Prestataires logistiques Comment faire la
Transcription
Prestataires logistiques Comment faire la
Pour vos appels d’offre TENDANCES 2010 La relation entre le donneur d’ordre et son prestataire logistique serait-elle en train de changer ? En tout cas, la crise semble avoir joué un rôle de révélateur sur les limites de certaines pratiques traditionnelles, avec peu d’échange d’informations et peu d’engagements d’amélioration. Poussés par les chargeurs, les prestataires s’interrogent davantage sur ce qui fait leur différence, ou sur ce qui crée plus de valeur pour leur client. Ce panorama fait le point sur les grandes tendances de l’année 2010, la déferlante de la logistique e-commerce, les offres de pilotage et de Freight Forwarding, avant de conclure par notre désormais traditionnel classement des 100 premiers prestataires logistiques en France. Prestataires logistiques Comment faire la différence G érer les difficultés au jour le jour, sans grande visibilité, semble avoir été le lot de tous les prestataires logistiques pour faire face au ralentissement économique de ces 18 derniers mois. A tel point que certains, qui figuraient pourtant l’année dernière dans notre classement des 100 prestataires logistiques en France, ont décidé cette année de ne pas répondre à notre questionnaire. D’autres en revanche se sont fait connaître et font leur apparition dans notre palmarès. Certes, l’année 2009 n’aura pas été très riche en gros contrats d’externalisation logistique. ©K+N 32 32 N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Mais cela ne signifie pas pour autant que les prestataires sont restés les bras croisés. Ils se remettent en cause, s’interrogent sur leurs forces et leurs faiblesses et sur la valeur ajoutée qu’ils apportent à leurs clients (voir les encadrés). D’autant qu’apparemment, la crise n’a pas réellement affecté le rythme des appels d’offre de prestation logistique. Un paradoxe seulement en apparence, car il semble évident que certains d’entre eux ne sont lancés qu’à des fins de benchmarking, en vue de renégocier un contrat avec son prestataire. « Malgré un grand nombre d’appels d’offres utilisés pour faire du benchmark, les changements de prestataires sont rares, du fait d’une gestion des risques plus prudente et afin d’éviter des frais de démarrage qui peuvent représenter 10 à 15 % des coûts d’un dossier annuel. Beaucoup d’appels d’offres sont l’occasion de renégocier avec son prestataire actuel, les autres jouant le rôle de lièvres », nous confie Mikaël Pichavant, Senior Manager chez PEA. Bruno de Chaisemartin, PDG de Soflog-Telis Une expertise de la gestion de flux industriels ©Soflog-Telis « Notre savoir-faire chez Soflog-Telis, c’est la gestion de flux dans le secteur industriel. Ce n’est pas la logistique vue comme un moyen de massifier, de standardiser. Notre démarche est d’abord de comprendre, voire de révéler les besoins du client, grâce à notre bureau d’études. Il s’agit souvent de solutions sur mesure adaptées à des problématiques industrielles : flux amonts, magasins avancés fournisseurs, cross dock, contrôle qualité, etc. Notre expertise va jusqu’à la conception de l’approvisionnement des chaînes sur le site de production. On entre avec nos clients dans une démarche d’amélioration continue des process ». Jean-Louis Demeulenaere, Directeur Général Délégué de Geodis Une offre globale et proche à la fois « Nous sommes un acteur véritablement global, Les chargeurs s’interrogent ©DHL ©Transaliance ©Geodis « Sur certaines renégociations avec le prestataire logistique, à périmètre équivalent, il arrive que les coûts aient baissé de 10 à 15 % », note Alexandre Cuvelier, Gérant Fondateur du cabinet de conseil ArchiLog. avec la capacité d’intégrer l’ensemble des solutions de nos quatre métiers de base (Freight Forwarding, logistique, messagerie express et transport routier). Sans oublier l’offre ferroviaire qui donne à Geodis une véritable dimension multimodale. Geodis propose désormais une offre très large, allant jusqu’à l’offre de pilotage des flux 4PL, mais toujours avec la volonté de conserver cette proximité client et cette capacité à nouer des partenariats dans la durée qui font partie de nos fondamentaux. Cette stratégie d’offre intégrée est payante car la part du CA réalisé avec des «Global Accounts », qui font par définition appel à plusieurs de nos métiers de base, est passée de 10 à 45 % en 10 ans ». MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 33 Pour vos appels d’offre TENDANCES 2010 Eric Hémar, Président d’ID Logistics Bien cerner les spécificités de chaque client pour chaque client ce qui est important. Pour être sélectionné dans le cadre d’un appel d’offre, le prestataire se doit d’avoir une bonne solution technique, un bon prix et d’être en mesure de sécuriser le client, en particulier dans les phases de démarrage. Mais l’élément final, celui qui emporte la décision, c’est sa capacité à bien cerner ses spécificités. Je pense que lorsque nous signons un nouveau contrat, c’est le « plus » qui fait la différence ». ©ID Logistics « Nous nous donnons la peine de comprendre Yves Fargues, PDG de Gefco Notre force d’ingénierie pour traiter les Supply Chains complexes Le changement dans la continuité « La philosophie où le client gagne quand le prestataire perd est intolérable. Le client ne peut pas dire d’un ©Gefco 34 nos clients, nous avons un savoir-faire de près de 60 ans en ingénierie de solutions. Nous intervenons de plus en plus au niveau tactique, d’optimisation, voire parfois au niveau stratégique où l’on va repenser globalement la Supply Chain du client. Dans l’automobile, notre Business principal en logistique, Gefco intervient au niveau mondial sur toute la chaîne, de l’amont (cross dock, opérations douanières, entreposage, préparation de commandes en flux synchrones, encyclage en bord de chaîne), à l’aval (différenciation retardée, Reverse Logistics, pièces détachées, etc.). Et cette expertise est également mise à profit pour nos autres clients ». ©Gefco « Pour traiter la complexité de la Supply Chain de Mais les renégociations ne portent pas uniquement là-dessus, les chargeurs se posent davantage de questions. « Auparavant, il y avait deux grandes composantes dans les appels d’offres : la recherche d’efficacité opérationnelle et la recherche de réduction de coûts. Mais depuis 18 ou 24 mois, une nouvelle composante devient de plus en plus importante, celle de la gestion du risque : changement de fournisseurs, réglementation nouvelle et prise en compte du développement durable », poursuit-il. Cela se traduit par la demande d’un plus grand nombre de références, davantage de visites de sites, la mise en place de mesures coercitives pour se ménager des possibilités de sortie du contrat dans les premiers mois. « Résultat, le processus décisionnel devient plus long, prend six mois là où il en fallait souvent trois. Les entreprises sont beaucoup plus frileuses dans leur prise de décision et essayent de changer la nature de la relation avec leur prestataire plutôt que d’en changer », ajoute Alexandre Cuvelier. N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Mikaël Pichavant, Senior Manager chez PEA Consulting : Xavier Urbain ©DR Fondateur du cabinet ArchiLog : ©PEA Consulting ©Archilog Alexandre Cuvelier, « Les entreprises sont beaucoup plus frileuses dans leur prise de décision et essayent de changer la nature de la relation avec leur prestataire plutôt que d’en changer ». « Les chargeurs font preuve d’une sensibilité beaucoup plus forte sur la notion d’amélioration continue et de partenariat avec leur prestataire ». « Il s’agit, pour certains prestataires, de se doter de compétences nouvelles afin de s’inscrire dans une démarche de création de valeur plus systématique et de façon plus proactive ». côté mon prestataire logistique est stratégique et de l’autre rester dans un rapport de force qui fait perdre de l’argent à son prestataire », nous confie un acteur français de la logistique. En choisissant la stabilité plutôt que la prise de risques, la manière d’envisager la relation avec son prestataire existant serait donc également en phase d’évolution, vers des contrats peut-être à plus long terme ou intégrant la notion de plan de progrès, d’engagement sur les réductions de coûts. « Les chargeurs font preuve d’une sensibilité beaucoup plus forte à la notion d’amélioration continue et de partenariat avec leur prestataire. Certes, la problématique de coûts reste 35 MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 Pour vos appels d’offre TENDANCES 2010 Daniel Delva, Directeur Général de Bolloré Logistics L’une des forces de Bolloré Logistics, division qui fait partie du pôle transports et logistique du groupe Bolloré, est son portefeuille de marques complémentaires et attractives (SDV, SAGA, Nord Sud, BLP, Sogetra), pour une proximité clients totale. Cette diversité donne une unité de valeur, quelle que soit la marque choisie. De plus, nous continuons notre maillage de réseau en Europe et à l’international, qui est essentiel et lié à notre activité de logistique internationale ainsi qu’à un transport maritime et aérien import/export. Enfin, nous nous attachons à concilier au quotidien nos performances économiques, notre mission sociale et la préservation de l’environnement ». ©Bolloré Logistics « Un portefeuille de marques complémentaires Eric Sarrat, PDG de GT Logistics Un management hors norme ! Vers une logique de pilotage de contrat « Du fait de la crise, les clients des prestataires de services en logistique sont devenus beaucoup plus demandeurs d’une offre visant à optimiser davantage leur budget logistique. Cela implique de la part des prestataires de revoir certains de leurs processus opérationnels et donc une plus grande capacité à gérer le changement, précise Xavier Urbain, figure historique de la logistique hexagonale, qui a occupé successivement des postes de Direction chez FDS, Mayne Nickless, Hays, ACR et dernièrement, chez Kuehne + Nagel. Il s’agit donc en la matière, pour certains d’entre eux, de se doter de compétences nouvelles afin de s’inscrire ©Gefco 36 ment différenciant. Nous encourageons l’actionnariat des salariés, c’est ainsi que 63 % d’entre eux sont actionnaires de notre société. Par ailleurs, 100% de la rémunération est construite individuellement et réévaluée annuellement. Ce mode de fonctionnement est responsabilisant et motivant. Nous encadrons attentivement nos salariés notamment dans les cas de reprise de personnel. Une cellule spéciale constituée de volontaires, le GIGT, intervient ponctuellement en situation de démarrage de sites ou en cas de crise ». ©GT Logistics « Notre management « atypique » est notre élé- prioritaire, mais la notion de service prend une part non négligeable. Avec plus de franchise, de transparence. Il n’est pas rare par exemple de voir un chargeur expliquer comment il conçoit son taux de service, en précisant le contexte, l’environnement, la priorité, afin que le prestataire puisse se faire une véritable idée des moyens à mettre en œuvre », constate Mikaël Pichavant. Bref, on passe d’une logique purement transactionnelle de prestation logistique à un modèle plus collaboratif. N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Nicolas Rousselet, PDG de MGF Logistique Etre flexible et adaptable « Notre stratégie, c’est la souplesse. Cela se ©JLR dans une démarche de création de valeur plus systématique et de façon plus proactive. Mais cela sous-entend aussi que clients et prestataires soient ouverts à plus de transparence afin d’identifier ensemble les opportunités d’amélioration », complète-il. Pour le prestataire qui veut se différencier, cela peut impliquer d’évoluer vers une organisation plus réactive, adaptée à une logique de pilotage de contrat (voir interview de Jean Damiens page 40), avec moins de strates hiérarchiques. Mais aussi de recruter de nouveaux profils : Responsables projets, Ingénieurs méthodes, Spécialistes métiers, etc. « Ce qui s’est beaucoup développé, ce sont les investissements des logisticiens dans l’apprentissage et la maîtrise du métier de leur client. C’était vrai dans les métiers réglementés, comme la pharmacie, mais c’est le cas aujourd’hui dans le textile ou le vérifie au niveau informatique, avec notre filiale Pragmatik qui sait parfaitement s’adapter aux SI de tous nos clients. Mais également au niveau management, où nous privilégions de petites structures, flexibles, avec moins de strates hiérarchiques et des coûts minimisés. Par ailleurs, à l’exception de quelques cas particuliers, MGF loue ses bâtiments, ce qui offre ainsi une plus grande souplesse pour renégocier les baux, dans une relation de partage de gains avec nos clients. C’est pourquoi, nous ne sommes pas hostiles à des durées de contractualisation courtes ». Retail, où les prestataires embauchent des gens qui ont travaillé au niveau Achats, Site de production, etc. », observe Alexandre Cuvelier. Dans la même mouvance, on note l’apparition d’offres de pilotage du type « tour de contrôle » ou « 4PL », ou encore de la gestion mutualisée des approvisionnements ou du transport (voir article page 46). 37 MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 Pour vos appels d’offre TENDANCES 2010 Etendre sa couverture et choisir ses cibles Jean-Christophe Machet, Co-président du groupe FM Logistic C’est avant tout notre capacité à tenir nos engagements qui séduit nos clients. C’est aussi une vision long terme qui nous incite à nous préoccuper de façon équitable des trois acteurs essentiels à notre entreprise : nos clients, nos collaborateurs et nos actionnaires. FM est une entreprise patriarcale avec de fortes valeurs qui se traduisent au travers d’un souci permanent de satisfaire le client. L’innovation est également un des nerfs de la guerre de FM qui se positionne comme précurseur d’un certain nombre de sujet tels que l’identification retardée ou le pooling ». ©FM Logstic « Une vision à long terme Fabrice Croatto, PDG de DHL Supply Chain France et Maroc Notre taille et notre couverture, des atouts majeurs ! « ©DR Plus de discernement dans la croissance externe Patrick Pépin, Président France du groupe Kuehne + Nagel « Un opérateur global intégré » « Notre différence, c’est l’excellence opérationnelle, l’innovation, le management et le fait d’être un opérateur global « door to door ». Dans ce métier, il est impératif de tenir ses engagements. A cet égard, K+N entend se maintenir à un très haut niveau comme le montre l’exemple du dossier Airbus en France où nous avons repris l’ensemble des opérations logistiques dans un délai très court. Or l’innovation, qui conditionne la performance et la réussite d’un tel dossier, ne peut exister sans un socle d’excellence opérationnelle et le management. Car l’intelligence, la mise en œuvre, l’exécution se gèrent par les hommes. En particulier dans une entreprise internationale multiculturelle. » N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 ©K+N 38 Notre appartenance à un groupe international nous offre la capacité de répondre à des appels d’offre d’envergure mondiale. Par ailleurs, nos programmes de standardisation et d’industrialisation permettent une homogénéisation de nos processus et de nos indicateurs, quel que soit le pays. Cette approche incite les clients à faire appel à nous sur des appels d’offre internationaux. Notre taille est aussi un atout pour proposer des services d’achat à moindre coût à nos clients et pour notre capacité d’innovation. Sans oublier notre organisation en Pôles d’expertises et le déploiement d’offres spécifiques (e-commerce, tour de contrôle BtoB, Fashion and Lifestyle Network, DEEE…) ». Il semble par ailleurs moins difficile actuellement pour les prestataires de se développer avec leurs clients existants, soit en proposant une couverture géographique plus importante, soit avec un niveau de prestation de services plus large. Chez les grands groupes, cela peut se traduire par le développement de synergies avec l’intégration d’une offre de Freight Forwarding (nous consacrons une partie du dossier à cette activité, voir page 52) ou des services de prestation logistique dans le pays d’origine des produits importés par ses clients, notamment la Chine. Chez les prestataires plus modestes, ou les acteurs régionaux, cette réflexion sur l’adéquation aux besoins des clients existants peut conduire à un recentrage sur des axes de développement plus ciblés : agroalimentaire, meubles, textile, PLV, e-commerce (voir article page 42), etc. Mais toutes ces évolutions requièrent des investissements non négligeables, alors même que les signes de reprise économique restent encore hypothétiques. « Cette conjoncture économique pousse les prestataires à une plus grande analyse des risques, qu’ils soient financiers, opérationnels, ou sociaux. Dans ce cadre, on constate également davantage de prudence et de discernement dans les projets de croissance externe », reconnaît Xavier Urbain. La consolidation du secteur, au point mort depuis 18 mois, illustre bien ce phénomène. « Cela va reprendre au second semestre 2010 », annonce Jean-Louis Demeulenaere, Directeur Général Délégué de Geodis, qui confirme la volonté stratégique de son groupe de conduire une politique de croissance externe ciblée, « qui apporte de la valeur au Business Model et pour l’actionnaire », dans le Freight Forwarding et la logistique associée au niveau mondial… ◆ Pour vos appels d’offre AV I S D’EXPERT Jean Damiens, membre du bureau Exécutif de l’ASLOG, en charge des Commissions Compétences, Métiers & Salaires, Référentiels & Bonnes Pratiques « Les prestataires logistiques vivent des changements de logique» Successivement Directeur des opérations logistiques, Formateur pour cadres et dirigeants, Dirigeant de PME lui-même, Consultant, Directeur Logistique et Ingénierie Grands Comptes d’un grand groupe de Transport et Logistique, Jean Damiens se consacre aujourd’hui à la formation et au développement de prestations de services. Il intervient en particulier à l’E.S.T et à l’ISLI. Son parcours riche et varié ainsi que son expérience en font un observateur privilégié de l’évolution des prestataires logistiques. ministériel de Prospective et d’Anticipation des Mutations Economiques). La problématique était d’identifier les compétences à développer dans la relation donneur d’ordre/prestataire pour accompagner la création de valeur. Plusieurs domaines ont été identifiés, même si les situations varient beaucoup d’un prestataire à l’autre. Le premier élément clé est la gestion de la relation client. Les prestataires les plus matures sont déjà passés à un engagement de service, dans une logique de pilotage de contrat, alors que les autres ont une interface plus classique de type Direction commerciale. Le mouvement vers des engagements contractuels en matière de délais, de taux de service, de taux d’erreurs, s’est amorcé depuis une dizaine d’années. L’idée est que le prestataire se substitue au donneur d’ordre et prenne lui-même des engagements vis-à-vis du client final du chargeur. C’est déjà le cas depuis longtemps dans des secteurs où la logistique est très évoluée comme la grande distribution ou l’automobile, mais cela se diffuse peu à peu dans tous les domaines. Parallèlement, la fonction achats a atteint chez beaucoup de donneurs d’ordre une vraie maturité qui pousse à changer de mode de fonctionnement. Désormais, Achats et Supply Chain font souvent partie de la même direction. Supply Chain Magazine : Compte tenu de votre expérience, dans quels domaines les prestataires logistiques ont-ils le plus besoin de progresser ? Jean Damiens : La question est tout à fait d’actualité comme en témoigne le travail réalisé avec l’Aslog en 2008-2009, sous la houlette du PIPAME (Pôle Inter- 40 ©DR SCM : Et en matière de gestion des ressources humaines ? N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 J. D. : Il y a encore d’énormes progrès à faire en termes d’organisation et de management, non pas au niveau des caristes et des opérateurs, mais sur les fonctions à valeur ajoutée et de pilotage. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences est encore trop souvent négligée et laisse à désirer en matière de maîtrise des projets, de conduite du changement ou encore de compréhension de la culture et des valeurs du client. C’est d’ailleurs un paradoxe puisque même si les prestataires ont évolué contractuellement sur le pilotage des contrats, ils ne vont souvent pas jusqu’au bout de la démarche en investissant en qualification et en organisation du management. On a « mappé » les process, les systèmes d’informations, mais bon nombre de contrats rencontrent encore des difficultés dans la gestion courante, à défaut d’un vrai accompagnement RH sur le management de toutes les équipes. Aujourd’hui, on observe toujours qu’un contrat tient grâce à ceux qui le pilotent, ce sont avant tout les hommes qui font la différence. SCM : Le concept de mutualisation fait son chemin chez les chargeurs. Comment les prestataires logistiques doivent-ils s’organiser pour répondre à ces attentes ? J. D. : L’idée avance, c’est indéniable, mais elle est généralement à l’initiative des donneurs d’ordre. Et il y a un changement de logique qui s’opère chez les prestataires logistiques. L’optimisation du transport, par exemple, se fait déjà depuis longtemps. La différence fondamentale, c’est qu’auparavant, cette opération s’effectuait au bénéfice exclusif du prestataire, alors que désormais elle se réalise au bénéfice des donneurs d’ordre. La marge doit devenir transparente sur l’optimisation des moyens mis en œuvre. Il y a aussi nécessité de mettre en place le système d’information adapté et des relations contractuelles très claires entre les différents donneurs d’ordre, dans cette organisation multi-acteurs. D’ailleurs, en termes juridiques, le problème de la mutualisation n’est pas totalement réglé et fait l’objet de travaux au niveau européen. Certains prestataires ont saisi la balle au bond, en créant des structures ad hoc de pilotage de l’organisation transport. Mais c’est quand même un vrai changement en termes de métier. SCM : Les grands 3PL sont-ils destinés à devenir aussi des 4PL ou cette activité de pilotage de flux resterat-elle réservée à des structures indépendantes ? J. D. : Je ne pense pas que l’évolution des 3PL vers les 4PL soit générale. Surtout en ce qui concerne les fonctions stratégiques telles que la gestion des stocks ou des capacités de production. Même s’il y a quelques effets d’annonces sur de gros dossiers. Il n’y a pas à mon sens de volonté des donneurs d’ordre d’externaliser des fonctions stratégiques qu’ils souhaitent maîtriser. SCM : Comment voyez-vous l’évolution des contrats de prestations logistiques ? J. D. : Il y a une évolution vers des contrats courts, flexibles. L’effet induit est que l’offre se banalise, elle est de moins en moins sur mesure, les solutions sont beaucoup plus polyvalentes, standards et l’offre dédiée est réservée aux grands comptes. Les autres achètent du standard ou s’adressent à de plus petits acteurs avec moins de frais de structure. Certains prestataires se positionnent par ailleurs sur des niches comme le « pré » ou « post-manufacturing », le contrôle, l’encyclage de pièces, l’étiquetage, le conditionnement, le contrôle qualité, etc. Il y a bien sûr des logisticiens dans ce domaine, mais aussi des acteurs qui opèrent sur site et viennent d’autres métiers que celui de la logistique. Je pense notamment aux offres structurées « multi-services » de la plupart des acteurs du nettoyage industriel. SCM : Depuis 2007, la consolidation dans le domaine des prestataires logistiques semble s’être ralentie. Comment l’expliquez-vous ? S’agit-il d’une pause temporaire selon vous ? J. D. : C’est un fait : la concentration s’est fortement ralentie. La crise explique cela en partie car il y a moins de visibilité et bon nombre de prestataires ont dégradé leurs résultats et consommé leur trésorerie excédentaire. Mais c’est aussi lié au fait que depuis trois ans, il y a moins de cibles potentielles à acquérir sur le marché. Pour avoir discuté avec de nombreux patrons d’entreprises de taille moyenne, la plupart désirent poursuivre le développement de leur structure. La croissance externe se reporte sur de nouveaux marchés, ou sur l’étranger, ce qui explique l’intérêt des gros opérateurs d’acquérir des Freight Forwarders avec l’objectif en particulier de dupliquer leur offre nationale à l’international et d’accompagner leurs clients sur leurs différents marchés. ◆ MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 41 Pour vos appels d’offre E-COMMERCE Logistique du e-commerce Le multi canal a tout changé L’année dernière, l’intérêt des prestataires pour la logistique e-commerce était déjà bien marqué. Mais cette année, c’est une véritable lame de fonds. La plupart des prestataires se positionnent sur ce créneau prometteur. L’ampleur du phénomène s’explique en partie par l’essor du multi canal chez leurs clients existants, qui recherchent de nouveaux circuits de distribution pour faire face à la crise. 42 ©Kadal-Fotolia A ce stade, ce n’est plus une tendance comme en 2009, c’est une évidence. La moitié des prestataires de notre panorama fait état d’une activité dans la logistique du e-commerce et beaucoup caressent d’ambitieux projets de développement dans ce domaine en 2010. On retrouve bien évidement les acteurs historiques de ce marché, comme Morin Logistic, les grands noms de la logistique comme DHL, Wincanton, Norbert Dentressangle ou Geodis, les Pure Players comme Orium ou Astelem (racheté par Morin Logistic), mais aussi la grande majorité des prestataires de taille moyenne qui ont des clients dans des secteurs d’activités variés. Ont-ils vraiment le choix ? Le marché hexagonal du e-commerce a encore progressé en 2009 de plus de ci-dessous) et il se crée en France toutes les heures près de deux sites marchands. Et pas uniquement sur des produits tels que les livres ou les disques, le mouvement est général et porte aussi bien sur les denrées alimentaires que sur les tables de jardin ou les pièces détachées automobiles. « C’est un L’oasis du e-commerce S elon les chiffres de la Fevad, l’e-commerce hexagonal a réalisé en France en 2009 un CA de 25 Md€, en hausse de 26 % par rapport à 2008. La progression est encore plus impressionnante quand on se rappelle que ce chiffre s’élevait à seulement 6 Md€ en 2004. Si en 2009, le panier moyen a baissé de 2 %, à 90 €, le nombre de cyberacheteurs en France a progressé lui de 9 %, à 24,4 millions (sur 33 M d’internautes). Quant au nombre d’e-commerçants, il s’est accru de 35 % en un an : 64.100 sites marchands actifs étaient recensés fin 2009 et 17.000 nouveaux sites marchands actifs ont vu le jour durant l’année écoulée. Sur ce total, 21 % réalisent de 100 à 1.000 transactions par mois, 500 sites enregistrent plus de 10.000 commandes mensuelles, mais seuls une cinquantaine sont au dessus de la barre des 100.000 commandes par mois. Il y a de quoi faire en termes de logistique ! JLR phénomène nouveau qui concerne autant les Pure Players que les sociétés plus traditionnelles qui s’ouvrent au multi canal, précise Serge Rambault, Président de l’entité Le Roy Logistique, qui devrait démarrer un beau dossier avec un e-commerçant début juillet. Dans 70 % des appels d’offres sur lesquels nous travaillons, il y a une partie consacrée au e-commerce, et dans 40 % des cas, ce sont des appels d’offres entièrement e-commerce », ajoute-t-il. Du coup, les prestataires sont poussés par leurs clients existants à fournir ce genre de prestations dites « multi canal » qui massifient leurs stocks entre les canaux traditionnels et la vente par Internet. Et même si sur le canal e-commerce, les retours sont souvent supérieurs à 10 %, le fait d’avoir une logistique unique permet de les intégrer à nouveau dans la chaîne de valeur, pour repartir éventuellement dans un circuit traditionnel après vérification, d’où une baisse globale du niveau de stock. Quels sont les pré-requis ? Le prestataire peut aussi par la même occasion rentabiliser des espaces laissés vides par des baisses de volumes. A condition d’avoir une organisation, des processus et des moyens adéquats. D’un point de vue purement logistique, la problématique ne diffère pas de la préparation de détail, mais il faut faire preuve d’une plus grande réactivité en ce qui concerne les flux retours, plus nombreux que dans le circuit de distribution magasin : contrôle qualité, orientation des produits, reconditionnement et ré-identification des articles, remise en stock disponible à la vente. La maîtrise de l’informatique est également un point très important puisque le WMS de l’entrepôt doit être suffisamment performant et opérationnel 7j/7, 24 h/24. Il doit surtout être capable de s’interSuite page 44 N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Pour vos appels d’offre E-COMMERCE Suite de la page 42 ©CEPL facer en temps réel avec les applications de gestion de la plate-forme ecommerce du client (pour le renseigner sur l’état réel des stocks), et souvent avec des Extranet permettant au client final de suivre les étapes de la livraison. Certains cahiers des JeanMichel Guarneri, co-président de CEPL : Serge Rambaud, président de Le Roy Logistique : « Dans 70% des appels d’offres sur lesquels nous travaillons, il y a une partie consacrée au e-commerce, et dans 40% des cas, ce sont des appels d’offres entièrement e-commerce ». ©Tessi Marketing Services 44 ©Le Roy Logistique « Dans l’e-business, le lundi matin, il faut pouvoir traiter des pics qui peuvent correspondre à 40 ou 50 % des commandes de la semaine ». Cécile Devin, Directeur Général de Tessi Marketing Services : « Par souci de cohérence, on remarque que ces centres de contacts sont fréquemment intégrés au sein des plateaux logistiques ». N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 charges comprennent d’ailleurs aussi la partie livraison. « Dans la logistique e-commerce, ce qui est surtout différent, c’est que les offres doivent souvent intégrer le transport. Le prestataire doit maîtriser les différents packagings, la pose d’étiquettes spécifiques et l’intégration forte avec des transporteurs tels que Chronopost ou autres, avec un respect très rigoureux du timing », considère Mikaël Pichavant, Senior Manager chez PEA Consulting. En outre, les Pure Players de la logistique e-commerce peuvent également insister sur la mise en œuvre de processus dédiés, notamment au niveau de la gestion de la relation client. « Les e-commerçants doivent mettre en place des services GRC particulièrement performants pour répondre en temps réel aux attentes exprimées (suivi des commandes, problèmes variés, gestion des échanges et des remboursements, etc.). Par souci de cohérence, on remarque que ces centres de contacts sont fréquemment intégrés au sein des plateaux logistiques », souligne Cécile Devin, Directrice Générale de Tessi Marketing Services. Mutualisation, oui mais… L’offre de logistique e-commerce, qui démarre souvent par de petits flux, se prête par ailleurs très bien à la mutualisation. « La stratégie de Le Roy Logistique est de mutualiser à l’intérieur d’un même entrepôt plusieurs sites marchands. Nous avons par exemple un entrepôt avec une vingtaine de clients qui tous jusqu’à présent vendaient par le circuit classique. Deux ou trois d’entre eux ont lancé des sites internet et nous ont demandé de préparer leurs commandes, de leur trouver une offre de messagerie pour la remise de leurs colis aux clients finaux », détaille Serge Rambault. Là encore, le prestataire doit être suffisamment structuré pour accompagner la montée en puissance. C’est d’ailleurs l’un des arguments forts de CEPL, spécialiste du picking de détail multi secteurs, avec des sites mutualisés et fortement mécanisés pour se lancer sur ce marché. « Il y a des spécificités logistique e-commerce qui doivent être appréhendées avec le client au départ, notamment ce que j’appelle la saisonnalité hebdomadaire. Dans l’e-business, les gens commandent souvent le samedi et le dimanche, ce qui fait que le lundi matin, il faut traiter des pics qui peuvent correspondre à 40 ou 50% des commandes de la semaine, expose Jean-Michel Guarneri, coprésident de CEPL. Le prestataire met en avant une mutualisation avec ses activités non e-business, récurrentes, plus prévisibles. Notre engagement sur la préparation zéro défaut et zéro délai de nos centres logistiques de détail fait que nous disposons d’effectifs suffisants pour absorber en standard les pics des activités e-commerce sans recourir à l’intérim, et en faisant bénéficier les e-commerçants de la massification des coûts », ajoute-t-il. Transport or not transport Fidèle à sa stratégie de spécialiste, CEPL ne se positionne pas en soustraitant sur la partie transport, préférant laisser au client le choix de son transporteur. Ce qui ne l’empêche pas de préparer des partenariats avec des spécialistes de la livraison e-commerce (dont Colizen) et avec des sociétés spécialisées dans la réalisation et l’hébergement de sites afin de constituer une offre de bout en bout, si le client le souhaite. D’autres prestataires jouent au contraire la carte de l’offre plus intégrée. C’est le cas par exemple d’Axelis+ (avec Speed Distribution Logistique), de DHL Supply Chain (avec DHL Global Mail), de MGF Logistique (et des implantations en zone urbaine de sa société sœur Homebox) ou de Geodis, fort d’un partenariat avec le réseau A2Pas, mais qui compte également développer son offre e-business grâce au rachat récent du messager express Ciblex. Jean-Luc Rognon Logistique e-commerce : petit panorama de l’offre Les « pure players » et assimilés : Les « multicanaux » Cette catégorie regroupe à la fois des acteurs dont l’activité e-commerce représente une grande part de leur CA, avec éventuellement des activités annexes (transport, centres de contact, marketing), mais aussi des spécialistes avérés du picking détail et de la logistique fine. Arvato Services, Astelem, Axelis+, Bretagne Services Logistiques (BSL), CA Logistiques, CEPL, Crosslog, Deret Logistique, Koba, L4 Logistics (groupe GT Logistics), Mitsiu, Morin Logistic, Neolys Logistique, Orium, Tessi Marketing Services. Ces sociétés savent proposer à leurs clients « traditionnels » la possibilité de se lancer dans une offre multi canal intégrant la partie e-commerce, en massifiant les stocks. Mais elles ne ferment évidemment pas la porte aux e-commerçants purs et durs, qui peuvent profiter des avantages de la mutualisation de leurs sites. Berry Services, C-Log, Codimas Logistique, Cotrem, Dachser France, Delquignies Logistique, Denjean Logistique, Dimotrans, Eurodislog, Fiege MPO, Groupe Bils Deroo, Groupe Chatel, Heppner, Le Roy Logistique, Legendre, Logistique Grimonprez, Mazet Logistique, Schenker, Sogaris, Sogeros, Stef-TFE, Supply Chain Performance, TGR Logistique, Tridex, Veolog, Via Logistique, Xelian Logistique, XP Log. Les multispécialistes Ces groupes d’une certaine taille ont fait de la logistique du e-commerce un axe de développement stratégique (certains groupes l’ont structuré au sein d’un pôle de compétence particulier, d’autres non), parmi d’autres spécialités. DHL Supply Chain, Geodis, Kuehne + Nagel, MGF Logistique, Mory Logidis, Norbert Dentressangle, DES Logistique, UPS, Wincanton. 45 MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 Pour vos appels d’offre É VO LU T I O N S M É T I E R De l’exécution au pilotage Les nouveaux enjeux des prestataires Les notions de pilotage du transport ou de GMA (Gestion Mutualisée des Approvisionnements) sont en plein essor chez les prestataires. Ces initiatives sont portées majoritairement par les 3PL de grande ou de moyenne taille. Peuvent-elles être chamboulées par l’émergence des 4PL ? Et qu’en est-il de la situation actuelle ? L 46 longueur d’avance sur ceux de taille plus moyenne. « Nous évoluons vers une logistique collaborative, à la fois entre industriels, mais également entre différents prestataires de domaines de compétences complé- Et l’activité de 4PL ? « Aujourd’hui, on observe des 3PL importants se positionnant comme des 4PL, ainsi que l’émergence de purs 4PL (IPS Europe, Gols), encore peu nombreux sur le marché français. Les petits 3PL semblent plus prudents, notamment à cause des moyens humains et informatiques nécessaires », détaille Pierre Fournet. Un pur 4PL, sans moyens propres (camions, surfaces, etc.), joue la carte de la neutralité, ce qui peut inspirer une confiance supérieure aux chargeurs. Son métier consiste à gérer de l’information sans jamais toucher aux flux physiques. « Il s’agit d’une activité plus répandue aux USA qu’en Europe. Notre rôle est de gérer de l’information en y apportant de la valeur ajoutée avant de la retranscrire », décrit Benoît Thiebaud, Res- ©Ortec e métier des prestataires (ou 3PL) se limite-t-il uniquement à l’exécution des opérations logistiques ? « La prise en charge d’activités comme le co-packing se généralise », observe par exemple Pierre Fournet, Associé chez Diagma. En revanche, les activités de pilotage ne sont, à l’heure actuelle, que très rarement confiées au prestataire, même si certains affichent une volonté d’évoluer d’un statut de 3PL vers celui de 4PL, en développant de nouvelles offres. « Méfions nous des concepts marketing. Avant tout, un client attend de son 3PL de savoir gérer les opérations de transport, d’entreposage et celles dites à valeur ajoutée, quelle que soit son implantation géographique en France », prévient Fabrice Croatto, PDG de DHL Supply Chain France et Maroc. d’augmenter les fréquences de livraison et de réduire les coûts de transport. Pour y parvenir, les prestataires peuvent choisir de s’orienter plus largement vers un rôle de pilotage au sens large. mentaires. Le rôle du 3PL consiste à accompagner ses clients pour les aider à répondre à l’environnement qui change très vite », commente ainsi Jean-Christophe Machet, CoPrésident du groupe FM Logistic. Le contexte actuel participe largement à cette émulation, avec un besoin accru de diminuer les niveaux de stocks, 3PL, du manutentionnaire au chef d’orchestre Néanmoins, les choses bougent… Le métier de prestataire se redessine, mais pas encore pour tout le monde. Les « gros » semblent avoir une Associé chez Diagma, « Peu d’acteurs ont la capacité à faire de la GMA et les 3PL sous-traitent souvent ». N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Vice-Président de la division Contract Logistics pour l’Europe du Sud Ouest chez Kuehne+Nagel, « Dans le cas de la GMA, le frein majeur est davantage la capacité à créer une communauté de clients que le manque de moyens techniques ». ©Mutual Logistics Pierre Fournet, ©K+N ©Diagma Luc Ducaroir, Vincent Denis, Président de Mutual Logistics, « Le prestataire fournira ainsi des prestations à plus grande valeur ajoutée, en incitant par exemple à la mutualisation ». GMA : quel rôle pour les prestataires ? Parmi ces activités de pilotage, la mutualisation est au cœur des débats. « Le prestataire fournira ainsi des prestations à plus grande valeur ajoutée, en incitant par exemple à la mutualisation. Il remplira davantage sa fonction économique », confirme ©Transalliance ponsable des Opérations chez IPS Europe. Toutefois, cette évolution du 3PL vers le 4PL n’est pas perçue comme systématique pour tous. « Les activités de 4PL seront uniquement un complément pour les 3PL, permettant de répondre à des demandes complexes, multi métiers et internationales de clients qu’un seul 3PL ne peut satisfaire », estime par exemple Luc Ducaroir, Vice-Président de la division Contract Logistics pour l’Europe du Sud Ouest chez Kuehne + Nagel. Vincent Denis, Président de Mutual Logistics. En particulier, FM Logistic a depuis quelques années des clients pour qui il gère les approvisionnements de manière mutualisée, c’est ce que l’on appelle la GMA, terme parfois un peu galvaudé. « Pour éviter de mélanger la GMA et tout autre initiative de mutualisation, il est plus rigoureux de parler de GPAM (GPA Mutualisée) », souligne Benoît Thiebaud. Rappelons-en le principe : cela consiste pour le prestataire à proposer à plusieurs industriels de livrer ensemble, à partir d’un même site logistique ou de sites proches, un ou plusieurs distributeurs ; les objectifs principaux étant d’améliorer le taux de service et d’optimiser les coûts de stockage et de transport. Tout repose 47 MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 Pour vos appels d’offre É VO LU T I O N S M É T I E R ©SED sur le calcul d’une proposition de commandes mutualisée et donne au prestataire, arguant d’un principe d’équité, la possibilité de piloter ce process en respectant aussi bien les contraintes des industriels que celles du distributeur. Historiquement, le prestataire n’intervient que très rarement dans la phase de conception, sauf dans les cas où il est déjà en contrat avec l’initiateur de la démarche. Toutefois, il joue un rôle dans la conception et le déploiement du SI. Le pilotage de ce type d’organisation, à l’interface entre les industriels et les distributeurs, représente une réelle opportunité stratégique de pérenniser la relation client. faisant appel qu’à des ressources internes. « Nous avons utilisé les compétences de nos services clients et informatique ainsi que notre expérience en terme de pooling», précise Luc Ducaroir. Quant à la partie logiciel, le choix est encore réduit. « EWR (de Generix) et OCS (de CTS) sont, à ma connaissance,les deux seuls logiciels existants pour la GMA. », résume Pierre Fournet. Par ailleurs la partie 4PL peut être sous-traitée à un « Pure Player » comme IPS Europe, alors que le 3PL reste responsable vis-à-vis du client. Pour le groupement Sara Lee et Cadbury, IPS Europe a ainsi joué un rôle moteur. « A l’origine, nous étions coordinateur de transport pour Cadbury qui a commencé à subir en 2003 une augmentation de la pression des distributeurs sur les baisses de niveau des stocks. Nous avons été à l’initiative de la mise en œuvre de la GPAM entre Cadbury et Sara Lee, De nouvelles compétences nécessaires Pour les 3PL, le pilotage de la GMA exige des investissements, aussi bien en termes de développement de nouvelles compétences (relationnelles, d’ingénierie, etc.) qu’en informatique (conception des SI, etc.). « De nouvelles compétences étaient nécessaires lorsque nous avons démarré cette démarche. C’est pourquoi, nous avons recruté à l’extérieur des responsables compétents en GPA dont un manager provenant du service ADV d’un industriel. En outre, nous avons confié le projet en interne à notre ancienne directrice de la DSI », illustre JeanChristophe Machet. Kuehne + Nagel a fonctionné un peu différemment en ne 48 Responsable des Opérations chez IPS Europe, « Pour éviter de mélanger la GMA et tout autre initiative de mutualisation, il est plus rigoureux de parler de GPAM (GPA Mutualisée) ». ©Gatilog ©IPS Europe Benoît Thiebaud, David Brissard, Directeur de Gatilog, « Nous organisons le transport. En plus de notre propre flotte, nous affrétons une quarantaine de transporteurs régionaux ». raconte Benoît Thiebaud. Dans tous les cas de GPAM, nous intervenons avant que la commande ne soit créée dans l’ERP du client. Notre tâche consiste à constituer les commandes mutualisées des industriels dans le logiciel d’approvisionnement et dans le respect du cahier des charges agréé et à les proposer au distributeur ». Quel avenir pour la GMA ? Les exemples de GMA ne sont pas très nombreux. Luc Ducaroir avance une explication : « Le frein majeur est davantage la capacité à créer une communauté de clients que le manque de moyens techniques. Ce type d’offre n’est possible que pour les prestataires ayant de très gros sites ou une densité d’implantations importante dans un même périmètre ». Pierre Fournet confirme que « peu d’acteurs ont la capacité à faire de la GMA et les 3PL sous-traitent souvent ». Enfin, le prestataire a parfois pour mission de convaincre et de lever les réserves de clients peu désireux de collaborer avec des concurrents. Concernant les évolutions, cette démarche semble promise à un bel avenir et constitue une alternative aux projets que les prestataires mettent en oeuvre à l’initiative des distributeurs (CrossDocking, Centres de Consolidation...). « Il est donc important de se positionner autour de ce concept. Les gros prestataires vont tirer leur épingle du jeu avec le développement de la GMA, les petits et les moyens auront plus de difficultés », observe Suite page 50 N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Pour vos appels d’offre É VO LU T I O N S M É T I E R Suite de la page 48 Luc Ducaroir. Néanmoins les 3PL devront composer avec les 4PL dont les mots d’ordre sont indépendance des moyens et neutralité ! l’affectation des transporteurs, selon une liste définie par nos clients industriels, la communication de l’OT [Ordre de Transport] au transporteur, l’ordonnancement, la partie tracking, le traitement des litiges et la pré-facturation du transport. Cette prestation peut-être proposée seule ou en complément de la GPAM. En terme d’outils, nous utilisons un TMS [Transportation Management System] développé en interne ainsi qu’un portail internet ». A l’image d’ID Logistics, de FM Logistic ou de Principaux projets de GPAM à l’initiative des industriels Industriels Partie 3PL Partie 4PL (GPAM) Sara Lee Coffee and Tea France / Cadbury FM Logistic IPS Europe Benedicta / Nutrimaine / Lustucru FM Logistic FM Logistic Henkel / Colgate / Reckitt-Benckiser Kuehne + Nagel IPS Europe (partenariat avec KN) Sara Lee Households and Body Care / Colgate Palmolive / Henkel Cosmétiques / GSK (GlaxosmithKline) FM Logistic FM Logistic Mars / United Biscuits Norbert Dentressangle IPS Europe N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Source : Supply Chain Magazine 50 Et le pilotage du transport dans tout ça ? Ils sont nombreux à se positionner sur le sujet. Mais qu’en est-il réellement ? « Nous organisons le transport. En plus de notre propre flotte, nous affrétons une quarantaine de transporteurs régionaux », relate David Brissard, Directeur de Gatilog (filiale d’Iris logistique). DHL Supply Chain a un positionnement très marqué sur le sujet avec sa « tour de contrôle » qui gère des flux d’information, amont ou aval, au niveau national et international. « Les objectifs affichés sont à la fois l’organisation du transport et l’optimisation des flux ; la finalité étant de faire diminuer les coûts d’approche et de distribution tout en garantissant le taux de service », souligne Fabrice Croatto qui défend son offre en rappelant que « des engagements contractuels d’économies nous poussent à choisir de façon impartiale l’option optimale entre les solutions intégrées de DHL et celles de nos sous-traitants ». Beaucoup d’acteurs, revendiquant leur expertise, se positionnent sur le sujet. Benoît Thiebaud explique par exemple le service proposé par IPS Europe : « Nous gérons au quotidien ©Philippe LG-Fotolia Aux manettes du transport ! Transalliance, les 3PL revendiquent également une expertise, une neutralité et une capacité à collaborer avec d’autres prestataires. Toutefois, cette activité les oblige à acquérir de nouvelles compétences, notamment au niveau de la constitution et du pilotage d’un réseau. Sans oublier les outils informatiques nécessaires pour ce travail. « Nous avons développé un outil de e.SCM (supervision de la chaine logistique) permettant de suivre l’évolution globale de la commande. Il s’agit d’un outil maison car à l’époque, il y quatre ans, ceux proposés par le marché nous semblaient trop complexes », commente JeanChristophe Machet. D’autres proposent même des offres de pilotage de flux détachées de la partie 3PL. C’est le cas de Kuehne + Nagel avec son offre Lean Logistics Solution (LLS) pilotée par une tour de contrôle au Luxembourg. « Cette activité fait partie de l’offre K+N mais est totalement neutre vis-à-vis de K+N 3PL. C’est une activité 4PL mais pas seulement. Elle recouvre un service de consulting sur des périmètres internationaux et multi métiers (analyse des flux, design de la Supply Chain, gestion d’appels d’offres, etc.) et un service de pilotage réel des flux », détaille Luc Ducaroir. Toutes ces initiatives sont à suivre de près. L’avenir nous dira, entre 3 et 4PL, qui sera le pilote à bord ! Julia Fustier Pour vos appels d’offre F R E I G H T F O RWA R D I N G Il faut de tout pour faire un monde Avec la montée en puissance de la mondialisation, l’activité de commissionnariat de transport international est devenue un maillon essentiel de la Supply Chain de nombreux chargeurs. Petit tour d’horizon des tendances de ce marché complémentaire à celui de la prestation logistique. E yjafjallajökull. Le nom imprononçable de cette calotte glaciaire est à l’image du chaos provoqué par le réveil à la mi-avril d’un de ses volcans, paralysant une partie de l’espace aérien européen pendant le contrôle qualité, la consolidation, voire la préparation de commandes avant l’envoi des marchandises, soit en se lançant eux-mêmes dans l’activité de commissionnariat de transport, comme l’a annoncé récemment le groupe Norbert Dentressangle. Par ailleurs, l’essor des grandes platesformes d’échanges internationaux en zones franches comme Jebel Ali à Dubaï ou Tanger au Maroc nécessitent également des prestataires ayant la double compétence de Freight Forwarder et d’exploitants de platesformes logistiques pour la préparation de commandes. « La majorité des commissionnaires de transport proposent désormais des prestations logistiques qui complètent les activités de Freight Forwarding dans les zones portuaires et aéro-portuaires : empotage/dépotage, groupage, distribution à l’import, préparation de commandes. La tendance se généralise, même chez les PME », constate Emmanuèle Bontemps, Responsable Overseas & Supply Chain chez TLF. sont un peu plus de 350 t de fret sur l’Europe qui ont pu être réacheminés en l’espace de 48 h », précise de son côté Jean-Pierre Ennebick, Senior Vice-President de Geodis Wilson et Président de TLF OAC. ©Dachser Truck 52 plusieurs jours. Mais cela a été aussi l’occasion pour certains commissionnaires de transport de faire preuve de réactivité et d’inventivité. Certains flux export urgents vers l’Asie, notamment pour l’industrie électronique, ont pu en effet être détournés, en faisant du « camionnage » vers les aéroports encore ouverts du sud de l’Europe, en particulier Madrid et Barcelone. « La compétence logistique des sociétés de commission de transport a limité considérablement la casse », affirme Olivier Layec, Délégué Général de TLF OAC, Association des professionnels du fret aérien. « Pour une entreprise comme la nôtre, dans la semaine, ce N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Une complémentarité naturelle Même sans cette petite incursion de l’actualité, il semblait tout à fait logique, dans un dossier sur les prestataires, d’inclure également un volet sur le Freight Forwarding, un maillon essentiel de la Supply Chain. Les deux métiers sont parfaitement complémentaires, la preuve en est que dans le mini-panorama (non exhaustif) que nous vous proposons page 54 figurent plusieurs grands noms de la logistique en France. Il devient d’ailleurs de plus en plus naturel pour les prestataires logistiques d’accompagner leurs clients à l’international, soit en installant une structure locale en Asie pour La hausse de taux de fret Il y a encore deux ans, le Freight Forwarding était le secteur de la logistique qui connaissait le plus fort taux de croissance. Mais la baisse des volumes, notamment sur l’axe AsieEurope, est venue tout bouleverser. « Suite à la dégringolade des taux de fret en 2009, les compagnies maritimes recommencent à augmenter leurs taux de fret tous les mois, voire tous les 15 jours. Commercialement parlant, c’est très dur à gérer pour les commissionnaires de transport », note par exemple Emmanuèle Bontemps. Résultat, le coût de transport par voie maritime Asie-Europe pour un conteneur classique, facturé environ 800 € au plus bas de la crise, est désormais remonté à des tarifs de 3.600 à 3.800 €. Mais l’espoir renaît. « Début 2010, il y a globalement une reprise des volumes de 15 à 20 % par ©TLF rapport à 2009 », souligne JeanPierre Ennebick, raisonnablement optimiste pour les mois à venir. « Autant quelques mois auparavant les taux de fret maritimes changeaient tous les 15 jours, autant là on observe une stabilité à deux mois qui est une bonne chose pour les chargeurs et les commissionnaires », précise de son côté Joël Glusman, VicePrésident exécutif de Crystal Group (Qualitair & Sea, Setcargo, Alis International et Seko). Le retour attendu d’une certaine visibilité chez les industriels et les distributeurs confirmera-t-il ces tendances ? Difficile à dire à l’heure actuelle. En revanche, de nombreux observateurs tablent sur une reprise prochaine des opérations de consolidations dans le secteur du fret interna- ©Crystal Group Les PME cohabitent avec les grands groupes Emmanuèle Bontemps, Responsable Overseas & Supply Chain chez TLF « La majorité des commissionnaires de transport proposent désormais des prestataires logistiques. » Joël Glusman, Président exécutif de Crystal Group « Le début de stabilité des taux de fret est une bonne chose pour les chargeurs et les commissionnaires. » tional. Il y a eu notamment en mars le rapprochement de deux PME du secteur, Qualitair & Sea et Setcargo, afin de constituer un groupe de 350 personnes pour un CA de 120 M€ (Crystal Group), dont l'objectif est de réaliser en 2010 une croissance de +15 %. Les grands groupes ont apparemment aussi gardé de l’appétit. « Nous allons continuer à construire l’un des principaux réseaux mondiaux en Freight Forwarding, en restant fidèle à notre stratégie de nous appuyer sur un réseau fermé, contrôlé, avec nos propres agences », nous confie de son côté Jean-Louis Demeulenaere, Directeur Général Délégué du groupe Geodis. D’ailleurs, le renforcement des géants mondiaux du Freight Forwarding n’est pas contradictoire avec la présence de petits et moyens acteurs, avec des niveaux d’expertise élevés dans des domaines précis. « Il est évi- 53 MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 Pour vos appels d’offre F R E I G H T F O RWA R D I N G L’offre se verticalise Cette tendance à la spécialisation n’est d’ailleurs pas l’apanage des petites sociétés. Un nombre croissant de prestataires de Freight Forwarding ont tendance à découper leur offre pour l’adapter finement aux besoins de secteurs précis : automobile, aéronautique, produits frais, high tech, industrie pharmaceutique, projets ©Geodis dent que la PME a toute sa place dans ce secteur si elle est capable de répondre avec des solutions cousues main, avec une expertise bien particulière, ou sur un marché de niche, même si elle n’a pas les mêmes capacités que les grands groupes d’obtenir les tarifs de transport les plus bas. Sur les derniers mois, un certain nombre de PME ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu », considère Olivier Layec. gouvernementaux, cosmétiques, etc. « J’ai le sentiment que le commissionnaire de transport met davantage en avant son expertise produit, avec des offres verticalisées. Cela fait partie de la valeur ajoutée du prestataire qui est de choisir le meilleur schéma de transport par rapport à la mar- chandise qui lui est confiée en fonction d’un grand nombre de contraintes (réglementation, emballage, particularités intrinsèques) », confirme Emmanuèle Bontemps. Jean-Pierre Ennebick tente une explication : « Cette tendance existe déjà depuis longtemps sur les produits sensibles, alimentaire ou sur la chaîne du froid. Elle s’étend aujourd’hui parce qu’il y a de plus en plus de clients industriels et distributeurs qui, en massifiant une partie de la prestation auprès d’un seul acteur, veulent avoir un engagement très fort au niveau fiabilité, qualité, et efforts budgétaires ». Jean-Luc Rognon Aperçu de l’offre Freight Forwarding sur le marché français Nom du Freight Forwarder 54 Nombre de collaborateurs Freight Forwarding en France CA Freight Forwarding France en M€ Nombre de pays avec une activité Freight Forwarding en direct Derniers pays en date Cinq liaisons principales depuis et vers la France 42 21 124 Vietnam Etats-Unis, Mexique, Chine, Brésil, Moyen-Orient 4.000 1.504 90 Australie Asie/Afrique/Amérique Crystal Group (Qualitair & Sea et Setcargo) 350 20 5 + DOM TOM Dubaï - UAE Dom-Tom, Japon, Turquie, USA, Dachser Air & Sea Logistics France 168 50 135 Bangladesh, Thaïlande, Chili Chine/Hong Kong, Inde/Bangladesh, Thaïlande/ Vietnam, USA/Brésil, Afrique du Nord DHL Freight (routier et ferroviaire) 850 NC 50 pays (en Europe) Proche et Moyen orient Maroc et Tunisie Allemagne, Benelux, Royaume-Uni, Italie, Pays d'Europe de l'Est 1.030 NC 220 NA Tout continent DSV Air & Sea 320 NC 60 Amérique Latine Chine, Hong Kong, USA, Japon, Moyen-Orient Geodis Wilson 700 603 52 Vietnam, Libye Chine , Hong Kong, Vietnam, Afrique du Sud, Etats-Unis Kuehne + Nagel NC NC Plus de 100 Biélorussie NC Rhenus Logistics NC NC 37 France, Royaume-Uni Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni / Irlande, Russie Schenker AG 5.900 884 130 NC Chine, Etats-Unis, Japon, Hong Kong, Russie Ziegler France 2.100 370 15 Chine,Afrique du Sud, Maroc, Tunisie, Turquie Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne, Chine (Shanghai) BDP International SAS Bolloré Logistics (SDV, SAGA, Nord Sud, BLP, Sogetra) DHL Global Forwarding (France) N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Le fret aérien toujours dans le brouillard U ne activité export (plus aisément mesurable que l’import) qui a chuté de 12,7 % en 2009 et de 16,22 % par rapport à 2007. A la peine ces 18 derniers mois, le fret aérien français repart doucement, mais avec une visibilité très limitée, dans un climat d’incertitude lié notamment au Grenelle 2, à la nouvelle réglementation sûreté et à l’accroissement de la compétition entre les différents aéroports européens. D’autant que les transferts d’activité de l’aérien vers le maritime effectués au premier trimestre 2009 (en particulier vers le marché nord américain) semblent pour certains irréversibles. Le fret aérien redeviendrait peu à peu un produit d’exception. Si bien que les compagnies aériennes semblent avoir tiré les leçons de la crise en redistribuant leurs capacités et en réduisant leurs flottes tout cargo. La capacité en soute, sur des vols passagers, représente désormais les deux tiers de l’offre, contre 50 % avant la crise. NB : figurent dans ce tableau les sociétés que nous avons contactées et qui nous ont répondu dans les temps Principales références client en France Principaux secteurs Certification OEA NC Chimie(70%), cosmétique, autres En cours (imminent) NC NC O Schlumberger, Eurocopter, Zodiac, Renault, TAM Industrie (35%), agroalimentaire (15%), cosmétiques, pharmacie, textile, technologies. O L’Oréal, Eram, Longchamp, CWF, XEROX Textile/consumer (80%) O NC Chimie, médical, mutomotive, PGC et retail, luxe, technologies et aérospatial, énergie NC Aéronautique, automobile, pharmacie, parfum/cosmétique, Engineering & manufacturing, Retail, luxe, technologie, Oil & Energy, textile, vins & spiritueux NC PGC, retail, santé, industrie,High-Tech, textile Sidel, Arianespace, Vivarte, High tech (30%), automotive (22%), PPR, Quiksilver aérospatial (16%), retail (12%), industrie (10%) en cours O Audit en cours O NC Tous en cours NC NC en cours L’Oréal, Emerson/Leroy Somer, Mitsubishi Electric, Schneider Electric, STM cosmétiques, High tech, Luxe, industrie, parfums/pharmaceutique, Vins et spiritueux O Industrie (35%), Pharmacie/santé (19%), O sur une NC Technologies (16%) 55 filiale, en cours pour les autres MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 Pour vos appels d’offre TOP 100 Classement des prestataires Evolution marquée des prestations dites à valeur ajoutée Peu de changement pour les premières places définitivement occupées par les mêmes d’année en année, même si vous noterez un petit bouleversement sur le podium… Globalement les chiffres d’affaires de l’ensemble des prestataires interrogés ont été ébranlés par la crise. Toutefois, la palette des opérations considérées comme à valeur ajoutée tend à s’élargir progressivement. Quant aux perspectives pour 2010, elles semblent très orientées e-commerce. La GPA se banalise Parmi les prestations considérées comme à valeur ajoutée, la GPA ou gestion partagée des approvisionnements tire également son épingle du jeu chez un grand nombre de prestataires interrogés. 48 % d’entre eux revendiquent son usage (voir figure 3). Ajoutons à cela qu’une quantité signi- Le statut OEA, en plein essor ! Un zoom sur les évolutions des prestations à valeur ajoutée concluait le questionnaire, permettant de mettre en lumière les spécificités proposées par chacun. Le développement de ces Figure 1 Statut OEA pour l’ensemble des prestataires Figure 3 : Statut GPA Figure 2 Statut OEA pour les prestataires ayant un CA ≥50 m€ 10% 15% 0 10 20 30 40 50 8% Ne se prononce pas 48% Oui 18% 45% Non 22% 53% 36% ■ Non sans demande en cours ■ Oui ■ Non mais avec une demande en cours ■ Ne se prononce pas N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 ■ Non sans demande en cours ■ Oui ■ Non mais avec une demande en cours Source : SCMagazine 46% Source : SCMagazine 56 concerne les chiffres d’affaires, plutôt à la baisse depuis 2008 pour la majorité des acteurs. Bien que les prestataires logistiques aient été moins touchés par la crise que ceux du transport, les résultats subissent tout de même un fléchissement, qui varie de 2 à 10 % selon les cas. Il existe des exceptions, certains prestataires continuant d’afficher des taux de croissance tout à fait corrects, voire même un peu étonnants. Rappelons que ces chiffres déclarés reposent sur la bonne foi des participants. e classement de Supply Chain Magazine s’appuie sur un formulaire d’une trentaine de questions envoyé à près de 200 prestataires logistiques présents en France. Une centaine d’entre eux nous ont répondu dans les délais impartis. Les questionnaires remplis sont à votre disposition dans leur intégralité sur notre site internet, dans la rubrique « Pour vos appels d’offre ». Première surprise de ce classement, basé sur les chiffres d’affaires logistiques réalisés en France déclarés par les prestatai-res : la médaille d’or revient pour cette édition 2010 à Kuehne + Nagel, alors que jusqu’à présent, la pole positon était détenue par Norbert Dentressangle. Les dix premières places restent toutefois occupées par les mêmes acteurs qu’en 2009. Les « gros » conservent donc leur avance ! Le deuxième constat ficative de prestataires insistent sur leur souci permanent de réduction de stocks, évoquant pour certains d’entre eux des concepts de mutualisation (de ressources, de moyens, de transport, etc.), voire même de GMA pour les plus audacieux. Source : SCMagazine L prestations, il y a peu réservées à quelques visionnaires, est nettement observable. A la question posée : « Avez-vous le statut d’Opérateur Economique Agréé (OEA) ?, Si non avez-vous une demande en cours ? », les réponses sont nettement plus élevées qu’en 2008. La figure 1 illustre bien ce phénomène avec les valeurs suivantes : 22 % des prestataires interrogés ont déjà obtenu le statut OEA et 15 % sont en cours de demande. Cette tendance est encore plus marquée chez les prestataires dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 50 M€ (voir figure 2) : 46 % de statut OEA et 18 % avec une demande en cours. Ces résultats reflètent les efforts réalisés par les prestataires pour faire bénéficier leurs clients de simplifications douanières et de sécurité/sûreté. Le e-commerce, petit chouchou ©SED ©Mutual Logistics De grandes tendances se dégagent en réponse à la question « quelles sont les principales évolutions en terme d’offres (ou en termes contractuels) que vous proposez en 2010 ? ». En effet, l’e-commerce est plus que jamais au goût du jour avec toutes sortes d’offres proposées : solutions clefs en main (de la réalisation du site commercial à la distribution), développement de l’activité, e-commerce mutualisé avec des outils industriels, etc. Il intéresse une multitude d’acteurs qui comptent bien se positionner sur ce marché, aux côtés des Pure Players. 57 L’environnement se distingue également D’autres orientations sont décelables mais moins marquées. Les activités dites de personnalisation retardée ne sont pas non plus en reste puisque le copacking revient régulièrement dans les évolutions à prévoir pour 2010. Les considérations liées au développement durable n’épargnent pas les prestataires logistiques qui, pour certain d’entre eux, les intègrent de différentes façons dans les évolutions futures : prise en compte des évolutions environnementales dans les flux clients, amélioration des bilans carbone dans la chaîne logistique, équipement de sites en centrales photovoltaïques sur toitures, plates-formes multimodales. Ceci n’est pas étonnant, puisque ces démarches s’inscrivent totalement dans l’air du temps. Julia Fustier MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 Pour vos appels d’offre TOP 100 Collaborateurs logistiques en France (ETP) Nombre d'entrepôts en France Secteurs dominants (liste non exhaustive) Principales références clients en France 1 Kuehne + Nagel 527,0 1.300.000 58 2 Norbert Dentressangle 516,0 2.280.000 (et 631 000 m3) 172 5.000 Industrie (33%), grande distribution (24%), NC agroalimentaire (18%), distribution spécialisée (5%), biens de consommation (5%), textile (4%), technologies (4%), luxe (2%), etc. 3 Geodis 490,0 3.000.000 100 NC FMCG et Retail, avec notamment une offre « Boissons » NC multimodale, High Tech, Industrie/automotive, santé/cosmétique 4 DHL Supply Chain 400,0 1.000.000 85 4.500 Présent sur l’ensemble des secteurs 5 STEF-TFE 361,0 4.052.000 m3 85 3.057 Froid positif et négatif, agroalimentaire, grande NC distribution, distribution spécialisée, vins et spiritueux, (para) pharmacie/paramédical, parfums/cosmétique, e-commerce et VAD 6 FM Logistic 309,0 920.000 21 3.400 Agroalimentaire (34,4%), distribution (21,1%), DPH dont Carrefour, Kraftfoods, Mars, luxe (16,3%), marchandises générales dont Procter et Gamble, Unilever automobile (9,6%), électronique et high-tech (8,3%), etc. 7 Bolloré Logistics 300,0 506.000 84 Estimation NC NC NC 600.000 30 1.500 Industrie (chimie, automobile, etc.) (35%), e-commerce (9%), pharmacie/parapharmacie (13%), maison/bricolage/décoration (22%), FMCG (21%) 10 ID Logistics 163,0 1.080.000 38 1.900 Grande distribution (38%), distribution spécialisée (20%), Groupement des Mousquetaires, Industrie (12%), agroalimentaire (12%), froid positif (10%), Carrefour, Auchan, Castorama, parfums/cosmétique (5%), jouets (3%) Pepsico 11 Olano Services 160,0 30.000 (et 560 000 m3) 17 12 Soflog-Telis 155,0 350.000 50 13 Mory Logidis 129,0 574.000 49 14 Staci 126,0 230.000 15 NC 170.000 10 16 CEPL 110,1 452.000 24 17 Deret Logistique 105,0 500.000 5 18 Keystone Foods Corporation (LRS + KLS) 101,4 45.074 10 96,0 NA NA 8 Gefco 9 Wincanton 58 Surface d'entreposage France (en m2) Nom CA logistique France (en M€) CLASSEMENT 2010 DES 100 PRESTATAIRES LOGISTIQUES EN FRANCE 15 DSV 19 ISS logistique et production N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 9.000 Agroalimentaire, e-commerce, DEEE, distribution spécialisée, grande distribution, luxe, parfums/ cosmétique, jouets, (para) pharmacie/paramédical, textile, technologies, VAD, vins et spiritueux NC Metro, Carrefour, Philips, Kiabi, Air France Industries 600 Industrie (chimie, aéronautique, automobile…), Interparfum / Danone / parfums/cosmétique, (para) pharmacie/paramédical, Nestlé / EADS / Safran vins et spiritueux, agroalimentaire, DEEE, distribution spécialisée, froid négatif et positif, grande distribution, luxe, jouets, textile, technologies,… NC Automobile, PGC, luxe, autres 800 Agroalimentaire, froid positif et négatif 1.200 Energie (19%), télécommunications (18%), biens d’équipement (14%), aéronautique (13%), ferroviaire (10%), pétrole (8%), automobile (6%), ingénierie (6%), médical (6%) PSA ,General Motors, Toyota, Delphi, l’Oréal Daikin, Blédina, Ventadis, InBev, Velux Groupe 3A, Kraft, Unilever, Bonduelle, Mc Cain NC 967 Grande distribution, industrie, e-commerce, Safran, Avenir Telecom, distribution spécialisée, froid positif, parfums/cosmétique, Y. Rocher, Nestlé, Akzo Nobel, jouets, (para) pharmacie/paramédical, textile, Rémy Cointreau technologies, VAD, vins et spiritueux, pétrole et dérivés 1.000 Banques/assurance/finance (21%), auto/moto/pétrole (19%), communication/média (19%), labo. pharma.(12%), industrie (11%), distribution (6%), agroalimentaire (5%), marchés publics (3%), collectivités territoriales, services (3%), autres (1%) 200 Retail (35 %), chimie (30 %), VAD 25 %), textile (10 %) NC NC 2.550 Distribution spécialisée, e.commerce, grande distribution, Adidas, Guerlain, Go Sport, chimie, parfums/cosmétiques, jouets, textile, Hachette, Sony technologies, VAD, vins et spiritueux 1.100 Parfums/cosmétique (30%), e-commerce (25%), luxe (15%), (para) pharmacie/paramédical (10%), textile (10%), technologies (10%) 678 Agroalimentaire (100% dont 47% en froid négatif et 53% en froid positif) 1.800 Aéronautique (37,5%), métallurgie (20%), automobile (23%), chimie (10%), papeterie (3%), ferroviaire (3%), autres industries (2.5%) Sephora, BPI, Vuitton, La Redoute, Servier McDonald’s France, Class’Croûte, Courtepaille, Mezzo di Pasta, La Pataterie Airbus, Aerolia, ArcelorMittal, Ministère de la Défense, PSA 20 Schenker Nombre d'entrepôts en France Collaborateurs logistiques en France (ETP) Surface d'entreposage France (en m2) CA logistique France (en M€) Nom Secteurs dominants (liste non exhaustive) Principales références clients en France NC 150.000 16 NC Froid négatif et positif, industrie (chimie, aéronautique, automobile, etc.), luxe, parfums/cosmétique, (para) pharmacie/paramédical, technologies, vins et spiritueux Estimation 50.000 21 3.000 Grande Distribution (vente en détail, commerce électronique), industrie, pharmacie/parapharmacie/ paramédical, technologies, mode, produits de beauté, luxe, e-commerce NC 700.000 35 750 Agroalimentaire (25%), automobile (20%), grande consommation (15%), chimie (10%), électronique & High Tech (10%), industrie (10%), vins & spiritueux (5%), divers (5%) Nestlé, Renault, SCA, Coca Cola, Danone 23 Ziegler 79,0 en cours de demande 25 580 Industrie (24%), technologies (16%), autres biens de consommation (11%), pharmacie/paramédical (10%), automobile (9%), chimie (8%), textile (8%), jouets (4%), grande distribution (3%), aéronautique (2%), vins et spiritueux (2%) NC 24 MGF logistique 76,0 600.000 90 805 Agroalimentaire, e-commerce, distribution spécialisée, NC grande distribution, industrie (chimie, énergie, etc.), luxe, parfums/cosmétique, jouets, textile, technologies, VAD, vins et spiritueux 25 Arvato Services 67,0 83.000 6 26 Sofrilog 64,2 1.200.000 m3 41 27 Dachser France 63,0 NC NC NC Vins et Spiritueux, textile, industrie (chimie, automobile, aéronautique, imprimerie, …), agroalimentaire, e-commerce, distribution spécialisée, froid négatif et positif, grande distribution, luxe, parfums/cosmétique, jouets, VAD, DIY (Do It Yourself), GSB 28 Heppner 57,6 185.000 19 400 Industrie lourde (32%), PGC (16%), pétrole/dérivés (15%), technologies (12%), (para) pharmacie/paramédical (8%), jouets (6%), automobile (6%), chimie et peintures (5%) 29 GT Logistics 54,0 110.000 16 674 Industrie (chimie, aéronautique, automobile), parfums/ NA Pali à Rives, Turbomec cosmétique, (para) pharmacie, textile, technologies, a Tarnos, Ratier Figeac, e-commerce, VAD, vins et spiritueux Michelin, Smurfit CDP 30 Sogeros 50,0 290.000 10 190 Agroalimentaire (35%), e-commerce (15%), grande Panzani, Ferrico, E.Leclerc, distribution (15%), parfums/cosmétique (15%), l'Oréal ndustrie (10%), (para) pharmacie/paramédical (10%) 31 Groupe Bils Deroo 47,0 310.000 25 280 Distribution spécialisée (49%), automobile (15%), chimie (6%), VAD (6%), agroalimentaire (5%), grande distribution (5%), jouets (4%), textile (3%), … Gifi, Electro-dépot, Leroy-Merlin, Decathlon, Atlantic 32 Le Roy Logistique 42,6 130.000 15 260 Agroalimentaire, e.commerce, distri.spécialisée, grande distribution, industrie, luxe, parfums/cosmétique, jouets, textile, technologies, VAD, vins et spiritueux, etc. Chep, BASF, Nestlé, H&M, EGT 33 Xelian Logistique 42,0 25.000 1 223 e-commerce, distribution spécialisée, luxe, parfums/ cosmétique, jouets, textile, technologies, VAD, autres (fournitures de bureau, logistique marketing, timbres et supports prépayés) La Poste (Courrier, Enseigne, Colis, directions support), la Banque Postale, Chronopost, CN P Assurances 34 Ceva Group 41,0 100.000 6 280 Automobile (32%), grande distibution/textile (26%), NC énergie/chimie (16%), industrie autres (13%), … 35 Marchal Technologies 40,0 50.000 15 450 Monétique/bureautique/informatique (30 %), NC pharmacie/médical (25 %), électronique /high-tech (25 %), aéronautique (15 %), automobile (5%) 36 Sed Logistique 39,8 200.000 11 407 Equipements de la maison et objets de décoration (25%), textile (21%), e-commerce (19%), grande distribution (15%), technologies (15%), automobile (5%) NC 37 Sernam 38,0 350.000 16 200 Grande distribution (25%), jouets (15%), textile (15%), industrie (10%), (para) pharmacie (10%), technologies (10%), VAD (10%), agroalimentaire (5%) Renault, Playmobil, Castorama, Jil / Mariner, Volvo trucks 38 Eurodep 36,0 50.000 4 232 Pharmacie Nuxe, Phytéa, Bailleul, Axcan, Becton 21 UPS 22 Transalliance L’Oréal, Emerson/Leroy Somer, Mitsubishi Electric, Schneider Electric, STM NC 691 Healthcare (pharmacie, dispositifs médicaux), entertainement (musique, vidéos, jeux vidéos), e-commerce (produits culturels, textile, cosmétique, produits high tech) NC 500 Froid négatif (95%), froid positif (5%) Aldi, Findus, Fleury Michon, General Mills, LDC, LIDL, Picard, Roncardin, Socopa, Système U NC Diversey, Millipore, Akzo Nobel, Motul, Nextiraone MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 59 Pour vos appels d’offre 39 Véolog Nombre d'entrepôts en France Collaborateurs logistiques en France (ETP) 33,0 210.000 10 NC 92.200 4 41 Caillot 32,0 220.000 42 Idea Logistique 30,0 43 Legendre Secteurs dominants (liste non exhaustive) Principales références clients en France 250 Distribution spécialisée (50%), vins et spiritueux (20%), e-commerce (10%), grande distribution (10%), luxe (10%), NC 450 Industrie (automobile, agricole …), technologies, distribution spécialisée Land Rover, Husqvarna, Kverneland, Honeywell, Cargotec 15 300 Indutrie (automobile, chimie), grande distribution, agroalimentaire, froid positif, parfums/cosmétique, (para) pharmacie, vins et spiritueux NC 80.000 12 390 Industrie (navale, aéronautique, aciériste, motoriste), NC distribution spécialisée, technologies, énergie 27,5 120.000 19 195 VAD (20%), aéronautique (17%), automobile (15%), NC chimie lourde (9%), agroalimentaire (8%), e-commerce (5%), distribution spécialisée (3%), jouets (3%), DEE (2%), parfums / cosmétique (2%) 44 Dimotrans 27,0 150.000 21 100 Grande distribution, distribution spécialisée, textile, Hitachi, Leclerc, Giochi Preziosi e-commerce, industrie, luxe, jouets, technologies France, Adidas, Carrefour 45 Morin Logistic 24,0 90.000 4 400 e-commerce (80%), technologies (5%), textile (5%), etc. 46 Eurodislog 22,0 45.000 4 140 Logistique des produits de marketing et NC de communication, PLV, ILV, documentation… (90%), e-commerce (10%) 47 C-Log 21,5 70.000 4 250 Textile et équipement de la personne (96%), e-commerce (4%) 48 Distritec 19,2 34.600 15 236 Distribution spécialisée: DEEE (Reverse Logistique), Rioch, Toshiba, Selecta, distribution automatique, reprographie, matériel Photomaton, médical, mobilier, sécurité (GAB, coffres forts), baies Fujifilm medical systems telecom, systèmes informatiques 49 ALT 18,3 92.000 10 210 Industrie, technologies SDMO, RFS , Dresser Rand, Thales, DCNS 50 Tessi marketing services 17,8 30.000 3 197 Agroalimentaire, e-commerce, distribution spécialisée, grande distribution, industrie (automobile), luxe, parfums/cosmétique, jouets, textile, technologies, etc. Société Générale, Pepsico, Unilever, Fruit Rouge, NRJ, Monoprix, McDonald’s, Carrefour, Private Outlet… 51 Delquignies Logistique 16,5 100.000 6 NC Agroalimentaire, e.commerce,distribution spécialisée, NC grande distribution, industrie, luxe, parfums/cosmétique, jouets, (para) pharmacie, textile, technologies, VAD, vins et spiritueux 52 Sobotram 15,5 96.000 12 46 Equipements de la maison (40%), chimie (30%), NC produits de gde consommation (15%), e-commerce (10%), industrie lourde (5%) 53 Le Calvez 15,0 100.000 8 54 Transports Lahaye 15,0 55.000 4 55 NYK Logistics 15,0 100.000 6 160 Industrie (40%), distribution spécialisée (30%), VAD (20%), reverse logistique et autres industries électroniques (10 %) La Poste, Toyota, Castorama, Yamaha, Atlantic 56 Mutual Logistics 14,3 26.000 2 230 Agroalimentaire, froid négatif, grande distribution NC 57 XP Log 14,0 80.000 3 80 Agroalimentaire, grande distribution, industrie (aéronautique, panneaux solaires) , e-commerce, DEE, distribution spécialisée, luxe, parfums/cosmétique, jouets, (para) pharmacie/paramédical, textile 58 Conhexa 13,0 60.000 3 110 Froid positif et négatif dans l’agroalimentaire 59 Axelis+ 13,0 30.000 1 100 Electronique multi-média (36%), e-commerce (26%), Calibre, Club-cafe-gourmet.fr, fashion (26%), parfums/cosmétique (23%), grande Dessinoriginal.com, consommation (5%), édition (5%), multimédia (5%) Emme-Avanquest, etc. 40 Caterpillar Logistics Services 60 Surface d'entreposage France (en m2) Nom CA logistique France (en M€) TOP 100 N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010 Rue du Commerce, Spartoo, Alinea, Abrium, Starnet France, Celyatis, Homwear, Maxicook Cache-Cache, Patrice Bréal, Bonobo, Scottage, Morgan, Korben, Groupe Pronuptia, Eden Park, Kimkiro 100 Froid négatif (50%), grande distribution (30%), Ysco, Mareval, Tipiak, vins et spiritueux (10%), industrie (5%), textile (5%) Intermarché, Brico Marché, France Sécurité 55 Agroalimentaire, froid positif, grande distribution, parfums/cosmétique, jouets, vins/spiritueux, emballages NC SOLO, Intermarché, Safran, New One, Barry Thiriet, LIDL, Daucy, UGPBAN, Univeg 60 SD’Log Nombre d'entrepôts en France Collaborateurs logistiques en France (ETP) Surface d'entreposage France (en m2) CA logistique France (en M€) Nom Secteurs dominants (liste non exhaustive) Principales références clients en France NC 62.000 3 89 Agroalimentaire (30%), grande distribution (30%), vins et spiritueux (30%), textile (10%) NC 61 Junglogistique 11,7 86.000 7 95 Industrie lourde (30%), PGC (30%), automobile (20%), équipement maison (20%), agroalimentaire (10%), vins et spiritueux (10%) Wrigley, Capsugel, Steelcase, Salm et cuisines Schmidt, Amcor, Behr, Superba 62 Bretagne Services Logistiques (BSL) 10,7 22.000 2 63 TMF Operating 10,5 150.000 11 64 Manulogistique 10,0 50.000 10 65 KS Services 10,0 en implant 1 66 Dinadis 9,8 29.500 93 67 Citra Transport 9,5 155.000 8 68 Supply Chain Performance 9,0 22.000 2 66 Distribution spécialisée, luxe/maroquinerie, parfums/ NC cosmétique, high tech, jeux vidéo/produits multimédia, e-commerce 69 Fiege MPO 9,0 15.000 1 65 Froid négatif (75%), distribution spécialisée (15%), e-commerce (10%) Duty Free Paris, Warner Music France, The Other Store, Smart&Co, Cinco Senso 70 Orium 9,0 20.000 4 140 e-commerce (40%), parfums/cosmétique (15%), grande distribution (10%), (para) pharmacie (10%), textile (10%), VAD (10%), technologies (5%) Smartbox, Wanimo.fr, Nielsen, Groupe Rustica, Pierre Fabre 71 FDB Logistique Marketing 8,9 30.000 1 41 Agroalimentaire, distribution spécialisée, grande distribution, luxe, (para) pharmacie/paramédical, textile, technologies, VAD, administration NC 72 Skipper Logistique 8,0 67.000 7 NC Parfums/cosmétique (30%), textile (20%), grande distribution (10%), autres (40%) NC 73 Via Logistique 7,6 85.000 5 100 Distribution spécialisée (20%), (para) pharmacie/ paramédical (20%), industrie (15%), textile (15%), agroalimentaire (10%), grande distribution (10%), VAD (5%), technologies (3%), e-commerce (2%) 74 Docsourcing 7,0 17.000 4 70 Laboratoires pharmaceutiques, secteur tertiaire (banques, assurance) 75 Groupe Mitsiu 6,7 67.000 5 120 Vins et spiritueux, e-commerce Bernard Magrez, Marie Brizard, Chateau on line, Domaines JMCazes, Compagnie Médocaine des Grands Crus, LD Vins, 76 Denjean Logistique 6,5 50.000 2 100 Grande distribution, industrie (aéronautique, automobile, électronique, photovoltaïque), agroalimentaire, jouets, e-commerce, distribution spécialisée, parfums/cosmétique, VAD Bricomarché, Netto, Aircelle, Siemens Transmission & Distribution, MHH France, Ikea 77 Logismark 6,0 40.000 4 78 Koba 5,0 20.000 5 79 CrossLog 5,0 14.000 3 165 Textile et cosmétiques (65%), e-commerce et VAD (30%), distribution spécialisée (5%) Atlas for Men (Editions Atlas), le club des créateurs de beauté, Woodbrass, Yves Rocher, Chasse Marée, Brioche Dorée NC Industrie (77% automobile, sidérurgie, métallurgie Arcelor, Corus, Thyssen, Riva, et papier), agroalimentaire (20%), (para) pharmacie/ Kymmene paramédical (3%) 150 Industrie (100%) Arcelor, St Gobain Glass, Chronopost, Arkema, Mondi, Circle Printer, Valdunes, Bombardier 145 Distribution spécialisée, logistique in situ (chimie, pétrochimie, production d'acier, production d'alu., haute technologie, etc.), VAD, vins et spiritueux NC 47 Matériel publi promo/édition, grande distribution (17,5%), agroalimen.(12,3%), technologies (11,2%), VAD (8,5%), distribution spécialisée (7,2%), luxe (5%), Industrie (4,8%), (para) pharmacie/paramédical (4%), etc. 140 Agroalimentaire, chimie, parfums/cosmétique Relais & Châteaux, Groupe Auchan, Administrations Nationales et Locales, Flammarion, Groupe Marie Claire L’oréal, DOW Chemical, CPF Nestlé Bineau (Filiale de Soufflet), Gamm Vert, Tetra Medical, Orchestra, Intermarché NC 50 Grande distribution (50%), cartonnage/équipe. (24%), Royal Canin, Carrefour, distribution spécialisée (10%), parfums/cosmétique (6%), Auchan, Atac, ED (para) pharmacie/paramédical (5%), vins et spiritueux (3%), jouets (2%) 100 e-commerce, distribution spécialisée, grande distribution, luxe, jouets, technologies, VAD 65 e-commerce (luxe, parfums, cosmétique, jouets, pharmacie, textile, technologies, etc.) INPES, Air France, Métro, CNFPT, Meeddm Sephora, Mistergooddeal, Kookai, Marionnaud, Oclio Estimation = estimation par Supply Chain Magazine afin de pouvoir positionner dans le classement les sociétés n'ayant pas communiqué leur chiffre d'affaires logistique France MAI 2010 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°44 61 Pour vos appels d’offre Nombre d'entrepôts en France Collaborateurs logistiques en France (ETP) Surface d'entreposage France (en m2) Nom CA logistique France (en M€) TOP 100 Principales références clients en France 80 Codimas logistique 5,0 20.000 3 50 Automobile (30%), parfums/cosmétique (25%), distribution spécialisée (15%), technologie (10%), e-commerce (5%), grande distribution (5%), luxe (5%), textile (5%) NC 81 Groupe Chatel 4,8 90.000 5 NC Agroalimentaire, e-commerce, DEEE, distribution spécialisée, grande distribution, industrie, luxe, parfums/cosmétique, jouets, textile, technologies, VAD, vins et spiritueux NC 82 Mazet Logistique 4,6 51.500 87 60 e-commerce (20%), grande distribution (20%), (para) pharmacie/paramédical (20%), textile (15%), DEE (10%), industries automobiles/motos/ semences (10%), technologies (5%) NC 83 Dometrans 4,5 7.000 2 25 Distribution spécialisée (65%), industries diverses (30%), grande distribution (5%) NC 84 IPS Europe 4,4 0 0 85 Cotrem 3,5 35.000 5 80 Distribution spécialisée, grande distribution, textile, NC e-commerce et matériels de loisirs 86 Régis Martelet 3,5 50.000 7 35 DEEE, distribution spécialisée, grande distribution, NC industrie (métallurgie, emballage, automobile, etc.), parfums/cosmétique, (para)pharmacie/paramédical, VAD, vins et spiritueux, électro-ménager 87 Berry Services 3,0 7.000 1 60 Offre dédiée au prêt à porter (90%), luxe (20%), jouets (10%), grande distribution (60%), e-commerce (10%) NC NC 3.000 1 12 e-commerce (90%), distibution BTP (5%), grande distribution (5%) Monusines, RMC, barbararihl.com, packandfly.fr, mysape.fr 2,7 8.400 2 65 Agroalimentaire, parfums/cosmétique, luxe, e-commerce, DEE, distribution spécialisée, grande distribution, jouets, (para) pharmacie, textile, technologies, VAD, vins et spiritueux, etc. Coca Cola, Orangina Schweppes, Groupe l’Oréal, J Johnson & Johnson, Danone 88 Neolys Logistique 89 Tridex 90 Logways NC 15.000 Stockage extérieur 62 Secteurs dominants (liste non exhaustive) – Industrie (60%), agroalimentaire (21%), santé (7%), Schneider Electric, Valeo, automobile (4%), techno (2%), luxe (1%), banque (1%) Alstom, Thomson, St Gobain NC 100 % sidérurgie, bâtiment, travaux publics, ciment, NC verre, projet industriel, pétrolier 91 CA Logistiques 2,3 5.000 1 92 Etoile Routière Logistique 2,0 6.000 2 30 Agroalimentaire et froid positif (100%) NC 93 Inter Logistic 2,0 13.000 2 25 Informatique (60%) NC NC 20.000 3 9 Agroalimentaire, industrie dont chimie et agrochimie, grande distribution, parfums/cosmétique, jouets, parapharmacie/paramédical, textile, vins et spiritueux 95 Sogaris 1,9 18.000 1 17 Agroalimentaire (20%), Mobilier (20%), industrie (15%), jouets (15%), distribution spécialisée (10%), e-commerce (5%), grande distribution (5%), (para) pharmacie (5%), technologie (5%) Mairie de Paris, La Poste, Grohe, Bio-Springer, Soussana 96 TGR Logistique 1,8 14.000 4 28 Vins & spiritueux, luxe, froid positif, VAD, e-commerce, grande distribution NC 97 Gamba et Rota 1,1 18.000 3 98 Logistique Grimonprez 0,0 310.000 14 99 Groupe CAT NA NC 13 1 022 Automobile, moto, véhicules industriels, véhicules agricoles 10 Rhenus Logistics 100 NA 14.000 1 30 Industrie, Média-Editions, Healthcare 11 Iris Logistique 101 NA 26.000 1 400 Agroalimentaire en froid positif (100%) 94 Cometrans 8 e-commerce (35%), textile (20%), parfums/cosme. (15%), jouets (10%), parapharmacie (10%), technologies (5%), vins et spiritueux (5%) 9 Industrie (automobile), grande distribution, jouets, technologies et bâtiment Jouéclub , Bébé9, Poweo, Cdiscount NC NC 240 e-commerce (28%), industrie (19%), VAD (15%), NC grande distribution (11%), pharmacie/paramédical (11%), agroalimentaire (10%), distribution spécialisée (2%), DEE (1%), froid positif (1%) NC +GF+ Georg Ficher, Weka Services, Ondes et Rayons, A Shulman Plastics, 3T France NC NC = Non communicable. Chiffre d'affaires logistique France transmis par les sociétés ne désirant pas le communiquer publiquement NA = Non applicable N°44 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - MAI 2010
Similar documents
spécial sitl - Supply Chain Magazine
1er Overseas Day dédié à l’optimisation de la Global Supply Chain. En parallèle, l’organisateur vous propose un riche programme de conférences dont voici quelques temps forts. Mardi 31 mars de 10 h...
More information