Borréliose de Lyme
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Borréliose de Lyme
Borréliose de Lyme Borréliose de Lyme • 1ère maladie vectorielle de l’hémisphère nord • Contamination par piqûre d’une tique infectée par Borrelia burgdorferi sensu lato • Vecteurs principaux : tiques du genre Ixodes appartenant au complexe Ixodes ricinus • Tique à cycle – triphasique (3 stases : larve, nymphe, adulte) – trixène (3 hôtes différents) – télotrope (gamme d’hôtes variés) • Durée du cycle selon – Climat, habitat, hôtes Borrelia responsables de la Borréliose de Lyme • En Amérique du Nord – Borrelia burgdorferi sensu stricto • En Europe – – – – – – Borrelia burgdorferi sensu stricto Borrelia garinii (45 à 70% des nymphes infectées) Borrela afzelii Borrelia valaisiana Borrelia lusitaniae Co-infection possible avec plusieurs espèces de Borrelia Facteurs influençant le cycle • La température – Tique des pays tempérés • L’hygrométrie – Facteur le + important – Hygrométrie relative > 75% • La végétation – tique essentiellement sylvicole en Europe continentale • Les hôtes – Les micromammifères – L’écureuil gris (Sciurius carolensis) et l’écureuil roux (S. vulgaris) – Le hérisson (Erinaceus europaeus) – Les lagomorphes – Les oiseaux Activité saisonnière • Pays d’Europe tempérée – Classique activité bimodale : • Premier pic au printemps • 2ème à la fin de l’été et début de l’automne • Cartographie des populations d’Ixodes ricinus en France – Large distribution – Absent • > 1500 m • Régions méditerranéennes • Zone littorale la + occidentale Relation Ixodes/Borrelia • Infestation de la tique – Repas sanguin sur un vertébré contaminé • Localisation des spirochètes – Tube digestif chez la tique à jeun • Transmission de la bactérie à un hôte – Transmission par la salive Femelle gorgée Mécanisme de transmission • 1ère étape – acquisition de l’agent pathogène • 2ème étape • X des spirochètes dans l’intestin • Mue : diminution du nombre des spirochètes • 3ème étape : maturation – Nouvel hôte – Modification de l’expression des protéines membranaires Osp A Osp C • 4ème étape : passage dans les glandes salivaires (2 à 3 jours) • Délai de transmission : 48 heures en fait variable selon les espèces Risque pour l’homme de contracter la maladie • Activité humaine • Saison – Maximum au printemps et début de l’été • Abondance du vecteur – Variable selon les forêts • Rare dans les forêts littorales • Taux d’infestation du vecteur – Variable selon les régions • Très élevé dans l’est de la France Relation homme/vecteur • Petite taille (nymphe ++) • Piqûre non douloureuse • inaperçue • Délai de fixation – < 24h : pas de risque – 24h : B. afzelii – 48h : B. burgdorferi s.s. Nymphe fixée 3 stades physiopathologiques • Classification en 3 stades – Repose sur des bases physiopathologiques • Stade primaire : infection focale, cutanée • (Stade primo-secondaire : diffusion systémique des Borrelia) • Stade secondaire : infection tissulaire focalisée (unique ou multiple) • Stade tertiaire : manifestation focalisée – Rôle du germe – Rôle de phénomènes inflammatoires et/ou dysimmunitaires Sur quels éléments cliniques et épidémiologiques faut-il évoquer le diagnostic de la borréliose de Lyme ? Morsure ou piqûre de tique du genre Ixodes délai : JOURS Erythème Migrant (EM) forme de contage délai delai : SEMAINES Neuro- borrélioses principales formes cliniques en Europe délai delai : F. cardiaques formes compliquées précoces SEMAINES/MOIS LCB délai delai : MOIS/ANNEES Arthrites délai : ANNEES ACA* Pick-Herxheimer formes compliquées tardives Manisfestations dermatologiques EM LCB ACA Erythème migrant (de Lipschütz) • Signe le plus spécifique et plus constant de la maladie • Macule érythémateuse à croissance annulaire et centrifuge • Entité saisonnière • Formes multiples exceptionnelles en Europe Lymphocytome borrélien [lymphocytome cutané bénin] Acrodermatite atrophiante Manifestations neurologiques Introduction • Neuroborreliose de Lyme – Infections du système nerveux avec – Synthèse intrathécale d’anticorps anti-borrelia burgdorferi. • Difficultés diagnostic biologique – Test positif que dans 90% des patients avec infection établie. – Test négatif au début. – Erreurs en excès de diagnostic de maladie de Lyme neurologique • Diagnostic sur ensemble – Arguments cliniques (exposition symptomatologie) – Biologiques – Pléïocytose LCR Manifestations neurologiques (neuroborrélioses précoces) • Environ 15 % des patients atteints de borréliose de Lyme • Les méningoradiculites représentent 67 à 85 % des neuroborrélioses – apparaissent entre 5 jours et 3 mois après la piqûre – douleurs de topographie radiculaire, sévères, volontiers résistantes aux antalgiques – présence d’un déficit sensitif ou moteur ou d’une abolition des reflexes osté-otendineux dans le territoire douloureux est inconstante – Il existe une méningite • réaction cellulaire le plus souvent lymphocytaire, • hyperprotéinorachie modérée sans hypoglycorachie • Les localisations crâniennes de la méningoradiculite sont fréquentes (50% des cas selon Oschmann – paralysie faciale périphérique uni- ou bilatérale est l’atteinte crânienne la plus fréquente – paralysie oculomotrice à l’origine d’une diplopie, une névrite optique rétrobulbaire, une surdité brusque ou un syndrome vestibulaire, voire une atteinte du nerf trijumeau • Une méningite isolée est plus rare (4 à 5 % des neuroborrélioses) • Les myélites aiguës (moins de 5 % des NB) • Un tableau d’encéphalite est à ce stade plus rare • Quel que soit le tableau neurologique, à la phase secondaire, la recherche d’une méningite lymphocytaire associée est un élément essentiel du diagnostic. Manifestations neurologiques (neuroborréliose tardive) • moins de 10 % de l’ensemble des neuroborrélioses. Elles se manifestent dans un délai de plus de 6 mois après la piqûre. • encéphalomyélites chroniques – tableaux cliniques polymorphes • atteinte médullaire (paraparésie, ataxie proprioceptive, troubles urinaires) • signes encéphalitiques (déficit pyramidal, syndrome cérebelleux, troubles cognitifs dominés par une atteinte mnésique) • voire une atteinte des nerfs crâniens – anomalies IRM sont inconstantes et aspécifiques – hyperprotéinorachie souvent élevée (3,5 g/l en moyenne) et une réaction cellulaire lymphocytaire neuroborréliose tardive • polyneuropathies sensitives axonales – se manifestent par des douleurs ou des dysesthésies à prédominance distale – une diminution de la pallesthésie – une hypoesthésie thermo-algique – une abolition inconstante des ROT – présence d’une méningite lymphocytaire associée est rare – souvent décrites en association avec des manifestations dermatologiques (acrodermatite chronique atrophiante) Manifestations cardiologiques Atteinte peu fréquente • Fréquence difficile à estimer: 0 à 8% – Facteurs de surestimation et de sous estimation – Variations selon les pays et le type de borrelia – Possible prévention en cas de traitement précoce • Essentiellement phase 2aire, sous forme de troubles de conduction • En moyenne 21 jours (4-83) après le début de l’ECM • Peut être isolée • Atteinte tardive (phase tertiaire) exceptionnelle Mécanisme • Phase secondaire: atteinte directe par borrelia, retrouvée dans différentes structures cardiaques, réaction inflammatoire mais réponse immunitaire faible à ce stade • En phase tertiaire: – présence diffuse de borrelia dans les 3 tuniques, en biopsie endomyocardique ou en autopsie – mais surtout mécanisme auto immun (toxicité des anticorps dirigés contre borrelia) Troubles du rythme • Troubles de conduction bénins: l’essentiel de l’atteinte cardiaque BAV de tous degrés le plus souvent de siège nodal, et dysfonction sinusale (blocs de branche, hémiblocs) • Symptomatologie variable de 0 SF à syncopes, fatigue, dyspnée • Très fluctuants, durent généralement qqs jours • Bénins et régressifs, stimulateur implanté exceptionnel, stimulation temporaire parfois, attention aux excès • Sérologie souvent négative si précoce • BAV d’apparition brutale chez un sujet jeune => Lyme ? • Très rarement: fibrillation atriale, tachycardie ventriculaire (?) Autres manifestations: myopéricardite • Fréquence rare, peut être sous estimée pour les formes a- ou paucisymptomatiques, formes sévères exceptionnelles • Péricardite: – souvent fugace, échographie normale ou non faite – tamponnade exceptionnelle, forme récidivante possible • Atteinte myocardique: – découverte écho ou tableau d’insuffisance cardiaque, parfois pseudo tableau d’infarctus (douleurs, troponine , troubles de repolarisation) – 2 cas de pancardite mortelle • Rapports avec les myocardiopathies dilatées ?: – Pas plus de CMNO dans le suivi à long terme des Lyme + atteinte cardiaque – Pas de borrelia isolée ou de diagnostic sérologique de Lyme dans les CMNO « primitives » Manifestations articulaires et musculaires L’arthrite de Lyme: seule situation caractéristique • Mono-oligoarthrite • Évoluant par accès • Grosses articulations (genou) • 2 semaines à 2 mois après le début (USA) • Adultes et enfants Arthralgies • Précoces : 50% des cas (USA) ± myalgies, ± état pseudo-grippal ± EM • Plus tardives: Migratrices, irrégulières, par accès Parfois isolées Indications de la sérologie ? Arthrite chronique • • • • Passage à la chronicité dans 10% des cas (USA) (favorisé par la corticothérapie chez l’enfant?) Parfois, antibiorésistance Lésions structurales, mais évolution favorable Pathogénie ? Intérêt de la PCR Le diagnostic de Borréliose de Lyme n’est à envisager qu’en cas de précession d’arthrite intermittente Atteinte articulaire structurale • Rare – Au cours des arthrites chroniques – Au voisinage de l’acrodermatite chronique atrophiante: • Luxations des petites articulations des extrémités • Périostite • Érosions osseuses Myalgies • Précoces: f • • • • fréquentes (25% des EM aux USA) ± arthralgies ± signes généraux CPK • Tardives: • isolées ou non • PCR + (1) (1) Frey M et al. Am J Med 1998;104:591-4 Myosites • très rares (28 cas rapportés (1)) – dissémination précoce ou tardive – localisées, polymorphes, associées (arthrite…) – ana-path: variable – intérêt de l’IRM • Myosites orbitaires • Poly- et dermatomyosites (1) Holmgen AR et al. Arthritis Rheum 2006;54:2687-700 Manifestations ophtalmologiques Introduction • Mystérieuses et incomplètement identifiées • Description initiale par Steere et al. en 1985 • Atteinte possible à tous les stades de la maladie • Classiquement 1% des formes systémiques Spectre clinique • Tous les tissus oculaires peuvent être touchés • Aucune atteinte n’est spécifique • Pas de corrélation clinique et sérologique • Diagnostic présumé et souvent indirect • Manifestations oculaires décrites en zone d’endémie où 15% de séropositivité Quelle est la place des méthodes biologiques dans le diagnostic des différentes manifestations de la borréliose de Lyme? Méthodes biologiques de dépistage Bactériologie classique Techniques directes Techniques indirectes Biologie moléculaire Sérologie de dépistage Sérologie de confirmation Techniques directes Bactériologie classique Examen direct • Spirochètes non visualisés par coloration de Gram • Coloration argentique : Sens et Spé faibles Culture • Technique de référence (laboratoires spécialisés) • Sensibilité ≈ 50 % dans les biopsies d’EM ≈ 17% dans le LCR • Délai de positivité : 7 jours à 4 mois • 95% des prélèvements positifs détectés en 4 semaines • Aide diagnostique : formes atypiques de borréliose de Lyme Techniques directes Biologie moléculaire Amplification génique in vitro par PCR • Cibles : Chromosomiques (rRNA, FlaB, recA, p66, hbb) Plasmidiques (ospA, ospB) • PCR qualitative • Peau, liquides et tissus articulaires, (LCR, plasma) • Résultats rapides Mais • Analyse non inscrite à la NABM • Pas de kits commerciaux Techniques directes Biologie moléculaire Amplification génique in vitro par PCR • Sensibilité EM : ≥ à la culture LCR de NB aiguës : ≤ 50% Autres manifestations (LB, ACA, AL) ≈ 60 % • Faux négatifs Faible nombre de spirochètes dans l’échantillon Effets inhibiteurs de PCR • Importance des témoins et contrôles Techniques indirectes Sérologie de dépistage Sérologie de confirmation ELISA, IFI, IC résultats (+) ou douteux à confirmer par WB • Détection d’anticorps IgM, d’IgG dans sérum, LCR ELISA • 1ère génération : antigènes cellulaires complets ≈ IFI • 2ème génération : antigènes purifiés réactions croisées • 3ème génération : ajout d’Ag recombinants Spé et Se • Performances variables pour toutes les générations d’ELISA Techniques indirectes Sérologie de dépistage ELISA Synthèse intrathécale d’AC spé Rapport d’Ig anti-Borrelia dans le sérum et dans le LCR Rapporté à l’index d’Ig totales ou d’albumine Confirme la NB (≠ passage passif et production locale d’Ac) Faux positifs (réactions croisées) • Spirochétoses, EBV, CMV, HIV, HSV, Toxo., Palud. • Pathologies dysimmunitaires : FR, ANA Techniques indirectes Sérologie de dépistage Normes minimales recommandées par (http://www.oeghmp.at/eucalb/diagnosis_serology-minstandards.html) • Spécificité minimum 90% en ELISA, IFI • ‘‘ cut-off ’’ établi sur 100 échantillons (donneurs sains) Trousse commerciale • Marquage CE insuffisant pour garantir la qualité • Spécificité : évaluation / population locale • Sensibilité : évaluation / cas confirmés de borreliose de Lyme Techniques indirectes Sérologie de confirmation Immuno-empreinte ou western-blot (WB) • Objective la spécificité des anticorps • Tests maison ou commercialisés (Ag natifs ou recombinants) Critères de positivité des WB • Interprétation selon le type et le nombre d’ Ag immunoréactifs • Manque de standardisation : à valider par chaque laboratoire • Norme minimale (EUCALB) : spécificité de 95% Techniques indirectes Sérologie de confirmation Phase précoce (Se ≤ 50%) • IgM anti-OspC (21 kDa), Fla (41 kDa) Phase d’état (Se ) • IgG : quelques semaines après les IgM • IgG anti-OspC, Fla, 83/100, 66, 50, 32 et 18 kDa • Grand nombre de bandes : NB tardives, AL, ACA conclusion Techniques indirectes Sérologie de dépistage Sérologie de confirmation Biologie moléculaire Techniques directes Bactériologie classique Forme de contage = Erythema Migrans sérologie : ELISA Sensibilité : 20 à 50% Culture : Sensibilité 38-80% PCR : Sensibilité 60-90% Méthodes non indispensables (sauf doute diagnostique) Leur négativité n’exclut pas le diagnostic +++ Formes compliquées précoces : neuroborrélioses Recherche d’Ac : ELISA IgG et IgM Sensibilité sérum : 70 à 90% Sensibilité LCR : 80 à 100% Index intrathécal : nécessite dosage IgG totales dans sérum et LCR Culture ou PCR Sensibilité moyenne : ≤ 25% Sérologie trés utile au diagnostic surtout LCR +++ Sa négativité exclut le diagnostic dans > 95% cas Formes compliquées tardives : ACA & arthrites Recherche d’Ac : ELISA IgG et IgM Sensibilité : proche de 100% Culture Sensibilité : 20-60% PCR Sensibilité : 60-90 % Sérologie trés utile au diagnostic négativité exclut le diagnostic dans près de100% cas Tableau 1 - Recommandations pour le diagnostic biologique en fonction des formes cliniques (grade C) Formes cliniques Indications et résultats des examens essentiels au diagnostic Examens optionnels** Érythème migrant AUCUN examen AUCUN Neuroborréliose précoce -Réaction cellulaire lymphocytaire dans le LCR et/ou hyperprotéinorachie -Sérologie positive dans le LCR, parfois retardée dans le sang -Synthèse intrathécale d’IgG spécifiques* -Culture et PCR du LCR -Séroconversion ou ascension du titre sérique des IgG Lymphocytome borrélien -Aspect histologique du lymphocytome -Sérologie positive (sang) Culture et PCR du prélèvement cutané Atteinte cardiaque -Sérologie positive (sang) Sur avis spécialisé Arthrite -Sérologie positive dans le sang à titre habituellement élevé (IgG) -Liquide articulaire inflammatoire Culture et PCR sur liquide et/ou tissu synovial Neuroborréliose chronique -Synthèse intrathécale d’IgG spécifiques* Culture et PCR du LCR Acrodermatite chronique atrophiante -Aspect histologique évocateur -Sérologie positive à titre élevé (IgG) Culture et PCR du prélèvement cutané*** Formes oculaires -Sérologie positive -Confirmation par avis spécialisé Sur avis spécialisé Situations au cours desquelles la sérologie n’a pas d’indication. - les sujets asymptomatiques ou présentant des signes mineurs ; - le dépistage systématique des sujets exposés ; - une piqûre de tique sans manifestation clinique ; - l’érythème migrant typique ; - le contrôle sérologique systématique des patients traités. Quels traitements peut-on recommander dans la borréliose de Lyme? Quel est le suivi nécessaire? Traitement de la phase primaire [érythème migrant : EM] • La doxycycline et l’amoxicilline ont une efficacité comparable ; le traitement doit être le plus précoce possible, par voie orale, dès la constatation d’un EM. • La doxycycline est contre-indiquée chez l’enfant avant 8 ans et chez la femme enceinte ou allaitante. • La durée de traitement est de 14 jours pour la doxycycline et l’amoxicilline, prolongée à 21 jours en cas d’EM multiple ou accompagné de signes extra-cutanés. • Le suivi après traitement est clinique. Les signes cutanés peuvent mettre plus d’un mois à disparaître sans que cela signe un échec thérapeutique. ANTIBIOTIQUE POSOLOGIE DUREE amoxicilline 1 g x 3/j 14-21 jours doxycycline* 100 mg x 2/j 14-21 jours 2ème ligne céfuroxime-axétil 500 mg x 2/j 14-21 jours 3ème ligne si CI 1ère et 2ème ligne ou allergie azithromycine** 500 mg x 1/j 10 jours < 8 ans amoxicilline 50 mg/kg/j en trois prises 14-21 jours > 8 ans doxycycline* amoxicilline 4 mg/kg/j en deux prises, maximum 100 mg/prise 50 mg/kg/j en trois prises 14-21 jours 2ème ligne céfuroxime-axétil 30 mg/kg/j en deux prises, maximum 500 mg/prise 14-21 jours 3ème ligne si CI 1ère et 2ème ligne ou allergie azithromycine** 20 mg/kg/j en une prise, maximum 500 mg/prise 10 jours ADULTE 1ère ligne ENFANTS 1ère ligne FEMME ENCEINTE OU ALLAITANTE 14-21 jours 1ère ligne amoxicilline 1 g x 3/j 14-21 jours 2ème ligne céfuroxime-axétil 500 mg x 2/j 14-21 jours 3ème ligne si CI 1ère et 2ème ligne ou allergie A partir 2ème trimestre azithromycine** 500 mg x 1/j 10 jours Traitement de la phase secondaire et tertiaire • Le traitement de première ligne du lymphocytome borrélien est la doxycycline (200 mg/j pendant 14 à 21 jours). • Le traitement antibiotique des atteintes cardiaques est la ceftriaxone IV 2 g/j pendant 21 à 28 jours. • Le traitement de l’acrodermatite chronique atrophiante est la doxycycline (200 mg/j pendant 28 jours) avec comme alternative la ceftriaxone IV ou IM (2 g/j pendant 14 jours). • Le traitement chez l’enfant est identique à celui de l’adulte en tenant compte des contre-indications liées à l’âge (cyclines contre-indiqués avant 8 ans) et aux ajustements posologiques en fonction du poids et de la localisation de l’infection (ceftriaxone IV ou IM : 75 à 100mg/kg/j sans dépasser 2g/j). Paralysie faciale isolée Options thérapeutiqu es 2ème ligne Autres formes de neuroborréliose Ceftriaxone IV* Doxycycline PO 2g /j 200 mg/jour 21 à 28 jours 14 à 21 jours ou Amoxicilline PO 1g x 3/j 14 à 21 jours ou Ceftriaxone IV* 2 g/j 14 à 21 jours Pénicilline G IV 18 -24 MUI/j 21 à 28 jours ou Doxycycline PO 200 mg/jour 21 à 28 jours Arthrites aiguës Doxycycline PO 200 mg/j 21 à 28 jours Amoxicilline PO 1g x 3/j 21 à 28 jours Arthrites récidivantes ou chroniques Doxycycline PO 200 mg/j 30 à 90 jours ou Ceftriaxone IM/IV 2 g/j 14 à 21 jours Suivi d’une forme primaire – ECM • Régression plus ou moins rapide de la lésion cutanée au cours ou au décours du traitement antibiotique • Aucune nécessité de faire un contrôle sérologique précoce – Si nécessaire (forme atypique), contrôle à 3 mois • Régression lente des Ig M avant négativation • Persistance prolongée des Ig G Suivi d’une forme primaire – ECM • Recommandations : – Surveillance clinique pendant quelques semaines : • Pour identifier une éventuelle (mais rare) focalisation secondaire – Situation particulièrement importante si traitement tardif de l’ECM Suivi post-thérapeutique des stades secondaire et tertiaire • Recommandations : – Surveillance des manifestations cliniques et de leur résolution +++ – Suivi sérologique : • Régression très lente des taux d’Ac (Ig G) sans négativation • Contrôle à distance (3 mois) Suivi post-thérapeutique des stades secondaire et tertiaire • Problème : – Persistance de manifestation cliniques après traitement réputé efficace • Résolution des symptômes, d’autant plus lente et parfois incomplète, que le traitement antibiotique est institué tardivement (stade secondaire tardif ou tertiaire) Suivi post-thérapeutique des stades secondaire et tertiaire • En cas de résolution incomplète des manifestations cliniques – Évaluer l’adéquation du 1er traitement antibiotique : • Type d’AB, posologie, durée d’administration – Discuter un traitement antibiotique complémentaire en tenant compte en particulier : • D’une éventuelle inadaptation du 1er traitement (posologie, durée,…) • Des propriétés pharmacocinétiques du 1er antibiotique (éventuelle diffusion intracellulaire) Suivi post-thérapeutique Situations particulières • Majoration du taux des anticorps – 2 situations fréquentes • Contrôle très précoce de la sérologie : l’augmentation (transitoire) du taux des Ac pourrait être le témoin d’une stimulation immunitaire après lyse bactérienne • Contrôle tardif (après quelques semaines à mois) : nouvelle contamination probable, à documenter par l’évaluation des données cliniques Conclusion • La prophylaxie par doxycycline en prise unique 200 mg ou en tt court (3 à 5 jours) est efficace pour réduire le risque de transmission de Bb sl après piqûre de tique – Non systématique – Recommandée en zone d’endémie – Sujets à risque • Plusieurs piqûres de tiques • Durée d’attachement > 72h • Cas particuliers – Enfant ! Doxy CI, amoxicilline 50 mg/kg pdt 10 jours – Femme enceinte : 750 mg à 3g/j pdt 10 à 21 jours