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Toute l’Algérie
veut aller
à Khartoum !
Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074
LES AGENCES D’AIR ALGÉRIE PRISES D’ASSAUT PAR LES
SUPPORTERS DE L’ÉQUIPE NATIONALE
PAGE 3
J’en étais à pirouetter autour de la
feuille blanche quand la lecture de
mon colocataire de la page 24 fit
«tilt» dans ma tête : «L’Algérie
privatisée !» J’en dirai autant de
certains ministères et wilayas !
Mais il est des privatisations d’un
tout autre genre.
Cher lecteur, si tu vas au bureau
de l’Anep pour insérer une pub
dans Le Soir d’Algérie, elle
n’arrivera jamais chez nous. On
m’a dit que les gens du pouvoir
ont décrété «pas de pub pour le
Soir d’Algérie». Ils nous en
veulent, paraît-il. Et pour être sûrs
que leurs instructions seront
suivies, ils ont mis des agents
spéciaux chargés de dispatcher
les placards du secteur public
(appels
d’offres,
pub
de
Sonatrach, promo de Mobilis, et
j’en passe).
Pour avoir cette pub, il faut
que nous léchions des bottes ou
que nous changions de ligne
éditoriale ! Ha, ha, ha, ho, ho, ho hi,
hi, hi ! Ces agents de la police
politique – qui n’ont rien à faire à
l’Anep – ainsi que leurs sponsors
et tout le gouvernement et même
l’ONU peuvent aller se rhabiller :
nous sommes nés debout ! Nous
resterons debout !
Au Soir d’Algérie, nous avons fait
le serment à nos martyrs de
produire un journal libre et
passionnément patriotique ! Et si
ça ne vous plaît pas, tant pis… Ou
tant mieux !
[email protected]
«ALLEZ LES VERTS !»
Un drapeau sur
chaque maison
Photo : Samir Sid
Pause-Café
Nous resterons ce
que nous sommes !
Le Soir d’Algérie relance la grande opération de soutien à nos capés qui affronteront, le 18
novembre prochain, les Pharaons dans un match décisif pour la qualification à la Coupe du
monde de football 2010. Pour leur montrer que nous sommes tous derrière eux et qu’ils peuvent
compter sur le soutien de tous les Algériens vivant ici et à l’étranger, déployons l’emblème
national partout : sur les façades des bâtiments, sur les balcons et fenêtres des immeubles et
maisons, sur les voitures, les camions, les cars… Les Verts le savent déjà, mais ils seront
certainement mieux armés psychologiquement avec ce message symbolique mais ô combien
significatif que nous leur enverrons.
Le Soir d’Algérie
LUNDI 16 NOVEMBRE 2009 - 28 DOULQÎDA 1430 - N° 5776 - PRIX : 10,00 DA - FAX : REDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITE : 021 67 06 75 - TEL. : 021 67.06.58 - 021 67.06.51
La folle journée d’Alger
Reportage photos, Samir Sid
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Lundi 16 novembre 2009 - PAGE
3
LES AGENCES D’AIR ALGÉRIE PRISES D’ASSAUT PAR LES SUPPORTERS
DE L’ÉQUIPE NATIONALE
Toute l’Algérie veut aller à Khartoum !
Ils ont venus de partout, des wilayas limitrophes, de l’Est, de l’Ouest, du Sud pour se
procurer les 8 000 billets d’avion au niveau de
deux agences d’Air Algérie, à l’avenue Pasteur
et à El-Biar. Des jeunes, des moins jeunes,
femmes et hommes ont fait le déplacement pour
se rendre à Khartoum.
Hier, une masse humaine s’est agglutinée dès les
premières heures du matin
pour ne se disperser que
jusque tard dans l’aprèsmidi, bloquant toute l’avenue Pasteur et empêchant
la circulation des véhicules
dans tout le centre-ville.
Les forces de l’ordre
étaient en état d’alerte, en
dépit du cordon sécuritaire.
Il y avait crainte que l’attroupement ne déborde en
émeute, tellement les gens
étaient chauffés à blanc.
Ils étaient des centaines
à se masser devant l’entrée
de l’agence. Ils scandaient
des slogans hostiles aux
Egyptiens et d’autres puisés
dans le répertoire des événements du 5 Octobre 1988
et ceux de la Kabylie :
«Bab-el-Oued chouhada,
oulach smah, djeich, chaâb,
mâak ya Saâdane.» Au fur
et à mesure, leur impatience
s’accentuait et à un certain
moment, le «sit-in» a failli
dégénérer quand un groupe
de jeunes a escaladé le mur
de l’immeuble jouxtant
l’agence d’Air Algérie et a
commencé à frapper sur la
grille qui était fermée. Ils ont
lancé des fumigènes et des
pétards.
Les forces de l’ordre sont
intervenues pour faire descendre les jeunes, qui ont
repris leurs esprits mais en
pestant contre le fait que les
billets ne soient disponibles
que dans deux agences
alors qu’il aurait mieux fallu
en distribuer dans tous les
points de vente pour éviter
ces désagréments et les
déplacements aux gens de
l’intérieur du pays. Les
demandeurs de billets
remettaient leurs passeports, deux photos et 5 000
DA de frais d’assurance et
de visa. Ceux qui étaient sur
les lieux passaient le mot à
ceux qui sont venus en
retard.
Dans l’incapacité d’accéder à l’intérieur de l’agence
à cause de la bousculade,
nous avons demandé à des
jeunes qui ont apparemment remis leurs passeports
de nous relater ce qu’on leur
a dit. «On a annoncé à la
radio, ce matin, que
Bouteflika nous offrait 10
000 tickets de stade alors
que Rebrab offrait 3 000
billets d’avion et l’armée 5
000 billets.
Nous sommes venus
pour en avoir, nous sommes
prêts à les acheter, mais
qu’ils nous ouvrent les
portes, qu’ils nous laissent
partir au Soudan. Nous n’allons pas uniquement pour
supporter notre équipe qui a
été malmenée, mais aussi
pour
corriger
les
Egyptiens», nous dira l’un
d’eux. Ce geste a ravivé
l’espoir et mis du baume au
cœur des Algériens, déchirés par le score du match
Egypte-Algérie de la veille.
D’ailleurs, sur les lieux, la
tension est montée d’un
cran lorsque nous avons été
entourés par des supporters
arrivés le matin d’Egypte.
Ils nous ont raconté l’enfer qu’ils ont vécu dans les
quartiers miteux de la capitale égyptienne où ils ont
été jetés en pâture aux
délinquants et sous le
regard complice des policiers égyptiens.
Selon
leurs
témoignages, il y a même eu tentative d’empoissonnement
avec du jus et de la nourriture périmés. Mohamed et
Mourad viennent de Blida,
ils sont bouleversés, ils sont
toujours sous le choc :
«Dites-vous bien que le
sang des Algériens a coulé
par traîtrise. Ils ont brûlé
notre drapeau pour lequel
un million et demi de martyrs sont morts, nous n’accepterons pas cette humiliation et les Egyptiens devront
le payer d’une manière ou
d’une autres.»
Même Cheb Khaled a eu
pour son grade : «Alors que
les Egyptiens brûlaient
notre drapeau, il dansait
avec le leur, c’est une
honte !» Un autre supporter
revenu d’Egypte, Imed
Maâouch, enchaîne : «Ils
m’ont dépouillé, ils m’ont
tout pris, mon portable, mon
argent, même ma chaîne.
Je vais me rendre à
Khartoum et je vais pour
récupérer mes affaires et
rendre les coups que j’ai
reçus.» Et d’ajouter : «Si
notre équipe avait gagné,
on nous aurait tous tués !»
Un autre raconte l’enfer
qu’il a vécu : «Après la fin
du match, ils nous ont gardé
au stade jusqu’à 3 heures
du matin, les policiers nous
ont dit que nous serions pro-
tégés et que nous n’avions
rien à craindre, ils nous ont
embarqués dans des bus
alors qu’ils devaient nous
emmener à notre hôtel, ils
nous ont conduits dans des
quartiers populaires d’ElAhram où nous avons été
reçus par des jets de pierres
et des barres de fer.
Un jeune de Kouba est
mort sur le coup devant moi,
on m’a étranglé avec le drapeau que je portais autour
du cou. Ce calvaire a duré
jusqu’à 5 heures du matin,
on nous a laissé baigner
dans notre sang devant l’hôtel Europa.»
Ghedab Hocine est
entraîneur d’arts martiaux, il
fait de son voyage au
Soudan une affaire d’honneur : «Ce que les policiers
égyptiens ont fait à nos
compatriotes est inadmissible, j’ai sauvé 45 Algériens
durant les inondations de
Bab-el-Oued, je ne supporte
pas qu’on nous humilie de la
sorte.»
Fatma Haouari
VISA ET TICKET DE STADE GRATUITS ET 20 000 DA
POUR LE BILLET D’AVION
7 500 supporters sur 30 vols charters
Air Algérie peut transporter jusqu'à 7 500 supporters
algériens vers Khartoum (Soudan) où se disputera, le 18
novembre, le match d'appui contre l'Egypte dans le cadre
des éliminatoires combinées CM-CAN 2010. C’est ce qu’a
annoncé, hier, le P-dg de la compagnie, M. Abdelouahid
Bouabdallah.
Abder Bettache - Alger (Le
soir) - Lors de sa conférence de
presse,
M.
Abdelouahid
Bouabdallah a indiqué que les
billets d'entrée au stade soudanais
El-Merrikh ainsi que les frais de
visa seront gratuits pour les supporters algériens, et ce sur instruc-
tion du président de la République,
M. Abdelaziz Bouteflika.
Le patron d'Air Algérie a indiqué
également que les prix des billets
d'avion d'Air Algérie pour l'allerretour entre Alger et Khartoum ont
été révisés à la baisse à cette
occasion, pour un prix allant de
Le chargé d’affaires de l’ambassade du Soudan, M.
Mohamed Abdelaâl, se chargeait hier, en l’absence de
l’ambassadeur, de prendre la
situation, tout à fait exceptionnelle, en main et de faciliter au
maximum les formalités de
visa
d’entrée
pour
les
Algériens.
s’est chargé de tous les détails.
Nous avons particulièrement pris
en charge le volet sécuritaire et ce
qui s’est passé au Caire pour les
joueurs algériens ne se répétera
pas à Khartoum. Les Algériens
iront en toute sécurité au Soudan»,
a-t-il déclaré. Il expliquera aussi
que les supporters algériens se
trouvant au Caire pourront obtenir
leur visa à l’ambassade du Soudan
dans la capitale égyptienne. Quand
aux Algériens qui voudraient se
rendre au Soudan à partir d’autres
pays, ils pourront effectuer leurs
formalités de visa dès leur arrivée
à l’aéroport de Khartoum. 2 500
visas sont prêts, a souligné à cet
effet le diplomate. Il notera, en
outre, qu’au stade de Khartoum, 20
000 places sont réservées aux
Algériens et 20 000 autres aux
F.-Z. B.
Egyptiens.
20 000 à 24 000 DA, contre 90
000 DA habituellement.
A cet effet, M. Bouabdallah a
souligné que 30 vols directs sont
déjà programmés entre Alger et
Khartoum, le premier étant prévu
pour ce dimanche à minuit, notamment pour transporter les journalistes qui doivent assurer la couverture du match.
Sur ce point, il a déploré le
refus des autorités égyptiennes
d'accorder des autorisations de vol
à Air Algérie pour transporter du
Caire vers Khartoum les suppor-
ters algériens qui s'étaient déplacés dans la capitale égyptienne
pour le match Egypte-Algérie.
Par ailleurs, le chargé d'affaires
à l'ambassade de la République
du Soudan à Alger, M. Mohamed
Abdelaal Haroun, a confirmé l’annonce du P-dg d’Air Algérie, à
savoir que les visas qui seront délivrés aux supporters algériens
désirant se rendre à Khartoum
seront gratuits.
Cette décision vient «en reconnaissance des bonnes relations
liant les peuples algérien et souda-
nais et de la position algérienne
inaliénable et permanente soutenant le Soudan, au niveau régional
et international», a rappelé le chargé d'affaires soudanais.
A cet effet, les supporters algériens n'auront besoin que du passeport et de deux photos, a-t-il
indiqué, ajoutant que l'ambassade
du Soudan à Alger et celles
situées dans les différentes capitales du monde «sont pleinement
disposées à délivrer des visas à
tous les supporters algériens».
A. B.
«Tout est fin prêt à Khartoum
pour accueillir le match»
Entre signature des visas et
réunions internes, le diplomate sortait devant l’entrée de l’ambassade
pour rassurer les demandeurs, qui
s’impatientaient. M. Abdelaâl nous
a déclaré que depuis jeudi dernier
et suite au tirage au sort, toutes les
dispositions ont été prises pour
accueillir cette rencontre décisive.
«Au Soudan, tout est prêt pour la
journée du mercredi, notre ministère de la Jeunesse et des Sports
Photo : Samir Sid
LE CHARGÉ D’AFFAIRES DE L’AMBASSADE DU SOUDAN :
Le Soir
d’Algérie
Actualité
4
Les supporters se sont rendus en masse
hier à l’ambassade du Soudan
POUR ACCOMPLIR LES FORMALITÉS DE VISA POUR KHARTOUM
F.-Z. B. - Alger (Le
Soir) - Frustrés, en colère mais décidés plus
que jamais à soutenir
les Verts, les jeunes
Algériens se disent prêts
à se rendre en masse à
Khartoum pour assister
au match d’appui, l’ultime barrière qui sépare
les
protégés
de
Saâdane de l’Afrique du
Sud.
premiers
Les
moments d’abattement
passés, les supporters
se sont repris, décidés à
rejoindre coûte que
coûte l’équipe nationale
au Soudan.
Passeport et formulaire de visa en main, les
jeunes, qui étaient arrivés très tôt dans la matinée devant l’ambassade
du Soudan, affichaient
cette déception ressentie par tous les Algériens
suite à la défaite des
Verts au Caire. Mais, le
regard
furieux,
ils
annonçaient surtout leur
détermination à apporter
à leur équipe le soutien
enflammé qu’ils n’ont
pas eu au Caire.
«Hagrouhoum, ils les
ont frappés et ils ont
même tabassé nos supporters après le match,
bien que nous ayons
perdu. Nous irons donc
nombreux à Khartoum
leur montrer de quoi
capables
les
sont
Algériens pour supporter
leur équipe nationale»,
criaient les jeunes présents hier à Hydra.
Les
supporters
avaient du mal à contenir
leur
impatience
devant la porte de l’ambassade. Ils entonnaient
même
régulièrement
des slogans en l’honneur de l’équipe nationale.
Le personnel de l’ambassade tentait tant bien
que mal de prendre en
charge les demandes de
Décidés coûte que coûte à rejoindre l’équipe nationale au Soudan.
visa. Une affiche était
d’ailleurs
accrochée
pour la circonstance sur
le mur de la représentation soudanaise.
Le document précise
que les demandeurs de
visa doivent se munir de
deux photos, d’un imprimé dûment rempli et
dune copie des trois pre-
mières pages du passeport. Les visas ont été
délivrés
gratuitement
par l’ambassade.
Devant l’afflux de
plus en plus important
de supporters, des officiers de police sont arrivés sur les lieux afin de
veiller à une bonne
organisation devant la
représentation diplomatique.
Des barrières ont été
ainsi installées pour
contenir la file de supporters, qui se faisait de
plus en plus longue au
fur et à mesure que les
heures passaient.
En contrebas et à
l’entrée d’Hydra, des
Photo : Samir Sid
«Rana djayine ya Khartoum» «Djeich, echaâb,
maâk ya Saâdane.» C’est ce que scandaient les
supporters de l’équipe nationale qui s’étaient
rendus par centaines, hier, à l’ambassade du
Soudan à Alger pour obtenir un visa d’entrée.
cortèges entiers continuaient de se diriger
vers l’ambassade, dans
des voitures ornées de
drapeaux, les supporters brandissant fièrement leur passeport,
décidés à se rendre à
Khartoum.
«Un foyer, un drapeau» doit survivre !
APRÈS LA DYNAMIQUE NÉE DU MATCH ÉGYPTE-ALGÉRIE
jours visible comme la
preuve de la mobilisation des amoureux du
football. Il est là pour
dire toute l’affection, tout
le soutien pour le onze
national.
Samedi, après la fin
de la partie, l’emblème
national n’a pas disparu
des balcons : c’est un
signal fort. Un message
plus expressif que les
mots. Le drapeau est là
pour dire que rien n’est
perdu et que derrière
cette équipe, il y a toute
une nation.
Une nation qui en se
réconciliant avec son
drapeau s’est réappropriée un symbole très
fort. C’est justement
cette dynamique qui doit
perdurer, qui doit être
entretenue non seulement pour la partie déci-
sive qui se jouera mercredi mais également
pour l’après-match.
Si toutes les actions
menées
auparavant
pour tenter de réconcilier les Algériens avec
les valeurs du nationalisme ont lamentablement échouées, le foot-
Un soutien indéfectible aux Verts.
ball a réussi en un
temps record à galvaniser
des
millions
d’Algériens de tous
bords. Ils ont redécouvert la fierté d’être algérien et n’ont épargné
aucun effort pour le
prouver. Nul besoin de
l’opération «un drapeau
jours en place. Il permettra au-delà d’une rencontre de football qui a
galvanisé tout un pays
de renouer avec des
valeurs que beaucoup
croyaient perdues pour
toujours.
L’Algérie aux couleurs vert, blanc et rouge
a offert et continue d’offrir de très belles images
que ni la politique ni les
discours n’ont pu créer.
Une telle dynamique
doit survivre à un semiéchec, à la crainte de
perdre. Elle ne doit ni
baisser d’un cran et
encore moins disparaître.
C’est l’œuvre inespérée de toute une population qui a su prouver son
attachement en dehors
de toute tutelle politique
ou de tentative de récupération
politicienne.
Que faire pour la maintenir en vie ? Surtout
n’enlevez pas les drapeaux accrochés aux
balcons, à chaque coin
de rue…
N. I.
Photo : Samir Sid
La fête a été certes reportée à mercredi mais
la ferveur pour l’équipe nationale est restée la
même. Des millions de supporters restent
mobilisés et continuent de prouver leur attachement aux Verts. L’emblème national toujours brandi partout en est la preuve. La dynamique n’a pas été cassée et ne doit l’être en
aucun cas.
Nawal Imès - Alger
(Le Soir) - Pas de défaitisme et encore moins
de
fatalisme :
les
Algériens savent que
rien n’est encore joué et
que la qualification au
Mondial peut s’arracher
au Soudan.
Le silence qui s’est
abattu sur le pays à la
fin du match AlgérieEgypte n’a d’égal que la
ferveur qui continue
d’animer les millions de
supporters.
Vingt-quatre heures
après le match qui n’a
pas permis de départager les deux équipes,
l’emblème
national,
symbole du soutien
jamais égalé à l’EN, est
toujours visible partout.
Sur les balcons, sur
les voitures, et dans les
lieux de travail, il est tou-
F.-Z. B.
pour chaque foyer» finalement. Ce qu’il fallait,
ce n’était certainement
pas une initiative institutionnelle mais un élan
du cœur.
C’est cet élan qui doit
être entretenu et nourri
afin que le processus
mis en branle reste tou-
Le Soir
d’Algérie
Actualité
5
«Les Égyptiens nous auraient tués
si l’Algérie avait gagné !»
LES PREMIERS SUPPORTERS DE L’EN SONT ARRIVÉS HIER
Les premiers supporters de l’équipe nationale
de football sont arrivés hier à l’aéroport HouariBoumediene. Des informations — non confirmées officiellement — font état de personnes
décédées de mort violente et de disparus.
rieur, les Algériens ont été
soumis à un dispositif de
fouille très spécial. Les
policiers nous ont obligés
à nous dévêtir totalement,
même les femmes n’y ont
pas échappé. Elles ont
été sommées de se
mettre nues devant des
hommes. Nous avons eu
droit aux insultes, aux brimades, aux crachats et
coups de matraque. La
situation a empiré dès la
fin du match. Les policiers
ont laissé entrer les supporters égyptiens dans
nos tribunes. Le danger
était permanent. Nous
sommes restés dans les
tribunes jusqu’à 3 heures
du matin. Il a fallu l’intervention de l’ambassadeur
d’Algérie pour que l’on
puisse sortir du stade.
Aujourd’hui, je peux dire
que si l’Algérie avait
gagné ce match, aucun
de nous ne serait revenu
vivant. Les Egyptiens
nous auraient tué si
l’Algérie avait gagné !»,
raconte Djamel.
Le pire se produira
entre le Cairo Stadium et
les hôtels où résidaient
les supporters algériens.
«Au début, les policiers
faisaient mine d’escorter
les bus. Puis, soudain, les
véhicules de police ont
disparu et nous nous
sommes retrouvés entourés de plusieurs centaines
de personnes qui nous
Communiqué
d’Alliance Assurances
Ayant toujours considéré son soutien au sport national et à la jeunesse algérienne comme un devoir de
citoyenneté, Alliance Assurances s’associe à l’élan et à
la ferveur de la jeunesse algérienne et décide de
prendre en charge une centaine de personnes (billetterie d’avion) pour aller supporter notre équipe nationale
lors de son match face à son homologue égyptienne, le
18 novembre 2009 à Khartoum (Soudan). Cette opération s’inscrit en droite ligne avec la programmation
mise en place par la compagnie nationale Air Algérie.
Diverses actions de sponsoring et d’aide au sport
national ont déjà été menées par la plus jeune des
compagnies d’assurances algériennes. Présente
visuellement (avec son sigle et logo sur un panneau
publicitaire) lors du match du samedi soir au Caire,
Alliance Assurances espère donner à l’occasion du
match d’appui de mercredi prochain un autre soutien à
l’équipe nationale d’Algérie pour qu’elle puisse ainsi
être dans de bonnes conditions pour une belle confrontation de football qui, nous l’espérons, reviendra à la
meilleure équipe du moment, les Verts d’Algérie.
Plus qu’une assurance, une Alliance.
M. Khelifati Hassen,
président-directeur général
souligné pour sa part
Salim d’Alger.
16h35. Les membres
de la délégation officielle
atterrissent à Alger. Les
passagers — des parlementaires, des artistes et
des journalistes — sont
dirigés vers le terminal T3,
celui réservé habituelle-
Vingt heures passées de quelques minutes.
Le match Egypte-Algérie vient de se terminer
avec la défaite des Verts. La capitale a sombré
dans une tristesse totale. Le défilé de la qualification au Mondial n’a pas eu lieu. 20 h30.
Réaction inattendue : les principales artères
sont subitement réinvesties par les cortèges de
voitures. «Ce n’est pas la fin du monde ! Nous
sommes sortis soutenir El-Khadra pour le match
de Khartoum», nous a-t-on expliqué.
tion par les Verts. Le premier quart d’heure a failli
être terrible pour l’équipe
égyptienne.
A deux reprises, Rafik
Saïfi a failli ouvrir la
marque. La joie se lit alors
sur tous les visages. «On
les aura. C’est une question de temps», assure-ton.
A moins de quinze
minutes de la fin de la rencontre, l’espoir de voir
l’équipe d’Algérie arracher
son billet qualificatif au
Mondial est plus que
jamais grand.
Le temps réglementaire tire à sa fin. L’arbitre
sud-africain annonce six
minutes de temps additionnel. L’angoisse se lit
sur tous les visages.
Certains évitent même de
suivre la fin du match. A
moins d’une minute de la
fin du match, c’est la
catastrophe !
L’Egypte marque le
second but. Coup dur
pour les Verts ! Les supporters s’écroulent. La
tristesse est générale. La
fête n’aura pas lieu.
21h. Subitement, les
principales artères de la
capitale renouent avec la
liesse. Timidement, des
cortèges commencent à
se former. Et, en moins
d’une demi-heure, la circulation automobile est
totalement bloquée .
Sifflets, klaxons, youyous,
feux d’artifice… Durant
toute la soirée, les principaux quartiers et artères
de la capitale ont résonné
à la gloire de l'équipe
algérienne de football.
«Les supporters des Verts
sont toujours là. Nous
sommes fidèles à ElKhadra. Nous sommes
sortis aujourd’hui, comme
nous irons à Khartoum.
Rien ne nous déviera de
notre position vis-à-vis
des Verts», explique une
jeune fille, drapée de l’emblème national.
En somme, la troisième
mi-temps
du
match
Algérie-Egypte a commencé hier soir. Durant
quatre jours, les fans d’ElKhadra vont de nouveau
investir villes et villages.
A. B.
Photo : Djellel B.
Tarek Hafid - Alger
(Le Soir) -«Nous sommes
tombés dans un traquenard. Les Egyptiens ont
monté un véritable piège,
ils ont voulu exterminer
tous les Algériens. Il y a
des blessés par dizaines,
mais aussi des morts et
des personnes disparues.
Tout le monde doit savoir
que le sang des Algériens
a coulé au Caire», a indiqué Djamel en montrant
fièrement le drapeau
national maculé de sang.
Hier,
à
l’aéroport
d’Alger, les rumeurs les
plus folles ont circulé à
propos d’Algériens morts
dans la nuit de samedi à
dimanche. «Nous avons
tous entendu parlé de
supporters qui sont morts
à la sortie du Cairo
Stadium. On a évoqué le
cas de cinq personnes
dont le bus a été renversé
puis incendié», a expliqué
Khaled, jeune supporter
de Laârba, arrivé en fin
d’après-midi via Rome.
Toutes les personnes
qui ont assisté au match
sont catégoriques : les
services de sécurité égyptiens ont participé activement à tous les actes de
violence.
«Tous les bus qui
transportaient
les
Algériens ont été caillassés avant même qu’ils ne
pénètrent dans l’enceinte
du stade. Puis, à l’inté-
ment aux hadjis. Bachir
Chérif Ahmed, le directeur
de publication de La
Tribune, exhibe deux gros
morceaux de granito.
«Regardez, voilà ce qu’ils
nous ont lancé à l’intérieur
même de la zone internationale de l’aéroport du
Caire. Ils ont voulu nous
tabasser jusqu’à la dernière minute. Mais ils ont eu
l’occasion de constater de
quoi
sont
faits
les
Berbères», note-t-il avec
un sourire. Selon lui, la
d’embarquement
salle
s’est transformée en un
véritable terrain de bataille.
Abdelaziz Derouaz, ancien
ministre de la Jeunesse et
des Sports, ne cache pas
son indignation : «On a
échappé à un véritable
massacre. Tout ceci était
prémédité».
T. H.
«On a échappé à un véritable massacre.»
bombardaient à l’aide de
toutes sortes de projectiles.
Cela a duré jusqu’à
notre arrivée à l’hôtel», a
Les fans toujours solidaires d’El-Khadra
MALGRÉ LA DÉFAITE DES VERTS
Abder Bettache Alger (Le Soir) - Un
match intense par son
enjeu. Un match indécis
jusqu’au bout, succédant
à une journée qui avait
apporté son lot d’émotions
et de suspense. Une fois
encore, cela prouve que
tant que le coup de sifflet
final n’est pas donné, tout
reste possible.
Il est 18h30. Alger s’est
vidée en moins de dix
minutes de ses habitants.
A cinq minutes du début
de la rencontre, plus personne à la rue Larbi-Ben
M’hidi, pas une âme à la
rue
Didouche-Mourad,
pas une personne au boulevard Amirouche ou à la
rue Zighout-Youcef.
18h35. Le coup d’envoi
du match Egypte-Algérie
vient d’être donné. A la rue
Debbih-Chérif, du côté de
Soustara, une centaine de
jeunes suivent sur écran
géant la rencontre au
niveau d’un stade de
proximité. Plus bas, on
improvise comme on peut.
Un téléviseur est installé
sur le trottoir. Ils étaient
une trentaine à suivre la
rencontre. Les commentaires allaient bon train.
Soudain, la douche froide
! A la surprise générale,
les Egyptiens ouvrent la
marque.
Le verrou algérien est
forcé. Les 80 000 supporters égyptiens se déchaînent. Les fans des Verts,
quant à eux, n’en croient
pas leurs yeux. Les poulains de Saâdane sont
menés au score. La peur
s’installe. Le spectre de
l’élimination pointe.
On tente de se consoler comme on peut. Les
minutes passent, l’espoir
renaît chez les supporters. Mansouri puis Antar
Yahia ratent l’ouverture du
score.
L’espoir se fait grandissant. Fin de la première
mi-temps. Chez les fans
d’El-Khadra, on respire.
45 minutes à tenir. La délivrance sera longue.
Durant la pause, on se
prépare à la fête, «à
condition
que
les
Egyptiens ne marquent
pas d’autres buts». La
seconde mi-temps est
entamée avec détermina-
COMMUNIQUÉ
Nedjma achète 1 000 places
L’opérateur de téléphonie Nedjma a reçu l’accord,
hier en début de soirée, de la mise à sa disposition des
1 000 places pour Khartoum qu’elle avait sollicitées
auprès des autorités.
Ces places seront distribuées aux supporters algériens, confirmant par là même l’engagement total de
Nedjma avec l’EN.
Le Soir
d’Algérie
6
Faut-il enterrer les Fennecs ?
Actualité
ALORS QUE L’EN EST DEPUIS HIER AU SOUDAN
La bataille d’Omdurman devient inévitable. Les
Verts étaient, avant ce 14 novembre, à 90 minutes du
bonheur. Ils ont résisté pendant 95’ avant de lâcher le
morceau à des Pharaons qui semblaient avoir jeté les
armes avant ce ratage monumental de Rafik Saïfi.
L’ancien Mouloudéen était derrière la qualification
des Fennecs à ce tour final du Mondial sud-africain.
C’est un peu grâce à lui que l’EN a éliminé le Sénégal
et c’est encore lui l’auteur du second but algérien
lors de la victoire à Chililabombwe face à la Zambie.
De notre envoyé spécial au
Caire, Mohamed Bouchama
Ce samedi 14 novembre, l’attaquant d’Al-Khor a manqué
toutes ses entreprises. Faut-il lui
en vouloir lui qui a su mettre la
pression sur une arrière-garde
égyptienne près de la rupture en
de nombreuses occasions,
n’était ce phénoménal gardien
nommé El-Hadary.
Contrairement à son vis-à-vis
algérien qui n’a brillé que par à
coups, El-Hadary a brisé le rêve
algérien. Il a fait oublier au public
de son pays les errements de la
manche aller disputée le 7 juin
dernier à Blida. C’est Monsieur
50% et l’Egypte ne doit sa prolongation à Omdurman dans
trois jours qu’à son mythique portier.
A lui mais aussi à Madame la
chance. Car, inscrire un but dès
les 120 premières secondes de
cette crispante finale pour clore
la confrontation sur un coup de
théâtre ne peut être qu’une maudite plaisanterie de Mme la chan-
ce. Celle-là même qui a fui nos
joueurs en de nombreuses occasions. Saïfi a raté, mais il n’était
pàas le seul. Yahia, Meghni et
surtout Matmour avaient la qualification au bout de la chaussure.
De la chance mais pas seulement. Car franchement, la part
des choix faits par Saâdane est
importante.
L’équipe a évolué avec une
défense composée de joueurs
qui relèvent de blessures plus ou
graves.
Yahia
et
moins
Bougherra ont tenu le coup
grâce à un courage extraordinaire. Sur les deux réalisations
égyptiennes, nos deux professionnels n’ont rien à se reprocher
même s’il fallait s’attendre à ce
que leur rendement ne soit pas
au top. Les deux éléments
auront, par contre, une très grande responsabilité mercredi prochain pour défendre la zone
arrière de la sélection qui sera
privée du gardien titulaire,
Lounès Gaouaoui et probablement du défenseur central, Rafik
Halliche victime d’une importante
crampe qui l’a poussé à abandonner le combat de ce 14
novembre à vingt minutes de son
terme. L’autre point faible du
onze de Rabah Saâdane au
Cairo Stadium fut sans conteste
le rendement moyen de la paire
Mansouri- Lemouchia. Un duo
qui a confirmé, une fois n’est pas
coutume, ses limites à neutraliser les velléités adverses au
niveau de sa zone de construction. Il faut souligner, à cet effet,
le manque de coordination criante entre Ziani et Meghni dont les
rôles n’étaient pas clairs sur le
terrain.
L’ex-Marseillais a brillé en
première mi-temps par sa débordante activité sur le flanc
gauche, durant la première
période avant de s’éclipser totalement au second half, au
moment où le joueur de la Lazio
avait tendance à trop monopoliser le cuir lors des 45 premières
minutes, où il s’est emmêlé les
pinceaux à chaque fois qu’il sollicitait un croisement avec
Matmour, tandis qu’il a été
époustouflant dès le retour des
vestiaires en évoluant dans son
vrai registre, à savoir milieu
gauche.
Des choix discutables
mais…
Qu’écrire de Saïfi, le malheureux Saïfi ? L’ex-Lorientais parti
chercher au Qatar une fin de carrière dorée, après avoir laissé
tomber le haut niveau du championnat hexagonal, a eu les
occasions qu’il espérait mais a
manqué terriblement de pot. Son
duel raté à la 56’ devant ElHadary semble être l’une des
clés ayant retardé la qualification
des Verts. Un retour sur la scène
mondiale qu’il faut désormais
chercher du côté de Khartoum
où les Pharaons seront les favoris, comme à chaque fois qu’ils
avaient un match à qualification
directe devant les Algériens.
Le retour dans leur rang de
Hosny Abderabou et Wael
Gomaâ ainsi que la connaissance de l’environnement local, au
Soudan, sans oublier l’apport de
leur large galerie, devront faire la
différence. Les troupes de
Saâdane fatiguées et blessées
et par les provocations physiques des fans égyptiens et par
la tournure tragique du rendezvous de ce samedi 14 novembre
ont de quoi avoir des regrets.
Leur salut ne viendra certainement que de leur volonté et
leur savoir, deux vertus que Ziani
et compagnie ont su développer
depuis le début de ces éliminatoires.
Omdurman pourrait bien leur
tendre ses bras et `le chemin qui
mène à Johannesburg. Amen.
M. B.
Les Verts à pied d'œuvre à Khartoum
La sélection algérienne de football est arrivée, hier, aux environs de
16h30 locales (14h30 à Alger) à Khartoum (Soudan) en provenance du
Caire, a-t-on appris auprès de la mission diplomatique algérienne dans
la capitale soudanaise. La sélection nationale a été accueillie à sa sortie de l'aéroport de Khartoum par des membres de la communauté
algérienne établie au Soudan, qui brandissaient l'emblème national,
ainsi que par les membres de l'ambassade d'Algérie, de représentants
du gouvernement du Soudan et de la Fédération soudanaise de football, précise-t-on. Les protégés de Saâdane doivent disputer mercredi
un match d'appui contre l'Egypte dans le cadre des éliminatoires combinées CM-CAN 2010, groupe C, zone Afrique. L'Algérie et l'Egypte, à
égalité parfaite après le match de samedi (0-2) au Caire (13 points, + 5
pour les deux équipes), doivent jouer un match barrage mercredi à
Khartoum, au stade d'El-Merrikh. La sélection algérienne est arrivée à
Khartoum à bord d'un vol spécial d'Air Algérie, rappelle-t-on.
fet recherché étant donné que, de l’autre
Ils éliront domicile à El-Foutouh
côté, c’est «Semn Aâla Aâsel» entre
C’est l’hôtel El-Foutouh qui accueillera
Shehata, Shawki Gharib et leurs médias.
la quarantaine de membres de la délégaPour eux, seule la victoire de l’Egypte
tion algérienne qui s’est déplacée, hier, en
compte…
début
d’après-midi
au
Soudan.
L’établissement 5-étoiles a fait l’objet d’une
Ziani inconsolable
réservation de la part des membres de la
Le stratège des Verts avait toutes les
FAF qui s’étaient rendus, en fin de semaipeines du monde à croire que l’EN passene dernière, à Khartoum pour préparer le
ra par un match d’appui lors de ces élimiséjour de l’EN.
natoires éreintantes. Ziani qui a fourni une
première mi-temps de premier ordre
Saâdane bouche cousue
n’avait pas trouvé les mots pour justifier
Le sélectionneur national est un maucet échec qui condamne les Algériens à
vais perdant. Saâdane qui a boycotté, lui
aller chercher la qualif au Soudan. Le
et son adjoint, la conférence de presse
joueur de Wolfsburg, qui revient d’une
organisée au centre de presse du Cairo
blessure, était tellement marqué qu’il n’a
Stadium est resté cloué sur son siège au
pu retenir ses larmes dans les vestiaires.
niveau du bus. Malgré les sollicitations de
Toutefois, l’ex-Troyen a juré que la
la presse, l’entraîneur national est resté
qualification n’échappera aux Verts
muet.
«Même s’il faut mourir sur le terrain à
Sa déception était grande mais une
Khartoum», promet-il.
déclaration de sa part ou d’un de ses
assistants n’aurait pas été de trop sachant
que les Egyptiens ont gagné cette bataille
Les journalistes algériens désemparés
sur le plan médiatique. Le huis clos impoAlors que l’équipe a quitté l’Egypte en
sé à la presse ne semble pas avoir eu l’efdirection du Soudan, les journalistes algé-
riens qui ont couvert l’événement de ce 14
novembre ne savaient plus à quel saint se
vouer pour suivre le rendez-vous de ce
mercredi à Khartoum. La plupart d’entre
eux se posaient des problèmes de réservation d’avion mais aussi de visas d’entrée
au Soudan. Malgré les assurances des
présidents de la FAF et de la LNF, de l’ambassadeur d’Algérie au Caire et de toutes
les parties concernées par cette histoire, la
situation ne semblait pas évoluer à l’heure
où nous mettons sous presse. Certains
journalistes avaient des billets retour vers
Alger sur des vols réguliers d’Air Algérie et
d’Egypt Air alors que d’autres ont fait le
voyage au Caire à bord de vols charters
organisés par la compagnie nationale.
D’où l’imbroglio qui a dérouté nombre
d’envoyés spéciaux qui risquent de manquer le match d’appui de ce mercredi.
Les supporters aussi
Quid des fans des Verts venus en
Egypte suivre la sélection et qui sont dans
une situation embarrassante. La programmation de la Fifa a dérouté, en somme,
tout le monde. A moins que l’instance de
Blatter ne décide de faire jouer le match de
ce 18 novembre à huis clos (au moins
pour faire plaisir à la LNF), l’on voit mal
quels seront les soutiens des Verts à
Khartoum où les Egyptiens comptent une
forte colonie qui aura le renfort des autochtones mais aussi des Egyptiens d’Egypte
qui peuvent traverser les frontières sur
présentation d’une simple pièce d’identité.
Zemamouche en renfort
La suspension de Gaouaoui pour le
match de mercredi, suite à son carton
intervenu en fin de match, aura conduit le
staff national à faire appel au portier du MC
Alger, Mohamed-Lamine Zemamouche.
Ce dernier devrait rallier l’équipe dès hier.
Mais, à l’heure où nous mettons sous
presse, il nous était difficile de savoir si
Zemamouche ralliera Khartoum directement d’Alger où transitera par Le Caire.
Yebda pour remplacer Lemouchia
La suspension de Lemouchia sera
comblée par la présence d’Hassan Yebda.
L’ex-joueur de Benfica, aujourd’hui à
Portsmouth au côté de Belhadj, était sur le
banc samedi. Il devait normalement
prendre sa place parmi le onze au cours
de la seconde mi-temps. La sortie de
Halliche a faussé les calculs de Saâdane
qui pourra compter sur Yebda ce mercredi.
Halliche peut jouer
Blessé au poignet puis au niveau de
l’arcade sourcilière lors de l’attaque du bus
de l’EN par les fans égyptiens, Rafik
Halliche a quitté ses camarades avant la
fin du match de samedi. Renseignement
pris, l’ex-nahdiste souffrait d’une crampe
qui l’a immobilisé. Il sera quand même présent mercredi au Soudan.
Matmour incertain
Par contre, Karim Matmour qui a cédé
sa place à la mi-temps à Bezzaz après
avoir ressenti des douleurs au tibia ne sera
probablement pas de la partie à l’occasion
du match d’appui ce mercredi à
Omdurman. Le milieu droit du Borussia
Mönchengladbach sera remplacé par
Djamel Abdoun que Saâdane n’a pas
convoqué samedi dernier tout comme
Ousserir, Djebbour, Ghilas et Babouche.
Si Ziaya m’était conté...
Le nom du buteur sétifien était sur
toutes les lèvres au soir de cet EgypteAlgérie. Egyptiens et Algériens ne parlaient que de l’absence inexpliquée du
buteur ententiste. Ziaya en sélection, des
buts comme celui manqué par Saïfi sont
inimaginables. Serrar présent au Cairo
Stadium avait-il ce sentiment ? Obligation
de réserve oblige, le boss de l’Entente sétifienne qui était au côté de Zaïm (président
de l’USMB), Mellah (DJS de Blida) et les
ministres de la Jeunesse et des Sports
ainsi que celui de la Solidarité nationale,
avait l’intime conviction que «Saâdane a
choisi les meilleurs». Sans commentaire.
L’Égypte en délire
«Ya Rab Ennasr Li Misr». Le slogan
très répandu en Egypte a été chanté à tuetête dans la nuit de samedi à dimanche.
Les Cairotes, toute l’Egypte, sont sortis
pour manifester leur joie après ce «don
d’Allah», la victoire par 2-0 qui permet aux
Pharaons de jouer la prolongation mercredi prochain au Soudan.
«Cette fois, ha nakseb à coup sûr»,
dira Izat, étudiant à l’Université du Caire.
Les Egyptiens ont fêté la victoire avec un
tintamarre sans égal et promettent une
méga-fête ce mercredi qui, selon Izat,
durera jusqu’aux fêtes de l’Aïd El-Adha.
La presse locale, elle, ne tarissait pas
d’éloges pour les hommes de Shehata qui
ont su «rendre aux Egyptiens leur fierté»,
écrit El-Ahram dans une de ses nombreuses chroniques réservée à l’événement.
M. B.
Le match en question à J-2
Les Fennecs ont-ils bien joué ?
Le moins que l’on puisse dire est que notre onze national
s’est bien battu lors du match contre l’Egypte, eu égard à l’importance de ce rendez-vous, mais surtout par rapport à ce que
les joueurs ont enduré dès qu’ils ont mis les pieds en terre égyptienne. Cela n’a pas empêché les camarades du gardien
Gaouaoui de fournir une prestation honorable dans le chaudron
du Cairo Stadium.
Mais à la fin des 96 minutes officiées par l’abitre sud-africain,
M. Darmon, notre sélection s’est inclinée par un score de 2 à 0,
un score qui a provoqué des regrets parmi la population algérienne.
Les blessés sont-ils bien revenus ?
Notre sélection était amoindrie physiquement, pas moins de
quatre joueurs titulaires ont contracté des blessures ; les Antar
Yahia, Ziani, Bouguerra et Yebda étaient tous incertains pour la
participation de ce duel, le staff médical algérien a intensifié les
soins pour pouvoir récupérer les joueurs cités. Un défi réussi,
mais la période de récupération était insuffisante pour que nos
titulaires retrouvent toute leur forme.
L’hostilité égyptienne ?
bien présent dans le onze rentrant de Saâdane, l’ex-nahdiste se
porte bien, sa blessure a été vite prise en charge par Amar
Sergoua, kinésithérapeute de l’EN. Alors que Antar Yahia, souffrant
de douleurs aux adducteurs, subi lui aussi des soins intensifs pour
être prêt le jour J. Toutefois, il demeure incertain.
Trois jours seront-ils suffisants pour la récupération ?
Complètement rétabli de son bobo, Hassen Yebda sera certainement d’un grand renfort pour le sélectionneur national, face à
l’absence de Lemouchia, suite à sa suspension due au cumul de
cartons.
La délégation algérienne était bel et bien avertie par les pratiques d’intimidation auxquelles elle fera l’objet durant son séjour
en Egypte, mais les Verts n’imaginaient pas une seconde que
nos «frères égyptiens» sont capable de leur faire subir des actes
cruels.
Il est vrai que le onze national s’est battu sur la pelouse du
Cairo Stadium, notre sélection a fait preuve d’un grand courage,
de ce fait, le coach national va certainement soumettre son groupe à des séances d’entraînement spécifique, dont l’objectif est de
voir l'ensemble des systèmes sollicités pendant l'effort restructurés. Il ne faut pas oublier que la plupart de nos joueurs pros évoluent dans des championnats étrangers où ils sont appelés à disputer parfois plusieurs échéances dans un temps très réduit.
Les blessés seront-ils récupérés ?
La sortie de Halliche et Antar Yahia inquiette les inconditionnels
des Verts. Seront-ils en mesure de jouer mercredi ? Selon des
échos qui nous sont parvenus de Khartoum, Rafik Halliche sera
Saâdane pourra-t-il compter sur Yebda ?
Chaouchi pourra-t-il pallier l’absence de Gaouaoui ?
L’absence de Gaouaoui inquiette elle aussi les fans des Verts.
Le gardien de l’ASO s’est distingué durant ces qualifications de
fort belle manière avec ses arrêts décisifs. Durant son absence à
Khartoum, il sera remplacé par Chaouchi, ce dernier malgré son
jeune âge, possède une grande expérience, suite à ses multiples
prestations avec son ex-club la JSK, dans ses différentes
conquêtes internationales et continentales.
A. A.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
De la déception mais une ferme conviction
pour une qualification algérienne
BÉJAÏA
Les différentes places
publiques, où étaient diffusées la rencontre sur des
écrans
géants,
qui
grouillaient de monde, se
sont retrouvées l’espace
de quelques instants quasiment vides. Toutes les
rues offraient la même
image, celle d’une ville fantôme.
Un silence de mort
régnait dans toutes les
localités. Le même sentiment de déception et de
consternation avait gagné
l’ensemble des Béjaouis.
Cruelles furent ces ultimes
secondes du temps additionnel de la partie qui ont
permis aux Egyptiens de
niveler la marque par
Motaâb.
Les fans des Fennecs
étaient loin d’imaginer un
tel scénario, eux qui se
préparaient à quelques
secondes du coup de sifflet
final à vivre une autre folle
nuit de bonheur, pour fêter
ce ticket qualificatif à la
Coupe du monde, après
une vingtaine d’années de
disette.
Abattus par ce résultat,
les Béjaouis affichaient
également un sentiment de
colère contre notamment
les responsables en charge des affaires du football
national. «Les instances
nationales du football n’auraient pas dû accepter le
maintien du match après
tout ce qui s’était passé la
veille. Les règlements de la
FIFA sont clairs dans de
telles circonstances et il
aurait suffi d’exiger leur
application», fulmine Farid,
Les scènes de liesse à Alger comme partout ailleurs dans le pays.
étudiant à l’université de
Béjaïa.
Mais pour d’autres
citoyens de la région de
Béjaïa, le
constat est
nuancé : «Réussir une telle
prestation dans cet enfer
du Caire relève de l’exploit.
Notre équipe nationale
n’est pas encore éliminée.
Mercredi, au Soudan, ce
sera une autre paire de
manches. Les fougueux
camarades de Ziani ont les
moyens de revenir avec
une qualification dans leurs
à l’image de Halliche
n’était pas la meilleure tactique pour contrer les
Egyptiens»,
reprochent
nombre de fans des
Fennecs, qui continuent
néanmoins à croire dur
comme fer en la belle étoile de leur onze national.
«Rien n’est encore
perdu, on a quatre jours
devant nous pour retaper
le moral de nos joueurs
après l’enfer qu’ils ont vécu
au Caire.
D’ici mercredi, tous les
joueurs auront totalement
récupéré pour négocier
judicieusement cette dernière étape avant l’Afrique
du Sud.» Telle est la ferme
conviction partagée à travers toute la wilaya.
Dans cette région de la
Basse-Kabylie, on reste en
tout cas très confiant en la
qualification de l’équipe
nationale.
Pour les Béjaouis, ce
n’est que partie remise.
L’espoir est toujours de
mise, ce n’est qu’un report.
La grande fête est pour
mercredi.
A. Kersani
Photo : Samir Sid
Les scènes de liesse populaire observées depuis
plusieurs jours avant ce round décisif de samedi dernier entre les équipes algérienne et égyptienne comptant pour la qualification à la Coupe du monde 2010,
un peu partout à travers la wilaya de Béjaïa et que
tout le monde espérait voir se prolonger avec plus
d’intensité au coup de sifflet final avec en poche le
fameux sésame pour l’Afrique du Sud, ont vite laissé
place à une immense déception chez les Béjaouis.
7
bagages.»
Certains
citoyens n’y vont pas par
quatre chemins pour pointer du doigt le coaching de
Saâdane.
«Evoluer avec un seul
attaquant en pointe et faire
jouer des éléments blessés
Les jeunes promettent la grande fête
pour mercredi soir
Ce n’est que partie remise.
joueurs pour que le sourire revienne sur les visages.
Dans l’après-midi, et alors que les défilés des supporters
qui faisaient la fête pendant toute la semaine qui a précédé le match s’étaient tus, des centaines de personnes,
de tous âges, se sont aussitôt mobilisées suite à l’information faisant état de la distribution gratuite du billet
d’avion pour le voyage au Soudan ainsi que du billet du
match, offerts par le président de la République.
Et ce sera la ruée vers l’agence touristique Najah
située au centre-ville pour obtenir plus d’informations sur
les démarches à entreprendre pour faire partie du voyage vers Khartoum.
Contacté par téléphone, le P-dg de Najah Travel
Agency nous dira qu’il est en train de distribuer aux
citoyens désireux de se rendre au Soudan les formulaires
de demande de visa et de préparer les vols charters qui
transporteront les supporters.
Y. Y.
Photo : Samir Sid
Finalement, la grande fête que les milliers de fans
avaient préparée pour samedi est reportée à mercredi prochain.
Après le coup de sifflet final de l’arbitre Damon, les
nombreux groupes de jeunes qui avaient investi les
espaces publics à travers les différents quartiers de la
ville, où ils avaient suivi le match ensemble pour bien
fêter la qualification, furent d’abord déçus. Mais très vite,
ils ont été ramenés à la raison par ceux d’entre les fans
qui étaient plus réalistes, expliquant qu’à bien regarder
les circonstances qui ont entouré ce rendez-vous avant et
pendant le match, les Ziani, Bouguerra, Saïfi et autres
Gaouaoui s’en sont sortis à bon compte.
Cela étant, même si l’espoir était intact, pour beaucoup de supporters, le cœur n’était pas à la fête, et les
quelques klaxons et autres DJ venant saluer la gloire de
l’EN après la fin du match ont vite cédé la place de la
déception, qui avait gagné la plupart des fans.
BOUIRA
Et il a fallu aller vite aller dormir pour oublier ou repasser dans sa tête, le film de la rencontre.
Et il aura fallu attendre hier matin et la lecture des différents comptes rendus de la presse algérienne qui était
unanime à saluer le courage et la bravoure de nos
Tous à Khartoum !
Hier en début d’après-midi,
des dizaines de jeunes de la
ville de Boumerdès, passeport
en main, ont pris d’assaut
l’agence d’Air Algérie à la
recherche d’un billet d’avion
pour le Soudan.
Une partie de ceux que nous
avions interrogés disent que
c’est le gouvernement qui financera l’acquisition de 10 000
billets pour les supporters des
Verts, d’autres affirment que le
prix du billet ne coûtera que
5 000 DA. Pour l’heure, les responsables locaux de la compagnie de transport aérien n’en
savent rien. «Nous n’avons reçu
aucune instruction de la direction
générale.
Si voulez réserver, allez à
Alger, c’est plus sûr»., ne cessait
de répéter le chef de cette agence.
Toutefois, les responsables
d’Air Algérie ont conseillé à la
foule des demandeurs de billets
d’établir des listes. Décidément,
après la déception due à la défaite de l’équipe, qui n’aura duré
que quelques heures, notre formidable jeunesse a réitéré son
soutien aux Fennecs.
Elle est prête à parcourir des
milliers de kilomètres pour les
encourager. Comme diraient les
arouch «le combat pacifique
continue pour notre jeunesse !»
Abachi L.
Photo : Samir Sid
SUPPORTERS DE L’ÉQUIPE NATIONALE DE BOUMERDÈS
ÉGYPTE-ALGÉRIE
Le jour d’après…
match
Par Sofiane Aït Iflis
Seulement sportive devait-être la rivalité
entre l’Algérie et l’Egypte à l’occasion de la
confrontation footballistique d’hier soir, même si
le match était déterminant en ce sens qu’il
constituait le sésame qui allait ouvrir pour l’un ou
l’autre team les portes de Johannesburg. Les
crues vindicatives, outrancièrement belliqueuses des Egyptiens ont fait qu’elle en épousa des contours insoupçonnés et dangereux,
lesquels ne resteront certainement pas sans
influer négativement sur les relations entre les
deux pays.
Le caillassage jeudi, au Caire, du bus transportant les joueurs de l’équipe nationale depuis
l’aéroport vers l’hôtel et les blessures aux gravités attestées occasionnées pour Halliche,
Lemouchia et Saïfi n’étaient pas pour apaiser
une atmosphère déjà extrêmement tendue.
L’agression, sauvage, qui sentait fort le
relent de la préméditation, invitait, du côté algérien, à d’autres tons diplomatiques que ceux
usuels aux formules ampoulées. Ce fut fait avec
la réaction prompte et ferme du ministre des
Affaires étrangères, Mourad Medelci qui qualifia
l’agression de grave et invita son homologue
égyptien Ahmed Aboul Gheit à prendre toutes
les mesures nécessaires devant garantir la
sécurité et des membres de l’équipe nationale et
des supporters algériens.
Se trouvant également dans la capitale
égyptienne et témoin du guet-apens, le ministre
de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar
jugea inacceptable l’agression.
A Alger, l’ambassadeur d’Egypte a été
convoqué sine die au siège du ministère des
Affaires étrangères où il dut s’expliquer sur ce
qui était arrivé à la délégation algérienne. La
réaction avait fusé également du plus haut sommet de l’Etat avec l’appel téléphonique du président, Abdelaziz Bouteflika à son homologue
égyptien, Hosni Moubarak. C’est dire qu’entre
l’Algérie et l’Egypte, quelque chose venait de se
briser. Rien, peut-être, ne sera plus comme
avant, lorsque les deux pays trouvaient en tout
matière à congratulation. Fraternelles jusqu’à la
moelle, l’Algérie et l’Egypte forçaient le diplomatiquement correct. Même quand l’Egypte
s’amusait en sourdine à nous chercher noise.
Mais cette fois, les Egyptiens ont franchi la gradation de trop. Leurs médias avaient fait, plus
d’un mois durant, dans le professionnellement
incorrect. Sur les plateaux de leurs télévisions
satellitaires le fiel avait coulé à flots, au point
d’écorcher les Algériens dans ce qu’ils chérissent le plus, la glorieuse guerre d’indépendance. Le dérapage, condamnable à plus d’un titre,
a fêlé sérieusement cette fois le sentiment de
fraternité qui, jusque-là, cimentait un lien solide
entre les deux peuples.
Les forums de discussions, qui ont essaimé
ces temps derniers sur la toile, donnent un large
aperçu du ressentiment éprouvé d’un côté
comme de l’autre. Mais étant ici et la bas proche
de l’abstraction que du politiquement agissant,
le sentiment populaire, altéré qu’il est à présent,
n’est pas paramètre à perturber le binôme bâti
et consolidé au fil des ans. Or, avec ce qui est
arrivé aux joueurs de l’équipe nationale de football, on n’en est plus dans le seul ressentiment
populaire. L’inhospitalité égyptienne a usé le
cordon qui unissait politiquement les deux pays.
Un peu plus, doit-on dire, car, entre Alger et le
Caire, l’entente n’était pas vraiment au beau fixe
depuis qu’Alger avait fait preuve d’un intérêt
agissant envers le secrétariat de la Ligue arabe
dans ses attributions et fonctionnement.
Crime de lèse-Egypte, avaient vite déduit les
Égyptiens qui tiennent au secrétariat de la Ligue
arabe comme qui tient à la prunelle de ses yeux.
Il y a de quoi, tant le secrétariat où officie Amr
Moussa en titulaire inamovible et indétrônable
leur sert d’atout diplomatique de poids.
L’Egypte voyait, depuis la réunion d’Alger de
la Ligue arabe, en l’Algérie un frère par trop agaçant. Elle ne fait rien pour ne pas le montrer, y
compris en ce qu’elle postula et obtint à la
coprésidence de l’Union pour la Méditerrannée
(UPM) chère à Nicolas Sarkozy.
L’érosion du lien politique entre l’Algérie et
l’Egypte entraînera, pour sûr, une détérioration
de la relation économique.
Du moins, la fibre fraternelle ne devrait pas
jouer en facteur influent dans la conclusion de
partenariats économiques et commerciaux.
S. A. I.
Actualité
AIR ALGÉRIE ASSAILLIE PAR DES SUPPORTEURS
DÉSIRANT SE RENDRE AU SOUDAN
8
Plus que jamais les Oranais croient
en leur équipe nationale
Au lendemain de la défaite de l’équipe nationale devant
l’Egypte, la rue oranaise revivait le match à travers les discussions, toutes unanimes à saluer la performance des
Verts.
Amel B. - Oran (Le Soir) Pour les supporters de l’équipe
nationale, rien n’est perdu. Bien
au contraire, malgré toutes les intimidations et agressions dont ont
été victimes les joueurs et le staff
de l’équipe nationale, la revanche
est à portée de main.
Alors qu’en Egypte, les
chaînes privées annonçaient en
grande pompe que leur Etat mettait à la disposition des artistes et
des supporters égyptiens deux
avions gratuitement pour se
rendre au Soudan, les Oranais
avaient perçu cela comme une
énième provocation et attendaient
patiemment la réaction du premier
magistrat du pays. Et hier
dimanche, une information avait
fait le tour de la ville, annonçant
que l’Etat avait donné ordre à Air
Algérie de baisser ses tarifs et que
les billets pour le stade allaient
être gratuits pour les supporteurs
algériens. En fin de matinée, une
rumeur avait une fois de plus fait
vibrer les supporteurs des Verts,
annonçant que les 1 000 premier
billets d’avion allaient être offerts
gratuitement et que les autres
bénéficieraient de billets à 3 000
DA seulement, sur présentation de
la carte nationale d’identité. Suite
à ces folles rumeurs, des centaines de citoyens ont pris d’assaut l’agence principale d’Air
Algérie et ses trois annexes pour
s’enquérir de la véracité de ces
informations et être ainsi parmi les
premiers à bénéficier de ces billets
d’avion pour le Soudan. Du côté
de la compagnie Air Algérie, l’on
saura que c’est en collaboration
avec des agences de voyages que
des vols charters pour le match
d'appui entre l'Algérie et l'Egypte à
Khartoum (Soudan) seront organisés. «Air Algérie prévoit, dans ce
cadre, 5 000 places pour les supporteurs algériens désirant se
rendre à Khartoum pour assister
au match. Si la demande dépasse
ce nombre, a-t-on ajouté, Air
Algérie pourra l'augmenter à
10 000 places». L’on saura également que jusqu’à 14h30, aucune
information n’est parvenue à la
direction régionale d’Air Algérie
quant aux tarifs des billets, et que
l’information faisant état de la
vente du billet à 3 000 DA n’était
qu’une simple rumeur. A partir de
14 heures, des jeunes affluaient
en grand nombre, dont des
femmes, qui jouaient des coudes
pour parvenir, elles aussi, à
«décrocher» le billet pour le
Soudan.Des citoyens qui voulaient également se rendre à
Khartoum furent orientés vers le
Palais des sports ou encore vers
les agences de voyages afin d’alléger la pression sur l’agence Air
Algérie qui était assaillie. La police
a vite investi les lieux, mais uniquement pour maintenir l’ordre et
faciliter la tâche aux uns et aux
autres. Afin de calmer les esprits,
des agents d’Air Algérie ont pris
MILIANA
Le premier but contre l’EN a été fatal
à un supporter des Verts
Mekhaldi Mustapha, un père de famille, la cinquantaine, demeurant au quartier Les Amandiers à Miliana, a encaissé le premier but
contre les Verts en plein cœur. Le choc lui a été fatal. Pris d’un malaise, son cœur pour avoir trop battu pour les Verts, pour avoir trop
espéré, lui comme des millions d’Algériens, a cessé de battre.
Journalier, il nous a quitté l’espoir au cœur mais la mort dans
l’âme. Lui qui se réjouissait déjà de voir les Verts arracher la qualification n’a pas pu suivre devant sa télé toute la rencontre. Il serait mort
sans doute une deuxième fois à la 94e minute. Il a été enterré hier
samedi au cimetière de Sidi-Braham, à l’ombre des cyprès. Il est parti
pour l’amour de l’Algérie. Les autorités civiles et militaires locales et
une foule nombreuse ont accompagné le défunt à sa dernière demeure.
Karim O.
AU LENDEMAIN
DU MATCH ÉGYPTE-ALGÉRIE
À CONSTANTINE
«Restons zen !»
«Restons zen !», s’accordent
à dire les supporters de la sélection nationale à Constantine. Les
joueurs ont fait ce qu’il fallait faire
à l’occasion de cet Egypte-Algérie
et ils ont, disait-on, encore un
match à disputer à Khartoum et il
faut rester confiants et les soutenir jusqu’à l’ultime seconde.
«Avec tout ce qui s’est passé
la veille du match (agression, intimidation…), je leur tire chapeau
pour la combativité et la résistance qu’ils ont affichées pour
défendre les couleurs nationales», répliquera Djamel.
La rue est, cependant, partagée dans la ville des Ponts entre
déçus et optimistes et les discussions portent sur les opportunités
d’effectuer le déplacement au
Soudan.
Les agences de tourisme à
Constantine, qui ne programmaient pas de voyages au
Soudan, ont été ainsi prises d’assaut, dès les premières heures de
la matinée d’hier. Par quel moyen,
à quel prix, a-t-on besoin de visa
? Ce sont, entre autres, les questions que se posent les supporters de l’EN. «Il y aura moins de
pression, certes, et moins de
coups bas aussi, mais, il ne faut
pas les laisser seuls», répétait-on.
L. H.
Tous les jeunes veulent décrocher le billet pour le Soudan.
l’initiative de noter les noms, prénoms et numéros de téléphone de
tous ces candidats au voyage vers
le Soudan, les assurant qu’une
fois l’information officialisée, ils
seront convoqués. Une manière,
nous dit-on, d’avoir également une
estimation du nombre de personnes désirant se rendre au
Soudan. Au niveau d’une agence
de voyages à Oran, l’on saura qu’il
n’est en fait question que d’une
réduction de 20 % et que l’information qui fait état du prix du billet
à 3 000 DA était sans fondement.
Parallèlement à cette effervescence pour décrocher le billet
d’avion pour le Soudan et afin de
parer à toute éventualité, des
Photo : Samir Sid
Le Soir
d’Algérie
magasins qui commercialisent des
tapis de fabrication égyptienne ont
tout simplement fermé au lendemain du match. Pour sa part, l’annexe principale de Djezzy baissé
rideau et un cordon de sécurité
était mis en place. Ce dimanche,
la vente des drapeaux algériens
continuait et les femmes n’ont pas
hésité à laisser de côté la coquetterie pour se vêtir de tee-shirts aux
couleurs de l’emblème national.
Plus que jamais, les Oranais
croient en leur équipe et tiennent à
la soutenir jusqu’au bout, et ce
quel que soit le résultat, que tous
souhaitent favorable aux Verts car
ils le méritent amplement.
A. B.
CONSÉQUENCES DE LA DÉFAITE
Un suicide et 16 blessés à Tiaret
Comme il fallait s’y attendre, la rencontre Egypte-Algérie n’a pas été
sans conséquences à Tiaret. En effet, même si l’espoir quant à la qualification des Verts est toujours de mise, la défaite de l’EN algérienne
devant les Pharaons, le 14 novembre, a été en revanche amèrement
vécue par certains supporters. A Aïn-Kermès, une daïra située à 70 km
du chef-lieu de wilaya, un jeune âgé de 32 ans et répondant aux initiales
B. A., s’est jeté du 3e étage d’un immeuble, juste après le premier but des
Egyptiens à la 2e minute. Sérieusement touché au crâne, le jeune a été
évacué vers l'hôpital Youssef-Damardji de Tiaret vers 19h30 avant de
rendre son dernier soupir vers 23h48. Par ailleurs, les UMC de la même
structure sanitaire ont enregistré durant et à la fin du match, quelque 16
admissions pour blessures à l’arme blanche en raison des échauffourées
entre jeunes dues, certainement, au refus d’un échec resté en travers de
la gorge pour l’ensemble des Algériens.
Mourad B.
Nessma TV
à la disposition des Verts
M. Nébil Karoui, président-directeur général de la chaîne de télévision Nessma, déclare l’antenne ouverte à toute manifestation de soutien à l’équipe nationale algérienne. Et pour cela, M. Nébil Karoui s’engage à diffuser et à titre gracieux : tout spot, communiqués, messages... destinés à soutenir les Verts lors du match d’appui les opposant à l’équipe égyptienne, le 18 novembre 2009 à Khartoum, capitale du Soudan. Afin d’encourager l’équipe algérienne de football et ses
fervents supporters, Nessma produit et diffuse actuellement des messages de soutien envers la sélection algérienne.
En tant que chaîne du Grand-Maghreb, et dans un élan fraternel,
Nessma ne ménagera aucun effort afin d’apporter son encouragement
aux Verts et exprimer toute sa sympathie envers le public algérien.
M. Karoui déclare mettre les ondes de Nessma TV à la disposition
de l’Algérie. Nessma TV est la maison de l’Algérie.
COMMUNIQUE
Djezzy participe financièrement au transport des
10 000 supporters algériens à Khartoum par Air Algérie.
OTA souhaite la victoire de l’Algérie à Khartoum. Tous
pour les Verts et tous pour l’Algérie.
Le Soir
d’Algérie
Actualité
9
L’enseignement supérieur débraye
L’AGITATION S’ÉTEND
La protesta s’est étendue à l’enseignement supérieur. Le Cnes (Conseil national des enseignants du
supérieur) a rejoint le mouvement de protestation
lancé dans l’éducation nationale. Ainsi, les enseignants universitaires ont entamé, hier, une grève de
quinze jours, reconductible.
Pour cette première journée, le mouvement ne
s’est certes pas généralisé.
Toutefois, selon le porteparole
du
Cnes,
Abdelmalek Rahmani, une
adhésion massive est
attendue dès le deuxième
jour de grève. Selon notre
interlocuteur, qui qualifie ce
premier jour de débrayage
de réussite, notamment à
l’intérieur du pays où,
assure-t-il, 90 % des facultés sont paralysées, le
bureau national du Cnes a
organisé hier des assemblées générales et qui se
prolongeront aujourd’hui
pour évaluer le taux de
suivi du mouvement de
protestation et se prononcer sur les suites à y
réserver. Selon toujours
M. Rahmani, au regard de
l’engouement autour de ce
mouvement, les universités seront bel et bien paralysées pendant quinze
jours. «Nous avons dialogué pendant plus de deux
années. Nous avons toujours opté pour le dialogue.
Aujourd’hui, ils doivent
concrétiser ce qu’ils nous
promettent depuis
presque trois ans», a indi-
qué le porte-parole du
Cnes, qui ne compte pas
reconsidérer le mouvement de protestation avant
d’avoir du concret.
Ce dernier rappelle que
les portes du dialogue sont
toujours ouvertes. Le Cnes
voit néanmoins d’un bon
œil la position du président
Bouteflika affichée lors de
son discours prononcé à
l’occasion de l’ouverture de
l’année
universitaire.
Bouteflika a, en effet,
appelé à la réhabilitation
du rôle de l’enseignant
chercheur dans le développement du pays, à la revalorisation salariale de cette
catégorie d’enseignants au
même titre que leurs pairs
dans le monde et à la mise
en place d’une hiérarchie
tation avec la ferme détermination d’arracher leurs
droits, a ajouté notre interlocuteur.
Et d’enchaîner : «Ce
n’est pas à la classe
moyenne de subir, seule,
les conséquences du
pacte social.» Ainsi, le
mouvement de protestation risque de s’inscrire
dans la durée. «La reconduction de la grève fait
suite à la résolution du
conseil national tenu jeudi.
Et la grève se poursuit le
plus normalement», a affirmé M. Meriane.
Une mobilisation massive par rapport à la première semaine serait même
enregistrée. Les syndicats,
qui se félicitent d’une telle
mobilisation, annoncent un
taux de suivi de la grève de
97 %. Ils contestent les
chiffres donnés par le
ministère, qui minimise ce
taux à 35 %. Dans certaines wilayas telle que
Médéa, la participation au
mouvement de grève est
encore plus importante,
dira M. Meriane.
Selon l’Unpef,
pour
cette deuxième semaine
de grève, le taux de suivi a
dépassé 90 %.
A Guelma, on avance
un taux de 92 % pour le
secondaire, de 86% pour
le moyen et de 75 % pour
le primaire. Des chiffres
toutefois démentis par l’administration.
Pour
le
Snapest , le recours à
d’autres formes de protestation n’est pas envisageable en l’état actuel des
choses. La rencontre d’aujourd’hui sera décisive.
Devant la détermination
des enseignants, le gouvernement ne gagnerait
rien à rester les deux pieds
dans le même sabot. Les
enseignants sont bel et
bien déterminés à clamer
haut et fort leurs exigences.
Le CLA, le Cnapest, le
Snapest, le Satef et
l’Unpef, syndicats initiateurs de ce mouvement,
appellent les travailleurs
de l’Éducation à une adhésion générale à leur mouvement jusqu’à prise en
charge de leurs revendications. Le CLA et les enseignants contractuels maintiennent leur mouvement
de protestation. Les intimidations de Benbouzid ne
semblent pas freiner leur
ardeur.
Et les syndicats initiateurs de la grève seront
confortés aujourd’hui par
l’entrée en lice du SNTE et
du Snapap, qui observe-
ront une journée de protestation. Au-delà des revendications relatives au régime indemnitaire, au statut
particulier, à l’amélioration
des conditions de travail, à
la refonte de la gestion des
œuvres sociales, à une
retraite après 25 ans de
service ainsi qu’à l’instauration d’une vraie médecine du travail au profit des
travailleurs, les syndicats
exigent une application du
régime indemnitaire avec
effet rétroactif.
En attendant, dans tous
ces remous, ce sont les
élèves qui en subissent les
conséquences. Les effets
cumulés de ces journées
de grève ne tarderont pas
à se faire sentir. Livrés à
eux-mêmes, les élèves
des trois paliers auront du
mal à rattraper le retard.
W. Z.
L’establishment économique chinois considère l’Algérie comme
une base potentielle
d’exportation de produits
textiles chinois.
Une proposition formulée, hier, lors d’un Forum
d’affaires chinois. Organisé
sous l’égide de l’ambassade de Chine et la Chambre
algérienne de commerce et
d’industrie (CACI), ce
forum coïncide avec la visite d’une délégation d’entreprises chinoises conduite
par le président du Conseil
chinois pour la promotion
du commerce international
(CCPIT). Selon M. Wan
Jifei, l’exportation de produits textiles fabriqués en
Algérie bénéficie du potentiel national en coton et de
sa proximité avec les marchés européens, arabes et
nord-américains. Il est
question de développer
une production textile avec
un taux d’intégration de
40% et incitations selon le
président de la CACI,
Brahim Bendjaber, qui a
également invité les opérateurs chinois à s’intéresser
à l’électroménager et aux
technologies de la communication. En notant que les
investissements chinois
sont fortement présents
dans le secteur pétrolier et
les travaux publics et que
les échanges commerciaux bilatéraux sont déséquilibrés en faveur de la
Chine. En 2008, sur un
volume d’affaires de plus
de 4 milliards de dollars,
les exportations algériennes n’ont atteint que
500 millions de dollars.
C. B.
Après l’Éducation nationale, remous chez les universitaires.
Photo : Samir Sid
Salima Akkouche Alger (Le Soir) - Les universités ont-elles, elles
aussi, décidé de prendre le
chemin de la grève pour se
faire entendre. En effet, à
peine l’année universitaire
ouverte, les facultés ont
commencé à s’agiter.
Alors que les établissements scolaires sont paralysés depuis une dizaine
de jours et pour une période indéterminée, les universités ont entamé un
débrayage hier. Las d’attendre des négociations
concrètes, les enseignants
du supérieur sont passés à
l’action, appelant à une
grève de quinze jours.
Celle-ci a commencé
hier dans certaines universités, où les cours n’ont
effectivement pas eu lieu.
des valeurs basée sur la
compétence et le mérite.
«Ce sont également les
principales revendications
du Cnes», a tenu à souligner M. Rahmani.
Selon le porte-parole du
Cnes, le discours du président de la République
appelant à une révolution
au sein des universités
algériennes est de nature à
donner de l’espoir aux
enseignants. Et c’est ainsi
qu’une réunion entre le
syndicat et la tutelle s’est
tenue à l’effet d’arrêter les
mécanismes à mettre en
œuvre
pour
traduire
concrètement ces orientations. «Nous voulons des
mesures concrètes et
immédiates ; autrement, la
protestation continuera», a
averti le syndicaliste.
Reste à savoir quelle
sera l’attitude du ministre
de l’Enseignement supérieur suite à cette nouvelle
donne.
S. A.
Le secteur de l’éducation rudement secoué
DEUXIÈME SEMAINE DE GRÈVE
Reconduite pour une autre semaine, la grève des
enseignants connaît une plus forte adhésion. C’est
la paralysie dans plusieurs établissements scolaires. Et le ministère de l’Education, jusque-là muet,
semble enfin bouger. Une rencontre est prévue
aujourd’hui entre les syndicats et le département
ministériel, rapporte le Snapest.
Wassila Zegtitouche Alger (Le Soir) - «Nous
souhaitons que cette rencontre débouche sur du
concret, que ce ne soit pas
une rencontre pour une
rencontre», a souligné,
hier, M. Meriane, porteparole du Snapest. En cas
d’absence de dialogue, les
enseignants poursuivront
leur mouvement de protes-
ANNABA
20 harraga sauvés
d’une mort certaine
Les éléments du groupement territorial des gardescôtes d’Annaba ont intercepté, samedi vers 23h30, à 3
milles au large de la plage Chatt, dans la wilaya d’ElTarf, 20 harraga, en situation de détresse, selon Zaïdi
Abdelaziz, chef de la station maritime principale de
cette ville.
Ayant pris le large à partir de cette même plage vers
22 h, dans un véritable rafiot (une petite barque artisanale usée), avec un moteur de 40 chevaux, qui commençait à prendre l’eau, les 20 harraga n’ont dû leur
salut qu’à l’intervention des gardes-côtes, ajoute la
même source.
Ces derniers, à bord des unités 335 et 360 de la
façade maritime est, ont rapidement localisés les candidats à l’émigration clandestine, avant de les ramener à
la terre ferme. Choqués, mais en bonne santé, selon le
médecin de la Protection civile qui les a examinés. Les
vingt malheureux candidats à l’émigration clandestine,
âgés de 17 à 29 ans, dont trois mineurs, sont tous originaires d’Annaba. Pour cette dangereuse traversée, ils
ont payé à un passeur des sommes allant de 25 000 à
50 000 DA chacun. Après leur audition par les éléments
de la station maritime principale, les 20 jeunes harraga
ont été présentés dans l’après-midi hier devant le procureur de la République du tribunal d’Annaba qui aura
à statuer sur leur cas.
A. Bouacha
L’Algérie, une base d’exportation
pour la Chine
TEXTILE
RADIO CHAÎNE III :
OREILLE… SANS CIBLE
Ecrire à [email protected]
10
HUMEUR
DE TORONTO
Les martyrs peuvent
reposer en paix !
Bravo les Fennecs après votre
défaite due à des comportements
scandaleux, 105 minutes et pas 90
comme prévu. Bravo les enfants de
Ben M’hidi, vous êtes notre fierté quel
que soit le résultat de mercredi.
Bravo aux jeunes supporteurs qui ont
bravé le danger et oublié leur misère
pour continuer à aimer l'Algérie qui
vous aime tout autant. J'ai les larmes
aux yeux pour saluer ce brave qui a
vendu son auto pour se rendre en
Egypte et celui qui a fait le trajet à
pied. J'ai toujours pensé que j'aime
l'Algérie mais me comparer à vous
est un blasphème ; je me contente
d'avoir votre sang, le sang des
Novembristes et je m'estime très fier !
Jamais un pays n’a vu ses enfants
défendre leur drapeau avec bravoure
comme vous l'avez fait, voilà une
preuve irréfutable que les martyrs
peuvent reposer en paix. Cet événement nous a donné plusieurs leçons,
la première et la plus importante :
«Khouk khouk la ygharek sahbek.»
Soyez solidaires et profitons de cette
occasion pour nous réconcilier, pour
nous aimer et répondre présents à
chaque fois que l'Algérie aura besoin
de nous. N'oubliez surtout pas que
vous êtes les plus gâtés de l'histoire,
vous êtes les seuls pour lesquels 1
500 000 braves ont offert leur vie,
vous êtes les seuls pour lesquels un
lion s'est fait couper aux tenailles !
Quel que soit le résultat de mercredi, accueillons nos héros à Alger
en triomphe. Ils ont été des guerriers
pour l'Algérie malgré l'agression, la
pression psychologique et les provocations des sauvages primitifs qui ont
voulu faire du sport un affrontement
sanguinaire. Allez tous accueillir nos
lions, nos braves et notre amour,
cette jeune équipe qui séduit même
les myopes, scandez haut et fort
tahya El Jazaïr l'histoire ne peut pas
se passer de nous.
Habbib
NB : Encore une fois, en cas de
victoire, mobilisez-vous tous pour
éviter les accidents dus à la joie,
fêtez cet événement bien comme il le
faut mais avec tous les Algériennes
et Algériens on ne veut pas la
moindre égratignure, c'est en vivant
loin de cette «terrible» Algérie, qu'on
réalise qu'il ne faut pas perdre même
un chien car vous êtes tous précieux,
on a été faits pour regarder ces
matchs dans des cafés publics avec
la fougue des jeunes chômeurs adorables, des hitistes qui aiment
l'Algérie et partager avec eux les
joies et les peines. Hélas ! le destin
en a voulu autrement mais on ressent
ce que vous ressentez et on veut que
toute l'Algérie soit au rendez-vous.
Alors, encore une fois, vigilance ! Pas
d’accidents !
Pour que la joie soit complète, on
a besoin de vous tous.
Tahya El Jazaïr to be or not ne be.
Habbib
Dans certaines régions de
Kabylie, notamment à Kherrata, on
capte plus de trois chaînes, mais
pas la Chaîne III. Ici, cette dernière
est très appréciée pour ses émissions culturelles, sportives et de
divertissement ; or, la station observe un silence-radio dans la région.
On a beau posséder un poste pile-
secteur et se déplacer dans plusieurs secteurs, aucune onde ne
tombe pile pour réveiller cette chaîne aimée qu’on a dans le sang,
mais hélas pas dans le son.
Quelle déception de ne pas pouvoir entendre les voix des animatrices et animateurs de cette station
des sens vraiment super ! Les audi-
teurs de cette chaîne sans transmission demandent à «Vox Populi» de
relayer leur appel pour prier les responsables concernés de faire le
nécessaire afin de la rendre audible
dans cette contrée.
Et en espérant qu’ils seront
entendus, ils restent à l’écoute…
Khaled Lemnaouer
UN CONSTAT AMER
a modeste contribution
dans cette tribune consiste,
malheureusement, à établir
un constat des plus amers quant
à la dégradation de notre cadre
de vie si bien que la presse écrite ne cesse d’alerter l’opinion
publique sur les conséquences
qui découleront de cet état de
fait.
La réapparition non fortuite et
au grand dam de la population
des épidémies comme la peste,
la méningite, le choléra puis
récemment la virose que le commun des mortels avait éradiquée,
nous renseigne à plus d’un titre
sur leur opportunité.
Et que dirions-nous de la nouvelle menace de la grippe porcine
plus connue sous le nom de
A/H1N1 contre laquelle aucun
dispositif de prévention pratique
n’a été monté pour éviter sa
contagion ni sur le plan de la sensibilisation : absence de spots
télévisuels ou radiophoniques ni
de campagnes de vaccination à
grande échelle.
Arrivé à ce niveau d’ampleur,
l’urgence est à la prise de
mesures pour endiguer ces
maladies et dès lors, éviter leur
transformation en pandémies. La
responsabilité de chacun doit
être bien située à tous les
niveaux. Et d’aucuns pointent du
doigt les collectivités locales tant
pour l’incohérence de leurs
moyens : services d’hygiène
dépourvus du minimum fonctionnel, absence de culture d’hygiène et d’écologie chez nos édiles
qui a créé cette situation, malgré
la disponibilité de budget conséquent dans certains cas. Il n’en
demeure pas moins que l’insouciance à l’égard de la santé
publique est à déplorer par le
M
manque de civisme de nos
concitoyens. Et pourtant, le coût
d’une station de traitement des
eaux usées est de loin moins
budgétivore que l’érection de
quelque ouvrage de prestige qui
ne participe pas à l’amélioration
du quotidien du citoyen.
D’ailleurs, ce bilan amer vaut
le détour pour constater de visu
l’état lamentable de nos cités
devenues lieux de prédilection
à la prolifération de toutes sortes
de bactéries.
L’absence de campagnes
d’abattage a permis aussi une
multiplication effarante de populations canines et félines. A la
tombée de la nuit, la sortie de
chez soi est devenue périlleuse
du fait de la présence des
meutes de chiens errants aux
alentours des cités.
Pour rappel, Le Soir d’Algérie
avait même fait écho d’une intrusion nocturne de sangliers au
centre d’une agglomération à
l’est du pays. Ces indus visiteurs
poussant leur outrecuidance jusqu’à disputer les contenus des
poubelles à la gent animale
domestique.
Il n’est un secret pour personne que ces animaux véhiculent
des maladies dangereuses et
constituent un danger potentiel
surtout pour nos enfants qui
empruntent chaque jour le chemin de l’école. De nombreux
parents ne parlent que de cette
prolifération tant. Ils ont peur
pour leurs progénitures.
D’ailleurs, traumatisée , une
famille ne peut plus s’empêcher
d’accompagner, chaque matin,
ses enfants à l’école depuis
qu’un des leurs fut mordu par un
chien. En ce qui concerne la
pollution, on assiste actuellement
impuissant à une contamination
effrénée de nos plages et rivières
par divers affluents composés
essentiellement de déchets chimiques et ménagers dont le
retraitement aujourd’hui s’impose
plus que jamais au vu du degré
de pollution de notre environnement surtout en cette période de
sécheresse.
Le recyclage de ces eaux à
des fins agricoles ou industrielles, nous permettrait de
réserver ce précieux liquide uniquement pour les différents
usages domestiques.
Le cas échéant, leur rejet ne
constitue nullement un danger
sur l’écosystème ou les nappes
phréatiques. L’exemple du Japon
est des plus illustratifs dans ce
domaine. Pays situé sur un archipel donc entouré tous azimuts
d’eau, recycle plus de 30 % de
ses eaux pour ses besoins
vitaux.
D’ailleurs, le recyclage des
déchets présente un double
avantage. Il permet d’économiser
de la matière première, donc de
préserver les ressources naturelles et également de limiter les
risques de pollution de l’air et du
sol.
Néanmoins, la concrétisation
de cet objectif exige de nous
d’agir dans une parfaite synergie,
en s’appuyant sur le civisme du
citoyen, la mobilisation des mouvements associatifs et la rigueur
des pouvoirs publics et jusqu’à
l’institution comme l’école où l’on
apprend à l’enfant dès son jeune
âge à adopter un comportement
écologique dans son quotidien
afin de lui garantir son avenir. Ne
dit-on pas : «Une âme saine
dans un corps sain.»
Djebrit/ G-TFT
NOS LECTEURS ONT DU TALENT
Bienvenue à vos photos et caricatures !
Envoyez-les à : [email protected]
LE BILLET DE
M. BENREBIAI
Ne
brûlons
pas…
La déception est
vivace, cela se ressent
partout, au point où
quelques-uns se
mettent à brûler ceux
qu’ils adoraient hier.
Mais comment
peut-on ne pas être
reconnaissants envers
nos valeureux joueurs
qui, dans un climat
d’hostilité et de haine,
comme on en a
rarement vu, et en dépit
des blessures et du
manque de compétition,
pour la plupart, ont
réussi à sortir les tripes.
La chance fait parfois
défaut, ce fut le cas ce
14 novembre pour nos
Verts, mais rien n’est
perdu encore.
Soutenons-les encore et
toujours.
M. B.
Mots
croisés
Foot
> Pourquoi le joueur
n°11 est-il maladroit ?
- Normal, c’est un
ailier gauche !
> Quels sentiments
respectifs éprouvent
l’équipe vaincue et
l’équipe victorieuse ?
- La première pense
à défaite, alors que la
seconde pense à des
fêtes.
> Ce but a-t-il été
marqué parce que le
joueur sait tirer ?
- Oh non, c’est plutôt
parce que le gardien
s’est tiré !
K. L.
TEXTO
Slt, Fahima, je veux te
transmettre mon
profond chagrin pour
la perte d'un amour
qui a débuté lorsqu’on
était en 2e année au
lycée, c-à-d qui date
de 6 ans ! Fahima,
malgré tout cela, je
t'aime et je t'aimerai.
(De la part de Hamza.)
Ecrire à :
[email protected]
Le Soir
d’Algérie
Culture
Actucult
Conférences-débats
l Demain «Les trois derniers
jours de Camus» est la rencontre littéraire qui sera animée par José Lenzini, ancien
journaliste et ancien enseignant à l’Ecole de journalisme
et communication de
Marseille, à 17h.
Conférences
l L’écrivain et journaliste
José Lenzini animera un café
littéraire sur Albert Camus,
demain 17h, au Centre culturel d’Alger.
l Salle des conférences de
l’hôtel Essafir, table ronde :
«L’art au cœur des conflits
idéologiques», le 18
novembre de 9h à 12h. De
15h à 18h, «L’art contemporain, environnement et flux
migratoire».
Cinéma
l Cycle Alain Resnais, le film
«Mon oncle d’Amérique»,
grand prix du festival de
Cannes 1980, sera projeté au
CCF d’Alger mercredi
à 18h30
Célébration
du 31e anniversaire
de la disparition
d’El-Anka
Jeudi 19 novembre
à 20h30
l Théâtre Deux moulins, soirée animée par Chaou
Abdelkader, Djamel Menouar
et Youcef Laziz.
l Bibliothèque multimédia
Mehelma, soirée avec
Abdelatif Amaini et Mohamed
Rabhi
l Centre culturel Bologhine,
concert de musique chaâbi
avec Mohamed Touzane et
Mohamed Belkouas
l Salle des fêtes Eucalyptus,
soirée avec Abdelmadjid
Meskoud et Réda Lala.
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ALGER, UN LIEU, UN HISTOIRE
Les pieds dans l’eau
Alger caresse la grande
bleue de ses yeux.
Qu’importe
l’endroit où l’on se
trouve, la mer n’est
jamais bien loin.
Sidi-Fredj
(ex-Sidi Ferruch)
Elle doit son nom au saint
personnage qui habitait cette
région. Selon la légende, il fit
immobiliser, par son pouvoir, le
navire qui devait le conduire en
Espagne. Malgré les efforts de
l’équipage, l’ancre ne put être
levée et Sidi Fredj fut ainsi libéré.
Sidi-Fredj est le lieu de
débarquement des troupes françaises du général de Bourmont,
le 14 juin 1830.
Le port de plaisance ainsi
que le centre touristique furent
bâtis entre 1968 et 1972, sous
la houlette de l’architecte
Fernand Pouillon.
devint l’une des stations blanéaires les plus appréciées du
littoral. Quant aux habitants de
Fort-de-l’eau, on les appelait :
«Les Aquafortins».
La Pointe-Pescade (RaïsHamidou)
On désignait ses habitants
par les Pointus ! L’immense
cimenterie La Farge qui y était
implantée,
produisait
des
tonnes de ciment. Les plages
de la Vigie, de la Corniche et de
la Réserve déroulaient leurs
tapis de sable… En suivant la
corniche, d’autres plages s’offraient au regard : Les Horizons
bleus, Miramar, Bains Romains,
le Belvédère, Franco…
Photos : DR
Expositions-Salon
l Le 2e salon d’automne se
tiendra au Palais de la culture,
une exposition qui regroupera
des photographes, des
artistes peintres et des sculpteurs de l’ensemble du territoire national jusqu’au 23 janvier
2010.
l «Lumière sur le noir», une
exposition du plasticien Pierre
Fava au CCF d’Alger à voir
jusqu’au 26 novembre.
● Exposition collective des
peintres Marga Rjera, Djahida
Houdef et Lamine Amor Idriss
Dokman intitulée «A33», à
l’hôtel El-Aurassi, niveau E, à
Alger, jusqu’au 30 novembre
2009.
L’amirauté et sa darse
L’amirauté et la darse (vieux
port turc) furent érigées sur
d’anciens îlots. En 1529,
Kheirredine lança les travaux de
construction d’un port moderne.
Il relia par une jetée (qui porte
son nom) la ville d’Alger au
rocher du Penon repris aux
Espagnols. Le phare (Bordj ElPhanar) fut construit sur l’un
des fortins du Penon. Rénové
après la colonisation française,
il fut éclairé pour la première
fois le 18 novembre 1834.
Fort-de-l’eau
Fort-de-l’eau
(Bordj-ElKiffan) est un ancien fort turc
construit sur un rocher dominant
la mer. D’où son nom.
Investie en 1835 par des
Mahonnais, cette région a
d’abord été connue pour ses
vignes et ses cultures maraîchères. Puis, cette localité
Les Deux-Moulins
A quelques encablures de
Saint- Eugène, se trouvait le
bourg des Deux-Moulins qu’on
appelait ainsi à cause de l’existence, autrefois, de deux moulins à vent. Là se dressaient
dans le temps, le célèbre casino
de la Corniche ainsi qu’un vieux
château. Il aurait appartenu au
baron de Vialar. Ce vieux châ-
CENTRE CULTUREL ALGÉRIEN DE PARIS
11
teau, aujourd’hui en ruine, serait
hanté, murmure-t-on çà et là !
Guyoville
(Aïn Benian)
En 1845, des groupes de
pêcheurs maltais et italiens
débarquèrent dans cette région
côtière. Devenus vignerons ces
émigrants se spécialisèrent
dans la production de vin.
Le Front de mer
Le Front de mer constitue
une belle balade qui commence
au niveau du boulevard Carnot
(Zirout-Youcef) et se prolonge
tout au long du boulevard de la
République (Che-Guevara).
Les voûtes étagées édifiées
entre 1860 et 1866 supportent
les deux boulevards entre le
Square Guynemer (Sofia) et la
place Bresson (Port-Saïd).
L’ensemble agencé sur plus de
1 500 m, avec ses bâtiments à
arcades édifiées pour la plupart,
fin du XIXe siècle, début du XXe
siècle, offre un vie panoramique
sur la baie d’Alger.
Sabrinal
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Projection de La troisième vie de Kateb Yacine
de Brahim Hadj Slimane
rahim Hadj Slimane a
signé un documentaire
intitulé La troisième vie de
Kateb Yacine, présenté dans la
soirée de vendredi au Centre
culturel algérien de Paris. Ce
travail de 26 minutes a été produit dans le cadre d’ateliers.
Le documentaire est surtout
une œuvre-témoignage de ceux
qui ont approché et travaillé
avec Kateb Yacine, à son retour
en Algérie puis à son installation
à Sidi-Bel-Abbès, en octobre
1978, où il a pris la direction du
théâtre de la ville. Brahim Hadj
Slimane a expliqué le choix de
ce titre «La troisième vie de
Kateb Yacine» pour résumer le
cheminement artistique de l’auteur de Nedjma après son
retour au pays et jusqu’à sa
mort. Brahim Hadj Slimane a
troqué son stylo contre une
caméra pour filmer le comédien
Mahfoud Lakroum et le musicien Smaïn Hebbar. Ces deux
artistes parlent de leur rencontre avec Kateb Yacine au
Théâtre de la mer à Bab-ElOued pour le suivre ensuite à
poèmes de Smaïl Aït Djafer,
Complainte des mendiants
arabes de la Casbah et de la
petite Yasmina tuée par son
père ou encore Loin de Nedjma,
Soliloques, le Vautour de Kateb
B
Sidi Bel-Abbès. Ils évoquent
cette période d’«enthousiasme
révolutionnaire» qui a permis au
père de Nedjma d’écrire et de
monter ses plus belles œuvres
théâtrales. «Ce documentaire
n’a pas pour ambition de parler
de l’homme ou de son œuvre.
C’est un cri du cœur pour
réparer une injustice artistique,
celle de la présence d’aucune
trace filmique de la pièce
Mohamed prend ta valise et une
autre injustice humaine, celle du
sort réservé aujourd’hui à des
artistes comme Mahfoud et
Smaïn qui vivent dans des
conditions matérielles déplorables.
La présentation de ce film a
été suivie d’une lecture de
Yacine, ponctuée par des intermèdes musicaux. Brahim Hadj
Slimane est actuellement en
tournée en France, avec sa
troupe Imagine d’Oran.
Il est invité par l’Agence de
promotion des cultures et des
voyages (APCV) de SeineSaint-Denis, qui rend un hommage posthume à Kateb
Yacine, à l’occasion du 20e anniversaire de sa disparition.
NOUVELLES PARUTIONS
L’annuaire politique de l’Algérie
Kalima Communication viennent de faire paraître la sixième édition de l’Annuaire politique de l’Algérie 2009 de Rachid
Benyoub. Cet ouvrage de référence, illustré de photos et de
cartes géographiques, regroupe une masse énorme d’informations allant de la chronologie historique des événements depuis
l’âge néolithique, 7 000 ans av. J.-C., jusqu’à nos jours. On y
retrouve Jugurtha, Massinissa, Syphax, Takfarinas, Raïs
Hamidou, l’Emir Abdelkader, ainsi que la référence à certains
mouvements nationaux, des guerres, notamment celle de
Libération. L’annuaire illustre certaines dates-clés avec des
noms historiques et des références, se fractionnant en plusieurs
chapitres, ainsi que le champ médiatique de 1962 à 2009 avec
les titres des journaux, les hebdomadaires, les titres de journaux parus durant cette période, quotidiens, hebdomadaires,
mensuels, bimensuels et les noms des journalistes disparus
durant cette période, surtout durant la décennie noire.
L’annuaire cite tous les gouvernements de la République de l’indépendance à nos jours, les formations politiques, le système institutionnel et des figures emblématiques et historiques. L’annuaire
est illustré par des photos et tableaux.
R. C.
Le
Le Soir
d’Algérie
magazine de la femme
[email protected]
LES PLEURS
DE BÉBÉ
Gardez
toujours
votre calme
Les pleurs
d'un bébé sont
inquiétants,
souvent stridents
et déchirants
A la fois inquiète
et épuisée,
vous avez parfois
des difficultés
à ne pas vous
énerver vous-même.
Page animée par Hayet Ben
Photos : DR
Lundi 16 novembre 2009 - PAGE 13
Or cela n'arrange rien ; pire, détériore davantage la situation.
Nos petits sont très sensibles à nos émotions. En règle générale, un
bébé qui perçoit des tensions ambiantes y répond par un surcroît de
cris. Par exemple, un bébé dont la mère est fatiguée aura tendance à
pleurer pour l'appeler et lui dire son inquiétude.
Ce qui ne fera que crisper davantage sa mère.
Dans cette situation, la meilleure des solutions est de le laisser
pleurer quelques minutes, le temps de vous ressaisir, puis de le
prendre doucement dans vos bras et de le serrer délicatement contre
votre cœur afin qu'il se rassure en entendant le bruit des battements.
Si vous êtes incapable de vous reprendre, déléguez ! Confiez l'enfant
à quelqu'un d'autre, le temps de vous remettre en forme.
Milk-shake
au chocolat et au miel
Préparation 5 min, cuisson aucune,
pour 2 personnes
1 tasse de lait, 1 cuil. à soupe de chocolat
instantané, 1 cuil. à soupe de miel, 4 boules de
crème glacée.
Mettez le lait, le chocolat, le miel et la crème
glacée dans le mixeur. Mettez 1 minute à vitesse
maximum pour obtenir un mélange onctueux.
Qu'est-ce qu'une bonne chaussure ?
C'est une chaussure qui vous
permet d'être bien stable sur
vos deux pieds, avec
suffisamment d'espace au
bout des orteils de façon à
empêcher tout frottement.
Quand vous essayez des
chaussures, faites-le de
préférence l'après-midi ou le
soir, quand vos pieds sont
déjà un peu gonflés. Gardezles un moment aux pieds et
faites quelques pas. Enfilez
aussi les deux chaussures,
car on n'a pas toujours les
deux pieds identiques.
Gâteau
au gingembre
Pour 4 personnes : 225 g de farine de blé,
100 g de beurre ramolli + 20 g pour le
moule, 100 g de miel d'acacia, 100 g de
sucre, 1 œuf, 5 cl de lait, 2 c. à c. de
gingembre en poudre, 1 c. à c. rase de
bicarbonate de soude, 1 sachet de levure
chimique (11g),
1 pincée de sel fin
Garnissez le moule de papier sulfurisé
beurré.
Tamisez la farine au-dessus d'un saladier.
Ajoutez le gingembre, le bicarbonate, la levure et le sel. Mélangez. Préchauffez le four à 180°
(th. 6).
Dans une casserole, chauffez le beurre avec le miel et le sucre sur feu très doux. Versez le
tout dans le saladier. Ajoutez à la préparation l'œuf et le lait.Travaillez à la spatule jusqu'à
obtention d'une pâte homogène.Versez l'appareil dans le moule. Enfournez pendant 45 min. À
1 heure (surveillez la cuisson : si le gâteau dore trop rapidement, recouvrez-le d'une feuille
d'aluminium). Démoulez le gâteau sur une grille. Laissez-le refroidir avant de le couper en
morceaux.
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Le Soir
d’Algérie
Sports
MONDIAL-2010/ZONE EUROPE
Un pas vers la qualification pour la France
La Russie s’est imposée
face à la Slovénie mais a
raté la bonne affaire en
concédant la réduction du
score à deux minutes de la
fin. Une victoire 1-0 au
match retour mercredi suffirait à la Slovénie pour se
qualifier pour sa deuxième
Coupe du monde (après
2002). Les Slovènes ont
mérité leur but (Pecnik,
88’), passant résolument à
l’attaque après avoir
encaissé leur 2 e but. Ils
auraient même pu repartir
de Moscou avec le gain du
match nul si le gardien
russe Akinfeyev n’avait pas
repoussé une dernière tentative du défenseur Marko
Suler dans le temps additionnel. Après un début de
match prudent, la Slovénie
a mis à l’épreuve la défense russe avec une série de
corners. La première occasion sérieuse a pourtant été
russe, quand un tir de l’attaquant de Chelsea Yury
Zhirkov a été repoussé par
une jambe du gardien slovène Samir Handanovic
(14’).
Les Russes sont repartis à l’attaque, et après
avoir repoussé un puissant
coup franc de Sergei
Ignashevic, Handanovic a
dû
s’incliner
quand
Bilyaletdinov s’est joué de
deux défenseurs avant
d’envoyer le ballon dans la
lucarne
droite
(40’).
Poussée par 70 000 spectateurs, la Russie s’est créé
une série de nouvelles
occasions après la pause,
jusqu’à ce que Bilyaletdinov
signe son deuxième but de
la soirée (52’). Piqués au
vif, les Slovènes se sont
rués à l’attaque. Mais ils ont
buté sur une défense russe
intraitable et se sont même
exposés à de dangereuses
contre-attaques, avant de
parvenir, en toute fin de
match, à réduire le score
grâce à un but de la tête de
Nejc Pecnik (88’).
«C’est toujours décevant de laisser l’adversaire
marquer à la fin, mais nous
ne pouvons en vouloir qu’à
nous-mêmes. Nous avons
eu plein d’occasions d’accroître notre avantage, et
nous les avons laissées
passer», a déclaré le sélectionneur de la Russie, le
Néerlandais Guus Hiddink.
«C’est mieux d’être blessé
que mort», a philosophé
son homologue slovène,
Matjaz Kek. «J’ai confiance
qu’à la maison, la chance
sera de notre côté».
Anelka et les Bleus ont mis un pied en Afrique du Sud.
montrés plus entreprenants,
avec sept joueurs de champ
campant dans le camp irlandais. Henry et ses partenaires
ont alors beaucoup tenté,
souvent de loin. Evra a réclamé un penalty peu évident
(69e), puis Gourcuff un tirage
de maillot dans la surface
(72e). La délivrance est venue
d’Anelka. Gignac a ensuite
manqué une belle occasion
(80e). Et il ne faut pas oublier
Lloris qui a sorti un arrêt de
grande classe devant Whelan
(86 e ). Avec ce succès précieux, les Bleus peuvent ranger dans la case des vieux
souvenirs la belle frayeur de
la 28e minute : sur un long ballon aérien mal négocié par
Alou Diarra, Gallas a manqué
sa tête en couverture derrière
lui, et dans un vent de
panique, Lawrence a tiré à
côté d’un but pratiquement
vide avec un Lloris mal placé.
Mais de toute façon, l’arbitre
venait de siffler car Keane
avait contrôlé la balle de la
main. Le coup n’est pas
passé loin et a mis en lumière
les carences dans le timing de
Alou Diarra (titularisé en l’absence de Toulalan blessé aux
adducteurs). Mais le Bordelais
a été meilleur seconde période. Andrews a aussi tiré juste
à côté des buts français et
Croke Park y a cru (31 e). Il
faut dire que les 80 000 personnes de ce public
incroyable, vêtus de vert,
s’enflamment pour un rien,
IRLANDE
La première vraie défaite du Trap'
La défaite concédée par l'Irlande contre la France (0-1),
samedi, était la première de l'équipe celte lors
des qualifications pour la Coupe du monde
2010. Dans son groupe 8, l'équipe de Giovanni
Trapattoni avait gagné quatre matches pour six
nuls et aucune défaite. Le but d'Anelka a scellé la quatrième défaite de l'ère
Trapattoni, débutée il y a presque deux
ans, mais la première en match officiel,
après trois revers contre le Brésil (0-1),
la Pologne (2-3) et l'Australie (0-3) en
test amical. En match officiel, c'était
d'ailleurs la première défaite de l'Irlande
chez elle depuis le 1-0 déjà infligé par la
France en septembre 2005. L'Irlande n'a
jamais gagné en France, récoltant, en
match de qualifications, un 1-1 en 1973
et un 0-0 en 2004 en région parisienne.
Le Portugal
sur la bonne
voie
Bruno Alves, a inscrit l’unique but des Lusitaniens au stade de la Luz de Lisbonne face à la Bosnie.
Carlos Queiroz et ses troupes peuvent s’estimer heureux. Une fois de plus
diront certains. «C’était une rencontre difficile, avec une sélection qui joue très
bien. Nous avons essayé de dominer le
jeu, mais cela n’a pas toujours été possible. On ne peut pas toujours gagner
avec le score qu’on voudrait», avouait
ainsi le capitaine portugais Simao après
la rencontre. Miraculeusement présent
en barrages après des qualifications pour
la Coupe du monde très mal parties, le
Portugal a pu compter sur l’incroyable
manque de réussite de la Bosnie pour
s’imposer sur sa pelouse lors du match
aller (1-0). Si les Lusitaniens ont pris la
rencontre en mains, copieusement domi-
d’un tacle glissé irlandais à un
dégagement en touche quand
la situation devient chaude
dans la surface de l’Eire.
Les Bleus n’ont pas semblé trop perturbés par cette
ambiance folle, à l’image de
Lassana Diarra qui, en dépit
de quelques pertes de balle, a
posé beaucoup de problèmes
à Duff. Comme à Milan en
septembre 2007, dans l’atmosphère surchauffée de San
Siro, «Lass» a été solide et
précieux. Le joueur du Real
Madrid aurait même pu ouvrir
le score d’une superbe frappe
lointaine passée à côté (56e).
Gourcuff n’a en revanche
pas encore totalement retrouvé son niveau de forme optimale. Un tir trop mou (25e) et
une perte de balle maladroite
(41 e) ont sanctionné sa première période difficile. Un
autre tir pas assez appuyé a
marqué le début de sa seconde mi-temps (54e).
Mais
les
Irlandais
devraient quand même souffrir au retour à Saint-Denis. Ils
se sont d’ailleurs énervés et
un début d’échauffourée entre
joueurs sur le terrain a été vite
calmé au coup de sifflet final.
Photos : DR
La Russie
rate
la bonne
affaire
La France a remporté 1-0
contre l'Eire son barrage aller
pour le Mondial-2010, samedi
au Croke Park de Dublin, et a
pris une option sur la qualification avant le match retour,
mercredi au Stade de France.
Les Bleus se sont imposés
grâce à un but de Nicolas
Anelka, servi par Yoann
Gourcuff, un but marqué sur
une frappe détournée (72’),
au moment où la France
accentuait sa domination.
Les Irlandais se sont battus jusqu’au bout, et ont eu
quelques occasions, mais le
gardien français Hugo Lloris a
réussi quelques arrêts de
classe. Il y eut deux mi-temps
distinctes des Bleus, empruntés au début puis finissant
fort. Et c’est Anelka qui a
porté le coup de poignard
avec une frappe légèrement
détournée par St Ledger (0-1,
72e). Ce 14e but de «Nico» en
62 sélections a été célébré
dans un accès de joie rarement vu chez les Bleus, tous
les joueurs sautant sur l’attaquant de Chelsea dans un
coin de la surface adverse. Le
soulagement était palpable et
l’Afrique du Sud devenait soudain plus proche pour tout le
groupe. A l’image de l’équipe
de France, Anelka a manqué
de tranchant en début de
match (perte de balle qui
aurait pu être dangereuse à la
37e). Comme ses partenaires,
il s’est bien repris ensuite, et
l’un de ses tirs lointains a fini
dans les gants de Given (57e).
Une première alerte pour le
gardien irlandais.
En première période, la
France, une classe d’écart audessus de son adversaire, a
paru maîtriser la situation,
mais son manque d’animation
offensive, avec un Gourcuff
en dedans et un Gignac
esseulé, ont donné confiance
aux Irlandais. En deuxième
période, les Français se sont
né par moments et inscrit l’unique but de
la rencontre par Bruno Alves, ils ont également vu leurs adversaires toucher les
montants de leur portier Eduardo à trois
reprises. Ils ont ainsi évité d’encaisser ce
terrible but à domicile et pourront se présenter en confiance mercredi lors du
match retour. Nul doute que l’ambiance
sera bouillante à Zenica comme elle le
fut dans les tribunes du Stade de la Luz
de Lisbonne où avait pris place Cristiano
Ronaldo, toujours blessé à une cheville.
Privés de leur Ballon d’or, les Portugais
se sont d’abord montrés méfiants face à
la menace offensive bosniaque symbolisée par le quatuor Dzeko-IbisevicSalihovic-Misimovic en provenance de
Bundesliga. Après quelques minutes
d’observation, les hommes de Queiroz
ont pris leurs responsabilités devant leur
public et se sont installés dans le camp
adverse. Alignés en 4-3-3, ils ont su s’imposer dans l’entre-jeu grâce la puissance
de Pepe et à la vision de Deco et ouvrir
le score par Bruno Alves sur un de nombreux centres de l’intenable Nani (1-0,
31e). Largement dominés jusqu’à ce but
du défenseur du FC Porto, les
Bosniaques ont étonnamment relevé la
tête ensuite. Leur puissante attaque s’est
enfin mise en route et Ibisevic (34 e),
Salihovic (39e) et surtout Ibricic (44e) dont
la tête sur corner a heurté la transversale
auraient pu égaliser dans une première
période très ouverte et disputée sur un
rythme d’enfer. Extrêmement dangereux
par moments avant la pause, les
hommes de Blazevic se sont en
revanche heurtés au solidaire bloc portugais au retour des vestiaires.
Parfaitement en place, les Lusitaniens
ont ainsi pu lancer quelques contres mais
se sont surtout attelés à protéger leur
surface.
Devenu plus fermé, ce match aller
aurait pourtant pu basculer à la dernière
minute du temps réglementaire quand le
Lyonnais Pjanic, à peine entré en jeu, a
trouvé la tête de Dzeko. En grande forme
lors des qualifications avec neuf réalisations, le buteur de Wolfsburg a vu sa
reprise échouer sur la barre puis le tir
croisé de Jahic, au rebond, finir sur le
poteau (89e). Capable de marquer vingtcinq buts en dix matches de qualification,
l’attaque bosniaque devra se montrer
beaucoup plus efficace sur son terrain
lors du match retour pour arracher son
billet vers l’Afrique du Sud.
15
Grèce
et Ukraine
dos à dos
La Grèce et l’Ukraine,
trop timorées en attaque,
ne sont pas parvenues à
se départager au Stade
olympique d’Athènes.
Avec ce résultat vierge,
tout reste à faire entre ces
deux sélections, qui se
retrouvent mercredi à
Donetsk (Ukraine) pour le
match retour afin de se
disputer le billet pour
l’Afrique du Sud, l’été prochain.
Devant 35 000 spectateurs, aucune des deux
formations ne s’est vraiment placée en situation
de marquer, se contentant
de faire timidement circuler le ballon au milieu de
terrain.
Hormis un tir de près
d’Oleg Gusev à la 35 e
minute, les quelques rares
occasions de part et
d’autre intervenaient en
seconde période. Ainsi,
peu après la pause, l’attaquant grec Giorgos
Samaras décochait une
belle frappe, captée par le
portier ukrainien Andriy
Piatov (47e).
Vingt minutes plus tard,
les Ukrainiens répondaient
par Taras Mikhalik, qui
était tout près de donner
l’avantage aux visiteurs,
mais Alexandros Tzorvas,
le gardien grec, repoussait
des poings.
Pour apporter un peu
de sang frais à son équipe
et muscler son attaque, le
sélectionneur allemand de
la Grèce, Otto Rehhagel,
tentait un coup de poker
en faisant rentrer Kostas
Mitroglou, meilleur buteur
de l’équipe de Grèce des
moins de 21 ans, à la
place
de
Dimitris
Salpingidis (71e). En vain.
Les Grecs échouaient
à tromper la vigilance des
Ukrainiens, qui s’efforçaient, tout comme leurs
hôtes, de ne pas laisser le
moindre espace aux attaquants adverses.
Peu avant le coup de
sifflet final, ils parvenaient
néanmoins à se procurer
une dernière occasion,
quand un coup franc lointain du vétéran Giorgos
Karagounis trouvait la tête
de Theofanis Gekas. Mais
Piatov, une nouvelle fois,
s’interposait magistralement, sauvant le nul.
L’Ukraine d’Andriy Shevchenko
est en ballotage favorable avant
le match retour de mercredi à
Donetsk face à la Grèce de
Sokratis Papastathopoulos.
Le Soir
d’Algérie
Régions
Les opposants s’expriment
TRACÉ DE DÉVIATION DE LA RN12 À TIZI-OUZOU
SÉTIF
Hammam-Sokhna
en pleine expansion
à El-Eulma
récents discours où il exhortait les
services de l’Etat
à la
préservation de l’environnement
et à l’essor de l’agriculture,
notamment l’olivier quand on sait
que
ce
produit
coûte
à
l’importation 13 euros le litre
contre seulement 45 euros le baril
de pétrole soit, 159 litres ! Cela
alors que les plaines d’Imlel
produisaient un blé d’excellente
qualité et une huile extra vierge et
ajoutent
les
excellente,
animateurs du point de presse qui
s’interrogent sur les «véritables
motivations de la DTP» accusée
de désinformation.
Les opposants au tracé
insistent pour dire que le wali est
mal informé et mal conseillé sur
ce dossier, puisqu’on lui aurait fait
croire,
toujours
selon
les
manifestants, que seuls trois
oliviers existent sur tout l’itinéraire
du projet !Appelant à la
désignation d’un bureau d’études
neutre pour arbitrage, les
opposants au tracé de la DTP
évoquent la deuxième variante qui
ne nuit pas, selon eux, à
l’environnement
avec
cet
avantage qu’elle traversera des
terrains domaniaux et aboutira à
la zone d’activité, mais celle-ci
aurait fait l’objet d’une étude
laissant apparaître des données
tronquées telles qu’une pente de
15° tout comme elle escamoterait
un palier important facilitant le
trafic pour éviter qu’elle soit
retenue. Le tracé retenu, sans
étude
fiable
selon
nos
interlocuteurs,
traverse
les
parcelles privées avec 70 m de
large sans possibilité d’accès aux
parcelles morcelées, certaines
constituant l’unique bien de ces
familles à l’image de celle qui s’est
littéralement mis en travers de
l’engin de déblaiement.
Le
projet,
insistent
les
animateurs de la conférence, fait fi
des règles élémentaires des
travaux publics en plus de tourner
le
dos
aux
procédures
administratives de rigueur comme
l’enquête commodo-incommodo,
l’arrêté de cessibilité, les arrêtés
d’utilité publique remis le 8 octobre
alors que le projet a débuté en
juillet, le cahier des charges non
respecté où quatre à cinq
variantes devaient être proposées
au lieu de deux dont l’une
GUELMA
Photo : DR
Le bras de fer opposant
la wilaya via la DTP aux 94
familles d’Azazga sur les
terres
desquelles
est
projeté le tracé de la
déviation de la RN12 n’est
pas près de connaître son
épilogue.
Pour rappel, ces familles, qui
ne s’opposent pas dans le fond à
ce projet, dont le tracé initial
tendant à servir la zone d’activité
existe déjà – un itinéraire qui
traverse des terrains domaniaux à
vocation forestière et de terrains
semi-incultes –, sont par contre
farouchement opposés à la
variante de la DTP qui a
abandonné ce tracé au profit d’un
autre, synonyme d’un massacre
écologique et environnemental,
puisque, selon elles, un millier
d’oliviers centenaires et 80 ha de
terres fertiles feront les frais de ce
tracé budgétivore de la DTP qui
prévoit, par exemple, un viaduc de
724 m pour un projet de 8,400 km
de long estimé à 750 milliards de
selon
nos
centimes,
interlocuteurs. Pour justifier leur
opposition
au
projet,
les
protestataires ont invité les
journalistes de six quotidiens
nationaux à une visite guidée du
site entamée au lieu même de la
confrontation avec les engins de
l’entreprise de réalisation et les
services de sécurité accusés de
faire dans l’intimidation et la
répression lors du blocage du
projet le 26 octobre.
Un endroit où est érigée
symboliquement une tente sur
laquelle flotte l’emblème national,
façon de dire que les manifestants
ne sont pas contre les projets de
développement
nationaux
précédés
d’études
d’impact
sérieuses et tenant compte de
l’environnement comme l’avait si
clairement explicité le président
de la République dans l’un de ses
comporterait de fausses données.
Ces familles rappellent qu’elles
furent les premières à faire œuvre
de nationalisme en offrant sans
contrepartie le terrain d’assiette de
l’actuelle usine Electro-Industries
de plusieurs hectares, ainsi que
pour une station de refoulement,
la traversée de la haute tension,
un tracé pour le gaz, etc.
Autres aberrations relevées
par les protestataires : en guise
d’évaluation, les propriétaires se
sont
vu
proposer
la
dédommagement d’une olivier
détruit à 4 000 DA (contre 70 000
DA sur l’autoroute Est-Ouest à
BBA, d’après eux), l’indemnisation
des terres entre 70 DA le m2 (le
prix d’un sandwich aux pommes
de terre) et 250 DA le m2 ! En
conclusion, les manifestants qui
n’écartent pas la demande d’une
commission d’enquête sur les
tenants et les aboutissants de
cette affaire, ou tout au moins une
visite du site par la wali de TiziOuzou,
sont déterminés à
maintenir leur action pacifique
jusqu’à satisfaction de leur
revendication.
S. Hammoum
Santé scolaire : des fauteuils dentaires SVP !
Selon
l’OMS,
les
maladies
buccodentaires constituent un problème de
santé publique ; de par son ampleur et sa
gravité, ce fléau mondial occupe la 4e place
après le paludisme, le Sida et les maladies
cardiovasculaires.
Ces pathologies dentaires sont à l'origine de
plusieurs maladies graves et chroniques :
cardiaques, rénales, oculaires et même
articulaires (rhumatisme articulaire aigu). Leur
propagation peut être stoppée
par la
vulgarisation des principes élémentaires de
l'hygiène et des soins buccodentaires, dès l'âge
précoce Depuis la mise en place des UDS
(unité de dépistage et de suivi) en septembre
1995, la carie dentaire occupe la première
place dans les affections dépistées en milieu
scolaire et les rapports révèlent que l’incidence
de cette affection augmente au fil des années.
Les UDS implantées dans les établissements
scolaires de la wilaya de Guelma ne disposent
pas d’un plateau technique requis en matière
de soins buccodentaires, les équipements de
certaines unités sont dans un état de vétusté
très avancé ; on cite à titre d’exemple l’UDS
Mouloud-Feraoun, l’UDS Mohamed-SalahZouaoui, de la commune de Guelma et l’UDS
du lycée technique de la commune d’Héliopolis
qui prennent en charge, chacune, plus de 7 000
élèves tous paliers confondus. Les chirurgiens
dentistes chargés de la santé scolaire estiment
que «pour réduire la prévalence de cette
pathologie, ces unités de santé de base doivent
se doter de fauteuils dentaires fonctionnels».
Selon ces praticiens, ces équipements qui sont
à la charge du ministère de l’Education
nationale doivent répondre aux besoins des
structures de santé, permettre d’améliorer la
prise en charge des enfants scolarisés et
prodiguer des soins aux démunis.
En attendant l’acquisition de ce matériel, les
équipes de santé scolaire prescrivent aux
élèves le fluor qui, ainsi, reste le seul moyen de
prévention de la carie dentaire.
N. Guergour
630 m2 d’espace vert et autant de conflits autour
L’histoire du petit espace vert
de 630 m2 de la cité des 1 044Logements, transformé illicitement
en deux propriétés privées,
semble impliquer une grande foule
d’intervenants privilégiés qui
s’opposent à la simple volonté
citoyenne qui lutte depuis 2006 à
affecter le «triangle», à sa mission
initiale : l’intérêt public. Figurant
pourtant sur le plan de masse de
la Duch comme espace vert à part
entière (documents faisant foi), le
terrain a été vendu malgré tout par
l’OPGI à deux occupants des 52
BORDJ-BOU-ARRÉRIDJ
villas de la cité contre une somme
dérisoire de 147 millions de
centimes après avoir attribué à la
parcelle en question un statut,
sinon un sous-statut de dépotoir,
ce qui a encouragé les deux
détenteurs du lot à édifier un mur
de clôture, faut-il encore le
préciser sans autorisation de
construction. Cette décision va
faire monter la pression d’un cran
chez
les
protestataires,
notamment chez l’un d’eux ; un
mécanicien endurci qui a vu sa
femme quarantenaire enceinte
expirer devant ses yeux, après un
avortement forcé parce que
n’ayant pas pu supporter de voir
son mari et son gosse se bagarrer
avec l’un des deux propriétaires,
le premier jour du Ramadan 2008.
«J’ai perdu la mère de mes
enfants et je suis prêt à sacrifier
toute ma famille pour que justice
soit rendue. Je me heurte depuis 3
ans à un mur en béton au point où
j’ai saisi pas plus tard qu’il y a
deux semaines le président de la
République
en
personne»,
s'appliquera-t-il à déclarer. Mais
16
pourquoi s’adresser au président
de la République, quand on sait
que le wali avait ordonné la
démolition du mur (arrêtés n° 1137
et 1138 du 22/08/08) ainsi que
l’institution communale (décision
du 24/11/08) et quand on a
également l’appui de la DUCH ?
«La réponse est très simple, le
mur a aussi ses défenseurs que la
loi n’inquiète pas», répliquent les
représentant de l’association
E’Nour qui lutte pour sauvegarder
le poumon de la cité.
Saâdène Ammara
La wilaya de Sétif a vu un défilé
impressionnant de ministres chargés
par le chef de l’État d’inaugurer
différentes réalisations avant son
arrivée. C’est ainsi que la daïra de
Hammam-Sokhna a eu le privilège de
recevoir, dans la journée de mercredi
deux ministres, M. Khaldi, ministre de la
Formation professionnelle, et Djamel
Ould Abbès, ministre de la Solidarité
nationale,
venus
présider
à
l’inauguration pour le premier d’un
CFPA, premier du genre dans la daïra,
d’une contenance de 300 places doté
de
toutes
les
infrastructures
d’accompagnement et du matériel
pédagogique où une multitude de
créneaux sont ouverts au profit des
jeunes garçons et filles qui n’ont pu
continuer leur cursus scolaire (à savoir
habit traditionnel H/F, peinture sur tissu,
installation sanitaire et gaz, électricité
bâtiment,
maintenance,
engrais
agricoles, peinture, vitrier, carreleur et
faïencier mosaïste…).
Le centre qui est construit sur plus
de 4 hectares comprend aussi des aires
de jeu, des terrains de proximité et des
espaces verts bien aménagés en plus
de toutes les commodités (salle de
cours, ateliers, réfectoire, dortoir).
Le ministre n’a pas manqué
d'exhorter les jeunes filles et garçons
présents sur les lieux à s’impliquer
davantage et profiter de la gratuité des
moyens de formation en plus d’une
bourse et veiller à la préservation du
site de toutes dégradations.
Dans l’après-midi, ce fut au tour de
M. Ould Abbès d’inaugurer un centre
médico-psychopédagogique
pour
enfants handicapés (120 places), doté
lui aussi de toutes les commodités et
des infrastructures nécessaires (salles
de cours, aires de jeu, dortoir,
réfectoires…) le tout dans un cadre
enchanteur avec une forêt à proximité
du site et les différentes stations
balnéaires que compte la ville.
Hammam-Sokhna,
ces
dernières
années, a connu une métamorphose
digne des grandes villes, surtout depuis
l’arrivée de la nouvelle APC conduite
par
le
dynamique
président,
M. Boudoukha Salah, et est promise à
un très bel avenir.
Mostefa Daâfar
SKIKDA
3 ans de prison
pour coups
et blessures
La cour d’assises de Skikda a
condamné un homme, âgé de 31 ans, à
3 ans de prison ferme pour coups et
blessures. Sa victime, 37 ans, s’en est
sortie avec des blessures à la rate, au
colon et au diaphragme, et une
incapacité de travail de 40 jours.
Les faits remontent au 25 mars
dernier quand, à la cité de Merdj Eddib,
la victime, constan-tinoise d’origine et
com-merçante de profession, qui roulait
sur la voie principale, à bord de son
véhicule, en compagnie de l’épouse de
son oncle, aperçut le mis en cause qui
l’avait injuriée deux jours auparavant.
En voulant se plaindre auprès de ce
dernier pour son comportement, mal lui
en prit, puisqu’elle reçut trois coups de
couteau de son agresseur.
Selon des témoignages, l’arme
blanche est restée plantée dans le corps
de la victime jusqu'à son arrivée à
l’hôpital, où elle y séjournera durant 10
jours. Le repré-sentant du ministère
public a requis 8 ans de prison ferme.
Z. Z.
Le Soir
d’Algérie
Régions
La mercuriale flambe
TLEMCEN
Après la rude épreuve du Ramadan et celle de la
rentrée scolaire, qui ont saigné à blanc le citoyen
à la bourse modeste, revoilà ce dernier face à une
autre préoccupation : le mouton de l’Aïd. Oui, on y
pense déjà et depuis longtemps !
L’Aïd-El-Adha,
ce
sacrifice qui en vaudra bien
un autre, ne sera certainement pas à la protée de
tout le monde et encore
moins à celle du smicard.
Quant aux chô-meurs, ils
peuvent se permettre de
rêver. Les temps, devenus
extrêmement durs, ont fini
par dénaturer nos traditions
les plus nobles. Le mouton
vaudra son pesant de dinars
cette année. En effet, une
bien curieuse fermeture des
boucheries de la ville a été
observée il y a quelque
temps.
Cette grève «stratégique» donne aujourd’hui
les résultats qu’on connaît :
le kilo de viande est passé
de 750 à plus de 800 DA le
kg et ce, au moment où la
mercuriale des fruits et
légumes affiche, elle aussi,
une hausse des principaux
produits de consommation
courants (tomates, oignons
et pomme de terre).
Dans deux semaines
l’Aïd sera là, et les
inquiétudes des bas salaires
vont grandissantes, quant
aux retraités, ils ne savent
pas quel saint prier.
Pour l’instant, la seule
bonne nouvelle qui circule
est
une...
rumeur.
AÏN-DEFLA
effective-ment,
les
Si,
frontières sont «bouclées»,
le transfert du cheptel hors
du pays deviendra difficile et
les éleveurs seront obligés
de se rabattre sur les
marchés locaux à l’occasion
de l’Aïd, et les prix
connaîtront une baisse
sensible comme ce fut le
cas en 2008.
En attendant, le mouton
du sacrifice est presque
oublié et pour cause, le 14
novembre fait l’objet de tous
les préoccupations.
M. Zenasni
Le présumé tueur en série de Khemis-Miliana
sous mandat de dépôt
Depuis la nuit du 29 août 2006
au matin du 18 décembre 2007, la
commune de Khemis-Miliana a été
le théâtre de crimes en série à
l’issue desquels 5 personnes ont
trouvé la mort et 2 autres y ont
échappé miraculeusement mais
avec des blessures assez graves
qui leur ont coûté des séjours à
l’hôpital
en
plus
des
traumatismes psychiques.
Crimes, en série parce que toutes
les personnes ciblées étaient des
gardiens de nuit, 5 d’entre eux étaient
des veilleurs de nuit dans des écoles
primaires, un dans une salle de soins
achevée et en voie de réception. Le
premier crime a été perpétré dans la
nuit du 29 au 30 août 2006.
Le veilleur de la salle de soins avait
été tué à l’aide d’un parpaing lancé du
toit de la bâtisse sur la tête de la victime
qui avait entendu des bruits et était sorti
dans la courette. Toujours en 2006,
dans la nuit du 6 au 7 septembre, c’est
un autre gardien qui est sauvagement
agressé en pleine nuit dans une autre
école. Il s’en était sorti après un long
séjour à l’hôpital.
Durant l’année 2007, le tueur a
frappé 5 fois : le 4 février, le 27 août, le
10 décembre et la dernière fois dans la
nuit du 17 au 18 décembre 2007 où le
gardien de l’école Brahim Djelloul,
sauvagement agressé, blessé à la tête,
a rendu l’âme le 1er janvier 2008 dans un
hôpital de Blida, après un coma qui a
duré 13 jours. Le plus atroce de ces
crimes a été celui qui avait été perpétré
dans la nuit du 17 au 18 décembre
2007, à l’école primaire Kerdjidj-Djilali
(quartier Djenane-Maddour-Belaïd), à
l’ouest de la ville de Khemis-Miliana.
En effet, le gardien de nuit, Menzoul
Abdelkader, après avoir été tué, avait
été aspergé d’alcool à brûler trouvé tout
près dans une boîte à pharmacie.
De janvier 2008 à novembre 2009,
enquêtes
et
contre-enquêtes,
investigations, recoupements, des
dizaines de personnes entendues. La
police, indiquent de nombreuses
sources concordantes, a mis tous les
moyens en œuvre pour élucider cette
affaire de crimes en série, avec deux
élément essentiels : les crimes ont été
commis avec une «arme» toujours prise
sur les lieux soit une brique, soit un
parpaing, soit une barre de fer, soit un
outil, ou encore le feu. Jamais de
couteau ni d’armes à feu. Deuxième
élément ayant guidé les enquêteurs, les
personnes ciblées étaient tous des
gardiens
de
nuit. Portrait-robot,
analyses de psychologues, appels à
témoin, tout a été mis en œuvre.
Cet immense effort fourni par les
policiers a fini par donner ses fruits. Une
information capitale leur a permis
d’identifier le présumé coupable, A. T.,
32 ans, natif de Khemis-Miliana. Il a été
interpellé au milieu de la semaine
écoulée. Présenté au parquet jeudi
12/11, il a été placé sous mandat de
dépôt, a-t-on appris de diverses sources
concordantes par le juge d’instruction
près le tribunal de Khemis-Miliana.
L’enquête menée par la Sûreté de
daïra de Khemis-Miliana, par les
éléments de la BMPJ, par diverses
spécialistes dépêchés par la centrale a
permis aussi tout en élucidant cette
énigme qui n’avait que trop duré,
d’arrêter trois receleurs qui avaient
acheté les téléphones portables ayant
appartenu aux victimes blessées ou
assassinées.
Les trois individus mis en cause pour
recel ont aussi été placés sous mandat
de dépôt. Certes, il s’agit là d’un bon
point pour la police, obtenu après la
réorganisation de fond en comble des
services,
de
très
nombreuses
réaffectations de policiers et de cadres,
mais il reste d’autres crimes à élucider,
notamment l’assassinat du bijoutier
Benkhedouma Abdelkader et celui de
cette vieille femme assassinée à
Soumaâ puis mutilée.
JOURNÉE MONDIALE DE L’ALLAITEMENT MATERNEL
À OUM EL-BOUAGHI
L’hôpital Zerdani de Aïn-Beïda se distingue
Dans le cadre de la célébration de la Journée
mondiale de l'allaitement maternel, et sous le
slogan «Les hôpitaux, amis des bébés», l'EPH
Zerdani de Aïn-Beïda a organisé une semaine de
sensibilisation à l'adresse d'un public composé
essentiellement de futures mamans. La
manifestation a eu lieu au niveau de la maternité
où beaucoup de femmes viennent souvent pour
des contrôles prénatals.
Une semaine durant, des
pédiatres et gynécologues,
en collaboration avec des
paramédicaux, n'ont cessé de
parler des avantages et des
bienfaits de l'allaitement
maternel.
Cette semaine d'information, organisée par le
ministère de la Santé et de la
Population,
en
étroite
collaboration avec celui des
Affaires
religieuses
qui
intervient par le biais de
prêches au niveau des
mosquées, répond à un souci
de santé publique. Par la
diffusion et l'affichage dans
des endroits publics, ces
journées ont connu un grand
engouement. A la clôture, les
organisateurs ont procédé à
une
conférencedébat
animée par Mme Amara,
pédiatre, qui a développé le
premier thème traitant des
bienfaits de l'allaitement
maternel
et
ses
conséquences sur la santé du
bébé et de la mère.
Le 2e thème, développé
par une sage femme, Mme
Bouchareb S., quant à lui,
vient en complément du
premier pour nous apprendre
que des études ont démontré
qu'un enfant allaité d'une
façon naturelle peut avoir un
QI 8 fois supérieur. La sage
femme a aussi averti des
contre-indications pour des
femmes atteintes de certaines
maladies, cela nécessite
forcément des avis de
spécialistes. Ces conférences
sont suivies de débats
fructueux
avec
une
assistance
composée
essentiellement de femmes
paramédicales et stagiaires.
Cette conférence a été
inaugurée par M. Azzoug T.,
directeur de l'établissement,
qui a mis en exergue
l'importance de ces journées
et
souligné l'apport du lait
maternel
dans
le
développement de l’être
humain,
rappelant
à
l'assistance que nos aïeules
allaitaient jusqu'à un âge
avancé. Il rappellera que le
Saint Coran préconise 2 ans
d'allaitement maternel. Après
une collation conviviale, le
directeur
et
ses
collaborateurs se sont dirigés
vers le service de maternité
pour remettre aux femmes qui
venaient d'accoucher des
attestations
immortalisant
l'allaitement maternel.
Moussa Chtatha
MASCARA
17
L’enjeu des sénatoriales,
cause du report de la
session de l’APW
L’on se doutait un peu que cette session allait
finir en queue de poisson puisque des turbulences
avaient été annoncées. Mieux encore, n’ayant pas
du tout commencé, elle est reportée au dimanche
prochain parce que le quorum n’a pas été atteint.
Seuls étaient présents une vingtaine d’élus sur 43,
les absentéistes étaient recensés au FLN et au
RND, c’est manifestement l’enjeu des sénatoriales
qui a pris le dessus. La contestation était déjà vive
dans les rangs du FLN puisque l’on annonçait 3 à
4 candidats pour les primaires programmées pour
le vendredi 13. A travers cette démarche, les élus
du FLN ne voulaient ni plus ni moins que la tête du
P/APC d’obédience FLN qui est aussi le
mouhafedh. En effet, des membres de l’assemblée
au nombre de 24 ont fait circuler un communiqué
dont ils sont signataires. Ils demandent le départ du
président de l’assemblée. Ils justifient cela par,
disent-ils, l’autoritarisme, les dépassements et la
mauvaise gestion de sessions. Lui s’en défend et
met ça sur le compte de règlements de comptes et
des intérêts personnels, au détriment de ceux des
citoyens.
Le candidat FLN aux
sénatoriales connu
C’est dans la salle El-Feth que se sont
déroulées les primaires du FLN pour les
sénatoriales. Trois candidats étaient en lice. C’est
finalement Benoudeur Berrahal, un ex-député, qui
remportera haut la main ces primaires devançant le
mouhafedh. Celui-ci, dans une courte intervention,
exhortera les élus du FLN à de la discipline
partisane dans la perspective des sénatoriales en
décembre. En face, il y aura le candidat du RND et
rien n’est encore joué. Le scénario de 2006 se
répétera-t-il ? C’était le parti d’Ahmed Ouyahia qui
avait remporté le siège malgré la majorité du FLN
au niveau des assemblées locales. L’on avait alors
évoqué la chkara, faisant allusion à des élus FLN
qui se seraient fait soudoyés.
Destruction de cultures
irriguées par des eaux
usées à Bou Henni
Cette pratique longtemps combattue ne semble
pas s’arrêter. Certains agriculteurs ne reculent en
effet devant rien. C’est ainsi que dans la commune
de Bou Henni, il a été constaté l'irrigation par les
eaux usées de cultures de fèves et d’aubergines,
portant sur quatre hectares. Le matériel ayant servi
à cela a été constaté sur place et un fellah sur cinq
identifié. Ces eaux usées étaient puisées à partir
des canaux d’évacuation. La constatation ayant été
faite, la destruction de ces cultures devrait se faire
incessamment.
Meddeber
RELIZANE
A quand l’attribution
des locaux commerciaux
à Rehaïlia ?
Rehaïlia, un douar relevant de la commune de
Belacel Bouzagza, rattaché à la daïra d’El-Matmar,
dans la wilaya de Relizane, est parmi les douars
qui ont bénéficié des locaux commerciaux. Un
projet qui lui a été octroyé il y a deux années.
Cependant, si la réalisation du projet ne semble
pas difficile, l’ouverture de ces locaux pose
problème. Ainsi, les jeunes, dont le nombre ne
cesse de croître sensiblement, continuent à tuer le
temps dans les cafés... Cette jeunesse qui est
notre boule de cristal attend toujours l’attribution de
ces derniers. Dans ce contexte, les jeunes du
douar Rehaïlia lancent un appel de détresse au
premier responsable de la wilaya afin de trouver
une solution à ce problème épineux. A noter que
ces locaux toujours fermés ont coûté cher avec
des enveloppes considérables octroyées par l’Etat.
A. Rahmani
Le Soir
d’Algérie
MOTS FLÉCHÉS
Détente
Roi
---------------Tic
---------------Réels
En
est le
fondateur
Sise
---------------Préfixe
(inv.)
Mesure
---------------Secrétaire
---------------Horde
Planète
---------------A lui
Pronom
---------------Gros titre
---------------Régulateur
Film qu’il
réalisa
---------------Hurle
Son cousin
Cassée
---------------Cheval
Béryllium
---------------Shoot
Dormeur
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Cri de
douleur
----------------
Presse
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Voyelle
double
---------------Audace
---------------Numéro
U
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Tribunal
de la Haye
---------------Hale
---------------Unie
Escalada
---------------Paresseux
---------------Partie
Greffe
---------------Titane
---------------Arbres
Train
---------------Pronom
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Commérage
Note
---------------Article
Moyens
généraux
Abattre
---------------Bruit
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Astre
---------------En dirigea
la troupe
Dans la pile
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Harnais
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Rusé
Son
quartier
d’enfance
A L E M Z I D
M A H G O U R
A K K H O U Y
A
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I E N U O A N
R A Q K H C E
A K H A R J O
1- BOUALEM ZID
EL-GOUDAM
2- YOUM EL-DJEMMAÂ
KHARJOU RYAM
3- EL-MAHGOUR
Orgueilleux
---------------Chiffre
Cœurs
tendres
---------------Fer
Angoisse
---------------Mesure
Titre
Ces colonnes abritent les noms de
6 pièces de théâtre de Slimane Benaissa.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Joua à ses côtés»
O
E
B
A
B
O
R
A
G
M
Terre
---------------Habiller
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Démonstratif
Volonté
---------------Sombres
ENUMÉRATION
B
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M
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D
J
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Monnaie
---------------Interne
Fruit
---------------Adeptes
Réchauffement
Shoot
---------------Ferment
Ecole
qu’il fonda
Visée
---------------Etablissement
---------------Rejette
18
Par Tayeb Bouamar
E
A
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T
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N
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L
G
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D
A
M
A
Y
R
4- BABOR AGHRAQ
5- ANTIGONE
6- RAK KHOUYA OU ANA,
CHKOUNE ?
FAITES LE TRI
Etablissez les bonnes relations
et cochez le bon tri (exemple A7)
N°
A
Unités
Degré Celsius
N°
Mesures
TRI
B
Watt
2
B-
C
Volt
3
Flux
magnétique
D
Newton
E
1
Force
A-
Optique
C-
4
Son
D-
Candela
5
Température
E-
F
Lux
6
Angle
F-
G
Gigajoule
7
Puissance
G-
H
Radian
8
Energie
H-
I
Bel
9
Tension
I-
J
Weber
10
Eclairement
J-
S
O L U T I O N S
A 5 - B 7 - C 9 - D 1 - E 3
F 10 - G 8 - H 6 - I 4 - J 2
Son nom
---------------Son
prénom
S OLUTIONS
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
SIDISALEM-BASSES
OPU-OLIVERAIE-DE
UN-TUE-AT-LENTES
I-ER-ROC-NA-SENS
DEROUTE-SENTES-I
AR-USE-GARCES-PO
NEUVE-SLAVES-TAN
I-NE-FAA-IR-FERS
BEE-SIGNES-MA-NOS-CANADA-LOUPEE
U-OO-AIE-CORNETS
DECUPLE-TOUTES-C
JU-RUE-PEU-ES-PO
ERIGE-TORDES-FIM
MOLE-MORNES-VA-P
APS-PARTIE-POINT
AE-FARCES-USITEE
-ETANCHE-GN-LESE
ANE-NEE-POIRES-S
S-REEL-FIE-ES-MTOMES-CENTRE-GIS
RUES-MARCHE-FANA
ERS-MARIEE-METAL
IS-FETEES-PART-U
N-PERIME-RAIS-BB
TERMINE-PINS-CAR
ECOUTA-OREE-RITE
SOURELGHOZLANE-S
MOTS FLÉCHÉS
-SAIB-AJAUXERREMOIS-PREVU-SOI-J
OUR-COR-E-ECUMES
US-CANIF-PLATE-K
S-LORDS-ETALE-RSCOUTS----NE-P-J
ARIDE-----S-VUES
-IRE-V-----SILEM
MES-MOITE-GOAL-T
OR-TAIRE-MAIN-TN-NULLE-SAIN-RER
AMI-AA-BAIN-RENO
CIEUX-PEUR-VENDU
O-THENIETELHAD-X
MOT RESTANT = AGOUMI
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Le Soir
d’Algérie
Alliée
---------------Note
---------------Espiègles
Détente
Pareil
---------------Article
---------------Cube
Squelette
---------------Cordon
---------------Polars
Esprits
---------------Voyelle
double
Idiot
---------------Héros de
Corneille
Trompé
---------------Cri de
douleur
---------------Poisson (inv.)
Adresse
---------------Différents
Hors-série
---------------Assemblée
Document
---------------Perdus
---------------Bronzées
Refuges
---------------Zelées
Refuter
---------------Rinçait
Fleuve
---------------Demi-tour
Crack
---------------Bide
Fin de nuit
---------------Pas assez
Liaison
---------------Argent
Pouffe
---------------Rase
Divinité
---------------Adulé
Feuille
---------------Hélium
A moi
---------------Glace
anglaise
---------------Dinar
Dans le sang
Forme d’être
A renoncé
---------------Allonge
---------------Détresse
Net
---------------Mammifère
Individus
---------------Célébrée
Forme
d’œuf
---------------Président
libanais
---------------Wilaya
---------------Distance
Ville de
France
---------------Fou
---------------Autorisation
Cri d’arène
---------------Rigides
---------------Français
---------------Baudet
---------------Traité
Coutumes
---------------Cravate
anglaise
Monument
anglais
---------------Privées
Fonça
---------------Sodium
---------------Ton
Abri
---------------Note (inv.)
Auberge
---------------Haltes
19
Par Tayeb Bouamar
Tables
---------------Soigner
Ville sainte
Sculptures
---------------Escalades
Île
---------------Note
Caché
---------------Renvoi
Conte
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CITÉ 1039 Logts Bt 5 n°17 EL KHROUB
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des produits alimentaires, agricoles et
médicaments destinés au traitement
humain ou animal. Siège social : cité
Bouhali-Laïd n°28 El-Khroub W. Constantine. Capital social :
100 000,00 DA.
Aux termes d’un acte reçu en l’étude
le 12.11.2009 enregistré, les deux associés de ladite société ont décidé sa dissolution par anticipation et ordinairement à
compter du présent acte. M. Bouabellou
Badreddine est désigné liquidateur ayant
les pouvoirs les plus étendus. Dépôt
légal auprès du CNRC de la wilaya de
Constantine.
Pour avis, le notaire
94424/B6
Edité par la SARL
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la Sarl dénommée Agglo Béton Baghlia
CESSION DE PART SOCIALE
Suivant acte reçu en l’étude le 12.11.2009, en
cours d’enregistrement, M. Heddar Ali a cédé trois
cents parts sociales des parts sociales qu’il détient
dans la société sus-citée à son fils M. Heddar
Nassim, en conséquence l’article six des statuts a été
modifié. Une expédition dudit acte sera déposée au
CNRC de la wilaya de Boumerdès.
Pour avis, le notaire
112042/B17
N° 611.313.335.31
CCP : N° 14653.59
Registre du commerce :
RC N° 0013739.B.00
MEMBRES FONDATEURS :
Maâmar FARAH
Djamel SAÏFI
Fouad BOUGHANEM
Zoubir M. SOUISSI
Mohamed BEDERINA
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DE LA PUBLICATION :
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de 12 semaines. - 3) Agence de sécurité en HSE (hygiène,
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AVIS DE RECHERCHE
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RAHAL IKRAM BOUCHRA, de Khemis
Miliana, âgée de 14 ans, a quitté le domicile
familial le 1er novembre 2009 au matin et n’a
plus donné signe de vie depuis. Au moment
de sa disparition, elle portait un pull et un
pantalon noirs. Ses parents prient tous ceux
qui l’ont rencontrée ou aperçue depuis cette
date de la signaler au commissariat le plus
proche ou d’appeler au : 05 51 61 83 58.
Centre : S.I.A Alger
Est : S.I.E Constantine
Ouest : S.I.O Oran
DIFFUSION
Est : Sodi-Presse
Centre : Le Soir
Ouest : KDPO
Les manuscrits, photographies ou tout autre document et
illustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pas
rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.
NOTRE JOURNAL
fait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du
journalisme moderne :
«Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrès
et les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la
corruption ; il attaquera toujours les démagogues de tous
les partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera aux
classes privilégiées et aux exploiteurs du peuple, ne
relâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,
demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendra
radicalement son indépendance, il n’aura jamais peur
d’attaquer le mal, autant quand il provient de la
ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»
Le Soir
d’Algérie
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LE SOIR DE L’IMMOBILIER
NECROLOGIE
DÉCÈS
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C’est avec une profonde tristesse que Khaled,
Nour-Eddine, Abd-Essamed Hicham et Sommia
Fatima Benmouffok font part du décès de leur frère
Haïder Nasser Benmouffok
brutalement ravi à l’affection de ses enfants Adlane et
Walid, Merine, leurs épouses et leurs enfants, de ses
nièces et neveux, le samedi 14 novembre 2009, en son
domicile à Bagneux, France. L’enterrement aura lieu
le mercredi 18 novembre 2009.
––––––––––––––––––––
PENSÉES
––––––––––––––––––––
A toi, chère mère adorée
Tarafi Yamina
Cela fait déjà 10 ans, le 16/11/1999, que tu m’as
quitté, laissant un vide immense dans mon cœur. Tu
étais pour moi une mère exemplaire, ta gentillesse, ta
bonté resteront gravées à jamais dans mon cœur.
En ce douloureux souvenir, ta fille Sefah Malika
demande à tous ceux qui t’ont connue et aimée d’avoir
une pieuse pensée en ta mémoire.
Repose en paix, chère mère.
F112821/B15
––––––––––––––––––––
Cela fait déjà une année, le
16 novembre 2008, que disparaissait brusquement et à jamais
notre cher fils et frère
Aït-Salem Amar
laissant derrière lui un vide
immense que nul ne peut combler.
Toute la famille, son père,
sa mère, ses frères et ses deux petites filles demandent
à ceux qui l'ont connu et aimé d'avoir une pieuse pensée en sa mémoire et de prier Dieu le Tout-Puissant de
lui accorder Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir en
Son Vaste Paradis.
Repose en paix, cher Amar. Nous ne t'oublierons
jamais.
F114343/B13
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Il y a déjà 15 ans que nous a quittés à jamais
Me Younsi Hanifa, née Chalane, laissant derrière
elle un vide que nul ne pourra compler. En ce
douloureux souvenir, ses enfants Younsi Kamel,
et ses petits-enfants demandent à tous ceux qui
l’ont connue d’avoir une pieuse pensée en sa
mémoire.
«A Dieu nous appartenons
et à Lui nous retournons»
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La famille Mana remercie tous ceux qui ont compati à sa douleur suite au décès de sa mère et grandmère
Mme Vve Mana Lakhdar née Aberkane Ourida
enterrée le 12/11/2009 au cimetière de Ouled-Fayet. A
Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons. F115626
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PANORAMA
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e m'imagine la déception
des millions d'Algériens
après la défaite inattendue
de l'EN au Caire. Si l'Algérie a
perdu, ce n'est pas parce que
Dieu a fait la passe décisive à
l'équipe égyptienne, championne
de la prosternation tous azimuts.
Sur le plan de la dévotion, nous
faisons désormais jeu égal avec
nos adversaires, au point de
semer la confusion dans la
comptabilité céleste. Seulement,
nous ne sommes pas de force à
lutter contre les Egyptiens sur ce
terrain-là. Voyez le succès du
«flyer» représentant le joueur
vedette Zidane, mains tendues et
implorantes vers le ciel, avec
cette invocation «ya Rab», qui n'a
pas nécessairement la même
signification chez nous. C'est
ainsi que l'on met la providence
et les prieurs de son côté.
Franchement, les enfants, n'essayez pas de rivaliser avec les
«sadjidines» sur le plan de la
prosternation. «Forts alikoum
bezzef», trop forts pour vous,
même si votre piété surpasse, au
fond, la leur et qu'elle résiste
mieux aux tentations qui les
taraudent dans leurs hôtels.
Et puis, vous avez cet entraîneur, malencontreusement appelé «Cheikh». Il oublie souvent
qu'il a été appelé pour mener nos
joueurs à la victoire et non pas
pour diriger les prières du haut
de son minbar. Combien
Saâdane a-t-il reçu d'avertisse-
KIOSQUE
Entre minbar et banc de touche
ments pour s'être hasardé trop
près du terrain de jeu ? Je vais
vous le dire, aucun. Parce que
l'entraîneur national est littéralement rivé à son banc, ne bougeant même pas pour se dégourdir les jambes. Shehata,
l'Egyptien, se démenait comme
un beau diable, dans les derniers
moments du match, pour haranguer ses joueurs. Il a peut-être
moins de sens tactique, moins de
roublardise que Saâdane, aux
dires de nos commentateurs
sportifs, mais il a de la présence.
Et c'est ce qui a payé ce samedi
au stade du Caire, alors que les
Egyptiens y croyaient encore et
que certains joueurs algériens
avaient déjà un pied en dehors
du terrain. Il y a des moments
comme celui-là où les échafaudages élaborés en laboratoire et
à l'entraînement ne suffisent pas.
On s'en aperçoit aisément en
revoyant ces temps morts, généreusement accordés par l'arbitre
sud-africain, désormais surnommé «Monsieur six minutes». Il
fallait, il faut donc tenir compte
de ces impondérables et, surtout,
comprendre pourquoi nos
joueurs si doués et si talentueux
s'effondrent souvent en fin de
match.
Récapitulons une fois : les
Egyptiens savent solliciter le ciel
mieux que nous, et ils proclament ouvertement que leurs
joueurs et leur peuple sont des
monuments de piété. Ce qui n'est
AVIS DE DÉCÈS
La famille Bouchama a le regret de faire part du décès de leur
cher et regretté père et grand-père
MOHAMED BOUCHAMA
survenu le 14 novembre 2009. L’enterrement a eu lieu hier 15
novembre 2009.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»
CONDOLÉANCES
Les membres fondateurs, la rédaction ainsi que l’ensemble du
personnel du Soir d’Algérie, très affectés par le décès de
MOHAMED BOUCHAMA
père de leur ami et collègue Mohamed Bouchama, journaliste
à la rubrique sportive, présentent à ce dernier ainsi qu’à toute sa
famille leurs sincères condoléances et les prient de trouver ici l’expression de toute leur compassion et leur profonde sympathie.
«Que Dieu le Tout-Puissant accueille le défunt en Son Vaste
Paradis.»
POUSSE AVEC EUX !
Par Hakim Laâlam
[email protected]
[email protected]
[email protected]
ARAB E
pas notre cas, a contrario, même
s'ils rappellent in fine que nous
sommes «frères par le sang et
par le religion». Car dans ce cas,
faut-il le rappeler, les Coptes
d'Egypte et les trente-cinq protestants d'Assi-Youssef comptent pour du beurre. Sur le terrain, l'entraîneur de l'Egypte,
Shehata , communique mieux et
a plus de contact avec ses
joueurs. Ce que ne fait pas le
«Cheikh» Saâdane, à notre
connaissance, à moins que ses
joueurs soient nantis d'oreillettes
ultras discrètes. Il est certain,
toutefois, que les Algériens sont
individuellement plus forts que
leurs adversaires égyptiens, mais
si on reconduit le schéma du
Caire, ce ne sera pas facile à
Khartoum. On peut se demander,
au demeurant, pourquoi la Fifa a
choisi Khartoum comme «terrain
neutre». Il faudra compter avec
l'improbable neutralité du public,
géographiquement et historiquement plus proche de l'Egypte que
de l'Algérie. Car même si Omar
Al-Béchir, président du Soudan,
est l'ami de Bouteflika, aux dires
des fervents supporters de la
tyrannie, il est encore plus l'ami
de Hosni Moubarek. Or, ce dernier a beaucoup plus à perdre en
cas d'élimination de l'Egypte. Au
passage, j'ai particulièrement
apprécié samedi soir le trait d'ironie de l'ancien international
Chabane Merezkane à propos du
Soudan. «Oui, je sais que le
Soudan est un pays frère, a-t-il
dit, mais à force de jouer dans
les pays frères, l'équipe nationale
va être décimée».
Dans le climat d'euphorie qui
suivrait une éventuelle qualification de son pays au Mondial,
Moubarek pourrait faire passer
plus facilement son projet de hisser son fils Djamel sur le trône
d'Egypte. Ce qui n'est pas le cas
de notre président qui ne pense,
lui, qu'à bien finir son mandat
actuel et à se préparer pour un
cinquième si tout va bien. En
attendant, une participation algérienne à une phase finale de
Coupe du monde, ça vous redore
le blason et ça coupe, pour un
moment, l'envie de déclencher
des émeutes. Car, après les harraga, l'engeance que craignent le
plus nos gouvernants, c'est celle
des émeutiers. Cette variété qui
n'a pas le pied marin se manifeste trop souvent dans les grands
centres urbains et sous les projecteurs des télévisions étrangères.
Cela dit, la Fifa a eu tort de
faire jouer quand même le match,
en dépit des graves incidents de
jeudi dernier. Il faut noter aussi
que les protestations du gouvernement algérien ont été un peu
faiblardes et n'ont pas donné
l'impression d'un pays désireux
d'aller jusqu'au bout. Ce qu'ils
auraient dû faire, au moins pour
la forme, à partir du moment où
la duplicité des autorités égyptiennes a été démontrée.
Quelques rappels : jeudi, en
début de soirée, le quotidien AlAhram et l'hebdomadaire Alyawm
Essabaa mettent en doute la réalité de l'agression dans leurs éditions électroniques. Ils affirment,
citant des sources non identifiées, que ce sont les joueurs
algériens eux-mêmes qui ont
saccagé le bus qui les transportait. L'hebdomadaire met en ligne
plusieurs articles dénonçant le
"complot" algérien. Dès le lendemain matin, la thèse prend forme
et elle est officialisée par les
autorités policières. Selon cette
thèse, alors que l'autobus se dirigeait tranquillement vers l'hôtel,
les joueurs algériens se sont mis
à briser les vitres et le pare-brise
du bus avec des extincteurs.
C'est en tentant de saccager le
véhicule que quelques joueurs se
sont blessés.
Témoin providentiel et héros
improvisé, le chauffeur du bus,
Egyptien bien sûr, a réagi en bon
patriote soucieux de protéger les
bus de son pays. Le conducteur
a donc lâché son volant pour
aller se colleter avec les joueurs
algériens et les empêcher de
continuer à saccager le bus qui
continuait à rouler. Car ce bus
est muni, semble-t-il, d'un système de pilotage automatique
comme les avions. C'est du
moins la conclusion des journalistes présents à la suite de ce
récit rocambolesque. La télévision égyptienne va s'emparer,
évidemment, de cette thèse et
elle diffusera même un montage
Par Ahmed HALLI
[email protected]
vidéo, dans lequel elle reprend
sans vergogne des images filmées à l'intérieur du bus par
Rafik
Saïfi
lui-même.
Heureusement que cette vidéo,
qui prouve la réalité de l'agression, avait été diffusée déjà sur la
Toile bien avant son exploitation
honteuse par la télévision égyptienne. On peut relever que le
Festival international du cinéma
du Caire se tenait à quelques
encablures de là, ce qui a peutêtre inspiré les affabulations
égyptiennes.
Arrive, enfin, le témoignage
incontestable et incontesté du
délégué de la Fifa qui met à terre
L'invraisemblable scénario
élaboré par la police, fignolé par
les médias, et accepté par toute
l'Egypte
comme
vérité
d'Evangile, pardon du Coran. En
dépit de tout ceci, les aveux
implicites des Egyptiens euxmêmes et le rapport accablant de
son délégué, la Fifa a maintenu la
rencontre. Sur les sites Internet,
pendant ce temps, les supporters
égyptiens ont continué à accuser
les Algériens d'avoir simulé
l'agression. Emporté par son
patriotisme, un Egyptien a lancé :
«Arrêtez de parler de pays frères,
nous sommes l'Egypte des
Pharaons et eux, c'est l'Algérie
des Amazighs». Si seulement on
avait su ça auparavant, on se
serait sûrement épargné toutes
ces émotions et toutes ces rancœurs, mes bien chers frères.
A. H.
Le foot, oui ! Les profs, non !
Le match d’appui contre les Pharaons aura lieu mercredi à
Khartoum. C’est pas juste ! Jouer l’Egypte deux fois de
suite…
… chez elle !
Ma fenêtre étant ouverte pour cause de canicule
hivernale, j’entends d’ici les klaxons et les cris de joie
des supporters algériens qui viennent d’apprendre la
nouvelle. L’Etat généreux vient de leur offrir des billets
quasiment gratuits pour le Soudan afin qu’ils aillent
«afwadjan ! afwadjan !» supporter leur équipe lors du
match d’appui contre les méchants et vilains
Egyptiens. C’est touchant de les voir déborder soudain
de tendresse reconnaissante pour leurs dirigeants
subitement bien-aimés. C’est bien. C’est même très
bien. Mais tout de même ! Je ne voudrais pas gâcher
une si belle ambiance, étant moi-même fou de foot,
seulement force est de relever ce fait vachement troublant. Dehors, peut-être même mêlés à la foule, il y a
des enseignants en grève, des profs qui gueulent leur
rage depuis des lustres pour que leur statut d’éducateur-mendiant soit amélioré. Et à chaque fois qu’ils
rouspètent, à chaque fois qu’ils sortent manifester et
qu’ils font grève, ils sont tabassés et n’ont droit qu’à
une explication qui se veut économiquement censée et
politiquement raisonnable : «Vous savez, on ne peut
pas d’un coup de baguette magique, comme ça, en un
claquement de doigts, sur simple injonction, augmenter
vos salaires pour les faire tendre vers un peu de dignité, ni vous donner un statut plus conforme à votre rôle
dans la société. La moindre des augmentations doit
obéir à des règles très strictes, tenir compte des équilibres micro et macro-économiques. Nous devons éviter de prendre des décisions démagogiques. La gestion
d’un pays, c’est autrement plus sérieux, vous savez !»
Oui ! Je croyais le savoir. Jusqu’au moment présent où
je découvre que les règles micro-macro-machin chose
qui sont censées régenter de manière intelligente notre
économie volent en éclats sur un simple coup de fil et
deux ou trois injonctions. Plus de restrictions, plus de
scellés sur les caisses bourrées de l’Etat. On ouvre, on
y puise à pleines pelletées et allez ! Quiiiiiiiiiiii veut
prendre l’avion pour Khartoum ? T’hassebkoum !
Wallah que c’est de bon cœur ! Allez ! Allez ! Tous à
l’aéroport. Il vous faut juste votre passeport et une
gorge prête à l’emploi. Grimpez dans l’arche de Noé.
Ou plutôt dans celle d’Abdekka. Et tant pis pour les
profs et pour l’école ! Je fume du thé et je reste éveillé,
le cauchemar continue.
H. L.
www.tacervellesarrete.blogspot.com

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