Défendre l`agriculture de proximité par Laura Lévesque

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Bergerie La Vieille ferme
Défendre l’agriculture de proximité
LAURA LÉVESQUE
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SAINT-FULGENCE - Sourire accueillant, robe fleurie,
tresse française. La copropriétaire de la bergerie la Vieille
ferme de Saint-Fulgence, Carmen Tremblay, sort tout droit
d’une scène paysanne d’antan.
On comprend d’emblée pourquoi les Européens, qui sont
nombreux à visiter les lieux,
tombent sous le charme de
cette entreprise agricole qui
élève les animaux selon les
principes du développement
durable.
Mme Tremblay a vécu sur une
ferme et après avoir complété
un baccalauréat en administration des affaires, elle décide de
se lancer dans le monde agri-
cole. Avec son conjoint Napesh
Lapointe, avec qui elle a trois
jeunes enfants, elle a redonné
vie à cette ferme, abandonnée
pendant 30 ans, qui donne une
vue imprenable sur le fjord.
« J’ai rencontré mon conjoint
à la petite école. Mais ce n’est
que bien des années plus tard
que nous sommes devenus un
couple », raconte la fermière en
parlant de son compagnon qui
était également enchanté de
démarrer une entreprise agricole au début des années 2000.
La ferme qui se trouve dans
un des endroits les plus bucoliques de la région se distingue
par ses agneaux au goût légèrement salé. Chaque agneau a son
terroir d’origine qui lui confère
une saveur unique, explique
Mme Tremblay.
« Les poussières mar ines
se rendent jusqu’aux terres.
L’agneau est naturellement salé
par ce phénomène », détaille la
pétillante éleveuse de moutons,
en pointant le fjord qui se trouve devant la charmante maison familiale, dont la garde est
montée par un gentil bouvier
bernois.
Pour la première fois cet été,
une table champêtre et un petit
parcours découvertes est offert
aux visiteurs de la bergerie. Les
gens peuvent se rendre sur les
lieux pour un petit goûter du
midi, un souper dans la nouvelle
salle qui surplombe la ferme.
Mais avant de déguster un repas
élaboré à partir de l’agneau, des
fruits et des légumes biologiques de la ferme, les visiteurs
peuvent parcourir les vergers et
les jardins biologiques. On peut
également acheter des mets
emballés sous vide dans le petit
magasin qui offre une succulente boisson à la rhubarbe.
« Nous voulons inviter les gens
à cheminer de la terre à l’assiette », résume Carmen Tremblay,
précisant que de nouveaux panneaux d’interprétation seront
installés sous peu.
Les deux propriétaires de la
ferme défendent ardemment
l’agriculture de proximité. Leur
but : rétablir le lien entre le producteur et le consommateur.
« Nous voulons encourager
les consommateurs à faire un
pas vers la campagne. Et il y
a un gros travail à faire. C’est
facile d’aller à l’épicerie, où la
loi du plus fort l’emporte. Les
plus petits producteurs peuvent difficilement y entrer.
Mais pour qu’il y ait encore
des fermes dans l’avenir,il faut
encourager les producteurs »,
insiste M me Tremblay, dans un
plaidoyer pour une agriculture
humaine et raisonnée. o
Photos Marianne St-Gelais
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ÉVÉNEMENT
VENTE DE L’ÉTÉ
Carmen Tremblay prend soin de ses dizaines de moutons.
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Carmen Tremblay a redonné vie à cette ferme, abandonnée pendant 30 ans,
qui donne une vue imprenable sur le fjord.
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Les gens peuvent manger des repas élaborés à partir de l’agneau, des fruits
et légumes de la ferme.
le PROGRÈS-dimanche, LE 22 JUILLET 2012