Exposition « L`Eau Eden ou Enfer

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Exposition « L`Eau Eden ou Enfer
Dossier pédagogique
Exposition « L’Eau Eden ou Enfer »
11 mai – 29 novembre 2013
Musée de Vire
Sommaire
I.
Communiqué de presse
3
II.
Découverte du parcours de l’exposition
III.
Découvrir l’exposition avec sa classe 10
IV.
Préparer sa visite/ Contextes
V.
Pistes d’apprentissages
VI.
Bibliographie
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10
15
17
L’eau en photo 18
L’eau comme enjeu planétaire
19
Autres 19
Romans thématiques
19
L’impressionnisme
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VII. Annexes
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
I.
Communiqué de presse
L’Eau, Eden ou Enfer ?
Exposition du 11 mai au 3 novembre 2013
Catherine Godbarge, adjointe au Maire, chargée des affaires culturelles, a le
plaisir de vous présenter l’exposition 2013 du musée de Vire, L’Eau, Eden ou
Enfer ? proposée dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste.
« La Normandie est le pays de l’eau », écrivait Hector Malot en 1878.
La mer, les rivières, la brume, la pluie y sont sources de travail, de danger, de
plaisir ou d’inspiration.
Durant la seconde moitié du XIXe siècle, le rapport des hommes à l’eau s’intensifie
entre attraction et nécessité. Leur fascination pour cet élément naturel et leur
capacité à le maîtriser entraînent des bouleversements économiques et sociaux
considérables : développement du tourisme balnéaire, du transport maritime et
fluvial, essor de l’industrie grâce à l’énergie hydraulique…
Dans les années 1870, de jeunes artistes sortent de leur atelier pour peindre en
plein air et témoignent de cette modernisation du paysage. Plages et digues, ponts
et ports, bateaux-vapeur et cheminées d’usine… le travail et les loisirs induits par
l’eau figurent dans leurs œuvres.
Jugée « antipathique » et « déconcertante » par les critiques de l’époque, la peinture
impressionniste est aujourd’hui source de ravissement et de connaissance sur la
société du XIXe siècle.
Votre parcours oscille entre Eden et Enfer…
L’eau séduisante, loisirs et contemplation
De l’orage terrifiant à l’averse ordinaire
L’eau dominée, innovations techniques et corvées quotidiennes
L’eau industrielle, l’exemple du Bocage
Dans cette dernière salle, les industries du papier, du textile et de la teinturerie
dans les Vaux de Vire sont mises à l’honneur comme exemple de la révolution des
techniques. Cette vallée, zone naturelle remarquable et site classé, a été façonnée
par l’exploitation de l’énergie hydraulique au XIXe siècle.
En lien avec les œuvres exposées, de nombreux objets complètent la vision des
artistes et redonnent vie aux paysages représentés.
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Sur 126 m2, vous découvrirez plus de 80 œuvres d’art et objets d’histoire, issus des collections du musée
municipal de Vire mais aussi de prêts de nombreuses structures : le musée national des Arts et Métiers,
les musées des Beaux-arts de Rouen, de Caen et de Saint-Lô, le musée Fournaise - Ile des
Impressionnistes de Chatou, le musée d’art Thomas-Henry de Cherbourg, le Château-musée de Dieppe,
le musée d’Elbeuf, le Château-musée de Flers, le musée-Villa Montebello de Trouville, le musée
maritime de l’île de Tatihou, le musée du Vieux Granville, le Conseil général de la Manche, le Pôle-image
de Haute-Normandie, l’écomusée de Brouains, l’association Peindre en Normandie et les Amis de l’école
de Rouen.
Parmi les artistes exposés, vous reconnaitrez Eugène Boudin, Gustave Courbet, Eugène Isabey, Victor
Lépine, Charles Pécrus, Léon-Jules Lemaître, Robert Pinchon, Maurice Louvrier…
A compter du 11 mai 2013 le catalogue (sous la responsabilité de Marie-Jeanne Villeroy responsable du
musée et commissaire de l’exposition) sera en vente au musée et dans les librairies.
Durant toute la saison nous allons vous faire vivre les couleurs de l’eau, comme des ateliers ou des
parcours dans les Vaux de Vire. Programmation en ligne sur www.museedevire.blogspot.fr
Des passerelles culturelles seront établies avec les autres services culturels de la ville et l’office de
tourisme du Bocage (visites théâtralisées autour de l’impressionnisme).
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
II.
Découverte du parcours de l’exposition
Cette exposition a pour ambition de faire le lien entre le monde réel du XIXe siècle et la
vision qu’en ont donnée les artistes impressionnistes, autour de la thématique de l’eau.
Comme chaque année, le musée de Vire s’attache à construire une exposition qui aborde
différentes thématiques (histoire, société, littérature, arts plastiques et visuels etc.) de manière
transversale et pluridisciplinaire. Nous espérons, grâce à votre concours, proposer aux élèves une
médiation adaptée, originale et ludique.
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3
Le XIXe siècle connaît de profondes révolutions dans lesquelles l’eau joue un rôle capital.
Les classes supérieures profitent de l’essor des transports pour découvrir le littoral. Le spectacle de la
mer et la société des stations balnéaires intéressent les peintres impressionnistes qui trouvent
matière à leur révolution artistique à partir des années 1870.
Au même moment la maîtrise de l’eau permet un développement sans précédent de la Normandie
dont elle transforme les paysages. Dans les Vaux de Vire par exemple, le fleuve actionne les roues de
nombreuses manufactures qui se transforment au gré des progrès techniques.
Entre l’éden des rivages et le rythme infernal des industries, l’eau fascinante, dangereuse et utile, est
l’un des sujets de prédilection des peintres et des premiers photographes.
Mais quelle place prend réellement l’eau dans la vie des femmes et des hommes durant la seconde
moitié du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle ? Et à quel point est-elle entrée dans les œuvres
des peintres de la modernité ?
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Salle 1
L’eau séduisante, loisirs et contemplation
En Normandie comme partout en Europe, la passion des hommes pour l’eau
s’exprime d’abord dans les terres, dans les hauts lieux du thermalisme. À Vire,
un établissement de bains ouvre en 1826. Après avoir été « longtemps désiré»,
il propose « des bains de gélatine, des bains aromatiques, des bains sulfureux »
pour les soins comme pour le bien-être.
Mais au XIXe siècle, le bord de mer devient un nouveau terrain de jeu et de
méditation pour la belle société. L’intérêt curatif, qui avait motivé les premiers
baigneurs sur les conseils de leurs médecins, s’efface devant la recherche de
dépaysement et de détente et l’irrésistible attraction de l’eau. La mer ne fait
plus peur.
L’aristocratie, pionnière, est vite rejointe par la bourgeoisie estivante. Cette
cohabitation modifie certains villages du littoral et bouleverse le mode de vie
traditionnel de leurs habitants. Fabricant de papier à Vire, Félix Désétables
construit une villa à Saint-Vaast-sur-Seulles dès 1842. Et avant 1850, l’homme
d’affaires édifie la toute première résidence de Houlgate, qu’il propose en
location aux baigneurs. Le développement des transports accentue le
phénomène. Durant la saison 1907, Trouville accueille déjà 60 000 étrangers.
1 Félix Buhot, Les parasols, 1876
© Musée d’art Thomas Henry,
Cherbourg
huile sur toile
Bateau-jouet, © Conseil général
de la Manche-Musée de Tatihou
Né à Honfleur, Eugène Boudin est le premier peintre à représenter des scènes
de plage où d’élégantes silhouettes féminines prennent le grand air. Il ouvre la
voie aux Impressionnistes parmi lesquels Claude Monet et Charles Pécrus. Ils
apprécient le bord de mer comme leurs contemporains et en offrent une vision
réjouissante à travers des paysages et des scènes de vie traités avec une
palette claire.
Le canotage est une autre façon de se distraire et de pratiquer un sport. Les
Impressionnistes qui se retrouvent en bords de Seine, comme Renoir,
Caillebotte ou Gustave Maincent, en sont eux-mêmes friands.
objets exposés en vitrine : Bateau-jouet, ombrelle, canotier pour enfant,
cerceau, épuisette, panier à crevette, pelle et seau, jeu de quilles en forme de
petits marins
Salle 2
Peindre la lumière du temps
Mais en Normandie, les peintres s’émerveillent aussi devant l’infinie variété
des lumières sous l’effet des changements météorologiques. Ils délaissent les
ateliers pour aller peindre sur le motif, en plein air, afin de capter l’instant
fugace, le moment où ombres et couleurs varient subtilement.
Paire de
socques, ©créent
MB Rouenhommes
Ecomusée de la Basse-Seine
nouveauté,
En peinture comme en littérature (Zola, Balzac, Flaubert…), le mauvais temps
ne révèle plus un état d’âme mais appelle des réactions utilitaires. Les
des objets pour parer ou se protéger des changements climatiques et,
on en parle et on les peint enfin. Les émotions devant la nature laissent
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
désormais la place à des impressions.
Normands tous deux, Félix Hilaire Buhot et Maurice Louvrier révèlent leurs
singularités. Ces fortes personnalités n’ont pas reculé devant la difficulté de
représenter les manifestations climatiques de notre région les moins aisées à
matérialiser : brume, brouillard et averse brouillent les lignes et la perception du réel,
dissolvent les contrastes. Des atmosphères inquiétantes ou mystérieuses
apparaissent.
objets exposés : parapluie, baromètre-thermomètre, relève-jupe, agrafes, sabotsgaloches, socques, sac de jute plié, lanterne tempête, suroît
Salle 3
L’eau dangereuse, tempête et inondation
Sous l’effet du mouvement de la lune et des dépressions atmosphériques
importantes en Normandie, l’eau merveilleuse devient marée et inondation. Ces
phénomènes ont d’abord retenu l’attention des peintres classiques pour qui la force
des éléments symbolise la puissance et la colère divines. Au début du XIXe siècle, les
Romantiques comme Eugène Isabey (voir Annexes) représentent la
force incommensurable de la Nature, la mer déchaînée, les navires en
proie au naufrage. Dans le tumulte des vagues, le bateau n’est qu’un
jouet qui risque de se briser. L’accroissement du trafic maritime au
cours du XIXe siècle accentue les risques de naufrage. En 1867, « on
évalue à 20 000 le nombre de personnes qui périssent annuellement
sur mer » écrit Gabriel de La Lande. La sécurité devient un enjeu ; les stations de
sauvetage se multiplient.
Bouée couronne
© Conseil général de la
Manche-Musée de Tatihou
Au contraire, les Réalistes et les Impressionnistes, peu enclins à la dramaturgie, se
détournent de la représentation d’une mer dangereuse. Le XIXe siècle est marqué par
des inondations dévastatrices jusqu’à la grande crue de la Seine en 1910. Mais
lorsque les Impressionnistes s’intéressent au phénomène, la tension dramatique est
évacuée. Le peintre s’intéresse à l’effet produit sur le paysage, une fois le calme
revenu.
Gustave Maincent est un habitué de la Maison Fournaise située sur l’île de Chatou à
l’ouest de Paris, où les peintres se retrouvent pour canoter. En période de crue, la
Seine envahit l’auberge. Maincent s’intéresse plus aux reflets de la lumière dans l’eau
glauque qu’aux conséquences d’une telle inondation.
objets exposés : sculptures en terre cuite, Le sauveteur et Evènements de mer, Bouée
couronne de la chaloupe de sauvetage Ma Nichée
Salle 4
L’eau dominée, innovations techniques et corvées quotidiennes
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Voyageurs et observateurs, les Impressionnistes profitent du développement des transports, le
regard porté sur les nouvelles réalités qui les entourent. Leurs œuvres reflètent ainsi les activités
humaines liées à l’usage de l’eau.
L’essor du transport maritime favorise la modernisation des installations portuaires (bassins, écluses,
quais) et crée un paysage que les peintres observent avec attention.
L’évolution des techniques dans le transport maritime ressemble à celle des
manufactures : la vapeur apparaît comme la nouvelle énergie motrice ; l’acier
remplace le bois ; les dimensions s’accroissent et la vitesse
s’accentue. Les premiers vapeurs restent d’ailleurs mixtes : roues à
aubes + voile. Puis, aiguillonnés par les ingénieurs anglais, les
Français sont les premiers (en 1843) à faire naviguer un bateau
propulsé par une hélice, dernière grande évolution du XIXe siècle
dans le domaine de la construction navale.
Maquette du bateau Champion, vers 1880,
© Conseil général de la Manche-Musée de Tatihou
Séduits par la Seine, les Impressionnistes témoignent aussi de la vitalité du trafic fluvial, comme Léon
Jules Lemaître avec son paysage Bord de Seine, Croisset-1888 (voir annexes), village situé en aval de
Rouen.
Pour faciliter le trafic fluvial et limiter le risque d’inondation, les villes aménagent des quais le long des
fleuves qui les traversent. Les travaux, supprimant les lavoirs, induisent la multiplication des bateauxlavoirs. C’est ce que nous montre Stanislas Lépine dans son Bateau-lavoir (voir annexes).
La corvée de linge est un thème très présent dans la peinture réaliste et impressionniste. Les Réalistes
représentent les ménagères et les blanchisseuses de profession dans leur environnement ou en pied
comme pour un portrait officiel (Jean-François Millet, La Lessiveuse, 1854, Le Louvre). Les
Impressionnistes les campent dans un paysage naturel, accroupies au lavoir ou au bord d’un cours
d’eau, les fondant dans une atmosphère pittoresque. A force de discours hygiénistes et moralisateurs
qui visent avant tout les classes pauvres, le lavage du linge et du corps devient une affaire importante.
Si le lavage dans l’eau bouillante et savonneuse peut avoir lieu à la maison, le rinçage qui réclame une
eau abondante et le séchage ont lieu dans un espace public. Le linge est exposé à la vue de tous. Le
lavoir est le rendez-vous obligé des domestiques et des femmes aux faibles revenus.
objets exposés : Maquette de bateau, verre souvenir d’un navire, souvenir de la plage, boîte à biscuit
Boot, eau-forte intitulée L’embarcadère
Salle 5
L’eau industrielle, l’exemple du Bocage virois
Happés par les bords de la Seine et le littoral, comme leurs contemporains de la classe bourgeoise,
les Impressionnistes passent à côté des vallées normandes animées d’usines, cathédrales des temps
modernes. C’est la photographie, nouvelle pratique artistique et commerciale, qui met en valeur ces
paysages industriels dans une démarche à la fois mémorielle, touristique et esthétique.
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Parmi les drapiers des Vaux de Vire, Adrien Lenormand est
récompensé à l’Exposition universelle de 1851 pour « la beauté de
ses produits (draps et velours de laine) et leurs prix modérés ». Sa
fabrique est alimentée par 3 roues et 2 machines à vapeur. Elle se
compose d’une série de bâtiments où sont répartis les mull-jenny
garnies de 1 350 broches à filer, 65 métiers à tisser et tout le
matériel nécessaire à la teinte et à l’apprêt des étoffes. 300 hommes,
femmes et enfants y travaillent dans le bruit assourdissant des
machines.
En 1860, des 65 établissements existant sur la Vire et ses affluents,
55 sont affectés aux diverses opérations de la draperie, employant 3 Minet, Tissage et tisserands, ©MBA de Rouen
huile sur toile
280 ouvriers.
Pile hollandaise ou cylindre à papier,
© Mnam, Paris, maquette
Mais, sur la Virène (affluent de la Vire) la papeterie connaît le
même bouleversement. On ne produit plus le papier à la feuille
mais au kilomètre. Lorsque la draperie et la papeterie périclitent à
partir des années 1880, les sites sont réemployés. En contrebas du
château, la Grande fabrique des Vaux est reconvertie en usine
électrique en 1892.
D’autres professions ont besoin de la proximité de l’eau pour exister. Les teinturiers par exemple
développent fortement leur activité au cours du XIXe siècle. Ils obtiennent d’infinies nuances à partir
des trois couleurs primaires (rouge, bleu et jaune) extraites de plantes tinctoriales. Aux côtés des
usines qui assurent elles-mêmes la préparation des couleurs et la teinte des étoffes, des teinturiersdégraisseurs indépendants proposent leurs services. En 1830, Vire « a autant de réputation pour ses
teintures que Villedieu[les-poêles] pour ses chaudrons » selon un médecin de Granville. A la fin du
XIXe siècle, les teintes naturelles et les recettes approximatives des artisans disparaissent devant les
progrès de la chimie. Meilleur marché, ces pigments profitent aux teinturiers comme aux peintres
impressionnistes qui raffolent des nouvelles couleurs comme le violet pur et le bleu outremer
synthétique [échantillon en poudre dans la vitrine]. Ces couleurs prêtes à l’emploi conditionnées
dans des tubes en étain ont des effets considérables. « Ce sont les couleurs en tubes si facilement
transportables qui nous ont permis de peindre complètement sur nature », écrivait Renoir.
A l’aube du XXe siècle, l’énergie hydraulique est cependant en perte de vitesse, les industriels se
tournent vers d’autres sources d’énergie. La localisation de l’usine au bord de l’eau n’est plus
privilégiée. L’âge d’or des Vaux de Vire est terminé.
objets exposés : maquettes, nuancier, éléments de laboratoire d’Alfred Cerfon, échantillonniers de
teintes et livres de recette, carte postale de la rue aux teintures à Vire, portrait de Jacques Auguste
Lelièvre teinturier à Vire, manuel méthodique de l’art du teinturier-dégraisseur, journal pour
teinturiers.
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III.
Découvrir l’exposition avec sa classe
-visite guidée adaptée au niveau : environ 45 min avec une médiatrice du musée
cycle 1 : « Les p’tites histoires du musée » sur l’exposition temporaire et la lessive
cycles 2/3 : visites adaptées
collège et lycée : visite en lien avec programme brevet et bac
-livret-questionnaire adapté au niveau : 30 à 45 min en semi-autonomie, par petits groupes ou
individuellement.
L’élève doit comprendre les questions, chercher les réponses à partir des objets exposés, en s’aidant
des informations entendues durant la visite.
-Les ateliers-jeux : 30 à 45min à faire sur place
A pratiquer par petits groupes au musée :
-Comprendre et varier les couleurs
-Différencier les touches
- puzzles à reconstituer
-Le parcours dans les Vaux de Vire : 45min/1h
Guidé par l’enseignant sur les indications du livret-parcours préparé par le musée, comprenant des
informations sur la vallée, les usines, les activités industrielles du XIXe et les énergies employées
(eau, charbon, électricité).
Tous ces documents sont à télécharger sur le blog du musée à partir du 15 mai.
IV.
Préparer sa visite/ Contextes
Contexte politico-économique : le XIXe siècle, siècle des révolutions
Domaine social et politique :
Les Français vivent plusieurs crises politiques : 2 républiques, 2 empires et 2 systèmes monarchiques
se succèdent.
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Domaine des techniques et de l’économie :
Le XIXe siècle connaît des bouleversements économiques et sociaux considérables dans lesquels l’eau
a joué un rôle déterminant : développement du tourisme balnéaire, du transport maritime et fluvial,
essor de l’industrie grâce à l’énergie hydraulique…
Cette eau abondante a permis la révolution industrielle dite « à la française », une évolution plus
douce que celle qui s’est produite outre-manche. Sans faire massivement appel au charbon, énergie
coûteuse, les manufacturiers ont su regrouper, mécaniser et augmenter leurs productions. Le prix
élevé du charbon conserve à l’énergie hydraulique toute sa prééminence jusqu’à la fin du XIXe siècle.
Les machines qui apportent un gain de temps considérable, sont mues par la force hydraulique
transmise aux étages de l’usine par de multiples engrenages entraînés par des courroies.
En Angleterre, en France et en Allemagne, la mécanisation commence au tout début du XIXe siècle
dans le secteur textile, plus précisément par la filature (création de fil de coton puis de laine). Les
innovations s’enchaînent ensuite pour résoudre à chaque étape de fabrication du tissu, les goulots
d’étranglements. Le processus est identique dans d’autres domaines comme par exemple la
PAPETERIE.
Des machines révolutionnaires :
-pour le drap de lain
Le rouet est remplacé par la mule-jenny
Moulin à fouler par la machine à fouler
-pour le papier
maillets pour fouler le papier par le pile -défileuse
Cette mécanisation permet d’améliorer la qualité et d’augmenter la production, tout en diminuant la
main d’œuvre. A Vire en 1860, 3 280 ouvriers produisent 1 089 750 mètres de tissu avec des laines
provenant principalement de la Beauce, de la Brie et d’Allemagne. « Des 65 établissements existant
sur la Vire et ses affluents, 55 sont affectés aux diverses opérations de la draperie ».
Cela entraine de profondes mutations. Dans les manufactures se concentrent désormais plusieurs
dizaines d’hommes, de femmes et d’enfants. Tisserands et fileuses qui travaillaient manuellement à
domicile, retrouvent dans les fabriques de la vallée les artisans spécialisés devenus ouvriers
(cardeurs, foulons, tondeurs, épinceuses) ainsi que des salariés aux nouvelles qualifications :
mécaniciens et conducteurs de machines.
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Le Bocage virois
Le niveau pluviométrique et le relief sont les plus marqués de Normandie. Grâce à ses cours d’eau,
une intense activité industrielle se développe au XIXe siècle, axée sur la production de papier et
d’étoffes de laine, engendrant un paysage particulier, un nouveau pittoresque. Dans les Vaux de Vire,
les fabriques dédiées à la production de draps (étoffes de laine de qualité dont on fait les vêtements)
se succèdent les unes aux autres le long du fleuve pour en utiliser tous les accès. Des roues sont
installées sur les côtés ou en-dessous des bâtiments. Des écluses, des canaux d’amenée et de
dérivation permettent de gérer le cours d’eau.
Vire est un centre de production secondaire, mais elle compte depuis le Moyen-âge parmi les plus
renommés de Normandie. Dans la hiérarchie des tissus, le drap de Vire est apparemment inférieur au
drap fin réservé à la haute société produit à Elbeuf et à Louviers. En 1806, avant la vague de
mécanisation qui initie la révolution industrielle, la production annuelle de 12 000 pièces de draps y
occupe environ 4 000 personnes.
Pendant 80 ans, le fleuve est utilisé au maximum par les usiniers qui modifient l’aspect du paysage de
la vallée.
Malgré cette richesse gratuite qu’est la force hydraulique, la draperie et la papeterie périclitent à
partir des années 1880. Tandis que la révolution des transports permet à des centres de production
français et étrangers de se développer, le Bocage normand demeure trop longtemps isolé et perd sa
faculté à proposer de beaux produits à bas coût.
Tant que l’énergie hydraulique est utilisée, les moulins et usines sont rarement détruits. Les sites de
production sont réemployés au rythme des voltefaces de l’économie. La Grande fabrique des Vaux
est reconvertie en usine électrique en 1892. L’électricité est produite par une turbine associée à
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
deux dynamos. Une machine à vapeur permet de produire les jours de basses eaux, car « il ne faut
pas que la ville reste dans l’obscurité ». Le courant électrique est ainsi produit par le courant de l’eau
; le terme est adopté par analogie.
Mais les quelques roues dont la force ne dépasse pas six chevaux-vapeur font pâle figure face aux
deux turbines de l’usine électrique qui dégagent ensemble cent-dix chevaux-vapeur. Interrogé dans
le cadre du procès qui oppose la société d’électricité aux derniers manufacturiers des Vaux,
l’ingénieur Adrien Lepage met en 1902 un point final à l’histoire du fleuve, enjeu économique
fondamental : « On trouve que l’industriel qui voudra créer à Vire une industrie occupant cent
chevaux de force aura tout intérêt à abandonner la rivière et à s’installer pratiquement auprès de la
gare. Les forces hydrauliques des Vaux de Vire ont fini, il y a trente ans, de ruiner leurs derniers
occupants : elles sont trop petites pour être occupées séparément, elles coûteraient trop cher à
totaliser ».
Contexte artistique
Les mouvements précédents et concomitants :
Le romantisme se développe dans toute l’Europe (avec des grands centres créatifs en GrandeBretagne, en Allemagne et en France mais aussi en Pologne, en Espagne et en Russie) à la fin du XVIIIe
et connait son apogée au début du XIXe siècle. Il ne touche pas seulement le domaine de la peinture
mais aussi la sculpture, la littérature et la musique. Le Moyen-âge des héros de la littérature,
notamment mythologique, l’exotisme de l’orient, l’imaginaire ou les événements contemporains
traités de manière épique font partie des sujets chéris par les peintres romantiques. En France, le
Romantisme apparaît surtout sous la Restauration (1815) et est immédiatement dirigé contre David
et son école de peinture de l’Histoire qui domine depuis 30 ans. Ses plus grands représentants sont
Géricault, Ingres et Delacroix. Le mouvement romantique se base sur le rejet du rationalisme et du
classicisme. C’est le règne de l’émotion, sur une vision de la nature révélatrice des états d’âme
(tempête et naufrage, montagne grandiose). On y privilégie l’atmosphère des rêves , on aspire plus à
l’idéal, aux sentiments, au mystère et à l’imagination.
S'insérant entre le romantisme et l'impressionnisme, le réalisme nait en France dans les années
1820/30 mais se prolonge dans les années 1850-1870. Ses trois représentants principaux
sont Honoré Daumier, Jean-François Millet et Gustave Courbet. Son objectif est de représenter la
nature telle qu’elle est sans chercher à l’embellir. Les sujets traités représentent le plus souvent la vie
quotidienne du petit peuple, notamment rural, en abordant des thèmes ordinaires alors jamais
exprimés à travers l'art : préoccupations sociales et politiques, travail, relations conjugales, etc... Le
Réalisme en peinture décrète que tout événement, objet, être, chose ou action est digne d'être un
sujet pictural, et qu'il doit être rendu de manière véridique, sans les idéaliser et sans artifices.
-l’exposition des œuvres et leur renommée : salons officiels, salons des refusés
La peinture française est depuis le XVIIe siècle par l’Académie royale de peinture et de sculpture. Le
succès des œuvres se fait au « Salon de Paris ». A chaque édition, une centaine d’œuvres sur des
milliers sont exposées au Salon, choisies par un jury de membres de l’Académie des Beaux-arts et de
médaillés précédents. Mais en 1863 devant la « bronca » des artistes qui n’ont pas été acceptés
Napoléon III crée le salon des Refusés.
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
L’impressionnisme ou les impressionnistes ?
Le mot « impressionniste » est créé par le critique Louis Leroy en 1874 pour qualifier de manière
péjorative une œuvre de Monet : Impression, soleil levant.
Cette année marque officiellement la naissance du mouvement en tant que tel grâce à la 1ère
exposition « impressionniste » chez le photographe Nadar, même si le courant pictural s’est
développé dès les années 1860. Celui-ci se veut en rupture avec l’art officiel. C’est finalement grâce
au Salon des Refusés que les Impressionnistes se rapprochent puis revendiquent leur nouvelle
manière de peindre des sujets modernes.
Les années 1870 correspondent à l’apogée du mouvement. Ses principaux représentants français
sont Monet, Renoir, Cézanne, Sisley, Pissarro, Degas. Mais tous ont évolué, s’en sont éloignés ou
rapprochés durant leur vie et carrière.
A cette époque la peinture en plein air est rendue possible grâce à l’invention du conditionnement
en tubes des pigments permettant d’aller peindre sur le motif. Les artistes se préoccupent alors des
effets des conditions atmosphériques sur la perception du paysage. Leur palette s’éclaircit. Le dessin
est moins important que la couleur. La touche du pinceau est plus visible.
Des études paraissent sur la division des couleurs notamment par M. Chevreul (De la loi du contraste
simultané des couleurs). Plus que la palette, c’est l’œil qui mélange seul les couleurs (mélange
optique). Les Impressionnistes répugnent aux aplats, préfèrent juxtaposer une multitude de petites
touches de couleurs différentes ; le système est poussé à son paroxysme par les pointillistes Seurat et
Signac.
Admirateurs des estampes japonaises (Hokusai, Hiroshige) ils transforment la perspective classique.
Les Impressionnistes se font témoins de leurs temps, des modes et des mœurs, un peu plus
bourgeois que les sujets des réalistes. Dans leur peinture, ce sont des hommes de leurs temps qui
sont représentés avec des vêtements contemporains, les montrant en train de fréquenter des lieux à
la mode. Le développement des chemins de fer leur permet de s’extirper de ce monde totalement
urbain (travaux de modernisation de Paris du baron Haussmann).
Leur objectif suprême : rendre l’impression fugitive produite sur le peintre par un motif exposé à une
lumière variable, les effets d’atmosphère.
A noter dans les autres arts : La progression de la photographie, l’invention du cinéma, la littérature
moderne et engagée qui alimentent le mouvement impressionniste et le regard de leurs
contemporains.
Les peintres eux-mêmes ont révolutionné leur art à partir des années 1870. Jugée « antipathique » et
« déconcertante » par les critiques de l’époque, la peinture impressionniste est aujourd’hui source
de ravissement et de connaissance de la société du XIXe siècle.
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
V.
Pistes d’apprentissages
Cette exposition propose de relier les approches historiques et artistiques. On y aborde l’histoire,
l’histoire et la pratique des arts et des techniques. L’eau y est vue sous presque tous ces états (ne
manque que la glace).
La visite de cette exposition permet d’aborder, par différents axes, des thématiques traitées dans le
courant de l’année avec les élèves. Par exemple :
ECOLE PRIMAIRE
Cycle 2


axe évolution des modes de vie (conditions de vie / de travail hier et aujourd’hui) :
 CP : vie quotidienne: comparer les objets de la vie quotidienne de l’époque avec ceux
d’aujourd’hui
 CE1 : comparer l’évolution des loisirs, des métiers et de la vie des enfants au temps des
Impressionnistes et maintenant
axe paysage
 les composantes : espaces naturels, espaces transformés par l’homme ; division fonctionnelle
de l’espace
 les formes usuelles de représentation de l’espace au cycle 2 :
 CP : découvrir et utiliser différentes formes de représentation (tableaux, dessins,
photographies, maquettes, plans) ; nommer et décrire simplement les différents espaces
représentés ; identifier la légende d’un plan et en tirer quelques informations
 CE1 : Les formes usuelles de représentation de l’espace : découvrir et utiliser plans, cartes
etc., lire une légende (plan de quartier, …)
Cycle 3
Dans les programmes du Socle Commun au cycle 3, l’enfant est capable de :
 mettre en relation des événements, des documents, des personnages étudiés à une période
donnée
 associer un événement à une période, donner ou classer des événements, des personnages,
des œuvres, les placer dans un contexte
 connaître sa région/sa ville
 Acquérir un vocabulaire plastique : espace profondeur, étagement des plans, touche, palette
de couleurs, point de vue, luminosité
 connaître et nommer les couleurs ; comprendre comment elles sont faites
15
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire


comparer les touches : confronter deux œuvres sur le même sujet pour repérer le
style de l’artiste
prendre en considération les formats
 lecture de tableau ou de photographie :
 Explorer comparer, s’approprier différentes œuvres ; déterminer des éléments
constitutifs d’une représentation, formes
 Etablir des liens avec la géographie, affiner la perception de son environnement en
particulier dans sa dimension architecturale et paysagère
 lire un paysage : différents plans mais si comme dans l’impressionnisme pas de
perspective classique et contours flous, compter les plans, les isoler, identifier le
point de vue
 Paysages naturels, urbains ? Signes ? Il s’agit du sujet principal du tableau ou d’un
simple décor ?
 Est-il composé verticalement ou horizontalement ?
 Porter un regard sur la structure des objets, leur qualité esthétique et leur place dans
la nature et l’environnement
 Mettre en parallèle une photo d’époque (Vaux de Vire fin 19e) et une maintenant. Se
placer au même endroit.
 De même avec un tableau (exemple l’hôtel de la mer de Trouville représenté par
Pecrus qui existe toujours).
 aborder : l’émotion ou l’impression ressentie ; développer le goût et l’opinion de l’enfant
 Appréhender les différentes dimensions : confronter l’objet en trois dimensions et sa
représentation peinte
 comprendre à partir des œuvres le mode de vie d’une époque ; le confronter au nôtre
 identifier une époque par des indices présents dans l’œuvre (ex : vêtements ou phénomène
daté)
NIVEAU COLLEGE /LYCEE
Histoire de l’art / arts visuels
 identifier un mouvement ; le comparer à un autre
 identifier une époque par des indices présents dans l’œuvre (ex : vêtements ou phénomène
daté)
 replacer les Impressionnistes dans un contexte (historique, politique, économique et
artistique) plus large
 quel rapport à l’œuvre à l’époque d’internet ?
16
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
 qu’est ce que la couleur réelle d’un tableau ou son format à l’heure des écrans, de
l’impression numérique et de la retouche informatique ?
 quelle serait votre vision d’un paysage contemporain qui en dise autant sur la société que
des tableaux du 19e ?
Histoire




VI.
l’âge industriel en France et ses conséquences sur l’espace
les ouvriers
un entrepreneur, une entreprise : Adrien Lenormand et la fabrication du textile
exemple des Vaux de Vire : transformation, modernisation, réhabilitation d’usines avant
abandon puis redécouverte au XXIe siècle de l’intérêt de la force hydraulique (usine
hydroélectrique de M. Poisson)
Bibliographie
-Catalogue de l’exposition, « L’Eau, Eden ou Enfer ?» Marie-Jeanne Villeroy- 2013 : en vente à
l’accueil du musée ou dans les librairies 15€
-De nombreux ouvrages sur le thème de l’impressionnisme et de l’eau sont disponibles à la
Médiathèque pour vous aider ou à consulter avec les enfants…
-Bibliographie pour les jeunes et adultes proposée par la Médiathèque de Vire (à télécharger en
version détaillée sur : museedevire.blogspot.fr)
L’impressionnisme
759.054 NOR
La Normandie des impressionnistes : 2010 / Philippe Gloaguen.- Paris : Hachette,
2010.- 140 p. ; 19 cm.- (Guide du routard).
Cette peinture du moment fugitif est née sous les ciels capricieux de la Normandie, le
long de ses rivages lumineux et de ses vallées verdoyantes. La Normandie des
impressionnistes présente 12 itinéraires touristiques sur les pas des impressionnistes,
indique les musées où admirer leurs œuvres ainsi que des adresses de charme, et
raconte des anecdotes sur la vie des artistes en Normandie.
759.054 SCH
Le roman vrai de l'impressionnisme : 30 journées qui ont changé l'art / Thomas
Schlesser ; Bertrand Tillier.- Paris : Beaux-Arts, 2010.- 207 p. ; 23 cm.
Ces 30 récits de journées bien réelles retracent l'évolution d'un mouvement qui a
révolutionné la peinture.
759.054 KLE
La Normandie berceau de l'impressionnisme : 1820-1900. La Normandie, terre
promise des paysagistes / Jacques-Sylvain Klein.- Rennes : Ouest-France, 1996.- 159 p.
; 32 cm.
759.054 MON
17
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Monet en Normandie : peinture et sites balnéaires, 1867-1886 / Robert L. Herbert.Paris : Flammarion, 1994.- XIII-149 p. ; 29 cm.
758.2 IMA
Images littorales du Calvados de 1850 à 1920 : de Morny à Proust, de Mozin à Prinet /
Françoise Dutour, Louis Le Roc'h Morgère.- Caen : Conseil général du Calvados :
archives départementales, 1997.- 362 p. ; 25 cm.
Le littoral
NII 325
Deux siècles de bains de mer : sur les plages de l'Avranchin et du Cotentin / Elie
Guéné.- [Saint-Lô] : Manche-Tourisme, 1985.- 219 p. ; 28 cm.
944.208 DES
La Vie quotidienne sur les plages normandes du Second [2nd] Empire aux années
folles / Gabriel Désert.- [Paris] : Hachette, 1983.- 334 p. ; 20 cm.- (Vie quotidienne).
577.51 NOR
Normandie : promenades écologiques et littéraires / Chantal Aubry.- [Arles] : Actes
Sud : Dexia, 2007.- 231 p. ; 24 cm.- (Conservatoire du littoral).
Des promenades écologiques et littéraires, en compagnie de journalistes, d'écrivains,
de plaisanciers ou de navigateurs chevronnés, à la découverte des dites du
Conservatoire du littoral sur les rivages de Normandie
944.21 HEB
Stations balnéaires, villages côtiers de Granville à Carteret :...racontés par la carte
postale ancienne / Michel Hébert, Colette Hermenier.- Condé-sur-Noireau (Calvados)
: C. Corlet, 2001.- 127 p. ; 25 cm.
914.42 BOU
Littoral normand et écrivains / Bernard Boullard.- Condé-sur-Noireau (Calvados) : C.
Corlet, 2001.- 235 p. ; 24 cm.- (Promenades).
Des extraits de plumes célèbres sont juxtaposés à des clichés afin de mieux révéler
quelle source d'inspiration constitue la côte normande, du Tréport au Mont-SaintMichel.
L’eau en photo
779.3 HEL
Itinéraire d'une goutte d'eau / photographies de Jean-François Hellio et Nicolas Van
Ingen ; textes de Fabrice Nicolino.- Toulouse : Plume de carotte, 2011.- [Np.] ; 31 cm.
Mille histoires possibles, mille photos somptueuses pour raconter le périple de l’eau de
la montagne à l’océan.
779 SAL
L'homme et l'eau / Sebastião Salgado ; textes Christian Sorg.- Paris : Terre Bleue,
2005.- 157 p. ; 31 cm.
18
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Depuis plus de trente ans, pour Sebastião Salgado, la photo est une arme. Alors que
s'ouvre cette année, sous l'égide de l'Onu, une décennie internationale d'action
consacrée à l'eau, le photographe brésilien nous démontre combien celle-ci, de toutes
nos ressources, est la plus précieuse, et la plus menacée.
L’eau comme enjeu planétaire
333.91 LAS
Ecologie, irrigation, diplomatie, comment éviter les guerres de l'eau : L'eau au cœur
des conflits du XXIe siècle / Frédéric Lasserre ; préf. Michel Rocard.- Paris : Delavilla,
2009.- 261 p. ; 22 cm.
Changements climatiques, pollution, surpopulation : aujourd'hui 1,7 milliard de
personnes manquent d'eau douce. Déjà, des conflits éclatent à propos de l'eau. En
Israël, la lutte pour le contrôle des eaux du Jourdain a été l'une des causes de la guerre
des Six-Jours.
333.91 BLA
Atlas mondial de l'eau : de l'eau pour tous ? / David Blanchon ; cart. Aurélie
Boissière.- Paris : Ed. Autrement, 2009.- 79 p. ; 25 cm.- (Atlas/monde).
Synthèse sur les ressources en eau, cet atlas, illustré par une centaine de cartes et de
graphiques, décrypte de façon approfondie le sujet de l'eau dans le monde.
333 ORS
L'avenir de l'eau / Erik Orsenna.- Paris : Fayard, 2008.- 411 p. ; 20 cm.
Erik Orsenna nous fait vivre au fil de l'eau l'extraordinaire voyage qui l'a conduit à
rencontrer les acteurs de l'eau dans leur diversité à travers le monde, scientifiques,
paysans, religieux médecins, constructeurs de barrages, des physiciens alpinistes qui
mesurent sur tous les toits du monde la fonte des glaces.
Série : Petit précis de mondialisation. Vol 2.
Autres
398.364 CRO
Trésors de l'eau / Alev Lytle Croutier.- Paris : Abbeville, 1992.- 224 p. ; 27 cm.
Invitation au voyage des eaux, pèlerinage aux sources de l'élément qui inspire le rêve
et qui guérit le corps
Romans thématiques
L’eau
RP CUS
L'Or bleu : Un roman tiré des dossiers de la NUMA / Clive Cussler, Paul Kemprecos.Paris : Grasset, 2002.- 376 p. ; 23 cm.- (Grand format Grasset. Thriller).
Une organisation secrète tente de contrôler une ressource vitale pour l'être humain :
l'eau douce.
BDA SPI RC
19
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
En silence / scénario & dessin : Audrey Spiry.- Paris : Casterman, 2012.- 168 p. ; 28
cm.- (KSTR).
Quelque part dans le sud, en été, un petit groupe d'amis part en expédition pour une
grande journée de canyoning. L'isolement, le dépaysement et le frisson du danger
vont servir de révélateur. Chacun, au fil de cette longue journée pleine d'imprévus, va
se retrouver seul, confronté en silence à ses interrogations les plus intimes.
BDA AQU
Nao / Thierry Cailleteau, Olivier Vatine.- Paris : Delcourt, 1989.- 46 p. ; 33 cm.(Conquistador).
Seul rescapé d'un naufrage spatial, le jeune orphelin Nao atterrit sur une planète
inconnue : Aquablue... Il découvre là un monde paradisiaque, couvert d'océans, où de
paisibles pêcheurs se chargeront de son éducation. Mais pour Nao, cette vie idéale
sera de courte durée.
Série : Aquablue. Vol 1 (série comprenant 11 volumes)
L’impressionnisme
R DAI
Une Maîtresse pour l'éternité / Pierre Daix.- Monaco : Ed. du Rocher, 2002.- 269 p.;
24 cm.
L'histoire d'amour du peintre Paul Cézanne, en 1885 à Aix-en-Provence, et de Fanny.
R ROU
Une Jeunesse à l'ombre de la lumière / Jean-Marie Rouart.- Paris : Gallimard, 2000.369 p. ; 21 cm.- (Blanche).
"S'interrogeant sur le mystère d'une destinée que tout orientait vers l'échec, brossant
une fresque de l'impressionnisme et du monde des peintres, l'auteur nous transmet les
clés perdues de sa vie sentimentale, sans rien cacher de ses plus intimes secrets".
Livres-jeunesse
759.054 FUR Les Impressionnistes, Frédéric Furon, Voir les arts, Fleurus 2011,
en librairie
-Lire la peinture : Dans l’intimité des œuvres, Nadeije Laneyrie-Dagen, collection reconnaître et
comprendre, Editions Larousse
30 jeux autour des impressionnistes, récré musée, RMN Grand Palais
Les chevalets de Monet, Sylvie Girardet et Nestor Salas, Collection Salut l’artiste, Musée en Herbe,
Rmn jeunesse
20
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
VII.
Annexes
Affiche Saison 2013 - Musée municipal de Vire
21
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Edito du Festival Normandie impressionnisme- Edition 2013
Toutes les manifestations sur : www.normandie-impressionnisme.fr
22
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
Programme des animations 2013 du musée de Vire
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
2 Charles Pecrus, L'hôtel de la mer © Musée Villa Montebello - Trouville-sur-Mer
huile sur toile
Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
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3 Félix Buhot, Nocturne à l’entrée de l’église de Valognes, vers 1872, ©Musée d’art Thomas Henry, Cherbourg
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
3.Eugène Isabey (Paris, 1803-Lagny, 1886), Brick sur les rochers, © Conseil général de la Manche-Musée de Tatihou
huile sur bois
4 Gustave Courbet [attribué à], Vapeur à la côte, © Conseil général de la Manche-Musée de Tatihou/PY Le Meur
Toile marouflée sur panneau
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
5 Léon-Jules Lemaitre - Bord de Seine, Croisset-1888, ©Association des Amis de l'Ecole de Rouen
Huile sur toile
Lorsqu’en 1888, Lemaître peint à Croisset, village situé en aval de Rouen, la résidence de campagne
2
de Gustave Flaubert a fait place à une distillerie de 4 000 m . Devant cette masse rouge et fumante,
des navires à quai attendent leur chargement. La composition du paysage équilibre la place de cette
activité humaine remuante au milieu des 3 éléments immuables. Le ciel et la terre se reflètent dans
une eau vibrante de couleurs.
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
6 Stanislas Lépine (1851-1875), Le bateau-lavoir. Bateau de blanchisseuses sur la Seine, vers 1870, © MBA de Caen
huile sur bois
Un bateau-lavoir est amarré contre la péniche servant de logement au buandier. Son activité est suggérée par la
physionomie du bateau. La vapeur qui s’échappe de la cheminée en tôle provient du niveau inférieur où les chaudières à
bois alimentent en eau
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire
7 Périn, Vue Est des Vaux de Vire, vers 1860, © coll. Ville de Vire
photographie sur papier albuminé
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Exposition « l’Eau, Eden ou Enfer ? » - dossier pédagogique2013 – Musée de Vire