le programme du mois d`avril
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le programme du mois d`avril
conversations Edgar Morin Peter Knapp Serge Moati Guy Bedos Raphaël Enthoven Jérôme Clément Jean-Luc Nancy Abdelwahab Meddeb Jean Clair Jean Hatzfeld Konstanze von Schulthess Israël Nisand érik Izraelewicz Jean-Claude Guillebaud Georges Wolinski Paul Nizon Nancy Huston Sophie Marinopoulos Capucine Ruat Gérard Collomb Jacqueline Raoul Duval Tonino Benacquista David Muhlmann Henri Rey-Flaud Philippe Le Guillou J.-B. Pontalis Malek Chebel Anne Plantagenet Camille de Peretti Guillaume Musso Guy Carlier Maryse Wolinski Patricia Kaas Jean-Paul Klée Marie-Jo Thiel Julie Brochen Jean-Louis Bianco AVRIL 2011 vendredi vendredi 01 12.30 peter © Alan Smithy Knapp Il aime qu’on dise de lui qu’il est inclassable, mais il est plus que cela. Directeur artistique de Elle dans les années 60, initiateur de Dim Dam Dom à la télévision, tour à tour graphiste, photographe, peintre, vidéaste et cinéaste, Peter Knapp est une pensée libre doublée d’un œil grand ouvert sur son temps. Ce touche-à-tout prolifique multiplie les expériences artistiques pour renouveler sa pratique et offrir un regard esthétique singulier. De projet en projet, Peter Knapp célèbre les lignes, les couleurs, les formes et le mouvement en insufflant une nouvelle dynamique à ses images. Rencontre à l’occasion du finissage de l’exposition Knapp ça tourne ! à la Galerie Stimultania et de la sortie du hors-série Peter Knapp by Novo. Exposition Photographies Iran Mathias Hecht Avril Salle Blanche conversation I peter knapp et emmanuel abela. hors série peter knapp by novo. 01 17.30 Guy © Sandrine Roudeix Bedos L’homme nous surprendra toujours. Comment se raconter en racontant les autres ? Comment choisir les meilleurs moments de sa vie, les plus doux et les plus durs, les plus joyeux et les plus graves ? Comment se découvrir ? Comment livrer des secrets toujours enfouis ? Portrait de vingt-quatre personnes attendues ou inattendues. Choix qui ne sont pas dus au hasard. En réunissant la distribution idéale, Guy Bedos nous révèle non seulement qui sont ses amis et ses ennemis, ses amours et ses colères mais surtout qui il est, lui, inclassable et irrésistiblement drôle, comme il l’a toujours été. D’Aragon à Signoret, de Sagan à Coluche, d’Isabelle Adjani à Michel Rocard, de JeanLoup Dabadie à sa chère Sophie Daumier... Seuls les absents ont vraiment tort de ne pas y figurer. conversation avec guy bedos. plans rapprochés [stock]. samedi 02 15.00 samedi 02 11.00 © OpalJF David Muhlmann Le Strasbourgeois David Muhlmann, docteur en sociologie et psychanalyste nous montre comment réconcilier marxisme et démocratie. Du bon usage de Rosa Luxemburg par les leaders de la gauche. Les recompositions actuelles de la gauche internationale montrent toute l’actualité de Rosa Luxemburg. David Muhlmann restitue la vie et l’œuvre de la fondatrice de la Ligue spartakiste, assassinée en 1919, qui a su percevoir avec une lucidité exemplaire la dérive autoritaire du bolchévisme d’un côté, et la capitulation de la social-démocratie de l’autre. David Muhlmann nous présente et met en perspective Rosa Luxemburg, à la fois dans sa filiation à Marx et aux marxistes et dans le contexte historique singulier du mouvement ouvrier révolutionnaire européen du début du XXème siècle. Il mène des entretiens avec des intellectuels et des leaders de la gauche internationale, parmi les meilleurs spécialistes mondiaux de Rosa Luxemburg. conversation avec david muhlmann. réconcilier marxisme et démocratie [seuil]. rencontre animée par roland pfefferkorn. Henri Rey-Flaud L’autisme est la réaction de retrait manifestée par des enfants qui, à la naissance, ont été la proie d’une indicible terreur qui s’identifie : c’est la peur d’être anéantis, engloutis dans un abîme en même temps que le monde. La peur du « monde des gens ». Sous le coup de cette menace terrifiante, l’autiste adopte une position de repli à l’écart de toute communication, en détournant son regard, en se gardant de tout contact, en conservant sa voix à l’intérieur de son corps et en se bouchant les oreilles pour ne pas recevoir celle de l’Autre. C’est Sébastien cherchant d’extraordinaires visions dans les flaques d’eau, Sara dialoguant sans fin, avec sa main, Sylvestre écoutant avec passion le bruit de l’eau dans les tuyauteries, Stanley s’animant mystérieusement devant un livre d’images. conversation avec henri rey- flaud : les enfants de l’indicible peur [aubier]. rencontre organisée avec l’association de la cause freudienne est. © OpalJF mardi mercredi 05 06 17.30 Maryse & GeorgesWolinski à la rencontre d’un couple volcanique et irrésistible ! Comment faire perdurer le désir en envisageant un nouveau code de la vie conjugale. « Le point de départ de ce récit est un dessin de Wolinski. Dessin que j’ai jugé misogyne. Et Wolinski est l’homme que j’ai épousé, il y aura bientôt quarante ans. Dans la corbeille de mariage : deux fillettes, l’humour, le rire, l’engagement et la libération sexuelle. Ce dessin me fait réfléchir à une question qui me taraude : j’ai eu mille raisons de quitter cet humoriste célèbre, mais comme je vis toujours auprès de lui, il y a sans doute une mille et unième qui me fait réussir cet amour au long cours. & georges wolinski. - georges, si tu savais [seuil]. georges wolinski - la sexualité des français [drugstore - arte editions]. rencontre animée par jean - luc fournier [agence de presse, asp]. Jérôme 17.30 Clément Le choix d’Arte par son créateur. Il a dirigé pendant plus de 20 ans la chaîne. Créer une entreprise publique est rare. La diriger pendant plus de vingt ans, encore plus. C’est pourtant ce qui s’est passé pour Jérôme Clément, avec Arte, chaîne de télévision née le 2 octobre 1990, initiée par Kohl et Mitterrand. Jérôme Clément raconte cette aventure qu’il a menée depuis 1989, date à laquelle il prit la direction de la Sept, société européenne de programmes de télévision, qui allait devenir Arte. Polémiques publiques, alternances politiques, incertitudes européennes, telles sont les difficultés auxquelles Jérôme Clément dut faire face pour imposer un modèle de télévision culturelle et européenne, devenu synonyme de qualité de par le monde. conversation avec maryse maryse wolinski conversation avec jérôme clément. le choix d’arte [grasset]. rencontre animée par jacques rieg - boivin, journaliste. ouï lire jean-paul klée Patricia 07 12.30 © Despatin&Gobeli/Opale Morin Edgar Retour à Strasbourg d’un ami fidèle de la Librairie Kléber. Un esprit libre, non inféodé. à 90 ans, Edgar Morin continue de produire une réflexion riche et tournée vers l’avenir. Cet ancien résistant, ex-communiste, sociologue et philosophe, à qui, sans le savoir, Nicolas Sarkozy empruntait il y a quelques années le concept de « politique de civilisation », vient de produire un nouvel ouvrage, La Voie, dans laquelle il fait à la fois un constat sévère et angoissant des maux de notre époque, et donne des pistes pour l’avenir. Edgar Morin offre un diagnostic sur le cours présent et futur de la mondialisation. Il indique comment une multiplicité de crises se trouvent enchevêtrées dans la grande crise de notre humanité qui n’arrive pas à devenir humanité. conversation avec edgar morin. la voie - pour l’avenir de l’humanité [fayard]. Kaas 07 17.30 L’Ombre de ma voix. Autobiographie d’une femme complexe, riche de ses paradoxes. Patricia Kaas parle. Et c’est à Strasbourg. à l’âge où les filles jouent à la poupée, Patricia chante. Dans les bals, les fêtes de la bière, les dancings de Lorraine. Sa voix vient de loin, du fond des mines où son papa trime. Patricia, l’ange à la voix rauque. À 17 ans, on la remarque. Elle séduit tout le monde. Ce n’est pas la gloire qui la motive, c’est sa mère. Qu’elle soit fière et heureuse. Mais sa mère est malade, et disparaît, laissant l’artiste dans un douloureux chagrin. Pour toucher sa mère dans les étoiles, éclairer la voûte céleste, elle devient une star. Des tournées-épopées l’emmènent dans toute l’Europe, en Asie, aux États-Unis où elle fait salle comble et en Russie, encore pétrifiée par la guerre froide, qui en fait son icône. À force de travail et d’exigence, par la grâce de son talent, Patricia devient Patricia Kaas. Sacrifiant Patricia. On aime l’artiste, mais on méconnaît, on abuse, on traque la femme. Les bonheurs du succès ne comblent pas le vide, les manques gravés par les deuils et la solitude. Conversation avec Patricia Kaas. L’Ombre de ma voix - autobiographie (Flammarion). Rencontre animée par Damien Brem. 09 9.30 Jean-Paul Klée, né à Strasbourg (bombardée) le 5 juin 1943. Il collabore à Saisons d’Alsace depuis sa 20e année (1963). Ses premiers écrits remontent à fin 1955… Et puis ont surgi à partir de novembre 2000 (un chaque jour) environ quatre mille poèmes autour de l’amitié d’Olivier Larizza (comme si chacun était le premier ou le dernier)… Très inquiet de la dictature que la banque « mondialisée » fait subir à l’Humanité !… On bougera quand ?… jeudi jeudi samedi vendredi vendredi 08 Jean 08 17.30 Hatzfeld Guy Carlier 12.30 Qu’est-ce qu’un événement ? Comment comprend-on quelque chose ou quelqu’un dans ce leurre globalisé qu’est aujourd’hui le monde ? Où en est la nuit est un livre de guerre sans guerre, un récit qui, des déserts africains aux cafés parisiens, de Gaza à Prague, esquisse, contre les fausses lumières de la technologie, les contours d’un cosmopolitisme nocturne. Si l’époque a consacré la victoire du cauchemar, à défaut de s’en libérer, certains écrivains n’ont cependant pas renoncé à le raconter. Il y a eu, en Europe, les ténors de la littérature antitotalitaire (Danilo Kis, Primo Levi, Joseph Brodsky), puis, aux Etats-Unis, face à cet autre totalitarisme que sont les médias, les inventeurs du nouveau journalisme et du « roman non fictionnel » : Truman Capote, Norman Mailer, Tom Wolfe. Jean Hatzfeld tient un peu des deux. Journaliste à Libération, son entrée en littérature a pour origine le « constat d’échec » du correspondant de guerre face au génocide rwandais de 1994. « A l’époque, dira-t-il, les médias ont parlé de tous les personnages, les casques bleus, etc. Mais on avait complètement oublié les victimes. J’ai décidé d’y retourner un jour comme écrivain. » D’où la fameuse trilogie rwandaise. Guy Carlier allume la télé et nous offre 100 chroniques douces-amères, inédites. conversation avec guy carlier. rencontre animée par jean - luc fournier [agence de presse asp]. 100 chroniques douces-amères, inédites [prisma]. RETROUVEZ-NOUS SUR facebook librairie-kleber librairie-kleber.com conversations avril11 tirage 15.000 ex. entrée libre en salle blanche dans la limite des places disponibles. PROGRAMMATION & MAQUETTE themis samedi Peut-on 09 guérir de 11.00 son enfance ? à l’occasion des représentations au TNS de Lignes de Faille de Nancy Huston, Table ronde autour de l’enfance. L’œuvre de Nancy Huston rencontre parfaitement les préoccupations de l’association Themis : faire advenir un enfant à l’âge adulte apaisé de son histoire personnelle. Quotidiennement, les enfants viennent déposer à Themis leurs différents secrets intimes. Mineurs étrangers isolés, enfants victimes de maltraitances, d’actes incestueux, de séparations parentales dont ils restent les enjeux, de difficultés d’intégration scolaire.... Autant de failles qu’en équipe pluridisciplinaire (juristes, psychologues, travailleurs sociaux) Themis tente d’explorer, puis de colmater. conversation avec josiane bigot, magistrat et présidente de themis, julie brochen, metteure en scène et directrice du théâtre national de strasbourg, claude schauder, psychanalyste et l’équipe artistique de lignes de faille, mise en scène de catherine marnas. : où en est la ? [gallimard]. rencontre animée par didier hontabat, lycée international. conversation avec jean hatzfeld [email protected] nuit samedi samedi 09 12.30 marie-jo thiel Quand la vie naissante se termine. L’enfant à naître ou juste né va mal. Que faire ? La période qui entoure la naissance est souvent source de bonheur. Parfois, pourtant, elle s’avère tragique : l’enfant est porteur d’une malformation, il ne vivra pas. Il est déjà mort avant de naître... Jusqu’où pousser les limites de la réanimation ? Le refus et le rejet des enfants malformés a toujours existé dans les différentes sociétés qui se sont succédées au cours des siècles, mais aujourd’hui, alors que la technique médicale permet « l’impossible », n’est-ce pas justement une chance nouvelle qui permette à ces enfants de vivre ? Peut-on remplacer l’interruption médicale en fin de grossesse par une prise en charge palliative à la naissance ? Un « arrêt de vie » peut-il succéder à une réanimation d’attente ? Les techniques médicales peuvent-elles réellement faire l’impasse sur le drame psychologique qui se joue autour de ces questions ? conversation avec marie-jo thiel. quand la vie naissante se termine [pus]. table- ronde avec marie-jo thiel, pr. d’éthique, anne danion, pr. de pédopsychiatrie, pierre kuhn, pr. de néonatalogie et françois becmeur, chirurgien infantile. Nancy 09 Lignes de Faille au TNS. Catherine Marnas adapte à la scène le roman de Nancy Huston. Adapté du roman de Nancy Huston, Lignes de faille, nous fait remonter le temps, de 2004 à 1944, du New York d’après le 11 septembre 2001 à l’Allemagne de la seconde guerre mondiale, à travers les voix de quatre générations d’une même famille. Nous les découvrons tour à tour quand ils ont six ans. La metteure en scène Catherine Marnas interroge les frontières : celles entre théâtre et récit, entre représentation et perception, entre chaque être et ce qui le relie à l’inconscient collectif. Elle invite le spectateur à entrer dans l’extrême intime de chaque personnage, pour mieux y faire résonner les échos de l’Histoire. Lignes de faille, d’après le roman de Nancy Huston, mise en scène de Catherine Marnas. Du vendredi 8 au samedi 16 avril au TNS. Réservations au 03 88 24 88 24 ou www.tns.fr avec nancy huston et catherine marnas, metteure en scène. 09 15.00 Huston conversation samedi 17.00 sophie marinopoulos Israël Le déni de grossesse. Elles accouchent et ne sont pas enceintes. L’un des sujets les plus énigmatiques et fascinants de notre société. Comment une femme peut accoucher sans se savoir enceinte ? Comment le corps peut-il dissimuler une grossesse ? Quels sont les types de personnalités victimes du déni ? Quel est le rôle de la famille ou de l’entourage ? Comment l’inconscient ou le psychique peuvent « gouverner le corps » ? Illustré de nombreux cas, comme celui de Véronique Courjault, voici le premier livre qui donne les clefs pour comprendre. Sophie Marinopoulos et Israël Nisand distinguent également le déni de grossesse des grosses cachées, et montrent le rôle du compagnon, de la famille, de l’entourage. Ils nous permettent ainsi d’entrer dans l’intimité de ces femmes et d’expliquer comment certaines d’entre elles vont devenir mères de l’enfant au départ clandestin et d’autres sombrer dans le drame du meurtre. © OpalJF Nisand Ils interrogent ce que nous croyons être des évidences à propos de la maternité, de l’instinct maternel, de la grossesse, du lien mère-enfant, du couple et de son intimité et de la famille. Ces deux experts très médiatiques n’hésitent pas à s’engager sur des thèmes de la société comme la contraception, le droit des femmes, la procréation, la santé psychique. Conversation avec Sophie Marinopoulos & Israël Nisand : Le Déni de grossesse (les liens qui libèrent). samedi 09 © Marianne Rosenstiehl 15.00 Guillaume Musso Son nouveau roman vient de paraître. Il est notre invité pour une dédicace. Guillaume Musso est un véritable phénomène de l’édition française. En sept ans, il a vendu 11 millions d’exemplaires de ses livres. Il est traduit dans 33 langues. Dans leur téléphone, il y avait toute leur vie… Entre comédie romantique et thriller,le nouveau roman de Guillaume Musso. dédicace de Guillaume Musso. L’Appel de l’ange (XO). jeudi 14 17.30 mardi 12 12 12.30 Jean-Claude Guillebaud 17.30 Philippe Le Guillou L’ami et le confident de Julien Gracq évoque la plénitude des ferveurs du commencement. Philippe Le Guillou devient rapidement cet inventeur de La Vie vivante royaumes qui construit, dans le secret et l’obscurité Contre les nouveaux pudibonds des greniers, de convulsives utopies, dédiées aux figures tutélaires de son enfance, déjà hantée par la En convoquant de nombreux champs du savoir puissance des récits légendaires. Ses romans sont (économie, sciences, philosophie, anthropologie, informatique), Jean-Claude Guillebaud répond à ceux marqués par les légendes celtiques et le christianisme. Il fut lié à Julien Gracq par une « admiration qu’il qualifie de nouveaux pudibonds, tant indéfectible ». les prophètes du XXIe siècle tiennent en horreur le corps. Il prône l’esprit de résistance contre « C’était il y a peu, moins de cinquante ans, et on l’effacement du réel et de la chair. Chercheurs croirait que tout cela remonte à mille ans. Le génie talentueux, joyeux apôtres d’une dématérialisation de des lieux ravive aussitôt les sortilèges d’un monde l’homme, ces nouveau prophètes annoncent une ère qui continue de vivre, fidèle aux mythes, aux rites, nouvelle. Un temps où l’on n’aura plus besoin de l’être loin des atteintes d’une modernité ravageuse. humain, cette vieille chose prisonnière d’un corps de Les lilas blancs et bleus du jardin paradisiaque chair et enserrée dans d’étroites limites biologiques de Kerrod, la perspective des sources au-delà de et sociales. Loin de demeurer d’aimables utopistes, l’épaisseur forestière ressuscitent, massive et sûre, ces experts préparent activement, avec l’aide la plénitude de l’enfance, d’un monde sans ombre, de puissants lobbies scientifiques et industriels, protégé de présences aimantes, immémorial, transl’avènement de la posthumanité. parent, éternellement présent. » Conversation avec Jean-Claude Guillebaud, Conversation avec Philippe Le Guillou, La vie vivante - Contre les nouveaux pudibonds (les Arènes). Rencontre animée L’intimité de la rivière (Ed. Gallimard), animée par Luc Fraisse (UDS). par Jean-Louis Fournier. © Jacques Sassier mardi mercredi J.-B. 13 17.30 Pontalis Même s’il s’en défend, Jean-Bertrand Pontalis est, à 86 ans, l’un des papes de la psychanalyse française. Longtemps proche de Jacques Lacan, il s’en est ensuite éloigné pour tracer sa propre route. Rencontre avec un homme qui fuit l’esprit de corps, les chapelles, et plaide pour une vision joyeuse de sa discipline. La passion meurtrière, qu’elle soit collective ou individuelle, la rage de détruire, l’amour de la haine ne connaissent pas de limites. Face à la démesure nos instruments de mesure sont défaillants. Conversation avec J.-B. Pontalis, Un jour le crime (Ed. Gallimard). Avec Isabelle Howald et Daniel Lemler. Paul Nizon - Il est l’ un des plus grands écrivains mondiaux mais personne ne le dérange quand il marche dans les rues. Il est suisse allemand. Et fier de l’être ! La Suisse, rappelle-t-il, est un savant mélange d’influences alémaniques et latines : lui qui fut l’ami de Max Frisch et d’Elias Canetti se souvient avec nostalgie de la beauté des paysages bernois de son enfance, avec la montagne rude et, plus au sud, « la promesse de la mer ». Agé de 81 ans, Paul Nizon devrait avoir reçu le prix Nobel de littérature depuis longtemps. Chacun de ses livres est une démonstration d’intelligence, de douceur, de profondeur. Il est si loin au-dessus de ses contemporains, totalement, entièrement consacré à l’écriture, pour laquelle il a tout sacrifié, femme, enfants, situation et pays. Paul Nizon écrit comme un musicien, il improvise des solos à partir de son existence. Les Carnets du coursier (1990-1999) offrent toute la gamme de son art. Il y raconte ses voyages, ses souvenirs, ses rêves, ses angoisses, son coup de foudre pour une voisine dans l’autobus, sa méthode de travail : « Il s’agit de vagabonder sur les ondes des courants musicaux, pour aller à la pêche aux mots (...) la seule réalité vivante est une réalité de mots prenant vie dans la langue. » Ce qui signifie que Nizon ne raconte jamais une histoire ou des anecdotes mais se comporte en authentique pur écrivain, c’est-à-dire en artisan de phrases, cherchant à capter la vie par l’écriture, et non « athlète de l’emballage ». Lire Nizon donne l’impression de n’avoir jamais lu. Lire Nizon, c’est écrire avec lui, c’est sentir sa présence et sa liberté, une force dans chacun de ses mots. Lire Nizon est rare, il publie si peu. Ce fils de Russe est un grand romantique qui écuma longtemps tous les bars à putes de Pigalle. Ce qui est le plus superbe chez lui, c’est son absence totale d’ironie, comme lorsqu’il écrit dans ces derniers carnets : « Je m’abandonnais à mon rêve d’elle ». Qui ose dire les choses aussi simplement ? Quel bonheur de lire un homme qui, toute sa vie, accorda une importance primordiale à l’amour et aux femmes, sans jamais se sentir obligé de ricaner comme un sinistre écrivain français ! - Frédéric Beigbeder. Conversation avec Paul Nizon, Les Carnets du coursier (Ed. Actes Sud). mercredi samedi 20 16 12.30 9.00 - 17.00 5ème semaine pour la mémoire et la transmission 15 17.30 © Catherine Hélie Jean Clair Critiques et rages contre la provincialisation de la France et la marchandisation de l’art. L’hiver de la culture Pour Jean Clair, l’art moderne est une marchandise à coter en Bourse - comme une vulgaire action bancaire. Plus les discours politiques ont des prétentions universalistes et planétaires, défendant les « écomusées » et le « dialogue des cultures », plus la réalité est exclusivement mercantile et cynique. Les collections des beaux-arts qui constituent le patrimoine d’un État sont aujourd’hui livrées à des « abattoirs culturels », où les expositions deviennent des kermesses régies par des équipes marketing. Dialogues avec les morts Dans son Journal Jean Clair décrit le monde rural, en Mayenne, où enfant il fut envoyé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Sans idéaliser le monde paysan, dont il souligne la dimension archaïque, il témoigne d’une évolution sociale et civilisationnelle qui se confond avec ce qu’on peut appeler la provincialisation de la France. conversation avec jean clair : dialogues avec les morts [gallimard] et l’hiver de la culture [flammarion]. rencontre animée par françois miclo, rédacteur en chef de causeur.fr. 9.15 Muriel Holderith : Illustration sans textes entre BD et graphisme pour dire le totalitarisme, l’intolérance et la discrimination. samedi 9.30 Jean-Marc Lenoble et Georges Yoram Federmann : Le « groupe des 39 » : Du démembrement des familles à la déstigmatisation : les soins en psychiatrie. 17.00 10.30 Jacques Morel. « La France au coeur du génocide des tutsis ». 14.00 Christian de Leusse et Hussein Bourgi : La longue bataille pour le droit des homosexuels à honorer leurs déportés dans le cadre de la cérémonie officielle. 15.30 Intervention musicale de Ladri Diarra en hommage à Jean Le Bitoux son compagnon. Jean Le Bitoux fut le fondateur du Mémorial de la Déportation Homosexuelle en 1989 ainsi que du magazine Gaypied. 16.15 Remise du prix Véronique Dutriez à Yasar Tuncer en faisant le lien avec la poésie de Nazim Hikmet. 16 © Th vallier vendredi Toute une journée avec Les Oubliés de l’Histoire à la Librairie Kléber. érik izraelewicz Le directeur du Monde est né à Strasbourg. Il est notre invité pour parler de la Chine. La Chine tient ses promesses – et au-delà. Rien ne semble devoir arrêter son inexorable ascension. Mixte d’une économie de marché plus ou moins mafieuse et d’un système politique centralisé et autoritaire, ce régime, que érik Izraelewicz appelle « l’illibéralisme », est-il vraiment supérieur ? Sommes-nous au bord d’un divorce douloureux avec l’Occident ? Combien de temps accepterons-nous de voir classer, rétrograder, juger nos universités ou nos grandes entreprises (de Google au Club Med, de Siemens à General Electric) par le Dragon rouge ? Comment résister à l’arrogance chinoise ? Faut-il se retirer d’un marché aussi vaste ? mardi Gérard 19 17.30 Collomb Si la France s’éveillait ... à un an des élections présidentielles et juste avant les primaires socialistes, un pavé dans la mare des promesses électorales qui font croire à la toute-puissance de l’Etat. Le maire de Lyon Gérard Collomb dessine de nouveaux horizons à gauche. Conversation avec érik izraelewicz : L’Arrogance chinoise [grasset]. Rencontre animée par François conversation avec gérard collomb. Miclo, rédacteur en chef de causeur.fr. si la France s’éveillait (Plon). Malek Chebel Philosophe, anthropologue, spécialiste reconnu de l’islam, Malek Chebel nous raconte l’islam. Au commencement il y eut le Prophète bien sûr… Mais après sa mort, de grandes figures vont participer au rayonnement de la nouvelle religion et la faire évoluer. Malek Chebel offre ici sa propre sélection des hommes et des femmes qui ont compté et comptent encore et, chemin faisant, dessine une histoire originale de l’islam. On croisera bien des figures dont les noms ne nous sont pas inconnus comme JeanLéon L’Africain mais aussi Averroès. Tous ont en commun d’avoir été des modèles et de l’être encore. Mais on y croisera aussi les grandes icônes du monde musulman, souvent moins connues pour nous, à l’instar de la diva égyptienne Oum Kalsoum qui fermera l’ouvrage. Ambassadrice internationale de l’islam, celle qui fit chavirer les foules ne fut jamais remplacée… conversation avec malek chebel. les grandes figures de l’islam [perrin]. mardi 26 mercredi Konstanze 20 mercredi 17.30 17.30 Abdelwahab Meddeb Jean-Luc Nancy von Schulthess « Mon père : Claus von Stauffenberg, initiateur de l’attentat du 20 juillet 1944 contre Hitler. » Deux intellectuels, deux amis se retrouvent pour évoquer la métamorphose de l’histoire à Tunis et l’ouverture d’horizon qu’apporte le mouvement du voyage. Initiation, méditation. Konstanze von Schulthess est la plus jeune fille, née en captivité le 27 janvier 1945, des cinq enfants du couple Stauffenberg marié en 1933. Le 21 juillet 1944, Nina, l’épouse de Claus, informe ses deux fils de huit et dix ans que leur père a fait une erreur et qu’il a été exécuté pendant la nuit : « Que la Providence protège notre bien-aimé Führer.» Les garçons n’apprendront qu’à la fin de la guerre que leur père était en réalité un héros, et que leur mère a menti pour les protéger. « La famille Stauffenberg sera détruite jusqu’au dernier membre » déclare Hitler après l’attentat. Nina est effectivement arrêtée, et subira près d’un an d’isolement : dans les prisons SS, au camp de concentration de Ravensbrück et dans les hôpitaux. Preuves à l’appui, Konstanze von Schulthess démontre que son père a commencé à prendre ses distances avec Hitler dès la Nuit de cristal en 1938. À l’été 1941, les premiers contacts entre les futurs conjurés sont pris, ainsi que la décision d’assassiner Hitler. Son épouse était au courant dès le début des projets de son mari. Le Voyage initiatique Porteur de rencontres et de découvertes, tout voyage est initiatique. Il révèle des dimensions nouvelles, insoupçonnées, parfois inespérées. Qu’elles se lisent dans les méandres de la géographie ou sur le visage de l’autre, c’est en nous-mêmes qu’elles produisent leurs effets : l’horizon devient plus vaste. Le voyage est le mouvement même de la vie. écrivains, philosophes, psychanalystes s’interrogent : en voyageant, que cherchons-nous à découvrir? Sur ces routes, quel mystère nous est révélé ? Périples mythiques ou personnels, itinéraires profanes ou sacrés : De l’Odyssée d’Ulysse à la marche du Bouddha en passant par le voyage du Prophète de l’islam, de Hamlet à Hallâj en allant jusqu’à Isabelle Eberhardt. L’ailleurs, et ses promesses. conversation avec konstanze von schulthess. conversation avec abdelwahab meddeb et jean - luc nancy. Printemps de Tunis De Tunisie est parti le printemps des peuples arabes. En quelques jours, sous l’impulsion de la jeunesse, les Tunisiens ont renversé une dictature qui, la veille encore, semblait inébranlable. Bouleversé par ce printemps survenu en plein hiver, Abdelwahab Meddeb nous fait partager ce moment unique, qui inaugure à ses yeux une métamorphose de l’Histoire. Il rencontre à Tunis et à Sidi Bouzid les acteurs d’une révolution éclairée par des valeurs universelles, laïques et non violentes. C’est une leçon politique : ce soudain sursaut de dignité populaire ruine les théories de la fin de l’Histoire ou du prétendu clash des civilisations. Leçon d’humanité aussi : touchées par le sacrifice d’un fils du peuple livré aux flammes, les élites intellectuelles n’ont fait que renforcer un mouvement lancé par les plus pauvres et les plus jeunes. Méditation intemporelle et hauteur de vue. - la métamorphose de l’histoire [albin michel]. jean - luc nancy et abdelwahab meddeb publient le voyage initiatique [albin michel]. [syrtes] et jean-luc fournier.[agence, asp]. 27 © Catherine Hélie 17.30 © Catherine Hélie tonino benacquista Rendez-vous réservé aux hommes où il est question de femmes et de solidarité. « Pour certains, il s’agissait d’un rendez-vous réservé aux hommes, où il était question de femmes. D’autres, en mal de solidarité, y voyaient le dernier refuge des grands blessés d’une guerre éternelle. Pour tous, d’où qu’ils viennent et quoi qu’ils aient vécu, c’était avant tout le lieu où raconter son histoire. » Imaginez une confrérie informelle qui réunit exclusivement des hommes, venus raconter, en quelques mots ou en quelques heures, leurs histoires d’amour, sentimentales ou sexuelles. Des histoires qui, ainsi évoquées, accèdent au rang de fictions. Des témoignages bruts, aussi, puisque l’histoire de chacun ne donne lieu à aucun débat, à aucune remarque : on raconte et on s’en va, tandis que les autres écoutent et se taisent. conversation avec tonino benacquista. abdelwahab meddeb publie printemps de tunis nina schenk von stauffenberg, un portrait jeudi Raphaël 28 17.30 Enthoven Le philosophe de service vient seulement d’apparaître, mais déjà son image le poursuit comme son ombre. C’est une figure tragique à qui l’orgueil et l’opinion imposent de troquer son âme contre une monnaie de singe. L’amour de la sagesse est-il soluble dans le souci de plaire ? Le philosophe de service est celui qu’on regarde sans le voir, qu’on entend sans l’écouter, qu’on invente quand on l’invite, et qui s’éteint quand la lumière s’en va. Professeur de philosophie, Raphaël Enthoven enseigne aujourd’hui à Sciences Po et à l’École polytechnique. Conseiller de la rédaction de Philosophie Magazine, il anime Les nouveaux chemins de la connaissance sur France Culture. conversation avec raphaël enthoven. homo erectus [gallimard]. le philosophe de service et autres textes [l’infini - gallimard]. samedi 30 17.00 Les femmes de samedi 30 11.00 vendredi 29 © Francesca Mantovani © Francesca Mantovani Camille de Peretti Anne Plantagenet Capucine Ruat 3 romancières réunies à Strasbourg pour évoquer leurs univers. Les liens de sang, la féminité, la quête d’identité. Brèves existences quotidiennes teintées d’universel. Capucine Ruat / J’attends J’attends est un roman qui, à travers le point de vue d’une jeune femme et les brèves d’existence de celles qu’elle raconte, les anecdotes, le quotidien, réussit à approcher l’universel : la maternité, la féminité, le lien du sang et la mort. Anne Plantagenet / Nation Pigalle Vous êtes français(e) parce que (cochez la case correspondante). Vous êtes né(e) en France et l’un au moins de vos parents est né en France. Vous êtes né(e) en France et l’un au moins de vos parents est né dans un ancien département ou territoire français. Vous êtes né(e) en France et l’un au moins de vos parents est français. Vous n’êtes pas né(e) en France et l’un au moins de vos parents… Radiographie brutale d’une société de consommation malade, d’une France en quête d’identité, dont la vérité peut-être ne se trouve plus sur les passeports mais dans le chant débridé qui s’élève de ses rues. Camille de Peretti / La Casati Pour Camille de Peretti, écrire le roman de la marquise Casati, c’est aussi s’interroger sur la démarche du biographe (empathie, duel ?), tenter de se mettre à la place d’une autre, la faire parler d’entre les morts, recouper des suppositions. « Peu importe que La Casati ait ou non habité le Palazzo dei Leoni à Venise. Car c’est moi qui dormirai dans son lit. » Au gré d’allers-retours audacieux entre sa propre histoire et celle de ce personnage hors du commun, l’auteur redonne vie et démesure à cette héroïne oubliée de la première moitié du xxe siècle qui a inspiré les plus grands artistes de son temps. conversation avec capucine ruat 30 Jean-Louis 17.30 / j’attends [stock], anne plantagenet / nation pigalle [stock] et camille de peretti / la casati [stock]. bianco Kafka samedi 15.00 moati © JP Baltel serge De l’Elysée au ministère des Affaires sociales, Les années Mitterrand, 30 ans après vues de Mitterrand à Ségolène Royal, Jean-Louis par Serge Moati, irréductible homme de gauche. Bianco a tout vu. L’enthousiasme de 1981, Serge Moati se souvient : « Été 1957. J’avais les bagarres entre experts, les féroces luttes perdu mon père, ma mère et mon pays la Tunisie. Le tout en deux mois. Trois disparitions de courants au sein du PS sous le règne de en un été : ce n’est plus du chagrin, c’est de la Martine Aubry. Il raconte de nombreux épisodes distraction. » En Mai 1968, après un séjour en Afrique où il apprit son métier de réalisateur, il inédits. Pendant la première cohabitation, frappe à la porte du parti socialiste (SFIO). devinant qu’il allait perdre les élections l’an- Il y rencontre François Mitterrand et devient dès 1971 son conseiller pour la télévision. Plus née suivante, François Mitterrand fait rempla- tard il sera « son » réalisateur pour les débats Coulisses. Secrets. L’histoire cer les deux fonctionnaires «chiffreurs» du Quai présidentiels. palpite. Saga d’une victoire. La gauche est au d’Orsay par des militants socialistes zélés dont pouvoir ! Trente ans déjà !... Le récit de la « cérémonie du Panthéon » Chirac mettra plus d’un an à se débarrasser. raconté par l’auteur est drôle et émouvant. Serge Moati, plus tard patron de chaîne, En 2002 l’auteur propose une rencontre producteur et réalisateur, verra le président jusqu’à sa mort. Aujourd’hui il avoue qu’il lui amicale à Lionel Jospin après la terrible manque. défaite. Réponse glaciale de l’ancien Premier « En 2011, on ricane souvent en se souvenant des illusions du -peuple de gauche-. Pas moi. Ministre : « Un dîner peut s’envisager…» S’il Je prends le risque d’étaler, trente ans après, ferveur parfois candide d’alors sur le était président, que ferait Jean-Louis Bianco ? notre papier glacé et très libéral des jours ». conversation avec jean - louis bianco : si j’étais [albin michel]. rencontre animée par olivier bitz, adjoint au maire de strasbourg. président conversation avec serge moati. 30 ans après [seuil]. L’éternel fiancé raconté par Jacqueline Raoul-Duval, nous permet d’entendre la voix de Franz Kafka. Mais aussi, omniprésente, l’Europe centrale où déja se dessinent les ombres du désastre du Vieux Continent. Grand, mince, élégant, sportif, terriblement séducteur, il a toujours été entouré de femmes. Il en a aimé quatre, passionnément. Felice, Julie, Milena, Dora. Elles habitaient Berlin ou Vienne. Il n’aurait jamais épousé une jeune fille de Prague. Il fallait que ses fiancées fussent loin pour avoir le bonheur de leur écrire, et le soulagement de ne pas les voir dans leur réalité. Il leur a envoyé des centaines de lettres, « le meilleur de lui-même ». Il travaille le jour, il écrit la nuit. Et ses nuits ne sont jamais assez longues pour cette occupation, voluptueuse au plus haut degré. Comment alors concilier le mariage et la littérature ? Or, seule la littérature le maintient en vie, seule la littérature lui donne le droit de vivre. Fiancé quatre fois, quatre fois le mariage lui échappe. Ou il échappe au mariage. Lorsque s’achève chacune de ses singulières amours, qui se clôt comme une plaie qui ne guérit pas, il rédige d’une traite un chef-d’oeuvre : L’Amérique, Le Procès, La lettre au Père, Le Château. Sa vie ressemble au mythe qu’il a créé : celui d’un monde impénétrable, hérissé de pièges, où toute tentative est vouée à l’échec. Mais où l’exigence de vérité débouche sur la lumière. conversation avec jacqueline raoul- duval. kafka, l’éternel fiancé [flammarion]. rencontre animée par avec isabelle baladine howald.