victims' families and I had some
misgivings. But I was absolutely surprised. One victim’s sister told me
she had offered all her brother’s wardrobe to one of the brothers of the
suicide bombers.
It is incredible! She had understood that they are victims too. And
they are working so that Sidi Moumen does not exist any more.
That’s the real solution. To contribution to the disappearance of the
recruiting ground which Sidi Moumen represents for the islamists. Of
course, misery is not synonymous with
terrorism, but misery contributes to
terrorism. It is a very fertile ground. This
is more or less the idea of this book.
C'est la mafia
religieuse qui suce le sang
des pauvres gens.
It is the religious mafia
which sucks the blood
of poor people.
Right from the beginning, you had
the idea of making of one of the young
dead suicide bombers the narrator in
your book?
I saw a film which impressed me much
when I was young: “Sunset Boulevard”.
That starts with a dead man in a
swimming pool. There is a voice-over
which says something like, 'you see the
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Le tableau préféré de l'épouse de Mahi,
"qu'il vendra forcément !"
s'amuse-t-elle.
The preferred painting of Mahi’s wife,
“the one he will inevitably sell!",
she says jokingly
Un des totems de Mahi Binebine.
One of Mahi Binebine's totems.
man in the swimming pool, it’s me'. I said to myself, it is brilliant to make a
dead man speak! It is not my idea… (laughter)
mort dans une piscine. Il y a une voix off qui dit quelque chose comme,
‘vous voyez l’homme dans la piscine, c’est moi’. Je me suis dit, c’est génial de
faire parler un mort ! Ce n’est pas mon idée… (rires)
C’est amusant que vous ayez été inspiré par un film puisque votre
livre devient lui-même un film qui sera réalisé par Nabil Ayouch…
Comment ça s’est fait ?
Nabil Ayouch a entendu parler du livre dans la presse avant même sa
sortie et il m’a appelé. Il voulait absolument le lire. Je le lui ai envoyé.
C’est un sujet qu’il avait envie de traiter. Le lendemain, il m’a appelé.
Il a dû le lire pendant la nuit ! (rires) Et il m’a dit qu’il voulait acheter les
droits. J’étais excité à l’idée de voir mes personnages vivre !
C’est proche de l’univers du 2ème long-métrage de Nabil Ayouch…
« Ali Zaoua », sur les enfants des rues…
Ce sont un peu les enfants de Ali Zaoua qui ont grandi que l’on retrouve
dans Les Etoiles de Sidi Moumen. C’est presque la suite logique.
Et Nabil Ayouch a tourné son film à Sidi Moumen, avec les enfants de
ce bidonville, comme il va le faire pour Les Etoiles…
Vous connaissez déjà la thématique de votre prochain roman ?
Oui, il sort en septembre prochain. Ce n’est pas une histoire d’amour
comme je rêve d’en écrire. (rires) C’est l’histoire d’une maman qui loue
son bébé aux mendiantes, phénomène fréquent… cela parle d’un
petit qui leur rapporte beaucoup d’argent et les a sortis de la misère.
Mais il commence à grandir. Sa maman décide alors d’entourer son
corps de bandelettes pour l’empêcher de grandir, comme les Chinois
le faisaient avec les pieds des filles. Son corps reste celui d’un enfant,
mais pas son esprit… Je suis à 100 pages et je me dis que je ne suis pas
obligé d’écrire sur des thématiques si difficiles ! (rires).
Mais c’est presque du fantastique.
J’ai toujours été très proche de Kafka. Et, il ne s’est pas gêné pour faire
La Métamorphose, lui ! (rires)
Dans tes tableaux, vous êtes plus serein qu’il y a quelques années,
mais en littérature pas du tout ! C’est parce que la littérature vous
sert d’exutoire ?
Oui, peut-être. On ne m’a jamais posé cette question ! Mais oui,
sans doute… C’est peut-être même une conséquence… Le fait que
mes toiles soient plus apaisées, mon besoin de m’exprimer sur des
HIVER I WINTER 2011 I 62
It is funny how you were inspired by a film since your book is
becoming itself a film which will be directed by Nabil Ayouch…
How did things take place?
Nabil Ayouch heard of the book in the press before it even was
published, and he called me. He wanted absolutely to read it. I sent it
to him. It is a subject which he wished to address. The following day,
he called me. He must have read the book at night! (laughter) and he
told me that he wanted to buy the rights. I was excited by the idea to
see my characters live!
It is close to the universe of Nabil Ayouch’s 2nd movie, “Ali Zaoua”,
about street children..
They are a bit like Ali Zaoua’s children who grew up and which we
find again in “Sidi Moumen Stars”. It is almost the logic sequel.
And Nabil Ayouch shot his film in Sidi Moumen, with the children of
this slum, as he will do for “Stars”…
You know already the themes of your next novel?
Yes, it will be out next September. It is not a love story like I dream to
write some. (laughter). It is the story of a mom who rents her baby to
beggars, a frequent phenomenon in Morocco… it is a about a young
child who brings backs home much money and gets them out of
misery. But he starts growing up. His mom then decides to surround
his body with strips to prevent him from growing up, like the Chinese
used to do with girls’ feet. His body remains that of a child, but not
his spirit… I am at page 100 and I think that I am not obliged to write
on so difficult themes! (laughter). But it is almost like science fiction,
horror, and fantasy.
I always was very close to Kafka. And, he had no misgivings about
writing “the Metamorphosis”, as far as he is concerned! (laughter)
In your paintings, you are more serene than a few years ago, but
in literature not at all! Is it because you use literature as a vent?
Yes, maybe. I never was asked this question! But yes, undoubtedly…
It is perhaps even a consequence… The fact that my paintings are
peaceful, my need to express me on strong subjects is transposed in
the literature. And the day when I will write my love story, there will
be paintings of an incredible violence!!!
You also explore sculpture…
Yes, I made the totems at the time of a residency in China, 3 years ago,
then small masks. This year, the Matisse gallery and a large Parisian
smelter, Fusion, teamed up to produce 13 great pieces. It is not any
more about masks, but about characters whom we extracted from the
paintings to make them in 5-meter bronze pieces. I am super excited!
There is already one exhibited at the Matisse Villa in Marrakech and
the others are in the Auvergne region, at the foundry workshop. It is
in the city of Charbonnières-les-Vieilles. If you have an enemy, send
him over there! (laughter).
sujets forts se transpose dans la littérature. Et le jour où j’écrirai mon
histoire d’amour, il y aura des tableaux d’une violence incroyable !!!
Vous explorez également la sculpture…
Oui, j’ai fait les totems lors d’une résidence en Chine, il y a 3 ans,
puis des petits masques. Cette année, la galerie Matisse et un grand
fondeur parisien, Fusion, se sont associés pour produire 13 grandes
pièces. Il ne s’agit plus de masques, mais de personnages que nous
avons sortis des tableaux pour les réaliser en bronze de 3 mètres.
Je suis hyper excité ! Il y en a déjà un exposé à la Villa Matisse à
Marrakech et les autres sont en Auvergne, à l’atelier de fonderie. C’est
à Charbonnières-les-Vieilles. Si vous avez un ennemi, envoyez-le làbas ! (rires). Il n’y a rien à faire et j’y ai passé 3 semaines !
Je repars d’ailleurs pour les patines. Il y aura une
exposition en 2011, mais je ne peux pas encore dire où…
Vous produisez beaucoup. Combien de toiles avezvous créé au cours de votre carrière ?
J’ai dû faire 3 000 tableaux en 25 ans. Mais quand on
me dit que je produis beaucoup, je réponds que Picasso
entre les tableaux, les croquis et les dessins, en a fait
100 000. J’ai de la marge !
On ne peut pas dire que vous êtes un écrivain qui
peint ou un peintre qui écrit. Vous faites vraiment
les deux en parallèle tout le temps ?
Oui, tout le temps. J’écris ma page quotidienne. Si vous
abandonnez les personnages, le monde dans lequel ils
évoluent, c’est très difficile de reprendre. Là, je suis
avec ce gamin. Je vis avec le personnage, je suis le
personnage. Et j’ai même des crises de claustrophobie
parce qu’il est enfermé !
Et votre épouse, Amia prend les choses comment ?
Je suis comme ça pour tout. Même pendant la Coupe
du Monde de football, je shootais dans le lit… Amia
peut vous raconter, je tombais du lit, je criais contre
un mauvais joueur ! (rires)
Amia est fantastique, elle me décharge de tout. Pour
Les Etoiles de Sidi Moumen, j’ai passé 4 mois à Paris. Il n’y a
pas une femme qui accepterait ça !
Vous parlez de votre travail à vos trois filles ? Les
deux adolescentes lisent-elles vos romans ?
Non ! Je les paie 1dh la page pour qu’elles me lisent !!
(rires) Et elles ne trouvent pas ça génial… Cet été, je
leur ai fait lire une amie, Amélie Nothomb. Elles sont
devenues fans, ce qui m’a déprimé ! (rires)
La petite dernière aime écrire, elle écrit des poèmes,
vient de me dire Amia.
Quel est votre dernier projet en cours ?
Nous travaillons actuellement avec la photographe
Leïla Alaoui et sa mère Christine sur un nouvel espace
d’art. Cette famille possède une magnifique villa Art
déco sur trois étages, meublée années 30, dans la
Palmeraie de Marrakech. Ce lieu est exceptionnel.
Elle veut transformer cette maison en musée ou en
fondation. Mais nous avons besoin de fonds. En attendant que les
investisseurs se manifestent, nous allons mettre en place une grande
exposition au profit du lieu avec tous nos amis artistes qui ont accepté
de participer à l’aventure. L’objectif est d’être prêt pour Marrakech
Art Fair en novembre 2011. Ensuite, les investisseurs et mécènes
viendront. A bon entendeur…
There is nothing to do and I spent 3 weeks there! I set out again besides
for the patinas. There will be an exhibition in 2011, but I cannot say
where yet …
You produce much. How many paintings did you create during
your career?
I produced something like 3,000 paintings in 25 years.
But when people tell me that I produce a lot, I answer
that Picasso produced some 100,000 works, all paintings,
sketches and drawings combined. I still have some
potential!
One cannot say that you are a writer who paints or a
painter who writes. Do you really do both in parallel all
the time?
Yes, all the time. I write my daily page. If you abandon
the characters, the world in which they move, it is very
difficult to resume. There I am with this kid. I live with
the character, I am the character. And I have even crises of
claustrophobia because he is locked up!
How does your wife Amia see the situation?
I am like that for everything. Even during the Football
World Cup, I used to shoot in bed… Amia can tell you,
I fell from the bed, I shouted at a bad player! (laughter)
Amia is fantastic, she relieves me from everything. For
“Sidi Moumen Stars”, I spent 4 months in Paris. There is no
woman who would accept that!
You speak about your work to your three daughters?
Do your two teenage daughters read your novels?
No! I pay them 1 Moroccan dirham (12 cents of a US dollar)
per page so that they read my works !! (laughter) And they
do not find that wonderful… This summer, I made them
read a friend, Amélie Nothomb. They became fans, which
depressed me! (laughter). My younger daughter likes to
write, she writes poems, Amia just told me.
What is your current project ?
We currently work with photographer Leïla Alaoui and
her mother Christine on a new art space. This family has a
splendid Art déco villa on three floors, furnished according
to the 1930's style, in the Palmeraie district of Marrakech.
This place is exceptional. She wants to transform this
house into a museum or a foundation.
But we need funds. While waiting for investors to show
up, we will set up a great exhibition on behalf of the place
with all our friends artists who agreed to take part in the
adventure. The goal is to be ready for the Marrakech Art
Fair in November 2011. Then, the investors and patrons
will come. A word to the wise…
HIVER I WINTER 2011 I 63
e
Dalia AirMagazine
litt é r ature
litter ature
L i v r e s /R o m a n s
Books / Novels
Yves Saint Laurent,
L’œuvre Intégral
Haute Couture 1962-2002
Plus qu’un livre, "l’Oeuvre Intégral" est
un objet éditorial d’exception, numéroté
et limité à 500 exemplaires. Constitué
de quatre coffrets (un par décennie) et de
deux ouvrages, il réunit les 80 collections
« Haute couture » du grand couturier. 1283
planches font revivre les grands moments
de la création : l’ouverture de la maison
de couture en 1962, la robe Mondrian en
1965, la collection 40 qui fit scandale en
1971, la collection russe en 1976, l’hommage
à Vincent Van Gogh en 1988… et le dernier
défilé en janvier 2002. Au total, plus de
15 000 vêtements du maître sont recensés
dans cet ouvrage unique. Poids 40 kg
More than a book, “L’œuvre Intégrale” is an
exceptional editorial object, numbered and
limited to 500 copies. Made up of four boxes
(one per decade) and of two works, it groups
together the 80 “Haute couture” collections of
the great couturier. 1,283 drawings revive the
great moments of fashion design: the opening
of the designers house in 1962, the Mondrian
dress in 1965, the “Collection 40” which caused
a scandal in 1971, the Russian collection in
1976, the tribute to Vincent Van Gogh in 1988…
and the last fashion show in January 2002.
In all, more than 15,000 clothes of the
Master are listed in this unique work.
Weight: 40 kilograms.
2 100 €. 1283 planches.
Editions La Martinière-Fondation Pierre Bergé.
www.oeuvreintegralysl.com
› by anne-cécile CONNIER
HIVER I WINTER 2011 I 64
Les œuvres d’art
les plus chères du monde
Fashion
mode d’emploi
Yves Saint Laurent
Une passion marocaine
Judith Benhamou-Huet
Catherine Schwaab
Pierre Bergé
L’intérêt pour le marché de l’art est
devenu un véritable phénomène de société
et désormais, les records de prix sont
révélateurs des nouvelles tendances de
relations à l’art. Des Tournesols de Vincent
Van Gogh adjugé pour la somme record
de 39,9 millions de dollars aux œuvres de
Giacometti, Damien Hurst ou Rubens, les
records n’on cessé de provoquer la surprise
et de mettre la presse en émoi depuis une
vingtaine d’années. 150 œuvres adjugées
pour des sommes exceptionnelles sont
répertoriées par Judith Benhamou-Huet
dans ce très bel ouvrage. Elles donnent toute
la mesure du prix que notre société attache à
l’art aujourd’hui.
The interest for the art market has become
a true social phenomenon and from now on,
the price records are revealing new trends
in terms of the general public’s relations to
Art. From Vincent Van Gogh’s “Sunflowers”
adjudicated for the record sum of 39,9
million US dollars to works of Giacometti,
Damien Hurst or Rubens, the records did
not stop causing surprise and shock the
press for the last twenty years.
150 works adjudicated for exceptional
sums are listed by Judith Benhamou-Huet
in this very beautiful work. They fully give
an idea of the price which our
society attaches to art today.
« La mode, ça sert à quoi ? », « c'est
fait par qui ? », « c'est fait pour qui ? »
« les looks, qu'est-ce que ça dit ? »…
Conçu à la manière d’un guide, ce livre
nous éclaire sur les fonctions de la mode
ainsi que sur ses liens avec l’histoire.
Catherine Schwaab, rédactrice en chef
« People et personnalités » pour Paris
Match nous aide à décrypter le langage
de la mode, ses codes et ses coutumes.
Ludique et complet, il est complété
par les portraits des trente créateurs
les plus importants du XXème et XXIème
siècles. De quoi ébranler tous ceux
qui penseraient encore que la mode
n’est que futilité…
“What’s fashion useful for? ”, “By whom
is it made? ”, “who is it made for? ” “What
do looks say about people? ”… Designed as
a guide, this book informs us on the
functions of fashion as well as on its ties
to History. Catherine Schwaab, editorin-chief of the “People and personalities”
section for the Paris Match magazine,
helps us decipher the language of fashion,
its codes and its habits. Ludic and complete,
it is supplemented by the portraits of the
thirty most important designers of the 20th
and 21st centuries. A book which should
shake all those who would still think that
fashion is not only about trivial things…
A l’occasion de l’exposition « Yves Saint
Laurent et le Maroc »présentée au jardin
Majorelle à Marrakech (jusqu’au 18 mars),
Pierre Bergé se souvient. Il se souvient de
son arrivée à La Mamounia avec Yves Saint
Laurent en 1966, de leur découverte du
Maroc, de sa lumière et de cet enchantement
qui dure encore aujourd’hui par delà la mort
d’Yves Saint Laurent en 2008. Il se souvient
aussi de tous ceux qui avaient choisi de
vivre au Maroc et les ont accompagnés dans
cette histoire, une grande histoire d’amour,
de rencontres et de bonheur. Ce livre
nostalgique et émouvant, relate la passion
commune d’Yves Saint Laurent et Pierre
Bergé pour le Maroc.
At the time of the “Yves Saint Laurent
and Morocco” exhibition presented in
the Majorelle garden in Marrakech (until
March 18), Pierre Bergé remembers. He
remembers his arrival at the Mamounia
luxury hotel with Yves Saint Laurent in 1966,
their discovery of Morocco, its light and its
enchantment which still lasts today beyond
the death of Yves Saint Laurent in 2008. He
also remembers all those who had chosen to
live in Morocco and accompanied them in
this story, a great story of love, encounters
and happiness. This nostalgic and moving
book tells the joint passion of Yves Saint
Laurent and Pierre Bergé for Morocco.
39,90 €. 288 pages. Editions Le Chêne
24,90 €. 256 pages. Editions Flammarion
27 €. 92 pages. Editions La Martinière
HIVER I WINTER 2011 I 65
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Dalia AirMagazine
litt é r ature
litter ature
Giuseppe Tornatore
Savile Row Les maîtres tailleurs
du sur-mesure britannique
Les îles du monde
1001 photos
Antiquaires Le marché aux puces de Paris
Reza, grand photoreporter du National
Georgraphic et personnage hors du commun,
photographie l’Afghanistan depuis plus
de 30 ans. Son amitié singulière avec le
Commandant Massoud a encore accru sa
relation intime avec ce pays indomptable.
En guerre depuis toujours, l’Afghanistan
et ses habitants lui ont, en effet, offert
ses plus belles images. Les Âmes Rebelles
est son grand livre sur l’Afghanistan. Il
présente l’ensemble de ses chefs d’œuvre et
de nombreux inédits, qui n’avaient jusqu’ici
jamais été rassemblés. L’écrivain-cinéaste,
prix Goncourt 2008, Atiq RAHIMI s’est associé
au projet de livre de son ami Reza en signant
les textes de ce magnifique album de photos.
Reza, great photoreporter for the National
Geographic and a once-of-a-kind character,
has been photographing Afghanistan for
more than 30 years. His special friendship
with Commander Massoud increased even
more his close relation with this indomitable
country. In war for centuries, Afghanistan
and its inhabitants, indeed, offered its more
beautiful images to him. “Les Âmes rebelles”
is his great book on Afghanistan.Het presents
all his masterpieces and many unpublished
works, which had never been compiled so
far. The writer-scenario writer, winner of the
French Goncourt Prize in 2008, Atiq Rahimi
joined the project of a book by his friend Reza
by signing the texts of this splendid album of
photographs.
Elue plus belle femme du monde en 2009,
elle s’est prêtée au jeu des objectifs des plus
grands photographes de la planète. Richard
Avedon, Dominique Issermann, Peter
Lindberg, Jean-Baptiste Mondino, Bettina
Rheims, Paolo Roversi, Olivera Toscani… ont
immortalisé la belle italienne, mannequin
depuis l’âge de 16 ans, pour les couvertures des
plus grands magazines. Remarquée par Dino
Risi qui lui confie son premier rôle, la belle
italienne embrase une carrière d’actrice. C’est
d’ailleurs sur le tournage de "l’Appartement", de
Gilles Mimouni, qu’elle rencontrera Vincent
Cassel, son mari. Ce livre retrace, à travers de
magnifiques clichés, le parcours exceptionnel
d’une des plus belles femmes du monde.
Elected as the most beautiful woman in the
world in 2009, she lent herself to the cameras
of the greatest photographers of the planet.
Richard Avedon, Dominique Issermann, Peter
Lindberg, Jean-Baptiste Mondino, Bettina
Rheims, Paolo Roversi, Olivera Toscani, and
others immortalized the beautiful Italian lady,
a top model since she was 16, for the covers
of the largest magazines. Noticed by Dino
Risi who gave her her first role, the beautiful
Italian embraced a career as an actress.
It is besides during the shooting of “the
Apartment”, directed by Gilles Mimouni,
that she met Vincent Cassel, her husband.
This book recalls, through splendid images,
the exceptional career of one of the most
beautiful women in the world.
James Sherwood
Françoise Bayle
Laure Verchère et Laziz Hamani
Un peu de rêve dans un monde
de fous ! Lieux de tous les extrêmes,
les paradis terrestres sont les derniers
refuges des âmes en quête de
dépaysement. Arides ou luxuriantes,
désertiques ou boisées, lunaires
ou civilisées, proches des côtes
ou reculées, tropicales ou froides,
les îles ont depuis toujours été
l’objet d’une véritable fascination.
Chacune de ces masses immergées
comme par enchantement à sa
propre histoire, son propre patrimoine,
sa propre personnalité. A travers 1001
clichés, des volcans imposants du Tonga
aux recifs coraliens des Maldives,
cédez à l'appel du large.
A little dream in a mad world ! Places
of all extremes, the terrestrial paradises
are the last refuges of the souls looking
for a change of scenery. Arid or luxuriant,
desert or wooded, lunar or civilized,
close to the coasts or landlocked,
tropical or cold, the islands have
always been the object of a true
fascination. Each one of these masses
immersed as by enchantment has its
own history, its own heritage, its own
personality.
Through 1,001 photographs, from
the Tonga vulcanos to the Maldive's
coral reef, give in to the call from the sea!
Uniques au monde, les Puces de Paris sont
un bien étonnant endroit. Créées jadis par
des parias, elles attirent chaque week-end
collectionneurs avertis et touristes néophytes,
créateurs en mal d’inspiration et chineurs
invétérés. Sur une vingtaine d’hectares,
seize marchés, boutiques et déballages
offrent au visiteur une passionnante balade.
Les plus grands antiquaires de Paris y ont
débuté leur carrière et ont participé à la
redécouverte de styles, d’époques, d’artistes
et de designers. C’est aux Puces de Paris
que les modes prennent le plus souvent
leur source ! Partez à la découverte de cette
« médina » secrète et entrez dans un monde
d’un autre temps. Fascinant.
Unique in the world, the Paris flea market
is a very astonishing place. Created formerly
by some pariahs, they attract each weekend
informed collectors and tourist laymen,
designers in quest for inspiration, as well
as inveterate flea market addicts. On some
twenty hectares, sixteen markets, shops
and improvised stands offer to visitors
enthralling strolls. The largest antique
dealers of Paris began their career there and
took part in the rediscovery of the styles,
eras, artists and designers. It is in the Paris
Flea market where fashion generally takes
its inspiration! Go and discover this secret
“medina” and enter in a world of another
time. Fascinating.
45 € - 240 pages. Editions Le Chêne
Dans le quartier Mayfair, à Londres,
les maîtres tailleurs de Savile Row
habillent les rois, les présidents, les
acteurs de cinéma, les légendes du rock
et les milliardaires. Comble de l’élégance
masculine, Saville Row est devenu une
référence mondiale en matière de surmesure et de pièces uniques faites main.
Ce livre rend hommage à cet épicentre du
luxe à travers l’histoire de ses tailleurs et
des célébrités qui ont fait et font encore
aujourd’hui sa réputation. Des documents
d’archives rares, des photographies de
mode ainsi qu’un reportage inédit racontent
les petites et les grandes histoires de cet
univers exceptionnel dédié au chic
masculin absolu. Préfacé par Tom Ford.
In the Mayfair district, in London, the
masters tailor of Savile Row dress kings,
presidents, movie actors, rock' n' roll's
legends, and billionaires. An epitome of
male elegance, Saville Row became a world
reference for tailored hand-made unique
pieces. This book pays tribute to this
epicentre of luxury through the history of its
tailors and the celebrities who made and still
make today its reputation. Rare documents
made of rare files, photographs of fashion
as well as an unpublished report, give an
account of the small and great stories of this
exceptional universe dedicated to absolute
masculine chic. Prefaced by Tom Ford.
60 €. 240 pages. Editions de la Martinière
59,90 €. 256 pages. L’Editeur
9 ,95 €. 464 pages. Editions Solar
59 €. 192 pages. Editions Assouline
Louis Vuitton, 100 malles de légende
Afghanistan Les Âmes rebelles
Monica Belluci
Pierre Léonforté, Eric Pujalet-Plaà,
Reza
Patrick-Louis Vuitton
siècle, on voyage de plus en
A partir du XIX
plus, que ce soit par bateau, par train ou en
diligence. Il faut alors des caisses. Un artisan
jurassien, Louis Vuitton aura l’idée d’ouvrir
son magasin avec une idée neuve : ne pas
se contenter d’emballer les choses, mais
faire en sorte que les emballages eux-mêmes
deviennent des objets durables et pratiques.
Les grandes créations de Louis Vuitton vont
ainsi suivre l’évolution des transports. A
travers plus de 800 documents, ce livre
référence réunit 100 malles exceptionnelles
dont la « malle lit » pour explorateur, la « malle
secrétaire » en alligator pour chef d’orchestre
ou encore la malle pour dame de Miss France
From the 19th century onwards, people have
been traveling more and more, whether by
boat, train or stagecoach. Traveling trunks
are needed then. A craftsman from the Jura
region, Louis Vuitton, had the idea to open
his store with a new concept: one should
be content with packing things, but make
sure that the luggages themselves become
sustainable and practical objects.
Louis Vuitton’ Great creations thus followed
the evolution of transportation. Through
more than 800 documents, this reference
book groups together 100 exceptional
traveling trunks including the “bed trunk”
for explorers, the “trunk secretary” made of
alligator for orchestra conductors, or the
trunk for Miss France ladies
ème
100 €. 496 pages. Editions de la Martinière
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Perçe-Neige
Le prix de la liberté
Rachida m’a dit
Andrew Miller
Rayhana
Musard et Wolfoni
Nick Platt, un avocat anglais, part travailler
dans le Moscou des années 2000, ville où
corruption, violence, décadence et trahison
font partie de la vie quotidienne. Un jour,
il porte secours à deux ravissantes sœurs,
victimes d’un pickpocket...Le portrait sordide
et saisissant de Moscou sert de toile de fond
à un livre qui examine l’attrait irrésistible
du péché et met en scène des personnages au
cœur aussi froid que l’hiver russe.
Nick Platt, an English lawyer, went to work
in the Moscow of the early 2000’s, a city
where corruption, violence, decadence and
treason belong to daily life. One day, he
offers assistance to two charming sisters,
victims of a pickpocket… A sordid and vivid
portrait of Moscow is used as backdrop
to a book which examines the irresistible
attraction of sin and talks about characters
having a heart as cold as the Russian winter.
Un soir de janvier 2010, alors qu'elle se rendait
à une représentation de sa pièce À mon âge,
je me cache encore pour fumer, des inconnus
l'ont aspergée d'essence et essayé de la tuer.
Ils ont voulu la faire taire. Aujourd'hui, elle
parle. Elle parle des femmes. Celles que l’on
n'entend jamais, celles qui ont peur. Une
femme qui a transformé sa vie en art, joue la
comédie et écrit des pièces. Et fume toujours!
One evening of January 2010, while she
was going for a performance of her play
“At my age, I still hide when I want to
smoke”, some unknown people sprinkled
her with gasoline and tried to kill her.
They wanted to silence her forever.
Today, she speaks. She speaks about women.
Those which one never hears about,
those who are afraid. A woman who
transformed her life into art, plays comedy
and writes plays. And she still smoke…
Rachida est l’héroïne d’une fiction où toute
ressemblance avec des personnages publics,
quand bien même ils porteraient le même nom
et exerceraient la même fonction, ne serait
que purement fortuite. Après avoir été évincée
de la scène politique française, Rachida se sent
seule. Avec beaucoup d’humour, Théodore
Musard et Achille Wolfoni (habitué des
cabinets ministériels) signent un roman
qui se lit le sourire aux lèvres.
Rachida is the heroin of a fiction where any
resemblance to public figures, even though
they would bear the same name and would
exercise the same function, would be only
purely fortuitous. After having been evicted
from the French political scene, Rachida
feels alone. With lots of humor, Théodore
Musard and Achille Wolfoni (accustomed to
ministerial cabinets) sign a novel which one
reads with a smile one one’s lips.
19,90 €. 322 pages. Flammarion.
17 €. 280 pages. Flammarion
14,90 €. 160 pages. Mango
Design Culinaire
La Cuisine Enchantée
Coca-Cola
Stéphane Bureaux et Cécile Cau
Nicolas Coupé et Vincent Bertin
Stéphanie Bulteau
Passionné par l’univers enchanté de Walt
Disney, le chef Nicolas Coupé en a fait son
credo professionnel. Dans cet étonnant
album, il nous livre 60 recettes inspirées de
l’univers féérique de Walt Disney. Avec de
surprenantes mises en scènes et de savants
mélanges de saveurs, il recrée les plus grands
moments ou les personnages ancrés dans
nos mémoires et celles de nos enfants :
Cendrillon et son velouté de potiron en habit
de citrouille, le Petit Chaperon Rouge avec
sa coupe de fruits rouges et sa galette au
sablé au beurre, Monstres et Cie avec des
billes de melon vert et kiwi sucrées salées…
Des recettes étonnantes qui surprennent
autant les yeux que les papilles !
Madly passionate Walt Disney’s magic
universe, chef Nicolas Coupé made his
professional creed out of it. In this astonishing
album, he delivers to us 60 magic recipes
inspired from Walt Disney’s fairy universe.
With surprising staging and scientifically
mixtured flavors, he recreates the greatest
moments or the characters anchored in
our memories and those of our children:
Cinderella and her pumpkin velouté, the
Little Red Riding Hood with her red fruit bowl
and her wafer with butter cookie, Monsters
and Co with balls of green melon and sweetsalty kiwi… Astonishing recipes which
surprise the eyes as much as the taste buds!
Quel est le point commun entre les Sucettes
d’agneau, les Chicken Wings caramélisées
ou bien encore les Chaussons au confit
d’aubergines ? Tout simplement, le CocaCola ! Cuisiner de petits plats originaux et
savoureux avec la plus célèbre boisson du
monde, tel est le défi relevé par Stéphanie
Bulteau. Etonnez vos convives avec ces 30
recettes gourmandes. La cultissime boisson
se révèle un merveilleux complice culinaire.
Elle caramélise les viandes, allège les gâteaux,
taquine les fruits et réveille les mets grâce à
sa subtile saveur sucrée inimitable. Le Risotto
au Coca-Cola ou le Tiramisu aux fraises et au
Coca vont épater plus d’un convive…
What’s in common between the Lollipop
lamb, the caramelized Chicken Wings or even
the Turnovers with candied eggplants?
Quite simply, Coca-cola! To cook small
original and tasty dishes with most famous
drink of the world, such is the challenge
taken up by Stéphanie Bulteau. Astonish
your guests with these 30 sweet and salted
gourmets recipes. The iconic drink appears
to be a wonderful culinary accomplice.
It caramelizes the meats, lightens the
cakes, teases the fruits and spices up the
meals thanks to its subtle inimitable sweet
flavor. Risotto with Coke or Tiramisu with
strawberry and Coke will impress more than
one guest… .
40 €. 160 pages. Editions Ramsay – Péchés Mignons
8,90 €. 96 pages. Editions Solar
Al-Qaida
Le navire obscur
Pauline Garaude
Sherko Fatah
Téhéran, de nos jours. Comment un garçon
et une fille peuvent-ils vivre une histoire
d’amour alors que la République islamique
a instauré une rigoureuse séparation des
sexes ? Comment publier un roman d’amour,
alors que l’impitoyable censeur pourchasse
la moindre allusion érotique ? Mandanipour
rédige sous nos yeux un poignant roman placé
sous l’égide des grands poètes persans.
Teheran, nowadays. How a boy and a girl can
live a love story whereas the Islamic Republic
has established a rigorous separation between
sexes? How to publish a love story, whereas
the pitiless censors prosecute the least erotic
allusion? Mandanipour writes under our eyes
a poignant novel placed under the aegis of the
great Persian poets.
Al-Qaida peut-elle être vaincue ? Peut-on prévoir où et comment elle va frapper ? en 2001,
le monde apprend l’existence d’Al-Qaida et de
son leader, Oussama Ben Laden. Puissante
organisation clandestine, « la base », a déclaré la guerre à l’Occident. Avec cet ouvrage,
l’auteur, journaliste indépendante, propose
de faire le point sur ce que l’on connaît, de
retracer son histoire et son idéologie.
Can Al-Qaida be beaten? Can one envisage
where and how it will strike? In 2001, the
world learned about the existence of Al-Qaida
and its leader, Usama Bin Laden. Powerful
clandestine organization, “The Base”, declared war to the Western world. With this work,
the author, an independent journalist, proposes to give a progress report on what people
know, to recall its history and its ideology.
Voici l’itinéraire d’un terroriste islamiste
malgré lui. Né dans au Kurdistan, Kerim ne
connaît que la guerre et la violence. Capturé par
ceux qui se nomment "les combattants de Dieu ",
il est enrôlé de force dans leurs rangs, les suit
dans leurs exactions jusqu’à ce qu’il arrive à leur
échapper… Sherko Fatah révèle les différentes
formes des extrémismes, leurs multiples
pouvoirs de séduction et leurs conséquences.
Here is the itinerary of an unwilling islamist
terrorist. Born in Kurdistan, Kerim knows
only war and violence. Captured by those selfproclaimed "God’s fighters ", he was enlisted by
force in their ranks, following them in their
malfeasance, until he was able to escape from
them…. Sherko Fatah reveals the various
forms of extremism, their multiple powers
of seduction, and their consequences.
Planter un clou en chocolat dans une
brioche, créer un magnum au foie gras ou
transformer une pomme en boîte précieuse
sont autant de créations culinaires de
designers passionnés. Stéphane Bureaux,
designer, et Cécile Cau, journaliste
gastronomique, font un état des lieux
de cette jeune branche du design, en
plein essor, et nous livrent une analyse
passionnante, illustrée par plus de 400
créations françaises et internationales.
Retrouvez les créations des plus grands
chefs tels Ferran Adria, Thierry Marx ou
encore Pierre Hermé et partez à la découverte
du formidable potentiel ouvert par le design,
dès lors que celui-ci se met à table !
To plant a chocolate nail in a brioche,
to create a magnum with foie gras or to
transform an apple into an invaluable
box are as many culinary creations from
impassioned designers. Stéphane Bureaux,
designer, and Cecile Cau, gastronomical
journalist, take stock of this young branch
of design, in full rise, and deliver an
enthralling analysis, illustrated to us by
more than 400 French and international
creations. Find the creations of the largest
chefs such as Ferran Adria, Thierry Marx or
Pierre Hermé and discover the formidable
potential opened by design, as soon as
design sits down at the table!.
22,50 €. 300 pages. Editions du Seuil.
12 €. 256 pages. Larousse. Collection Mystères.
23€. 360 pages. Editions Metailié
35 €. 192 pages. Editions Eyrolles
En censurant
un roman d’amour iranien
Shahriar Mandanipour
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T re ats
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Dalia AirMagazine
C R ÉAT E U R E N SCÈ N E
de s igner o n sta ge
Noureddine Amir
Le styliste
de la matière
The matter designer
› by Karine Bertonnet
› photos Brigitte Juminer
Noureddine Amir est un créateur marocain atypique, puisqu’il est l’un
des rares à ne pas avoir opté pour le caftan, lui préférant des créations
épurées, toutes tournées vers la recherche de la matière. Etabli à
Marrakech, il nous reçoit dans son nouvel antre : la Villa Amir.
Noureddine Amir is an atypical Moroccan fashion designer, since
he is one of the very few in the trade not to have chosen
the traditional women’s “caftan”, preferring purified
creations instead, all focused on the quest for matter. living
in MarrakeSh, he received us in his new den: the Villa Amir.
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Noureddine Amir au cœur de
ses tenues et des mannequins
de cuivre qu’il réalise lui-même.
Noureddine Amir in the middle
of his creations and the copper
dummies which he executes
himself.
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Dalia AirMagazine
Le travail de la mousseline de soie «tournée»
offre des jeux de matières légers, tout en relief.
The work of the “turned” silk muslin
offers sets of light matters, all contrasted.
n o ureddine a m ir
E
n plein cœur du Guéliz, la Villa Amir dévoile les
créations de Noureddine Amir.
Noureddine est un styliste marocain, même si certains
lui reprochent de ne pas créer autour du caftan comme
la majorité de ses confrères. Il est vrai qu’au Maroc,
l’exercice de style préféré, voire imposé, des stylistes, reste le
caftan, tenue traditionnelle raffinée, très travaillée que les
femmes arborent lors des cérémonies d’importance.
Le caftan, un incontournable… contourné
Cette tenue, Noureddine l’apprécie et la respecte. « J’aime le caftan.
II y a des collections anciennes du XVe ou XVIe magnifiques au niveau des couleurs,
des matières, des broderies… C’est sublime ! » explique-t-il.
Mais, il aimerait voir émerger une vraie mode marocaine, au-delà
de ces tenues traditionnelles, toutes revisitées soient-elles. A l’instar
d’une mode londonienne ou tokyoïte.
Et si le caftan ne fait pas partie de son univers créatif, c’est un peu
grâce à lui que Noureddine, qui créait à ses débuts uniquement
pour les hommes, a finalement abordé la femme.
En 2000, il est en effet sollicité pour participer à l’événement
Caftan, défilé annuel des créateurs marocains, le seul à l’époque
offrant une vitrine aux stylistes du pays. Noureddine répond à
l’invitation. Un vrai challenge pour celui qui refuse de créer des
caftans. Il propose alors une collection de haïks, cette longue étoffe
dont s’enveloppent hommes et femmes. Surprise et succès seront
au rendez-vous. Et surtout, le créateur crée depuis des collections
pour les femmes « pour lesquelles les possibilités créatives sont infinies ».
Noureddine is a Moroccan designer, even though some people
reproach him with not working around caftans, unlike most of
his colleagues. It is true that in Morocco, the favorite, or even the
imposed, artwork for designers, remains the caftan, the refined,
very elaborate traditional dress, that women wear on the occasion
of important ceremonies.
Caftan, an incircumventable dress… circumvented
This dress, Noureddine appreciates it and respects it. “I like caftans.
There are old collections of the 15th or 16th centuries which are splendid from the
colors, matters, and embroideries standpoint… It is sublime! ” he explains.
He would like, however, to see the emergence of a true Moroccan
fashion, beyond these traditional dresses, no matter how revisited
they are. Following the example London or Tokyo fashion.
And though caftans are not part of his creative universe, it is a
little bit thanks to them that Noureddine, who used to create in
the beginnings only for men, finally approached women.
In 2000, he was indeed asked to take part in the “Caftan” event
an annual parade of Moroccan fashion designers, the only one
at that time offering a showcase to the designers of the country.
Noureddine heeded the call. A true challenge for him who refuses
to create caftans. He then proposed a collection of “haïks”, this long
fabric that men and women use to wrap themselves. He will find
surprise and success all along the way. The creator creates since
then collections for women “for whom creative possibilities are infinite”.
La Villa Amir expose les oeuvres du styliste dans un écrin tout en
sobriété qui alterne murs blancs, gebs et pierres apparentes.
Villa Amir exhibits works of the designer in a very sober jewel case
which alternates white walls, “gebs”, and apparent stones.
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n o ureddine a m ir
La matière de prédilection
de Noureddine Amir reste la
"mousseline de soie" retravaillée.
Noureddine Amir's material of
choice remains reworked
"mouseline de soie".
L’Iran en filigrane
Mais sa première expérience marquante, il la doit à la réalisatrice
iranienne Shirin Neshat avec laquelle il travaillera sur huit films
d’art et d’essais et une pièce de théâtre à New York. Noureddine
Amir est à l’époque présenté à la réalisatrice par Hamid Fardjad,
également réalisateur et qui aura une influence décisive tout au
long de la carrière du styliste. Hamid, Iranien lui aussi, installé
au Maroc, accompagne, stimule, pousse Noureddine à se surpasser
depuis maintenant 22 ans. Cette expérience cinématographique lui
ouvrira l’esprit et lui offrira une plateforme où sa créativité pourra
s’exprimer de manière exacerbée, sans limites. Il se souvient d’une
robe qu’il a réalisée pour elle en 1998. « Elle m’appelle en plein tournage
à Pittsburg » se souvient-il. « J’arrive un dimanche soir et le lendemain à 10h,
il fallait fournir une robe rouge. C’était sa seule indication ! Je ne connaissais ni
la scène, ni le personnage ! En guise de décor, une colline avait été peinte en rouge.
Ça, c’est Shirin ! ». Résultat : « une robe longue, rouge, flamboyante, avec des
pièces de tissus qui flottaient au vent. » Onirique…
Son passage à New York le marquera durablement, au point qu’il
ait envisagé d’y faire carrière. « Mais après quelques mois, j’ai préféré
rentrer au Maroc ».
Rencontre avec la matière
En 2000, il rentre donc au pays. « J’en avais besoin » avoue-t-il.
« D’abord parce que je m’y sens bien, et ensuite parce que c’était un pays encore
vierge dans le monde de la mode ».
Et c’est là que commence son travail si spécifique, « tout simplement,
explique-t-il, à cause du manque de matière… ». Noureddine décide alors
de chercher, de chiner et finalement de créer ses propres matières.
Depuis, continuellement, il amoncelle des quantités de morceaux
d’étoffes, de fibres, de fils, qui lui serviront de base pour la création
de son propre tissu, ou plutôt de sa propre matière première,
comme un sculpteur mélangerait la glaise de ses mains avant de la
modeler et de lui donner vie. Ainsi, il travaille à partir de raphia,
de tissus imprimés au henné et plus récemment de toile de jute
à laquelle est adjointe de la mousseline de soie, une des matières
de prédilection du créateur, mais pas en l’état. Elle est tournée,
enroulée pour donner naissance à une base toute autre. « Je fais un
travail… bizarroïde ! ». finit-il par lâcher dans un éclat de rire.
« J’aime travailler dans le souk » plaisante-t-il. « J’accumule une montagne de
matières. Ensuite, je touche, je mélange, j’expérimente… ».
Si Noureddine Amir a besoin de profusion et de désordre pour créer,
ses collections affichent des lignes très épurées, des robes souvent
longues, des sensations de fluidité a contrario d’une matière très
travaillée, tout en volume.
Quant à la réalisation du modèle lui-même, elle procède d’un
mécanisme de création pour le moins atypique pour un créateur
formé dans une école de mode… Pour lui, pas question de dessiner
un croquis et ensuite de trouver la matière pour le réaliser. C’est en
premier lieu le façonnage de la matière et ensuite « Je commence par le
milieu, le ventre, autour duquel se crée la robe. Et je ne sais jamais à quel moment
j’arrête. La forme se crée d’elle-même. Elle naît de la matière ». C’est en fait
cette dernière et le mannequin qui guident sa main.
Iran in the background
Noureddine owes however his first marking experience to
Iranian female director Shirin Neshat with whom he worked on
eight arthouse films and a play in New York. Noureddine Amir
was presented to the director by Hamid Fardjad, also a director
and who had a decisive influence on the whole career of the
designer. Hamid, also an Iranian national, settled in Morocco, has
accompanied, stimulated, pushed Noureddine to go the extra mile
for 22 years now. This cinematographic experience will open his
mind and will offer him a platform where his creativity will be
able to be expressed in an exacerbated manner, without limits. He
remembers a dress he made for her in 1998. “She called me in the midst
of the shooting of a movie in Pittsburg”, he remembers. “I arrived one Sunday
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Noureddine Amir crée ses robes directement sur les mannequins.
Noureddine Amir creates his dresses directly on the dummies.
night and the following day at 10 o’clock, a red dress had to be provided. It was her
only hint! I knew neither the scene, nor the character! As a decoration, a hill had
been painted in red. That’s Shirin! ”. The result was: “an evening dress which
was red, and blazing, with fabric pieces which floated in the wind. ” Dreamlike
situations. His passage to New York marked him for a long time,
to such an extent that he planned to make a career there. “But after
a few months, I preferred to return to Morocco”.
Encounter with the matter
In 2000, he returned to Morocco. “I needed that”, he confesses. “First
off, I feel good there, and secondly it was a still virgin country in the world of
fashion”.
And this is where that his so specific work starts, “quite simply, he
explains, because of the lack of matter… ”. Noureddine then decided to
seek, look around and finally create his own materials. Since then,
on an ongoing basis, he piles up loads of pieces of fabric, fibers,
and threads, which he will use as a basis for the creation of his
own fabric, or rather of his own raw material, as a sculptor would
mix the clay of his hands before modeling it and giving life to it.
Thus, he works with raffia, printed fabrics with henna and more
recently with jute fabric to which one adds silk muslin, one of the
favorite materials of the designer, but not as is. It is turned, rolled
up to give rise to a quite different base. “I do a quite ... weird work ”, he
ends up saying in a burst of laughter.
“I like to work in the souk”, he jokes. “I accumulate piles of materials. Then, I
touch, I mix, I experiment… ”.
Though Noureddine Amir needs profusion and disorder to create,
his collections display very purified lines, often long dresses,
feelings of fluidity opposed to a very elaborate matter, all playing
on volumes. As for the realization of the model itself, it comes
from the rather atypical creation mechanism for a designer
trained in a fashion school… For him, no question of drawing a
sketch and then finding the material to carry it out. It is initially
the shaping of the matter and then, he says, “I start from the medium,
the belly, around which the dress is created. And I never know at which time I stop.
The form creates itself. It is born from the matter”. It is in fact the latter and
the top model who guide his hand.
HIVER I WINTER 2011 I 75
e
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Dalia AirMagazine
Dalia AirMagazine
n o ureddine a m ir
n o ureddine a m ir
Une sorte de tunnel de pierres
brutes et de feuillages conduit
à la Villa Amir.
A kind of rough stone tunnel and
foliage leads to Villa Amir.
Hamid Fardjad, le complice de
toujours, bouscule et stimule
Noureddine Amir depuis
maintenant 22 ans.
Hamid Fardjad, the accomplice
of always, has been pushing
and stimulating Noureddine
Amir for 22 years now.
Villa Amir : l’anti souk
Au cœur de son showroom et de l’atelier attenant, les mannequins
vêtus côtoient les mannequins nus, en feuille de cuivre, réalisés
par Noureddine lui-même.
Dans ce lieu épuré, les créations de Noureddine se révèlent. La
Villa Amir semble avoir été conçue comme un écrin précieux qui
s’efface pour sublimer les bijoux qu’il renferme.
C’est en 2009, qu’elle ouvre ses portes. Le succès aidant, le créateur
a en effet dû se mettre en quête d’un espace, avec l’aide précieuse
de son soutien de toujours Hamid Fardjad. Véritable touche-à-tout,
ce cinéaste a tout de suite compris le potentiel du lieu. Il l’a alors
entièrement repensé afin d’en faire un écrin digne des créations
de son protégé. Il opte pour une décoration d’intérieur épurée,
minimaliste qui laisse la part belle aux matériaux bruts : pierres,
murs au torchis apparents, touche de stucs….
Si Noureddine a fini par s’approprier ce lieu pensé pour lui, les
premiers pas y ont été difficiles, se souvient-il. La Villa a d’abord
accueilli uniquement ses créations, avant qu’il n’y installe
également son atelier en 2010.
« J’ai mis pas mal de temps à m’adapter à la villa Amir. Pendant 10 ans, j’ai évolué
dans le même espace, j’y avais mes repères, mes habitudes de travail, mon souk
personnel… La Villa Amir, c’était un endroit, clean, trop clean pour moi ! J’avais
besoin de recréer mon environnement. »
Mais le changement était inévitable et a été précipité suite au
drame de l’incendie qui a ravagé toute sa collection printemps
2010, ses modèles, mais également ses patronages, ses matières.
« C’était le 11 mars 2010 », se souvient-il avec précision. Il préparait à
la même époque, son défilé Haute Couture pour FestiMode, un
défilé de créateurs contemporains à Casablanca prévu deux mois
plus tard. « J’ai trouvé mes repères 15 jours avant le défilé. J’ai donc travaillé
dans l’urgence ! » explique-t-il, avant de nuancer avec le sourire d’un
adolescent pris en faute « comme à mon habitude, en fait… »
Au rythme d’un défilé
Il est vrai que Noureddine, de son propre aveu, travaille toujours
dans l’urgence. Il se met lui-même dans un état de fébrilité où
se mêlent angoisse, excitation et joie. Un cocktail explosif de
sentiments contradictoires et forts qui lui réussit plutôt bien.
« Je me mets en transe au moment de créer. Après tant d’années, je continue de
me mettre en danger. Je n’ai pas changé, si ce n’est qu’aujourd’hui, je l’assume.
Mais j’entraîne toute mon équipe ! ». Une équipe aguerrie à son mode de
fonctionnement et qui s’est laissée prendre au jeu. Aujourd’hui,
il est fier que plusieurs de ses artisans le suivent depuis 10 ans.
« Ils sont eux-mêmes très excités. Ils ont pris le virus. Ils participent au processus
de création, interviennent sur la matière. J’ai quatre artisans qui sont tops »
s’enflamme-t-il. Il retrouve ce qui l’avait séduit à ses débuts,
l’ambiance des équipes de tournage. « Il n’y a pas de secret. C’est un
vrai travail d’équipe. On ne crée pas seul. C’est l’échange et le dialogue qui font
avancer. J’ai une vision, je suis exigeant, mais pas obtus ».
Excepté en ce qui concerne l’ambiance musicale… « En matière de
musique, les artisans souffrent avec moi ! Je leur impose des musiques étrangères
à leur culture, des chants iraniens, pakistanais… C’est nécessaire à ma transe.
Et c’est en boucle toute la journée ! ». s’amuse-t-il.
HIVER I WINTER 2011 I 76
Villa Amir: the anti souk
In the middle of his showroom and contiguous workshop, dressed
dummies elbow naked dummies, made up of copper sheet, carried
out by Noureddine himself.
In this evanescent place, Noureddine’s creations emerge. The
Villa Amir seems to be designed as an invaluable jewel case which
discreetly disappears to sublimate the jewels it contains.
It is in 2009 that the villa opened its doors. The successful creator
had indeed to start looking for a space, with the invaluable
assistance of his eternal support, Hamid Fardjad. A real touchall, this director immediately understood the potential offered
by the location. He then entirely redesigned it in order to make
it a jewel case worthy of the creations of his protégé. He opts for
a purified and minimalist interior decoration, which largely uses
rough materials: stones, walls with apparent laterite muds, stucco
touches, and the like.
Although Noureddine ended up adopting this place thought for
him, his first steps there were difficult, he remembers. The Villa
initially accommodated only his creations, before he also installed
his workshop there in 2010.
Il y a encore peu, Noureddine Amir soumettait toutes ses approches
à Hamid Fardjad, le complice au regard bien peu complaisant !
Noureddine se souvient ainsi d’un défilé Caftan qu’il préparait
en 2002. Il travaillait alors sur le henné. Lorsqu’il lui montre sa
première création. Hamid lui répond sans ambages « pourquoi
tu t’embêtes avec ça. Va au souk, il y a mieux ! ». Une critique qui peut
paraître violente, « mais ça m’a aidé à me surpasser » admet Noureddine.
« Je le connais bien, c’est donc important pour moi d’avoir son avis. En période de
création, la fatigue et le doute s’installent et parfois, on peut être enclin à choisir
des raccourcis faciles pour gagner du temps. Et l’intérêt des critiques de Hamid,
c’est qu’elles sont toujours justifiées, expliquées et suivies de discussions ».
Résultat, notre créateur a mis cette robe au milieu de l’atelier pour
se rappeler ce qu’il ne devait surtout pas faire !
Noureddine admet qu’il est moins réservé aujourd’hui, mais
à ses débuts, il a vraiment eu besoin que Hamid le pousse. Il a
véritablement joué le rôle de Pygmalion. « Sans lui, je n’aurais jamais eu
cette carrière » lance-t-il comme un hommage.
Moins réservé, certes, mais toujours aussi angoissé à l’approche
d’un défilé. « A chaque fois que je commence une collection j’ai l’impression
que c’est la première. Je repars à zéro, je n’arrive pas à avoir de réflexe. Et une fois
le défilé passé, je ne veux plus voir la collection. Mais aujourd’hui je suis obligé de
vivre avec puisque les pièces sont exposées à la Villa Amir ! »
“It took me a long time to adapt me to the Amir villa. For 10 years, I evolved in the
same space, I had there my reference points, my work habits, my personal souk…
Villa Amir, it was a place which was clean, too clean for me! I needed to recreate
my environment. ”
But change was inevitable and was precipitated following the
fire disaster which devastated his whole Spring collection 2010,
his dummies, but also his patterns, and his materials. “It was on
March 11, 2010”, he remembers accurately. He was preparing at the
same time, his Haute couture parade for “FestiMode”, a parade
of contemporary fashion designers in Casablanca planned to
take place two months later. “I found my reference points 15 days before
the parade. I thus worked in a situation of emergency! ” he explains, before
specifying, with the smile of a guilty teenager, “as always, in fact…”
To the rhythm of one parade
It is true that Noureddine, of his own confession, always works
in situations of emergency. He puts himself in a state of febrility
where anguish, excitation and glee mix together. An explosive
cocktail of contradictory and strong feelings which seems to be
rather successful for him. “I put myself in trance when creating.
After so many years, I continue to put myself in dangerous situations. I did not
change, except that today, I assume that fact. The problem is that I involve my
whole team! ”. A seasoned team with its operating procedures and
which became addicted to the game. Today, Noureddine is proud
of the fact that several of his craftsmen have followed him for 10
years. “They are themselves very excited. They took the virus. They take part in
the creative process, lay their hands on the materials. I have four craftsmen who
are outstanding “, he says, excited.
He finds what appealed to him at his beginnings, the ambiance of
the shooting teams. “There is no secret. It is a true team work. One does not
create in isolation. It is exchange and dialogue which make us make headway. I
have a vision, I am demanding, but not stubborn”.
Except with regard to musical ambiance… “As regards music, craftsmen
suffer with me! I impose on them music which is alien to their culture, Iranian and
Pakistani chants, among others. … It is necessary to my trance. And the music is
played in loop mode all day long! ”, he likes to say.
Not so long ago, Noureddine Amir use to submit all his ideas to
Hamid Fardjad, the accomplice with the not so complacent glance!
Noureddine remembers among others a Caftan parade that he
prepared in 2002. He worked then on henna. When he showed
him his first creation, Hamid answered him in a straightforward
manner : “Why bother. Go to the souk, there are better things there! ”.
A critique who may seem violent, “but that helped me go the extra mile”,
admits Noureddine.
“I know him well, it is thus important for me to have his opinion. In times of
creation, fatigue and doubt do settle, and sometimes, one may be tended to choose
easy shortcuts to save time. And the value of Hamid’s critiques lies in the fact that
they are always justified, explained and followed by discussions”. As a result,
our creator has placed that dress in the middle of the workshop to
remember what he was not especially supposed to do!
Noureddine admits that he is less introverted today, but at his
beginnings, he really needed that Hamid pushes him.
He truly played the part of Pygmalion. “Without him, I would never have
had this career”, he says as a tribute. Less introverted, for sure, but
still as much anguished before the advent of a parade. “Whenever I
begin a collection I have the impression that it is the first one. I start from scratch
again , I cannot manage to get the reflex. And once the parade is over, I do not
want to see the collection any more. But today I am obliged to live with it since the
pieces are exhibited in Villa Amir! ”
HIVER I WINTER 2011 I 77
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n o ureddine a m ir
Chacune des créations de
Noureddine, même les toutes
dernières en toile de jute, se
parent de mousseline de soie,
sa matière de prédilection.
Each creation of Noureddine’s
creations, even the latest
hessian creations, are
adorned with silk muslin,
his favorite material.
Noureddine Amir s’est essayé
avec succès à la sculpture
avec des pièces réalisées en
maille de fer.
Noureddine Amir embarked
successfully in the field of
sculpture with pieces made
of iron stitch.
HIVER I WINTER 2011 I 78
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Dalia AirMagazine
Noureddine Amir, créateur
de la matière, se réinvente
à chaque défilé.
Noureddine Amir, creator of
matter, reinvents himself at each
fashion show.
n o ureddine a m ir
Noureddine Amir lors des
essayages des haiks quelques
jours avant son défilé à Bruxelles.
Noureddine Amir at the time of
the fitting of the “haiks” a few
days before his fashion show in
Brussels.
Noureddine, le sculpteur
Noureddine Amir sait également apparaître où personne ne semble
l’attendre. Ainsi a-t-il présenté, courant 2010, une collection de
sculptures. Insolite ? Finalement non. Certaines de ses pièces Haute
Couture ne sont-elles pas acquises, non pas pour être portées, mais
pour être exposées ?
Cette nouvelle aventure est née d’une discussion avec un galeriste qui
lui demande tout simplement s’il accepterait de créer des sculptures.
Noureddine acquiesce, puis oublie… C’était sans compter sur
l’engouement de la « Loft Gallery », une galerie d’art de Casablanca qui
avait déjà prévu la date de l’exposition et le vernissage ! Noureddine a
donc joué le jeu et créé… dans l’urgence, bien sûr.
Une expérience clairement positive pour lui. « Je n’avais pas de limite dans
la création et surtout pas celle d’habiller un corps ». Pourtant, dans sa première
sculpture, ses influences stylistiques sont plus que présentes avec
une création qui évoque un corps féminin enveloppé dans une étoffe,
mais de 2,50 m de haut. Mais pour le reste de la série, il se pousse à
aller plus loin et réussit à proposer des pièces différentes. Et il semble
que Noureddine ait convaincu puisqu’il a déjà une autre exposition
programmée en 2011 à la Shart Gallery. Quant à la date, il ne la
connaît pas. Le galeriste connaissant bien sa façon de travailler a pris
le parti de le lui dire un mois avant le vernissage, afin qu’il travaille
dans l’urgence, là où il est le plus créatif…
Noureddine, the sculptor
Noureddine Amir also knows how to pop up where nobody seems
to be waiting for him. He thus presented, in 2010, a collection of
sculptures. Strange, isn’t it ? Not so much, all things considered.
Aren’t some of its “Haute couture” pieces acquired, not in order to
be dressed, but to be exhibited?
This new adventure was born from a discussion with an art
gallery owner who asked him quite simply if he would agree
to create sculptures. Noureddine agreed, then forgot… It was
without counting on the passion of “Loft Gallery”, an art gallery in
Casablanca which had already planned the date of the exhibition
and the vernissage! Noureddine thus played the game and created…
in a situation of emergency, of course.
A clearly positive experience for him. “I had no limits in creation and
especially not that of dressing a body”. However, in his first sculpture, its
stylistic influences are more than present with a creation which
evokes a female body wrapped in a fabric, but 2.50 meter high. For
the remainder of the series, however, he forces himself to go the
extra mile, and succeeds in proposing different pieces. It seems that
Noureddine has convinced since he has already another exhibition
planned in 2011 at the Shart Gallery. As for the date, he does not know
it. The art gallery owner, knowing well his way of working, chose to
tell him one month before the exhibition opening, so that he works
in a situation of emergency, where he is the most creative…
HIVER I WINTER 2011 I 80
8+goals fashion show :
Noureddine Amir défile à Bruxelles
Le 6 décembre 2010, dans le cadre des Journées Européennes du
Développement, a été présenté aux Musées Royaux des Beaux Arts de
Bruxelles, le « 8+goals fashion show », auquel a participé Noureddine Amir.
Cet évènement pluriartistique avait pour objectif d’illustrer et de soutenir
les « Huit Objectifs du Millénaire pour le Développement », lancés par Kofi
Annan en 2000.
Chacun des 8 stylistes (trois Flamands, trois Wallons, un Français, un
Marocain), a représenté un des objectifs.
Noureddine Amir, sollicité suite à son exposition au Musée de la mode
d’Anvers, avait ainsi pour thème l’égalité des sexes et l’autonomisation des
femmes. Pour y répondre, il a choisi de créer une série de haïks, portés sans
distinction par des femmes et des hommes, tous vêtus uniquement d’un
pantalon, le buste nu, dans un esprit androgyne, afin d’effacer la marque
des genres.
8+goals fashion show:
Noureddine Amir parades in Brussels
On December 6, 2010, within the framework of the European Days for
Development, the “8+goals fashion show” was presented in the Brusselsbased Royal Fine Arts Museums, in which Noureddine Amir took part.
This pluriartistic event aimed at illustrating and supporting the “Eight
Millennium Development Goals”, launched by Kofi Annan in 2000.
Each of the 8 fashion designers (three Flemish, three Walloons, one French,
and one Moroccan), represented one of the objectives.
Noureddine Amir, in high demand following his exhibition at the Antwerp
Fashion Museum, thus had to deal the subject of gender equality and
empowerment of women. To meet that goal, he chose to create a series
of “haïks”, carried indistinctly by women and men, all wearing only one
pant, having their breast naked, in an androgynous spirit, in order to erase
the mark of gender.
HIVER I WINTER 2011 I 81
e
Dalia AirMagazine
enlacée
une PASS I O N n o m m é e bij o ux
A pa s s i o n f o r J ewel s
Entwined
Bague en or jaune
"Collection Matassa".
Ring in pink gold
"Matassa Collection".
De Grisogono
PALPITANTE
THROBBING
Pendentif cœur en or rose,
serti de diamants et d'un diamant mobile.
Pink gold heart pendant, crimped with
diamonds and one mobile diamond.
Chopard
B comme boHème
B for Bohemianism
Pendentif cœur en or rose,
serti d'un diamant
sur chaîne.
Pink gold heart pendant,
crimped with
a diamond on chain.
Boucheron
enchainée
CHAINED
Bracelet en or rose Matassa.
Pink gold Matassa bracelet.
De Grisogono
ROSE
amoureuse
PRÉCIEUX
iN love
Bracelet en or rose collection love.
Pink gold bracelet (“Love” collection).
Cartier
affranchie
Freed
Invaluable Pink
Bracelet Delilah en or rose.
Delilah bracelet made of pink gold.
Boucheron
ALCHIMIE, ATTRACTION, MAGNETISME. LES FEMMES ET LES BIJOUX:
QUELLE BELLE HISTOIRE D'AMOUR ! LAISSEZ-VOUS GAGNER PAR LA FASCINATION.
ALCHEMY, "ATTRACTION", CHARISMA. WOMEN AND JEWELS.
WHAT A BEAUTIFUL LOVE STORY ! LET YOURSELF BE CARRIED BY FASCINATION
› by SAWSANE YATA
› photos D.R.
perlée
Beaded
Bagues vertige en rose et perles d'or blanc, de Tahiti et d'akoya blanche.
Vertigo rings in pink and pearls made of white gold from Tahiti and of white akoya.
spirituelle
Din Vahn
Spiritual
Bracelet "dechaîné" en or rose.
"unchained" Bracelet out of pink gold.
Boucheron
TENDRE
TENDER
Pendants d'oreilles
en or rose et diamants
mobiles collection
Happy Earring.
Earrings made of rose gold
and mobile diamonds
(“Happy Earring Collection”).
Chopard
HIVER I WINTER 2011 I 82
inspirée
inspired
Boucles d'oreilles serties de diamants.
Earrings crimped with diamonds.
De Grisogono
HIVER I WINTER 2011 I 83
e
Dalia AirMagazine
une PASS I O N n o m m é e bij o ux
A pa s s i o n f o r J ewel s
Boucles d'oreilles en or blanc
serties de diamants blancs.
Earrings made of
white gold crimped
with white diamonds.
cartier
Blanc
sensible
sensitive
Bague en or blanc avec un
diamant mobile Happy Ring.
Ring made of white gold with
a mobile diamond (happy ring).
sobre
sober
immaculé
Immaculate white
chopard
triomphante
Triumphant
Boucles d'oreilles en or blanc
serties de diamants blancs.
Earring made of white gold
crimped with white diamonds.
De Grisogono
Collier en or blanc
serti de diamants blancs
"Collection Love".
Collar in white diamond
crimped with white gold
(" Love collection”).
chic
Bracelet Vertige en or blanc
et perle de diamants.
Vertigo bracelet made
of white gold and pearl diamonds.
dinH van
cartier
delicate
exquise
Bague "la rose Dior Bagatelle"
en or blanc et diamants.
"La rose Dior Bagatelle"
ring made of white gold and diamonds.
exquisite
Pendentif en or blanc
serti de diamants blancs.
Pendant made of white diamond
crimped with white gold.
dior joaillerie
chopard
raffinée
chevalière
sophistiquée
Théâtrale
Boucles d'oreilles
en or gris serties de
diamants gris et blanc.
Earrings made of white
gold crimped with
gray and white diamonds.
Bague "Chaos" en argent 4 facettes.
4 facet Chaos ring made of silver.
sophisticated
majestueuse
majestic
signet ring
Theatrical
Bague "Cadence" en
or blanc et diamants.
Cadence ring made of
white gold and diamonds.
dinH van
refined
Bague "Précieuse Rose"
en or blanc et diamants.
“Précieuse Rose” ring made of
white gold and diamonds.
dior joaillerie
dinH van
Bague en or blanc sertie de diamants blancs.
Ring made of white gold crimped with white diamonds.
De Grisogono
De Grisogono
royale
vertigineuse
Bague "Aeros" en or blanc
sertie de diamants blancs.
"Aeros" ring made of white
gold crimped with white diamonds.
Bague Vertige en or blanc
et perle de diamants.
Vertigo ring made of
white gold and pearl diamond.
van cleef & arpelS
dinH van
Royal
HIVER I WINTER 2011 I 84
vertiginous
HIVER I WINTER 2011 I 85
e
Dalia AirMagazine
une PASS I O N n o m m é e bij o ux
A pa s s i o n f o r J ewel s
pure
romantique
et
chic
ROMANTIC and chic
Bague "Rose Dior Pré Catelan"
en or jaune, diamants, saphirs
roses et corail blanc.
“Rose Dior Pré Catelan” ring
made of yellow gold diamonds,
pink sapphires, and brilliant coral.
dior joaillerie
noble
inseparable
Bague "dechaînée" en or
rose sertie de diamants.
Ring unchained out of pink
gold crimped of diamonds.
inseparable
Bracelet en or rose ceramique
noire et diamants "Collection Love".
Pink gold bracelet with black ceramic
and diamonds "Love collection".
Boucheron
cartier
fidèle
faithful
Pendentif en or
jaune et or blanc
incrusté de cristaux.
Pendant made of yellow
gold and white gold
encrusted with crystals.
passionnée
Swarovski
passionate
Bague "Rose Dior Pré Catelan"
en or jaune, diamants
et corail rouge.
"Pink Dior Pre Catelan"
ring in yellow gold,
diamonds and red coral.
Bague "Précieuse Rose" en or rose diamants,
saphirs Padparadsha et saphirs multicolores.
“Précieuse Rose” ring made of pink gold,
Padparadsha diamonds sapphires
and multicolored sapphires.
dior joaillerie
dior joaillerie
distinguée
distinguished
Boucles d'oreilles "Précieuse Rose"
en or rose, diamants, saphirs Padparadsha
et saphirs multicolores.
“Précieuse Rose” earrings made of pink gold,
Padparadsha diamonds sapphires
and multicolored sapphires.
ailée
dior joaillerie
HIVER I WINTER 2011 I 86
winged
captive
Collier en or rose diamants
et saphir rose. "Collection Love".
Pink gold collar diamonds
and pink sapphire. "Love Collection”.
Pendentif en or
jaune et or blanc
incrusté de cristaux.
Pendant made of yellow
gold and white gold
encrusted with crystals.
Bague en or jaune
en cristaux de Swarovski.
"Naturally Ring".
Ring made of yellow gold
with Swarovski crystals
" Naturally Ring".
cartier
Swarovski
Swarovski
HIVER I WINTER 2011 I 87
e
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Collier "Precious Rose"
en or blanc, diamants,
émeraudes et saphirs roses.
"Precious Rose" collar made
of white gold diamonds,
emeralds and sapphires pink.
une PASS I O N n o m m é e bij o ux
A pa s s i o n f o r J ewel s
dior joaillerie
couleurs et
diamants
Bague "Precious Rose" or jaune et
or blanc, diamants et emeraudes.
“Precious Rose" ring yellow gold
and white gold diamonds and
emeralds.
précieuse
Invaluable
dior joaillerie
Colors and diamonds
espiègle
Mischievous
aristocratique
triomphante
Bague en or gris sertie d'aigues-marines cabochon.
Bague en or gris sertie d'aigues marines et de rubis.
Ring made of white gold crimped with cabochon aquamarines.
Ring made of white gold crimped with sea algae and ruby.
Collier "Medusa".
Collier et clip détachable,
boules de saphir sertis de
mystérieux saphires et diamants.
" Medusa" Collar.
collar and detachable clip,
balls of crimped sapphire,
mysterious saphires and diamonds.
aristocratic
De Grisogono
Triumphant
Clip "Ours Polaire". Tourmalines, saphirs et diamants.
“Polar bear” clip, sapphire tourmalines and diamonds.
van cleef & arpelS
van cleef & arpelS
classique
Bague en or gris et pierre
de couleur. "Collection Love".
Ring made of white gold and stone
of the "Love Collection” color;
Bracelet en or gris
et pierre de couleur.
"Collection Love".
Bracelet made of white
gold and stone of the
"Love Collection" color .
cartier
cartier
Classical
fashionista
Bracelet Louise. Bracelet-Jonc
cristal serti en pointillage.
Louise Bracelet. Bangle made
of stippled crimped crystal.
Swarovski
HIVER I WINTER 2011 I 88
mystérieuse
Daring
Bracelet en galuchat rose surmonté de 6 gouttes
serties de diamants en gris.
Bracelet in pink shagreen covered by
6 gray drops crimped with gray diamonds.
Bague "Precious Rose"
en or blanc diamants, saphir,
saphirs roses et violets.
"Precious Rose" ring made of white gold diamonds,
sapphire, pink and purple sapphires.
Boucles d'oreilles
"Precious Rose"
en or blanc,
diamants, saphir,
saphirs roses et violets.
"Precious Rose" earrings made
of white gold diamonds, sapphire,
rose and pink sapphires.
De Grisogono
dior joaillerie
dior joaillerie
audacieuse
mysterious
HIVER I WINTER 2011 I 89
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04
Dalia AirMagazine
tenda n c e
T rend s
03
Victoria Bluetooth Headsets,
by Novero
Le design susurre à
Novero a pensé et créé sa première collection d’oreillettes/
bijoux. La collection Victoria joue l’alliance de pierres
précieuses et de technologie. Ainsi, ce sont des colliers
dignes de joailliers que ces dames pourront arborer.
Bijoux qui se transformeront en oreillettes au
moment voulu sans dénaturer leur élégance.
Novero thought and created its first collection
of headsets/jewels. The Victoria collection plays on
the alliance between precious stones and technology.
Ladies will thus be able to carry collars which are worthy
of jewelers. The jewels will be transform into headsets
in due time without impairing their elegance.
vos oreilles
Design whispers to your ears
04
Versace Unique
Versace Unique est le nouveau smartphone signé
Versace, avec une interface 100% tactile et des
fonctionnalités multimédias. Le symbole de la
méduse de la marque se décline sur les cuirs,
la façade et même les menus.
Disponible en 6 coloris,
il est également proposé en version céramique,
or 18 carats et cuir de crocodile.
Versace Unique is the new smartphone designed
by Versace, with a 100% touch screen interface
and the multimedia features. The symbol of the
jellyfish of the brand is present on the leathers,
the front part and even the menus.
Available in 6 colors, it also comes in a ceramic
version, with 18 carats and crocodile skin.
02
05
05
The Jambox by Jawbone
HIVER I WINTER 2011 I 90
03
CorkCase La nature
CorkCase Nature
CorkCase propose des housses qui mêlent nature
et technologie pour protéger votre iPad.
Réalisé en tissu de liège écologique, ce cuir végétal
allie robustesse, élégance et écologie. Ces housses
sont également disponibles en version laptops 10’’.
CorkCase proposes protective covers which mix nature
and technology to protect your iPad. Made of ecological
cork fabric, this vegetable leather combines robustness,
elegance and environment-friendliness.
These covers are also available in 10’’ laptop version.
La Jambox par Jawbone
La Jambox de Jawbone propose des
haut-parleurs de petit format de 85 décibels.
Sa forme compacte et ses coloris dynamiques
ou sobres lui confèrent un design « street »
très tendance. Pour écouter à partir de votre
iPhone, musique, jeux et conversations
téléphoniques via Bluetooth ou mini-jack.
La Jambox fonctionne sur batterie
Lithium-ion, rechargeable par USB.
Jambox de Jawbone proposes 85-decibel
small size loudspeakers. Its compact shape
and its dynamic or sober colors give it a very
trendy “street” design. To listen from your
iPhone, music, games and phone
conversations via Bluetooth or mini-jack.
Jambox functions on a Lithium-ion battery,
rechargeable by USB connection.
Constellation Quest par Vertu
Constellation Quest by Virtue
Avec le Constellation Quest, ce sont le luxe
et les matériaux nobles qui s’expriment
dans ce BlackBerry.
Clavier en cristal de saphir, cuir sur la
façade arrière, le tout dans un boîtier en
acier inoxydable poli ou en or 18 carats.
A noter, une interface munie des cartes
du monde avec navigation rue par rue.
Idéal pour les grands voyageurs.
With the Constellation Quest, it is luxury and noble
materials which are expressed in this Blackberry. Sapphire crystal
keyboard, leather on the back part, all of it in polished stainless
steel or 18 carats gold case. To be noted: an interface provided
with the maps of the world with a street-per-street navigation.
Ideal for great travelers.
› by Karine Bertonnet
› photos D.R.
01
Oreillettes Bluetooth
Victoria, par Novero
06
BeoSound 8, par Bang & Olufsen
BeoSound 8, by Bang & Olufsen
Puissant, élégant, Hi Tech… la station d’accueil
Beosound de B&O à l’allure ultra design reste
fidèle à la tradition de puissance
et de qualité de la marque danoise.
Avec ce modèle, elle s’attaque aux
produits Apple, le BeoSound 8 étant
compatible avec quasiment tous les
iPhone et iPod, et même le iPad.
Powerful, elegant, Hi Tech… the
Beosound docking station from B& O with
the ultra-design look remains faithful to
the tradition of power and quality of the
Danish brand. With this model, it tackles
the Apple products, the BeoSound 8 being
compatible with almost all the iPhone and
iPod devices, and even the iPad.
06
HIVER I WINTER 2011 I 91
e
Dalia AirMagazine
tenda n c e
e
Dalia AirMagazine
T rend s
« V o yage e n cap i tale »
150 ans de malles
Louis Vuitton
150 years of Louis Vuitton travel trunks
itinéraires
Itineraries
M ARAKECH
ses palaces et ses chefs
its luxury hotels and its chefs
94
D é c o r at i o n
decoration
le
› by Karine Bertonnet
› photos D.R.
Karak
108
Le malletier Louis Vuitton célèbre plus de 150 ans de création à Carnavalet, le musée de l'histoire de Paris. L’exposition présente tout
le savoir-faire des artisans de Vuitton à travers 200 pièces, essentiellement des malles d'exception, dont la plus ancienne remonte
à la fin XVIIIe siècle. La visite, graphique et ludique, invite le visiteur à entrer par une malle géante pour se retrouver sur un paquebot
en 1920. A découvrir, des malles pour vêtements, mais également la malle lit-pliant (1905) de l'explorateur Pierre Savorgnan de Brazza,
les malles-pharmacies pour la Croix-Rouge, la malle-bureau du chef d'orchestre Léopold Stokowski…
Luggage-manufacturer Louis Vuitton celebrates more than 150 years of creation at Carnavalet, the Paris history museum. The exhibition
presents all the know-how of Vuitton’s craftsmen through 200 pieces, primarily exceptional trunks, of which the oldest dates back
to the end of the 18th century. The visit, which is both graphic and ludic, invites visitors to enter through a giant travel trunk to find
themselves on a steamer back in 1920. To be discovered: trunks for clothes, but also the folding-bed-trunk (1905) of explorer Pierre
Savorgnan de Brazza, medicine-case-trunks for the Red Cross, the office-trunk of conductor Leopold Stokowski, and others…
Jusqu'au 27 février 2011 - Musée Carnavalet - www.carnavalet.paris.fr
Until February 27, 2011 - Carnavalet Museum - www.carnavalet.paris.fr.
Les incontournables
essentials
le
114
Crystal
D a n s l a r u e av e c …
In the street with…
C l a u d e C h a ll e
120
E s c a pa de
Badrutt's Palace
à St. Moritz
124
HIVER I WINTER 2011 I 92
HIVER I WINTER 2011 I 93
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Dalia AirMagazine
lieux d ' exc epti o n
E xc epti o n a l pl a c e s
ma r r a k ec h
ses palaces
et ses chefs
its luxury hotels and its chefs
› by Karine Bertonnet
› photos Brigitte Juminer
Marrakech accueille encore et encore des visiteurs venus de tous bords :
artistes, jet setters, politiques, hommes d’affaires…
Une clientèle qui sait apprécier les palaces et les bonnes tables.
Marrakech accommodates more and more visitors coming from all sides:
artists, jet setters, politicians, business people, and others.
a practice wich appreciate luxury hotels and good tables.
L
a Perle du Sud n’en finit pas d’attirer les chaînes
hôtelières de luxe, mais également les chefs de renom. La
ville accueille en effet aujourd’hui nombre de restaurants
gastronomiques. Les frères Pourcel, Joël Robuchon,
Fabrice Vulin, Don Alfonso, Yannick Alleno, Jean-Pierre
Vigato sont déjà présents et d’autres les rejoindront bientôt à la
faveur des nouvelles ouvertures d’hôtels 5 étoiles. Il se dit même que
le célèbre Guide Michelin qui distribue les très précieuses étoiles
chercherait à s’établir au Maroc, preuve de la présence de chefs et de
restaurants de qualité.
Dans les palaces que nous vous présentons, les tables gastronomiques
sont courues pour les cartes établies par de grands chefs : Yannick
Alleno, chef 3 étoiles au Royal Mansour, Don Alfonso, chef 1 étoile à
La Mamounia et Sébastien Bontour au Es Saadi Palace. Outre leurs
restaurants, ces établissements proposent à leurs hôtes des offres
d’hébergement d’exception qui les transporteront dans un monde
où le temps et les contraintes s’effacent. Voyage au cœur des palaces
marrakchis…
HIVER I WINTER 2011 I 94
The “Pearl of the South”, as it is called, does not stop attracting
luxury hotel chains, but also the famous chefs. The city is indeed
the venue today for many gourmet restaurants. Brothers Pourcel,
Joel Robuchon, Fabrice Vulin, Don Alfonso, Yannick Alleno, and
Jean-Pierre Vigato are already present and others will join them
soon thanks to the new openings of 5-star hotels. It is even said
that the (famous French restaurant guide) “Guide Michelin” which
distributes very precious stars is seeking to settle shop in Morocco,
proof of the presence of quality chefs and restaurants in this country.
In the luxury hotels that we present to you, the gourmet restaurants
are in high demand due to the cartes established by great chefs:
Yannick Alleno, 3-star chef at the Royal Mansour, Don Alfonso, onestar chef at La Mamounia, and Sébastien Bontour at the Es Saadi
Palace. In addition to their restaurants, these institutions propose
to their hosts exceptional accommodation offers which will carry
them in a world where time and constraints are erased. Travel in the
middle of the luxury Marrakech hotels …
HIVER I WINTER 2011 I 95
e
Dalia AirMagazine
lieux d ' exc epti o n
Le Es Saadi Palace
Es Saadi Palace
› by Karine Bertonnet
› photos Brigitte Juminer
Inspiration orientale
Le Es Saadi Palace est lové au cœur d’un resort, œuvre d’une famille
présente depuis trois générations dans l’hôtellerie marrakchi, et
surtout de sa propriétaire Elisabeth Bauchet-Bouhlal, amoureuse du
Maroc, de l’Orient et de l’art. Edifié au cœur d’un vaste parc, à quelques
pas du Casino de Marrakech, premier né du groupe en 1952, le Es
Saadi Palace réunit ces trois passions. L’inspiration orientale y est très
présente, ce terme balayant l’Orient au sens large, du Maroc à l’Inde,
en passant par la Perse.
Le lobby impose l’ambition du lieu : immense fontaine de marbre blanc
rempli de roses multicolores, hautes colonnes blanches, palmiers,
murs de zelliges et tableaux. Les murs des parties communes comme
des suites accueillent les œuvres collectionnées par la famille depuis
des décennies. Nombreuses sont les toiles d’artistes marocains a avoir
été présentées aux hôtes, mais pas seulement. Si le palace offre 90
suites spacieuses à l’agréable vue sur le parc, la piscine ou les montages
de l’Atlas, l’originalité du lieu réside incontestablement dans une offre
unique à Marrakech : des villas de charme installées au cœur du parc
de 8 hectares du resort.
Un parc très présent où les hôtes peuvent déambuler à leur guise
et profiter de l’ombre bienveillante que confère la dense végétation.
HIVER I WINTER 2011 I 96
La Villa Persane en camaïeu
de bleus offre un salon baigné
de lumière avec une vue sur la
piscine aux eaux marines et le
jardin d’inspiration tropicale.
The Persian Villa made of blue
camaieus offers a living room
bathing in light with a view on
the swimming pool with marine
water and the garden of tropical
inspiration.
E xc epti o n a l pl a c e s
Oriental inspiration
Es Saadi Palace is coiled in the middle of a resort, the work of a
family present since for generations in the Marrakech hotel trade,
and especially of its owner Elisabeth Bauchet-Bouhlal, in love with
Morocco, the Oriental world, and art. Built in the middle of a vast
park, a few blocks away from the Marrakech Casino, the first born of
the group in 1952, the “Es Saadi Palace” brings together these three
passions. The Oriental inspiration is very much present there, this
term sweeping the Oriental world in the broad sense, from Morocco
to India, while passing by Persia.
The lobby says about the ambition of the place: immense white
marble fountain filed with multicolored roses, high white columns,
palm trees, walls of zelliges and tables. It is a specific point of this
luxury hotel. The walls of the common parts as of the continuations
accommodate the works collected by the family since decades.
Many are the fabrics of Moroccan artists has to be presented to the
hosts, but not only. Though the palace offers 90 spacious suites
with a pleasant view over the park, the swimming pool or the Atlas
mountains, the originality of the place lies undeniably in an offer
which is unique in Marrakech: charm villas installed in the middle
of the 8-hectare (20-acre) park of the resort.
An imposing park where guests may stroll around as they please and
benefit from the benevolent shade offered by the dense vegetation.
Le joyau du lieu : la villa persane
Pour découvrir les villas, il faut emprunter les allées qui serpentent
au cœur de la végétation, en voiturette ou à pied, pour découvrir
ces petites demeures de charme où chaque portail s’ouvre sur une
allée, offrant une belle intimité. Les dix villas sont thématisées :
Romaine, Berbère, Favorite, Maharadja, 1001 nuits… La Persane,
tant au niveau de l’architecture extérieure que de la décoration
intérieure, est particulièrement charmante.
Son architecture imposante, aux formes pourtant douces, et son
bleu travaillé par le temps invitent au voyage. Elle offre un bel espace
salon, une cheminée pour le côté cosy, une chambre spacieuse avec
dressing et salle de bain et surtout un jardin riche, presque tropical,
agrémenté d’une piscine chauffée, à la forme atypique. Un îlot de
palmiers est en effet lové au cœur de ses eaux bleu nuit, résultat de
la volonté de préserver le parc.
Si elle n’est pas la plus grande, elle est la plus inspirée et la plus
inspirante. Elle accueille en effet régulièrement des artistes qui
souhaitent y trouver l'Inspiration, mais également beaucoup de
couples.
Pourtant la discrétion des villas ne sacrifie en rien au service. Les
hôtes peuvent en effet s’adjoindre les service d’un majordome ou
encore profiter des soins du spa à demeure, à l’intérieur ou dans le
jardin, en toute intimité.
The jewel of the place: the Persian villa
To discover the villas, it is necessary to use the alleys in the middle of
the vegetation, by cart or by foot, to discover these small charming
residences where each gate leads to an alley, offering a beautiful
intimacy. The ten villas are organized around themes: Roman,
Berber, Favorite, Maharajah, 1001 nights… The Persian Villa, both
on the level of the external architecture and the interior decoration,
is particularly charming.
Its imposing architecture, with the forms which are however soft,
and its blue color impacted by time are an invitation to travel.
It offers a beautiful lounge space, a chimney for the cozy aspect, a
spacious room with a dressing room and a bathroom and especially
a rich garden, almost tropical, decorated with a heated swimming
pool, with an atypical form. A small island of palm trees is indeed
coiled in the middle of its water blue harms, result of the will to
preserve the park.
Though it is not the largest, it is the most inspired and the more
inspiring. It indeed regularly accommodates artists who wish to
find inspiration there, but also lots of couples.
But the discretion offered of the villas does not sacrifice anything to
service. Guests may indeed benefit from the services of a majordomo
or enjoy the spa, inside the house or in the garden, in all intimacy.
Es Saadi Palace
Rue Ibrahim El Mazini, 40 000 Marrakech – Maroc
Tel + 212 (5)24 44 88 11 - Fax + 212 (0)524 33 74 00
Email : [email protected]
e
Dalia AirMagazine
Le menu dégustation sera
différent chaque jour.
Ici une variation autour
de l’orange de Marrakech.
The tasting menu will be
different each day.
Here is a variation around
the Marrakech orange.
lieux d ' exc epti o n
E xc epti o n a l pl a c e s
La cuisine fusion
franco-marocaine
dévoile ses saveurs de
l’entrée au dessert.
The French-Moroccan
fusion cuisine reveals its
flavors from the entrée to
the dessert.
Sébastien Bontour,
le chef de la Cour des Lions
du Es Saadi Palace.
Sébastien Bontour, the chef
of the "Cour des Lions" of
the Es Saadi Palace hotel.
La gastronomie et La Cour des Lions
Dans ce resort aux multiples points de restauration, un homme
semble avoir le don d’ubiquité : Sébastien Bontour. Celui qui a signé
la carte du restaurant gastronomique fusion, la Cour des Lions, dirige en
effet l’ensemble des restaurants et s’attache à offrir à l’ensemble des
convives des mets de qualité, à la hauteur de leurs attentes et envies :
banquets, cocktails, room service mais également déjeuners et dîners
dans les différents lieux sont supervisés de prés par ce chef.
Les forces du Es Saadi Palace selon lui restent la qualité des produits
issus de la ferme bio du resort et l’adaptation. En effet, il n’hésite
pas à concocter aux habitués de La Cour des Lions, un plat qu’ils
affectionnent particulièrement, même si ceux-ci décident de déjeuner
au bord de la piscine…
Le menu dégustation est une bonne manière de découvrir les talents
du chef, en prenant son temps et en se réservant quelque peu pour
le dessert, une explosion de textures et de saveurs. Sa formation en
pâtisserie, notamment chez Lenôtre, lui permet de proposer des
desserts, là aussi "fusion" et inventifs. Les plats y sont savoureux,
dressés de manière très graphique, la dégustation commençant
véritablement avec les yeux.
Gastronomy and “ La Cour des Lions”
In this resort with multiple catering points, one man seems to be
ubiquitous: Sébastien Bontour. That which signed the chart of the
gourmet restaurant fusion, “La Cour des Lions”, manages indeed all
the restaurants and strives to offer to all the guests quality meals
meeting their expectations and desires: banquets, cocktails, room
service, but also lunches and dinners in the various places are
supervised for this chief.
The strength of Es Saadi Palace according to him lies in the quality of
the products resulting from the organic farm of the resort and from
adaptation. Indeed, he does not hesitate to prepare for the patrons of
“La Cour des Lions” a dish which they particularly cherish, even if they
decide to have lunch by the swimming pool…
The tasting menu is a good way to discover the chef’s talents, by
taking his time and by reserving for the dessert an explosion of
textures and flavors. His training in pastry making, in particular
at “Lenôtre”, enables him to propose inventive desserts, also of the
fusion and inventive type. The dishes are tasty, drawn up in a very
graphic way, the tasting starting truly with the eyes.
Un chef et sa vision – Sebastien Bontour
Installé au Maroc depuis 2001, Sébastien Bontour est rapidement
tombé amoureux de la cuisine marocaine. Pour ce chef formé dans les
grandes maisons françaises, notamment chez les Frères Pourcel avec
lesquels il collaborera en France, mais également au Maroc en prenant
en main la Plage rouge de Marrakech, la cuisine fusion semblait une
évidence. Une fusion toute en subtilité qu’il expérimente tous les
jours à La Cour des Lions, restaurant auquel il réserve quasiment toutes
ses soirées, « J’ai toujours eu beaucoup de sensibilité pour la cuisine marocaine. Je
cherchais les épices dans les souks. C’est une cuisine de famille, de femmes et j’ai eu la
chance d’être invité dans tout le Maroc pour la découvrir ».
Une spécificité : le menu dégustation n’est pas forcément composé
des mets de la carte, mais naît de l’inspiration du jour du chef. « Notre
clientèle vient pour des séjours de plusieurs jours. Nous ne pouvons pas leur proposer
la même chose tous les jours. Moi, ça me permet de créer tous les jours et eux, de
découvrir de nouveaux plats tout au long de leur séjour ».
Ce passionné n’en a jamais fini avec la cuisine et la fusion. Il vient
de signer un livre avec Choumicha, la gardienne de la cuisine
régionale marocaine traditionnelle. Et lorsqu’il ne travaille pas, il
joue les goûteurs auprès de ses enfants qui semblent vouloir assurer
la relève…
A chef and his vision - Sébastien Bontour
Settled in Morocco since 2001, Sébastien Bontour quickly fell in love
with the Moroccan cuisine. or this chef trained in the large French
houses, in particular in the restaurant of the Pourcel Brothers with
whom he collaborated in France, but also in Morocco by managing “La
Plage Rouge” in Marrakech, the cuisine fusion seemed something
obvious. A very subtle fusion which he tries out every day at “La Cour
des Lions”, restaurant to which he reserves almost all his evenings.
“I always had much sensitivity for the Moroccan cuisine. I used to look for spices in
the souks. It is a family cuisine, women’s cuisine, and I was lucky to be invited all over
Morocco to discover it”.
One specificity: the tasting menu is not inevitably made up of the
meals on the carte, but is born from the chef’s inspiration of the day.
“Our customers come for stays of several days. We cannot propose the same thing
every day to them. As far as I am concerned, this enables me to create every day, and
as far as they are concerned, they discover new dishes throughout their stay”.
This passionate man never finishes with kitchen and fusion. He has
just signed a book with Moroccan TV host Choumicha, the guardian
of the traditional Moroccan regional cuisine. And when he does not
work, he initiates his children who seem to be willing to take over
from him…
HIVER I WINTER 2011 I 98
HIVER I WINTER 2011 I 99
e
Dalia AirMagazine
lieux d ' exc epti o n
La Mamounia
mamounia
› by Karine Bertonnet
› photos Brigitte Juminer
Le palace historique et mythique
La Mamounia est LE palace emblématique de Marrakech, un lieu
mythique empreint d’histoire. Erigé au milieu des années 20 du
siècle dernier, il a accueilli, en plus de 80 printemps, de grands noms
du spectacle et de la politique. S’il ne fallait en citer qu’un ce serait
Winston Churchill, un vrai habitué des lieux dont une suite est même
baptisée de son patronyme.
La Mamounia doit son nom au vaste jardin confiné aux limites des
remparts de la ville de Marrakech, qui l’accueille. Jardin offert au jeune
sultan El Mamoun au XVIIème siècle.
Le palace fut, aux origines, conçu dans la lignée des palaces et
paquebots de luxe des années Folles. André Paccard, lors de sa
rénovation de 1986, lui offrit une tenue années 30 mariée à l’artisanat
marocain. Mais son visage actuel est signé Jacques Garcia qui lui a
rendu toute sa marocanité. Exit l’Art déco et les fauteuils Leleu et place
aux « gebs » (plâtres ciselés), aux zouaks (bois peints), aux zelliges
(mosaïque marocaine), aux plafonds de cèdre sculpté, à la dinanderie,
aux fontaines de marbre… Jacques Garcia a également misé sur une
ambiance lumineuse purement orientale savamment étudiée, toujours
très tamisée, chaleureuse, sensuelle, en opposition avec la luminosité
du soleil de Marrakech.
Le jardin y joue toujours un rôle central, les chambres et suites avec
cette vue étant particulièrement prisées. Prendre le petit-déjeuner sur
sa terrasse en admirant ce tapis de verdure, est un luxe absolu.
HIVER I WINTER 2011 I 100
La Mamounia a été
construite sur le jardin
offert au jeune sultan
El Mamoun au XVIIème siècle.
The Mamounia was built
on the garden offered to the
young sultan El Mamoun
at the 17th century.
E xc epti o n a l pl a c e s
The historical and mythical luxury hotel
La Mamounia is THE Marrakech iconic luxury hotel, a mythical place
full of history. Built in the middle of the 1920’s, it accommodated,
in more than 80 years, great names of the entertainment and the
political worlds. If one had to mention only one, it would be Winston
Churchill, a real customer whose name was given to one of the suites.
La Mamounia owes its name to the vast garden confined to the limits
of the ramparts of the city of Marrakech, on which the hotel is built.
The garden was offered to the young sultan El Mamoun in the 17th
century. The luxury hotel was initially designed like the luxury hotels
and liners of the 1920’s and 1930’s. André Paccard, on the occasion of
his restoration of 1986, gave the hotel a look of the 1930’s combined
to a look inspired from the Moroccan craft industry. But its current
face is signed by Jacques Garcia who gave it back all its Marocanity.
Over with Exit Art déco and the famous Leleu armchairs of the 1930’s
and here come the “gebs” (engraved plasters), with the zouaks (wood
painted), the zelliges (Moroccan mosaic), the ceilings made of carved
cedar, the dinandery, the marble fountains, and others… Jacques
Garcia has also bet on a purely Oriental and luminous ambiance,
smartly designed, always very filtered, cordial, sensual, in opposition
with the luminosity of the Marrakech sun.
The garden always plays a central role, the rooms and suites offering
this view being particularly in high demand. To have breakfast on
one’s terrace by admiring this carpet of greenery, this is what one
can describe as true luxury.
Le joyau du lieu : la suite Al Mamoun
La Mamounia offre des chambres et suites cosy agrémentées
d’une agréable terrasse. Les suites d’exception restent cependant
la plus jolie manière d’expérimenter le palace. Spacieuses, toutes
différentes, elles offrent un univers unique à chaque hôte. Suite
Majorelle au bleu éponyme, suite Baldaquin pour son atmosphère
douillette et romantique, suite Churchill so british et historique,
suite Koutoubia avec vue imprenable sur le monument qui lui a
donné son nom… Chacune, toute spécifique soit-elle, empreinte à
l’artisanat marocain ses meilleures techniques.
La pièce maîtresse du lieu, hormis les riads lovés au fond du jardin
pour ceux qui préfèrent s’isoler, est la suite Al Mamoun.
Sur 212 m2, elle rappelle les plus beaux palais. Avec un mobilier
soigneusement choisi aux couleurs chaudes et précieuses rouge et
or. Le hall d’entrée cache un large salon à la décoration luxueuse qui
dessert deux chambres, chacune équipée de son dressing et de sa
salle de bain de marbre blanc.
La terrasse, qui court tout le long de cette suite d’exception, offre des
espaces de détente dont les hôtes peuvent profiter quasiment toute
l’année grâce à la clémence de mère Nature.
La vue y est exceptionnelle et propose au regard de se perdre dans le
parc du palace, dans les jardins de l’Agdal un peu plus loin ou sur les
montagnes de l’Atlas vers l’horizon. Enchanteur.
The jewel of the place: the Al Mamoun suite
Mamounia offers rooms and decorated cozy suites adorned with
a pleasant terrace. The exceptional suites remain however the
prettiest manner of experimenting this de luxe hotel. Roomy and
all different, the suites offer a unique universe to each guest. The
Majorelle suite with the blue color of the same name, the Baldachin
suite for its comfortable and romantic ambiance, the so British and
historic Churchill suite, the Koutoubia suite with a unique view on
the monument which gave it its name…
Each one, as specific as it may be, borrows from the Moroccan craft
industry its best techniques. The showpiece of the place, except the
riads coiled at the bottom of the garden for those who prefer to be
isolated, is the Al Mamoun suite.
Spreading over 212 square meters, the suite makes one recall the
most beautiful palaces. With a carefully selected furniture with
warm and precious colors,like red and gold. The entrance hall hided
a large lounge with a luxurious decoration which serves two rooms,
each one equipped with its dressing room and its white marble
bathroom. The terrace, which runs all along this exceptional suite,
offers spaces of relaxation of which guests may benefit almost allyear long thanks to the leniency of Mother Nature.
The view is exceptional there and proposes to the beholder to let his
eyes wander in the park of the hotel, in the Agdal gardens a little
further, or in the mountains of the Atlas in the horizon. Bewitching.
La Mamounia
Avenue Bab Jdid – 40 000 Marrakech – Maroc
Tél + 212 (5)24 38 86 00 – Fax + 212 (5)24 44 46 60
Email : [email protected]
HIVER I WINTER 2011 I 101
e
Dalia AirMagazine
Beignets de homard,
croustillant d’herbes et
salade verte du potager.
Lobster fritters, grass
crisp and green salad
from the orchard.
lieux d ' exc epti o n
E xc epti o n a l pl a c e s
Saltimbocca de veau, semoule
gratinée à la « Romaine », sauce
mozzarella, haricots verts et
chips de jambon de parme.
Veal Saltimbocca, Roman-style
browned semolina, mozzarella
sauce, French beans and Parma
ham chips.
Christian De Nadai, le chef
auquel Don Alfonso a confié
L’Italien de La Mamounia.
Christian De Nadai, the
chef to whom Don Alfonso
entrusted the Italian
restaurant inside the
Mamounia.
La gastronomie et "L’Italien"
La Mamounia propose trois restaurants gastronomiques mis en place
par de grands chefs ainsi que le Pavillon de la piscine. Le Français a vu sa
carte élaborée par Jean-Pierre Vigato, chef deux étoiles du restaurant
Apicius, à Paris, celle du Marocain par un fidèle de La Mamounia,
Rachid Agouray et celle de L’Italien par Don Alfonso laccarino, chef
deux étoiles.
Ce dernier a ceci de spécifique qu’il est entièrement italien. En effet,
tous les produits préparés dans ses cuisines viennent de la ferme bio
de Don Alfonso « Le Peracciole » située dans la région de la campanie,
connue pour produire les meilleures tomates. Y sont produits bien
entendu des tomates, base de la cuisine italienne, mais également
tous les légumes du potager, les herbes, les fromages, les crèmes, le
beurre et l’indispensable huile d’olives.
Les habitués de L’Italien de La Mamounia recherche des mets issus de
la gastronomie traditionnelle transalpine ce qu’ont bien compris Don
Alfonso et son chef délégué sur place Christian De Nadai. Ici pas de
cuisine fusion, mais des plats authentiques, classiques, historiques,
parfois modernisés mais jamais dénaturés.
Les convives son accueillis par Liliane qui y officie depuis maintenant
24 ans et prend grand soin de ses habitués comme de ses nouveaux
hôtes qu’elle sait fidéliser.
Gastronomy and the Italian restaurant
La Mamounia proposes three gourmet restaurants put in place by
big chefs as well as the Pavilion of the swimming pool. The French
restaurant saw its carte worked out by Jean-Pierre Vigato, two-star
chef of the Apicius restaurant, in Paris, the carte of the Moroccan
restaurant was established by a regular customer of La Mamounia,
Rachid Agouray, and that of the Italian restaurant by Don Alfonso
Laccarino, a two-star chef. This latter restaurant is special in that it
is entirely Italian. Indeed, all the products prepared in its kitchens
come from the organic farm of Don Alfonso “Peracciole” located in the
Campania region, known to produce the best tomatoes. Are produced
of course tomatoes, which are the basis of Italian cuisine, but also all
the vegetables of the orchard, the herbs, the cheeses, the creams,
the butter and the indispensable olive oil. The regular customers of
the Italian restaurant of La Mamounia look for meals coming from
the traditional transalpine gastronomy, which was well understood
by Don Alfonso and his delegated chef on site, Christian De Nadai.
There is no fusion cuisine here, but authentic, traditional, historical
meals, which are sometimes modernized but never denatured.
The guests are welcomed by Liliane who has been working there for
24 years now, and takes great care both of her regular customers and
her new guests whose loyalty she knows how to ensure.
Un chef et sa vision – Christian De Nadai
Tout jeune soit-il, Christian De Nadai connaît bien la gastronomie
italienne. Parce qu’il est Italien, certes, mais surtout parce qu’il
officie depuis six ans auprès de Don Alfonso. A tout juste 26 ans, ce
chef jouit déjà d’une belle expérience et de la confiance du chef étoilé
qui lui a confié la direction de son restaurant italien de Rome avant
de l’envoyer à La Mamounia.
S’il propose aujourd’hui à la carte des plats revisités, ils restent
toujours dans la veine de Don Alfonso et garde la base de la carte
classique qui représente « l’histoire de la maison ». Et d’expliquer « la cuisine
italienne est une cuisine familiale. Je prends des assiettes que j’ai dans ma mémoire et
je les actualise, je les rends plus raffinées » explique avec un charmant accent
celui qui ne parlait pas français, il y a moins d’un an.
Don Alfonso, en Italie, est particulièrement réputé pour ses pâtes.
Christian a été formé à son école et y a appris une certaine sensibilité.
Ainsi, il n’hésite pas à « ajouter des ingrédients avec parcimonie qui vont
exalter les arômes : les anchois, un peu de citron râpé… Ça ne se sent pas vraiment,
c’est subtil ». Fier de la cuisine de son pays, le jeune chef est « ravi d’offrir
une cuisine authentique et une partie de ma culture aux hôtes de l’Italien ».
A chef and his vision - Christian De Nadai
Though very young, Christian De Nadai knows very well the
Italian gastronomy. Because he is Italian, certainly, but especially
because he has worked for six years with Don Alfonso. Just 26 year
old, this chef enjoys already a beautiful experience and trust from
the spangled chef who entrusted him with the management of his
Italian restaurant in Rome before sending him to La Mamounia.
Though he proposes today à la carte revisited dishes, these always
remain faithful to Don Alfonso’s philosophy and keep the base of the
traditional carte which represents “the history of the house”. He explains:
“the Italian cuisine is a family-based cuisine. I take recipes which I have in my
memory and I update them, I make them more refined”, says with a charming
accent this man who did not speak French, less than one year ago.
Don Alfonso, in Italy, is particularly famous for his pasta. Christian
was trained at his school and learned certain sensitivity there. Thus,
he does not hesitate “to add ingredients with parsimony which will spice up the
flavors: anchovies, some grated lemon… You cannot really feel it, it is subtle”. Proud
of the cuisine of his country, the young chef “is glad to offer an authentic
cuisine and part of my culture to the guests of the Italian restaurant”.
HIVER I WINTER 2011 I 102
Salade d’agrumes pour
terminer ce repas italien
tout en fraîcheur.
Citrus fruits salad to finish
this Italian meal in beauty.
HIVER I WINTER 2011 I 103
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Dalia AirMagazine
lieux d ' exc epti o n
E xc epti o n a l pl a c e s
Le Royal Mansour
The Royal Mansour, Marrakech
› by Karine Bertonnet
› photos Brigitte Juminer
Une médina sublimée
Le Royal Mansour est indéniablement un lieu d’exception
inclassable. Ni un hôtel, ni un resort, mais une médina sublimée
posée au milieu d’un domaine de 3,5 hectares.
Dans cet écrin lové dans les imposants remparts de Marrakech, les
hôtes sont reçus dans un des 53 riads privatifs.
L’architecture intérieure est une véritable ode aux savoir-faire
ancestraux des maâlems (maîtres) qui ont su dévoiler et magnifier le
raffinement et la délicatesse de l’artisanat marocain : zellige (mosaïque
de céramique), gebs (plâtres sculptés), zouak (bois peints), dinanderie et
maïchor (métal martelé et ajouré), plafonds et portes de cèdre sculpté…
Dès l’arrivée, le charme opère. Le lobby, large patio d’un riad,
dévoile doucement tout ce que le Maroc compte d’artisanat raffiné.
Là où le regard se pose, la beauté s’exprime. Au Royal Mansour,
tout n’est que « luxe, calme et volupté », pour reprendre les mots de
Baudelaire. Ensuite se déroule une médina sublimée parsemée de
verdure, de fontaines et de couloirs d’eau qui diffusent une mélodie
cristalline et reposante. Le service, précis, élégant, sans jamais
être excessivement protocolaire, est assuré en gants blancs et dans
des tenues traditionnelles aux détails riches, tout en finesse et en
élégance, signées Albert Oiknine, créateur marocain reconnu au
Maroc et au-delà des frontières. Au Royal Mansour discrétion, calme
et sérénité sont réunis pour offrir aux hôtes une expérience hors du
temps et du monde que rien ne viendra perturber.
HIVER I WINTER 2011 I 104
Le Royal Mansour n’offre pas
des chambres, mais des riads
d’exception à ses hôtes.
Royal Mansour does not
offer rooms, but exceptional
riads to its hosts.
A sublimated medina
The Royal Mansour is unquestionably an exceptional place which
is impossible to categorize. Neither a hotel, nor a resort, but
a sublimated medina standing in the middle of a 3.5 hectare
(08-acre) field. In this jewel case coiled in the imposing ramparts of
Marrakech, guests are received in one of the 53 private riads (small
houses with an inner yard).
The interior architecture is a true ode to ancestral know-how of
the maâlems (masters) which knew how to reveal and magnify the
refinement and delicacy of the Moroccan craft industry: “zellige”
(mosaic made of ceramics), “gebs” (carved plasters), “zouak” (painted wood),
dinandery and “maïchor” (hammered and openwork metal), ceilings and
doors made of carved cedar…
Right on arrival, the charm operates. The lobby, the broad patio of
a riad, gently reveals all that Moroccan refined craft industry has
to offer. Wherever the eye strolls, beauty is present. At the Royal
Mansour, everything is “luxury, calm and pleasure”, as the French poet
Baudelaire used to say. Then unfolds a sublimated medina strewn
with greenery, fountains and corridors of water which disseminate
a crystalline and relaxing melody. The service, accurate, elegant,
without never being excessively protocolar, is offered with white
gloves and in traditional clothes with rich details, all fine and
elegant, designed by Albert Oiknine, a Moroccan fashion designer
recognized in Morocco and abroad. At the Royal Mansour, discretion,
calm and serenity are present to offer to guests an experience coming
from another era and from another world that nothing will come
and disturb.
Le joyau du lieu : le riad 3 chambres
Si chaque riad est un petit palais privé à lui seul, il en est un
d’exception, le riad 3 chambres, qui sur 800 m2, met en lumière le
luxe élégant du Royal Mansour.
Son patio et sa fontaine sont protégés d’une verrière retractable à
souhait pour profiter de la clémence du temps de Marrakech.
Il dessert quatre espaces de façon classique : la salle à manger où les
hôtes du Royal Mansour peuvent recevoir comme ils le feraient chez
eux, un majordome étant à leur disposition, le salon marocain, une
spacieuse cuisine aménagée et enfin un salon européen.
Bureau, bibliothèque et bar complètent le rez-de-chaussée.
Le premier étage est dédié à l’espace nuit : deux chambres, chacune
équipées de dressing et de salle de bain, et la chambre des maîtres
qui offre deux salles de bain et deux dressings.
Une large terrasse court autour du patio, se déclinant en véritable
espace à vivre, avec une tente caïdale, une salle à manger et sa
cheminée et un bassin chauffé. Çà et là, des transats se lovent dans
des alcôves plus intimistes. Maroc oblige, un hammam privatif est
également à disposition. Cette terrasse offre une jolie vue sur la
Koutoubia et les toits de tuiles vertes posées sur les riads aux tons
ocre spécifiques de Marrakech.
Afin de parfaire l’atmosphère cosy, chaque pièce est agrémentée
d’une cheminée. Comble du luxe, un ascenseur permet d’atteindre
tous les étages du riad sans devoir affronter les escaliers…
Le propriétaire des lieux a voulu que chaque détail soit pensé pour
que les hôtes, eux, ne pensent à rien d’autre que leur plaisir…
The jewel in the place: the 3-room riad
Though each riad is a small private palace in its own right, there is
one exceptional riad, the 3-room riad, which over 800 square meters,
highlights the elegant luxury of the Royal Mansour.
Its patio and its fountain are protected from a canopy with may be
opened at will to benefit from the generous Marrakech weather. It
serves four spaces in a traditional way: the dining room where the
guests of the Royal Mansour may receive visitors as they would do in
their own house, a majordomo being at their disposal, the Moroccan
lounge, a roomy arranged kitchen and finally a European lounge.
An office, a library and a bar supplement the ground floor.
The first floor is dedicated to the night space, with two rooms,
each one equipped with a dressing room and a bathroom, and the
Masters’s room which offers two bathrooms and two dressing rooms.
A large terrace runs around the patio, being declined in a true space
for living, with a gigantic tent, a dining room with a chimney and
a heated basin. Here and there, some deckchairs are coiled in more
cozy alcoves. Of course, since the hotel is located in Morocco,
a personal hammam is also available. This terrace offers a pretty
view over the Koutoubia mosque and the green tiled roofs laid on the
riads with the ochre tones which are specific to Marrakech.
In order to improve the cosy atmosphere, each room is decorated
with a chimney. To add to luxury, an elevator makes it possible to
reach all the floors of the riad without having to face the staircases…
The owner of the premises, wanted each detail to be thought so that
the guests think of nothing else but their pleasure…
Royal Mansour
Rue Abou Abbas El Sebti, 40 000 Marrakech – Maroc
Tel + 212 (0)529 80 80 80 - Fax + 212 (0)529 80 80 91
Email : [email protected]
HIVER I WINTER 2011 I 105
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Dalia AirMagazine
Boubouches en ravioles
grillées, bouillon vert
à la roquette au parfum
de guédid.
Snails in roasted ravioli,
green broth with rocket
salad with a scent of
guedid (died meat) .
lieux d ' exc epti o n
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Homard bleu de
Mohammedia, queue rôtie
dans un poivron rouge
et sucs d’oignon safrané,
pinces servies en couscous.
Blue lobster from
Mohammedia, roasted
tail in a green pepper and
saffroned onion juices,
claws served in couscous.
Fabien Caboy, le chef
auquel Patrick Alléno
a remis les clés de
La Grande Table Marocaine
du Royal Mansour.
Fabien Caboy, the chef to
whom Patrick Alléno gave
the keys of the “Grande
Table Marocaine” of the
Royal Mansour hotel.
La gastronomie et La Grande Table Marocaine
Yannick Alléno, le chef français 3 étoiles qui officie au Meurice,
a pris en charge l’ensemble de la restauration du Royal Mansour.
Sa volonté : « offrir une approche générale, pertinente et cohérente sur l’ensemble
des points de restauration », et ce, du restaurant gastronomique au room
service.
La carte de la "Grande Table Marocaine" a été élaborée après des mois
d’étude de la cuisine marocaine traditionnelle et des produits locaux
afin d’y adjoindre le regard moderne d’un chef français. Le principe :
la valoriser et y introduire des procédés, des produits ou des goûts
nouveaux. Le menu dégustation reste indéniablement la meilleure
manière d’aborder cette expérience gastronomique. Il permet en
effet de déguster les plats traditionnels réinventés ainsi que la carte
créative, qui ne manquera pas de surprendre les palais.
Les portions y sont équilibrées afin de mener cette dégustation
jusqu’aux desserts avec les papilles toujours en éveil. L’accord metsvins, alliant crus marocains et français, reste un atout certain, chaque
gorgée conférant aux mets une explosion de saveurs, ou vice-versa…
C’est le chef français, Fabien Caboy, choisi par Yannick Alleno, qui
y tient les rênes au quotidien.
Un chef et sa vision – Fabien Caboy
Ce chef français de 33 ans a fait ses classes auprès de grands chefs
français aujourd’hui tous 3 étoiles : Philippe Etchebest au "Château
du grand Barail", Pierre Gagnaire dans son restaurant à Paris,
Eric Fréchon au Bristol… avant de rejoindre la Kasbah Tamadot de
Charles Branson. C’est en ces lieux qu’il a découvert véritablement
la richesse de la gastronomie marocaine. « J’ai eu la chance d’être formé
par un chef marocain qui m’a appris les bases de cette cuisine. Omar m’a fait cadeau
de tout ce savoir ».
Dans la lignée de Yannick Alleno, il explique la vision de La "Grande
Table Marocaine" : « accommoder les recettes traditionnelles marocaines avec des
produits qui n’y figurent pas habituellement, comme le homard ».
Fabien est fier de travailler « avec des produits 100% marocains. Nous avons
même l’exclusivité de la truffe noire marocaine » précise-t-il.
Les mets, dressés à la Française, n’en restent pas moins marocains.
Et le chef insiste sur « l’importance primordiale de la cuisson marocaine qui doit
donner au final des viandes fondantes comme du beurre ».
Dans sa brigade, des Marocains essentiellement, avec « moitié filles,
moitié garçons, la cuisine marocaine étant une cuisine de femmes ». Et il sait de
quoi il parle, Fabien ayant épousé une Marocaine…
HIVER I WINTER 2011 I 106
Gastronomy and ‘La Grande Table Marocaine”
Yannick Alleno, the 3-star French chef who works at the “Meurice”
hotel, dealt with the whole catering of the Royal Mansour.
His says he wishes “to offer a general, relevant and coherent approach at all
the catering points”, and this, of from gourmet restaurant to the room
service.
The carte of “La Grande Table Marocaine’’ was designed after months of
study of the traditional Moroccan cuisine and of the local products
in order to associate to it the modern glance of a French chef. The
principle consists in developing and introducing new processes,
products or tastes. The tasting menu remains unquestionably the
best manner of approaching this gastronomical experiment.
It indeed makes it possible to taste the reinvented traditional meals
as well as the creative carte, which will surely surprise the taste buds.
The servings are balanced in order to lead this tasting to dessert
with the papillae always awakened. The agreement between meals
and wines, combining Moroccan and French cuisine, remains an
unquestionable asset, each mouthful giving to the meals an explosion
of flavors, or vice versa… It is the French chef, Fabien Caboy, chosen
by Yannick Alleno, who takes care of things on a daily basis.
A chef and his vision - Fabien Caboy
This 33-year old French chef learned the trade with French great
chefs who all have their 3 stars today: Philippe Etchebest at “Château
du grand Barail”, Pierre Gagnaire in his restaurant in Paris, Eric
Fréchon at the “Bristol”… before joining Charles Branson’s Kasbah
Tamadot. It is in these places where he discovered truly the richness
of the Moroccan gastronomy. “I was likely to be trained by a Moroccan chef
who taught me the bases of this cuisine. Omar offered me all this knowledge”.
In the wake of Yannick Alleno, he explains the vision of “La Grande
Table Marocaine”: “to adapt Moroccan traditional recipes to products which do not
appear in it usually, such as lobster”.
Fabien is proud to work “with 100% Moroccan products. We even have the
exclusivity for the Moroccan black truffle”, he adds. The meals, drawn up
French style, remain Moroccan despite all odds. And the chef insists
on “the paramount importance of the Moroccan cuisine which must end up giving
meats which are melting like butter”. In his brigade, made up of Moroccans
essentially, “half of them girls, half of them boys, the Moroccan cuisine being
a women’s cuisine. And he knows what it speaks of, Fabien having
married a Moroccan lady…
Tangia Marrakchia de bœuf,
motallat de pomme
de terre safranée.
Tangia Marrakchia with
beef, triangle made of
saffroned potato.
HIVER I WINTER 2011 I 107
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Dalia AirMagazine
d é co r ati o n
Le
d E co r ati o n
karak
un fort joli
refuge
Vue d'ensemble du KARAK
Sa piscine de 35 mètres de long
et son eau chauffée à temperature
idéale pour les bains hivernaux .
Overall view of the Karak
Its 35m-long swimming pool
and its water heated at ideal
temperature for winter baths.
The karak, a very pretty haven
› by sawsane yata
› photos klaus mellenthin
HIVER I WINTER 2011 I 108
HIVER I WINTER 2011 I 109
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Dalia AirMagazine
d é co r ati o n
d E co r ati o n
Géométrie propre à l'architecture
d'Oscar Nemeyer. Escalier extérieur
qui méne à la suite à l'étage.
A geometry specific to Oscar Niemeyer’s
architecture. External staircase which
leads to the suite at the upper floor.
C’est Hervé Baley qui a dessiné le Karak. Digne héritier D’oscar
Niemeyer le célèbre architecte de Brazilia, sa patte est visible
partout de par les structures extrêmement graphiques et rotondes de
l’espace. Les hammams sphériques, sis dans les suites de la maison,
participent également à symboliser son empreinte.
C’est autour d’un étang de 3000 m2 que sont disposées les deux suites
principales. Coniques et ouvertes sur un immense Hammam, elles
jouissent de plusieurs singularités dont celle d’une cheminée à deux
battants, un pour une ouverture à l’intérieur et l’autre pour une
ouverture à l’extérieur. Le corps de la maison, entièrement ouvert
sur l’extérieur, dispose quant à lui de 3 chambres dont une suite à
l’étage, deux autres chambres, aménagées comme deux petites
maisonnettes, trônent en face de la piscine de 35 mètres de long.
L’âme de la maison, quant à elle, est incarnée par Svetlana, chef
cuisinière de la maison et qui de par son amour extraordinaire pour
son art et sa joie de vivre exubérante, donne vie tous les jours, grâce
à ses plats délicieux, à ce refuge pour gastronomes et amateurs de
quiétude.
Un havre de paix et de tranquillité niché au cœur de la Palmeraire où douceur de
vivre et philosophie culinaire sont les maitres mots. La maison d’hôtes la plus
atypique de Marrakech révèle ses mystères. Univers insolite et joyeux garanti !
It is in the middle of the Marrakech palm grove that the Karak is cozily located.
Haven of combined relaxation and lightness, this guest house,
not completely like the others, reveals its mysteries.
Niemeyer, the famous architect who built Brasilia, his imprint
is visible everywhere through the extremely graphic and rotund
structures of space. The spherical hammams, located in the suites
of the house, also contribute to symbolize his imprint.
It is around a pond of 3,000 square meters that the two main suites
are laid out. Conical and overlooking an immense Hammam, they
enjoy several particularities including a a chimney with two door
leaves, for an opening to the internal space and the other for an
opening to the outside world. The body of the house, entirely open
to the outside world, has as 3 rooms including one suite at the upper
floor, two other rooms, laid out as two small houses, proudly stand
opposite the 35-meter long swimming pool.
The soul of the house, as far as it concerned, is embodied by Svetlana,
head chef of the house and whom from her extraordinary love for
her art and her exuberant love for life, gives life every day, thanks
to her delicious dishes, to this haven for gastronomes and amateurs
of quietness.
Décors insolites comme cette douche très originale.
Unusual settings such as this very original shower.
K
rak, ou Karak, est le nom en langue arabe pour
désigner les châteaux forts du moyen âge. Et c’est un
peu l’impression que donne cette bâtisse lorsqu’on y
pénètre : la perception d’être en sûreté, comme chez
soi. Les tons ocre et les lignes graphiques concourent à
donner ce sentiment de protection à cette retraite paisible.
Cette maison d’hôtes, finalement perçue comme maison particulière
tant son atmosphère est chaleureuse, d’une superficie de 1500
m2 lovée dans un parc de 2 hectares est la propriété d’un grand
collectionneur d’art africain. Son sanctuaire est d’ailleurs jonché
de statuettes provenant des quatre coins de l’Afrique : Tanzanie,
Congo, Côte d’Ivoire, Zaïre et Cameroun sont autant d’origines qui
se distinguent dans la facture des statues en bois.
Une étrange ambiance se dégage donc de cet endroit, il paraît
protégé et abrité par des ondes positives.
Du fait des statues assurément, mais aussi des 2000 livres ouvragés
qui habillent les murs du salon bibliothèque. Environnement intime
et intimiste qui pousse à l’indolence.
HIVER I WINTER 2011 I 110
Karak, or Karak, is the name in the Arabic language to designate
the fortified castles of the Middle Ages. And it is a little bit the
impression which this building gives when one penetrates there:
feeling of security, just like home. The ochre tones and the graphic
lines contribute to give this feeling of protection to this peaceful
retreat. This guest house, finally perceived as a particular house,
due to its warm atmosphere, with a surface of 1,500 square meters
coiled in a park of 2 hectares, belongs to Eric Drulang, great collector
of African art. Its sanctuary is strewn with statuettes coming from
the four corners of Africa: Tanzania, Congo, Cote d’Ivoire, Zaire
and Cameroun are as many origins which are distinguished in the
invoice for the wooden statues.
A strange environment thus emerges from this place. It appears
protected and characterized by positive waves coming from the
statues undoubtedly, but also from the 2,000 elaborate books
which cover the walls of the library lounge. An intimate and cozy
environment which pushes to indolence.
It is Hervé Baley who designed the Karak. A worthy heir to Oscar
Hammam privé
sphérique dans les deux
suites principales.
Spherical private
hammam in the two
main suites.
HIVER I WINTER 2011 I 111
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d é co r ati o n
Petites singularités
du Karak.
Small peculiarities
bout the Karak.
de co r ati o n
Suite de luxe dont
l'agencement se situe
entre l'Afrique noire et
le design des seventies.
Luxury suite whose
layout stands between
Black Africa and the
design of the 1970’s.
Svetlana, artiste et
âme de la maison.
Svetlana, artist and
soul of the house.
D’origine Serbe, Svetlana se considère avant tout
comme une citoyenne du monde. Et sa cuisine est donc
le reflet de son ouverture d’esprit.
Piochant dans l’art culinaire Russe, français, italien
et bien entendu marocain, elle concocte des recettes
savoureuses et hautement originales. Un exemple :
La tour bolognaise. Comme son nom l’indique le plat
est à base de viande hachée et de sauce tomates, mais
sans révéler tous les secrets de sa préparation, Svetlana
réussi le pari de monter chaque spaghetti, fait maison s’il vous plaît,
en forme de tour et la remplit de sa délicieuse farce.
Une autre de ses recettes est nommée « Paupiettes de veau au coca cola »,
caramélisée par le breuvage la viande a un goût totalement neuf et
original qui surprend mais envoûte. Les bouchées aux crevettes ou les
côtelettes Kiev raviront les papilles des plus fins connaisseurs.
HIVER I WINTER 2011 I 112
Svetlana is of Serb origin; she therefore prepares her
good dishes by being free from any gastronomical rigid
rules. Taping in the Russian, French, Italian, and of
course Moroccan art of cooking, she concocts tasty and
highly original recipes. An example: The “bolognaise
tower”. As its name indicates, the dish is based on
minced meat and tomato sauce, but without revealing
all the secrets of its preparation, Svetlana succeeds in
assembling each –home-made- spaghetti, in the shape
of a tower and fills it with her delicious stuffing.
Another of her recipes is named “Veal paupiette with Coke cola”,
caramelized by the beverage. The meat has a completely new and
original taste which is both surprising and bewitching.
The shrimp patties or the Kiev chops will charm the taste buds of the
finest experts.
HIVER I WINTER 2011 I 113
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I N CO N TO U R N A B L E s
E SS E N T I A L s
› by sawsane yata
› photos klaus mellenthin
L E CR Y STA L
Institution marrakchie par excellence et lieu où se rencontrent aussi
bien la jet set de la ville que les touristes friands de nouveautés
gustatives et d’ambiance raffinée, le Crystal, se pare en ce début
d’année d’attraits qui ne manqueront pas de vous séduire.
A Marrakech institution par excellence and a place a the jet set of the city
as well as the tourists who are fond of gustatory innovations and refined
settings do meet, the “Crystal’ endows itself at the beginning of this year
with attractions which will surely appeal to you.
HIVER I WINTER 2011 I 114
SOBRIÉTÉ
ET ÉLÉGANCE
Soberness and elegance
HIVER I WINTER 2011 I 115
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I N CO N TO U R N A B L E s
Vue de la cheminée
monumentale du Crystal.
View of the monumental
chimney of “Le Crystal”
HIVER I WINTER 2011 I 116
E SS E N T I A L s
Décoration et ambiance feutrée.
Petite particularité: Un pan entier
de mur orné de fossiles.
Decoration and hushed
environment. A distinctive detail:
a whole section of the wall is
adorned with fossiles.
HIVER I WINTER 2011 I 117
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I N CO N TO U R N A B L E s
E SS E N T I A L s
L
e Crystal. Est il encore besoin de le décrire? Fleuron d’un
des endroits mythiques de Marrakech, il fait partie d’un
ensemble dédié à l’art de vivre et de se divertir, qui abrite
non seulement un excellent restaurant marocain, le Jana,
mais également un lounge à l’atmosphère ultra festive
ainsi que le petit frère du légendaire Pacha à Ibiza.
Lorsque l’on pénétre par les voutes immenses donnant sur une piscine
aux reflets d’emeraude le ton est donné. De nobles baies vitrées
laissent entrevoir un cadre feutré et sophistiqué aux accents oscillant
entre orient et occident. Et la colossale cheminée, en plein centre du
restaurant, invite les hôtes à s’y rechauffer pour se delecter des plats
hautement originaux que le nouveau chef, a pensé.
En effet, c’est depuis le mois de novembre dernier qu’un nouveau et
jeune chef tient les rênes du Crystal.
Jeune homme passionné et enthousiaste, il signe en collaboration
avec les frères Pourcel, une carte raffinée et délicate, où les saveurs
automnales et subtiles se conjuguent parfaitement à l’élégance des
lieux. Xavier Daien est originaire de Grenoble mais a fait ses classes
à Lyon, temple de la gastronomie française. Disciple de nombres des
plus grands chefs de l’Hexagone, ce chef prometteur vient exprimer à
Marrakech sa créativité.
Respect de l’origine et des saveurs premières des produits, voilà ce qui
le caractérise et qui donne à la nouvelle carte du Crystal cette patte
« terroir » si appréciée par les gourmets.
Suggestions pour tomber sous le charme: ballottine de foie gras,
framboises et gelée au Sauternes, suivie de la selle d'agneau rôti, des
gnocchis à la sauge et de la poêlée de girolles de l'Atlas, pour finir par
la petite merveille en bouche qu’est la poire pochée au caramel, crème
brûlée et crème glacée au beurre salé.
Adresse incontournable de la ville ocre et haut lieu de la nuit
marrakchie, le Crystal offre une multitude de variations: Que cela
soit pour un souper intime à la lumière des candélabres et bercés par
les voix chaudes des chanteuses Soul, pour un dîner entre amis où
vous serez transportés par la voix exceptionnelle du Ténor qui règne
sur les lieux ou pour un brunch branché au bord de la piscine.
Toutes les atmosphères se rencontrent au Crystal. Il suffit de se laisser
tenter !
Does one still need to describe the “Crystal”? One of the most mythical
places in Marrakech, it belongs to a larger unit dedicated to the art
of living and entertainment, which accommodates not only the
excellent Moroccan restaurant, “Jana”, but also a lounge with a hyperfestive atmosphere as well as the younger brother of the legendary
“Pacha” in Ibiza.
When one enters the premises through the huge arches leading to
a swimming pool with emerald reflections the tone is given. Some
noble windowpanes show a discreet and sophisticated environment
with tones oscillating between the Oriental and the Western worlds.
And the colossal chimney, at the center of the restaurant, invites
guests to warm themselves and to treat themselves to highly original
dishes designed by the new chef. Indeed, it is since last november
that a new and young chef manages the “Crystal”. A passionate and
enthusiastic young man, he signs in collaboration with the Pourcel
brothers, a refined and delicate carte, where autumnal and subtle
flavors are combined perfectly with the elegance of the premises.
Xavier Daien comes from the city of Grenoble but got trained in Lyon,
church of the French gastronomy. Disciple of a large number of the
big chefs of that country, this promising chef comes to express in
Marrakech his creativity.
HIVER I WINTER 2011 I 118
Xavier Daien, jeune
et audacieux chef
du Crystal.
Xavier Daien, young
and daring chef of
«Le Crystal».
Respect for the origin and flavors of the products, this is what
characterizes this chef and what gives to the new carte of the “Crystal”
its “vintage” touch which is so much appreciated by gourmets.
Suggestions to fall under the spell: foie gras meat roll, raspberries and
gelée with a French Sauternes wine, followed by the saddle of roasted
lamb, gnocchis with sage, and mixed grilled chanterelles from the
Atlas mountains, to finish with the little delight in the mouth
represented by a pear poached with caramel, caramel custard, and
ice cream with salted butter. An address which is a must in the city
and a mainstay of Marrakesh nights, the “Crystal” offers a multitude
of variations: whether for an intimate supper under the lighting
columns and rocked by the warm voices of soul singers, for a dinner
between friends where you will be carried by the exceptional voice of
the tenor which dominates the premises or for a hip brunch by the
swimming pool. All types of ambiance meet at the “Crystal”. You just
need to give in to temptation!
HIVER I WINTER 2011 I 119
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da n s l a rue ave c …
I n the street with …
claude c h alle
L’épicurien
The epicurean
› by Karine Bertonnet
› photos Brigitte Juminer
Claude Challe, DJ et faiseur d’ambiance, après avoir fait le tour du monde,
a décidé de poser ses valises à Marrakech. Dans cette ville qu’il connaît bien,
il nous donne ses bonnes adresses. Nombreuses !
Claude Challe, DJ and ambiance maker, visited the whole world
and decided to settle shop in MarrakeSh. In this city which he knows well,
he gives us his good addresses, which are many!
C
Claude Challe le noctambule sur
la terrasse de sa villa, sous le soleil
de Marrakech, sa ville d’adoption.
Claude Challe, the night bird on
the terrace of his villa, under the
sun of Marrakech, his adoptive city.
HIVER I WINTER 2011 I 120
laude Challe a découvert Marrakech, il y a une vingtaine
d’années. Il y revient très régulièrement, avant de
décider de s’y établir il y a sept ans. D’abord à mi-temps,
partageant son année entre la ville ocre et Paris. Puis, il y
a trois ans, de façon permanente.
La ville l’a touchée dès sa première visite. « Quand je suis arrivé, il y a 20
ans, je suis tombé amoureux de Marrakech. C’est une ville qui a une histoire et la place
Jamaa El Fna est unique ! Je n’ai jamais retrouvé la même chose où que ce soit dans le
monde. » explique-t-il. Il apparente cette place à un endroit historique
« quand vous lisez des livres qui parlent de la cour des miracles au Moyen-Âge, vous
vous dîtes que Jamaa El Fna, c’est presque ça ».
Aujourd’hui encore, la place et sa médina le fascinent. « Je ne peux pas
passer une semaine sans aller dans la médina. J’aime cette médina ! » lance-t-il
spontanément. A son arrivée, se souvient-il, il a fait comme beaucoup
d’Européens et y a élu domicile, avant d’admettre cependant, qu’y
vivre à l’année reste un peu compliqué.
« Mais j’aime m’y balader, y chiner. Les artisans font des progrès incroyables. Ils ont
su prendre l’air du temps. On trouve aujourd’hui des objets design, mais toujours
à la marocaine, avec des matériaux marocains. Dans la médina, on retrouve la
gentillesse, la chaleur du Marocain. On rentre dans une échoppe pour acheter une
petite chose, on boit le thé et on marchande pendant une heure. Sinon, ils ne sont pas
contents ! » s’amuse-t-il.
Mais Marrakech, c’est bien plus que la médina. La ville nouvelle est
également riche et en perpétuelle évolution. Claude Challe évoque
avec un engouement mêlé de frustration les changements que
Claude Challe discovered Marrakech, about twenty years ago. He
returns there very often, before deciding to settle there seven years
ago. Initially part-time, dividing the twelve months of the year
between the “Ochre City” and Paris. Then, three years ago, in a
permanent way.
The city touched him right from his first visit. “When I arrived, 20 years
ago, I fell in love with Marrakech. It is a city which has a history and the Jamaa
El Fna plaza is unique! I never found the same thing anywhere in the world. ” he
explains. He assimilates this plaza to a historical location: “when you
read books which speak about the “Court of Miracles” in the Middle Ages, you
say to yourself that Jamaa El Fna is almost that”.
The plaza and its medina still fascinate him today. “I cannot spend a
week without going to the medina. I like this medina! ”, he says, spontaneously.
Upon his arrival, he remembers, he did like many Europeans and
decided to stay there, before admitting however, that living there all
year long remains a little complicated.
“But I like to stroll there, to look for good bargains. The craftsmen are making
incredible progress. They knew how to adapt to the current times. One finds design
objects today, but which are still related to Moroccan style, to Moroccan materials.
In the medina, one finds the legendary kindness and warmth of Moroccans. People
enter in a shop to buy a small thing, people drink tea and people bargain for a whole
hour. Otherwise, people are not happy!” he says, jokingly.
But Marrakech is much more than the medina. The new city is
also rich and in perpetual evolution. Claude Challe evokes with
enthusiasm mixed with frustration the changes which the city has
HIVER I WINTER 2011 I 121
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Dalia AirMagazine
c l a ude c h a lle
connaît la ville depuis dix ans. Il parle même d’une « explosion ces trois
dernières années ». Et d’expliquer « Le petit village est devenu une ville, avec
tous ses travers. Mais ça nous offre aussi une belle qualité de vie, dans le sens où
nous avons plein de restaurants, d’hôtels… C’est une ville en pleine ébullition. A
Marrakech, il y a un mélange des genres intéressant. En termes de classe sociale, ça
va du touriste de masse qui vient en ‘tout compris’ pour quelques centaines d’euros au
milliardaire en jet privé ! Et puis, tous les âges, tous les styles, toutes les catégories
se retrouvent ici ».
Lorsqu’il doit citer ses endroits préférés, il commence par les lieux
folkloriques où il aime emmener ses amis qui découvrent Marrakech
pour la première fois : le Café des épices, le marché des tapis et
toute la médina. Quant à ses adresses à lui, ce seront toutes celles
de restaurants ! Logique pour celui qui adore les bonnes tables, qui
cuisine lui-même et qui a lancé une dizaine de restaurants.
Dans son carnet, une large palette qui englobe tant des petites
échoppes populaires que des lieux branchés.
Les restaurants populaires et authentiques
Tout d’abord, direction place Jamaa El Fna, qui accueille chaque
soir des dizaines de stands. Pour Claude, pas question de laisser le
hasard choisir ses grillades pour lui. « Pour le poisson, c’est le stand 14, pour
les brochettes c’est le 17 ! » explique-t-il très sérieux. « Je vais également chez
"Achbrik", qui se situe dans une ruelle de la médina. Pour la cuisine marocaine, il y
a bien sûr Al Fassia, mais je préfère la cuisine de grand-mère du Tanjia. C’est comme
à la maison et les prix sont très raisonnables. Marrakech est devenue la ville la plus
chère du Maroc ! » s’emporte-t-il.
Hors médina, il citera également un petit restaurant populaire
comme il les aime, Bejguini, situé à côté du club le Monte Cristo, où
il aime à se régaler de bonnes grillades.
Dans un autre style, une curiosité : la crêperie de Marrakech. Une
vraie crêperie bretonne, petit restaurant simple, qui propose des
crêpes à la farine de sarrasin. Il apprécie tout particulièrement
la crêpe breto-marocaine à la kefta et aux œufs et surtout la crêpe
sucrée au caramel au beurre salé…
Pour le poulet grillé, ce sera L’Escale, un petit restaurant populaire
ouvert toute la journée jusqu’à 20h, « un vieux restaurant qui existe depuis
1947 » précise Claude.
Les lieux branchés
Pour ce qui est des restaurants tendance, Claude Challe a de nombreux
lieux à nous proposer. Le premier, l’inévitable, « l’historique » pour lui :
Le Comptoir Darna. « J’ai habité pendant huit ans dans le quartier de l’Hivernage
en face du Comptoir, qui a été créé par un de mes amis intimes avec qui je travaillais
aux Bains, à Paris, il y a 25 ans : Marcel Chiche. C’est une de mes bases, un des
meilleurs endroits de Marrakech. On y retrouve un beau mélange et un bon rapport
qualité prix, une ambiance, une atmosphère… C’est un endroit incontournable ».
Lorsqu’il veut offrir un dîner des mille et une nuits à ses amis venus
d’ailleurs, il opte pour "Dar Yacout", dans la médina. Pour une
découverte plus gastronomique, ce sera "Dar Moha" ou la cuisine
marocaine est revisitée, modernisée.
Côté marocain toujours, il apprécie l’espace restauration des Jardins
Majorelle, où le cadre est tout simplement magnifique.
L’Avenue est « une nouvelle expérience intéressante. La carte a été mise en place
par le chef de Joël Robuchon. Donc, nous avons le même type de carte qu’à L’Atelier de
Paris. C’est un grand cadeau pour Marrakech ! ». Le cadre y est agréable et le
patron, Noureddine Fakir, est un ami, comme souvent dans ses lieux
préférés. S’il regrette qu’il n’y ait pas de vrai Japonais, en revanche,
il apprécie un nouveau restaurant thaï : le Mai Thaï, où il se rend
une fois par semaine.
HIVER I WINTER 2011 I 122
Claude Challe dans
quelques-uns de ses
restaurants préférés à
Marrakehch.
En haut à gauche, au Azar,
restaurant libanais avec
le maître des lieux Greg.
En bas à droite, avec
Noureddine Fakir, le patron
de L’Avenue, restaurant
français.
Claude Challe in some of
his preferred restaurants in
Marrakech.
In the upper left part,
at "Azar", a Lebanese
restaurant with Greg,
the Master of the place.
In the lower right-hand part,
with Noureddine Fakir,
the owner of “L’Avenue”,
a French restaurant.
experienced for ten years. He even speaks of an “explosion these last
three years”. And he explains that “the small village became a city, with all its
defects. But this evolution offers us also a beautiful quality of life, in the sense where
we have lots of restaurants, hotels… It is a city in full momentum. In terms of social
class, that goes from mass tourists who come to benefit from “all-inclusive” offers,
for a few hundreds Euros, to billionaires coming in their private jet!
Moreover, all ages, all styles, and all categories meet here”.
When he must quote his preferred places, he starts with the folk
places where he likes to take along his friends who discover Marrakech
for the first time: the “Café des Epices”, the carpets market, and the
whole medina.
As far as his own addresses are concerned, they will be all about
restaurants! Something logical for someone who loves good
restaurants, who cooks himself, and who has launched a dozen
restaurants. In his address book, a broad pallet which includes both
small popular shops and hip places.
The popular and authentic restaurants
First of all, let’s visit the Jamaa El Fna square, which accommodates
each evening tens of catering stands. For Claude, his choice of grilled
meals should by no means be dictated by chance. “When I want to eat
fish I go to Stand 14, for kebab I go to Stand 17!” he explains, very serious. “I
also go to Haj Brik, which is located in a lane of the medina. For Moroccan cuisine,
there is of course the "Al Fassia" restaurant, but I prefer the homemade cuisine of the
“Tanjia” restaurant. It is like home and prices are very reasonable. Marrakech has
become the most expensive city in Morocco! ”, he fumes.
Outside the medina, Claude also mentioned a small popular
restaurant as he likes them, “Bejgueni”, located only a few yards
away from the Monte Cristo club, where he likes to indulge in good
grilled meat. In another style, a curiosity: the Marrakech pancake
shop. A true Brittany pancake shop, a small simple restaurant which
proposes pancakes with buckwheat flour. He particularly appreciates
the Brittany-Moroccan pancake with minced meat and eggs and
especially the sweet pancake with salted butter fudge…
For people who like roasted chicken, it will be “L’Escale” , a small
popular restaurant open all day long until 8 PM, “an old restaurant which
exists since 1947”, says Claude.
Hip places
Concerning hip restaurants, Claude Challe has many places to
propose to us. The first one, the inevitable one, “the historical one” for
him is “Le Comptoir”. “I lived for eight years in ”L’Hivernage” district, just
opposite “Le Comptoir” outlet, which was created by one of my closest friends with
Son ami Marcel Chiche « a également ouvert avec son fils un très bon restaurant
où j’ai invité Emmanuelle Seigner (présente dans le cadre du Festival du Film de
Marrakech en décembre), une amie : le Azar, un Libanais ».
Un lieu à la décoration intéressante, réalisée par le designer qui
monte Younès Duret. Claude Challe, décidément intarissable sur
les tables de Marrakech, évoque également la Trattoria, restaurant
italien où il a ses habitudes depuis plusieurs années.
Ce noctambule, qui dit s’être assagi, conseille également L’Epicurien,
ouvert toute la nuit « il est très agréable, situé derrière le Casino du Es-Saadi,
dans les jardins ». Autre lieu de la nuit, « L’After stone, l’ancien Pierre ».
Pour tester ce carnet d’adresses des plus fournis, un séjour d’au
minimum une semaine à Marrakech s’impose…
whom I worked in “Les Bains” in Paris, 25 years ago: Marcel Chiche. It is one of my
reference points, one of the best places in Marrakech. One finds there a beautiful
mixture, a good price-quality ratio, and a good ambiance… It is a place to be
absolutely seen”.
When he wants to offer a One Thousand and One Nights dinner to
his friends coming from elsewhere, he chooses “Dar Yacout”, in the
medina. For a gastronomical discovery, it will be “Dar Moha” for a
revisited, modernized Moroccan cuisine.
Still on the Moroccan side, he appreciates space restoration of the
Majorelle Gardens, where the framework is quite simply splendid.
“L’Avenue” is “a new interesting experiment. The carte was put in
place by Joël Robuchon’s chef. Therefore, we have the same type of
carte as at “L’Atelier” in Paris. It is a great blessing for Marrakech! ”.
The settings are pleasant there and the owner, Noureddine Fakir, is a
friend, as is often the case for his preferred places.
Though he regrets that there is no true Japanese restaurant, he
appreciates the existence of a new Thai restaurant, “Thai May”,
where he goes once a week.
His friend Marcel Chiche “also opened with his son a very good restaurant
where I invited a friend, (French actress) Emmanuelle Seigner (who attended
the Marrakech International Film Festival in December): Le “Azar”, a Lebanese
restaurant”. A place with an interesting decoration, put in place by the
increasingly successful designer, Younès Duret.
Claude Challe definitely does not stop talking about Marrakech
restaurants, and also mentions the name of "La Trattoria", an
Italian restaurant where he has been going for several years, or the
“Majorelle Gardens” where he likes to eat some good tagines.
This night bird, who says he has become wiser, also advises
“L’Epicurien” restaurant, open all night long. “It is very pleasant, it is
located behind the Es-Saadi Casino, in the gardens”. Another place for night
birds: “The After stone, the former Pierre”. To test this well-furnished
address book, a stay of at least a week in Marrakech is a must …
HIVER I WINTER 2011 I 123
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Dalia AirMagazine
E SCA PA D E
ville inspirée
Nietzsche, Robert Wagner, H. Hesse, A.
Toscanini, R. Strauss, et bien d'autres
grands noms de l'art et de la culture ont
imprégné cette vallée d'un mythe et d'une
aura singuliers. Marcel Proust y séjourna
également. La tradition est partout à St.
Moritz : Les Schlittedas (traîneaux tirés par des
chevaux), le Chalandamarz (fête traditionnelle
du 1er mars), un style propre de construction
(«la maison de l'Engadine») et le célèbre
gâteau aux noix de l'Engadine font partie
du patrimoine régional et garantissent
son exception.
Inspired city
Friedrich Nietzsche, Robert Wagner, Hermann
Hesse, Arturo Toscanini, Richard Strauss, and
many other great names of art and culture
impregnated the valley with a myth and a
peculiar aura. (French 19th - 20th century novelist)
Marcel Proust stayed there too. Tradition
is present everywhere in St. Moritz: The
Schlittedas (sledges pulled by horses),
the Chalandamarz (traditional holiday on
March 1), a specific style of construction
("the Engadine house") and the famous Engadine
pie-nut cake are part of this regional heritage
and ensure its exception.
ST . M ORITZ
INÉGALABLE
UNPARALLELED St. MORITZ
› by sawsane yata
› photos ville de St. MORITZ
Alliant Chic, élégance et exclusivité, St. Moritz attire depuis
maintenant plus de 100 ans le Gotta mondial. Ambiance cosmopolite
et paysages divins, tout concourt pour faire de cette station huppée
l’un des lieux de villégiature les plus célèbres et prisés au monde.
Combining chic, elegance and exclusivity, St. Moritz has been attracting for more
than 100 years all the VIP’s of the world. Cosmopolitan and divine landscapes,
everything contributes to making this affluent resort one of the most famous
and popular posh resort's in the world.
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HIVER I WINTER 2011 I 125
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Dalia AirMagazine
St. MO R I T Z
Le "Village" de St. Moritz avec
les Alpes en toile de fond.
The St. Moritz " Village" with
the Alps as a backdrop.
Un brin d'histoire
Il faut savoir que St. Moritz a été la première
commune de Suisse à s’éclairer à la lumière
électrique et ceci en 1878. Elle fut également
la première à inaugurer un téléski en 1935.
Les Jeux olympiques d'hiver qui s'y
déroulèrent en 1928 furent les premiers et
les seuls à se tenir en Suisse. De même que
les championnats du monde de ski alpin de
1934. St. Moritz est le berceau du skeleton et
du bobsleigh, notamment grâce à ses pistes
"Stade Olympia Bobrun" et "Cresta Run".
A bit of history
One should know that St. Moritz was the first
town in Switzerland to be illuminated with
electric lights, back in 1878. Its was also the
first city to inaugurate a ski-lift in 1935.
The Winter Olympic Games that took place
in 1928 were the first and only to be held in
Switzerland. The same is true for the world
alpine ski championship in 1934. St. Moritz
is the birthplace of skeleton and bobsleigh,
thanks to its "Olympia Stadium Bobrun"
and "Cresta Run". trails.
Particularité mondaine de St. Moritz:
la course hippique sur glace.
The fashionable characteristic about
St. Moritz: the horse-race on ice.
N
ichée à 1856 m d’altitude, St. Moritz se trouve au cœur
de la région des lacs dans le canton des Grisons en
Suisse. Elle bénéficie d’un climat sec légendaire, dont
on dit qu’il "pétille comme du champagne", et est réputée
pour son ensoleillement de 322 jours par an.
Idéalement située au-dessus du lac, St. Moritz offre une combinaison
très attractive mêlant nature, culture et sport.
Engadin St. Moritz est comme une musique que l’on percevrait par
les yeux. Les réjouissances débutent ainsi dès l’arrivée par le Chemin
de fer rhétique, ce train, si impressionnant par son charme rétro, a
été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il traverse un paysage
unique qui ravit sans cesse les sens grâce à son pittoresque panorama
de montagnes, ses lacs clairs et sa lumière proprement magique.
A St. Moritz, le soleil brille plus fort, le climat est plus sec et la neige
plus sûre que partout ailleurs. Autant d’atouts qui, associés aux lacs
de la Haute Engadine, permettent à la station d’offrir un programme
d’activités unique par sa qualité et sa diversité. Connue pour être l’air
de jeu hivernal de l’aristocratie britannique, on peut y pratiquer du
ski alpin et nordique, abuser des pistes de bobsleigh, s’initier ou se
perfectionner aux courses de chevaux sur le lac gelé, (mais oui !) ainsi
que participer à des tournois de polo, de cricket, de golf ou de curling.
Avec 80 acres de domaine skiable, et environs 50 remontées
mécaniques, y compris des téléskis, et la plus longue piste des Alpes,
un Snow Park, un énorme half-pipe pour ceux qui osent s’y attaquer,
St. Moritz a tout ce qu’il faut pour conquérir les plus chevronnés
skieurs, ainsi que les plus fins gastronomes. En effet, chaque année
HIVER I WINTER 2011 I 126
Nestled at 1856 meters above sea level, St.. Moritz is located in the
heart of the Lakes region in the Grisons canton in Switzerland. It has
a legendary dry climate, which is said to "sparkle like champagne", and is
famous for its 322 sunny days a year.
Ideally located above the lake, St. Moritz offers a very attractive
combination combining nature, culture and sport.
Engadin St. Moritz is like music that we perceive through the eyes.
The feast begins right upon the arrival and the Rhaetian Railway.
This train, so impressive in its retro charm, was listed on the World
Heritage by UNESCO. It passes through a unique landscape that
unceasingly delights the senses thanks to its picturesque landscape
of mountains, its pristine lakes and its magical light itself.
In St. Moritz the sun shines stronger, the climate is drier and the
snow is guaranteed. All these features, combined with the lakes of the
Upper Engadine, allow the destination to offer a unique program of
activities for its quality and diversity. Known as the winter game area
for the British aristocracy, one can practice downhill and Nordic ski,
use extensively of the bobsleigh trails, learn or perfect horse racing on
the frozen lake, (yes, indeed!) but also participate in tournaments of polo,
cricket, golf or curling. With 80 acres of skiable terrain, and about
50 ski-lifts, including lifts and the longest trail of the Alps, a Snow
Park, an enormous half-pipe for those who dare tackle that trail,
au mois de janvier, se déroule le «Gourmet Festival». St. Moritz étant
considérée comme la capitale gastronomique des Alpes, c’est pour
faire vivre sa tradition culinaire que la ville invite 10 grands chefs
internationaux. Leur but ? Enchanter les papilles de leurs convives
dans les hôtels et restaurants de la ville. La grande finale du "Gourmet
Festival" couronne cette manifestation dans une atmosphère tout à
fait particulière. Le nom de St. Moritz est aujourd’hui tellement
convoité qu’il est enregistré comme marque et protégé au niveau
international. Dans le monde entier, St. Moritz est un label de
qualité, synonyme de style, d’élégance et de classe.
Cela dit, ce ne fut pas toujours le cas, vers le milieu du 19ème siècle la
petite ville de St. Moritz n’accueillait pas foule, il y faudra l’impulsion
et l’amour infini d’un certain Monsieur Badrutt, natif du village,
pour en faire la station que l’on connaît aujourd’hui.
Croyant dur comme fer que cette ville avait un potentiel inégalable il y
invita quelques amis et leur proposa de séjourner, gratuitement, dans
son hôtel flambant neuf. Très vite le bouche à oreille fonctionna et la
station devint le rendez vous habituel de ce que le monde comptait
d’aristocrates et de têtes couronnées.
La gloire de la station était faite. Il faut pour cela en remercier
éternellement feu Monsieur Badrutt, ancêtre de l’actuel propriétaire
du légendaire Badrutt’s Palace Hotel.
St. Moritz has everything it takes to appeal to the most experienced
skiers, as well as the finest gourmets. In fact, each year in January,
the Gourmet Festival takes place. St. Moritz being considered as the
gastronomic capital of the Alps, the city invites 10 international chefs
to sustain its culinary tradition. Their goal? To enchant the taste
buds of their guests in hotels and restaurants in the city. The "Gourmet
festival" Grand Finale is the coronation of this event in a very special
atmosphere. The name of St. Moritz has become so coveted that it
is registered as trademark internationally, since 1987. Worldwide, St.
Moritz is a quality label, synonymous with style, elegance and class.
This being said, it was not always the case; in the mid-19th century the
small town of St. Moritz did not attract crowds.
It took the impulse and the infinite love of one Mr. Badrutt, who was
born in the village to transform thedestination into the station that it
is today. Believing firmly that this city had an unparalleled potential,
he invited there some friends and suggested they stay for free in
his brand new hotel. Soon, word of mouth worked and the station
became the regular meeting place of what the world had in terms of
aristocrats and wealthy people.
The glory of the station was made. This requires eternal thanks to
the late Mr. Badrutt, ancestor of the current owner of the legendary
Badrutt's Palace Hotel.
HIVER I WINTER 2011 I 127
e
Dalia AirMagazine
B a drutt ’ s Pa l a c e H otel
› by AÏCHA ZAÏMI SAKHRI
› photos Jean-claude Figenwald
Badrut t's pal ace
une légende
a legend
L
e Badrutt's Palace Hotel. Un palace, oui, mais pas comme
les autres. Luxe, calme et volupté le caractérisent. Et
surtout une atmosphère. Une âme. Celle de son fondateur
Johannes Badrutt et de ses descendants. Situé au milieu
de paysages fabuleux et préservés depuis la nuit des
temps, le Badrutt’s Palace Hôtel incarne à lui seul l’esprit St. Moritz.
Et le pied à terre des célébrités et des familles royales depuis son
ouverture en 1896. Visite guidée avec Hans Wiedemann, le directeur
plein d’humour de ce palace unique.
The Battrut's Palace. A palace yes, but not like others. Luxury, peace
and pleasure characterize it. But above all an ambiance. A soul.
That of its founder Johannes Battruts and his descendants. Located
amidst a fabulous scenery and preserved since time immemorial, the
Badrutt's Palace Hotel by itself embodies the spirit of St. Moritz. And
the second house of celebrities and royalty since it opened in 1896.
Here is a guided tour with Hans Wiedemann, the witty director of
this unique luxury hotel.
Aïcha Sakhri : Racontez nous un peu l’histoire du Badrutt’s Palace
Hotel.
Hans Wiedemann : L’histoire commence avec cette petite anecdote :
M. Johannes Badrutt a toujours voulu faire connaitre St. Moritz, son
village et son petit paradis au monde entier. En septembre 1864, pour
convaincre ses amis de quitter Londres et passer quelques jours à St.
Moritz, il leur promet de leur offrir leur séjour si l’endroit leur plaît
et ce aussi longtemps qu’ils le souhaiteront, idem si cela ne leur plaît
pas ! Un pari où il n’y a pas de perdant en somme, qui a bien entendu
été relevé ! Il les convie, donc, dans les Alpes à l’hôtel « Beau Rivage »
que son fils, Caspar Badrutt, a acheté en 1883. Et c’est ainsi que les
premiers visiteurs anglais ont découvert les vacances « spécial sports
d’hiver »! Le Badrutt’s Palace Hotel a donc vu le jour le 29 juillet 1896
pour accueillir les prestigieux hôtes de la famille Badrutt.
Quand à moi, j’ai commencé cette belle aventure en 2004 en tant que
Directeur Manager au grand bonheur de ma femme ! Et ça a été un
agréable coup du destin car elle a toujours rêvé d’aller au Badrutt’s
Palace même pour y prendre un petit thé. Mais ce n’est qu’à partir de
1995 que nous avons commencé à célébrer Noël sur place, en famille…
et depuis, c’est devenu une tradition, mes enfants ont beaucoup de
souvenirs ici et le rêve de Martha est devenu réalité !
Aïcha Sakhri: Tell us a little bit about the history of Badrutt's
Palace Hotel.
Hans Wiedemann: The story begins with this anecdote: Mr. Johannes
Badrutt always wanted to let the whole world know about St. Moritz,
the village and its little paradise.
In september 1864, to convince his friends to leave London and spend
a few days in St. Moritz, he promised to offer them their stay if they
liked the place and for as long as they wish, and the same if they
did not like! A wager where there is no loser all things considered,
which wager was of course faced! So he invited them, in the Alps at
hotel "Beau Rivage" that his son, Caspar Badrutt, purchased in 1883.
And thus the first English visitors discovered the "special winter sports”
holidays! The Badrutt's Palace Hotel saw the light on July 29, 1896 to
host the prestigious guests of the Badrutt family.
As far as I am concerned, I started this adventure in 2004 as Managing
Director to the delight of my wife! And it was a pleasant twist of fate
because she always dreamed of going to Badrutt's Palace Hotel would it
be just to take a little tea.
It was only in 1995 that we began to celebrate Christmas with your
family on the spot ...
and since then it has become a tradition, my children have great
memories here and Martha's dream came true!
AS : Et donc le Badrutt’s Palace Hotel en quelques mots…
HW : Le Badrutt's Palace Hotel est comme un château de conte de
AS: So can you tell us about the Badrutt's Palace Hotel in a few
words ...
HIVER I WINTER 2011 I 128
Hans & Martha Wiedemann, les garants de la tradition Badrutt,
avec en arrière plan le portrait de Johannes Badrutt.
Hans & Martha Wiedemann, the guarantors of the Badrutt's tradition.
with in background Johannes Badrutt's portrait.
Un service de Rolls Royce pour accompagner les désirs des clients.
A Rolls Royce service supports the desires of its customers.
fées avec son architecture au décor extravagant et fantastique du
XIXème siècle mais avec tout le confort attendu d’un palace. Il compte,
aujourd’hui, 159 chambres dont 38 suites et suites junior meublées
de façon très traditionnelle mais bénéficiant, néanmoins, de tous
les équipements de dernière génération. Tous les restaurants,
bars et night clubs sont aussi dans le même esprit, je citerai par
exemple: "Le Restaurant", qui dans un cadre unique, invite les hôtes
pour des nuits glamour autour de délicieuses spécialités françaises
ou internationales. Il y a aussi "le Relais" & "Nobu", "le Bistro" ou encore
le "Chesa Veglia" qui sont d’excellents restaurants aussi célèbres à St.
Moritz que l’hôtel lui-même. Le "Renaissance Bar – Davidoff Lounge" ou
encore le "Grand Hall", quant à eux, offrent une atmosphère relaxante
et cosy où l’on peut admirer une vue magnifique des montagnes tout
en sirotant cocktails et champagne accompagnés d’un succulent
caviar. Coté bien être, le spa «Palace Wellness» propose des soins
thérapeutiques de luxe avec des équipements de remise en forme, des
piscines intérieure et extérieure jouissant d’une vue donnant sur une
nature intacte. Mais Mme Wiedemann pourra vous en parler plus en
détails puisque c’est sa création en quelque sorte.
HW: The Badrutt's Palace Hotel is like a fairy tale castle with its
architecture and with extravagant and fantastic settings of the
nineteenth century but all with all the comfort expected from a
luxury hotel. It has now 159 rooms including 38 suites and junior
suites furnished in a very traditional manner, yet enjoying all the
latest equipments. All restaurants, bars and night clubs are also in
the same spirit. I would mention for example the "Le Restaurant" which
in unique settings invites guests for glamorous nights around French
and international treats. But there is also the "Relais" & "Nobu", the
"Bistro" or the Chesa Veglia which are excellent restaurants that are as
famous in St. Moritz as the hotel itself. The "Renaissance Bar - the Lounge
Davidoff" and Le "Grand Hall", as far as they are concerned, offer a cozy
and relaxing atmosphere where one can admire a magnificent view of
the mountains while sipping champagne and cocktails accompanied
by a delicious caviar. On the well-being side, the "Palace Wellness"
spa offers luxury therapeutic care with fitness equipment, as well
as indoor and outdoor swimming pools with views overlooking a
pristine landscape. But Ms. Wiedemann can tell you more about it
since it is more or less her creation.
AS : Vous êtes aujourd’hui Directeur-Manager du Badrutt’s Palace
Hotel, comment gérez vous cet héritage prestigieux ? Est ce qu’il y
a eu des choses qui ont radicalement changé ou bien êtes vous un
adepte du changement dans la continuité ?
HW : Il n y a pas eu vraiment de changement , je dirais qu’il y a eu
des rénovations. On a vraiment gardé le même esprit et le même style
d’il y a plus d’un siècle. Nous investissons chaque année des fortunes
pour les réaménagements. Je citerais, par exemple, le plafond qui
n’était jamais allumé auparavant et où l’on peut admirer aujourd’hui
quatre différentes atmosphères pendant la journée (car tout est contrôlé
par ordinateur) ou la fenêtre dans le hall qui était entièrement en fer,
maintenant c’est une vitre de plus de 800 kg de verre, la plus grande
de l’hôtel permettant une vue sur les montagnes et la neige depuis
l’intérieur. Tous les meubles ont été refaits avec le même matériel et le
AS: You're today Managing Director of the Badrutt's Palace. How
you manage this prestigious heritage? Are there things that have
radically changed or are you a fan of change within continuity?
HW: There was no change really. I would say that there have been
renovations. We really kept the same spirit and the same style as the
ones prevailing more than a century ago. We invest every year a lot of
money for the layout works. An example: The ceiling which was never
lit before and where we can admire today four different atmospheres
lights throughout the day (because everything is controlled by computer); The
window frame in the hall was totally made of iron, now it is a window
made of 800 kilos of glass, the biggest of the hotel that allows a view
of the mountains and the snow from the inside. All the furniture has
been redone with the same equipment and the same old-fashioned
spirit but with today’s high tech methods and technologies. The same
HIVER I WINTER 2011 I 129
e
Dalia AirMagazine
B a drutt ’ s Pa l a c e H otel
goes for the cleaning machines: one shines the marble floors with a
technique normally designed for diamonds. The result is that from
a distance the ground is shining and from close it almost does not
shine. We really have the latest technology in the world but it remains
invisible and at the service of the customers. In the region we are the
third largest employer, we have 550 employees for 159 rooms during
the 7 months of the year when the hotel is opened (in winter and summer)
of which 60 employees are full-time employees throughout the whole
year, given the fact that sales, marketing and workshops continue to
operate. This hotel was originally built for the summer season. And
designed for women who, at that time, used to cover themselves more
than today! The mountain climate was the most suitable for people
wanting to cool off. But since the bikinis emerged, families go out to
sea and we have become primarily a winter destination. At this very
moment, we are looking for a second hotel at the sea side to serve our
customers during the summer season. Another advantage would be
the possibility to hire our staff throughout the year and not just a few
months.
Le grand Hall
The Grand Hall
même esprit un peu désuet mais avec les méthodes et les technologies
high tech d’aujourd’hui. C'est ainsi pour les machines de nettoyage :
on fait briller le marbre des sols avec une machine normalement
conçue pour les diamants. Résultat : de loin le sol brille et de près il
ne brille pas. En réalité, nous avons la meilleure technique du monde
mais elle reste invisible et au service du client. Dans la région nous
sommes le troisième plus grand employeur, nous avons 550 employés
pour 159 chambres durant les 7 mois d’ouverture de l’hôtel (en hiver et en
été) dont 60 permanents puisque la vente, le marketing et les ateliers
continuent de fonctionner. Cet hôtel a été initialement construit
pour la saison d’été. Et pensé pour les femmes qui, à l’époque, se
couvraient davantage qu’aujourd’hui! Le climat de montagne était le
plus approprié pour se rafraîchir. Mais depuis les bikinis, les familles
vont à la mer et nous sommes devenus avant tout une destination
d’hiver. En ce moment, d’ailleurs, nous sommes à la recherche d’un
second hôtel pour pouvoir servir notre clientèle pendant la sainson
d'été. L’autre avantage serait de pouvoir engager notre personnel
toute l’année et pas seulement durant quelques mois.
AS : Qu’est ce qui caractérise le Badrutt’s Palace Hotel par rapport
aux autres palaces?
HW : C’est le sentiment d’être chez soi, le service, l’ambiance
familiale, le sentiment d’amitié et de confiance avec le personnel…
Des liens très forts se tissent au cours des ans. Il y a six ans lorsque
je me trouvais à la porte pour accueillir des clients, certains me
jetaient à peine un regard et sautaient dans les bras du serveur ou
de la réceptionniste car ils les connaissaient ! Chez nous, les clients
ne doivent pas commander, nous savons à l’avance ce qu’ils veulent,
à quelle heure ils arrivent, leurs habitudes etc . Lorsque les vacances
sont finies et qu’ils repartent, il nous arrive de prendre des photos
de leur chambre puis de remettre les choses exactement là où elles
étaient à leur retour. Ils ont le sentiment de revenir à la maison… Et
puis ici, on est un peu plus libre... Les gens viennent ici en vacances
pour se reposer et non pour subir des règles. Ils veulent s’éloigner de
leurs problèmes et nous, on les laisse au calme. Je vais vous raconter
HIVER I WINTER 2011 I 130
AS: What characterizes the Badrutt's Palace Hotel compared to
other luxury hotels?
HW: It is the feeling of being at home, the service, the family
ambiance, the feeling of friendship and trust with the staff ... Some
very strong links have been created over the years. Six years ago when
I was standing at the door welcoming guests, some hardly looked
at me and jumped into the arms of the waiter or the receptionist
because they knew them! In our hotel customers do not need to
order, we know in advance what they want, at what time they arrive,
their habits, etc.. When holidays are over and they leave, sometimes
we take pictures of their room and put things back exactly where
they were upon their next return. They have the feeling of coming
home ... And here people are a little freer ... People come here on
vacation to relax and not to be subject to rules. They get away from
their problems, and we leave them in peace. I'll tell you another little
story, a quite fantastic one, because it really explains how customers
feel: A customer goes into the elevator while I'm in there. I usually always go in the
client’s direction, but of course when the client wants to go up, I want to go down
(laughs) ... unfortunately I already had pressed the button to go down I could not do
anything; The client told me: "never mind, let's go down together, I go up afterwards".
Then, I do not know what happened, the elevator stopped like magic and it went up!
The astonished client told me: "This is the best hotel in the world, because even the
elevators are trained to satisfy customers’ wishes first". We had such a big laugh...
That's the difference! Even the ghosts are here to serve customers! (Laughter).
une autre petite anecdote, assez formidable parce qu’elle explique
vraiment comment les clients se sentent : Un client monte dans l’ascenseur
alors que j’y suis . D’habitude je vais toujours dans la direction du client mais bien sûr
quand le client veut aller en haut, moi je veux aller en bas (rires)… malheureusement
j’avais déjà appuyé sur le bouton pour descendre, je ne pouvais rien faire; Le client me
dit alors « ça ne fait rien, descendons un moment ensemble, je monterais après» là, je
ne sais pas ce qui s’est passé, l’ascenseur s’est arrêté comme par magie et il est reparti
vers le haut ! Le client étonné me dit «c’est le meilleur hôtel du monde, parce que même
les ascenseurs sont entrainés pour répondre d’abord aux souhaits des clients » qu’est ce
que l’on a rit… Voilà la différence ! Ici même les fantômes sont au service des clients!
(rires)
AS: Who are your customers in fact? The King of Sweden often
came here to spend his vacation at the Badrutt's Palace Hotel . Is
this a tradition that continues? You spoke earlier of royalty, are
there still so many royal families coming?
Yes absolutely, there are many of them who stay at the Badrutt's
Palace Hotel and not only from Sweden but from all over the earth and
it has always been. We have many royal families, major politicians,
international bankers, and also what we call the "blue blood" and who
have all the titles that you can imagine...
And there is no origin which dominates the other. The guest mix is
really the best in the world, I've never seen something like it. Here we
have representatives of all religions and all cultures of the world who
are sitting next to each other, who know and appreciate each others
for 50 years ... there is also a huge social and professional network
that is established. Many people come only for that purpose by the
way. For Christmas, for New Year’s Eve, you will not find an empty
chair here.
AS : Qui sont vos clients en fait? Le roi de Suède venait souvent
passer ses vacances au Badrutt's Palace Hotel . Est ce que c’est une
tradition qui se perpétue ? Vous avez parlé tout à l’heure d’altesses
royales, y a t il toujours autant de familles royales qui viennent ?
Oui absolument, il y en a beaucoup qui séjournent au Badrutt’s
Palace et pas seulement de la Suède mais des quatre coins de la terre
et cela depuis toujours. Nous avons beaucoup de familles royales, de
grands politiciens, des banquiers internationaux, et aussi ceux que
nous appelons les « sang bleu » et qui ont tous les titres qu’on peut
imaginer.... Et il n’y a aucune provenance qui domine l’autre. Le
guest mixt est vraiment le meilleur au monde, je n’en ai jamais vu
de semblable. Ici nous avons les représentants de toutes les religions
et de toutes les cultures qui sont assis les uns à coté des autres, qui
se connaissent et s’apprécient depuis 50 ans… il y a aussi un énorme
réseau social et professionnel qui se tisse. Beaucoup ne viennent que
pour cela d’ailleurs. Pour Noël, le nouvel An, vous ne trouverez pas
une chaise libre ici.
La suite Hans Badrutt's,
la plus prestigieuse, la plus chère,
25000€ et la plus demandée.
The Hans Badrutt suite, the most
prestigious one, the most expensive one
at 25,000 Euros (about 30,000 USD),
and the most in demand
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B a drutt ’ s s pa
L'entrée du Palace
Wellness", à l'image
d'une grotte et
construite à partir de
matériaux de la région.
The entrance of the spa
looking like a cave and
built from materials of
the region.
La piscine intérieure avec
une vue imprenable sur
les montagnes enneigées
The indoor swimming pool
with a unique view on the
snow-covered mountains
› by AÏCHA ZAÏMI SAKHRI
› photos Jean-claude Figenwald
Badrut t's spa
somptueux
fabulous
A
u milieu des lacs de pur cristal et des majestueux
sommets des Alpes suisses, un lieu unique a été
créé. Le «Palace Wellness» est un refuge destiné à suivre
l'excellence, la tradition et l'histoire du Badrutt's Palace
Hotel et puise son inspiration dans l'environnement
naturel de St. Moritz. Mme Martha Wiedemann, créatrice du concept,
nous fait découvrir son univers.
In the midst of the pristine lakes and the majestic peaks of the
Swiss Alps, a unique place has been created. The "Palace Wellness" is
a haven intended to follow the excellence, tradition and history of
the Badrutt's Palace Hotel and draws its inspiration from the natural
surroundings of St. Moritz. Martha Wiedemann, creator of the
concept, let us discover her world.
AS: J’ai visité le «Palace Wellness» qui est absolument merveilleux,
c’est vous qui l’avez conçu et qui le dirigez aujourd’hui?
MW: J’adore cet hôtel et son atmosphère est très spéciale. Il a donc
fallu du temps pour créer quelque chose qui puisse compléter le
service fabuleux du Badrutt’s Palace Hotel et aller de pair avec son aura
mythique. C’est donc avec beaucoup de professionnels, une équipe
très soudée et la collaboration de la direction sur place qu’on a pu
recréer une ambiance jumelle à celle de l’hôtel. Ce n’est pas vraiment
entièrement ma création! Il y a eu des personnes extrêmement
concernées derrière tout ça. J’avais des instructions très précises et
je devais créer un concept. Je pense que j’y suis arrivée. J’ai suivi de
très près l’architecte et les ingénieurs mais tout a été décidé avec la
direction du conseil d’administration.
AS: I visited the "Palace Wellness" which is absolutely wonderful. Is
it you who designed it and manage it today?
MW: I love this hotel and its ambiance is very special ... It took us some
time to create something that can complement the fabulous service
of the Badrutt's Palace Hotel and go at par with its mythical aura. So
it is with many professionals, a closely-knit team and support from
management on the spot that we could recreate an ambiance exactly
identical to that of the hotel ... It's not really entirely my creation!
There have been people extremely concerned behind all that. I had
very specific instructions and I had to create a concept. I think I made
it. I followed very closely the architect and engineers, but everything
was decided with the management of the board of directors.
Mais c’est vous qui avez choisi le concept, les soins, pouvez vous
nous parler des gammes proposées?
Le concept général oui, j’y ai fortement contribué. Et parce que j’ai de
l’expérience dans le domaine, j’ai conçu les soins et j’ai voulu créer
des salles de soins pour que cela soit un plaisir d’y travailler. Chaque
espace a été pensé méticuleusement car ce n’est pas seulement le
client qui y rentre et qui expérimente quelque chose. Il faut aussi
HIVER I WINTER 2011 I 132
But it’s you who chose the concept, and the beauty and health
care. Can you tell us about the range of services you offer?
The general concept yes, I strongly contributed to it. And since I have
experience in the field, I designed the beauty and health care and I
wanted to create treatment rooms to make it a pleasure to work there.
Each space has been meticulously thought because it's not just about
the customer who enters and who experiments something ... it must
also provide a framework for our employees that combines comfort
offrir un cadre de travail à nos employés qui allie fonctionnalité et
confort pour pouvoir apporter la meilleure qualité de service et
l’ambiance propice au bien être. Dans cette optique, nous avons
conçu dix salles de soins au total au «Treatment Centre»: Le Hair Spa
où l’on reçoit tous les traitements capillaires en toute intimité; le
Solarium, qui est excellent pour retrouver une peau saine, offre les
derniers équipements Ergoline; le Pedi Spa où l’on fait manucures et
pédicures sur une chaise longue avec jacuzzi intégré; le Facial Room
Rosa a été aménagé pour tous les soins du visage. Et enfin, on compte
quatre salles de massage qui chacune offre des soins particuliers selon
les besoins de nos clients. En fin de compte, ce fut réellement un
privilège d’avoir pu faire tout ça!
Vous avez également aménagé des suites privées, cela fait partie
des demandes de votre clientèle?
Exactement. Beaucoup de recherches ont été faite pour répondre aux
exigences des clients. On a donc aménagé deux Spa Suites pour deux
personnes pour ceux qui aiment la discrétion avec jacuzzi, deux lits
pour les massages et salle de bain. En outre, la Spa Suite Veronica
a un bain turque privé et la Spa Suite Iris a un sauna privé et une
vue magnifique sur les Alpes suisses. Bien entendu les deux suites
proposent tout le confort relaxant qu’on puisse attendre d’un moment
dans un Spa. Mais cela n’a pas été simplement conçu pour un seul
type de clientèle mais pour que tout le monde puisse profiter d’une
bulle de déconnexion avec les contingences extérieures. Et comme
vous pouvez le constater, ce que l’on essaye de faire, c’est de recréer
la beauté de notre région à l’intérieur du Spa avec des matériaux
traditionnels comme le bois de l’Engadine et les pierres du col de
Bernina. Les gens choisissent de venir ici car ils adorent la région et
and functionality in order to provide the best quality of service and
atmosphere conducive to well-being. With this in mind, we designed
ten treatment rooms in total at the "Treatment Centre": The Hair Spa
where you get all hair treatments in all privacy, the Solarium which
is an ecxellent treatment for a healthy skin, offers the latest Ergoline
equipment which is an excellent treatment for a healthy skin ; the
Pedi Spa where you do manicures and pedicures on a lounge chair with
an integrated Jacuzzi; the Facial Room Rosa has been arranged for all
facial care. And finally, there are four massage rooms, each one of
which provides special care according to the needs of our customers.
Ultimately, it was truly a privilege to have been able to do all that!
You also equipped private suites. Is it part of your customer
demands?
Exactly. Much research was necessary to estimate our customer 's
requirements. So we built two Spa Suites, each of two persons, for
those who prefer to have more discretion, with jacuzzi, two massage
beds and private bathroom. Additionally, the Spa Suite Veronica has
a private steam bath and the Spa Suite Iris has a private sauna and
a wonderful view over the swiss alps. Of course do both suites offer
a relaxing atmosphere one is expecting from a Spa. The suites have
been build for all who want to benefit from a break from the stress
of every day's life. And as you can see what we try to do is integrate
the beauty of the region at the Spa, using natural materials such as
wood of the Engadin and the stones of the Bernina. Guests choose to
come here, as they love the region and the hotel, therefore we do not
want that they feel as being somewhere else. The "Palace Wellness" is
the continuity of the hotel in where the guests stay with an influence
on the local spirit.
HIVER I WINTER 2011 I 133
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Dalia AirMagazine
B a drutt ’ s s pa
La piscine extérieure, 38°C à l'intérieur de l'eau
-20°C à l'extérieur, sensation unique.
The external swimming pool: 38 degrees Celsius
inside the water and minus 20 degrees outside,
a unique sensation.
Les cabines de soin de la Spa Suite IRIS, avec
une baie entièrement vitrée donnant sur le lac, ici
couvert de neige.
Care booths of the IRIS Spa Suite, with an entirely
glazed bay overlooking the lake, covered here with
snow.
l’hôtel et pour cela on ne veut pas qu’ils se sentent ailleurs. Le «Palace
Wellness» est purement la continuité de l’hôtel où ils résident et un
rappel de l’esprit propre à cette région des Alpes.
La décoration est donc entièrement faite de matériaux d’origine
locale, mais les soins que vous proposez le sont- ils tout autant?
Il était important pour nous d’avoir une diversité de produits et dans
les soins. Nous utilisons bien entendu les meilleurs ingrédients
possible pour ce qui concerne nos soins et nous réfléchissons
sans cesse à la meilleure manière de les employer. Les méthodes
d’utilisation sont très importantes aussi; j’ai donc conceptualisé les
soins en fonction des ingrédients. On a quelques produits sur place
tel que l’oxygène facial qui est un soin de luxe fameux et qui s’adapte
parfaitement avec ce que recherche notre clientèle. Il était important
que nous soyons à la pointe de ce qui se fait en matière de soins, ici, au
«Palace Wellness». Nous devons proposer toujours plus de traitements et
viser l’excellence, notre clientèle étant très exigeante.
Nos traitements n’ont pas uniquement un effet lénifiant et reposant,
ils ont une fonction quasi thérapeutique.
Vous ne venez pas ici simplement pour passer 2 heures à vous relaxer,
vous venez pour bien plus que cela. Mais je ne vous en dit pas plus…
vous jugerez par vous même.(rires)
Vous avez dissocié dans votre espace la partie «passive», qui est
celle des soins de la partie «active» qui est celle de la remise en
forme.
Oui c'est vrai, nous sommes dans une perspective qui englobe à la fois
l’actif et le passif et il était très important de diviser les deux zones.
L'industrie du spa est en constante évolution et nous cherchons
toujours à l’améliorer car la plupart des spas sont dans des hôtels.
Donc, la chose qui a été le plus travaillée, c’est cette séparation des
zones. Les clients sont trop souvent gênés par du bruit alors qu’ils
sont en salle de soins. Pour nous il était évident de dissocier les deux.
Le côté droit du «Palace Wellness», celui qui est le plus ensoleillé, est
dédié au sport, le côté gauche plus au calme est associé au bien être.
Tout a été pensé pour offrir le meilleur à nos clients.
Il y a également une piscine couverte avec des fenêtres en verre
HIVER I WINTER 2011 I 134
immenses qui permettent une superbe vue panoramique sur le lac
St. Moritz et les montagnes enneigées. C’est l’une des activités que
l’on peut intégrer et dans la partie passive et dans la partie active,
puisque la zone non couverte de la piscine, où vous vous trouvez en
plein air, au milieu des montagnes, dans une eau à température
idéale, vous emplit d’un bien être infini.
The decoration is made entirely of local materials, but is the care
that you offer local, too?
It was important for us to have a diversity of products and care. We
use of course the best ingredients possible for our treatments. The
methods we use are very important too ... so I conceptualized the care
in function of the ingredients. We have some products on site as the
oxygen facial which is a famous luxury care which fits perfectly with
what our customers are looking for. It is important that we are at the
forefront of what is happening in terms of health care, here, at the
"Palace Wellness". We must always offer the best treatments and target
excellence in care as our customers are very demanding.
Our treatments have not only have a smoothing and relaxing effect,
but they also have a quasi-therapeutic function. You do not come here
just to spend 2 hours to relax, you come for much more than that. But
I will not tell you more than that ... you judge for yourself (laughter)
You separated in your space the "passive" part for health and
beauty care, from the "active" space for fitness.
Yes it's true, we are in a perspective that well-being includes both
the active ans passive part, and it was very important to divide the
two areas. The spa industry is constantly evolving and we are always
looking to improve it because most spas are in hotels. So the thing
that was the most elaborate is this separation of areas ... Customers
are too often annoyed by noise when they are in a treatment room.
For us the need to separate the two was obvious. The right side of
the "Palace Wellness", the one which is the sunniest, is dedicated to
sports, the left side which is in the quietest area is associated to wellbeing. Everything has been thought to offer the best to our customers.
There is also an indoor pool with huge glass windows allowing a
panoramic view of Lake St. Moritz and the snowy mountains. It is
one of the activities that can be integrated both in the passive and
the active part ... You can swim from the inside into our magnificent
outdoorpool. Surrounded by mountains and with an ideal water
temperature, it fills you with an infinite well-being ...
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Dalia AirMagazine
be a ut é
be a ut y
ESSENCES
VIRILES
2
Italian
lover
Quel est le sillage d’un
gentleman modern? Le duo
Dolce & Gabbana donne
la réponse : un oriental
aromatique et bois, à la fois
suave et sophistiqué.
What is the wake of a
modern gentleman? The
Dolce & Gabbana duet gives
the answer: an aromatic
and woody oriental, both
suave and sophisticated.
The One Gentleman, Dolce & Gabbana
3
4
VIRILE FRAGRANCES
1
A vos souhaits !
To your wishes!
Musclé !
Et bang ! Marc Jacobs
offre aux messieurs
un jus surdosé en poivre;
épice piquante habillée
de résine d’élémi, de vétiver,
de mousse et de patchouli.
Sexy! Vous voilà prévenus.
Here it is! Marc Jacobs offers
to gentlemen a juice with an
overdose of pepper; hot spice
dressed with resin of elemi,
vetiver, foam and patchouli.
It is sexy! You are warned. .
With muscles!
Bang, Eau de Toilette, Marc Jacobs
› by LOUISE MARIVAUX
› photos D.R.
Le parfum de ce début 2011 est ultra mode et sporty chic ;
d’une virilité assumée sans toutefois rouler des mécaniques... La preuve par 5.
Fragrances of early 2011 are ultra fashionable, classical or even sporty chic;
having an assumed virility without however showing off… Here is the proof.
HIVER I WINTER 2011 I 136
Luxe & Casual
Luxury & Casual
Sophistication et décontraction ;
puissance et douceur. Casual chic,
Roadster Sport met en scène des notes
aromatiques relevées de poivre noir,
de patchouli et de bois de gaïac.
Sophistication and relaxation; power
and softness. Smart Casual, Roadster
Sport puts in scene some aromatic
notes spiced up with black pepper,
patchouli and gaiac wood.
Roadster Sport, Eau de Toilette, Cartier
Parfum bijou
Jewel perfume
A l’intérieur de ce flacon
sous forme d’haltère,
on retrouve un jus aromatique
boisé où le bois de cèdre,
la sauge sclarée et la mousse
de chêne jouent les stars.
Sporty chic.
Inside this dumb-bell
shaped vial, one finds a
wooded aromatic juice
where the cedar wood,
clary sage, and the
oakmoss resin play stars.
Sporty Chic.
La maison Joaillière Chopard met à
l’honneur le vétiver d’Haïti dans sa
dernière composition pour hommes.
Terreuse et sensuelle, cette essence noble
est habillée de cuir et de tabac pour un
sillage aussi viril qu’élégant.
The jewel house Chopard showcases Haiti
vetiver in its last composition for men.
Earthy and sensual, this noble essence
smells like leather and tobacco, for a
wake which is both virile and elegant.
Noble Vetiver, Eau de Toilette, Chopard
5
Champion, Eau de Toilette, Davidoff
HIVER I WINTER 2011 I 137
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Dalia AirMagazine
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American
Beauty
be a ut y
Beauty est aux floraux
ce que Obsession est
aux orientaux : un chef
de file. Les amoureuses
des fleurs blanches
succomberont à la
douceur d’un accord
« néo lys » autour duquel
gravitent des notes de
cèdre et d’ambre.
“Beauty” is to florals
what “Obsession” is to
people from Orient: a
leader. Ladies in love
with white flowers will
cave in to the softness
of a “neo lily” tone
around which revolve
cedar and amber notes
are gravitating.
HABILLÉE
POUR L’HIVER !
All set for Winter!
1
Fraîcheur
androgyne
Androgynous freshness
Jean Claude Ellena nous invite
à une escapade boisée et fraîche.
Au menu : pétillant du citron,
piquant de la cardamome et
douceur des bois blancs et des
muscs. Un parfum à partager
avec sa tendre moitié.
Jean-Claude Ellena invites us
to a wooded and fresh escapade.
On the menu: sparkling lemon,
hot cardamom and soft white
woods and musks. A fragrance
to be shared with one’s partner.
The fragrance is gender-neutral:
Jean-Claude Ellena proves it.
Voyage d’Hermès, Eau de Toilette, Hermès
› by LOUISE MARIVAUX
› photos D.R.
Si les fleurs blanches sont à l’honneur cet hiver, les parfumeurs
osent également les accords cuirs, les notes sucrées-salées
ou encore les compositions fraiches et androgynes. Sélection.
Though white flowers are all the rage this winter, perfumers also
dare to launch leather tones, sweet-salty notes or even the fresh
and androgynous compositions. Here is a selection.
HIVER I WINTER 2011 I 138
Beauty, Eau de Parfum, Calvin Klein
2
3
4
Gourmandise
sucrée salée
Sweet-salty
gourmet cuisine
Womanity ou quand la figue
sirupeuse se mêle à une note salée
de caviar. Parfum aux facettes
multiples, le dernier parfum du
couturier Thierry Mugler intrigue
autant qu’il séduit.
“Womanity” or when the sirupy
fig mingles with a salty caviar
note. A multifaceted fragrance,
the last perfume from fashion
designer Thierry Mugler is both
intriguing and appealing.
Womanity, Eau de Parfum, Thierry Mugler
Classy
Bienvenue dans
l’univers onctueux de Love :
un bouquet de fleurs
blanches relevé de musc,
le tout saupoudré de talc.
Aérien et terriblement classe.
Welcome to the unctuous
universe of “Love”: a bouquet
of white flowers enhanced by
musk, all of it peppered with
talc. Eerie and so classy.
Love, Eau de Parfum, Chloé
Talons aiguilles
et jupe de cuir
Stiletto heels and leather skirt
Une note sucrée-salée, un zeste de fruits
confits et … du cuir ! Un cuir gourmand
qui donnera l’eau à la bouche aux amatrices
(et amateurs) des parfums typés.
A sweet-salty note, a candied fruits peel
and… some leather! A greedy leather
which will appeal to both make and
female aficionados of strong perfumes.
Boxeuses, Eau de Parfum, Serge Lutens
5
HIVER I WINTER 2011 I 139
e
2
Dalia AirMagazine
be a ut é
be a ut y
must
have
Phenomen'
Eyes Mascara,
Givenchy
1
Crème Caviar
Luxe Liftante
Yeux, La Prairie
skin caviar luxe
eye lift cream
Formulée avec des extraits de
caviar, cette crème multi-actions
hydrate intensément mais cible
également les sept signes majeurs
du vieillissement. Elle lisse les
rides et les ridules, améliore la
fermeté, contribue à éliminer les
poches et les cernes et combat le
dessèchement. Un indispensable à
avoir à portée de main, à bord.
Formulated with caviar extracts,
this multi-actions cream intensely
hydrates the face but also targets
the seven major signs of ageing.
It smooths outs wrinkles and fine
lines, tones up the face, contributes
to the elimination of bags and
circles under the eyes, and fights
drying. A must have within reach,
on board.
› by LOUISE MARIVAUX
› photos D.R.
Air Sec, altitude, Décalage horaire: être un globe trotter
n'est visiblement pas de tout repos pour votre peau!
Voici 6 produits redoutablement efficaces pour atterrir frais et dispos.
Dry air, altitude, Jet lag: being a globe-trotter is obviously not
an easy task for your skin! Here are 6 incredibly effective products
to land from the plane fresh and kicking.
HIVER I WINTER 2011 I 140
Capture Totale
Nuit, Dior
La nuit est le moment propice
où les cellules de notre peau
relancent les mécanismes de
renouvellement. Inspiré par
ce rythme si particulier, Dior
lance le premier duo de gestes
anti-âge global : le Rituel Nuit
Capture Totale.
Night is the favorable moment
where the cells of our skin
reactivate the mechanisms
of renewal. Inspired by this
so particular rhythm, Dior
launches the first duet of
anti-age gestures: the “Capture
Totale Night Ritual”.
Nul besoin de fards : une
lichette de mascara suffit à
mettre votre regard en beauté.
Astucieux, Phenomen’Eyes de
Givenchy permet de maquiller
l’ensemble des cils, même les
plus petits, en deux temps
trois mouvements.
No need for make-ups:
a few drops of mascara
is enough to put your
glance in beauty.
Astute, Phenomen' Eyes
de Givenchy makes it
possible to make up all
the lashes, even the
smallest ones, in a few
gestures.
4
5
Anti-Fatigue,
Lierac
Homme
Effet glaçon assuré ! Très frais,
ce gel-crème aide la peau à
produire sa propre source
d’énergie pour combattre les
marques de stress et mieux
résister à la fatigue.
Icy effect assured! Very fresh,
this Gel Cream helps the
skin produce its own source
of energy to fight the marks
of stress and to better resist
fatigue.
3
Top Secrets, Yves
Saint Laurent
Inspiré de la gestuelle des
professionnels de la beauté,
ce soin glisse sur le visage pour
gommer les marques de fatigue,
unifier la peau, affiner son grain
et réveiller visiblement l'éclat
du teint. Pour une mise en beauté
express avant l’atterrissage…
Inspired from the gestures made
by beauty professionals, this care
slips on the face to scrub the marks
of fatigue, to unify the skin,
to refine it, and to visibly wake
up the glare of the complexion.
For a quick return to beauty
before landing from the plane…
Rêve d’Homme,
Clarins
Un soin complet « barbe et
peau » ! Sa formule permet
d'associer les actifs les plus
performants sans risque
d'incompatibilité. Utilisé
au coucher, Rêve d’Homme
assouplit le poil, modère sa
repousse et assure une peau
plus douce et plus ferme.
A complete “beard and skin”
care ! Its formula makes
it possible to associate
the most powerful
assets without risk of
incompatibility. Used
before going to bed,
Rêve d’Homme softens
the hair, moderates its
new growth, and ensures
a softer and firmer skin.
6
HIVER I WINTER 2011 I 141
e
Dalia AirMagazine
MENU PLAISIR
M é d a i ll o n
de veau-vieux
Strasbourg
T re ats
Veal
m e d a i ll o n
Ingrédients pour 2 personnes
1 petite échalote.
2 médaillons de veau.
Du fond de veau.
75 g de cèpes.
1 petite gousse d’ail.
75 g de beurre.
0,5 dl de porto.
15 g de foie gras.
10 g de truffes fraîches
375 g de pommes de terre.
Thym, laurier, sel et poivre.
Menu show
Ingredients for 2 persons
d'hiver
1 small shallot.
2 veal medaillons
Some fond de veau
75 grams of boletus.
1 small clove of garlic.
75 grams of butter.
0.5 deciliters of Port wine.
15 grams of foie gras.
10 grams of fresh truffles
375 grams of potatoes.
Thyme, laurel,salt and pepper.
A menu for a winter show
› by Zineb Semlali
› photos Erik Gentet
JACKIE ROLLING - chef cuisinier/chef
En ces temps de grand froid, quoi de mieux que de bons petits plats qui appellent
aux grandes tablées et aux retrouvailles. Jackie Rolling, chef de "La table du Retro",
vous propose un menu copieux et raffiné pour réchauffer vos soirées d’hiver…
In these times of great cold, what better thangood meals which call for tables
with lots of guests and for reunions with families and friends.
Jackie Rolling, head of the “Retro” restaurant in Casablanca, proposes
a hearty and refined menu to you to make your winter evenings warmer…
HIVER I WINTER 2011 I 142
Progression
D’une part, préparez la sauce périgourdine, en ciselant l’échalote
et l’oignon que vous ferez revenir au beurre dans une poêle. Une
fois dorés, déglacez les au porto, puis ajoutez le jus de truffe suivi
du jus de veau. Montez la sauce au beurre de foie gras, assaisonnez,
passez au chinois, puis réservez. S’agissant de la galette de pommes
de terre, épluchez les pommes de terre, taillez-les en julienne, et
faites les revenir dans une poêle avec du beurre, assaisonnez de sel,
de poivre et de thym. Pour la fricassée de cèpes, épluchez les pieds
de ces dernières que vous aurez essuyé à l’aide d’un chiffon sec.
Dans une poêle, faites les revenir avec du beurre, des échalotes, de
l’ail haché et un peu de jus de veau. Passez le tout au tamis, puis
hachez les cèpes grossièrement.
Finalement, faites cuir le médaillon de veau, avec une gousse d’ail,
dans du beurre ou de l’huile d’olive, achevez la cuisson au four
pour obtenir une cuisson rosée, et laissez reposer avant de servir.
Dressez vos assiettes selon la photo.
Progression
On the one hand, prepare the perigourdine sauce, by slicing the
shallot and the onion which you let melt with butter in a frying
pan. Once gilded, deglaze haw them in Oporto, then add the truffle
juice followed by the calf juice. Assemble sauce to the butter of foie
gras, season, sieve with a Chinese cap strainer, then let rest.
Concerning the potato pancake, peel potatoes, cut them julienne
(shoestring) style, and let them melt in a frying pan with butter,
season salt, of pepper and thyme.
For the boletus fricassee, peel the feet of these latter which you
will have to wipe using a dry rag. In a frying pan, let them melt
with butter, shallots, chopped garlic and a little veal juice. Sieve
the whole thing, then chop the boletus in gross pieces.
Finally, let the veal medallion cook, with a clove of garlic, in
butter or olive oil, and complete the cooking in the oven to obtain
a cooking dew, and let rest before serving. Lay out your meals
according to the photograph.
HIVER I WINTER 2011 I 143
e
Dalia AirMagazine
C r o u s t i ll a n t
de poire à la
d’amandes
Crusty
MENU PLAISIR
T re ats
crème
pear
w i t h a lm o n d c r e a m
Brochettes
de noix de
Saint-Jacques
au foie gras
Ingrédients pour 2 personnes
Pour la crème d’amandes
20 gr de beurre.
20 gr de sucre en poudre.
1 œuf.
40 gr de poudre d’amandes.
10 gr de crème fraîche épaisse.
S c a ll o p
Pour le croustillant
2 Feuilles de brick.
3 Poires.
35 cl d’eau.
90 gr de sucre en poudre.
2 cuillères à soupe de cassonade.
½ cuillère à soupe de vanille liquide.
nuts
with foie gras
Ingredients for 2 persons
For the almond cream
20 grams of butter
20 grams of caster sugar
1 egg
40 grams of almond powder
10 grams of thick fresh cream.
Ingrédients pour 2 personnes
200 g de foie gras.
4 noix de Saint-Jacques.
15 cl de fumet de poisson déshydraté en boite.
100 g de beurre doux.
Sel et poivre blanc.
For the crusty pear
2 filo pastries (“Feuilles de Brick”)
3 Pears.
1/3 liter of water
90 grams of caster sugar.
2 tablespoons of brown sugar.
½ spoon with liquid vanilla.
Progression
Préparez d’un côté la crème d’amandes en mélangeant tous les
ingrédients correspondants. D’un autre côté, préparez les poires en
faisant bouillir l’eau avec la vanille et le sucre en poudre. Plongez-y
les poires entières préalablement pelées, laissez-les cuire 25 à 30
min, ensuite, coupez-les en lamelles. Coupez les feuilles de brick
en triangles, et répartissez au centre de chaque feuille les lamelles
de deux poires ainsi que la crème d’amandes. Passez les bords de la
feuille au jaune d’œuf et pliez. Badigeonnez la feuille à l’œuf et glissez
au four, préchauffé à 180°C, durant 15 mn. Poudrez de cassonade la
poire restante, découpez-la en lamelles et déposez-la en éventail
puis faites les légèrement gratiner au four. Posez un croustillant
au centre de l’assiette avec la poire caramélisée et éventuellement
une boule de glace vanille, pour les gourmands. Vous pouvez décorer
l’assiette de framboises et de feuilles de menthe et l’accompagner de
crème anglaise ou encore d’un coulis de framboise.
HIVER I WINTER 2011 I 144
Ingredients for 2 persons
200 grams of foie gras.
4 scallop nuts
15 centiliters of canned dehydrated fish fumet.
100 grams of soft butter.
Salt and white pepper.
Progression
Prepare on the one hand the almond cream by mixing all the
corresponding ingredients. On the other side, prepare pears by
boiling the water with vanilla and the caster sugar. Plunge the prepeeled whole pears there, let them cook for 25 to 30 min, then, cut
them in slices.
Cut the filo pastries in triangles, and distribute in the center of each
sheet the slices of two pears as well as the almond cream. Cover the
edges of the sheet with egg yolk and fold. Whitewash the sheet with
egg and put in the oven, preheated at 180 degrees Celsius, for 15
minutes. Powder with brown sugar the remaining pear, cut out it
in slices and lay it in a V-shape, then let them slightly brown in the
oven. Lay the crusty pear at the center of the dish with caramelized
pear and possibly a ball of ice vanilla, for the gourmets. You may
decorate the dish with raspberries and mint sheets and complement
it with custard cream or with a raspberry purée.
Progression
D’une part, découpez les escalopes de foie gras et chauffez- les sur
une poêle déjà chaude une minute et demi environ de chaque côté,
salez et poivrez. D’autre part, préparez les noix de Saint-Jacques,
faites fondre 20 g de beurre dans une poêle et déposez-y chaque
noix 1mn de chaque côté. Dès que la cuisson du foie gras et des
noix de Saint-Jacques vous convient, réservez-les au four. Entre
temps, versez le fumet de poisson dans la poêle qui vous a servi à
cuir les noix de Saint-Jacques, laissez-le réduire de moitié sur feu
vif, puis ajoutez progressivement les 80 g de beurre restant, tout en
fouettant. Dressez juste après, en commençant par le foie gras, suivi
de la noix de Saint-Jacques, et nappez le tout de la sauce. Servez le
tout chaud.
Progression
On the one hand, cut out the foie gras escalopes and heat them on
a frying pan, already hot, one minute and half approximately on
each side, then salt and pepper. In addition, prepare the scallop
nuts, let 20 grams of butter melt in a frying pan and deposit each
nut for 1 minute there on each side. As soon as the cooking of the
foie gras and scallop nuts suits your taste, let them rest in the oven.
Meanwhile, pour the fish fumet in the frying pan which you used
cook the scallop nuts, let it half cooked on high heat, then gradually
add 80 grams of remaining butter, while whipping. Arrange just
after, by starting with the foie gras, followed by the scallop nuts,
and cover the whole thing with sauce. Serve it hot.
HIVER I WINTER 2011 I 145
Meringue
gl a c é e à l a c h a n t i lly
Iced meringue with
C h a n t i lly c r e a m
Ingrédients
½ l de glace à la vanille.
100 g de Meringue Française.
100 g de Crème Chantilly.
125 g de fraises, et 300g de framboises pour la décoration.
IngrEdients
½ liter of ice cream vanilla.
100 gram of French Meringue.
100 gram of Chantilly cream.
125 gram of strawberries, and 300 grams of raspberries
for decoration purposes.
Progression
D’une part, préparez votre meringue et mettez-la dans
une poche à douille avec une douille de 1 cm. Sur une
plaque recouverte de papier sulfurisé, dressez en spirale
2 coques de 20 cm de diamètre et 16 coques de 8 cm de long
et 3 cm de largeur. Mettez ces coques au four pendant 1
heure à 120°C, puis faites cuire encore pendant 3 heures à
100° C, avant de les laisser refroidir complètement. Pour
monter votre meringue glacée, munissez-vous d’un
cercle de 22 cm de diamètre et de 6 cm de hauteur. Posez
le premier disque de meringue, recouvrez-le avec toute
la glace à la vanille. Posez par-dessus le second disque
de meringue et mettez au congélateur pendant 2 heures.
D’autre part, préparez la crème Chantilly, puis mettez-là
dans une poche à douille avec une douille cannelée. Sortez
la meringue du congélateur et attendez 3 à 5 minutes
avant de déposer une couronne de crème Chantilly tout
autour sur les côtés du vacherin (meringue) et collez-y
les coques de meringue. Tracez une couronne de rosaces
de chantilly sur le dessus, et remettez au congélateur
pendant 30 minutes. Décorez ensuite en disposant les
fruits sur votre assiette de dressage.
Progression
On the one hand, prepare your meringue and put it
in a pastry bag with a cone of 1 centimeter. On a plate
covered with vegetable parchment paper, draw up in
spirals with 2 hulls having a diameter of 20 cm and 16
hulls 8 cm long and 3 cm wide. Put these hulls at the
oven for 1 hour at 120°Celsius, then let cook again for 3
hours at 100 degrees Celsius, before letting them cool
completely.
To dress up your iced meringue, take a circle 22 cm
in diameter and 6 cm height. Lay the first slice of
meringue, cover it with all the ice cream vanilla. Lay
over it the second slice of meringue and put in the freezer
for 2 hours. In addition, prepare the Chantilly cream,
then put it in a pastry bag with a grooved casing. Get the
meringue out of the freezer and wait for 3 to 5 minutes
before laying a crown of Chantilly cream around on the
edges of the Vacherin (meringue) and stick the hulls of
meringue to it. Trace a crown of rosettes of Chantilly
cream on the top, and put back in the freezer for 30
minutes. Decorate then by laying out the fruits on your
dressing plate.
HIVER I WINTER 2011 I 146
Le foie gras dans tous ses états
Un produit de luxe, une "exception" française, un savoir-faire du sud-ouest...
Foie gras cru, foie gras cuit, mi-cuit, bloc de foie gras... Avec quoi le déguster?
Les chutney et confitures d'oignons, de figues, d'abricots secs... ces préparations sucrés
et épicées s'accordent divinement avec le foie gras. Le vin, le plus souvent , on sert le foie
gras avec des vins doux ou liquoreux type Sauternes, Loupiac, Montbazillac ou Jurançon.
Cela dit, le cognac ou l'armagnac (en petite quantité !) s'accordent bien avec, ainsi que le
Gewurztraminer vendanges tardives au nez épicé.
Foie gras in all its conditions
A luxury item, a French "exception", a know-how from south-west France…
Raw foie gras, cooked foie gras, semi-cooked, block of foie gras… What to taste it with?
Chutney and jams of onions, figs, dry apricots, and others… these sweet and spiced
preparations do get along wonderfully well with the foie gras.
The wine. Most often, one serves the foie gras with sweet wines or liqueur-like type
Sauternes, Loupiac, Montbazillac or Jurançon. This being said cognac or Armagnac
(in a small quantity) gets along well with the foie gras, as well as Gewürztraminer
coming from a late grape harvest, with a spiced nose..
Adresse : La Table du Retro, 22 Rue Abou Almahassin Rauyahi - Quartier Racine
HIVER I WINTER 2011 I 147
HIVER I WINTER 2011 I 148