Zwei “Martiner” auf dem Pilgerweg

Transcription

Zwei “Martiner” auf dem Pilgerweg
Joachim Mauer :
Deux pèlerins sur le chemin de Saint Martin
Joachim Mauer :
Zwei Pilger auf dem Martinsweg
Merci à Sonja qui a fait la mise en page.
Merci à Blandine qui a retravaillé mon texte français.
Merci à Joseph qui a relu mon texte allemand.
.
Ich bedanke mich bei meiner Tochter Sonja, die das Layout übernahm.
Ich bedanke mich bei Blandine, die den von mir in Französisch verfassten Text
überarbeitete.
Ich bedanke mich bei Josef, der den deutschen Text Korrektur gelesen hat.
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Chapitre 1
Kapitel 1
Deux « Martiniens « sur le chemin de St. Martin
Zwei « Martiner » auf dem St. Martins-Pilgerweg
En Allemagne / In Deutschland
3
Il nous a fallu 24 jours pour parcourir à pieds les 1000 km du chemin de St Martin. Nous
sommes partis de Worms, ville située dans la vallée du Rhin en Allemagne, et arrivés à Tours
sur Loire.
Un seul pèlerin nous a précédés (nous : Jean-Marie Kihm et moi, Joachim Mauer) sur cet itinéraire. Aucun balisage sur le chemin, sauf dans les environs de Tours où nous avons pu remarquer quelques bornes.
L’association de St. Martin à Tours nous a donné les informations nécessaires et avec
l’assistance du GPS nous avons trouvé le chemin, empruntant des sentiers (surtout en Allemagne), de petites routes, de grandes routes et des routes nationales au Luxembourg, en
Belgique et en France.
St. Martin, qui a partagé son manteau à Amiens en l’an 353 est, comme St. Jacques, un grand
Saint de la religion catholique. Il a quitté l’armée romaine à Worms pour s’impliquer dans
l’église et a été évêque de Tours. Son tombeau se trouve dans cette ville.
Le chemin de Worms à Tours, qui s’appelle « Chemin de Trèves » a plusieurs itinéraires possibles
Nach 1000 Fußkilometern und 24 Marschtagen haben wir unser Pilgern auf dem St. Martinsweg beendet. Dieser Weg beginnt in der deutschen Stadt Worms am Rhein und endet im
französischen Tours
Jean-Marie Kihm und ich (Joachim Mauer) waren der zweite und dritte Pilger auf diesem
Weg, der nicht beschildert ist. Nur in der Umgebung von Tours gibt es einige steinerne Wegweiser.
Der Martinsverein von Tours gab uns einige wichtige Informationen. Mit Hilfe eines GPSGerätes haben wir den Weg gefunden. Es waren Pfade (vor allem in Deutschland), Kreis- und
Land- sowie Nationalstraßen in Luxemburg, Belgien und Frankreich.
St. Martin, der im Jahre 353 im französischen Amiens seinen Mantel geteilt und einen Teil an
einen Bettler abgab, ist ebenso wie St. Jakobus ein wichtiger Heiliger der katholischen Kirche.
In Worms hat er die römische Armee verlassen, um der Kirche zu dienen. Er war Bischof von
Tours und sein Grab befindet sich in dieser Stadt an der Loire.
Der Pilgerweg von Worms nach Tours – er nennt sich „Trierer Weg“- ist einer von mehreren
Martinswegen.
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Nous avons donc commencé notre
marche à Worms, avons emprunté la
piste cyclable au bord du Rhin puis
continué à travers les vignes (GR BâleAmsterdam). Nous sommes arrivés à
Mayence après 52 km de marche.
Mayence est ma ville natale et c’est là
que j’ai reçu la confirmation par
l’évêque en 1954, dans la cathédrale St
Martin. On peut voir d’ailleurs une
grande statue du Saint, donnant la
moitié de son manteau au pauvre.
Trouver un gîte à Mayence n’a pas été
difficile, mon fils Roman et sa famille y
habitent !
Le lendemain, nous avons continué à
longer le Rhin, malheureusement sous la pluie. Une région marécageuse, plantée par moments de fruitiers, a remplacé les
vignes de la veille.
Autre église St Martin, très belle, à
Bingen (petite ville à la porte du
« Rhin
Romantique »).
Là,
l’auberge de jeunesse était complète, mais nous avons trouvé un
hébergement en face, à Rüdesheim, une ville très touristique, de
l’autre côté du fleuve. Nous avons
pris le bac pour y arriver.
A Rüdesheim, nous avons visité le tombeau de Ste Hildegarde et le couvent qu’elle y a fondé.
Elle était connue comme mère de l’église et comme thérapeute naturelle. L’auberge de jeu-
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nesse où nous avons passé la nuit est située sur une colline et le panorama sur le Rhin est
merveilleux.
In Worms haben wir also
unsere Wanderung begonnen.
Wir benutzten den
Fahrradweg,
Rheinufer
der
am
entlang
oder
durch die Weinberge führt
und kamen nach 52 km in
Mainz an. Dies ist meine
Geburtsstadt.
Im
Dom
wurde ich 1954 vom Mainzer Bischof Stohr gefirmt.
Der Patron der Bischofskirche
ist St. Martin. Eine große Steinfigur auf dem Dach zeigt ihn, wie er einen Teil seines Mantels
einem Bettler gibt.
Eine Unterkunft in Mainz zu finden war nicht schwer; denn
mein Sohn Roman wohnt mit seiner Familie im Stadtteil
Gonsenheim.
Bei Regenwetter folgten wir am nächsten Morgen dem Rheinufer in nordwestlicher Richtung. Anstatt Weinberge fanden wir
eine sumpfige Gegend vor, unterbrochen von zahlreichen Obstplantagen.
In Bingen, einer kleinen Stadt am Tor zum romantischen Mittelrhein, besichtigten wir die sehr schöne Pfarrkirche, die ebenfalls St. Martin geweiht ist. Da die Jugendherberge belegt war,
fanden wir im touristischen Rüdesheim auf der anderen Rheinseite eine Unterkunft. Mit der Fähre gelangten wir dorthin.
In Rüdesheim befindet sich das Grab der Heiligen Hildegard, die
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bekannt wurde als Klostergründerin, Kirchengelehrte und Naturheilkundlerin. Wir besichtigten ihr Grab sowie das Hildegardiskloster. Ebenso wie das Kloster liegt auch die Jugendherberge auf einem Hügel mit einem herrlichen Blick ins Rheintal.
Le lendemain, après avoir traversé le fleuve et quitté la vallée du Rhin, notre chemin nous
emmena dans la montagne de Hunsrück (« dos du chien »), en direction de Trèves. Nous
avons emprunté le chemin d’Ausone, une ancienne route romaine, qui
reliait
à
l’époque
Mayence et Trèves. Au
cours des années passées, il a été restauré et
balisé.
Pendant
trois
jours, nous avons traversé
la
Hunsrück.
montagne
Nous
du
avons
passé une nuit dans un
« hôtel à foin », à la ferme. Son propriétaire a transformé sa grange en dortoir. On y dort
dans le foin. C’était très agréable ! ...Mais il faisait très froid (moins 2 degrés) et mon duvet
n’était pas assez chaud. J’ai dû m’habiller complètement, imperméable compris ! La veille, le
temps avait été affreux : il tombait des cordes, des grêlons et de la neige. Dans la salle de
séjour de la ferme, le chauffage avait été coupé. Je me suis assis à côté de la cuisinière et j’ai
allumé les plaques électriques. Jean-Marie est moins frileux. Comme chaque jour il écrivait
sur son livre de bord, appliqué, consciencieux et ajoutant moult détails.
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Am
nächsten
Morgen
über-
querten wir erneut den Fluss,
verließen
das
Rheintal
und
wanderten hinauf
in den Hunsrück,
Richtung
Trier.
Wir folgten dem
Ausoniuswanderweg, der auf
der
ehemaligen
Römerstraße von
Trier nach Mainz verläuft. In den vergangenen Jahren hat man diese Straße wiederentdeckt,
instand gesetzt und mit Wegweisern versehen.
Drei Tage lang haben wir den Hunsrück durchquert. Eine Nacht nächtigten wir im « Heuhotel » eines Bauernhofes. Der Besitzer hat eine Scheune in einen Schlafsaal mit Bettkästen
umgebaut, in denen sich keine Matratzen sondern Heu befindet. Man lag sehr angenehm
„im Heu“. In der Nacht wurde es allerdings kalt (minus 2 Grad). Mein Schlafsack wärmte mich
nicht genügend. Daraufhin habe ich mich komplett angezogen, einschließlich der Regenkleidung. Schon am Abend war schlechtes Wetter. Es regnete in Strömen, dicke Hagelkörner waren dabei und Schnee. Im Aufenthaltsraum des Bauernhofes war die Heizung abgestellt. Ich
habe mich neben den Elektroherd gesetzt und alle Herdplatten angedreht. Jean-Marie machte die Kälte weniger aus. Wie jeden Tag schrieb er in sein Tagebuch gewissenhaft und detailliert.
Après une journée pluvieuse, nous sommes arrivés au bord de la Moselle et enfin, à Trèves.
Nous avons visité la cathédrale puis avons cherché l’église St. Martin … fermée. Dommage !
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Je suis adhérent à
l’association
de
St.
de
Jacques
Trèves. Dans le
bureau des pèlerins, à côté de la
cathédrale,
nous
a
on
donné
une adresse pour
un accueil à domicile.
Mme
M.
et
Borelbach
nous ont hébergés
dans
maison.
avons
leur
Nous
partagé
avec eux le dîner
et le petit déjeuner
dans
une
atmosphère amicale et très accueillante. Nous
sommes arrivés comme des étrangers et le lendemain repartis comme des amis. Souvent sur
notre chemin de St. Martin nous avons été accueillis de la même façon. Cela nous a toujours
beaucoup émus.
Nach einem weiteren regenreichen Wandertag kamen wir ins Tal der Mosel und endlich nach
Trier. Nach der Dombesichtigung wollten wir uns auch die Martinskirche ansehen. Doch sie
war verschlossen.
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Ich bin Mitglied der Trierer St. Jakobusbruderschaft und im Pilgerbüro in der Nähe des Doms
erhielten wir die Adresse des Ehepaares Borrelbach, das Pilgern eine Unterkunft bietet. Sie
nahmen uns freundlich in ihrem Haus auf. Gemeinsam haben wir zu Abend gegessen und am
nächsten Morgen erwartete uns ein leckeres Frühstück. Wir waren gerührt ob der Gastfreundschaft und der angenehmen Atmosphäre. Als Fremde waren wir gekommen und anderntags als Freunde gegangen. Diese schöne Erfahrung machten wir noch häufig auf dem
Martinsweg.
Le lendemain beau temps ! Enfin !
Nous avons quitté Trèves en longeant la Moselle, avons passé le confluent de celle-ci avec la
Sarre, près de la ville de Konz. La frontière du Luxembourg approchait.
3 km après, dans le village de Igel, se trouve le mausolée d'Igel (en allemand: Igeler Säule) un
monument funéraire romain du IIIe siècle. Malheureusement le tombeau n’était pas visible
ce jour-là, à cause d’un échafaudage. En traversant la rivière frontalière, la Sauer, nous
avons quitté l’Allemagne. Nous
avions alors parcouru 260 km.
A côté du bâtiment des Douanes
luxembourgeoises
(aujourd’hui
fermé), nous avons pique-niqué.
Puis Jean-Marie est parti pour un
safari photo et m’a demandé de
garder son sac. A son retour je
dormais !
Heureusement
on
n’avait pas volé nos sacs. Je savais
que les Luxembourgeois étaient
des gens honnêtes.
Wir verließen Trier, und endlich war schönes Wetter.
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An der Mosel entlang ging es in Richtung der Grenze mit Luxemburg. Doch zuvor sahen wir
auf der anderen Moselseite das Städtchen Konz und kurz darauf den Zusammenfluss von
Saar und Mosel. 3km vor der Grenze in der Gemeinde Igel besichtigten wir die „Igeler Säule“,
ein römisches Grabmal aus dem 3. Jahrhundert. Leider war das Denkmal eingerüstet und
unter einer Plane versteckt, da es gerade restauriert wurde.
Wir überquerten das Flüsschen Sauer und verließen Deutschland nach 260 Fußkilometern.
Am alten luxemburger Grenzhäuschen packten wir unsere Wegzehrung aus. Anschließend
begab sich Jean-Marie wieder einmal auf Fotosafari. Ich sollte währenddessen auf seinen
Rucksack aufpassen. Als er zurückkam, war ich eingeschlafen. Glücklicherweise hatte sich
niemand an unserem Gepäck vergriffen. Ich wusste, dass die Luxemburger ehrliche Leute
sind.
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Chapitre 2
Kapitel 2
Nos expériences vécues sur le chemin de St. Martin au Luxembourg
et en Belgique
Erlebnisse und Erfahrungen auf dem Martinsweg durch Luxemburg
und Belgien
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Il y a une belle balade qui traverse du Nord au Sud le Grand-Duché du Luxembourg. Mais le
chemin de St. Martin, lui, va d’Est en Ouest.
Nous avons marché sur des routes avec un accotement très large et une piste cyclable.
Es gibt einen schönen Wanderweg,
der das Großherzogtum Luxemburg
von Norden nach Süden durchquert.
Aber der Martinsweg verläuft von
Osten nach Westen, und wir marschierten auf Straßen mit breiten
Randstreifen, die oft zu Fahrradwegen ausgebaut sind.
Quelques kilomètres après Wasserbillig, dans le village de Grevenmacher, nous avons quitté
la vallée de la Moselle et sommes arrivés sur la N1, qui va jusqu’à la capitale. Mais notre destination ce jour-là fut Niederanven, un village de la banlieue. Nous avons demandé et cherché, mais nous n’avons pas trouvé l’église St. Martin. Notre gîte ce soir-là : une famille amie
de Jean-Marie, une famille internationale : le monsieur, allemand, travaille comme responsable pour l’assistance humanitaire. Il était en partance pour un voyage d’affaires en Corée
du Nord. Sa femme travaille comme traductrice interprète dans une organisation internationale et les deux enfants fréquentent une école internationale. Toute la famille parle français,
allemand, anglais et luxembourgeois. J’ai été très impressionné. L’accueil a été très chaleureux. Pendant le dîner chacun a raconté un peu de sa vie. Nous avons très bien dormi malgré
les avions. (Niederanven se trouve dans l’alignement de la piste de l’aéroport de Luxembourg).
In der Gemeinde Grevenmacher, einige Kilometer hinter Wasserbillig, verließen wir das Moseltal und folgten der Nationalstraße 1, die in die Hauptstadt führt. Unser Tagesziel war Nie13
derhanven, ein Ort kurz vor Luxemburg. Dort gibt es eine schöne Martinskirche. Wir suchten
sie, fragten die Leute, aber wir fanden das Gotteshaus nicht. Glücklicherweise fanden wir
unsere Unterkunft bei einer befreundeten Familie von Jean-Marie, die uns aufnahm. Eine
wahrhaft internationale Familie: Der Hausherr, ein deutscher Arzt, arbeitet beim luxemburgischen Roten Kreuz und ist dort verantwortlich für den Bereich der humanitären Hilfe. Er flog
am nächsten Tag nach Nordkorea, um Projekte zu besuchen. Seine französische Frau ist bei
einer internationalen Organisation als Dolmetscherin beschäftigt. Die beiden Kinder besuchen eine internationale Schule. Die ganze Familie spricht französisch, deutsch, englisch und
luxemburgisch. Wir wurden herzlich begrüßt und beim Abendessen erzählte jeder etwas aus
seinem Leben. Anschließend haben wir gut geschlafen, trotz der Flugzeuge. Niederanven
liegt in der Einflugschneise des Luxemburger Flughafens.
Le lendemain, après un petit déjeuner copieux, on nous a emmenés en
voiture dans le centre de la capitale.
Jean-Marie et moi nous sommes sentis un peu perdus dans les rues avec
les bâtiments très modernes de la
commission européenne et des organisations internationales. Après
plusieurs kilomètres de marche nous
avons quitté la ville. Notre destination était la frontière belge et la ville
de Arlon en Belgique. Jean-Marie
voulait y faire poser un tampon pour
sa crédencial1. Comme nous passions
près d’une gendarmerie, mon copèlerin entra. Le gendarme demanda à son supérieur l’autorisation de le faire. Il fut d’accord et Jean-Marie, satisfait. A la fron1
(le carnet de bord d'un pèlerin)
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tière il y a encore l’ancienne baraque des douaniers et après, en Belgique, nous avons vu
quelques maisons du milieu de la prostitution. Les locataires ont préféré rester à l’intérieur
… il faisait trop frais dehors (ou les pèlerins étaient trop âgés…)
Notre itinéraire au Luxembourg comptait 60km à pied, faits en 1 jour et demi.
Am nächsten Morgen, nach einem reichhaltigen Frühstück, nahm man uns mit ins Zentrum
der Hauptstadt. Wir kamen uns etwas verloren vor beim Anblick der gepflegten Straßen und
supermodernen Gebäude der europäischen Kommission und der internationalen Organisationen. Nach einigen Kilometern Fußmarsch verließen wir die Stadt. Wir wollten zur Grenze
und danach in die belgische Stadt Arlon. Jean-Marie fehlte noch ein Stempel in seinem Pilgerpass. Als wir an einer Polizeistation vorbeikamen, ging mein Mitpilger hinein. Der Polizist
gab ihm zu verstehen, dass er nicht befugt sei, den behördlichen Stempel in den Pilgerpass zu
drücken. Er musste seinen Vorgesetzten fragen, der einverstanden war. Jean-Marie strahlte
über alle vier Backen, als er herauskam. An der Grenze stehen
noch die alten, verschlossenen
Zollbaracken und auf belgischer
Seite dann mehrere Häuschen
aus dem Rotlichtmilieu. Die dazugehörigen
Bordsteinschwal-
ben ließen sich nicht blicken. Es
war ihnen draußen wohl zu
frisch (oder die Pilger zu alt).
Unser Weg durch das Großherzogtum zählte 60 Fußkilometer
in 1,5 Tagen.
Notre prochaine étape était Arlon avec sa basilique St. Martin. Nous y sommes arrivés sous
la pluie. Jean-Marie avait téléphoné à la secrétaire de la paroisse pour demander un héber15
gement. Monique, très gentille, nous offre une salle de la paroisse. Malheureusement elle
n’est pas responsable de cette salle… le responsable, lui, attend le médecin et ne peut pas
nous dire quand il nous ouvrira le gîte. Nous attendons. Entre temps il pleut et un vent froid
souffle. J’ai froid et je me réfugie dans l’église. Jean-Marie reste devant la salle paroissiale.
Pendant deux heures il ne se passe rien. A 18h.30, une femme vient fermer l’église. C’est
Monique, la secrétaire. Elle ne comprend pas qu’on ne nous ait pas encore ouvert la porte
du gîte. Elle s’occupe de la clé. Nous balayons volontiers notre salle. Je prépare mon lit avec
les coussins des fauteuils. Jean-Marie se contente de son duvet posé par terre. Il est blindé
contre la dureté et le froid du sol. Avec son camping gaz mon co-pèlerin prépare un excellent dîner : soupe de légumes, purée, saucisson sec, camembert, yaourt et vin rouge. Lorsque je me réveille le lendemain à six heures, Jean-Marie est déjà en train d’écrire dans son
cahier de bord.
Unser Tagesziel war Arlon mit seiner
St.Martinsbasilika. Es regnete, als wir
die Stadt betraten. Jean-Marie hatte
am Vormittag mit der Pfarrsekretärin
telefoniert, um nach einer Unterkunft
zu fragen. Monique war sehr nett
und bot uns den Pfarrsaal an. Leider
war sie nicht dafür verantwortlich.
Der Verantwortliche ließ uns wissen,
dass er krank sei und auf den Arzt
wartete. Deshalb wusste er nicht,
wann er uns öffnen konnte. Wir warteten vor dem Pfarrsaal. Es regnete
und ein starker Wind blies uns ins
Gesicht. Ich fror in meinen nassen
Kleidern und ging in die Kirche. JeanMarie hielt die Stellung. Um 18.30 h bemerkte ich eine Frau, die damit beschäftigt war, die
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Türen des Gotteshauses abzuschließen.
Es war die Pfarrsekretärin Monique. Sie
konnte nicht verstehen, dass uns noch
keiner in den Pfarrsaal gelassen hatte
und besorgte den Schlüssel. Unser
„Schlafsaal“ war einer der Versammlungsräume. Gerne reinigten wir den
Boden mit einem Besen. Ich baute mir
ein Bett aus Sesselpolstern. Jean-Marie
reichte der Schlafsack. Er ist abgehärtet.
Auf seinem kleinen Campinggaskocher
bereitete er Gemüsesuppe, Püree und
Würstchen zu. Käse, Joghurt und Rotwein durften nicht fehlen. Als ich am
nächsten Morgen um 6 Uhr aufwachte,
war Jean-Marie bereits damit beschäftigt, sein Bordbuch zu führen.
Avant de partir nous demandons au curé dans son presbytère de nous tamponner le crédencial. Il le fait volontiers et nous demande la destination d’aujourd’hui. C’est L’abbaye des
Trappistes à Orval.
Nous empruntons une Nationale. Heureusement il y un petit sentier piéton au bord de la
route. A midi, je fais des achats pour le Pique-nique dans un supermarché et en face, sur un
parking, à côté d’une friterie, nous nous installons sur un banc (avec table) sur lequel nous
posons notre repas. Après quelques instants la personne qui fait les frites vient nous voir :
« C’est un parking privé, partez tout de suite. » Nous obéissons et nous mangeons un peu
plus loin. La dame n’est toujours pas contente. « Vous partez d’ici dans cinq minutes ! » Je
me souviens alors de la parole de mon ami Max de RP08. « Le pèlerin ne critique pas, il dit
merci ! » Nous quittons ce lieu où nous sommes indésirables.
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Nous continuons notre chemin sur de petites routes avec peu de circulation. Vers 5 heures
du soir, nous arrivons à l’abbaye d’Orval. Nous avons réservé dans le gîte de l’établissement.
Au lieu de 28€ pour la demi-pension, nous acceptons de payer 22€ pour la nuitée et le petit
déjeuner. Dans le gîte, il y a deux surprises. La première : notre chambre n’a pas de numéro
mais un nom. Son nom est St. Martin. Très original ! La deuxième : le père- responsable du
gîte a décidé de nous inviter pour le dîner. On nous sert les restes du déjeuner, délicieux et
copieux... sauf que la bouteille de la
bonne bière d’Orval devant nous
reste fermée par sa capsule. (pour
les autres hôtes, le père l’a décapsulée). Pour nous il y de l’eau. Dommage.
Nous avons assisté à une messe et
Jean-Marie, le lendemain, à une
prière. Puis nous quittons l’abbaye.
La frontière française est proche.
Am nächsten Morgen gingen wir ins Pfarrhaus und baten den Pfarrer um einen Stempel für
unseren Pilgerpass. Er fragte uns nach unserem Tagesziel. Unsere Antwort: „Wir marschieren bis zur Trappistenabtei Orval.“
Um dorthin zu gelangen, mussten wir eine Nationalstraße benutzen. Glücklicherweise gab es
am Straßenrand einen kleinen Pfad für Fußgänger.
Mittags kaufte ich in einem Supermarkt unser Essen. Gegenüber dem Markt machten wir es
uns in einer Picknickecke eines Parkplatzes bequem. Dort gab es auch eine Frittenbude. Nach
kurzer Zeit kam die Inhaberin zu
uns. „Dies ist ein privater Parkplatz und sie verlassen sofort das
Gelände“, ließ sie uns wissen.
Wir gehorchten und setzten uns
auf ein Mäuerchen am Rand des
Parkplatzes. Die Dame war im18
mer noch nicht zufrieden: „In fünf Minuten sind Sie verschwunden!“ Wir schüttelten den
Staub von unseren Schuhen und verließen diesen Ort, wo wir unerwünscht waren.
Wir setzten unseren Weg auf wenig befahrenen Kreisstraßen fort. Gegen 17 Uhr kamen wir
in der Abtei Orval an. Wir hatten im Gästebereich des Klosters reserviert. 22€ statt 28€ hatten wir für Halbpension ausgehandelt. In der Herberge erlebten wir zwei angenehme Überraschungen. Als Martinspilger brachte man uns „standesgemäß“ im Martinszimmer unter
,und das Abendessen war kostenlos. Man servierte uns das, was vom Mittagessen übrig geblieben war. Dies war reichlich und es schmeckte gut. Nur eine Flasche des hauseigenen und
sehr bekannten Orval-Bieres wurde für
uns
vom
Speisesaalmönch
nicht
entkapselt. Bei den anderen Gästen tat
er dies. Für uns gab es nur Wasser.
Schade!
Wir besuchten die Abendmesse und
Jean-Marie anderntags das Morgengebet. Danach verließen wir die Abtei.
Die französische Grenze war in Sichtweite.
Le kilométrage en Belgique est de 50 km que nous avalons en 1 journée et demie.
50 km sind wir durch Belgien gewandert und brauchten dafür 1,5 Tage.
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Chapitre 3
Kapitel 3
En Ardennes (08) : Chemin des Amis
Bei Freunden im nordfranzösischen Landkreis „l’Ardenne“
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Nous quittons l’abbaye
d’Orval. Le ciel est
couvert
de
gros
nuages. Néanmoins il
ne pleut pas. Nous
longeons une rivière,
frontière
entre
la
France et la Belgique.
Un
dernier
village
belge et nous sommes
en France. Jean-Marie
me dit : « Tu souris de
toutes tes dents. Je
suppose que tu es content
d’être
en
France. » Et il ajoute
une phrase qu’il me dit
souvent : « Tu es un
Français qui parle très
bien allemand. » J’aime
cette flatterie.
Wir verließen die Abtei Orval. Am Himmel zogen dicke Wolken vorüber. Es regnete aber
nicht. Wir folgten einem Flüsschen, das die Grenze zwischen Belgien und Frankreich bildet.
Ein letzter belgischer Ort, und wir waren im Land der Trikolore. Jean-Marie sagte: „Du
strahlst über das ganze Gesicht. Ich glaube, du bist zufrieden, nunmehr in Frankreich zu sein.
Und er fügte einen Satz hinzu, den er schon oft von sich gab: „Du bist ein Franzose, der sehr
gut deutsch spricht.“ Ich liebe diese Schmeichelei.
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Nous marchons sur de petites routes
et nous traversons de petits villages.
Sur les routes, on entre souvent en
contact avec les chauffeurs, surtout
les camionneurs qui nous saluent de
la main. Alors que nous longeons les
rails, le conducteur d’un train répond
à notre salut en sifflant trois fois.
Wir marschierten auf wenig befahrenen Landstraßen und kamen durch kleine Dörfer. Auf
der Straße ist man immer im Blickkontakt mit den Leuten am Steuer. Vor allem LKW-Fahrer
winkten uns zu. Als wir ein Stück entlang der Eisenbahnschienen gingen, antwortete ein Lokführer auf unseren Gruß hin mit einem dreifachen Pfeifen seiner Lokomotive.
A Mouzon, je constate que nous ne sommes qu’à 18 km de Sedan et à 35 km de CharlevilleMezières. Par la pensée, je salue les amis de RP 08.
L’ancienne abbaye Notre Dame de Mouzon est un monument imposant, qui domine la ville.
Le tympan, au-dessus du portail, et les orgues de Staney sont magnifiques.
Les agents de l’office du tourisme sont très gentils. On tamponne notre crédencial. Comme
dans les autres pays que nous avons parcourus, on ne connaît pas le chemin de St. Martin.
Sans cesse Jean-Marie explique ce chemin aux gens.
In Mouzon stellte ich fest, dass wir nur 18km von Sedan und 35 km von Charleville-Mezières
entfernt waren. In Gedanken grüßte ich meine dortigen Jakobsfreunde.
Die alte Abtei Notre Dame de Mouzon ist ein imposantes Monument, das die ganze Stadt
überragt. Das Tympanon über dem Eingang und die Staney-Orgel beeindruckten mich.
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Die Angestellten des Touristenbüros waren sehr nett und drückten einen Stempel in unseren
Pilgerpass. Wie schon in Deutschland, Luxemburg und Belgien hatte man vom Martinsweg
noch nie etwas gehört. Jean-Marie wurde nicht müde, ihn den Leuten zu erläutern.
Nous avons encore 6 km jusqu’à Yoncq, la
destination de cette étape. Lucette, la secrétaire de RP08 habite dans ce village. Elle
nous héberge cette nuit-là. Sa maison se
trouve sur une butte et domine un beau
panorama sur le paysage ardennais.
Quelle surprise ! Juste au moment où nous
arrivons, Carlos, Monique et Gisèle et un
peu plus tard Mariette et Jean-Claude, tous
des amis de RP 08, arrivent aussi. Lucette les
a invités. Première réaction de JeanMarie « Ce n’est pas seulement le chemin de
St. Martin, c’est surtout le chemin des
amis ! »
Carlos s’occupe tout de suite du feu de
cheminée. Il fait frais à Yoncq ! Les femmes vont à la cuisine pour préparer un excellent dîner
et tout le monde se rassemble autour de la cheminée pour l’ »apéro ». J’apprécie cette coutume française qui n’existe pas en Allemagne, malheureusement. Jean-Claude sert une
« soupe champenoise » dont je ne connais pas la recette. Je constate que cette boisson descend très bien !
En savourant la cuisine ardennaise, on a beaucoup de choses à se raconter. Jean-Marie et
moi, nous rendons compte du chemin. On se remémore aussi le week-end dans le Pas de
Calais où tous les convives de ce soir étaient présents.
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Zum Tagesziel Yonq waren es noch 6 km. Lucette, die Geschäftsführerin der Jakobsfreunde
des Landkreises L’Ardenne, wohnt in diesem kleinen Ort. Wir konnten bei ihr unterkommen.
Das Haus befindet sich auf einem Hügel oberhalb der Kirche. Von dort hat man einen schönen
Ausblick über das Dorf hinweg zu den Ardennen.
Eine tolle Überraschung erwartete uns. Just bei unserer Ankunft kamen auch Carlos, Monique, Gisela und wenig später Mariette und Jean-Claude, alles Freunde und – wie ich auch –
Mitglied/er der Jakobsfreunde. Jean-Marie prägte den Satz: „ Dies ist nicht nur der Martinsweg, sondern vor allem ein Weg der Begegnungen mit Freunden.“
Carlos kümmerte sich gleich um das Kaminfeuer; denn es wehte ein frischer Wind in Yonq.
Die Frauen verschwanden in der Küche, um ein exzellentes Abendessen zuzubereiten. Anschließend saßen wir alle zusammen um den offenen Kamin und genossen den Aperitif. Ich
liebe diesen Brauch, den man in Deutschland (leider) nicht kennt. Jean-Claude tischte eine
„Suppe der Champagne“ auf. Er verriet nicht das Rezept, doch man schmeckte den Champagner heraus. Ich muss gestehen: Dieses Getränk rutschte bestens durch den Gaumen und
vernebelte nach kurzer Zeit die Sinne.
Das Abendessen zog sich – wie in Frankreich bei besonderen Anlässen üblich – in die Länge.
Jean-Marie und ich berichteten von unseren Eindrücken seit Marschbeginn in Worms. Viel zu
erzählen gab es auch von einem Wochenende im Norden Frankreichs, an dem alle Anwesenden teilgenommen hatten.
L’étape du lendemain :
Yoncq-Chuffily
/Roche
compte 40 kilomètres.
Nous arrivons à Stonne.
La bataille de Stonne, en
1940, a laissé des traces.
Nous visitons de nombreux mémoriaux et des
cimetières militaires et
sommes
choqués
par
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cette guerre cruelle et par le grand nombre de soldats tués. Je suis content que ma vie se
soit déroulée dans une période de paix.
Nous traversons le village du Chesne. A la Marie, où nous allons pour faire tamponner notre
crédencial, la secrétaire connaît le chemin de St. Martin. Bravo ! Le Chesne et aussi un village
du chemin de St.Jacques. Il est le patron de l’église. A l’intérieur de l’église, nous admirons
les tableaux qui montrent le pèlerinage de St. Jacques.
A partir du Chesne, nous longeons le canal des Ardennes et, plus tard, nous arrivons à Chuffily/Roche, notre destination. Lucette nous avait invités à passer une deuxième nuit chez elle.
Et c’est Max, mon ami et co-pèlerin de 2006, qui vient avec Lucette nous chercher pour rentrer à Yoncq. Avec ces deux amis, nous passons une très belle soirée et Jean-Marie répète :
« Un chemin des amis. »
Le lendemain Max nous reconduit en voiture à Chuffily et nous continuons notre marche en
direction de Reims. L’après-midi, alors que nous sommes à 10 km de la ville, Max nous attend à nouveau et nous emmène à Courcy. Françoise, une amie de Max, cultivatrice et vigneronne, nous a invités et
va
nous
héberger.
A
l’apéritif, elle nous offre un
champagne maison et le
repas, excellent, sera accompagné d’un champagne
rosé.
Après
le
Françoise
petit-déjeuner,
nous
accom-
pagne jusqu’au canal de
l’Aisne. Nous le suivrons
jusque Reims.
Am nächsten Morgen ging unser Weg von Yoncq aus Richtung Reims. Tagesziel war der 40
km entfernte Ort Chuffily/Roche.
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Zunächst kamen wir nach
einigen Kilometern in Stonne an, wo 1940 die gleichnamige Schlacht stattfand.
Wir besichtigten zahlreiche
Kriegsdenkmäler und Friedhöfe, auf denen französische und deutsche Soldaten
ihre letzte Ruhe fanden.
Wir waren schockiert; wie
grausam war dieser Krieg
und welch hohe Zahl von jungen Menschen kam dabei um.
Im Städtchen „Le Chesne“ gingen wir in das Bürgermeisteramt, um unseren Pilgerpass abstempeln zu lassen und siehe da: Die Sekretärin kannte den Martinsweg vom ersten Pilger,
der vor einiger Zeit hier vorbeikam.
Le Chesne liegt an einem Jakobsweg und Jakobus ist der Schutzpatron der Kirche. Im Innern
fanden wir Kirchenfenster, die über den Jakobsweg und seine Pilger erzählen.
Ab jetzt folgten wir eine ganze Weile dem Ardennenkanal und kamen gegen Abend in Chuffily/Roche, unserem Tagesziel, an. Mein Freund
Max aus Charleville, Vorsitzender der Jakobsbruderschaft wartete mit Lucette am Ortseingang
auf uns. Ich habe Max 2006 auf meiner ersten
Wanderung nach Santiago kennengelernt und
wir sind seither Freunde. Wir fuhren zurück nach
Yoncq und verbrachten einen weiteren schönen
Abend bei Lucette. Jean-Marie sah sich in seiner
Aussage bestätigt: „Ein Weg der Begegnungen
mit Freunden.“
Am nächsten Morgen war es Max, der uns nach
Chuffily/ Roche, dem Abmarschpunkt des heuti26
gen Tages zurückbrachte. Nachmittags hatten wir uns bis auf 10 km Reims genähert. Max
holte uns ab und wir fuhren nach Coursy. Francoise, eine Bekannte von Max, hatte uns eingeladen, bei ihr zu übernachten. Francoise ist Landwirtin und Winzerin. Zum Aperitif gab es
weißen und zum vortrefflichen Abendessen roten Champagner aus eigener Produktion.
Nach dem Frühstück anderntags begleitete uns Françoise zum Kanal de l’Aisne. An seinem
Ufer marschierten wir in Richtung Reims.
27
Chapitre 4
Kapitel 4
De Reims vers la région parisienne
Von Reims bis vor Paris
28
S’approcher de Reims, en
longeant le canal un dimanche matin sous le soleil, c’est charmant. On
rencontre les lève-tôt qui
font du sport : les joggeurs, les cyclistes, les
promeneurs,
les
gens
avec leur chien et, sur le
canal, les péniches et les
canoës ! On se réjouit !
Souvent je discute un peu.
Vers 10 heures, nous arrivons devant la cathédrale.
Aujourd’hui c’est la fête de
Jeanne d’arc. Il y a du
monde ! L’archevêque de
Reims célèbre une grandmesse devant les nombreux fidèles. Les vitraux
de Marc Chagall rayonnent
dans le soleil du matin.
Autour de la cathédrale, il y a un grand marché médiéval. Les artisans « de l’époque » sont
au travail. Des chevaliers, des nobles, des bateleurs et des monstres médiévaux se promènent.
Ca sent bon et nous dégustons de la cuisine médiévale. Joëlle est avec nous. Elle s’est spécialisée sur le chemin de St. Martin. Elle nous donne volontiers des détails et répond à nos
questions. Je suis impressionné par sa grande connaissance du sujet.
Jean-Marie, mon co-pèlerin disparaît souvent. Il veut tout photographier.
29
Avant notre départ, nous rencontrons une
responsable de l’association de St. Jacques
de Reims (RP51) qui nous tamponne notre
crédencial.
Sich an einem sonnigen Sonntagmorgen
Reims zu nähern, in dem man am Ufer des
Marnekanals entlang marschiert, das hat
Charme. Wir trafen sportliche Frühaufsteher: Jogger, Radfahrer, Spaziergänger und Hundegassiführer. Auf dem Kanal mühten sich Ruderer ab. Die Leute machten einen zufriedenen
Eindruck. Mit einigen kam ich ins Gespräch.
Gegen 10 Uhr erreichten wir die imposante Kathedrale. Und wir kamen im richtigen Moment.
Man feierte das Fest der Jungfrau von Orléans. Es war viel los. In der Kirche zelebrierte der
Erzbischof vor gut gefüllten Bänken
ein Hochamt. Die Kirchenfenster von
Marc Chagall wurden von der Morgensonne beleuchtet.
Um den Dom herum hatte man einen mittelalterlichen Markt aufgebaut. Im Stil der damaligen Zeit waren Handwerker zu Gange,
beo-
bachtet von standesgemäß gekleideten Adligen, Gauklern und Monstern.
Es roch köstlich und wir probierten
die mittelalterliche Küche. Joelle
begleitete uns. Sie beschäftigt sich
schon seit Jahren mit dem Martinsweg. Gute Tipps erhielten wir von ihr
und sie beantwortete bereitwillig
30
unsere Fragen. Ich war
beeindruckt
von
ihrem
Wissen.
Wie so oft streunte JeanMarie umher, um zu fotografieren. Ich werde ihm
dafür noch sehr dankbar
sein; denn am Ende der
Wanderung stellte er mir
seine Fotos zur Verfügung.
Sie sind ein wahrer Schatz.
Ehe wir am frühen Nachmittag weiter marschieren, trafen wir noch in der Kathedrale ein Mitglied der Jakobsfreunde. Diese Freiwillige empfängt die Jakobspilger, die regelmäßig auf ihrem Weg nach Santiago die Stadt durchqueren.
Uns stempelte sie den Pilgerpass.
Nous traversons la banlieue rémoise puis marchons sur une route départementale, direction
Paris. Après 10 km nous arrivons à Pargny-les-Reims, village avec une église St. Martin. Elle
se trouve sur un coteau. Nos jambes fatiguées nous mettent au défi. A l’arrivée, la grande
porte est fermée et des gamins l’utilisent comme but. L’un d’eux va chez le maire pour avoir
la clé et une dame vient nous ouvrir l’église. L’intérieur est modeste, mais un vitrail montre
St. Martin sur son cheval, partageant son manteau. A la sortie du village une surprise : St.
Martin n’est pas uniquement le patron de l’église, il donne aussi son nom à une fontaine.
Cette particularité donne le sourire à mon co-pèlerin.
Nous continuons notre chemin à travers les vignes et les champs.
Avant Bligny, notre hospitalière, pour la nuitée prochaine, Blandine, accompagnée d’Alain,
vient nous chercher avec sa voiture. Elle nous emmène d’abord à Hautvillers, un joli village,
situé sur un coteau et dominant la vallée de la Marne. Dans l’ancienne abbaye, se trouve le
tombeau de Dom Pérignon, celui qui a inventé la méthode de la prise de mousse du vin, dite
31
"méthode champenoise". Il est le père du
Champagne ! Je le remercie pour son excellente idée.
A la sortie du village, on a un magnifique
point de vue sur la vallée de la Marne et sur
Épernay, la capitale du Champagne. En face,
sur l’autre versant à la sortie de la ville,
Blandine a son appartement. Suit alors une
soirée charmante avec Blandine et Alain :
l’ »apéro » (avec du Champagne), un bon
repas et une conversation intéressante.
Wir durchquerten die Vorstadt und danach ging es in Richtung Paris. Nach 10 km kamen wir
nach Pargny-les-Reims, ein Dorf mit einer Martinskirche. Sie befindet sich auf einem Hügel.
Eine Herausforderung für unsere müden Beine. Als wir endlich oben angelangt, war die Tür
verschlossen. Einige Jungen spielten Fußball und die Pforte war ihr Tor. Einer von ihnen erklärte sich sofort bereit, zum Bürgermeister zu gehen und den Schlüssel zu holen. Schließlich
kam eine Frau, die uns die Kirche öffnete. Das Innere war eher schlicht. Doch ein Kirchenfenster zeigt den Mantel-teilenden- Martin mit dem knienden Bettler. Der Heilige ist nicht nur
der Kirchenpatron, er gibt auch einer Quelle am Ortsrand seinen Namen. Mein Mitpilger freute sich, dass der Heilige nicht nur als Kirchenpatron herhalten muss.
Wir marschierten weiter durch Weinberge und Felder.
Ehe wir das Örtchen Bligny erreichten, kam Blandine mit Alain angefahren. Sie wohnt in Epernay und war unsere Gastgeberin für diese Nacht. Sie steuerte uns erst nach Hautvillers.
Das Dorf liegt auf einer Anhöhe des Marnetals. In der alten Abtei besuchten wir das Grab
von Dom Pérignon. Dieser Benediktinermönch gilt als „Erfinder“ dieses einzigartigen
Schaumweins, den heute die ganze Welt unter dem Begriff Champagner kennt. Anstatt eines
Gebetes dankte ich dem Dom Perignon für seine ausgezeichnete Hinterlassenschaft.
32
Am Ortsausgang genossen wir den herrlichen Ausblick ins
Marnetal und auf die Stadt Epernay, das Zentrums des
Weinanbaugebietes Champagne. In der Ferne, auf der gegenüberliegenden Anhöhe,
konnten wir das Domizil von
Blandine, unser Nachtquartier bereits sehen. Ein netter
Abend mit ihr und Alain schloss sich an: Aperitif (mit Champagner), ein gutes Essen und anregende Gespräche.
Le matin, après un bon petit déjeuner, Blandine nous emmène, équipés d’un casse-croûte, à Bligny, notre point de
départ.
40 km de marche nous attendent. Le paysage change : d’abord des vignes puis des champs
et des forêts, souvent des mémoriaux et des cimetières militaires, des reliques de la bataille
de la Marne. A midi nous pique-niquons devant un énorme et pompeux cimetière américain.
Notre destination est le village de Beuvardes, dans le Tardenois, département de l’Aisne.
Lucien Jérôme, le maire, est d’accord pour nous héberger dans la cantine scolaire et la salle
des fêtes.
La secrétaire qui nous
accueille à la mairie, nous
demande notre crédencial et notre carte identité. Le maire contrôle tout
et nous tamponne le crédencial. « Soyez les bienvenus à Beuvardes ». Il
nous donne la clé pour
notre « refuge ». Malheureusement la boulangerie
du village est fermée. Pas
33
de commerce ! Mais la secrétaire m’emmène avec sa voiture au supermarché le plus proche.
Je demande : « Est-ce qu’il y a des nattes de gymnastique dans la salle qui peuvent me servir
de matelas ? » Sa réponse est négative : « Mais je m’en occupe. » Un heure après une institutrice de l’école primaire contiguë nous apporte deux nattes. Nous avons dormi comme des
rois !
Le lendemain le maire nous donne la clé de l’église St. Martin. Encore une fois un vitrail martinien. Avant le départ le « chef du village » vient avec nous devant la fontaine St. Martin au
milieu du village pour la photo de groupe.
Am nächsten Morgen, nach einem guten Frühstück und ausgestattet mit einer ordentlichen
Vesper,
brachte
uns
Blandine nach Bligny zurück, dem gestrigen Endund heutigen Abmarschpunkt unserer Wanderung.
40 km erwarteten uns.
Die Landschaft änderte
sich.
Die
anfänglichen
Weinberge
verschwan-
den, und unser Weg führte durch Felder und Wälder. Oft kamen wir an
Kriegsdenkmälern
und
Soldatenfriedhöfen
vor-
bei. Die Marneschlacht
hat ihre Spuren hinterlassen. Unser Vesperbrot
verzehrten wir auf dem
Gelände eines gut ge34
pflegten und riesigen amerikanischen Soldatenfriedhofs.
Unser Tagesziel war das Dorf Beuvardes in der Region „Tardenois“ im Landkreis l’Aisne. Lucien Jérome, der rührige Ortsbürgermeister,
stellte
uns
die
Mehrzweckhalle als Schlafplatz
zur Verfügung. Doch zunächst
empfing uns seine Sekretärin,
fragte nach unserem Pilgerpass
und Personalausweis. Monsieur
Jérome
kontrollierte
alles,
stempelte unseren Pilgerpass
und hieß uns in Beuvardes willkommen. Dann erhielten wir
den Hallenschlüssel. Soweit so
gut. Doch die Dorfbäckerei war geschlossen. Auch sonst gab es keine Geschäfte, und wir hatten Hunger. Die Sekretärin half uns aus der Patsche und fuhr mit mir in den 10km entfernten
Supermarkt zum Einkaufen. Danach fragte ich sie: „Gibt es Gymnastikmatten in der Halle, auf
denen wir schlafen können?“ Sie verneinte, wollte sich aber darum kümmern. Eine Stunde
später kam eine Lehrerin der benachbarten Grundschule und zeigte uns, wo wir Matten holen
konnten. Wir schliefen wie Könige.
Am nächsten Morgen bekamen wir noch den Kirchenschlüssel. Wer ist wohl der Patron? Richtig. St. Martin! Die Kirchenfenster bezeugen es. Vor unserem Abmarsch begleitete uns der
Bürgermeister höchstpersönlich zum Martinsbrunnen gegenüber dem Rathaus zum Abschiedsfoto.
Départ !
Une journée sans particularité. Nous passons par des villages : Belleau, Germiny-sousCoulombs et Coulomb-en-Valois. De là, Noël, un ancien collègue de Max, nous emmène avec
sa voiture chez lui à Lizy-sur-Ourcq. Il m’a déjà hébergé en 2009 sur mon chemin vers Compostelle. Pendant le dîner (une bonne pizza) on sympathise et chacun raconte sa vie.
35
Noël (il est né à Noël) a 79 ans et une vie riche. Il n’a pas de tampon personnel, il tamponne
notre crédencial comme président des anciens combattant et prisonniers.
Dans le « gîte » de Noël Munka, on dort très bien. Une nouvelle journée nous attend qui
nous emmènera dans la région parisienne. Nous longeons le canal de l’Ourcq jusqu’à Bobigny, ville à l’ouest de Paris. La ville de Raincy, à côté, est notre destination. Nous visitons son
église Notre Dame. Les vitraux sont impressionnants, ils racontent les épisodes importants
de la vie de Marie. Nous passons la nuit chez des amies de Jean-Marie et prenons, encore
une fois, un excellent dîner. Nous dormons dans un lit mou et le lendemain après le petit
déjeuner, on se sépare comme de vieux amis.
Aufbruch! Es war ein Tag ohne Besonderheiten. Wir kamen durch die Dörfer Belleau, Germiny-sous Couloms und schließlich nach Coulomb-en-Valois. Da wir 42 km in den Beinen hatten,
beendeten wir hier die Tageswanderung und warteten auf Noel, einen Freund von Max, der
uns ein Quartier gab. Er brachte uns mit seinem Auto 8 km nach Lizy-sur-Ourcq. Schon einmal
und zwar 2009 habe ich bei ihm übernachtet. Damals war ich zum zweiten Mal nach Santiago unterwegs. Beim Abendessen (es gab Pizza) und einem guten Glas Wein erzählten wir uns
gegenseitig unsere Lebensgeschichte. Noel ist das französische Wort für Weihnachten. Da er
an
Weihnachten
geboren ist, gab ihm
sein Vater diesen
Namen. Heute ist
Noel fast 80 Jahre
und blickt auf ein
reiches Leben zurück. Einen eigenen
Namenstempel hat
er nicht. So drückte
er den Stempel „des
Präsidenten
des
Vereins der Kriegs36
veteranen und Kriegsgefangenen des Algerienkrieges“ in den Pilgerpass.
Im Haus unseres neuen Freundes mit dem interessanten Vornamen „Weihnachten“ fühlten
wir uns wie an Weihnachten. Ein schönes Zimmer mit zwei bequemen Betten war für uns zubereitet.
Wir schliefen bestens und waren gerüstet für den Weg nach Paris.
Wir folgten dem
Ourcqkanal, der mitten in die Hauptstadt führt, machten aber 10 km vorher in Bobingy Halt.
Von weitem sahen wir die mächtige Kirche Notre Dame (nicht zu verwechseln mit Notre Dame in Paris). Riesige Glasfenster erzählen die wichtigsten Abschnitte des Lebens der Gottesmutter (Notre Dame). Zum 2. Mal auf unserer Wanderung schliefen wir bei Bekannten von
Jean-Marie. Auch hier gab es ein leckeres Abendessen und ein weiches Bett. Anderntags –
nach einem guten Frühstück – verabschiedeten wir uns von unseren Gastgebern (beide um
die 90 Jahre alt) wie alte Freunde.
37
Chapitre 5
Kapitel 5
De Paris à Dampierre en Yvelines
Von Paris nach Dampierre im Landkreis Yveline
38
Si on arrive à Paris en voiture, on voit la circulation ralentie ou on est pris dans les bouchons.
Si on entre par le train, on voit les rails et les immeubles. Ce n’est pas toujours intéressant.
Jean-Marie et moi sommes allés jusqu’au centre de Paris par le chemin de halage du canal
de l’Ourcq et c’est très différent des voitures et des trains… Au lieu de la bousculade, l’eau
qu’on longe respire le calme. Les zones industrielles et commerciales, les immeubles, les
trains et les voitures sont proches, mais sont souvent cachés par la verdure du bord du canal.
Wenn man mit dem Auto
nach Paris hineinkommt,
so merkt man dies am
dichten
Verkehr
oder
steht im Stau. Benutzt
man den Zug, so sieht
man viele Bahnschienen
und jede Menge Wohnsiedlungen. All dies ist
nicht sehr interessant.
Jean-Marie und ich folgten dem alten Treidelpfad
des Kanals de l’Ourcq,
und wir gewannen einen ganz anderen Eindruck. Anstatt Hektik strahlte das Wasser, dem
wir folgten, Ruhe aus.
Industriegebiete, Einkaufsmeilen, Wohnsiedlungen, Züge und Autos sind oft in unmittelbarer
Nähe, aber meist verdeckt durch den Grünstreifen am Rande des Kanals.
39
Nous traversons le parc
de la Villette, le plus
grand parc de la capitale.
Il fait très beau et de
nombreuses classes sont
en train de faire leurs
excursions dans ce parc.
En le quittant nous arrivons dans le 19ème arrondissement. Des touristes
font un tour en bateaux
mouches.
Après
une
écluse, le canal de l’Ourcq est devenu canal St. Martin. Alors, à Paris le chemin de St. Martin
est un canal ! Nous le longeons sur 1 km. Nous cherchons la rue Albert Thomas où se trouve
l’église St. Martin des Champs. A l’intérieur il y a des grands tableaux sur la vie de St. Martin.
Les voir est indispensable pour nous… ! Après quelques détours nous trouvons l’église. Mais
il est midi cinq et la porte est fermée entre 12 et 14h.30. Dommage. Heureusement il y a un
supermarché à côté et devant il y a même un banc ! Avec les piétons dans le dos et les voitures devant, nous cassons la croûte. Ensuite, Jean-Marie fait des photos et moi la sieste
…sur le même banc. Enfin la porte de l’église s’ouvre et nous pouvons la visiter. La secrétaire
de la paroisse tamponne notre crédencial. Elle ne connaît pas le chemin de St. Martin, JeanMarie lui explique.
Nous sommes attendus chez le directeur de l’association de St. Martin, Antoine Selosse, qui
a son bureau dans le quartier Montparnasse. Nous prenons le métro. Antoine nous attend et
nous discutons avec lui. Il a beaucoup de questions sur les chemins de St. Martin. A la fin il
nous dit qu’il nous attendra à Tours.
40
Wir durchquerten den Park „de la
Villete“. Es handelt sich um den
größten der Hauptstadt. Da das
Wetter sich von seiner besten Seite zeigte, waren zahlreiche Schulklassen unterwegs. Wir verließen
die Grünzone und kamen ins 19.
Arrondissement. Viele Touristen
unternahmen eine Schiffstour auf
den typischen „ Bateaux mouches“. Nach einer Schleuse wird
der Kanal „de l’Ourcq“ zum Kanal
„St. Martin“. Mal was Neues: In
Paris ist der Martinsweg ein Kanalweg! Nach einem Kilometer
machten wir uns auf die Suche
nach der Rue Albert Thomas.
Denn dort soll sich die Kirche „St.
Martin des Champs“ (St. Martin von den Feldern) befinden und im Inneren kann man große
Bilder über das Leben des Heiligen bewundern. Das Gotteshaus fanden wir erst nach einigen
Umwegen und viel Fragerei. Mittlerweile war es kurz nach 12 Uhr und das Gebäude bis 14.30
Uhr geschlossen. Mist!
Doch nicht weit davon fanden wir einen Supermarkt und davor eine Bank. Im Geschäft konnten wir einkaufen und auf der Bank picknicken, die Fußgänger im Rücken und den Straßenverkehr vor uns. Danach ging Jean-Marie auf Fotosafari und ich, Verkehr hin, Fußgänger her,
machte ein Mittagsschläfchen. Endlich war die Martinskirche offen. Die Pfarrsekretärin
stempelte unsere Pilgerpässe. Sie hatte noch nie etwas vom Martinsweg gehört. Jean-Marie
war in seinem Element und erklärte ihr ihn.
Nachmittags erwartete uns der Direktor des Martinsvereines, Antoine Selosse. Er hat sein
Büro im Quartier Montparnasse. Mit der Metro fuhren wir dorthin. Lange diskutierten wir mit
ihm, was man tun könnte, um den Martinsweg Wanderern und Pilgern schmackhaft zu ma41
chen. Zum Schluss erfuhren wir von ihm, dass er uns am Ziel in Tours mit einer Delegation
empfangen wird.
Nous ne voulons pas passer la nuit à Paris et nous prenons le train pour quitter la ville. Nous
la quittons à Antony, au sud de la région parisienne.
Il est 18 h. Il faut chercher un gîte. Nous nous adressons à la paroisse St. Saturnin. Monique,
la secrétaire, téléphone au responsable de la salle paroissiale. Il n’est pas joignable. Elle téléphone au curé. Celui-ci nous propose de nous adresser aux scouts. Ils ont une maison sur le
terrain de la paroisse. Frédéric, un des responsables donne son accord et nous donne rendez-vous à 21h.30. Devant la maison, en attendant, Jean-Marie prépare notre dîner sur son
camping-gaz et nous mangeons sur une planche que nous avons trouvée dans le jardin. Les
gens qui passent sont gentils et
nous souhaitent un bon appétit.
Enfin, Frédéric vient avec son
équipe de scouts pour une réunion
et nous montre deux pièces : un
dépôt et une salle de détente pour
les jeunes scouts. Une pièce pour
Jean-Marie, l’autre pour moi !
D’abord nous balayons et je nettoie le sol des toilettes. Maintenant tout est prêt pour nous installer pour la nuit. Après leur réunion
nous invitons les scouts dans nos
« chambres ».
Nous sommes contents de parler
un peu avec eux et eux d’avoir une
idée de la vie d’un pèlerin (qui
n’est pas la vie d’un SDF).
42
Wir wollten nicht über Nacht in Paris bleiben und nahmen den Zug, um die Stadt zu verlassen. In Antony, einer Gemeinde im Süden der Großregion Paris, stiegen wir aus.
Mittlerweile war es 18 Uhr und wir mussten uns um eine Übernachtungsmöglichkeit kümmern. Dazu begaben wir uns ins Pfarrbüro der katholischen Kirchengemeinde St. Saturin.
Monique, die Sekretärin, telefonierte mit dem Gemeindepfarrer. Er empfahl, bei den Pfadfindern nachzufragen, denen ein eigenes Haus auf dem Gelände der Pfarrei überlassen wurde.
Frédéric, einer der Verantwortlichen, war einverstanden, dass wir im Haus übernachten
könnten und erwartete uns um 21.30 h. Wir nutzten die Zeit des Wartens. Jean-Marie brutzelte auf seinem Campinggaskocher unser Abendessen. Und wir aßen anschließend auf einem Brett, das wir auf dem Gelände gefunden hatten. Es kamen einige Leute vorbei und
wünschten uns freundlich „bon appétit“. Endlich erschien Fréderic mit seinen Kollegen und
Kolleginnen des Pfadfindervorstandes zu einer Versammlung. Man zeigte uns zwei Räume, in
denen wir übernachten könnten: Ein Lager und ein Aufenthaltsraum. Jeder von uns beiden
hatte ein eigenes „Zimmer“! Zuerst fegten wir, und ich putzte die Toilette. Nun war alles bereit, und wir konnten uns für die Nacht einrichten. Nach der Réunion kamen einige Teilnehmer zu uns. Sie waren wohl neugierig auf die beiden Pilger und ihre Übernachtungsstätte.
Wir waren froh, uns mit ihnen unterhalten zu können und im Gegenzug erzählten wir ihnen
über unser Leben als Pilger, das nicht das Leben eines Obdachlosen ist.
Le lendemain, notre destination est Dampierre, en direction de Chartres. Je tape dans mon
GPS Dompierre, qui existe aussi, mais en direction d’Orléans. Après quelques kilomètres
Jean-Marie doute : « Ce n’est pas notre chemin ! » Je réponds : « Mais le GPS l’indique et le
GPS a toujours raison. » Nous arrivons à Longjumeau, connue par la chanson « Le postillon
de Longjumeau », de l’opéra d’Adolphe Adam. Il y a là une église St. Martin que nous visitons. Quelques kilomètres plus loin, toujours sur la N20 vers Orléans, Jean-Marie me demande de vérifier le chemin. Je le fais et je constate mon erreur : Dompierre au lieu de
Dampierre ! Zut ! Un détour de 8 km. Nous quittons la N20 et, après Orsay, nous arrivons
dans le département des Yvelines. En même temps nous quittons les grands axes en direc43
tion de Paris. Heureusement ! Nous marchons sur de petites routes à travers des villages,
des champs, des forêts et au bord d’une rivière. Nous passons devant un château. Une pancarte avec une flèche vers le château indique : « Mariage de Anne-Sophie et Joachim ». « Tu
te maries, mariage très coûteux ! » me fait remarquer mon co-pèlerin.
Am nächsten Tag wollten wir nach Dampierre, das in Richtung Chartres liegt. Beim Eingeben
des Ortes in mein GPS verwechselte ich das „a“ mit einem „o“. Dompierre gibt es auch, liegt
aber südlich, Richtung Orléans. Nach einigen Kilometern kamen bei Jean-Marie Zweifel auf:
„Dies ist nicht unser Weg!“ Ich antwortete: „Aber das GPS zeigt ihn und das GPS hat immer
Recht.“ Wir gingen also weiter und kamen nach Longjumeau. Dieses Städtchen ist bekannt
durch das Lied „Der Postillon von Longjumeau“ aus einer Operette von Adolphe Adam. Wir
besichtigten die örtliche Martinskirche. Einige Kilometer weiter, wir waren immer noch auf
der N20 Richtung Orléans, bat mich Jean-Marie die Richtigkeit des Weges auf dem GPS noch
einmal zu überprüfen. Ich tat es und bemerkte den Fehler : Dompierre anstatt Dampierre!
Mist! Wir hatten 8 km und 90 Minuten Marschzeit in den Sand gesetzt. Wir bogen von der
N20 ab und kamen hinter Orsay in den Landkreis Yveline. Wir verließen die großen Verkehrsachsen Richtung Paris. Gott sei Dank! Auf wenig befahrenen Straßen marschierten wir durch
Dörfer, an Feldern vorbei,
durch
Wälder
und
an
Flussufern entlang. Wir
kamen an einem Schloss
vorbei. Ein großes Schild
mit grünem Pfeil Richtung
Palast verkündete: Hochzeit von Anne-Sophie und
Joachim. „Sieh, du heiratest! Ganz schön teuer,
deine Hochzeit!“ rief mir
mein Mitpilger zu.
44
Après plus de 40 kilomètres nous arrivons à Dampierre. Notre gîte « La maison de Fer » se
trouve dans une montée. Nous avons des jambes en plomb. Arrivés au gîte, tout est fermé.
Jean-Pierre avait téléphoné et laissé un message sur le répondeur. Un nouvel appel, négatif.
Mon co-pèlerin propose de dormir à la belle étoile. Je ne suis pas chaud parce qu’on prévoit
des orages. Nous descendons dans le village. Quelle chance ! L’office de tourisme est encore
ouvert
et
la
dame très gentille : « Le conseil
municipal est en
réunion. On leur
demande
de
trouver une possibilité pour vous
héberger ! »
En
attendant, JeanMarie explique le
chemin
de
St.
Martin, qu’ils ne
connaissent pas.
Les premiers membres du conseil sortent en nous saluant. Mais personne ne parle d’un hébergement. Le quatrième s’adresse à nous : «Je peux vous offrir un abri, mais c’est à deux
kilomètres d’ici. Si vous êtes d’accord je vous y emmène avec ma voiture. » Nous sommes
d’accord bien sûr. Je fais des achats et nous montons dans la voiture de Jean-Pierre. Sur le
chemin, il me parle en allemand : il est marié avec Ina, une allemande. Tous deux ont une
ferme et deux viviers pour les pêcheurs de loisir. Nous pouvons dormir dans leur cabane. Il y
une douche chaude et des toilettes. Jean-Pierre m’amène deux nattes et le soir il nous présente sa femme Ina. Je suis content de parler avec elle en allemand. Nous dormons très bien
en pleine nature. Avant que nous ne partions le lendemain, Ina et Jean-Pierre nous invitent
pour le café. Très contents, nous quittons ce joli coin et ce couple très aimable.
45
Nach 40 km Marsch kamen wir endlich in Dampierre an. Unsere Unterkunft mit dem Namen
„Haus aus Eisen“ befand sich auf einem Hügel. Wir hatten bereits Blei in den Beinen und nun
noch dieser Aufstieg. Und zu guter Letzt war dieses Eisenhaus auch noch verschlossen, obwohl wir reserviert hatten. Ein erneuter Anruf. Doch die Herberge blieb uns verwehrt. JeanMarie wollte draußen schlafen. Ich hatte dazu wenig Lust; denn Gewitter waren vorhergesagt. Wir gingen in den Ort hinab. Glück im Unglück: Das Tourismusbüro hatte noch geöffnet.
Die nette Frau wollte uns helfen: „Der Gemeinderat tagt im ersten Stock. Ich werde die Herren bitten, eine Unterkunft für euch zu finden.“ Bis zum Sitzungsschluss hatte mein Kollege
genügend Zeit, der freundlichen Dame den Martinsweg zu erklären. Denn – wir waren es ja
schon gewöhnt – sie hatte noch nie etwas davon gehört. Die ersten Ratsmitglieder kamen
herunter, grüßten uns freundlich und zogen von dannen, ohne auf unser Problem einzugehen.
Der vierte sprach uns an: Ich kann euch etwas für die Nacht anbieten, aber es ist 2 km entfernt. Wenn ihr einverstanden seid, nehme ich euch in meinem Wagen mit.“ Natürlich waren
wir einverstanden. Schnell kaufte ich noch Lebensmittel ein und wir stiegen in den Wagen
unseres Wohltäters mit Namen Jean-Pierre. Während der Fahrt sprach er mich in Deutsch an.
Ich erfuhr, dass er mit Ina, einer Deutschen, verheiratet ist. Die Beiden bewirtschaften einen
Bauernhof. Daneben haben sie zwei Teiche für Freizeitangler angelegt. Im Anglerheim konnten wir schlafen. Es gab dort eine warme Dusche und Toiletten. Auf meine Nachfrage hin
brachte Jean-Pierre noch zwei Decken, und wir machten uns ein Lager auf den breiten Tischen. Am Abend lernten wir noch Ina kennen. Ich habe mich noch lange mit ihr in Deutsch
unterhalten. Sie kam aus Göttingen, und die Liebe hatte sie hierher verschlagen.
Wir schliefen wunderbar in diesem Fleckchen Natur. Vor unserem Abmarsch am nächsten
Morgen luden uns Ina und Jean-Pierre zum Kaffee auf der Terrasse ihres Hauses ein. Sehr
zufrieden verließen wir diese Idylle und verabschiedeten uns von unseren netten Gastgebern.
46
Chapitre 6
Kapitel 6
Tours n’est plus loin : Les dernières étapes
Tours ist nicht mehr weit : Die letzten Etappen
47
Nous quittons Dampierre en Yvelines en direction de Chartres. La distance de 55 km n’est
pas faisable en une journée. C’est pourquoi en arrivant à Gallardon après 35 km de marche
nous cherchons un abri pour la
nuit. Devant le presbytère, nous
voyons une voiture stationnée.
Est-ce que le curé est là ? Nous
sonnons, un homme nous répond. Originaire du Gabon, il se
présente comme auxiliaire du
curé, il s’appelle Aben. Il dit qu’il
ne peut nous héberger que si le
curé est d’accord. Jean-Marie
téléphone, il est d’accord. Entre
temps Aben est parti dans un autre village pour célébrer une messe. Et nous ? Un orage violent nous surprend. Heureusement nous trouvons un abri dans un couloir. Pendant trente
minutes il tombe des cordes. Après la pluie, Aben revient et nous laisse entrer dans son
presbytère. La soirée est intéressante. Nous mangeons ensemble et parlons de l’Afrique car
Jean-Marie a vécu 15 ans en Côte d’Ivoire et moi 7 ans au Togo et au Benin. Pour dormir
Aben m’offre sa chambre d’hôte. Jean-Marie préfère dormir dans la salle de catéchisme qui
sert aussi de chapelle et mon co-pèlerin prépare son lit devant l’autel.
Le lendemain Aben emmène Jean-Marie avec sa petite voiture dans un village voisin qui a
une église St. Martin. Avant notre départ tous deux chantent des chorals et des chansons
profanes. « On est venu comme des étrangers et on se sépare comme des amis ! C’est le
chemin! »
Wir verließen Dompierre im Yveline Richtung Chartres. Bis dahin waren es noch 55 km. Für
eine Tagesetappe etwas weit. Als wir nach 35 Marschkilometer in Gallardon ankamen, suchten wir eine Unterkunft für die Nacht. Der Weg zum Pfarrhaus ist ausgeschildert und vor dem
Gebäude bemerkten wir einen geparkten Kleinwagen für Nichtführerscheinbesitzer. „Ist der
Pfarrer vielleicht zu Hause?“ fragten wir uns und klingelten. Ein Mann antwortete uns. Später
48
erfuhren wir, dass er aus dem afrikanischen Gabun stammt. Er stellte sich vor: „Mein Name
ist Aben und ich bin hier Vikar.“ Er könne uns aber nur ein Dach über dem Kopf anbieten,
wenn der Pfarrer zustimmen würde. Jean-Marie telefonierte und holte das Einverständnis.
Zwischenzeitlich war Aben unterwegs zu einer Hochzeit in einem anderen Ort. Und wir? Ein
heftiges Gewitter entlud sich. Glücklicherweise fanden wir gerade noch Unterschlupf in einem
Hausflur. 30 Minuten lang schüttete es wie aus Kübeln. Nach dem Regen kam der Vikar zurück und ließ uns ins Pfarrhaus. Der Abend war interessant. Wir aßen zusammen und erzählten von Afrika, denn Jean-Marie lebte 15 Jahre in der Elfenbeinküste und ich sieben Jahre in
Benin und Togo. Zum Schlafen bot mir Aben ein Gästezimmer an. Jean-Marie zog es vor, im
Katechismusraum, der gleichzeitig Kapelle war, zu nächtigen. Es legte sich auf den weichen
Teppich vor dem Altar.
Am nächsten Morgen fuhren Aben und Jean-Marie mit
dem Schneckenauto ins Nachbardorf, wo es eine Martinskirche zu besichtigen gab. Wieder zurück, frühstückten wir gemeinsam und danach sangen mein Mitpilger
und der Vikar geistliche und weltliche Lieder. Wir waren
uns alle einig: „Wir sind als Fremde gekommen und gehen als Freunde auseinander. So erlebt man das Pilgern.“
A midi nous arrivons à Chartres. De loin on voit déjà la cathédrale qui domine la ville. Je connais de nombreuses cathédrales en France mais celle de Chartres est le top des tops. Je suis
impressionné par les sculptures et les vitraux qui montrent des scènes de la vie de Jésus et
des Saints.
Sur la N10, nous marchons encore 20km jusqu’à Vitray en Beauce. Le maire nous ouvre la
salle de fête pour passer la nuit. Nous dormons très bien sur les matelas disponibles.
Le lendemain nous évitons la N10 et suivons un chemin de St. Jacques jusqu’à Bonneval, une
petite ville dans la vallée du Loir. Après une visite du coin nous continuons vers Châteaudun
avec son château et son centre historique. Nous passons la nuit 6 km plus loin dans le gîte de
Douy. Le maire, un jacquaire, vient le soir pour nous tamponner nos crédencials.
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Mittags kamen wir in Chartres
an. Von weitem sah man schon
die mächtige Kathedrale. Ich
kenne zahlreiche Kathedralen in
Frankreich und finde, dass diese
die schönste unter denen ist, die
ich bis dahin gesehen hatte. Besonders beeindruckten mich die
Skulpturen und Kirchenfenster,
die Szenen aus dem Leben Jesu
und zahlreicher Heiligen zeigen.
Am Rande der verkehrsreichen Nationalstraße 10 marschierten wir 20 km weiter bis zum Dorf
Vitray en Beauce. Der Bürgermeister öffnete uns die Mehrzweckhalle. Auf den Matten, die er
uns bereitstellte, schliefen wir sehr gut.
Am nächsten Morgen mieden wir die Hauptverkehrsstraße und folgten einem Jakobsweg bis
nach Bonneval, ein Städtchen im Tal des Flusses Loir (nicht zu verwechseln mit der Loire).
Nach einer kurzen Besichtigung mit einem Bummel über den Markt marschierten wir nach
Châteaudun mit seinem Schloss und dem historischen Zentrum. Nach weiteren 6 km fanden
wir eine Herberge im Dorf Douy. Der Bürgermeister outete sich als ein echter Jakobspilger. Er
war schon mehrmals zu Fuß in Santiago. Er ließ es sich nicht nehmen, am Abend höchstpersönlich unsere Pilgerpässe abzustempeln.
La prochaine étape va de Douy à Pezou. Une belle
étape car nous longeons souvent la vallée du Loir :
Montigny- le- Gannelon avec son château, puis
Cloyes sur le Loir. Au Moyen-âge, c’est dans cette
ville que la croisade des enfants a démarré, destination Jérusalem. Ils n’y sont jamais arrivés, ils se
sont arrêtés avant. Cet événement a donné à Jean50
Marie l’idée de démarrer à Cloyes son pèlerinage vers Jérusalem en 2011.
Sur le chemin, vers Pezou, nous voyons une coquille attachée à la façade d’une maison.
Nous l’avons déjà dépassée lorsque nous entendons « Compostelle ? Compostelle ? ». C’est
la propriétaire qui est sortie et nous appelle. Nous nous retournons. La dame nous souhaite
« un bon chemin » et nous demande de prier pour son mari qui souffre d’un cancer au cerveau. Nous le lui promettons et repartons pensifs et émus.
Cette nuit-là, nous dormons dans un bâtiment pour footballeurs, situé à côté d’un terrain de
football. Nous préparons notre lit sur deux grandes tables. Des cartons pliés nous servent de
matelas. Le lendemain nous passons à la mairie pour rendre la clé. Les deux secrétaires nous
offrent un bon café et des petits gâteaux. Cela nous donne des forces pour continuer vers
Vendôme.
Une dizaine de kilomètres avant la
ville trois amis jacquaires de JeanMarie nous attendent et nous
accompagnent. Nous arrivons sur
la Place St. Martin et devant la
Tour Saint Martin. Une journaliste
du quotidien local nous interviewe. Elle parle allemand. Elle a
fait un stage en Allemagne de
l’est. Après l’interview, elle me
raconte
ses
impressions
sur
l’ancienne RDA.
Après un très bon déjeuner chez
les amies de Jean-Marie, nous
continuons notre chemin et le soir
nous arrivons à Villavard, là où
demeure Jean-Marie. Nous saluons le maire et il tamponne
notre
crédencial.
Marie51
Madeleine, l’épouse de mon co-pèlerin, vient au-devant de nous. Elle nous accueille chaleureusement et, après cette nuit très simple dans le local des footballeurs, j’ai une chambre et
une douche pour moi tout seul. C’est le grand luxe ! Nous nous mettons à table, elle est bien
garnie. Marie-Madeleine fait même notre lessive.
Die nächste Etappe führte uns von Douy nach Pezou. Es war eine schöne Etappe, denn wir
marschierten im Tal des Loir: Zunächst Montigny-le-Gannelon mit seinem Schloss und anschließend Cloyes sur le Loir. Im Mittelalter begann in dieser Stadt der Kinderkreuzzug Richtung Jerusalem. Die Kinder sind dort nie angekommen. Sie haben vorher aufgegeben. Dieser
Kinderkreuzzug gab Jean-Marie die Idee, seine eigene Pilgerreise nach Jerusalem im Jahre
2011 hier zu starten.
Wer mehr über die Kinderkreuzzüge wissen möchte:
http://de.wikipedia.org/wiki/Kinderkreuzzug
Auf dem Weg nach Pezou bemerkten wir eine Jakobsmuschel, angeheftet an der Fassade
eines Hauses. Wir gingen vorbei, als plötzlich jemand rief: „Compostella? Compostella?“ Es
war die Hauseigentümerin, die herauseilte und sich so bemerkbar machte. Wir kehrten zurück. Die Dame wünschte uns einen guten Weg und bat uns, für ihren Mann zu beten, der an
einem Gehirntumor erkrankt sei. Wir versprachen es ihr und gingen nachdenklich und bewegt
weiter.
In dieser Nacht schliefen wir in einem Gebäude für die Fußballer am Rande eines
Stadions. Als Schlafstelle dienten uns zwei
große Tische. Herumliegende Kartons benutzten wir als Matratze. Am nächsten
Morgen gingen wir
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zum Rathaus, um die Schlüssel abzugeben. Die beiden Sekretärinnen luden uns zu Kaffee und
Kuchen ein. Dies gab uns Kraft, um in Richtung Vendôme weiterzumarschieren.
Bei Vendôme wohnt Jean-Marie. Er ist der Präsident der Jakobsfreunde im gleichnamigen
Landkreis. Etwa zehn Kilometer vor der Stadt erwarteten uns drei seiner Jakobsfreunde und
begleiteten uns ins Zentrum auf den Martinsplatz mit dem Martinsturm. Eine Lokalreporterin
war zu einem Interview gekommen, das anderntags in der örtlichen Zeitung erschien. Die
Reporterin
Deutsch;
sprach
denn
sie
hatte einen Teil ihrer
Ausbildung in Ostdeutschland
absol-
viert. Nach dem Interview erzählte sie
mir von ihren Erlebnisse in der ehemaligen DDR.
Nach einem guten
Mittagessen bei den
Jakobsfreunden marschierten
wir
weiter
und erreichten abends den Wohnort meines Mitpilgers, das Örtchen Villavard. Wir schauten
beim Bürgermeister vorbei, der unsere Pilgerpässe abstempelte. Marie-Madelaine, die Frau
von Jean-Marie, kam uns entgegen und bereitete uns einen herzlichen Empfang. Nach der
Nacht auf den Tischen der Fußballer hatte ich ein eigenes Zimmer mit eigener Dusche. Welch
ein Luxus! Das Abendessen war reichlich und die Hausherrin wusch unsere ganze Wäsche. Es
war nach all diesen Tagen ein tolles Gefühl, gebügelte und gut duftende Kleider anzuziehen.
Encore trois jours de marche jusqu’à Tours ! Le soir du premier jour, nous arrivons à Amboise en bord de Loire. Le beau château domine la ville. Chantal, collègue de Jean-Marie et
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professeur de lycée est notre hospitalière pour deux jours. Nous sommes très contents et
reconnaissants !
La veille de notre arrivée à Tours, nous marchons vers Saint Martin-Le-Beau. Nous visitons
son église St. Martin. Les vitraux montrent le Saint. Sur le site internet du village on lit : « En
903, les Normands remontent la Loire. Après avoir ravagé Amboise et Bléré, ils arrivent aux
portes de Tours. Suite à un assaut furieux, les Tourengeaux sont sur le point de faiblir jusqu'à
ce que la châsse contenant les reliques de Saint-Martin soit conduite sur les lieux du combat.
A cette vue, les assiégés reprennent courage, ils font fuir les barbares à l'est jusqu'à quatre
lieues de la ville où ils les massacrent. En reconnaissance, une église sera édifiée sur le
champ de bataille, elle sera appelée Saint-Martin-de-la-guerre (Sanctus Martinus de Bello)
donnant son nom au village : Saint-Martin-le-Beau.
Nous continuons notre chemin et arrivons à Montlouis-sur-Loire. Le train nous ramène à
Vendôme pour la nuit.
Le dernier jour, nous commençons là où nous avons fini la veille : à la gare de Montlouis sur
Loire. Nous allons sur l’autre rive de la Loire et la longeons. J’admire les maisons troglodytiques.
Arrivés à Tours, une dizaine de personnes nous accueillent devant l’hôtel de ville. Les
membres du comité de l’association St. Martin nous félicitent et un journaliste prend des
notes et des photos pour un article dans le journal local. Comme cadeau, on nous offre un
bourdon avec la statue de St. Martin.
Nous achevons notre pèlerinage au tombeau de St. Martin dans la basilique.
Noch drei Marschtage bis nach Tour ! Am
Abend des ersten Tages kamen wir in dem
Städtchen Amboise an der Loire an. Bekannt ist Amboise durch sein auf einem
Hügel gelegenes Schloss. Chantal, eine
Kollegin von Jean-Marie und Lehrerin am
Gymnasium, gewährte uns Unterkunft für
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zwei Tage. Darüber waren wir sehr zufrieden und dankbar.
Am Tag vor unserer Ankunft in Tours kamen wir in den Ort St.Martin-Le-beau. Wir besichtigten die Martinskriche und im Innern die Kirchenfenstern, die den Heiligen in leuchtenden Farben zeigen.
Auf der Internetseite der Gemeinde kann man lesen: „ Im Jahre 903 zogen Normannen die
Loire hinab. Nachdem sie Amboise und Bléré verwüstet hatten, standen sie vor den Toren von
Tours. Nach einem heftigen Sturmangriff waren die Einheimischen geschwächt, bis man den
Sarkophag mit den Gebeinen des heiligen Martin zum Schlachtfeld brachte. Beim Anblick der
Reliquie fassten die Belagerten neuen Mut, vertrieben die Feinde Richtung Osten und massakrierten sie. Aus Dankbarkeit errichtete man auf dem Schlachtfeld eine Kirche und nannte sie
‚St.Martin vom Krieg‘. Der Ort, der um die Kirche entstand, erhielt den Namen des Kirchenpartons mit dem Zusatz ‚der Edle‘: ‚Martin-Le-beau‘.“
Wir marschierten weiter bis Montlouis-sur-Loire. Von dort brachte uns der Zug zurück nach
Vendôme.
Am letzten Tag setzten wir unseren Weg dort fort, wo wir ihn am Vortag beendet hatten, am
Bahnhof von Montlouis. Wir überquerten die Loire und marschieren auf der anderen Seite
weiter Richtung Tour. Die Gegend ist bekannt wegen ihrer Höhlenwohnungen. Zahlreiche
Hotels sind ebenfalls in den Berg
hineingebaut.
In Tours angekommen empfingen uns etwa 10
Leute vor dem
Rathaus. Mitglieder des Vorstandes der Jakobsfreunde und der
Stadtverwaltung
beglückwünschten uns und ein
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Journalist schrieb fleißig mit und machte Fotos für einen Artikel in der Lokalzeitung von
Tours. Als Geschenk erhielten wir einen Pilgerstab, an dessen oberem Ende eine Statue des
Heiligen Martin angebracht ist.
Wir beendeten unsere Wanderung in der Martinsbasilika am Grab des Heiligen.
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Voici un article proposé pour le bulletin municipal de DOUY.
Le chemin de Trèves, chemin de saint Martin, passe par Douy.
Au quatrième siècle, la Touraine a connu un personnage dont 220 villes et communes portent
le nom, saint Martin. Européen avant l’heure, par ses voyages en Italie, Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse, Espagne, il est devenu rapidement une figure universelle par son
geste de charité à Amiens (337) lorsqu’il partagea la moitié de son manteau pour la donner à
un pauvre mourant de froid. Il existe actuellement six chemins qui partent des villes où il est
né (Szombathely en Hongrie), a quitté l’armée romaine (Worms en Allemagne), assisté à des
conciles (Utrecht aux Pays-Bas et Saragosse en Espagne), fondé le premier monastère
d’Occident (Ligugé près de Poitiers) et où il est mort (Candes près de Chinon). Tous ces chemins, peu empruntés, aboutissent à Tours où se
trouve son tombeau.
C’est sur l’un de ces
chemins
que
Joachim
MAUER et Jean-Marie
KIHM,
deux
pèlerins
habitués aux pèlerinages
au long cours, ont marché pendant trois semaines et trois jours.
Partis de Worms en Allemagne, le 24 mai 2013, ils ont suivi une partie de la vallée du Rhin et de la Moselle avant de
traverser le Luxembourg, le sud de la Belgique, les Ardennes, Reims, Paris, Chartres, Vendôme pour arriver finalement à Tours. Sur ce chemin de Trèves, ils n’ont rencontré aucun
pèlerin, mais se sont arrêtés dans des auberges de jeunesse, chez des amis et des amis d’amis.
Ils ont demandé l’hospitalité auprès de particuliers, de prêtres et de maires. Dans le Hunsrück,
ils ont marché dans le froid et même sous la neige. Cela n’a pas été toujours facile, mais la
découverte, à deux, de paysages variés, les rencontres, placées sous le signe du partage, ont
été des moments énergisants et reconstituants.
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Partis de Vitray-en-Beauce, le 10 juin au matin, ils arrivent à Douy, à l’heure de la fermeture
de la mairie. La secrétaire vient, malgré tout et avec gentillesse, leur ouvrir le gîte. Il est très
bien aménagé ; il dispose de quatre chambres de 4 lits, de 3 douches et de 2 W.C, d’une
grande salle de cuisine-salle à manger … c’est beau, neuf, fonctionnel,
propre et d’un prix raisonnable. A
20h, Mr le Maire, Jean-Yves DEBALLON, vient leur rendre visite
en sortant de son travail. Il est allé
avec son épouse à Compostelle, en
plusieurs fois. Les échanges vont
bon train. Sur leur carnet de
voyage,
il
a
écrit : « Toute
l’admiration d’un petit pèlerin du
camino Francès pour deux super
marcheurs de St Jacques et maintenant de St Martin. Bon final ». Le lendemain matin, bien
reposés, ils repartent pour Cloyes-sur-le Loir et Pezou où ils passeront la nuit. Puis, ils regagneront Vendôme et Tours où ils sont arrivés, le 15 juin après avoir parcouru 1000 km.
Ces rencontres au bord du chemin donnent du sens à ces longues marches en solitaire, même
si elles restent éphémères. Marcher, c’est laisser une trace certes, mais c’est aussi se souvenir
en poursuivant sa route.
Jean-Marie KIHM et Joachim MAUER, pèlerins martiniens
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