Maraichage - CTB Bénin

Transcription

Maraichage - CTB Bénin
République du Bénin
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP)
Centre Régional pour la Promotion Agricole de
l’Atacoral’Atacora-Donga (CeRPA(CeRPA-AD)
PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE
CULTURES MARAICHERES
Préparé par :
Paul ONIBON, Chef de mission
Alain C. OFIO, Expert en maraîchage
Natitingou, Mars 2011
GROUPE AFRITURIBLE INTERNATIONAL sarl
02 BP 1567 Cotonou – Bénin Tél : (+229) 95863194 / 95951426 e-mail :[email protected]
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES .............................................................................................................................. 2
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................................................. 3
1. INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 5
1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION ............................................................................................................. 5
1.2. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS .............................................................................................. 6
1.3 METHODOLOGIE SUIVIE ......................................................................................................................... 6
2. ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERES AU NIVEAU NATIONAL ....................... 8
2.1. CADRE INSTITUTIONNEL AU NIVEAU NATIONAL........................................................................... 8
2.2. PRODUCTION DE CULTURES MARAICHERES AU NIVEAU NATIONAL ..................................... 13
2.3. TRANSFORMATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL............................ 17
2.4. COMMERCIALISATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL ..................... 18
2.5. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU NATIONAL .................................... 29
3.
ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERS DANS L’ATACORA-DONGA ............ 31
3.1. ANALYSE DE LA PRODUCTION .......................................................................................................... 31
3.2. ANALYSE DE LA TRANSFORMATION ............................................................................................... 47
3.3. ANALYSE DE LA COMMERCIALISATION ......................................................................................... 49
3.4. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU ATACORA-DONGA...................... 65
3.5. PERIODES DE PRODUCTION ET MARCHES FAVORABLES POUR L’ATACORA-DONGA ......... 67
3.6. ANALYSE INSTITUTIONNELLE ET ORGANISATIONNELLE DE LA FILIERE CULTURES
MARAICHERES DANS L’ATACORA-DONGA ........................................................................................... 68
3.7. CHOIX DES CHAINES DE VALEURS ET LEURS DESCRIPTIONS ................................................... 80
3.8. ANALYSE ECONOMIQUE .............................................................................................................................. 93
4. STRATEGIE ET ACTIONS DE MISE A NIVEAU DES CVA ............................................................... 96
4.1. CVA CHOU ................................................................................................................................................. 96
4.2. CVA OIGNON ............................................................................................................................................. 99
4.3. CVA PIMENT FRAIS .................................................................................................................................. 105
4.4. CVA POMMES DE TERRE ........................................................................................................................... 108
4.5. CVA TOMATE FRAICHE............................................................................................................................. 113
5. BUDGET, MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU PLAN............................................................................. 117
5.1. BUDGET ................................................................................................................................................. 117
5.2. MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU PLAN ........................................................................................................... 136
ANNEXE 1 : DONNEES DE PRODUCTION DE L’ANNEE 2009 AU BENIN ET DANS LES PAYS
FRONTALIERS .......................................................................................................................................... 139
ANNEXE 2 : COMPTES D’EXPLOITATION REELS POUR LES DIFFERENTES CVA .................... 140
2
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ACAD
ACPPT
ADRIA
AG
AIDEB
APBEF
APIC
CA
CADES
CBF
CC
CCIB
CCR-Bénin
CCS
CDMT
CeRPA
CNOS
CRS
CTB
CVA
DANIDA
DG
DICAF
DIFAOP
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DPDR
DPFSA
DPLR
DPP
DPQC
DRC
ERAD
ERD-AD
FADeC
FAFA-AD
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FAIA
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FFOM
FIPA
FoTrADA
FUPRO
GAI
GIZ
IDI
IMF
INRAB
INSAE
LARES
MAEP
MCA-Bénin
OMD
ONASA
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Association des Communes de l’Atacora et de la Donga
Association Communale des Producteurs de Pommes de Terre
Association pour le Développement Rural Intégré d’Alédjo
Assemblée Générale
Association pour l’Impulsion du Développement à la Base
Association des Professionnels des Banques et Etablissements Financiers
Actions pour la Promotion des Initiatives Communayaires
Conseil d’Administration
Centre Alimentaire de Distribution des Epices Saines
Cellule Bas-Fonds
Comité de Contrôle
Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin
Comité de Concertation des Riziculteurs du Bénin
Conseils communaux de suivi
Cadre de Dépenses à Moyens Terme
Centre Régional pour la Promotion Agricole
Conseil National d’Orientation et de Suivi
Conseils régionaux de suivi
Coopération Technique Belge
Chaînes de valeur ajoutée
Agence danoise d’assistance au Développement
Directeur Général
Direction du Conseil Agricole et de la Formation
Direction de l’Information, de la Formation et de l’Appui aux Organisations
Paysannes
Déclaration de Politique de Développement Rural
Direction de la Promotion des Filières et de la Sécurité Alimentaire
Direction de la Promotion et de la Législation Rurales
Direction de la Programmation et de la Prospective
Direction chargée de la promotion de la qualité et du conditionnement
Direction de la Règlementation et du Contrôle
Etudes et Recherches pour le Développement Durable
Equipe Recherche-Développement Atacora-Donga
Fonds d’Appui au Développement Communal
Facilité d’Appui aux Filières Agricoles dans les départements de l’Atacora et de la
Donga
Facilité d'appui aux investissements agricoles dans les régions
du Mono/Couffo et de l'Atacora/Donga
Forces Faiblesses Obstacles Menaces
Fédération Internationale des Producteurs Agricoles
Fond Transitoire de Développement Agricole
Fédération des Unions de Producteurs du Bénin
Groupe Afriturible International
Coopération Allemande au développement
Importateurs et Distributeurs d’Intrants
Institution de mircofinance
Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
l’Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique
Laboratoire d’analyse régionale et d'expertise sociale
Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche
Millenium Challenge Account Bénin
Objectifs du Millénaire pour le Développement
Office National pour la Sécurité Alimentaire
3
ONG
OP
OPA
OSD
PACER
PACOGE
PADER
PADSA
PAFFO
PAFIRIZ
PANA
PASA-AD
PASCIB
PDC
PELCA
PIB
PIP
PNIA
PNOPPA
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PNPFA
ProAgri
PSAIA
PSRSA
PTAA
PTF
REMAD
RESIMAO
ROPPA
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S2ID
SAER
SCRP
SDI
SONAPRA
SPV
TSSE
URP
USADF
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Organisation Non Gouvernementale
Organisation Paysanne
Organisations des Producteurs Agricoles
Orientations Stratégiques de Développement
Projet d’Appui à la Croissance Economique Rurale
Promotion Agricole et Commerce Général
Programme d’Appui au Développement Rural
Programme d’Appui au Développement du Secteur Agricole
Plateforme Panafricaine des Producteurs Agricoles
Projet d’Appui à la Filière Riz du Bénin
Programme d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques
Programme d’Appui à la Sécurité Alimentaire dans l’Atacora et dans la Donga
Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin
Plans de Développement Communaux
Protection de l’Environnement et Lutte Contre l’Analphabétisme
Produit Intérieur Brut
Programme d’Investissement Public
Programme National d’Investissement Agricole
Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du
Bénin
Programme National de Promotion des Filières Agricoles
Programme Agriculture
Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire par l’Intensification Agricole
Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole
Programme de Technologie Agricole et Alimentaire
Partenaire Technique et Financier
Réseau des Maraîchers de l'Atacora et de la Donga
Réseau des SIM de l’Afrique de l’Ouest
Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de
l’Ouest
Société Internationale d’Ingénierie pour le Développement
Service Aménagement et équipement rural
Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté
Société de Distribution Intercontinentale
Société Nationale pour la Promotion Agricole
Service Protection des Végétaux
Technicien Spécialisé en Suivi et Evaluation
Union Régionale des Producteurs
United States for African Development Fundation
4
1. INTRODUCTION
1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
La promotion des filières agricoles est considérée comme un axe majeur de relance du secteur
agricole, à côté de l'amélioration des systèmes de production et des actions d'accompagnement et
d'appui à la production. Des priorités ont été retenues par le Gouvernement en matière de promotion
des filières agricoles. Il s'agit notamment d'assurer en premier lieu la sécurité alimentaire nationale et
de conquérir une part du marché extérieur dans les filières pour lesquelles le Bénin dispose
d'avantages comparatifs ou de potentialités avérées. Les filières qualifiées de porteuses sont l'ananas,
l'anacarde, le maïs, le manioc, le riz, le palmier à huile, le karité, les cultures maraîchères, la volaille,
le lait, la crevette et le poisson. Pour le Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche (MAEP),
il s'agit essentiellement de créer les conditions favorables à la promotion de ces filières à travers
l'organisation des acteurs, la mise en place d'infrastructures majeures et de voies d'accès, la
disponibilité des services financiers, la recherche et l'appui à la mise sur le marché des produits
agricoles.
Le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) met en relief le diagnostic du secteur et
l’identification des goulots d’étranglement à lever, ainsi que les actions nécessaires pour stimuler une
croissance économique durable dans le secteur agricole et rural. Ce document précise la vision pour
l’agriculture béninoise, les objectifs et les domaines d’intervention. L’objectif global poursuivi est
d’améliorer les performances de l’agriculture béninoise pour la rendre capable d’assurer de façon
durable la souveraineté alimentaire de la population et de contribuer au développement économique et
social et à la réduction de la pauvreté.
En vue de concrétiser l’axe stratégique de promotion des filières agricoles retenue dans le PSRSA, le
MAEP a commencé à poser plusieurs pas, avec le soutien technique et financier de la GIZ en
collaboration avec la CTB et la DANIDA. L’un des pas est l’organisation d’une série d’ateliers qui se
sont déroulés en trois (3) étapes entre le 22 et le 30 novembre 2007, en vue d’engager un processus de
renforcement des chaînes de valeur ajoutée au Bénin. Quatre filières, à savoir l’anacarde, l’ananas,
l’aviculture et le riz ont été choisies pour cette phase pilote. Les participants à ces ateliers ont appliqué
l’approche ValueLinks développée par la GIZ.
Dans le cadre de l’harmonisation des interventions des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et
les autres acteurs des filières anacarde, riz et maraîchage dans les départements de l’Atacora et de la
Donga, le Projet Facilité d’Appui aux Filières Agricoles dans les départements de l’Atacora et de la
Donga (FAFA-AD-AD) a suscité et financé en Décembre 2010 une réunion de concertation placée
sous l’égide du Centre Régional pour la Promotion Agricole dans l’Atacora et la Donga (CeRPA AD).
L’une des principales recommandations de cette concertation a été l’élaboration d’un Plan Régional de
Développement des Filières anacarde, riz et maraîchage. Le plan de développement de ces filières
s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation au niveau régional du Plan Stratégique de Relance du
Secteur Agricole au Bénin.
Dans le cadre de l’assistance au démarrage effectif du PACER qui vise la promotion des filières
agricoles surtout celles qui détiennent un potentiel de réduction de la pauvreté, les chaines de valeurs
ajoutées des cultures maraichères ont fait l’objet de renforcement à travers l’approche Valuelink. Deux
ateliers ont été organisés. Le premier a permis au niveau national la sélection des chaînes de valeur
ajoutée (CVA) suivantes :
• Tomate fraîche pour le marché local et régional,
• Oignon pour le marché local,
• Piment séché pour le marché local et régional, et
• Carotte pour le marché local et régional.
Au cours du deuxième atelier dit atelier avec les acteurs clés, il a été élaboré la vision, les stratégies et
des ébauches de projets pour ces CVA sélectionnées au niveau national.
5
Le Plan de Développement d’une Filière est un document d’orientation stratégique qui pose le
diagnostic (économique, organisationnel, institutionnel, …) de la filière, dégage les axes stratégiques
d’intervention ainsi que les modalités de collaboration et de financement. Il est un instrument pour le
pilotage de la filière et son élaboration est basée sur une approche participative de tous les acteurs.
1.2. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS
1.2.1. Objectif général
Proposer un plan de développement à moyen terme de la filière cultures maraîchères de la région
Atacora-Donga comportant la vision, les axes stratégiques et les actions en fonction des opportunités
et contraintes de marché en lien avec les politiques/stratégies et plans d’actions du niveau national.
1.2.2. Objectifs spécifiques
1. Faire un diagnostic sur les plans technique, organisationnel et économique afin d’identifier les
potentialités et principaux goulots d’étranglement relatifs à la problématique production/
marché ;
2. Proposer pour la filière cultures maraîchères, une vision, des axes stratégiques d’intervention
et des objectifs de manière à améliorer la liaison production / marché et à lever les goulots
d’étranglement identifiés à tous les niveaux ;
3. Proposer des actions et des promoteurs potentiels susceptibles de les porter selon leurs rôles
dévolus ainsi qu’un planning assorti de budget pour une période de 5 ans.
1.2.3. Résultats attendus
1. Un diagnostic sur les plans technique, organisationnel et économique est réalisé par
filière avec une identification des potentialités et des principaux goulots d’étranglement
relatifs à la problématique production/ marché.
2. Pour chaque filière, une vision, des axes stratégiques d’intervention et des objectifs sont
définis de manière à avoir :
- Une amélioration de l’environnement socio-économique et réglementaire des filières et
l’organisation des marchés ;
- Une amélioration de la quantité, la qualité et de la valeur ajoutée des produits avec un
impact positif sur le revenu des bénéficiaires ;
- Une amélioration de l’organisation des différents groupes d’acteurs.
3. Des promoteurs potentiels susceptibles de porter les actions définies selon leurs rôles dévolus
sont identifiés et un planning assorti de budget est établi pour une période de 5 ans.
1.3 METHODOLOGIE SUIVIE
La méthodologie suivie se décline en plusieurs points :
Réunion de recadrage de la mission le 08 août 2011 en présence de FAFA-AD, du CeRPA-AD et des
responsables des faitières régionales des filières. Cette réunion a permis d’harmoniser sur une
compréhension commune de la mission, de définir un plan de travail consensuel et de se doter d’un
canevas de rédaction du plan de développement de filière.
Atelier de validation de la méthodologie et de la programmation du déroulement de la mission :
Se fût le 12 août 2011 à la salle de réunion de FAFA-AD avec la participation de FAFA-AD, des
Unions Riz, Maraichage, Anacarde ; du CeRPA-AD et du PACER.
Revue documentaire : Elle a permis de collecter les données et de les analyser pour avoir une
meilleure compréhension de la prestation et des filières maraîchères. Les données ont été collectées
aussi bien auprès de FAFA-AD, du REMAD, de PROTOS (Programme PAHA/FAPAHA) que des
ONG et bureaux d’études. Tout ceci a été complété avec les données personnelles du Consultant et les
données de la toile.
6
Atelier de sélection des CVA prioritaires : Il a eu lieu le 16 août 2011 à la salle de réunion de
FAFA-AD et a réuni le noyau maraîchage élargi à des informateurs clés (semencier, équipementier,
fournisseurs d’intrants). Les travaux de l’atelier ont suivi les étapes suivantes :
o
o
o
o
o
Présentation de la filière (Production et potentialités ; Produits finaux et marchés et Liste des
chaines de valeurs potentielles)
Identification des critères de notation des CVA potentielles et pondération
Notation, priorisation et sélection des CVA à étudier
Cartographie des acteurs des CVA sélectionnées (maillons, fonction, acteurs et relations
Identification de quelques éléments de formulation / reformulation de la vision
Collecte de données de terrain sur les CVA sélectionnées : Cette collecte a été réalisée du 17 au 22
août 2011 dans les communes de Natitingou (pour la tomate), Djougou (pour le chou), Ouaké (pour le
piment), Péhunco (pour la pomme de terre et l’oignon) et Toucountouna (pour haricot vert). Elle a
consisté en l’organisation de focus-group pour la typologie des acteurs, la réalisation de l’analyse
FFOM et la collecte de données pour l’établissement de comptes d’exploitations réels des CVA
retenues.
Mini-atelier de restitution du diagnostic des CVA retenues : Ces mini-ateliers ont été tenus à
Natitingou, Péhunco et Djougou du 6 au 8 septembre 2011 et ont permis de partager les résultats du
diagnostic et surtout de les faire compléter par les acteurs présents.
Rédaction du rapport de diagnostic : Le rapport de diagnostic est rédigé par chaque expert avec
intégration des données liées à l’analyse organisationnelle fourni par l’expert OP.
Restitution du diagnostic au comité de suivi : Cette restitution a eu lieu le 23 septembre 2011 et a
connu la présence effective du CeRPA, des unions filières, des PTF (FAFA-AD, PACER, PROTOS,
ProAgri), de la Recherche et Développement Atacora-Donga, … Elle a permis d’exposer les résultats
du diagnostic et de recueillir les observations, amendements et apports des participants. Tout ceci a été
reversé dans le rapport pour obtenir la version provisoire améliorée du rapport.
Pré validation du diagnostic : Elle a eu lieu à travers un atelier organisé le 03 octobre 2011 en
présence des acteurs de la filière maraîchage au niveau régional. Cet atelier a permis une fois de plus
de recueillir les observations, amendements et apports des participants. L’intégration de ces différents
éléments a permis de rédiger la présente version finale du rapport de diagnostic.
Validation du diagnostic et planification du développement de la filière maraîchage dans
l’Atacora et la Donga : Elle a eu lieu au cours d’un atelier qui a duré 03 jours (du 25 au 27 octobre
2011. Cet atelier a réuni les représentants de la DICAF (MAEP), les représentants du CeRPA-AD, de
l’Equipe de Recherche et Développement Atacora-Donga (ERD-AD), des projets et programmes
(PACER, FAFA-AD, etc.), des ONG internationales comme Iles de Paix, des OP (Riz, anacarde et
maraîchage) et d’autres personnes ressources. Il a permis de valider le diagnostic et de proposer un
plan (vision, axes stratégiques, actions prioritaires, planification, stratégies de mise en œuvre du plan).
Restitution du plan de développement de la filière cultures maraîchères au comité de suivi :
Cette restitution a eu lieu le 26 janvier 2012 à la salle de réunion de FAFA-AD et a connu la présence
effective du CeRPA, du REMAD, des producteurs et commerçants de produits maraîchers, des PTF
(FAFA-AD, PACER, PROTOS, Iles de Paix, ProAgri), de l’ERD-AD, … Elle a permis d’exposer
l’entièreté du plan et de recueillir les observations, amendements et apports des participants. Tout ceci
a été reversé dans le rapport pour obtenir la version finale du plan dont la validation interviendra
bientôt.
7
2. ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERES AU NIVEAU NATIONAL
2.1. CADRE INSTITUTIONNEL AU NIVEAU NATIONAL
2.1.1. Cadre règlementaire
La politique de développement des filières au Bénin est tirée des Orientations Stratégiques de
Développement (OSD) élaborées pour la période 2006–2011. Les OSD s’inscrivent parfaitement dans
les initiatives de développement auxquelles le Bénin a adhéré aux plans mondial et régional. Elles
visent à accroitre les exportations et à réduire progressivement la vulnérabilité de l’économie aux
chocs externes en opérant dans deux directions : (i) la diversification agricole basée sur l’approche
filière et (ii) le développement des grappes de projets à effet d’entrainement. Par ailleurs, la Stratégie
de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP, 2011-2015) considère à juste titre le secteur
agricole comme l’un des plus importants leviers de lutte contre la pauvreté.
C’est pour donner corps aux orientations stratégiques et améliorer la contribution du secteur agricole à
la réalisation de la vision de faire du Bénin une puissance agricole que le Bénin s’est doté en 2008 du
PSRSA de 2008 à 2015. L’objectif global du PSRSA est d’améliorer les performances de l’agriculture
béninoise pour la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire de la
population et de contribuer au développement économique et social du Bénin, à l’atteinte des Objectifs
du Millénaire pour le Développement (OMD) et à la réduction de la pauvreté. Le PSRSA considère
dès lors la promotion des filières comme l’axe majeur à partir duquel le secteur agricole contribuerait à
la mise en œuvre des nouvelles orientations stratégiques de développement.
Le PSRSA sera mis en œuvre à travers quatre grands programmes opérationnels qui sous-tendent le
budget programme et le Cadre de Dépenses à Moyens Terme (CDMT) du secteur agricole. Il s’agit des
programmes (1) Développement de l’agriculture, (2) Développement de l’élevage, (3) Développement
de la pêche et de l’aquaculture et (4) Administration et gestion du secteur agricole.
Par ailleurs, le MAEP, en prenant en compte la politique agricole régionale (ECOWAP/PDDAA) et
avec l’appui des PTF a initié une étude en vue de faire une analyse du schéma actuel de
fonctionnement des filières et de proposer des mesures correctives, aux fins d’asseoir un cadre
institutionnel, où tous les acteurs privés et publics pourront jouer efficacement leurs rôles et
responsabilités. Cette initiative a abouti à l’élaboration du Programme National d’Investissement
Agricole (PNIA). Le PNIA est la traduction chiffrée des investissements nécessaires à la mise en
œuvre de plan d’actions du PSRSA avec leur évaluation financière sans contraintes. C’est donc le plan
d’opérationnalisation du PSRSA qui est bien ancré dans lespolitiques et stratégies générales et
sectorielles. Il sera mis en œuvre de façon rationnelle à travers les programmes cadres qui meublent le
cadre programmatique.
Les quatre grands programmes opérationnels qui sous-tendent le budget-programme et le CDMT du
secteur agricole sont les suivants :
1.
2.
3.
4.
Développement de l’agriculture
Développement de l’élevage
Développement de la pêche et de l’aquaculture
Administration et gestion du secteur agricole
L’objectif global du programme de développement de l’agriculture est d’assurer la sécurité
alimentaire et nutritionnelle de la population en produits végétaux et d’augmenter le volume et les
recettes d’exportation. Les objectifs quantitatifs à atteindre sur la période 2007 à 2015 sont les suivants
: (i) accroître les productions du maïs de 931 599 tonnes à 1 900 000 tonnes, du riz paddy de 72 960
tonnes à 385 000 tonnes, (iii) de l’ananas de 150 000 tonnes à 600 000 tonnes, (iv) de la noix de cajou
de 62 281 à 80 000 tonnes, (v) de noix de palme de 280 000 tonnes à 505 000 tonnes, (vi) du manioc
8
de 2 809 000 tonnes à 8 500 000 tonnes, (vii) de l’igname de 1 450 000 tonnes à 3 500 000 tonnes et
du coton de 242 000 tonnes à 600 000 tonnes. Aussi, d’ici 2015, il s’agira de : (viii) couvrir
entièrement les besoins nationaux en produits maraîchers, (ix) promouvoir l’utilisation des dérivés des
produits agricoles à potentiel bioénergétique tels que le ricin, le Jatropha curcas, la canne à sucre et la
pomme d’anacarde pour la satisfaction des besoins en énergie domestique et (x) garantir une gestion
durable des terres.
Le coût total du programme Développement de l’Agriculture est de 1 169 milliards de FCFA. Le
schéma de financement préconisé réparti ce coût entre l’Etat (25%), les PTF (35%), le secteur privé
(30%) et les ménages (10%).
L’approche opérationnelle de programmation épouse le processus d’élaboration du budget programme.
L’évaluation des besoins d’intervention se fera à travers un diagnostic sectoriel. Cette action aura pour
zone de référence, la commune. Elle sera pilotée au niveau communal par le Centre Communal pour la
Promotion Agricole (CeCPA). Le volet agricole des Plans de Développement Communaux (PDC) sera
exploité à cet effet.Les actions identifiées feront l’objet d’une synthèse au niveau régional où seront
intégrées les priorités régionales. Cette synthèse sera sous la coordination du CeRPA et transmis au
niveau central représenté par le ministère en charge de l’agriculture pour une consolidation. Un
arbitrage sectoriel sera organisé par le ministère et regroupera les représentants des différents acteurs
du secteur au niveau national pour la priorisation des actions. Cet arbitrage aboutira à la validation de
la matrice consolidée des actions/interventions du secteur et leur ancrage dans les divers projets du
cadre programmatique.L’élaboration du présent plan régional de développement des filières dirigé par
le CeRPA Atacora-Donga constitue donc une anticipation au processus devant conduire à l’élaboration
des divers projets du cadre programmatique (PNIA) du PSRSA.
Le cadre institutionnel de mise en œuvre du PSRSA quant à lui vise à favoriser le désengagement de
l’Etat de toutes les activités de production, de transformation, de conservation et de commercialisation.
Au niveau stratégique, le cadre institutionnel s’articule autour d’un Conseil National d’Orientation et
de Suivi (CNOS) soutenu au niveau déconcentré par des Conseils régionaux de suivi (CRS) et des
Conseils communaux de suivi (CCS). Les organes sont dotés d’une autonomie de prise de décisions et
donnent des avis motivés sur toutes les questions relatives aux politiques et stratégies du secteur
agricole.
Enfin, le document de Note d’orientation stratégique de promotion des filières agricoles au Bénin
élaboré en juillet 2010 précise que les approches de promotion des filières devraient s’articuler sur les
axes stratégiques du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole que sont : (i) Semences de
qualité disponibles et accessibles, (ii) Intrants améliorés accessibles, (iii) Mécanisation adaptée
accessible, (iv) Financement accessible (financement et mécanisme assuranciel) (v) Accès aux
connaissances professionnelles et innovations, (vi) Aménagements agricoles opérationnels, (vii)
Sécurisation et gestion de l’accès au foncier, (viii) Marchés accessibles.
9
2.1.2. Stratégies de promotion des filières
Les stratégies proposées dans la Note d’orientation stratégique de promotion des filières agricoles au
Bénin au nombre de quatre (04) permettent d’opérationnaliser l’approche de promotion des filières :
Professionnalisation des acteurs des filières agricoles qui comprend :
o Appui à l’amélioration de la productivité
o Renforcement des capacités techniques, organisationnelles et managériales des producteurs et
des acteurs de transformation et de commercialisation des produits agricoles et denrées
agroalimentaires
Développement du partenariat Public-Privé avec des actions prioritaires portant sur :
o l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de développement du Partenariat Public-Privé
dans le secteur agricole ;
o l’amélioration des mécanismes de concertation des acteurs ;
o le renforcement de la contractualisation des relations entre acteurs publics et privés ;
o la capitalisation et la diffusion des bonnes pratiques en matière de partenariat public privé ;
o l’appui à la mise en place et au fonctionnement régulier des tables filières, instances inter
professionnelles regroupant les différents acteurs de chaque filière et dotées de mécanismes de
bonne gouvernance au niveau de chaque filière.
Réalisation des investissements productifs à forte mobilisation de ressources financières devant
permettre d’assurer la modernisation des structures de production, de transformation et de
commercialisation. Ces investissements porteront sur :
o
aménagements hydro agricoles (bas-fonds, petits et moyens périmètres irrigués) ;
o
infrastructures (stockage/conservations, pistes, ouvrages pastoraux, énergies).
Accès au marché (marché local, régional et international) : La mise en marché des produits
agricoles et denrées agroalimentaires vise l’accès des produits sur les marchés locaux, régionaux et
internationaux. Cela suppose le respect des normes selon la spécificité de chaque type de marché et la
prise en compte d’une série de facteurs notamment :
o la qualité des produits,
o la demande du marché,
o la compétitivité des produits agricoles mises en marché et
o la disponibilité et la pérennité desdits produits sur les marchés demandeurs.
Au-delà de la prise en compte de toutes ces variables, un accent particulier est mis sur l’amélioration
des circuits commerciaux et les transactions vers le Nigeria et les pays de l’hinterland.
2.1.3. Acteurs de la promotion des filières
Plusieurs groupes d’acteurs interviennent dans la promotion des filières :
L’Etat : Il se concentre sur ses fonctions régaliennes relatives à la coordination, régulation,
planification, contrôle, facilitation, veille, et à la fourniture des biens et services publics
correspondants. L’administration publique dispose dans son organigramme d’institutions autonomes
chargées d’assumer partiellement ou entièrement les deux séries de fonctions suivantes :
les fonctions régaliennes se rapportant à :
- La définition de la stratégie agricole, en mettant l'accent sur la cohérence avec la politique
nationale dans les domaines impactés par le développement agricole, tels que la sécurité
alimentaire et nutritionnelle, la sécurité sanitaire des aliments, la croissance économique, la
réduction de la pauvreté et la promotion des exportations;
- La programmation, le contrôle et le suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie
agricole, et l’exécution des mesures d’accompagnement ;
10
-
L’amélioration du cadre législatif et réglementaire du secteur, notamment par la mise en
œuvre des mesures fiscales et douanières incitatives ;
La collecte et la diffusion des données de base sur le secteur agricole ;
Le renforcement de la concertation entre les différents acteurs et partenaires à tous les
niveaux, ainsi que l’appui au renforcement de leurs capacités ; et
La définition, programmation et mise en œuvre des mesures de protection environnementale et
sociale, y compris le renforcement du contrôle de conformité des intrants chimiques (engrais,
insecticides, produits vétérinaires) et des semences, la facilitation et le suivi de la mise en
œuvre du code foncier, etc.
Les fonctions partagées portent sur :
- la recherche, la vulgarisation et l’appui-conseil agricoles ;
- l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des services de base fournis aux producteurs
et entrepreneurs agricoles, notamment les trois services essentiels que sont l’eau, l’énergie et
les télécommunications ;
- l’appui institutionnel à la PNOPPA pour l’organisation des filières agricoles, en facilitant leur
structuration et la création des interprofessions par les acteurs eux-mêmes ;
- la prospection et l’identification des opportunités d’affaires, la mise à disposition de
l’information commerciale correspondante ;
- la facilitation de l’accès au financement pour les exploitants agricoles. Il s’agit d’appuyer les
opérateurs dans l’instruction de leurs dossiers de crédit auprès des banques et d’aider ces
dernières à procéder aux analyses de risques inhérents à l’agriculture ; et
- le renforcement, la mise en place des infrastructures collectives marchandes et routières (pistes
rurales) destinées à faciliter l’accès aux marchés des producteurs agricoles.
Les collectivités locales et territoriales : Les collectivités locales et territoriales, avec l’appui des
structures déconcentrées de l’Etat et en collaboration avec les autres acteurs dont la PNOPPA, le
secteur privé et les Organisations de la Société Civile, travaillent à la base pour l'élaboration et la mise
en œuvre des actions locales de développement du secteur agricole. Les prérogatives conférées par la
loi sur la décentralisation aux Collectivités locales constituent un atout important, notamment en ce
qui concerne le développement local au cœur duquel se trouve la promotion des filières agricoles (Loi
97-029 portant sur l’organisation des communes).
Les Plans de Développement Communaux (PDC) sont identifiés comme des instruments pour
l’alignement des bailleurs de fonds. Aussi, le Fonds d’Appui au Développement Communal
« FADeC » est un mécanisme de dotation budgétaire dont l’objectif est d’accélérer les transferts
financiers aux communes.
Les Organisations des Producteurs Agricoles (OPA) : La Déclaration de Politique de
Développement Rural (DPDR) de juillet 2001 stipule que « parmi les acteurs du secteur privé, les
Organisations Professionnelles Agricoles occupent une place de premier ordre ». L’organisation, le
fonctionnement et la structuration des OPA sont régis par les principaux textes suivants : (i)
l’ordonnance n°59/PR MDRC du 28 Décembre 1966 et son décret d’application n°516 relatif aux
OPA à caractère coopératif, etc. (ii) la loi du 1er Juillet 1901 pour les OPA pour leur reconnaissance
juridique ainsi que leurs statut et règlement intérieur.
Dans la dynamique de leur évolution, les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) ont connu
des avancées significatives. En effet, depuis 2006, sous le parrainage du MAEP, les OPA faitières et
les réseaux d’OPA à obédience nationale ont créé la Plateforme Nationale des Organisations
Paysannes et de Producteurs Agricoles du Bénin (PNOPPA-Bénin). Cette plateforme qui est un cadre
de concertation plus représentatif des producteurs agricoles du Bénin est affiliée au Réseau des
Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), à la
Plateforme Panafricaine des Producteurs Agricoles (PAFFO) et à la Fédération Internationale des
Producteurs Agricoles (FIPA). Le rôle des OPA comporte plusieurs axes :
11
La concertation au sein de la profession agricole ;
la mission d’organisation de leurs membres, de représentation et de proposition;
la représentation de la profession agricole dans les interprofessions, les cadres de concertation,
auprès des services étatiques, les PTF et autres ;
la contribution à l’élaboration des politiques, des stratégies et à leur mise en œuvre ;
le renforcement des capacités des membres à différents niveaux par l’information et la
formation ;
la prise en charge des fonctions économiques : organisation de services communs ou mutuels
aux membres (approvisionnement, recherche de marchés, appui à la commercialisation,
facilitation de l’accès au financement et de toutes actions destinées à améliorer la production
agricole) ; et
la défense d’intérêts des producteurs et OPA (intérêts catégoriels ou généraux).
Le Réseau des Chambres d’Agriculture : Il est appelé à jouer un rôle de représentation consulaire
des métiers d’agriculture et d’interface dans les relations partenariales avec l’Etat. Les Chambres
d’agriculture doivent devenir le lieu de rencontre et de concertation des différents acteurs agricoles
et veiller à l’organisation des services de qualité en faveur du monde agricole et rural, que ce soit sur
financement propre (parafiscal) ou par délégation de crédits publics.
Le secteur privé : Le secteur privé est chargé principalement de toutes les fonctions para agricoles de
fourniture de biens et services aux autres acteurs du secteur agricole. Il peut aussi intervenir
directement dans la production agricole. Par ailleurs, il peut contribuer à la fourniture de services
publics en partenariat avec l’Etat par le biais de la contractualisation. Cette contractualisation se fait
sur la base de la maîtrise d’œuvre, ou de la maîtrise d’ouvrage déléguée lorsque l’Etat, à des fins
d’efficacité et d’efficience,juge opportun de déléguer sa responsabilité première de maître d’ouvrage.
Il est prévu que les opérateurs privés s’organisent eux-mêmes par catégorie par le biais de leurs
représentants au niveau des différentes branches d’activités, notamment au sein des différentes filières
de production agricole. Les familles professionnelles concernées se rassemblent au sein
d’interprofessions qui gouvernent le fonctionnement des filières.
La Société Civile (ONG nationales, internationales et les plateformes) : Elle joue au Bénin un rôle
important en apportant ses capacités et expériences aux OPA et aux communautés rurales à la base.
Elle occupe une place non négligeable au sein de l’espace né des besoins d’appui rapproché du monde
rural. Elle veille à la mise en œuvre cohérente des politiques et stratégies agricoles. Si les ONG
internationales ont les capacités souhaitées, les ONG nationales restent encore faibles par manque de
moyens techniques et financiers.
Les Partenaires Techniques et Financiers : Les PTF ont pour vocation première d’accompagner les
efforts du Gouvernement béninois dans le développement du secteur agricole conformément à ses
orientations en matière de lutte contre la pauvreté. Dans l’esprit de la Déclaration de Paris, ils
fournissent, en collaboration avec le Gouvernement, des indications sur leurs futures aides au secteur
sur une base pluriannuelle pour une meilleure prévisibilité.
12
2.2. PRODUCTION DE CULTURES MARAICHERES AU NIVEAU NATIONAL
2.2.1. Niveaux de production
Au Bénin, un grand nombre de produits maraîchers sont produits mais les statistiques officielles ne
portent que sur 6 d’entre eux produits : gombo, légumes feuilles, oignon, piment, pomme de terre et
tomate. L’analyse des données de production du Tableau 1 montre une inconstance de la production
d’année en année (tantôt en hausse, tantôt en baisse). Les moyennes de production sur les cinq
dernières années indiquent 56 564 tonnes pour le gombo, 34 952 tonnes pour les légumes feuilles,
22 535 tonnes pour l’oignon, 40 638 tonnes pour le piment, 137 tonnes pour la pomme de terre et
158 702 tonnes pour la tomate.
Tableau 1 : Quantités (en tonnes) produites de produits maraîchers au Bénin de 2005 à 2009
Cultures
Production en tonne par campagne agricole)
Moyenne
2005-2006
2006-2007 2007-2008
2008-2009
2009-2010
Gombo
65 882
Légumes feuilles
6 760
Oignon
14 099
Piment
48 082
Pomme de terre
6
Tomate
144 244
* ND = Non Disponible
Source : CountryStat Bénin, 2011
52 869
6 463
34 813
40 987
0
151 269
49 122
537
21 158
27 384
99
127 397
ND*
37 730
6 228
44 930
0
184 527
ND
19 998
36 019
25 867
305
159 034
56 564
34 952
22 535
40 638
137
158 702
La production agricole est largement soumise aux aléas climatiques, principalement au centre et au
nord du pays. Dans ces zones, la sécheresse, les pluies tardives et violentes et les inondations
constituent les risques climatiques majeurs. Les cultures maraîchères et les ressources en eau sont
citées parmi les ressources les plus exposées à ces risques. Les maraîchers sont également cités parmi
les groupes sociaux les plus exposés ; ils sont à la fois les plus vulnérables aux plans socioéconomiques et les plus exposés aux risques climatiques (PANA, 2008). L’on comprend, dès lors,
l’importance de la prise en compte des mesures d’adaptation aux changements climatiques dans
l’accompagnement des maraîchers.
Les productions ci-dessus évoquées sont obtenues sur des superficies elles-mêmes très variables d’une
campagne agricole à une autre et pour une culture donnée d’une année à une autre. Pour les six
cultures maraîchères citées, les superficies emblavées (Tableau 2) sont comprises entre 51 976 et
74 739 ha avec une moyenne annuelle de 69 118 ha.
Tableau 2 : Superficies de cultures maraîchères emblavées au Bénin de 2005 à 2009
Culture
Superficies emblavées (en ha) par campagne agricole
2005-2006
Gombo
Légumes feuilles
Oignon
Piment
Pomme de terre
Tomate
Total
Source : CountryStat Bénin,
19 874
1 564
1 290
23 738
1
28 272
74 739
2011
2006-2007
2007-2008
15 244
1 248
1 740
25 730
14 197
405
1 201
15 926
6
21 622
53 356
25 334
69 296
2008-2009
2009-2010
7 590
758
23 348
4 326
2 417
18 579
39
26 615
51 976
31 622
63 317
Moyenne
16 438
3 026
1 481
21 464
15
26 693
69 118
13
Les niveaux de rendement sont aussi variables (Tableau 3)
Tableau 3 : Rendements (kg/ha) de cultures maraîchères au Bénin de 2005 à 2009
Cultures
Rendements (kg/ha) par campagne agricole
Moyenne
2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010
Gombo
3 315
3 468
3 460
3 441
Légumes feuilles
4 322
5 179
1 326
4 971
4 623
11 549
Oignon
10 930
20 007
17 621
8 222
14 902
15 216
Piment
2 026
1 593
1 719
1 924
1 392
1 893
Pomme de terre
6 000
16 500
7 865
8 956
Tomate
5 102
5 971
5 892
5 835
5 975
5 945
Source : CountryStat Bénin, 2011
Les rendements des cultures maraîchères sont en général faibles comparés aux rendements potentiels
ou aux rendements dans les autres pays ouest-africains.
2.2.2. Analyse comparée de la productivité des cultures maraichères du Bénin avec celle des pays
voisins
Les données de production, de superficies emblavées et de rendements du Bénin et des pays frontaliers
pour l’année 2009 sont présentées en détail en Annexe 1. Le Tableau 4montre les variations de
rendements d’un pays à un autre pour 07 produits maraîchers considérés.
L’analyse du tableau montre que pour aucun des produits maraîchers, le Bénin n’a de meilleur
rendement. En particulier :
o Gombo : le Burkina Faso a un rendement supérieur à celui du Bénin de 122%.
o Légumes frais : la différence de rendement par rapport au Bénin est de 29% pour le Burkina
Faso, 21% pour le Nigeria et 14% pour le Niger.
o Oignons secs : Les rendements du Niger et du Nigeria sont meilleurs à celui du Bénin de 34 à
36% respectivement.
o Piments doux et épicé: Seul le Nigeria a un rendement meilleur à celui du Bénin de 26%.
o Piments doux et épicé :
o Piments forts, piment doux frais : Le rendement du Niger est meilleur à celui du Bénin de
272% (près de 04 fois le rendement du Bénin). Celui du Nigeria est supérieur de 214% (plus
de 3 fois le rendement du Bénin) et enfin celui du Burkina Faso est supérieur de 39%.
o Pommes de terre : le Niger obtient un rendement supérieur à celui du Bénin de 374% (près de
5 fois le rendement du Bénin). Le Nigeria obtient un rendement faible supérieur de 11% à
celui du Bénin.
o Tomate : La différence de rendement par rapport au Bénin est de 72% pour le Burkina Faso,
77% pour le Niger. Le Bénin et le Nigeria ont le même rendement pour la tomate.
14
Tableau 4: Comparaison des rendements de cultures maraîchères du Bénin et des pays frontaliers
Produits
Pays
Rendement (kg/ha) Différence de rendement
maraîchers
en 2009
du Bénin par rapport aux
autres pays (en %)
Gombo
Bénin
4 013
Burkina Faso
8 928
122%
Nigéria
2 654
-51%
Légumes Frais
Bénin
7 413
Burkina Faso
9 581
29%
Niger
8 448
14%
Nigéria
8 995
21%
Togo
4 988
-49%
Oignons secs
Bénin
14 902
Niger
20 016
34%
Nigéria
20 337
36%
Piments doux et
Bénin
1 392
épicé
Niger
1 003
-39%
Nigéria
1 760
26%
Togo
496
-181%
Piments forts,
Bénin
2 439
piment doux frais
Burkina Faso
3 396
39%
Niger
9 081
272%
Nigéria
7 670
214%
Pommes de terre
Bénin
3 636
Burkina Faso
1 280
-184%
Niger
17 250
374%
Nigéria
4 021
11%
Tomates
Bénin
5 975
Burkina Faso
10 302
72%
Niger
10 576
77%
Nigéria
5 979
0%
Togo
4 193
-43%
Source : FAOSTAT (2011) et Calculs du Consultant
On constate de manière générale que pour toutes les cultures considérées, le Burkina Faso et le Niger
ont, dans tous les cas, des rendements supérieurs à ceux du Bénin. Or ces deux pays ont la similitude
d’être des pays à climat sahélien. Ces pays sahéliens pour des raisons climatiques et phytosanitaires
sont plus avantagés en matière de production maraîchère que les pays se trouvant dans les zones
équatoriales ; les productions sahéliennes y trouvent donc un débouché naturel.
Le Bénin a un rendement de gombo meilleur et un rendement de tomate semblable à celui du Nigeria.
Mais par contre pour les cultures telles que les légumes feuilles, l’oignon sec, le piment doux et épicé,
le piment fort et le piment doux frais, la pomme de terre ; le Nigeria a un rendement de loin meilleur.
Les meilleurs rendements du Nigeria comparés à ceux du Bénin sont certainement le fruit d’un niveau
d’équipements (matériels et intrants) plus importants des exploitations maraîchères généralement de
grande taille. En effet, au Nigeria, les prix des engrais (pour causes de subvention) et de l'essence sont
les plus bas. C'est aussi le fournisseur des motopompes les moins chères de la sous-région. Les
investissements de l’Etat et des partenaires dans le maraîchage notamment dans le Nord du Nigeria
15
sont également des facteurs explicatifs de cet avantage relatif du Nigeria sur le Bénin. Par ailleurs,
selon LARES (juin 2002), les faibles rendements observés au Bénin traduisent l’inexistence de
systèmes de production intensifs ou de techniques culturales performantes
Malgré ces piètres performances du maraîchage béninois par rapport au Burkina Faso, au Nigeria et
au Niger, il est important de remarquer que le Bénin est plus performant que le Togo. En effet, selon
les statistiques présentées ci-dessus, le Bénin obtient des rendements de loin meilleurs à ceux du Togo.
Il dépasse en rendement le Nigeria pour le gombo et le Burkina Faso pour la pomme de terre.
2.2.3. Contribution de l’agriculture et de la production maraichère à l’économie nationale
Au Bénin la croissance moyenne entre 2003 et 2007 est de 3,8%, soit une croissance par habitant en
dessous de 1%. Entre 2000 et 2005, l’agriculture béninoise a enregistré une croissance en dents de
scie, variant entre 2 et 6%. Le taux de croissance du secteur a été plus élevé en 2001 et 2004 atteignant
respectivement 6,4 et 6,3%.C’est au cours des années 2002 et 2003 que le secteura enregistré sa plus
mauvaise performance, avec des tauxde croissance très bas de 2,5 et 2,2%, respectivement.
Le taux moyen de croissance annuelle de la productionagricole par habitant, calculé sur la période
1990–2004, sesitue aux environs de 2,7%.Si les tendances récentes en matière de croissanceagricole se
maintenaient d’ici 2015, le Bénin aurait à faireface à:
o
o
o
Une faible augmentation de la productivité totale desfacteurs de l’ordre de 0,58% par an pour
les culturesvivrières, 0,72% pour l’agriculture industrielle et0,10% pour le secteur nonagricole
Un taux d’extension du stock de terres cultivées de1,08% par an.
Un taux d’extension de la main-d’œuvre agricole de3,4% par an.
Les projections à long terme réalisées sur la basedes hypothèses ci-dessus indiquent que les taux de
croissancedevraient se stabiliser à 4,2% l’an pour l’ensemblede l’économie globale et à 5,1% par an
pour le secteuragricole, soit une croissance du revenu par habitant de1,0%. Même si ces taux de
croissancesont positifs, ils sont bien inférieurs au taux de 14,3% pour le PIB agricole, tel que prévu
dansle cadre du PSRSA. Les projections indiquentégalement qu'un taux de croissance agricole de
5,1%sera insuffisant pour permettre une réduction du tauxde pauvreté de 63% à l'horizon 2015. Au
contraire, le tauxde pauvreté en milieu rural augmenterait de presque 20%tandis que le taux pour
l’ensemble du pays resterait pratiquementinchangé, si les tendances actuelles de croissancedu secteur
agricole se maintiennent jusqu’en 2015. Etantdonné l'accroissement de la population, le nombre
absolude pauvres au Bénin devrait augmenter de 0,2 millionpour tout le pays en 2015.
Pour inverser cette tendance inquiétante, le Bénin s’est doté du PSRSA. Sa mise en œuvre effective
devrait aboutir à un taux de croissance moyen de 8,9% pour le PIB global et de 14,3% pour le PIB
agricole. En particulier, la mise en œuvre du PSRSA augmenterait le PIB par capita de 5,7%. La
réduction du taux de pauvreté serait de l’ordre de 63%. En outre, le nombre absolu de pauvres
diminuerait considérablement sous le scénario PSRSA. Par conséquent, la réduction de la pauvreté
sous le scénario PSRSA permettrait au Bénin d’atteindre l’objectif n°1 du des Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD) en 2015.
Selon le rapport de l’Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique (INSAE, 2007), les
quatre cultures maraîchères, notamment la tomate, le piment, le gombo et l’oignon, ont contribué en
2007 en moyenne à 48 milliards de francs CFA à la formation du Produit intérieur brut agricole, soit
15%. Comparées à d’autres spéculations telles que l’ananas, l’anacarde et le riz dont les contributions
au produit intérieur brut (PIB) agricole sont respectivement de 13%, 8% et 2%, les cultures
maraîchères contribuent de plus en plus à générer des richesses au Bénin.En 2007, la production
agricole de manière globale a contribué pour 32% à la formation du PIB lui-même évalué à 5428
millionsde dollars EU.
16
Toujours en 2007, les quatre cultures maraîchères (tomate, piment, gombo et oignon) produites dans
l’Atacora-Donga ont contribué à 6,5 milliards de francs CFA à la formation du Produit intérieur brut
soit 13,6% du PIB maraîcher (3% pour la Donga et 10,6% pour l’Atacora). Du fait, le maraîchage dans
les deux départements a contribué en cette année 2007 à 2,04% au PIB agricole (0,45% pour la Donga
et 1,59% pour l’Atacora).
2.3. TRANSFORMATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL
De tous les segments de la filière cultures maraîchères, celui de la transformation est celui qui pose le
plus de problèmes à la promotion d'une chaîne de valeur ajoutée donnée. Il constitue l'une des
contraintes majeures à une commercialisation réussie de produits finis ou semi-finis tant sur les
marchés intérieurs que sur les marchés extérieurs. Cette transformation n'arrive souvent pas à prendre
en compte de nombreuses caractéristiques désirées du produit par les consommateurs finaux
(organoleptiques, cuisson, etc.).
Au Bénin, seuls le piment, le gombo et la tomate font l’objet de transformation parmi les produits
maraîchers. Ces transformations s’observent exclusivement pour les produits maraîchers de saison des
pluies ou de décrue et dans les zones maraîchères de la vallée du fleuve Niger, dans la vallée du fleuve
Mono, dans l’Atacora-Donga et les Collines.
Le gombo : Les fruits de gombo sont coupés en petites rondelles et séchées à même le sol après
épandage de la cendre. Le tranchage est une opération manuelle, pénible qui occupe les femmes
pendant une longue période. Cette transformation dans la vallée de l’Ouémé se fait dans des conditions
peu hygiéniques selon Thiamyou et Sodjinou (1998) et il urge donc que des mesures de sensibilisation
soient prises afin d’améliorer les conditions de tranchage et de séchage du gombo.
Pour réduire la pénibilité du travail au niveau de la transformation du gombo, des efforts de
mécanisation du tranchage des fruits ont été entrepris par le Programme de TechnologieAgricole et
Alimentaire (PTAA/INRAB) sous financement du Programme d’Appui auDéveloppement du Secteur
Agricole (PADSA). A cet effet, deux types de trancheuses ont été introduits à savoir, une trancheuse
sous presse et une trancheuse à tambour rotatif. Mais le constat sur le terrain montre que ces
trancheuses ne sont pas adoptées pour trois principales raisons :
o
o
o
les tranches obtenues ne contenaient pas les graines qui constituent un critère de qualité
organoleptique dans l’appréciation de la sauce de gombo,
les tranches obtenues étaient de dimensions très faibles par rapport aux tranches obtenues
manuellement et parfois le taux de brisure est plus élevé,
l’utilisation de ces trancheuses affecterait également la qualité marchande du produit
transformé.
Au niveau du séchage, des séchoirs-tentes ont été introduits mais n’ont pas non plus rencontré
l’adhésion des femmes transformatrices compte tenu de leurs capacités relativement faibles. Ces
séchoirs étaient aussi destinés au séchage de la tomate et des feuilles d’oignon.
La tomate : Elle fait l’objet de séchage après que le fruit soit divisé en deux. Le séchage dure environ
une semaine.Selon LARES (2002), le poids d’un sac de tomates séchées varie de 30 à 40 kg et vendu
entre 12.500et 15.000 FCFA. Il faut entre 20 à 25 kg de tomates fraîches pour faire 1kg de tomate
séchée, soit 750 à 800 kg pour un sac de 30 à 40 kg. Si la tomate estvendue en période de récolte au
prix de 25 francs le kilo, il faudrait débourserl’équivalent de 18.750 FCFA et 20.000 FCA pour obtenir
la quantité de produitnécessaire à la fabrication d’un sac qu’on revendrait par la suite à 15.000 CFA
aumaximum, soit une perte d’environ 5.000 FCFA. Il y a donc lieu de se demanderpourquoi les
producteurs ne vendent pas toute leur production en tomates fraîches ?
On peut penser qu’en pleine période de récolte, le marché est saturé et que lesproducteurs préfèrent
sécher les tomates plutôt que de perdre une partie de leurrécolte. La production de tomate séchée
17
présente un autre avantage : elle permetaux producteurs de bénéficier d’un revenu monétaire au-delà
de la période decommercialisation de la tomate fraîche.La tomate séchée est utilisée dans la
préparation des sauces surtout en milieu ruraloù les conserves de tomates ne sont pas disponibles.
Certains ménages urbainsl’utilisent également en période de rareté de la tomate fraîche.
Le petit piment : Le petit piment est séché à même le sol pendant une semaine dans la vallée du
Niger. Dans le Mono-Couffo, on rapporte l’expérience de l’entreprise ILE IFE SARL créée en 2006 et
qui produit une gamme d'épices en poudre sous la marque CADES (Centre Alimentaire de
Distribution des Epices Saines). L'offre de produits CADES est composée d'un panel d'épices simples
ou composées, issues soit de la transformation du piment long et qui se déclinent sous les noms de
Piment simple et Plaisir de table, ou de la transformation d'autres épices sous les appellations : Ail, 5
Epices, 4 Epices, Muscade, Poivre, Gingembre, Fines Herbes, Crevettes, Graines de Courge et Anis
vert.
2.4. COMMERCIALISATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL
2.4.1. Analyse quantitative de l’offre et de la demande de produits maraichers au Bénin
La demande intérieure sera évaluée grâce aux consommations individuelles par an fournies par
Agossou et al, (2001) pour le gombo, l’oignon, les légumes feuilles et le piment. Pour la tomate et la
pomme de terre, les consommations individuelles considérées sont celles de LARES (2002) à savoir
15 kg/habitant/an pour la tomate et 1 kg/habitant/an pour la pomme de terre. En supposant que ces
consommations sont restées inchangées et en considérant les données des projections départementales
2002 à 2030 (INSAE, 2008), le niveau de consommation annuelle des produits maraîchers a été
évalué. Les résultats sont consignés dans le Tableau 5 (ci-dessous).
Tableau 5 : Offre et demande de produits maraîchers au Bénin en 2010
Spéculations
Gombo Tomate Oignon Légumes Pomme Piment
feuilles
de terre
Quantité (kg/habitant/an)
5
15
3
11
1
11
Population du Bénin en 2010
8 778 647
Demande de consommation en
43 893 131 680
26 336
96 565
8 779 96 565
2010 (tonne)
Production nationale 2009 (tonne)
49 122 159 034
36 019
19 998
305 25 867
Pertes post-récoltes (%)
3,5
20
3,8
8
10
6,5
Offre disponible en 2010 (tonne)
47 403 127 227
34 650
18 398
275 24 186
Solde
3 509
-4 453
8 314
-78 167
-8 504 -72 379
Source : Agossou et al, (2001) ; LARES (2002) : INSAE, (2008), CountryStat (2011) et Consultant
L’analyse du tableau montre que la demande de consommation du Bénin en produits maraîchers est la
suivante : 43 893 tonnes de gombo, 131 680 tonnes de tomates, 26 336 tonnes d’oignon, 96 565 de
légumes feuilles, 8 779 tonnes de pomme de terre et 96 565 tonnes de piment. Cependant la demande
intérieure pourrait être plus importante si l’on considère la demande pour les besoins de transformation
industrielle ou artisanale ou mieux encore la demande d’exportation.
Le Bénin dégage un solde négatif pour la tomate (-4 453 tonnes), les légumes feuilles (-78 167
tonnes), la pomme de terre (-8 505 tonnes) et le piment (-72 379 tonnes). Le pays paraît autosuffisant
en matière de gombo et d’oignon. Mais ceci n’est que d’apparence car ces produits ne sont pas
disponibles sur le marché toute l’année ; à des périodes d’abondance extrême font suite des périodes
de pénurie importante. Au demeurant, le Bénin peut être considéré comme un pays structurellement
déficitaire et importateur net de produits maraîchers tout au moins à certaines périodes de l’année.
18
2.4.2. Importation et exportation des produits maraîchers au Bénin
Sur le plan national, les importations de produits maraîchers peuvent être regroupées en deux
catégories, à savoir les importations officielles et les importations informelles. Selon Gnimadi (1995),
les importations officiellement recensées par l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse
Economique (INSAE) ne constituent qu’une part relativement faible du volume de produits entrant au
Bénin. Le reste suit des circuits informels dont le contrôle échappe généralement aux structures
officielles.
Selon les informations fournies par FAOSTAT (2011), les produits maraîchers importés au Bénin
comprennent : l’ail, les épinards, la pomme de terre (sous forme de farine, de pomme surgelée ou de
pomme fraîche), la tomate (sous forme de jus de tomates, jus de tomate concentrée, purée de tomate,
tomate pelée ou tomate fraîche), les légumes (sous forme de légumes conservés, déshydratés, en
conserve, en vinaigre, surgelés ou frais), l’oignon (sous forme fraîche ou sèche), le piment (doux et
épicé) et le poivre. Ces importations de produits maraîchers (Tableau 6) ont porté en 2008 sur un
volume de 19 333 tonnes avec une valeur de 25 465 000 $ soit 12 732 500 000 FCFA (1$ = 500
FCFA).
Tableau 6 : Quantité et valeur des importations de produits maraîchers au Bénin en 2008
Quantité (tonnes)
Valeur ($) en Valeur (FCFA)
Produit
en 2008
2008
en 2008
Ail
129
55 000
27 500 000
Epinards
25
2 000
1 000 000
Farine de Pomme de terre
17
5 000
2 500 000
Pommes de terre
136
49 000
24 500 000
Pommes de terre surgelées
355
390 000
195 000 000
Jus de Tomate Concentré
14
7 000
3 500 000
3
2 000
1 000 000
13 819
20 626 000
10 313 000 000
Tomates
78
54 000
27 000 000
Tomates pelées
14
16 000
8 000 000
Légumes conservés (surgelés)
12
17 000
8 500 000
Légumes Déshydratés
40
24 000
12 000 000
Légumes en conserve
1 942
3 344 000
1 672 000 000
Légumes en Vinaigre
32
46 000
23 000 000
2
1 000
500 000
Légumes surgelés
27
35 000
17 500 000
Oignons (et échalotes) frais
57
12 000
6 000 000
2 554
629 000
314 500 000
7
2 000
1 000 000
70
19 333
149 000
25 465 000
74 500 000
12 732 500 000
Jus de Tomates
Purée de Tomates
Légumes Frais
Oignons secs
Piments doux et épicé
Poivre (sous-espèces Piper)
Total
Source : FAOSTAT, 2011
Les pays de provenance de ces produits d’importation sont entre autres, les pays voisins (Burkina
Faso, Niger, Nigeria, Togo, Ghana via le Togo) et d’autres pays tels que les Pays-Bas, l’Afrique du
Sud, la France, la Belgique.
19
En même temps que le Bénin importe des produits maraîchers pour satisfaire la demande nationale,
elle exporte également mais en très faibles proportions essentiellement trois spéculations (légumes en
conserves, piment et purée de tomate). Le volume des exportations officielles de produits maraîchers
du Bénin a atteint un volume de 289 tonnes en 2008 pour des devises s’élevant à 137 000 000 FCFA
(Tableau 7).
Tableau 7 : Quantité et valeur des exportations de produits maraîchers du Bénin en 2008
Produit
Légumes en conserve, nda
Piments doux et épicé
Purée de Tomates
Total
Source : FAOSTAT, 2011
Quantité (tonnes) en
2008
Valeur ($) en
2008
Valeur (FCFA) en
2008
90
56 000
28 000 000
111
149 000
74 500 000
88
69 000
274 000
34 500 000
137 000 000
289
Il est important de remarquer que ces données officielles d’importations ou d’exportations sont
largement inférieures à la réalité. Les importations informelles en provenance du marché régional sont
de loin très importantes, mais l’évaluation de leur ampleur se heurte à quelques problèmes
méthodologiques. Ces importations informelles proviennent du Nigeria, du Niger, du Togo, du Ghana
et du Burkina Faso. OFIO A. C. (2008) a estimé les importations enregistrées aux postes frontaliers
terrestres à moins de 20% des produits maraîchers qui entrent effectivement dans le pays.
2.4.3. Analyse temporelle et géographique de l’offre de produits maraîchers au Bénin
La quantité de produits maraîchers offerte par les maraîchers n’est jamais fonction d’une demande
solvable, d’autant plus qu’il n’existe pas de contrats ou d’intention d’achat avant la production. La
seule contrainte capable d’influencer la quantité des produits est la disponibilité de la terre et de l’eau
et les prix d’achat pratiqués au cours de la campagne agricole antérieure. La juxtaposition des saisons
de production et leur chevauchement entraînent des périodes d’abondance et de rareté. Le Tableau 8
fait le point de l’offre de produits maraîchers dans le temps et dans l’espace au Bénin
20
Tableau 8 : Offre de produits maraîchers dans le temps et dans l’espace au Bénin
Cultures
Janvier
Nord-Bénin
Tomate
Sud-Bénin
Importation
Oignon
Nord-Bénin
Sud-Bénin
Importation
Nord-Bénin
Piment
Sud-Bénin
Chou
Mai
Juin
Juillet
Tomates
primeurs
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Tomate pluviale
Tomate pluviale du Sud et du Centre du Bénin
Importation
Oignon de l’Alibori et de l’Atacora-Donga
Oignon de l’Atlantique et du Mono
Oignon du Niger
Oignon du Niger et du Burkina
Piment de contre saison du Nord
Bénin
Piment de décrue du Sud-Bénin
Piment de décrue du SudBénin
Importations venant du Nigeria, du Togo et du Ghana
Piment de CS du Nord Bénin
Gombo de décrue du
Sud
Gombo de décrue du Sud
Sud-Bénin
Importation
Piment pluvial du Nord-Bénin
Piment pluvial du Sud-Bénin
Gombo pluvial Nord-Bénin
Gombo pluvial Sud-Bénin
Pommes de terre de contre saison
de l’Alibori et de l’Atacora-Donga
Nord-Bénin
Importations du Nigeria, du Burkina Faso et du Togo
Importations du marché international depuis la France, les Pays-Bas et l’Afrique du Sud
Importation
Nord-Bénin
Sud-Bénin
Importation
Avril
Prod. de décrue du
Prod. basse vallée de l’Ouémé
Mono
Importations en provenance du Nigeria, Togo, Ghana et Burkina Faso
Nord-Bénin
Pommes
de terre
Mars
Tomate de contre saison
Importation
Gombo
Février
Production de contre saison
Production péri-urbaine et de décrue
Production de saison des pluies
Production des sites péri-urbains
Importations du Ghana, du Togo, du Nigeria et du Burkina Faso
Prod CS
Source : Enquêtes de terrain
21
De l’analyse de ce tableau, il ressort :
Pour la tomate : l’offre de tomate d’octobre à novembre dans la région Nord et de septembre à
octobre dans la région du Mono est tellement importante qu’elle dépasse la capacité nationale de
consommation. D’importantes pertes par pourriture s’observent donc en ces moments. La période de
rareté de la tomate au Bénin s’étend de mai à juillet. Cette période est caractérisée par des importations
en provenance du Nigeria, du Togo, du Ghana et du Burkina Faso.
Pour l’oignon : La période où l’offre nationale est absente sur le marché est comprise entre mai et
juillet. Etant donné que la production du Sud-Bénin ne ravitaille pas les marchés du Nord-Bénin, la
partie nord du pays connait une pénurie plus grande quand sa production (Malanville et Karimama) est
totalement commercialisée. Cette période de grande pénurie au Nord-Bénin va de mai à décembre et
est marquée par une augmentation en flèche des prix jusqu’à décembre.
Pour le piment : La période de rareté du piment au niveau national se situe entre juin et août. Il existe
une complémentarité entre le Nord et le Sud du pays en ce qui concerne l’approvisionnement en
piment. En effet, de janvier à février, les localités du Sud sont ravitaillées par la production de contre
saison du Nord mais d’avril à juin, c’est le mouvement inverse.
Pour le gombo : La période de mai à juillet est marquée par une pénurie sur toute l’étendue du
territoire national. Le gombo se produit seulement en culture pluviale au Nord. Du fait, la partie Nord
dépend en partie des productions de décrue du Sud-Bénin de février à mars ; le gombo séché venant
compléter cet apport.
Pour la pomme de terre : La production du pays est largement en dessous de la demande. Cette
production est présente sur le marché de février à avril. On constate une présence quasi permanente de
la pomme de terre importée sur le marché béninois.
Pour le chou : L’offre de chou national est disponible toute l’année mais avec des pics surtout au
moment des fêtes. Cependant tout comme pour la pomme de terre, on note une présence quasi
permanente du chou importé notamment du Togo, du Ghana, du Nigeria et dans une moindre mesure
du Burkina Faso sur les marchés béninois.
22
2.4.4. Flux physique des produits maraîchers au Bénin
Deux catégories importantes d’axes commerciaux sont identifiées au Bénin : les axes nationaux et les
axes régionaux.
Les axes nationaux de manière générale partent des bassins de production vers les grands centres de
distribution – consommation du pas. Pour les produits tels que la tomate, le piment et le gombo, trois
axes nationaux se distinguent fondamentalement :
-
-
L’axe Ouest – Est, qui part du bassin de production du Mono (Azovè, Klouekamé, Dogbo,
Hlassamè, Comè, Lalo…) vers Cotonou, Bohicon et Porto- novo et accessoirement vers le
septentrion (Parakou, Djougou, Natitingou). Il est plus important au regard des volumes qu’il
implique et porte sur la tomate dite « Adja », le piment gbatakin et le gombo.
L’axe Nord – Sud, qui draine les productions tant des bassins septentrionaux (Alibori,
Atacora, Donga) que méridionaux (Zou, Collines et Atlantique) vers le marché de Cotonou.
L’axe Est- Ouest, qui permet de ravitailler les marchés de Cotonou et de Porto–Novo à partir
des zones de production du département de l’Ouémé (Ikpinlé, Moudani, Dangbo, Azowlissè,
Ekpè, Djeffa …)
Pour les deux autres produits à savoir l’oignon et la pomme de terre, les flux commerciaux se font
dans le sens Nord-Sud et partent des bassins de l’Alibori, de l’Atacora, de la Donga vers les marchés
de l’intérieur du pays. La zone du Littoral – Grand-Popo contribue de même au flux commercial de
l’oignon mais sa production est essentiellement tournée vers le marché de Cotonou – Porto-Novo et
vers l’exportation notamment au Nigeria.
Les axes régionaux ont des directions similaires aux axes nationaux. Ils sont cependant très complexes
en raison des interférences des circuits et des réseaux.
- L’axe Ouest Est, qui part des bassins de production du Ghana et du Togo et interfère avec les
circuits nationaux commercialisant les tomates, le piment et le gombo du Mono ; il connaît
une rupture de charge à Cotonou, d’où il se prolonge parfois jusqu’à Lagos au Nigeria
- L’axe Est –Ouest, qui permet de drainer les productions du Nord Nigeria vers Cotonou.
- L’axe Nord- Sud qu’empruntent les produits venant du Burkina Faso et du Niger
Il existe par ailleurs des axes commerciaux internationaux animés par l’importation de la pomme de
terre des pays européens (Pays-Bas, France) et africains (Afrique du Sud) vers le marché de Cotonou
via Lomé
Les Cartes 1 à 5 présentent les flux physiques de produits maraîchers au Bénin.
23
Burkina Faso
NordNigeria
Zou
Couffo
Ouémé
Mono
Togo et
Ghana
Littoral
Atlantique
Carte 1 : Flux physique de la tomate au Bénin
Légende :
Flux en provenance des pays voisins
Flux à l’intérieur du Bénin
24
NordNigeria
Togo
(Kétao)
Couffo
Ouémé
Mono
Lomé et
Accra
Littoral
Atlantique
Carte 2 : Flux physique du piment au Bénin
Légende :
Flux en provenance des pays voisins
Flux à l’intérieur du Bénin
25
NordNigeria
Couffo
Mono
Ouémé
Togo et
Ghana
Littoral
Atlantique
Carte 3: Flux physique du gombo au Bénin
Légende :
Flux en provenance des pays voisins
Flux à l’intérieur du Bénin
26
Niger
Burkina Faso
Nigeria
(Lolo)
Sékansé
Couffo
Ouémé
Mono
Littoral
Atlantique
Carte 4 : Flux physique de l’oignon au Bénin
Légende :
Flux en provenance des pays voisins
Flux à l’intérieur du Bénin
27
Niger
Burkina Faso
Nigeria
Couffo
Mono
Togo
Ouémé
Littoral
Atlantique
Carte 5 : Flux physique de la pomme de terre au Bénin
Légende :
Flux en provenance des pays voisins
Flux à l’intérieur du Bénin
Pays-Bas,
Belgique, Afrique
du Sud, France
28
2.5. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU NATIONAL
Tomate :
Le Bénin produit en moyenne entre 2005 et 2009, 158 702 tonnes de tomates sur une
superficie de 26 693 ha soit un rendement de 5 945 tonnes/ha. Ce rendement est inférieur
auxrendements obtenus au Burkina Faso (72% en plus) et au Niger (77% en plus) mais
identique à celui du Nigeria. En 2007, la tomate a contribué pour 43,6% au PIB maraîcher du
pays soit 6,5% du PIB agricole. Dans quelques zones, le séchage de la tomate est réalisé et
permet de réduire les pertes de récolte et de disposer d’un revenu monétaire au-delà de la
période de commercialisation de la tomate fraîche. Le Bénin dégage un solde négatif pour la
tomate (-4 453 tonnes). Ce solde négatif est compensé par les importations de tomates du
Togo, du Ghana, du Burkina Faso et du Nigeria. Dans le même temps, il est signalé des
exportations de purée de tomate. La période de rareté de la tomate au Bénin s’étend de mai à
juillet.
Gombo :
La production de gombo du Bénin est évaluée en moyenne à 16 438 tonnes avec un rendement
de 3 441 kg/ha. Ce rendement est inférieur à celui du Burkina Faso qui obtient plus du double.
La production du gombo a contribué en 2007 à 15,9% du PIB maraîcher soit 2,4% du PIB
agricole. Le gombo est transformé en gombo sec. Pour réduire la pénibilité du travail au
niveau de la transformation du gombo, des efforts de mécanisation du tranchage des fruits et
de modernisation du séchage ont été entrepris mais sans grand succès. La demande de
consommation du Bénin en gombo est de 43 893 tonnes. Comparé à l’offre disponible
(47 403 tonnes), le pays paraît autosuffisant en matière de gombo. Malgré cette autosuffisance,
le pays connait une période de pénurie qui va de mai à juillet. Le gombo se produit seulement
en culture pluviale au Nord. Du fait, la partie Nord dépend en partie des productions de décrue
du Sud-Bénin de février à mars ; le gombo séché venant compléter cet apport.
Le département de l’Atacora (1er producteur de gombo au Bénin) et réunissant avec la Donga
36% de la production nationale de gombo dispose des atouts naturels pour se positionner sur le
marché de gombo au Bénin. Mais ces deux départements ne produisent que du gombo pluviale
qui en même temps qu’elle est abondante au Nord l’est aussi au Sud. L’Atacora-Donga
gagnerait donc mieux à se positionner sur la production de contre saison du gombo pour peu
qu’elle réduise le coût de productionet améliore la productivité.
Oignon :
La production de l’oignon au Bénin sur la période de 2005 à 2009 est en moyenne de 1 481
tonnes avec un rendement moyen de 15 216 kg/ha. Les rendements obtenus par le Niger et le
Nigeria sont meilleurs à celui du Bénin de 34 à 36% respectivement. L’oignon produit au
Bénin contribue à 10,9% à la formation du PIB maraîcher soit 1,6% au PIB agricole. La
demande de consommation de l’oignon au Bénin porte sur 26 336 tonnes contre une offre
disponible de 34 650 tonnes. Du fait, le Bénin paraît autosuffisant par rapport à cette
spéculation. Il n’en demeure pas moins que le Bénin importe des oignons du Niger et du
Nigeria via Malanville et qu’il arrive des moments (entre mai et juillet) où l’offre nationale est
absente sur le marché. De plus, étant donné que la production du Sud-Bénin ne ravitaille pas
les marchés du Nord-Bénin, la partie nord du pays connait une pénurie plus grande quand sa
production est totalement commercialisée. Cette période de grande pénurie au Nord-Bénin va
de mai à décembre et est marquée par une augmentation en flèche des prix jusqu’à décembre.
Pomme de terre
La production moyenne du Bénin entre 2005 et 2009 est évaluée à 137 tonnes obtenue sur une
superficie de 15 ha soit un rendement de 8 956 kg/ha. Comparé au Bénin, le Niger obtient un
rendement supérieur de 374% (près de 5 fois le rendement du Bénin). Le Nigeria obtient un
rendement faible supérieur de 11% à celui du Bénin. La demande de consommation du Bénin
29
en 2010 est évaluée à 8 779 tonnes de pomme de terre contre une offre disponible de 275
tonnes soit un déficit de -8 504 tonnes. La production du pays est largement en dessous de la
demande. Cette production est présente sur le marché de février à avril. On constate une
présence quasi permanente de la pomme de terre importée sur le marché béninois. Les
importations de pommes de terre viennent des Pays-Bas, de la France, de l’Afrique du Sud, du
Nigeria, du Burkina Faso, du Niger et du Togo.
Chou
Les statistiques officielles sont muettes en matière de production de chou au Bénin. L’offre de
chou national est disponible toute l’année mais avec des pics surtout au moment des fêtes.
Cependant tout comme pour la pomme de terre, on note une présence quasi permanente du
chou importé notamment du Togo, du Ghana, du Nigeria et dans une moindre mesure du
Burkina Faso sur les marchés béninois.La commune de Djougou se positionne actuellement
comme le pool de production du chou dans la région Atacora-Donga. La bonne qualité du
chou produite dans cette région est un avantage comparatif important.
Légumes feuilles
La moyenne de production des légumes feuilles de 2005 à 2009 est de 34 952 tonnes. La
différence de rendement par rapport au Bénin est de 29% pour le Burkina Faso, 21% pour le
Nigeria et 14% pour le Niger. La demande intérieure en 2010 est de 96 565 tonnes contre une
offre disponible de 18 398 tonnes soit un déficit de -78 167 tonnes.
Dans la région Atacora-Donga, les légumes feuilles sont produites en grandes quantités dans
les communes de Toucountouna, Natitingou, Tanguiéta et Djougou. Les légumes feuilles
produits sont : grande morelle (gboma), amarante, sesamum sp., vernonie, crincrin. Ils
satisfont actuellement à la seule demande locale.
Piment :
La moyenne de production du piment sur les cinq dernières années est de 21 464 tonnes
produite sur une superficie de 1 464 ha soit un rendement de 1 893 tonnes/ha. Comparé au
Bénin, le rendement de piment du Niger est meilleur de 272% (près de 04 fois le rendement du
Bénin), celui du Nigeria est supérieur de 214% (plus de 3 fois le rendement du Bénin) et enfin
celui du Burkina Faso est supérieur de 39%. La production du piment du Bénin contribue pour
29,6% au PIB maraîcher soit 4,4% au PIB agricole. Dans la vallée du Niger et dans une
moindre mesure dans l’Atacora-Donga, le piment fait objet de séchage. Dans le Mono-Couffo,
on rapporte l’expérience de l’entreprise ILE IFE SARL créée en 2006 et qui produit une
gamme d'épices en poudre sous la marque CADES. La demande de consommation du Bénin
en piment est de 96 565 tonnes/an contre une offre évaluée à 24 186 tonnes soit un solde
négatif de -72 379 tonnes. La période de rareté du piment au niveau national se situe entre juin
et août. Il existe une complémentarité entre le Nord et le Sud du pays en ce qui concerne
l’approvisionnement en piment. En effet, de janvier à février, les localités du Sud sont
ravitaillées par la production de contre saison du Nord mais d’avril à juin, c’est le mouvement
inverse.
30
3. ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERS DANS L’ATACORA-DONGA
3.1. ANALYSE DE LA PRODUCTION
3.1.1. Systèmes de production
Dans les départements de l’Atacora-Donga, on distingue deux systèmes de production : pluvial et
irrigué.
Le système pluvial
Il est pratiqué de mai à la mi-octobre et correspond à la saison des pluies. Il est caractérisé par
l’installation des parcelles maraîchères sur les terres émergées et une absence partielle à totale
d’apport en eau en dehors de celle apportée par les pluies. Il est donc soumis aux aléas
climatiques. La facilité de conduite des cultures en cette période autorise l’installation de
superficies plus importantes. Tous les légumes locaux et quelques produits maraîchers
exotiques sont produits en régime pluvial. Les plus importants légumes produits en régime
pluvial sont la tomate, le piment, le gombo, les légumes feuilles (grande morelle, amarante,
crin crin).
Le système irrigué
C’est le maraîchage de contre saison. Il est pratiqué de mi-septembre (à partir despépinières) à
mai et est caractérisé par l’installation des cultures maraîchères en campagnes ou dans les
centres péri-urbains ou urbains et ce dans les bas-fonds ou aux abords des cours d’eau. Ce type
de maraîchage démarre généralement par les pépinières qui se pratiquent soit au domicile des
maraîchers soit sur les sites de production lors que les eaux se sont retirées. La préparation de
terrain et le repiquage qui s’en suivent ne sont possibles que lorsque les sols sont exondés. Les
premiers repiquages en octobre voire novembre bénéficient des dernières pluies de la saison et
conduisent à l’obtention de primeurs mis en marché aux moments des fêtes de nouvel an. Dès
la fin novembre, l’irrigation des plants est requise et ce jusqu’en mai. Il est à noter que dans
ces systèmes dits irrigués, le niveau de maîtrise de l’eau est faible. Seule une minorité dispose
d’un système efficace d’exhaure de l’eau comprenant des motopompes et accessoires. La très
grande majorité fait recours à l’exhaure manuelle de l’eau et l’arrosage est fait dans le meilleur
cas au moyen des arrosoirs.
A la différence du système pluvial, on note une production relativement importante des
cultures exotiques (chou, laitue, carotte, pomme de terre, haricot vert, concombre) mais aussi
des produits maraîchers locaux comme le piment, la tomate, le sésame (sesamum sp.) et
rarement le gombo.
31
3.1.2. Typologie des maraichers
La présente typologie a été établie de manière participative au cours des focus-group réalisés dans les
zones de grande production des différentes cultures maraîchères et ensuite validée en ateliers des
acteurs de la filière. Les résultats sont présentés dans les Tableaux9 à 18.
3.1.2.1. Chou
Tableau 9 : Typologie des producteurs de chou
Types
Description
Petits
- Effectif estimé : 170 dont 30 femmes
producteurs
- Pourcentage : 82,9%
- Superficie : 1/16è à 1/4 ha
- Réalisation de 1 à 2 cycles de production
- Prélèvement de l’eau dans les plans d’eau et puits maraîchers
artisanaux et irrigation avec des arrosoirs ou des bassines
- Vente aux commerçants sur les marchés locaux
Grands
- Effectif estimé : 35 producteurs tous des hommes
producteurs
- Pourcentage : 17,1%
- Superficie : 1/4 à 1 ha
- Réalisation de 3 cycles de production
- Utilisation des motopompes pour l’exhaure de l’eau des plans
d'eau et des forages et irrigation gravitaire ou avec des
pommes d'arrosage
- Vente aux commerçants à Djougou mais aussi sur les marchés
de Natitingou, de Parakou et Cotonou
Source : Enquêtes de terrain
Tableau 10 : Typologie des commerçants de chou
Types
Description
Commerçantes
occasionnelles
Commerçantes
permanentes
-
Effectif estimé : 125 femmes
Pourcentage : 66,8%
Achat sur les sites de production ou sur les marchés
Revente sur le marché ou en ambulant
Exercice de m'activité limité aux périodes d'abondance
- Effectif estimé : 40 femmes
- Pourcentage : 21,4%
- Achat de choux sur les sites de production, dans les
marchés ou partenariat avec des collectrices livreuses
de chou
- Revente sur les marchés des centres urbains
(Natitingou, Djougou, Kassoua, Tanguiéta, etc.)
- Exercice de l'activité toute l'année
Commerçantes
- Effectif estimé : 22 femmes
grossistes
- Pourcentage : 11,8%
- Achat en grande quantité de choux sur les sites de
production de Djougou et environs
- Revente sur les marchés de Natitingou (6 femmes),
Cotonou (8 femmes) et Parakou (8 femmes)
- Exercice de m'activité limité aux périodes d'abondance
Source : Enquêtes de terrain
Localisation
Djougou,
Kérou,
Natitingou,
Toucountouna
Djougou
Localisation
Marchés de
Natitingou,
Djougou,
Bassila,
Tanguiéta,
Kassoua,
Péhunco,
Kérou
Natitingou, Djougou,
Kassoua, Tanguiéta
Djougou
32
3.1.2.2. Oignon
Tableau 11 : Typologie des producteurs d’oignon dans l’Atacora-Donga
Types
Description
- Effectif : 226 dont 175 femmes
- Pourcentage : 97% des producteurs d'oignon de la région
- Superficie : quelques planches (10) à ¼ ha
- Période de production : 01 cycle de production et en contre-saison
- Apport d’eau aux plants : Prélèvement de l’eau dans les plans d’eau
Petits
et puits maraîchers artisanaux et utilisation des arrosoirs ou des
producteurs
bassines
- Stockage : Inexistence d’infrastructures de stockage adaptés d’où
bradage des productions peu après la récolte
- Fertilisation : Utilisation d'engrais organiques et minéraux
- Organisation : Production dominée par les femmes et existence de
groupements maraîchers
- Effectif : 07 gros producteurs tous des hommes
- Pourcentage : 3% des producteurs d'oignon de la région
- Superficie : 0,25 à 0,75 ha
- Période de production : 01 cycle de production et en contre saison
- Apport d’eau aux plants : Utilisation des motopompes pour
Grands
l’exhaure de l’eau et irrigation gravitaire ou au moyen de pommes
producteurs
d’arrosages
- Stockage : Construction de paillottes pour le stockage (voir photo)
- Fertilisation : Association de l’engrais organique à l’engrais minéral
- Organisation : Production réalisée par les hommes et
individuellement
Source : Enquêtes de terrain
Tableau 12 : Typologie des commerçantes d’oignons dans l’Atacora-Donga
Types de
Description
commerçantes
Semi-grossiste
- Effectif : 40 femmes
- Pourcentage : 9% des commerçantes
- Achat à Malanville de 3 à 10 sacs d'oignons
- Revente dans les marchés en sacs ou en bassines (wènèré)
mais aussi en détail (unité ou tas de 4 morceaux)
- Vente de l'oignon toute l'année
- Fréquentation de plusieurs marchés
Détaillantes de
- Effectif : 390 femmes
l'oignon importé
- Pourcentage : 87,2%
- Achat de l'oignon auprès des semi-grossistes
- Vente de l'oignon par unité ou en petits tas de 04 morceaux
- Vente de l'oignon toute l'année
- Kérou (40 femmes), Péhunco 30 femmes
Détaillante des
- Effectif : 17 femmes
productions locales - Pourcentage : 3,8%
d'oignons
- Achat et vente en détail de l'oignon produit localement
(Péhunco, Bassila, Natitingou et Toucountouna
- Vente limitée sur une courte période : février à juin
Source : Enquêtes de terrain
Localisation
Péhunco,
Natitingou,
Bassila,
Toucountouna
Péhunco
Localisation
Marchés des
chefs-lieux de
communes et
autres grands
marchés
Tous les marchés
Marchés de
Péhunco, Bassila,
Natitingou et
Toucountouna
33
3.1.2.3. PIMENT
Tableau 13 : Typologie des producteurs de piments de l’Atacora-Donga
Description
Types
- Effectif estimé : 10 800 producteurs dont 6 912 femmes
Producteurs de
- Pourcentage : 88,3% des producteurs de piment
saison de pluie
- Types de piments produits : petit piment, piment long et gbatakin
- Apport d'eau : Il est assuré par les pluies
- Fertilisation : Très faible utilisation d'engrais
- Traitement phytosanitaire : Absence d'utilisation de produits
phytosanitaires
- Marché : Production destinée au marché local
- Transformation : Séchage du piment long et du piment court
- Effectif estimé : 1 393 producteurs dont 446 femmes
- Pourcentage : 11,4% des producteurs de piment
- Type de piment produit : piment gbatakin produit en un seul cycle de
Producteurs de
production
contre saison
- Apport d'eau : Exhaure dans les plans d'eau et puits maraîchers et
arrosage au moyen d'arrosoirs, de bassines et dans quelques cas de
motopompes
- Fertilisation : Grande utilisation d'engrais minéraux
- Traitement phytosanitaire : Utilisation de produits homologués ou non à
de fortes doses et provenant pour la plupart des marchés extérieurs
(Togo, Ghana, Nigeria)
- Marché : Production destinée pour le marché local mais surtout pour le
marché extérieur (Togo et Ghana)
- Transformation : Inexistence de séchage
- Effectif estimé : 39 producteurs dont 3 femmes
- Pourcentage : 0,3% des producteurs de piment
Producteurs
- Type de piment produit : piment gbatakin produit en 2-3 cycles de
production
permanents
- Apport d'eau : Exhaure de l'eau dans les plans d'eau et puits maraîchers
et utilisation de motopompes et accessoires
- Fertilisation : Grande utilisation d'engrais minéraux
- Traitement phytosanitaire : Utilisation de produits homologués ou non à
de fortes doses et provenant pour la plupart des marchés extérieurs
(Togo, Ghana, Nigeria)
- Marché : Production destinée pour le marché local mais surtout pour le
marché extérieur (Togo et Ghana)
- Transformation : Inexistence de séchage
Source : Enquêtes de terrain
Localisation
13 communes de
l'Atacora-Donga
Ouaké, Bassila,
Djougou,
Kouandé, Kérou
Djougou
34
Tableau 14 : Typologie des commerçants de piments
Types
Description
Commerçantes
occasionnelles
-
Effectif estimé : 475
Pourcentage : 92,6%
Achat de piment : Deux modalités s'observent
Achat auprès des producteurs dans les centres de production
Achat auprès des producteurs venant au marché soit en les
interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au marché
- Revente sur les marchés de regroupement ou les marchés des
centres urbains
- Exercice de l'activité en période d'abondance de piment :
janvier à avril et août à octobre
Commerçantes
permanentes
-
Effectif estimé : 38
Pourcentage : 7,4%
Achat de la tomate : 04 modalités s'observent
Achat auprès des producteurs dans les centres de production
Achat auprès des producteurs venant au marché soit en les
interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au marché
- Déplacement dans les marchés frontaliers (Kassoua, Tanguiéta,
etc.) voire dans les pays frontaliers (Kara, …)
- Faible spécialisation dans la vente de produits maraîchers :
Vente de produits exotiques (tomate, chou, carotte, haricot vert,
pomme de terre, persil, betterave, piment vert …) en plus du
piment
- Exercice de l'activité sur toute l'année grâce à la diversification
des sources d'approvisionnement
Source : Enquêtes de terrain
Localisation
Marché de
Natitingou,
Tanguiéta,
Kassoua,
Djougou,
Bassila,
Chabi-Couma,
Péhunco,
Kérou,
Toucountouna,
Boukombé,etc.
Natitingou,
Djougou,
Kassoua,
Tanguiéta
35
3.1.2.4. POMME DE TERRE
Tableau 15 : Typologie des producteurs de pommes de terre
Types
Description
Petits
- Effectif estimé : 47 producteurs dont 17 femmes
producteurs
- Pourcentage : 85,5%
- Superficie : Moins de 1/8 à 0,5 ha
- Production de contre saison
- Prélèvement d'eau dans les puits maraîchers artisanaux ou les
plans d'eau et apport d'eau au moyen d'arrosoirs et de bassines
- Forte utilisation d’engrais organique associée à de l'engrais
minéral en faible quantité
- Production en groupement ou individuellement
- Vente sur le marché local
Gros
- Effectif estimé : 08 producteurs tous des hommes
producteurs
- Pourcentage : 14,5%
- Superficie : Entre 0,5 et 1 ha
- Production de contre saison
- Prélèvement d'eau dans les puits tubés au moyen de motopompes
et apport d'eau par irrigation gravitaire
- Forte utilisation d’engrais organique combinée à l'engrais minéral
- Production réalisée individuellement
- Transport et vente d'une portion de la production (à Parakou et
Cotonou)
Localisation
Péhunco,
Bassila,
Djougou
Péhunco
Source : Enquêtes de terrain
Tableau 16 : Typologie des commerçants de pommes de terre
Types
Description
Commerçante de
- Effectif estimé : 18 points de vente
pommes de terre
- Pourcentage : 58%
importée
- Achat de la pomme de terre à Cotonou, Parakou ou
partenariat avec des fournisseurs Burkinabè
- Vente dans les boutiques et supermarchés
- Disponibilité relative de la pomme de terre toute l'année
Commerçantes de
- Effectif estimé : 13 points de vente
pommes de terre
- Pourcentage : 42%
produites
- Achat de la pomme de terre à Péhunco et à Bassila
localement
- Vente dans les boutiques, les supermarchés et dans les
maisons
- Disponibilité de la pomme de terre de février à avril
Source : Enquêtes de terrain
Localisation
Natitingou,
Djougou,
Tanguiéta,
Péhunco,
Kérou,
Bassila
Natitingou,
Djougou,
Péhunco,
Kérou,
Bassila
36
3.1.2.5. TOMATE
Tableau 17 : Typologie des producteurs de tomate de l’Atacora-Donga
Types de
Description
maraîchers
Producteurs en - Effectif : 14 280 dont 6 100 femmes
régime pluvial - Pourcentage : 92,6% des producteurs de tomates de la région
- Se retrouve dans tous les villages de l’Atacora-Donga
- Production pluviale sur des terres émergées
- Production en solidaire (absence de groupements)
- Superficie moyenne importante (entre 1/8è et 0,5 ha)
- Arrosage non indispensable
- Fumure peu courante
- Traitement phytosanitaire inexistant
Producteurs
- Effectif : 1 085 dont 420 femmes
ruraux de
- Pourcentage : 7,0 des producteurs de tomate
- Production de primeurs et de tomate de contre saison
contre saison
- Utilisation de semences autoproduites pour la plupart
- Apport d’eau :
- Prélèvement manuel de l’eau dans les plans d’eau et dans les
puits maraîchers artisanaux
- Arrosage avec des arrosoirs et des récipients
- Utilisation de motopompes et accessoires dans moins de 5% des
cas
- Utilisation de produits phytosanitaires tout venants
- Forte utilisation d’engrais minéraux (NPK et urée)
Producteurs
- Effectif : 62 producteurs tous des hommes
des centres
- Pourcentage : 0,4% des producteurs de tomate de la région
urbains et
- Production de contre saison et de primeurs
périurbains
- Utilisation de semences améliorées (pectomech, rossol et Tima),
- Apport d’eau :
- Exhaure de l’eau au moyen de motopompes à partir des puits
maraîchers ou des plans d’eau
- Irrigation avec des pommes d’arrosage et irrigation gravitaire
dans certains cas
- Utilisation de produits de traitement phytosanitaire
recommandés et aussi tout venant
- Forte utilisation d’engrais minéraux (NPK et urée) associée dans
certains cas avec du compost
Source : Enquêtes de terrain
Localisation
13 communes
Atacora-Donga
Toucountouna,
Natitingou,
Djougou,
Copargo,
Kérou
Ville de
Natitingou et de
Djougou et leurs
environs
37
Tableau 18 : Typologie des commerçantes de tomate
Types
Description
Commerçantes - Effectif estimé : 388
occasionnelles
- Pourcentage : 87,8%
- Achat de la tomate : Deux modalités s'observent
Achat de tomate auprès des producteurs dans les centres de
production
Achat de tomate auprès des producteurs venant au marché soit
en les interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au
marché
- Revente sur les marchés de regroupement ou les marchés des
centres urbains
- Exercice de l'activité en période d'abondance de tomate : janvier à
avril et août à octobre
Commerçantes - Effectif estimé : 48 femmes
permanentes
- Pourcentage : 10,9%
- Achat de la tomate : 04 modalités s'observent
- Achat de tomate auprès des producteurs dans les centres de
production
- Achat de tomate auprès des producteurs venant au marché soit en
les interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au marché
- Déplacement dans les marchés frontaliers (Kassoua, Tanguiéta,
etc.) voire dans les pays frontaliers (Kara, …)
- Partenariat avec des transporteurs pour la livraison de produits
maraîchers venant de l'intérieur et de l'extérieur du pays en
fonction des périodes
- Faible spécialisation dans la vente de produits maraîchers : Vente
de produits exotiques (chou, carotte, haricot vert, pomme de terre,
persil, betterave, piment vert …) en plus de la tomate
- Exercice de l'activité sur toute l'année grâce à la diversification
des sources d'approvisionnement
Commerçantes
exportatrices
Localisation
Natitingou,
Tanguiéta,
Kassoua,
Djougou,
Bassila,
ChabiCouma,
Péhunco,
Kérou,
Toucountouna
Boukombé,
etc.
Natitingou,
Djougou,
Kassoua,
Tanguiéta
-
Effectif estimé : 06 femmes
Bassila,
Pourcentage : 1,3%
Natitingou,
Achat de la tomate : 04 modalités s'observent
Djougou
Achat de tomate dans les marchés de regroupement ou dans les
zones de grande production en utilisant des intermédiaires
- Rapprochement des productions vers les centres de débarquement
(Natitingou, Djougou, Bassila)
- Revente sur les marchés hors des deux départements de l'AtacoraDonga (Cotonou, Parakou, Bohicon)
- Exercice de l'activité de janvier à avril (tomate de contre saison)
Source : Enquêtes de terrain
38
3.1.3. Récapitulatif des effectifs des maraîchers et des commerçants de produits maraîchers
Le Tableau 19 présente le récapitulatif des effectifs estimés des maraîchers de l’Atacora-Donga par
spéculation considérée et par type de producteurs. Les chiffres obtenus sont les résultats des
estimations des acteurs des filières au cours des ateliers organisés dans le cadre de l’élaboration de ce
plan.
Tableau 19 : Effectifs des maraîchers de l’Atacora-Donga par type et par spéculation
Types de producteurs
Effectifs de producteurs
Cultures
Hommes
Femmes
Total
Petits producteurs
140
30
170
Chou
Grands producteurs
35
0
35
Total chou
175
30
205
Petits producteurs
51
175
226
Oignon
Grands producteurs
7
0
7
Total oignon
58
175
233
Producteurs de saison des pluies
3 888
6 912
10 800
Producteurs de contre saison
947
446
1 393
Piment
Producteurs permanents
36
3
39
Total piment
4 871
7 361
12 232
17
47
Petits producteurs
30
Pommes de terre Grands producteurs
8
0
8
Total pommes de terre
38
17
55
6 100
14 280
Producteurs en régime pluvial
8 180
Producteurs ruraux de contre saison
665
420
1 085
Tomate
Producteurs des centres urbains et
62
0
62
péri-urbains
Total tomate
8 907
6 520
15 427
14 049
14 103
28 152
Total
Source : Enquêtes de terrain
L’analyse du tableau montre que le maraîchage dans l’Atacora-Donga est une activité pratiquée aussi
bien par les femmes que les hommes. Si les proportions de femmes et d’hommes semblent être les
mêmes pour les spéculations considérées, il est à noter que le maraîchage est globalement dominé par
les femmes. En effet, les 05 spéculations considérées ne sont pas des cultures traditionnelles des
femmes alors que si l’on prend le gombo, les légumes feuilles (grande morelle, amarante, laitue,
crincrin, sesamum sp.), l’oseille de guinée et autres, la présence des hommes est négligeable.
Une autre remarque importante qui ressort du Tableau 19 est la faible présence des femmes dans les
catégories de grands producteurs ou de producteurs de contre saison. Or ce sont ces catégories de
producteurs qui ont le pouvoir décisionnel au sein de la filière ; la promotion du genre est donc
indispensable au sein de la filière pour mieux faire entendre la voix des femmes. Ceci est d’autant plus
vrai que l’OPA faitière des producteurs à savoir le REMAD ne comporte aucune femme dans le
Conseil d’Administration (CA) ni même dans le staff technique constitué par le Coordonnateur et ses
animateurs.
Le Tableau 20 quant à lui présente le récapitulatif des effectifs estimés des commerçants de produits
maraîchers de l’Atacora-Donga par spéculation considérée et par type de commerçants. Les chiffres
obtenus sont les résultats des estimations des acteurs des filières au cours des ateliers organisés dans le
cadre de l’élaboration de ce plan.
39
Tableau 20 : Effectifs des commerçants de produits maraîchers par type et par spéculation
Effectifs de commerçants
Cultures
Types de commerçants
Hommes
Femmes
Total
Commerçantes occasionnelles
0
125
125
Commerçantes permanentes
0
40
40
Chou
Commerçantes grossistes
0
22
22
Total chou
0
187
187
40
40
Semi-grossistes
0
Détaillantes oignons importés
0
390
390
Oignon
Détaillantes productions locales
0
17
17
d'oignons
Total oignon
0
447
447
Commerçantes occasionnelles
0
475
475
Piment
Commerçantes permanentes
0
38
38
Total piment
0
513
513
18
18
Commerçantes pommes de terre
0
importée
Pommes de terre Commerçantes pommes de terre
0
13
13
produites localement
Total pommes de terre
0
31
31
Commerçantes occasionnelles
0
388
388
Commerçantes permanentes
0
48
48
Tomate
Commerçantes exportatrices
0
6
6
Total tomate
0
442
442
Total
0
1 620
1 620
Source : Enquêtes de terrain
Malgré la présence appréciable des hommes dans le maillon, on constate que celui de la
commercialisation est quasiment aux mains des femmes. Le commerce des produits maraîchers est
donc une activité féminine. Ceci confirme la dominance des femmes au sein de la filière cultures
maraîchères.
40
3.1.4. ITINERAIRES TECHNIQUES DE PRODUCTION
Les itinéraires techniques utilisés actuellement par les maraîchers de l’Atacora-Donga sont présentés
ci-dessous par spéculation. Ces itinéraires techniques sont le fruit des actions de vulgarisation par les
structures d’appui, des voyages d’échanges dans les zones maraîchères de l’Afrique de l’Ouest mais
aussi et surtout des expériences des maraîchers eux-mêmes. Ces itinéraires dénotent du niveau actuel
de développement de la filière dans la région Atacora-Donga.
3.1.4.1. Itinéraires techniques utilisés pour la production du chou
Variété utilisée : variétés améliorées dont Oxylus et KK Cross. Oxylus résiste plus à la conservation
que KK Cross. La pomme de KK Cross est plus volumineuse que celle d’Oxylus mais cette dernière
donne des pommes plus pesantes. De manière générale, le marché préfère les choux pesants que les
choux volumineux. De ce fait, la variété Oxylus est plus utilisée par les maraîchers.
Type de sols utilisés : sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau et sur les terres
émergées
Technique de culture : 04 cycles de production sont observés :
1. Pépinière en avril, repiquage en mai et récolte en juillet
2. Pépinière en juin, repiquage en juillet et récolte en septembre
3. pépinière en septembre pour repiquer en octobre et récolte en décembre
4. Pépinière en décembre, repiquage en janvier et récolte en mars
Cette dernière période est possible seulement pour les maraîchers qui disposent de forages et
d'équipements d'exhaure adaptés.
Pour les variétés utilisées, la pépinière dure 01 mois. Du repiquage à la récolte, il faut compter 2,5
mois. La récolte quant à elle s’étale sur 15 à 30 jours ; autrement les pommes de chou s’éclatent
surtout en période d’harmattan.
Réalisation de pépinière : Le semis en pépinière est fait à la volée ou en ligne selon les maraîchers. En
cas de semis en ligne, un écartement de 0,20 m entre ligne est observé. Sur la ligne, les grains sont
déposés les uns à côté des autres. Il faut en général 50 g de semences de chou pour repiquer 0,25 ha.
Le sachet de 5 g de KK Cross est acheté à 1500 F. Pour Oxylus, le sachet de 10 g est acheté entre 3
000 et 3 500 F. Par ailleurs, la boîte de 100 g de Oxylus est achetée à 25 000 F (22 000 F à Lomé).
Repiquage : Il se fait en lignes espacées de 30 cm les unes des autres. Sur la ligne, l’écartement entre
deux plants consécutifs est de 40 cm. Le repiquage se fait sur des planches de 12 m*0,6 m soit deux
lignes de 30 pieds chacun par planche.
Arrosage : L’arrosage n’est pas indispensable en saison des pluies mais après une pluie, il faut mettre
de l’eau pour rincer les pommes de choux et les débarrassé du sable qui se serait projeté sur elles. En
contre saison, l’arrosage se fait 2 fois /jour (matin et soir) au premier mois après repiquage. La
quantité d’eau doit être augmentée au 2è mois après repiquage (on pourra passer de 04 arrosoirs /
planche à 6). Au 3è mois, l’arrosage se fait à la fréquence de 1fois / 3 jours avec 4 arrosoirs/planche
Lorsque l’irrigation est faite au moyen d’une motopompe, les doses et les fréquences sont différentes.
Un arrosage copieux est réalisé 03 jours avant le repiquage. Pour cet arrosage, le maraîcher a besoin de
10 litres de carburant /ha en moyenne. Pendant le 1er mois après repiquage, l’arrosage se fait 1fois
/4jours (1fois/3jour en cas d’attaque) soit 7 à 8 arrosages dans le mois. Au 2è mois après repiquage,
l’arrosage se fait 1fois /3 jours soit 10 arrosages dans le mois. Au 3è mois après repiquage, l’arrosage
se fait en deux fois à la fréquence de 1 fois / semaine. Il faut environ 2 litres d’essence pour arroser
41
0,25 ha. Généralement, 01 heure de temps suffit à deux personnes pour arroser 0,25 ha. La vidange de
la motopompe se fait par quinzaine ; il faut en moyenne 0,5 litre d’huile pour une vidange.
Fertilisation : La fumure organique n’est généralement pas utilisée. La fumure minérale se fait au NPK
et à l’urée. Les doses de fumure varient d’un site à un autre et d’une commune à une autre.
A Bassila (pour 1 ha) :
o 1ère fumure : mélange 02 sacs NPK + 0,5 sac d’urée, le tout appliqué 15 jours après repiquage
o 2è fumure : 1 sac NPK à appliquer 40 jours après repiquage
A Djougou (pour 1 ha) :
o 1ère fumure : 2 sacs NPK appliqués à 10 jours après repiquage
o 2è fumure : 4 sacs NPK et 02 sacs d’urée à appliquer 50 jours après repiquage
Désherbage : Il est réalisé 2 à 3 désherbages pendant le cycle de production
Lutte contre les prédateurs : Les maraîchers utilisent le Lambda Super 2,5 EC ramené du Ghana et
contenant 25 g de lambda-cyhalothrine / litre à la dose de 1litre/ha/traitement. 3 à 5 traitements sont
réalisés selon le niveau d’attaques.
3.1.4.2. Itinéraires techniques suivis pour la production de l’oignon
Variété utilisée : La variété utilisée est le Violet de galmi. La boîte de 100 g est vendue entre 7 000 F
et 8 000 F et la boîte de 500 g est vendue entre 27 000 F à 30 000 F. Cette variété est réputée à cycle
court : 3 mois (repiquage à la récolte)
Type de sols utilisés : sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau ou sur des terres
émergées
Technique de culture : 01 seul cycle de production est observé et couvre la période de mi-septembre à
mars-avril. La pépinière est mise en place de mi-septembre à début novembre et le repiquage
intervient à la mi-novembre. La récolte intervient au début du mois de février.
Réalisation de pépinière: La pépinière dure 45 à 60 jours. Le semis se fait en ligne continue ; les lignes
étant distantes de 15 cm. Pour repiquer 0,25 ha, il faut entre 500 à 1000 g de semences.
Repiquage : Il se fait en casiers de dimension 3m*1,5m ou 4m*2m ou en planches de 1,2m*5m. En
fonction de la taille de bulbe recherchée, les écartements de repiquage sont de 10 cm * 20 cm ou 15
cm* 20 cm. La superficie par maraîcher varie entre 1/8 et 0.75 ha
Arrosage : Deux types d’arrosage sont réalisés selon les capacités du maraîcher : l’arrosage au moyen
d’arrosoirs et celui au moyen de motopompe avec puits tubés. L’arrosage manuel au moyen
d’arrosoirs se fait tous les jours (matin ou soir) jusqu'à 15 jours avant la récolte (lorsque les plants
commencent par tomber). L’arrosage avec la motopompe (irrigation gravitaire) se fait une fois /
semaine du repiquage à la bulbaison. A partir de la bulbaison, on arrose deux fois par semaine jusqu’à
15 jours avant la récolte
Fertilisation : La fumure organique est surtout pratiquée par des femmes au moyen des fientes et des
déchets ménagers. Les femmes de Tonri par exemple cultivent sans engrais chimiques ni produits
phytosanitaires. La fumure minérale se fait au NPK et à l’urée. Sur 0,25 ha, il faut 2 sacs de NPK et 01
sac d'urée voire parfois 10 kg d'urée. Trop d'urée entraine la pourriture précoce de l'oignon.
Désherbages : Au moins 03 sarclo-binage sont réalisés sur le cycle de production.
Lutte contre les prédateurs : Traitement fonction du niveau des attaques. Il se fait avec Lambda Super
2,5 EC ou le Cypercal à la dose de 0,5 litre dans 15 litres d'eau pour traiter en une fois 0,25 ha. Au
42
moins deux traitements sont réalisés. Dans le cadre d’attaques comme ceux survenues à Bokossi et
Gonri en 2009, les traitements peuvent atteindre 6 fois.
3.1.4.3. Itinéraires techniques suivis pour la production du piment
Variété utilisée : Cultivars locaux à durée de cycle variable : 4 mois ou 3 mois. Certains maraîchers
comme à Ouaké sont spécialisés dans la production et la vente de plantules de pépinière. Les prix de
vente pratiqués varient de 10 à 15 F/plantule.
Type de sols utilisés : Sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau ou sur des terres
émergées
Technique de culture : Dans la commune de Ouaké par exemple, seule la production de contre saison
est réalisée. Elle commence avec la pépinière en août-septembre et se poursuit avec le repiquage en
septembre-octobre et la récolte qui commence en novembre-décembre pour s'achever en fin avril-mai.
Réalisation de pépinière: La pépinière quand elle est réalisée se fait soit à la volée soit en lignes. Elle
dure environ 30 à 35 jours.Entre lignes, des écartements de 10 à 15 cm sont observés. Sur la ligne, les
graines sont mises les unes à côté des autres.
Arrosage : Il se fait avec les arrosoirs ou des motopompes.
Fertilisation : La fumure organique est insignifiante. La fumure au NPK se fait par quinzaine jusqu'à la
première récolte. Après c'est un mélange NPK et urée jusqu'à la fin des cueillettes. Le mélange se fait
dans la proportion 1/3 NPK et 2/3 urée. Pour chaque fumure, il est utilisé 01 sac d'engrais sur 1/8è ha.
NPK et urée s'achète entre 17000 et 19000 F/sac.
Désherbage : Il est réalisé deux à trois désherbage pendant le cycle de production
Lutte contre les prédateurs : Le traitement se fait avec du Lambda super. Il démarre 03 jours après le
repiquage et il est réalisé 01 traitement / quinzaine. 1/4 litre est utilisé pour traiter ¼ ha et ce en 4 fois.
Le litre est vendu à 3500 F. Le traitement est arrêté deux semaines avant la 1ère récolte.
Récolte : La récolte se fait chaque dimanche et par quinzaine pour contrôler l’offre sur le marché. Ceci
est le fruit de l'entente entre les villages producteurs de piment de la commune de Ouaké. A Djougou
où cette entente n’a pu se réaliser, les maraîchers de Foyo et de Toko-Toko envahissent régulièrement
le marché de leurs productions, ce qui contribue à faire chuter les prix dans la commune.
Le piment produit en contre saison dans la zone est essentiellement vendu aux commerçantes
togolaises. Ces dernières chargent des véhicules qui démarrent de Kétao à 22 h les dimanches pour
convoyer leurs productions à Lomé. A partir de juin, avec le début des pluies, les commerçantes
togolaises se retirent car le piment du Sud-Togo commence par venir sur le marché. Ouaké vend entre
60 et 70 sacs de piment par dimanche au moment des récoltes. Le piment est chargé dans des minibus
de 15 places ou dans les fourgonnettes ou mieux encore dans les taxis de 9 places.
3.1.4.4. Itinéraires techniques suivis pour la production de la pomme de terre
Variété utilisée : Les variétés utilisées sont Pamina, Sahel, Aïda, Claustra. Elles sont obtenues de la
France via Ouagadougou. Même le Burkina et le Mali ne maîtrisent toujours pas la technique de
production des semences de pomme de terre; ils continuent donc par faire recours aux importations.
La variété Claustra a un rendement faible mais se conserve mieux. Les variétés Aïda et Sahel sont de
cycle court et se conservent mieux que Pamina qui lui donne un meilleur rendement mais avec un
cycle long. En règle générale, les maraîchers n’ont pas la possibilité de choisir les variétés. Ils utilisent
les variétés qui leur sont livrées à la suite de leur commande.
43
Les maraîchers de Péhunco ont utilisé pour la campagne dernière 8 sacs de 25 kg de semences de
pomme de terre /0,25 ha (avec fragmentation de la semence). Cependant, les techniciens
recommandent 15 sacs de 25 kg /0,25ha ; ce qui suppose un coût de production élevé. Dans les pays
comme le Mali et le Burkina Faso, les maraîchers utiliseraient entre 5 et 6 sacs de 25 kg /0,25 ha grâce
à la technique de fragmentation. Cette technique en plus de réduire les coûts de production empêche
l’apparition de grenailles.
Le sac de 25 kg de semences est obtenu à Ouagadougou à 35 000 F dont 30 000 F à l’achat et 5 000 F
pour le transport. L’Association Communale des Producteurs de Pomme de Terre (ACPPT) de
Péhunco mène actuellement des démarches pour obtenir ce sac de semences à 20 000 F directement à
partir de la France.
Type de sols utilisés : La production se fait dans les bas-fonds
Technique de culture : La levée de dormance a lieu entre 10 et 15 jours avant la transplantation. Du
1er au 30 novembre, la transplantation doit être réalisée. Au-delà du 10 décembre, il n’est plus
opportun de transplanter les pommes germées. En effet, à partir du 15 novembre, plus la date évolue
plus le rendement diminue.
Pour les variétés à cycle long, la durée du cycle de production est de 75 jours (de la plantation jusqu'à
l'arrêt de l'irrigation qui intervient 15 jours avant la récolte). Pour les variétés à cycle court, c'est 55
jours (de la plantation jusqu'à l'arrêt de l'irrigation qui intervient 15 jours avant la récolte). La récolte
intervient de fin janvier à fin mars. Le rendement moyen obtenu est de 14 tonnes/ha contre une
trentaine de tonnes/ha pour les maliens. La transplantation se fait en billons avec des écartements de
80 cm entre billons et 30 entre poquets successifs.
Irrigation : Elle se fait 1fois / semaine sur le 1er mois, 2fois/semaine sur le 2è mois jusqu'au 55è jour
(cycle court) et 60è jour (pour le cycle long). Pour les 15 derniers jours du cycle long, l’arrosage se fait
1fois/semaine jusqu'au 75è jour.
Fertilisation : La fumure organique est primordiale pour la pomme de terre. Il est appliqué 1kg/m² soit
10 tonnes/ha. L’engrais organique est obtenu à partir des fosses de compostage. Dans certains cas, les
maraîchers utilisent les sons de riz pour la fertilisation organique. La fumure minérale est également
utilisée. Sur 01 ha, on a :
o 1ère fumure : 4,5 sacs de 50 kg de NPK
o 2è fumure : 4,5 sacs de 50 kg de NPK + 1 sac de 50 kg d’urée
o 3è fumure : 80 kg/ha de K2SO4
A noter qu’au Mali, les maraîchers utilisent uniquement du NPK à la dose de 20 sacs/ha.
Désherbage : 02 buttages sont réalisés : Apport d'engrais + 1er buttage, le 2è buttage au 55è jour.
L’irrigation gravitaire rend parfois difficile le désherbage des parcelles de pomme de terre.
Lutte contre les prédateurs : C’est exclusivement la lutte mécanique qui est menée. Elle consiste à
enlever les plants attaqués et les jeter très loin. Aucun traitement n’est réalisé avec des produits
phytosanitaires car ces derniers ne sont pas disponibles.
44
3.1.4.5. Itinéraires techniques suivis pour la production de la tomate
Variété utilisée : SONAFEL (variété paysanne) autoproduite à partir des meilleurs phénotypes obtenus
dans la production ou don de semences auprès de parents. Certains producteurs utilisent des variétés
améliorées comme Petomech, Roma ou Rossol notamment en contre-saison.
Type de sols utilisés : Sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau
Technique de culture : Trois cycles de production sont réalisés : (1) avril à août avec récolte de juillet à
août ; (2) fin août à janvier avec récolte de novembre à janvier. Un 3è cycle est possible de janvier à
mars avec la récolte qui part de fin mars à avril mais cette production est très faible.
Réalisation de pépinière: 100 m² pour un Ha; durée: 3 à 4 semaines. Environ 300 g de semences sont
nécessaires pour repiquer 01 ha de tomate.
Repiquage : Il se fait en rangs espacés d'un mètre les uns des autres, avec 0,40m sur les rangs. 70 jours
entre le repiquage et la récolte.
Arrosage : Pas d'arrosage en saison des pluies mais en saison sèche, on arrose tous les jours (matin ou
soir) jusqu'à la fructification. A partir de la fructification, on arrose 1fois/2jours. Pour 1/4 ha, il faut 4
personnes qui travaillent sur 6 h (7h à 13 h par exemple)
Fertilisation : Pas de fumure organique. Pour la fumure minérale: 08 sacs de NPK par ha (400 kg/ha)
avec fumure à 15 jours après repiquage. On note de même l’apport de 04 sacs d'urée par ha (200
kg/ha) avec apports fractionnés en 2 à 4 fois
Désherbage : 2 à 3 désherbages sur le cycle de production
Lutte contre les prédateurs: Lambda Super 2,5 EC contenant 25 g de lambda-cyhalothrine / litre à la
dose de 1litre/0,25 ha en 03 applications.
45
3.1.5. NIVEAUX DE PRODUCTION
L’analyse des niveaux de production (Tableau 19) montre que pour les six cultures maraîchères
considérées, il n’y a que pour le gombo que les départements de l’Atacora-Donga arrivent en tête avec
36% de la production nationale. Ils ont pour cette culture un avantage comparatif naturel à la
production.
Tableau 19 : Production moyenne de 2005 à 2009 (tonne) par région du pays
Régions
Production moyenne de 2005 à 2009 (tonne)
Gombo
Légume
Oignon
Piment
Pomme de
feuille
terre
Zou
4 832
1 934
Atlantique
5 061
10 483
105
5 362
Plateau
1 818
5 753
7 182
Ouémé
7 217
8 743
Collines
5 766
4 866
Donga
3 991
327
334
Littoral
5 977
11
12
Couffo
1 579
1 016
131
796
Alibori
7 625
14 258
4 154
137
Atacora
16 131
1 295
1 078
Mono
1 302
2 884
7 982
385
Borgou
8 460
49
5 791
Atacora-Donga
20 122
1 622
0
1 413
0
36
5
0
3
0
Atacora-Donga (%)
Bénin
56 564
34 952 22 535
Source : CountryStat, 2011 et Calculs du Consultant
40 638
137
Tomate
5 548
51 842
12 246
14 794
7 330
4 741
215
25 339
9 247
12 139
5 686
9 575
16 880
11
158 702
D’après les données du tableau, les départements de l’Atacora-Donga ont des productions négligeables
d’oignon et de pomme de terre ; ce qui dans la réalité n’est pas juste. Cette situation s’explique sans
nul doute par les insuffisances du système de collecte des données qui sont plus accentuées pour les
productions maraîchères. Par exemple, la commune de Péhunco appuyée par l’USADF a produit en
2010, 33,75 tonnes d’oignon (soit 0,15% de la production moyenne du Bénin) sur une superficie de
2,25 ha soit un rendement de 15 tonnes/ha. En ce qui concerne la pomme de terre, cette même
commune a produit la même année 53,9 tonnes de pommes de terre (soit 40% de la production
moyenne du Bénin) sur une superficie de 4,07 ha soit un rendement de 13,22 tonnes/ha.
Pour les légumes feuilles, les deux départements ne totalisent que 4% de la production nationale. Il en
est de même pour le piment. Enfin, pour la tomate, les deux départements contribuent pour 11% à
l’offre nationale de ce produit mais loin derrière l’Atlantique avec 34%, le Couffo avec 17%.
L’Ouémé et l’Atacora contribuent chacun pour 8% de la production nationale de tomate.
Les statistiques de superficies emblavées ont été de même analysées par département (Tableau 20 cidessous). Il ressort de l’analyse de ce tableau que les départements de l’Atacora-Donga emblavent
pour les 6 cultures maraîchères concernées au total 9 371 ha soit 12% des emblavures nationales de
cultures maraîchères. Ces deux départements excellent en termes d’emblavures sur le gombo (avec
36% des emblavures nationales). Les autres proportions sont de 15% pour les légumes feuilles, 10%
pour le piment et 8% pour la tomate.
46
Tableau 20 : Superficies moyennes emblavées de 2005 à 2009 (ha) par région du pays
Régions
Superficies moyennes emblavées de 2005 à 2009 (ha)
Gombo
Légumes
feuilles
Zou
1 636
Atlantique
1 347
2 028
930
Plateau
Ouémé
Collines
Piment
Pomme
de terre
Tomate
2 042
1 329
5 008
1 744
8 370
13 524
921
1 862
2 431
6 144
1 737
2 293
2 989
7 019
6 096
2 196
10 645
533
513
2 335
37
2 353
Donga
Littoral
865
Couffo
849
Alibori
2 570
Atacora
2 926
664
591
776
Mono
Oignon
Total
425
192
1
1
6
200
493
17
1 589
3 620
6 569
947
1 731
1 592
6 855
1 640
1 807
7 036
462
716
847
3 392
40
2 048
2 075
6 847
15
Borgou
2 683
Atacora-Donga (ha)
3 790
1 089
0
2 172
0
2 320
9 371
Atacora-Donga (%)
23
15
0
10
0
8
12
7 235
1 504
16 748
Bénin
Source : CountryStat, 2011 et Calculs du Consultant
22 295
15
27 777
75 575
3.2. ANALYSE DE LA TRANSFORMATION
La transformation des produits maraîchers dans l’Atacora-Donga n’est pas développée. Cette activité
est assurée essentiellement par les femmes. Les produits maraîchers qui font objet de transformation
sont le piment long, le petit piment, le gombo court et l’oseille de guinée.
Le piment long et court : La transformation se limite au séchage qui consiste à étaler les fruits de
piment au soleil dans la journée et à les rentrer dès que le soleil diminue d’intensité le soir. Ce séchage
se fait soit à même le sol dans la cour, soit sur une toile cirée déposée à même le sol soit sur les toits
en tôle des maisons, etc. Ces conditions de séchage ne garantissent pas un produit de bonne qualité.
Ainsi, il est courant de trouver des cailloux et de la poussière parfois même des corps étrangers dans le
produit séché. Par temps bien ensoleillé, le séchage ne dépasse guère une semaine. Les facteurs
favorisant le séchage de ces types de piment sont :
•
•
•
•
Forte production qui permet de dégager des surplus
Récolte intervient après l’arrêt des pluies
Récolte s’étalent sur une période plus longue (jusqu’à 5 mois pour le petit piment)
L’épiderme moins épais qui facilite une dessiccation rapide
Les piments séchés sont stockés dans des sacs de jute ou des sacs de polypropylène dans les chambres
en attendant les moments propices à la vente. Sur le marché, le piment séché est fortement demandé
dans la période de mai à août où le piment gbatakin est assez rare sur le marché et son prix au-dessus
de la bourse d’une grande majorité de ménages.
Quelques producteurs et aussi quelques commerçantes réduisent le piment séché en poudre afin de lui
conférer une plus-value. Avant le pillage qui permet d’obtenir la poudre de piment, les femmes
47
brunissent le piment dans une marmite chauffée. Cette disposition permet d’atténuer l’odeur piquante
au moment de la mouture.
Dans les marchés, le piment séché est vendu en tas de 25, 50 ou 100 F dont les poids varient
énormément dans le temps (période de l’année) et dans l’espace (le marché considéré). On observe
également des ventes dans des mesures plus importantes : tongolo ou bassine ‘bongo’. Lorsqu’il est
réduit en poudre, le piment est attaché dans de petits sachets et vendus à 25 F.
Les débouchés pour le piment séché comprennent les restaurants populaires (vendeuses de repas au
bord des rues ou même dans les restaurants, les vendeurs de viande braisée), les ménages aux revenus
faibles ou moyens.
Le gombo court : En fonction de sa taille, le gombo peut être tranché ou séché en entier. Quand il est
suffisamment petit pour vite sécher, le gombo n’est pas coupé. Le tranchage lorsqu’il a lieu se fait
manuellement avec un couteau. Dans quelques cas, les femmes enroulent le gombo à sécher dans de la
cendre de bois. Le séchage se fait à même le sol ou sur les toits des maisons. Le séchage est complet
au bout d’une semaine.
Le gombo séché est stocké dans les sacs PP ou dans les sacs de jute dans les maisons. Il est fortement
demandé dans les mois de pénurie de gombo frais (Mai à août). Le gombo sec est vendu en tas de 25,
50 ou 100 F ou avec des unités de mesure telles que le tongolo et le bongo. Les détaillantes prennent
soin de moudre le gombo séché avant de le mettre sur le marché. La poudre de gombo est vendue dans
de petits emballages plastiques à 25 ou 50 F. A noter que les feuilles de gombo notamment sous forme
séchée sont consommées de préférence en zone baatonu.
Oignon : Les feuilles des plants d’oignons sont séchées et mises en boules dans les zones de
production pour obtenir un additif alimentaire appelé « gaabou ». Cette transformation qui se fait à
petite échelle est pour le moment concentrée à Péhunco. Mais force est de remarquer que le gaabou
généralement importé de Malanville entre dans les habitudes alimentaires des régions Est-Atacora et
de la Donga.
Oseille de guinée : Il existe deux variétés d’oseille de guinée cultivée dans les deux départements à
savoir une variété à fruits rouges utilisées pour préparer les jus de bissap et une autre variété à fruits en
majorité verts utilisée comme légumes dans la préparation de sauces. Ces fruits sont conservés sous
forme séchée. Le séchage réalisé au soleil dure entre 3 et 5 jours par temps ensoleillés ou secs. L’offre
de ce produit séché n’est pas importante de même d’ailleurs que sa demande.
Des expériences de transformation ont eu lieu par le passé avec la Société Nationale des Fruits et
Légumes (SONAFEL) qui avait installé à Natitingou, une usine de transformation d’une capacité de
9000 tonnes. L’usine a fonctionné à partir de 1979 mais a fermé en 1986 consécutivement à la faillite
de laSONAFEL. De même, une unité de séchage de fruits et légumes non fonctionnelle est installée au
quartier Ouroubrougaà Natitingou. L’unité de séchage de tomate, de légumes et autres fruits
installéeàToucountouna avec l’appui des Volontaires du Corps de la Paix américaine est
égalementfermée.
Dans une démarche de Partenariat Public Privé, le ProAgri a doté les producteurs de tomate de
l'Atacora et de la Donga de 02 kits de transformation de tomate qu’il a acquis et mis à la disposition du
REMAD avec pour obligations à celui-ci de les mettre en location-vente afin d’en garantir la bonne
gestion et la pérennité. A cet effet, un contrat de location-vente a été signé entre le REMAD et la
Société Internationale d’Ingénierie pour le Développement (S2ID). Ce contrat qui prend effet dès
janvier 2012 a une durée de 04 ans. Mais pour l’instant, aucune des unités n’est fonctionnelle.
Le kit de transformation comprend : 04 complexe épépineuse, 02 concentrateur, 02 remplisseuses, 02
pasteurisateurs.
48
3.3. ANALYSE DE LA COMMERCIALISATION
3.3.1. ANALYSE QUANTITATIVE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE DE PRODUITS
MARAICHERS DANS L’ATACORA-DONGA
La demande intérieure sera évaluée grâce aux consommations individuelles par an fournies par
Agossou et al, (2001) pour le gombo, l’oignon, les légumes feuilles et le piment. Pour la tomate et la
pomme de terre, les consommations individuelles considérées sont celles de LARES (2002) à savoir
15 kg/habitant/an pour la tomate et 1 kg/habitant/an pour la pomme de terre. En supposant que ces
consommations sont restées inchangées et en considérant les données des projections départementales
2002 à 2030 (INSAE, 2008), le niveau de consommation annuelle des produits maraîchers a été évalué
pour l’Atacora-Donga. Les résultats sont consignés dans le Tableau 21.
Tableau 21 : Offre et demande de produits maraîchers dans l’Atacora-Donga en 2010
Légumes Pomme de
Spéculations
Gombo
Tomate
Oignon
Piment
feuilles
terre
Quantité (kg/habitant/an)
11
15
1
26
1
11
Population Atacora1 166 368
Donga en 2010
Besoin de
17 496
1 166
30 326
1 166
12 830
consommation en 2010
12 830
(tonne)
Production Atacora20 122
16 880
0
1 622
0
1 413
Donga en 2009 (tonne)
Pertes (%)
3,5
20
3,8
8
10
6,5
Disponibilité alimentaire
19 418
13 504
0
1 492
0
1 321
(tonne)
Solde
6 588
-3 992
-1 166
-28 833
-1 166
-11 509
Source : Agossou et al, (2001) ; LARES (2002) : INSAE, (2008), CountryStat (2011) et Consultant
L’analyse du tableau montre que la demande de consommation dans l’Atacora-Donga en produits
maraîchers est la suivante : 12 830 tonnes de gombo, 17 496 tonnes de tomates, 1 166 tonnes
d’oignon, 30 326 de légumes feuilles, 1 166 tonnes de pomme de terre et 12 830 tonnes de piment.
Cependant la demande intérieure pourrait être plus importante si l’on considère la demande pour les
besoins de transformation industrielle (exemple de l’usine de concentré de tomates de Natitingou) ou
artisanale ou mieux encore la demande d’exportation.
L’Atacora-Donga dégage des soldes négatifs pour la tomate, l’oignon, les légumes feuilles, la pomme
de terre et le piment. La région paraît cependant autosuffisante en matière de gombo. Mais ceci n’est
que d’apparence car ces produits ne sont pas disponibles sur le marché toute l’année, à des périodes
d’abondance extrême font suite des périodes de grave pénurie.
49
3.3.2. FLUX PHYSIQUES DES PRODUITS MARAICHERS DANS L’ATACORA-DONGA
3.3.2.1. Flux physique du chou
La commune de Djougou, grande productrice de chou, ravitaille de manière prioritaire les marchés de
la ville de Cotonou (Dantokpa et Ganhi). De nombreuses commerçantes en partance de Parakou
viennent s’approvisionner en choux à Djougou. De même, des commerçantes parties de Djougou
ravitaillent régulièrement les marchés de Natitingou et Copargo pas seulement en choux mais aussi en
carottes, tomate et piment. Le marché de Natitingou est de même ravitaillé par les produits venant de
Tanguiéta (Choux et carottes notamment).
Le seul flux venant de l’extérieur quitte le marché de Kara directement pour Natitingou ou via le
marché de Kassoua dans la Commune de Ouaké.
3.3.2.2. Flux physique de l’oignon
La plupart des besoins en oignons des deux départements sont satisfaits à partir des importations en
provenance du Burkina Faso et de Malanville. L’oignon qui vient de Malanville arrive à Djougou via
Parakou. Cet oignon ravitaille le marché de Djougou puis les marchés des communes de Natitingou et
Copargo. L’autre importation qui ravitaille Djougou quitte le Burkina Faso via Sékansé puis Kara pour
atteindre Kassoua dans la Commune de Ouaké. De Kassoua, les marchés de Djougou, Copargo,
Bassila et Natitingou sont ravitaillés en oignons. Signalons cependant que le trafic venant de
Malanville est plus important que celui qui vient du Burkina Faso.
Malgré qu’elle soit productrice d’oignons, la commune de Péhunco satisfait ses besoins en ce produit à
partir du marché de Malanville qui est très fréquenté par les commerçantes de Péhunco.
Les commerçants Burkinabè ravitaillent de même le marché de Tanguiéta et de Kérou en oignon. De
Tanguiéta, les marchés de Matéri, Cobly, Toucountouna et Natitingou sont ravitaillés. Les
commerçantes de Kérou et Péhunco ravitaillent Kouandé en complément de sa propre production
d’oignons.
3.3.2.3. Flux physique du piment
On note une importation de piment de Malanville vers Djougou via Parakou. Des exportations
massives de piment sont signalées des Communes de Ouaké (Badjoudè, Komdè, Atchèdè, Wèkètè,
Sèmèrè), Djougou (Djougou centre, Toko-Toko, Foyo, Gnansonga, Dangoussar, Faka-Faka,
Kolokondé) et dans une moindre mesure de Bassila vers Lomé qui alimenterait également une
industrie de fabrication d’alcool à base de piment au Ghana.
Par rapport au flux interne, les villes de Natitingou, Djougou et Tanguiéta se positionnent comme des
centres d’accumulation des productions de piment des deux départements.
50
3.3.2.4. Flux physique de la pomme de terre
La production de pomme de terre de l’Atacora-Donga concentrée actuellement à Péhunco et dans une
moindre mesure à Djougou, Bassila et Kérou est vendue notamment à Natitingou et Djougou. Une
bonne partie est vendue à Cotonou (marché Ganhi), à Parakou et au Togo (Kara).
3.3.2.5. Flux physiques de la tomate
Djougou paraît un centre important de concentration de la tomate. De l’extérieur, la tomate quitte la
zone de production autour de Kara (Kémérida, Somdina, Kétao, Pagouda) pour le marché de Kassoua
(dans la Commune de Ouaké) via celui de Kétao (Togo). Une autre source d’approvisionnement de
cette ville, ce sont les communes de Bantè et Savalou dans le département des Collines. La troisième
source qui intervient en période de grande pénurie (mars à avril) vient du Mono-Couffo (Klouékanmè,
Lalo, Azovè) via Bohicon et Parakou. Au niveau interne, le marché de Djougou reçoit en plus de sa
propre production, les productions de la commune voisine de Copargo.
Natitingou à l’opposé de Djougou reçoit peu de tomate de l’extérieur des deux départements. En plus
de sa production qui est considérable (avec les productions de l’arrondissement de Kouaba
notamment), la ville reçoit les tomates en provenance des communes voisines de Toucountouna et
Boukombé. Quelques commerçantes vont de même s’approvisionner en tomate à Tanguiéta. A
signaler qu’une grande partie de la tomate achetée sur le marché de Tanguiéta vient du Burkina Faso et
est vendue par les Burkinabè eux-mêmes, le plus souvent des hommes.
Toucountouna constitue de même un grand pourvoyeur de tomate. Il ravitaille les marchés de
Tanguiéta, Natitingou, Kouandé et Péhunco.
Les Cartes 6 à 10 ci-dessous retracent dans l’espace les différents flux physiques de produits
maraîchers à l’intérieur, en partance ou à destination des deux départements.
51
Burkina Faso
Carte 6 : Flux physique du chou
Tanguiéta
Matéri
Kérou
Kouandé
Toucoutouna
Cobly
Boukombé
Natitingou
Péhunco
Copargo
Togo
(Kétao)
Ouaké
Djougou
Bassila
Parakou
Cotonou
Légende :
Flux à l’intérieur des deux départements
Flux venant de l’extérieur des deux départements
Flux sortant des deux départements
52
Carte 7 : Flux physique de l’oignon
Burkina Faso
Malanville
Tanguiéta
Kérou
Matéri
Kouandé
Sinendé
Toucoutouna
Cobly
Boukomb
Natitingou
Péhunco
Togo
(Nadoba)
Copargo
Togo
(Kétao)
Ouaké
Djougou
Bassila
Parakou
Légende :
Flux à l’intérieur des deux départements
Flux venant de l’extérieur des deux départements
Flux sortant des deux départements
53
Carte 8 : Flux physique du piment
Burkina Faso
Malanville
Tanguiéta
Kérou
Matéri
Kouandé
Toucoutouna
Cobly
Boukombé
Natitingou
Péhunco
Copargo
Togo
(Kétao)
Ouaké
Djougou
Collines
(Savalou et Bantè)
Bassila
Lomé voire
Ghana
Légende :
Flux à l’intérieur des deux départements
Flux venant de l’extérieur des deux départements
Flux sortant des deux départements
Cotonou
Bohicon
Couffo
54
Carte 9 : Flux physique de la pomme de terre
Burkina Faso
Tanguiéta
Kérou
Matéri
Kouandé
Toucoutouna
Cobly
Boukombé
Natitingou
Péhunco
Copargo
Togo
(Kara)
Djougou
Ouaké
Bassila
Parakou
Légende :
Flux à l’intérieur des deux départements
Flux venant de l’extérieur des deux départements
Flux sortant des deux départements
Cotonou
55
Burkina Faso
Carte 10 : Flux physique de la tomate
Tanguiéta
Kérou
Matéri
Kouandé
Toucoutouna
Cobly
Ouaké
Boukombé
Natitingou
Péhunco
Copargo
Togo
(Kétao)
Djougou
Collines
(Savalou et Bantè)
Bassila
Parakou
Bohicon
Légende :
Flux à l’intérieur des deux départements
Flux venant de l’extérieur des deux départements
Flux sortant des deux départements
Couffo
Cotonou
56
3.3.3. Analyse temporelle de l’offre de produits maraîchers
Cette analyse est présentée par produit maraîcher :
• Chou
La réalisation de 04 cycles de production par an du chou permet de rendre disponible la spéculation de
juillet (pour le cycle qui démarre en mai) à novembre (pour le cycle qui démarre en juillet). Les
primeurs de choux togolais viennent compléter l’offre sur les marchés des deux départements entre
octobre et novembre. La pénurie de choux s’observe principalement entre mi-avril et juin.
• Oignon
A partir de février et ce jusqu’en septembre (selon la capacité de stockage des maraîchers), l’oignon
des départements de l’Atacora-Donga est sur le marché mais en faibles quantités (la production étant
concentrée dans la commune de Péhunco et dans une très moindre mesure à Bassila, Toucountouna et
Natitingou.
En dépit de la présence de ces oignons sur le marché, on note l’omniprésence des oignons provenant
de la vallée du Niger (Malanville et Karimama) et du Burkina Faso de Décembre à avril et du Niger
d’avril à novembre. Il est à signaler que l’oignon du Burkina Faso et celui de la vallée du Niger
viennent à maturité au même moment et emprunte des circuits différents pour venir dans l’AtacoraDonga : celui de la vallée du Niger vient par Parakou ou Péhunco alors que celui du Burkina entre par
Tanguiéta. La production du Niger qui se déroule sur trois cycles (de septembre à décembre ; de
décembre à mars et de janvier à avril) ne coïncide avec celle de la vallée du Niger et du Burkina qu’au
3è cycle de production. La production du littoral Ouidah-Grand-Popo et Agoué vient sur le marché
d’août à novembre au moment où les productions de la vallée du Niger et du Burkina sont épuisées.
L’oignon du littoral n’est donc pas en concurrence avec celui de la vallée du Niger ou de l’AtacoraDonga. A signaler que l’oignon du littoral n’est pas vendu dans l’Atacora-Donga.
• Piment
De janvier à mai, on a la vente de piment frais de contre saison de l’Atacora-Donga complété par le
piment de décrue du Couffo (Février à mars) et par le piment de contre saison de Malanville (avril à
mai). L’importation de piment dans l’Atacora-Donga en ce moment n’est pas le fait d’une insuffisance
des productions mais c’est surtout en raison des achats massifs à prix intéressants réalisés par les
commerçantes togolaises et convoyés à Lomé puis au Ghana.
Les mois de juin à juillet correspondent à la période de pénurie de piment. C’est à ce moment que les
stocks de piment séchés (petit piment ou piment) sont bien écoulés sur les marchés des deux
départements. Au cours de la période de pénurie, le piment frais est obtenu de la région de Kara au
Togo où les productions sont réalisées en altitude.
Dans la période d’août à décembre, le marché est ravitaillé par les productions pluviales de l’AtacoraDonga qui sont complétées entre novembre et décembre par les importations en provenance de
Malanville.
• Pomme de terre
Elle est fournie par la commune de Péhunco de fin février à avril. Pendant cette période et pour tout le
reste de l’année, la pomme de terre consommée dans les deux départements provient du Burkina via
Tanguiéta, de Cotonou et dans une moindre mesure de Parakou.
• Tomate
De janvier à avril, on a la mise en marché des tomates de contre saison qui sont complétées par les
importations en provenance du Togo et du Burkina Faso (janvier à février) et du Couffo via Bohicon
et Parakou (mars à avril). Entre mai et juin, c’est la période de pénurie de tomate sur les marchés des
deux départements. Cette pénurie est interrompue en juillet avec la production de primeurs qui
57
démarre en mai et avec les importations de tomate en provenance des Collines (Bantè et Savalou).
Entre août et décembre, ce sont les tomates pluviales en provenance des deux départements qui sont
sur le marché.
Le Tableau 22 ci-dessous fait le résumé de cette analyse temporelle de l’offre de produits maraîchers.
58
Tableau 22 : Offre de produits maraîchers dans le temps et dans l’espace dans l’Atacora-Donga
Cultures
Provenances
Chou
Atacora-Donga
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Production de contre saison
Juillet
Août
Septembre Octobre Novembre
Production de saison des pluies
Importation
Burkina Faso
Atacora-Donga
Piment
Pomme de terre
Tomate
Atacora-Donga
Importation
Atacora-Donga
Prod. de contre saison
Prod. de Malanville + Karimama + Burkina Faso
Prod. Contre saison
Décrue Couffo
Importation
Malanville
+
Karimama
Prod. du Niger
Malanville
Piment pluvial de Kara
Prod. pluviale
Piment de Malanville
Prod. contre saison
Importation
Atacora-Donga
Prod CS
Togo (région Kara)
Oignon
Importation
Décembre
Burkina Faso, Cotonou et Parakou
Prod contre saison
Couffo via Bohicon et
Togo et Burkina Faso
Parakou
Primeurs
Prod. pluviale
Bantè et Savalou
Source : Enquêtes de terrain
59
3.3.4. MARCHES DE PRODUITS MARAICHERS DANS L’ATACORA-DONGA
Les produits maraîchers sont commercialisés sur tous les marchés des deux départements. On
distingue les marchés intermédiaires de rapprochement, les marchés de rapprochement et les marchés
de consommation des centres urbains.
• Marchés intermédiaires de rapprochement
Ce sont des marchés des centres ruraux reconnus pour leur prépondérance dans le commerce des
produits maraîchers. Dans les deux départements, on peut citer les marchés de Chabi-Couma,
Anandana, Madjatom, Perma, Barei, Foyo, Magou, Kouaba, Toucountouna, Péhunco et Copargo. Ces
marchés sont alimentés notamment par les produits maraîchers de saison des pluies. L’offre de
produits maraîchers est par conséquent peu diversifiée. On retrouve très peu de produits exotiques sur
ces marchés.
L’existence de ces marchés permet aux maraîchers de réduire les distances à parcourir pour rallier des
marchés plus importants surtout si l’on sait que ces maraîchers parcourent toutes ces distances à pieds.
Elle remédie également à l’enclavement de certaines zones de production du fait du mauvais état des
voies de dessertes rurales. Les collecteurs sont très actifs sur ces marchés.
• Marchés de rapprochement des produits maraîchers
Ils sont plus importants en termes de quantité du trafic, de la diversité des produits et des acteurs. Ce
sont essentiellement les marchés de Kassoua, Tanguiéta. Les deux marchés sont frontaliers avec
respectivement le Togo et le Burkina Faso. On y trouve en toutes périodes des produits maraîchers
locaux ou exotiques issus des champs et/ou des périmètres maraîchers. Ce sont des lieux de
prédilection des collecteurs locaux et des étrangers qui viennent acheter ou vendre des produits
maraîchers.
• Marchés de consommation des centres urbains
Dans cette catégorie, on met les marchés de Djougou et Natitingou. Ces marchés se tiennent
pratiquement tous les jours (petit marché) et approvisionnent les consommateurs en produits
maraîchers. Si au marché de Natitingou, ces femmes peinent à se trouver un espace propre à elles, au
marché de Djougou, les femmes occupent un espace bien délimité. On observe une spécialisation
relative des commerçantes pour la plupart des détaillantes. Une catégorie donnée de détaillantes se
spécialise dans la vente des produits exotiques (chou, carotte, laitue, concombre, haricot vert, persil,
betterave, aubergine). Une autre catégorie se spécialise dans la vente des produits maraîchers locaux
(tomate, piment, oignon, gombo, amarante, vernonie).
Sur le plan des effectifs, les vendeuses de produits maraîchers locaux sont de loin les plus nombreuses.
Les jours de grand marché de Natitingou, il est dénombré 08 vendeuses permanentes de produits
maraîchers exotiques auxquelles viennent s’ajouter temporairement 2 à 4 vendeuses venues de
Djougou. Aux jours ordinaires, on dénombre entre 5 à 6 vendeuses de produits maraîchers exotiques.
A Djougou, les commerçantes de produits maraîchers sont évaluées à une cinquantaine. Mais
habituellement, seule une douzaine s’est spécialisée dans la vente de produits exotiques. Les autres
vendent notamment les produits locaux. De nombreuses autres femmes, épouses des maraîchers
deviennent pour la circonstance des commerçantes juste le temps d’écouler les productions de leurs
conjoints.
60
3.3.5.ANALYSE DES PRIX DES PRODUITS MARAICHERSDANS L’ATACORA-DONGA
De manière générale, le prix des produits maraîchers résulte du mécanisme de l’offre et de la demande
comme sur un marché concurrentiel. Ainsi tout opérateur qui se rend sur le marché pour des
transactions ne connait pas à l’avance le prix du jour ; il ne peut le situer que par anticipation dans une
fourchette donnée. Les informations sur les prix sont obtenues soit lors des déplacements, soit auprès
d’intermédiaires ou d’autres commerçants. La vitesse de transmission des informations varie en
fonction de la fréquence des marchés.
Il n’existe pas dans l’Atacora – Donga, un système de collecte des prix des produits maraîchers et
encore moins de leur diffusion. Les informations sur les prix sont obtenues au cours des enquêtes
ponctuelles (d’où l’impossibilité d’avoir une série de données dans le temps) et sur les sites internet à
caractères régionaux comme RESIMAO et FAOSTAT. L’ONASA qui dans le cadre du Système
d’Alerte Rapide (SAR) publie un bulletin d’information ne fait pas de la collecte des prix des produits
maraîchers une priorité. Les données sur les prix des produits maraîchers sont donc très souvent non
disponibles ou non suivies ou encore non parvenues selon les terminologies employées par la lettre
d’information.
3.3.5.1. Analyse comparée de l’évolution des prix moyens annuels sur divers marchés
Le Graphique 1 présente l’évolution comparée des prix de la tomate fraîche sur différents marchés du
Bénin entre 2005 et 2011. L’allure de chacune des courbes dénote le caractère très volatile et instable
des prix de la tomate d’une année à une autre.Entre 2005 et 2011, le plus bas prix moyen de la tomate
est obtenu à Dantokpa (257 F/kg). Le marché de Natitingou avec une moyenne de 357 F/kg est le
moins cher après celui de Dantokpa (Cotonou) ; il est moins cher que ceux du marché Arzêkè à
Parakou (384 F/kg) et de Malanville (409 F/kg).
Graphique 1 : Evolution comparée des prix de la tomate fraîche sur
différents marché du Bénin entre 2005 et 2011
800
700
Prix (FCFA/kg)
600
Natitingou
500
Arzêkè (Parakou)
Malanville
400
Dantokpa (Cotonou)
300
200
100
0
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Années
Source : A partir des données de www.resimao.com
Sur le marché de Natitingou, on note une tendance à l’augmentation du prix de la tomate depuis 2005 ;
ce qui réduit la compétitivité de la tomate de la région sur le marché de Cotonou, tout au moins sur
une certaine période de l’année. Le marché de Malanville connait également une tendance à la hausse
depuis 2007.
61
En ce qui concerne la pomme de terre (Graphique 2), la variabilité des prix d’une année à une autre est
moindre. Le marché de Malanville a enregistré jusqu’en 2009, les prix de vente de pomme de terre les
plus bas. En 2010 et 2011, ce sont les prix sur le marché de Natitingou qui sont les plus faibles ; sans
nul doute en raison de l’augmentation des quantités produites de pomme de terre dans les
départements de l’Atacora et de la Donga.
Graphique 2 : Evolution comparée du prix de la pomme de terre sur
différents marchés du Bénin
900
800
Prix (FCFA/kg)
700
600
Natitingou
500
Arzêkè (Parakou)
400
Malanville
300
Dantokpa (Cotonou)
200
100
0
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
Années
Source : A partir des données de www.resimao.com
La moyenne de prix sur la période de 2005 à 2011 montre que Malanville a le prix de vente le plus bas
(505 F/kg). Cotonou, lieu de concentration par excellence de la pomme de terre importée de divers
horizons présente après Malanville le prix le plus bas (577 F/kg). Le marché Arzêkè de Parakou a le
prix le plus élevé (710 F/kg).
Tableau 23 : Prix moyen sur la période de 2005 à 2011
Prix moyen (FCFA/kg) de 2005 à 2011
Cultures
Natitingou
Arzêkè (Parakou)
Malanville
Dantokpa (Cotonou)
Tomate
357
384
409
257
Pomme de terre
600
710
505
577
Source : Calcul à partir des données de www.resimao.com
3.3.5.2. Analyse de l’évolution des prix moyens mensuels de quelques produits maraîchers
Le Graphique 3présente l’évolution dans le temps du prix de quelques produits maraîchers dans
l’Atacora-Donga. Ces prix ont été collectés sur la base des déclarations des maraîchers au cours des
focus-group organisés dans les zones de production et à la suite de longues confrontations.
62
Graphique 3 : Evolution dans le temps du prix bord champ de quelques produits
maraîchers dans l'Atacora-Donga
90 000
80 000
Prix (FCFA)
70 000
60 000
50 000
Piment (F / sac
40 000
Tomate F/caisse
30 000
F/sac de 100 kg de chou
20 000
Oignon (F/sac)
10 000
0
Mois de l'année
Source : Enquêtes de terrain, 2011
L’analyse de la courbe permet de faire les observations suivantes :
•
Dans les deux départements, le prix du piment augmente de janvier (20 000 F/sac) à mai
(30 000 F/sac). Il chute de juin (14 000 F/sac) à octobre (8 000 F/sac) et remonte de novembre
(16 000 F/sac) à décembre (18 000F/sac)
•
Dans les deux départements, le prix de la caisse de tomate augmente de janvier (10 000
F/caisse) à juin (21 000 F/caisse) et chute de juillet (18 000 F/caisse) à novembre (9 000
F/caisse). On note une légère augmentation au mois de décembre (10 500 F/caisse).
•
Dans les deux départements, le prix du sac d’oignons augmente de janvier (12 000 F/sac) à
décembre (80 000 F/sac).
•
Dans les deux départements, le prix du sac de chou diminue de décembre (12 500 F/sac) à
mars (8 000 F/sac). Il augmente ensuite d’avril (11 000 F/sac) à juin (15 000 F/sac) et connait
une chute au mois de juillet (12 000 F/sac). Il reprend son augmentation d’août à novembre en
passant de 12 000 F à 15 000 F/sac.
L’évolution à la hausse du prix de l’oignon de janvier à décembre est très corrélée avec l’évolution du
prix de l’oignon au Niger. En effet, ce pays qui alimente en oignons les deux départements de
l’Atacora-Donga réalise trois cycles de production de l’oignon :
Le premier cycle de production part de septembre à décembre. Pendant cette période la production du
Burkina Faso et du Bénin n’est pas arrivée à maturité compte tenu desdifférences climatiques. Les
besoins d’importation de ces pays de la sous-région augmentent pour cause de pénurie. Conséquence,
la demandeétant plus grande que l’offre, toute la production est vendue à un prix rémunérateur (15000
à 30000 F/sac de 100 kg).
Le deuxième cycle de production du Nigerintervient entre décembre et mars. Pendant cette période les
productions du Burkina Faso et du Bénin ne sont pas encore à maturité. La demande reste encore
légèrement supérieure à l’offre. Le prix moyen d’un sac à cette période varie entre 9 000 et 11 000 F.
63
Le troisième cycle de production intervient quant à lui entre janvier et avril. Pendant cette période,
période les
productions du Burkina Faso et du Bénin sont à maturité. L’offre devient alors largement supérieure à
la demande occasionnant du coût la baisse drastique des prix. Les prix en cette période sont dérisoires
et peuvent descendre à des niveaux de l’ordre de 5000 F/sac de 100 kg.Mais
kg Mais l’Atacora-Donga
l’Atacora
ne
bénéficie pas de cette baisse de prix car la région de Malanville à travers le CORVO
limiteconsidérablement l’importation (protectionnisme)
(p
de l’oignon du Niger afin defaciliter
l’écoulement des productions locales. En dépit de ce protectionnisme, les importations croisées des
de
oignons de Malanville via Parakou et Sinendé et celles du Burkina Faso via Tanguiéta viennent
inonder les marchés de l’Atacora-Donga
l’Atacora
d’où la chute des prix entre janvier et avril.Les
avril.
producteurs
d’oignons de l’Atacora-Donga très insignifiantes s’alignent sur les prix pratiqués par Malanville.
Malanville
Au total, les prix d’oignons au Niger et par ricochet sur les marchés de l’Atacora-Donga
l’Atacora
montent de
janvier à décembre en passant du palier de 5000 F/sac (de janvier à avril) à 9000-10000
9000 10000 F/sac (de
( mars
à décembre) pour s’achever à 15000-30000
15000
F/sac (septembre à décembre).
3.3.5.3. Analyse comparée
omparée des marchés de l’Atacora-Donga
l’Atacora
par rapport aux niveaux moyens des
prix des produits maraîchers
Le Graphique 4 ci-dessous compare les prix moyens de 07 spéculations maraîchères (chou, piment,
tomate, vernonia,, gombo, oignon et amarante) sur différents marchés de l’Atacora-Donga
l’Atacora
dans
l’intervalle d’une semaine. Les prix ont été obtenus après achat puis pesée des produits maraîchers
concernés.
L’analyse du graphique révèle que les prix des produits maraîchers sont relativement plus élevés sur le
marché de Natitingou que celui de Djougou. Les prix sur les marchés frontaliers de Tanguiéta
(frontière avec le Burkina Faso) et Kassoua (frontière avec le Togo) sont relativement les mêmes. Il en
est de même des prix sur les marchés de Copargo et Toucountouna
Toucountouna qui sont des marchés de
regroupement.
Moyenne de prix de 07 produits
maraîchers
Graphique 4 : Evolution dans l'espace des prix des produits
maraîchers dans Atacora-Donga
400
350
300
250
200
150
100
50
0
Villes / marchés
Source : Enquête de terrain, Octobre 2011
64
3.4. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU ATACORA-DONGA
CHOU : Les producteurs de chou au nombre de 205 dont 30 femmes se répartissent en deux types :
petits producteurs (82,9%) et gros producteurs (17,1%). Les zones de prédilection du chou sont les
communes de Djougou, Kérou, Natitingou et Toucountouna. Les commerçantes de chou au nombre de
187 se répartissent en 03 types : Commerçantes occasionnelles (66,8%), Commerçantes permanentes
(21,4%) et Commerçantes grossistes (11,8%). Le commerce du chou se réalise dans la plupart des
communes. Le flux physique de chou part de la commune de Djougou vers les marchés de Cotonou,
Parakou et Natitingou. Un autre flux part de Tanguiéta pour alimenter Natitingou. Un dernier flux
quitte le marché de Kara (au Togo) pour Natitingou. La réalisation de 04 cycles de production par an
du chou permet de rendre disponible la spéculation de juillet (pour le cycle qui démarre en mai) à
novembre (pour le cycle qui démarre en juillet). Les primeurs de choux togolais viennent compléter
l’offre sur les marchés des deux départements entre octobre et novembre. La pénurie de choux
s’observe principalement entre mi-avril et juin. Dans les deux départements, le prix du sac de chou
diminue de décembre (12 500 F/sac) à mars (8 000 F/sac). Il augmente ensuite d’avril (11 000 F/sac) à
juin (15 000 F/sac) et connait une chute au mois de juillet (12 000 F/sac). Il reprend son augmentation
d’août à novembre en passant de 12 000 F à 15 000 F/sac.
OIGNON : Les producteurs d’oignon au nombre de 233 dont 175 femmes se répartissent en deux
types : Petits producteurs (97%) et Gros producteurs (3%). Les commerçantes d’oignon quant à elles
sont au nombre de 447 femmes. Elles se répartissent en trois types : Semi-grossiste (9%), Détaillantes
de l'oignon importé (87,2%) et Détaillante des productions locales d'oignons (3,8%). L’Atacora-Donga
à travers la commune de Péhunco a produit en 2010, 33,75 tonnes d’oignon (soit 0,15% de la
production moyenne nationale) avec un rendement de 15 tonnes/ha. La demande de consommation de
l’Atacora-Donga en oignon en 2010 est de 1 166 tonnes contre une disponibilité nulle en cette année
soit un déficit de 1 166 tonnes. Le flux physique d’oignon à destination des deux départements de
l’Atacora-Donga quitte le Burkina Faso directement ou via le Togo (Sinkassé ou Kara) et Malanville
directement ou via Parakou pour ravitailler la plupart des marchés des deux départements. L’oignon
produit dans le département est consommé dans les communes de production. A partir de février et ce
jusqu’en septembre (selon la capacité de stockage des maraîchers), l’oignon des départements de
l’Atacora-Donga est sur le marché mais en faibles quantités. En dépit de la présence de ces oignons
sur le marché, on note l’omniprésence des oignons provenant de la vallée du Niger (Malanville et
Karimama) et du Burkina Faso de Décembre à avril et du Niger d’avril à novembre. Dans les deux
départements, le prix du sac d’oignons augmente de janvier (12 000 F/sac) à décembre (80 000 F/sac).
PIMENT : Les producteurs de piment au nombre de 12 232 dont 7 361 femmes se répartissent en
trois types : Producteurs de saison de pluie (88,3%), Producteurs de contre saison (11,4%) et
Producteurs permanents (0,3%). Les commerçantes de piment quant à elles sont au nombre de 513
femmes. Elles se répartissent en deux types : Commerçantes occasionnelles (92,6%) et Commerçantes
permanentes (7,4%). La région a produit entre 2005 et 2009 en moyenne 1 413 tonnes de piments soit
3% de la production nationale. Le piment long et le piment court y sont séchés. La demande de
consommation de l’Atacora-Donga en piment en 2010 est de 12 830 tonnes contre une disponibilité de
1 321 tonnes soit un déficit de 11 509 tonnes. Le flux physique de piment à destination des deux
départements vient de Malanville. Des exportations de piment s’opèrent des communes de Ouaké,
Djougou et Bassila vers le Togo (Lomé) qui alimenterait également une industrie de fabrication
d’alcool à base de piment au Ghana. Par rapport au flux interne, les villes de Natitingou, Djougou et
Tanguiéta se positionnent comme des centres d’accumulation des productions de piment des deux
départements.
De janvier à mai, on a la vente de piment frais de contre saison de l’Atacora-Donga complété par le
piment de décrue du Couffo (Février à mars) et par le piment de contre saison de Malanville (avril à
mai). Les mois de juin à juillet correspondent à la période de pénurie de piment. Au cours de la
période de pénurie, le piment frais est obtenu de la région de Kara au Togo où les productions sont
65
réalisées en altitude. Dans la période d’août à décembre, le marché est ravitaillé par les productions
pluviales de l’Atacora-Donga qui sont complétées entre novembre et décembre par les importations en
provenance de Malanville
Dans les deux départements, le prix du piment augmente de janvier (20 000 F/sac) à mai (30 000
F/sac). Il chute de juin (14 000 F/sac) à octobre (8 000 F/sac) et remonte de novembre (16 000 F/sac) à
décembre (18 000F/sac).
Pomme de terre : Les producteurs de pommes de terre au nombre de 55 dont 17 femmes se
répartissent en deux types : Petits producteurs (85,5%) et Gros producteurs (14,5%). Les points de
vente de pommes de terre sont au nombre de 31 et on distingue deux types : Points de vente de pomme
de terre importée (58%) et Points de vente de pommes de terre produites localement (42%).
L’Atacora-Donga à travers la commune de Péhunco a produit en 2010, 53,9 tonnes de pommes de
terre (soit 40% de la production moyenne du Bénin) avec un rendement de 13,22 tonnes/ha. La
demande de consommation de l’Atacora-Donga en pommes de terre en 2010 est de 1 166 tonnes
contre une disponibilité nulle soit un déficit de 1 166 tonnes. La production de pomme de terre de
l’Atacora-Donga concentrée actuellement à Péhunco et dans une moindre mesure à Djougou, Bassila
et Kérou est vendue notamment à Natitingou et Djougou. Une bonne partie est vendue à Cotonou
(marché Ganhi), à Parakou et au Togo (Kara).
Elle est fournie par la commune de Péhunco de fin février à avril. Pendant cette période et pour tout le
reste de l’année, la pomme de terre consommée dans les deux départements provient du Burkina via
Tanguiéta, de Cotonou et dans une moindre mesure de Parakou. La moyenne de prix sur la période de
2005 à 2011 montre que Malanville a le prix de vente de la pomme de terre le plus bas (505 F/kg)
suivi de Cotonou (577 F/kg), de Natitingou (600 F/kg) et enfin de Parakou (710 F/kg).
TOMATE : Les producteurs de tomates au nombre de 15 427 dont 6 520 femmes se répartissent en
trois types : Producteurs en régime pluvial (92,6%), Producteurs ruraux de contre saison (7,0%) et
Producteurs des centres urbains et périurbains (0,4%). Les commerçantes de tomate quant à elles sont
au nombre de 442 femmes. Elles se répartissent en trois types : Commerçantes occasionnelles
(87,8%), Commerçantes permanentes (10,9%) et les Commerçantes exportatrices (1,3%). La région a
produit entre 2005 et 2009 en moyenne 16 880 tonnes de tomates soit 11% de la production nationale.
Des expériences de transformation ont eu lieu par le passé avec la Société Nationale des Fruits et
Légumes (SONAFEL) et l’unité de séchage de fruits et légumes de Natitingou mais se sont soldées par
des échecs.
La demande de consommation de l’Atacora-Donga en tomates en 2010 est de 17 496 tonnes contre
une disponibilité de 13 504 tonnes soit un déficit de 3 992 tonnes. Le flux physique de tomate à
destination des deux départements vient des centres de production du Togo (Kara), Burkina Faso (sur
le marché de Tanguiéta), des départements des Collines et du Mono-Couffo (mars à avril). Les
communes de Djougou et Natitingou accumulent les productions de tomate des communes des deux
départements. Toucountouna constitue un grand pourvoyeur de tomate ; il ravitaille les marchés de
Tanguiéta, Natitingou, Kouandé et Péhunco.
De janvier à avril, on a la mise en marché des tomates de contre saison qui sont complétées par les
importations en provenance du Togo et du Burkina Faso (janvier à février) et du Couffo via Bohicon
et Parakou (mars à avril). Entre mai et juin, c’est la période de pénurie de tomate sur les marchés des
deux départements. Cette pénurie est interrompue en juillet avec la production de primeurs qui
démarre en mai et avec les importations de tomate en provenance des Collines (Bantè et Savalou).
Entre août et décembre, ce sont les tomates pluviales en provenance des deux départements qui sont
sur le marché.
Entre 2005 et 2011, le plus bas prix moyen de la tomate est obtenu à Dantokpa (257 F/kg). Le marché
de Natitingou avec une moyenne de 357 F/kg est le moins cher après celui de Dantokpa (Cotonou) ; il
66
est moins cher que ceux du marché Arzêkè à Parakou (384 F/kg) et de Malanville (409 F/kg). Sur le
marché de Natitingou, on note une tendance à l’augmentation du prix de la tomate depuis 2005 ; ce qui
réduit la compétitivité de la tomate de la région sur le marché de Cotonou, tout au moins sur une
certaine période de l’année.
Dans les deux départements, le prix de la caisse de tomate augmente de janvier (10 000 F/caisse) à
juin (21 000 F/caisse) et chute de juillet (18 000 F/caisse) à novembre (9 000 F/caisse). On note une
légère augmentation au mois de décembre (10 500 F/caisse).
3.5. PERIODES DE PRODUCTION ET MARCHES FAVORABLES POUR L’ATACORADONGA
Chou :
o Augmenter l’offre sur le marché local pour profiter des hausses de prix entre avril et juin
(période de grande pénurie) et entre octobre et novembre où la région importe du chou depuis
la région de Kara.
o Augmenter les niveaux de production pour mieux fidéliser la clientèle de Cotonou qui
apprécie le chou de la région Atacora-Donga pour sa masse volumique importante. Il faudra
toutefois éviter la période de mars à avril où on constate non seulement une augmentation
brusque de l’offre mais aussi des niveaux de pourriture élevés au cours du transport.
Oignon :
o Augmenter les niveaux de production pour satisfaire le marché local qui est tourné vers
l’extérieur.
o Eviter de rentrer en concurrence directe avec les productions d’oignons de la vallée du Niger
et du Burkina Faso comme c’est le cas actuellement (janvier à avril). Pour cela, la région
devra viser deux cycles de production : l’un de septembre à décembre où le sac se vend entre
75 000 et 80 000 F et accessoirement l’autre de mai à août où le sac d’oignons se vend entre
35 000 F et 60 000 F.
o A défaut d’éviter de rentrer en concurrence directe avec les productions d’oignons de la vallée
du Niger et du Burkina Faso, la région Atacora-Donga devrait réduire les coûts de production
et améliorer la productivité de l’oignon pour pouvoir vendre à des prix concurrentiels.
Piment :
o Augmenter la production de contre saison (novembre à mai) pour mieux desservir le marché
d’exportation du piment gbatakin vers Lomé voire le Ghana
o Améliorer la productivité du piment pour mieux desservir le marché du Sud-Bénin (Cotonou,
Bohicon) entre janvier et mars (avant l’apparition du piment de décrue du Sud).
Pommes de terre :
o Augmenter la production de pomme de terre et la rendre disponible sur le marché local sur une
période plus longue (décembre à avril au lieu de février à avril comme c’est le cas
actuellement)
o Outre le marché local, viser les marchés de Parakou où le prix de vente moyen de la pomme
de terre est le plus élevé au Bénin.
Tomate :
o Développer la production de contre saison et rendre plus disponible la tomate entre mars et
juin et accessoirement entre janvier et février. L’offre sur le marché local en ces moments est
inférieure à la demande locale d’où des importations de tomate du Togo, du Burkina Faso et
du Mono-Couffo.
o Réduire les coûts de production et augmenter les niveaux de rendements pour conquérir la
clientèle constituée par les commerçantes de Cotonou qui dépassent l’Atacora-Donga et vont
chercher la tomate au Burkina Faso dans des minibus entre mars et juin.
67
3.6. ANALYSE INSTITUTIONNELLE ET ORGANISATIONNELLE DE LA FILIERE
CULTURES MARAICHERES DANS L’ATACORA-DONGA
3.6.1. POINTS DES ORGANISATIONS D’ACTEURS
Les maillons sur lesquels on retrouve des organisations d’acteurs sont ceux de la production et de la
commercialisation.
3.6.1.1. Maillon de la production
Au niveau de la production, il existe des Groupements villageois de producteurs maraîchers, des
Unions communales de Producteurs Maraîchers et le Réseau des Maraîchers de l’Atacora Donga
(REMAD).
Présentation du REMAD
Le REMAD est une association crée en 2008 et regroupant en 2010 environ 142 groupements
maraîchers opérant dans la région Atacora-Donga. Comme la plupart de ces organisations, le REMAD
dispose d’une instance suprême qu’est l’Assemblée Générale (AG) des membres, d’un Conseil
d’Administration (CA) ayant comme bras opérationnel le Bureau Exécutif et enfin d’un Comité de
Contrôle (CC). En dehors des organes statutaires du réseau, le REMAD dispose d’une équipe
technique composée de trois (03) techniciens dont deux (02) sont actuellement pris en charge par
PROTOS et Iles de Paix.
A ses débuts, l’organisation se donnait pour mission la fourniture d’un certain nombre de services à
ses membres. Ces services au nombre de quatre sont :
•
l’accès aux intrants de qualité ;
•
l’accès et la maîtrise de l’eau ;
•
l’appui-conseil et la formation ; et
•
la commercialisation des produits.
En 2011, le réseau, dans le but d’améliorer son fonctionnement à réaliser son auto –évaluation. Cet
exercice a permis de faire le diagnostic du REMAD sur la base d’un certain nombre de paramètres.
o Structuration et représentativité
Le REMAD est une organisation légalement constitué et enregistré au niveau du CeRPA. Sont
membres de l’organisation les groupements villageois de producteurs maraîchers et des producteurs
individuels. Cependant, il faut remarquer à ce niveau que les groupements membres dans leur grande
majorité ne sont pas légalement constitués. Sur les 66 groupements membres fondateurs seuls 06
étaient légalement constitués. Dans certaines communes (Djougou, Bassila, Pehunco & Kerou), il
existe des unions communales de producteurs, mais les liens entre ces unions et le REMAD restent
flous, ces unions n’étant pas membres de l’organisation. Des représentants communaux sont désignés
pour jouer le rôle de relais auprès des groupements villageois mais leur mode de désignation reste à
revoir.
Aujourd’hui l’organisation estime à 142 le nombre de ces membres, chiffre à reconsidérer vu
qu’aucun des membres n’est en règles vis-à-vis de ses devoirs. Si certains (moins de 25%) ont payé
leurs parts sociales, aucun n’est à jour dans le paiement des cotisations statutaires. Ces difficultés dans
le recouvrement des parts sociales et cotisations des membres seraient dues au déficit d’information né
de la faible présence de l’organisation sur le terrain.
68
o Organisation administratives et fonctionnement des organes
Les échanges par rapport aux missions du REMAD ont montré une connaissance assez vague des
missions de l’organisation par les membres. Le contenu des documents (Statut et Règlement Intérieur)
n’est pas maîtrisé par la majorité des membres du Conseil d’Administration (CA), pour lesquelles la
mission de l’organisation se limite à rechercher des partenaires. Pour exemple, le nombre de réunions
statutaires prévues dans les textes n’est pas connu.
Les réunions statutaires (AG ordinaire) ne se tiennent pas de manière régulière. Les réunions sont dans
la majorité des cas extraordinaires et sont convoqués pour régler des problèmes d’ordre conjoncturels
(demande d’un partenaire, résolution d’un conflit interne, etc.). Cela traduit que l’organisation
REMAD réagit plus qu’elle n’agit. De plus les taux de participation aux réunions ne sont pas toujours
satisfaisants vu que l’organisation éprouve des difficultés financières pour déplacer l’ensemble des
membres du CA. Le manque de moyens financiers a d’ailleurs été cité comme facteur de blocage à
l’organisation des réunions statutaires. L’établissement de comptes rendus de réunion n’est pas
systématique et il est apparu que le REMAD ne dispose pas de documents administratifs.
o
Planification, Exécution, Suivi & Evaluation des activités
Avec l’appui du PAMRAD, le REMAD a élaboré un document de planification stratégique, mais les
échanges à ce niveau ont montré que le contenu de ce document est loin d’être maîtrisé. Les membres
du CA n’ont pas été en mesure de donner les principaux axes du document. Il semblerait que le
document après élaboration n’a pas été adopté en AG.
Le REMAD n’élabore pas de plans d’action annuels. Les activités se limitent à celles financées par les
partenaires.En dehors des activités de suivi évaluation exigés par certains partenaires, l’organisation
elle-même ne dispose d’aucun système ou outils pour suivre et évaluer ses propres activités.
o
Gestion des ressources financières et matérielles
Le REMAD ne dispose pas d’un budget annuel et les membres du CA n’ont aucune idée sur le coût du
fonctionnement de leur organisation. En dehors des cotisations des membres (pas payés),
l’organisation ne dispose d’aucun système fonctionnel de mobilisation de ressources aussi bien en
interne qu’à l’externe. Pour les membres du CA, la question des ressources se résout dès l’instant
qu’on est capable de trouver des partenaires. Il y a eu cependant des tentatives de mobilisation de
ressources à l’interne (vente intrants & vente groupée), mais ces dispositifs n’ont jamais réellement
fonctionnés. Cette situation fait aujourd’hui du REMAD une organisation totalement dépendante des
appuis apportés par les partenaires avec une capacité d’autofinancement nulle. L’organisation ne
dispose pas d’un système de gestion des ressources et les pratiques en la matière demeurent
informelles et peu transparentes (pas de cahiers de caisse, carnets de reçus, cahier d’inventaire, etc..).
Une grande confusion des rôles a été noté au niveau de la gestion des ressources financières et
matérielles.
o
Services rendus aux membres
A l’origine, le REMAD se donnait pour objectifs de fournir ses membres les services suivants : (i)
accès aux intrants de qualité ; (ii) accès et maîtrise de l’eau ; (iii) appui-conseil et formation ; et (iv)
commercialisation des produits. Il est ressorti des échanges qu’en réalité le REMAD ne rend pas ses
services. En effet quand le service existe, il est plutôt l’œuvre d’un partenaire : PROTOS, Millenium
Challenge Account Bénin (MCA-Bénin), Iles de Paix etc. De plus, lorsqu’ils existent, ces services
touchent un nombre assez réduit de membres (moins de 25%). Des tentatives ont eu lieu pour mettre
en place un système d’approvisionnement en intrants mais cela a été un échec vu la faiblesse des taux
de recouvrement.
69
o
Relations et liens avec l’environnement
Les relations (communication) entre le REMAD et ses membres à la base n’est pas fluide. En effet, les
restitutions des délibérations (Assemblée Générale, Conseil d’Administration) ne sont pas
systématiques. Le manque de moyens au niveau des responsables communaux a été cité comme cause
du manque de communication. Dans le même ordre d’idée, les décisions prises au niveau du REMAD
ne reflètent pas toujours les aspirations des membres, aucune concertation n’ayant lieu avant les
rencontres faisant objet de prise de décisions. Les responsables communaux se déplacent parfois pour
des rencontres dont ils ignorent l’ordre du jour.
En tant qu’organisation, le REMAD entretient des relations informelles avec d’autres organisations de
producteurs de la région Atacora & Donga. Ces relations se limitent pour le moment à de simples
contacts.
En termes de partenariat, le REMAD a su développer de nombreux partenariats avec des structures
actives dans l’appui au développement de la filière maraîchère. On peut citer parmi ces partenaires :
PROTOS, CeRPA, MCA, ProAgri / PASA-AD, PACER, FAFA-AD. L’existence de ces partenariats
démontre la capacité de l’organisation à profiter des opportunités qui s’offrent à elle.
o
Genre
Le niveau de représentation des femmes dans les instances dirigeantes du REMAD est nul. En effet, il
n y a pas de femmes dans le conseil d’administration du REMAD. Même si certains membres du CA
ont des connaissances générales sur la thématique genre, le REMAD ne dispose pas d’une politique
Genre en tant que tel. Les services apportées notamment appui-conseil et formation ne ciblent pas
fondamentalement les femmes.
De ce diagnostic, il se dégage globalement que :
- le mode de structuration actuelle du REMAD influe négativement sur la circulation de
l’information à la base. En effet l’absence de relais véritables au niveau communal (Union
Communal) accroît la distance existant entre l’OPA et ses membres. La représentativité et la
légitimité des responsables communaux pose problème et devra être résolu pour plus de visibilité
de l’organisation à la base.
- Le REMAD est plus fort dans les axes ‘’Liens avec l’environnement & Services aux membres’’.
Cela traduit une organisation qui est toujours à la recherche de partenaires dont elle est fortement
dépendante. Les services rendus existent parce que des partenaires sont là pour les financer.
- L’organisation administrative et la gestion des ressources de l’organisation traduit un manque de
professionnalisme. Au vu du nombre de femmes actives dans la filière les questions relatives au
genre doivent constituer une priorité pour l’organisation. Leur représentation au sein des instances
dirigeantes de l’organisation permettra au REMAD de mieux adapter son offre de services.
Réformes en cours au REMAD
Les résultats peu élogieux de cette auto-évaluation ont déterminé le FAFA-AD à signer avec le
REMAD un accord de restructuration ; laquelle restructuration a été auparavant décidée par le
REMAD en février 2011.
A travers ce contrat, de nombreux atelier d’information et de sensibilisation des producteurs ont été
tenus dans l’ensemble des 13 communes de l’Atacora-Donga. Suite à ces sensibilisations, un atelier
tenu en septembre 2011 a consacré le lancement des restructurations.
D’après les nouveaux textes (qui seront validés au cours de l’assemblée générale constitutive de la
faitière prévu pour les 22 et 23 mars 2012 prochains), le REMAD sera désormais appelé Union
Régionale des Coopératives de Producteurs Maraîchers en abrégé UR/CooPMA. Au niveau
70
communal, l’on aura les Unions Communales des Coopératives de Producteurs Maraîchers
(UC/CooPMA). Enfin, au niveau village, il sera constitué des Coopératives de Producteurs Maraîchers
(CooPMA).
Le travail de restructuration entamé par FAFA-AD sous l’égide du CeRPA-AD a permis de mettre en
place entre octobre 2011 et mars 2012, 105 CooPMA dans l’ensemble des 13 communes. De même,
11 UC/CooPMA ont été installées dans 11 communes. Ce sont les UC/CooPMA de Kérou et de Cobly
qui ne sont pas encore installées pour diverses raisons. A Kérou, l’assemblée générale d’installation de
l’UC/CooPMA a eu lieu mais les participants n’ont pas pu s’accorder sur la composition du bureau. A
Cobly, c’est un retard dans l’organisation de l’AG qui justifie la non constitution de l’UC/CooPMA.
Pour la suite, le FAFA-AD s’est engagé à fournir l’appui-conseil nécessaire au fonctionnement de
l’UR/CooPMA pour lui permettre d’obtenir son agrément.
3.6.1.2. Maillon de la commercialisation
Pour ce maillon, il existe des creusets d’échanges informels des commerçantes de produits maraîchers
(notamment la tomate) dans la commune de Djougou et l’association des commerçantes de fruits et
légumes de Natitingou. Ces creusets sont en général très peu connus des autres acteurs de la filière et
surtout des PTF probablement à cause de leur niveau d’organisation et de formalisation très faible.
Il s’agit en effet d’une initiative propre aux acteurs du maillon afin de disposer d’un cadre pour
discuter des différents problèmes les concernant.
Informelles et très peu organisées, ces organisations, regroupent des acteurs qui ne se retrouvent pas
périodiquement
mais seulement de façon ponctuelle pour gérer les problèmes ponctuels qui se
posent à eux.
Actuellement les acteurs au niveau de ce maillon sont véritablement portés par le désir de mieux
s’organiser et se structurer en associations au niveau communal. Les missions/services offerts sont :
- Mieux se faire entendre au près des autres acteurs (producteur et collecteurs) et tisser des relations
d’affaires profitables pour chaque partie;
- Défendre les intérêts des acteurs du maillon ;
- Maîtriser et réguler les acteurs du maillon notamment ceux en provenance d’autres localités et qui
fréquentent leurs marchés;
Bénéficier des formations et obtenir des crédits ;
- Mieux gérer les excédents d’offre des produits maraîchers sur le marché.
71
3.6.2. Analyse des capacités institutionnelles et organisationnelles des organisations d’acteurs
identifiées dans la filière
Les principaux points forts et points faibles issus de l’analyse institutionnelle et organisationnelle des
organisations d’acteurs dans la filière sont présentés dans les tableaux ci-après.
Tableau 23 : Points forts et faibles issus de l’analyse institutionnelle et organisationnelle du maillon
de la production
Au niveau du maillon de la production
Rubriques Sous rubriques Points forts
Points faibles
Ancrage
Représentativité o Structuration des
Par rapport au réseau REMAD :
o Remise en cause de la structuration du
institutionnel et Structuration
groupements
REMAD par ses membres : les
villageois en réseau
au niveau régional :
organisations communales sont créées
le REMAD
parallèlement au REMAD avec les
o Regroupement des
mêmes acteurs/adhérents du REMAD et
l’appui des responsables communaux,
groupements
villageois de
membres du conseil d’administration du
certaines communes
REMAD ; ce qui pourrait créer des
problèmes de légitimité institutionnelle et
en Unions
de représentativité des producteurs au
communales ;
niveau du REMAD ;
o Problème de structuration de l’ensemble
des organisations du réseau REMAD qui
n’est pas en conformité avec les
dispositions réglementaires actuelles au
niveau national ;
o Problème de maintien des membres :
effectif du réseau en baisse en non
contrôlé et effectif des producteurs
membres du REMAD inférieur à celui
des non membres ;
Par rapport aux unions communales des
maraichers :
o Non reconnaissance officielle des unions
communales par les autorités
compétentes ( CeRPA) ;
o A l’exception de Kérou, Péhunco et de
Toucountouna, les « Unions
communales » ne sont pas une émanation
de la base, mais plutôt suscitées par des
PTF sans y associer ni consulter le
REMAD ;
72
Au niveau du maillon de la production
Rubriques
Sous
Points forts
¨Points faibles
rubriques
Ancrage
Positionnement - Le REMAD est positionnée
- L’ensemble des organisations des
institutionnel dans la
actuellement comme un
producteurs y compris le
(suite)
filière/audience
interlocuteur formel de
REMAD n’est pas
et notoriété
représentation des producteurs
systématiquement sollicité par
de maraîchers dans les deux
les pouvoirs publics, les
départements ;
municipalités, etc.
- Les unions communales et les relais du REMAD sont
positionnés comme étant des
interlocuteurs de
représentation des producteurs
de maraîchers au niveau des
communes;
- Les groupements villageois et
les relais du REMAD sont
positionnées comme étant des
interlocuteurs de
représentation des producteurs
de maraîchers au niveau des
villages;
Niveau de
- Existence d’un cadre légal et - Absence de textes statutaires au
formalisation
réglementaire consacré par
niveau des démembrements du
des statuts et Règlements
REMAD et des Unions
Intérieurs au niveau du
communales ;
REMAD ;
73
Au niveau du maillon de la production
Sous
Points forts
Points faibles
rubriques
Capacité de
Capacité de
- Existence de relation - Inexistence de relation/liens d’affaires
réseautage au réseautage/liens
entre le REMAD et
entre le REMAD et les autres
d’affaires entre
sein de la
d’autres organisations
maillons même avec le maillon de la
filière
les maillons
au niveau
commercialisation quoique le besoin a
(Partenariat
suprarégional et
été exprimé au niveau de chacun des
avec
national (URP et
maillons ;
l’extérieur/inte
FUPRO) ;
- Faible niveau de réseautage entre les
rvenants et
- Existence de relations
groupements villageois d’une même
relation avec
entre les organisations
commune notamment par rapport à
les autres
du même maillon :
leur mission ;
organisations
Relation entre les
- Les unions communales sont en
et acteurs de la
Groupements
léthargie probablement du fait de leur
filière)
villageois d’une même
jeunesse et de leur mode de
commune notamment
structuration (non émanation de la
pour l’organisation de
base, suscitées par les PTF);
la commercialisation
- Les relations avec les OP au niveau
des produits ;
suprarégional et national ne sont pas
- Existence de relations
encore profitables pour le REMAD et
avec les autres
ses membres notamment par rapport à
maillons notamment la
ses missions ;
commercialisation à
travers des relations
d’échanges informels
d’informations sur la
filière entre les
responsables ;
Capacité de
- Existence de
- Faible niveau de mobilisation de
mobilisation
partenaires d’appui à
services auprès des PTF : Plusieurs
des services
la filière
besoins de services sont encore non
aux membres et
couverts notamment les services
relation avec
d’accès et de maîtrise de l’eau,
les structures
d’accès aux intrants et de
d’appui et PTF
commercialisation ;
- Faible niveau de satisfaction des
membres par rapport aux services
offerts par leurs organisations:
- Selon les producteurs, en dehors de
quelques formations mobilisées à leur
actif par le REMAD (ce qui
correspond à 1 mission sur 4),
l’organisation est loin de remplir ses
missions (accès aux intrants, maîtrise
de l’eau et commercialisation) ;
Rubriques
74
Au niveau du maillon de la production
Sous
Points forts
Points faibles
rubriques
Capacité de
Capacité de
- La raison fondamentale avancée par les
réseautage au sein mobilisation
producteurs est la mauvaise volonté, la
des services
de la filière
mauvaise organisation et le manque de
(Partenariat avec aux membres
sacrifice des élus (le conseil
l’extérieur/interve et relation
d’administration et le bureau exécutif) ;
nants et relation
avec les
- Au niveau communal et villageois, le
avec les autres
structures
seul service offert aux membres est la
organisations et
d’appui et
commercialisation ;
acteurs de la
PTF (suite)
- Faible collaboration avec le
filière)
CeRPA/CeCPA et les mairies ;
- Les appuis techniques des mairies via
l’ACAD et la Giz peuvent créés des
conflits de rôles entre ces 2 structures ;
- Insuffisance de personnel technique
spécialisé dans les CeCPA pour un appui
technique et institutionnel aux
Organisations et leurs membres;
- Faible appui institutionnel des
organisations des acteurs par les PTF
(CeRPA, GIZ et FAFA-AD récemment)
en général orienté sur les appuis
techniques sur le terrain ;
- La pluralité des PTF dans la même zone
avec les mêmes acteurs crée une déroute
des acteurs de leur vision (cas des unions
communales parallèle au REMAD, etc.)
et un problème de solvabilité/crédibilité
des acteurs face aux engagements qu’ils
prennent avec lesdits PTF ;
Stratégie
- Existence d’une
- Inexistence de plan d’actions ou
mission claire aux
d’orientation au niveau communal et
membres au
villageois ;
niveau de toutes
- Méconnaissance de la vision et du
les organisations
contenu du plan stratégique par les
aux différents
membres et par les élus aux différents
niveaux ;
niveaux de structuration du REMAD ;
- Existence d’une
- Faible niveau d’appropriation du rôle des
vision et d’un
organisations par leurs membres et leurs
plan
élus;
stratégique au
- La mission de l’organisation est réduite à
niveau du
l’organisation de la commercialisation
REMAD;
pour les membres et la régulation de
l’offre et la demande sur les marchés
dans certaines communes ;
Rubriques
75
Au niveau du maillon de la production
Sous
Points forts
Points faibles
rubriques
Organisation et Existence
- Séparation
- Inexistence d’une séparation entre les organes au
fonctionnement d’organes de
formelle des
niveau des démembrements du REMAD et des
interne/Respect décision et
Organes de
unions communales ;
documents
de gestion
décision,
statutaires
d’Administrati
on, de
Contrôle et de
gestion
courante au
niveau du
REMAD ;
Niveau
- Tenue des
- Tenue de réunions circonstancielles au niveau
d’application
réunions par
communal et villageois ;
de la bonne
les organes de - Gestion peu transparente des ressources
gouvernance
décision à
financières au niveau de l’ensemble des
75% au moins
organisations: Absence d’outils de monitoring et
conformément
de réédition de compte ;
aux textes
- Mauvaise gestion du recrutement du personnel
statutaires au
technique, ce qui entame la crédibilité de
niveau du
l’organisation au près des PTF ;
REMAD;
Gestion des - Existence d’un - Personnel technique insuffisant au niveau du
ressources
personnel
REMAD et de ses démembrements
humaines
d’appui
- Les membres ne se comportent pas comme des
technique
coopérateurs qui participent à l’animation de la
qualifié ;
vie de l’organisation mais plutôt comme des
- Existence de
usagers de l’organisation qui recherchent des
relais
services ;
communaux et - Faible niveau de compétence des membres des
des relais
Organes dirigeants en leadership, administration,
niveau village ;
organisation, négociation et communication
- Les membres des organes sont très peu portés
sur le développement de l’organisation ;
- Les membres des organes en place ne
connaissent pas leur rôle ;
- Certaines membres des organes sont très peu
disponibles pour leurs rôles/missions au sein de
l’organisation ;
- Mauvais fonctionnement des ressources
humaines au sein des organes élus du REMAD :
le poste de secrétaire est presque inexistant et
cumulé par le Président, ce qui pose un sérieux
problème de fonctionnement du réseau ;
- Conflit d’attribution entre les organes du
REMAD et le personnel technique ;
Rubriques
76
Rubriques
Sous
rubriques
Organisation et Gestion de
fonctionnement ressources
matérielles
interne
/Respect
documents
statutaires
Au niveau du maillon de la production
Points forts
Points faibles
- Disponibilité de
-
Mobilisation et gestion des
ressources
financières
-
locaux fonctionnels
équipés pour le
REMAD;
Existence
d’équipement
informatique ;
Existence de rapports
d’activités au niveau
du REMAD ;
Relative tenue des
cahiers de gestion au
niveau communal et
villageois ;
Subventions
ponctuelles des
PTF ; Mobilisation
des parts sociales et
droit d’adhésion ;
Existence d’un projet
de stratégie de
mobilisation de
ressources financière
propres ;
- Inexistence de manuel de
procédures niveau du REMAD;
- Inexistence d’outils de gestion au niveau
de l’ensemble des organisations des
producteurs;
- Faible niveau de capacité dans la tenue
des divers documents de travail au niveau
des organes;
- Absence d’outils de monitoring et de
-
-
Gestion du
- Existence d’une
flux
stratégie de
d’information
communication entre
interne à
le REMAD et ses
l’organisation
membres à la base :
les relais ;
Prise en
compte du
genre
-
- Efforts de prise en
compte des femmes
dans les organes de
décision et de
gestion;
-
réédition de compte ;
Très faible capacité de mobilisation de
ressources financières propres :
Paiement irrégulier des parts sociales et
cotisations annuelles ;
Le projet de stratégie de mobilisation de
ressources propres proposé par l’équipe
technique depuis 2 ans n’a jamais obtenu
l’intérêt des membres du bureau exécutif
en vu de son adoption ;
Faible capacité de mobilisation de
ressources financières externes au profit
de l’organisation (en relation avec la
mobilisation de services au profit des
membres) ;
Inexistence d’un plan de communication;
Mauvais fonctionnement du réseau des
relais pour la circulation de l’information
entre le REMAD et des organisations à
la base du fait de leur non disponibilité et
du manque d’un budget de
fonctionnement ;
Faible taux de femmes dans les organes
de décision et de gestion (15%) ;
Faible prise en compte des problèmes
spécifiques des femmes productrices de
produits maraîchers ;
Faible leadership des femmes ;
77
Tableau 24 : Points forts et faibles issus de l’analyse institutionnelle et organisationnelle au niveau
du maillon de la commercialisation
Au niveau du maillon de la commercialisation
Rubriques
Sous
Points forts
Points faibles
rubriques
Représentativité
- Existence de
- Creuset initié seulement au niveau des
et Structuration
creusets d’échange
chefs lieu de commune autour des
et d’association au
marchés centraux de commercialisation
niveau communal ;
de produits maraîchers ;
- Existence d’une
- Inexistence d’organisations dans
association de
certaines communes ;
commerçantes de - Creuset non systématiquement élargie à
légumes et fruits
tous les produits maraîchers;
organisée dans la - Problèmes de structuration et
commune de
d’organisation selon les dispositions
Natitingou ;
réglementaires en vigueur au Bénin;
- Pas d’organisation/creuset d’échange au
niveau régional, ni départemental, ni
national ;
Ancrage
Positionnement - Les creusets
- Le maillon de la commercialement est
institutionnel
dans la
d’échanges
bien souvent oublié notamment du fait
(Positionnement filière/audience
fonctionnent au
des problèmes de structuration,
dans la filière)
et notoriété
niveau des
d’organisation et de fonctionnement au
Niveau de
communes comme
niveau des acteurs du maillon ;
formalisation
étant des
- Organisation informelle, non
interlocuteurs des
enregistrée ;
commerçantes de - Inexistence de documents statutaires ;
produits
maraîchers
Capacité de
Capacité de
- Existence de
- Les organisations des commerçantes ont
réseautage/liens
réseautage au
relations
un très faible niveau de réseautage,
sein de la filière d’affaires entre
d’échanges
- Satisfaction moyenne des services
(Partenariat avec les maillons :
informels avec les
offerts par les organisations à leurs
l’extérieur/inter Capacité de
responsables des
membres qui selon elles, est dû à leur
mobilisation
venants et
organisations des
faible niveau d’organisation (un seul
relation avec les des services
producteurs au
responsable est limité), leur nonaux membres et
autres
niveau communal ;
formalisation et donc leur nonorganisations et relation avec
reconnaissance formelle par les autorités
- Les membres
acteurs de la
les structures
expriment une
compétentes, toute chose devant facilité
filière)
d’appui et PTF
certaine
la mobilisation de services à leur profit –
satisfaction par
besoin de restructuration et de
rapport au rôle de
réorganisation formulé ;
régulation des
- Les acteurs du maillon ne bénéficient
excédents de
d’aucun appui des PTF, structure
produits
d’appui, des CeCPA, des Mairies ;
maraichers sur
leurs marchés ;
78
Au niveau du maillon de la commercialisation
Rubriques
Sous rubriques
Points forts
Stratégie
- Existence d’une
mission claire en
direction des
membres ;
Organisation et Existence
- Responsabilisatio
fonctionnement d’organes de
n d’une personne
interne/Respect décision et de
à la tête du
documents
gestion et Niveau
creuset d’échange
statutaires
d’application de
;
la bonne
gouvernance
Gestion des
ressources
humaines et
matérielle
Mobilisation et
gestion des
ressources
financières
Gestion du flux
d’information
interne à
l’organisation
Prise en compte
du genre
-
Points faibles
- Pas de vision, ni plan d’actions ;
- Inexistence d’organes de décision, ni de
gestion, cette tâche est léguée à une
seule personne choisie selon son niveau
d’ancienneté dans le maillon ;
- Tenue de reunions circonstancielles;
- Non renouvellement des responsables ;
- Inexistence de personnel d’appui
technique;
- Inexistence d’équipements de gestion et
de fonctionnement ;
- Inexistence d’outils de gestion.
- Inexistence d’aucune forme, ni stratégie
de mobilisation de ressources
financières ;
- Existence d’une
- Disfonctionnement fréquent de la
stratégie de
stratégie de communication fréquente ;
communication : - Inexistence d’un plan de
contact dans les
communication ou d’une stratégie
marchés entre les
formelle élaborée pour la circulation
responsables et
efficace de l’information entre les
les membres
membres ;
notamment sur les
prix ;
- Composée
essentiellement de
femmes ;
79
3.7. CHOIX DES CHAINES DE VALEURS ET LEURS DESCRIPTIONS
3.7.1. CHOIX DES CHAINES DE VALEURS AJOUTEES
Le choix des chaînes de valeurs ajoutées a été fait suivant un processus en plusieurs étapes :
o
1ère étape : Listing des produits maraîchers existant dans l’Atacora-Donga
Deux grands groupes de produits maraîchers ont été identifiés :
• Les légumes locaux comprenant le sous-groupe des légumes feuilles (grande morelle,
amarante, oseille de guinée, sésame, crincrin), le sous-groupe des légumes fruits (tomate,
piment, gombo) et le sous-groupe des bulbes (oignons).
• Les légumes exotiques à savoir le chou, la carotte, le haricot vert, la laitue, le concombre,
l’aubergine, la betterave, le persil, le radis, navet, poireau, courgettes, céleris, échalote, la
pomme de terre, etc.
• Les tubercules comprenant la pomme de terre
o
2è étape : Présélection des CVA
La présélection a été faite à travers une série de réflexions et de raisonnements menés au cours de
l’atelier de sélection des CVA tenu le 16 août 2011.
Dans un premier temps, les quatre CVA retenues pour la filière cultures maraîchères dans le cadre du
PACER sont les suivantes :
o Tomate fraîche pour le marché local et régional,
o Oignon pour le marché local,
o Piment séché pour le marché local et régional,
o Carotte pour le marché local et régional.
Ensuite, les CVA dont la promotion est actuellement réalisée par le REMAD ont été énumérées et
présélectionnées. Il s’agit de la tomate, du piment, de l’oignon, du chou et de la pomme de terre.
Egalement, les cultures retenues par une étude nationale commanditée par le PAMRAD et PROTOS
en 2008 ont été citées et présélectionnées. Ces cultures au nombre de 07 sont les suivantes : chou,
tomate, pomme de terre, oignon, piment, haricot vert frais, gombo frais. Enfin, l’option a été faite
d’ajouter à cette liste le gombo séché qui est très consommé au Nord.
Au total, les 10 CVA suivantes ont été présélectionnées :
1. Tomate fraîche pour le marché régional et national
2. Oignon frais pour le marché régional
3. Piment séché pour le marché régional et national
4. Carotte fraîche pour le marché régional
5. Piment frais pour le marché régional, national et international
6. Chou frais pour le marché régional et national
7. Pomme de terre fraîche pour le marché régional et national
8. Haricot vert frais pour le marché régional et national
9. Gombo frais pour le marché régional
10. Gombo séché pour le marché régional et national
o
3è étape : Identification des critères de notation et pondération
Les critères suivants (Tableau 25) ont été identifiés par les participants à l’atelier de sélection des
CVA. Chacun des critères a été pondéré pour tenir compte de leur importance.
80
Tableau 25 : Critères de notation des CVA présélectionnées et leur pondération
Thématiques
Critères
le potentiel de
croissance
économique
Valeur ajoutée de la CVA
Facilité d'écoulement du produit
Importance du marché de consommation
le potentiel de
Prise en compte du genre (Femmes, enfants, groupes
croissance pro
défavorisés)
pauvres
Faciliter à mobiliser les moyens de production (semences,
terre, l'eau, financement)
Capacité à produire toute l'année
Nombre d'emplois créés
Productivité de la main d'œuvre
Contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle
les opportunités et Possibilité de financement par les PTF, Etat, les IMF, etc.
facteurs de succès. Existence de débouchés (possibilité d'écouler les produits)
Conditions pédoclimatiques propices (avantage comparatif
naturel)
Possibilité de transformation, de stockage et de conservation
Existence de structures organisées sur la CVA
Maîtrise de l'eau
Source : Résultats des travaux en atelier
o
Pondération
50%
25%
25%
25%
20%
10%
10%
10%
25%
25%
20%
15%
5%
10%
25%
4è étape : Notation et sélection des CVA
Pour chacun des critères énoncés, les CVA ont été notées. Les résultats de ces notations et leur
pondération ont donné les résultats consignés dans le Tableau 26.
D’après ce tableau, les 05 premières CVA suivantes sont retenues pour faire objet de plans de
développement :
1.
2.
3.
4.
5.
Tomate fraîche pour le marché régional et national
Oignon frais pour le marché régional
Piment frais pour le marché régional, national et international
Chou frais pour le marché régional et national
Pomme de terre fraîche pour le marché régional et national
81
Tableau 26 : Résultat de la notation des CVA présélectionnées (note / 5)
Thématiques Critères
Pondération Tomate Oignon Piment Carotte Chou Pomme Haricot
fraîche
frais
séché fraîche frais de terre vert
frais
le potentiel Valeur ajoutée de la CVA
50%
2
1,5
2
2
2,5
2
2
de
Facilité d'écoulement du produit
25%
1
1,25
0,75
0,75
1
1
1
croissance
Importance du marché de
25%
1,25
1,25
0,75
0,75
1
1
0,25
économique consommation
le potentiel Prise en compte du genre (Femmes,
25%
1
1
1
0,75
1
0,5
0,75
de
enfants, groupes défavorisés)
croissance
Faciliter à mobiliser les moyens de
20%
0,6
0,4
0,6
0,6
0,6
0,4
1
pro pauvres production (semences, terre, l'eau,
financement)
Capacité à produire toute l'année
10%
0,3
0,2
0,2
0,2
0,4
0,1
0,4
Nombre d'emplois créés
10%
0,4
0,3
0,3
0,3
0,4
0,4
0,2
Productivité de la main d'œuvre
10%
0,4
0,4
0,4
0,3
0,4
0,4
0,4
Contribution à la sécurité alimentaire
25%
1,25
1,25
0,75
0,75
1
1,25
1
et nutritionnelle
les
Possibilité de financement par les
25%
0,5
0,5
0,25
0,25 0,75
0,75
0,5
opportunités PTF, Etat, IMF,
et facteurs
Existence de débouchés (possibilité
20%
0,6
1
0,8
0,6
0,8
0,8
0,8
de succès.
d'écouler les produits)
Conditions pédoclimatiques propices
15%
0,75
0,45
0,6
0,45
0,6
0,45
0,75
(avantage comparatif naturel)
Possibilité de transformation, de
5%
0,05
0,2
0,15
0,05 0,05
0,1
0,05
stockage et de conservation
Existence de structures organisées
10%
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,3
0,1
sur la CVA
Maîtrise de l'eau
25%
0,5
0,5
0,75
0,5
0,5
0,75
0,75
10,8
10,4
9,5
8,45 11,2
10,2
9,95
Moyenne
3è
4è
9è
10è
1er
5è
7Ex
Rang
Source : Résultats des travaux en atelier
Piment
frais
Gombo Gombo
frais
séché
2
1
1,25
1,5
0,75
1
2
1
0,75
1
1
1
0,8
0,8
0,8
0,3
0,4
0,4
0,5
0,4
0,4
0,3
0,75
0,3
0,3
0,3
0,75
0,75
0,5
0,5
0,8
0,8
0,4
0,75
0,6
0,6
0,1
0,2
0,2
0,2
0,2
0,2
0,75
11
2è
0,75
9,95
7Ex
1
10,1
6è
82
3.7.2. DESCRIPTION ET CARTOGRAPHIE DES CHAINES DE VALEURS AJOUTEES
3.7.2.1. Cartographie des acteurs de la CVA chou frais au niveau micro
Approvisionnement en
intrants spécifiques
Fournir équipements
et intrants
Fournisseurs informels
d’intrants :
Particuliers : TAIROU
Ilyassou, Alpha Awali,
ADAM mécanicien, CHABI
Gambari, etc.)
Chaudronnier :
SOUMANOU Ilyassoum et
N’KOUEI Pascal)
Entreprises et établissements
privés :
De Atacora-Donga :
SAHEL, Kaï Déï Deï,
Polyarticles, BABI, Même
Famille, QUIDATA,
BIDOSSESSI
De Parakou :
WISSAM, GUICIDA et fils,
MAKOYA
De Cotonou :
SEBA’3D, Bénin Semences,
Accueil paysan
Du Togo :
Callitogo, Agri 2000,
AGRIMAT
Du Niger :
Tout pour l’enfant
Production
Installer les parcelles,
suivre les cultures,
récolter et vendre
Petits producteurs
(170 soit 82,9% des
producteurs)
Commerce
Acheter, transporter,
distribuer, vendre
Marchés
- AtacoraDonga
- Parakou
- Cotonou
Commerçantes
occasionnelles (125
femmes soit 66,8%
des commerçantes)
Commerçantes
permanentes (40
femmes soit 21,4%
des commerçantes)
Grands producteurs
(35 producteurs soit
17,1% des
producteurs)
Commerçantes
grossistes (22
femmes soit 11,8%
des commerçantes)
Distributeurs agréés
d’intrants (PACOGE, SDI,
DEFIS)
Légende :
Lien à vue
83
3.7.2.2. Cartographie des acteurs de la CVA chou frais aux niveaux méso et macro
Approvisionnement en
intrantsspécifiques
Production
Facilitation de l’accès aux
intrants, crédit en nature, ou
subventions des intrants et
équipements
Formation, structuration,
suivi appui-conseil et appui
à la maîtrise de l’eau
(aménagement)
Commerce
Infrastructures de stockage, appui
à la recherche de débouchés,
taxes douanières
REMAD et les UCPM
Mairies
ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB)
Douane
Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix, Borne
Fonden Ouaké, Corps de la Paix)
MCA-Bénin, PACER, FAFAAD
Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER, ProAgri/PASA AD,
PROTOS, FAFA-AD, PSAIA)
CCIB Atacora-Donga
Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA,
SONAPRA, ONASA)
MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF)
MAEP (DPQC)
Légende
Acteurs du niveau méso
Acteurs du niveau macro
84
3.7.2.3. Cartographie des acteurs de la CVA oignon frais au niveau micro
Approvisionnement en
intrants spécifiques
Fournir équipements
et intrants
Fournisseurs informels
d’intrants :
Particuliers : TAIROU
Ilyassou, Alpha Awali,
ADAM mécanicien, CHABI
Gambari, etc.)
Chaudronnier :
SOUMANOU Ilyassoum et
N’KOUEI Pascal)
Entreprises et
établissements privés :
De Atacora-Donga :
SAHEL, Kaï Déï Deï,
Polyarticles, BABI, Même
Famille, QUIDATA,
BIDOSSESSI
De Parakou :
WISSAM, GUICIDA et fils,
MAKOYA
De Cotonou :
SEBA’3D, Bénin Semences,
Accueil paysan
Du Togo :
Callitogo, Agri 2000,
AGRIMAT
Du Niger :
Tout pour l’enfant
Production
Installer les parcelles,
suivre les cultures,
récolter et vendre
Petits producteurs
(226 soit 97% des
producteurs)
Commerce
Acheter, transporter,
distribuer, vendre
Marchés
- AtacoraDonga
Semi-grossiste (40
femmes soit 9% des
commerçantes)
Détaillantes de
l'oignon importé
(390 femmes soit
87,2%)
Grands producteurs
(07 soit 3% des
producteurs)
Détaillante des
productions locales
d'oignons (17
femmes soit 3,8%)
Distributeurs agréés
d’intrants (PACOGE, SDI,
DEFIS)
Légende :
Lien à vue
85
3.7.2.4. Cartographie des acteurs de la CVA oignon frais aux niveaux méso et macro
Approvisionnement en
intrantsspécifiques
Production
Facilitation de l’accès aux
intrants, crédit en nature, ou
subventions des intrants et
équipements
Formation, structuration,
suivi appui-conseil et appui
à la maîtrise de l’eau
(aménagement)
Commerce
Infrastructures de stockage, appui
à la recherche de débouchés,
taxes douanières
REMAD et les UCPM
Mairies
ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB)
Douane
Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix, Borne
Fonden Ouaké, Corps de la Paix)
MCA-Bénin, PACER, FAFAAD
Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER, ProAgri/PASA AD,
PROTOS, FAFA-AD, PSAIA)
CCIB Atacora-Donga
Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA,
SONAPRA, ONASA)
MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF)
MAEP (DPQC)
Légende
Acteurs du niveau méso
Acteurs du niveau macro
86
3.7.2.5. Cartographie de la CVA piment frais au niveau micro
Approvisionnement
intrants spécifiques
en
Production
Fournir équipements
et intrants
Installer les parcelles,
suivre les cultures,
récolter et vendre
Fournisseurs informels d’intrants :
Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha
Awali, ADAM mécanicien, CHABI
Gambari, etc.)
Chaudronnier :
SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI
Pascal)
Producteurs de
saison de pluie
(10800 producteurs
soit 88,3%)
Entreprises et établissements privés :
De Atacora-Donga :
SAHEL, Kaï Déï Deï, BABI, Même
Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI
De Parakou :
WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA
De Cotonou :
SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil
paysan
Du Togo :
Callitogo, Agri 2000, AGRIMAT
Commerce
Acheter, transporter,
distribuer, vendre
Export
Rassembler, transporter
et distribuer à l’extérieur
Commerçantes
occasionnelles (475
femmes soit 92,6%)
Marchés
- AtacoraDonga
- Cotonou
Producteurs de
contre saison (1393
producteurs soit
11,4%)
Commerçantes
permanentes (38
femmes soit 7,4%)
Marché
togolais et
Ghanéen
Exportatrices
togolaises
Producteurs
permanents (39
producteurs 0,3%)
Légende :
Lien à vue
Distributeurs agréés d’intrants
(PACOGE, SDI, DEFIS)
87
3.7.2.6. Cartographie de la CVA piment frais aux niveaux méso et macro
Approvisionnement en
intrants
Facilitation de l’accès aux
intrants, Crédit en nature,
don ou subventions des
intrants et équipements
Production
Formation, structuration,
suivi appui-conseil et appui
à la maîtrise de l’eau
(aménagement)
Commerce
Infrastructures de marché, appui
à la recherche de débouchés,
organisation de foires,
REMAD et les UCPM
ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB)
Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix, Borne
Fonden Ouaké, Corps de la Paix)
Mairies
MCA-Bénin, PACER, FAFAAD
Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER, ProAgri/PASA AD,
PROTOS, FAFA-AD, PSAIA)
Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA,
SONAPRA, ONASA)
MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF)
MAEP (DPQC)
Légende
Acteurs du niveau méso
Acteurs du niveau macro
88
3.7.2.7. Cartographie des acteurs de la CVA pommes de terre fraîches au niveau micro
Approvisionnement
intrants spécifiques
en
Fournir équipements
et intrants
Fournisseurs informels d’intrants :
Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha
Awali, ADAM mécanicien, CHABI
Gambari, etc.)
Chaudronnier :
SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI
Pascal)
Entreprises et établissements privés :
De Atacora-Donga :
SAHEL, Kaï Déï Deï, BABI, Même
Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI
De Parakou :
WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA
De Cotonou :
SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil
paysan
Du Burkina Faso
Distributeurs agréés d’intrants
(PACOGE, SDI, DEFIS)
Production
Commerce
Installer les parcelles,
suivre les cultures,
récolter et vendre
Acheter, transporter,
distribuer, vendre
Petits producteurs
(47 soit 85,5% des
producteurs)
Commerçante de
pommes de terre
importée (18 points de
vente soit 58%)
Gros producteurs (08
soit 14,5% des
producteurs)
Commerçantes de
pommes de terre
produites localement
(13 points de vente
soit 42%)
Export
Rassembler,
transporter et
distribuer à l’extérieur
Marchés
- Atacora-Donga
- Parakou
- Cotonou
Marché
togolais
(Kara)
Exportatrices
togolaises
Légende :
Lien à vue
89
3.7.2.8. Cartographie des acteurs de la CVA pommes de terre aux niveaux méso et macro
Approvisionnement en
intrants
Facilitation de l’accès aux
intrants, Crédit en nature,
ou subventions des intrants
et équipements
Production
Formation, structuration,
suivi appui-conseil et appui
à la maîtrise de l’eau
(aménagement)
Commerce
Infrastructures de stockage,
appui à la recherche de
débouchés, taxes douanières
REMAD, ACPPT Péhunco
Mairie de Djougou / Coopération Evreux
USADF / APIC
Projets (MCA-Bénin, FAFA-AD)
Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA,
SONAPRA, ONASA)
MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF)
MAEP (DPQC)
Légende
Acteurs du niveau méso
Acteurs du niveau macro
90
3.7.2.9. Cartographie de la CVA tomate fraiche au niveau micro
Approvisionnement
spécifiques
en intrants
Fournir équipements et
intrants
Fournisseurs informels d’intrants :
Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha
Awali, ADAM mécanicien, CHABI
Gambari, etc.)
Chaudronnier :
SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI
Pascal)
Entreprises et établissements privés :
De Atacora-Donga :
SAHEL, Kaï Déï Deï, BABI, Même
Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI
De Parakou :
WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA
De Cotonou :
SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil
paysan
Du Togo :
Callitogo, Agri 2000, AGRIMAT
Production
Installer les parcelles,
suivre les cultures,
récolter et vendre
Producteurs en
régime pluvial
(14280 soit 92,6%
des producteurs)
Producteurs ruraux
de contre saison
(1085 soit 7,0 des
producteurs)
Producteurs des
centres urbains et
périurbains (62
hommes soit 0,4%
des producteurs)
Transformation
Mettre en place unités
de transformation de
tomate en purée
Entreprise S2ID
Commerce
Acheter, transporter,
distribuer, vendre
Marchés
- AtacoraDonga
- Parakou
- Cotonou
Commerçantes
occasionnelles (388
femmes soit 87,8%)
Commerçantes
permanentes (48
femmes soit 10,9%)
Commerçantes
exportatrices (06
femmes soit 1,3%)
Légende :
Lien à vue
Distributeurs agréés d’intrants
(PACOGE, SDI, DEFIS)
91
3.7.2.10. Cartographie de la CVA tomate fraîche aux niveaux méso et macro
Approvisionnement en
intrantsen intrants spécifiques
Facilitation de l’accès
aux intrants, Crédit en
nature, don ou
subventions des intrants
et équipements
Production
Transformation
Formation,
structuration, suivi
appui-conseil et
appui à la maîtrise
de l’eau
REMAD et les UCPM
ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB)
Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix,
Borne Fonden Ouaké, Corps de la Paix)
Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER,
ProAgri/PASA AD, PROTOS, FAFA-AD, PSAIA)
PPP pour mise
en place unité de
transformation
ProAgri /
PASA AD /
REMAD
Commerce
Infrastructures de marché,
appui à la recherche de
débouchés, organisation
de foires, prélèvement de
TDL et taxes douanières
MCA-Bénin,
PACER, FAFA-AD
CCIB AtacoraDonga
Mairies
Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA
/CeCPA, SONAPRA, ONASA)
MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF)
MAEP (DPQC)
Légende
Acteurs du niveau méso
Acteurs du niveau macro
92
3.8. Analyse économique
Des comptes d’exploitation réels ont été établis pour chacune des CVA étudiées et par types de
producteurs et de commerçants. A travers ces comptes, les valeurs ajoutées et les revenus nets des
différents agents des CVA ont été calculés pour une production d’un hectare. La méthode de calcul
considère que la production obtenue sur 01 ha est écoulée sur le marché par les acteurs de la
commercialisation. Les différents comptes d’exploitation sont présentés en Annexe 2.
Le récapitulatif des principaux indicateurs économiques calculés est présenté dans le Tableau 27.
Tableau 27 : Principaux indicateurs économiques des comptes d’exploitation réels
Spéculation
Types d’acteurs
Valeur ajoutée Résultat net Rapport
(F/ha)
(F/ha)
RN/CT
Petits producteurs
2 317 406
137%
3 794 986
Grands producteurs
4 406 294
3 087 197
187%
Maillon production
4 095 650
2 697 312
162%
506 476
454 795
9%
Commerçantes permanentes
1 488 420
1 429 848
53%
Commerçantes grossistes
1 319 595
1 302 368
26%
Maillon commercialisation
1 104 830
1 062 337
25%
5 200 480
3 759 649
Petits producteurs
4 263 500
3 466 870
292,28%
Grands producteurs
7 479 800
6 623 553
478,15%
Maillon production
5 874 000
5 047 562
392,60%
Semi-grossistes
2 582 650
2 560 225
27%
764 925
741 797
30%
929 425
906 297
56%
1 425 667
1 402 773
31%
7 299 667
6 450 335
403 360
232 780
103%
Producteurs de contre saison
3 553 710
2 996 363
297%
Producteurs permanents
2 961 260
2 418 013
271%
Maillon production
2 270 502
1 846 777
260%
Commerçantes occasionnelles
461 565
457 423
22%
Commerçantes permanentes
615 420
604 571
29%
Maillon commercialisation
538 493
530 997
25%
Sous total piment
2 808 995
Source : Résultats de travaux en ateliers et enquêtes de terrain
2 377 774
Chou
Commerçantes occasionnelles
Sous total chou
Oignon
Détaillantes oignons importés
Détaillantes productions locales
d'oignons
Maillon commercialisation
Sous total oignon
Producteurs de saison des pluies
Piment
93
Spéculation
Types d’acteurs
Petits producteurs
Valeur ajoutée Résultat net Rapport
(F/ha)
(F/ha)
RN/CT
3 295 000
2 696 875
131%
Grands producteurs
4 488 250
3 900 808
176%
Maillon production
Commerçantes pommes de terre
importée
3 891 625
3 298 842
154%
2 611 200
2 564 693
36%
Commerçantes pommes de terre
produites localement
1 932 800
1 905 493
33%
Maillon commercialisation
2 272 000
2 235 093
35%
6 163 625
5 533 935
538 750
285 028
111%
1 531 060
801 788
91%
1 534 274
980 186
111%
1 201 361
689 001
102%
Commerçantes occasionnelles
367 058
354 272
27%
Commerçantes permanentes
445 741
432 955
30%
Commerçantes exportatrices
892 269
808 668
52%
Maillon commercialisation
568 356
531 965
37%
1 769 717
Total
23 242 484
Source : Résultats de travaux en ateliers et enquêtes de terrain
1 220 966
19 342 659
Pommes de
terre
Sous total pommes de terre
Producteurs en régime pluvial
Tomate
Producteurs ruraux de contre saison
Producteurs des centres urbains et
péri-urbains
Maillon production
Sous total tomates
L’analyse du tableau montre que toute les CVA étudiées sont créatrices de richesse nouvelles en
témoignent les valeurs ajoutées positives obtenues. De même toutes ces CVA sont rentables car
procure pour les acteurs des revenus nets positifs. Il n’est pas moins évident que toutes les CVA ne
contribue pas équitablement à la création de richesse ni à l’enrichissement de l’individu qui pratique
l’activité.
L’oignon suivi de la pomme de terre et du chou sont les CVA qui contribuent le mieux à la création de
richesses nouvelles pour la communauté. Elles dégagent en effet les valeurs ajoutées les plus
importantes. Ce sont de même ces CVA qui contribuent le mieux à enrichir les personnes qui s’y
adonnent en leur procurant des revenus nets les plus importants.
La CVA tomate fraîche est celle qui procure les plus faibles valeurs ajoutées et revenus nets.
La comparaison entre les maillons de production et de commercialisation montre que dans tous les cas,
c’est celui de la production qui apporte la valeur ajoutée la plus importante et les revenus nets les plus
élevés. Les quotients RN/CT sont aussi les plus élevés pour la production que pour la
commercialisation. Les investissements dans le maillon de la production sont donc plus productifs que
celui de la commercialisation. Le niveau élevé de productivité des investissements dans la production
devra en principe permettre aux producteurs de contracter des dettes dans les institutions financières et
de les apurer aisément.
L’évaluation de l’incidence financière des CVA dans la région Atacora-Donga a été faite à partir des
indicateurs (valeur ajoutée et résultat net) calculés par hectare et sur la base de l’évaluation des
94
superficies de cultures maraîchères installées dans l’Atacora-Donga au cours de la campagne 20092010. Les résultats sont présentés dans le Tableau 28.
Tableau 28 : Valeurs ajoutées totales et résultats nets totaux pour les CVA étudiées dans l’AtacoraDonga
Spéculation
Superficie en 2009-2010 Valeur ajoutée totale Résultat net total (F)
CVA Chou
19,375
100 759 300
72 843 199
CVA Oignon
15,875
115 882 214
102 399 068
CVA Piment
1 624
4 561 807 880
3 861 504 976
CVA Pommes de terre
9,875
60 865 797
54 647 608
CVA Tomates
2 306
4 080 967 402
2 815 547 596
3 975,13
8 920 282 593
6 906 942 448
Total
Sources : Countrystat, 2011 pour le piment et la tomate ; Calculs du Consultant pour le reste
L’analyse du tableau montre qu’en dépit de leurs valeurs ajoutées et résultats nets par hectare faibles,
les CVA tomates et piment sont celles qui génèrent actuellement les valeurs ajoutées et les résultats
nets les plus importants pour la région Atacora-Donga. Ces CVA fournissent 97% des valeurs ajoutées
et résultats nets produits par l’ensemble des 05 CVA étudiées.
Dans la région, les 05 CVA étudiées génèrent une valeur ajoutée totale d’environ 9 milliards FCFA et
des résultats nets d’environ 7 milliards FCFA par an. L’oignon et le chou sont après le piment et la
tomate les plus importantes CVA en termes économiques. La pomme de terre a actuellement le poids
économique le plus faible.
95
4. STRATEGIE ET ACTIONS DE MISE A NIVEAU DES CVA
4.1. CVA Chou
4.1.1. Analyse des problématiques identifiées
Maillons
Production
Contraintes
Faible organisation des producteurs de chou pour
attirer les partenaires
Tarissement précoce des plans d’eau exploités par
les producteurs de choux
Insuffisance et inadéquation des points d'eau
aménagés par les producteurs de choux
Faible organisation des petits producteurs de choux
au niveau des sites
Faible organisation des producteurs de choux à
s'approvisionner en engrais et autres produits
Manque d'engrais et produits phytosanitaires
spécifiques au maraîchage
Destruction des cultures par les animaux en
divagation
Commerce
Défis
Maitriser l’eau pour l'arrosage
permanent des plants des périmètres
maraîchers
Faciliter
l'accès
des
petits
producteurs
de
choux
aux
équipements et matériels de travail
Approvisionnement en intrants de
qualité (engrais, produits
phytosanitaires)
Prévention et gestion des conflits
entre éleveurs et producteurs de
choux
Insuffisance d'information sur le marché (prix,
Négociation de contrats fermes
quantités et acheteurs potentiels)
pour la vente du chou
Suivi de la production de choux
Faible organisation des producteurs pour avoir
dans l'AD (statistiques)
accès au marché
Difficultés d’écoulement face à la concurrence des Organisation des commerçantes de
choux importés
choux
4.1.2. Vision et axes stratégiques d’intervention
Vision à l’horizon 2016 : Tripler la production de choux sur la base de l’amélioration des conditions
de travail sur les périmètres maraîchers, d’un meilleur accès aux intrants et équipements et d’un
meilleur suivi technique des acteurs de la CVA
Axes stratégiques d’intervention
• Axe 1 : Maîtrise de l’eau
• Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés
• Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux
• Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux
• Axe 5 : Statistiques et informations sur le marché
4.1.3. Planification des actions par axe d’intervention
96
Actions
Appuyer le REMAD à rédiger et mettre
en œuvre un projet de plaidoyer en
direction des partenaires sur les
aménagements maraîchers
Réaliser des forages équipés de
systèmes de pompages dans les sites de
production de choux pour faciliter
l'accès à l'eau
Appuyer l'aménagement des bassins
versants des cours d'eau propices pour
le maraîchage
Dynamiser les Coopératives des
producteurs de choux au niveau de sites
(rédaction et mise en œuvre de plan
d'affaires) pour les aider à avoir accès
aux crédits/équipements
Appuyer les producteurs de chou à
planifier, centraliser et gérer leurs
besoins en intrants avec les CeCPA et
les IDI
Indicateurs
Périodes/
Durée
Lieu
Acteurs/
maillon
Chef de
Files
Partenaires Partenaires
financiers
techniques
Producteurs
REMAD
CERPA/SAER
Régional
Producteurs
REMAD
10 forages équipés de systèmes 2013-2014
de pompage sont réalisés
Sites
propices
Producteurs
REMAD
01 étude de faisabilité (en lien
avec la riziculture) est
commanditée
Cours
d'eau
propices
Producteurs
CERPA
AD
FAFA-AD
Protos
PACER
FAIA
Protos
PACER
FAIA
Protos
PACER
PNPFA
FAIA
Iles de paix
GIZ
FAFA-AD
FAIA
PAFI Riz
FAFA-AD
PACER
CeRPA
FAFA-AD
PACER
Iles de paix
FAFA-AD
PACER
Iles de paix
CeRPA
Axe 1 : Maîtrise de l’eau
01 étude est commanditée pour 2012
Régional
la rédaction du plaidoyer
01 étude de faisabilité est
commanditée
2012
2012-2015
Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés
01 Formation sur les plans
2012
Commune Producteurs
REMAD
d'affaires est réalisée
Village
03 Animateurs de gestion sont
opérationnels
2012-2015
Commune
Producteurs
REMAD
04 sessions de formation des
responsables au niveau
communal
2012-2013
Communes Producteurs
(Djougou,
Bassila,
Kérou,
Péhunco)
REMAD
CERPA/SAER
CERPA/SAER
/RD Nati
CCR-Bénin
SAER/CERPA
PROTOS
CeRPA
97
Actions
Indicateurs
Périodes/
Durée
Lieu
Acteurs/
maillon
Chef de
Files
Partenaires Partenaires
financiers
techniques
Régional
Producteurs
REMAD
PACER
GIZ
RD AD
CeRPA
Communal Producteurs
REMAD
PACER
FAFA-AD
CeRPA
RD AD
Communal Producteurs
REMAD
CeRPA
Sites
propices
Producteurs
REMAD
FAFA-AD
PACER
FAFA-AD
PACER
Régional
Commerçantes
REMAD
FAFA-AD
PACER
CeRPA
2012-2013
Zone
Commerçantes
REMAD
FAFA-AD
PACER
CeRPA
2012-2013
Communal Producteurs
REMAD
FAFA-AD
Iles de paix
CeRPA
2012-2015
Régional
Tous les acteurs CERPA
FAFA-AD
AD/DPAF REMAD
DPP/MAEP
2012
Régional
Producteurs
Commerçantes
CeRPA
Faire de la recherche sur les intrants
Elaboration d'un protocole de
2013
spécifiques (engrais minéraux et
recherche
produits phytosanitaires) adaptés à la
culture de chou
Encourager et former les producteurs
01 session de formation de
2012
de chou à l'utilisation mixte d'engrais
producteurs relais est organisée
organiques et minéraux
Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux
Sécuriser les gros sites de production
01 étude de faisabilité est
2012
maraîchères (couloirs, clôtures etc.)
réalisée
3 sites pilotes sont clôturés
2013
avec des haies vives
Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux
Développer une organisation
01 session de formation est
2012-2013
dynamique des femmes revendeuses de organisée au profit des femmes
chou
leaders revendeuses de chou
03 ateliers de structuration des
femmes revendeuses sont
réalisés
Accompagner l'UCM sur les
aspects juridico-commerciaux
Appuyer les producteurs de choux à la
contractualisation avec les acheteurs
potentiels
Axe 5 : Statistiques et informations sur le marché
Mettre en pratique un dispositif
13 TSSSE sont formés par le
d'encadrement et de suivi rapprochés
service de la Statistique du
des producteurs de choux
CeRPA
Installer des centres d’information sur 02 centres d’informations sont
les prix
créés
REMAD
FAFA-AD
PACER
CeRPA/SAER
98
4.2. CVA Oignon
4.2.1. Analyse des problématiques identifiées
Maillons
Grandes contraintes
Défis
Production
Infrastructures de maîtrise de l’eau non
Disposer des infrastructures adaptées
adaptées à une production à grande échelle
Inexistence au niveau local de sources
Mettre en place un dispositif efficace
d'approvisionnement en semences
de ravitaillement en intrants des
maraîchers
Non disponibilité des produits
phytosanitaires efficaces contre les
attaques des plants d’oignons
Non maîtrise des techniques de production Développer et vulgariser les paquets
des semences d'oignon
technologiques de production de
semences d’oignons
Services financiers non adaptés à la
Le REMAD obtient des IF des
production de l'oignon
crédits adaptés pour ses membres
Non spécialisation des acteurs de la CVA Promouvoir la spécialisation des
oignon
acteurs autour de la CVA oignon
Transformation
Inexistence d’infrastructures adéquates
Disposer d’infrastructures adéquates
pour le stockage et la conservation de
pour le stockage et la conservation de
l’oignon
l’oignon
Non maîtrise des techniques efficaces de
Maîtriser les techniques de stockagestockage de l'oignon
conservation de l’oignon
Commercialisation Faible compétitivité de la production de
Rendre compétitif la production de
l’oignon dans l’Atacora-Donga
l’oignon dans l’Atacora-Donga
4.2.2. Vision et axes stratégiques d’intervention
Vision à l’horizon 2016 : A l’horizon 2016, la production d’oignon des départements de l’AtacoraDonga est compétitive, passe de 40 tonnes en 2011 à 400 tonnes et permet de satisfaire le marché local
tout en améliorant durablement les revenus des acteurs
Axes stratégiques d’intervention
• Axe 1 : Amélioration de la production
• Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements
• Axe 3 : Structuration des acteurs
• Axe 4 : Ecoulement des productions
• Axe 5 : Stockage-conservation
• Axe 6 : Financement
99
4.2.3. Planification des actions par axe d’intervention
N° Actions
Indicateurs
1
2
3
4
5
Périodes /
Lieu
Acteurs/ maillon Chef de File
Durée
Axe 1 : Amélioration de la production
Organiser des visites d'échange
02 visites (production et 2013
Extérieur du Production
REMAD
d'expériences au profit des producteurs stockage-conservation)
pays
(semences)
de semences dans les zones spécialisées avec 26 producteurs et 04
(Sénégal par exemple)
agents d'encadrement
Analyse des avantages comparatifs des 01 étude est réalisée et
2012
région
CeRPA AD
communes par CVA et définition des
validée par l'ensemble
zones de prédilection pour le
des acteurs
développement de la production de
l'oignon dans l'Atacora-Donga
Sélectionner et développer des variétés Au moins 02 variétés
2013
Région
Recherche-action ERD
d'oignon adaptés aux besoins du marché sont proposées par saison
AD/INRAB
et permettant la production continue de culturale (contre-saison
l'oignon dans l'Atacora-Donga
et saison des pluies)
Former et accompagner les producteurs Au moins 5 producteurs 2012-2016 Région
Production
REMAD
(petits et grands
pour l'application effective des
formés par commune
itinéraires techniques améliorés de
(165 au total) et 26
producteurs)
production de l'oignon
agents techniques des
CeCPA/CeRPA et du
REMAD sont formés;
Amélioration des
rendements de 10%
Œuvrer pour la réduction des coûts de
production de l'oignon dans l'AtacoraDonga (coût des intrants, coût de
l'exhaure de l'eau)
La productivité des
facteurs de production a
augmenté d'au moins
10%
2012-2016
Région
Production
(intrants)
REMAD
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
PACER,
FAFA-AD,
ProAgri,
PROTOS,
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
DPFSA,
Techniciens
REMAD
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
Centre horicole
de Pabégou
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
DPFSA/CeRPA,
DICAP, ONG et
Bureaux d'études
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
DPFSA,
DIFAOP,
CeCPA, ONG,
entreprises
privées, etc.
Bureaux
d'études, ONG,
DPP, etc.
100
N° Actions
Indicateurs
6
Encourager la collecte de données
statistiques (technico-économiques)
relatives à la production de l'oignon
dans l'Atacora-Donga
7
Généraliser les puits tubés là où la
technologie s'y prête
Toutes les données
statistiques sont
disponibles : Production,
superficie, rendement,
valeur ajoutée, revenu
net/ha, prix de vente
FOB, prix au
consommateur, complexe
parasitaire, etc
60 puits tubés (Péhunco : 2012-2013
30; Kouandé : 10 ;
Natitingou : 05;
Toucountouna : 15)
8
Mettre en place des aménagements
hydro agricoles définitifs et d'envergure
dans les communes de prédilection de
la production d'oignons
9
Périodes /
Durée
2012-2016
Lieu
Acteurs/ maillon
Région
Production,
CeRPA
commercialisation
Commune Producteur
Chef de File
REMAD
FAIA
02 aménagements hydro 2012-2016 Commune Production
REMAD
agricoles définitifs d'au
(Aménagement)
FAIA
moins 25 ha sont
installés à Péhunco et à
Bassila pour booster la
production de la pomme
de terre
Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements
Faciliter la mise en place au niveau
2 centrales
2012-2013 commune Production (intrants REMAD
Atacora-Donga des boutiques d'intrants d'approvisionnement à
et équipement)
et d’équipements maraîchers dans le
Djougou et Natitingou et
cadre de conventions de PPP (REMAD, des dépôts à Péhunco,
CeRPA et Sociétés d'importation et de Bassila et Tanguiéta
distribution des intrants)
Partenaires
financiers
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
Partenaires
techniques
DPP, DPFSA,
DRC, REMAD,
ONG, entreprises
privées
PROTOS,
FAFA-AD,
PACER, Iles
de Paix,
BUPDOS,
ProAgri, etc.
PROTOS,
FAFA-AD,
PACER, Iles
de Paix,
BUPDOS,
ProAgri, etc.
SAER/CeRPA;
Ets. VERDURE
PLUS, Ets.
SAHEL
FAFA-AD,
ProAgri,
PACER
SAER/CeRPA;
CBF, entreprises
privées
d'aménagement
DPFSA, CAI,
DRC,
Fournisseurs
privés (IDI, etc.)
101
N° Actions
Indicateurs
10 Encourager la production et le
Au moins 01 promoteur
conditionnement des engrais organiques par commune
(compost, fiente d'animaux, …)
11 Former des producteurs de semence sur 02 producteurs par
l'itinéraire technique de production des commune soit 26
semences d'oignons et suivre leurs
producteurs de semence
activités de production
12 Organiser et structurer les producteurs
de semences d'oignons pour la
fourniture des semences
13 Constituer un pool des PTF et autres
bailleurs de fonds pour le financement
conjoint des actions bien ciblées au
niveau de la CVA (aménagements,
constructions d'infrastructures, …)
14 Susciter la création d'une
interprofession autour de la CVA
Oignon
Périodes /
Durée
2012
avant juin
2012
Lieu
Acteurs/ maillon
Partenaires
financiers
FAFA-AD,
ProAgri,
PACER
commune Production
(intrants)
REMAD
commune Production
(intrants)
REMAD
PACER,
FAFA-AD,
ProAgri,
PROTOS,
REMAD
PACER,
FAFA-AD,
ProAgri,
PROTOS,
REMAD
PACER,
FAFA-AD,
ProAgri,
PROTOS,
REMAD
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
Axe 3 : Structuration des acteurs
01 réseau de producteurs 2012-2013 région
Production
de semences
(intrants)
05 aménagements, 05
2012-2016
grands magasins de
stockage et de
commercialisation réparti
chacun comme suit :
Péhunco (2), Bassila (1),
Kouandé (1), Kérou (1);
01 étude et 03 ateliers de 2013
sensibilisation/concertati
on et de mise en place
Chef de File
Région
région
Transformation
Partenaires
techniques
DPFSA,
DIFAOP,
CeCPA,
Fournisseurs
privés, etc.
DPFSA, ONG,
Bureau d'études,
DICAF
DPFSA,
DPQC/DRC,
DAGRI, ONG,
Bureau d'études,
DPFSA
SAER/CeRPA,
Entreprises
privées,
DPLR/DIFAOP,
PNOPPA,
Chambre de
l'Agriculture
102
N° Actions
Indicateurs
15 Encourager des liens d'affaire entre les
producteurs de semence d'oignon et les
structures de distribution des intrants
16 Développer des actions de promotion et
de visibilité de l'oignon produit dans
l'Atacora-Donga
Au moins 01 lien
d'affaire
2012-2016
Les statistiques de
production d'oignons de
l'Atacora-Donga sont
prises en compte dans les
statistiques officielles
nationales
Au moins 03 PTF se
positionnent de façon
claire sur la CVA oignon
pour sa promotion
Région
17 Encourager la signature de contrat de
production-vente entre les producteurs à
travers le REMAD et les commerçants
d'oignon
Au moins 25% de la
production de l'AtacoraDonga est vendue sur la
base de contrat de
production
Région
18 Développer des modèles
d'infrastructures de stockage et
conservation de l'oignon adaptés à la
zone Atacora-Donga
19 Appuyer le REMAD à mobiliser des
financements complémentaires pour la
construction des infrastructures de
stockage et conservation dans les zones
de grande production
au moins 2 modèles
d'infrastructures
Périodes /
Lieu
Acteurs/ maillon
Durée
Axe 4 : Ecoulement des productions
2012-2013 région
Commercialisation
(intrants)
Financements mobilisés
pour au moins 5
infrastructures
2012-2016
Chef de File
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
REMAD
FAFA-AD
FAFA-AD
Productions
(collecte de
statistiques et
financement)
CeRPA AD
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
DPP, DPFSA,
DRC, REMAD,
Mairie, CCIB
Commercialisation
REMAD
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
CCIB,
Entreprises
privées, ONG
REMAD
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
PTAA/INRAB,
ERD
AD/INRAB,
SAER/CeRPA
REMAD
PTF et PIP
Axe 5 : Stockage-conservation
2013
commune Transformation
2013
région
Transformation
103
N° Actions
Indicateurs
20 Renforcer les capacités des
producteurs sur les techniques
améliorées de stockageconservation de l'oignon
39 producteurs d'oignons et 13
agents d'encadrement des
CeCPA/CeRPA sont formés sur
les techniques améliorées de
stockage-conservation de l'oignon
01 visite d'échange est organisée 2013
au profit de 20 producteurs et de 5
agents d'encadrements des
CeCPA
21 Organiser des visites
d'échanges d'expériences au
profit des producteurs et de
l'encadrement sur les
techniques de stockageconservation de l'oignon
Périodes /
Durée
2013
Lieu
Acteurs/ maillon Chef de File
région
Transformation
REMAD
région
Transformation
REMAD
Production
(crédit)
Institutions de FAFA-AD,
financement PACER,
ProAgri
CCIB,
Entreprises
privées, ONG
Production
(financement)
REMAD
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
CCIB,
Entreprises
privées, ONG, IF
Production
(financement)
REMAD
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
CCIB,
Entreprises
privées, ONG, IF
Axe 6 : Financement
22 Renforcer les capacités du
01 technicien en gestion de crédit 2012
Région
REMAD sur la mise en place
est recruté au profit du REMAD
et la gestion du crédit auprès
Les agents techniques du
de ses membres
REMAD de même que le
CA/REMAD sont formés sur les
techniques de négociation, de
plaidoyer, de lobbying,
d'établissement de contrats
23 Plaidoyer auprès des IF et des Au moins 03 ateliers sont
2012-2016 Région
PTF pour la prise en compte
organisés (sensibilisation,
des spécificités liées au crédit concertation, négociation) entre
maraîcher
REMAD et IF/PTF
24 Etablir des contrats de
Au moins 01 convention de
2012-2016 Région
partenariat entre le REMAD et partenariat est conclue entre le
les IF pour la mise en place des REMAD et une ou un groupe d'IF
crédits aux producteurs
Partenaires
financiers
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
Partenaires
techniques
PTAA/INRAB,
ERD
AD/INRAB,
SAER/CeRPA
FAFA-AD,
PACER,
ProAgri
PTAA/INRAB,
ERD
AD/INRAB,
SAER/CeRPA
104
4.3. CVA Piment frais
4.4.1. Analyse des problématiques identifiées
Maillons
Contraintes
Défis
Production
Inexistence de semences commerciales
adaptées de piments (gatakin)
Non maîtrise des itinéraires techniques de
production
Méconnaissance des produits de traitement
phytosanitaires des plants
Tarissement précoce des points d’eau dès
février
Inexistence d'initiatives de séchage et de
mouture de piments
Approvisionner les producteurs en
intrants spécifiques de qualité
Maîtrise des itinéraires techniques de
production du piment
Transformation
Commerce
Non organisation du commerce de piment
Maitrise de l'eau pour l'entretien des
plants de piment
Renforcement
des
capacités
d'équipements/
matériels
des
producteurs, transformateurs
Organiser le REMAD pour faciliter
l’accès au marché aux productions de
piments
4.4.2. Vision et axes stratégiques d’intervention
Vision à l’horizon 2016 : En 2016, l'AD triple sa production de piment frais de qualité en se basant
sur un dispositif intéressant d'approvisionnement en intrants spécifiques, dans le respect des itinéraires
techniques adéquats, et en facilitant l'accès des acteurs à l'eau, aux équipements, et aux crédits adaptés
et au marché
Axes stratégiques d’intervention
• Axe 1 : Maitrise de l’eau
• Axe 2 : Amélioration de la production
• Axe 3 : Transformation
• Axe 4 : Mise en marché
4.3.3. Planification des actions par axe d’intervention
105
Actions
Périodes/
Lieu
Durée
Axe 1 : Maitrise de l’eau
Réaliser des forages équipés de systèmes 01 étude de faisabilité
2012 - 2014 Régional
de pompages dans les sites de
est réalisée
production
15 forages sont réalisés
Appuyer l'aménagement de nouveaux
bassins versants des cours d'eau
Indicateurs
30 ha de sites sont
aménagés
2012-2015
Ouaké,
Djougou,
Bassila
Acteurs/
maillon
Chef de
Files
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
Producteurs
REMAD
CERPA/
SAER
/RD AD
Privés
Producteurs
CERPA
AD
Protos
PACER
PNPFA
FAIA
Iles de paix
GIZ
FAFA-AD
FAIA
PAFI Riz
Axe 2 : Amélioration de la production
Appuyer la recherche à mettre en place 01 protocole de
2012
Régional
Producteurs
des cultivars locaux de piments gbatakin recherche-action est
adaptés aux conditions de l'AD
rédigé et exécuté
Former les producteurs sur les itinéraires 04 sessions de
2012 - 2013 Donga
Producteurs
techniques de production de piments
formation des
formateurs sont tenues
Organiser des visites-échanges à
02 visites d’échange
2012-2013 Régional
Producteurs
l'endroit des producteurs de piments vers sont organisées
les grandes zones de production
Dynamiser les groupements des
01 session de formation 2012
producteurs de piment au niveau de sites est tenue sur la
de grosses productions
rédaction de plans
d'affaires
03 animateurs assurent 2012-2015
le conseil en gestion
RD AD
REMAD
REMAD
FAFA-AD
GIZ
Iles de paix
FAFA-AD
PACER
Iles de paix
FAFA-AD
Commune Producteurs
Village
REMAD
FAFA-AD
PACER
Iles de paix
Commune Producteurs
REMAD
FAFA-AD
PACER
Iles de paix
CCR-Bénin
SAER/CERPA
PROTOS,
Privés
CeRPA,
REMAD
CeRPA
Entreprises
privées
CeRPA
FAFA-MC
CORVO
URM MC
CeRPA
CeRPA
106
Actions
Indicateurs
Former les femmes maraîchères à la
conservation et transformation du
piment
02 sessions de
formations pratiques
sont réalisées
Appuyer le REMAD à organiser des
ventes groupées au profit des
producteurs de piment
Périodes/
Lieu
Durée
Axe 3 : Transformation
2012 - 2014 Donga
Axe 4 : Mise en marché
02 ventes groupées sont 2012-2014 Régional
réalisées chaque année
Acteurs/
maillon
Chef de
Files
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
Transformatri REMAD
ces
FAFA-AD
PACER
CeRPA
Producteurs et REMAD
commerçants
FAFA-AD
PACER
CeRPA
107
4.4. CVA pommes de terre
4.4.1. Analyse des problématiques identifiées
Maillons
Grandes contraintes
Défis
Production
Difficultés d’accès aux semences
de pomme de terre
Renforcer le dispositif d’approvisionnement en
intrants (semences, engrais et produits
phytosanitaires) pour le rendre permanent
Développer et vulgariser les paquets
technologiques adaptés à la production et au
stockage-conservation de la pomme de terre
dans l’Atacora-Donga
Mettre en place un dispositif d’encadrement
spécialisé de la CVA
Non maîtrise des itinéraires
techniques de production de
pommes de terre adaptées à la
zone Atacora-Donga
Faible implication des agents
d’encadrement (du secteur public
et privé) dans la filière
Faible maîtrise de l’eau
Transformation Inexistence des infrastructures de
stockage et de conservation de la
pomme de terre
Rendre disponible l’eau d’arrosage en toutes
saisons
Conserver dans les conditions requises la
pomme de terre
4.4.2. Vision et axes stratégiques d’intervention
Vision à l’horizon 2016 :
A l’horizon 2016, la production de pomme de terre des départements de l’Atacora-Donga passe de 50
tonnes en 2011 à 400 tonnes et permet de satisfaire le marché local et national tout en améliorant
durablement les revenus des acteurs
Axes stratégiques d’intervention
•
•
•
•
Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements
Axe 2 : Amélioration de la production
Axe 3 : Stockage et conservation
Axe 4 : Maîtrise de l’eau
4.4.3. Planification des actions par axe d’intervention
108
N° Actions
1
2
3
4
Indicateurs
Périodes /
Durée
Lieu
Acteurs
/maillon
Chef de
File
Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements
Le montant de la subvention
2012 Région
Production
REMAD
permet d'acquérir au moins 15
(intrants)
tonnes de semences de
pomme de terre et
suffisamment d'engrais et de
produits phytosanitaires pour
la production
Mettre en place un dispositif de La subvention est reconstituée
2012 Région
Production
REMAD
gestion de la subvention dans
chaque année et son montant
(intrants)
une logique de pérennisation de augmente d'au moins 2% par
l'activité
an
Appuyer la signature et
Au moins 04 contrats sont
2012 Bénin
Production
REMAD
l'exécution de contrat de
signés et exécutés à la
(intrants)
partenariat entre le REMAD et satisfaction de tous
des fournisseurs potentiels pour
la mise en place d'intrants
spécifiques à la production de
la pomme de terre
Développer et vulgariser la
Au moins 90% des
2013-2016 Communes Production
INRAB /
technologie de fragmentation
producteurs de pomme de
productrices (intrants)
ERD AD
des semences de pomme de
terre maîtrisent et appliquent
terre
avec succès la méthode de
fragmentation des semences
La quantité de semence de
pomme de terre par hectare
est réduite d'au moins 30%
Négocier et obtenir une
subvention pour l'acquisition
des intrants (semences de
pommes de terre, engrais,
produits phytosanitaires, etc.)
par le REMAD
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
PROTOS, FAFAAD AD, PACER,
Iles de Paix,
BUPDOS,
ProAgri, USADF,
etc.
DRC, DPFSA,
CCIB, IDI,
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, etc.
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, Mairies,
USADF, etc.
DRC, DPFSA,
CCIB, IDI,
IMF
DRC, DPFSA,
CCIB, IDI,
PROTOS, FAFA
DPFSA,
AD, PACER, Iles entreprises
de Paix, BUPDOS, privées, ONG
ProAgri, Mairies,
etc.
109
N° Actions
5
6
7
8
Mettre en place des dispositifs
durables d'approvisionnement
des maraîchers en équipement
d'irrigation adaptés
Indicateurs
Périodes /
Durée
Lieu
Acteurs
/maillon
02 centrales
2012-2013 commune
Production
d'approvisionnement à
(équipements)
Djougou et Natitingou et des
dépôts à Péhunco, Bassila et
Tanguiéta
Axe 2 : Amélioration de la production
Réaliser des recherches-actions 01 référentiel technico2014 Région
Production
participative avec les
économique de production de
producteurs pour l'élaboration
pomme de terre dans
du référentiel technicol'Atacora-Donga est élaboré
économique de production de
sur la base des expériences
pomme de terre dans l'Atacora- conduites dans la zone
Donga
Former les producteurs sur les Au moins 20 producteurs sont
2014 Région
Production
techniques adaptées de
formés par commune dans les
production de pomme de terre zones de production
dans l'Atacora-Donga
(Péhunco, Bassila,
Toucountouna, Natitingou,
Boukombé) soit 100
producteurs
2014 Communes Production
Organiser des visites
Au moins 04 producteurs /
d'échanges d'expériences au
commune de production soit
productrices
profit des producteurs dans les 20 producteurs et 10 agents
pays de grande production
d'encadrement des CeCPA ou
(Guinée, Mali et Burkina Faso du REMAD participent à la
visite d'échange
par exemple)
02 visites d'échange sont
organisées (une pour suivre la
production et l'autre pour
suivre le stockageconservation
Chef de
File
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
REMAD
FAFA AD,
ProAgri, PACER
COBEMAG,
SAER/CeRPA,
Fournisseurs
privés, etc.
INRAB /
ERD AD
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, Mairies,
etc.
DICAF,
DPFSA,
entreprises
privées, ONG
INRAB /
ERD AD
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, USADF,
Mairies, etc.
DICAF,
DPFSA,
entreprises
privées, ONG
REMAD
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, USADF,
Mairies, etc.
DPFSA,
ambassade du
Bénin dans le
pays hôte
110
N° Actions
9
Renforcer les capacités du
REMAD (en moyens humains,
matériels et financiers) pour
apporter aux producteurs
l'appui technique nécessaire
Indicateurs
Périodes /
Durée
Lieu
Acteurs
/maillon
Une équipe technique d'au
2012-2016 région
CVA pomme
moins 6 personnes (01 CP, 03
de terre
agents de production, 01
spécialiste stockageconservation et 01 spécialiste
commercialisation) est recruté
et apporte un appui rapproché
sur la CVA pomme de terre
aux côtés du CeRPA
Le REMAD dispose des
moyens financiers et matériels
pour apporter l'appui conseil
rapproché
10 Renforcer les capacités du
Des ressources humaines
2012-2016 région
CVA pomme
CeRPA Atacora-Donga pour le complémentaires sont mises à
de terre
suivi et l'appui-conseil
la disposition du CeRPA pour
rapproché au REMAD et
assurer l'appui-conseil
ensuite aux producteurs
spécifique sur la pomme de
terre
Axe 3 : Stockage et conservation
11 Elaborer de manière
01 référentiel technico2014 Région
Production
participative avec les
économique du stockageproducteurs le référentiel
conservation de la pomme de
technico-économique du
terre dans l'Atacora-Donga est
stockage-conservation de la
élaboré sur la base des
pomme de terre dans l'Atacora- expériences conduites dans la
Donga
zone
Chef de
File
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
REMAD
DPFSA
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, Mairies,
etc.
DPFSA
PROTOS, FAFA
DRH/MAEP,
AD, PACER, Iles DG/CeRPA,
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, Mairies,
etc.
INRAB /
ERD AD
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, Mairies,
etc.
DICAF,
DPFSA, DRC,
entreprises
privées, ONG
111
N° Actions
Indicateurs
Périodes /
Durée
Lieu
Acteurs
/maillon
12 Appuyer le REMAD à
mobiliser les ressources pour
l'installation dans les zones de
grande production de pomme
de terre des magasins de
stockage adaptés et de capacité
suffisante
Au moins 50% de la
production est stockée (200
tonnes)
Les ressources mobilisées
permettent de construire 04
magasins de capacité 50
tonnes chacun
2013-2016
Communes
productrices
Transformation REMAD
FAIA
Axe 4 : Maîtrise de l’eau
13 Généraliser les puits tubés là où Au moins 10 puits tubés sont 2012-2013 Commune
Producteur
la technologie s'y prête
subventionnés par commune
de production soit 50 puits au
total
14 Mettre en place des
aménagements hydro agricoles
définitifs et d'envergure dans
les communes de prédilection
de la production de pomme de
terre
01 aménagement hydro
agricole définitif d'au moins
25 ha est construit à Péhunco
pour booster la production de
pomme de terre
2012-2016
Commune
Chef de
File
REMAD
FAIA
Production
REMAD
(Aménagement)
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, Mairies,
etc.
DPFSA, DRC,
SAER,
entreprises BTP
spécialisées,
ONG
PROTOS, FAFA
AD, PACER, Iles
de Paix, BUPDOS,
ProAgri, etc.
SAER/CeRPA;
Ets.
VERDURE
PLUS, Ets.
SAHEL
PROTOS, FAFA
SAER/CeRPA;
AD, PACER, Iles CBF,
de Paix, BUPDOS, entreprises
ProAgri, etc.
privées
d'aménagement
112
4.5. CVA tomate fraîche
4.5.1. Analyse des problématiques identifiées
Maillons
Contraintes
Approvisionnem - Inexistence de circuits ou de magasins
ent en intrants et
d’approvisionnement en intrants spécifiques
équipements
et en équipements pour le maraîchage dans
les communes
- Vente illicite de produits de traitement
venant des pays étrangers
- Absence de contrôle phytosanitaire
- Qualités douteuses des intrants vendus
Production
- Sources d’eau insuffisantes sur les sites de
production
- Faible utilisation des équipements d’exhaure
et d’apport d’eau sur la culture
- Non équipement des retenues d’eau
existantes pour la production maraîchère
- Défaut de formation du personnel
d’encadrement qui est de même insuffisant
- Niveaux de rendements faibles
- Pertes post-récoltes élevées
- Bradage de la production
Transformation
- Faible utilisation des méthodes simples de
conservation de la tomate
Commerce
- Statistiques fiables non disponibles sur les
quantités, les flux et les prix de la tomate
- Inexistence d’organisations des acteurs de la
commercialisation
- Utilisation d’une multitude d’unités de
mesure dans le commerce de la tomate
- Insuffisance de hangars dédiés à la
commercialisation des produits maraîchers
sur les marchés
- Non contrôle des flux de la tomate
Défis
- Accès aux intrants et à des
équipements de bonne qualité,
disponibles constamment et à
bons prix
-
- Rendre disponible l’eau sur les
sites de production et faciliter
leur utilisation
- Renforcer les capacités des
acteurs de la production sur les
techniques de production
- Adapter le rythme de production
à la demande du marché
- Conserver la tomate en période
d’abondance pour éviter le
bradage
- Collecter et fournir aux acteurs
et aux différents partenaires les
informations dont ils ont besoin
sur la CVA
- Structurer les acteurs de la
commercialisation
- Renforcer les infrastructures de
vente de la tomate sur les
marchés
- Accéder au marché équitable
4.5.2. Vision et axes stratégiques d’intervention
Vision à l’horizon 2016 : Porter la production à 34 000 tonnes à l’horizon 2016 sur la base d’une
amélioration de la productivité et assurer la transformation artisanale de 15% de cette production tout
en améliorant les revenus générés par la CVA
Axes stratégiques d’intervention
- Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités
- Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipementsde bonne qualité
- Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production
- Statistiques et informations sur le marché
- Transformation des surplus de production
- Maîtrise des itinéraires techniques de production
4.5.3. Planification des actions par axe d’intervention
113
Actions
Poursuivre à son terme le
processus de structuration
des acteurs de la CVA
tomate du niveau village au
niveau régional
Renforcer la capacité des
organisations créées
Promouvoir les boutiques de
vente des intrants spécifiques
et équipements de
maraîchage
Contribuer à mettre en place
au sein des groupements un
dispositif fonctionnel
d’épargne intrants
Construire des marchés
autogérés de vente de
légumes
Renforcer les capacités du
personnel d’encadrement sur
le contrôle de la qualité des
intrants
Indicateurs
Acteurs/
Chef de
maillon
File
Axe 1 : Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités
Les acteurs de la CVA
A partir
Villages
Producteurs/
REMAD
tomate fraîche sont
de 2011
Communes
Productrices
structurés en faitière
Région
Commerçantes
Transformatrices
5 sessions de formation
sont organisées sur
différents sujets
Périodes
A partir
de 2011
Lieu
AtacoraDonga
Partenaires
financiers
FAFA-AD
PACER
ProAgri
Organisation des
REMAD
FAFA-AD
producteurs, des
PACER
commerçants et des
ProAgri
transformateurs
Axe 2 : Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipements de bonne qualité
04 boutiques sont
A partir
2KP, Donga,
Opérateurs
REMAD
FAFA-AD
installées
de 2012
Atacora ouest
économiques
et Atacoracentre
Au moins 50% des
2011AtacoraGroupements de
REMAD
FAFA-AD
groupements à la base
2016
Donga
producteurs
PACER
adoptent le système
ProAgri
d’épargne intrants
Au moins deux marchés
A partir
Natitingou
Producteurs,
REMAD
FAIA/FADEC
de vente de légumes sont
de 2012
Djougou
Commerçants et
construits
Transformateurs
05 sessions de formations A partir
AtacoraAgents du CeRPA
CeRPA
FAFA-AD
01 contrôle inopiné
de 2012
Donga
chaque mois par
commune
26 kits de matériel de
contrôle
Partenaires
techniques
CeRPA
CCIB
CeRPA
CCIB
CeRPA
CeRPA
Structures
privées
d’appui
Entreprises
BTP
DAGRI
DPQC
INRAB
114
Actions
Aménager des sites
maraîchers
Augmenter les sources
d’eau sur les sites de
production existants
Développer des techniques
d’irrigations appropriées au
contexte de l’AtacoraDonga
Mettre en place un
mécanisme de suivi et de
collecte des données sur la
production, la
transformation et la
commercialisation de la
tomate
Diffuser les informations
sur les marchés
Promouvoir la vente par
pesée
Indicateurs
Acteurs/
Chef de
maillon
File
Axe 3 : Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production
10 bassins maraîchers sont
2012 Zones de
Producteurs et
REMAD
aménagés et valorisés
2016
grande
productrices
production
Au moins 100 points d’eau A partir
Sites de
Producteurs et
REMAD
(puits tubés, puits
de 2012
production de
productrices
maraîchers, forages) sont
la région
construits et équipés d’un
Atacorasystème efficace d’exhaure
Donga
Au moins deux techniques
A partir
AtacoraProducteurs et
REMAD
d’irrigation sont mises au
de 2012
Donga
productrices
point et vulgarisées
01 base de données est
conçue et régulièrement
renseignée
Périodes
Lieu
Axe 4 : Statistiques et informations sur le marché
A partir
AtacoraActeurs à la base,
2012
Donga
Structures
étatiques et privées,
PTF
02 points d’informations
sur les flux, les prix et les
disponibilités de produits
sont installés
Chaque semaine, des
informations sur les
marchés sont diffusées sur
les radios locales
Les transactions de tomate
se font par pesée
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
FAIA/FoTrADA
PACER
PROTOS
FAIA/FoTrADA
PROTOS
PACER
CeRPA
ACAD
FAFA-AD
PROTOS,
PACER
CeRPA
Entreprises
privées
CeRPA
FAFA-AD
PACER
ProAgri
CCIB
Consultants
CeRPA
Entreprises
privées
A partir
2012
AtacoraDonga
Producteurs,
commerçants,
transformateurs et
opérateurs
économiques privés
CeRPA
FAFA-AD
PACER
ProAgri
CCIB
Prestataires
privés
A partir
de 2012
Commune
village
Producteurs
Commerçantes
Transformatrices
REMAD
FAFA-AD
CeRPA
115
Actions
Renforcer les capacités
techniques des acteurs de la
transformation
Identifier et promouvoir les
variétés de tomate qui se
prêtent mieux à la
transformation
Faciliter l’accès à
l’acquisition de matériel et
équipements (chambre
froide, plateaux, caisses,
emballages, séchoir) de
conservation
Renforcer les capacités
techniques des agents et des
producteurs sur l’itinéraire
technique de production
Réaliser des parcelles de
démonstration ou test
d’adaptation des variétés de
tomate à chaque zone et
période de production
Indicateurs
Périodes
Lieu
Acteurs/
maillon
Axe 5 : Transformation des surplus de production
04 sessions de formation
A partir
Zones de
Gros producteurs
120 transformatrices
de 2013
grande
Transformatrices
formées
production de
02 visites d’échange
tomate
Chef de
File
REMAD
Au moins 01 variété est
identifiée et vulgarisée
A partir
de 2012
AtacoraDonga
Producteurs et
transformateurs
RechercheDéveloppe
ment AD
Au moins 10 unités
artisanales de conservation
de la tomate sont installées
et fonctionnelles
A partir
de 2012
Communes
Gros producteurs
Transformatrices
REMAD
Axe 6 : Maitrise des itinéraires techniques de production
Session de formation des
A partir
Zone (2KP,
Agents
CeRPA
formateurs et formatrices
de 2012
Donga,
Producteurs pilotes
Voyage d’échange
Atacora ouest)
Au moins 01 parcelle par
commune, par variété et par
saison
04 visites d’échange
A partir
de 2012
Commune
Producteurs et
productrices pilotes
RD-AD
Partenaires
financiers
Partenaires
techniques
FAFA-AD
Iles de Paix
ProAgri
PACER
PROTOS
FAFA-AD
ProAgri
PACER
PROTOS
FAFA-AD
Iles de Paix
ProAgri
PACER
PROTOS
CeRPA
PTAA
DPQC
Entreprises
privées
CeRPA
ONG et
Entreprises
FAFA-AD
PACER
ProAgri
Îles de paix
PROTOS
FAFA-AD
PACER
ProAgri
Îles de paix
PROTOS
REMAD
ERD-AD
CeRPA
ERD-AD
REMAD
CeRPA
116
5. BUDGET, MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU PLAN
5.1. BUDGET
5.1.1. Budget CVA Chou
Actions
Axe 1 : Maîtrise de l’eau
Appuyer le REMAD à
rédiger et mettre en œuvre
un trajet de plaidoyer en
direction des partenaires sur
les aménagements
maraîchers
Réaliser des forages équipés
de systèmes de pompages
dans les sites de production
de choux, pour faciliter
l'accès à l'eau
Indicateurs
01 étude est commanditée pour
la rédaction du plaidoyer
01 étude de faisabilité est
commanditée
Moyens
Désignation
Unité
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Atelier de restitution
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
5
2
30
1
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Atelier de restitution
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
30
20
30
2
95 000
40 000
20 000
30 000
Nombre
10
15 000 000
h,j
jours
Participants
Jour
Personne
Motos
30
20
35
3
3
3
95 000
40 000
60 000
30 000
2 880 000
1 080 000
10 forages équipés de systèmes
de pompage sont réalisés
Forages
Appuyer l'aménagement des 01 étude de faisabilité (en lien
bassins versants des cours
avec la riziculture) est
Honoraires et perdiems Consultants
d'eau propices pour le
commanditée
Déplacements Consultants
maraîchage
Atelier de restitution
Location de salle
Salaire
Déplacements
Qté
Coût Unitaire Montant
161 335 000
1 185 000
95 000
475 000
40 000
80 000
20 000
600 000
30 000
30 000
4 310 000
2 850 000
800 000
600 000
60 000
150 000 000
150 000 000
5 840 000
2 850 000
800 000
2 100 000
90 000
8 640 000
3 240 000
117
Actions
Moyens
Indicateurs
Désignation
Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés
Dynamiser les Coopératives des
01 Formation sur les
producteurs de choux au niveau de
plans d'affaires est
Honoraires et perdiems Consultants
sites (rédaction et mise en œuvre de réalisée
Déplacements Consultants
plan d'affaires) pour les aider à avoir
Atelier de restitution
accès aux crédits/équipements
Location de salle
03 Animateurs de
gestion sont
Salaire
opérationnels
Déplacements
Appuyer les producteurs de chou à
04 sessions de
planifier, centraliser et gérer leurs
formation des
Honoraires et perdiems Consultants
besoins en intrants avec les CeCPA responsables au niveau Déplacements Consultants
et les IDI
communal
Logistique des participants
Location de salle
Faire de la recherche sur les intrants Elaboration d'un
Perdiems des rédacteurs
spécifiques (engrais minéraux et
protocole de recherche
produits phytosanitaires) adaptés à
la culture de chou
Encourager et former les
01 session de formation
producteurs de chou à l'utilisation
de producteurs relais
Honoraires et perdiems Consultants
mixte d'engrais organiques et
est organisée
Déplacements Consultants
minéraux
Logistique des participants
Location de salle
Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux
Sécuriser les gros sites de
01 étude de faisabilité
production maraîchères (couloirs,
est réalisée
Honoraires et perdiems Consultants
clôtures etc.)
Déplacements Consultants
Atelier de restitution
Location de salle
Unité
3
Coût Unitaire Montant
23 805 000
2 150 000
95 000
570 000
40 000
120 000
40 000
1 400 000
30 000
60 000
11 880 000
2 880 000
8 640 000
1 080 000
3 240 000
7 585 000
95 000
1 425 000
40 000
320 000
40 000
5 600 000
30 000
240 000
270 000
90 000
270 000
4
2
95 000
40 000
1 920 000
380 000
80 000
35
40 000
1 400 000
Jour
2
30 000
h,j
5
95 000
60 000
11 385 000
1 185 000
475 000
2
30
1
40 000
20 000
30 000
80 000
600 000
30 000
h,j
jours
Participants
Jour
Personne
Motos
h,j
jours
Participants
Jour
Personne
h,j
jours
Participants
jours
Participants
Jour
Qté
6
3
35
2
3
3
15
8
140
8
118
Actions
Indicateurs
3 sites pilotes sont
clôturés avec des
haies vives
Sécuriser les gros sites de
production maraîchères
(couloirs, clôtures etc.)
Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux
Développer une organisation
01 session de
dynamique des femmes
formation est
revendeuses de chou
organisée au profit
des femmes leaders
revendeuses de chou
03 ateliers de
structuration des
femmes revendeuses
sont réalisés
Appuyer les producteurs de
chou à la contractualisation
avec les acheteurs potentiels
Mettre en pratique un dispositif
d'encadrement et de suivi
rapprochés des producteurs de
choux
Installer des centres
d’information sur les prix
TOTAL BUDGET
Accompagner l'UCM
sur les aspects
juridico-commerciaux
13 TSSSE sont
formés par le service
de la Statistique du
CeRPA
02 centres
d’informations sont
créés
Désignation
Moyens
Unité
Grillage (pour 15 ha)
m
Coût Unitaire Montant
10 200 000
6 000
1 500
9 000 000
Main d'œuvre
m
6 000
200
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
h,j
jours
4
2
95 000
40 000
1 200 000
15 625 000
1 920 000
380 000
80 000
Logistique des participants
Participants
35
40 000
1 400 000
Location de salle
Jour
2
30 000
Honoraires et perdiems modérateur
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
9
6
105
6
95 000
40 000
40 000
30 000
Honoraires et perdiems modérateur
Déplacements Consultants
h,j
jours
10
6
95 000
40 000
Honoraires et perdiems formateur
Déplacements formateur
h,j
jours
4
2
95 000
40 000
60 000
5 475 000
855 000
240 000
4 200 000
180 000
1 190 000
950 000
240 000
1 040 000
380 000
80 000
Logistique des participants
Participants
13
40 000
520 000
Location de salle
Jour
2
30 000
Equipement du centre
kits
2
3 000 000
60 000
6 000 000
6 000 000
Qté
212 150 000
119
5.1.2. Budget CVA oignon
Actions
N°
Indicateurs
Désignation
Axe 1 : Amélioration de la production
Organiser des visites d'échange
02 visites (production et
d'expériences au profit des
stockage-conservation) avec 26
1 producteurs de semences dans les
producteurs et 04 agents
zones spécialisées (Sénégal par
d'encadrement
exemple)
Analyse des avantages comparatifs
01 étude est réalisée et validée
des communes par CVA et définition par l'ensemble des acteurs
des zones de prédilection pour le
2 développement de la production de
l'oignon dans l'Atacora-Donga
Sélectionner et développer des
variétés d'oignon adaptés aux besoins
3 du marché et permettant la production
continue de l'oignon dans l'AtacoraDonga
Au moins 02 variétés sont
proposées par saison culturale
(contre-saison et saison des
pluies)
Former et accompagner les
producteurs pour l'application
effective des itinéraires techniques
4 améliorés de production de l'oignon
Au moins 5 producteurs formés
par commune (165 au total) et
26 agents techniques des
CeCPA/CeRPA et du REMAD
sont formés;
Amélioration des rendements
de 10%
Frais de préparation
Déplacement
Logistique des participants
Moyens ?
Unité
Qté
Personnes
Mini-bus
Nombre
Coût
Unitaire
3
2
30
150 000
700 000
200 000
Montant
148 730 000
7 850 000
450 000
1 400 000
6 000 000
2 585 000
Honoraires et perdiems
Consultants
Déplacements Consultants
h,j
15
95 000
1 425 000
jours
10
40 000
400 000
Atelier de restitution
Participants
35
20 000
700 000
Location de salle
Jour
2
30 000
60 000
Rédaction de protocole de
recherche
Conduite des actions
Mutiplication des semences
Personnes
3
90 000
15 270 000
270 000
an
an
3
3
3 500 000
1 500 000
Honoraires et perdiems
Consultants
Déplacements Consultants
h,j
15
95 000
10 500 000
4 500 000
9 905 000
1 425 000
jours
12
40 000
480 000
Logistique des participants
Participants
191
40 000
7 640 000
Location de salle
Jour
12
30 000
360 000
120
Actions
Indicateurs
N°
Désignation
Œuvrer pour la réduction des coûts de
production de l'oignon dans l'Atacora5
Donga (coût des intrants, coût de
l'exhaure de l'eau)
Encourager la collecte de données
statistiques (technico-économiques)
relatives à la production de l'oignon
6 dans l'Atacora-Donga
7
Généraliser les puits tubés là où la
technologie s'y prête
Mettre en place des aménagements
hydro agricoles définitifs et
d'envergure dans les communes de
8
prédilection de la production
d'oignons
9
La productivité des facteurs de
production a augmenté d'au
moins 10%
Toutes les données statistiques
sont disponibles : Production,
superficie, rendement, valeur
ajoutée, revenu net/ha, prix de
vente FOB, prix au
consommateur, complexe
parasitaire, etc
60 puits tubés (Péhunco : 30;
Kouandé : 10 ; Natitingou : 05;
Toucountouna : 15)
02 aménagements hydro
agricoles définitifs d'au moins
25 ha sont installés à Péhunco
et à Bassila pour booster la
production de la pomme de
terre
Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements
Faciliter la mise en place au niveau
2 centrales
Atacora-Donga des boutiques
d'approvisionnement à Djougou
d'intrants et d'équipements maraîchers et Natitingou et des dépôts à
dans le cadre de conventions de PPP Péhunco, Bassila et Tanguiéta
(REMAD, CeRPA et Sociétés
d'importation et de distribution des
intrants)
Complément carburant
agents CeCPA / REMAD
Moyens ?
Unité
Qté
Agents
Coût
Unitaire
13
1 080 000
Montant
14 040 000
14 040 000
28 080 000
Complément carburant
agents CeCPA / REMAD
Agents
13
1 080 000
14 040 000
Complément carburant
TSSE CeCPA / REMAD
Agents
13
1 080 000
14 040 000
9 000 000
Sondages et fonçages de
puits tubés
Nombre
60
150 000
9 000 000
62 000 000
Etudes de faisabilité
Réalisation des
aménagements
Nombre
Nombre
2 6 000 000
2 25 000 000
12 000 000
50 000 000
61 985 000
31 000 000
Concertation avec les parties Nombre
prenantes
Construction de magasins
Nombre
10
100 000
1 000 000
2 15 000 000
30 000 000
121
Actions
Indicateurs
N°
10 Encourager la production et le
conditionnement des engrais
organiques (compost, fiente
d'animaux, …)
11 Former des producteurs de semence
sur l'itinéraire technique de
production des semences d'oignons et
suivre leurs activités de production
Axe 3 : Structuration des acteurs
12 Organiser et structurer les
producteurs de semences d'oignons
pour la fourniture des semences
13 Constituer un pool des PTF et autres
bailleurs de fonds pour le
financement conjoint des actions bien
ciblées au niveau de la CVA
(aménagements, constructions
d'infrastructures)
14 Susciter la création d'une
interprofession autour de la CVA
Oignon
Désignation
Au moins 01 promoteur par
commune
Coût
Unitaire
15
1 500 000
h,j
5
95 000
8 485 000
475 000
Déplacements Consultants
jours
3
40 000
120 000
Logistique des participants
Participants
26
40 000
1 040 000
Location de salle
Jour
3
30 000
90 000
Complément de carburant
pour suivi de la production
Agents
13
520 000
6 760 000
1 500 000
21 885 000
4 500 000
4 500 000
1 000 000
12 000 000
12 000 000
Equipements des
promoteurs
Ateliers de structuration
Kits
Nombre
3
01 pool est constitué
Animation de cadres de
concertation
01 étude et 03 ateliers de
sensibilisation/concertation et
de mise en place
Montant
22 500 000
22 500 000
02 producteurs par commune
soit 26 producteurs de semence Honoraires et perdiems
Consultants
01 réseau de producteurs de
semences
Moyens ?
Unité
Qté
Honoraires et perdiems
Consultants
Déplacements Consultants
Atelier de concertation
Location de salle
Nombre
12
h,j
7
95 000
5 385 000
665 000
jours
Nombre
Jour
4
3
2
40 000
1 500 000
30 000
160 000
4 500 000
60 000
122
Actions
Indicateurs
N°
Axe 4 : Ecoulement des productions
15 Encourager des liens d'affaire entre
les producteurs de semence d'oignon
et les structures de distribution des
intrants
16 Développer des actions de promotion
et de visibilité de l'oignon produit
dans l'Atacora-Donga
17 Encourager la signature de contrat de
production-vente entre les
producteurs à travers le REMAD et
les commerçants d'oignon
Axe 5 : Stockage-conservation
18 Développer des modèles
d'infrastructures de stockage et
conservation de l'oignon adaptés à la
zone Atacora-Donga
19 Appuyer le REMAD à mobiliser des
financements complémentaires pour
la construction des infrastructures de
stockage et conservation dans les
zones de grande production
Désignation
Moyens ?
Unité
Qté
Coût
Unitaire
Au moins 01 lien d'affaire
Mini-atelier d'échange des
acteurs
Les statistiques de production
d'oignons de l'Atacora-Donga
sont prises en compte dans les
statistiques officielles
nationales
Au moins 03 PTF se
positionnent de façon claire sur
la CVA oignon pour sa
promotion
Au moins 25% de la production
de l'Atacora-Donga est vendue
sur la base de contrat de
production
au moins 2 modèles
d'infrastructures
Financements mobilisés pour
au moins 5 infrastructures
Nombre
5
500 000
Montant
10 000 000
2 500 000
2 500 000
5 000 000
Montage de spot
publicitaires et diffusion
Mini-atelier d'échange des
acteurs
Rédaction de protocole de
recherche
Conduite des actions
Vulgarisation des modèles
d'infrastructures
Nombre
Nombre
20
5
250 000
5 000 000
500 000
2 500 000
2 500 000
Personnes
3
90 000
124 270 000
12 270 000
270 000
an
an
3
3
2 500 000
1 500 000
7 500 000
4 500 000
5
225 000
10
100 000
5 20 000 000
102 125 000
1 125 000
1 000 000
100 000 000
Montage d'un plan d'affaires Personnes
Réalisation des plaidoyers
Séances
Financement des
Nombre
infrastructures
123
Actions
Indicateurs
N°
20 Renforcer les capacités des
producteurs sur les techniques
améliorées de stockage-conservation
de l'oignon
21 Organiser des visites d'échanges
d'expériences au profit des
producteurs et de l'encadrement sur
les techniques de stockageconservation de l'oignon
Axe 6 : Financement
22 Renforcer les capacités du REMAD
sur la mise en place et la gestion du
crédit auprès de ses membres
23 Plaidoyer auprès des IF et des PTF
pour la prise en compte des
spécificités liées au crédit maraîcher
24 Etablir des contrats de partenariat
entre le REMAD et les IF pour la
mise en place des crédits
TOTAL
Désignation
39 producteurs d'oignons et 13
agents d'encadrement des
CeCPA/CeRPA sont formés sur
les techniques améliorées de
stockage-conservation de
l'oignon
01 visite d'échange est
organisée au profit de 20
producteurs et de 5 agents
d'encadrements des CeCPA
01 technicien en gestion de
crédit est recruté au profit du
REMAD
Les agents techniques du
REMAD de même que le
CA/REMAD sont formés sur
les techniques de négociation,
de plaidoyer, de lobbying,
d'établissement de contrats
Au moins 03 ateliers sont
organisés (sensibilisation,
concertation, négociation) entre
REMAD et IF/PTF
Au moins 01 convention de
partenariat est conclue entre le
REMAD et une IF
Moyens ?
Unité
Qté
Honoraires et perdiems
Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
h,j
Location de salle
Jour
Frais de préparation
Déplacement
Logistique des participants
Personnes
Mini-bus
Nombre
jours
Participants
Coût
Unitaire
Montant
7
95 000
3 025 000
665 000
4
52
40 000
40 000
160 000
2 080 000
4
30 000
3
2
25
150 000
700 000
200 000
120 000
6 850 000
450 000
1 400 000
5 000 000
7
4
95 000
40 000
8 735 000
6 985 000
665 000
160 000
52
40 000
2 080 000
Honoraires et perdiems
Déplacements Consultants
h,j
jours
Logistique des participants
Participants
Location de salle
Jour
4
30 000
120 000
Salaire technicien
Personne
1
2 880 000
2 880 000
Déplacement technicien
Moto
1
1 080 000
1 080 000
Ateliers de plaidoyers
Nombre
3
250 000
750 000
750 000
Frais de conclusion de la
convention
Séances
10
100 000
1 000 000
1 000 000
375 605 000
124
5.1.3. Budget CVA piment
Actions
Axe 1 : Maitrise de l’eau
Réaliser des forages équipés de
systèmes de pompages dans les
sites de production
Appuyer l'aménagement de
nouveaux bassins versants des
cours d'eau
Indicateurs
01 étude de faisabilité est
réalisée
15 forages sont réalisés
30 ha de sites sont aménagés
Axe 2 : Amélioration de la production
Appuyer la recherche à mettre en 01 protocole de rechercheplace des cultivars locaux de
action est rédigé et exécuté
piments gbatakin adaptés aux
conditions de l'AD
Former les producteurs sur les
itinéraires techniques de
production de piments
04 sessions de formation des
formateurs sont tenues
Organiser des visites-échanges à
l'endroit des producteurs de
piments vers les grandes zones
de production
02 visites d’échange sont
organisées
Désignation
Moyens ?
Unité
Qté
Coût
Unitaire
Honoraires et perdiems Consultants h,j
Déplacements Consultants
jours
Atelier de restitution
Participants
30
20
30
Location de salle
Forages
Jour
Nombre
2
30 000
15 15 000 000
Etude de faisabilité
Aménagement de sites
Nombre
Nombre
5 6 000 000
5 25 000 000
Rédaction de protocole de recherche Personnes
Conduite des actions
an
Multiplication des semences
an
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
Frais de préparation
Déplacement
Logistique des participants
Personnes
Minibus
Nombre
95 000
40 000
20 000
3
3
3
90 000
3 500 000
1 500 000
11
8
130
8
95 000
40 000
40 000
30 000
3
4
60
150 000
700 000
200 000
Montant
384 310 000
229 310 000
2 850 000
800 000
600 000
60 000
225 000 000
155 000 000
30 000 000
125 000 000
51 290 000
15 270 000
270 000
10 500 000
4 500 000
6 805 000
1 045 000
320 000
5 200 000
240 000
15 250 000
450 000
2 800 000
12 000 000
125
Actions
Indicateurs
Dynamiser les groupements des
producteurs de piment au niveau
de sites de grosses productions
01 session de formation est
tenue sur la rédaction de plans
d'affaires
03 animateurs assurent le
conseil en gestion
Axe 3 : Transformation
Former les femmes maraîchères à 02 sessions de formations
la conservation et transformation pratiques sont réalisées
du piment
Désignation
Moyens ?
Unité
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
Salaire
Déplacements
Personne
Motos
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
Frais d'organisation
Nombre
Qté
Coût
Unitaire
5
3
35
3
95 000
40 000
40 000
30 000
2 085 000
475 000
120 000
1 400 000
90 000
3
3
2 880 000
1 080 000
11 880 000
8 640 000
3 240 000
8
6
70
6
95 000
40 000
40 000
30 000
2
300 000
Axe 4 : Mise en marché
Appuyer le REMAD à organiser 02 ventes groupées est réalisée
des ventes groupées au profit des chaque année
producteurs de piment
TOTAL
Montant
3 980 000
3 980 000
760 000
240 000
2 800 000
180 000
600 000
600 000
440 180 000
126
5.1.4. Budget CVA pommes de terre
N° Actions
Indicateurs
Désignation
1
2
3
4
5
Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements
Négocier et obtenir une subvention
Le montant de la subvention permet
pour l'acquisition des intrants
d'acquérir au moins 15 tonnes de
(semences de pommes de terre,
semences de pomme de terre et
engrais, produits phytosanitaires, etc.) suffisamment d'engrais et de produits
par le REMAD
phytosanitaires pour la production
Mettre en place un dispositif de
La subvention est reconstituée chaque
gestion de la subvention dans une
année et son montant augmente d'au
logique de pérennisation de l'activité
moins 2% par an
Appuyer la signature et l'exécution de
contrat de partenariat entre le REMAD
et des fournisseurs potentiels pour la
mise en place d'intrants spécifiques à
la production de la pomme de terre
Développer et vulgariser la
technologie de fragmentation des
semences de pomme de terre
Mettre en place des dispositifs
durables d'approvisionnement des
maraîchers en intrants et équipement
d'irrigation adaptés
Au moins 04 contrats sont signés et
exécutés à la satisfaction de tous
Au moins 90% des producteurs de
pomme de terre maîtrisent et appliquent
avec succès la méthode de fragmentation
des semences
La quantité de semence de pomme de
terre par hectare est réduite d'au moins
30%
02 centrales d'approvisionnement à
Djougou et Natitingou et des dépôts à
Péhunco, Bassila et Tanguiéta
Subvention
Unité
Moyens ?
Qté
Nombre
Coût
Unitaire
1 30 000 000
Montant
90 770 000
30 000 000
30 000 000
3 000 000
Frais de gestion de
la subvention
% de
subvention
10%
3 000 000
3 000 000
1 000 000
Ateliers de
concertation
Nombre
2
500 000
1 000 000
18 270 000
Rédaction de
protocole de
recherche
Conduite des
actions
Vulgarisation
Personnes
3
90 000
270 000
an
3
4 000 000
12 000 000
an
3
2 000 000
Construction des
magasins
Concertation
Nombre
2 18 000 000
6 000 000
38 500 000
36 000 000
Nombre
5
500 000
2 500 000
127
N°
Actions
Indicateurs
Désignation
6
7
8
Axe 2 : Amélioration de la production
Réaliser des recherches01 référentiel technicoactions participative avec les économique de production de
producteurs pour
pomme de terre dans l'Atacoral'élaboration du référentiel
Donga est élaboré sur la base des
technico-économique de
expériences conduites dans la
production de pomme de
zone
terre dans l'Atacora-Donga
Former les producteurs sur
Au moins 20 producteurs sont
les techniques adaptées de
formés par commune dans les
production de pomme de
zones de production (Péhunco,
terre dans l'Atacora-Donga
Bassila, Toucountouna,
Natitingou, Boukombé) soit 100
producteurs
Organiser des visites
Au moins 04 producteurs /
d'échanges d'expériences au commune de production soit 20
profit des producteurs dans
producteurs et 10 agents
les pays de grande
d'encadrement des CeCPA ou du
production (Guinée, Mali et REMAD participent à la visite
Burkina Faso par exemple)
d'échange
02 visites d'échange sont
organisées (une pour suivre la
production et l'autre pour suivre
le stockage-conservation
Moyens ?
Unité
Qté
Coût
Unitaire
Montant
106 660 000
18 125 000
Rédaction de protocole de recherche
Conduite des actions
Elaboration et impression du
référentiel
Personnes
an
Nombre
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
Frais de préparation
Déplacement
Logistique des participants
Personnes
Mini-bus
Nombre
5
3
1 000
225 000
4 000 000
5 000
1 125 000
12 000 000
5 000 000
11
8
100
8
95 000
40 000
40 000
30 000
5 605 000
1 045 000
320 000
4 000 000
240 000
3
4
60
150 000
700 000
200 000
15 250 000
450 000
2 800 000
12 000 000
128
N°
Actions
Indicateurs
Désignation
9
Renforcer les capacités du
REMAD (en moyens
humains, matériels et
financiers) pour apporter aux
producteurs l'appui technique
nécessaire
Une équipe technique d'au moins
6 personnes (01 CP, 03 agents de
production, 01 spécialiste
stockage-conservation et 01
spécialiste commercialisation)
est recruté et apporte un appui
rapproché sur la CVA pomme de
terre aux côtés du CeRPA
Le REMAD dispose des moyens
financiers et matériels pour
apporter l'appui conseil
rapproché
10 Renforcer les capacités du
Des ressources humaines
CeRPA Atacora-Donga pour complémentaires sont mises à la
le suivi et l'appui-conseil
disposition du CeRPA pour
rapproché au REMAD et
assurer l'appui-conseil spécifique
ensuite aux producteurs
sur la pomme de terre
Axe 3 : Stockage et conservation
11 Elaborer de manière
01 référentiel technicoparticipative avec les
économique du stockageproducteurs le référentiel
conservation de la pomme de
technico-économique du
terre dans l'Atacora-Donga est
stockage-conservation de la élaboré sur la base des
pomme de terre dans
expériences conduites dans la
l'Atacora-Donga
zone
Moyens ?
Unité
Qté
Coût
Unitaire
Montant
Rémunération CP
Rémunération Agents de production
Agent
Agents
1
3
9 000 000
4 320 000
46 080 000
9 000 000
12 960 000
Rémunération spécialiste stockage
Rémunération spécialiste
commercialisation
Agent
Agent
1
1
7 200 000
7 200 000
7 200 000
7 200 000
Déplacements de tous les agents
Motos
6
1 620 000
9 720 000
21 600 000
Recrutement de 05 Contrôleurs du
développement rural
Rédaction de protocole de recherche
Conduite des actions
Elaboration et impression du
référentiel
Agents
Personnes
an
Nombre
5
3
2
1 000
4 320 000
21 600 000
113 675 000
13 675 000
225 000
675 000
4 000 000
8 000 000
5 000
5 000 000
129
N°
Actions
Indicateurs
Moyens ?
Désignation
12 Appuyer le REMAD à mobiliser les
ressources pour l'installation dans
les zones de grande production de
pomme de terre des magasins de
stockage adaptés et de capacité
suffisante
Axe 4 : Maîtrise de l’eau
13 Généraliser les puits tubés là où la
technologie s'y prête
14
Mettre en place des aménagements
hydroagricoles définitifs et
d'envergure dans les communes de
prédilection de la production de
pomme de terre
TOTAL
Au moins 50% de la production est
stocké (200 tonnes)
Les ressources mobilisées
permettent de construire 04
magasins de capacité 50 tonnes
chacun
Au moins 10 puits tubés sont
subventionnés par commune de
production soit 50 puits au total
01 aménagement hydroagricole
définitif d'au moins 25 ha est
construit à Péhunco pour booster la
production de pomme de terre
Unité
Qté
Coût
Unitaire
Montant
100 000 000
Construction de magasins
Frais de prospection et de
fonçage
Nombre
4 25 000 000 100 000 000
Nombre
45 500 000
7 500 000
7 500 000
50
150 000
38 000 000
Etude de faisabilité
Aménagement
Nombre
Nombre
1 8 000 000
1 30 000 000
8 000 000
30 000 000
356 605 000
130
5.1.5. Budget CVA Tomates fraîches
Actions
Indicateurs
Désignation
Axe 1 : Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités
Poursuivre à son terme le
Les acteurs de la CVA tomate
processus de structuration des
fraîche sont structurés en
Suivi des ateliers au niveau
acteurs de la CVA tomate du
faitière
communal
niveau village au niveau régional
Atelier de mise en place de la faitière
Renforcer la capacité des
5 sessions de formation sont
organisations créées
organisées sur différents sujets Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
Axe 2 : Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipements de bonne qualité
Promouvoir les boutiques de vente 04 boutiques sont installées
des intrants spécifiques et
Frais de promotion
équipements de maraîchage
Contribuer à mettre en place au
Au moins 50% des
sein des groupements un dispositif groupements à la base
Formation des membres de
fonctionnel d’épargne intrants
adoptent le système d’épargne groupement
intrants
Mise en place de la première
subvention
Construire des marchés autogérés Au moins deux marchés de
de vente de légumes
vente de légumes sont
Frais de construction
construits
Moyens ?
Unité
Communes
Qté
Coût
Unitaire
Montant
13 930 000
5 900 000
3 900 000
13
300 000
1
2 000 000
14
10
150
10
95 000
40 000
40 000
30 000
Réunions
10
150 000
2 000 000
8 030 000
1 330 000
400 000
6 000 000
300 000
78 010 000
1 500 000
1 500 000
Nombre
3
2 800 000
23 400 000
8 400 000
Nombre
1
15 000 000
15 000 000
Nombre
2
15 000 000
30 000 000
30 000 000
Nombre
h,j
jours
Participants
Jour
131
Actions
Indicateurs
Désignation
Renforcer les capacités du
personnel d’encadrement sur le
contrôle de la qualité des intrants
Moyens ?
Unité
Qté
Coût
Unitaire
14
10
150
10
95 000
40 000
40 000
30 000
Nombre
26
480 000
Nombre
26
100 000
Nombre
Nombre
1
10
12 000 000
5 000 000
Nombre
Nombre
100
100
150 000
300 000
23 110 000
8 030 000
1 330 000
400 000
6 000 000
300 000
12 480 000
12 480 000
2 600 000
2 600 000
120 675 000
62 000 000
12 000 000
50 000 000
45 000 000
15 000 000
30 000 000
3
2
2
225 000
4 000 000
2 500 000
13 675 000
675 000
8 000 000
5 000 000
5 sessions de formations
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
01 contrôle inopiné chaque
mois par commune
Complément de carburant
26 kits de matériel de contrôle
Kits de matériel de contrôle
Axe 3 : Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production
Aménager des sites maraîchers
10 bassins maraîchers sont
aménagés et valorisés
Etude de faisabilité
Aménagement des bassins
Augmenter les sources d’eau sur
Au moins 100 points d’eau
les sites de production existants
(puits tubés, puits maraîchers, Prospection et forage
forages) sont construits et
Kits d'exhaure de l'eau
équipés d’un système efficace
d’exhaure
Développer des techniques
Au moins deux techniques
d’irrigations appropriées au
d’irrigation sont mises au
Rédaction de protocole de recherche
contexte de l’Atacora-Donga
point et vulgarisées
Conduite des actions
Vulgarisation
Montant
h,j
jours
Participants
Jour
Personnes
an
an
132
Actions
Indicateurs
Désignation
Axe 4 : Statistiques et informations sur le marché
Mettre en place un mécanisme 01 base de données est conçue et
de suivi et de collecte des
régulièrement renseignée
données sur la production, la
transformation et la
commercialisation de la tomate
Diffuser les informations sur
02 points d’informations sur les
les marchés
flux, les prix et les disponibilités
de produits sont installés
Chaque semaine, des informations
sur les marchés sont diffusées sur
les radios locales
Promouvoir la vente par pesée Les transactions de tomate se font
par pesée
Axe 5 : Transformation des surplus de production
Renforcer les capacités
techniques des acteurs de la
04 sessions de formation; 120
transformation
transformatrices formées
Moyens ?
Unité
Complément de carburant aux agents Agents
CeCPA
Qté
Coût
Unitaire
26
960 000
59 560 000
24 960 000
24 960 000
Construction et équipement des 2
points
Nombre
2
5 000 000
10 000 000
10 000 000
Frais de diffusion
Radios
10
1 560 000
15 600 000
15 600 000
Sensibilisation et promotion
Séances
30
300 000
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
12
8
120
8
95 000
40 000
40 000
30 000
Frais de préparation
Déplacement
Logistique des participants
Personnes
Mini-bus
Nombre
3
4
60
150 000
700 000
200 000
Rédaction de protocole de recherche Personnes
Conduite des actions
an
Vulgarisation
an
3
2
2
225 000
4 000 000
1 000 000
3 visites d’échange
Identifier et promouvoir les
variétés de tomate qui se
prêtent mieux à la
transformation
Au moins 01 variété est identifiée
et vulgarisée
Montant
9 000 000
9 000 000
97 425 000
21 750 000
6 500 000
1 140 000
320 000
4 800 000
240 000
15 250 000
450 000
2 800 000
12 000 000
10 675 000
675 000
8 000 000
2 000 000
133
Actions
Indicateurs
Faciliter l’accès à l’acquisition Au moins 10 unités artisanales de
de matériel et équipements
conservation de la tomate sont
(chambre froide, plateaux,
installées et fonctionnelles
caisses, emballages, séchoir)
de conservation
Axe 6 : Maitrise des itinéraires techniques de production
Renforcer les capacités
04 Session de formation des
techniques des agents et des
formateurs et formatrices
producteurs sur l’itinéraire
technique de production
Désignation
Moyens ?
Unité
Unités artisanales
Nombre
Honoraires et perdiems Consultants
Déplacements Consultants
Logistique des participants
Location de salle
h,j
jours
Participants
Jour
Frais de préparation
Déplacement
Logistique des participants
Qté
Coût
Unitaire
10
6 500 000
12
8
120
8
95 000
40 000
40 000
30 000
Personnes
Mini-bus
Nombre
3
2
30
150 000
700 000
200 000
Nombre
13
300 000
Personnes
Mini-bus
Nombre
1
4
64
45 000
700 000
20 000
Voyage d’échange
Réaliser des parcelles de
démonstration ou test
d’adaptation des variétés de
tomate à chaque zone et
période de production
TOTAL
Au moins 01 parcelle par
commune, par variété et par saison Coût des parcelles
04 visites d’échange
Frais de préparation
Déplacement
Logistique des participants
Montant
65 000 000
65 000 000
22 375 000
6 500 000
1 140 000
320 000
4 800 000
240 000
7 850 000
450 000
1 400 000
6 000 000
3 900 000
3 900 000
4 125 000
45 000
2 800 000
1 280 000
391 5 000
134
5.1.6. Récapitulatif du budget
Axes stratégiques par CVA
CVA Chou
Axe 1 : Maîtrise de l’eau
Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés
Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux
Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux
CVA Oignon
Axe 1 : Amélioration de la production
Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements
Axe 3 : Structuration des acteurs
Axe 4 : Ecoulement des productions
Axe 5 : Stockage-conservation
Axe 6 : Financement
CVA piment frais
Axe 1 : Maitrise de l’eau
Axe 2 : Amélioration de la production
Axe 3 : Transformation
Axe 4 : Mise en marché
CVA pommes de terre
Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements
Axe 2 : Amélioration de la production
Axe 3 : Stockage et conservation
Axe 4 : Maîtrise de l’eau
CVA tomates fraîches
Axe 1 : Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités
Axe 2 : Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipements de bonne
qualité
Axe 3 : Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production
Axe 4 : Statistiques et informations sur le marché
Axe 5 : Transformation des surplus de production
Axe 6 : Maitrise des itinéraires techniques de production
TOTAL GENERAL
Coût (FCFA)
212 150 000
161 335 000
23 805 000
11 385 000
15 625 000
375 605 000
148 730 000
61 985 000
21 885 000
10 000 000
124 270 000
8 735 000
440 180 000
384 310 000
51 290 000
3 980 000
600 000
356 605 000
90 770 000
106 660 000
113 675 000
45 500 000
391 975 000
13 930 000
78 010 000
120 675 000
59 560 000
97 425 000
22 375 000
1 776 515 000
Le budget général de mise en œuvre du plan régional de développement des filières maraîchères est
évalué à 1 776 515 000 FCFA.
135
5.2. Mise en œuvre et suivi du plan
5.2.1. Dispositif de mise en œuvre
Conformément aux orientations du cadre institutionnel de mise en œuvre du PSRSA duquel découle
l’élaboration du présent plan régional de développement des filières, la mise en œuvre et le suivi
seront sous la responsabilité au niveau régional du Conseil Régional de Suivi (CRS).
Les structures opérationnelles constituent les ‘’bras armés’’ de la mise en œuvre de ce plan de
développement des filières dont la coordination revient au CeRPA Atacora-Donga. La configuration
actuelle du secteur agricole dans l’Atacora-Donga laisse transparaître un ensemble de structures tant
publiques que privées ayant des expériences avérées en matière de promotion des filières et dont
l’expertise peut être mobilisée par le CeRPA. Pour cela, le CeRPA devra, sur la base de cahier de
charge précis et suivant des procédures en vigueur signer des contrats de performance avec ces
structures dans le cadre de la maîtrise d’ouvrage déléguée.
L’option retenue est de donner la possibilité à chaque catégorie d’acteurs de se retrouver en son sein
pour définir son cadre organisationnel en harmonie avec le cadre institutionnel du secteur agricole.
Au niveau de chaque CVA, il sera mis en place une interprofession ou une table filière. Cette structure
regroupera les différents acteurs organisés par catégorie. Les interprofessions, ont la responsabilité de
traiter des questions relatives à l’évolution de la CVA concernée. Les décisions prises au sein de ces
structures doivent être validées par le CRS et établies comme règles consensuelles des acteurs.
Les acteurs représentés au niveau des interprofessions doivent avoir des cadres de concertation au
niveau communal suivant le besoin. Les cadres de concertation assurent la cohérence de leurs actions à
ces différents niveaux.
5.2.2. Moyens de mise en œuvre
Moyens humains : Le choix des personnes désignées par leur structure respective pour siéger dans les
différents organes et structures doit tenir compte de leurs compétences à gérer le domaine dans lequel
elles sont sollicitées. L’accent dans ce choix sera mis entre autres sur :
les capacités techniques ;
la maîtrise du domaine envisagé ;
les capacités d’analyse et de synthèse.
Moyens financiers : Les moyens financiers nécessaires au fonctionnement du cadre institutionnel
proviendront essentiellement de l’Etat et des PTF. Au fur et à mesure que les CVA se développeront,
les différents acteurs devront aussi y contribuer par le biais des prélèvements sur les revenus générés à
leurs niveaux.
5.2.3. Suivi
Le Conseil Régional de Suivi (CRS)
Il est chargé de suivre l’exécution des actions définies dans le plan de développement des filières
cultures maraîchères. Le CRS est présidé par le DG/CeRPA. Son secrétariat technique est assuré par
la Direction Générale du CeRPA à travers son service compétent en charge de la planification et/ou du
suivi-évaluation.
136
Le Conseil Régional de Suivi (CRS) est composé de dix-neuf (19) membres représentant tous les
acteurs au niveau régional, comme suit :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
le Directeur Général du Centre Régional pour la Promotion Agricole ;
le Représentant du Préfet de la Région ;
le Directeur Départemental en charge de l’Economie et des Finances ;
le Directeur Département de l’Environnement ;
le Président de la Chambre Interdépartementale de l’Agriculture ;
le Directeur Départemental en charge du Commerce ou de l’Industrie ;
le Directeur Départemental en charge du Développement ;
le Directeur Régional des Travaux Publics et des Transports ;
le Représentant de l’Association régionale des Maires ;
le Représentant au niveau régional du Conseil National du Patronat du Bénin ;
Deux (02) Représentants au niveau régional de la Chambre de Commerce et d’Industrie du
Bénin ;
le Représentant de la Chambre Interdépartementale des Métiers ;
trois représentants au niveau régional de la PNOPPA (un par sous secteur : Agriculture,
Elevage, Pêche) ;
le Représentant au niveau régional de l’Association des Professionnels des Banques et
Etablissements Financiers (APBEF);
Un (01) représentant de la société civile spécialisée dans la surveillance des politiques
agricoles : Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB) ;
le Représentant de la Coordination régionale des ONG opérant dans la promotion des filières
agricoles.
Le Bureau du Conseil Régional de Suivi (CRS) de la mise en œuvre du plan se compose comme suit :
Président : le DG/CeRPA ;
1erVice-Président : le Représentant de la PNOPPA ;
2èmeVice-Président : le Représentant du Préfet ;
1er Rapporteur : le Représentant de la CCIB ;
2ème Rapporteur : le Représentant des ONG opérant dans le secteur agricole
Le Conseil Communal de Suivi
Le Conseil Communal de Suivi est chargé du suivi au niveau communal des actions définies dans le
plan de développement des filières. Le CCS est présidé par le Maire et repose sur un secrétariat
technique assuré par le RCPA.
Le Conseil Communal de Suivi (CCS) est composé de quinze(15) membres, représentants de tous les
acteurs au niveau communal, comme suit :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
le Maire;
le Responsable du Centre Communal de Promotion Agricole (RCPA);
le Receveur Percepteur ;
le Président de l’Association de Développement de la commune;
le Représentant de la CCIB au niveau de la commune ;
le Représentant du réseau des ONG spécialisées dans le secteur agricole opérant dans la
Commune ;
le Représentant des organisations de commerçants de produits agricoles ;
le Représentant des organisations de transformateurs de produits agricoles ;
le Représentant de la Chambre Interdépartementale de Métiers ;
Quatre (04) Représentants de la PNOPPA ;
le Représentant des Services Financiers ;
137
12. Un (01) représentant de la société civile spécialisée dans la surveillance des politiques
agricoles : Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB).
Le Bureau du Conseil Communal de Suivi (CCS) de la mise en œuvre de la politique du secteur
agricole se compose comme suit :
Président : Le Maire ;
1erVice-Président : Un Représentant de la PNOPPA
2èmeVice-Président : Le représentant des organisations des commerçants ou des
transformateurs;
1er Rapporteur : Le RCPA ;
2ème Rapporteur : Le Représentant du réseau des ONG opérant dans la Commune.
138
Annexe 1 : Données de production de l’année 2009 au Bénin et dans les pays frontaliers
Production
Rendement
Pays
Produits maraîchers
Superficie (ha)
(tonne)
(kg/ha)
Gombo
12 246
49 143
4 013
Légumes Frais, nda
14 346
106 343
7 413
Oignons secs
2 417
36 019
14 902
Bénin
Piments doux et épicé
18 578
25 867
1 392
Piments forts, piment doux frais
19 339
47 162
2 439
Pommes de terre
11
40
3 636
Tomates
26 615
159 034
5 975
Gombo
1 998
17 838
8 928
Légumes Frais, nda
16 556
158 624
9 581
Oignons (et échalotes) frais
850
16 853
19 827
Burkina Faso
Piments forts, piment doux frais
1 432
4 863
3 396
Pommes de terre
1 294
1 656
1 280
Tomates
1 111
11 446
10 302
Légumes Frais, nda
4 248
35 886
8 448
Oignons (et échalotes) frais
185
4 164
22 508
Oignons secs
19 200
384 309
20 016
Niger
Piments doux et épicé
620
622
1 003
Piments forts, piment doux frais
1 777
16 137
9 081
Pommes de terre
1 969
33 966
17 250
Tomates
5 300
56 054
10 576
Gombo
311 334
826 170
2 654
Légumes Frais, nda
504 329
4 536 380
8 995
Oignons (et échalotes) frais
9 461
179 706
18 994
Oignons secs
33 788
687 149
20 337
Nigéria
Piments doux et épicé
28 413
50 000
1 760
Piments forts, piment doux frais
59 022
452 673
7 670
Pommes de terre
227 519
914 778
4 021
Tomates
223 040
1 333 570
5 979
Légumes Frais, nda
21 681
108 142
4 988
Togo
Piments doux et épicé
6 993
3 468
496
Tomates
1 178
4 939
4 193
Source : FAOSTAT (2011)
139
Annexe 2 : Comptes d’exploitation réels pour les différentes CVA
CVA chou frais
Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de chou frais dans l’Atacora-Donga
Désignation
Unité
Petits
Grands
Moyenne
producteurs producteurs maillon
Production sur 01 ha
kg
17 640
20 160
18 900
Pertes post - récoltes et autres
%
14
11
pertes
13
Production nette
kg
15 170
17 942
16 538
Prix unitaire
F
264
264
264
Recettes
F
4 004 986
4 736 794
4 365 900
Fonds de roulement
F
1 663 200
1 577 300
1 620 250
Intrant
F
210 000
210 000
210 000
Autres dépenses de
fonctionnement (Lubrifiant,
carburant et maintenance)
Valeur ajoutée
F
0
120 500
F
3 794 986
4 406 294
60 250
4 095 650
Main d’œuvre
F
1 453 200
1 246 800
1 350 000
Autres charges (transport et
taxes)
Frais financiers
F
0
0
F
0
0
0
Dotation aux amortissements/ha
F
24 380
72 297
Total des charges
F
1 687 580
1 649 597
48 338
1 668 588
Résultat Net
F
2 317 406
3 087 197
2 697 312
Cash flow
F
2 341 786
3 159 494
2 745 650
Résultat net / Total des charges
%
137%
187%
162%
0
140
Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de chou obtenue par
hectare dans l’Atacora-Donga
Rubriques
Unités Commerçantes Commerçantes Commerçantes Moyenne
occasionnelles
permanentes
grossistes
Vente
F
5 340 396
4 134 500
6 408 475 5 294 457
Coût de transport
F
392 778
124 035
644 293
387 035
Frais de manutention
F
82 690
0
103 363
62 018
Frais d'emballage (si
emballage perdu)
Frais d'intermédiation
Achat
Prix de revient
F
0
41 345
0
13 782
F
F
F
0
4 358 452
4 833 920
0
2 480 700
2 646 080
0
0
4 341 225 3 726 792
5 088 880 4 189 627
Valeur ajoutée
F
506 476
1 488 420
1 319 595 1 104 830
Taxe de marché
Faux frais + Douane +
Conditionnement
Cout total de
commercialisation (sans les
frais d'achat)
Charge de commercialisation
F
F
41 345
0
41 345
0
0
6 891
27 563
2 297
F
527 149
223 952
764 883
505 328
F
4 875 265
2 687 425
5 095 771 4 219 487
RBE
F
465 131
1 447 075
1 312 704 1 074 970
Amortissement
F
10 336
17 227
Coût total de
commercialisation (avec les
frais d'achat)
RNE
F
4 885 601
2 704 652
5 106 108 4 232 120
F
454 795
1 429 848
1 302 368 1 062 337
RNE/CTC
%
9%
53%
10 336
26%
12 633
25%
141
CVA oignon frais
Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha d’oignons frais dans l’Atacora-Donga
Désignation
Unité
Petits
Grands
Moyenne
producteurs
producteurs
Production sur 01 ha
kg
15 000
20 000
17 500
Pertes post - récoltes et autres pertes
%
6
6
Production nette
kg
14 100
18 800
Prix unitaire
F
330
426
Recettes
Fonds de roulement
Intrant
Autres dépenses de fonctionnement
(Lubrifiant, carburant et maintenance)
Valeur ajoutée
Main d’œuvre
Autres charges (transport et taxes)
F
F
F
F
4 653 000
1 073 500
252 500
137 000
8 008 800
1 239 000
361 000
168 000
F
F
F
4 263 500
684 000
88 000
7 479 800
710 000
88 000
Frais financiers
F
0
0
Dotation aux amortissements/ha
Total des charges
F
F
24 630
1 186 130
58 247
1 385 247
0
41 438
1 285 688
Résultat Net
Cash-flow
Résultat net / Total des charges
F
F
%
3 466 870
3 491 500
292,28%
6 623 553
6 681 800
478,15%
5 047 562
5 089 000
392,60%
6
16 450
385
6 333 250
1 156 250
306 750
152 500
5 874 000
697 000
88 000
142
Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne d’oignons obtenue
par hectare dans l’Atacora-Donga
SemiDétaillantes Détaillante des
Rubriques
Unités
Moyenne
grossiste
de l'oignon productions
importé
locales d'oignons
Prix de vente
3 220 910
2 537 413 5 916 791
F
11 992 050
Coût de transport
F
164 500
32 900
32 900
76 767
Frais de manutention
F
65 800
0
0
21 933
Frais d'emballage
F
F
0
0
24 675
0
24 675
0
16 450
0
F
F
F
9 179 100
9 409 400
2 582 650
2 398 410
2 455 985
764 925
1 550 413
1 607 988
929 425
4 375 974
4 491 124
1 425 667
F
16 450
16 450
16 450
16 450
F
0
252 725
0
80 703
0
80 703
0
138 044
9 425 850
2 472 435
1 624 438
4 507 574
F
2 566 200
748 475
912 975
1 409 217
F
5 975
6 678
6 678
6 444
9 431 825
2 479 113
1 631 116
4 514 018
F
2 560 225
741 797
906 297
1 402 773
F
27%
30%
56%
31%
Frais d'intermédiation
Prix d'achat
Prix de revient
Valeur ajoutée
Taxe de marché
Faux frais + Douane +
Conditionnement
Cout total de
commercialisation (sans les
frais d'achat)
Charge de
commercialisation
RBE
Amortissement
Coût total de
commercialisation (avec les
frais d'achat)
RNE
RNE/CTC
F
F
F
143
CVA piment frais
Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de piment dans l’Atacora-Donga
Désignation
Unité Producteurs Producteurs Producteurs Moyenne
de saison des
de contre
permanents
du
pluies
saison
maillon
Production sur 01 ha
kg
1 800
7 300
6 336
5 145
Pertes post - récoltes et autres
%
12
7
5
8
pertes
Production nette
kg
1 584
6 789
6 019
4 734
Prix unitaire
F/kg
290
590
550
540
Recettes
F
459 360
4 005 510
3 310 560 2 556 202
Fonds de roulement
F
222 000
927 700
811 100
653 600
Intrant
F
56 000
289 500
177 000
174 167
Autres dépenses de
F
0
162 300
172 300
111 533
fonctionnement (Lubrifiant,
carburant et maintenance)
Valeur ajoutée
F
403 360
3 553 710
2 961 260 2 270 502
Main d’œuvre
F
166 000
475 900
461 800
367 900
F
0
0
0
0
Autres charges (transport et
taxes)
Frais financiers
F
0
0
0
0
Dotation aux
F
4 580
81 447
81 447
55 824
amortissements/ha
F
226 580
1 009 147
892 547
709 424
Total des charges
F
232 780
2 996 363
2 418 013 1 846 777
Résultat Net
Cash flow
F
237 360
3 077 810
2 499 460 1 902 602
Résultat net / Total des
%
103%
297%
271%
260%
charges
144
Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de piment obtenue
par hectare
Rubriques
Production moyenne / ha (kg)
Prix de vente
Coût de transport
Frais de manutention
Frais d'emballage (si emballage perdu)
Frais d'intermédiation
Prix d'achat
Prix de revient
Valeur ajoutée
Taxe de marché
Faux frais + Douane +
Conditionnement (Vers Kassoua)
Cout total de commercialisation (sans
les frais d'achat)
Charge de commercialisation
RBE
Amortissement
Coût total de commercialisation (avec
les frais d'achat)
RNE
RNE/CTC
Unités
kg
F
F
F
F
F
F
F
F
F
F
Commerçantes Commerçantes Moyenne du
occasionnelles permanentes
maillon
4 734
4 734
4 734
2 532 690
2 710 215
2 621 453
59 175
59 175
59 175
11 835
11 835
11 835
11 835
11 835
11 835
0
0
0
1 988 280
2 011 950
2 000 115
2 071 125
2 094 795
2 082 960
461 565
615 420
538 493
0
5 918
2 959
0
0
0
F
86 987
93 694
90 341
F
F
F
F
2 071 125
461 565
4 142
2 075 267
2 100 713
609 503
4 931
2 105 644
2 085 919
535 534
4 537
2 090 456
F
%
457 423
22%
604 571
29%
530 997
25%
145
CVA pomme de terre fraîche
Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de pommes de terre dans l’Atacora-Donga
Désignation
Unité
Petits
producteurs
Gros
producteurs
Moyenne
Production sur 01 ha
kg
14 000
18 000
16 000
Pertes post - récoltes et autres pertes
%
20
20
Production nette
kg
11 200
14 400
20
12 800
Prix unitaire
F
425
425
Recettes
F
4 760 000
6 120 000
425
5 440 000
Fonds de roulement
F
1 942 600
2 051 750
1 997 175
Intrant
F
1 367 000
1 403 000
1 385 000
F
98 000
228 750
F
F
3 295 000
477 600
4 488 250
420 000
Autres charges (transport et
taxes)
F
116 000
116 000
Frais financiers
F
0
0
0
Dotation aux amortissements/ha
F
4 525
51 442
Total des charges
F
2 063 125
2 219 192
27 983
2 141 158
Résultat Net
F
2 696 875
3 900 808
3 298 842
Cash flow
F
2 701 400
3 952 250
3 326 825
%
131%
176%
154%
Autres dépenses de fonctionnement
(Lubrifiant, carburant et
maintenance, emballage)
Valeur ajoutée
Main d’œuvre
163 375
3 891 625
448 800
116 000
Résultat net / Total des charges
146
Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de pommes de terre
obtenue par hectare
Rubriques
Unités
Prix de vente
F
Commerçante de
pommes de terre
importée
9 600 000
Commerçantes de
pommes de terre
produites localement
7 680 000
Moyenne
Coût de transport
F
512 000
256 000
384 000
Frais de manutention
F
25 600
0
12 800
Frais d'emballage
Frais d'intermédiation
Prix d'achat
F
F
F
51 200
0
6 400 000
51 200
0
5 440 000
51 200
0
5 920 000
Prix de revient
F
6 988 800
5 747 200
6 368 000
Valeur ajoutée
F
2 611 200
1 932 800
2 272 000
Taxe de marché
F
0
0
0
Faux frais + Douane +
Conditionnement
Cout total de
commercialisation (sans les
frais d'achat)
Charge de commercialisation
RBE
Amortissement
F
19 200
0
9 600
F
635 307
334 507
484 907
F
F
F
7 008 000
2 592 000
27 307
5 747 200
1 932 800
27 307
6 377 600
2 262 400
27 307
Coût total de
commercialisation (avec les
frais d'achat)
RNE
F
7 035 307
5 774 507
6 404 907
F
2 564 693
1 905 493
2 235 093
RNE/CTC
%
36%
33%
35%
8 640 000
147
CVA tomate fraîche
Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de tomates dans l’Atacora-Donga
Désignation
Unité
Producteurs Producteurs Producteurs
en régime
ruraux de des centres
pluvial
contre
urbains et
saison
périurbains
7 500
13 680
12 720
Moyenne
Production sur 01 ha
kg
11 300
Pertes post - récoltes et autres pertes
%
30
15
10
18
Production nette
kg
5 250
11 628
11 448
9 442
Prix unitaire
F
103
145
163
144
Recettes
F
540 750
1 686 060
1 866 024
1 364 278
Fonds de roulement
F
172 000
745 200
802 050
573 083
Intrant
F
2 000
155 000
201 000
119 333
Autres dépenses de fonctionnement
(Lubrifiant, carburant et maintenance)
Valeur ajoutée
F
0
0
130 750
43 583
F
538 750
1 531 060
1 534 274
1 201 361
Main d’œuvre
F
170 000
590 200
470 300
410 167
Autres charges (transport et taxes)
Frais financiers
F
F
76 000
0
122 550
0
25 400
0
74 650
0
Dotation aux amortissements/ha
F
7 722
16 522
58 388
27 544
Total des charges
F
255 722
884 272
885 838
675 277
Résultat Net
F
285 028
801 788
980 186
689 001
Cash flow
F
292 750
818 310
1 038 574
716 545
Résultat net / Total des charges
%
111%
91%
111%
102%
148
Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de tomates obtenue
par hectare
Rubriques
Unités
Commerçantes
occasionnelles
Commerçantes Commerçantes
permanentes
exportatrices
Moyenne
Prix de vente
F
1 652 350
1 856 927
2 360 500
1 956 592
Coût de transport
F
82 618
82 618
82 618
82 618
Frais de manutention
F
23 605
23 605
23 605
23 605
Frais d'emballage (si
emballage perdu)
F
17 704
17 704
0
11 803
Frais d'intermédiation
Prix d'achat
F
F
0
1 161 366
0
1 287 259
11 803
1 350 206
3 934
1 266 277
Prix de revient
F
1 285 292
1 411 186
1 468 231
1 388 236
Valeur ajoutée
F
367 058
445 741
892 269
568 356
Taxe de marché
F
5 901
5 901
0
3 934
Faux frais + Douane +
Conditionnement
F
0
0
59 013
19 671
Cout total de
commercialisation
Charge de
commercialisation
RBE
F
136 712
136 712
201 626
158 350
F
1 291 194
1 417 087
1 527 244
1 411 841
F
361 157
439 840
833 257
544 751
Amortissement
F
6 885
6 885
24 589
12 786
Coût total de
commercialisation (avec
les frais d'achat)
RNE
F
1 298 078
1 423 972
1 551 832
1 424 627
F
354 272
432 955
808 668
531 965
RNE/CTC
%
27%
30%
52%
37%
149