brochure_clap_2014_finale-1 - Corporation de Lactivité pêche Lac
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pêche sportive e l a i l i m a f r e h c ê p ! e s d n a n o 4 i 2 t Autorisa étudiants de 18 à x u a e i g r a l é Principales règles 2014-2015 Rapport annuel dans l’AFC du lac saint-Jean 2013 La Table des matières 3| Mot du président 4| A utorisation de pêcher / Permis de pêche / Fête de la pêche Aire faunique communautaire (AFC) 5 Une aire faunique communautaire (AFC) est un plan d’eau ou un ensemble de plans d’eau publics où la pêche sportive est gérée par une corporation sans but lucratif, en vertu d’un bail de droits exclusifs de pêche à des fins communautaires. La pratique de la pêche sportive dans une AFC requiert une autorisation de pêcher émise par l’organisme gestionnaire et les droits perçus auprès des usagers sont utilisés à des fins de conservation et de mise en valeur des ressources halieutiques. | Limites de prise, de possession et de longueur / Poissons appâts 6| Périodes de pêche 8| Pêche d’hiver 9| Pêche à la ouananiche à la mouche en rivière 10| R apport annuel 2013 de la CLAP 14| C arte et description technique de l’AFC AFC du lac Saint-Jean 23| Mot du chercheur Pascal Sirois L’AFC du lac Saint-Jean a été créée en 1996 par la direction Faune du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), à l’instigation des MRC Maria-Chapdelaine, LacSaint-Jean-Est et Domaine-du-Roy. Celles-ci désiraient encadrer la pêche sportive au lac Saint-Jean pour y assurer la pérennité des ressources halieutiques et optimiser les retombées économiques de l’activité, principalement à l’é gard de la ouananiche dont la renommée déborde largement les frontières régionales. L’AFC du lac Saint-Jean englobe le lac Saint-Jean, une partie de 16 tributaires et le lac à Jim. Consulter les pages 14-15 pour la description technique et la carte de l’AFC. 24 | Recherches sur l’éperlan 26| Compte rendu annuel 2013 du MDDEFP 28| Partenaires financiers Conseil d’administration Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean (CLAP) Mme Kelly-Ann Fortin-Pilote d’Alma et un doré géant de 11,4 lb capturé au lac Saint-Jean durant l’hiver 2014. M. Léon Desgagné du secteur Vauvert de Dolbeau-Mistassini et un énorme brochet de 23 lb capturé au lac Saint-Jean durant l’hiver 2013. Un pêcheur à la mouche et sa partenaire combattant une grosse ouananiche au pied de la Cinquième Chute dans la rivière Mistassini. Graphisme : Marie-Michèle Frappier, Imprimerie Dolbeau Impression : Imprimerie Dolbeau Tirage : 12 000 copies 2 Table des matières La Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean (CLAP) est une corporation publique à but non lucratif qui gère la pêche sportive dans l’A FC du lac Saint-Jean. La CLAP a pour mission de gérer, développer et promouvoir la pêche sportive dans l’A FC du lac Saint-Jean, dans la perspective d’assurer la conservation des ressources halieutiques et d’optimiser les retombées économiques de l’activité. La CLAP est administrée par un conseil composé de 16 administrateurs représentant les divers intérêts concernés : les pêcheurs sportifs (8), Riverains 2000 (1), la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs (1), les MRC du Lac-Saint-Jean (3), Rio Tinto Alcan (1), l’industrie touristique (1) et le Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean (1). Les postes réservés aux pêcheurs sont électifs et les autres sont comblés par nomination. L’assemblée générale annuelle se tient au printemps et elle alterne chaque année d’une MRC à l’autre. La CLAP finance ses opérations à partir des ventes d’autorisations de pêcher principalement; les fonds supplémentaires proviennent de contributions annuelles ou ponctuelles de différents partenaires financiers. Mot du président Malgré une saison de pêche nettement moins productive en 2013, les revenus de pêche provenant des ventes d’autorisations de pêcher ont presque égalé le record de 2012, permettant d’autofinancer entièrement nos opérations annuelles pour une troisième année consécutive. L’augmentation de la limite de prise de six à dix dorés en 2011, sans limites de longueur minimale et maximale, contribue à stabiliser nos revenus et consolider notre autonomie financière. La pêche à la ouananiche au lac Saint-Jean fut 40 % moins productive qu’en 2012, ce qui confirme un nouveau déclin du cycle d’abondance de la ressource. Les prochaines saisons seront donc marquées par une période de creux, qui origine de l’absence de contrôle des montaisons de reproducteurs en rivière de 2005 à 2011. La direction Faune du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) hésite toujours à devancer l’ouverture de la pêche à la ouananiche en période de grande abondance de la ressource, parce que les Innus de Mashteuiatsh s’y opposent et que les discussions à ce propos piétinent depuis l’automne 2012. La pêche au doré au lac Saint-Jean fut 35 % moins productive qu’en 2012, malgré un effort de pêche comparable. Cette baisse découle du fait que la saison 2013 ne bénéficiait plus des nombreux dorés issus d’une forte production de jeunes en 2005 et 2006, contrairement aux saisons précédentes. Concernant la pêche à la ouananiche à la mouche en rivière, la fréquentation et le nombre de captures ont chuté de moitié en 2013, en raison de la remise à l’eau de toutes les captures décrétée durant la saison 2012. Les pêcheurs qui se sont présentés ont tout de même profité d’un succès de pêche moyen deux fois supérieur à celui de la pêche au saumon à l’échelle provinciale. La CLAP a entrepris le suivi de la pêche d’hiver au lac Saint-Jean, suite à l’instauration de la tarification de cette activité en 2013. Environ 11 000 dorés ont été capturés de janvier à mars et 8 600 furent récoltés, soit 26 % de la récolte estivale en soirée. L’effort de pêche a atteint 27 % de l’effort estival en soirée et le succès de pêche moyen s’est avéré deux fois et demie moindre qu’en été en soirée. Une biologiste contractuelle a piloté une campagne d’échantillonnage des larves d’éperlan au printemps 2013 sur les hauts-fonds du nord du lac Saint-Jean, et un foyer de fraie a été localisé au voisinage de l’embouchure de la rivière Mistassini, près de l’ancienne Île aux Pins. Des relevés additionnels seront effectués ce printemps dans le même secteur, en prévision de l’aménagement d’une première frayère à éperlan dans le lac. Je profite de l’occasion pour saluer et remercier nos partenaires financiers qui supportent tous ces efforts, soit la Conférence régionale des élus du Saguenay – Lac-Saint-Jean, les MRC Domaine-du-Roy, Lac-Saint-Jean-Est et Maria-Chapdelaine, Produits forestiers Résolu et Rio Tinto Alcan. Tel que souhaité par l’assemblée générale des membres l’an dernier, l’autorisation de pêcher familiale a été harmonisée avec le permis de pêche provincial. Désormais, l’autorisation de pêcher familiale – annuelle ou journalière – est valide pour le titulaire de l’autorisation, sa conjointe ou son conjoint, tout enfant de 14 à 17 ans et tout étudiant de 18 à 24 ans détenant une carte d’étudiant. Dans le même esprit, il faut être âgé de 18 ans ou plus pour se procurer une autorisation de pêcher familiale. Comme auparavant, la gratuité demeure pour les enfants de moins de 14 ans. Ces dernières années, la CLAP a vécu trois relocalisations de son siège social ou de son entrepôt, et elle devra relocaliser son siège social une nouvelle fois d’ici le début de l’été. Après avoir analysé la situation et considéré tous les déboursés encourus et à venir en frais de location, le conseil d’administration a résolu d’investir dans la construction d’un édifice à Dolbeau-Mistassin. Dès la fin de mai, nous aménagerons dans un siège social permanent qui appartiendra en propre à la corporation et à ses membres. À lui seul, le surplus d’opération 2013 suffira à financer les deux tiers de cet investissement. En terminant, je vous souhaite de profiter à plein de notre magnifique lac Saint-Jean et de son environnement, et bonne saison de pêche 2014! Mot du président 3 Principales règles 2014-2015 Autorisation de pêcher Permis de pêche sportive Une autorisation de pêcher est obligatoire à partir de 14 ans Un permis de pêche sportive est obligatoire, sauf pour la pêche à la lotte à la ligne dormante au lac Saint-Jean en hiver Pour pratiquer la pêche sportive dans l’A FC, incluant la pêche à la lotte à la ligne dormante au lac Saint-Jean, toute personne de 14 ans et plus doit détenir, à titre de titulaire ou de dépendant d’un titulaire, une autorisation de pêcher dans l’aire faunique communautaire du lac Saint-Jean émise par la CLAP, sauf lors de la Fête de la pêche (voir page 5). Cette autorisation de pêcher n’est pas requise pour les enfants de moins de 14 ans. L’autorisation de pêcher dans l’aire faunique communautaire du lac Saint-Jean n’e st pas valide pour pêcher en rivière dans les secteurs et durant les périodes réservés à la pêche à la ouananiche à la mouche. Une autorisation de pêcher particulière, attribuée par tirage au sort pré-saison et vendue exclusivement par la CLAP, s’applique à cette activité. (voir p. 6-7,9). Une autorisation journalière est valide uniquement aux dates pour lesquelles elle a été délivrée; on peut acheter plusieurs journées, consécutives ou non, sur une seule et même autorisation journalière. Une autorisation annuelle est valide du 1 er avril d’une année au 31 mars de l’année suivante. Une autorisation individuelle est valide uniquement pour le titulaire à qui elle a été délivrée. Une autorisation familiale est valide pour le titulaire à qui elle a été délivrée, son conjoint, tout enfant de 14 à 17 ans et tout étudiant de 18 à 24 ans détenant une carte d’étudiant valide. Il faut être âgé de 18 ans ou plus pour se procurer une autorisation de pêcher familiale, peu importe qu’elle soit journalière ou annuelle. Tarifs (taxes incluses) Autorisation de pêcher de la CLAP Journalière individuelle . . ................................... 8 Journalière familiale . . ...................................... 15 Annuelle individuelle . . .................................... 65 Annuelle familiale . . ......................................... 90 $ $ $ $ Permis de pêche/Résidents du Québec Pêche Pêche Pêche Pêche 4 sportive Moins de 65 ans................. 20,96 sportive 65 ans et plus . . .................... 16,61 sportive 3 jours consécutifs. . ............ 11,99 à la lotte au lac Saint-Jean. . .............. 20,96 Principales règles 2014-2015 $ $ $ $ Pour pratiquer la pêche sportive au Québec, toute personne doit détenir, à titre de titulaire ou de dépendant d’un titulaire, un permis de pêche sportive du Québec aux espèces autres que le saumon atlantique, sauf lors de la Fête de la pêche (voir p. 5). Le permis de pêche sportive est valide pour le titulaire à qui il a été délivré, son conjoint, tout enfant de moins de 18 ans et tout étudiant de 18 à 24 ans porteur d’une carte d’étudiant valide. Le conjoint du titulaire et leurs enfants de 18 à 24 ans porteurs d’une carte d’étudiant valide doivent être en possession du permis du titulaire lorsque celui-ci ne les accompagne pas. Toute autre personne de moins de 18 ans et tout autre étudiant de 18 à 24 ans porteur d’une carte d’étudiant valide doivent être accompagnés du titulaire du permis ou de son conjoint. Dans tous les cas, la quantité totale des poissons pris et gardés dans la journée, incluant les poissons consommés, ne doit pas dépasser la limite de prise du titulaire du permis (voir p. 5). Permis de pêche à la lotte au lac Saint-Jean Un permis de pêche particulier est obligatoire pour pêcher la lotte à la ligne dormante au lac Saint-Jean en hiver Pour pratiquer la pêche à la lotte à la ligne dormante au lac Saint-Jean en hiver (voir p. 8), toute personne doit détenir, à titre de titulaire ou de dépendant d’un titulaire, un permis de pêche à la lotte au lac Saint-Jean. Ce permis est valide pour les mêmes personnes que le permis de pêche sportive et les mêmes conditions s’y appliquent. Limites de prise, de possession et de longueur Poissons appâts La limite de prise quotidienne d’une espèce comprend les poissons pris et gardés et ceux consommés au cours de la journée, excluant les poissons remis à l’eau. La limite de prise est déterminée par le permis de pêche du Québec – et non par l’autorisation de pêcher de la CLAP. Le titulaire d’un permis de pêche doit inclure dans sa limite de prise personnelle les prises de son conjoint, celles des enfants de moins de 18 ans et celles des étudiants de 18 à 24 ans qui pêchent en vertu de son permis de pêche. Interdits à l’année, sauf l’éperlan mort en hiver La limite de possession d’une espèce dans une zone donnée est la même que la limite de prise pour cette espèce dans cette même zone. Aucune espèce n’e st soumise à des limites de longueur dans l’A FC du lac SaintJean, incluant le doré jaune. Limites de prise et de possession Ouananiche* . . ............................................................. 2 Doré.......................................................................... 10 Brochet.......................................................................10 Omble de fontaine. . ....................................................20 Perchaude...................................................................50 Éperlan.....................................................................120 Autres espèces.........................................Aucune limite *La ouananiche est interdite en hiver. L’utilisation, la possession et le transport de poissons appâts, morts ou vivants, sont interdits dans l’A FC en saison estivale (23 mai – 7 septembre 2014). Sont considérées comme des poissons appâts toutes les espèces de poissons (ménés, capelan, éperlan, ouitouche, etc.), entiers ou en parties, les crustacés (écrevisses et crevettes), les mollusques, les animaux marins et leurs parties, et les œufs de poissons. Les vers de terre, les sangsues et les morceaux de viande sont autorisés. L’éperlan mort est autorisé uniquement en hiver au lac Saint-Jean pour la pêche sportive et la pêche à la lotte à la ligne dormante (20 décembre 2014 – 31 mars 2015), et seulement à l’intérieur des routes 169 et 373; au lac à Jim pour la pêche sportive (20 décembre 2014 – 31 mars 2015) (voir p. 8). Fête de la pêche La pêche est gratuite les 6, 7 et 8 juin La Fête de la pêche 2014 se tiendra les vendredi, samedi et dimanche 6, 7 et 8 juin. À cette occasion, tout résident du Québec peut pêcher sans permis de pêche et sans autorisation de pêcher de la CLAP, pendant les périodes de pêche prévues selon les espèces et aux endroits où la pêche est autorisée (voir p. 6-7). Crédit photo : Martin Girard, Les Expéditions Martin-Pêcheur Principales règles 2014-2015 5 Périodes de pêche du 1er avril 2014 L’autorisation de pêcher dans l’aire faunique communautaire du lac Saint-Jean est obligatoire à l’année pour pratiquer la pêche sportive dans l’AFC, incluant la pêche à la lotte à la ligne dormante au lac Saint-Jean. Voir page 8 pour plus de détails concernant la pêche d’hiver. Lac à Jim, de son embouchure dans la rivière Micosas jusqu’au pont de la rivière Croche situé à l’extrémité sud-est du lac. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Lac Saint-Jean, les eaux entourées par les routes 169 et 373, à l’exception de la rivière Mistassini entre le pont de la route 169 dans le secteur de Dolbeau et la plus grande des deux îles situées immédiatement en aval de ce pont (Île Lepage) (voir Rivière Mistassini). Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Grande Décharge en amont des barrages de Rio Tinto Alcan, incluant les ruisseaux Rouge, des Chicots, des Harts et la rivière Mistouc à l’intérieur de la route 169. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Rivière Couchepaganiche, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au pont de la route 169 dans le secteur de Métabetchouan. Ouananiche Autres espèces Rivière du Cran, de son embouchure dans la rivière Ashuapmushuan jusqu’à la première chute située à 6,5 km à l’ouest de la route 167, près de l’embouchure du lac Menetou. Toutes les espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Saint-Jean jusqu’au barrage situé en aval du pont du rang Sainte-Anne. Toutes les espèces De son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au pont de la route 169 à Saint-Félicien (pont Saint-Félicien). Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Du pont de la route 169 à Saint-Félicien (pont Saint-Félicien) jusqu’aux Chutes de la Chaudière. Toutes les espèces 23 mai – 30 septembre AT TENTION – Pêche à la mouche seulement du 1 er juillet au 30 septembre, avec réservation suite à un tirage au sort pré-saison 1 . 6 Périodes de pêche du 1 er avril 2014 au 31 mars 2015 23 mai – 7 septembre Rivière Métabetchouane De son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’à la ligne électrique située près du premier rapide en amont du pont de la route 169 à Desbiens. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai –7 septembre et 20 décembre – 31 mars De la ligne électrique située près du premier rapide en amont du pont de la route 169 à Desbiens jusqu’au barrage du Trou de la Fée. Toutes les espèces Rivière Ashuapmushuan 23 mai – 30 juin Rivière La Belle-Rivière, de son embouchure dans le lac Petite Décharge en amont des barrages de Rio Tinto Alcan. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars 1 er août – 30 septembre AT TENTION – Pêche à la mouche seulement, avec réservation suite à un tirage au sort pré-saison 1 . Rivière Micosas, de son embouchure dans la rivière Ouasiemsca jusqu’à la chute située à 1 km en amont de l’embouchure de la rivière aux Dorés. Toutes les espèces 23 mai – 30 juin Rivière Mistassibi, de son embouchure dans la rivière Mistas- sini jusqu’au pont de la route 169 dans le secteur de Mistassini. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars 4 au 31 mars 2015 Rivière Mistassini De son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’à l’extrémité aval de la plus grande des deux îles situées immédiatement en aval du pont de la route 169 dans le secteur de Dolbeau (Île Lepage). Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars De l’extrémité aval de la plus grande des deux îles situées immédiatement en aval du pont de la route 169 dans le secteur de Dolbeau (Île Lepage) jusqu’à la Onzième Chute. Toutes les espèces 23 mai – 7 septembre AT TENTION – Pêche à la mouche seulement du 15 juin au 31 juillet, avec réservation suite à un tirage au sort pré-saison 1 . Rivière Ouasiemsca, de son embouchure dans la rivière Mistassini jusqu’à la chute située à 25 km en amont de l’embouchure de la décharge du lac Rond. Toutes les espèces 23 mai – 30 juin Rivière Ouiatchouan, de son embouchure dans le lac Saint- Jean jusqu’au premier rapide situé en amont du pont de la route 169 à Val-Jalbert. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Rivière Pémonca, de son embouchure dans la rivière Ashuapmushuan jusqu’à la première chute située à 8 km à l’ouest de la route 167, près du poste d’accueil sud de la réserve faunique Ashuapmushuan. Toutes les espèces 23 mai – 30 juin Rivière Péribonka, de son embouchure dans le lac SaintJean jusqu’au barrage de Chute à la Savane. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Rivière Petite Péribonka De son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au pont de la route 169 à Sainte-Jeanne-d’Arc. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars Du pont de la route 169 à Sainte-Jeanne-d’Arc jusqu’aux bornes situées à 200 m en aval du barrage de la Chute-Blanche. Ouananiche Autres espèces Pêche interdite 23 mai – 7 septembre Des bornes situées à 200 m en aval du barrage de la ChuteBlanche jusqu’au même barrage. Toutes les espèces Pêche interdite Du barrage de la Chute-Blanche jusqu’à la limite sud de la ZEC des Passes. Ouananiche Autres espèces Pêche interdite 23 mai – 7 septembre Rivière aux Rats, de son embouchure dans la rivière Mistassini jusqu’au pont du rang Saint-Luc. Toutes les espèces 23 mai – 7 septembre Rivière aux Saumons De son embouchure dans la rivière Ashuapmushuan jusqu’au pont de la route 167 à La Doré. Toutes les espèces Pêche interdite Du pont de la route 167 à La Doré jusqu’à la passe migratoire de la Chute 50. Toutes les espèces 1 er juillet – 30 septembre AT TENTION – Pêche à la mouche seulement, avec réservation suite à un tirage au sort pré-saison 1 . De la passe migratoire de la Chute 50 jusqu’à la chute située à 400 m en amont de l’embouchure du ruisseau du Pied des Chutes. Toutes les espèces 23 mai – 7 septembre Rivière Ticouapé, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au pont de la route 373 dans le secteur de Saint-Méthode. Ouananiche Autres espèces 23 mai – 7 septembre 23 mai – 7 septembre et 20 décembre – 31 mars 1 Pêche particulière requérant une autorisation de pêcher la ouananiche à la mouche dans les rivières du lac Saint-Jean, vendue exclusivement par la CLAP. Périodes de pêche du 1 er avril 2014 au 31 mars 2015 7 Pêche d’hiver L’autorisation de pêcher dans l’aire faunique communautaire du lac Saint-Jean est obligatoire à l’année pour pratiquer la pêche sportive dans l’AFC, incluant la pêche à la lotte à la ligne dormante au lac Saint-Jean. Pêche sportive Pêche à la lotte à la ligne dormante Où – Dans les eaux du lac Saint-Jean encerclées par les routes 169 et 373; la rivière Métabetchouane du pont de la route 169 à Desbiens jusqu’à la ligne électrique située près du premier rapide situé en amont de ce pont; la rivière Ouiatchouan du pont de la route 169 à Val-Jalbert jusqu’au pied du premier rapide situé en amont de ce pont; au lac à Jim. Où – Dans les eaux du lac Saint-Jean encerclées par les routes 169 et 373 seulement. Quand – Du 20 décembre 2014 au 31 mars 2015. Comment – Au moyen d’un maximum de cinq lignes garnies d’au plus trois hameçons chacune, sous la surveillance constante et immédiate du pêcheur. Appâts – Éperlan mort au lac Saint-Jean à l’intérieur des routes 169 et 373 seulement et au lac à Jim. Vers de terre, sangsues et morceaux de viande partout où la pêche est permise. Permis – Le permis de pêche du Québec et l’autorisation de pêcher de la CLAP. Qui – Le titulaire du permis et les personnes pouvant pêcher en vertu de son permis. Toute personne de 14 ans et plus doit également détenir, à titre de titulaire ou de dépendant d’un titulaire, une autorisation de pêcher de la CLAP (voir p. 4). Espèces – Toutes les espèces, sauf la ouananiche (interdite). Pour les limites de prise et de possession, voir p. 5. 8 Pêche d’hiver Quand – Du 20 décembre 2014 au 31 mars 2015. Comment – Au moyen de deux lignes dormantes garnies d’au plus 10 hameçons chacune, le tout reposant au fond de façon continue. Chaque ligne doit être munie d’une borne de repère sur laquelle est fixée une étiquette délivrée avec le permis. Appâts – Éperlan mort au lac Saint-Jean à l’intérieur des routes 169 et 373 seulement et au lac à Jim. Vers de terre, sangsues et morceaux de viande partout où la pêche est permise. Permis – Le permis de pêche à la lotte au lac Saint-Jean et l’autorisation de pêcher de la CLAP. Qui – Le titulaire du permis et les personnes pouvant pêcher en vertu de son permis. Toute personne de 14 ans et plus doit également détenir, à titre de titulaire ou de dépendant d’un titulaire, une autorisation de pêcher de la CLAP (voir p. 4). Espèces – La lotte uniquement, sans limite de prise. Remise à l’eau obligatoire de tous les autres poissons, morts ou vifs. Pratique interdite – Le titulaire d’un permis de pêche à la lotte au lac Saint-Jean et les personnes pouvant pêcher en vertu de son permis (voir p. 4) ne peuvent appâter, tendre, relever, réappâter ni retendre les lignes d’un autre titulaire de permis, même avec son consentement. Pêche à la ouananiche à la mouche en rivière L’autorisation de pêcher dans l’aire faunique communautaire du lac Saint-Jean n’e st pas valide pour pêcher en rivière dans les secteurs et durant les périodes réservés à la pêche à la ouananiche à la mouche (voir p. 4, 6-7). La ouananiche fait l’o bjet d’une pêche à la mouche contingentée dans les rivières Ashuapmushuan, Métabetchouane, Mistassini et aux Saumons, dans certains secteurs et durant certaines périodes spécifiques (voir p. 6-7). Pour pratiquer cette pêche particulière, les pêcheurs doivent se procurer une autorisation de pêcher la ouananiche à la mouche dans les rivières du lac Saint-Jean vendue exclusivement par la CLAP au tarif journalier de 50 $ à 150 $ par perche selon la rivière. Les perches disponibles sont en nombre limité et celles-ci sont attribuées par tirage au sort durant l’hiver, par «paires de deux perches». Les pêcheurs peuvent réserver jusqu’à trois journées de pêche, consécutives ou non, aux dates et dans les rivières de leur choix, selon les disponibilités au moment des réservations téléphoniques – mais une seule journée soit dans la haute Ashuapmushuan, soit dans la Métabetchouane. Les perches non réservées sont ensuite vendues à la journée sur demande. Les pêcheurs désirant participer au tirage au sort doivent s’y inscrire au début de l’hiver au moyen d’une fiche d’inscription à cet effet, ou en ligne au www.claplacsaintjean. com. Des frais de 5 $ par inscription sont exigés et chaque inscription est valide pour deux perches. Les fiches d’inscription sont disponibles chez certains dépositaires de la CLAP, sur notre site Internet et dans certaines boutiques de pêche à la mouche au Québec. Les participants ont droit à un maximum de 10 inscriptions, mais ils ne peuvent gagner qu’une seule fois. La «limite de capture» est de quatre ouananiches par pêcheur dont deux remises à l’e au obligatoires et la limite de prise est de deux ouananiches par pêcheur – la même que dans l’AFC. Les deux remises à l’e au doivent être effectuées avant l’atteinte de la limite de prise. L’e nregistrement des prises est obligatoire à la fin de l’e xcursion. Advenant de trop faibles montaisons en rivière, la limite de prise sera réduite à une ouananiche par pêcheur ou la remise à l’eau de toutes les captures sera imposée en cours de saison, sans préavis ni remboursement. Pêche à la ouananiche à la mouche en rivière 9 Rapport annuel 2013 de la CLAP Ventes d’autorisations de pêcher 18 400 unités vendues pour 580 600 $, près du record de 2012 Les ventes d’autorisations de pêcher ont totalisé environ 18 400 unités pour 580 600 $ en 2013 1, comparativement à 19 300 unités pour 592 200 $ en 2012 – un record – et 13 300 unités pour 323 600 $ en moyenne depuis 1996. Les autorisations vendues dans l’A FC en été ont généré plus de 90 % des revenus, les réservations de pêche à la ouananiche à la mouche en rivière 6% et les autorisations vendues en hiver, 2 %. Malgré une saison de pêche nettement moins en productive en 2013 (voir p. 12-13, 16-17), les ventes d’autorisations de pêcher et les revenus afférents ont diminué d’à peine 4 % et 2 % par rapport à 2012, et les revenus de pêche ont permis d’autofinancer entièrement nos opérations annuelles – pour une troisième fois consécutive en 18 ans. La réglementation particulière de la pêche au doré instaurée au lac Saint-Jean en 2011 2, unique au Québec, exercerait un effet tampon sur la fréquentation les années où la pêche est moins productive (voir p. 16-17). La diminution des ventes en 2013 découle essentiellement d’une chute de presque moitié des réservations de pêche à la ouananiche à la mouche en rivière, consécutive à la remise à l’eau obligatoire de toutes les captures décrétée durant l’été 2012 (voir p. 18). Incluant la pêche à la ouananiche à la mouche en rivière (428 autorisations pour 37 300 $) et la pêche d’hiver (629 autorisations pour 12 400 $). 1 2 Limite de 10 prises sans limites de longueur minimale et maximale. Autorisations vendues 2013 = 18 395 unités, à 4% sous le record de 2012 20 000 18 000 16 000 14 000 12 000 10 000 8 000 6 000 4 000 Nb d’autorisations 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 8 228 12 203 17 080 17 664 18 055 14 212 9 895 5 969 7 694 7 668 9 842 12 397 15 310 16 974 16 343 17 887 19 252 18 395 Revenus de pêche 2013 = 580 600 $, à 2 % sous le record de 2012 600 550 500 450 400 350 300 250 200 150 100 Revenus de pêche (x 1 000 $) 10 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 140,7 184,5 235,2 343,3 389,2 350,6 246,3 141,2 181,0 184,9 265,9 313,3 406,5 487,6 504,6 534,3 592,2 580,6 Rapport annuel 2013 de la CLAP Budget d’opération 522 200 $, en baisse de 6 % Budget d’opération = 522 200 $ Le budget d’opération a totalisé 522 200 $ en 2013, comparativement à 556 200 $ en 2012 et 472 300 $ en moyenne depuis 1996. Plus de 310 000 $ (59 %) furent consacrés à l’acquisition de connaissances scientifiques et à la protection de la ressource au lac SaintJean et dans ses tributaires. Le reste des déboursés – près de 212 000 $ – a été affecté à l’administration (18 %), au soutien aux opérations (14 %), à l’information publique et la promotion de la pêche (5 %), aux immobilisations (4 %) et aux aménagements biologiques ou halieutiques (<1 %). La CLAP a employé 16 personnes dont neuf assistants à la protection de la faune, généré 7,6 années-personnes en emplois directs, versé 342 200 $ en salaires et charges sociales (66 %) et acheté pour 179 900 $ de biens et services (34 %). Le budget d’opération a diminué de 34 000 $ pour 6 % par rapport à 2012, en raison principalement d’une réduction des déboursés en immobilisations (–68 %) et en protection et suivi de la pêche en rivière (–14 %). Par ailleurs, les investissements en acquisition de connaissances et protection de la ressource ont augmenté de 28 900 $ pour 18 %, en raison du suivi de la pêche d’hiver ayant débuté en 2013 (voir p. 20) et d’un projet de chalutage printanier des larves d’éperlan au lac Saint-Jean (voir p. 22, 24-25). L’exercice financier s’est soldé par un surplus d’opération de 148 300 $ avant amortissement des immobilisations, dont 7 100 $ consistent en fonds inutilisés réservés au plan de gestion 2011-2020 de la ouananiche, du doré jaune, de la lotte et de l’éperlan arc-en-ciel au lac SaintJean (voir p. 22, 24-25). et au réaménagement de la fosse de la Chute à Michel dans la rivière Ashuapmushuan (voir p. 19). Immobilisations 19 800 $ (4 %) Aménagements biologiques/halieutiques 600 $ (<1 %) Information et promotion 27 900 $ (5 %) Protection et suivi de la pêche en rivière 117 300 $ (22 %) Soutien aux opérations 71 400 $ (14 %) Acquisition de connaissances et protection1 87 700 $ (17 %) Administration 92 100 $ (18 %) Acquisition de connaissances 105 300 $ (20 %) 16 employés pour 7,6 années-personnes 342 200 $ en salaires et charges sociales (66 %) 179 900 $ en biens et services (34 %) 1 n référence à des activités d’acquisition de connaissances et de protection réalisées simultanément, comme le E suivi de la pêche et la protection au lac Saint-Jean. Principales activités spécifiques Suivi de la pêche à la ouananiche et protection en rivière 116 300 $ Suivi de la pêche et protection au lac Saint-Jean en été 73 100 $ Promotion, publicité, brochure corporative et rapport annuel 21 600 $ Formation du personnel 6 600 $ Refonte du site Internet 6 300 $ Séances du conseil d'administration et représentation 4 700 $ Assemblée générale annuelle 4 600 $ Frais de fonctionnement de la pêche en rivière 4 400 $ Relocalisation de l’e ntrepôt 2 100 $ Recrutement de personnel 2 100 $ Réflexion stratégique corporative 1 800 $ Protection au lac à Jim 1 100 $ Pêche scientifique axée sur la ouananiche dans la rivière Ouasiemsca 800 $ Réaménagement de la fosse de la Chute à Michel 400 $ Dans le cadre du plan de gestion 2011-2020 (voir p. 22) Échantillonnage printanier des larves d’é perlans au lac Saint-Jean 59 000 $ Suivi de la pêche et protection au lac Saint-Jean en hiver 13 800 $ Analyse de certaines statistiques sur la ouananiche, le doré et l’é perlan 11 300 $ Revue de littérature mondiale sur l’é perlan d’eau douce 1 300 $ Aménagement de frayères à éperlan (avant-projet) 300 $ Déterminations d’âges de dorés 300 $ Rapport annuel 2013 de la CLAP 11 Rapport annuel 2013 de la CLAP Captures Pêche à la ouananiche en journée au lac Saint-Jean 6 700 captures, 4 850 prises et 40 % de moins qu’en 2012 Les pêcheurs sportifs ont capturé environ 6 700 ouananiches en journée au lac Saint-Jean en 2013, à raison de 0,10 capture/heure en moyenne et en vertu d’un effort de pêche de 11 600 jours-pêcheurs. Vingt-huit pour cent (28 %) des captures furent remises à l’eau volontairement et 4 850 ouananiches ont été récoltées, d’un poids moyen de 0,86 kg (1,9 lb). Trois mille cent (3 100) prises mesuraient 40 cm ou plus de longueur 3, soit 46 % des captures et 63 % de la récolte. La pêche fut productive en mai-juin grâce au réchauffement tardif des eaux, mais médiocre ensuite jusqu’à la mi-août en raison des chaleurs caniculaires de juillet. D’autre part, elle fut bien meilleure au sud-ouest du lac – entre Desbiens et Mashteuiatsh – qu’au nord-est – entre Saint-Henri-de-Taillon et Vauvert. Les grosse ouananiches s’avéraient rares, plutôt maigres et de couleurs ternes, tandis que les petites affichaient généralement une bonne condition et des couleurs éclatantes. Après une saison 2012 très productive couronnant une tendance à la hausse, le nombre de captures a diminué de 40 % en 2013, la récolte de 39 %, la capture moyenne à l’heure de 25 % et l’effort de pêche, de 20 %. Les captures de grande taille (≥40 cm) ont décru de plus de moitié en nombre et de 25 % en proportion, d’où un poids moyen Poids moyen de la récolte 2013 = 0,86 kg et -15 % qu’en 2012 1,75 de la récolte 15 % moindre qu’en 2012 – et 39 % moindre qu’en 2011 et 49 % moindre qu’en 2008. Seule la proportion des remises à l’eau est restée stable, à 1 % près du record de 2012. Ces résultats confirment le déclin du cycle d’abondance de la ouananiche amorcé en 2012, qui découle d’une faible production d’éperlan depuis 2011 suite à une surproduction de smolts depuis 2009 (voir p. 26). En revanche, ce déclin s’annonce moins sévère que les deux précédents, lesquels avaient été amplifiés par des ensemencements massifs de ouananiches en rivière – 1,7 million de spécimens de 1990 à 1999. À preuve, le nombre de captures, la récolte, la capture moyenne à l’heure et l’effort de pêche ont égalé ou surpassé les moyennes – quoique la proportion des remises à l’eau fut deux fois plus élevée que la moyenne, la proportion des captures de grande taille 31 % moindre et le poids moyen des prises, 28 % moindre. En outre, la croissance et le coefficient de condition (engraissement) des jeunes ouananiches de un an de lac on augmenté, après avoir atteint un creux en 2012. Reste à voir si le nouveau déclin de la ressource se stabilisera ou s’accentuera en 2014, car la production de smolts excédera la capacité d’engraissement du lac jusqu’en 2015. Dans ce contexte, la pêche débutera à la date habituelle, soit le vendredi 23 mai, sur la recommandation du comité scientifique piloté par la direction Faune du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP). Dans le meilleur des cas, la saison de pêche 2014 pourrait s’apparenter à la saison 2013. 1,38 3 En référence à la longueur minimale de 40 cm qui prévalait de 1994 à 2003 et par opposition aux «petites» ouananiches de moins de 40 cm. 0,63 0,25 Kg 12 Taille minimale de 40 cm Récolte interdite 1,00 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 0,56 0,92 0,80 0,84 0,48 0,67 1,42 1,66 1,68 1,36 1,08 1,41 1,01 0,86 Rapport annuel 2013 de la CLAP Captures et récolte 2013 = 6 699 captures, 4 850 prises et -40 % qu’en 2012 18 000 15 000 12 000 9 000 3 000 0 Récolte interdite 6 000 Taille minimale de 40 cm 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 6 372 10 094 13 825 16 447 6 132 2 175 5 375 9 132 8 624 8 707 1 953 625 Captures Récolte 1 127 1 241 3 231 3 479 2 540 7 857 6 095 8 389 11 255 6 699 997 1 159 3 203 3 306 2 067 6 728 4 938 7 399 7 972 4 850 Succès de pêche moyen 2013 = 0,10 capture/heure et -25 % qu’en 2012 0,14 0,12 0,10 0,08 0,04 Capture/heure Récolte interdite 0,06 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 0,09 0,09 0,11 0,12 0,08 0,08 0,05 0,07 0,10 0,06 0,06 0,11 0,11 0,09 0,14 0,10 Effort de pêche 2013 = 11 630 jours-pêcheurs et -20 % qu’en 2012 25 000 20 000 15 000 10 000 0 Jours-pêcheurs Récolte interdite 5 000 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 12 999 19 646 22 725 25 351 14 262 4 763 4 035 3 093 5 945 9 757 7 775 13 517 9 659 16 739 14 565 11 630 Rapport annuel 2013 de la CLAP 13 Chute Canton Bullion Description technique de l’AFC du lac Saint-Jean L’AFC du lac Saint-Jean comprend le lac Saint-Jean, le lac à Jim et 17 rivières. Le lac Saint-Jean, incluant les baies, marais, marécages et étangs jusqu’à la ligne des hautes eaux modifiées du lac, fixée à la cote d’altitude géodésique 101,84 m (17,5 pi) sur l’échelle du quai de Roberval. Chutes de la Chaudière La Grande Décharge en amont des barrages de Rio Tinto Alcan, incluant les ruisseaux Rouge, des Chicots, des Harts et la rivière Mistouc. La Petite Décharge en amont des barrages de Rio Tinto Alcan. La rivière La Belle-Rivière sur une longueur de 8,7 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au barrage situé en aval du pont du rang Sainte-Anne. La rivière Couchepaganiche sur une longueur de 0,6 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au pont de la route 169 dans le secteur de Métabetchouan. La rivière Métabetchouane sur une longueur de 6,6 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au barrage du Trou de la Fée. La rivière Ouiatchouan sur une longueur de 0,8 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au pied du premier rapide situé en amont du pont de la route 169 à Val-Jalbert. La rivière Ashuapmushuan sur une longueur de 80 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’aux Chutes de la Chaudière. La rivière aux Saumons sur une longueur de 47 km, de son embouchure dans la rivière Ashuapmushuan jusqu’à la chute située à 400 m en amont de l’embouchure du ruisseau du Pied des Chutes. La rivière Pémonca sur une longueur de 8 km, de son embouchure dans la rivière Ashuapmushuan jusqu’à la première chute située à l’ouest de la route 167, près du poste d’accueil sud de la réserve faunique Ashuapmushuan. La rivière du Cran sur une longueur de 6,5 km, de son embouchure dans la rivière Ashuapmushuan jusqu’à la première chute située à l’ouest de la route 167, près de l’embouchure du lac Menetou. La rivière Ticouapé sur une longueur de 6,2 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au pont de la route 373 dans le secteur de Saint-Méthode. La rivière Mistassini sur une longueur de 54 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’à la Onzième Chute. La rivière Mistassibi sur une longueur de 2 km, de son embouchure dans la rivière Mistassini jusqu’au pont de la route 169 dans le secteur de Mistassini. La rivière aux Rats sur une longueur de 0,6 km, de son embouchure dans la rivière Mistassini jusqu’au pont du rang Saint-Luc. La rivière Ouasiemsca sur une longueur de 88 km, de son embouchure dans la rivière Mistassini jusqu’à la chute située à 25 km en amont de l’embouchure de la décharge du lac Rond. Le lac à Jim, de son embouchure dans la rivière Micosas jusqu’au pont de la rivière Croche situé à l’extrémité sud-est du lac. La rivière Micosas sur une longueur de 14,5 km, de son embouchure dans la rivière Ouasiemsca jusqu’à la chute située à 1 km en amont de l’embouchure de la rivière aux Dorés. La rivière Péribonka sur une longueur de 22 km, de son embouchure dans le lac Saint-Jean jusqu’au barrage de Chute à la Savane. La Petite rivière Péribonka sur une longueur de 59,5 km, de son embouchure dans la rivière Péribonka jusqu’à la limite sud de la ZEC des Passes. 14 Description technique Échelle approximative 10 km ière Noire Riv Baie Ptarmigan Île Boulianne Pointe Racine Le Bôme Pointe de St-Méthode Pointe-Taillon Pointe à la Savane Pointe Wilson Pointe Bleue Île Ronde Grosse Île Verte Île aux Couleuvres Île de la Traverse Baie Doré Pointe de Chambord Premier Rapide Description technique 15 Rapport annuel 2013 de la CLAP Pêche au doré en soirée au lac Saint-Jean 54 000 captures et 33 500 prises, soit 35 % et 46 % de moins qu’en 2012 Les pêcheurs sportifs ont capturé environ 54 000 dorés en soirée au lac Saint-Jean en 2013, à raison de 1,05 capture/heure en moyenne et en vertu d’un effort de pêche de 16 500 jours pêcheurs. Trente-huit pour cent (38 %) des captures furent remises à l’e au volontairement et 33 500 dorés ont été récoltés, d’une longueur moyenne de 34 cm (13 po) identique à celle de 2012. La pêche fut inhabituellement improductive en mai-juin en raison du réchauffement tardif des eaux, et irrégulièrement productive ensuite en raison des chaleurs caniculaires de juillet. D’autre part, elle fut bien meilleure dans la moitié ouest du lac que dans sa moitié est, sans qu’on sache pourquoi. Après une saison record en 2012 couronnant une tendance à la hausse, le nombre de captures et la capture moyenne à l’heure ont diminué de 35 % en 2013, et la récolte, de 46 % – en raison d’une augmentation de 52 % de la proportion des remises à l’eau, à 1 % près du record de 2012. Ce déclin découlerait du fait que les fortes classes d’âge 2005-2006 4, qui ont contribué à soutenir la pêcherie ces dernières années, ont été exploitées en grande partie durant cette période. Crédit photo : Martin Girard, Les Expéditions Martin-Pêcheur 16 Rapport annuel 2013 de la CLAP L’effort de pêche est tout de même demeuré stable et le nombre de captures, la récolte, la capture moyenne à l’heure et l’effort de pêche ont largement surpassé les moyennes – quoique la proportion des remises à l’eau s’est accrue de 65 % par rapport à la moyenne. Fait inexpliqué à signaler, l’é volution des statistiques de pêche au doré ces dernières années a montré un patron similaire à celui des statistiques de pêche à la ouananiche — excluant l’effort de pêche au doré qui est resté stable. La réglementation particulière instaurée au lac Saint-Jean en 20115, unique au Québec, semble exercer un effet tampon sur la fréquentation les années où la pêche s’avère moins productive. La saison de pêche 2014 pourrait s’apparenter à la saison 2013, car les pêches expérimentales normalisées de la direction Faune du MDDEFP en 2010-2011 n’ont pas révélé l’arrivée prochaine d’une nouvelle forte classe d’âge dans la pêcherie. Une forte classe d’âge à l’année x désigne une forte production de jeunes poissons à ladite année. 4 5 Limite de 10 prises sans limites de longueur minimale et maximale. Captures et récolte 2013 = 54 035 captures et -35 % qu’en 2012; 33 526 prises et -46% qu’en 2012 90 000 75 000 60 000 Échantillonnage incomplet 45 000 30 000 15 000 0 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 41 090 34 151 Captures Récolte 45 933 48 500 74 233 39 832 14 760 17 830 11 472 16 885 24 408 16 777 20 956 41 366 38 045 82 928 54 035 32 893 34 089 47 128 26 232 12 272 14 906 9 895 16 550 21 278 12 434 14 610 25 401 29 663 62 519 33 526 Succès de pêche moyen 2013 = 1,05 capture/heure et -35 % qu’en 2012 1,65 1,40 1,15 Échantillonnage incomplet 0,90 0,65 0,40 Capture/heure 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 0,81 0,91 0,95 1,26 0,80 0,73 0,83 0,50 0,96 0,89 0,87 0,49 1,08 0,74 1,61 1,05 Effort de pêche 2013 = 16 480 jours-pêcheurs = 2012 20 000 17 500 15 000 Échantillonnage incomplet 12 500 10 000 7 500 5 000 Jours-pêcheurs 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 16 299 16 099 16 259 18 751 15 894 6 496 6 833 7 382 5 593 8 752 6 144 13 760 12 228 16 370 16 487 16 480 Rapport annuel 2013 de la CLAP 17 Rapport annuel 2013 de la CLAP Pêche à la ouananiche à la mouche en rivière 40 % moins de pêcheurs et deux fois moins de captures qu’en 2012 Cent soixante (160) personnes ont participé au tirage au sort des 1 100 perches disponibles en 2013, 1 019 inscriptions furent enregistrées et 428 perches ont été vendues (39 %) 6. Les inscriptions au tirage et les réservations de pêche ont généré 37 300 $ en revenus, et 367 pêcheurs se sont présentés sur place dont 40 % de l’extérieur du Saguenay – Lac-Saint-Jean – une proportion record. Pour une deuxième année consécutive, la remise à l’eau de toutes les captures à dû être imposée en cours de saison pour protéger les stocks reproducteurs, car les montaisons en rivière furent inférieures de 20 % aux «seuils de conservation» (voir p. 26). Cette ordonnance réglementaire a entraîné 68 désistements pour 16 % des réservations. Globalement, 154 ouananiches ont été capturées – le plus faible nombre depuis 2008 –, à raison de 0,42 capture/jour-pêcheur en moyenne, et 147 captures (95 %) furent remises à l’eau par obligation. Un (1) pêcheur sur trois a capturé une ouananiche ou plus, pour un taux de succès de 32 %. La récolte s’est limitée à sept ouananiches d’un poids moyen de 1,3 kg (2,9 lb), identique à 2012 — et le plus faible à ce jour. En termes de rendement, seule la haute Ashuapmushuan s’est véritablement démarquée en 2013, avec un succès de pêche moyen de 0,70 capture/jour-pêcheur et un taux de succès de 51 %, comparables à 2012. Ces mêmes indicateurs ont diminué de 40 à 45 % dans la Métabetchouane. Les chaleurs caniculaires et le bas niveau des eaux en juillet ont retardé les montaisons dans certaines rivières et affecté à la baisse la productivié de la pêche durant cette période. 6 Sept (7) autorisations de pêcher furent aussi délivrées gracieusement dans le cadre du tournage d’un reportage promotionnel. Statistiques globales 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Perches tirées au sort Participants au tirage Inscriptions au tirage Perches vendues Revenus avec tirage ($) Pêcheurs sur place Pêcheurs hors région Captures Capture/pêcheur Taux de succès1 (%) Remises à l’eau Récolte Poids moyen (kg) 366 272 1 957 369 18 265 338 111 338 1,00 47 104 234 1,7 600 379 2 409 629 49 369 597 173 335 0,56 28 104 231 1,9 1 064 1 226 272 427 2 814 1 656 631 870 67 454 49 342 581 662 162 165 463 176 0,80 0,27 42 21 131 68 332 108 1,7 1,6 1 052 338 2 159 807 66 033 634 236 300 0,47 34 280 202 1,3 1 086 160 1 019 428 37 308 367 145 154 0,42 32 148 72 1,3 1 Pourcentage des pêcheurs ayant capturé une ouananiche ou plus. 18 Suite à la remise à l’eau de toutes les captures décrétée en 2012, le nombre de participants au tirage au sort, le nombre d’inscriptions, le nombre de réservations, la proportion de perches vendues et le nombre de captures ont chuté d’environ moitié en 2013, tandis que l’effort de pêche et les revenus ont diminué de 40 à 45 %. En revanche, le succès de pêche moyen est demeuré du même ordre qu’en 2012, et il fut deux fois plus élevé que le succès moyen de pêche au saumon à l’échelle du Québec (0,24 capture/jour-pêcheur). Rapport annuel 2013 de la CLAP 2 Remise à l’eau obligatoire de toutes les captures imposée en cours de saison. Haute Ashuapmushuan Pêcheurs Captures Capture/pêcheur Taux de succès (%) Récolte Poids moyen (kg) 2008 33 113 3,42 85 48 1,7 2009 100 228 2,28 85 133 2,0 2010 79 87 1,10 76 45 1,6 2011 91 203 2,23 84 116 1,8 2012 81 63 0,78 54 11 2013 73 51 0,70 51 01 Remise à l’eau obligatoire de toutes les capture imposée en cours de saison. 1 Métabetchouane Pêcheurs Captures Capture/pêcheur Taux de succès (%) Récolte Poids moyen (kg) 1 2008 2009 2010 77 37 0,48 39 20 2,1 2011 129 114 0,88 51 89 1,9 2012 204 156 0,76 53 01 2013 141 60 0,43 33 01 Remise à l’eau obligatoire de toutes les capture imposée en cours de saison. Aux Saumons Pêcheurs Captures Capture/pêcheur Taux de succès (%) Récolte Poids moyen (kg) 1 2008 77 51 0,66 32 37 1,9 2009 154 24 0,16 14 21 2,0 2010 94 7 0,07 7 5 1,6 2011 82 40 0,49 37 38 1,7 2012 2013 2012 2013 97 33 0,34 26 01 66 25 0,38 33 01 Aménagements biologiques ou halieutiques Le réaménagement de la fosse de la Chute à Michel reporté en 2014 La CLAP projetait de réaménager la fosse de la Chute à Michel dans la rivière Ashuapmushuan à l’automne 2013, pour corriger une importante modification effectuée en 2001 à la demande de la direction Faune du MDDEFP – cette modification ayant affecté la qualité de la fosse pour la ouananiche et sa productivité pour la pêche (photo ci-après). Un avis technique avait été commandé à cette fin en 2012 à un spécialiste en hydrologie. Les travaux correcteurs projetés ont dû être reportés en 2014, car il s’est avéré impossible d’obtenir le certificat d’autorisation environnementale de la direction Expertise et analyse du MDDEFP avant l’hiver. Le MDDEFP exigeait des informations additionnelles en sus de l’avis technique déposé, dont les coûts égalaient ou excédaient ceux des travaux correcteurs proprement dits. Le réaménagement de la fosse de la Chute à Michel devrait être réalisé durant l’automne 2014, en partenariat avec la ville de Saint-Félicien et le Député de Roberval, M. Denis Trottier. Remise à l’eau obligatoire de toutes les capture imposée en cours de saison. Mistassini Pêcheurs Captures Capture/pêcheur Taux de succès (%) Récolte Poids moyen (kg) 1 2008 111 62 0,55 38 61 1,4 2009 124 27 0,22 18 27 1,5 2010 147 25 0,17 14 22 1,2 2011 86 56 0,65 44 48 1,4 104 21 0,20 18 191 1,3 39 9 0,23 18 61 1,3 Remise à l’eau obligatoire de toutes les capture imposée en cours de saison. Basse Ashuapmushuan Pêcheurs Captures Capture/pêcheur Taux de succès (%) Récolte Poids moyen (kg) 1 2008 118 112 0,95 54 88 1,7 2009 219 56 0,26 19 50, 2,0 2010 265 20 0,08 8 16 1,7 2011 193 50 0,26 18 41 1,7 2012 148 27 0,18 14 01 2013 48 9 0,19 15 11 La fosse de la Chute à Michel dans la rivière Ashuapmushuan à Saint-Félicien, vue de l’amont de la passe migratoire. Un «canal d’attrait» a été percé en 2001 dans le rocher faisant face à l’entrée de la passe migratoire, à la demande de la direction Faune du MDDEFP. Dès que le débit de la rivière faiblit, la fosse «se vide de son eau» par ce canal, ce qui affecte sa qualité pour la ouananiche et sa productivité pour la pêche. Les travaux correcteurs envisagés consistent à remblayer le canal d’attrait avec de l’enrochement. Remise à l’eau obligatoire de toutes les capture imposée en cours de saison. Rapport annuel 2013 de la CLAP 19 Rapport annuel 2013 de la CLAP Pêche d’hiver au lac Saint-Jean 11 000 dorés capturés dont 8 600 récoltés Dans le cadre de la première saison de pêche tarifée en hiver (2012-2013), la CLAP a effectué 34 patrouilles en motoneige sur le lac Saint-Jean du 6 janvier au 26 mars 2013, durant lesquelles 1 089 pêcheurs furent recensés, vérifiés et interviewés sur leurs résultats de pêche. Nos assistants à la protection de la faune ont, en outre, émis une dizaine de constats d’infraction (voir p. 21). Plus de 90 % des pêcheurs pêchaient à partir d’une cabane et 211 cabanes de pêche ont été dénombrées sur le lac au plus fort de l’hiver. Les trois quarts des pêcheurs (75 %) pêchaient uniquement le doré, 20 % le doré et la lotte simultanément et 5 %, la lotte exclusivement – une proportion nettement sous-estimée puisque ces pêcheurs quittent le lac après avoir visité leurs lignes. À preuve, il s’est vendu 456 permis de pêche à la lotte au lac Saint-Jean en 2012-2013. Les pêcheurs de doré et de doré-lotte ont capturé environ 11 000 dorés du 6 janvier au 26 mars 2013, à raison de 0,40 capture/heure en moyenne et en vertu d’un effort de pêche de 4 500 jours-pêcheurs. Vingt-deux pour cent (22 %) des captures furent remises à l’e au volontairement et 8 600 dorés ont été récoltés. Les captures et la récolte hivernales de dorés ont atteint 20 % et 26 % respectivement de celles faites en été en soirée et l’e ffort de pêche, 27 % de l’e ffort estival en soirée. Le succès de pêche moyen fut deux fois et demie moindre qu’e n été en soirée et la proportion des remises à l’e au, 42 % moindre que le taux estival en soirée. Les pêcheurs de lotte et de doré-lotte ont capturé en moyenne 0,2 lotte/ligne dormante-nuit de pêche, en utilisant en moyenne 1,7 ligne/pêcheur et 6,7 hameçons/ligne. Leur succès de pêche moyen fut trois fois inférieur à celui de 16 participants à une enquête de la direction Faune du MDDEFP (voir p. 27). Il s’avère impossible d’estimer l’effort de pêche à la lotte, les captures et la récolte, car les pêcheurs qui exploitent cette seule espèce quittent le lac après avoir visité leurs lignes – de sorte que nos patrouilleurs ont peu de chances de les rencontrer. Pêche au doré 2013 Captures Récolte Remises à l’eau % des remises Capture/heure Jours-pêcheurs En hiver1 En été en soiré 11 057 8 644 2 413 22 0,40 4 528 54 035 33 526 20 509 38 1,05 16 480 1 Du 6 janvier au 31 mars. M. Olivier Bélanger de Roberval et un doré géant de 13 lb capturé au lac SaintJean durant l’hiver 2014. 20 Rapport annuel 2013 de la CLAP Protection de la ressource Plus de 6 400 pêcheurs vérifiés et 107 constats d’infraction émis La CLAP a consacré, directement et indirectement 7, environ 1 000 jours-personnes, 7 900 heures et 205 100 $ pour 39 % du budget à la protection de la ressource en 2013. Quatre (4) assistants à la protection de la faune y ont œuvré de janvier à mars et neuf de mai à octobre, à raison de 114 jours/assistant et 7,7 heures de protection/ jour-assistant en moyenne. Protection de la ressource 2013 4 assistants à la protection de janvier à mars 9 assistants à la protection de mai à octobre 987 jours-personnes pour 7 895 heures 205 100 $ pour 39 % du budget d'opération Plus de 6 436 pêcheurs vérifiés1 107 constats d'infraction émis Jours-personnes (j-p) et heures (h) de protection Lac Saint-Jean en été 339 j-p / 2 714 h (34 %) Rivières Ashuapmushuan/aux Saumons 249 j-p / 1 991 h (25 %) Rivière Métabetchouane 172 j-p / 1 377 h (17 %) Rivières Mistassini/Ouasiemsca Plus de 6 400 pêcheurs ont fait l’o bjet d’une vérification dont environ 5 000 au lac Saint-Jean en été, 1 100 en hiver et plus de 400 en rivière en été. Cent-sept (107) constats d’infraction ont été émis – soit 30 de plus qu’en 2012 et 48 de plus que la moyenne – dont 65 au lac Saint-Jean en été, 32 en rivière en été et 10 au lac Saint-Jean en hiver. Les infractions concernaient principalement la pêche sans autorisation de pêcher de la CLAP (50 %), la pêche sans permis de pêche du Québec (18 %) et la pêche avec plus de lignes que le nombre autorisé (15 %). L’effort de protection en heures fut 12 % moindre qu’en 2012, en raison de la chute des réservations de pêche à la ouananiche à la mouche en rivière en 2013 (-47 %) et d’une réduction du tiers du personnel assigné à cette activité. Néamoins, les investissements affectés à la protection sont demeurés du même ordre qu’e n 2012, parce que le suivi de la pêche d’hiver au lac Saint-Jean a débuté en 2013 et que les coût du suivi de la pêche estivale ont augmenté de 12 % ponctuellement. 7 En référence au fait qu’une partie de la protection est exercée dans le cadre d’autres activités, comme le suivi de la pêche au lac Saint-Jean, le suivi de la pêche à la ouananiche à la mouche en rivière et des pêches scientifiques à la ligne dans la rivière Ouasiemsca. 121 j-p / 972 h (12 %) Lac Saint-Jean en hiver 59 j-p / 472 h (6 %) Rivière La Belle-Rivière 38 j-p / 305 h (4 %) Lac à Jim 8 j-p / 64 h (1 %) Pêcheurs vérifiés1 Lac Saint-Jean en été >4 948 (>77 %) Lac Saint-Jean en hiver 1 089 (<17 %) Rivières en été >399 (>6 %) Constats d’infraction émis Lac Saint-Jean en été 65 (61 %) Rivière Mistassini 14 (13 %) Lac Saint-Jean en hiver 10 (9 %) Rivière Mistassibi 6 (6 %) Rivière La Belle-Rivière 5 (5 %) Rivière Péribonka 4 (4 %) Rivière Ashuapmushuan 3 (3 %) Pêche sans autorisation de pêcher de la CLAP 53 (50 %) Pêche sans permis de pêche du Québec 19 (18 %) Pêche avec plus de lignes que le nombre autorisé 16 (15 %) Surplus de prises 7 (7 %) Ligne(s) sans surveillance 5 (5 %) Pêche en temps prohibé 2 (2 %) Pêche avec poissons appâts (ménés) 2 (2 %) Entrave au travail d'un assistant à la protection 1 (1 %) Inciter et aider à pêcher sans autorisation de pêcher 1 (1 %) Inciter et aider à pêcher sans permis de pêche 1 (1 %) Excluant les pêcheurs vérifiés au lac Saint-Jean en été lors de patrouilles nautiques dans des secteurs non prévus à l'horaire et des patrouilles terrestres par mauvais temps, les pêcheurs vérifiés en rivière en sus des pêcheurs de ouananiche à la mouche et les pêcheurs vérifiés au lac à Jim. 1 Rapport annuel 2013 de la CLAP 21 Rapport annuel 2013 de la CLAP Développement des connaissances scientifiques 86 500 $ investis dans six projets La CLAP a investi 86 500 $ dans six projets de développement des connaissances scientifiques en 2013, dont 77 200 $ (89 %) provenaient de sept partenaires financiers associés au plan de gestion 2011-2020 de la ouananiche, du doré jaune, de la lotte et de l’éperlan arcen-ciel au lac Saint-Jean : la CLAP, la Conférence régionale des élus du Saguenay — Lac-Saint-Jean, les MRC Domaine-du-Roy, Maria-Chapdelaine et Lac-SaintJean-Est, Produits forestiers Résolu et Rio Tinto Alcan. La Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées de l’UQAC a aussi injecté 24 900 $ dans un des six projets. Une biologiste contractuelle a finalisé une revue de littérature mondiale sur la reproduction de l’éperlan arcen-ciel d’eau douce entreprise en 2011 (1 300 $). Le rapport est disponible sur le site Internet de la CLAP (www.claplacsaintjean.com) et sur le site Constellation de l’UQAC (constellation.uqac.ca). Cette biologiste, la CLAP (59 000 $) et la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées de l’UQAC (24 900 $) ont effectué une campagne d’échantillonnage des larves d’éperlan au printemps dans le secteur nord du lac Saint-Jean, en prévision de l’aménagement d’une première frayère à éperlan dans le lac (voir p. 24-25). Le rapport est disponible sur le site Internet de la CLAP et sur le site Constellation de l’UQAC. La même biologiste a entrepris une analyse approfondie de certaines statistiques sur la ouananiche, le doré et l’éperlan (11 300 $), afin d’intégrer ces connaissances et d’améliorer notre compréhension du cycle vital de ces espèces. Le rapport sera déposé en 2014 et disponible sur le site Internet de la CLAP et le site Constellation de l’UQAC. La CLAP a mené une première enquête sur la pêche d’hiver au lac Saint-Jean (13 800 $), suite à la tarification de cette activité instaurée en 2012-2013 (voir p. 20). La CLAP a participé aux pêches scientifiques à la ligne de la direction Faune du MDDEFP sur la ouananiche dans la rivière Ouasiemsca (800 $), qui visent à mesurer l’efficacité de la passe migratoire de la Cinquième Chute dans la Mistassini – laquelle sert de rivière témoin des montaisons annuelles de ouananiches depuis 1975 (voir p. 26). Des déterminations d’âges de dorés ont été exécutées pour la direction Faune du MDDEFP (300 $), dans le cadre de pêches expérimentales normalisées au lac SaintJean en 2011 – lesquelles sont répétées à tous les cinq ans et permettent de vérifier périodiquement l’état des stocks de dorés. Une équipe de recherche lors de l’échantillonnage printanier des larves d’é perlan au lac Saint-Jean. 22 Rapport annuel 2013 de la CLAP Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées Pascal Sirois (Ph. D.), titulaire de la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées de l’Université du Québec à Chicoutimi L’éloge de la patience Il est courant d’e ntendre dans divers milieux au sujet des ressources fauniques : « Il faudrait arrêter les études et passer aux actions concrètes. » Dans ce billet, je reviens sur 25 ans de gestion de la pêcherie au lac Saint-Jean pour montrer que rien ne sert d’ê tre pressé en matière de gestion des ressources fauniques. Il y a 25 ans s’amorçait un vaste programme d’e nsemencement de la ouananiche dans les rivières du lac Saint-Jean. Ce programme, qui a duré plus de 10 ans, a été supporté par d’importants investissements de deniers publics en infrastructures et en fonctionnement. Résultat : le succès de pêche a été très variable pendant une décennie, jusqu’à l’effondrement des stocks et la quasi-fermeture de la pêche en 2003. Il est clair aujourd’hui que le déclin et la fermeture de la pêche en 2003 sont directement reliés au programme d’e nsemencement. Sur quelle base ont été prises ces décisions il y a 25 ans ? Je n’y étais pas, mais je peux facilement imaginer qu’une personne a levé la main et a dit : « Il faudrait arrêter les études et passer aux actions concrètes. » Dans ce dossier, je ne doute pas que tout un chacun souhaitait une amélioration de la pêcherie au lac Saint-Jean. Malheureusement, les décisions n’ont pas été prises sur la base de connaissances scientifiques spécifiques du lac Saint-Jean. Il a fallu des études pour montrer que la production de ouananiches au lac Saint-Jean était limitée par l’abondance de l’é perlan arc-en-ciel. Les études ont également permis de comprendre que le principal facteur qui contrôle l’abondance de l’é perlan arc-en-ciel est la prédation par les saumoneaux, lorsqu’ils arrivent dans le lac quelques années après leur naissance en rivière. Enfin, c’e st grâce aux études que nous savons maintenant que l’é perlan arc-en-ciel n’e st pas limité par sa nourriture (le zooplancton), mais probablement beaucoup plus par la qualité de ses habitats de fraie. L’aménagement de frayères est présentement envisagé dans le but d’augmenter la production d’é perlans arc-en-ciel. Si une telle opération fonctionnait, toutes les espèces sportives du lac Saint-Jean en bénéficieraient. Cependant, où et comment réaliser ces sites de fraie? Le lac Saint-Jean est un écosystème complexe qui n’a pas fini de nous révéler ses secrets. À mon avis, il faut continuer l’acquisition de connaissances scientifiques solides avant de dépenser des sommes importantes sur l’aménagement de frayères. L’histoire récente nous démontre que les études qui ont été réalisées au lac Saint-Jean ont généré des retombées concrètes pour les pêcheuses et les pêcheurs : Réouverture de la pêche à la ouananiche en rivière : En démontrant que la ouananiche n’était pas limitée par ses habitats de fraie en rivière mais plutôt par la quantité d’éperlans en lac, il a été possible de rouvrir la pêche à la mouche à la ouananiche dans quatre rivières du lac Saint-Jean. Sans connaissances scientifiques, les gestionnaires auraient été prudents et auraient gardé cette pêche fermée. C’est ce qu’on appelle le Principe de précaution. Il faut être conscient que la réouverture d’une pêcherie est rarissime au Québec. Le seul autre cas que je connais est la réouverture de la pêche au bar rayé en Gaspésie. Annoncée en mars 2014, cette décision a été prise sur la base de recherches scientifiques auxquelles notre équipe de l’UQAC a contribué. Augmentation de la limite de prise quotidienne de 6 à 10 dorés jaunes, sans limite de taille : Le doré jaune du lac Saint-Jean est inscrit depuis 2005 dans un programme normalisé de suivi des populations à l’échelle du Québec. Les données scientifiques recueillies dans le cadre de ce programme permettent d’évaluer l’état de la population dans le lac Saint-Jean. Une fine analyse de ces données, réalisée par l’équipe régionale du MDDEFP, a permis de soustraire le lac Saint-Jean du plan de gestion provincial du doré jaune (absence de limite de taille) et d’augmenter la limite de prise quotidienne de 6 à 10 poissons. En terminant, j’espère vous avoir démontré que ce n’est pas en arrêtant les études que les pêcheuses et les pêcheurs du lac Saint-Jean seront bien servis. Dans le but de générer des retombées concrètes, il faut continuer les recherches et éviter les actions sans fondement scientifique. Par exemple, l’aménagement des frayères est certainement une avenue prometteuse pour augmenter la production d’éperlans arc-en-ciel. Une décision précipitée en cette matière pourrait être très coûteuse financièrement et, qui sait, pourrait même avoir des effets néfastes sur les populations de poissons. Mieux vaut être patient avec les études, mais toujours aller de l’avant, et ce, pour le bénéfice des pêcheuses et des pêcheurs du lac Saint-Jean. Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées 23 Chaire de recherche sur les espèces Sonya Lévesque (M. Sc.), biologiste contractuelle, Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées de l’Université du Québec à Chicoutimi Identification des foyers de fraie de l’éperlan arc-en-ciel du lac Saint-Jean d’après la distribution des jeunes nouvellement éclos1 Le suivi de l’éclosion et de la dérive des très jeunes éperlans arc-en-ciel (larves) au printemps 2013 a permis de détecter deux foyers de production de l’espèce au lac Saint-Jean. Le plus important était situé en lac, sur les hauts-fonds de sable à proximité de l’embouchure de la rivière Mistassini. Un second foyer de moindre importance était situé dans la rivière Ashuapmushuan. Contrairement à nos attentes, aucun foyer de production n’a pu être identifié dans le nord-est du lac étant donné la faible abondance des larves d’éperlan capturées dans cette région. Ce constat souligne la complémentarité entre les populations de l’ouest et de l’est du lac Saint-Jean. La campagne d’échantillonnage des larves d’éperlan arcen-ciel du printemps 2013 visait à identifier les principaux foyers de production de cette espèce au lac SaintJean (figure 1). Rappelons que les recherches des quinze dernières années ont démontré que l’abondance des ouananiches est limitée par la production de l’éperlan. La production de ces derniers serait freinée par la disponibilité des habitats de reproduction de qualité, plutôt que par l’abondance de leurs proies planctoniques. Dans ce contexte, le comité scientifique pour la gestion des ressources halieutiques et de la pêcherie dans l’A FC du lac Saint-Jean étudie la possibilité de créer des aménagements afin d’améliorer la production naturelle des éperlans. Il est primordial de situer les foyers de fraie puisque la proximité de frayères existantes maximise les chances de réussite d’un aménagement. Nous avons observé, ce printemps, plus de larves issues de la production en lac que de larves issues de la production en rivière. La majorité des larves d’éperlan ont été capturées sur les hauts-fonds à l’embouchure de la rivière Mistassini (figure 2). Ce constat est intéressant puisque d’après les données existantes, nous attendions plutôt les abondances élevées de larves sur les hauts-fonds du nord-est du lac, à proximité de l’embouchure de la rivière Péribonka. Le faible nombre de larves d’éperlan capturées dans ce secteur n’a pas permis d’y localiser un foyer de production. Ces données ne remettent pas en cause l’utilisation du nord-est du lac par les éperlans lors de la fraie, mais elles mettent en évidence l’importance de la diversité des stratégies de fraie dans le maintien de l’espèce au lac Saint-Jean. Notons que 2013 était une année de creux du cycle d’abondance de l’éperlan. 24 Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées Cet échantillonnage printanier a aussi été l’occasion de dresser le premier portrait de la circulation des masses d’eau de surface selon les vents dominants au printemps à partir de mesures sur le terrain. Les courants de surface suivent un mouvement giratoire antihoraire sous l’action des vents de l’est, alors que les vents du nordouest génèrent des courants avec une nette tendance vers le sud-est. Il est dorénavant possible d’estimer la dérive des jeunes larves en fonction de la direction du vent puisqu’elles sont transportées au gré des courants. Les travaux menés au printemps 2013 ont ajouté une nouvelle dimension à la compréhension de l’écologie reproductive de l’éperlan dulcicole du lac Saint-Jean. La création d’aménagements visant à améliorer la qualité du substrat disponible pour la fraie devrait d’abord être envisagée sur les hauts-fonds à proximité de l’embouchure de la rivière Mistassini. Les données du printemps 2013 n’ont pas permis d’identifier de foyer de production de larves au nord-est. Par contre, elles ont démontré qu’il est primordial de partager les efforts d’aménagement en plusieurs endroits stratégiques, plutôt que de miser seulement sur un seul. Si deux grandes populations d’éperlan ont évolué ensemble au lac Saint-Jean, c’est que leurs stratégies de reproduction respectives sont toutes deux avantageuses et complémentaires. 1 Lévesque S. et Sirois P. (2013). Production et dérive des larves d’é perlan arc-enciel au lac Saint-Jean. Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées. Université du Québec à Chicoutimi. http://constellation.uqac.ca/2599/ (le lien est aussi disponible sur le site Internet de la CLAP) aquatiques exploitées Figure 1 : L’échantillonnage printanier en images. La photo de gauche montre l’installation du pushnet, un filet conique au maillage très fin, installé sur le côté de l’une des trois embarcations utilisées pour l’échantillonnage. Le push-net filtre la couche d’eau surface, là où l’on retrouve la majorité des larves de poisson. La photo de droite donne un aperçu d’un échantillon, c’est-à-dire le contenu de 10 minutes de filtration avec le push-net. Les petits organismes oranges sont du zooplancton, alors que larves de poisson sont les formes blanches allongées. Figure 2 : Les jeunes larves d’éperlan âgées de deux jours et moins ont principalement été capturées en lac, sur les hauts-fonds à l’est de l’embouchure de la rivière Mistassini, et dans la rivière Ashuapmushuan. Plus un secteur apparaît en foncé, plus l’abondance des larves d’éperlan y était grande. Les larves ont été échantillonnées à plusieurs reprises dans chacun des carrés du quadrillage (pixels) représentant les stations d’échantillonnage. Les prochaines étapes Les étapes préliminaires à la mise en œuvre d’aménagements visant à favoriser la production naturelle de l’éperlan sont complétées. Les efforts d’aménagements seront d’abord mis pour fournir des substrats de fraie associés à une meilleure survie des embryons d’éperlan sur un secteur des hauts-fonds à proximité de l’embouchure de la rivière Mistassini. Au printemps 2014, une campagne d’échantillonnage des œufs et des larves d’éperlan à plus petite échelle permettra de caractériser précisément l’utilisation du secteur avant l’implantation d’un aménagement. Les caractéristiques environnementales du milieu seront décrites en détails. La phase d’avant projet s’échelonnera sur 2014-2015, de façon à ce que les travaux d’aménagement aient lieu à l’hiver 2016. Tout porte à croire que les éperlans bénéficieront de l’aménagement à venir. Néanmoins, il est impossible de garantir le succès du projet. Le comportement des êtres vivants peut toujours réserver des surprises. Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées 25 Compte rendu annuel du MDDEFP 20 Le MDDEFP réalise différents travaux d’acquisition de connaissances et de suivi pour assurer une saine gestion de la ouananiche, de l’éperlan arc-en-ciel, du doré jaune et de la lotte au lac Saint-Jean. Les Opérations ouananiches Évaluation de la dévalaison des saumoneaux Depuis 2009, le Ministère évalue l’abondance des saumoneaux lors de leur migration de la rivière Mistassini (Ouasiemsca) vers le lac Saint-Jean. En 2013, l’é valuation de la dévalaison a révélé la présence de 5 740 saumoneaux. Bien qu’inférieure à celle des trois dernières années, cette production est tout de même considérée comme élevée. Les données précieuses, recueillies par les pêcheurs volontaires qui enregistrent leurs prises, dévoilent le fort lien entre la ouananiche et l’éperlan. En effet, la croissance et la survie de la ouananiche fluctuent dans le même sens que l’abondance de l’éperlan. En 2013, la taille des ouananiches était encore faible, mais le déclin s’est stabilisé. D’ailleurs, un indice théorique d’abondance démontre que la dévalaison des saumoneaux sera importante jusqu’en 2015, ce qui pourrait avoir des répercussions sur le recrutement de l’é perlan arc-en-ciel durant cette période. Un porte-clés à l’effigie de la ouananiche, emblème animalier de la région, est remis aux pêcheurs pour leur participation. Montaison de la ouananiche reproductrice Illustration : Claude Thivierge Éperlan arc-en-ciel (Osmerus mordax): coloration argentée, présence d’une nageoire adipeuse et d’une langue munie de dents bien développées. Abondance de l’éperlan arc-en-ciel au lac Saint-Jean Étant donné l’importance de l’é perlan dans la chaîne alimentaire, le Ministère effectue depuis plus de 15 ans le suivi de son abondance. En 2013, l’abondance mesurée était aussi faible que celle observée en 2011 et 2012, autant chez les jeunes que chez les individus plus âgés. Ce constat de faible abondance est sans doute lié à la prédation exercée sur l’é perlan par le nombre élevé de saumoneaux observé depuis 2009. En 2013, 240 ouananiches ont migré dans la rivière Mistassini. Ce nombre est sous les cibles de gestion prescrites par le Ministère pour assurer un approvisionnement optimal en saumoneaux. La cible de gestion des reproducteurs se situe entre 319 et 498. La ouananiche est dans la phase creuse de son cycle d’abondance. Toutefois, il est encourageant de constater que ce niveau d’abondance n’est pas descendu aussi bas que lors des deux précédents déclins, lesquels avaient subi l’influence de nombreuses ouananiches ensemencées. Le retour à un cycle naturel est une bonne nouvelle. La reprise devrait se faire sentir d’ici un an ou deux. Montaison de la ouananiche dans la rivière Mistassini Montaison annuelle Capture à la mouche Éperlans juvéniles dans le lac (nbre/1 000 m3) Moyenne Zone cible de gestion 1 800 1 600 40 1 400 35 1 200 30 1 000 25 800 20 600 15 400 10 200 Moyenne = 7,4 5 0 0,08 0 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 L’éperlan arc-en-ciel sert de nourriture à plusieurs espèces, dont la ouananiche, le doré jaune, la lotte et le brochet. Il est le maillon faible de la chaîne alimentaire en raison de la prédation et de la mauvaise qualité des frayères au Nord-Ouest du lac Saint-Jean. 26 Compte rendu annuel du MDDEFP 2013 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 Le suivi des montaisons dans les quatre rivières à ouananiche du lac Saint-Jean a démontré que les fluctuations observées varient de la même façon. Pour cette raison, la rivière Mistassini a été choisie comme rivière témoin des trois autres. C’e st donc la seule où l’on effectue le dénombrement des reproducteurs. 013 Karine Gagnon, biologiste, ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs (MDDEFP), Secteur faune du Saguenay–Lac-Saint-Jean Pêche à la lotte à la ligne dormante en hiver En 2011-2012 et 2012-2013, le Ministère a sollicité l’aide des pêcheurs de lottes pour établir un diagnostic de l’état du stock. Pour ce faire, des pêcheurs volontaires ont remis leurs carcasses pour une analyse en laboratoire. Longueur des lottes (cm) en fonction de l’âge Vue d’une coupe transversale d’un otolithe L’otolithe est en quelque sorte la boîte noire du poisson; il renferme les indices de tous les événements marquants survenus depuis sa naissance. Il nous permet entre autres de déterminer son âge. Selon les données historiques recueillies au cours de diverses enquêtes, la longueur moyenne de la lotte de 1976 à 1986 était de 52 centimètres. Au milieu des années 1990, on observe une diminution notable de la taille de la lotte, qui a atteint 42 centimètres. Les mesures réglementaires correctives décrétées durant cette période semblent avoir été efficaces, puisqu’à l’hiver 2011-2012, la longueur moyenne des lottes récoltées était de 49 centimètres, tandis que l’année suivante, elle atteignait l’objectif de 50 centimètres (19,7 pouces). Longueur des lottes (cm) récoltées par saison de pêche 58 56 54 52 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 L’analyse de l’âge des lottes a révélé un recrutement très inégal. Par exemple, on observe trois cohortes dominantes, soit à 4, 7 et 11 ans. Par contre, en général, la mortalité observée depuis 1976 est stable. Depuis l’entrée en vigueur de la réglementation permettant deux lignes dormantes d’au plus 10 hameçons, nos analyses démontrent que le succès de pêche moyen demeure plutôt stable. L’analyse des gonades des lottes indique que la fraie se déroule en janvier. En 2012, elle se serait terminée autour du 28 janvier, alors qu’en 2013, elle aurait pris fin une semaine plus tôt, soit le 22 janvier. La population de lottes du lac Saint-Jean se maintient. Toutefois, l’atteinte de l’objectif d’un redressement de la taille moyenne de 50 centimètres est très récente et elle est encore sous la taille observée dans les années 1980. 50 48 46 44 42 0 1975 90 85 80 75 70 65 60 55 50 45 40 35 30 1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015 La croissance de la lotte dans les trois premières années de sa vie est très rapide. À trois ans, elle atteint déjà 39 centimètres. Par la suite, elle croît de 3,2 centimètres par année, une croissance semblable à celle qu’on pouvait observer en 1978. En moyenne, la lotte atteint sa maturité sexuelle à 5,7 ans, à une longueur de 45 centimètres. Comme le doré jaune, la lotte a une longue espérance de vie. À titre d’exemple, on a pu analyser un spécimen âgé de 23 ans (86 centimètres)! En ce qui concerne les habitudes des pêcheurs, ceux-ci débutent leur saison plus tard (seulement 6 % débutent avant le 20 décembre, comparativement à 50 % au milieu des années 1990 et au début de l’an 2000). Ce déplacement du début de la pratique est attribuable à la prise des glaces sur le lac qui semble se produire de plus en plus tard. Dans ce contexte et pour des raisons de sécurité, le Ministère a harmonisé la période de pêche à la lotte à la ligne dormante avec celle de la pêche sportive, qui se tient du 20 décembre au 31 mars. Nous désirons remercier tous les pêcheurs et toutes les pêcheuses impliqués dans les différentes collectes de données, la CLAP ainsi que la Chaire de recherche sur les espèces aquatiques exploitées de l’UQAC pour leur collaboration! Compte rendu annuel du MDDEFP 2013 27 Nous saluons et remercions nos partenaires financiers en 2013! Conseil d’administration 2013-2014 Président M. Mishell Potvin Représentant des pêcheurs du Saguenay Trésorier M. Dave Shepherd Représentant des pêcheurs dans Maria-Chapdelaine Vice-président Cinquième officier de l’exécutif Représentant des pêcheurs dans Domaine-du-Roy Délégué de la MRC du Domaine-du-Roy M. Michel Bouchard Secrétaire M. Claude Duchesne Représentant des pêcheurs dans Lac-Saint-Jean-Est M. Luc Gibbons M. Bruno Baillargeon Représentant des pêcheurs du Saguenay M. Samuel Blackburn Représentant des pêcheursdans Lac-Saint-Jean-Est M. Éric Cloutier M. Éric Scullion Délégué de Riverains 2000 M. Pierre Bolduc Représentant des pêcheurs dans Domaine-du-Roy Délégué de la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs du SLSJ M. Jean-Louis Tremblay Mme Doris Lavoie Représentant des pêcheurs dans Maria-Chapdelaine Délégué de la MRC de Lac-Saint-Jean-Est M. Ghislain Goulet Délégué de la MRC de Maria-Chapdelaine Mme Sara Gaudreault Déléguée de Rio Tinto Alcan Postes vacants Conseil des Montagnais du Lac-Saint-Jean Industrie touristique Corporation de LACtivité Pêche Lac-Saint-Jean 135, rue Niquet, Dolbeau-Mistassini (Québec) G8L 0B2 Téléphone : 418 276-2527 Sans frais : 1 888 866-2527 Télécopie : 418 276-8727 [email protected] www.claplacsaintjean.com