galila`s collection fotoprize start to collect fotofever 2015 fotowalk
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galila`s collection fotoprize start to collect fotofever 2015 fotowalk
le guide du jeune collectionneur* galila’s collection la chaise dans l’oeil a new look at the chair fotowalk parcours d’initiation guided visit fotoprize rencontre avec juliette meeting with juliette start to collect les oeuvres pour démarrer the starter pieces nov 2015 *the guide for young collectors fotofever 2015 plan & programme inclus En partenariat avec bienvenue à la 4e édition de I welcome to the 4rd edition of MERCI / THANKS fotofever paris Index Éditorial Fotoprize Start to collect Tips Cultures photo Fotowalk plan, exposants, programme / map, exhibitors, program Focus Phillipe Soussan Métaphotographie Moi, Galila 17 21 25 30 FLAMANT fotofever paris est organisé par I organized by CY ART - 5 rue de Charonne I 75011 Paris I France www.fotofeverartfair.com - [email protected] - +33(0)1 43 59 46 06 Le collectfoto est édité en collaboration avec Art Media Agency, sous la direction de Cécile Schall et Pierre Naquin. The collectfoto is published, under the guidance of Cécile Schall and Pierre Naquin and in collaboration with Art Media Agency. Merci à Aline Gaidot, rédactrice en chef AMA, Clément Thibault, responsable de la rédaction AMA et Beatriz Garcia, directrice artistique fotofever, pour leur précieuse collaboration. Thanks to Aline Gaidot, AMA’s editor-in-chief, Clément Thibault, AMA’s editor and Beatriz Garcia, fotofever’s artistic director, for their precious collaboration. Copyright © 2015 I © Photos / the artists I © Texts / the authors Couverture I Cover Philippe Soussan, chaise n°1, Galila’s Collection Impression I Printing : STIPA (8 rue des lilas 93100 Montreuil Cedex) Les propos tenus ne représentent que l’opinion de leurs auteurs et n’engagent ni fotofever ni Art Media Agency. The views expressed are those of the authors and do not necessarily represent the positions of fotofever and Art Media Agency. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite ou transmise, sous quelque forme ou par quelque moyen, électronique ou mécanique, y compris photocopie, enregistrement ou tout autre système de stockage de l’information et de la récupération, sans l’autorisation écrite préalable de l’éditeur. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced or transmitted, in any form or by any mean, electronic or mechanical, including photocopy, recording, or any other information storage and retrieval system, without prior permission in writing from the publisher. 2015 conception graphique: [email protected] ENCADREMENT 1 2 4 8 15 HORAIRES I OPENING HOURS vernissage jeudi 12 nov 18h-21h I opening thursday 12 nov 6pm-9pm vendredi 13 nov 11h-19h30 I friday 13 nov 11am-7:30pm samedi 14 nov 11h-19h30 I saturday 14 nov 11am-7:30pm dimanche 15 nov 11h-19 h I sunday 15 nov 11am -7pm TARIFS I RATES vernissage jeu 12 nov I opening thursday 12 nov 40€ plein tarif I full fare ticket 18€ entrée I ticket + fotobook 30€ fotobook 22€ tarif étudiant I student price 10€ < 18 ans entrée gratuite I free collectfoto 1 La photographie et la question de l’œuvre unique. En moins de deux siècles, la photographie est passée d’une invention révolutionnaire à un art à part entière. Plus que tous les autres mediums artistiques, la photographie est le fruit de la science et des avancées technologiques. Reflet de son temps, enfant du progrès, elle correspond mieux qu’aucune autre discipline à notre société de l’image. Ce n’est donc pas un hasard si le marché de l’art photographique se développe chaque jour un peu plus pour occuper une place grandissante au sein du marché de l’art. Au travers du présent guide, AMA et fotofever traitent le paradoxe de l’art photographique : art populaire de plus en plus prisé par les collectionneurs, la photographie ne cesse de devoir prouver son statut d’art majeur depuis 176 ans d’existence. Un chef d’œuvre est parfaitement unique, il échappe à son auteur et à son contexte, il n’existera qu’une Joconde peinte de la main de Vinci…La photographie est par essence reproductible, comment résoudre cette contradiction ? La multiplicité empêche-t-elle la photographie d’appartenir aux Beaux-Arts ? Ce n’est pas l’avis d’AMA et fotofever ! Le beau est universel, l’universel est ce qui est compréhensible par tous et passe par chacun. La photographie est belle car elle est accessible et facilement compréhensible; la valeur d’une œuvre d’art ne vient pas de son unicité mais du processus artistique et des questions qu’elle soulève. Oubliant les faux débats, nous avons préféré questionner l’importance du support en photographie, élément essentiel du processus artistique et trop souvent mis de côté. La photographie c’est l’image, mais c’est aussi le processus créatif, le tirage, l’encadrement…La technique pouvant apporter la solution pour rendre chaque photographie unique. Mais surtout, un moyen de se souvenir qu’en photographie l’important n’est pas l’image mais l’œuvre, l’objet qui résulte du processus créatif développé par l’artiste en collaboration avec d’autres intervenants essentiels dans la réalisation de l’œuvre. Enjoy fotofever paris 2015, catch the fever, and collect photography ! Cécile Schall, Créatrice de fotofever Pierre Naquin, Directeur Art Media Agency 2 collectfoto Photography and the Subject of the Unique Work In less than two centuries, photography has evolved from a revolutionary invention to a complete art form. Photography, more than any other medium, is the labor of science and technological advances. A reflection of today’s society, it is the most accessible artistic practice of our time: as it is the discipline that best captures today’s fast-paced culture. With the photographic collection now a favorite among collectors’ works, photography’s position in the art market grows year after year as it’s received by an ever-growing public. With this guide, AMA and fotofever wish to dissimulate the paradox of photographic art: while folk art is increasingly prized by collectors, photography has had to constantly prove its status as a work of art since it came into existence 176 years ago. A masterpiece, being perfectly unique, escapes its author and its context. There is only one Mona Lisa painted by the hand of Leonardo da Vinci. Photography’s very nature allows a work to be reproduced. So, how can this contradiction be resolved? Does its multiplicity prevent it from being considered a fine art? This is not the opinion of fotofever or AMA! Beauty is universal, and that which is universal is understood by everyone. Photography is beautiful because it is accessible and easily understood; the worth of an artwork does not come from its uniqueness but from its artistic processes and the issues that it raises. We have decided to ignore the false debates and, instead, to question the importance of the media in photography, an essential element of the artistic process too often put aside. Photography is not only defined by the image produced, but also by the creative process, the printing, and the framing… The technique itself is what renders each photograph unique. In photography, the work behind an image is more important than the image itself. It is a collaborative creative process between the artist and his contributors. So “enjoy fotofever, catch the fever & collect photography!” Cécile Schall, founder of fotofever Pierre Naquin, CEO at Art Media Agency collectfoto 3 FOTOPRIZE Une des caractéristiques de la photographie est de pouvoir être tirée et reproduite à plusieurs exemplaires. Ainsi, quelle place accorder à la démarche plasticienne qui vise à rendre l’œuvre unique au sein du marché de l’art ? C’est la question que nous avons posée à JulietteAndréa Élie, lauréate du fotoprize 2015 et Bati, tireur du laboratoire Picto. Ils collaborent pour l’exposition de Juliette-Andréa à fotofever paris 2015. Pour la réalisation de vos œuvres photographiques, vous avez choisi un support assez inhabituel… Juliette : J’ai en effet choisi un papier calque Pergamano, également appelé « papier parchemin ». Inventé au XVème siècle, il servait à l’origine de support aux images pieuses que l’on peignait alors à la manière d’une aquarelle. Il reste ainsi attaché à la mémoire d’une époque où l’artisanat prévalait, ce qui importe beaucoup à mes yeux. Par ailleurs, ma résidence en Islande m’a laissé en tête le souvenir de paysages atmosphériques en mouvement constant. Je voulais donc un papier qui puisse retranscrire ces paysages nébuleux. Le calque est parfait pour cela ! Lorsque le papier est blanchi, il s’opacifie et je peux alors jouer avec l’espace de la photographie. Travailler cet espace me permet de le distordre 4 collectfoto me with memories of atmospheric landscapes in constant motion. So I wanted a paper that could mimic these nebulous landscapes. Parchment is perfect for that! After the paper is bleached, it becomes opaque and then I can play with the photographic space, which allows me to distort it so that the viewer gradually understands the landscape. How will the printing process take form? Juliette-Andréa Elie, To See No Light, and See, papier calque et gaufrage, 2015, courtesy of the artist afin que le spectateur appréhende progressivement le paysage. Comment votre travail d’impression va-t-il s’articuler ? Juliette : J’ai une idée de ce que je veux obtenir, mais le résultat dépend beaucoup de la part d’inconnu liée à l’impression. C’est un moment qui appartient pleinement au processus créatif. Bati : Je vais chercher à comprendre le travail de Juliette, à découvrir ses champs d’investigation et sa sensibilité afin de pouvoir retranscrire son propos sans le dénaturer. Ce travail est d’autant plus important que le papier calque qu’elle veut utiliser n’est pas un support que nous utilisons d’habitude. On peut parfois tomber dans une impasse technique si le support ne nous permet pas d’obtenir le résultat désiré au premier coup…mais ça fait partie du jeu ! C’est une rencontre à trois, entre Juliette, le calque et moi ! One of the characteristics of photography is the ability to be drawn and reproduced in several copies. So, what place belongs to the visual arts approach that emphasises the importance of the unique work within the art market? This is the question that we asked Juliette-Andréa Élie, winner of the 2015 fotoprize, and Bati, printer at the Picto photo laboratory. They collaborated for the Juliette-Andréa exhibition at fotofever Paris 2015. For the exhibition of photographic works, you chosen an unusual medium… your have Juliette: I have chosen Pergamano tracing paper, also called “parchment paper”, which was invented in the fifteenth century for painting religious images in watercolour. Because of its origins, it recalls a time when crafts prevailed, which is important to me. Additionally, my residence in Iceland left Juliette: I have an idea of what I want to obtain, but the result is never really certain when printing. It’s a moment that belongs completely to the creative process. Bati: I seek to understand the work of Juliette, to discover her fields of investigation and her sensibilities in order to transcribe her work without distorting it. This process is even more important due to the fact that Juliette uses tracing paper, which is not a medium we usually work with. Sometimes you fall into a technical dead-end if the medium does not allow you to get the desired result after the first try. But that’s part of the game! It’s a three-way encounter between Juliette, the paper, and me! Taking time is necessary in your work… Juliette: Taking time is important to me because it is part of my objective to create images at a slower pace than we consume them today. My goal is to destabilize the viewer and bring about active contemplation. Do you consider that your approach is opposed to society’s trend of rapid consumption ? Juliette: My approach consists primarily in focusing, not on the show, but on the feelings of the viewer. In a landscape that appears gradually, our bodies and our gazes adopt the rhythm that is imposed upon them. Each print is inherently unique: the question of paper is just as crucial as the format and organic dimension of the photograph. By embossing the paper, each work becomes even more original. collectfoto 5 aa Prendre le temps est donc central dans votre travail … Est-ce difficile de ne pas céder aux sirènes de la multiplicité ? Juliette : Cette temporalité compte énormément pour moi car elle s’inscrit dans une démarche qui va à rebours de la consommation actuelle des images et des œuvres d’art. Mon but est de déstabiliser le regardeur et de l’amener à une contemplation active. Juliette : Il faut savoir articuler la proposition plastique et la demande du public. Lorsqu’un collectionneur désire acquérir le double d’une œuvre déjà vendue, il est indispensable de lui expliquer que la duplication aura moins de sens qu’une variation sur le thème. Bati : L’essentiel est de rester honnête par rapport à la démarche de l’artiste. Beaucoup par le passé, comme Cartier-Bresson, ne se limitaient pas dans leurs tirages qui pouvaient monter à 200 ou 300 exemplaires. Pour eux, à une autre époque, la photographie n’était pas amenée à être tirée en quantité limitée. Juliette : Oui, et ce choix est aussi lié à un certain rapport au temps. L’instantanéité capturée dans une photographie peut être actualisée pour chaque tirage, à l’infini, c’est magique ! Mais lorsqu’on questionne le rapport au temps, on doit travailler sur la durée au sein d’une véritable collaboration avec le tireur. C’est un aspect qui me tient à cœur ! • La démarche d’unicité viendrait donc en porte-à-faux d’une tendance généralisée à la rapidité ? Juliette : Ma démarche consiste précisément à insister, non pas sur le spectacle, mais sur le sentiment du spectateur. Dans un paysage qui apparaît progressivement, notre corps et notre regard adoptent le rythme qui s’impose à eux. Puisque l’impression est unique sur les différents tirages, il nous faut en choisir un seul. A mon sens, la question du papier est tout aussi cruciale que celle du format et la dimension organique du travail photographique est très importante pour moi. C’est aussi pour cela que je retravaille le papier par gaufrage, le geste rend l’objet unique ! 6 collectfoto Andréa Elie, 2015, So etteili M Juli ust ap Juliette-Andréa Elie, Réparer l’espace, papier calque, papier mat et gaufrage, 2015, courtesy of the artist ...my objective to create images at a slower pace than we consume them today. Do you ever feel inclined to create multiples? Juliette: When a collector wishes to acquire a work that has already been sold, it is essential to explain that a duplication will be less meaningful than a variation on the theme. You must know how to respond to the public’s demands whilst remaining true to one’s artistic creation. Bati: The key is to remain loyal to the artist’s approach. In the past, many photographers, such as Cartier-Bresson, did not limit their prints and would allow up to 200 or 300 copies. During this time period, photography was not meant to be produced in limited quantities. Juliette: Yes, and this choice is also linked to time. The immediacy captured in a photograph can be infinitely reproduced for each print! The relationship with time is something evoked in my work and in my collaborative process with the printer. It is an aspect of my work dear to my heart! • Juliette-Andréa Elie, The high see-shadow, papier calque et papier mat, 2015, courtesy of the artist genoux. Il peut exister deux lectures de cette œuvre et ce que j’apprécie le plus ce sont les réactions suscitées par mon acquisition. Les gens pensent voir une partie intime sans oser le dire, même si en regardant de près on ne voit rien d’équivoque ! Need some guidance in the purchase of photographic works? Then the program “Start to collect” is just for you, a selection of photographs that you can acquire for less than 1,000 euros! D’autres éléments vous ont-ils influencé dans votre décision d’achat ? Besoin d’être guidé dans l’achat de photographie ? Le programme « start to collect » est fait pour vous ! Une sélection d’œuvres que vous pouvez acquérir à moins de 1000 euros. Retour sur l’expérience de Julie Bui qui a fait l’acquisition d’une œuvre « start to collect » à fotofever en 2014. Son coup de cœur ? Une photographie de la série « Perspective nude » d’Alva Bernadine, exposée par la Nue Galerie à Pantin. Vous avez acheté votre première œuvre d’art photographique à fotofever. Quel a été votre déclic ? En arrivant à fotofever, j’ai eu un coup de cœur immédiat pour l’œuvre d’Alva Bernadine exposée dans la sélection « start to collect ». Elle m’a tapée dans l’œil ! Dans cette photographie, ce que l’esprit voit, les yeux ne le voient pas et inversement. Il s’agit d’une femme debout, pliée en deux, qui se tient les 8 collectfoto Le prix, ainsi que la sélection de l’œuvre dans le programme « start to collect » ont été déterminants. Le fait que cette photographie ait été sélectionnée, j’ai naturellement pensé qu’elle devait en valoir la peine… Le prix accessible n’a fait que conforter mon choix. Le fait que le prix soit affiché vous a-t-il aidé ? Enormément ! Dans la mesure où je ne suis pas collectionneuse, je n’ai pas la connaissance pour jauger la valeur financière d’une œuvre et c’est toujours délicat de demander le prix, on n’ose pas toujours. Le galeriste m’a ensuite convaincue en me montrant le travail de l’artiste publié dans le magazine Lui. Après ce premier achat, pensezvous démarrer véritablement une collection ? Une première acquisition donne la fièvre acheteuse ! Après fotofever, je me suis rendue à la galerie pour récupérer mon œuvre. J’ai découvert le monde de l’artiste et celui de sa galerie. La relation entre le collectionneur et le galeriste est très particulière : il écoute votre histoire et vous écoutez la sienne et celle de l’artiste qu’il défend. A la galerie, j’ai aussi découvert d’autres artistes qui me donnent envie d’acheter d’autres photographies…touchée par la « fotofever » en quelque sorte ! • Art Deal project Barcelona, Spain - Simona Rota (Roumanie, 1979), Big Exit 10, Big Exit, 2013, edition 2 + 2 EA Photography on paper 30 x 45 cm, avec cadre 960 € Look on the experience of Julie Bui who made the acquisition of a work “Start to collect” at fotofever in 2014. Her heart’s desire? A photograph from the series “Perspective Nude” by Alva Bernadine, exhibited by the Nude Gallery in Pantin. You purchased your first work of photographic art at fotofever. What was your motivation? Upon arriving at fotofever, I had an immediate yearning for the work by Alva Bernadine exhibited in the section “start to collect”. It caught my eye! In this photograph, what the spirit sees, the eyes cannot, and vice versa. It is a woman standing, bent over, holding her knees. There can be two translations of this work, and what I appreciated the most about it were the reactions to my acquisition. People think they’re seeing an intimate part without daring to express it, even if what they are looking at is explicit! Did other elements play a part in your decision to buy the photograph? The price, as well as the selection of the Dans sa série “Big Exit”, Simona Rota témoigne de la liberté individuelle et des tensions entre l’espace domestique et son occupant. Simona Rota’s series “Big Exit” is a testimony to individual freedom and the tensions between domestic space and its inhabitant. work in the program “start to collect”, were big factors. Because this photograph was selected, naturally it made me think it was worth it...The affordable price only confirmed my decision. Did the fact that the price was visible help you make your decision? Of course! Since I’m not a collector, I don’t have the skill set to estimate the financial value of a work. Since it’s a delicate matter to ask the price, we often hesitate. The gallery owner then urged me to show the work of the artist in the magazine Lui. Has this acquisition encouraged you to start your collection? A first purchase brings on compulsive shopping! After fotofever, I returned to the gallery to pick up my work. I discovered the world of the artist and that of the gallery. The relationship between the collector and the gallery owner is very particular: they listen to your story and you listen to theirs and that of the artist they are representing. At the gallery, I also discovered other artists that gave me the temptation to purchase other photographs…touched by the “fotofever” in a way! • collectfoto 9 950 € artistics.com - Paris, France La Galerie Depardieu Nice, France 560 € Matthieu Venot (France, 1979), sans titre III, série Ground Loop, 2015, édition 10 archival pigment print on matt fine art paper Anne (France, 1967) & André Pharel (France, 1956) Sub Noctem 34 - 2014, pièce unique tirage argentique sur Dibond signé au dos 50 x 50 cm, avec cadre 60 x 80 cm A first purchase brings on compulsive shopping! 10 collectfoto Anne et André Pharel croisent leurs perceptions du temps au travers de ces instants tremblés, qui semblent s’étirer, ou de ces instants précis, qui s’immobilisent. Avec leurs regards sur un monde buissonnier et leurs jeux avec la lumière, la matière se transforme pour nous faire entrevoir ce que nous n’avions jamais vu. Nous voici alors confrontés à une réalité parfois étrange et mystérieuse, parfois lumineuse et limpide: une réalité insoupçonnée, toujours libérée des entraves de notre regard habituel. With their sense of nature and light, Anne and André Pharel transform matter to give us a glimpse of what we have never seen. Here we are faced with a sometime strange and mysterious reality, sometimes bright and clear : an unsuspected reality liberated from the shackles of our usual perception. 900 € Gallery main - Kyoto, Japon Yuki Hamanaka (Japon, 1978), Tree III, Life of Silence, 2015, edition 9 35 mm digital on Japanese Washi paper 34 x 98 cm, avec cadre Dans cette série intitulée « Life of Silence », Yuki Humanaka s’inspire de Kyoto, ancienne capitale du Japon, et des formes traditionnelles d’expressions artistiques japonaises mêlant art de l’arrangement floral, peintures japonaises et univers des jardins zen. Originaire de Brest, Matthieu Venot photographie cette ville sous un angle de vue inédit. Dans son objectif elle prend des airs de Miami Beach côté Ocean Drive : ciel sans nuage, façades aux couleurs pastel et aux lignes épurées. Cadrage concentré sur des détails architecturaux, points de vue constructivistes, l’artiste parvient à créer des images abstraites et géométriques en se servant uniquement des décors de la ville. Matthieu Venot presents his hometown of Brest under a new angle in his photography. Through his lens, the city resembles Ocean Drive in Miami: clear blue skies, pastel-colored façades, and simple, pure lines. With a strong focus on architectural details and the constructivist approach, the artist successfully creates both abstract and geometric images from the city’s inspiring decorative elements. In this series entitled “Life of Silence”, Yuki Hamanaka seeks inspiration from Kyoto, the former capital of Japan, and the ancient forms of Japanese artistic expressions, such as the art of flower arrangement, Japanese style paintings as well as traditional landscape gardens. COLLECT FOTO 3 Les Bains Révélateurs Roubaix, France La micro galerie - Paris, France 800 € Jean-Michel André (France, 1976), No es facil, 2009, édition 10 tirage fine art (prise de vue argentique, format 6x9) 850 € Solène Ballesta (France, 1993), Evanidis I, Evanidis, 2014, édition 15 photographie numérique -Tirage papier Fine art 40x60 cm, avec cadre Galerie Annie Gabrielli Montpellier, France Jean-Yves Moirin (France, 1948) sans titre, Vanitas, 2014, édition 7 800 € 40 x40 cm, impression directe sur Dibond La série « Vanitas » de Jean-Yves Moirin représente des iris au début de leur flétrissure. Elle nous fait basculer entre réalité et fantastique dans un espace imaginaire majestueux, délicat et poétique. Jean-Yves Moirin’s series « Vanitas », representing irises in their final days, leads the viewer back and forth between reality and fantasy in crossing over an imaginary space that is both majestic and poetic. 12 collectfoto 50 x 60 cm, avec cadre Avec sa série « No es facil », JeanMichel André nous propose une déambulation introspective dans les rues de la Havane à Santiago de Cuba. Une marche solitaire qui s’ouvre sur le célèbre Malecón, où, dans le souffle des alizés et la rumeur des promeneurs, viennent s’abriter les secrets des rêves et désirs inassouvis. Pour sa série « Evanidis » (« qui est voué à disparaître », en latin), Solène Ballesta créé un lien entre une série de femmes aux origines diverses et leurs objets de prédilection qui les caractérisent en tant que personne. Jean Michel André’s series “No es facil ” is an introspective journey that leads us through the streets of Havana in Santiago de Cuba. The lonely walk over the famous Malecón, which collects the trade winds and murmurs of the passersby, shelters the secrets of dreams and unappeased desires. For her series “Evanidis” (which means “to vanish” in Latin), Solène Ballesta creates a link between a series of women from different backgrounds and the objects that define each of them individually as a person. Floz Visions - Florence, Italie Giuseppe de Leo (Italie, 1969), Nina # 1, Suggestions du Kathakali, 2013, édition 5 polaroid 665 digital print 600 € 40x50cm, avec cadre Dans la série «Suggestions du Kathakali»” de Giuseppe de Leo, des déesses déchues cachées derrière leur féminité enchantent le spectateur comme un parfum exotique et lui racontent des histoires de mondes lointains. In Giuseppe de Leo’s series “Suggestions du Kathakali ”, fallen goddesses, masked by their femininity, enchant the viewer like an exotic perfume and tell stories of faraway places. collectfoto 13 TIPS Shen Hui, Breath, 2011, courtesy of Gallery 55 Bellechasse Agathe Gaillard nous livre ses « tips to collect » pour vous aider à initier votre propre collection de photographies. 1000 € Courcelles Art Contemporain - Paris, France Brn Del Zou (France, 1963), La Chute, Photosculptures, 2015, pièce unique tirage noir & blanc contrecollé sur Dibond 100 x 120 cm, prêt à accrocher, sans cadre 14 collectfoto Dans sa série « Photosculptures », Brn Del Zou utilise le morcellement du corps, non pas pour le disperser mais dans l’espoir de le recomposer plus fidèlement, afin d’atteindre et de recréer une unité, une identité. In his series « Photosculptures », Brn Del Zou deconstructs bodies and faces, not for the purpose of fracturing the images, but in an effort to recreate a truthful unity and identity. Collectionner, c’est choisir Commencer sa collection d’art par de la photographie est une bonne idée car les prix sont plus accessibles que ceux de la peinture ou de la sculpture. La photographie peut parler à chacun et le choix, lui, est libre à tous. L’intérêt de collectionner c’est émettre un avis, c’est aussi constituer un patrimoine. On choisit le travail d’un artiste que l’on souhaite encourager en faisant acte d’achat. Collectionner, c’est alors participer à l’écriture de l’Histoire de l’art grâce au soutien apporté aux artistes. La liberté du choix est un élément important. Soyez libre et sincère, levez-vous chaque jour avec l’envie de regarder l’œuvre. Si elle est bien choisie, vous en jouirez tous les jours et c’est un plaisir que vous pourrez également partager avec votre entourage. Et pour bien choisir, vous devez vous former l’œil. Visitez beaucoup d’expositions, intéressez-vous à la photographie et surtout, laissez-vous guider par votre instinct ! Collectionner, c’est une affaire de confiance Débuter une collection peut faire peur, mais une relation privilégiée avec un galeriste vous mettra en confiance. Car il existe différentes façons d’acheter : en galerie, aux enchères ou directement auprès d’un artiste. Pour un néo-collectionneur, il y a plus de facilité à acheter en galerie, car le cadre est plus rassurant. Les foires sont aussi des lieux de rencontres idéaux pour établir un premier contact avec un galeriste. Le collectionneur débutant aura la certitude que les photographies ont été sélectionnées, authentifiées et que les tirages sont de qualité. Amusez-vous Collectionner est une aventure qui vous appartient. Le médium photographique est riche et infini, aventurez-vous là ou vos émotions vous mènent. Une collection est avant tout une affaire personnelle et intime. Prenez du plaisir et amusezvous, les collections ressemblent à ceux qui les font ! • collectfoto 15 PROGRAMME QUOTIDIEN I DAILY PROGRAM Agathe Gaillard delivers her “tips to collect” to help you begin your own photography collection. To collect is to choose Vives Rodrigo Lidia, The plague, 2013, courtesy of Fifty dots Starting one’s art collection with photography is a good idea since the prices tend to be more affordable than paintings or sculptures. Photography can have a meaning for everyone, and this meaning is different for each of us. To collect is to express an opinion and to create the basis for one’s future legacy. By choosing a certain artwork you naturally support the artist. To collect, ultimately, is to participate in the writing of art history. The freedom of choice is an important element. You must be open and sincere and have the desire to look at the work everyday. If it is chosen well, you will always be able to enjoy it and share it with your close ones. And, to choose well, you have to develop an eye. Go to lots of exhibitions, get interested 16 in photography, and above all, allow yourself to be guided by your instincts! Collect is to trust To start a collection can be frightening, but a good relationship with a gallery owner can give you a confidence boost. There are various ways to purchase: in a gallery, by auction, or directly from the artists. For novices, they have an easier time buying in a gallery, because the context is less intimidating. Fairs are also ideal places to meet with gallery owners. The novice collector will have the certainty that the photos were selected, authenticated, and that the editions are of quality. Have fun Collecting is an adventure that starts with you. The photographic medium is rich and infinite. Be adventurous and let your feelings lead you. A collection is above all a personal and intimate business. Take pleasure in it and have fun. Collections reflect those who make them! • JEUDI 13 NOVEMBRE I THURSDAY NOVEMBER 13TH I VERNISSAGE 6pm fever jazz band / Théo Philippe trio Théo Philippe (saxophone) – Gustave Reichert (guitare) – Samuel F’Hima (contrebasse) 6pm signature des livres Vevais WERDRUCK no. 1 & no.3 et KINDRED SPIRITS par l’artiste Jacqueline Roberts stand C6 Galerie Vevais 7:30pm performance 27 prises d’Arielle d’Hauterives et de Mélanie Peduzzi stand W4 Arielle d’Hauterives Galerie VENDREDI 13 NOVEMBRE I FRIDAY NOVEMBER 13TH 11am rencontre avec la collectionneuse Galila Barzilaï Hollander et les curateurs François de Coninck et Christophe Dosogne Galila’s collection 1pm signature du livre Uckermarck par les artistes Manuela Busch et Frank Wiemeyer stand C6 Galerie Vevais 2pm signature du catalogue Fotonovelas par l’artiste Claudia Sorbac stand B20 Alexia Goethe Arts & Co 2pm signature des livres NEW WORKS et Dreamt Memories and 20 Years par l’artiste William Ropp stand C6 Galerie Vevais 3pm remise du fotoprize 2015 à Juliette-Andréa Elie espace fotoprize 3pm signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 42 par l’artiste Anastasia Chernyavsky stand C6 Galerie Vevais 3:30pm signature du livre L’Auberge par l’artiste Estelle Lagarde stand C8 Agence Révélateur 4pm rencontre avec l’artiste Mami Kyoshi stand B19 Galerie Annie Gabrielli 5:30pm fever jazz band / Théo Philippe trio Théo Philippe (saxophone) – Gustave Reichert (guitare) – Manu Camy (contrebasse) 5:30pm 25 célébration des 25 ans de Tendance Floue en présence des 13 membres du collectif stand Tendance Floue 5pm signature du livre All I ever wanted par l’artiste Hester Scheurwater stand C3 Frank Taal gallery 5pm signature du nouveau livre NIE par l’artiste Leslie Niemöller stand C6 Galerie Vevais 6pm performance 27 prises d’Arielle d’Hauterives et de Mélanie Peduzzi stand W4 Arielle d’Hauterives Galeries 6pm signature du livre POLAROIDS par l’artiste Agafia Polynchuk stand C6 Galerie Vevais PROGRAMME QUOTIDIEN I DAILY PROGRAM PROGRAMME QUOTIDIEN I DAILY PROGRAM SAMEDI 14 NOVEMBRE I SATURDAY NOVEMBER 14TH 1pm signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 45 par l’artiste Marit Beer stand C6 Galerie Vevais 2pm rencontre avec l’artiste Christian Coigny stand W19 Young Gallery 2pm signature du livre EX TIME par l’artiste Franck Landron stand C8 Agence Révélateur 2pm signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 42 et no. 34 par l’artiste Alain Laboile stand C6 Galerie Vevais 3pm rencontre avec Juliette-Andréa Elie, lauréate fotoprize 2015 espace fotoprize 3pm signatures des livres Hong Kong Assemblage par l’artiste Michael Wolf, 2224 Kolkata par l’artiste Pierre Defaix, Leviathan par l’artiste Morgan Ashcom, et Sounds Hells par l’artiste Ezra Nahmad stand W20 Peperoni Books 3pm signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 19 par l’artiste Séverine Lenhard stand C6 Galerie Vevais 3:30pm rencontre avec l’artiste Daisuke Takakura stand A11 Tezukayama Gallery 4pm signatures des livres Portrait of Africa par l’artiste Anton Lyalin et Visages de nuit par l’artiste Wendy Paton stand B16 Lumiere Brothers Gallery 4pm signature du livre Corinne Héraud, L’énigme de l’être par l’artiste stand B15 Courcelles Art Contemporain 4pm signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 17 par l’artiste Jack Montgomery stand C6 Galerie Vevais 5pm rencontre avec l’artiste Pola Esther stand C24 Diane Birdsall Gallery 5pm signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 46 par l’artiste Arto Pazat stand C6 Galerie Vevais 5pm signature du livre FEMINIST par l’artiste Catrine Val stand B3 Feld+Haus 6pm performance 27 prises d’Arielle d’Hauterives et de Mélanie Peduzzi stand W4 Arielle d’Hauterives Galerie 6pm signature du livre Vevais WERKDRUCK no. 40 par l’artiste Claire Louria stand C6 Galerie Vevais DIMANCHE 15 NOVEMBER I SUNDAY NOVEMBER 15TH 2pm signature du livre On Thin Ice par l’artiste Ciril Jazbec stand A18 Galerija Fotografija 3pm rencontre avec Juliette-Andréa Elie, lauréate fotoprize 2015 espace fotoprize 4pm signature du catalogue Serai-je vivant qu’aujourd’hui? par l’artiste Soraya Hocine stand B19 Galerie Annie Gabriell 4pm rencontre musicale autour du thème « les années 70 » stand C17 Artphotoby 5pm signature du livre Maroc épuré par l’artiste Jean-Michel André stand B8 Les Bains Révélateurs demain plutôt plan I map 12 > 15 nov 2015 carrousel du louvre I paris VIP LOUNGE C2 C4 artvizor galerie jean-denis walter F10 W21 C1 C3 frank taal gallery G.Gallery B2 little birds gallery AGATHE GAILLARD W20 peperoni books A2 B1 galerie van campen & rochtus fabrik projects C5 W19 young gallery ndf gallery B4 B6 spazio nuovo g.i.p.tokyo B3 B5 A4 A6 feld + haus archivio F11 FOTOPRIZE B8 les bains révélateurs W18 le 247 C8 C6 agence révélateur edition galerie vevais C7 zoxx gallery B10 galerie argentic B12 B14 verge art to be gallery in the gallery A10 romberg photo A1 ginza galleryG2 VIP VIP PRESS PRESS vip / press A3 charlet photographies A5 pygmaphore digimag F6 A7 A9 photo12 galerie la galerie de l’instant F7 revue camera B16 B11 W16 gallery main W15 sincresis A12 A14 galerie intuiti F4 TICKETS TICKETS F9 cultures photo F2 artistics macadam gallery A16 C19 C17 la micro galerie artphotoby zen photo gallery B20 B22 B24 photo edition berlin galerie intervalle B15 B17 B19 A18 A20 alexia goethe arts & co courcelles art contemporain chris boïcos galerie annie gabrielli artmagna© tezukayama gallery A13 baudoin lebon A15 galerie xin art wipplay chall’angel F3 lounge A17 chirico contemporary art A19 galerie des soupirs C24 diane birdsall gallery W6 W9 little big galerie W10 W7 libroarte civilian art projects W5 galerie émilie dujat little birds gallery W8 W11 W13 van noorforart rensburg galleries contemporary anima ludens W12 A11 GALILA’S COLLECTION B13 nap gallery art22 gallery gente di START TO COLLECT B18 macadam gallery gallery eleart F5 C22 F12 galleria FEVER BOOKS spaziofarini6 interart7 W22 W17 F8 CARROUSEL DU LOUVRE C20 C18 C15 emon photo gallery F1 ten arts 55bellechasse lumiere brothers gallery B9 italiano C16 maëlle galerie galerie charron miller gallery galerie galerie françoise “raw besson beauty” galerie galerie depardieu rivière / faiveley A8 C14 C12 microsoft C9 duncan C11 C13 B7 galerie hegoa C10 double square gallery W4 arielle d’hauterives galerie W3 about art art deal project W14 F9 FEVER BOOKS W2 verlag kettler white press EXPOSANTS I EXHIBITORS EXPOSANTS I EXHIBITORS EMON PHOTO GALLERY GALERIES I GALLERIES B11 GINZA GALLERYG2 A1 SINCRESIS A8 SPAZIO NUOVO 55BELLECHASSE C15 FABRIK PROJECTS A2 IN THE GALLERY ABOUT ART W3 FELD + HAUS B3 INTERART 7 AGENCE RÉVÉLATEUR C8 FIFTY DOTS GALLERY W17 C18 TEN ARTS W15 B6 C16 LA GALERIE DE L’INSTANT A9 TENDANCE FLOUE F1 W9 TEZUKAYAMA GALLERY A11 VAN RENSBURG GALLERIES W11 ALEXIA GOETHE ARTS & CO B20 FLOZ VISIONS C1 LA MICRO GALERIE ANIMA LUDENS W12 FRANK TAAL GALLERY C3 LE 247 B4 LES BAINS RÉVÉLATEURS B8 VERGE B12 W6 VERLAG KETTLER / WHITE PRESS W2 ARCHIVIO FOTOGRAFICO ITALIANO A4 G.I.P.TOKYO ALIDEM - L’ARTE DELLA FOTOGRAFIA A6 GALERIE ANNIE GABRIELLI B19 LIBROARTE ARIELLE D’HAUTERIVES GALERIE W4 GALERIE ARGENTIC B10 LITTLE BIG GALERIE ART DEAL PROJECT W14 GALERIE CHARRON W22 LITTLE BIRDS GALLERY ART TO BE GALLERY B14 GALERIE DEPARDIEU B7 ART22 GALLERY A14 GALERIE DES SOUPIRS ARTISTICS C22 ARTMAGNA© ARTPHOTOBY ARTVIZOR BAUDOIN LEBON W18 YOUNG GALLERY W19 B2 ZEN FOTO GALLERY C19 LITTLE BIRDS GALLERY W5 ZOXX GALLERY A19 LUMIERE BROTHERS GALLERY B16 GALERIE ÉMILIE DUJAT W8 MACADAM GALLERY B13 PARTENAIRES I PARTNERS A20 GALERIE FRANÇOISE BESSON C11 MACADAM GALLERY B18 CHALL’ANGEL F9 C17 GALERIE HEGOA MAËLLE GALERIE C14 ELEART F8 C2 A13 B5 W10 G.Gallery C7 W21 GALERIE INTERVALLE B24 MICROSOFT C12 GENTE DI FOTOGRAFIA F4 GALERIE INTUITI A12 NAP GALLERY A16 OFF THE WALL CULTURES PHOTO F5 GALERIE JEAN-DENIS WALTER C4 NDF GALLERY C5 REVUE CAMERA F6 F7 CHARLET PHOTOGRAPHIES A3 CHRIS BOÏCOS FINE ARTS B17 GALERIE RIVIÈRE / FAIVELEY B9 NOORFORART CONTEMPORARY W13 WIPPLAY CIVILIAN ART PROJECTS W7 GALERIE VAN CAMPEN & ROCHTUS B1 PEPERONI BOOKS W20 EXPOSITIONS I EXHIBITIONS COURCELLES ART CONTEMPORAIN B15 GALERIE XIN ART A15 PHOTO EDITION BERLIN B22 AGATHE GAILLARD I dans la rue F10 DIANE BIRDSALL GALLERY C24 GALERIJA FOTOGRAFIJA A18 PHOTO12 GALERIE A7 FOTOPRIZE I juliette-andréa élie F11 DOUBLE SQUARE GALLERY C10 GALLERIA SPAZIOFARINI6 FINE ART C20 PYGMAPHORE / DIGIMAG A5 GALILA’S COLLECTION I chairs collection F3 DUNCAN MILLER GALLERY C9 GALLERY MAIN W16 RAFFAELLA DE CHIRICO CONTEMPORARY ART A17 START TO COLLECT F2 EDITION GALERIE VEVAIS C6 GALLERY “RAW BEAUTY” C13 ROMBERG PHOTO A10 FOTOWALK parcours d’initiation à la collection Roger Schall, Les quais, courtesy of Argentic, Paris NEW: fotofever vous propose une visite guidée d’une heure avec Éloïse, historienne de la photographie au sein de l’agence De-ci de l’Art. Pour sa quatrième édition à paris, fotofever va encore plus loin dans sa vocation d’initier à la collection en vous proposant le fotowalk, un parcours réalisé autour d’une sélection d’une quinzaine d’œuvres parmi les 97 exposants et quelque 250 artistes présentés. Une excellente opportunité de découvrir la photographie dans toute sa diversité et sa créativité, de la photographie vintage à la photographie plasticienne. Collectionneur confirmé ou néo- 17 collectfoto collectionneur, le fotowalk vous permet de parcourir les 4000 m2 de la fotofever en compagnie d’une historienne de l’art passionnée et passionnante, qui saura vous transmettre la fever de sa sélection. Élaboré en collaboration avec l’agence De-ci de l’Art (qui organise depuis 2009 des Récréations Culturelles©, visites guidées d’expositions sur mesure), le fotowalk d’une heure vous est proposé tous les jours sur réservation sur www. fotofeverartfair.com ou directement à l’accueil. • Jean-Marie Périer, Les Beatles, Galerie Photo 12 Paris NEW IN 2015: fotofever offers a guided tour with Éloïse, photography historian from the De-ci de l’Art agency. For the fourth edition of the paris fair, fotofever reinforces its vocation of initiating its visitors to the collections by offering the fotowalk, a guided tour focusing on fifteen artworks selected among the 97 exhibitors and the 250 artists presented. The fotowalk is a great opportunity to discover the diversity and creativity of photography, including both “vintage” and contemporary artworks. Whether you are a novice or an experienced collector, the fotowalk guides you through the 4,000m2 of exhibition space with an art historian, who is both passionate and exciting. You are bound to catch the fever of her selection. Developed in collaboration with the De-ci de l’Art agency (creating personalized tours of exhibitions known as Cultural Recreations© since 2009), the one-hour fotowalk is offered daily upon reservation on www. fotofeverartfair.com or directly at the welcome desk of the fair. • collectfoto 18 1 3 2 4 5 1 Lev Borodulin, Courtesy Lumiere Brothers Gallery, Moscou 2 Daisuke Takakura, Courtesy Tezukayama Gallery, Osaka 3 Catrine Val, Courtesy Feld+Haus, Francfort 4 Corinne Héraud, Courtesy Courcelles Art Contemporain, Paris 5 Mami Kiyoshi, Courtesy Galerie Annie Gabrielli, Montpellier 19 collectfoto COLLECT collectfoto FOTO20 3 FOCUS Philippe Soussan La série « Chaise mentale » de Philippe Soussan est entrée dans la collection de Galila Barzilaï Hollander en 2015. Artiste parisien représenté par la galerie Intuiti, Philippe nous confie sa vision de la photographie ainsi que son travail autour de la « chaise ». Découvrez sa série et d’autres œuvres sélectionnées dans la collection de la chaise de Galila exposées cette année à fotofever ! perspectives et l’opportunité d’inventer un nouveau langage. Avez-vous une définition personnelle de la photographie ? Je dirais que la photographie est une oscillation permanente entre le vrai et le faux, l’existant et l’inexistant, ou encore, la chose vue et la chose sue. En tout cas, c’est cette oscillation que je cherche quand je pratique la photographie. Lorsqu’on est photographe, tout comme lorsqu’on est spectateur, l’esprit est en perpétuelle analyse de ce qu’il voit. Regarder une photographie est un exercice intellectuellement très puissant, sauf lorsqu’elle est trop convenue. Quand le langage est rétréci et les rapports instaurés avec le réel sont trop habituels, le langage s’appauvrit. Comment avez-vous rencontré la photographie ? J’ai commencé très jeune la photographie. C’est une pratique qui me convenait mieux que Philippe Soussan, Chaise rouge, courtesy of the artist la peinture, plus dans mon époque. J’ai débuté en photographiant mon vélo sur des graviers avec l’idée de mélanger des formes organiques et faire dialoguer des matières. La photographie m’offrait de nouvelles 21 E x i s t e - t- i l une thématique que vous appréciez tout particulièrement ? « La Chaise »! C’est une série importante, riche, variée et très vivante. Je continue d’ailleurs à travailler avec des Philippe Soussan, table, chaise, pomme, courtesy of the artist Philippe Soussan is a Paris-based artist and photographer, whose 16 Chaises series, part of Galila Barzilaï Hollander’s private collection, is to be featured at fotofever, along with his latest series, which can be found at Galerie Intuiti’s booth. How did you photography? first discover It was at a very young age. It really opened my eyes. As a practice, it appealed to me much more than painting, which, at that time, felt quite outdated. Photography seemed better suited to capturing new perspectives, and inventing a new visual language. Photography really offers a lot of opportunities. I started by taking photos of my bike on gravel to play with the notions of organic and man-made forms and to explore the relationships between different materials. What is your personal definition of photography? I would say that it’s about a dialogue between the real and the false, what exists and what doesn’t, what you see and what you imagine. It is this back-and-forth that I try to capture in my work. When you take a photograph, just like when you’re face to face with the finished product, your mind is constantly analyzing the image. Looking at a photograph can be a very intellectually stimulating experience — unless, of course, a picture is too formulaic. A lot of photographs can be very superficial or cliché ridden. Today’s photographers are often quick to use Photoshop, which, to me, detracts from the richness of the photographic vocabulary. Is there a particular theme that you are fond of? Chairs. It’s a very important series and is very rich, varied, and lively. So I continue to work with chairs. But it is not so much the photographed object that interests me as the photographic medium itself. I choose the objects based on the area of photography that I wish to explore. I am a meta-photographer; in other words, it is the process of photography itself that inspires my work. How did you come to select the chair as the subject of your work? Firstly, because it was an object that was available in my studio, but it was also part collectfoto 22 chaises. Mais ce n’est pas tant l’objet photographié qui m’intéresse que le support photographique lui-même, c’est-à-dire que l’objet est choisi en fonction du problème que je pose au support photographique ! Je suis un « méta-photographe », c’est le processus photographique lui même qui inspire mon travail. Comment en êtes-vous venu à choisir l’objet « chaise » ? Tout d’abord, c’est un objet que j’ai sous la main dans mon atelier. Ensuite, c’est le sujet d’une recherche plastique. J’ai besoin d’un objet pour éviter l’abstraction complète car je ne pense pas que l’abstraction soit un sujet pour ma photographie. Or, la chaise est un objet minimal qui en même temps renvoie à une représentation humaine : comme le vélo que j’ai photographié à Londres, elle induit le corps et l’humain. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vos installations et sur la série « Chaise mentale » ? Les installations ne sont pas elles-mêmes l’objet de ma recherche. Elles ne constituent pas l’œuvre, d’ailleurs je ne les vends pas. Je cherche la spécificité du langage photographique et plus précisément à multiplier les états de conscience : le spectateur perçoit parfois la véritable chaise, parfois l’image de celle-ci ! Il existe des présupposés très forts quant à la réalité de l’objet photographié et je tiens à ce que le regardeur les dépasse ! Chaise mentale est d’ailleurs une chaise personnifiée grâce à la distanciation permise par la photographie, où l’objet devient autre chose que lui même. Cette transformation m’intéresse beaucoup ; j’ai pris le parti d’utiliser la répétition pour réfléchir aux métamorphoses attachées aux différentes représentations de l’objet. 23 collectfoto I like to play with the different forms of the object! Philippe Soussan, Planche 16 chaises, courtesy of the artist Pour résumer, je joue sur les différents statuts de l’objet ! Votre démarche prend en compte le regard du spectateur. Est-il important pour vous de connaître ceux qui achètent vos œuvres ? Oui, tout a fait. Cela m’arrive d’échanger directement avec eux. Je crois qu’il est très important de voir qu’une personne est touchée par mon travail et qu’elle a envie de s’approprier une de mes photographies, de l’intégrer à sa collection, à son parcours et donc à sa biographie. Lorsque des institutions publiques achètent mes œuvres, c’est très différent. Je doute rarement du coup de cœur d’un collectionneur, pour les institutions la décision est souvent plus raisonnée et calculée. • of a larger work on aesthetic research. It was a means of anchoring my work in the physical because complete abstraction is not one of my centers of interest. A chair is a simple object but also one that suggests a human presence. It’s like the bike that I used to photograph in London: the real subject of the photographs was not the bike, but rather the man or woman who may have ridden it. Can you tell us more about the your installations and the series Chaise mentale? The installations themselves are not the subject of my research. They do not constitute the work of art and, moreover, I do not sell them. I’m looking for a specific photographic language and to create different layers of consciousness through my work. There are very strong assumptions surrounding the reality of the photographed object, and I want to let the viewer go beyond these. For my series Chaise mentale, I was very interested in the distant property of photography that allows the chair to become something other than itself. I have decided to use repetition to reflect on the metamorphoses attached to different representations of the object. I like to play with the different forms of the object! Your work takes into account the viewer. Is it important to you to know who purchases your work? Yes, definitely. This allows me to interact with them directly. It is very important to see if the person is touched by my work and if he wants to own one of my photographs and integrate it into his collection, his career, and thus his life. However when a public institution buys my work, it’s very different. While collectors are clear and direct, institutions are more strategic. The decisions are more political than emotional. • collectfoto 24 Métaphotographie L’artiste Philippe Pétremant rencontré à fotofever en 2014 nous expliquait qu’il n’a pas de définition de la photographie. A ses yeux « c’est plutôt par son absence de définition qu’elle est intéressante, il suffit de voir son histoire comme ses usages contemporains ». En effet, depuis bientôt deux cents ans, les tentatives de définir la photographie continuent de se multiplier et pourtant, même Barthes et sa « Chambre Claire » n’ont su clarifier l’essence de ce medium qui ne cesse de fasciner. La photographie est un art qui se définit singulièrement au sein de chaque processus créatif et de chaque courant de pensée. Voilà plusieurs années que le « snapshot » fait son grand retour, une philosophie portée haute par la compagnie Lomography. Le « don’t think, shot and see » (« ne pense pas, appuie, et vois ») de William Firebrace, laisse de côté la technique pour glorifier l’image. Ce qui compte c’est la capture de l’instant, cette croyance généralisée correspond aux œu- 25 collectfoto vres des grands maîtres de la photographie tels que Cartier-Bresson, Eggleston, Arbus ou Doisneau. Pourtant, la photographie est un art moderne par excellence, car elle est à la fois rapide et hautement technique. Processus chimique et mécanique avant tout, elle est l’enfant de la révolution industrielle et le produit de la science. Comprendre la photographie, c’est voir plus loin que l’œuvre aboutie, c’est deviner et questionner le processus que l’artiste a mis en place. Dès 1994, William Mitchell évoque le terme de « metapicture » qui servira de point de départ à la « métaphotographie ». Le principe repose sur un renversement des valeurs actuelles : la technique prime sur le produit fini. Il faut d’abord réfléchir au dispositif mis en place puis au résultat obtenu, c’est à dire l’image finale. Comme un retour aux origines du medium, la « métaphotographie » rappelle qu’une photographie peut-être doublement réflexive : sur elle même et sur l’objet qu’elle photographie. Parmi les aïeux du mouvement figurent : - Les avant-gardes historiques des années 1910 à 1940, en particulier la photographie surréaliste. Les surréalistes dérangent la perception des spectateurs en jouant sur les cadrages, les sujets et les poses, toujours avec humour, à l’exemple de Man Ray. - La « straight photography » (photographie pure), qui s’oppose au flou et à la bienséance du pictorialisme de la photographie victorienne, en se recentrant sur les spécificités du médium photographique. La « photographie pure » compte de nombreux adeptes tels que Ansel Adams ou Bérénice Abott. - Le post-modernisme qui, dans les années 1960 à 1980, a questionné la Phillippe Soussan, Bouée, 2015, courtesy of Galerie Intuiti Christophe Gratadou, cofondateur de la galerie Intuiti, aspire à faire de la « métaphotographie » un véritable mouvement au sein de la photographie contemporaine. Il y travaille depuis cinq ans avec Philippe Soussan, à l’initiative du mouvement, rejoint depuis par Edouard Taufenbach, artiste également représenté par la galerie Intuiti. Zoom sur la naissance d’un courant artistique contemporain. COLLECT collectfoto FOTO26 3 Edouard Taufenbach, A XIV, 2015, courtesy of Galerie Intuiti Artist Philippe Pétremant, discovered at fotofever in 2014, explained that there is no definition of photography. In his eyes, “It’s due to the absence of definition that makes it interesting, just see its history and its contemporary uses.” For nearly two hundred years, attempts to define photography continue to m u l - photographie de multiples manières en développant un discours critique sur la sacralisation de l’art et la société de consommation. La figure la plus emblématique de ce mouvement est Andy Warhol. Regarder un Monet, c’est avoir conscience du pinceau, de la toile, des pigments, c’est saisir la réinterprétation du réel. Les adeptes de la pensée métaphotographique veulent rappeler à chacun qu’au 27 collectfoto même titre que les autres médiums artistiques, la photographie est hautement technique. Penser la photographie de manière « méta », c’est éviter de tomber dans le piège de l’exacte représentation du réel. A l’ère du numérique, la «métaphotographie » se tient en porte-à-faux de la banalisation de l’image : elle cherche à redonner au processus créatif sa juste place au sein du marché de la photographie et du marché de l’art en général. • tiply; yet even Barthes and his “Chambre Claire” have managed to clarify the essence of this medium that never ceases to amaze. Photography is an art that is singularly defined within every creative process and thought. After several years, the concept of the “snapshot”, a philosophy made well known by the Lomography Company, has returned. The “don’t think, shoot and see” approach of William Firebrace sets technique aside in order to bring attention to the image. What matters is capturing the moment, a widespread belief adopted by the great masters of photography, such as Cartier-Bresson, Eggleston, Arbus and Doisneau. Photography is a modern art form of excellence, since it is both quick and highly technical. Chemically processed and mechanical above all, it is the child of the industrial revolution and a product of science. To understand photography is to see beyond the work and to question the process that the artist has used. Edouard Taufenbach, A VII, 2015, courtesy of Galerie Intuiti Penser la photographie de manière « méta », c’est éviter de tomber dans le piège de l’exacte représentation du réel Christophe Gratadou, co-founder of the Intuiti Gallery, aspires to make “metaphotography” a true movement within contemporary photography. He worked for five years with Philippe Soussan, at the forefront of the movement, and has since been joined by Edouard Taufenbach, an artist also represented by the Intuiti Gallery. Take a peek at the birth of a current contemporary artistic trend. collectfoto 28 Moi, Galila, collectionneuse en cavale Since 1994, William Mitchell has used the term “metapicture”, which served as a starting point for “metaphotography”. The principle is based on a reversal of current values: the technique is more important than the finished product. One must first think about the system in place and the results obtained, i.e. the final image. In returning to the origins of the medium, “metaphotography” recalls that a photograph can hold a double meaning: upon itself and the object photographed. Among the founders of the movement are: -The historical avant-garde movements from 1910 to 1940, particularly surrealist photography. The surrealists disturb the perception of the viewer in playing with their framing, their subjects and their poses, always with humour, like Man Ray. -The “straight photography” that opposes the blur and propriety of Victorian photography, by focusing on the specifics of the 29 collectfoto photographic medium. “Pure photography” has gained many followers such as Ansel Adams and Berenice Abbott. - Post-modernism, which from the 1960s to the 1980s questioned photography in many ways to develop a critical discourse on the sacredness of art and consumerism. The most emblematic figure of this movement was Andy Warhol. To look at a Monet is to have an awareness of the brush, the canvas, the pigments, and to grasp the reinterpretation of reality. Proponents of metaphotographic thought remind everyone that, like artistic media, photography is highly technical. To think of photography as “meta” is to understand that it is not an exact representation of reality. “Metaphotography” brings more value to the creative process that is behind a photographic work. In the digital age, it opposes the fast pace of image consumption. • Jerry Uelsman, The comittee, 2002, Galila’s Collection Edouard Taufenbach, A V, 2015, courtesy of Galerie Intuiti collectfoto 30 Florian Borkenhagen, Thronfolger seat, 2009, Galila’s Collection 31 collectfoto Island Buenos A canso i r e s , 20 Des 15 ,D R Je suis une dévoreuse d’images : mon œil est une bouche avide. Il suffit de la tendre morsure, au plus profond de mon être, de mon regard dévorant oeuvre pour que je fasse aussitôt mienne une image. Collectionner s’apparente à un rapt : c’est un ravissement sans fin. Il n’est pas de plus grand service qu’un artiste puisse me rendre que de me faire entrevoir ma propre vérité là où il croit me donner à voir la sienne. Les œuvres dont je m’entoure habillent mon âme, fouettent mon sang, irriguent mon cœur, ravivent ma mémoire, explorent mes craintes, amadouent mes fantômes, colorent mes secrets, traduisent mes pensées confuses et prolongent mes élans instinctifs : à travers elles, c’est moi qui prend forme en langage plastique. A l’abri de chacune P à lila Ga de it tra or Je recherche une autre image derrière tout ce que je vois d’entre elles, j’ai déposé un fragment de ma vie intime : je m’y laisse emprisonner sans offrir la moindre résistance. Ce qui m’enferme me protège : je me cache dans ce que je montre, je me dévoile en me dérobant. Vivre en compagnie de ces œuvres est un art à double tranchant. Je recherche une autre image derrière tout ce que je vois : une image manquante hante toutes celles que je touche de mes yeux ; peut-être bien celle qui me ressemblerait enfin comme une goutte d’eau. Je compose et recompose sans cesse le puzzle, dans l’espoir de la voir surgir. C’est étrange : à vouloir réduire l’écart entre ce que l’on est et l’image que l’on donne, on ne cesse de le creuser – je l’apprends à mes dépens mais je me suis faite à ce jeu de miroirs déformants qu’est la vie. J’ai déchiré bien des pages, dans le gros cahier quadrillé de la vie sociale comme dans le petit cahier à lignes de la vie personnelle. Mais il restait visiblement des pages blanches à remplir dans la mienne : en en démêlant le fil, j’ai mis à jour la trame d’un amour de l’art qui serait à l’image de cette vie singulière dont le noyau I, Galila, Kyungwoo Chun, Qian Chun #1, 2007, Galila’s Collection collector on the run I am a devourer of images: my eye is like a hungry mouth. The soft bite, in the depths of my being, and my devouring look are enough to make an image mine immediately. Collecting is like being kidnapped over and over again: it’s loosing control to a work of art. In creating an artwork that forces me to reflect on myself, the artist offers me the greatest possible gift, even if he intends to convey his own truth. The works, which dress my soul, whip my blood, irrigate my heart, revive my memory, explore my fears, cajole my ghosts, colour my secrets, translate my confused thoughts, and extend my instinctive impulses. Boris Dennler, Heater Chair, 2011, Galila’s Collection collectfoto 32 I spray the world in search of secret correspondence between what is seen and that which is you Through them, I take form in visual language. Protected from each of them, I’ve filed a fragment of my intimate life: I have allowed myself to be imprisoned by them without putting up the slightest resistance. That which encloses me protects me: I hide myself in that which I see, I veil myself in my disrobing. Living in company with the works is a double-edged sword. I look for another image behind that which I see: a missing image haunts all those I touch with my eyes; perhaps like that which finally resembles a drop of water. I compose and recompose the puzzle, with the hope of seeing them emerge. It’s strange: to want to reduce the gap between what we are and the image we give; we are constantly digging- I learn at my expense but I was made for this game of warped mirrors that is life. I have torn many pages from the thickly gridded notebook of social life as in the small notebook coated with the personal. There are still several blank pages to fill within mine: and in unravelling the thread, I’ve updated the frame of the love of art which is in the image of this singular life whose core escapes me- a keen love, obscure, uncertain of such objects; a love whose art as life reminds me that it’s never provisionally won over hatred. I am a collector on the run: I spray the world in search of secret correspondence between what is seen and that which is you. The visual arts are my personal field mines and my heart blows silent bombs exploding softly in my body, irradiating my entire being. We speak of an inner journey, but are there any other kind? However far we go in this world, we never advance too far: being elsewhere only exacerbates this enigma when we keep to ourselves. I have a taste for immobile journeys. I close my eyes to see better: beneath my eyelids, dreams come to life, sewn together with white thread. I am the missing piece of my collection. You lose nothing in waiting: I wait for myself somewhere. • Galila Barzilaï- Hollander interviewed by François de Coninck, 2015 Ivan Puig, Crecimientos artificiales, 2009, Galila’s Collection Hans-Peter Feldmann, Chair with pair of red braces, 2007, Galila’s Collection m’échappe – un amour vif, obscur, incertain de ces objets; un amour dont l’art comme la vie me rappellent qu’il n’est jamais que provisoirement gagné sur la haine. Je suis une collectionneuse en cavale : j’écume le monde en quête de correspondances secrètes entre ce qui est vu et ce qui est tu. Les arts plastiques sont mon champ de mines personnel et mes coups de cœur des bombes silencieuses qui explosent en douceur dans mon corps, en irradiant tout mon être. 33 collectfoto On parle de voyage intérieur, mais y en a-t-il un autre ? Aussi loin qu’on aille sur cette terre, on ne s’éloigne guère de soi : être ailleurs ne fait qu’exacerber l’énigme que l’on reste pour soi-même. J’ai le goût des voyages immobiles. Je ferme les yeux pour mieux voir : dessous mes paupières, s’animent des songes cousus de fil blanc. Je suis la pièce manquante de ma collection. Vous ne perdez rien pour attendre : je m’attends quelque part. • Galila Barzilaï-Hollander (entre)vue par François de Coninck, 2015