9 - SME Toolkit
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Collection « ENTREPRENDRE FACILEMENT » …afin qu’aucun entrepreneur n’échoue par ignorance ! Par Hermann H. CAKPO L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 228 ERREURS A EVITER EN BUSINESS pour développer la mentalité du succès en affaires, arrêter de tourner en rond et rentabiliser vos efforts, donner un élan de discipline totale à votre gestion, doper votre leadership et votre autorité morale, faire face aux défis du développement de votre entreprise et asseoir les bases durables de votre réussite entrepreneuriale ! H&C L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 228 ERREURS A EVITER EN BUSINESS L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR : 228 ERREURS A EVITER EN BUSINESS ! Copyright : Hermann H. CAKPO Achevé d’être imprimé le 21 octobre 2011 Dépôt légal N° 5389 Bibliothèque Nationale du Bénin, 4è Trimestre 2011 ISBN 978-99919-859-8-5 Tous droits réservés Mise en page : DREID MOUSSOUKOULA A tous ceux qui n’abandonnent pas parce que c’est difficile mais qui comprennent qu’il reste une dernière chose qu’ils doivent faire et améliorer pour finir par y arriver ! AVANT-PROPOS Voilà ! J’ai donné corps à une nouvelle audace. Au départ, je voulais intituler ce livre « 228 erreurs à ne pas commettre en business », un titre que j’ai transformé par la suite en sous-titre pour retenir « Disciplinez votre gestion » comme grand titre. Quelques jours avant la finalisation du tapuscrit, il m’est venu l’idée d’appeler ce livre « L’Ultime Bible de l’Entrepreneur ». Un titre est bien prétentieux C’est pour cela que je disais tout à l’heure que j’ai donné corps à une nouvelle audace, heureusement, je ne me trompe pas là-dessus. Je reconnais que c’est un peu fou d’ouvrir un document Word et de commencer à lister toutes les erreurs que l’on a commises dans son parcours en tant qu’entrepreneur. C’est encore plus audacieux que de vouloir commenter ses erreurs, après en avoir tiré leçons, pour les mettre à la disposition du public. Si c’est le cas, permettez-moi cette audace. Il s’agissait pour moi de me dire chaque jour la vérité sur ce qui n’a pas marché dans mes choix et ma compréhension quant à la meilleure manière de créer, gérer et développer une petite et moyenne entreprise. Je ne sais définitivement pas pourquoi vous avez décidé d’ouvrir ce livre. Peut-être que vous l’avez acheté, peut-être que vous êtes sur le point de le faire, peut-être qu’on vous l’a donné, peut-être que vous l’avez emprunté à un ami. Vous avez votre raison. Je ne devrais pas vous imposer la mienne mais je me dois de vous expliquer pourquoi j’ai décidé d’écrire ce livre : Je l’ai écrit pour moi Et je vais vous expliquer pourquoi. Je voulais transformer chaque page en diapositive que je visualiserai chaque jour pendant 228 jours pour ne plus commettre ces erreurs qui m’ont coûté des centaines de millions, qui m’ont fait rater des opportunités, qui ont freiné mon plein élan vers l’indépendance financière, faisant de ma gestion « une jolie catastrophe lente et invisible » dont le résultat a été l’accumulation de dettes, l’incapacité à générer de la trésorerie, la naïveté commerciale, le complexe d’incapacité, un leadership orienté plus passion que performance et le contentement du statu quo. Vous savez, ça fait mal de commettre des erreurs. J’ai compris que ce ne serait pas intelligent de ma part de continuer avec les mêmes erreurs. Je me suis retrouvé, et ce n’est pas drôle, entrain de les répéter après que je les ai listées. Je me suis dit « Tu devrais avoir honte ». Mais pourquoi devrais-je avoir honte ? J’ai à assumer et à me corriger constamment jusqu’à ce que je sorte de là. Ce livre est ma référence. Vous savez j’adore les livres et j’en achète huit (8) par mois et parfois plus par mois. J’en lis parfois jusqu’à quatre (4) par semaine. Je me plais à relire mes propres livres. Vous savez pourquoi ? Pour ne pas me mentir. Et quand je relis mes livres, je me dis ceci : « Voilà une belle expérience que tu as faite, sa capitalisation t’a permis de donner des orientations qui vont servir les autres, pourquoi tu ne t’appliquerais pas à être le premier à les appliquer mieux que quiconque? ». Je disais à un ami que grâce à mon livre « Doper votre intelligence entrepreneuriale », j’ai réussi à peaufiner mon modèle économique et il s’est mis à se moquer de moi. Un jour, il me surprit entrain de le relire « une dixième fois », lui avais-je fait remarquer. « Donc, c’était de la théorie alors ? », avait-il argumenté. « Non, ce n’était pas de la théorie. Un lecteur a utilisé mes idées pour peaufiner son modèle économique avec succès alors je me suis dit que je devrais aller plus loin. Tu sais, je pensais à moi lorsque j’écrivais ce livre. Je suis content qu’il ait pu changer quelque chose chez ce lecteur. Mais cela m’a servi davantage. Tu vois, il s’agit de cette documentation du petit exploit dont la redécouverte de la formule vous donne des idées pour l’optimiser ». Il m’avait trouvé fou. Pourquoi donc écrire un livre pour soi et le mettre en vente ? Cela répond parfaitement à ma vocation, à la vocation de notre entreprise : « nous approprier les meilleures pratiques de gestion…et les mettre ensuite à la disposition de ceux qui comme nous en ont besoin ». Je sais que vous avez décidé d’arriver jusqu’à cette ligne du livre parce que vous vous êtes dit peut-être : « Qu’est-ce qu’il a encore écrit ? ». Vous avez la réponse : j’ai parlé de mes erreurs en tant qu’entrepreneur, ces erreurs répétées à tour de bras et qui m’ont fait perdre des opportunités de développement à tour de bras. J’ai appris à mes dépens qu’une petite erreur peut vous coûter plusieurs années de croissance. Imaginez 228 erreurs ! Vous voyez comment j’ai pu avoir été frustré de voir que le ralentissement de ma croissance n’avait d’autres causes que mes erreurs répétées ? Croyez-moi. Je ne fais pas de l’auto-flagellation du moins pas en ce moment où j’écris. D’ailleurs, il y a peu de temps pour se reprendre alors pourquoi je devrais perdre mon temps à me morfondre. J’ai appris à voir mes erreurs en face. Je rentre chez moi le soir et je me regarde dans le miroir après avoir fait le point de ma journée : « Quelle merveille as-tu accomplie pour cette journée ? » et ensuite « Qu’as-tu fait que tu ne devrais plus jamais refaire ? ». Voilà comment j’en suis venu à lister 228 erreurs que je ne devrais plus recommencer si je compte réaliser très rapidement mon indépendance financière. Je sais que vous au moins vous ne commettez pas souvent des erreurs. Je sais que vous êtes certainement moins fou. Peut-être que vous avez tellement d’expériences que vous avez intégré la classe des parfaits. Non ? Si déjà sans argumenter, vous voyez que vous avez commis la semaine dernière une erreur que vous ne devriez plus commettre, je vous en prie, lisez ce livre. A la fin, vous aurez une bonne journée. Vous voulez savoir laquelle ? Votre liste sera plus courte ou plus longue qu’une liste de 228 erreurs ET BONNE NOUVELLE : vous allez pouvoir identifier des actions correctives meilleures que celles que notre équipe vous a suggérées dans ce livre. Notre cerveau ne refuse aucune commande. Il peut mettre l’exécution en stand-by. Mais il suffit de lui dire quelle est la priorité et il s’exécute. J’ai dû me dire que je commets des erreurs pour venir à lister 125 livres que je devrais lire et 35 programmes (vidéo, audio et ateliers de formation) que je devrais suivre pour m’assurer que je ne les commettrai plus. La plupart de mes erreurs comme c’est souvent le cas ont été commises par ignorance, alors je m’empresse d’apprendre. Peut-être que vous devriez faire la même chose ? Si vous avez vu cette question, c’est que vous cherchez à doper votre savoir-faire pour sortir de la gentillesse entrepreneuriale (en fait je voulais parler de naïveté entrepreneuriale). Toutes les erreurs ont été déjà commises Nous avons les mêmes problèmes même s’ils sont de contextes et de natures différents. Normal. Nous n’avons pas les mêmes objectifs. Mais nous avons les mêmes défis. Du Japon au Congo, de la Belgique à la Guinée Conakry, du Sri Lanka au Maroc, du Brésil à la Corée du Sud. La PME est universelle. Nous finissons par avoir les mêmes problèmes. Certains les ont eus un peu plus tôt. Certains viennent de les découvrir. Comment faire pour que tous nous les découvrions le plus rapidement possible ? Il faudra lister ses erreurs. Chacun aura besoin de sa liste mais cela suppose qu’elle soit la plus exhaustive possible. J’ai fait ma liste. Si vous n’avez pas encore votre liste, il faudra la faire. Si vous ne savez comment débuter, ma liste pourrait vous édifier. En questionnant des entrepreneurs, je me suis rendu compte de ce que 97% de mes interlocuteurs ont eu à commettre et continuent de commettre 87% des 228 erreurs. Et 67% m’ont dit qu’il y a des erreurs d’appréciation et des choix qui leur ont coûté leur efficacité managériale. Il me semble que cette liste pourra vous aider. En fait, j’en suis plutôt convaincu. Cette liste va vous aider, elle va vous servir de référence pour constituer votre liste d’erreurs à proscrire parce qu’une chose est certaine, si vous continuez avec les mêmes erreurs que par le passé, celles que vous reconnaissez en tant que telles ou non, vous allez tourner en rond jusqu’à ce que vous vous en débarrassiez. Nous sommes surpris, nous les entrepreneurs de voir que d’une décennie à l’autre, d’une année à l’autre et d’une saison à l’autre, nous nous retrouvons avec les mêmes cycles. Nous avons à chaque fois la même euphorie lorsque nous avons encaissé un gros montant, les mêmes plaintes lorsque le niveau des ventes stagne. Nous avons les mêmes réactions, la même impatience, la même insouciance…les mêmes assurances, les mêmes naïvetés et les mêmes stupidités à chaque fois. Il faudra mettre fin à cela et définitivement. Si vous pensez que vous ne commettez aucune de ces erreurs, alors notre équipe doit avoir raison d’intituler ce livre : « L’Ultime Bible de l’Entrepreneur ». Vous êtes un entrepreneur ? Avez-vous déjà lu un livre qui vous serve de référence ? La Bible sert de référence aux Chrétiens, le Coran pour les musulmans, l’oralité et la coutume pour les religions africaines. Il me semble que les entrepreneurs ont besoin d’un livre de référence. Il y a en plusieurs mais comme aucun n’a utilisé comme titre un nom de référence « Bible » alors je me suis permis de le faire. Son contenu s’apparente bien à une biographie ou une radioscopie de la vie d’un entrepreneur avec les erreurs et les difficultés. J’ai questionné d’autres entrepreneurs et il se trouve qu’ils se retrouvent parfaitement là-dedans à plus de 97% et plus de 100% pour certains. Voilà pourquoi, je l’ai intitulé la Bible de l’entrepreneur. Une bible pour moi, une bible pour tous les entrepreneurs, enfin une bible pour ceux qui pensent qu’ils sont assez vulnérables pour chercher à chaque fois à s’améliorer. Je n’ai guère la prétention d’avoir écrit un livre excellent ni impeccable. Ce que je sais, c’est que j’ai une liste en ce qui me concerne, une liste assez exhaustive des erreurs que je ne dois plus commettre si je veux réussir en tant qu’entrepreneur, briller et assurer mon indépendance financière. Vous aussi, constituez votre liste, mais de grâce, lisez les pages qui suivent. Elles sont très révélatrices. A la fin, créez votre liste. Je ne suis pas sûr de vous convaincre, il faut que vous engagiez votre propre conversation. Vous méritez de créer pour une fois une entreprise encore plus prospère. Pour ce faire, il faudra de la disponibilité et des dispositions pour s’améliorer constamment. Aucune erreur ne sera tolérée peu importe si elle est tolérable pour d’autres personnes dans certains environnements. Il faut de la discipline pour réaliser son rêve. En affaires, on n’a pas besoin de juge pour prononcer un verdict, la sentence est immédiate. Nous avons la possibilité de mettre fin à nos tâtonnements, du moins pour ceux qui veulent créer des entreprises durablement prospères dont l’impact et l’influence dépassent les frontières immédiates et traversent les décennies. Commencez par admettre que vous pouvez ne pas être parfait et travaillez chaque jour à éliminer des erreurs de votre liste, et vous verrez que seule l’action active l’efficacité, seule la correction progressive rapproche de l’excellence et que seule l’excellence assure cette perfection qui assure le succès durable. Décidez de finir avec vos erreurs d’entrepreneur et vous atteindrez des résultats qui vous surprendront. Vous serez tellement discipliné, tellement au fait de ce qui fait la différence en business que tout finira par vous réussir. N’écoutez plus et ne soyez plus de ceux qui pensent que c’est difficile de créer et développer une entreprise mais qui commettent et remettent les mêmes erreurs d’un exercice à l’autre. Décidez de toiletter vos décisions, vos choix et vos méthodes. Aiguisez vos capacités dans les domaines où vous avez du mal à assurer l’excellence ; entourez-vous de gens qui vous y encouragent et qui font pareil. Ne restez pas inactif, n’ayez pas peur de commettre des erreurs mais surtout soyez prêts à corriger vos erreurs. Il n’y a que l’amélioration continue qui vous sauvera des tâtonnements et des errements. Il n’y a pas de miracle, il y a juste des pas à faire, des règles à respecter, des ajustements à apporter jusqu’à la réalisation de son rêve d’entrepreneur. Ce livre vous y aidera. Je vous en souhaite une bonne lecture et une bonne assimilation. Cotonou, le 05 Août 2011, Hermann Holonou CAKPO INTRODUCTION Le succès à tour de bras ! J’ai une conviction ultime. Quiconque démarre une entreprise a l’immense possibilité de réussir et de prospérer. Il se trouve malheureusement que les chiffres disent le contraire. Je ne m’aventurerai point à expliquer pourquoi mais je suis sûr d’une chose : tous ceux qui démarrent une entreprise ont la possibilité, et cette possibilité restera intacte à travers les âges et les espaces, de réussir pleinement. Ne me demandez pas pourquoi les statistiques contredisent ce que je dis. Elles le confirment plutôt. En réalité, toutes les entreprises créées ne meurent pas toutes ; il y en a qui ont plus de deux siècles d’existence. Vous connaissez la symphonie des plaintifs ? Elle a dans leur répertoire quelques morceaux très célèbres et faciles à fredonner même par les gens qui n’ont jamais créé une entreprise. Entre autres morceaux : l’environnement difficile, la fiscalité contraignante, l’absence ou la cherté de la main d’oeuvre qualifiée, l’accès difficile au financement et aux marchés, l’enclavement, le climat, l’instabilité politique, «les gens n’aiment pas les gens »… Des morceaux bien interprétés J’ai participé à plusieurs séminaires et forums sur le développement des Petites et Moyennes Entreprises : en Inde, en France, en Afrique du Sud, au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Sri Lanka, au Bénin et au Burkina Faso… Même les consultants sont d’accord pour dire que l’accès difficile à la technologie, au financement, aux matières premières sont les freins majeurs au développement des petites et moyennes entreprises. Il n’y a que les banquiers pour nous rappeler publiquement que les entrepreneurs ne sont que peu sérieux. J’ai l’habitude de préciser que les banquiers sont mal placés pour nous donner des leçons sur la qualité exigible des entrepreneurs parce que pour eux ce qui importe ce sont les mouvements et les remboursements à bonne date. Croyez-moi, je suis très crédible si je vous dis qu’aucune de ces raisons n’expliquent l’échec de la plupart des entrepreneurs. Ce qui explique l’échec de la plupart des entrepreneurs ce sont les entrepreneurs eux-mêmes. Les normes entrepreneuriales ne s’adaptent pas Je le disais à un brillant consultant qui essayait de me démontrer par des faits concrets qu’il existerait un management à l’africaine : les normes entrepreneuriales ne s’adaptent pas. Il aura cité des exemples d’entrepreneurs qui sont partis de rien et qui auront réalisé des niveaux de performances extraordinaires. Il a surtout cité des noms de milliardaires mais malheureusement en francs CFA. J’ai essayé de faire une conversion pour voir si un seul parmi eux, après trente ans de carrière entrepreneuriale, avait réussi à réaliser les performances de Mark Zuckerberg dix huit mois après le lancement de Facebook. Il n’a réussi à me citer aucun nom mais il voulait me convaincre de ce que le contexte n’était pas le même. « Mais alors, parmi tes brillants entrepreneurs, combien ont un but clair et écrit noir sur blanc ? Lequel a réussi à atteindre les 450 millions de dollar d’Andrew Carnegie (dont le but était de passer « la première moitié de sa vie à accumuler de la richesse et la seconde moitié à la distribuer ») ? Lequel a réussi à exporter ses produits avec respect des normes internationales pendant trente ans? Lequel a préparé sa relève ? Lequel a réussi à dépersonnaliser son entreprise ? Lequel a eu le courage d’en déléguer la gestion ? Lequel a écrit un livre dans lequel il nous a relaté son parcours en tant qu’entrepreneur pour que nous puissions nous en inspirer ? Laisse-moi te dire cher ami, le management à l’africaine n’existe pas. Il existe des normes universelles de développement des affaires et des pratiques africaines de banalisation des exigences de l’efficacité entrepreneuriale. Les normes entrepreneuriales ne s’adaptent pas. Quel que soit le contexte, il vous faudra un but, un rêve, une équipe, un thème, une passion, une réactivité, de la créativité, des valeurs et des principes à respecter. Quel que soit le contexte, le génie entrepreneurial n’est jamais à bout… ». Briller à petite taille J’ai un ami français dont l’entreprise de technologie réalise 250.000 euros de chiffre d’affaires annuel. Il est brillant, il est intelligent, il inspire du respect. Il est très écouté dans le milieu des affaires. Comment en est-il arrivé à avoir autant d’influence alors qu’il ne réalise que 250.000 euros de chiffre d’affaires ? Voyons, 250.000 euros, c’est moins que mon chiffre d’affaires le plus élevé. Et pourtant, j’apprends tellement de ce sieur pour sa perspicacité. Il sait où va son entreprise. Il n’est pas pressé de réussir. Il ne veut pas réussir n’importe comment ni n’importe quoi. Il a défini son but, il a fixé ses objectifs. Il est très rentable. Plusieurs de mes clients font des niveaux de chiffre d’affaires dix fois supérieurs au sien mais ils n’ont pas la clarté, la sérénité et la perspicacité que je lui connais. Mieux, ils font moins de bénéfice que lui. Oui c’est vrai : ils ont de grandes maisons, de grands domaines mais leur solvabilité est presque de loin inférieur à celui acceptable par un bon banquier. Ils ne respectent aucune norme et leurs entreprises ne peuvent pas fonctionner plus de deux jours sans eux. Et croyez-moi, ce n’est pas parce qu’ils sont des entrepreneurs africains. J’en connais des entrepreneurs français et américains qui vivent l’illusion de la grande taille et du succès apparent aux bases suicidaires. Je veux dire, leur entreprise peut mourir à l’apparition de la moindre crise. Et elle n’aura pas besoin d’une grande crise. Mais, posez la question et tout le monde vous dira qu’ils ont du succès. Des erreurs qui ne coûtent rien à court terme Je menais une discussion avec des amis sur la raison pour laquelle plusieurs entreprises excellent dans l’improvisation et la suffisance à l’égard des clients et connaissent malgré tout autant de réussite même si elle n’est qu’apparente. Un ami a répondu par une phrase qui m’aura marqué : « Dans la vie, il y a des erreurs qui se paient cash, il y a des erreurs qui ne coûtent apparemment rien parce que pour la plupart des gens, c’est une bonne manière de faire, alors vous ne subissez aucune sanction sociale immédiate ; il y a des erreurs qui ont besoin d’être répétées pour révéler leurs vrais coûts. Et celles-là, personne ne vous les reproche ni à court ni à long terme. Vous vous rendez compte et trop tard de ce qui a toujours expliqué votre réussite apparente et votre échec progressivement évident ». Des bonnes mauvaises pratiques de gestion Elles sont bonnes parce que tout le monde dans le milieu des affaires a intérêt à ce que ces pratiques soient légalisées si possible. J’ai entendu un expert en développement dire un jour que l’intéressement devrait être légalisé comme les pourboires dans les restaurants. Voilà, comme c’est plus facile d’obtenir des services et des facilités en donnant purement et simplement de l’argent, donc ce serait une bonne chose. Et tout le monde le fait. Je me suis rendu compte de ce qu’il est difficile de faire admettre aux entrepreneurs qu’il n’est pas bon de mentir, de chercher à voiler la réalité des chiffres par exemple. Si vous le dîtes en public tout le monde vous trouvera utopiste. Le problème c’est qu’à cette allure l’anormal devient la norme. Si les Etats ne redoublaient pas de vigilance pour lutter contre la fraude fiscale, ne prenaient pas règlements sur règlements, décrets sur décrets, peu d’entrepreneurs iront payer les impôts et spontanément. Pourquoi ? Parce que la normale, ce n’est pas de payer ses impôts. Croyezmoi, je n’ai pas pris l’habitude de payer spontanément les impôts jusqu’au jour où j’ai compris la loi de la compensation. Tout finit par se payer. Non ? L’utilisation des routes, des terres, les faveurs d’un climat de sécurité assuré vaille que vaille par un certain Etat, il faudra bien payer pour cela? Mais ici comme là-bas, presque tout le monde aurait aimé ne pas payer des impôts. La norme, ce n’est pas la transparence des chiffres vis-à-vis des collaborateurs et des inspecteurs, la norme c’est de les cacher. La norme n’est pas de vendre parce qu’on est le meilleur, la norme, c’est d’acheter chez ses connaissances ; la norme ce n’est pas d’impliquer les collaborateurs, leur faire confiance. La norme c’est de se méfier des fraudes commises par les collaborateurs, de ne surtout pas leur faire confiance. La norme ce n’est pas d’offrir au client la valeur qu’il mérite pour ce qu’il a payé, la norme c’est confondre le client dans ses choix pourvu que nous réussissions à lui soutirer une partie du contenu de son porte-monnaie. Plusieurs opportunités ratées J’ai eu toutes les occasions de réussir une brillante carrière entrepreneuriale, de devenir milliardaire à 25 ans. Tout avait bien commencé et sereinement. J’ai lancé mon entreprise dans les meilleures conditions. J’avais tout au moins presque des conditions meilleures que ceux qui ont démarré leurs entreprises avec 100 dollars à une époque où le téléphone et l’ordinateur encore moins la connexion Internet n’existaient pas. Etudiant boursier à Dakar, j’ai pu acquérir un ordinateur à 215.000 francs grâce à un cumul de bourse mensuelle versée par l’Etat de mon pays. Nous étions en 2002. J’ai acheté un livre « Dreamweaver pour les débutants » et me suis formé moi-même en conception de site web. C’est ainsi que j’ai lancé le site Gestiondelentreprise.com, le premier site africain de vulgarisation de l’information et des outils de gestion. Après un mois de lancement je faisais déjà 1.000 visiteurs par mois. En fin 2004, je faisais 15.000 visiteurs par mois alors que je n’avais pas encore obtenu mon diplôme de Maitrise Professionnelle LEA. Entretemps, la Société Financière Internationale du Groupe de la Banque Mondiale m’a contacté en vue d’une fusion entre mon site et leur produit SME Toolkit pour lequel ils recherchaient un partenaire en Afrique de l’Ouest francophone. En 2005, j’ai signé un contrat de 150.000 dollars canadiens avec une entreprise canado-américaine seulement cinq (5) mois après avoir obtenu ma Maitrise LEA. Je n’ai pas eu besoin de prendre un crédit pour me lancer. J’avais accès à la technologie à moindre coût. Si pendant deux ans, je pouvais me permettre de travailler par passion sans obligation de gagner de l’argent, j’avais déjà des partenariats dont rêvent des entreprises plus structurées et plus expérimentées. Je n’avais pas d’employé ni de loyer à payer. Je n’avais pas de dette. J’ai pu encaisser jusqu’à 65.000.000 de francs CFA pour structurer mon entreprise et la développer. L’argent ne gère pas l’entreprise Dans mon parcours de consultant, j’ai rencontré plusieurs entrepreneurs qui restent convaincus que ce qui leur manque pour assurer leur développement n’est rien d’autre qu’une meilleure surface financière. Mais seulement l’argent ne gère pas une entreprise. D’ailleurs l’argent a besoin d’être géré lui-même. Le grand paradoxe, c’est que ceux qui attendent de l’argent pour démarrer ou développer leur entreprise ne savent en général ni comment gérer une entreprise ni comment justement utiliser l’argent pour la développer. Au fond, l’argent ne gère pas une entreprise. On n’a pas besoin d’argent pour créer de la richesse, il n’y a que la créativité qui permette de créer de la richesse. Voilà une chose à ne pas confondre. Pour ce qui me concerne, je n’ai ni eu besoin d’épargner ni d’emprunter pour lancer mon entreprise. J’avais de l’imagination et j’ai fait une utilisation différente de ma bourse d’étudiant. J’étais prêt à travailler sans argent, marquer ma différence, j’ai obtenu un contrat de 150.000 dollars canadiens dont la réalisation n’a pas nécessité plus de 40.000 dollars. Vous savez pourquoi ? Parce que je n’ai pas eu besoin de plus de deux personnes pour le réaliser. J’ai été assez patient pour accepter le réaliser pendant 18 mois et sans avance à la commande. J’ai utilisé ma créativité pour gagner 150.000 dollars mais malheureusement pour utiliser les 150.000 dollars j’ai utilisé ma stupidité. L’ignorance est le terreau de la stupidité J’ai gagné autant d’argent avec deux employés mais je me suis dit que c’était le moment d’avoir une équipe de dix-sept (17) employés, disons une entreprise plus structurée. Si j’avais lu des articles sur le leadership et la gestion d’équipe, L’Essence du Leadership de Stephen R. COVEY, Le Manager Minute de Kenneth Blanchard ou encore Les maîtres motivateurs de Joe Baten, j’avais un leadership euphorique. Je suis tombé très rapidement dans l’euphorie du jeune entrepreneur qui connait la réussite. Croyez-moi, nous avions une équipe très brillante, dynamique mais en fait peu performante. Nous n’avions jamais réussi à faire en 10 mois ce que j’avais réussi à faire presque seul en 18 mois. Stupidité. Je croyais trop en la capacité de l’argent à développer ma jeune entreprise. Comme il y avait de l’argent, il n’y avait plus d’effort à faire pour apprendre davantage comme j’ai pu le faire précédemment pour renforcer ma créativité. Voilà ! Les hommes ont cette tendance à ne plus courtiser leurs conjointes une fois que le mariage est scellé ou lorsqu’ils se sentent en terre conquise. Et nous faisons exactement la même chose avec l’entreprise. Comme le dit Bill Gates, tout succès est un échec parce que lorsque nous réussissons, nous arrêtons de faire ce qui nous a permis de réussir. Nous nous battons, apprenons, nous informons pour y arriver et lorsque nous y arrivons, lorsque l’argent est là, lorsque la pluie des premiers billets tombe, nous arrêtons d’apprendre créant ainsi les bases de notre ignorance et de notre stupidité naissante. Quand elle se développe cette stupidité, nous prenons ce qui nous avait marché pour de la science universelle et éternelle. Bienvenue les erreurs ! Voici le problème : lorsqu’on n’a pas d’argent, on force sa créativité pour en gagner. Mais lorsqu’on en gagne, on met en stand-by sa créativité mieux on n’analyse plus ce qu’on fait avec l’argent. On donne plein pouvoir à l’argent. On ne force plus la créativité. Pourquoi réfléchir alors qu’on a l’argent ? Pourquoi apprendre alors qu’on a autant d’impact avec l’argent ? Pourquoi lire des livres alors que ça marche ? L’intelligence du cultivateur fait la différence Nous avons tendance à penser que lorsque nous avons réglé les problèmes d’argent, il ne reste plus aucun problème à résoudre. Nous surestimons la capacité de l’argent à assurer les bases de notre réussite entrepreneuriale. Mais c’est comme si nous donnons plus de pouvoir à la pluie pour accroitre les récoltes que nous n’en donnons à la qualité de la terre, de la semence et à l’intelligence du cultivateur. J’ai vu des cultivateurs de tomates dans mon village. Ils n’attendent pas la pluie pour planter les tomates. Voyons ! Ils savent qu’il y a un temps pour planter les tomates pour assurer une bonne récolte. Ils n’attendent pas qu’il pleuve. Ils savent protéger leurs plantes contre le soleil. Ils savent soigneusement sélectionner les bons grains et ils ne laissent pas n’importe qui s’occuper du champ. La culture de tomate est l’expérience la plus ingénieuse que j’ai observée chez les paysans de mon village. Et j’ai compris qu’ils y mettent un peu plus de minutie que nous les entrepreneurs… Nous ne voulons rien apprendre, bienvenue les erreurs Je me suis rendu compte d’une chose, peu d’entrepreneurs sélectionnent avec soin les grains. Ils attendent l’argent pour démarrer, ils recrutent n’importe qui et ils connaissent peu de choses quand il s’agit de créer, gérer et développer une petite et moyenne entreprise. Voilà la source de nos problèmes. Si j’avais eu la même intelligence, la même attention, si j’avais les mêmes dispositions que les cultivateurs de tomate, j’aurais évité tellement d’erreurs. Mais comment peut-on éviter les erreurs si on refuse d’apprendre ? Peu d’entrepreneurs y mettent autant de soins que les paysans. Conséquence ? L’improvisation devient maître et le bénéfice maigre. Pas d’objectifs clairs, pas de plan pour gagner à chaque fois de l’argent, pas de plan pour apprendre, pas de plan, pas de plan, aucun plan ! Il n’y a pas de miracle. Il n’y a pas de hasard en réussite entrepreneuriale. Soit vous connaissez les bonnes pratiques et vous les appliquez et vous réussissez. Soit vous ne les connaissez pas et bienvenue les erreurs ! Systématiser l’apprentissage entrepreneurial Après avoir passé un exercice 2009-2010 désastreux, j’ai fait la liste de tous les domaines dans lesquels j’étais ignorant. En fait il s’agit de domaines dans lesquels je croyais savoir ce qu’il faut faire à chaque fois, mais rien qu’en faisant la liste j’avais des doutes. J’ai fini par comprendre pourquoi je ne pouvais pas réussir malgré mes efforts, malgré mon intelligence. Savez-vous comment parler à un inconnu et le transformer en partenaire d’affaires ? Savez-vous comment obtenir 5 rendez-vous après 8 appels ? Savez-vous pourquoi il vous faut faire personnellement au moins 15 appels par jour pour développer les ventes de votre entreprise ? Savez-vous ce qui fait la différence lorsque vous devez asseoir les bases du leadership entrepreneurial ? Savez-vous pourquoi vous ne pouvez pas réussir pleinement si vous n’avez pas mis vos objectifs par écrit dans au moins sept (7) domaines de la vie ? Finance & Fortune, Famille & Loisirs, Bien-être & Santé, Développement de votre entreprise, Développement personnel & spirituel, Impact social et Relation avec les autres ? Avez-vous fixé des objectifs dans ces domaines ? Non ? Voilà pourquoi, vous ratez l’excellence. Ça, il fallait le savoir. Vous l’apprenez et vous le savez. Vous le faites et vous excellez. Mais il n’y a pas de miracle. La clé du miracle entrepreneurial Pour réaliser le miracle en entrepreneuriat, il vaut mieux ne pas commettre d’erreurs. Voilà. Tout le monde est faillible? Soit. J’ai appris que les gagnants commettent des erreurs mais ils ne les remettent pas. Si vous avez des failles, votre réussite entrepreneuriale connaîtra des failles. Voilà une chose avec laquelle il faudra se mettre d’accord pour ouvrir son esprit et ne jamais arrêter d’apprendre. Nous commettons des erreurs parce que nous ne savons pas. Nous savons et nous commettons des erreurs parce que nous ne savons pas ce que cela nous coûte. Nous savons ce que cela nous coûte et nous commettons des erreurs parce que nous ne savons que nous ratons là la chance de réaliser notre indépendance financière un peu plus tôt qu’à 82 ans. Celui qui démarre son entreprise à 35 ans devrait atteindre l’indépendance financière à 45 ans et prendre sa retraite s’il ne commet pas d’erreurs ou s’il apprend rapidement de ses erreurs et les transforment en opportunités d’apprentissage et de progrès. Vous avez raté cette opportunité ? Ne commettez autant d’erreurs au cours des dix prochains mois mais apprenez vite et ne les remettez plus, et vous verrez la différence. Comment ne pas commettre des erreurs ou comment ne pas les remettre? Il faut apprendre, s’informer, se faire coacher et se faire former dans tous les domaines de la gestion et du développement d’une entreprise : la mentalité de l’abondance, l’intelligence financière, l’intelligence commerciale, l’intelligence opérationnelle, le leadership entrepreneurial… La conscience est le début de l’excellence Des erreurs, j’en ai commises et elles m’ont coûté beaucoup de temps, d’énergie et d’argent. Mais à partir du moment où j’ai pris conscience de mes erreurs, je les commettais moins. Du moins, je savais quand j’ai mal fait. Imaginez celui qui ne sait pas qu’il a mal fait ou qui pense qu’il fait bien ? Il n’atteindra jamais l’excellence entrepreneuriale. Ce livre vous permet de vous rendre compte des erreurs que beaucoup d’entrepreneurs entrepreneurs commettent, que vous commettez peut-être aussi. Pour le savoir, il faudra lire ce livre et entièrement. Il est un peu gros pour être lu très rapidement. Il n’a pas été écrit pour être lu en 28 heures ni en 28 jours. Il a été écrit pour être lu -si vous n’avez pas de temps- en 228 jours. Même si vous n’aimez pas la lecture, vous aurez besoin de 15 minutes maximum par jour pour le finir en 228 jours. Il y a des gens qui le finiront en moins de 228 jours et ils démarreront plus rapidement leur voyage vers l’excellence surtout, s’ils passent à l’action. Vous choisirez votre délai de lecture mais de grâce ne remettez plus les erreurs autant que vous pouvez. Pour chaque erreur, un petit commentaire vous est offert avec des exemples pratiques d’entrepreneurs. Ensuite, vous avez la possibilité de passer à l’action. Vous n’aurez pas besoin de passer aux actions suggérées. C’est possible que vous ayez meilleure idée. L’essentiel est que vous vous rendiez compte de ce que cela vous coûte de commettre l’une ou l’autre erreur pour passer aux actions nécessaires pour ne plus les laisser vous priver de votre réussite entrepreneuriale. Appliquez-vous, et vous vous surprendrez. Si vous y arrivez, e serai heureux d’avoir votre témoignage si vous pourriez m’écrire à : [email protected]. Vous pouvez me suivre sur Facebook: http://facebook.com/hermann.cakpo ou Twitter : @hcakpo . Plein succès entrepreneurial à vous ! CHAPITRE PREMIER : ETAT D’ESPRIT ENTREPRENEURIAL LES 12 HABITUDES DE CEUX QUI METTENT TROP DE TEMPS A CONNAITRE LE SUCCES VERITABLE EN AFFAIRES L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 01 ATTENDRE LE SALUT DES AUTRES « Vous devez personnellement prendre la responsabilité de votre vie. Vous ne pouvez pas changer les circonstances, les saisons ni le vent, mais vous pouvez changer vous-même. C’est la seule chose dont vous avez la charge » ----------Jim ROHN Si vous avez décidé de vous mettre à votre propre compte, de gérer librement votre temps et de gagner autant d’argent que vous le voulez et justement sans attendre une augmentation de salaire de qui que ce soit, c’est que vous avez décidé d’assumer à 100% la responsabilité de la réalisation de votre rêve. La plupart de nous entrepreneurs avons vite fait de miser la réussite de nos affaires sur les promesses que les autres nous font ou encore la contribution déterminante d’un partenaire, d’un employé, la promesse du financement faite par le banquier, la promesse d’un fournisseur de nous livrer à crédit ou encore une promesse de commande faite par un client. Comme nous le verrons plus tard, ce n’est jamais gagné d’avance. Il est évident que vous ne pouvez pas toujours réussir sans la contribution ou l’aide des autres. Mais prenez le courage de répondre à la question suivante : « C’est qui le meneur ? ». Assumez une responsabilité à 100% Si votre banquier devra compter dans la réussite de votre entreprise, qu’il ne compte pas pour 80% mais pour tout au plus 20%. Si l’avance, l’agilité et la performance technologique vous permettront de prendre le pas et définitivement pour un bon moment sur la concurrence, assurez-vous de ce que cela dépende à 80% de votre capacité à les impulser avec vos hommes et non du fait d’un ingénieur ou d’un collaborateur qui, vous le savez, peut partir à tout moment pour d’autres ambitions ou débauché par un merveilleux concurrent. N’oubliez pas : les autres vous aideront et contribueront fortement à votre succès et à votre salut mais restez le catalyseur et le maître d’orchestre. Faites bouger les choses et les gens. Ne les attendez pas. Devenez une opportunité pour que les autres aient besoin de vous, plutôt que ce soit vous qui dépendiez d’eux comme l’être humain dépend de l’oxygène. Pour que le banquier vous finance effectivement, mettez toutes les chances de votre côté. Que l’opportunité du projet soit de votre fait, la solidité du modèle économique issue de votre génie, votre capacité à vendre évidente et avérée, votre habitude à gagner de l’argent et à rembourser courante. Ne comptez pas que sur le banquier, négociez du crédit chez vos fournisseurs. Demandez une avance, un bon de commande à vos clients. Réalisez l’excellence et la performance avec les autres mais surtout grâce à votre capacité à orchestrer, à alimenter, à impulser, à donner un coup de fouet, à comprendre et à utiliser l’importance des autres mais sans devenir esclave de qui que ce soit. Ne les attendez pas, ils vous attendent Levez-vous le premier. Arrivez le premier. Partez le dernier aussi longtemps que le niveau d’évolution de votre entreprise le nécessitera, tel le pilote d’avion qui assure toutes les manœuvres avant de passer au pilotage automatique. Soyez au cœur de la réussite de votre entreprise. Vous n’avez pas besoin d’être à la tâche, mais soyez le maître d’ouvrage. Ne dormez pas tranquille à la maison, espérant que tout se passe bien dans votre entreprise jusqu’à ce que vous créiez les standards nécessaires pour que plus personne ne se trompe sur ce qui importe, comment les choses doivent être faites et comment on saura si elles ont été bien faites. Vous savez comment on trouve très rapidement les justificatifs de l’insuffisance de fonds de roulement, du niveau faible des ventes, du retard et de la médiocrité des livraisons ? Voici quelques alibis souvent avancés par les entrepreneurs : « Mes collaborateurs n’ont pas vite réagi », « Il me faut recruter des gens plus responsables », « Les écoles nous forment des incapables », « La situation économique est morose », « Si seulement mon banquier m’avait financé », « Si seulement j’avais eu cette machine à temps », « Si seulement mon fournisseur avait accepté me livrer à crédit », « Si seulement l’entreprise X ou Y…nous avait accordé ce marché ». Tout ceci sera utile mais l’efficacité durable en business nécessite que vous sachiez faire peu sans rien (sans personne) et beaucoup avec peu (le peu que les autres vous donnent). C’est ainsi que vous devenez la boite noire magique qui transforme et valorise tout ce qui y entre. Devenez l’accélérateur de la performance de votre entreprise Quand on le donne aux autres, ça traine mais quand on vous le passe, l’efficacité rapide, rentable et durable reprend du service. Les employés qui n’ont pu produire du résultat avec d’autres employeurs, le font avec vous. Les clients qui sont déçus par les autres, retrouvent de la confiance en un prestataire et l’assurance avec vous. Il s’agit en effet d’être celui qui apporte la différence et toute la différence parce qu’il sait faire la différence. Soyez le génie central de votre réussite entrepreneuriale. Ayez plusieurs plans. Surprenez ceux qui pensent que vous n’y arriverez pas sans eux. Oui tout le monde est le bienvenu. Chaque compétence, chaque assistance et chaque faveur comptera. Identifiez plusieurs manières d’avoir les compétences, les aides et les faveurs dont vous aurez besoin. Mais que personne ne soit le dépositaire de votre réussite, tenant votre sort entre ses mains. Ne soyez pas trop dépendant, trop vulnérable, misant sur un seul plan, une seule personne, un seul marché, une seule opportunité, un seul client. Que votre réussite intrinsèque, définitive et durable soit d’abord de votre chef. PASSEZ A L’ACTION 1. Rappelez-vous pourquoi vous avez démarré votre propre affaire. Rappelezvous que vous aviez voulu faire bouger les choses. Vous étiez bien convaincu que votre affaire marchera malgré les conditions du marché et de l’environnement. Vous avez certainement raison. Gardez cet enthousiasme et prenez le contrôle. Les jours de doute, dites-vous : « Je suis mon propre patron ». 2. Le miracle viendra de vous. Vous n’obtiendrez rien sans forcing ou tout au moins sans contribution personnelle. N’attendez surtout pas le miracle des autres. Emulez, exigez, demandez, poussez ceux dont vous avez besoin à jouer leur partition. Ils ne le feront pas spontanément. Ne dîtes pas « Pourquoi personne ne m’aide ? ». Demandez-vous « Que devrais-je faire pour que les gens soient honorés de pouvoir m’aider ? ». L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 02 ENVIER LES AUTRES « Les riches admirent les riches et les gens à succès. Les pauvres ont du ressentiment contre les riches et ceux qui réussissent » -----------Harv T. EKER, Millionnaire et auteur du BestSeller Secrets d’un Esprit Millionnaire Ce que les autres réussissent à faire est pour vous le témoin de la possibilité d’y arriver vous-aussi. C’est en cela que regarder comment les choses se passent à côté et autour de vous, étudier les nouveaux records établis permet d’innover constamment pour les égaler et les dépasser. Pourquoi envier et jalouser vos congénères, vos cadets, vos concurrents, vos coéquipiers, vos co-légionnaires, vos promotionnaires, vos amis, vos ennemis, des gens qui peuvent bien vous aider et de qui vous pouvez tirer profit ? Pourquoi ne pas apprendre d’eux, s’inspirer d’eux, leur poser des questions, les bénir pour qu’ils réussissent et ensuite s’en inspirer, établir des partenariats fructueux avec eux et en jouir ? Ce n’est pas parce que vous êtes incapable que vous êtes jaloux, vous êtes jaloux parce que vous ne voulez pas réussir par vous en utilisant votre génie à vous. Posez la bonne question Ne dites pas « Pourquoi c’est lui qui réussit ? ». Dites plutôt : « Comment estce qu’ils y arrivent ? Comment ont-ils procédé ? Comment je peux aboutir à un niveau de résultat meilleur, parce que je peux trouver une meilleure manière de faire ce qu’ils font, d’obtenir mieux que ce qu’ils ont obtenu ? ». Etudiez le processus du succès incarné par l’acteur du succès. Il n’existe aucun exploit dont le génie humain ait été capable qu’un homme ne puisse réaliser. Tous les records seront un jour ou l’autre battus. Concentrez-vous sur comment battre les records et non sur le recordman. Il n’est pas votre défi. Votre défi, ce sont les niveaux de résultats inégalés qui attendent d’être atteints avec la possibilité extraordinaire pour vous d’être le nouveau recordman. Pourquoi ne faut-il pas se concentrer sur l’auteur des exploits mais sur les exploits ? Parce que si vous vous concentrez sur l’auteur des exploits, il devient le centre de votre problème. Quand il faut voir ses exploits, vous le voyez. Mais derrière ses exploits et lui, se cachent des exploits qui attendent mais surtout ce que vous avez d’unique qui peut vous conduire à de plus grands exploits et à l’établissement de nouveaux records dont vous serez le détenteur. Identifiez votre vrai problème Si un concurrent vous ravit à chaque fois la vedette, vous bat sur presque tous les appels d’offre dans votre domaine, il n’est pas votre problème. Votre problème, c’est que vous n’êtes pas assez compétitif. Et la compétitivité, ce n’est pas que la qualité ou encore le prix ou le service après vente. Par exemple, il connait les gens et vous ne les connaissez pas. Imaginez que vous décidez de l’affaiblir en utilisant les méthodes les plus pernicieuses auxquelles la jalousie peut conduire, vous le remplacerez peut-être (au pays des aveugles, les borgnes sont rois) jusqu’à ce qu’un nouvel concurrent plus futé, plus « connecté au réseau » survienne et vous perdez du terrain. Par contre, vous pouvez travailler à devenir l’ami des acheteurs ou prescripteurs de manière à faire jeu égal sur ce terrain afin de triompher sur le terrain de votre unicité intrinsèque : ce que vous avez et que personne d’autre n’a. Enviez ce que les autres font, mais ne les enviez pas eux-mêmes. Réfléchissez bien et comprenez que c’est possible pour vous aussi. Comprenez que vous pouvez même faire plus et les résultats auxquels ils aboutissent ne constituent qu’une première version des résultats possibles et engagez-vous sur ce que j’appelle « la voie des deux possibles » : ce qui est possible que quelqu’un a déjà réalisé et ce qui est possible mais que personne n’a encore réalisé. Vendez vos valeurs, ne dénigrez pas L’une des leçons que j’ai apprises en vente, c’est que vous pouvez bien vendre sans avoir besoin de faire un commentaire pernicieux sur votre concurrent en précisant subtilement ce que vous offrez et que personne d’autres n’offre. Parfois, le client peut acheter chez vous deux mais pour deux raisons déterminantes différentes. Pourquoi renoncer à votre valeur pour celle de l’autre ? Pourquoi renoncer à ce que vous êtes et pouvez être pour vous concentrer sur ce que l’autre est et a obtenu ? Les méthodes classiques de déstabilisation et de destruction de l’ennemi ou du concurrent marchent et continueront de marcher. Le problème c’est que ça ne fait que long feu. Par exemple, vous pouvez obtenir de vos amis douaniers que l’on complique la vie à votre concurrent dans ses formalités ; ça durera aussi longtemps que vous serez celui qui a les contacts les mieux placés. Il recevra la visite des impôts. On trouvera toujours une petite raison pour lui flanquer un redressement. Quoi donc s’ils n’ont aucune raison de lui causer du tort ou qu’il a quelqu’un de mieux placé que vous, un jour ou l’autre? Si vous désirez asseoir les bases du développement de votre entreprise, ne vous laissez pas distraire par le besoin de nuire, alors que vous pouvez travailler à améliorer votre capacité d’innovation et votre unicité. Ne perdez pas votre temps sur ce qui est déjà réalisé alors que ce qui peut l’être vous attend. N’enviez pas les autres pour ce qu’ils font, désirez ardemment et travaillez à obtenir et à aboutir à mieux que ce à quoi ils aboutissent. PASSEZ A L’ACTION 1. Sachez profiter de la synergie. Il y a toujours un profit à tirer de ceux qui réussissent. Leur demander conseil par exemple. Pour réussir, vous devrez fréquenter ceux qui ont réussi, ils sont les meilleurs dépositaires des meilleures expériences et des meilleurs principes de réussite en affaires. Faites d’eux vos premiers mentors et vos partenaires. Peu importe s’ils ont échoué quelque part. . . mieux. Faites votre habitude de déjeuner ou d’échanger avec un homme ou une femme ayant réussi dans un domaine d’intérêt pour vous chaque semaine. 2. Trouvez votre source d’inspiration– Etudiez ceux qui ont réussi et voyez les leçons que vous pouvez en tirer. Là où ils ont réussi, copiez-les et excellez un peu plus qu’eux. Là où ils ont échoué, tirez les leçons, prenez les dispositions nécessaires pour exceller plus qu’eux. Il y a toujours un intérêt à avoir des devanciers et des modèles quels qu’ils soient. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 03 SE VICTIMISER PARCE QUE « VOUS ETES MAL COMPRIS » « Tous les grands penseurs ont presque tous essuyé des moqueries avant d’être vénérés plus tard » -----------Robin SHARMA Avez-vous déjà entendu la phrase « C’est maintenant que je comprends ce que vous me disiez ». Si vous vous rappelez la dernière fois où vous avez entendu cette phrase, c’est après qu’un évènement ou les évènements ont fini par justifier votre vision des choses ainsi que l’orientation que vous avez toujours voulu donner à la gestion de vos affaires ou à vos prises de décision. Les grands entrepreneurs sont des visionnaires et ont en quelque sorte presque toujours une petite longueur d’avance sur leur entourage. Et puis lorsque vous êtes le père d’un concept, que vous l’avez projeté dans le futur avec les différentes séquences de son développement (tel l’ex-PDG de TOYOTA, Katsuaki Watanabe « un oeil sur le détail, un oeil sur l’horizon ») que vous n’avez jusque-là pas clairement expliquées, il est normal que vous soyez incompris. Vous êtes le détenteur de la vision Comprenez que la plupart des visionnaires sont presque toujours peu ou mal compris par leur génération. Ensuite, il y a un principe en leadership comme l’explique John Maxwell qui fait que les gens croient d’abord à un visionnaire avant de croire en sa vision. De ce fait, le simple fait de partager votre vision avec les autres, de leur expliquer de quoi il s’agit ne suffit pas. Ils ont besoin de résultat, d’un enchaînement de résultats sensiblement touchants et les concernant presque directement.Si vous avez suivi le film The Warlords (Les Seigneurs de la Guerre) de Peter Ho-Sun Shan, vous avez pu constater le temps que le Général Pang a attendu avant d’expliquer sa vision à ses lieutenants. Il a travaillé dans un premier temps à montrer sa bravoure, son expertise en art de la guerre et surtout du résultat palpable. C’est seulement lorsque ses lieutenants ont vu les victoires qu’ils peuvent réaliser avec lui, sa capacité à leur assurer un avenir, qu’il a décidé de décliner sa vision, de leur parler des valeurs et principes fondamentaux à respecter à chaque fois. Communiquez Si vous êtes incompris, il faudra communiquer mais surtout communiquer par les réalisations et les résultats et très rapidement. Parfois les gens ont du mal à vous comprendre parce qu’ils ne voient pas concrètement comment ce que vous leur demandez permet de produire les résultats que vous désirez et attendez. Produisez ces résultats très rapidement et assez rapidement. C’est alors qu’ils vous comprendront. Vous savez pourquoi ? Parce qu’ils voient comment ça marche. Les gens qui voient les résultats sont curieux de voir les principes y ayant conduit. Si vous leur dites : « Respectez ces principes-ci et vous y arriverez », les gens le feront presque aveuglément. Vous mettrez alors moins de temps à expliquer et à chercher à vous faire comprendre, à vous faire accepter et à faire comprendre vos choix et décisions. Si les gens connaissent les principes et l’efficacité des principes, ils les comprennent, ils les appliquent et ils vous comprennent. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne prenez mal aucun reproche. La plupart des reproches ne sont pas personnels. Même si c’est le cas, voyez ce qu’il y a de vrai et avancez. Anticipez ! Demandez aux gens ce qu’ils pensent de votre relation avec eux. Demandez-leur de vous noter sur 10. Si quelqu’un vous donne moins de 10, demandez ce que vous pouvez faire pour avoir 10/10. 2. Remerciez tous ceux qui vous font des reproches. Commencez par communiquer avec les leaders d’opinion. Si vous pouvez les convaincre, ils convaincront les autres. Si vous ne réussissez pas à convaincre le moins compliqué d’eux, vous n’êtes pas qu’incompris. Vérifiez si vous ne proposez pas une autre vision des choses plus proche de la réalité (et mariable avec les aspirations des gens). L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 04 TROUVER UNE EXPLICATION A SES ERREURS « 90% de tous les échecs proviennent des gens qui ont l’habitude d’avoir des excuses » -----------GEORGES WASHINGTON CARV Aimez-vous, du moins, supportez-vous les reproches ? Une critique juste, justifiée mais acerbe et humiliante ? Pas évident ! Mais il se trouve que la remise en cause perpétuelle est le socle de l’efficacité durable en entrepreneuriat : mieux faire aujourd’hui ce que nous avons fait hier et préparer le meilleur pour demain. Evitez l’attitude désinvolte - Pendant qu’on y est, quand il s’agit de faire face aux reproches, de faire face aux commentaires sur nos échecs et nos erreurs, il y a trois ou quatre attitudes qui nous avons. Le refus de la forme - Vous connaissez la phrase : « Je suis d’accord avec le fond mais pas la forme ». Cela veut dire qu’ils ont raison mais pas dans les propos et les termes utilisés. Oui nous avons tous besoin d’être amadoués, d’avoir des gens qui nous disent « oui, oui, oui ! », « Oui, c’est cela», « oui tu es formidable ». C’est encourageant et c’est revigorant. Seulement, ça ne nous fait pas progresser ; surtout ça nous fait oublier ce qui va réellement et irréfutablement mal. Mais, c’est déjà bien d’accepter de quelque manière les reproches. Le refus total - Il y a ceux qui rejettent les reproches et qui disent « Je n’ai aucun défaut », « Ça m’a toujours ainsi marché », « Je n’ai aucune leçon à recevoir de vous », « Vous ne savez pas de quoi il s’agit ». Vous savez ce qui leur arrive en général et ce qui nous arrive lorsque nous refusons d’écouter et d’admettre les reproches. L’explication des erreurs – « Ce sont des choses qui arrivent et puis nous avons dû faire face à des conditions très difficiles » ; « Par exemple, Eric, tu sais tu n’as pas joué ton rôle comme cela se devrait », « Nous avons voulu faire comme…mais nous n’avions pas bénéficié des mêmes conditions », « Nous n’avons pas pu mobiliser le financement nécessaire », « Les conditions du client étaient inacceptables », « C’est bien de rêver mais certaines conditions vous obligent à faire demi-tour », « Nous avons fait de notre mieux, à l’impossible nul n’est tenu… ». Et il en reste encore. De toutes les façons tout doit être expliqué en gestion ; ce qui a marché comme ce qui n’a pas marché. Il nous faut une explication. N’est-ce pas ? L’acceptation du reproche – « C’est vrai vous avez raison, j’ai fait une gaffe. Je travaillerai à ce que cela n’arrive plus ». Ça sonne de la responsabilité, mais surtout apparente. Accepter les reproches ne garantit pas que l’erreur ne soit pas répétée. Il n’y a que les résultats pour démontrer le contraire. Ne vous privez pas de la remise en cause nécessaire au succès Celui qui refuse la forme d’un reproche s’attaque aux autres pour son ressentiment personnel au lieu de voir ce que cela lui coûte de commettre et de continuer à commettre la même erreur. En général, lorsqu’il poursuit l’analyse, il finit par revenir à lui. Celui qui refuse d’admettre ses erreurs ne fait que continuer dans l’erreur, il n’y a rien de nouveau. Au moins le jour où il ne sera plus content de ses résultats, il pourra assumer et se corriger. Celui qui accepte les reproches, s’il poursuit la réflexion, finira par résoudre son problème. La correction commence avec la remise en cause active, une remise en cause qui trouve racine dans l’humilité. L’humilité n’est-elle pas la mère de l’innovation et de l’amélioration continue ? Celui qui explique ses erreurs, situe le problème en dehors de lui. Ce qui veut dire qu’il n’a aucune correction à faire à son niveau. « Si les autres peuvent changer et améliorer les choses, si la situation peut être meilleure, l’environnement plus favorable, je produirai plus de résultats », se dit-il. Penser que ce qui nous arrive dépend des autres, des évènements, c’est tout le contraire d’avoir la mentalité du succès en affaires. Acceptez tous les reproches qu’on vous fait. Remerciez quiconque vous fait une remarque parce que c’est une marque d’appréciation. Demandez-lui si possible ce qu’il pense que vous pouvez faire pour améliorer vos résultats ou ne plus commettre la même erreur. PASSEZ A L’ACTION 1. Utilisez à profit les reproches quels qu’ils soient. Lorsqu’on vous fait des reproches, prenez du recul et voyez ensuite comment vous allez partir des suggestions à vous faites pour mieux faire ce que vous faites déjà si bien en comprenant que tout dépend de vous et que (la décision de ) la solution finale est de votre ressort. 2. Les excuses ne vous aident pas parce qu’elles tuent la discipline. Vous savez en général ce que vous devez faire. Si vous n’avez pas réussi à le faire, c’est vous qui n’avez pas réussi parce que si personne n’a encore réussi dans les mêmes conditions, quelqu’un le fera un jour ou l’autre. Travaillez plutôt à établir le record. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 05 FAIRE TROP SOUVENT PREUVE DE NAÏVETE « Le problème, ce n’est pas de ne pas savoir mais de ne pas vouloir poser les bonnes questions pour définitivement comprendre et savoir » -----------Hermann H. CAKPO T out le monde est naïf en quelque chose, quelque jour, quelque part. La première prise d’information que ce soit en relation sentimentale, amicale, professionnelle ou commerciale surtout vous plonge dans une certaine naïveté. Votre trop grande curiosité (normale) expressive ou silencieuse constitue bien une forme de naïveté. Vous êtes naïf parce que jusque-là vous n’avez aucune idée de ce qui se passe, de qui vous avez en face, ni les conditions, les pièges, les tenants et les aboutissants. Qu’ils vous en parlent quand même Si vous n’êtes pas plombier (ou avant de devenir plombier), vous avez pendant longtemps dit « OUI » à toutes les suggestions du plombier avant de comprendre comment ça marche. Votre mécanicien, votre électricien ou votre frigoriste se refusant de vous ennuyer avec les détails techniques, a dû vous laisser « naïf ». Ils vous ont tour à tour laissé dans cet état où on essaie d’admettre les choses et de les catégoriser suivant la compréhension qu’on a pensé en avoir. Vos aînés, vos parents vous ont dit que vous comprendrez plus tard et vous avez dû comprendre. Ils vous ont donné des explications qui se sont révélées fausses alors que vous avez fondé votre mentalité et vos valeurs sur ces explications jusqu’au jour où tout s’est effondré. La clé ici c’est de poser pour la dernière fois une question naïve pour avoir la bonne et juste explication. Qu’ils ne vous épargnent pas des détails techniques. Exigez-les, ne serait-ce que « pour information ». Apprenez, informez-vous, sortez de l’ignorance Si vous avez vu les errements que cette naïveté d’enfance ou technique vous a fait subir, j’imagine que vous ne souhaitez plus être naïf en affaires. Etre naïf n’est pas une erreur en soi. Mais c’est le fait d’être naïf souvent face aux mêmes interlocuteurs, dans les mêmes situations, face aux mêmes évènements et facteurs qui pose problème. Si une seule fois, vous vous êtes senti « naïf » ou ne disposant pas de toute l’information, de la formation et des outils nécessaires pour apprécier une situation, n’attendez plus pour aller chercher l’information, la formation et les outils nécessaires pour ne plus paraître peu savant de ce qui se passe. Je dois admettre que ce n’est pas joyeux de se rendre compte de ce qu’on est naïf mais comme nous le sommes tous quelque part, quelque jour en quelque chose, ça peut donc arriver. L’essentiel, c’est de réduire le nombre de fois où ça arrive. Si vos partenaires d’affaires ou employés comprennent que vous n’avez souvent aucune idée de ce qui se passe, ils vont davantage vous cacher les informations pour profiter de votre naïveté autant que possible. Brisez les mythes de la technique Ne laissez pas vos techniciens créer un mythe autour de leurs tâches. Si vous vendez du matériel informatique et offrez des prestations d’entretien et de maintenance informatique mais n’êtes pas informaticien vous-même, abonnez-vous à des magazines spécialisés tels que 01net, Windows, l’ordinateur individuel, PC World afin d’améliorer votre culture générale en informatique. Abonnezvous à des sites web spécialisés et soyez le premier à être informé des innovations et nouveautés dans le domaine de l’informatique et des télécoms (logiciel & matériel). PASSEZ A L’ACTION 1. Ne dites surtout jamais « oui », tout excité. Réservez votre décision. Demandez du temps pour chercher l’information. Demandez l’information nécessaire pour comprendre et décidez. Et ne donnez le retour que lorsque vous avez l’information nécessaire pour adopter la position la plus objective et la plus judicieuse possible. En tout état de cause, faites-le bien et faites-le vite. 2. Outillez-vous ! Suivez des formations et lisez des livres pour savoir comment le système fonctionne. Si vous avez été victime dans un domaine, trouvez un livre ou une formation pour ne plus en être victime. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 06 GASPILLER SON IMAGINATION « L’inquiétude est un gaspillage de l’imagination. L’imagination humaine a été créée pour faire des choses meilleures » -----------Steve Chandler Si vous avez pour la première fois un problème, il est facile de penser qu’il peut vous tuer. Il est de toute évidence que nous survivons toujours à nos problèmes. Voilà une chose que nous perdons vite de vue lorsque de nouveaux problèmes surviennent. Nous, les entrepreneurs, vivons à chaque fois les mêmes problèmes avec la même inquiétude alors que les solutions attendent pour être imaginées ou existent pour être utilisées. Les solutions attendent Pourquoi penser à autre chose que la possibilité de s’en sortir si les solutions attendent ? Il me semble bien que j’ai la réponse. Nous sommes plus à l’aise avec les problèmes que les solutions. Contempler ses problèmes n’exige rien d’autre que de la litanie passive et la possibilité d’accuser tout le reste sauf nous-mêmes ou finir par la conclusion qu’il n’y a pas de solution et que c’est le monde des affaires ou l’environnement qui nous imposent la résignation et l’inaction. Si « on n’y peut rien », quel tort j’aurai si je n’y arrive pas ? Aucun tort. Me voilà libéré. Quand les hommes d’affaires qui ont du mal à réussir se retrouvent, ils se soutiennent les uns les autres à parler de la situation économique difficile, des banquiers qui ne prêtent pas, des impôts, du trésor qui a arrêté les paiements, du dernier escroc dont ils ont été victimes, des douaniers qui ont bloqué leurs marchandises…Ils pensent à ce qu’ils ne veulent pas. Ils pensent à tous sauf à la recherche des solutions innovantes qui les aideront à obtenir les résultats qu’ils désirent obtenir. Pendant ce temps, que font les hommes d’affaires qui réussissent en toute circonstance ? Ils pensent à comment ils vont influencer les lois en leur faveur. Ils organisent des symposiums pour réfléchir sur le devenir de leurs affaires. Ils suivent des formations, partent à la quête des informations qu’ils utilisent pour améliorer les performances de leurs entreprises. Imaginer le meilleur Arrêtons de penser à ce qui ne va pas. La solution ne sort jamais de ce côté. Notre cerveau est très docile et répond toujours à toute question que nous lui posons. Posez-lui tout simplement la bonne question. Nos yeux peuvent voir et lire ce qui ne va pas si notre intelligence s’y refuse mais contempler un problème ne l’a jamais réglé. Vous commencerez à résoudre les problèmes auxquels vous êtes confrontés dans la gestion de votre entreprise si vous commencez à imaginer la possibilité pour vous de trouver une solution et que vous commencez à chercher les solutions et travaillez à les appliquer au fur et à mesure que vous les trouvez. Comme le dit Jim Rohn, si vous êtes en face d’un problème, imaginez le meilleur, il doit y avoir une solution, il y a toujours une solution, pour la trouver, posez-vous trois questions : « Que faire ? Que lire ? Qui peut m’aider ». Ceux qui réussissent passent leur temps à réfléchir à ce qu’ils veulent faire ; ils pensent au meilleur développement possible de leur situation actuelle et commencent à réfléchir à ce qu’ils doivent faire pour y arriver. Ils ne se donnent aucune limite. Ils imaginent le meilleur, travaillent pour le meilleur « comme si c’est impossible d’échouer ». Parce qu’ils apprennent ce qu’ils doivent apprendre, font ce qu’ils doivent faire plutôt que de rester inactifs à contempler leurs problèmes ou à penser qu’il n’y a pas d’issue. Ils se donnent la chance de faire l’expérience la réalisation de l’impossible. Ils ne sont pas plus intelligents mais ils voient des opportunités là où les autres voient des problèmes. Ils travaillent sur les solutions plutôt que de contempler les problèmes. Ils réfléchissent tout le temps à ce qu’ils désirent et à comment ils doivent faire pour l’obtenir plutôt que de penser à ce qu’ils ne veulent pas. C’est ainsi qu’ils y arrivent. PASSEZ A L’ACTION 1. La prochaine fois que vous vous surprendrez entrain de penser à ce qui ne marche pas ou qui pourrait ne pas marcher plutôt qu’à ce qui attend d’être fait pour marcher, dites-vous : « Il faut que je fasse quelque chose. Quelqu’un attend pour m’aider. J’ai une histoire de réussite qui pourrait m’inspirer ». Achetez et lisez « Bouillon de poulet pour l’âme » de Jack CANFIELD et Mark Victor Hansen et vous comprendre qu’il y a toujours une solution. 2. Si vous rencontrez un pessimiste, dites-lui que ce qui n’a pas marché, c’est ce qui n’a pas été bien fait ou pas du tout fait. Chaque minute que vous passez à penser à ce qui ne marche pas pourrait bien être utilisée pour penser à ce qui marche et dont la formule de réussite peut servir pour améliorer ce qui ne marche pas. De toutes les façons, on n’échoue pas à cause de ce qu’on a bien fait mais de ce qu’on n’a pas bien fait ou pas du tout fait. 3. Rester positif et agir par-dessus tout. Ces deux conduisent inéluctablement au succès. Le reste vous rendra spectateur du succès des autres. A chaque fois, demandez-vous : « Que faire ? Que lire ? Qui peut m’aider » et agissez ensuite en conséquence. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 07 MANQUER D’AMBITION ET D’AUDACE LORSQUE VOUS EN AVEZ LE PLUS BESOIN “N’ayez jamais de seuil quand il s’agit de gagner de l’argent” -----------Harv T. EKER Les entrepreneurs sont des ambitieux suffisamment audacieux pour demander et obtenir ce qui les fera réussir. Ils savent se lever quand il faut se lever. Prêts à aller plus loin que ce qu’ils avaient prévu, ils font de l’insatiabilité la source d’alimentation de leur réussite. Il est évident que chaque entrepreneur en veut et en veut plus à chaque fois. Mais nous ne sommes pas toujours prêts le jour du grand challenge. C’est comme le champion qui déçoit le jour où on a le plus compté sur lui. Pour passer à un niveau de réussite supérieure, il faut savoir rester à la hauteur des défis. Beaucoup de personnes souhaitent gagner des millions mais très peu de gens sont prêts à prendre les risques nécessaires pour gagner des millions. La modestie la plus stupide en développement d’entreprise Alfred a toujours rêvé de devenir un entrepreneur milliardaire. En 2008, il avait déjà fait 450.000.000 francs CFA de chiffre d’affaires. Il présenta son entreprise d’innovation technologique à un homme d’affaires belge qui accepte d’y injecter 850.000.000 francs CFA. « Oui je suis prêt à lui ouvrir mon capital et puis il ne demande que 35%, mais j’aurai trop de pression. Je ne suis pas encore prêt à subir une telle pression. Peut-être dans deux ans », avait-il répondu aux intermédiaires. En 2009, il fait 1,1 milliard de chiffre d’affaires et avait besoin d’argent liquide pour soutenir son développement et faire face à l’arrivée d’un gros concurrent sur le marché. Il avait besoin de 450.000.000. Mais aucune banque ne voulait prendre le risque de lui financer plus de 20% de son chiffre sur un marché annoncé pour offrir moins de possibilité de développement sachant que son nouveau concurrent est une multinationale qui ne laisse aucune chance de survie à ses rivaux. Alfred reprit contact avec l’homme d’affaires belge. Mais ce dernier qui a tenu a investi sur son marché, avait accepté un an plutôt d’injecter deux milliards de francs CFA dans la multinationale concurrente. En 2010, Alfred a dû sortir du marché avec 650.000.000 de dettes ! Soyez à la hauteur des opportunités qui s’offrent à vous Lorsqu’un marché présente des opportunités de développement rapide, il faut savoir investir assez tôt. Il faut savoir prendre le gros risque assez tôt. Alfred n’était pas prêt au bon moment. Du moins, il a manqué d’ambition. Il n’a pas accepté oser. Ce sera trop regrettable de rater l’opportunité de réaliser le meilleur pour votre entreprise. Cela suppose que vous soyez fou et prêt tous les jours. Travaillez à chaque fois à être à la hauteur des opportunités qui se présenteront à vous. Anticipez sur les opportunités, c’est la meilleure manière de les attirer. Anticipez, anticipez, anticipez ! Parce que les opportunités n’attendront pas que vous soyez prêt. PASSEZ A L’ACTION 1. Avant de progresser dans votre entreprise, arrêtez-vous maintenant et demandez-vous ce que vous devez faire pour toujours avoir un niveau d’ambition et d’audace à la hauteur des opportunités qui pourraient se présenter à vous. Sachez ce que vous ferez si l’opportunité de multiplier par 3, 4, 5 ou 6 votre chiffre d’affaires se présentera à vous. Si vous avez la possibilité d’avoir un financement de 500 millions, 1, 2 ou 3, 30, 300 milliards, savez-vous exactement ce que vous en ferez ? 2. Imaginez-vous entrain de réaliser des exploits. Dotez-vous maintenant des outils et de l’assistance qui vous donneront le courage et la confiance nécessaires pour faire face à tous les défis. Profitez de ce moment où vous pouvez encore prendre du recul pour planifier et tracer un plan sur 15 ans avec pour objectif de multiplier votre chiffre d’affaires par 10, 20 ou 30. 3. Soyez ambitieux, planifiez la réalisation de vos ambitions et vous serez à la hauteur des opportunités, prêt pour profiter de la moindre occasion à saisir dans l’optique de développer votre entreprise et réaliser le rêve de votre vie. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 08 REFUSER D’ASSUMER SA « RESPONSABILITE HISTORIQUE » « J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre; Voici, prends ce qui est à toi » -----------MT 25 :25 Chacun d’entre nous a la possibilité extraordinaire de réaliser une mission historique. Chacun et tous, nous avons une raison d’être sur terre. Si vous avez décidé de devenir un entrepreneur, il y a de fortes chances que vous ne soyez pas là par hasard. Vous avez senti un jour le besoin d’apporter une valeur qui manquait jusque-là, de créer un peu plus de richesse. Vous avez certainement un talent unique dont le monde a besoin. Quand vous devenez entrepreneur, vous ne l’êtes plus pour vous Vous avez ouvert un restaurant dans votre quartier. Vous ne pouvez pas imaginer combien de personnes en dépendent. Il y a des gens qui ont la paresse de préparer ou qui ne savent pas préparer et qui comptent sur votre restaurant pour déjeuner ou ne pas dormir à jeun. Vous avez créé votre entreprise pour gagner de l’argent et assurer votre indépendance financière et temporelle mais à partir du moment où vos produits commencent à changer quelque chose dans la vie de gens qui comptent sur vos produits pour assurer leur épanouissement, vous passez à une nouvelle dimension. Il est difficile de savoir que la petite présence de son entreprise et de ses services a un caractère aussi déterminant dans la vie des gens. Quand le client prend le contrôle, vous « n’avez plus » le contrôle Je me rappelle quelques années quand j’avais instauré une newsletter, envoyant aux gens des outils de gestion et des articles sur comment créer, gérer et développer une entreprise. J’ai reçu plusieurs plaintes de gens qui avaient demandé à être enlevés de la liste de diffusion. J’étais frustré de voir que les efforts que je faisais n’obtiennent pas plus que des phrases du genre : « On en a marre de recevoir vos conneries ». Vous imaginez ce que cela fait ? Alors j’ai décidé de ne plus envoyer de newsletter, de ne plus écrire des articles. J’ai arrêté pendant quatre mois quand j’ai commencé à recevoir des emails d’abonnés qui se plaignaient de ne plus recevoir des articles dans leur boite électronique. J’avoue que je ne prenais rien de ceci au sérieux jusqu’au jour où j’ai rencontré un directeur de grande entreprise qui m’a avoué qu’il a utilisé les conseils donnés dans un de mes articles pour résoudre un conflit entre deux de ses collaborateurs et qu’il était déçu de voir qu’il n’en recevait plus comme s’il avait été puni d’avoir appliqué les conseils. Pour moi qui écrivais des articles pour tirer leçons des mes erreurs et de mes exploits, moi qui les publiais en plus parce que je me disais qu’il le faillait pour animer mon site, le motif de rédaction des articles et de conception des outils avait pris une nouvelle dimension. Assumez votre mission historique Vous aussi vous avez une mission et elle est historique. Vous pouvez développer votre entreprise à tel point que les gens vous citent et disent que c’est possible puisque vous l’avez fait. Ne renoncez pas à cette mission historique. Si vous pouvez développer votre entreprise et l’amener à un niveau de performance record, vous inspirerez des millions de personnes. Si vous abandonnez, vous aurez renoncé à une mission historique et découragerez des millions de gens. Travaillez. Redoublez d’efforts. Améliorez la qualité de vos produits. Rentabilisez-les pour assurer la pérennité de votre entreprise parce que si vous y arrivez, elle changera la vie de beaucoup de gens quelle que soit sa taille ! PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous n’avez pas encore défini votre but, si vous n’avez pas encore compris pourquoi vous avez été envoyé sur terre, vous avez ici l’opportunité de le faire. Définissez votre but maintenant. Demandez comment vous allez contribuer à laisser le monde meilleur que vous l’avez trouvé et marquer votre différence grâce à vos talents et à ce que vous avez d’unique. 2. Identifiez vos trois meilleurs talents. Qu’est-ce que vous aimez les utiliser pour faire la plupart du temps ? Lorsque vous les utilisez, à quels résultats souhaitez-vous aboutir en général en terme d’impact sur le monde, le mieux être social et l’amélioration des conditions générales de vie de votre communauté et des gens ? Aboutissez à un but tel que « J’utiliserai mon enthousiasme et ma passion pour motiver et aider les gens à produire des niveaux de résultats qu’ils n’ont jamais imaginés pouvoir réaliser ». L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 09 PRATIQUER LA FAUSSE MODESTIE « Les riches sont très enthousiastes quand il s’agit de démontrer et promouvoir leurs qualités et leurs valeurs. Les pauvres ont une idée négative de la vente et de la valorisation de soi » -----------HARV T. EKER, Secrets d’un Esprit Millionnaire L e monde des affaires est le terrain de l’affirmation de soi par excellence. Affirmation de soi, affichage, démonstration, efficacité et exhibitionnisme sans orgueil. On appelle ça « marquer sa présence ». Le monde des affaires nécessite que vous marquiez votre présence. Une chose est d’être présent, l’autre est de marquer sa présence. Il n’y a que ça qui marche en business. Il n’y pas de modestie en image personnelle J’ai toujours été surpris de voir que les entreprises qui s’affirment leader de leur secteur finissent toujours par s’imposer. « Mais ils ne sont pas leader, c’est plutôt nous ! » dira leur concurrent direct. Mais pour le faire et le devenir, il faut le penser et le dire – et surtout le paraître aussi ! L’humilité n’est-elle pas la mère des vertus ? Seulement en business, pour faire agir la cible (les collaborateurs, les partenaires, les clients, les fournisseurs), il faut se faire remarquer et dire clairement ce dont on est capable, le démontrer, l’exprimer, le réaliser. Il faut étaler ses réalisations passées et surtout mettre l’accent sur ce qui fait votre force. Aliou est un excellent ingénieur télécom. Il est capable de vous concevoir les meilleurs réseaux. Mieux, il a réalisé une mission réussie avec le leader du marché des opérateurs GSM de son pays. Aliou est la représentation de ce qu’on pourrait appeler « une force tranquille ». Dans sa chemise presque toujours raillée et son jean bleuâtre, il n’apparaît certainement pas comme celui qu’il vous faut. Et pourtant pour être sûr d’obtenir le résultat en temps record, il vaudra mieux lui confier la mission. Aliou était sur un marché de 1,3 milliard de francs CFA. Recommandé par un homme haut placé à un opérateur dans un pays voisin, il avait préparé son PowerPoint. Discret, renfermé sur lui-même, il a pris la route tout seul pour aller présenter son offre. Seulement, il n’avait jamais pensé qu’on devrait l’écouter sans qu’il parle, c’est-à-dire que ce qu’il apparaît être parlera plus rapidement que ce qu’il est réellement. Il s’était installé dans la salle de réunion du conseil d’administration. Si que l’habit fait le moine « Mais il n’est toujours pas là notre homme. Dites donc ! Et qu’est-ce qu’il fout là ce balayeur de rue ? », dit le PDG à son entrée. « Vous voudrez bien nous excuser Président, c’est notre homme ! ». « Quoi donc, on parle d’un marché 1,3 milliard de francs CFA et vous me dites que c’est à lui que vous le confiez ? Ne me faites pas perdre mon temps. Monsieur, vous avez déjà réalisé une mission de 300 millions vous ? », dit-il en sortant de la salle de réunion. Quelle arrogance ! Eh oui ! Aliou ne dit rien. A la sortie du PDG, le Directeur des Opérations lui souffla : « Pourquoi vous ne lui avez pas dit que vous déjà réalisé un marché de 2 milliards ? ». « Ecoutez monsieur, moi je préfère être humble et puis votre PDG, il est bien arrogant », répondit Aliou. « Si j’ai un conseil pour vous, c’est qu’il vous faudra donner un peu plus d’apparence à votre génie. Vous n’avez pas besoin d’être modeste, vous êtes déjà suffisamment humble pour ce que vous savez faire, mais il faudra savoir le vendre. Une autre fois ? », lui dit le Direction des Opérations en lui tendant la main pour lui dire au revoir. La première impression reste et compte Nous sommes dans un monde où les décisions les plus déterminantes se prennent par intuition et à la première observation. Comme on n’a jamais la seconde chance de faire la première impression, gardez votre humilité, elle vous servira pour vous remettre en cause et produire des niveaux de résultats meilleurs mais vous n’avez pas besoin d’être modeste à moins de vouloir atteindre des résultats modestes. Peut-on confier un marché de 1,3 milliard à quelqu’un qui s’amène à une séance de présentation en jean ? Oui, à condition de l’avoir vu à l’oeuvre ou d’avoir été témoin de ses résultats passés. Quand on n’a jamais vu quelqu’un à l’oeuvre, on se base d’abord sur l’apparence pour l’étudier et lui ouvrir la porte. C’est seulement après ça qu’on est prêt à lui offrir la possibilité de démontrer et de montrer ce dont il peut être bien capable. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous avez déjà un nom et une référence, vous pouvez vous permettre d’être effacé. Si vous avez un nom à vous faire, mettez tout de votre côté, n’hésitez pas à montrer et à démontrer ce que vous êtes, ce que vous avez fait et ce que vous pouvez à faire. Que votre apparence inspire votre capacité et vos résultats ! 2. Affichez-vous à la mesure de vos capacités et de vos ambitions ! Si vous l’affirmez et apparaissez comme l’étant, on vous considèrera tel quel, c’est ainsi que vous le deviendrez. Soyez humble en toute chose et affirmatif en ce que vous méritez, pouvez et voulez devenir. Mais divorcez avec la modestie. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 10 PENSER POUVOIR RAYONNER EN ETANT CACHE « Que ce qui peut être utile soit su ! » -----------Inconnu. Avez-vous fait ce constat-ci ? Le produit le plus vendu est le produit le plus présent. Le monde des affaires obéit à la règle de la présence. Il faut être là ou représenté quand les choses qui peuvent vous intéresser ou vous intéressent se déroulent. On achète chez les gens qu’on connait Il y a une règle sociologique à laquelle on ne peut pas déroger dans un pays comme le Bénin par exemple : « Pour vivre heureux, il faut vivre caché ». Ceux qui réussissent ne sont pas forcément ceux qui font du bruit. Ce sont effectivement des gens discrets qui savent apparaître seulement quand il le faut. Cela montre au moins qu’on ne peut être indéfiniment caché et espérer rayonner. Le rayonnement suppose de l’exposition au monde et au soleil. Tout le monde n’a pas besoin de rayonner et on devient souvent trop vulnérable en voulant rayonner. Mais vous ne pouvez renoncer à l’exposition si vous voulez produire plus de résultat. Si vous vendez à de très grandes entreprises, si vous faites ce qu’on appelle du B2B, vous n’aurez pas besoin d’apparaitre au grand public. Mais vous aurez besoin d’être présent dans le cercle des grandes entreprises. Si vous êtes caché, personne ne vous connaîtra alors que là-bas, on achète chez les gens qu’on connait. Si vous êtes un styliste modéliste et que personne ne vous connaît à la chambre de commerce ni au ministère de l’artisanat, beaucoup de salons seront organisés et vos concurrents y participeront sans vous. Quand on recherche des spécialistes dans un secteur on s’adresse généralement au ministère de tutelle, à la chambre de commerce et aux associations. Si vous n’êtes pas affilié à ces types d’institution, il va être difficile d’avoir beaucoup d’opportunités d’affaires. Soyez là où la recherche se fait Si vous n’êtes pas présent sur Internet, dans les pages jaunes, si vous ne participez jamais au salon de votre secteur, n’apparaissez jamais à la télévision, si vous n’engagez aucune action de proximité, il n’y aura pas de miracle, personne ne pensera à vous quand il s’agira d’offrir des opportunités à des gens de votre secteur. Si vous êtes trop discret, listez les opportunités que vous avez déjà pu obtenir en étant discret et caché, et celles que vous avez raté pour la même raison. Si vous êtes trop timide pour aller au contact, suivez une formation sur comment parler à n’importe qui, n’importe où. Si vous n’êtes pas la personne la plus représentative de votre proposition de valeur, recrutez un excellent chargé des relations publiques (responsable commercial et/ou marketing). PASSEZ A L’ACTION 1. Pour avoir des opportunités, il faut être là au moment opportun là où les opportunités se décident et se présentent. Faites du bruit, sans être exhibitionniste. Soyez présent sur Internet, dans les annuaires téléphoniques (les pages jaunes de préférence).Elaborez dès aujourd’hui votre plan d’action à cet effet et mettez-le en oeuvre. 2. Sachez prendre du recul quand il faut. Vous n’aurez pas besoin d’inonder les ondes au point de finir par enivrer votre public. Faites-vous désirer si possible, cela renforcera votre valeur mais ne soyez pas absent quand vous avez le plus besoin d’être là. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 11 OUBLIER SES EXPLOITS ET SES VICTOIRES PASSES « Le fait que vous avez pu faire tout ce chemin malgré tous les coups reçus est bien la preuve que vous n’êtes pas seulement un survivant mais un gagnant. Vous avez été un gagnant par le passé et vous allez encore gagner aujourd’hui » -----------Robert G. Allen, Co-auteur du BestSeller Le millionnaire minute Arrive-t-il que la vie vous dégoûte ? Arrive-t-il des jours où vous pensez que tout ce que vous avez fait n’a aucun sens ? Vous vous êtes trompé. Cela a du sens. Vous pensez que vos jubilations en ces jours de victoire ne valaient pas la peine et que vous ne réussirez plus ? Non celui qui l’a fait peut le rééditer, il suffira de se régénérer. Quand les gens doutent de vous, ils disent en général : « Qu’a-t-il réalisé lui pour qu’on lui fasse confiance ? ». Et vous présentez vos références. Ça y est ! Vous savez la question que vous devez vous poser la prochaine fois que vous manquerez de confiance en vous : « Qu’ai-je pu réaliser d’extraordinaire pour penser que je peux y arriver ? ». Vous vous rendrez compte de qu’il y a tellement de choses pour continuer d’avoir de la prétention et de l’ambition : le fait d’avoir osé vous lancer, de créer votre entreprise par exemple. La formule de la réussite se trouve dans vos victoires passées Si vous avez eu le courage de vous poser cette question, ayez également le courage d’y répondre méthodiquement. Faites la liste de tous les exploits que vous avez réalisés dans votre vie, depuis votre petite enfance jusqu’à aujourd’hui en passant par l’école primaire, secondaire, votre formation technique, vos débuts en tant qu’entrepreneur. ..Rien de tout cela n’a été un hasard. Si vous en avez été capable un jour, vous le demeurez, vous le pouvez à nouveau. Listez les méthodes et outils que vous avez utilisés pour chaque exploit que vous avez réalisé ainsi que la qualité intrinsèque que cet exploit vous a relevé sur votre personne. Quand viendront les moments de doute, demandez-vous comment vous allez utiliser cette qualité pour faire face à vos nouveaux défis. Vous pouvez rééditer vos exploits Rappelez-vous constamment que si vous avez pu en être capable un jour, vous l’êtes toujours et vous pouvez y arriver. Réutilisez au moins les méthodes et les qualités qui vous ont permis de réaliser vos exploits et vos victoires passés. Ne vous sous-estimez pas alors que vos résultats parlent pour vous. Si vous avez dû solliciter l’appui de quelqu’un pour aboutir à vos résultats, tout le monde n’est pas capable de convaincre les autres de réaliser des exploits avec lui. Utilisez cette capacité à inspirer et à mobiliser les génies pour faire face à vos nouveaux défis. Vous avez déjà emprunté et payé 1000 francs ? Sachez que vous allez payer votre dette de 1.000.000, en multipliant par mille la méthode qui vous avez permis de réussir à rembourser 1.000 ! Vous êtes maintenant à une autre dimension, adaptez tout simplement vos méthodes et outils passés ainsi que les leçons que vous avez tirées de vos exploits passés à votre nouvelle dimension. Si vous avez du mal à prendre la parole en public, rappelez comment vous récitiez la poésie tout excité devant vos camarades écoliers. Maintenant, vous avez affaire à vos collègues entrepreneurs, à vos camarades entrepreneurs, regardez-les en écoliers et mettez-vous dans la peau de l’écolier décomplexé et vous allez y arriver. Si vous l’avez réussi au CM2, il n’y a aucune explication à ce que vous le réussissez maintenant que vous êtes encore plus expérimenté et plus outillé. PASSEZ L’ACTION 1. Si votre fils/fille, un petit neveu/nièce n’y arrive pas, vous lui rappellerez comment vous avez fait pour y arriver quand vous étiez petit. Alors enseignez-vous la même leçon, n’oubliez pas vos exploits passés ! 2. Régénérez-vous constamment ! Utilisez vos exploits passés comme tremplin pour aller à des niveaux de performance record. Si vous l’avez réussi par le passé, il y a de fortes chances que vous réussissiez encore quelque chose de pareil ou similaire. Ne perdez pas de vue vos capacités. Demandez-vous : « Comment puis-je partir de cet exploit pour réaliser quelque chose d’encore plus grand ». L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 12 NEGLIGER SON APPARENCE PHYSIQUE « La minute où tu es entré dans le croisement, j’ai su immédiatement que tu étais un homme distingué…Si beau, si raffiné. Ne serais-tu pas intéressé par ce qui se passe dans ma tête ? » -----------Extrait d’une chanson de Shirley BASSEY, chanteuse américaine Nous sommes au 21è siècle et le glamour a plus que jamais pris siège dans le monde des affaires. Les milliardaires et leurs familles font preuve de moins de retenue. Mais un phénomène plus lent et plus imposant se poursuit et seuls ceux qui le comprennent en tirent rapidement profit pour s’affirmer et s’imposer : le monde des affaires a maintenant son uniforme. Si la nouvelle génération d’entrepreneurs a compris que l’apparence physique peut faire la différence et l’utilise pour compenser l’écart entre leur âge et celui généralement admis dans le monde des affaires, nous sommes encore nombreux à ne pas comprendre que le détail de ce que nous portons peut faire toute la différence dans une opportunité d’affaires, un contrat en négociation ou encore une rencontre. Il y a des petits détails qui font toute la différence Nous avons vu l’exemple du point 9, la chemise + jean de notre ingénieur n’était certainement pas la tenue adéquate. Oui ce que vous portez compte, non pour vous, mais pour ceux qui doivent vous accepter. Ne négligez surtout pas le petit détail qui va faire la différence. Si vous allez à un rendez avec un directeur général ou un haut cadre d’entreprise, ne portez pas ce que vous avez envie de porter. Habillez-vous pour produire du résultat. Informez-vous sur ses goûts et assurez-vous de ce qu’il se retrouve dans votre habillement. La meilleure manière d’avoir l’attention et l’adhésion d’un interlocuteur, c’est de l’imiter sans le mimer, c’est s’apparenter à lui ne serait-ce qu’en apparence. Si votre interlocuteur peut se retrouver dans votre style d’habillement, vos goûts et vos choix, il se dira peut-être : « Voici quelqu’un qui est comme moi ». Le monde des affaires à un code vestimentaire « universel » Ne portez pas un costume « 3 pièces » pour rencontrer un jeune dirigeant d’entreprise décontracté. A défaut de porter le jean T-shirt (sélectionnés) comme lui, portez un costume près du corps avec une jolie chemise bleue ou blanche et sans cravate. La plupart des entrepreneurs africains prétextent qu’il fait chaud et que la veste ne serait pas la tenue adaptée pour se rendre au travail ou à un rendez-vous. Ils ont certainement raison. Seulement, il y a des semaines où il fait plus chaud à New Delhi et à Mumbai qu’à Dakar et pourtant les hommes d’affaires indiens n’oublient jamais que la tenue du monde des affaires semble être L’ensemble veste + pantalon + chemise cravate. Mêmes les chinois et les japonais ne s’essaient presque jamais au kimono pour se rendre à une conférence encore moins à un rendez-vous d’affaires. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous avez un nom, vous pouvez imposer votre style et personne ne vous posera de question. Si vous venez d’entrer dans le monde des affaires, si vous devez travailler à faire partie des grands cercles d’affaires, à vendre aux grandes entreprises, adaptez-vous à leur style sinon ça ne marchera pas. 2. Ne systématisez pas non plus le costume-cravate. Choisissez les couleurs à dessein. Si vous n’êtes pas dans le show-biz, laissez aux chorégraphes les couleurs éclatantes et adoptez en général le noir, le blanc et le bleu ciel non raillé à moins que ce soit discret pour vos chemises. 3. Si vous devez aller à une soirée, renseignez-vous sur la tenue autorisée pour ne pas être la star involontaire de la soirée au regard de qui presque tout le monde se dit : « Mais qu’est-ce qu’il a porté !». 4. Si vous décidez de porter du simple, soyez raffiné. Ne portez pas n’importe quelle chemise, portez du beau, du soigné et de la marque. Et ça se reconnait. Les cheveux, les chaussures, le regard, la posture et la démarche, ça fait toute la différence ! CHAPITRE DEUXIEME : STRATEGIE & ORGANISATION 27 ERREURS DE STRATEGIE QUI FONT TOURNER LES ENTREPRENEURS EN ROND ET FREINENT LEUR ELAN VERS L’EFFICACITE DURABLE L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 13 PENSER QUE LA TAILLE D’UNE ENTREPRISE EST UNE FIN EN SOI “Si vous pensez que vous êtes trop petit pour avoir de l’impact, essayez de dormir avec un moustique.” -----------ANITA RODDICK, PROMOTRICE DE LA CHAINE COSMETIQUE THE BODY SHOP De quoi rêve-t-on lorsqu’on choisit de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ? Quand on y pense, on pense à la grande entreprise. Personne ne souhaite devenir le petit boutiquier du coin. On rêve de devenir PDG. Vous connaissez ces dirigeants d’entreprise individuelle ou de SARL qui se font facilement appeler Président Directeur Général. P.D.G. On a une certaine raison d’apparaître grand Bon, avouons-le, ça fait rêver. Seulement, ceux qui travaillent à produire du résultat, à créer de la richesse ne confondent pas la capacité de l’entreprise à créer de la richesse avec la taille. Vous avez besoin d’un excellent vendeur et manager de force de vente, créateur d’innovation, mais avez-vous besoin d’appeler Département Marketing ce qui est un petit service commercial ? Pourquoi appeler « Directeur Administratif & Financier » un chef comptable qui à la rigueur ne fait pas d’analyse financière et ne contribue en rien à la mobilisation et à l’optimisation de l’utilisation des ressources financières ? Pour avoir du résultat durable, il faut s’en tenir à ce qui produit du résultat J’ai appris à mes dépens que les meilleures performances de mon entreprise ont généralement été l’oeuvre d’une équipe de quatre ou cinq personnes très engagées et qu’à chaque fois où j’ai connu des illusions c’est lorsque mon équipe commence à dépasser la dizaine de membres. J’ai compris que quel que soit son effectif, c’est toujours 3 ou 4 personnes qui créent l’essentiel de la performance de mon entreprise. Mais à chaque fois, j’étais complexé de ne pas avoir une grande entreprise. J’étais complexé d’être le directeur associé d’une entreprise de sept (7) personnes alors que mes promotionnaires dirigent des départements de 35 collaborateurs dans de grandes entreprises. Après avoir échoué dans deux tentatives forcées de montée en régime, je suis à chaque fois revenu aux incompressibles : quel est le minimum incompressible d’effectif et le niveau d’engagement nécessaire pour produire la performance désirée, créer de la richesse désirée et satisfaire durablement les clients ? ». J’ai fini par aboutir à une conclusion très simple : un peu plus d’employés ne change pas grande chose si chaque homme ou femme présent ne produit pas le minimum de résultat pour couvrir les charges. Si vous avez économisé de l’argent ou avez bénéficié d’un financement pour lancer ou développer votre entreprise, sachez que le développement de vos effectifs ne doit pas se confondre avec le renforcement de leur capacité à produire rentablement plus de résultat. Appelez votre responsable marketing « Directeur Marketing » si vous pensez que cela le motivera davantage à créer l’effet désiré sur le marché. Mais ne le faites pas parce que vous avez envie de vous entourer de collaborateurs à titre flatteur dans un comité de direction que vous avez toujours rêvé de diriger. Etoffez vos équipes pour satisfaire à une demande solide du marché et si possible contentez-vous d’intérimaires et de saisonniers. Il vaut mieux commettre des erreurs à petite échelle La mauvaise nouvelle avec la grande entreprise (ou l’entreprise à grande taille), c’est qu’une erreur à petite échelle a toujours des répercussions à grande échelle. Assurez-vous de ce que vous avez maîtrisé le processus d’organisation et de structuration de votre entreprise pour qu’elle ne devienne pas une machine bureaucratique, difficile à contrôler avec ses lourdeurs et ses goulots d’étranglements. Et parlant de taille, vous savez que faire un gros chiffre d’affaires n’est pas la fin en soi. Tout dépend de la marge et plus intéressant encore le profit net que vous vous faites. Si vous confondez le chiffre d’affaires avec la richesse nette créée, vous allez dépenser l’argent emprunté au banquier et c’est ainsi que les problèmes commencent ! PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous avez besoin d’agrandir la taille de votre entreprise pour répondre aux besoins d’un marché en développement, déterminez le résultat supplémentaire que les rajouts de ressources vont vous rapporter. Ne vous entourez surtout pas de collaborateurs aux titres ronflants qui vous sucent votre trésorerie à chaque fin de mois. Posez-vous bien la question suivante : « Qu’est-ce que je produis concrètement avec tout ceci? » 2. Prévoyez de monter en régime progressivement, de vous donner tout le temps pour monter en régime. Si vous désirez devenir grand, donnez-vous le temps de grandir. Ne cherchez pas à avoir l’apparence d’une grande entreprise avant d’avoir réellement grandi. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 14 CONFONDRE LE DYNAMISME AVEC LA PERFORMANCE « Les riches choisissent d’être payés sur la base du résultat atteint. Les pauvres s’attendent à être payés sur la base du temps qu’ils ont passé » -----------Harv T. EKER Nous avons vite fait de prendre le dynamisme pour le résultat alors que ce n’est qu’un des signes d’un certain résultat potentiel. Dynamique mais sans cran J’ai rencontré un garçon extraordinaire qui se promenait avec sa jolie moto remorqueuse. Brillant, il l’est et je pouvais le lire dans ses yeux. Il s’appelait Eric. Eric avait été recruté en tant que commercial suite à ses exploits en tant qu’occasionnel sur le stand de vente de son employeur quelques mois plus tôt. Eric est encore étudiant et est presque surpris par l’offre d’emploi qui lui a été faite. - Monsieur je ne comprends pas pourquoi depuis que je suis appelé à descendre sur le terrain pour vendre, j’ai du mal. - Je vous comprends Eric. J’imagine que vous avez été très dynamique dans la gestion du stand. Seulement, il y a une différence entre la vente en boutique (ce que vous avez expérimenté) et la prospection. Dans le premier cas, les gens se sont intéressés à vous. Curieux, ils ont cherché à mieux comprendre. Vous avez été capable de servir l’information dont les gens avaient besoin avec dynamisme. Résultat : les ventes ont explosé. Dans votre costume de commercial, il faut aller intéresser les gens. Ce qui suppose que vous réussissez à définir où les trouver et comment les trouver alors que dans le premier cas, ce tri était fait d’office parce que les gens intéressés venaient à vous. Là vous avez besoin de défoncer des portes alors c’est vous qui ouvriez les portes aux gens. Il vous faut un peu plus de dynamisme. Vous aurez besoin d’inventer les résultats plutôt que de récolter. Monsieur, je ne comprends pas toujours. Comment faire ? Commencez par arrêter une définition de qui peut acheter chez vous ? Sont-ils des entreprises, des particuliers ? Des industriels ? Qui peut acheter plus souvent chez vous? Comment les touche-t-on facilement ? Où les trouver ? Comment achètent-ils ? Qu’est-ce qui les fait décider ? Quel est l’importance du prix ? Qui d’autre leur vend ? Aurai-je besoin de recommandation ? Qui prend la décision d’achat et comment je peux - l’influencer ? Comment les amener à s’abonner pour que j’aie des livraisons mensuelles automatiques sans avoir besoin de conclure de nouveaux contrats et m’assurer des performances optimales et durables? Faites votre show, pourvu qu’on ait de quoi manger Ce que je disais était plutôt trop compliqué pour Eric. Il me fallait le rassurer quand alors j’ai décidé de lui donner le contact d’un ami qui avait excellé dans la vente des produits qu’Eric avait la charge de commercialiser. Il était très rassuré d’avoir des astuces. Mais personnellement, à moins qu’il suive une formation plus intense, il ne ressemble pas à mon humble avis à celui qui va à nouveau faire exploser les ventes de son entreprise. A vrai dire, je l’aurais recruté ponctuellement pour les besoins d’un salon mais pas pour prospecter et décrocher des contrats. Dynamique pour accueillir mais pas performant pour faire acheter les indécis. Vous avez certainement eu affaire à des Eric dans vos équipes. Ils sont dynamiques dans la conduite des opérations. Ils brillent lors des soirées de lancement, ils sont beaux pour vous accompagner à des rendez-vous et lorsque vous avez besoin de faire du show (brin-brin et tout le reste). Ils sont d’excellents exécutants et savent vous faire les choses un peu plus qu’il ne faut. Seulement, vous avez besoin de les actionner pour qu’ils produisent du résultat. Quand vous ne leur demandez rien, ils ne produisent rien. Ces Eric ne produisent pas du résultat. Il faut les y amener ou s’en séparer. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous avez des collaborateurs dynamiques ou êtes dynamiques vousmême, sachez que le show et la réactivité, c’est bien mais pourvu que vous produisiez du résultat. Les collaborateurs qui savent être et qui sont apparemment brillants et élégants, impressionnent les clients ! Maintenant, il faudra transformer l’équipe dynamique (et vous aurez besoin de ce dynamique) en une équipe de dynamiteurs qui gagne tout ce qu’elle engage. Si ça bouge et que ça ne rapporte pas, vous verrez juste un feu de paille. Les jeunes collaborateurs brillants avec de belles idées, c’est bien, c’est moderne. Mais il vous faut du résultat. Commencez par exiger ce résultat maintenant. 2. Instaurez des indicateurs de performance pour mieux profiter de ce dynamisme. Dites aux gens combien ils doivent rapporter à chaque fois qu’ils bougent en termes de nombre de clients rencontrés, rapportés, satisfaits, de volumes d’achat par client, de niveau de réduction des charges, de gain, de part de marché, de taux de notoriété, de taux de satisfaction et de fidélisation des clients. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 15 CONFONDRE L’ACTIVISME AVEC LA PERFORMANCE « Vite et bien faire ne doit pas empêcher de faire la bonne chose » -----------Stephen R. COVEY, Auteur du BestSeller « Les Sept Habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent » Je m’étonne de me rendre compte de ce que même lorsque vous êtes occupé tout le temps et que ça va et ça vient, cela ne garantit pas que vous aurez du résultat. Comme le dit l’adage, si vous êtes occupé, c’est bien mais tout dépend de ce à quoi vous êtes occupé. Ça ne désemplit pas ? Dans votre entreprise ça bouge vraiment et bouge. Les commerciaux multiplient les coups de fil et les visites. Les campagnes promotionnelles marquent votre forte présence sur le terrain. Vous gérez beaucoup de commandes et ça ne désemplit pas dans le hall. A votre arrivée le matin à 8h20, le service clientèle est bondé de monde, chaque client est pressé de se faire servir et quand il finit par être servi, c’est le soulagement. Chez vous ça bouge vraiment, et vous envisagez comment ouvrir un bureau annexe dans l’autre commune ou quartier de votre ville. Vous envisagez agrandir l’espace de service à la clientèle, augmenter le nombre d’employé, changer les ordinateurs. L’entreprise étant liquide, vous venez de vous faire acheter la grosse voiture de votre rêve. Ça vend vraiment mais à la fin de la journée, vous demandez le point, et la montagne accouche d’une souris. Enfin ceci arrive rarement. Douze(12) mois après, vous vous rendez compte de ce que vous avez beaucoup vendu mais que la marge est inférieure à 1%. Pour votre nouvel approvisionnement, vous êtes obligé de faire recours à votre banquier. Vous n’arrivez pas à vous refinancer, le chantier de construction de votre nouvelle maison n’est pas achevé et le banquier n’utilise que le terrain (non bâti) comme garantie dans votre nouvelle demande de prêt. Et pourtant vous pensiez que tout allait super bien. Bonnes activités, absence de rentabilité ? Oui tout se passe bien ! Beaucoup de projets en cours ! Beaucoup d’actions engagées ! Beaucoup de projets en chantier ! Mais combien nécessitaient plus de dépenses qu’ils ne généraient de recettes, moins d’investissement que de profit, moins de charges que de revenus ? Parmi les activités ou projets lesquels vous ont réellement permis de trouver plus de clients rentables, de les satisfaire, de les fidéliser, de les amener à acheter chez vous et à vous recommander à d’autres clients? Combien d’actions et d’innovations vous ont permis de mettre sur le marché des produits plus compétitifs, plus rentables et correspondant à ce que le marché attendait depuis avec désespérance en termes de qualité, d’efficacité, de rapidité et de service ? Ce qui importe à la fin de la journée d’un commercial, ce n’est pas le nombre de clients contactés, mais le nombre de rendez-vous ou de promesses d’achats obtenus, le nombre de nouveaux clients, le volume d’achat rentable par client, le nombre de clients satisfaits et très contents de votre entreprise. Visez la performance ! Pensez constamment à comment vos résultats les plus importants s’améliorent avec chaque projet, chaque action et chaque activité ! Il n’y a que ça qui compte vraiment ! PASSEZ A L’ACTION 1. Vous pouvez lancer peu d’activités, engager peu d’actions, initier peu de projets mais seules les activités nécessaires et indispensables, les actions adéquates et les projets rentables permettent de produire du résultat et d’engager l’entreprise dans la voie de la performance durable. Si vous avez beaucoup de clients qui viennent, assurez-vous de ce que vous vendez rentablement et que trop de clients ne vont pas vous conduire à trop de charges de gestion de la clientèle. 2. Avant d’engager un projet, une action, assurez-vous de ce qu’ils vous permettront de gagner plus d’argent, plus de clients rentables, de progresser en compétitivité, de transformer votre entreprise en centre d’innovation et d’amélioration continue pour des niveaux de performances records et durables. Si le projet va créer de l’activité mais ne correspond à aucun de ces critères, pensez à vous en passer. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 16 CONFONDRE LA NOTORIETE AVEC LA PERFORMANCE « La situation est souvent différente de ce qui est présenté dans la presse» -----------Al Ries & Jack Trout, The 22 Irrefutable Laws of Marketing Quel est le produit ou service ou marque qui vous saute à l’œil lorsque vous désirez vous désaltérer ? Manger un bon petit morceau ? Trouver la bonne école pour vous-même et vos enfants ? Souscrire à un contrat d’assurance ? Ouvrir un compte bancaire ? Acheter une voiture, un poste téléviseur ? Estce la marque la plus connue ou la marque que vous appréciez plus ou que vos amis apprécient ? Pourquoi votre marque préférée n’est-t-elle pas toujours la marque la plus connue ? Connue mais décevante ? D’accord, vous les avez déjà essayés mais cela ne vaut pas la peine ? Remettez-vous maintenant dans votre peau d’entrepreneur. Ce n’est pas parce que vous êtes très connu et tout le monde vous a presque sur les lèvres que vous aurez la plus grosse part de marché et le plus gros chiffre d’affaires, encore moins le plus gros niveau de profit. Être connu n’est que la clé d’ouverture ou de déclenchement de la relation crédible avec vos clients mais le plus dur c’est ce qui se passe une fois qu’ils font l’expérience de votre entreprise et de ses produits et services. Si vous bénéficiez d’une forte notoriété sur votre marché, assurez-vous de ce que vous bénéficiez et jouissez d’une excellente réputation. Ce qui amène les gens à acheter définitivement chez vous, ce n’est pas le fait qu’ils vous connaissent, mais l’avantage qu’ils tirent de l’achat et de l’utilisation de votre produit. C’est d’ailleurs ce qui explique que les gens achètent chez leurs parents par solidarité alors qu’ils achètent le bon produit ou service par conviction. La qualité et la performance effective de votre produit ou service parlent plus que ce que vous en dites à travers vos messages marketing. Quand la notoriété n’est pas utilisée pour gagner Affirmez que vous avez le meilleur produit et les gens vous essayeront mais ils ne vous adoptent que lorsque vous offrez ce qu’ils attendaient, ce qu’il faut, ce qui leur apporte une satisfaction réelle. Vous pouvez agir sur leur perception de la satisfaction, mais vous ne changerez rien à leur désir de satisfaction. Offrez le produit ou service que les gens regrettent de n’avoir pas découvert depuis longtemps. Connaissez-vous le nom de l’entreprise du Président de la Chambre de Commerce de votre ville ? Je sais que le président de ma chambre de commerce a une entreprise de divertissement selon ce qu’on m’a dit ; je n’en sais rien de plus. Il va falloir que je me renseigne pour en savoir plus. Mais je sais qu’il peut convaincre très rapidement des investisseurs, leur ouvrir les portes du Palais de la Présidence de la République, les accueillir dans sa ville, les rassurer. Il rencontre tellement de gens de valeurs au point où il obtient des business que des gens ayant des marques un peu plus connues n’arrivent pas à produire. Par exemple le nom de mon entreprise est plus connue que la sienne mais il se tape plus de business, (et de blé) d’impact, récolte et accumule plus de nouveaux contacts importants que moi. Ditesmoi, à la fin de la journée qu’est-ce qui compte vraiment si ce n’est le nombre de nouveaux clients, le revenu généré, le nombre d’affaires potentielles dans un futur proche ? Si vous êtes connu et vous n’avez rien de tout ceci, vos admirateurs vont être rapidement déçus. Je l’ai appris à mes dépens. « Tout le monde parle de vous, alors dites-nous de quoi il s’agit et comment nous pouvons produire du résultat avec vous ?». Si vous ne pouvez répondre à cette demande, si vous ne pouvez offrir le concret que les gens cherchent, le résultat qu’il leur faut, à quoi vous aura servi votre notoriété ? PASSEZ A L’ACTION 1. Faites-vous connaître mais sachez de quoi vous parlez. Assurez-vous de ce que ce que vous avez chanté si mielleusement est effectif et que vous pouvez produire le résultat attendu. Avant de parler d’une offre, ayez une offre. Avant de vanter des avantages, ayez une proposition de valeur qui n’attend que d’être arrangée pour être présentée. Travaillez constamment à proposer la valeur ajoutée attendue. 2. Ne vous mettez pas au milieu de la troupe la culotte déchirée. Si vous avez des failles, n’en faites pas la publicité. Il vaudra mieux pour vous que peu de personnes expérimentent vos failles que de détruire votre image pour longtemps si n’est pour toujours. Développez le réflexe de l’excellence, il vaut mieux que vous soyez connu pour votre excellence à tous les niveaux. Laissez vos résultats parler et vous pourrez en parler avec fierté. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 17 LANCER TROP DE PRODUITS A LA FOIS « Dans chaque situation, c’est souvent un seul pas qui produit la plus grande part du résultat… Il y a souvent un seul point où le concurrent est vulnérable. C’est justement à ce niveau qu’il faut déclencher l’invasion » -----------Al RIES & Jack TROUT, The 22 Irrefutable Laws of Marketing Si on me demandait s’il faut lancer plusieurs produits à la fois, je répondrai qu’il faut plutôt les rentabiliser les uns après les autres. Mais il se trouve qu’on n’a pas toujours la visibilité nécessaire pour générer le mix-produit ou le portefeuille adéquat. Personnellement j’ai vécu une très mauvaise expérience avec le lancement de nouveaux produits. Je me suis généralement retrouvé entrain d’investir presque tout le temps dans la matérialisation de toutes les nouvelles idées et innovations que je juge adéquates pour améliorer la valeur ajoutée pour mes clients. Chacun de mes produits a connu un excellent accueil sur le marché. J’ai rarement été confronté à un défi d’adéquation avec ce que le marché pouvait attendre d’assez innovant, enfin du moins relativement. Mais j’ai à chaque fois été confronté à quatre défis majeurs que devrait relever selon moi n’importe qui désire lancer plusieurs produits à la fois. Lancer le produit au bon moment Le timing – Définitivement, une bonne décision prise au mauvais moment ne peut que conduire à l’inefficacité intrinsèque si elle ne conduit pas à la résistance comme le dit si bien John Maxwell. Le produit pour lequel j’ai appris à mes dépens qu’il faut attendre le bon moment était le produit Smart Entrepreneur. C’est une excellente innovation en terme d’accompagnement des créateurs d’entreprise et entrepreneurs.Nous avions enregistré 53 PME qui ont souscrit au produit le jour du lancement et 192 au bout de quatre mois. Même si l’ensemble des clients ayant souscrit ne pouvait sérieusement pas rester parce que n’ayant pas compris ce que cela suppose que de se faire coacher, je ne disposais visiblement pas de ressources financières ni de ressources humaines en qualité et en quantité pour coacher 192 PME. Pire, j’ai lancé le produit dans trois pays à la fois. Au bout de deux (2) mois, ma trésorerie était à bout de souffre avec pour conséquence la décapitalisation spectaculaire de l’entreprise. Si le marché avait besoin du produit, je n’étais pas prêt à faire coacher 300 PME encore moins 1000. Assigner une mission à chaque produit du portefeuille Après avoir lancé Smart Entrepreneur à la suite de Pack Entrepreneur, j’ai commencé à connaître des difficultés avant de procéder à une analyse stratégique qui m’a permis de comprendre que le Pack Entrepreneur était le produit qui avait pour mission de nous générer chaque jour du cash (même s’il n’était pas intrinsèquement rentable), que Smart Entrepreneur devrait permettre d’accroître notre solidité financière et notre capacité à couvrir nos charges pendant que les projets de co-branding avec les institutions ainsi que les insertions publicitaires dans notre magazine allaient nous permettre de maximiser notre profit. Trop tard ! Si j’avais fixé les objectifs ainsi dès le départ, j’aurais vérifié la capacité de chaque produit à atteindre l’objectif à lui assigné ainsi que les détails que je devrais régler avec mon équipe pour en assurer l’effectivité. Mettre assez tôt en branle le plan de sauvetage Si je connaissais les facteurs clés de la réussite de chacun des nouveaux produits que nous lancions, que je savais les actions que je devais engager ainsi que les partenariats que j’allais développer pour y arriver (les Si sont possibles après coup) ; si j’avais un plan B mis en branle assez tôt, je m’en serais sorti avec du résultat et de la performance. Mais qu’allions-nous faire si le plan A ne marchait pas? Si nous n’arrivions pas à mobiliser le financement nécessaire ? Si nous mettions plus de temps à démarrer le travail avec les clients qui souscrivaient ? Qu’ils attendaient les premiers résultats palpables avant de commencer à payer ? Nous allions réduire le personnel, nous consacrer aux clients les plus solvables et les plus rentables. Et si nous n’avions pas le choix que de nous en tenir aux clients rentables et solvables, j’allais réduire les charges et les mettre en dessous de ce que les honoraires perçus sur les clients rentables pouvaient nous permettre de faire. Quand j’ai voulu mettre en branle un tel plan B rapidement concocté, c’était trop tard. Transformer le portefeuille produit en mix-offre solide, comprise et vendue Réussir à vendre un produit d’entrée (convaincre par la formation), vendre un produit de rentabilisation (le coaching orienté résultat) pour vendre plus et vendre tout ce que les clients pouvaient demander dans le cadre de nos solutions (insertion publicitaire, site web, logiciel), nous avions un modèle économique assez attrayant. Mais il n’était aussi clair que dans ma tête. Le temps que je partage la vision, la démotivation avait fait son lit. Si j’avais réussi à faire comprendre ce modèle à tous mes collègues, nous avions de quoi vendre pour au moins 300.000 par mois à chaque entrepreneur qui avait été satisfait par un seul de nos produits. Naturellement, je lancerai encore des produits et plusieurs produits à la fois s’il le faut. Mais avant tout, je m’attèlerai à respecter ces quatre principes et bien d’autres sans lesquels, les sacrifices et la créativité peuvent devenir rapidement inutiles. PASSEZ L’ACTION 1. Innovez constamment et travaillez à lancer des produits ou des améliorations de produit ou service au plus tous les trois mois, mais assignez un objectif à chaque produit ou amélioration de produit et utilisez-les pour améliorer votre proposition de valeur, votre compétitivité sur le marché de même que la rentabilité et la pérennisation de votre entreprise. 2. Suivez le cycle de vie de vos produits, et voyez quel produit devrait être retiré ou repositionné pour des raisons de rentabilité, de positionnement par rapport aux produits concurrents ou vos propres produits et ne gardez rien qui vous conduise à la mort. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 18 SE NOYER DANS SON ENTREPRISE A VOULOIR GRANDIR TROP VITE « Pour l’avoir, il faut le faire et pour le faire il faut l’être » -----------Jim Rohn Je ne pense pas que grandir très rapidement soit une mauvaise chose en soi mais grandir plus rapidement qu’on ne se développe intrinsèquement c’est du ver dans le fruit. Comment donc ? La croissance rapide nécessite une adaptation rapide à la taille et à l’ampleur de l’entreprise. Elle exige que les dirigeants réajustent rapidement les processus, l’organisation et la structuration interne, modernisent les équipements et les méthodes pour s’adapter rapidement aux nouvelles exigences de la nouvelle dimension atteinte par l’entreprise. L’objectif ici est de ne pas construire un colosse aux pieds d’argile. Dynamique mais sans cranAssurez à votre entreprise une base solide avant le décollage De la même manière qu’un bel édifice ne peut durablement résister si elle ne dispose d’une bonne fondation, il va être difficile de vouloir développer très rapidement son entreprise sans un effort de structuration. Cela suppose des valeurs et une vision partagées, les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, des objectifs clairs avec des indicateurs pour savoir si on fait chaque jour la bonne chose, une proposition de valeur pertinente pouvant rapidement être améliorée et modifiée pour répondre aux défis du marché, une grande capacité à créer et rentabiliser suffisamment de richesse, à lever les goulots d’étranglement, des processus clairement définis et flexibles avec un système de gestion soft et adapté aux nouvelles exigences de la gestion d’une entreprise moderne. Adaptez-vous rapidement à votre taille En général, nous sommes surpris par le niveau de développement de l’entreprise que nous perdons de vue le besoin d’adaptation de la superstructure de l’entreprise à sa taille. C’est alors que les lourdeurs s’installent. Et comme il est toujours plus rentable d’écrire une lettre à partir de zéro que d’avoir à corriger la lettre écrite par une autre personne et construire une nouvelle maison est toujours plus rapide que d’avoir à casser, rependre et élargir une ancienne maison, les retouches ponctuelles ne permettent pas toujours à une entreprise qui a trop vite grandi de faire évoluer son organisation interne. La grande difficulté est que sans une organisation qui suive le niveau de développement de l’entreprise pour qu’elle soit à la hauteur des normes et standards de sa nouvelle dimension, il est toujours difficile de la faire décoller. Adrien est un milliardaire qui s’est enrichi grâce à sa capacité à innover pour toujours être le premier à se positionner sur les meilleures niches de son secteur d’activité. L’entreprise s’est développée très rapidement pour passer d’un chiffre d’affaires de 345 millions à 4 milliards en l’espace de deux ans. Pour un entrepreneur, Adrien est une vraie référence. Il a réussi à assurer son « indépendance financière » et pouvait s’offrir ce qu’il voulait puisque ses produits étaient parfaitement en adéquation avec les besoins du marché et plus de 34% des habitants de son pays achète au moins un produit chez lui tous les trois mois. Pouvait-on connaître plus de réussite ? Le colosse était aux pieds d’argile Adrien a reçu plusieurs prix sans que jamais personne n’essaie d’analyser le système de gestion se trouvant derrière cette machine à innover et à saisir les opportunités de maximisation de profit. Une institution canadienne décide d’apporter son appui à cet entrepreneur exceptionnel mais seulement après avoir conduit une mission d’audit. Premier constat : l’entreprise ne dispose pas d’organigramme et toutes les décisions étaient concentrées dans les mains d’Adrien. Lorsqu’il voyage (pendant deux mois) l’entreprise s’arrête. Au fond, cela ne pose aucun problème puisqu’il gagne de l’argent. Un audit du système de stockage et de magasinage révèle que l’entreprise perd chaque mois 14.000.000 francs CFA lié à un mauvais suivi, à des conditions de stockage et des cas de sorties de marchandises non justifiées et des entrées enregistrées mais non constatées. Près de 350.000.000 d’impôts supposés avoir été déclarés ne l’ont jamais été en plus de 421.000.000 de dépenses sans pièce justificative. Après tout, il est milliardaire. Interrogé, Adrien avoua que les choses se sont passées un peu trop vite et qu’il avait déjà perdu le contrôle de l’entreprise déjà au 18è mois. Après tout, il est milliardaire. N’est-ce pas l’essentiel ? Une seule année de baisse de recul des ventes suffira pour qu’Adrien perde le contrôle, panique et que l’entreprise coule. Heureusement qu’il a accepté l’offre de restructuration offerte par les canadiens. PASSEZ A L’ACTION 1. Pour ce qui vous concerne, travaillez à structurer votre machine de génération de milliards parce qu’il ne servira à rien de briller pendant cinq (5) années et disparaître ensuite sur le marché avec des dettes, incapable de s’afficher à nouveau. Structurez votre entreprise avant de la faire grandir. 2. Adaptez à chaque fois vos méthodes, votre système de gestion et la structure de votre entreprise à son niveau de développement. Procédez à chaque fois à des évaluations pour vous assurer de ce que vous respectez bien la loi de l’équilibre et de la correspondance. En effet, si vous avez trop de carapace, cela finira par s’exploser. Et tout le monde se rendra compte de ce que ce n’était qu’une coquille vide. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 19 VOULOIR PROSPERER SANS UNE PROPOSITION DE VALEUR COMPETITIVE DURABLE « Les grandes marques ne démarrent pas souvent avec l’intention de bâtir une grande marque. Elles se concentrent en général sur la formulation, la construction et l’entretien d’un produit ou service solide, rentable et durable avec une organisation qui en assure la pérennité » -----------Scott BEDBURY C’est la différence qui fait la différence. Pour rester durablement sur le marché, vous ne devriez pas manquer d’idées pour progresser, pour surprendre positivement à chaque fois vos clients afin de bâtir une compétitivité inoxydable. Innover ou disparaître Chaque entrepreneur doit se poser une question simple : « Comment vais-je prospérer sur le marché et m’assurer que je fasse à chaque fois la différence ? ». S’ils sont plus nombreux ceux qui achètent chez vous, vous n’aurez pas besoin de vous en inquiéter encore moins d’en faire un évènement banal. Posez la question à vos clients pour comprendre pourquoi ils achètent chez vous et ce que vous devriez faire à chaque fois pour améliorer la valeur que vous leur apportez. Pourquoi devraient-ils continuer de venir à acheter chez vous ? Parce que vous offrez le meilleur prix ? Si vous offrez le meilleur prix, qu’est-ce qui vous permet de l’offrir et pendant combien de temps encore allez-vous être celui qui offre le meilleur prix ? Vous êtes plus proche d’eux ? Que feriez-vous si un concurrent vient s’installer à proximité ? Vous avez accès à une source d’approvisionnement à laquelle vos concurrents n’ont pas accès ? Que feriezvous s’ils venaient à y avoir accès ou découvrent un fournisseur plus compétitif en prix, en qualité et en délai de livraison ? Si vous venez de lancer un nouveau produit qui vous assure d’être le meilleur sur le marché, quelles sont les prochaines améliorations que vous allez y apporter ? Quelles sont les prochains produits que vous allez lancer et en quoi vont-ils correspondre à ce qui sera demandé sur le marché ? Comment vont-ils continuer de vous permettre de faire la différence et d’être celui que les acheteurs préfèrent ? PASSEZ A L’ACTION 1. Etre aujourd’hui et demain unique, incontestable et préféré sur le marché doit être votre obsession constante. Si vous ne pouvez constamment assurer que votre concept et votre produit resteront et soient incontestablement ce que la plupart des acheteurs préfèrent et s’offrent, vous ferez plutôt long feu sur le marché. 2. Ne basez pas le succès de votre entreprise sur des opportunités ou avantages de courtes durées. Nourrissez-le chaque jour et n’arrêtez pas d’innover, d’être encore plus proche de vos clients, leur offrant un niveau de service supérieur pour être définitivement celui qu’ils adoptent. 3. N’imitez pas car sur le long terme, l’imitation se révèle toujours comme une stratégie de survie qu’une stratégie d’avance. Soyez à chaque fois différent et valeureusement différent. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 20 NE PAS RELIER LE BUDGET AUX OBJECTIFS STRATEGIQUES DE L’ENTREPRISE « Vous pouvez le manager si vous pouvez le mesurer » -----------Peter Drucker Nous parlons ici de comment travailler à formaliser son système de gestion et systématiser le succès de son entreprise. Pour y arriver, nous devrions respecter le principe le plus simple en gestion : tout ce qui se fait doit pouvoir être mesuré, expliqué et justifié. Travaillez uniquement sur les objectifs, le reste est distraction Vous avez décidé de vous acheter une nouvelle voiture. Vous allez jouir d’un meilleur confort et de la fierté de rouler dans une belle voiture et définitivement voir s’éloigner le besoin pour vous de devoir passer chez le mécanicien toutes les semaines. Excellente décision ! Enfin tout dépend. Maintenant, en quoi l’achat de la nouvelle voiture va-t-il vous permettre de conclure de nouvelles affaires (nouveaux marchés), de satisfaire plus rapidement et à moindre coût vos clients, de réduire vos charges, d’augmenter votre profit? Ces objectifs font-ils partie des objectifs stratégiquement prioritaires que vous vous êtes fixé en début d’année ? Le budget. Ce n’est certainement pas la première chose qu’on devrait exiger d’un entrepreneur. S’il a déjà des objectifs et sait ce que cela va lui coûter de réaliser ses objectifs, c’est déjà une excellente chose. Mais justement, à quoi servira-t-il de demander à un comptable de vous faire un budget alors qu’il n’a aucune idée des objectifs que l’entreprise doit atteindre ? Et comment donc effectuer des dépenses sinon qu’elles devraient permettre d’atteindre des objectifs qui nous tiennent à coeur? Si vous devez avoir un budget, qu’il soit un outil de réalisation et de mesure de performance Supposons que vous souhaitez améliorer votre chiffre d’affaires en chute du fait d’une qualité de service en dessous de ce qui est attendu par vos clients. Vos collaborateurs ne maîtrisent pas le processus opérationnel qui devrait leur permettre de recueillir et satisfaire efficacement les besoins de vos clients. Si vous souhaitez que vos clients reviennent à nouveau acheter chez vous, que devriez-vous faire entre engager un consultant qui écrive le processus d’accueil et de service à la clientèle (avec formation et suivi) et lancer une campagne publicitaire pour encourager les gens à venir acheter vos produits? Quel que soit votre choix, vous devez vous demander quel problème vous tient à coeur et dont la résolution est déterminante dans la survie et le développement de votre entreprise. Vous devez vous demandez si l’’action à engager va permettre de résoudre le problème. S’il n’y a aucun problème vous tenant à coeur à résoudre, aucune action à engager, ce ne sera pas la peine d’engager les ressources nécessaires pour la réaliser. Objectif : dépenser opportunément. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne pensez pas que le budget c’est l’affaire des grandes entreprises. Les PME ont également besoin d’établir un budget. Mais ne compliquez surtout pas le problème de fond. Fixez vos objectifs en termes d’amélioration de la satisfaction de la clientèle et d’augmentation du profit par exemple. Ensuite demandez-vous les investissements, dépenses et charges à couvrir pour les atteindre ainsi que les montants. C’est ce que vous avez à faire, rien d’autre. 2. Si vous avez des objectifs clairs et pertinents et affectez des ressources en temps, en argent, en énergie et en technologie pour les atteindre, vous êtes presqu’en plein dans le management axé sur les résultats et surtout l’affectation des ressources pour atteindre des objectifs. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 21 MESURER CE QUI NE COMPTE PAS DANS LES RESULTATS DE L’ENTREPRISE « L’efficacité consisterait à faire et à mesurer ce qui contribue directement ou indirectement aux résultats de l’entreprise. De toutes façons, les gens ne font que ce par rapport à quoi vous allez les noter » -----------Hermann H. CAKPO Le pire qui puisse vous arriver, c’est de mesurer la mauvaise chose. Si vous mesurez la mauvaise chose, les gens feront la mauvaise chose. Présence, présentéisme ou performance? Si l’heure à laquelle vos collègues viennent au travail importe dans la satisfaction de vos clients, mettez en place un dispositif pour évaluer la ponctualité de vos collaborateurs au travail. Si de grâce, ce qui importe c’est ce que les gens font pendant le peu de temps qu’ils sont avec vous, ne mesurez que ça. Que votre attention ne soit attirée que par ça. Si un collaborateur qui ouvre la porte le matin vient souvent en retard, faisant perdre 15 à 45 minutes à chaque fois aux autres collaborateurs avec pour corollaire le retard dans la livraison des clients, les retards des commerciaux à leur rendez-vous parce qu’ils ont perdu du temps à attendre leurs dotations en carburant ou à préparer leur rapport, corrigez ce comportement. Par contre si vous évaluez la présence au bureau juste pour la forme, les gens seront présent mais ne produiront aucun résultat (présentéisme). Les gens ne font que ce qu’on mesure Pourquoi faut-il alors ne mesurer que ce qui compte dans les résultats de l’entreprise ? Parce que les gens ne font que ce qu’on mesure. Si vous mesurez la ponctualité et la présence au poste, la plupart des gens seront ponctuels et ils seront très présents au poste. Or très présent au poste ne veut pas dire très performant. Dès que vous êtes dans les parages, ça pianote sur les claviers avec une telle concentration au point où vous pensez que les gens bossent super bien. Ils sont concentrés sur une pile de chemise dossier et vous vous dites qu’aucun traitement de réclamation client n’accusera de retard, que les fournisseurs seront payés à temps, que vous recevrez les rapports dans les délais. Mais à la fin de la journée, vous devez relancer les gens pour avoir les rapports. Un client se plaint de n’avoir pas reçu sa livraison. Le chèque de paiement d’un fournisseur n’a pas été transmis alors que vous l’avez signé. C’est alors que vous posez la vraie question : « Qu’avez-vous passé votre journée à faire alors que le client n’a pas été livré ? ». En vérité, c’est seulement à partir de l’instant où vous avez prononcé cette phrase que vous avez posé le vrai problème. Ceci dit, au lieu de juste constater la présence des gens au poste, demandez-leur à quel pourcentage de traitement se trouve le paiement de votre fournisseur important, quelles sont les chances que le client soit livré avant 15h30. Demandez des propositions d’actions et des corrections pour que ce qui risque de ne pas se faire dans les délais le soit pour qu’à la fin votre crédibilité soit améliorée chez le fournisseur et la satisfaction du client au rendez-vous. Utiliser les indicateurs de performance Votre assistante n’est pas là pour filtrer vos appels. Ne lui dites-pas : « Ditesleur que je ne suis pas là », dites plutôt « Lorsque vous recevez les coups de fil, votre rôle sera de vous assurer de ce que vous captez les meilleures opportunités d’affaires, que vous les traitez et me les transférez pour finalisation. Tout ce qui risque de m’empêcher d’améliorer mes relations avec les clients actuels et potentiels, nos partenaires, employés et fournisseurs, préservez-moi en ». Evaluez-la sur la base du nombre d’opportunités d’affaires traitées et transférées au téléphone comme en face-to-face. Vous verrez comment le résultat va être extraordinaire, elle ne dira plus aux gens « Le DG n’est pas là, hein ! ». Elle saura capter chaque opportunité d’affaires, traiter chaque contact avec respect et professionnalisme, analysant au préalable l’opportunité apportée avant de vous transférer l’appel ou le contact PASSEZ A L’ACTION 1. Mesurez ce que vous attendez des gens. Mesurez votre standardiste au taux de satisfaction de vos clients à l’accueil au téléphone, au nombre de clients bien renseignés sur votre campagne publicitaire, au nombre d’appels transférés efficacement à l’interlocuteur recherché. 2. Mesurez ce qui compte à la fin de la journée. Pas le dynamisme du commercial mais le nombre de clients potentiels contactés, le nombre de ventes, le taux de satisfaction des clients de son portefeuille. Il n’y a que ça qui compte vraiment et qui montre s’il y a contreperformance ou performance. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 22 NE PAS EXPLIQUER AUX COLLABORATEURS LE LIEN ENTRE LA REMUNERATION ET LES PERFORMANCES « On paie un employé pour sa présence. Pour la performance et les résultats, il faudra autre chose » -----------Hermann H. CAKPO Il ne sert à rien de blâmer vos collaborateurs. Ils n’ont pas besoin de savoir comment vous arrivez à les payer jusqu’à ce que vous leur expliquiez. On paie un employé pour sa présence Le plus grand paradoxe des relations employés-employeurs est que la plupart des employés pensent et sont convaincus que le simple fait d’avoir été présent tout le mois leur garantit un salaire et la loi le leur reconnait. C’est on ne peut plus légitime. Moi aussi j’ai été stagiaire pendant dix (10) mois. Malgré mon niveau d’engagement, je n’avais jamais cherché à comprendre la relation entre ce que je fais et rapporte au cours du mois et mon salaire. Au cours d’un mois j’avais réussi à négocier une vente de 149.500 HT d’audit, animé un séminaire ayant recueilli 7 participants dont j’avais recruté 5 pour un budget total de 725.000 F CFA. J’étais vraiment content de moi et je me suis dit « Tu mérites ta prime ». Je gagnais 100.000 F CFA comme prime de stage. Seulement, les deux mois précédents, je n’avais rien vendu à part le fait que je passais ma journée à renseigner les clients potentiels, à exécuter les tâches que mon Directeur de Développement me confiait et à surfer sur Internet si je n’allais pas dans la salle d’à côté pour jacasser un peu avec les autres stagiaires devant une assiette de baignées de haricot. Quand je jette un petit coup d’oeil en arrière pour scruter la mentalité qui était la nôtre, je comprends définitivement qu’il est impératif d’expliquer à un collaborateur qui travaille avec vous le lien entre ses performances et sa rémunération à la fin. Une rémunération Fixe + Variable n’est pas la solution parce que lorsqu’un collaborateur sous ce régime n’a pas produit du résultat au cours du mois, il ne mesure pas sa satisfaction par rapport à sa performance personnelle mais par rapport à ce qu’il gagne définitivement avec vous. J’ai tenté cette expérience avec des commerciaux, ils trouvaient plutôt qu’il fallait augmenter leur fixe pour qu’ils soient assez motivés à produire plus de résultat. Définitivement, ils ne voient aucun lien entre ce qu’ils gagnent et ce qu’ils rapportent. Mettez en place une organisation axée sur le résultat Marcellin avait bénéficié d’un financement de 2,2 milliards pour lancer son entreprise agroindustrielle. Il avait créé ce qu’on pourrait appeler le minimum pour produire du résultat et être compétitif en termes d’attraction et de fidélisation d’un personnel de qualité. Et il avait débauché les meilleurs du secteur industriel pour étoffer son équipe. Les six premiers mois sa trésorerie était soutenue, il pouvait ordonner les virements de salaires sans se poser des questions. Alors qu’il approchait le 10è mois, à deux mois de la fin du différé, la trésorerie devenait de plus en plus tendue alors que prochainement il devra commencer à rembourser le crédit que ses partenaires financiers lui avaient octroyé. Voyant qu’aucun de ceux qui étaient autour de lui ne se souciait de ce qui se présageait, il convoqua une réunion d’évaluation des performances de l’entreprise ainsi que de sa capacité à couvrir les charges. « Pour pouvoir payer les salaires, couvrir nos charges de production, nous aurons besoin de vendre pour 221 millions francs. Ce qui suppose que les gens du marketing ont engagé des actions sur le terrain pour nous assurer des ventes de ce niveau, que les gens de la production aient produit ce que le marché attend à un coût unitaire ne dépassant pas 700 francs CFA l’unité, stocké et livré au moins un mois avant la date d’encaissement, que les gens de l’approvisionnement aient passé les commandes pour que les matières premières soient disponibles au moins sept (7) jours avant la date d’utilisation pour que tous les contrôles qualité soient effectués avant le début de la production, que les financiers aient affecté les ressources, aient traité les demandes en moins de deux (2) jours et les paiements faits au moins cinq (5) avant échéance pour améliorer notre crédibilité auprès des fournisseurs ». Puis il leur posa une question : « Quel département réussit actuellement à respecter ces conditions ? ». Et aucun département n’avait atteint les objectifs. Marcellin reprit : « Je vois que personne ne s’en inquiète. Le problème c’est que nous sommes à 55 millions francs de vente mensuelle (non recouvrés) alors qu’il nous faut 221 millions francs. Notre principal investisseur nous a obtenu un marché de sous-traitance au Ghana mais nous n’avons pu respecter les délais de livraison. Nous ne disposons plus que de 10 jours pour livrer au risque de perdre 350 millions de marché qui nous aurons permis de presque doubler nos objectifs pour ce mois. Je vais compter sur la capacité de mobilisation de fonds du Directeur Financier pour couvrir les dépenses de ce mois dont vos salaires. Qu’allons-nous faire le mois prochain si tous les départements devraient rater le niveau minimum de résultat ? La salle était toute muette». Le mois suivant, l’entreprise réalise 321 millions de chiffre d’affaires dont 67% avait été déjà encaissé Il faut qu’ils comprennent. Il faut que vos collaborateurs participent à l’ajustement de vos résultats au moins au niveau des charges sinon vous aurez les maux de tête pendant qu’ils passeront leurs soirées à siroter du vin ou à fumer avec le salaire du mois précédent. PASSEZ A L’ACTION 1. Recrutez les gens pour produire du résultat et non pour pourvoir à des postes. Ne laissez personne entrer dans notre entreprise dans le but d’y rester si vous ne savez comment il va contribuer au développement de l’entreprise et à la génération de revenu de manière à ce que vous puissiez le payer sans problème. 2. Utilisez juste le temps qu’il faut. Si vous n’avez pas besoin d’un collaborateur à plein temps, ne le recrutez pas à plein temps. Sachant que vous lui paierez du plein temps si vous l’engagez à plein temps. Vérifiez s’il produit vraiment du résultat et surtout s’il a besoin de travailler à plein temps pour produire les résultats que vous attendez de lui. Dans le cas contraire, révisez les termes de votre contrat. 3. . Fixez des objectifs à chacune des sous-entités de votre entreprise avec des indicateurs de performance que vous suivez sur une base journalière afin de pouvoir tirer sur la sonnette d’alarme à temps. Soyez tellement clair au point où lorsque les résultats ne sont pas bons, tout le monde puisse le comprendre et sache exactement ce qu’il faudra faire immédiatement et irrémédiablement - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 23 ÊTRE PRESSE DE SAISIR LES OPPORTUNITES D’EXPANSION REGIONALE « La marque d’une personne sérieuse, ou d’un vrai professionnel, dans n’importe quel domaine réside dans sa capacité à prendre plus de temps pour se préparer que le commun des mortels » -----------Brian Tracy Que se passe-t-il dans le pays voisin ? Des « Il parait que là-bas...» fusent et vous donnent envie d’aller faire un petit tour. Cette impression ou cliché du « nul n’est prophète chez soi » donne souvent à nous entrepreneurs l’idée que nous réussirons là-bas ce que nous ne réussissons pas ici. De toutes les façons, vouloir développer son entreprise et étendre ses activités pour profiter des opportunités sous-régionales n’est pas une mauvaise chose en soi. La question, c’est le rythme auquel on y va. Donnez-vous du temps et un plan Si vous prévoyez de vous lancer dans un autre pays de la sous-région, assurez-vous de ce que vous avez développé un plan à travers lequel vous montez progressivement en régime. Sachant que vous allez sur un marché que vous n’avez forcément pas pu maîtriser que celui de vos débuts en affaires. Alors ne partez pas en vous disant que ce qui a marché ici marchera là-bas. Le plus important ce n’est pas l’opportunité ou non de s’exporter. Le plus important c’est ce que vous allez exporter. Quelle est la proposition de valeur, le savoir-faire unique que vous avez développé et que vous espérez pouvoir faire la différence dans le pays où vous comptez vous installer et comment allez-vous garder vos arrières solides pour qu’elles vous servent de point d’appui en vue de votre développement sous-régional. A quoi servira-til de partir chercher d’autres brebis pendant que l’enclos est ouvert ? Prévoyez comment gérer les absences répétées Existe-t-il un bon moment pour amorcer le développement à l’international ? Certainement. Amorcer le développement au niveau sous-régional suppose que vous allez devoir quitter votre entreprise soit momentanément, de temps en temps ou très souvent pour une courte, moyenne durée. Assurez-vous de ce que votre entreprise peut tourner sans vous. Cela suppose que vous avez un système de gestion solide, une vision et des valeurs comprises par une équipe de gens qualifiés, des processus et procédures tellement si bien définis que l’entreprise peut fonctionner sans vous. Si l’entreprise n’a pas été structurée pour fonctionner sans vous, vous transporterez l’efficacité sur vous à chacun de vos déplacements. Lorsque vous voyagez votre entreprise s’arrête et lorsque vous revenez, elle reprend en efficacité. La présence sur Internet ouvre souvent très facilement les portes des pays de la sous-région. Vous constaterez comment les gens ont vite envie que vous soyez proches d’eux pour les servir. Entre répondre à la demande d’implantation demandée par trois centaines de personnes et construire une clientèle solide, financer ses déplacements et rentabiliser l’entreprise ici et là-bas, il y a un petit écart. Franchisez votre entreprise Maximilien propose à ses clients des solutions informatiques et logicielles que la plupart de ses clients reconnaissent comme étant adaptées à leurs besoins. Ayant choisi Internet comme le terrain d’expression et de mise en valeur de son savoir-faire, il a vite décroché des marchés dans la sousrégion. Maximillien acceptait volontiers partir pour des missions ponctuelles. Mais avec le temps, certains de ses clients ne supportaient plus d’avoir à attendre plusieurs jours pour qu’il vienne effectuer ses missions d’assistance technique. Maximilien a été vite tenté par le besoin de s’implanter. Il a commencé dans un premier temps à définir deux plans parallèles d’expansion et de poursuite de ses missions ponctuelles. En y réfléchissant de près, il comprit qu’il avait un savoir-faire et une expertise qui avaient besoin d’être dupliqués et qu’aussi longtemps qu’il n’aura pas réussi à les conceptualiser et à les partager très facilement, il aura du mal à dupliquer son impact. Pour répondre à la demande d’assistance rapprochée de ses clients sousrégionaux, il identifia dans les pays les plus demandeurs, des experts en informatique désirant travailler en free-lance et assurer le suivi de ses clients. Après leur avoir transmis son savoir-faire, il les associait à ses missions avec un portefeuille de dix gros clients par pays et le chiffre d’affaires d’un pays qui dépassait celui de son pays de base. Maximilien avait de plus en plus du mal à continuer de résister à l’opportunité d’ouvrir des filiales sous-régionales. Malgré la forte tentation, il décide de prendre tout son temps. Finalement il eut l’idée de créer une franchise dont les franchisés seront ses sous-traitants dans chacun des deux pays qui se dégageaient. Il travaille à structurer sa proposition de valeur, avec des processus clairs et des façons de travailler que tout informaticien pouvait comprendre en lisant les manuels et en suivant les procédures techniques et de suivi de la clientèle. Il vend d’abord son fond de commerce à ses sous-traitants tout en conservant le même niveau de service. Il facture des frais d’acquisition de la franchise et des royalties qui doivent être versées chaque semestre et 31% de parts conservées dans chaque franchise. Finalement, il ne débourse pas un seul franc mais possède maintenant des franchises dans quatre (4) pays de la sous-région, n’effectuant que des voyages de routines et profitant des encaissements de royalties et de dividende avec la fierté d’être présent dans plusieurs pays. PASSEZ A L’ACTION 1. Définissez votre stratégie : Vous pouvez être aussi patient que Maximilien. Vous n’aurez pas besoin de faire exactement comme lui mais sachez ce que vous gagnez à vous implanter et n’oubliez pas de faire à attention au rythme de l’implantation. N’avancez surtout pas les yeux fermés, sachez comment vous allez y arriver avec succès. 2. Basez-vous sur les nationaux. Ils peuvent vous trahir (etc), mais vous ne pouvez pas faire le business dans leur pays mieux qu’eux à moins de vous y installer définitivement. Comptez avec eux et laissez-les contrôler l’entreprise. Vendez leur votre propriété intellectuelle et gagnez des redevances en plus de vos dividendes si vous avez conservé des parts de l’entreprise. Ou utilisez toute autre stratégie qui vous permettent d’être rentable. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 24 RECOMMENCER AVEC LES MEMES ERREURS QUE PAR LE PASSE « Si vous continuez de faire ce que vous avez toujours fait, vous aboutirez aux mêmes résultats jusqu’à ce que vous changiez » -----------Jack CANFIELD Il y a une règle de succès qui fait que si vous n’êtes pas content de vos résultats, vous devez changer ou adapter vos comportements jusqu’à aboutir aux résultats désirés. Mais il se trouve que nous gardons toujours le même niveau de compétences, les mêmes habitudes et les mêmes réactions et espérons en général pouvoir aboutir à des résultats différents. Le refus de changement de comportement n’est pas un problème. Mais c’est le fait qu’après avoir connu des difficultés et être sorti, lorsque les choses marchent à nouveau, nous renouons progressivement avec les mêmes méthodes, les mêmes réactions et les mêmes personnes qui nous avaient conduits à l’insuccès la dernière fois. Ne violez pas la loi de cause à effet La vérité est que les mêmes causes produisent les effets dans les mêmes conditions. Vous vous demandez souvent pourquoi vous avez l’impression d’être entrain de faire du « sur place ». Observez un peu ce qui se passe juste après les grandes crises que vous traversez. Quand vous réussissez à vous en sortir, vous pensez que c’est un miracle. Vous ne prenez aucune résolution concrète pour ne plus avoir les comportements qui vous ont conduit au désastre. Progressivement vous renouez avec les mêmes personnes ou des gens de même nature et de même mentalité. Vous ne changez fondamentalement pas votre système de gestion. Parfois lorsque vous prenez des résolutions, cela ne dure que quelques semaines ou moins. Lorsque l’argent entre à nouveau vous retombez dans l’euphorie. Et vous reprenez le cycle infernal. Appropriez-vous et appliquez les meilleures pratiques de gestion Vous pouvez mettre fin à cela. Étudiez les entreprises qui ne connaissent presque jamais de crises et sont en forte et constante croissance. Demandezvous les formations et les outils qu’elles utilisent, les collaborateurs qu’elles recrutent. Demandez-vous si vous avez les mêmes systèmes, le même type d’employés, le même système de gestion ou un système similaire. Ne vous comparez pas aux entreprises soit disant brillantes de votre environnement, de votre région ou de votre pays. Mesurez-vous aux entreprises qui au niveau mondial font des centaines de milliards de dollars de chiffre d’affaires. Comparez-vous aux entrepreneurs qui sont devenus millionnaires en dollars en partant de rien, en s’appropriant progressivement l’état d’esprit, les compétences et les comportements nécessaires à l’efficacité entrepreneuriale. PASSEZ A L’ACTION 1. Tous les trois mois, arrêtez-vous et listez les résultats dont vous n’êtes pas content. Listez les comportements qui vous ont conduit à ces résultats. Listez les résultats auxquels vous souhaitez aboutir ainsi que les comportements que vous devriez avoir pour aboutir à ces résultats. Si vous avez un comportement qui ne vous conduit pas aux résultats que vous désirez, changez-le jusqu’à ce que vous ayez le résultat désiré. 2. Si vous ne changez pas, si vous continuez avec les mêmes comportements, vous aboutirez au même résultat. Si une erreur vous a coûté cher par le passé, prenez les dispositions requises pour que tous les comportements qui y ont conduit soient définitivement bannis de votre vie et de celle de votre entreprise. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 25 ATTENDRE TROP TARD POUR ABANDONNER UN MAUVAIS CHOIX STRATEGIQUE « Il faut savoir quitter les choses avant qu’elles ne vous quittent » -----------Général Charles de Gaulle Vous avez pris une décision qui vraisemblablement va vous coûter de l’argent, des relations, des succès réalisés jusque-là et pourrait mettre en péril votre crédibilité. Vous savez que les choses s’annoncent très délicates. Vous savez que vous avez opté pour un choix stratégique qui n’est visiblement pas le bon. Vous continuez d’opposer des arguments parce que de toutes les façons bien que vous sachiez que vous êtes mal engagé, parce que vous ne voyez pas encore une alternative ou que la décision alternative vous paraît inconfortable, vous préférez maintenir la décision. Vous continuez d’engager des ressources, de prendre des engagements non pas pour sauver la situation mais pour entretenir le vain espoir que vous allez pouvoir vous en sortir. Si vous vous retrouvez dans une pareille situation, n’attendez plus avant d’abandonner non le défi à relever mais le mauvais choix que vous avez opéré. La douleur précède le bonheur Les meilleures décisions sont les plus difficiles à prendre. Emotionnellement, elles ne sont pas faciles à supporter. Et si vous avez un ego, des sentiments en jeu, c’est encore plus difficile. Mais il faudra choisir entre la possibilité d’économiser les ressources que vous avez encore, la possibilité de repartir à zéro avec des ressources stables et sans dettes et tout perdre avant de se rendre compte de ce que vous auriez dû prendre la bonne décision largement un peu plus tôt. On finit toujours par comprendre clairement qu’on n’y est pas. Si vous avez quelques éléments qui le démontrent même s’ils ne sont pas suffisants, sachez prendre du recul et modifiez rapidement votre stratégie. La flexibilité de la stratégie est la meilleure stratégie de management Ce qu’il y a d’extraordinaire avec les stratégies, c’est qu’elles sont définies pour être modifiées jusqu’à ce qu’elles permettent parfaitement d’atteindre l’objectif de départ. Vous n’avez pas besoin de renoncer à vos objectifs, mais vous devez renoncer à vos stratégies ou les adapter si elles risquent de ne pas vous permettre d’atteindre les résultats que vous attendez. La décision sage consiste non à abandonner lorsque tout est cuit mais à abandonner assez tôt lorsque vous voyez que vous êtes sur la mauvaise voie même si ce n’est qu’en toute petite apparence. N’attendez pas de ne plus avoir le choix avant d’opérer le choix difficile. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne prononcez pas la sentence irrévocable contre vous-même. Si vous prenez une décision, ne laissez pas la décision vous prendre, restez le maître et sachez l’abandonner assez tôt pour ne pas en devenir victime. A partir du moment où vous refusez de revenir sur une décision, vous lui donnez le contrôle de votre vie. Imaginez si c’est la pire décision qui soit ? 2. Ayez toujours une perspective de long terme. Donnez-vous des alternatives. La prochaine fois que vous voudrez prendre une décision, assurez-vous de ce que vous savez à partir de quels signaux vous devrez immédiatement revenir sur la décision. Ne vous laissez pas emballer pour finir par perdre le contrôle. Sachez que lorsque ça ne va pas, c’est que ça ne pas. Renoncez assez tôt plutôt que d’attendre trop tard pour finir par renoncer désespérément. 3. N’ayez pas honte de renoncer à vos stratégies et orientations infructueuses. Pendant ce temps collez-vous à vos objectifs. Demandezvous : « Ce n’est certainement pas la meilleure façon de procéder. Sachant que je tiens toujours à l’objectif, quelle est la meilleure façon de s’y prendre ou comment pourrais-je améliorer ma façon actuellement de faire ? » L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 26 AVOIR PEUR DE REVENIR SUR UNE DECISION « Il y a un certain degré de satisfaction à avoir le courage d’admettre ses propres erreurs. Cela permet non seulement d’alléger l’atmosphère en supprimant l’impression de culpabilité et de défensive mais cela contribue à résoudre le problème créé par l’erreur » -----------Dale Carnegie Si vous pensez que vous ne devriez pas ravaler vos vomissures, certainement que vous préférez que les autres sentent vos pourritures ? Revenir sur ses décisions. Ce n’est pas simple, mais il un intérêt stratégique à apprendre à revenir sur ses décisions. Il faut de la grandeur pour reconnaître ses erreurs En général, on pense que c’est ce qui dilue votre autorité mais il se trouve que ceux qui sont pardonnés et réhabilités très facilement sont ceux qui savent revenir sur leur décision. Même lorsqu’ils ont dit des mensonges, ils savent revenir sur leurs mots. Lorsqu’ils savent qu’ils n’ont pas pris la bonne décision, ils recherchent du soutien en commençant par demander à leur entourage qu’elle est la meilleure manière de corriger les conséquences de leur décision. Ils savent écouter les conseils et quand les gens savent qu’ils les écoutent, ils les réhabilitent. Ce n’est pas évident pour un entrepreneur pour qui tout a toujours marché, qui est parti de rien pour réaliser des exploits ; il a vraiment du mal à admettre qu’il puisse mal penser, mal décider et mal agir. En général lorsqu’il se retrouve en face de gens qui savent attirer l’attention sur l’essentiel, il comprend qu’il y a quelque chose qui ne va pas et qu’il n’a pas pris la bonne décision. Seulement, il vient un instant complexe et énigmatique pour lui-même : la peur subite de revenir sur une mauvaise décision. « Non je ne me vois pas entrain de perdre la face de cette manièrelà ». Et juste pour cette peur de perdre la face, de se retrouver non intrinsèquement vulnérable mais vulnérable aux yeux des gens, il refuse de revenir sur sa décision. Vous pouvez bien vous tromper J’ai été très souvent confus de ne pas comprendre pourquoi personne autour de moi ne comprenne que j’ai pris la bonne décision. Généralement, aussi longtemps que je n’ai pas compris pourquoi on me dit que j’ai pris une mauvaise décision, j’ai à chaque fois peur de revenir sur ma décision. Mieux, j’ai souvent très peur. La peur de faire ce que les autres disent et non ce que j’ai compris et pensé. Je cherche à rationaliser la décision de changer de décision et quand je n’y arrive pas, j’ai peur de décider pour le besoin de suivre le conseil des autres. A vrai dire, c’est purement égocentrique. Les entrepreneurs et les leaders ont le propre de savoir prendre les décisions par intuition. Ils savent que les bonnes décisions n’ont pas besoin qu’on dispose de tous les éléments nécessaires comme le dit le Général Colin Powell. Et ça leur marche souvent. Mais il faut justement utiliser cette intuitivité pour savoir revenir sur ses décisions. Sinon vous risquez de passer de la rigidité à la stupidité. De toutes les façons, lorsque tout le monde sait que vous avez pris une mauvaise décision et que vous refusez de corriger le tir, vous perdez de votre crédibilité à leurs yeux. Progressivement ils ne se sentent plus solidaires de vos décisions, ni de vos choix ni de leurs conséquences. PASSEZ A L’ACTION 1. Posez-vous la bonne question. La décision que vous refusez de corriger ou de changer vous profitera-t-elle vraiment ? En quoi vos finances, vos relations avec les autres, votre épanouissement personnel, votre compétitivité sur le marché, vos compétences, vos qualités intrinsèques, votre sociabilité vont-ils être améliorés si vous persistez dans l’erreur et refusez de revenir sur votre décision ? 2. Sachez que reconnaître ses erreurs parfois sauve l’honneur et que le mensonge enterré finit toujours par germer. A qui va réellement et en dernier ressort profiter le changement de décision ? Si vous pensez trop à vous et refusez de revenir sur votre décision, pensez à ce que vous risquez de devenir si la décision vous conduit au désastre. Faites-le à chaque fois pour vous et à cause de vous. Corrigez et revenez sur vos mauvaises décisions et reconnaissez vos erreurs pour vous, pour votre honneur durable. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 27 PRENDRE UNE DECISION EMOTIONNELLE « Un général qui ne sait pas se modérer, qui n’est pas maître de lui-même, et qui se laisse aller au moindre mouvement d’indignation ou de colère, ne saurait manquer d’être la dupe des ennemis. Ils le provoqueront, ils lui tendront mille pièges que sa fureur l’empêchera de reconnaître et dans lesquels il tombera infailliblement » -----------Sun TZU, L’Art de la Guerre. Quel est donc le bon moment pour prendre les meilleures décisions ? Ce n’est certainement pas lorsque vous êtes en colère, touché, sensible, ému avec cette envie ou cette culpabilité indescriptible de vous venger ou de devoir faire plaisir. Soyez plus grand que vos émotions Les meilleures décisions sont celles dénudées de toute émotion. Vous la prenez parce que si quelqu’un de lucide et d’objectif était à votre place, il aurait pris exactement la même décision. Par contre les décisions qui visent à faire plaisir, séduire, se venger, détruire, oublier l’essentiel et la chose la plus importante à faire pour faire ce qui soulage, sont certainement les décisions les plus faciles à prendre mais pas en général les meilleures ; les pires décisions sont souvent prises justement dans ces états. Si de grâce vous êtes très ému, annoncez la décision que vous avez prise au moment où vous avez pu réfléchir objectivement et sans émotion. Il est vrai que malheureusement le moment où vous devez décider ne peut toujours pas se distinguer du moment d’émotion. Alors travaillez à ne souvent pas ou jamais vous mettre en colère, vouloir vous venger, vouloir détruire, vouloir vous soulager personnellement plutôt que de décider pour l’intérêt général, l’intérêt durable et la pérennité de votre entreprise. Restez naturel Par exemple pour faire plaisir à un client vous n’avez pas besoin de lui vendre en dessous du coût de revient. Vous pouvez améliorer les services plus que vous lui offrez, lesquels services doivent rester dans le cadre du rentable. Respecter les délais, offrir plus que la qualité promise, être disponible quand le client en a le plus besoin, c’est mieux que de vouloir aller le livrer à domicile alors qu’il veut bien passer chercher sa livraison. C’est mieux que d’offrir une réduction avant même qu’il n’en demande. Vous êtes dans une relation d’affaires et chaque faveur que vous accordez doit être rationnelle et correspondre juste à ce qu’il lui faut et non à votre besoin émotionnel de ne pas le perdre. Pourquoi allez-vous offrir des conditions inacceptables et suicidaires ? Parce que vous avez peur que ce client qui a toujours acheté chez vous et vous a donné l’impression que vous offrez quelque chose de valeureux veut partir ? C’est pour cela que vous allez vous comporter tel un homme désabusé qui s’agenouille pour que sa femme ne le quitte pas ? PASSEZ A L’ACTION 1. Ne décidez pas par orgueil, par peur de perdre la face ; vous êtes toujours au coeur de la décision émotionnelle. Élaborez une liste de critères qui vous serviront de base pour prendre les différentes décisions que vous êtes souvent appelé à prendre en tant qu’entrepreneur et chef d’entreprise. Habituez-vous à les utiliser pour toutes vos décisions jusqu’à ce que le processus devienne une habitude. 2. Passez à l’écrit et à la réflexion outillée. Mettez vos critères de décision par écrit. Notez-les dans votre Smartphone sous forme de notes, de brouillon de SMS, de fichiers de traitement de texte sur votre tablette ou autre. Utilisez-les toutes les fois jusqu’à ce qu’ils s’intègrent à toutes vos décisions. Un jour où l’autre, vous serez encore très ému, mais cette émotion ne vous empêchera pas de prendre la bonne décision. Bien décider, c’est savoir se poser assez tôt les bonnes questions quelle que soit la manière dont vous vous sentez personnellement. C’est faire ce que vous devez faire n’en déplaise à qui que ce soit et n’en déplaise à vous-même. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 28 PENSER QUE LE MOMENT DE LA DISPONIBILITE FINANCIERE EST LE BON MOMENT POUR LANCER DE NOUVEAUX CHANTIERS « Les riches savent faire la différence entre le fond de roulement et le bénéfice net » -----------HARV T. EKER V oici que l’argent vient très lentement et nous faisons trop vite de le renvoyer. C’est un paradoxe que j’ai souvent du mal à comprendre quand j’analyse la conduite de la plupart de nous entrepreneurs. Vos rêves attendent mieux que l’argent pour se réaliser Vous venez de gagner un marché important avec une large marge et vous ne savez pas ce que vous allez faire avec l’argent ? Certainement que vous n’avez vraiment pas prévu de gagner autant d’argent. Quoi donc si vous vous mettez à effectuer des dépenses que vous n’avez pas prévues? Certainement que vous allez dépenser plus qu’il ne faut. Vous allez vous engager dans des projets dont vous n’avez pas besoin. Vous allez financer des idées que vous n’avez jamais eu le temps de murir même si elles constituent des rêves que vous avez toujours caressé. Comme le disait l’un de mes amis consultants en développement local : « Si vous voyez un entrepreneur acheter une nouvelle voiture, imaginez qu’il vient de gagner un gros marché. S’il n’a pas gagné un gros marché, il y a de fortes chances que ce soit une décision opportune qu’il a eu le temps de murir » Ne renvoyez pas votre argent Murissez vos projets avant que l’argent ne vienne et cherchez de l’argent ensuite. Mieux, lancez-les à petits fonds et au moment où vous manquez de plus d’argent ; travaillez à chaque fois à trouver de l’argent pour soutenir leur développement. Cela peut paraître contraire à ce qui est couramment fait et ce que je devrais suggérer. Croyez-moi, je pense qu’il faut s’assurer que vous avez de quoi tenir pendant plusieurs mois avant de lancer tout projet même si mes projets les plus réussis et les plus réfléchis sont ceux que j’ai lancé au moment où j’avais une trésorerie limitée. La vérité, c’est qu’on limite en ce moment-là les sorties et on analyse le coût d’opportunité de chaque franc qu’on s’en va sortir. Ne me demandez pas pourquoi la plupart des salariés font des dépenses plus réfléchies à partir de la deuxième moitié du mois. Comprenez que l’idée ou la décision de lancer un nouveau projet ne doivent pas germer au moment où vous baignez dans la liquidité. Vous risquez de mettre votre argent dans tout sauf ce qui est muri. Ne me demandez pas pourquoi nous sommes souvent si excité lorsque nous venons d’encaisser une grosse somme d’argent. Ce que je sais c’est que ce n’est pas ce qui arrive aux riches. Ils partagent d’abord leur joie avec leur entourage immédiat, célèbrent la victoire. Lorsque vous leur demandez ce qu’ils vont faire maintenant ; ils vous répondent : « Il faut que je réfléchisse ». En général ceux qui les entourent comprennent que la vie continue plutôt que de penser que c’est le moment d’exprimer leurs doléances. Si vous voulez accélérer votre processus d’indépendance financière, sachez conserver votre argent, investissez-le ensuite intelligemment après calcul et longue réflexion. Ne vous ennuyez pas avec l’argent que vous avez. Ne laissez pas votre argent vous ennuyer au point de chercher à vous en débarrasser trop rapidement. Vous pouvez rapidement avoir besoin de liquidité. Ne le mettez pas dans des projets excitants et irréfléchis. Même si vous l’avez gagné trop facilement. Il doit être utilisé pour assurer votre solidité financière. Ne l’utilisez pas pour faire du shopping. Si vous décidez de dépenser une partie de l’argent liquide dont vous disposez actuellement, assurezvous de ce que vous savez comment vous allez faire pour ne pas manquer d’argent liquide pour les prochaines semaines et les prochains mois. Ne vous comportez pas comme un enfant à qui on vient de donner le double de son argent de poche habituel. Élaborez un plan de trésorerie sur douze mois, un plan qui vous garantisse la disponibilité de l’argent liquide pour couvrir vos besoins de décaissement. PASSEZ A L’ACTION 1. Préparez un plan d’innovation et d’amélioration continue de vos produits et services. Utilisez l’argent dont vous disposez pour améliorer le service à la clientèle ainsi que la qualité de vos produits et les conditions de service. Ne faites que ce qui vous permettra de produire plus de résultats, de générer plus d’argent. 2. N’embrigadez pas l’argent que vous venez de gagner après plusieurs mois de sacrifice dans des investissements qui ne rapporteront immédiatement ou qui n’ont directement rien à avoir avec vos priorités et les investissements nécessaires à l’amélioration de votre compétitivité, de la satisfaction de vos clients, de vos ventes, de la trésorerie, de la solvabilité, de la rentabilité et de la pérennité de votre entreprise. 3. Transformez votre entreprise en boutique et n’attendez pas les moments où vous aurez les paiements des gros marchés pour jubiler. Assurez-vous une continuité de revenu et à défaut de l’argent liquide pour asseoir progressivement votre solidité et votre indépendance financière. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 29 MANQUER DE MODELE ECONOMIQUE PERTINENT « Quel que soit le type d’entreprise que vous démarrez, vous devez absolument trouver un moyen de gagner de l’argent. La belle idée, la technologie, le produit ou le service ne sont que feuille de paille si vous ne disposez pas d’un modèle économique solide et pérenne » -----------Guy KAWAZAKI, L’art de se lancer Nous aimons les opportunités de génération immédiate de revenu mais il semble bien que pour générer du cash, il faut travailler à devenir une machine de génération financière plutôt. Avez-vous acquis la machine à sous ? Savez-vous comment vous allez faire pour gagner de l’argent pour votre entreprise ? Savez comment vous allez faire générer du cash pour votre entreprise ? Comment saurez-vous si vous êtes rentable ? Que vous allez couvrir vos charges ? Avez-vous fixé des objectifs de chiffres d’affaires, de taux de rentabilité, de taux de recouvrement, de liquidité minimale disponible ? Savez-vous les produits et services qui vous permettront d’améliorer votre trésorerie, d’être rentable ? Savez-vous comment vous allez faire pour automatiser la génération de revenu au sein de votre entreprise ? Multiplier les possibilités de génération de revenu supplémentaire ? Savezvous comment vous allez faire acheter et payer chaque client se trouvant dans votre portefeuille ? C’est trop de questions pour vous ? Et pourtant vous devrez répondre à chacune de ces questions pour assurer la solidité financière de votre entreprise du moins sa capacité à générer suffisamment de l’argent pour que vous ne finissiez pas par en manquer. Le bon élan commercial ne suffit pas J’étais le prototype de l’entrepreneur qui ne se pose jamais la question essentielle : « Comment vais-je gagner de l’argent et suffisamment pour assurer mon indépendance financière, acheter ce que je veux quand j’en ai besoin ? ». Je travaillais à développer les meilleurs produits sans leur assigner des objectifs clairs de génération de revenu. Je gagnais de l’argent mais je ne pouvais pas savoir où l’argent passait. L’argent partait du jour au lendemain, c’est tout ce que je savais. Je ne savais pas ce que je devrais faire plus si je souhaite gagner suffisamment et durablement d’argent. Je n’avais pas non plus aucun plan pour vendre à ceux qui achètent déjà chez moi et qui en général étaient très contents de nos services. J’hésitais à enfoncer le clou jusqu’au jour où je me suis posé la question de savoir pourquoi je devrais lancer les produits juste pour améliorer la valeur ajoutée pour mes clients sans améliorer la condition de mon entreprise ainsi que ma condition financière. Ne faites pas comme le boutiquier qui ne sait pas le produit qu’il devrait vendre et promouvoir plus s’il souhaite améliorer son taux de marge et qui a en stock des produits dont aucune unité n’a été vendue depuis plusieurs mois ou seulement quelques unités sont achetées par mois alors qu’ils occupent de la place dans l’étalage. Ne soyez pas comme ceux qui vendent en dessous du coût de revient et qui brassent des milliards mais qui doivent à chaque fois retourner voir le banquier pour leur approvisionnement suivant. Ne soyez pas comme moi qui ne savais pas comment vendre plus de produits à mes clients alors qu’ils étaient contents de nos services. Vous gagnerez de l’argent ou vous disparaîtrez Vous avez besoin de générer du revenu. Vous en aurez besoin. Ne soyez surtout pas tendre avec l’obligation pour vous d’être rentable, de doubler vos marges si nécessaire mais en instaurant une relation mutuellement rentable et durable avec vos clients parce que vous méritez la contrepartie que vous demandez. Réfléchissez à chaque fois à comment gagner plus sur chaque vente, et réduisez entretemps toutes vos charges au minimum incompressible. Systématisez la génération de revenu et soyez obsédé par l’obligation d’être durablement rentable. Pensez-y toutes les fois. Innovez, engagez des actions concrètes et structurées pour y arriver. PASSEZ A L’ACTION 1. Donnez-vous les moyens de générer du cash, de faire payer les clients, de vous autofinancer et de ne pas avoir à toujours compter sur le banquier. Donnez-vous les moyens de pouvoir vivre de votre business et solidifier la machine qui vous permettra de gagner de l’argent tout tranquillement sans avoir à travailler tout le temps. 2. Sachez réinvestir quand c’est nécessaire pour être suffisamment et durablement compétitif afin de gagner toute de suite, demain et de façon pérenne. 3. Vous pouvez renforcer votre capacité à développer un modèle économique solide en lisant mon livre « L’Art d’Entreprendre : doper votre intelligence entrepreneuriale » publié en 2009. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 30 S’ENGAGER DANS UNE OPPORTUNITE TOUT EN ESPERANT POUVOIR SE DEBROUILLER EN CHEMIN « Car, lequel de vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assied d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer, de peur qu’après avoir posé les fondements, il ne puisse l’achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant: cet homme a commencé à bâtir, et il n’a pu achever? » -----------Luc, 14, 28-30. « Les opportunités, c’est comme les bus urbains, il y a en toujours un qui arrive » -----------Sir Richard Branson, Président de Virgin Group « On n’a plus assez de temps, il faut qu’on démarre ! ». Il ne faut pas perdre de temps quand le moment de partir sonne. Et cette phrase est bienvenue. Mais le départ que nous allons faire, ce sera pour aller où ? Savons-nous comment nous allons faire efficacement le chemin ? Avons-nous ce qu’il faut pour le chemin ? Si nous avons des problèmes en chemin comment allonsnous faire ? Il faut avoir du cran mais non sans un début de plan Parce que vous avez une opportunité en face, vous vous dites : « Je ne peux pas rater cette chance. Et vous vous lancez dans l’aventure avant de vous rendre compte de ce que vous n’avez pas tout ce qu’il vous faut pour faire la route. Si l’optimisme doit être au coeur de l’aventure entrepreneuriale, l’efficacité exige que l’on s’asseye pour évaluer ce à quoi on a affaire. On appelle cela prendre des risques calculés. Il ne s’agit pas de prendre le risque de se lancer mais prendre des risques informés et calculés. Les miracles doivent être rationalisés si bien qu’à défaut d’avoir un plan B, il faut tout au moins avoir un plan A pour espérer réussir ; il faut avoir une idée du chemin et prendre toutes les dispositions nécessaires pour faire efficacement le chemin et réaliser quelques résultats sur la base de ce qu’on sait(ça peut changer, mais il faut avoir quelques informations avant d’avancer). Il faut s’assurer qu’on a de quoi faire le chemin au lieu de prétendre pouvoir trouver la solution en chemin. Si vous avez un nouveau projet ou une nouvelle opportunité dans lequel vous voulez vous lancer, assurez-vous de ce que vous avez mobilisé toutes les ressources nécessaires avant de vous lancer. Mieux, assurez-vous de ce que vous avez étudié dans tous les détails le défi à relever. Ne vous donnez pas le courage indien qui vous fait compter sur un miracle. Si vous devez aller en voyage, ne pensez pas que vous allez prendre l’information une fois arrivé là-bas, préparez bien votre voyage avant de prendre le départ. Prenez toutes les informations dont vous aurez besoin sur la culture, la sécurité, l’économie, les gens à qui vous aurez affaire. Faites la même chose avec vos projets. On n’est jamais totalement prêt. Il faut démarrer quand c’est nécessaire mais il faut savoir se préparer aussi, autant que faire se peut. Soyez un peu plus prévoyant Vous n’avez pas besoin d’être inquiété ni préoccupé mais prenez un peu au sérieux toute aventure dans laquelle vous décidez de vous lancer. Si vous devez compter sur un miracle, misez sur l’efficacité des dispositions que vous aurez prises vous-même. Misez sur le fait que vous comprenez bien de quoi il s’agit, la manière dont les conditions pourraient évoluer ainsi que les dispositions à prendre lorsque les conditions évoluent. Il faut mieux compter sur le maniement de l’accélérateur que sur les freins. Si vous vous dites ça va aller, que ce soit parce que vous disposez d’une capacité et de ressources sûres. Ne recrutez pas un collaborateur avant de savoir exactement ce qu’il va faire pour vous. Commencez par établir une liste des tâches qu’il va accomplir, des objectifs que vous allez lui assigner, des outils et ressources que vous mettrez à sa disposition pour le motiver ainsi que les résultats que vous attendrez de lui. Si vous tombez sur un collaborateur qui présente un caractère ou une attitude diamétralement contraire à ce que vous pourriez admettre, ne pensez pas que vous n’avez pas le choix pour finir par le recruter espérant qu’il change en cours de chemin alors que vous n’avez aucun plan pour l’amener à changer. Au contraire, élaborez un plan pour corriger son attitude et l’amener à devenir le collaborateur idéal dont vous avez besoin. Donnez-vous une échéance pour y arriver et prévoyez ce que vous ferez si vous n’avez pas le résultat escompté au bout d’un certain temps. Ne comptez pas sur un miracle. Prévoyez d’agir, de réagir et de vous réajuster. PASSEZ A L’ACTION 1. Devenez un homme ou une femme avisé et prévoyant (pas hésitant). Un homme ou une femme qui croit au succès et sait en évaluer les conditions, le planifie, s’engage avec des ressources adéquates et suffisantes pour s’adapter à tout changement de condition. 2. Appliquez ce réflexe à tout ce que vous faites : du lancement d’un produit à l’achat d’un nouvel équipement en passant par la signature d’un contrat de partenariat, l’organisation d’un voyage, d’une cérémonie ainsi que tous les projets et activités qui meublent généralement votre vie d’entrepreneur. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 31 CONFONDRE L’URGENCE DE SATISFACTION D’UN BESOIN DU MARCHE AVEC L’URGENCE D’INVESTISSEMENT « Tout ce qui brille n’est pas de l’or » -----------Proverbe chinois L’intelligence financière consisterait à vendre ce que les gens achètent ou pourront continuer d’acheter durablement et non ce qu’ils désirent et qu’ils ne peuvent payer la contrepartie pour obtenir. Beaucoup de gens confondent justement le désir d’acheter et le besoin du produit à vendre. Et c’est une grave erreur de caractérisation du marché. En effet, j’en ai besoin ne veut pas dire que je désire ardemment l’acheter au point de sacrifier tout pour l’avoir. Faire de l’analyse approfondie un réflexe Il y a ces opportunités avec lesquelles il ne faut pas perdre du temps. Vous avez lancé une nouvelle campagne publicitaire et les habitants de la seconde ville de votre pays vous demandent pourquoi vous ne venez pas ouvrir un bureau dans leur ville. Vous avez reçu beaucoup de coups de fil. Certains se sont déplacés jusqu’à vos bureaux pour vous demander combien ils tiennent à votre produit, vous expliquant qu’ils ne pourront pas toujours faire le long trajet pour venir acheter. Ils vous encouragent avec empressement à venir ouvrir des bureaux dans leur ville. Difficile de ne pas répondre à un tel appel de pieds ? Une sollicitation faite avec autant d’empressement peut devenir irrésistible surtout qu’il pourrait y avoir derrière une possibilité d’être présent sur un nouveau marché, d’améliorer ses ventes? Il y a un adage selon lequel tout ce qui brille n’est pas de l’or et il s’applique parfaitement aussi à l’analyse et la saisie des opportunités d’affaires. Non seulement il faut savoir analyser de près l’opportunité à saisir mais il faut savoir monter progressivement en régime sans jamais rien sceller définitivement. Le problème avec les engagements définitifs ou sur le long terme, c’est qu’ils vous laissent peu de possibilités de vous retirer sans perte lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Dans l’autre sens, les entrepreneurs avisés savent utiliser le test et le partiel avant de passer à l’installation ou à l’investissement définitif. Une succursale de trop Jean-Michel a installé depuis 18 mois un pressing dans sa ville natale. Après avoir étudié ce que les concurrents qui étaient sur le marché faisaient avant son arrivée, il a réussi à solidifier rapidement son avantage compétitif offrant un meilleur délai de livraison et un service client aussi perfectionné que les clients de pressing n’en avaient vu jusque-là sur le marché. Il a connu très rapidement de la réussite au point où les clients venaient d’un peu partout du sud comme de la périphérie de la ville pour solliciter ses services. Son comptoir aménagé pour le lancement suffisait à peine pour contenir les clients aux heures de pointe. Le chiffre d’affaires qu’il faisait était déjà audelà du triple de ce qu’il avait prévu. Lui qui facturait plus cher que tous ses concurrents ne trouvait que dans l’augmentation du prix la solution pour chasser une partie de la clientèle mais le problème ne sera pas ainsi résolu. Il lui restait la possibilité d’installer une succursale en périphérie pour capter les cadres d’entreprise (40% y habitaient). Avant de procéder à l’investissement nécessaire à l’installation à d’une nouvelle succursale, il décida d’analyser la structure de son portefeuille. Grande surprise. Si 61% de sa clientèle habitaient la périphérie, seulement 11% pensent que la périphérie est l’endroit idéal où ils souhaiteraient déposer leurs articles pour bénéficier de ses services. Plus surprenant encore, 83% des clients auraient aimé qu’on passe chez eux récupérer les habits à blanchir avec retour à domicile et 79% sont prêts à payer des frais supplémentaires si nécessaires. Jean-Michel n’a donc pas besoin d’installer une succursale à la périphérie. Mieux, il peut améliorer la satisfaction de ses clients grâce à un nouveau service qui nécessitera de l’investissement certes mais un investissement qui lui permettra de désengorger son hall sans charge locative supplémentaire. Il aura juste besoin de redéployer son service à la clientèle, d’acheter une voiture de livraison et ce avec moins de charges fixes. L’analyse de la clientèle a permis à Jean-Michel de savoir ce que ses clients actuels et potentiels attendaient réellement de lui. Il a pu savoir pourquoi et comment il allait satisfaire leurs besoins avec une idée claire du type d’investissement à effectuer. Si tout ce qui brille n’est pas de l’or, faites appel à l’orfèvre pour qu’il vous dise si c’est de l’or ou un autre métal. Procédez à une analyse formelle et systématique du marché. Sans cette analyse préalable, les mauvais choix stratégiques sont généralement légions. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne comptez pas sur l’apparence pour définir votre stratégie. Il n’y a que la réalité du marché qui la déterminera. Ce sera votre seule chance de réussir. Il y a un adage militaire qui dit : «Aucune stratégie ne survit au premier contact avec l’ennemi «. De la même manière, aucune stratégie commerciale ne survit au premier contact avec le marché. 2. Soutenez vos décisions stratégiques par une étude approfondie. Ne prenez aucune décision sans disposer des données nécessaires à la définition de stratégie en accord avec les réalités du marché. Ne faites surtout pas du marketing sans étude constante de votre secteur, de votre clientèle et de vos concurrents. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 32 TOMBER DANS LE PIEGE DE LA GESTION QUOTIDIENNE Le secret de l’innovation appuyé par la réduction des coûts « c’est d’avoir un oeil sur le détail et un oeil sur l’horizon » -----------Insipiré de Katsuaki Watanabe, PDG Toyota Motor Corp (2005-2009) Il ne va absolument servir à rien d’opposer le passé au présent ni le présent au futur. Mais, il y a rien de plus rentable que de réussir à faire chaque jour ce qui a absolument besoin d’être fait. Pendant ce temps, avoir de la visibilité sur le long terme pendant qu’on optimise le quotidien, savoir la graine à semer chaque jour pour que les récoltes futures soient les meilleures possibles, c’est cela gérer efficacement son entreprise. Pour l’instant, on fait avec le quotidien J’ai pris l’habitude de faire faire un exercice simple aux participants à nos formations. Je demande aux entrepreneurs présents de faire une liste des choses qu’ils feront au cours du mois, dans un, les trois, six, douze et dixhuit prochains mois. Environ 26% ont une idée claire de ce qu’ils feront au cours du mois, 14% ce qu’ils feront dans un mois, 4% ce qu’ils feront au cours des trois prochains mois, 3% ce qu’ils feront au cours des six prochains mois. En général presque personne ne sait ce qu’elle fera au-delà de six mois. Sachant qu’ils feront des choses, je leur demande de citer parmi les choses suivantes ce qu’ils feront : • • • • • • Préparer les prochains mois Gérer l’entreprise au quotidien Participer à un colloque international Surveiller les appels d’offre et y répondre Exécuter les marchés gagnés Suivre le paiement des marchés gagnés J’avoue qu’à première intention, je n’ai pas prévu dans cet exercice de piéger les gens, mais tous ceux qui répondent à la question mentionnent toujours « Gérer l’entreprise au quotidien ». Pour m’assurer que je n’ai pas piégé les gens, je leur demande ce qu’ils mettent dans « Gérer l’entreprise au quotidien » leur précisant qu’il s’agit pour moi de m’assurer que nous donnons le même contenu à « Gérer l’entreprise au quotidien ». Voici ce qui est souvent cité : • Répondre aux lettres • • • • • • • Lire et corriger les rapports Organiser et participer aux réunions Signer les chèques Faire les rendez-vous Aller à la banque Aller aux impôts Préparer et envoyer des offres. Pour finir, je demande aux gens combien de temps ces choses leur prennent dans une journée. 97% de ceux qui répondent ne font presque que ces choses-là et ils se rendent compte de ce que la journée est terminée. Sortir du quotidien Et vous ? Que faites-vous de vos journées ? Vous suivez les dossiers ? Vous allez à des rendez-vous, à des réunions ? Quel temps consacrez-vous à l’évaluation de vos résultats, à la planification de vos projets futurs, à la création de nouveaux produits, à l’entretien de la clientèle, à la recherche de nouvelles opportunités d’affaires, au développement de vos relations et de votre réseau d’affaires, à la recherche de financement, à la réflexion sur l’optimisation de l’utilisation de vos ressources ? Si vous ne faites souvent et au moins tous les mois aucune de ces choses, il se peut que vous gériez votre entreprise au quotidien, faisant ce qui est possible pour suivre les évènements. Or pour sortir du quotidien, prendre le contrôle de votre entreprise pour la conduire vers l’amélioration de ses résultats, il vous faudra gérer le quotidien, le court, moyen et long terme en même temps. Sachez regarder au-delà du nez. Lorsque vous prenez une décision, analysez l’incidence qu’elle va avoir sur votre entreprise sur le champ, la semaine qui va suivre, le mois prochain, dans six mois, dans un an, dans cinq ans, dans dix ans... Lorsque je me suis retrouvé entrain de gérer mon entreprise au quotidien en 2008, j’ai décidé de meubler mes journées comme suit : • • • • • Gestion administrative : 10% Réflexion stratégique, conception et création de produits : 25% Service à la clientèle & recherche de nouveaux clients : 25% Amélioration de mes compétences : 25% Relations Publiques : 15% J’ai fait une remarque extraordinaire. 2009 aura été ma meilleure année en termes de créativité et de création de nouveaux produits. Alors qu’en 2008 je n’avais sorti aucun livre, j’ai réussi à en sortir et lancé trois nouveaux produits ou concepts en 2009. Mais j’ai fait une autre remarque extraordinaire. 2009, c’est l’année où j’ai travaillé à peaufiner mon modèle économique parce que je n’ai pas du tout été content de mes résultats financiers. Malheureusement, au fur et à mesure que je lançais les produits, l’amélioration de mes compétences n’était plus dans mon emploi du temps, le service à la clientèle est passé à moins de 5%, la réflexion stratégique sous 10%. Je m’étais mis à gérer mon entreprise au quotidien. Je me battais pour la faire vivre au quotidien. C’est alors que j’ai enchainé des erreurs stratégiques qui vont me coûter plusieurs années de travail et d’accumulation de crédibilité. Ne tombez pas dans le même piège ! Regardez un peu au-delà du nez. Sortez un peu la tête de l’eau et demandez-vous : « Voilà que je suis au fond de l’eau. En fait, où est-ce que je vais ? » PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous avez l’impression que vous gérez votre entreprise au quotidien, redéployez la carte de vos journées et dégagez du temps pour planifier, évaluer, exécuter, développer vos relations, réfléchir, concevoir, déployer, préparer l’avenir, créer des opportunités, vendre. Affectez un pourcentage de temps et un créneau de vos journées à chacune de ces tâches d’entrepreneur. 2. Ne faites pas que de la gestion administrative. Pour les courses au ministère, à la banque, aux impôts, chez le fournisseur, chez un client fâché, anticipez, déléguez et coordonnez. 3. Arrêtez-vous et fixez vos objectifs sur 5 ans et 10 ans et voyez ce que vous devez faire chaque année, chaque 90 jours, chaque 30 jours, chaque semaine, chaque jour et chaque heure pour les atteindre et vos résultats vous surprendront. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 33 NE PAS PRENDRE LE TEMPS D’EXPLIQUER LES DECISIONS STRATEGIQUES A SES COLLEGUES « Le meilleur moyen d’éliminer tout malentendu, c’est de s’adresser directement aux gens » -----------Entendu dans l’épisode 19 de la série 24 HEURES CHRONO, SAISON 8 Il n’est pas difficile d’être incompris, surtout si vous devez prendre des décisions que peu de gens peuvent prendre. Impliquer ou expliquer Que vous ayez pris une bonne ou une mauvaise décision, à défaut d’associer les gens à votre décision, vous aurez absolument besoin de l’expliquer. Si vous pensez que vous n’aurez pas besoin d’expliquer vos décisions, les gens procèderont à toutes les formes d’interprétation. Chacun agira suivant la compréhension qu’il a de la situation et très peu de gens viendront vous demander de leur éclairer la lanterne. Il n’est pas facile de décider et peu de gens sont en mesure de le faire. Si vous êtes celui qui a pu décider, bravo ! Par contre, puisque vous ne serez pas le seul à subir la décision ou à contribuer à sa bonne mise en oeuvre, rallier les gens à votre cause est un exercice que vous devez absolument rendre prioritaire dans la gestion de votre entreprise. La dévaluation du franc CFA en janvier 1994 n’a pas été une décision facile à prendre ni à accepter par les chefs d’Etats de la Zone Franc. Le Président Nicéphore Dieudonné Soglo du Bénin qui avait été porté au pouvoir en 1991 après une année de transition en tant que Premier Ministre avait compris que c’était une décision pénible surtout que les syndicalistes voulaient déjà sa peau pour les différents programmes d’ajustements structurels. Nous étions à environ un an des élections législatives et il allait payer chère cette décision. Les prix étaient insupportables sur les marchés et la grogne sociale battait son plein. Se sauver politiquement ? J’avais treize ans mais j’avoue que moi aussi j’étais furieux de voir que les 500 francs que mon Père me donnait ne valaient plus que 250 francs selon ce qu’il m’avait expliqué. Quelques semaines après, alors que nous étions en pleine année scolaire, on nous annonce l’arrivée du Président SOGLO à Klouékanmè, ma commune d’origine au Bénin. Nous étions rassemblés à la gare routière. Les gens spéculaient sur ce qu’il allait venir chercher. « Il est en campagne pour les élections législatives » ; « Il vient annoncer le bitumage de la route Azové-Klouékanné ». Rien de tout ce tout cela. Le Président SOGLO était venu mettre fin aux spéculations suivant lesquelles il serait l’instigateur de la dévaluation et de la vente du pays aux capitalistes et aux occidentaux. J’avoue que je n’avais rien compris de son discours sinon qu’ils auraient été informés au cours d’une réunion à Dakar ou à Abidjan. J’ai compris finalement que c’était à Dakar. Mais en réfléchissant plus tard et après que le parti de la Renaissance du Bénin (Parti du Président Soglo) avait fait un très bon score aux élections législatives de 1995 malgré la fronde sociale qui aura marqué son quinquennat , j’ai compris que cette tournée, la seule qu’il aura effectuée en tant que Président de la République et qu’aucun Président après lui n’a effectué jusque-là, avait apaisé les populations et lui a donné l’opportunité d’expliquer une décision qui n’était forcément pas la sienne ni des plus digérables. Il n’aura pas été « réélu » en 1996, certainement pour d’autres raisons. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous n’aurez pas d’adhésion pour décider mais vous en aurez besoin pour une bonne exécution de vos décisions. Surtout si vous prenez une bonne décision, prenez le temps de l’expliquer aux gens, parce qu’ils ne peuvent pas toujours comprendre ce que vous vivez ni ce à quoi vous étiez contraint, pourquoi vous avez pris la décision, l’objectif que vous vouliez atteindre, la marge de manœuvre dont vous disposiez, pourquoi vous avez pris la décision en ce moment-là, ce que la décision va faire gagner à tout le monde, le prix à payer ainsi que ce que vous risquiez ensemble à ne pas prendre la décision. 2. Ne pensez pas que c’est trop faire que d’avoir à expliquer vos décisions. Surtout prenez tout votre temps. Commencez par rallier les collaborateurs les plus influents qui peuvent convaincre les plus difficiles. Évaluez progressivement le niveau d’adhésion et donnez aux gens les moyens de supporter et de contribuer à mettre en oeuvre la décision. Travaillez à produire rapidement les premiers résultats pour soutenir vos choix. Mais à aucun moment, ne pensez pas que c’est trop faire que de prendre tout le temps nécessaire pour expliquer vos décisions avant de les prendre, quand vous les prenez et quand il s’agira de les mettre en oeuvre efficacement. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 34 NEGLIGER LE CARACTERE SACRE DU SALAIRE « Les riches ne travaillent pas pour l’argent, ils font travailler l’argent. Les salariés travaillent pour payer leurs factures » -----------Robert KIYOSAKI dans Père Riche, Père Pauvre Pourquoi les gens travaillent avec vous ? Ne vous en doutez pas. Ils travaillent pour gagner de l’argent afin de payer leurs factures, avoir de quoi soutenir leur famille et se donner les moyens d’être épanoui. Pensez aux hommes ordinaires La plupart des gens qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale ne savent pas a priori qu’ils devront renoncer à avoir un salaire ou un revenu régulier. Ceux qui sont à fond là-dedans justement savent par contre qu’il faut qu’ils travaillent dans un premier temps à couvrir les charges d’exploitation et de fonctionnement de leur business ensuite à rémunérer les autres facteurs pour enfin penser s’octroyer quelque chose eux-mêmes lorsqu’ils ne se considèrent pas comme le premier facteur à rémunérer. Parfois, ils réinvestissent leur économie personnelle dans le développement et la lutte pour la survie de l’entreprise. Ils en arrivent à oublier qu’ils ont une famille à nourrir avant de s’ouvrir les yeux. Ils deviennent très rapidement insensibles aux petites exigences vitales d’un homme ordinaire. Faites-vous partie de cette catégorie d’entrepreneurs ? Sinon, vous n’êtes pas concerné par ce point du livre à moins que pendant ce temps, vous payez légèrement au-dessus du SMIC comme la plupart des responsables de PME. Si vous savez vous donner à fonds, sacrifiant tout et espérant que tous vos lieutenants et soldats soient prêts aux mêmes niveaux de sacrifice, il va falloir se rendre à l’évidence que tous les employés n’ont pas ce même niveau de désintéressement et d’engagement pour les résultats futurs. Ils ont demandé des messes, jeuné et prié pour avoir un emploi espérant qu’ainsi ils ne seront plus obligés d’être une charge pour leur famille. Ils espèrent ainsi soigner leurs parents souffrant sur le lit d’hôpital, payer leurs loyers, assurer l’éducation de leurs enfants. Ils se sont confiés aux prières de leur marabout pour aboutir à un niveau d’épanouissement social pour ne plus manquer du minimum vital, peut-être le temps de trouver un meilleur emploi ou de s’assurer un meilleur revenu. Cet emploi qu’ils ont chez vous est un cadeau du ciel pour leur assurer de quoi constamment échapper à une certaine misère. Le premier mois sans salaire Je suis personnellement un homme désintéressé. Enfin, je le suis de moins en moins. Lorsque je travaille sur un projet passionnant, et c’est le cas avec la plupart des passionnés, j’oublie ce que je mangerai à midi. Je ne déjeune presque jamais quand je m’y mets à fond, du moins, j’oublie d’aller déjeuner ou je ne sens pas la faim. Ce qui se passe avec la plupart des employés lorsqu’ils ne sont pas aussi passionnés que nous, c’est que l’espoir de gagner un salaire pour résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés ou seront confrontés à la fin du mois, les motivent à s’y mettre à fond. Mieux ceux qui ne voient pas le lien entre le salaire que vous allez leur payer et le travail à faire, attendent impatiemment la fin du mois pour gagner et encaisser leur salaire. Ils font des promesses aux gens, à leurs parents, prennent des engagements de remboursement en se basant sur le salaire. Nous étions le 17 avril et les salaires n’étaient pas encore payés. Je m’approchai de ma collègue assistante de direction pour lui présenter mes excuses pour le retard lui promettant que cela ne tarderait plus juste le temps que j’encaisse un chèque. Elle m’a répondu avec… « Toi, tu as d’autres sources de revenu et ton épouse travaille ? Tu donnes des cours et tu gagnes des honoraires sur les séminaires que tu animes ? Moi je n’ai que mon salaire et pour moi il est sacré. Je ne me suis pas battu pour avoir un emploi pour finir par attendre des jours, des semaines et des mois pour rentrer dans mes fonds. Il faut que tu prennes tes dispositions ». Qu’est-ce que je pouvais dire ? Le salaire, pour elle, c’est sacré. Il sonnait 18 heures 22 minutes. Je ne pouvais pas lui dire que je n’avais pas mangé depuis le matin. Nous ne vivons pas les mêmes passions. Et puis, elle a été claire : « Moi je n’ai que mon salaire et pour moi, c’est sacré ». Enfin, pourquoi recruter les gens si je ne peux leur payer un salaire. N’attendez pas d’en arriver là. PASSEZ A L’ACTION Fixez les niveaux de salaire que vous pouvez payer à des gens qui peuvent faire au moins trois fois leur salaire chaque mois. N’essayez pas de concurrencer les grandes entreprises en matière de salaire. De toutes les façons, il faudra choisir monter progressivement plutôt que de chuter du fait de la masse salariale qui vous pèse dessus. Vous n’aurez pas besoin de veiller systématiquement à payer tout le monde lorsque vous n’avez pas les moyens. S’il y a des gens qui peuvent vous comprendre lorsque vous n’arrivez pas à payer les salaires, il y a d’autres qui bien qu’ils puissent vous comprendre, ne sont pas compris par leurs parents, leurs créanciers, leur épouse…leurs propriétaires. Séparez-vous d’eux en recourant au chômage technique ! Si vous décidez de les garder, débrouillez-vous pour les payer. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 35 NE PAS UTILISER LE RECOURS LEGAL AU LICENCIEMENT TECHNIQUE « Si vous ne mettez pas en place un plan pour corriger ou mettre fin au contrat des employés qui ne produisent pas du résultat, vous augmentez la probabilité d’avoir à congédier tout le monde dont ceux qui produisent du résultat » -----------Guy KAWAZAKI dans L’art de se lancer Que faire lorsqu’on n’arrive pas à payer les salaires ? Lorsqu’on n’arrive pas à couvrir ses charges ? Il faut les réduire jusqu’au minimum incompressible ? Si oui donc, combien sommes-nous les entrepreneurs qui acceptent l’irréfutable besoin d’avoir à renoncer à certains avantages et satisfaction émotionnelle procurés par l’existence de certaines charges ? Par exemple, mettre certains de nos collaborateurs au chômage technique lorsque c’est nécessaire ? Les grandes entreprises profitent de toutes les largesses de la loi Elles conservent le minimum incompressible de charges pour continuer de produire et d’être rentables. La loi les autorise comme elles autorisent les petites et moyennes entreprises, à mettre les gens en chômage technique lorsqu’elles sont dans des difficultés et les oblige à les réintégrer lorsque leur situation financière s’améliore. Je me rappelle ce qu’un jeune stagiaire m’avait suggéré : « Monsieur, vous feriez mieux mettre les gens en chômage technique pour rentabiliser l’entreprise. Les grandes firmes font des coupures par dizaines de milliers d’employés et personne ne leur dit rien ». Quelle pertinence ! J’avoue que j’ai mis du temps à comprendre la teneur et la portée de la remarque que ce jeune stagiaire avait faite. Ne justifiez pas ce mauvais choix Je n’ai surtout pas voulu regarder ce qu’il disait. Je le trouvais plutôt naïf. Et quand je me suis laissé convaincre par la pertinence de ce qu’il m’avait dit, je m’étais vu bloqué par deux choses, refusant de faire une troisième qui lèverait tout blocage à ma libération et au besoin pour moi de compresser mes effectifs. Je n’ai pas recruté les gens pour les mettre au chômage alors que j’en garderai d’autres ; ce serait injuste. J’ai compris plus tard que sur 10 employés que j’avais, seulement trois (3) ou deux et demi produisaient du résultat et que les sept (7) autres ne faisaient que torpiller lesdits résultats par la charge qu’ils constituaient et qu’ils étaient les plus démotivés et les plus grands dé-motivateurs. Mieux, lorsque la crise perdure, il n’y a que 2 ou 3 personnes qui restent, justement les plus engagés parmi ceux qui produisent du résultat. Les sept (7) qui partent crachent en général sur moi en partant. J’avais peur de leur faire mal, ils n’hésitent pas à me faire mal lorsqu’ils n’ont pas le choix. Il doit y avoir des conditions à remplir ; il faudra payer un minimum aux gens avant de leur donner congé. En plus du fait que je n’avais pas cherché l’information pour savoir combien cela pouvait me coûter, j’avais tiré la conclusion que je n’avais pas les moyens de payer ce minimum alors que je n’avais même pas calculé le montant. C’était un blocage suffisant pour ne pas faire recours au chômage technique. Il reste évident que si j’avais pris le soin de demander conseil à un juriste sur les conditions de recours au chômage technique, je m’en serais sorti. Deux ans plus tard quand j’étais face au même problème, j’ai demandé conseil à mon conseil juridique qui m’a précisé que je pouvais le faire à condition que je recrute les personnes licenciées une fois que ma situation financière se sera améliorée. Si vous traversez une situation financière qui se traduit par une trésorerie tendue, une difficulté à couvrir vos charges et des centres de coût peu rentables, il faudra couper les charges. Ce n’est pas socialement facile ni émotionnellement supportable. Les soi-disant socialistes trouveraient cela plutôt injuste ou trop capitaliste. Mais vous aurez le choix entre voir les gens partir un à un vous abandonnant seul dans votre entreprise et organiser légalement leur départ quitte à les rappeler lorsque vous connaîtrez une situation meilleure. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous avez peur d’organiser un chômage technique ? Commencez par demander conseil à votre avocat ou juriste spécialisé en matière de droit du travail. Ne reconduisez surtout pas les stages des stagiaires qui n’ont pas produit du résultat. Annoncez dans les délais légaux la fin de leur contrat à ceux qui vont finir leur CDD et dont vous n’aurez pas besoin (ils ne font pas partie des plus engagés). 2. Instituez un système d’évaluation pour mesurer les performances de vos collaborateurs. Fixez des indicateurs de performances pour mieux quantifier le travail fait par chaque collaborateur. Dites à ceux qui n’arrivent pas à atteindre leurs indicateurs qu’il va être difficile de poursuivre la collaboration avec eux. Le jour où vous aurez des difficultés, ce sera par eux qu’il faut commencer. N’oubliez pas de prendre conseil. Quand votre situation s’améliorera, n’oubliez pas que vous devriez réintégrer les licenciés qui le désireront. 3. Respectez tous ceux qui partent et démontrez-leur par votre compassion que vous auriez bien aimé les garder mais que vous avez besoin d’être sincère. « Je ne veux pas tomber dans le piège de ne pouvoir vous payer bientôt ». Voilà. Soyez surtout humain. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 36 CONCEVOIR ET DEVELOPPER CONSTAMMENT SANS JAMAIS S’ARRETER POUR RENTABILISER « Mon but est de créer chaque année une invention qui me rapporte 10 millions de dollars en royalties par an » -----------Stanley Mason, inventeur des couches jetables pour bébé Ne créez pas ce que les gens aiment encore moins ce qui les émerveille. Si c’est le cas, créez ce qui se vendra. Vendez ce que les gens achètent. Il y a les entrepreneurs créatifs, il y a les entrepreneurs inventeurs, il y a les grands faiseurs d’idées, il y a aussi les grands catalyseurs qui savent tirer rapidement profit de la moindre petite idée pour en faire la merveille du monde. Ce n’est pas cupide de vouloir absolument gagner de l’argent L’histoire de Ray Kroc et des frères McDonald’s est l’exemple parfait de la capacité à tirer le meilleur d’une toute petite idée pour la transformer en une marque mondialement reconnue et qui aura réussi à s’imposer. Les frères McDonald’s avaient leur petit restaurant de Fast Food qui marchait ainsi que c’est le cas des toutes petites entreprises du coin qui marchent et performent sans que les promoteurs ne sachent eux-mêmes quel est le secret de leur réussite. Ray Kroc a étudié à fond le secret de la réussite du restaurant des frères McDonald’s et une fois qu’il avait compris ce qui faisait l’essentiel de leur succès, il a décidé de lui donner une plus grande ampleur, d’ajouter un peu plus de structures et de méthodes à ce qui leur réussissait si tant mais à petite échelle. Aujourd’hui il y a plus de 25.000 restaurants McDonald’s dans le monde et un américain sur huit a travaillé au moins une fois dans un restaurant McDonald’s. Vous pouvez avoir un trésor au bout de vos mains et le chercher dans les exploits futurs. Mais ce qui importe en business, ce n’est pas pour autant de créer encore moins d’imaginer si souvent mais de donner de la valeur à ce qui se vend, lui donner une telle dimension au point où il vous rapporte plus et rentablement. Valoriser, amplifier et rentabiliser le petit concept La différence entre un entrepreneur qui réussit et celui qui a du mal, ce n’est pas pour autant dans l’imagination encore moins la créativité démultipliée mais dans la capacité à valoriser la plus petite création. C’est fondamentalement ce qui a fait la différence entre Ray KROC et ses partenaires McDonald’s. Si vous avez une idée extraordinaire et que vous ne savez pas la valoriser, ce ne sera que dommage. Si vous avez une création originale que vous n’avez pas encore valorisée et que vous vous lancez dans une nouvelle création alors que vous n’avez pas encore fini de valoriser ce qui existe, certainement que vous êtes plus intéressé par les inventions et les créations que le besoin pour vous de vous assurer l’indépendance financière. Cette leçon m’est encore plus personnelle. Non pas que ce soit une bêtise que de créer sans jamais s’arrêter pour rentabiliser. Mais je crois qu’il serait regrettable d’avoir des idées géniales et de mourir pauvre. Si les inventeurs peuvent inventer par passion, un entrepreneur créera des produits et imaginera de meilleures manières de travailler et de servir ses clients aux fins d’améliorer la valeur ajoutée pour ces derniers avec comme retour sur effort de gagner plus d’argent. C’est tout simplement de cela qu’il est question. Valoriser et gagner de l’argent encore et encore. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous avez lancé plusieurs produits et que vous continuez à ne pas vendre ou à ne pas être rentables, demandez-vous si vous n’avez pas investi les ressources (temps, argent, énergie et potentiel de valorisation) de valorisation du premier produit dans le développement du second. ET parmi tous les produits que vous avez créés, sélectionnez un seul qui corresponde à ce que les gens achèteront et qui manque sur le marché. Concentrez-vous plutôt là-dessus. Votre salut est certainement à ce niveau. Améliorez le service et le délai de livraison ainsi que la disponibilité. Une fois que vous avez un produit original, utilisez votre créativité pour le valoriser. 2. Pensez à gagner absolument de l’argent et le plus tôt possible mais surtout durablement. L’entrepreneuriat est encore plus passionnant lorsqu’il est arrosé de billets de banque fièrement prélevés sur des revenus substantiels. Ne créez pas ce que les gens aiment encore moins ce qui les émerveille. Si c’est le cas, créez ce qui se vendra. Vendez ce que les gens achètent. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 37 OFFRIR UN PRODUIT DONT VOUS N’AVEZ PAS LE CONTROLE DE LA CHAINE LOGISTIQUE « Notre fournisseur ne nous a pas encore livré », -----------L’une des phrases que le client déteste entendre Que fait-on lorsqu’on est distributeur ou importateur d’une machine ou d’une voiture dont le fabricant ne produit plus les pièces de rechange ? Ne vendez pas la promesse d’un mourant Je suis convaincu que ceux qui vendent ou distribuent se taperont toujours la plus grande marge parce qu’ils sont les seuls à pouvoir spéculer sur le tempérament des clients. Mais le producteur reste aussi puissant qu’il n’est pas obligé de produire. Les producteurs de lait ou de légumes européens grèvent souvent par désespérance ; ils n’arrivent pas à briser la chaîne logistique de la filière lait parce qu’avant de pouvoir asphyxier les distributeurs, ils s’étouffent eux-mêmes. Ils n’ont que peu d’influence dans la chaîne. Mais s’ils ont aussi peu de pouvoir c’est parce que les grandes firmes distributrices maîtrisent presque parfaitement le reste de la chaine. Elles entretiennent soigneusement les différents acteurs pour s’assurer qu’à la fin de la chaîne, elles ne soient jamais victimes. Elles ont conçu le système pour le remonter et le contourner s’il le faut avec la nécessité non négociable de s’adjuger une marge préférentielle au bout de la chaine. Si vous êtes importateur, sous-traitant ou distributeur d’un service ou d’un produit fabriqué à la base par autrui, avez-vous une maîtrise parfaite la chaine avec la possibilité de supporter 90 jours de pénurie et d’amortir autant de jours de montée ininterrompue des prix avant rechute ? Si vous ne maîtrisez pas autant la chaine, sachez qu’une crise durable pourrait emporter votre entreprise. Procédez à une évaluation profonde vous permettant de prendre le contrôle de la chaine d’approvisionnement ou d’en devenir un acteur qui compte et qui soit en mesure de l’influence fortement et positivement en sa faveur. Prendre le contrôle de la chaine Distribuez-vous un produit pour lequel vous ne pouvez pas assurer le service après vente (installation, conseil et assistance, garantie & maintenance) ? Si c’est le cas, savez-vous comment vous allez faire pour prendre le contrôle de la chaîne de service ? Si vous ne savez pas comment assurer une maîtrise de la chaine, ne pensez-vous pas que vous devriez penser à renoncer à sa distribution ? Vous n’allez quand même pas demander aux clients de regarder la notice lorsqu’ils vous demandent de l’assistance ? Quoi donc si le technicien sur lequel vous comptez se met à vous faire chanter ? De toutes les façons, le client livré ne connaît que vous et vous aurez du mal à vous tirer d’affaires juste en lui servant que votre fournisseur ne vous a pas livré le bon produit. Il vous rappellera qu’il n’a pas de contrat avec le fournisseur. Et puis, au moment où vous lui proposiez le produit, vous lui avez dit que vous avez les meilleurs fournisseurs du marché. J’ai déjà tenté de vendre un logiciel développé par une autre entreprise. Le problème c’est que lorsque le client demande notre assistance, nous devrions nous référer au développeur. Nos clients étaient servis dans le meilleur des cas sous 48 heures, ce qui est contraire à notre politique de temps de réponse de deux (2) heures maximum. Non pas que notre développeur ait été plus négligent que nous en matière de service à la clientèle, mais ils étaient vraiment débordés et quand ils avaient à choisir entre répondre à leurs clients directs et ceux que nous leur avons apportés, il était toujours plus rentable pour eux de s’occuper de leurs clients directs. A force de violer nos propres normes de service à la clientèle, nous avons décidé d’orienter les clients vers eux plutôt que de vouloir nous occuper d’une chaine que nous ne maîtrisons pas. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous n’aurez pas besoin de fabriquer les produits ou d’être le prestataire de tous les services que vous offrez. Parfois la sous-traitance peut être la meilleure option. Par contre, vous pouvez travailler à maîtriser votre chaine d’approvisionnement ou de fourniture de service de manière à respecter vos normes et les normes des clients en termes de délai, de coûts et de qualité. Si vous avez un seul produit ou service qui ne répond pas à ces critères, vous ne pouvez qu’arrêter de l’offrir. 2. Ne promettez rien à vos clients que vous n’avez déjà obtenu de vos fournisseurs et avant de prendre le moindre engagement en misant sur votre fournisseur ou votre sous-traitant, impliquez-le directement dans la discussion si possible. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 38 PRENDRE UNE DECISION DELICATE AVANT D’INFORMER SON CONSEILLER JURIDIQUE Il vaut mieux prévenir que guérir. Cette maxime s’applique bien à la gestion des pressions au sein de nos entreprises. La meilleure manière de créer une crise c’est de mal gérer ou de ne pas savoir prendre le temps et se donner l’équilibre intelligent nécessaire pour prendre la bonne décision. Associez le médecin à la prévention Combien de gens associent un avocat à leur projet de mariage, à la signature de leur contrat ou encore à l’octroi de crédit à un client ? J’ai posé cette question au cours d’une formation ayant rassemblé 87 entrepreneurs, il n’y a qu’un seul qui ait confirmé qu’il associe toujours son conseil juridique à toutes ses négociations. Pourquoi n’avons-nous pas toujours la présence d’esprit d’associer notre conseil juridique à la négociation de nos contrats et attendons d’abord d’avoir des problèmes avant de lui faire recours ? J’ai posé la question à un collègue entrepreneur. Il m’a donné deux raisons. La première, c’est que « nous considérons l’avocat comme un sapeur pompier et non comme un expert en sécurité et incendie ». La deuxième est que « nous ne sommes pas habitués à payer de l’argent pour prendre du conseil préventif ». Quand on a 20.000.000 en jeu, on accepte facilement payer 2.000.000 francs CFA d’honoraire mais comme on a peur des charges fixes, personne ne veut payer chaque mois des honoraires à un avocat ni à un conseil juridique pour bénéficier de ses conseils dans les prises de décision. Mon ami m’a précisé qu’il a l’intime conviction qu’il vaut mieux payer 200.000 francs CFA à un avocat par an pendant dix ans pour éviter un contentieux de 24.000.000 francs CFA que d’avoir à gérer un seul contentieux même de 2.400.000 francs en dix ans du fait de temps, de l’énergie, des relations qu’un contentieux peut coûter. Le meilleur conseil, c’est celui qui vous permet de prévenir Et vous, vous pensez qu’il vaut mieux prévenir plutôt que guérir et que vous pourrez utiliser autrement les conseils de votre avocat que pour juste éteindre un feu qui brûle ? Si vous avez une décision qui pourrait engendrer de quelque manière que ce soit l’obligation pour vous d’avoir à payer ou de vous faire payer directement ou du fait des amendes et autres dommages collatéraux, si votre crédibilité ou une relation même solide est en jeu, prenez le soin de demander le conseil de votre conseil juridique. Vous vous apprêtez à envoyer une demande d’explication à un collaborateur, prenez votre téléphone et demandez conseil à votre avocat. Ne menacez aucun de vos collaborateurs de licenciement. Si vous devriez le faire, que ce soit après avoir demandé conseil à votre avocat et aux inspecteurs du travail. Si vous avez un faible pour l’une ou l’un de vos collaborateurs, parlez-en avec votre avocat. Il ou elle pourrait bien vous accuser de harcèlement sexuel le jour où ce sera la meilleure manière pour lui ou elle de tirer le maximum de vous. Vous avez le droit de faire des gaffes, nul n’est parfait. Mais parce que vous pouvez faire des gaffes à conséquences juridiques, prenez systématiquement le conseil de votre avocat avant de prendre la moindre décision, même celles qui apparemment sont bonnes ou ne pourraient aucune incidence juridique. PASSEZ A L ‘ ACTION 1. Il sera toujours plus facile pour un avocat de défendre un dossier qu’il a suivi dès le début et qu’il a ficelé lui-même. Associez-le à la négociation de vos contrats. Faîtes le point de ce que vous avez perdu parce que vous n’avez pas pris le conseil de votre avocat ou n’avez pas un conseil juridique. 2. Demandez à un avocat ou un juriste expérimenté un devis pour vous conseiller. Comparez ce que ses conseils vous coûteront et à ce que le fait de n’avoir pas pris conseil ou d’avoir commis une erreur juridique vous a coûté. Vous découvrirez comme moi qu’il vaut mieux avoir un conseil juridique. Il y a un paradoxe en gestion, c’est qu’on ne découvre la réalité qu’après avoir fait ses calculs. Faites vos calculs en tenant compte de toutes les informations ! Et n’oubliez pas ceci : « Toutes les erreurs de la vie ont été déjà commises. Vous n’avez pas besoin de les recommencer ». L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 39 PRENDRE UN DEAL CONCLU ORALEMENT POUR UN ACQUIS « Une négociation n’est jamais terminée » -----------Brian TRACY Ce n’est jamais perdu ni gagné d’avance. Parfois, il faut donner un coup de pousse. Mais rien ne viendra chez vous si vous ne l’attirez. Il y a toujours un délai de conclusion J’ai fait une remarque en prestation de service en particulier et en général en contrat business-to-business. Il est presque irréaliste de vouloir financer le mois en cours avec les ventes du mois. Si vous avez vendu même en prenant une avance, le temps d’envoyer la facture à votre client surtout si c’est une grande entreprise et que la facture soit traitée, vous avez vite fait de voir passer banalement 21 jours en moyenne sauf pour les entreprises qui ont mis en place une procédure pour que le délai de traitement des paiements ne dépasse pas cinq (5) jours par exemple. Encore plus paradoxal mais intrinsèquement lié et tous les entrepreneurs le savent pourtant, vous pouvez avoir un bon de commande en main, vous pouvez avoir livré et déposé la facture avec bon de livraison signé et daté sans jamais entrer dans vos fonds. L’entreprise peut bien faire faillite juste après la livraison. Si pour une livraison vous pouvez mettre plus de temps que prévu pour être payé ou ne pas du tout être payé, une promesse d’achat peut-elle être considérée comme un acquis ? Sinon qu’avez-vous acquis si vous ne savez même pas si l’entreprise continuera d’exister le jour où vous prévoyez de livrer éventuellement ou encore si votre interlocuteur qui vous a ouvert les portes sera toujours à son poste ? Je n’essaie pas d’être réaliste. Il s’agit de se tenir prêt à toutes les éventuelles pour éviter les déceptions. Ne regrettent que ceux qui ne prévoient qu’un seul scénario en affaires : « ça marchera à coup sûr ». Ne vous contentez pas de la satisfaction psychologique Nous avons toujours été victime de cette dure réalité du monde des affaires (les choses ne passent pas toujours comme on veut) mais nous préférons la satisfaction psychologique d’avoir un business, nous prenons presque toujours les affaires promises pour des affaires acquises. Bien évidemment, il n’y a pas de problème à collectionner les promesses d’achat parce que si vous avez beaucoup de promesses d’achat, il y a de meilleures chances qu’elles se convertissent en chèques ou en virement que si vous n’en avez pas du tout. Comme on le dit souvent dans le monde des affaires : il vaut mieux avoir des gens qui vous doivent que de n’avoir personne qui vous doit. Et c’est justement à ce niveau qu’il faut agir. Multipliez les affaires potentielles, obtenez autant de promesses d’achat que possible pour les convertir en ventes et en paiements substantiels et votre business prendra du volume. S’il ne sert à rien d’avoir des promesses et ne pas réussir à vendre. Il ne sert à rien non plus de vendre et de ne pas encaisser. Comprenez que le processus qui va conduire à l’encaissement (la chose la plus importante pour vous) passera par plusieurs étapes dont le contact avec les acheteurs potentiels, l’obtention des promesses d’achat, l’obtention d’un bon de commande, la livraison, la facturation (la relance pour paiement) et l’encaissement. Ne prenez pas la promesse d’achat pour de l’encaissement. Par contre si vous souhaitez multiplier vos attentes d’encaissement et d’acquis, il y a un secret magique pour y arriver : multiplier les encaissements à atteindre. PASSEZ A L’ACTION 1. Multipliez les contacts pour demander aux gens d’acheter (nouveaux comme anciens acheteurs). Fixez pour objectif d’amener 5 sur 10 personnes que vous contactez à vous promettre d’acheter chez vous et travaillez à atteindre cet objectif. 2. Amenez 3 personnes sur 5 qui promettent d’acheter à vous signer un bon de commande, livrez-les et faites-vous rembourser dans les délais raisonnables ; 3. Ne passez pas un seul jour sans contacter de nouvelles personnes pouvant acheter, promettant d’acheter, vous signant un bon de commande et vous envoyant un chèque ou un virement en paiement. A partir de ce moment, vous prendrez les contacts pour les contacts, les promesses d’achat pour les promesses d’achat, les bons de commande pour les bons de commande et les paiements pour les paiements. Si vous en avez plusieurs bouchées de chaque, vous n’aurez pas besoin d’être impatient ni d’entretenir l’espoir psychologiquement apaisant que les promesses d’achat soient des paiements. 4. Si vous souhaitez faire couler du business à flot, travaillez-y ! Faites couler à flot les contacts, les promesses, les bons de commande, les livraisons. Et les paiements couleront à flot pour le bonheur de votre compte bancaire sans que le cycle ne s’interrompe jamais. Surtout travaillez-y. Il n’y a que le travail qui paie. CHAPITRE TROISIEME : COMPTABILITE & GESTION FINANCIERE 37 ERREURS QUI EMPECHENT LA VISIBILITE DANS LA GESTION FINANCIERE D’UNE PME ET RETARDENT L’INDEPENDANCE FINANCIERE DE L’ENTREPRENEUR L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 40 FAIRE ENTIEREMENT CONFIANCE A SON COMPTABLE POUR ASSURER LA TENUE REGULIERE DE LA COMPTABILITE « La confiance n’exclut pas le contrôle » -----------Principe comptable La comptabilité. A part le fait que nous sommes tous intéressés par sa tenue régulière surtout pour nous assurer que nous gagnerons le maximum à la fin de l’année, quand on nous aligne les chiffres, c’est parfois ennuyeux et presqu’énervant. Parfois, nous faisons semblant de faire des vérifications (sauf pour ceux qui sont analystes financiers qui le font vraiment) et pour faire plus vite, nous demandons : « Je signe où ? ». Après tout, pourquoi avons-nous recruté un comptable ou des comptables ? Ils doivent pouvoir faire le travail. Enfin c’est leur job, on les paie pour ça. Juste comprendre la culture comptable Je pense personnellement qu’on n’a pas besoin d’être un comptable pour faire un bon entrepreneur. Comme le dit l’autre, il suffit de faire les bons calculs ou obtenir les bons calculs. Une question de logique même si elle peut être parfois mathématique. Par contre, vous avez besoin de contrôler le travail de vos comptables. Et pendant qu’on y est : comment sait-on si les vendeurs ou l’équipe commerciale fait bien son travail ? Le niveau des ventes dit tout. Le nombre de clients conquis, satisfaits et fidélisés aussi. Mais comment sait-on si le comptable fait bien son travail ? Par exemple, si les chiffres qu’il présente sont justes ? Il faut comprendre la comptabilité. Et quand on n’en sait rien ? On signe là où il faut signer. A chacun son travail. Pourquoi se casser la tête à faire le travail des comptables alors qu’on a beaucoup d’autres aspects de l’entreprise à gérer ? Alors quoi donc si on ne comprend rien de ce que les comptables font ? Pendant combien de temps allons-nous signer juste là où il faut. Vous ne savez pas pourquoi il y a six (6) mois le comptable vous a présenté la fiche de déclaration de TVA en plus d’un chèque et que ce mois, vous signez la même fiche mais sans chèque cette fois-ci ? Demandez-lui alors ! Vous avez signé la fiche de déclaration de TVA le 8 du mois dernier et ce mois on vous l’apporte le 10 au matin tout en course vous faisant remarquer qu’il faut vite signer avant de partir pour votre rendez-vous. Vous ne savez pas pourquoi ? Demandez au comptable si vous pensez que c’est à lui qu’il faut demander. Parlant de ce cas-ci, il y a des dates précises auxquelles il faut déclarer la TVA et si vous ratez, vous vous exposez à des pénalités. Personne ne viendra vous parler de pénalité s’il y a des retards. Le comptable vous le cachera en général ou vous ferez payer mais ne vous dira jamais que ce sont des pénalités pour retard de paiement. S’il a le courage de le dire et trouvera une raison pour lier le retard à l’une de vos négligences. Pendant qu’on y est si nous ne connaissons pas les dates nous-mêmes, comment pourrons-nous réussir à coordonner efficacement le respect des délais ? Juste savoir. Pas besoin de se former aux techniques comptables Si que la comptabilité est votre affaire surtout si ça prend des proportions fiscales. Renseignez-vous. Lisez le code des impôts et suivez des formations en Finances & Comptabilité pour non financier. Vous n’aurez pas besoin de descendre les chiffres des états financiers qu’on vous présente, mais procédez à des vérifications de routine. Demandez à ce qu’on vous envoie une copie électronique sous Excel ou dans un tableau de bord. Vérifiez si les formules sont correctes. Vous n’aurez pas besoin de le faire tous les jours et à chaque fois. Juste quelques fois en passant. Il y a quelques fois ou souvent (dans certains cas) quelques erreurs qui se glissent. Des chiffres gonflés, des lignes supprimées. N’ayez pas peur d’apprendre à utiliser Excel. Vous n’aurez pas besoin de devenir un expert en utilisation des feuilles de calcul mais vous aurez besoin de comprendre l’essentiel pour suivre la régularité de la tenue de votre comptabilité. Ça fait aussi partie de votre job d’entrepreneur manager. PASSEZ A L’ACTION 1. Faites vérifier les états financiers qu’on vous présente par un conseil en comptabilité (ou assistant comptable). Proposez à votre comptable de partir en congés. Donnez-lui des jours de repos et ne le laissez garder aucune session de son ordinateur secrète. Instaurez un audit trimestriel mais inopiné afin de faire contrôler son travail par un auditeur neutre. Votre comptable ou vos comptables assureront la comptabilité de votre business. C’est pour cela que vous les avez recrutés mais entretemps, gardez un oeil sur sa tenue régulière. 2. N’acceptez pas dans votre entreprise un comptable installé par votre cabinet d’assistance comptable parce que le contrôle de ce fait sera biaisé. Si vous avez confiance en votre cabinet d’assistance comptable, demandez un contrôle par un tiers au bout de six (6) mois de collaboration et ensuite tous les six (6) mois si vous ne pouvez pas le faire tous les trois (3) mois. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 41 NE PAS AVOIR UN EXPERT (ASSISTANT) COMPTABLE ET FISCAL « Le fait que je ne suis pas un banquier de formation et n’ai pas suivi des formations sur la gestion des opérations bancaires me prédisposait à penser librement le processus de prêt et d’emprunt sans idée préconçue » -----------Mohamed YUNUS, Creating a world without poverty « Mêmes les enseignants ont des enseignants » -----------Robin SHARMA Parce qu’on ne peut pas être expert en tout, tout le monde a besoin d’un conseil. Même lorsque vous avez un diplôme d’expertise comptable n’hésitez pas à demander conseil à vos collègues dans le suivi comptable de vos clients et de votre propre cabinet. Même les prêtres se font confesser par d’autres prêtres Vous êtes encore plus vulnérable si vous êtes fiscaliste à la base. Il y a ce piège dans lequel on tombe à chaque fois lorsqu’on doit s’occuper de son cas personnel. Il faut constamment vous assurer de ce que vous êtes à jour. Quoi qu’il en soit, parlant de la fiscalité et de la comptabilité, si vous n’êtes pas dans la pratique quotidienne, il faudra absolument prendre un conseil. Le paradoxe est grand mais le constat est toujours aussi imposant. Les meilleurs cabinets de management dans leur capacité à assister efficacement leurs clients sont les plus mal gérés. Et comme me le disait un expert comptable stagiaire, les cabinets d’expertise sont les centres où la circulation de l’argent liquide et des distributions de billet de banque sans justificatif sont les plus fréquentes. De grâce, si vous pensez que vous maitrisez parfaitement un aspect donné de votre entreprise et surtout la fiscalité et la comptabilité, sollicitez les services d’un vérificateur et d’un conseil externe. Remettez à Dieu, ce qui est à Dieu Donnez un coup de main à votre conseil fiscal, mais ne perdez pas votre temps à gérer les contentieux aux impôts ni à vouloir suivre vous-même la sortie de votre attestation (quitus) fiscale. Au lieu de faire le tour trois fois pour finir par l’obtenir (et après avoir glissé dix mille (10.000) francs aux agents), ne vous dévalorisez pas, ne vous salissez pas les mains. Sollicitez les services d’un spécialiste qui connaît le système mieux que vous. Si vous avez des contacts, gardez-les jusqu’au jour il sera bloqué et vous pourrez les lui filer. Si vous maîtrisez des aspects pour aller vite, utilisez-les comme critère dans la sélection de votre assistant fiscal et comptable externe. A aucun moment et dans aucun domaine, ne pensez que vous en savez trop pour ne plus avoir besoin de solliciter des services externes. J’insiste sur le cas particulier de la fiscalité et de la comptabilité non pas pour signifier que ce sont les domaines que vous devriez absolument délaisser à d’autres. Loin de là ! Mais compte tenu de leur caractère méticuleux, même lorsque vous êtes spécialiste et surtout si vous ne pratiquez plus au quotidien, demandez à chaque fois et constamment du conseil. Il y a des gens plus recommandés et plus habiles pour voir ce que vous ne pouvez voir (un oeil neutre) et faire ce que vous ne pouvez pas faire. Lâchez du leste ! Déléguez ! Prenez humblement conseil ! Faites-vous assister ! PASSEZ A L’ACTION 1. Cherchez et trouvez-vous aujourd’hui le meilleur conseil fiscal et comptable pour que la tricherie avec les impôts ne soit plus votre obsession. Il y a bien d’autres moyens légaux de profiter des faveurs de la loi. Les spécialistes les connaissent. Trouvez aujourd’hui le meilleur qui puisse vous aider. 2. Informez-vous à chaque fois sur comment ils ont réussi un exploit donné pour vous aider à sortir d’affaires, et pour ce faire, laissez-les vous enrichir de leurs expériences. Peut-être qu’entrainé par la passion, vous finirez par vous spécialiser, vous aussi ? Mais en tout état de cause, laissez la spécialité aux spécialistes. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 42 REMETTRE A PLUS TARD LA FOURNITURE DES PIECES JUSTIFICATIVES D’UNE OPERATION « Ce qui peut être fait à tout moment ne sera jamais fait » -----------Proverbe écossais La tâche la plus difficile lorsqu’on revient d’un voyage ce n’est ni le fait de s’acclimater à nouveau ni de prendre une douche. La tâche qui est souvent bloquée par notre paresse (ou manque de spontanéité) c’est pouvoir soumettre son rapport de mission le premier jour de reprise. Il faut qu’on clarifie les choses dès maintenant si vous le voulez bien. Ce n’est pas parce que vous êtes le boss, que vous n’allez pas faire un rapport de mission. Au contraire ! Donnez l’exemple Les gens doivent savoir pourquoi vous voyagez si souvent et ce que ça rapporte réellement et combien cela ne coûte. Si vous voulez couper cours aux rumeurs, il faut parler directement aux gens. Alors comme tous ceux qui vont en mission, présentez vous aussi un rapport de mission. Tout au moins un rapport financier si votre voyage a été financé par votre entreprise. Comme nous le verrons plus tard, vous devez donner l’exemple car il n’y a que l’exemple pour être votre meilleur outil de leadership. Ne reportez pas à plus tard la soumission de votre rapport de mission autrement, vous allez chercher pendant des années durant les pièces justificatives des dépenses effectuées pendant votre voyage sans jamais les trouver. Si vous désirez assurer la rigueur et la minutie dans la tenue de votre comptabilité, il y a des règles minimum à respecter. Chaque opération effectuée dans l’entreprise doit être justifiée par un document. En effet, comme on le dit, les faits et les évènements passent, il n’y a que les écrits (les archives et les traces) qui restent. Si vous ne fournissez pas les pièces au fur et à mesure, vous finirez par perdre ou détruire certaines sans le savoir(vous voyez ces papiers qu’on sort du fond de son sac et qu’on déchire sans se poser de question ?). Si vous effectuez un voyage et que vous n’avez pas obtenu les pièces justificatives pendant votre voyage, ce n’est pas à votre retour que vous allez retourner au pays de séjour pour réclamer aux restaurants, à l’hôtel et aux taximen vos factures et reçus non retirés. Faites-le en même temps. Travaillez à respecter les principes comptables Vous le savez maintenant, les principes font la différence et tracent plus inexorablement la voie de la réussite. Si vous désirez connaître le succès dans votre business, il y a des principes de comptabilité que vous devrez absolument respecter. Ne tolérez surtout pas qu’une seule dépense soit faite, qu’un seul sou sorte, qu’un seul engagement soit pris sans qu’il n’y ait une pièce pour la justifier. Si vous avez une culture à instaurer pour solidifier votre système de gestion et instaurer une gestion rigoureuse qui bouche les goulots d’étranglement, c’est à travers l’adoption du principe de la partie double avec document (pièce) l’appui que vous allez y arriver. Si quelqu’un a pris de l’argent, cela doit correspondre à un achat effectué et tout achat doit fait appel à une facture, à un reçu. PASSEZ A L’ACTION 1. Systématisez la fourniture des pièces justificatives. Automatisez-la de manière à ce qu’il ne soit pas possible de faire autrement que de les fournir automatiquement à chaque opération à incidence ou à flux financier à effectuer. Si vous devez décaisser de l’argent pour payer un fournisseur, que le bon de commande, la facture et la décharge soient réunis avant que vous n’effectuez le paiement. 2. Ne pensez pas que c’est trop demander aux gens que d’exiger des pièces justificatives. Loin de là. Si vous n’appliquez pas cette rigueur, vous aurez besoin de justifier ou de rembourser tout ce qui n’aura pas de pièce justificative aux services des impôts. Vous pouvez arranger des choses avec l’inspecteur des impôts mais la probabilité que vous ayez moins de gênes et plus de fierté parce que vous avez un système à jour et régulier est plus forte. Vous pouvez toujours choisir ! L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 43 OUBLIER DE MATERIALISER LES PRETS QUE VOUS FAITES A L’ENTREPRISE « Les paroles s’oublient mais les écrits restent » -----------Sagesse populaire Le besoin pour vous de matérialiser vos prêts à votre entreprise se justifie par le fait que toute opération au sein de votre entreprise ou mouvement d’un compte doit correspondre à une contrepartie. Si sept millions sont versés sur le compte bancaire ou dans la caisse de votre entreprise, ils doivent correspondre à l’acompte ou l’encaissement d’une vente, au recouvrement d’une créance, à un prêt à l’entreprise (par vous-même, par un tiers, par une institution financière) ou à un apport des associés. Dans la pratique, aucune de ces opérations ne peut rester sans être matérialisée par un document dûment signé et notarié les attestant. Espérons que votre entreprise pourra vous aider en son temps Je négligeais personnellement le besoin de matérialiser mes prêts à mon entreprise et pendant trois (3) ans après la création de l’entreprise. Mon comptable était plutôt très rigoureux quand il s’agit de sortir de l’argent de l’entreprise. Pour les entrées, il est plutôt souvent très excité, il ne fait pas attention au détail : par exemple le besoin de justifier la source. Un jour, il a demandé mon aide parce qu’il était à court de trésorerie. Je lui ai fait un chèque de 850.000 francs CFA sur mon compte personnel. Il est allé retirer l’argent et l’a versé directement sur le compte bancaire de l’entreprise. Le problème, c’est qu’il ne l’avait nullement part. Deux mois plus tard, je me rapprochai de lui pour récupérer 450.000 sur les 850.000 francs. « Il me faut 450.000 francs », lui ai-je signifié. « Toi-même tu connais la situation de l’entreprise ». « Oui je sais mais je ne parle pas d’avance mais du remboursement partiel de mon prêt à l’entreprise », lui ai-je rétorqué calmement. • Ah oui c’est vrai ! Aya yaii ? • Quoi tu as oublié ? • Non. Le problème c’est que j’avais besoin d’une pièce et tu n’étais pas là, et j’ai mis ça en apport. • Ce qui veut dire que je ne peux pas être remboursé. Mais depuis quand le comptable est-il autorisé à devenir un commissaire aux apports ? • Tu vois. Même là j’ai fait une gaffe, il me faut un document du notaire et toute une procédure. • Ok parfait. Entretemps, il me faut les 450.000 francs. • Ça va être difficile si tant est que je n’ai pas clarifié la première opération, m’a-t-il répondu. • Finalement c’est moi qui perds alors ? • Non pas du tout. Seulement, la prochaine fois, il nous faudra mettre par écrit toutes les opérations. Ne dites pas que mon comptable est incompétent ou de mauvaise foi. Au contraire, il est très intelligent et pragmatique. Au fond, je pouvais m’en prendre à moi-même. Je l’ai recruté pour assurer la régularité dans la tenue de la comptabilité. S’il a commis une erreur, c’est bien de ma faute parce que je ne peux pas remettre 850.000 à quelqu’un sans préciser l’objet ainsi que les conditions de retour et surtout sans matérialiser l’opération par une pièce. Pourtant de bonne foi Moudachirou dirige une entreprise de commerce général et d’import export. Il a appris au cours d’une formation à la Chambre de Commerce et d’Industrie que compte tenu du statut juridique de son entreprise, tout ce qui appartient à son entreprise lui appartient sans limite et sans condition. Et justement, Moudachirou a l’habitude de déposer sur le compte bancaire de son entreprise les recettes de vente de ses parcelles. Rien de plus normal non ? Dernièrement, Moudachirou avait besoin de sortir des marchandises du port. Sur la facture de 27.000.000 qu’il devrait payer, il lui manquer 17.000.000. Il s’est rapproché de sa soeur, commerçante elle aussi, qui a accepté de lui venir en aide. Après avoir encaissé les 17.000.000, il alla les déposer sur le compte bancaire de son entreprise. Trois mois plus tard, il fait l’objet d’un redressement fiscal. A son grand désarroi, le fisc lui reproche de n’avoir pas reversé la TVA sur certaines de ces ventes depuis 18 mois. On lui parle également de certaines recettes pour lesquelles il devra montrer les factures pour vérification et justement les 17.000.000. Moudachirou a dû payer des pénalités pour avoir déposer les 17.000.000 sur le compte de son entreprise ! Un peu dommage quand même. Ne pensez-vous pas qu’il est grand temps que nous arrêtions de gérer nos entreprises comme des commerçants et des boutiquiers ? Enfin, je pense que nous pouvons davantage nous systématiser et devenir plus formel afin d’éviter de perdre de l’argent, de l’énergie aussi inutilement. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous prêtez de l’argent à votre entreprise, signez toujours un document attestant qu’il s’agit d’un prêt et précisant les conditions de remboursement. 2. Si un parent vous avance de l’argent liquide, demandez-lui de signer un petit justificatif pour les besoins de votre comptabilité. Vous n’avez pas de gêne à avoir en la matière à moins que vous ne soyez pas gêné de payer des pénalités dont vous pouvez bien vous passer. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 44 INJECTER CONSTAMMENT SES REVENUS PERSONNELS DANS L’ENTREPRISE « Il ne faut pas mettre ses oeufs dans un seul panier » -----------Sagesse populaire « Si l’argent est votre seul espoir pour assurer votre indépendance, vous ne l’aurez jamais. La seule sécurité réelle qu’un homme puisse avoir dans ce monde, c’est une réserve inépuisable de savoir, d’expérience et de capacité » -----------Henry FORD Votre entreprise devrait vous féliciter de l’avoir créée et de lui consacrer chaque jour que Dieu fait votre temps, votre argent et votre énergie en vue de son développement et de sa pérennité parfois sans vacances, sans salaire et certaines années sans dividende. Oui, c’est vrai que c’est votre entreprise. Mais elle existe pour ajouter quelque chose à votre personne et non pour lui enlever tout ce que vous avez. Votre entreprise vous doit plus que de l’argent Donc elle devrait vous remercier. Chaque entrepreneur dispose de titre inestimable de créances sur son entreprise. Nous n’avons qu’à choisir de rentrer dans la logique de la comptabilité analytique ou du coût d’opportunité et vous verrez que vous n’êtes pas obligé de donner autant à votre entreprise et que vous méritez qu’elle vous assure votre épanouissement ou tout au moins qu’elle doit pouvoir se développer sans que vous ayez besoin de tout sacrifier et complètement tout.On ne se donne jamais assez pour ce qu’on aime, pour ce qui vous passionne. Mais donnez à votre entreprise ce qu’elle mérite et travaillez à obtenir d’elle ce que vous méritez. S’il y a une chose qu’elle ne mérite point c’est que vous injectiez constamment vos économies et vos revenus personnels dans son développement sans que jamais ça ne se rentabiliser. Vous pouvez faire ce sacrifice pendant un, deux ou trois ans après la création et pendant les périodes de turbulence, mais si depuis cinq ans vous passez votre temps à injecter vos revenus personnels dans votre entreprise sans pouvoir faire le retour sur investissement, il faudra s’arrêter et chercher à comprendre ce qui se passe. Certes, il est de notre devoir de nous investir dans le développement de notre entreprise aussi longtemps que ce sera nécessaire mais il faut penser rentabiliser. Et si cela ne se rentabilise, il faut penser changer de stratégie. Je connais des salariés qui ont une entreprise et qui paient leurs employés avec le salaire gagné chez un autre employeur. Vraiment difficile. Visez l’indépendance financière Vous avez créée votre entreprise par passion mais sachez une chose, il faudra y mettre de l’objectivité. Et il n’y a rien d’aussi objectif et exigible que le fait que votre entreprise devra vous assurer votre indépendance financière. Si votre entreprise ne peut rentabiliser vos investissements, placez la part de votre revenu à investir dans des investissements rentables qui vous permettront à la fin de l’année d’avoir de quoi couvrir vos besoins fondamentaux et accumulez de la richesse. Ne soyez pas un entrepreneur qui tourne en rond avec les mêmes problèmes depuis dix (10) ans. Mettez fin à votre dépendance à l’égard de votre banquier, de vos fournisseurs. Mettez fin au cycle de la dépendance financière pour passer progressivement à l’indépendance financière totale. Travaillez à ce que votre santé financière ne dépende pas de la santé financière de votre entreprise. Intégrez votre entreprise à votre portefeuille d’investissement en temps, en argent et en énergie. Si elle n’est pas ce qui vous rapporte plus et n’est pas susceptible de finir par le faire, investissez-y moins de temps, moins d’argent et d’énergie et investissez votre temps, votre argent et votre énergie dans ce qui va vous rapporte plus d’argent dans le court, moyen ou long terme. C’est quand même logique non ? Vous avez le choix. Du coup, si vous choisissez d’investir la plus grande part de votre temps, de votre argent et de votre énergie dans ce qui ne vous rapporte que peu ou rien du tout, sachez que vous avez pris l’option de la dépendance financière. N’oubliez pas une chose : « La passion vous pousse en avant mais l’objectivité permet de savoir là où l’on pose ses pieds ». Gardez la tête haute donc ! PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous gagnez de l’argent (personnellement) que vous souhaitez réinvestir, vous n’êtes pas obligé de l’injecter dans votre entreprise à moins qu’elle soit votre meilleure possibilité de retour sur investissement. Procédez à chaque fois à une analyse de coût d’opportunité et voyez comment vous pouvez limiter les risques en ne mettant qu’une partie dans votre entreprise par exemple. 2. A chaque fois que vous êtes tenté d’injecter vos revenus personnels dans votre entreprise soit par apport ou par prêt, posez-vous instantanément la question suivante : N’y a-t-il pas une meilleure manière pour moi de maximiser mes gains en temps, en argent et en énergie avec cette somme plutôt que de l’injecter dans mon entreprise ? S’il y a une meilleure manière, vous n’aurez pas besoin de fermer les yeux. Utilisez ce moyen à moins que vous n’aspiriez pas à l’indépendance financière 3. Votre entreprise doit contribuer à votre épanouissement et à votre indépendance financière totale. Si vous n’y arrivez pas encore, il faudra mettre fin à la saignée. Vous aurez de ce fait de choisir entre deux options : • Réorienter vos activités pour qu’elle génère suffisamment de revenu afin que vous puissiez vous payer un salaire chaque fin de mois et encaissiez des dividendes substantiels en fin d’année. • Investir 80% de ce que vous pouvez investir dans des entreprises florissantes et réduire la taille de vos activités actuelles pour ne plus y mettre plus de 20% de vos revenus avec la possibilité de rentabiliser ou dans le cas contraire fermer. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 45 RETIRER UNE SOMME IMPORTANTE DE LA TRESORERIE DE L’ENTREPRISE « Les gens qui réussissent plus dans la vie sont ceux qui tiennent compte de l’avenir dans leurs décisions quotidiennes » -----------Brian Tracy Quand les dépenses du boss tuent la trésorerie, les gens ne comprennent plus pourquoi on n’augmente pas leur salaire. Ils ne comprennent pas même si lorsqu’on leur explique. La douleur du prélèvement Un ami à moi qui se plaignait de ses dépenses de soins bucco-dentaires me présenta la facture que son médecin lui avait adressée. 240.000 F CFA. « Ce n’est pas beaucoup d’argent ça ? ». Ah non, je n’ai pas sorti cette phrase. Je lui ai plutôt demandé combien il avait sur son compte d’épargne et son compte courant cumulés. Il avait en tout 385.000 F CFA avant ce retrait. Donc il lui restait quelque 125.000 F CFA. Je comprenais donc pourquoi il se sentait assommé financièrement. • Aurais-tu eu le même sentiment d’amertume et de vulnérabilité (misérabilisme) si tu avais 3.850.000 sur ton compte d’épargne ? • Non pas du tout. J’aurais prélevé moins de 10% du solde disponible. Ce n’est rien ça. C’est comme lorsque tu as 10.000 francs et tu sors 700. Ce n’est pas très sensible. • Ce qui se passe, c’est que si tu avais épargné chaque mois 10% de ton revenu des dix dernières années soit 35.000 francs, tu aurais actuellement sur ton compte d’épargne 4.020.000 sans les intérêts. Intéressant non ? • Très intéressant ! • Epargne 10% de ton revenu au cours des dix prochaines années et tu auras au moins 5.000.000 sur ton compte d’épargne dans dix ans. De là, prélevez 240.000 sur 5.000.000 te sera moins douloureux ; • C’est excitant ! Il y a quelque chose de pas très excitant dans cette anecdote : Prélever 240.000 francs sur un solde disponible de 385.000. C’est très douloureux. En effet c’est se mettre en insécurité financière que de retirer plus de 80% du solde de son compte. Ressentez-vous cette même douleur lorsque vous prélevez une somme importante sur votre compte ? Non ? C’est votre argent et personne ne doit vous imposer le rythme et les proportions dans lesquels vous devriez l’utiliser. Seulement que ce faisant, vous faites mal à votre trésorerie. Elle finira par souffrir comme la trésorerie de celui qui a peu d’argent sur son compte et doit retirer 80% du solde. Il y a toujours une alternative à la saignée Je me suis permis un jour de demander à un ami chargé de compte dans une banque, quelle est la tendance d’utilisation des comptes courants des PME. « Les gens déposent de gros montants, le temps d’envoyer un chèque à leur fournisseur ou lorsqu’ils reçoivent des paiements, ils se mettent à le débiter en n’en plus finir jusqu’à ce qu’ils n’envoient plus de chèque parce que justement il n’y a plus d’argent. C’est seulement en ce moment qu’ils se tournent en général vers le chargé de compte. Moi je les regarde faire. Après tout, c’est leur argent ». Au fond, il ne fait pas que regarder faire. En général, il propose à ses clients de garder leur argent dans un compte de dépôt à termes qu’ils utiliseront pour prendre un crédit. Selon ce qu’il m’a dit, c’est plus crédible aux yeux du banquier. Parfois, vous n’avez pas le choix que de sortir autant d’argent. Mais avant de le faire, assurez-vous de ce que les critères suivants soient remplis : Vous aviez prévu de sortir autant d’argent et vous avez déjà un paiement en cours qui viendra compenser le gros trou créé. Autrement, négociez une avance ou saucissonner les avances prévues ou au pire, demandez de l’aide à votre banquier. Vous devez payer au comptant pour rassurer votre fournisseur avec la possibilité qu’il vous vende à crédit prochainement et le solde de votre compte bancaire et les encaissements les plus sûrs à venir vous permettront de répondre à vos besoins prochains de décaissement jusqu’au prochain encaissement substantiel. Sinon demandez à votre fournisseur de vous offrir les conditions qui vous permettent d’acheter sans assommer votre trésorerie. Vous risquez de perdre une grosse opportunité d’affaires (réduction pour achat au comptant ou paiement avant échéance, produit, matériel ou équipement difficile à trouver et déterminant pour la survie de votre entreprise) qui pourrait ne plus se présenter rapidement sous sa forme la plus avantageuse et qui améliorera de toutes les façons votre trésorerie. Autrement, attendez la prochaine opportunité et contentez-vous de ce que vous pouvez obtenir sans risquer votre trésorerie. Il se trouve que le désastre financier d’une entreprise commence pour la plupart du temps avec une trésorerie tendue. Lorsqu’elle commence, vous pouvez avoir le meilleur produit, le meilleur équipement et la meilleure technologie et mêmes les meilleurs clients, si votre trésorerie n’est pas solide, vous trouverez vos clients et votre banquier trop indifférents face à vos difficultés. PASSEZ A L’ACTION 1. Travaillez de très près avec votre banquier pour ne pas utiliser votre trésorerie pour faire des investissements. S’il sait que vous êtes liquide et que vous mouvementez avec sécurité votre compte, il vous viendra certainement au secours pour votre investissement. 2. Recourez à d’autres moyens : crédit équipement, au crédit-bail ou au financement du besoin en fonds de roulement. Autant d’alternatives parfois meilleures que le fait d’avoir à asphyxier votre trésorerie à moins que vous ayez atteint l’indépendance financière ou avez adopté le principe CREDIT ZERO. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 46 NEGLIGER L’ENTASSEMENT DES DETTES FOURNISSEURS « Plus vite vous payez vos dettes, plus vite vous atteindrez l’indépendance financière » -----------David BACH « Si vous allez prendre du crédit, c’est que vous avez un problème. Or le crédit lui-même est un problème » -----------Gilles ZOCLI Il va certainement être difficile de demander à celui n’a pas un plan pour vendre, un plan pour satisfaire les clients, un plan pour encaisser et recouvrer les factures, d’avoir un plan pour payer un fournisseur. Mais comme le dit souvent un ami à moi, ce n’est pas parce que ça ne rentre pas du tout que nous n’arrivons pas à payer nos dettes, c’est parce que nous n’avons clairement aucun plan, aucune envie, aucun objectif d’en finir définitivement avec nos dettes. Arrêtez de prendre du crédit Justement, que se passe-t-il lorsqu’on s’en va contracter une nouvelle dette ? On se dit : « J’ai déjà cent millions de dettes, ce n’est pas cinq millions en plus qui vont aggraver ma situation ». Mieux on espère ces cinq millions vous permettront de générer de quoi commencer à payer ses dettes. Mais au fond, il suffit d’une toute petite goutte d’eau en plus pour faire déborder le vase. Et ces cinq millions qui peuvent être pire que cette petite goutte d’eau. Ils peuvent faire entrer dans votre fichier fournisseur/créancier, quelqu’un de viscéral qui va vous rendre la vie difficile à tel point que vous pourriez avoir bien de mal à témoigner de votre bonne foi. C’est simple. Ne négligez surtout pas 1.000 de dette en plus. Car si vous avez 1.000 dettes du même montant en plus des 1.000 francs ce sera 1.001.000 francs de dette. Au contraire si vous avez 10 dettes de 1.000.000, trouvezvous dix heures par jour pour gagner 10.000 par heure et il y aura de fortes chances que vous finissez de les payer en 100 jours. De toutes les façons, sachez comment votre activité et les revenus que vous générez vont vous permettre de couvrir vos charges en cours et préfinancées par des dettes. Lorsque vous encaissez un chèque, alors que vous avez des dettes à payer, ne pensez pas qu’à vous et à ceux qui vous mettent de la pression. Mieux, discutez avec vos fournisseurs avant et sur la base de ce que vous aurez retenu, incluez-les dans votre plan de répartition de l’encaissement effectué. Un peu plus de dettes, c’est bien un problème Ce n’est pas parce que vous devez acheter le carburant dans votre voiture que vous allez négliger de payer les mensualités du crédit automobile qui vous a permis de l’acquérir. Ce n’est pas parce que la compagnie d’électricité risque de venir couper l’électricité que vous allez négliger de payer vos deux factures de connexion Internet qui attendent. Chaque dette que vous accumulez et que vous négligez de payer diminue votre richesse. Quoi qu’il en soit, même si vous décidez de l’ignorer ou refusez de le payer, il n’en demeure pas moins qu’elle est une dette que vous devrez payer. En effet, un problème n’a jamais cessé d’exister parce que quelqu’un a décidé de l’ignorer (Dr Roger Kaufmann). Ne payez pas que ce qui vous met la pression. Surtout arrêtez d’accumuler les factures (les petites comme les grandes). Coupez les vivres si vous voulez, mais fixez des objectifs visant à vous amener dans le sens de la diminution drastique de vos dettes et à sortir de l’ignorance de la gravité que cela constitue que d’accumuler les impayés. Vous n’avez même pas besoin de vous stresser. Vous avez besoin de vous concentrer, d’en appeler à votre bonne volonté et votre capacité à définir et mettre en oeuvre un plan d’apurement de vos dettes. Je retiens de ma petite expérience qu’il n’y a jamais eu un mal à être endetté mais c’est la négligence de leur accumulation et du besoin de définir un plan pour inverser la tendance à la hausse des dettes qui pose un problème - je dirai - de conscience. Vous avez maintenant un plan pour payer vos dettes ? PASSEZ A L’ACTION 1. Evaluez l’état de vos dettes. Faites le point de vos dettes. Demandezvous pourquoi vous les avez contractées et pourquoi vous êtes restés sans les payer jusque-là. 2. Résolvez-vous à les apurer. Définissez une date à partir de laquelle vous ne souhaitez plus avoir des dettes vieilles de plus de trois (3) mois et non apurées dans vos livres. En répartissant le montant des dettes entre le nombre de mois qui vous sépare de l’échéance définie, prévoyez le pourcentage de vos revenus que vous devrez utiliser pour les payer. Si ça dépasse 20%, vous aurez besoin de supprimer certaines charges ou de travailler plus pour améliorer vos revenus. 3. Systématisez vos paiements. Définissez une procédure de contraction et de paiement des dettes qui fasse que vous n’ayez pas des factures impayées en retard de plus de trois jours par exemple ou que le créancier n’ait pas besoin de vous relancer avant que vous ne lui expliquiez que vous serez en retard. Si être un client crédible et solvable est un objectif qui vous tient à coeur, n’hésitez pas le manifester quand il faut rembourser vos dettes. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 47 NEGLIGER LE PAIEMENT DES PETITES FACTURES « Celui qui avait reçu les deux talents s’approcha aussi, et il dit: Seigneur, tu m’as remis deux talents; voici, j’en ai gagné deux autres. Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître » -----------Mt 25, 22-23 Oh justement, si vous faites tomber une pièce de cent francs et que vous pensez que ce n’est pas grave et poursuivez votre chemin, pensez-vous vraiment que vous allez pouvoir vous empêcher de faire le même geste un million de fois ? La dette prend de la valeur avec le temps Si vous choisissez de négliger le paiement des petites factures attendant qu’elles s’accumulent suffisamment pour les payer, vous prenez deux risques : celui de voir encore de nouvelles factures s’ajouter pendant que vous payiez les dernières et ne pas pouvoir payer les grosses factures ; ensuite au fur et à mesure que votre chiffre d’affaires et votre revenu vont augmenter, les factures qui étaient considérées comme grosses deviennent petites, sauf qu’une fois que votre chiffre d’affaires et votre revenu net chutent, vous vous retrouvez avec des factures impayées qui prennent toute leur valeur, mêmes les plus signifiantes. Comme le dit l’adage, on ne connait la valeur d’une chose que lorsqu’on l’a perdue. Ceci dit, la négligence ne peut jamais être érigée en réflexe de gestion. Et si on doit tirer leçon de ce qui est écrit dans la Bible dans Mathieu 25, 22-23, celui qui néglige de payer les petites factures ne se verra point donné la chance de faire des niveaux de chiffre d’affaires qui fassent qu’il ait souvent de grosses factures à payer. On ne vous confiera pas dix si vous n’avez pas pu gérer un. Vous ne pouvez pas prétendre pouvoir payer les grosses factures alors que vous n’arrivez pas à payer les petites. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous trouvez les petites factures trop insignifiantes, n’attendez d’avoir plus de petites factures insignifiantes pour les payer. Les petites factures peuvent être chacune insignifiante mais le montant de plusieurs factures insignifiantes ne peut pas être insignifiant. Alors décidez de les payer au fur et à mesure et ne les laissez surtout pas s’accumuler. Décidez du délai maximum au bout duquel les petites factures doivent être payées si ce n’est instantanément. 2. Regroupez toutes les factures en attente d’être payées et payez-les assez rapidement avant que d’autres ne s’y ajoutent. De la même manière que vous n’aimeriez pas avoir deux grosses factures à payer, travaillez à ne pas avoir deux gros groupes de petites factures à payer. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 48 FAIRE DES DEPOTS DE CHEQUE (DES VERSEMENTS) SANS QUE LES COMPTABLES NE SOIENT AU COURANT « Quand on ne sert pas, on s’en fout » -----------Principe de l’habilitation Les anecdotes de collaborateurs qui se sont enfuis avec des sommes (chèque, espèces) qu’ils sont supposés devoir déposer sur le compte de leur entreprise sont nombreuses ? Connaissez-vous aussi les anecdotes d’entrepreneurs très attentionnés et très pingres qui se font voler pendant des années par des collaborateurs qui n’ont pas besoin de s’en fuir parce que le patron est sûr que personne ne le vole ? Utilisez votre temps à autre chose Vous pouvez faire un tour à la banque pour vous faire servir en personne par votre chargé de compte ou le chef d’agence pour qu’ils voient le niveau extraordinaire des dépôts que vous faites. Ok ! Je comprends qu’il soit plus vendeur de faire une oeuvre caritative devant les caméras que sans les journalistes quitte à ce que le montant du budget de couverture médiatique dépasse celui du don fait. Mais il y a ici quelque chose de peu rentable du moins dans le court terme et je ne peux personnellement pas garantir que la rentabilisation soit possible dans le futur. Alors on y va ! Si vous pensez devoir aller faire un versement vous-même, ce qui importe pour le banquier, c’est de voir l’opération et vous pouvez le lui faire remarquer, en restant calmement chez vous et en lui donnant un coup de fil (de courtoisie), demandant discrètement la confirmation de l’opération. Dans l’un ou l’autre cas, si vous pensez que vous avez assez de temps pour aller faire des opérations à la banque, demandez de l’aide aux chargés de clientèle, ne commettez surtout pas d’erreurs et faites le bon geste à temps : ramenez le bordereau de versement ou de dépôt de chèque et remettez-le à votre comptable. Expliquez-lui la source, fournissez tous les papiers justificatifs le même jour et automatiquement. Passez l’information Si vous ne signalez pas vos dépôts de chèque et de versement à vos collaborateurs, ils penseront que l’entreprise n’a pas de l’argent alors qu’elle en a. Ils refuseront des demandes de mise à disposition de ressources aux autres collaborateurs se basant sur leur solde connu du compte bancaire alors qu’il y a plus d’argent qu’ils ne savent. Mon expérience personnelle m’a révélé que lorsque vous avez déposé de l’argent ou un chèque sur le compte et que les collaborateurs ne sont pas au courant, ils sont frustrés lorsqu’ils insistent pour dire qu’il n’y a pas de l’argent et vous finissez par leur faire comprendre que vous avez fait un versement sur le compte. Ils se sentent peu considérés de n’avoir pas mérité votre confiance pour faire ce qui constitue leur travail. « Moi je ne savais pas qu’il y avait de l’argent sur le compte. J’ai dû renvoyer tous ceux sont venus demander des paiements ». Le jour où notre assistant comptable prononçait ces mots, j’avais en face de moi un homme frustré et qui visiblement se sentait inutile. Vous savez, les comptables aiment avoir le contrôle. Donnezleur ce contrôle et libérez-vous. Entretemps, vous pourrez les contrôler ou les faire contrôler par un tiers. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne tenez pas une comptabilité parallèle. Définissez votre centre des opérations comptables et financières par lequel passent toutes les transactions. Si vous n’avez pas suffisamment confiance en vos comptables pour les laisser effectuer des opérations importantes, pas la peine de leur faire confiance sur les petites. 2. Maintenant si vous le faites parce que vous vous plaisez à le faire, il y a deux choses importantes à faire : allez réfléchir sur la meilleure utilisation que vous pouvez faire de votre temps ou allez vous reposer pour savourer la victoire que cet encaissement constitue pour vous. Travaillez à autre chose, plutôt que d’aller perdre votre temps à la banque même si vous y êtes reçu en VIP. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 49 FAIRE DES RETRAITS A LA BANQUE SANS QUE LES COMPTABLES NE SOIENT AU COURANT « Le traitement qu’un homme fait de l’argent est le test de personnalité le plus décisif – tout dépend de comment il gagne et dépense son argent ». -----------MOFFAT A moins que vous soyez une entreprise individuelle dans laquelle le patrimoine du propriétaire se confond avec celui de l’entreprise, c’est illégal que vous portiez les chéquiers de l’entreprise sur vous. Le juge ne vous enverra peut-être pas en prison pour cela. Mais si vous avez des comptables, c’est à eux de garder les chéquiers. Voici les raisons pour lesquelles vous ne devez pas avoir vos chéquiers sur vous. Vous n’hésiterez pas à faire des dépenses personnelles sur le compte de l’entreprise. Ce qui est illégal à moins que vous les justifiez sous forme d’avance sur salaire ou de prêt sachant que vous avez été en même temps l’ordonnateur et l’exécutant de l’octroi de la dépense. Comme le dit un de mes amis, c’est facile de se faire prêter de l’argent mais c’est difficile de se rembourser. Cette raison appelle la deuxième. Point besoin de rappeler que vous devez séparer votre compte personnel du compte de votre entreprise. Je sais que ce n’est pas facile. Ne puisez pas directement de l’argent du compte de votre entreprise même si vous êtes une entreprise individuelle. Justifiez-les par des documents comme la fiche d’avance sur salaire ou un accord de prêt en votre faveur. Vous ne ferez pas des retraits judicieux. Vous ferez des retraits qui mettront en péril la trésorerie de votre entreprise ou votre capacité à honorer les impératifs de paiement de court et moyen voire long terme. La meilleure manière de faire des retraits judicieux, ce n’est pas regarder le solde compte bancaire lorsqu’on s’en va faire un chèque, mais plutôt les paiements urgents en attente : des factures à payer ou des remboursements pour lesquels vos créanciers risquent de vous mettre en grosse pression les jours et semaines à venir. Le couteau risque de trancher trop large. Parfois vous regardez le solde et vous faites un retrait alors que vous-même ou votre comptable avez envoyé un chèque en paiement à un fournisseur ou autre bénéficiaire. Si vous avez des retraits à faire, assurez-vous de ce que l’argent que vous allez prendre est à vous même si vous pensez que c’est votre argent, vérifiez que ce n’est pas déjà en herbe. Ce n’est pas parce que vous avez 30.000.000 FCFA (découvert compris) sur votre compte que vous pouvez vous permettre de faire un retrait de 500.000 F CFA. Tout dépend de si vous n’avez pas déjà fait des chèques pour un montant total de 29.600.000 FCFA par exemple. Si c’est le cas, l’un des chèques reviendra forcément impayé. PASSEZ A L’ACTION 1. Référez-vous aux actions du point 48 2. Ne braquez pas votre propre banque centrale. Comme vous savez que les retraits doivent obéir à une procédure précise, soumettez-vous à la même procédure. Autrement, renvoyez vos comptables. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 50 CONCENTRER LE SUIVI DE LA COMPTABILITE DE L’ENTREPRISE SUR LES COMPTES DE TRESORERIE « Connais bien chacune de tes brebis, Donne tes soins à tes troupeaux » -----------Proverbe 27 : 23 Si la trésorerie prédit tout sur la survie financière d’une entreprise et constitue l’indicateur de son fonctionnement serein, elle ne dit qu’une partie infirme de la vérité sur sa solidité financière. Posez-vous la bonne question Voici les questions que vous devriez vous poser lorsque vous devez faire une dépense : Combien avons-nous ? Combien avons-nous en caisse ? Quelles sont les dépenses urgentes dont nous devrions tenir compte ? Quels sont les prochains paiements les plus pressants ? Quels sont nos prochaines entrées les plus sûres ? Quelles sont les prochaines dépenses incompressibles à faire ? J’ai fait cet exercice avec un groupe d’entrepreneurs et il nous a été révélé que 85% des entrepreneurs considèrent dans 98% des cas le solde du compte bancaire en premier lieu. Sublimes moments ces semaines où on a 44.000.000 F CFA (recette de ventes) sur son compte alors que ses charges mensuelles ne sont inférieures à 2.000.000. Visiblement, toute bonne dépense faite, ne serait-ce qu’en termes de fonctionnement, l’entreprise devrait pouvoir survivre 18 mois encore sans besoin de recours à un banquier et sans besoin de vendre. Seulement, la trésorerie (nette) n’est pas le seul indicateur d’une bonne santé financière et on n’a pas besoin d’aller trop loin pour se rendre compte de ce que la trésorerie n’est que l’arbre qui cache la forêt. Les sorties d’argent constituent la première menace pour votre trésorerie Le premier signal de votre difficulté future probable à pouvoir générer de l’argent pour couvrir vos besoins de trésorerie, c’est l’évolution de vos sorties par rapport à vos entrées. Les spécialistes de la finance l’appellent « excédent net de trésorerie » lorsque les entrées dépassent les sorties et « Déficit de trésorerie » lorsque les sorties dépassent les entrées. Vous pouvez avoir de l’argent sur votre compte bancaire ou autres comptes de trésorerie, mais si vous ne faites rien pour équilibrer la tendance, étant donné que la rivière qui attend la pluie finit toujours par tarir si elle tarde à venir, vous finirez par tomber dans la crise de trésorerie. L’accumulation du stock ou la lenteur de la rotation du stock est un signal de ce que vous perdez de l ‘argent chaque jour. Par exemple si vous achetez dix (10) ordinateurs portables à 400.000 F CFA l’unité que vous revendez à 450.000 F CFA, au bout d’une semaine, vous gagnez 500.000 FCFA par semaine. Si cette tendance est gardée pendant quatre semaines (un mois), vous gagnez 2.000.000 F CFA par mois. Par contre si vous ne vendez les dix (10) ordinateurs qu’au bout d’un mois, vous ne gagnez que 500.000 F CFA par semaine. Si vous ne vendez les dix (10) ordinateurs qu’au bout de dix (10) mois, vous ne réalisez que 50.000 F CFA par mois. Si vous n’arrivez pas couvrir vos charges avec cette marge (brute), vous dépenserez dans les 400.000 F CFA qui en effet devraient être gardés pour payer le fournisseur ou le banquier qui vous a octroyé un crédit. C’est ainsi que les soucis financiers commencent. Même si vous jouissez d’un excédent de trésorerie, c’est-à-dire que vos entrées courantes d’argent dépassent vos sorties, peu importe le nombre de client ou le volume que vous faites chaque jour, si vous vendez en dessous du coût de revient (prix d’achat + tous les frais directs), par exemple vous vendez les ordinateurs à 380.000 F CFA et en vendez dix (10) ordinateurs par jour, c’est 20.000 X 10 = 200.000 que vous perdez chaque jour soit 4.000.000 par mois. PASSEZ A L’ACTION 1. Sachez que nager dans l’argent liquide n’est pas le signe de votre parfaite santé financière. Assurez-vous de ce que vous gagnez suffisamment d’argent sur chaque unité que vous vendez et chaque personne qui bénéficie de vos services. 2. Suivez une formation ou demandez les services d’un expert financier pour comprendre les indicateurs financiers (données financières sur votre entreprise – marge brute, profit par unité vendue, le taux de rotation du stock, chiffre d’affaires par client ;.) les plus importants qui traduisent généralement si votre entreprise est en bonne santé financière ou non. 3. Avant de faire un décaissement, même si vous avez de l’argent sur votre compte plein à craquer, commencez par lister tous les autres décaissements à effectuer et classez-les suivant un ordre de priorité ; vous disposerez ainsi d’une perspective plus large. Ensuite, analysez les encaissements futurs en majorant d’au moins 45 jours la date normale communiquée par les débiteurs ou clients. Si une fois cet travail fait, vous avez toujours de la marge, vous pourriez alors effectuer l’encaissement. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 51 HESITER A DEPOSER DES CHEQUES SUR UN COMPTE BANCAIRE OU VOUS AVEZ DES TRAITES A PAYER « Si vous êtes endettés, le meilleur investissement que vous puissiez faire, c’est de rembourser la totalité de vos dettes…Payez tout ce que vous devez le plus rapidement possible » -----------David BACH, Auteur de « Debt free for life” Commencez à rembourser ce que vous devez et si juste après vous avez besoin de ce que vous avez remis, votre créancier verra toujours ce qui est impossible. De grâce, donnez-lui ce qui lui appartient. Comme vos besoins, vos dettes attendent aussi Que faire lorsque vous avez des besoins qui attendent mais qu’en même temps vous devez aux gens et que vous avez un encaissement qui ne peut résoudre les deux problèmes à la fois ? La tentation est souvent grande et nous avons tendance à privilégier nos propres besoins et pressions du moment qui attendent. Mais agir en fonction des pressions du moment n’a jamais été la manière la plus prospective de résoudre ses problèmes. Je me rappelle un ami qui m’avait prêté pour la première fois la somme de cent cinquante mille (150.000). Il était tout heureux de pouvoir m’aider. A l’échéance, je devrais prendre un vol, je confiai les fonds à mon comptable qui devrait les lui remettre. Arrivé à ma destination, je lui donnai un coup de fil, lui confirmant que mon collaborateur viendrait lui remettre l’argent. • • • • Tu reviens quand ?, m’a-t-il demandé. Dans trois semaines. Alors Hermann, ça peut attendre. Mais l’argent est déjà avec lui ? J’avais des dépenses qui attendaient. Alors, au lieu de garder les fonds, je les ai utilisés heureusement, je savais comment les lui remettre. A mon retour, j’envoie mon collègue le rembourser. Il n’était pas à son bureau ce samedi, mais plutôt que l’autre côté de la frontière togolaise. Pendant le weekend, j’ai eu une nouvelle contrainte sauf qu’au moment où je décidai d’utiliser les fonds, je n’avais pas une idée exacte de comment le rembourser ; en plus nous étions à une semaine des fêtes de fin d’année. Période de grosses pressions lorsqu’on ne s’y est pas pris assez tôt. La conséquence était simple : je n’ai pas pu le rembourser à bonne date. Pour lui montrer ma bonne foi, je suis allé lui expliquer en face à face mes difficultés. Il était plutôt d’accord, je n’ai pu lire sur son visage de la déception mais il se posait des questions ou avait compris que j’étais en difficulté. Tenir ses promesses est la vraie marque de caractère Il n’est pas facile d’être limité en liquidité financière mais c’est là qu’il faut faire montre de la plus grande intégrité. Comme le disait un sage à sa cousine « Tu as voulu payer cette dette. Tu as rassemblé les sous pour le faire. Bravo ! Je t’en prie, paie-la une fois pour toute. Je peux garder les sous jusqu’à demain et je les remettrai à ta place si possible. Maintenant va réfléchir à comment faire face aux contraintes suivantes. Tu viens de gagner une bataille. Bravo ». Je devrais payer un cadreur-infographiste. Je lui proposai les 2/3. « Je préfère attendre la semaine prochaine et prendre la totalité ». Que devrais-je faire ? J’utilisai les fonds pour payer les commissions anticipées d’un vendeur que je tenais à motiver. Deuxième erreur. Enfin si le montant permettait de résoudre le problème du vendeur à 100%, ne pas garder les sous pour le cadreur posait un problème de confiance sur le long terme. PASSEZ A L’ACTION 1. Votre banquier est plus ouvert que vous ne l’imaginez. Tous les créanciers sont compréhensibles lorsque vous méritez confiance. Mais pour en jouir il faut bâtir un plan pour asseoir sa crédibilité autrement, tout s’effrite. 2. Faites du remboursement une priorité et vous entretenez votre historique de crédit. Dans un tel cas, ce sera avec plaisir que votre banquier vous mettra un autre crédit en place. Si vous demandez un report, il sera constaté définitivement que vous n’avez pas payé à bonne date. Ce qui n’est pas bon pour votre historique de crédit. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 52 NE PAS CONNAITRE LES CONDITIONS DE BANQUE QUI S’APPLIQUENT A SON COMPTE « Le pouvoir est une question de perception ; il est l’oeil de celui de son détenteur » -----------Brian Tracy Pour les grandes entreprises et les PME qui sont en bonne santé financière, qui ont en général des soldes significatifs positifs, elles peuvent ne pas faire attention à 5.000, 21.000 ou 57.000 francs de taxe prélevé sur leur compte. Mais c’est ici que le problème commence. Autant connaître les règles Savez-vous combien votre banquier prélève sur votre compte, lorsque vous vous mettez à débiter votre compte juste après l’avoir crédité et que le débit dépasse le crédit ? Votre banquier vous facture si cela arrive une taxe sur plus haut débit. Vous avez le droit d’utiliser votre virement ou vos fonds lorsque votre compte est crédité, mais le banquier aussi a le droit de les utiliser dans les 72 heures. Cette règle, je ne sais d’où ils la sortent les banquiers. Mais c’est comme cela. Posez la question à votre chargé de compte, il vous expliquera. Profitez pour lui demander de vous expliquer les conditions de banque. Je me rappelle un virement de 8.000.000 francs CFA que j’avais reçu du trésor. C’était le seul encaissement substantiel du mois. Alors je me suis mis à émettre des chèques. Entretemps mon banquier m’avait facturé une « taxe sur plus haut débit » en plus des prélèvements habituels de fin de mois auxquels je ne faisais jamais attention. En tout quelques 87.000 francs CFA prélevés. Conséquences, alors que je croyais laisser 50.000 francs CFA sur mon compte, votre dernier chèque a été refusé. Je demandai mon relevé de compte, le solde était bon sauf ces prélèvements que je ne comprenais pas. J’étais furieux mais mon chargé de compte a eu l’habileté de tout m’expliquer me coupant du coup la respiration. Anticipez Je ne connaissais pas les conditions systématiques de banque. « Y a-t-il d’autres prélèvements que vous faites ? », lui ai-je demandé pour définitivement comprendre. « Oui si un client vous paie par chèque et que son banquier rejette le chèque, nous prélèverons 5.500 francs sur votre compte ». C’est cela, je peux être puni pour avoir eu un client peu crédible. Je ne l’aurai pas su trop tardivement. Il y a bien d’autres conditions, on finit toujours par les connaître. Mais pourquoi atteindre d’en être victime d’abord ? Lorsqu’un Credit Marketer dynamique vient vous encourager à ouvrir un compte chez lui, il ne décline jamais aucune condition. « Ouvrez le compte, et c’est avec plaisir que nous étudierons vos besoins avec vous ». Questions : « Etudier ? Quelles sont les conditions d’études de mes demandes de financement ? ». Réponse : « Les conditions classiques et puis nous facturons la moyenne du marché pour les frais de tenue de compte ». Ce n’est pas encore clair ? Il ne vous a pas tout dit ? N’ouvrez pas ce compte avoir d’avoir quelque chose de plus clair. PASSEZ A L’ACTION 1. Avant d’ouvrir un compte, demandez les conditions de banque qui ne sont pas souvent affichées. Lisez bien les termes d’ouverture. Demandez tout. Les taxes, les pénalités, les frais… 2. Demandez tout. Savez-vous pourquoi il ne faut pas faire plusieurs versements dans la même journée ? Pour chaque versement il y a un timbre. Si vous faites 10 dans la journée, c’est 250 francs CFA par jour. Au bout de 1.000 versements, c’est 250.000 francs CFA. Ce n’est pas beaucoup d’argent, n’est-ce pas ? Lee banquier ne vous dira jamais que ce n’est pas bon et on ne s’en rend jamais compte. Mais pour comprendre, il faut calculer, comparer. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 53 FAIRE UN CHEQUE ANTIDATE « Ne dépensez votre argent avant de l’avoir gagné » -----------Thomas JEFFERSON Le chèque est un outil de confiance par excellence. Lorsque nous émettons un chèque à quelqu’un, nous lui donnons en effet la garantie que s’il est présenté chez notre banquier, il pourra être honoré et absolument et sans toute autre condition que la validité d’une pièce d’identité ou le fonctionnement normal de son compte bancaire. De ce que faites, lorsque nous antidatons un chèque, c’est que le bénéficiaire doit pouvoir l’encaisser à l’échéance. Evitez la présomption par rapport au futur Les conséquence d’un rejet du chèque pour insuffisance ou défaut de provision par notre banquier par exemple a des conséquences un peu plus lourdes que la taxe prélevée sur notre compte allant jusqu’à l’emprisonnement et l’interdiction bancaire dans tout l’espace UEMOA par exemple pour une entreprise voyant son chèque refusé dans cette zone. En général, lorsque votre chèque a été rejeté, vous disposez de 30 jours pour payer et fournir une attestation ou alimenter le compte pour éviter de telles déconvenues. Votre banquier vous enverra une lettre à cet effet avec les conséquences sur notre crédibilité. Quoi qu’il en soit, c’est suffisamment grave pour éviter que ses chèques soient rejetés. Si le suivi régulier et rigoureux de son compte peut nous prémunir contre un rejet pour insuffisance de provision, la bonne foi et la prévisibilité doivent également prévaloir lorsque nous émettons un chèque qui plus être est antidaté. C’est parfois limite et très limite Je me rappelle un chèque j’avais fait à mon imprimeur pour un montant d’un million de francs CFA un vendredi soir. Mon comptable devrait aller récupérer de l’argent sur un autre compte pour compléter le solde du compte sur lequel j’avais émis le chèque. Seulement, le Directeur Commercial s’était présenté le lundi matin un peu plus tôt que mon comptable. L’encaissement lui a été tout simplement refusé. Deux erreurs commises : le chèque était au nom du Directeur Commercial signataire de la facture (mais pas gérant) et justement je lui ai remis le chèque avant de provisionner le compte. Après le rejet, la banque m’a saisi par écrit avec menace…Quand j’ai apporté la preuve que le Directeur Commercial a encaissé avec une attestation légalisée par la Mairie, le contrôleur interne a argué qu’il n’était pas le gérant. Finalement, ils ont pris acte de ma « bonne foi ». Quand j’ai regardé de près ce qui s’est passé, il m’a semblé que j’avais fait ainsi un chèque sans provision (ou antidaté) même si ce n’était pas mon intention. Pourquoi se sent-on obligé de faire un chèque antidaté ? Pour 90% des cas, quelques 87 entrepreneurs que j’ai interrogés, ils le font pour garantir à leur créancier qu’il pourra encaisser à bonne date. Seulement, il y a une deuxième partie de la proposition qui manque. Le bénéficiaire pourra utiliser les voies de recours disponibles en cas de non paiement et la banque aussi utilisera ses voies de recours. Je ne sais pas si tous les entrepreneurs sont conscients de ce fait. Apparemment non. Autant le geste est devenu banal que nous sommes de plus de plus nombreux à y recourir tellement nous voulons que les choses aillent bien. Et pourtant ? PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous faites un chèque antidaté, c’est peut-être parce que vous n’avez pas de provision ou donnez le chèque pour une échéance à venir. De grâce, si vous avez de la provision maintenant et que vous tenez à faire preuve de bonne volonté, payez par anticipation plutôt que de faire un chèque antidaté. La meilleure manière de faire preuve de bonne foi, c’est de payer maintenant. 2. Si votre créancier vous dit : « Faites-moi un chèque antidaté pour chacune des échéances », passez chez le banquier les certifier, c’est la seule garantie qu’ils soient honorés. Si vous n’avez pas de l’argent maintenant, ceux qui ont de l’expérience dans la gestion des créances savent qu’il n’et pas sûr que vous l’aurez à l’échéance. 3. Trouvez une autre garantie. Ne faites pas de chèque antidaté. Ne le faites surtout pas si vous n’êtes pas sûr de pouvoir honorer et n’êtes prêts à rien faire pour l’honorer. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 54 FAIRE DES DEPENSES A PARTIR DES RECETTES EN ESPECES « Oh argent, argent, argent ! Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que tu es saint. Mais je me demande souvent pourquoi tu pars si rapidement alors que tu viens aussi lentement » -----------OGDEN NASH Aucune loi n’interdit les dépenses en espèces faites à partir de ses encaissements sauf que les seuils tolérés sont limités par la loi. Ne commettez pas délit d’initié Vous rappelez-vous la dernière fois que vous avez remis 100.000 francs CFA ou 1.000.000 ou encore 10.000.000 francs CFA en espèces. C’est du blanchissement d’argent ? Peut-être. Mais le problème, c’est que votre banquier ne sait pas que vous avez encaissé et sorti de votre caisse 100.000 francs CFA ou 1.000.000 ou encore 10.000.000 francs CFA. Les limites prévues par la loi ne constituent pas le problème de fonds ici. Le problème ici c’est que vous n’avez pas profité de l’opportunité de montrer à votre banquier combien vous tournez votre compte ; par la même occasion vous cachez bien vos recettes au fisc, certainement que cela vous arrange mais c’est une certaine fraude fiscale – au cas où vous seriez sensible à ça. Revenons au banquier. Vous ne lui donnez pas la possibilité d’avoir une image réelle de l’évolution de vos activités. Seulement, le jour où vous aurez besoin de crédit, il n’hésitera pas à calculer vos dépôts cumulés les 12 mois précédents ou soit il regardera au moins les mouvements sur votre compte au cours des trois mois précédents. Les banques sont là pour nous faciliter la tâche (éventuellement) Les banques travaillent de plus en plus à être à moins d’un kilomètre de leur clientèle surtout en zone commerciale, industrielle ou urbaine ou du moins pour ce que j’ai observé dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal et le Bénin. Profitez-en. Regroupez vos encaissements, déposez plus et sortez moins. Vous avez 500.000 francs de solde, déposez 250.000 et reprenez-les. Il n’y pas encore de « plus haut débit ». De toutes les façons, si vous faites beaucoup de recettes, faites-le savoir à votre banquier en mouvementant votre compte. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne soyez pas pressé de dépenser vos recettes, empressez-vous de faire les transiter par votre compte et retirez-les ensuite. Vous n’êtes pas un trafiquant de drogue ni un braqueur de banque pour avoir peur de déposer vos recettes sur un compte bancaire ou vous contraindre à vous promener avec plus de 100.000 en poche. 2. Déposez-les à la banque et utilisez votre carte bancaire pour vos retraits si c’est personnel et envoyez qui veut se faire payer chez votre banquier le plus proche. Vous gagnez ainsi deux choses : le banquier pourra vous donner copie de la traçabilité de vos entrées et sorties si vous ne les enregistrez pas et constatera que les choses bougent vraiment chez vous. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 55 S’EN REMETTRE A SA MEMOIRE POUR LES DEPENSES A FAIRE « Lorsque la volonté entre en conflit avec l’imagination, à tout coup, l’imagination prend toujours le dessus » -----------Emile COUE Comme pour les décrets et autres actes, les meilleures décisions et prévisions se font sur papier. Signez-les parce que la mémoire n’accepte pas de signature. Ne comptez pas sur votre mémoire Vous avez promis à l’entreprise Javaili ltd, SREIR Sarl, M. MAMADOU, Salicos SA, BTCOE SA, Hadja Nassiratou et à BENTELIXA que vous ferrez leur virement ou que vous leur enverrez leur chèque une fois que vous recevrez votre virement du trésor. Lorsque le virement du trésor arrive, vous vous posez la mauvaise question : « Qu’est-ce que je peux m’offrir maintenant ? ». Sur les 95.000.000 francs CFA, vous vous êtes offert une voiture venant de France de 14.000.000 francs après avoir payé vos consultants et ouvriers qui attendaient patiemment depuis des mois. Vous avez payé BTCOE SA parce qu’ils vous avaient relancé la veille. Suite à une relance, vous avez signé le virement de Javaili ltd séance tenante. Vous calculez votre solde et il ne reste que 17.000.000 alors qu’il vous faut 25 millions pour honorer les dettes les plus pressantes. Vous vous rappelez l’urgence d’envoyer à BENTELIX son chèque de 15.000.000 et il ne vous reste que 2.000.000 francs alors que vous avez confirmé à M. MAMADOU qu’il aura son chèque de 1.000.000 le lendemain au soir. Vous arrivez au boulot le matin, Salicois SA a relancé pour son règlement. Il vous faut 7 millions pour les régler. Bienvenue les maux de têtes. Vous vous prenez la tête et votre tête refuse de vous aider. Que s’est-t-il passé pour que vous en veniez à oublier ces paiements urgents ? Hadja Nassiratou appelle et vous ne pouvez pas décrocher le téléphone alors que SREIR Sarl vient de vous envoyer un email de relance. Ce n’est pas encore cuit. Votre mémoire est trop fragile pour résister à l’agitation que crée la réception d’un virement de 95.000.000 lorsque vous fonctionnez en million ou de 4.000.000.000 lorsque vous fonctionnez en milliard. C’est cela. Vous ne pouvez pas vous fier à votre mémoire pour gérer votre entreprise. Utilisez votre ordinateur pour lister vos choses à faire et votre Smartphone pour vous les rappeler. Dressez une liste des dépenses urgentes. Vous n’y arrivez pas ? Demandez un point à votre comptable. Faites le total. Evaluez ensuite vos scénarios de paiement. Parfois, ce que vous avez à payer peut dépasser ce que vous avez à encaisser. Démarrez vos négociations. Ecrivez à Selicois SA dites-leur que vous avez une contrainte et que vous leur envoyez partiellement 9.000.000 francs le temps d’avoir d’autres encaissements. Payez Hadja Nassiratou qui attend ses 1.345.000 francs pour enlever l’épine de l’orteil enflé et ainsi de suite. PASSEZ A L’ACTION 1. Les meilleures décisions et prévisions se font sur papier. Signez-les parce que la mémoire n’accepte pas de signature. Prenez note, c’est la seule chose qui vaille la peine. 2. Utilisez une machine à calculer électronique parce que la tête ne calcule que ce qui l’excite et la libère. Elle n’arrive que presque lentement à traiter ce qui la presse. Mieux ou pire, elle garde les traitements pressants pour plu tard (oubliettes) lorsque l’excitation de la disponibilité financière s’ébranle. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 56 CONFONDRE LA MARGE BRUTE AVEC LE PROFIT « Arrête de dépenser l’argent qui ne t’appartient pas » -----------Conseil de la Grand-mère de David BACH à son petit-fils C’est quoi la marge brute ? Aussi simple, c’est la différence entre ce que cela vous coûte d’acheter, de transporter, de faire passer par les frontières, de les stocker et de livrer aux clients une marchandise importée par exemple et le prix total de vente facturé à vos clients. Tout votre chiffre d’affaires n’est pas à vous Vous avez gagné un marché de 700.000.000 francs dont la réalisation a nécessité que vous engagiez 521.000.000 francs CFA. Votre marge brute est de 179.000.000 francs. C’est seulement après cela que vous allez penser à comment renouveler votre outillage (amortissement). C’est après cela que vous allez penser à payer vos employés permanents jusqu’au prochain encaissement, à payer les intérêts du prêt contracté à la banque, aux loyers et aux frais de fonctionnement de votre direction, à l’amélioration de la visibilité et de la notoriété de votre entreprise et bien d’autres charges. Si toutes ces charges s’élèvent à 121.000.000. Votre PROFIT est de 58.000.000 francs CFA. Le principe est très simple, il n’y a que ces 58.000.000 qui vous appartiennent éventuellement. Nous n’avons pas encore parlé de ce que les impôts devraient vous coûter. Vous imaginez déjà ce qui arrive lorsqu’on pense que les 179.000.000 nous appartiennent ? Si les impôts prélèvent leur part sur les 58.000.000 F CFA, il ne restera que quelques 43,5 millions. Vous savez ce qui arrive souvent ? Vous n’avez même pas encore reversé la TVA et vous jubilez. En général, vous avez du mal à verser la TVA encaissée, à payer même la main d’oeuvre directe. Vous commencez à jongler! Le profit se constate en fin d’année ou de trimestre éventuellement. Si vous avez des dépenses personnelles à faire, attendez la fin d’année. Nous devrions passer le clair de notre temps à réduire les charges pour optimiser le profit (qui nous reviendra) plutôt qu’à chercher à effectuer les dépenses personnelles qui en général empêchent l’entreprise de couvrir ses charges intrinsèques et nous rend dépendant du banquier et esclave des créanciers. Ne consommez pas ce qui devrait contribuer à continuer de faire vivre votre entreprise. N’écrasez pas le maïs de la semence sinon vous n’aurez qu’une récolte maigre si ce n’est pas du tout de la récolte. Ayez la patience de calculer ce que vous avez réellement gagné pour voir ce que vous pouvez réellement dépenser. PASSEZ A L’ACTION 1. Maitrisez votre marge nette. Pour chaque opération, chaque projet, chaque marché, décidez de la marge nette minimum (profit après impôt si possible) que vous souhaitez avoir et déterminez à quel niveau ou pourcentage vous allez maintenir toutes les autres charges directes ou indirectes pour y arriver. Quoi qu’il en soit, vous mériterez votre marge nette, mais en l’exigeant, en l’orientant et en la forçant vous la réaliserez plus efficacement. C’est seulement ainsi que vous pourrez jouir du profit dont vous êtes pressé de jouir. Pendant ce temps, vous aurez couvert toutes vos charges. 2. Demandez conseil à votre cabinet conseil comptable et fiscal. Ils ont la bonne réponse. Travaillez dès maintenant à ne retirer de l’entreprise que ce que vous avez effectivement gagné et pouvez empocher par anticipation ou en fin d’année. Soyez pressé, précis, adroit et intelligible à la fois. 3. Ayez la patience d’attendre la fin d’année pour jubiler ou tout au moins travaillez sur vos charges pour être sûr de pouvoir jubiler en fin d’année. Etablissez un résultat trimestriel et octroyez-vous des avances sur dividendes à moins de vous payer un salaire qui rentabilise votre entreprise. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 57 FAIRE DE L’IMPERATIF DE RENTABILITE UNE CHOSE BANALE « Ne perdez pas de l’argent : voilà la vraie loi de l’argent » -----------Marvin DAVIS, Milliardaire Américain Si gagner de l’argent n’est pas la raison d’être d’une entreprise, elle est la raison d’être de sa survie. Vous ne pouvez pas perdre tout le temps de l’argent et survivre. C’est impossible. La rentabilité fait toute la différence Il existe une différence fondamentale entre les entreprises qui sont riches et grandes et celles qui sont pauvres et moribondes : la capacité à créer constamment et suffisamment de richesse. Or la définition même de la richesse, c’est la différence entre ce que vous gagnez et ce que vous engagez, entre ce qui vous appartient et ce qui ne vous appartient pas dans ce qui est à votre disposition. Un exemple : vous avez livré de la marchandise pour un coût total (prix d’achat + frais) de 12.000.000 francs CFA et avez encaissé 12.100.000 francs CFA. Ce qui vous appartient c’est 12.100.000 moins 12.000.000 soit 100.000 francs et du coup, vous n’êtes provisoirement riche que de 100.000 francs. Dans un premier temps les 12.000.000 francs CFA doivent servir à couvrir les dépenses engagées directement pour livrer la marchandise et dans un second temps les 100.000 francs CFA vont servir à couvrir les charges fixes courantes qui existent que vous ayez livré de la marchandise ou non (loyer du magasin, les frais de gardiennage, l’électricité …). Si ces charges courantes et constantes sont de 240.000 francs CFA, vous vous êtes endettés de 140.000 francs CFA dans cette opération. Le chiffre d’affaires peut être très flatteur Si la plupart des entrepreneurs se laissent plutôt impressionné par le montant des millions ou des milliards qu’ils encaissent, quelqu’un peut encaisser 24.000.000 francs CFA lorsque vous encaissez 1.240.000.000 francs CFA et être plus riche plus vous parce que ces charges sont de 12.000.000 francs CFA et les vôtres de 1.236.000.000 francs CFA. Il empochera 12.000.000 francs CFA et vous n’empocherez que 6.000.000 francs CFA. C’est injuste peut-être mais son entreprise est plus rentable que la vôtre et par surcroit plus riche. Il n’y a rien de plus injuste ni de plus stupide que de tourner beaucoup d’argent et n’en gagner que peu. De travailler trop longtemps, de prendre trop de risque pour finir par être moins rémunéré que ceux qui font 1.000 fois moins d’effort. Ce qui importe en business, ce n’est pas qui brasse plus d’argent mais qui en gagne plus. Dans presque tous les pays du monde, les banques brassent plus d’argent mais elles ne sont pas toujours les entreprises les plus rentables alors qu’elles doivent prendre beaucoup de risques. Parfois elles spéculent, elles en gagnent énormément et rapidement, parfois elles perdent tout d’un seul trait. La dernière crise financière en dit long. PASSEZ A L’ACTION 1. Travaillez à gagner absolument de l’argent. Le business, ce n’est pas du casino. Si l’impératif de la prise de risque est le dénominateur commun entre le casino et le business, l’obligation de gagner suffisamment, constamment, souvent et irrémédiablement est ce à quoi le management efficace des affaires ne peut se soustraire. 2. Considérez à nouveau votre business et vérifiez si vous dégagez de la marge brute comme nous l’avons vu plus haut. Ensuite, assurez-vous de ce que vous couvrez la totalité de vos charges et dégagez une richesse nette suffisamment proportionnelle à vos efforts. La vraie rentabilité, celle-là intrinsèque à mon avis, consiste à générer suffisamment de richesse à la hauteur des efforts consentis et plus. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 58 DEMANDER TROP TARDIVEMENT DU CREDIT A SON BANQUIER « La banque est un endroit où on vous prête de l’argent lorsque vous n’en avez pas besoin » -----------Bob HOPE De ce fait, empruntez de l’argent lorsque vous en avez et utilisez ce que vous avez pour le rembourser lorsque vous n’en avez plus. Parce que peu de banquier vous prêteront de l’argent lorsque vous manquez d’argent. Elle peut être incompréhensible la logique du banquier Une copine à qui je demandais d’être un peu plus agressive dans son marketing personnel pour trouver le mari de son rêve me disait : « Si je fais la cour à un garçon le premier, ce qui arrive c’est qu’une fois qu’il se met à déconner et que ses amis l’appellent à l’ordre et il leur répond : ‘après tout, c’est elle-même qui m’a fait la cour. Je n’ai rien à perdre, elle a tout à gagner à rester’ avec moi ». Je ne trouve certainement pas de logique ici. Peut-être ceci est logique avec les « hommes » d’une certaine catégorie. Et justement les banquiers appliquent cette logique à la plupart des chefs de petites et moyennes entreprises. Non pas qu’elles ne sont pas impressionnées de savoir que vous déposez en moyenne 100.000.000 francs CFA chaque mois sur votre compte, que pratiquement 30% en moyenne reste à chaque fois sur le compte et qu’ils peuvent jouer à vendre à d’autres. Non pas qu’ils ne voudront pas vous proposer de virer une partie des fonds dans un compte de dépôt à termes pour qu’ils aient la possibilité de l’utiliser plus confortablement. Mais ils attendent en général pour voir combien de temps cela va durer. Le banquier ne veut pas être dupe Un banquier me confiait : « En moyenne ce cycle ne dure pas plus de 18 mois. Pourquoi leur proposerai-je un prêt qui dépasse cette durée moyenne ? ». • Oui mais ce que je ne comprends pas c’est que vous refusiez un emprunt à un client qui a tourné plus d’un 1,2 milliards francs chez vous en moins d’un an et qui se retrouve en difficulté six mois plus tard ? » avais-je rétorqué. • Il ne faut pas poser la question de cette manière. Si j’ai attendu pour voir ce qui va arriver avant de me lancer alors que tout allait bien, ce n’est pas lorsque les choses commencent à tourner mal que je vais passer à l’acte ? Il y a un élément déterminant dans la relation entre un prêteur et un emprunteur et il ne faut pas le perdre de vue dans notre métier : l’historique de crédit. Il est facile de tourner son propre argent mais il n’est pas facile d’en emprunter et de rembourser. Je prêterai plus à celui a qui emprunté et remboursé qu’à celui qui n’a jamais emprunté même s’il brasse des milliards. Les milliards peuvent finir mais la capacité à emprunter et à rembourser une fois qu’on l’a développée vous sert durablement. C’est la base même de la crédibilité entre le banquier et son client. • Que faire donc ? • Empruntez de l’argent lorsque vous en avez et utilisez ce que vous avez pour le rembourser lorsque vous n’en avez plus. L’équation est très simple. Si vous avez 30.000.000 sur votre compte que vous n’utilisez pas, placez-les sur un compte de dépôt à terme, et utilisez la garantie pour couvrir un découvert de 30.000.000 francs CFA. Moi je ne vous facture rien si vous n’y touchez pas et je ne touche pas à votre dépôt à terme si vous empruntez chez moi et que vous remboursez. La bonne nouvelle c’est que vous construisez chez moi un bon historique de crédit, votre DAT vous rapporte de l’argent et lorsque vous négociez bien, il peut bien vous rapporter plus que ce que je vous facture lorsque vous êtes vraiment efficace dans la gestion de vos activités. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous pourrez avoir besoin de votre banquier un jour, alors pensez à bâtir votre historique de crédit. N’attendez pas d’avoir les problèmes d’argent pour la première fois avant d’aller voir votre banquier. C’est le mauvais moment pour qu’il accepter vous prêter de l’argent. Empruntez assez tôt et surtout lorsque vous avez encore la possibilité de rembourser. 2. N’attendez pas d’entrer dans l’incapacité de rembourser avant de demander du crédit. Le banquier ne prête qu’à ceux qui peuvent rembourser et qui l’ont déjà démontré par le passé. En effet, « vous ne pouvez pas construire votre réputation sur ce que vous allez faire mais surtout et d’abord ce que vous avez déjà fait par le passé ». - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 59 NE PAS INFORMER ASSEZ TOT SON BANQUIER DE LA DIFFICULTE A REMBOURSER SES FACILITES « La loi universelle de la négociation est très simple : tout est négociable ! » -----------Brian Tracy Il est impossible que votre banquier ne renonce pas à vous facturer des pénalités même lorsque vous l’informez de votre difficulté à rembourser à bonne date mais cela n’empêche pas que vous l’en informiez. Communiquer peut vous sauver la vie Mieux, vous pouvez négocier et obtenir un renoncement à vous facturer des pénalités. Le principe est très simple : il vaut mieux avoir communiqué assez tôt et on obtient surtout ce qu’on négocie. Un jour alors que je devrais me rendre à Dakar au départ de Cotonou, j’ai acheté un billet avec le départ du vol prévu pour 22:50 et la convocation pour 20:50. Ce jour, je devrais passer par le Salon Plus. A 20:20 encore j’étais peinard à l’Eglise. C’est alors qu’une des hôtesses du salon Plus m’appela pour me dire que la compagnie transportrice allait clôturer le vol. Je vérifiai d’abord auprès d’un ami qui travaillait à l’Aéroport si le vol allait être clôturé. Après qu’il me l’a confirmé, j’ai présenté ma situation et il a arrangé que je sois admis à mon arrivée. Au moment où j’arrivais au comptoir, un autre passage était exactement dans la même situation que moi et demanda à bénéficier de la même dérogation. « Monsieur CAKPO a appelé pour avertir de son retard. Mais attendez toujours pour qu’on voie ce qu’on peut faire », lui avait dit un agent qui tenait à lui facturer des pénalités de retard. Ne vous faites pas passer pour un mauvais débiteur Je n’avais pas connu un cas de force majeure mais il arrive qu’on soit en retard et les compagnies lorsque cela n’empiète pas sur l’heure de départ du vol savent comprendre cela lorsqu’on les avertit assez tôt. Le banquier comme tout autre créancier sait comprendre que vous soyez en difficultés. Mais pour vous comprendre, le banquier doit savoir, il ne peut pas supposer. Ce qu’il peut supposer, c’est ce qui suit : les débiteurs sont souvent de mauvaise foi et fuient la communication. PASSEZ A L’ACTION 1. Prévoyez à partir de quand vous devez appeler ou écrire à votre banquier ou tout autre créancier pour les avertir de la possibilité de ne pas pouvoir payer à temps. Il vaut mieux les appeler le premier et assez tôt plutôt que de les laisser vous appeler avant de vous confondre en excuse. Ce que je sais, c’est que ce n’est pas confortable. 2. Ne portez pas le mauvais nom. Si vous ne communiquez pas avec votre banquier ou créancier, il vous classera dans la même catégorie que les mauvais débiteurs. Rien de plus normal. Alors, communiquez ! Expliquez votre cas, il vous écoutera au moins. Il peut toujours considérer que vous ne voulez pas payer « c’est tout !». Mais communiquez quand même, il ne dira pas que vous fuyez la communication. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 60 CONTINUER DE PAYER DES FRAIS POUR UN CREDIT POUVANT ETRE REMBOURSE « Plus vous tolérez les bêtises dans votre vie, plus elles deviendront des aspects normaux de votre vie » -----------Robin SHARMA Payez plus tard n’est jamais la meilleure option parce que cela suppose que vous payez plus d’intérêt et le banquier déteste que vous payiez un peu plus tôt. Mais il vaut mieux payer assez tôt. Une question de coût d’opportunité Vous avez obtenu une avance sur marché de votre banquier mais vous recevez le virement un peu plus tôt que prévu. Vous considérez que vous avez payé le banquier. Vous ne touchez pas les fonds, mais le banquier aussi se reverse le droit de ne pas les toucher pour deux raisons : ce n’est pas parce que les fonds sont virés qu’il les prend, il a la possibilité et le devoir d’atteindre l’échéance ; mieux en ne prenant pas les sous, il peut encore vous facturer des intérêts pour le reste du délai. Si les fonds sont virés deux mois plus tôt et que le taux mensuel est de 1%, il vous le facturera quand même. La question est simple : que faire ? Il ne faut pas perdre de vue deux choses importante : la facturation d’intérêt et l’incapacité ou la peur d’utiliser les fonds. Si vous avez besoin de liquidité et que vous êtes sûr de pouvoir rembourser à échéance (pas toujours évident), utilisez la partie du fonds que vous avez et que vous pouvez rembourser à bonne date. Si vous n’avez pas de problème de trésorerie, vous avez la possibilité de vous rapprocher de votre banquier et analyser avec lui la possibilité de suspendre le crédit et le laisser ainsi utiliser les fonds qu’il vous a avancés. N’effritez pas votre solvabilité Avoir son virement un peu plus tôt que prévu n’est pas chose courante. Mais ça n’arrive qu’à ceux qui ont des clients solvables et qui du fait sont solvables. C’est un avantage que vous ne devez pas laisser se transformer en désavantage de quelque manière que ce soit. Et ce n’est pas le banquier qui vous empêchera. Payer un peu plus tôt que prévu est un gage de solvabilité, insistez, marquez-la et marquez des points en demandant à votre banquier de récupérer ses fonds et passez à autre chose. Si vous travaillez bien, si vous êtes performant, c’est avec empressement que votre banquier vous accordera une nouvelle avance parce que vous aurez bâti un historique de crédit favorable. PASSEZ A L’ACTION 1. Suspendez votre crédit chez votre banquier si vous n’en avez plus besoin. N’oubliez pas que payer assez tôt vos dettes doit être votre objectif prioritaire si vous souhaitez atteindre rapidement l’indépendance financière. 2. Avant de suspendre votre crédit, assurez-vous de ce que votre décision est économiquement adéquate. Le crédit peut parfois être difficile à mettre en place. Assurez-vous de ce que votre banquier acceptera vous mettre en place un crédit le plus tôt possible quand vous en aurez besoin. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 61 NE PAS DISPOSER D’INDICATEUR POUR APPRECIER LES RESULTATS DE L’ENTREPRISE « Les gens ne font et n’améliorent que ce qui est mesuré » -----------Inconnu Comment se porte votre entreprise ? « Mal ». Pourquoi mal ? Je vois, vous avez beaucoup de pression financière ? L’argent n’entre pas comme vous l’auriez aimé et les factures s’accumulent avec la pression déconcertante des créanciers qui n’arrêtent pas de faire sonner votre téléphone et de vous harceler par lettres ou juristes interposés ? Les problèmes d’argent ont leurs causes bien ailleurs Et pourtant ce ne sont là des symptômes d’un problème ou de causes plus profondes. Qu’est-ce qui aurait été le signe que tout va bien ? L’argent entre régulièrement et vous payez régulièrement vos factures sans jamais connaître plus de 24 heures de retard dans le respect de vos échéances. Là aussi, ce n’est que la face visible de l’iceberg même si une trésorerie nette positive et votre capacité à payer les factures qui attendent constituent d’excellents signes de performance financière positive. Ces indicateurs ne constituent qu’une partie des ratios à utiliser pour mesurer la santé financière de votre entreprise. Ils constituent parfois l’arbre qui cache la forêt. L’absence de symptôme est le signe que tout va bien ou qu’on ne sait pas ce qui va bien. Constater du jour au lendemain que les choses vont mal ou bien, c’est comme conduire une voiture sans jauge-carburant, sans indicateur de chauffage. La bonne nouvelle est que lorsque vous avez un indicateur de niveau de carburant et de chauffage du monteur, vous savez à tout moment si tout va bien et ira bien ou s’il y a un mauvais présage. Ce ne sont ni les coups de fil des créanciers ni la raréfaction des entrées d’argent qui vous indiqueront que quelque chose ne va pas bien avec votre entreprise. En effet, si les commandes reçues des clients sont lentes et vous continuez d’acheter à grande vitesse et quantité à crédit pour produire, vous ne vendrez pas ce que vous avez produit et vos finances vous en souffrir. Le vrai indicateur de la santé financière Pour que l’argent entre, il faut des ventes (+ remboursement) et des commandes de client immédiatement rentables ou rentables à court terme. Si bien que pour prévenir le grand intervalle et le niveau bas des entrées, il faut forcer et accélérer les commandes de clients solvables, acheter juste ce qu’il faut pour produire et livrer rapidement pour se payer et rembourser ses fournisseurs. Vous avez la possibilité de prévenir et de voir à l’avance les difficultés financières ou l’amélioration de votre situation financière. Vous pouvez anticiper et faire tourner les évènements en votre faveur. Pour ce faire, il faut savoir assez tôt. Il n’y a que les indicateurs financiers pour y aider : nombre de prospects, nombre de commande, rentabilité et régularité des ventes, taux de vente au comptant…taux de recouvrement…taux de rotation du stock, flux de trésorerie, solvabilité... PASSEZ A L’ACTION 1. Ne gérez plus votre entreprise tel on conduit une voiture sans tableau de bord. Travaillez à définir des indicateurs qui suivis de près vous montreront en temps réel ce qui risque de se produire. Commencez à utiliser les indicateurs de performance pour suivre de près l’évolution de la situation financière de votre entreprise. Si vous ne savez comment les élaborer et les utiliser avec des tableaux de bord, suivez une formation ou recrutez un consultant qui vous aide à les intégrer à votre système de gestion et à les utiliser. 2. 2. Mettez en place des indicateurs que vous alimentez et suivez de près et vous prendrez de bonnes décisions de gestion (financière). Vous saurez quand il faut renflouer les caisses, quand il faut renoncer à certaines dépenses et quelle sera la meilleure manière pour vous de faire face et atteindre vos niveaux de performance incompressibles. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 62 SORTIR DE L’ARGENT COMPTANT QUAND ON PEUT GAGNER AUTREMENT « Lorsqu’un homme est amoureux ou endetté, c’est toujours à l’avantage de quelqu’un d’autre » -----------Bill BALNCE « Le problème avec le crédit, c’est que la première chose que vous ferez avec la prochaine rentrée d’argent, c’est de payer le crédit – et non améliorer votre qualité de vie ou investir » -----------Ron BLUE Prendre le crédit n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. C’est prendre le crédit alors qu’on ne sait ni ne veut rien faire pour le rembourser et ne pas pouvoir le rembourser qui constituent un problème. Cherchez votre équilibre Il y a toujours un coût d’opportunité dans l’achat à crédit ou comptant : vous achetez au comptant et vous renoncez à la possibilité d’utiliser plus rentablement la liquidité disponible ailleurs ; ou vous achetez à crédit et vous utilisez l’argent disponible ailleurs rentablement ou non et prenez le risque de ne pas pouvoir payer et pourrez perdre finalement la confiance de votre partenaire. L’efficacité consistera à travailler à ne pas rien perdre dans aucun cas. Par exemple, utiliser efficacement l’argent liquide à autre chose et réussir à payer à bonne date. De la même manière qu’il n’y a pas à prendre la résolution d’acheter à crédit tout le temps, il n’y a pas non plus à prendre la résolution de toujours acheter au comptant (ce n’est pas une fin en soi mais un état d’esprit pour renoncer à l’endettement). Il faudra analyser les conditions dans lesquelles on se trouve pour prendre la meilleure décision qui soit. De toutes les façons et pour ce qui concerne l’achat au comptant, on ne peut pas décréter de ne jamais acheter à crédit parce que le crédit est au coeur même du business. Il n’y a pas de débit sans crédit. Lorsque quelqu’un sort ou encaisse de l’argent c’est au débit ou au crédit de quelqu’un. Il y a toujours un avantage et un inconvénient. Utilisez la méthode discursive Elle consiste à ne jamais trancher et définitivement et se donner la possibilité de prendre une décision en fonction des circonstances dans lesquelles on se trouve. « Je n’achèterai qu’au comptant » avait décrété Alice qui gérait une agence de tourisme. Son activité était jusque-là exclusivement axée sur l’offre de services purement touristiques dont la vente des circuits. De temps en temps, elle acceptait de facturer à crédit. Après avoir analysé le nombre de touristes qu’elle gérait du fait de la qualité de ses services, Alice découvrit l’opportunité de vendre des billets d’avion. Comme c’est toujours le cas en business, se diversifier amène toujours de nouveaux types de problèmes qu’on n’a pas eu à gérer jusque-là. Mieux, le temps qu’on consacrait exclusivement à la première branche d’activité est désormais partagé avec une seconde. Si on y arrive en général en opportunité, il arrive souvent de perdre en coût d’opportunité. Mieux, il est toujours risqué d’appliquer les mêmes règles aux deux différentes activités. Alice pensait réussir dans la billetterie sans crédit. Ceci est vrai pour les particuliers mais pas certaines institutions qui peuvent parfois se donner quelques semaines pour vous payer. Après avoir été soumissionné et obtenu le contrat d’une institution qui commandait en moyenne des billets pour près de 250.000.000 francs CFA, Alice se refusait toujours à faire appel à un banquier pour honorer ses engagements auprès de la centrale d’achat des compagnies aériennes (surtout que c’est bien cher en taux d’intérêt) jusqu’au jour où elle rata deux échéanciers et se retrouva obligé d’apprendre à vendre à crédit. Le crédit ou la crédibilité est au coeur même de la billetterie dans le transport aérien. C’est-à-dire qu’à travers un agrément, les compagnies aériennes font suffisamment confiance aux agences de voyage pour les autoriser à encaisser les paiements de billet en leur nom et leur faire le point en une date précise. Alice avait toujours voulu s’autofinancer jusqu’à vendre tout ce qui pouvait lui servir de garantie pour avoir la caution d’un banquier. Conséquence, lorsqu’elle s’est décidée à le faire, le banquier ne disposait d’aucun élément pour apprécier son historique de crédit ni d’aucune garantie réelle pour s’engager à l’accompagner. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous êtes un business, le crédit peut être un recours. Analysez à chaque fois l’opportunité. Ne prenez pas le crédit si vous n’allez rien faire pour le payer. Surtout ne prenez le crédit que lorsque vous avez déjà l’argent et que le crédit présente un meilleur coût d’opportunité. N’oubliez pas qu’au fond, les banquiers ne prêtent qu’à ceux qui ont déjà l’argent à emprunter. 2. Restez prudent et réaliste avec le crédit, mais restez aussi réaliste lorsque vous choisissez de ne pas y recourir. Sachez l’utiliser à votre profit. Allez-y à petit coup. Toutes les offres de crédit ne sont pas à accepter et toutes les obligations d’acheter au comptant sont négociables. Tirez le meilleur et consciencieusement. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 63 TROP COMPTER SUR SES CLIENTS POUR PAYER SES CREANCIERS « Nous sommes trop interdépendants en affaires. C’est pour cela qu’il faut penser à ses créanciers à chaque fois qu’on encaisse de l’argent. Parfois la continuité de ton business peut dépendre de leur survie ou de la survie de ceux qui dépendent de leur survie » -----------Hermann H. CAKPO J’ai appris quelque chose de déconcertant en affaires. Il est difficile de financer le mois en cours avec les efforts du mois. Pour vendre ce mois, il faut avoir produit et ou acheté et stocker le mois passé. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a toujours un décalage de quelque instant entre le moment où vous vendez et le moment où vous produisez et déstockez. L’encaissement instantané Internet et les nouveaux moyens de paiement contribuent de plus en plus à éliminer ce décalage. Par exemple, vous pouvez envoyer un client potentiel de votre site web vers un autre site où il achète et où vous gagnez des commissions en moins d’une minute après avoir installé le lien entre vos deux sites web. Sauf que la négociation du contrat d’affiliation (apport d’affaires) et le premier achat ne peuvent être instantanés. Mieux, vous avez travaillé plusieurs jours, semaines ou mois à l’avance pour faire drainer et fidéliser le trafic sur votre site web et c’est ce qui a rendu cette première vente possible. L’instantanéité est presque inexistante en business. Espérons qu’elle s’installe un jour mais pour l’instant, il faudra travailler à l’avance, encaisser ensuite pour pouvoir payer. L’interdépendance commerciale Lorsque vous décidez de faire les affaires, vous intégrez une chaine d’interdépendance. Vous dépendez de l’attractivité de votre offre et justement vous dépendez de l’attractivité des ingrédients qui l’auront rendue attractive et des fournisseurs de ces ingrédients. Vous dépendez du pouvoir d’achat des clients, des facteurs déterminants de leurs achats et de leur solvabilité lorsque vous leur vendez à crédit. Dans le même sens vos fournisseurs dépendent de vous. Seulement, l’efficacité et l’assurance de la continuité du processus nécessite que certains prennent le contrôle, travaillent à un rythme tellement rapide qu’ils réussissent à éliminer l’immédiateté de l’interdépendance. La meilleure manière pour vous d’améliorer votre solvabilité, c’est de vendre suffisamment, d’instituer une politique commerciale qui encourage les gens à acheter au comptant et ne vendre à crédit qu’à ceux à qui vous n’avez pas le choix que de vendre à crédit, dont vous dépendez et qui sont solvables. Améliorez votre marge sur ce que vous vendez à crédit et facturez aux bénéficiaires le coût du crédit – demandez entretemps une avance. Par exemple, si vous avez une marge de 35% sur un produit que vous vendez à crédit, facturer 15% comme coût de crédit tout en exigeant au moins 50% à la commande, l’avance du client suffira à rembourser vos fournisseurs d’intrants. De ce fait, vous ne serez pas en retard dans les paiements aux fournisseurs parce que vos clients ont été en retard. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne tombez pas dans la dépendance à 100% du crédit, car le jour où le système est bloqué, vous chutez. Panachez le long terme avec le court terme et l’immédiat 2. Ne vendez à crédit que les produits sur lesquels vous avez une bonne marge, facturez le crédit, et prenez au moins 50%, vendez aux clients solvables, accélérez le cycle et vous n’attendrez plus vos clients pour payer vos fournisseurs. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 64 BUDGETISER TROP TOT ET COMPTER SUR UNE VENTE OU UNE ENTREE POTENTIELLE D’ARGENT « Il ne faut pas vendre la peau de l’ourse avant de l’avoir tué » -----------Sagesse occidentale Il n’est pas interdit de faire des budgets, de prévoir ce qui va entrer ainsi que l’utilisation qu’on va en faire. Mais le risque consiste à se baser sur une vente potentielle pour faire une promesse de paiement. Attendez le bon de commande De la même manière qu’il est difficile de se baser sur une promesse de paiement pour faire une promesse de paiement, il est encore plus illusoire de se baser une intention d’achat pour prévoir des sorties d’argent. Chaque sortie future d’argent va nécessiter une entrée mais il ne faut pas inventer les entrées d’argent. Cette pratique est très courante dans le monde des affaires et souvent suivi de désillusions. Combien ne sommes-nous pas à avoir couru vainement et plusieurs mois derrière une opportunité d’affaires qui a fini par nous glisser entrain les mains ? Nous y avons investi tout notre temps, toute notre énergie et tout notre argent espérant qu’elle sera l’opportunité qui résoudra définitivement tous les problèmes auxquels l’entreprise est confrontée. Je ne suis pas un pessimiste mais en général, ça ne marche pas parfaitement. Plus illusoire ou plus stupide, c’est que pendant que nous concentrons nos énergies sur une telle opportunité, nous refusons et renonçons aux vraies opportunités même si ce sont des petites opportunités d’affaires. Et une fois qu’elle s’échappe, nous revenons toujours aux vraies opportunités. Ce sont ces dernières qu’il faut multiplier et améliorer. Ce sont elles qu’il faut travailler et budgétiser. Quand on travaille, on dépasse toujours en revenu son budget. Créez vos opportunités S’il y a une chose extraordinaire en opportunités d’affaires, c’est qu’on peut les créer et saisir rapidement les opportunités en devenant plus rapidement soi-même une opportunité accélérée d’affaires. Quelle est la vitesse à laquelle les gens ont besoin de votre offre ? Est-elle tellement rapide que les gens s’empressent de venir à vous ? Y a-t-il tellement de demandeurs de l’opportunité que vous pouvez discriminer pour vous concentrer sur ceux qui ont de la disponibilité ? Si oui, multipliez et renforcez l’opportunité que vous constituez et vous n’attendrez plus l’opportunité rare de résoudre vos problèmes d’entrées d’argent. Accélérez vos actions commerciales de manière à financer vos mois quatre à cinq mois à l’avance. La solidification de votre situation financière consistera à vous voir en novembre entrain de relancer vos débiteurs pour assurer en janvier de l’année suivante les recouvrements qui permettront de financer le mois de juillet, avec les mois situés entre novembre et juillet déjà garantis. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne comptez plus sur une vente potentielle pour faire une promesse, comptez sur les entrées réalisées. Ne comptez pas sur les entrées du mois en cours pour financer les dépenses du mois en cours. Anticipez sur vos obligations futures. 2. Anticipez, anticipez, anticipez. Anticipez dans la planification, anticipez l’action. Si vous vous surprenez entrain de planifier le mois de janvier en janvier, c’est que vous êtes déjà en retard sur vos encaissements. Si vous vous surprenez entrain de vous décarcasser pour payer vos engagements de janvier en février, c’est que vous êtes bien en retard sur vos engagements et vous n’aurez pas la conscience tranquille pour travailler sur les mois suivants. Le cycle s’envenimera. N’attendez pas. Anticipez ! Demandez-vous ce que vous allez faire aujourd’hui pour payer les salaires du mois de Mars de l’année prochaine. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 65 NE PAS UTILISER DE TABLEAU DE BORD PARCE QUE VOS CHIFFRES SERAIENT INSIGNIFIANTS « Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître » -----------Mathieu, 25, 23-24 Nos possibilités et nos opportunités seraient-elles des mises à l’épreuve ? Et les faveurs dont nous jouissons des mises à l’essai ? Comment celui qui n’a pu s’organiser pour gérer un petit flux d’argent, peut-il prétendre que c’est lorsqu’il sera plus grand qu’il s’organisera ? Etre pour attirer les opportunités Je discutais un jour avec un jeune stagiaire sur ses performances dans l’entreprise qui lui avait donné l’opportunité d’acquérir de l’expérience pratique et de s’exprimer. C’était une entreprise à culture participative où les stagiaires participent au comité de gestion élargie et où ils travaillent à profiter de toutes les opportunités. Tu sais, Hermann, c’est difficile d’aller travailler comme si vous avez un emploi alors que vous faites un stage bénévole ? Stage bénévole ? Tu voulais quel stage ? Quelque chose de stable ? Oui je vois, tu as écouté la prière du curé ? La prière du curé ? Oui tu n’as pas entendu le curé prier le 31 décembre pour que ceux qui ont des stages sans jamais avoir un emploi stable puissent trouver un emploi ? Seulement, ce qu’il n’a pas compris, c’est que les stagiaires qui fonctionnent et pensent comme toi ne verront jamais leur stage se transformer en emploi jusqu’à ce qu’on finisse par leur donner un emploi malgré le niveau faible de leur valeur pour le marché de l’emploi. Profite de l’opportunité de ton stage pour améliorer ta valeur pour le marché de l’emploi et il ne se passera plus de tes services. Optimise ta valeur pour le service dans lequel tu es en stage et ils te rappelleront juste après la fin de ton stage parce qu’ils sentiront ton absence s’ils ne transforment pas ton stage en emploi. Je te mets au défi. Quelques mois plus tard, je le retrouvai en costume ciré, cravate bleue, chemise blanche immaculée. « Hermann, c’est toi qui avais raison. Ils n’ont pas pu se passer de ma valeur et je suis actuellement le responsable de la force de vente par intérim ». « Je vois. Moi non plus je ne suis pas surpris parce que tu as grandi en valeur, même ton habillement, ta posture, tes gestes ont gagné en valeur. Et tu as dû faire tout ça avant qu’ils ne te confirment. Tu y as cru, tu t’es organisé en conséquence. Et voilà le résultat. Tu as été excellent en tant stagiaire et sans rémunération. Ils ont compris que s’ils te mettent dans des conditions meilleures, tu produiras des résultats meilleurs que ceux que tu produisais et qui les contentaient déjà. (Mathieu, 25, 23-24 : « Son maître lui dit: C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître ») ». Utilisez les outils de la grande entreprise et votre entreprise grandira Vous attendez d’être une grande entreprise avant de structurer votre entreprise, de planifier, de suivre de près vos performances ? Vous attendez d’être une grande entreprise avant de parler d’indicateurs de performance ? Avant de mettre en place les procédures ? Alors, vous mettrez beaucoup de temps à devenir une grande entreprise ou vous ne le serez peut-être jamais. Dans l’autre sens, travaillez à structurer votre petite entreprise, mettez-en place les procédures, utilisez des ratios et autres indicateurs financiers pour mesurer où vous en êtes, préparez un dispositif pour ajuster et réajuster vos décisions et vous allez voir la vitesse étonnante à laquelle votre entreprise va se développer. PASSEZ A L’ACTION 1. Demeurez dans l’informel pendant dix ans et vous mettrez autant d’année à devenir formelle le jour où le déciderez. Si vous prenez et accumulez les habitudes d’une entreprise informelle, vous allez construire une entreprise informelle. Commencez par voir le dispositif que vous devez mettre en place pour enclencher la structuration de votre entreprise maintenant. 2. Changez et prenez assez tôt des habitudes d’une entreprise formelle et vous verrez comment vous allez devenir un peu plus tôt que prévu une entreprise formelle, promue à un excellent avenir. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 66 MAL UTILISER LE SURPLUS DE LIQUIDITE SUR VOTRE COMPTE BANCAIRE « Les épargnants sont des perdants » -----------Robert Kiyozaki Les épargnants sont tout simplement des perdants parce qu’ils peuvent gagner un peu plus d’intérêt sur leur épargne (ou surplus d’argent) en la mettant au travail plutôt que de le laisser sur un compte courant ou un compte d’épargne classique. Mettez votre argent au travail Justement sur le compte courant ou le compte d’épargne classique, le banquier utilise votre argent non sans risque, mais il l’utilise pour gagner des intérêts bien supérieurs au taux auquel il rémunère votre compte d’épargne et si c’est sur votre compte courant, il vous facture des frais de tenue de compte et bien d’autres taxes pendant qu’ils ratissent large avec votre argent. C’est de la perte non ? Avez-vous déjà remarqué avec moi que le résultat financier fait partie intégrante du résultat d’une entreprise ? J’ai eu l’opportunité de représenter le père d’un ami à l’assemblée générale des actionnaires d’une compagnie d’assurance où les états financiers devraient être votés. Quels ahurissements lorsque je suivais la magique présentation du contrôleur interne. La compagnie avait fait un résultat d’exploitation négatif de 4 milliards cette année-là. J’étais à peine déçu que qu’il ait 21% dans une entreprise pour voir ses actions perdre autant de valeur quand quelques secondes plus tard, la diapositive du résultat financier s’afficha. (+ 7.734.432.570 F CFA). Je me réajustai dans mon fauteuil. Vous devinez le résultat net ? Près de 4 milliards. Le secret de l’intelligence financière Je n’avais pas compris la magie de mettre son argent au travail jusqu’à ce que je me retrouvai dans le bureau d’un directeur général de Cabinet de courtage en Assurance qui se plaignait de l’incapacité de son directeur administratif et financier à générer un résultat financier suffisant qui vienne au secours de leur résultat d’exploitation. « Il laisse l’argent se reposer sur le compte courant au lieu de trouver des moyens de le placer pour nous rapporter à 10 ou 12% d’intérêt», se plaignait-il. C’est alors que je finis par comprendre. Le secret de la magie de l’exposé fait par le contrôleur interne de la compagnie d’assurance dans laquelle le père de mon ami était actionnaire. ILS SAVENT FAIRE TRAVAILLER L’ARGENT QUI SE RETROUVE SUR LE COMPTE COURANT. Alors si vous avez environ quelques dizaines de millions qui restent constamment sur votre compte courant d’un mois à l’autre, d’un semestre à l’autre ou d’un exercice à l’autre, par exemple 30.000.000 de francs CFA, vous pouvez le placer à 10% par an quitte à utiliser le placement comme garantie au cas où vous devez utiliser le montant un peu plus tôt que prévu. Au cas où ce besoin ne survient jamais, vous ferez un gain supplémentaire d’au moins 3.000.000 francs CFA qui viendront s’ajouter à votre résultat d’exploitation. Pas mal non ? PASSEZ A L’ACTION 1. Ne laissez jamais votre argent se reposer sur un compte courant pendant plus de quatre (4) mois sans chercher à le fructifier. Il y a toujours une meilleure utilisation à faire de toute somme argent mise de côté et parfois presque sans risque. Cherchez des opportunités qui vous permettent d’optimiser votre disponibilité de liquidité. 2. Systématisez l’analyse axée sur le coût d’opportunité. A chaque fois que vous avez de l’argent à positionner de quelque façon que ce soit, demandez-vous : « Quelle est la meilleure utilisation que je pourrais faire de cet argent avec moins de risque et un retour sur investissement (ou placement) plus significatif ? L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 67 CONFONDRE LE BESOIN D’AMELIORATION DU NIVEAU DES VENTES AVEC LE BESOIN DE FINANCEMENT « Le pouvoir qu’il y a en l’homme se renouvelle, et il ne saura jamais ce dont il est capable jusqu’à ce qu’il l’essaie » -----------Ralph Waldo Emerson Si nous manquons d’argent, c’est parce que nous n’avons pas vendu assez et rentablement. C’est aussi simple. On n’a pas besoin d’y ajouter quelque chose. La meilleure source de liquidité Les revenus de ventes rentables constituent la meilleure source de liquidité pour une entreprise. Si vous pouvez assurer votre quotidien et bâtir votre futur à partir des revenus que génèrent vos ventes, vous ne serez jamais esclave d’aucun créancier. C’est classique, nous avons trop souvent tendance à réduire les problèmes d’une entreprise à ses problèmes d’argent et de penser qu’un peu plus d’argent améliorera les choses. Que peut-on faire à une entreprise qui manque d’argent parce qu’elle ne vend pas assez ? Lui prêter de l’argent pour qu’elle vende plus alors qu’elle ne voit pas que son salut passe par l’accélération et l’efficacité de d’actions commerciales qui génèrent de la liquidité en abondance ? Combien d’entreprise empruntent pour financer leur plan marketing, histoire de bâtir une base de clientèle solide, rentable et durable ? Sinon combien d’entreprise ont un plan marketing pertinent et efficace ? C’est bien drôle mais la plupart des gens qui comptent sur l’emprunt pour développer leur business sont ceux qui ne savent pas compter sur les ventes rentables aux revenus sagement utilisés. N’empruntez pas, vendez plutôt ! Celui qui n’a jamais vendu n’a pas le droit d’emprunter espérant vendre pour rembourser. Entre aller emprunter de l’argent pour acheter de la marchandise pour ensuite la vendre et vendre la marchandise d’autrui et gagner de l’argent pour acheter à vendre, vendez pour ceux qui ont de la marchandise et vous aurez de quoi financer l’achat de vos propres marchandises. Un peu plus d’argent mis à disposition n’a jamais amélioré la situation de celui qui ne sait pas créer de la richesse. Pourquoi allez-vous chercher l’argent du banquier parce que vous en manquez alors que vous ne ferez rien avec pour améliorer vos ventes ? Si vous empruntez pour améliorer votre capacité de production parce que la demande existe, comment allez- vous faire pour gagner la bataille concurrentielle si un nouveau concurrent vient désormais discuter le marché avec vous alors que vous n’avez pas ni plan marketing ni plan de vente ? Un plan pour vendre ! • Mes encaissements sont lents et je n’arrive pas à honorer mes engagements, il faut que j’aille voir mon banquier ? », me confiait il y a quelques mois un ami entrepreneur. • Tes encaissements sont lents ou tu reçois peu de commande ?, lui ai-je demande • Mais comment tu as su ? • Oh, on en reparlera plus tard. Mais je sais que nous avons vite fait de confondre le besoin d’améliorer nos ventes avec le besoin d’aller demander du financement chez le banquier. Quand on a des garanties comme toi, le problème ne se pose pas. Le banquier prête facilement. Mais moi je dois me battre pour vendre. Un conseil, si tu n’as pas un plan de vente, si tu ne peux prendre des rendez-vous avec de gros acheteurs et vendre rentablement et rapidement tes produits, ne va surtout pas chercher l’argent du banquier. • Oui je devrais comprendre ça. Un plan de vente. Bon ta proposition de service pour le recrutement et la formation de commerciaux pour mon entreprise est-elle toujours à l’ordre du jour ? • Oui, on commence tout de suite? • Monte dans ma voiture, on en parle au déjeuner. Mon ami avait renoncé à aller chercher de l’argent chez le banquier et la semaine qui a suivi, il a livré 20 ordinateurs qui s’amortissaient en stock à un prospect à qui je l’ai recommandé. Il avait empoché quelques 11.000.000 francs CFA et sans l’intervention de son banquier. PASSEZ A L’ACTION 1. La prochaine fois que vous aurez besoin d’argent liquide et que vous avez du stock vendable, posez-vous la bonne question : « Si je manque d’argent n’est-ce pas parce que je n’arrive pas à vendre mon stock ? ». Si vous avez de l’argent dehors, posez-vous cette question : « Si je manque d’argent, n’est-ce pas parce que j’ai mal vendu et ne fais rien pour me faire rembourser ? ». 2. La prochaine fois, vendez assez tôt, vendez rentablement. Vendez ce qui s’achète rapidement et génère rapidement du cash. Vous verrez comment vous penserez moins au banquier pour résoudre vos problèmes d’argent. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 68 ELABORER UN BUDGET SANS PRENDRE L’INFORMATION A JOUR « Celui qui a l’information a le pouvoir » -----------Inconnu Le marché est devenu trop dynamique. L’information d’hier n’est plus valable aujourd’hui au point où il est illusoire d’aborder le marché avec les données de la semaine dernière. Des prix à la baisse La technologie est parfois frustrante, aussi frustrante qu’accélératrice de performance et à évolution rapide. J’ai acheté ma première imprimante laser couleur en 2007 à 625.000 francs CFA. Quelques mois plus tard en 2008, le prix était à 475.000 francs CFA et cinq mois plus tard la même année je pouvais l’acheter à moins de 300.000 francs. En 2010, on pouvait s’offrir des imprimantes de meilleure qualité d’impression et plus économique à 160.000 francs. Autant ne pas acheter l’occasionnel déjà quand on sait que s’agissant des imprimantes, ce sont les consommables qui importent et rien d’autres. J’avais vivement suggéré à un entrepreneur de ne plus imprimer abondamment à partir de son imprimante couleur jet d’encre et d’acheter une imprimante laser couleur la prochaine fois où il se décidera à remplacer son laser blanc noir que le maintenancier reparait presque toutes les deux semaines. • Mais combien coûte une imprimante laser couleur ? • 625.000 francs CFA, lui avais-je répondu en Septembre 2007. • Ok on va le budgétiser pour 2008 Mettre à jour ses données sur le marché Seulement, après avoir budgétisé l’imprimante pour 625.000 francs CFA en décembre 2007 (l’imprimante était an à 535.000 francs CFA en décembre 2007), l’entreprise n’avait pu dégager la liquidité pour effectuer l’achat assez tôt. Finalement, le Directeur Général s’était décidé en juin 2008. Le prix était à quelques 325.000 en ce moment. • M. CAKPO, obtenez-moi une facture proforma et passez chercher les 625.000 francs CFA. • Merci DG. Déjà je ne vends pas d’imprimante comme je vous l’avais dit. Mais j’ai une très bonne nouvelle. La même imprimante presque avec des fonctionnalités et avantages meilleurs est actuellement à 325.000 francs. • C’est vraiment une bonne nouvelle. Mais depuis quand le prix a-t-il autant baissé ? Si j’avais cette information, je l’aurais acheté depuis trois mois. • Comme je vous l’avais dit DG, lorsqu’on veut acheter les produits de nouvelles technologies, il vaut mieux prendre l’information à chaque fois sur l’évolution des prix. Seulement qu’il y a trois mois, le prix était à 478.000 FCFA. Pourquoi faut-il prendre les prix avant de faire son budget et suivre l’évolution pendant qu’on se prépare à acheter ? Parce que cette information permet de prendre la bonne décision au bon moment. Parfois les prix ont augmenté, parfois, vous pouvez obtenir de meilleurs produits à un prix inférieur. Si vous demandez un produit en envoyant un bon de commande à l’ancien prix, il y a de fortes chances que votre fournisseur vous envoie le même produit ou éventuellement un meilleur produit au même prix. Il fera tout pour consommer votre budget. PASSEZ L’ACTION 1. Votre chargé des approvisionnements en interne ou votre comptable, votre intermédiaire gagne peut-être de l’argent sur votre tête. Alors, renouvelez à chaque fois vos demandes de prix. Au moment du budget, avant le décaissement et au moment du décaissement. 2. Ne soyez pas dupe et ne pensez pas que vous ne pouvez pas acheter alors que vous le pouvez parce que vous ne connaissez pas le prix actuel du marché. Ne prenez aucune décision sans questionner le marché. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 69 NE PAS INFORMER A TEMPS LES IMPOTS DE LA REDUCTION DE VOS CHARGES LOCATIVES « Si la maladie s’appelle « Dépenser », « Economiser » en est le remède » -----------David BACH Ne pas commettre cette erreur revient à profiter tout simplement d’une réduction d’impôt sur les charges locatives généralement appelées « patente ». Vous pouvez toujours faire des économies L’un des principes sacro-saints quand il s’agit de se discipliner pour assurer une bonne santé à son entreprise consiste à comprendre que « chaque franc compte ». Je le formule autrement : « Chaque dollar compte ». Pour avoir 511.000 francs CFA à la fin de l’année, c’est-à-dire en 365 jours, il suffit d’économiser quelque 1.400 francs par jour. C’est 5.000.000 francs CFA en dix ans si vous le déposez sur un compte sans intérêt. Je ne fais personnellement pas partie, du moins je ne faisais pas partie, de ceux qui font attention aux petites monnaies. Mais il se trouve la trésorerie nous réserve parfois des surprises et nous donne souvent des leçons qui modifient complètement votre conception de la vie. Il est bien dommage qu’un millionnaire même si ses millions ne se mesurent qu’en francs CFA en vienne à manquer de 1.000 francs ? Comment en arrive-t-on à dégringoler au point de se retrouver dans une telle situation ? J’ai appris à mes dépens que ce n’est pas en dépassant mal ses millions mais c’est en négligeant les petites monnaies, les petites réductions de 1.400 francs qui économisées peuvent devenir 5.110.000 francs en 10 ans. Cinq millions, ce n’est pas beaucoup d’argent mais l’argent ne prend de la valeur que lorsqu’on en a manque et justement ce sont ceux qui ne lui accordent pas de valeur qui en viennent à en manquer le plus. Profitez de toutes les réductions L’entrepreneur le plus avisé devrait travailler à passer à la quête aux moindres réductions lui permettant d’améliorer ses marges et accumuler plus rapidement de la richesse. On ne devient pas riche en gagnant beaucoup, on devient riche en réduisant à chaque fois ce qu’on dépense. La clé de la richesse, c’est dans les dépenses et non dans les revenus. Sinon comment de deux personnes gagnant respectivement chacun 200.000 francs CFA (180.000 FCFA de dépenses) et 80.000 francs CFA (40.000 francs CFA de dépenses), la dernière accumule plus rapidement de la richesse que la première ? Justement parce qu’il dépense moins. Son cash flow net est de 40.000 francs et celui de celui qui gagne plus est de 20.000 francs. S’il place chacun la différence dans un compte d’épargne même sans intérêt, celui qui gagne 200.000 francs sera à 2.400.000 francs en 10 ans et celui qui gagne 80.000 francs à 4.800.000 francs. Comme quoi la richesse ne dépend pas de combien vous gagnez mais combien vous dépensez. Pour devenir riche, il faut gagner plus autant que possible mais surtout dépenser beaucoup moins qu’on gagne. PASSEZ A L’ACTION 1. Dépensez le peu possible. Cela revient pour l’entrepreneur à réduire ce qui est possible et surtout ne pas continuer de payer un montant de patente équivalent à 330.000 de loyer alors que sa charge locative mensuelle est passée à 200.000 francs. Le manque à gagner n’est peutêtre pas significative mais il le devient très rapidement lorsqu’on manque d’argent et sur le long terme. 130.000 x 17,5% x 12 = 273.000 francs. Au bout de 10 ans, c’est 2.730.000 francs CFA ; et 2.730.000 francs CFA placés à 12%, c’est 5.460.000 francs en 6 ans. Passer de 273.000 à 5.460.000 francs en 16 ans juste en négligeant de signaler la réduction de vos charges locatives aux impôts ? La vérité c’est que 6 années peuvent passer comme un éclair. C’est la période qui sépare 1995 de 2011. Ça passe très vite. 2. Chaque franc compte et amèrement sur le moyen terme. La prochaine fois que vous allez réduire votre loyer, écrivez aux impôts et obtenez immédiatement la réduction que vous méritez. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 70 NE PAS CONNAITRE LES FAVEURS QU’OFFRE LA FISCALITE DE VOTRE PAYS « Vous devez demander. Demander est, à mon avis, le secret le plus efficace et le plus négligé quand il s’agit de réaliser le succès et connaître le bonheur » -----------Percy ROSS Nous avons plus de possibilités à obtenir que nous ne nous donnons la chance de demander. Ce qu’il y a de plus drôle, c’est que c’est surtout ceux que nous pensons les moins enclins à nous accorder des faveurs qui sont les plus préparés à nous accorder des faveurs (parfois pour changer leur image). Ne vous privez pas de demander Avez-vous jamais expérimenté le pouvoir de demander? Je crois personnellement il n’y a rien qui permette de réaliser rapidement ce qu’on veut réaliser dans n’importe quel domaine de la vie que la capacité à demander. Demander intelligemment, demander autrement et demander au bon moment mais surtout à la bonne personne et de la bonne manière. Et l’une des choses déterminantes lorsqu’il s’agit de réussir, c’est de savoir demander ce qui est possible. Ce qui est possible et qui a été fait jusque-là. J’insiste ici parce qu’en matière de fiscalité de façon particulière et en droit de façon généralement, il y a souvent plus de largesses et de facilités offertes que nous ne le savons et par refus personnel de demander, de nous renseigner, nous prenons pour impossible les choses qui sont bien possibles. La fiscalité est moins contraignante qu’elle ne parait En avril 2008, alors que nous devrions déposer nos états financiers, mon comptable, après avoir calculé le cumul des impôts à payer, finit par me dire que nous ne pourrons déposer les états financiers à bonne date parce que nous n’avions pas l’argent liquide nécessaire pour nous acquitter de nos impôts. « N’y a-t-il vraiment aucune possibilité de les déposer et de payer plus tard ? ». Il m’avait expliqué qu’il y a certaines dettes fiscales qui n’étaient pas autorisées. Sur quels textes sait-il basé ? Je ne me suis vraiment pas poser la question. J’ai fini aussi par conclure avec lui que la seule manière pour nous d’avoir un quitus (attestation) fiscal était de nous acquitter de toutes nos dettes fiscales. Que de stress cela me causait jusqu’au jour je participais à une émission avec un Directeur Administratif et Financier qui expliquait comment il obtenait des attestations fiscales (sans frauder ni corrompre) juste en envoyant un moratoire aux services des impôts parce qu’en effet pour lesdits services, ce n’est qu’en ayant de nouveaux marchés (publics) que l’entreprise pourra payer, autant ne pas l’en empêcher et lui donner l’attestation dont elle a besoin. En vérité, j’avais renoncé à plusieurs marchés publics juste pour ce fait. La législation restreint les moratoires dans plusieurs cas. Mais il est bien stupide de penser que vous ne pouvez avoir la possibilité de gagner des dizaines de millions alors que vous le pouvez bien du fait non de l’ignorance mais du refus de demander et de s’informer. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous ne connaissez pas ou ne comprenez pas les faveurs qu’offre la fiscalité de votre pays, renseignez-vous et demandez de l’aide, lisez le code des impôts et tous les autres règlements applicables. Il y a des faveurs qui vous attendent. 2. Ce que vous n’obtenez pas, c’est ce que vous ne savez pas que vous pouvez obtenir ou tout simplement ce que vous refusez de demander et n’avez donc jamais demandé. Ne partez pas en vous disant que la fiscalité de votre pays est contraignante. Dites-vous qu’elle contient des failles et des faveurs. Identifiez-les avec l’aide d’un expert conseil et profitez-en pour vous diminuer le stress induit par les suppositions. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 71 NE PAS INFORMER REGULIEREMENT VOTRE ASSOCIE DE LA SITUATION FINANCIERE DE VOTRE ENTREPRISE « Il ne devrait pas y avoir de surprise lors de l’évaluation annuelle » -----------Paul Falcone Il se trouve que le rayonnement d’une entreprise peut parfois être apparent. Alors pourquoi laisser vos associés avoir la même fausse impression que le public ? Les états financiers ne sont qu’une confirmation Vous avez créé avec des amis une entreprise et ils vous ont nommé gérant et vous devenez ainsi le directeur associé ou le gérant associé de l’entreprise. Vous êtes un grand travailleur et surtout, vous savez donner de la visibilité à l’entreprise. Beaucoup de gens parlent en bien de votre entreprise en ville et les échos parviennent bien (à qui ?) à vos associés. Pendant ce temps, vous ne les informez de rien parce que vous vous dites que ce qui les intéressent, c’est combien ils vont gagner à la fin de l’année. Parce qu’ils se sont détachés de l’entreprise et attendent tranquillement les dividendes, vous vous dites : « Je leur enverrai les états financiers ». Certes et à part dans le cadre des sociétés anonymes qui doivent tenir au moins une assemblée générale par an, la loi n’est pas précise ou reste muette pour ce qui concerne les SARL et surtout l’information des associés. Vous engagez leur responsabilité Se basant sur les échos et retour d’information (informels) qu’ils ont, vos associés se disent peinards que la fin d’année sera intéressante alors que ce qu’ils entendent n’est que la face visible de l’iceberg. Mieux, dans votre élan, vous vous habituez à prendre de graves décisions (pas forcément mauvaises) mais engageant leur responsabilité même si limitée sans les informer. La mauvaise nouvelle est qu’ils pourraient bien être déçus. Mon expérience avec un seul associé m’a montré qu’il vaut mieux prendre formellement leur avis. Ne considérez pas qu’en tant que gérant associé, vous avez le plein pouvoir pour prendre les décisions pour l’entreprise. Vous allez engager votre responsabilité mais aussi celle de vos associés. J’ai vécu un cas personnel où mon associé avait bel écho de ce que nous faisions et pouvait le constater quand il me rendait visite. Seulement, puisque nous n’avions jamais eu de séance formelle au cours de cet exercicelà, il ne connaissait pas la réalité des chiffres. Le jour où je lui ai présenté les vrais chiffres, il m’a accusé d’avoir hypothéqué l’avenir de l’entreprise. La vérité, c’est que j’avais pris des décisions graves sans le consulter emporté que j’étais dans mon élan de créer une entreprise milliardaire. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous êtes directeur associé d’une SARL à plusieurs associés ? Créez une sorte de directoire informel même si la loi ne le prévoit et rencontrez-vous au moins une fois par trimestre. Vous n’avez pas besoin de vous voir. Utilisez la technologie pour vous réunir et passer en revue la situation de l’entreprise de même que les décisions importantes à prendre. 2. Ne prenez pas juste les avis des gens par mail ou au téléphone. Fournissez-leur dans les détails les données pour qu’ils comprennent la situation de l’entreprise de même que les conséquences des décisions que vous allez prendre. Ils doivent savoir comment l’entreprise se porte et combien ils vont gagner en fin d’année. Ne les laissez surtout pas supporter. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 72 NEGLIGER D’ASSURER LA VALEUR AJOUTEE POUR LES ASSOCIES « Le profit est la mesure de la capacité d’une entreprise à assurer sa raison d’être » -----------Brian Tracy Il est très facile pour un directeur associé qui n’a pas la pression d’un Président du Conseil d’Administration comme c’est le cas avec un Directeur Général d’une SA de tomber dans l’insouciance quant à l’obligation de faire du bénéfice pour assurer un dividende aux associés à la fin de l’année et pourtant. Le profit comme raison d’être ? On a peut-être dépassé l’âge où la raison d’être d’une entreprise, c’est de créer de la richesse pour ses propriétaires. Les entreprises qui performent le plus aujourd’hui, ce sont celles qui sont orientées d’abord vers la création et la proposition d’une valeur ajoutée sans cesse renouvelée et améliorée pour les clients. Et comme en général les clients satisfaits enrichissent l’entreprise, les propriétaires tirent toujours leurs épingles du jeu. Mais ce qui fait que les propriétaires n’ont pas toujours de quoi se mettre sous la dent en fin d’exercice, ce n’est pas pour autant le fait que l’entreprise n’ait pas vendu rentablement mais la marge brute a rapidement été rongée par les charges de fonctionnement. Si vous avez une entreprise prospère du moins commercialement, elle fera toujours la fierté de vos associés ou actions. Mais leur vraie fierté proviendra de la qualité et la quantité de ce qu’ils encaissent effectivement en fin d’année. Le client d’abord, les employés d’accord mais les actionnaires surtout J’ai appris dernièrement l’histoire d’un directeur général d’une société anonyme qui savait utiliser ses talents de vendeurs pour améliorer drastiquement le chiffre d’affaires de son entreprise d’une année à l’autre. Seulement le bénéfice après impôt stagnait presque au même niveau. Le problème est que même si l’argent coulait à flot, il ne coulait que pour les commerciaux et les administratifs dont les conditions de vie (facteurs d’amélioration du chiffre d’affaires tels que exigés par le directeur général au Conseil d’administration) étaient de plus en plus mirobolantes du moins par rapport au profit net de l’entreprise. Quoi donc si un seul commercial a 60.000.000 francs de revenu alors que le principal actionnaire qui aura investi 250.000.000 dans l’entreprise 24.000.000 francs ? ne s’en sort qu’avec quelque Le directeur général savait défendre les avantages de ses commerciaux (on dirait des traders) pour réaliser comme il savait le faire le plus gros chiffre d’affaires du secteur. Sauf que ce qui intéresse un actionnaire, ce n’est pas le chiffre d’affaires. Le niveau du chiffre est juste l’indicateur de ce qu’il pourrait gagner éventuellement. Ce qui l’intéresse c’est le bénéfice distribuable (le bottom-line comme l’appelle les américains). PASSE A L’ACTION 1. Si votre entreprise ne crée pas actuellement assez de valeur ajoutée pour vos actionnaires ou associés, rappelez-vous bien l’argument que vous avez avancé lorsqu’il s’est agi pour vous de les convaincre de mettre de l’argent dans votre entreprise. L’impératif de création de valeur ajoutée pour eux ne procède que de cette promesse que vous leur avez faite. 2. Il faut que la roue tourne, et cela suppose que les associés ou actionnaires en aient pour leur compte. Au début de la journée, il faut rendre compte au client mais à la fin de la journée, c’est à vos associés qu’il faudra rendre compte. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 73 ELABORER LE BUDGET PAR SOMMATION DES BESOINS PROSPECTIFS DES SERVICES « Envoyez vos budgets pour que je prépare le budget global à présenter au conseil d’administration ». La phrase est devenue courante et persiste à ne pas sortir des habitudes malgré le développement de concept tel que le management ou la gestion axé sur les résultats ou encore le management par objectif. Les ressources doivent être mises au service des objectifs Que se passe-t-il donc lorsqu’on établit le budget avant de fixer des objectifs ? Le budget et les ressources financières devant concourir à son exécution efficace ne seront jamais au service des objectifs « prioritaires » (s’il y en a) de l’entreprise. Le problème de fond d’ailleurs, ce n’est pas le fait qu’on procède à une sommation des besoins estimatifs des différentes unités ou départements. Le problème est que le directeur général ou le gérant et celui qui compile les budgets ne sont jamais en phase sur les objectifs que le budget devrait concourir à atteindre. Les livres classiques d’élaboration de budget qui présentent la revue de gestion comme activité préalable à l’élaboration du budget ne caricaturent en général qu’une tradition existante dans les administrations publiques pour l’élaboration du budget de l’Etat plutôt que dans les grandes entreprises où même lorsqu’il y a des objectifs prioritaires pour l’année, le budget n’y est presque jamais lié. Arrangements budgétaires J’ai posé une question simple à un directeur marketing qui allait être envoyé en France pour suivre une formation qui allait coûter 8.000 euros à son entreprise. « Pourquoi tu vas jusqu’en France pour une telle formation ? Quel problème vous avez pu rencontrer dans votre entreprise pour que vous soyez amené à dépenser autant d’argent pour le résoudre ? L’objectif à atteindre est-il aussi déterminant dans vos performances ? ». Sa réponse a été plutôt écoeurante : « Je ne suis pas d’accord avec le boss sur certaines choses. Alors pour que je l’oublie un peu, il m’envoie en France suivre cette formation. Quel objectif cela permettra d’atteindre ? Je pourrai au moins lui être reconnaissant de m’avoir envoyé en France pour la première fois ; au moins il ne subira plus ma pression pendant nos réunions. Il a été clair, c’est un cadeau qu’il me fait mais en retour je dois le contester moins ». Je veux croire que rien de cela n’arrive dans votre entreprise, et vraiment. PASSEZ A L’ACTION. 1. Les ressources prévues au budget doivent contribuer à atteindre les objectifs prioritaires de l’entreprise. Avant d’élaborer vos budgets, évaluez vos performances. Dégagez les écarts ainsi que les causes. Identifiez les actions correctrices et formulez les corrections en termes de résultats à atteindre et demandez-vous combien il faut débourser pour financer les ressources nécessaires à la correction. C’est la seule manière dont votre entreprise connaîtra une amélioration réelle de ses performances. 2. Ne sortez plus de l’argent parce qu’il y a une dépense. Pour chaque dépense, il doit y avoir un objectif important à atteindre ou à la réalisation duquel la dépense concourt. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 74 NE PAS SE FAMILIARISER AVEC LE CODE DES IMPOTS AVANT DE SE LANCER « Ce que nous ne savons pas nous rend plus bête que ce que nous savons mais n’utilisons pas » -----------Adage fon Les inspecteurs des impôts vous rappelleront que nul n’est censé ignorer la loi. Le code des impôts est en vente partout et pourtant nous sommes très peu nombreux à connaître les règles fiscales qui s’appliquent à nos activités. Au Nigéria, rien ne se décide avant le vote de la loi des finances Vous avez dit fiscalité de développement. Elle offre, disent les gouvernants, plus de faveur pour créer l’émulation et les conditions nécessaires au développement des entreprises. Mais combien d’entrepreneur sur 100 connaissent les nouvelles faveurs que l’Etat leur accorde à travers les dispositions de la loi des finances ? J’ai interrogé quelque 53 entrepreneurs, seul 3 se familiarisent chaque année avec la nouvelle loi des finances et aucun n’en comprenait l’incidence sur leurs activités. Je dois préciser qu’au moment où je faisais ce sondage, je faisais partie moi-même des 50 entrepreneurs qui ne connaissait ni le contenu des différentes lois des finances et leurs incidences sur mon entreprise. Un ami qui a travaillé au Nigéria me confiait que très peu d’entrepreneurs ne se hasardent à faire des prévisions tant qu’ils n’ont pas un premier draft de la loi des financiers. Ils influencent parfois l’augmentation des moyens alloués à certains postes. Dans mon pays, nous nous soucions peu de la loi des finances même une fois qu’elle est voté. Le code des impôts ? Personnellement, je le vois souvent dans les bureaux des mes amis experts comptables, c’est tout ! Qu’est-ce qui est écrit dedans et quel impact cela aura sur le fonctionnement de mon entreprise et mes choix financiers ? Je ne sais pas, les comptables devraient le savoir non ? C’est leur travail, n’estce pas ? Non. Je ne crois pas. Il n’y a rien qui donne de l’insomnie aux entrepreneurs que d’avoir à reverser à l’Etat la TVA ou un certain impôt sur le bénéfice fait. Parfois on se réfugie dans l’informel. Ceux qui doivent se lancer arguent qu’être dans l’informel dans un premier temps constituerait la meilleure formule. Ce que je ne crois pas. La meilleure manière de commencer, c’est de commencer petit et grandir progressivement à son rythme sans perdre le contrôle de l’entreprise. J’ai demandé à un jeune entrepreneur qui allait se lancer pourquoi il tient si tant à passer la première année dans l’informel, il a vite tranché : « Pour ne pas avoir à payer d’impôt ». En vérité, il ne savait que les nouvelles dispositions de la loi des finances de cette année-là lui permettaient de ne pas payer d’impôt au cours du premier exercice et pendant trois (3) ans sous certaines conditions. Quand je le lui ai dit, il avait vraiment honte. Le lendemain il passa me voir au bureau le code des impôts en main. C’était la première fois où je l’avais ouvert. Trop ennuyeux je le trouvais. Je préfère lire un livre de Jim ROHN ou de Brian TRACY. Ennuyeux ? Mais il n’y a rien de plus ennuyeux que les questions enquiquinantes d’un inspecteur des impôts. Je me suis fixé pour objectif de maîtriser le code des impôts avant la fin de l’année et d’avoir trois amis parmi les employés des services des impôts pour prendre conseil de temps en temps. Et vous ? PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous n’avez pas le code des impôts sous la main et que vous avez un billet de dix mille (10.000) francs CFA, demandez à la personne à votre portée d’aller vous l’acheter. Ne reportez pas son achat aujourd’hui. 2. Donnez-vous 5 minutes par jour pour le lire, jusqu’à ce que vous compreniez ce qu’il suppose pour vous dans la gestion de votre entreprise. Ne ratez pas la prochaine séance d’information sur la nouvelle loi des finances. CHAPITRE QUATRIEME : ACHATS & RELATION AVEC LES FOURNISSEURS 18 ERREURS QUE LES GENS QUI ACHETENT INTELLIGEMMENT NE COMMETTENT JAMAIS L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 75 ACHETER SANS PLANIFIER « Décidez ce que vous allez faire, sinon vous ferez n’importe quoi » -----------Robin SHARMA Ceci vous est-il déjà arrivé ? Vous n’avez pas du tout prévu d’acheter un produit mais lorsque l’opportunité d’acheter se présente, vous n’hésitez pas. Même les entrepreneurs les plus prudents tombent rapidement dans le piège. L’opportunité à ne pas rater ? Lorsqu’un vendeur habile vient leur proposer l’achat d’un produit ou service nouveau, exceptionnel, unique ou extraordinaire, peu de gens résistent à la tentation. En général l’achat se fait juste par besoin d’expression ou d’affirmation de soi ou par égoïsme. En général mais pas tout le temps. Il y a des achats non planifiés répondant à des situations non prévues mais alors urgentes et nécessaires. Il y a également des achats qui devraient être planifiés mais qui ne l’ont pas été et qui sont nécessaires et indispensables pour assurer à l’entreprise une compétitivité soutenue. On ne devrait pas regretter de les avoir faits. En bataille concurrentielle, on n’a pas toujours le choix de ne pas dépasser son budget. Dans l’un ou l’autre cas, il est rare qu’un achat non planifié ne bouleverse un temps soit peu vos prévisions financières. Naturellement un achat indispensable non planifié que vous avez l’intuition de faire améliore certainement et positivement vos performances financières mais il faut que l’effet soit immédiat pour que vous puissiez réussir à contrôler l’impact sur votre trésorerie. Si vous jouissez d’une trésorerie soutenue ou pouvez procéder à une substitution de charge ou à un report d’autres sorties d’argent, vous vous tirerez d’affaires. Profitez du temps de réflexion Il n’en demeure pas moins que les achats non planifiés ne soient pas toujours les meilleurs. Pourquoi ? Parce que la décision est souvent prise en peu de temps et il n’est pas toujours évident de pouvoir utiliser toute la démarche rigoureuse nécessaire à un bon achat : analyser l’opportunité, vérifier la possibilité d’une substitution, vérifier la possibilité d’une location, analyser l’impact sur les charges et les produits actuels et sur les achats déjà faits, analyser l’impact sur la propension à dépenser et à faire des achats non planifiés, se donner le temps d’étudier plusieurs fournisseurs et/ou prestataires…Difficile de se donner le temps et de tirer sur le temps pour obtenir une réduction de son fournisseur lorsqu’on doit acheter rapidement. Parfois on achète très mal. Comme l’explique un entrepreneur, en général, vous avez la possibilité de jouir d’une belle voiture et le vendeur vous la vend à crédit au 8/5 du prix normal. Vous sortez votre chéquier et vous payez la moitié. Il vous a dit que vous pourrez en jouir en versant 50% à la commande et 20% dans un mois. Tout se passe bien jusqu’à ce que vous deviez passer une prochaine commande à votre fournisseur ou que vous devez rembourser disons 500.000 francs CFA à un créancier. C’est seulement en ce moment que vous vous en rendez compte et vous lorgnez la voiture et vous en voulez au vendeur ; ce n’est pas de sa faute ; ce n’était pas prévu, c’est tout. Et ça pu bouleverser ce qu’il pouvait bouleverser. PASSEZ A L’ACTION 1. Pour bien acheter et planifier vos achats, prévoyez tous les scénarios possibles pendant la période budgétaire et avant même d’entamer l’exercice concerné. Prenez toute l’information dont vous avez besoin. Contactez les fournisseurs bien avant même d’être sûr de finir par acheter. Surtout gardez votre budget flexible et ouvert. 2. Ayez le budget le plus exhaustif possible. Il faut prévoir une base avec de la flexibilité large et faire peu que de prévoir peu d’avoir à se lancer dans des jonglages qui tordent en général le cou à votre équilibre financier. 3. Ne refusez pas d’acheter ce dont vous avez besoin parce que vous ne l’auriez pas planifié. A défaut, planifiez de l’acheter si vous ne renoncez pas. Voyez si vous pourrez supprimer une sortie d’argent devenue moins prioritaire pour l’exécuter. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 76 NE PAS COMPARER LES PRIX AVEC LES STANDARDS DU MARCHE « Si je savais, c’est le dernier mot des imbéciles » -----------Adage populaire L’une des habitudes les plus fréquentes mais des plus suicidaires en achat, c’est d’avoir à décider le jour où vous êtes dans le besoin. C’est le mauvais jour pour décider d’acheter parce que vous n’aurez jamais le temps matériel pour prendre les dispositions nécessaires à un achat efficace dont la comparaison des prix et de la qualité pour vous assurer de ce que vous achetez le produit le plus performant au meilleur prix. Concevez votre répertoire des prix Que se passe-t-il lorsqu’on se décide à acheter /remplacer son imprimante lorsqu’on n’en marre d’avoir à patienter, on la remplace en achetant la première imprimante chez son fournisseur habituel ou chez le fournisseur sur lequel on tombe. Et rien ne garantit ici que vous avez acheté le meilleur produit du moment (ou le meilleur produit qu’il vous faut) au meilleur prix (rapport qualité/prix). Le meilleur prix du moment, la meilleure qualité du moment. Cela suppose que vous vous renseigniez à chaque fois pour chaque produit dont vous avez besoin. Cela ne coûte pas plus cher que d’envoyer un prospecteur chez chacun des meilleurs fournisseurs du marché et de faire faire à son chargé des approvisionnements des recherches Internet. Mieux vous pouvez systématiser la veille en vous abonnant à la newsletter d’un fabriquant ou constructeur des marques que vous appréciez et vous serez informé des nouveautés. Vous ne saurez jamais si la qualité revendiquée par le fabriquant est la meilleure alors il faut s’abonner à des sites de comparaison ou de critiques des innovations technologiques. Vous pouvez avoir une bonne idée du prix que votre fournisseur local devrait vous facturer en consultant le prix public (hors promotion) dans les pays dans lesquels le produit a été introduit le premier. Faire de la veille des prix et des standards De la même manière qu’il n’y a pas de marketing efficace sans veille concurrentielle, de la même manière vous ne pouvez pas acheter efficacement sans suivre de près ce qui se passe et s’annonce sur le marché sur lequel vous vous approvisionnez ; surtout si vos marges sont petites et que la moindre réduction peut être bénéfique. Ne limitez pas la veille à vos intrants les plus déterminants parce qu’en plus de s’assurer qu’on a acheté le bon produit actualisé, il s’agit de faire toutes les économies possibles La meilleure manière de s’assurer que vous allez pouvoir acheter au prix juste du marché, c’est de suivre son évolution, de prendre de temps en temps les prix sur le marché, chez deux, trois ou quatre distributeurs et de comparer les prix sur Internet. PASSEZ A L’ACTION 1. Assurez-vous de ce que les produits dont vous comparez les prix sont de qualité égale. Envoyez de temps en temps des acheteurs fictifs ou prospecteurs chez les fournisseurs. Demandez à vos amis à combien ils achètent souvent le même produit. 2. Comparez la qualité de ce que vous achetez à ce qu’ils achètent. Ça vous donnera certainement une idée du marché. Lisez des revues et sites de comparaison de prix et d’innovation technologique. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 77 ACHETER A PARTIR DE LA PREMIERE OFFRE « Il y a un meilleur moment pour acheter et un meilleur moment pour vendre dans tous les cas. Et lorsque c’est le bon moment, vous ferez toujours de meilleures affaires que lorsque ce n’est pas le bon moment » -----------Brian TRACY Et lorsque vous tombez sur un produit qui correspond à votre désir ardent d’achat ou de satisfaire un besoin ? La tentation à sauter sur la première proposition est grande et peut se justifier très banalement. Mais il vaut mieux ne pas vous retrouver devant une meilleure qualité à un prix meilleur. Et puis il n’y a rien de plus normal ou courant. Il doit y avoir une deuxième offre Dernièrement, j’ai fait un plan pour livre 100 livres par an. Pour y arriver j’établis une liste des domaines dans lesquels je devrais améliorer mon savoir-faire et mon savoir-faire pour accélérer mon succès personnel et dans mes affaires. Je ne pouvais attendre de me faire livrer 100 livres, ce sera trop long. Alors j’ai fouillé sur internet dès que j’ai compris que je pouvais acheter des livres électroniques. Je suis tombé sur le site qu’offrait plus de flexibilité suivant mes recherches : ebooks.com. J’ai été émerveillé et je me suis mis à acheter les livres se trouvant sur ma liste jusqu’au jour où je voulais un livre que ne se trouvait pas dans leur catalogue. J’ai lancé une recherche sur Internet et je découvris le livre sur Amazon.com avec la possibilité de l’avoir en Hardcover ou de télécharger directement sur mon ordinateur en payant par carte de crédit. Ce jour-là j’ai découvert le Kindle for PC. Mais ce n’est pas ce qui m’a émerveillé si je peux ainsi dire. Un gros manque à gagner en qualité et en argent Un livre que j’achetais à 19.35 $ sur ebooks.com était à 11.99$ sur amazon.com avec une plus grande flexibilité de lecture sur Kindle que sur le logiciel que j’utilise lorsque j’achète sur ebooks.com. Après avoir fait le point, j’ai vu que j’aurais pu acheter 5 livres supplémentaires si j’avais acheté tous mes livres achetés sur amazon.com et chacun de ces livres pouvait profondément transformer et améliorer un aspect précis de ma vie, ma personnalité et de mon entreprise comme ça été le cas. Ce qui m’est arrivé vous est-il peut-être déjà arrivé ou vous arrive tous les jours et chaque année même lorsque vous prenez la résolution de ne pas le faire ? Il faut arrêter. PASSEZ A L’ACTION 1. Je crois que nous avons intérêt non seulement à prendre tout notre temps mais à nous inspirer de la procédure d’achat de l’Etat qui exige toujours « trois factures pro forma » pour s’assurer d’avoir, disons, le« meilleur produit » au « meilleur prix ». Même si c’est en général, la même personne qui fournit trois différentes factures pro forma sur trois différents entêtes, au moins dans notre cas, nous ne serons pas de connivence avec les fournisseurs et pourrons ainsi acheter la meilleure qualité au meilleur prix. 2. Même lorsque vous êtes pressé d’acheter, donnez-vous le temps d’acheter au meilleur prix le meilleur produit, ce suppose que vous vous donniez la chance de comparer. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 78 S’OBLIGER A ACHETER CHEZ UN AMI OU CHEZ UN PARENT « No pity in business » Lorsqu’on achète chez un ami à un prix meilleur que celui du marché, cela apparait bien normal. Pourquoi ? Acheter ailleurs autre que chez ami peut coûter plus cher (en confiance et en renforcement de l’amitié) qu’acheter largement moins cher chez un fournisseur avec qui vous n’avez pas de relation privilégiée. Appliquez la procédure d’achat des marchés publics à vos amis Justement parce que, l’argent n’est certainement capable d’obtenir les choses que la confiance et l’amitié permettent d’obtenir. Toutefois il ne faut pas vous laisser chanter et pour ce faire, appliquez la rigueur dans la procédure d’achat (si vous en avez une) à tous vos fournisseurs dont ceux qui sont des amis et des parents proches. Je sais qu’il n’est pas facile de demander à un parent de signer un papier parce que votre comptable lui donne 100.000 francs CFA. Mais c’est ce que la norme voudrait. Vous ne pouvez pas ne pas appliquer les procédures à moins qu’elles commencent à vous empêcher d’atteindre vos résultats prioritaires. Pourquoi donc sommes-nous souvent enclins (par nous tous) à acheter chez un ami ou un parent ? Parce que justement, personne ne peut inspirer confiance en termes de traitement favorable qu’un ami ou un parent. Et pourtant ce sont ces derniers qui abusent plus de votre confiance pour vous facturer plus que ce qu’ils facturent généralement à leurs autres clients – justement au-dessus du prix du marché. Comme il peut arriver qu’un ami ou un parent vous facture plus et ne vende pas forcément le meilleur produit, appliquez-lui la même procédure que tout le monde. Vous pouvez penser à lui accorder un traitement privilégié plus tard, mais assurez-vous de faire un choix scientifique, objectif et impartial avant de décider de lui accorder une faveur et de discriminer les autres et certainement pour d’autres raisons que celles économiques. Améliorez votre valeur pour vos amis Pendant qu’on y est, si vous avez des amis, sachez que vous n’aurez de la vraie valeur à leurs yeux que si vous restez en affaires et/ou que vous atteignez votre indépendance financière. Pensez plutôt à solidifier la situation financière de votre entreprise et vous pourrez offrir d’autres faveurs à votre ami ou parent. Par exemple, lui consacrer 35% du budget du produit qu’il distribue ou lui recommander des clients qui achètent la gamme de produit qu’il vend si cela ne convient pas à la qualité dont vous avez besoin pour améliorer la valeur que vous offrez à vos clients. Mieux, prenez tout votre courage pour expliquer à votre parent pourquoi vous n’achetez plus chez lui. Dites-lui que vous avez élaboré de nouveaux critères de choix des fournisseurs ainsi qu’aux clients auxquels vous vendez et que vous n’avez plus le contrôle de la décision du choix des fournisseurs (cela se fait par vote). S’il vous offre en retour une valeur dont vous ne pouvez vous passer, il ne s’agit plus d’amitié du moins pas celle désintéressée. Ce sera à vous de voir de quel côté vos intérêts penchent plus. PASSEZ A L’ACTION 1. Achetez aux meilleures conditions pas chez vos meilleurs amis. Quelle que soit sa valeur, l’amitié ne remplacera pas les normes de gestion d’une entreprise. Celles-là supposent de l’objectivité et pas du copinage. 2. Aidez vos amis à améliorer leur proposition de valeur en exigeant à chaque fois un peu plus d’eux, en leur disant ce qui doit être amélioré dans leur offre et ils vous remercieront d’avoir été franc avec eux. Si vous ne pouvez aider vos amis à offrir une meilleure qualité en l’exigeant, les autres ne les aideront pas, ils iront tout simplement ailleurs. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 79 NE PAS CONNAITRE SON STOCK DE SECURITE « Comme le dit ma grand-mère on n’est pas loin du suicide lorsqu’on utilise sa dernière buchette d’allumette à 22 heures. J’ai pris l’habitude sur le conseil de mon patron, de savoir quand je dois passer commande pour qu’aucun produit ne manque jamais dans ma boutique ; c’est pour cela que les clients viennent souvent de si loin pour acheter chez nous ». -----------Alain DANON La veille dame et sa buchette d’allumette. C’est bien délicat. Sa sécurité est en danger lorsqu’elle utilise sa dernière buchette. Il en est de même lorsque vous êtes entrain d’utiliser votre dernière unité d’intrant alors que votre fournisseur n’a pas encore reçu la commande de la prochaine livraison. Les cartouches d’imprimante ne devraient pas nous surprendre Pour ne pas vous laisser surprendre par une rupture ou une livraison de votre fournisseur qui semble prendre toute l’éternité, il vaut mieux connaître votre stock de sécurité. Votre stock de sécurité, c’est le stock qui vous fera survivre jusqu’à la livraison prochaine de vos intrants/marchandises. Si vous avez besoin par exemple de cent mètres d’étoffe entre le moment où vous passez la commande et celui où votre fournisseur vous livre, vous devez avoir passé commande avant qu’il ne vous reste cent mètre d’étoffe. Savez-vous à quel niveau vos cartouches d’encre doivent être pour que vous passiez commende ? Vous pouvez le savoir. Lorsque vous avez des feuilles dans votre imprimante, savez-vous souvent combien de feuille il vous reste avant épuisement ? Bon on n’a pas besoin de regarder ces détails-là. La discipline dans les petits détails est la vraie marque de la discipline Mais dans la vie comme en business ce sont justement ces petits détails qui comptent. Combien coûte un paquet de papier de qualité ? 3.800 F CFA en moyenne ou moins ? C’est peut-être une dépense négligeable. Seulement rien ne devrait être négligé dans une entreprise. Et pour ça elle n’a pas besoin d’être sérieuse. Toute entreprise qui a de la perspective ou qui rêve au moins de continuer d’exister devrait appliquer ce principe minime de la discipline. Pourquoi ? Parce que c’est la négligence de ces petits détails qui fait qu’on en vient à manquer de feuille de papier ou d’encre le jour où on doit imprimer l’offre qui rapportera à l’entreprise ses prochains millions. Que se passe-t-il ensuite ? Les nerfs se lâchent. Je ne pense pas que cela puisse vous porter chance le fait d’imprimer dans le ressentiment et les accusations une offre dont vous attendez autant. On n’a pas besoin d’être un spiritualiste pour comprendre cela. Vous pouvez prévenir que cela n’arrive en connaissant le stock de sécurité pour toutes vos matières premières, fournitures et autres. PASSEZ A L’ACTION 1. Ayez toujours un pack de cartouche en réserve si votre trésorerie vous le permet. A défaut, surveillez de près le niveau d’encre et passez commande à temps. Responsabilisez un collaborateur pour faire le suivi pour vous. Ce qui est valable pour les cartouches d’encre l’est tout aussi pour les aromes nécessaires à la production de vos jus de fruits ou encore les parfums pour la fabrication de votre savon. Vérifiez toujours le stock disponible avant de lancer la production et assurez-vous de ce que vous pouvez produire le double sans épuiser le stock de fourniture ou de matière première. 2. Définissez le délai moyen qui sépare en général une commande que vous placez chez votre fournisseur de la livraison dans vos locaux. Calculez la quantité de matière ou de fourniture dont vous aurez besoin pour tourner pendant toute cette période majorée de 10% au moins. C’est justement ce stock nécessaire à votre fonctionnement continu jusqu’à la prochaine livraison par l’un de vos fournisseurs qui constitue le stock de sécurité et il est tout aussi déterminant que parfois asphyxiant lorsque que vous êtes rupture. Alors déterminez-le maintenant et commencez à en tenir compte dans votre plan d’approvisionnement. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 80 NE PAS AVOIR UNE COUVERTURE DE RISQUE POUR SES ACHATS « Le sage fait aussitôt ce que le fou fait en dernier. Les deux font la même chose mais à des moments différents » -----------Baltasar Gracian « Priez comme si tout dépend de Dieu et travaillez comme si tout dépend de vous » -----------Saint Ignace de Loyola Devrait-on prendre une police d’assurance pour ses commandes ? La responsabilité ne devrait-elle pas incomber aux vendeurs ? Faites ce que vous avez à faire Que gagnez-vous, lorsque vous n’arrivez pas à livrer votre client du fait d’un accident paralysant la livraison en bonne et due forme de votre commande ? Vous aurez la possibilité de retourner tout simplement la commande. Mais ceci n’est vrai que lorsque les termes de vente l’ont spécifié telle quelle. Ce qui n’est pas toujours évident. Que pensez-vous du fait de vous faire rembourser, même si partiellement, par votre assureur en attendant de régler vos comptes avec votre fournisseur ? Je sais par ma petite expérience de croyant qu’il suffit de croire que tout se passera bien et tout se passe bien. Je sais aussi qu’il suffit de ne prendre les dispositions qu’on doit prendre et tout peut basculer dans le sens où on ne le souhaite guère. N’estce pas que la foi devrait être agissante ? Prière et précaution Prendre une assurance pour couvrir les risques liés à une mauvaise livraison ou un incident dans l’acheminement et la livraison d’une commande ne vous protège certes pas contre tous les risques. Ce n’est d’ailleurs pas le rôle de l’assureur encore moins des dispositions humaines. Il s’agit de limiter les dégâts. Priez autant que vous pouvez pour que toutes vos commandes et vos marchandises soient livrées en bonne et due forme. Il y a de très grandes chances que tout se passe bien. Mais s’il y a une petite précaution à prendre, informez-vous sur son caractère déterminant et prenez-la si nécessaire. Je pense personnellement que souscrire à une police d’assurance et compter sur les indemnités pour faire face aux conséquences d’un échec, c’est une manière de jouer sur l’inconnue. Seulement la prévoyance consiste à jouer un peu sur les scénarios inconnus mais soupçonnés. De grâce ne pensez pas qu’il n’y a qu’au seul scénario que se produira. Personne ne souhaite le pire mais quand le drame qui peut se produire (1/10.000.000) arrivera, soyez capable de répondre à la question : « Tu as au moins souscrit à une couverture de risque ? ». Si ce n’est pas le cas même l’ami le plus compatissant vous trouvera stupide. En général, les assurances mettent les primes à un niveau assez bas parce qu’il ne se produit presque jamais rien de grave. PASSEZ A L’ACTION 1. Rapprochez-vous aujourd’hui de la meilleure compagnie d’assurance et demandez-leur à quelles conditions, ils peuvent vous aider à couvrir vos risques de transport et d’acheminement de marchandises. Prenez les prix chez les deux autres acteurs du marché. 2. Renseignez-vous bien et donnez si possible mandat à un Assureur Conseil pour vous trouver les meilleures polices pour vous prémunir contre les risques éventuels. Et surtout ne prenez pas d’assurance seulement pour les importations. Le transport local et par camion n’est pas plus sûr et c’est surtout celui-là qui a besoin d’une couverture. Même lorsque vous passez une commande dans la même ville, vous pouvez bien couvrir les risques de pertes d’exploitation liés à une livraison en retard. Ne souscrivez pas à une police d’assurance pour les seuls marchés de l’Etat, couvrez toutes vos opérations. 3. L’objectif ici n’est pas de vous convaincre de souscrire à toutes les polices d’assurances qu’on vous propose mais d’y penser à chaque fois que vous vous engagez dans l’incertain. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 81 FAIRE DU « SHOPPING » POUR SON ENTREPRISE « Si ce n’est pas gâté, ne le réparez pas » -----------Sagesse populaire Les meilleurs achats que vous puissiez faire sont les achats circonstanciels, ceux-là que vous faites parce que vous en avez vraiment besoin. Pourquoi jouer au casino avec l’argent de la semence ? Une fois que l’entrepreneur s’octroie une rémunération ou perçoit ses dividendes il a le droit le plus absolu de partir en vacances et s’offrir des folies personnelles, s’acheter ce qu’il veut et également s’amuser en achetant, mais l’entreprise ne peut se permettre de faire du « shopping ». Par shopping j’entends ici le loisir d’acheter pour le plaisir d’acheter. Ces sorties que l’on fait et d’où on revient avec une carte bancaire ou une poche moins valeureuse avec des articles qu’on n’utilisera peut-être jamais et qu’on n’a pas prévu d’acheter. Même lorsqu’il s’agit d’acheter les objets d’art, décorer les bureaux, il faudra y affecter un objectif : le simple besoin de paraître « beau » ne suffit pas ! Paraître beau, d’accord mais pour quelle raison économique ? Peut-être pour que le prestige qui va en résulter contribuera à attirer ou conserver une clientèle et des partenaires prestigieux ? Achetez des facteurs de production de valeur Si vous achetez du superflu et/ou de l’inutile ne pouvant recréer de la valeur, vous finirez par constater que ce qui ne rapporte pas coûte toujours, surtout quand les choses ne seront plus roses ! Le principe de l’achat efficace est très simple : acheter ce qui permettra de créer de la valeur, de l’entretenir et de l’améliorer. Il n’y a que ça qui contribuera à l’amélioration des performances de votre entreprise à quelques égards. Même lorsque vous êtes le seul propriétaire de votre entreprise, lorsque vous êtes tentés de faire un peu de gaspillage, posez-vous bien la question : qu’est-ce que j’aurai pu faire de meilleur avec cet argent dont je dispose et quelle opportunité immédiate ou de court terme, pourrais-je perdre si j’insiste pour l’acheter ? Peut-on vous empêcher de dépenser comme vous voulez l’argent que vous avez cherché avec autant de difficultés et en autant de temps. La règle n’est pas qu’universelle : l’argent vient toujours plus lentement qu’il ne s’en va. Si vous avez la patience de l’accumuler doucement pendant une grande partie de votre vie et que vous vous mettez à l’utiliser, les sorties moyennes seront toujours plus élevées que les entrées moyennes et dans la plupart du cas. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous pouvez décider d’utiliser les fonds de votre entreprise pour des achats dont l’opportunité et la rentabilité devront être étudiées profondément mais c’est votre entreprise et c’est votre argent. Vous aurez toujours le libre choix de vos décisions : les bonnes comme les mauvaises, mais assurez-vous tout au moins de ce que la forme juridique de l’entreprise donne libre court à vos largesses personnelles. 2. N’oubliez pas que tout achat doit contribuer à améliorer les performances de l’entreprise quoi qu’il en soit et de quelque manière que ce soit et le produit ou le service acheté doit constituer la meilleure offre du marché. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 82 NE PAS FIXER DES CRITERES CLAIRS DE SELECTION DES FOURNISSEURS « Demandez intelligemment implique aussi qu’il vous faille connaître les dimensions, la quantité, le modèle, la couleur et les délais de livraisons de ce que vous désirez » -----------Jim Rohn Les règles les plus performantes, ce sont celles qui sont rentrées dans la coutume au point où elles sont internalisées et encrées dans les habitudes. Parfois la réussite entrepreneuriale nécessite la formation de certaines habitudes qui sur le long terme deviennent les facteurs déterminants de vos performances. Par exemple, vous savez parfaitement les couleurs de chemise ou de pantalon que vous aimez et vous ne portez que des chemises et pantalons de ces couleurs au point où vous savez ce que vous pouvez acheter et ce que vous ne pouvez pas acheter. Mieux les couleurs de chemise et de pantalon que vous portez généralement définissent votre personnalité et progressivement votre identité. Il va de même pour vos habitudes et critères d’achat au sein de votre entreprise. Achetez ce qui permet d’offrir la qualité Les résultats auxquels vous aboutissez sont déterminés par les intrants que vous engagez et introduisez. De la même manière que la performance d’un ordinateur dépend de la vitesse et des autres performances du processus (généralement fournis par un tiers autre que le fabricant), vos performances entrepreneuriales dépendront de la performance des produits/ services ou standards que vous utilisez pour produire : les hommes que vous recrutez, les fournisseurs avec lesquels vous travaillez, les clients à qui vous vendez et ce qu’ils exigent de vous, l’environnement dans lequel vous travaillez ainsi que les conditions dont les délais, la qualité... Ceci dit, si vous voulez un résultat meilleur, sachant que le « fruit est dans la graine », il faudra travailler à sélectionner efficacement les intrants et composants. Systématiser les critères de sélection La discipline voudrait que vous n’ayez pas qu’une idée vague et simple de quel type d’homme et quel type de femme il vous faudra. La discipline voudrait que vous mettiez par écrit les critères de sélection de vos fournisseurs, que vous les connaissiez, que vous les avez notés et savez précisément ce que vous pouvez obtenir de chacun. Quelle que soit votre niveau de célérité et d’adaptabilité en interne, les délais de livraison de vos fournisseurs auront toujours quelque impact sur vos propres délais. Peu importe si vous anticipez les retards, ce n’est pas la même chose que de ne pas avoir à anticiper. La qualité de vos produits finaux dépend de la qualité des intrants. Si les intrants ne peuvent pas améliorer la qualité du produit final, ils peuvent en affecter la qualité finale. Si vous obtenez de meilleur prix de vos fournisseurs, il y a de fortes chances que vous puissiez réduire votre coût et vendrez moins cher. Alors systématisez ! PASSSEZ A L’ACTION 1. Dessinez un tableau à N colonnes + 1, la première colonne étant celle des critères (délai de livraison, qualité du produit, prix, réactivité, assistance technique, notoriété, capacité de production, innovation, impact sur le produit final…) alignés en vertical et les noms des fournisseurs dans les colonnes suivantes (autant que vous voulez). 2. Commencez à noter chaque fournisseur sur chaque colonne et calculez le total. Certains critères pourraient avoir un coefficient plus élevés que certains compte tenu de leur caractère déterminant dans la performance de votre produit final et certains critères et notes associés peuvent être éliminatoires. 3. Utilisez les critères éliminatoires pour faire un premier tri et les totaux pour classer vos fournisseurs. Classez-les par note totale et par spécialité. Un fournisseur peut avoir le meilleur total pour le délai et une note moyen pour la qualité. Ne contactez pas ce fournisseur lorsque vous avez absolument besoin de la qualité. Par contre il peut vous dépannez en attendant que vous ne soyez livrés par le fournisseur offrant la meilleure qualité. Vous devez savoir exactement quel fournisseur il vous faut à chaque fois pour avoir la qualité de produit qu’il vous faut. Et pour cela il faut avoir clairement défini les critères de choix à cet effet. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 83 PRATIQUER LE VAGABONDAGE AVEC LES PRESTATAIRES ET FOURNISSEURS « Le méchant emprunte, et il ne rend pas; Le juste est compatissant, et il donne » -----------Psaume 37:21 « Le principe du revenu net utilisable veut que la priorité soit donnée au paiement des taxes, au don et au remboursement de ses dettes » -----------Ron Blue, Master Your Money L a Bible dit que c’est méchant de trahir la confiance des gens et surtout de refuser de rendre ce qu’on leur a pris. Qu’est-ce qui pousse à pratiquer le vagabondage avec les prestataires et les fournisseurs ? Je pense qu’il suffit d’oublier les sacrifices qu’ils ont consentis pour vous sauf que la liste des fournisseurs n’est pas intarissable. On finit toujours par être coincé. Payez et demandez service ensuite On n’a pas besoin de s’attarder sur ses sacrifices quand il s’agit de prendre des décisions en affaires mais vous serez obligés de tenir compte du solde du sacrifice net. S’il est en votre faveur, vous n’avez pas à vous faire des soucis, lorsque vous sentez le besoin de mettre fin à votre relation avec un prestataire ou un fournisseur. Expliquez clairement et par écrit à votre prestataire pourquoi vous le quittez. Il serait bien qu’il n’attende pas votre prochaine livraison pour se rendre compte de ce que vous avez commencé à passer commande ailleurs. Si vous n’êtes pas content de ses performances dans vos résultats, dites-le lui clairement pour qu’il le sache. Dites-lui que vous reviendrez s’il offrait de meilleurs produits.Si le solde est en votre défaveur, remboursez votre dette avant de partir ou prenez l’engagement de payer et payez entièrement, tenez à votre engagement. Priez pour le payer, travaillez à le payer et commencez à le payer. Cela fait du bien d’être réglo avec ses partenaires J’ai appris à mes dépens que mes revenus devraient prioritairement être utilisés pour faire des dons et commencer à rembourser mes dettes avant de penser à mes besoins parce que ce sont des engagements à respecter. Je ne l’avais pas toujours fait jusqu’à ce que je me rende compte de ce que la satisfaction de mes besoins personnels me procure une satisfaction immédiate de très court terme et reporte à plus tard le paiement de mes dettes pendant que mes relations avec mes créanciers dégradaient. Alors que chaque franc que je paie fait décolérer mes créanciers, me libère pour améliorer mes revenus. Résultat : j’améliore mon cash net disponible pour être dépensé, je diminue mes dettes et commence à rembourser un peu plus rapidement mes créanciers et plus rapidement que ne le prévoit l’échéancier. Difficile de se donner des leçons de morale ici. Mais il ne s’agit pas de moral mais d’appliquer un principe qui est souvent en faveur de tout débiteur : «Qui paie ses dettes, s’enrichit ». De quoi s’enrichit-on lorsqu’on paie ses dettes ? Premièrement : elles ne font plus partie de vos engagements. Deuxièmement : vous revenez en de bons termes (même si latents) avec votre ex- créanciers et votre crédibilité peut prendre à nouveau de l’envol. Du coup, ne quittez pas un fournisseur à qui vous devez de l’argent pour aller commander avec de l’argent à un autre fournisseur. Vous risquez de passer d’une personne fâchée à deux de fâchées parce qu’il n’est pas sûr que vous ne fassiez pas subir la même chose à votre nouveau fournisseur. PASSEZ A L’ACTION 1. Payez l’ancien fournisseur avec le peu que vous avez en le suppliant de vous livrer pour que vous puissiez le payer complètement. Peu de fournisseurs accepteront. Mais ce n’est pas de leur fait, c’est vous qui avez endommagé la confiance placée en vous ; donc c’est à vous de faire des efforts pour la rétablir. - 2. Même lorsque le fournisseur suspend vos commandes, il sait que si vous ne produisez pas à nouveau, vous ne pourrez pas le rembourser. Contrairement à ce qu’on pense en général, il attend un geste de bonne volonté. Par exemple que vous payiez partiellement et demandiez une nouvelle livraison. Même s’il n’est pas disposé à vous livrer (il est prêt à vous écouter), il y a une chose à laquelle il ne s’attend pas et qu’il ne veut pas : que vous avez passé commande ailleurs en payant cash. 3. Si vous faites ce qu’il craint le plus, si vous vous comportez de la même manière, si avec le nouveau fournisseur vous avez gardé les mêmes habitudes qu’avec le premier, vous allez aboutir au même résultat ni plus ni moins. La meilleure manière de ne plus commettre une erreur, c’est de commencer par la réparer. Si vous la mettez en stand-by, sans la corriger, même si vous prenez les meilleures résolutions pour ne plus la commettre, le fait d’avoir laissé une erreur non corrigée est la signe vous n’avez pas encore pris de résolution. 4. « Si tu penses que je peux te faire confiance à nouveau, commence à me payer ce que tu me dois et on discute après ». Il sait que tu ne peux pas payer. Alors négocie mais ne vas pas ailleurs sauf pour d’autres raisons. Si tu vas ailleurs, « tu finiras le tour un jour jusqu’à ce que tu te retrouves chez lui sans le savoir » - 234 - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 84 FAIRE CONFIANCE A OU AVOIR UN SEUL FOURNISSEUR ET/OU PRESTATAIRE « Diversifiez toujours votre patrimoine financier. Ne mettez pas tous vos oeufs dans un seul panier » -----------Bill Bartmann « Ce n’est pas qu’on est rassasié qu’il ne faut pas demander le menu » -----------Inconnu Les fournisseurs ressemblent aux femmes d’une certaine tradition. Ils supportent avoir des coépouses mais détestent être abandonnés. En effet, lorsqu’elles ne peuvent pas concevoir, les femmes africaines d’antan savaient laisser leur mari prendre une autre épouse tout en les gardant. Ne laissez pas votre fournisseur vous contaminer Confiez votre sort à un seul fournisseur et il vous arrivera une seule chose : tout ce qui lui arrive de bien ou de mal se répercutera de quelque manière sur vous. Soit vous mourrez avec lui soit vous vivez malgré lui mais tout ce qui lui arrivera affectera directement et irrémédiablement vos activités. S’il a des retards, vous en avez ; s’il est en rupture, vous devrez l’attendre pour rependre du service ou devoir modifier légèrement vos habitudes de commande. S’il fait faillite, il y a également de fortes chances que vous le suiviez dans sa chute à moins que vous ayez une alternative d’approvisionnement. Que ce soit du point de vue de la conception que de l’impression, notre magazine L’Impulsion des PME a souffert du fait que nous avions des exclusivités avec les prestataires qui assuraient respectivement la mise en page et l’impression ; du moins nous étions dépendants de la qualité qu’ils nous fournissaient au point où il m’était difficile personnellement de penser à l’idée de solliciter d’autres prestataires. Parallèlement à cela, les délais de livraisons n’étaient pas les meilleurs compte tenu du type de contrat qui nous liait et à un moment donné l’imprimeur jouait sur notre dépendance. Pendant plus de deux ans, les prix n’avaient jamais baissé. Mais j’étais toujours aussi frileux à l’idée d’imaginer autre chose. Emotion, affection & sentiment. Avec du recul, je ne pense pas que ces justificatifs suffisent à laisser son sort entre les mains d’un seul fournisseur. Il y a toujours une alternative avant la crise J’ai eu le courage de me poser la vraie question : que dois-je faire ? Il faut poser le problème. J’ai pris mon courage à deux mains. J’ai posé le problème. Mieux j’ai réussi à créer des ouvertures si bien que je ne dépends plus d’un seul prestataire. Je travaille à payer mes dettes morales et financières maintenant et nourrissant la relation avec une proximité légendaire mais je sais désormais d’où les problèmes peuvent venir. Vous avez peut-être vécu la même chose ? Peut-être que vous avez rompu la relation très rapidement. Je pense que c’est ce qu’il faut faire lorsque le solde relationnel et financier est en votre faveur et même dans le cas contraire, il faut créer la brèche, disposer d’une ouverture. Mieux, il ne faut pas attendre d’en arriver là. C’est dès le début qu’il ne faut pas confier son sort à un seul fournisseur. PASSEZ A L’ACTION 1. Ayez des fournisseurs alternatives avec une qualité légèrement moindre mais à un prix satisfaisant, avec une proximité favorable même si ce vous n’avez pas toujours la qualité dont vous avez besoin. Restez flexible. 2. Restez flexible et ouvert à toutes les offres. Allez chercher d’autres offres surtout lorsque vous n’avez aucune pression de rompre la relation. Ce n’est pas parce que vous êtes satisfaits qu’il ne faut chercher le mieux ou l’alternatif au cas où vous serez dans l’obligation de trouver une alternative. Il vaut mieux avoir cette alternative assez tôt pour ainsi limiter les risques liés à un choix précipité de fournisseur lorsque votre principal et seul ne peut pas vous livrer dans les délais la qualité dont vous avez besoin. 3. Demandez le menu même lorsque vous êtes rassasié, vous saurez ce que vous mangerez la prochaine fois que vous viendrez. Sélectionnez d’autres fournisseurs même si vous êtes content de l’actuel. Essayez-les et vous pourriez passer commande prochainement en cas de besoin. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 85 NE PAS SE MONTRER EXIGEANT ENVERS SES FOURNISSEURS « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit » Si vous désirez que votre fournisseur vous accorde priorité lorsque vous passez une commande, vous devez respecter deux ou trois critères : une relation de long terme nourrie par la confiance mutuelle, des commandes régulières et toujours payées dans les délais et des contraintes contractuelles à conséquence positivement ou négativement immédiates selon le cas. Autant clarifier les attentes Je me rappelle quand je devrais commander des pochettes de CD à un prestataire. Mes collègues qui l’avait rencontré lui avait fait comprendre que je ne badine pas avec la qualité et que je pourrai retourner la commande si je ne suis pas satisfait. J’avoue j’étais un peu plus négligent que cela en ce temps-là. Alors qu’il avait l’habitude de faire imprimer ses CD et pochettes au Nigéria, il a dû passer commande au Ghana. Et justement quand il avait la livraison, j’avais retourné plus de 800 pochettes sur 5000. Il était abasourdi de voir comment j’avais dévalorisé ses efforts. Je lui ai simplement fait comprendre que je suis tenu à cette exigence. Comme il devrait livrer 5.000 autres CD, nous nous sommes entendu qu’il refasse le collage et que la livraison suivante soit impeccable. A la livraison, j’ai pu voir qu’il avait fait un très gros effort. Avec du recul, je peux dire qu’il a fait du bon travail. Comme s’il y avait un contrat Voyant les efforts inhabituels qu’il faisait pour nous livrer la meilleure qualité possible, j’ai demandé à ses collègues s’il a l’habitude de travailler comme cela. Mais au fait il avait prévenu ses collègues de ce que nous ne transigerons pas sur la qualité. Et il avait pris bonne note comme si nous avions signé un contrat et qu’il ne voulait pas perdre la face ni le marché. Je pense personnellement que c’est un homme d’honneur. Et justement tous les fournisseurs ne sont pas des hommes d’honneur. Ils ne savent pas reconnaître à leur client leur facture ni leur taille. Parfois ils traitent tout le monde de la même manière mais avec une telle indifférence arrogante. C’est une opportunité. Puisque personne ne se positionne comme privilégié, marquez la différence. Enquêtez sur lui. Là où la plupart de ses clients ne signent pas de contrat, signez-en un. S’ils en signent, obtenez la copie, et soyez encore exigeant. PASSEZ A L’ACTION 1. Signez un contrat là où les gens n’en signent pas. Si vous mettez des détails et avez des exigences que les autres ne considèrent pas, vous serez traités autrement. Signez un contrat surtout si ce que le prestataire ou le fournisseur vous offre est déterminant dans la performance de votre produit ou service délivré à vos clients. 2. Soyez méticuleux sans être chiant. Suivez à la lettre votre procédure de commande. Ne tolérez jamais aucune défaillance ni faveur. Faites-le sans menace, mais soyez sincère et ferme à la fois. Vous verrez comment votre fournisseur vous traitera autrement même si vous n’êtes pas son plus gros client. Vous savez pourquoi ? Parce que votre satisfaction est devenue l’indicateur de son excellence. C’est plutôt lui qui ne vous lâchera plus. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 86 ACHETER DELIBEREMENT TROP CHER AU NOM DE LA QUALITE « Le marketing n’est pas une bataille de produits mais une bataille de perception » -----------Al Ries & Jack Trout, The 22 immutable laws of marketing « Vous savez pourquoi nous continuons de vendre nos objets d’art aux grandes entreprises ? Leurs dirigeants ne sont pas forcément de grands collectionneurs. Ils n’en achètent presque jamais. Elles ont trop d’argent. Nous savons spéculer et elles, elles ont de l’argent à dépenser » -----------Confession d’un négociant d’oeuvres d’art Je ne pense pas que l’apparence soit trompeuse mais je crois plutôt que c’est le refus de vérifier ce qu’il y a derrière l’apparence qui nous induit la plupart du temps en erreur. Payer combien et pour quelle valeur ? Votre vendeur prétend qu’il a le produit de la plus grande qualité qui soit. Mais ce n’est qu’une prétention. Mieux, il est tout aussi prétentieux pour le mettre hors de prix. Et à force de comparer les deux propositions, vous vous dites, ça a du sens. Par contre, lorsqu’un vendeur finit de vanter les mérites du produit, on n’aime pas que le prix soit trop bas (même si cela devrait nous arranger). S’il annonce un prix trop bas, on est déçu ou hésite à acheter parce qu’on se dit que ce serait trop beau pour être vrai. Le monde des affaires est entrain de subir une transformation que peu de gens observent mais qui s’impose de plus en plus. Nous sommes à l’ère de l’essentiel au low-cost. Le superflu a déserté les marchés et le m’as-tu vu n’a plus besoin qu’on sorte énormément d’argent. On a tellement d’offre qu’on peut mettre la pression au vendeur pour obtenir les meilleures réductions possibles pour tout en conservant la qualité nécessaire. Italie, Chine ou Brésil, que voulez-vous ? Alors serait-ce stupide de continuer de prétendre acheter la qualité à un prix élevé ? D’accord, le luxe reste le luxe et il n’existe pas de luxe mais du prétendument luxueux. Si vous prenez ce qui est prétendument présenté comme du luxueux comme du luxueux, c’est une question de perception. On a toujours une satisfaction émotionnelle et mentale que ses meubles aient été fabriqués en Italie plutôt qu’au Brésil ou en Chine même si c’est la même maison. Quoi donc ? Je comprends que ce soit une question de classe et de sentiment. Sauf que ce n’est pas compatible avec la loi universelle du business qui est celle de l’impératif de la rentabilisation de tout ce qu’on engage. Maintenant parlant de la cherté, ce n’est pas parce que vous aimez la qualité que vous devez acheter cher. Il y a toujours un intérêt à acheter la qualité à bas prix surtout après bien s’être assuré c’est bien la qualité dont vous avez besoin. PASSEZ A L’ACTION 1. Cette règle-ci a plus de sens et c’est elle que nous devrions appliquer à chaque fois lorsque vous cherchons à acheter de la qualité : Toujours penser à rentabiliser le luxe et le superflu et dans le cas contraire y renoncer. 2. Par contre, si vous avez envie de jouer au pacha, pensez à demain et à la prochaine crise même si vous la voyez lointaine. La crise de 1929 était aussi loin qu’elle était dans le vécu quotidien des gens et celle de 2008 avait ses causes aussi quotidiennes que la volonté sauf que la volonté de les éliminer s’affichait à chaque fois au calendre grec. Agissez maintenant en conséquence. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 87 ACHETER UN MATERIEL D’OCCASION SANS LE TESTER ET SANS GARANTIE « La douleur de la sous-qualité est sentie bien longtemps après que le plaisir du prix a été oublié » -----------Thomas RUSKIN Il y a un intérêt particulier à acheter un équipement d’occasion. Vous profitez d’un équipement qui n’est pas encore amorti et qui lorsqu’il est bien utilisé et bien entretenu peut durer autant que s’il était neuf. Vérifiez que c’est bien du durable Si vous pouvez vérifier à partir du kilométrage à quel degré (éventuellement) une voiture est amortie, le kilométrage ne vous signalera rien sur les pièces en bon état qui ont été remplacées par des pièces pas forcément d’origine. Lorsque le vendeur prétend avoir amorti une voiture jusqu’à 65% de sa valeur, vous disposez de peu de moyens pour vérifier. Le premier moyen pour tester la bonne foi de votre vendeur, c’est la garantie. C’est stupide pour un vendeur de devoir de garantir qu’un matériel ou équipement d’occasion marchera parfaitement. C’est un gros risque qu’il prendrait. Alors s’il refuse de prendre ce risque, pourquoi que vous devriez le prendre à sa place et acheter ce qui pourrait avoir des problèmes juste après l’achat? Ne prenez pas ce risque. S’il n’accepte toujours pas donner une garantie, vous avez toujours de la marge de manoeuvre. Vous savez surtout à quoi vous avez affaire et ce que vous devriez faire. Testez l’équipement aussi longtemps que nécessaire Demandez à tester le matériel pour une période. Deux ou trois mois constituent une bonne période d’essai. En général si les pannes commencent à se multiplier après trois mois de test vraiment concluant, soit le test n’était pas concluant ou n’avez pas utilisé le matériel dans les conditions indiquées par le constructeur (ce n’est qu’une supposition). En tout cas votre maintenancier vous dira ce qu’il en est. Celui qui est sûr d’être entrain de vous vendre un matériel utilisable encore au moins pendant 65% de son délai d’amortissement doit pouvoir vous laisser le tester au moins 5 ou 10% du délai d’amortissement restant autrement il n’y croit pas personnellement. Il est pressé de prendre son argent et ne plus avoir à revenir sur l’affaire. Ne soyez pas pressé de sortir l’argent parce que vous vous aurez à revenir sur l’affaire si ce qu’il prétend ne se réalise pas. PASSEZ A L’ACTION 1. Pour tout produit d’occasion, vous avez le droit de tester et de vous faire rembourser si le test n’est pas concluant. Si votre vendeur pense le contraire, il vous reste un droit qu’il ne peut vous refuser : choisir de ne pas acheter. 2. Demandez à chaque fois à celui qui vous vend un matériel d’occasion pourquoi il le vend. Demandez-lui comment il peut assurer que vous n’aurez pas les mêmes problèmes. Et surtout n’achetez pas s’il ne vous rassure pas. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 88 AUTORISER UN ACHAT SANS EN ETUDIER L’OPPORTUNITE. « Il n’y a pas de geste sans motif. Seulement les motifs ne sont pas toujours adéquats ni opportuns » -----------Hermann H. CAKPO Comment se fait-il que lorsqu’il y a de l’argent dans la caisse, nous les entrepreneurs nous avons tendance ne plus trop étudier l’opportunité des dépenses et que c’est lorsque la trésorerie devient tendue que vous redevenons prudents et attentionnés? Il me semble que la stupidité soit passée par là. Pourquoi faire ? « Père, je veux prendre un peu de gari ». « Pourquoi faire ? ». « J’ai faim papa ». Peut-il y a avoir une réponse justifiant mieux de l’opportunité de la demande faite par cet enfant ? Visiblement non. Mais avons-nous toujours la patience et la présence d’esprit pour nous poser cette question lorsque nous devons ordonner des achats. Je pense que oui. Il n’y a pas de geste sans motif. Seulement les motifs ne sont pas toujours adéquats ni opportuns. Et c’est vrai en effet. Pourquoi changer la voiture du Directeur Général ? J’ai déjà entendu la réponse suivante : « il lui faut une deuxième voiture ». Que fait-on avec deux voitures de fonction ?. Seuls ceux qui en ont deux pourront nous dire. Pour quelle raison devrait-on faire seconder une Citroen C4 par une touareg ? Euh, les deux ne sont pas des 4x4 ; En gestion, il faut tout justifier et valablement Pourquoi poser autant de questions pour acheter une voiture alors que les fonds sont disponibles ? Parce que tout s’explique en gestion. Par exemple si on utilise les fonds pour acheter la voiture et que demain, l’entreprise finit par avoir des difficultés de trésorerie, l’explication sera simple, l’écart en disponibilité avait été utilisé pour acheter une deuxième voiture. On ne fait l’expérience du bonheur de la disponibilité que lorsqu’on est dans le besoin et en manque. Vous avez le droit d’utiliser les fonds de l’entreprise pour faire ce que vous voulez pourvu qu’il y ait des papiers justificatifs. Ce sont les seuls justificatifs nécessaires pour qu’on ne parle ni de détournement ni de fraude fiscale (même-là encore). La raison d’être d’une entreprise ne consiste pas à lutter à prévenir les contrôles fiscaux et les redressements, mais à créer, maintenir et accumuler de la valeur pour ses clients, ses employés et ses actionnaires. Du coup, si vous avez une dépense à faire, de la plus minuscule et insignifiante à la plus importante et déterminante, posez-vous toujours toutes les questions sur l’opportunité et surtout en quoi la dépense va permettre de créer ou de sauvegarder de la valeur pour l’entreprise. PASSEZ A L’ACTION 1. A aucun moment, ne perdez de vue vos objectifs lorsque vous agissez et cela s’applique bel et bien à vos décisions d’achat. Tout ce que vous engagez comme dépense doit concourir soit à vous faire économiser de l’argent, du temps et de l’énergie ou à vous en faire gagner. Il n’y a pas de meilleurs critères de validation d’une opportunité d’achat. 2. A chaque fois que vous avez une dépense à faire posez les questions suivantes : « Pourquoi faire ? », « Pour créer quelle valeur ? », « N’y a-t-il pas une alternative ? ». En tout état de cause, voyez à chaque fois comment vous pourrez avoir beaucoup avec peu. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 89 FINIR D’ACHETER UN MATERIEL AVANT DE PENSER AUX RESSOURCES NECESSAIRES A SON FONCTIONNEMENT « Il ne doit pas y avoir de dilemme quand faire du bien fait partie des options » -----------Hermann H. CAKPO Mon oncle me conseillait un jour : « Si tu veux acheter une voiture, c’est bien parce que moi je conduis des voitures d’autrui depuis 25 ans et je n’ai pas encore rêvé d’en acheter. Mon conseil : assure-toi de disposer d’au moins trois fois le prix d’achat parce que l’entretien et les réparations, c’est plus que l’achat même sur le court terme parfois ». Quand le fonctionnement coûte plus cher Les gens les plus avertis savent ceci : lorsque vous achetez une voiture, elle vous contraint à prendre de nouvelles habitudes et à vous discipliner et lorsque vous n’avez pas de chauffeur, vous devez vérifier l’eau, le niveau du carburant et de chauffage de la voiture chaque matin. C’est un peu plus de temps que cela vous prend en plus du parking où il faudra garer la voiture. C’est un peu d’aménagement et un peu de stress pour garer. Tout ceci peut être traduit en termes financiers ou monétaires. C’est là que je donnerai raison à mon oncle. Il n’a parlé que de réparation et d’entretien. Je ne sais pas s’il incluait ces choses dans la réparation et l’entretien mais il sait que le vrai prix d’achat d’un équipement ou d’un bien n’est pas le prix auquel le vendeur vous l’a cédé. Il faudra y ajouter les coûts engendrés par son utilisation. Les coûts cachés apparaîtront rapidement C’est tellement excitant de s’acheter un nouveau poste téléviseur à écran très large avec 235 chaînes si bien que peu de gens savent que le temps qu’ils passaient à lire des livres importants pour leur culture générale et leur développement sera désormais concurrencé sinon avalé par la télévision. Et c’est ce qui arrive pour la plupart du temps. Comme me le confiait un jour un computer-pessimiste, le vrai coût d’achat d’un ordinateur c’est que lorsqu’il tombe en panne ou on coupe l’électrique ses utilisateurs oublient qu’ils peuvent retourner au système manuel perdant énormément du temps et des opportunités de gagner plus rapidement d’argent. C’est assez pertinent même si gauche non ? En effet, celui passe du manuel à l’informatique a toujours quelques problèmes de lenteur au premier contact. C’est de l’argent perdu. Voilà un élément de coût pour un ordinateur par exemple. Tous ces coûts que nous venons de citer sont trop cachés. Les coûts les plus immédiats, ce sont ceux liés à la prise en main (formation) et à l’installation lorsque ces services ne sont pas gratuits. En général peu de gens prévoient cela. Mais une fois l’équipement acheté, parce qu’on tient à l’utiliser, on s’oblige à engager toutes les dépenses pour son fonctionnement. Des dépenses qui n’étaient pas prévues. Bienvenue le déséquilibre de la trésorerie. PASSEZ A L’ACTION 1. Lorsque vous prévoyez d’acheter un équipement, vérifiez si la formation et l’installation sont gratuites et même si c’est le cas, prévoyez combien ils auraient pu vous coûter et surtout si ce n’est pas gratuit. Le temps que vous allez passer à assister à son installation et à la formation constitue également un coût. Incluez-le. 2. Ne dites pas que l’équipement vous avez coûté 10.000.000 francs parce que c’est qui figure sur la facture, ajoutez les frais de transports, d’enlèvement et d’entreposage. Prévoyez ce que vous prévoyez au transitaire si c’est l’import ainsi que tous les frais engagés pour que la marchandise soit utilisable et utilisée. Déterminez tous les autres coûts cachés et vous saurez si et quand acheter l’équipement. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 90 ACHETER PARCE QUE C’EST BUDGETISE « Mon problème avec le budget est simple : les gens prévoient tout ce qui peut être prévu et tout ce qui peut être dépensé au nom du budget parce que ça aurait été validé » -----------Emmanuel Guidibi Il est difficile de budgétiser les réactions de son concurrent si bien que les seules dépenses à faire ne sont pas les dépenses budgétisées. Encore que ! Le budget n’est pas un justificatif de dépense « C’est prévu non ? Ok pas de problème ». J’ai cherché à savoir pourquoi un consultant senior en management, MBA en Finance (diplômé obtenu en 1979) n’aimait pas les budgets jusqu’à ce que l’entende dire au cours d’une formation : « Mon problème avec le budget est simple : les gens prévoient tout qui peut être prévu et tout ce qui peut être dépensé au nom du budget parce que ça aurait été validé. S’il faut qu’une dépense soit budgétisée pour passer comme une lettre à la poste, les plus grosses folies dépensières ont juste besoin d’être budgétisées pour être effectuées ». Continuez d’analyser l’opportunité de la dépense Non. Il ne suffit pas de budgétiser une dépense pour qu’elle soit justifiée. S’il arrive qu’on fasse des prévisions de revenu et qu’elles ne soient pas réalisées, les prévisions de dépenses ou de charges devraient également être orientées pour ne pas forcément être réalisées. Car on ne devient pas riche en gagnant forcément plus mais surtout en dépensant moins que ce qu’on gagne. Il peut arriver et il arrive qu’une prévision soit mal faite et que ces fondements soient tous faussés. C’est pour cela que les meilleures prévisions sont celles qui sont mises à jour (actualisées) au moment de la mise en oeuvre. Mettez à jour tout ce que vous avez prévu au moment de la mise en oeuvre. Vous pouvez ne pas avoir à dépenser autant que prévu pour avoir plus. Alors pourquoi ne pas en profiter pour améliorer votre profit à la fin de l’année ? Ce n’est pas parce que l’achat d’un produit, d’un service ou d’un équipement a été budgétisé qu’il faut l’acheter systématiquement. Si l’opportunité de l’achat doit être analysée au moment de la budgétisation, elle devra l’être également au moment de la prise de la décision effective d’achat. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne passez pas de commande parce que vous avez prévu de dépenser et il y a de l’argent. Donnez-vous du temps pour faire une seconde analyse ou une analysée actualisée, celle qui va définitivement valider l’opportunité de la dépense. 2. Des questions simples qui peuvent sauver votre trésorerie : Pourquoi avais-je prévu d’acheter cet équipement ? En ai-je toujours besoin ? N’ai-je aucune alternative ? Le motif à la base de sa prévision est-elle toujours valablement à l’ordre du jour ? Si la réponse à la dernière question est non. Supprimez tout simplement la dépense. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 91 OUBLIER DE RENEGOCIER VOS CONTRATS AVEC VOS FOURNISSEURS « En business et dans la vie on reçoit ce qu’on demande et on obtient ce qu’on négocie et non ce qu’on mérite ». -----------Hermann H. CAKPO Au fur et à mesure que nous évoluons dans l’analyse des erreurs que nous les entrepreneurs avons l’habitude de commettre quand il s’agit d’acheter, un principe commence à se dégager et à s’imposer. Il s’agit du principe de l’actualisation. Actualiser. Actualisez les contrats Pourquoi actualiser ? Parce que le monde des affaires surtout à notre siècle constitue aujourd’hui ce qu’il y a de plus fluctuant. Il y a tellement de fluctuations qui sont en notre défaveur si bien que s’il y a des fluctuations qui sont en notre faveur ou que nous pouvons orienter à notre faveur, il vaut mieux en profiter. Ils sont très peu nombreux les fournisseurs qui vous annonceront la bonne nouvelle qu’ils ont baissé leur prix et vous font en bénéficier effectivement. On en rencontre mais c’est rare surtout qu’ils ne se manifestent que lorsqu’ils sont coincés et qu’ils ont peur que vous alliez ailleurs. Demandez ce qu’on ne vous a pas donné Du point de vue du vendeur, « c’est laisser de l’argent sur la table » que d’offrir une réduction à un client qui n’en a pas demandé. S’il est prêt à payer autant qu’il décaisse, on fait tout pour améliorer la valeur qu’on lui apporte, pratiquant ainsi un prix plus ou moins juste. Donc il est normalement que les fournisseurs ne vous annoncent pas toujours des baisses. Parfois ils les baissent officiellement mais seulement pour les nouveaux clients et ceux qui pourraient partir s’ils ne leur annoncent pas la baisse. Du coup, devancez-les pour faire partie de ceux qui bénéficient des baisses. Ce n’est pas trop demandé que de renégocier chaque année ses contrats avec ses fournisseurs. PASSEZ A L’ACTION 1. Puisque votre fournisseur n’est pas obligé de vous faire bénéficier de ses réductions de prix, vous pouvez aller le réveiller. Anticipez, et envoyez- lui une lettre en fin de troisième trimestre lui expliquant que vous avez de plus en plus du mal à maîtriser vos charges et que vous demandez une réduction de 20% sur le prix pratiqué jusque-là et que vous en tiendrez compte dans le renouvellement du contrat pour l’année suivante. Faites-le même si les prix n’ont pas baissé sur le marché. Si les prix ont baissé et qu’il ne vous en fait pas bénéficier, donnez-lui un coup de fil très diplomatique et très ironique. Dans l’un ou l’autre cas, vous obtiendrez quelque réduction à moins que votre départ ne puisse avoir aucun impact sur son business. 2. Révisez annuellement vos contrats même si leur durée normale dépasse un an. En business et dans la vie on obtient ce qu’on demande et on obtient ce qu’on négocie. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 92 PRENDRE LE VRAI VENDEUR POUR UN INTERMEDIAIRE « Vous ne pouvez négocier efficacement qu’avec la personne qui a l’autorité et le pouvoir de valider les conditions et les termes sur lesquels vous vous serez entendus » -----------Brian TRACY Il s’agit là d’une variance de la technique dite de l’autorité limitée en négociation. Celui qui négocie avec vous et qui se fait passer pour votre défenseur auprès de votre acheteur ou de votre vendeur, non seulement est de connivence avec lui mais constitue le vrai vendeur ou le vrai acheteur. La stratégie du bon et du mauvais policier A chaque fois que vous lui faites une proposition, il vous faire entendre qu’il en fera un rapport fidèle à « son interlocuteur » qui en fait est lui-même. Il revient ou vous appelle quelques minutes, heures ou jours plus tard pour vous faire cas du point de vue de son supposé interlocuteur. Mieux, il se met à vous donner des conseils : « Tel que je le connais il ne va pas accepter mais ce que tu peux faire, c’est…. ». Je comprends ici qu’on ne sait presque jamais quand on en est victime. Mais je vais partager une anecdote que j’ai personnellement vécue et nous pourrons peut-être dégager à partir de là la meilleure manière de savoir qui vous vend réellement. Un jour alors que je cherchais à acheter une voiture d’occasion. Je confiai la recherche à mon comptable. Quelques jours plus tard, il me présenta un ami à lui qui était venu me présenter une voiture « appartenant à un ami à lui qui le lui aurait confié en vue de la vente ». « Que faire votre ami ? », avais-je demandé au vendeur. « Il est dans les affaires ». Que devrais-je commenter ? Enfin, je n’ai pas poussé assez loin ma curiosité. Je me suis donc tourné vers mon comptable que j’ai appelé à l’écart. « Penses-tu que je peux lui faire confiance et que c’est une bonne voiture? ». « Oui il n’y a pas de problème, on se connaît depuis longtemps. On est des amis de vielle date ». Ce premier épisode s’était arrêté là. J’avais bien acheté la voiture. Et le masque tomba Quelques deux mois tard, j’entrepris un voyage de 800 kilomètres avec la voiture et découvris qu’elle était en forme à plusieurs égards. Mais après ce voyage, je n’ai manqué aucun rendez-vous hebdomadaire chez le mécanicien. Vous comprenez, je n’en finissais pas avec les réparations. C’est un autre aspect du problème. Un jour alors que mon chauffeur roulait à vive allure sur une route nationale, un ami au vendeur (intermédiaire) s’est mis à nous faire des signes. Quand il arriva à notre hauteur, mon chauffeur arrêta la voiture. « Je croyais que c’était… », s’excusa le conducteur qui nous suivait. « Oui mais dites-moi monsieur, vous connaissez M… ? C’est bien sa voiture ? ». « Oui c’est lui qui roulait la voiture il y a quelques six mois, je ne savais pas qu’il l’avait vendue ». Un autre jour alors que je me plaignais des pannes répétées auprès de mon vendeur, il me confia : « Moi j’ai utilisé cette voiture pendant deux ans, je n’ai eu aucune panne de cette nature. Tu n’entretiens certainement pas bien la voiture. Laisse-moi m’occuper des vidanges pour toi. Tu ne paieras rien ». « Je vois. Donc c’était ta voiture ? ». Lui ai-je demandé ? La réponse du flatteur. « …ne t’a pas dit ça ? ». En effet, j’avais fait confiance à mon comptable, c’est lui qui a signé les papiers de vente à ma place. Je n’ai signé qu’un document demandé par la direction des transports terrestres dont je n’avais même pas lu le contenu. Si j’avais regardé les documents précisant le nom du propriétaire, je n’en serai jamais arrivé là. Quand je me rappelle que mon vendeur m’avait demandé une commission et que je lui ai dit que c’était plutôt à son ami de lui payer des commissions, je ne vois pas comment je pouvais savoir que c’était sa propre voiture. Heureusement je n’ai pas payé de commission, mais je n’ai pas demandé à voir les pièces de la voiture avant de signer le chèque de son achat. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous ne savez qui est votre vrai vendeur ? Demandez une facture pro forma et une attestation d’origine ou de titre de propriété à fournir en un temps record. Ces documents peuvent être falsifiés mais pas lorsque vous mettez la pression à votre interlocuteur. 2. Demandez à aller négocier avec le vrai vendeur. Ne faites confiance à aucun intermédiaire. On peut vous présenter n’importe quel vendeur. Demandez à le rencontrer seul et posez-lui vraiment des questions. Si vous doutez que c’est l’intermédiaire qui est le vrai vendeur et que celui qui est présenté comme le vrai vendeur vous dit qu’il doit sortir pour téléphone après avoir lorgné ou caressé son téléphone pendant longtemps, il n’est pas le vrai vendeur. Familiarisez-vous avec lui et faites-le oublier l’intermédiaire. Vous saurez bientôt qui est le vrai vendeur. 3. Et quoi qu’il en soit, ne soyez jamais pressé d’acheter, c’est la règle d’or pour bien acheter. N’achetez pas avant d’avoir tout vérifié : le vendeur, le titre et le certificat d’origine, les relations et l’historique du vendeur (éviter de devenir un receleur) et vérifiez tout ce qui vous laisse dans le doute. CHAPITRE CINQUIEME : LEADERSHIP, GESTION & MOTIVATION D’EQUIPE 45 FACONS DE DIRIGER QUI SAPENT L’AUTORITE MORALE DE L’ENTREPRENEUR ET AFFAIBLISSENT SA CAPACITE A VOIR DE L’INFLUENCE ET A OBTENIR DU RESULTAT AVEC SES EQUIPES L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 93 FAIRE DES PROMESSES INTENABLES « Le talent, la compétence et la formation ne suffisent pas. Ils doivent faire équipe avec les qualités intrinsèques que sont l’intégrité et la crédibilité » -----------Hans Helmerich Les leaders ont la caractéristique extraordinaire d’être des porteurs d’espoir. Ils sont capables d’inoculer à qui pourrait en manquer l’énergie et l’espoir lorsqu’il y a plus de raison d’abandonner. Ils savent faire germer en celui qui hésite à s’engager l’espérance d’un lendemain meilleur. Echouez dans la mobilisation donc si vous devrez vendre du vent Si vous avez regardé le fils « Les Seigneurs de la Guerre » de Peter HO-SUN CHAN, vous avez certainement vu la désespérance du Général Pang et de Hue Xu quand il s’est agi pour eux d’encourager les troupes à s’engager dans une bataille qu’ils avaient peu de moyens et peu de chances pour gagner. Ayant en face d’eux des paysans et des brigands dont la lutte quotidienne avait pour seul objectif d’avoir de quoi se nourrir, se vêtir et se loger, le Général Pang et ses lieutenants avaient fini par trouver de quoi les encourager à s’engager. Du moins Hue Xu qui avait été brigand savait ce qui motivait ses hommes. Alors que le Général Pang avait clairement signifié aux troupes que beaucoup d’entre eux périront, il y eut un grand silence. C’est alors que Hue Xu monta au créneau pour leur signifier : « Qui sont les plus forts ?...Vos familles auront des vivres et les salaires des survivants seront doublés ». Alors que la guerre durait depuis trois mois, le Général Pang et ses troupes étaient au bord du gouffre. Ils étaient aux portes de la ville de Sujo, ne pouvant reculer ni avancer. Les provisions finissaient et les troupes mangeaient à peine. Le Général Pang était désespéré. C’est alors qu’il se souvint de la promesse qu’il avait faite à ses hommes. Il avait promis à ses soldats de la nourriture et des vêtements ; une promesse qu’il était visiblement incapable de tenir parce que dépourvu de moyens. Il avait de l’amertume et la plupart de ses soldats affamés et fatigués lui reprochaient du fond de leur coeur la bêtise qui l’a conduit à les amener dans à la porte du non retour. Vendez la réalité Il était clair que sans hausser le niveau d’espérance et d’espoir, sans promettre des vivres et un doublement de salaire, il aurait été difficile pour le Général Pang et ses lieutenants de mobiliser les troupes. Et c’est justement à ce niveau que l’erreur stratégique a été commise. Lorsque nous faisons aux gens des promesses dont nous n’avons aucune idée de comment nous ferrons pour les tenir parce que nous les voulons coûte que coûte avec nous, c’est parce que nous pensons que nous ne pouvons nous passer d’eux. Le regret que le Général Pang a fini par avoir est lié au fait qu’il avait laissé Hue Xu faire une promesse intenable. Le Général Pang avait promis à ses troupes que beaucoup périront, c’est la seule promesse qu’il fallait faire et pas plus. J’ai fait personnellement l’expérience de l’engagement des employés. Lorsque vous vous préparez à recruter un emploi à qui vous tenez parce que vous pensez que c’est absolument quelqu’un comme lui qu’il vous faut, nous commettons en général l’erreur de ne pas lui dire que les choses vont être difficiles. Nous lui faisons croire tout est parfait, que nous avons pris toutes les dispositions et qu’il aura les meilleures conditions et bénéficiera de la meilleure carrière qui soient avec nous. Ce qui n’est toujours pas vrai. Ne promettez pas plus qu’ils n’en soient capables sans vous Quand je recrute un employé, je sais lui donner envie de venir travailler avec moi parce que c’est passionnant de travailler avec moi. Mais en général nous aboutissons à la désillusion parce que je ne leur dis pas toujours que si c’est passionnant de travailler avec moi, c’est parce que je ne connais pas de moment de désespoir ni d’amertume quel que soit ce qui arrive. Comme lorsque vous ne promettez aux gens que du bonheur, ils n’attendent que du bonheur et l’attendent surtout de vous, j’ai souvent vu les gens démissionner. Chose normale, parce que dès le départ, je me suis positionné en messie. « Ne vous en faites, au pire des cas, je ferai ce qu’il faut pour nous tirer d’affaires ». Voilà une promesse intenable. J’ai connu tellement de désillusion que lorsque je veux recruter un collaborateur, non seulement je me donne du temps mais je ne lui promets que les résultats qu’il pourra faire par lui-même. « Vous serez à 100% responsable de ce qui vous arrivera ici. Pas moi. Etes-vous prêt à assumer à 100% la responsabilité de tout ce qui vous arrivera ? ». 97% des gens ne sont pas prêts et je me retrouve à devoir faire avec les 3% ou seul parfois. Mais c’est toujours mieux que de prendre seul des engagements alors que vous n’en faites pas prendre à vos collaborateurs. PASSEZ A L’ACTION 1. N’oubliez pas que la meilleure manière de faire des promesses qu’on puisse tenir c’est de ne pas faire de promesse. Dans le cas des collaborateurs, tenez-vous à leur présenter les résultats attendus et comment vous les aiderez de façon immatérielle à les atteindre sachant que le reste dépend d’eux. Cela s’appelle : responsabiliser ! 2. Montrez-leur que vous croyez à la loi de l’abondance et que vous en redistribuerez autant que vous en gagnerez. Ce n’est pas assez motivateur mais ne promettez rien qui ne dépende d’eux et qu’ils ne reconnaissent tel quel. 3. Promettez-leur la croissance. Dites-leur que la seule chose que vous puissiez leur promettre ce sont des challenges qui les feront grandir parce que vous savez qu’ils disposent d’un potentiel énorme. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 94 DONNER UN COURAGE INDIEN A SES INTERLOCUTEURS « La pensée négative, c’est qui consiste à entretenir la peur indésirable ou la frustration, vous comprime. Mais faire directement face à la réalité que la situation n’est pas aussi idéale que cela et utiliser l’expérience pour avancer réveille la conscience et vous donne du pouvoir » -----------David Allen Quand ça ne va pas, c’est que ça ne va pas. C’est toujours stratégiquement correct de ne pas révéler la crise au grand jour du jour au lendemain. Mais il vaut toujours mieux que les gens sachent où ils en sont et suffisamment assez tôt. Vous pouvez livrer progressivement mais très rapidement l’information sur ce qui se passe mais ne faîtes pas croire aux gens que tout va parfaitement bien et que tout ira alors tout a déjà coulé. Si vous donnez aux gens l’information assez tôt, ils verront toujours ce qu’ils peuvent faire pour vous. Mais si pour votre égo personnel, vous préférez cacher ce qui se passe et sachant que ça finit toujours par se révéler au grand jour, les gens seront encore plus frustrés. Cachez la vérité et elle germera un jour parfois très rapidement « Il n’y a pas de problème, je m’en occupe déjà. J’ai la situation en main ». Non pas vraiment. J’ai appris que lorsqu’on est obligé de dire qu’on a la situation en main c’est parce qu’on a plus le contrôle. Parce que lorsque nous avons le contrôle de nos résultats, l’ambiance et la sérénité dans les rapports le montrent parfaitement. Ce sont des choses qu’on ne peut pas cacher parce qu’elles sont souvent assez visibles et lisibles qu’on n’a pas besoin de le dire tout haut. Eric avait un oncle qui lui montrait une affection particulière. Depuis qu’il était entré au lycée après son brevet d’études du premier cycle, son oncle l’avait presque adopté, l’entourant de soin et d’attention comme s’il était son propre fils. Voilà qu’après avoir obtenu son master, Eric s’est lancé dans les affaires. Pendant quatre ans, entre 2004 et 2008, il avait perdu contact avec son oncle jusqu’à la raviver à nouveau, celui-ci étant allé s’installer en Allemagne. Les liens se sont renforcés à nouveau et très rapidement et surtout l’oncle était fier du chemin qu’Eric avait parcouru avec brio devenant un entrepreneur remarquable dans son pays. En 2009, Eric voulait lancer un projet de développement de son entreprise. Il a en parla à son oncle lors d’un entretien informel. Le soir-là même, son oncle lui fit la promesse de l’aider et vira 5.000.000 francs CFA sur son compte bancaire. Une semaine plus tard, l’oncle le contacte pour lui demander s’il avait réussi à mobiliser la totalité des fonds dont il avait besoin. « Non, Tonton, j’ai vraiment du mal ». L’oncle travailla et réussit à convaincre un ami à lui de mettre 10.000.000 francs CFA dans le projet. On ne peut pas être plus affectueux que cela. C’était un vrai sacrifice maternel. Ça va mal, pendant combien de temps allez-vous le cacher ? Eric avait réussi à respecter la première échéance de remboursement. Seulement qu’au moment où il remboursait, sa trésorerie était des plus bancales qui puissent être. Son oncle l’appela un soir, sans qu’il ne lui demande, et lui fit comprendre que l’essentiel est qu’il respecte les échéances de son ami et qu’il pourra quant à lui attendre mais de bien vouloir le prévenir s’il a des difficultés. Eric qui était en difficulté ne dit rien à son oncle jusqu’à ce qu’il demande une rallonge sur la date du deuxième remboursement. « Mon ami est d’accord mais tu penses que tout va bien ? », lui demanda l’oncle. « T’inquiète, Tonton, j’ai juste un décalage de trésorerie ». Non Eric n’avait pas un décalage de trésorerie mais son entreprise était en quasi-faillite. Alors qu’il était à 15 jours de la troisième échéance alors que la deuxième attendait, Eric finit par commencer à révéler ses difficultés à son oncle. Inquiété, l’oncle commence d’abord par rembourser la deuxième échéance en son nom. « Maintenant, penses-tu que tu pourras payer au moins 50% du la troisième échéance ? » ; « Tonton, tu n’as pas de souci à te faire » réaffirma Eric. Eric avait tellement fait des exploits au point où son oncle pouvait croire ce qu’il disait jusqu’à ce qu’il ait été incapable d’assurer 50% de la troisième échéance. L’ami de son oncle lui mettait une telle pression au point où leur amitié de plus de plus vingt cinq ans était au bord de la rupture. Choisissez entre la honte immédiate et la mort de votre la confiance L’ami dont la plupart des parents étaient des juristes décida de porter l’affaire devant les tribunaux et demanda à l’oncle d’Eric de ne plus être l’intermédiaire. Là encore l’oncle remboursa les 50% de la troisième échéance avant de mettre les deux en contact. « Si tu m’avais dit la vérité dès le départ, on n’en serait pas là. J’ai fait ce qui est humainement possible et ton ego nous a ruinés. Qu’est-ce que cela te coûtait de me dire la vérité au lieu de me la servir par morceau depuis 10 mois alors que tu avais du mal ? Tu n’avais pas confiance en moi alors que moi j’y ai sacrifié mon amitié et mes économies. Tu m’as vraiment pris pour un idiot » déversa l’oncle. PASSEZ A L’ACTION 1. Servez toute la vérité et assez tôt. Ne la servez pas à petits coups. Non même pas. Lorsque les gens vous font confiance, sont avec vous, sont préoccupés par ce qui vous arrive, faites-leur au moins confiance et dites-leur ce qui se passe. Ils le méritent. 2. Demandez assez tôt de l’aide. Expliquez votre situation et assez tôt. Communiquez et assez tôt. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 95 SE METTRE DANS LA PEAU DU CHEF « Etre un leader, c’est comme être une belle jeune fille. Si vous devez rappeler aux gens que vous êtes belle, c’est que vous ne l’êtes pas » -----------Margaret Thatcher Comme me le disait un ami : « Dans les équipes les plus solides et les plus unies où règne l’harmonie on doit pouvoir se tromper sur celui qui est le chef ». Je pense qu’il doit avoir raison. Pourquoi ? On reconnait le leader au résultat Parce que les vrais leaders sont des gens plutôt discrets et parfois très profondément silencieux. Ils ont toujours un premier ministre qui est en avant. Quand les gens s’adressent à ce dernier le prenant pour le leader, il rappelle qu’il n’est qu’un exécutant et les conduit vers celui qui a le vrai contrôle. Ceci se révèle encore plus vrai lorsqu’un bataillon est pris au piège. C’est toujours curieux de voir que les chefs des troupes ennemies se trompent toujours sur celui qui est le meneur et s’empressent généralement de poser la question « Qui est votre chef ici ? » ou « Qui vous commande ici ? ». Aussi drôle que cela puisse être, c’est souvent celui à qui ils s’attendent toujours le moins qui est le leader de la troupe » : « Quoi ? C’est lui ? ». En effet, ils n’ont pas pu imaginer que quelqu’un d’aussi insignifiant, minuscule, discret et apparemment aussi inoffensif puisse leur avoir posé autant de problèmes. Et pourtant. Pas besoin de revendiquer ce que vous êtes, à moins de ne plus l’être Au fond, le leader n’a pas besoin de faire du bruit pour avoir de l’effet. Comme le dit Anita Roddick, fondatrice de l’enseigne The Body Shop : « Si vous pensez que vous êtes trop petit pour avoir de l’impact, essayez de dormir avec un moustique ». Vous êtes le chef ou le leader ? Pas besoin de le démontrer, pas besoin de se manifester, pas besoin de le démontrer. Pas besoin de lever le ton, pas besoin de bomber le torse. Si vous vous sentez obligé de bomber de torse, d’ajuster votre cravate, de vous vautrer dans votre fauteuil, c’est parce qu’au fond de vous-même vous ne sentez pas avoir de l’impact sur votre entourage. Vous n’en avez pas l’assurance au point où « s’il ne le voit pas, il faut que je leur montre qui je suis ». Votre démarche devient remarquable et vous criez. Vos mains sont dans vos poches et vous criez sur les gens, haussez le ton pour avoir de l’impact. Vous êtes bien dans votre peau de chef. Vous n’avez pas de l’impact ett vous faites encore plus de bruit. Voilà : « Un chef qui crie est un chef qui tremble », dit le Père Benfa dans Sous l’Orage de l’écrivain malien Seydou BADIAN. PASSEZ A L’ACTION 1. Devenez un leader serviteur. Vous avez besoin d’être le leader du groupe, les gens n’attendent pas de vous que vous soyez leur bourreau. Ils ont besoin d’une oreille pour les écouter et non d’avoir à supporter dans leurs oreilles vos « cris assourdissants » qui attirent l’attention de tout le monde dans le hall. 2. Inversez la tendance. Sachez que les gens ont de plus en plus besoin de quelqu’un qui demande et non de quelqu’un commande. Ils ont besoin d’aide pas de raids. Ils ont besoin d’un ami pas de quelqu’un qu’ils sont obligés de considérer comme un ennemi. Ils ont besoin d’attention pas de tension. Ils ont besoin d’un « cher » pas d’un chien. Ils ont besoin que vous soyez patient pas insouciant. Ils n’ont pas besoin d’un commandeur en chef mais d’un chef en commande. Opérez maintenant la transition irréversible pour donner de l’impact à votre leadership. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 96 METTRE FIN A UNE EXPERIENCE REUSSIE AVEC LES EMPLOYES « Il faut parfois jusqu’à 10 ans de pratique pour devenir du jour au lendemain une sensation » -----------Robin SHARMA Mêmes les juristes sont d’accord avec ceci : vous pouvez faire du bien aux gens sans leur demande, mais pour les en priver, il faudra prendre leur avis. Ce n’est plus vous, c’est bien d’eux qu’il s’agit ! Vous avez pris l’habitude d’amener vos collaborateurs au restaurant une fois par trimestre et subitement vous mettez fin à l’expérience parce que vous n’avez plus de temps. Vous avez institué une cantine en interne mais vous décidez de mettre fin à l’expérience parce que vous ne pouvez peut-être plus en supporter les coûts ? Vous organisiez des sorties élargies à vos familles tous les semestres et subitement, vous décidez d’y remettre fin parce que vous avez constaté que la largesse dans la familiarité prend des proportions que vous jugez intolérables ? Pour vous, c’est banal et normal. Vous avez décidé un jour de démarrer l’expérience et vous avez décidé un autre jour d’y mettre fin. C’est même facile. Seulement entre les deux jours, il s’est passé beaucoup de choses. Les gens développent toujours un lien affectueux avec les expériences de socialisation Les gens ont pu profiter de ces occasions pour se sentir au moins une fois en famille, se sont exprimés naturellement, se sont libérés et ont fait des choses qu’ils n’ont jamais pu faire au sein de votre entreprise. Ils en sont devenus dépendants à tel point que lorsqu’ils commencent à s’ennuyer, ils attendent la prochaine occasion. Et vous y mettez fin. Le problème, c’est que les gens ont développé entretemps des liens très affectueux avec l’ambiance de ces occasions. Lorsque vous y mettez fin c’est comme lorsque vous annoncez du jour au lendemain à un homme ou à une femme amoureux que vous ne voulez plus de lui. Quel choc ? J’avais pris l’habitude d’organiser tous les vendredis de 17heures à 19 heures des formations au profit de mes collègues. Je mettais des livres à leur disposition pour développer leur efficacité personnelle et professionnelle. Quand je voyageais, je trouvais toujours un livre pouvant permettre à un collaborateur d’améliorer un aspect de son travail et de sa personnalité. Objectif : que nous ne soyons pas des cordonniers mal chaussés. Quand j’avais commencé à voyager presque toutes les semaines, il était de plus en plus difficile pour moi de tenir ces formations jusqu’à ce que je ne les tienne plus même lorsque j’étais présent. Les résultats de mes équipes étaient faibles. Au cours d’une séance d’évaluation, un collègue pris la parole et rectifia : « Hermann, il y a 18 mois on avait fait une formation sur la gestion du temps et tu m’as remis un livre qui m’a permis de m’organiser pour atteindre mes objectifs. Mais te souviens-tu de la dernière fois où nous avons suivi une formation ici ou le dernier livre que tu m’as donné ? ». Bon, c’est cela. Je savais pourquoi j’organisais ces formations mais je ne savais pas qu’elles avaient autant d’impact. Effectivement mes équipes étaient très performantes à ce moment-là et nous profitions des formations pour nous familiariser ; ce qui n’était pas possible pendant les réunions où tout le monde était crispé. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous voulez mettre fin à une expérience réussie avec vos collègues ? Procédez absolument à une évaluation. Voyez ce que l’expérience apportait et ce que vous risquez de perdre si vous y mettez fin. Ne regardez pas seulement ce que vous perdez en la maintenant. Regardez d’abord ce que vous perdez en la supprimant. 2. C’est émotionnellement plus facile de mettre fin à une expérience coûteuse surtout lorsqu’on n’en a plus les moyens. Mais en général, c’est parce qu’on ne sait que c’est une expérience très rentable. Encore une fois, commencez toujours par l’analyser. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 97 DONNER A UN COLLABORATEUR L’IMPRESSION QU’IL NE COMPTE PLUS POUR VOUS « Si tu ne veux plus de moi, dis-le moi clairement. Tu n’as pas besoin de mal parler de moi auprès de la femme de ton frère » -----------Extrait des paroles d’une chanson populaire en pays Adja Tout le monde a besoin de savoir qu’il compte pour vous. Nous avons tous besoin d’affection et ne supportons pas les séparations que nous n’avons pas prévues. Ne faites pas souffrir celui que vous pouvez encore aimer Si un partenaire ne compte plus pour vous, créez un nouveau document dans Word, écrivez clairement que vous mettez fin à votre partenariat pour quelque raison, imprimez la lettre et envoyez-la lui. Vous pouvez bien vous séparer momentanément et vous remettre à nouveau. Au moins vous savez où vous en êtes dans votre relation. Parce qu’il ne sert à rien de conserver une relation qui vous pourrit la vie tous les jours, que vous ne supportez plus, que vous détestez continuez de poursuivre, qui vous met dans tous les états même si c’est émotionnellement difficile pour vous d’y mettre fin. Avec votre conjoint, on comprendrait que encore, il vaudra mieux lui dire que ce possible que de commencer à découcher ou et en attention, à piquer des crises de nerf à ce n’est pas évident. Même là ne sera plus momentanément à rentrer tard, à tarir en sourire la moindre occasion. Quand vous ne voulez plus des gens, ils le savent, ils savent remarquer que quelque chose a changé dans votre relation. Seulement, on ne sait pas toujours qu’ils le savent. Parfois ce n’est pas forcément que vous ne voulez plus d’eux mais il arrive une période où ils « vous énervent vraiment ». Ce qui est dommage ! Ce qui est délicat, ce n’est pas lorsque vous n’en voulez plus et que vous cherchez l’occasion de mettre fin à la relation. Ce qui est délicat, c’est lorsque vous en voulez toujours mais que la relation vous ennuie pour un moment. En effet, dans l’un ou l’autre cas, les gens savent et se disent qu’il y a une corrosion en cours même si pour vous c’est que momentané. Abordez ouvertement la question Un collaborateur qui vous ennuie mais dont vous voulez toujours et celui dont vous ne voulez plus se comporteront exactement de la même manière. Ce qui va propulser le collaborateur qui vous « énerve » un moment vers la porte de sortie, c’est le fait qu’il a l’impression qu’il ne compte plus pour vous, encore une fois même si pour vous c’est une nervosité passagère et que vous n’avez pas prévu de vous séparer de lui. Le problème c’est que vous le traitez comme si vous ne voulez plus de lui. Mais alors qu’est-ce qui fait que vous vous recroquevillez sur vous ? Certainement que vous refusez d’ouvrir le débat. Et pourtant, un échange franc pour expliquer à votre collaborateur ce qui vous énerve dans son comportement suffit pour vous libérer. Vous pourrez en profiter pour lui faire comprendre que votre problème ce n’est pas lui et que vous lui renouvelez votre confiance. Insistez pour lui faire comprendre que vous avez un problème avec son attitude. PASSEZ A L’ACTION 1. Il faut du caractère pour ne pas avoir peur de frustrer les gens qui se disent que nous les aimons alors que nous ne les aimons pas. Il ne faut pas leur faire perdre du temps. Si ça ne peut plus aller, faites gagner du temps à votre interlocuteur. 2. Plus tôt vous l’annoncez, plus tôt il s’en remettra. Autant y aller assez vite et voir peut-être ce qui est récupérable. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 98 NE PAS SOUTENIR LES EMPLOYES (PREMIERS) ENGAGES « Ne ratez aucune occasion d’encourager les gens avec qui vous travaillez » -----------Robin SHARMA Lorsqu’un leader est en difficulté dans un groupe, la meilleure manière pour lui de se tirer d’affaires, c’est de pouvoir former un noyau de gens qui sont travailleurs et influents et qui peuvent constituer la base de sa rédemption ou de son acception par l’ensemble du groupe. Il suffit d’un groupuscule de gens engagés pour faire basculer la tendance la plus imposante. Pour gagner une guerre, vous n’avez pas besoin d’une grande armée au départ, mais de réussir à rallier progressivement des troupes à partir d’un petit noyau de combattants très engagés. Il suffit d’avoir les gens des différentes tendances et vous drainez facilement le reste de la foule. Vous n’aurez été rien sans les inconditionnels Les plus grands leaders savent que quelques meneurs leur suffisent pour atteindre leur objectif. Ils savent créer ce groupe d’inconditionnels et d’influents qui contribuent progressivement à l’étendue de leur influence. Comme c’est toujours le cas, il est souvent plus facile de conquérir le pouvoir que de l’exercer. Quand le moment de la jouissance de ce qui a été conquis arrive, que tout le monde s’est rallié à vous, il est difficile de faire de la discrimination. Les pluparts des conquérants qui arrivent à ce niveau tombent dans un dilemme qui s’éclipse rapidement chez certains : « Que faire de mes premiers hommes ? Devrais-je les privilégier par rapport à ceux qui se sont joints à nous plus tard ? Ou je gère tout le monde de la même manière ? ». Faites-leur le dernier clin d’oeil et que ce ne soit pas le dernier Il s’agit bien là d’un exercice très délicat. La meilleure manière de s’en sortir facilement, c’est de couper les ponts avec les premiers lieutenants et poser de nouvelles conditions pour accéder aux privilèges. Seulement les leaders n’ont pas l’habitude de prendre les décisions les plus faciles. Ils savent garder leur grandeur. Vous aviez une équipe de cinq (5) collaborateurs dont trois sont très engagés et étaient avec vous depuis le début. Progressivement, l’entreprise a grandi et vous avez désormais un effectif de 25 employés. Pas facile pour vous de trouver de la place aux premiers engagés surtout si vous avez des employés de plus en plus modernes et plus compétents répondant à vos nouvelles ambitions. Ils se noient facilement dans la foule et deviennent pour certains très amers et aigris. C’est vrai que ce n’est pas de votre faute s’ils n’ont pas su se hisser au niveau nécessaire pour se repositionner et garder leur niveau d’influence dans l’entreprise. Mais eux non plus ne comprennent pas que vous les ayez « écartés » ou « abandonnés ». Restez accessible à vos vieux compagnons Votre objectif n’était pas d’écarter quelqu’un et vous n’avez pas à vous préoccuper des états d’âmes des uns et des autres. Seulement vous êtes le leader et devrez tenir compte également des émotions de vos hommes. Ils ont besoin d’être aidés au tout début du processus. Ils n’ont pas besoin d’être privilégiés. Ils attendent de vous que vous leur donniez les moyens de se repositionner. Un ou deux entretiens en général suffisent pour partager la nouvelle vision avec eux et leur clarifier ce que vous attendez d’eux compte tenu de vos exploits communs passés. Il s’agit de leur lancer des défis et de les orienter. Il s’agit de les soutenir sans discriminer qui que ce soit. PASSEZ A L’ACTION 1. N’oubliez jamais vos compagnons de route. Quelles que soient vos nouvelles réussites avec les nouveaux acteurs, n’oubliez pas les pionniers. Conseillez-les, orientez-les et aidez-les à s’améliorer pour être à la hauteur des nouveaux défis. 2. Faites-les rêver et confiez-leur des responsabilités. C’est tout ce qu’ils devraient attendre de vous et que vous devriez offrir. Vous n’aurez pas besoin de leur accorder des faveurs mais de les soutenir, de leur créer la brèche pour faire face à la nouvelle donne. Ils auront besoin de vous pour relever le défi de la transition car c’est vous qui les avez amenés-là. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 99 REFUSEZ OU NE PAS SAVOIR COMMUNIQUER SOUVENT, CLAIREMENT ET A TEMPS « La meilleure manière d’éliminer tout malentendu, c’est de s’adresser directement aux gens » -----------Entendu dans la 8ème saison de 24HEURS CHRONO Si vous recherchez à démontrer de votre crédibilité, de votre intégrité et de votre harmonie dans vos relations avec les autres, la communication ne sera que déterminante. Elle doit être permanente pour qu’aucune supposition ne vienne biaiser votre bonne foi si vous êtes de bonne foi ! Les plus grandes disputes se règlent par la communication Quelle lueur lorsque des ennemis qui choisissent d’utiliser d’autres voies de règlement autre que la discussion finissent par accepter de communiquer à nouveau, de passer à la table de discussion et de se dire les vérités. Aussi révélateur que cela puisse être, ce constat devenu presque constant dans les rapports humains démontre bien que la communication avant la mécompréhension reste la méthode la plus efficace de prévention des conflits. Au sein des entreprises et en affaires, ne vous résolvez jamais à ne pas communiquer. La peur de communiquer est généralement source de cristallisation de la méfiance réciproque. Tout se complique lorsque par peur de montrer ses faiblesses l’on préfère révéler ses abominations. Si un partenaire doute de votre bonne foi, alors que vous venez à peine d’entrer en relation d’affaires (par exemple, vous venez de faire la première affaire et vous avez du mal à honorer vos engagements) ; n’oubliez surtout pas de vous mettre à découvert pour lui démontrer de toute votre transparence. Un créancier appelle sur votre téléphone portable et vous refusez de décrocher ou êtes tenté de lui dire « Je vous rappelle » alors que vous le ne ferez pas ? Vous auriez dû l’appeler avant ! « Bonjour comment tu vas ? C’est pour te dire que je n’ai pas oublié notre échéance, j’y travaille et je te reviens rapidement lorsque j’ai une solution ». Communiquez, anticipez sur vos réponses, répondez avant et vous n’aurez plus peur d’aucune question ni agression verbale ! Soyez « on ne peut plus clair ! » Si vous voulez pratiquer la communication efficace, évitez surtout de parler à demi-mot. Ne faites pas comme les tyrans qui communiquent à demi-mot pour s’assurer que les gens tombent dans l’erreur parce qu’ils n’auraient pas compris. Dans vos rapports avec vos collaborateurs et vos partenaires, assurez-vous à chaque fois de ce que vos messages sont bien compris. « Ce n’est pas ce que j’ai dû comprendre ! », dira celui qui aime les voltefaces. C’est pour cela qu’il vaut mieux écrire. Mais il se trouve que les rapports humains sont faites d’émotion et d’intensité que les écrits ne savent pas toujours traduire et les gens préfèrent (consciemment ou inconsciemment) généralement parler pour se faire entendre plutôt qu’écrire ou lire ! Et puisque vous parlez plus généralement avant éventuellement d’écrire, à chaque fois que vous avez fini de parler, posez-la question pour savoir si vous avez été bien compris. Il ne s’agit pas ici de dire « Vous avez bien compris ? », à un collaborateur. Dites plutôt «Quel est le défi à relever ? ». Lorsque vous finissez d’écouter un interlocuteur, ne supposez pas ! Ne passez pas votre temps à préparer la réponse à son intervention, écoutez-le vraiment et à la fin, résumez ses propos et posez des questions pour vous assurer de ce que vous l’avez bien compris. Les « chefs » donnent trop souvent des instructions sans jamais vérifier s’ils ont été compris et ceux qui sont supposés « exécuter leurs ordres », supposent qu’ils ont compris sans jamais poser des questions pour davantage comprendre et mieux agir. En vérité, c’est que nous ne laissons jamais le temps à nos collaborateurs de poser des questions pour mieux comprendre ce que nous attendons d’eux. Au lieu de faire semblant d’avoir fait passer son message par peur d’avoir à se répéter, il faut savoir afficher clairement ses intentions, avoir la patience de persuader son interlocuteur même lorsqu’on est en position de commandeur car celui qui parle et espère des réactions données en retour doit vendre ses intentions et pour réussir à les vendre il lui faut ouvrir son esprit et ouvrir l’esprit de l’autre.Ne supposez pas, expliquez et demandez ! La supposition est indéniablement l’un des freins majeurs à la communication efficace et harmonieuse. Nous faisons vite de supposer que l’autre devrait avoir compris. « Ils sont assez adultes pour comprendre que de ces comportements sont inadmissibles en entreprise », n’est-ce pas ? Non pas du tout ! Chaque contexte a ses règles et les règles doivent être clairement affirmées et dites pour que les gens comprennent clairement le contexte dans lequel ils évoluent. Si vous avez l’impression que vos employés ne comprennent pas ce que vous attendez d’eux, communiquez davantage sur votre vision, rappelez à chaque fois les valeurs, organisez un séminaire sur la culture d’entreprise où vous partagerez avec eux comment vos valeurs devraient être vécues au quotidien. Lorsqu’un collaborateur se comporte bien rappelez-lui quelle valeur de l’entreprise il vient de vivre! Et lorsqu’il se comporte mal, rappelez-lui quelle valeur il a violée et profitez de l’occasion pour lui expliquer ce qui est attendu de lui. Faites le pas du Pardon et sachez demander pardon ! Il n’y pas de communication aussi salvatrice que lorsque celui qui a été offensé fait le premier pas pour aller offrir son pardon au fautif. On se rappellera ce beau geste de Jean-Paul II qui est allé présenter son pardon à celui-là qui aura attenté à sa vie ! Ce n’est pas seulement parce que Jean Paul II est un grand homme qu’il l’a fait. C’est parce qu’en le faisant vous vous révèlerez très grand homme ! Parfois, quelqu’un peut vous offenser sans le savoir ! C’est en cela que la communication est déterminante ! Si vous n’allez pas lui montrer qu’il vous a offensé pour ensuite lui pardonner, il ne saura jamais qu’il vous a offensé et il risque de répéter. Lui communiquer votre mécontentement lui évitera la récidive et vous évitera la douleur de l’offense la prochaine fois. Mieux, lorsque vous lui exprimez votre pardon, vous devenez la personne redoutable qu’il n’osera plus offenser ! « Je n’ai pas aimé ton comportement et cela m’a offensé dans mon amour propre ; mais je sais que tu ne l’a pas fait exprès et je te pardonne. Je compte sur toi pour ne pas me faire pareille chose dans le futur et te renouvelle mon affection. Merci de m’avoir prêté ton attention et…bonne journée ! ». Ne souriez pas ! Vous pouvez y arriver si vous le voulez…du moins ce geste vous libèrera que le fait d’attendre que l’offenseur vienne vous demander pardon encore qu’il faut qu’il sache qu’il vous a offensé ! Demandez pardon si vous êtes en erreur, c’est un grand pas de leader Les grands leaders savent demander pardon. C’est ce qui fait leur force et ils apprennent ainsi aux autres à être humble ; une réciprocité qui facilitent les relations. Bill Clinton a été réhabilité dans le coeur des américains en demandant publiquement pardon après avoir publiquement menti ! Marion Jones a su demander pardon ! Tiger WOOD l’a fait dernièrement et Didier DROGBA aussi après l’élimination de l’équipe ivoirienne à la CAN 2010 ! La bonne nouvelle c’est que tous ceux qui savent demander pardon ont toujours à nouveau droit à la parole et à la légitimité. La communication devient efficace avec la communication du pardon ! PASSEZ A L’ACTION 1. Communiquez ! Communiquez par l’action. N’oubliez pas que nos actions parlent plus que nos mots. Donnez un coup de fil en premier, écrire une lettre pour expliquer la situation, rendre visite à son partenaire lorsqu’on n’est pas en mesure d’honorer ses engagements constituent des démonstrations indéniables de bonne foi. Si vous regardez le sacrifice intellectuel et moral qu’une telle démarche suppose, vous n’allez jamais avoir le courage de vous y engager. Regardez l’option de l’arrangement à l’amiable auquel vous vous résoudrez ! Devant le juge, ou devant vos avocats, vous serez amené à trouver un arrangement, à communiquer! Alors communiquez un peu plus tôt ! 2. « Cherchez d’abord à comprendre ensuite à être compris » conseille Stephen R CORVEY dans « Les 7 habitudes de ceux qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent ». Ce principe caractéristique de la tempérance en leadership est au coeur même de la communication efficace. Ne supposez surtout pas ! Lorsqu’un collaborateur est nonchalant le matin, ne supposez pas qu’il joue au faux malade ! Ne le traitez surtout pas de fainéant ! Demandez-lui clairement. Lorsque vous demandez un travail et qu’il n’a pas été fait, ne prêtez pas de la mauvaise foi aux gens. Commencez par demander où ils en sont et s’ils ont tout ce qu’il faut pour atteindre les objectifs ! Les gens auront le temps de vous expliquer et vous pourrez réagir sagement. Le contraire est suicidaire pour votre leadership. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 100 RÊVER POUR LES AUTRES « Suivez les gens et ils vous suivront » -----------John Maxwell Le rêve est le point de tout exploit humain. Ce qui a pu se faire et a permis d’aboutir à des niveaux de résultat a commencé un jour par une vision et un rêve. Il a fallu que quelqu’un se mette à travailler, à apprendre et à mobiliser. Sauf que le rêve est ce qu’il y a de plus personnel. Vous pouvez tenter de vendre votre rêve Vous pouvez tenter de mobiliser les gens autour de votre rêve. Vous pouvez demander de l’aide et parfois une adhésion et de l’engagement de la part des autres pour réaliser votre rêve. Ils peuvent en faire leur rêve mais cela ne fera pas tarir le besoin qu’ils ont de rêver pour eux. Vous pouvez rêver d’un meilleur avenir mais il s’agira de rendre le monde meilleur par rapport à ce qu’il doit être et ce que vous voulez qu’il soit. La plupart des grands leaders sont souvent déçus de voir que leur idéal pour le monde n’est toujours ce qu’il faut au monde ni ce que le monde veut. Il s’agit de rêver avec le monde (de faire rêver les gens) et non de lui imposer votre rêve Vous ne pouvez pas sauver le monde sans son adhésion L’illustration parfaite de ce qu’il ne suffit pas de rêver pour les gens pour le réaliser est l’union africaine ou des Etats-Unis d’Afrique selon le Président lybien Mommar Khadafi. Il avait sa conception de l’Afrique. Mais sa vision était tellement en déphasage avec l’idéal dont chaque africain rêve qu’il a eu du mal à se faire entendre. A un moment donné, il a pensé que les milliards feraient l’affaire parce qu’à son entendement, le développement serait d’abord économique. Au fond, les africains ont un problème de sensibilité personnelle, spirituelle, religieuse, sociale et politique dont il devrait avoir tenu compte. Les gens n’ont pas que faim et soif, ils ont envie d’être euxmêmes ; ils ont leur propre rêve et leur propre espérance. La meilleure manière de réussir à amener les gens à accepter vous suivre, c’est de commencer à prendre faits et causes pour eux et parfois de la manière dont ils l’envisagent. Il faut savoir parler leur langage, être avec eux, les écouter, écouter le désir de leur coeur, s’informer de leur rêve, les aider à trouver leur voie et non notre voie. Aider les gens à trouver leur propre voie La plupart des forgerons veulent faire de leurs enfants des forgerons. Pareils pour les couturiers, les enseignants, les rois, les politiciens, les médecins et les entrepreneurs. La plupart des grands fermiers et des grands hommes d’affaires sont souvent offusqués de voir qu’aucun de leurs héritiers n’acceptent se préparer pour assumer leur relève. Pourquoi les enfants ne les suivent pas dans leur voie? Parce qu’ils ont eux-aussi leur propre voie. Ils ont besoin de quelqu’un pour les aider à réaliser leur propre idéal et non quelqu’un qui leur vole leur rêve pour tenter de le remplacer par le sien. Mon expérience avec mon jeune frère est l’illustration de ce qu’il vaut mieux aider les gens à réaliser leur propre rêve. Je n’ai pas eu la chance de faire une école de commerce. J’ai d’abord commencé en tant qu’étudiant en littérature avant de faire une école de langues appliquées aux affaires. C’est ainsi que j’ai trouvé ma voie dans la gestion des affaires. J’ai tellement appris de choses positives que j’ai fini par conclure que la maitrise du management était la clé de réussite en tout. Alors j’ai proposé ou imposé à mon jeune frère de faire une école de management. Mais lui il se voyait informaticien, chose qui ne me déplait pas non plus. Seulement je ne le savais pas puisque j’ai voulu lui vendre mon rêve. Je voulais qu’il fasse ce que je trouvais bon et non ce qu’il trouvait bon pour lui. Il a fait semblant de suivre les cours et la conséquence était qu’il avait 5 unités de valeur à reprendre. Il fallait payer 10.000 par UV pour la reprendre. «Hermann, avec ces 50.000 FCFA, j’achèterai une partie de mes fournitures de l’année prochaine et puis je veux faire plutôt l’informatique». Il l’a dit après onze (11) mois, mais je pense que ce n’était pas trop tard. Acheter le rêve des gens et ensuite leur vendre le vôtre John Maxwell a écrit en sous-titre de son livre «Les 21 lois irréfutables du leadership» : «Suivez les gens et il vous suivront». Je pense qu’il a parfaitement raison. Vous ne pouvez pas imposer aux gens leur vie idéale ; vous ne pouvez que les aider à la définir et à la réaliser ; et toute vie idéale que vous les aidez à réaliser vous servira éventuellement. Mon jeune a pu suivre sa formation en informatique mais il ne pouvait rien faire d’utile avec et avait du mal à trouver un stage. Je lui proposai un stage dans notre entreprise avec notre webmaster comme supérieur hiérarchique. Il a pu apprendre à concevoir des sites et aujourd’hui il réalise des marchés de sites web sans mon intervention et continue de m’aider sur mes projets. Il a peut-être trouvé sa voie? La dernière fois il me parlait avec passion de la politique. Apparemment, il ne refuserait pas de se lancer en politique. «Sache bien pour quelle raison tu te lances et ne te trompe surtout pas sur ce que tu peux obtenir et la manière dont tu devras l’obtenir «, lui avais-je conseillé. La seule chose que vous puissiez faire aux gens, c’est de les conseiller, les orienter, les outiller et les aider pour qu’ils réalisent leur propre rêve. Si vous arriverez à aider à réaliser leur rêve, ils vous aideront à réaliser votre propre rêve parce qu’ils vous seront redevables. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous ne l’avez pas encore fait, appelez chacun de vos collaborateurs et demandez-leur quel est leur plus grand rêve et comment vous pouvez les aider à le réaliser. Ils peuvent se tromper ou être sur la mauvaise voie. Insistez et demandez-leur si c’est vraiment ce qu’ils veulent réaliser et précisez que vous les aiderez à atteindre n’importe quel rêve pourvu que ce soit ce qui leur tient à cœur. 2. Montrez-vous dévoué et désintéressé dans l’appui à vos collaborateurs dans la réalisation de leur rêve. Ne posez aucune condition. Aidez-les seulement même si c’est pour qu’ils vous quittent par la suite. Vous aurez tout au moins fabriqué des leaders. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 101 LAISSER VOS COLLABORATEURS VOUS DEIFIER « Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom gloire, pour ta fidélité, pour ta loyauté » -----------Psaume 115 Si vous avez la vraie fibre entrepreneuriale en vous, il y a de fortes chances que vous soyez un homme aux grands exploits. Lorsque vous réalisez des exploits, les gens ont vite fait de vous prendre pour un homme à part, venu d’ailleurs. Rappelez-leur que ce n’est rien d’exceptionnel et que tout le monde peut le faire s’il s’y met. Ne jouez pas le jeu de l’omnipotent Ce n’est certainement pas une mauvaise chose si vous savez gérer les situations que vos collaborateurs prennent pour les plus désespérées. Ce n’est pas une mauvaise chose si une vente piétine et que votre intervention, un coup de fil de votre part permet d’obtenir le bon de commande. Ce n’est pas une mauvaise chose que lorsque les résultats n’ont pas été bons au cours d’un mois, vous réussissez quand même à payer les salaires. Vous êtes un homme d’exploits. C’est plutôt une excellente chose que de savoir donner l’exemple. C’est le plus beau cadeau que vous puissiez donner à vos collaborateurs : leur montrer l’exemple, leur donner l’image vivante et proche de ce qui est possible. Sauf que si vous vous prenez pour celui qui réussit mystérieusement tout ce qu’il fait sans le concours de personne et là où tout le monde a échoué, ils vous prendront désormais pour un magicien. Plutôt que de s’y mettre comme vous, ils se diront qu’il y a un pouvoir à part qu’il faut avoir pour y arriver, un pouvoir qu’ils ne pourront jamais avoir. Si vous avez un secret, partagez-le avec eux L’efficacité en leadership passe par votre capacité à amener les gens à faire ce qu’ils n’ont jamais imaginé pouvoir faire, parce que vous leur en donnez le courage et la possibilité, l’opportunité et les outils, la formation et l’accompagnement nécessaires. Il ne s’agira pas pour vous de faire les choses par vous-même mais d’amener vos hommes à réaliser vos exploits de sorte qu’ils en deviennent acteurs et non plus spectateurs. Votre rôle sera de développer vos hommes, de les transformer en leader. Si vous avez lu des livres pour en arriver là, faites-leur lire les mêmes livres. Si vous avez suivi des formations spécifiques, inscrivez-les aux mêmes formations. Si vous écouté des CD audio ou DVD spécifiques, mettez-les à leur disposition. Si vous utilisez des outils précis, partagez-les avec eux. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne traitez pas les gens incapables avant de les avoir formés. Ne pensez pas qu’ils n’y arriveront pas aussi longtemps que vous ne leur avez pas donné les chances nécessaires: état d’esprit, mentalité, valeurs, principes, procédures, règles, outils et exemplarité. Donnez aux gens la chance de découvrir leur propre génie et de l’exprimer, vous verrez comment ils feront autant de choses extraordinaires que vous. 2. Formez des dirigeants, pas des dirigés. Le niveau de votre leadership doit être très faible si vous n’avez autour de vous que des admirateurs et exécutants qui n’ont aucune idée ni ne savent pas que c’est possible pour eux-aussi ni comment ils peuvent vous faire autant que vous. Elaborez un plan pour les transformer en de gens d’exploits comme vous aussi. 3. Ayez plusieurs leaders et experts au sein de vos entreprises et vous réaliserez toujours des exploits surtout les jours où vous serez en baisse de régime physique, mental, émotionnel et spirituel. Ayez des pièces de rechange, des gens qui peuvent vous remplacer valablement. Demandez-vous constamment : « Qui pourra valablement me remplacer et que je vais travailler à développer à cet effet ? ». - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 102 LAISSER UN COLLABORATEUR FRANCHIR LE SEUIL DE LA DEMOTIVATION AVANT DE VOUS EN RENDRE COMPTE « Les leaders sont motivés à servir les autres (à les aider à grandir et à s’épanouir), à résoudre les problèmes (qui pourraient bloquer les gens dans la réalisation de leur potentiel) et à sauver des causes (qui profitent à l’humanité) » -----------John Maxwell Ce qui explique en général nos échecs dans nos relations avec les autres, c’est que nous cherchons à lire avec les yeux ce qui nécessite des lunettes du coeur. Les leaders savent parler aux gens avec le coeur, ils savent toucher les coeurs. Intéressez-vous d’abord aux gens La meilleure manière de savoir si un employé est toujours au top, c’est de vous approcher de temps en temps de lui pour parler non des choses qui vous intéressent mais des choses qui l’intéressent. Qu’est-ce qui intéressent en général les gens? Leurs finances, leurs familles, leurs relations, leur évolution personnelle, leur épanouissement leur foi, la sécurité de leur emploi, leur avenir, etc. Sachez vous intéresser généralement à ces choses. Si vous ne pouvez pas parler de leurs finances, parlez de leur famille. Si vous ne pouvez vous intéresser à leur santé, intéressez-vous à leur carrière. Parlez de ce qui préoccupe les gens parce qu’en général, leurs performances (votre priorité) ne les préoccupent en général que s’ils ont peur pour leur carrière, pour leur salaire et les conséquences sur leur famille et leur épanouissement. Vous multiplierez vos chances de jauger leur niveau de motivation en abordant ces sujets et en les aidant à atteindre leurs objectifs dans ces domaines. L’attention est plus motivante que l’argent Vous n’avez pas besoin d’augmenter le salaire d’un collaborateur pour qu’il reste avec vous. Vous avez besoin de prêter attention à tout ce qui le préoccupe et travaillez à l’aider à trouver une solution seule ou avec votre contribution. J’ai remarqué dans mon expérience de coach que j’aide plus facilement mes clients à se laisser transformer lorsque j’aborde en premier ce qui les préoccupe actuellement dans leur vie. Ce qui motive les gens à avancer dans le programme, c’est de savoir que quelqu’un s’intéresse à leurs préoccupations du moment; ce qui augmente en généralement leur niveau de motivation à se laisser transformer. Ils vous attendent Parlez de sa situation dans votre entreprise avec un collaborateur et il abordera des sujets qui remontent à très longtemps. Pourquoi n’est-il allé vous voir ? Il vous attendait. Heureusement que vous avez finalement décidé d’aller vers lui. Autrement, il allait en accumuler au point où il n’en pourra plus, voyant que vous ne remarquez pas qu’il est entrain de moisir et de souffrir. Parfois ou souvent, il vous surprend par sa démission. Vous vous attendez à toutes les démissions sauf celle-là? Lui aussi s’attendait à ce que vous vous intéressez un peu à lui depuis longtemps. Vous décidez d’avoir un entretien avec lui et il ou elle est au bord des larmes. Au fond, il vous attendait depuis. Une petite attention aurait suffi : un café pris ensemble, un petit déjeuner, un déjeuner ou un coup de fil pendant le weekend aurait suffi pour lui rappeler qu’il ou elle a votre confiance. De là, il peut en vouloir à tout le monde sauf vous. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne pensez pas que vous êtes souvent occupé et que vous n’avez pas le temps de faire du relationnel avec vos collaborateurs. Si vous êtes aussi occupé, c’est bien parce que vous n’avez jamais consacré du temps à comment ils peuvent vous aider. 2. Pour bâtir une équipe de gens motivés et engagés, vous devez consacrer plus de 25% de votre temps à pratiquer le leadership jusqu’à ce que vous formiez d’autres leaders pour s’en occuper pour vous occuper à vous occuper de ces derniers. Intégrez cette action à votre plan de croissance personnelle. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 103 BANALISER LE DEPART D’UN EMPLOYE « Sur 10 clients mécontents, à peine 1 ou 2 le disent » -----------Inconnu Je ne pense pas que la défection d’un seul membre de mon équipe soit un fait banal. Même si nous ne devons pas nous attendre à ce que les gens restent avec vous pour l’éternité, on ne peut banaliser le fait qu’un collaborateur ne voit plus que ce soit possible pour lui d’atteindre ses objectifs personnels avec nous. Les gens enterreront et d’autres sortiront, mais tout dépend de si ce sont des médiocres qui entrent plus et des génies qui partent plus. Votre équipe devrait être le cadre parfait Si un de vos collaborateurs part de votre entreprise pour « raisons personnelles », c’est qu’il n’était dans le cadre parfait pour son épanouissement personnel. S’il pense que c’est le cadre parfait, il fera tout ce qui est possible pour rester de quelque manière que ce soit avec vous. Je me rappelle une collaboratrice qui devrait quitter le Bénin pour rejoindre son mari au Togo pour raison de regroupement familial. Elle a démarré avec une observation pertinente en réunion.»Le Togo est un pays dans lequel H&C devrait penser s’installer». Elle avait apporté tellement d’arguments que je croyais totalement désintéressés avant d’avant d’avoir connaissance de son projet de regroupement familial. A quelques semaines de son départ, elle est allée me voir dans mon bureau pour me demander quand je compte finaliser mon projet d’ouvrir une filiale au Togo. «Juste après les élections et comme tu connais bien l’entreprise, tu seras mon associée si tu veux». Ne prenez pas une démission pour une démission Plus de 90% des démissions sont purement entachées d’émotion. Même lorsqu’un collaborateur part pour une meilleure rémunération, c’est l’excitation créée par le fait d’avoir du revenu supplémentaire pour couvrir ses besoins qui l’envahit. Il ne pense généralement pas aux autres conditions de l’entreprise ou de l’organisation. Peu de gens posent des questions aux employés de l’entreprise de destination avant de s’engager surtout lorsque leur salaire est presque doublé. C’est ici que vous devez entrer en jeu pour l’écouter avec toute la disponibilité que cela requiert. Parfois il est catégorique. Il voit l’opportunité de se libérer du carcan quotidien de chez vous. Parfois, il reste ouvert, vous écoute pour voir si vous proposez quelque chose de concret. Parfois il est très ému avec le regret de devoir partir de chez vous. Parfois, il se confond en larmes (visible ou non) parce qu’il n’a aucune idée de s’il a pris une bonne décision ou non. Et il existe bien d’autres scénarios. La bonne nouvelle, c’est qu’il vous reste une marge de manoeuvre à exploiter. PASSEZ A L’ACTION 1. Investiguez les raisons du départ. Ne banalisez le départ d’aucun employé même si c’est pour raison de maladie ou d’invalidité. Pourquoi a-t-il préféré venir vous annoncer son départ alors qu’il reste des largesses de la loi dont il peut profiter? Peu d’employés vous diront qu’ils partent parce qu’ils ont trouvé mieux ailleurs, en général, ils insinuent la raison personnelle. Posez-leur quelques questions pour connaitre les vraies raisons. Peut-être du fait du niveau de rémunération, de l’ambiance au sein de l’entreprise, des raisons personnelles dont les causes sont liées à l’entreprise? Creusez le sujet et renseignez-vous bien. Il ne s’agit pas forcément de chercher à le retenir mais de comprendre ce qu’il faut pour retenir ceux que vous devez absolument retenir et s’il en fait partie, travailler à le retenir. 2. Travaillez à traiter le problème de fond. Une démission, départ ou renvoi n’est que la conséquence d’un problème de fond. Que la décision vienne de vous ou de vos collaborateurs, c’est symptomatique d’un problème ; sauf les cas où l’employé a pris votre entreprise pour un tremplin. Même dans ce cas, il se trouve que votre entreprise n’est pas ce qu’il lui faut. Cherchez à comprendre pourquoi vous n’êtes pas la bonne destination. 3. Posez-vous bien la question: « Pourquoi je ne suis pas capable d’attirer et de retenir un employé comme lui? Que devrais-je faire pour ne plus avoir des employés « en attendant de trouver mieux»? Quel est le problème avec le climat dans mon entreprise au point où des employés partent juste à peine après avoir posé leurs bagages ? Quel plan dois-je mettre en place pour ne plus former pour les grandes entreprises ou institutions? Comment améliorer ma compétitivité en matière de salaire? Comment devrais-je recruter désormais pour ne plus avoir à reprendre le cycle si souvent? 4. Quelle que soit la raison du départ, vous aurez toujours des questions à résoudre. Ne négligez donc le départ d’aucun employé. Ne comptez pas sur les chiffres élevés du chômage. Ceux qui ne sont pas encore actifs n’ont que peu de valeur sinon ils ne seraient pas disponibles. Ceux qui ont de la valeur pour vous, ce sont ceux que vous formez et qui décident ensuite de partir. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 104 S’OFFUSQUER DU MANQUE DE DETERMINATION DE VOTRE EQUIPE « Toute chose étant égale part ailleurs, si vous pensez que vous avez un problème, vous savez certainement qui est la cause du problème » -----------Hermann H. CAKPO L ’un des rôles majeurs d’un leader, l’une des choses essentielles qu’il doit impérativement faire pour produire du résultat avec les gens, c’est de savoir les mobiliser. Les mobiliser : convaincre les incrédules, faire décider les indécis, obtenir l’engagement total des adhérents, être présent au milieu d’eux, s’y mettre avec eux, les habiliter c’est-à-dire leur faire confiance. Montrez l’exemple dans la détermination Pratiquer du leadership efficace et obtenir du résultat avec les gens supposent que vous ayez du caractère vous-même. Du caractère : c’est-à-dire une discipline et un engagement total en vue du résultat. Vous ne pouvez exiger pas des gens un niveau d’engagement et de détermination qui puisse être supérieur à ce que vous démontrez vous-même. Vous demandez de la détermination aux gens? Ils ont besoin de savoir ce que cela suppose que d’être déterminé et le premier miroir dans lequel il regarde c’est vous. Leur niveau de présence, d’insistance et de détermination à tenir et à obtenir les résultats que vous visez dépend de votre intransigeance face à l’adversité. Ce ne devrait pas être à vous de dire: «Ce truc est impossible pour l’être humain, on abandonne». Vous pouvez reculer pour mieux sauter mais ne renoncez pas à votre idéal. Soyez engagé à leurs côtés Lorsque vous vous engagez dans le processus d’amélioration de votre leadership et de votre capacité de mobilisation, vous obtenez en général, et tout au début, les meilleurs résultats en votre présence. C’est quand ils vous voient à l’oeuvre avec eux qu’ils finissent par y croire à force d’être témoins de la réalisation de niveau de résultat qu’ils croyaient impossible. Leur montrer ce qu’il faut est une bonne manière pour obtenir du résultat avec les gens mais surtout il faut s’y mettre avec eux, le faire avec eux et leur donner le courage nécessaire pour insister jusqu’à ce qu’ils y croient et soient aussi déterminés que vous. Si vos hommes ne sont pas aussi déterminés que vous le désirez, ce n’est certainement pas de leur faute. Vous ne pouvez pas accuser les gens de ne pas être assez déterminés. Tout le monde est déterminé en quelque chose. Il y a des gens qui sont déterminés et prêts à tout faire pour sauvegarder leur emploi ou assurer la continuité de leur revenu. Il y a des gens qui sont déterminés à se discipliner pour améliorer leur capacité à atteindre les objectifs qui leur tiennent à coeur. Il y a d’autres qui sont très déterminés dans leur refus catégorique à changer les habitudes qui les freinent dans leur développement et leur épanouissement personnel et professionnel. Comment se fait-il donc? Ils ont besoin d’un motif. PASSEZ A L’ACTION 1. Nous avons tous besoin d’un motif pour avancer. Si vos gens ne sont assez déterminés, donnezleur un seul motif pour l’être. Il n’y a que ceux qui ne peuvent s’imaginer être défait qui font tout pour gagner. Si faire ou ne pas faire ce que vous demandez ne coûte rien aux gens, ils n’auront pas besoin d’être déterminé. Donnez-leur un seul motif pour lequel ils n’auront pas le choix que de réussir et ils seront d’autant plus déterminés à réussir. 2. Pour vos collaborateurs qui ne sont pas déterminés, c’est que vous n’avez pas encore réussi à leur amener à être très engagés. C’est votre rôle. Si vous parlez et que personne n’est accrochée par ce que vous dites, pensez-vous vraiment que le problème c’est ceux qui vous écoutent ? Demandezvous plutôt quelle est la meilleure manière de les accrocher et d’obtenir du résultat avec eux. Utilisez la méthode adéquate et le résultat sera différent et meilleur. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 105 PENSEZ QUE L’ENGAGEMENT EST TOUJOURS DEFINITIF « Si la manière dont vous traitez vos hommes clés ne correspond pas à leur valeur, vous courez le risque de les perdre » -----------John Maxwell Je croyais que les clients pourraient être moins vagabonds qu’un homme fidèle et que les employés pouvaient fonctionner autrement que les clients mais il n’en est rien. Ils suivent le même processus dans leur engagement avec vous si qu’aussi bien pour les clients que pour les employés il faut revitaliser et nourrir constamment leur engagement pour espérer pouvoir les garder longtemps. Ne pas faites qu’attirer ou leurrer, ce n’est pas efficace sur le long terme De la même manière que nous sommes devenus très forts dans la capacité à attirer, il nous est de plus en plus facile d’attirer du personnel puisque nous savons ce qu’il faut pour appâter les gens. Quoi? Lorsque vous offrez à un diplômé qui n’a fait jusque-là que des stages bénévoles un stage professionnel avec primes et promesse de recrutement (si la période d’essai est concluante) il a du mal à ne pas sauter sur l’occasion. Mais problème, ce n’est pas facile de tomber sur la bonne personne, c’est-à-dire un diplômé doté d’un projet professionnel bien affiné. Et c’est ici que le premier défi de l’engagement durable va se poser. Si vous avez un ver gras à l’hameçon, vous attirerez tous les poissons, les bons comme les menus fretins. De la même manière que les périodes de promotion ne sont pas les moments où on recrute les clients les plus fidèles sur le long terme mais des profiteurs de promotion et de solde, de la même manière lorsque vous mettez l’argent et les conditions de travail, vous attirez des chasseurs de primes qui partirons automatiquement lorsqu’ils ont mieux ou que vous avez des problèmes. Prenez le relai de l’investissement marketing En général, nous pensons que tout est bon lorsque la période d’essai est passée avec succès et que le contrat est signé. Mais ce n’est que le début du commencement. Celui qui tient à avoir un CDD ne s’amuse pas avec la période d’essai. Mieux il vous montre tout sauf le coté déplorable de son caractère. Aussi drôle que cela puisse paraitre, il redevient normal lorsqu’il est confirmé. Il montre sa vraie nature comme on le note souvent dans les relations après l’officialisation du mariage. En réalité, la période marketing est terminée. Mieux, alors que c’est lui qui faisait des efforts jusque-là, désormais il a des droits bien scellés, bien protégés par le code du travail et/ou autres textes et attend de vous que vous remplissiez vos obligations, que vous le charmiez, que vous preniez le relai de l’effort marketing. De toutes les façons, il a déjà fait six mois et quelques semaines chez vous, c’est déjà pas mal surtout s’il a déjà des propositions. L’engagement d’un employé n’est jamais définitif, au contraire, il l’est moins quand on pense en être certain. Lorsqu’un collaborateur commence à briller chez vous, qu’il découvre son potentiel et qu’il devient attirant dehors, c’est justement en ce moment qu’il commence à se dire qu’il faut passer à une autre étape. Il n’a pas besoin d’être ennuyé ni frustré pour en arriver là. Il suffit qu’il ait un peu plus d’ambition et de foi en sa capacité à faire plus. En général, lorsqu’il découvre son plein potentiel, il part créer sa propre entreprise. PASSEZ A L’ACTION 1. Le problème, ce n’est pas la séparation mais ce que le refus d’une séparation ne serait-ce que momentanée pourrait créer. Le plus important, c’est de se séparer sous de bons hospices pour laisser la porte ouverte à une future collaboration. Ne soyez pas frustré qu’un employé « engagé » parte au contraire s’il est un vrai employé engagé et autodéterminé avec le caractère nécessaire, il sera pour vous un partenaire et/ou un ami très engagé. 2. Ne lui en voulez surtout pas. Il a ses plans, il a ses ambitions et pour lui, c’est faire preuve d’engagement que de créer son entreprise plutôt que de continuer d’avoir votre salaire. Laissez-le partir. S’il vous dit qu’il peut faire les deux à la fois, soit il a peur de vous choquer ou il n’a aucun sens de l’engagement. Si vous tenez à lui et qu’il tient à vous, recrutez ses services mais cette fois-ci en tant que consultant externe. 3. Ne forcez pas l’engagement d’un employé, c’est la meilleure façon d’obtenir un oui malicieux. Ne vous débattez pas, reprenez une nouvelle expérience. Il y a des employés qui ne se voient que partir parfois pour que ce qui peut être encore conservé dans vos relations le reste. Laissez ceux-là partir. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 106 PENSER QUE LE MARTYR S’ACCEPTE DEUX FOIS « Les meilleurs leaders savent toucher le coeur avant de commander les mains » -----------John Maxwell P ersonne n’aime les cycles et lorsqu’on est déterminé face aux difficultés de la vie, c’est dans l’espoir que cela change un jour. Ceci est valable dans nos relations avec nos collaborateurs et ce qu’ils vivent avec nous. Même s’ils ne le souhaitent pas, la plupart des gens s’attendent en ce que les choses ne passent pas toujours bien mais ce qu’ils refusent de supporter, c’est un cycle qui ne finit pas. La vie n’a de sens que d’espérance L’espoir qu’un jour on vivra ce dont on a toujours rêvé et qu’on connaitra la paix et la quiétude même momentanées et de pouvoir jouir est ce qui donne aux gens la force de résister face aux difficultés. Votre entreprise a vécu une crise dernièrement et beaucoup d’employés vous ont quitté. C’est le scenario classique. C’est normal. Néanmoins, il reste toujours des inconditionnels qui continuent de penser que ce n’est pas parce que c’est difficile que c’est impossible. Ils travaillent à trouver des voies de sortie et veulent absolument voir les choses s’améliorer. Ils refusent de voir ce qui s’est produit se répéter. Ils n’en veulent plus ; ce qui veut dire que ce sera un grand désespoir si cela se reproduit. S’ils sont encore là, c’est parce qu’ils pensent qu’il y a quelque chose à faire pour améliorer la situation de l’entreprise. Ecouter les inconditionnels, réaliser leur espoir Très souvent, lorsque vous avez subi une crise, ceux qui partent se disent que c’est de votre faute. Ceux qui restent ne pensent pas exactement la même chose mais se disent qu’il y a des erreurs à ne plus répéter. Ils sont convaincus que si les mêmes erreurs ne sont pas répétées les choses s’amélioreront. Ils ne vous accusent pas en général mais attendent que vous fassiez attention à leurs suggestions. En général, c’est la condition pour qu’ils continuent de rester avec vous. Autrement, ils partiront sans attendre, regrettant d’être resté et donnant finalement raison à ceux qui sont partis les premiers. Pire ils sont souvent plus déçus et amers que les premiers. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne laissez pas vos soldats vous abandonner pour la mauvaise raison. La prochaine fois que vous vivrez une crise, décidez de changer. Vous ne pouvez pas garder les mêmes modes de pensées, les mêmes réponses et espérer que les choses s’améliorent. Vous devez changer. Si vous changez, ce qui a du mal à se réaliser se réalisera et les gens vous en reconnaitront le mérite. 2. Insistez dans le changement jusqu’à ce que vous réussissiez. Si continuez de faire la même chose, les gens auront raison. Tirez leçons des conséquences de vos mauvais choix, inspirezvous de vos exploits et insistez dans ce qui vous marche et ce qui vous fera réussir. Vous non plus, vous n’avez pas à souffrir le martyr deux fois. 3. La prochaine fois où vous aurez une crise, appelez vos « derniers amis fidèles » et remerciez-les d’être restés. Surtout, demandez-leur ce que vous devez faire pour qu’ils ne regrettent pas d’être restés. Quoiqu’ils vous diront, faites-le autrement vous allez tomber dans l’excuse classique : « Les gens partent lorsque les choses vont mal ». Non. Voici la vérité : les gens ne peuvent pas rester si vous faites mal les choses à chaque fois. - 290 - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 107 OUBLIEZ DE PRENDRE L’INFORMATION AVANT DE REAGIR « Nul n’est sensé ignorer la loi » -----------Principes juridique de la Rome Antique Les meilleures réactions, les meilleures décisions ne sont pas celles qu’on prend tout son temps pour prendre, ce sont celles pour lesquelles on a pris la bonne information. Vos réactions sont-elles souvent choquantes, frustrantes et déplacées? Pensez à prendre la bonne information avant de réagir et vous communiquerez plus efficacement. Vous ne saviez pas? Comment pouviez-vous savoir si vous n’avez pas pris le temps de demander? Cherchez à comprendre pour mieux appréhender et réagir efficacement. C’est trop long, n’est-pas? Comme on le dit souvent : «Nous n’avons pas toute la journée pour décider». C’est vrai mais il faudra absolument avoir la bonne information pour réagir efficacement. Pour ce faire, vous n’avez pas besoin d’avoir de la patience. Vous aurez juste besoin de respecter le bon ordre : prendre l’information, questionner pour confirmer, réagir ensuite. Un jour alors que j’avais une offre urgente à envoyer à un client pour 15h, je confiai le pli à mon comptable qui est mon spécialiste des missions express. Seulement, il était très occupé, chose que je n’avais pas vérifiée avant de lui confier cette nouvelle tache. A 15h10, je le retrouvai dans le hall «Mais qu’est-ce que tu fais, inconscient ? Tu n’as pas compris que le pli doit être sur la table du DG...avant 15h10?» Je l’avais vraiment…Non j’ai déconné. Il a failli s’évanouir, fit deux pas en arrière. Visiblement j’étais dans l’élan de lui balancer une gifle. «Si, si et c’est déjà fait», m’a-t-il répondit frileusement. Enfin, il avait confié le dépôt à un collègue qui lui en avait confirmé le dépôt sept (7) minutes avant que je ne râle sur lui. Il aurait dû me confirmer cela bien avant ? Pas suffisant ! Commencer par savoir, ensuite réagir ! Comment je pouvais savoir qu’il a pu trouver un moyen de le déposer si rapidement? D’abord j’ai oublié que c’est lui. Au moins j’ai bien fait de le lui avoir confié. Je ne me suis pas trompé, il est le spécialiste des missions urgentes. Seulement, j’avais crié pour la première sur un collaborateur devant ses collègues alors que j’avais complètement tort. C’est simple ! J’aurais dû commencer par ironiser «Mon ami, ça va? Nous sommes à 5 minutes du dépôt et je suis sûr que tu l’as déjà fait» et m’aurait répondu «C’est déjà déposé, Hermann» et nous aurions passé un bel aprèsmidi. Mes excuses n’avaient pas suffi parce que je n’étais pas content de moi. PASSEZ L ‘ACTION 1. Il y a des situations aberrantes et évidemment inacceptables qui demanderont votre réaction immédiate et virulente à juste titre. Mais vous n’avez pas besoin d’être horrible. Respirez, posez-vous des questions, répondez et réagissez ensuite. 2. Ne soyez pas pressé d’attaquer ni de contre-attaquer. Si vous pensez que vous risquez d’être violent envers un collaborateur, respirez, calmez-vous et demandez-vous : «Comment je fais pour mieux comprendre son comportement?». Ne dites pas : «Quelle est la meilleure manière pour moi de lui montrer qu’il a tort?», parce que vous ne savez pas encore s’il a tort. 3. Répondez à vous-même et renseignez-vous sans a priori. Vous avez une information avant, ne l’utilisez pas. Si vous manquez d’arroche, présentez votre constat au conditionnel et demandez explication ou confirmation. Dites-vous que vous pouvez bien vous être trompé et n’affirmez pas, laissez-les faits confirmer vos certitudes. Cherchez à comprendre les faits et vos réactions seront comprises. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 108 OUBLIER LES OBJECTIFS PERSONNELS DE SES COLLABORATEURS « Si vous pouvez trouver un moyen d’aider suffisamment de gens à avoir ce qu’ils veulent dans la vie, ils vous aideront à avoir tout ce que vous voulez dans votre vie » -----------Zig Ziglar Toute collaboration est un deal. Nous avons vite fait de l’oublier mais toute collaboration est un deal, une situation qui doit respecter le principe du donnant donnant et du gagnant gagnant. Vos collaborateurs vous aident à réaliser votre idéal et vous les aidez à en avoir pour leur compte. Il ne s’agit même pas de juste leur payer un bon salaire. S’il vous aide à améliorer votre notoriété et votre impact social, à devenir un homme remarquable, milliardaire et en parfaite santé financière, physique, mentale et spirituelle directement ou indirectement, vous devez également les aider à réaliser leur propre idéal. Donnez le coup de fil du weekend Je sais qu’il est plus facile pour nous de retenir les gens tard le soir plutôt que de leur dire : « Pour une fois, rentre un peu plus tôt aujourd’hui parce qu’il faut que tu arrives à la maison avant que tes enfants ne se couchent ». Oui je sais. Nous le glissons de temps en temps, mais avec quelle profondeur et sincérité le faisons-nous si ce n’est pour nous vanter le lendemain qu’après leur départ nous avons dû reprendre tout le travail et que nous l’avons fini tard la nuit leur donnant l’impression que c’est parce qu’ils étaient inutiles que nous leur avons dit de rentrer un peu plus tôt que d’habitude ? Non. Il s’agit de s’intéresser vraiment à ce qui peut arriver de bien ou de mal dans la vie de son collaborateur. On sait mieux les comprendre lorsqu’on sait qu’ils sont endettés, que l’ambiance à la maison leur pourrit la vie, que la maladie de leur enfant est un vrai casse-tête. Il s’agit de les appeler de temps en temps juste pour prendre leurs nouvelles par exemple le weekend, s’inviter spontanément à leur anniversaire ou leur rendre une visite surprise. La vie professionnelle est indissociable de la vie personnelle Comme je le disais la dernière fois à un ami, si nous sommes d’accord qu’une fois que le travail commence il faut oublier tout le reste et se concentrer sur les résultats à atteindre pour réussir, les résultats personnels font bien partie des résultats à atteindre pour réussir. J’ai fait une découverte : à chaque fois qu’un employé a des difficultés au sein de son couple ou dans ses relations, il est presque impossible pour lui de se concentrer pour produire du résultat au travail. Il peut réussir un moment à couvrir le désastre qui se produit dans sa vie personnelle mais il finit toujours par craquer sur le plan professionnel et cette fois-ci, il pense qu’il a aussi des problèmes au travail alors que ce qui lui arrive n’est que le reflet du désastre qui s’opère dans sa vie personnelle. Je connais beaucoup de dirigeants et cadres qui disent publiquement que la vie privée de leur collaborateur ne les concerne pas. Point virgule ! Les gens peuvent s’essuyer le visage, faire un maquillage et tenter de ne laisser apparaître aucune tristesse lorsqu’ils arrivent au boulot alors qu’ils ont chaudement pleuré à la maison une heure plutôt du fait de la nouvelle dispute avec leur conjoint ou conjointe. Et évidemment, vous ne le constaterez pas du fait du maquillage mental et physique mais au fond d’eux-mêmes, ils sont tout en pleurs. Quant à vous, vous enfoncez le clou par une nouvelle humiliation et ils ne savent plus où mettre la tête entre aller au boulot et aller à la maison. Demandez à vos collaborateurs quels sont leurs objectifs pour les 5 prochaines années Certes, ils vous donneront des réponses du genre : « Avoir mon master, être à un poste de responsabilité ici ou dans une organisation internationale, et puis j’aimerais aussi créer ma propre entreprise plus tard ». C’est loin d’être ce qu’on entend par objectif mais c’est un bon début. Allez un peu plus loin avec eux en leur demandant d’être un peu plus précis sur ce qu’ils souhaitent exactement avoir en termes de montant sur leur compte bancaire, de réserve pour leurs vieux jours, de disponibilité pour le financement de la formation de leurs enfants, quel poids idéal ils souhaitent avoir, de quelle maladie ils devraient avoir guéri ou quelle type de relation ils souhaitent avoir avec les gens, leur statut social, les types de personne avec qui ils aimeraient être avec précision du délai (date précise). Une fois qu’ils auront une idée claire de ce qu’ils entendent devenir, avoir et être dans leur vie personnelle, analysez comment vous pouvez les y aider intelligemment, discrètement ou à visage découvert suivant la marge de manoeuvre qu’ils vous donneront dans votre incursion dans leur vie personnelle. PASSEZ A L’ACTION 1. Intéressez-vous à la vie personnelle (peut-être pas privée) de vos collaborateurs. Aidez-les à grandir personnellement. C’est à cette seule condition que vous aurez d’excellents employés. Lancez-leur des défis personnels. Aidez-les à fixer des objectifs personnels. Demandez-leur quels sont leurs objectifs pour les cinq prochaines années. 2. N’oubliez pas ceci : la force d’un entrepreneur c’est une grande équipe, de grands hommes, des hommes accomplis ou en voie d’accomplissement et jouissant d’une vie équilibrée sur le plan personnel comme professionnel. Assurez-vous de ce que vos hommes jouissent de cet équilibre. 3. Vous savez bien comment vos problèmes personnels peuvent perturber sinon menacer votre équilibre. Vous savez que vos collaborateurs sont exposés aux mêmes risques. Pourquoi vous dites que cela ne vous concerne pas ? Du moins si vous respectez leur vie privée et qu’ils vous confient quoi que ce soit, n’en parlez à personne et ne l’utilisez pas contre eux. C’est cela respectez leur vie privée. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 109 CONFIER SANS EXPLIQUER ET FORMER « Pour tripler la niveau de croissance de votre entreprise, triplez le niveau de croissance de vos hommes » -----------Robin SHARMA Il n’est pas bon que des gens qui ne déléguaient pas et qui décident de le faire, distribuent tout simplement les rôles au nom du devoir de la délégation. Manager, ce n’est pas laisser faire, c’est amener à faire à moins que nous parlions d’autre chose. Un cas vivant d’habilitation Stephen R. COVEY et son fils Stephen M. R COVEY racontent chacun, respectivement dans leur livre « Les 7 habitudes de ceux réalisent tout ce qu’ils entreprennent » et « Le pouvoir de la confiance », la même anecdote sur le jardin familial. Alors que Stephen M. R COVEY avait sept (7) ans, son père décida de lui confier l’entretien du jardin familial. Il lui a indiqué clairement ce qu’il attendait de lui en termes de résultat. L’une des choses extraordinaires qui s’est produite dans cette anecdote, c’est que le père avait entièrement fait confiance au fils pour entretenir efficacement le jardin malgré son jeune âge. Il lui a rappelé clairement qu’il le lui ‘confiait’, c’est-àdire qu’il ne s’en occuperait plus et que c’est désormais son affaire, qu’il est désormais son propre patron. Ce niveau de confiance qui aura marqué le fils à tel point qu’il en parle très clairement plusieurs années plus tard et dans un livre intitulé « Le Pouvoir de la Confiance ». Et elle est très déterminante en leadership efficace, la confiance ! Les financiers ou régulateurs vous diront, qu’elle n’exclut pas le contrôle. Et c’est vrai que lorsque le père contrôla le travail, il a pu remarquer que son fils n’a pas été à la hauteur du challenge. Première chose, il ne lui a pas retiré sans confiance pour autant. Deuxième chose, il lui a suggéré un entrainement à la tâche, apprenant au fils comment il pouvait faire pour avoir un jardin propre, « vert et émeraude ». Suite à quoi le jeune enfant a pris la charge du jardin et il est demeuré propre, « vert et émeraude » Sachez clarifier vos attentes, la confiance ne suffit pas. S’il y a une chose qui a pu permettre au fils de Stephen R. COVEY de se rendre compte de ce que ses résultats n’étaient pas satisfaisants, c’est que le père lui avait signifié à quoi devraient ressembler le jardin après son travail pour qu’on dise qu’il a atteint les résultats attendus de lui. Nos collaborateurs ont besoin de notre confiance pour donner le meilleur d’eux- mêmes, ce n’est pas ce qu’il faut négliger. Il y a plutôt des choses à ajouter : dire pourquoi il est important d’avoir le résultat attendu et à quel résultat (quoi) on doit aboutir. Clarifier. Etre clair. Ne pas faire une délégation très rapide des tâches qui nous ennuieraient. Prendre son temps pour choisir les mots justes de manière à ce que le collaborateur comprenne à quoi nous voulons aboutir et pourquoi il est important de l’obtenir absolument. Caractériser le résultat : « propre, vert et émeraude » ou « 120.000.000 de CA, 20% de charge directes ou moins au 30 juin 2011 ». L’ambigüité est l’arme des leaders en manque de sécurité « Je vais voir ce qu’ils vont faire d’abord ensuite je leur dirai ce qu’ils auraient dû faire », me confiait un jour un entrepreneur alors que nous étions allés rendre visite à ses collaborateurs qui préparaient la cérémonie de la fête des 100 meilleurs clients de l’entreprise. « Je vous comprends mais dites-leur clairement ce que vous attendez d’eux et dites-leur qu’ils peuvent passer vous voir à tout moment s’ils ont besoin d’aide. Vous les appellerez dans une (1) heure pour vous assurer qu’ils n’ont besoin de rien et si possible vous vous déplacerez. Il faudra que vous soyez là une (1) heure avant l’évènement puisque c’est la première fois. Peut-être qu’ils auront besoin de votre formation », lui avais-je opposé. « Ne vous en faites pas, je leur fais parfaitement confiance », reprit-il. « Et ils ont besoin de votre aide, de votre expérience, d’une toute petite orientation de votre part, d’un conseil et de votre disponibilité. Avez-vous pensé à cela?». Il ne m’a pas écouté. La soirée avait commencé avec 95 minutes de retard avec un désordre dans la mise en place comme il le déteste. Je n’avais pas compris pourquoi il a préféré attendre que les gens échouent avant de les former. PASSEZ A L’ACTION 1. Déléguer, c’est transférer l’espoir de pouvoir le faire, habiliter pour le faire mais aussi transférer les expériences et expertises nécessaires pour que cela soit bien fait. Vous avez quelque chose qu’il leur faut. Ce n’est pas forcément votre expérience encore moins votre génie. Ils ont besoin que vous leur rappeliez ce qu’il faut. Ce n’est pas comment il faut le faire qui est leur problème. Peut-être qu’ils n’y croient pas. Ils ont besoin de vous pour vous y mettre avec eux surtout si c’est la première fois que vous engagez le projet que vous leur avez confié. Ils ont besoin d’une petite inspiration technique. Ils ont peut-être besoin de formation et surtout de formation pas forcément technique. Peut-être que leur état d’esprit devra être préparé ? Demandez-leur de quoi ils ont besoin et restez à leur disposition. 2. Ne vous contentez pas prochainement de demander à un collaborateur s’il a bien comprise, allez le surprendre entrain de bien faire pour vous assurer de ce que son comportement a bien pris en compte ce qui est attendu de lui. Aidez-le à avoir une bonne note, il ne suffit pas corriger la copie pour démontrer qu’il a bien mal fait. Vos performances ne s’amélioreront pas de cette manière encore moins vos capacités de leadership. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 110 AXER LA REPRIMANDE SUR LA PERSONNE « Les meilleurs leaders savent élever les gens plutôt que de les démolir » -----------Robin SHARMA Comment réussir à tuer le comportement sans tuer la personne? Comment réussir à exprimer son désaccord avec le comportement ou le résultat inadéquat sans désavouer son collaborateur? C’est en la recherche de la réponse à ces deux questions que réside la délicatesse de l’exercice de la réprimande. Ce à quoi on assiste la plupart du temps, c’est un traitement sévère de l’auteur de la faute incriminée au point où à force d’en accumuler, il finit par se dire qu’il ne sera jamais capable de rien faire dans sa vie. Les grands leaders savent valoriser leurs hommes L’une des qualités des grands leaders c’est leur capacité à amener leur gens vers des niveaux de performance record en leur rappelant à chaque qu’ils comptent sur eux pour relever les défis. Les collaborateurs ainsi considérés et responsabilisés élèvent leur niveau de créativité pour prouver qu’ils sont à la hauteur de l’honneur que leur leader leur a fait. Quand ils n’y arrivent pas, le leader sait dire avec quoi il n’est pas d’accord et leur rappelle souvent son amour et sa confiance. «Je regrette que nous soyons obligés de devoir tout reprendre à zéro après un investissement de 50.000.000 FCFA... mais, on va devoir faire avec...Ouf! Et puis tu as déjà réussi des projets de meilleure facture, je savais que ce ne serait qu’une formalité. Mais voilà. Je sais aussi que je pourrai compter sur toi la prochaine fois pour nous éviter ce qui est arrivé. A plus tard». Ce n’est certainement pas la meilleure manière de faire une réprimande, mais il s’agit ici de l’illustration de comment séparer la personne du comportement. Ça n’arrive pas qu’aux autres C’est le fait que deux personnes de formations différentes et d’expériences différentes puissent mal faire la même chose sans une relation de cause à effet, qui fait qu’on ne devrait pas juger la personne mais plutôt désapprouver le comportement. Comment un collaborateur qui vous a aidé à organiser l’anniversaire de votre fils avec brio la dernière fois peut-il devenir zouave du jour au lendemain parce qu’il n’a pas réussi l’organisation d’un cocktail comme vous le vouliez? Non c’est bien la même personne, sur le coup et le fait qu’il n’a pas eu la bonne réaction ni le bon résultat n’enlève rien à son potentiel. N’oubliez pas que ça n’arrive pas qu’aux autres. La prochaine fois que vous aurez envie de renvoyer un employé parce qu’il aura oublié de transmettre un document ou une information importante, assurez-vous de ce que vous prendrez note pour vous appliquer la même sanction quand vous aurez oublié de transmettre une information à un client, un partenaire, un collègue et d’acheter le bonbon préféré de votre fils ou de votre fille. PASSEZ A L’ACTION 1. Travailler et valoriser le potentiel sur la bonne mission et au bon moment, c’est le propre des leaders. Ils savent émuler leurs disciples. Peu importe ce que les gens ont été par le passé, c’est leur potentiel et le résultat extraordinaire auquel on peut aboutir qui constitue la matière première du leader. Il aime ses hommes et quand ils viennent à mal faire, il ne leur retire pas son amour du fait de leur échec mais insiste qu’il n’est pas content des résultats et qu’il attend des améliorations et aide à cet effet. Faites pareil et vous verrez. 2. Si vous avez toujours fait les reproches de la même manière et que le résultat n’est pas bon, changez la méthode. Les hommes sont bons, la preuve vous l’êtes. Ils arrivent qu’ils n’aboutissent pas toujours aux résultats attendus, c’est tout. Changez votre méthode de réprimande et axez-la sur le comportement et non la personne. 3. Attaquez la personne de votre collaborateur et il se justifiera. Montrezlui que vous êtes avec lui et il cherchera à comprendre son attitude, ses résultats, ses comportements aux fins de les corriger pour ne plus avoir à vous désoler par ses performances peu satisfaisantes. Parlez du comportement, de l’attitude, des résultats qui sont inadéquats. Ne liez pas ses contreperformances à ses origines, sa santé, sa famille, son passé ; ne lui dites pas qu’il ne réussira jamais rien dans sa vie. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 111 BANALISER UN CONFLIT ENTRE DEUX COLLABORATEURS « Un problème n’a jamais cessé d’exister parce que qu’un a décidé de l’ignorer » -----------Dr Roger G. KAUFMANN « Vous avez le choix entre trouver un moyen de vous entendre où vous partez tous deux de l’entreprise. Je ne vois pas une autre alternative si vous ne pouvez pas vous montrer un peu plus adultes ». Voilà une manière très banale de vouloir régler un conflit entre deux collaborateurs par l’application du règlement. Et pourtant. Tout conflit est d’abord expression d’émotion Le règlement par la loi ne panse pas autant les blessures qu’une réconciliation sincère venant du coeur. Comme le disait mon tuteur, si un ami vous doit de l’argent et refuse de payer, ne le convoquez surtout pas au commissariat parce que s’il se comporte si bonnement ainsi c’est du fait des liens entre vous deux. Ne pensez surtout pas que c’est une trahison. Un ami, ça se reconquiert toujours mais pas devant les tribunaux ». Ce n’est pas à moi de dire que mon oncle a parfaitement raison. Mais lorsqu’un problème survient entre deux personnes, ce n’est toujours pas une difficulté technique. Il y a que les difficultés techniques qui puissent être réglées par l’application des procédures mais les dérèglements humains et psychologiques ont besoin d’une intervention moins machinale. Réglez un conflit entre deux collaborateurs par la procédure interne les renvoyant dos à dos et ils cohabiteront suivant vos voeux mais ils ne collaboreront plus vraiment du fond de leur coeur. Ils s’entendront pour vous produire du résultat mais seulement parce qu’ils n’ont pas le choix. Le conflit finira par passer grâce à un bon geste de la part de l’un ou de l’autre mais après qu’ils auront accumulé du ressentiment l’un envers l’autre. Si vous pensez que ces ressentiments n’auront aucun impact sur leurs résultats, intervenez tout au moins pour sauver leurs coeurs et leurs âmes. Intervenez avec votre coeur sans prendre position Les femmes et les enfants (et parfois les hommes) adorent avoir l’attention même quand ils ont tort. J’ai fait la remarque que lorsqu’un enfant vient d’être lésé par son aîné (e) qu’il ait tort ou raison, il court chercher du soutien auprès d’un tiers, en général l’un des parents ou un autre aîné. Je me suis rendu compte de ce qu’avant même de savoir de quoi il s’agit, il faut tenir compte de ce qui se passe sur son visage et dans son coeur pour l’accueillir d’abord avec tendresse. Un « Qu’est-ce qui ne pas mon chéri ? » le rassure, le libère et ouvre son esprit à tout ce qui viendra après. « Pourquoi il t’a fait ça ? Qu’est-ce que tu lui as fait ? ». Cette méthode est très efficace pour progressivement raisonner sans jusque-là savoir ce qui le préoccupe. C’est seulement une fois qu’il est raisonné qu’il vous dit un peu plus objectivement ce qu’il y a. En général, lorsqu’il a tort, vous sentez de l’hésitation à continuer de se défendre de peur de se faire désavouer par quelqu’un l’a accueilli avec autant d’affection parce que justement il sait qu’il a tort. C’est cette même disponibilité et de démonstration d’affection que nos collaborateurs attendent de nous lorsqu’ils sont en conflit avec un collègue. N’évacuez pas, écoutez avec votre coeur En vérité, vous n’avez pas besoin de résoudre le conflit. Vous n’avez pas besoin de prononcer un verdict si nous devons entendre par là dire le droit ou la morale précisant qui a raison et qui a tort. Ce n’est pas votre rôle. Vous aurez peut-être besoin de concilier et réussir à faire accepter aux gens ce qu’il y a de plus important et de plus déterminant pour leur bonheur mutuel. Eventuellement. Mais éventuellement, là où les gens vous attendent plus, c’est que vous leur laissiez le temps de vider ce qu’ils ont dans leur coeur, que vous les écoutiez sans les juger, que vous les écoutiez à tel point qu’ils se disent que vous êtes de leur côté. Les conflits créent un tel niveau d’affectivité et de vulnérabilité que les gens ont besoin d’un soutien émotionnel même si c’est passager. Encore une fois, il ne s’agit pas de dire à l’un des collaborateurs qu’il a raison et que l’autre a tort. Il s’agit de se montrer empathique et de laisser entendre aux gens que vous auriez peut-être réagi de la même manière si vous étiez à leur place. Vous aurez plus tard la possibilité de préciser que bien que vous auriez fait la même chose dans la même condition, il pourrait y avoir une autre manière. Laissez-les vous préciser par eux-mêmes l’autre manière. Ne pensez pas que vous n’avez pas besoin d’intervenir dans un conflit entre deux collaborateurs. Et si vous choisissez d’intervenir, faites-le avec coeur. Ne simulez pas. PASSEZ A L’ACTION 1. Quelle sera désormais la meilleure manière pour vous de prévenir les conflits sachant qu’ils sont toujours plus faciles à prévenir qu’à gérer ? Sachant ce que vous savez maintenant, quel est sera le but de votre prochaine intervention dans un conflit entre deux collaborateurs ? 2. Réussir à résoudre un conflit revient pour vous à faire retourner les gens au travail dans la joie, l’harmonie et la convivialité. Vous n’avez pas une prison pour condamner qui que ce soit. Si vous condamnez l’un des protagonistes, il faudra une sentence. Puisque vous n’avez pas de quoi exécuter la sentence et que ce n’est pas ce qui importe pour vous, sur quoi devriez-vous mettre l’accent désormais dans la gestion des conflits pour rétablir l’harmonie nécessaire à l’amélioration des performances individuelles et collectives au sein de votre équipe ? L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 112 NE PAS SAVOIR S’ARRETER POUR SE CONSACRER AUX GENS « Les gens ne font les affaires qu’avec les gens qui leur montrent qu’ils sont spéciaux » -----------Robin SHARMA La réalité est que les grands leaders ne parlent beaucoup que lorsqu’on leur demande une intervention publique et qu’ils profitent de l’opportunité pour partager leur vision, leur conviction et leurs valeurs (comme Steve Jobs qui aura prononcé l’un de ces discours historiques devant une promotion sortante de Stanford Universty). Vous savez comment ils y vont. Parfois maladroitement et ça prend toute la journée. C’est de la déformation. Mais la vraie déformation des grands leaders c’est qu’ils savent devenir le refuge des gens. Faire une seule chose à la fois J’ai eu une maladresse depuis mon enfance, c’est que je ne sais pas me consacrer à une seule chose à la fois. Je le fais de moins en moins mais mon père continue de me faire remarquer que lorsqu’il me rend visite, il n’a pas l’impression que je me consacre vraiment à lui. Il me reprochait déjà de vouloir manger et étudier mes leçons ou lire un livre en même temps quand j’étais enfant. Il reproche aussi de vouloir parler aussi rapidement que je pense au point où les gens ont du mal à me suivre parce que parfois et souvent quand je suis emballé par mes pensées, j’oublie de bien articuler pour les gens puissent bien décortiquer ce que je dis. « Tu devrais respirer et donner le temps aux gens de digérer ou de noter au moins les belles choses que tu dis » me disait mon tuteur. Je répondais toujours « Je vais y travailler ». Après longue analyse, je pense que j’ai développé une manière de m’adresser à moi plutôt que de m’adresser aux gens. Je travaille à changer même si je garde quelques traces qui parfois coûtent chères à mes communications. Mais mon gros challenge n’est pas à ce niveau. Mon challenge, c’est parler aux gens pendant que j’envoie un mail ou chate sur Yahoo Messenger ! Vous connaissez la réponse pour calmer : « Je t’écoute, hein, vas-y ». Non. On n’écoute pas comme cela. Répondez à la considération par la considération. Si un collaborateur ou un client décide de venir à vous, c’est parce qu’il a une certaine considération pour votre personne. Il a peut-être besoin d’une information et la meilleure manière pour lui de l’obtenir, à son avis ou sur recommandation d’un tiers, c’est de venir à vous pour l’avoir. Quelle marque de considération ! Comme vous le savez, les gens peuvent choisir de venir à nous ou ne pas venir à nous. Nous pouvons également choisir qui accueillir et qui ne pas accueillir. Si vous décidez de ne pas accueillir, c’est excellent ! Ce n’est justement pas un problème. Il arrive que l’on soit occupé. Mais si vous décidez d’accueillir, accueillez vraiment. Les gens viennent vous voir par considération alors montrez leur de la considération. Les meilleurs moments où j’ai encore l’opportunité d’avoir le sentiment d’avoir fait du bien, c’est lorsque j’écoute soigneusement un client ou un collaborateur pendant sept (7) minutes, lui pose des questions pendant six (6) minutes et lui dis ce que je pense pendant deux (2) minutes. Essayez, il va sortir de votre bureau très léger et réconforté. Et pourtant ça ne prend que 15 minutes. 15 minutes, ça peut changer la vie J’imagine combien quinze (15) minutes peuvent être très précieuses dans votre vie. Vous pouvez conclure une affaire de plusieurs centaines de millions en quelques quinze (15) minutes. De toutes les façons le moment clé de la négociation où tout se décide ne dépasse pas en généralement cinq (5) minutes. Vos minutes sont précieuses. Il ne faut peut-être pas plus de cinq (5) minutes pour faire un enfant. Alors si vos minutes vous sont précieuses, elles peuvent être aussi très profitables pour les gens. Peut-être que vous êtes pressé d’investir vos minutes dans un partenariat, dans vos clients ou dans cette conversation avec votre banquier. Tout ceci peut vous rapporter de l’argent, de la notoriété ou encore du mérite social. Pendant qu’on y est, vous pouvez également les investir dans vos relations avec les autres en y mettant vraiment du coeur sachant que les relations ça rapporte aussi. Surtout, s’ils viennent vous solliciter et que vous vous montrez disponible, ils seront redevables pendant plusieurs années ou peutêtre toute leur vie. Ça aussi c’est de l’investissement. Parfois le retour sur investissement vient agréablement au moment où vous l’attendez moins. PASSEZ A L’ACTION 1. Chaque minute profonde que vous consacrez aux gens porte plus de fruit que (dix) 10 minutes de présence évasive. La prochaine fois que vous devez recevoir quelqu’un, définissez le nombre de minutes profondes et attentives que vous allez lui consacrer sur vos précieuses minutes. Même si c’est cinq (5) minutes, consacrez-les-lui entièrement et profondément. 2. Vous n’êtes pas obligé de recevoir les gens si vous êtes occupé. Ne le faites que si vous êtes disponible. La prochaine fois où vous devez recevoir, établissez la liste du nombre de choses importantes qu’il vous reste à faire. Ajoutez à la liste l’objectif de l’audience que vous allez accorder. Etablissez l’importance relative des objectifs, définissez la priorité, classez-les et affectez une plage de minutes à chaque chose à faire et voyez si vous pouvez tout faire par rapport aux temps qu’il vous reste. Dans le cas contraire, voyez ce que vous pouvez reporter. Reportez l’audience si possible mais ne l’accordez que si vous finissez toutes les autres choses qui seraient plus importantes. Et quand vous commencez, que rien de plus ou moins important ne vienne vous déranger. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 113 DONNEZ L’IMPRESSION QUE VOUS PRENDREZ LA DECISION FINALE « Pour certains, devenir un décideur peut être un vrai trip. Ils adorent sentir qu’ils contrôlent et les gens et l’information. Alors ils font des secrets, disent peu sur ce qu’ils pensent des autres, de leur travail, et ne révèlent pas ce qu’ils savent des affaires et de leur évolution. Ce genre d’attitude fait certainement du décideur un patron, mais il n’y a rien de tel pour vider toute la confiance d’une équipe. » -----------Jack WELCH, Ex-Président / General Electric Ce n’est jamais faux. Même si vous décidez de faire ce que les gens vous ont recommandé, vous avez été le dernier à décider. Sauf lorsque vous laissez la possibilité aux gens de décider à votre place. Ce serait très irresponsable et même dangereux ? Soit mais ne donnez pas l’impression aux gens que leurs précieuses suggestions ne serviront à rien. Utilisez les conseils de quelque manière Un président français disait fièrement un jour qu’il écoute les conseils mais ne les appliquait pas. Je pense que son rôle n’est pas d’appliquer les conseils qu’on lui donne mais d’en tenir compte ou de faire clairement comprendre ou entendre qu’il en tiendra compte. Si vous appliquez à la lettre ou même partiellement les conseils des gens, vous ferez ce qu’ils veulent et pas toujours ce qu’il faut. Mais vous pouvez au contraire les utiliser. Vous pouvez les utiliser pour valider vos décisions. Ne dites pas : « Oui tu as raison. Je verrai bien comment je tiendrai compte de ta remarque ». Dites : « Merci d’avoir attiré mon attention sur cet aspect du sujet qui m’échappait. Vraiment merci». Vous n’avez pas promis d’appliquer à la lettre son conseil. Vous savez dit que vous allez l’utiliser pour corriger votre perception et certainement votre décision. Fixez les critères, laissez les gens décider J’avoue qu’on est peut-être souvent fier d’être celui qui décide mais ce n’est pas l’exercice auquel le leader devrait se mêler. On les appelle les décideurs ceux qui dirigent nos entreprises, nos organisations et nos pays. Vous savez bien les décisions que nous prenons dans de telles positions. Elles ne sont pas toujours les meilleures justement parce que nous n’avons d’autres critères que le fait que c’est à nous de décider. A quoi devra-t-on faire attention si après tout on est le décideur final ? Personnellement, je ne trouve pas agréable l’exercice de la décision. Non pas que je ne sache pas prendre mes responsabilités. Mais je comprends que mon rôle c’est de fixer les valeurs et les principes, le but, et ce qu’il y a de plus important à faire ensuite avoir autour de moi non des conseillers mais des décideurs. Au fond, les gens ne sont pas toujours prêts à faire ce qu’ils conseillent si bien que la meilleure manière d’obtenir de la valeur ajoutée d’eux, c’est de leur clarifier vos attentes et de les laisser décider par euxmêmes pour ensuite vous présenter le résultat (avec du mentoring entretemps). Vérifiez les indicateurs, rien d’autres La mauvaise nouvelle lorsque vous décidez c’est que vous êtes juge et arbitre. Ce processus ne conduit à aucun jeu objectif et quand le jeu n’est pas objectif, le résultat, me semble-t-il, est souvent biaisé et mitigé. Pourquoi devriez-vous écrire les termes de références et soumissionner en même temps au marché ? A moins que vous tailliez les critères à votre mesure. Une manière plus tôt rabougrie de définir les standards. Pour obtenir l’excellence, élevez les standards, montrez l’exemple. Montrez l’exemple pendant que vous apprenez aux gens à décider et utilisez les standards pour évaluer le travail fait. Si ce n’est pas bon, demandez-leur quelle est l’autre solution disponible (la meilleure possible) qu’ils peuvent utiliser pour avoir un meilleur résultat. PASSEZ A L’ACTION 1. A chaque fois que vous recevez un conseil, demandez-vous quel nouveau détail ou nouvelle information il vous apporte et comment vous pouvez l’utiliser pour peaufiner vos projets de décisions. Même un mauvais conseil (et sa motivation) vous précisera ce que vous aurez pu faire si vous aviez la même motivation. 2. Commencez maintenant à transformer vos conseillers internes en gestionnaires de programme ou président de comité à qui vous confiez des questions délicates à étudier. Lorsqu’ils vous font des propositions, nommez-les directeur de la mise en oeuvre tout en clarifiant vos attentes et vos indicateurs de résultats. Quoi qu’il en soit, et a priori, ils sont les mieux placés pour mettre en oeuvre leurs suggestions pour que vous aboutissiez au bon résultat. Décidez bien des hommes et des critères de performances : c’est votre rôle ! Vous aurez pris la première décision à prendre. Ils prendront la décision finale et se battront pour vous faire obtenir du résultat. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 114 PENSER QUE PARTAGER ET VIVRE LA VISION ET LES VALEURS SUFFISENT A EN FAIRE UNE REALITE PARTAGEE « J’essaie de traiter les gens comme des êtres humains… S’ils savent que vous vous souciez d’eux, ça exalte ce qu’ils ont de meilleur à donner. » -----------Sir Richard BRANSON, Fondateur - Pdg / Virgin Group « Le résultat final de la gentillesse, c’est qu’elle attire les gens à vous. » -----------Anita RODDICK, Fondatrice - Pdg / The Body Shop Peut-être que je ne travaille pas intelligemment pour le moment. Mais je fais une réflexion (ce n’est qu’une réflexion gauche ou droite) : Si mes collaborateurs pouvaient travailler aussi longuement et aussi durement que moi ou plus intelligemment, obtenant chacun 30% des résultats que j’obtiens, il me suffirait d’avoir trois ou quatre collaborateurs pour obtenir le double de ce que j’obtiens actuellement comme résultat. Ça a du sens quand même. Seulement si l’exemple est déterminant, l’exemple dans l’action ne suffit pas, c’est l’exemple avec les gens qui fait la différence. Arrêtez de travailler sur votre vision et travaillez sur les gens La meilleure manière d’amener les gens à vivre la vision avec vous c’est de commencer à travailler sur eux. Votre vision était peut-être claire avant qu’ils n’arrivent. Vous la leur avez clarifiée, vous la vivez au quotidien. Vous travaillez à votre vision tous les jours que Dieu fait, avec passion et engagement. Vous venez peut-être le premier et vous partez le dernier. A chaque fois que le premier collaborateur arrive, il constate que vous êtes arrivé avant lui. S’il est le dernier des collaborateurs à partir, il constate encore que bien que vous soyez arrivé avant lui, vous n’êtes pas apparemment près de partir. Si vous regardez bien, c’est le collaborateur dont les heures d’arrivée et de départ sont justes avant et juste après celles de votre arrivée et de votre départ, qui est probablement le plus proche de vous, avec qui vous passez plus de temps, avec qui vous partagez plus de secrets et qui va avec vous à des rencontres importantes. C’est à lui que vous avez consacré plus de temps. Alors que devriez-vous faire pour obtenir la même chose des autres ? Leur consacrer du temps, travailler sur eux et avec eux. Qu’ils soient témoins du processus Les résultats sont toujours éblouissants et parfois, incapables de les expliquer, nous les trouvons en général géniaux sinon mystiquement établis. Vous ne vous ferez aucun bien en présentant des résultats. Et ce n’est pas en présentant les résultats que vous montrez l’exemple, c’est presque un exhibitionnisme et vous continuerez de leur faire croire que c’est parce que c’est votre entreprise ou parce que vous avez un talent particulier et inné que vous y êtes arrivé. Mais le jour où vous réussissez une mission délicate avec un collaborateur avec sa forte implication et votre présence, il comprend le processus. Il a vu comment vous avez relevé les défis les uns après les autres, grâce à lui et grâce à vous. C’est le jour où tout change. PASSEZ A L’ACTION 1. Une seule hirondelle ne fait pas le printemps si bien que la meilleure manière pour vous d’obtenir des résultats extraordinaires avec des gens ordinaires, c’est de les transformer en de gens extraordinaires. Ne formez pas des spectateurs et des suiveurs, transformez-les en acteurs et en leaders. Définissez un programme pour aider de très près chacun de vos collaborateurs à découvrir avec vous le processus pour élever son niveau et produire des résultats extraordinaires et vous n’aurez plus besoin de reprendre ses tâches. 2. Donnez aux gens les outils pour réussir. Traduisez vos méthodes en manuel dont ils peuvent s’inspirer et qu’ils peuvent améliorer. Faitesleur lire les mêmes livres que vous. Faîtes les inscrire aux mêmes séminaires que vous. Amenez-les dans vos missions les plus délicats et utilisez-les comme aide à la décision ou mieux dites-leur que c’est eux qui feront la présentation et défendront le dossier. Les gens s’y mettent plus facilement lorsqu’ils voient les résultats d’un processus conduit par eux sous votre houlette. Ils se découvrent extraordinaires. Ils s’émerveillent et vous émerveillent. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 115 VOULOIR VENDRE COUTE QUE COUTE SA VISION A UN EMPLOYE QUI A SA PROPRE VISION « Depuis toujours, les seules relations valables et durables en ce monde sont celles où règne une confiance mutuelle. » -----------Samuel SMILES, Auteur et Biographe Britannique Les entrepreneurs sont de grands vendeurs. Déformation faisant, nous voulons tout vendre à tout le monde et souvent cela nous réussit. Seulement, ceux qui fabriquent le même produit que nous ne peuvent acheter chez à moins de vouloir renoncer à leur idéal ou de le trouver chez nous. Autrement, ils préfèreront toujours nourrir avec leur rêve. A chacun son rêve Je crois que nous avons besoin de respecter les rêves et les ambitions des autres. Quelle que soit la grandeur de nos rêves, les gens ont également leurs petits rêves qui drôlement ont autant de valeur pour eux que nos grands rêves en ont pour nous. Pourquoi lorsqu’un jeune devient brillant dans un secteur des milliardaires lui proposent de racheter son business? C’est comme pour lui dire, cette ambition n’est faite pour toi. Et pourtant c’est son ambition. Beaucoup de gens sont devenus milliardaires en vendant leur entreprise à des gens plus grands, lesquels ne s’en sortent pas toujours. L’exemple de Charly Cook fondateur de SearchIQ.com et de ZDNET est l’une des illustrations. Charly a avait fait fortune grâce à l’apport de ZDNET. C’était tellement juteux qu’ils ont racheté son moteur de recherche avant d’être chassé du marché par Google. Mais Charly n’a pas renoncé à son rêve de devenir milliardaire. Il s’est relancé rapidement. A chacun son rêve peu importe comment il y arrive. Tentez la fusion Si un génie rode dans les parages intégrez-le à votre business. Il y a rien de meilleur qui puisse vous arriver dans votre vie d’entrepreneur que d’être entourés de gens géniaux mais à une seule condition: ils partagent votre rêve. Proposez votre rêve, donnez-leur des raisons de vous acheter et d’acheter votre vision. Il se peut que cela réponde à leurs attentes. Mais n’oubliez pas, il sera normal qu’ils ne l’achètent pas si cela ne corresponde à leurs attentes. Au lieu de les traiter d’ambitieux ou de prétentieux qui s’en vont louper la chance de leur vie, proposez-leur de les utiliser comme consultant. Vous pourrez toujours profiter de leur génie. PASSEZ A L’ACTION 1. Lorsque vous tombez sur un employé exceptionnel pendant un recrutement, demandez-lui ce qu’il aimerait devenir ou faire dans 5 ans. S’il vous parle d’entreprise, ne le recrutez pas à moins de partager la même passion et l’unité de vision. Le pire ver de votre système, c’est un employé entreprenant qui ne partage pas votre vision. 2. Si vous tombez sur un candidat qui a entrepris par le passé, recrutez-le comme consultant car il y a de fortes chances qu’il retourne à l’entrepreneuriat à moins de partager la même la vision que vous. Si vous rencontrez une employé plus ambitieux, faites vite d’aller à son école et écoutez-le. Laissez-le développer votre rêve avec et pour vous. Le résultat est toujours extraordinaire. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 116 REFUSER DE DIRE CLAIREMENT A UN COLLABORATEUR CE QUE VOUS PENSEZ DE SON COMPORTEMENT « Vous ne pouvez créer une culture de forte confiance si les performances ne suivent pas. » -----------Craig WEATHERUP, Ex-Pdg / Pepsico A part clarifier les attentes et faire confiance, l’une des choses qu’un bon leader devrait s’atteler à faire c’est de faire preuve de clarté quand s’agit de dire ce qu’il pense du travail des gens. Les gens peuvent ne pas savoir ce que vous voulez ni si vous pensez qu’ils sont la bonne personne, mais ce que vous pensez de leur résultat leur dira tout le reste. Féliciter : l’exercice le plus facile au monde Il n’y a pas de meilleur moment d’excitation que lorsque vous partagez avec un collaborateur, un partenaire ou un être cher la joie que vous éprouvez face aux résultats extraordinaires qu’il ou elle a produits pour vous avec ou sans vous. Les vrais coéquipiers savent trinquer ensemble et passent au défi suivant. Demandez à ceux qui ne félicitent jamais ou qui disent ‘’C’est pas mal » pourquoi ils refusent de dire clairement ce qu’ils pensent et ils seront très peu à vous dire que c’est parce qu’ils sont gênés de le faire. Sinon comment ne pas être à l’aise face à un merveilleux travail et un excellent résultat ? On devrait être plutôt mal à l’aise de dire à quelqu’un qui vous est cher que ces résultats sont mauvais. D’accord ou pas d’accord dites-le clairement Vous ne dites rien de nouveau si vous dites à un collaborateur qu’il a encore des progrès à faire et que « ce n’est pas encore ça ». Rien de nouveau. Il a entendu ça la dernière fois. Dites-lui clairement là où il a des progrès à faire. C’est vous qui le mesurez et c’est vous qui savez exactement là où il doit faire des efforts. Ne dites que ce n’est pas si mal que ça. Non ! Dites ce qui a parfaitement marché ou répond parfaitement à vos attentes et ce qui devrait être amélioré la prochaine fois. Vous n’avez pas besoin de dire plus que cela pour qu’il vous produise au moins le résultat qu’il vient de produire. Maintenant, même dans le cas où le résultat est mauvais, il y a toujours quelque chose de positif : sa bonne volonté ou tout au moins sa disponibilité, le fait qu’il ait accepté de faire le travail malgré ses autres priorités. Remerciez-le pour ça au moins et renouvelez-lui votre confiance... PASSEZ A L’ACTION 1. Pour chaque tâche, projet ou mission que vous confiez à un collaborateur, clarifiez vos attentes (critères de performances) et pourquoi la tâche, le projet ou la mission est d’une grande importance pour vous. Dites-lui clairement que vous lui direz ce que vous pensez de son travail en précisant ce qui a marché et ce qui devra être amélioré ; dites-lui la date à laquelle vous allez faire le contrôle et faites-le suivant les critères précisés. 2. Si un collaborateur vous offre un résultat mitigé, dites-lui d’abord ce qui n’a pas marché et ensuite ce qui a été impressionnant tout en lui précisant que ce que vous attendez de lui, c’est qu’il vous montre qu’il est capable de faire du positif à tous les coups. Rappelez-lui votre soutien et aidez-le vraiment à progresser. C’est ainsi que la confiance se renforcera pour préparer le terrain aux meilleurs résultats que vous puissiez obtenir. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 117 AVOIR PEUR DE CHOQUER UN COLLEGUE « Après avoir passé de nombreuses années à tenter de définir les fondamentaux de la confiance, je suis arrivé à la conviction que si deux personnes parvenaient à se dire deux choses l’une à l’autre en les pensant, alors on poserait les bases d’une confiance réelle. Ces deux choses sont : «Je ne te veux pas de mal» d’une part et, d’autre part, «Je recherche ce qui est mieux pour toi». » -----------Jim MEEHAN, Psychologue et Poète Britannique Il est difficile de choquer lorsqu’on parle de choses sérieuses à des personnes qu’on aime. Ce n’est même pas parce que « qui aime bien châtie bien ». Non. L’amour ne donne pas le droit au châtiment. Il donne plutôt droit à la sincérité. Votre intention importe, clarifiez-la Les gens pourraient ne jamais le savoir et vous devrez travailler à démontrer vos intentions. ‘’Mon objectif est de vous dire clairement ce que je pense de la mission que nous avons confiée à votre cabinet. Il y a certains aspects de votre travail qui ne répondent pas à nos attentes. Mon intention est de vous les présenter sachant que vous pouvez les améliorer. Si je venais à donner l’impression que vous êtes médiocres, sachez que ce n’est pas mon intention. Mon intention est que vous amélioriez les points qui méritent attention avant le lundi 25 mars sachant que vous avez toujours fait du bon travail et que je compte sur vous pour y arriver. Je peux y aller ? ». J’avais répondu « OUI » quand ce client, bon breton, m’a fait le bonheur de me donner un retour d’information sur une mission que nous avions réalisée pour lui. Il n’avait pas peur de me choquer. Nous étions des amis et je déjeunais régulièrement chez lui. Après la séance, nous avions dépassé ses attentes et il nous recommande très facilement aujourd’hui. Son intention était claire : obtenir une amélioration. Ill l’a obtenue. Et de la manière la plus sage possible. Alors, que votre sincérité soit choquante ! Celui qui vous en veut d’avoir dit ce que vous pensez sincèrement de ses résultats ne vous aime pas surtout si vous le faites parce que vous attendez de lui qu’il procède aux corrections nécessaires afin que vous atteigniez les objectifs pour lesquels vous lui avez fait confiance. S’il vous aime, il ne vous en voudra pas. Il sera tellement si mal l’aise d’avoir fait preuve d’un peu de négligence du fait de vos rapports si vous l’aimez bien. Choquez les gens lorsque les résultats sont mauvais en leur renouvelant votre confiance pour les améliorer, en axant votre réprimande sur le comportement et les résultats et non la personne. Ils comprendront et retiendront définitivement qu’on ne vient pas vous présenter du n’importe quoi. Cela s’appelle de la fermeté, de la discipline envers soi-même. Si quelqu’un le prend pour de la sévérité, ne vous laissez pas distraire. N’oubliez pas que vous avez besoin de fermeté, de sincérité et de discipline pour réussir. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous avez l’habitude d’être complaisant face aux résultats que les gens vous apportent parce que vous avez peur de les choquer, prévenezles à l’avance de comment vous allez mesurer les résultats et ce que vous ferez s’ils sont bons et vice-versa. Précisez à l’avance quelles dispositions immédiates devront être prises (de part et d’autres) pour améliorer les résultats. Et quand le moment viendra, passez à l’acte. Les gens apprendront que vous êtes ferme ou êtes devenu ferme. 2. Si la peur de choquer est plus forte, mettez sur papier la pire chose qui puisse arriver si vous renoncez à dire ce que vous pensez et comparez-la à la pire chose qui puisse arriver si vous dites clairement ce que vous pensez. Et faites ce qui vous coûtera moins cher. 3. Utilisez l’affection et l’affirmation à la fois. La première vous permet de montrer aux gens que vous les aimez et vous leur dites ce qu’ils veulent entendre ; la seconde vous permet de montrer aux gens ce que vous attendez d’eux en leur disant ce qu’ils doivent entendre. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 118 NE PAS COMPATIR AVEC LA SITUATION DELICATE D’UN COLLABORATEUR « Lorsqu’une personne est physiquement malade ou vit une situation émotionnelle difficile dans sa vie personnelle, elle ne peut pas résoudre intelligemment les problèmes ni prendre de bonnes décisions. Quiconque dépend d’elle pour penser ou pour décider efficacement est en danger » -----------Brian TRACY Le moral du personnel est le baromètre de l’efficacité collective ou tout au moins de ceux qui collaborent avec eux et donc les clients au contact desquels ils sont. Nous devrions apprendre à nous occuper des gens non comme des machines mais des êtres sociaux pleins d’émotion. Ne gérez pas les gens comme des choses Vous n’avez qu’à appuyer sur l’interrupteur et les machines sont en marche ou s’éteignent. Un bâton et de la carotte suffisent pour faire avancer en général un âne. J’ai déjà entendu un entrepreneur traiter sa chère collaboratrice d’âne. « Tu es un âne ». C’est plutôt valorisant non ? C’est encore plus valorisant lorsqu’on traite les machines mieux que les hommes. Après un séminaire sur le Leadership que nous avions animé pour son entreprise, je rendis visite à un manager dans le cadre du suivi-évaluation personnalisé du séminaire. « Comment va votre capacité de leadership ? ». « C’est compliqué, on est obligé de faire attention à chaque instant même lorsque vous êtes pressé ou avez raison. Je vois maintenant, le leadership, c’est considérer l’homme dans son ensemble. Même lorsqu’il a une fièvre, vous devrez vous en soucier », m’avait-il répondu. En effet, il venait de traiter de nonchalante une collègue qui mettait du temps à redresser une imprimante posée sur un support bancal parce qu’elle était vraiment fiévreuse. « Hermann, c’est vrai, la machine n’est pas plus importante que ma collègue, et pourtant j’ai d’abord fait attention à la machine. C’est difficile le leadership ». La plupart des gens qui sont en position de leadership pensent que c’est facile. En fait c’est parce que pour la plupart, ils ne pratiquent pas le leadership. S’ils pratiquaient le leadership, ils allaient savoir que c’est une fonction pleine de responsabilités et de sensibilités. Nourrissez le coeur et l’âme et les yeux s’ouvriront Ce que les gens expriment dehors est à l’image de qu’ils sentent dedans. On n’a pas besoin d’être psychologue pour le savoir. L’expression de la colère passe toujours par ce liquide imaginairement amer et acide (ou réel) qui tourbillonne dans notre ventre et raidit notre visage après que notre cerveau nous a envoyé le message que ce qui s’est passé est insupportable et intolérable. Pour ne pas se mettre en colère (c’est toujours inutile de se mettre inutilement en colère), il suffit de faire le chemin contraire. Penser proprement à ce qu’on s’en va dire ou faire, imaginer comment le cerveau de l’interlocuteur pourrait l’interpréter, la blessure ou l’apaisement que cela pourrait créer dans son coeur ou dans son ventre (l’un après l’autre). Nos hommes ne sont pas des machines, ils ont du coeur. Même mal entretenues les machines sont incapables de produire le résultat alors qu’ils n’ont pas d’émotion et ne peuvent pas pleurer. Qu’en seraient-ils donc de nos hommes ? Pour que les gens comprennent, commencez par sentir ce qu’ils sentent et répondre à la plus grande question qu’ils se posent, à résoudre le plus grand problème auquel ils sont confrontés. PASSEZ A L’ACTION 1. Chaque fois que vous rencontrez un collaborateur, oubliez le boulot. Ne lui posez pas de question sur son travail. Posez-lui des questions sur sa famille, sa santé et son weekend. Jetez un coup d’oeil sur son visage avant de poursuivre. Parlez du travail ensuite mais après vous être assuré que c’est le bon moment en fonction de ce qu’il sent ou vit actuellement. 2. Consacrez du temps à vos collaborateurs en définissant des moments où vous socialisez avec eux et parlez de choses qui n’ont rien à voir avec leur travail. Soyez des gens qui s’intéressent à eux surtout avec insistance. Faites-le avec coeur, patience et sans juger et personne ne vous dira : « C’est ma vie privée, cela ne vous concerne pas ». A moins qu’elle n’ait pas confiance en vous. Si le collaborateur n’a pas confiance en vous, vous avez un problème de crédibilité à résoudre. En tout état de cause, c’est votre sens de l’ouverture qui vous aura aidé à le savoir. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 119 DOUBLER SES MANAGERS « Il n’y a rien qui cloche dans notre pays. Ce qui ne va pas, c’est notre vie politique » -----------Barack OBAMA parlant des intrigues politiciennes C’est ma conviction personnelle. Le leadership perd toute sa crédibilité lorsqu’elle est basée sur la politique du diviser pour régner. Le leader excelle dans un meilleur rôle : avoir un seul interlocuteur par équipe. Comme me le recommandait un aîné : « On ne s’adresse pas à la femme de maison de son épouse. Soit elle vous utilise comme soutien en contrepartie de l’information, soit vous tombez sous son charme. Adressez-vous à votre épouse, elle saura si c’est elle-même ou son assistante qui est mieux placée pour vous obtenir le résultat à atteindre ». La peur de ne pas avoir le contrôle Je voulais m’assurer que vous ne comptez pas sur les assistants de vos chefs services ou chefs départements pour vous informer sur ce qui se passe dans leur département puisque vous avez déjà nommé quelqu’un d’autre. Même si cela arrive de plus en plus ou trop souvent, cela relève plus de la politique que d’autre chose. Le leadership pense à produire du résultat et non à régner. De toutes les façons, si vous faites de la politique au lieu de produire du résultat, vous n’aurez pas besoin d’un printemps arabe pour partir. Je m’amuse souvent à préciser aux jeunes « leaders » des associations tels que la Junior Chamber International et AIESEC que s’ils souhaitent devenir des politiciens, ils peuvent appliquer les 40 lois du pouvoir et que s’ils souhaitent développer leur pays, qu’ils lisent et appliquer la sagesse du leader dans « Un indien dans l’entreprise » de Kenneth Blanchard. Ce n’est pas qu’une opposition de style mais d’efficacité durable. On ne fait pas de politique quand il faut produire du résultat Même pas dans les reproches. Rappelez-vous, la meilleure manière d’éviter tout malentendu c’est de s’adresser directement aux gens. De ce fait, si vous tenez à produire du résultat pour votre entreprise à moins de rechercher votre intérêt que vous désavouez d’ailleurs en divisant pour régner, en plaçant des espions ici et là, arrêtez de faire de la politique. C’est votre entreprise et vous savez qui peut obtenir du résultat pour vous. Tout ce qui vous donnera du pouvoir au détriment de la performance globale de l’entreprise doit être banni – à moins que vous ayez oublié ce qui vous rend fort et vous gardera fort et très fort. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne placez pas des figurants à la tête de vos services. Ne collaborez pas avec l’assistante de votre chef service, il ne finira pas le savoir, du moins, il ne servira à rien parce que son efficacité est sapée non par votre jeu politique, mais par le jeu politique de son assistante dont le but sera de le saper davantage pour être sa place. C’est vrai qu’elle ne sait pas que là où elle est utile c’est dans son rôle actuel et que si elle passe Chef Service, vous lui ferez la même chose à moins que vous décidiez du contraire maintenant. Si un collaborateur N-2 s’adresse directement à vous, demandez-lui de refaire le chemin indiqué : qu’il passe par votre collaborateur N-1 (son supérieur hiérarchique). 2. Demandez des rapports exhaustifs si vous voulez mais n’utilisez pas d’espion. Déplacez-vous de temps à temps pour aller voir ce qui se passe mais n’utilisez aucun intermédiaire. Comme on dit, le pouvoir de l’intermédiaire augmente au fur et à mesure qu’il devient efficace et utile pendant qu’il vous rend dépendant et vulnérable. A partir de ce moment, ce n’est plus vous qui faites la politique mais plutôt votre espion. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 120 VOULOIR METTRE TOUS VOS COLLABORATEURS DANS LE MEME PANIER « Je crois qu’on doit accompagner ses employés à travers toutes leurs difficultés, s’intéresser à chacun d’eux personnellement. Je veux pour ma part qu’ils sachent que Southwest sera toujours là pour eux. » -----------Herb KELLEHER, Président / Southwest Airlines Vous avez une équipe de onze (11) joueurs. Les défenseurs peuvent marquer, les attaquants peuvent défendre et tout le monde peut faire gagner l’équipe. Comment faire pour gérer les stars ? Ces gens qui performent un peu audelà de la normale ? Vous ne pouvez pas les gérer de la même manière que les autres. Localisez vos valeurs La seule opportunité qu’offre une valeur sûre dans une équipe c’est tout au moins d’avoir le mérite d’être le baromètre de la qualité possible et généralement attendue. Les entraineurs sont toujours gênés de parler de leurs meilleurs joueurs lorsque les journalistes leur posent des questions à leur sujet. Mais ils savent en profiter, et sans comparaison, ils envoient un message au joueur concerné en le caractérisant nommément mais en précisant le défi que l’équipe a à relever. Sir Alex Fergusson, légendaire entraineur du club de Manchester United dans le championnat anglais, est particulièrement très adroit dans cet exercice mais aussi maladroit face aux caprices de génie. On a été témoin de son conflit avec Wayne Rooney. C’est son jeu, c’est son joueur. Il le connait mieux que quiconque peut-être pour le nombre d’année qu’ils ont fait ensemble. Il l’a vu jeune, il l’a vu grandir. Et certainement, il sait comment obtenir les meilleurs résultats de lui plus que quiconque. Sachez entretenir vos génies Et justement pourquoi ne pas dire qu’un joueur est bon en caractérisant en quoi il est bon et ce qu’il fait de bien pour l’équipe alors qu’on en veut qui soit bon et fasse du bien à l’équipe ? Communiquez sur ce que vous cherchez et lorsque vous l’avez. Montrez votre satisfaction pour démontrer quelle est la valeur indicatrice. Dites ce que vos poulains font de bien, précisez comment ils travaillent pour y arriver. Et sachez compter sur eux pour sauver l’équipe. Loin de les rendre gonflés, ça les rend plutôt responsables. ‘’Toute l’équipe compte sur toi. Nous avons besoin de toi quand ce va être difficile et nous savons que nous pouvons compter sur toi ». Dites cela. Il peut se montrer gonflé après avoir réalisé l’exploit. C’est bien ce que vous vouliez. Vous aurez besoin de cet éclair de génie au sein de votre équipe. Parfois c’est votre assistante ou votre directrice d’exploitation qui le réalise. Parfois c’est votre directeur commercial ou un précieux ingénieur de votre équipe technique. N’ayez pas peur de lui montrer qu’elle est le Lionel MESSI de l’équipe. Félicitez-le et rappelez-lui que vous espérez pouvoir compter sur lui parce que le prochain challenge est à vos nez. Il n’aura pas le temps de jouer au malin. Le jour du challenge, dites-lui : ‘’C’est le moment pour toi de montrer aux gens tout ce dont tu es capable’’. Il comprend qu’il n’a encore rien fait. Cela crée en lui un sens de l’humilité doublé d’un désir de dépassement de soi. Il travaillera à réaliser des exploits à la hauteur de vos attentes. Qu’attendez-vous de mieux ? PASSEZ A L’ACTION 1. Vous n’avez pas besoin de génie pour réaliser des exploits. Sachez plutôt réveiller le génie dans les plus moyens de vos collaborateurs et progressivement ils vous surprendront. Créez à chaque fois le contact et la relation nécessaires pour pousser très loin leur niveau d’émulation et ils vous surprendront. Mais surtout ménagez vos génies. Montrez-leur que vous comptez sur eux. 2. Développez une relation personnalisée avec chacun des membres équipes. Créez chez chacun le niveau d’émulation nécessaire pour qu’il contribue au niveau le plus élevé possible aux performances globales de l’entreprise. Définissez un plan pour élever et faire remonter la pente aux trainards. Donnez à chacun la chance de faire ce qu’il aime et est capable de faire le mieux. Et en tout état de cause, sachez que vous ne pouvez pas les traiter tous de la même manière. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 121 LAISSER TRANSPARAITRE QUE VOUS AVEZ DES PROTEGES « La pire chose qui soit, ce n’est pas un Directeur Général ou PDG qui n’éprouve que de l’indifférence pour ses employés, mais c’est un PDG qui fait semblant de se soucier d’eux. Rien de plus facile à démasquer qu’un imposteur. Il se fait repérer à tous les coups. Les gens devinent que l’on se fiche pas mal d’eux, et pire, qu’en le cachant on les prend pour des imbéciles. » -----------Jimmy JOHNSON, Ex-Entraîneur / Dallas Cowboys / Miami Dolphins Quel mal y a-t-il à protéger les talents de son équipe ? Je ne vois personnellement aucun. Le principe est simple. Si vous n’entretenez pas la poule aux oeufs d’or, elle percera ses oeufs très bientôt. Si protéger certains talents pose problème à la cohésion de votre équipe, peut-être que vous devriez revoir la manière ou l’objectivité de votre comportement. La manière fait toujours la différence Il est difficile que les gens soient aimés de la même manière et se détestent Aimez vos collaborateurs de la même manière. Traitez-les suivant les mêmes critères et appliquez leur les mêmes règles avec les mêmes sanctions, et il y aura peu de chance que transparaisse quelque favoritisme. Le problème, c’est que nous n’arrivons pas toujours à appliquer les mêmes règles dans les mêmes conditions à tous nos collaborateurs et sans discrimination. C’est un exercice difficile mais pas impossible. Vous n’avez pas besoin d’équilibrer les temps de contact ou de travail avec chacun de vos collaborateurs. Mais le problème, c’est lorsque certains n’en bénéficient jamais. Pratiquez la « méritocratie » Que vous donniez à chacun ce qu’il mérite suivant les règles préalablement définies ne constituent à mon avis aucune manière de leur accorder des faveurs par rapport aux autres. Par contre si vous faites comme l’instituteur qui donne en classe un exercice dont il n’a traité la règle et la résolution qu’avec les écoliers dont les parents l’ont recruté comme répétiteur à la maison, il y a problème. Donnez à tout le monde les mêmes conditions de départ pour les mêmes missions. A mission égale, moyens égaux. Donnezleur la même formation, les mêmes outils, le même encadrement transversaux. Les meilleurs se dégageront et auront ce que les meilleurs méritent. Ce n’est pas ce qui déplaira à ceux qui n’auront pas eu la performance attendue. Au contraire, cela les poussera à faire autant la prochaine fois. Allez au-delà de la méritocratie Le maillon le plus faible d’une chaine faisant sa faible, une fois que certains sont devenus autonomes et que vous vous entendez là-dessus, déléguez-leur la charge de donner un coup de main aux moins performants. Consacrez à ces derniers plus de temps de formation et de coaching, les premiers ne diront pas qu’ils sont vos protégés puisqu’ils font partie du processus d’accompagnement. Donnez aux premiers les moyens d’accompagner efficacement ceux qui ont besoin d’améliorer leurs performances et de grâce, incluez cette nouvelle tâche dans leur cahier de charge et tenez-en compte lors de l’évaluation de leurs performances. S’ils accompagnent les autres et que vous ne mesurez pas ça, ils pourraient dire que vous les faites travailler sur des fainéants sans leur en reconnaître l’effort. PASSEZ A L’ACTION 1. Pour les membres de votre équipe, définissez les standards qu’ils doivent atteindre en termes d’état d’esprit, de compétences, de comportements et de performances. Définissez ensuite un plan pour accompagner chacun d’eux et faites-vous aider par un consultant externe ou les premiers à se démarquer (coaches internes) grâce à la mise en place d’un programme d’entraînement à la tâche (formation par les paires les plus performants). 2. Développez une relation privilégiée avec chacun d’eux et sachez reconnaître les efforts et les progrès. Poussez les gens vers des niveaux de performance à chaque fois record. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 122 AVOIR UN TEMPS DE PAROLE SUPERIEUR A 20% AU COURS D’UNE REUNION DE 5 PERSONNES « Qui veut diriger les autres doit être maître de lui-même » -----------PHILIPP MASSINGER Nous adorons parler. Quand nous ne pouvons le faire dehors, nous savons le faire lorsque nous sommes à l’autre bout de la table ou que nos collaborateurs (au moins un public que nous pouvons dominer) nous font face. Nous savons parler et très longuement. Pendant qu’on y est, combien de temps durent vos réunions en général ? 20 ou 30 minutes ? Une, deux ou trois heures ? Et combien de temps passez-vous à parler ? Réunissez les cerveaux Dans une réunion, il faut faire la réunion des cerveaux. Il ne sert à rien de rassembler des gens dans une réunion et être le seul à parler sinon pourquoi avez-vous réuni autant de cerveaux ? J’ai posé la question à un entrepreneur qui avait passé 2h 30 à sermonner ses collaborateurs. Et il m’a répondu : « Je les ai ressemblés pour leur laver la cervelle ». « Parfait, si c’est propre maintenant, où est passé la poussière ou l’eau sale de nettoyage de cerveau ?». Il n’avait pas donné de réponse. Mais laissez-moi vous la donner : tout est allé se loger tout droit dans son cerveau s’il a pu nettoyer quoi que ce soit. En réalité ce sont ses propres paroles qui ont fait le tour et sont revenues boucher son cerveau. Et il continuera de penser que c’est la meilleure manière d’amener les gens à produire du résultat. Faites parler et récoltez les idées, vous serez le génie à la fin Personnellement, je suis un bavard en réunion comme en formation. Mais tout a changé le jour où j’ai décidé que les réunions seront dirigées à tout de rôle et ait intégré les ateliers et les études dans mes séminaires. Résultat, je parle moins, me repose, écoute, collectionne des idées, apprend et découvre que mon rôle était de convoquer la réunion ou de faciliter le séminaire et que si je suis là c’est pour apprendre. A chaque fois que j’applique ce principe, les résultats sont extraordinaires mais les gens oublient surtout qu’ils ont tout découvert par eux et me prennent pour le génie. Efficace. PASSEZ A L’ACTION 1. Listez les réunions que vous avez l’habitude de faire et classez-les par catégorie : réunion d’information, comité technique, séance d’évaluation, session stratégique. Définissez le temps maximum à consacrer à chaque réunion. Désignez un président de séance, un protocole et un rapporteur. Vous pourrez être à tout de rôle : président de séance, protocole, rapporteur ou simple participant. Cela nécessite du leadership. Allez-y ! 2. Parfois vous aurez besoin de parler. Même là encore, parlez peu. Si vous avez un rapport de mission à faire, laissez la main à votre chargé de mission assistant. Si vous avez une stratégie à présenter, arrêtez-vous à chaque fois pour prendre des questions et suggestions avant d’avancer. Ne faites pas plus 10 minutes successives sans renvoyer la parole. Vous avez une formation à dérouler, préparez-la et animez-la avec le premier ou le deuxième spécialiste de votre équipe. C’est très efficace pour prendre très tôt sa retraite et regarder ensuite les gens produire du résultat pour vous parce que vous avez su les y préparer. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 123 FAIRE CROIRE AUX COLLEGUES QUE VOUS VOUS DEBROUILLEREZ POUR PAYER LEURS SALAIRES « Une fois en Sicile, j’ai demandé à un général qui hésitait à attaquer que j’avais parfaitement confiance en lui. Pour le lui montrer, je suis rentré chez moi. Ne dites jamais aux gens ce qu’il y a lieu de faire et ils vous surprendront par leur ingéniosité » -----------GENERAL GEORGES S. PATTON C’est votre entreprise. C’est vous le messie et vous avez pris l’engagement de payer les salaires à la fin du mois. Il est donc normal que vous puissiez prendre vos responsabilités pour payer les salaires quels que soient les résultats. Seulement, pour l’avoir fait, j’ai compris que c’est de la contreperformance que de payer les salaires avec des ressources autres que celles provenant de la richesse créée ou à créer éventuellement par l’entreprise. Une mission commune Vous êtes en premier chef le responsable de la mission d’améliorer des performances financières de votre entreprise et si cela tourne mal, vous devriez prendre les dispositions nécessaires pour que le bateau ne chavire pas. C’est de la responsabilité et c’est héroïque ! Seulement à partir du moment où vous avez fait équipe avec les gens, une vraie équipe, la mission devient commune et la responsabilité totalement partagée du moins si vous acceptez la partager. Si vous ne partagez ni le pouvoir, ni les outils, ni les défis, ni les formations, ni les privilèges et que surtout si tout ce qui est généré vous nourrit en premier, il va de soi que vous devriez vous débrouiller pour compenser. Payer les salaires n’est pas un exploit L’une des choses dont les entrepreneurs se vantent plus, c’est réussir à payer le salaire à la fin du mois et à bonne date. « Demandez-leur, je mets quiconque au défi de me dire que j’ai payé une seule fois le salaire après le 05 du mois ». En général, je me dis dans mon coeur et l’ai balancé à deux entrepreneurs : « Tout dépend du niveau de salaire et pourquoi attendre jusqu’au 05 du mois suivant et pourquoi pas 5 jours avant et tout au moins le 30. Nous savons comment se bat chaque entrepreneur pour payer les salaires à la fin du mois lorsque la trésorerie est désastreuse. Ce n’est rien d’honorable. On supplie le banquier. On accepte toutes les conditions des usuriers. On demande l’aide aux amis qui seront prêts à vous dévorer en cas de défaillance. De quoi pourrait-on se vanter ici ? Le plus dur, c’est de faire produire du résultat à son équipe Le plus dur ce n’est pas de réussir à payer une masse salariale de 4.000.000 francs CFA pour un objectif de chiffre d’affaires mensuel de 25.000.000 francs CFA. Le plus dur c’est d’atteindre cet objectif, de dégager suffisamment de cash pour ne pas avoir à aller supplier son banquier ou se facturer des intérêts dont on peut bien se passer en partageant la responsabilité de la génération du revenu et du cash suffisant. Si vous atteignez ces objectifs, vous réussirez à couvrir vos charges, à dégager de la marge chaque mois et constituer de la réserve pour les saisons difficiles et surtout avec l’aide, la complicité et la responsabilité engagée de toute votre équipe. Pas seul ! PASSEZ A L’ACTION 1. Définissez clairement les objectifs de notoriété, de compétitivité, de part de marché, de chiffre d’affaires, de satisfaction client, de production, de recouvrement, de délai de livraison, d’écoulement efficace du stock, de mobilisation, de traçabilité et d’équilibre financiers (etc,) de votre équipe. Responsabilisez chaque service et faites décliner la responsabilité au niveau de chaque membre de chaque service. Montrez l’interdépendance entre les objectifs et définissez des indicateurs de performances clairs pour chaque service et chaque collaborateur. 2. Procédez à des évaluations à mi-parcours et tenez des réunions lorsque les indicateurs risquent d’approcher le niveau d’alerte et surtout demandez des réajustements, repositionnements stratégiques et opérationnels à chaque service et chaque collaborateur aux fins d’atteindre les objectifs. Le défi du management efficace est une affaire d’équipe. Cher entrepreneur, libèrez-vous des poids inutiles. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 124 PENSER QUE LA MOTIVATION MATERIELLE EST UN OUTIL INDEFECTIBLE « Appuyez-vous sur des valeurs et des principes. Sachez lesquels valent la peine que vous les défendiez et vivez dans le respect de ces principes. » -----------Georges FISCHER, Président / Eastman Kodak Lequel parmi les mammifères passe son temps à brouter de l’herbe tout le temps sans jamais s’arrêter pour digérer ? Quand j’étais petit, des bergers Foulani amenaient leur bétail dans les champs à proximité de l’école que dirigeait mon père. A un moment donné même laissés dans le même pâturage, le troupeau s’assied non pas parce que l’herbe est terminée mais parce qu’il faut s’arrêter pour digérer. J’ai demandé un jour à un ami dont les parents étaient bergers comment cela s’expliquait. Il me l’a dit : aucune bête ne mange de l’herbe lorsqu’elle s’endort ou rumine. Ne soulez pas vos collaborateurs. Nous sommes persuadés que la meilleure manière de conserver un employé, c’est de lui augmenter son salaire à chaque fois qu’il demande à partir ou que nous avons peur qu’il parte. « Samuel, j’ai vu que tu as encore fait de très bons résultats ce trimestre et malgré le fait que j’ai augmenté ton salaire de 35% il y a seulement quatre mois, je pense que tu mérites une nouvelle augmentation. Après consultation du directeur financier et du directeur des ressources humaines, nous avons décidé de t’accorder une nouvelle augmentation de 67.500 F CFA sur ton salaire actuel de 1.289.000 FCFA. J’espère que tu reconnaitras à travers ce geste que nous tenons vraiment à toi ». Voilà ce qu’un ami à moi a entendu de la mouche de son Président Directeur Général. « Que vais-je faire avec 67.500 F CFA en plus ? », m’avaitil demandé. « Bon, tu pourras entretenir une nouvelle copine avec. Pardon, je déconne. Non ils sont désespérés et je vois aussi que tu n’es plus motivé pour travailler là-bas. Démissionne demain. Ça te rendra la vie plus paisible. Par contre, je trouve ça paradoxal qu’un peu plus d’argent t’ennuie autant ». Il n’avait rien répondu. L’après-midi qui suivit, il avait déposé sa démission. Après avoir passé cinq (5) mois à la maison, profitant de ses surplus de salaire, il obtient un visa canadien et partit au canada avec sa famille. Ce mec doit avoir quelque chose d’anormal. Quinze mois plus tard, il m’avoua qu’il était plutôt saoulé par ces gens qui avaient la trouille de perdre un ingénieur et qu’il avait le sentiment qu’on corrompait son âme. Ne laissez pas de l’argent sur la table Encore une fois, peu de personne aurait l’attitude de mon ami et je ne pense personnellement pas que 1.305.500 F CFA soit un montant assez élevé pour que cela vous ennuie. Mais il n’a jamais manqué de rien dans sa vie. Ses parents prenaient tout en charge jusqu’à son mariage bien qu’il avait un emploi. Déjà sa maman ne faisait que l’appeler pour lui demander s’il n’avait besoin de rien, envoyant des vivres à la maison sans le prévenir, lui offrant chemise et wax hollandais. Il en avait vraiment marre et avait besoin qu’on lui paie 250.000 F CFA par mois à titre symbolique. Il avait une autre attente. Il était saoulé comme les boeufs des bergers Foulani, fatigués de brouter de l’herbe et qui se mettent à dormir dans le pâturage. Si vous augmentez le salaire d’un collaborateur au moment où il s’y attend le moins, il sera vraiment flatté. Si vous lui en proposez suite à un exploit, il verra combien il a du mérite. Quand vous lui offrez de nouveaux avantages alors qu’il vient en fait d’en bénéficier, il les prendra sauf qu’il ruminera devant les nouvelles herbes (avantages) et vous aurez laissé de l’argent sur la table. Selon les spécialistes, à partir d’un moment donné la motivation matérielle n’a plus un effet direct sur les performances de vos employés. Mieux , un peu plus d’avantages peut créer des nuisibilités ou désutilités. PASSEZ A L’ACTION 1. Votre rôle N°1, c’est de garder le niveau d’engagement et de motivation de vos collaborateurs à un niveau indéfectible. Toutefois, ne déversez pas tout ce que vous avez devant eux. Etudiez leurs sources de motivation et donnez à chacun ce dont il a besoin pour être heureux et épanoui avec vous. Certains auront besoin d’être plus écoutés. D’autres rechercheront la considération et l’implication dans des décisions importantes ou encore des privilèges comme le fait de siéger au comité de direction ou de devenir associé. Faites tout à dessein et rien au hasard. 2. Suivez de près l’évolution de la motivation de chacun de vos collaborateurs et sachez ce qu’il lui faut à chaque fois. Suivez-le à tel point que lorsque le motif a changé, vous le sachiez pour réagir en conséquence. Ce n’est pas la peine de s’affoler. Parfois ce qui le motive, c’est de partir de l’entreprise, laissez-le partir dans ce cas. Autrement il ne sera plus jamais motivé jusqu’à ce qu’il parte et l’augmentation de ses avantages matériels n’y changera rien. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 125 OFFRIR DES AVANTAGES SANS EXIGER DU RESULTAT « La règle de l’efficacité collective est très simple. Ne jamais donner sans recevoir. Ne jamais recevoir sans donner » « Prenez des gens compétents et demandez-leur des résultats. Et, si vous avez fait le mauvais choix, mettez un terme rapide et équitable à votre collaboration. » -----------J. Willard MARRIOTT Junior, PDG / Marriott International Le jeu devient intéressant lorsqu’il est gagnant gagnant. Le principe est très simple. Ne jamais recevoir sans donner et ne jamais donner sans recevoir. Que vous en donniez et refusiez de recevoir ou receviez sans donner, la loi de la compensation fait que l’équilibre s’établit de quelque manière. Spécifiquement, lorsque vous offrez des avantages sans exiger du résultat, vous obtenez la présence et la fidélité relatives en contrepartie. Le tendre père de famille Elle sera ainsi très appréciée votre gentillesse. Tout le monde viendra à vous. ‘’Il parait qu’ils paient très bien là-bas et qu’ils ont même le 13è et le 14è mois de salaire. Ils ont lancé un recrutement. Un ami m’a informé, je vais déposer, tu peux déposer aussi. Ils cherchent cinq personnes’’. Croyez-moi, les chercheurs d’emploi qui tiennent de tels propos n’ont aucune idée de comment on travaille dans une entreprise aussi juteuse. Seulement, ils ont souvent raison parce que presque rien n’est exigé en retour sinon la vénération des patrons et des chefs services. Alors ceux qui obtiennent des promotions ne sont pas ceux qui produisent plus du résultat aux risques de dégommer leur supérieur suivant, mais les thuriféraires et les griots. Il doit y avoir un prix à payer L’exemple qui m’a le plus marqué fut celui d’un opérateur GSM qui s’installant sur un nouveau marché proposait aux gens qu’ils débauchaient le double du salaire moyen de leur poste comparativement au secteur. Seulement, ceux qui avaient abandonné leurs postes pour les rejoindre ne savaient pas qu’il y avait un prix à payer. Ils étaient nouveaux sur le marché et la pression pour la pénétration se faisait plus forte. L’entreprise avait utilisé une bonne partie de son budget marketing initial pour recruter du personnel de qualité croyant que l’excellence des hommes propulsera l’efficacité marketing et la performance financière. Pendant plus de deux ans, l’entreprise a rééquilibré ses charges en n’offrant pas à ses employés l’assurance maladie. Trop mesquin. Ne faites surtout pas ça. D’ailleurs, quand les concurrents ont révisé leur politique de rémunération à leur tour, la compagnie n’a pas réussi à conserver ses hommes. Ce qui est normal. Il y avait un prix à payer de part et d’autres : par l’employeur et par les employés. Un business bien équitable. PASSEZ A L’ACTION 1. Lorsque vous définissez la politique de rémunération de vos collaborateurs dont le salaire de base, les différentes primes, commissions et autres allocations, précisez pourquoi vous les offrez. Si vous offrez une prime d’habillement et qu’un collaborateur vient toujours avec le même costume sans jamais le charger, rappelez-lui que sa prime d’habillement sert à vendre une image positive à vos clients. S’il habite loin et vient en retard alors qu’il a une prime de logement correspondant au loyer moyen du centre ville ou plus, rappelez-lui ce à quoi sert sa prime. Ne soyez pas direct et cru. Utilisez de la diplomatie. 2. Montrez aux gens le lien entre les objectifs et la rémunération si vous ne pouvez pas appliquer un système de rémunération fixe/variable. Et quand ce sera possible, incluez ceux qui coûtent plus chers dans le capital ou transformez-les en consultant si c’est techniquement possible. Ils verront qu’il y a un prix à payer. Et que rien n’est acquis d’avance. CHAPITRE SIXIEME : FAMILLE, RELATIONS, AMITIES & RESEAUTAGE 31 ATTITUDES QUI VOUS FONT RATER A L’ENTREPRENEUR CE QU’IL MERITE ET PERDRE CE QU’IL Y A DE PLUS PRECIEUX EN AFFAIRES ET DANS LES RELATIONS DE FAÇON GENERALE - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 126 AVOIR DES « A PRIORI » SUR LE MONDE DES AFFAIRES ‘’L’homme sage devrait avoir l’argent dans sa tête, et non dans son coeur’’ -----------Jonathan SWIFT ‘’L’argent ce sont les excréments du diable. Mais quel bon fumier pour le jardinier!’’ -----------Sainte Thérèse d’Avila Quand on entend les politiciens américains parler de Washington ou de Wall Street, on a bien l’impression que c’est démoniaque d’être un homme politique. Justement c’est ce que l’opinion publique pense du monde des affaires et surtout ceux qui sont bien dans le monde des affaires mais complètement entre sa lisière et la touche. Ils ont peur d’aller au front. Comme ils entendent des bruits et des pleurs, ils se disent, il doit y avoir des méchants là-bas. Définissez vos valeurs J’ai découvert qu’il y a tout dans le monde des affaires. Des propres et des sales. Des mesquins et des honnêtes gens. Des gentils et des rudes. Des complaisants et des gens fermes. Chacun pourra y aller suivant ce qu’il pense lui marcher plus et suivant ses intérêts. Et ce dont je me suis le plus rendu compte, c’est que s’il y a une chose dont il faut avoir peur, c’est soimême et la manière dont on réagit face aux facilités et aux pièges du moment parce que ces deux choses y coexistent. Lorsque vous avez des valeurs sures, solides et ancrées dans votre esprit, il est impossible de vous faire corrompre par les saletés du monde des affaires. Vous n’aurez pas besoin de refuser de faire avec certaines personnes mais vous pouvez définir quels types d’affaires vous ne ferez pas. Quelle est la faute du pharmacien si un braqueur blessé lors d’un hold-up envoie acheter du coton chez lui pour panser sa blessure ? Par contre, n’importe qui peut choisir de ne pas vendre de l’alcool, de la drogue ni des armes. Si le monde des affaires sent mauvais, comment sentez-vous ? Encore une fois, il est facile de juger les autres parce qu’on ne sait jamais à quels risques ils sont exposés. Celui qui n’est pas dedans ne peut pas connaître les risques et il ne peut pas savoir bien s’y prendre, ni résister aux tentations. Il n’y a que ceux qui ont des valeurs sures qui puissent rester égaux à eux-mêmes, faisant affaires avec tout le monde mais pas n’importe quelle affaire à n’importe quelle condition. Et c’est ce qui fait la différence. Vous avez appris qu’on tue des gens pour gagner de l’argent, que toutes les combines sont possibles et que les affaires ce sont les affaires ? Alors si cela vous pose problème, vous avez l’opportunité de montrer qu’on peut être légitimement riche. Ne refusez pas de vous approcher plus des milieux décisionnels. Allez-y et si vous y arriver, marquez votre différence. C’est l’exploit recherché. Un défi existentiel. PASSEZ A L’ACTION 1. Avant de progresser dans les affaires, définissez des valeurs et des principes clairs (si vous ne l’avez pas fait encore) qui serviront de bases à vos décisions, actions et attitudes de manière à ce que vous puissiez rester et demeurer intègre et de bonne réputation tout en accumulant de la richesse. 2. Définissez les qualificatifs auxquels on ne devrait associer ni vous ni vos affaires ; énumérez les tentations auxquelles vous devrez résister en respectant vos valeurs et principes pour être ce que vous voulez être. 3. Définissez les types d’affaires que vous ferez et sachez à partir de quand vous cesserez de collaborer avec certaines personnes menant certaines affaires. Et en tout état de cause, ne prenez jamais l’arbre pour la forêt ni tout ce qui brille pour de l’or. Deux pièges vous attendent : l’argent facile et le pouvoir. Si vous vous laissez séduire par ces ceux-là, vous vous méconnaitrez et ce ne sera pas à cause du monde des affaires. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 127 NE PAS SUFFISAMMENT PROFITER DE SA NOTORIETE ‘’Pour vivre heureux, il faut vivre caché’’ -----------Adage populaire ‘’Les gens adhèrent au leader avant d’adhérer à sa vision’’ -----------John Maxwell Lorsque vous adorez faire du marketing produit, votre marque et vos produits sont souvent connus plus rapidement et plus durablement que vous-mêmes et parfois mieux que votre entreprise. Mais il y a quelque chose à faire parce que vous ne devez pas avoir besoin de montrer l’attestation d’immatriculation au registre de commerce avant de profiter de la notoriété de votre entreprise. Sortez votre produit du marché, si vous voulez être discret Je pense qu’on a besoin de s’afficher pour profiter de la notoriété de son produit et les gens se posent toujours la question de savoir qui est derrière un business qui réussit. S’ils apprennent que c’est un noir, la communauté l’adoptent et la communauté blanche ou libanaise se dit ‘’Enfin voilà un noir qui fait de bonnes choses, il faut le soutenir. Au moins il donnera l’exemple et on aura moins de criminels par ici ». S’ils apprennent que c’est un jeune, tout le monde veut le soutenir et dit du bien de lui. En général les plus réservés attendent que ce jeune vienne se présenter à eux. Et une fois qu’il le fait, ils se mettent à le recommander. Si vous ne voulez pas sortir la tête, autant sortir du marché. Faites-vous aimer et tout ce que vous faites sera aimé Les amis et le quartier apprécient toujours les singles des chanteurs à piètre performance même lorsqu’ils sortent des sons vraiment nuls. Pourquoi ? Parce que l’adhésion à une personne aveugle à tel point que les gens assimilent tout ce qu’il fait de bien ou de mal à lui-même. Les gens connaissent Steve Jobs comme ayant été lésé par les anciens de Apple et a montré du caractère en acceptant revenir révolutionner le secteur de l’informatique proposant une alternative sérieuse à Bill Gates et IBM. Et les gens l’aiment juste pour ça. Steve Jobs est génial et tout le monde croit que c’est lui crée tous les produits de Apple. C’est quand même une bonne nouvelle et la démonstration que si vous êtes aimé, vos produits seront fascinants même lorsqu’ils présentent des défauts graves comme le Iphone 3 et le Iphone 4. On aime Steve Jobs parce qu’il est génial. De temps en temps, il y a des défauts, mais on lui pardonne parce qu’il est génial. Au moins on n’est plus trop dépendant de Microsoft. Les voyageurs britanniques ont eu exactement le même reflexe lorsque Virgin Airlines a proposé une alternative à British Airways. Mais ce qu’ils aiment, c’est l’audace de Sir Richard Branson. Au Sénégal, Yérim Sow est considéré comme un révolutionnaire apportant aux gens tout ce dont ils ont toujours rêvé, au point où tout ce qu’il fait s’achète plus facilement. Il suffit qu’on dise, c’est Yérim Sow qui est derrière. Les sénégalais adorent maintenant aller au Sea Plaza sur la corniche de Dakar et ils aiment bien l’homme qui est derrière. PASSEZ A L’ACTION 1. Les gens ont besoin d’une icône, c’est toujours plus fascinant et votre produit seul ne peut être une icône. Affinez votre génie, brillez, soignez votre image, faites vos apparitions directes et brillantes et profitez pour associer définitivement votre nom à la marque. 2. Les gens vous aimeront pour ce que vous faites et la manière unique dont vous le faites ; et la meilleure manière pour vous de toujours mériter leur vote, c’est de vous améliorer constamment et d’éviter les gaffes. Tout le monde a pleuré pour Michael Jackson le 25 février 2009 mais il y en a qui avait une émotion mitigée et vous savez pourquoi. Il n’en demeure pas moins que c’est difficile de le détester. Parce qu’il est une marque lui-même déjà. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 128 ATTENDRE D’AVOIR DES PROBLEMES AVANT DE DEMANDER DE L’AIDE « C’est stupide d’être paumé et stupide » -----------Jim Rohn Où nous conduit-il notre courage indien ? Il nous expédie par vol direct et sans escale dans la bouillabaisse, au fond même des problèmes. Pourquoi donc, juste parce que nous prenons trop de temps avant de demander de l’aide parce que nous sommes, trop suffisant set trop égoïstes pour demander avant de ne plus avoir le choix. Lâchez du leste J’ai appris à mes dépens qu’à chaque fois que j’essaie de montrer que je vais y arriver et refuse de demander de l’aide, c’est alors que je m’enfonce non seulement me privant temporairement et définitivement des aides dont je peux bénéficier mais rendant inefficace toute aide que mes proches les plus chers pourraient m’apporter parce que le problème est devenu plus grand qu’eux. Qui les a rendus si incapables ? Ce n’est pas le problème, c’est mon entêtement à ne pas être assez humble et assez ouvert pour leur demander de l’aide. Prévenir vaut mieux que guérir. Lorsqu’il s’agit d’aider en argent, les parents, les amis ou autres ne sont pas toujours les meilleures personnes. Ils ne sont pas des banquiers. Ces derniers par contre peuvent nous aider comme nous l’avons vu précédemment à condition de les solliciter au moment où nous avions encore de la capacité d’endettement. Lorsque j’apporte de l’aide à un entrepreneur qui est dans des problèmes, je ne m’attends pas à être remboursé de si tôt si ce n’est pas du tout. Mais le banquier si. Si bien que si vous vous adressez au banquier trop tardivement, il ne pourra rien pour vous parce que lui, il a besoin d’être remboursé et absolument. De toutes les façons, il ne pensera pas comme moi. Il ne vous aidera pas s’il imagine un seul instant que vous ne rembourserez pas. PASSEZ A L’ACTION 1. Prévenez vos problèmes de trésorerie, en déposant vos demandes de ligne crédit chez votre banquier lorsque vous n’avez pas de problème d’argent. N’attendez pas d’être à trois jours de l’expédition pour dire à votre client qu’il y aura du retard, faites-le un peu plus tôt et vous aurez sa compréhension. Vous l’aiderez parce qu’une fois informé, il mettra momentanément en branle son plan B ; si vous êtes dans l’incapacité de lui livrer seul une commande, trouvez un concurrent avec qui vous pourrez co-livrer. Ne soyez pas incapable et égoïste à la fois. 2. Lorsque vous avez besoin de machine, de matériel ou tout autre équipement pour délivrer une prestation ou pour affaire personnelle, prévoyez où vous allez louer, réparer ou acheter une alternative en cas de panne. N’attendez pas d’être en panne. Prévoyez toujours un plan B. Bien avant et en toute humilité. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 129 NE FAIRE PARTI D’AUCUNE ASSOCIATION D’HOMMES D’AFFAIRES « Tu peux faire ce que je ne peux pas faire et je peux faire ce que tu ne peux pas faire. Ensemble nous pouvons faire de grandes choses » -----------Mère Theresa Allez au contact des gens, ne serait-ce que pour savoir comment les autres font . Profiter des rencontres organisées ici et là, trouver des clients et de fournisseurs, se soutenir, trouver le tremplin pour connaître les amis de ses amis. Vous ne pouvez pas y arriver seul Pourquoi vouloir jouer sa guitare dans la chambre alors qu’il y a un orchestre juste dans la maison d’à côté avec qui on peut créer plus d’harmonie ? ‘’Non je préfère être là où je suis pour ne pas me créer des problèmes’’. Mon père me battait lorsque je vais chercher des problèmes dehors et reviens en pleurant. Suite à ça, je me suis renfermé sur moi-même mettant plusieurs années avant de sortir avec une première copine. C’est alors que j’ai compris qu’il y a autant de risques que d’opportunités dehors. Je croyais qu’être ami avec une fille ou des filles me conduirait directement à la débauche. Mais j’ai vite fait de découvrir qu’on a apprend plus de ses amies filles que de ses amis garçons. Surtout lorsque vous avez le même âge, elles sont toujours plus mûres. Profitez de la synergie, des bêtises et de la maturité C’est seulement en vous exprimant que vous découvrez si vous avez une bonne expression ou non. J’avais l’habitude de dicter des chansons à mon maître de choeur pour qu’il les transcrive en langage musical. Et il savait bien me dire lorsque je suis pressé de demander son avis avant de finir de la chanson ‘’Hermann, finis la chanson, parce que jusqu’à ce que tu finisses, je ne peux pas l’apprécier valablement’’. Faire partie d’une association a été pour moi la meilleure manière de me rendre compte de ma vulnérabilité et ma solitude intérieure. Mieux cela m’a donné la possibilité de m’exprimer et d’avoir le feedback de gens qui me disaient que j’étais quelqu’un d’extraordinaire. Vous rencontrez tout dans une association surtout lorsque l’adhésion n’est pas cadrée, c’est ce qui en fera la richesse. Ceux qui sont mieux que vous seront votre modèle et ceux qui sont moins vous feront relativiser vos faiblesses. Par-dessus tout, sachez ce que vous voulez. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous faites partie d’une association ou prévoyez de sortir ou d’entrer dans une association, posez-vous la question suivante : ‘’Qu’est-ce que je gagnais, gagne ou vais gagner dans cette association que je ne peux obtenir de quelque autre manière que ce soit ?’’ 2. Faites la liste de toutes les associations par lesquelles vous êtes attiré. Vérifiez ce que vous y gagnerez et apporterez parmi les choses suivantes : des amis, des partenaires, des clients, des fournisseurs, de l’appui et de la défense, servir les autres, vous divertir, apprendre et partager. Adhérez à l’association qui vous offrira le plus de choses ou ce à quoi vous tenez plus. Puisque vous aurez besoin de temps pour militer, adhérez à l’association qui vous offre plus d’avantages (rentabiliser votre temps et vos apports de quelque manière) et où vous allez plus vous exprimer. Devenez sympathisants des autres ou créez votre association qui vous convienne et réponde à vos idéaux avec des gens qui vous conviennent et partagent vos idéaux. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 130 MANQUER DE CURIOSITE EN RELATION D’AFFAIRES «Sortez de votre chambre et commencez à parler aux gens. La meilleure dépense que vous ferez, c’est celle qui servira à inviter quelqu’un de votre secteur ou marché qu’il soit client potentiel ou entrepreneur à déjeuner avec vous » -----------Ramit Sethi , Auteur du New York Times bestseller I Will Teach You To Be Rich ‘’Trouver est le résultat d’un processus qui s’appelle chercher. Vous ne trouvez pas parce que vous êtes dans le besoin mais parce que vous avez cherché.’’ -----------Jim Rohn De grâce, ne soyons pas suffisant parce qu’être en affaires, c’est d’abord déjà s’ouvrir sur le monde et vouloir offrir au monde une valeur ajoutée au bon moment. Il se trouve que vous ne pouvez mieux satisfaire un système que lorsque vous commencez par le questionner. Le mot magique s’appelle « Demander », pas Merci. Vous pouvez dire merci à la spontanéité d’une assistance ou d’une aide non sollicitée. C’est vrai que ça aide en général. Mais ce n’est pas ce que les chercheurs et réalisateurs en business font. Ils n’ont pas le temps d’attendre qu’on vienne leur proposer de les aider, qu’on vienne lui donner de quoi ils ont besoin. Ils ne s’attendent à ce que les gens devinent. Ils expriment leurs besoins. Ils savent dire MERCI, mais s’ils réalisent des choses extraordinaires, c’est beaucoup moins à cause de leur MERCI que de leur capacité à demander. Ne supposez pas, interrogez L’une des raisons pour lesquelles les meilleures stratégies échouent par manque d’adaptation au marché, c’est parce que nous négligions trop souvent de questionner le marché lorsque nous avons une nouvelle affaire. Certes le marché n’est pas une personne mais il est constitué de gens qui peuvent vous aider parce que vous montrez de la curiosité. Il s’agit de pousser très loin sa curiosité pour voir clairement les meilleurs détails. Voici comment on pousse assez loin sa curiosité. Lorsque vous avez besoin de comprendre un aspect de votre business et que vous rencontrez un expert et qu’il a fini de vous répondre, remerciez-le et demandez-lui qui d’autres vous devez interroger pour cerner davantage le sujets. Et d’expert en expert, vous aurez l’information nécessaire pour prendre la meilleure décision ou être avisé de la meilleure manière possible. Questionnez aussi le vrai expert. Le client potentiel. Si vous lancez un produit, ne le lancez pas jusqu’à ce que votre client parfait ainsi que toutes ses déclinaisons le valident. Quoi qu’ils vous disent, n’hésitez pas à en tenir compte. PASSEZ A L’ACTION 1. Listez les points par rapport auxquels vous prenez souvent des décisions sans demander l’avis d’autres personnes et surtout de vos clients ou avez du mal à décider parce que vous ne savez pas bien le faire. Sélectionnez 5 à 10 personnes que vous connaissez (amis, parent, collègue, experts) et commencez à demander leur avis sur un projet que vous avez ou ce qu’ils pensent des évolutions futures de votre secteur. Lorsque vous finissez avec un, demandez-lui qui d’autres vous devriez interroger ; 2. Intéressez-vous aux gens, aux secteurs et aux métiers que vous connaissez peu et réfléchissez ensuite à comment vous allez utiliser les informations recueillies pour améliorer vos performances sur le marché ; 3. Demandez aux gens ce qu’ils pensent de vous. Demandez à vos clients, amis, conjoint, collègues, partenaires de vous noter sur une échelle de 1 à 10. Si quelqu’un vous donne moins de 10, demandez-lui ce que vous devez faire pour avoir 10. Et faites-le. S’il vous donne 10, demandezleur ce que vous devez faire pour continuer d’avoir 10 et faites-le. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 131 AVOIR PEUR D’ABORDER LES GENS A DE GRANDES MANIFESTATIONS ‘’Les petits légionnaires plaintifs ne se rendent jamais compte de ce que leur rejet est de leur faute. Ils ne se rendent jamais compte de ce qu’ils ont loupé l’affaire, l’amitié ou le marché à cause de leur communication hésitante’’ -----------Leil LOWNDES, Auteur de How to talk to anyone La plupart des gens pensent qu’on va à un cocktail dinatoire ou un gala pour écouter, se remplir le ventre, saluer discrètement les gens qu’on connait et ensuite rentrer comme un bossu chez soi. Non. On y fait pour se créer de nouveaux contacts. N’attendez pas les cartes, votre poche est remplie J’ai l’habitude de faire ce truc. Je viens de donner une carte à un sympathique sieur qui m’a abordé pour me donner sa carte. La boite de carte est toujours dans ma main. Je suis entrain de la caresser attendant que la prochaine personne vienne échanger sa carte avec moi. En général, on n’en distribue pas plus de deux sauf si vous êtes la perle rare que tout le monde cherche. Depuis un moment maintenant j’ai changé de stratégie après avoir constaté que beaucoup de gens ont bien envie de venir me demander ma carte mais hésitent ou sont aussi hésitants que moi. Lorsque j’aborde la première, deuxième, troisième personne et remets ma carte, les autres retrouvent le courage et m’en demandent. Alors j’ai compris que distribuer mes cartes à n’importe quelle occasion de rassemblement de VIP ou LIP devrait être une priorité pour moi. Décidez de combien de carte vous distribuerez Les cartes sont chères à imprimer, il ne faut pas les distribuer n’importe comment. Rentabilité oblige. Mais ce n’est pas en les gardant dans la poche que le problème sera résolu. Un stock vendu moins cher et un stock pourri, ce n’est que le minimum de recette qui fait la différence. Dans l’autre cas, c’est zéro. Désormais, quand je réponds à une invitation, je décide du nombre de nouvelles personnes que je dois découvrir, prendre contact avec ou connaître. Et je distribue mes cartes en abordant les gens, demandant leur carte en retour. Une fois arrivé chez moi, je fais le tri. Pour une invitation LIP (Less Important People), lorsque je distribue 50 cartes, j’ai environ 3 cartes de relations valeureuses répondant à mes critères et 3 le pouvant devenir. Pour les VIP, c’est presque 100%. Autant de carte distribuée, autant de nouvelles relations. Allez à la table des inconnues Lorsque vous répondez à une invitation, ce sera bien d’être avec vos amis, ou à côté de votre tendre époux ou tendre épouse pour chater mais en vérité, on ne gagne rien en plus. Si vous allez à une table d’inconnue de six (6) places, vous avez la possibilité de connaître cinq (5) nouvelles personnes. Asseyezvous et dites une blague pour vous introduire. Si vous ne savez pas dire des blagues, inscrivez-vous dans un groupe de théâtre ou créez-en un. Partagez vos cartes à tout le monde et obtenez leurs contacts en retour. Familiarisezvous avec eux. Faites-le ! PASSEZ A L’ACTION 1. Si vous êtes timide, travaillez à vaincre votre timidité en vous inscrivant dans un club de poésie ou de théâtre ou en devenant membre du Toast Master. Devenez membre du groupe des lecteurs, proposez de venir prêcher dans votre communauté religieuse, acceptez le poste de président de séance, devenez porte-parole de votre association, votre timidité partira. 2. N’honorez aucune invitation à aucune cérémonie sans savoir qui va venir et comment s’habiller. Préparez-vous en conséquence et fixez-vous des objectifs en termes de nombre de carte de visite à distribuer ainsi que le retour sur distribution en termes de nombre de nouvelles relations. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 132 NE PAS AVOIR UN MENTOR “Entourez-vous d’audacieux qui pensent que vous pouvez réaliser tout ce en quoi vous croyez et qui mobilise vos pensées’’ -----------Kim Kiyosaki, Auteur de The Rich Woman ‘’On devient ce à quoi on pense ou fait la plupart du temps’’ -----------Brian Tracy Je me suis posé la question de savoir pourquoi la plupart des jeunes au chômage développent une forte tendance à devenir des rappeurs même si tous ne savent pas chanter et ne deviendront des rappeurs professionnels. La réponse est simple : ils écoutent et pensent rap la plupart du temps. On devient les gens qu’on admire La raison pour laquelle il va être difficile pour vous de devenir l’entrepreneur que vous voulez devenir, c’est de ne pas avoir quelqu’un à qui vous vous assimilez (un entrepreneur d’ici ou d’ailleurs qui a réussi). J’ai un collègue qui est un vrai adepte de Steve Jobs de Apple. Il fait tout comme lui, s’habille comme lui et fait attention sa santé comme Steve Jobs. Et il est entrain de devenir un Steve Jobs. La dernière fois alors qu’il comparait l’école où il a eu son MBA à une école concurrente, il disait : ‘’Nous c’est l’école des Steve Jobs, et chez eux il n’y a que des Bill Gates’’. Voilà Steve Jobs est son idole J’ai Brian Tracy (parce qu’il est prolifique) et Robin SHARMA (parce qu’il est le maitre de l’auto-transformation) comme idoles. Et vous ? Je suis entrain de tout changer pour devenir, faire et agir comme Brian Tracy sauf ce que je ne vais pas aimer en lui. J’ai déjà 8 de ces livres et j’en achèterai au moins deux par mois. Le livre Megaliving de Robin SHARMA a transformé ma vie et m’amène à faire attention à tous les aspects et avec la profondeur spirituelle que cela requiert. Et vous ? Entourez-vous et saoulez-vous de vos héros 42% des vidéos de ma médiathèque sont des vidéos de formation de Brian Tracy. J’écoute, je lis chaque jour, je regarde comment il fait. Je suis son emploi du temps pour les conférences et les séminaires qu’il va animer. Je lui pose des questions. J’étudie son histoire et je découvre qu’il a démarré plus démuni que moi. C’est possible pour vous aussi. N’oubliez pas que vous deviendrez ceux que vous admirez et écoutez. Faites de telle sorte que ce soit du bon et n’ayez pas une idée vague de vos héros ou mentors. Découvrez ce qu’ils sont pour voir si cela vous convient. PASSEZ A L’ACTION 1. Choisissez vos héros. Faites tout ce qu’ils font de bien, ce qu’ils lisent, ce qu’ils apprennent. Etudiez leur histoire, prenez rendez-vous avec eux et discuter de temps en temps pour les laisser vous inspirer. Mettez-leur photo sur le bureau de votre ordinateur ou imprimée, encadrée et accrochée au mur votre bureau. Vous ne serez plus loin d’eux bientôt. 2. Si vous admirez un mentor pour quelque chose qu’il fait de bien, ne vous écroulez pas si vous découvrez une de ses défaillances ou l’un de ses défauts, continuez à aimer ce que vous aimez en lui, oubliez le reste. Faites tout pour devenir, faire et avoir ce que vous aimez en lui et vos exploits vous émerveilleront. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 133 NE PAS AVOIR UN COACH ‘’Ceux qui cherchent à avoir raison à tout prix ne peuvent pas admettre qu’ils ne connaissent pas tout, c’est pour cela qu’ils ne progressent pas. Pour apprendre quelque chose de nouveau, vous devez admettre qu’il y a quelque chose que vous ne connaissez pas’’ -----------Kim KIYOSAKI, Auteur de The Rich Woman La dernière fois que j’ai dit que c’était une erreur de ne pas avoir un coach, un interlocuteur m’a demandé si j’en avais moi-même. Je lui ai dit que j’ai le coach le plus intransigeant à mon avis et le plus difficile à suivre : Dieu, mais que je trouve qu’IL est un excellent coach parce que justement il m’inspire et me laisse faire ce que j’ai envie de faire pour obtenir les meilleurs résultats possibles lorsque je l’écoute. Parlez, on vous écoute Personne ne vous écoute en effet. Vous êtes seul dans votre bureau ou dans votre chambre, sur un long trajet dans votre voiture, aux feux tricolores, le visage presque brisé et vous parlez au fond de vous. Vous avez envie de discuter avec quelqu’un et vous n’avez personne. Vos employés ne comprendront pas et votre épouse (époux) n’a pas été préparée à parler business avec vous ou vous expliquez mais elle (il) ne comprend rien. C’est normal, aucun d’eux ne sait fait ce travail. Je suis catholique, il y a un seul endroit me semble-t-il pour que je sois sûr de na pas être jugé, c’est devant le Saint Sacrément. Alors quand j’ai envie d’être écouté, je cours au Saint Sacrément. Une clientèle me demanda un jour comment j’arrivais à écouter les gens comme cela et à réussir à les comprendre en peu de temps. Je lui ai répondu « Dieu fait la même chose. Je ne suis même pas aussi attentionné et patient que Lui. Mais j’y travaille ». Revenons au monde parce que parfois les hommes sont le téléphone par lequel Dieu nous parle. Vous n’avez pas besoin d’un technicien Votre coach n’est pas un technicien. Votre meilleur coach devrait être votre épouse ou votre époux sauf qu’il est très difficile pour il ou elle d’aborder les sujets émotionnels et sans jugement de valeur. Choisissez un coach franc et direct (vous-même) et votre meilleur ami ou cet homme fort de caractère et n’ayez pas peur qu’il vous égratigne. Mon cousin Marcel est mon meilleur coach parce qu’il peut tout me dire, avec ou sans jugement de valeur mais il me dit tout et tout cru. Votre coach doit vous amener à progresser alors il faut accepter qu’il vous dise tout ce qu’il doit vous dire pour que vous progressiez. Si vous n’avez pas un coach, trouvez-vous un aujourd’hui. Il peut être plus jeune ou de toute une autre expérience mais l’essentiel est qu’il soit en mesure de vous aider dans votre croissance personnelle. PASSEZ A L’ACTION 1. Listez les domaines dans lesquels vous vivez une solitude émotionnelle. Vous avez besoin d’un coach. Cela peut être le plus profond et le plus patient de vos collaborateurs ou un mentor qui veut vous voir grandir et qui ne cherche pas à vous influencer en sa faveur. Il ou elle peut bien être votre coach. Renseignez sur Internet ou dans la communauté d’affaires de votre ville pour trouver un coach. Si une amie ou un ami a trouvé sa stabilité, demandez-lui qu’il ou elle devienne votre coach ou de vous en recommander un. 2. Vous n’avez pas besoin d’écouter et de faire ce qu’un coach vous a dit. Mais dites-lui tout car le problème n’est généralement pas là où vous le situez. Donnez-lui toute l’information et il vous aidera ; 3. Si vous pensez que vous n’avez pas besoin de coach pour réussir en affaires, dans vos relations, dans votre créativité, décidez le contraire et vous en ferez l’expérience. Ecrivez-nous à [email protected] ou appelez-nous au + 229 97 64 79 13. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 134 PENSER QUE VOUS ETES LE DERNIER ET SEUL RECOURS QUE LES GENS ONT « Vous ne pouvez pas rendre les gens heureux. Vous ne pouvez que les aider » -----------John C. Maxwell Vous ne pouvez pas aider les gens plus qu’eux-mêmes. Vous ne pouvez faire que ce que vous pouvez. Tous les entrepreneurs ne sont pas des gens émus heureusement. En effet, en affaires comme en relation, il faut travailler sur les solutions et non les problèmes. Faites ce que vous pouvez en attendant de faire mieux Lorsque les gens vous sollicitent pour des aides ou que vous vous sentez dans l’obligation de les aider spontanément, sachez que vous ne pouvez jamais vous mettre à leur place pour trouver la solution définitive à moins qu’ils soient invalides. Même là encore, vous n’êtes pas leur dernier recours. Le problème ce n’est pas que vous ne devriez pas aider les gens au contraire, donner et payer vos dettes doivent être vos priorités avant vos propres dépenses. Mais vous ne pouvez pas donner plus que vous n’avez. Donnez ce que pouvez et travaillez à faire mieux. Respecter la règle des 10% La partie de vos revenus que vous devez absolument donner aux gens est de 10%, si vous l’avez déjà fait, libérez-vous et passez à autre chose en attendant de gagner plus. La meilleure chose qui puisse arriver à un philanthrope est qu’il donne sa vache à lait. Et à partir de là, il n’aura plus rien à donner. Vous êtes rarement le dernier recours pour les gens quels que soient vos liens. Contribuez, ne les remplacez pas dans ce qu’ils doivent faire lorsqu’ils sont en difficultés autrement, ils feront de vous leur dernier recours. Beaucoup d’entrepreneurs africains se plaignent du poids de l’assistanat social sur leur rentabilité, c’est justement parce qu’ils ne savent pas donner.Rien ne m’a freiné dans mon indépendance financière que de passer mon temps à résoudre les problèmes des autres au prix de la mort de mon business. Dieu ne me demande qu’une dime. Dime, c’est-à-dire 10% à donner sur chaque gain ! PASSEZ A L’ACTION 1. Lorsque les gens sollicitent votre aide, posez-leur la question magique.»Combien as-tu déjà trouvé?». Voyez ensuite de combien vous pouvez contribuer sur le solde quelle que soit leur réponse. 2. Parlez à ceux qui peuvent l’aider comme vous. Vous n’avez pas besoin d’être le seul. Créez une chaine de solidarité et posez le problème aux amis, parents et relations que vous avez en commun. Le mérite vous reviendra. Mais ne touchez pas à votre vache à lait, elle servira à générer pour pouvoir l’aider ou aider d’autres dans le futur. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 135 FAIRE PASSER CE QUE VOUS DONNEZ POUR DU GRATUIT ‘’Donnez un poisson à un homme et vous le nourrissez pour une journée. Apprenez-lui à pêcher et vous le nourrissez toute sa vie’’ -----------Proverbe Chinois Le problème avec la gratuité c’est qu’elle ne rapporte rien. On ne devrait pas aider qu’à dessein mais il faut aider utilement et définitivement. C’est le meilleur enseignement que vous pouvez donner à ceux qui sollicitent votre aide. Vous ne serez efficace que si vous pouvez les aider à s’aider et à aider d’autres. Aidez simplement, mais surtout marquez des points Vous ne leur faites aucun bien lorsque vous aidez les gens par un geste banal. Profitez de l’occasion de l’occasion pour solidifier les liens. Un homme d’affaires venait d’être contacté par son neveu qui avait besoin d’appui financier. Après l’avoir fait attendre pendant une (1) heure, il finit par le recevoir.»Tu as dit à tes parents que tu as besoin d’argent?» lui avait-il demandé. «Tonton, ils m’ont déjà donné mon argent du mois. C’est terminé et je me suis dit que je pouvais compter sur toi», avait répondu le jeune homme. «Je vais te donner ce dont tu as besoin. Au cas où tu aurais besoin de quelque chose et que tes parents ne peuvent t’aider, que ce soit de l’argent, d’un conseil ou de quelque assistance, tu pourras compter sur moi». Un jour le jeune garçon montrait l’une de ses caprices. Ni sa mère, ni son père ni son frère ainé ne pouvait le raisonner. Quand l’oncle est apparu, il s’est rapidement rangé. La meilleure façon d’aider, c’est d’établir des relations fortes avec les gens Ce n’est pas du troc. Mes convictions religieuses m’empêchent de penser qu’on ne puisse pas aider gratuitement. Mais si vous décidez d’aider gratuitement pour des raisons religieuses, il y a une contrepartie, vous gagnerez le paradis sauf que ceux que vous aidez ne le savent pas. Dites-leur que c’est parce que vous les aimez que vous le faites et que c’est ce que la Bible, le Coran, La Tora ou la tradition recommande et il y aura plus de gens qui prendront le pli sur vous. Je sais que c’est discutable. Justement ce n’est pas une parole d’évangile mais à chaque fois que vous aidez, vous avez la possibilité d’instruire, de rappeler les liens; d’aider les gens à faire pareil, de les outiller pour qu’ils puissent faire pareil. C’est seulement ainsi que vous augmenterez le nombre de personne qui comprennent pourquoi aimer, aider et donner sont tout aussi importants que gagner. PASSEZ A L’ACTION 1. Lorsque vous devez aider les gens, ne vous demandez pas ce que vous allez gagner en retour, demandez-vous comment vous pouvez faire pour donner un peu plus qu’une aide. Par exemple, leur donner l’exemple, les outiller pour les rendre autonomes, renforcer vos liens. 2. 2. N’aidez pas parce que vous avez les moyens, aidez parce que vous devez le faire. Faites-le et faites savoir aux gens quel plaisir vous avez à le faire. Remerciez-les de l’opportunité qu’ils vous ont donnée de le faire. Vous démontrez ainsi d’autres qualités et à partir de là, c’est de l’aide plus de l’enseignement, enseignement par la disponibilité et l’exemple. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 136 BANALISER LE COUT DE L’ABSENCE DE CONFIANCE « Sans confiance, vous n’obtiendrez pas le succès. Le mot «confiance» englobe presque tout ce vers quoi vous pouvez tendre et qui vous aidera à réussir. Nommez une seule relation qui fonctionne sans confiance – mariage, amitié, relations sociales. A long terme, c’est tout aussi vrai pour le monde des affaires, je songe surtout aux relations où l’on est en contact avec le public » -----------Jim BURKE, Ex-Pdg / Johnson & Johnson « La méfiance double le coût des affaires» -----------Professeur John WHITNEY, Columbia Business School Rien ne coûte aussi cher en affaires que l’absence de la confiance. Demandez un appui à un banquier qui n’a jamais fait affaire avec vous et il vous fera perdre le temps nécessaire. Une fois que vous avez emprunté et remboursé correctement, il vous prête presque aveuglément. Ça au moins tous les entrepreneurs le savent. Et pourtant. N’abusez d’aucune confiance Comme je le disais à un ami, je ne me pose plus la question de savoir si je suis un homme crédible ou non mais je travaille chaque jour à démontrer qu’on peut me faire confiance quelle que soit les occasions ratées. La confiance est la seule chose que nous devons passer notre temps à travailler parce qu’une fois que nous l’avons tout devient simple. Il suffit de ne pas l’avoir et les procédures pas qu’administratives mais aussi judiciaires entrent en branle. Mêmes vos meilleurs amis se méfient de vous. Pourquoi ? Parce que vous avez été incapable d’être à la hauteur de la confiance qu’ils ont placée en vous. Ils ne veulent plus rien entendre quelle que soit votre bonne foi. N’arrêtez pas de démontrer votre bonne foi. La confiance perdue est une chose que vous pouvez reconquérir. Il est clair que l’absence de confiance ralentira l’efficacité de vos efforts pour démontrer ce dont vous êtes capable mais travaillez à démontrer votre bonne foi jusqu’à ce que les résultats reviennent. Si les choses sont difficiles parce que vous n’avez plus la confiance, la première chose à faire c’est de changer radicalement pour commencer à démontrer de la bonne foi et de la détermination à honorer vos engagements et à regagner la confiance perdue. Si les choses sont un peu plus difficiles parce qu’il n’y a pas la confiance, c’est la preuve que vous devriez travailler plutôt à faire preuve de confiance que vous ne devez en abuser. PASSEZ A L’ACTION 1. Sachez que ceux qui perdent la confiance ne sont pas forcément ceux qui ne la méritaient pas. Ceux qui sont en affaires savent qu’il y a des situations que la bonne volonté et même la compétence ne suffisent pas à gérer efficacement. Si vous perdez la confiance, cela ne veut pas dire que vous n’êtes pas de bonne foi, alors travaillez rapidement pour montrer que vous méritiez confiance en ne ratant plus aucune occasion. 2. N’arrêtez pas de démontrer votre bonne foi et travaillez à reconquérir toute confiance perdue. La confiance peut être reconquise sauf si vous travaillez plutôt à abuser de la confiance des gens. Comme le dit un proverbe chinois : « Le bon moment pour planter un arbre, c’est il y a vingt temps sinon c’est maintenant ». Sachez que la meilleure manière pour vous de regagner confiance c’est de vous engager sur de petites promesses à votre portée. Une fois que vous honorez une seule petite promesse et ensuite une seconde, les gens commenceront à vous faire confiance. Vous n’avez pas besoin d’un grand exploit pour regagner confiance. 3. Travaillez. Travaillez. Travaillez. L’inspiration du désamour des autres ne vous aidera pas à regagner leur confiance. Elle nourrit en vous l’instinct d’une vengeance injustifiée et contre la mauvaise personne. Si vous pouvez avoir quelque résultat, vous inspirerez à nouveau confiance. Alors, travaillez, ayez du résultat. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 137 S’ENGAGER DANS UNE NOUVELLE RELATION D’AFFAIRES SANS OBJECTIF CLAIR « Les règles ne peuvent remplacer le caractère. » -----------Alan Greenspan, Ex-Président / Banque Centrale des Etats-Unis L’efficacité en relation comme en management et surtout en négociation exige que vous soyez clairs par rapport à l’objectif à atteindre mais flexible quant à comment vous allez faire pour l’atteindre. C’est quoi un homme sans objectif ? C’est celui qui se présente et ne souhaite rien obtenir du présent ni du futur mais qui est prêt à accepter et à subir tout ce que la nature, les évènements, ses partenaires et les circonstances lui donneront ou lui feront subir. Demandez ce que vous voulez et vous l’obtiendrez de vos relations. J’ai appris de Rajesh Setti une méthode extraordinaire pour passer des journées avec tous mes objectifs atteints à la fin. Au lieu de planifier mes journées en termes d’objectifs ou de tâches, je les planifie plutôt en termes de résultat atteint. Au lieu de dire ‘’Rencontrer ou RDV avec le Directeur Général de Orange CI’’, j’écris plutôt : ‘’Le Directeur Général de Orange CI accepte sponsoriser notre salon avec l’adhésion de ses collaborateurs’. Ou encore au lieu de dire ‘’Planifier ma journée de demain’’, j’écris ‘’Je sais exactement les 5 choses importantes que je dois faire pour être émerveillé par ma journée de demain et vais me coucher fier de moi en rendant grâce’’. Qu’obtenez-vous lorsque vous programmez de rencontrer quelqu’un ? Vous êtes émerveillé de le rencontrer et vous ne demandez plus rien d’autres ; vous ne vous obligez à exiger rien d’autres. Combien de gens rencontrent des personnes de valeur et ne savent quoi leur demander ? Presque nous tous ! Pourquoi donc ? Parce que l’objectif était de les rencontrer. Ne rencontrez pas et ne soyez pas avec n’importe qui pour n’importe quoi L’une des choses que je fais lorsque quelqu’un demande à me rencontrer et s’empresse d’avoir la date de rendez-vous, c’est que je commence par lui confirme ma disponibilité à le recevoir mais je lui pose une question simple : ‘’De quoi parlerons-nous si nous nous rencontrons’’. Croyez-moi, peu d’interlocuteurs vous donnent une réponse claire. En général je les reçois quand même et me réjouis de voir qu’ils sont contents d’avoir été reçus. Et après leur départ, je me pose une deuxième question : ‘’Voilà qu’il est content, mais qu’ai-je gagné de cette rencontre ?’’. Un nouvel admirateur. Non il m’admirait avant de venir, il voulait le vivre de près. Un client. Non, je ne l’ai pas clairement poussé à acheter un de nos produits. Point virgule. On devrait s’arrêter ici avant de continuer. Lorsque je dois rencontrer un admirateur, je me prépare à lui vendre un de nos produits. Parfois il n’a pas l’argent. Quoi donc ? Ça viendra. Je lui dis au moins tout ce qu’il peut obtenir de précieux avec nous quand il aura l’argent. Une rencontre banale, un objectif conscient. PASSEZ A L’ACTION 1. Avant d’entrer dans n’importe quelle relation, avant d’aller faire une négociation, de commencer à sortir avec une fille ou un garçon, d’accepter un rendez-vous, commencez par vous poser la question simple suivante : ‘’Que vais-je gagner dans cette relation et dont j’ai vraiment besoin maintenant et plus tard et comment je dois faire pour l’obtenir entièrement ou partiellement avant la fin de la rencontre ou grâce à la relation ?’’ 2. Lorsque vous n’obtenez pas d’une relation ou d’un entretien ce que vous souhaitez obtenir, consacrez-lui moins de temps. Raccourcissez rapidement la durée de l’entretien lorsque votre interlocuteur ne dit rien et ne veut obtenir rien d’intéressant de vous. Faites-le avec beaucoup de tact. Commencez toujours par préciser que vous disposez de quinze (15) minutes. Si c’est plus intéressant vous irez plus loin en tout cas, il ne vous reprochera pas de n’avoir pas fait plus de quinze (15) minutes. Vous pouvez faire un autre rendez-vous. Peut-être que vous aurez réfléchi entretemps à comment obtenir quelque chose de lui ou lui donner quelque chose, maintenant que vous savez un peu qui il est et ce qu’il lui faut. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 138 ETRE TROP NAÏF AU PREMIER CONTACT ‘’On n’a jamais une seconde chance de faire la première impression’’ -----------Vieux proverbe Je ne suis pas très fort en négociation. Ce n’est vraiment pas mon fort. En général, je suis très ouvert lorsque je démarre une négociation. J’y vais sans a priori. Je glane les informations au fur et à mesure que la négociation évolue et ajuste mes choix en conséquence. Est-ce là une bonne manière d’opérer ? Je ne suis pas si sûr mais cela a joué contre moi à plusieurs reprises. En affaires, on attend le connaisseur Il n’est jamais adroit en affaires de se montrer connaisseur, de montrer que vous avez la maîtrise et que vous n’avez rien à apprendre de personne. Mais justement tout le monde en sait au point où personne n’aura besoin de jouer au pédant. C’est parfois ridicule. C’est à ce niveau que le problème se pose. Tout le monde est supposé connaître, personne ne devrait le montrer, mais personne ne devrait montrer non plus qu’il est ignorant. Ne décevez pas les attentes Il me semble bien que dans le monde francophone et plus particulièrement dans les ex-colonies françaises, le diplôme et l’apparence jouent encore un rôle important. Ce sont les seuls pays dans lesquels on admire le titulaire de doctorat surtout lorsqu’ils n’ont effectué aucune recherche sérieuse pouvant contribuer au développement humain. Ce sont les seuls pays dans lesquels où 30 ans constituent l’âge minimum admis pour être à un poste de directeur. Je disais à un ami que je ne surferai pas sur ces vagues mais il me semble bien que pour longtemps peut-être encore, il faudra bien mieux à défaut s’exhiber, il faut être prêt à prendre la parole, accepter ses titres et ses expériences. Il n’y a pas d’humilité ni de naïveté à ce niveau. Les francophones sont des gens de culture à l’instar de leurs partenaires français et belges. Les gens s’attendent à ce que l’entrepreneur soit un homme capable de s’exprimer et connaisseur sinon il est systématiquement méprisé. Montrez-vous cultivé et connaisseur à défaut de ne pas parler. Surtout si c’est la première fois parce que vous n’aurez pas la seconde chance de donner première impression. PASSEZ A L’ACTION 1. Peu importe si vous êtes du style FACEBOOK ou GOOGLE, ne ratez pas les occasions où il faudra être en phase avec les normes de votre milieu. Renseignez-vous et ne soyez pas naïf. Demandez toujours qui seront vos interlocuteurs et préparez-vous à adapter votre langage et cultivez-vous en conséquence. 2. Les interlocuteurs francophones peuvent vous faire perdre beaucoup de temps. Parfois cela peut prendre la forme du dilatoire. Informez-vous avant d’arriver et travaillez à les recadrer. Ramenez à chaque fois la discussion vers les objectifs à atteindre mais ne vous montrez pas pressé parce qu’ici les gens discutent longtemps de tout et de rien avant d’aller à l’essentiel. Difficile mais c’est comme cela. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 139 AIDER LES AUTRES QUOI QU’IL ADVIENNE « Les plus belles tomates devraient être conservées en vue d’une utilisation future de leurs pépins » -----------Proverbe Adja « Tu ne peux pas aider tout le monde et sans condition », me rappelait souvent une amie. Je ne suis pas sûr qu’elle ait parfaitement raison. Mais il doit y avoir une limite ou un cadre à toute aide. Vous ne pouvez pas aider et vous n’aurez pas besoin d’aider tout le monde. Même si nous n’avons pas le droit d’être insensibles à ce qui arrive aux autres, il ne faut pas perdre de vue que parfois, les gens peuvent bien s’en sortir sans nous. Et nous n’aurons pas besoin de nous tuer pour eux. Préparez-vous à assumer votre mission caritative Il est de bon ton que tout entrepreneur partage avec la communauté le fruit de ses efforts. Vous pouvez le faire de deux manières : investir plus dans la communication autour du geste que dans la qualité du geste ou assister sans vous poser la question de savoir si la population le sait. Je suggèrerai de combiner les deux. On répondra ainsi à l’orientation résultat direct et si possible immédiat de toute action menée par une entreprise. Travaillez à dégager suffisamment de valeurs pour couvrir vos charges et pouvoir assister ceux qui pourraient en avoir besoin. Ne donnez pas votre semence A chaque fois que vous donnez, vous devez vous poser la question sur quand donner et comment rendre opportun votre action. Donnez au bon moment, c’est le plus important pour vous. Donnez ce qui doit être donné. Les paysans ADJA au Bénin savent bien prendre soin de leurs semences, c’est la seule chose que vous ne pouvez les empêcher de faire quelle que soit la rudesse de la famine. Ils ne préparent jamais les grains devant être semés après les premières pluies parce que quelqu’un serait entrain de mourir de faim. Là-bas, la règle est très simple : on ne donne pas sa semence. On la sème et elle pousse et on est heureux de partager sa récolte avec les gens. Poussez aussi loin que possible votre charité, c’est la meilleure chose mais ne vous sentez pas obligé au point de compromettre la survie de l’entreprise. Peut-être que la survie puisse être nécessaire de part et d’autre et influençable de part et d’autres. Mais ce n’est pas parce qu’on aime quelqu’un qu’on lui donne sa femme. Il faut savoir se soumettre intelligemment. Il faut savoir donner dans la limite de la capacité à continuer de donner. PASSEZ A L’ACTION 1. Il y aura toujours des clients ou partenaires qui auront besoin de vos faveurs pour atteindre leurs objectifs. Sachez ce que vous leur donnez. Assurez-vous de ce que vous resterez rentable quoi qu’il en soit. Dites ce que vous pouvez faire. Si vous décidez d’en donner avec largesse, sachez ce que vous obtenez en retour : qu’il dépasse au moins ce que vous a donné ; 2. N’accordez pas des réductions par amitié mais offrez un service plus adapté parce que vous avez le privilège de connaître vos interlocuteurs. 3. Si vous donnez, misez sur le symbole que sur autre chose. Sachez que le symbole peut perdre toute sa valeur si la médiatisation prend le déçu. Ne payez pas 1.000.000 francs pour la couverture médiatique pendant que vous donnez 500.000 F CFA. Vous aurez payé pour passer à la télévision entrain d’aider. Il y a des gens qui ne sont pas vus à la télévision et qui ont plus d’impact et de notoriété. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 140 VOULOIR A AIDER LES AUTRES SANS LEUR CONTRIBUTION ‘’Dieu qui nous a créé sans nous ne peut nous sauver sans nous’’ -----------Saint Augustin Je me rappelle cet ‘’entretien’’ que nous avions conduit pour sélectionner des jeunes étudiants venus des milieux défavorisés dont les trois (3) meilleurs devraient bénéficier d’un financement par une ONG à condition qu’ils montrent comment ils vont utiliser les fonds pour devenir autonome financièrement. Il y a un candidat qui expliquait qu’il n’envisage pas d’arrêter de bénéficier de l’appui de l’ONG et que sans l’ONG il ne voit pas comment il pouvait s’en sortir. Exiger un apport personnel Un des membres du jury lui a précisé combien, il avancerait lui-même. En fouillant son document de projet, nous avons remarqué que son plan de financement était essentiellement axé sur l’appui de l’ONG et pourtant, il avait le projet le plus pertinent. Je n’étais pas surpris du fait que nous ne l’avions pas sélectionné. Techniquement, il avait été déclaré premier. Pour le racheter l’ONG lui exigea de rassembler un montant équivalant à 21% de la totalité de la subvention. On ne peut pas vous aider sans votre contribution. C’est la moralité. Autant ne pas faire aux autres ce qu’ils ne peuvent faire par eux-mêmes Aider doit contribuer à montrer aux gens qu’ils n’ont pas besoin de se refugier dans le désespoir et qu’il y a des gens qui s’en sortent et qu’ils peuvent s’en sortir. Aider devrait viser à autonomiser pour ne plus avoir à répéter le geste sur les mêmes sujets mais étendre l’aide à ceux qui jusque-là n’ont pas pu en bénéficier. Lorsque vous aidez, orientez votre action dans le sens de la préparation des bénéficiaires à contribuer eux-mêmes ou tout au moins à prendre le relai juste après votre intervention. PASSEZ A L’ACTION 1. Qu’ils contribuent. Si vous ne savez pas faire contribuer les gens à la réalisation de leur propre idéal, vous aurez du mal à leur vendre durablement votre vision. Utilisez la méthode de mon grand oncle. Il te demande de passer le voir lorsque tu as ta part. Lorsque tu amènes ta part, il te demande de revoir ton plan à la baisse et démarrer avec ce que tu as et qu’il viendrait à ton secours en cas de difficulté. Il est rare qu’il ait besoin d’intervenir parce qu’en chemin nous savons nous débrouiller. 2. Comme vous le savez, vous n’êtes certainement pas le dernier recours pour les gens. Lorsque les gens vous sollicitent, aidez-les à trouver d’autres personnes qui les aideront comme vous. Le faire par euxmêmes constitue le vrai recours. Donnez-leur la connaissance. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 141 MANQUER D’EMPATHIE DANS SES RELATIONS AVEC LES AUTRES « Les grands leaders savent dire la vérité avec un grand amour » -----------John MAXWELL Les grands manipulateurs savent jouer avec les émotions, mais les leaders efficaces en tiennent compte et sont plutôt compatissants. Il se trouve cependant qu’un homme d’affaires n’a pas toujours cette patience-là. Tous les problèmes sont émotionnels Si votre rôle est d’aider les gens à résoudre leurs problèmes ou tout au moins à créer le cadre pour, il faudra garder la tête froide mais le coeur compatissant. La logique intellectuelle ou commerciale n’a pas de sens lorsque les gens ont n’importe quel type de problème. Ce n’est pas parce qu’un collaborateur manque d’argent qu’il faut demander à la comptabilité de lui donner une avance sur salaire percevable sur sa paie de la fin de mois suivant. En général, ce salaire-là est déjà en herbe. Ce qui le préoccupe, c’est comment il fait pour résoudre le problème imprévu tout en conservant son pouvoir d’achat. La plupart des collaborateurs se réjouiront de l’avance mais ce ne sera qu’un report de problème. Comme me l’expliquait un consultant, lorsque les gens vous demandent souvent des avances sur salaire cela cache deux explications : soit vous les sous-payez ou ils ont un mauvais rapport émotionnel avec l’argent ; le deuxième cas étant le plus sûr. Font-ils des achats impulsifs ? Ont-ils un budget ? Dépensent-ils leur argent dans la drogue, la cigarette, les jeux vidéos, les casinos, les bijoux, les femmes ? Parfois, vous pouvez tomber sur des révélations surprenantes. A problème émotionnel, résolution émotionnelle Trouvez la solution objective au problème mais démontrez votre compassion pendant sa résolution. Vous n’aurez pas besoin de vous morfondre. Mais montrez à votre interlocuteur qu’il peut compter sur vous. Ce dont les gens ont besoin émotionnellement parlant lorsqu’ils ont des problèmes, ce n’est pas d’en trouver la solution mais c’est de savoir qu’il y a des gens sur qui ils peuvent compter lorsqu’ils sont dans des difficultés. Lorsqu’un ami ou un collaborateur a un décès (un hospitalisé, un échec, un accident ou qu’il y a un décès dans votre famille), même si vous restez fort à l’intérieur et que c’est qu’il faut d’ailleurs, les gens seront déçus de savoir que vous ne sentez presque rien et que vous êtes presque normal et sans émotion. Encore une fois vous ne faites rien de mauvais et vous n’allez pas vous émouvoir juste pour plaire aux gens. Vous n’aurez pas besoin d’être hypocrite, mais soyez un temps soit peu sensible à ce que les gens vivent. PASSEZ A L’ACTION 1. Dans vos relations, sachez séparer les problèmes sociaux des problèmes professionnels. Si vous finissez de régler le côté professionnel, sachez qu’il y a toujours des blessures émotionnelles qu’il faudra panser. Abordez le côté social ensuite et vice-versa. 2. N’attendez vous pas à ce que les gens soient toujours impeccablement professionnels et appliqués même lorsqu’ils ont des décès, des parents hospitalisés, viennent de divorcer ou ont des difficultés dans leur couple. Vous ne pouvez pas avoir la main (contribution) des gens sans avoir leur adhésion (coeur). Ne soyez pas populiste mais soyez un homme du peuple proche du peuple, de vos amis, de vos partenaires et surtout de votre famille et de vos employés. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 142 MANQUER D’ADAPTER L’EXPRESSION DE LA VERITE A SON INTERLOCUTEUR « Si vous voulez vous connecter avec les gens, gardez ce que vous dites très simple » -----------John MAXWELL, Les 21 qualités indisputables d’un leader Je l’apprends chaque jour et à mes dépens. Mieux, je dois comprendre définitivement qu’il sera difficile de dire la vérité à tout le monde de la même manière. Parce qu’ils restent quelques hypocrites sur terre Si tout le monde était sincère, savait imaginer, entendre, recueillir et vivre la vérité, on n’aura pas besoin de prendre des gardes-fourres avant de la lâcher. Je sais que lorsqu’on atteint un certain niveau d’intégrité et de discipline, on s’oblige à faire preuve de fermeté et de clarté pour ne plus hésiter à aller droit au but. C’est d’ailleurs la meilleure manière de ne pas perdre du temps. Mais pour comprendre et agir autrement les gens n’ont pas besoin que d’entendre. Ils s’attendent à être entendus. Entendus dans le sens où ils veulent que vous entendiez leur peur d’entendre la vérité. Qui ne connaît pas la vérité sur ce qu’il est ou a fait ? Qui n’a pas peur qu’on lui dise ce qu’il a peur qu’on le lui dise ? Mais ce qui importe pour les gens, c’est de savoir ce que vous pensez d’eux sachant que vous connaissez la vérité. Soyez clair et aimable Kenneth Blanchard et Spencer Johnson proposent dans le livre Le Manager Minute, une méthode extraordinaire pour dire clairement ce qu’on pense tout en adhérant à la personne. Que vous soyez fâché, déçu ou émerveillé, ému, l’efficacité dans le retour sur comportement que vous donnez exige que vous sépariez le comportement de la personne, que vous rappeliez aux gens la confiance que vous avez en eux quoi qu’il en soit. Montrez toute votre déception ; dites clairement ce que vous pensez du comportement. N’oubliez pas que les gens veulent savoir quelle conclusion vous tirez en ce qui les concerne. Ils veulent savoir si vous les aimez toujours. C’est la plus grande vérité qu’ils ne veulent pas entendre de peur que ce soit ce qu’ils pensent. Soyez aimable à la fin, renouvelez et démontrez de votre confiance quoi qu’il en soit. PASSEZ A L’ACTION 1. Etudiez de près la sensibilité de chacun de vos interlocuteurs et adaptez votre message à chacun d’eux. Sachez quelle est la meilleure manière de lui montrer qu’on lui prête attention mais en tout état de cause dites la vérité. Vous pouvez la servir progressivement et assez rapidement pour que les gens ne soient pas déroutés dans leurs réactions. Mais lâchez-la quoi qu’il en soit. 2. Ne jouez pas avec les sensibilités des gens. Au contrairement, développez la sensibilité nécessaire pour démontrer de votre présence et de votre confiance à leurs côtés. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 143 AVOIR PEUR D’AMENER LA FAMILLE DANS SON ENTREPRISE «Quand je recrute des collaborateurs, je recherche trois choses. La première est l’intégrité personnelle, la deuxième, l’intelligence, et la troisième, un très haut niveau d’énergie. Mais si vous n’avez pas la première, les deux autres vous tueront. » -----------Warren Buffet, Président / Berkshire Hathaway La meilleure manière d’éviter un problème, c’est d’éliminer le problème, c’est d’éviter de réunir les facteurs qui contribueront à sa manifestation. De ce fait, pour éviter d’avoir des problèmes avec sa famille, il vaut mieux de ne pas les amener dans son entreprise, n’est-ce pas ? Tel à la maison, tel au boulot Vous devez avoir raison de ne pas amener les membres de votre famille dans votre entreprise, surtout de la famille proche, parce que votre vie risque de devenir monotone. Tous ceux que vous avez envie de voir si tant sont justes à côté de vous. Votre épouse ou époux est y tout le temps, vos enfants travaillent eux-aussi dans l’entreprise. Plus de suspens pour rentrer assez tôt chez soi le soir pour voir la famille sauf pour les plus petits pour qui en général, l’un des parents peut devancer l’autre. Le problème, c’est que vos joies de la maison sont transportées sur le lieu de travail de même que toutes les autres formes de troubles et de conflits. Lorsque ça va mal à la maison, ça va mal au boulot. Vous n’avez plus de secret à moins de ne pas être transparent dans la gestion. Rien de plus beau lorsqu’on y croit en choeur Les problèmes que vous pouvez avoir lorsque vous amenez les membres de votre famille dans votre entreprise sont trop nombreux pour qu’on les rajoute aux défis liés à la gestion d’une entreprise. Vous aurez toujours raison d’avoir peur d’amener des membres de votre famille dans votre entreprise surtout ceux de la famille proche : épouse, époux, enfant. Mais tout dépend de comment vous savez prévenir et gérer les problèmes et les troubles à la maison comme en entreprise. Il sera recommandé à ceux qui n’ont pas encore développé la capacité de leadership, de transparence et l’élan démocratique nécessaire à l’association des membres de leur famille à la gestion de leur entreprise de ne pas le faire. Sachant que c’est toujours très beau lorsqu’on réussit à créer les conditions nécessaires (ouverture, transparence, fermeté, insensibilité, sensibilité) à une gestion familiale réussie de l’entreprise. Au fait, parlant de leadership, il est tout aussi émotion que vision et action. Ne faites pas une fuite en avant. Si vous avez peur d’associer votre famille à la gestion de votre entreprise parce que vous ne voulez pas gérer le niveau d’émotivité qui l’accompagne, gérer efficacement les personnalités dans votre entreprise restera un défi constant. PASSEZ A L’ACTION 1. Pour votre entreprise, vous aurez besoin de la meilleure personne qui soit et elle peut être votre jeune frère ou soeur, votre époux ou épouse, votre brillant fils, un cousin ou eux tous à la fois. Recrutez et gérez-les objectivement c’est-à-dire avec Humanisme et Discipline exactement comme vous devriez le faire avec n’importe qui. 2. Devenez un leader et un démocrate à la maison. Si vous savez gérer les problèmes de la maison avec autant de démocratie, de leadership, de discipline et de performance qu’en entreprise, il vous sera facile d’amener les membres de votre famille dans votre entreprise. Vous n’aurez qu’à utiliser le même leadership, la même démocratie, la même fermeté. Au fond, nous sommes de plus en plus disponibles et sensibles à nos entreprises qu’à notre famille, le gros risque ce n’est pas le sentimentalisme – le gros défi c’est du leadership démocratique orienté vers les résultats. 3. Lorsque vous recrutez ou associez un membre de votre famille à votre business, assurez-vous de ce qu’il ou elle développe la maturité et l’orientation résultat requis. Ayez les conversations privées à la maison et travaillez à ne pas parler d’entreprise à la maison que dans un contexte formelle ou comme vous l’auriez fait si vous devriez demander conseil à votre conjoint. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 144 INONDER VOTRE ENTREPRISE DES MEMBRES DE SA FAMILLE « Que vous apparteniez à une équipe sportive, à une entreprise ou à une famille, si vous ne pouvez faire confiance à ceux qui vous entourent, les problèmes ne sont pas loin. » -----------Joe PATERNO, Entraineur Sportif Faut-il recruter les membres de sa famille ? Il va être difficile de trancher la question mais que ce soit les membres de votre famille ou d’une autre personne, il suffit de respecter les règles d’un recrutement objectif. Et vous devenez une entreprise familiale Comme vu plus haut, employer ou associer les membres de sa famille dans son entreprise n’est pas une mauvaise chose en soi. Tout dépend de comment vous allez les gérer. Et vous pouvez efficacement gérer les membres de votre famille. Je sais également qu’il y a beaucoup d’entrepreneurs qui s’en sortent bien. Ce n’est en général pas ce qu’il y a de plus difficile à gérer. Comme c’est souvent le cas, ce n’est pas ce qu’on fait qui est le problème, mais ce qu’on devient après l’avoir fait. Si la plupart des membres de votre équipe sont des membres de votre famille, que les cousins et les oncles peuvent entrer, influencer et y rester et que le nombre devient très dominant, nous avons déjà affaires à une entreprise familiale. Et alors ? La connotation peut être positive La connotation de l’entreprise familiale n’est pas un problème. C’est même très traditionnel ; ça aussi peut être source de confiance, ce sera le signe d’une tradition perpétuée. Il sera illusoire de dire que les entreprises familiales ne marchent pas. Les grands groupes français tels que les Dassault, les Bouygues, les Peugeot ou les Betancourt (L’Oréal) montrent bien qu’une entreprise familiale peut bien marcher sans oublier les grandes familles de vignerons qui sont le gage d’une certaine tradition. En Afrique, même si l’entreprise familiale ne renvoie pas forcément à la tradition est souvent le signe d’une famille unie et d’un rayonnement collectif très apprécié en général. Ce n’est pas si mauvais que ça, non ? Sauf dans le cas de la très médiatisée affaire Betancourt ? Sauf peut-être aussi lorsque les termes tel que « le fils du patron », « la femme du patron », « le mari de la patronne » commence à devenir courants au sein de votre entreprise ? On les rencontre partout Encore une fois, un membre de votre famille dans votre entreprise est bienvenu si votre manière de le gérer ne pose pas problème. Trouvez une autre solution à votre besoin d’avoir les membres de votre famille à toutes les échelles parce que vous n’auriez pas confiance aux gens. Si vous pensez que cela ne devrait pas poser de problèmes à vos employés que 80% de votre entreprise soient constitués de membres de votre famille, vos partenaires (sauf peut-être les chinois) et vos clients ne l’interpréteront pas toujours positivement. Il y a peu de chance que les plus performants sur le marché soient les membres de votre famille. Ouvrez l’horizon. Gardez la tradition familiale mais que ce soit une tradition d’ouverture et de performance. PASSEZ A L’ACTION 1. N’acceptez pas n’importe qui parce qu’il porte le même nom que vous ou vous a été recommandé par une tante ou un oncle. Basez d’abord vos recrutements sur l’attitude et les aptitudes et non les liens familiaux, si le meilleur est un parent recrutez-le et ne le traitez qu’en tant qu’employé. 2. Si l’entreprise appartient à la famille et que vous la dirigez, demandez à ce que vous précisiez la vocation de l’entreprise : Est-elle sociale ou capitalistique ? Décidez des règles claires pour recruter et que personne ne soit nommé parce qu’il est membre de la famille. Si possible, reléguez la famille au rôle de surveillance. Quittez vos fonctions et faites-vous remplacer par une compétence plus neutre. Vous pourrez toujours rester le Président du Conseil d’Administration ou Comité de Surveillance. Faites du bien à votre entreprise. Vous savez maintenant comment. Au fond, elle a besoin de produire du résultat avec le moins de susceptibilité possible. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 145 REFUSER DE PARTAGER SES DIFFICULTES AVEC SON ENTOURAGE « Un bon général tire parti de tout, et il n’est en état de tirer parti de tout que parce qu’il fait toutes ses opérations avec le plus grand secret, qu’il sait conserver son sang froid, et qu’il gouverne avec droiture de sorte que son armée a sans cesse les oreilles trompées et les yeux fascinés » -----------Sun TZU – L’ART DE LA GUERRE Qu’est-ce qu’ils peuvent en savoir ces gens qui ne savent pas ce que nous vivons ? Peu de choses. Hmmm ! Vraiment ? Tout dépend de qui ils sont et surtout ce qu’ils sont entrain de devenir. Fuyiez les émus Il est très compliqué de s’en remettre à des gens émus lorsqu’on a le plus besoin de sang-froid. « Il n’est pas bon qu’on invite la mère aux conciliabules lorsqu’on prévoit de déshériter son fils » savaient marmonner un sage de mon village pour montrer que les femmes sont des êtres émus sur qui on ne peut pas prévoir de compter lorsqu’on doit prendre des décisions graves. Il était plutôt un machiste au vrai sens du terme. Personnellement, je ne pense pas que ce soit un problème de genre. Et il arrive souvent que nous refusons de partager nos problèmes avec notre entourage parce que nous sommes en général entourés de gens émus, une émotion qui parfois peut prendre des proportions très pessimistes. Le pessimisme accru et dupliqué par votre entourage peut parfois vous saper le moral et vous rendre incapable de trouver une solution adéquate à votre problème. Si votre entourage est composé de gens émus, changez votre entourage parce que vous aurez besoin d’eux. Les jours où vous aurez besoin d’être écouté et soulagé, les premières personnes qui seront là ce sont ces mêmes émus même si leur pessimisme et leur négativité ne sont pas adéquats pour vous remonter le moral. Les émus sont plus réactifs Si vous avez peur de parler de vos problèmes à votre entourage du fait de leur degré d’émotivité et surtout si vous avez besoin de leur aide, vous savez qu’ils sont ceux qui spontanément travailleront à trouver les solutions les plus improbables pour vous aider à vous tirer d’affaires. Une mère est bien capable de vendre tous ses biens pour éviter la honte à son fils. Peu importe si ce n’est pas la meilleure solution, mais le problème c’est lorsque vous préférez tomber bas ailleurs plutôt que d’avoir à solliciter l’assistance disponible de votre entourage. PASSEZ A L’ACTION 1. Travaillez maintenant à amener les membres de votre entourage, ceux qui peuvent vous influencer et vous aider, à devenir plus mentalement fort. Si vous êtes mentalement fort, et que vous l’êtes devenu en lisant des livres ou en écoutant des CD-AUDIO ou DVD de formation, partagez-les avec eux. Travaillez sur les défis importants avec eux et donnez-leur l’occasion de grandir mentalement. Partagez vos défis et vos exploits avec eux. Ainsi formés, ce sont eux qui vous diront plus tard que vous avez la solution et qu’il y a une solution. 2. Evitez d’avoir dans votre entourage des gens négatifs surtout s’ils sont en mesure de vous influencer. Si vous avez un défi ou des soucis, allez vers ceux qui peuvent vous aider à trouver des solutions et à vous encourager plutôt que ceux qui s’affoleront et ne verront que le pire. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 146 NE PAS PARLER DE SON BUSINESS A SON CONJOINT (E) «S’efforcer d’être transparent, clair et vrai. Même quand c’est difficile, surtout quand c’est difficile.» -----------Jean-Cyril SPINETTA, Ex-Président Directeur Général / Air France Je crois que derrière un grand homme, il y a toujours une grande femme. Mon rêve a toujours été d’avoir à la maison ma meilleure confidente et mon meilleur coach. Ceux qui ont réussi à bâtir une vie équilibrée ne sont pas ceux qui divorcent tous les trois ans si ce n’est pas trop long. Ils ont une vie de couple stable, bien nourrie et équilibrée. Aucun arbre fruitier ne donne de prêtre Il me rappelle cette belle réponse que Monsieur Robert Sartre, Ancien Evêque de Lokossa (au Bénin) donnait aux paroissiens lorsque chaque communauté religieuse lui demandait des prêtres et des religieuses : « Un prêtre n’est pas un fruit qu’on va cueillir sur un arbre sinon que vous êtes des arbres et vos enfants sont des fruits que je peux transformer en prêtre. Donnez-les moi et il y aura un prêtre dans chaque village ». Il a fini par couvrir presque tous les villages où il y a avait une communauté religieuse catholique. Je sais que nous hésitons en général à parler de notre business à notre époux ou épouse parce que nous nous disons qu’il ou elle ne peut rien y comprendre. Justement, s’il ou elle ne peut rien n’y comprendre, c’est à nous de travailler à la transformer en celui ou celle qui pourra être un bon conseiller en commençant par l’informer ou la former. Un conseiller n’a pas besoin d’être un technicien A moins de vouloir un conseil de technicien, votre époux ou votre épouse n’a pas besoin d’être un technicien comprenant parfaitement comment les choses marchent avant de pouvoir vous orienter efficacement. Il suffit que vous lui expliquiez le problème de fond. Parfois ce ne sont pas ses bons conseils qui vous orientent, ce sont ces questions « béates » qui attirent votre attention sur un aspect donné. Mieux, pour que votre époux ou épouse devienne technicien de ce que vous vivez pour finir par devenir un bon conseil technique, c’est à vous de lui parler de comment ça marche. C’est à vous d’aborder les sujets techniques avec elle, de susciter sa curiosité avec passion pour que dans un premier il ou elle commence à s’intéresser à votre activité, cherche à mieux la comprendre. Le plus dur se passe à la maison. Les manifestations de nos problèmes en entreprises sont plus palpables à la maison surtout quand nous essayions d’y trouver refuge et tranquillité. Si vous devenez trop silencieux parce que préoccupé, l’autre le saura. Ne lui répondez pas que ça ira. PASSEZ A L’ACTION 1. Choisissez ou formez votre conjoint en conséquence. Si vous n’êtes pas encore marié, choisissez un conjoint qui pourra s’intéresser ou s’associer à vous pour faire la même chose. C’est ainsi que se créent les couples remarquables (Barack & Michelle OBAMA, tous deux juristes). Si vous êtes déjà marié, définissez un plan pour transformer votre conjoint en connaisseur averti et en conseil pour le meilleur de votre efficacité. 2. N’allez pas chercher dehors ce que vous pouvez trouver à la maison sinon ce qui est à la maison vous ennuiera et vous le détesterez davantage. Travaillez à transformer ce que vous avez en ce que vous voulez. C’est difficile et ce n’est pas toujours la priorité de l’autre. Mais si vous réussissez des choses extraordinaires avec vos employés, pourquoi pas avec votre conjoint ou votre conjointe ? L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 147 NE PAS REUSSIR A EXPLIQUER A VOS PARENTS CE QUE VOUS FAITES « La confiance devient un verbe lorsque vous communiquez aux autres leur valeur et leur potentiel aussi clairement qu’ils sont inspirés à le voir et à le vivre eux-mêmes» -----------INCONNU Pensez-vous vraiment que vos parents peuvent être de bons prescripteurs pour le développement commercial de votre entreprise. Je ne le pense vraiment pas. Mais je pense qu’ils peuvent être de bons évangélistes et vous obtenir la sympathie de bons sages investisseurs et acheteurs. Autant leur en donner les moyens. Outillez-les On ne sait jamais ce que nos parents peuvent nous rapporter. La vérité est qu’ils ne pourront plus échapper à leur statut de parents d’un brillant entrepreneur si vous êtes un brillant entrepreneur. Et comme c’est souvent le cas, il y aura toujours des gens qui chercheront à trouver le bon escalier pour aller vers vous. Un investisseur ou un partenaire de l’âge de vos parents hésitera à vous contacter directement surtout s’il les connait personnellement ou par personne interposée. L’efficacité de leur contribution dépendra des outils que vous leur aurez donnés. Profitez de la moindre curiosité de vos parents pour tout leur dire en termes accessibles sur ce que vous faîtes. Vous pouvez mettre des brochures et des cartes de visite à leur disposition pour mieux informer ceux qui s’adresseront à eux. Vous ne pouvez imaginer l’effet que vous créerez auprès des gens lorsqu’ils savent que vos parents y croient, savent de quoi il s’agit et en parlent avec autant de fierté. Provoquez la discussion Je vous suggère un test : la meilleure manière d’évaluer la notoriété et l’attractivité de vos produits, c’est de vérifier si vos parents comprennent ce que vos produits offrent comme avantage et ce que les gens à qui ils s’adressent peuvent en tirer. Si vous n’avez eu le temps de leur en parler avec patience, en détail et en profondeur, vous aurez du mal à conquérir vos clients potentiels. Rappelez-vous. Tous ceux qui sont dans leur milieu s’adresseront à eux et non à vous. Qu’ils ne donnent surtout pas la mauvaise information. Ceux qui s’adresseront à eux croiront plus en eux qu’en vous. N’essayez pas de vous mettre à leur place, donnez-leur l’information dont ils ont besoin. N’attendez pas que les premiers les contactent et qu’ils se réfèrent à vous avant de commencer à chercher à vouloir apporter toute l’information nécessaire pour ne pas rater l’opportunité qui se présente. PASSEZ A L’ACTION 1. Si vos parents sont congénères de ceux qui constituent de votre coeur de cible, sachez qu’ils sont vos premiers vendeurs. Ils vendront plus rapidement que vous. Jouez la carte de la clarté avec eux et donnez toute l’information pour qu’ils vous rapportent de valeureux clients. 2. Programmez des visites à vos parents et acceptez toute les invitations aux cérémonies familiales auxquelles leurs amis (vos clients potentiels) sont invités. Jouez au bon fils bien éduqué. C’est du business en or ! L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 148 MANQUER DE PROVISIONNER LES PROMESSES QUE LES AUTRES VOUS FONT « Savoir ce qui est juste et ne pas le faire est la pire des lâchetés. » -----------CONFICIUS «Presque tous les conflits résultent d’espoirs déçus» -----------Blaine LEE, Auteur de The Power Principle Engagez-vous mais seulement lorsque vous le tenez en main. Qu’est-ce qui sera plus efficace que d’avoir les sous disponibles pour rembourser un créancier et il vous appelle et vous lui dites, je vous envoie le chèque après demain dans l’après-midi et vous le faites effectivement ? Comme le dit un ami, si vous avez une tentation d’utiliser les fonds, vous pourrez le payer un peu plus tôt et il ne s’en plaindra point. Quant à votre crédibilité, elle montera d’un cran. Il faut mieux avoir son destin en main Il n’y a rien de plus terrible en matches de poule que de devoir compter sur la défaite d’une autre équipe qu’on ne rencontre pas pour espérer se qualifier ; quels que soient le nombre de but que vous marquez, un nul 0-0 de l’autre côté vous n’élimine. En affaires, il est difficile de compter sur la bonne foi d’un tiers pour démontrer sa bonne foi. Quel que soit le niveau de votre bonne foi, si l’autre faillit, vous tombez en défaut automatiquement. Alors il est plus efficace de bâtir sa confiance en axant ses promesses exclusivement sur ce qu’on maîtrise sans qu’aucune force extérieure ne puisse vous empêcher de tenir bon. Comme me le disait un aîné, il est illusoire de miser sa confiance personnelle sur celle de l’autre. C’est comme un père de famille qui dit : mon fils va gagner cette lutte alors que ce n’est pas lui combat. Le fils a un autre problème (rien de techniquement lié au combat) dont il n’est pas au courant et perd. Ses encouragements ne serviront à rien encore moins sa détermination et sa foi. Stocker de l’effort et du résultat Il n’y a pas un moyen plus facile de tenir une promesse et d’améliorer sa crédibilité que de se concentrer constamment sur la promesse surtout avant de l’avoir faite. Il est impossible de tenir des promesses dont on ne se souvient même pas. Pas contre si vous avez cela à l’esprit, que vous faites chaque jour quelque chose pour la tenir, il y a rien à dire, il y a de fortes chances qu’on vienne tout au moins vous surprendre entrain d’accomplir la promesse. Vous êtes en retard ? Vous êtes bien à l’oeuvre. Mais ne montrez surtout pas à votre interlocuteur que vous avez oublié. PASSEZ A L’ACTION 1. Mettez de l’argent de côté avant de vous engager de payer ou sachez ce que vous allez convertir en argent liquide pour payer. Le banquier nous exige une garantie pas souvent très réalisable à court terme pour nous prêter. Avant de prendre des engagements, disposez de garantie réalisable tout de suite pour pallier à toute défaillance. 2. Lorsque vous faites une promesse, ne misez pas que le scénario optimiste, misez sur le scénario pessimiste et faites ce qui est à votre pouvoir pour éliminer le scénario pessimiste avant de vous engager ou ne vous engagez pas. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 149 DECEVOIR CEUX QUI VOUS ONT FAIT CONFIANCE « Le seul moyen de bâtir la confiance en affaires, sur le plan professionnel ou personnel, c’est de se montrer digne de confiance. » -----------Gerard ARPEY, PDG, American Airlines La confiance en affaires et dans les relations personnelles. On pourrait peutêtre en parler jusqu’à demain sans aucune envie de s’arrêter parce qu’à chaque fois qu’on y pense, on se rend compte de ce qu’on la cherche sans la mériter et qu’on l’obtient souvent sans savoir la garder. Ne mettez pas à l’épreuve la confiance Il est interdit à ceux qui réussissent d’échouer et à ceux sont parfaits de jouer avec leurs valeurs parce qu’ils sont les seuls à qui les gens peuvent faire confiance. On leur fait une confiance tellement aveugle parce qu’on se dit ‘’Au moins lui, on peut lui faire confiance’’. Je sais ce qui arrive lorsque vous apparaissez comme la dernière personne sur terre à qui les gens se disent pouvoir encore faire confiance. Si jamais vous faites défaillance, c’est plus que terrible. Rien de plus vulnérable que la confiance Ne comptez pas sur le fait que vous êtes digne de confiance pour vous engager, misez plutôt sur le fait que les gens puissent comprendre que vous n’êtes pas infaillible. S’il y a une chose qui nous coûte cher dans les relations impliquant la confiance, c’est que nous passons notre temps à vouloir expliquez aux gens qu’ils peuvent nous faire confiance sans se soucier de rien et comme sans cette confirmation verbale, ils avaient déjà confiance en nous, ils avancent presque aveuglément. Rien de plus normal mais nous avons la possibilité de ne pas continuer ainsi parce que ce n’est pas la meilleure manière de solidifier les relations. Le réalisme est la seule garantie de la sauvegarde de la confiance. Je pense que s’il reste encore une possibilité pour un entrepreneur d’être crédible, c’est d’élargir la marge du réalisme et de réaliser les engagements qu’il prend à bonne date. Si quelqu’un a vraiment confiance en vous, il vous accordera plus de délai et d’autres conditions moins contraignantes. Nous devons absolument éviter d’exagérer notre invulnérabilité : ‘’Non. Même pas, nous n’aurons pas besoin d’attendre aussi longtemps. Et si les choses se passent bien, je te paierai avant échéance’’. Celui qui a déjà confiance en vous n’a pas besoin d’entendre ça parce que dès qu’il entend ça, cela élève leur niveau d’attente. Et quand vous n’y arrivez pas, tout s’écroule. PASSEZ A L’ACTION 1. Evitez autant que possible de prendre des engagements intenables auprès des gens qui vous sont chers. Ne sacrifiez pas ce que vous avez de plus cher. Si quelqu’un vous fait aveuglément confiance, gardez cela pour plus tard, ne soyez pas pressé d’en user. 2. Ne promettez rien que vous ne puissiez tenir et faites tout pour tenir ce que vous avez promis, car la confiance c’est promettre moins qu’on puisse faire et faire plus qu’on a promis. Je l’ai appris à mes dépens. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 150 PENSER QUE LES AUTRES DOIVENT POUVOIR VOUS COMPRENDRE « Il n’y a pas de faits, seulement des interprétations. » -----------Friedrich NIETZSCHE Mon père avait l’habitude de nous répondre, surtout lorsque nous allions le voir au mauvais moment pour lui poser un problème d’argent : « Vous vous ne savez pas ce que j’endure ». Je lui ai répondu un jour : « Oui papa, c’est normal puisque nous ne savons ce que tu endures. Normalement, nos problèmes doivent faire partie de ce que tu endures alors ne les dégage pas en touche ». Vous imaginez ? Il a failli me dévorer un jour. Aujourd’hui, je me retrouve exactement dans la même posture que mon père. Je suis furieux lorsque les gens ne comprennent pas. Dis-nous ce qui se passe Je pense qu’on ne devrait pas prendre un problème d’absence de communication pour un problème d’incompréhension. Aussi longtemps que vous n’aurez pas communiqué, que vous n’aurez pas expliqué aux gens ce qui se passe, il va être difficile qu’ils vous comprennent. Pour comprendre, il faut entendre. Les gens voient que nous partons assez tôt et que nous rentrons tard. Ils voient que nous avons souvent des conversations téléphoniques où nous sollicitons la patience des créanciers par exemple. En général, pour éviter qu’ils s’inquiètent (entendent), nous nous éloignons. Les employés voient que c’est compliqué, que les chiffres ne sont pas bons, que nous avons du mal à payer les factures mais ils voient que nous voyageons assez souvent. Ils ne peuvent donc en aucun cas savoir ce qui se passe ou ce qui ne se passe pas. Alors ils préfèrent interpréter à leur manière et supposent ce qu’ils peuvent supposer. Ignorant du processus, négligeant des problèmes Si les gens ne savent pas comment vous procédez, il sera difficile pour eux de savoir pourquoi vous avez des problèmes et ils n’admettront pas que vous puissiez avoir des problèmes. Vous connaissez le commentaire classique : ‘’Lui, il s’en sort toujours’’. Les gens ne se demandent pas comment vous vous êtes débrouillé et puisque vous ne leur expliquez jamais rien, ils ne cherchent à rien comprendre. Puisqu’ils ne savent pas comment vous vous débrouillez pour sortir des problèmes les plus complexes dont ils sont au courant et qu’ils croyaient dramatiques, ils se disent que vous vous en sortirez toujours. Et ils ont bien raison. PASSEZ A L’ACTION 1. Impliquez l’un de vos collaborateurs ou de vos parents dans la gestion de vos problèmes. Demandez-leur des solutions pour résoudre vos problèmes, confiez-leur la gestion et ils seront vos évangélistes et vos défenseurs. Lorsque des blocages et des options se présentent à vous, rapprochez-vous d’eux et demandez-leur comment ils pensent que vous devriez procéder. 2. Pratiquez le tête-à-tête, n’ayez pas peur de parler de vos problèmes tout en tenant compte du niveau d’émotivité de chaque interlocuteur. Dites de quoi vous avez besoin mais ne vous montrez triste parce que vous n’êtes pas obligé de pleurnicher comme ils l’auraient aimé pour qu’ils soient convaincus que vous avez des problèmes. Posez vos problèmes ; votre objectif étant d’éliminer les sous-entendus et les malentendus. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 151 NE PAS ETRE DISPONIBLE POUR LES MOMENTS EN FAMILLE ‘’Pour obtenir plus que le commun des mortels, il faudra travailler plus que le commun des mortels’’ -----------Brian Tracy Vous avez encore annulée les vacances de cette année parce que vous avez obtenu un marché de dernière minute. Quand allez-vous avoir un peu de temps pour sortir avec la famille le dimanche ? Vous ne pouvez plus devenir un homme ordinaire. Si vous avez choisi de faire prospérer vos affaires, d’utiliser l’aventure entrepreneuriale pour réaliser votre indépendance financière et jusqu’à ce que vous atteignez l’indépendance financière totale, il vous sera difficile d’avoir le temps dont dispose le commun des mortels. Dans une étude du Dr Thomas Stanley sur les américains les plus influents qu’il a rapportée dans le livre The Millionnaire Next Door, on apprend que chacun des millionnaires partis de rien qu’il a interrogé est d’accord pour dire que ce qu’il est devenu est beaucoup plus lié à l’effort constant dans le travail et de longues heures d’application qu’à quelque autre facteur. Ceux qui travaillent 35 ou 40 par semaine atteignent des choses moyennes mais les millionnaires ou ceux qui veulent y arriver devront doubler la mise. Mais il y a quelque chose d’extraordinaire, ceux qui travaillent 35 ou 40 heures par semaine ne sont pas tout autant impliqué dans la vie familiale que ceux qui font 80 à 104 heures de travail hebdomadaire. Une question d’organisation et non de manque de temps Votre capacité à vous libérer pour les moments en famille dépend plus de la priorité que vous accordez à l’éducation et aux loisirs de vos enfants et avec votre conjoint qu’autre chose. Si vous passez trop de temps en famille et perdez de vue les autres priorités telles que le développement personnel, l’amélioration des performances de votre entreprise, votre militantisme social et votre bien-être est une mauvaise chose, il faudra laisser de la place à la famille. Je ne passe pas plus de dix-sept (17) jours par mois avec ma petite famille et parfois largement moins. Mais en fixant mes objectifs sur 5 ans la dernière fois, j’ai défini clairement le nombre de fois où nous irons au restaurant par mois, combien de fois j’irai saluer mes parents et mes jeunes frères, combien de journée entière je passerai avec ma fille et je puis vous dire, c’est intense, efficace et optimisé. Je me rends compte même que je m’amuse plus avec ma fille en treize (13) jours que ce n’est courant quand j’avais trente (30) jours. PASSEZ A L’ACTION 1. Votre famille est aussi prioritaire que vos affaires. Organisez et dégagez du temps pour vous consacrer à votre famille. 2. La loi des 20/80 marche parfaitement ici. Vous pouvez passer peu de jours avec votre famille et être plus intense et efficace sur le long terme que ceux qui sont là tout le temps. C’est une question de coeur à l’ouvrage et non de disponibilité dans le désoeuvrement. Ne soyez pas là par défaut. Impliquez-vous intensément dans votre vie familiale et juste pour le temps nécessaire. - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 152 ABORDER LES QUESTIONS EMOTIONNELLES AVEC UN COEUR DE MANAGER « Nous ne sommes pas nés avec le courage. Nous ne sommes nés pas avec la peur non plus » -----------Jim Rohn Ne faites pas la mathématique lorsqu’on attend de vous que vous appliquiez les règles clés de la psychanalyse. Parce que, il n’existe pas de logique managériale quand on doit aborder les problèmes du foyer. Cadre au travail, capricieux à la maison Ne vous attendez même pas à ce que votre épouse ou votre époux qui est directeur d’un département ou directeur général d’une entreprise, qui dirige un cabinet d’avocats comprenne que vous rentriez tard ou que vous voyagiez trop souvent. Si vous avez des défis communs à relever dans votre foyer, ne pensez pas qu’il ou elle abordera la question en intellectuel. Pourquoi donc ? La réponse me semble-t-il est très simple. Il n’y a pas de procédures à la maison, il n’y a que des bonnes manières de faire les choses, des ententes et un effort pour ne pas écorcher l’autre et savoir dire merci et pardon. Difficile lorsque vous êtes à la maison de vouloir faire entendre à vos gens que c’est ça ou rien. Même s’ils comprennent, ils sont plus l’aise en étant capricieux. Tel un poisson dans l’eau Dans un monde de plus en plus emporté par les vagues de la vitesse des urgences et des fluctuations, il n’y a que la maison pour se retrouver tel un poisson dans l’eau avec tous les caprices qui l’accompagnent, telle une jeune baleine dans un gros bassin. Comme me le disait une copine : ‘’Hermann, tu imagines. Je ne vais pas être sermonnée par mon supérieur dans la journée pour des écarts de relaxation et subir la même chose avec mon mari une fois arrivée à la maison ? » Décidément, les gens ont besoin d’un peu plus de complicité et d’insouciance à la maison. Difficile de leur appliquer les règles du monde des affaires. Mon épouse déteste particulièrement que j’intègre la logique économique à la résolution des problèmes du ménage et que je ne sois pas mort de peur lorsque je suis en voyage qu’elle me rapporte au téléphone que ma fille fait plus de 37°. J’ai appris à être ‘’ZEN’’ quel que soit ce qui arrive. C’est bon pour sortir des problèmes au travail comme à la maison, mais pour la maison, il semble que ce n’est pas très sensible que de montrer qu’on est ‘ZEN’. PASSEZ A L’ACTION 1. Si votre conjoint(e) vient rapporter un problème qu’il ou elle a vécu au travail, de grâce n’appliquez la logique que ses protagonistes lui ont appliquée. Traitez-le en gros bébé. Une fois qu’il ou elle se calme, vous pourrez lui faire entendre raison. N’argumentez pas. Montrez du soutien et de l’affection. 2. Vous pouvez gagner beaucoup dans vos communications avec les autres. Lorsqu’ils viennent à vous, ils attendent et s’attendent à des réactions précises. Posez-vous à chaque fois les bonnes questions ? : ‘’Cherche-t-il ou elle un appui, un refuge, un confident, un défenseur ou un complice ?’’. Demandez-vous ce que vous pouvez obtenir de lui et à quel résultat efficace partiel vous devez aboutir même si cela n’a pas de logique moral ni managérial. Vous pourrez raisonner ensuite, mais acceptez d’être ému, un temps soit peu. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 153 OUBLIER LES NOMS ET LES VISAGES DES GENS « Nous ne sommes pas nés avec le courage. Nous ne sommes nés pas avec la peur non plus » -----------Jim Rohn Je suis toujours surpris de voir que les gens que vous avez rencontrés une seule fois à une quelconque occasion sont toujours agréablement surpris lorsque vous vous souvenez bien de leur nom. Deux cas : ils ne s’attendent pas à ce que vous fassiez autant attention aux gens au point de vous souvenir de leur nom. Ils se disent qu’ils ne sont pas aussi importants pour attirer l’attention de quelqu’un (d’aussi important) comme vous. Résultats si vous ne vous souvenez pas des gens, ils trouvent que vous manquez d’attention ou qu’ils ne sont pas importants à vos yeux. ‘’Tu t’appelles comment déjà ?’’ « Donc, il se souvient pas de moi ? ». Lorsque les gens se disent que vous devez vous souvenir d’eux et que ce n’est pas le cas, ils sont très frustrés. Ceci arrive surtout lorsqu’un enfant à un ami vous aborde dans un restaurant ou à une cérémonie voulant montrer à ses amis qu’il ou elle connait quelqu’un d’aussi important que vous et vous ne souvenez pas de ce qu’il est l’enfant de votre meilleur ami. Vous lui posez la fameuse question : ‘’Tu t’appelles comment déjà’’ et il vous répond : « Je suis le fils de …. ». Vous pensez que vous ne pouvez pas reconnaître tout le monde et que ce n’est pas votre travail de vous concentrer sur la mémorisation des noms des gens qui n’ont pas d’importance pour vous. Et pourtant, c’est seulement lorsqu’on connaît la valeur du peu important qu’on donne à l’important tout son privilège. Connaissez-vous le nom du chauffeur de votre meilleur ami ? Le président Théodore Roosevelt que l’on considère comme l’un des meilleurs que les Etats-Unis aient connu connait parfaitement par coeur le nom de chacun des employés de la Maison Blanche. Un jour, alors qu’il faisait une visite après sa présidence, son successeur était surpris par sa capacité à parler à chacun des employés comme à des amis de vieille date. Il connaissait tout le monde par son prénom et s’adressait à chacun d’eux comme on s’adresse à un ami d’enfance. Comment en vient-on à connaître tous les employés de la Maison Blanche. Il faut être un homme d’attention, un homme du peuple sans être un démagogue. Il faut savoir s’intéresser aux gens. PASSEZ A L’ACTION 1. Lorsque vous rencontrez quelqu’un dont vous ne vous souvenez pas, trompez-vous sur son nom si possible si vous ne vous en souvenez pas. Il corrigera. En général, il sait que vous ne pouvez pas vous souvenir de tout le monde et que vous pouvez tromper sur son nom, que vous puissiez le confondre à une autre personne, mais pas que vous lui disiez que vous ne le connaissez pas. 2. Commencez à faire attention à ceux qui ne s’y attendent pas du tout. Lorsque quelqu’un, même insignifiant, vous appelle sur votre mobile, enregistrez le numéro sous son nom. La prochaine fois qu’il vous appelle et le nom s’affiche « Dites bonjour Célestin, comment allez-vous ? ». Il sera surpris. Il sera d’autant surpris si un jour vous l’appelez plutôt, le laissant entendre que vous vouliez avoir de ses nouvelles. Depuis que je le fais, j’oublie de moins en moins le nom des gens avec qui j’ai été en contact. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 154 AVOIR LA REPUTATION DU « JE SAIS QUE JE NE POURRAI PAS LE CONVAINCRE » « Vous pouvez accumuler les faits et les chiffres, toutes les démonstrations en votre faveur, toutes les cautions que vous voulez, mais si vous ne suscitez pas la confiance, vous n’aboutirez à rien. » -----------Niall FITZGERALD, Ex-Président / Unilever Il n’y a rien qui puisse jouer contre vous dans une relation que lorsque les gens surestiment votre capacité de persuasion. D’abord, ils sont complexés, ne savent pas quoi vous suggérer que vous puissiez accepter. Et même lorsqu’ils ont raison, ils se soumettent à votre conviction mais pas toujours du fond de leur coeur mais parce qu’ils se disent que c’est parce que vous vous prenez toujours pour celui a toujours raison. Réussir à persuader ne veut pas dire avoir raison Ce n’est pas parce que vous savez utiliser la démonstration intellectuelle et des faits qui sont toujours circonstanciels pour convaincre les gens de ce que vous avez la meilleure compréhension de la situation que vous avez raison. La raison et la vérité, voilà des choses que la capacité de persuasion ne vous donne pas toujours. ‘’J’ai réussi à le convaincre’’. Bravo ! Mais de quoi avez-vous réussi à le convaincre ? De la vérité ou de ce que vous vouliez qu’il pense et décide ? Convaincre ne veut pas dire vaincre. Persuader n’est pas toujours synonyme d’être juste et d’avoir raison. On ne gagne rien à montrer qu’on a raison Il y a même des gens qui se vantent d’avoir une excellence capacité de persuasion. Mais les plus grands avocats savent qu’ils ne travaillent pas à démontrer la vérité mais à éviter que le juge interprète les faits en défaveur de leur client. Un juriste me confiait que les avocats qui cherchent à démontrer la vérité perdent souvent leur procès et bêtement. Ceci est vrai au tribunal, la réalité est tout autre lorsqu’on doit bâtir des relations harmonieuses, sincères, mutuellement fructueuses avec les gens. Il ne s’agit pas d’avoir raison mais de faire germer la vérité par un exercice dont on prend le contrôle non en démontrant mais en posant des questions sans chercher à conclure, en permettant aux autres de conclure leur vérité et non la vôtre. Parfois, il est plus efficace de laisser les gens gagner de temps en temps. PASSEZ A L’ACTION 1. Dans vos relations avec les autres, ne vous faites surtout pas passer pour le manipulateur. Travaillez à devenir un homme d’ouverture et non de persuasion. Donnez-leur de la marge. Essayez de temps en temps leur vérité et laissez les résultats démontrer qui a raison sur le long terme. 2. Ne perdez pas votre temps à vouloir démontrer autre chose surtout si vous connaissez la vérité. N’oubliez pas que vous n’êtes pas seule à connaitre la vérité. Si vous ne pouvez pas la révéler, gardez votre avis pour plus tard mais de grâce, ne jouez aucun jeu autre que celui de la révélation de la vérité au moment opportun. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 155 REFUSER DE PARLER LE LANGAGE DE L’AUTRE « Acceptez vos collaborateurs tels qu’ils sont et inspirez-les ensuite à devenir tels qu’ils doivent être » -----------Robin SHARMA C’est bien drôle la manière dont nous parlons souvent aux enfants. Comment leur parlons-nous ? On s’abaisse à la taille de l’enfant parlant aussi tendrement que la douceur de l’expression de son visage timide et craintif, simulant la voie d’un tout petit enfant ou d’une tendre instructrice de la maternelle et le contact se crée efficacement. Traitez tous ceux que vous rencontrez comme des gros bébés En effet, ils le sont. Nous sommes tous des gros bébés et souhaitons avoir toute l’attention qu’on prête à un gros bébé avec tendresse et disponibilité et surtout avec le langage adapté à la circonstance. Les gens veulent toujours que nous les traitions comme ils veulent suivant leur compréhension des choses. Mais nous avons tort de vouloir les traiter suivant notre compréhension alors que nous n’avons pas encore réussi à gagner leur confiance. La prochaine fois que vous trouverez une belle dame ou un gentleman entrain de se débattre avec sa voiture qui refuse de démarrer, approchez-le (les braqueurs utilisent la même méthode). Dévisagez-le exactement comme le vous ferriez avec un enfant qui est coincé par un jouet : ‘’Apparemment, ça ne démarre pas. Voyons…Est-ce que vous avez…?’’. La confiance naitra la seconde qui suit. C’est d’ailleurs pourquoi la méthode marche aux braqueurs qui savent bien divertir par leur grande attention. Mettez-vous à l’unisson, sinon vous risquez de fausser les notes. La meilleure manière de bien chanter, c’est de suivre le rythme de la première voix. Il ne sert à rien de vouloir décortiquer une autre chanson ou de vouloir chanter votre version du chant. Même si les gens chantent mal, vous n’arrangerez rien à voulant bien chanter. Vous pourrez toujours attirer leur attention à la fin mais vous ne les aiderez en rien sinon de commencer à suivre leur gamme. Comme le disait mon maître de choeur, ‘’Lorsqu’une chanson est mal reprise une fois entonnée ou mal entonnée, ce sont ceux qui essaient de chanter juste à leur manière qui gâtent tout. Ne cherchez pas à chanter à votre manière, contribuez à l’harmonie générale. Les réglages seront faits à la fin’’, nous disait-il. Ceci est vrai en leadership comme au début de toute relation. Il faut faire avec les gens et s’adapter à leur rythme et montrer ensuite qu’il y a mieux à faire. La méthode est simple. Pour amener les gens à vous suivre, il faut commencer à les suivre, à être l’un d’eux et ensuite progressivement les ajuster à vous une fois que la confiance est établie. PASSEZ A L’ACTION 1. Avant d’entrer dans une relation ou d’entrer pour la première fois en contact avec quelqu’un ou un groupe, informez-vous sur eux pour savoir quelle est la meilleure manière d’avoir de bonnes relations avec eux. Commencez par vous assimiler à eux, suivez-les, évaluez les résultats et démarrez le processus d’ajustement jusqu’à ce que vous atteigniez l’idéal qu’ils recherchent et qui profitera à tous. 2. Habillez-vous suivant les circonstances et étudiez les coutumes dans le monde des affaires dans différents pays et cultures et adaptez-vous y. Sachez que les japonais s’inclinent et remettent la carte de vite avec deux mains, que lorsqu’un russe vous invite chez lui, il faut penser se déchausser et ne pas lui serrer la main avant d’être entré et que vous devez être à l’heure avec les allemands. Ne soyez pas choqué si les marocains vous tutoient, si l’américain vous salue énergiquement ou que l’argentin vous invite à diner à 22 heures. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 156 AVOIR L’AIR SURPRIS LORSQUE LES GENS VOUS RECONNAISSENT EN VILLE « Le fruit du silence, c’est la prière. Le fruit de la foi, c’est l’amour, le fruit de l’amour c’est le service et le fruit du service c’est la paix » -----------MERE THERESA Si vous réussissez à devenir un homme remarquable et exceptionnel, il est normal que vous deveniez une attraction. Vous n’avez pas besoin de passer à la télévision pour que les gens vous reconnaissent. Il suffit que vous associiez votre nom et votre image à un évènement public de grand impact ou qu’ils vous aient rencontré une fois en passant et puis vous devenez un homme public. Préparez-vous à gérer votre popularité Les entrepreneurs réussis réussissent rarement à être discret. Vous pouvez briller et être caché. Ce n’est pas un problème de fond. Mais si vous êtes connu, si les gens vous ont déjà vu à la télévision, dans des journaux, si vous avez déjà participé à un évènement qui les a marqués et que vous avez marqué, il n’y a rien à dire, ils vous reconnaitront très facilement. Les gens n’ont pas besoin que vous n’ayez plus de problème avant de devenir fan de vous. Si vous réussissez à devenir l’entrepreneur accompli, quelle que soit la manière dont vous allez déléguer vos pouvoirs, vous êtes intrinsèquement un homme populaire. Si un seul de vos employés vous connait, il suffit que vous allez une fois en passant en ville, parce que votre entreprise n’est pas aussi discrète, votre discrétion n’y pourra rien. Préparez-vous à assumer votre statut et sachez que les gens adorent approcher les stars. Saluez tout le monde comme un vieil ami Peu importe qui vous approchez. Peu importe sa taille, peu importe son âge. Transmettez-lui la chaleur de votre charme. Je me suis rendu compte d’une chose dans cet exercice, c’est que la pire manière de le faire, c’est de jouer au timide ou au discret. Distillez ce sourire galant et séduisant lorsque vous saluez les gens. Attirez les gens à vous. Allez à eux avec galanterie et charme. Lorsque les gens vous surprennent, saluez-les comme si c’est la énième fois que vous vous rencontrez. Si vous êtes préoccupé un jour, ils n’ont pas à s’en soucier, ils viendront à vous avec un grand enthousiasme. Accueillez-les avec grand enthousiasme. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne jouez pas à la star. Les gens savent que vous êtes une star si tant que vous êtes une star. Ils n’entendent pas que vous démontriez ce que vous êtes déjà. Ils veulent plutôt s’assimiler à vous et attendent de vous que vous vous assimiliez à eux. Ils seront fiers d’être avec vous alors, soyez avec eux ; 2. Soyez l’homme du peuple. Vous n’aurez pas besoin d’être un populiste, ni de vous rabaisser au point de tomber dans la bassesse. Il s’agira pour vous d’être ouvert, humble et disponible. Restez séduisant et percutant, effacé et proactif. Servez les gens. Sachez que les gens vous regardent, vous attendent et vous aiment. Ne leur montrez surtout pas que vous la jouez malin. CHAPITRE SEPTIEME : GESTION DES DETTES & CREANCIERS 8 ATTITUDES QUI FONT DURER LE CYCLE DE L’ENDETTEMENT L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR - L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 157 PRENDRE UN CREDIT A UN TAUX PLUS ELEVE QUE LA MARGE NETTE « L’un des tout premiers dangers économiques de la dette est que pour un crédit immobilier de 7% par exemple, vous payerez jusqu’à 2,5 fois le montant emprunté » -----------Ron BLUE Le plus grand danger de la dette ou de la prise d’un crédit c’est d’ignorer le besoin de respecter la logique économique qui exige que le taux d’intérêt facturé soit inférieur au taux de rentabilité du projet ou de l’opération pour laquelle les fonds empruntés seront utilisés. Vous n’êtes pas obligés d’emprunter L’une des bêtises que j’ai commises et qui a empiré ma situation d’endettement, c’est que je pensais à un moment donné que la meilleure manière pour moi d’avoir les fonds qu’on me proposait c’était d’accepter quel que soit ce que me coûtent les conditions proposées par mon prêteur. Parfois, on va jusqu’à proposer des taux insupportables ou dans certains cas des ristournes aux chargés de crédit pour accélérer le processus. Il n’y a pas besoin de motiver les gens pour qu’ils vous donnent du crédit. Il vaut mieux s’en rendre compte le plus tôt possible. On n‘est jamais obligé de prendre un crédit. De toutes les façons, vous ne devez pas accepter n’importe quelles conditions. Tout coût du crédit doit absolument être couvert et entièrement couvert par le taux de rentabilité du projet. Refusez de travailler pour le prêteur sans être payé Prendre un crédit dont le taux d’intérêt est plus élevé que le taux de rentabilité de l’opération pour laquelle vous allez utiliser les sous, c’est une façon d’accepter de travailler pour celui qui vous a prêté de l’argent sans avoir une contrepartie. Le piège ici c’est lorsque vous vous dites que vous n’allez pas être rentable sur la première opération mais qu’une fois que vous l’aurez terminée, la seconde sera plus facile à conclure et que vous allez réussir à la rentabiliser. C’est une excellente logique, mais elle ne vous donne pas le contrôle et vous n’avez aucune garantie que l’opération va être conduite. Comme vous le savez, les choses ne se passent pas toujours comme on le veut. Evitez surtout d’avoir la présomption que les choses marcheront alors que vous ne disposez d’aucun pouvoir de contrôle pour orienter les choses en votre faveur. Ce qu’il y a de plus intolérable avec un crédit cher, c’est que non seulement vous permettez au prêteur de tirer son épingle du jeu lorsque vous réussissez à le payer et lorsque vous n’arrivez pas à le payer, vous devez trouver une autre source de fond pour pouvoir le payer. Parfois, les revenus générés par les projets suivants devront être utilisés pour compenser le trou créé par le précédent. Voilà une chose à arrêter. PASSEZ A L’ACTION 1. Protégez votre marge. Si vous devez prendre un crédit pour un projet à un taux de 11%, si le projet ne rapporte par au moins 15% de marge nette, ne prenez pas ce crédit-là. Ce crédit-là va ruiner non seulement votre capacité d’endettement mais si vous n’arrêtez pas le cycle, le trou va se creuser et il faudra rembourser quoi qu’il en soi pendant plusieurs années. 2. Différez votre projet. Il n’y a pas meilleure décision à prendre que de différer un projet pour lequel on n’a pas réussi à trouver un crédit adapté. Ce n’est pas parce que vous avez une proposition de prêt disponible que vous allez la saisir parce qu’il n’est pas logique de inutilement au financer un projet rentable avec du crédit non rentable. Vous vous en prendrez projet. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 158 BANALISER LES ECHEANCES COMMUNIQUEES AUX CREANCIERS « Celui qui promet oublie mais celui à qui on promet n’oublie pas » -----------Sagesse populaire Les créanciers notent toujours toutes les échéances que nous leur communiquons sauf que nous le faisons la plupart du temps pour qu’ils nous laissent respirer. La pression d’un créancier vient souvent pendant que vous faites l’effort de vous concentrer pour générer du revenu pour le rembourser. C’est plutôt déstabilisant. Alors le reflexe le plus courant consiste à reporter la douleur. Quoi ? On lui dit rapidement : « Il n’y a pas de problème, ce sera réglé d’ici la semaine prochaine ». La bonne nouvelle, c’est qu’on se soulage. La mauvaise nouvelle est que le créancier a pris bonne note et nous non. Il s’attend à ce que nous le rappelions, mais nous n’avons prévu de le faire, nous ne le faisons pas et il va s’énerver davantage. Ne reportez pas l’inconfort. Quand on a des choses sérieuses à faire, il ne faut pas se contenter de calmants, il faut résoudre le problème, une fois pour toute et passez à la concentration nécessaire à la vraie création de valeur ajoutée. Lorsque vous devez de l’argent et qu’ils vous mettent la pression, mettez les cartes sur la table et subissez la pression et si possible l’humiliation une fois pour toute. N’essayez surtout pas de la reporter. Les gens finiront par être fatigué des « Ne vous en faites pas, je suis entrain de travailler à trouver une solution ». C’est ici qu’il faudra être en phase avec soi-même. Ça ne va pas alors, dites clairement que la situation est plus compliquée que ce que vous pensez. Déplacez-vous et allez démontrer de la bonne foi. Vous allez subir de l’humiliation, mais il vaut mieux la subir une fois et se concentrer. Demandez un moratoire. Expliquez comment vous aurez besoin de travailler et produire du résultat pour payer les gens. La plupart des créanciers comprendront cela. Ne vous attendez pas à ce qu’ils le comprennent. Mais n’oubliez pas une chose, s’ils vous mettent la pression, c’est pour se faire payer. Ce n’est pas toujours pour vous humilier. Ils ont tout simplement besoin de recouvrer ce que vous leur devez. Ne laissez pas vos créanciers vous distraire Faites bien vos calculs et définissez exactement le délai dont vous aurez besoin pour générer les ressources nécessaires au paiement de vos dettes. Obtenez un moratoire de six (6) mois ou plus pour travailler à payer vos dettes. Ne faites surtout pas des promesses intenables autrement ils vous diront que vous ne prenez pas vous-mêmes au sérieux. Comprenez que c’est en travaillant que vous allez réussir à générer suffisamment de revenu pour rembourser vos créanciers. Pour ce faire, vous aurez besoin de concentration, une concentration vous ne pouvez avoir si vous devez vous distraire vous-même reportant vos douleurs au lieu de les désinfecter, au lieu d’être réaliste et gérer le problème une fois pour toute. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne donnez pas une date au hasard. Calculez le délai le plus réaliste possible. Vous pouvez anticiper sur les paiements si vos finances seront meilleures. Donnez-vous du temps car le temps que vous donnez à vos créances passent vite et peut vous rattraper. J’en ai été victime. 2. Travaillez pour payer. Au lieu de rêver d’avoir une occasion de payer toutes vos dettes en une seule occasion, voyez comment vous pouvez travailler progressivement pour pouvoir payer progressivement et FINIR par ne plus avoir de dette. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 159 PRENDRE UN CREDIT SANS SAVOIR COMMENT VENDRE POUR REMBOURSER « La vérité lorsque vous êtes endetté, c’est que ce pour quoi vous avez emprunté n’a pas d’importance. La seule chose qui importe, c’est de savoir si vous pouvez le rembourser. Si vous ne pouvez pas rembourser, prendre un crédit devient mauvais quoi qu’il en soit » -----------David BACH, Auteur de « Debt Free for life » La plupart des entrepreneurs qui prennent des crédits, espèrent qu’ils vendront mais ils n’ont aucune idée de comment ils vont faire pour vendre. Mieux, la première chose que nous faisons lorsque nous prenons un crédit n’a en général rien à voir avec la création de richesse ni le déclenchement du processus de remboursement. Il vaut mieux mourir de l’incapacité de prendre un crédit que de l’incapacité à rembourser. Dans les deux cas, vous êtes en état de pénurie mais le problème avec le premier cas c’est que vous manquez d’argent et vous êtes endetté à la fois. Prenez en compte votre capacité de remboursement Il est conseillé de ne pas prendre du crédit lorsqu’on se sait insolvable. Pourquoi allez-vous prendre un crédit de 90.000.000 francs CFA avec un remboursement mensuel de 7 millions par mois alors que vous n’avez jamais fait 2.000.000 francs CFA de chiffre d’affaires par mois ? La plupart des entrepreneurs qui disent manquer de financement pour développer leur entreprise (moi compris) sont en général convaincus de ce que le financement viendra renforcer leur capacité de génération de revenu. Je n’y crois pas. Je sais qu’il y a des gens qui ont réalisé ce miracle, mais je ne pense pas cela soit lié au financement reçu. Lorsqu’un entrepreneur ne réussit pas à se rembourser son investissement personnel, comment peut-il espérer pouvoir rembourser le prêt qu’il prend à la banque ? Remboursez votre crédit ou ne le prenez pas Tout le monde a le droit de prendre du crédit pourvu qu’il soit prêt et capable de le rembourser intégralement. L’une des plus grandes erreurs que j’ai pu commettre dans ma vie, c’est de penser que je pourrai rembourser tout crédit que je prends quoi qu’il en soit. Avec un peu de recul, j’apprécie cet optimisme, mais je peux vous confirmer que je n’avais aucune idée de comment je procéderais jusqu’au jour où j’ai pris mon plus grand engagement financier, celui-là qui vous renvoie cinq(5) années en arrière, malheureusement ou naturellement avec des dettes à rembourser parfois les 12 mois, 2 ou 5 années qui suivent. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne prenez pas du crédit pour actionner vos ventes, vendez et vous n’aurez plus besoin de crédit. Je suis maintenant convaincu que la meilleure manière de financer son entreprise, c’est de travailler à générer du revenu avec la patience que cela suppose. Si vous n’avez pas cette patience, voyez si vous pouvez inspirer la confiance nécessaire pour qu’un partenaire s’y mette avec vous en intégrant votre capital ou en vous soutenant (avec retour sur investissement partagé). Si vous ne pouvez pas inspirer cette confiance, ne trompez pas votre banquier avec des chiffres tronqués. 2. Ne prenez aucun crédit que vous ne pouvez rembourser. Travaillez à faire du crédit zéro si possible. A défaut de créer de l’instantanéité entre le bénéfice d’un service ou la livraison d’un produit et le paiement de la facture, assurez-vous de ce que vous avez de la rentabilité en vue quoi qu’il arrive. 3. Soyez réaliste. Ne soyez pas plus pressé par la nécessité de disposer du montant du crédit que le besoin de le rembourser intégralement. Si vous ne pouvez pas rembourser, il faudra attendre. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 160 PRENDRE DES DETTES POUR REMBOURSER DES DETTES « La plus grande chose que vous puissiez faire lorsque vous voulez sortir de vos dettes, c’est de vous rendre compte de ce que si vous êtes dans un trou : vous devez arrêter de creuser » -----------Davide BACH, Auteur de Debt Free For Life « Nous ne pouvons pas résoudre les problèmes avec les mêmes modes de pensée avec lesquels nous les avons créés » -----------Albert Einstein Il me semble que c’est ce que j’ai appliqué le plus rapidement lorsque je me suis retrouvé nez à nez avec les dettes. La meilleure manière de sortir de ses dettes, c’est d’arrêter de prendre du crédit. Quant à prendre du crédit ou emprunter de l’argent pour rembourser ses dettes, c’est la meilleure manière de reporter le problème tout en l’aggravant. Ne reportez pas le problème, il s’aggrave Le malaise est plus profond qu’on ne l’imagine. Personne ne supporte l’inconfort créé par la pression des créanciers qui vous réclament ce que vous leur devez. Autant s’en débarrasser. Mais comment ? La formule classique est celle de la demande d’assistance, à moins qu’il s’agisse d’aide à vous apporter, s’il s’agit d’un nouvel emprunt. Dans ce cas, on ne fait que déplacer le problème pour l’empirer davantage. Il m’est arrivé de demander le secours à des amis pendant que je subissais la pression de mes créanciers. Me semble-t-il, c’est l’une des pires décisions de ma vie, parce qu’aujourd’hui, il n’est pas évident (heureusement j’ai le temps de reprendre) qu’ils répondent spontanément. L’amitié a vite fait de se détériorer ou tout au moins la confiance aveugle. Il vaut mieux écorcher très peu de confiance. Il vaut mieux avoir affaire à très peu de gens quand il s’agit de rater des échéanciers ; or en matière de dette, le respect de l’échéancier n’est jamais une garantie et la bonne foi ne suffit jamais. La solution à l’endettement est ailleurs Il faut mieux trouver la solution définitive. Si la dette devrait permettre de sortir de la dette, le Portugal ne devrait plus jamais penser solliciter l’Union Européenne ou le Fond Monétaire International. En trente trois ans, ils l’ont fait par deux fois. Mais cela n’a jamais redynamisé leur économie. Je ne suis pas devenu un ennemi du crédit. Il y a des situations dans lesquelles, il jouera encore son grand rôle. Moi je l’ai trouvé plutôt inefficace surtout si c’est pour rembourser d’autres dettes ou l’investir dans des projets peu rentables. J’ai créé mon entreprise sur financement propre, je l’ai fait asseoir grâce au financement propre. Je m’étais dit qu’il était impossible pour moi de la développer sans crédit, je m’y suis mal pris. Je ne suis pas sûr que le crédit fut mon seul problème mais j’ai compris une chose : lorsque vous investissez votre argent vous pouvez le perdre et reprendre à zéro (se remettre au travail) mais lorsque vous investissez l’argent d’autrui et que vous le perdez et vous pouvez vous remettre au travail mais avec la dette. La très mauvaise nouvelle (courante), c’est qu’au lieu de nous mettre au travail sans crédit, nous prenons le crédit espérant qu’il peut remplacer le travail pour lequel nous l’avons pris. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne surestimez pas le pouvoir du crédit. Il n’est pas capable de produire plus de résultat que le travail que vous pouvez en faire. Avant de prendre du crédit, assurez-vous de ce que vous avez un plan de travail et des gens prêts à fructifier l’argent avant d’aller le prendre. 2. Trouvez la formule : « Comment ferais-je si je devrais y arriver sans argent ? ». Entre prendre du crédit pour se relancer et se relancer sans crédit, choisissez la formule sans argent. Il y a encore des choses que vous êtes capable de faire, même après avoir été endetté, sans avoir besoin de sortir le moindre sou. Lorsque vous êtes endetté, faites de la formule « sans argent » ou « avec peu d’argent », votre maître mot. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 161 SE LAISSER DEMORALISER PAR LA PRESSION DES CREANCIERS « On n’a toutes les raisons de ne pas se sentir bien dans sa peau mais le seul résultat auquel ça conduit c’est se sentir pire dans sa peau » -----------Hermann H. CAKPO Quel est le meilleur moment où nous devrions garder notre moral le plus haut ? Me semble-t-il, c’est lorsque nous sommes en grandes difficultés. Et voilà que c’est le moment où nous trouvons souvent normal de vivre la douceur de notre douleur. Elle est parfois douce la douleur de l’esprit persécuté mais elle ne résout aucun problème. Avoir le bon comportement J’ai coutume de dire que face aux problèmes, il faut s’assurer qu’on a le bon comportement surtout pour ne pas refuser de produire du résultat. Je demandais un jour à un ami : « Lorsqu’un punisseur brandit la menace de la punition et que nous le supplions, quel est le meilleur résultat auquel nous pouvons aboutir ? », il m’avait répondu : « sa patience ou qu’il nous donne le temps ou la chance de nous corriger ». J’espère que vous êtes d’accord avec sa réponse. Maintenant, un créancier vient de vous humilier au téléphone mais pour finir vous le rassurez de le payer à une nouvelle date sauf que vous vous sentez tellement meurtri que vous ne savez plus où vous en êtes. Entretemps, vous « respirez un peu » mais ne faites rien de concret pour être prêt à l’échéance. Que risque-t-il de se passer le jour de l’échéance ? Votre créancier va-t-il est plus patient et plus doux avec vous ? Il ne sait à rien d’avoir le moral bas, il faut travailler Encore une fois, « être mal en point » n’est pas un état, c’est un refuge. On n’a toutes les raisons de ne pas se sentir bien dans sa peau mais le seul résultat auquel ça conduit c’est se sentir pire dans sa peau. Pourquoi ne pas se mettre au travail et gagner chaque jour et chaque heure qu’un créancier vous donne? J’avais un ami qui sortait de trois mois d’avilissement personnel dû selon lui « à la pression et tout ce que ses créanciers lui ont fait subir ». Finalement, il décida de se mettre au travail. Au bout de trois mois, il a fait à nouveau du million. Voici ce qu’il me confia. « J’ai compris, Hermann, que si je n’avais pas passé mon temps à souffrir de ces humiliations, j’aurais fini de payer de toutes ces dettes. Au fond j’ai pensé à un moment que je ne valais plus rien vu la manière dont ils m’ont rabaissé ». PASSEZ A L’ACTION 1. Optez pour la solution efficace. Il s’agit du travail et c’est pour cela que vous n’avez pas le droit de laisser chuter votre moral. De toutes les façons, vous ne direz pas à votre créancier que vous avez raté le nouvel échéancier parce qu’il a ruiné votre moral par ses paroles blessantes. Travaillez et même si vous ne respectez pas la nouvelle date, il respectera votre activité. Soyez en activité ! J’ai un leitmotiv en la matière « Always be in motion » (Soyez entrain de faire quelque chose) 2. Faites-vous respecter. Ne coulez les larmes devant aucun créancier. Cela ne lui sert à rien et il ne vous dira pas moins de paroles blessantes parce que vous avez coulé des larmes ni ne vous remettra la dette. On est en business. Préparez-vous à payer et sachez que les pleurs visibles et invisibles doivent sécher afin que le processus se déclenche. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 162 OUBLIER QUE LES CREANCIERS CONÇOIVENT BIEN QUE « UN TIENS VAUT MIEUX QUE DEUX TU L’AURAS » « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » -----------Sagesse populaire J’ai déjà donné un 50% sur un remboursement à un créancier et il a refusé. Mais je sais que c’est parce qu’il pensait que je pouvais payer plus. La plupart des créanciers qui le refusent pensent qu’on se moque d’eux. Mais ce n’est pas se moquer d’eux qui est le vrai problème ; ce type de créancier veut profiter de la situation pour gagner de la valeur. Donnez tout ce que vous avez Lorsque vous avez dix (10) personnes à qui vous devez de l’argent dont vousmêmes, dispatchez tout. Cette technique est plutôt kamikaze. Appliquez-la si cela vous convient mais en tout état de cause, ne pensez surtout pas que si vous avez 10.000 F CFA de disponible, 1.000 entre chaque créancier est une mauvaise chose. Je ne le pense pas et voici pourquoi. Même un créancier à qui vous devez 10.000.000 francs est surpris de voir que vous pouvez sortir 10.000 F CFA et que vous n’êtes pas venu le payer. J’appelle cela le paradoxe du débiteur survivant. Tous les créanciers (ou presque) pensent que le moindre montant que devrait sortir un débiteur devrait leur revenir. Par exemple, ils vous diront « Où trouves-tu de l’argent pour acheter de la marchandise pour vendre au lieu de venir me payer ?». Ils vous diront « Tu ne me diras pas que tu n’as pas encaissé 1.000.000 francs CFA ce mois ? Et pourtant tu n’es pas venu me payer mes 500.000 F CFA ». Pour lui, vous avez réalisé 100% de profit sur vos 1.000.000 F CFA encaissés. Mieux le plus discret et plus réfléchi sera frustré lorsqu’il vous voit faire la publicité. Pourquoi ? Parce que selon les gens réfléchis du management, on fait la publicité lorsqu’on a de l’argent alors que pour les fous de la vente, on fait la publicité pour relancer les ventes ou quelque chose du genre. Parlez et catégorisez Il y a certainement des créanciers qui attendent juste de la considération de votre part et cette considération s’appelle communication. Ils ont parfois besoin d’une ouverture et d’une disponibilité de votre part. Ils sont prêts à vous laisser du temps pourvu que vous respectiez votre parole. Travaillez avec. Oubliez la stratégie du soulagement et remplacez-la par celle de l’élimination si possible. Ne soyez pas soulagés d’avoir calmé un créancier avec un plan partiel, cela ne vous aide pas à payer la suite – c’est d’ailleurs pour cela qu’il y en a qui le refuse. Réjouissez-vous d’avoir éliminé un créancier de votre liste, cela vous donne l’espace pour vous occuper du reste. En général, les petits créanciers sont ceux qui ont plus besoin d’argent et qui vous font péter les plombs ? Eliminez-les pour vous consacrer aux grandes et vraies batailles. Et comme c’est souvent le cas, même devant le juge, personne ne s’attendra à ce que vous payiez en une seule tranche à moins qu’on soit certain que vous avez l’argent et refusez de payer. Si c’est le cas, payez ! C’est plus facile. PASSEZ A L’ACTION 1. Concevez que c’est un pur bonheur de payer ses dettes et qu’il vous faudra un plan. Même si vos créanciers peuvent ne pas comprendre que vous ne pouvez le remettre en plusieurs tranches ce qu’ils vous ont remis en une tranche, ne vous privez pas de négocier l’éclatement. 2. Ne jouez pas avec vos créanciers. Payez si vous avez de l’argent. Comprenez surtout que comptablement parlant, une dette que vous payez améliore la qualité et la valeur de votre patrimoine. Si par contre vous dépensez l’argent que vous aurez dû utiliser pour payer vos créanciers, si ce n’est pas rentabilisé de cette manière là, ce sera tout simplement perdu et vous resterez devoir à vos créanciers qui n’attendront pas le lendemain pour vous remettre de la pression. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 163 RENONCER A REMBOURSER UN PARENT QUI VOUS A FAIT CONFIANCE « Plus cher l’offenseur, plus amère l’offense » -----------Corneille Qui payer en premier lorsque vous avez des gens à rembourser ? « On pense rarement aux parents et aux amis à moins de ne plus vouloir avoir affaire à l’un d’entre eux », avançait un ami lors d’une discussion que nous avions eu au sujet de la gestion des créances. Je me suis moi-même posé la question mais j’ai compris que si nous avons tendance à oublier de payer en premier ou tout au moins d’intégrer nos amis et parents dans la liste des créanciers à payer au plus vite, c’est parce que nous procédons souvent à une gestion émue des créances. Il n’y a que la pression qui oriente notre décision. Vous n’avez pas besoin de pression Je pense que si nous devons de l’argent à quelqu’un, nous n’avons pas besoin de sa pression pour le payer et c’est surtout ceux qui ne mettent pas de pression qui auraient plus droit d’un geste de bonne volonté de notre part. Surtout lorsqu’il s’agit des parents. A moins qu’un parent me dise clairement que je devrais privilégier les autres créanciers, je pense qu’il mérite autant que les autres un échéancier clair. Voyons. Ce n’est pas parce qu’il ne dit rien qu’il ne sent rien. Un parent à qui vous devez et qui voit que vous avez bien de la pression des autres créanciers sait mieux que les autres ce que vous vivez mais il sait également qu’il est tenté par la même pulsion qu’eux. Ce qui veut dire que ce n’est pas parce qu’il ne vous met pas de la pression qu’il ne sent pas la pression de ne pas être payé. Il a bien besoin de l’argent mais se dit que vous avez besoin de temps. Alors si vous avez de l’argent, payez-le au même titre que les autres qui vous incendient d’impatiences. Parlez au moins Nous n’allons pas finir de le préciser. Vous savez maintenant que la communication est le meilleur outil de gestion des dettes. Alors parlez avec vos parents créanciers comme vous vous sentez le besoin de parler avec les autres. Si vous ne le faites pas, ils continueront de vous accueillir avec bonté mais avec le coeur serré quand ils vous verront partir sans avoir évoquer ce que vous leur devez. Un jour, j’étais avec un oncle quand un cousin à qui il avait prêté de l’argent venait de se lever sans avoir dit un seul mot sur la dette qui datait alors que de plus de trois (3) ans. L’oncle me murmura : « Avec ça il dit que les créanciers lui mettent de la pression. C’est parce qu’il ne se met lui-même aucune pression pour montrer qu’il ne les a pas oubliés. Penses-tu que c’est normal qu’il vienne chez moi depuis 35 mois sans jamais évoquer le fait qu’il me doit 15.000.000 F CFA ? Tu trouves ça normal si ce n’est pas de l’ingratitude ? ». J’avais entendu « INGRATITUDE ». Je connaissais cette dette mais je ne savais pas que mon oncle pouvait être aussi amer parce que mon cousin n’en parlait PLUS. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous n’avez pas besoin d’un geste, parlez de la dette. Si vous devez à un parent, parlez-en jusqu’à ce qu’il soit mal à l’aise de voir que vous êtes si gêné de ne pas pouvoir la lui rembourser et c’est lui qui vous dira de venir le payer quand vous pouvez. Même là encore, cela ne veut pas dire que vous n’en parlerez plus jusqu’à ce que vous ayez de quoi le payer. Parlez lorsque vous êtes sur le point d’avoir les moyens. Quand vous avez les moyens, prévenez-le et allez le rembourser ensuite. 2. Montrez-vous loyal. Lorsque vous devez à vos amis ou à vos parents, considérez-les comme des créanciers à part entière et traitez-les en priorité. Nous avons vite fait de décréter par nous-mêmes qu’ils ne sont pas à privilégier mais ils sont assez proches de nous pour savoir comment nous vivons et comment nous pouvons bien les payer. Les fuir ? Ils peuvent se fâcher. Si vos amis et vos parents sont fâchés contre vous, qui pourra vous aider ? L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 164 COMPTER SUR L’ECHEANCIER ANNONCE PAR UN DEBITEUR « Compter sur l’échéancier annoncé par un débiteur pour payer un créancier, c’est comme compter sur la pluie pour inonder le désert » -----------Hermann H. CAKPO Cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas compter sur la parole d’un débiteur. Un sage entrepreneur me conseilla un jour ceci : « Un homme en difficulté n’est plus que de bonne foi, il n’est plus de bonne voix». Tout dépend de la situation de votre débiteur Même là encore. Quelle que soit la situation d’un débiteur ou d’un client ou encore de qui que ce soit devant vous payer, si vous ne l’avez pas encaissé, n’en programmez pas le décaissement. Il y a trop de choses qui se produisent entre le moment où un débiteur vous annonce un paiement et le moment où vous l’avez, alors restez positif et attendez pour passer à l’action et par action, j’entends la promesse d’utiliser l’encaissement pour payer un créancier. Pour ma part, je l’ai fait à plusieurs reprises cela n’a rien donné. Je me suis fait percevoir plus « faux » aux yeux de mes créanciers. La crédibilité du débiteur n’a aucun effet Et ce n’est pas parce que le débiteur serait crédible que vous pouvez vous permettre de faire une annonce. Je me rappelle un chèque que nous attendions d’une compagnie d’assurance. Le Chef comptable m’avait bien confirmé qu’il avait préparé le chèque, il attendait la signature du Directeur Général, oubliant que ce dernier préparait un voyage, il m’invita à venir trente minutes plus tard chercher le chèque. Je me suis présenté avec beaucoup d’enthousiasme. « Le DG dit qu’il ne signe plus rien. Il prend un vol dans une heure. Ah, le voilà qui monte dans sa voiture ». J’ai reçu le chèque 21 jours plus tard alors que je m’étais empressé d’alerter mon créancier devenu insupportable et impatient. Si vous ne pouvez compter sur un chèque rempli non signé (ce qui est normal), comment compter sur une promesse de paiement qui nécessitera un ordre de paiement, un chèque à remplir (s’il y a de l’argent disponible sur le compte) et puis tout le reste ? PASSEZ A L’ACTION 1. N’en parlez que si vous l’avez. Vous le comprenez maintenant, ne devenez pas un point de passage de promesse entre votre débiteur et votre créancier. Soyez l’acteur du paiement et non le passeur de la promesse. 2. Soyez l’acteur du paiement. Il est vain de compter sur quelqu’un d’autre pour vous sauver ; à termes, il n’y a que le fruit direct ou indirect de votre travail qui vous permettra de sortir de l’endettement. CHAPITRE HUITIEME : GESTION DES RESSOURCES HUMAINES 16 RATEES DANS L’EFFORT DES PME POUR FAIRE DE LA GESTION EFFICACE DES RESSOURCES HUMAINES L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 165 FORMER LE PERSONNEL POUR LES GRANDES ENTREPRISES « Les leaders peuvent impressionner les autres lorsqu’ils réussissent, mais ils n’ont de réelle influence sur les autres que lorsque ceux qu’ils dirigent réussissent » -----------John C. Maxwell Je disais au cours d’une réunion entre responsables d’entreprise que nous n’avons aucun plan en place pour retenir nos collaborateurs et que c’est bien ce qui explique que nous les formons pour les grandes entreprises. Savoir gérer les génies Récemment dans un article paru dans le numéro 19 de notre magazine L’Impulsion des PME, je précisais que les jeunes cadres d’entreprises ont des critères pour rester ou non dans une entreprise, expliquant pourquoi les PME formaient pour les grandes entreprises. Et justement, j’ai reçu l’appel d’un jeune cadre qui me rappelait que j’avais raison mais pas sur toute la ligne. « Où est-ce que je me suis trompé ? », lui demandai-je. « Vous avez oublié de dire qu’il y a un moment où nous jeunes cadres regrettons d’avoir quitté la PME pour la grande entreprise ». Selon ce jeune cadre, on aurait peu de chance d’être écouté dans les grandes entreprises à moins d’être un génie alors que « la PME vous révèle votre génie ». J’ai toujours du mal à le croire mais je sais qu’il y a des entrepreneurs engagés qui ont compris qu’ils ne peuvent faire sans leurs hommes et qui leur donnent leur chance, leur révèlent leur génie. Sauf effectivement qu’ils ne savent pas gérer les génies. Justement, quand une grande entreprise découvre un génie, elle l’entretient. Quand une PME découvre un génie en son sein deux ou trois évènements se produise : soit on ne réussit pas à lui créer son espace, soit on le trouve trop prématuré, soit on cherche inconsciemment à l’étouffer. Grandir pour retenir les grands Lorsque vos jeunes collaborateurs grandissent dans votre entreprise, il faudra leur dégager très rapidement de l’espace. Cela suppose que votre entreprise et votre leadership grandisse. La vérité est toute simple. Nos grandes écoles forment sur le modèle des grandes et on ne parle jamais de le PME dans les grandes écoles. Alors si vous souhaitez garder les grands génies au sein de votre entreprise, il faudra soit grandir, soit leur libérer de l’espace pour qu’ils deviennent les acteurs de votre croissance. Voici ce qu’un collaborateur qui m’a quitté pour une multinationale me disait : « Je suis le fruit de ton leadership pour travailler dans une grande entreprise et tu es mon modèle pour créer une grande entreprise mais je me demande si cette multinationale n’est pas un refuge sans être l’espace d’expression du génie que tu m’as révélé. Il y a trop de routine mais je ne sais pas s’il faut quitter ». Que manque-t-il à ce jeune cadre ? Un cadre d’expression de son génie que la PME peut développer, des défis continus et l’espace pour s’exprimer sans être confiné dans les procédures et je sais qu’ils les détestent. PASSEZ A L’ACTION 1. Formez vos collaborateurs pour grandir et faire grandir votre entreprise et non pour atteindre des objectifs d’exécution. L’exécution pousse à bout et révèle le génie au bout de l’efficacité mais il n’y a que les défis pour entretenir le génie. Transformez votre entreprise en centre de passions et de défis. 2. Tracez la voie de votre progression vers la grande entreprise et utilisez vos collaborateurs pour atteindre ce résultat. Cela suppose que vous les responsabilisiez pour le réaliser avec vous. L’entreprise grandissante est plus passionnante que la grande entreprise plus difficile d’ailleurs à maintenir. Ne dites pas que vous n’avez pas les moyens pour faire grandir votre entreprise, vous avez juste besoin de volonté, d’outils, de passion et de discipline. Commencez à grandir et à élever votre leadership. Ensuite, faites grandir vos collaborateurs. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 166 FAIRE DE L’EVALUATION DES PERFORMANCES UN PROCESSUS BANAL « Ne corrige pas ma copie, aide-moi à avoir une excellente note » -----------Lu dans L’Entrepreneur Minute – Kenneth Blanchard Une question, si vous êtes un entrepreneur : avez-vous l’habitude d’évaluer vos collaborateurs ? Et si vous n’êtes pas un entrepreneur, saviez-vous que l’évaluation des performances est un processus à part entière de l’optimisation de l’efficacité dans la gestion de votre entreprise ? Tout commence par les objectifs Je sais que généralement, on sait si un collaborateur est un bon employé suivant les incidents qui surviennent et dont il est acteur. Par exemple, si la disponibilité fait partie de ses habitudes ou réactions, on dira qu’il est un employé serviable et si en tant que comptable, il ne nous a jamais causé de problème de facture ou de malentendu avec le fisc, nous présentant les états et rapports financiers comme nous l’attendons et répond à toutes nos sollicitations financières sans nous poser trop de questions, on dira qu’il est un bon comptable. Avez-vous l’habitude, vous aussi, d’utiliser cette méthode informelle d’évaluation des performances ? Voilà une chose à formaliser ou à arrêter de faire. Dans une mesure comme celle-là, on se retrouve surpris un jour que votre comptable vous a toujours volé. L’évaluation des performances est un outil d’optimisation de l’efficacité managériale et tout simplement. Cela suppose que vous avez fixé à vos collaborateurs des objectifs, les avez assistés de très près dans la réalisation de ces objectifs en les encadrant et en les coachant. Et ensuite, vous vous êtes fixés une périodicité suivant laquelle vous vous asseyez avec chacun d’eux pour évaluer comment il est entrain d’atteindre ou non les objectifs à lui affectés. Si vous n’évaluez pas, vous le saurez trop tard Ce qu’on n’a pas prévu d’évaluer systématiquement est toujours constaté par hasard et/ou trop tard. Par exemple, si vous n’avez pas fixé des quotas de vente qu’un commercial doit atteindre par jour ou par semaine, vous constaterez à la fin du mois, le plus tôt ou souvent au bout six ou dix mois qu’il n’a jamais rien apporté de concret à votre entreprise. C’est pour cette raison qu’il faut systématiser l’évaluation des performances. La question : « Où en sommes-nous ? » n’est pas une question banale. Posez-la souvent si vous n’avez pas un système d’évaluation formelle. Mais comprenez aussi qu’on ne pose une telle question que lorsqu’on avait décidé d’aller quelque part. Il s’agit certainement de savoir où l’employé en est dans la réalisation d’un objectif. Comprenez qu’il ne s’agit pas de venir contrôler mais d’aider l’employé à atteindre des niveaux de performances extraordinaires. PASSEZ A L’ACTION 1. Décidez de mettre en place un système d’évaluation. Parlez-en à vos collaborateurs. Pour chacune des tâches dans leur description de poste, dites-leur clairement l’objectif que vous attendez d’eux qu’ils atteignent et comment le résultat sera mesuré, comment vous saurez si l’objectif est atteint (indicateur de performance) ainsi que la date à laquelle vous évaluerez les performances. 2. Suivez une formation en élaboration des indicateurs de performances et d’évaluation des performances. Il existe plusieurs cabinets de formation et de conseils qui peuvent vous aider à mettre en place un système d’évaluation des performances afin de savoir assez tôt où vous en êtes dans la réalisation de vos objectifs et surtout de mesurer et d’optimiser les performances de vos collaborateurs. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 167 RECRUTER UN COLLABORATEUR SUR LA BASE DU BESOIN IMMEDIATEMENT VISIBLE « Si ce n’est pas gâté, nous ne la réparons pas » -----------Lu dans Small Business Marketing Bible La question est très simple. Si vous étiez un mécanicien et qu’un client vous amène sa voiture comme quoi, c’est « gâté » alors que ce n’est pas le cas, allez-vous faire semblant de la réparer, de changer les pièces et de lui adresser une facture ? Soyez franc avec vous-même quand il s’agit de recruter Les grandes entreprises savent recruter des intérimaires lorsque par exemple un collaborateur doit partir en congé de maternité ou lorsque la masse de travail augmente. Elles ne s’empressent pas d’aller chercher des factures proforma auprès des cabinets de recrutement pour un besoin d’une aussi courte durée parce qu’elles connaissent bien les vrais coûts d’un recrutement. Le défi, c’est que nous ne connaissons pas toujours ce que cela nous coûte de recruter un nouvel employé ? Avez-vous déjà analysé ces coûts ? Même lorsque vous demandez à un cousin de venir travailler dans votre entreprise le temps de trouver un emploi stable, à partir de ce jour-là votre facture d’électricité rien que pour le climatiseur va augmenter parce qu’il y aura désormais plus de chaleur dans votre entreprise. Il faudra du temps pour le former, il lui faudra de la place, il commettra des erreurs, énervera et distraira des collègues ; et sa vie va à jamais être marquée par son passage chez vous. Ne banalisez pas le processus. Si vous sentez un besoin, trouvez la bonne solution Ce n’est pas parce que vous sentez un besoin quantitatif en ressources humaines que cela revient à augmenter le nombre des membres de votre équipe. Tout dépend de la vitesse d’exécution de chaque membre de l’équipe. Pour une équipe de dix (10) ouvriers qui doivent fabriquer cent (100) unités par jour et qui arrivent à peine à faire 50 (supposons que vous avez expérimenté la pénibilité du travail vous-même), cela ne veut pas dire qu’il faudra augmenter le nombre d’ouvrier pour atteindre les quotas. Peut-être qu’ils n’ont jamais su qu’on peut bien atteindre un niveau de dix (10) unités par jour et par ouvrier et justement ils n’ont vu personne le faire ; mieux on ne leur a peut-être pas appris la vitesse à laquelle ils doivent travailler pour y arriver ni ce qu’ils gagnent s’ils y arrivent sans qu’on ait besoin d’augmenter le nombre d’employé. Par exemple, ce sera plus rentable pour vous ne pas recruter dix (10) ouvriers supplémentaires et de partager avec eux 20% du bénéfice ainsi réalisé ou leur offrir une augmentation de 20% sur leur salaire ! Vous n’avez pas toujours besoin de recruter. Lorsque le problème est bien cerné, il y a bien d’autres solutions que le recours au recrutement. PASSEZ A L’ACTION 1. Vous devez avoir raison si vous dites que vous avez un besoin en personnel. Maintenant, prenez l’habitude de caractériser vos besoins à l’aide de : QUOI, QUI, QUAND, COMBIEN, COMMENT, OU ? L’opportunité de satisfaire le besoin d’une telle ou autre manière découle toujours de cette analyse. Si vous n’avez pas besoin d’employé, n’en recrutez pas parce que vous avez de la pression. 2. Utilisez votre intelligence sinon votre patience. La prochaine fois que vous êtes persuadé que vous avez besoin d’employé, prenez le courage de laisser passer une semaine ou un mois (c’est le délai minimum pour bien recruter) sans pourvoir le poste mais en essayant de résoudre le problème autrement que par une augmentation de l’effectif. En général rien n’arrive de grave. Si vous sentez la gravité, prenez un intérimaire ou un saisonnier le temps d’évaluer vraiment si vous avez besoin de recruter et surtout si vous pouvez supporter les charges y afférentes. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 168 NE PAS UTILISER LA PERIODE D’ESSAI A PROFIT « L’échec, c’est l’opportunité de recommencer plus intelligemment » -----------Henry FORD L’une des ratées dans ma gestion des ressources humaines, c’est que lorsque je recrute un collaborateur, je suppose que c’est un mariage définitif et que je devrais me débrouiller pour qu’il soit le meilleur possible et que s’il ne réussit pas, ce serait de ma faute. Je ne savais pas utiliser la période d’essai pour l’essayer. Ce n’est qu’un test J’ai compris définitivement que lorsque je démarre une nouvelle relation que ce soit avec un employé ou quelque relation, ce n’est qu’un test. Alors qu’estce que je fais ? Je fixe mes critères dès le départ avec les manifestations qui lorsqu’elles ne sont pas corrigibles très rapidement devront servir de base à la confirmation ou non de ma décision d’embauche définitive. J’ai compris avec l’expérience qu’on ne tombe pas toujours sur l’employé qu’on souhaite recruter et qu’il faille accompagner le greffage ou si vous préférez son intégration mais cela suppose que la plante de départ soit bonne. Désormais, je profite de la période d’essai et en bonne due forme avec des évaluations presque journalières pour m’assurer que le collaborateur va suivre le rythme et faisant ce que je devrai faire pour l’adapter à notre rythme. Ce n’est jamais donné d’avance Il m’est arrivé de croire au bout de quatre (4) mois que j’avais le bon employé avant de me rendre compte de ce que ce n’est pas surtout le bon. Comme on le dit souvent, on ne sait jamais ce que vaut un homme que lorsqu’il est en colère, face à l’argent et à l’injustice. Je fais souvent des tests assez méticuleux dont le suivi psychologique au-delà du test psychotechnique. Mais ce n’est jamais évident. Pour ce faire, il faut se donner du temps. Se donner du temps pour mettre suffisamment en situation le collaborateur. La plupart des gens vous exigeront, parce qu’ils sortent d’un CDI, ils ne puissent pas rentrer dans un CDD d’un an. Vous n’êtes pas obligé de les recruter. Et puis ce n’est pas qu’un problème juridique. Vous pouvez mieux profiter et élargir la période d’essai pour mieux comprendre. Mais ne vous dites jamais, « Enfin, j’ai celui qu’il me faut » pour aller ensuite pour vous coucher. PASSEZ A L’ACTION 1. Lorsque vous engagez un nouvel employé, signifiez-lui clairement à travers un contrat par exemple, qu’il y aura une période d’essai. Formalisez cette période d’essai avec un plan d’intégration, incluant la formation et le renforcement de capacité technique et mentale, l’immersion progressive dans la culture de l’entreprise, le coaching et autres séances de recadrage avec des points d’évaluation où vous vérifierez si vous progressez avec lui. 2. Ne gardez pas le pire pour l’après confirmation. S’il y a une expérience désagréable que votre entreprise pourrait vivre ou vit souvent, arrangezvous à ce que l’employé vive cette expérience. Ce sera un vrai test. Poussez-le assez loin dans ses frustrations sans lui marcher dessus et voyez toujours comment il réagit. S’il y a un pire qu’il puisse vivre, il faut qu’il le vive pendant la période d’essai autrement le mauvais test pourrait se révéler concluant. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 169 POURSUIVRE LA COLLABORATION AVEC UN EMPLOYE EN QUI VOUS NE CROYEZ PLUS « Traitez un homme tel qu’il parait être et vous ferez de lui la pire personne qu’il puisse être. Traitez-le par contre comme s’il est déjà ce qu’il peut être potentiellement, et vous ferez de celui ce qu’il devrait être ». -----------Johann Wolfgang von Goethe Faire confiance est la toute première responsabilité de qui aspire à diriger efficacement des hommes et obtenir le meilleur de son équipe. Si vous ne pouvez pas faire confiance à vos hommes, autant ne pas les recruter. La loi de l’espérance en action Le principe est très simple. Si vous espérez que les choses se paresseront bien, elles toujours finissent par se passer bien. Si vous espérez que les choses se passeront mal, vous commencez automatiquement à agir dans le sens de ce que vous espérez si bien que s’il n’y a personne qui y croie et qui agisse de manière à ce que les choses se passent bien, le pire que vous craignez finit toujours par se produire. Ce principe s’applique également à nos relations avec nos collaborateurs. Que confierez-vous d’exaltant et de motivant à un employé en qui vous ne croyez pas ? Que diriez-vous de motivant à un collaborateur avec qui vous avez déjà prévu de rompre son contrat ? Parce que vous ne ferez rien de bon avec des gens en qui vous ne croyez plus, à moins de changer vous-même pour finir par croire en eux, il vaut mieux suspendre la collaboration avec eux. Nous avons tous besoin de gens de confiance Au début de l’année 2011 et après avoir passé une année 2010 plutôt mitigée (je suis très positif ici), j’ai décidé de revoir mes critères de recrutement mais surtout le processus pour ne plus me tromper sur la qualité des gens que je recrute. La conséquence a été que j’ai passé quatre (4) mois sans pouvoir trouver une assistance et les collaborateurs que j’avais autour de moi ne semblaient plus être à la hauteur des défis que nous avions à relever. Je me sentais comme seul au monde (ce qui n’était pas vrai). Dès que j’ai un travail à confier à un collaborateur, je me rétractais par peur qu’il revienne sans le bon résultat. Quand bien même je finissais à confier la moindre chose à un collaborateur, je n’en espérais rien de grand et conséquence, mes espérances étaient toujours comblées. Seulement je ne pouvais avancer sans des gens de confiance. Alors je mis par écrit, cette affirmation « Je fais confiance à mes collaborateurs et ils me surprennent par leurs performances et je leur fais davantage confiance ». La répétition journalière de cette affirmation surtout les jours où un collaborateur me déçoit m’a permis de leur confier des défis plus grands et ils ont commencé à me surprendre effectivement. C’est possible pour vous aussi. PASSEZ A L’ACTION 1. Pratiquez la loi de l’espérance. Vous savez maintenant que vous avez besoin de faire confiance à vos collaborateurs, autrement, vous n’obtiendrez rien d’eux. Pratiquez à fond la loi de l’espérance. Espérez que chacun des membres de votre équipe est à la hauteur de vos attentes, commencez à agir dans le sens de l’optimisation de leur talents et de leurs performances et ils vous surprendront. 2. Si vous avez un collaborateur que vous prévoyez de licencier pour insuffisance de résultat, demandez-lui quelle est la prochaine chose qu’il pense faire pour mériter votre confiance. S’il vous dit qu’il ne sait pas, dites-lui que c’est une raison pour qu’il n’est pas votre confiance jusqu’à ce qu’il vous le dise. Dites-lui de le faire parce que vous avez besoin de lui faire confiance. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 170 NE PAS EXPLIQUER CLAIREMENT LES DEFIS A UN EMPLOYE NOUVELLEMENT RECRUTE « Pouvez-vous travailler sans assistant, prendre le bus et dormir dans de petits motels ? Vous pourriez rater quelques bons candidats en posant une telle question mais c’est mieux que de finir par avoir des gens qui ne peuvent pas travailler dans une entreprise en démarrage » -----------Guy KAWASAKI, L’art de se lancer « Lorsqu’il existe une communication active entre le leader d’une équipe et les membres de son équipe, ces derniers sont assez habilités pour réussir » -----------John Maxwell Un collaborateur m’a fait ce reproche un jour : « Hermann, pourquoi tu ne dis pas aux gens lorsqu’ils viennent que travailler avec toi que ce ne sera ni ordinaire, ni banal ? ». J’ai mis trois ans avant de comprendre et d’appliquer ce conseil de Boris. Dites leur que rien ne sera banal Voici comment j’ai réussi à décourager un jour une jolie demoiselle à travailler avec moi : « C’est passionnant de travailler avec moi lorsque les choses vont bien comme vous pouvez le voir. Mais lorsque nous avons de gros défis, ça peut donner du vertige. On oublie les salaires, on se bat pour survivre ». Comme vous le savez, lorsque les ventes ne suivent pas et que la fin du mois arrive, la plupart des employés oublient le niveau des ventes et s’attendent à ce que l’employeur entrepreneur se batte pour payer leur salaire et faire vivre l’entreprise. Il y a des entrepreneurs qui en fassent une question d’égo. Pourquoi donc ? Parce que pendant l’embauche, ils ont dit « Vous vous contenterez de faire votre travail et moi je vous paie votre salaire ». Je pense qu’il faut changer de langage. « Vous vous battrez pour payer votre salaire, déduction faite des charges, le minimum que je puisse attendre de vous autrement je ne vois pas comment je pourrais vous payer. Pensez-vous que vous pouvez travailler à justifier votre salaire chaque fin de mois autrement que par votre présence ? Mettre fin à l’injustice Je crois que c’est injuste que l’entrepreneur que vous êtes se batte pour produire des niveaux extraordinaires de résultats et qu’il y ait dans votre équipe des gens qui pensent que gagner son salaire est une banalité. Ditesleur qui rien ne sera banal. Dites-leur qu’il y aura des moments de grandes difficultés et que votre capacité à maintenir le niveau de motivation quoi qu’il arrive pour produire suffisamment de résultat qui vous permettra d’assurer votre survie et votre pérennité. Et ce n’est qu’un minimum. Dites clairement à chaque nouvelle recrue, le niveau minimum de résultat qu’il devra atteindre avec le minimum possible de moyen pour qu’on dise qu’il justifie sa présence dans l’entreprise. Il y a des théoriciens de la gestion d’entreprise qui vous diront qu’il faut des moyens pour produire du résultat, si vous ne pensez pas comme eux et au lieu d’agir, vous savez bien qu’il ne faut pas de l’argent pour gagner de l’argent, il faut de la créativité pour gagner de l’argent. C’est ce que vous devrez expliquer à chacune nouvelle personne qui souhaite et qui va intégrer votre entreprise. PASSEZ A L’ACTION 1. Recrutez des batailleurs. Ne laissez personne entrer dans votre entreprise si vous ne pouvez lui dire clairement qu’il entre en bataille et qu’il soit prêt à combattre jusqu’au bout pour montrer qu’il est digne d’être avec vous. 2. Recrutez des contributeurs. Ne laissez personne entrer dans votre entreprise s’il ne comprend pas la loi de la contribution. Montrez à vos collaborateurs que les spectateurs d’un match de football ne gagnent rien qu’ils soient à la télévision ou au stade. Mais les joueurs, media, organisateurs, clubs, investisseurs de clubs et sponsors empochent tout et que POUR EMPOCHER, IL FAUDRA CONTRIBUER. No contribution, no drink. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 171 NE PAS CONNAITRE LES MOTIVATIONS REELLES D’UN EMPLOYE NOUVELLEMENT RECRUTE « Il venait des gens de tous les peuples pour entendre la sagesse de Salomon, de la part de tous les rois de la terre qui avaient entendu parler de sa sagesse » -----------1 ROI, 4, 34 La plupart des gens qui viennent ou acceptent de venir travailler dans votre entreprise savent exactement ce pourquoi ils sont là. De la même manière que ceux qui venaient de très loin écouter la Sagesse de Salomon semblaient venir pour cette Sagesse et qu’il y a en avait des gens pour qui c’était une motivation secondaire, de la même manière la plupart des gens que vous recrutez ne viennent pas parce qu’ils cherchent du travail ou un salaire à la fin du moi. Et ça, il vaut mieux le savoir et en tenir compte. Demandez-leur clairement La meilleure manière pour vous de savoir comment vous pouvez aider un collaborateur à atteindre les objectifs pour lesquels il a accepté de travailler avec vous, c’est de vous asseoir et de clarifier pourquoi il a accepté travailler avec vous, de le traduire en objectifs et de voir avec lui comment vous pourrez l’aider à les atteindre. Nous avons vite fait de penser que les gens viennent pour l’argent, alors nous leur payons un salaire et oublions qu’ils aspirent à la considération, à la responsabilisation, à l’implication, au développement de leur carrière et à leur épanouissement personnel, au renforcement de leurs capacités à relever des défis, à la continuité et à la constance de défis à relever qui les émulent et les font grandir, qu’ils ont besoin du sentiment d’être entrain de contribuer à réaliser une grande vision, de participer à une initiative noble et d’être entrain de vivre une expérience unique ! Des espions ? Un ami entrepreneur a eu la créativité de me poser la question : « Hermann, as-tu jamais pensé qu’un collaborateur que tu recrutes pourrait être venu pour t’espionner ». « Loin de moi ces pensées négatives », avais-je répondu. « Je te vois venir Hermann. Ce que je voulais savoir c’est si tu sais la motivation réelle de la présence de tes employés dans ton entreprise. Je me suis posé la question moi-même et j’ai dénombré 85% de salariés, 10% d’entrepreneurs en apprentissage et 5% à peine d’employés qui soient là parce qu’ils seraient fiers de travailler avec moi. C’est révélateur, non ? ». Oui c’est très révélateur. Faites votre enquête. N’allez surtout pas penser que les gens sont là pour vous espionner. Cette petite pensée risque d’être gonflée et vous finirez par refuser de partager l’information avec vos collaborateurs. Ils ont besoin d’information pour exceller. Non ? Par contre, réalisez une enquête en bonne et due forme pour savoir pourquoi chacun de vos collaborateurs travaille avec vous et à la survenance de quels évènements ils partiraient ou choisiraient définitivement de travailler rien que pour vous. PASSEZ L’ACTION 1. Signez un pacte avec chacun de vos collaborateurs. Cela revient à ce que vous sachiez en début de collaboration ou à partir de maintenant pourquoi vous vous êtes mis ensemble et quels objectifs vous devrez atteindre ensemble pour que tout le monde soit content à la fin de la durée du contrat. Jouez votre partition et faites-leur jouer leur partition. Vous verrez comment ça change tout. 2. Conduisez une enquête pour savoir pourquoi chacun de vos collaborateurs est là ainsi que les conditions que vous devrez créer pour qu’ils contribuent davantage à vous aider à atteindre vos objectifs. N’ayez pas peur de révélations fracassantes d’une telle enquête. Après tout, c’est ça qui est la vérité ! Alors pourquoi avoir peur de l’entendre. Autant en profiter pour s’améliorer ! L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 172 RECRUTER PAR BESOIN D’ETRE BIEN ENTOURE « Nous sommes la moyenne des cinq personnes les plus proches de nous » -----------Kenneth Blanchard, L’Entrepreneur Minute « Tu vois cette demoiselle là-bas ? J’aimerais l’avoir dans mon équipe ». Il était tout jeune, l’entrepreneur qui me parlait en ces termes, il fait 4.000.000.0000 F CFA de chiffre d’affaires. Il aime s’entourer. Mais un autre jour, tout s’est effondré. Il s’était entouré de viveurs, ils ont gaspillé tout l’argent Des belles filles et des garçons élégants, il en avait dans son entreprise. Surtout des filles plutôt « chichi ». Comme le disait un de nos amis communs « Difficile d’aller chez ce mec et manquer d’idées pour le weekend ». L’élan s’est vite déclenché. J’ai confié à mon ami que cette jolie fille qu’il voulait avoir dans son équipe n’avait aucune compétence dont il avait besoin en ce moment-là. Il me répondit « qu’il y a toujours une inspiration seconde à se faire entourer de belles filles ». J’avais refusé de les mettre en contact mais à ma grande surprise, mademoiselle avait été nommée « Directrice des Relations Publiques » la semaine qui suivit. Croyez-moi, je respecte les femmes même si je ne comprends pas toujours pourquoi certaines parmi elles se laissent attirer si facilement par les apparences. Mon ami était fauché, personne ne pouvait le savoir mais les milliards même si déficitaires continuaient de couler. Ça marchait donc bien pour les salariés. Pour les entrepreneurs qui confondent l’entreprise et l’emprise sur la femme, j’ai une question, le seul fait d’être attirante ou de connaître beaucoup de gens suffit-il pour être chargée des relations publiques ? Voici ce que j’ai dit à mon ami : « Elle va t’attirer des gens de son espèce et le peu de travail que nous avons fait pour relever un peu ton entreprise sera anéanti pour toujours ». Ma prophétie s’est révélée vraie malgré le nombre de Directeurs et Directrices en trois pièces et en tailleurs qu’il avait. J’appelle cela « des directeurs gonflés pour rien » Je ne me laisse plus impressionné par un entrepreneur qui s’empresse de créer des directions et de départements pour constituer rapidement le comité de direction qu’il a toujours rêvé de diriger. Je leur dis souvent : « pourvu que ça produise suffisamment de résultat pour te permettre de couvrir toutes tes charges » comme me le laissait entendre un de mes amis ingénieurs en informatique qui avait peur de se relancer. Encore une fois, quel que soit le nombre de Directeurs que vous nommerez, quel que soit le nombre de Département, si à la fin de la journée, rien de cela ne donne du résultat, on finira par en venir à l’évidence. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne recrutez pas pour le plaisir de recruter. Le recrutement n’est pas du shopping où on achète les collaborateurs et s’entoure pour paraître beau et présentable. L’élégance de vos collaborateurs jouera un rôle dans votre efficacité communicationnelle et commerciale même dans la confiance que vous inspirez mais sachez que l’élégance ne s’importe pas. On devient élégant. D’ailleurs, ça s’apprend. Apprenez-le à vos vaillants employés performants. 2. N’utilisez personne pour son apparence. Vous avez été tenté de recruter de belles femmes pour attirer de la clientèle ? Si vos clients viennent pour les belles femmes, savez-vous ce qu’ils vous amènent de beau et pour combien de temps ? Alors que ferez-vous de vos belles femmes, lorsqu’elles ne seront plus attirantes ? Vous n’avez pas besoin d’y mettre un peu de sens de l’éthique, vous avez besoin d’être authentique – c’est-à-dire : révéler votre vrai valeur, être vous-même et recrutez exactement de qui vous avez besoin sans superflu et sans désutilités ! L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 173 RECRUTER DES EMPLOYES QUI NE COMPRENNENT RIEN DU PROCESSUS DE CREATION DE VALEUR « Réussir dans une grande entreprise n’est la garantie que le candidat réussira dans une entreprise en démarrage. Les compétences requises dans les deux contextes sont bien différentes » -----------Guy KAWASAKI, L’art de se lancer Il y a des qualités précises que doivent avoir les gens que vous recrutez pour structurer et renforcer votre petite et moyenne entreprise qu’elle soit en phase de démarrage ou existe depuis longtemps. Et parce que vous cherchez à vous trouver une place au soleil, vous n’avez besoin que de collaborateurs qui le comprennent et peuvent y aider. Ne recrutiez pas des salariés La petite et moyenne entreprise a une caractéristique majeure. Avec la disponibilité du financement, on a de quoi payer les salaires pendant 6 ou 9 mois. Dès que cette phase passe, il faut travailler chaque jour à produire du résultat, à créer de la valeur pour asseoir les bases de son développement futur. Mais comme c’est souvent le cas, l’entrepreneur qui recherche du personnel à recruter pour renforcer les capacités de création de richesse de son entreprise ne tombe en général que sur des gens qui « cherchent du travail en vue d’un salaire ». Ne les recrutez pas. Ils ne vous aideront en rien à vous donner un nom. Ne débauchez pas dans de grandes entreprises ou ne pensez pas que vous avez réalisé un exploit parce que vous avez réussi à débaucher un bel employé à une grande entreprise. Il n’est pas bienvenu chez vous. Ici on est dans une PME et quelle que soit l’apparence, on a besoin de gens qui peuvent contribuer, contribuer à faire grandir et non des gens à l’aise dans un système tout fait. Quand vous avez tout à faire et à refaire Lorsque vous êtes en pleine phase de lancement ou de développement, tout est à faire ou à refaire. Vous cherchez de quoi générer de la valeur et du cash et non de quoi le consommer. Ne vous trompez pas ici du type d’employé à recruter. Ne recrutez pas les employés qui ont échoué dans leurs efforts pour trouver un emploi dans une grande entreprise. Non seulement ils ne sont pas assez bons pour les grandes entreprises, mais ils vont vous utiliser comme un tremplin. Vous serez leur Misrata - la belle escale des immigrants clandestins vers l’Italie. Décidément, vous êtes en face d’employés « en attendant de trouver mieux » et qui n’envisagent point de contribuer au développement de votre entreprise. Il arrive que le tremplin soit si bon qu’il devienne la destination. N’attendez pas d’y aboutir par hasard, discutez avec vos recrues pour vous assurer de ce qu’ils comprennent que vous avez besoin de créateurs de valeurs, de contributeurs et qu’ils peuvent bien l’être s’ils y travaillent. PASSEZ A L’ACTION 1. Recrutez des intrepreneurs = ‘in’ ‘trepreneurs’. Cela suppose des gens qui auraient pu créer leur propre entreprise mais qui ne l’ont pas fait ou ne le feront plus parce qu’ils ont trouvé le lieu d’expression de leur génie chez vous. Attirez des employés qui profitent du cadre et de la liberté que vous leur donnez pour réaliser ce qu’ils n’ont pu réaliser ailleurs. Cela suppose que vous partagiez la même passion ou que le greffage de vision est possible. 2. Recrutez des employés qui n’ont pas le choix. Si vous tombez sur un employé qui n’a pas le choix que de se dépasser pour réaliser ses rêves, recrutez-le. Montrez-vous bien capable et donnez-lui l’espace pour s’exprimer. Celui-là a un challenge : pour avoir de la valeur à vos yeux, il a besoin de vous en créer. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 174 FAIRE CROIRE A UN EMPLOYE QUE LES CHOSES SONT ROSES ET MERVEILLEUSES « Lorsque les nouveaux employés découvrent que leur travail n’est pas aussi exaltant que l’image que vous leur en avez donnée, ils se dégonflent et quittent l’organisation ou…dans le second scénario se dégonflent et restent…offrant une productivité réduite et pourraient même saboter l’organisation » -----------Jim Rohn C’est le propre des nouveaux entrepreneurs de faire miroiter monts et merveilles à leurs futurs collaborateurs. Nous en arrivons là parce que nous voulons désespérément attirer les meilleurs. Ceux que nous avons vu réussir dans les grandes entreprises que nous admirons. Pourquoi vendre une grande entreprise alors que vous êtes une petite ou moyenne entreprise ? Vendez la réalité A partir de ce moment, lorsque vous parlez de votre entreprise à un futur employé dans le cadre de votre entreprise, il voit bien que vous n’êtes ni ECOBANK ni la SONATEL. Mais vous pouvez aussi lui vendre un futur mirobolant. Que se passe-t-il alors ? Puisque les gens vivent d’espoir, il se laisse emballer avant de se rendre compte plus tard qu’il s’est trompé d’entreprise. Le fait que vous lui avez offert un salaire 25% supérieur à ce qu’on lui payait dans sa grande entreprise ne change rien. Il a déjà quitté et il n’est pas sûr qu’on le reprenne. Voyons voir, il y a besoin de faire du marketing ici pour attirer des gens mais il ne faut pas vendre du vent. Il ne faut surtout pas essayer de vendre la grande entreprise, l’entreprise à niveau de trésorerie rassurante que vous n’êtes pas encore. Quand ils se laissent attirer Lorsque des gens se laissent attirer et nous envoient des candidatures spontanées, je leur rappelle que nous sommes plus « attirants de l’extérieur que nous ne le sommes de l’intérieur ». La plupart des gens qui raffolent des bijoux de diamant ne savent qu’il fait parfois plus de 1000% dans une mine de diamant. Certes, nous sortons du diamant ; nous sommes des mineurs qui avons la chance de revendiquer la propriété de ce diamant ; mais pour faire comme nous il faudra accepter descendre dans la mine ». Personne ne reste après avoir entendu cela, à moins d’être fou. S’il est fou comme nous, je sais souvent que j’ai besoin de celui-là. PASSEZ A L’ACTION 1. N’oubliez pas que vous avez un palais à construire. Pour ce faire, ne menez pas une vie de palace ou ne faites pas croire aux gens qu’ils mèneront une vie de palace avec vous. La vérité, c’est qu’ils devront descendre sur le chantier avec vous. Cela veut dire qu’ils doivent batailler dur pour s’offrir la tranquillité que vous leur souhaitez de tous vos voeux. 2. Ne vendez pas de l’illusion. Rencontrez vos candidats dans un hôtel si vous voulez mais finissez l’entretien chez vous pour que les gens voient là où ils seront appelés à travailler. Ne dites pas que vous prévoyez des travaux. Si vous êtes en travaux, il le saura. S’il accepte vos conditions telles quelles, il n’y aura pas de surprises. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 175 RECRUTER ET GARDER DES EMPLOYES TROP PEU AMBITIEUX « Recruter des candidats bons et exceptionnels ne suffit pas. Ils doivent croire que votre entreprise peut changer le monde. Ils doivent être infectés par l’enthousiasme pour ce que vous faites » -----------Guy KAWASAKI, L’art de se lancer L’ambition dont il s’agit ici ne se mesurera pas seulement en termes de s’ils rêvent de s’acheter une voiture. Ils doivent croire que votre entreprise peut réaliser du milliard en termes de chiffre d’affaires, très rapidement et grâce à leur travail. Ils savent comment ils vont y contribuer J’ai l’habitude de dire qu’il y a des employés qui s’enthousiasment lorsque vous avez un chèque de 900.000 F CFA en main. Non pas que je pense qu’on ne devrait pas s’enthousiasmer d’avoir encaissé un chèque de 900.000 F CFA. Mon problème, c’est le niveau de la réalisation par rapport au degré de l’ambition. Si je vise pour un mois 9.000.000 F CFA et qu’au bout de 20 jours et je suis à 900.000 F CFA et un collaborateur se rassure de pouvoir toucher son salaire, j’ai un problème avec ce mec. Je ne peux faire un chiffre d’affaires et du bénéfice qui s’estiment en termes de milliards avec des gens comme celui-là. De ce fait, j’enlèverai mon attention d’un employé comme celui-là le temps que je lui explique ce que notre organisation doit réaliser comme objectif s’il ne l’a pas compris. Ensuite je lui explique pourquoi j’attends de lui qu’il fasse 2.000.000 F CFA par semaine pour un début. S’il ne peut pas y contribuer de quelque manière, pensez-vous que je peux progresser avec lui ? Les ambitieux attirent des ambitieux ou des utopistes « Oui je peux !». J’ai fait une expérience extraordinaire au Sénégal avec notre filiale. Lorsque je rencontre un candidat et que je lui parle de « faire du milliard », la plupart des candidats répondent qu’ils peuvent le faire. Pourquoi ? Parce qu’ils ont fait des stages chez Axa, Tigo et la Sonatel qui font du milliard, alors ils oublient qu’avec moi, les milliards ne sont pas faits par d’autres personnes et ils les contemplent mais qu’ils devront faire les milliards eux-mêmes. J’ai fini par comprendre une chose : je suis trop ambitieux pour ne pas attirer des ambitieux sauf que par là passe des utopistes et je me retrouve parfois utopiste, contamination oblige. Je reste convaincu d’une chose : Il faut des gens qui croient en votre rêve et en votre vision. C’est le premier point. Deuxième point : il faut des gens qui comprennent qu’il faudra y contribuer sans trop bavarder, et c’est là que vous ferez la différence entre les infectés et les parleurs, les contributeurs et les contemplateurs. PASSEZ A L’ACTION 1. Présentez votre vision. Peu d’employés peuvent entendre votre vision. Mais c’est de votre vision qu’il faudra parler avant de parler de salaire. Et le jour où vous serez entrain de parler de salaire, rappelez votre vision. Les gens ont vite fait de croire que le salaire est possible sans la réalisation de votre vision. Précisez-leur que ce n’est pas vrai à moins que vous n’ayez pas une vision vous-même. 2. Testez leur degré de folie des collaborateurs que vous recrutez. Lorsque vous recrutez, ne soyez pas emballés parce qu’il est emballé par ce que vous dites. Posez-lui la question magique : c’est fou de vouloir réaliser une chose pareille non ? Quelques réponses courantes : « Non, pas du tout », ou « C’est vrai que c’est très ambitieux, mais on va s’y mettre voir » ; « J’adore les challenges » ; « Moi je rêve de choses plus grandes ». Selon vous, qui devriez-vous recruter ? L’auteur de la dernière réponse ! L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 176 GARDER DES EMPLOYES « EN ATTENDANT DE TROUVER MIEUX » « Les coaches sont recrutés pour gagner – et non pour rendre tout le monde heureux ou consacrer à tout le monde le même temps, le même salaire ou les mêmes ressources » -----------John Maxwell Ils sont présents dans toutes les entreprises. Ils ne sont pas là où ils ont rêvé d’atterrir mais ils doivent manger alors ils sont là en attendant de trouver mieux. Détectez-les et sortez-les de votre entreprise parce qu’ils sont tout simplement des profiteurs. Faites un tour sur leurs ordinateurs Si vous faites un tour (surprise) sur les ordinateurs de vos collaborateurs au jour le plus ennuyeux, vous les verrez entrain de jouer. Si vous faites un jour pendant la période la plus difficile, jetez un coup d’oeil sur les documents récents, vous verrez leur CV. Ils l’ont mis à jour, envoyé récemment ou cherchent à le faire. A qui avez-vous affaires ? Un employé « en attendant de trouver mieux ». Voici pourquoi, je pense qu’on ne devrait pas garder des gens pareils dans son entreprise. D’abord, il y a de fortes chances qu’ils ne trouvent pas mieux ailleurs. Mieux ils ne sont avec vous que pour le peu vous pouvez offrir encore. Vous savez bien que vous avez besoin de gens sur qui vous pouvez compter peu importe si c’est vous-même. Ne laissez pas les employés en attendant de trouver mieux trouver refuge chez vous. Ce sont des saboteurs qui sapent le moral des autres collaborateurs, surtout des nouveaux venus. Le pire, c’est que c’est près de vos amis et clients qu’ils vont demander de l’emploi croyant que le mieux est là-bas. C’est de votre fait ! Si vous avez chez vous des employés en attendant de trouver mieux, c’est parce que vous ne vous êtes pas bien entendus sur la raison de leur présence ou qu’entretemps, le niveau de motivation a complètement baissé et ils ont apprêté leurs bagages en attendant de trouver mieux. Et là, c’est souvent de la faute de l’employeur. Travaillez de manière à ce que le mieux ce soit vous et non une autre entreprise. Si le mieux c’est vous, ils regrettent en général de vous avoir quitté. PASSEZ A L’ACTION 1. Multipliez les entretiens individualisés avec vos collaborateurs. Vous aurez la possibilité de passer en revue les défis auxquels ils sont confrontés pour voir s’ils trouvent toujours que vous êtes le meilleur endroit et le meilleur compagnon pour atteindre leurs objectifs personnels. 2. Créez l’ouverture. Il m’est arrivé de dire clairement à un collaborateur qui jouait au cache-cache qu’il pouvait chercher un emploi parce que je sais qu’il le fait. Il a trouvé un emploi et un mois après il l’a perdu. Quand il m’a rencontré en ville, il m’a dit ceci : « Le mieux, n’est pas ailleurs, il faut devenir le meilleur de soi ; c’est toi qui avait raison Hermann». L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 177 RECRUTER ET GARDER DES EMPLOYES QUI VEULENT JUSTE UN EMPLOI ET UN SALAIRE « Que veut le peuple ? Du pain et la paix » Croyez-moi, j’ai eu la chance d’avoir un collaborateur dont c’était le chant quotidien. Je n’avais pas vite compris que c’était une raison valable pour que je le sorte de mon entreprise. Un autre jour, alors que je me plaignais des performances de l’équipe commerciale, il me répondit : « Mais, Hermann, les gens ont faim ». Ne payez pas de salaire à vos commerciaux Sortez les salariés de votre entreprise, gardez les autoemployés Pour rien au monde, on ne devrait payer un salaire fixe à un commercial ; si vous le faites, vous ne paierez jamais assez longtemps les salaires des produits. Si ceux qui doivent aller nous chercher de l’argent attendent que nous leur payions un salaire ou justifient leurs contreperformances par le fait qu’ils n’ont pas un salaire, alors il faudra payer les distributeurs pour avoir exposer nos produits. Mais heureusement aucun distributeur n’exige qu’on lui paie ses commissions avant de vendre le produit mieux dans le meilleur des cas, il dépose une caution parce qu’il a vos produits sur lui. Voilà une chose qu’il faudra faire comprendre au défenseur de l’employabilité. Je m’amuse. Non, je pense que les employés devraient payer leurs employeurs pour être dans leur entreprise sans rien vendre plutôt qu’on leur paie un salaire pour avoir été présent. Je vais me faire sûrement des ennemis mais cela n’enlèvera rien à la réalité. J’ai déjà connu un syndicaliste qui a créé sa propre boulangerie. Il paie les salaires de ses ouvriers à 23 heures les vendredis quand il a fini ses interminables réunions syndicales. Si vous rencontrez un syndicaliste, demandez-lui s’il accèderait aux revendications de ses camarades s’il devenait le Directeur Général. Il ne le fera pas et ils sont pire lorsqu’ils doivent diriger les autres mieux leurs organisations sont les moins démocratiques où l’alternance n’est presque pas possible. Alors sortez les salariés de votre entreprise et ne gardez que ceux qui se paient leur salaire. Il s’agit justement des autoemployés. Je parle d’un commercial par exemple qui vous rapporte chaque jour son salaire au moins en marge nette. Je parle d’un manoeuvre qui vous fabrique l’équivalent de dix fois son salaire par heure. Je sais que vos marges peuvent être parfois petites, alors pourquoi payez vos collaborateurs avec vos efforts personnels ? PASSEZ A L’ACTION 1. Pour chacun de vos employés, définissez le niveau de production à partir duquel vous pourrez dire qu’il est rentable et rapportez ce niveau au journalier et à l’hebdomadaire et évaluez ses performances sur cette base . 2. Ne gardez pas chez vous des gens qui ne comprennent pas le caractère déterminant de ce mécanisme et qui continuent de croire qu’on peut payer quelqu’un parce qu’il a été présent au travail pendant 30 jours. Si vous ne le faites pas, ils vous le brandiront devant l’inspecteur du travail vous réclamant « sans droit », heureusement, des dommages et intérêts. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 178 RECRUTER UN EMPLOYE SANS PLAN D’INTEGRATION « Le recrutement est une opération de transplantation, c’est un greffage et il est plus délicat que ce qu’on pense souvent » -----------Alfred BIAOU, Directeur Général de Talent Plus Conseils Je ne peux pas vous dire combien de fois j’ai commis cette erreur. Il est arrivé que j’oublie qu’un nouvel employé démarre tel ou tel jour. Mon assistante m’appelle entretemps pour me dire que j’ai un rendez-vous avant que je ne me rende compte de ce que c’est ma nouvelle recrue. C’est raté, je n’ai pas de plan d’intégration. Quand, c’est raté, c’est raté. Changeons les habitudes Faisons-le simple. S’il n’est pas toujours évident d’avoir l’employé désiré lorsqu’on lance un recrutement, si ceux qui sont là depuis n’arrivent pas toujours à atteindre les niveaux de résultats attendus d’eux, il va de soi et Alfred BIAOU a raison quand il dit que l’opération est délicate et très délicate. Déjà pour la nouvelle recrue, ce n’est pas banal. Elle a enfin trouvé un employé, elle s’est demandée toute la nuit comment les choses se passer une fois chez vous. Demain est un grand jour pour lui. Et puis elle arrive et tout le monde l’accueille en visiteur alors qu’on attendait que tout soit prêt. Voilà une chose qui ne devrait plus arriver dans votre entreprise si vous avez lu ce passage. Promettez-moi cela. Vous vous demandez si je peux me le promettre moi-même ? Oui, je me le promets. Tracez un plan d’accueil et d’intégration Ceci intègre que vous avez préparé le poste de travail et la description poste (actualisé) de votre nouvel employé. Les autres collaborateurs (ou l’équipe qu’il doit intégrer) savent qu’un nouveau membre arrive et ont préparé une petite surprise pour lui. Vous savez clairement et avez dans un plan les différentes rencontres qu’il effectuera avec les autres membres de l’équipe. Vous savez qui va lui montrer son bureau, les toilettes, les heures de travail, les procédures internes, la vision et les valeurs de l’entreprise. Pour faciliter l’intégration, vous avez prévu des formations techniques, en culture d’entreprise et appropriation des valeurs de votre entreprise. Vous avez désigné un mentor ou coach interne qui doit suivre le nouvel employé dans son intégration et vous savez quand il sera évalué sur sa progression. Voilà c’est bien de cela qu’il s’agit quand nous parlions de plan d’intégration. La bonne nouvelle est que vous ne pouvez vous tromper de recrue si vous avez un bon plan d’intégration. Et puis il verra que vous avez pris des dispositions en vue de son intégration et pourrait comprendre pourquoi ça n’aurait pas marché. PASSEZ A L’ACTION 1. Promettez-vous de ne plus faire venir un nouvel employé dans votre entreprise sans plan d’intégration. Si ne pouvez pas le faire, promettezvous de ne plus vous plaindre de ce qu’il n’y a personne qui ait comblé vos attentes. 2. Ne pensez pas qu’un collaborateur que vous recrutez est parfait même et surtout lorsqu’il a quitté une grande entreprise. Préparez-le et adaptezle à vos réalités, à vos rythmes. Parfois, nous perdons des valeurs clés parce que nous ne leur avons pas apporté l’accompagnement nécessaire pour qu’elles s’intègrent et produisent du résultat avec vous. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 179 REMPLIR TROP TARDIVEMENT LA FICHE DE DEBAUCHAGE D’UN EMPLOYE PARTI DE L’ENTREPRISE « Quand ne sert pas, on s’en fout » -----------Inconnu Si un employé vous a quitté, informez les services qui savaient qu’il est avec vous. Sinon, c’est simple, ils vont continuer à vous facturer les charges sociales et fiscales liées à l’employé. Demandez la fiche de débauchage Si vous avez déclaré un employé, vous remplissez une fiche au moment de la déclaration. Ce n’est pas fini. Il y a une deuxième fiche à remplir ou une autre procédure à suivre suivant la réglementation de votre pays lorsque le contrat vient à expiration ou est interrompue par l’une ou l’autre partie pour quelque raison. Si vous n’effectuez pas cette opération des plus simples apparemment, ni les services sociaux et ni les impôts ne sauront que l’employé n’est plus avec vous. Quoi donc ? Comment auraient- ils pu le savoir ? Parce que vous ne déclarez plus les charges pour l’employé ? Il se peut que cela soit de la triche, non? Envoyez une lettre formelle à tous vos partenaires Je ne pense que l’importance de l’employé importe. J’ai déjà vu des entreprises afficher la faute dans les journaux surtout lorsque l’employé en question a commis des infractions. Je ne pense que ce soit les seuls cas où on devrait informer les partenaires stratégiques. Même dans le cas d’un départ normal, lorsque l’interlocuteur direct d’un partenaire est parti de l’entreprise, il faut l’informer avant de lui présenter un nouvel interlocuteur. La surprise est souvent grande, je le sais mieux que qui que soit et cela ne traduit pas toujours une bonne image de l’entreprise. PASSEZ A L’ACTION 1. Pour chaque employé qui part de votre entreprise, il faut un plan de désengagement total. Juridiquement, socialement, administrativement et fiscalement, vous aurez pris une bonne disposition. 2. N’engagez le processus de désengagement que lorsque vous savez qu’il n’y a plus rien à faire lorsque l’employé décide de partir. Comme vous le savez, 95% des démissions sont émotionnelles. Je l’ai appris à mes dépens lorsqu’un démissionnaire m’en a voulu à vie pour avoir accepté et intégré trop rapidement sa démission. Travaillez à garder de bonnes relations. Dans mon cas, mes ex-employés constituent mon baromètre d’efficacité. S’ils m’appellent pour me féliciter pour une dernière innovation, je sais que c’est du bon. CHAPITRE NEUVIEME : SYSTEME DE GESTION & GESTION DES OPERATIONS 16 HABITUDES QUI RENDENT LOURDE L’ORGANISATION INTERNE DANS LES PME ET CREENT DU STRESS INUTILE ET CAUSENT D’ENORMES PERTES DE TEMPS, D’ARGENT ET D’ENERGIE L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 180 TENIR DES REUNIONS IMPROVISEES « Agir sans réfléchir, voilà la cause de tous les échecs » -----------Peter DRUCKER Elles sont sans ordre du jour, sans bornes et interminables et détruisent l’appétit des collaborateurs. Nous parlons des réunions improvisées, celles-là qui naissent de l’humeur du dirigeant. Combien de réunions improvisées organisez-vous par mois ? Champion des réunions improvisées Les chefs d’entreprises les plus volatiles (et la volatilité n’est pas un défaut pour autant) sont champions dans l’improvisation des réunions ou des séances où ils veulent mettre les « points sur les ‘I’ ». La vérité est que les meilleures réunions sont les réunions improvisées : les briefings et les débriefings ou temps mort par exemple. C’est-à-dire que lorsque les gens doivent entrer en action, vous leur dites un dernier mot ou les gens sont en pleine action mais la tournure semble mauvaise, vous observez un temps mort et vous leur dites ce qui ne va pas. Voilà, on appelle cela des réunions opérationnelles, elles revigorent, elles permettent de recadrer. Elles durent maximum 1 à 10 minutes, pas plus. Mais lorsque les gens s’apprêtent à aller au déjeuner et que vous sollicitez leur attention pour une réunion de deux heures, personne n’est prêt à vous écouter et personne ne vous écoute. Pour avoir initié de pareilles réunions au nom de l’urgence, j’ai vu que cela ne donne rien. Des retards justifiables Vos équipes sont sur le terrain, ont pris des rendez-vous depuis plusieurs jours et vous rappelez tout le monde pour une réunion qui n’était pas prévue. La secrétaire aura beau appeler tout le monde, il y en a qui viendront quand ils ont fini de faire ce qu’ils avaient prévu de faire. Que vous râliez à leur arrivée ou non, ça ne change rien. Ils ont leur emploi du temps et vos priorités ne devraient pas intensément s’imposer à eux. C’est d’ailleurs vous qui vous tournez en dérision parce qu’une réunion, cela se prépare. Si vous en improvisiez, comprenez que les gens ne sortent pas si facilement de leur concentration. Mieux, vous pouvez le faire une fois, mais si cela devient votre habitude, plus personne ne vous suivra. Ils viendront mais ils ne suivront pas et prieront les dieux pour que la fin sonne. PASSEZ A L’ACTION 1. Ayez un calendrier de réunion. Vous pouvez tenir autant de réunion que vous voulez mais ayez un calendrier de manière à ce que vos collaborateurs sachent quelles réunions ils ont et quand. Vous pouvez tenir des réunions extraordinaires mais ce n’est parce qu’elles sont extraordinaires qu’elles ne doivent pas être programmées à l’avance. 2. Préparez vos réunions. Au-delà de l’ordre du jour, assurez-vous de ce que tout le monde sera là, que les gens ont préparé et donné une première version de leur avis sur les points à discuter. Assurez-vous de ce que l’essentiel se fasse avant la réunion de manière à ce qu’elle ne serve qu’à corroborer les décisions qui avaient été déjà discutées et commentées. Internet et Intranet permettent de réussir ce truc. 3. N’interrompez pas vos réunions. Ne prenez pas des coups de fil dans une réunion que vous dirigez. Vous savez pourquoi ? Vous les emmerdez. Vous pouvez rappeler tous ceux qui vous appellent. Ne nous dites pas que c’était un partenaire. N’interrompez surtout pas la réunion parce qu’il y a une sollicitation urgente. Enfin, lorsque vous prenez le téléphone devant les gens, c’est comme pour leur dire que ce qui se passe au bout du fil est bien plus intéressant que ce qui se passe ici. Dans ce cas, autant mettre fin à la réunion. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 181 VENIR EN RETARD A UNE REUNION QUE VOUS AVEZ VOUS-MEME CONVOQUEE « Peut-être que la meilleure chose que vous puissiez faire en tant que leader, c’est de jouer un rôle de modèle. Diriger par l’exemple. Vivre votre parole. Vous comporter comme si tout le monde vous regarde, même si personne ne vous regarde » -----------Brian TRACY Je comprends que vous avez eu une urgence en ville ou que vous avez été bloqué dans les embouteillages. Rien de cela n’est une explication et ne justifie que vous soyez venu en retard à la réunion que vous avez convoquée vous-même. Comment appréciez-vous le retard de vos collaborateurs ? C’est exactement de la même manière qu’ils apprécient votre retard et surtout à une réunion même si c’aura été la première fois que vous arrivez en retard. Le problème, c’est que vous êtes le miroir. Ils comptent sur vous pour savoir le bon comportement à voir. Si pour quelque explication, vous pouvez venir en retard à une réunion, comprenez qu’ils puissent le faire euxaussi de temps en temps. Vous savez comment ils sont dérangeants les gens qui viennent en retard à une réunion ? Ils ne savent pas de quoi on a parlé. Ils n’ont plus droit à la parole et lorsqu’ils devraient, nous détestons qu’ils retournent à un sujet déjà vidé. On recommence ? Voici ce qui énerve plus les gens lorsque vous venez en retard à une réunion que vous avez convoquée vous-même : vous prenez le contrôle de la réunion à votre arrivée et reprenez les choses à zéro comme si tout ce qu’ils ont dit avant vous n’a ni sens ni valeur. Les gens n’aiment pas ça et vous le savez. C’est d’ailleurs pour cela que lorsque vous n’êtes pas là, ils refusent de démarrer la réunion parce qu’ils savent que quoi qu’il en soit, ils recommenceront à zéro après votre arrivée. PASSEZ A L’ACTION 1. Posez les problèmes et laissez-les les résoudre. Vous n’avez pas besoin d’être là pour qu’on problème soit résolu. Votre rôle est de poser le problème et de donner carte blanche aux gens pour qu’ils trouvent la solution. Alors si vous êtes en retard, pas besoin de venir. Si vous venez, laissez la réunion poursuivre son cours et prenez le train en marche. 2. Prenez le train en marche, ne reprenez pas le chemin. Si vous venez en retard, cachez-vous pour entrer. Entretemps, vous avez expliqué vos attentes ; vous avez délégué votre pouvoir, faites-leur confiance. Vous n’êtes pas le seul génie. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 182 ANNULER UNE REUNION IMPORTANTE PARCE QUE VOUS N’Y SEREZ PAS « Les leaders arrogants pensent qu’ils sont les seuls à pouvoir bien faire les choses. Ils sont aveugles par rapport à leurs faiblesses et cela les rend dangereux pour eux-mêmes et pour les autres » -----------David L. DOTLICH & Peter C. CAIRO , Why CEOs Fail Si la réunion est si importante, soyez présent donc. Ce qui va déranger vos collaborateurs, c’est que vous ne la trouviez pas assez importante pour venir alors que c’est important pour eux. Alors pour leur montrer que rien ne peut se faire sans vous, vous annulez la réunion ? N’ayez pas peur de déléguer les situations graves Nous comprenons que nous sommes vulnérables et remplaçables lorsque nous nous retrouvons sur le lit de malade ou en voyage. Il y a certaines situations qui ne peuvent nous attendre et parfois on est obligé de déléguer son sort à un médecin. Je pense que nos collaborateurs méritent la même confiance. On n’a pas besoin d’être certifié ni assermenté pour mériter confiance. On gagne en confiance lorsqu’on vous fait confiance. Dans les mains d’un médecin, vous ne savez pas quel sort vous est réservé. De la même manière, acceptez que vos collaborateurs puissent gérer les situations graves. Lorsqu’on commence à faire ainsi confiance aux gens, on peut se permettre de se reposer et conséquence, on tombe moins malade. Pourquoi attendre la maladie ? La vie ne s’arrêtera pas parce que vous vous êtes arrêté. Votre entreprise peut bien fonctionner sans vous contrairement à vos peurs à moins que vous ayez ecruté des gens plus médiocres que vous. Si vous avez pu avoir le courage de recruter des gens aussi intelligents que vous, vous pouvez bien vous permettre de partir en croisière et revenir six (6) mois après retrouver des niveaux de résultats que vous n’avez jamais pu atteindre vous-même. Que la maladie et la vieillesse ne soient pas les seuls évènements qui vous forcent à la confiance. Quand même vous êtes présent, laissez une autre personne diriger la réunion et vous verrez comment les esprits vont se libérer et les idées s’éclore. Toutes les réunions mêmes les plus importantes peuvent se dérouler sans vous. Donnez votre bénédiction à cet effet et vous verrez. PASSEZ A L’ACTION 1. Faites de la résolution des problèmes un défi collectif. Les dirigeants qui font de la résolution des problèmes un défi collectif, n’imaginent pas que les problèmes ne puissent être résolus sans eux ni que les réunions importantes ne puissent se tenir sans eux. Ce sont leurs collaborateurs qui motivent et font les décisions et ils les promulguent. 2. Sachez vous éclipser. Si vous pouvez participer à une réunion et prendre la parole comme le fait le collaborateur le moins bavard, vous verrez que vous pouvez bien absenter à la prochaine réunion et obtenir un excellent résultat. Essayez-le la prochaine fois. Vous allez devoir être très impatient et discret, mais essayez-le. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 183 SOUS-ESTIMER LE TEMPS NECESSAIRE A L’ACCOMPLISSEMENT D’UNE TACHE « Vite faire et bien faire ne doit pas empêcher de faire la bonne chose » -----------Stephen R. COVEY Nous le voulons tout de suite. Il faut un minimum de délai pour accomplir la tâche la plus élémentaire. La règle consiste à tolérer et accorder ce temps minimum aux opérations pour qu’elles produisent de la qualité. Ne sacrifiez pas la qualité pour la vitesse « Ça suffit maintenant, envoyez-moi ça, nous n’avons plus de temps à perdre » ; « Mais DG, c’est… ». « On avance… ». Il y a d’excellents résultats qui sont obtenus de cette façon. Mais j’ai remarqué personnellement que la vitesse a vite fait de prendre le pas sur la qualité. Certes on aboutit ainsi à un certain résultat mais ce n’est pas sans sacrifier la qualité. Cette qualité-là, elle nécessite un peu plus de temps que celui nécessaire pour satisfaire un « je le veux maintenant ». Le choix entre la vitesse et la qualité n’est pas à demander. Mais nous penchons souvent pour la première lorsque nous avons de la pression. Si vous avez une réponse à un dossier d’appel d’offre à déposer, et que vous êtes surpris par le temps, la qualité est toujours négligeable. Croyez-moi, je n’ai jamais gagné un appel d’offre dans la précipitation. Je ne sais pas si vous l’avez réussi ne serait-ce qu’une seule fois. Commencez assez tôt Sachant qu’il y a un délai minimum pour produire de la qualité, tenez à cette qualité. Assurez-vous de ce que vos collaborateurs commencent la tâche suffisamment assez tôt pour délivrer la qualité requise. Pour revenir aux dossiers d’appel d’offre, on tombe dans la précipitation parce qu’on s’y est mis trop tard par somnolence ou parce qu’on n’a pas pu être informé de l’appel assez tôt. Autant renoncer à ne pas déposer cette fois-ci ? Non? La vérité est que la qualité que vous délivrez traduit qui vous êtes. Toutes nos tâches portent notre signature et celui qui doit l’évaluer ne se rappelle pas toujours le peu de temps dont nous avons pu disposer – il ne peut le savoir. Il sait tout simplement que ça été mal fait. Je mets souvent la pression au designer et à l’imprimeur pour des réalisations ; un jour, alors que je lui mettais la pression, mon designer m’a répondu : « Mon travail suit deux phases : Je réponds aux attentes dans un premier temps, ensuite je travaille à délivrer l’excellence. Pour moi les deux sont indissociables ». PASSEZ L’ACTION 1. Mariez-vous avec la qualité et dites-vous : Je n’aurai pas d’excuses pour fournir autre chose que la qualité. La qualité, ça se reconnait et vous pouvez bâtir une excellente marque dont la qualité sera l’attribut principal. Si l’option vous intéresse, ne le faites pas à moitié ! 2. Ne sacrifiez pas la qualité pour la rapidité. Si vous êtes rapide, ce ne sera pas parce que vous excellez dans la vitesse mais parce que vous faites vite et bien et ce qui est bon à faire. Ayez pour mot d’ordre: « Que l’on m’apporte rapidement ce qui doit m’être présenté ». Pas autre chose parce qu’on n’aurait plus de temps ! L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 184 LAISSER LES CLIENTS VOUS IMPOSER LEUR CALENDRIER « Une personne de grand caractère est celle-là qui ne compromettrait son « honneur sacré » dans aucune circonstance » -----------Brian TRACY Comme nous venons de le voir précédemment, il y a un temps pour produire de la qualité. Et c’est l’habitude de nos clients, d’attendre plusieurs jours avant de sortir le bon de commande, tentant de nous imposer un délai difficile à tenir. N’acceptez pas n’importe quel délai parce que vous avez besoin de l’avance. Au fond vous ne tiendrez que votre délai. Vous avez besoin de temps ? Supposons que vous allez dans un restaurant et espérez être servi très rapidement. De quoi pensez-vous avoir besoin « très rapidement » ? D’un repas de piètre qualité au nom de la rapidité ? J’ai remarqué quelque chose de « fin » avec certains qui veulent se montrer bon négociateur. Ils négocient à la baisse le prix et les délais mais gardent l’exigence de la qualité finale bien qu’ils vous aient faire perdre du temps dans leurs procédures. Vous arrive-t-il d’exiger pareil de vos prestataires ? Oui, il m’est arrivé de le faire avec mes imprimeurs. Je perds du temps dans ma phase et ensuite avec mon designer et je mets la pression à mon imprimeur. Malgré ça, il arrive que l’imprimeur m’impose son délai et j’exige derrière la qualité quoi qu’il en soit. Comme nous le savons tous maintenant, on ne peut pas minimiser la qualité pour répondre au délai. Ne tombez pas dans le piège. Vos clients ont besoin de votre valeur clé, délivrez-la Vous connaissez la valeur que vous avez à proposer. C’est pour cette valeur que votre client a décidé de porter son choix sur vous. Qu’ils aient des contraintes de temps, ça fait partie des choses qui peuvent se produire dans tout système de gestion. Ici, n’oubliez pas ce que vous avez à faire. Qu’avezvous à faire ? Offrir la qualité pour laquelle on vous a fait confiance, l’objectif étant de mériter la confiance du client la prochaine fois. Je me rappelle lorsque nous avons accepté l’insertion d’un sponsor de la Coupe d’Afrique des Nations ; le délai était court, l’offre financièrement inacceptable. Non seulement, nous avons raté le délai mais, nous avons perdu de l’argent sur l’opération et dans la précipitation, le rendu ne répondait point à l’attente du client. J’ai décidé depuis lors de ne plus accepter une offre avec un délai intenable pour faire plaisir à un client, fut-il une entreprise « importante de la place ». PASSEZ A L’ACTION 1. Ayez du caractère dans vos relations avec les grandes entreprises. Il ne s’agit pas d’une opposition. N’acceptez rien, ne renoncez point à votre force principale (votre proposition de valeur), c’est grâce à elle que vous serez durablement appréciée. 2. Peaufinez vos délais. En tant qu’entreprise, vous devrez vous réajuster pour répondre aux exigences de votre marché. Travaillez à délivrer plus rapidement la qualité, vous prendrez ainsi le pas sur vos concurrents et vous ferez accepter par le marché. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 185 LAISSER UNE MISSION S’ETALER AU-DELA DU DELAI ACCEPTABLE «Le temps, c’est de l’argent» -----------Benjamin FRANCKLIN Chaque projet ayant un coût, un jour de trop, c’est de l’argent perdu, du retard sur les projets suivants, une perte énorme d’opportunités. Avez-vous jamais évalué cela? Quand le stock commence à vous coûter plus cher J’ai compris combien un projet qui prend plus de temps nous coûte en faisant un rapprochement avec les coûts cachés de gestion de stock. Comme vous le savez certainement, un stock de 1.000.000 francs qui passe dix (10) jours de trop chez vous alors que les coûts journaliers de stock sont de 15.000, vous coûte 150.000 en plus. En général, c’est de l’argent perdu lorsque les produits s’approchent de la désuétude pendant que le prix de revente a baissé entretemps. Ce même surcoût est souvent constaté dans la gestion d’un projet de construction ou d’une étude de marché par exemple. Nous avons l’habitude de facturer des frais et parfois en pensant que plus de jour, c’est mieux. Mon tailleur m’a dit le contraire. Plus tôt il livre, moins stressé il est avec la possibilité de prendre de nouvelles commandes et d’améliorer le nombre de clients touchés.»Je préfère 2 jours passés avec un autre client que 2 jours de trop avec le même client». Au premier abord je voulais lui dire qu’il viole la loi de Pareto (80/20), mais j’ai compris qu’un jour de trop avec un même client même si facturés plus (200.000), ne rapporte pas plus que deux (2) nouveaux jours avec un autre client facturé à (150.000). Pourquoi? Il n’y a pas de valeur ajoutée pour le client. On s’en fout ? On peut s’en foutre mais comme «Tout finit pas se payer», ils finiront par s’en rendre compte. L’excès étant nuisible Voici pourquoi pour le client, ce n’est pas intéressant que vous prolongiez les délais alors que vous pouvez faire moins : vous faites retarder le début de la jouissance. Si le client devrait revendre des produits que vous lui livrez ou utiliser la prestation pour servir ses clients, vous lui ferez perdre deux jours, si nous reprenons notre exemple de tout à l’heure (peu importe s’il y a rupture de stock ou non; il y a bien une raison pour laquelle il a passé commande). S’il n’en a pas besoin aussi tôt, démarrez la prestation avec deux jours de retard. Les promoteurs immobiliers efficaces n’attendent pas de finir de construire avant de commencer à vendre les plans. Pourquoi ? Pour eux, une fois livré le bâtiment ne doit pas passer un seul jour vide. C’est de l’argent perdu quoi qu’il en soit. Un architecte m’a dit qu’il fait des plans pour des clients qui ont de l’argent pour construire. Pourquoi? S’ils doivent passer deux (2) ans pour trouver le financement, cinq (5) millions à lui payés leur auraient rapporté à un taux de 10% 500.000 au bout d’un an et 1.050.000 au bout d’un an. Ne vous en faites pas pour lui, il a d’autres clients et d’autres placements mais il tient à créer de la valeur pour ses clients. Mais ce qu’il faut retenir c’est qu’un jour de trop, c’est de l’argent et des opportunités de perdu… PASSEZ A L’ACTION 1. Déterminez votre taux horaire et la valeur ajoutée horaire que vous allez créer pour vos clients. Si vous devrez gagner 50.000.000 en profit net par an, cela voudra dire que vous devez gagner 1.000.000 net par semaine. Si votre taux de rentabilité moyen est de 20%, vous devrez réaliser en chiffre d’affaires 5.000.000 bruts par semaine, 1.000.000 par jour et 125.000 par heure. Maintenant combien devriez rapporter à vos clients par heure pour qu’ils vous paient 125.000 par heure et durablement? 2. Ne travaillez pas pour moins que votre taux horaire. Ne vous retrouvez sur aucune tâche qui ne vous rapporte votre taux horaire. Maintenant si vous devrez prolonger les délais, assurez-vous que vous garderez intact votre taux horaire et la valeur horaire promise à vos clients. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 186 ALLER EN RETARD A UN RENDEZ-VOUS IMPORTANT « Développez le « sens de l’urgence ». Seulement 2% de la population a le sens de l’urgence et ils réalisent des performances extraordinaires qui dépassent de loin celles de tout le reste » -----------Brian TRACY C’est la pire manière d’arriver à un rendez-vous. Pendant longtemps, j’avais des excuses dont l’embouteillage. Après, j’appelais mes interlocuteurs cinq minutes avant pour dire que j’aurais un retard de quinze (15) minutes. Finalement, j’ai compris que je n’étais pas moi-même et que je trichais. Alors, c’est clair pour moi. J’arrive dix (10) minutes avant ou je décommande. Arrivez toujours 10 minutes avant Ce n’est pas un principe universel. Il s’agit de partir suffisamment tôt pour rentrer tranquillement dans son rendez-vous, d’avoir le temps de s’annoncer, et de jeter un coup d’oeil sur ses notes pour ensuite se faire recevoir en toute assurance. Cela répond à une exigence de discipline personnelle qui vous donne de l’assurance et vous donne le sentiment d’être vous-même. Il ne s’agit point d’un narcissisme. Commencez à arriver à tous vos rendez-vous dix (10) minutes avant et vous verrez comment vous vous ferez respecter par vos interlocuteurs. Je n’en faisais pas une exigence particulière jusqu’à ce que j’entende les deux phrases suivantes : « Toujours à l’heure » et « Il est déjà là ? ». Voilà l’effet que l’on crée en arrivant dix (10) minutes avant. Respectez vos interlocuteurs Voilà la vraie raison pour laquelle vous devez arriver à l’heure et toujours à l’heure. Comme le dit mon oncle « On se dépêche en fonction de la considération que l’on a pour la mission ou son hôte ». Il déteste qu’on se trompe d’heure lorsque vous devez vous voir. Si vous arrivez à l’heure, c’est parce que vous avez du respect pour votre hôte et par ricochet, vous vous respectez vous-même. Il s’agit du respect d’un engagement de venir à l’heure convenue. « Le rendez-vous est le début d’exécution de votre contrat », me disait un aîné, « si vous arrivez à l’heure au rendez-vous, on peut commencer à voir l’intérêt que vous portez pour le business, peu importe si ce n’est que de l’excitation ». PASSEZ A L’ACTION 1. Partez assez tôt, vous arriverez sans excuses. J’ai appris que ceux qui arrivent en retard sont ceux qui partent trop tard par le mauvais moyen. Il est impossible de partir assez tôt avec le bon moyen et d’arriver en retard. 2. Si vous n’avez pas l’habitude d’arriver à l’heure, commencez à partir trente (30) minutes plus tôt que d’habitude. Chronométrez votre parcours jusqu’à ce que vous maîtrisiez parfaitement le temps nécessaire même en cas d’incident. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 187 NE PAS CONSIDERER CHAQUE ACTIVITE COMME UN PROJET A GERER « Planifiez chaque projet, chaque réunion ou objectif à l’avance. L’acte suprême de la planification vous oblige à bien réfléchir sur chaque action que vous engagez » -----------Brian TRACY Les bailleurs de fonds ont compris. Ils ne mettent leur argent dans rien qui ne soit suffisamment structuré comme un projet en bonne et due forme et découlant d’un programme ou plan sur une périodique précise. Ils mettent leur argent, ils regardent les résultats, soit ils renouvellent ou ils s’en vont. Très précis, très concis et suffisamment ponctuel. La gestion de projet ne s’applique pas qu’aux ONG Chaque activité au sein de votre entreprise est un projet en bonne et due forme avec des objectifs, des actions à mener, des ressources, une échéance et des niveaux de résultat attendus et qui seront mesurés à une date précise. Par exemple, une nouvelle campagne TV ou la participation à un salon ou encore le lancement d’un nouveau projet. Si vous n’avez pas l’habitude de considérer ces activités comme des projets en bonne et due forme, sachez que vous devrez le faire désormais. Ceci comporte deux bonnes nouvelles. Première bonne nouvelle : vous êtes au moins sûrs de ne pas naviguer à vue et deuxièmement, vous allez inaugurer ainsi sein de votre entreprise la méthode magnifique de la gestion axée sur les résultats. Etre efficace, c’est gérer les résultats Il est difficile de forcer les résultats à sortir du hasard. Il faut les désirer, il faut les planifier et il faut orienter l’organisation et les ressources vers leurs réalisations. Comme le dit un de mes amis consultants, on ne peut pas forcer les résultats à partir d’un constat d’échec. Par exemple, les ventes ne suivent et vous décidez de passer à la TV ou encore vous manquez de liquidité et vous allez chercher de la marchandise que vous vous mettez à vendre, comment espérer donc être rentable ? Il n’y a pas de miracle en gestion. Le succès n’étant possible que par les actions, on n’atteint que les objectifs que l’on s’est fixés, le reste étant l’effet du hasard. Pendant ce temps, vous êtes forcés à l’activité, parfois vous tombez dans la routine. Le problème avec la routine, c’est qu’on arrive au même résultat du fait du même mode de fonctionnement. Changez de méthode et vous verrez. La meilleure manière de s’offrir une chance de résultat, c’est de tout planifier et de tout travailler. Travailler sur le plan et faire travailler le plan. PASSEZ A L’ACTION 1. A chaque fois que vous devez vous mettre à la tâche, demandez-vous quel objectif vous allez atteindre avec quelles ressources, au bout de quel délai et pourquoi et à quoi doit ressembler le résultat pour que votre action soit utile. Même pour répondre à un rendez-vous routinier, partez avec un objectif en tête et un niveau minimum de résultat à atteindre avant de revenir. Faites le point à votre retour comme si c’était un projet en bonne et due forme. 2. Ne comptez plus sur les activités, nommez des gestionnaires de projets à qui vous confiez des projets précis qu’ils doivent mener à termes. Lorsque les gens fonctionnent par projet, il n’y a jamais de libre cours à l’activisme. Pourquoi ? Parce que tout se fait dans un cadre bien défini et est évalué tel quel. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 188 PASSER TROP DE TEMPS A CONSULTER ET CONSULTER SA BOITE ELECTRONIQUE « Ne consultez jamais vos emails le matin » -----------Julie Morgenstern Croyez-moi. C’est une maladie. Cela s’apparente à tuer les moustiques au lieu de placer la moustiquaire. Le problème, c’est qu’on ne s’évite pas les piqures de moustiques en les tuant, il y en a toujours qui vous piquent pendant que vous en tuez d’autres. La douce distraction Je me suis posé la question de savoir pourquoi un candidat mangerait le bout de son stylo pendant qu’il a une épreuve à traiter. D’abord, c’est une maladie, c’est une très mauvaise habitude. Ensuite pendant ce moment précis, c’est plus mentalement doux de manger le bout du stylo que de résoudre le problème. Un jour, ma mère voulait taper un cousin et il s’est mis à uriner dans son caleçon. J’ai demandé à ma mère pourquoi, elle me répondit que c’est une jouissance qu’il espère lui fera oublier la douleur qui l’attend. Il aura beau uriner plusieurs fois mais la chicotte attend. Ma mère n’est pas psychologue et moi qui voulais une réponse scientifique, je n’ai pas été convaincu. Mais en réfléchissant un peu, j’ai compris que lorsque nous nous laissons distraire par des douces tâches, c’est parce que nous avons peur d’affronter les vraies tâches importantes qui attendent. Consulter plusieurs fois sa boite électronique, n’est qu’un exemple. En fait c’est une cachette, une vraie parodie. Il y a mieux à faire Vraiment. Si vous avez l’habitude de consulter plusieurs fois votre boite électronique, peut-être que vous attendez un email important. Supposons que c’est le cas. Appelez l’expéditeur alors et exigez son envoi au plus tard à une heure précise et revenez consulter votre boite électronique à l’échéance. Pendant ce temps, posez-vous la question suivante : « Quelle est la meilleure utilisation que je devrais faire de mon temps en ce moment? » (Brian Tracy). Voilà une question simple mais qui peut vous sauver vos heures. Lorsque vous vous surprenez dans une discussion ou un débat qui commence par durer, posez-vous la même question : « Quelle est la meilleure utilisation que je devrais faire de mon temps en ce moment? ». Cette question peut changer votre conduite, vos priorités, vos résultats et votre vie. PASSEZ A L’ACTION 1. Sachez que la réalité attendra toujours jusqu’à ce que vous décidiez de la changer. Vous pouvez fuir les tâches importantes parce qu’elles sont difficiles à démarrer ; allez faire le tour du monde, elles sont très patientes, elles vous attendront toujours. Alors comme Mark TWAIN et son discipline Brian TRACY, avalez le crapaud le matin. Commencez vos journées par la tâche la plus difficile et la plus importante et ne laissez pas les minimes vous distraire. 2. Démarrez votre journée avec la tâche la plus importante. Si vous pouvez commencer vos journées avec la tâche la plus importante, l’objectif le plus important, vous les finirez assez tôt, mieux vous vous dépasserez et vous ne passez plus des journées inutiles. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 189 INTERROMPRE SES COLLEGUES DANS LEURS TACHES POUR SES URGENCES PERSONNELLES « Les leaders volatiles débordent d’une énergie qui peut facilement contaminer leurs organisations. Lorsque cette énergie est positive, ils commandent avec attention et respect, motivent et inspirent les autres d’une manière exceptionnelle. Dans leurs mauvais jours, leurs mauvaises humeurs s’expliquent par les frustrations liées au travail ou comme le prix à payer pour toutes les débauches d’énergie. Mais il y a d’autres leaders, les mauvais, qui peuvent passer d’une humeur à l’autre de telle sorte qu’ils deviennent imprévisibles et dangereux »-----------David L. DOTLICH & Peter C. CAIRO, Why CEO fail L’impression que cela donne aux gens, c’est que vous ne taillez aucune importance à ce qu’ils font ni à ce qu’ils sont. Vous connaissez la phrase : « Tu fais quoi actuellement ?... Bon, j’ai un truc à te confier ». Nous ne faisons même pas attention à la réponse que les gens donnent. Nous sommes convaincus qu’ils doivent tout laisser pour donner priorité à nos priorités. Ne les faites pas sauter de coq à l’âne Je n’ai pas enquêté auprès d’employés pour leur demander comment ils se sentent lorsque le « patron » les arrache à leur concentration pour leur confier ce que lui pense être plus important mais un de mes collègues m’a dit un jour que lorsque la journée commence et qu’il cherche à faire oeuvre utile histoire de progresser dans ses tâches, il prie Dieu pour que je n’ai pas « meilleure urgence ». Depuis qu’il m’a dit cela, je ne lui commande plus de Chawarma. Un « pourrais-tu me donner un coup de main ? » ne justifie pas que vous arrachiez un collaborateur à sa concentration surtout si c’est pour aller acheter du Chawarma. Mieux ce n’est pas parce qu’il va en ville qu’il faut changer son itinéraire et lui confier une course. Vous ne pouvez savoir à quel point les employés qui évoluent par objectif détestent les courses pour le « patron » ; il y a une autre catégorie qui en profite pour remplir ses journées, mais vous savez qu’ils ne peuvent rien construire de bon à gérer vos petites courses. Alors autant recruter un coursier ? Ils ont leurs objectifs Si vous devez déléguer une tâche qui vous ennuie à un collaborateur, assurez-vous de ce que la tâche lui permettra d’atteindre un objectif personnel. Je sais que parfois, nous sommes tellement occupés et avons tellement de choses à faire que nous confions à nos collaborateurs des tâches qui sortent du cadre de leur description de poste. Croyez-moi, ce n’est pas parce qu’il est dit qu’on lui confiera toute autre tâche « jugée nécessaire pour la bonne marche de l’entreprise », qu’il faut lui confier n’importe quelle tâche. Un collaborateur à qui j’ai demandé à cinq (5) reprises de me déposer à des rendez-vous parce que je n’avais pas de moyens de déplacement m’a reproché de l’utiliser comme chauffeur. Allez-y voir. Il s’est senti valorisé quand au lieu de lui demander de me déposer, je l’avertis de mes rendezvous et nous y allons ensemble. Voilà. PASSEZ A L’ACTION 1. Décidez-vous à travailler par objectif que ce soit pour vous et pour vos collaborateurs. Ce que vous avez à affecter, ce ne sont pas des tâches, mais des objectifs. Et pour chaque objectif que vous avez à atteindre, assurez-vous de ce que vous avez responsabilisé quelqu’un qui le considère comme une mission valorisante à part entière. 2. Si vous devez interrompre, faites-le pour recadrer, pour annoncer un changement de priorité, mais assurez-vous à chaque fois de ce que vous ne faites pas chuter le niveau de considération quant à ce qui devrait être une tâche utile pour votre interlocuteur. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 190 OBLIGER UN COLLEGUE A FAIRE DES HEURES SUPPLEMENTAIRES MALGRE LUI « Il faut toucher les coeurs avant de commander les bras »------------ John Maxwell Voici ce que je dis lorsque le temps passe : « Il faut que quelqu’un reste pour que le travail soit fini. Je ne pense pas que ce sera toi ». Et là, c’est qu’il sonne déjà une (1) heure du matin. Surtout si ce n’est pas leur tour Lorsque vous êtes sur une tâche qui ne nécessite la présence d’un collaborateur que pour plus tard, il faut le libérer quitte à faire le travail vous-même. Très peu de collaborateurs demanderont à partir si la tâche n’est pas finie et s’ils ne sont pas sûrs que cela peut se faire sans eux. A ce niveau, nul n’ignore que celui qui pense que les choses peuvent se faire sans lui, s’exclut des exploits, il finira par se rendre inutile. Il ne sert en à rien de lui en vouloir. Mais de grâce, lorsque vous avez fait attendre tout le monde pour que le travail soit terminé, à un moment donné, faites le point pour savoir qui doit vraiment rester. Je connais des équipes où par solidarité, les gens qui ne font rien restent quand même. Je ne pense pas qu’on devrait le faire lorsque la nuit est tombée et qu’il se fait tard. Il y a des solidarités qui ne valent pas la peine surtout si après on aura besoin de lui et de sa lucidité plus tard. Quand le coeur n’y est plus, renvoyez le corps Il ne servira à rien de garder un collaborateur qui doit « vraiment partir ». Ne lui demandez pas le sacrifice auquel il ne veut pas consentir à moins de le faire pour lui démontrer que c’est comme cela que ça se passera et qu’il n’a qu’à choisir. Je ne suis pas sûr que ce soit une méthode durable. En effet, il faut avoir la disponibilité du coeur pour commander les bras. N’est-ce pas qu’avoir du coeur à l’ouvrage, c’est être déterminé à obtenir du sacré résultat ? Juridiquement, vous ne pouvez pas forcer les heures supplémentaires, et c’est toujours vain si l’employé n’en veut pas. PASSEZ A L’ACTION 1. Fonctionnez par objectif et par échéance. Vous confiez les objectifs, vous vérifiez en cours si vous aurez le bon résultat et vous faites le point à l’échéance. Assurez-vous de ce que vous disposez de marge de manoeuvre pour les corrections et les retards éventuels. Vous n’aurez pas besoin de courir derrière les gens ni de les retenir tard. 2. Responsabilisez les gens avec les objectifs et les échéances, ils feront les heures supplémentaires sans vous et chez eux parfois mais au moins à leur guise et à coeur joie. Je ne connais peu de gens qui acceptent une mission, qui y adhèrent, qui en font leur mission et qui reviennent avec des excuses de délai ou de moyens. Si vous en connaissez, demandezvous si vous ne vous êtes pas trompé de missionnaire. 3. Appliquez la règle « 19h tout le monde est parti » et si vous ne faites pas de pause de plus d’une (1) heure à midi, faites du « 17h tout le monde est parti ». Forcez les gens à rentrer au plus tard à 17h pour aller s’occuper d’eux et de leur famille sans pour autant rallonger les échéances et vous verrez comment vos collaborateurs se concentreront pour vous produire du résultat à temps juste en utilisant les heures normales de travail. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 191 NE PAS DEFINIR LES PROCESSUS IMPORTANTS DE VOTRE ENTREPRISE « Les gens les plus intelligents en affaires réussissent parce qu’ils connaissent la leçon par avance. Ils connaissent les règles du jeu et s’adaptent en conséquence » -----------Paul JACOBS Je n’aime particulièrement pas les procédures. Elles sont souvent à la base de la lourdeur administrative. Mais il y a des choses qu’on ne peut se permettre d’improviser ni de réinventer à chaque fois, il faut les définir et les formaliser. Parler le même langage Un expert en management de la qualité m’a posé une question enquiquinante la dernière fois lorsqu’il nous a rendu visite dans notre entreprise : « Hermann, comment se fait-il que j’aie été accueilli de trois différentes manières les trois fois que je suis venu dans ton entreprise ». J’étais plutôt surpris. Mais j’ai compris une chose sur laquelle il doit avoir raison : nous devrions parler le même langage quand il s’agit d’accueillir n’importe qui entre dans notre entreprise ; on doit savoir qui accueillera les gens et systématiquement ainsi que la formule à utiliser à utiliser à chaque fois. Oui, un manuel de procédure Le manuel de procédure ne sert à rien si on ne l’utilise pas. Je connais des entrepreneurs qui avaient une difficulté énorme à faire circuler l’information au sein de leurs entreprises et à rationnaliser les comportements de leurs collaborateurs. Ils ont vite fait de trouver la solution magique. Comment faiton ? On appelle un expert qui élabore un manuel de procédure. La dernière fois où un client m’a demandé un règlement intérieur, je lui ai suggéré un manuel qualité. J’ai fini par lui en suggérer un après avoir étudié les comportements et les processus pendant deux mois. Vous savez quoi ? Ses collaboratrices avaient trouvé que la procédure d’accueil était trop contraignante. Elles préfèrent dire « Bonjour Monsieur » ou ne pas du tout saluer lorsque quelqu’un entre chez eux. Elles trouvaient trop compliqué de dire : « Alice Tour, Bonjour, que puis-je pour vous ? ». Elles trouvent que c’est trop compliqué de suivre une procédure précise pour détecter les besoins du client et les prendre en charge. C’est normal. Et j’ai compris qu’il fallait les y contraindre jusqu’à ce que cela devienne une habitude et jusqu’à ce que cela devienne de l’écriture en face d’eux à chaque fois qu’ils doivent agir. PASSEZ A L’ACTION 1. Même si vous n’aimez pas les procédures, il faudra canaliser les énergies de quelque manière. Pour chaque processus de votre entreprise qui marche bien, mettez par écrit ce qui marche pour que n’importe qui puisse s’y référer. Ce n’est pas trop gendarme que d’écrire la manière dont un client doit être servi du contact jusqu’à la vérification de sa satisfaction en passant par le paiement et la livraison du produit ou du service. 2. N’oubliez pas : « Manager, c’est prévoir ce qu’on a à faire, faire ce qu’on a prévu de faire, vérifier si on a fait ce qu’on a prévu de faire et s’inscrire dans une dynamique d’amélioration continue ». Si vous voulez réussir en business, il faudra commencer à internaliser et appliquer ces différentes étapes si vous ne le faites pas encore très bien. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 192 REDIGER A NOUVEAU DES LETTRES DEJA INITIEES UNE FOIS « Le business n’est pas un exercice dans la perfection. C’est un exercice dans l’optimisation » -----------James Laurence Balsillie, Co-PDG de RIM (fabricant de Blackberry) Combien de temps la rédaction d’une lettre commerciale prend-elle dans votre entreprise, si nous prenons le cas d’une lettre d’introduction? En étudiant la question, je me suis rendu compte de ce qu’il faille parfois plus d’une semaine (10 jours en moyenne) pour qu’une lettre soit validée et expédiée. Et en général, la même lettre a déjà été envoyée au moins une fois. Un vrai gâchis. Archivez vos lettres par thème Une lettre de relance, une lettre de transmission d’offre, un accusé de réception de demande d’emploi, un avertissement écrit, aucune de ces lettres ne devrait être réécrites de fond en comble. Classez-les de manière à ce que vous puissiez procéder juste à une réactualisation. Il ne s’agit pas de reconduire intégralement la même lettre, mais de ne pas reprendre ce qui n’a pas besoin d’être repris : la structure globale, la mise en forme, la ligne des références, les formules de fin, toute chose qui prend énormément avec plusieurs échanges et aller-retour entre les dirigeants et leurs assistants. Votre temps peut être utilisée à autre chose mais cela suppose que vous commenciez à réfléchir à comment gagner du temps en profitant des efforts que vous avez fait par le passé. Pour ce faire, respectez la règle suivante : Ne pas écrire la même lettre deux fois. Deux modèles pour chaque lettre Il y a un danger à faire du copier coller. C’est pour cela qu’il faudra faire attention à ces détails qui peuvent faire la différence en premier ou en dernier ressort suivant les destinataires. Pendant ce temps, l’objectif des modèles de lettre, c’est de profiter des belles lettres qu’on a écrites par le passé pour créer les bons résultats qu’elles ont pu permettre de réaliser. Suivant les circonstances, ayez deux ou trois modèles pour une lettre de réponse à des candidatures spontanées par exemple ; une pour préciser une absence de poste vacant avec intérêt, une autre sans intérêt et une autre avec invitation à un entretien. Pourquoi nous ne répondons jamais aux candidatures spontanées? Parce que cela pourrait bien prendre du temps. Bonne nouvelle : des modèles de lettres efficaces envoyées peuvent résoudre le problème en cinq (5) minutes. PASSEZ A L’ACTION 1. Commencez par archiver les lettres que vous envoyez. Pour les lettres commerciales, sélectionnez celles qui ont été efficaces et dégagez la structure et les constances des lettres efficaces pour préparer des modèles que vous utiliserez plus tard. 2. Encouragez vos collaborateurs à utiliser les modèles. Vous pouvez créer un dossier partagé où vous répertorierez les modèles. A chaque fois qu’un collaborateur doit écrire une lettre, rappelez-lui qu’il doit y avoir un modèle qu’il pourra adapter et remettre dans le contexte. Vous verrez comment vous allez gagner énormément de temps. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 193 FAIRE PENSER A VOS COLLEGUES QUE VENIR AU TRAVAIL EST UNE FIN EN SOI «Ce qui importe ce n’est pas le temps que vous passez mais la valeur que vous apportez pendant ce temps» -----------Inconnu Le problème, c’est qu’aucun employé ne sait à l’avance qu’il doit apporter et créer de la valeur. «Dis-lui ce qu’il a à faire, il le fait et tu le paies». Waouh! Non, on est là pour créer de la valeur J’aime cette belle phrase répétée par Koffi Olomidé dans l’une de ses chansons : «Silence, ici on travaille». Plus de 95% de vos employés pourraient penser qu’ils sont là parce qu’il faut être présent; alors que font-ils? Ils passent du temps. Mettez fin à ça s’ils ne l’ont pas compris. Vous avez un troisième tiers de marché à prendre et pour cela, il faudra proposer de la valeur, il faudra en faire plus que tout simplement ce qu’il faut pour être présent, attendant la prochaine opportunité ou le prochain coup de fil. Vous ne pourrez pas construire une entreprise prospère avec des gens qui passent du temps et qui ne savent pourquoi ils sont là. Qu’apportent-ils en effet? Une de mes clientes se plaignait d’avoir trop d’employés et une grosse masse salariale pour rien. Je lui ai proposé de procéder à un exorcisme. Elle a failli mal me prendre. Ne me prenez pas mal; je respecte mes employés mais pour avancer, il faudra séparer le bon grain de l’ivraie. Le problème, c’est que l’ivraie ne produira rien qui puisse avoir de la valeur et torpillera la valeur créée par le bon grain. Autant s’en séparer au plus vite. Surtout qu’on est là pour créer de la valeur. Comme le disait l’un de mes responsables marketing à une commerciale, «La compétition a démarré depuis le premier où que tu es arrivée et tu n’as pas fini de mettre ta tenue? Lèves-toi vite parce que désormais, il n’y a aura plus de banc de touche. Tout le monde au front. On s’y met à fond» PASSEZ A L’ACTION 1. Faites asseoir chacun de vos collaborateurs et posez-leur la question éliminatoire : «Qu’est-ce qui arrivera de très grave à notre entreprise si tu ne dois plus travailler ici?»; si un collaborateur semble ne pas comprendre, demandez-lui «Quelle valeur irremplaçable tu apportes et dont nous serons définitivement privée si tu devrais partir? Ne vous en offusquez pas, ils ne savent pas pourquoi ils sont là. C’est votre tour de leur dire la valeur que vous attendez qu’ils créent 2. Utilisez la phrase magique de l’un de mes amis hôteliers: «Si tu réussis à faire sourire un seul client fâché il ne pourra plus se passer de nous et je pourrai plus me passer de toi. Des clients souriants, voilà la valeur à créer». Caractérisez vous aussi la valeur à créer par vos collaborateurs pour que vous les garidez. CHAPITRE DIXIEME : MARKETING, ACTION COMMERCIALE & FORCE DE VENTE LES 35 FREINS A L’EFFICACITE MARKETING ET COMMERCIALE L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 194 ENGAGER DES ACTIONS MARKETING SANS PLAN MARKETING « Le succès est un mauvais maître » -----------Bill Gates Laissez-moi vous mentir: «Je n’aime pas le marketing». Quoi? Non je n’aime pas ce marketing qu’on ne planifie pas. Et pourtant le marketing, c’est la guerre Ce n’est pas juste une bataille mais là encore, une bataille, ça se prépare. Un objectif à atteindre, un état des lieux, un plan d’attaque, de défense et ou de repli, bref de la stratégie, des moyens à mobiliser. Vous êtes une PME et vous engagez souvent des actions marketing sans plan marketing? Bon ce ne sont pas des actions marketing parce que le marketing étant l’art de créer de l’effet à moindre coût et le plus rapidement possible, vendre plus et plus vite comme le dirait mon ami Edgard Guidibi. Or il ne peut y avoir de l’art, cette progression intelligente vers un résultat, sans plan. Si vous demandez à un artiste : qu’est-ce tu dessines? Vous répondra-t-il :»Je ne sais pas encore»? Possible sauf que celui-là ne pourra pas vous expliquer son oeuvre. Un directeur marketing m’a dit avec fierté, non avec suffisance, qu’ils réussissent bien sans plan marketing. Je lui ai demandé, «Puisque vous n’avez jamais de plan, voulez-vous dire que vous ne savez pas comment vous arrivez à produire autant de résultat?». Oui, ils ne savent pas, ils engageaient des actions sans savoir pourquoi et au bon vouloir du directeur marketing. Deux ans plus tard, leur entreprise est passée de la deuxième place à la cinquième. En fait, ils étaient dernier juste après l’arrivée de deux nouveaux concurrents. Quand on ne sait pas comment on y arrive, quand il y a lieu de le savoir, on pense qu’il vaut mieux ne pas le savoir : la vérité c’est que le succès ne procède pas du hasard. 97% des entreprises n’ont pas de plan marketing En enquêtant j’ai vu que sur les cent (100) premières entreprises béninoises, il n’y a que quatre qui aient un plan marketing. Mais comment ont-elles pu être à un tel niveau ? Ce n’est pas du fait de «Au pays des aveugles, les borgnes sont rois». Non elles ont une seule méthode de succès : la corruption et le clientélisme. Je sais que je suis trop direct. Vous êtes une PME? Vous pouvez faire la même chose mais je ne sais pour combien de temps. J’ai demandé à un entrepreneur qui fait 6.000.000.000 par an dans les marchés publics comment il fait. Il m’a révélé le secret :»Il faut être du bon coté et ne pas être gourmand». Faites la même chose si cela vous tente, mais ayez un plan A, un plan B et un plan C. Et vous verrez la différence entre la conduite paysanne des affaires et des actions axées sur un plan bien conçu mais définitivement flexible et adaptable. PASSEZ A L’ACTION 1. Sachez que tout plan peut devenir désuet avant d’être finalisé. Il n’y a presque pas de mérite à en avoir. Mais sachez que celui qui n’a pas étudié, rassemblé, structuré et planifié ses idées ne peut jamais savoir si elles sont adaptées ou non. Il tâtonne et navigue à vue là où la préparation permet d’optimiser les ressources temps, argent et énergie. Voilà une raison pour avoir un plan marketing avant de commencer à consacrer du temps, de l’argent et de l’énergie à des actions marketing. 2. A chaque fois que vous avez de belles idées, testez-les et mettez-les au service d’un plan. Associez-les à d’autres actions, séquencez, définissez la chronologie et les priorités pour atteindre des objectifs dans un délai précis. Au fond, il n’y a de bonnes idées qu’au service d’un objectif assorti d’un plan clair et précis, quoique flexible et adaptable. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 195 NEGLIGER CE QUE FONT LES CONCURRENTS « Le succès est source de complaisance. Seuls les paranoïaques survivent » -----------Andy Groove, Ex- PDG Intel Corp J’ai dit à un entrepreneur qu’il n’existe pas de produits sans concurrence mais des produits sans pareil, il a faillit mal me prendre. Alors je n’ai pas hésité à lui dire qu’il souffrait de la myopie commerciale. Souffrez-vous de la myopie commerciale? Elle consiste à penser qu’on n’a pas de concurrent ou à sous-estimer les produits qui satisfont les mêmes besoins ou presque que votre produit. Dire que vous ne faites pas exactement la même chose peut se comprendre mais ignorer ou sous-estimer une entreprise ou un produit qui attire des clients ayant les mêmes besoins que vos clients, c’est refuser de voir la réalité en face. C’est souvent d’ailleurs la manifestation d’une certaine peur de se rendre compte de ce qu’on n’est définitivement pas seul et qu’il faudra partager le marché avec des concurrents plus forts que soi. Si vous pensez que vous êtes seul sur le marché, alors où vont acheter et qu’achètent les gens qui ne viennent pas acheter chez vous? Si vous ne savez pas, autant enquêter, autant leur demander. Les concurrents ne sont pas à craindre Ce sont en effet, les gens du marketing qui ont peur de la concurrence ou qui sont trop surs d’eux-mêmes qui ont tendance à s’imaginer qu’ils n’ont pas de concurrents alors qu’il ne s’agit pas de craindre la concurrence ni de l’ignorer. Il est plutôt important pour vous de savoir qui revendique la même ou presque les mêmes solutions que vous, ce que les clients et le marché en pensent et ce que vous pouvez offrir de différent et d’unique et qui montrera au marché que vous quelque valeur à offrir. PASSEZ A L’ACTION 1. Enumérez vos concurrents sachant que vous en avez. Pour ce faire, demandez tout simplement à vos clients ou d’autres personnes, où ils achètent lorsqu’ils n’achètent pas chez vous. Une question simple à poser à tout nouvel acheteur pour connaître vos concurrents : «Comment satisfaisiez-vous ce besoin avant de découvrir nos produits et services ?». 2. Ne négligez plus les enseignes. Si vous voyez une enseigne, demandez ce qu’ils font si cela suscite votre curiosité. Allez dénicher vos concurrents dans les annuaires, dans les annonces publicitaires. Si vous participez à un appel d’offre, demandez qui d’autre a concouru ou qui a gagné si ce n’est pas vous. Vous verrez bien que vous n’êtes pas seul. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 196 SOUS-ESTIMER SES CONCURRENTS « Nous étions naïvement arrogants jusqu’à ce que nous nous rendions compte de ce que les japonais vendaient des produits de qualité au prix auquel nous les produisons » -----------Paul ALLAIRE, Président de XEROX Voilà une chose qu’on n’aura pas le temps de déplorer. Il faut tout simplement l’éliminer de son esprit. Sous-estimer ses concurrents. Comment savez-vous que vous êtes le meilleur si ce n’est en vous comparant à quelqu’un d’autre? Trouvez la bonne version Un entrepreneur me disait : «Nos clients nous ont dit que nous sommes les meilleurs sur le marché». Soit. Mais vous ont-ils dit en quoi vous êtes meilleur et par rapport à qui?». Il a pu me dire sauf qu’il manquait un nouveau venu sur le marché qu’il ne connaissait pas ou qu’il sous-estimait. Je lui demandai : «Si vous connaissez le meilleur artiste béninois de l’année, pensez-vous qu’il pourra gagner le prix du meilleur artiste africain? Voici sa réponse : «Il y a un qui selon est le meilleur actuellement mais je ne suis pas sûr que ce soit l’avis général; quant à devenir le meilleur artiste africain de l’année, il faudra travailler un peu plus». Il a tout dit. On toujours de la marge de progression parce qu’on ne sait jamais qui peut apporter de la meilleure valeur demain, ce soir ou tout à l’heure. L’ignorer, c’est faire preuve de myopie marketing. Suivez de près vos concurrents Vous ne saurez rien de vos concurrents si vous ne suivez pas de près chacun de leurs agissements. Les suivre ne sera pas votre seule tâche, mais aucune tâche n’a de valeur durable en marketing sans celle-là. Le marché se mondialise. Déjà, se comparer au local ne suffit plus, à quoi faut-il se comparer? Au mondial. Cela suppose de la veille constante. Ne dormez pas parce qu’autrement vous serez réveillé par des produits concurrents jusque dans les courses de votre conjoint ou conjointe... Comprenez-les, ils ont le droit de se tromper de qualité et de valeur supérieure. PASSEA L’ACTION 1. Listez tous vos concurrents actuels et futurs. Demandez à vos clients actuels chez qui d’autres ils achètent et où des gens qu’ils connaissent achètent. Demandez aux experts de votre secteur, au bureau d’octroi d’agrément; lisez les annonces légales pour savoir qui se prépare à se lancer dans votre secteur 2. Arrêtez de vous comparer au local seulement. Allez sur Internet et regardez ce que les entreprises de votre secteur font dans d’autres pays. Participez à des foires spécialisées, à des missions économiques, abonnez-vous à des revues spécialisées. Regardez la pub sur les chaines étrangères, vous y trouverez à quoi vous comparer et vraiment. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 197 NE RIEN FAIRE DE CONCRET POUR S’INFORMER SUR SES CONCURRENTS « Si vous trouvez une belle idée adaptez-la à vos propres besoins mais n’oubliez surtout pas l’une des choses nécessaires pour être un bon voleur, c’est de savoir quoi voler » -----------Guy KAWASAKI, Auteur de How to Drive your competition Crazy «Nous savons qui est présent et ce qu’ils font» C’est vrai ça? Que faites-vous pour ne pas vous tromper sur ce que vous pensez savoir ? Savoir et ne pas agir c’est pire que ne pas savoir du tout Une chose est de savoir que vous avez des concurrents, l’autre est de les suivre et voir ce qu’ils font aux fins de s’adapter, d’anticiper et de se renforcer. Quelle est la dernière action engagée par votre concurrent et quel en a été le résultat? Ce n’est pas une information facile à trouver ça. Oui c’est vrai. Mais c’est parce qu’en général nous ne faisons rien pour suivre tout sur nos concurrents que nous pensons que c’est difficile. On ne peut veiller sans torche Il vous faudra un dispositif de recherche et de collecte systématique d’information sur ce que font vos concurrents. Ce n’est pas facile à obtenir en effet. Si vous commencez par mettre en place un bon dispositif et que vous n’avez pas de l’information de qualité, il faudra l’optimiser et y ajouter d’autres outils pour mieux capter l’information qui vous manque. PASSEZ A L’ACTION 1. Mettez en place un système de veille concurrentielle avec des objectifs et des ressources déterminés et des résultats à atteindre et des livrables à fournir à chaque fois. Si vous ne faites rien, vous supposerez et utiliserez les rumeurs pour définir vos stratégies mais rien d’objectif sur vos concurrents; 2. Utilisez les informations recueillies. Déléguez la tâche de la veille à un collaborateur et assurez-vous de ce qu’il présente l’information de manière à renforcer votre capacité à prendre des décisions qui valent la peine d’être prises et qui améliorent vos performances marketing et commerciales. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 198 MANQUER D’ANTICIPER SUR LES REACTIONS DES CONCURRENTS FACE A SES ACTIONS MARKETING « Il y a cette approche positive que j’apprécie dans la bataille concurrentielle. Je renforce nos propres forces, la qualité, le service, la fluidité, et la valeur de nos produits et services et nos concurrents se confondent eux-mêmes en voulant suivre le rythme » -----------Ray Kroc, Ex-PDG Mc Donald’s Il doit y avoir une erreur à piétiner la queue du serpent et ne pas s’attendre à ce qu’il vous envoie sa tête. L’expérience n’est même pas à tenter surtout pas avec les concurrents. Ils réagiront, vous saurez comment plus tard Vous êtes sûr d’avoir conçu la meilleure campagne, une offre irrésistible doublée d’une innovation peu indémolissable. Vous pensez que cette fois-ci, ils mettront du temps pour vous rattraper ou pour réagir. C’est possible mais vous ne saurez à quelle vitesse ni avec quelle intensité. Vous pouvez être le génie, mais seul le marché et sa réaction vous le diront. Et si vous étiez sur le point de faire la même chose au même moment que le concurrent? On a toujours raison de penser que cette fois-ci, on a la meilleure offre. Ne comptez pas sur ça ! Vos concurrents ne resteront pas indifférents à votre provocation. Il ne faut surtout pas vous dire qu’ils ne réagiront pas. Il y a très peu de chance que si vous les menacez surtout si vous menacez leur intérêts qu’ils ne réagissent pas. Si vous avez pu être imprévisible, ils peuvent l’être aussi Il se trouve que vous avez voulu surprendre vos concurrents avec votre innovation, réussissant peut-être à les surprendre. Ils peuvent vous surprendre aussi. Il vaut mieux vous y attendre et la surprise sera moindre. Imaginez qu’ils auront la plus grande surprise, la plus désagréable possible pour votre avantage compétitif et préparez-vous à contre-attaquer. Ne jetez surtout pas toutes vos cartes, ayez plusieurs séquences et imaginez plusieurs scénarios de réactions de la part de vos concurrents. Amusez-vous à les distraire avant de montrer votre vrai visage. N’oubliez pas que le marketing n’est pas une coopération, c’est de la guerre pure et simple. PASSEZ A L’ACTION 1. Préparez-vous à être copié. Quelle que soit l’innovation que vous allez mettre sur le marché, vous finirez par être copié alors innovez constamment, envoyez une série enchainée d’innovations de manière à ce qu’il soit difficile de suivre votre rythme. 2. Envoyez des balles d’essai. Enchainez vos innovations de manière à évaluer les réactions possibles de vos concurrents face à des innovations plus coûteuses en mettant sur le marché des innovations dont le but n’est pas d’occuper le marché mais de voir comment vos concurrents réagissent aux fins de savoir comment vous allez asseoir une position dominante. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 199 FACTURER LE PRIX QUE VOUS JUGEZ CONVENABLE ET PAR INTUITION « Le client agit toujours pour satisfaire ses intérêts en recherchant le meilleur produit ou service en grande quantité au plus petit prix possible » -----------Brian TRACY La politique de prix. En avez-vous une? Tout le monde fixe un prix pour ses produits mais comment savoir si le prix correspond à ce qui renforcera vos performances. A chacun sa politique de prix ? Disons oui. Chacun est libre de fixer le prix qu’il veut pour le produit pourvu qu’il vende durablement. Le principe de base est simple : les acheteurs seront toujours prêts à payer votre prix jusqu’à ce qu’ils ne voient plus pourquoi ils doivent continuer d’acheter chez vous à ce prix. Ils le feront jusqu’à ce qu’ils aient une valeur concurrente meilleure à un prix justifiable ou qu’ils perçoivent tel quel. Du coup, ce n’est pas vous qui fixez le prix mais c’est le marché qui s’attend à un prix. Tout prix est convenable à un marché donné Vous pouvez décider d’imposer au marché votre prix. Cela n’a jamais été un mauvais choix pourvu que vous soyez satisfait par la part de marché que vous réussissez à toucher avec ce prix. Par exemple, vous pouvez ne toucher que 0,01% de votre marché du fait du prix et de la valeur proposée, si vous faites 7.000.000 FCFA de chiffre d’affaires et que cela vous convient, peu importe si le reste des 99,99% pensent que vous êtes cher, vous avez un bon prix. Vous obtiendrez une certaine part de marché et de revenu en fonction de la valeur et le prix proposés. PASSEZ A L’ACTION 1. Travaillez constamment à justifier vos prix. Vous êtes libres de fixer le prix que vous voulez. Si vous ne pouvez pas le justifier par la valeur proposée ou une différence indispensable, ce sera votre prix mais l’argent de vos clients potentiels ira ailleurs 2. Pratiquez le prix du marché même si partiellement surtout si votre politique de prix imposée n’est plus efficace. Assurez-vous de ce que vous allez conserver le prestige avec une gamme correspondante pour continuer de prétendre à une part élitique du marché. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 200 NE DELEGUER PERSONNE POUR SUIVRE LA DIFFUSION DE SES SPOTS « La situation est toujours différente de ce qui apparait dans la presse » -----------Al RIES & Jack TROUT, The 22 immutable laws of Marketing Vous pouvez exiger les exemplaires d’un journal ou magazine dans lequel vous avez fait une insertion mais comment savez que vos spots ont été diffusés pendant la plage souscrite? Les contacts ne suffisent pas Un membre de notre équipe marketing m’a opposé qu’il n’est pas difficile de savoir si un spot a été diffusé puisque les gens ont l’habitude d’appeler suite aux diffusions. Je lui ai demandé : «Et si personne n’appelle. C’est-à-dire que nous avons réussi à accrocher personne, supposons que personne n’a suivi, comment saurons-nous que ça été diffusé?» Tout dépend de l’emplacement Il ne suffit pas d’avoir diffusé le meilleur spot pour avoir le meilleur résultat. Tout dépend de l’exposition. Si votre spot a été diffusé à un créneau où peu de gens suivent la chaine diffuseuse, le résultat peut bien être égal à celui d’une non diffusion. Alors déléguez quelqu’un pour suivre la diffusion de vos spots suivant les créneaux convenus. Qu’il enregistre la minute précise de diffusion, le moment de diffusion et la durée de la diffusion. Ce sera la seule manière de vous assurer de savoir quel facteur explique les résultats de votre campagne. Il y a bien de «petits détails qui font toute la différence» N’est-ce pas ? PASSEZ A L’ACTION 1. Affectez des objectifs à chacune de vos diffusions et définissez par avance les facteurs clés de succès de vos campagnes. Une fois les diffusions effectuées, analysez les résultats pour voir les facteurs qui les expliquent et comment vous ferez désormais pour les optimiser. 2. Désignez un responsable pour vos campagnes et vos diffusions. Son rôle : assurer et évaluer l’efficacité de la campagne et la rentabilisation et faire un rapport exhaustif. En effet tout doit pouvoir s’expliquer en gestion : les succès et les insuccès. Assurez-vous de ce que vous avez les données pour évaluer et analyser vos résultats. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 201 PENSER QUE LE CLIENT EST BETE C’EST POURQUOI IL NE COMPREND PAS LES AVANTAGES DE MON PRODUIT* « Le client se préoccupe plus de lui-même et de sa propre satisfaction qu’il ne se préoccupe de la réussite et de l’échec de vos affaires » -----------Brian Tracy Le client a des raisons que le vendeur doit soit inverser ou soit convertir. Entendez sa raison et le client entendra votre raison C’est comme lorsque vous devrez instruire un homme dont vous ne parlez pas la langue. Il faudra parler son langage ou vous mettrez du temps à vous faire comprendre. Si vous communiquez avec un interlocuteur et qu’il ne comprend pas, ne vous demandez pas pourquoi il ne comprend pas. Demandez-vous comment vous allez communiquer pour qu’il comprenne. Alors qui mieux que le client potentiel vous dira la meilleure manière de le comprendre et de le servir si ce n’est lui-même? Parlez donc son langage, épousez sa conviction en lui posant des questions. Vendez par les questions Il n’y a pas meilleure manière de satisfaire que de demander à son interlocuteur ce qu’il aimerait avoir. Posez des questions et vous vendrez plus facilement. Le client n’est pas bête encore moins ignorant et vous pouvez lui faire accoucher son adhésion à votre offre juste en lui posant des questions et en orientant son raisonnement par vos commentaires éclairs et rapides. Posez des questions pour faire accepter et dire par votre prospect lui-même que vous avez la solution à ses problèmes. Posez des questions, commentez les questions de votre prospect et rebondissez avec des questions jusqu’à aboutir à la même conclusion que vous avez le produit et le service qu’il lui faut. Ne le contestez pas. Commentez ce qu’il dit et posez d’autres questions pour mieux le comprendre ; montrez-lui que vous avez compris ce qui lui tient à coeur et il vous écoutera pour avoir la solution. PASSEZ A L’ACTION 1. N’essayez pas de vendre sans avoir connu et compris le problème auquel votre prospect est confronté. Votre rôle n’est pas de résoudre le problème que le client n’a pas mais de montrer que vous avez la solution au problème qu’il a. 2. Travaillez à trouver une solution au problème de votre client même si vous ne l’avez pas. Il ne sert à rien de vouloir coûte que coûte vendre votre produit à votre prospect. N’hésitez pas à l’orienter là où il aura la solution. Servez d’intermédiaire; pour lui ce sera votre solution. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 202 NE PAS PROSPECTER SYSTEMATIQUEMENT « L’une des erreurs que nous commettons est de nous convaincre de ce que nous n’avons pas besoin de prospecter tout le temps » -----------Stephan SHIFFMAN, auteur de Cold Calling Techniques Je me suis toujours posé la question sur le secret des boutiquiers du coin qui tiennent longtemps. J’ai fini par trouver la réponse. Ils vendent tout le temps et en général au comptant. Vous arrive-t-il de vendre comme un boutiquier toute la journée, toute la semaine, tout le mois et toute l’année ? Ne connaissez pas des hauts et des bas Nous avons tendance à penser qu’il est normal que notre business connaisse une percée fulgurante pendant quelques mois et ensuite une période de basse saison ou de raréfaction de vente. Ceci n’est pas la norme. Dans un tel cas, on dira que votre activité est saisonnière alors que le saisonnier n’est guère la norme. La percée fulgurante n’est alternée ou suivi de chute vertigineuse que lorsque l’activité de prospection connait des hauts et des bas. RDV=Prospect=Vente Si vous ne prenez pas tous les jours des contacts avec de nouvelles personnes qui peuvent à chaque fois combler vos périodes creuses, les grosses opportunités finissant toujours par tarir et vos ventes seront en dent de scie. J’ai l’habitude de dire à mes commerciaux qu’il nous faut densifier l’activité commerciale. Je crois qu’ils ne me comprenaient pas jusqu’au jour où nous avons lié l’évolution de leurs revenus à l’évolution des ventes qu’ils réalisent. Ils ont pu constater comment il n’est pas intéressant d’avoir des revenus en dents de scie. Ils ont pu comprendre le rapport entre le nombre de contact qu’ils avaient et les ventes qu’ils réalisaient. Nous avions un mot d’ordre. « Il faut multiplier les contacts ». Ce n’est jamais inutile surtout que lorsqu’on travaille à les transformer en prospects. Quand le nombre de contacts baissait, les ventes chutaient. Conséquence : tout le monde était sur le terrain tous les jours parce que nous ne pouvons pas attendre que les clients nous appellent. Cela arrive après les campagnes. Ne pouvant multiplier les campagnes, nous pouvons au moins multiplier les contacts. PASSEZ A L’ACTION 1. Multipliez les contacts. Appelez, envoyez des emails ou des fax et tout ce que vous voulez à au moins 20 nouveaux contacts par jour si vous êtes une équipe de deux personnes. Faites au moins 3 à 5 rendez-vous par jour. Et vous verrez comment vous pourrez avoir facilement 150 à 600 gros nouveaux clients par an. 2. Ne passez plus aucune journée sans un effort pour prendre des rendezvous de vente. Vos ventes n’ont pas d’avenir sans prospection. Même si vous avez une boutique, l’enseigne ne suffira pas. Il faudra drainer les acheteurs potentiels et les entretenir avec intelligence pendant qu’ils sont là. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 203 NE PAS VENDRE SOI-MEME « Aucune simulation de vente ne réussira à recréer chez un vendeur la dynamique de l’efficacité que le fait d’observer un autre vendeur parler à un vrai client potentiel» -----------Michael G. MALAGHAN Je vois des milliers d’entrepreneurs prestataires de services à l’Etat passer des heures et des dizaines de mois dans les ministères et leurs démembrements pour des marchés de quelques dizaines de millions. Pendant ce temps, ils ne consacrent que peu de temps à la vente lorsqu’ils ont une clientèle privée. Le DG est le premier commercial Et ce n’est pas pour des raisons de responsabilité sociale. D’abord ils inspirent plus confiance que les autres membres de l’équipe commerciale. Parfois, ils connaissent mieux la raison d’être des produits de l’entreprise que tout le monde. Les prospects sont toujours flattés d’avoir le chef d’entreprise. Je crois que mes performances commerciales personnelles ne sont pas que liées seulement à mes talents de vendeur. Alors j’en profite pour engranger quelques centaines de milliers de francs CFA. Mieux je m’assure toujours de me faire accompagner par un vendeur junior et parfois senior en vue d’une mise en évidence. Donnez l’exemple, c’est une raison pour descendre sur le terrain Vous n’avez pas à être le chasseur qui nourrit la famille. Mais sachez que rien que le fait que vous descendez sur le terrain pour vendre, que vous vous faites accompagner et réussissez à faire du résultat peut bien inspirer vos collaborateurs à descendre sur le terrain et constater qu’il n’est pas si difficile que ça de vendre. Vous ne pouvez pas savoir quel bien cela fait de voir qu’on arrive à faire bouger son chiffre d’affaires. Ça vous rassure. Vous avez aussi la possibilité de voir comment les clients réagissent. Vous profitez pour vous exercer en vente et vous améliorer. De grâce, descendez sur le terrain. N’arrêtez pas de vendre. Quel que soit le niveau que vous atteignez dans vos revenus. N’arrêtez de faire des appels, d’aller à des rendez-vous et de conclure des ventes. PASSEZ A L’ACTION 1. Reprenez de temps en temps votre bâton de commercial si vous ne prospectez pas systématiquement tout le temps. Le côté le plus passionnant du business, c’est le commercial car il permet de comprendre le client et comprendre le client c’est comprendre le business. 2. Fixez-vous des objectifs commerciaux à atteindre par vous-même et que vous travaillez au quotidien à atteindre. Cela n’a rien de dévalorisant au contraire, les gens vous verront à l’oeuvre et n’auront plus d’autres choix que de suivre le rythme que vous imposez. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 204 NE PAS AVOIR UN PLAN CLAIR POUR CONQUERIR ET FIDELISER LES CLIENTS « J’étudierai, je me préparai et un jour la chance me sourira » -----------Abraham Lincoln J’ai cherché à comprendre la raison fondamentale qui explique que nous avons de faible niveau de vente ou attendons un gros marché pour booster nos ventes. J’ai fini par comprendre. Manquant de culot et de plan, nous ne faisons rien pour vendre. Trop de temps passé à préparer la production Et nous sommes souvent nombreux à commettre cette même erreur. Je dirai même que la quasi totalité des entrepreneurs tombe à un moment donné dans ce piège : ils passent leur temps à avoir de belles idées pour initier et produire mais prennent peu d’initiatives concrètes et consistantes pour conquérir et fidéliser leurs clients. Je me rappelle ce promoteur d’établissement d’enseignement qui a passé six (6) mois à construire les locaux de son école (un record) alors que le leader du marché qui l’est bien resté après lui, était toujours en location. Alors que ses concurrents vendaient depuis le mois de juillet les inscriptions, c’est seulement en novembre qu’il s’est mis à chercher des étudiants. Conséquence, il a perdu l’année. L’année suivante, il n’avait pas attendu juillet pour lancer sa grande campagne d’affichage. Tout commence par la vente et un plan de vente Il vaut mieux emprunter des produits à vendre que de fabriquer ou d’acheter des produits qu’on ne sait comment vendre. La plupart des entrepreneurs que je rencontre sont convaincus que s’ils ont de l’argent pour aménager leur boutique et pour s’approvisionner en marchandises, la vente suivra. En général la vente ne suit pas. Pourquoi? Parce qu’ils ont un plan pour produire mais aucun plan pour vendre. Comme on n’atteint que les objectifs qu’on s’est fixés, ils finissent par atteindre leurs objectifs de production. Pire, ils pensent qu’un client est un interlocuteur quelconque à qui on vend une fois en passant et puis…fin de la relation. La vraie relation client ne recommence qu’avec la deuxième vente. La première peut être le fait d’une offre non rentable mais le second est le début d’une certaine satisfaction. Au fond, aucun client ne revient ni ne reste définitivement par hasard. Il revient et reste parce que vous avez pris les dispositions pour ne pas aboutir à aucun résultat si ce n’est sa satisfaction et sa fidélisation. PASSEZ A L’ACTION 1. Démarrez chacune de vos activités avec un objectif en tête. Faites-le surtout en vente. Vous avez un rendez-vous avec un prospect, ayez un objectif, une stratégie et un plan, adaptez-vous au terrain ensuite. 2. Ne comptez pas sur la chance. Vous pouvez faire la première et voire la deuxième vente par hasard ou parce que le client n’a pas le choix. Mais pour la répétition de la vente, soit il se résigne ou soit il est tombé dans le piège que vous lui avez tendu. Comme me le disait un vieux sage : « il n’y a que les poissons morts ou malades qui échouent sur la plage. Les autres, il faut aller les pécher ». L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 205 NE PAS PROFITER DU RESEAU DES CLIENTS CONTENTS « Le succès commercial, c’est lorsque vos clients vous recommandent spontanément à d’autres personnes » -----------Brian Tracy Un client content et important connait en moyenne 150 à 250 personnes pouvant acheter chez vous. Pourquoi ne pas exploiter ce gros potentiel? Maintenant que le client est satisfait. C’est le moment de le transformer en apôtre. Qui peut mieux convaincre ses parents, amis, collègues et partenaires à acheter chez vous si ce n’est votre client satisfait. Nous avons souvent vite fait de penser que le voyage finit au terminus. Oui, c’est vrai pour tout le monde mais pas pour vous qui pouvez battre des records. Il n’y a jamais d’embouteillage après le terminus. Il faut accepter aller plus loin pour toucher le vrai trésor. Alors, allez au-delà du potentiel apparent d’affaires que votre client constitue pour vous et utilisez son assistance pour jeter votre filet dans son immense réseau. Demandez systématiquement à vos clients de vous recommander Lorsque nous finissons une formation, nous avons l’habitude de demander aux participants de nous recommander à cinq (5) participants potentiels dont ils pensent devoir bénéficier de la même formation. Après avoir demandé à une formation à 165 participants de nous recommander, nous avons pu avoir 251 participants potentiels que nous avons contactés de leur part. Sur les 251 contacts obtenus, 67 sont venus à la formation suivante. PASSEZ A L’ACTION 1. Notez et profitez de ceci : votre coiffeur a une liste de 250 clients potentiels pour vous. Demandez-la-lui. Si vous venez le voir, 250 de vos semblables viennent aussi. 2. Parlez de vos produits et vos services à vos fournisseurs et prestataires et demandez-leur de vous recommander : dentistes, ophtalmologues, le directeur de l’école de vos enfants, votre couturier, votre mécanicien. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 206 LAISSER LE CLIENT VOUS RELANCER SUR UN PROJET MIS EN « STAND-BY » “Je reste toujours engagé envers ceux avec qui je signe un deal et si nous devrions sombrer nous le ferions l’arme à la main. Ce ne sera pas parce que j’aurai dénoncé notre contrat ou l’aurai exécuté à moitié.” -----------Fred SMITH Combien de fois faut-il relancer un client sur un projet avant de le mettre en stand-by? Ce n’est pas une question de nombre, il y a des signes qui montrent que ça prendra du temps ou que cela n’aboutira jamais. D’autres clients potentiels attendent Peut-être que d’autres clients potentiels attendent? Voilà une raison suffisante pour passer à autre chose et à juste titre. Pourquoi relancer un même client potentiel plusieurs fois dans un mois ou un trimestre alors que je peux appeler et prendre des rendez-vous avec de nouveaux, analyser de nouveaux besoins, avoir de nouvelles ventes et potentiellement? Nous avons vite fait de penser qu’il faut presser l’orange jusqu’à ce que les pépins craquent, subordonnant notre sort à la décision du prospect ou d’un suspect qui peut-être n’achètera jamais. Et puis il arrive un moment où nous nous décourageons alors complètement en en voulant parfois au client potentiel de nous avoir fait perdre le temps. Ce truc vous arrive-t-il? Si cela vous arrive, c’est parce que vous ne savez peut-être pas quand il faut arrêter d’assommer votre interlocuteur de relance. Sachez quand le client est chaud Comme vous le savez, tous les prospects ne disent pas « Nous vous recontacterons », par hasard. Si la plupart le disent parce qu’ils veulent faire du dégagement en touche, il y a d’autres qui reportent le projet proposé pour l’année prochaine effectivement. Il n’y aucune difficulté à le savoir. Parfois garder un simple contact avec lui suffit pour savoir s’il fera du business avec vous. Il y a également des questions que vous poserez dont le traitement peut aller jusqu’à la définition d’une feuille de route que vous suivrez jusqu’à la mise en oeuvre du projet l’année suivante. De grâce que ce ne soit pas lui qui vous relance. PASSEZ A L’ACTION 1. N’évacuez pas vos prospects. Prenez le soin de les étudier pour savoir à quel point votre produit les intéresse surtout quand vous savez que vous les avez impressionnés. Et même lorsqu’il n’y a que peu de chance qu’ils achètent définissez un plan pour leur montrer qu’ils doivent finir par acheter chez vous. 2. Gardez le contact avec eux, entretenez-les et éduquez-les. Si vous avez le meilleur produit, ils finiront par craquer. Informez-les de toutes vos innovations et il y en aura une qui les fera décider. Ne vous découragez surtout pas parce que cela peut prendre jusqu’à 5 ans à une PME pour vendre pour la première fois à une grande entreprise, mais cela n’arrive qu’avec la persistance dans l’innovation et l’unicité. 3. Si votre projet est mis en stand-by, c’est à vous de donner aux gens la raison pour laquelle il faudra agir le plus tôt possible. Apportez une amélioration au projet qui prend en compte leur priorité du moment et vous verrez comment ce qui peut attendre deviendra urgent pour eux. De toutes les façons, si le projet doit rester en stand-by que ce ne soit pas parce que vous n’aurez rien fait pour le sortir du cachot. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 207 BANALISER LA PERTE D’UN CLIENT « IMPORTANT » « Nous avons tous un même boss : le client. Et il peut nous renvoyer tous, du planton au patron, et aller dépenser son argent là où il veut » -----------Sam Walton Tous les clients sont importants et la perte d’un seul parmi eux est le signe d’un disfonctionnement dans votre système de service à la clientèle. Si c’est parce qu’il est chiant, vous perdrez tous les clients chiants et leur argent. Si que c’est grave ! Un client à moi venait de perdre un client qui lui rapporte 150.000 francs CFA. Alors que j’allais me mettre à réfléchir sur comment le reconquérir, il me dit : «Je n’ai pas me casser la tête pour 150.000». Je lui ai dit ceci : «Je paie 39.95 dollars US par mois à mon hébergeur américain depuis huit (8) ans et il me traite en roi. Quand j’ai des problèmes, il réagit la minute qui suit. Il a conçu son dispositif de manière à répondre à la moindre sollicitation de ses clients mêmes ceux qui paient huit (8) dollars. Sais-tu pourquoi il le fait? C’est pour faire 1.000 mois avec moi et me prendre 39.950 dollars. S’il a 1.000 clients comme moi, ça lui rapporte 39.950.000. Il n’est pas donné à tout le monde de devenir millionnaire en dollar c’est-à-dire milliardaire en CFA. Chaque nouveau client gagné le rapproche de cet objectif et chaque client perdu l’en éloigne. C’est pourquoi il traite chaque client comme s’il était le seul. Stupidité ou illogisme? Quand on regarde l’effort que nous faisons avant de pouvoir emmener un seul client en portefeuille, il est paradoxal de voir que nous ne faisons rien pour les garder. Mieux, nous pensons qu’ils peuvent partir, que ce n’est pas grave et qu’il y a d’autres qui attendent. Il doit y avoir un problème ici. Comment peut-on jeter l’argent que l’on a gagné prétendant qu’on pourra aller le retrouver? Chaque client est une millième opportunité pour nous de gagner de l’argent et de rentabiliser notre affaire. Chaque vente a son importance et est absolument utile. Vous connaissez ces magasins ou on vous dit «Nous fermons déjà» ou « C’est fermé». C’est comme pour dire : «Nous avons gagné assez d’argent aujourd’hui». Pendant ce temps, les autres s’obligent à ouvrir le dimanche ou à offrir la possibilité d’acheter et de se faire livrer par Internet 24h/24 et 7j/7. Le vrai problème c’est quand nous renvoyons les clients le vendredi parce qu’il faut vite partir en weekend et devenons impatients de voir le premier client le lundi comme si nous avons redonné rendez-vous aux clients renvoyés vendredi. Non ils sont allés ailleurs parce qu’ils en avaient besoin pour le weekend. PASSEZ A L’ACTION 1. Passez en revue votre dispositif de service à la clientèle et voyez combien de client vous renvoyez chaque jour du fait de ces défaillances. Demandez constamment à vos clients ce que vous devez faire pour qu’ils reviennent encore et encore chez vous 2. Si le moindre client ne revient pas, sachez que c’est le signe d’une certaine défaillance et que ceux qui sont là encore peuvent partir s’ils se rendent compte de la défaillance ou bénéficient d’une meilleure expérience chez un concurrent. Dites au client déçu : «Vous êtes parti, nous le regrettons mais nous vous comprenons : Que devrions-nous faire pour que des clients comme vous ne partent plus et que ceux qui sont partis reviennent?» L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 208 MAL EXPLOITER LA PREMIERE CHANCE OFFERTE PAR UN CLIENT IMPORTANT « Chaque moment devant un client est une opportunité énorme de vivre vos valeurs » -----------Robin SHARMA On n’a jamais la seconde chance de faire la première impression. Il n’y a aucun domaine dans lequel cela s’applique aussi parfaitement que les relations commerciales. Ne ratez aucune chance de faire votre preuve. Le premier achat est toujours un test Les déceptions se sont tellement multipliées dans les relations vendeurs acheteurs que les derniers sont devenus plus que jamais frileux. En plus de ne pouvoir justifier leur achat devant leurs parents, amis, collègues, supérieurs et actionnaires, ils ont vraiment peur de se faire avoir à grande échelle. Conséquence : le premier achat ne se fait plus par résignation mais est devenu un test. La mauvaise nouvelle c’est que dans les entreprises nous traitons beaucoup mieux les anciens clients que les nouveaux (normal) mais c’est parce que nous ne savons pas que le premier achat est un test. Il n’a pas été facile pour le client de décider d’arriver chez nous déjà, après moult hésitations, après avoir décliné d’autres propositions, excité et ardemment attiré par votre dernière promesse qui le propulse inévitablement vers votre étalage. Offrez-lui un service royal. Perdez de l’argent si possible. Donnez tout ce que vous avez à donner, donnez tout ce que vous pouvez donner. Ce n’est pas votre service exceptionnel qui fera qu’il ne reviendra pas. C’est votre hésitation à donner tout ce que vous devez alors qu’il hésite à se donner totalement à vous qui fera qu’il ne reviendra plus. Ne ratez pas le deuxième test Il a fini par acheter et ses premières attentes ont été comblées et il se dit qu’il peut vous adopter, mais il veut faire un deuxième test. Il y a des gens autour de lui qui vont commencer par lui dire que vous êtes cher malgré votre qualité. Ne perdez pas le match. Il faudra optimiser votre offre comme pour lui dire, vous n’aviez rien vu jusque-là. Surprenez-le par la constance de votre dévouement et la continuité du respect de votre engagement à lui offrir ce qu’il ne peut trouver nulle part ailleurs. C’est le test auquel vous devez réussir à chaque nouvel achat pour que le client vous adopte. PASSEZ A L’ACTION 1. Faites de chaque contact avec vos clients qu’ils soient nouveaux ou anciens un test auquel vous devez absolument réussir en dépassant totalement leurs attentes 2. Préparez une surprise à vos clients et à chaque fois. Il n’y a que les surprises pour garder et conserver les clients. Assurez-vous de ce qu’elles soient à chaque fois agréables. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 209 OFFRIR DE LA REDUCTION A UN CLIENT QUI N’EN A PAS DEMANDEE « Un business qui ne rapporte rien d’autre que de l’argent est un business à faible impact » -----------Henry FORD On n’appelle ça « laisser de l’argent sur la table ». Le client sort un paquet d’argent qu’il dépose sur la table sachant combien votre produit va lui coûter. De grâce, prenez tout l’argent et offrez-lui quelque chose en plus. C’est la surprise la plus agréable. Une surprise désagréable Se rendre compte de ce qu’une prestation ou un produit a coûté moins cher que prévu. Voilà un truc que détestent les budgétistes. Pour ces gens-là, quand il y a de l’argent prévu pour être dépensé, il faut le dépenser et quand ce n’est pas prévu on n’en dépense pas. Un comptable a été furieux de voir que nous leur avons offert une réduction sur une offre que leur avions envoyée l’année précédente. «Ça fausse mes calculs. Trouvez un moyen de me débarrasser de ça». Finalement, j’ai proposé une formation en «Accueil et service à la clientèle». Il me confia : «Vous me sauvez la vie parce que le DG demandait cette formation depuis dix-huit (18) mois». Après cette formation, le Directeur Général a insisté pour que cette formation soit étendue à toutes les agences. Gardez la surprise pour plus tard N’essayez pas de surprendre le client sur un point où il n’a pas besoin de surprise. Si vous offrez une réduction dont il n’a pas besoin ou qu’il n’a pas demandée, ceci n’exclut pas que vous lui offriez la valeur pour laquelle il est venu vous voir. C’est là qu’il faut le surprendre. Encore une fois, le salut n’est jamais dans le prix. Le client peut être fier d’avoir acheté un produit de grande valeur mais pas moins cher un produit de piètre qualité. Alors surprenez-le agréablement sur la valeur et facturez-lui le prix qu’il s’est préparé à payer. De toutes les façons, si vous diminuez le prix et que la valeur n’est pas au rendez-vous, vous n’aurez rien fait. PASSEZ A L’ACTION 1. Gardez l’argent pour offrir plus de valeur au client. A chaque fois que vous êtes tenté de faire des réductions, offrez quelque chose de plus. Le client préfère les grosses économies aux petits prix. Et des économies, ce n’est pas que sur l’argent. 2. Offrez la valeur dont il a besoin au juste prix. Il s’agit donc d’un prix juste pour vous et pour lui. Pas forcément à la fois. De toutes les façons s’il a la valeur dont il a besoin, il justifiera le prix. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 210 FAIRE CROIRE AU CLIENT QUE TOUT IRA BIEN ET DE FAÇON INCONDITIONNELLE « La vie est ce qui vous arrive pendant que vous travaillez sur d’autres plans » -----------John LENNON Bienvenue les marketers. Ils sont très bons pendant la vente, et les gens du back-office ont des soucis après. Vendre la réalisation de la promesse Un client me disait un jour :»Les gens ont adoré votre présentation mais il y en a un qui m’a précisé que vous êtes un bon marketer et qu’il n’était pas sûr que vous allez réaliser cette promesse. C’est vrai ou pas? «Dites à votre collègue que je serai là pour supporter ses froides remarques au cas où il y en aurait. Mais n’oubliez pas que j’avais précisé à quelles conditions tout irait bien. Avez-vous rempli les conditions ou non?». Je n’ai pas essayé de lui renvoyer la balle. Mais pour un séminaire sur «La culture d’entreprise et l’efficience professionnelle», je mentirais si je dis que les collaborateurs suivront bien mes conseils si leurs superviseurs ne montrent pas l’exemple. Pour avoir le marché nous nous empressons souvent de vite diminuer le prix, de rassurer le client que tout ira bien quoi qu’il en soit, sans effort de sa part et sans condition. Quand le produit ne fonctionne pas comme il faut, nous disons au client :»Avez-vous fait....?». Non le mode d’emploi s’explique au client avant, pas après sa déception. Ça ne marchera pas avec tous les clients; à moins que... A moins qu’ils respectent les conditions d’utilisation ou qu’ils aient la même nature de problème.»Un produit ne marche jamais de la même manière dans les mêmes conditions». Après avoir suivi le conseil d’un ami pour acheter ce qu’on m’avait présenté comme le meilleur pour hydrater la peau, j’étais furieux de n’avoir pas eu le résultat. Mon ami s’est permis de me balancer cette phrase-là : « J’aurais pu lui demander si ça marche avec toutes les peaux ». Ce qui n’était pas vrai lorsqu’il fait moins de 20 C. Les assureurs, les agences immobilières, les transports...et quoi encore? Ils ne précisent jamais les conditions auxquelles leur responsabilité est engagée du moins c’est ce qu’ils cachent le plus. Je ne sais que vous ne jouez pas ce jeu. Si vous le faites, vous ne ferez pas beaucoup de business à ce jeu-là. Arrêtez ça. PASSEZ A L’ACTION 1. Ne donnez rien à aucun client sans condition de mise en oeuvre. Donnez le meilleur de vous mais n’oubliez pas de préciser au client ce qu’il doit pouvoir faire pour optimiser les résultats au moment de l’utilisation. 2. Déclarez toujours les conditions avant la transaction. Avant de conclure, demandez toujours ceci aux clients : «Vous avez bien compris que...?». Il vaut mieux qu’il découvre la vérité maintenant que plus tard. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 211 NE PAS PARTICIPER A UN SALON IMPORTANT DE SON SECTEUR « Se contenter du statu quo voudra dire que vous ne progressez pas » -----------Katsuaki Watanabe, PDG Toyota Motor Corp (2005-2009) Pendant que vous évoluez dans votre business, vous devez gardez deux choses à l’esprit : toujours avoir l’oeil sur le détail (ce que vous faites) et un oeil sur l’horizon (ce qui va arriver dans votre secteur). Les salons offrent l’opportunité d’assurer le dernier. Un salon, ce n’est jamais pour vendre Le salon est une occasion de découverte de ce qui se fait de mieux dans un secteur ou plusieurs secteurs suivant la spécificité et/ou le caractère transversal du salon. Vous n’avez que peu de chance de le rentabiliser dans le court terme. Il n’est pas exclu que vous remplissiez vos carnets de commande. Ceci arrive très souvent. Mais si un salon ne vous offre pas ce cadeau, ne vous en prenez pas aux organisateurs à moins qu’il n’y ait pas eu suffisamment de visites. S’il y a de l’opportunité d’avoir assez de visiteurs, profitez-en pour animer votre salon de la manière la plus attrayante possible. Assurez-vous de ce que n’importe qui visite le salon se laisse fasciner par votre offre unique et exceptionnel correspondant à une innovation majeure de votre secteur. N’oubliez pas que les gens viennent au salon pour voir ce qu’il y a de nouveau dans votre secteur. Collectionnez autant de contacts que possible. Ne vous lassez surtout pas des visiteurs ennuyeux ou qui ne vous paraissent pas capables d’acheter votre produit. Vous êtes à une exposition, il est normal qu’il y ait beaucoup de curieux. Si vous n’êtes pas présent vous-même, assurez-vous de ce que vos commerciaux optimisent votre présence et vous permettent de marquer les esprits. Le salon est une activité d’envergure de votre secteur Le salon est un moment de contact entre acheteurs potentiels et fournisseurs. Vous y allez donc pour collectionner des opportunités d’affaires de ventes futures. Si vous devriez y être en tant qu’exposant, allez-y surtout pour savoir ce que les autres font. On n’a jamais autant d’occasion de faire de la veille concurrentielle que pendant un salon; voilà une raison pour que vous n’en marquiez aucun ou que vous participiez à au moins deux à trois par an. Faites votre tour des stands et posez des questions. Ne soyez pas complexés d’aller vers les stands des concurrents directs ou indirects. Ils sont plus ouverts en ces moments-là. D’ailleurs les plus entreprenants viendront vers vous. Le salon est l’occasion de faire le point. Celui qui n’est pas présent n’existe pas pour les visiteurs. Si vous n’êtes pas présent là où les gens vous attendent c’est comme si vous n’existez pas. Cela ne veut pas dire qu’il faut aller à tous les salons. Un départemental, un national, un régional et un international, ça devrait aller ! PASSEZ A L’ACTION 1. Allez au salon pour briller. Un salon ce n’est pas les olympiques où on a déjà la satisfaction d’y avoir participé. N’oubliez et ne négligez rien dont vous pourriez vous servir pour optimiser le retour sur investissement du salon. Il peut redessiner les cartes de votre secteur, rééquilibrer les rapports de force dans la tête de celui qui compte plus pour vous : l’acheteur 2. Fixez vos objectifs à l’avance. Sachez pourquoi vous allez au salon et comment allez procéder pour atteindre vos objectifs. N’attendez pas la fin du salon pour procéder à une évaluation. 3. 3. Réduisez absolument vos coûts de participation au salon. S’il faut être souvent présent, cela veut dire qu’il faut prévoir un budget. Pour les salons régionaux et internationaux, associez-vous aux exposants de votre pays si possible plutôt que de vouloir avoir votre propre stand. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 212 NE PAS PRENDRE L’INFORMATION SUR UN PROSPECT AVANT DE LUI ENVOYER UNE OFFRE « La meilleure manière de rendre vos concurrents furieux, c’est de rendre vos clients heureux » -----------Guy KAWASAKI Il n’y a rien qui pousse le client à lire votre offre que lorsqu’il se retrouve dans l’objet. Mais comment savoir l’objet qui l’accrochera et le poussera à lire votre offre? Il vaut mieux connaitre ses besoins. Les entreprises ont presque toutes les mêmes besoins. Toutes les entreprises ont les mêmes besoins ou presque. Elles ont tous besoin de collaborateurs bien formés motivés et bien outillés, d’offrir des produits performants et des services exceptionnels...Tout ce qui permet de satisfaire ces besoins devraient faire l’objet d’une offre à envoyer à n’importe quel client donc potentiel. Sauf que l’existence d’un besoin ne justifie ni ne pousse à la recherche d’un moyen pour le satisfaire. Tout dépend des priorités du moment et de la nature du client. Le client potentiel doit se retrouver dans votre offre. Vous devez vous baser sur l’une de ces préoccupations. Si vous lui envoyez une offre spontanée, que l’objet l’interpelle sur sa plus grande préoccupation du moment. Une entreprise venait de faire une campagne intégrant une offre gratuite mais n’a pu s’en sortir. Deux semaines plus tard, elle reçoit une offre de Petit Déjeuner d’Affaires dénommé «L’Art du Gratuit» coûtant 25.000 FCFA par personne. Le Directeur Général, arrivé avec son adjoint, n’a pas hésité à nous expliquer que cela correspondait exactement à leurs besoins du moment quand je lui ai demandé ce qui a motivé leur décision. J’aurais pu le savoir ça juste en étant assez éveillé pour déceler dans leur campagne qui venait de se terminer qu’ils étaient une cible privilégiée pour notre offre. Déceler les besoins, offrir ensuite C’est la clé de l’efficacité en vente : si vous pouvez connaitre le besoin le plus critique de votre prospect, sa préoccupation majeure du moment, si vous pouvez axer votre accroche sur ce besoin, il ne résistera pas un instant. Les offres spontanées les plus efficaces sont celles qui sont taillées sur mesure pour toucher un défi auquel le client est confronté. Imaginez qu’un informateur se trouvant chez le prospect vous dit qu’il veut acheter, quand il veut acheter et la raison pour laquelle il veut acheter, que feriez-vous? Les bons vendeurs orienteront l’objet de leur offre sur la raison de l’achat planifié. Les meilleurs prendront un rendez-vous avec l’acheteur pour creuser davantage l’abcès et vendre leur pommade. On n’en sait jamais assez sur un client potentiel. Entre envoyer une offre et prendre ou vérifier une dernière information, la dernière devrait l’emporter. PASSEZ A L’ACTION 1. Devenez client chez votre client potentiel. Si vous devenez un client chez votre client cible, vous aurez plus la possibilité d’avoir des informations sur lui, de l’observer, de prendre connaissance de ses besoins et défis sans qu’il ne sache jamais que vous allez lui vendre. 2. Comprenez le client potentiel, ses besoins, ses conditions et ses défis; adaptez votre offre à ses besoins et vous ne raterez pas la vente. Parfois, plutôt que d’écrire, prenez le téléphone ou déplacez-vous ; vous aurez une dernière information qui pourrait bien faire la différence. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 213 CROIRE AU MYTHE DES ENTREPRISES IMPENETRABLES « Tous les rêves finissent toujours par se réaliser si vous avez le courage de les poursuivre » -----------Walt Disney « Soyez tellement si bon que personne ne puisse vous ignorer » -----------Robin SHARMA Je ne finirai pas leur vendre tous. C’est ce que je dis lorsqu’on me parle d’entreprises impénétrables. Il suffit que j’offre ce dont elles ne peuvent se passer. Devenir incontournable et incontestable «Les gens achèteront chez nous qu’ils nous aiment ou non mais pour ce faire, nous devons devenir incontournables et inconstatables» nous disait un jour Emmanuel GUIDIBI au cours d’une réunion stratégique alors que je faisais un stage chez lui dans son cabinet. Je n’oublierai jamais cette phrase. Recevoir une commande de certaines grandes entreprises me semble parfois invraisemblable. Ceci arrive à presque tous les vendeurs mais quand je me souviens de cette phrase, je comprends que je devrais faire des offres qui feraient décrocher le téléphone aux gens qu’ils m’aiment ou non, que mon concurrent soit leur ami ou non. Et j’ai déjà décroché des ventes chez des gens difficiles au prime abord : banquiers, opérateurs GSM, assureurs, brasseurs, concessionnaires et port autonome...Comment en arrive-t-on là ? Juste une offre. Une offre qui les amène à vous donner une chance. Que recherchent les grandes entreprises? Une qualité répondant à leur exigence, une tarification flexible et des facilités qui permettent de résoudre à la fois les contraintes budgétaires et temporelles, une offre différenciée et l’orientation solution et une offre imbattable au niveau local comme à l’étranger. Lorsqu’il est plus cher d’aller chercher une offre moyenne ou parfois meilleure à l’étranger, les grandes entreprises préfèrent le local même si ce n’est pas à tous les coups. Connectez-vous au réseau Si vous ne savez comment entrer, c’est parce que vous êtes hors de la zone de couverture. Commencez par vous assurer de ce que vous avez une offre imbattable sur le papier. Prenez ensuite votre téléphone portable et connectez-vous au réseau. Vous connaissez au moins une à trois personnes qui connaissent des gens qui connaissent l’un des décisionnaires. J’étais fatigué de voir qu’une banque ne répondait jamais à mes offres et que tout semblait verrouillé. J’ai finalement contacté l’une de mes anciennes étudiantes qui y travaillait pour lui poser mon problème. C’est alors qu’elle m’informe de la meilleure manière de leur vendre. L’aide est toujours disponible qui nous attend. Il faut savoir aller la chercher en décrochant votre téléphone par exemple. Une question telle que : «Qui peut m’aider?» peut tout changer et vous faciliter la vie. En général, c’est ceux que vous n’imaginez pas pouvoir vous aider qui vous conduiront à ceux qui peuvent aider directement. Votre exercice sera encore plus facile si vous multipliez vos chances de rencontrer des gens qui peuvent vous donner la clé d’accès aux grandes entreprises. D’abord votre offre. Ensuite, soyez là ils sont, dans les associations où ils sont membres, au diner où ils sont invités et ayez un contact personnel avec autant de personnes que possibles PASSEZ A L’ACTION 1. Misez sur une offre irrésistible et personne n’y résistera. Même pas les grandes entreprises. Les gens achèteront chez vous qu’ils vous aiment ou non. Ils ont ceux dont nous avons besoin. On ne les aime pas mais...on achète quand même. Ayez ce dont les grandes entreprises ont besoin et elles achèteront chez vous. 2. 2. Multipliez vos portes d’entrée. Si vous envoyez une offre, un contact parle de vous aux décisionnaires, ils vous voient dans les médias et vous les rencontrez au restaurant, au gala et à l’anniversaire de leurs amis, dans leurs associations professionnelles, il va être difficile pour eux de ne pas penser à vous. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 214 CONCENTRER LA PROSPECTION SUR LES SUSPECTS VISIBLES « Certaines personnes, du fait de leur métier (comptable, notaires, agent immobilier…) savent quelles entreprises se préparent à se lancer. Formez une alliance avec eux parce qu’ils peuvent être d’un apport immense dans l’amélioration de vos ventes » -----------Stephan SHIFFMAN Quelles sont les 100 premières entreprises de votre ville auxquelles la plupart des prestataires ou fournisseurs envoient généralement leur offre? Voyons. Faites-vous partie de cette liste? Si vous en faites partie, il y au moins 500 autres qui n’en font pas partie. Si vous n’en faites pas partie, vous êtes 1.000 à attendre des offres. Une mine d’or à un tour de rue Nous pensons souvent que les entreprises existantes sur notre marché sont celles visibles géographiquement. J’ai déjà 72 % des 100 premières entreprises de mon pays en portefeuille et pourtant, j’accueille en portefeuille au moins 50 nouvelles chaque année. D’ou viennent-elles alors? Elles ne sont ni dans les annuaires, ni à la télévision ni au bord de la voie. Elles sont dans un détour de rue. Personne ne parle d’elles. Quand elles doivent acheter, elles sont obligées de se déplacer. Et parce que personne ne s’intéresse à elles, elles sont toujours frappées par la moindre offre. On appelle cela une niche. Oubliez les pages officielles Quel pourcentage des entreprises immatriculées et en activités font-elles au moins une fois tous les deux ans la publicité à la télé, à la radio ou dans les journaux selon vous? A peine 5% et 1% pour certains pays. Elles n’ont pas d’enseigne. On rencontre rarement leurs commerciaux et elles ne viennent pas à la chambre de commerce et d’industrie. Comment les toucher alors? Le banquier les connait, le gérant de la papeterie leur a déjà fait une facture et elles s’achètent des ordinateurs. Mêmes leurs fournisseurs ne souviennent pas d’eux. La bonne nouvelle, c’est que ceux-là peuvent vous les recommander. Ils peuvent leur donner votre carte de visite ou vos coupons. Proposez-leur de donner leurs coupons et leurs cartes à vos clients. PASSEZ A L’ACTION 1. Regardez au-delà du nez. Creusez votre niche là où personne ne pense aller. Rentrez dans les rues, dans les coeurs et utilisez les yeux, la bouche des autres, ils voient et rencontrent des clients potentiels que vous ne rencontrez pas. 2. Demandez à ceux qui vendent qui achète chez eux. Ils vous recommanderont. Les clients potentiels c’est aussi bien le tronc, les feuilles et surtout les racines du tubercule. Et qu’est-ce qui est plus intéressant dans un tubercule? La racine et elle est invisible lorsque vous ne creusez pas. Allez un peu plus loin que le commun des mortels. Ratissez large. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 215 PENSER QUE LE CLIENT EST BETE ; C’EST POURQUOI, IL N’ACHETE PAS CHEZ MOI « Si vous pouvez lui démontrer qu’il a un problème, le prospect vous demandera ce qu’il doit faire » -----------Zig Ziglar Tous les comportements d’achats que le client a visent à améliorer sa satisfaction personnelle, son statut personnel et devenir le meilleur de luimême. Si un vendeur ou entrepreneur pensent que c’est parce que les clients sont stupides et c’est pour cela qu’ils ne s’intéressent pas à ses produits, c’est plutôt ce vendeur ou entrepreneur qui est en effet stupide. Le client est bien lucide Il a ses raisons. C’est parce que nous efforçons de l’amener à adopter notre raison que nous avons du mal. Il ne cherche que son bien et pour l’instant et selon lui, il peut avoir ce dont il a besoin autrement bien ailleurs. Notre problème c’est que nous refusons d’entrer dans la logique du client, conséquence, il n’accepte pas notre logique. Un vieux vendeur me disait : «Autant lui poser plus de questions pour comprendre ses stupidités, il y a toujours une solution stupide pour contenter les stupides. Il s’agit de parler de le langage du client, s’il est stupide, adoptez le langage des stupides et vous vous comprendrez très rapidement. Démontrez qu’il a problème Le client ne vous acceptera pas aussi longtemps que vous ne trouviez pas les mots organisés en question pour lui faire dire qu’il a un problème. Le problème lorsque nous ne sommes pas compris par le client, c’est que nous nous demandons «Pourquoi il ne comprends pas?» Conséquence : nous tirons la conclusion que c’est parce qu’il est bête. Non ce n’est pas parce qu’il est bête. Il faut se demander : «Comment je dois m’exprimer pour qu’il me comprenne?». Cela amène à utiliser des mots ou le laisser donner ses réponses plutôt que de vouloir répondre à sa place. Il n’y a rien de plus extraordinaire en vente que de faire dire au client par lui-même qu’il a un problème à travers la formule Question-Commentaire-Question PASSEZ A L’ACTION 1. Ne répondez pas à la place de votre client potentiel. Laissez-le donner ses réponses, commentez-les, recadrez-les et posez plus de questions pour comprendre et vous comprendrez sa logique et l’utiliserez pour adapter votre offre pour vendre plus facilement. 2. Vendez par les questions. Pour percer le mystère, il faut poser des questions. Les clients n’aiment pas les questions mais ils les détestent lorsque vous posez des questions pour les intéresser plutôt que de vous intéresser à eux.» Votre métier doit être passionnant et plein de défis à la fois. Qu’est-ce vous aimez particulièrement dans votre métier?». Intéressez-vous à votre client et vous serez intéressant à ses yeux. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 216 PASSER UNE JOURNEE SANS OFFRE COMMERCIALE « Je ne passe aucune journée de va ma vie sans vendre. Si je crois en une chose, je la vends. Je la vends avec ardeur » -----------Estée LAUDER « Chaque minute passée devant un prospect ou un client est une opportunité pour vous de l’éduquer sur ce que vous vendez » -----------Stephen SHIFFMAN Il impensable pour le boutiquier d’ouvrir boutique une seule journée et ne rien vendre. Voilà pourquoi il a toujours du cash n’en déplaise au plombier qui vient de passer chez lui sans démarcher un seul client potentiel. De la vente hier, du cash aujourd’hui Dans la plupart des entreprises, il y a toujours un décalage entre le moment où la vente est conclue et le moment où le cash arrive. A moins que vous acceptiez passer une journée sans encaisser de l’argent, ne serait-ce que potentiellement, c’est une chose que je ne puis supporter ; il faut vendre tous les jours. Je connais mon taux journalier et il est de 800.000 francs CFA. Je le double chaque année. Voilà le minimum que je dois encaisser personnellement chaque jour. Je suis toujours furieux quand je ne l’encaisse pas dans une journée ni n’ai rien fait pour l’encaisser. Avez-vous un taux journalier minimum auquel vous devez être payé, vous et toute votre entreprise? Tout dépend des objectifs Je ne peux plus être paresseux. Que Dieu me pardonne les jours où je l’ai été, ces prochains jours où j’essayerai de l’être jusqu’à céder. Je dois rentabiliser mes journées. Je n’ai plus de temps à perdre. Et vous? De combien avez-vous besoin par jour? Ne me dites pas 100.000 FCFA. Voyez de combien vous avez besoin chaque année. Par exemple 50.000.000 net. Cela veut dire qu’il vous faut 1.000.000 net par semaine et 2O0.000 FCFA par jour. Si votre taux de rentabilité net est de 20%, vous devez gagner 1.000.000 franc CFA. Si vous faites assez de propositions de vente par jour, encaissez ou vendez pour 1.000.000 FCFA par jour, vous aurez vos 50.000.000 net par an. Si vous ratez une seule journée, vous n’aurez que 49.000.000. Et si vous en ratez 10, c’est 2.000.000 FCFA et 100 jours ratés, c’est 20.000.000 perdus soit un jour sur trois sans vendre. Vous voyez comment nous ratons facilement nos objectifs? En ne faisant rien? PASSEZ A L’ACTION 1. Promettez-vous de ne plus passer une seule journée sans offre commerciale. Si vous ne pouvez appeler, que vos pages web parlent pour vous ; envoyez des sms, un email, allez en clientèle chaque jour. 2. Ne comptez pas sur demain parce qu’il n’est pas sûr que vous fassiez demain ce que vous n’avez pas fait aujourd’hui. Si vous devez négocier un marché de 10.000.000 en dix jours, progressez de 10% dans la négociation chaque jour de quelque manière que ce soit. Multipliez le montant autant que vous voulez mais il y a quelque chose à faire chaque jour. Si vous le faites pas, c’est raté de son prorata. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 217 NE JAMAIS ENGAGER DES ACTIONS REELLES DE PROMOTION « Tout stock qui attend là dans les rayons est une perte d’argent. Plus longtemps il reste là, moindre devient la marge que vous ferez là-dessus lorsqu’il sortira » -----------Bradley SUGAR Certains l’ont galvaudée. Cette idée de promotion ou de gain à réaliser (tombola) apparait comme la méthode de marketing la plus utilisée. Nous sommes habitués au solde d’Hiver ou d’Eté. Et pourtant ce n’est qu’une apparence. Les soldes : la propriété privée des magasins Je m’attends à la prochaine fois où une école fera un solde d’Eté ou d’Hiver. Je ne dis pas que les entreprises n’offrent pas de réductions saisonnières. Mais je pense que les soldes sont plus souvent et trop souvent utilisées par les magasins. Les autres devraient davantage utiliser cette méthode. Pourquoi un maintenancier ou un plombier devrait-il hésiter à permettre à ses clients de solliciter ses services moins chers au cours d’une période s’il paye cash parce qu’il en a besoin pour ses vacances? Il faudra y penser. Pas tout le temps, il faut de la promotion pour relancer la trésorerie Toute promotion ou autre campagne à petite ou grande envergure devra être soutenue par des objectifs clairs : recruter de nouveaux clients, atteindre les quotas de vente, améliorer le niveau de trésorerie ou se débarrasser d’un stock qui va devenir désuet... Voilà bien de raisons pour donner aux clients une seconde motivation d’achat immédiat chez vous. Vous n’avez pas forcément besoin de diminuer le prix, vous pouvez offrir des bonus ou des prix à gagner. Planifiez et déroulez votre campagne de manière à atteindre vos objectifs. Devoir faire ne veut pas dire faire tout le temps. Si vous faites trop de promotions, les clients attendront ces moments et seulement les périodes de promotion pour passer chez vous. PASSEZ A L’ACTION 1. Choisissez une périodicité suivant laquelle vous allez faire des promotions et l’objectif que vous allez atteindre avec votre promotion. 2. Ne faites pas des promotions «me too». S’il s’agit de réagir à une promo du concurrent, il doit y avoir une autre méthode. L’argumentation par exemple. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 218 PENSER QUE LE CLIENT POURRAIT AVOIR TORT « Il est de la nature humaine de vouloir être considéré et bénéficier de l’attention des autres. Nous voulons tous entendre un mot d’encouragement, savoir que les autres ont besoin de nous et nous font attention » -----------Renne EVENSON Le client a toujours raison. C’est la nouvelle loi du business. Vous devez le savoir très rapidement et l’appliquez dès maintenant parce qu’il est impossible qu’il ait tort Le Nouveau Président Directeur Général Peut-on avoir tort de donner vie et d’entretenir une entreprise? Mais qui selon vous, qui entretient et nourrit les entreprises? Trouvez mieux que ses clients et je vous dirai que vous n’êtes pas une entreprise. On n’a pas besoin d’expliquer le processus d’achat. Son argent lui appartient et il est libre de le dépenser là ou il veut et comme il veut sans qu’il ne soit possible de le lui reprocher mais il a choisi de venir chez vous, peut-il bien avoir tort dans une telle condition? Renvoyez-le il partira. Renvoyez autant de client que voulez et il vous en restera tellement que les autres finiront par se dire qu’ils ne doivent pas être la bonne adresse. C’est le client qui décide du sort de votre entreprise. Qu’il choisisse de vous damer le pilon ou non, il n’aura pas tort. Vous aurez plutôt tort de ne lui avoir laissé aucun autre choix que de vous faire subir un tel sort. Ne vous justifiez pas Il n’a pas bien lu le contrat? C’est de votre tort, vous ne vous êtes pas assuré qu’il le fasse. Il est furieux? Si vous mettez davantage de l’huile sur le feu, ça mettra encore plus du temps à se calmer et tout se réduira en cendre. Si vous voulez qu’il soit calme, commencez par vous calmer et écoutez et il n’aura plus rien à démontrer. Si vous pensez qu’il a tort, pourquoi donc chercher à démontrer que vous avez raison et finir par en perdre la raison? Disons-nous la vérité. Nous avons besoin de l’argent du client; et il cherche des raisons de nous en donner. Le jour où il aura tort de nous en avoir donné, il cessera. C’est cela même qui est la vérité. PASSEZ A L’ACTION 1. Dites à chaque fois : «Vous avez parfaitement raison». Parce que le client veut savoir qu’il a raison d’être là en relation avec vous. A moins de ne pas vouloir le garder, dites-lui qu’il a raison. 2. Ne vous cachez pas derrière des clauses d’un certain contrat. Peu de clients iront au tribunal parce que vous les y avez contraints pour ensuite revenir acheter chez vous. Quand vous négociez le contrat, vous aviez dit que ses performances s’amélioreront? Pourquoi lui faire perdre tout ce qu’il a gagné (s’il en gagné) au tribunal? Trouvez un arrangement pour la continuité du service. Sur le long terme, on finit toujours par gagner sur ses clients surtout lorsqu’on s’investit pour eux. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 219 NEGLIGER D’APPUYER LES COMMERCIAUX DANS LA CONCLUSION DE LEUR VENTE « Un leader de bataillon ne met pas son bataillon devant lui en leur criant « Je suis plus intelligent que vous. Je suis plus grand que vous. Je suis plus fort que vous. Je suis votre leader. Il les amènera plutôt à le suivre parce qu’ils sont prêts à le suivre et croient en lui » -----------Dwight D. Eisenhower, Président Américain En tant qu’entrepreneur, vous êtes non seulement le premier commercial mais surtout le responsable de la force de vente. A ce titre, vous êtes garant de la performance de vos vendeurs. Les chiffres de vente sont faciles à critiquer mais il y a mieux à faire : les booster. Apprenez-leur à vendre La vente ne peut pas être votre carence si vous êtes un entrepreneur. Qui dit entrepreneur dit vendeur. Si la vente est votre point faible, empressez-vous de vite apprendre à vendre, autrement vous perdrez davantage sur chaque négociation. Je ne suis pas sûr que la vente soit votre point faible. De toutes les façons, vous devez apprendre à vendre et ensuite former vos vendeurs. Comment leur dire que les chiffres sont mauvais si vous ne pouvez pas faire de bons chiffres vous-même? C’est votre rôle de leur apprendre à vendre. Peu importe si vous n’êtes pas un directeur commercial. J’ai essayé ce truc, ça n’a jamais marché. Désormais lorsque je recrute un responsable commercial, l’une des choses que dégage du temps pour faire avec lui, c’est de lui expliquer notre vision et nos objectifs marketings. Ensuite je lui déroule la démarche commerciale et la fois suivante, nous descendons sur le terrain pour vendre ensemble. La question mortelle En janvier 2O11, j’ai recruté un jeune responsable marketing et commercial. J’ai d’abord commencé par lui lancer un défi. Les premiers jours il avait déjà réalisé des exploits mais à sa taille. «Je sais que tu es capable de faire plus «, lui avais-je soufflé. «Maintenant que je suis plus stable, on va faire deux semaines de rendez-vous ensemble». Au bout de quatre(4) semaines, il avait compris pourquoi il ne faut pas être pressé de vendre et pourquoi il faut vendre par les questions. Trois semaines plus tard nous tenons un séminaire intitulé «La magie de la vente». La semaine qui survit, il me décrocha quatre rendez-vous avec quatre (4) directeurs généraux. Croyez-moi, je n’en avais jamais fait autant personnellement en une semaine. Il a appliqué la stratégie de la question magique. Il m’a vu faire, nous l’avons réexpliquée en séminaire, il n’en pouvait plus. Il a craqué et ses performances se faisaient que s’améliorer jour après jour. Ce garçon est talentueux mais voir faire lui a donné du pouvoir. PASSEZ A L’ACTION 1. Donnez du pouvoir à vos vendeurs. «Vas vendre» ne résoudra pas vos problèmes de performances commerciales. Vous allez à une vente importante, amenez-le ce jour. Il n’y a pas meilleur séminaire sur la vente. 2. Soutenez-les mais laissez-les conclure la vente. Si vous ne les aidez pas à temps, ils se décourageront mais laissez-les conclure. «On va voir le prospect mais c’est ton prospect». Les premières fois, menez les débats à sa place, les suivantes, allez-y à deux, ensuite qu’il se débrouille en votre présence. Toutes les autres fois, dites-lui «Bonne chance». Revenez de temps en temps. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 220 NE PAS CONTACTER LE CLIENT APRES UNE VENTE « Chaque entreprise, petite ou grande, devrait travailler chaque jour et chaque nuit pour faire plaisir à ses clients plus rapidement, mieux et plus rentablement que ses concurrents » -----------Brian Tracy «Vous avez acheté chez nous et en plus nous empochons l’argent. Merci beaucoup. A la prochaine». La prochaine fois peut être jamais parce que c’est bien le client qui détermine le prochain contact. Le contact le plus important n’est pas le premier Le contact le plus important, c’est celui d’après la vente. C’est celui auquel la plupart des clients s’attendent. Nous avons l’habitude de mettre en dessous des factures que nous envoyons à nos clients «Merci de nous faire confiance». Les demandeurs ne voient presque jamais la facture mais un comptable m’a fait cette remarque :»C’est rare qu’on nous remercie du traitement des factures. Mon chef a demandé à ce qu’on traite votre facture en priorité. Vous avez de la chance mais j’apprécie surtout votre humilité «. Faut-il vraiment être humble pour remercier le client d’avoir acheté chez nous, sachant qu’il avait bien le choix d’aller ailleurs ? Je ne sais pas mais tous les clients s’attendent à ce qu’on s’enquière de leur situation surtout après avoir pris leur argent. Faire le marketing jusqu’au bout Quand il s’agit de prendre l’argent du futur client, nous sommes très entreprenants, nous acceptons tous les sacrifices, faisant preuve d’une disponibilité légendaire. Nous lui cachons presque toutes les conditions qui s’appliqueront à notre collaboration. Nous l’emballons et il se laisse prendre. Quand nous livrons le produit et encaissons l’argent, nous mettons subitement fin à la phase marketing pour faire du juridisme ou de la justification de nos failles. La meilleure partie de la vente, c’est lorsque le client a fait son premier achat ou s’est fait livrer. C’est là que nous avons plus de chance de le surprendre. « Bonjour M. X, nous vous remercions d’avoir acheté le produit…chez nous. Nous voulons nous assurer de ce que vous l’avez utilisé et que vous l’avez aimé. Avez-vous des informations particulières à nous apporter relativement à votre expérience avec le produit ? ». C’est le contact le plus précieux avec le client et il peut être parfois très révélateur. La plupart des clients insatisfaits de leur expérience avec votre produit ne vous contacteront pas. Vous imaginez vos chances de le récupérer si vous êtes aussi proactif pour les contacter le premier ? Vous aurez non seulement la possibilité de le récupérer, d’avoir ses suggestions pour améliorer les performances de votre produit. Non ? PASSEZ A L’ACTION 1. Elaborez un plan assorti d’un programme de suivi de chacun de vos clients qui achète chez vous. Prévoyez de les remercier, de leur donner des informations et de la formation pour une optimisation des profits qu’ils pourraient tirer de l’utilisation de vos produits ou services. Evaluez leur satisfaction et tenez-vous prêt à parer à toute éventualité. 2. Si un client vous contacte pour se plaindre d’une mauvaise expérience lors de son utilisation de votre produit ou de vos services, profitez-en pour évaluer la situation avec les autres clients qui ne sont pas plaints et corrigez le tir plutôt que de vous défendre ou de vous justifier. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 221 FAIRE DE LA SOUS-QUALITE UN AVANTAGE COMPETITIF « L’amertume face à la piètre qualité demeure bien longtemps après la jouissance du petit prix » -----------Thomas RUSKIN Les produits chinois d’une certaine qualité correspondent à un certain pouvoir d’achat et se vendent bien. Mais à notre époque, il n’est pas très avantageux d’être du made-in-china parce que c’est assimilé à tort ou à raison à de la basse qualité. Le petit prix n’est pas un avantage durable La stratégie du low-cost fait son beau petit parcours. Mais elle est entrain de se faire rattraper. Les petits prix de Raynair et EasyJet sont imitables par les géants tels que Air France qui n’hésitent pas à créer des compagnies leur permettant de pratiquer du low-cost. Le low-cost s’il est attendu n’est plus si difficile à rattraper. C’est la stratégie la plus vulnérable au point où il n’y a que ceux qui peuvent toujours continuer de justifier des niveaux de prix élevés qui feront la différence sur le marché et surtout dans la durée. Les produits bio en sont l’illustration. Le consommateur est du coup prêt à payer 15% plus cher pour s’octroyer une meilleure qualité. C’est un paradoxe qui témoigne de ce que tout prix justifié fera toujours vendre. Vendez d’abord la qualité La durée donne toujours raison à la qualité. Alors que j’étais devenu distributeur de produits de bien-être et de beauté, je me suis vu heurter à une objection justifiée quand même. Les produits étaient soi-disant chers. Au cours d’une présentation le Directeur Général Benin/Nigéria de la société dont je distribuais les produits nous dit ceci au sujet du prix des produits : «Nous ne vendons pas le prix. Nous vendons le résultat et n’importe qui désirant obtenir le résultat que nous offrons achètera nos produits». La qualité ne se trompe pas de résultat. Choisissez de vendre du résultat s’il coûte moins cher à produire tant mieux mais ne devenez pas spécialiste de la sous-qualité. C’est un cliché difficile à effacer. Je ne sais pas quand les produits chinois réussiront à se soustraire à la réputation de sous-qualité mais je sais que les produits made in Europe ou aux normes européennes sont synonymes de qualité et durent plus, donnant au consommateur une raison de payer plus. PASSEZ A L’ACTION 1. Donnez à vos clients une raison de payer plus ou de n’acheter que chez vous parce que vous leur offrez une qualité qu’ils ne peuvent avoir nulle par ailleurs au prix auquel vous l’offrez. 2. Ne sacrifiez pas la durabilité pour le prix car sur le long terme, tout consommateur achetant de la sous-qualité sait qu’il paie plus cher pour une durée de vie courte. Axez votre argumentation sur la rentabilité à long terme et les clients qui y tiennent viendront à vous. Pendant ce temps, vous vous forgez une bonne réputation. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 222 VENIR EN NEGOCIATION AVEC UNE ISSUE EN TETE «Aucune stratégie ne survit au premier contact avec l’ennemi» -----------Adage militaire La meilleure façon de perdre une négociation, c’est d’y aller avec une fin en tête. En général, je préfère jouer au naïf, collecter et compléter les informations qui me manquent pour ensuite modifier mon plan en conséquence. Un plan et de la flexibilité Aucune aventure réussie ne tolère qu’on s’y lance sans plan. Pour une négociation, il nous faudra absolument un plan. Cela suppose des objectifs fixés dès le départ, de l’information prise sur les interlocuteurs, leurs situations, leur état d’esprit, leurs moyens et leurs pouvoirs d’action mais également comment ces facteurs pourraient évoluer au contact des nôtres. C’est ainsi que la flexibilité intervient. Vous aurez beau avoir toute l’information sur votre interlocuteur, vous pouvez avoir envoyé une balle d’essai mais vous ne saurez jamais les évolutions que pourraient connaître ses réactions encore moins les nouveaux moyens (ou aides) dont ils pourraient bénéficier au dernier moment. Vous avez un plan, c’est super ! Gardez-le surtout flexible. Ayant un plan B. Ne tombez pas dans le piège des arrogants qui pensent qu’ils ont le contrôle à tous les coups et qu’ils ont une maîtrise d’un terrain qui a peut-être changé à leur insu. Restez ouvert La meilleure manière de tirer le meilleur d’une négociation, c’est de rester assez flexible pour ne jamais conclure sa stratégie, de continuer de collecter de l’information pour peaufiner ses plans et ses stratégies. Ceux qui viennent à la table de négociation avec un seul scénario ne comprennent pas qu’il n’y a qu’une seule chose qui fasse la différence dans une négociation : « faire la proposition irrésistible que ni son interlocuteur ni soi-même n’avait prévue avant le début de la négociation ». Cela suppose que vous ayez gardé vos options assez ouvertes pour profiter de l’opportunité que vous offre l’évolution des positions. Ceux qui partent en décidant pour combien et à quel prix ils vendront, laissent toujours de l’argent sur la table. Bien vendre, ce n’est ni vendre plus cher ni moins cher que prévu, c’est laisser la meilleure impression de soi et collecter des informations permettant de vendre plus et de satisfaire plus longuement ses clients. C’est pour cela que ceux qui cherchent à atteindre leur quota de vente avec le prochain client, passent toujours à côté de leurs objectifs. PASSEZ A L’ACTION 1. Faites de la flexibilité votre atout N°1 en négociation et en vente. Que vos plans et vos stratégies restent provisoires lorsque vous allez en négociation. Ne tombez jamais dans le piège de l’arrogance et du complexe de supériorité qui vous rendent aveugle face aux opportunités et aux ouvertures vers les possibilités inimaginables. 2. Préparez un plan, mais ajoutez-y un plan B découlant d’un changement éventuel du changement de la situation sur la base de laquelle, vous avez élaboré votre plan. Collectez au fur et à mesure les informations qui se présentent ; il n’y a que votre capacité à suivre de près l’évolution des facteurs déterminants de la négociation et y réagir efficacement qui fera votre différence. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 223 ACCEPTEZ LE STATUT DE N°2 OU 3 « Si vous ne visez que la deuxième place, votre stratégie sera définie par le leader » -----------AL RIES & Jack TROUT, Auteurs de The 22 Immutable Laws of Marketing Le problème lorsqu’on accepte d’être 2ème, on ne se bat plus contre le premier mais contre le 3è au risque de se faire prendre sa place de 2è au mieux des cas. Si tu peux te permettre de perdre une place, tu en perdras deux Quand j’étais au collège, j’avais un groupe d’amis qui n’admettaient pas autre chose que d’être 1er de leur classe. Quand j’eus intégré leur groupe, je suis passé premier et l’un d’eux était deuxième mais de loin quand même. A ma grande surprise, après avoir travaillé à tenir le coup en 4è et en 6è place, certains ont finalement admis pouvoir être autre chose que 1er et ont fini 6è ou 8è avec moins de 14 de moyenne. Une chose inadmissible pour leurs parents et pour eux-mêmes pour ce que je savais d’eux. Pourquoi en sont-ils arrivés à un tel niveau ? J’ai compris que c’est parce qu’ils refusaient de se porter vers l’avant qu’ils se sont vus portés vers l’arrière. Parfois la bataille concurrentielle n’est pas de savoir qui est le premier en chiffre d’affaires ou en tout autre critère de classification. Il s’agit de savoir qui peut offrir une proposition de valeur unique que l’autre ne puisse offrir. Et puis, être le premier de sa classe n’est jamais la garantie d’un succès professionnel une fois sur le marché de l’emploi. Mais s’il y a une chose inadmissible pour un entrepreneur, c’est d’accepter être en deuxième position quand il s’agit pour les clients de choisir. N°2 et meilleur Si vous connaissez le marché mondial de la location de voiture, vous savez certainement qu’il est dominé par Hertz et Avis. Hertz est le N°1 mondial et personne ne cherche à le contester encore moins Avis qui justement est le N°2. Que fait donc Avis pour faire admettre à ses clients qu’il est en fait le N°1 ? Il le traduit dans son message marketing « Nous sommes le N°2 et nous y mettons un peu plus de détermination ». N°2 d’accord mais N°1 en détermination et en engagement client. On voit clairement qu’Avis ne se contente pas de sa position de N°2. Il convoite bien la place de N°1 en quelque chose. Peut-être que prochainement il sera numéro 1 en service client en tout cas, il compte sur l’arrogance éventuelle de Hertz à cet effet. Il vous faut la première place en quelque chose, vous devez être unique et tout au moins en quelque chose ! PASSEZ A L’ACTION 1. Pour rester sur un marché, il faudra avoir une unicité, être meilleur en quelque chose sinon en plusieurs, répondre au critère d’achat des clients. Alors, posez-vous la question suivante et travaillez à y répondre : « En quoi devrais-je travailler à devenir unique et meilleur dans la tête des clients pour qu’ils commencent à se dire que je suis N°1 en cela jusqu’à ce que je devienne n°1 en tout ? ». 2. Si le concurrent se bat pour les parts de marché, battez-vous pour la satisfaction unique et exceptionnelle des besoins de vos clients. Si vous offrez au client une proposition unique de valeur, il ne se souviendra plus de votre concurrent. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 224 NE PAS ADAPTER SON MARKETING A SON CONTEXTE «Think global and act local» Il n’existe pas de marketing à l’Africaine, mais il existe des clients africains avec des habitudes d’achat et comportements auxquels il faut adapter sa stratégie marketing Le marketing obéit à des lois universelles J’ai eu la chance de lire les 22 lois immuables du Marketing de Al Gries & Trout et je me demandais bien si elles seront applicables en Afrique avant de me rendre compte de ce qu’elles sont immuables. Ces principes-là sont universels quand il s’agit de faire du marketing et je me demande s’il y a bien des évènements qui puissent les remettre en cause. Par contre, il est plutôt aveugle de vouloir mondialiser le marketing, essayant de le pratiquer de la même manière partout. Le marketing a tout à faire avec le marché et de ce fait dépendra du marché. Une stratégie ou un concept qui a marché dans un contexte socioculturel donné n’est pas forcément à reprendre ailleurs. La Croix Rouge n’a pas qu’une valeur symbolique et n’inspire aucune neutralité dans un pays musulman même si la neutralité est nécessaire pour s’interposer et soigner les victimes de guerre. Les régionaux ont de la place Une ancienne publiciste parisienne décide de s’installer en région avec pour objectif de louer des produits de layette. Le problème à Paris, c’est que les gens ont peu de place et il ne sert à rien de garder les effets pour bébé bien longtemps après l’accouchement. Les bébés grandissant vite, il vaut mieux louer certains effets pendant trois mois et les retourner et s’éviter tout encombrement. En région, les gens ont de la place et le masticosy s’utilise d’un enfant à l’autre jusqu’à la ménopause. Conséquence, la location qui marche dans ce domaine-là à Paris n’a pas marché en Région. Elle a dû fermer son entreprise au bout de quelque mois. Son problème n’est pas de ne pas savoir que les régionaux ont de la place mais de ne pas savoir que la location marchera pour d’autres types d’équipement mais pas ceux-là. PASSEZ A L’ACTION 1. Respectez les choix et les orientations du client. Il ne s’agit pas de céder à sa dictature mais il y a bien de manières pour le servir à sa valeur sans altérer sa proposition unique de valeur. Le coca-cola zéro c’est du goût coca-cola sans risque d’obésité. 2. N’exportez rien aveuglément. Le marketing n’est efficace que restitué dans son contexte. Des panneaux au-dessus haut perché c’est bon pour les échangeurs et highways par pour les trottoirs urbains. 3. Il y a toujours un choix rentable pour vous et pour le consommateur mais qui ne heurte pas les sensibilités. Si vous pouvez éduquer vos clients à opérer ce choix, vous resterez durablement sur le marché. La meilleure stratégie marketing, c’est celle qui réoriente les habitudes en sa faveur. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 225 ETRE ABSENT LA OU LE CONCURRENT EST PRESENT « Le produit le plus présent est celui qui se vend plus » -----------Principe de l’efficacité en distribution La seule chance de pouvoir être choisi, c’est d’être présent dans la liste de choix. Etes-vous dans la liste de choix? A défaut d’avoir ce qu’on veut Les gens se résignent généralement à choisir parmi ce qui est disponible à défaut d’avoir ce qu’ils veulent. Si vous avez l’habitude de prendre des soft drinks, vous avez certainement été déjà forcé de prendre du Pepsi, Mirinda ou Seven Up en lieu et place du Coca-cola, Fanta ou Sprite. Au premier abord, vous refusez de renoncer à vos habitudes mais au fur et à mesure que vous ne tombez plus sur votre boisson préféré, vous commencez à vous contenter du substitut. Il y a beaucoup qui préfèrent ne pas changer d’habitude. Mais il est rare que lorsque vous désirez prendre du coca-cola et qu’on ne vous propose que du Pepsi que vous ne vous résignez à prendre de l’eau à défaut de prendre le Pepsi. Il peut s’agir de marque de bière ou autre boisson. Mais selon vous, pourquoi celui qui voulait coûte que coûte du Coca-Cola, s’est-il résigné à prendre de l’eau? Parce qu’il n’a pas eu son coca-cola. La meilleure manière de laisser votre consommateur dédié choisir un produit quelconque à votre place, c’est d’être absent et tout simplement. Alors soyez présent et vous ne perdrez plus de ventes. Ne les laissez pas goûter aux délices du concurrent Si vous ne souhaitez pas laisser le consommateur adopter le produit ou le service de votre concurrent, enlevez-lui toutes les chances de retrouver le produit concurrent tout seul. Pour ce faire, vous n’aurez pas besoin de forcer le distributeur à l’exclusivité. Il s’agit pour vous d’avoir tellement de valeur que le distributeur qui ne distribue exclusivement que le produit concurrent, n’ait plus aucun autre choix que de se mettre à vous distribuer. Aucun distributeur ne peut résister à la demande constante de votre produit par ses clients. Pourquoi les clients vous demanderont-ils constamment? Parce que vous êtes présent dans leur tête. Soyez présents partout où ils vous chercheront. Ne tôlerez aucune rupture d’affection pour vos produits. Ne tôlerez aucune rupture de stock. Sans repris, inondez-le marché de vos innovations, d’amélioration et de vos produits. Inondez le marché de message. Soyez tellement présent que vous deveniez le seul choix possible. PASSEZ A L’ACTION 1. Faites le tour de votre marché et voyez là où vos concurrents sont présents et où vous n’êtes pas présent. Catalogue, annuaire, liste de fournisseurs ou de prestataires, rayons de supermarché. 2. Imposez-vous par la qualité de vos produits et services dans la tête de vos clients potentiels mais surtout là où ils vous cherchent. Définissez un plan pour offrir ce que les clients attendent là où ils le veulent à chaque fois qu’ils le veulent. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 226 COMPTEZ SUR LA COPIE POUR PROSPERER « Ne vous en faites pas ! Nous allons trouver de nouvelles idées à un rythme plus rapide que celui auquel quiconque essayera de nous voler» -----------Walt Disney au sujet de la peur de la copie La copie a été à la base de la plupart des décollages industriels des pays qui sont devenus membres du G8. Après le Japon dans les années 60/70, c’est le tour de la Chine d’être champion de la copie. Peut-être le Brésil remplacera prochainement la Chine. Mais en vérité, si ces pays ont démarré avec la copie, ils finissent toujours par nous présenter quelque chose d’unique. Dans les années 90-2000, les meilleurs produits étaient japonais. Alors que « Japon » signifiait à une époque « de piètre qualité ». Contrôler le rythme Vous avez certainement eu la chance de faire un devoir de mathématique au collège ou au primaire. Supposons deux élèves composant sur la même table. L’un est un génie en mathématiques, l’autre passable et tricheur. Le tricheur peut copier autant que possible les intercalaires déposées par le génie mais il ne peut copier la dernière feuille sur laquelle le génie a travaillé sauf si ce dernier a arrêté de travailler. Ce qui veut dire que la meilleure chance pour le tricheur de suivre le rythme du génie est que ce dernier arrête de travailler. La seule chance pour vous de suivre le rythme de celui que vous copiez est qu’il arrête d’innover. S’il innove constamment, ensuite un peu plus rapidement, il sera difficile de suivre le rythme si vous faites de la copie votre seul atout pour survivre sur le marché. S’inspirer pour se lancer, innover pour survivre Il ne servira à rien de réinventer la roue. Vous pouvez tirer beaucoup de leçons de l’expérience et des innovations des autres. C’est toujours un bel atout de voir les autres servir de cobaye sur l’expérimentation d’une innovation donnée. Un transfert de technologie sera toujours d’un bel apport. Mais pendant combien temps allez-vous attendre que les autres finissent d’innover pour les copier ? Quel rang occuperez-vous finalement si vous ne misez que sur la copie ? Il y a une meilleure façon de tricher : Tricher rapidement, ajouter sa touche intelligemment et innover rapidement pour désormais être celui que les autres chercheront à copier. L’espionnage technologique a de beaux jours devant lui comme la tricherie dans les collèges et universités. De ce que fait, il n’y a que ceux qui trouveront de nouvelles idées plus rapidement que le rythme auquel ils sont copiés qui s’en sortiront. PASSEZ A L’ACTION 1. Enrhumez vos concurrents avec des améliorations successives de votre produit, de votre service et de vos processus. Faites-le tellement si rapidement qu’ils n’arrivent plus à suivre le rythme et abandonnent. Soyez celui que les autres cherchent à copier en vain. 2. Si vous avez une idée, ne trainez pas pour la mettre en oeuvre très rapidement. N’attendez pas d’en parler. Vous pourrez dire après qu’on vous a copié. C’est possible mais il n’y a rien qui vous sauvera que de savoir implémenter très rapidement vos géniales idées. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 227 NE PAS INNOVER ABSOLUMENT ET CONSTAMMENT « Toutes les révolutions en affaires procèdent de l’innovation, de l’offre de quelque chose de meilleure, de moins chère, de plus rapide, de nouveau, et de plus efficace sur le même marché » -----------Brian Tracy La loi de l’obsolescence fait que tout ce qui existe est déjà obsolète. De ce fait, si vous avez un produit vieux de trois mois, sachez qu’il est dépassé. Ca va vite au 21è siècle Autant ne pas se tromper de siècle. Nous sommes au 21è siècle et en ce siècle, ca va vite. Très vite. On n’attend pas de finir de récolter avant de planter. Ne dormez pas sur l’extraordinaire que vous avez réalisé, travaillez à rester l’extraordinaire. Et puisque ce qui est extraordinaire devient dépassé, vous ne pouvez le rester qu’en réalisant à chaque fois un peu plus vite, davantage quelque chose de plus extraordinaire. Je me suis toujours demandé pourquoi les antivirus sortent plusieurs mois avant le début de l’année dont ils portent le nom. Mais j’ai fini par comprendre qu’on ne peut attendre le début d’une année et de ses problèmes avant de préparer les solutions. Le cultivateur n’attend pas C’est inimaginable que les cultivateurs de mon village fassent un peu plus preuve d’anticipation que mes collègues entrepreneurs. Ils n’attendent pas de récolter le mais avant planter des boutures de manioc ou de semer du coton entre les rangées de plants de mais. Ils savent que s’ils attendent de finir de récolter le mais, ils manqueront de pluie. Ils savent anticiper; ils préparent les prochaines récoltes avant même de moissonner les récoltes presque déjà prêtes. Nous entrepreneurs attendons que nos produits cessent de se vendre avant de penser lancer de nouveaux. Les cultivateurs n’attendent mêmes pas de récolter avant de planter pour de meilleures futures récoltes. On devrait apprendre d’eux. PASSEZ A L’ACTION 1. Si le gouvernement prenait un décret qui devrait vous forcer à retirer vos produits actuels du marché, savez par quelle nouvelle version vous allez les remplacer? Si vous ne le savez pas, pensez-y. 2. Calculez le délai qui sépare vos innovations les unes des autres et décidez de diviser ce délai par deux. Multipliez par deux la vitesse à laquelle vous mettez de nouveaux produits sur le marché. L’ULTIME BIBLE DE L’ENTREPRENEUR 228 NE PAS CONNAITRE SON POSITIONNEMENT SUR LE MARCHE « Si vous vous connaissez mais ne savez rien du concurrent, vous pouvez échouer aussi souvent que vous réussissez. Si vous ne vous connaissez pas et ne savez rien du concurrent, vous échouerez à chaque fois » -----------Donald G Krause Si vous ne savez pas ce que les gens pensent et disent de vous, comment allez-vous pouvoir travailler à l’orienter et à l’améliorer à votre profit? Vous les connaissez, que pensent-ils de vous? Généralement, nous nous empressons de connaitre beaucoup de gens, de vendre à beaucoup de clients, de nous faire connaitre, de faire connaitre nos produits mais nous oublions de nous arrêter pour chercher à savoir ce que les gens pensent de nous. Un ami me laissait entendre qu’il connaissait une amie à moi qui était ministre et que je pourrais le vérifier. «Alexandre D...m’a dit qu’il te connait» lui avais-je dit : «Alexandre? Je le connais, mais dis-lui qu’il devrait être plus discret...». Je ne suis pas sûr qu’Alexandre sache ce que mon amie ministre pensait de lui. Quand je l’ai regardée parler de lui, j’ai compris qu’il fallait mieux pour Alexandre qu’elle ne le connût pas. Ce qu’ils pensent dirige leurs actions On ne peut agir sans se baser sur ce qu’on pense. Si je dois décider d’acheter chez vous ce sera en fonction de ce que je pense de vous et de vos produits, ce que j’ai entendu et parfois vu et lu sur vous. De ce fait, vous ne pouvez pas améliorer ce je pense de vous si vous ne savez ce que je pense actuellement. Vous cherchez à me démontrer la qualité de vos produits alors que j’ai des doutes par rapport à votre capacité à respecter les termes de vente. De la même manière, je pourrais penser de bonnes choses de vous et vous allez penser que vous devriez quitter le marché. Autant me demander ! PASSEZ A L’ACTION 1. Demandez à vos clients ce qu’ils pensent de vos produits par rapport à vos concurrents et par rapport à leurs attentes. Demandez leur combien ils vous donneraient sur une échelle de 0 à 10 et ce que vous pourriez faire pour avoir 10. 2. A chaque fois que vous devez engager une action en direction de votre marché, demandez-vous comment elle pourrait affecter ce que les clients pensent de vous ainsi que votre position relative sur le marché. Achevé d’être imprimé le 21 octobre 2011 Dépôt légal N° 5389 Bibliothèque Nationale du Bénin, 4è Trimestre 2011 H&C ISBN 978-99919-859-8-5