Maraichage - CTB Bénin
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Maraichage - CTB Bénin
République du Bénin Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) Centre Régional pour la Promotion Agricole de l’Atacoral’Atacora-Donga (CeRPA(CeRPA-AD) PLAN REGIONAL DE DEVELOPPEMENT DE LA FILIERE CULTURES MARAICHERES Préparé par : Paul ONIBON, Chef de mission Alain C. OFIO, Expert en maraîchage Natitingou, Mars 2011 GROUPE AFRITURIBLE INTERNATIONAL sarl 02 BP 1567 Cotonou – Bénin Tél : (+229) 95863194 / 95951426 e-mail :[email protected] TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES .............................................................................................................................. 2 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS .................................................................................................. 3 1. INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 5 1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION ............................................................................................................. 5 1.2. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS .............................................................................................. 6 1.3 METHODOLOGIE SUIVIE ......................................................................................................................... 6 2. ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERES AU NIVEAU NATIONAL ....................... 8 2.1. CADRE INSTITUTIONNEL AU NIVEAU NATIONAL........................................................................... 8 2.2. PRODUCTION DE CULTURES MARAICHERES AU NIVEAU NATIONAL ..................................... 13 2.3. TRANSFORMATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL............................ 17 2.4. COMMERCIALISATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL ..................... 18 2.5. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU NATIONAL .................................... 29 3. ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERS DANS L’ATACORA-DONGA ............ 31 3.1. ANALYSE DE LA PRODUCTION .......................................................................................................... 31 3.2. ANALYSE DE LA TRANSFORMATION ............................................................................................... 47 3.3. ANALYSE DE LA COMMERCIALISATION ......................................................................................... 49 3.4. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU ATACORA-DONGA...................... 65 3.5. PERIODES DE PRODUCTION ET MARCHES FAVORABLES POUR L’ATACORA-DONGA ......... 67 3.6. ANALYSE INSTITUTIONNELLE ET ORGANISATIONNELLE DE LA FILIERE CULTURES MARAICHERES DANS L’ATACORA-DONGA ........................................................................................... 68 3.7. CHOIX DES CHAINES DE VALEURS ET LEURS DESCRIPTIONS ................................................... 80 3.8. ANALYSE ECONOMIQUE .............................................................................................................................. 93 4. STRATEGIE ET ACTIONS DE MISE A NIVEAU DES CVA ............................................................... 96 4.1. CVA CHOU ................................................................................................................................................. 96 4.2. CVA OIGNON ............................................................................................................................................. 99 4.3. CVA PIMENT FRAIS .................................................................................................................................. 105 4.4. CVA POMMES DE TERRE ........................................................................................................................... 108 4.5. CVA TOMATE FRAICHE............................................................................................................................. 113 5. BUDGET, MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU PLAN............................................................................. 117 5.1. BUDGET ................................................................................................................................................. 117 5.2. MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU PLAN ........................................................................................................... 136 ANNEXE 1 : DONNEES DE PRODUCTION DE L’ANNEE 2009 AU BENIN ET DANS LES PAYS FRONTALIERS .......................................................................................................................................... 139 ANNEXE 2 : COMPTES D’EXPLOITATION REELS POUR LES DIFFERENTES CVA .................... 140 2 LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ACAD ACPPT ADRIA AG AIDEB APBEF APIC CA CADES CBF CC CCIB CCR-Bénin CCS CDMT CeRPA CNOS CRS CTB CVA DANIDA DG DICAF DIFAOP : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : DPDR DPFSA DPLR DPP DPQC DRC ERAD ERD-AD FADeC FAFA-AD : : : : : : : : : : FAIA : FFOM FIPA FoTrADA FUPRO GAI GIZ IDI IMF INRAB INSAE LARES MAEP MCA-Bénin OMD ONASA : : : : : : : : : : : : : : : Association des Communes de l’Atacora et de la Donga Association Communale des Producteurs de Pommes de Terre Association pour le Développement Rural Intégré d’Alédjo Assemblée Générale Association pour l’Impulsion du Développement à la Base Association des Professionnels des Banques et Etablissements Financiers Actions pour la Promotion des Initiatives Communayaires Conseil d’Administration Centre Alimentaire de Distribution des Epices Saines Cellule Bas-Fonds Comité de Contrôle Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin Comité de Concertation des Riziculteurs du Bénin Conseils communaux de suivi Cadre de Dépenses à Moyens Terme Centre Régional pour la Promotion Agricole Conseil National d’Orientation et de Suivi Conseils régionaux de suivi Coopération Technique Belge Chaînes de valeur ajoutée Agence danoise d’assistance au Développement Directeur Général Direction du Conseil Agricole et de la Formation Direction de l’Information, de la Formation et de l’Appui aux Organisations Paysannes Déclaration de Politique de Développement Rural Direction de la Promotion des Filières et de la Sécurité Alimentaire Direction de la Promotion et de la Législation Rurales Direction de la Programmation et de la Prospective Direction chargée de la promotion de la qualité et du conditionnement Direction de la Règlementation et du Contrôle Etudes et Recherches pour le Développement Durable Equipe Recherche-Développement Atacora-Donga Fonds d’Appui au Développement Communal Facilité d’Appui aux Filières Agricoles dans les départements de l’Atacora et de la Donga Facilité d'appui aux investissements agricoles dans les régions du Mono/Couffo et de l'Atacora/Donga Forces Faiblesses Obstacles Menaces Fédération Internationale des Producteurs Agricoles Fond Transitoire de Développement Agricole Fédération des Unions de Producteurs du Bénin Groupe Afriturible International Coopération Allemande au développement Importateurs et Distributeurs d’Intrants Institution de mircofinance Institut National des Recherches Agricoles du Bénin l’Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique Laboratoire d’analyse régionale et d'expertise sociale Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de la Pêche Millenium Challenge Account Bénin Objectifs du Millénaire pour le Développement Office National pour la Sécurité Alimentaire 3 ONG OP OPA OSD PACER PACOGE PADER PADSA PAFFO PAFIRIZ PANA PASA-AD PASCIB PDC PELCA PIB PIP PNIA PNOPPA : : : : : : : : : : : : : : : : : : : PNPFA ProAgri PSAIA PSRSA PTAA PTF REMAD RESIMAO ROPPA : : : : : : : : : S2ID SAER SCRP SDI SONAPRA SPV TSSE URP USADF : : : : : : : : : Organisation Non Gouvernementale Organisation Paysanne Organisations des Producteurs Agricoles Orientations Stratégiques de Développement Projet d’Appui à la Croissance Economique Rurale Promotion Agricole et Commerce Général Programme d’Appui au Développement Rural Programme d’Appui au Développement du Secteur Agricole Plateforme Panafricaine des Producteurs Agricoles Projet d’Appui à la Filière Riz du Bénin Programme d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques Programme d’Appui à la Sécurité Alimentaire dans l’Atacora et dans la Donga Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin Plans de Développement Communaux Protection de l’Environnement et Lutte Contre l’Analphabétisme Produit Intérieur Brut Programme d’Investissement Public Programme National d’Investissement Agricole Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du Bénin Programme National de Promotion des Filières Agricoles Programme Agriculture Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire par l’Intensification Agricole Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole Programme de Technologie Agricole et Alimentaire Partenaire Technique et Financier Réseau des Maraîchers de l'Atacora et de la Donga Réseau des SIM de l’Afrique de l’Ouest Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest Société Internationale d’Ingénierie pour le Développement Service Aménagement et équipement rural Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté Société de Distribution Intercontinentale Société Nationale pour la Promotion Agricole Service Protection des Végétaux Technicien Spécialisé en Suivi et Evaluation Union Régionale des Producteurs United States for African Development Fundation 4 1. INTRODUCTION 1.1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION La promotion des filières agricoles est considérée comme un axe majeur de relance du secteur agricole, à côté de l'amélioration des systèmes de production et des actions d'accompagnement et d'appui à la production. Des priorités ont été retenues par le Gouvernement en matière de promotion des filières agricoles. Il s'agit notamment d'assurer en premier lieu la sécurité alimentaire nationale et de conquérir une part du marché extérieur dans les filières pour lesquelles le Bénin dispose d'avantages comparatifs ou de potentialités avérées. Les filières qualifiées de porteuses sont l'ananas, l'anacarde, le maïs, le manioc, le riz, le palmier à huile, le karité, les cultures maraîchères, la volaille, le lait, la crevette et le poisson. Pour le Ministère de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche (MAEP), il s'agit essentiellement de créer les conditions favorables à la promotion de ces filières à travers l'organisation des acteurs, la mise en place d'infrastructures majeures et de voies d'accès, la disponibilité des services financiers, la recherche et l'appui à la mise sur le marché des produits agricoles. Le Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole (PSRSA) met en relief le diagnostic du secteur et l’identification des goulots d’étranglement à lever, ainsi que les actions nécessaires pour stimuler une croissance économique durable dans le secteur agricole et rural. Ce document précise la vision pour l’agriculture béninoise, les objectifs et les domaines d’intervention. L’objectif global poursuivi est d’améliorer les performances de l’agriculture béninoise pour la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire de la population et de contribuer au développement économique et social et à la réduction de la pauvreté. En vue de concrétiser l’axe stratégique de promotion des filières agricoles retenue dans le PSRSA, le MAEP a commencé à poser plusieurs pas, avec le soutien technique et financier de la GIZ en collaboration avec la CTB et la DANIDA. L’un des pas est l’organisation d’une série d’ateliers qui se sont déroulés en trois (3) étapes entre le 22 et le 30 novembre 2007, en vue d’engager un processus de renforcement des chaînes de valeur ajoutée au Bénin. Quatre filières, à savoir l’anacarde, l’ananas, l’aviculture et le riz ont été choisies pour cette phase pilote. Les participants à ces ateliers ont appliqué l’approche ValueLinks développée par la GIZ. Dans le cadre de l’harmonisation des interventions des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) et les autres acteurs des filières anacarde, riz et maraîchage dans les départements de l’Atacora et de la Donga, le Projet Facilité d’Appui aux Filières Agricoles dans les départements de l’Atacora et de la Donga (FAFA-AD-AD) a suscité et financé en Décembre 2010 une réunion de concertation placée sous l’égide du Centre Régional pour la Promotion Agricole dans l’Atacora et la Donga (CeRPA AD). L’une des principales recommandations de cette concertation a été l’élaboration d’un Plan Régional de Développement des Filières anacarde, riz et maraîchage. Le plan de développement de ces filières s’inscrit dans le cadre de l’opérationnalisation au niveau régional du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole au Bénin. Dans le cadre de l’assistance au démarrage effectif du PACER qui vise la promotion des filières agricoles surtout celles qui détiennent un potentiel de réduction de la pauvreté, les chaines de valeurs ajoutées des cultures maraichères ont fait l’objet de renforcement à travers l’approche Valuelink. Deux ateliers ont été organisés. Le premier a permis au niveau national la sélection des chaînes de valeur ajoutée (CVA) suivantes : • Tomate fraîche pour le marché local et régional, • Oignon pour le marché local, • Piment séché pour le marché local et régional, et • Carotte pour le marché local et régional. Au cours du deuxième atelier dit atelier avec les acteurs clés, il a été élaboré la vision, les stratégies et des ébauches de projets pour ces CVA sélectionnées au niveau national. 5 Le Plan de Développement d’une Filière est un document d’orientation stratégique qui pose le diagnostic (économique, organisationnel, institutionnel, …) de la filière, dégage les axes stratégiques d’intervention ainsi que les modalités de collaboration et de financement. Il est un instrument pour le pilotage de la filière et son élaboration est basée sur une approche participative de tous les acteurs. 1.2. OBJECTIFS ET RESULTATS ATTENDUS 1.2.1. Objectif général Proposer un plan de développement à moyen terme de la filière cultures maraîchères de la région Atacora-Donga comportant la vision, les axes stratégiques et les actions en fonction des opportunités et contraintes de marché en lien avec les politiques/stratégies et plans d’actions du niveau national. 1.2.2. Objectifs spécifiques 1. Faire un diagnostic sur les plans technique, organisationnel et économique afin d’identifier les potentialités et principaux goulots d’étranglement relatifs à la problématique production/ marché ; 2. Proposer pour la filière cultures maraîchères, une vision, des axes stratégiques d’intervention et des objectifs de manière à améliorer la liaison production / marché et à lever les goulots d’étranglement identifiés à tous les niveaux ; 3. Proposer des actions et des promoteurs potentiels susceptibles de les porter selon leurs rôles dévolus ainsi qu’un planning assorti de budget pour une période de 5 ans. 1.2.3. Résultats attendus 1. Un diagnostic sur les plans technique, organisationnel et économique est réalisé par filière avec une identification des potentialités et des principaux goulots d’étranglement relatifs à la problématique production/ marché. 2. Pour chaque filière, une vision, des axes stratégiques d’intervention et des objectifs sont définis de manière à avoir : - Une amélioration de l’environnement socio-économique et réglementaire des filières et l’organisation des marchés ; - Une amélioration de la quantité, la qualité et de la valeur ajoutée des produits avec un impact positif sur le revenu des bénéficiaires ; - Une amélioration de l’organisation des différents groupes d’acteurs. 3. Des promoteurs potentiels susceptibles de porter les actions définies selon leurs rôles dévolus sont identifiés et un planning assorti de budget est établi pour une période de 5 ans. 1.3 METHODOLOGIE SUIVIE La méthodologie suivie se décline en plusieurs points : Réunion de recadrage de la mission le 08 août 2011 en présence de FAFA-AD, du CeRPA-AD et des responsables des faitières régionales des filières. Cette réunion a permis d’harmoniser sur une compréhension commune de la mission, de définir un plan de travail consensuel et de se doter d’un canevas de rédaction du plan de développement de filière. Atelier de validation de la méthodologie et de la programmation du déroulement de la mission : Se fût le 12 août 2011 à la salle de réunion de FAFA-AD avec la participation de FAFA-AD, des Unions Riz, Maraichage, Anacarde ; du CeRPA-AD et du PACER. Revue documentaire : Elle a permis de collecter les données et de les analyser pour avoir une meilleure compréhension de la prestation et des filières maraîchères. Les données ont été collectées aussi bien auprès de FAFA-AD, du REMAD, de PROTOS (Programme PAHA/FAPAHA) que des ONG et bureaux d’études. Tout ceci a été complété avec les données personnelles du Consultant et les données de la toile. 6 Atelier de sélection des CVA prioritaires : Il a eu lieu le 16 août 2011 à la salle de réunion de FAFA-AD et a réuni le noyau maraîchage élargi à des informateurs clés (semencier, équipementier, fournisseurs d’intrants). Les travaux de l’atelier ont suivi les étapes suivantes : o o o o o Présentation de la filière (Production et potentialités ; Produits finaux et marchés et Liste des chaines de valeurs potentielles) Identification des critères de notation des CVA potentielles et pondération Notation, priorisation et sélection des CVA à étudier Cartographie des acteurs des CVA sélectionnées (maillons, fonction, acteurs et relations Identification de quelques éléments de formulation / reformulation de la vision Collecte de données de terrain sur les CVA sélectionnées : Cette collecte a été réalisée du 17 au 22 août 2011 dans les communes de Natitingou (pour la tomate), Djougou (pour le chou), Ouaké (pour le piment), Péhunco (pour la pomme de terre et l’oignon) et Toucountouna (pour haricot vert). Elle a consisté en l’organisation de focus-group pour la typologie des acteurs, la réalisation de l’analyse FFOM et la collecte de données pour l’établissement de comptes d’exploitations réels des CVA retenues. Mini-atelier de restitution du diagnostic des CVA retenues : Ces mini-ateliers ont été tenus à Natitingou, Péhunco et Djougou du 6 au 8 septembre 2011 et ont permis de partager les résultats du diagnostic et surtout de les faire compléter par les acteurs présents. Rédaction du rapport de diagnostic : Le rapport de diagnostic est rédigé par chaque expert avec intégration des données liées à l’analyse organisationnelle fourni par l’expert OP. Restitution du diagnostic au comité de suivi : Cette restitution a eu lieu le 23 septembre 2011 et a connu la présence effective du CeRPA, des unions filières, des PTF (FAFA-AD, PACER, PROTOS, ProAgri), de la Recherche et Développement Atacora-Donga, … Elle a permis d’exposer les résultats du diagnostic et de recueillir les observations, amendements et apports des participants. Tout ceci a été reversé dans le rapport pour obtenir la version provisoire améliorée du rapport. Pré validation du diagnostic : Elle a eu lieu à travers un atelier organisé le 03 octobre 2011 en présence des acteurs de la filière maraîchage au niveau régional. Cet atelier a permis une fois de plus de recueillir les observations, amendements et apports des participants. L’intégration de ces différents éléments a permis de rédiger la présente version finale du rapport de diagnostic. Validation du diagnostic et planification du développement de la filière maraîchage dans l’Atacora et la Donga : Elle a eu lieu au cours d’un atelier qui a duré 03 jours (du 25 au 27 octobre 2011. Cet atelier a réuni les représentants de la DICAF (MAEP), les représentants du CeRPA-AD, de l’Equipe de Recherche et Développement Atacora-Donga (ERD-AD), des projets et programmes (PACER, FAFA-AD, etc.), des ONG internationales comme Iles de Paix, des OP (Riz, anacarde et maraîchage) et d’autres personnes ressources. Il a permis de valider le diagnostic et de proposer un plan (vision, axes stratégiques, actions prioritaires, planification, stratégies de mise en œuvre du plan). Restitution du plan de développement de la filière cultures maraîchères au comité de suivi : Cette restitution a eu lieu le 26 janvier 2012 à la salle de réunion de FAFA-AD et a connu la présence effective du CeRPA, du REMAD, des producteurs et commerçants de produits maraîchers, des PTF (FAFA-AD, PACER, PROTOS, Iles de Paix, ProAgri), de l’ERD-AD, … Elle a permis d’exposer l’entièreté du plan et de recueillir les observations, amendements et apports des participants. Tout ceci a été reversé dans le rapport pour obtenir la version finale du plan dont la validation interviendra bientôt. 7 2. ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERES AU NIVEAU NATIONAL 2.1. CADRE INSTITUTIONNEL AU NIVEAU NATIONAL 2.1.1. Cadre règlementaire La politique de développement des filières au Bénin est tirée des Orientations Stratégiques de Développement (OSD) élaborées pour la période 2006–2011. Les OSD s’inscrivent parfaitement dans les initiatives de développement auxquelles le Bénin a adhéré aux plans mondial et régional. Elles visent à accroitre les exportations et à réduire progressivement la vulnérabilité de l’économie aux chocs externes en opérant dans deux directions : (i) la diversification agricole basée sur l’approche filière et (ii) le développement des grappes de projets à effet d’entrainement. Par ailleurs, la Stratégie de Croissance pour la Réduction de la Pauvreté (SCRP, 2011-2015) considère à juste titre le secteur agricole comme l’un des plus importants leviers de lutte contre la pauvreté. C’est pour donner corps aux orientations stratégiques et améliorer la contribution du secteur agricole à la réalisation de la vision de faire du Bénin une puissance agricole que le Bénin s’est doté en 2008 du PSRSA de 2008 à 2015. L’objectif global du PSRSA est d’améliorer les performances de l’agriculture béninoise pour la rendre capable d’assurer de façon durable la souveraineté alimentaire de la population et de contribuer au développement économique et social du Bénin, à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et à la réduction de la pauvreté. Le PSRSA considère dès lors la promotion des filières comme l’axe majeur à partir duquel le secteur agricole contribuerait à la mise en œuvre des nouvelles orientations stratégiques de développement. Le PSRSA sera mis en œuvre à travers quatre grands programmes opérationnels qui sous-tendent le budget programme et le Cadre de Dépenses à Moyens Terme (CDMT) du secteur agricole. Il s’agit des programmes (1) Développement de l’agriculture, (2) Développement de l’élevage, (3) Développement de la pêche et de l’aquaculture et (4) Administration et gestion du secteur agricole. Par ailleurs, le MAEP, en prenant en compte la politique agricole régionale (ECOWAP/PDDAA) et avec l’appui des PTF a initié une étude en vue de faire une analyse du schéma actuel de fonctionnement des filières et de proposer des mesures correctives, aux fins d’asseoir un cadre institutionnel, où tous les acteurs privés et publics pourront jouer efficacement leurs rôles et responsabilités. Cette initiative a abouti à l’élaboration du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA). Le PNIA est la traduction chiffrée des investissements nécessaires à la mise en œuvre de plan d’actions du PSRSA avec leur évaluation financière sans contraintes. C’est donc le plan d’opérationnalisation du PSRSA qui est bien ancré dans lespolitiques et stratégies générales et sectorielles. Il sera mis en œuvre de façon rationnelle à travers les programmes cadres qui meublent le cadre programmatique. Les quatre grands programmes opérationnels qui sous-tendent le budget-programme et le CDMT du secteur agricole sont les suivants : 1. 2. 3. 4. Développement de l’agriculture Développement de l’élevage Développement de la pêche et de l’aquaculture Administration et gestion du secteur agricole L’objectif global du programme de développement de l’agriculture est d’assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population en produits végétaux et d’augmenter le volume et les recettes d’exportation. Les objectifs quantitatifs à atteindre sur la période 2007 à 2015 sont les suivants : (i) accroître les productions du maïs de 931 599 tonnes à 1 900 000 tonnes, du riz paddy de 72 960 tonnes à 385 000 tonnes, (iii) de l’ananas de 150 000 tonnes à 600 000 tonnes, (iv) de la noix de cajou de 62 281 à 80 000 tonnes, (v) de noix de palme de 280 000 tonnes à 505 000 tonnes, (vi) du manioc 8 de 2 809 000 tonnes à 8 500 000 tonnes, (vii) de l’igname de 1 450 000 tonnes à 3 500 000 tonnes et du coton de 242 000 tonnes à 600 000 tonnes. Aussi, d’ici 2015, il s’agira de : (viii) couvrir entièrement les besoins nationaux en produits maraîchers, (ix) promouvoir l’utilisation des dérivés des produits agricoles à potentiel bioénergétique tels que le ricin, le Jatropha curcas, la canne à sucre et la pomme d’anacarde pour la satisfaction des besoins en énergie domestique et (x) garantir une gestion durable des terres. Le coût total du programme Développement de l’Agriculture est de 1 169 milliards de FCFA. Le schéma de financement préconisé réparti ce coût entre l’Etat (25%), les PTF (35%), le secteur privé (30%) et les ménages (10%). L’approche opérationnelle de programmation épouse le processus d’élaboration du budget programme. L’évaluation des besoins d’intervention se fera à travers un diagnostic sectoriel. Cette action aura pour zone de référence, la commune. Elle sera pilotée au niveau communal par le Centre Communal pour la Promotion Agricole (CeCPA). Le volet agricole des Plans de Développement Communaux (PDC) sera exploité à cet effet.Les actions identifiées feront l’objet d’une synthèse au niveau régional où seront intégrées les priorités régionales. Cette synthèse sera sous la coordination du CeRPA et transmis au niveau central représenté par le ministère en charge de l’agriculture pour une consolidation. Un arbitrage sectoriel sera organisé par le ministère et regroupera les représentants des différents acteurs du secteur au niveau national pour la priorisation des actions. Cet arbitrage aboutira à la validation de la matrice consolidée des actions/interventions du secteur et leur ancrage dans les divers projets du cadre programmatique.L’élaboration du présent plan régional de développement des filières dirigé par le CeRPA Atacora-Donga constitue donc une anticipation au processus devant conduire à l’élaboration des divers projets du cadre programmatique (PNIA) du PSRSA. Le cadre institutionnel de mise en œuvre du PSRSA quant à lui vise à favoriser le désengagement de l’Etat de toutes les activités de production, de transformation, de conservation et de commercialisation. Au niveau stratégique, le cadre institutionnel s’articule autour d’un Conseil National d’Orientation et de Suivi (CNOS) soutenu au niveau déconcentré par des Conseils régionaux de suivi (CRS) et des Conseils communaux de suivi (CCS). Les organes sont dotés d’une autonomie de prise de décisions et donnent des avis motivés sur toutes les questions relatives aux politiques et stratégies du secteur agricole. Enfin, le document de Note d’orientation stratégique de promotion des filières agricoles au Bénin élaboré en juillet 2010 précise que les approches de promotion des filières devraient s’articuler sur les axes stratégiques du Plan Stratégique de Relance du Secteur Agricole que sont : (i) Semences de qualité disponibles et accessibles, (ii) Intrants améliorés accessibles, (iii) Mécanisation adaptée accessible, (iv) Financement accessible (financement et mécanisme assuranciel) (v) Accès aux connaissances professionnelles et innovations, (vi) Aménagements agricoles opérationnels, (vii) Sécurisation et gestion de l’accès au foncier, (viii) Marchés accessibles. 9 2.1.2. Stratégies de promotion des filières Les stratégies proposées dans la Note d’orientation stratégique de promotion des filières agricoles au Bénin au nombre de quatre (04) permettent d’opérationnaliser l’approche de promotion des filières : Professionnalisation des acteurs des filières agricoles qui comprend : o Appui à l’amélioration de la productivité o Renforcement des capacités techniques, organisationnelles et managériales des producteurs et des acteurs de transformation et de commercialisation des produits agricoles et denrées agroalimentaires Développement du partenariat Public-Privé avec des actions prioritaires portant sur : o l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de développement du Partenariat Public-Privé dans le secteur agricole ; o l’amélioration des mécanismes de concertation des acteurs ; o le renforcement de la contractualisation des relations entre acteurs publics et privés ; o la capitalisation et la diffusion des bonnes pratiques en matière de partenariat public privé ; o l’appui à la mise en place et au fonctionnement régulier des tables filières, instances inter professionnelles regroupant les différents acteurs de chaque filière et dotées de mécanismes de bonne gouvernance au niveau de chaque filière. Réalisation des investissements productifs à forte mobilisation de ressources financières devant permettre d’assurer la modernisation des structures de production, de transformation et de commercialisation. Ces investissements porteront sur : o aménagements hydro agricoles (bas-fonds, petits et moyens périmètres irrigués) ; o infrastructures (stockage/conservations, pistes, ouvrages pastoraux, énergies). Accès au marché (marché local, régional et international) : La mise en marché des produits agricoles et denrées agroalimentaires vise l’accès des produits sur les marchés locaux, régionaux et internationaux. Cela suppose le respect des normes selon la spécificité de chaque type de marché et la prise en compte d’une série de facteurs notamment : o la qualité des produits, o la demande du marché, o la compétitivité des produits agricoles mises en marché et o la disponibilité et la pérennité desdits produits sur les marchés demandeurs. Au-delà de la prise en compte de toutes ces variables, un accent particulier est mis sur l’amélioration des circuits commerciaux et les transactions vers le Nigeria et les pays de l’hinterland. 2.1.3. Acteurs de la promotion des filières Plusieurs groupes d’acteurs interviennent dans la promotion des filières : L’Etat : Il se concentre sur ses fonctions régaliennes relatives à la coordination, régulation, planification, contrôle, facilitation, veille, et à la fourniture des biens et services publics correspondants. L’administration publique dispose dans son organigramme d’institutions autonomes chargées d’assumer partiellement ou entièrement les deux séries de fonctions suivantes : les fonctions régaliennes se rapportant à : - La définition de la stratégie agricole, en mettant l'accent sur la cohérence avec la politique nationale dans les domaines impactés par le développement agricole, tels que la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la sécurité sanitaire des aliments, la croissance économique, la réduction de la pauvreté et la promotion des exportations; - La programmation, le contrôle et le suivi-évaluation de la mise en œuvre de la stratégie agricole, et l’exécution des mesures d’accompagnement ; 10 - L’amélioration du cadre législatif et réglementaire du secteur, notamment par la mise en œuvre des mesures fiscales et douanières incitatives ; La collecte et la diffusion des données de base sur le secteur agricole ; Le renforcement de la concertation entre les différents acteurs et partenaires à tous les niveaux, ainsi que l’appui au renforcement de leurs capacités ; et La définition, programmation et mise en œuvre des mesures de protection environnementale et sociale, y compris le renforcement du contrôle de conformité des intrants chimiques (engrais, insecticides, produits vétérinaires) et des semences, la facilitation et le suivi de la mise en œuvre du code foncier, etc. Les fonctions partagées portent sur : - la recherche, la vulgarisation et l’appui-conseil agricoles ; - l’amélioration de la disponibilité et de la qualité des services de base fournis aux producteurs et entrepreneurs agricoles, notamment les trois services essentiels que sont l’eau, l’énergie et les télécommunications ; - l’appui institutionnel à la PNOPPA pour l’organisation des filières agricoles, en facilitant leur structuration et la création des interprofessions par les acteurs eux-mêmes ; - la prospection et l’identification des opportunités d’affaires, la mise à disposition de l’information commerciale correspondante ; - la facilitation de l’accès au financement pour les exploitants agricoles. Il s’agit d’appuyer les opérateurs dans l’instruction de leurs dossiers de crédit auprès des banques et d’aider ces dernières à procéder aux analyses de risques inhérents à l’agriculture ; et - le renforcement, la mise en place des infrastructures collectives marchandes et routières (pistes rurales) destinées à faciliter l’accès aux marchés des producteurs agricoles. Les collectivités locales et territoriales : Les collectivités locales et territoriales, avec l’appui des structures déconcentrées de l’Etat et en collaboration avec les autres acteurs dont la PNOPPA, le secteur privé et les Organisations de la Société Civile, travaillent à la base pour l'élaboration et la mise en œuvre des actions locales de développement du secteur agricole. Les prérogatives conférées par la loi sur la décentralisation aux Collectivités locales constituent un atout important, notamment en ce qui concerne le développement local au cœur duquel se trouve la promotion des filières agricoles (Loi 97-029 portant sur l’organisation des communes). Les Plans de Développement Communaux (PDC) sont identifiés comme des instruments pour l’alignement des bailleurs de fonds. Aussi, le Fonds d’Appui au Développement Communal « FADeC » est un mécanisme de dotation budgétaire dont l’objectif est d’accélérer les transferts financiers aux communes. Les Organisations des Producteurs Agricoles (OPA) : La Déclaration de Politique de Développement Rural (DPDR) de juillet 2001 stipule que « parmi les acteurs du secteur privé, les Organisations Professionnelles Agricoles occupent une place de premier ordre ». L’organisation, le fonctionnement et la structuration des OPA sont régis par les principaux textes suivants : (i) l’ordonnance n°59/PR MDRC du 28 Décembre 1966 et son décret d’application n°516 relatif aux OPA à caractère coopératif, etc. (ii) la loi du 1er Juillet 1901 pour les OPA pour leur reconnaissance juridique ainsi que leurs statut et règlement intérieur. Dans la dynamique de leur évolution, les Organisations Professionnelles Agricoles (OPA) ont connu des avancées significatives. En effet, depuis 2006, sous le parrainage du MAEP, les OPA faitières et les réseaux d’OPA à obédience nationale ont créé la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles du Bénin (PNOPPA-Bénin). Cette plateforme qui est un cadre de concertation plus représentatif des producteurs agricoles du Bénin est affiliée au Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), à la Plateforme Panafricaine des Producteurs Agricoles (PAFFO) et à la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (FIPA). Le rôle des OPA comporte plusieurs axes : 11 La concertation au sein de la profession agricole ; la mission d’organisation de leurs membres, de représentation et de proposition; la représentation de la profession agricole dans les interprofessions, les cadres de concertation, auprès des services étatiques, les PTF et autres ; la contribution à l’élaboration des politiques, des stratégies et à leur mise en œuvre ; le renforcement des capacités des membres à différents niveaux par l’information et la formation ; la prise en charge des fonctions économiques : organisation de services communs ou mutuels aux membres (approvisionnement, recherche de marchés, appui à la commercialisation, facilitation de l’accès au financement et de toutes actions destinées à améliorer la production agricole) ; et la défense d’intérêts des producteurs et OPA (intérêts catégoriels ou généraux). Le Réseau des Chambres d’Agriculture : Il est appelé à jouer un rôle de représentation consulaire des métiers d’agriculture et d’interface dans les relations partenariales avec l’Etat. Les Chambres d’agriculture doivent devenir le lieu de rencontre et de concertation des différents acteurs agricoles et veiller à l’organisation des services de qualité en faveur du monde agricole et rural, que ce soit sur financement propre (parafiscal) ou par délégation de crédits publics. Le secteur privé : Le secteur privé est chargé principalement de toutes les fonctions para agricoles de fourniture de biens et services aux autres acteurs du secteur agricole. Il peut aussi intervenir directement dans la production agricole. Par ailleurs, il peut contribuer à la fourniture de services publics en partenariat avec l’Etat par le biais de la contractualisation. Cette contractualisation se fait sur la base de la maîtrise d’œuvre, ou de la maîtrise d’ouvrage déléguée lorsque l’Etat, à des fins d’efficacité et d’efficience,juge opportun de déléguer sa responsabilité première de maître d’ouvrage. Il est prévu que les opérateurs privés s’organisent eux-mêmes par catégorie par le biais de leurs représentants au niveau des différentes branches d’activités, notamment au sein des différentes filières de production agricole. Les familles professionnelles concernées se rassemblent au sein d’interprofessions qui gouvernent le fonctionnement des filières. La Société Civile (ONG nationales, internationales et les plateformes) : Elle joue au Bénin un rôle important en apportant ses capacités et expériences aux OPA et aux communautés rurales à la base. Elle occupe une place non négligeable au sein de l’espace né des besoins d’appui rapproché du monde rural. Elle veille à la mise en œuvre cohérente des politiques et stratégies agricoles. Si les ONG internationales ont les capacités souhaitées, les ONG nationales restent encore faibles par manque de moyens techniques et financiers. Les Partenaires Techniques et Financiers : Les PTF ont pour vocation première d’accompagner les efforts du Gouvernement béninois dans le développement du secteur agricole conformément à ses orientations en matière de lutte contre la pauvreté. Dans l’esprit de la Déclaration de Paris, ils fournissent, en collaboration avec le Gouvernement, des indications sur leurs futures aides au secteur sur une base pluriannuelle pour une meilleure prévisibilité. 12 2.2. PRODUCTION DE CULTURES MARAICHERES AU NIVEAU NATIONAL 2.2.1. Niveaux de production Au Bénin, un grand nombre de produits maraîchers sont produits mais les statistiques officielles ne portent que sur 6 d’entre eux produits : gombo, légumes feuilles, oignon, piment, pomme de terre et tomate. L’analyse des données de production du Tableau 1 montre une inconstance de la production d’année en année (tantôt en hausse, tantôt en baisse). Les moyennes de production sur les cinq dernières années indiquent 56 564 tonnes pour le gombo, 34 952 tonnes pour les légumes feuilles, 22 535 tonnes pour l’oignon, 40 638 tonnes pour le piment, 137 tonnes pour la pomme de terre et 158 702 tonnes pour la tomate. Tableau 1 : Quantités (en tonnes) produites de produits maraîchers au Bénin de 2005 à 2009 Cultures Production en tonne par campagne agricole) Moyenne 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Gombo 65 882 Légumes feuilles 6 760 Oignon 14 099 Piment 48 082 Pomme de terre 6 Tomate 144 244 * ND = Non Disponible Source : CountryStat Bénin, 2011 52 869 6 463 34 813 40 987 0 151 269 49 122 537 21 158 27 384 99 127 397 ND* 37 730 6 228 44 930 0 184 527 ND 19 998 36 019 25 867 305 159 034 56 564 34 952 22 535 40 638 137 158 702 La production agricole est largement soumise aux aléas climatiques, principalement au centre et au nord du pays. Dans ces zones, la sécheresse, les pluies tardives et violentes et les inondations constituent les risques climatiques majeurs. Les cultures maraîchères et les ressources en eau sont citées parmi les ressources les plus exposées à ces risques. Les maraîchers sont également cités parmi les groupes sociaux les plus exposés ; ils sont à la fois les plus vulnérables aux plans socioéconomiques et les plus exposés aux risques climatiques (PANA, 2008). L’on comprend, dès lors, l’importance de la prise en compte des mesures d’adaptation aux changements climatiques dans l’accompagnement des maraîchers. Les productions ci-dessus évoquées sont obtenues sur des superficies elles-mêmes très variables d’une campagne agricole à une autre et pour une culture donnée d’une année à une autre. Pour les six cultures maraîchères citées, les superficies emblavées (Tableau 2) sont comprises entre 51 976 et 74 739 ha avec une moyenne annuelle de 69 118 ha. Tableau 2 : Superficies de cultures maraîchères emblavées au Bénin de 2005 à 2009 Culture Superficies emblavées (en ha) par campagne agricole 2005-2006 Gombo Légumes feuilles Oignon Piment Pomme de terre Tomate Total Source : CountryStat Bénin, 19 874 1 564 1 290 23 738 1 28 272 74 739 2011 2006-2007 2007-2008 15 244 1 248 1 740 25 730 14 197 405 1 201 15 926 6 21 622 53 356 25 334 69 296 2008-2009 2009-2010 7 590 758 23 348 4 326 2 417 18 579 39 26 615 51 976 31 622 63 317 Moyenne 16 438 3 026 1 481 21 464 15 26 693 69 118 13 Les niveaux de rendement sont aussi variables (Tableau 3) Tableau 3 : Rendements (kg/ha) de cultures maraîchères au Bénin de 2005 à 2009 Cultures Rendements (kg/ha) par campagne agricole Moyenne 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Gombo 3 315 3 468 3 460 3 441 Légumes feuilles 4 322 5 179 1 326 4 971 4 623 11 549 Oignon 10 930 20 007 17 621 8 222 14 902 15 216 Piment 2 026 1 593 1 719 1 924 1 392 1 893 Pomme de terre 6 000 16 500 7 865 8 956 Tomate 5 102 5 971 5 892 5 835 5 975 5 945 Source : CountryStat Bénin, 2011 Les rendements des cultures maraîchères sont en général faibles comparés aux rendements potentiels ou aux rendements dans les autres pays ouest-africains. 2.2.2. Analyse comparée de la productivité des cultures maraichères du Bénin avec celle des pays voisins Les données de production, de superficies emblavées et de rendements du Bénin et des pays frontaliers pour l’année 2009 sont présentées en détail en Annexe 1. Le Tableau 4montre les variations de rendements d’un pays à un autre pour 07 produits maraîchers considérés. L’analyse du tableau montre que pour aucun des produits maraîchers, le Bénin n’a de meilleur rendement. En particulier : o Gombo : le Burkina Faso a un rendement supérieur à celui du Bénin de 122%. o Légumes frais : la différence de rendement par rapport au Bénin est de 29% pour le Burkina Faso, 21% pour le Nigeria et 14% pour le Niger. o Oignons secs : Les rendements du Niger et du Nigeria sont meilleurs à celui du Bénin de 34 à 36% respectivement. o Piments doux et épicé: Seul le Nigeria a un rendement meilleur à celui du Bénin de 26%. o Piments doux et épicé : o Piments forts, piment doux frais : Le rendement du Niger est meilleur à celui du Bénin de 272% (près de 04 fois le rendement du Bénin). Celui du Nigeria est supérieur de 214% (plus de 3 fois le rendement du Bénin) et enfin celui du Burkina Faso est supérieur de 39%. o Pommes de terre : le Niger obtient un rendement supérieur à celui du Bénin de 374% (près de 5 fois le rendement du Bénin). Le Nigeria obtient un rendement faible supérieur de 11% à celui du Bénin. o Tomate : La différence de rendement par rapport au Bénin est de 72% pour le Burkina Faso, 77% pour le Niger. Le Bénin et le Nigeria ont le même rendement pour la tomate. 14 Tableau 4: Comparaison des rendements de cultures maraîchères du Bénin et des pays frontaliers Produits Pays Rendement (kg/ha) Différence de rendement maraîchers en 2009 du Bénin par rapport aux autres pays (en %) Gombo Bénin 4 013 Burkina Faso 8 928 122% Nigéria 2 654 -51% Légumes Frais Bénin 7 413 Burkina Faso 9 581 29% Niger 8 448 14% Nigéria 8 995 21% Togo 4 988 -49% Oignons secs Bénin 14 902 Niger 20 016 34% Nigéria 20 337 36% Piments doux et Bénin 1 392 épicé Niger 1 003 -39% Nigéria 1 760 26% Togo 496 -181% Piments forts, Bénin 2 439 piment doux frais Burkina Faso 3 396 39% Niger 9 081 272% Nigéria 7 670 214% Pommes de terre Bénin 3 636 Burkina Faso 1 280 -184% Niger 17 250 374% Nigéria 4 021 11% Tomates Bénin 5 975 Burkina Faso 10 302 72% Niger 10 576 77% Nigéria 5 979 0% Togo 4 193 -43% Source : FAOSTAT (2011) et Calculs du Consultant On constate de manière générale que pour toutes les cultures considérées, le Burkina Faso et le Niger ont, dans tous les cas, des rendements supérieurs à ceux du Bénin. Or ces deux pays ont la similitude d’être des pays à climat sahélien. Ces pays sahéliens pour des raisons climatiques et phytosanitaires sont plus avantagés en matière de production maraîchère que les pays se trouvant dans les zones équatoriales ; les productions sahéliennes y trouvent donc un débouché naturel. Le Bénin a un rendement de gombo meilleur et un rendement de tomate semblable à celui du Nigeria. Mais par contre pour les cultures telles que les légumes feuilles, l’oignon sec, le piment doux et épicé, le piment fort et le piment doux frais, la pomme de terre ; le Nigeria a un rendement de loin meilleur. Les meilleurs rendements du Nigeria comparés à ceux du Bénin sont certainement le fruit d’un niveau d’équipements (matériels et intrants) plus importants des exploitations maraîchères généralement de grande taille. En effet, au Nigeria, les prix des engrais (pour causes de subvention) et de l'essence sont les plus bas. C'est aussi le fournisseur des motopompes les moins chères de la sous-région. Les investissements de l’Etat et des partenaires dans le maraîchage notamment dans le Nord du Nigeria 15 sont également des facteurs explicatifs de cet avantage relatif du Nigeria sur le Bénin. Par ailleurs, selon LARES (juin 2002), les faibles rendements observés au Bénin traduisent l’inexistence de systèmes de production intensifs ou de techniques culturales performantes Malgré ces piètres performances du maraîchage béninois par rapport au Burkina Faso, au Nigeria et au Niger, il est important de remarquer que le Bénin est plus performant que le Togo. En effet, selon les statistiques présentées ci-dessus, le Bénin obtient des rendements de loin meilleurs à ceux du Togo. Il dépasse en rendement le Nigeria pour le gombo et le Burkina Faso pour la pomme de terre. 2.2.3. Contribution de l’agriculture et de la production maraichère à l’économie nationale Au Bénin la croissance moyenne entre 2003 et 2007 est de 3,8%, soit une croissance par habitant en dessous de 1%. Entre 2000 et 2005, l’agriculture béninoise a enregistré une croissance en dents de scie, variant entre 2 et 6%. Le taux de croissance du secteur a été plus élevé en 2001 et 2004 atteignant respectivement 6,4 et 6,3%.C’est au cours des années 2002 et 2003 que le secteura enregistré sa plus mauvaise performance, avec des tauxde croissance très bas de 2,5 et 2,2%, respectivement. Le taux moyen de croissance annuelle de la productionagricole par habitant, calculé sur la période 1990–2004, sesitue aux environs de 2,7%.Si les tendances récentes en matière de croissanceagricole se maintenaient d’ici 2015, le Bénin aurait à faireface à: o o o Une faible augmentation de la productivité totale desfacteurs de l’ordre de 0,58% par an pour les culturesvivrières, 0,72% pour l’agriculture industrielle et0,10% pour le secteur nonagricole Un taux d’extension du stock de terres cultivées de1,08% par an. Un taux d’extension de la main-d’œuvre agricole de3,4% par an. Les projections à long terme réalisées sur la basedes hypothèses ci-dessus indiquent que les taux de croissancedevraient se stabiliser à 4,2% l’an pour l’ensemblede l’économie globale et à 5,1% par an pour le secteuragricole, soit une croissance du revenu par habitant de1,0%. Même si ces taux de croissancesont positifs, ils sont bien inférieurs au taux de 14,3% pour le PIB agricole, tel que prévu dansle cadre du PSRSA. Les projections indiquentégalement qu'un taux de croissance agricole de 5,1%sera insuffisant pour permettre une réduction du tauxde pauvreté de 63% à l'horizon 2015. Au contraire, le tauxde pauvreté en milieu rural augmenterait de presque 20%tandis que le taux pour l’ensemble du pays resterait pratiquementinchangé, si les tendances actuelles de croissancedu secteur agricole se maintiennent jusqu’en 2015. Etantdonné l'accroissement de la population, le nombre absolude pauvres au Bénin devrait augmenter de 0,2 millionpour tout le pays en 2015. Pour inverser cette tendance inquiétante, le Bénin s’est doté du PSRSA. Sa mise en œuvre effective devrait aboutir à un taux de croissance moyen de 8,9% pour le PIB global et de 14,3% pour le PIB agricole. En particulier, la mise en œuvre du PSRSA augmenterait le PIB par capita de 5,7%. La réduction du taux de pauvreté serait de l’ordre de 63%. En outre, le nombre absolu de pauvres diminuerait considérablement sous le scénario PSRSA. Par conséquent, la réduction de la pauvreté sous le scénario PSRSA permettrait au Bénin d’atteindre l’objectif n°1 du des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2015. Selon le rapport de l’Institut National de la Statistique et d’Analyse Economique (INSAE, 2007), les quatre cultures maraîchères, notamment la tomate, le piment, le gombo et l’oignon, ont contribué en 2007 en moyenne à 48 milliards de francs CFA à la formation du Produit intérieur brut agricole, soit 15%. Comparées à d’autres spéculations telles que l’ananas, l’anacarde et le riz dont les contributions au produit intérieur brut (PIB) agricole sont respectivement de 13%, 8% et 2%, les cultures maraîchères contribuent de plus en plus à générer des richesses au Bénin.En 2007, la production agricole de manière globale a contribué pour 32% à la formation du PIB lui-même évalué à 5428 millionsde dollars EU. 16 Toujours en 2007, les quatre cultures maraîchères (tomate, piment, gombo et oignon) produites dans l’Atacora-Donga ont contribué à 6,5 milliards de francs CFA à la formation du Produit intérieur brut soit 13,6% du PIB maraîcher (3% pour la Donga et 10,6% pour l’Atacora). Du fait, le maraîchage dans les deux départements a contribué en cette année 2007 à 2,04% au PIB agricole (0,45% pour la Donga et 1,59% pour l’Atacora). 2.3. TRANSFORMATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL De tous les segments de la filière cultures maraîchères, celui de la transformation est celui qui pose le plus de problèmes à la promotion d'une chaîne de valeur ajoutée donnée. Il constitue l'une des contraintes majeures à une commercialisation réussie de produits finis ou semi-finis tant sur les marchés intérieurs que sur les marchés extérieurs. Cette transformation n'arrive souvent pas à prendre en compte de nombreuses caractéristiques désirées du produit par les consommateurs finaux (organoleptiques, cuisson, etc.). Au Bénin, seuls le piment, le gombo et la tomate font l’objet de transformation parmi les produits maraîchers. Ces transformations s’observent exclusivement pour les produits maraîchers de saison des pluies ou de décrue et dans les zones maraîchères de la vallée du fleuve Niger, dans la vallée du fleuve Mono, dans l’Atacora-Donga et les Collines. Le gombo : Les fruits de gombo sont coupés en petites rondelles et séchées à même le sol après épandage de la cendre. Le tranchage est une opération manuelle, pénible qui occupe les femmes pendant une longue période. Cette transformation dans la vallée de l’Ouémé se fait dans des conditions peu hygiéniques selon Thiamyou et Sodjinou (1998) et il urge donc que des mesures de sensibilisation soient prises afin d’améliorer les conditions de tranchage et de séchage du gombo. Pour réduire la pénibilité du travail au niveau de la transformation du gombo, des efforts de mécanisation du tranchage des fruits ont été entrepris par le Programme de TechnologieAgricole et Alimentaire (PTAA/INRAB) sous financement du Programme d’Appui auDéveloppement du Secteur Agricole (PADSA). A cet effet, deux types de trancheuses ont été introduits à savoir, une trancheuse sous presse et une trancheuse à tambour rotatif. Mais le constat sur le terrain montre que ces trancheuses ne sont pas adoptées pour trois principales raisons : o o o les tranches obtenues ne contenaient pas les graines qui constituent un critère de qualité organoleptique dans l’appréciation de la sauce de gombo, les tranches obtenues étaient de dimensions très faibles par rapport aux tranches obtenues manuellement et parfois le taux de brisure est plus élevé, l’utilisation de ces trancheuses affecterait également la qualité marchande du produit transformé. Au niveau du séchage, des séchoirs-tentes ont été introduits mais n’ont pas non plus rencontré l’adhésion des femmes transformatrices compte tenu de leurs capacités relativement faibles. Ces séchoirs étaient aussi destinés au séchage de la tomate et des feuilles d’oignon. La tomate : Elle fait l’objet de séchage après que le fruit soit divisé en deux. Le séchage dure environ une semaine.Selon LARES (2002), le poids d’un sac de tomates séchées varie de 30 à 40 kg et vendu entre 12.500et 15.000 FCFA. Il faut entre 20 à 25 kg de tomates fraîches pour faire 1kg de tomate séchée, soit 750 à 800 kg pour un sac de 30 à 40 kg. Si la tomate estvendue en période de récolte au prix de 25 francs le kilo, il faudrait débourserl’équivalent de 18.750 FCFA et 20.000 FCA pour obtenir la quantité de produitnécessaire à la fabrication d’un sac qu’on revendrait par la suite à 15.000 CFA aumaximum, soit une perte d’environ 5.000 FCFA. Il y a donc lieu de se demanderpourquoi les producteurs ne vendent pas toute leur production en tomates fraîches ? On peut penser qu’en pleine période de récolte, le marché est saturé et que lesproducteurs préfèrent sécher les tomates plutôt que de perdre une partie de leurrécolte. La production de tomate séchée 17 présente un autre avantage : elle permetaux producteurs de bénéficier d’un revenu monétaire au-delà de la période decommercialisation de la tomate fraîche.La tomate séchée est utilisée dans la préparation des sauces surtout en milieu ruraloù les conserves de tomates ne sont pas disponibles. Certains ménages urbainsl’utilisent également en période de rareté de la tomate fraîche. Le petit piment : Le petit piment est séché à même le sol pendant une semaine dans la vallée du Niger. Dans le Mono-Couffo, on rapporte l’expérience de l’entreprise ILE IFE SARL créée en 2006 et qui produit une gamme d'épices en poudre sous la marque CADES (Centre Alimentaire de Distribution des Epices Saines). L'offre de produits CADES est composée d'un panel d'épices simples ou composées, issues soit de la transformation du piment long et qui se déclinent sous les noms de Piment simple et Plaisir de table, ou de la transformation d'autres épices sous les appellations : Ail, 5 Epices, 4 Epices, Muscade, Poivre, Gingembre, Fines Herbes, Crevettes, Graines de Courge et Anis vert. 2.4. COMMERCIALISATION DES PRODUITS MARAICHERS AU NIVEAU NATIONAL 2.4.1. Analyse quantitative de l’offre et de la demande de produits maraichers au Bénin La demande intérieure sera évaluée grâce aux consommations individuelles par an fournies par Agossou et al, (2001) pour le gombo, l’oignon, les légumes feuilles et le piment. Pour la tomate et la pomme de terre, les consommations individuelles considérées sont celles de LARES (2002) à savoir 15 kg/habitant/an pour la tomate et 1 kg/habitant/an pour la pomme de terre. En supposant que ces consommations sont restées inchangées et en considérant les données des projections départementales 2002 à 2030 (INSAE, 2008), le niveau de consommation annuelle des produits maraîchers a été évalué. Les résultats sont consignés dans le Tableau 5 (ci-dessous). Tableau 5 : Offre et demande de produits maraîchers au Bénin en 2010 Spéculations Gombo Tomate Oignon Légumes Pomme Piment feuilles de terre Quantité (kg/habitant/an) 5 15 3 11 1 11 Population du Bénin en 2010 8 778 647 Demande de consommation en 43 893 131 680 26 336 96 565 8 779 96 565 2010 (tonne) Production nationale 2009 (tonne) 49 122 159 034 36 019 19 998 305 25 867 Pertes post-récoltes (%) 3,5 20 3,8 8 10 6,5 Offre disponible en 2010 (tonne) 47 403 127 227 34 650 18 398 275 24 186 Solde 3 509 -4 453 8 314 -78 167 -8 504 -72 379 Source : Agossou et al, (2001) ; LARES (2002) : INSAE, (2008), CountryStat (2011) et Consultant L’analyse du tableau montre que la demande de consommation du Bénin en produits maraîchers est la suivante : 43 893 tonnes de gombo, 131 680 tonnes de tomates, 26 336 tonnes d’oignon, 96 565 de légumes feuilles, 8 779 tonnes de pomme de terre et 96 565 tonnes de piment. Cependant la demande intérieure pourrait être plus importante si l’on considère la demande pour les besoins de transformation industrielle ou artisanale ou mieux encore la demande d’exportation. Le Bénin dégage un solde négatif pour la tomate (-4 453 tonnes), les légumes feuilles (-78 167 tonnes), la pomme de terre (-8 505 tonnes) et le piment (-72 379 tonnes). Le pays paraît autosuffisant en matière de gombo et d’oignon. Mais ceci n’est que d’apparence car ces produits ne sont pas disponibles sur le marché toute l’année ; à des périodes d’abondance extrême font suite des périodes de pénurie importante. Au demeurant, le Bénin peut être considéré comme un pays structurellement déficitaire et importateur net de produits maraîchers tout au moins à certaines périodes de l’année. 18 2.4.2. Importation et exportation des produits maraîchers au Bénin Sur le plan national, les importations de produits maraîchers peuvent être regroupées en deux catégories, à savoir les importations officielles et les importations informelles. Selon Gnimadi (1995), les importations officiellement recensées par l’Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique (INSAE) ne constituent qu’une part relativement faible du volume de produits entrant au Bénin. Le reste suit des circuits informels dont le contrôle échappe généralement aux structures officielles. Selon les informations fournies par FAOSTAT (2011), les produits maraîchers importés au Bénin comprennent : l’ail, les épinards, la pomme de terre (sous forme de farine, de pomme surgelée ou de pomme fraîche), la tomate (sous forme de jus de tomates, jus de tomate concentrée, purée de tomate, tomate pelée ou tomate fraîche), les légumes (sous forme de légumes conservés, déshydratés, en conserve, en vinaigre, surgelés ou frais), l’oignon (sous forme fraîche ou sèche), le piment (doux et épicé) et le poivre. Ces importations de produits maraîchers (Tableau 6) ont porté en 2008 sur un volume de 19 333 tonnes avec une valeur de 25 465 000 $ soit 12 732 500 000 FCFA (1$ = 500 FCFA). Tableau 6 : Quantité et valeur des importations de produits maraîchers au Bénin en 2008 Quantité (tonnes) Valeur ($) en Valeur (FCFA) Produit en 2008 2008 en 2008 Ail 129 55 000 27 500 000 Epinards 25 2 000 1 000 000 Farine de Pomme de terre 17 5 000 2 500 000 Pommes de terre 136 49 000 24 500 000 Pommes de terre surgelées 355 390 000 195 000 000 Jus de Tomate Concentré 14 7 000 3 500 000 3 2 000 1 000 000 13 819 20 626 000 10 313 000 000 Tomates 78 54 000 27 000 000 Tomates pelées 14 16 000 8 000 000 Légumes conservés (surgelés) 12 17 000 8 500 000 Légumes Déshydratés 40 24 000 12 000 000 Légumes en conserve 1 942 3 344 000 1 672 000 000 Légumes en Vinaigre 32 46 000 23 000 000 2 1 000 500 000 Légumes surgelés 27 35 000 17 500 000 Oignons (et échalotes) frais 57 12 000 6 000 000 2 554 629 000 314 500 000 7 2 000 1 000 000 70 19 333 149 000 25 465 000 74 500 000 12 732 500 000 Jus de Tomates Purée de Tomates Légumes Frais Oignons secs Piments doux et épicé Poivre (sous-espèces Piper) Total Source : FAOSTAT, 2011 Les pays de provenance de ces produits d’importation sont entre autres, les pays voisins (Burkina Faso, Niger, Nigeria, Togo, Ghana via le Togo) et d’autres pays tels que les Pays-Bas, l’Afrique du Sud, la France, la Belgique. 19 En même temps que le Bénin importe des produits maraîchers pour satisfaire la demande nationale, elle exporte également mais en très faibles proportions essentiellement trois spéculations (légumes en conserves, piment et purée de tomate). Le volume des exportations officielles de produits maraîchers du Bénin a atteint un volume de 289 tonnes en 2008 pour des devises s’élevant à 137 000 000 FCFA (Tableau 7). Tableau 7 : Quantité et valeur des exportations de produits maraîchers du Bénin en 2008 Produit Légumes en conserve, nda Piments doux et épicé Purée de Tomates Total Source : FAOSTAT, 2011 Quantité (tonnes) en 2008 Valeur ($) en 2008 Valeur (FCFA) en 2008 90 56 000 28 000 000 111 149 000 74 500 000 88 69 000 274 000 34 500 000 137 000 000 289 Il est important de remarquer que ces données officielles d’importations ou d’exportations sont largement inférieures à la réalité. Les importations informelles en provenance du marché régional sont de loin très importantes, mais l’évaluation de leur ampleur se heurte à quelques problèmes méthodologiques. Ces importations informelles proviennent du Nigeria, du Niger, du Togo, du Ghana et du Burkina Faso. OFIO A. C. (2008) a estimé les importations enregistrées aux postes frontaliers terrestres à moins de 20% des produits maraîchers qui entrent effectivement dans le pays. 2.4.3. Analyse temporelle et géographique de l’offre de produits maraîchers au Bénin La quantité de produits maraîchers offerte par les maraîchers n’est jamais fonction d’une demande solvable, d’autant plus qu’il n’existe pas de contrats ou d’intention d’achat avant la production. La seule contrainte capable d’influencer la quantité des produits est la disponibilité de la terre et de l’eau et les prix d’achat pratiqués au cours de la campagne agricole antérieure. La juxtaposition des saisons de production et leur chevauchement entraînent des périodes d’abondance et de rareté. Le Tableau 8 fait le point de l’offre de produits maraîchers dans le temps et dans l’espace au Bénin 20 Tableau 8 : Offre de produits maraîchers dans le temps et dans l’espace au Bénin Cultures Janvier Nord-Bénin Tomate Sud-Bénin Importation Oignon Nord-Bénin Sud-Bénin Importation Nord-Bénin Piment Sud-Bénin Chou Mai Juin Juillet Tomates primeurs Août Septembre Octobre Novembre Décembre Tomate pluviale Tomate pluviale du Sud et du Centre du Bénin Importation Oignon de l’Alibori et de l’Atacora-Donga Oignon de l’Atlantique et du Mono Oignon du Niger Oignon du Niger et du Burkina Piment de contre saison du Nord Bénin Piment de décrue du Sud-Bénin Piment de décrue du SudBénin Importations venant du Nigeria, du Togo et du Ghana Piment de CS du Nord Bénin Gombo de décrue du Sud Gombo de décrue du Sud Sud-Bénin Importation Piment pluvial du Nord-Bénin Piment pluvial du Sud-Bénin Gombo pluvial Nord-Bénin Gombo pluvial Sud-Bénin Pommes de terre de contre saison de l’Alibori et de l’Atacora-Donga Nord-Bénin Importations du Nigeria, du Burkina Faso et du Togo Importations du marché international depuis la France, les Pays-Bas et l’Afrique du Sud Importation Nord-Bénin Sud-Bénin Importation Avril Prod. de décrue du Prod. basse vallée de l’Ouémé Mono Importations en provenance du Nigeria, Togo, Ghana et Burkina Faso Nord-Bénin Pommes de terre Mars Tomate de contre saison Importation Gombo Février Production de contre saison Production péri-urbaine et de décrue Production de saison des pluies Production des sites péri-urbains Importations du Ghana, du Togo, du Nigeria et du Burkina Faso Prod CS Source : Enquêtes de terrain 21 De l’analyse de ce tableau, il ressort : Pour la tomate : l’offre de tomate d’octobre à novembre dans la région Nord et de septembre à octobre dans la région du Mono est tellement importante qu’elle dépasse la capacité nationale de consommation. D’importantes pertes par pourriture s’observent donc en ces moments. La période de rareté de la tomate au Bénin s’étend de mai à juillet. Cette période est caractérisée par des importations en provenance du Nigeria, du Togo, du Ghana et du Burkina Faso. Pour l’oignon : La période où l’offre nationale est absente sur le marché est comprise entre mai et juillet. Etant donné que la production du Sud-Bénin ne ravitaille pas les marchés du Nord-Bénin, la partie nord du pays connait une pénurie plus grande quand sa production (Malanville et Karimama) est totalement commercialisée. Cette période de grande pénurie au Nord-Bénin va de mai à décembre et est marquée par une augmentation en flèche des prix jusqu’à décembre. Pour le piment : La période de rareté du piment au niveau national se situe entre juin et août. Il existe une complémentarité entre le Nord et le Sud du pays en ce qui concerne l’approvisionnement en piment. En effet, de janvier à février, les localités du Sud sont ravitaillées par la production de contre saison du Nord mais d’avril à juin, c’est le mouvement inverse. Pour le gombo : La période de mai à juillet est marquée par une pénurie sur toute l’étendue du territoire national. Le gombo se produit seulement en culture pluviale au Nord. Du fait, la partie Nord dépend en partie des productions de décrue du Sud-Bénin de février à mars ; le gombo séché venant compléter cet apport. Pour la pomme de terre : La production du pays est largement en dessous de la demande. Cette production est présente sur le marché de février à avril. On constate une présence quasi permanente de la pomme de terre importée sur le marché béninois. Pour le chou : L’offre de chou national est disponible toute l’année mais avec des pics surtout au moment des fêtes. Cependant tout comme pour la pomme de terre, on note une présence quasi permanente du chou importé notamment du Togo, du Ghana, du Nigeria et dans une moindre mesure du Burkina Faso sur les marchés béninois. 22 2.4.4. Flux physique des produits maraîchers au Bénin Deux catégories importantes d’axes commerciaux sont identifiées au Bénin : les axes nationaux et les axes régionaux. Les axes nationaux de manière générale partent des bassins de production vers les grands centres de distribution – consommation du pas. Pour les produits tels que la tomate, le piment et le gombo, trois axes nationaux se distinguent fondamentalement : - - L’axe Ouest – Est, qui part du bassin de production du Mono (Azovè, Klouekamé, Dogbo, Hlassamè, Comè, Lalo…) vers Cotonou, Bohicon et Porto- novo et accessoirement vers le septentrion (Parakou, Djougou, Natitingou). Il est plus important au regard des volumes qu’il implique et porte sur la tomate dite « Adja », le piment gbatakin et le gombo. L’axe Nord – Sud, qui draine les productions tant des bassins septentrionaux (Alibori, Atacora, Donga) que méridionaux (Zou, Collines et Atlantique) vers le marché de Cotonou. L’axe Est- Ouest, qui permet de ravitailler les marchés de Cotonou et de Porto–Novo à partir des zones de production du département de l’Ouémé (Ikpinlé, Moudani, Dangbo, Azowlissè, Ekpè, Djeffa …) Pour les deux autres produits à savoir l’oignon et la pomme de terre, les flux commerciaux se font dans le sens Nord-Sud et partent des bassins de l’Alibori, de l’Atacora, de la Donga vers les marchés de l’intérieur du pays. La zone du Littoral – Grand-Popo contribue de même au flux commercial de l’oignon mais sa production est essentiellement tournée vers le marché de Cotonou – Porto-Novo et vers l’exportation notamment au Nigeria. Les axes régionaux ont des directions similaires aux axes nationaux. Ils sont cependant très complexes en raison des interférences des circuits et des réseaux. - L’axe Ouest Est, qui part des bassins de production du Ghana et du Togo et interfère avec les circuits nationaux commercialisant les tomates, le piment et le gombo du Mono ; il connaît une rupture de charge à Cotonou, d’où il se prolonge parfois jusqu’à Lagos au Nigeria - L’axe Est –Ouest, qui permet de drainer les productions du Nord Nigeria vers Cotonou. - L’axe Nord- Sud qu’empruntent les produits venant du Burkina Faso et du Niger Il existe par ailleurs des axes commerciaux internationaux animés par l’importation de la pomme de terre des pays européens (Pays-Bas, France) et africains (Afrique du Sud) vers le marché de Cotonou via Lomé Les Cartes 1 à 5 présentent les flux physiques de produits maraîchers au Bénin. 23 Burkina Faso NordNigeria Zou Couffo Ouémé Mono Togo et Ghana Littoral Atlantique Carte 1 : Flux physique de la tomate au Bénin Légende : Flux en provenance des pays voisins Flux à l’intérieur du Bénin 24 NordNigeria Togo (Kétao) Couffo Ouémé Mono Lomé et Accra Littoral Atlantique Carte 2 : Flux physique du piment au Bénin Légende : Flux en provenance des pays voisins Flux à l’intérieur du Bénin 25 NordNigeria Couffo Mono Ouémé Togo et Ghana Littoral Atlantique Carte 3: Flux physique du gombo au Bénin Légende : Flux en provenance des pays voisins Flux à l’intérieur du Bénin 26 Niger Burkina Faso Nigeria (Lolo) Sékansé Couffo Ouémé Mono Littoral Atlantique Carte 4 : Flux physique de l’oignon au Bénin Légende : Flux en provenance des pays voisins Flux à l’intérieur du Bénin 27 Niger Burkina Faso Nigeria Couffo Mono Togo Ouémé Littoral Atlantique Carte 5 : Flux physique de la pomme de terre au Bénin Légende : Flux en provenance des pays voisins Flux à l’intérieur du Bénin Pays-Bas, Belgique, Afrique du Sud, France 28 2.5. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU NATIONAL Tomate : Le Bénin produit en moyenne entre 2005 et 2009, 158 702 tonnes de tomates sur une superficie de 26 693 ha soit un rendement de 5 945 tonnes/ha. Ce rendement est inférieur auxrendements obtenus au Burkina Faso (72% en plus) et au Niger (77% en plus) mais identique à celui du Nigeria. En 2007, la tomate a contribué pour 43,6% au PIB maraîcher du pays soit 6,5% du PIB agricole. Dans quelques zones, le séchage de la tomate est réalisé et permet de réduire les pertes de récolte et de disposer d’un revenu monétaire au-delà de la période de commercialisation de la tomate fraîche. Le Bénin dégage un solde négatif pour la tomate (-4 453 tonnes). Ce solde négatif est compensé par les importations de tomates du Togo, du Ghana, du Burkina Faso et du Nigeria. Dans le même temps, il est signalé des exportations de purée de tomate. La période de rareté de la tomate au Bénin s’étend de mai à juillet. Gombo : La production de gombo du Bénin est évaluée en moyenne à 16 438 tonnes avec un rendement de 3 441 kg/ha. Ce rendement est inférieur à celui du Burkina Faso qui obtient plus du double. La production du gombo a contribué en 2007 à 15,9% du PIB maraîcher soit 2,4% du PIB agricole. Le gombo est transformé en gombo sec. Pour réduire la pénibilité du travail au niveau de la transformation du gombo, des efforts de mécanisation du tranchage des fruits et de modernisation du séchage ont été entrepris mais sans grand succès. La demande de consommation du Bénin en gombo est de 43 893 tonnes. Comparé à l’offre disponible (47 403 tonnes), le pays paraît autosuffisant en matière de gombo. Malgré cette autosuffisance, le pays connait une période de pénurie qui va de mai à juillet. Le gombo se produit seulement en culture pluviale au Nord. Du fait, la partie Nord dépend en partie des productions de décrue du Sud-Bénin de février à mars ; le gombo séché venant compléter cet apport. Le département de l’Atacora (1er producteur de gombo au Bénin) et réunissant avec la Donga 36% de la production nationale de gombo dispose des atouts naturels pour se positionner sur le marché de gombo au Bénin. Mais ces deux départements ne produisent que du gombo pluviale qui en même temps qu’elle est abondante au Nord l’est aussi au Sud. L’Atacora-Donga gagnerait donc mieux à se positionner sur la production de contre saison du gombo pour peu qu’elle réduise le coût de productionet améliore la productivité. Oignon : La production de l’oignon au Bénin sur la période de 2005 à 2009 est en moyenne de 1 481 tonnes avec un rendement moyen de 15 216 kg/ha. Les rendements obtenus par le Niger et le Nigeria sont meilleurs à celui du Bénin de 34 à 36% respectivement. L’oignon produit au Bénin contribue à 10,9% à la formation du PIB maraîcher soit 1,6% au PIB agricole. La demande de consommation de l’oignon au Bénin porte sur 26 336 tonnes contre une offre disponible de 34 650 tonnes. Du fait, le Bénin paraît autosuffisant par rapport à cette spéculation. Il n’en demeure pas moins que le Bénin importe des oignons du Niger et du Nigeria via Malanville et qu’il arrive des moments (entre mai et juillet) où l’offre nationale est absente sur le marché. De plus, étant donné que la production du Sud-Bénin ne ravitaille pas les marchés du Nord-Bénin, la partie nord du pays connait une pénurie plus grande quand sa production est totalement commercialisée. Cette période de grande pénurie au Nord-Bénin va de mai à décembre et est marquée par une augmentation en flèche des prix jusqu’à décembre. Pomme de terre La production moyenne du Bénin entre 2005 et 2009 est évaluée à 137 tonnes obtenue sur une superficie de 15 ha soit un rendement de 8 956 kg/ha. Comparé au Bénin, le Niger obtient un rendement supérieur de 374% (près de 5 fois le rendement du Bénin). Le Nigeria obtient un rendement faible supérieur de 11% à celui du Bénin. La demande de consommation du Bénin 29 en 2010 est évaluée à 8 779 tonnes de pomme de terre contre une offre disponible de 275 tonnes soit un déficit de -8 504 tonnes. La production du pays est largement en dessous de la demande. Cette production est présente sur le marché de février à avril. On constate une présence quasi permanente de la pomme de terre importée sur le marché béninois. Les importations de pommes de terre viennent des Pays-Bas, de la France, de l’Afrique du Sud, du Nigeria, du Burkina Faso, du Niger et du Togo. Chou Les statistiques officielles sont muettes en matière de production de chou au Bénin. L’offre de chou national est disponible toute l’année mais avec des pics surtout au moment des fêtes. Cependant tout comme pour la pomme de terre, on note une présence quasi permanente du chou importé notamment du Togo, du Ghana, du Nigeria et dans une moindre mesure du Burkina Faso sur les marchés béninois.La commune de Djougou se positionne actuellement comme le pool de production du chou dans la région Atacora-Donga. La bonne qualité du chou produite dans cette région est un avantage comparatif important. Légumes feuilles La moyenne de production des légumes feuilles de 2005 à 2009 est de 34 952 tonnes. La différence de rendement par rapport au Bénin est de 29% pour le Burkina Faso, 21% pour le Nigeria et 14% pour le Niger. La demande intérieure en 2010 est de 96 565 tonnes contre une offre disponible de 18 398 tonnes soit un déficit de -78 167 tonnes. Dans la région Atacora-Donga, les légumes feuilles sont produites en grandes quantités dans les communes de Toucountouna, Natitingou, Tanguiéta et Djougou. Les légumes feuilles produits sont : grande morelle (gboma), amarante, sesamum sp., vernonie, crincrin. Ils satisfont actuellement à la seule demande locale. Piment : La moyenne de production du piment sur les cinq dernières années est de 21 464 tonnes produite sur une superficie de 1 464 ha soit un rendement de 1 893 tonnes/ha. Comparé au Bénin, le rendement de piment du Niger est meilleur de 272% (près de 04 fois le rendement du Bénin), celui du Nigeria est supérieur de 214% (plus de 3 fois le rendement du Bénin) et enfin celui du Burkina Faso est supérieur de 39%. La production du piment du Bénin contribue pour 29,6% au PIB maraîcher soit 4,4% au PIB agricole. Dans la vallée du Niger et dans une moindre mesure dans l’Atacora-Donga, le piment fait objet de séchage. Dans le Mono-Couffo, on rapporte l’expérience de l’entreprise ILE IFE SARL créée en 2006 et qui produit une gamme d'épices en poudre sous la marque CADES. La demande de consommation du Bénin en piment est de 96 565 tonnes/an contre une offre évaluée à 24 186 tonnes soit un solde négatif de -72 379 tonnes. La période de rareté du piment au niveau national se situe entre juin et août. Il existe une complémentarité entre le Nord et le Sud du pays en ce qui concerne l’approvisionnement en piment. En effet, de janvier à février, les localités du Sud sont ravitaillées par la production de contre saison du Nord mais d’avril à juin, c’est le mouvement inverse. 30 3. ANALYSE DE LA FILIERE CULTURES MARAÏCHERS DANS L’ATACORA-DONGA 3.1. ANALYSE DE LA PRODUCTION 3.1.1. Systèmes de production Dans les départements de l’Atacora-Donga, on distingue deux systèmes de production : pluvial et irrigué. Le système pluvial Il est pratiqué de mai à la mi-octobre et correspond à la saison des pluies. Il est caractérisé par l’installation des parcelles maraîchères sur les terres émergées et une absence partielle à totale d’apport en eau en dehors de celle apportée par les pluies. Il est donc soumis aux aléas climatiques. La facilité de conduite des cultures en cette période autorise l’installation de superficies plus importantes. Tous les légumes locaux et quelques produits maraîchers exotiques sont produits en régime pluvial. Les plus importants légumes produits en régime pluvial sont la tomate, le piment, le gombo, les légumes feuilles (grande morelle, amarante, crin crin). Le système irrigué C’est le maraîchage de contre saison. Il est pratiqué de mi-septembre (à partir despépinières) à mai et est caractérisé par l’installation des cultures maraîchères en campagnes ou dans les centres péri-urbains ou urbains et ce dans les bas-fonds ou aux abords des cours d’eau. Ce type de maraîchage démarre généralement par les pépinières qui se pratiquent soit au domicile des maraîchers soit sur les sites de production lors que les eaux se sont retirées. La préparation de terrain et le repiquage qui s’en suivent ne sont possibles que lorsque les sols sont exondés. Les premiers repiquages en octobre voire novembre bénéficient des dernières pluies de la saison et conduisent à l’obtention de primeurs mis en marché aux moments des fêtes de nouvel an. Dès la fin novembre, l’irrigation des plants est requise et ce jusqu’en mai. Il est à noter que dans ces systèmes dits irrigués, le niveau de maîtrise de l’eau est faible. Seule une minorité dispose d’un système efficace d’exhaure de l’eau comprenant des motopompes et accessoires. La très grande majorité fait recours à l’exhaure manuelle de l’eau et l’arrosage est fait dans le meilleur cas au moyen des arrosoirs. A la différence du système pluvial, on note une production relativement importante des cultures exotiques (chou, laitue, carotte, pomme de terre, haricot vert, concombre) mais aussi des produits maraîchers locaux comme le piment, la tomate, le sésame (sesamum sp.) et rarement le gombo. 31 3.1.2. Typologie des maraichers La présente typologie a été établie de manière participative au cours des focus-group réalisés dans les zones de grande production des différentes cultures maraîchères et ensuite validée en ateliers des acteurs de la filière. Les résultats sont présentés dans les Tableaux9 à 18. 3.1.2.1. Chou Tableau 9 : Typologie des producteurs de chou Types Description Petits - Effectif estimé : 170 dont 30 femmes producteurs - Pourcentage : 82,9% - Superficie : 1/16è à 1/4 ha - Réalisation de 1 à 2 cycles de production - Prélèvement de l’eau dans les plans d’eau et puits maraîchers artisanaux et irrigation avec des arrosoirs ou des bassines - Vente aux commerçants sur les marchés locaux Grands - Effectif estimé : 35 producteurs tous des hommes producteurs - Pourcentage : 17,1% - Superficie : 1/4 à 1 ha - Réalisation de 3 cycles de production - Utilisation des motopompes pour l’exhaure de l’eau des plans d'eau et des forages et irrigation gravitaire ou avec des pommes d'arrosage - Vente aux commerçants à Djougou mais aussi sur les marchés de Natitingou, de Parakou et Cotonou Source : Enquêtes de terrain Tableau 10 : Typologie des commerçants de chou Types Description Commerçantes occasionnelles Commerçantes permanentes - Effectif estimé : 125 femmes Pourcentage : 66,8% Achat sur les sites de production ou sur les marchés Revente sur le marché ou en ambulant Exercice de m'activité limité aux périodes d'abondance - Effectif estimé : 40 femmes - Pourcentage : 21,4% - Achat de choux sur les sites de production, dans les marchés ou partenariat avec des collectrices livreuses de chou - Revente sur les marchés des centres urbains (Natitingou, Djougou, Kassoua, Tanguiéta, etc.) - Exercice de l'activité toute l'année Commerçantes - Effectif estimé : 22 femmes grossistes - Pourcentage : 11,8% - Achat en grande quantité de choux sur les sites de production de Djougou et environs - Revente sur les marchés de Natitingou (6 femmes), Cotonou (8 femmes) et Parakou (8 femmes) - Exercice de m'activité limité aux périodes d'abondance Source : Enquêtes de terrain Localisation Djougou, Kérou, Natitingou, Toucountouna Djougou Localisation Marchés de Natitingou, Djougou, Bassila, Tanguiéta, Kassoua, Péhunco, Kérou Natitingou, Djougou, Kassoua, Tanguiéta Djougou 32 3.1.2.2. Oignon Tableau 11 : Typologie des producteurs d’oignon dans l’Atacora-Donga Types Description - Effectif : 226 dont 175 femmes - Pourcentage : 97% des producteurs d'oignon de la région - Superficie : quelques planches (10) à ¼ ha - Période de production : 01 cycle de production et en contre-saison - Apport d’eau aux plants : Prélèvement de l’eau dans les plans d’eau Petits et puits maraîchers artisanaux et utilisation des arrosoirs ou des producteurs bassines - Stockage : Inexistence d’infrastructures de stockage adaptés d’où bradage des productions peu après la récolte - Fertilisation : Utilisation d'engrais organiques et minéraux - Organisation : Production dominée par les femmes et existence de groupements maraîchers - Effectif : 07 gros producteurs tous des hommes - Pourcentage : 3% des producteurs d'oignon de la région - Superficie : 0,25 à 0,75 ha - Période de production : 01 cycle de production et en contre saison - Apport d’eau aux plants : Utilisation des motopompes pour Grands l’exhaure de l’eau et irrigation gravitaire ou au moyen de pommes producteurs d’arrosages - Stockage : Construction de paillottes pour le stockage (voir photo) - Fertilisation : Association de l’engrais organique à l’engrais minéral - Organisation : Production réalisée par les hommes et individuellement Source : Enquêtes de terrain Tableau 12 : Typologie des commerçantes d’oignons dans l’Atacora-Donga Types de Description commerçantes Semi-grossiste - Effectif : 40 femmes - Pourcentage : 9% des commerçantes - Achat à Malanville de 3 à 10 sacs d'oignons - Revente dans les marchés en sacs ou en bassines (wènèré) mais aussi en détail (unité ou tas de 4 morceaux) - Vente de l'oignon toute l'année - Fréquentation de plusieurs marchés Détaillantes de - Effectif : 390 femmes l'oignon importé - Pourcentage : 87,2% - Achat de l'oignon auprès des semi-grossistes - Vente de l'oignon par unité ou en petits tas de 04 morceaux - Vente de l'oignon toute l'année - Kérou (40 femmes), Péhunco 30 femmes Détaillante des - Effectif : 17 femmes productions locales - Pourcentage : 3,8% d'oignons - Achat et vente en détail de l'oignon produit localement (Péhunco, Bassila, Natitingou et Toucountouna - Vente limitée sur une courte période : février à juin Source : Enquêtes de terrain Localisation Péhunco, Natitingou, Bassila, Toucountouna Péhunco Localisation Marchés des chefs-lieux de communes et autres grands marchés Tous les marchés Marchés de Péhunco, Bassila, Natitingou et Toucountouna 33 3.1.2.3. PIMENT Tableau 13 : Typologie des producteurs de piments de l’Atacora-Donga Description Types - Effectif estimé : 10 800 producteurs dont 6 912 femmes Producteurs de - Pourcentage : 88,3% des producteurs de piment saison de pluie - Types de piments produits : petit piment, piment long et gbatakin - Apport d'eau : Il est assuré par les pluies - Fertilisation : Très faible utilisation d'engrais - Traitement phytosanitaire : Absence d'utilisation de produits phytosanitaires - Marché : Production destinée au marché local - Transformation : Séchage du piment long et du piment court - Effectif estimé : 1 393 producteurs dont 446 femmes - Pourcentage : 11,4% des producteurs de piment - Type de piment produit : piment gbatakin produit en un seul cycle de Producteurs de production contre saison - Apport d'eau : Exhaure dans les plans d'eau et puits maraîchers et arrosage au moyen d'arrosoirs, de bassines et dans quelques cas de motopompes - Fertilisation : Grande utilisation d'engrais minéraux - Traitement phytosanitaire : Utilisation de produits homologués ou non à de fortes doses et provenant pour la plupart des marchés extérieurs (Togo, Ghana, Nigeria) - Marché : Production destinée pour le marché local mais surtout pour le marché extérieur (Togo et Ghana) - Transformation : Inexistence de séchage - Effectif estimé : 39 producteurs dont 3 femmes - Pourcentage : 0,3% des producteurs de piment Producteurs - Type de piment produit : piment gbatakin produit en 2-3 cycles de production permanents - Apport d'eau : Exhaure de l'eau dans les plans d'eau et puits maraîchers et utilisation de motopompes et accessoires - Fertilisation : Grande utilisation d'engrais minéraux - Traitement phytosanitaire : Utilisation de produits homologués ou non à de fortes doses et provenant pour la plupart des marchés extérieurs (Togo, Ghana, Nigeria) - Marché : Production destinée pour le marché local mais surtout pour le marché extérieur (Togo et Ghana) - Transformation : Inexistence de séchage Source : Enquêtes de terrain Localisation 13 communes de l'Atacora-Donga Ouaké, Bassila, Djougou, Kouandé, Kérou Djougou 34 Tableau 14 : Typologie des commerçants de piments Types Description Commerçantes occasionnelles - Effectif estimé : 475 Pourcentage : 92,6% Achat de piment : Deux modalités s'observent Achat auprès des producteurs dans les centres de production Achat auprès des producteurs venant au marché soit en les interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au marché - Revente sur les marchés de regroupement ou les marchés des centres urbains - Exercice de l'activité en période d'abondance de piment : janvier à avril et août à octobre Commerçantes permanentes - Effectif estimé : 38 Pourcentage : 7,4% Achat de la tomate : 04 modalités s'observent Achat auprès des producteurs dans les centres de production Achat auprès des producteurs venant au marché soit en les interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au marché - Déplacement dans les marchés frontaliers (Kassoua, Tanguiéta, etc.) voire dans les pays frontaliers (Kara, …) - Faible spécialisation dans la vente de produits maraîchers : Vente de produits exotiques (tomate, chou, carotte, haricot vert, pomme de terre, persil, betterave, piment vert …) en plus du piment - Exercice de l'activité sur toute l'année grâce à la diversification des sources d'approvisionnement Source : Enquêtes de terrain Localisation Marché de Natitingou, Tanguiéta, Kassoua, Djougou, Bassila, Chabi-Couma, Péhunco, Kérou, Toucountouna, Boukombé,etc. Natitingou, Djougou, Kassoua, Tanguiéta 35 3.1.2.4. POMME DE TERRE Tableau 15 : Typologie des producteurs de pommes de terre Types Description Petits - Effectif estimé : 47 producteurs dont 17 femmes producteurs - Pourcentage : 85,5% - Superficie : Moins de 1/8 à 0,5 ha - Production de contre saison - Prélèvement d'eau dans les puits maraîchers artisanaux ou les plans d'eau et apport d'eau au moyen d'arrosoirs et de bassines - Forte utilisation d’engrais organique associée à de l'engrais minéral en faible quantité - Production en groupement ou individuellement - Vente sur le marché local Gros - Effectif estimé : 08 producteurs tous des hommes producteurs - Pourcentage : 14,5% - Superficie : Entre 0,5 et 1 ha - Production de contre saison - Prélèvement d'eau dans les puits tubés au moyen de motopompes et apport d'eau par irrigation gravitaire - Forte utilisation d’engrais organique combinée à l'engrais minéral - Production réalisée individuellement - Transport et vente d'une portion de la production (à Parakou et Cotonou) Localisation Péhunco, Bassila, Djougou Péhunco Source : Enquêtes de terrain Tableau 16 : Typologie des commerçants de pommes de terre Types Description Commerçante de - Effectif estimé : 18 points de vente pommes de terre - Pourcentage : 58% importée - Achat de la pomme de terre à Cotonou, Parakou ou partenariat avec des fournisseurs Burkinabè - Vente dans les boutiques et supermarchés - Disponibilité relative de la pomme de terre toute l'année Commerçantes de - Effectif estimé : 13 points de vente pommes de terre - Pourcentage : 42% produites - Achat de la pomme de terre à Péhunco et à Bassila localement - Vente dans les boutiques, les supermarchés et dans les maisons - Disponibilité de la pomme de terre de février à avril Source : Enquêtes de terrain Localisation Natitingou, Djougou, Tanguiéta, Péhunco, Kérou, Bassila Natitingou, Djougou, Péhunco, Kérou, Bassila 36 3.1.2.5. TOMATE Tableau 17 : Typologie des producteurs de tomate de l’Atacora-Donga Types de Description maraîchers Producteurs en - Effectif : 14 280 dont 6 100 femmes régime pluvial - Pourcentage : 92,6% des producteurs de tomates de la région - Se retrouve dans tous les villages de l’Atacora-Donga - Production pluviale sur des terres émergées - Production en solidaire (absence de groupements) - Superficie moyenne importante (entre 1/8è et 0,5 ha) - Arrosage non indispensable - Fumure peu courante - Traitement phytosanitaire inexistant Producteurs - Effectif : 1 085 dont 420 femmes ruraux de - Pourcentage : 7,0 des producteurs de tomate - Production de primeurs et de tomate de contre saison contre saison - Utilisation de semences autoproduites pour la plupart - Apport d’eau : - Prélèvement manuel de l’eau dans les plans d’eau et dans les puits maraîchers artisanaux - Arrosage avec des arrosoirs et des récipients - Utilisation de motopompes et accessoires dans moins de 5% des cas - Utilisation de produits phytosanitaires tout venants - Forte utilisation d’engrais minéraux (NPK et urée) Producteurs - Effectif : 62 producteurs tous des hommes des centres - Pourcentage : 0,4% des producteurs de tomate de la région urbains et - Production de contre saison et de primeurs périurbains - Utilisation de semences améliorées (pectomech, rossol et Tima), - Apport d’eau : - Exhaure de l’eau au moyen de motopompes à partir des puits maraîchers ou des plans d’eau - Irrigation avec des pommes d’arrosage et irrigation gravitaire dans certains cas - Utilisation de produits de traitement phytosanitaire recommandés et aussi tout venant - Forte utilisation d’engrais minéraux (NPK et urée) associée dans certains cas avec du compost Source : Enquêtes de terrain Localisation 13 communes Atacora-Donga Toucountouna, Natitingou, Djougou, Copargo, Kérou Ville de Natitingou et de Djougou et leurs environs 37 Tableau 18 : Typologie des commerçantes de tomate Types Description Commerçantes - Effectif estimé : 388 occasionnelles - Pourcentage : 87,8% - Achat de la tomate : Deux modalités s'observent Achat de tomate auprès des producteurs dans les centres de production Achat de tomate auprès des producteurs venant au marché soit en les interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au marché - Revente sur les marchés de regroupement ou les marchés des centres urbains - Exercice de l'activité en période d'abondance de tomate : janvier à avril et août à octobre Commerçantes - Effectif estimé : 48 femmes permanentes - Pourcentage : 10,9% - Achat de la tomate : 04 modalités s'observent - Achat de tomate auprès des producteurs dans les centres de production - Achat de tomate auprès des producteurs venant au marché soit en les interpellant sur la route du marché soit en venant tôt au marché - Déplacement dans les marchés frontaliers (Kassoua, Tanguiéta, etc.) voire dans les pays frontaliers (Kara, …) - Partenariat avec des transporteurs pour la livraison de produits maraîchers venant de l'intérieur et de l'extérieur du pays en fonction des périodes - Faible spécialisation dans la vente de produits maraîchers : Vente de produits exotiques (chou, carotte, haricot vert, pomme de terre, persil, betterave, piment vert …) en plus de la tomate - Exercice de l'activité sur toute l'année grâce à la diversification des sources d'approvisionnement Commerçantes exportatrices Localisation Natitingou, Tanguiéta, Kassoua, Djougou, Bassila, ChabiCouma, Péhunco, Kérou, Toucountouna Boukombé, etc. Natitingou, Djougou, Kassoua, Tanguiéta - Effectif estimé : 06 femmes Bassila, Pourcentage : 1,3% Natitingou, Achat de la tomate : 04 modalités s'observent Djougou Achat de tomate dans les marchés de regroupement ou dans les zones de grande production en utilisant des intermédiaires - Rapprochement des productions vers les centres de débarquement (Natitingou, Djougou, Bassila) - Revente sur les marchés hors des deux départements de l'AtacoraDonga (Cotonou, Parakou, Bohicon) - Exercice de l'activité de janvier à avril (tomate de contre saison) Source : Enquêtes de terrain 38 3.1.3. Récapitulatif des effectifs des maraîchers et des commerçants de produits maraîchers Le Tableau 19 présente le récapitulatif des effectifs estimés des maraîchers de l’Atacora-Donga par spéculation considérée et par type de producteurs. Les chiffres obtenus sont les résultats des estimations des acteurs des filières au cours des ateliers organisés dans le cadre de l’élaboration de ce plan. Tableau 19 : Effectifs des maraîchers de l’Atacora-Donga par type et par spéculation Types de producteurs Effectifs de producteurs Cultures Hommes Femmes Total Petits producteurs 140 30 170 Chou Grands producteurs 35 0 35 Total chou 175 30 205 Petits producteurs 51 175 226 Oignon Grands producteurs 7 0 7 Total oignon 58 175 233 Producteurs de saison des pluies 3 888 6 912 10 800 Producteurs de contre saison 947 446 1 393 Piment Producteurs permanents 36 3 39 Total piment 4 871 7 361 12 232 17 47 Petits producteurs 30 Pommes de terre Grands producteurs 8 0 8 Total pommes de terre 38 17 55 6 100 14 280 Producteurs en régime pluvial 8 180 Producteurs ruraux de contre saison 665 420 1 085 Tomate Producteurs des centres urbains et 62 0 62 péri-urbains Total tomate 8 907 6 520 15 427 14 049 14 103 28 152 Total Source : Enquêtes de terrain L’analyse du tableau montre que le maraîchage dans l’Atacora-Donga est une activité pratiquée aussi bien par les femmes que les hommes. Si les proportions de femmes et d’hommes semblent être les mêmes pour les spéculations considérées, il est à noter que le maraîchage est globalement dominé par les femmes. En effet, les 05 spéculations considérées ne sont pas des cultures traditionnelles des femmes alors que si l’on prend le gombo, les légumes feuilles (grande morelle, amarante, laitue, crincrin, sesamum sp.), l’oseille de guinée et autres, la présence des hommes est négligeable. Une autre remarque importante qui ressort du Tableau 19 est la faible présence des femmes dans les catégories de grands producteurs ou de producteurs de contre saison. Or ce sont ces catégories de producteurs qui ont le pouvoir décisionnel au sein de la filière ; la promotion du genre est donc indispensable au sein de la filière pour mieux faire entendre la voix des femmes. Ceci est d’autant plus vrai que l’OPA faitière des producteurs à savoir le REMAD ne comporte aucune femme dans le Conseil d’Administration (CA) ni même dans le staff technique constitué par le Coordonnateur et ses animateurs. Le Tableau 20 quant à lui présente le récapitulatif des effectifs estimés des commerçants de produits maraîchers de l’Atacora-Donga par spéculation considérée et par type de commerçants. Les chiffres obtenus sont les résultats des estimations des acteurs des filières au cours des ateliers organisés dans le cadre de l’élaboration de ce plan. 39 Tableau 20 : Effectifs des commerçants de produits maraîchers par type et par spéculation Effectifs de commerçants Cultures Types de commerçants Hommes Femmes Total Commerçantes occasionnelles 0 125 125 Commerçantes permanentes 0 40 40 Chou Commerçantes grossistes 0 22 22 Total chou 0 187 187 40 40 Semi-grossistes 0 Détaillantes oignons importés 0 390 390 Oignon Détaillantes productions locales 0 17 17 d'oignons Total oignon 0 447 447 Commerçantes occasionnelles 0 475 475 Piment Commerçantes permanentes 0 38 38 Total piment 0 513 513 18 18 Commerçantes pommes de terre 0 importée Pommes de terre Commerçantes pommes de terre 0 13 13 produites localement Total pommes de terre 0 31 31 Commerçantes occasionnelles 0 388 388 Commerçantes permanentes 0 48 48 Tomate Commerçantes exportatrices 0 6 6 Total tomate 0 442 442 Total 0 1 620 1 620 Source : Enquêtes de terrain Malgré la présence appréciable des hommes dans le maillon, on constate que celui de la commercialisation est quasiment aux mains des femmes. Le commerce des produits maraîchers est donc une activité féminine. Ceci confirme la dominance des femmes au sein de la filière cultures maraîchères. 40 3.1.4. ITINERAIRES TECHNIQUES DE PRODUCTION Les itinéraires techniques utilisés actuellement par les maraîchers de l’Atacora-Donga sont présentés ci-dessous par spéculation. Ces itinéraires techniques sont le fruit des actions de vulgarisation par les structures d’appui, des voyages d’échanges dans les zones maraîchères de l’Afrique de l’Ouest mais aussi et surtout des expériences des maraîchers eux-mêmes. Ces itinéraires dénotent du niveau actuel de développement de la filière dans la région Atacora-Donga. 3.1.4.1. Itinéraires techniques utilisés pour la production du chou Variété utilisée : variétés améliorées dont Oxylus et KK Cross. Oxylus résiste plus à la conservation que KK Cross. La pomme de KK Cross est plus volumineuse que celle d’Oxylus mais cette dernière donne des pommes plus pesantes. De manière générale, le marché préfère les choux pesants que les choux volumineux. De ce fait, la variété Oxylus est plus utilisée par les maraîchers. Type de sols utilisés : sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau et sur les terres émergées Technique de culture : 04 cycles de production sont observés : 1. Pépinière en avril, repiquage en mai et récolte en juillet 2. Pépinière en juin, repiquage en juillet et récolte en septembre 3. pépinière en septembre pour repiquer en octobre et récolte en décembre 4. Pépinière en décembre, repiquage en janvier et récolte en mars Cette dernière période est possible seulement pour les maraîchers qui disposent de forages et d'équipements d'exhaure adaptés. Pour les variétés utilisées, la pépinière dure 01 mois. Du repiquage à la récolte, il faut compter 2,5 mois. La récolte quant à elle s’étale sur 15 à 30 jours ; autrement les pommes de chou s’éclatent surtout en période d’harmattan. Réalisation de pépinière : Le semis en pépinière est fait à la volée ou en ligne selon les maraîchers. En cas de semis en ligne, un écartement de 0,20 m entre ligne est observé. Sur la ligne, les grains sont déposés les uns à côté des autres. Il faut en général 50 g de semences de chou pour repiquer 0,25 ha. Le sachet de 5 g de KK Cross est acheté à 1500 F. Pour Oxylus, le sachet de 10 g est acheté entre 3 000 et 3 500 F. Par ailleurs, la boîte de 100 g de Oxylus est achetée à 25 000 F (22 000 F à Lomé). Repiquage : Il se fait en lignes espacées de 30 cm les unes des autres. Sur la ligne, l’écartement entre deux plants consécutifs est de 40 cm. Le repiquage se fait sur des planches de 12 m*0,6 m soit deux lignes de 30 pieds chacun par planche. Arrosage : L’arrosage n’est pas indispensable en saison des pluies mais après une pluie, il faut mettre de l’eau pour rincer les pommes de choux et les débarrassé du sable qui se serait projeté sur elles. En contre saison, l’arrosage se fait 2 fois /jour (matin et soir) au premier mois après repiquage. La quantité d’eau doit être augmentée au 2è mois après repiquage (on pourra passer de 04 arrosoirs / planche à 6). Au 3è mois, l’arrosage se fait à la fréquence de 1fois / 3 jours avec 4 arrosoirs/planche Lorsque l’irrigation est faite au moyen d’une motopompe, les doses et les fréquences sont différentes. Un arrosage copieux est réalisé 03 jours avant le repiquage. Pour cet arrosage, le maraîcher a besoin de 10 litres de carburant /ha en moyenne. Pendant le 1er mois après repiquage, l’arrosage se fait 1fois /4jours (1fois/3jour en cas d’attaque) soit 7 à 8 arrosages dans le mois. Au 2è mois après repiquage, l’arrosage se fait 1fois /3 jours soit 10 arrosages dans le mois. Au 3è mois après repiquage, l’arrosage se fait en deux fois à la fréquence de 1 fois / semaine. Il faut environ 2 litres d’essence pour arroser 41 0,25 ha. Généralement, 01 heure de temps suffit à deux personnes pour arroser 0,25 ha. La vidange de la motopompe se fait par quinzaine ; il faut en moyenne 0,5 litre d’huile pour une vidange. Fertilisation : La fumure organique n’est généralement pas utilisée. La fumure minérale se fait au NPK et à l’urée. Les doses de fumure varient d’un site à un autre et d’une commune à une autre. A Bassila (pour 1 ha) : o 1ère fumure : mélange 02 sacs NPK + 0,5 sac d’urée, le tout appliqué 15 jours après repiquage o 2è fumure : 1 sac NPK à appliquer 40 jours après repiquage A Djougou (pour 1 ha) : o 1ère fumure : 2 sacs NPK appliqués à 10 jours après repiquage o 2è fumure : 4 sacs NPK et 02 sacs d’urée à appliquer 50 jours après repiquage Désherbage : Il est réalisé 2 à 3 désherbages pendant le cycle de production Lutte contre les prédateurs : Les maraîchers utilisent le Lambda Super 2,5 EC ramené du Ghana et contenant 25 g de lambda-cyhalothrine / litre à la dose de 1litre/ha/traitement. 3 à 5 traitements sont réalisés selon le niveau d’attaques. 3.1.4.2. Itinéraires techniques suivis pour la production de l’oignon Variété utilisée : La variété utilisée est le Violet de galmi. La boîte de 100 g est vendue entre 7 000 F et 8 000 F et la boîte de 500 g est vendue entre 27 000 F à 30 000 F. Cette variété est réputée à cycle court : 3 mois (repiquage à la récolte) Type de sols utilisés : sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau ou sur des terres émergées Technique de culture : 01 seul cycle de production est observé et couvre la période de mi-septembre à mars-avril. La pépinière est mise en place de mi-septembre à début novembre et le repiquage intervient à la mi-novembre. La récolte intervient au début du mois de février. Réalisation de pépinière: La pépinière dure 45 à 60 jours. Le semis se fait en ligne continue ; les lignes étant distantes de 15 cm. Pour repiquer 0,25 ha, il faut entre 500 à 1000 g de semences. Repiquage : Il se fait en casiers de dimension 3m*1,5m ou 4m*2m ou en planches de 1,2m*5m. En fonction de la taille de bulbe recherchée, les écartements de repiquage sont de 10 cm * 20 cm ou 15 cm* 20 cm. La superficie par maraîcher varie entre 1/8 et 0.75 ha Arrosage : Deux types d’arrosage sont réalisés selon les capacités du maraîcher : l’arrosage au moyen d’arrosoirs et celui au moyen de motopompe avec puits tubés. L’arrosage manuel au moyen d’arrosoirs se fait tous les jours (matin ou soir) jusqu'à 15 jours avant la récolte (lorsque les plants commencent par tomber). L’arrosage avec la motopompe (irrigation gravitaire) se fait une fois / semaine du repiquage à la bulbaison. A partir de la bulbaison, on arrose deux fois par semaine jusqu’à 15 jours avant la récolte Fertilisation : La fumure organique est surtout pratiquée par des femmes au moyen des fientes et des déchets ménagers. Les femmes de Tonri par exemple cultivent sans engrais chimiques ni produits phytosanitaires. La fumure minérale se fait au NPK et à l’urée. Sur 0,25 ha, il faut 2 sacs de NPK et 01 sac d'urée voire parfois 10 kg d'urée. Trop d'urée entraine la pourriture précoce de l'oignon. Désherbages : Au moins 03 sarclo-binage sont réalisés sur le cycle de production. Lutte contre les prédateurs : Traitement fonction du niveau des attaques. Il se fait avec Lambda Super 2,5 EC ou le Cypercal à la dose de 0,5 litre dans 15 litres d'eau pour traiter en une fois 0,25 ha. Au 42 moins deux traitements sont réalisés. Dans le cadre d’attaques comme ceux survenues à Bokossi et Gonri en 2009, les traitements peuvent atteindre 6 fois. 3.1.4.3. Itinéraires techniques suivis pour la production du piment Variété utilisée : Cultivars locaux à durée de cycle variable : 4 mois ou 3 mois. Certains maraîchers comme à Ouaké sont spécialisés dans la production et la vente de plantules de pépinière. Les prix de vente pratiqués varient de 10 à 15 F/plantule. Type de sols utilisés : Sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau ou sur des terres émergées Technique de culture : Dans la commune de Ouaké par exemple, seule la production de contre saison est réalisée. Elle commence avec la pépinière en août-septembre et se poursuit avec le repiquage en septembre-octobre et la récolte qui commence en novembre-décembre pour s'achever en fin avril-mai. Réalisation de pépinière: La pépinière quand elle est réalisée se fait soit à la volée soit en lignes. Elle dure environ 30 à 35 jours.Entre lignes, des écartements de 10 à 15 cm sont observés. Sur la ligne, les graines sont mises les unes à côté des autres. Arrosage : Il se fait avec les arrosoirs ou des motopompes. Fertilisation : La fumure organique est insignifiante. La fumure au NPK se fait par quinzaine jusqu'à la première récolte. Après c'est un mélange NPK et urée jusqu'à la fin des cueillettes. Le mélange se fait dans la proportion 1/3 NPK et 2/3 urée. Pour chaque fumure, il est utilisé 01 sac d'engrais sur 1/8è ha. NPK et urée s'achète entre 17000 et 19000 F/sac. Désherbage : Il est réalisé deux à trois désherbage pendant le cycle de production Lutte contre les prédateurs : Le traitement se fait avec du Lambda super. Il démarre 03 jours après le repiquage et il est réalisé 01 traitement / quinzaine. 1/4 litre est utilisé pour traiter ¼ ha et ce en 4 fois. Le litre est vendu à 3500 F. Le traitement est arrêté deux semaines avant la 1ère récolte. Récolte : La récolte se fait chaque dimanche et par quinzaine pour contrôler l’offre sur le marché. Ceci est le fruit de l'entente entre les villages producteurs de piment de la commune de Ouaké. A Djougou où cette entente n’a pu se réaliser, les maraîchers de Foyo et de Toko-Toko envahissent régulièrement le marché de leurs productions, ce qui contribue à faire chuter les prix dans la commune. Le piment produit en contre saison dans la zone est essentiellement vendu aux commerçantes togolaises. Ces dernières chargent des véhicules qui démarrent de Kétao à 22 h les dimanches pour convoyer leurs productions à Lomé. A partir de juin, avec le début des pluies, les commerçantes togolaises se retirent car le piment du Sud-Togo commence par venir sur le marché. Ouaké vend entre 60 et 70 sacs de piment par dimanche au moment des récoltes. Le piment est chargé dans des minibus de 15 places ou dans les fourgonnettes ou mieux encore dans les taxis de 9 places. 3.1.4.4. Itinéraires techniques suivis pour la production de la pomme de terre Variété utilisée : Les variétés utilisées sont Pamina, Sahel, Aïda, Claustra. Elles sont obtenues de la France via Ouagadougou. Même le Burkina et le Mali ne maîtrisent toujours pas la technique de production des semences de pomme de terre; ils continuent donc par faire recours aux importations. La variété Claustra a un rendement faible mais se conserve mieux. Les variétés Aïda et Sahel sont de cycle court et se conservent mieux que Pamina qui lui donne un meilleur rendement mais avec un cycle long. En règle générale, les maraîchers n’ont pas la possibilité de choisir les variétés. Ils utilisent les variétés qui leur sont livrées à la suite de leur commande. 43 Les maraîchers de Péhunco ont utilisé pour la campagne dernière 8 sacs de 25 kg de semences de pomme de terre /0,25 ha (avec fragmentation de la semence). Cependant, les techniciens recommandent 15 sacs de 25 kg /0,25ha ; ce qui suppose un coût de production élevé. Dans les pays comme le Mali et le Burkina Faso, les maraîchers utiliseraient entre 5 et 6 sacs de 25 kg /0,25 ha grâce à la technique de fragmentation. Cette technique en plus de réduire les coûts de production empêche l’apparition de grenailles. Le sac de 25 kg de semences est obtenu à Ouagadougou à 35 000 F dont 30 000 F à l’achat et 5 000 F pour le transport. L’Association Communale des Producteurs de Pomme de Terre (ACPPT) de Péhunco mène actuellement des démarches pour obtenir ce sac de semences à 20 000 F directement à partir de la France. Type de sols utilisés : La production se fait dans les bas-fonds Technique de culture : La levée de dormance a lieu entre 10 et 15 jours avant la transplantation. Du 1er au 30 novembre, la transplantation doit être réalisée. Au-delà du 10 décembre, il n’est plus opportun de transplanter les pommes germées. En effet, à partir du 15 novembre, plus la date évolue plus le rendement diminue. Pour les variétés à cycle long, la durée du cycle de production est de 75 jours (de la plantation jusqu'à l'arrêt de l'irrigation qui intervient 15 jours avant la récolte). Pour les variétés à cycle court, c'est 55 jours (de la plantation jusqu'à l'arrêt de l'irrigation qui intervient 15 jours avant la récolte). La récolte intervient de fin janvier à fin mars. Le rendement moyen obtenu est de 14 tonnes/ha contre une trentaine de tonnes/ha pour les maliens. La transplantation se fait en billons avec des écartements de 80 cm entre billons et 30 entre poquets successifs. Irrigation : Elle se fait 1fois / semaine sur le 1er mois, 2fois/semaine sur le 2è mois jusqu'au 55è jour (cycle court) et 60è jour (pour le cycle long). Pour les 15 derniers jours du cycle long, l’arrosage se fait 1fois/semaine jusqu'au 75è jour. Fertilisation : La fumure organique est primordiale pour la pomme de terre. Il est appliqué 1kg/m² soit 10 tonnes/ha. L’engrais organique est obtenu à partir des fosses de compostage. Dans certains cas, les maraîchers utilisent les sons de riz pour la fertilisation organique. La fumure minérale est également utilisée. Sur 01 ha, on a : o 1ère fumure : 4,5 sacs de 50 kg de NPK o 2è fumure : 4,5 sacs de 50 kg de NPK + 1 sac de 50 kg d’urée o 3è fumure : 80 kg/ha de K2SO4 A noter qu’au Mali, les maraîchers utilisent uniquement du NPK à la dose de 20 sacs/ha. Désherbage : 02 buttages sont réalisés : Apport d'engrais + 1er buttage, le 2è buttage au 55è jour. L’irrigation gravitaire rend parfois difficile le désherbage des parcelles de pomme de terre. Lutte contre les prédateurs : C’est exclusivement la lutte mécanique qui est menée. Elle consiste à enlever les plants attaqués et les jeter très loin. Aucun traitement n’est réalisé avec des produits phytosanitaires car ces derniers ne sont pas disponibles. 44 3.1.4.5. Itinéraires techniques suivis pour la production de la tomate Variété utilisée : SONAFEL (variété paysanne) autoproduite à partir des meilleurs phénotypes obtenus dans la production ou don de semences auprès de parents. Certains producteurs utilisent des variétés améliorées comme Petomech, Roma ou Rossol notamment en contre-saison. Type de sols utilisés : Sols sableux-limoneux, sablo argileux au bord des cours d'eau Technique de culture : Trois cycles de production sont réalisés : (1) avril à août avec récolte de juillet à août ; (2) fin août à janvier avec récolte de novembre à janvier. Un 3è cycle est possible de janvier à mars avec la récolte qui part de fin mars à avril mais cette production est très faible. Réalisation de pépinière: 100 m² pour un Ha; durée: 3 à 4 semaines. Environ 300 g de semences sont nécessaires pour repiquer 01 ha de tomate. Repiquage : Il se fait en rangs espacés d'un mètre les uns des autres, avec 0,40m sur les rangs. 70 jours entre le repiquage et la récolte. Arrosage : Pas d'arrosage en saison des pluies mais en saison sèche, on arrose tous les jours (matin ou soir) jusqu'à la fructification. A partir de la fructification, on arrose 1fois/2jours. Pour 1/4 ha, il faut 4 personnes qui travaillent sur 6 h (7h à 13 h par exemple) Fertilisation : Pas de fumure organique. Pour la fumure minérale: 08 sacs de NPK par ha (400 kg/ha) avec fumure à 15 jours après repiquage. On note de même l’apport de 04 sacs d'urée par ha (200 kg/ha) avec apports fractionnés en 2 à 4 fois Désherbage : 2 à 3 désherbages sur le cycle de production Lutte contre les prédateurs: Lambda Super 2,5 EC contenant 25 g de lambda-cyhalothrine / litre à la dose de 1litre/0,25 ha en 03 applications. 45 3.1.5. NIVEAUX DE PRODUCTION L’analyse des niveaux de production (Tableau 19) montre que pour les six cultures maraîchères considérées, il n’y a que pour le gombo que les départements de l’Atacora-Donga arrivent en tête avec 36% de la production nationale. Ils ont pour cette culture un avantage comparatif naturel à la production. Tableau 19 : Production moyenne de 2005 à 2009 (tonne) par région du pays Régions Production moyenne de 2005 à 2009 (tonne) Gombo Légume Oignon Piment Pomme de feuille terre Zou 4 832 1 934 Atlantique 5 061 10 483 105 5 362 Plateau 1 818 5 753 7 182 Ouémé 7 217 8 743 Collines 5 766 4 866 Donga 3 991 327 334 Littoral 5 977 11 12 Couffo 1 579 1 016 131 796 Alibori 7 625 14 258 4 154 137 Atacora 16 131 1 295 1 078 Mono 1 302 2 884 7 982 385 Borgou 8 460 49 5 791 Atacora-Donga 20 122 1 622 0 1 413 0 36 5 0 3 0 Atacora-Donga (%) Bénin 56 564 34 952 22 535 Source : CountryStat, 2011 et Calculs du Consultant 40 638 137 Tomate 5 548 51 842 12 246 14 794 7 330 4 741 215 25 339 9 247 12 139 5 686 9 575 16 880 11 158 702 D’après les données du tableau, les départements de l’Atacora-Donga ont des productions négligeables d’oignon et de pomme de terre ; ce qui dans la réalité n’est pas juste. Cette situation s’explique sans nul doute par les insuffisances du système de collecte des données qui sont plus accentuées pour les productions maraîchères. Par exemple, la commune de Péhunco appuyée par l’USADF a produit en 2010, 33,75 tonnes d’oignon (soit 0,15% de la production moyenne du Bénin) sur une superficie de 2,25 ha soit un rendement de 15 tonnes/ha. En ce qui concerne la pomme de terre, cette même commune a produit la même année 53,9 tonnes de pommes de terre (soit 40% de la production moyenne du Bénin) sur une superficie de 4,07 ha soit un rendement de 13,22 tonnes/ha. Pour les légumes feuilles, les deux départements ne totalisent que 4% de la production nationale. Il en est de même pour le piment. Enfin, pour la tomate, les deux départements contribuent pour 11% à l’offre nationale de ce produit mais loin derrière l’Atlantique avec 34%, le Couffo avec 17%. L’Ouémé et l’Atacora contribuent chacun pour 8% de la production nationale de tomate. Les statistiques de superficies emblavées ont été de même analysées par département (Tableau 20 cidessous). Il ressort de l’analyse de ce tableau que les départements de l’Atacora-Donga emblavent pour les 6 cultures maraîchères concernées au total 9 371 ha soit 12% des emblavures nationales de cultures maraîchères. Ces deux départements excellent en termes d’emblavures sur le gombo (avec 36% des emblavures nationales). Les autres proportions sont de 15% pour les légumes feuilles, 10% pour le piment et 8% pour la tomate. 46 Tableau 20 : Superficies moyennes emblavées de 2005 à 2009 (ha) par région du pays Régions Superficies moyennes emblavées de 2005 à 2009 (ha) Gombo Légumes feuilles Zou 1 636 Atlantique 1 347 2 028 930 Plateau Ouémé Collines Piment Pomme de terre Tomate 2 042 1 329 5 008 1 744 8 370 13 524 921 1 862 2 431 6 144 1 737 2 293 2 989 7 019 6 096 2 196 10 645 533 513 2 335 37 2 353 Donga Littoral 865 Couffo 849 Alibori 2 570 Atacora 2 926 664 591 776 Mono Oignon Total 425 192 1 1 6 200 493 17 1 589 3 620 6 569 947 1 731 1 592 6 855 1 640 1 807 7 036 462 716 847 3 392 40 2 048 2 075 6 847 15 Borgou 2 683 Atacora-Donga (ha) 3 790 1 089 0 2 172 0 2 320 9 371 Atacora-Donga (%) 23 15 0 10 0 8 12 7 235 1 504 16 748 Bénin Source : CountryStat, 2011 et Calculs du Consultant 22 295 15 27 777 75 575 3.2. ANALYSE DE LA TRANSFORMATION La transformation des produits maraîchers dans l’Atacora-Donga n’est pas développée. Cette activité est assurée essentiellement par les femmes. Les produits maraîchers qui font objet de transformation sont le piment long, le petit piment, le gombo court et l’oseille de guinée. Le piment long et court : La transformation se limite au séchage qui consiste à étaler les fruits de piment au soleil dans la journée et à les rentrer dès que le soleil diminue d’intensité le soir. Ce séchage se fait soit à même le sol dans la cour, soit sur une toile cirée déposée à même le sol soit sur les toits en tôle des maisons, etc. Ces conditions de séchage ne garantissent pas un produit de bonne qualité. Ainsi, il est courant de trouver des cailloux et de la poussière parfois même des corps étrangers dans le produit séché. Par temps bien ensoleillé, le séchage ne dépasse guère une semaine. Les facteurs favorisant le séchage de ces types de piment sont : • • • • Forte production qui permet de dégager des surplus Récolte intervient après l’arrêt des pluies Récolte s’étalent sur une période plus longue (jusqu’à 5 mois pour le petit piment) L’épiderme moins épais qui facilite une dessiccation rapide Les piments séchés sont stockés dans des sacs de jute ou des sacs de polypropylène dans les chambres en attendant les moments propices à la vente. Sur le marché, le piment séché est fortement demandé dans la période de mai à août où le piment gbatakin est assez rare sur le marché et son prix au-dessus de la bourse d’une grande majorité de ménages. Quelques producteurs et aussi quelques commerçantes réduisent le piment séché en poudre afin de lui conférer une plus-value. Avant le pillage qui permet d’obtenir la poudre de piment, les femmes 47 brunissent le piment dans une marmite chauffée. Cette disposition permet d’atténuer l’odeur piquante au moment de la mouture. Dans les marchés, le piment séché est vendu en tas de 25, 50 ou 100 F dont les poids varient énormément dans le temps (période de l’année) et dans l’espace (le marché considéré). On observe également des ventes dans des mesures plus importantes : tongolo ou bassine ‘bongo’. Lorsqu’il est réduit en poudre, le piment est attaché dans de petits sachets et vendus à 25 F. Les débouchés pour le piment séché comprennent les restaurants populaires (vendeuses de repas au bord des rues ou même dans les restaurants, les vendeurs de viande braisée), les ménages aux revenus faibles ou moyens. Le gombo court : En fonction de sa taille, le gombo peut être tranché ou séché en entier. Quand il est suffisamment petit pour vite sécher, le gombo n’est pas coupé. Le tranchage lorsqu’il a lieu se fait manuellement avec un couteau. Dans quelques cas, les femmes enroulent le gombo à sécher dans de la cendre de bois. Le séchage se fait à même le sol ou sur les toits des maisons. Le séchage est complet au bout d’une semaine. Le gombo séché est stocké dans les sacs PP ou dans les sacs de jute dans les maisons. Il est fortement demandé dans les mois de pénurie de gombo frais (Mai à août). Le gombo sec est vendu en tas de 25, 50 ou 100 F ou avec des unités de mesure telles que le tongolo et le bongo. Les détaillantes prennent soin de moudre le gombo séché avant de le mettre sur le marché. La poudre de gombo est vendue dans de petits emballages plastiques à 25 ou 50 F. A noter que les feuilles de gombo notamment sous forme séchée sont consommées de préférence en zone baatonu. Oignon : Les feuilles des plants d’oignons sont séchées et mises en boules dans les zones de production pour obtenir un additif alimentaire appelé « gaabou ». Cette transformation qui se fait à petite échelle est pour le moment concentrée à Péhunco. Mais force est de remarquer que le gaabou généralement importé de Malanville entre dans les habitudes alimentaires des régions Est-Atacora et de la Donga. Oseille de guinée : Il existe deux variétés d’oseille de guinée cultivée dans les deux départements à savoir une variété à fruits rouges utilisées pour préparer les jus de bissap et une autre variété à fruits en majorité verts utilisée comme légumes dans la préparation de sauces. Ces fruits sont conservés sous forme séchée. Le séchage réalisé au soleil dure entre 3 et 5 jours par temps ensoleillés ou secs. L’offre de ce produit séché n’est pas importante de même d’ailleurs que sa demande. Des expériences de transformation ont eu lieu par le passé avec la Société Nationale des Fruits et Légumes (SONAFEL) qui avait installé à Natitingou, une usine de transformation d’une capacité de 9000 tonnes. L’usine a fonctionné à partir de 1979 mais a fermé en 1986 consécutivement à la faillite de laSONAFEL. De même, une unité de séchage de fruits et légumes non fonctionnelle est installée au quartier Ouroubrougaà Natitingou. L’unité de séchage de tomate, de légumes et autres fruits installéeàToucountouna avec l’appui des Volontaires du Corps de la Paix américaine est égalementfermée. Dans une démarche de Partenariat Public Privé, le ProAgri a doté les producteurs de tomate de l'Atacora et de la Donga de 02 kits de transformation de tomate qu’il a acquis et mis à la disposition du REMAD avec pour obligations à celui-ci de les mettre en location-vente afin d’en garantir la bonne gestion et la pérennité. A cet effet, un contrat de location-vente a été signé entre le REMAD et la Société Internationale d’Ingénierie pour le Développement (S2ID). Ce contrat qui prend effet dès janvier 2012 a une durée de 04 ans. Mais pour l’instant, aucune des unités n’est fonctionnelle. Le kit de transformation comprend : 04 complexe épépineuse, 02 concentrateur, 02 remplisseuses, 02 pasteurisateurs. 48 3.3. ANALYSE DE LA COMMERCIALISATION 3.3.1. ANALYSE QUANTITATIVE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE DE PRODUITS MARAICHERS DANS L’ATACORA-DONGA La demande intérieure sera évaluée grâce aux consommations individuelles par an fournies par Agossou et al, (2001) pour le gombo, l’oignon, les légumes feuilles et le piment. Pour la tomate et la pomme de terre, les consommations individuelles considérées sont celles de LARES (2002) à savoir 15 kg/habitant/an pour la tomate et 1 kg/habitant/an pour la pomme de terre. En supposant que ces consommations sont restées inchangées et en considérant les données des projections départementales 2002 à 2030 (INSAE, 2008), le niveau de consommation annuelle des produits maraîchers a été évalué pour l’Atacora-Donga. Les résultats sont consignés dans le Tableau 21. Tableau 21 : Offre et demande de produits maraîchers dans l’Atacora-Donga en 2010 Légumes Pomme de Spéculations Gombo Tomate Oignon Piment feuilles terre Quantité (kg/habitant/an) 11 15 1 26 1 11 Population Atacora1 166 368 Donga en 2010 Besoin de 17 496 1 166 30 326 1 166 12 830 consommation en 2010 12 830 (tonne) Production Atacora20 122 16 880 0 1 622 0 1 413 Donga en 2009 (tonne) Pertes (%) 3,5 20 3,8 8 10 6,5 Disponibilité alimentaire 19 418 13 504 0 1 492 0 1 321 (tonne) Solde 6 588 -3 992 -1 166 -28 833 -1 166 -11 509 Source : Agossou et al, (2001) ; LARES (2002) : INSAE, (2008), CountryStat (2011) et Consultant L’analyse du tableau montre que la demande de consommation dans l’Atacora-Donga en produits maraîchers est la suivante : 12 830 tonnes de gombo, 17 496 tonnes de tomates, 1 166 tonnes d’oignon, 30 326 de légumes feuilles, 1 166 tonnes de pomme de terre et 12 830 tonnes de piment. Cependant la demande intérieure pourrait être plus importante si l’on considère la demande pour les besoins de transformation industrielle (exemple de l’usine de concentré de tomates de Natitingou) ou artisanale ou mieux encore la demande d’exportation. L’Atacora-Donga dégage des soldes négatifs pour la tomate, l’oignon, les légumes feuilles, la pomme de terre et le piment. La région paraît cependant autosuffisante en matière de gombo. Mais ceci n’est que d’apparence car ces produits ne sont pas disponibles sur le marché toute l’année, à des périodes d’abondance extrême font suite des périodes de grave pénurie. 49 3.3.2. FLUX PHYSIQUES DES PRODUITS MARAICHERS DANS L’ATACORA-DONGA 3.3.2.1. Flux physique du chou La commune de Djougou, grande productrice de chou, ravitaille de manière prioritaire les marchés de la ville de Cotonou (Dantokpa et Ganhi). De nombreuses commerçantes en partance de Parakou viennent s’approvisionner en choux à Djougou. De même, des commerçantes parties de Djougou ravitaillent régulièrement les marchés de Natitingou et Copargo pas seulement en choux mais aussi en carottes, tomate et piment. Le marché de Natitingou est de même ravitaillé par les produits venant de Tanguiéta (Choux et carottes notamment). Le seul flux venant de l’extérieur quitte le marché de Kara directement pour Natitingou ou via le marché de Kassoua dans la Commune de Ouaké. 3.3.2.2. Flux physique de l’oignon La plupart des besoins en oignons des deux départements sont satisfaits à partir des importations en provenance du Burkina Faso et de Malanville. L’oignon qui vient de Malanville arrive à Djougou via Parakou. Cet oignon ravitaille le marché de Djougou puis les marchés des communes de Natitingou et Copargo. L’autre importation qui ravitaille Djougou quitte le Burkina Faso via Sékansé puis Kara pour atteindre Kassoua dans la Commune de Ouaké. De Kassoua, les marchés de Djougou, Copargo, Bassila et Natitingou sont ravitaillés en oignons. Signalons cependant que le trafic venant de Malanville est plus important que celui qui vient du Burkina Faso. Malgré qu’elle soit productrice d’oignons, la commune de Péhunco satisfait ses besoins en ce produit à partir du marché de Malanville qui est très fréquenté par les commerçantes de Péhunco. Les commerçants Burkinabè ravitaillent de même le marché de Tanguiéta et de Kérou en oignon. De Tanguiéta, les marchés de Matéri, Cobly, Toucountouna et Natitingou sont ravitaillés. Les commerçantes de Kérou et Péhunco ravitaillent Kouandé en complément de sa propre production d’oignons. 3.3.2.3. Flux physique du piment On note une importation de piment de Malanville vers Djougou via Parakou. Des exportations massives de piment sont signalées des Communes de Ouaké (Badjoudè, Komdè, Atchèdè, Wèkètè, Sèmèrè), Djougou (Djougou centre, Toko-Toko, Foyo, Gnansonga, Dangoussar, Faka-Faka, Kolokondé) et dans une moindre mesure de Bassila vers Lomé qui alimenterait également une industrie de fabrication d’alcool à base de piment au Ghana. Par rapport au flux interne, les villes de Natitingou, Djougou et Tanguiéta se positionnent comme des centres d’accumulation des productions de piment des deux départements. 50 3.3.2.4. Flux physique de la pomme de terre La production de pomme de terre de l’Atacora-Donga concentrée actuellement à Péhunco et dans une moindre mesure à Djougou, Bassila et Kérou est vendue notamment à Natitingou et Djougou. Une bonne partie est vendue à Cotonou (marché Ganhi), à Parakou et au Togo (Kara). 3.3.2.5. Flux physiques de la tomate Djougou paraît un centre important de concentration de la tomate. De l’extérieur, la tomate quitte la zone de production autour de Kara (Kémérida, Somdina, Kétao, Pagouda) pour le marché de Kassoua (dans la Commune de Ouaké) via celui de Kétao (Togo). Une autre source d’approvisionnement de cette ville, ce sont les communes de Bantè et Savalou dans le département des Collines. La troisième source qui intervient en période de grande pénurie (mars à avril) vient du Mono-Couffo (Klouékanmè, Lalo, Azovè) via Bohicon et Parakou. Au niveau interne, le marché de Djougou reçoit en plus de sa propre production, les productions de la commune voisine de Copargo. Natitingou à l’opposé de Djougou reçoit peu de tomate de l’extérieur des deux départements. En plus de sa production qui est considérable (avec les productions de l’arrondissement de Kouaba notamment), la ville reçoit les tomates en provenance des communes voisines de Toucountouna et Boukombé. Quelques commerçantes vont de même s’approvisionner en tomate à Tanguiéta. A signaler qu’une grande partie de la tomate achetée sur le marché de Tanguiéta vient du Burkina Faso et est vendue par les Burkinabè eux-mêmes, le plus souvent des hommes. Toucountouna constitue de même un grand pourvoyeur de tomate. Il ravitaille les marchés de Tanguiéta, Natitingou, Kouandé et Péhunco. Les Cartes 6 à 10 ci-dessous retracent dans l’espace les différents flux physiques de produits maraîchers à l’intérieur, en partance ou à destination des deux départements. 51 Burkina Faso Carte 6 : Flux physique du chou Tanguiéta Matéri Kérou Kouandé Toucoutouna Cobly Boukombé Natitingou Péhunco Copargo Togo (Kétao) Ouaké Djougou Bassila Parakou Cotonou Légende : Flux à l’intérieur des deux départements Flux venant de l’extérieur des deux départements Flux sortant des deux départements 52 Carte 7 : Flux physique de l’oignon Burkina Faso Malanville Tanguiéta Kérou Matéri Kouandé Sinendé Toucoutouna Cobly Boukomb Natitingou Péhunco Togo (Nadoba) Copargo Togo (Kétao) Ouaké Djougou Bassila Parakou Légende : Flux à l’intérieur des deux départements Flux venant de l’extérieur des deux départements Flux sortant des deux départements 53 Carte 8 : Flux physique du piment Burkina Faso Malanville Tanguiéta Kérou Matéri Kouandé Toucoutouna Cobly Boukombé Natitingou Péhunco Copargo Togo (Kétao) Ouaké Djougou Collines (Savalou et Bantè) Bassila Lomé voire Ghana Légende : Flux à l’intérieur des deux départements Flux venant de l’extérieur des deux départements Flux sortant des deux départements Cotonou Bohicon Couffo 54 Carte 9 : Flux physique de la pomme de terre Burkina Faso Tanguiéta Kérou Matéri Kouandé Toucoutouna Cobly Boukombé Natitingou Péhunco Copargo Togo (Kara) Djougou Ouaké Bassila Parakou Légende : Flux à l’intérieur des deux départements Flux venant de l’extérieur des deux départements Flux sortant des deux départements Cotonou 55 Burkina Faso Carte 10 : Flux physique de la tomate Tanguiéta Kérou Matéri Kouandé Toucoutouna Cobly Ouaké Boukombé Natitingou Péhunco Copargo Togo (Kétao) Djougou Collines (Savalou et Bantè) Bassila Parakou Bohicon Légende : Flux à l’intérieur des deux départements Flux venant de l’extérieur des deux départements Flux sortant des deux départements Couffo Cotonou 56 3.3.3. Analyse temporelle de l’offre de produits maraîchers Cette analyse est présentée par produit maraîcher : • Chou La réalisation de 04 cycles de production par an du chou permet de rendre disponible la spéculation de juillet (pour le cycle qui démarre en mai) à novembre (pour le cycle qui démarre en juillet). Les primeurs de choux togolais viennent compléter l’offre sur les marchés des deux départements entre octobre et novembre. La pénurie de choux s’observe principalement entre mi-avril et juin. • Oignon A partir de février et ce jusqu’en septembre (selon la capacité de stockage des maraîchers), l’oignon des départements de l’Atacora-Donga est sur le marché mais en faibles quantités (la production étant concentrée dans la commune de Péhunco et dans une très moindre mesure à Bassila, Toucountouna et Natitingou. En dépit de la présence de ces oignons sur le marché, on note l’omniprésence des oignons provenant de la vallée du Niger (Malanville et Karimama) et du Burkina Faso de Décembre à avril et du Niger d’avril à novembre. Il est à signaler que l’oignon du Burkina Faso et celui de la vallée du Niger viennent à maturité au même moment et emprunte des circuits différents pour venir dans l’AtacoraDonga : celui de la vallée du Niger vient par Parakou ou Péhunco alors que celui du Burkina entre par Tanguiéta. La production du Niger qui se déroule sur trois cycles (de septembre à décembre ; de décembre à mars et de janvier à avril) ne coïncide avec celle de la vallée du Niger et du Burkina qu’au 3è cycle de production. La production du littoral Ouidah-Grand-Popo et Agoué vient sur le marché d’août à novembre au moment où les productions de la vallée du Niger et du Burkina sont épuisées. L’oignon du littoral n’est donc pas en concurrence avec celui de la vallée du Niger ou de l’AtacoraDonga. A signaler que l’oignon du littoral n’est pas vendu dans l’Atacora-Donga. • Piment De janvier à mai, on a la vente de piment frais de contre saison de l’Atacora-Donga complété par le piment de décrue du Couffo (Février à mars) et par le piment de contre saison de Malanville (avril à mai). L’importation de piment dans l’Atacora-Donga en ce moment n’est pas le fait d’une insuffisance des productions mais c’est surtout en raison des achats massifs à prix intéressants réalisés par les commerçantes togolaises et convoyés à Lomé puis au Ghana. Les mois de juin à juillet correspondent à la période de pénurie de piment. C’est à ce moment que les stocks de piment séchés (petit piment ou piment) sont bien écoulés sur les marchés des deux départements. Au cours de la période de pénurie, le piment frais est obtenu de la région de Kara au Togo où les productions sont réalisées en altitude. Dans la période d’août à décembre, le marché est ravitaillé par les productions pluviales de l’AtacoraDonga qui sont complétées entre novembre et décembre par les importations en provenance de Malanville. • Pomme de terre Elle est fournie par la commune de Péhunco de fin février à avril. Pendant cette période et pour tout le reste de l’année, la pomme de terre consommée dans les deux départements provient du Burkina via Tanguiéta, de Cotonou et dans une moindre mesure de Parakou. • Tomate De janvier à avril, on a la mise en marché des tomates de contre saison qui sont complétées par les importations en provenance du Togo et du Burkina Faso (janvier à février) et du Couffo via Bohicon et Parakou (mars à avril). Entre mai et juin, c’est la période de pénurie de tomate sur les marchés des deux départements. Cette pénurie est interrompue en juillet avec la production de primeurs qui 57 démarre en mai et avec les importations de tomate en provenance des Collines (Bantè et Savalou). Entre août et décembre, ce sont les tomates pluviales en provenance des deux départements qui sont sur le marché. Le Tableau 22 ci-dessous fait le résumé de cette analyse temporelle de l’offre de produits maraîchers. 58 Tableau 22 : Offre de produits maraîchers dans le temps et dans l’espace dans l’Atacora-Donga Cultures Provenances Chou Atacora-Donga Janvier Février Mars Avril Mai Juin Production de contre saison Juillet Août Septembre Octobre Novembre Production de saison des pluies Importation Burkina Faso Atacora-Donga Piment Pomme de terre Tomate Atacora-Donga Importation Atacora-Donga Prod. de contre saison Prod. de Malanville + Karimama + Burkina Faso Prod. Contre saison Décrue Couffo Importation Malanville + Karimama Prod. du Niger Malanville Piment pluvial de Kara Prod. pluviale Piment de Malanville Prod. contre saison Importation Atacora-Donga Prod CS Togo (région Kara) Oignon Importation Décembre Burkina Faso, Cotonou et Parakou Prod contre saison Couffo via Bohicon et Togo et Burkina Faso Parakou Primeurs Prod. pluviale Bantè et Savalou Source : Enquêtes de terrain 59 3.3.4. MARCHES DE PRODUITS MARAICHERS DANS L’ATACORA-DONGA Les produits maraîchers sont commercialisés sur tous les marchés des deux départements. On distingue les marchés intermédiaires de rapprochement, les marchés de rapprochement et les marchés de consommation des centres urbains. • Marchés intermédiaires de rapprochement Ce sont des marchés des centres ruraux reconnus pour leur prépondérance dans le commerce des produits maraîchers. Dans les deux départements, on peut citer les marchés de Chabi-Couma, Anandana, Madjatom, Perma, Barei, Foyo, Magou, Kouaba, Toucountouna, Péhunco et Copargo. Ces marchés sont alimentés notamment par les produits maraîchers de saison des pluies. L’offre de produits maraîchers est par conséquent peu diversifiée. On retrouve très peu de produits exotiques sur ces marchés. L’existence de ces marchés permet aux maraîchers de réduire les distances à parcourir pour rallier des marchés plus importants surtout si l’on sait que ces maraîchers parcourent toutes ces distances à pieds. Elle remédie également à l’enclavement de certaines zones de production du fait du mauvais état des voies de dessertes rurales. Les collecteurs sont très actifs sur ces marchés. • Marchés de rapprochement des produits maraîchers Ils sont plus importants en termes de quantité du trafic, de la diversité des produits et des acteurs. Ce sont essentiellement les marchés de Kassoua, Tanguiéta. Les deux marchés sont frontaliers avec respectivement le Togo et le Burkina Faso. On y trouve en toutes périodes des produits maraîchers locaux ou exotiques issus des champs et/ou des périmètres maraîchers. Ce sont des lieux de prédilection des collecteurs locaux et des étrangers qui viennent acheter ou vendre des produits maraîchers. • Marchés de consommation des centres urbains Dans cette catégorie, on met les marchés de Djougou et Natitingou. Ces marchés se tiennent pratiquement tous les jours (petit marché) et approvisionnent les consommateurs en produits maraîchers. Si au marché de Natitingou, ces femmes peinent à se trouver un espace propre à elles, au marché de Djougou, les femmes occupent un espace bien délimité. On observe une spécialisation relative des commerçantes pour la plupart des détaillantes. Une catégorie donnée de détaillantes se spécialise dans la vente des produits exotiques (chou, carotte, laitue, concombre, haricot vert, persil, betterave, aubergine). Une autre catégorie se spécialise dans la vente des produits maraîchers locaux (tomate, piment, oignon, gombo, amarante, vernonie). Sur le plan des effectifs, les vendeuses de produits maraîchers locaux sont de loin les plus nombreuses. Les jours de grand marché de Natitingou, il est dénombré 08 vendeuses permanentes de produits maraîchers exotiques auxquelles viennent s’ajouter temporairement 2 à 4 vendeuses venues de Djougou. Aux jours ordinaires, on dénombre entre 5 à 6 vendeuses de produits maraîchers exotiques. A Djougou, les commerçantes de produits maraîchers sont évaluées à une cinquantaine. Mais habituellement, seule une douzaine s’est spécialisée dans la vente de produits exotiques. Les autres vendent notamment les produits locaux. De nombreuses autres femmes, épouses des maraîchers deviennent pour la circonstance des commerçantes juste le temps d’écouler les productions de leurs conjoints. 60 3.3.5.ANALYSE DES PRIX DES PRODUITS MARAICHERSDANS L’ATACORA-DONGA De manière générale, le prix des produits maraîchers résulte du mécanisme de l’offre et de la demande comme sur un marché concurrentiel. Ainsi tout opérateur qui se rend sur le marché pour des transactions ne connait pas à l’avance le prix du jour ; il ne peut le situer que par anticipation dans une fourchette donnée. Les informations sur les prix sont obtenues soit lors des déplacements, soit auprès d’intermédiaires ou d’autres commerçants. La vitesse de transmission des informations varie en fonction de la fréquence des marchés. Il n’existe pas dans l’Atacora – Donga, un système de collecte des prix des produits maraîchers et encore moins de leur diffusion. Les informations sur les prix sont obtenues au cours des enquêtes ponctuelles (d’où l’impossibilité d’avoir une série de données dans le temps) et sur les sites internet à caractères régionaux comme RESIMAO et FAOSTAT. L’ONASA qui dans le cadre du Système d’Alerte Rapide (SAR) publie un bulletin d’information ne fait pas de la collecte des prix des produits maraîchers une priorité. Les données sur les prix des produits maraîchers sont donc très souvent non disponibles ou non suivies ou encore non parvenues selon les terminologies employées par la lettre d’information. 3.3.5.1. Analyse comparée de l’évolution des prix moyens annuels sur divers marchés Le Graphique 1 présente l’évolution comparée des prix de la tomate fraîche sur différents marchés du Bénin entre 2005 et 2011. L’allure de chacune des courbes dénote le caractère très volatile et instable des prix de la tomate d’une année à une autre.Entre 2005 et 2011, le plus bas prix moyen de la tomate est obtenu à Dantokpa (257 F/kg). Le marché de Natitingou avec une moyenne de 357 F/kg est le moins cher après celui de Dantokpa (Cotonou) ; il est moins cher que ceux du marché Arzêkè à Parakou (384 F/kg) et de Malanville (409 F/kg). Graphique 1 : Evolution comparée des prix de la tomate fraîche sur différents marché du Bénin entre 2005 et 2011 800 700 Prix (FCFA/kg) 600 Natitingou 500 Arzêkè (Parakou) Malanville 400 Dantokpa (Cotonou) 300 200 100 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Années Source : A partir des données de www.resimao.com Sur le marché de Natitingou, on note une tendance à l’augmentation du prix de la tomate depuis 2005 ; ce qui réduit la compétitivité de la tomate de la région sur le marché de Cotonou, tout au moins sur une certaine période de l’année. Le marché de Malanville connait également une tendance à la hausse depuis 2007. 61 En ce qui concerne la pomme de terre (Graphique 2), la variabilité des prix d’une année à une autre est moindre. Le marché de Malanville a enregistré jusqu’en 2009, les prix de vente de pomme de terre les plus bas. En 2010 et 2011, ce sont les prix sur le marché de Natitingou qui sont les plus faibles ; sans nul doute en raison de l’augmentation des quantités produites de pomme de terre dans les départements de l’Atacora et de la Donga. Graphique 2 : Evolution comparée du prix de la pomme de terre sur différents marchés du Bénin 900 800 Prix (FCFA/kg) 700 600 Natitingou 500 Arzêkè (Parakou) 400 Malanville 300 Dantokpa (Cotonou) 200 100 0 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 Années Source : A partir des données de www.resimao.com La moyenne de prix sur la période de 2005 à 2011 montre que Malanville a le prix de vente le plus bas (505 F/kg). Cotonou, lieu de concentration par excellence de la pomme de terre importée de divers horizons présente après Malanville le prix le plus bas (577 F/kg). Le marché Arzêkè de Parakou a le prix le plus élevé (710 F/kg). Tableau 23 : Prix moyen sur la période de 2005 à 2011 Prix moyen (FCFA/kg) de 2005 à 2011 Cultures Natitingou Arzêkè (Parakou) Malanville Dantokpa (Cotonou) Tomate 357 384 409 257 Pomme de terre 600 710 505 577 Source : Calcul à partir des données de www.resimao.com 3.3.5.2. Analyse de l’évolution des prix moyens mensuels de quelques produits maraîchers Le Graphique 3présente l’évolution dans le temps du prix de quelques produits maraîchers dans l’Atacora-Donga. Ces prix ont été collectés sur la base des déclarations des maraîchers au cours des focus-group organisés dans les zones de production et à la suite de longues confrontations. 62 Graphique 3 : Evolution dans le temps du prix bord champ de quelques produits maraîchers dans l'Atacora-Donga 90 000 80 000 Prix (FCFA) 70 000 60 000 50 000 Piment (F / sac 40 000 Tomate F/caisse 30 000 F/sac de 100 kg de chou 20 000 Oignon (F/sac) 10 000 0 Mois de l'année Source : Enquêtes de terrain, 2011 L’analyse de la courbe permet de faire les observations suivantes : • Dans les deux départements, le prix du piment augmente de janvier (20 000 F/sac) à mai (30 000 F/sac). Il chute de juin (14 000 F/sac) à octobre (8 000 F/sac) et remonte de novembre (16 000 F/sac) à décembre (18 000F/sac) • Dans les deux départements, le prix de la caisse de tomate augmente de janvier (10 000 F/caisse) à juin (21 000 F/caisse) et chute de juillet (18 000 F/caisse) à novembre (9 000 F/caisse). On note une légère augmentation au mois de décembre (10 500 F/caisse). • Dans les deux départements, le prix du sac d’oignons augmente de janvier (12 000 F/sac) à décembre (80 000 F/sac). • Dans les deux départements, le prix du sac de chou diminue de décembre (12 500 F/sac) à mars (8 000 F/sac). Il augmente ensuite d’avril (11 000 F/sac) à juin (15 000 F/sac) et connait une chute au mois de juillet (12 000 F/sac). Il reprend son augmentation d’août à novembre en passant de 12 000 F à 15 000 F/sac. L’évolution à la hausse du prix de l’oignon de janvier à décembre est très corrélée avec l’évolution du prix de l’oignon au Niger. En effet, ce pays qui alimente en oignons les deux départements de l’Atacora-Donga réalise trois cycles de production de l’oignon : Le premier cycle de production part de septembre à décembre. Pendant cette période la production du Burkina Faso et du Bénin n’est pas arrivée à maturité compte tenu desdifférences climatiques. Les besoins d’importation de ces pays de la sous-région augmentent pour cause de pénurie. Conséquence, la demandeétant plus grande que l’offre, toute la production est vendue à un prix rémunérateur (15000 à 30000 F/sac de 100 kg). Le deuxième cycle de production du Nigerintervient entre décembre et mars. Pendant cette période les productions du Burkina Faso et du Bénin ne sont pas encore à maturité. La demande reste encore légèrement supérieure à l’offre. Le prix moyen d’un sac à cette période varie entre 9 000 et 11 000 F. 63 Le troisième cycle de production intervient quant à lui entre janvier et avril. Pendant cette période, période les productions du Burkina Faso et du Bénin sont à maturité. L’offre devient alors largement supérieure à la demande occasionnant du coût la baisse drastique des prix. Les prix en cette période sont dérisoires et peuvent descendre à des niveaux de l’ordre de 5000 F/sac de 100 kg.Mais kg Mais l’Atacora-Donga l’Atacora ne bénéficie pas de cette baisse de prix car la région de Malanville à travers le CORVO limiteconsidérablement l’importation (protectionnisme) (p de l’oignon du Niger afin defaciliter l’écoulement des productions locales. En dépit de ce protectionnisme, les importations croisées des de oignons de Malanville via Parakou et Sinendé et celles du Burkina Faso via Tanguiéta viennent inonder les marchés de l’Atacora-Donga l’Atacora d’où la chute des prix entre janvier et avril.Les avril. producteurs d’oignons de l’Atacora-Donga très insignifiantes s’alignent sur les prix pratiqués par Malanville. Malanville Au total, les prix d’oignons au Niger et par ricochet sur les marchés de l’Atacora-Donga l’Atacora montent de janvier à décembre en passant du palier de 5000 F/sac (de janvier à avril) à 9000-10000 9000 10000 F/sac (de ( mars à décembre) pour s’achever à 15000-30000 15000 F/sac (septembre à décembre). 3.3.5.3. Analyse comparée omparée des marchés de l’Atacora-Donga l’Atacora par rapport aux niveaux moyens des prix des produits maraîchers Le Graphique 4 ci-dessous compare les prix moyens de 07 spéculations maraîchères (chou, piment, tomate, vernonia,, gombo, oignon et amarante) sur différents marchés de l’Atacora-Donga l’Atacora dans l’intervalle d’une semaine. Les prix ont été obtenus après achat puis pesée des produits maraîchers concernés. L’analyse du graphique révèle que les prix des produits maraîchers sont relativement plus élevés sur le marché de Natitingou que celui de Djougou. Les prix sur les marchés frontaliers de Tanguiéta (frontière avec le Burkina Faso) et Kassoua (frontière avec le Togo) sont relativement les mêmes. Il en est de même des prix sur les marchés de Copargo et Toucountouna Toucountouna qui sont des marchés de regroupement. Moyenne de prix de 07 produits maraîchers Graphique 4 : Evolution dans l'espace des prix des produits maraîchers dans Atacora-Donga 400 350 300 250 200 150 100 50 0 Villes / marchés Source : Enquête de terrain, Octobre 2011 64 3.4. CONCLUSION-SYNTHESE PAR SPECULATION AU NIVEAU ATACORA-DONGA CHOU : Les producteurs de chou au nombre de 205 dont 30 femmes se répartissent en deux types : petits producteurs (82,9%) et gros producteurs (17,1%). Les zones de prédilection du chou sont les communes de Djougou, Kérou, Natitingou et Toucountouna. Les commerçantes de chou au nombre de 187 se répartissent en 03 types : Commerçantes occasionnelles (66,8%), Commerçantes permanentes (21,4%) et Commerçantes grossistes (11,8%). Le commerce du chou se réalise dans la plupart des communes. Le flux physique de chou part de la commune de Djougou vers les marchés de Cotonou, Parakou et Natitingou. Un autre flux part de Tanguiéta pour alimenter Natitingou. Un dernier flux quitte le marché de Kara (au Togo) pour Natitingou. La réalisation de 04 cycles de production par an du chou permet de rendre disponible la spéculation de juillet (pour le cycle qui démarre en mai) à novembre (pour le cycle qui démarre en juillet). Les primeurs de choux togolais viennent compléter l’offre sur les marchés des deux départements entre octobre et novembre. La pénurie de choux s’observe principalement entre mi-avril et juin. Dans les deux départements, le prix du sac de chou diminue de décembre (12 500 F/sac) à mars (8 000 F/sac). Il augmente ensuite d’avril (11 000 F/sac) à juin (15 000 F/sac) et connait une chute au mois de juillet (12 000 F/sac). Il reprend son augmentation d’août à novembre en passant de 12 000 F à 15 000 F/sac. OIGNON : Les producteurs d’oignon au nombre de 233 dont 175 femmes se répartissent en deux types : Petits producteurs (97%) et Gros producteurs (3%). Les commerçantes d’oignon quant à elles sont au nombre de 447 femmes. Elles se répartissent en trois types : Semi-grossiste (9%), Détaillantes de l'oignon importé (87,2%) et Détaillante des productions locales d'oignons (3,8%). L’Atacora-Donga à travers la commune de Péhunco a produit en 2010, 33,75 tonnes d’oignon (soit 0,15% de la production moyenne nationale) avec un rendement de 15 tonnes/ha. La demande de consommation de l’Atacora-Donga en oignon en 2010 est de 1 166 tonnes contre une disponibilité nulle en cette année soit un déficit de 1 166 tonnes. Le flux physique d’oignon à destination des deux départements de l’Atacora-Donga quitte le Burkina Faso directement ou via le Togo (Sinkassé ou Kara) et Malanville directement ou via Parakou pour ravitailler la plupart des marchés des deux départements. L’oignon produit dans le département est consommé dans les communes de production. A partir de février et ce jusqu’en septembre (selon la capacité de stockage des maraîchers), l’oignon des départements de l’Atacora-Donga est sur le marché mais en faibles quantités. En dépit de la présence de ces oignons sur le marché, on note l’omniprésence des oignons provenant de la vallée du Niger (Malanville et Karimama) et du Burkina Faso de Décembre à avril et du Niger d’avril à novembre. Dans les deux départements, le prix du sac d’oignons augmente de janvier (12 000 F/sac) à décembre (80 000 F/sac). PIMENT : Les producteurs de piment au nombre de 12 232 dont 7 361 femmes se répartissent en trois types : Producteurs de saison de pluie (88,3%), Producteurs de contre saison (11,4%) et Producteurs permanents (0,3%). Les commerçantes de piment quant à elles sont au nombre de 513 femmes. Elles se répartissent en deux types : Commerçantes occasionnelles (92,6%) et Commerçantes permanentes (7,4%). La région a produit entre 2005 et 2009 en moyenne 1 413 tonnes de piments soit 3% de la production nationale. Le piment long et le piment court y sont séchés. La demande de consommation de l’Atacora-Donga en piment en 2010 est de 12 830 tonnes contre une disponibilité de 1 321 tonnes soit un déficit de 11 509 tonnes. Le flux physique de piment à destination des deux départements vient de Malanville. Des exportations de piment s’opèrent des communes de Ouaké, Djougou et Bassila vers le Togo (Lomé) qui alimenterait également une industrie de fabrication d’alcool à base de piment au Ghana. Par rapport au flux interne, les villes de Natitingou, Djougou et Tanguiéta se positionnent comme des centres d’accumulation des productions de piment des deux départements. De janvier à mai, on a la vente de piment frais de contre saison de l’Atacora-Donga complété par le piment de décrue du Couffo (Février à mars) et par le piment de contre saison de Malanville (avril à mai). Les mois de juin à juillet correspondent à la période de pénurie de piment. Au cours de la période de pénurie, le piment frais est obtenu de la région de Kara au Togo où les productions sont 65 réalisées en altitude. Dans la période d’août à décembre, le marché est ravitaillé par les productions pluviales de l’Atacora-Donga qui sont complétées entre novembre et décembre par les importations en provenance de Malanville Dans les deux départements, le prix du piment augmente de janvier (20 000 F/sac) à mai (30 000 F/sac). Il chute de juin (14 000 F/sac) à octobre (8 000 F/sac) et remonte de novembre (16 000 F/sac) à décembre (18 000F/sac). Pomme de terre : Les producteurs de pommes de terre au nombre de 55 dont 17 femmes se répartissent en deux types : Petits producteurs (85,5%) et Gros producteurs (14,5%). Les points de vente de pommes de terre sont au nombre de 31 et on distingue deux types : Points de vente de pomme de terre importée (58%) et Points de vente de pommes de terre produites localement (42%). L’Atacora-Donga à travers la commune de Péhunco a produit en 2010, 53,9 tonnes de pommes de terre (soit 40% de la production moyenne du Bénin) avec un rendement de 13,22 tonnes/ha. La demande de consommation de l’Atacora-Donga en pommes de terre en 2010 est de 1 166 tonnes contre une disponibilité nulle soit un déficit de 1 166 tonnes. La production de pomme de terre de l’Atacora-Donga concentrée actuellement à Péhunco et dans une moindre mesure à Djougou, Bassila et Kérou est vendue notamment à Natitingou et Djougou. Une bonne partie est vendue à Cotonou (marché Ganhi), à Parakou et au Togo (Kara). Elle est fournie par la commune de Péhunco de fin février à avril. Pendant cette période et pour tout le reste de l’année, la pomme de terre consommée dans les deux départements provient du Burkina via Tanguiéta, de Cotonou et dans une moindre mesure de Parakou. La moyenne de prix sur la période de 2005 à 2011 montre que Malanville a le prix de vente de la pomme de terre le plus bas (505 F/kg) suivi de Cotonou (577 F/kg), de Natitingou (600 F/kg) et enfin de Parakou (710 F/kg). TOMATE : Les producteurs de tomates au nombre de 15 427 dont 6 520 femmes se répartissent en trois types : Producteurs en régime pluvial (92,6%), Producteurs ruraux de contre saison (7,0%) et Producteurs des centres urbains et périurbains (0,4%). Les commerçantes de tomate quant à elles sont au nombre de 442 femmes. Elles se répartissent en trois types : Commerçantes occasionnelles (87,8%), Commerçantes permanentes (10,9%) et les Commerçantes exportatrices (1,3%). La région a produit entre 2005 et 2009 en moyenne 16 880 tonnes de tomates soit 11% de la production nationale. Des expériences de transformation ont eu lieu par le passé avec la Société Nationale des Fruits et Légumes (SONAFEL) et l’unité de séchage de fruits et légumes de Natitingou mais se sont soldées par des échecs. La demande de consommation de l’Atacora-Donga en tomates en 2010 est de 17 496 tonnes contre une disponibilité de 13 504 tonnes soit un déficit de 3 992 tonnes. Le flux physique de tomate à destination des deux départements vient des centres de production du Togo (Kara), Burkina Faso (sur le marché de Tanguiéta), des départements des Collines et du Mono-Couffo (mars à avril). Les communes de Djougou et Natitingou accumulent les productions de tomate des communes des deux départements. Toucountouna constitue un grand pourvoyeur de tomate ; il ravitaille les marchés de Tanguiéta, Natitingou, Kouandé et Péhunco. De janvier à avril, on a la mise en marché des tomates de contre saison qui sont complétées par les importations en provenance du Togo et du Burkina Faso (janvier à février) et du Couffo via Bohicon et Parakou (mars à avril). Entre mai et juin, c’est la période de pénurie de tomate sur les marchés des deux départements. Cette pénurie est interrompue en juillet avec la production de primeurs qui démarre en mai et avec les importations de tomate en provenance des Collines (Bantè et Savalou). Entre août et décembre, ce sont les tomates pluviales en provenance des deux départements qui sont sur le marché. Entre 2005 et 2011, le plus bas prix moyen de la tomate est obtenu à Dantokpa (257 F/kg). Le marché de Natitingou avec une moyenne de 357 F/kg est le moins cher après celui de Dantokpa (Cotonou) ; il 66 est moins cher que ceux du marché Arzêkè à Parakou (384 F/kg) et de Malanville (409 F/kg). Sur le marché de Natitingou, on note une tendance à l’augmentation du prix de la tomate depuis 2005 ; ce qui réduit la compétitivité de la tomate de la région sur le marché de Cotonou, tout au moins sur une certaine période de l’année. Dans les deux départements, le prix de la caisse de tomate augmente de janvier (10 000 F/caisse) à juin (21 000 F/caisse) et chute de juillet (18 000 F/caisse) à novembre (9 000 F/caisse). On note une légère augmentation au mois de décembre (10 500 F/caisse). 3.5. PERIODES DE PRODUCTION ET MARCHES FAVORABLES POUR L’ATACORADONGA Chou : o Augmenter l’offre sur le marché local pour profiter des hausses de prix entre avril et juin (période de grande pénurie) et entre octobre et novembre où la région importe du chou depuis la région de Kara. o Augmenter les niveaux de production pour mieux fidéliser la clientèle de Cotonou qui apprécie le chou de la région Atacora-Donga pour sa masse volumique importante. Il faudra toutefois éviter la période de mars à avril où on constate non seulement une augmentation brusque de l’offre mais aussi des niveaux de pourriture élevés au cours du transport. Oignon : o Augmenter les niveaux de production pour satisfaire le marché local qui est tourné vers l’extérieur. o Eviter de rentrer en concurrence directe avec les productions d’oignons de la vallée du Niger et du Burkina Faso comme c’est le cas actuellement (janvier à avril). Pour cela, la région devra viser deux cycles de production : l’un de septembre à décembre où le sac se vend entre 75 000 et 80 000 F et accessoirement l’autre de mai à août où le sac d’oignons se vend entre 35 000 F et 60 000 F. o A défaut d’éviter de rentrer en concurrence directe avec les productions d’oignons de la vallée du Niger et du Burkina Faso, la région Atacora-Donga devrait réduire les coûts de production et améliorer la productivité de l’oignon pour pouvoir vendre à des prix concurrentiels. Piment : o Augmenter la production de contre saison (novembre à mai) pour mieux desservir le marché d’exportation du piment gbatakin vers Lomé voire le Ghana o Améliorer la productivité du piment pour mieux desservir le marché du Sud-Bénin (Cotonou, Bohicon) entre janvier et mars (avant l’apparition du piment de décrue du Sud). Pommes de terre : o Augmenter la production de pomme de terre et la rendre disponible sur le marché local sur une période plus longue (décembre à avril au lieu de février à avril comme c’est le cas actuellement) o Outre le marché local, viser les marchés de Parakou où le prix de vente moyen de la pomme de terre est le plus élevé au Bénin. Tomate : o Développer la production de contre saison et rendre plus disponible la tomate entre mars et juin et accessoirement entre janvier et février. L’offre sur le marché local en ces moments est inférieure à la demande locale d’où des importations de tomate du Togo, du Burkina Faso et du Mono-Couffo. o Réduire les coûts de production et augmenter les niveaux de rendements pour conquérir la clientèle constituée par les commerçantes de Cotonou qui dépassent l’Atacora-Donga et vont chercher la tomate au Burkina Faso dans des minibus entre mars et juin. 67 3.6. ANALYSE INSTITUTIONNELLE ET ORGANISATIONNELLE DE LA FILIERE CULTURES MARAICHERES DANS L’ATACORA-DONGA 3.6.1. POINTS DES ORGANISATIONS D’ACTEURS Les maillons sur lesquels on retrouve des organisations d’acteurs sont ceux de la production et de la commercialisation. 3.6.1.1. Maillon de la production Au niveau de la production, il existe des Groupements villageois de producteurs maraîchers, des Unions communales de Producteurs Maraîchers et le Réseau des Maraîchers de l’Atacora Donga (REMAD). Présentation du REMAD Le REMAD est une association crée en 2008 et regroupant en 2010 environ 142 groupements maraîchers opérant dans la région Atacora-Donga. Comme la plupart de ces organisations, le REMAD dispose d’une instance suprême qu’est l’Assemblée Générale (AG) des membres, d’un Conseil d’Administration (CA) ayant comme bras opérationnel le Bureau Exécutif et enfin d’un Comité de Contrôle (CC). En dehors des organes statutaires du réseau, le REMAD dispose d’une équipe technique composée de trois (03) techniciens dont deux (02) sont actuellement pris en charge par PROTOS et Iles de Paix. A ses débuts, l’organisation se donnait pour mission la fourniture d’un certain nombre de services à ses membres. Ces services au nombre de quatre sont : • l’accès aux intrants de qualité ; • l’accès et la maîtrise de l’eau ; • l’appui-conseil et la formation ; et • la commercialisation des produits. En 2011, le réseau, dans le but d’améliorer son fonctionnement à réaliser son auto –évaluation. Cet exercice a permis de faire le diagnostic du REMAD sur la base d’un certain nombre de paramètres. o Structuration et représentativité Le REMAD est une organisation légalement constitué et enregistré au niveau du CeRPA. Sont membres de l’organisation les groupements villageois de producteurs maraîchers et des producteurs individuels. Cependant, il faut remarquer à ce niveau que les groupements membres dans leur grande majorité ne sont pas légalement constitués. Sur les 66 groupements membres fondateurs seuls 06 étaient légalement constitués. Dans certaines communes (Djougou, Bassila, Pehunco & Kerou), il existe des unions communales de producteurs, mais les liens entre ces unions et le REMAD restent flous, ces unions n’étant pas membres de l’organisation. Des représentants communaux sont désignés pour jouer le rôle de relais auprès des groupements villageois mais leur mode de désignation reste à revoir. Aujourd’hui l’organisation estime à 142 le nombre de ces membres, chiffre à reconsidérer vu qu’aucun des membres n’est en règles vis-à-vis de ses devoirs. Si certains (moins de 25%) ont payé leurs parts sociales, aucun n’est à jour dans le paiement des cotisations statutaires. Ces difficultés dans le recouvrement des parts sociales et cotisations des membres seraient dues au déficit d’information né de la faible présence de l’organisation sur le terrain. 68 o Organisation administratives et fonctionnement des organes Les échanges par rapport aux missions du REMAD ont montré une connaissance assez vague des missions de l’organisation par les membres. Le contenu des documents (Statut et Règlement Intérieur) n’est pas maîtrisé par la majorité des membres du Conseil d’Administration (CA), pour lesquelles la mission de l’organisation se limite à rechercher des partenaires. Pour exemple, le nombre de réunions statutaires prévues dans les textes n’est pas connu. Les réunions statutaires (AG ordinaire) ne se tiennent pas de manière régulière. Les réunions sont dans la majorité des cas extraordinaires et sont convoqués pour régler des problèmes d’ordre conjoncturels (demande d’un partenaire, résolution d’un conflit interne, etc.). Cela traduit que l’organisation REMAD réagit plus qu’elle n’agit. De plus les taux de participation aux réunions ne sont pas toujours satisfaisants vu que l’organisation éprouve des difficultés financières pour déplacer l’ensemble des membres du CA. Le manque de moyens financiers a d’ailleurs été cité comme facteur de blocage à l’organisation des réunions statutaires. L’établissement de comptes rendus de réunion n’est pas systématique et il est apparu que le REMAD ne dispose pas de documents administratifs. o Planification, Exécution, Suivi & Evaluation des activités Avec l’appui du PAMRAD, le REMAD a élaboré un document de planification stratégique, mais les échanges à ce niveau ont montré que le contenu de ce document est loin d’être maîtrisé. Les membres du CA n’ont pas été en mesure de donner les principaux axes du document. Il semblerait que le document après élaboration n’a pas été adopté en AG. Le REMAD n’élabore pas de plans d’action annuels. Les activités se limitent à celles financées par les partenaires.En dehors des activités de suivi évaluation exigés par certains partenaires, l’organisation elle-même ne dispose d’aucun système ou outils pour suivre et évaluer ses propres activités. o Gestion des ressources financières et matérielles Le REMAD ne dispose pas d’un budget annuel et les membres du CA n’ont aucune idée sur le coût du fonctionnement de leur organisation. En dehors des cotisations des membres (pas payés), l’organisation ne dispose d’aucun système fonctionnel de mobilisation de ressources aussi bien en interne qu’à l’externe. Pour les membres du CA, la question des ressources se résout dès l’instant qu’on est capable de trouver des partenaires. Il y a eu cependant des tentatives de mobilisation de ressources à l’interne (vente intrants & vente groupée), mais ces dispositifs n’ont jamais réellement fonctionnés. Cette situation fait aujourd’hui du REMAD une organisation totalement dépendante des appuis apportés par les partenaires avec une capacité d’autofinancement nulle. L’organisation ne dispose pas d’un système de gestion des ressources et les pratiques en la matière demeurent informelles et peu transparentes (pas de cahiers de caisse, carnets de reçus, cahier d’inventaire, etc..). Une grande confusion des rôles a été noté au niveau de la gestion des ressources financières et matérielles. o Services rendus aux membres A l’origine, le REMAD se donnait pour objectifs de fournir ses membres les services suivants : (i) accès aux intrants de qualité ; (ii) accès et maîtrise de l’eau ; (iii) appui-conseil et formation ; et (iv) commercialisation des produits. Il est ressorti des échanges qu’en réalité le REMAD ne rend pas ses services. En effet quand le service existe, il est plutôt l’œuvre d’un partenaire : PROTOS, Millenium Challenge Account Bénin (MCA-Bénin), Iles de Paix etc. De plus, lorsqu’ils existent, ces services touchent un nombre assez réduit de membres (moins de 25%). Des tentatives ont eu lieu pour mettre en place un système d’approvisionnement en intrants mais cela a été un échec vu la faiblesse des taux de recouvrement. 69 o Relations et liens avec l’environnement Les relations (communication) entre le REMAD et ses membres à la base n’est pas fluide. En effet, les restitutions des délibérations (Assemblée Générale, Conseil d’Administration) ne sont pas systématiques. Le manque de moyens au niveau des responsables communaux a été cité comme cause du manque de communication. Dans le même ordre d’idée, les décisions prises au niveau du REMAD ne reflètent pas toujours les aspirations des membres, aucune concertation n’ayant lieu avant les rencontres faisant objet de prise de décisions. Les responsables communaux se déplacent parfois pour des rencontres dont ils ignorent l’ordre du jour. En tant qu’organisation, le REMAD entretient des relations informelles avec d’autres organisations de producteurs de la région Atacora & Donga. Ces relations se limitent pour le moment à de simples contacts. En termes de partenariat, le REMAD a su développer de nombreux partenariats avec des structures actives dans l’appui au développement de la filière maraîchère. On peut citer parmi ces partenaires : PROTOS, CeRPA, MCA, ProAgri / PASA-AD, PACER, FAFA-AD. L’existence de ces partenariats démontre la capacité de l’organisation à profiter des opportunités qui s’offrent à elle. o Genre Le niveau de représentation des femmes dans les instances dirigeantes du REMAD est nul. En effet, il n y a pas de femmes dans le conseil d’administration du REMAD. Même si certains membres du CA ont des connaissances générales sur la thématique genre, le REMAD ne dispose pas d’une politique Genre en tant que tel. Les services apportées notamment appui-conseil et formation ne ciblent pas fondamentalement les femmes. De ce diagnostic, il se dégage globalement que : - le mode de structuration actuelle du REMAD influe négativement sur la circulation de l’information à la base. En effet l’absence de relais véritables au niveau communal (Union Communal) accroît la distance existant entre l’OPA et ses membres. La représentativité et la légitimité des responsables communaux pose problème et devra être résolu pour plus de visibilité de l’organisation à la base. - Le REMAD est plus fort dans les axes ‘’Liens avec l’environnement & Services aux membres’’. Cela traduit une organisation qui est toujours à la recherche de partenaires dont elle est fortement dépendante. Les services rendus existent parce que des partenaires sont là pour les financer. - L’organisation administrative et la gestion des ressources de l’organisation traduit un manque de professionnalisme. Au vu du nombre de femmes actives dans la filière les questions relatives au genre doivent constituer une priorité pour l’organisation. Leur représentation au sein des instances dirigeantes de l’organisation permettra au REMAD de mieux adapter son offre de services. Réformes en cours au REMAD Les résultats peu élogieux de cette auto-évaluation ont déterminé le FAFA-AD à signer avec le REMAD un accord de restructuration ; laquelle restructuration a été auparavant décidée par le REMAD en février 2011. A travers ce contrat, de nombreux atelier d’information et de sensibilisation des producteurs ont été tenus dans l’ensemble des 13 communes de l’Atacora-Donga. Suite à ces sensibilisations, un atelier tenu en septembre 2011 a consacré le lancement des restructurations. D’après les nouveaux textes (qui seront validés au cours de l’assemblée générale constitutive de la faitière prévu pour les 22 et 23 mars 2012 prochains), le REMAD sera désormais appelé Union Régionale des Coopératives de Producteurs Maraîchers en abrégé UR/CooPMA. Au niveau 70 communal, l’on aura les Unions Communales des Coopératives de Producteurs Maraîchers (UC/CooPMA). Enfin, au niveau village, il sera constitué des Coopératives de Producteurs Maraîchers (CooPMA). Le travail de restructuration entamé par FAFA-AD sous l’égide du CeRPA-AD a permis de mettre en place entre octobre 2011 et mars 2012, 105 CooPMA dans l’ensemble des 13 communes. De même, 11 UC/CooPMA ont été installées dans 11 communes. Ce sont les UC/CooPMA de Kérou et de Cobly qui ne sont pas encore installées pour diverses raisons. A Kérou, l’assemblée générale d’installation de l’UC/CooPMA a eu lieu mais les participants n’ont pas pu s’accorder sur la composition du bureau. A Cobly, c’est un retard dans l’organisation de l’AG qui justifie la non constitution de l’UC/CooPMA. Pour la suite, le FAFA-AD s’est engagé à fournir l’appui-conseil nécessaire au fonctionnement de l’UR/CooPMA pour lui permettre d’obtenir son agrément. 3.6.1.2. Maillon de la commercialisation Pour ce maillon, il existe des creusets d’échanges informels des commerçantes de produits maraîchers (notamment la tomate) dans la commune de Djougou et l’association des commerçantes de fruits et légumes de Natitingou. Ces creusets sont en général très peu connus des autres acteurs de la filière et surtout des PTF probablement à cause de leur niveau d’organisation et de formalisation très faible. Il s’agit en effet d’une initiative propre aux acteurs du maillon afin de disposer d’un cadre pour discuter des différents problèmes les concernant. Informelles et très peu organisées, ces organisations, regroupent des acteurs qui ne se retrouvent pas périodiquement mais seulement de façon ponctuelle pour gérer les problèmes ponctuels qui se posent à eux. Actuellement les acteurs au niveau de ce maillon sont véritablement portés par le désir de mieux s’organiser et se structurer en associations au niveau communal. Les missions/services offerts sont : - Mieux se faire entendre au près des autres acteurs (producteur et collecteurs) et tisser des relations d’affaires profitables pour chaque partie; - Défendre les intérêts des acteurs du maillon ; - Maîtriser et réguler les acteurs du maillon notamment ceux en provenance d’autres localités et qui fréquentent leurs marchés; Bénéficier des formations et obtenir des crédits ; - Mieux gérer les excédents d’offre des produits maraîchers sur le marché. 71 3.6.2. Analyse des capacités institutionnelles et organisationnelles des organisations d’acteurs identifiées dans la filière Les principaux points forts et points faibles issus de l’analyse institutionnelle et organisationnelle des organisations d’acteurs dans la filière sont présentés dans les tableaux ci-après. Tableau 23 : Points forts et faibles issus de l’analyse institutionnelle et organisationnelle du maillon de la production Au niveau du maillon de la production Rubriques Sous rubriques Points forts Points faibles Ancrage Représentativité o Structuration des Par rapport au réseau REMAD : o Remise en cause de la structuration du institutionnel et Structuration groupements REMAD par ses membres : les villageois en réseau au niveau régional : organisations communales sont créées le REMAD parallèlement au REMAD avec les o Regroupement des mêmes acteurs/adhérents du REMAD et l’appui des responsables communaux, groupements villageois de membres du conseil d’administration du certaines communes REMAD ; ce qui pourrait créer des problèmes de légitimité institutionnelle et en Unions de représentativité des producteurs au communales ; niveau du REMAD ; o Problème de structuration de l’ensemble des organisations du réseau REMAD qui n’est pas en conformité avec les dispositions réglementaires actuelles au niveau national ; o Problème de maintien des membres : effectif du réseau en baisse en non contrôlé et effectif des producteurs membres du REMAD inférieur à celui des non membres ; Par rapport aux unions communales des maraichers : o Non reconnaissance officielle des unions communales par les autorités compétentes ( CeRPA) ; o A l’exception de Kérou, Péhunco et de Toucountouna, les « Unions communales » ne sont pas une émanation de la base, mais plutôt suscitées par des PTF sans y associer ni consulter le REMAD ; 72 Au niveau du maillon de la production Rubriques Sous Points forts ¨Points faibles rubriques Ancrage Positionnement - Le REMAD est positionnée - L’ensemble des organisations des institutionnel dans la actuellement comme un producteurs y compris le (suite) filière/audience interlocuteur formel de REMAD n’est pas et notoriété représentation des producteurs systématiquement sollicité par de maraîchers dans les deux les pouvoirs publics, les départements ; municipalités, etc. - Les unions communales et les relais du REMAD sont positionnés comme étant des interlocuteurs de représentation des producteurs de maraîchers au niveau des communes; - Les groupements villageois et les relais du REMAD sont positionnées comme étant des interlocuteurs de représentation des producteurs de maraîchers au niveau des villages; Niveau de - Existence d’un cadre légal et - Absence de textes statutaires au formalisation réglementaire consacré par niveau des démembrements du des statuts et Règlements REMAD et des Unions Intérieurs au niveau du communales ; REMAD ; 73 Au niveau du maillon de la production Sous Points forts Points faibles rubriques Capacité de Capacité de - Existence de relation - Inexistence de relation/liens d’affaires réseautage au réseautage/liens entre le REMAD et entre le REMAD et les autres d’affaires entre sein de la d’autres organisations maillons même avec le maillon de la filière les maillons au niveau commercialisation quoique le besoin a (Partenariat suprarégional et été exprimé au niveau de chacun des avec national (URP et maillons ; l’extérieur/inte FUPRO) ; - Faible niveau de réseautage entre les rvenants et - Existence de relations groupements villageois d’une même relation avec entre les organisations commune notamment par rapport à les autres du même maillon : leur mission ; organisations Relation entre les - Les unions communales sont en et acteurs de la Groupements léthargie probablement du fait de leur filière) villageois d’une même jeunesse et de leur mode de commune notamment structuration (non émanation de la pour l’organisation de base, suscitées par les PTF); la commercialisation - Les relations avec les OP au niveau des produits ; suprarégional et national ne sont pas - Existence de relations encore profitables pour le REMAD et avec les autres ses membres notamment par rapport à maillons notamment la ses missions ; commercialisation à travers des relations d’échanges informels d’informations sur la filière entre les responsables ; Capacité de - Existence de - Faible niveau de mobilisation de mobilisation partenaires d’appui à services auprès des PTF : Plusieurs des services la filière besoins de services sont encore non aux membres et couverts notamment les services relation avec d’accès et de maîtrise de l’eau, les structures d’accès aux intrants et de d’appui et PTF commercialisation ; - Faible niveau de satisfaction des membres par rapport aux services offerts par leurs organisations: - Selon les producteurs, en dehors de quelques formations mobilisées à leur actif par le REMAD (ce qui correspond à 1 mission sur 4), l’organisation est loin de remplir ses missions (accès aux intrants, maîtrise de l’eau et commercialisation) ; Rubriques 74 Au niveau du maillon de la production Sous Points forts Points faibles rubriques Capacité de Capacité de - La raison fondamentale avancée par les réseautage au sein mobilisation producteurs est la mauvaise volonté, la des services de la filière mauvaise organisation et le manque de (Partenariat avec aux membres sacrifice des élus (le conseil l’extérieur/interve et relation d’administration et le bureau exécutif) ; nants et relation avec les - Au niveau communal et villageois, le avec les autres structures seul service offert aux membres est la organisations et d’appui et commercialisation ; acteurs de la PTF (suite) - Faible collaboration avec le filière) CeRPA/CeCPA et les mairies ; - Les appuis techniques des mairies via l’ACAD et la Giz peuvent créés des conflits de rôles entre ces 2 structures ; - Insuffisance de personnel technique spécialisé dans les CeCPA pour un appui technique et institutionnel aux Organisations et leurs membres; - Faible appui institutionnel des organisations des acteurs par les PTF (CeRPA, GIZ et FAFA-AD récemment) en général orienté sur les appuis techniques sur le terrain ; - La pluralité des PTF dans la même zone avec les mêmes acteurs crée une déroute des acteurs de leur vision (cas des unions communales parallèle au REMAD, etc.) et un problème de solvabilité/crédibilité des acteurs face aux engagements qu’ils prennent avec lesdits PTF ; Stratégie - Existence d’une - Inexistence de plan d’actions ou mission claire aux d’orientation au niveau communal et membres au villageois ; niveau de toutes - Méconnaissance de la vision et du les organisations contenu du plan stratégique par les aux différents membres et par les élus aux différents niveaux ; niveaux de structuration du REMAD ; - Existence d’une - Faible niveau d’appropriation du rôle des vision et d’un organisations par leurs membres et leurs plan élus; stratégique au - La mission de l’organisation est réduite à niveau du l’organisation de la commercialisation REMAD; pour les membres et la régulation de l’offre et la demande sur les marchés dans certaines communes ; Rubriques 75 Au niveau du maillon de la production Sous Points forts Points faibles rubriques Organisation et Existence - Séparation - Inexistence d’une séparation entre les organes au fonctionnement d’organes de formelle des niveau des démembrements du REMAD et des interne/Respect décision et Organes de unions communales ; documents de gestion décision, statutaires d’Administrati on, de Contrôle et de gestion courante au niveau du REMAD ; Niveau - Tenue des - Tenue de réunions circonstancielles au niveau d’application réunions par communal et villageois ; de la bonne les organes de - Gestion peu transparente des ressources gouvernance décision à financières au niveau de l’ensemble des 75% au moins organisations: Absence d’outils de monitoring et conformément de réédition de compte ; aux textes - Mauvaise gestion du recrutement du personnel statutaires au technique, ce qui entame la crédibilité de niveau du l’organisation au près des PTF ; REMAD; Gestion des - Existence d’un - Personnel technique insuffisant au niveau du ressources personnel REMAD et de ses démembrements humaines d’appui - Les membres ne se comportent pas comme des technique coopérateurs qui participent à l’animation de la qualifié ; vie de l’organisation mais plutôt comme des - Existence de usagers de l’organisation qui recherchent des relais services ; communaux et - Faible niveau de compétence des membres des des relais Organes dirigeants en leadership, administration, niveau village ; organisation, négociation et communication - Les membres des organes sont très peu portés sur le développement de l’organisation ; - Les membres des organes en place ne connaissent pas leur rôle ; - Certaines membres des organes sont très peu disponibles pour leurs rôles/missions au sein de l’organisation ; - Mauvais fonctionnement des ressources humaines au sein des organes élus du REMAD : le poste de secrétaire est presque inexistant et cumulé par le Président, ce qui pose un sérieux problème de fonctionnement du réseau ; - Conflit d’attribution entre les organes du REMAD et le personnel technique ; Rubriques 76 Rubriques Sous rubriques Organisation et Gestion de fonctionnement ressources matérielles interne /Respect documents statutaires Au niveau du maillon de la production Points forts Points faibles - Disponibilité de - Mobilisation et gestion des ressources financières - locaux fonctionnels équipés pour le REMAD; Existence d’équipement informatique ; Existence de rapports d’activités au niveau du REMAD ; Relative tenue des cahiers de gestion au niveau communal et villageois ; Subventions ponctuelles des PTF ; Mobilisation des parts sociales et droit d’adhésion ; Existence d’un projet de stratégie de mobilisation de ressources financière propres ; - Inexistence de manuel de procédures niveau du REMAD; - Inexistence d’outils de gestion au niveau de l’ensemble des organisations des producteurs; - Faible niveau de capacité dans la tenue des divers documents de travail au niveau des organes; - Absence d’outils de monitoring et de - - Gestion du - Existence d’une flux stratégie de d’information communication entre interne à le REMAD et ses l’organisation membres à la base : les relais ; Prise en compte du genre - - Efforts de prise en compte des femmes dans les organes de décision et de gestion; - réédition de compte ; Très faible capacité de mobilisation de ressources financières propres : Paiement irrégulier des parts sociales et cotisations annuelles ; Le projet de stratégie de mobilisation de ressources propres proposé par l’équipe technique depuis 2 ans n’a jamais obtenu l’intérêt des membres du bureau exécutif en vu de son adoption ; Faible capacité de mobilisation de ressources financières externes au profit de l’organisation (en relation avec la mobilisation de services au profit des membres) ; Inexistence d’un plan de communication; Mauvais fonctionnement du réseau des relais pour la circulation de l’information entre le REMAD et des organisations à la base du fait de leur non disponibilité et du manque d’un budget de fonctionnement ; Faible taux de femmes dans les organes de décision et de gestion (15%) ; Faible prise en compte des problèmes spécifiques des femmes productrices de produits maraîchers ; Faible leadership des femmes ; 77 Tableau 24 : Points forts et faibles issus de l’analyse institutionnelle et organisationnelle au niveau du maillon de la commercialisation Au niveau du maillon de la commercialisation Rubriques Sous Points forts Points faibles rubriques Représentativité - Existence de - Creuset initié seulement au niveau des et Structuration creusets d’échange chefs lieu de commune autour des et d’association au marchés centraux de commercialisation niveau communal ; de produits maraîchers ; - Existence d’une - Inexistence d’organisations dans association de certaines communes ; commerçantes de - Creuset non systématiquement élargie à légumes et fruits tous les produits maraîchers; organisée dans la - Problèmes de structuration et commune de d’organisation selon les dispositions Natitingou ; réglementaires en vigueur au Bénin; - Pas d’organisation/creuset d’échange au niveau régional, ni départemental, ni national ; Ancrage Positionnement - Les creusets - Le maillon de la commercialement est institutionnel dans la d’échanges bien souvent oublié notamment du fait (Positionnement filière/audience fonctionnent au des problèmes de structuration, dans la filière) et notoriété niveau des d’organisation et de fonctionnement au Niveau de communes comme niveau des acteurs du maillon ; formalisation étant des - Organisation informelle, non interlocuteurs des enregistrée ; commerçantes de - Inexistence de documents statutaires ; produits maraîchers Capacité de Capacité de - Existence de - Les organisations des commerçantes ont réseautage/liens réseautage au relations un très faible niveau de réseautage, sein de la filière d’affaires entre d’échanges - Satisfaction moyenne des services (Partenariat avec les maillons : informels avec les offerts par les organisations à leurs l’extérieur/inter Capacité de responsables des membres qui selon elles, est dû à leur mobilisation venants et organisations des faible niveau d’organisation (un seul relation avec les des services producteurs au responsable est limité), leur nonaux membres et autres niveau communal ; formalisation et donc leur nonorganisations et relation avec reconnaissance formelle par les autorités - Les membres acteurs de la les structures expriment une compétentes, toute chose devant facilité filière) d’appui et PTF certaine la mobilisation de services à leur profit – satisfaction par besoin de restructuration et de rapport au rôle de réorganisation formulé ; régulation des - Les acteurs du maillon ne bénéficient excédents de d’aucun appui des PTF, structure produits d’appui, des CeCPA, des Mairies ; maraichers sur leurs marchés ; 78 Au niveau du maillon de la commercialisation Rubriques Sous rubriques Points forts Stratégie - Existence d’une mission claire en direction des membres ; Organisation et Existence - Responsabilisatio fonctionnement d’organes de n d’une personne interne/Respect décision et de à la tête du documents gestion et Niveau creuset d’échange statutaires d’application de ; la bonne gouvernance Gestion des ressources humaines et matérielle Mobilisation et gestion des ressources financières Gestion du flux d’information interne à l’organisation Prise en compte du genre - Points faibles - Pas de vision, ni plan d’actions ; - Inexistence d’organes de décision, ni de gestion, cette tâche est léguée à une seule personne choisie selon son niveau d’ancienneté dans le maillon ; - Tenue de reunions circonstancielles; - Non renouvellement des responsables ; - Inexistence de personnel d’appui technique; - Inexistence d’équipements de gestion et de fonctionnement ; - Inexistence d’outils de gestion. - Inexistence d’aucune forme, ni stratégie de mobilisation de ressources financières ; - Existence d’une - Disfonctionnement fréquent de la stratégie de stratégie de communication fréquente ; communication : - Inexistence d’un plan de contact dans les communication ou d’une stratégie marchés entre les formelle élaborée pour la circulation responsables et efficace de l’information entre les les membres membres ; notamment sur les prix ; - Composée essentiellement de femmes ; 79 3.7. CHOIX DES CHAINES DE VALEURS ET LEURS DESCRIPTIONS 3.7.1. CHOIX DES CHAINES DE VALEURS AJOUTEES Le choix des chaînes de valeurs ajoutées a été fait suivant un processus en plusieurs étapes : o 1ère étape : Listing des produits maraîchers existant dans l’Atacora-Donga Deux grands groupes de produits maraîchers ont été identifiés : • Les légumes locaux comprenant le sous-groupe des légumes feuilles (grande morelle, amarante, oseille de guinée, sésame, crincrin), le sous-groupe des légumes fruits (tomate, piment, gombo) et le sous-groupe des bulbes (oignons). • Les légumes exotiques à savoir le chou, la carotte, le haricot vert, la laitue, le concombre, l’aubergine, la betterave, le persil, le radis, navet, poireau, courgettes, céleris, échalote, la pomme de terre, etc. • Les tubercules comprenant la pomme de terre o 2è étape : Présélection des CVA La présélection a été faite à travers une série de réflexions et de raisonnements menés au cours de l’atelier de sélection des CVA tenu le 16 août 2011. Dans un premier temps, les quatre CVA retenues pour la filière cultures maraîchères dans le cadre du PACER sont les suivantes : o Tomate fraîche pour le marché local et régional, o Oignon pour le marché local, o Piment séché pour le marché local et régional, o Carotte pour le marché local et régional. Ensuite, les CVA dont la promotion est actuellement réalisée par le REMAD ont été énumérées et présélectionnées. Il s’agit de la tomate, du piment, de l’oignon, du chou et de la pomme de terre. Egalement, les cultures retenues par une étude nationale commanditée par le PAMRAD et PROTOS en 2008 ont été citées et présélectionnées. Ces cultures au nombre de 07 sont les suivantes : chou, tomate, pomme de terre, oignon, piment, haricot vert frais, gombo frais. Enfin, l’option a été faite d’ajouter à cette liste le gombo séché qui est très consommé au Nord. Au total, les 10 CVA suivantes ont été présélectionnées : 1. Tomate fraîche pour le marché régional et national 2. Oignon frais pour le marché régional 3. Piment séché pour le marché régional et national 4. Carotte fraîche pour le marché régional 5. Piment frais pour le marché régional, national et international 6. Chou frais pour le marché régional et national 7. Pomme de terre fraîche pour le marché régional et national 8. Haricot vert frais pour le marché régional et national 9. Gombo frais pour le marché régional 10. Gombo séché pour le marché régional et national o 3è étape : Identification des critères de notation et pondération Les critères suivants (Tableau 25) ont été identifiés par les participants à l’atelier de sélection des CVA. Chacun des critères a été pondéré pour tenir compte de leur importance. 80 Tableau 25 : Critères de notation des CVA présélectionnées et leur pondération Thématiques Critères le potentiel de croissance économique Valeur ajoutée de la CVA Facilité d'écoulement du produit Importance du marché de consommation le potentiel de Prise en compte du genre (Femmes, enfants, groupes croissance pro défavorisés) pauvres Faciliter à mobiliser les moyens de production (semences, terre, l'eau, financement) Capacité à produire toute l'année Nombre d'emplois créés Productivité de la main d'œuvre Contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle les opportunités et Possibilité de financement par les PTF, Etat, les IMF, etc. facteurs de succès. Existence de débouchés (possibilité d'écouler les produits) Conditions pédoclimatiques propices (avantage comparatif naturel) Possibilité de transformation, de stockage et de conservation Existence de structures organisées sur la CVA Maîtrise de l'eau Source : Résultats des travaux en atelier o Pondération 50% 25% 25% 25% 20% 10% 10% 10% 25% 25% 20% 15% 5% 10% 25% 4è étape : Notation et sélection des CVA Pour chacun des critères énoncés, les CVA ont été notées. Les résultats de ces notations et leur pondération ont donné les résultats consignés dans le Tableau 26. D’après ce tableau, les 05 premières CVA suivantes sont retenues pour faire objet de plans de développement : 1. 2. 3. 4. 5. Tomate fraîche pour le marché régional et national Oignon frais pour le marché régional Piment frais pour le marché régional, national et international Chou frais pour le marché régional et national Pomme de terre fraîche pour le marché régional et national 81 Tableau 26 : Résultat de la notation des CVA présélectionnées (note / 5) Thématiques Critères Pondération Tomate Oignon Piment Carotte Chou Pomme Haricot fraîche frais séché fraîche frais de terre vert frais le potentiel Valeur ajoutée de la CVA 50% 2 1,5 2 2 2,5 2 2 de Facilité d'écoulement du produit 25% 1 1,25 0,75 0,75 1 1 1 croissance Importance du marché de 25% 1,25 1,25 0,75 0,75 1 1 0,25 économique consommation le potentiel Prise en compte du genre (Femmes, 25% 1 1 1 0,75 1 0,5 0,75 de enfants, groupes défavorisés) croissance Faciliter à mobiliser les moyens de 20% 0,6 0,4 0,6 0,6 0,6 0,4 1 pro pauvres production (semences, terre, l'eau, financement) Capacité à produire toute l'année 10% 0,3 0,2 0,2 0,2 0,4 0,1 0,4 Nombre d'emplois créés 10% 0,4 0,3 0,3 0,3 0,4 0,4 0,2 Productivité de la main d'œuvre 10% 0,4 0,4 0,4 0,3 0,4 0,4 0,4 Contribution à la sécurité alimentaire 25% 1,25 1,25 0,75 0,75 1 1,25 1 et nutritionnelle les Possibilité de financement par les 25% 0,5 0,5 0,25 0,25 0,75 0,75 0,5 opportunités PTF, Etat, IMF, et facteurs Existence de débouchés (possibilité 20% 0,6 1 0,8 0,6 0,8 0,8 0,8 de succès. d'écouler les produits) Conditions pédoclimatiques propices 15% 0,75 0,45 0,6 0,45 0,6 0,45 0,75 (avantage comparatif naturel) Possibilité de transformation, de 5% 0,05 0,2 0,15 0,05 0,05 0,1 0,05 stockage et de conservation Existence de structures organisées 10% 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,3 0,1 sur la CVA Maîtrise de l'eau 25% 0,5 0,5 0,75 0,5 0,5 0,75 0,75 10,8 10,4 9,5 8,45 11,2 10,2 9,95 Moyenne 3è 4è 9è 10è 1er 5è 7Ex Rang Source : Résultats des travaux en atelier Piment frais Gombo Gombo frais séché 2 1 1,25 1,5 0,75 1 2 1 0,75 1 1 1 0,8 0,8 0,8 0,3 0,4 0,4 0,5 0,4 0,4 0,3 0,75 0,3 0,3 0,3 0,75 0,75 0,5 0,5 0,8 0,8 0,4 0,75 0,6 0,6 0,1 0,2 0,2 0,2 0,2 0,2 0,75 11 2è 0,75 9,95 7Ex 1 10,1 6è 82 3.7.2. DESCRIPTION ET CARTOGRAPHIE DES CHAINES DE VALEURS AJOUTEES 3.7.2.1. Cartographie des acteurs de la CVA chou frais au niveau micro Approvisionnement en intrants spécifiques Fournir équipements et intrants Fournisseurs informels d’intrants : Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha Awali, ADAM mécanicien, CHABI Gambari, etc.) Chaudronnier : SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI Pascal) Entreprises et établissements privés : De Atacora-Donga : SAHEL, Kaï Déï Deï, Polyarticles, BABI, Même Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI De Parakou : WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA De Cotonou : SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil paysan Du Togo : Callitogo, Agri 2000, AGRIMAT Du Niger : Tout pour l’enfant Production Installer les parcelles, suivre les cultures, récolter et vendre Petits producteurs (170 soit 82,9% des producteurs) Commerce Acheter, transporter, distribuer, vendre Marchés - AtacoraDonga - Parakou - Cotonou Commerçantes occasionnelles (125 femmes soit 66,8% des commerçantes) Commerçantes permanentes (40 femmes soit 21,4% des commerçantes) Grands producteurs (35 producteurs soit 17,1% des producteurs) Commerçantes grossistes (22 femmes soit 11,8% des commerçantes) Distributeurs agréés d’intrants (PACOGE, SDI, DEFIS) Légende : Lien à vue 83 3.7.2.2. Cartographie des acteurs de la CVA chou frais aux niveaux méso et macro Approvisionnement en intrantsspécifiques Production Facilitation de l’accès aux intrants, crédit en nature, ou subventions des intrants et équipements Formation, structuration, suivi appui-conseil et appui à la maîtrise de l’eau (aménagement) Commerce Infrastructures de stockage, appui à la recherche de débouchés, taxes douanières REMAD et les UCPM Mairies ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB) Douane Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix, Borne Fonden Ouaké, Corps de la Paix) MCA-Bénin, PACER, FAFAAD Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER, ProAgri/PASA AD, PROTOS, FAFA-AD, PSAIA) CCIB Atacora-Donga Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA, SONAPRA, ONASA) MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF) MAEP (DPQC) Légende Acteurs du niveau méso Acteurs du niveau macro 84 3.7.2.3. Cartographie des acteurs de la CVA oignon frais au niveau micro Approvisionnement en intrants spécifiques Fournir équipements et intrants Fournisseurs informels d’intrants : Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha Awali, ADAM mécanicien, CHABI Gambari, etc.) Chaudronnier : SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI Pascal) Entreprises et établissements privés : De Atacora-Donga : SAHEL, Kaï Déï Deï, Polyarticles, BABI, Même Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI De Parakou : WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA De Cotonou : SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil paysan Du Togo : Callitogo, Agri 2000, AGRIMAT Du Niger : Tout pour l’enfant Production Installer les parcelles, suivre les cultures, récolter et vendre Petits producteurs (226 soit 97% des producteurs) Commerce Acheter, transporter, distribuer, vendre Marchés - AtacoraDonga Semi-grossiste (40 femmes soit 9% des commerçantes) Détaillantes de l'oignon importé (390 femmes soit 87,2%) Grands producteurs (07 soit 3% des producteurs) Détaillante des productions locales d'oignons (17 femmes soit 3,8%) Distributeurs agréés d’intrants (PACOGE, SDI, DEFIS) Légende : Lien à vue 85 3.7.2.4. Cartographie des acteurs de la CVA oignon frais aux niveaux méso et macro Approvisionnement en intrantsspécifiques Production Facilitation de l’accès aux intrants, crédit en nature, ou subventions des intrants et équipements Formation, structuration, suivi appui-conseil et appui à la maîtrise de l’eau (aménagement) Commerce Infrastructures de stockage, appui à la recherche de débouchés, taxes douanières REMAD et les UCPM Mairies ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB) Douane Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix, Borne Fonden Ouaké, Corps de la Paix) MCA-Bénin, PACER, FAFAAD Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER, ProAgri/PASA AD, PROTOS, FAFA-AD, PSAIA) CCIB Atacora-Donga Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA, SONAPRA, ONASA) MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF) MAEP (DPQC) Légende Acteurs du niveau méso Acteurs du niveau macro 86 3.7.2.5. Cartographie de la CVA piment frais au niveau micro Approvisionnement intrants spécifiques en Production Fournir équipements et intrants Installer les parcelles, suivre les cultures, récolter et vendre Fournisseurs informels d’intrants : Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha Awali, ADAM mécanicien, CHABI Gambari, etc.) Chaudronnier : SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI Pascal) Producteurs de saison de pluie (10800 producteurs soit 88,3%) Entreprises et établissements privés : De Atacora-Donga : SAHEL, Kaï Déï Deï, BABI, Même Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI De Parakou : WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA De Cotonou : SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil paysan Du Togo : Callitogo, Agri 2000, AGRIMAT Commerce Acheter, transporter, distribuer, vendre Export Rassembler, transporter et distribuer à l’extérieur Commerçantes occasionnelles (475 femmes soit 92,6%) Marchés - AtacoraDonga - Cotonou Producteurs de contre saison (1393 producteurs soit 11,4%) Commerçantes permanentes (38 femmes soit 7,4%) Marché togolais et Ghanéen Exportatrices togolaises Producteurs permanents (39 producteurs 0,3%) Légende : Lien à vue Distributeurs agréés d’intrants (PACOGE, SDI, DEFIS) 87 3.7.2.6. Cartographie de la CVA piment frais aux niveaux méso et macro Approvisionnement en intrants Facilitation de l’accès aux intrants, Crédit en nature, don ou subventions des intrants et équipements Production Formation, structuration, suivi appui-conseil et appui à la maîtrise de l’eau (aménagement) Commerce Infrastructures de marché, appui à la recherche de débouchés, organisation de foires, REMAD et les UCPM ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB) Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix, Borne Fonden Ouaké, Corps de la Paix) Mairies MCA-Bénin, PACER, FAFAAD Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER, ProAgri/PASA AD, PROTOS, FAFA-AD, PSAIA) Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA, SONAPRA, ONASA) MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF) MAEP (DPQC) Légende Acteurs du niveau méso Acteurs du niveau macro 88 3.7.2.7. Cartographie des acteurs de la CVA pommes de terre fraîches au niveau micro Approvisionnement intrants spécifiques en Fournir équipements et intrants Fournisseurs informels d’intrants : Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha Awali, ADAM mécanicien, CHABI Gambari, etc.) Chaudronnier : SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI Pascal) Entreprises et établissements privés : De Atacora-Donga : SAHEL, Kaï Déï Deï, BABI, Même Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI De Parakou : WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA De Cotonou : SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil paysan Du Burkina Faso Distributeurs agréés d’intrants (PACOGE, SDI, DEFIS) Production Commerce Installer les parcelles, suivre les cultures, récolter et vendre Acheter, transporter, distribuer, vendre Petits producteurs (47 soit 85,5% des producteurs) Commerçante de pommes de terre importée (18 points de vente soit 58%) Gros producteurs (08 soit 14,5% des producteurs) Commerçantes de pommes de terre produites localement (13 points de vente soit 42%) Export Rassembler, transporter et distribuer à l’extérieur Marchés - Atacora-Donga - Parakou - Cotonou Marché togolais (Kara) Exportatrices togolaises Légende : Lien à vue 89 3.7.2.8. Cartographie des acteurs de la CVA pommes de terre aux niveaux méso et macro Approvisionnement en intrants Facilitation de l’accès aux intrants, Crédit en nature, ou subventions des intrants et équipements Production Formation, structuration, suivi appui-conseil et appui à la maîtrise de l’eau (aménagement) Commerce Infrastructures de stockage, appui à la recherche de débouchés, taxes douanières REMAD, ACPPT Péhunco Mairie de Djougou / Coopération Evreux USADF / APIC Projets (MCA-Bénin, FAFA-AD) Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA, SONAPRA, ONASA) MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF) MAEP (DPQC) Légende Acteurs du niveau méso Acteurs du niveau macro 90 3.7.2.9. Cartographie de la CVA tomate fraiche au niveau micro Approvisionnement spécifiques en intrants Fournir équipements et intrants Fournisseurs informels d’intrants : Particuliers : TAIROU Ilyassou, Alpha Awali, ADAM mécanicien, CHABI Gambari, etc.) Chaudronnier : SOUMANOU Ilyassoum et N’KOUEI Pascal) Entreprises et établissements privés : De Atacora-Donga : SAHEL, Kaï Déï Deï, BABI, Même Famille, QUIDATA, BIDOSSESSI De Parakou : WISSAM, GUICIDA et fils, MAKOYA De Cotonou : SEBA’3D, Bénin Semences, Accueil paysan Du Togo : Callitogo, Agri 2000, AGRIMAT Production Installer les parcelles, suivre les cultures, récolter et vendre Producteurs en régime pluvial (14280 soit 92,6% des producteurs) Producteurs ruraux de contre saison (1085 soit 7,0 des producteurs) Producteurs des centres urbains et périurbains (62 hommes soit 0,4% des producteurs) Transformation Mettre en place unités de transformation de tomate en purée Entreprise S2ID Commerce Acheter, transporter, distribuer, vendre Marchés - AtacoraDonga - Parakou - Cotonou Commerçantes occasionnelles (388 femmes soit 87,8%) Commerçantes permanentes (48 femmes soit 10,9%) Commerçantes exportatrices (06 femmes soit 1,3%) Légende : Lien à vue Distributeurs agréés d’intrants (PACOGE, SDI, DEFIS) 91 3.7.2.10. Cartographie de la CVA tomate fraîche aux niveaux méso et macro Approvisionnement en intrantsen intrants spécifiques Facilitation de l’accès aux intrants, Crédit en nature, don ou subventions des intrants et équipements Production Transformation Formation, structuration, suivi appui-conseil et appui à la maîtrise de l’eau REMAD et les UCPM ONG locales (PELCA, ERAD, ADRIA, AIDEB) Institutions internationales (BUPDOS, Iles de Paix, Borne Fonden Ouaké, Corps de la Paix) Projets (MCA-Bénin, PADER/PACER, ProAgri/PASA AD, PROTOS, FAFA-AD, PSAIA) PPP pour mise en place unité de transformation ProAgri / PASA AD / REMAD Commerce Infrastructures de marché, appui à la recherche de débouchés, organisation de foires, prélèvement de TDL et taxes douanières MCA-Bénin, PACER, FAFA-AD CCIB AtacoraDonga Mairies Structures étatiques ou paraétatique (CeRPA /CeCPA, SONAPRA, ONASA) MAEP (SPV, DLPR, DPP, DICAF) MAEP (DPQC) Légende Acteurs du niveau méso Acteurs du niveau macro 92 3.8. Analyse économique Des comptes d’exploitation réels ont été établis pour chacune des CVA étudiées et par types de producteurs et de commerçants. A travers ces comptes, les valeurs ajoutées et les revenus nets des différents agents des CVA ont été calculés pour une production d’un hectare. La méthode de calcul considère que la production obtenue sur 01 ha est écoulée sur le marché par les acteurs de la commercialisation. Les différents comptes d’exploitation sont présentés en Annexe 2. Le récapitulatif des principaux indicateurs économiques calculés est présenté dans le Tableau 27. Tableau 27 : Principaux indicateurs économiques des comptes d’exploitation réels Spéculation Types d’acteurs Valeur ajoutée Résultat net Rapport (F/ha) (F/ha) RN/CT Petits producteurs 2 317 406 137% 3 794 986 Grands producteurs 4 406 294 3 087 197 187% Maillon production 4 095 650 2 697 312 162% 506 476 454 795 9% Commerçantes permanentes 1 488 420 1 429 848 53% Commerçantes grossistes 1 319 595 1 302 368 26% Maillon commercialisation 1 104 830 1 062 337 25% 5 200 480 3 759 649 Petits producteurs 4 263 500 3 466 870 292,28% Grands producteurs 7 479 800 6 623 553 478,15% Maillon production 5 874 000 5 047 562 392,60% Semi-grossistes 2 582 650 2 560 225 27% 764 925 741 797 30% 929 425 906 297 56% 1 425 667 1 402 773 31% 7 299 667 6 450 335 403 360 232 780 103% Producteurs de contre saison 3 553 710 2 996 363 297% Producteurs permanents 2 961 260 2 418 013 271% Maillon production 2 270 502 1 846 777 260% Commerçantes occasionnelles 461 565 457 423 22% Commerçantes permanentes 615 420 604 571 29% Maillon commercialisation 538 493 530 997 25% Sous total piment 2 808 995 Source : Résultats de travaux en ateliers et enquêtes de terrain 2 377 774 Chou Commerçantes occasionnelles Sous total chou Oignon Détaillantes oignons importés Détaillantes productions locales d'oignons Maillon commercialisation Sous total oignon Producteurs de saison des pluies Piment 93 Spéculation Types d’acteurs Petits producteurs Valeur ajoutée Résultat net Rapport (F/ha) (F/ha) RN/CT 3 295 000 2 696 875 131% Grands producteurs 4 488 250 3 900 808 176% Maillon production Commerçantes pommes de terre importée 3 891 625 3 298 842 154% 2 611 200 2 564 693 36% Commerçantes pommes de terre produites localement 1 932 800 1 905 493 33% Maillon commercialisation 2 272 000 2 235 093 35% 6 163 625 5 533 935 538 750 285 028 111% 1 531 060 801 788 91% 1 534 274 980 186 111% 1 201 361 689 001 102% Commerçantes occasionnelles 367 058 354 272 27% Commerçantes permanentes 445 741 432 955 30% Commerçantes exportatrices 892 269 808 668 52% Maillon commercialisation 568 356 531 965 37% 1 769 717 Total 23 242 484 Source : Résultats de travaux en ateliers et enquêtes de terrain 1 220 966 19 342 659 Pommes de terre Sous total pommes de terre Producteurs en régime pluvial Tomate Producteurs ruraux de contre saison Producteurs des centres urbains et péri-urbains Maillon production Sous total tomates L’analyse du tableau montre que toute les CVA étudiées sont créatrices de richesse nouvelles en témoignent les valeurs ajoutées positives obtenues. De même toutes ces CVA sont rentables car procure pour les acteurs des revenus nets positifs. Il n’est pas moins évident que toutes les CVA ne contribue pas équitablement à la création de richesse ni à l’enrichissement de l’individu qui pratique l’activité. L’oignon suivi de la pomme de terre et du chou sont les CVA qui contribuent le mieux à la création de richesses nouvelles pour la communauté. Elles dégagent en effet les valeurs ajoutées les plus importantes. Ce sont de même ces CVA qui contribuent le mieux à enrichir les personnes qui s’y adonnent en leur procurant des revenus nets les plus importants. La CVA tomate fraîche est celle qui procure les plus faibles valeurs ajoutées et revenus nets. La comparaison entre les maillons de production et de commercialisation montre que dans tous les cas, c’est celui de la production qui apporte la valeur ajoutée la plus importante et les revenus nets les plus élevés. Les quotients RN/CT sont aussi les plus élevés pour la production que pour la commercialisation. Les investissements dans le maillon de la production sont donc plus productifs que celui de la commercialisation. Le niveau élevé de productivité des investissements dans la production devra en principe permettre aux producteurs de contracter des dettes dans les institutions financières et de les apurer aisément. L’évaluation de l’incidence financière des CVA dans la région Atacora-Donga a été faite à partir des indicateurs (valeur ajoutée et résultat net) calculés par hectare et sur la base de l’évaluation des 94 superficies de cultures maraîchères installées dans l’Atacora-Donga au cours de la campagne 20092010. Les résultats sont présentés dans le Tableau 28. Tableau 28 : Valeurs ajoutées totales et résultats nets totaux pour les CVA étudiées dans l’AtacoraDonga Spéculation Superficie en 2009-2010 Valeur ajoutée totale Résultat net total (F) CVA Chou 19,375 100 759 300 72 843 199 CVA Oignon 15,875 115 882 214 102 399 068 CVA Piment 1 624 4 561 807 880 3 861 504 976 CVA Pommes de terre 9,875 60 865 797 54 647 608 CVA Tomates 2 306 4 080 967 402 2 815 547 596 3 975,13 8 920 282 593 6 906 942 448 Total Sources : Countrystat, 2011 pour le piment et la tomate ; Calculs du Consultant pour le reste L’analyse du tableau montre qu’en dépit de leurs valeurs ajoutées et résultats nets par hectare faibles, les CVA tomates et piment sont celles qui génèrent actuellement les valeurs ajoutées et les résultats nets les plus importants pour la région Atacora-Donga. Ces CVA fournissent 97% des valeurs ajoutées et résultats nets produits par l’ensemble des 05 CVA étudiées. Dans la région, les 05 CVA étudiées génèrent une valeur ajoutée totale d’environ 9 milliards FCFA et des résultats nets d’environ 7 milliards FCFA par an. L’oignon et le chou sont après le piment et la tomate les plus importantes CVA en termes économiques. La pomme de terre a actuellement le poids économique le plus faible. 95 4. STRATEGIE ET ACTIONS DE MISE A NIVEAU DES CVA 4.1. CVA Chou 4.1.1. Analyse des problématiques identifiées Maillons Production Contraintes Faible organisation des producteurs de chou pour attirer les partenaires Tarissement précoce des plans d’eau exploités par les producteurs de choux Insuffisance et inadéquation des points d'eau aménagés par les producteurs de choux Faible organisation des petits producteurs de choux au niveau des sites Faible organisation des producteurs de choux à s'approvisionner en engrais et autres produits Manque d'engrais et produits phytosanitaires spécifiques au maraîchage Destruction des cultures par les animaux en divagation Commerce Défis Maitriser l’eau pour l'arrosage permanent des plants des périmètres maraîchers Faciliter l'accès des petits producteurs de choux aux équipements et matériels de travail Approvisionnement en intrants de qualité (engrais, produits phytosanitaires) Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux Insuffisance d'information sur le marché (prix, Négociation de contrats fermes quantités et acheteurs potentiels) pour la vente du chou Suivi de la production de choux Faible organisation des producteurs pour avoir dans l'AD (statistiques) accès au marché Difficultés d’écoulement face à la concurrence des Organisation des commerçantes de choux importés choux 4.1.2. Vision et axes stratégiques d’intervention Vision à l’horizon 2016 : Tripler la production de choux sur la base de l’amélioration des conditions de travail sur les périmètres maraîchers, d’un meilleur accès aux intrants et équipements et d’un meilleur suivi technique des acteurs de la CVA Axes stratégiques d’intervention • Axe 1 : Maîtrise de l’eau • Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés • Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux • Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux • Axe 5 : Statistiques et informations sur le marché 4.1.3. Planification des actions par axe d’intervention 96 Actions Appuyer le REMAD à rédiger et mettre en œuvre un projet de plaidoyer en direction des partenaires sur les aménagements maraîchers Réaliser des forages équipés de systèmes de pompages dans les sites de production de choux pour faciliter l'accès à l'eau Appuyer l'aménagement des bassins versants des cours d'eau propices pour le maraîchage Dynamiser les Coopératives des producteurs de choux au niveau de sites (rédaction et mise en œuvre de plan d'affaires) pour les aider à avoir accès aux crédits/équipements Appuyer les producteurs de chou à planifier, centraliser et gérer leurs besoins en intrants avec les CeCPA et les IDI Indicateurs Périodes/ Durée Lieu Acteurs/ maillon Chef de Files Partenaires Partenaires financiers techniques Producteurs REMAD CERPA/SAER Régional Producteurs REMAD 10 forages équipés de systèmes 2013-2014 de pompage sont réalisés Sites propices Producteurs REMAD 01 étude de faisabilité (en lien avec la riziculture) est commanditée Cours d'eau propices Producteurs CERPA AD FAFA-AD Protos PACER FAIA Protos PACER FAIA Protos PACER PNPFA FAIA Iles de paix GIZ FAFA-AD FAIA PAFI Riz FAFA-AD PACER CeRPA FAFA-AD PACER Iles de paix FAFA-AD PACER Iles de paix CeRPA Axe 1 : Maîtrise de l’eau 01 étude est commanditée pour 2012 Régional la rédaction du plaidoyer 01 étude de faisabilité est commanditée 2012 2012-2015 Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés 01 Formation sur les plans 2012 Commune Producteurs REMAD d'affaires est réalisée Village 03 Animateurs de gestion sont opérationnels 2012-2015 Commune Producteurs REMAD 04 sessions de formation des responsables au niveau communal 2012-2013 Communes Producteurs (Djougou, Bassila, Kérou, Péhunco) REMAD CERPA/SAER CERPA/SAER /RD Nati CCR-Bénin SAER/CERPA PROTOS CeRPA 97 Actions Indicateurs Périodes/ Durée Lieu Acteurs/ maillon Chef de Files Partenaires Partenaires financiers techniques Régional Producteurs REMAD PACER GIZ RD AD CeRPA Communal Producteurs REMAD PACER FAFA-AD CeRPA RD AD Communal Producteurs REMAD CeRPA Sites propices Producteurs REMAD FAFA-AD PACER FAFA-AD PACER Régional Commerçantes REMAD FAFA-AD PACER CeRPA 2012-2013 Zone Commerçantes REMAD FAFA-AD PACER CeRPA 2012-2013 Communal Producteurs REMAD FAFA-AD Iles de paix CeRPA 2012-2015 Régional Tous les acteurs CERPA FAFA-AD AD/DPAF REMAD DPP/MAEP 2012 Régional Producteurs Commerçantes CeRPA Faire de la recherche sur les intrants Elaboration d'un protocole de 2013 spécifiques (engrais minéraux et recherche produits phytosanitaires) adaptés à la culture de chou Encourager et former les producteurs 01 session de formation de 2012 de chou à l'utilisation mixte d'engrais producteurs relais est organisée organiques et minéraux Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux Sécuriser les gros sites de production 01 étude de faisabilité est 2012 maraîchères (couloirs, clôtures etc.) réalisée 3 sites pilotes sont clôturés 2013 avec des haies vives Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux Développer une organisation 01 session de formation est 2012-2013 dynamique des femmes revendeuses de organisée au profit des femmes chou leaders revendeuses de chou 03 ateliers de structuration des femmes revendeuses sont réalisés Accompagner l'UCM sur les aspects juridico-commerciaux Appuyer les producteurs de choux à la contractualisation avec les acheteurs potentiels Axe 5 : Statistiques et informations sur le marché Mettre en pratique un dispositif 13 TSSSE sont formés par le d'encadrement et de suivi rapprochés service de la Statistique du des producteurs de choux CeRPA Installer des centres d’information sur 02 centres d’informations sont les prix créés REMAD FAFA-AD PACER CeRPA/SAER 98 4.2. CVA Oignon 4.2.1. Analyse des problématiques identifiées Maillons Grandes contraintes Défis Production Infrastructures de maîtrise de l’eau non Disposer des infrastructures adaptées adaptées à une production à grande échelle Inexistence au niveau local de sources Mettre en place un dispositif efficace d'approvisionnement en semences de ravitaillement en intrants des maraîchers Non disponibilité des produits phytosanitaires efficaces contre les attaques des plants d’oignons Non maîtrise des techniques de production Développer et vulgariser les paquets des semences d'oignon technologiques de production de semences d’oignons Services financiers non adaptés à la Le REMAD obtient des IF des production de l'oignon crédits adaptés pour ses membres Non spécialisation des acteurs de la CVA Promouvoir la spécialisation des oignon acteurs autour de la CVA oignon Transformation Inexistence d’infrastructures adéquates Disposer d’infrastructures adéquates pour le stockage et la conservation de pour le stockage et la conservation de l’oignon l’oignon Non maîtrise des techniques efficaces de Maîtriser les techniques de stockagestockage de l'oignon conservation de l’oignon Commercialisation Faible compétitivité de la production de Rendre compétitif la production de l’oignon dans l’Atacora-Donga l’oignon dans l’Atacora-Donga 4.2.2. Vision et axes stratégiques d’intervention Vision à l’horizon 2016 : A l’horizon 2016, la production d’oignon des départements de l’AtacoraDonga est compétitive, passe de 40 tonnes en 2011 à 400 tonnes et permet de satisfaire le marché local tout en améliorant durablement les revenus des acteurs Axes stratégiques d’intervention • Axe 1 : Amélioration de la production • Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements • Axe 3 : Structuration des acteurs • Axe 4 : Ecoulement des productions • Axe 5 : Stockage-conservation • Axe 6 : Financement 99 4.2.3. Planification des actions par axe d’intervention N° Actions Indicateurs 1 2 3 4 5 Périodes / Lieu Acteurs/ maillon Chef de File Durée Axe 1 : Amélioration de la production Organiser des visites d'échange 02 visites (production et 2013 Extérieur du Production REMAD d'expériences au profit des producteurs stockage-conservation) pays (semences) de semences dans les zones spécialisées avec 26 producteurs et 04 (Sénégal par exemple) agents d'encadrement Analyse des avantages comparatifs des 01 étude est réalisée et 2012 région CeRPA AD communes par CVA et définition des validée par l'ensemble zones de prédilection pour le des acteurs développement de la production de l'oignon dans l'Atacora-Donga Sélectionner et développer des variétés Au moins 02 variétés 2013 Région Recherche-action ERD d'oignon adaptés aux besoins du marché sont proposées par saison AD/INRAB et permettant la production continue de culturale (contre-saison l'oignon dans l'Atacora-Donga et saison des pluies) Former et accompagner les producteurs Au moins 5 producteurs 2012-2016 Région Production REMAD (petits et grands pour l'application effective des formés par commune itinéraires techniques améliorés de (165 au total) et 26 producteurs) production de l'oignon agents techniques des CeCPA/CeRPA et du REMAD sont formés; Amélioration des rendements de 10% Œuvrer pour la réduction des coûts de production de l'oignon dans l'AtacoraDonga (coût des intrants, coût de l'exhaure de l'eau) La productivité des facteurs de production a augmenté d'au moins 10% 2012-2016 Région Production (intrants) REMAD Partenaires financiers Partenaires techniques PACER, FAFA-AD, ProAgri, PROTOS, FAFA-AD, PACER, ProAgri DPFSA, Techniciens REMAD FAFA-AD, PACER, ProAgri Centre horicole de Pabégou FAFA-AD, PACER, ProAgri DPFSA/CeRPA, DICAP, ONG et Bureaux d'études FAFA-AD, PACER, ProAgri DPFSA, DIFAOP, CeCPA, ONG, entreprises privées, etc. Bureaux d'études, ONG, DPP, etc. 100 N° Actions Indicateurs 6 Encourager la collecte de données statistiques (technico-économiques) relatives à la production de l'oignon dans l'Atacora-Donga 7 Généraliser les puits tubés là où la technologie s'y prête Toutes les données statistiques sont disponibles : Production, superficie, rendement, valeur ajoutée, revenu net/ha, prix de vente FOB, prix au consommateur, complexe parasitaire, etc 60 puits tubés (Péhunco : 2012-2013 30; Kouandé : 10 ; Natitingou : 05; Toucountouna : 15) 8 Mettre en place des aménagements hydro agricoles définitifs et d'envergure dans les communes de prédilection de la production d'oignons 9 Périodes / Durée 2012-2016 Lieu Acteurs/ maillon Région Production, CeRPA commercialisation Commune Producteur Chef de File REMAD FAIA 02 aménagements hydro 2012-2016 Commune Production REMAD agricoles définitifs d'au (Aménagement) FAIA moins 25 ha sont installés à Péhunco et à Bassila pour booster la production de la pomme de terre Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements Faciliter la mise en place au niveau 2 centrales 2012-2013 commune Production (intrants REMAD Atacora-Donga des boutiques d'intrants d'approvisionnement à et équipement) et d’équipements maraîchers dans le Djougou et Natitingou et cadre de conventions de PPP (REMAD, des dépôts à Péhunco, CeRPA et Sociétés d'importation et de Bassila et Tanguiéta distribution des intrants) Partenaires financiers FAFA-AD, PACER, ProAgri Partenaires techniques DPP, DPFSA, DRC, REMAD, ONG, entreprises privées PROTOS, FAFA-AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, etc. PROTOS, FAFA-AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, etc. SAER/CeRPA; Ets. VERDURE PLUS, Ets. SAHEL FAFA-AD, ProAgri, PACER SAER/CeRPA; CBF, entreprises privées d'aménagement DPFSA, CAI, DRC, Fournisseurs privés (IDI, etc.) 101 N° Actions Indicateurs 10 Encourager la production et le Au moins 01 promoteur conditionnement des engrais organiques par commune (compost, fiente d'animaux, …) 11 Former des producteurs de semence sur 02 producteurs par l'itinéraire technique de production des commune soit 26 semences d'oignons et suivre leurs producteurs de semence activités de production 12 Organiser et structurer les producteurs de semences d'oignons pour la fourniture des semences 13 Constituer un pool des PTF et autres bailleurs de fonds pour le financement conjoint des actions bien ciblées au niveau de la CVA (aménagements, constructions d'infrastructures, …) 14 Susciter la création d'une interprofession autour de la CVA Oignon Périodes / Durée 2012 avant juin 2012 Lieu Acteurs/ maillon Partenaires financiers FAFA-AD, ProAgri, PACER commune Production (intrants) REMAD commune Production (intrants) REMAD PACER, FAFA-AD, ProAgri, PROTOS, REMAD PACER, FAFA-AD, ProAgri, PROTOS, REMAD PACER, FAFA-AD, ProAgri, PROTOS, REMAD FAFA-AD, PACER, ProAgri Axe 3 : Structuration des acteurs 01 réseau de producteurs 2012-2013 région Production de semences (intrants) 05 aménagements, 05 2012-2016 grands magasins de stockage et de commercialisation réparti chacun comme suit : Péhunco (2), Bassila (1), Kouandé (1), Kérou (1); 01 étude et 03 ateliers de 2013 sensibilisation/concertati on et de mise en place Chef de File Région région Transformation Partenaires techniques DPFSA, DIFAOP, CeCPA, Fournisseurs privés, etc. DPFSA, ONG, Bureau d'études, DICAF DPFSA, DPQC/DRC, DAGRI, ONG, Bureau d'études, DPFSA SAER/CeRPA, Entreprises privées, DPLR/DIFAOP, PNOPPA, Chambre de l'Agriculture 102 N° Actions Indicateurs 15 Encourager des liens d'affaire entre les producteurs de semence d'oignon et les structures de distribution des intrants 16 Développer des actions de promotion et de visibilité de l'oignon produit dans l'Atacora-Donga Au moins 01 lien d'affaire 2012-2016 Les statistiques de production d'oignons de l'Atacora-Donga sont prises en compte dans les statistiques officielles nationales Au moins 03 PTF se positionnent de façon claire sur la CVA oignon pour sa promotion Région 17 Encourager la signature de contrat de production-vente entre les producteurs à travers le REMAD et les commerçants d'oignon Au moins 25% de la production de l'AtacoraDonga est vendue sur la base de contrat de production Région 18 Développer des modèles d'infrastructures de stockage et conservation de l'oignon adaptés à la zone Atacora-Donga 19 Appuyer le REMAD à mobiliser des financements complémentaires pour la construction des infrastructures de stockage et conservation dans les zones de grande production au moins 2 modèles d'infrastructures Périodes / Lieu Acteurs/ maillon Durée Axe 4 : Ecoulement des productions 2012-2013 région Commercialisation (intrants) Financements mobilisés pour au moins 5 infrastructures 2012-2016 Chef de File Partenaires financiers Partenaires techniques REMAD FAFA-AD FAFA-AD Productions (collecte de statistiques et financement) CeRPA AD FAFA-AD, PACER, ProAgri DPP, DPFSA, DRC, REMAD, Mairie, CCIB Commercialisation REMAD FAFA-AD, PACER, ProAgri CCIB, Entreprises privées, ONG REMAD FAFA-AD, PACER, ProAgri PTAA/INRAB, ERD AD/INRAB, SAER/CeRPA REMAD PTF et PIP Axe 5 : Stockage-conservation 2013 commune Transformation 2013 région Transformation 103 N° Actions Indicateurs 20 Renforcer les capacités des producteurs sur les techniques améliorées de stockageconservation de l'oignon 39 producteurs d'oignons et 13 agents d'encadrement des CeCPA/CeRPA sont formés sur les techniques améliorées de stockage-conservation de l'oignon 01 visite d'échange est organisée 2013 au profit de 20 producteurs et de 5 agents d'encadrements des CeCPA 21 Organiser des visites d'échanges d'expériences au profit des producteurs et de l'encadrement sur les techniques de stockageconservation de l'oignon Périodes / Durée 2013 Lieu Acteurs/ maillon Chef de File région Transformation REMAD région Transformation REMAD Production (crédit) Institutions de FAFA-AD, financement PACER, ProAgri CCIB, Entreprises privées, ONG Production (financement) REMAD FAFA-AD, PACER, ProAgri CCIB, Entreprises privées, ONG, IF Production (financement) REMAD FAFA-AD, PACER, ProAgri CCIB, Entreprises privées, ONG, IF Axe 6 : Financement 22 Renforcer les capacités du 01 technicien en gestion de crédit 2012 Région REMAD sur la mise en place est recruté au profit du REMAD et la gestion du crédit auprès Les agents techniques du de ses membres REMAD de même que le CA/REMAD sont formés sur les techniques de négociation, de plaidoyer, de lobbying, d'établissement de contrats 23 Plaidoyer auprès des IF et des Au moins 03 ateliers sont 2012-2016 Région PTF pour la prise en compte organisés (sensibilisation, des spécificités liées au crédit concertation, négociation) entre maraîcher REMAD et IF/PTF 24 Etablir des contrats de Au moins 01 convention de 2012-2016 Région partenariat entre le REMAD et partenariat est conclue entre le les IF pour la mise en place des REMAD et une ou un groupe d'IF crédits aux producteurs Partenaires financiers FAFA-AD, PACER, ProAgri Partenaires techniques PTAA/INRAB, ERD AD/INRAB, SAER/CeRPA FAFA-AD, PACER, ProAgri PTAA/INRAB, ERD AD/INRAB, SAER/CeRPA 104 4.3. CVA Piment frais 4.4.1. Analyse des problématiques identifiées Maillons Contraintes Défis Production Inexistence de semences commerciales adaptées de piments (gatakin) Non maîtrise des itinéraires techniques de production Méconnaissance des produits de traitement phytosanitaires des plants Tarissement précoce des points d’eau dès février Inexistence d'initiatives de séchage et de mouture de piments Approvisionner les producteurs en intrants spécifiques de qualité Maîtrise des itinéraires techniques de production du piment Transformation Commerce Non organisation du commerce de piment Maitrise de l'eau pour l'entretien des plants de piment Renforcement des capacités d'équipements/ matériels des producteurs, transformateurs Organiser le REMAD pour faciliter l’accès au marché aux productions de piments 4.4.2. Vision et axes stratégiques d’intervention Vision à l’horizon 2016 : En 2016, l'AD triple sa production de piment frais de qualité en se basant sur un dispositif intéressant d'approvisionnement en intrants spécifiques, dans le respect des itinéraires techniques adéquats, et en facilitant l'accès des acteurs à l'eau, aux équipements, et aux crédits adaptés et au marché Axes stratégiques d’intervention • Axe 1 : Maitrise de l’eau • Axe 2 : Amélioration de la production • Axe 3 : Transformation • Axe 4 : Mise en marché 4.3.3. Planification des actions par axe d’intervention 105 Actions Périodes/ Lieu Durée Axe 1 : Maitrise de l’eau Réaliser des forages équipés de systèmes 01 étude de faisabilité 2012 - 2014 Régional de pompages dans les sites de est réalisée production 15 forages sont réalisés Appuyer l'aménagement de nouveaux bassins versants des cours d'eau Indicateurs 30 ha de sites sont aménagés 2012-2015 Ouaké, Djougou, Bassila Acteurs/ maillon Chef de Files Partenaires financiers Partenaires techniques Producteurs REMAD CERPA/ SAER /RD AD Privés Producteurs CERPA AD Protos PACER PNPFA FAIA Iles de paix GIZ FAFA-AD FAIA PAFI Riz Axe 2 : Amélioration de la production Appuyer la recherche à mettre en place 01 protocole de 2012 Régional Producteurs des cultivars locaux de piments gbatakin recherche-action est adaptés aux conditions de l'AD rédigé et exécuté Former les producteurs sur les itinéraires 04 sessions de 2012 - 2013 Donga Producteurs techniques de production de piments formation des formateurs sont tenues Organiser des visites-échanges à 02 visites d’échange 2012-2013 Régional Producteurs l'endroit des producteurs de piments vers sont organisées les grandes zones de production Dynamiser les groupements des 01 session de formation 2012 producteurs de piment au niveau de sites est tenue sur la de grosses productions rédaction de plans d'affaires 03 animateurs assurent 2012-2015 le conseil en gestion RD AD REMAD REMAD FAFA-AD GIZ Iles de paix FAFA-AD PACER Iles de paix FAFA-AD Commune Producteurs Village REMAD FAFA-AD PACER Iles de paix Commune Producteurs REMAD FAFA-AD PACER Iles de paix CCR-Bénin SAER/CERPA PROTOS, Privés CeRPA, REMAD CeRPA Entreprises privées CeRPA FAFA-MC CORVO URM MC CeRPA CeRPA 106 Actions Indicateurs Former les femmes maraîchères à la conservation et transformation du piment 02 sessions de formations pratiques sont réalisées Appuyer le REMAD à organiser des ventes groupées au profit des producteurs de piment Périodes/ Lieu Durée Axe 3 : Transformation 2012 - 2014 Donga Axe 4 : Mise en marché 02 ventes groupées sont 2012-2014 Régional réalisées chaque année Acteurs/ maillon Chef de Files Partenaires financiers Partenaires techniques Transformatri REMAD ces FAFA-AD PACER CeRPA Producteurs et REMAD commerçants FAFA-AD PACER CeRPA 107 4.4. CVA pommes de terre 4.4.1. Analyse des problématiques identifiées Maillons Grandes contraintes Défis Production Difficultés d’accès aux semences de pomme de terre Renforcer le dispositif d’approvisionnement en intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires) pour le rendre permanent Développer et vulgariser les paquets technologiques adaptés à la production et au stockage-conservation de la pomme de terre dans l’Atacora-Donga Mettre en place un dispositif d’encadrement spécialisé de la CVA Non maîtrise des itinéraires techniques de production de pommes de terre adaptées à la zone Atacora-Donga Faible implication des agents d’encadrement (du secteur public et privé) dans la filière Faible maîtrise de l’eau Transformation Inexistence des infrastructures de stockage et de conservation de la pomme de terre Rendre disponible l’eau d’arrosage en toutes saisons Conserver dans les conditions requises la pomme de terre 4.4.2. Vision et axes stratégiques d’intervention Vision à l’horizon 2016 : A l’horizon 2016, la production de pomme de terre des départements de l’Atacora-Donga passe de 50 tonnes en 2011 à 400 tonnes et permet de satisfaire le marché local et national tout en améliorant durablement les revenus des acteurs Axes stratégiques d’intervention • • • • Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements Axe 2 : Amélioration de la production Axe 3 : Stockage et conservation Axe 4 : Maîtrise de l’eau 4.4.3. Planification des actions par axe d’intervention 108 N° Actions 1 2 3 4 Indicateurs Périodes / Durée Lieu Acteurs /maillon Chef de File Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements Le montant de la subvention 2012 Région Production REMAD permet d'acquérir au moins 15 (intrants) tonnes de semences de pomme de terre et suffisamment d'engrais et de produits phytosanitaires pour la production Mettre en place un dispositif de La subvention est reconstituée 2012 Région Production REMAD gestion de la subvention dans chaque année et son montant (intrants) une logique de pérennisation de augmente d'au moins 2% par l'activité an Appuyer la signature et Au moins 04 contrats sont 2012 Bénin Production REMAD l'exécution de contrat de signés et exécutés à la (intrants) partenariat entre le REMAD et satisfaction de tous des fournisseurs potentiels pour la mise en place d'intrants spécifiques à la production de la pomme de terre Développer et vulgariser la Au moins 90% des 2013-2016 Communes Production INRAB / technologie de fragmentation producteurs de pomme de productrices (intrants) ERD AD des semences de pomme de terre maîtrisent et appliquent terre avec succès la méthode de fragmentation des semences La quantité de semence de pomme de terre par hectare est réduite d'au moins 30% Négocier et obtenir une subvention pour l'acquisition des intrants (semences de pommes de terre, engrais, produits phytosanitaires, etc.) par le REMAD Partenaires financiers Partenaires techniques PROTOS, FAFAAD AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, USADF, etc. DRC, DPFSA, CCIB, IDI, PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, etc. PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, Mairies, USADF, etc. DRC, DPFSA, CCIB, IDI, IMF DRC, DPFSA, CCIB, IDI, PROTOS, FAFA DPFSA, AD, PACER, Iles entreprises de Paix, BUPDOS, privées, ONG ProAgri, Mairies, etc. 109 N° Actions 5 6 7 8 Mettre en place des dispositifs durables d'approvisionnement des maraîchers en équipement d'irrigation adaptés Indicateurs Périodes / Durée Lieu Acteurs /maillon 02 centrales 2012-2013 commune Production d'approvisionnement à (équipements) Djougou et Natitingou et des dépôts à Péhunco, Bassila et Tanguiéta Axe 2 : Amélioration de la production Réaliser des recherches-actions 01 référentiel technico2014 Région Production participative avec les économique de production de producteurs pour l'élaboration pomme de terre dans du référentiel technicol'Atacora-Donga est élaboré économique de production de sur la base des expériences pomme de terre dans l'Atacora- conduites dans la zone Donga Former les producteurs sur les Au moins 20 producteurs sont 2014 Région Production techniques adaptées de formés par commune dans les production de pomme de terre zones de production dans l'Atacora-Donga (Péhunco, Bassila, Toucountouna, Natitingou, Boukombé) soit 100 producteurs 2014 Communes Production Organiser des visites Au moins 04 producteurs / d'échanges d'expériences au commune de production soit productrices profit des producteurs dans les 20 producteurs et 10 agents pays de grande production d'encadrement des CeCPA ou (Guinée, Mali et Burkina Faso du REMAD participent à la visite d'échange par exemple) 02 visites d'échange sont organisées (une pour suivre la production et l'autre pour suivre le stockageconservation Chef de File Partenaires financiers Partenaires techniques REMAD FAFA AD, ProAgri, PACER COBEMAG, SAER/CeRPA, Fournisseurs privés, etc. INRAB / ERD AD PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, Mairies, etc. DICAF, DPFSA, entreprises privées, ONG INRAB / ERD AD PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, USADF, Mairies, etc. DICAF, DPFSA, entreprises privées, ONG REMAD PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, USADF, Mairies, etc. DPFSA, ambassade du Bénin dans le pays hôte 110 N° Actions 9 Renforcer les capacités du REMAD (en moyens humains, matériels et financiers) pour apporter aux producteurs l'appui technique nécessaire Indicateurs Périodes / Durée Lieu Acteurs /maillon Une équipe technique d'au 2012-2016 région CVA pomme moins 6 personnes (01 CP, 03 de terre agents de production, 01 spécialiste stockageconservation et 01 spécialiste commercialisation) est recruté et apporte un appui rapproché sur la CVA pomme de terre aux côtés du CeRPA Le REMAD dispose des moyens financiers et matériels pour apporter l'appui conseil rapproché 10 Renforcer les capacités du Des ressources humaines 2012-2016 région CVA pomme CeRPA Atacora-Donga pour le complémentaires sont mises à de terre suivi et l'appui-conseil la disposition du CeRPA pour rapproché au REMAD et assurer l'appui-conseil ensuite aux producteurs spécifique sur la pomme de terre Axe 3 : Stockage et conservation 11 Elaborer de manière 01 référentiel technico2014 Région Production participative avec les économique du stockageproducteurs le référentiel conservation de la pomme de technico-économique du terre dans l'Atacora-Donga est stockage-conservation de la élaboré sur la base des pomme de terre dans l'Atacora- expériences conduites dans la Donga zone Chef de File Partenaires financiers Partenaires techniques REMAD DPFSA PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, Mairies, etc. DPFSA PROTOS, FAFA DRH/MAEP, AD, PACER, Iles DG/CeRPA, de Paix, BUPDOS, ProAgri, Mairies, etc. INRAB / ERD AD PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, Mairies, etc. DICAF, DPFSA, DRC, entreprises privées, ONG 111 N° Actions Indicateurs Périodes / Durée Lieu Acteurs /maillon 12 Appuyer le REMAD à mobiliser les ressources pour l'installation dans les zones de grande production de pomme de terre des magasins de stockage adaptés et de capacité suffisante Au moins 50% de la production est stockée (200 tonnes) Les ressources mobilisées permettent de construire 04 magasins de capacité 50 tonnes chacun 2013-2016 Communes productrices Transformation REMAD FAIA Axe 4 : Maîtrise de l’eau 13 Généraliser les puits tubés là où Au moins 10 puits tubés sont 2012-2013 Commune Producteur la technologie s'y prête subventionnés par commune de production soit 50 puits au total 14 Mettre en place des aménagements hydro agricoles définitifs et d'envergure dans les communes de prédilection de la production de pomme de terre 01 aménagement hydro agricole définitif d'au moins 25 ha est construit à Péhunco pour booster la production de pomme de terre 2012-2016 Commune Chef de File REMAD FAIA Production REMAD (Aménagement) Partenaires financiers Partenaires techniques PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, Mairies, etc. DPFSA, DRC, SAER, entreprises BTP spécialisées, ONG PROTOS, FAFA AD, PACER, Iles de Paix, BUPDOS, ProAgri, etc. SAER/CeRPA; Ets. VERDURE PLUS, Ets. SAHEL PROTOS, FAFA SAER/CeRPA; AD, PACER, Iles CBF, de Paix, BUPDOS, entreprises ProAgri, etc. privées d'aménagement 112 4.5. CVA tomate fraîche 4.5.1. Analyse des problématiques identifiées Maillons Contraintes Approvisionnem - Inexistence de circuits ou de magasins ent en intrants et d’approvisionnement en intrants spécifiques équipements et en équipements pour le maraîchage dans les communes - Vente illicite de produits de traitement venant des pays étrangers - Absence de contrôle phytosanitaire - Qualités douteuses des intrants vendus Production - Sources d’eau insuffisantes sur les sites de production - Faible utilisation des équipements d’exhaure et d’apport d’eau sur la culture - Non équipement des retenues d’eau existantes pour la production maraîchère - Défaut de formation du personnel d’encadrement qui est de même insuffisant - Niveaux de rendements faibles - Pertes post-récoltes élevées - Bradage de la production Transformation - Faible utilisation des méthodes simples de conservation de la tomate Commerce - Statistiques fiables non disponibles sur les quantités, les flux et les prix de la tomate - Inexistence d’organisations des acteurs de la commercialisation - Utilisation d’une multitude d’unités de mesure dans le commerce de la tomate - Insuffisance de hangars dédiés à la commercialisation des produits maraîchers sur les marchés - Non contrôle des flux de la tomate Défis - Accès aux intrants et à des équipements de bonne qualité, disponibles constamment et à bons prix - - Rendre disponible l’eau sur les sites de production et faciliter leur utilisation - Renforcer les capacités des acteurs de la production sur les techniques de production - Adapter le rythme de production à la demande du marché - Conserver la tomate en période d’abondance pour éviter le bradage - Collecter et fournir aux acteurs et aux différents partenaires les informations dont ils ont besoin sur la CVA - Structurer les acteurs de la commercialisation - Renforcer les infrastructures de vente de la tomate sur les marchés - Accéder au marché équitable 4.5.2. Vision et axes stratégiques d’intervention Vision à l’horizon 2016 : Porter la production à 34 000 tonnes à l’horizon 2016 sur la base d’une amélioration de la productivité et assurer la transformation artisanale de 15% de cette production tout en améliorant les revenus générés par la CVA Axes stratégiques d’intervention - Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités - Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipementsde bonne qualité - Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production - Statistiques et informations sur le marché - Transformation des surplus de production - Maîtrise des itinéraires techniques de production 4.5.3. Planification des actions par axe d’intervention 113 Actions Poursuivre à son terme le processus de structuration des acteurs de la CVA tomate du niveau village au niveau régional Renforcer la capacité des organisations créées Promouvoir les boutiques de vente des intrants spécifiques et équipements de maraîchage Contribuer à mettre en place au sein des groupements un dispositif fonctionnel d’épargne intrants Construire des marchés autogérés de vente de légumes Renforcer les capacités du personnel d’encadrement sur le contrôle de la qualité des intrants Indicateurs Acteurs/ Chef de maillon File Axe 1 : Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités Les acteurs de la CVA A partir Villages Producteurs/ REMAD tomate fraîche sont de 2011 Communes Productrices structurés en faitière Région Commerçantes Transformatrices 5 sessions de formation sont organisées sur différents sujets Périodes A partir de 2011 Lieu AtacoraDonga Partenaires financiers FAFA-AD PACER ProAgri Organisation des REMAD FAFA-AD producteurs, des PACER commerçants et des ProAgri transformateurs Axe 2 : Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipements de bonne qualité 04 boutiques sont A partir 2KP, Donga, Opérateurs REMAD FAFA-AD installées de 2012 Atacora ouest économiques et Atacoracentre Au moins 50% des 2011AtacoraGroupements de REMAD FAFA-AD groupements à la base 2016 Donga producteurs PACER adoptent le système ProAgri d’épargne intrants Au moins deux marchés A partir Natitingou Producteurs, REMAD FAIA/FADEC de vente de légumes sont de 2012 Djougou Commerçants et construits Transformateurs 05 sessions de formations A partir AtacoraAgents du CeRPA CeRPA FAFA-AD 01 contrôle inopiné de 2012 Donga chaque mois par commune 26 kits de matériel de contrôle Partenaires techniques CeRPA CCIB CeRPA CCIB CeRPA CeRPA Structures privées d’appui Entreprises BTP DAGRI DPQC INRAB 114 Actions Aménager des sites maraîchers Augmenter les sources d’eau sur les sites de production existants Développer des techniques d’irrigations appropriées au contexte de l’AtacoraDonga Mettre en place un mécanisme de suivi et de collecte des données sur la production, la transformation et la commercialisation de la tomate Diffuser les informations sur les marchés Promouvoir la vente par pesée Indicateurs Acteurs/ Chef de maillon File Axe 3 : Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production 10 bassins maraîchers sont 2012 Zones de Producteurs et REMAD aménagés et valorisés 2016 grande productrices production Au moins 100 points d’eau A partir Sites de Producteurs et REMAD (puits tubés, puits de 2012 production de productrices maraîchers, forages) sont la région construits et équipés d’un Atacorasystème efficace d’exhaure Donga Au moins deux techniques A partir AtacoraProducteurs et REMAD d’irrigation sont mises au de 2012 Donga productrices point et vulgarisées 01 base de données est conçue et régulièrement renseignée Périodes Lieu Axe 4 : Statistiques et informations sur le marché A partir AtacoraActeurs à la base, 2012 Donga Structures étatiques et privées, PTF 02 points d’informations sur les flux, les prix et les disponibilités de produits sont installés Chaque semaine, des informations sur les marchés sont diffusées sur les radios locales Les transactions de tomate se font par pesée Partenaires financiers Partenaires techniques FAIA/FoTrADA PACER PROTOS FAIA/FoTrADA PROTOS PACER CeRPA ACAD FAFA-AD PROTOS, PACER CeRPA Entreprises privées CeRPA FAFA-AD PACER ProAgri CCIB Consultants CeRPA Entreprises privées A partir 2012 AtacoraDonga Producteurs, commerçants, transformateurs et opérateurs économiques privés CeRPA FAFA-AD PACER ProAgri CCIB Prestataires privés A partir de 2012 Commune village Producteurs Commerçantes Transformatrices REMAD FAFA-AD CeRPA 115 Actions Renforcer les capacités techniques des acteurs de la transformation Identifier et promouvoir les variétés de tomate qui se prêtent mieux à la transformation Faciliter l’accès à l’acquisition de matériel et équipements (chambre froide, plateaux, caisses, emballages, séchoir) de conservation Renforcer les capacités techniques des agents et des producteurs sur l’itinéraire technique de production Réaliser des parcelles de démonstration ou test d’adaptation des variétés de tomate à chaque zone et période de production Indicateurs Périodes Lieu Acteurs/ maillon Axe 5 : Transformation des surplus de production 04 sessions de formation A partir Zones de Gros producteurs 120 transformatrices de 2013 grande Transformatrices formées production de 02 visites d’échange tomate Chef de File REMAD Au moins 01 variété est identifiée et vulgarisée A partir de 2012 AtacoraDonga Producteurs et transformateurs RechercheDéveloppe ment AD Au moins 10 unités artisanales de conservation de la tomate sont installées et fonctionnelles A partir de 2012 Communes Gros producteurs Transformatrices REMAD Axe 6 : Maitrise des itinéraires techniques de production Session de formation des A partir Zone (2KP, Agents CeRPA formateurs et formatrices de 2012 Donga, Producteurs pilotes Voyage d’échange Atacora ouest) Au moins 01 parcelle par commune, par variété et par saison 04 visites d’échange A partir de 2012 Commune Producteurs et productrices pilotes RD-AD Partenaires financiers Partenaires techniques FAFA-AD Iles de Paix ProAgri PACER PROTOS FAFA-AD ProAgri PACER PROTOS FAFA-AD Iles de Paix ProAgri PACER PROTOS CeRPA PTAA DPQC Entreprises privées CeRPA ONG et Entreprises FAFA-AD PACER ProAgri Îles de paix PROTOS FAFA-AD PACER ProAgri Îles de paix PROTOS REMAD ERD-AD CeRPA ERD-AD REMAD CeRPA 116 5. BUDGET, MISE EN ŒUVRE ET SUIVI DU PLAN 5.1. BUDGET 5.1.1. Budget CVA Chou Actions Axe 1 : Maîtrise de l’eau Appuyer le REMAD à rédiger et mettre en œuvre un trajet de plaidoyer en direction des partenaires sur les aménagements maraîchers Réaliser des forages équipés de systèmes de pompages dans les sites de production de choux, pour faciliter l'accès à l'eau Indicateurs 01 étude est commanditée pour la rédaction du plaidoyer 01 étude de faisabilité est commanditée Moyens Désignation Unité Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Atelier de restitution Location de salle h,j jours Participants Jour 5 2 30 1 Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Atelier de restitution Location de salle h,j jours Participants Jour 30 20 30 2 95 000 40 000 20 000 30 000 Nombre 10 15 000 000 h,j jours Participants Jour Personne Motos 30 20 35 3 3 3 95 000 40 000 60 000 30 000 2 880 000 1 080 000 10 forages équipés de systèmes de pompage sont réalisés Forages Appuyer l'aménagement des 01 étude de faisabilité (en lien bassins versants des cours avec la riziculture) est Honoraires et perdiems Consultants d'eau propices pour le commanditée Déplacements Consultants maraîchage Atelier de restitution Location de salle Salaire Déplacements Qté Coût Unitaire Montant 161 335 000 1 185 000 95 000 475 000 40 000 80 000 20 000 600 000 30 000 30 000 4 310 000 2 850 000 800 000 600 000 60 000 150 000 000 150 000 000 5 840 000 2 850 000 800 000 2 100 000 90 000 8 640 000 3 240 000 117 Actions Moyens Indicateurs Désignation Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés Dynamiser les Coopératives des 01 Formation sur les producteurs de choux au niveau de plans d'affaires est Honoraires et perdiems Consultants sites (rédaction et mise en œuvre de réalisée Déplacements Consultants plan d'affaires) pour les aider à avoir Atelier de restitution accès aux crédits/équipements Location de salle 03 Animateurs de gestion sont Salaire opérationnels Déplacements Appuyer les producteurs de chou à 04 sessions de planifier, centraliser et gérer leurs formation des Honoraires et perdiems Consultants besoins en intrants avec les CeCPA responsables au niveau Déplacements Consultants et les IDI communal Logistique des participants Location de salle Faire de la recherche sur les intrants Elaboration d'un Perdiems des rédacteurs spécifiques (engrais minéraux et protocole de recherche produits phytosanitaires) adaptés à la culture de chou Encourager et former les 01 session de formation producteurs de chou à l'utilisation de producteurs relais Honoraires et perdiems Consultants mixte d'engrais organiques et est organisée Déplacements Consultants minéraux Logistique des participants Location de salle Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux Sécuriser les gros sites de 01 étude de faisabilité production maraîchères (couloirs, est réalisée Honoraires et perdiems Consultants clôtures etc.) Déplacements Consultants Atelier de restitution Location de salle Unité 3 Coût Unitaire Montant 23 805 000 2 150 000 95 000 570 000 40 000 120 000 40 000 1 400 000 30 000 60 000 11 880 000 2 880 000 8 640 000 1 080 000 3 240 000 7 585 000 95 000 1 425 000 40 000 320 000 40 000 5 600 000 30 000 240 000 270 000 90 000 270 000 4 2 95 000 40 000 1 920 000 380 000 80 000 35 40 000 1 400 000 Jour 2 30 000 h,j 5 95 000 60 000 11 385 000 1 185 000 475 000 2 30 1 40 000 20 000 30 000 80 000 600 000 30 000 h,j jours Participants Jour Personne Motos h,j jours Participants Jour Personne h,j jours Participants jours Participants Jour Qté 6 3 35 2 3 3 15 8 140 8 118 Actions Indicateurs 3 sites pilotes sont clôturés avec des haies vives Sécuriser les gros sites de production maraîchères (couloirs, clôtures etc.) Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux Développer une organisation 01 session de dynamique des femmes formation est revendeuses de chou organisée au profit des femmes leaders revendeuses de chou 03 ateliers de structuration des femmes revendeuses sont réalisés Appuyer les producteurs de chou à la contractualisation avec les acheteurs potentiels Mettre en pratique un dispositif d'encadrement et de suivi rapprochés des producteurs de choux Installer des centres d’information sur les prix TOTAL BUDGET Accompagner l'UCM sur les aspects juridico-commerciaux 13 TSSSE sont formés par le service de la Statistique du CeRPA 02 centres d’informations sont créés Désignation Moyens Unité Grillage (pour 15 ha) m Coût Unitaire Montant 10 200 000 6 000 1 500 9 000 000 Main d'œuvre m 6 000 200 Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants h,j jours 4 2 95 000 40 000 1 200 000 15 625 000 1 920 000 380 000 80 000 Logistique des participants Participants 35 40 000 1 400 000 Location de salle Jour 2 30 000 Honoraires et perdiems modérateur Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle h,j jours Participants Jour 9 6 105 6 95 000 40 000 40 000 30 000 Honoraires et perdiems modérateur Déplacements Consultants h,j jours 10 6 95 000 40 000 Honoraires et perdiems formateur Déplacements formateur h,j jours 4 2 95 000 40 000 60 000 5 475 000 855 000 240 000 4 200 000 180 000 1 190 000 950 000 240 000 1 040 000 380 000 80 000 Logistique des participants Participants 13 40 000 520 000 Location de salle Jour 2 30 000 Equipement du centre kits 2 3 000 000 60 000 6 000 000 6 000 000 Qté 212 150 000 119 5.1.2. Budget CVA oignon Actions N° Indicateurs Désignation Axe 1 : Amélioration de la production Organiser des visites d'échange 02 visites (production et d'expériences au profit des stockage-conservation) avec 26 1 producteurs de semences dans les producteurs et 04 agents zones spécialisées (Sénégal par d'encadrement exemple) Analyse des avantages comparatifs 01 étude est réalisée et validée des communes par CVA et définition par l'ensemble des acteurs des zones de prédilection pour le 2 développement de la production de l'oignon dans l'Atacora-Donga Sélectionner et développer des variétés d'oignon adaptés aux besoins 3 du marché et permettant la production continue de l'oignon dans l'AtacoraDonga Au moins 02 variétés sont proposées par saison culturale (contre-saison et saison des pluies) Former et accompagner les producteurs pour l'application effective des itinéraires techniques 4 améliorés de production de l'oignon Au moins 5 producteurs formés par commune (165 au total) et 26 agents techniques des CeCPA/CeRPA et du REMAD sont formés; Amélioration des rendements de 10% Frais de préparation Déplacement Logistique des participants Moyens ? Unité Qté Personnes Mini-bus Nombre Coût Unitaire 3 2 30 150 000 700 000 200 000 Montant 148 730 000 7 850 000 450 000 1 400 000 6 000 000 2 585 000 Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants h,j 15 95 000 1 425 000 jours 10 40 000 400 000 Atelier de restitution Participants 35 20 000 700 000 Location de salle Jour 2 30 000 60 000 Rédaction de protocole de recherche Conduite des actions Mutiplication des semences Personnes 3 90 000 15 270 000 270 000 an an 3 3 3 500 000 1 500 000 Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants h,j 15 95 000 10 500 000 4 500 000 9 905 000 1 425 000 jours 12 40 000 480 000 Logistique des participants Participants 191 40 000 7 640 000 Location de salle Jour 12 30 000 360 000 120 Actions Indicateurs N° Désignation Œuvrer pour la réduction des coûts de production de l'oignon dans l'Atacora5 Donga (coût des intrants, coût de l'exhaure de l'eau) Encourager la collecte de données statistiques (technico-économiques) relatives à la production de l'oignon 6 dans l'Atacora-Donga 7 Généraliser les puits tubés là où la technologie s'y prête Mettre en place des aménagements hydro agricoles définitifs et d'envergure dans les communes de 8 prédilection de la production d'oignons 9 La productivité des facteurs de production a augmenté d'au moins 10% Toutes les données statistiques sont disponibles : Production, superficie, rendement, valeur ajoutée, revenu net/ha, prix de vente FOB, prix au consommateur, complexe parasitaire, etc 60 puits tubés (Péhunco : 30; Kouandé : 10 ; Natitingou : 05; Toucountouna : 15) 02 aménagements hydro agricoles définitifs d'au moins 25 ha sont installés à Péhunco et à Bassila pour booster la production de la pomme de terre Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements Faciliter la mise en place au niveau 2 centrales Atacora-Donga des boutiques d'approvisionnement à Djougou d'intrants et d'équipements maraîchers et Natitingou et des dépôts à dans le cadre de conventions de PPP Péhunco, Bassila et Tanguiéta (REMAD, CeRPA et Sociétés d'importation et de distribution des intrants) Complément carburant agents CeCPA / REMAD Moyens ? Unité Qté Agents Coût Unitaire 13 1 080 000 Montant 14 040 000 14 040 000 28 080 000 Complément carburant agents CeCPA / REMAD Agents 13 1 080 000 14 040 000 Complément carburant TSSE CeCPA / REMAD Agents 13 1 080 000 14 040 000 9 000 000 Sondages et fonçages de puits tubés Nombre 60 150 000 9 000 000 62 000 000 Etudes de faisabilité Réalisation des aménagements Nombre Nombre 2 6 000 000 2 25 000 000 12 000 000 50 000 000 61 985 000 31 000 000 Concertation avec les parties Nombre prenantes Construction de magasins Nombre 10 100 000 1 000 000 2 15 000 000 30 000 000 121 Actions Indicateurs N° 10 Encourager la production et le conditionnement des engrais organiques (compost, fiente d'animaux, …) 11 Former des producteurs de semence sur l'itinéraire technique de production des semences d'oignons et suivre leurs activités de production Axe 3 : Structuration des acteurs 12 Organiser et structurer les producteurs de semences d'oignons pour la fourniture des semences 13 Constituer un pool des PTF et autres bailleurs de fonds pour le financement conjoint des actions bien ciblées au niveau de la CVA (aménagements, constructions d'infrastructures) 14 Susciter la création d'une interprofession autour de la CVA Oignon Désignation Au moins 01 promoteur par commune Coût Unitaire 15 1 500 000 h,j 5 95 000 8 485 000 475 000 Déplacements Consultants jours 3 40 000 120 000 Logistique des participants Participants 26 40 000 1 040 000 Location de salle Jour 3 30 000 90 000 Complément de carburant pour suivi de la production Agents 13 520 000 6 760 000 1 500 000 21 885 000 4 500 000 4 500 000 1 000 000 12 000 000 12 000 000 Equipements des promoteurs Ateliers de structuration Kits Nombre 3 01 pool est constitué Animation de cadres de concertation 01 étude et 03 ateliers de sensibilisation/concertation et de mise en place Montant 22 500 000 22 500 000 02 producteurs par commune soit 26 producteurs de semence Honoraires et perdiems Consultants 01 réseau de producteurs de semences Moyens ? Unité Qté Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Atelier de concertation Location de salle Nombre 12 h,j 7 95 000 5 385 000 665 000 jours Nombre Jour 4 3 2 40 000 1 500 000 30 000 160 000 4 500 000 60 000 122 Actions Indicateurs N° Axe 4 : Ecoulement des productions 15 Encourager des liens d'affaire entre les producteurs de semence d'oignon et les structures de distribution des intrants 16 Développer des actions de promotion et de visibilité de l'oignon produit dans l'Atacora-Donga 17 Encourager la signature de contrat de production-vente entre les producteurs à travers le REMAD et les commerçants d'oignon Axe 5 : Stockage-conservation 18 Développer des modèles d'infrastructures de stockage et conservation de l'oignon adaptés à la zone Atacora-Donga 19 Appuyer le REMAD à mobiliser des financements complémentaires pour la construction des infrastructures de stockage et conservation dans les zones de grande production Désignation Moyens ? Unité Qté Coût Unitaire Au moins 01 lien d'affaire Mini-atelier d'échange des acteurs Les statistiques de production d'oignons de l'Atacora-Donga sont prises en compte dans les statistiques officielles nationales Au moins 03 PTF se positionnent de façon claire sur la CVA oignon pour sa promotion Au moins 25% de la production de l'Atacora-Donga est vendue sur la base de contrat de production au moins 2 modèles d'infrastructures Financements mobilisés pour au moins 5 infrastructures Nombre 5 500 000 Montant 10 000 000 2 500 000 2 500 000 5 000 000 Montage de spot publicitaires et diffusion Mini-atelier d'échange des acteurs Rédaction de protocole de recherche Conduite des actions Vulgarisation des modèles d'infrastructures Nombre Nombre 20 5 250 000 5 000 000 500 000 2 500 000 2 500 000 Personnes 3 90 000 124 270 000 12 270 000 270 000 an an 3 3 2 500 000 1 500 000 7 500 000 4 500 000 5 225 000 10 100 000 5 20 000 000 102 125 000 1 125 000 1 000 000 100 000 000 Montage d'un plan d'affaires Personnes Réalisation des plaidoyers Séances Financement des Nombre infrastructures 123 Actions Indicateurs N° 20 Renforcer les capacités des producteurs sur les techniques améliorées de stockage-conservation de l'oignon 21 Organiser des visites d'échanges d'expériences au profit des producteurs et de l'encadrement sur les techniques de stockageconservation de l'oignon Axe 6 : Financement 22 Renforcer les capacités du REMAD sur la mise en place et la gestion du crédit auprès de ses membres 23 Plaidoyer auprès des IF et des PTF pour la prise en compte des spécificités liées au crédit maraîcher 24 Etablir des contrats de partenariat entre le REMAD et les IF pour la mise en place des crédits TOTAL Désignation 39 producteurs d'oignons et 13 agents d'encadrement des CeCPA/CeRPA sont formés sur les techniques améliorées de stockage-conservation de l'oignon 01 visite d'échange est organisée au profit de 20 producteurs et de 5 agents d'encadrements des CeCPA 01 technicien en gestion de crédit est recruté au profit du REMAD Les agents techniques du REMAD de même que le CA/REMAD sont formés sur les techniques de négociation, de plaidoyer, de lobbying, d'établissement de contrats Au moins 03 ateliers sont organisés (sensibilisation, concertation, négociation) entre REMAD et IF/PTF Au moins 01 convention de partenariat est conclue entre le REMAD et une IF Moyens ? Unité Qté Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants h,j Location de salle Jour Frais de préparation Déplacement Logistique des participants Personnes Mini-bus Nombre jours Participants Coût Unitaire Montant 7 95 000 3 025 000 665 000 4 52 40 000 40 000 160 000 2 080 000 4 30 000 3 2 25 150 000 700 000 200 000 120 000 6 850 000 450 000 1 400 000 5 000 000 7 4 95 000 40 000 8 735 000 6 985 000 665 000 160 000 52 40 000 2 080 000 Honoraires et perdiems Déplacements Consultants h,j jours Logistique des participants Participants Location de salle Jour 4 30 000 120 000 Salaire technicien Personne 1 2 880 000 2 880 000 Déplacement technicien Moto 1 1 080 000 1 080 000 Ateliers de plaidoyers Nombre 3 250 000 750 000 750 000 Frais de conclusion de la convention Séances 10 100 000 1 000 000 1 000 000 375 605 000 124 5.1.3. Budget CVA piment Actions Axe 1 : Maitrise de l’eau Réaliser des forages équipés de systèmes de pompages dans les sites de production Appuyer l'aménagement de nouveaux bassins versants des cours d'eau Indicateurs 01 étude de faisabilité est réalisée 15 forages sont réalisés 30 ha de sites sont aménagés Axe 2 : Amélioration de la production Appuyer la recherche à mettre en 01 protocole de rechercheplace des cultivars locaux de action est rédigé et exécuté piments gbatakin adaptés aux conditions de l'AD Former les producteurs sur les itinéraires techniques de production de piments 04 sessions de formation des formateurs sont tenues Organiser des visites-échanges à l'endroit des producteurs de piments vers les grandes zones de production 02 visites d’échange sont organisées Désignation Moyens ? Unité Qté Coût Unitaire Honoraires et perdiems Consultants h,j Déplacements Consultants jours Atelier de restitution Participants 30 20 30 Location de salle Forages Jour Nombre 2 30 000 15 15 000 000 Etude de faisabilité Aménagement de sites Nombre Nombre 5 6 000 000 5 25 000 000 Rédaction de protocole de recherche Personnes Conduite des actions an Multiplication des semences an Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle h,j jours Participants Jour Frais de préparation Déplacement Logistique des participants Personnes Minibus Nombre 95 000 40 000 20 000 3 3 3 90 000 3 500 000 1 500 000 11 8 130 8 95 000 40 000 40 000 30 000 3 4 60 150 000 700 000 200 000 Montant 384 310 000 229 310 000 2 850 000 800 000 600 000 60 000 225 000 000 155 000 000 30 000 000 125 000 000 51 290 000 15 270 000 270 000 10 500 000 4 500 000 6 805 000 1 045 000 320 000 5 200 000 240 000 15 250 000 450 000 2 800 000 12 000 000 125 Actions Indicateurs Dynamiser les groupements des producteurs de piment au niveau de sites de grosses productions 01 session de formation est tenue sur la rédaction de plans d'affaires 03 animateurs assurent le conseil en gestion Axe 3 : Transformation Former les femmes maraîchères à 02 sessions de formations la conservation et transformation pratiques sont réalisées du piment Désignation Moyens ? Unité Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle h,j jours Participants Jour Salaire Déplacements Personne Motos Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle h,j jours Participants Jour Frais d'organisation Nombre Qté Coût Unitaire 5 3 35 3 95 000 40 000 40 000 30 000 2 085 000 475 000 120 000 1 400 000 90 000 3 3 2 880 000 1 080 000 11 880 000 8 640 000 3 240 000 8 6 70 6 95 000 40 000 40 000 30 000 2 300 000 Axe 4 : Mise en marché Appuyer le REMAD à organiser 02 ventes groupées est réalisée des ventes groupées au profit des chaque année producteurs de piment TOTAL Montant 3 980 000 3 980 000 760 000 240 000 2 800 000 180 000 600 000 600 000 440 180 000 126 5.1.4. Budget CVA pommes de terre N° Actions Indicateurs Désignation 1 2 3 4 5 Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements Négocier et obtenir une subvention Le montant de la subvention permet pour l'acquisition des intrants d'acquérir au moins 15 tonnes de (semences de pommes de terre, semences de pomme de terre et engrais, produits phytosanitaires, etc.) suffisamment d'engrais et de produits par le REMAD phytosanitaires pour la production Mettre en place un dispositif de La subvention est reconstituée chaque gestion de la subvention dans une année et son montant augmente d'au logique de pérennisation de l'activité moins 2% par an Appuyer la signature et l'exécution de contrat de partenariat entre le REMAD et des fournisseurs potentiels pour la mise en place d'intrants spécifiques à la production de la pomme de terre Développer et vulgariser la technologie de fragmentation des semences de pomme de terre Mettre en place des dispositifs durables d'approvisionnement des maraîchers en intrants et équipement d'irrigation adaptés Au moins 04 contrats sont signés et exécutés à la satisfaction de tous Au moins 90% des producteurs de pomme de terre maîtrisent et appliquent avec succès la méthode de fragmentation des semences La quantité de semence de pomme de terre par hectare est réduite d'au moins 30% 02 centrales d'approvisionnement à Djougou et Natitingou et des dépôts à Péhunco, Bassila et Tanguiéta Subvention Unité Moyens ? Qté Nombre Coût Unitaire 1 30 000 000 Montant 90 770 000 30 000 000 30 000 000 3 000 000 Frais de gestion de la subvention % de subvention 10% 3 000 000 3 000 000 1 000 000 Ateliers de concertation Nombre 2 500 000 1 000 000 18 270 000 Rédaction de protocole de recherche Conduite des actions Vulgarisation Personnes 3 90 000 270 000 an 3 4 000 000 12 000 000 an 3 2 000 000 Construction des magasins Concertation Nombre 2 18 000 000 6 000 000 38 500 000 36 000 000 Nombre 5 500 000 2 500 000 127 N° Actions Indicateurs Désignation 6 7 8 Axe 2 : Amélioration de la production Réaliser des recherches01 référentiel technicoactions participative avec les économique de production de producteurs pour pomme de terre dans l'Atacoral'élaboration du référentiel Donga est élaboré sur la base des technico-économique de expériences conduites dans la production de pomme de zone terre dans l'Atacora-Donga Former les producteurs sur Au moins 20 producteurs sont les techniques adaptées de formés par commune dans les production de pomme de zones de production (Péhunco, terre dans l'Atacora-Donga Bassila, Toucountouna, Natitingou, Boukombé) soit 100 producteurs Organiser des visites Au moins 04 producteurs / d'échanges d'expériences au commune de production soit 20 profit des producteurs dans producteurs et 10 agents les pays de grande d'encadrement des CeCPA ou du production (Guinée, Mali et REMAD participent à la visite Burkina Faso par exemple) d'échange 02 visites d'échange sont organisées (une pour suivre la production et l'autre pour suivre le stockage-conservation Moyens ? Unité Qté Coût Unitaire Montant 106 660 000 18 125 000 Rédaction de protocole de recherche Conduite des actions Elaboration et impression du référentiel Personnes an Nombre Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle h,j jours Participants Jour Frais de préparation Déplacement Logistique des participants Personnes Mini-bus Nombre 5 3 1 000 225 000 4 000 000 5 000 1 125 000 12 000 000 5 000 000 11 8 100 8 95 000 40 000 40 000 30 000 5 605 000 1 045 000 320 000 4 000 000 240 000 3 4 60 150 000 700 000 200 000 15 250 000 450 000 2 800 000 12 000 000 128 N° Actions Indicateurs Désignation 9 Renforcer les capacités du REMAD (en moyens humains, matériels et financiers) pour apporter aux producteurs l'appui technique nécessaire Une équipe technique d'au moins 6 personnes (01 CP, 03 agents de production, 01 spécialiste stockage-conservation et 01 spécialiste commercialisation) est recruté et apporte un appui rapproché sur la CVA pomme de terre aux côtés du CeRPA Le REMAD dispose des moyens financiers et matériels pour apporter l'appui conseil rapproché 10 Renforcer les capacités du Des ressources humaines CeRPA Atacora-Donga pour complémentaires sont mises à la le suivi et l'appui-conseil disposition du CeRPA pour rapproché au REMAD et assurer l'appui-conseil spécifique ensuite aux producteurs sur la pomme de terre Axe 3 : Stockage et conservation 11 Elaborer de manière 01 référentiel technicoparticipative avec les économique du stockageproducteurs le référentiel conservation de la pomme de technico-économique du terre dans l'Atacora-Donga est stockage-conservation de la élaboré sur la base des pomme de terre dans expériences conduites dans la l'Atacora-Donga zone Moyens ? Unité Qté Coût Unitaire Montant Rémunération CP Rémunération Agents de production Agent Agents 1 3 9 000 000 4 320 000 46 080 000 9 000 000 12 960 000 Rémunération spécialiste stockage Rémunération spécialiste commercialisation Agent Agent 1 1 7 200 000 7 200 000 7 200 000 7 200 000 Déplacements de tous les agents Motos 6 1 620 000 9 720 000 21 600 000 Recrutement de 05 Contrôleurs du développement rural Rédaction de protocole de recherche Conduite des actions Elaboration et impression du référentiel Agents Personnes an Nombre 5 3 2 1 000 4 320 000 21 600 000 113 675 000 13 675 000 225 000 675 000 4 000 000 8 000 000 5 000 5 000 000 129 N° Actions Indicateurs Moyens ? Désignation 12 Appuyer le REMAD à mobiliser les ressources pour l'installation dans les zones de grande production de pomme de terre des magasins de stockage adaptés et de capacité suffisante Axe 4 : Maîtrise de l’eau 13 Généraliser les puits tubés là où la technologie s'y prête 14 Mettre en place des aménagements hydroagricoles définitifs et d'envergure dans les communes de prédilection de la production de pomme de terre TOTAL Au moins 50% de la production est stocké (200 tonnes) Les ressources mobilisées permettent de construire 04 magasins de capacité 50 tonnes chacun Au moins 10 puits tubés sont subventionnés par commune de production soit 50 puits au total 01 aménagement hydroagricole définitif d'au moins 25 ha est construit à Péhunco pour booster la production de pomme de terre Unité Qté Coût Unitaire Montant 100 000 000 Construction de magasins Frais de prospection et de fonçage Nombre 4 25 000 000 100 000 000 Nombre 45 500 000 7 500 000 7 500 000 50 150 000 38 000 000 Etude de faisabilité Aménagement Nombre Nombre 1 8 000 000 1 30 000 000 8 000 000 30 000 000 356 605 000 130 5.1.5. Budget CVA Tomates fraîches Actions Indicateurs Désignation Axe 1 : Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités Poursuivre à son terme le Les acteurs de la CVA tomate processus de structuration des fraîche sont structurés en Suivi des ateliers au niveau acteurs de la CVA tomate du faitière communal niveau village au niveau régional Atelier de mise en place de la faitière Renforcer la capacité des 5 sessions de formation sont organisations créées organisées sur différents sujets Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle Axe 2 : Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipements de bonne qualité Promouvoir les boutiques de vente 04 boutiques sont installées des intrants spécifiques et Frais de promotion équipements de maraîchage Contribuer à mettre en place au Au moins 50% des sein des groupements un dispositif groupements à la base Formation des membres de fonctionnel d’épargne intrants adoptent le système d’épargne groupement intrants Mise en place de la première subvention Construire des marchés autogérés Au moins deux marchés de de vente de légumes vente de légumes sont Frais de construction construits Moyens ? Unité Communes Qté Coût Unitaire Montant 13 930 000 5 900 000 3 900 000 13 300 000 1 2 000 000 14 10 150 10 95 000 40 000 40 000 30 000 Réunions 10 150 000 2 000 000 8 030 000 1 330 000 400 000 6 000 000 300 000 78 010 000 1 500 000 1 500 000 Nombre 3 2 800 000 23 400 000 8 400 000 Nombre 1 15 000 000 15 000 000 Nombre 2 15 000 000 30 000 000 30 000 000 Nombre h,j jours Participants Jour 131 Actions Indicateurs Désignation Renforcer les capacités du personnel d’encadrement sur le contrôle de la qualité des intrants Moyens ? Unité Qté Coût Unitaire 14 10 150 10 95 000 40 000 40 000 30 000 Nombre 26 480 000 Nombre 26 100 000 Nombre Nombre 1 10 12 000 000 5 000 000 Nombre Nombre 100 100 150 000 300 000 23 110 000 8 030 000 1 330 000 400 000 6 000 000 300 000 12 480 000 12 480 000 2 600 000 2 600 000 120 675 000 62 000 000 12 000 000 50 000 000 45 000 000 15 000 000 30 000 000 3 2 2 225 000 4 000 000 2 500 000 13 675 000 675 000 8 000 000 5 000 000 5 sessions de formations Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle 01 contrôle inopiné chaque mois par commune Complément de carburant 26 kits de matériel de contrôle Kits de matériel de contrôle Axe 3 : Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production Aménager des sites maraîchers 10 bassins maraîchers sont aménagés et valorisés Etude de faisabilité Aménagement des bassins Augmenter les sources d’eau sur Au moins 100 points d’eau les sites de production existants (puits tubés, puits maraîchers, Prospection et forage forages) sont construits et Kits d'exhaure de l'eau équipés d’un système efficace d’exhaure Développer des techniques Au moins deux techniques d’irrigations appropriées au d’irrigation sont mises au Rédaction de protocole de recherche contexte de l’Atacora-Donga point et vulgarisées Conduite des actions Vulgarisation Montant h,j jours Participants Jour Personnes an an 132 Actions Indicateurs Désignation Axe 4 : Statistiques et informations sur le marché Mettre en place un mécanisme 01 base de données est conçue et de suivi et de collecte des régulièrement renseignée données sur la production, la transformation et la commercialisation de la tomate Diffuser les informations sur 02 points d’informations sur les les marchés flux, les prix et les disponibilités de produits sont installés Chaque semaine, des informations sur les marchés sont diffusées sur les radios locales Promouvoir la vente par pesée Les transactions de tomate se font par pesée Axe 5 : Transformation des surplus de production Renforcer les capacités techniques des acteurs de la 04 sessions de formation; 120 transformation transformatrices formées Moyens ? Unité Complément de carburant aux agents Agents CeCPA Qté Coût Unitaire 26 960 000 59 560 000 24 960 000 24 960 000 Construction et équipement des 2 points Nombre 2 5 000 000 10 000 000 10 000 000 Frais de diffusion Radios 10 1 560 000 15 600 000 15 600 000 Sensibilisation et promotion Séances 30 300 000 Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle h,j jours Participants Jour 12 8 120 8 95 000 40 000 40 000 30 000 Frais de préparation Déplacement Logistique des participants Personnes Mini-bus Nombre 3 4 60 150 000 700 000 200 000 Rédaction de protocole de recherche Personnes Conduite des actions an Vulgarisation an 3 2 2 225 000 4 000 000 1 000 000 3 visites d’échange Identifier et promouvoir les variétés de tomate qui se prêtent mieux à la transformation Au moins 01 variété est identifiée et vulgarisée Montant 9 000 000 9 000 000 97 425 000 21 750 000 6 500 000 1 140 000 320 000 4 800 000 240 000 15 250 000 450 000 2 800 000 12 000 000 10 675 000 675 000 8 000 000 2 000 000 133 Actions Indicateurs Faciliter l’accès à l’acquisition Au moins 10 unités artisanales de de matériel et équipements conservation de la tomate sont (chambre froide, plateaux, installées et fonctionnelles caisses, emballages, séchoir) de conservation Axe 6 : Maitrise des itinéraires techniques de production Renforcer les capacités 04 Session de formation des techniques des agents et des formateurs et formatrices producteurs sur l’itinéraire technique de production Désignation Moyens ? Unité Unités artisanales Nombre Honoraires et perdiems Consultants Déplacements Consultants Logistique des participants Location de salle h,j jours Participants Jour Frais de préparation Déplacement Logistique des participants Qté Coût Unitaire 10 6 500 000 12 8 120 8 95 000 40 000 40 000 30 000 Personnes Mini-bus Nombre 3 2 30 150 000 700 000 200 000 Nombre 13 300 000 Personnes Mini-bus Nombre 1 4 64 45 000 700 000 20 000 Voyage d’échange Réaliser des parcelles de démonstration ou test d’adaptation des variétés de tomate à chaque zone et période de production TOTAL Au moins 01 parcelle par commune, par variété et par saison Coût des parcelles 04 visites d’échange Frais de préparation Déplacement Logistique des participants Montant 65 000 000 65 000 000 22 375 000 6 500 000 1 140 000 320 000 4 800 000 240 000 7 850 000 450 000 1 400 000 6 000 000 3 900 000 3 900 000 4 125 000 45 000 2 800 000 1 280 000 391 5 000 134 5.1.6. Récapitulatif du budget Axes stratégiques par CVA CVA Chou Axe 1 : Maîtrise de l’eau Axe 2 : Accès aux intrants de qualité et aux équipements de travail appropriés Axe 3 : Prévention et gestion des conflits entre éleveurs et producteurs de choux Axe 4 : Organisation des commerçantes de choux CVA Oignon Axe 1 : Amélioration de la production Axe 2 : Facilitation de l’accès aux intrants et équipements Axe 3 : Structuration des acteurs Axe 4 : Ecoulement des productions Axe 5 : Stockage-conservation Axe 6 : Financement CVA piment frais Axe 1 : Maitrise de l’eau Axe 2 : Amélioration de la production Axe 3 : Transformation Axe 4 : Mise en marché CVA pommes de terre Axe 1 : Approvisionnement en intrants et équipements Axe 2 : Amélioration de la production Axe 3 : Stockage et conservation Axe 4 : Maîtrise de l’eau CVA tomates fraîches Axe 1 : Organisation des acteurs et renforcement de leurs capacités Axe 2 : Accès durable et à moindre coût aux intrants et équipements de bonne qualité Axe 3 : Amélioration de la maitrise de l’eau sur les sites de production Axe 4 : Statistiques et informations sur le marché Axe 5 : Transformation des surplus de production Axe 6 : Maitrise des itinéraires techniques de production TOTAL GENERAL Coût (FCFA) 212 150 000 161 335 000 23 805 000 11 385 000 15 625 000 375 605 000 148 730 000 61 985 000 21 885 000 10 000 000 124 270 000 8 735 000 440 180 000 384 310 000 51 290 000 3 980 000 600 000 356 605 000 90 770 000 106 660 000 113 675 000 45 500 000 391 975 000 13 930 000 78 010 000 120 675 000 59 560 000 97 425 000 22 375 000 1 776 515 000 Le budget général de mise en œuvre du plan régional de développement des filières maraîchères est évalué à 1 776 515 000 FCFA. 135 5.2. Mise en œuvre et suivi du plan 5.2.1. Dispositif de mise en œuvre Conformément aux orientations du cadre institutionnel de mise en œuvre du PSRSA duquel découle l’élaboration du présent plan régional de développement des filières, la mise en œuvre et le suivi seront sous la responsabilité au niveau régional du Conseil Régional de Suivi (CRS). Les structures opérationnelles constituent les ‘’bras armés’’ de la mise en œuvre de ce plan de développement des filières dont la coordination revient au CeRPA Atacora-Donga. La configuration actuelle du secteur agricole dans l’Atacora-Donga laisse transparaître un ensemble de structures tant publiques que privées ayant des expériences avérées en matière de promotion des filières et dont l’expertise peut être mobilisée par le CeRPA. Pour cela, le CeRPA devra, sur la base de cahier de charge précis et suivant des procédures en vigueur signer des contrats de performance avec ces structures dans le cadre de la maîtrise d’ouvrage déléguée. L’option retenue est de donner la possibilité à chaque catégorie d’acteurs de se retrouver en son sein pour définir son cadre organisationnel en harmonie avec le cadre institutionnel du secteur agricole. Au niveau de chaque CVA, il sera mis en place une interprofession ou une table filière. Cette structure regroupera les différents acteurs organisés par catégorie. Les interprofessions, ont la responsabilité de traiter des questions relatives à l’évolution de la CVA concernée. Les décisions prises au sein de ces structures doivent être validées par le CRS et établies comme règles consensuelles des acteurs. Les acteurs représentés au niveau des interprofessions doivent avoir des cadres de concertation au niveau communal suivant le besoin. Les cadres de concertation assurent la cohérence de leurs actions à ces différents niveaux. 5.2.2. Moyens de mise en œuvre Moyens humains : Le choix des personnes désignées par leur structure respective pour siéger dans les différents organes et structures doit tenir compte de leurs compétences à gérer le domaine dans lequel elles sont sollicitées. L’accent dans ce choix sera mis entre autres sur : les capacités techniques ; la maîtrise du domaine envisagé ; les capacités d’analyse et de synthèse. Moyens financiers : Les moyens financiers nécessaires au fonctionnement du cadre institutionnel proviendront essentiellement de l’Etat et des PTF. Au fur et à mesure que les CVA se développeront, les différents acteurs devront aussi y contribuer par le biais des prélèvements sur les revenus générés à leurs niveaux. 5.2.3. Suivi Le Conseil Régional de Suivi (CRS) Il est chargé de suivre l’exécution des actions définies dans le plan de développement des filières cultures maraîchères. Le CRS est présidé par le DG/CeRPA. Son secrétariat technique est assuré par la Direction Générale du CeRPA à travers son service compétent en charge de la planification et/ou du suivi-évaluation. 136 Le Conseil Régional de Suivi (CRS) est composé de dix-neuf (19) membres représentant tous les acteurs au niveau régional, comme suit : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. le Directeur Général du Centre Régional pour la Promotion Agricole ; le Représentant du Préfet de la Région ; le Directeur Départemental en charge de l’Economie et des Finances ; le Directeur Département de l’Environnement ; le Président de la Chambre Interdépartementale de l’Agriculture ; le Directeur Départemental en charge du Commerce ou de l’Industrie ; le Directeur Départemental en charge du Développement ; le Directeur Régional des Travaux Publics et des Transports ; le Représentant de l’Association régionale des Maires ; le Représentant au niveau régional du Conseil National du Patronat du Bénin ; Deux (02) Représentants au niveau régional de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin ; le Représentant de la Chambre Interdépartementale des Métiers ; trois représentants au niveau régional de la PNOPPA (un par sous secteur : Agriculture, Elevage, Pêche) ; le Représentant au niveau régional de l’Association des Professionnels des Banques et Etablissements Financiers (APBEF); Un (01) représentant de la société civile spécialisée dans la surveillance des politiques agricoles : Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB) ; le Représentant de la Coordination régionale des ONG opérant dans la promotion des filières agricoles. Le Bureau du Conseil Régional de Suivi (CRS) de la mise en œuvre du plan se compose comme suit : Président : le DG/CeRPA ; 1erVice-Président : le Représentant de la PNOPPA ; 2èmeVice-Président : le Représentant du Préfet ; 1er Rapporteur : le Représentant de la CCIB ; 2ème Rapporteur : le Représentant des ONG opérant dans le secteur agricole Le Conseil Communal de Suivi Le Conseil Communal de Suivi est chargé du suivi au niveau communal des actions définies dans le plan de développement des filières. Le CCS est présidé par le Maire et repose sur un secrétariat technique assuré par le RCPA. Le Conseil Communal de Suivi (CCS) est composé de quinze(15) membres, représentants de tous les acteurs au niveau communal, comme suit : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. le Maire; le Responsable du Centre Communal de Promotion Agricole (RCPA); le Receveur Percepteur ; le Président de l’Association de Développement de la commune; le Représentant de la CCIB au niveau de la commune ; le Représentant du réseau des ONG spécialisées dans le secteur agricole opérant dans la Commune ; le Représentant des organisations de commerçants de produits agricoles ; le Représentant des organisations de transformateurs de produits agricoles ; le Représentant de la Chambre Interdépartementale de Métiers ; Quatre (04) Représentants de la PNOPPA ; le Représentant des Services Financiers ; 137 12. Un (01) représentant de la société civile spécialisée dans la surveillance des politiques agricoles : Plateforme des Acteurs de la Société Civile au Bénin (PASCIB). Le Bureau du Conseil Communal de Suivi (CCS) de la mise en œuvre de la politique du secteur agricole se compose comme suit : Président : Le Maire ; 1erVice-Président : Un Représentant de la PNOPPA 2èmeVice-Président : Le représentant des organisations des commerçants ou des transformateurs; 1er Rapporteur : Le RCPA ; 2ème Rapporteur : Le Représentant du réseau des ONG opérant dans la Commune. 138 Annexe 1 : Données de production de l’année 2009 au Bénin et dans les pays frontaliers Production Rendement Pays Produits maraîchers Superficie (ha) (tonne) (kg/ha) Gombo 12 246 49 143 4 013 Légumes Frais, nda 14 346 106 343 7 413 Oignons secs 2 417 36 019 14 902 Bénin Piments doux et épicé 18 578 25 867 1 392 Piments forts, piment doux frais 19 339 47 162 2 439 Pommes de terre 11 40 3 636 Tomates 26 615 159 034 5 975 Gombo 1 998 17 838 8 928 Légumes Frais, nda 16 556 158 624 9 581 Oignons (et échalotes) frais 850 16 853 19 827 Burkina Faso Piments forts, piment doux frais 1 432 4 863 3 396 Pommes de terre 1 294 1 656 1 280 Tomates 1 111 11 446 10 302 Légumes Frais, nda 4 248 35 886 8 448 Oignons (et échalotes) frais 185 4 164 22 508 Oignons secs 19 200 384 309 20 016 Niger Piments doux et épicé 620 622 1 003 Piments forts, piment doux frais 1 777 16 137 9 081 Pommes de terre 1 969 33 966 17 250 Tomates 5 300 56 054 10 576 Gombo 311 334 826 170 2 654 Légumes Frais, nda 504 329 4 536 380 8 995 Oignons (et échalotes) frais 9 461 179 706 18 994 Oignons secs 33 788 687 149 20 337 Nigéria Piments doux et épicé 28 413 50 000 1 760 Piments forts, piment doux frais 59 022 452 673 7 670 Pommes de terre 227 519 914 778 4 021 Tomates 223 040 1 333 570 5 979 Légumes Frais, nda 21 681 108 142 4 988 Togo Piments doux et épicé 6 993 3 468 496 Tomates 1 178 4 939 4 193 Source : FAOSTAT (2011) 139 Annexe 2 : Comptes d’exploitation réels pour les différentes CVA CVA chou frais Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de chou frais dans l’Atacora-Donga Désignation Unité Petits Grands Moyenne producteurs producteurs maillon Production sur 01 ha kg 17 640 20 160 18 900 Pertes post - récoltes et autres % 14 11 pertes 13 Production nette kg 15 170 17 942 16 538 Prix unitaire F 264 264 264 Recettes F 4 004 986 4 736 794 4 365 900 Fonds de roulement F 1 663 200 1 577 300 1 620 250 Intrant F 210 000 210 000 210 000 Autres dépenses de fonctionnement (Lubrifiant, carburant et maintenance) Valeur ajoutée F 0 120 500 F 3 794 986 4 406 294 60 250 4 095 650 Main d’œuvre F 1 453 200 1 246 800 1 350 000 Autres charges (transport et taxes) Frais financiers F 0 0 F 0 0 0 Dotation aux amortissements/ha F 24 380 72 297 Total des charges F 1 687 580 1 649 597 48 338 1 668 588 Résultat Net F 2 317 406 3 087 197 2 697 312 Cash flow F 2 341 786 3 159 494 2 745 650 Résultat net / Total des charges % 137% 187% 162% 0 140 Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de chou obtenue par hectare dans l’Atacora-Donga Rubriques Unités Commerçantes Commerçantes Commerçantes Moyenne occasionnelles permanentes grossistes Vente F 5 340 396 4 134 500 6 408 475 5 294 457 Coût de transport F 392 778 124 035 644 293 387 035 Frais de manutention F 82 690 0 103 363 62 018 Frais d'emballage (si emballage perdu) Frais d'intermédiation Achat Prix de revient F 0 41 345 0 13 782 F F F 0 4 358 452 4 833 920 0 2 480 700 2 646 080 0 0 4 341 225 3 726 792 5 088 880 4 189 627 Valeur ajoutée F 506 476 1 488 420 1 319 595 1 104 830 Taxe de marché Faux frais + Douane + Conditionnement Cout total de commercialisation (sans les frais d'achat) Charge de commercialisation F F 41 345 0 41 345 0 0 6 891 27 563 2 297 F 527 149 223 952 764 883 505 328 F 4 875 265 2 687 425 5 095 771 4 219 487 RBE F 465 131 1 447 075 1 312 704 1 074 970 Amortissement F 10 336 17 227 Coût total de commercialisation (avec les frais d'achat) RNE F 4 885 601 2 704 652 5 106 108 4 232 120 F 454 795 1 429 848 1 302 368 1 062 337 RNE/CTC % 9% 53% 10 336 26% 12 633 25% 141 CVA oignon frais Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha d’oignons frais dans l’Atacora-Donga Désignation Unité Petits Grands Moyenne producteurs producteurs Production sur 01 ha kg 15 000 20 000 17 500 Pertes post - récoltes et autres pertes % 6 6 Production nette kg 14 100 18 800 Prix unitaire F 330 426 Recettes Fonds de roulement Intrant Autres dépenses de fonctionnement (Lubrifiant, carburant et maintenance) Valeur ajoutée Main d’œuvre Autres charges (transport et taxes) F F F F 4 653 000 1 073 500 252 500 137 000 8 008 800 1 239 000 361 000 168 000 F F F 4 263 500 684 000 88 000 7 479 800 710 000 88 000 Frais financiers F 0 0 Dotation aux amortissements/ha Total des charges F F 24 630 1 186 130 58 247 1 385 247 0 41 438 1 285 688 Résultat Net Cash-flow Résultat net / Total des charges F F % 3 466 870 3 491 500 292,28% 6 623 553 6 681 800 478,15% 5 047 562 5 089 000 392,60% 6 16 450 385 6 333 250 1 156 250 306 750 152 500 5 874 000 697 000 88 000 142 Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne d’oignons obtenue par hectare dans l’Atacora-Donga SemiDétaillantes Détaillante des Rubriques Unités Moyenne grossiste de l'oignon productions importé locales d'oignons Prix de vente 3 220 910 2 537 413 5 916 791 F 11 992 050 Coût de transport F 164 500 32 900 32 900 76 767 Frais de manutention F 65 800 0 0 21 933 Frais d'emballage F F 0 0 24 675 0 24 675 0 16 450 0 F F F 9 179 100 9 409 400 2 582 650 2 398 410 2 455 985 764 925 1 550 413 1 607 988 929 425 4 375 974 4 491 124 1 425 667 F 16 450 16 450 16 450 16 450 F 0 252 725 0 80 703 0 80 703 0 138 044 9 425 850 2 472 435 1 624 438 4 507 574 F 2 566 200 748 475 912 975 1 409 217 F 5 975 6 678 6 678 6 444 9 431 825 2 479 113 1 631 116 4 514 018 F 2 560 225 741 797 906 297 1 402 773 F 27% 30% 56% 31% Frais d'intermédiation Prix d'achat Prix de revient Valeur ajoutée Taxe de marché Faux frais + Douane + Conditionnement Cout total de commercialisation (sans les frais d'achat) Charge de commercialisation RBE Amortissement Coût total de commercialisation (avec les frais d'achat) RNE RNE/CTC F F F 143 CVA piment frais Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de piment dans l’Atacora-Donga Désignation Unité Producteurs Producteurs Producteurs Moyenne de saison des de contre permanents du pluies saison maillon Production sur 01 ha kg 1 800 7 300 6 336 5 145 Pertes post - récoltes et autres % 12 7 5 8 pertes Production nette kg 1 584 6 789 6 019 4 734 Prix unitaire F/kg 290 590 550 540 Recettes F 459 360 4 005 510 3 310 560 2 556 202 Fonds de roulement F 222 000 927 700 811 100 653 600 Intrant F 56 000 289 500 177 000 174 167 Autres dépenses de F 0 162 300 172 300 111 533 fonctionnement (Lubrifiant, carburant et maintenance) Valeur ajoutée F 403 360 3 553 710 2 961 260 2 270 502 Main d’œuvre F 166 000 475 900 461 800 367 900 F 0 0 0 0 Autres charges (transport et taxes) Frais financiers F 0 0 0 0 Dotation aux F 4 580 81 447 81 447 55 824 amortissements/ha F 226 580 1 009 147 892 547 709 424 Total des charges F 232 780 2 996 363 2 418 013 1 846 777 Résultat Net Cash flow F 237 360 3 077 810 2 499 460 1 902 602 Résultat net / Total des % 103% 297% 271% 260% charges 144 Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de piment obtenue par hectare Rubriques Production moyenne / ha (kg) Prix de vente Coût de transport Frais de manutention Frais d'emballage (si emballage perdu) Frais d'intermédiation Prix d'achat Prix de revient Valeur ajoutée Taxe de marché Faux frais + Douane + Conditionnement (Vers Kassoua) Cout total de commercialisation (sans les frais d'achat) Charge de commercialisation RBE Amortissement Coût total de commercialisation (avec les frais d'achat) RNE RNE/CTC Unités kg F F F F F F F F F F Commerçantes Commerçantes Moyenne du occasionnelles permanentes maillon 4 734 4 734 4 734 2 532 690 2 710 215 2 621 453 59 175 59 175 59 175 11 835 11 835 11 835 11 835 11 835 11 835 0 0 0 1 988 280 2 011 950 2 000 115 2 071 125 2 094 795 2 082 960 461 565 615 420 538 493 0 5 918 2 959 0 0 0 F 86 987 93 694 90 341 F F F F 2 071 125 461 565 4 142 2 075 267 2 100 713 609 503 4 931 2 105 644 2 085 919 535 534 4 537 2 090 456 F % 457 423 22% 604 571 29% 530 997 25% 145 CVA pomme de terre fraîche Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de pommes de terre dans l’Atacora-Donga Désignation Unité Petits producteurs Gros producteurs Moyenne Production sur 01 ha kg 14 000 18 000 16 000 Pertes post - récoltes et autres pertes % 20 20 Production nette kg 11 200 14 400 20 12 800 Prix unitaire F 425 425 Recettes F 4 760 000 6 120 000 425 5 440 000 Fonds de roulement F 1 942 600 2 051 750 1 997 175 Intrant F 1 367 000 1 403 000 1 385 000 F 98 000 228 750 F F 3 295 000 477 600 4 488 250 420 000 Autres charges (transport et taxes) F 116 000 116 000 Frais financiers F 0 0 0 Dotation aux amortissements/ha F 4 525 51 442 Total des charges F 2 063 125 2 219 192 27 983 2 141 158 Résultat Net F 2 696 875 3 900 808 3 298 842 Cash flow F 2 701 400 3 952 250 3 326 825 % 131% 176% 154% Autres dépenses de fonctionnement (Lubrifiant, carburant et maintenance, emballage) Valeur ajoutée Main d’œuvre 163 375 3 891 625 448 800 116 000 Résultat net / Total des charges 146 Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de pommes de terre obtenue par hectare Rubriques Unités Prix de vente F Commerçante de pommes de terre importée 9 600 000 Commerçantes de pommes de terre produites localement 7 680 000 Moyenne Coût de transport F 512 000 256 000 384 000 Frais de manutention F 25 600 0 12 800 Frais d'emballage Frais d'intermédiation Prix d'achat F F F 51 200 0 6 400 000 51 200 0 5 440 000 51 200 0 5 920 000 Prix de revient F 6 988 800 5 747 200 6 368 000 Valeur ajoutée F 2 611 200 1 932 800 2 272 000 Taxe de marché F 0 0 0 Faux frais + Douane + Conditionnement Cout total de commercialisation (sans les frais d'achat) Charge de commercialisation RBE Amortissement F 19 200 0 9 600 F 635 307 334 507 484 907 F F F 7 008 000 2 592 000 27 307 5 747 200 1 932 800 27 307 6 377 600 2 262 400 27 307 Coût total de commercialisation (avec les frais d'achat) RNE F 7 035 307 5 774 507 6 404 907 F 2 564 693 1 905 493 2 235 093 RNE/CTC % 36% 33% 35% 8 640 000 147 CVA tomate fraîche Compte d’exploitation réel de la production de 01 ha de tomates dans l’Atacora-Donga Désignation Unité Producteurs Producteurs Producteurs en régime ruraux de des centres pluvial contre urbains et saison périurbains 7 500 13 680 12 720 Moyenne Production sur 01 ha kg 11 300 Pertes post - récoltes et autres pertes % 30 15 10 18 Production nette kg 5 250 11 628 11 448 9 442 Prix unitaire F 103 145 163 144 Recettes F 540 750 1 686 060 1 866 024 1 364 278 Fonds de roulement F 172 000 745 200 802 050 573 083 Intrant F 2 000 155 000 201 000 119 333 Autres dépenses de fonctionnement (Lubrifiant, carburant et maintenance) Valeur ajoutée F 0 0 130 750 43 583 F 538 750 1 531 060 1 534 274 1 201 361 Main d’œuvre F 170 000 590 200 470 300 410 167 Autres charges (transport et taxes) Frais financiers F F 76 000 0 122 550 0 25 400 0 74 650 0 Dotation aux amortissements/ha F 7 722 16 522 58 388 27 544 Total des charges F 255 722 884 272 885 838 675 277 Résultat Net F 285 028 801 788 980 186 689 001 Cash flow F 292 750 818 310 1 038 574 716 545 Résultat net / Total des charges % 111% 91% 111% 102% 148 Compte d’exploitation réel de la commercialisation de la production moyenne de tomates obtenue par hectare Rubriques Unités Commerçantes occasionnelles Commerçantes Commerçantes permanentes exportatrices Moyenne Prix de vente F 1 652 350 1 856 927 2 360 500 1 956 592 Coût de transport F 82 618 82 618 82 618 82 618 Frais de manutention F 23 605 23 605 23 605 23 605 Frais d'emballage (si emballage perdu) F 17 704 17 704 0 11 803 Frais d'intermédiation Prix d'achat F F 0 1 161 366 0 1 287 259 11 803 1 350 206 3 934 1 266 277 Prix de revient F 1 285 292 1 411 186 1 468 231 1 388 236 Valeur ajoutée F 367 058 445 741 892 269 568 356 Taxe de marché F 5 901 5 901 0 3 934 Faux frais + Douane + Conditionnement F 0 0 59 013 19 671 Cout total de commercialisation Charge de commercialisation RBE F 136 712 136 712 201 626 158 350 F 1 291 194 1 417 087 1 527 244 1 411 841 F 361 157 439 840 833 257 544 751 Amortissement F 6 885 6 885 24 589 12 786 Coût total de commercialisation (avec les frais d'achat) RNE F 1 298 078 1 423 972 1 551 832 1 424 627 F 354 272 432 955 808 668 531 965 RNE/CTC % 27% 30% 52% 37% 149