L`Exploration des nécropoles de la montagne d`Antinoë : fouilles

Transcription

L`Exploration des nécropoles de la montagne d`Antinoë : fouilles
The
Stephen Chan
Library
of
Fine Arts
NEW YORK UNIVERSITY LIBRARIES
A
privale university in the public service
INSTITUTE OF FINE ARTS
IFAM
DT
73
.A7
E96
1900Z
cl
The
Stephen Chan
Library
of
Fine Arts
NEW YORK UNIVERSITY
A private
LIBRARIES
university in the public service
INSTITUTE OF FINE ARTS
s
I
i
l»ouTi<AiT UK
AnOAAGON EVyVXI
^
L'EXPLORATION DES NÉCUOPOLES
DE LA
MONTAGNE D ANTINOE
FOUILLES EXÉCUTÉES EN 1901-1902
I
A
la reprise,
pour
la septièiiie
fois,
de
l'exploi-atioii
des ruines
d'Antinoë, un but nouveau s'imposait à mes recherches: la vérification de
Thypothèse que j'avais émise, touchant l'existence de caveaux,
creusés dans
ville et
la
monlai^ne qui s'élève du sud-est au noi-d-ouest delà
qui auraient été affectés aux sépultures des chevaliers romains
ou byzantins.
Cette liypolhèse, j'en a\ais exposé les
basées aux
années,
du
i-i'sultats
ae((uis, jus(ju"ici,
les sondag'es faits
en vue de
ciuietière autinoïte n'ont
moyennes de
la cité.
[)ar
brodeuse; Aurélius CoUuthus,
le
les
toutes étaient
fouilles.
1mi
quatre
recoiiiiaitre les divei-s (piartiers
mis à jour
Thotesbcnt,
i-aisoiis, (|ui
la
(pie les tond)es
des classes
musicienne; Euphémiàn,
batteur d'or; sa
la
femme, Tisoïa
;
Uraionia; des milliers de morts anojiymes, de condition analoi^tie;
et
pour
finir,
l'anachorète Sérapion
et
Thaïs.
Les costumes portés par ces morts,
\
d'eux, le type
même
en
En
était ainsi.
Ann.
(;.
— a
les objets retrou\('s
des tond)es donnaient
(piali-e
la
preuNc
auprès
loi-in<dle (pi'il
années, nulle trace de si'pullure
j)ali-icieniie
!t
.
ANNALES DU MUSÉE GUIMET
116
n'avait
um^
relevée. Et pourtant,
«^1(''
qu'Autinoë avait du
ville telle
compter nonilnv de hauts dignitaires du
impérial
|)()UV()ii'
et
de
seigneurs.
Oi-,
la
ces nécropoles, exploi-c'es ius(|u'ici, sont toutes situ('es dans
plaine.
.]"ai,
r(^viendrai (pie
Bâtie au
maintes
))()Ui-
déjà,
je n'y
es(pnsser, à grands traits, sa position.
s'amorcer à des falaises
(pie
baigne
le
descendant vers
lleuve, et (jui,
un vaste einpie, d'une li(me de rayon, pour, au nord,
se rapprocher de nouv(\ui de la
miers contreforts de ce
onduleuse, où
d'Antinoë;
site
le
(h'ci'it
du Xil,ses mui-ailles d'enceinte venaient, au sud,
Ixn^d
lest, d('crivent
lois,
l'ive.
ciiHjue, c'est
Entre
une plaine de
cimetières se sont étendus.
les
rempails
les
Aux
pre-
et les
désert, à peine
flancs des
mon-
tagnes, des ravins se creusent; des criques ensablées s'ouvrent; les
})remières croupes, assez molles, se prolongent, sur certains points, en
plattmux. Plusieurs vallées s'enfoncent entre elles enfin, gagnant les
rives de la
mer Rcmge.
I
,a
plus au sud,
VOuady
GJiatn<)u<^, bifurque,
à cinq cents mètres à peine de son débouché, en trois défilés, escaladant les
sommets,
(v^uatre autres s'enfoncent
du Nil, presque parallèle à
massif
dominent des arêtes ou des
;
la
plus proche
Et, complétant le relief de ce
riv(î.
elles ces
rejoignent entre
rocheux, des cols
L'absence de
la
au nord
vallées,
que
pics.
toub^ trace de
sépulture patricienne, dans les
cimetières de la plaine, m'autorisait donc à supposer, qu'à l'imitation
des seigneurs égvptiiuis, les cbcNaliers romains et byzantins s'étaient
fait
creuser
vallées.
1 -e
des
appartements
funèbres
tvpe de l'hypogée leur était familier.
en fournissai(Mit de nombreux exemples
:
les
La
replis de
Grèce,
l'influence des
ces
Rome
coutumes
que de nMrouver
la
projet était fort dillicile à mettre à exécution, en raison de
la
locales avait
du
trace des caveaux
Ce
dans
faire
(pii
le
reste.
de\aient;
nature des travaux à effectuer,
telle entreprise.
La montagne,
11
iK^
s'agissait
l)sister.
et
surtout des frais (prentrainait une
calcinée par
le
soleil,
se délite et
l'exploration des nécropoles de la montagne d'antinok
s'effrite;
partout elle présente
un aspect
recouvre la roche \ive
des
;
blocs,
détachés des
roulé sur les pentes et s'y sont enracinés.
sondages, qu'au préalal)le
complet de ce
lit
il
de sables
Une couche
(réhoulis.
deux mètres
cette pierre concassée, épaisse d'un à
Dans
et
même
de
plus,
corniches,
ont
ces conditions, les
faut effectuer, entraînent
et
117
renlèvement
de pierres; les blocs doivent être
brisés, afin de prévenir leui- ••iissement. Enffn,
aucune donnée préaucune indication, fournie par un auteur ancien, ne permet de
porter les investigations sin- un point plutôt que sur un autre. Les
cise
;
seuls guides auxquels
on puisse s'en remettre sont
les dispositions
habituelles, adoptées dans l'établissement des hypogées; l'aspect de
la
montagne;
la
présence de sortes de tumulus, qui la bossellent par
places, foi-més jadis [)ar les déblais pro\-enant de l'excavation
du
rocher; l'habitude surtout de reconnaitre la pierre naturelleuient
délitée de celle qui a été l)risée;
enhn, une longue
i)rati(|ue,
qui seule
pej-met de ne se point tromper.
II
Les premiers sondages ne furent pas heureux,
longtemps, l'exploration de la vallée de
perte.
Le choix de
et
pendant
poursuivie en pure
l'est fut
ce défilé avait pour raison d'être, qu'à sa nais-
sance, des grottes, ha])itées autrefois par les anachorètes, et qui, sans
aucun doute, furent des hypogées, sont encore reconnaissables,
au milieu de
cai-rières
qui fournirent
la
pierre des
monuments
d'Hadrien. Ces liypogées furent-ils affectés à des sépultures égyptiennes ou romaines?
Coptes,
vallée,
ils
La
question est insoluble.
fort étroite
à son entrée, s'élargit, et sur ses pentes, assez
Une
à une, chacune de celles-ci
sondée, sur deux kilomètres de longueur.
travaux y
les
ont perdu leur caractère primitif. Insensiblement, cette
douces, des corniches s'échelonnent.
fut
Dévastés par
fut bien retrou\'ée,
La
mais aucun caveau ne
trace d'anciens
fut
mis à jour.
ANNALE? DU MUSEE GUIMET
118
Mo
aussi,
rapprocha ni alors du
le iV'siilial fut (ValH))-»)
Mi
seconde vallée.
uov(], j'attaquai la
iK^alif- Poui-Iaiit, i)ai-V(Miu à
un cinpio.
Q Vp!5'^fe«*P*ii#0>
0j,^^
C'.WKArX
au
Là
I>KV\STKI=; A
(lu(|ucl se
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reconnues.
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I.'ÉPOOrK ANTIQUE. VaI.LKR Dl
dès
l"anli(|uité,
de
c<ivH»n;.\
[Erlidlf
(le
foniidic
(;i
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"'•;;
'^
ne
elles
inr r
iiifrcc
d'informes
dc'hiMs.
sarcophai;*'s, dont
i.'kivkm k
Les pillards,
la
loniie
XoitD
antiuik.
contenaient
j
Vai.léi-:
.
Kj
fcvi-i'er.
nr Xour»
a\ ides de hutin, awaient
iiV'tait
que
.si|M'ri(M le
?7 J.innn
CA\r:Ar\ iu'a'astks a
^
pic de vastes tondu's lurent enfin
dresse un
Saccai^ées,
'^'^.<
brisé les
mèiiie plus appai-ente, et mis en
pièces les cada\res, emmaillot<'s selon les procétlés en usaii'e c liez les
Romains.
l'exploration des nécropoles de la montagne d antinoe
rependant, aux alentours du
de déblais semblait indiquer que
montagne, presque conique,
qui
a])i'itent les
((
pic, la ])réseiico
sol avait été
1(^
de
semblal)le,
119
de vastes tumulus
bouleversé jadis.
La
tous points, à celles
trésors » de Grèce; sa situation, dans cette vallée,
au tournant d'un coude 1)rusque, décrit vers
tout,
en un mot,
tendait à prou^er la préseuce d'une sé})ulture importante.
Les pentes,
nettoyées de
la
base à
l'est,
cime, ne montrèrent cependant aucune
la
ouvei'ture, à rexcei)tion d'un petit couloii-, s'enfoncant de cinq mètres
et
demi dans
le
roc
et
à confirmer l'hypothèse que, dans
ment
l'unèl)re. J'enti'e[)i"is
mener plus a^ant
Ce
n'aboutissant à rien.
bien
le coi-ridoi'.
d(^
le pic, est
])ercer
une
s(Hd indice suffisait
dissimulé un apparte-
galerie,
en cherchant à
Puis, réfléchissant que ce faux couloir
devait précisém(Mit avoir [)our but de dépister les chercheurs, j'ouvris
sur
côté op])osé de la
le
montagne une tranchée,
allant vei's l'axe
cône, en l'inclinant, de façon à parvenir au-dessous de sa
éboulements
établir
une galerie de mine,
A cent
trèrent
l)ientôt m'arrêtèrent; et,
une large excavation, remplie
sans difficulté. Là,
devant rejoindre
la l)ase
du bois nécessaire pour
mètres en avant du faux couloir, des sondages rencon-
je
et
la
d'éclats de pierres et de sables.
descendis à cinq mètres de profon-
retrouvais
parois, je constatais qu'elles
voie,
Des
dus recourir à un autre moyen.
je
Je vidai cette sorte de puits,
deui',
faute
l)ase.
du
roche,
et,
à l'examen des
marquaient l'extrémité d'une longue
montagne,
du cône. Le cube des
la
dél)lais
à dix
mètres au-dessous de
à effectuer
était trop
rable, et je ne disposais point de l'outillage nécessaire
;
considé-
force m'était
de renoncer.
Contoui'nant
parallèle
le
pic, je passai
au fieuve. Sur
vers l'enceinte de la
par un col voisin dans
les déclivités
ville,
la vallée
des contrefoi'ts qui s'abaissent
quelques tombeaux inviolés furent enfin
mis à jour. L'hypothèse émise sur l'existence de caveaux, send)lables
aux hypogées de l'Egypte pharaonique,
dégagement des syringes dévastées.
était vérifiée dc'jà
par
le
Celles, maintenant, reti-ouvées
ANNALES DU MUSEE GUIMET
120
intactes étaient
creusées dans
l)i<Mi
d'une chapelle, hàtieeii
l»ri(jiies
la
mais précédées
nionlagiie,
cuites, veconvertes de stucs et portant
des traces de tres(|ues, exécutées dans
le
styh»
Coniplèteinent
o-i-ec.
ruinées, elles uaNaieiit plus (pic des ai-asemenls.
Adossées aux pentes de
la
roche, une porte ouxi-ait autrefois au
fond de ces chapelles, étroite et basse,
(|ui
accédait à rap|)artcineiit
funèbre. Celui-ci se coni})Ose i;énéralciiien1 d'une sorte de \esiibule,
peu
j)i'ofond, et
plus
lai'i;-e
(pic le
caveau. Les (Hinensions de ce der-
nier \arient de l'un à l'autre. 'J'outefois, cette cliand)rc s('pulcrale est
])eu
importante
poui-
1
qu'un
de
la
mèti'c de
tvjH'
i;uêre |)lus
n'atteint
et
lari;-e
et
de 2 mètres de profondeur
m. ôO de haut. Ce
1
n'est là,
il
est \rai,
intermédiaire, mixte en (pielque sorte, entre les sépultures
plaine, les
caveaux enfouis dans
simple berceau de
l)ri(|ues
les sables, et consistant
corps,
abi-itant juste le
crues,
en un
ou
les
sépulcres maçonnés, formés de quelques dalles, plus ou moins bien
ointéesau ciment,
(pn, elles,
et les
grandes tondues de
comptent jusqu'à
portés par des pilastres.
trois
la
(juatre
et
vallée
du nord-est,
avec plafonds
salles,
La, certaines pièces ont jus(prà 40
20 à 10 de
Le
60 mètres de
])rofondeur, pour
s'élève jamais
àplus de 3 mètres; mais, chaque «grande
lari^vur.
])lafond ne
salle est flan-
quée de plusieurs chambres de moindre importance. Aucune
n'est l'égulièrement planée; les
murs sont coupés de
et
sui-face
ressauts irré-
guliers, les piliers à peine dégrossis.
Une
caveaux
tant à
plâtre.
particularité caractéristi([ue des (diapelles aliénantes à ces
est
que
les
fres(jues, dont étaient
rinl('^i-icur (pi'a
rext('M'ieui',
sont
premiei-
d'un
i-ecou\'ertes
Huit tombeaux chrétiens montrent
An
décorées leurs murailles,
la
examen, on peut supposer
même
(pie
la
disposition.
lres(pie pi-innli\e
étant dégradée, un enduit a été étendu ])ar-dessus,
l'exécution d'une peinture ]ion\clle.
couche de
plâtre, voilant le tableau,
ou de couleui'.
Il
de
cjnliiil
pour
pei-metti-e.
n'en est rien cependant
ne porte aucune
ti-ace
:
la
de dessin
l'exploration des nécropoles de l\ montagne d'antinoë
Deux hypothèses
alors s'imposent.
Ou bien
121
ces chapelles, anté-
rieures au l'ègne de Constantin, avaient reçu cette disposition, afin de
dissimuler aux yeux des païens les symboles de la
reliii,'ion
nouvelle
;
ou bien la li'adition égyptienne, reprenant renseignement de l'antien avait
quité,
fait
des tableaux magiques, qui, emprisonnés dans la
même
muraille, n'en conservaient pas moins, de
figurines des
répondants
((
qu'autrefois les
enfouies dans les profondeurs d'une
»,
cachette, perdue dans la paroi, leur efficacité. L'hypothèse première
comporte
compréhension du tableau,
d'ailleurs, implicitement, cette
qui devient ainsi un tal)leau magique chrétien.
Quoi
qu'il en soit, ces fresques,
dont
il
ne reste que quelques frag-
ments, appartiennent au répertoire du sym])olisme primitif des Cata-
combes. C'est
arl)res
Deux
Des
Bon-Pasteur, l'Orante,
du jardin paradisiaque
soit seule, soit
Tantôt
le
le
et
la
colom))e, le paon, les
des figures de saints.
La
croix enfin,
nimbée d'une couronne ou enguirlandée de
fleurs.
types d'ensevelissement sont à noter dans ces caveaux.
corps,
feuilles d'or,
appliquées sur
le
non eml)aumé, a été plongé dans un bain de bitume.
mesurant au
maximum
4 centimètres de côté sont
front, les avant-l)ras, les
mains,
les
genoux
et les
pieds. L'or est le plus souvent jaune pâle, quelquefois, par exception,
rougeàtre. Les yeux, les narines, la bouche, les oreilles et les organes
sexuels sont pareillement dorés.
Sur
rales
les
corps ainsi préparés, des ])andelettes, eni'oulées en spi-
ou entrecroisées, constituent une véritable armature. Puis,
le
cadavre ramené par l'emmaillotage à l'aspect momiforme, une nouvelle
couche de l^itume enduit toutes
lettes, toutes
les surfaces, et d'autres
bande-
semblables, de nouveau s'enroulent et s'entrecroisent,
déterminant, par leur agglutination, une sorte de carton très résistant.
Pour quelques-uns des morts,
cet appareil se recouvre, à son
tour, de toiles plus fines, collées ensemble, et décorées de peintures, de
reliefs
stuqués et coloriés ou de dorures. D'autres portent un masque
de plâtre sur
le
visage, fixé
au moyen de cordons. Pour ce type
ANNAI.KS
122
aucun
d'ensevelissonuMit,
Ces
bandelettes.
les
MUSÉE GUIMEt
1)L'
ne
vôleiiient
i-ccouxi-c
exclusixcnient
sépullui-es.
doivent être considéi-ées couinie plus ancieiuies
elles datent, à n'en
d'Antinoi'.
n"indi(pic encoi-e
l\*ien
du premier
point doutci-,
les (juel(|Ues indices (pi'il a
possible de
('te
sous
corps
i;,i'éco-i"oniaiiies,
uoiiil)i-c
cl
;
d'enlre
siècle de la fondation
christianisme
le
le
tout au conti-aii-e.
:
recueillii'
annoncent
les
cultes olympiens.
Le
dans
secon<l type de si'pult
pulcirs
la
:
,es coi'|)ssont
le
cas
les
dans ces cax'eaux
appai'tenaient a
doute à cet
A
ou dans
la
I
non
ainsi
(''s,
l)aii;'n(''e
s('>-
(laiis le
p(''i-eniptoii'emeiit
pi-oii\(Mil
sont dans
(pi" ils le
hy/antines. Les ohjets
i-(dii:,ion i;'r(''co-(''ij,'y[)tieiine
;
ne
il
(pie les
saiii-ait
i-e-
morts
y axoir de
éii,ard.
Sur un
siiiiiidi(''re.
])latre.
lot
il
s(''pultui-es
du
,e loiii;'
coi-ps, j)uis
sont aiust('es. noyant
lectaiit la loi'Uie
duii
le
(pi(d(pies tond)es pn'sentent
dallaii'c (le l)i-i(pies,
corps, eimnaillot(''s,sont ('tendus.
de
end)auni(''e,
cm ma
la lisi(''redu d(''sert enliii,
position
non
1(S<)(S,
teinte exacte de IV'pidei-me de Tindix i(Ui.
l;i
\(Mus, mais non
préc(''deiit,
1i-ou\(''s
>),
en
l'cconuil (h'ja
ma(,'onn('es en loi-me de
[)laine,
la
monde Manche
«
l)ilum(' et (pu a coiisci-\('
I
de
les tondx's i-oinaines
celui
esl
ili-e
1
,e \
sur
jointes au ciment, les
recou\"ert d'un mas(pie
isaii'cest
le
corps imune, dautres
cada\re dans un hloc de
s(''pulcr('
une dis-
l)ri(|Ues
nia(;oniiei'ie,
al-
massif.
11
1
)('
toiUes les s('pidtures ouNcrtes cet hi\('r,
de heaiU'oup,
LeukvoiK',
fuiK'hre,
est celle
('tait
('taltli
plètement
d'une
femme i;rec( pie, dont
rinn('e,
la niontai^'ue, ('tait
et
^'"ÔO de pi'ofondeur,
consistait en
poui'
le
plus impoi'tante.
nom, AHVKAIGONIA-
une inscription peinte. L'aj)partement
donn(' par
dans
la
1
pr('c(''d('
d"une chapelle,
un xcstihide
mètre de
lai'i!;e
et
1
com-
et
une chamhre de
"'
ÔO de haut, l'ne
d'antinoë
l'exploration des nécropolks de la montagne
voiit(\
mi-pai-tii^ ôvidéo, mi-partie constniite,
s'appuyait,,
(•hap(dl<',
couvenes (m plein
123
la
du côté attenant à
vers cr point, à <leux niches rectangulaires,
décorées de
cintre. L(^s parois stucpiées avaient été
AnJmoë
_
r- €oiitre(ort5
rfe
fa
montagne nord
.
est
XhvK;<V/*Ca>AJ/vV
I* J^ar»
0.00$
DclidU
i^oui-
mti^e.
Plan et coupe du caveau de Leukyôné
fresques, exécutées eu l.n.n
par
le
le salpêtre,
nom
il
et
blane, sur fou,! jaune: mais, corrodées
reconuaitre la composition. Seul,
était iiupossil.le
.V
niche de gauche, était demeuré a
de la défunte, isolé dans la
peu prés intact.
Le
d'une écharpe, se trouvait dépose
corps, vêtu d'une tunique et
-
- sans
cercueil
selon la
coutume en usage dans
d'un linceul,
sur le sol, enveloppé seulement
la
nécropole gréco-romaine. Les
aux pieds, se trouvaient, par
chaussures, qui ordinairement sont
hauteur des genoux. Sur la
les plis do la jupe, à la
tête,
contre, dans
un bonnet de
cheveux, entoures d
dentelle de laine maintenait les
épaisse couronne de feuillage.
Dans
les orbites,
sertis, et sur
prunelles d'émail noir étaient
une
des yeux d'or, aux
le front,
un
petit disque
collé.
d'or se trouvait semblablement
de ce corps, les particularités
L'état merveilleux de conservation
n'étaient rien
feuillage et les yeux d'or
données par
toutefois en
la
couronne de
comparaison de
objets recueillis dans la
lettes,
l'intérêt
tombe
qu'au premier examen
Ann. g.
—
a.
:
il
exceptionnel qui s'attachait aux
le laraire, et tout
un groupe d amu-
était difficile d'identifier.
10
ANNALES DU MUSÉE GUIMET
12i
Dans
sail
ainsi
est
à liauchc de l'cntroe,
les trois i^iarliiis (l'une soi-tc (riMlicule
siii-
t()iil<'s
hi iiiclic sitiirc
parts,
i-('uiiies
assimilée à
finiehres.
1
(li\('i-s
a
\'(''iius,
I
1
.
le
toi-se
,e
un peu, appn\('e
mal
iiiai;'i(pie
Sur
un.
nn socde, snr
a
de
la
le(pie|
Isis
les
einhh'nies
des
anciennes
deux
front,
le
(die\'(dni-e.
i-epose
La
figure
un symbole
d('lini.
!
du
collier
est
feiiiiô
(TIIoi-us.
et
prend enlin
el
honcles de
pro('Mninences pointent entre les
liaïudic
d'Isis
alti-il»iils
)('iii('tei',
porte
/Isis-\'(Mins
égyj)tiennes
illiages
les
(loiiiieiil
inacomié,
de plâtre. Les statuettes
plaiH' (riiiic ('paisse couclie
cl
se répartis-
le lai-aire
l)l(''
/Jsis-l)('Miiéterr|ui vient la seconde^ est la ti-aditionnelle
))
des litaniesanti(jues. \'ètne(rnneample
de
non(''s, (die tient
assise
et
rol)e,
seml)le jouer de
la
déesse, l'une herin(''ti(pie, portant au milieu de
rabée, eiderm*'' (lans un naos; l'antre,
Isis est
entre deux ligures
hai-])e. Plac(''e
la
Dame
lescheveux dé-
main gaucdie nn pain. La troisième
la
((
poiti'ine
delà
un sca-
moiiti-ant sous les traits
la
de
risis romaine, coill'eede l'escabeau, end)lème de stabilité, d'éternité
et
de i'enou\"ellenient,
(die pai-ait s'associer
deux dernières images
au
rôle
mortuaire
pr('cisent indid)itablement.
L'I lorus est le dieu enlant, poi'tant son doigt à sa
peintures anciennes;
vase en mains,
C'était
de
gi'(>c(pie,
le
associ(''
celles de 11 loi-ns
d(''j;i
1
et
dieu
jeune, de
la
bouche, des
tradition hellénique,
an culte de Démétei-. Les autres images sont
la
i'(digion
preu\(' (pie
la
s(''pnltui-e était celle
olympienne. Mais,
la
le trait
d'une l'emme
caractéristique de ce
pr('sence de tètes de terre cuite, jadis stu-
peintes, analogues à celles des tanagras, tètes qui n'ont
appartenir a des statuettes, leur
complète,
et
un
)i()nysos.
laraire était foui-ni |)ar
quées
(jue ces
tini
démonti-ant (pie
la
[)u
pièce est
(piOn se trouxc en présence d'une forme spéciale d'amu-
lettes, se ra1ta(dian1
an culte
repi'(''seiité
dans ce tond)eau.
l'exploration des nécropoles de la montagne d'antinoë
125
IV
Lo
l'olo (le
retrouvés dans
cos
rement de Naucmlis, n'a pas
tête
de spôciincns,
pai' iionibiv
ruines de villes i;i-ecques d'Ëi>'vpie,
les
une impoi-lance
dvyd
iigui'iii('s,('()iuiu('s
capitale.'
élé
Ces
établi jusqu'ici.
iiiiai-'es
d'Isis-Vénus, portée sur une
tiij;e
et
Il
paiiiciiliè-
eejHMidant
a
donnent invariablement une
cylindri(|ue, formant la
pro-
longation du cou.
Or, parmi les innond)i'al)Ies spécimens de ces tètes,
sède
le
La
l)i-utalil('
doute à cet égard. Plus encoi-<\ on
statuettes tanagi-as, qui
lui
sont
tige phallique se ti'ouve, de
manquant aux
tètes
du
la
de
I
ailleurs leur siguihcation.
pressentent ces
rapj)()rtée,
et la
avant appartenu à des statues. Force est
renseml)le des indices fournis par les autres documents
il
semble se dégag(U' qu'elles
elles se sertissaient
firent partie
d'un
collier,
i-e-
où
à des phallus d'or, reliés entre eux par des chai-
Ce qui donne créance à cette
de têtes semblables,
au sommet;
les
.eukvoné, celles-ci ne peuv(Mit
donc de chercher
bélière
l)ris(''es,
(|ue
dissimuh'c aux irgards. Cette
comme
nettes.
au niusé{\
habilement
être considérées
cueillis,
ne laisse aucun
d('tail
a i-ecoinni
ti-ès
soi-t(\
laraii-e
du
pai-\'eniies
particularités ignoi-('es. La tète esl
De
pos-
musé(^ girco-i-omain d'Alexandi-ie, quantité de ces liges
affectent la forme |)halli(|ue.
tige
(ju(^
interprétation, c'est
que nom])re
conservées au musée d'Alexandi-ie, ont une
et (jue les oreilles,
largement
pei'C(''es,
portent
également trace d'une monture de métal.
L'hypothèse, à l'examen, se
fortifie
de
la
confirmation qu'on
en pourrait trouver dans l'étude des amulettes
recueillies sur
le
corps de la morte. C'est d'al)ord un groupe de petites images du
dieu Bès,
Le type
le
génie de rénovation,
est celui
le
principe de vie par excellence.
du Bès bachique, brandissant
le
taml)Ourin, I3
ANNALES DU MUSEE GULMET
126
son des
des Pharaons,
coiiiiiie ('loignant les
temple d'Aiiion
secouant ses
nophis
(i('iiéi'ateni',
sisti-cs
dans
111,
musique étant considéré, dès l'époque
de
iiistriiincnts
dcNant
scène
la
prineipes de
à Tlirhcs.
Mnul-cin-Oua, mère d'Amé-
i-cinc
la
l'clative
représentée,
ainsi
est
Isis
Au
destruetion.
à laeonceplion de celils, alin d'as-
surer la procréation do Ton fa ni.
Un
C'est
cynocéphale de hi'on/e
créateur pei-somiilic'.
lo pi'incipe
tachent des pousses
emblème de
el
dos
i-en;iiss;ince
du renouvellement. Puis,
la
mère;
dont
lloni-s
le rôle
de
est
(|ui
jnstilioi'
oi-ch-o
son possesseur,
lotus,
le
Maut
déesse
la
mauvais
conjui-o h'
d'iih'osso i-at-
déesse Tar, celui
la
(U^
chat do
le
an;doi;'ue.
de i)almioi':
et
planio
encore
c'est
— VœW mysticpio,
An mémo
de lolns
lo [)almioi',
;
un svnd)olisnio
i-opi-ésenle
—
soi-t, et le e(xnu',
comparution
loi's
de
la
[)ai-
un
collioi'
de celui-ci au tribunal dOsiris.
Vn
de
vei'i'o roui:,'o,
houcle
ddsis,
i;i'oupe (raniulettes est fouriu
second
d<'
anipiol se i-attacliaiont dos houcles de coiaialino.
coi'ualiiio
(|ui
la\'e
lo
('tait,
dans rancion
la vio.
Noii'<\
— doiino un
mort de ses péchés
iudioo loi-mol
Unc, mis on honnour a
Uome
bale. ("était l'instant où toute
goût
(U' la
(pii
consistait
|)ai'ui-o,
lioi"(lo ri'lgypte,
complexe
les
rituel
par
et
))
(\i:,'y])tion,
la
lo
et
d'alliliatioii
dans
—
la
au culte do
rEmpire par
tout
I
La
sani;'
le
lui
Pioi-i-ola
^
i(^-
(dioi^'a-
lenimo i-omaine portait au cou cotte
plus souvent
(ni
dilïusion des i-ituels
devaient \ito
((
oouscmiucuI,
Mais, plus oncore, une pierre phairK|Uo,
assure
amulette,
dopâtes
un phallus
rOrient,
iU'
mener chacun
end)lemes de ses croyances.
A
d'or.
et
a i-éunii' ou
Mais
le
ou pai'ticu-
uno image
l'amulette de
la
Me-
Uiie, les isiaques juxtaposèrent les tètes de l'Isis-Vénus ou de Tlsis-
Déméler.
l'exploration des nécropoles de la montagne d'antinoe
C'est déjà beaucoii]), sans
ces syinl)oles de
Elle était Grec(pie d'orii^ine
Mais
de
la relii;ion
de pouvoir préciser ainsi
(loiilc, (juc
la
morte,
la
et
ce qui nous reporte an régne d'lIélioii,al)ale,
joué par un collier,
le rôle
avec
antinoïte.
les
de
décadence romaine,
été déposé
que
tel
auqu(d
collier,
ne
s'il
fallait
Vie-
lui.
d'elle,
absente.
la
tond)e
reli-
elles s'adaptaient, n'avait
voir en lui que la lascivité
puisque
Mais
d(''-
celui qu'on ])eut recons-
au cou de
fût resté
il
simplement auprès
les tètes s'adaptaient est
tètes
la
Cette place occupée par elles démonti-e qu'un sens
qu'une simple parure,
la
dogme de
quinze têtes ddsis-Vénus, retrouvées dans
gieux s'y rattachait. Si ce
été
Pierre-Noire,
n'est pas assez pourtant, et ce qu'il serait intéressant de
gager est
tituer
le
la
remperenr, ayant disparu a^ec
])romulgu('' par
Ce
ceux de rOlyuipe.
au culte de
elle était isia(pie aussi, et atlili('e
Une,
date de sa sépulture.
ses dieux laraires sont
;
127
la
morte, ou eût
la montui-e à
ainsi jointes
au
hupicUe
laraire, ces
en participaient.
Quelqu(^s pièces accessoires du laraire sont, à des titres divers,
également intéressantes.
Le
Horus
doigt à sa l)ouclie, apparaît sur
enfant,
portant
le
petit
naos ouvert, au-de^ant du(|uel
est la transcription fidèle des scènes
aux naissances du
— du temple de
fils d'isis.
Dendéràh
On
et
du
rituel
les voit
un
lotus,
pharaonique, relatives
au /nes/,en
—
le l)erceau
dans plusieurs autres peintures.
Un
flacon de terre cuite, décoré du disque solaiiv, flanqué de cornes,
donne également
la
pelle
même
dans
les peintui-es
copie fidèle des attributs de la déesse, et rap-
assez bien la forme du vase représenté entre ses mains,
de
la lil)ation funéraii'c,
tion Ac/;?y;, alors que, dissimulée
répand sur l'oiseau à
tète
dans
les
le
vase réservé à l'ablu-
frondaisons iVunpc/'Sf'a, elle
humaine, qui personnifie l'àme désincarnée.
128
ANNALES DU MUSÉE GUIMET
du
le sanii,- féconrlaloui-
taiirc.-iu <\i;<)i-i;v,
cette aille ridciitilicalioii
Enliii,
un
au dieu.
panier,
pclil
rOsii-is-Bitciou, (jui assure à
lotus, s\uil)()le de feii(»li\(dleu]eiil, (Mail
de lichens,
e|
ce dei-nier
poussé en Mi;\ple,
nialalioii.
leiiieiil
On
sacrées.
eonnu aTliehes, mais
le i-eti-ou\-e
De Tétude
fleurs.
aî)])ai'tieii1
en Asie, de
de 'Jlioimes
soumis
((
ri^uyple a
111
les [)a\s (pii soiil
dans
En
d origine
dans
et
(ju'il
les iles
de
li(dieiis
helléni(pie
ceux en usage dans
de
s('pullure de
concilieiil
et
les
la
question
les
(juelles raisons
rites
à l'in-
r('l'raclaii-e
resle
sans
jnik\()n(' sonl,
1
avaient
et
KUes y avaienl
l'ai-chipel.
ordinairemenl
r,a
Les expédi-
en lerre (Tllion
au culte des dieux. Pour
des rites des Barbares?
lous cas, les
appert
il
M(''so])olaniie.
la
mei-)),
la
Liiy|)te les avait-elle a(loj)lés, elle,
trusion
mél(' à di\-ei'ses
soumis,
a été
il
ari-i\('es
('laieiil
li'ou\é les lichens consacr('s
1
son ae(di-
rinstanloùlacoïKpiéhM'oyptiennevenail de s'étendre
froiiliere fie
la
|-eiii|)li
des otlVandes con-
i-ois,
ne croit qu'en Tréte
(jui
de
iTa janiais
nièiiie a
laisail pa'i-lie
a la(pielle
leloiil,
aiil
,e licli(>ii
I
neiij-
W'Ill'dvnaslie, non seu-
la
londx'aux des
les
l)olaiii(pie
à une espèce
rai-cliipel. (""(Mait
lioiis
dans
de\
s'oppose
sol
Cependanl, dés Ti^pocpie de
('lait
il
du
s('(diei'esse
la
d('])()S('
son impoi-lance.
poiiii a
(rime
deeoi-e
exh'i-ieui-eineiil
i-('ponse.
eux aussi,
archaïques de Grèce à
temples égyptiens.
VI
Srjiiilliirc (J'iiu
2 melresde profondeur, pour
silu('(|ans
]»elle a
l\pe
la
roiih'es
1
complclciiieiil disparu.
des
en spirale
s('|)iiil
et
lires
I
—
T^e ca\'eau,
meire de large
melresde
nioiilagne, a ceiil
classi(jiie
roiitdiii.
i-<'iitiiri()ii
,e
la
el
lisi('re
'"
«SO
(Mitreci-oilsces,
:
(''Iroil,
de haul
élail
des sahles. La (dia-
mode (Tensex (disseuieiil
gréco-romaines
forl
repl'oduil
le
handelelles hiluiiK'es,
séparées, de dislance en
dis-
tance, par (les linceuls. Les premières de ces handelelles, ])asséCSSUl'
l'exploration des iNÉCROPOLES DE LA MONTAGNE d'aNTINOK
12U
par exception, jaunes et rouges. Sur la dernière
toile,
le corps, sont,
une
inscription, grossièremenl tracée à Tencre noire,
nom, devenu
numéro de
En
illisil)le,
puis, le titre de centurion et, sans doute, le
la légion.
que documents archéologiques,
tant
que quelques ligurines de terre
du glaive une autre
;
l)i'onze, et
Peut-on
n'y a guère à noter
Bès-Hercule
cuite.
femme,
et
Minerve armés
l'épaule couvei-te d'un l)Ouclier,
s'emmanchait à une hampe s'incrustant en plein métal.
dans cette image
voii'
dement, ainsi qu'on
l)ants,
figure de
il
de Bacclius couronné de pampres. Cette dernière figure est
et celle
de
donnait un
pour
me
accepter
le
pommeau
suggéré?
l'a
11
faudrait des indices plus pro-
En
l'hypothèse.
comman-
d'un l)àton de
tous les cas, la ])ièce
est
incomplète, et s'adaptait à un support.
S('pul1iii-('
,
(Vmw
l'ciiiinc hii.;anfine.
—
Le caveau,
situé à la
limite des sables, mi-partie dans la plaine, mi-partie dans la montagne,
avait sa chapelle ornée de fresques, recouvertes d'une
de
plàti'e
fin.
Bien que ruinée,
les
mince couche
arasements, hauts encore d'un
mètre, permettent d'identifier quelques images. C'était, à
figure d'Orante;
colondje et
le
au nord,
les
arbres
du jardin paradisiaque;
la
paon; à l'ouest, un personnage entre un lion et un chacal
qui viennent se coucher à ses pieds
est
une
l'est,
;
au nord enfin, un
tal)leau qu'il
impossible de reconstituer.
Plusieurs des pièces retrouvées dans
au symbolisme des premiers
le
caveau se rattachent
siècles de l'Église d'Alexandrie
:
un
coussin merveilleusement brodé de paons et de colombes et une
tablette à prières, incrustée de nacre et d'os. Cette tablette consiste
en une plaquette rectangulaire de
])ois
de cèdre, longue
large, arrondie sur l'une de ses faces. Cette disposition
la t(mir plus
porte sur le
aisément en mains. L'autre
champ une
peu
permet de
face, parfaitement planée,
abside, profilée en plaques d'ivoire, sous
l'arceau de laquelle s'enchâsse
tation appartient
et
une croix de nacre. Cette représen-
au syml^olisme primitif;
la personnification
de
ANNALES DU MUSEE GUIMET
130
l'Église; l'abside figurant, à elle s(mi1(\
la
de cette chapelle en
L-i(|uell('
une
ses prières,
dcNaiil
niiuialiii-e,
égaleineiil
leuillui'e,
d'iNoii-e,
cercles send)lahles à ceux ()l)servés Tan pass('
de Thaïs,
(|ui
maniuaieiit sans doiilc
Au-dessous
('Iii-(''ii(Mit('.
a
iiioi-lc
l,i
s"iiici-ust(>,
i-(M-ii('
i-a\('e
de
sui- le coiuptc-pi-iéi'es
noinhi-c des loi-inules pieuses
le
à répéter.
St'jiitliurc
chci (tlicr hif-a nlin
(/'1//1
lièrcnient cai-actéi'isti(pie, (Mail
1
1
melres de j)i-ofondeur pour
1
'"
I
l)aiss(M\ était ])ircédée autrefois
adossée à
la
i-oclie
dont les murs
nHil(''es
(
l"'.')!)
à
(''talent,
s(''pullui'(\ p»arlicu-
dans
d'une
ÔO de
le
foud, avait
beaucoup
mesurant
en Noïite siir-
de pi-olondem-, [)our 10 mèli-es de large),
rint<M'ieiii'.
de fres(pies dissi-
i'ecou\"ei-ts
même
du
(''t('
laill('':M't
par(''e.
1
se [)artager
et 2'"oO
grandes
à chacun
jai-res peintes,
glomérés
(;aient, a
])ai-
des
bas-c()tés.
sur l'axe (Uupud
A
(pli
des mortiers,
se trouxaieiit
rext(M'icur,daus une excavation de
temps du
(le
la
l'un de ces \ases app;ii'tieut au
svnii)(>lisiue
i)orte
donne aux
la gi'ande
Deux
d('pos(''(^s.
retombées des cintres. Leur disposition
décor-
la
noyées dans des ma(;onneries de cailloux ag-
roche
les
;
la
de
l'I^glise
s'enfon-
deux
auli-es.
chaptdle, sous
rappelait
frappante celle des jarres j)h(MHcieiiues, placées daus
Le
l'oc,
du caveau, de
l'entrée
à rintérieui'. D'autres encore se répart issaient dans
les
au-
/ou y distiugueencore
berceaux ainsi établis des lai'geurs respcH'tives de 5 inètn^s à
nef,
de
p;iroi
l;i
haut (pie h^s deux autres; ce
])lus
plaine.
la
d'une chapelle beaucoup plus large,
trois ciuti-es pai'faitement distincts. Celui
s'ouvj'c,
de
lai-geet éNidée
sons un einhut. Cette chapelle axait
formait
montagne,
cliamhre,
ti^dois eu trois uels, i-ecounaissal)les à la la(;ou dont
(pli
la
ni\-eau des sables
composé
funéraire
/ap[>artemen1
— Telle
toul entière
silu<''e
à cin(|uanle mètres au-dessus du
.
les
d'une
l'a(,'on
toud)eaux.
iM'perloire des preiiners
d'Alexandrie. Des
peiiitin-es, ex(''-
cutées en noir, de dessin arclin'npie, mêlent a des eui-oiilemeiits de
painpi'iîs
radis.
Ce
l'image de l'iclitxs
jaivliii
n'est
et
la
repi-t'siMitatiou
plus celui de
la
des jardius du Pa-
.h'rusalem c(deste des
(
'ata-
l'exploration des nécropoles dé la montagne d'antinoë
combes, mais
jardin égyptien
le
du domaine de TAmenti, avec
allées omhi'inises, vues eu perspective auticjue, où ne
pièce d'eau, sur la([U(dle
la
131
ses
uianque que
la
harcjuc de l'Osirieu (Mail i'(Muorquée par
ses serviteurs d'au didà.
Lecorps, vêtu de jaiuhières
de hottes montantes,
et
toiles, chausse*
do nombreuses écliarpes, est un
ccintur('
et
d'une tuuicpie de
spécimen complet du costume porté par
les chevaliers
byzantins au
V- siècle de notre ère. Mais, plus importants, pour rhistoire religieuse,
sont h's objets retrouvés dans ce caveau.
("est d'aboi'd l'insigne de
composé d'une écharpe de
doigts du chevalier,
pendaient deux croix
la cire,
sur
l)ois,
et
une
dans
nuMlaille. Puis,
laine i-ouge; à laquelle
un
i)etit
tal^leau peint
avec la minutie de tous
le triclinium,
mets
et
Un
mêlent à celles de saints auréoh's.
cuite, d'exécution barbare,
table chargée de
pris entre les
à
où des figures mythologiques, nymphes nues, as-
sises sous des arbres, se
groupe de terre
connnandemeut, encore
donne
la
i)etit
scène de l'agape
les accessoires
du banquet,
de coupes. Cette représentation, ainsi
mo-
delée, est, je crois, jusqu'ici unique, et la rend d'autant plus précieuse,
mak'ré ses défauts d'exécution.
Enfin, un |)anneau de bois de cèdre sculpté, enchâssé sur Fnn
des flancs du cercueil où reposait
champlevées, d'un
les
deux
La
faire l'cmarquable.
On
y voit
l'arlM-e
chapelle n'avait plus que les arasements de son
en teintes
qu'il
cadavre, est décoré de scul])tures
de vie entre
lions ati'rontés, passant à ti'avers des rinceaux.
des figures oran tes
vigne
le
et
mur
ouest,
où
des croix enguirlandées de feuillage s'estompent
claires, sur fond blanc.
était tout entier teinté
A
la
en noir. Le
paroi du rocher,
fait est
permet un rapprochement de plus avec
le
un cep de
d'autant plus à noter,
synd)olisme du rituel
antique, les ceps des vignes qui croissent dans les chapelles funéraires
des hypogées, à
la
destinées à infuser
place où connuencent les ojxVrations magiques,
aux supports
la vie
du double, étant également
peints de noir.
Ann. 0.
—
a.
•
11
ANNALES DU MUSÉE GUIMET
132
Srjj'd /!(/('
de AnOAAGON
au sommet de
situé
la
du
falaise
avait été autrefois recouvert par
ménagé par une ouverture
recevant
çonnerie
—
EVyvxi.
sud,
la
Le caveau
cari-éc, i-escrxée
I
Nil,
le
et
/accès s'y trouvait
dans
retoml)ée d'une voûte.
la
par
bai.i^'uée
chapelle.
se trouvait
le
massif de
ma-
Le caveau, composé
Cfui^^ ^J (^ccé
Pjrlïe
Koti
^
c^ C^c^u'/e^
•
e^plofee
caveaUA du plateau
lii'oupe des
s/,
.
^
•
Eclipile
de
V'.%
\
Il
ijo.-.-
„.dre
i
2^
ffvrit:r
Skpultuke d'Apollon
Le coups reposait sous la coupole centrale du caveau a trois salles
de trois salles, un vestibule,
ce
vestibule
était partie
construit,
mettant
ne
restait
tures.
A
en
la
chambre funèbre
communication
partie
avec
évidé dans le roc.
la
De
et
un
salle
couloir
d'accès,
chapelle
hi
il
que quelques arasements, ne portant point trace de peinl'entrée
du
couloir, par contre, les
jambages de
la porte et
le
linteau étaient ornés de fresques géométrales, mêlées de feuillages
et
de rinceaux. Couloir et vestibules étaient simplement crépis de
blanc, la
chambre funèbre de
que dans
le vestibule, n'apparaissait trace
gris jaune.
L'emmaillotage du cadavi.^ donne
lettes
le
Dans
celle-ci,
pas plus
de décor.
type classique des bande-
bitumées, de manière à acquérir une dureté de cartonnage.
dernière
défunt.
toile,
Ce
enduite de stucs, est peinte et donne
le
portrait
La
du
tableau, fort remarquable au point de vue de l'exécution.
133
l'exploration des nécropoles de la montagne d'antinoe
s'y
pas moins par les éléments complexes de symbolisme qui
ailé, qu'on
assemblent. Au-dessus de la tête du mort, s'étale le disque
ne
l'est
pharaoniques,
voit habituellement sur les sarcophages
de
l'inscription
:
montre jeune, presque un éphèbe, à
mains sont ramenées sur
dans toutes
Le
AnOAAGON Evyvxi.
de
celui-ci le
chevelure noire bouclée. Les
la
dans
la poitrine,
portrait
accompagné
les sépultures chrétiennes.
Un
l'attitude
qu'on ol)serve
nouveau disque
ailé,
un
du tableau de
autre disque, flanqué d'uranis, séparent cette partie
celle reproduisant le reste
du corps, qui disparait dans
de l'emmaillotage des bandelettes.
Un
la figuration
gros scarabée de plâtre doré
des croisillons,
se pose sur la poitrine; et, à l'intérieur
également de plâtre doré, simule
certains cas,
Sur
y formait
les côtés,
le
un bouton,
ruban de couleur qui, dans
relief.
représentant l'épaisseur du corps, de petits ta-
celles où
bleaux se répartissent. Les principales scènes sont
Isis est
dans son rôle de protectrice des trépassés.
S<q)nlturc poi-iant
le
monofjramme X M
pulture de la montagne appartient au
r.
Cette dernière sé-
groupe de caveaux situés
L'appartement
mi-partie dans la roche, mi-partie dans la plaine.
funèbre ne comprend que la chapelle
Cette sépulture
anonyme
et le
caveau.
est celle d'une
femme, vêtue d'une
bordé d'une passerobe gris jaune, la tête couverte d'un voile bleu,
monogramme tracé
menterie. L'intérêt qui s'y rattache réside dans le
le cadavre envesur le couvercle du cercueil, où se trouvait déposé
simplement fixé par
loppé d'un seul suaire, sans bandelettes, mais
la phrase
deux liens. Ce monogramme, connu depuis peu, donne
XpiaTov Mapca yivva
— Marie enfante
apposée sur
la partie inférieure
un nom, que
l'état
le Christ.
de ce
même
Une autre
inscription,
couvercle, fournissait
du bois ne permet pas de distinguer.
ANNALES DU MUSÉE GUIMET
134
VII
A
doivent
plaine.
côté
ces
(le
rang,
prcMidre
Le
coniplots,
ensi:-ivil)l<'s
sortis
sont
qui
des
(locuments
de
quantité
nécropoles
de
la
plus important est un voile de visage, replié en quatre, et
portant quatre empreintes de
î!\frf''f/a^C
face sur laquelle
la
{Kciitiit
de
il
d
e
était appliqué.-
II
Ul
p^r
;J:i
,
i/f'ôer/
Ctiveai
iLiuiftan'e
<ive(
Plan et coupe d'un caveau de la plaine
(Maçonneries de briques crues)
Ces empreintes forment
comme
des taches brunes, où les saillies du
visage s'accusent en noir, par des ombres. Ces taches, de l'avis des
spécialistes, proviennent de Faction des
velissement. Quoi qu'il en
nous donne
le
portrait
soit,
aromates employés à l'ense-
l'image est suffisamment nette
du mort;
il
ne saurait y avoir
doute. L'étoffe large de 2'"40, est de fine
toile
de
lin,
le
et
moindre
brodée de
roses chrismées, de colondjes et de grappes de raisins.
A
d'autres titres,
entre tous,
un panneau de broderies grecques mérite,
une mention.
grandeur nature
;
Un
personnage y est représenté,
les chairs colorées
en noir,
tiers
de
les épaules couvertes
d'une étoffe semée de mouchetures, tenant en mains un vase. Sur
chacun des bords de ce panneau, une rayure court, déterminée par
des rinceaux, dans lesquels se jouent des personnages bachiques et des
L EXPLORATION DES NÉCROPOLES DE LA
animaux passants,
tion.
la
main
tracés d'une
MONTAGNE d'aNTINOË
135
sûre, encore roinpue à la tradi-
Le personnage est non moins vigoureusement dessiné mais sous
;
convention hellénique,
tienne, le
l'intention
se/)te/',
il
de reconnaître une figure égyp-
est aisé
— ToUiciant — qui, au service
du mort, pour mettre
funèbre, célébré à
supports du double, en
les statues,
possession des sens de la vie d'au delà, a les épaules couvertes de la
peau de panthère, que
les textes appellent
principe de rénovation
».
Un
second panneau, tout
porte-enseignes,
tenant
en
mains
Un
décadence artistique parcourue, à
Des
troisième
la disparition
est
sassanides.Mais déjà
marque
l'étape de
du paganisme, alors
seulement en voie de
rigidifié et simplifié; le
le front
modelé de
le
le
semblables à
aux
figures d'anges planent, dans la pose habituelle
génies qu'on voit tenant la couronne sur
bas-reliefs
étendards,
du symbolisme chrétien
le répertoire
formation.
des
où se cache
brodé de figures de
seml)lal)le, est
ceux des provinces égyptiennes.
que
le voile
((
la
des rois, dans les
forme humaine
s'est
corps s'est changé en feuillages, les ailes ne
sont plus que des rinceaux. Détail curieux, sur la poitrine des per-
sonnages mythiques, une sorte de cartouche enferme des signes
informes, mais qui trahissent leur origine hiéroglyphique et semblent
un ressouvenir de
la
bannière des anciens Pharaons.
D'autres sépultures apportent leur contingent à cette reconstitution
les
du passé gréco-byzantin, tant par
tombes, que par
tout,
les broderies
les objets
déposés dans
des costumes. Les suaires sur-
en raison de leur rôle religieux, ont aux angles des motifs
brodés, dont
symbolisme
le
l'arbre de vie,
et les
;
L'un des plus fréquents
est
anges rénovateurs, cachés dans ses branches,
ressouvenir du persea et de
mythologiques
est évident.
l'Isis
de Tépoque antique
;
des figures
des scènes consacrées par LÉgiise, saint Georges et
saint Michel, vainqueurs des
démons,
les
anciens génies du mal.
Les broderies des vêtements, quoique moins
religieuses, n'en
montrent pas moins nombre de réminiscences des mythes antiques.
ANNALES DU MUSÉE GUINÏET
136
Des scèn
es pastoiales, qu'on jurerait
empruntées à quelque fresque
des figures archaïques de vases, joueuses de
Un
seuses et lutteurs.
fragment de
dan-
flûte, athlètes,
tenture donne
un angle de
panneau, où plane un oiseau au ^ol abaissé, décalque absolu du
vautour des déesses, cantonné au
Auprès d'un
l'influence magique.
tous les détails
repose une poupée de
tnifant,
du costume byzantin. Ro])e à empiècement, entre
deux, appliques d'épaule
s'agit
apporte
il
une poupée aux joues roses, reproduisant exactement
plâtre peint,
encadrant
des ta))leaux, où
ciel
le
visage
;
et
de genou,
et
tout cela
mantelet à gros bourrelet
précis,
si
qu'on se demande
s'il
ne
pas de statuette support, du double. Mais non, ces enfants
furent chrétiens, leurs bonnets portent encore la croix.
VllI
Parmi
les pièces
bouclés, ont des bordures violettes,
ticas brodés s'étalent.
des
recueillies,
isolées
L'un d'eux
suaires,
de
tissus
aux angles desquelles des srasles
montre
branches dirigées en sens inverse; d'un côté
alternés, avec leurs
les svasticas qui,
dans
les
religions de l'Inde, sont appelés les t^ircsdras des dieux; de l'autre,
ceux désignés du
Un
nom
de
srfts/irn.^
des démons.
fragment de broderie reproduit une scène pastorale d'un
d'exécution remarquable.
paysages, où revit
Des
la tradition
figures de
nymphes, mêlées à des
de l'enseignement grec.
Les débris retrouvés dans
les
tombes de
la
montagne fournissent
un contingent considérable de documents, dont
plus remarquables.
Des plus
ceaux de sarcophages
fini
il
suffira de citer les
vastes, proviennent surtout des
mor-
ayant appartenu à des
et des figurines brisées,
laraires grecs.
C'est d'abord des têtes,
mains
et pieds
de
momies
brisées, pré-
parées au bitume, et portant des feuilles d'or, appliquées selon
le
l'exploration des nécropoles de la montagne d'antinoë
137
procédé alors en usage; une figurine d'Horus-Harpocrate, plusieurs
têtes
ièie
d'albâtre,
de divinités laraires, un fragment de statuette
de
femme,—
r"
coiitref orfs
—
qu'il est difficile d'identifier.
de
d' AiiUiioé
'1
n.ir.s
Groupe de caveaux a l'entrée de la vallée du Nord-Est
D'autres sépultures, celles établies dans des massifs de briques
de masques de
(voir page 122), sont représentées par un apport
plâtre
:
A
L'un
la
est peint
de brun, les autres de blanc rosé.
période chrétienne appartiennent les débris de cercueils.
L'un donne Finscription gravée EPEnNOV
dans
est décoré d'une croix ansée,
/////
lacs coloriés
du
limite
en noir, jaune
point en point.
lages.
Une toile
le
un type,
De
autre
resté
inconnu
ces sépultures, situées à la
également des poteries peintes. L'ana-
du tombeau du chevalier byzantin
Même
Un
sarcophage peint, décoré d'entre-
et blanc.
désert, sont sorties
logie avec celles
;
///.
boucle de laquelle s'enchâsse la
la
croix grecque. Trois caisses brisées fournissent
jusqu'ici, de l'époque alexandrine
CMNNH
galbe du vase,
peinte, lacérée en
se soutient de
mêmes enroulements
lambeaux, fournit un
petit
de feuil-
fragment
esquissée à
curieux. C'est une tête auréolée d'apôtre ou de saint,
mais avec une sûreté de main vraiment extraordinaire.
grands
traits,
Les sceaux servant à plomber
les bandelettes sont frappés tantôt
de
ANNALES DU MUSÉE GUIMET
138
figuiHîs gii()sti(jii('s, scoi'pioiis, (lèclios,
tantôt de croix
de
el
images de divinités antiques,
impériaux.
poi-traits
Une
petite plaquette de
cuivre repousse'' monti'e aussi une divinité égyptienne, entourée d'at-
au
même
du chrisnie, un coq
et des
tributs fort complexes. (Quelques pelits ivoii-es appartiennent
cvcl<^ svnd)()li(jue
une
;
j)la(juelte
tiiid)i'(''e
aiguilles striées de dentelures et
objets religieux. Les
i-able. Sui- les
raît
la
lampes de
unes sont modelés
(ie
cercles, semblables
lei-re
cuite sont en
les bi-as
du Llui
ansées
et
sur d'autres appa-
un fragment de
pièce,
lion
coucbé supporte
à en juger par ce fragment, devait
fection de l'exécution ne laisse
La
est,
par exception,
vernissée égyptienne,
figurines
le
plat des croix
sui- le
des srns/ifds. D'une tombe romaine
trône de Sékhet, où
La
nombre considé-
grenouille des infinités, qui, associée à la croix, indique des
renaissances indéfinies. D'autres entin portent
sorti
;
à ceux des
aucun doute à
la
base du
de la déesse.
les pieds
être ancienne; la
per-
cet égard.
place occupée dans cet ensend)le par les poteries est des plus
De
importantes. Tous les styles sont i-eprésentés.
centuri<^n
l'omain pro^•ieml(Mlt des \ases vernissés de rouge
noir, (|u'on ci'oiiait, à })remière vue, appartenir
torique.
la sépulture
La tombe de L(iukyôné
forme helléni(]ue;
a
et
du
de
la période préhis-
à
donné des pots de pâte blanche, de
du chevalier ])yzantin des jarres de
la sépulture
pâte rouge stuquées et peintes; iy])e reproduit, d'ailleurs, dans plusieurs autres caveaux. Quantité de vases de toutes formes, assiettes,
sébiles, godets, ont été recueiUis
procédés de fabrication, autant
dans
((ue les
le
cinK^tière de la plaine; et les
[ormes, \arientà
de ces vases modelés au pouce, de i'aeonnés au
apparaît la trace du
fil
sous
sur certains
loui'.
silence- les ])ièces
do costume et le côté technique
du tissage des
étoffes et des procèdes de broderies.
innombrables
;
tères des
;
qui cou])a l'argile molle, sur d'autres la ner-
vure en spirale partant de l'axe du
J'ai passé
toui'
l'infini. Il est
Les vêtements sont
et j'ai plusieui-s fois déjà, décrit les
principaux carac-
modes en usage à Antinoc. Je ne puis me dispenser pourtant
l'exploration des nécropoles de la montagne d'antinoë
139
déparier des bonnets de dentelle de laine, retrouvés en grand nombre
cette année. Ils diffèrent des bonnets de dentelle de fil en ce qu'ils n'ont
connue ceux-ci, de
pas,
des dessins très
départ
((
Le réseau delà
».
dentelle fournit
que souligne Teniploi de laines de couleurs
^•ariés,
tranchantes. Leul{\()né,
dame
la
l)yzantine, plusieurs autres
mortes
sont coiffées de ce bonnet. (\M'tains mantelets sont coupés de biais,
donnant ainsi une forme
cintrée,
au
lieu
d(^
écharpe
l'habituelle
rectangulaire. D'autres écharpes sont en mousseline de laine, brodées
aux angles, de médaillons exécutés en
soie de couleur. Certains
sont gansés.
tek^ts, enfin,
Les sépultures romaines des nécropoles de
la
montagne donnent
de curieux types de robes, dont malheureusement,
sible
man-
de rapporter un spécimen, tant
en lambeaux
la
il
m'a
été
impos-
dévastation avait mis l'étoffe
tant celle-ci était fragile. Faites d'une impalpable
et
mousseline de laine de couleur,
— généralement rouge ou jaune, —
elles constituaient des foui-reaux très
amples, sans manches, s'arrètant
sous les seins, à la façon des robes des femmes égyptiennes, et de
même, maintenues par
du devant de
des bretelh^s, pai'tant toutes deux du milieu
pour se
la i-obe,
à une ceinture, fermée sur
bonnet sur
fixer,
par derrière, au défaut des épaules,
la poitrine
par
nœud
le
isiaque. Point de
de ces mortes, mais des guirlandes de feuillage,
la tète
analogues à celle de Leukyôné.
Les
étoffes
ignorés alors.
tissée,
montrent des procédés de
Une
soierie est
imprimée à
à carreaux de deux couleurs.
changeant,
\'ert et
rouge.
Une
donnent ahernativement
sont exécutées en
relief,
les
fal)rication
Un
la
qu'on croyait
planche
;
une autre,
manteau de grosse
laine est
])assementerie l'encadre, où les franges
deux tons; des broderies,
surfils tirés,
à ce point qu'elles reproduisent celui du
visage. D'autres sont incrustées dans la toile, à laquelle elles se
relient
seulement par quelques
Pour compléter
Antinoë,
Ann.
(i.
il
—
me
a.
cet
suffira
fils
réservés.
aperçu des résultats obtenus cet hiver à
de signalei' une
tète
d'anachorète, à longue
12
ANNALES
140
bai-be rousse, les
pai'i'ait
cheveux
le
iouniit
n'est
avec
les
images du
même chevelure lisse,
même angle frontal. Sans
;
;
pas indifférent, et
il
((
la
un modèle
ressemblance
Christ l)arbu
doute,
est fort possible
le
rapproche-
que ce type,
—
du
Pasteur, qui ne sont ([uc des œuvres de paganisme hellénique,
était celui établi
conformer
cette
».
sous laquelle dispa-
premier reproduit, car on ne saurait s'arrêter aux peintures
Bon
—
figure
visage émacié
raissent les oreilles
ment
aux tempes, qui
collés
de physionomie ascétique. L'on a remarqué
frappante de cette
Même
MUSKE GUIMET
DT^
par
les ascètes.
aunée n'a
conservation.
même
la tradition
L'exemple n'en
cl
au(tu('l
s'cIfoi-caicMit
est pas unique.
de se
Celui montré
été choisi ((u'cn raison de son parfait état de
Pl.
L'entrée ue la vallée
DU Nord- Est
La falaise du Sud sur
le i'Lateau
de laquelle était situé le tombeau d'Apollon.
Sépultures de Leukyôné et d'une dame byzantlne anonyme
1
Pl.
Laraire de Leukyôné
'Figurines de terre cuite peintes)
III
P[,
Tètes d'Isis-V'énus formant le collier de Leukvôné
IV
Pl.
Un caveau
\'
des premiers contreforts de la moniagne
[A droite lorifice du puits d"accès, a gaucdie le tombeau après dégagement
de sa coupole écroulée)
Entrée du caveau d'une dame byzantine
l'KESQUE DECORANT LA SÉPWLTURE
(Peintures géométrales sur stucs^
d'une dame byzantine
Pl.
Bois sculpté.
—
Tombe
d'un chevalier byzantin
(L'arbre de vie entre deux lions)
Vase déposé a l'entrée de la tombe d'un chevalier byzantin
(Peinture de l'Iclithys)
Vase déposé a l'entrée de la tombe
d'un chevalier byzantin
(Peinture du jardin paradisiaque)
VI
Pl. VII
'-jÊÊt^mM
Fresques décorant la sépulture
dune dame byzantine
Tablette a prières
AVEC figuration DE l'aBSIDE
enfermant LA CROIX
L"eNTREE D un CAVEAU DU PLATEAU
DE LA MONTAGNE APRÈS LE DÉGAGEMENT
L'Agape
(Groupe de terre cuite peinte, sculpture
d'un chevalier byzantin)
Pl. VIII
Poupée byzantine
(Plâtre peint)
Pl. IX
Les corps après le dépouillement
Tète d"Anaciiorète
X
0.
<
o
là
Pl.
PORTI^AITS BYZANTINS
[Peints à la cire sur bois et siirnés Pakliôme)
K'
gS^.-^aiSML-.-V'UK.
"
-
Il
A
!
Inscription sur un sarcophage
Inscription sur un sarcophage chrétien
(Xptatov
Map La
yévva.
— Marie enfante
le Christ)
XI
(