Dossier de presse INTERBEV - Viande du Terroir Lorrain
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Dossier de presse INTERBEV - Viande du Terroir Lorrain
été i c o s t e e d n a i v , e Élevag Sommaire Élevage herbivore et environnement p. 2 à 9 •Le cycle « animal, sol, plante », facteur d’équilibre écologique des exploitations et des territoires • L’herbe est une ressource omniprésente pour les systèmes d’élevage herbivores en France • Prairies, haies, cultures : une mosaïque paysagère bénéfique aux écosystèmes • L’élevage herbivore, une évolution constante de ses pratiques dans le respect de l’environnement Focus sur : Consommation d’eau et production de viande bovine Gaz à effet de serre et production de viande bovine Bien-être des animaux d’élevage p. 10 à 11 • A la ferme … • Au cours de leur transport … • ... jusqu’à l’abattoir Focus sur : Le respect du bien-être animal : un triple enjeu pour les professionnels Viande et nutrition p. 12 à 15 • Une place incontestable dans l’équilibre alimentaire • Une source majeure de vitamines, minéraux et autres nutriments • Consommation de viande et recommandations officielles Viande et maîtrise du risque sanitaire p. 16 à 18 • A la ferme • A l’abattoir • De la transformation à la distribution • Le consommateur, dernier maillon de la chaîne du froid Viande et consommation P. 19 à 21 •Viande et nouveaux modes de consommation alimentaire : le décryptage d’experts sur les consommateurs d’aujourd’hui et de demain • Une multiplicité de morceaux pour satisfaire tous les goûts • Des modes de cuisson différents selon les morceaux et les espèces Focus sur : Les 15-25 ans à table Le steak haché, un incontournable dans l’assiette des Français Filière viande et activité socio-économique • Un secteur clé de l’économie française • La filière élevage et viande en quelques chiffres • Viande et achats par les ménages français • Viande et Restauration Hors Domicile • Viande et commerce extérieur Le contenu technique, scientifique et réglementaire a été rédigé en collaboration avec le Centre d’Information des Viandes. P. 22 à 24 Elevage herbivore et environnement L’élevage permet de valoriser 13 millions d’hectares de prairies et de parcours. D’après la FAO (Food and Agriculture Organization), l’élevage herbivore français est défini comme un élevage en «système mixte», c’est-à-dire associant sur la même exploitation le troupeau, les prairies et les cultures nécessaires pour nourrir les animaux. Cette association élevage-culture confère au système français des atouts environnementaux qui ne sont pas suffisamment mis en avant. En effet, les effluents ou déjections des élevages sont recyclés sur l’exploitation même et sont utilisés comme fertilisants naturels pour les cultures. Ces cultures alimentent à 90 % les troupeaux sur place, sans transport. Par ailleurs, pour se nourrir, produire du lait et de la viande, les herbivores pâturent en France 13 millions d’hectares de prairies et de parcours montagneux, soit 1/5 de la surface du pays. Or, ces prairies avec l’herbe présente toute l’année, jouent un rôle clé dans la protection des sols, dans le stockage de carbone, l’épuration des eaux, la biodiversité et la typicité des paysages français. Le cycle « animal, sol, plante » est un facteur d’équilibre écologique des exploitations et des territoires nourrissent et fournissent de la paille prairies et cultures Elevages fertilisent Produisent déjections En France, l’herbe est une ressource omniprésente pour les systèmes d’élevage herbivores L’élevage d’herbivores (bovins, ovins, caprins ou équins) se pratique sur l’ensemble du territoire français. Il est notamment localisé dans les « zones défavorisées » où le pâturage reste le mode de valorisation dominant. En effet, les herbivores, et notamment les ruminants dotés de quatre estomacs, sont par nature capables de digérer l’herbe qui pousse sur des espaces non cultivables et qu’ils transforment en lait et en viande. L’élevage conserve une place particulièrement importante dans des territoires à forts handicaps naturels, en particulier des terres mal adaptées à la mécanisation des cultures ou peu fertiles, sur lesquelles pousse naturellement une végétation que seuls les ruminants sont capables de digérer efficacement. L’alimentation des troupeaux est produite à 90 % sur l’exploitation même et à 95 % sur le territoire national. 3 Parts moyennes de fourrages, céréales et protéines végétales consommées en France par les bovins des élevages producteurs de lait et de viande Autres tourteaux 1,9 % Autres coproduits et aliments 2,7 % Tourteaux soja 2,5 % Minéraux et vitamines 0,7 % Protéagineux 0,6 % Céréales 5,4 % Autres fourrages 2,2 % En France, l’herbe constitue en moyenne 60 % de la ration des bovins et 80 % de celles des bovins de races à viande. Dans les régions herbagères où l’herbe pousse bien toute l’année, cette part monte même à 80, voire 90 %. Dans les autres régions aux étés plus secs ou aux surfaces d’exploitations petites et au potentiel agronomique plus important, l’herbe est complétée, voire partiellement remplacée, par d’autres fourrages plus adaptés, cultivés également sur l’exploitation, comme le maïs récolté en plante entière. La ration est également équilibrée par des céréales ou coproduits de céréales (drêches et sons de blés par exemple) pour l’apport d’énergie et par des tourteaux (colza, tournesol, soja) pour l’apport de protéines. Un complément minéral et vitaminique est en général mis à disposition des animaux sous forme de « pierre à lécher ». Herbe pâturée 38,3 % Maïs ensilage 19,4 % Herbe conservée 26,3 % (Source : Institut de l’élevage 2012 - En kg de matière sèche et par UGB) Prairies, haies, cultures : une mosaïque paysagère bénéfique aux écosystèmes Des zones de régulation écologique non négligeables Au niveau des territoires d’élevage, l’alternance de parcelles cultivées et de prairies contribue à préserver la qualité de l’eau et le fonctionnement des écosystèmes. Les prairies et les haies filtrent l’eau et retiennent les particules de sol, prévenant ainsi les risques d’érosion. Une biodiversité préservée La diversité des cultures et la présence de haies et de prairies sont aussi très favorables à la préservation de la biodiversité en offrant des habitats variés aux différentes espèces. Cette biodiversité joue un rôle essentiel pour limiter les populations de ravageurs des cultures. Un paysage entretenu La présence de troupeaux dans les prés contribue également à l’entretien des paysages. Les éleveurs réalisent de nombreux aménagements, nécessaires au déplacement des troupeaux, comme des clôtures ou des chemins qui structurent les espaces ruraux. Un moyen de lutter contre les catastrophes naturelles Dans les zones sèches du sud de la France, les troupeaux d’herbivores contribuent à lutter contre les incendies en débroussaillant et en maintenant des étendues dégagées qui servent de pare-feu. En montagne, le pâturage estival limite la hauteur des herbages. Il facilite ainsi l’accroche du manteau neigeux hivernal et prévient le risque d’avalanche. De même dans les zones inondables, les prairies, les haies et les talus absorbent l’eau excédentaire en cas de crue. 4 Elevage herbivore et environnement Dans bien des cas, la disparition des éleveurs et de leur cheptel entraînerait un développement des friches et une désertification de l’habitat sur une portion non négligeable du pays. L’élevage herbivore ne cesse de faire évoluer ses pratiques dans le respect de l’environnement pour… Préserver la qualité de l’eau La réglementation environnementale européenne et française encadre particulièrement les activités d’élevage et évolue constamment pour répondre aux défis environnementaux. Au cœur du dispositif réglementaire : la gestion des déjections permet de valoriser le mieux possible, dans la fertilisation des cultures, les engrais de ferme composés des fumiers et des lisiers. Ceci afin d’éviter tout excédent de nitrate qui pourrait être lessivé vers les eaux. Si cette fertilisation naturelle se pratique depuis toujours, elle a énormément évolué. Depuis 15 ans, notamment avec la mise en place du premier PMPOA (Programme de Maîtrise des Pollutions d’Origine Agricole)1 en 1993, les installations d’élevage ont été aménagées et améliorées pour prendre en compte cette fertilisation organique et la valoriser au maximum : • Le stockage En attendant d’être épandus sur les champs pour enrichir les sols, à la bonne période (au printemps), les effluents (fumier, lisier) sont stockés dans des fumières ou des fosses étanches pendant l’hiver, de manière à éviter tout risque d’écoulement vers l’environnement. • L’épandage 2 De par leurs connaissances des besoins des cultures et par des analyses de sols, les producteurs calculent, pour chaque parcelle, la quantité d’engrais organique appropriée, ce qui permet de diminuer la consommation d’engrais de synthèse. L’épandage se fait selon des règles précises, qui préviennent les risques de pollution des nappes phréatiques et les nuisances au voisinage. De nombreux critères sont pris en compte : période d’épandage, présence de talus ou de bandes enherbées à proximité des cours d’eau, respect d’une distance minimale par rapport aux habitations… 5 Utiliser les énergies renouvelables et favoriser la production d’énergie par les déjections Encourager le développement de bonnes pratiques grâce à la Charte des Bonnes Pratiques d’élevage Dans de nombreuses régions, des projets de production et d’utilisation des énergies renouvelables voient le jour. Aujourd’hui, 105 000 fermes sont adhérentes à cette démarche. Par exemple, des panneaux photovoltaïques sont installés sur des bâtiments agricoles (étables, hangars) pour produire de l’électricité. Lancée en 1999, cette dernière recense une quarantaine de bonnes pratiques en matière d’hygiène et d’environnement. Impliquant 3 000 techniciens, cette charte est un véritable outil d’accompagnement pour l’amélioration des pratiques. Les déjections peuvent également être recyclées en énergie grâce à la méthanisation. Placées dans une cuve avec des résidus de cultures et des déchets organiques d’entreprises et de collectivités locales (déchets d’industries agroalimentaires, déchets verts, déchets de restauration…), elles fermentent et permettent ainsi : Pour s’assurer de son efficacité et de sa crédibilité, elle est contrôlée par un organisme indépendant. La Charte concerne désormais 90 % des produits laitiers et 77 % de la viande commercialisée issue des élevages bovins. • de produire des énergies renouvelables (chaleur et électricité) ; • de réduire les émissions de gaz à effet de serre lors du stockage et du traitement des déjections ; • de désodoriser les effluents ; • d’améliorer l’efficacité de l’épandage des déjections. Le développement assez lent de ces installations tient au fait qu’elles sont très coûteuses et que la mise au point technique est délicate. P rogramme mis en place en 1993 par les ministères chargés de l’agriculture et de l’environnement et les professionnels, pour protéger les milieux aquatiques, en réduisant les pollutions par les nitrates et phytosanitaires. Le programme vise notamment à aider les éleveurs à réaliser les investissements de stockage et de gestion des effluents d’élevage. 2 Action de répandre (l’engrais, le fumier) sur un sol selon des modalités précises (dates, quantités, parcelles...). 1 6 Elevage herbivore et environnement Focus sur ... Consommation d’eau et production de viande bovine. Pour aller plus loin, cette méthodologie très spécifique du Waterfootprint appliquée aux bovins comptabilise en réalité 3 types d’eau : « L’eau bleue » Si le chiffre de « 15 000 litres d’eau » est souvent cité comme étant « nécessaire » à la production d’1 kg de viande de bœuf, il mérite une explication car il est source d’interprétations faussées. En réalité, l’élevage bovin et sa filière n’utilisent seulement que 3 à 4 % de ces 15 000 litres sous forme d’eau douce « consommée », c’est-à-dire captée dans le milieu naturel. Il faut donc bien distinguer « l’eau potable » prélevée sur le milieu et « l’eau de pluie » entrant naturellement dans le cycle de production de viande bovine. Elle représente 3 à 4 % des 15 000 litres évoqués. Il s’agit du volume d’eau douce capté dans les eaux de surfaces et nappes phréatiques. Pour la filière bovine, cela correspond principalement à l’eau d’abreuvement des animaux, l’eau d’irrigation des cultures fourragères (8 % des surfaces fourragères sont irriguées) qui nourrissent les animaux et l’eau nécessaire à la transformation de la viande. Pour les élevages français, l’Institut de l’Élevage réévalue cette consommation d’eau bleue en France. « L’eau grise » Elle représente 3 % des 15 000 litres évoqués. Il s’agit du volume d’eau théorique requis pour maintenir la qualité de l’eau aux normes en cours, dans les systèmes de production de viande. « L’eau verte » Elle représente 94 % des 15 000 litres évoqués. Il s’agit du volume d’eau de pluie réceptionnée sur les surfaces utilisées pour nourrir le troupeau et qui est majoritairement stockée sous forme d’humidité dans le sol ou bien qui s’évapore par évapotranspiration de l’herbe des prairies ou des fourrages cultivés, rejoignant le cycle naturel de l’eau. Il est donc abusif d’attribuer à la production de viande, la comptabilisation de cette eau de pluie qui tombe naturellement sur les prairies et les surfaces fourragères. 7 207 litres d’eau sont nécessaires à la production d’1kg de viande de bœuf. Condensation Précipitations (pluie, neige, grêle) Évaporation Évapotranspiration Ruissellement Infiltration Eau souterraine L’eau utilisée pour produire un bien additionne l’eau bleue - l’eau visible des mers, des lacs, des nappes phréatiques - et l’eau verte, l’eau non visible, absorbée par les plantes et à la surface des sols. Eau verte Eau bleue Crédit : CIV / Gana Castagnon 8 Elevage herbivore et environnement Focus sur ... Gaz à effet de serre et production de viande bovine. Dans son dernier rapport 2013, la FAO réévalue à la baisse le bilan des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées à l’ensemble des productions animales3. Elle signale notamment que la France et l’Europe de l’ouest sont bien placées en termes de niveau d’émission des GES par kilo de viande. Variations régionales de la production de viande bovine et de l’intensité des émissions de GES par kg d’équivalent carcasse 70 Million de tonnes équivalent carcasse kg équivalent CO2 / kg équivalent carcasse 80 60 50 40 30 20 Méthane entérique, CH4 Gestion du fumier, CH4 Gestion du fumier, N2 O Fumier épandu & stocké, N2 O 3 9 Fertilisants & décomposition des résidus de récoltes, N2 O Alimentation animale, CO2 Changement d’utilisation des sols (culture du soja), CO2 Energie directe et indirecte, CO2 Mo nde Océ ani e S.E . Asi ed e l’E .& Asi ed uS . A sahfrique arie sub nne - Pr Afr oche iqu Ori e d ent uN & . Féd . ru sse Eur ope de l’E. A & Cmériq ara ue ïbe Lat s ine Am ériq ue du N. 0 Eur ope de l’O. 10 Transport, abattage, transformation, CO2 Changement d’utilisation des sols, expansion des pâturages et déforestation, CO2 Production bovine 14,5 % des émissions liées aux activités humaines, soit une réévaluation à la baisse comparativement aux 18 % du rapport FAO publié en 2006 Grâce à la valorisation des prairies et des haies, l’élevage allaitant a la capacité de stocker du carbone dans les sols : un atout non négligeable ! Plusieurs facteurs concourent aux bons résultats qu’obtient le système d’élevage français Une alimentation des troupeaux équilibrée et principalement issue du territoire : En France, l’autonomie des exploitations quant à l’alimentation des troupeaux, permet d’éviter les émissions liées au transport. Par ailleurs, l’herbe est issue des prairies qui captent et stockent du carbone dans leur sol, contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, ce stockage peine encore à être comptabilisé dans les études car la méthodologie est encore en construction. Une gestion des fumiers et des lisiers efficace : Depuis 20 ans, l’utilisation d’engrais de synthèse a baissé de 20 % dans les élevages français, ceci étant dû à une meilleure utilisation des fertilisants de ferme que sont les fumiers et les lisiers. En valorisant ces déjections (par épandage sur les prairies et les champs cultivés), les éleveurs économisent des doses d’engrais minéraux et diminuent considérablement leurs émissions de protoxyde d’azote. En France, l’agriculture contribue pour 19 % aux émissions nationales de gaz à effet de serre (GES), dont un peu moins de la moitié sont émis par l’élevage. Au regard du cheptel moyen français, 10 % des émissions sont liées à l’élevage bovin producteur de lait et viande. Selon l’Institut de l’élevage, le stockage de carbone dans les prairies compense entre 30 et 50 % des émissions de l’élevage bovin. Pour rappel, l’élevage contribue aux émissions de 3 gaz à effet de serre : le méthane, le protoxyde d’azote, le dioxyde de carbone. Le méthane (CH4), qui constitue plus de la moitié des émissions, est principalement issu de la rumination, mécanisme naturel propre aux animaux ruminants (bovins, ovins, caprins) pour digérer la cellulose contenue dans l’herbe, aliment principal des herbivores. La fermentation des déjections animales dans les bâtiments, au cours du stockage et lors de l’épandage, participe en moindre proportion aux émissions de méthane. Les émissions de protoxyde d’azote (N2O) sont principalement issues des déjections animales au pâturage, du lessivage des nitrates ainsi que de la nitrification/dénitrification dans les sols cultivés (phénomène aggravé par l’apport d’engrais azotés, minéraux ou organiques). Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) sont liées à la consommation d’énergie directe (fioul, électricité…) sur les exploitations et lors de la fabrication et du transport des aliments pour bétail. La recherche de l’autonomie, en produisant le maximum de fourrages et de concentrés sur l’exploitation, permet aux éleveurs de réduire leurs achats et ainsi leurs émissions de CO2. Le saviezvous ? Un puits de carbone est un phénomène biologique et naturel, issu du stockage du carbone dans les sols. En élevage, il permet de compenser partiellement, voire totalement, selon les systèmes, un autre phénomène naturel : l’émission de méthane par la fermentation entérique dans le rumen. 10 Bien-être des animaux d’élevage Les professionnels de la filière ont le devoir de respecter le bien-être des animaux afin que la sécurité sanitaire et les qualités organoleptiques des produits soient garanties aux consommateurs. Les professionnels de l’élevage, du transport, du commerce et de l’abattage ont la préoccupation de protéger et soigner les animaux qu’ils élèvent et de les préserver de toute souffrance ou situation de stress évitables. Leur savoir-faire se traduit par les soins et attentions apportés quotidiennement aux animaux qui sont sous leur responsabilité. A la ferme… De par leur contact quotidien avec les animaux et la connaissance de leurs comportements, les éleveurs sont les principaux acteurs du bien-être animal en élevage. Les actions de formation mises en œuvre au sein de la profession permettent de toujours améliorer les bonnes pratiques : meilleure connaissance des besoins alimentaires, suivi sanitaire des élevages par les vétérinaires ou bâtiments offrant des aires de circulation et de couchage bien conçues, sont autant d’éléments indispensables au bien-être des animaux. Au cours de leur transport… La production animale nécessite de transporter quotidiennement plusieurs milliers d’animaux vivants sur le réseau routier européen (lieux d’engraissement, marchés aux bestiaux, transhumance, abattage...). Qu’il s’agisse, entre autres, du ramassage des animaux dans les élevages (dont les plus nombreux sont de petites exploitations), du maintien des activités d’élevage dans certaines régions, ou encore de la viabilité des abattoirs dans des zones de faible production, le transport d’animaux vivants est une réalité qui contribue à de nombreux équilibres socio-économiques. Dès lors, il est essentiel de garantir le meilleur confort aux animaux durant ces déplacements. De nombreux paramètres sont ainsi encadrés par une règlementation communautaire stricte : densité de chargement des animaux, durée de transport des différentes espèces, espace nécessaire par animal, ventilation, abreuvement ou alimentation, etc. En parallèle, les professionnels ont mis en œuvre des formations spécifiques pour les chauffeurs-convoyeurs sur l’organisation du chargement et du déchargement, sur les soins à donner aux animaux en cours de transport et sur la conduite des bétaillères. Depuis le 5 janvier 2007, les chauffeurs-convoyeurs doivent être titulaires d’un certificat d’aptitude au transport des animaux vivants, délivré par le ministère de l’Agriculture (Règlement CE 1/2005) : le CAPTAV. 11 Au-delà de la dimension éthique, le respect du bien-être animal demeure un triple enjeu pour les professionnels. … jusqu’à l’abattoir L’abattage des animaux de boucherie pour la production de viande, est réalisé dans des abattoirs qui sont des établissements spécialisés et agréés par le Préfet sur avis des Services vétérinaires. Dès l’arrivée à l’abattoir, les professionnels qui manipulent les animaux doivent respecter des règles afin de leur éviter tout stress, toute blessure ou toute douleur, et, dans le même temps, garantir leur propre sécurité. Le personnel d’abattoir doit donc recevoir une formation spécifique en matière de protection animale. En outre, depuis le 1er janvier 2013, un responsable « bien-être animal » doit être présent dans chaque abattoir (à l’exception de ceux abattant moins de 1 000 unités de gros bétail par an) pour s’assurer que les procédures relatives au bien-être animal sont correctement comprises et mises en œuvre. Enfin, les bouveries ont été spécialement aménagées pour faciliter le déchargement, la circulation des animaux, leur repos et la mise à disposition d’eau à volonté. Tout bruit inutile et pouvant être stressant doit être évité pour leur garantir quiétude et tranquillité. A tous les stades de la filière (élevage, transport, marché aux bestiaux, abattoir), il existe des liens indissociables entre le respect du bien-être animal et : la maîtrise de la sécurité sanitaire des produits : un animal dont le pelage est sale peut être une source de risque microbiologique ; la garantie des qualités organoleptiques : le stress de l’animal peut être à l’origine d’une dégradation quantitative et qualitative de la viande ; la sécurité des hommes et des animaux : il est plus aisé et moins dangereux de travailler avec des animaux calmes et qui se sentent en confiance. 5 grands principes directeurs définissent la bientraitance animale en France ’assurer que les animaux sont préservés S de la soif, de la faim et de la malnutrition Assurer aux animaux un confort approprié eiller à ce que les animaux soient préservés V de la douleur, des blessures et des maladies aire en sorte que les animaux n’aient pas F peur et éviter les situations de stress eiller à ce que les animaux puissent exprimer V les comportements considérés comme normaux pour l’espèce 12 Viande et nutrition La viande tient une place incontestable dans l’équilibre alimentaire, de par ses atouts nutritionnels indéniables. Contrairement à certaines idées reçues, la consommation moyenne de viande de boucherie (bœuf, veau, agneau, porc frais hors charcuterie, cheval et produits tripiers) diminue en France depuis une dizaine d’années. Elle a baissé de 15 % entre 2003 et 2010.4 Aujourd’hui, les Français en consomment en moyenne 3 fois par semaine.5 Quantités de viandes de boucherie consommées (g/j) chez les adultes (18 ans et plus) Base : 1 440 adultes de 18 ans et plus 65,1 g/j 3,8 0,6 4,8 47 % des Français sont d’ailleurs considérés comme de petits consommateurs de viande de boucherie : ils en mangent moins de 45 g par jour, soit moins de 315 g par semaine. Seulement 29 % des Français en mangent plus de 70 g par jour, soit plus de 490 g par semaine. 6,1 57,8 g/j 55,3 g/j 2,5 0,5 4,0 5,5 3,2 0,5 3,5 3,8 12,8 11,5 Viande non précisée 12,5 Viande chevaline Agneau Veau 37,0 33,7 31,8 Porc Bœuf 2003 4 5 13 2007 2010 C rédoc, enquêtes CCAF 2003 et 2010 – Niveaux de consommation en France chez les 18 ans et plus Crédoc, enquête CCAF 2010 – Niveaux de consommation en France chez les 18 ans et plus Une place incontestable dans l’équilibre alimentaire La viande possède des atouts nutritionnels indéniables. En effet, elle possède une densité nutritionnelle très intéressante de par ses teneurs en fer, protéines, zinc, sélénium, vitamines B. Son apport énergétique est modéré, dès lors qu’on prend le soin d’enlever le gras bien visible des morceaux les plus gras (entrecôtes, plat de côte, selle…). Une source majeure de vitamines, minéraux et autres nutriments La dernière étude réalisée par l’INRA pour le Centre d’Information des Viandes (CIV)6 sur la composition de 30 morceaux différents de bœuf, veau, agneau et viande chevaline permet de rappeler que : Les viandes représentent les meilleures sources alimentaires de fer en quantité et en qualité. D’autres aliments comme les légumes secs, les céréales ou certains légumes verts apportent bien du fer mais ce fer (dit « non-héminique ») est beaucoup moins bien assimilé par l’organisme (5 à 10 % seulement seront assimilés) que le fer majoritairement « héminique » contenu dans la viande, qui est assimilé à environ 25 % 7. Il est donc plus difficile de couvrir ses besoins en fer sans consommer de viande, et ce notamment pour les femmes dont les besoins en fer sont deux fois plus élevés que ceux des hommes ! 7 Les viandes protéines : sont particulièrement riches en 17 à 23 g pour 100 g en moyenne6. Les protéines d’origine animale, et donc celles de la viande, ont l’avantage d’être de très bonne qualité puisqu’elles contiennent tous les acides aminés indispensables en proportions équilibrées et sont bien assimilées par l’organisme. La viande représente également une des meilleures sources alimentaires de minéraux comme le zinc, le sélénium, ainsi que de vitamines du groupe B6. La viande est notamment riche en vitamine B126, une vitamine qui ne se trouve que dans les aliments d’origine animale. Les teneurs en lipides et en calories des viandes sont variables d’un morceau à un autre mais globalement, sur 30 morceaux différents, les 2/3 contiennent moins de 8 % de lipides et 24 présentent une densité énergétique inférieure ou égale à 150 kcal/100 g6. I NRA-CIV, valeurs nutritionnelles des viandes de bœuf, veau, agneau, viande chevaline et des produits tripiers, 2009. www.lessentieldesviandes-pro.org 7 A FSSA – CNERNA-CNRS – Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Tec & Doc, 3e édition, Paris 2001 6 14 Viande et nutrition Oui, on peut manger de la viande tout en respectant les recommandations officielles. Cholestérol et alimentation Cancer et alimentation La relation entre l’alimentation et l’apparition des cancers est complexe. Beaucoup de choses restent à démontrer ou à mieux comprendre. Des recommandations ont été récemment établies en matière d’hygiène de vie pour favoriser la prévention des cancers : pas de tabac, peu d’alcool, activité physique régulière, poids dans les normes, alimentation variée et équilibrée. Et même si les relations de causalité ne sont pas démontrées, les recommandations de santé publique préconisent de limiter sa consommation de viande rouge à moins de 500 g de viande cuite (c’est-à-dire 700 g de viande crue) par semaine en prévention du cancer colorectal 8. En ce qui concerne la viande, il est important de veiller au mode de cuisson. La consommation moyenne de viande de boucherie en France est de 55 g/jour, soit 390 g/semaine/adulte 9, ce qui est donc bien inférieur au seuil préconisé ! Contrairement aux idées reçues, la teneur moyenne en cholestérol de la viande est faible (entre 30 et 70 mg pour une portion de 100 g), voisine de celle du poisson (entre 30 à 70 mg pour 100 g) 10. En réalité, l’excès de cholestérol dans le sang nécessite surtout de diminuer la consommation excessive de graisses. Par conséquent, il est préférable dans ce cas de limiter, pour tous les plats, les graisses ajoutées (mayonnaise, fritures, sauces…). Concernant la viande, petite astuce pour les morceaux les plus gras (notamment les côtes, côtelettes et entrecôtes) : il suffit de retirer la partie grasse visible pour en diviser par deux l’apport en matière grasse ! Par ailleurs, la viande n’apporte pas « que des mauvaises graisses ». En effet, la matière grasse (ou lipides) des viandes est composée d’une grande diversité d’acides gras : autant d’acides gras mono-insaturés que d’acides gras saturés et une faible quantité d’acides gras polyinsaturés (ce sont les fameux omégas 3 et 6 dont on entend souvent parler). 8 9 10 15 P NNS, Nutrition et prévention des cancers : des connaissances scientifiques aux recommandations, Paris 2009 Crédoc, enquête CCAF 2010 – Niveaux de consommation en France chez les 18 ans et plus ANSES, table de composition Ciqual 2012 et www.nutraqua.com Conseils pratiques Le choix des morceaux La teneur en lipides (graisse) est très variable d’un morceau à l’autre, quelle que soit l’espèce animale. Dans chaque type de viande, qu’elle soit rouge ou blanche, on trouve des morceaux maigres et des morceaux plus gras. Plusieurs morceaux sont à moins de 5 % de matière grasse : rumsteck, macreuse à bifteck, tende de tranche pour le bœuf, noix ou jarret pour le veau… Source : INRA-CIV, valeurs nutritionnelles des viandes de bœuf, veau, agneau, viande chevaline et produits tripiers, 2009. www.lessentieldesviandes-pro.org Bien adapter la consommation de viande à l’âge des enfants 12 Pour les tout-petits, il est recommandé de commencer à diversifier l’alimentation à partir de 6 mois (jamais avant 4 mois). La viande peut donc être introduite à ce momentlà, peu après les fruits et légumes, et par étape, en adaptant les textures aux capacités masticatoires de l’enfant et en augmentant les quantités petit à petit. Des recommandations très précises ont été définies par le PNNS 12 : Bien consommer la viande pendant la grossesse Age (en mois révolus) 6 - 8 mois 8 - 12 mois Quantité par jour 10 g (environ 2 cuillères à café) 20 g (environ 4 cuillères à café) Texture Mixée Hachée Le seul risque pour une femme enceinte concerne la consommation de viande crue. En effet, cette consommation peut provoquer la toxoplasmose, maladie causée par l’ingestion d’un aliment contaminé (légumes crus mal lavés, viande crues ou pas assez cuites, etc.). Cette recommandation concerne donc uniquement les femmes enceintes non immunisées contre la toxoplasmose. Une prise de sang en début de grossesse permet de savoir si la femme enceinte est immunisée. Pour les femmes enceintes non immunisées contre la toxoplasmose, il est recommandé de manger uniquement de la viande bien cuite ou ayant été congelée préalablement : la cuisson à +75°C à cœur et la congélation à -18°C pendant plusieurs jours détruisent le parasite lié à la toxoplasmose. Pour les femmes enceintes immunisées, il n’y a aucune contreindication à la consommation de viande ; et bien au contraire, pour favoriser la couverture des besoins en fer, qui augmentent considérablement lors de la grossesse11. Des précautions sont toutefois à prendre sur la cuisson des steaks hachés. 1 - 3 ans 30 g (environ 6 cuillères à café) achée puis en H petits morceaux 11 12 13 AFSSA – CNERNA-CNRS – Apports nutritionnels conseillés pour la population française. Tec & Doc, 3e édition, Paris 2001 (Apports Nutritionnels Conseillés en fer = 30 mg/j pour les femmes enceintes au 3e trimestre de grossesse) Guide alimentaire du PNNS, La santé vient en mangeant et en bougeant, le guide nutrition pour tous les parents, 2005 AFSSA – Apports en protéines : consommation, qualité, besoins et recommandations – synthèse du rapport de l’AFSSA, 2007 La viande permet à l’enfant d’avoir un bon apport en protéines animales (bien équilibrées en acides aminés indispensables et facilement assimilées par l’organisme), et en fer (les réserves accumulées par le fœtus pendant la grossesse sont utilisées durant les 6 premiers mois de vie). Par ailleurs, il est essentiel d’adapter la quantité de viande à l’âge de l’enfant en augmentant globalement la portion journalière de 10 g tous les ans, après 3 ans. Avec l’âge, continuer à consommer de la viande pour prévenir la fonte musculaire Les personnes âgées ne doivent pas réduire leur consommation de viande. Au contraire, à partir de 60 ans, les besoins en protéines sont même légèrement plus élevés que ceux des adultes plus jeunes 13. En effet, dès 25-30 ans, la masse musculaire commence à diminuer. Au-delà de 60 ans, ce phénomène, appelé la sarcopénie, s’amplifie. Pour ralentir cette fonte musculaire, il est indispensable d’associer une activité physique régulière à un apport suffisant en protéines de bonne qualité que l’on retrouve notamment dans les viandes. 16 Viande et maîtrise du risque sanitaire Des contrôles sanitaires tout au long de la chaîne. L’ensemble des professionnels de la filière mettent en œuvre des mesures de maîtrise sanitaire à tous les stades de la production (élevage, abattoir, ateliers de découpe et de transformation, transport, points de vente), qui font l’objet de nombreux contrôles. Le « Paquet Hygiène », réglementation européenne particulièrement stricte en matière d’hygiène des aliments, encadre l’ensemble des acteurs du secteur agroalimentaire (professionnels et services vétérinaires). 17 A la ferme Chaque éleveur surveille quotidiennement l’état de santé de son troupeau. Parallèlement, un vétérinaire s’occupe de la prévention et du traitement des maladies animales. En élevage, le contrôle sanitaire par les services vétérinaires porte notamment sur la pharmacie vétérinaire, en particulier sur les conditions de délivrance, d’utilisation et de stockage des médicaments vétérinaires, ainsi que sur la vérification de la nonutilisation de molécules interdites. Des contrôles sont également menés sur la traçabilité des aliments, l’enregistrement des mouvements des animaux, leur identification, etc. Les services vétérinaires délivrent aussi les documents sanitaires des animaux, obligatoires lors des transports (achats, marchés, exportations…), et attestant du bon état de santé de l’animal, tels que par exemple le volet sanitaire apposé sur le passeport des bovins. A l’abattoir Deux grands types d’inspection par les services vétérinaires s’opèrent à ce niveau. D’une part, une inspection de l’établissement, c’est-à-dire de son aménagement, de son fonctionnement, de l’hygiène générale des locaux, des équipements et du personnel,… Ce contrôle aboutit (ou non) à l’octroi d’un numéro d’agrément spécifique, qui sera apposé sous forme d’estampille sanitaire sur toutes les carcasses issues de cet établissement. Une fois l’agrément obtenu, des visites d’inspection régulières sont réalisées. D’autre part, une inspection systématique de l’animal avant et après son abattage a lieu : • A vant l’abattage, on s’assure à nouveau de son identité, de sa provenance, du respect des règles de protection animale lors du transport notamment et de sa bonne santé. On parle d’inspection ante-mortem ; • A la fin des opérations d’abattage, chaque carcasse et les viscères associées sont inspectées par les agents des services vétérinaires, c’est l’inspection post-mortem. En l’absence d’anomalie, la carcasse est estampillée, prouvant qu’elle peut entrer dans la chaîne alimentaire. Dans le cas contraire, les carcasses ou pièces de carcasse sont saisies, sous contrôle des services vétérinaires, et ne pourront donc pas être consommées. De la transformation à la distribution A la sortie de l’abattoir, la carcasse est, soit orientée directement vers la découpe (puis la boucherie), soit envoyée dans une entreprise de transformation qui produit une denrée plus ou moins élaborée (plats préparés, surgelés, conserves…) mise à disposition des consommateurs au terme du circuit de distribution concerné (grandes surfaces, vente au détail…). Tous ces établissements, comme les abattoirs, doivent disposer d’un agrément attestant du respect de la réglementation sanitaire en vigueur. Les entreprises (abattoirs, ateliers de découpe ou de transformation) ont une obligation de résultats. Elles doivent par conséquent définir les moyens les plus efficaces pour garantir les objectifs sanitaires fixés par la réglementation. C’est sur l’obtention de ces résultats qu’elles sont jugées. L’ensemble de ces mesures constitue le plan de maîtrise sanitaire. Ce dernier doit être revu régulièrement et fait l’objet de contrôles réguliers par les services vétérinaires. Enfin, des contrôles inopinés des denrées ont également lieu dans les magasins, les établissements de restaurations collective ou commerciale. Des contrôles des résultats d’autocontrôles effectués par les professionnels (Température, qualité microbiologique de la carcasse) sont par ailleurs réalisés par les services vétérinaires. Enfin, des plans de surveillances sont mis en œuvre annuellement par la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) sur les viandes d’animaux de boucherie et portent sur d’éventuels résidus de médicaments vétérinaires, les contaminants de l’environnement (dioxines, métaux lourds) ou les micro-organismes pathogènes. Ils ont lieu à différents stades de la production. 18 Viande et maîtrise du risque sanitaire Le consommateur, dernier maillon de la chaîne du froid. Le respect de la chaîne du froid Les produits réfrigérés, comme la viande, doivent être achetés en dernier. Après l’achat, il est conseillé de rentrer rapidement chez soi pour ranger la viande dans son réfrigérateur (ou congélateur). Il est recommandé de prévoir un sac isotherme pour le transport du point de vente jusqu’au domicile. La viande doit être placée dans la partie la plus froide du réfrigérateur, entre 0 °C et 4 °C. La conservation de la viande Lorsque la viande est achetée chez le boucher, le tripier ou au rayon traditionnel des grandes et moyennes surfaces, elle se conserve entre 1 et 4 jours selon les morceaux, dans son emballage d’origine, un papier paraffiné spécialement conçu pour la préserver au mieux. Les viandes hachées à la demande doivent être consommées dans les 12 heures qui suivent l’achat et les produits tripiers dans les 24 heures. Quelques rappels utiles : • L es viandes préemballées (film plastique étirable) doivent pouvoir « respirer », il ne faut donc pas empiler les barquettes les unes sur les autres. Le consommateur doit également veiller à la DLC (Date Limite de Consommation) indiquée sur l’étiquette du produit. • L es produits surgelés se conservent à - 18 ° C dans un congélateur, jusqu’à la DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale). • L es viandes et les produits tripiers réfrigérés peuvent être congelés « maison » à condition de respecter certaines règles : - Procéder dans des conditions optimales d’hygiène, - Congeler le jour même de l’achat ou au plus tard le lendemain dans un congélateur 4 étoiles, - La viande congelée « maison » ne doit pas être conservée plus de 2-3 mois. 6 règles d’or d’hygiène Toujours bien se laver les mains avant de préparer le repas. Plan de travail, évier, égouttoir et table doivent être nettoyés avant et après usage. Ne pas préparer en même temps des aliments souillés (légumes non épluchés et non lavés) et des produits sensibles comme la viande. Avant une nouvelle utilisation, bien nettoyer les ustensiles de cuisine qui ont servi à préparer des aliments crus. Eviter tout contact entre les produits crus et les aliments cuits plus fragiles (de façon directe ou indirecte via des plats). Les aliments encore trop chauds ne doivent pas être placés directement dans le réfrigérateur. Les restes doivent être recouverts d’un film alimentaire, stockés entre 0 et +4°C puis être consommés rapidement (1-2 jours idéalement, 3 jours maximum). 19 Viande et consommation Viande et nouveaux modes de consommation alimentaire : le décryptage d’experts sur les consommateurs d’aujourd’hui et de demain. Même si la place d’honneur de la viande dans la gastronomie et le repas français n’est plus à démontrer, la filière viande doit prendre en compte de nouveaux profils de consommateurs qui dictent leurs choix, n’hésitent pas à faire des infidélités croissantes aux marques ou aux commerçants et remettent en cause le dogmatisme publicitaire. Retour sur les comportements alimentaires d’aujourd’hui et tour d’horizon des différents morceaux de viande pouvant satisfaire les consommateurs, même les plus exigeants ! Répondre aux nouvelles consommations D’après Jean-Louis Lambert, sociologue économiste qui étudie depuis 35 ans les pratiques alimentaires et leurs évolutions, « l’évolution du mode de vie et notamment celui de la place et du rôle social des femmes, conduit à un transfert de la production domestique alimentaire vers le système marchand. Le temps consacré à l’alimentation est réduit et la demande de produits prêts à manger est croissante. Si le repas social, notamment le weekend, reste convivial et gastronomique, le repas en semaine devient de plus en plus fonctionnel et donc très ouvert aux plats préparés. » Toutefois, la place du repas en France reste indéniable Pour Pascale Hébel, Directrice du département Consommation du CREDOC, et auteur du livre Comportements et consommations alimentaires en France « la place du repas chez les Français est toujours très grande et c’est même une constante chez nos compatriotes. En France, on prend trois repas et il y a très peu de variabilité malgré les évolutions de mode de vie, ce qui n’est pas le cas dans les pays anglo-saxons, en Scandinavie, où certains se limitent à un ou deux repas et d’autres en prennent 8 par jour. » 20 Viande et consommation Focus sur ... les 15-25 ans à table. Aujourd’hui, la consommation alimentaire des jeunes générations est marquée par une fréquence beaucoup plus importante de plateau-repas à domicile et de fast-food à l’extérieur, ce que confirme l’étude « Nouveaux comportements d’achat et de consommation alimentaire » publiée par le CREDOC fin 2013. Une multiplicité de morceaux pour satisfaire tous les goûts La praticité et la rapidité sont donc deux atouts qu’elles affectionnent particulièrement. Néanmoins, l’étude montre également que les jeunes accordent une place importante au repas, parce qu’ils sont élevés dans cet esprit, dans cette communion d’un repas partagé. En définitive, hormis l’adolescence, période charnière où le comportement peut être contestataire, sans que cela n’entraîne par la suite de rupture, on constate que chacun, passé cet âge, réintègre l’habitude alimentaire. L’institution publique l’a d’ailleurs bien compris en cherchant à maintenir ce lien dans les écoles aussi bien qu’à l’université, pour faire des cantines des lieux où alimentation rime avec discussion. Cette très grande variété fournit pas moins de 100 morceaux, toutes espèces confondues ! La diversité des produits, des conditionnements, des préparations culinaires et des circuits de distribution confère aux viandes de boucherie et produits tripiers tous les atouts nécessaires pour répondre à nos aspirations culinaires. Que ce soient les viandes de boucherie, composées des viandes de bœuf, chevaline et d’agneau, qui sont des viandes rouges et celles de veau et de porc, qualifiées de viandes blanches, en passant par la famille des produits tripiers, issus du bœuf, du veau, de l’agneau et du porc, le choix est grand pour le consommateur exigeant. Pour aller plus loin dans l’univers culinaire de la viande et de son environnement : • L e site d’INTERBEV www.la-viande.fr propose de nombreuses informations concernant les différents types de viandes et la diversité des morceaux. Ce site permet également aux consommateurs d’acquérir de nombreuses connaissances dans plusieurs domaines comme la cuisine de la viande, la nutrition, la sécurité sanitaire, l’élevage ou l’environnement… • La nouvelle médiathèque d’INTERBEV en ligne sur le site lamediatheque.interbev.fr offre un choix de plus de 1 000 recettes de viande à télécharger en haute définition : bœuf, veau, agneau, viande chevaline, produits tripiers. Ces recettes sont classées selon les grandes thématiques culinaires d’INTERBEV et tous les modes de cuisson y sont représentés : poêlé, grillé, au four, mijoté, etc. 21 Focus sur ... Le steak haché, un incontournable dans l’assiette des Français. Des modes de cuisson différents selon les morceaux et les espèces Les modes, temps et degrés de cuisson, diffèrent selon les morceaux et les espèces. Les viandes et produits tripiers se font cuire rapidement (griller, poêler ou rôtir) ou mijoter longuement (braiser ou bouillir). Les cuissons dites rapides sont adaptées aux morceaux naturellement tendres tandis que les cuissons dites lentes permettent aux morceaux les moins tendres de devenir fondants grâce à une cuisson prolongée en milieu humide. Un produit tendance et plaisir Le steak haché a fêté ses 50 ans d’existence en 2011. Et son succès est toujours au rendez-vous. Composé essentiellement de muscle de bœuf, le steak haché est très apprécié ; 81 % des Français14 en ont une image positive en raison de sa praticité, son prix, son goût et ses qualités nutritionnelles. Il est riche en protéines et sources de fer, vitamines du groupe B. Le steak haché a également l’avantage de se prêter à toutes sortes de recettes dont les Français raffolent : du burger aux boulettes de viande, en passant par la sauce Bolognaise.... il répond à toutes les envies ! Utile Quelques mots de vocabulaire Poêler : saisir la viande puis la cuire à haute température dans de la matière grasse. Griller : saisir la viande à haute température sur un gril ou dans une poêle sans matière grasse. Rôtir : cuire la viande au four avec peu ou pas de matière grasse. Braiser : faire revenir la viande puis la cuire à couvert dans un peu de liquide. Elle cuit très doucement et très longtemps pour exprimer toute sa saveur et son fondant. Bouillir : plonger entièrement la viande dans un liquide et la cuire longuement à petits frémissements. Pour les jeunes enfants, en particulier ceux de moins de 3 ans (et par mesure de précaution jusqu’à 15 ans), les personnes âgées de plus de 65 ans et les femmes enceintes, considérés comme population sensible, les autorités sanitaires recommandent de bien cuire à coeur le steak haché, qu’il soit surgelé ou frais. La cuisson « bien cuit » pour le steak haché signifie atteindre à cœur une température au moins supérieure à +70 °C : après cuisson, l’intérieur doit être brun-gris et en aucun cas rouge ou rosé. Cette couleur brun-gris indique que les protéines à cœur ont été cuites, ce qui permet aussi de détruire les bactéries éventuellement présentes comme Escherichia coli ou des salmonelles. « Bien cuit à cœur », le steak haché peut être consommé par tous. 14 IFOP, Etude sur «le steak haché et les Français», juin 2010 22 Filière viande et activité socio-économique Un secteur clé de l’économie française : plus de 20 000 emplois à pourvoir d’ici 2018 dans la filière élevage et viande ! LA FILIÈRE FRANÇAISE DE L'ÉLEVAGE ET DES VIANDES ÉLEVAGE MISE EN MARCHÉ ANIMAUX TRANSFORMATION (ENTREPRISES PRIVÉES ET COOPÉRATIVES) COMMERCIALISATION VIANDE CONSOMMATION HYPERMARCHÉS ET SUPERMARCHÉS RAYON TRADITION / LIBRE-SERVICE TRANSFORMATEURS DÉCOUPE ET ÉLABORATION COMMERÇANTS EN BESTIAUX RESTAURATEURS ( COLLECTIVITÉS OU PRIVÉS ) ABATTEURS ÉLEVEURS COOPÉRATIVES D’ÉLEVEURS CONSOMMATEURS COMMERÇANTS EN GROS DE VIANDE (CHEVILLARDS) BOUCHERIES ET TRIPERIES TRADITIONNELLES ( ARTISANS) Du champ à l’assiette du consommateur, la filière viande regroupe un large panorama de professions : Des métiers de l’élevage (ovin, bovin, équin) à ceux de la boucherie artisanale et de la grande distribution en passant par les métiers de l’industrie de la viande 23 Au-delà de leur impact économique au sein du secteur agroalimentaire, les produits de l’élevage, souvent emblématiques des différentes régions de production, bénéficient également à d’autres secteurs d’activité, tels que l’artisanat ou le tourisme. De plus, ils permettent le développement et le maintien d’une activité économique dans des régions défavorisées en générant des emplois induits (ateliers de transformation viande et lait, fabrication de fromages, travail du cuir...), et connexes (écoles, mairies, postes...), contribuant ainsi d’éviter la désertification des campagnes. La filière élevage et viande en quelques chiffres. En élevage • 200 000 éleveurs bovins • 23 000 éleveurs ovins • 60 000 éleveurs équins Recrutement d’ici 2018 : 4 500 éleveurs bovins allaitants et 4 000 éleveurs ovins > > Dans les hyper et supermarchés • 1 800 hypermarchés et 5 500 supermarchés (avec rayon boucherie) • 22 000 bouchers en GMS Recrutement d’ici 2018 : 5 000 bouchers Pour la mise en marché des animaux > Coopératives d’éleveurs • 20 000 boucheries artisanales dont 800 boucheries chevalines • 65 organisations de producteurs bovins • 52 organisations de producteurs ovins > Pour la commercialisation de la viande Dans les boucheries et triperies traditionnelles • 53 000 emplois Recrutement d’ici 2018 : 4 500 bouchers Commerçants en bestiaux • 1 300 commerçants en bestiaux • 53 marchés en bestiaux Recrutement d’ici 2018 : 250 commerçants en bestiaux > En restauration collective • 300 000 emplois Recrutement d’ici 2018 : 32 000 emplois Du côté de la transformation • 280 abattoirs • 50 000 emplois Recrutement d’ici 2018 : 4 500 emplois 24 Filière viande et activité socio-économique En France, la consommation de viande se répartit entre 3 canaux de distribution avec la grande distribution (54 %), la restauration (31 %) et la boucherie traditionnelle (15 %)15. Viande et achats par les ménages français 16 Viande et Restauration Hors Domicile (RHD)17 Pénétration de la viande de boucherie par espèce Répartition restauration collective / restauration commerciale 97,7 % 3,6% 7,2% Des ménages français achètent de la viande au moins une fois dans l’année 94,3 % 86,8 % 10,4% 0,8% 6,6% 5,0% 2,0% 7,6% 17,4% 25,6% 71,1 % 55,8 % 49,2 % 16,1% Produits élaborés Porc 23,8% Porc Veau Agneau Produits tripiers Ovins Veau 15,5 % Bœuf Autres viandes hachées Cheval 52,5% Bœuf (hors haché) Bœuf haché 21,4% Viande et commerce extérieur Les exportations de viande concernent d’une part, l’exportation de bovins vivants, principalement des mâles vendus jeunes (6 à 18 mois) pour être engraissés ainsi que des reproducteurs femelles. D’autre part, la France exporte et importe essentiellement des viandes réfrigérées ou congelées. En 2012, la balance commerciale était positive pour la filière bovine française. Elle exporte plus qu’elle n’importe. Son premier client est l’Italie depuis les années 70. La France importe majoritairement des pays européens frontaliers (Pays-Bas, Allemagne, Irlande...). Toutefois depuis 2 ans, la part des échanges vers les Pays tiers tend à s’accroitre par rapport à celle de l’Union européenne. 15 16 17 25 Groupe Économie du Bétail (GEB) Panel consommateurs Kantar Worldpanel - Achats de viande de boucherie (bœuf , veau, agneau, cheval, porc et leurs produits tripiers) par les ménages en 2012 Crédoc, enquête FranceAgriMer, 2008 Restauration collective Restauration commerciale • 2 0 % des viandes de boucherie sont consommées hors domicile. Environ 60 % d’entre elles sont destinées à la restauration commerciale (incluant les chaînes et restaurants indépendants). • Le bœuf est la viande majoritairement achetée en RHD. Il représente 65 % des achats de viande de boucherie en volume. • La viande hachée de bœuf reste le principal débouché en RHD et représente 45 % des viandes servies. • L es viandes bovine et ovine sont davantage consommées en restauration commerciale, tandis que le veau l’est plus en restauration collective (incluant sociétés privées et collectivités). A propos d’Interbev ... INTERBEV est l’Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, fondée en 1979 à l’initiative des organisations représentatives de la filière bétail et viandes. Elle reflète la volonté des professionnels des secteurs bovin, ovin et équin de proposer aux consommateurs des produits sains, de qualité et identifiés tout au long de la filière. Elle fédère et valorise les intérêts communs de l’élevage, des activités artisanales, industrielles et commerciales de ce secteur qui constitue l’une des premières activités économiques de notre territoire. Contact presse www. interbev.fr www. la-viande.fr Tour Mattei • 207, rue de Bercy • 75587 Paris Cedex 12 INTERBEV - Impression février 2014 - Crédits photos : Aldo Soares, Georges Imbert, Amélie Roche et Dominique Azambre - Fotolia. Cécile Lardillon 01 44 87 44 76 [email protected]
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