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Mensuel d’information des cantons de Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier, Vercel et du Jura voisin OCTOBRE 2013 N° 168 2,50€ LES ÉLUS DU HAUT-DOUBS FACE AU CUMUL DES MANDATS LE DOSSIER en p. 21 à 26 ÉCONOMIE p. 44 L’absinthe Vieux Pontarlier à la conquête de l’Amérique L’ÉVÉNEMENT Le camouflet politique Voie verte : la douche froide MOBALPA PONTARLIER 5, Rue Mervil Les Grands Planchants 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 09 00 5990 € *KIFFA : 1 Armoire pour intégration maxi 134,4 cm - 2 portes pour intégration - 1 protection aluminium - L : 60 cm, P : 58 cm, H : 138 cm - 503 € + éco-participation mobilier : 2 € ; 1 Armoire pour encastrement maxi 66,9 cm - 1 porte - 1 étagère réglable - 1 calfeutrement à recouper - L : 60 cm, P : 58 cm, H : 138 cm – 630 € + éco-participation mobilier : 2 € ; 2 Eléments bas - 1 coulissant - L : 90 cm, P : 58 cm, H : 41,4 cm – 1112 € + éco-participation mobilier : 2 € ; 1 Elément bas - 1 tiroir avec alvéoles modulables - 1 coulissant - L : 90 cm, P : 58 cm, H : 69 cm – 723 € + éco-participation mobilier : 2 € ; 1 Porte H 68,7 cm pour électroménager à intégrer - L : 60 cm – 123 €; 1 Elément bas pour évier - 1 porte - 1 étagère réglable (sauf si option poubelle, porte-torchons ou produits d’entretien) - 1 protection aluminium - L : 60 cm, P : 58 cm, H : 69 cm – 259 € + éco-participation mobilier : 1 € ; 1 Plan de travail qualité hydrofuge - 1 face stratifi é - 3 chants épais 1,3 mm - L : 390 cm, P : 60 cm - épaisseur : 3,9 cm – 651€ + éco-participation mobilier : 2 € ; 1 Panneau décoration de DIMENSIONS SPECIALES - 4 chants épais 1,3 mm - L : 120,5 cm, P : 34 cm, épaisseur : 1,8 cm – 90 € ; 2 x Elément haut - 1 porte lift amortie - 1 étagère réduite réglable - L : 90 cm, P : 34 cm, H : 41,4 cm – 742 € + éco-participation mobilier : 2€ ; 2 x Socle - L : 280 cm – 118 € ; + Electroménager BOSCH comprenant 1 four HBN431E0F – 399 € + éco-participation DEEE : 6€ , 1 Plaque vitrocéramique PKE611D17 – 299 € + éco-participation DEEE : 2 €, 1 Hotte DWA09E650 – 449€ + éco-participation DEEE : 2 €, 1 Lave-Vaisselle SMV84L00P – 589 € + écoparticipation DEEE : 7 €, 1 Réfrigérateur KIL24V22F – 559 € + éco-participation DEEE : 13 €. 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Se rendent-ils vraiment compte ces sénateurs, barons locaux se croyant intouchables, que leur attitude ne fait que renforcer le sentiment de rejet qui grandit de jour en jour à l’encontre de la classe politique ? Alors que la réforme promise par François Hollande, sans doute trop catégorique, va néanmoins dans le bon sens, ce sont ses alliés socialistes qui se rebellent, arguant, hypocrisie suprême, d’arguments plus fallacieux les uns que les autres. Soi-disant qu’étant représentant des maires et des collectivités ils seraient tous légitimes à gérer en même temps des mairies ou des collectivités. Soidisant que c’est parce qu’ils sont déjà présidents d’exécutifs départementaux ou régionaux que les maires les ont crus seuls légitimes à occuper un mandat de sénateur. Tout en reconnaissant comme l’a fait récemment le sénateur socialiste Claude Jeannerot - l’un de ceux qui s’accrochent à l’idée de cumul - qu’il a besoin de retrouver de la respiration. Quelle hypocrisie ! Comment M. Jeannerot qui se pose régulièrement en pédagogue et en ennemi juré du populisme ne se rend-il pas compte que l’attitude rétrograde des sénateurs dont il est, de gauche qui plus est, n’a justement pour effet que de renforcer ce même populisme ? Comment expliquer autrement cette volonté farouche de maintenir le cumul si ce n’est pour garder son petit pouvoir dans sa petite baronnie. Si on regarde de plus près les classements des cumulards de la politique, on s’aperçoit en passant que cet attachement viscéral aux pouvoirs multiples est un attribut tout masculin… Les partisans du non-cumul intégral et systématique ont sans doute tort, tout comme ont tort ceux qui s’accrochent comme berniques au rocher à l’idée de l’immobilisme en la matière. Il est clair que le non-cumul que défend la loi actuelle ne favorisera pas le rapprochement des élus nationaux et du peuple. Mais donner un tel signal rétrograde quand on est sénateur socialiste sur une loi voulue par les socialistes donne une image bien triviale et étriquée des enjeux politiques où une seule impression domine : le chacun pour soi et pour ses intérêts. L’effet est dévastateur. I Jean-François Hauser L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Carrefour du Coude : les usagers sceptiques e Conseil général a décidément bien du mal à faire l’unanimité autour du lac. Si personne ne conteste l’intérêt d’améliorer la circulation au niveau du carrefour du Coude, des voix s’élèvent déjà pour critiquer l’aménagement actuellement en cours de réalisation au bout du lac. “Pourquoi pas un rond-point ?” suggère un panneau placé avant le carrefour en question en venant de Malbuisson. Face à ce qui semblait être une évidence, les services du Conseil général expliquent. “La solution du giratoire n’a pas été retenue pour plusieurs raisons.” Et de mentionner en premier lieu l’emprise foncière plus importante d’un rond-point qui déborderait alors sur des parcelles déjà urbanisées. Autre frein évoqué, les difficultés techniques d’implantation liée notamment à la pente de la R.D. 9 qui monte en direction de Saint-Antoine. “La configuration du site permettait des circulations tangentielles, sans ralentissement marqué notamment pour les sens Saint-Antoine-Malbuisson et FrasneLabergement, facteur d’insécurité”, note le L Conseil général en jouant son dernier atout et non des moindres : celui du volet financier. Car la facture passerait de 350 000 à 500 000 euros en configuration giratoire. Toujours au plan sécuritaire, le projet en cours intègre deux plateaux ralentisseurs qui favorisent les traversées des usagers mode doux. Avec la suppression des anciens “raccourcis”, quelques agriculteurs s’interrogent par exemple sur les possibilités de manœuvrer facilement pour rejoindre Vaux-etChantegrue en venant de Malbuisson. D’autres craignent d’avoir à patienter des “plombes” derrière un tracteur ou un camion qui bloquerait l’accès aux deux voies matérialisées en venant de Vaux. “Tout le monde aurait préféré un rond-point”, en convient Claude Page. Le maire de Labergement-Sainte-Marie, commune concertée sur ce projet, reprend lui aussi les arguments du Conseil général. “On approuve notamment les ralentisseurs. Certains automobilistes roulaient vraiment trop vite en remontant sur Saint-Antoine. Il faudra voir à l’usage.” I Le Conseil général avance plusieurs arguments contre l’idée d’un rond-point. Haute-Foire : la barre des 20 000 visiteurs franchie Ambiance et affluence pour le cru 2013 de la Haute-Foire (photo D.E.R.). 0 016. C’est à l’unité près le nombre de visiteurs qui ont franchi les portes de la Haute-Foire de Pontarlier cette année. C’est donc le record de la précédente édition qui a été battu, selon les prévisions les plus optimistes de Didier Sikkink, le nouveau directeur général de Micropolis, organisateur de l’événement pontissalien. La satisfaction était visible du côté des professionnels de la gastronomie et de l’habitat. “Micropolis est très satisfait d’avoir franchi le seuil des 20 000 et souhaite pouvoir renouveler l’opération en partenariat avec la Ville de Pontarlier, partenaire essentiel, qui accueille très chaleureuse- 2 ment l’organisation” s’est félicitée la S.E.M. Micropolis. Cette année, la Haute Foire proposait notamment de découvrir la ville allemande de Villingen-Schwenningen, jumelée avec Pontarlier depuis 1964. La participation des amis d’outre-Rhin aura permis aux visiteurs de la Haute-Foire de découvrir le célèbre carnaval, des produits uniques et le folklore dépaysant de la ville située en forêt noire. La prochaine édition de la Haute-Foire est d’ores et déjà programmée dans deux ans, du 10 au 14 septembre 2015. 8 000 m² d’exposition déjà prévus et au moins 200 exposants. I La droite départementale présente sa carte cantonale est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : [email protected] S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2013 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Archives municipales, Club des collectionnneurs du Mont d’Or, Compagnie des Chimères, Scouts. u Conseil général, les élus de l’opposition ne se font guère d’illusion. Ils savent que le redécoupage des cantons prévu par la loi du 18 mai 2013 qui instaure un nouveau mode de scrutin pour l’élection des futurs conseillers départementaux, tombera d’en haut. Ils pensent qu’ils n’auront pas leur mot à dire sur la nouvelle carte cantonale que concocte actuellement le ministère de l’Intérieur pour chacun des 101 départements français. La question des périmètres inquiète la droite départementale qui n’a pas voulu attendre que les services de l’État ren- A dent leur copie cet automne pour proposer un projet de redécoupage cantonal. “Être attentiste, ce n’est pas une méthode. Nous voulons participer et ne pas subir” annonce Jean-François Longeot, conseiller général du canton d’Ornans et leader de l’opposition départementale. S’il préférait à cette réforme celle du conseiller territorial de Nicolas Sarkozy qui consistait à regrouper les Départements et la Région, “ce qui nous aurait permis d’être plus efficaces dans nos politiques et de réduire le nombre d’élus”, il est obligé désormais “de faire avec la loi.” L’opposition vient donc de finaliser une carte cantonale qui respecte les principes de la réforme, à commencer par le critère démographique. Le groupe d’élus a souhaité conserver dans ce découpage du département en 19 cantons, une cohérence territoriale que les services de l’État pourraient négliger selon lui. Ainsi, sur la carte proposée par la droite départementale, les communes de Saône, Mamirolle, Morre, Fontain, Arguel, ou La Vèze, qui appartiennent au canton de Besançon-Sud sont rattachées, dans ce projet, au nouveau canton d’Ornans élargi, au Sud, au canton d’Aman- cey. Le canton de Pontarlier est limité à la communauté de communes du Larmont. Dans les grandes lignes du projet, on découvre que les cantons de Morteau et Montbenoît fusionnent ainsi que ceux du Russey, de Maîche et de SaintHippolyte. Les cantons de Pierrefontaine-les-Varans et de Vercel sont également regroupés, ainsi que ceux de Frasne, Levier et Mouthe. “Nous avons travaillé sur des bassins de vie et des bassins économiques cohérents” insiste JeanFrançois Longeot. Les élus de droite espèrent être entendus sur leurs propositions. I DSA Motors 8, rue Donnet Zedel 253OO Pontarlier Tél. O3 81 46 66 61 Fax O3 81 69 84 19 L’INTERVIEW DU MOIS La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 4 POLITIQUE Il ne sera pas candidat aux municipales François Mandil, le temps d’une pause L’élu pontissalien, porte-parole d‘Europe Écologie-Les Verts du Haut-Doubs ne sera pas candidat aux prochaines municipales. Un choix motivé. a Presse Pontissalienne : Pourquoi ce désengagement de la vie municipale ? François Mandil : J’estime que j’ai fait ma part de boulot. Il est parfois important de prendre du recul, de réfléchir sur le sens de son action. J’ai aussi envie de réaliser des projets personnels qui nécessitent du temps. Pour autant, je reste toujours très impliqué politiquement. L m’interroge. L.P.P. : Et vos rapports avec les socialistes ? F.M. : En 2008, il n’y avait déjà aucune dynamique commune. On a réussi à vivre en deux groupes en face de la majorité. Je n’ai aucun regret sur ce mode de fonctionnement qui nous a quand même permis de travailler en bonne entente. L.P.P. : Allez-vous quitter la région ? L.P.P. :Votre sentiment sur le jugement F.M. : Non. Je suis et je reste Pon- annulant la réalisation de la Voie vertissalien tout comme je n’ai pas te ? l’intention de quitter la scène F.M. : La première réaction, c’est politique locale. plutôt un soulagement. Pour nous, c’est un projet idiot, qui L.P.P. : Votre élection en 2008 restera n’a pas de sens et coûte beaucoup trop cher. Ce qui m’irrite une belle surprise ? F.M. : Le fait de créer une liste énormément, c’est cette insupet d’obtenir un tel résultat a pro- portable communication du voqué une espèce d'électrochoc. Conseil général qui se veut touOn est en train de faire notre jours plus écolo que les écolos. On peut considérer que la décibilan. sion rendue est une vraie claque. L.P.P. : Pensez-vous avoir pesé sur les Elle induit aussi le risque qu’il projets engagés à Pontarlier au cours ne se passe plus rien sur le HautDoubs en terme d’aménagement de ce mandat ? F.M. : Pour l’instant, on n’a pas touristique. réussi à savoir à quel point on a pu influencer sur les actions. L.P.P. : En quoi ce projet vous semble incohérent ? L.P.P. : Votre sentiment sur l’Agenda F.M. : On doit s’extraire du concept 21 à Pontarlier ? voie verte. On demande comme F.M. : Qu’est-ce que cela a appor- beaucoup l’aménagement d’une té ? Il y a eu des petites actions piste cyclable sécurisée qui fasmais concrètement, on n’est pas se le tour du lac avec des liaiencore sur la voie de l’économie sons permettant d’aller sur énergétique. On se bat depuis Métabief, Pontarlier et le Pays des années sur la tarification Horloger via la voie du train incitative de l’eau. Rien n’a chan- qu’il faudrait prolonger. Là, on gé. Même chose avec la valori- aurait un vrai réseau cyclable sation du réseau de chaleur ou qui dessert l’ensemble du Hautla modernisation de l’éclairage Doubs. public. Exemple significatif avec les illuminations de Noël où l’on L.P.P. : Regrettez-vous aussi la fera attendu d’être meture du T.G.V. Paris-Berne via Ponobligé de passer aux tarlier ? “J’ai fait leds pour agir. Il ne F.M. : Bien sûr, même si on est fallait surtout rien plus axé sur le développement ma part changer ou alors des T.E.R. car cela favoriserait de trouver une solu- davantage l’irrigation du terriboulot.” tion qui préserve- toire à des prix abordables. Le rait les motifs aux- T.G.V. devient un produit de quels les habitants luxe. Faut-il toujours se déplaétaient soi-disant cer à 300 km/h ? très attachés. Résultat, aujourd’hui, L.P.P. :Vous n’avez rien pu faire contre tout a changé et l’enneigement artificiel de la station personne ne s’en de Métabief. Considérez-vous que c’est plaint. un échec ? F.M. : Oui clairement. C’est ausL.P.P. : D’autres mau- si un échec personnel. On n’a vais souvenirs pontis- pas pu mobiliser. Peut-être estsaliens ? ce le fait qu’il n’y avait pas de F.M. : Oui, notam- nuisances directes vis-à-vis des ment cette histoire hommes. Aujourd’hui, le mal est d’Haïti. J’y suis allé fait. C’est dommage car le temps juste pour amélio- nous donne souvent raison sur rer les choses et les enjeux environnementaux quand Patrick Gen- même si on reste toujours ultrare vient dire que je minoritaire. On avait raison par fais de la récupé- exemple sur les changements ration politique, climatiques. cela me blesse. Là aussi, je L.P.P. : Quid de vos fonctions au sein Le porteparole d’Europe Écologie-Les Verts souhaite aujourd’hui prendre du recul et se dégager du temps pour mener des projets personnels. Europe Écologie-Les Verts du HautL.P.P. : Quel scénario envisagez-vous Doubs ? F.M. : Je reste porte-parole et dans le cas contraire ? Carole Rousseau est toujours F.M. : On étudie plusieurs scésecrétaire du groupe local. narios. On a la chance aussi d’avoir plus de militants et plus L.P.P. : Et quel sera votre rôle dans la d’expérience qu’en 2008. Ce qui nous donne la possibilité d’avoir campagne ? F.M. : Je viendrai davantage en une liste autonome en nombre soutien. On peaufine un pro- et en compétences. gramme. On va se revoir avec les socialistes pour essayer L.P.P. : Vous représenterez-vous un d’avancer sur les thèmes qui jour à une élection ? nous semblent incontournables. F.M. : C’est possible. Je n’ai aucun L’écologie est à mon sens en regret même si mon engagemesure de rassembler beaucoup ment politique m’a valu un casier plus que la gauche classique sur judiciaire. Je ne peux plus posle Haut-Doubs et c’est pourquoi tuler à aucun concours admion pourrait revendiquer la tête nistratif. Mon poste de conseiller de liste si on faisait liste com- municipal m’a coûté ma place. I mune. Propos recueillis par F.C. Claire Rousseau probable tête de liste des Verts S auf changement de dernière minute, la secrétaire actuelle dʼE.E.L.V. du Haut-Doubs devrait succéder à François Mandil dans la bataille des municipales à Pontarlier. À 24 ans, cette jeune infirmière frontalière avait décroché près de 20 % des voix aux cantonales de 2011 sur Mouthe. La distribution des rôles nʼest pas encore à lʼordre du jour chez les Verts du Haut-Doubs. “On ne parle pas encore de personne. Chez nous, lʼidée est de passer le relais régulièrement et de façon collective, contrairement à ce qui semble se dessiner avec Patrick Genre. On sait quʼon aura du soutien localement et à tous les autres échelons territoriaux. On espère décrocher au moins deux places de conseillers municipaux”, indique la probable tête de liste des Verts. I HAUT-DOUBS MÉTABIEF 5 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 L’eau pour les canons à neige Réserve collinaire : merveille d’intégration ou catastrophe écologique ? Alors que le chantier de la réserve qui alimentera les canons à neige est pratiquement terminé, quelques voix s’élèvent pour dénoncer, sans grand succès, l’impact environnemental du projet, son coût énergétique et son inadéquation économique. orce est de reconnaître que le projet d’enneigement artificiel de la station de Métabief est loin d’avoir suscité la même vague de protestation médiatique que la Voie Verte. Et ce n’est pas le panneau dressé par quelques contestataires lors de la dernière visite de chantier du président Claude Jeannerot qui va changer la donne. À l’origine de cette réaction, une dizaine de personnes regroupées au sein du collectif “[email protected]”, une structure quasi inconnue sur la scène médiatique. “On a commencé à se réunir à propos des gaz de schiste et du problème des abeilles. Avec cette réserve d’eau, les élus ont des objectifs qui ne sont pas les bons. On ne peut F pas penser qu’aux touristes. On dépense beaucoup d’argent pour le développement de l’alpin et très peu pour le nordique. Ce projet s’appuie sur des données climatiques qui sont fausses à la base”, explique Françoise, membre du collectif, en admettant qu’il est un peu tard pour inverser la suite du programme. Cette prise de position n’est pas sans rappeler celle des Verts de FrancheComté, les seuls qui se soient véritablement opposés au projet. Ils ont profité de la venue de Claude Jeannerot pour constater une nouvelle fois les dégâts. Cette réserve collinaire répond selon eux à “une logique de développement très à la mode dans les années quatre-vingt.” Et ils ne se privent pas de dénoncer la vision “courtermiste” Le collectif Mouthe-Mont d’Or dénonce le gaspillage de la ressource de la ressource en eau induit par ce projet de retenue collinaire. du Conseil général. “Quels choix aberrants que de vouloir autant investir dans des équipements pour des intérêts économiques très limités et à très court terme en niant les conséquences déjà perceptibles du changement climatique.” On passe sur l’impact environnemental et le pompage dans un autre bassin-versant pour pointer du doigt la facture énergétique et ses répercussions auprès des habitants du Mont d’Or. “Le Conseil général s’excusera-til auprès des habitants pour la hausse engendrée par le nouveau contrat E.D.F. rendu nécessaire par les pics de consommation durant l’hiver pour la production de neige artificielle ?” se demandent les Verts. Face à ces critiques, le président du Conseil général réagit en sens inverse. “On entend dire qu’on a détruit le site. Non seulement on ne l’a pas détruit mais on aura encore contribué à valoriser ce lieu avec ce plan d’eau qui s’intégrera tout naturellement. À l’automne prochain, la nature aura repris ses droits. C’est une bonne nouvelle pour notre territoire”, explique Claude Jeannerot qui bénéficie sur ce projet du soutien d’une grande partie des élus du Haut-Doubs. “J’ai toujours suivi Claude Jeannerot sur l’accueil touristique. Je suis tout à fait en phase avec lui Le soutien sur la politique neige d’une grande de culture. Je suis désolé de voir qu’on oppopartie des se le développement à l’écologie alors que c’est élus du faux”, observe JeanHaut-Doubs. Marie Saillard, le conseiller général du canton de Mouthe dont les convictions politiques penchent plus à droite qu’à gauche. À quelques semaines du début du remplissage programmé autour du 11 novembre, la retenue offre un visage beaucoup plus avenant qu’à l’époque des premiers tirs de mine au printemps dernier. “Il faut compter 45 jours pour remplir la retenue. On pourra produire de façon manuelle à partir de décembre. En fonctionnement normal, on remplira principalement au printemps avec un complément juste avant l’hiver”, indique Olivier Érard, le directeur de la station de Métabief aux élus locaux invités à découvrir l’avancée des travaux. Le directeur de la station annonce également sans complexe, concernant les préconisations environnementales : “On a fait plus que ce qui nous était demandé.” De quoi devenir verts de rage. I F.C. 6 L’ÉVÉNEMENT La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 VOIE VERTE : LA DOUCHE FROIDE TOURISME À la surprise générale, le tribunal administratif de Besançon a annulé l’arrêté du préfet du Doubs du 5 octobre 2011 déclarant d’utilité publique au profit du Conseil général du Doubs, l’aménagement de la voie verte du lac Saint-Point. Un échec cinglant pour le préfet et surtout pour Claude Jeannerot qui étudient chacun de leur côté la possibilité d’interjeter appel de ce jugement. Pour les opposants qui ont le triomphe modeste, c’est d’abord une juste reconnaissance des incohérences d’un projet incomplet, inadapté, coûteux et ignorant les réalités du terrain. Dossier à réactions. Les arguments du tribunal La Voie Verte tombe à l’eau La décision du tribunal administratif annulant l’arrêté d’utilité publique du projet de Voie verte autour du lac saint-Point a fait l’effet d’une bombe. Entre joie et consternation. a nouvelle est tombée le 5 septembre alors que plus personne n’y croyait. Elle en a surpris plus d’un et en premier lieu Claude Jeannerot qui après un bref communiqué est revenu sur le sujet le 19 septembre dernier lors de la visite du chantier de la réserve collinaire de Métabief. “La voie verte, elle est en panne. Le propos d’un élu, c’est de prendre en compte le réel comme il est. Nous sommes dans un pays de droit. Je n’ai pas de commentaire à formuler sur la décision de justice. La seule chose, j’observe que le tribunal administratif a pris une position contraire au rapport du commissaire public”, s’en étonne encore le président du Conseil général. Ce en quoi il n’a pas tort. L’annulation d’un arrêté d’utilité publique revêt un caractère tout à fait exceptionnel. Sur ce point, le tribunal estime que l’objectif sécuritaire qu’on est en droit d’attendre d’une voie verte n’est pas atteint. “Considérant que cet aménagement est prévu non pas en site propre mais en adaptant la circulation routière par des limitations de vitesse, des réductions de voie et neuf aménagements de type alternats ou écluses à circulation alternée, ainsi que par un partage de voie dans la tra- L versée des villages des Grangettes et de Saint-Point-Lac, que ces conditions d’aménagement, qui sont de nature à porter atteinte à la sécurité des usagers de cette infrastructure que sont les adeptes des modes de circulation doux mais également les personnes à mobilité réduite et les familles avec des enfants en bas âge, ne permettent pas de satisfaire l’objectif, pourtant assigné au projet, d’un aménagement d’une voie sécurisée et dédiée aux modes de circulation doux.” Denis Bauquier, le porte-parole de l’ensemble des requérants ne boude pas sa satisfaction. “Toutes ces remarques avaient pourtant été faites dans le Le projet cadre de l’enquête d’utilité publique mais beaucoup sera n’ont pas été prises en voie telle qu’elle est projetée ne préretardé. compte. Ce projet n’avait sentera qu’un attrait restreint qui ne plus rien d’une voie ver- saurait dépasser le cadre départete”, déplore celui qui poin- mental… que cette faible attractivité te du doigt un manque au regard de son coût estimé qui s’élève flagrant de concertation à 13 millions d’euros hors taxes, soit et un décalage complet un coût d’1,1 million d’euros, est de avec les réalités du ter- nature à priver d’utilité publique l’opération projetée.” rain au quotidien. Le tribunal remet aussi En réponse, Claude Jeannerot revient en cause l’évaluation des sur l’exagération du coût de retombées économiques l’équipement. “Il n’a jamais été quesinhérentes au projet. “La tion de 20 millions d’euros comme on S’il prend acte de la décision du tribunal administratif, Claude Jeannerot dénonce les travers d’une minorité d’opposants à laquelle il entend bien ne pas donner raison. a pu l’entendre ou le lire. Le coût initial est de 13 millions d’euros. La marque de fabrique du Conseil général, c’est de respecter les coûts d’objectif.” Sur le volet sécuritaire, il rétorque. “On veut nous faire croire qu’il s’agit d’un équipement dangereux. Est-ce inacceptable qu’on puisse ralentir la vitesse des voitures pour permettre aux modes doux de se déplacer ?” L’agression paysagère dénoncée avec la mise à nu des falaises et l’empilement de roche pour soutenir les élargisse- ments de chaussée lui semble selon lui tout aussi erronée. “Pour l’instant, je réfléchis sur la suite à donner. Le projet sera retardé. Il ne faut pas donner autant de place à quelques propriétaires de quelques arpents de terre. Ils ne sont pas propriétaires de ce département.” De son côté, le préfet “prend acte de la décision du tribunal administratif et étudie la possibilité d’interjeter appel de ce jugement.” I F.C. La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 JUGEMENT 7 Les principaux extraits Pourquoi le tribunal a annulé l’arrêté de déclaration d’utilité publique ? À la tête de la compagnie de gendarmerie de Pontarlier depuis un an, le commandant JeanChristophe Perrier note lui aussi une augmentation des cambriolages et encourage chacun à signaler le moindre comportement suspect au 17. Tendances. propre, mais en adaptant la circulation routière par des limitations de ur les conclusions à fins gnade d’Oye-et-Pallet et le camping de vitesse, des réductions de voies et neuf d’annulation de l’arrêté Malbuisson et comporte l’aménagement aménagements de type alternats ou du 5 octobre 2011 sans de cinq aires d’accueil comptant 170 écluses à circulation alternée, ainsi qu’il soit besoin de statuer places de stationnement ; que cette que par un partage de voie dans la trainfrastructure, large de trois mètres versée des villages des Grangettes et sur les autres moyens de requête : - Considérant qu’une opération qui au sens des dispositions de l’article de Saint-Point-Lac ; que ces conditions d’aménagement ne peut être légale- R 110-2 du code de la route, se définit d’aménagement, qui sont de nature à ment déclarée d’utilité publique que comme “une route exclusivement réser- porter atteinte à la sécurité des usasi les atteintes à la propriété privée, vée à la circulation des véhicules non gers de cette infrastructure que sont le coût financier et les atteintes à motorisés, des piétons et des cavaliers” les adeptes des modes de circulation d’autres intérêts publics qu’elle com- doit être, selon l’étude d’impact, implan- doux mais également les personnes à porte ne sont pas excessifs eu égard à tée sur la route départementale 129 mobilité réduite et les familles avec ou parallèlement à cette route par des enfants en bas âge, ne permettent l’intérêt qu’elle présente. - Considérant, en premier lieu, que le l’intégration de la voie verte sur la pla- pas de satisfaire l’objectif, pourtant projet contesté déclaré d’utilité publique teforme routière, séparée de la circu- assigné, d’un aménagement d’une voie consiste en l’aménagement d’une voie lation automobile par un dispositif de sécurisée et dédiée aux modes de cirverte, spécifiquement dédiée aux modes protection permanent composé d’une culation doux ; de déplacements doux et destinée à glissière basse en béton surmontée - Considérant, en second lieu, que si la relier les pôles de loisirs existants d’un garde-corps en bois ; que cet amé- réalisation de cette voie a pour objecautour du lac Saint-Point entre la bai- nagement est prévu, non pas en site tif de renforcer l’attractivité touristique “S OPPOSANTS dans le Haut-doubs et de permettre de bénéficier des retombées économiques d’un tel investissement, sa longueur sera limitée à 11,7 km, sans possibilité de boucler le tour du lac Saint-Point, alors même qu’il existe déjà un sentier pédestre permettant de faire le tour du lac ; que compte tenu de l’ampleur limitée du projet, la voie telle qu’elle est projetée ne présentera qu’un attrait restreint que ne saurait dépasser le cadre départemental ; qu’au surplus, la fréquentation de la voie se concentrera, selon l’étude d’impact, sur seulement 110 jours par an ; que cette faible attractivité du projet, au-delà d’une clientèle de proximité, au regard de son coût estimé qui s’élève à 13 millions d’euros hors taxes, soit un coût de 1,1 million d’euros au kilomètre, est de nature à priver d’utilité publique, l’opération projetée - Considérant qu’il résulte de ce qui précède, qu’en raison de ses caractéristiques, de ses conditions d’aménagement, lesquelles ont, au surplus, pour effet sur une zone de 500 mètres de porter atteinte au périmètre de l’arrêté préfectoral de protection du biotope du lac Saint-Point en date du 12 octobre 1995, et de son coût excessif au regard des retombées économiques qui peuvent être raisonnablement attendues, le projet de la voie verte du Lac Saint-Point ne saurait être regardé comme présentant un caractère d’utilité publique ; que par suite, Mme Bich et autres (N.D.L.R. les requérants) sont fondés à demander l’annulation de l’arrêté en date du 5 octobre 2011 par lequel le préfet du Doubs a déclaré d’utilité publique l’aménagement de la voie verte du lac Saint-Point. I Un vrai décalage “Claude Jeannerot n’a jamais pris en compte les réalités du terrain” Les opposants à la Voie Verte apprécient la décision du tribunal qui légitime leur combat. Ils ne comprendraient pas l’intérêt d’un recours. Entretien avec Denis Bauquier, porte-parole des requérants. vis-à-vis de la profession agricole… Aucune de ces remarques n’a été prise en compte. À l’époque, Claude Jeannerot annonçait qu’il ne passera pas en force puis, ils n’ont plus écouté personne. Je pense que c’est là qu’il y a eu rupture de dialogue. Le printemps 2011 marque le début de la contestation. Les agriculteurs se sont mobilisés. Les associations du tour du lac ont constitué un collectif. On a demandé des audiences au préfet et au Conseil général. Ces requêtes ont mis des mois à aboutir. Le Conseil général nous a reçus en juin mais on était déjà dans la logique du dialogue de sourds. On constate aujourd’hui que le tribunal a légitimé la plupart de nos arguL.P.P. : L’annulation de l’arrêté d’utilité ments. publique vous semble donc logique ? D.B. : Elle reflète un manque L.P.P. : Comment s’est organisée cetcriant de concertation. Quand te résistance ? le rapport d’enquête publique a D.B. : On est allé manifester à été publié, la contestation sem- Besançon. Le préfet de l’époque blait légitime et normale. Très a lui-même reconnu le problèpeu de maires ont réagi. On a me avec les alternats en proémis des observations sur les posant d’en supprimer quelquesalternats, la gêne occasionnée uns. Il y a eu ensuite l’action a Presse Pontissalienne : Que vous inspire ce jugement ? Denis Bauquier : On est d’abord content d’avoir été entendus. On a beaucoup insisté sur ces dépassements de coûts. Ce projet a été pensé il y a dix ans. La conjoncture n’est plus la même. Plus la voie verte se réduit en distance, plus elle coûte cher. Depuis qu’elle se limite à la rive gauche, elle concentre les problèmes. Il était prévu d’aménager neuf alternats. Imaginez les problèmes de circulation. Certains aménagements nous semblent disproportionnés comme ces talus de 7 à 8 mètres de haut. Cela aurait indéniablement apporté des surprises sur le plan financier. L devant la sous-préfecture de Pontarlier avec plus de 200 manifestants. Des spécialistes du transport nous ont rejoints pour confirmer la dangerosité du projet. Aucun des éléments n’a retenu l’attention du Conseil général qui nous a toujours ignorés. À partir d’octobre 2012, le collectif a choisi d’engager un contentieux au tribunal administratif pour annuler le caractère d’utilité publique et mettre fin au projet du Conseil général. D.B. : Certains étaient directement menacés par le tracé. Leurs craintes sont légitimes. Qui apprécierait de voir son jardin traversé par un aménagement public même s’il s’agit d’une voie verte ? L.P.P. : On a l’impression que vous avez réussi à rallier de plus en plus de sympathisants à votre cause. D.B. : On peut citer l’exemple de la commune des Grangettes qui a changé de positionnement en découvrant les incohérences du projet. Par contre, on est partiL.P.P. : Vous avez souvent dénoncé culièrement déçu des écologistes. l’amalgame volontairement entrete- Les Verts ont surtout argumenté nu autour du concept de voie verte. à des fins électorales mais n’ont Qu’est ce qui vous dérange tant ? absolument rien dit quand il a D.B. : Ce projet n’a rien d’une été question de couper des cenvoie verte. Le tribunal a bien taines d’arbres entre Oye-etsouligné qu’elle ne faisait pas Pallet et Port-Titi. le tour du lac. Comment peuton évaluer alors des pseudo- L.P.P. : En quoi cet équipement ne vous retombées économiques. Entre- semblait pas adapté aux contraintes temps, les trois hôtels installés du Haut-Doubs ? en rive gauche ont connu des D.B. : Claude Jeannerot n’a jamais difficultés. Certains ont fermé pris en compte les réalités du ou sont en vente. On a contes- terrain. Toutes les autres voies té les traversées de village car vertes prises en référence se tous les usagers se retrouvaient situent entre 200 et 400 m dans le même espace. Rappe- d’altitude. Face aux dégâts de lons aussi qu’on a toujours pro- l’hiver, les services du Conseil posé l’aménagement d’une ban- général avaient proposé de de cyclable bien intégrée. démonter et de stocker les balustrades. Bonne idée, mais pour L.P.P. : Claude Jeannerot assimile les les entreposer à quel endroit ? opposants à une poignée de riverains Rien n’est prévu. Idem pour la avant tout soucieux de leurs intérêts question du déneigement au particuliers ? printemps ou de l’évacuation “Il convient d’arrêter quand il est encore temps”, estime Denis Bauquier qui ne voit pas pourquoi le Conseil général ne reconnaîtrait pas ses erreurs. des feuilles mortes à l’automne dans la traversée du bois de Port-Titi car le socle en béton empêche le passage d’engins. On a même fait un constat d’huissier pour valider ces problèmes. sens, il convient d’arrêter quand il est encore temps. En cas de recours, on ne voit pas comment la chambre d’appel de Nancy pourrait remettre en cause le verdict du tribunal de Besançon. L.P.P. : Pourquoi les alternats vous déplaisent tant ? D.B. : Ils ne sont d’aucune utilité en rive gauche. Le Conseil général n’a pas tenu compte de l’expérimentation menée à SaintPoint qui a été retoquée à l’unanimité par le conseil municipal. Dire qu’ils avaient même prévu des alternats de 80 m de long. Une vraie aberration quand on sait l’intensité des brouillards matinaux autour du lac. L.P.P. : Les échéances politiques peuvent jouer en votre faveur ? D.B. : Sans entrer dans ce débat, je pense que les élus, quel que soit leur niveau, même s’ils sont légitimés par le bulletin de vote doivent aussi savoir écouter. Je voulais signaler qu’on conteste rarement les projets du Conseil général. Je trouve même qu’ils sont plutôt bons sauf là avec ce projet qui s’avérait tout de suite aberrant et mal posé. L.P.P. : Pensez-vous que le Conseil L.P.P. : Finalement, vous vous êtes plugénéral va faire appel ? tôt bien débrouillés ? D.B. : Il doit réaliser qu’il s’est D.B. : Disons qu’on est devenu trompé ou les contribuables n’y crédibles. I comprendraient plus rien.À mon Propos recueillis par F.C. 8 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 SOCIAL PONTARLIER Un dispositif médico-social La santé d’abord Ouvert depuis mai dernier près de l’accueil de nuit, le dispositif “Lits-Halte-Soins-Santé” ou L.H.S.S. propose une prise en charge médico-sociale aux plus démunis. ontarlier n’est pas seulement une place forte commerciale à fort pouvoir d’achat. Elle abrite aussi des personnes sans chez soi ou mal logées, sujettes à des problèmes de santé comme tout un chacun. Hors hospitalisation, le parcours de soins s’avère parfois très complexe quand les conditions d’hébergement sont précaires. “On a senti le besoin de mettre en place une prise en charge sanitaire adaptée à ces publics”, explique Séverine Guyon, chef de service du pôle hébergement-logement de l’A.D.A.S.E.A. en charge du L.H.S.S. Ce dispositif national intègre environ 1 170 lits en France dont quatre sur Pontarlier. Il est financé par l’A.R.S. (Agence régionale de santé). “La Ville de Pontarlier facilite et met en place l’accompagnement social”, observe Nathalie Bertin, l’adjointe responsable du C.C.A.S. Le L.H.S.S. est adossé au Centre d’Hébergement et de Réinsertion Sociale. Il comprend également une salle de convivialité destinée notamment aux repas. Ouvert toute l’année, cet établissement permet d’assurer une prise en charge médicosociale des plus démunis. “La P durée d’accueil est fixée à un mois renouvelable si le besoin s’en fait sentir. On en profite pour établir un bilan de santé et on essaie de construire avec la personne un projet d’hébergement plus stable”, poursuit Séverine Guyon. La gestion au quotidien du L.H.S.S. mobilise plusieurs personnes : aides médico-psychologiques, travailleur social, agent d’entretien, sans oublier la surveillance de nuit assurée par les veilleurs du C.H.R.S. “On travaille avec un médecin référent, à savoir le docteur Stumpf et un cabinet infirmier.” Après trois mois d’existence, le L.H.S.S. de Pontarlier affiche souvent complet. La qualité de la prise en charge et la modernité des équipements expliquent sans doute cette fréquentation. I Nicole Picart, la présidente de l’A.D.A.S.E.A. et Séverine Guyon, la directrice du pôle hébergement dans l’une des quatre chambres du L.H.S.S. Pontissalien. L’hébergement d’urgence à Pontarlier Plusieurs solutions sont proposées sur Pontarlier : G Centre dʼhébergement et de réinsertion sociale ou C.H.R.S. G Logements à destination de femmes battues G Structure dʼhébergement à long terme qui reçoit des personnes sur plusieurs mois G Résidence sociale dans la rue Jeanne dʼArc avec 16 logements G Location au coup par coup suivant les besoins de logements aux bailleurs sociaux “On peut aussi intervenir sur des questions spécifiques par exemple en lien avec les expulsions. Dans ce cas, on est mandaté par le Conseil général”, précise Séverine Guyon. I État civil de septembre 2013 NAISSANCES 08/08/13 – Isahé de Adrien NICOD, charpentier et de Delphine GAUME, directrice périscolaire. 23/08/13 – Armand de Samuel POURCELOT, plombier chauffagiste et de Elise BOLLE-REDDAT, secrétaire. 24/08/13 - Auguste de Emilien DUPREY, ébéniste et de Marie-Line CONTENSUZAS, secrétaire. 24/08/13 – Antoine de Jérôme BIXEL, pharmacien et de Sophie LUGNIER, pharmacien. 25/08/13 – Zoé de Bruno ROY, garde forestier et de Marie FEUVRIER, chef de projet. 25/08/13 – Néo de Jean-Christophe COQUART, chef de secteur logistique et de Jessie GUEZET, chef d'équipe. 25/08/13 – Élina de David GROSS, ouvrier charpentier et de Virginie CASSARD, opératrice en horlogerie. 26/08/13 – Maël de Mathieu LAMBERT, opérateur sur commande numérique et de Elodie COCHU, sans profession. 26/08/13 – Chloé de Stéphane BOBILLIER-CHAUMON, cuisinier et de Murielle RICHOZ, sans profession. 27/08/13 – Lucas de Emmanuel DORNIER, technicien forestier et de Solène ARIOLI, infirmière. 27/08/13 – Lorine de Thierry PARIS, agriculteur et de Aurélie BOURDIN, adjoint administratif. 27/08/13 – Lucien de Sylvain LARIT, technicien de production et de Marion JUHE, enseignante. 28/08/13 – Emile de Raphaël BAUDURET, électricien et de Mary FLORIN, aide médico-psychologique. 28/08/13 – Alycia de Georges FOURNIER, stagiaire en formation professionnelle et de Murielle RICHARD, sans profession. 28/08/13 – Eva de Sylvain CHARTON, ingénieur et de Béatrice LEFRANÇOIS, employée en fromagerie. 28/08/13 – Sofia de Mabrouk ABAÏDÏ, ouvrier et de Rachida DERBAL, ouvrière en fromagerie. 28/08/13 – William de Adrien LUTZ, dessinateur charpentieretdeJenniferGERBER,assistantematernelle. 28/08/13 – Alizée de Lionel GASNER, boulanger et de Charlotte GIORGIANI, opératrice. 28/08/13 – Angel de Didier LIMONGI, chauffeur et de Laurence GRAPPE, relaxologue. 28/08/13 – Poyraz de Ahmed SARAR, chauffagiste et de Hilal YENICE, sans profession. 28/08/13 – Noah de Alexandre DUFOUR, ingénieur et de Corina RUSNAC, ingénieur. 29/08/13 – Lina de Florent RAVAT, ingénieur et de Isabelle MARANDET, ingénieur. 29/08/13 – Elisa de Nicolas ROSSIER, agent de maintenance et de Laetitia VITTVER, conseillère en économie sociale et familiale. 29/08/13 – Clara de Thibault PONTHIEUX, intérimaire et de Elodie PARNET, sans profession. 30/08/13 – Hugo de Richard KRUTTLI, menuisier et de Marie-Claude SCHNEIDER, chargée de développement des ressources humaines. 01/09/13 – Théo de Stéphane REVIL-SIGNORAT, aide-mécanicien et de Julie DORNIER, sans profession. 01/09/13 – Liam de Dimitri HEFFNER, polisseur et de Deborah PELLATON, employée de restauration. 02/09/13 – Agathe de Thomas LESAGE, livreur et de Cynthia LANDRY, employée de bureau. 02/09/13 – Lucien de Sylvain CHABOD, agriculteur et de Aline HENRIET, infirmière. 02/09/13 – Thibault de Christophe LIENHART, chef de rayon et de Audrey JACQUET, employée commerciale. 02/09/13 – Corentin de Etienne CHARBERET, opticien et moniteur de ski et Blandine CLÉMENT, professeur d'éducation physique adaptée. 02/09/13–LaurynedeFlorianPOURCELOT,employé de banque et de Coralyne BURGUNDER, ouvrière. 02/09/13 – Emma et Noémie de Thomas REYNARD, menuisier agenceur et de Aline MARGUET, comptable. 02/09/13 – Mathéo de Aurélien GUICHARDON, technologue et de Graziella DEFFEUILLIER, sans profession. 03/09/13 – Giulia de Jonathan RIFFLART, magasinier cariste et de Angèle BONNET, assistante ressources humaines. 04/09/13 – Lucas de Nicolas ORDONEZ, commerçant et de Sandrine COQUET, directrice adjointe. 01/09/13 – Leandro de Nicolas BRANDAO, ouvrier et de Aurélie GRARE, technicienne. 04/09/13 – Adèle de Bastien POURCHET, mécanicien et de Valérie FAIVRE, horlogère. 04/09/13 – Marc et Raphaël de Matthieu DUPONT, gendarme et de Philomène DESCOURVIÈRES, gendarme. 05/09/13 – Justin de Cyril OUDOT, fromager et de Sophie VERNEREY, animatrice musico-thérapeute. 04/09/13 – Inès de Edouard GIANOLIO, monteur en pneumatique et de Sarah TOSELLI, agent des services hospitaliers. 05/09/13 – Lucas de Cyril CLOCHEY, opérateur technique et de Magalie VERNIER, animatrice de jeunes enfants. 05/09/13 – Mehdi de Abdelrazik KADDOUR, opérateur sur machine et de Catherine TOULET, éducatrice spécialisée. 05/09/13 – Aymen de Mohamed-Ali GSOUMA, manipulateur radio et de Aïcha ABDELKADER, sans profession. 06/09/13 – Camille de Clément REMONNAY, technico commercial et de Laure BOITEUX, architecte. 06/09/13 – Ambroise de Jonathan BERTOLI, infirmier et de marie-Anne BRISARD, infirmière. 06/09/2013 – Louka de Jonathan BELOT, frigoriste et de Elsa BAILLY, assistante de gestion. 07/09/2013 – Mathis de Jérémie MERLET, décolleteur et de Sokha IV, décolleteur. 07/09/2013 – Robin de David VOUILLOT, employé et de Gaëlle BARTHOD-MICHEL, conseillère en économie sociale et familiale. 07/09/2013 – Enora de David BOURDIN, technicien de maintenance et de Mylene CUINET, infirmière libérale. 06/09/2013 – Emile de Stéphane BARTHOD-MALAT, pharmacien et de Sophie MARGUET, enseignante. 07/09/2013 – Gabriel de Michaël DOLE, ouvrier du bâtiment et des travaux publics et de Vanessa PASZKO, employée hôtellerie. 08/09/2013 – Jana de Matthieu HILT, technicien de laboratoire et de Nathalie JACQUES, technicienne de laboratoire. 09/09/2013 – Chloé de Julien BOILLOD, opérateur pharmaceutique et de Barbara GASPERI, sans profession. 09/09/2013–CamilledeXavierJEANGIRARD,chauffeur et de Charline ROUGET, sans profession. 09/09/2013 – Tahir de Benjamin USLU, régleur et de Yasemin GEDIK, sans profession. 10/09/2013 – Adam de Mehdi SAOUD, technicien de maintenance et de Emna MELIANI, sans profession. 11/09/2013 – Anna de Baptiste HUOT, commercial et de Léna MAILLARDET, esthéticienne. 11/09/2013 – Charly de Bruno MYOTTE-DUQUET, opérateur régleur et de Marion GEOFFROY, agent administratif. 11/09/2013 – Assia de Adel MARAGHNI, plieur sur commande et de Amina MARRI, sans profession. 12/09/2013 – Valentin de Julien MASSON, agriculteur et de Caroline PETETIN, agent de conditionnement. 12/09/2013 – Manon de Sébastien VERTICELLI, bûcheron débardeur et de Nathalie GUINCHARD, factrice. 12/09/2013 – Charly de Jonathan MICHAUD, menuisier et de Elodie LECOULTRE, secrétaire. 12/09/13 – Mouhamed de Bara DIOP, chauffeur et de Ndeye Aissatou DIOP, sans profession. 13/09/13–MaëldeClémentPAULIN,agentd'entretien et de Pauline HUNOT, assistante maternelle. 13/09/13 – Océane de Jonathan VIEILLE, employé communaletdeEmmanuelleCHEVENEMENT,assistante administrative. 14/09/13 – Romane de Grégory CHARMIER, informaticien et de Sarah BRIAND, enseignante. 15/09/13 – Louis de Cédric DUBOZ, peintre et de Pauline VERNEREY, aide soignante. 15/09/13 – Louise de Julien CORDIER, maraîcher et de Cyrielle LOUVRIER, sans profession. 15/09/13 – Eliot de Romuald TRIBOULIN, agent méthodes et Charlène GUYON, spécialiste éducation clinique. 16/09/13 – Naël de Laurent HENRIET, commercial et de Emilie CHATELAIN, aide-soignante. 16/09/13 – Nathan de Yannick ULDRY, opérateur de fabrication et de Amandine MILLIERE, aide socioéducatrice. 17/09/13 – Matthieu de Thibaut JACQUET, ingénieur et de Gabrielle DOMINIQUE, ingénieur qualité. 18/09/13 – Louna de Nicolas MORGE, technicien et de Pamela FEIGNIER, sans profession. 18/09/13 – Stéphane de Bertrand DORNIER, agriculteur et de Christelle FERREUX, agricultrice. 18/09/13 – Maëva de Ravi JEANNERET-GRIS, commissionnaire et de Katia BURON, horlogère. 19/09/13 – Jeanne de Damien N'GUYEN, responsable qualité matériel médical et de Emilie SAUVAGE, infirmière. 19/09/13 – Cataleya de Alexis MARQUES, maître d'hôtel et de Lauriane NABIÇA, hôtesse de caisse. 19/09/13 – Mathias de Jérôme BRUN, pépiniériste et de Manuela BERGER, vendeuse. MARIAGES 14/09/2013 – Michaël ROLLAND, micromécanicien et Jessica SAPONE, technicienne qualité. 21/09/13 – Sylvain LECLERC, employé de banque et Anaïs POSTY, directrice centre d'accueil et de loisirs. DÉCÈS 25/08/13 – Nadine BROUSSIN, 51 ans, sans profession, domiciliée à Gevresin (Doubs) épouse de Bernard TOURNIER. 26/08/13 – Fernande PERRIN, 90 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Raymond DORNIER. 31/08/13 – Claude LAMBERT, 75 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Geneviève PAILLARD. 05/09/13 – Pierre AMMERICH, 92 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Andrée IMBERT. 06/09/13 – Christiane ZBINDEN, 69 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Nicolo LEVANTO. 07/09/2013 – René SASSARD, 86 ans, retraité, domicilié à Métabief (Doubs), époux de Marthe PARRIAUX. 06/09/2013 – Pierre SAILLARD, 67 ans, retraité, domicilié à Sombacour (Doubs), époux de Françoise PERRIN. 06/09/2013 – Robert SCALABRINO, 72 ans, retraité, domicilié à Saint Gorgon-Main (Doubs), époux de Odette FAIVRE. 09/09/2013 – Geneviève JAMPEN, 90 ans, retraitée,domiciliéeàPontarlier(Doubs),veuvedeJacques SERRA. 11/09/2013 – Octave PAVIA, 79 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Lydie CORNADO. 14/09/13 – Pierre CHOUET, 88 ans, retraité, domicilié à La Rivière Drugeon (Doubs) époux de Christiane BRESSAND. 15/09/13 – Nicole MICHAUD, 81 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) époux de Georges DENISET. 16/09/13 – Marcelle CHAMBELLAND, 84 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs) veuve de Maurcie CHAMBELLAND. 15/09/13 – Jean-Pierre DACLIN, 66 ans, retraité, domicilié à Foncine-le-Bas (Jura). 16/09/13 – Christian JACQUET, 56 ans, ouvrier, domicilié à La Chaux (Doubs) époux de Sylvie DARÉ. 15/09/13 – Christianne DEMANET, 85 ans, retraitée, domiciliée à Montperreux (Doubs) épouse de Jean PIGEON. 14/09/13 – Cyril CLAEYS, 34 ans, sans profession, domicilié à Pontarlier (Doubs) célibataire. 18/09/13 – Jean-Max DESCOURVIERES, 57 ans, gardin, domicilié à Goux-les-Usiers (Doubs) époux de Chantal TOSI. 17/09/13–Marie-BernardFOURNIER,59ans,magasinier, domicilié à Pontarlier (Doubs). 20/09/13 – Marie POURCHET, 87 ans, retraitée, domiciliée à Arçon (Doubs) célibataire. PONTARLIER TRAVAUX La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 9 Franchissement de Pontarlier Patrick Genre réclame des tests grandeur nature Une réunion de concertation s’est tenue début septembre en sous-préfecture au sujet de l’hypothétique franchissement de Pontarlier. Le maire a demandé de passer à l’action. enveloppe peut paraître lement sur tous les axes seconintéressante, daires qui peuvent contribuer 300 000 euros, ce n’est à gonfler la circulation de la en fait qu’une goutte Nationale. d’eau dans l’hypothèse où il fau- Si la volonté des services de drait réaliser les travaux du l’État est bien là, cette fois c’est grand contournement de Pon- du concret que Patrick Genre tarlier et de La Cluse, un chan- réclame en tant que maire de tier que les élus appellent de Pontarlier et président depuis leurs vœux depuis bientôt qua- 2001 du C.O.D.A.R.F. (Collectif rante ans. 300 000 euros, c’est pour le développement des axes l’enveloppe accordée par l’État routiers et ferroviaires du Hautpour relancer les études sur cet- Doubs). Et pas une énième étute question d’ici la fin de l’année. de. Il a voulu “mettre les points Des comptages précis de circu- sur les i” lors de cette réunion. lation sont à nouveau prévus “Je demande seulement qu’on très prochainement sur la R.N. passe à des actes, qu’on arrête 57, mais ce qui est nouveau, éga- d’enchaîner les études et qu’on L’ fasse des expérimentations.” L’élu du Haut-Doubs a fait plusieurs propositions. Exemple : la gestion du carrefour dit des Rosiers, là où la départementale en provenance d’Oye-et-Pallet rejoint la Nationale, cause des nombreux ralentissements au retour “L’immob- des frontaliers. “Il faut qu’on arrive ilisme à n’est plus l’insertionréguler du flux acceptable.” de la R.D.Aujourd’hui, la voie d’insertion est trop longue. Pourquoi ne pas aménager La voie d’accès à la Nationale depuis la route d’Oye-et-Pallet pourrait être modifiée à titre d’essai. le carrefour de sorte qu’un seul véhicule rentre à la fois et non plus quatre comme c’est le cas en ce moment ?” Balisage, feux tricolores, aucune option ne doit être écartée selon l’élu qui dit ne plus “pouvoir accepter qu’on nous dise que des diagnostics vont être réalisés. Il nous faut des décisions rapides et une visibilité à court, moyen et long terme. L’immobilisme n’est plus acceptable” réclame Patrick Genre. La première étape consistera à repointer tous les flux de ralentissement, avant l’hiver. Parmi les autres expérimentations qui pourraient être menées, il y aurait la modification de l’accès au rond-point Malraux, autre point noir de l’entrée de ville. “Il faudrait voir s’il est possible de faire une voie de présélection beaucoup plus en amont” suggère Patrick Genre. L’idée de réaliser un rond-point dans le sens France-Suisse au niveau Nouvelle sensation urbaine. Audi A1 Urban Sport À partir de 259 €/mois sans apport* Location longue durée sur 36 mois. 36 loyers de 259 €. Offre valable du 01 septembre au 31 décembre 2013. *Exemple pour une Audi A1 Urban Sport 1.2 TFSI 86 ch en location longue durée sur 36 mois et pour 30 000 km maximum, hors assurances facultatives. L’Audi A1 Urban Sport est une série limitée. Offre réservée aux particuliers chez tous les Distributeurs présentant ce financement, sous réserve d’acceptation du dossier par Audi Bank GmbH – SARL de droit allemand – Capital 318 279 200 € - Succursale France : Paris Nord 2 - 22 avenue des Nations 93 420 Villepinte - RCS Bobigny 451 618 904 - ORIAS : 08 040 267 (www.orias.fr) et dans la limite des stocks disponibles. Volkswagen Group France S.A. – RC Soissons B 602 025 538. Audi recommande Castrol EDGE Professional. Vorsprung durch Technik = L’avance par la technologie. Consommation en cycle mixte (l/100km) : 5,1. Rejets de CO2 (g/km) : 118. Vorsprung durch Technik Espace 3000 Pontarlier 25 rue de la Libération - 03 81 39 17 13 - www.audi-pontarlier.fr de la route des Granges-Narboz a également été émise. Patrick Genre souhaiterait aussi inclure les associations de défense des frontaliers dans ces discussions. La D.R.E.A.L. qui gère ce dossier au nom de l’État dit également vouloir travailler sur les questions de co-voiturage et de transports en commun. Une bonne manière de noyer le poisson ? I J.-F.H. 10 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 SANTÉ PONTARLIER Le nouveau directeur hôpital “Nous avons une vraie mission territoriale” Après neuf mois d’intérim à la tête du C.H.I.H.C. (Centre Hospitalier Intercommunal de la Haute-Comté), Olivier Volle, 52 ans, qui dirigeait l’hôpital psychiatrique de Novillars choisit finalement de pérenniser l’expérience dans le Haut-Doubs. « Des maisons bien conçues pour votre confort » Modèle personnalisé Maisons conformes à la RT2012 Modèle Doubs à partir de 109 000 € (prêt à décorer) FRAMBOUHANS 10 Grande Rue - 25140 Frambouhans Tél. : 03 81 68 61 40 [email protected] Nos maisons à 360° et toutes nos réalisations : www.pavillons-personeni.fr MONTBÉLIARD 10 rue de l’Étuve - 25200 Montbéliard Tél. : 03 81 94 34 27 - Fax : 03 81 94 99 00 [email protected] a Presse Pontissalienne : Qu’estce qui motive cette décision de prendre la direction de l’hôpital de Pontarlier, le Centre Hospitalier Intercommunal de la Haute-Comté ? Olivier Volle : L’expérience de l’intérim m’a convaincu de faire ce choix. Le C.H.I.H.C., c’est une vraie mission territoriale avec un panel d’activités très varié. L Après avoir assuré l’intérim pendant neuf mois, Olivier Volle prend finalement la direction du C.H.I.H.C. du tout fonctionnel pour assurer la prise en charge des pensionnaires au nombre d’une cinquantaine. Ce sera une priorité. Pour l’instant, il s’agit de trouver des financements auprès de l’A.R.S. (Agence régionale de santé) et du Conseil général du Doubs. L.P.P. : La mise en route du nouvel établissement de Nozeroy s’est bien passée ? O.V. : Là aussi, on monte progressiveL.P.P. : C’est aussi un changement de taille ment en charge. Il reste encore une dizaine de places disponibles à d’établissement ? O.V. : L’hôpital spécialisé de Novillars l’E.H.P.A.D. et autant au Foyer d’Accueil où j’ai exercé pendant onze ans est Spécialisé. deux fois plus petit que le C.H.I.H.C. où travaillent 1 300 personnes et qui L.P.P. : Qu’en est-il de la situation financière comprend 779 lits et places dont 50 % du C.H.I.H.C. ? dédiées aux filières personnes âgées. O.V. : En 2012, le budget de l’hôpital était pratiquement à l’équilibre. CetL.P.P. : Des journées portes ouvertes ont été te année, on subit des charges nouorganisées le 21 septembre à l’hôpital de velles et l’on s’efforce de contenir les déficits. Pontarlier. Pourquoi ce type d’action ? O.V. : Cette opération a été initiée par le service communication du C.H.I.H.C. L.P.P. : Avez-vous trouvé une solution pour les On souhaitait faire découvrir locaux inoccupés du Grandvallier ? l’établissement, les métiers et démys- O.V. : Pas encore, mais on cherche une tifier la prise en charge en offrant la structure médico-sociale type Maison possibilité de visualiser ce milieu de d’Accueil Spécialisée, avec qui nous pourrions travailler en partenariat l’intérieur. pour régler ce problème. L.P.P. : En dehors de votre arrivée, quelle est L.P.P. : Que deviendra l’ancienne maison de l’actualité du C.H.I.H.C. ? O.V. : Dans l’immédiat, la montée en retraite de Pontarlier ? charge de l’oncologie se confirme avec O.V. : On prévoit toujours de détruire la prise en charge en lien avec le C.H.U. la partie la plus ancienne pour y locade Besançon. L’unité de chimiothéra- liser d’autres activités. Le financement pie va ouvrir prochainement à Pon- du projet passe par la mise en vente tarlier. Avec l’hôpital local de Mouthe, d’une partie du patrimoine immobion poursuit également la réflexion sur lier de l’hôpital, à savoir des maisons le projet de télé-consultation. L’idée et des appartements à Pontarlier dont étant que les résidents puissent consul- nous avons décidé de nous séparer. ter à distance les praticiens hospitaL.P.P. : Plus de souci de recrutement ? liers basés à Pontarlier. O.V. : On est plutôt sur une bonne dynamique. Il nous manque encore un gasL.P.P. : D’autres projets ? O.V. : On souhaite reconstruire tro-entérologue. I Propos recueillis F.C. l’E.H.P.A.D. de Levier qui n’est plus EN BREF Noël À l’occasion des fêtes de fin d’année 2013, le Centre Communal d’Action Sociale de la Ville de Pontarlier offrira un colis aux personnes retraitées de plus de 60 ans et aux personnes en situation de handicap domiciliées à Pontarlier et dont les revenus mensuels ne dépassent pas les plafonds suivants : 965 euros pour une personne seule, 1 143 euros pour les personnes vivant en couple. Pour s’inscrire, contacter le C.C.A.S. Renseignements au 03 81 46 51 36. Joux Sixième fête médiévale au château de Joux les 5 et 6 octobre de 10 heures à 17 h 30. Au programme, animations et spectacles, fauconnerie, reconstitution d’un campement militaire, ateliers et jeux, boutique, restauration médiévale et buvette et village des artisans. Renseignements au 03 81 46 48 33. Industrie “Travailler en Suisse dans le domaine de l’industrie et de l’intérim”. La Maison transfrontalière européenne, en collaboration avec le syndicat suisse Unia, organise une réunion sur les métiers de l’industrie en Suisse. Mardi 29 octobre de 15 heures à 17 heures à Pontarlier, Théâtre Bernard-Blier, salle 4. Entrée libre et gratuite. Renseignements et inscriptions au 03 81 39 93 02 ou au 03 81 68 55 19. PONTARLIER DOUBS La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 11 Des voitures devant le cimetière Le cimetière devient fourrière Par souci de sécurité, la mairie a déplacé quatre voitures-ventouses stationnées anarchiquement sur le domaine public. Elle a choisi l’entrée du cimetière faute de fourrière municipale, suscitant l’émoi d’un riverain. Si les véhicules seront - bientôt - enlevés, les élus réfléchissent à construire une fourrière ou demander l’aide de Pontarlier. as de procession. Encore moins de marche funèbre. Quatre voitures anciennement stationnées sur le domaine public de Doubs ont été déplacées - de nuit - par la municipalité à l’entrée du cimetière, sur l’ancienne route de P Dans l’une des automobiles dont la vitre arrière est brisée, un amas de déchets. Besançon. Et cela n’a rien d’un message subliminal d’une fin de vie annoncée. Destinées à la casse, ces quatre véhicules sans doute volés ou abandonnés par leur propriétaire ont atterri ici, faute de mieux. “Nous n’avons pas de fourrière municipale. Nous avons choisi de les stationner ici avant de les envoyer à la casse pour des raisons de sécurité car elles Les quatre voitures-ventouses ont été déplacées par souci de sécurité empiétaient parfois sur la route” rapporte Régis Marceau, le par la mairie, à ses frais, devant le cimetière. maire de Doubs. Ces automobiles, dont deux croupi de longs mois sur des par- rie, on a su que c’était elle qui cartes grises ne correspondaient paraissent encore en bon état kings commerciaux privés ou avait décidé de les déplacer là. plus au propriétaire” dit Régis malgré des pneus crevés, ont sur le parking du stade de foot. On ne pouvait rêver meilleur Marceau. Des privés les ont déplacées sur endroit pour ces voitures mortes. Lui et son conseil municipal le domaine public… refilant gen- On touche vraiment le fond” dit- prennent cette question à brastiment le bébé à la municipaliil. le-corps, conscients que “ce nouté, qui, bien embêtée, doit parer Doubs a tenté de veau phénomène” pourrait perau plus pressé. À ses frais, elle Entre prendre contact durer : “Nous réfléchissons à a remorqué les épaves dont une avec les proprié- créer une fourrière mais le proa manifestement servi de dépo- 20 000 et taires des engins. blème demeure son coût. Cela toir. Sacs plastiques, papiers ou 25 000 Sans succès : “Nous coûterait entre 20 000 et 25 000 bouteilles jonchent en effet avons fait appel au euros, soit trois points d’impôt euros. l’habitacle. Une vitre est même service de la Poli- supplémentaire. Nous allons disbrisée. ce mais certaines cuter avec Pontarlier qui possèUn habitant demeurant à voitures n’avaient de sa fourrière” enchaîne l’édile. quelques mètres de là s’en même plus de D’ici la fin du mandat, le dosémeut : “On se demandait complaques sier fourrière, comme les voiment ces voitures étaient arrid’immatriculation. tures mortes, devrait rester en vées là de nuit, de façon presque D’autres en possé- plan. I E.Ch. cachée. Après demande à la maidaient mais les L’agence privée Le nouveau luxe, \^lm eéconomie. EZ fZblhg ihlbmbo^ lb`g®^ Fhrl^ fZ&fZblhg'fhrl^'_k Tél. 03 81 60 77 00 12 PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 SPORT Rugby féminin La France affronte le Canada à Pontarlier C’est un événement pour tous les amateurs de rugby. Le 2 novembre, le XV de France féminin va rencontrer l’équipe du Canada dans le cadre de sa tournée d’automne. Le XV féminin est une des meilleures équipes du monde. 2014 est une année particulière pour les filles puisque la France accueille la coupe du Monde de rugby. (photo : I. Picarel-F.R.R.). Les 25 grands jours ! Promotions exclusives sur les grandes marques Jusqu’au 19 octobre Les nuits d’essais Tempur ! amedi 2 novembre, à 15 heures, l’équipe de France féminine de rugby affrontera sur la pelouse du stade de Pontarlier l’équipe nationale canadienne. La rencontre a lieu dans le cadre de la tournée d’automne. “C’est un match de préparation en vue de la coupe du Monde qui se tiendra dans notre pays en 2014” précise Audrey Forestier, coordinatrice sportive du C.A.P. Rugby. Un événement auquel sont attendus plus de 3 000 spectateurs. Si les filles sont moins médiatiques que les garçons, elles n’ont rien à envier au XV masculin du point de vue de la qualité de jeu. L’équipe de France féminine est quatrième au classement mondial, juste devant le Canada, mais derrière la Nouvelle-Zélande et l’Angleterre qu’elle a battu lors du tournoi des Six-Nations. “Les spectateurs qui ont l’habitude du rugby masculin seront surpris par la qualité du jeu” ajoute encore Audrey Forestier. C’est le comité de Franche-Comté qui a fait la demande pour avoir un match international sur son territoire. Si Pontarlier a été choisi pour accueillir la rencontre, c’est parce que le C.A.P. Rugby a une équipe féminine senior qui évolue en fédéral 2. Un bon niveau qui amène le groupe à se déplacer S jusqu’en région parisienne. “L’équipe la plus proche contre laquelle on joue est celle de Chalon-sur-Saône. Le 13 octobre, nous l’affronterons à Pontarlier.” Le rugby féminin commence à se faire une place dans un univers essentiellement masculin. Si les filles ne viennent pas spontanément à ce sport de combat, c’est parce qu’elle pense qu’il est réservé aux mecs. Résultat, le nombre de licenciées est assez marginal. “C’est un sport dur, mais en général, quand les filles y goûtent elles y reviennent” remarque Audrey Forestier. La rencontre France-Canada va peut-être susciter des vocations. Quelques jours avant le match, Pontarlier va vivre au rythme du rugby. Les Françaises arriveront dans la La capitale du Hautrencontre Doubs le va peut-être 31 octobre et les susciter des canadiennes le 30. Elles seront hébervocations. gées dans les hôtels Ibis et Campanile. Les équipes s’entraîneront au stade dans la journée, l’occasion sans doute pour les amateurs de sport d’obtenir des autographes. I France-Canada, 2 novembre à 15 heures à Pontarlier Billetterie sur place le jour du match. Prévente au siège du club notamment. 03 81 39 51 50 - Internet : rugby-pontarlier.com EN BREF Ville Le Contrat Urbain de Cohésion Sociale de la Ville de Pontarlier a été prorogé jusqu’à fin 2014. Le C.U.C.S. repose sur des programmes d’actions annuels élaborés dans le cadre du présent appel à projet, et organisés autour de cinq domaines d’intervention thématique et territoriale que sont : l’éducation et les savoirs de base, l’insertion et l’accompagnement à l’emploi, la prévention, l’habitat et le cadre de vie, la Stratégie d’intervention sur le quartier Berlioz et les autres territoires de proximité. Si vous souhaitez répondre à cet appel à projet, télécharger le dossier de demande de subvention 2014 sur le site Internet de la ville de Pontarlier : www.ville-pontarlier.fr Escargots Les jours tout confort ! Jusqu’au 31 octobre Literie GIRARD Les Grands Planchants - PONTARLIER L’ A D R E S S E D E V O T R E B I E N - Ê T R E 03 81 38 80 68 www.literie-girard.com Huit entreprises franc-comtoises étaient présentes au premier salon professionnel des produits gourmets à Paris mi-septembre pour présenter leur savoir-faire et tout spécialement leurs nouveautés à l’attention des épiceries fines, des restaurateurs et de la distribution sélective. La société Romanzini (La Rivière-Drugeon) a présenté sa nouveauté de “l’Escarg’hot”, spéciale épicerie fine. Université Catherine Bonaïti, chercheur médical honoraire, intervient le 7 octobre à 18 h 30 à la salle Morand dans le cadre de l’Université ouverte sur le thème : les prédispositions héréditaires aux cancers. Jean-Michel Blanchot, professeur d’histoire interviendra le lundi 14 octobre à 18 h 30 à la salle Morand. Objet de la conférence : les antisémitismes, histoire d’une haine. PONTARLIER DOUBS La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 EN BREF Un plongeon dans les années soixante Frontaliers Le festival des années yé-yé Le club 60 organise son premier festival du 11 au 13 octobre à la salle des fêtes de Doubs. Chanson française, musette, roudoudous et scoubidous… es années sixties sont toujours à la mode si l’on en juge par le succès du concept vintage. Les tubes yé-yé refont régulièrement surface sur les stations et alimentent encore les souvenirs de toute la génération soixante-huitarde. Dans le Haut-Doubs, on n’a pas oublié non plus cette période qui marquera un tournant radical dans la société. “C’est la première fois qu’on décline un événement sur plusieurs jours. Ce festival s’articule autour des années soixante”, explique Christine Depierre, la Roudoudous présidente du Club 60. et Tout commence Carambar. bien sûr en chansons le vendredi 11 à 20 h 30 avec un concert de Nathanaël. L’artiste pontissalien interprétera les plus belles chansons françaises de L l’époque et quelques compositions personnelles. Samedi 12 à 18 h 30, place à la magie. Jacky’s Man, illusionniste bien connu dans la région proposera un spectacle alliant prestidigitation, marionnettes et ventriloquie. Le festival du club 60 s’achèvera le dimanche à 14 h 30 au son de l’accordéon, le temps d’un thé dansant animé par Manu Maugain. “On organise également une expo-vente de produits à la mode des années soixante”, ajoute la présidente. L’occasion de déguster roudoudous et Carambar, de se remettre en mémoire la folie des scoubidous, les bijoux fantaisie en perles de rocailles… Le Club 60 compte bien surfer plus loin sur d’autres thématiques. “On a encore besoin de se faire connaître, de fédérer d’autres nostalgiques.” Quant à Nathanaël, l’aiguillon artistique de ce club 60, il poursuit son petit bonhomme de chemin au rythme de trois à dix concerts par mois. I F.C. Renseignements et réservations pour le thé dansant au 03 81 49 61 50 13 Le chanteur Nathanaël ouvrira le bal avec des chansons françaises et quelques compositions personnelles. Assurance-maladie du frontalier : le Groupement Transfrontalier européen dénonce “un rapport des experts à sens unique” suite à la remise du rapport des experts nommés par le gouvernement. Le Groupement note que les experts sont des fonctionnaires dont l’indépendance vis-à-vis du gouvernement reste limitée. Quant au thème de la mission, il est bien encadré, “aucune autre solution, en particulier l’assurance privée et ses conséquences, n’a été étudiée” dénonce le G.T.E. Ce rapport entérinerait donc la fin de l’assurance privée. Les frontaliers actuellement assurés en privé basculeraient automatiquement dans le régime français de Sécurité sociale. Les associations de frontaliers étaient à nouveau reçues au ministère de l’Économie le 1er octobre. Absinthe Les Absinthiades de Pontarlier ont lieu les 5 et 6 octobre. Visites guidées et projections au musée de Pontarlier, pour tout public, et animations tout au long du mois d’octobre. Accès libre. Rens. 03 81 38 82 11. 14 PONTARLIER MUSIQUE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Éducateur spécialisé Shaffik Sufira, poète de son temps Éducateur à la maison Marguet à Pontarlier, le rappeur jongle avec dextérité entre sa profession et sa passion pour le hip-hop. Il sort son deuxième album de rap et veut faire sortir ce style musical de la caricature qui lui colle à la peau. esoin d’ailleurs, de revenir au naturel, de croire en mon étoile et chasser l’artificiel. Ce que j’écris te mène à moi, donc j’irai à l’essentiel. En fait je suis trop lucide pour “B me défaire du réel.” Qui a dit que le rap était un style musical violent ? Le rap, Shaffik Sufira en a fait un étendard, non pas pour véhiculer sa rage ou pester contre la société actuelle, mais bien pour extérioriser ce en quoi il croit. Les paroles de ses chansons ne transpirent pas la haine, elles sont fortes sans être violentes. Lui voit plutôt le rap comme une forme moderne de poésie. “Le rap, c’est aussi de l’optimisme, de la joie, Sur son dernier album, le rappeur mortuacien a notamment travaillé avec le studio Lyrics Blunt du Locle et la maison Artic Production de Lyon pour les clips. de l’amour, de la tolérance” note le chanteur de 28 ans qui sort ce mois-ci son deuxième album intitulé “Besoin d’ailleurs” (voir sur youtube “shaffik sufira besoin d’ailleurs”). Shaffik (de son vrai nom Chafik Zaghdoudi) est né de parents tunisiens, il a grandi et passé son enfance dans le Haut-Doubs. Scolarité classique : collège, puis lycée à Pontarlier, avant d’embrayer sur une faculté de sociologie à Besançon. Shaffik cherche sa voie. Pendant ce temps, il continue à écrire. “J’ai écrit mes premiers textes à 1516 ans quand j’étais au collège. C’est au lycée que j’ai rencontré un ami qui avait la même passion des mots que moi. Avec lui, j’ai monté mon premier groupe en 2004” relate le chanteur qui a longtemps répété dans la salle du point jeune Épisode à Pontarlier. Il intégrera ensuite plusieurs collectifs de musiciens et de passionnés de hip-hop (rappeurs, danseurs, graffeurs, D.J.) et démarre avec eux la tournée des salles de la région (moulins de Brainans et de Pontcey, le Cylindre, etc.). “Avec eux, j’ai vraiment peaufiné les techniques d’écriture et de respiration.” Quelques “Déceler années plus tard, le chanteur intègre tous les avec deux comtalents parses un groupe avec lequel il accéqui dera à une demiexistent finale d’un tremplin parrainé par ici.” le célèbre rappeur Abd al Malik. Premier clip, premières tournées de quelques dates en France, en Suisse et en Belgique. Les chemins des membres du groupe se séparent ensuite et Shaffik décide de se lancer en solo dans la création et la scène. La fibre éducative qui l’amènera à devenir quelques années plus tard éducateur spécialisé, un poste qu’il occupe à la maison Marguet de Pontarlier, le pousse à s’impliquer dans la transmission de son art. Plusieurs années durant il animera aussi à Morteau des ateliers d’écriture en lien avec les établissements scolaires du Val dans le cadre du festival mortuacien “Un vent de hip-hop”. “Ce que j’ai commencé à faire à Morteau, je le poursuis aujourd’hui dans des établissements scolaires du Haut-Doubs. L’idée est de redonner à d’autres ce qu’on m'a appris” dit-il. En 2011, il sort son premier album, “Ma rue est vers l’art”, qui reçoit un bon accueil dans les milieux hip-hop. Puis la perte d’un proche éloignera Shaffik de ses amours musicales pendant plusieurs mois. “Je ne ressentais plus le besoin ni l’envie d’écrire, un passage à vide.” Mais les muses de l’écriture sont tenaces. Elles rattrapent vite le rappeur mortuacien qui noircit à nouveau des feuilles blanches. Le résultat sonne juste, le contenu de son deuxième album semble promis au succès. Le premier single de l’album est sorti le 23 septembre sur les plateformes de téléchargement légal. Le C.D. complet sort avant la fin du mois d’octobre. Quatre clips ont déjà été tournés, déjà vus que de 10 000 fois sur “youtube”. “Cet album est vraiment un projet personnel. Celui de la remise en question, de la prise de recul.” Une forme de thérapie pour l’éducateur qu’il est ? Peut-être. En tout cas, entre sa passion et son métier, Shaffik a su créer des ponts. “La musique est un excellent support éducatif ou de médiation” estime l’artiste. Elle sert sans doute aussi à réparer quelques bleus à l’âme. Shaffik en sait certainement quelque chose. Le chanteur s’est donné une dernière mission à travers son travail de création : promouvoir la culture hip-hop en milieu rural, “et la rendre accessible à ceux qui en sont le plus éloigné. Mon projet est aussi de déceler tous les talents qui existent dans le Haut-Doubs” dit-il, comme un missionnaire de la musique et des mots. Un missionnaire des temps modernes. I J.-F.H. PONTARLIER SPORT La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 15 Gymnastique Louis Michelot au pôle France Le jeune gymnaste pontissalien, vice-champion de France de sa catégorie d’âge, a fait sa rentrée au collège Longchambon à Lyon où l’on prépare les champions de demain. n n’a rien sans rien et c’est exemple conforte la visibilité du club particulièrement vrai en gym- vis-à-vis de la Fédération”, apprécie nastique, sport exigeant s’il Laurent Mordelet. en est. Qu’il réussisse ou pas La star du club était présente le 7 sepdans sa carrière sportive, Louis Miche- tembre aux journées Portes Ouvertes lot aura acquis le goût de l’effort très qui marquaient la rentrée de Pontartôt. Déjà habitué à s’entraîner 10 à lier Gym. “Cela permet aux enfants et 12 heures par semaine à Pontarlier aux parents de voir, tester le matériel, Gym, il a maintenant droit à la double discuter avec l’encadrement”, poursuit dose, sans oublier l’internat et l’entrée Thierry Barth. Contrairement aux en sixième. De quoi se forger un moral apparences, Pontarlier à toute épreuve et valoriser tout son Gym reste avant tout un Un modèle club loisir. Sur 620 gympotentiel gymnique. Louis a découvert ce sport à l’âge de 6 pour les nastes seulement 70 praans en suivant son cousin. “Il a de belles tiquent la compétition. qualités et on a su les détecter”, explique autres. Pour ceux-là, le traiteThierry Barth, le président de Ponment est assez rude. “La tarlier Gym. La suite, n’est qu’une gymnastique nécessite question de volonté et de travail. Avec beaucoup d’heures Laurent Mordelet son entraîneur pond’entraînement et de tissalien, le jeune gymnaste s’est forfaçon très précoce. C’est gé un palmarès prometteur : vice-chamla contrainte d’une dispion de France Avenir 10 ans, second cipline très technique où des coupes nationales en 2012 et troil’on doit s’initier à six sième aux derniers championnats de agrès différents. On est France. “C’est le second gymnaste du tout à fait conscient que club à intégrer un pôle France. Louis cela puisse effrayer cerest un modèle pour les autres et son tains parents”, note Lau- L’agence privée *Voir détail des prestations en agence O Depuis qu’il a rejoint le pôle France à Lyon, Louis Michelot s’entraîne à raison de 25 heures par semaine. est structuré pour accompagner l’enfant rent Mordelet. Le club a passé des accords avec plu- jusqu’à l’âge adulte”, précise Laurent sieurs établissements scolaires de la Bath. Les adultes peuvent s’initier à ville pour mettre en place des horaires la gymnastique, au step. “On constaaménagés de façon à pouvoir faire 10 te aussi un gros boom sur le trampoà 12 heures de gymnastique par semai- line. Il y en a plein les jardins. C’est ne. Pontarlier Gym comprend plusieurs une activité à la mode. On n’est pas sections enfantines : bout’chou, baby- équipé comme un vrai club de tramgym, initiation, perfectionnement. “On poline. Ce que l’on propose, c’est du trampoline et des ateliers gymniques.” Ces sections complémentaires font le plein. Pour encadrer tout ça, le club pontissalien emploie trois entraîneurs à temps plein et une secrétaire. “Aujourd’hui, on a presque atteint nos limites en terme de moyens humains et matériels”, conclut Laurent Barth. I F.C. Propriétaires sans vous priver ! à partir de 89.500 €* Découvrez notre catalogue de modèles RT2012 tel. 03.81.51.88.88 www.rocbrune.fr 16 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 LOISIRS PONTARLIER Montée en nationale 2 Le Pion-Tissalien dans la cour des grands Les jeunes de club se retrouvent tous les mercredis de 16 h 30 à 18 heures à la M.J.C. des Capucins. Porté par de bons résultats et une nouvelle équipe dirigeante, le club d’échecs pontissalien passe à l’offensive et joue plus que jamais la carte de l’ouverture. our la première fois de son histoire, Le Pion-Tissalien évoluera en nationale 2, soit au même niveau que Besançon. “On a changé de cour. On va jouer avec Nancy et Strasbourg”, sourit Claude Piotte, le président d’un club qui compte une quarantaine d’adhérents. Heureux concours de circonstances, cette vague de bons résultats coïncide avec l’arrivée d’une nouvelle équipe dirigeante. Unis comme les doigts de la main, les cinq nommés ont bien l’intention de pérenniser cette belle dynamique. On ne se cache plus, on communique, on recrute désormais à tout âge au Pion-Tissalien. Cette stratégie s’est déjà traduite à la rentrée par le lancement d’une campagne de promotion des échecs dans les écoles de la ville. Ce sport, puisqu’il s’agit d’un sport, peut se pratiquer dès l’âge de 7 ou 8 ans. Et inutile d’être P un génie des chiffres. Magnus Carsen, le meilleur joueur du monde est, paraît-il, nul en maths. Tous les enfants intéressés peuvent venir s’initier ou se perfectionner le mercredi de 16 h 30 à 18 heures à la M.J.C. des Capucins. “Les séances se déroulent en deux temps. On commence par l’acquisition de bases techniques avant de jouer proprement dit. Plusieurs personnes encadrent cette école et notamment Michel Cinal.” L’organisation des cours est sensiblement identique chez les adultes qui se retrouvent le mardi à 20 h 15 toujours dans la même salle de la M.J.C. des Capucins. Le calme prévaut mais on est loin de l’austérité. “C’est plutôt décontracté et certaines parties se terminent parfois en franche rigolade.” Avec ses victoires répétées en nationale 3, l’équipe compétition du Pion-Tissalien s’est vite fait remarquer. La notoriété aidant, de très bons joueurs francs-comtois viennent aujourd’hui frapper à la porte du club local. “On a aussi quelques renforts suisses en provenance notamment du club d’Échallens. On devrait, je pense, se main- tenir en nationale 2”, poursuit et adultes à l’exemple du Rapid parties de cinq minutes. Et on Claude Piotte qui s’occupe aus- de Pontarlier qui aura lieu en mettra aussi en place une simulsi cette année d’un club échec février 2014. “On projette de tanée à l’aveugle.” I F.C. au collège des Augustins. créer un tournoi “Blitz” avec des La saison de compétition s’étale d’octobre à mai. Le club orgaRenseignements : http//:pontarlier-echecs.free.fr nise ses propres tournois jeunes ÉQUIPEMENTS Fermés en 1990 Les bains-douches, un projet centenaire La première étude en mars 1913 fut abandonnée pour cause de Première Guerre Mondiale. L’idée se concrétisera finalement dix ans plus tard aux Casernes Marguet. absinthe au temps de sa prosLes bains-douches ont occupé périté pontissalienne suscil’une des ailes des casernes tait aussi des actes de bienMarguet de 1924 à 1990 faisance. Le dernier “info archives” de la ville de Pontarlier rela(photo archives Pontarlier). te l’origine du projet de bains-douches. “En mars 1913, suite au généreux don de Monsieur Arthur Borel, ancien direc- militaire. Plusieurs raisons motivent teur de la distillerie Pernod Fils, le l’intérêt du lieu. Sa situation au plus Conseil municipal autorise l’étude d’un bas de la cité lui assure une alimenprojet de construction d’un établisse- tation en eau très régulière. Sans ment de bains-douches…” Les élus oublier la proximité avec le canal des pontissaliens font appel à un cabinet Moulins Vieux facilitant l’évacuation d’étude parisien. L’emplacement rete- des eaux usées. Ce canal passait alors nu se situe en face du tribunal. Le pro- à l’arrière des casernes. Le montant jet finalement retenu reprend les plans du projet s’élevait alors à 183 000 francs établis M. Barthelet, l’architecte-voyer avec une jolie subvention de de la Ville. 70 000 francs accordée par l’État sur La Première Guerre Mondiale repor- le produit des jeux. te la réalisation. Une solution provi- L’inauguration a eu lieu le 23 mars soire semble avoir été trouvée après 1924 en présence du préfet. La strucguerre sans être pérennisée. ture comprenait des baignoires avec L’aménagement de bains-douches ou sans douches, des douches collecdevient alors une priorité car le seul tives et individuelles. La période établissement qui existait a disparu d’ouverture a évolué en fonction des depuis trois ans peut-on lire dans les besoins et s’est donc réduite au fur et délibérations de l’époque. Émile Lépi- mesure de l’équipement des logements ne le maire de Pontarlier tire la son- en sanitaires. Au départ, les bainsnette d’alarme dans un courrier a dres- douches ouvraient trois jours par sé au préfet le 14 mars 1922. Il souligne semaine et hiver et cinq en été. Ils “la plus grande urgence à construire accueillaient alors les enfants des ces bains qui est une question pri- écoles qui profitaient à tour de rôle mordiale d’hygiène pour la popula- des installations. tion.” Au fil du temps, les plages d’ouverture Le 12 avril 1922, le conseil municipal se limitaient uniquement au weekvalide un nouveau projet à aménager end. “On voyait des personnes qui dans une des ailes des casernes Mar- venaient se laver ici alors qu’elles guet, lesquelles ont récemment été avaient des salles de bains chez elles”, remises à la Ville par l’administration se souvient Madame Dagain qui a tenu les bains-douches avec son mari de 1980 à 1986. Ces agents de ville accueillaient, encaissaient et nettoyaient après chaque passage. “On recevait en moyenne une quarantaine de personnes chaque semaine. Certains célibataires ont fréquenté les lieux toute leur vie. Ils avaient leur habitude, venaient à heure fixe et utilisaient toujours la même douche”, complète André Wilhem, le dernier employé à tenir les bains-douches qui seront transférés en 1990 au Centre sportif municipal où ils fonctionneront encore une dizaine d’années avant la fermeture définitive. I L’ Les locaux avaient plutôt un joli cachet. Ils comprenaient des bains avec ou sans baignoire, des douches collectives et individuelles (photo archives Pontarlier). PONTARLIER ANNIVERSAIRE 17 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Une école de la vie Scouts de corps et d’esprit POUR VENDRE VOTRE OR, ADRESSEZ-VOUS À DES PROFESSIONNELS. Le groupe local des Scouts et Guides de France a célébré son 70ème anniversaire début septembre. L’occasion de découvrir ou redécouvrir un mouvement qui a évolué en restant fidèle à ses valeurs. ous ceux qui sont passés dans blement matière à s’épanouir dans ce Ce mouvement d’éducation à la paix les rangs des louveteaux, pion- mouvement lancé en 1907 par le Bri- initié par le fondateur a ensuite été niers ou compagnons en convien- tannique Robert Baden-Powell. “C’est récupéré par les religions qui proponent : l’expérience est émi- lui qui a écrit le mode d’emploi du scou- sent différents cheminements. Les nemment formatrice. Art de la tisme, l’une des premières organisa- Scouts et Guides de France fonctiondébrouillardise, contact avec la natu- tions mondiales de jeunesse”, explique nent ainsi avec une démarche spirire, dynamique du projet, vie collecti- Claire Rivet du groupe local de Pon- tuelle ancrée dans le catholicisme. “Le ve, respect des autres. Il y a indénia- tarlier. scoutisme, c’est d’abord une fraternité mondiale d’éducation à la paix. À partir de là, on ne peut pas être sectaire. En fonction de chaque âge, les enfants ont une proposition différente. Dans ces propositions, il y a un éveil à la spiritualité, à la réflexion, mais il ne s’agit nullement de catéchèse et encore moins d’endoctrinement”, se défend Géraldine Perrin, la responsable du groupe local. Les clichés ont la vie dure et l’image “catho” qui colle au mouvement est loin d’être estompée. Ce qui n’empêche pas le groupe local pontissalien de poursuivre son bonhomme de chemin. Les premières mentions écrites de ce groupe remontent à la seconde guerre mondiale. Un article local relate la virée de ces jeunes scouts pontissaliens partis monter un camp à la MalÀ chaque âge, maison avec planté du drapeau franles jeunes scouts çais. Acte un brin héroïque d’autant apprennent à se plus qu’ils ont été pris la main dans le sac, ce qui leur vaudra d’être escordébrouiller au tés jusqu’en ville par l’occupant. “Le service du groupe local existe probablement depuis groupe. plus longtemps. On parlait déjà de camps scouts à Pontarlier en 1917”, précise Claire Rivet. La musique Propriétaire de ses propres locaux rue des Abbés Cattet, le groupe local réunit qui rassemble aujourd’hui une quarantaine les peuples fait d’adhérents dont une trentaine de partie intégrante jeunes. “L’effectif est monté jusqu’à une centaine dans les années quatre-vingt.” des valeurs du Autre temps, autres mœurs. Les enfants scoutisme. sont accueillis à partir de 6 ans et évoluent sous la responsabilité des parents. Groupe local Scouts et Guides de France “À cet âge-là, on est dans la découverte du monde, des autres. Ce groupe se 13, rue des Abbés Cattet à Pontarlier retrouve à tour de rôle chez les familles Renseignements : 03 81 46 37 76 qui le constituent.” T ACHAT : OR · ARGENT · PLATINE · BIJOUX PIÈCES · LINGOTS · VIEIL OR 8, rue de la Halle 25300 PONTARLIER Tél. 03 81 39 31 90 4, rue Moncey 25000 BESANÇON Tél. 03 63 01 17 57 Ouvert Mardi et Mercredi après-midi (14h - 18h) Jeudi et Vendredi (9h - 12h / 14h - 18h) Ouvert du Lundi au Samedi (9h30 - 12h / 13h30 - 18h) Découvrez notre charte d’engagement comptoirnationaldelor.fr Entre 8 et 11 ans, les louveteaux et jeannettes se retrouvent tous les 15 jours au local de la rue des Abbés Cattet pour acquérir souvent par les jeux le goût de la découverte et l’idée du projet. Les choses sérieuses, si l’on peut dire, démarche de projets adaptée aux commencent avec le groupe des lou- attentes, aux caractéristiques et aux veteaux et jeannettes qui ont entre 8 besoins des jeunes. Le scoutisme, c’est et 11 ans. C’est le temps du jeu et des l’apprentissage de la démocratie avec camps d’été. Ils deviennent ensuite une volonté de construire ensemble les “scouts et guides” jusqu’à 14 ans. Cap choses”, décrit Claire Rivet. alors sur l’aventure, les jeux de pistes… À partir de 17 ans, bienvenue chez les À l’adolescence, on rentre dans le grou- compagnons. On est alors assez mûr pe des pionniers et caravelles. Pour- et expérimenté pour voir plus loin. De quoi ne pas organiser un festival, un quoi s’engager alors sur des projets de film ? “On est toujours dans une séjours à l’étranger en lien avec des actions de solidarité internationale, de protection de l’environnement. Tout se mérite et c’est aux candidats au voyage de trouver des fonds, de monter des dossiers de subventions, de se confronter finalement aux réalités du monde. “Le scoutisme reste une école Poêle Mixte InDuo Combustion de pellets ou de bûches. de la vie et d’apprentissage qui sert Détection automatique du combustible. ensuite dans la vie courante.” Confortable, économique et écologique. Prochain rendez-vous le 1er décembre pour une journée de fête avec une messe paroissiale et un repas-spectacle organisé à la salle Pourny. I NOUVEAU Route de Champagne 25300 HOUTAUD Tél : 03 81 69 85 27 ZA Les Prés Mouchets 25500 LES FINS Tél : 03 63 39 12 05 Portable : 06 14 65 17 89 [email protected] - www.valconfortenergie.fr PORTES OUVERTES Les 18-19-20 OCTOBRE AUX FINS Les scouts de Pontarlier et d’ailleurs prennent toujours plaisir à se retrouver parfois en très grand nombre comme ce fut le cas à Ornans en 2010. 18 PONTARLIER ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 151 000 personnes en H.L.M. Surendettement : 11 % sont des frontaliers C’est un point qui inquiète les services de l’État. Venu présenter le plan de lutte contre la pauvreté en Franche-Comté, l’ancien syndicaliste François Chérèque a évoqué la force de l’emploi frontalier… et sa faiblesse. “Les frontaliers ont un taux d’endettement supérieur aux non frontaliers” explique-t-il. ls gagnent bien leur vie. Mais restent fragiles. En substance, voilà le paradoxe révélé par François Chérèque sur les frontaliers. L’ancien syndicaliste de la C.F.D.T. devenu Inspecteur Général des Affaires Sociales a présenté à Besançon le 20 septembre les axes du plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale et évoqué par la même occasion la force de l’emploi frontalier. Pas plus pauvre qu’une autre région en France, la FrancheComté possède néanmoins des particularités. Depuis 10 ans, la population des travailleurs se rendant en Suisse a doublé pour atteindre le chiffre de 29 650 personnes (au 30 juin). “Si les salaires sont en moyenne 50 % plus élevés qu’en Franche-Comté, il existe une fragilité des travailleurs frontaliers I en cas de reflux vers la France. Sur les 4 182 ménages qui ont déposé un dossier de surendettement en 2012, 11 % étaient des frontaliers” dit un rapporteur de l’étude. Et d’ajouter que “cette population est en hausse du fait de la crise.” La préfecture porte une attention particulière à cette catégorie. Pour autant, la Franche-Comté n’est pas plus 4 182 pauvre qu’une ménages autre : “Fin 2012, en suren- 5,5 % des Francsbénéficient dettement. Comtois du R.S.A. (revenu de solidarité active). 49 % sont des femmes, 11 % ont moins de 26 ans, 33 % sont des familles monoparentales et 19 % sont âgés de 50 ans et plus.” C’est une augmentation de 3,6 % en un an contre + 5,1 % au niveau national. Morteau et le Haut-Doubs sont épargnés contrairement à l’Aire urbaine ou la Haute-Saône. Quant au logement, les conditions pour trouver un toit sont plus favorables ici qu’au niveau national. “65 % des ménages sont propriétaires de leur logement.” Quoique trouver un appartement en bande frontalière (pour les non-frontaliers) devient une gageure. 151 000 personnes vivent en H.L.M. Si les ménages ont de plus en plus de difficultés à payer leur loyer (en 2012, 981 commandements à quitter les lieux ont été prononcés, soit une hausse de 15 %), le Val de Morteau, Maîche ou Montbenoît, sont épargnés. La frontière a encore de beaux jours devant elle. I E.Ch. À LA N N TS A L O P R É S EPNRTÉ SAE U ASPIRATION CENTRALISÉE Efficacité s 2ÏDUCTION DE VOTRE TEMPS DE MÏNAGE GRÊCE Ì UNE FORTE PUISSANCE DE SUCCION s !UCUNE SALETÏ NE VOUS ÏCHAPPE GRÊCE AU SYSTÒME CYCLO NIQUE QUI MAINTIENT UNE ASPIRATION CONSTANTE ET ÏLIMINE DES POUSSIÒRES ASPIRÏES INTÉRIEUR JARDINS A8 - S TA N D H A LL A 2 11 au 13 oct. 2013 Confort s 0RATIQUE ET LÏGER PLUS DASPIRATEUR Ì TRAÔNER SEULEMENT UN mEXIBLE s 3ILENCIEUX VOUS FAITES LE MÏNAGE EN ÏCOUTANT DE LA MUSIQUE CAR LA MOTORISATION SE TROUVE DANS LE GARAGE OU DANS UNE PIÒCE ANNEXE Santé s !MÏLIORATION DE LA QUALITÏ DE LAIR ET RÏDUCTION DES ODEURS GRÊCE AU SYSTÒME DE REJET Ì LEXTÏRIEUR DE LAIR ASPIRÏ 3 GAMMES DISPONIBLES LES SÉRIES 1000, 2000, 3000 s !SPIRATION DES POUSSIÒRES Installation garantie sans dégâts dans maison et appartement neuf ou ancien LA SÉRIE RÉGULIÈRE s !SPIRATION DES SUBSTANCES SOLIDES ET LIQUIDES LA SÉRIE AUTOMATIQUE s !SPIRATION Ì VIDANGE AUTOMATIQUE Ets LEGAIN 5 Ch. du Vieux Village - 25 170 CHAMPAGNEY T. 03 81 59 08 87 F. 03 81 59 98 19 [email protected] François Chérèque, Inspecteur Général des Affaires Sociales, a présenté l’état des lieux des réalités sociales en Franche-Comté. Avec un zoom sur les frontaliers. ® CHATEAUFARINE - 25000 BESANCON (à coté de Volkswagen) - 03.81.60.38.60 www.dressko.com 20 PONTARLIER ET ENVIRONS BANNANS La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Le top de la décoration Les petites mains du comice Côté décoration, les habitants de Bannans ont mis les petits plats dans les grands pour recevoir le 12 octobre le comice du canton de Pontarlier. Le tout avec un art consommé du recyclage. ù s’arrêteront-ils ? D’une année pas peu fier de ses montbéliardes, sur l’autre, les villages d’accueil de ses paysages, de son identité. redoublent d’efforts pour fai- Bannans en est la plus belle illusre aussi bien sinon mieux que tration. La commune abrite encol’année précédente. Qui s’en plain- re neuf exploitations agricoles et dra ? Si les comices du Haut-Doubs quelques associations. “Tout le monont autant de succès, ce n’est pas de s’y est mis”, note seulement le fait d’une filière comAndré Pourny qui a té rayonnante. Cette dynamique Tout le pris la présidence de repose aussi sur la mobilisation monde s’y “Comice Bannans d’habitants, d’associations qui ont 2013”. Cette associaété opportunément invités à se est mis. tion comprend plujoindre à la profession agricole pour sieurs commissions : faire du comice une grande fête technique, animationrurale. Le concept a vite trouvé un décoration, restauraterreau fertile dans le Haut-Doubs, tion, publicité-com- PUBLI-INFORMATION O munication… Tous les talents et les bonnes volontés sont les bienvenus. Sans oublier l’huile de coude. André Pourny ne compte plus ses heures passées à régler les tâches administratives, réglementaires et les questions liées à la sécurité. “Il faudra être prêt le jour J”, poursuit un président qui pourra compter sur une centaine de bénévoles le 12 octobre. La décoration du village prend de plus en plus de place dans l’organisation. “On se réunit tous les mercredis après-midi et parfois le vendredi soir depuis le mois d’avril”, indique Anne-Lise, responsable de la commission animation-décoration. L’occasion de souligner aussi l’investissement de Jacky, Josette et les deux Claude qui ont beaucoup œuvré dans l’embellissement du L’imagination village. Le résultat vaut le des coup d’œil. Un détour décorateurs s’impose même si vous n’avez guère n’a pas de d’affinités avec les choses agricoles. Le limites. comice, c’est d’abord et toujours des décorations florales et des sapins aux entrées du village. L’équipe déco de Bannans n’a pas ménagé sa peine dans la découpe et la mise en couleur de silhouettes de vaches et veaux disséminées un peu partout dans le bourg et notamment vers l’espace vert à l’arrière de la mairie. La petite touche locale réside peut-être dans les mises en scènes qui rappellent la vie paysanne d’autrefois. Mention spéciale aux particuliers qui se sont pris au jeu de décorer leur propriété. “On a organisé une vente de 2 500 enveloppes personnalisées aux couleurs du comice”, reprend André Pourny. Côté agricole, 600 vaches sont attendues sur l’un des plus gros comices du Haut-Doubs. La journée comice débutera traditionnelle avec la partie agricole. Vers 16 heures, place au défilé folklorique avec plusieurs chars décorés autour du thème les animaux de la ferme. Y participent l’école maternelle, le club du 3ème âge, le club des jeunes, la fanfare des Bannanas. “On aura aussi quelques vieux tracteurs.” Les vaches primées et les officiels dont le préfet boucleront le cortège. Le comice de Bannans, c’est aussi une fête familiale. Mini-ferme, structures gonflables à destination des enfants, stand d’artisans et de produits locaux pour les plus grands. “On propose aussi de la restauration le midi sous chapiteau.” Tout est prévu avec l’espoir que le soleil sera de la partie. F.C. Le mois des comices 5 octobre Canton de Levier, Clerval, Marchaux 12 octobre Canton de Belleherbe, Maîche, Morteau Pierrefontaine-les-Varans, Pontarlier, Roulans 19 octobre Canton dʼAmancey, Baume-les-Dames Le nouveau Suzuki S Cross essence ou diesel, 4 roues motrices. En route pour l’optimisme chez Galmiche Automobiles L’actualité est riche chez Galmiche Automobiles où l’inauguration du nouveau hall d’exposition coïncide avec la sortie du Suzuki S-Cross, le 4 x 4 qui fait le bonheur de tous. es conditions d’accueil de plus moderne et convivial”, explique la clientèle font toujours Johane Galmiche. Pour ce faire, elle partie des priorités chez le a sollicité le talent de Carole Renaud. concessionnaire Suzuki. Au Cette jeune artiste du Haut-Doubs même titre que le S.A.V. ou la qua- a réalisé une fresque murale très lité des véhicules et autres 4 x 4 originale. “C’est un hommage aux qui font la réputation de Galmiche anciens, sans qui ce garage Automobiles. “On souhaitait appor- n’existerait pas.” ter un coup de jeune à l’espace L’œuvre, puisqu’il en est ainsi, d’exposition en lui donnant un aspect s’inspire de photos anciennes mon- L L’inauguration du nouveau hall a eu lieu jeudi 19 septembre en présence de René Arnoux, l’ancien champion de F1. Une partie du comité d’organisation qui a œuvré dans l’embellissem ent du village avec le renfort de quelques enfants. trant les débuts de la famille Galmiche dans l’automobile. Un flashback qui nous fait remonter sur trois générations. On découvre un jeune mécano en culotte courte qui nais. Plus polyvalent que jamais, n’est autre que Roland Galmiche, le nouveau Suzuki S-Cross se veut le père de Johane avec qui elle à la fois compact, spacieux, dynaconstruira en 2003 la concession mique et économe. Dans la gamme Suzuki sur la zone des Grands- Suzuki, il se situe entre la Swift et Planchants à Pontarlier. le grand Vitara. Ce véhicule qui L’inauguration du nouveau hall cumule les atouts d’une berline et d’exposition s’est déroud’un S.U.V. se distingue lée le 19 septembre par un charme esthéLe nouveau avec René Arnoux, tique unique. Des lignes l’ancien champion de Suzuki S-Cross. élégantes et affirmées F1. Pour Johane et touqui en font probablement te l’équipe de la concession, ce fut le plus séduisant des crossovers. Il aussi l'occasion de présenter la der- concentre le meilleur du confort de nière merveille du fabricant japo- conduite et notamment la technologie ALLGRIP. Cette transmission intégrale de nouvelle génération, exclusivité signée Suzuki, vous permet de rouler quelles que soient les conditions. À partir d’une commande située sur la console centrale, il suffit de sélectionner le mode le plus approprié. Qu’il pleuve ou qu’il neige, qu’importe, pour vous il fait toujours beau. Ce crossover familial se décline en version essence ou diesel. Tout est conçu pour la sécurité des passagers. Disponible dès Chez Galmiche Automobiles, la décoration du hall d’exposition prend une véritable dimension artistique avec une grande fresque dédiée aux fondateurs de la concession. à présent chez Galmiche Automobiles, le S-Cross peut bénéficier de conditions de crédits exceptionnelles, à partir de 3,9 % sur 36 mois (voir conditions en magasin). GALMICHE AUTOMOBILES ZAC des Grands Planchants - PONTARLIER - T. 03 81 46 22 22 www.galmiche-automobile.fr LE DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 21 LES ÉLUS DU HAUT-DOUBS FACE AU CUMUL DES MANDATS POLITIQUE Classement national La question du cumul des débats fait actuellement débat sur le plan national. C’est même l’un des chapitres les plus emblématiques du programme de François Hollande qu’il compte bien mener à son terme rapidement. Récemment, le Sénat dont nombre de parlementaires socialistes ont rejeté l’idée de renoncer au cumul. Quelle est la position des principaux élus du Doubs et du Haut-Doubs ? Beaucoup de ceux qui multiplient les casquettes seront peut-être obligés de faire des choix dans le futur. La plupart d’entre eux disent assumer pleinement leurs différentes responsabilités. La Presse Pontissalienne passe les principaux élus du Haut-Doubs au scanner du cumul. Lesquels de nos élus cumulent le plus ? Jean-Louis Fousseret, le maire de Besançon est l’élu franc-comtois qui cumule le plus de mandats et de fonctions selon le magazine L’Express. “Injuste” plaide l’intéressé. S.A.I.E.M.B., et président du syndicat mixte de l’aérodrome Besançon-La Vèze). Sept fonctions qu’il dit assumer à titre bénévole. “Je trouve ce classement injuste. Ces sept présidences me coûtent en temps une semaine par an. Or on me met au même niveau qu’un député-maire” conteste habilement Jean-Louis Fousseret. Ce classement, bâti sur un calcul mathématique, mériterait donc d’être plus nuancé. Car ces e palmarès des cumulards fonctions annexes qui font grimper le publié récemment par le maire dans le classement des cumumagazine L’Express agite le lards - une étiquette dont il se serait microcosme politique. Le sans doute bien passé - sont évidemmagazine a classé 1 573 élus ment moins chronophages que celles français suivant leur nombre de man- d’un parlementaire comme Alain Chrédats politiques et les diverses fonc- tien (U.M.P.). Comment expliquer en tions qu’ils occupent par ailleurs. effet que cet ambitieux trentenaire qui L’enquête cible “les 38 ministres, les est à la fois maire de Vesoul, député, 577 députés, les 348 sénateurs, les 74 président de la communauté députés européens, les 26 présidents de d’agglomération de Vesoul et présiConseil régional, les 106 présidents de dent du syndicat mixte du pays de Conseil général ou collectivités d’outre- Vesoul et Val de Saône, pointe à la mer, les 483 maires des villes de plus 254ème place alors que chacun de ses trois mandats pourrait de 20 000 habitants et les 245 présiêtre des jobs à temps dents d’intercommunalité qui dépasplein. Cumulés, ils sont sent les 50 000 habitants en 2013” “Pas le autrement plus gourannonce L’Express qui détaille sa sentiment mands en temps que méthode. les diverses fonctions En Franche-Comté, le champion toutes d’être un qu’occupe le maire de catégories des cumulards est JeanBesançon. “J’ai dédié Louis Fousseret. Le maire socialiste cumulard.” mon action au local, à de Besançon arrive à la 28ème place de ce classement national dont le leader l’économie, au logement est Michel Delebarre (P.S.), le sénaet à la santé justifie teur-maire de Dunkerque (26 manencore Jean-Louis dats et fonctions). Monsieur FousseFousseret. Les différet est donc le premier des élus rentes fonctions que franc-comtois avec 2 mandats (maire j’assume donnent de et président de l’Agglo) et sept foncl’efficacité à l’élu de tertions (président du C.H.U., président rain que je suis. Par de la S.E.M. Micropolis, président exemple, si je n’avais d’Aktya, l’immobilier d’entreprises du pas été président du Grand Besançon, président du syndiconseil de surveillancat mixte du parc scientifique et indusce de l’hôpital, je ne triel de Besançon, président de la suis pas certain que le L projet d’I.R.F.C. (institut régional du cancer) aurait pu avancer de la sorte. Franchement, je n’ai pas le sentiment d’être un cumulard” insiste Jean-Louis Fousseret qui se dit favorable au noncumul des mandats “à condition qu’il y ait une loi”, ce qui devrait finir par arriver non sans peine. Dans la catégorie des élus francs-comtois les plus titrés, Yves Krattinger, sénateur socialiste de Haute-Saône, arrive à la 74ème place. Il est suivi de Jacques Pélissard, le maire (P.S.) de Lons-le-Saunier annoncé au 108 ème rang, ex aequo avec Étienne Butzbach, le maire de Belfort. Ce dernier devrait toutefois se trouver plus loin dans le classement puisque contrairement à ce qu’indique L’Express, il n’est plus vice-président du Conseil régional depuis qu’il a démissionné de cette fonction. À la 208ème place, on trouve Annie Genevard, députée U.M.P. du Doubs et maire de Morteau. Claude Jeannerot (P.S.), le président du Conseil général du Doubs et sénateur occupe le 318ème rang. Ceux qui cumulent le moins sont le député vert Éric Alauzet (868ème). Le sénateur Jean-François Humbert et le ministre de l’Économie et des Finances Pierre Moscovici, se partagent le fauteuil 1 183. Une des meilleures élèves, est la députée socialiste du Doubs Barbara Romagnan qui n’a que ce mandat. Sa 1 369ème place était prévisible puisque cette élue milite contre le cumul des mandats. Elle a commencé par s’appliquer à ellemême cette règle qu’elle souhaiterait voir se généraliser, en démissionnant de son mandat de conseillère générale dès qu’elle a été élue député. Dans le classement de l’Express Barbara Romagnan est ex-æquo avec MarieGuite Dufay, qui n’est “que” présidente de la région Franche-Comté. I 205ème du classement Annie Genevard, une des élues du Doubs qui cumule le plus D Députée-maire de Morteau, Annie Genevard occupe trois mandats et autant de fonctions. ans le récent classement publié par le magazine LʼExpress la députée U.M.P. du Doubs arrive à la 205 ème place avec trois mandats et autant de fonctions. En plus dʼêtre parlementaire, elle est également maire de Morteau et vice-présidente de la communauté de communes du Val de Morteau. Elle occupe par ailleurs les fonctions de présidente du conseil de surveillance de lʼhôpital local Paul-Nappez, de présidente du Pays Horloger et de conseillère politique U.M.P. Annie Genevard, est dans le classement de LʼExpress, lʼélue du Doubs qui cumule le plus après Jean-Louis Fousseret (P.S.), le maire de Besançon qui a deux mandats et sept fonctions. Contactée par nos soins, Annie Genevard, nʼa pas réagi à nos sollicitations. Le président du Conseil général du Doubs Claude Jeannerot (P.S.) qui est également sénateur, arrive à la 318ème dans le classement. Il est ex-æquo avec Martial Bourquin 318ème (P.S.), sénateur et maire dʼAudincourt entre autres. Viennent ensuite Jacques Hélias 377ème (P.S.), maire de Montbéliard notamment, Frédéric Barbier 864ème (P.S.), député du Doubs, Éric Alauzet (E.E.L.V.) 1 041 ème, député du Doubs, Pierre Moscovici (P.S.) 1 181 ème, ministre de lʼÉconomie, Jean-François Humbert (U.M.P.) 1 181ème, sénateur, Marie-Guite Dufay (P.S.) 1 369ème, présidente de la Région Franche-Comté, Marcel Bonnot (U.M.P.) 1 369ème, député du Doubs, et de Barbara Romagnan (P.S.) 1 369ème, députée du Doubs. I Selon L’Express, la députée Annie Genevard est la deuxième élue du Doubs qui cumule le plus après le maire de Besançon (photo archive L.P.P.). 22 DOSSIER ANALYSE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Des semaines de 80 heures Patrick Genre ne se considère pas comme un cumulard * conditions en magasin Pour le maire de Pontarlier qui a pourtant de multiples casquettes, tout est une question de capacité de travail et de gestion du temps. Ses multiples mandats et fonctions s’ajoutent à sa profession de cadre à La Poste. G Maire de Pontarlier. G Président de la Communauté Ses mandats et fonctions : de communes du Larmont. G Conseiller régional de Franche-Comté. G Président du Pays du Haut-Doubs. G Président du conseil de surveillance de lʼhôpital. G Président du C.C.A.S. intercommunal de Pontarlier. G Président de la conférence de territoire régional de santé au sein de lʼAgence régionale de santé. G Co-président du comité de pilotage de lʼAire de proximité Mont dʼOr-Chasseron. MAICHE - 4 rue Montalembert MORTEAU - 20 Grande Rue www.opticiens-mutualistes-doubs.fr a Presse Pontissalienne :Vous considérez-vous comme un cumulard de la politique ? Patrick Genre : Est-ce que c’est du cumul qu’en tant que maire de Pontarlier je sois président du conseil de surveillance de l’hôpital ? Si je ne le présidais pas, j’en serais de toute façon membre en tant que maire de Pontarlier. Pareil pour la C.C.L. où de toute façon je siégerais, même si je n’en étais pas le président. Je suis quelqu’un qui n’aime pas faire les choses à moitié. Il y a en effet rien de pire de voir un élu qui a vingt casquettes différentes et qui ne peut pas assumer.À chaque fois que je m’engage dans une fonction, je me demande avant si je suis capable de l’assumer. Pour l’instant, c’est le cas. L Patrick Genre : “Si on peut parler de cumul en ce qui me concerne, c’est peutêtre seulement entre mon mandat de maire et de conseiller régional.” Les Cordons Bleus en direct de la cuisine de France Bleu Besançon © Arnaud Castagné francebleu.fr vu d'ici son temps. Depuis 19 ans que je suis élu, j’ai appris à gérer mon temps. Je suis droit dans mes bottes, ce que je prends comme missions, je l’assume. C’est là l’essentiel. L.P.P. : Donc à vos yeux, il y a cumul et cumul ! P.G. : Il faut faire la distinction. Est-ce que ma mission à l’hôpital est du cumul ? Non, car j’estime que c’est essentiel pour la ville-centre du Haut-Doubs d’être impliqué dans l’avenir de l’hôpital. La C.C.L., c’est pour moi des responsabilités et des soucis supplémentaires mais je n’envisagerais pas que le maire de la ville-centre ne soit pas à la tête de la C.C.L., il y a une logique. Je commencerais à me poser la question de la pertinence du cumul si j’avais des mandats qui m’éloignent du territoire. Ce L.P.P. : Mais comment faites-vous pour assumer n’est pas le cas. Si on peut parler de cumul toutes ces fonctions alors que vous avez conser- en ce qui me concerne, c’est peut-être seulement entre mon mandat de maire et de vé votre emploi de cadre à La Poste ? P.G. : Certaines fonctions ne me prennent conseiller régional. pas beaucoup de temps comme par exemple la Conférence de territoire de santé. Ce L.P.P. : Donc un parlementaire qui est maire où présont quelques réunions par an, une dizai- sident d’un exécutif local, là c’est du cumul à vos ne, réparties sur les quatre départements yeux ? francs-comtois. Pour le reste, je tiens à gar- P.G. : J’ai trouvé aberrant que les sénateurs der un pied dans la vie professionnelle veuillent s’exclure de la loi sur le nonpour une question d’équilibre. Je fais envi- cumul. Le critère qui aurait dû être posé, ron 25 heures par semaine à La Poste mais c’est celui de la taille des collectivités que j’ai la chance de pouvoir faire ce travail l’on gère. Comment peut faire le maire souvent tôt le matin, je peux également d’une grande agglomération pour être ausfaire du télé-travail. Tant que La Poste si parlementaire ? Je me le demande. Pour accepte ce principe, tout va bien. Au final le maire d’une petite commune, les choses en effet, ça fait des semaines entre 70 et devraient être vues différemment. 80 heures de travail, sans compter toutes les représentations le week-end, liées à L.P.P. : Manque-t-il en France un vrai statut de l’élu ? mes mandats. Mas journées commencent P.G. : Certainement. Moi j’ai l’avantage souvent à 5 heures et se terminent le soir d’être fonctionnaire, mais le système de à 23 heures. Personne ne m’oblige à le fai- retrouver son emploi après un ou plusieurs re, c’est un choix personnel que j’assume. mandats, ça n’existe pas dans le privé, comment le mettre en place ? Ce qui me L.P.P. : À l’heure où une loi se prépare, le cumul est paraît aberrant par exemple c’est que le maire d’une petite commune de plus en plus impopulaire ? ne touche pas plus de P.G. : Souvent parce que les gens croient que quand on cumule des mandats on “Une 800 euros par mois. On ne cumule toutes les rémunérations, ce qui pas en effet faire vivre question de peut n’est évidemment pas le cas. Le maximum sa famille avec ça. Il faut qu’un élu peut percevoir tous les mois, c’est respect par peut-être réfléchir à ce genmoins de 9 000 euros. Je suis bien loin de rapport à re de questions si on veut ce chiffre… À part mes trois mandats élecrésoudre une partie du protifs, toutes les autres fonctions ne sont pas l’électeur.” blème. Peut-être faut-il égarémunérées. lement trouver un système qui permette à un élu, issu L.P.P. : Vous n’avez jamais le sentiment que vous du privé ou du public, de avez quelques fonctions de trop ? bénéficier d’une période de P.G. : C’est juste une question de respect six mois à l’issue de son par rapport à l’électeur ou l’organisme qui mandat pour remettre à confie une mission. Si je dis “oui”, c’est que niveau ses connaissances je peux assumer. Et je pense que s’il y a et ainsi pouvoir se réintéun point sur lequel je ne suis pas critigrer plus facilement dans quable, c’est bien ma présence sur le terla vie professionnelle. Ce rain. Je pense que personne ne peut la système pourrait inciter remettre en question. J’estime en fait que plus d’élus issus du privé la notion de cumul, c’est avant tout une à s’engager. I Propos recueillis par J.-F.H. question de gestion et d’organisation de La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 BANNANS 23 36 ans d’expérience publique Claude Dussouillez : “Pour moi, c’est un vrai métier” En plus de ces mandats politiques, Claude Dussouillez gère deux syndicats de collecte et de traitement des déchets. Au total, cela représente une trentaine de salariés pour un budget de 30 millions d’euros. près avoir testé durant de communes. un mandat les bancs du Claude Dussouillez se sent comConseil général, il a pré- me un poisson dans l’eau entre féré s’investir à fond à la toutes ces responsabilités. “Cela tête d’exécutifs locaux. Jouer les s’apparente plus à de la gestion subalternes ne l’intéresse pas. de collectivités publiques qu’à de Claude Dussouillez ferraille la politique politicienne. C’est plus depuis 36 ans sur la scène poli- intéressant d’être à la tête tique du Haut-Doubs. Presque d’exécutifs qui s’imbriquent en un record. En 1983, après un cascade”, explique Claude Dusmandat de conseiller municipal, souillez sans nier que son pasil prend en main les destinées de sage au Conseil général lui a sa commune. Fonction qu’il occu- apporté un surcroît de notoriété pe toujours et qui lui a permis sur le plan local. d’être aussi élu en 2008 à la tête Pas toujours apprécié pour son de la communauté de communes côté fonceur indéFrasne-Drugeon. À ce double pendant ou sa mandat, s’ajoute la présidence Un folie des grandu S.M.C.O.M. Le syndicat mix- professionnel deurs, l’élu de te de collecte des ordures ménaBannans montre de la chose néanmoins une gères s’étend sur trois communautés de communes, 37 publique. vraie capacité à communes, soit 18 000 habitants. concrétiser les Du S.M.C.O.M. à Préval, il n’y a projets. Le qu’une fonction supplémentaire S.M.C.O.M. a à saisir pour ce professionnel de changé du tout la chose publique. Le syndicat de au tout depuis traitement des ordures ménaqu’il a pris les gères, ou Préval, intervient sur commandes en 70 % du département, soit 205 1995 suite à communes et 14 communautés Lucien Bôle. “Au A départ, il s’agissait juste de négocier un marché avec un prestataire de services. On a beaucoup évolué avec la mise en place du réseau de déchetteries qui a permis la réhabilitation des décharges. Aujourd’hui, on est plus engagé sur un mandat administratif avec la mise en place des collectes incitatives. C’est le gros chantier actuel.” Sous sa casquette de président de Préval, il vient de trouver une solution pour la valorisation de la chaleur produite en été à l’usine d’incinération. Cette énergie sert depuis quelques mois à déshydrater du fourrage dans le cadre du projet Desia 25. Au niveau développement intercommunal, Claude Dussouillez n’est pas en reste. Il suffit de voir la taille de la zone d’activité en cours d’aménagement à l’entrée du Bulle. “Les journées sont bien remplies. On a parfois des semaines très chargées et beaucoup de réunions le soir”, reconnaît Claude Dussouillez qui exerce aussi d’autres représentations périphériques au Pays du Haut- Doubs, au Syndicat mixte Doubs député ou un sénateur garde un Claude très Haut-Débit et au syndicat mandat local. “Ce sont des bons mixte des milieux naturels du ambassadeurs de leur collectivi- Dussouillez a fait le Haut-Doubs. té. Je serais plus partisan de limi- choix de s’investir L’appât du gain guide-t-il son ter le renouvellement des man- complètement dans investissement ? “Si je compte dats.” Pour conclure, il constate par rapport au temps passé, je ne que la fonction qui l’occupe, cel- ses suis vraiment pas payé cher, sans le de maire, est inversement pro- mandats et fonctions. oublier les frais de déplacement. portionnelle au budget concerC’est presque un sacerdoce”, pour- né. “Je devrais passer seulement C’est peut-être le seul suit celui qui tout confondu gère 16 % de mon temps de travail et, élu à temps une trentaine de personnes en en fait, la mairie m’accapare beaugestion directe. Sur la question coup plus, parfois jusqu’à 40 %.” I plein du F.C. Haut-Doubs. des cumuls, il estime logique qu’un DOSSIER DOSSIER 24 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 CANTON DE MOUTHE Jean-Marie Saillard L’élu du canton de Mouthe cumule, mais selon lui à un niveau qui ne lui fait pas perdre le sens de la proximité et des réalités. Il en fait plutôt un argument. 9 GRAND VOYANT MÉDIUM G Maire des Villedieu. G Conseiller général. Trois mandats électifs Ses mandats et fonctions : Une mauvaise loi selon heures du matin ce vendredi matin : Jean-Marie Saillard accueille en tant que président de la communauté de communes des Hauts-du-Doubs une délégation suisse à Mouthe sur le thème du tourisme. À 10 h 30, il fait un saut au siège de la communauté de communes, toujours à Mouthe, pour régler quelques Mr. DOUNO affaires courantes. Entre 11 h 30 et 12 heures, l’homme enlève sa casquette d’élu pour enfiler sa blouse d’artisan. Technicien en électroménager, il effectue une livraison chez un client. Après un début d’après-midi consacré à des obligations familiales, il enchaîne à la communauté de communes. Voilà le quotidien d’un maire d’une commune du canton de Mouthe. G Président de la Communauté de communes des Hauts-du-Doubs. G Président de lʼassociation Haut-Doubs Nordique. G Vice-président dʼEspace Nordique Jurassien. G Membre du conseil dʼadministration du comité départemental du tourisme. G Membre du S.Y.D.E.D. (syndicat dʼélectricité). G Membre du syndicat mixte du très haut débit. de 200 habitants, président d’une communauté de communes de 2 600 habitants et conseiller général d’un canton rural de montagne. Bien que titulaire de ces trois mandats ainsi que d’autres fonctions liées à ces mandats, pour Jean-Marie Saillard, la notion de cumul est toute relative. “Je suis dans des collectivités de faible taille. Il faut vraiment faire la différence avec des mandats nationaux. D’ailleurs, j’estime qu’un mandat national devrait forcément être cou- Jean-Marie Saillard, trois mandats locaux et quelques fonctions annexes. PUBLI-INFORMATION Lionel Griffond, une compétence au service de votre projet Lionel Griffond met sa parfaite connaissance de l’immobilier dans le Haut-Doubs au service des clients Square Habitat. Ce professionnel de l’immobilier vient renforcer l’équipe de Square Habitat Pontarlier avec à son actif, des années d’expérience dans la pierre. Vous avez rejoint récemment l’équipe de Square Habitat Pontarlier. Qu’est-ce qui vous a motivé ? Lionel Griffond : J’ai toujours vécu sur ce secteur et j’y suis très attaché. Ce Haut-Doubs et ses valeurs m’ont forgé. J’ai fait le choix de rejoindre Square Habitat car je me retrouve pleinement dans l’esprit de ce réseau d’agences immobilières du Crédit Agricole : Etre utile au territoire, efficace dans la discrétion et toujours en recherchant l’intérêt premier de ses clients. Alban Foulquier et ses équipiers m’ont donc facilement convaincu que ma place était désormais avec eux chez Square Habitat. Vous connaissez parfaitement les caractéristiques du marché de l’immobilier local. Quelles en sont les perspectives ? L.G. : Les trois premiers trimestres 2013 ont montré un tassement du marché, tant sur les prix que sur les volumes de vente. Nous n’avons pas eu le dynamisme des dernières années mais nous ne connaissons pas non plus le ralentissement observé au niveau national. Les perspectives sur 2014 sont pourtant globalement favorables. Pour les vendeurs car la demande est toujours présente et les prix n’ont pas subi de décote importante ; pour les Spécialiste du retour immédiat de l’être aimé. Ressout tous vos problèmes : Amour, affection, fidélité, famille, chance aux jeux, travail, examens, désenvoûtement, protection, impuissance sexuelle, commerce, entreprises en difficulté, attraction clientèle, etc. acquéreurs car les taux d’intérêt sont historiquement bas et l’attractivité de notre zone ne se dément pas. Toutefois une ombre au tableau subsiste, c’est l’éventuelle suppression du droit d’option pour les frontaliers dont on ne mesure pas encore pleinement l’ensemble des effets. LA SOLUTION À TOUS VOS PROBLÈMES, MÊME LES CAS LES PLUS DÉSESPÉRÉS. Résultats garantis et efficaces : travail par correspondance et déplacement possible. Discrétion assurée. Tél. plé à un mandat local histoire de garder un vrai lien avec le terrain” estime l’élu qui pense au passage qu’il y aurait “d’abord des économies à faire en réduisant le nombre de parlementaires.” Pour lui, il n’y a aucun chevauchement entre ses fonctions de conseiller général et de président de com’com, au contraire, une vraie complémentarité. Même chose pour l’hôpital de Mouthe dont il était le président jusqu’en décembre dernier, il pense que c’est “grâce au fait que j’étais conseiller général que j’ai pu suivre d’aussi près le dossier de réhabilitation de l’hôpital.” La loi en préparation sur le non-cumul CANTON DE PONTARLIER PONTARLIER 8, rue Besançon Tél. 03 81 38 63 10 [email protected] G www.squarehabitat.fr n’a à ses yeux aucun intérêt, sauf peut-être de laisser la place parfois à d’autres talents sur certains mandats. Pour Jean-Marie Saillard, le cumul n’est pas condamnable, sauf quand il a pour effet de confier une multitude de mandats à une même personne qui n’assument pas une présence derrière. L’élu de Mouthe ne se considère pas dans cette catégorie. Il ne voit pas non plus le cumul comme une recherche de revenus supplémentaires. Car quand il a été élu conseiller général en 2004, Jean-Marie Saillard a renoncé à 80 % du chiffre d’affaires de son entreprise. I J.-F.H. Christian Bouday Un opposant assumé au cumul des mandats Un mandat, une fonction et rien d’autre pour le conseiller général du canton de Pontarlier qui déclare : “Je ne suis pas un cumulard et je suis contre le cumul des mandats.” hristian Bouday, le conseiller général du canton de Pontarlier s’agace lorsqu’on l’interroge sur le cumul des mandats pour deux raisons. La première est qu’il n’est pas directement concerné par le sujet. “Je ne suis pas cumulard et je suis contre le cumul des mandats” répond l’élu. En effet, Christian Bouday n’a qu’un seul mandat, celui de conseiller général. Il occupe par ailleurs la fonction de président du syndicat mixte du Mont d’Or qui gère la station de Métabief. “Pas assez “Je suis au S.M.I.X. parce que loin, pas le Conseil général est le finanassez vite.” ceur” affirme-t-il. Comprenez que sans cet engagement du Département pour la station, M. Bouday n’aurait pas brigué cette fonction. La seconde raison pour laquelle il s’agace est qu’il fait partie C Les acquéreurs d’aujourd’hui pourraient-ils donc voir la valeur de leur maison baisser dans les mois et années à venir ? L.G. : Depuis des années, la pénurie de biens comme le dynamisme économique local contribuent fortement au maintien des prix, voire à leur augmentation et ce phénomène devrait continuer.Toutefois, afin de sécuriser les acquéreurs d’aujourd’hui, Square Habitat a mis en place sa Garantie Revente 5 ans qui assure les acheteurs contre les risques de revente à perte en cas de coup dur. C’est la seule agence immobilière locale à offrir un tel niveau de garantie lors de l’achat d’un bien. Cela traduit pour moi ce souci permanent du client et de la préservation de ses intérêts. I agence de 06 19 36 88 05 Christian Bouday a été maire de La RivièreDrugeon. des élus farouchement opposés au cumul des mandats et qui regrettent que les parlementaires tardent à voter la loi. L’ancien maire de La Rivière-Drugeon est resté fidèle à ses convictions. Lorsqu’il a été élu conseiller général en 2004, il a achevé son mandat de maire avant d’abandonner la vie municipale. “J’ai choisi de laisser ma place” raconte-t-il. Le conseiller général ne cache pas son exaspération dans un débat où beaucoup d’élus semblent défendre leurs intérêts. “Je trouve qu’on ne va pas assez loin et pas assez vite sur le non-cumul. Tous les élus qui sont patrons de plusieurs exécutifs ont toujours de bonnes raisons de justifier leur choix. Or, ils ne peuvent pas faire le travail sans passer par des intermédiaires. D’une certaine manière, ils emprisonnent le pouvoir” estime Christian Bouday. Le non-cumul permettrait selon lui de diversifier et de renouveler “la classe politique et les idées. Ce serait salutaire pour faire respirer la démocratie.” I La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 FRASNE DOSSIER DOSSIER 25 Amalgame entre fonctions et mandats Philippe Alpy : “On ferait mieux de travailler sur la réforme des retraites” Maire à fort investissement associatif, Philippe Alpy estime que ce débat sur le cumul des mandats n’a d’autre utilité que de détourner l’attention sur des sujets plus sensibles. *Offre soumise à conditions A vec ses mandats de lippe Alpy n’en demande pas G.A.E.C. des Lancieux, sans maire et de vice-pré- plus sur ces engagements poli- oublier son engagement au sein sident de la commu- tiques. C’est qu’il doit encore de l’A.D.M.R. où il occupe la nauté de communes se libérer du temps pour assu- fonction de vice-président au Frasne-Drugeon, Phi- mer sa part de travail au niveau national. “Cela me prend Philippe Alpy estime qu’il y a d’autres priorités à résoudre avant de s’attaquer au cumul des mandats. * en moyenne un jour et demi par semaine”, explique celui qui s’est toujours investi dans le tissu associatif. C’est presque de l’atavisme chez les Alpy. “Dans ma jeunesse, quand mon père était maire de Communailles-en-Montagne, j’ai vu défiler chez nous des personnalités de premier plan comme Jacques Duhamel ou Edgar Faure. Mais ce qui m’a le plus marqué, c’est l’investissement des petits élus locaux comme mon père qui était toujours pris par la vie de la commune.” Philippe Alpy a grandi avec le goût de l’engagement. Il estime que ses mandats politiques s’articulent bien avec ses responsabilités au sein de l’A.D.M.R. “Ce sont deux domaines différents mais complémentaires. Le mandat associatif permet d’apporter une tonalité authentique dans la cohésion sociale. C’est la même chose pour ce qui est de l’équité de service qui représente un combat quotidien dans le monde rural avec beaucoup de bénévoles et de salariés.” Le débat autour du cumul des mandats ne l’intéresse pas plus que cela. Il serait plus opportun selon lui de savoir de combien de législateurs on a besoin. “On croule sous les lois. On se contente de faire des réformettes et on met les élus locaux en pâture. On est en train de décrédibiliser la fonction politique.” D’autres dossiers lui semblent beaucoup plus urgents à traiter. Exemple avec la réforme territoriale qu’il appréciait plutôt dans sa précédente version. Logique pour un homme de droite. “J’étais plus en phase avec le principe de l’élu territorial. Cela donnait une bonne maquette de travail qui allait dans le sens d’une réduction du millefeuille. Aujourd’hui, je n’arrive plus à comprendre l’esprit de la nouvelle réforme. Cela s’apparente plus à une usine à gaz sans finalité perceptible. Je pense que c’était la meilleure stratégie à suivre si l’on voulait décourager les citoyens.” Autre sujet d’actualité et qui concerne Frasne, la réforme des élections dans les communes de plus de 1 000 habitants avec l’instauration des scrutins de liste. “Jusqu’à présent il y avait un sport national, c’était de rayer les noms. Pour moi, cette réforme est plutôt positive car cela va obliger les candidats à travailler en équipe sur un projet. On n’a pas pris assez le temps de préparer ce qui s’apparente à un important changement de mentalité. Cette réforme qui arrive en même temps que les élections peut aussi donner le sentiment aux citoyens qu’on cherche à protéger les élus.” Si le maire de Frasne ne se sent pas submergé par ses responsabilités, c’est qu’il a depuis longtemps appris à déléguer. “Au conseil municipal, on a la chance de fonctionner dans une bonne ambiance et on prend plaisir à se retrouver pour parler de projets. Du coup, je “Une n’ai pas vu passer manière le temps de ce mande dat.” détourner La question du cumul l’indispose le aussi dans le sens citoyen.” où elle laisse planer un amalgame entre fonction et mandat. “C’est une manière de détourner le citoyen des vrais projets de société. On ferait mieux de travailler sur la réforme des retraites au lieu de polluer le débat public. Comme toujours, ceux qui braillent le plus donnent très peu de temps à la vie collective. Je suis écœuré en voyant tout ce battage médiatique sur le cumul alors qu’en même temps, l’État se défausse sur la réforme scolaire. À se demander si l’enfant est vraiment au cœur du projet.” I F.C. 26 DOSSIER La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 COMMENTAIRE La présidente de Région Marie-Guite Dufay : “C’est une excellente loi” a Presse Pontissalienne : C’est un choix délibéré que de n’occuper qu’un seul mandat ? Marie-Guite Dufay : Bien sûr. J’ai toujours considéré qu’une fonction exécutive nécessitait un temps plein. Cela ne signifie pas que l’on passe 24 heures sur 24 à la fonction mais la vie est faite aussi d’engagements professionnels et familiaux. C’est une question d’équilibre de vie. Et d’efficacité aussi, d’où la nécessité de n’être que L sur un seul mandat. Selon moi, c’est impossible d’exercer deux mandats et de continuer à être aux côtés de nos concitoyens. Pour être efficace dans l’action publique, il ne faut pas être déconnecté de la vie quotidienne. La défense du non-cumul selon moi, c’est aussi la défense de la parité, car plus on laisse de postes disponibles, puis il y a de postes disponibles pour les femmes et ceux qui représentent la société. L.P.P. : La loi que prépare le gouvernement ne va-t-elle pas trop loin ? M.-G.D. : C’est une bonne loi, qu’il fallait faire, elle arrive tard mais elle est bonne. Il y a ceux qui affirment qu’un cumul pourrait être possible entre un mandat national et le mandat de maire d’une petite ville, mais si on commence avec ce genre d’arguments, on ne bouge plus rien. Marie-Guite Dufay n’a qu’un seul mandat. Largement suffisant selon elle. * voir conditions en agence La présidente du Conseil régional de FrancheComté est une farouche adepte du mandat unique. Une question d’équilibre personnel, et la seule façon de renouveler le personnel politique selon elle. L.P.P. : Que pensez-vous des sénateurs qui refusent d’entendre parler de non-cumul ? M.-G.D. : Je ne commente pas la position de chacun, je pense juste qu’un sénateur qui est certes le représentant des collectivités locales en France, n’a pas besoin d’être président d’une collectivité pour représenter les collectivités efficacement. I Propos recueillis par J.-F.H. Profitez d’un Taux exceptionnel 6,90%* de GRAND ANGLE Des pressions politiques En Suisse, il est interdit de cumuler deux fonctions exécutives Le cumul des mandats chez nos voisins est régi pas des règles précises auxquelles s’ajoutent les orientations politiques des partis. n Suisse comme en France pour l’instant, il n’existe pas de règle nationale qui interdise de cumuler un mandat de député et un mandat exécutif local. On retrouve ensuite des dispositions particulières dans chaque canton. À Neuchâtel, deux membres du conseil d’État peuvent siéger comme député. “C’est légal mais dans les faits cela n’a plus cours car cela représente des charges de travail énormes. D’autre part, les partis politiques n’accepteraient plus qu’on puisse siéger dans ces deux assemblées”, explique Pierre Leu, chef du service des communes au canton de Neuchâtel. Plusieurs conseillers d’État ont abandonné leur siège à Berne dès l’instant où ils ont obtenu une fonction exécutive au canton. Rien n’interdit non plus à un élu communal de siéger à l’assemblée fédérale. Cette disposition tend de plus en plus à s’estomper. Dans certains partis politiques E JeanNathanaël Karakach a quitté ses fonctions communales au Val-deTravers le 19 mai dernier en devenant conseiller d’État neuchâtelois. comme au P.S., c’est tout simplement proscrit dès le moment où la fonction communale est considérée comme un emploi professionnel. “C’est impossible de cumuler deux fonctions exécutives dans toute la Suisse. Dès que vous êtes ministre d’État, il est impossible d’exercer la même fonction au niveau du canton. Par contre, vous pouvez tout à fait combiner une fonction exécutive et législative”, poursuit PierLes partis re Leu. La plupart des politiques conseillers commun’accepte- naux, équivalents de raient plus. nos maires et adjoints, siègent ainsi au Grand Conseil de Neuchâtel. “C’est couramment admis car cette fonction les mobilise en tout et pour tout deux jours par mois”, conclut le spécialiste. I MOUTHE - RÉGION DES LACS MALPAS La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 27 EN BREF Un bar-restaurant Frasne Quand l’art et la cuisine de terroir se mettent à table Des travaux de modernisation de l’accueil et de l’agencement intérieur de La Poste à Frasne sont engagés jusqu’au 19 novembre à 14 h Nouvelle signalétique, mobilier moderne, couleurs dynamiques, espace clair… tout l’aménagement intérieur sera repensé. Pour toutes les opérations habituelles postales et financières, les clients de Frasne sont invités à se rendre au bureau de poste de La Rivière-Drugeon dont les horaires seront élargis. Des petits plats bien de chez nous sur fond d’expositions et de soirées thématiques, voilà le menu proposé au bar-restaurant “La bande de l’art” ouvert depuis quelques semaines à Malpas. vec la réouverture du restaurant du Chalet, propriété communale, c’est tout le centre du village qui retrouve le sourire. L’affaire était fermée depuis deux ans. Pas facile dans ce petit coin de campagne d’attirer des repreneurs motivés. Beaucoup y ont laissé des plumes. “On doit nécessairement se différencier si l’on veut faire venir les gens ici”, admet Maud Pourcelot. La nouvelle gérante souhaite accommoder le bon goût du terroir aux fragrances artistiques en proposant également une boutique de produits artisanaux. Cette artiste spécialisée dans la confection de luminaires a grandi dans l’univers de la restauration. Ses parents ont tenu en leur temps l’Auberge de la Perdrix nichée sur les hauteurs d’Hauterive-la-Fresse. De quoi s’initier assez naturellement aux secrets de la cuisine de terroir. Elle exercera par la suite ses talents en reprenant à A 21 ans le restaurant la Pampa rue Bersot à Besançon. L’air des montagnes jurassiennes commençait à lui manquer. Ses recherches ont finalement abouti à Malpas où son projet a semble-t-il convaincu les élus locaux. Quelques coups de peinture plus tard et La bande de l’art accueillait ses premiers clients au début de l’été. Elle tient boutique avec une serveuse Des et Pascal le cuisinier. Ce apérosrestaurant d’une cincalèches au quantaine de places propose un menu du jour le programme. midi et ouvre en soirée du jeudi au dimanche. “On privilégie une cuisine de montagne : fondue, roëstis, salaisons, croûte forestière, terrine maison…”, poursuit la gérante. Ici, les murs sont mis à Amour L’exposition L. Amour présente les œuvres d’une jeune artiste locale Laure-Anne Lemaire à la salle annexe des Annonciades les 12 et 13 octobre de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h. Chorale Maud Pourcelot a aménagé une boutique de produits régionaux à l’intérieur de son bar-restaurant. disposition des artistes locaux. Maud Pourcelot qui fait partie du collectif “Zone Art Besançon” compte jouer à fond cette carte culturelle en organisant des concerts, des soirées thématiques. “L’an prochain, on proposera des apéros-calèches avec les attelages des Deux Lacs. Les participants rejoindront un joli point de vue sur le lac Saint-Point où leur sera ser- Rayon vente au magasin 8 à Huit 25160 MALBUISSON - LAC SAINT POINT vie une collation avant de revenir manger au restaurant. On envisage également de mettre en place des marchés artisanaux.” Ce goût du terroir se traduit dès à présent par la petite boutique aménagée à l’intérieur du restaurant où il est possible de s’approvisionner en produits locaux : pain, vins de pays, limonade, miel, bijoux fantaisie… I L’église Saint-Pierre accueille le samedi 12 octobre à 20 h un événement musical peu ordinaire avec la présence de trois chorales : l’union chorale de Sainte-Croix, l’ensemble vocal de l’Auberson et Sotto Voce de Franche-Comté. Ces formations interpréteront la miss choralis de Franz Liszt. Tél. : 03 81 69 31 26 Fax : 03 81 69 39 13 28 MOUTHE - RÉGION DES LACS MALBUISSON La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Les 19 et 20 octobre Une collection de collectionneurs Le club des collectionneurs du Mont d’Or regroupe aujourd’hui une quarantaine d’adhérents. Le club des collectionneurs du Mont d’Or présente une exposition historique sur Malbuisson. L’occasion de célébrer également les 20 ans d’une association qui collectionne un peu de tout. L Élevé aux “Sylvain et Sylvette” e goût de la collection ne se commande pas.Au sein du Club des collectionneurs du Mont dʼOr, on retrouve tous les profils socio-économiques et une palette très diversifiée de collections. Habitant à La Cluse-etMijoux, André Rousselet a gardé une âme dʼenfance. Son dada à lui, cʼest les albums de “Sylvain et Sylvette”. “Ma mère mʼen offrait chaque fois que je travaillais bien à lʼécole. Jʼen ai gardé beaucoup, quelques-uns sont abîmés”, note ce collectionneur dont la passion pour ses héros dʼenfance sʼest réveillée à lʼâge adulte. Par le jeu des échanges et des rééditions, il a reconstitué les trois séries historiques, soit un ensemble de 212 albums. Créé par Maurice Cuvillier dans les années cinquante, “Sylvain et Sylvette” raconte les aventures de deux personnages qui incarnent le bien et vivent en harmonie avec le monde qui les entoure. “Cʼest des histoires simples et bien imagées. Je les montre aujourdʼhui à mes petits-enfants” conclut celui qui sʼintéresse aussi aux cartes postales anciennes en lien avec lʼeau. I e rendez-vous organisé les 19 et 20 octobre à la salle des fêtes de Malbuisson est d’abord une invitation à remonter le temps jusqu’au début du XXème siècle. Malbuisson, “principale station estivale du Jura français” cultive déjà cette petite touche touristique qui fait tout son charme. La bourgade compte alors 270 habitants. L’on y recense plusieurs hôtels, des auberges, une distillerie, des scieries, sans oublier la gare du Tacot. La société des amis de Malbuisson et du Lac Saint-Point s’investit dans l’amélioration des conditions du tourisme et de la villégiature à Malbuisson. Celle des Amis de la Gaule du Lac Saint-Point agit pour la promotion de la pêche au lac. Les cartes postales présentées laissent à voir cette jeune station touristique Tous les sous toutes ses facettes : trésors agricole, forestière, hôtedu club. lière, lacustre. C’est le temps des premières villas. Le fascicule qui accompagne cette exposition dévoile également quelques jolies vues sur le camping dans les années soixante sans aucune habitation à l’horizon. Les visiteurs auront également la chance de décou- C A vrir une autre exposition consacrée aux trésors du club des collectionneurs du Mont d’Or. “Comme on a tous deux à trois collections en cours, chacun viendra en présenter un aperçu pour cette exposition anniversaire”, souligne Christian Guyon, le président de l’association. Un moment privilégié qui permettra aux adhérents de venir échanger avec le public, d’expliquer la naissance d’une passion, les méthodes de recherche, de classement. On causera bien sûr philatélie, monnaie, carte postale. Le club ne se limite pas aux grands classiques. Il rassemble aussi des chercheurs de fossiles, des amateurs de “Sylvain et Sylvette”, des collectionneurs de boîtes de camembert, de vieux calendriers, de cuillères à absinthe… Ces conservateurs du patrimoine ont aussi en commun le goût du partage. Tous se retrouvent dans cette association fondée en 1993 par cinq passionnés. La première exposition-bourse remonte à août de cette même année lors de la descente de vaches aux Hôpitaux-Neufs. D’autres, beaucoup d’autres ont suivi. “On a lancé des fascicules puis on a écrit des ouvrages, ce qui nous a permis d’investir dans du matériel d’exposition”, indique Christian Guyon à la tête d’un club qui compte aujourd’hui une quarantaine de membres. I F.C. Exposition Malbuisson - 19 et 20 octobre sale des fêtes Le samedi de 14 heures à 19 heures Le dimanche de 9 heures à 18 heures Le facteur “Suze” toujours deux fois ncien facteur pontissalien aujourdʼhui en retraite, Guy Robert est tombé dans la “collectionnite” depuis sa plus tendre enfance. Lʼaffaire a débuté avec les petites voitures Dinky Toys. “On collectionnait aussi les points chèque Tintin ou Lustucru qui donnaient droit à des cadeaux”, explique Guy Robert. De sa jeunesse, il garde le souvenir dʼune ville, Pontarlier, en profonde mutation. Son humeur conservatrice sʼest cristallisée notamment sur lʼépopée de la Suze, breuvage qui fut en son temps fabriqué dans la capitale du Haut-Doubs. Les boissons apéritives offrent lʼavantage dʼavoir de multiples supports promotionnels : cendrier, bacs à glace en plastique en verre, jeux de cartes, carnets sans oublier les séries de bouteilles sérigraphiées. “Ces objets liés à la Suze restent à des prix abordables contrairement à lʼabsinthe. Heureusement quʼil y a encore des collectionneurs. On fait œuvre de patrimoine.” I Guy Robert s’est pris de passion pour tout ce qui touche de près ou de loin à la Suze. Franche-Comté 2013 Agriculteurs, Artisans ou Restaurateurs, inscrivez-vous au concours* sur talents-gourmands.fr et tentez de gagner 5 000 euros. * Inscription du 20/09/2013 au 10/11/2013 inclus, dans les Caisses régionales participantes. Les conditions de participation sont disponibles dans le règlement mis en ligne sur talents-gourmands.fr et chez maître Nelly Marzilli-Fourcaut, huissier de justice, au 6, rue des Fonds Verts, 75012 Paris. SOUS LE HAUT PATRONAGE DU 09/2013 – Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Franche-Comté - Siège social : 11, avenue Elisée Cusenier 25084 Besançon Cedex 9 -Tél. 03 81 84 81 84 - Fax 03 81 84 82 82 - www.ca-franchecomte.fr - Société coopérative à capital et personnel variables agréée en tant qu’établissement de crédit - 384 899 399 RCS Besançon - Société de courtage d’assurance immatriculée au Registre des Intermédiaires en Assurances sous le n° ORIAS 07 024 000. Vous débordez de 30 MOUTHE - RÉGION DES LACS LABERGEMENT-SAINTE-MARIE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Ouverture en juillet 2014 La fruitière des Lacs investit dans un nouvel atelier Trop à l’étroit dans ses locaux actuels, cette coopérative s’est engagée dans la réalisation d’une fromagerie en cours de construction sur la nouvelle zone artisanale de Labergement-Sainte-Marie. ôté visibilité, il n’y 16 exploitations pour 31 agria pas photo entre culteurs. l’ancienne et la nou- La fruitière des Lacs s’est dévevelle fruitière qui loppée au fil de plusieurs sera construite à fusions. La série commence en l’entrée du village côté lac 1989 avec le rapprochement Saint-Point. Les travaux vont entre les coopératives de Laberbon train. Le chantier lancé gement et Remoray. Puis c’est cet été durera une année pour au tour de Brey-et-Maison-duune ouverture prévue en Bois en 1992, La Planée en juillet 2014. “Ce projet a néces- 1993 et dernièrement Chauxsité trois ans de démarche. On Neuve en 2010. “Le chalet de a finalement trouvé une par- Labergement était conçu pour celle de 72 ares transformer 2,5 millions de située sur la zone litres de lait. Avec tous ces mouartisanale aménaLes vements, le litrage atteint gée par la commuaujourd’hui 5,2 millions de ne de Labergement- travaux litres de lait. L’atelier n’est plus Sainte-Marie. Le vont bon adapté, surtout depuis la fusion nouveau bâtiment avec Chaux-Neuve qui a train. d’ailleurs servi de déclic au proabritera l’atelier de transformation, les jet de nouvelle fromagerie. Pour caves, le magasin ce faire, on bénéficie d’aides de de vente et une l’Europe, du Conseil régional galerie de visite”, et du Conseil général sur le explique Claude matériel. À cela s’ajoute le souPagnier, le présitien du Parc Naturel Régional dent de cette coopédu Haut-Jura sur la partie rative qui réunit accueil du public.” C RT E V U O S R U O 7J SUR 7 Claude Pagnier en compagnie des sociétaires de la fruitière des lacs impliqués dans la commission nouvelle fromagerie. Le futur atelier prend en comp- bier. “On fonctionne avec quatre Pagnier qui procédera à deux te une éventuelle augmenta- maisons d’affinages : Petite, recrutements supplémentaires tion de capacité. Les quatre Arnaud, Juramonts, sans dans la perspective du nousalariés et les deux apprentis oublier notre affineur histo- veau bâtiment. “Cet outil prend qui leur prêtent main-forte pro- rique à savoir Gojon en Hau- en compte la pénibilité du traduisent du comté et du mor- te-Savoie”, poursuit Claude vail. Il permettra de valoriser Bowling, Terrains de foor indoor, Badminton et Squash ! Soirées ZUMBA Stages de Street et Pole Dance Thés dansants chaque mois Se renseigner au 03 81 46 92 30 www.lekomplex.com | 03 81 46 92 30 le lait en fonction des potentialités”, observe un président de coopérative bien conscient des enjeux qui pèsent sur la filière comté. I F.C. Le Pub Brasserie Au Bureau vous accueille tous les midis avec un menu du jour varié ! 3 rue Hélène Boucher 25300 PONTARLIER [email protected] APA4-LIQUIDATION-BESANCON:HD 24/07/13 10:05 Page 1 Exceptionnel à BESANÇON * Avant travaux * * * Photo Victoria : Shérif SCOURI * 10 lampes et tous les tapis à moitié Prix *Liquidation avant travaux limitée aux stocks disponibles au premier jour de la liquidation et indiqués par étiquettes spéciales. Photographie non contractuelle : salon présenté à titre d’exemple, voir modèles liquidés en magasin. Récépissé de déclaration n° 35/2013-07 du 04/07/2013. Date de validité : du 09/09 au 09/11/2013. Magasin de négoce indépendant concessionnaire CHATEAU D’AX - SARL SOFA - BESANÇON au capital de 8 000 € Victoria SILVSTEDT - RCS BESANÇON 483 369 302 ZAC de CHATEAUFARINE BESANÇON Tél. 03 81 52 65 64 chateaudax_LPP164.indd 1 www.chateau-dax.fr 19/08/13 12:08 Grande Braderie d’automne à Besançon > 25 & 26 octobre > + de 500 commerçants au Centre-Ville Square Saint-Amour > De 9h à 19h Parkings conseillés : Mairie, Marché Beaux-Arts, Isenbart, Cusenier, Saint-Paul, Chamars, Battant 3 parkings-relais et plus de 15 lignes de bus Ginko UCB UNION DES COMMERÇANTS DE BESANÇON NOVA MUNDI - BESANÇON / Photo : Yves Perton > Brocante FRASNE - LEVIER - JURA VOISIN BIEF-DU-FOURG La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 33 Retour d’expérience Du comté aux plaquettes bois : innovant et pas cher La fruitière du plateau de Nozeroy utilise depuis plus de six ans une chaufferie automatique au bois déchiqueté. Elle économise 35 000 euros par an par rapport à une installation au fioul. a plupart des coopéra- respondent bien aux besoins tives fromagères de la énergétiques d’une fromagerie. filière comté fonction- Peu ont osé s’aventurer vers des nent encore avec des solutions en bois énergie. chaudières au fioul. Parce La fruitière s’est engagée sur qu’elles sont en capacité de four- cette voie en 2007. “On a profinir rapidement beaucoup de té d’investir dans une nouvelle chaleur, ces installations cor- fromagerie avec pour objectif d’améliorer les conditions de travail et de réduire le coût énergétique”, explique Fabienne Vionnet, présidente d’une coopérative regroupant 33 producteurs. Cette structure transforme 9,5 millions de litres de lait essentiellement en comté avec un complément en morbier et raclette. Le choix d’une chaufferie automatique à bois déchiqueté s’est assez vite imposé malgré le manque de recul vis-à-vis de ce type d’installation en filière comté. “On avait la chance de disposer d’un fournisseur installé à Cuvier”, note Benoît Marmier, autre sociétaire de la fruitière. Une chaudière au fioul fournit de la vapeur pour chauffer les cuves. Une chaudière bois fournit de l’eau chaude qu’il faut stocker pour répondre aux pics de consommation notamment à l’heure de la fabrication. D’une puissance de 250 kW, la chaudière bois de la fruitière du plateau de Nozeroy est couplée avec trois ballons d’hydro-accumulation de 3 000 litres chacun. L Le surcoût de la chaudière à bois déchiqueté est largement compensé par la différence de prix entre les plaquettes et le fioul. Cette chaudière écologique a été lancée au printemps 2007 à l’ouverture du nouvel atelier. “On a eu des soucis de réglage. Ces installations sont très pointues et particulièrement sensibles à la qualité des plaquettes”, indique Benoît Marmier sans nier ces problèmes de mise en route. Une installation en bois énergie coûte pratiquement le double d’une solution fioul. “À l’époque, on a pu bénéficier de 50 % d’aide. Aujourd’hui, on ne serait plus du tout à ce niveau de soutien”, apprécie Fabienne Vionnet. Les sociétaires estiment aujourd’hui avoir fait le bon choix. Les différences de prix entre les énergies renouvelables et les carburants fossiles n’ont cessé de croître. En 2012, le prix des plaquettes 3 1 600 m par rapport au fioul varie dans un de rapport de un à plaquettes trois. “On consompar an. me 1 600 m3 de plaquettes par an. Ce qui nous permet d’économiser près de 140 000 litres de fioul par an et 300 tonnes de CO2.” Vive la transition énergétique au pays du comté. I Fabienne Vionnet, la présidente de la coop, et Benoît Marmier, autre sociétaire,ont toutes les bonnes raisons de se frotter les mains devant le silo à plaquettes qui leur fait réaliser de belles économies. 34 VALDAHON - VERCEL ÉPENOUSE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Insolite La cueillette des champignons interdite aux étrangers Ce ne sont pas des champignons mais une prune que vous récolterez en ramassant des cèpes ou des chanterelles dans les bois d’Épenouse, à proximité de Vercel. Seuls les habitants sont autorisés à remplir leur panier. La mairie explique son choix et le défend. Des trompettes de la mort et des chanterelles qui ne viennent pas d’Épenouse… Si vous n’êtes pas du village, il est interdit de les ramasser. VALDAHON automne, ah, cette belle période ! Celle où les feuilles tombent, celle où les champignons poussent. Un décor presque mélancolique, où, avec votre panier en osier dans une main et votre bâton dans l’autre, vous partez à la recherche des champignons. N’allez pas partout ! Dans la forêt d’Épenouse - 200 hectares environ - le cueilleur est attendu au coin du bois. Ici, la commune interdit à tout étranger au village, c’est-à-dire celui qui ne paye pas ses impôts L’ Début novembre Les miniatures voient grand Après l’immense succès de la première édition où 4 800 visiteurs avaient admiré les miniatures, l’association “L’autorail du Haut-Doubs” organise le deuxième salon du modélisme samedi 2 et dimanche 3 novembre. Surprises à la clé. e premier coup d’essai fut un coup de maître. En 2012, l’association Autorail X-2800 basée à Valdahon cherche de l’argent pour restaurer son train qu’elle répare, lentement mais sûrement, en gare de L’Hôpital-du-Grosbois. Sous l’impulsion de son président Mickaël Billerey, elle se décide à lancer “le salon des miniatures”. En un weekend, la manif ’ cartonne. 4 800 spectateurs débarquent au gymnase du Valdahon. “On n’en revenait pas” se souvient après coup le président. Avec l’argent récolté, les bénévoles ont pu réparer et racheter des pièces pour l’Autorail (cette fois-ci en grandeur nature) qu’ils réparent (voir notre édition de juin). Pour ne pas changer une équipe qui gagne, les amoureux du rail relancent sur 1 600 m2 le “2ème salon HautDoubs miniatures”, pluridisciplinaire mais à majorité ferroviaire. “Les plus grands clubs de l’Est seront présents dont 14 réseaux de haut niveau. La tête d’affiche sera le réseau de 27 mètres “Viaduc Bolozon”. Ce dernier est rareLe réseau ment présenté en raison de son envergure. Mais de 27 c’est un véritable chefd’œuvre : il reproduit mètres des sites mythiques de “Viaduc la ligne des Carpates” Bolozon”. annonce l’association. Dans les autres disciplines, des mini-montgolfières avec démonstration en extérieur, des avions et hélicoptères avec simulateur de vol et démonstration en L ici, de ramasser des champignons. C’est, selon nos sources, la dernière commune à avoir pris cette décision en le formulant dans un arrêté municipal après que le village de Passonfontaine (proximité d’Avoudrey) ait cassé le sien interdisant également la cueillette il y a quelques années. Maire de la commune d’Épenouse, Jean-Pierre Leclercq ne veut pas faire de publicité sur cette affaire. Mais il explique, rationnellement, comment est arrivée cette décision qui ne date pas d’hier. En effet, l’arrêté municipal remonte à 1995 : “Nous avions pris cette décision après avoir été envahis par les Suisses et les Roumains, dit-il. Que des gens viennent de l’extérieur pour ramasser quelques champignons, ça ne dérange pas. En revanche, qu’ils viennent à 8 en camions et qu’ils nous envahissent en prenant 30 kg de cèpes, ça non. On en avait ras-le-bol. Je l’ai vu de mes propres yeux.” En effet, si le phénomène a baissé d’intensité depuis quelques années, il est arrivé que des champignonneurs viennent avec des sacs-poubelle pour les rem- Lʼ plir… et ensuite les revendre. “Les Suisses les épluchaient même sur place pour avoir moins de poids à la frontière” explique le premier magistrat. Aujourd’hui, se balader avec un “Ils panier est donc amendable. Si le venaient garde-forestier à 8 et en l’explique une première fois au camion.” contrevenant sans verbaliser, il peut ensuite dresser un P.V. et une amende 20 euros. “On a déjà vu des personnes revenir quelques minutes après leur avoir dit que c’était interdit. À partir de là, on met l’amende et on écrase la cueillette” dit l’édile. Auparavant, elle était donnée aux maisons de retraite des environs mais pour des raisons de risque sanitaire, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Et si vraiment le contrevenant ne voulait pas obtempérer, la gendarmerie serait alors saisie du dossier. Amer le champignon ! I E.Ch. Ce que dit la loi article 547 du Code civil précise que les champignons appartiennent au propriétaire du terrain sur lequel ils poussent, que la forêt soit privée ou publique. Dans les forêts communales, comme dans les forêts domaniales, la cueillette des champignons est tolérée, mais ce nʼest pas un droit absolu. La preuve ici à Épenouse. I 4 800 visiteurs pour la première édition ! Les bénéfices permettent de restaurer un vrai train. Des nouveautés cette année dans les réseaux présentés. plein air sont prévus. Des bateaux et voitures radio-télécommandées animeront l’autre partie du gymnase. “Nous mettons un point d’honneur à ce que cette exposition soit comme l’an dernier “interactive” avec les visiteurs. Ainsi, ils pourront s’exercer au pilotage d’avion via un simulateur. Un réseau de trains aussi sera à disposition pour les enfants, un circuit voiture, des pupitres de locomotive fonctionnels, etc.” annonce Mickaël Billerey. De quoi ravir petits et grands. I Salon des Miniatures au gymnase de Valdahon Samedi 2 novembre de 12 heures à 20 heures et dimanche 3 novembre de 10 heures à 18 heures Entrée 4 euros, gratuit - de 12 ans accompagnés Renseignements : www.x2800-hd.com E.Ch. VALDAHON - VERCEL VALDAHON La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 35 Mieux informer les retraités “Quels moyens financiers pour les retraités ?” C’est le sujet d’une conférence mardi 22 octobre à Valdahon. Pour beaucoup de nos retraités, les pensions mensuelles annoncées de 1 600 euros pour un homme, 1 000 pour une femme, sont rarement atteintes. Il existe des aides. Encore faut-il les connaître… ls sont de plus en plus nombreux. D’ici 2050 en Franche-Comté, une personne sur trois aura plus de 65 ans et basculera à la retraite. Avec quel volume de pension ? Difficile à dire. Dès maintenant, certains veulent réagir par rapport aux situations de souffrance que vivent certains retraités lorsqu’il s’agit de boucler une fin de mois. “Les Français ont peur de vieillir. Ils ont aussi peur de perdre leur pouvoir d’achat. L’objectif est d’informer les retraités qu’il existe des aides parfois sousutilisées. Souvent, on ne les connaît pas. Nous nous sommes d’ailleurs rendu compte que les fonds européens étaient sousutilisés” témoigne Jean-François Robert, président de l’Institut régional du Vieillissement qui organise, avec le Comité départemental des retraités et personnes âgées (C.O.D.E.R.P.A.) et le Conseil I général du Doubs, un colloque mardi 22 octobre (à partir de 8 h 30 - Espace Ménétrier) autour de cette question des moyens financiers et des aides qui peuvent ou non être apportées. Le montant moyen des retraites mensuelles annoncé en France est de 1 600 euros pour un homme et de 1 000 euros pour une femme. “C’est “Des une valeur qui aides sous- pour beaucoup n’est pas atteinte” utilisées.” relate Jean-Marie Bart, président du C.O.D.E.R.P.A. C’est d’autant plus vrai pour les femmes qui ont eu des carrières entrecoupées ou pour un couple dont le conjoint est en maison de retraite, établissement qu’il faut évidemment payer. D’ici à la fin d’année, ce sont les Départements, en charge des questions sociales, qui doivent répondre en partie à ces questions. Le Schéma Départemental d’Organisation Sociale et Médico-Sociale qui devra être voté pourrait mettre l’accent sur les personnes âgées dans le Département. Plusieurs intervenants participeront à cette conférence valdahonnaise. L’I.N.S.E.E. d’abord, qui fera un état des lieux des conditions de vie des retraités en chiffres, puis il sera question du pouvoir d’achat des retraités et l’évolution du niveau des retraites au cours des dernières décennies par Philippe Pihet, de l’A.R.R.C.O. (Association pour le Régime de Retraite Complémentaire des salariés). Échanges et débats animeront cette matinée avec des élus.” I E.Ch. La question des pensions de retraite sera au cœur des débats. Participer : Colloque “Quels moyens financiers pour les retraités ?” mardi 22 octobre à partir de 8 h 30 à l’Espace Ménétrier de Valdahon (jusqu’à 13 h 30). Tél. : 03 81 41 90 36 ou [email protected] 36 SANTÉ SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Le syndrome post-polio La polio n’a pas dit son dernier mot Jean-Claude Bernard, à gauche, bénévole de l’A.P.F. du Doubs, et Étienne Kauffmann, le directeur de l’association. Si la maladie est éradiquée depuis des années en France, les anciens malades de la polio risquent presque tous d’être confrontés à des séquelles encore méconnues de la plupart d’entre eux : le syndrome post-polio. e nombre de personnes vivantes ayant contracté il y a plusieurs décennies la poliomyélite, cette maladie virale invalidante, est estimé à environ un millier en Franche-Comté. Pour la plupart d’entre eux, la polio est un lointain souvenir. Après en avoir souffert souvent durant leur enfance, ces malades ont réussi ensuite, comme tout un chacun, à mener une vie (presque) normale. Loin de se douter que le virus, tapi dans leur corps, pourrait plusieurs dizaines d’années plus tard, se réveiller. L C’est hélas pourtant ce qui se passe pour la majorité d’entre eux. “Il y a trois ans et demi, suite à une chute dans l’escalier, je me suis retrouvé avec un traumatisme crânien. Les médecins ont posé le diagnostic du syndrome post-polio” témoigne JeanClaude Bernard, un ancien infirmier qui a dû stopper sa carrière professionnelle brutalement. “Le syndrome post-polio, c’est la destruction des neurones musculaires qui avaient échappé à la destruction initiale” résume M. Bernard. Le syndrome postpolio (ou S.P.P.) se manifeste en Spécialiste général par une grande fatigue, une fatigabilité accrue, des douleurs musculaires et parfois de l’apnée centrale du sommeil, des problèmes de déglutition voire “Objectif : de phonation. Le vrai souci, c’est recenser la méconnaissance générale qui tous les entoure ce synpolios du drome. En effet, grâce au vaccin Doubs.” obligatoire depuis le milieu des années soixante, la polio a été déclarée éradiquée en France en 1994. Si bien que beaucoup de médecins, a fortiori les jeunes, ignorent presque tout de la polio et surtout de ses suites invalidantes. Pour lever le voile sur les séquelles du S.P.P., l’association des paralysés de France, antenne du Doubs, organise une grande réunion le samedi 5 octobre à Pirey, dans la périphérie bisontine. “L’objectif premier est déjà de recenser tous les polios du Doubs et de Franche-Comté. Nous n’en connaissons qu’une quarantaine. Ensuite, il s’agit de voir Publi-information “Loft”, le meuble contemporain DE LA TABLE À ALLONG & DU MEUBLE SUR MESU si ces personnes sont suffisamment nombreuses pour convaincre le C.H.U. de mettre sur pied une consultation spécialisée consacrée à ce sujet une fois par mois. Interviendra lors de cette journée le docteur Valérie Gillet du Don du souffle. Il y aura notamment une présentation de l’apnée centrale du sommeil” explique Étienne Kauffmann, le directeur de l’A.P.F. du Doubs. Diagnostiqué post-polio, Jean- Claude Bernard a dû changer radicalement son mode de vie en sollicitant ses muscles 30 % en dessous de leurs possibilités. “Il faut savoir s’économiser, se ménager. Préférer être assis que debout et couché qu’assis.” Lui a la chance de recevoir un traitement à base d’immunoglobulines pour que son quotidien reste - presque normal. I J.-F.H. CHAISES OBJETS DÉCO BOIS TABOURETS Renseignements sur cette journée du 5 octobre au 03 81 53 34 33 PORTES OUVERTES DU 12 AU 21 OCTOBRE, VENEZ DE 9DÉCOUVRIR H À 18 H, Du 12 au 21 octobre, à l’occasion de ses portes ouvertes, l’ébéniste Laurent Vuillemin DIMANCHES INCLUS NOUVELLE COLLECTION vous invite à découvrir “loft”, sa nouvelle gamme de meubles qui associe le métal NOTRE et le bois. béniste à Grand’Combe-Chateleu où il a son atelier et un show-room, Laurent Vuillemin vous invite à découvrir “loft”, sa nouvelle collection de meubles à l’occasion de ses portes ouvertes organisées du 12 au 21 octobre. L’artisan a travaillé sur un design contemporain et sur l’alliance de bois et du métal pour créer une gamme de mobilier originale. Armoire, enfilade, table basse, table à allonges, meuble de télévision, chacune de ces pièces, prise séparément ou en association, va don- É ner de la personnalité à votre inté- La création est un des points de forts rieur. “Nous avons travaillé avec des de cet ébéniste. Ce n’est pas le seul. matériaux nobles, le fer et le bois (label- Le service en est un autre. Laurent lisé P.E.F.C.), et sur le côté très desi- Vuillemin peut fabriquer chacun des gn, avec toujours cette idée de rester meubles de sa collection sur mesure. dans l’originalité et le beau. Les struc- “Les meubles que nous présentons nous tures métalliques des meubles dont la servent de base de travail. Ensuite, on patine peut être TABLE personnalisée sont peut les moduler comme on veut en D E LA À ALLONGES réalisées par Les ateliers du feu” fonction des goûts du client et de & remarque Laurent Vuillemin. La l’intérieur de son habitation” poursuit sobriété D des lignes et l’exigence l’artisan. “Il n’y a jamais de rupture U MEU BLE SUR dans MESURE le choix des matières confèrent à ce de collection” complète Christelle mobilier un aspect à la fois tendance Vuillemin. À sa manière, l’entreprise CHAISES et indémodable. Vuillemin est un exemple de filière OBJETS DÉCO BOIScourte : le meuble va du producteur au consommateur sans passer par un TABOURETS intermédiaire, ce qui est aussi un gage de qualité. “Tous nos devis sont gratuits. Au besoin, on se déplace au domicile de la personne pour la conseiller.” Une démarche systématique lorsqu’il s’agit d’aménager un dressing ou une Horaires d’ouverture : cuisine contemporaine comme en fabrique l’ébéniste. Du lundi au vendredi Le savoir-faire de Laurent Vuillemin 8h00 à 12h00 et 13h30 à 19h00 est reconnu au-delà des frontières franc-comtoises. Ses tabourets sont Le samedi 8h00 à 12h00 visibles notamment au Centre Pompidou à Paris et dans quelques caves de dégustation du Bordelais. G Spécialiste 9, pré Rondot Margot Pitton, ébéniste, Laurent et Christelle Vuillemin 25570 GRAND COMBE CHATELEU vous accueillent dans un showTel 03 81 68 88 41 room de 400 mètres carrés. Lof ALL I ANC E DU MÉ TAL E T DU BOI S Horaires d’ouverture : Spécialiste NO Du lundi au vendredi LA TABLE À ALLONGES 8h00 à 12h00 etDESpécialiste 13h30 à 19 & SUR MESURE Le samedi 8h00DUàMEUBLE 12h00 DE LA TABLE À ALLONGES & DU M EUBLE SUR M ESURE CHAISES OBJETS DÉCO BOIS L’ébénisterie Vuillemin fabrique du mobilier contemporain comme ici TABOURETS la gamme “loft”, et du mobilier classique, le tout sur mesure. CHAISES OBJETS DÉCO BOIS TABOURETS 9, pré Rondot NOTRE: NOU HorairesCOMBE d’ouverture 25570 GRAND CH Du lundi au vendredi LLI 8h00 à 12h00 et 13h30 A à 19h0 Tel 03 81 68Le samedi 88 8h00 41à 12h00 www.ebenisterie-vuillemin.fr Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi 8h00 à 12h00 et 13h30 à 19h00 Le samedi 8h00 à 12h00 9, pré Rondot 25570 GRAND COMBE CHATELEU Tel 03 81 68 88 41 Spécialiste DE LA TA B LE À A LLO N G E S & 9, pré Rondot POÊLE À PELLETS GAYA BLANC Puissance modulable de 3 à 7 kW. Rendement de combustion 85 %. Émission de CO (13%)O² : 0,02 %. Volume à chauffer 436 m3. Évacuation des fumées Ǿ 80 mm. Raccordement sur conduit de cheminée. Grande facilité de chargement avec porte inclinée. Capacité du réservoir : 20 kg (autonomie 10 à 30 h). Pilotage par télécommande infra rouge. Programmation simple. Cendrier extractible. Thermostat avec possibilité d’arrêt. Sécurités : Pressostat de tirage minimum, Sécurité de surchauffe à réarmement automatique, Contrôle des vitesses d’extraction. Dimensions : L 53 x H 102 x P 45 cm. Poids 100 kg. Norme EN 14785. Le poêle à pellets 1259E POÊLE À BOIS ADURO 1.2 POÊLE À PELLETS XUO Puissance 10 kW. Rendement 91,3%. Emission de CO 0,003%. Emission de particules fines 7,7 mg/m³. Volume à chauffer 250 m³. Capacité du réservoir 23 kg. Autonomie jusqu’à 25 h. Silencieux. Programmation avec écran de contrôle 4 plages. Thermostat de régulation. Modulation automatique de l’allure de chauffe. Chauffage par ventilateur. Echangeur à tubes. Creuset de combustion en inox réfractaire. Dim. L 43 x H 104 x P 53 cm. Poids 100 kg. Télécommande. Tubage Ø 80 mm arrière. Norme EN 14785. Puissance modulable de 3 à 9 kW (nominal 6 kw). Rendement de combustion 81,2%. Émission de CO (13%)O² / 0,06 %. Surface chauffée : 30-140 m². Évacuation des fumées Ǿ 150 mm par le dessus. Bûches de 36 cm. Grande vitre de façade. Dim. H 90 x l 50 x P 45 cm. Poids : 93 kg. Triple combustion. Réglage de l’air de combustion. Vitre propre. Raccordement sur le dessus. Intérieur du foyer en vermiculite moulée. Corps de chauffe garanti 5 ans. Classe énergétique 5 étoiles. Norme EN 13240. Le radiateur 299E Puissance 1000 W. Thermostat électronique. 6 ordre de fil pilote. 9 programmes pré-enregistrés. Boitier digital rétro-éclairé. Détecteur de présence, détecteur ouverture de fenêtre, suivi de consommation. Volume de chauffe 26 m². Dim. : l 56,5 x H 60 x P 10,2 cm. IP 24. Classe II. Garantie 10 ans corps de chauffe et 3 ans parties électriques. Puissance 6 kW. Poêle raccordable à l’air extérieur. Compartiment chauffe plat. Nettoyage aisé grâce à la grille foyère amovible. Chargement de face. Vermiculite. Volume à chauffer 87,5 à 225 m³. Rendement 80,9%. Bûches 33 cm en vertical. Tubage 150 mm. Ø 47 x H 111 cm. Poids 100 kg. Emission de CO 0,1%. Coloris noir. Norme EN 13240. Le poêle Le poêle 990E 1579E 899E 529E RADIATEUR SYSTÈME CHAUFFANT AIREDOU Puissance 1000 W. Thermostat électronique à affichage digital rétro-éclairé. Fil pilote 6 ordres. 3 programmes préprogrammés + programmation libre cassette Ecobox II fournie. Détecteur de présence, Système fenêtre ouverte. Dim. l 62,1 x H 60,2 x P 14,8 cm IP 24. Classe II. Fabrication française. Garantie 2 ans. Le poêle BBC 1190E CHAUDIÈRE À CONDENSATION MC2E 24.24 Le radiateur RADIATEUR STEATITE VIRTUOSO EQUATION POÊLE À BOIS BBC OTTAWA La centrale 1990E 1490E CENTRALE HAUT RENDEMENT RODIN BBC Pour logement jusqu’à 6 sanitaires Moteur très basse consommation à courant continu By-pass 100% automatique Surventilation programmable Double filtration haute performance Consommation 27.3 W Th-C Fourni avec 1 télécommande radio et 1 bouton poussoir radio Piquage insufflation et extraction diamètre 150 mm Entrée d’air neuf diamètre 150 mm et rejet d’air extérieur diamètre 150 mm. Chaudière condensationéchangeur-condenseur inox à ventouse. Puissance 24kW. Brûleur à prémélange, circulateur multivitesse, boîtier électronique de «régulation theroctive», de contrôle de sécurité. Rendement 103%. Débit d’eau 11,7L. Dim : H70 x L45 x P29cm. 38kg. Garantie 3 ans sur le corps de chauffe et 2 ans sur les pièces. La chaudière 1290E ÉCONOMIE IMMOBILIER La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 39 L’observatoire des notaires Pontarlier et Mont d’Or-Deux lacs toujours au zénith L’observatoire de l’immobilier présenté par les notaires du Doubs révèle une fois de plus que le Haut-Doubs frontalier continue sa course en avant concernant les prix du neuf notamment. Dans un marché qui peine pourtant à redémarrer sur le plan départemental. ans un contexte général où les prix de l’immobilier ont amorcé une légère baisse, le HautDoubs se distingue toujours. Le secteur de Pontarlier et dans une autre mesure celui du Mont d’Or et des deux lacs continuent à battre des records départementaux. Les prix du neuf atteignent cette année les 3 400 euros le mètre carré en prix médian. C’est plus cher qu’à Besançon (3 190 euros), c’est toutefois à peine moins cher que sur le secteur de Morteau, record départemental avec 3 500 euros le mètre carré. Le contexte de l’année écoulée n’est pourtant pas à l’euphorie. “Les prix ont baissé et le volume des transactions également” résume Didier Lance, le président de la chambre départementale des notaires du Doubs. Malgré “des taux d’intérêt historiquement bas conjugués à une stabilité, voire une baisse marquée des prix”, le marché de l’immobilier n’a pas retrouvé ses couleurs d’il y a quelques années. Sur le plan national, le nombre de logements neufs vendus a enregistré une baisse de 17 % en un an. “Le nombre d’acquisitions par les investisseurs a baissé de 23 %, le niveau des stocks de logements neufs est au plus haut.” Dans l’ancien, le Doubs subit également la baisse. “Dans l’ancien, les volumes D ont baissé depuis un an. C’est dû à une crise de solvabilité des ménages. Même sur la zone frontalière où la hausse du taux de change a été très peu favorable au remboursement par anticipation des prêts en devises. De plus, avec la fin du libre choix concernant l’assurance-maladie, on craint une baisse du pouvoir d’achat des frontaliers” ajoute Didier Lance. Dans notre département, les prix de l’ancien ont subi une érosion de 6 % en un an. “Les prix sont revenus au niveau de 2011” ajoute l’homme de loi. Dans cette catégorie, c’est le secteur de Mont d’Or-Deux lacs qui bat les records départementaux. Pour les appartements anciens (plus de 5 ans), le mètre carré médian est de 2 100 euros dans cette zone qui a tou“Le nombre tefois enregistré un léger d’acquisition reflux sur le plan des tarifs s a baissé cette année. Sur les cinq dernières années, la hausde 23 %.” se atteint tout de même 5 % dans cette zone frontalière. Les terrains qui restent, de plus en plus rares, s’y monnaient également à prix d’or : 130 à 160 euros le mètre carré, à peine plus abordable tout de même que dans la zone urbaine de Pon- Le prix des programmes neufs à Pontarlier dépasse désormais les 3 400 euros le mètre carré. tarlier où ils ont pu atteindre jusqu’à 210 euros le mètre carré l’an dernier. Le seul petit signe d’espoir pour les professionnels de l’immobilier dans ce contexte général d’attentisme, ce sont les avant-contrats signés depuis mai dernier. Ils semblent apporter “la démonstration que les prix de l’immobilier ne sont pas très élastiques à la baisse et que les acteurs du marché ont décidé de mettre un terme à la phase d’attentisme” concluent les notaires du Doubs. I J.-F.H. G Les appartements anciens Doubs Besançon Morteau Mont dʼOr-Deux lacs Maîche Zone urbaine de Pontarlier G Les appartements neufs Besançon Morteau Mont dʼOr-Deux lacs Zone urbaine de Pontarlier G Les maisons anciennes Doubs Besançon Morteau Mont dʼOr-Deux lacs Maîche Zone urbaine de Pontarlier G Les terrains à bâtir Les prix dans l’ancien ont baissé de 6 % dans le Doubs en un an. Prix médian Évolution Évolution au mètre carré sur un an sur trois ans 1 660 euros 1 780 euros 2 000 euros 2 100 euros 1 500 euros 1 920 euros -6% - 3,5 % - 1,2 % - 1,9 % +4% + 1,3 % - 3,3 % + 63,1 % - 2,8 % + 3,3 % + 4,9 % + 8,6 % + 6,5 % Prix médian Évolution Évolution au mètre carré sur un an sur trois ans 3 190 euros 3 500 euros 2 910 euros 3 400 euros + 3,1 % - 1,3 % - 0,6 % + 12,7 % - 1,4 % + 27,4 % Prix médian Évolution Évolution au mètre carré sur un an sur trois ans 170 000 euros 209 500 euros 226 500 euros 215 000 euros 177 300 euros 250 000 euros - 2,9 % - 10,7 % - 6,8 % - 2,3 % +4% +1% - 1,5 % + 52,8 % - 4,2 % +3% + 15 % + 8,6 % + 11,1 % Prix médian Évolution Évolution au mètre carré sur un an sur trois ans Morteau De 90 à 180 euros Maîche 44 euros Zone urbaine de Pontarlier De 60 à 210 euros 40 ÉCONOMIE SANTÉ La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 5 millions d’investissement Fusion des labos : l’inévitable course en avant Le laboratoire pontissalien Millon, rue du Docteur Grenier, a fusionné au sein d’une grande structure qui vient d’ouvrir son plateau technique ultra-moderne dans le quartier des Hauts-du-Chazal à Besançon. Toutes les analyses pontissaliennes y sont désormais effectuées. ienvenue dans un monde super-sécurisé, hyperorganisé et ultra-moderne. Le laboratoire des Hauts-du-Chazal, inauguré le 3 octobre à Besançon, est sans doute ce qui se fait de mieux en la matière avec un plateau technique de haute technologie avec chaîne robotisée, automates à haute performance analytique qui permet de traiter avec une traçabilité permanente les échantillons qui arrivent des quatre coins de la région. Car ce nouveau laboratoire créé par le groupe L.P.A. (Laboratoires de Proximité Associés) est le regroupement de neuf laboratoires d’analyses médicales implantés dans le Doubs et en Haute-Saône (Saint-Vit, Baume-les-Dames, Saint-Loup-surSemouse, Gray…), dont le laboratoire million de Pontarlier. Si B chacun des sites est maintenu, ce “marché” qu’ils estiment tous disposent désormais d’un juteux. Cette course en avant seul plateau technique où est est devenue incontournable pour réalisé l’ensemble des analyses, les laboratoires “justement si soit plus de 12 000 par jour. Le nous voulons garder notre indénouveau labo des Hauts-du-Cha- pendance et ne pas être absorzal, situé à la hauteur du rond- bés par des grands groupes qui point de Châteaufarine, est éga- sont souvent détenus par des lement ouvert au public pour fonds de pension” justifie Pastout prélèvement. cal Banel, le président de la La nouvelle enti- société d’exercice libéral. Pour té emploie 115 renforcer ce souci “Nos tarifs salariés (dont 20 d’indépendance, le nouveau labo- l’organisation des laboratoires sur le nouveau ratoire adhère au réseau natio- d’analyses, les obligeant à ont baissé site) et réalise nal Labster, réseau de labora- d’incontournables regroupede 30 %.” quelque 11,3 mil- toires indépendants. L’idée est ments et d’énormes investisselions d’euros de aussi de “rester maître de notre ments pour pouvoir subsister. chiffre d’affaires. outil de travail et de maintenir “Cette réforme exige pour Un mastodonte ? les structures existantes en zones l’exercice de notre activité Pas vraiment si rurales et donc, maintenir l’obtention de la norme 15-189, on compare ce l’emploi” ajoute Vincent Lom- une exigence qui n’existe nulle genre de labo aux bardot, autre associé. part ailleurs en Europe et qui grands groupes C’est une réglementation de jan- nous oblige à sans cesse invesfinanciers qui peu vier 2010 (l’ordonnance Balle- tir pour obtenir une accréditaà peu grignotent reau) qui a bouleversé tion sans laquelle nous serions Les prélèvements sont toujours effectués à Pontarlier, mais les analyses à Besançon dans la nouvelle structure. obligés d’arrêter” poursuit Francine Magnin, une des onze associés de la société. L’autre contrainte qui pousse les laboratoires dans cet “engrenage”, c’est la baisse régulière de la nomenclature, entendez par là, du tarif des actes, au nom de la tentative désespérée de rééquilibrage des comptes de la Sécu. “La nomenclature baisse tous les ans depuis sept ans, nos tarifs ont baissé de 30 % depuis cette période” note M. Banel. L’investissement dans ce nouveau plateau technique de 1 500 m2 qui a coûté la bagatelle de 5 millions d’euros (3 millions pour le bâtiment, 2 millions pour les équipements) est également vu comme une manière d’attirer les jeunes biologistes dans une profession qu’ils ont de plus en plus de mal à considérer comme prometteuse. I J.-F.H. NOUVEAU À AUBONNE EXCLUSIVITÉ À GILLEY PONTARLIER Éco-quartier composé de maisons mitoyennes et collectifs aux normes BBC. Vend surfaces commerciales et appartements du T2 au T4. À saisir : plus que 4 appartements à vous proposer labéllisés BBC. 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L’atelier de fabrication et sa boutique Hameau de derrière le Mont (7kms de Morteau) - 25500 MONTLEBON Tél. +33 (0)3 81 67 11 41 - Mail : [email protected] www.artisans-du-bois.com / www.bec-et-croc.com Publi-information IMMO SIGN donne un coup de pouce à votre imagination Vue 3D d’un appartement à aménager dans un grenier. Ce cabinet d’architecture d’intérieur de Pontarlier vous accompagne dans vos projets de rénovation. Du simple conseil déco à la réorganisation complète de l’espace, Immo Sign met en forme vos idées. ors de l’acquisition d’un bien à rénover, tel que des combles, il est parfois difficile de se projeter, de s’imaginer vivre dans un appartement confortable aménagé dans un lieu balayé pour l’instant par les courants d’air. La société Immo Sign de L Pontarlier peut donner un coup de pouce à votre imagination. Ce cabinet d’architecture d’intérieur offre à ses clients un ensemble de services pour les accompagner dans leur projet immobilier, et les aider à personnaliser leur future habitation. Dans le panel de ses savoirfaire, il y a notamment les vues en trois Les vues 3D permettent aux clients de se projeter dans leur future habitation. dimensions. Sur la base de plans précis de la surface à aménager, Immo Sign va créer un intérieur, positionner le mobilier, mettre des revêtements aux murs, placer les éclairages, et ainsi créer virtuellement des ambiances pour chaque pièce. Le résultat est séduisant. “L’avantage de la 3D, un service unique dans le HautDoubs, est que les gens peuvent immédiatement se projeter dans leur intérieur. L’image qu’on leur montre est conforme à la réalité future” explique Laurent Marguet, fondateur de l’entreprise. La création en trois dimensions n’est qu’un des services que propose Immo Sign. À la demande du client, la prestation peut aller bien au-delà. “Notre mission peut se résumer à du conseil décoration chez un particulier qui veut des idées pour donner un autre style à son logement. Nous pouvons aller plus loin dans la démarche si la personne veut modifier un espace comme la partie salon-séjour. Dans ce cas on peut tra- vailler déjà sur des vues 3D. Enfin, la prestation la plus complète consiste à aménager entièrement un espace. Nous sommes décorateur et architecte d’intéreur” précise Marion Lombardot-Petite, architecte d’intérieur. “LE CLIENT SAIT À QUOI IL S’ENGAGE.” Immo Sign ne se cantonne pas à fournir des esquisses. Ces professionnels vont chiffrer dans le détail, l’ensemble des travaux. Aucun poste n’est oublié, l’électricité, la maçonnerie, la plomberie, l’ébénisterie, les peintures, etc. “Grâce à ce cahier des charges précis, notre client sait précisément ce à quoi il s’en- gage. Il n’a pas de mauvaises surprises” indique Laurent Marguet. En revanche, Immo Sign n’assure pas la maîtrise d’œuvre des projets. Mais elle donne toutes les clés au client y compris des contacts d’entreprises partenaires et des devis pour qu’il puisse engager le chantier. Le savoir-faire d’Immo Sign intéresse par ailleurs les professionnels de l’immobilier qui vendent des biens sur plan. Ils sollicitent ses compétences pour réaliser des vues 3D qui sont une véritable aide à la vente. Enfin, Immo Sign achète également des biens à rénover sur le Haut-Doubs, mais de caractère, qu’elle revend ensuite à des particuliers avec un projet à la clé. G L'IMMOBILIER A SA SIGNATURE 10 bis, rue Mervil 25300 PONTARLIER 03 81 38 50 10 www.immosign.fr G [email protected] P ORT E S OU V E RT E S E S PA C E F U N É R A I R E Z.A. 7, rue Claude Chappe 25300 Pontarlier Tél. 03 81 46 35 99 ∙ Email : [email protected] Samedi 2 novembre de 14h à 19h Dimanche 3 novembre de 10h à 19h ◆ Organisation complète d’obsèques ◆ Transport toutes destinations ◆ Crémation ◆ Inhumation ◆ Prévoyance funéraire ◆ Caveaux ◆ Fosses ◆ Monument ◆ Gravures Nous serons très heureux de vous accueillir et vous faire découvrir ce nouvel espace de recueillement ÉCONOMIE TOURISME La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 INDUSTRIE Dans la forêt de Poligny Center Parcs dans le Jura : rien n’est encore joué Un centre de loisirs pourrait être construit d’ici deux ans dans une forêt jurassienne à 40 minutes de Pontarlier. Le projet est en concurrence avec un autre en Saône-et-Loire. es études sont encore longues, elles demandent l’investissement de beaucoup de monde, il y a notamment l’aspect environnemental qui est capital : il ne faudrait pas qu’un papillon ou une grenouille nous embêtent” commente une des parties concernées par ce lourd dossier. “Et si l’investisseur a décidé de communiquer, cela ne veut pas dire que ça se fera forcément” ajoute un autre décideur. Après l’effet d’annonce concernant la possibilité de créer un Center Parcs au cœur du Jura, dans le secteur de Poligny, la plus grande prudence est de mise. Le dossier, pour une Franche-Comté qui se cherche toujours plus d’identité, a pourtant de quoi faire rêver : 400 cottages, des boutiques et des équipements de loisirs pourraient être construits en forêt de Poligny “si les études se révèlent concluantes” insistent les partenaires locaux, Conseil général du Jura en tête. Pierre & Vacances, propriétaire du concept Center Parcs en Europe (sauf en GrandeBretagne) exploite déjà 22 Domaines en Europe, dont 4 en France, et un cinquième est en cours de construction dans le département de la Vienne. Les précautions sont de mise également par le simple fait le groupe Pierre & Vacances étudie en parallèle l’implantation d’un Center Parcs dans le département voisin de la Saône-et-Loire. Ce projet de sixième centre remonte à 2007 quand Pierre & Vacances “L annonçait sa volonté de créer un nouveau Domaine en France. Entre 2008 et 2013, les équipes projets de Pierre & Vacances sont venues 9 fois en FrancheComté et ont visité 12 sites, plus de 15 réunions ont été organisées. Une rencontre organisée en mai dernier, avec Pierre & Vacances et les collectivités territoriales concernées, a permis de passer à l’étape des études préliminaires. Ces études techniques, financières et administratives ont démarré dans le courant de l’été. L’objectif est de valider la faisabilité du projet sur le territoire franc-comtois. On se saura donc pas avant deux ans si cette bonne nouvelle en est vraiment une, car “les études devraient durer de 18 à 24 mois. Si les résultats sont favorables, une réunion d’information à la population sera organisée. De l’idée à la construction, le chemin vers le Jura est encore long. Les collectivités concernées travailleront ensemble aux côtés de Pierre & Vacances jusqu’à la décision” ajoutent les collectivités locales concernées. Si le résultat des études est favorable, et que la décision de créer un Center Parcs en forêt polinoise est prise, la construction nécessitera en moyenne deux ans de travaux sollicitant de 250 à 500 emplois selon les phases du chantier. “Pierre & Vacances fait, majoritairement, appel aux entreprises locales pour les travaux et les produits de construction” note l’investisseur. Pour l’exploitation du Domaine à l’issue de sa construction, 300 emplois directs pourraient être créés et de nombreuses retombées économiques indirectes sont attendues : approvisionnement en filière courte pour les produits régionaux gastronomiques ou d’artisanat utilisés par le Domaine ou vendus dans les boutiques, achat de prestations, retombées fiscales, notoriété territoriale… Que du bonus à en croire les collectivités parties prenantes. I J.-F.H. 43 Changement de direction Pedro Panisello aux commandes de Nestlé Pontarlier Ce Barcelonais microbiologiste de formation succède à Anne Auperpin mutée au siège de Nestlé France à Noisiel en Seine-et-Marne. nne Auperpin quitte le Haut-Doubs sans grand regret. Elle ne se reconnaissait guère dans les charmes de la montagne jurassienne même si elle appréciait la mentalité des gens du Haut-Doubs. “Ici, il y a un vrai attachement des gens à l’entreprise.” L’heure du retour au bercail a sonné pour celle qui rejoint le siège social de Nestlé France où elle travaillera à la direction des ressources humaines. “C’est une belle opportunité de retourner en région parisienne”, explique Anne Auperpin qui officiait depuis trois ans à Pontarlier. Le temps d’investir près de 20 millions d’euros dans la modernisation de l’usine. A La rentrée chez Nestlé est marquée par l’arrivée de Pedro Panisello qui succède à Anne Auperpin. Le volume de production de Nestlé Pontarlier se situe légèrement au-dessus de 50 000 tonnes. Un beau challenge à relever pour Pedro Panisello qui semble ravi de ses nouvelles responsabilités. Après un doctorat en microbiologie, ce Barcelonais a exercé dans plusieurs pays européens avant d’être rapatrié en Suisse où il travaillait depuis 4 ans et demi. “Je suis super-content d’être ici”, annonce celui qui continuera à résider à Lausanne. Un frontalier à l’envers en quelque sorte. Encore peu habitué à s’exprimer dans la langue de Molière même s’il semble en maîtriser sa syntaxe, ce directeur de 43 ans a toute confiance dans l’équipe de direction et les qualités professionnelles du personnel. Son arrivée coïncide avec la sortie d’une nouvelle étiquette Nesquik où figure désormais sur une carte et en toutes lettres le site de fabrication pontissalien. Cette innovation constitue en soi une vraie révolution au pays des Helvètes. De quoi conforter, on l’espère, l’avenir de Nestlé Pontarlier. I Publi-information Charme et style : Catherine et Pauline proposent des robes de mariée et des costumes pour tous les budgets, dans toutes les tailles. l’art du mariage personnalisé Dans cette boutique au centre-ville de Pontarlier, Catherine Piralla et sa fille Pauline vous proposent des robes de mariée et des costumes pour hommes confectionnés sur-mesure, au meilleur rapport qualité-prix. près un an d’existence, le bébé issu de cette union du charme et du style se porte à merveille. On se sent tout de suite à l’aise dans cette jolie boutique aménagée sur deux niveaux où le couple mère-fille joue de sa complémentarité. Catherine vous accueille avec tout le respect et l’amabilité A La boutique Charme et Style vient de lancer une activité costumes et chemises sur-mesure. qu’on est en droit d’attendre à tion de la robe ou du costume l’aube de s’unir pour le meilleur de vos rêves. et pour le pire. “On est à l’écoute Le goût du mariage reste très de tout le monde, en proposant vivace dans l’Est de la France. des robes et des costumes pour Le phénomène est encore plus promises utilisent deux tenues tous les budgets et dans toutes marqué chez nos voisins hel- avec une robe de cocktail et une les tailles”, explique celle qui a vétiques. Les mariages en Suis- robe de mariée. Les prix variant toujours travaillé dans la ven- se s’organisent généralement du simple au double à l’avantage te. Sa fille, Pauline, jeune modé- sur deux jours distincts. Com- de la France, la clientèle Suisliste, vous accompagne dans la me les cérémonies civiles et reli- se afflue en masse. “On a plus réalisation et la personnalisa- gieuses sont bien séparées, les de mal à attirer les futurs mariés situés au-delà d’une ligne allant de Bulle à Champagnole en passant par Chaffois et Censeau. Inversement, on reçoit des gens de Besançon et Baume-lesDames”, poursuit Catherine Piralla plutôt ravie des affaires induites par le mariage pour tous. Conscientes des potentialités du marché et sûres de leur complémentarité, la mère et la fille ont choisi de s’installer à leur compte, au centreville. Installée rue La Gambetta, à certitude l’arrière de l’église Saint-Bénigne, la d’être boutique “Charme unique. et style” bénéficie d’une belle visibilité et du flux de passants engendré par la proximité du cinéma. “On fonctionne avec plusieurs marques de robe de mariée dont une en exclusivité, à savoir Hervé Mariage qui fait référence. Comme Pauline personnalise tous les vêtements, nos clients ont la certi- tude d’être uniques.” Catherine et sa fille sont les seules de la région à proposer du sur-mesure en prêt à porter. Elles viennent même de lancer une activité costumes et chemises sur mesure. De quoi intéresser les personnes au physique atypique. Tout aussi original, le concept numérique où la cliente crée sa robe de mariée sur un site Internet, vient l’essayer chez Charme et Style puis le projet est transmis après validation chez une styliste qui réalisera la robe. Charme et Style, le mariage du bon goût et de la créativité. I 9, rue Gambetta 25300 PONTARLIER Votre boutique de robes de mariée, robes de cocktail et de costumes homme 03 81 46 85 52 www.charme-et-style.fr 44 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 LA CLUSE-ET-MIJOUX Une stratégie à l’export L’absinthe Vieux Pontarlier à la conquête de l’Amérique C’est la première absinthe mentionnée au classement du très respecté World Top 120 Spirits 2013. De quoi conforter la distillerie des Fils d’Émile Pernot dans sa stratégie de développement à l’export. Entretien avec le directeur Dominique Rousselet. a Presse Pontissalienne : À quelle place figurez-vous dans ce classement ? Dominique Rousselet : L’absinthe Vieux Pontarlier 65° se situe en 34ème position. L’autre absinthe retenue par le Spirit Journal est fabriquée en Californie. Elle termine à la 118ème place. Précision utile, on n’intervient en aucune manière pour être sélectionné. L L.P.P. : C’est la reconnaissance d’un vrai savoirfaire ? D.R. : Tout à fait. J’ajouterai deux autres ingrédients : la qualité des alambics et des recettes que nous a transmis la famille Pernot. L.P.P. : A qui appartient la distillerie ? D.R. : Elle a été vendue en janvier 2005 à un groupement d’associés qui est aujourd’hui constitué en S.A.S. En L’Absinthe Vieux Pontarlier 65° fait 2007, on a repris la distillerie Deniun tabac aux États-Unis. zet-Klainguer. L’année 2009 a été mar- quée par le transfert des installations dans le bâtiment de l’ancienne distillerie Cousin-Jeune située au centre de La Cluse-et-Mijoux et qui abritait précédemment la mairie. Aujourd’hui, les Fils d’Émile Pernot, c’est une équipe de 6 salariés pour un chiffre d’affaires de 760 000 euros hors taxes. L.P.P. : Quelles sont vos fabrications ? D.R. : On peut les ranger en trois familles de produits. Les anisés avec notamment le Vieux Pontarlier et le Pontarlier Denizet-Klainguer. Dans les liqueurs, on peut signaler le guignolet, la Pontiane à base de racine de gentiane ou encore dans les dernières innovations la liqueur au chocolat à base d’absinthe. Enfin la grande famille des absinthes avec une vingtaine de recettes différentes dont l’Absinthe un Émile et l’Absinthe Vieux Pontarlier. L.P.P. : Quelle est votre stratégie de développement ? D.R. : Depuis cinq ans, on s’investit beaucoup sur l’export en axant nos efforts sur l’absinthe. L.P.P. : En volume, cela représente quoi ? D.R. : 35 000 litres d’absinthe dont 70 % partent à l’export. L.P.P. : Vers quels pays ? D.R. : On est déjà présent dans 25 états en Amérique, Asie, Europe. On commercialise 6 000 à 7 000 bouteilles sur le marché américain. Il s’agit principalement de l’Absinthe Vieux Pontarlier 65°. On est également bien implanté au Japon. On trouve plus facilement nos produits à Tokyo que dans les bars locaux. L.P.P. : La concurrence locale est rude ? D.R. : Je n’ai rien contre la concurrence. Je regrette qu’on ne trouve qu’une seule forme de boisson anisée sur les comptoirs locaux. car le cahier des charges fixe un taux de thuyone à 20 mg/l, ce qui nous empêcherait d’exporter dans les pays où ce taux est inférieur. C’est dommage. Ce qui ne nous empêche pas aussi de travailler avec une absinthe locale cultivée en L.P.P. : L’export a aussi ses contraintes ? l’occurrence à La RivièD.R. : Chaque pays à sa réglementa- “On tion. Les principales différences porre-Drugeon par Alain s’investit tent sur le taux de thuyone. Il ne doit Pilot. pas dépasser 10 mg/l d’alcool aux U.S.A., beaucoup au Japon et en Australie. C’est même sur L.P.P. : Certains estiment qu’il 5 mg/l au Canada alors que partout ne sert plus à rien de fabril’export.” ailleurs, on est à 35 mg/l. quer une absinthe à plus de 45°. Qu’en pensez-vous ? L.P.P. : Quelle est votre position par rapport au D.R. : On est plutôt partisan du contraire. Plus dossier I.G.P. absinthe défendu par les distille titrage est élevé et lateurs du Val de Travers ? plus les saveurs peuvent D.R. : On est contre mais notre recours a été retoqué sous prétexte qu’on s’exprimer. Il suffit ensuin’exportait plus rien en Suisse. te de mettre plus d’eau pour compenser. L.P.P. : Et l’I.G.P. absinthe de Pontarlier ? D.R. : On n’est pas dans cette démarche L.P.P. : Cherchez-vous à faiL.P.P. : Ce qui justifie pourquoi vous vous êtes tourné vers l’export ? D.R. : On peut l’expliquer en partie comme cela. Sans le regretter car le potentiel est énorme. On trouve des absinthes de la maison Les Fils d’Émile Pernot jusqu’en Asie. “On trouve plus facilement nos produits à Tokyo que dans les bars locaux”, explique Dominique Rousselet, le directeur de la S.A.S. Les Fils d’Émile Pernot. re évoluer votre catalogue de produits ? D.R. : On souhaite proposer une offre très diversifiée. On met au point une ou deux nouvelles recettes chaque année. On a remis par exemple au goût du jour la liqueur de sapin et on l’expédie dans le monde entier. On fournit même des Alsaciens, c’est dire. L.P.P. : De quoi demain sera fait chez les Fils d’Émile Pernot ? D.R. : On veut poursuivre cette dynamique vers l’export. Cela nous a permis de doubler le chiffre d’affaires en quatre ans. En 2014, on projette par exemple d’écouler 4 000 bouteilles de liqueur de sapins tous les deux mois aux États-Unis. L.P.P. : Qu’est-ce qui vous dérange le plus dans votre métier ? D.R. : Le frein principal, ce sont les taxes qui pèsent sur nos entreprises. I Propos recueillis par F.C. Publi-information Jura Supérieur, le réflexe qualité et proximité Qu’ils soient professionnels, particuliers ou collectivités locales, les clients du réseau Jura Supérieur sont tous sensibles à la nécessité de privilégier une filière courte, garante de qualité et d’une traçabilité plus aisée. es circuits courts sont à la mode dans le domaine de l’alimentation, mais pas seulement. La filière bois a bien compris que c’est en rassurant le consommateur sur la provenance et la qualité de ce qu’il achète qu’il gagnera sa confiance. Le réseau Jura Supérieur ne s’y est pas trompé en faisant de ces notions un axe majeur de sa politique commerciale. De plus en plus sensibles à cet argument de la proximité, ils sont aujourd’hui nombreux à s’intéresser à cette filière courte en s’adressant à des scieries de proximité. C’est le cas des particuliers, de plus en plus soucieux de connaître l’origine du bois qui sera utilisé pour leur future habitation, mais aussi des entreprises de L d’un certificat d’origine. C’est certainement cette question de traçabilité qui a fait la différence” indique Gilles Grandpierre, le dirigeant de cette scierie qui emploie une vingtaine de salariés. La plateforme de stockage a été réalisée en collaboration avec la société La Pessière. Elle est désormais terminée et accueille les plaquettes de bois qui, après une centaine de jours de séchage, viendront alimenter les chaufferies bois des communes appartenant au syndicat mixte. Cette plateforme de stockage de bois déchiqueté est capable de répondre aux besoins des communes partenaires, évalués à 1 600 tonnes par an au total pour alimenter leurs chaudières. Ce premier exemple réussi donne un argument de poids à la scierie Grandpierre et à ses partenaires pour répondre à d’autres appels d’offres et renforcer encore la notoriété du bois jurassien. “Nous avons répondu récemment à un autre appel d’offres pour une crèche à Saint-Laurent-enconstruction et maintenant des collectivités Grandvaux. Ce genre de projets est une très bellocales dont certaines mettent un point le vitrine pour nous les scieurs du réseau Jura d’honneur à mettre en avant cet argument Supérieur” ajoute Gilles Grandpierre. dans leurs projets d’investissement. Le label Jura Supérieur permet également de Dans le Haut-Jura, le syndicat mixte du can- sensibiliser les constructeurs eux-mêmes et ton de Morez inaugure cet automne une pla- c’est d’autant plus vrai quand ces derniers teforme bois-énergie, exemple parfait d’une jouent eux aussi à fond la carte de la proxicollaboration intelligente entre tous les maillons mité. Dans la commune de La Longeville, dans de la filière bois. C’est la scierie Grandpierre le Haut-Doubs, la société Mougin-Croff a jusbasée à Châtel-de-Joux et membre du réseau tement fait de ces notions-là un gage de créJura Supérieur que la collectivité publique a dibilité et de notoriété. “Nous construisons des choisi pour la fourniture du bois, à la suite d’un maisons à ossature bois en poteaux-poutres à scrupuleux appel d’offres auquel le scieur a la manière des fermes traditionnelles. C’est pour mis un point d’honneur à répondre. “C’est un cette raison que nous travaillons essentiellelourd processus administratif que de répondre ment dans un rayon d’une trentaine de kiloà un tel appel d’offres mais ça en vaut vrai- mètres autour de chez nous et uniquement avec ment la peine. Nous avons fait valoir dans de l’épicéa 100 % local. On n’a jamais acheté cet appel d’offres notre savoir-faire et la démarche ailleurs que dans le secteur” explique Steve que nous avions entreprise avec l’élaboration Mougin, un des responsables de cette entre- La plateforme de stockage des plaquettes bois est bâtie sur la commune de La Mouille. La société Mougin-Croff de La Longeville est spécialisée dans les constructions traditionnelles en bois. Le la be l J u ra Su pé ri eu r es t u n at ou t d e p lu s. À RemorayBoujeons, Pascal Bonnot a conçu sa maison et la construit de ses propres mains avec du bois 100 % Jura Supérieur. Pascal Bonnot s’est donné encore un an pour terminer sa maison qu’il fait pendant son temps libre. prise familiale qui fait autant de constructions neuves que de rénovations de vieilles fermes. Pour l’approvisionnement en matière première, l’entreprise Mougin-Croff suit scrupuleusement son raisonnement et se tourne, autant que faire se peut, vers les scieries les plus proches et notamment la scierie Grégoire à Gilley, à quelques kilomètres de là, membre du réseau Jura Supérieur. Auprès de cette dernière, l’entreprise de La Longeville s’approvisionne en lambris. “C’est une solution de facilité car on ne perd pas de temps sur les routes avec nos camions et surtout une solution de qualité. On a du bon bois ici, ce serait dommage d’aller le chercher ailleurs ! Nos clients sont de plus en plus nombreux à apprécier cet argument” poursuit Steve Mougin. Pour les particuliers justement, le temps est révolu où ils se moquaient bien de savoir d’où provenait la matière première qui servira à fabriquer leur maison. De plus en plus sensibilisés à l’origine contrôlée de leurs matériaux, ils en font eux aussi un argument dans leurs choix. Pascal Bonnot réside dans le secteur Mouthe. C’est sur la commune de Remoray-Boujeons qu’il est actuellement en train de réaliser, de ses propres mains, sa future maison. Un travail de titan qui occupe tout son temps libre depuis trois ans. “Par principe, je souhaitais utiliser des matériaux locaux. Et ici, c’est le bois. Quand j’étais en Guadeloupe, j’utilisais le Courbaril, si j’étais en Indonésie, j’utiliserais le bambou. Ici, c’est donc le résineux” illustre M. Bonnot. C’est auprès de la scierie Renaud aux Pontets que Pascal Bonnot a trouvé l’interlocuteur de proximité qu’il recherchait. Également membre du réseau Jura Supérieur, la scierie Renaud (une dizaine de salariés) a pu lui fournir l’ensemble du bois massif dont il avait besoin pour les murs et la charpente de sa future maison. Du bois d’altitude en provenance des massifs forestiers proches de Mouthe. “La scierie Renaud a une approche artisanale, sans intermédiaire, c’est exactement ce que je cherchais” commente Pascal Bonnot qui se donne encore une année pour terminer son projet de construction qu’il aura mené de A à Z. Dans sa démarche, lui aussi a mis un point d’honneur à jouer la carte de la proximité. Le label Jura Supérieur est un atout de plus qui donne aux investisseurs, qu’ils soient particuliers, constructeurs ou collectivités publiques, une raison de plus d’avoir confiance en leurs fournisseurs. G La société Mougin-Croff n’utilise que du bois local pour toutes ses réalisations. 46 ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Christian JOUILLEROT FILIÈRE BOIS www.christian.jouillerot.swisslife.fr Ajuster l’offre et la demande Le sapin est en quasi-rupture de stock Retraite - Épargne - Placement - Prévoyance - Auto Moto - Habitation - Loisirs - Commerce - Entreprise COMPLÉMENTAIRE SANTÉ Artisans · Commerçants · Salariés à En raison de mauvaises conditions climatiques du printemps et de commandes en hausse, le marché du bois souffre d’une pénurie de résineux. Conséquence directe : une hausse des prix qui n’a pu être répercutée par les scieurs. Les bûcherons, en bout de chaîne, tentent de combler le retard. p a rt i r d e 18 € t Sans délai d’attente adhésion sans limites d’âge TARIF t Garantie viagère immédiate jeune salarié quelque soit votre état de santé CONTRAT SPÉCIAL FRONTALIER Nombreuses formules possibles t Hospitalisation en France et en Suisse p a rt i r d e t Forfait optique progressif à t Forfait prothèse dentaire € + Bonus fidélité t Tiers payant pharmacie t Tarif réduit pour les familles Tarif Jeune t Gratuité à partir du 3e enfant 62 Assurance dépendance « SUISSE AUTONOMIE » Assurance obsèques Prix du résineux : + 14 % en un an La vente de bois qui sʼest déroulée en juillet à Champagnole a été “bonne”. Les prix ont atteint un niveau moyen sur pied des bois de 62,63 euros, supérieur de 14 % par rapport à lʼan dernier. G Le taux de boisement en FrancheComté est de 44 %, bien supérieur au taux de boisement moyen de la France (29,2 %), occupé à 70 % par les feuillus, 30 % de résineux. G 80 à 85 % des bois servent de bois dʼœuvre et 15 à 20 % des bois sont valorisés en bois dʼindustrie et bois énergie. G Le bois représente 2 300 entreprises pour 12 800 salariés en FrancheComté. G 347 000 hectares sont certifiés P.E.F.C., label qui promet la gestion durable de la forêt. G Le résineux est en tension. etournement de situation dans la filière bois. “Si l’opinion publique pense qu’il ne faut pas replanter de résineux, nous disons le contraire. Nous en aurons besoin car c’est encore avec ce bois que l’on construit les charpentes ou les maisons à ossature bois” lâche Michel Verdot, vice-président du syndicat des propriétaires forestiers de Franche-Comté. Comme d’autres spéas’approvisionnent (maintenant) en Franche-Comté” dit-il. Du coup, les forestiers doivent rattraper le temps perdu pour permettre aux scieurs de travailler. Bûcheron à La Bosse (environs de Morteau), Damien Vivot a fait appel au service de remplacement pour que de jeunes bûcherons l’aident. “On les embauche une quinzaine de jours mais je ne peux pas les embaucher de façon définitive car notre activité est devenue saisonnière. On a un coup de bourre en ce moment puis plus rien en hiver avec la neige, ou en mai” dit-il. Il s’adapte, R faute de mieux. Paradoxalement, il ne peut pas répercuter à la hausse son prix de façonnage (en moyenne 17 euros du m3) tant la concurrence est forte. Les scieries sont dans le même cas. “Le manque de trésorerie a contraint bon nombre d’entre elles à puiser dans les stocks. Si les prix du bois ont augmenté, les scieurs n’ont pas pu la répercuter” précise Michel Verdot. Scieur à Labergement-Sainte-Marie et représentant de la profession au sein du syndicat des scieurs de résineux, Étienne Renaud confirme : “La demande est supérieure à l’offre. Pourquoi les prix sont-ils bas ? Parce que le cours En 18 du bois n’est pas indexé sur le cours mondial du mois, 10 sciage. La demande mondiale est molle, les scieries en mises en chantier ont moins. baissé de 20 %, ce qui entraîne une baisse. Du coup, nos scieries ont des marges de plus en plus réduites.” Sur le terrain, les entreprises trinquent : “Des scieries du Doubs ou « SUISSE OBSÈQUES » Voir conditions et souscription en agence 25 bis, Grande rue - ORCHAMPS-VENNES Tél. 03 81 43 52 56 mail : [email protected] Jura ont procédé à des arrêts volontaires. Sur les 55 adhérents au syndicat, nous ne sommes plus que 45. Nous en avons perdu 10 en 18 mois. Le métier doit évoluer. Je ne crois pas aux grandes scieries mais plutôt à un label de qualité “Bois du Jura” comme l’agriculture a pu le faire avec le fromage” explique-t-il. En Suisse ou en Allemagne, des plans de licenciements touchent les grandes usines de sciage également. Un constat s’impose : le manque de réactivité persistant entre offre et demande malgré un marché favorable entraîne un décalage et une surenchère. La filière est fragile. En FrancheComté, “le bois est le 5ème employeur” rappelle Christian Dubois, délégué général de l’A.D.I.B. (Association régionale pour le Développement de la forêt et des Industries du Bois en FrancheComté). Une activité à ne pas négliger. I E.Ch. Michel Verdot, vice-président du syndicat des propriétaires forestiers. Christian Coutal, président des communes forestières du Doubs “Cette hausse n’est pas saine” Christian Dubois, pour l’A.D.I.B., rappelle que le bois est le 5ème employeur de la région. Président des communes forestières, Christian Coutal ne se réjouit pas de cette hausse spontanée du cours du résineux même s’il permet, à court terme, de renflouer les caisses des communes. our beaucoup de communes du Haut-Doubs, Pontarlier en particulier, la vente de bois est une ressource importante en matière de recettes. “C’est parfois un tiers des recettes” constate Christian Coutal, le président des communes forestières du Doubs. Actuellement, le résineux se négocie à presque 70 euros le m3 P avec quasiment aucun invendu lors des ventes, preuve de l’extrême tension du marché. C’est près de 15 % de plus que l’année dernière. Les communes, plus riches, doivent-elles s’en réjouir ? “Non, répond le président. Ce n’est pas sain, ni pour les communes, ni pour les scieurs. Ces nombreux àcoups nous inquiètent pour nos tréso- reries car l’embellie d’un jour ne sera pas celle du lendemain. Même si cela fait effectivement plaisir à court terme, nous nous interrogeons sur cette variation de la demande” dit-il. Rappelons qu’une commune qui vend “bien” ses bois réinvestit son argent “dans la construction d’une route par exemple. C’est de l’emploi induit. Nous souhaiterions une régularité du prix” ajoute le président. Entre les communes, les privés, et un marché qui dicte les prix au niveau mondial, le vœu paraît difficilement réalisable. Le bois, comme les marchés financiers, fait désormais du yo-yo. I ÉCONOMIE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 LE “PRÉFET DE LA MONTAGNE” 47 Bilan de son action L’homme qui pesait 58 millions d’euros Le Commissaire au Massif du Jura fait valoir ses droits à la retraite après avoir financé de nombreux projets touristiques et économiques dans le Haut-Doubs. Michel Cothenet en profite pour remettre à leur place certains élus du Doubs. Confidences. C’ le moins. Michel Cothenet, Commissaire au Massif du Jura, fait partie de ces hommes qui préfèrent l’ombre à la lumière. De la lumière, il en a pourtant apporté au Haut-Doubs et à l’ensemble du massif jurassien en aidant financièrement le développement touristique et économique à hauteur de 58,64 millions d’euros. À l’heure de la retraite, le “préfet de la montagne” accepte d’évoquer 9 années de mandat. convention de massif (+ 9,8 millions d’euros de F.E.D.E.R.) même si nous avons patiné sur de nombreux dossiers dans le Haut-Doubs. Là-bas, des élus ne considèrent pas le tourisme comme porteur… à l’inverse du Jura. Dans le Jura, le commissariat est intervenu pour 10,3 millions d’euros sur un total de 70 millions d’euros de projets alors que nous sommes intervenus à 5,85 millions d’euros dans le Doubs. Le Jura a donc bénéficié de 37 % de subventions et 31 % pour le Doubs. La Presse Pontissalienne : Lorsque vous regardez dans le rétroviseur, êtes-vous satisfait de L.P.P. : Pouvez-vous préciser les projets qui est sans doute celui qui maî- votre bilan ? ont patiné ? trise le mieux le massif juras- Michel Cothenet : Humblement, je pense M.C. : Il y a bien sûr le développement sien. Paradoxalement, c’est que oui avec un montant d’aides de des canons à neige à Métabief. Voilà aussi celui que l’on connaît 48,64 millions d’euros accordées de la 15 ans que l’on en parle. Avec ce retard, je n’ai pas pu apporter de financement car les crédits étaient épuisés. J’aurais pu apporter 500 000 euros dans la convention de massif et l’aide du F.E.D.E.R. ! Aujourd’hui, je suis même inquiet pour le centre aqualudique de Malbuisson. Ce dossier a pris un an de retard. Si toutes les autorisations ne sont pas réunies avant novembre, ils perdront environ 500 000 euros de nos subventions s’il n’y a pas de recours et si l’administration ne met pas le délai maximal pour répondre qui est de 6 mois. Normalement ça doit passer. Mais il ne faudra pas traîner dans les travaux qui devront être terminés pour l’été 2015. Si tout va bien, ça passe, mais i faudra que tout avance normalement. (N.D.L.R. : de son côté le syndicat mixte des 2 lacs dit avoir déposé en temps et en heure toutes les pièces et se montre confiant). L.P.P. : Le Haut-Doubs ne voudrait-il pas du changement et du développement touristique ? M.C. : C’est vrai que des élus du Haut-Doubs (N.D.L.R. : il précise pour le secteur Métabief-Malbuisson), relèguent le tourisme assez loin. Ils font de l’immobilier, vivent sur le boom frontalier, avec une agriculture florissante et une industrie qui se porte bien. J’ai beaucoup plus de facilités à mener à bien des projets dans le Jura. Et aussi dans le Pays Horloger ou encore dans le secteur Chapelle-des-Bois où j’ai bien travaillé avec JeanMarie Saillard. val, et les hébergements comme l’Hôtel de la Guimbarde à Morteau qui a profité de nos aides. Nous avons également mis les moyens pour l’hébergement de qualité qui fait défaut en aidant l’Évasion tonique de Villersle-Lac, Azureva à Métabief ou relancé le village vacances de Chapelle-desBois. L.P.P. : Avant de transmettre le flambeau à Thierry Delorme, d’autres projets seront-ils aidés d’ici 2014 ? M.C. : Oui, je viens de recevoir une demande de subvention de la part de Pierrefontaine-les-Varans pour la réfection de la salle de spectacle. Je répondrai positivement car cette zone est dans le ventre mou du Haut-Doubs. Il faut l’aider. Je vais également apporter mon aide pour le projet touristique de la source du Lison. L.P.P. : À la décharge des élus, beaucoup de dossiers sont difficiles à concrétiser du fait de normes françaises toujours plus draconiennes. En tant que représentant de l’État, que répondez-vous ? M.C. : Je dénonce ces procédures lourdes. Je regrette aujourd’hui que les services de l’État aient perdu la culture du conseil. Cela fait perdre beaucoup de temps et démotive les élus. L.P.P. : Pensez-vous avoir utilisé l’argent public à bon escient ? M.C. : Je pense que oui. Globalement, je suis satisfait et j’ai toujours refusé d’allouer des budgets de fonctionnement. Il faut faire de l’investissement. Sur les aides apportées au cours des 7 dernières années (convention 20072013), la plupart étaient dans l’investissement ou dans du financement d’action. L.P.P. : Pourtant, l’étude touristique commandée par la communauté de communes du Val de Morteau qui nous apprend que le Doubs est un fleuve a été financée en partie par le L.P.P. : Le Pays Horloger, que Commissariat… M.C. : Le sujet a fait polémique. Nous lui avez-vous apporté ? M.C. : J’ai été le premier avons rencontré ce cabinet le 26 sepà financer le projet de tembre et nous serons attentifs, et microcrèche de La Som- notamment mon successeur, à ce tramette. C’est anecdotique, vail. mais c’est important. Nous avons financé le site L.P.P. : Votre retraite, vous la passerez forcéInternet du Pays Horlo- ment dans les Montagnes du Jura… ger, aidé la liaison cyclable M.C. : Oui (rires). Je vais me reposer et Gilley-Pontarlier, créé la voyager. I Propos recueillis E.Ch. Grande Traversée à che- Michel Cothenet a beaucoup apporté au développement économique et touristique du Haut-Doubs et Jura. 09/2013 • A08031 • Service Communication •Crédit photo : Getty Images. IL M’A DIT OUI ! PRÊT IMMOBILIER e-immobilier.credit-agricole.fr 2IIUH UÒVHUYÒH DX[ SDUWLFXOLHUV VRXV FRQGLWLRQV GłÒOLJLELOLWÒ GH YRWUH GHPDQGH GH ğQDQFHPHQW LPPRELOLHU HW GÒOLYUÒH XQLTXHPHQW VXU ,QWHUQHW /łDFFRUG GH SULQFLSH QH FRQVWLWXH SDV XQH RIIUH IHUPH HW GÒğQLWLYH GH SUÓW LPPRELOLHU GRQW OłÒPLVVLRQ UHVWH FRQGLWLRQQÒH ¿ OłH[DPHQ HW ¿ OłÒWXGH GHV ÒOÒPHQWV GH YRWUH GRVVLHU SDU YRWUH &DLVVH 5ÒJLRQDOH GH &UÒGLW $JULFROH SUÓWHXU DSUÑV XQ HQWUHWLHQ DYHF YRWUH FRQVHLOOHU 9RXV GLVSRVH] GłXQ GÒODL GH UÒĠH[LRQ GH MRXUV SRXU DFFHSWHU OłRIIUH GH SUÓW /D UÒDOLVDWLRQ GH OD YHQWH HVW VXERUGRQQÒH ¿ OłREWHQWLRQ GX SUÓW 6L FHOXLFL QłHVW SDV REWHQX OH YHQGHXU GRLW YRXV UHPERXUVHU OHV VRPPHV YHUVÒHV &DLVVH 5ÒJLRQDOH GH &UÒGLW $JULFROH 0XWXHO GH )UDQFKH&RPWÒ 6LÑJH VRFLDO DYHQXH (OLVÒH &XVHQLHU %HVDQÍRQ &HGH[ 7ÒO )D[ ZZZFDIUDQFKHFRPWHIU 6RFLÒWÒ FRRSÒUDWLYH ¿ FDSLWDO HW SHUVRQQHO YDULDEOHV DJUÒÒH HQ WDQW TXłÒWDEOLVVHPHQW GH FUÒGLW 5&6 %HVDQÍRQ 6RFLÒWÒ GH FRXUWDJH GłDVVXUDQFH LPPDWULFXOÒH DX 5HJLVWUH GHV ,QWHUPÒGLDLUHV HQ $VVXUDQFHV VRXV OH QŹ 25,$6 09/2013 •Service Communication • Crédit photo : Thinkstock • demandez votre accord de principe immédiat sur LA PAGE DU FRONTALIER VAL-DE-TRAVERS La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 49 Un service aux cueilleurs Champignons : l’avis de la contrôleuse Vapko I Quelques chiffres : l nʼexiste pas de statistiques officielles sur les cas dʼintoxications aux champignons, mais on signale environ une vingtaine de cas chaque année en Suisse romande. En moyenne, la quantité de champignons présentée aux experts lors des contrôles est dʼ1 kg. Environ 5 500 kg sont contrôlés chaque année dont un quart est déclaré impropre à la consommation. Près de 5 % des paniers contiennent des espèces vénéneuses ou mortelles. Prudence. I Val-de-Travers adhère au groupement Vapko qui forme des experts chargés de contrôler gratuitement les récoltes des particuliers. Exemple avec Frédérique Clerc. a rentrée scolaire en Suisse coïncide généralement avec la reprise du contrôle des champignons par les experts Vapko. Ce sigle qui n’a rien d’une police secrète désigne en langue allemande l’association chargée du contrôle des champignons. La Vapko intègre depuis 1956 un groupement romand qui réunit près de 70 communes dont celle du Val-de-Travers. Depuis le 19 août donc, Frédérique Clerc se met à disposition L des particuliers le mercredi et le dimanche de 17 h 30 à 18 h 30. L’accueil a lieu dans un local communal à Saint-Sulpice. “En dehors de ces permanences qui durent jusqu’au 31 octobre, j’interviens également sur demande. Je suis mandatée par la commune pour effectuer ce service”, précise l’experte qui s’est découvert sans trop l’expliquer une passion tardive pour la mycologie. Une curiosité personnelle qui s’est révélée depuis une petite dizaine d’années pour ce Jusqu’au 31 octobre, Frédérique Clerc contrôle deux fois par semaine les cueillettes des particuliers. VAL-DE-TRAVERS Une centaine de salariés La manufacture Couvet La nouvelle usine du groupe Richemont à Couvet est désormais en fonctionnement. Bonne nouvelle pour la commune ravie d’accueillir une telle société sur la zone de la Léchère. lors qu’on aménage des surfaces commerciales et des lotissements à tour de bras sur la bande frontalière, nos voisins suisses se réjouissent de l’ouverture de nouvelles entreprises. “Cartier crédibilise une zone. C’est une belle tête d’affiche”, explique ravi Frédéric Mairy, conseiller communal responsable de l’économie, des finances et de l’intégration sociale au Val-de-Travers. La commune s’est engagée depuis plusieurs années avec l’appui du canton de Neuchâtel dans la transformation A Le bâtiment Cartier qui comprend deux niveaux avec une surface au sol de 5 500 m2 inaugure l’occupation du pôle de développement économique de la Léchère. mise en service de la zone de la Lèchère située à Couvet en pôle de développement économique. Une dizaine de nouvelles parcelles de 2 700 à 15 500 m 2 ont été viabilisées avec les réseaux et les dessertes adéquates. Cartier inaugure cette nouvelle zone économique. La manufacture du groupe Richemont a investi 30 millions de francs suisses dans la construction d’un bâtiment sur deux niveaux avec une surface au sol de 5 500 m2. Le chantier s’est terminé durant l’été et les premiers collaborateurs ont pris possession de leurs nouveaux locaux. Le siège parisien de Cartier reste encore très discret sur les effectifs et les produits fabriqués à Couvet. Il est toutefois prévu que le lancement de la nouvelle usine mobilise une centaine de salariés avec une montée en charge progressive. Les élus communaux n’en savent guère plus. Ils apprécient déjà comme il se doit cette mise en route. “On souhaite que ce pôle économique s’articule autour des microtechniques : horlogerie, matériel médical… On a pas- sablement d’atouts : la proximité de la frontière, une région assez bien desservie par la route et le train et des prix de terrains attractifs. On peut ajouter des structures d’accueil et une fiscalité toujours intéressante pour les entreprises même s’il y a eu une refonte du système avec une harmoniUne belle sation des taxes. Au bout tête du compte, les collectivités y gagnent quand d’affiche. même.” En 2012, l’imposition des entreprises a rapporté 4,8 millions d’euros au Val-de-Travers sur un budget de 64 millions de francs suisses. Tout laisse à penser que cette contribution va évoluer crescendo tout comme l’impôt sur les frontaliers qui représente déjà une rentrée de 2 millions de francs suisses dans les caisses communales. C’est beau la prospérité économique. I qui la concerne. “J’ai eu envie de connaître tous ces champignons rencontrés lors de promenades familiales. Je me suis prise au jeu et cela m’a très vite captivée.” Sa passion a pris ensuite une dimension préventive. “Quand l’ancienne contrôleuse du Valde-Travers a vu mon investissement, elle m’a poussé à suivre les cours de la Vapko”, poursuit Frédérique Clerc qui a pris ses fonctions depuis cette année. N’est pas expert Vapko qui veut. Reconnaître Le cycle de formation théorique entre 250 et pratique s’étale sur pluet 300 sieurs années à champiraison d’une gnons. semaine par an. Des acquis qu’il faut ensuite entretenir, enrichir tout au long de l’année par un gros travail personnel. Le jour de l’examen final, l’expert Vapko doit déterminer sans aucun support 70 champignons dont 9 toxiques et parfois éliminatoires en cas d’erreur. “On peut considérer être alors en capacité de reconnaître entre 250 et 300 champignons.” Ravie de pérenniser ce service car les candidats ne se bousculent pas au portillon, la commune a logiquement financé la formation de Frédérique Clerc. Les cueilleurs amateurs lui apportent en toute confiance leur récolte. C’est une jolie démonstration sensorielle de l’observer sentir, voir, toucher les pieds, les lamelles et les chapeaux pour mettre assez facilement un nom sur chaque espèce. On dirait un jeu d’enfant. Cocorico en passant, sa bible avec laquelle elle valide ses choix s’appelle “Champignons de France”. Comme quoi la mycologie se joue aussi des frontières. L’experte Vapko du Val-de-Travers est dans son jardin entre cortinaires, lactaires, russules, polypores et autres clitocybes à identifier. Chaque panier fait l’objet d’une fiche d’enregistrement. La contrôleuse apporte aussi des conseils, “des combines” sur la manière d’accommoder telle ou telle espèce en sauce, au vinaigre… législation spécifique. I Le contrôle des champignons en Suisse En lʼabsence dʼune réglementation fédérale, le contrôle des récoltes privées est exercé par des communes ou des cantons, soit sur une base volontaire, soit en vertu dʼune législation cantonale. On compte près de 500 offices de contrôle officiel en Suisse, dont environ 70 en Suisse romande, où les réglementations cantonales sont différentes : G Les cantons de Vaud et du Jura chargent les communes ou les groupements de communes dʼorganiser ce contrôle. G Dans le canton de Genève, les contrôles sont effectués par le S.C.A.V. (ex-laboratoire cantonal). Le canton de Neuchâtel ne fixe aucune obligation de contrôle aux communes, mais indique quʼà défaut de les exécuter ellesmêmes sur une base volontaire, elles doivent orienter la population sur les possibilités de contrôle existantes. G G Le canton de Fribourg publie la liste des lieux de contrôle. G Les cantons de Berne et du Valais ne disposent dʼaucune légis- lation spécifique. 50 LA PAGE DU FRONTALIER ASSURANCE-MALADIE La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 Nouveau site internet pour votre radio : Un contre-exemple L’argumentaire d’un frontalier à la C.M.U. www.villagesfm.com Thomas Dornier-Guibelin est un jeune frontalier. Frappé d’une lourde maladie il y a quelques années, aujourd’hui guéri, il a dû se résoudre à souscrire à la C.M.U. Pour lui, le droit d’option est un privilège qu’il n’est pas injuste de supprimer. Son long argumentaire est ici reproduit sans son intégralité pour ne pas risquer de le galvauder. L’Amicale des frontaliers répond. epuis l’annonce du pro- cipe d’une assurance est que cha- aberrant que quand ces assurés jet de loi il y a au sein cun paye selon son âge et état étaient jeunes et en bonne sandes frontaliers, une sor- de santé et les sujets à risques té, une partie de leurs cotisate de pensée unique sur sont écartés, alors que la Sécu- tions est partie aux assurances le sujet qui me révolte, les lob- rité Sociale mutualise le risque privées, et que le jour où ils sont bies d’assurances font un excel- et le calcul se fait en fonction des âgés, donc coûteux en soins, ce lent travail de propagande, à revenus, par contre comme dans soit la Sécu qui les prenne en en voir l’opposition suscitée. tout système régalien, person- charge ! Beaucoup de ces frontaliers ne ne peut en être écarté. Je ne Mais en fait, peu importe que le auraient pourtant un avis bien suis pas de gauche mais je sou- passage à la Sécurité Sociale différent s’ils connaissaient les tiens la Sécurité Sociale obliga- fasse ou ne fasse pas gagner éléments de vérité que je vais toire pour tous car je trouve nor- d’argent à l’État Français. Tout mal que les gens en bonne santé le monde sait que cette mesure vous livrer. Je suis moi-même frontalier payent pour les gens malades ne comblera pas le trou de la depuis 2006 et pourtant coti- qui n’ont pas choisi leur cancer, Sécu. Beaucoup de régimes spésant à la C.M.U. explique Tho- leur maladie congénitale, etc. ciaux qui ont été supprimés mas Dornier-Guibelin. Non par Faut-il rappeler que c’est sous concernaient des minorités, et choix, tout du moins pas au de Gaulle (qu’on ne peut pas vrai- pourtant il était normal de les début (je ne suis pas un mécè- ment qualifier de communiste) réformer, ne serait-ce que d’un ne et j’estime comme beaucoup que la Sécurité Sociale vit le jour point de vue moral et de solidapayer déjà suffisamment en 1945 ? Accepter une sélection rité. d’impôts). J’ai seulement été selon l’état de santé au niveau atteint à 23 ans (en 2004) d’un de l’Assurance Santé, c’est ouvrir Thomas Dornier-Guibelin a fait cancer, aujourd’hui guéri. Je la porte à un système ultralibé- quelques calculs. suis aujourd’hui un sujet dit “à ral à l’Américaine, ou seuls les G Cas n° 1 (salaire modeste) : risque” qui n’intéresse aucune plus riches ont accès aux soins. Prenons le cas d’une personne assurance privée dont le but est Je suis consterné quand je lis seule qui était au S.M.I.C. en de faire du bénéfice. Mais je suis que le passage de tous les fron- France (1 120,43 euros) et vient loin d’être le seul, voir tous les taliers à la Sécurité Sociale ne travailler en Suisse pour 3 000 sujets atteints de maladies chro- lui fera pas gagner d’argent, C.H.F. (2 500 euros par mois au niques, de la thyroïde, du dos, alors qu’aujourd’hui elle est vic- taux de change actuel), et comtime de l’opportunisme parons à une assurance à etc. Aucune assurance privée ne d’assurances de frontaliers ou 100 euros par mois : voulant me prendre en charge, de certains frontaliers eux- 1ère année : (1 120,43 X 12 X 0,9) je ne bénéficie donc pas de ce mêmes : – 9 156) X 8 % = > 245,39 par an droit d’option si cher aux asso- 1. Par les assurances : une assu- soit 20,45 euros par mois (taux ciations de frontaliers. Pour- rance privée peut comme toute global de 0,8 %) tant, aucune de ces associations assurance (auto, habitation, etc.) 2ème et 3ème année : (2 500 X 12 ne s’est jamais émue de mon exclure n’importe qui le jour où X 0,9) – 9 156) X 8 % = > 1 427,52 sort : je suis contraint d’être à elle estime que ce client n’est par an soit 118 euros par mois la C.M.U. - 250 euros par mois plus rentable ! Il n’est pas rare (taux global de 4,8 %). pour une couverture de 70 % - de voir des assurés atteints de Les trois premières années, être et tant pis pour moi. En ajou- maladies graves, se faire exclu- assuré à la C.M.U. coûterait en tant 38 euros pour une complé- re définitivement alors qu’ils moyenne 85,50 euros à cette permentaire je débourse presque ont payé leur cotisation durant sonne (moins qu’une assurance 300 euros par mois, alors que ça des années. La C.M.U. ne pou- privée). En prenant en compte serait le tiers en assurance pri- vant refuser personne, devra seulement la première année vée. Depuis le début, beaucoup alors rembourser pour ces per- (dans le cas d’un passage en assude ceux qui connaissent ma situa- sonnes des sommes considé- rance privée dès la 2ème), l’économie tion trouvent cela honteux, dis- rables, alors qu’elle n’a jamais se chiffrera même à 79,55 euros criminatoire, etc. Il est amusant encaissé un centime de cotisa- par mois pour la 1ère année et les aujourd’hui d’observer que ces tions. années suivantes le surplus ne personnes militent généralement 2. Par les frontaliers : Le calcul sera pas flagrant. pour le maintien du droit d’option, se faisant sur l’année N - 1, un G Cas n° 2 (salaire élevé) : signent des pétitions, etc. Pour salarié français venant en Suis- Prenons maintenant un couple ma part, j’ai toujours trouvé se, aura intérêt à cotiser à la travaillant en Suisse, 3 enfants, logique d’être “exclu” des assu- C.M.U. la première année. Puis revenus mensuels 12 000 C.H.F. rances privées et j’ai toujours l’année suivante se tourner vers (10 000 euros) et comparons à clamé que c’est le droit d’option une assurance privée. Bien sûr une assurance à 500 euros par pour les seuls frontaliers qui est pour contourner cette astuce, il mois. un privilège injuste à l’égard des a été mis en place une obliga- (10 000 X 12 X 0,9) - 9 156 X 8 % autres travailleurs français. J’ai tion de rester au moins 3 ans à = > 7 907,52 soit 658,96 euros également toujours rétorqué que la C.M.U. Mais il suffit “d’oublier” par mois (taux global de 6,6 %) ce n’est pas moi qui cotise trop, une ou deux cotisations, et igno- Je ne parle pas de la complémais les assurés privés qui ne rer les lettres de rappel pour mentaire pour être assuré à payent pas le prix normal. Je dis être radié et changer de systè- 100 % : pour ma part je paye toujours que si je gagnais le même me. D’autre part, beaucoup de moins de 40 euros par mois, ce salaire en France, ma cotisation familles qui ont cotisé des années n’est pas ça qui grève un budget serait la même. Expliquez-moi en assurance privée passent à de frontalier… Et chaque Franune fois pour toutes comment la C.M.U. à l’arrivée du deuxiè- çais affilié à la Sécurité Sociale on peut assurer tout le monde me ou troisième enfant car la est de toute façon dans le même avec des cotisations fixes, sans C.M.U. assure un foyer, alors cas de figure. sélection selon l’état de santé, que l’assurance privée augmente tout en étant accessibles à tous proportionnellement au nombre Au vu de ces deux exemples quel que soit son salaire ? C’est de têtes. Et il arrive que ça soit extrêmes, que penser des de l’utopie ! L’excellente renta- les assureurs qui “conseillent” méthodes de désinformation utibilité des assurances privées est cette solution à leurs clients. lisées par les lobbies qui martèsouvent évoquée par certains 3. Par le système : beaucoup de lent que les primes vont s’envoler, pour dénigrer le “trou de la Sécu” retraités frontaliers sont affiliés que le pouvoir d’achat va fondre ? et glorifier les assurances pri- à la Sécu, sous prétexte qu’ils J’ai récemment entendu une colvées. Encore heureux qu’une ont travaillé quelques mois ou lègue (opératrice) payant assurance santé qui choisit sa années en France et donc cotisé 500 euros par mois pour son foyer clientèle est rentable ! Le prin- à la Sécu. Il est quand même qui affirmait qu’elle et son mari D passeraient à 1 000 euros lors du passage à la C.M.U. ! Cela correspond à un salaire de 180 000 euros annuels, soit 15 000 euros mensuels ou 18 000 C.H.F. (9 000 C.H.F. par époux). Je ne connais pas leur salaire, mais j’émets quelques doutes. Mais admettons… 1 000 euros de retenue sur un salaire de 15 000 euros, je ne vais quand même pas m’émouvoir ! J’ajouterais pour terminer que 1 000 euros sur 15 000 euros, cela représente 6,7 %, exactement ce que cotise un salarié français (6,5 %). On voit là que l’argument des frontaliers qui vont fuir et grossir les rangs de Pôle Emploi, ou alors les jeunes qui ne voudront plus venir, est caricatural et fallacieux. L’exemple pris par les juristes de l’Amicale des frontaliers montre bien la réalité : votre frontalier de 38 ans paiera le double soit 253 euros au lieu de 127 euros par mois… Sur un salaire de 3 800 euros, la hausse est de 3 %, il y a pire comme “catastrophe”. Une trentaine de chômeurs travaillant dans les caisses ditesvous ? La fin du droit d’option ne les empêchera pas de vendre des complémentaires. De plus la plupart des assurances santé ne sont pas spécialisées pour les frontaliers (assureurs polyvalents auto-habitation, bancassurances, etc.) et donc ne fermeront pas du jour au lendemain comme veulent le faire croire les lobbies. Il est certain que le système de mutualisation est au détriment des salaires les plus élevés et des célibataires, et avantage les bas salaires et les familles… chacun pourra faire son calcul en fonction de sa situation. Mais la situation est loin d’être la catastrophe annoncée par les lobbies, les seuls à avoir vraiment à perdre l’affaire. Surtout cela remet tout le monde sur un pied d’égalité. Le prix payé par un assuré privé est complètement artificiel, il ne correspond pas au coût de la santé qui doit être interprété sur une vie entière. En matière de santé, 80 % des dépenses proviennent de 20 % des bénéficiaires (personnes âgées dépendantes, affections de longue durée). En clair, il est facile pour une assurance santé de n’assurer que des gens jeunes, en bonne santé sans antécédent… alors qu’ils seront pris en charge par la Sécu le jour où… Une solution équitable serait à la rigueur de demander aux frontaliers qui choisissent l’assurance privée de renoncer définitivement à la Sécurité Sociale. D’abord je doute que beaucoup tenteront ce coup de poker, et surtout le jour où ils seront démunis et sans assurance privée ne vous inquiétez pas pour eux, l’État Providence sera là… I 99.8 / 105.1 / 107.4 CHRONIQUES LES ÉMISSIONS, MOMENT LES TITRES DU LIENS PLUS DE 4000 ITÉ TOUTE L’ACTUAL “D La réponse d’Alain Marguet Le président de lʼAmicale des frontaliers répond à lʼargumentaire détaillé du jeune frontalier. ans lʼapproche des critiques et réflexions proposées et suggérées, on fait état des assurances privées. Il faut distinguer deux types dʼassurances privées : les compagnies dʼassurance régies par le Code des Assurances et les mutuelles régies par le Code de la Mutualité. Certaines compagnies dʼassurances procèdent à la sélection médicale avec questionnaire médical à la souscription, appliquent des délais de carence ainsi que des risques aggravés et surprimes en fonction de lʼétat de santé déclaré à la souscription ou pendant la durée du contrat, avec résiliation au bout de deux ans si le risque est déficitaire. Pour les mutuelles, dites solidaires et responsables, cʼest le cas de la mutuelle des frontaliers “La Frontalière”, elles ne procèdent pas à la sélection médicale ainsi quʼau questionnaire médical pour les garanties santé à la souscription. Notre Mutuelle interdit de résilier suivant les résultats techniques avec application de la loi Évin dans son intégralité. Cʼest-à-dire que lʼadhésion est viagère dès sa souscription, seul lʼadhérent peut y mettre fin. Lʼétat de santé nʼa aucune influence sur la cotisation individuelle. Les cotisations unisexes sont calculées en fonction de lʼâge et de la garantie souscrite. Nous avons demandé au ministère concerné, dans le cadre des règles et de gestion santé des frontaliers, dʼuniformiser le système tel que nous lʼappliquons avec lʼesprit prépondérant de solidarité associé à des coûts de gestion très faibles (moins de 10 %). Cela nous permet de proposer des tarifs qui défient toute concur- rence même avec lʼopérateur Sécurité Sociale-C.M.U. Notre but nʼest pas de faire du business, nous sommes une mutuelle à but non lucratif, cʼestà-dire que nous reversons, déduction faite de nos frais généraux, lʼintégralité des cotisations pour servir les prestations ou pour en améliorer le niveau. En plus, à la Mutuelle La Frontalière, nous avons créé un Fonds dʼAide Sociale pour aider les adhérents en cas de difficultés financières passagères et également en leur proposant des garanties prévoyance. Dans la bataille des chiffres, nous ne rentrerons pas dans cette polémique mais simplement nous confirmons quʼà ce jour la cotisation C.M.U. volontaire est de 8 % du revenu fiscal de référence du travailleur frontalier minoré de 9 356 euros. Demain elle sera de 11.29 % (6 % C.M.U. + 5.29 % C.S.G.) sur le revenu professionnel brut. À cela, il faudra ajouter le coût dʼune assurance complémentaire. Notre mutuelle, comme vous pouvez le constater, assure lʼintégralité de ses responsabilités vis-à-vis de la protection sociale des frontaliers et nʼa jamais laissé un adhérent à la charge de lʼÉtat Providence. En conclusion, vous souhaitez faire payer aux frontaliers une couverture sociale beaucoup plus élevée que celle quʼils payent actuellement, et avec des prestations via C.M.U. nettement inférieures à celles offertes par la Mutuelle en 1er euro. Je pense que la quasi-majorité de frontaliers ne partage pas votre analyse restrictive. Cette solution ne va guère améliorer le trou abyssal de la Sécurité Sociale section maladie.” I INFORMATIONS OCTOBRE 2013 Pensions étrangères soumis à la CSG / CRDS La période d’essai : Valérie Pagnot, Juriste er er mois imposable. imposable. Source : code des impôts 2012 non imposable. non imposable. Bulletin d’adhésion à l’association de l’Amicale des Frontaliers : 15 Tartre Marin - B.P 23083 - 25500 MORTEAU Cedex Tél. 03 81 67 01 38 - www.amicale-frontaliers.org Siège Social pas celles contre le licenciement en temps Source : code des obligations Je soussigné(e) Adresse Né(e) le Mail Tél. "Faites le point sur votre audition..." Forfait correction auditive jusqu'à 382¤ par an Votre devis sur : www.mutuelle-lafrontaliere.fr JOUGNE PONTARLIER MORTEAU MAICHE 03 81 49 67 99 03 81 46 45 47 03 81 67 00 88 03 81 64 12 24 Agenda 52 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 PATRIMOINE - NATHALIE CHABOD “Le Château de Joux dispose d’un véritable potentiel” Quelques jours avant la sixième fête médiévale, la directrice du Château de Joux évoque plus largement cet édifice et les projets qui le concernent comme les visites libres. Ils ont pour but d’augmenter la fréquentation. a Presse Pontissalienne : Les 5 et 6 octobre a lieu au Château de Joux la 6ème édition de la fête médiévale. Comment évolue cette manifestation ? Nathalie Chabod : Elle prend de l’ampleur d’autant qu’elle est organisée à une époque où il y a moins d’animations en région. 2011 est pour l’instant la meilleure édition en terme de fréquentation puisque nous avons accueilli plus de 4 500 personnes. Le problème est que le succès de cette manifestation qui se déroule principalement en extérieur dépend en grande partie de la météo. L veille à renouveler les prestataires qui vont proposer une interprétation différente du thème. L.P.P. : Quel bilan dressezvous de la saison estivale ? N.C. : En 2012, on a “Sa notoriété accueilli 56 000 visimonte en teurs. Nous sommes puissance.” sur le même niveau de fréquentation cette année. On enregistre près de 50 % des entrées sur le mois de juillet et août. Tout dépend de la météo. Lorsqu’il fait beau, les visiteurs sont moins nombreux car ils font d’autres activités comme la baignade. En revanche, quand le temps est couvert, on peut accueillir jusqu’à 800 personnes par jour. Cette saison, les visites nocturnes du château ont très bien fonctionné. La part des visiteurs étrangers est marginale. L.P.P. : D’où vient le public ? N.C. : À l’origine, la fête médiévale a été créée par la Communauté de communes du Larmont dans le but de clore la saison estivale par un événement fort. Elle s’adressait principalement à la population locale du Haut-Doubs et de Suisse voisine. Désormais, la notoriété de cette manifestation est beaucoup plus large. Des gens de toute la Franche-Comté et plus largement de Suisse, viennent L.P.P. : Parmi les visiteurs, il y a les scolaires. assister aux spectacles qui occupent tout Le Château de Joux est-il toujours une destile site. D’ailleurs, d’un point de vue pra- nation prisée par les écoles lors du voyage de tique, le jour de la fête, le public est invi- fin d’année ? té à stationner à La Cluse-et-Mijoux et N.C. : Il l’est. Sur les mois de mai et juin, à prendre les navettes pour accéder au on accueille plus de 5 000 scolaires. Des château, ou à monter à pied. écoles de Franche-Comté, de Suisse, de Bourgogne viennent découvrir ce patriL.P.P. : Y a-t-il des nouveautés dans la pro- moine. On accueille quatre groupes le grammation de cette sixième édition ? matin et autant l’après-midi. On leur N.C. : Le public retrouvera les spectacles propose des animations adaptées avec de fauconnerie, les spectacles équestres. des parcours contés, des ateliers de calIl y aura le campement médiéval dans ligraphie ou de fabrication de bourse la cour d’honneur, le campement de che- en cuir, une chasse au trésor. Nous avons valier. Il n’y a pas de grandes nou- également un partenariat avec le Gouveautés, en revanche chaque année, on nefay. Aussi, un groupe peut par exemple Le journal d’information qui aborde tous les mois les sujets d’actualité de Pontarlier et de sa région : événements, société, actu, sport, vie associative et culturelle, dossier … découvrir le château le matin et participer à une sortie nature l’après-midi au Gounefay. En général, pour les scolaires, toutes les réservations sont bouclées à la fin du mois de mars. L’idéal serait de pouvoir faire venir les enfants sur d’autres périodes de l’année. D’ailleurs pour tous les établissements scolaires de la C.C.L., on propose des visites gratuites du château pendant l’automne. L.P.P. : Le Château de Joux est le sixième site le plus visité du Doubs. Y a-t-il un moyen d’augmenter la fréquentation ? N.C. : Aujourd’hui, toutes les visites sont guidées et proposées à des heures précises. Malgré leur fréquence, 13 par jour pendant l’été, c’est un frein. Le système manque de souplesse. Nous avons le projet de mettre en place un parcours de visites libres. Il faut pour cela le sécuriser, installer la signalétique, élaborer les parcours d’interprétation, et nous mettre également en conformité par rapport à l’accueil du public handicapé. Une fois en place, les visites libres seront un atout. On espère pouvoir proposer ce service en 2015. Mais c’est un gros investissement qui avoisine les 300 000 euros. L.P.P. : Comme pour la Citadelle de Besançon, l’accessibilité est-elle un frein ? N.C. : Lorsqu’on met en place des animations comme la fête médiévale, oui l’accessibilité pose un problème. Certains jours en été, les parkings sont pleins. Mais la fréquentation est trop fluctuante pour organiser un système de navettes depuis La Cluse-et-Mijoux. Un transport régulier ne serait pas ren- table. Ce qui pose le plus de problème à mon sens, c’est l’accès à la Nationale 57 lorsqu’on quitte le château. Le carrefour est dangereux. Heureusement, nous n’avons pas encore eu à déplorer d’accident. L.P.P. : Un restaurant est-il prévu ? N.C. : Nous avons réfléchi à l’aménagement d’un espace restauration à l’intérieur du château. Mais c’est très compliqué. Il y a beaucoup de contraintes notamment en termes d’arrivées d’eau. Cela dit, un local traiL.P.P. : Combien de personnes à la C.C.L. tra- teur est prévu dans le casernement vaillent pour le Château de Joux ? Joffre mais il sera réservé aux sémiN.C. : Nous sommes six personnes tou- naires. te l’année. Pendant l’été, nous sommes L.P.P. : Ce site n’a donc pas une douzaine avec les guides saisonlivré tout son potentiel ? niers qui animent les visites. “Inciter les N.C. : Il est évident que L.P.P. : Le Château de Joux est en chantier. La habitants du non. Le Château de Joux C.C.L. investit pour ouvrir de nouveaux espaces Haut-Doubs est un site en cours de au public comme le casernement Joffre. Où en valorisation. Il dispose à est ce projet ? d’un véritable potentiel, N.C. : La rénovation du bâtiment est fai- redécouvrir et nous ne sommes qu’au te. Il reste l’aménagement intérieur. À cet édifice.” début de son exploitation. Au-delà des projets terme, dans le casernement Joffre, il y tels que les visites libres, aura le musée d’armes avec, pour la il y a toutes les thémapremière fois une muséographique spétiques autour des percifique et adaptée. On trouvera égalesonnages illustres comment dans ce bâtiment des salles de me Toussaint Louverture séminaire, ainsi que la boutique du châqui sont des points teau qui va quitter l’accueil pour être d’ouverture à installée là. l’international. La noto- Recevez chez vous Abonnez-vous à un tarif préférentiel. au lieu de 30€ 27 €50 les 12 numéros 1 numéro GR ATUIT au lieu de 60€ 52 €50 3 numéros GRATUITS les 24 numéros Ou abonnez-vous en ligne : www.presse-pontissalienne.fr Rende z-Vous La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 53 Nature Le champignon fait salon La Maison de la réserve de Labergement-Sainte-Marie organise son traditionnel salon du champignon les 5 et 6 octobre. Près de 400 espèces sont présentées au public. Durant le salon, des mycologues avertis se tiennent à votre disposition. Ils répondront à toutes vos questions sur la détermination des espèces, leur toxicité, les confusions possibles… Une exposition pédagogique, réalisée par la Société Mycologique de France, permet aux novices d’en savoir plus sur le monde si complexe des champignons. L’association “Les Plantes compagnes” présente une exposition sur les baies et petits fruits de l’automne. Venez apprendre à les reconnaître afin d’éviter les confusions. Nathalie Chabod, directrice du Château de Joux : “Beaucoup de personnes pensent le connaître, alors que ce n’est pas forcément le cas.” riété du Château de Joux monte pro- château a été bien médiatisé. Il y a régugressivement en puissance. Il ne faut lièrement des demandes de la part rien négliger. Néanmoins, il n’y aura pas d’équipes de télévision qui réalisent des de surprise en termes d’animations pour reportages sur le patrimoine ou qui cher2014. Les budgets sont de plus en plus chent un décor pour mettre en scène une contraints et la collectivité fait déjà de émission comme les “Carnets de Julie” par exemple. gros efforts sur le bâti. L.P.P. : Avez-vous le sentiment que les gens du Haut-Doubs connaissent bien le château ? N.C. : Et bien non. Beaucoup sont venus le visiter dans le cadre d’un voyage de fin d’année. Ils pensent le connaître, alors que ce n’est pas forcément le cas. Un des objectifs de cette fête médiévale était justement d’inciter les habitants du HautDoubs à venir redécouvrir cet édifice. À l’inverse, on a des visiteurs qui viennent là très régulièrement et qui suivent toutes les animations. Tant d’un point de vue patrimonial que des perL.P.P. : Le Château de Joux a servi de décor au sonnages illustres, ce château est au moins aussi intéressant que la Citacinéma. Y a-t-il des projets de tournage ? N.C. : Pas dans l’immédiat. En revanche, delle de Besançon. I 2013 a été une année durant laquelle le Propos recueillis par T.C. L.P.P. :Pour l’instant,le château ferme mi-novembre. Il rouvre en avril. Si l’accueil de groupes est toujours possible pendant la période de fermeture, peut-on imaginer que l’édifice ouvre toute l’année au public ? N.C. : Il y a plusieurs facteurs qui peuvent faire que le château ouvre toute l’année. L’un d’eux est les visites libres. Un autre est le déménagement du musée d’armes au casernement Joffre. Actuellement, là où il est, il ferme pour des raisons d’hygrométrie. 6ème fête médiévale au Château de Joux les 5 et 6 octobre http://chateaudejoux.com BULLETIN D’ABONNEMENT Bulletin à remplir et à retourner accompagné de votre règlement à l’adresse suivante : LA PRESSE PONTISSALIENNE B.P 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX 1 an (12 numéros) = 27,50€ Les horaires du salon : Samedi 5 octobre 2013 de 14 heures à 18 heures Dimanche 6 octobre 2013 de 10 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures Nature Nos jardins à la loupe Le C.P.I.E. du Haut-Doubs organise toute une série d’ateliers gratuits destinés à découvrir, compter, observer les habitants de nos jardins, pour mieux agir ensuite. Les prochains ont lieu ce mois-ci, les 12 et 19 octobre, au jardin La Grélinette à Pontarlier de 9 heures à 12 heures. Samedi 12 octobre : “Qui sont les amis du jardinier ?” Un ravageur a osé entrer dans votre jardin ? Lançons l’offensive naturelle avec les auxiliaires. Mais attention, pour que nos soldats restent, il est nécessaire de bien les loger, bien les nourrir, bien les bichonner. Samedi 19 octobre : “Comment économiser l’eau du jardin” ? Un jardin, ça boit énormément. En êtes-vous certain ? Il existe bel et bien des techniques pour récupérer l’eau, réduire les arrosages. Les connaissez-vous ? INSCRIPTION OBLIGATOIRE AUPRÈS DU C.P.I.E. DU HAUT-DOUBS AU 03 81 49 82 99 Pontarlier Tout violoncelle Deux concerts sont programmés autour de cet instrument à Pontarlier. Le premier aura lieu le 17 octobre à 20 h 30 aux Capucins, une soirée “musique de chambre” avec des sonates et duos interprétés par Benjamin Gallinet, pianiste et dont violoncellistes : Pierre Vieille-Cessay et Lluis Claret, soliste international. Le second concert se tiendra à l’Espace Pourny le 20 octobre à 20 h 30. Plusieurs ensembles de violoncelles se produiront puis l’orchestre symphonique de Pontarlier interprétera avec Lluis Claret un concerto pour violoncelle et orchestre de Schumann sous la direction de Pierre Tréfeil. Concert musique de chambre - 17 octobre Salle des Capucins à 20 h 30 Concert à l’Espace Pourny le 20 octobre à 17 heures Billetterie Office de Tourisme : 03 81 46 48 33 Peinture Ryckewaert et Ryckewaert exposent Marylène Ryckewaert et Claire Suarez-Ryckewaert unissent leurs talents et exposent à la salle des Annonciades de Pontarlier du 31 octobre au 10 novembre. La première, Marylène, a été formée aux beaux-arts de Dunkerque, elle vit et travaille dans le Doubs. Elle livrera les résultats de deux ans de travail pour une nouvelle réflexion sur la vie, un nouveau regard sur la complexité des émotions, un troublant cheminement mystique qui donnent à entrevoir une délivrance proche. Sans concession ni demi-mesures, de l’énergie naît la forme. L’intention de Claire Suarez-Ryckewaert, c’est le bonheur de faire. Elle nous noie dans un monde fantastique, ludique au premier abord. Les mondes du rêve et du réel se rencontrent, se côtoient, se mélangent et laissent la porte ouverte à l’imaginaire. Designer graphique à l’origine, formée au lycée Pasteur de Besançon, elle a travaillé en Allemagne et au Mexique : elle a gardé le professionnalisme d’un pays, la couleur de l’autre. SALLE ANNEXE DES ANNONCIADES - DU 31 AU 10 NOVEMBRE DE 10 HEURES À 13 HEURES ET DE 15 HEURES À 19 HEURES au lieu de 30€ soit 1 numéro gratuit 2 ans (24 numéros) = 52,50€ au lieu de 60€ soit 3 numéros gratuits Nom ....................................................................................................... Prénom .................................................................................................. N°/Rue .................................................................................................. Code ......................... Ville ....................................................................... Téléphone ................................. Email .................................................... En application de l’article 27 de la loi du 6 janvier 1978, les informations ci-dessus sont indispensables au traitement de votre commande et sont communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercise du droit d’accès et de rectification auprès de La Presse Pontissalienne. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement. Tarifs étrangers et DOM TOM : nous consulter. Musique De Verdi à Voulzy avec la Campanelle Pour son traditionnel concert d’automne, samedi 26 octobre à 20 h 30 à l’église Saint-Bénigne de Pontarlier, la Campanelle propose cette année un voyage totalement inattendu et nouveau qui vous emmènera de la Renaissance à la chanson française avec des œuvres classiques, des airs d’opéras et des chants contemporains… Sous la direction de son nouveau chef de chœur Sylvain Muster, la Campanelle sera accompagnée au piano par Nicolas Zannin. Concert Campanelle - Samedi 26 octobre à 20 h 30 - Église Saint-Bénigne à Pontarlier Renseignements au 03 81 49 86 41 ou 07 86 54 01 49 - http://lacampanelle.blogspot.fr/ 54 La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 AGENDA THÉÂTRE La compagnie des Chimères Ne pas oublier, et transmettre C’est dans le cadre de la semaine bleue dédiée aux retraités et aux personnes âgées (du 21 au 27 octobre) que la compagnie des Chimères propose ce cycle “Mémoire et transmission” avec deux spectacles. “Le jardinier”, une pièce de Mike Kenny. e projet artistique “Mémoire et transmission” imaginé par la compagnie pontissalienne des Chimères, c’est une manière de dire par le théâtre, avec simplicité, humour souvent et gravité quand il le faut, le temps qui passe, la mémoire qui s’efface, ce que l’on oublie et ce que l’on transmet, en somme, la vie qui va et l’inexorable. “Ce sujet sociétal touche à la fois à l’intime. Ce projet est une réflexion sur la condition humaine. Sans tomber dans le pathos, l’idée est de réfléchir ensemble puis échanger ensuite des émotions” résume Karine Grosjean, la directrice artistique de la compagnie des Chimères. Deux spectacles ont été montés pour illustrer ce thème. Le premier est un spectacle pour les enfants, leurs parents et leurs grands-parents. “Le jardinier”, c’est l’histoire de Joe, un vieux Monsieur qui se souvient de son enfance passée dans le potager de l’oncle Harry, jardinier. À chaque nouvelle saison, Harry perdait un peu plus la mémoire et les mots. Joe, lui, grandissait et apprenait peu à peu le métier de son grand-oncle. Quand un nouvel hiver annonça la disparition de ce dernier, Joe reprit le flambeau. Difficile de savoir ce que sont les machins qu’on n’aura pas oubliés à la fin de notre vie. Quels sont les souvenirs qui resteront ? Qu’est-ce qu’on L aura transmis ? Le jardinier plante des petites graines de questions en attendant tranquillement de les voir fleurir. Cette pièce de Mike Kenny sera jouée les 5 et 6 octobre. Le deuxième temps fort de ce cycle “Mémoire et transmission” est programmé à la fin du mois, les 26 et 27 octobre, avec la pièce “Votre maman”, toujours au Lavoir. Cinq visites sous forme de dialogues théâtraux teintés d’absurde, entre une mère victime d’Alzheimer, son fils et le directeur d’une maison médicalisée. Les échanges fugaces sur les horaires de cantine et les problèmes d’intendance, les coups de parapluie que donne la mère, patiente réfractaire et insolente, sont matière à plaisanterie, comme pour créer un mince barrage contre un monde où le pourquoi n’existe plus. À travers ce texte signé JeanClaude Grumberg, l’auteur nous darde de quelques Une questions simples patiente mais lancinantes : réfractaire qu’est-ce qu’oublier ? Qu’est-ce et que se souvenir ? insolente. De quelle mémoire serons-nous un jour orphelins. “Ces spectacles bénéficient du mécénat intergénérationnel de l’Ircantec” souligne Karine Grosjean. I “Votre maman”, une pièce de Jean-Claude Grumberg. Mémoire et transmission “Le jardinier” Samedi 5 et dimanche 6 octobre à 17 heures “Votre maman” Samedi 26 à 20 h 30 et dimanche 27 à 17 heures Théâtre du Lavoir à Pontarlier Tarifs : 11 euros (8 euros tarif réduit) Renseignements et réservations au 06 88 59 42 58 LE PORTRAIT PONTARLIER La Presse Pontissalienne n° 168 - Octobre 2013 55 Fidèle au poste depuis 25 ans Franck Genre-Jazelet : Emmaüs avec ou sans objection Arrivé dans la structure pour y effectuer son service civil en 1987, le premier salarié d’Emmaüs Pontarlier est resté fidèle au poste. C’est aujourd’hui le responsable du personnel ouger, bricoler, avoir le sentiment d’être utile, le job avait tout pour lui plaire même si logiquement il aurait pu faire carrière dans l’industrie avec son C.A.P. de tourneur. “J’ai testé mais sans plus”, explique l’intéressé qui ne se voyait pas enfermé toute la journée. Pour autant, il ne regrette pas d’avoir acquis quelques bases mécaniques qui lui seront fort utiles par la suite. Quand l’heure du service militaire sonne en 1987, ce citoyen originaire de La Cluse-et-Mijoux opte pour l’objection de conscience. Il frappe à la porte d’Emmaüs qui l’accueille sans problème. Début d’une longue histoire qui dure toujours. “On était encore installé chez Cofreco”, précise Franck Genre-Jazelet déjà en charge des tournées de ramassage. Le territoire de collecte s’étend à l’époque de Mouthe à Maîche. “C’est un travail assez physique. Comme on inter- B vient sur demande, on est toujours attendu et bien reçu”, poursuit celui qui ne compte plus les pauses-café partagées avec la “clientèle”. Avec la création d’une antenne Emmaüs aux Fins, le secteur d’intervention des compagnons pontissaliens se limite désormais au HautDoubs forestier. Les principes sont inchanJamais eu gés. “On n’achète rien et envie de le ramassage est gratuit. Le tri s’effectue au partir. déchargement du camion.” On fait appel à Emmaüs dans le cadre d’un déménagement, d’un décès, d’une succession ou tout simplement par envie de renouveler son mobilier. L’effet de la Suisse se fait sentir dans la nature des objets donnés à Emmaüs. “C’est clair, on sent qu’il y a du pouvoir d’achat. Surtout pour les vêtements, on récupère souvent du neuf avec des étiquettes. Tout est mis en vente au magasin.” Par souci de transparence, Emmaüs s’est fixé des règles strictes vis-à-vis de ses bénévoles. Ils peuvent acquérir un objet donné si et seulement si celui-ci a déjà été mis en vente au moins trois semaines. Depuis les années Cofreco, les choses ont pas mal évolué à Pontarlier. L’association s’est étoffée. Elle a acquis ses propres locaux en zone industrielle. Au terme de son objection de conscience, Franck Genre-Jazelet a rempilé sans l’ombre d’un regret. “Je n’ai jamais eu envie de partir.” Si, au départ il n’avait pas forcément le souci des autres, il s’est finalement pris au jeu de la solidarité. L’esprit Emmaüs s’est enraciné dans ses valeurs avec le plaisir de se sentir utile. Avec la montée en force de la société des loisirs et du gaspillage, le boulot ne manquait pas chez les récupérateurs caritatifs. “On remplit Le responsable du personnel d’Emmaüs Pontarlier n’est pas du genre à rester toute la journée au bureau. quasiment deux camions par jour.” Il a fallu embaucher, se structurer, se professionnaliser. L’équipe s’est étoffée. Elle compte sept salariés dont quatre emplois aidés. Franck Genre-Jazelet a pris du galon. Il est responsable du personnel. Un rôle pas toujours facile à assumer surtout quand il s’agit de se séparer d’un employé incompétent. “On fonctionne comme une entreprise.” À chaque nouvelle embauche, la recrue s’engage sur le respect d’un règlement. C’est pareil pour les bénévoles. Avec le temps, le chef d’équipe s’implique davantage dans la vie de la structure. Il participe à des réunions à l’échelle du groupe Emmaüs Bourgogne-Franche-Comté. “Les activités tendent à se diversifier. On est maintenant impliqué dans la gestion d’une plateforme de tri textile basée vers Sellières dans le Jura. Elle réunit douze associations au sein du collec- tif “Textile franc-comtois”. Ce dispositif a généré 14 emplois.” Emmaüs Pontarlier a dernièrement signé une convention avec Préval et l’entreprise Armstrong pour la récupération de papiers. L’association a investi dans une imposante presse qui permet de conditionner des ballots de papier avant livraison au fabricant de plafonds. “On livre environ deux bennes par mois.” D’autres opérateurs s’intéressent aussi au marché de la récupération. Certains font vibrer la corde sensible du caritatif pour s’adonner finalement à une activité purement commerciale. Franck Genre-Jazelet cite l’exemple des appels aux dons estampillés croix orange qui sont actuellement distribués dans les boîtes à lettres du secteur. “Il s’agit d’un privé qui cherche seulement à remplir ses camions pour ne pas circuler à vide” prévient-il. I F.C. PARKING GRATUIT CENTRE VILLE Tél : 03 81 35 51 42 HORAIRES D’OUVERTURE : Lundi de 14h - 19h Mardi au Samedi de 9h - 12h et de14h - 19h
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