Saison 2014-2015 - Société de Concerts de Fribourg
Transcription
Saison 2014-2015 - Société de Concerts de Fribourg
Saison 2014-2015 Société des Concerts de Fribourg 101e année Sous les auspices de la Direction de l’Instruction Publique, de la Culture et du Sport du Canton de Fribourg et de la Commission Culturelle de la Ville de Fribourg. Avec le soutien de l’Agglomération Fribourgeoise et de la Loterie Romande PROGRAMME DES CONCERTS D’ABONNEMENT Saison 2014 – 2015 Salle Équilibre et Aula Magna de l’Université Fribourg La Société des Concerts se réserve le droit d’apporter à ce programme les modifications imposées par les circonstances. Les programmes détaillés des concerts se trouvent aussi sur Internet : www.concertsfribourg.ch PRIX DES ABONNEMENTS Catégorie I : 440.– Fr. Catégorie II : 380.– Fr. Catégorie III : 310.– Fr. Jeunes jusqu’à 25 ans : 140.– Fr. (prix unique) Location individuelle pour chaque concert : 10 jours avant la date du concert PRIX DES BILLETS Catégorie I : 70.– Fr. Catégorie II : 60.– Fr. Catégorie III : 50.– Fr. Jeunes jusqu’à 25 ans et CarteCulture — KulturLegi de Caritas : 25.– Fr. (prix unique) Billet collectif (minimum 7 personnes) à commander auprès de la Société des Concerts de Fribourg au moins 10 jours avant la date de chaque concert : Sous réserve des places disponibles ; détails sur demande. BUREAU DE LOCATION : Fribourg Tourisme et Région (au guichet de la billetterie) Place Jean-Tinguely 1 1701 Fribourg Ouvert du lundi au vendredi de 9 h. 00 à 18 h. 00 et le samedi de 9 h. 00 à 12 h. 30. Tél. 026 350 11 00 Fax 026 350 11 12 Courriel : [email protected] Voir l’agenda sur Internet : www.fribourgtourism.ch SOCIÉTÉ DES CONCERTS DE FRIBOURG : Adresse de contact : Chemin des Platanes 4 CH-1700 Fribourg Tél. 026 466 82 31 Courriel : [email protected] Internet : www.concertsfribourg.ch Compte postal : 17-3505-9 Salle Équilibre à 20 h Les concerts de la saison Date Interprètes page Mardi 04.11.2014 Philharmonie de Belgrade dir.: Muhai Tang, Ingolf Wunder, piano Mercredi 26.11.2014 Orchestre de chambre de Genève dir.: Philippe Béran 15 Lundi 01.12.2014 Récital de piano Olivier Cavé 21 Jeudi 11.12.2014 Orchestre de chambre de Lausanne dir.: Domingo Hindoyan, Francesco Piemontesi, piano 31 7 Dimanche Orchestre de la Haute École de Musique et 25.01.2015 Orchestre de chambre de Lausanne dir.: Kazushi Ono, Renaud Capuçon, violon 39 Vendredi Quatuor Apollon Musagète 30.01.2015 Paweł Zalejski et Bartosz Zachłod, violon, Piotr Szumieł, alto, Piotr Skweres, violoncelle 49 Vendredi Stuttgarter Philharmoniker 20.02.2015 direction et piano solo: Christian Zacharias 57 Aula de l’Université à 20 h Jeudi Kammerorchester Basel 65 05.03.2015 dir.: Giovanni Antonini, Emmanuel Pahud, flûte Tournée de présentation d’un CD avec des œuvres de l’époque de la Révolution française Vendredi Nordwestdeutsche Philharmonie 20.03.2015 dir.: Yves Abel, Lisa Smirnova, piano 75 Mercredi Sinfonieorchester Wuppertal 29.04.2015 dir.: Toshiyuki Kamioka, Valeriy Sokolov violon 85 Mercredi Ensemble ∑igma 93 27.05.2015 Anne-Laure Pantillon, flûte, Nathalie Gullung, hautbois Séverine Payet, clarinette, Christian Schweizer, cor, Igor Ahss, basson, Marc Pantillon, piano Le billet de la Présidente Après les festivités du centenaire réunissant lors de quatorze concerts à chaque fois plus de cinq cents auditeurs, et après la « flash mob – mobilisation éclair » de centaines d’amateurs improvisés pour écouter un extrait de Carmen sur la rue et dans un grand centre commercial, c’est l’envie de nouvelles découvertes qui a inspiré votre comité dans la composition de cette saison. Visant le plus haut niveau artistique, les programmes proposent des chefs-d’œuvre de Beethoven, Brahms, Bruckner, Chopin, Mendelssohn, Mozart ou Tchaïkovski, associés à quelques compositeurs plus rarement entendus dans nos concerts : Clementi, Cherubini, Devienne, Bernstein, ou Gulda, pour ne citer qu’eux. Concernant les interprètes, de nouveaux artistes ou ensembles vont se produire à Fribourg, côtoyant ceux que vous avez déjà appréciés par le passé. La Philharmonie de Belgrade, pour sa première visite à Fribourg, ouvrira la saison ; elle sera suivie de deux connaissances : les Orchestres de chambre de Lausanne et de Bâle. Trois grands orchestres symphoniques allemands viendront pour la première fois à Fribourg, ceux de Herford, de Stuttgart et de Wuppertal, avec leurs chefs titulaires. Un événement particulier sera le concert de l’Orchestre de la Haute École de Musique Vaud Valais Fribourg (HEMU), dont les étudiants seront encadrés par tous les musiciens de l’Orchestre de chambre de Lausanne. Ce sera un témoignage de la préparation de la relève orchestrale, prévue dans la formation d’instrumentistes professionnels. Tous ces musiciens seront dirigés par un chef réputé, Kazushi Ono. Une autre soirée originale célébrera le centenaire de la naissance du personnage de Charlot : en effet, nous aurons l’opportunité de voir « Le Cirque », un film de Charlie Chaplin accompagné en direct par L’Orchestre de chambre de Genève. Parmi les solistes, nous retrouverons les pianistes Ingolf Wunder, Christian Zacharias et Lisa Smirnova, et le célèbre violoniste, récemment nommé professeur à la HEMU, Renaud Capuçon. Et, découvertes pour Fribourg, nous ferons la connaissance de trois célèbres artistes suisses, les pianistes Olivier Cavé et Francesco Piemontesi, et le maître de la flûte, Emmanuel Pahud, ainsi que d’un éminent représentant de l’école russe de violon, Valeriy Sokolov. Pour la musique de chambre, nous aurons l’un des meilleurs quatuors à cordes actuels, le Quatuor Apollon Musagète, et, pour clore la saison, l’Ensemble Σigma, composé de musiciens suisses réunis pour cette soirée autour de la flûte, dans des formations allant du duo au sextuor. Grâce à notre collaboration continue avec l’Institut de musicologie de l’Université, des introductions à quatre concerts symphoniques seront animées par l’équipe du professeur Luca Zoppelli. Au printemps 2012, nous avions fait nos « adieux » à l’Aula de l’Université. Au printemps 2015, il s’avère qu’ils ne seront pas définitifs, pour de t rès bonnes raisons, non seulement artistiques, que nous aurons l’occasion de partager avec vous à une autre occasion que dans ce Billet d’introduction. Nous profiterons ainsi des deux salles existantes, Équilibre et Aula, pour partager avec vous les plus grands plaisirs artistiques ! Barbara Senn Danecka 4 Die Botscha der Präsiden n Nach den Festlichkeiten unseres Jubiläums, die in 14 Konzerten jedesmal über 500 Zuhörer erreicht haben, und der „Flash Mob“ auf der Strasse und in einem grossen Einkaufszentrum, ebenfalls vor einem zahlreichen Publikum, möchte die Konzertgesellscha in der Saison 2014-‐2015 neue Entdeckungen vorstellen. Auf ein hohes künstlerisches Niveau ausgerichtet, enthalten die Programme Meisterwerke von Beethoven, Brahms, Bruckner, Chopin, Mendelssohn, Mozart oder Tschaikowsky, aber auch von Komponisten, die man in unseren Konzerten seltener hört: Clemen, Cherubini, Devienne, Bernstein oder Gulda, um nur diese zu nennen. Ebenso finden Sie unter den Interpreten neue Künstler neben denen, die Sie schon seit langem schätzen. Die Belgrader Philharmonie eröffnet mit ihrem ersten Besuch in Freiburg die Saison, worauf zwei gute Bekannte folgen, die Kammerorchester aus Lausanne und Basel. Drei grosse deutsche Symphonieorchester kommen das erste Mal nach Freiburg, aus Herford, Stu gart und Wuppertal, jeweils mit ihrem Chefdirigenten. Ein besonderes Ereignis ist das Konzert des Orchesters der Musikhochschule Waadt Wallis Freiburg, deren Studenten von den Musikern des Kammerorchesters Lausanne angeleitet werden, die sich zu ihnen gesellen. Dabei erleben Sie, wie der Nachwuchs von Orchestermusikern vorbereitet wird, was zur Ausbildung von Berufsmusikern gehört. Alle diese Musiker spielen unter dem renommierten Dirigenten Kazushi Ono. Ein anderer origineller Abend feiert ein Jahrhundert „Charlot“: Wir haben die Gelegenheit, mit „Der Zirkus“ wieder einen Film von Charlie Chaplin zu sehen, direkt begleitet vom Genfer Kammerorchester. Unter den Solisten besuchen uns wieder die Pianisten Ingolf Wunder, Chris an Zacharias und Lisa Smirnova, sowie der mi lerweile sehr bekannte Geiger Renaud Capuçon, seit kurzem Professor an der Musikhochschule Lausanne. Und wir ent-‐ entdecken drei bekannte Schweizer Künstler, die zum ersten Mal in Freiburg au reten: die Pianisten Olivier Cavé und Francesco Piemontesi und den Meisterflö sten Emmanuel Pahud, sowie Valeriy Sokolov, einen Vertreter der russischen Violinschule. Für die Kammermusik kommt eines der zur Zeit besten Streichquarte e, das Quarte Apollon Musagète, und zum Abschluss der Saison das Ensemble Σigma, in dem Schweizer Musiker einen Abend um die Flöte gestalten, vom Duo bis zum Sexte . Dank der Fortsetzung unserer Zusammenarbeit mit dem Musikwissenscha lichen Ins tut der Universität gibt es zu vier Symphoniekonzerten wieder eine Einführung durch Herrn Professor Zoppelli und seine Mitarbeiter. Im Frühjahr 2012 haben wir „ Abschied“ von der Aula der Universität genommen. Im Frühjahr 2015 zeigt sich, dass dieser Abschied nicht defini v war, und das aus sehr guten Gründen, auch künstlerischen, wie wir Ihnen bei einer anderen Gelegenheit während der Saison erklären werden. Somit profi eren wir von beiden Sälen, dem Équilibre und der Aula, um mit Ihnen grosse musikalische Momente zu teilen! Barbara Senn Danecka 5 Nos concerts sont réalisés avec le soutien de Nous les remercions. Nos vifs remerciements à Villars Maître Chocolatier SA pour ses cadeaux gourmands, et à Hertig Fleurs pour ses charmants bouquets. 6 Mardi 4 novembre 2014 à 20 h. 00 LA PHILHARMONIE DE BELGRADE DIRECTION : MUHAI TANG SOLISTE : INGOLF WUNDER F. CHOPIN CONCERTO POUR PIANO N° 1 EN MI MINEUR, OP. 11 (1830) (1810 – 1849) I. Allegro maestoso II. Romance : Larghetto III. Rondo : Vivace N. R IMSKI-KORSAKOV « SHÉHÉRAZADE », SUITE SYMPHONIQUE, OP. 35 (1888) (1844 – 1908) I. La mer et le vaisseau de Sinbad Largo e maestoso – Allegro non troppo II. Le récit du prince Kalender Lento – Andantino – Allegro molto – Con moto III. Le jeune prince et la jeune princesse Andantino quasi allegretto – Pochissimo più mosso – Come prima – Pochissimo più animato IV. La fête à Bagdad – La mer – Le vaisseau se brise sur un rocher surmonté d’un guerrier d’airain Allegro molto – Vivo – Allegro non troppo maestoso 7 04. 11. 2014 1er concert La Philharmonie de Belgrade L’un des orchestres symphoniques les plus anciens et réputés de Serbie, la Philharmonie de Belgrade, a marqué en 2013 un jubilé important, 90 ans de l’existence. La Philharmonie de Belgrade a été fondée au printemps 1923 par le célèbre compositeur serbe Stevan Hristic qui était son premier chef d’orchestre. Les premiers membres étaient des enseignants et les élèves les plus doués de l’école Mokranjac, la seule école de musique à l’époque à Belgrade. Le premier concert a eu lieu au Théâtre national de Belgrade en juillet 1923. Après la Seconde guerre mondiale le poste de chef d’orchestre a été assumé par Kresimir Baranovic à qui a succédé quelques années plus tard Zivojin Zdravkovic. Au cours de son mandat, la Philharmonie de Belgrade a vécu ses moments les plus brillants. De la grande réputation de l’orchestre de Belgrade témoignent le mieux peut-être les noms des artistes mondiaux qui se présentent avec cet ensemble, Arthur Rubinstein, Sir John Barbirolli, Sir Neville Marriner, Zubin Mehta, et des solistes tels Gerhard Oppitz, Jonathan Gilad, Mischa Maisky, Sol Gabetta, Daniel Müller-Schott, Isabelle Faust ou Valeriy Sokolov. C’est au début de 2001 qu’arrive à la tête de la Philharmonie de Belgrade le chef slovène Uros Lajovic qui a fait revenir l’ensemble de la Philharmonie de Belgrade sur la carte culturelle de l’Europe après la crise que ce dernier a traversé dans les années 90. Sous sa direction l’orchestre a donné des concerts dans toute l’Europe et aussi sur d’autres continents. Grâce à la qualité de ses concerts, mais aussi à l’aide du gouvernement japonais, qui a équipé l’orchestre de nouveaux instruments, cet ensemble est devenu l’orchestre symphonique le plus réputé de Serbie. Depuis, la Philharmonie de Belgrade a attiré de nombreux noms prestigieux qui ont apporté leur soutien à son développement. Son chef depuis 2010 est Muhai Tang. La Fondation de la Philharmonie de Belgrade Zubin Mehta, avec ses partenaires stratégiques, contribue à la qualité du travail de l’orchestre. Ses principaux buts sont de bâtir une nouvelle salle de concerts, de promouvoir la qualité du travail de l’orchestre, de développer les projets culturels en coopération avec les philharmonies des pays voisins (les Orchestres Philharmoniques de Zagreb, en Croatie, et de Ljubljana, en Slovénie), ainsi que les projets du rapprochement de la musique classique des plus jeunes générations. La Fondation de la Philharmonie de Belgrade est considérée comme principal promoteur du modèle du financement par la coopération des secteurs privé et d’État dans le financement de la culture en Serbie. La Philharmonie de Belgrade a marqué son jubilé dans un esprit de célébration par le cycle « À la rencontre du jubilé » qui était une sorte de mémoire des chefs d’orchestre, des artistes et des programmes qui ont laissé une trace tangible dans l’histoire de la Philharmonie. Durant cette saison 2014/15 a lieu une première tournée aux USA grâce au chef Zubin Mehta qui a été souvent l’hôte de la Philharmonie. Die Belgrader Philharmonie wurde 1923 gegründet und wird heute als Na onalorchester Serbiens angesehen. Das Durchschni salter der 98 Musiker beträgt 35 Jahre. „Eines der führenden Orchester Europas“ telte The Independent, über „Serbiens Kult-‐Orchester“ schrieb die Financial Times, und die Zagreber Morgen8 Muhai Tang, chef d’orchestre Il est le plus jeune fils du cinéaste chinois Tang Xiaodan et le frère du peintre et poète Tang Muli. Il apprend la musique avec ses parents et étudie la composition et la direction au Conservatoire de musique de Shanghai. Il se perfectionne avec Hermann Michael, à la Hochschule für Musik de Munich. Sa carrière internationale débute lorsque Herbert von Karajan l’invite à diriger la Philharmonie de Berlin durant la saison 1983-84, une invitation renouvelée plus tard. Il est le directeur de l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian à Lisbonne de 1988 à 2001. De 1991 à 1995 il est aussi le directeur de l’Orchestre Philharmonique Royal des Flandres. Il fait ses débuts aux USA avec le San Francisco Symphony Orchestra en 1988 et en Australie avec le Queensland Symphony Orchestra. De 2003 à 2006 il dirige l’Opéra National de Finlande, puis de 2006 à 2011 il est à la tête de l’Orchestre de chambre de Zurich. C’est en 2010 qu’il devient directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de Belgrade. Il reçoit en 2002 le Grammy Award for Best Classical Contemporary Composition pour le Concert de Gaudí for Guitar and Orchestra. Der chinesische Dirigent Muhai Tang wurde nach Chinas Öffnung als erster chinesischer Dirigent zum Studium in den Westen gesandt, wo er an der Münchner Musikhochschule in den Haup ächern Komposi on und Dirigieren abschloss. Auf Einladung von Herbert von Karajan dirigierte er 1983 erstmals die Berliner Philharmoniker. Der aussergewöhnliche Erfolg führte zu mehreren Wiedereinladungen sowie zu Engagements bei weiteren Spitzenorchestern. 9 04. 11. 2014 zeitung bezeichnete den Klangkörper als „die erfolgreichste kulturelle Ins tu on Serbiens“. Dieses Image hat auch dazu geführt, dass nach den poli schen Wirren heute wieder namha e Dirigenten und Solisten in Belgrad gas eren. 2010 wurde der renommierte, seit Jahrzehnten in Europa ansässige chinesische Dirigent Muhai Tang (ebenfalls Künstlerischer Leiter des Philharmonischen Orchesters Shanghai) zum Chefdirigenten berufen. Unter seiner Leitung profilierte sich das Orchester zum besten Klangkörper des ehemaligen Jugoslawien. Die Zusammenarbeit durch Austauschkonzerte mit den Philharmonischen Orchestern von Zagreb in Kroa en und Ljubljana in Slowenien hat grossen Erfolg. Der ausgezeichnete Ruf der Belgrader Philharmonie führte auch zu Tourneen durch Österreich, Italien, Frankreich, Schweden, Deutschland und die Schweiz. 2014/15 findet erstmals eine von Zubin Mehta ini ierte USA-‐Tournee sta . Der renommierte Dirigent gas erte in den letzten Jahren wiederholt bei der Belgrader Philharmonie, zu deren Förderung er eine Zubin Mehta-‐S ung ins Leben rief und auch den Anstoss gab für den Bau einer neuen Konzerthalle. 1987 übernahm Muhai Tang als Chefdirigent das Gulbenkian-‐Orchester Lissabon. Weitere Sta onen seiner Karriere waren das Queensland Symphony Orchestra Brisbane, das Muhai Tang 2005 zum Ehrendirigenten ernannte. Auch der Königlichen Philharmonie von Flandern und der Finnischen Na onaloper Helsinki stand er während mehrerer Jahre vor. In seiner Heimat bekleidete er die Posi on des Chefdirigenten beim Na onalen Symphonierchester Chinas. Von 2006 bis 2011 war Muhai Tang Chefdirigent des Zürcher Kammerorchesters. Seit 2010 ist Muhai Tang Chefdirigent der tradi onsreichen Belgrader Philharmonie. Bei den Prager Symphonikern ist er zur Zeit Hauptdirigent. In seinem Heimatland wirkt er als Künstlerischer Leiter der Grossen Oper Tianjin sowie Chefdirigent des Tianjin Symphonieorchesters, in gleicher Funk on beim Philharmonischen Orchester Shanghai, und zudem betreut er als Künstlerischer Leiter auch das Zhejiang-‐ sowie das Henan-‐Symphonieorchester. Mehrere der zahlreichen CD-‐Produk onen Muhai Tangs wurden preisgekrönt wie z. Bsp. die CD mit Tan Duns Gitarrenkonzerten, die 2002 mit einer Grammy-‐Auszeichnung bedacht wurde. Die jüngste DVD-‐Produk on präsen ert Opernarien mit Cecilia Bartoli. Ingolf Wunder, pianiste Il naît en 1985 à Klagenfurt, en Autriche, et commence l’apprentissage de la musique à l’âge de 4 ans. Il apprend tout d’abord le violon, puis son professeur le convainc d’étudier le piano, alors qu’il a 14 ans, lorsqu’il découvre son don pour cet instrument. Il étudie aux Conservatoires de Klagenfurt et de Linz, puis à l’Universität für Musik und darstellende Kunst, à Vienne. Il prend régulièrement des conseils auprès du pianiste polonais Adam Harasiewicz, lui-même premier prix du Concours Chopin en 1955. Il joue avec le Mozarteumorchester Salzburg, les Münchner Symphoniker, le Wiener Kammerorchester et la Tapiola Sinfonietta. Il a eu très tôt l’occasion de jouer dans la Schubertsaal des Wiener Konzerthauses. Il joue à Paris au Théâtre des Champs-Élysées avec l’Orchestre National de France. Ses récitals l’ont mené à Lisbonne, Madrid, Budapest, Vancouver, au Théâtre Mariinsky de SaintPétersbourg, à la Tonhalle de Zurich, au Musikverein de Vienne et au Konzerthaus de Berlin. Il est l’invité du Festival de La Roque d’Anthéron et du Klavierfestival Ruhr. En 2011, il fait une tournée au Japon avec l’Orchestre Philharmonique de Varsovie sous la direction d’Antoni Wit. Le 2e Prix (ex-æquo avec le pianiste russolithuanien Lukas Geniušas) remporté lors du XVIe Concours International de Piano Frédéric Chopin à Varsovie, en octobre 2010, a donné un nouvel élan à la carrière 10 Der Pianist Ingolf Wunder hat mit seinem Erfolg beim Chopin-‐We bewerb 2010 in Warschau eindrucksvoll unter Beweis gestellt, dass er ein Chopin-‐Interpret allerersten Ranges ist. So erspielte sich der junge Österreicher bei dem legendären Klavierwe bewerb nicht nur den 2. Preis, sondern auch mehrere Sonderpreise und den Publikumspreis. Er ist auch Preisträger zahlreicher anderer We bewerbe und erhielt unter anderem erste Preise beim Steinway-‐We bewerb in Hamburg, bei „Prima la musica“ im österreichischen Feldkirch und beim „Concours Musical de France“ in As . 2001 nahm er am 36. Interna onalen Liszt-‐We bewerb in Budapest teil und wurde mit dem Preis der Stadt Budapest ausgezeichnet. Ingolf Wunder wurde 1985 in Klagenfurt geboren. Seinen ersten Musikunterricht erhielt er mit vier Jahren. Zunächst widmete er sich dem Violinspiel und erzielte hier schon früh erste Erfolge. Mit dem Klavier befasste er sich erst im Alter von 14 Jahren intensiver. Nach dem Besuch der Konservatorien in Klagenfurt und Linz studierte er Klavier an der Universität für Musik und darstellende Kunst in Wien. Heute holt er sich gelegentlich Rat bei seinem Mentor Adam Harasiewicz, dem polnischen Pianisten und Gewinner des Warschauer We bewerbs 1955. Bereits mit 14 Jahren debü erte Wunder im Schubertsaal des Wiener Konzerthauses. Zwei Jahre später spielte er im Pariser Théâtre des Champs-‐Élysées mit dem Orchestre Na onal de France Prokofieffs 3. Klavierkonzert. Konzerte und Soloauftri e führten ihn unter anderem nach Lissabon, Madrid, Budapest, Vancouver, ins Mariinsky-‐Theater St. Petersburg, in die Tonhalle Zürich, den Musikverein Wien und das Konzerthaus Berlin. Er war auch Gast bei renommierten Fes vals. 2011 begleitete er die Warschauer Philharmoniker unter Antoni Wit als Solist auf einer Japantournee. 2006 erschien Ingolf Wunders erste CD mit Chopin und Ravels Gaspard de la nuit (ORF). Seit Februar 2011 ist er Exklusivkünstler beim Label Deutsche Grammophon. Erstes Ergebnis dieser Zusammenarbeit war eine CD mit Solowerken von Chopin, die bereits wenige Monate später veröffentlicht und von der Kri k mit grossem Lob bedacht wurde. Seine neueste CD erschien 2014; auf ihr spielt er das Erste Klavierkonzert von Tschaikowsky sowie das Erste Klavierkonzert von Chopin zusammen mit der St. Petersburger Phiharmonie unter der Leitung von Vladimir Ashkenazy. 11 04. 11. 2014 d’Ingolf Wunder. Outre le fait qu’il y a aussi remporté deux prix spéciaux : ceux pour la meilleure exécution d’un Concerto et de la Polonaise-Fantaisie op. 61, Ingolf Wunder s’est révélé, au fil des étapes du Concours Chopin, le préféré du public, de la critique et de la presse ! Depuis 2011 Ingolf Wunder a un contrat d’exclusivité avec Deutsche Grammophon. Son CD d’œuvres de Chopin a reçu les louanges de la critique. Le Premier Concerto pour piano de Frédéric Chopin Fils d’un professeur de français installé à Varsovie et d’une authentique Polonaise, tous deux très musiciens, le jeune Frédéric fut un enfant prodige et fêté comme l’avait été Mozart. Il n’en fut pas moins élève du Conservatoire de Varsovie pour l’harmonie, le contrepoint et la composition ; mais au piano, il savait déjà presque tout. Rapidement adulé par la haute société varsovienne, il quittera cependant son pays en 1830, pour des séjours à l’étranger, avant de se fixer à Paris. Les deux Concertos pour piano ont été achevés par Chopin durant sa dernière année à Varsovie, soit en 1829-30. Il avait alors dix-huit ans. Le style et la matière de leur composition appartiennent à un genre très en vogue au début du XIXe s. : le concerto « brillant », plus proche des œuvres de Hummel, Kalkbrenner, Field ou Moscheles – tous de célèbres concertistes à cette époque –, que de celles de Beethoven, Mendelssohn, ou, plus tard, Schumann. Le genre du concerto, jugé alors « démodé », ne retrouvera sa faveur auprès des organisateurs de concerts que plus tard, après 1840. Dédié au célèbre pianiste Kalkbrenner, ce Premier Concerto est en réalité le second dans la chronologie : mais, comme le Deuxième Concerto, il appartient encore à la période « polonaise » du musicien. Composé pendant l’été de 1830, – alors que le Deuxième Concerto a été terminé à la fin de l’hiver 1829 et créé le 17 mars 1830 –, il sera, lui, créé le 11 octobre de la même année, également à Varsovie. C’est le dernier concert de Chopin dans son pays avant son départ pour Vienne, Munich, Stuttgart, puis Paris. L’œuvre ne sera publiée qu’en 1833. Stylistiquement, si l’on fait une comparaison avec ceux de Mozart, le concerto « brillant » a accentué le contraste entre passages d’expression plus lyrique, soignant particulièrement la mélodie et sa place d ans l’œuvre, et des éléments plus figuratifs, destinés encore d avantage à la bravoure et à la virtuosité. La manière dont le jeune Chopin traite tous ces éléments, même si la forme reste dans le ton de l’époque, montre déjà pleinement qu’il est sur la voie de sa maturité Les Concertos de Chopin, qui ont eu d’emblée une place de choix dans le grand répertoire, ont néanmoins été critiqués à plusieurs reprises (et pas entièrement sans raisons) pour leurs défauts en ce qui touche à la forme et en ce qui concerne la structure tonale. Mais on n’a pas su voir combien ils préfiguraient le génie émotionnel et pianistique des œuvres qui suivront ! Quant au reproche souvent formulé d’une sorte d’anachronisme de leur orchestration, c’est bien par ignorance des caractéristiques du concerto « brillant » et des usages de l’époque qu’on l’a fait. Les plus grands pianistes jouaient alors le plus souvent leurs concertos soit avec le seul accompagnement d’un quintette à cordes – ce f ut le cas lors de la création de ce Premier Concerto en mi mineur – soit même sans orchestre du tout, remplaçant eux-mêmes les passages intermédiaires ! À propos de cette orchestration, on cite souvent Hector Berlioz (les deux compositeurs n’appréciaient que peu la musique l’un de l’autre…) : « Dans les compositions de Chopin, tout l’intérêt est concentré sur la partie de piano ; l’orchestre n’est rien qu’un froid et presque inutile accompagnement ». Mais on oublie généralement le Berlioz enthousiaste, écrivant 12 Das Erste Klavierkonzert von Frédéric Chopin ist, chronologisch betrachtet, sein zweites. Beide Klavierkonzerte schrieb der Achtzehnjährige in seinem letzten Warschauer Jahr, bevor er nach Paris ging. Chopins Klavierkonzerte gehören der Gattung des „brillanten Konzerts“ an, die zu Beginn des 19. Jahrhunderts sehr beliebt war und die man vor allem bei Hummel, Kalkbrenner, Fields und Moscheles findet, den bekanntesten Konzertpianisten jener Zeit, die auch komponierten. Ihren Klavierkonzerten stehen also diejenigen Chopins näher als denen Beethovens oder von Chopins Zeitgenossen Mendelssohn und Schumann. Obwohl das erste Klavierkonzert Chopins ein Jugendwerk ist, das unter den eben erwähnten Einflüssen entstanden ist, ist es bereits ein unverkennbarer Chopin. Man hat ihm o seine unzeitgemässe Orchestrierung vorgeworfen, aber dazu muss man wissen, dass die brillanten Konzerte der Epoche o mit einer reduzierten, ja sogar ganz ohne Begleitung gespielt wurden, wobei der Solist auch die reinen Orchesterpar en spielte. Auch Chopins erstes Klavierkonzert wurde bei der Uraufführung nur von einem Streichquinte begleitet. Berlioz, der Chopins Musik nicht besonders schätzte, was übrigens auf Gegensei gkeit beruhte, meinte: „In Chopins Komposi onen konzentriert sich das ganze Interesse auf den Klavierpart. Das Orchester ist lediglich eine kalte und fast überflüssige Begleitung.“ Trotzdem konnte auch Berlioz dem Charme der Musik Chopins nicht ganz widerstehen; 1848, schrieb er: „Am selben Abend liess Chopin uns ein wunderbares Klavierkonzert hören, sprühend vor Schwung, Anmut und Frische, spritzigen Capricci, heiklen Passagen und reizenden Arabesken, das er mit dem ihm eigenen überragenden Talent spielte. Ich hä e noch viel über Chopin und seine Musik zu sagen.“ La Suite symphonique « Shéhérazade » de Nicolas Rimski-Korsakov Succédant immédiatement au Capriccio espagnol, cette Suite a été composée en 1888 à Saint-Pétersbourg. C’est l’œuvre la plus populaire du compositeur. C’est aussi le plus important monument « oriental » de toute la musique du XIXe s. Le compositeur s’explique sur la composition de son œuvre : « Le programme, qui m’a guidé lors de la composition de Shéhérazade, consistait en épisodes séparés des Mille et une Nuits... Le lien était fourni par de courtes introductions aux première, deuxième et quatrième parties, et par un intermède pour la troisième, tous écrits 13 04. 11. 2014 après un concert, en 1834 : « Dans la même soirée, Chopin nous a fait entendre un magnifique concerto de piano étincelant de verve, de g râce, de f raîcheur, de caprices piquants, de traits délicats, de ravissantes arabesques, qu’il a exécuté avec le talent supérieur qu’on lui connaît. J’aurais beaucoup à dire sur Chopin et sa musique ». Les deux Concertos de Chopin sont des œuvres de jeunesse et, en partie, de l’inexpérience, mais créations d’un génie dont ils portent déjà la marque, et nullement, comme on l’affirme encore volontiers, de simples prétextes à la vélocité des doigts ! « Dans cette musique, les traits sont inspirés », dira Maurice Ravel. (D’après François-René Tranchefort, 1986, et Jim Samson, 1996) pour un violon solo et représentant la belle Shéhérazade elle-même, narrant au terrible sultan Shahriar ses contes merveilleux... Pour ses récits, Shéhérazade empruntait aux poètes leurs vers, aux chansons populaires leurs paroles, et elle intercalait les récits et les aventures les uns dans les autres... On chercherait vainement, dans ma Suite symphonique, des leitmotive liés à des idées poétiques ou à des images précises. Au contraire, dans la majorité des cas, ces prétendus leitmotive ne sont que des matériaux purement musicaux, des prétextes pour des développements symphoniques. Ces motifs passent et repassent à travers toute l’œuvre, s’enchaînent ou s’entrelacent... J’ai donc simplement songé à composer une suite en quatre parties intimement liées entre elles par des thèmes et des motifs communs, mais offrant, en fin de compte, une sorte de kaléidoscope d’images fabuleuses de caractère oriental. Je n’ai voulu que diriger légèrement l’imagination de l’auditeur dans un domaine où s’était exercée ma propre fantaisie. Je souhaitais – s’il aimait ma musique – qu’il comprît qu’il s’agissait d’un récit oriental et non pas seulement de quatre morceaux symphoniques ». Il est important de noter que Rimski-Korsakov a particulièrement bien traduit une caractéristique essentielle des contes des Mille et une Nuits, l’imbrication des histoires les unes dans les autres. (D’après André Lischké, 1986) In der symphonischen Suite Scheherazade setzt Nikolai Rimski-Korsakow berükkende Märchenbilder aus Tausendundeiner Nacht in Musik. Zur fantas sschen chen lite-‐ iterarischen Vorlage kommt sein eigenes Erleben des Orients hinzu, denn als junger Marineoffizier ha e er während drei Jahren die Meere der Welt bereist. Das Werk zeichnet in der Einleitung zunächst die Rahmenhandlung der 1001 Geschichten: In zwei Haup hemen, die im weiteren Verlauf der Suite noch o au auchen, erstehen vor uns die Gestalten des grausamen Sultans Schahriar, der wegen der Untreue seiner Geliebten tödliche Rache an allen Frauen nehmen will, und der ebenso charmanten wie klugen Scheherazade, der es gelingt, mit ihrer Erzählkunst die Neugier des Sultans jeweils so zu wecken, dass er die Absicht, sie als Vertreterin des weiblichen Geschlechts zu töten, von Nacht zu Nacht verschiebt. Vier der Erzählungen dieser Nächte werden nun in betörend farbigen Bildern aufgerollt. Da sind zuerst die kühnen Meeresfahrten Sindbads des Seefahrers. Dann der Bericht von den spassigen Schnurren des orientalischen Eulenspiegels, des Prinzen Kalender. Sultan Schahriar unterbricht einmal wirsch die erste Geschichte; die zweite bringt auch ihn zum Lachen. Die dri e, sehr zarte und kindliche „Vom jungen Prinzen und der Prinzessin“ scheint jedoch ihre Wirkung zu verfehlen, denn wieder ertönt das drohende Mo v des rachedurs gen Despoten. Da beschreibt ihm Scheherazade das Fest in Bagdad und das tragische Geschehen des Schiffs, das gegen den Magnetberg treibt und zerschellt. Der Sultan erkennt den Sinn der Erzählung: die Vereinsamung des Menschen durch Hass. Er ist überwunden und gibt seine furchtbare Rache auf. Der Ausklang des Werkes verbindet die musikalischen Mo ve Scheherazades und des Sultans miteinander. 14 2e concert Mercredi 26 novembre 2014 à 20 h. 00 26. 11. 2014 Présentation à 19 h. 00 à la salle du 7e étage d’Équilibre L’ORCHESTRE DE CHAMBRE DE GENÈVE DIRECTION : PHILIPPE BÉRAN CHARLIE CHAPLIN THE CIRCUS — LE CIRQUE (1928) (1889 – 1977) PROJECTION DU FILM LE CIRQUE, AVEC, DEVANT L’ÉCRAN, L’INTERPRÉTATION DE LA MUSIQUE ORIGINALE COMPOSÉE PAR CHARLIE CHAPLIN POUR SON FILM, DANS LEQUEL JOUENT LES ACTEURS SUIVANTS : MERNA K ENNEDY : UNE CAVALIÈRE DE CIRQUE, BELLE-FILLE DU PROPRIÉTAIRE DU CIRQUE, ALLAN ERNEST GARCIA : LE PROPRIÉTAIRE DU CIRQUE ET ARBITRE DE RING, HENRY BERGMANN : UN VIEUX CLOWN, HARRY CROCKER : R EX, UN FUNAMBULE, CHARLIE CHAPLIN : UN CLOCHARD. ARRANGEMENT ET INSTRUMENTATION : ERIC JAMES & LAMBERT WILLIAMSON. 15 L’Orchestre de chambre de Genève L’Orchestre de chambre de Genève (connu sous le sigle L’OCG) est un ensemble qui prône l’excellence dans tous les répertoires, allant de la musique baroque à la musique contemporaine, faisant ainsi découvrir au public des œuvres trop peu jouées dans les salles de concerts habituelles. L’utilisation fréquente des instruments « historiques » par ses musiciens, en alternance avec les instruments modernes, fait de L’OCG un orchestre unique en son genre. De nombreux chefs et solistes de grande renommée ont contribué à forger l’identité et l’originalité de L’OCG depuis sa création en 1992, tels que Armin Jordan, Ivor Bolton, Rinaldo Alessandrini, Thomas Rösner, Natalie Dessay, Sandrine Piau, Véronique Gens, Andreas Scholl, Patricia Kopatchinskaja, Aldo Ciccolini, et bien d’autres. C’est sous l’impulsion de Michael Hofstetter, successeur de Thierry Fischer et de Lev Markiz, que L’OCG a pris sa véritable place sur la scène musicale à Genève et en Suisse, et s’est hissé au rang des orchestres de tout premier ordre. Le chef et pianiste David Greilsammer a poursuivi le travail engagé par ses prédécesseurs, mais a également développé de nouveaux projets innovants. Dès la saison 2013-2014, Arie van Beek, chef invité privilégié les trois saisons précédentes, est nommé directeur artistique et musical afin de consolider et développer son empreinte sur la phalange genevoise. L’OCG présente chaque année une saison de concerts à Genève, principalement au Bâtiment des Forces Motrices et souvent enregistrés par Espace 2. Au-delà de ses concerts de soirée, L’OCG collabore régulièrement avec divers partenaires culturels genevois, dont la Ville de Genève, le Grand Théâtre de Genève, la Haute École de Musique, l’Opéra de chambre de Genève, les chorales genevoises, le Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre, la Compagnie Gilles Jobin ou encore l’Orchestre des Pays de Savoie. L’OCG est par ailleurs l’invité de nombreux festivals, dont Archipel, La Bâtie, Carouge, Bellerive, Gstaad ou Tannay. L’OCG collabore étroitement avec le Concours de Genève – CIEM, notamment pour l’enregistrement de disques offerts aux lauréats, dont Lorenzo Soulès, István Várdai, Louis Schwizgebel-Wang et Gilles Vonsattel. En 2012, L’OCG enregistre un disque consacré à Mozart sous le prestigieux label Sony Classical. Das Orchestre de chambre de Genève wurde 1992 gegründet und legt grossen Wert darauf, sich im gesamten Repertoire vom Barock bis zur zeitgenössischen Musik durch seine Interpreta onen auszuzeichnen und dem Publikum auch Werke zu präsen eren, die nur selten in den Konzertsälen erklingen. Der häufige Einsatz von historischen im Wechsel mit modernen Instrumenten macht das OCG zu einem einzigar gen Orchester, dessen Iden tät durch zahlreiche bedeutende Dirigenten und Solisten geformt wurde, darunter Armin Jordan, Ivor Bolton, Rinaldo Alessandrini, Thomas Rösner, Natalie Dessay, Sandrine Piau, Véronique Gens und viele andere. Unter dem Dirigenten Michael Hofste er, Nachfolger von Thierry Fischer und Lev Markiz, hat sich das OCG zu einem erstrangigen Orchester entwickelt, das in der Genfer und Schweizer Musikszene einen bedeutenden Platz einnimmt. Der Pi16 Philippe Béran, chef d’orchestre Né à Genève en 1962, Philippe Béran a suivi une double formation, scientifique (physique théorique à l’Université de Genève) et musicale. Il est Premier Prix du Conservatoire de Genève et du Conservatoire National de Paris. Il dirige aujourd’hui une centaine de concerts et de spectacles par an, en Suisse et dans le monde. Outre un très vaste répertoire, qui s’étend du XVIIIe au XXIe siècles, dans tous les genres musicaux, il possède trois cartes maîtresses : le ballet, les concerts commentés et les ciné-concerts. Désireux de faire découvrir le plaisir de la musique au jeune public, il a développé un nouveau type de concerts qu’il commente et dirige simultanément, et dans lesquels, parfois, il invite la salle à chanter. Musique symphonique, lyrique ou musique de film : ces productions rencontrent en Suisse romande un succès inégalé. Très investi dans la transmission de la musique à la jeunesse, il a été pendant 10 ans responsable de l’action pédagogique de l’Orchestre de la Suisse Romande et de l’Orchestre de chambre de Lausanne et dirige avec bonheur et passion l’Orchestre du Collège de Genève. Très régulièrement invité par le Grand-Théâtre de Genève et l’Opéra de Lausanne, Philippe Béran poursuit également une carrière internationale. Il fut chef associé de l’Opéra de Bordeaux de 1997 à 2000 et travaille régulièrement avec des institutions aussi prestigieuses que le Ballet National de Paris, le New York City Ballet, le Ballet Royal de Suède ou l’Opéra National de Finlande. Philippe Béran en quelques mots : énergie, émotion, imagination, enthousiasme, humour, plaisir, rigueur, précision, professionnalisme précision et qualité. 17 26. 11. 2014 anist und Dirigent David Greilsammer hat die Arbeit seiner Vorgänger fortgesetzt, aber auch neue Projekte entwickelt. Seit der Saison 2013-‐2014 ist der Holländer Arie van Beek künstlerischer Leiter des Orchesters, nachdem er bereits in den drei vorangegangenen Saisons sein bevorzugter Gastdirigent war. Die Genfer Konzerte des OCG finden hauptsächlich im Bâ ment des Forces Motrices sta und werden häufig vom Westschweizer Radio Espace 2 aufgenommen. Daneben arbeitet das Orchester regelmässig mit anderen kulturellen Einrichtungen zusammen, wie dem Genfer Grand Théâtre, der Genfer Musikhochschule, dem Volkskonservatorium, dem Orchestre des Pays de Savoie und verschiedenen Chören. Ebenso tri es an Fes vals auf und wirkt am Concours de Genève mit, wenn es an Konzerten mit den Preisträgern au ri . 2012 erschien bei Sony Classical die CD „Mozart in between“, in der das OCG David Greilsammer als Solisten begleitet und unter seiner Leitung spielt. Der Dirigent Philippe Béran wurde 1962 in Genf geboren und schloss ein Studium der Mathema k und Physik an der Universität Genf 1986 mit dem Diplom in Theore scher Physik ab. Daneben studierte er Klavier und Klarine e am Genfer Konservatorium; als Schüler von Thomas Friedli erhielt er einen Pre mier Prix de virtuosité für sein Klarine enspiel. Nach dem anschliessenden Diri gierstudium bei Arpad Gerecz wurde er 1990 mit dem Preis für Orchesterdirek on ausgezeichnet. Es folgten Meisterkurse bei Peter Eötvös und Leonard Bernstein. Während zehn Jahren unterrichtete Philippe Béran Mathema k, Physik und Musik am Gymnasium, und auch seit er sich ausschliesslich der Musik widmet, ist ihm seine Beziehung zum jungen Publikum wich g. Mit Enthusiasmus vermi elt er seine leidenscha liche Liebe zur Musik den jungen Zuhörern in kommen erten Konzerten Das Freiburger Publikum erinnert sich gewiss noch an das Konzert im Februar 2008, in dem das Orchestre de la Suisse Romande unter der Leitung von Philippe Béran die Projek on von Charlie Chaplins Film „Modern Times“ mit dessen Musik begleitete. In Genf wurde dasselbe Konzert im Dezember 2011 zehnmal aufgeführt, und jedesmal war die Victoria Hall ausverkau . Philippe Béran wird immer wieder als Dirigent vom Grand-‐Théâtre de Genève und von der Lausanner Oper eingeladen. Von 1997 bis 2000 war er assoziierter Dirigent der Oper von Bordeaux, und er arbeitet regelmässig mit so renommierten Ins tu onen wie dem Ballet Na onal de Paris, dem New York City Ballet, dem Königlichen Schwedischen Balle und der Finnischen Na onaloper. Philippe Béran hat auch viel Freude daran, das Orchestre du Collège de Genève zu dirigieren, dessen Musiker 14 bis 19 Jahre alt sind und mit denen er bereits auf Tournee gegangen ist, sogar schon einmal in China. « Le Cirque » de Charlie Chaplin Chaplin développa dès l’enfance une passion pour la musique et apprit seul à jouer du piano, du violon et du violoncelle. Il considérait que l’accompagnement musical faisait partie intégrante de ses films et, à partir de L’Opinion publique, il consacra beaucoup de temps à ce domaine. Il composa lui-même la bande-son des Lumières de la ville et fit de même pour tous ses films suivants ;; à partir de la fin des années 1950 et jusqu’à sa mort, il resonorisa tous ses anciens court-métrages muets. Comme il n’avait reçu aucune éducation musicale, Chaplin ne savait pas lire ou écrire des partitions et il fit appel à des compositeurs professionnels comme David Raskin, Raymond Rasch et Eric James, pour mettre en forme ses idées. Certains critiques ont ainsi avancé que la musique de ses films devait être attribuée aux compositeurs ayant travaillé avec lui ; Raskin, qui participa à la mise en musique des Temps Modernes, a néanmoins souligné le rôle créatif et moteur de Chaplin dans le processus de composition. Au début de ce travail, qui pouvait durer des mois, Chaplin décrivait exactement ce qu’il voulait aux compositeurs et jouait au piano les 18 Der Film Der Zirkus von Charlie Chaplin wurde am 6. Januar 1928 im New Yorker Strand Theatre zum ersten Mal gezeigt. Im Mi elpunkt der Handlung steht die Figur des Tramps, die Chaplin bereits in seinen ersten Filmen au reten liess und die er häufig selber spielte, wie auch in diesem Film, in dem der Tramp fälschlicherweise des Taschendiebstahls verdäch gt und von der Polizei gejagt wird. Auf der Flucht platzt er in eine Zirkusvorstellung und bringt das Publikum unfreiwillig zum Lachen. Darau in möchte der Zirkusdirektor ihn als Clown engagieren. Doch der Tramp kann nicht auf Befehl lus g sein. Er wird daher nur als Requisiteur angestellt. Durch die Missgeschicke, die ihm dabei passieren, wird er zur Haupta rak on des Zirkus ohne selbst etwas davon zu ahnen. Erst die S e ochter des Direktors, in die sich Charlie verliebt hat, öffnet ihm die Augen. Doch der Traum Charlies von einer gemeinsamen Zukun mit der schönen Kunstreiterin platzt, als der Seiltänzer Rex engagiert wird. Die Musik war für Chaplin ein wesentliches Element seiner Filme, für das er viel Zeit aufwendete. Das blieb auch so bei seinen Tonfilmen, deren Musik er ebenfalls selbst komponierte. Ende der 50er Jahre begann er sogar, seine alten Kurzfilme mit einer Tonspur zu versehen. Seit seiner Kindheit liebte Charlie Chaplin die Musik und brachte sich selbst das Spielen auf Klavier, Geige und Cello bei. Aber er blieb ohne musikalische Ausbildung und konnte seine Musik nicht selbst in einer Par tur festhalten. Dazu war 19 26. 11. 2014 éléments qu’il avait improvisés. Ces mélodies étaient ensuite développées en étroite collaboration. Pour l’historien du cinéma Jeffrey Vance, « même s’il s’appuyait sur ses associés pour mettre en forme des instrumentations complexes, les consignes musicales étaient les siennes, et pas une note n’était placée sans son accord ». Les compositions de Chaplin donnèrent lieu à trois chansons populaires : Smile, composée pour Les Temps modernes, fut par la suite mise en paroles par John Turner et Geoffrey Parsons, puis interprétée par Nat King Cole en 1954. Pour Les Feux de la rampe, Chaplin composa Terry’s Theme, qui fut popularisée par Jimmy Young sous le titre Eternally en 1952. Enfin, la chanson This Is My Song, chantée par Petula Clark pour La Comtesse de Hong-Kong, connut un grand succès commercial et atteignit la première place du palmarès britannique en 1967. En dehors de ses deux récompenses d’honneur, le seul Oscar que Chaplin remporta fut celui de la meilleure musique de film à l’occasion de la réédition des Feux de la rampe en 1973. Avant le début de la procédure de divorce d’avec Lita Grey, Chaplin avait commencé à t ravailler sur un nouveau film, Le Cirque. Le tournage fut suspendu dix mois durant le scandale de son divorce et la production f ut marquée par des difficultés. Finalement terminé en octobre 1927, Le Cirque sortit en janvier 1928 et reçut un accueil positif. Lors de la première cérémonie des Oscars, Chaplin reçut un Oscar d’honneur « pour sa polyvalence et son génie à jouer, écrire, mettre en scène et produire Le Cirque ». Malgré le succès du film, Chaplin l’associa avec le stress de la période de sa production ; il ne le mentionna même pas dans son autobiographie et eut du mal à y retravailler quand il le resonorisa en 1967. (D’après Wikipedia) er auf die Hilfe professioneller Komponisten wie David Raskin, Raymond Rasch und Eric James angewiesen, so dass manche Kri ker meinen, Chaplin sei eigentlich gar nicht der Autor seiner Filmmusik. Doch David Raskin, der an der Musik zu Moderne Zeiten mitgearbeitet ha e, betonte die führende krea ve Rolle Chaplins bei der Komposi on dieser Musik. Zu Beginn der Arbeit, die sich über Monate hinziehen konnte, beschrieb Chaplin dem professionellen Mitarbeiter exakt, was ihm vorschwebte, und spielte ihm die Melodien auf dem Klavier vor. Dieses musikalische Grundmaterial wurde dann von beiden gemeinsam bearbeitet. Gemäss dem Filmhistoriker Jeffrey Vance stützte sich Chaplin zwar auf die Hilfe professioneller Komponisten, um etwa komplexe Orchestrierungen zu realisieren, aber er gab die nö gen Anweisungen, und keine Note fand ihren Platz ohne seine Zus mmung. So ist der einzige Oscar, den Chaplin ausser dem weiter unten erwähnten Ehren-‐Oscar erhalten hat, der für die Musik seines Films Rampenlicht bei dessen Wiederaufführung 1973. Die Arbeit am Film Der Zirkus musste wegen der Scheidung Chaplins für zehn Monate unterbrochen werden und war auch sonst mit Schwierigkeiten verbunden. Im Oktober 1927 wurde der Film schliesslich fer ggestellt und bei der Premiere im Januar 1928 vom Publikum begeistert aufgenommen. Bei der ersten Oscar-‐Verleihung im Mai 1929 erhielt Chaplin einen Ehren-‐Oscar „für die Vielsei gkeit und das Genie, den Film Der Zirkus verfasst, inszeniert und produziert sowie darin selbst gespielt zu haben“. Für ihn selbst war die Produk on dieses Films derart mit Stress verbunden gewesen, dass er ihn trotz seinem grossen Erfolg in seiner Autobiographie nicht einmal erwähnte. 20 3e concert Lundi 1er décembre 2014 à 20 h. 00 IL PIANOFORTE ITALIANO L. GIUSTINI DA PISTOIA EXTRAIT DE LA SONATE N° 1 EN SOL MINEUR (1732) Tempo di Balletto : Spiritoso, ma non presto (1685 – 1743) EXTRAIT DE LA SONATE N° 7 EN SOL MAJEUR (1732) Corrente : Presto assai J. S. BACH CONCERTO EN RÉ MINEUR, BWV 974 (1708/17) D’APRÈS A LESSANDRO M ARCELLO (1673 – 1747) 01. 12. 2014 OLIVIER CAVÉ, PIANOFORTE (1685 – 1750) I. Andante e spiccato – Allegro – II. Adagio – III. Presto M. CLEMENTI SONATE EN SOL MINEUR, OP. 50 N° 3 « DIDONE ABBANDONATA – SCENA TRAGICA » (1821) (1752 – 1832) I. Largo patetico e sostenuto – II. Allegro ma con espressione, deliberando e meditando – III. Adagio dolente – IV. Allegro agitato e con disperazione SONATE EN FA MINEUR, OP. 13 N° 6 (1785) I. Allegro agitato – II. Largo e sostenuto – III. Presto J. S. BACH CONCERTO EN SOL MAJEUR, BWV 973 (1708/17) D’APRÈS A NTONIO VIVALDI (1678 – 1741) I. Allegro – II. Largo – III. Allegro D. SCARLATTI UN CHOIX DE CINQ PARMI SES « 555 » SONATES (1685 – 1757) 21 Olivier Cavé, pianiste Né en Suisse en 1977, il est élève de Nelson Goerner, Maria Tipo et Aldo Ciccolini, il donne son premier concert en 1991, accompagné de la Camerata Lysy sous la baguette de Yehudi Menuhin. Très jeune il se produit comme soliste, tant en récital qu’avec orchestre. En 2008, sa carrière prend un nouvel essor dans le sillage de son premier album chez AEON (Outhere Music Group) dédié à 17 Sonates de Domenico Scarlatti. Aux quatre coins de l’Europe, la presse salue ce « retour aux sources » du pianiste suisse, d’origine napolitaine. Consacré à Muzio Clementi, son deuxième enregistrement chez AEON, avec 4 Sonates toutes en tonalité mineure, frappe encore davantage : sorti à l’automne 2010, il décroche 5 Diapasons, 4 Étoiles Classica et la plus haute distinction de la revue japonaise Geijutsu Records. En automne 2011, sa tournée « autour du piano italien » sur la côte Est des États-Unis rencontre un succès retentissant. Duke University et West Virginia University l’invitent à donner des classes de maître. Il se produit avec le San Francisco Symphony Orchestra en février 2012 sous la direction de Rinaldo Alessandrini. Son interprétation du Concerto en ut majeur no 25, KV 503, de Mozart est acclamée par le public et saluée par la critique comme « un modèle de raffinement pianistique ». En août 2012, Olivier Cavé fait des débuts t rès remarqués en France, au Festival de Piano de la Roque d’Anthéron. Dédié à Bach, son troisième disque chez AEON « Nel Gusto Italiano » est édité au printemps 2013. Un programme que le pianiste a interprété au Théâtre la Fenice de Venise et au Festival de Piano de la Roque d’Anthéron, où il est salué par la critique comme « une révélation du 33e Festival » en 2013. Il fait ses débuts au Festival Menuhin de Gstaad en août 2013. En juin 2014, il reçoit le Prix Culturel de la Ville de Martigny. Der Pianist Olivier Cavé kam 1977 in der Schweiz in einer Familie mit neapolitanischen Wurzeln zur Welt. Er begann sein Klavierstudium am Konservatorium Si en und setzte es am Konservatorium Lausanne fort, wo er sein Diplom als Pianist mit Auszeichnung erhielt. Er besuchte Meisterkurse von Maria Lilia Bertola in Mailand und Nelson Goerner in Genf. 1995 lernte er Maria Tipo kennen und trat an der Musikschule von Fiesole in ihre Klasse ein. Ausserdem studierte er zweieinhalb Jahre bei Aldo Ciccolini. 22 « Sonate Da Cimbalo di piano, e forte detto volgarmente di martelletti Composte Da D. Lodovico Giustini di Pistoia, Opera prima FIRENZE MDCCXXXII. » … Bartolomeo Cristofori (1655-1731), employé depuis 1688 à Florence par le Grand Duc de Toscane, Ferdinando de’ Medici (1663-1713), pour s’occuper de ses instruments de musique, est l’inventeur, autour de 1698-1700, du « gravicembalo con il piano e il forte », aussi nommé « arpicembalo di nuova inventione, che fa’ il piano, e il forte », comme le rapporte avec enthousiasme Francesco Scipione Maffei (1675-1755) dans un article paru en 1711 dans le Giornale de’ Letterati d’Italia. Ce premier fortepiano est l’ancêtre du piano. On l’a appelé ainsi du fait qu’il permet de jouer soit piano soit forte avec un mécanisme qui frappe les cordes, au lieu de les pincer avec un plectre fixé sur un sautereau, comme le fait le clavecin. Cela se fait grâce à un mécanisme pourvu de petits marteaux qui transmettent aux cordes une impulsion, plus exactement une percussion, plus ou moins forte selon le jeu des touches. Jusqu’au début du XIXe siècle on utilise indifféremment les termes de fortepiano et de pianoforte, ce dernier s’imposant ensuite. Lodovico Giustini (1685-1743), de la ville de Pistoia, descend d’une familles de musiciens dont on suit la trace jusqu’au début du XVIIe s. Il naît la même année que Bach, Scarlatti et Haendel. Son père était organiste de la Congregazione dello Spirito Santo de Pistoia et son oncle compositeur de musique d’église. Il reprend en 23 01. 12. 2014 Sein erstes Konzert gab er 1991, begleitet von der Camerata Lysy unter der Leitung von Yehudi Menuhin. In der Folge trat er an zahlreichen Orten als Solist in Konzerten und an Klavierabenden auf. Seine Karriere erfuhr 2008 einen neuen Aufschwung aufgrund seiner ersten CD beim Label Aeon, die den Sonaten von Domenico Scarla gewidmet ist. Europaweit wurde in der Fachpresse diese „Rückkehr zu den Wurzeln“ des Schweizer Pianisten neapolitanischer Herkun begrüsst. Seine zweite CD mit Werken von Muzio Clemen , die im Herbst 2010 erschienen ist, sorgte für Aufsehen: 5 Diapasons, 4 Étoiles Classica und die höchste Auszeichnung der japanischen Musikzeitschri Geijutsu Records. Seine Konzertreise im Herbst 2011 entlang der Amerikanischen Ostküste, in deren Zentrum die italienische Klaviermusik stand, war ein grosser Erfolg. Die Duke University und die West Virginia University luden ihn ein, Meisterkurse zu geben. Im Februar 2012 spielte er mit dem San Francisco Symphony Orchestra unter der Leitung von Rinaldo Alessandrini. Im August 2012 trat Olivier Cavé in Frankreich am Fes val Interna onal de Piano de la Roque d’Anthéron auf, wo ihn die Kri k als „Entdeckung des 33. Fes vals“ feierte. Seine dri e CD ist 2013 bei Aeon erscheinen und ist Johann Sebas an Bach gewidmet. Im August 2013 gab Olivier Cavé sein Debüt am Menuhin-‐Fes val Gstaad. Im Juni 2014 wurde er mit dem Kulturpreis der Stadt Mar gny ausgezeichnet. 1725 le poste d’organiste qu’occupait son père et acquiert une renommée comme compositeur d’oratorios et de cantates d’église. En 1734 il est nommé organiste de la cathédrale de Pistoia, une fonction qu’il gardera sa vie durant. Du fait que quasiment toute la musique sacrée de Giustini a disparu, à l’exception de quelques arie ici ou là, sa renommée de compositeur est due à un seul recueil de douze sonates, « Sonate da cimbalo di piano e forte… », publié à Florence en 1732. On les considère comme étant vraiment les premières pièces de musique à avoir été écrites spécifiquement pour le fortepiano. C’est à juste titre que cette extraordinaire et unique collection a pu être appelée la « mère » de toutes les séries de sonates pour piano. Ces Sonates ont comme dédicataire Dom António de Bragança, le frère cadet du roi Jean V du Portugal dont la Cour était l’une des rares où l’on jouait du fortepiano, et l’oncle de l’infante Maria Bárbara, élève douée et muse de Domenico Scarlatti. Ces pièces sont des sonates d’église avec quatre à cinq parties, rapides et lentes, alternées. Giustini profite de toutes les potentialités expressives de ce nouvel instrument qui présent un ample contraste dynamique, une propriété quasi inexistante avec les autres instruments à clavier de l’époque. Harmoniquement, ces pièces s’approchent du nouveau stile galante, se situant à un point de transition entre le baroque tardif et le premier classicisme, et incluent déjà quelques innovations, comme des accords de sixte augmentée et des modulations dans des tonalités éloignées. (D’après Wikipedia et d’après Andrea Coen, 2010) Lodovico Gius ni war ein Zeitgenosse von Scarla , Bach und Händel, über dessen Leben und Wirken nur wenig bekannt ist. 1685 in einer Musikerfamilie in Pistoia geboren, war er in seiner Heimatstadt als Organist in mehreren Kirchen und ab 1734 auch in der Kathedrale tä g. Während einer längeren Abwesenheit von Pi-‐ Pistoia im Sommer 1732 sind im nahe gelegenen Florenz die Sonate da cimbalo di piano e forte de a volgarmente di martelle , op. 1, als Au rag des brasilianischen Geistlichen und Diplomaten João de Seixas da Fonseca Borges entstanden. Bei dieser Sonatensammlung handelt es sich um die ersten überlieferten Komposi onen, die explizit für das von Bartolomeo Cristofori gegen Ende des 17. Jahrhunderts entwickelte Hammerklavier (Fortepiano) geschrieben wurden. Sie waren Dom António de Bragança gewidmet, dem jüngeren Bruder des portugiesischen Königs Johann V., an dessen Hof das damals noch selten anzutreffende Fortepiano gespielt wurde. Es handelt sich um Kirchensonaten mit vier bis fünf Sätzen, abwechselnd schnell und langsam. In diesen Sonaten kommen die neuen Möglichkeiten des Hammerklaviers, nur durch Tastendruck die Lautstärke und Betonung zu bes mmen, zur Geltung. Gius nis Komposi onen stehen am Anfang einer neuen Epoche der Musikgeschichte, in der die Affekte vor allem über die Differenzierung der Lautstärke vermi elt werden und dadurch bisher als ausdrucklos empfundene Tonfolgen interessant machen. Harmonisch betrachtet, stehen diese Sonaten mit einigen Neuheiten wie übermässigen Sextakkorden und Modula onen in en erntere Tonarten am Übergang vom Spätbarock zur Klassik. (Nach Wikipedia) 24 Ces transcriptions datent de la période de Weimar, entre 1708 et 1717. Elles sont au nombre de seize pour le clavecin et de cinq pour l’orgue. L’art de la transcription n’était pas, à l’époque de Bach, un phénomène nouveau, et l’on sait que bon nombre de ses prédécesseurs et de ses contemporains ont sacrifié à ce genre. On citera, par exemple, le cas du claveciniste français d’Anglebert qui réduisit au clavecin des pages célèbres de Lully. Beaucoup de manuscrits italiens circulaient en Allemagne au temps de Bach. Les noms de Corelli, Torelli, Albinoni et Vivaldi y étaient fort connus. À Weimar, où l’on faisait grande consommation de musique instrumentale, Bach découvrit l’Italie, domaine de la mesure et de l’harmonie lumineuse, et s’initia aux maîtres italiens. Parmi ceux-ci, c’est Vivaldi, son contemporain, qui l’attira plus particulièrement. Quoi de plus naturel, dès lors, qu’il se soit consacré à la transcriptions de quelques uns de ses Concertos pour violon, ainsi que des Concertos des frères Alessandro et Benedetto Marcello et d’autres auteurs italianisants, comme Telemann et le duc Ernst de Saxe-Weimar, le frère du duc régnant au service duquel était Bach. C’est le modèle italien qui séduit Bach, même si l’auteur n’est pas lui-même italien. Dans ses t ranscriptions, Bach reste aussi fidèle que possible au texte initial, tout en cherchant à modifier son discours au profit du clavecin par des amplifications ou des adjonctions. À cette fin, il introduit des variantes contrapuntiques et r ythmiques qui mettent en valeur la composition, ailleurs il renforce l’harmonie ou assouplit la basse. Dans les mouvements rapides, il embellit les épisodes de tutti par des accords ou par de fortes oppositions. A fin de remédier à la brièveté sonore du clavecin, il orne la ligne mélodique de ses mouvements lents de fioritures ou de dessins nouveaux. En même temps, l’étendue limitée du clavier le contraint souvent à descendre (jusqu’à une tierce) la tonalité initiale du modèle. Parmi les seize concertos italianisants transcrits pour le clavecin seul, trois étaient à l’origine des Concertos pour violon inclus dans le recueil L’Estro Armonico, op. 3, de Vivaldi, publié à Amsterdam en 1711 ; deux concertos sont transcrits des Concertos pour violon de La Stravaganza, op. 4, de Vivaldi, éditée deux ans plus tard. Le Concerto en sol majeur, BWV 973, de ce soir est un arrangement du Concerto pour violon, op. 7 n° 2, de Vivaldi. Bach emprunta aussi aux frères Marcello : de l’aîné, Alessandro, il transcrivit le Concerto pour hautbois en ré mineur, c’est justement ce Concerto en ré mineur, BWV 974, que nous écoutons ce soir. (D’après Adélaïde de Place, 1987) Johann Sebas an Bachs Transkrip onen italienischer Concer für Klavier solo entstanden zwischen 1708 und 1717 in Weimar. Sechzehn wurden für Cembalo geschrieben, fünf für Orgel. Zu Bachs Zeit und auch schon vorher waren solche Transkrip onen gang und gäbe. So ha e z. Bsp. der französische Cembalist und Organist Jean-‐Henri d’Anglebert bekannte Orchesterwerke Lullys für Cembalo umgeschrieben. Zu Bachs Zeit waren Corelli, Torelli, Albinoni und Vivaldi in Deutschland recht bekannt, Manuskripte mit ihren Werken zirkulierten an den Fürstenhö25 01. 12. 2014 Jean Sébastien Bach et ses transcriptions de Concerti italiens pour clavier seul fen, und Bach entdeckte die italienische Musik in Weimar. Sein Zeitgenosse Vivaldi interessierte ihn besonders, aber auch die Concer der Brüder Alessandro und Benede o Marcello sowie die Musik Telemanns und die des Herzogs Ernst von Sachsen-‐Weimar, die ebenfalls im italienischen S l komponierten. Bei seinen Transkrip onen blieb Bach der Originalvorlage möglichst treu, aber er rückte auch die Möglichkeiten des Cembalos ins rechte Licht, indem er kontrapunk sche und rhythmische Varianten ersann, an manchen Stellen die Harmonien erweiterte oder den Basss mmen mehr Flexibilität gab. In den schnellen Sätzen schmückte er die Tu -‐Passagen mit Akkorden oder starken Kontrasten aus. Da eine Note auf dem Cembalo immer kurz klingt, versah er die Melodien der langsamen Sätze mit Verzierungen oder neuen Mo ven. Der Tonumfang des Cembalos bedingte häufig eine bis zu einer Terz efere Tonart als die des Originals. Heute Abend hören wir Bachs Transkrip on des Violinkonzerts op. 7, Nr. 2 von Vivaldi sowie die des Oboenkonzerts in d-‐Moll von Alessandro Marcello. Les Sonates de Muzio Clementi Appréhender l’œuvre et la vie de Muzio Clementi n’est pas tâche facile. Si l’on excepte les travaux minutieux de Leon Plantinga, Alan Tyson, Nicholas Temperley et Riccardo Allorto, la musicologie du XXe siècle a été plutôt avare avec le grand musicien romain ; du moins jusqu’en 2002, année du 250e anniversaire de sa naissance, qui a v u naître un intérêt d’une ampleur inédite pour le « père du piano » au sein du monde musical. Publications, symposiums, concerts : Clementi vivait une sorte de renaissance, couronnée le 20 mars 2008 par la sortie de ses Opera omnia – l’édition intégrale de ses œuvres, en chantier depuis de nombreuses années et soutenue institutionnellement, sous le nom d’« Edizione Nazionale Italiana ». Cette publication a sans conteste joué un rôle fondateur dans la réappropriation par les interprètes de cette musique injustement méconnue et de ce compositeur hors norme. Les musicologues peuvent, grâce à leurs études et à leur intuition, mettre au jour les détails les plus infimes ;; il leur est plus difficile, voire impossible, de percer l’état d’esprit profond des grands maîtres du passé. Le seul guide qui puisse nous y conduire est la musique qu’ils nous ont léguée : une musique remplie souvent des émotions les plus puissantes et à laquelle il s’agit de tendre l’oreille la plus attentive. Il n’est pas difficile de mettre en lumière les caractéristiques des tonalités mineures (celle des deux Sonates de ce soir) par rapport à celles des tonalités majeures et d’en faire ressortir l’atmosphère mélancolique. « Un ton mineur se mesure à la quantité de chaleur que j’y mets et à la détresse que j’en fais ressortir », écrit l’historien et contemporain de Clementi, Carlo Botta. Pianiste d’une extraordinaire sensibilité, Olivier Cavé a sélectionné deux Sonates en mode mineur, qu’il définit lui-même comme « véritables drames musicaux ». Des « d rames » au sens structurel du terme, construits selon les canons esthétiques complexes de l’époque que Clementi maîtrise à la perfection ;; mais des d rames « privés » également, les d rames (ou tout 26 Muzio Clemen kam 1752 in Rom zur Welt und erhielt mit sechs Jahren seinen ersten Musikunterricht. Im Alter von neun Jahren wurde er als Organist angestellt, und als er zwölf war, schrieb er eine viers mmige Messe sowie ein Oratorium, von dem leider nur noch das Libre o exis ert. Clemen s Talent fiel dem wohlhabenden Engländer Sir Peter Beckham auf, der den Vierzehnjährigen mit dem Einverständnis der Eltern auf seinen Landsitz in Dorset mitnahm, wo er eine gründliche Schulausbildung erhielt und sich viel mit den Werken Bachs, Händels und Domenico Scarla s befasste. 1774 ging er nach London, wo er als Pianist und Komponist am Konzertleben teilnahm und Aufführungen des King´s Theatre leitete. Zwischen 1780 und 1823 unternahm er mehrere grössere Reisen durch Europa, wo er als Pianist und Dirigent au rat. Unter anderem spielte er am Weihnachtsabend 1781 in der Wiener Ho urg in einem vom Kaiser Joseph II. arrangierten Klavierwe streit mit Mozart. Im Alter zog er sich auf seinen Landsitz in Evesham zurück, wo er 1832 starb. Sein Grab befindet sich in der Westminster Abbey, und auf dem Grabstein wird er als „Vater des Pianoforte“ bezeichnet. Dieser unternehmungslus ge Musi27 01. 12. 2014 du moins le souvenir) d’une jeunesse arrachée au soleil et au ciel d’azur de Rome – Muzio Clementi, à 15 ans, a dû suivre Sir Thomas Beckford, auquel son père l’a confié en 1766, dans le gris Dorset où il séjourna 7 années avant de s’installer à Londres dès 1774 –, Rome à laquelle il est toujours resté profondément attaché, malgré le succès qui est venu s’inviter entre temps, comme compositeur mais aussi comme professeur, éditeur et entrepreneur. Parue à Londres en 1785, la Sonate en fa mineur op. 13 n° 6, parmi les plus jouées de Clementi, se compose de trois mouvements tous en mode mineur. Elle est unanimement considérée comme la plus belle et la plus intéressante de toutes ses œuvres de jeunesse, « empreinte de désolation du début à la fin » (Platinga). Cette Sonate explore des tonalités peu courantes et exige de l’interprète une concentration de tous les instants. Il n’est pas impossible que le jeune Beethoven, alors âgé de quinze ans et « aide organiste » à la cour de l’Électeur de Bonn, l’ait lue et étudiée avec toutes les conséquences que cela implique – le début du Presto final n’annonce-t-il pas étrangement, le thème principal du Finale de l’Eroica ? Le deuxième des drames musicaux donnés ce soir ne pouvait être que le seul dépeint comme tel par Clementi, le seul ouvrage instrumental à porter un titre authentique : la Sonate en sol mineur op. 50 n° 3, sous-titrée : Didone abbandonata (en référence à la Sonate du même nom de Giuseppe Tartini), décrite comme « severe, magnificent, tender, sweet, caressing, dark, melancholy, lugubrious and anxious » par les critiques anglais contemporains. Les trois Sonates de l’opus 50, parues à Londres en 1821, sont dédiées à Cherubini, l’auteur de Médée qui dès 1797 constituera l’unique et insurpassable modèle de représentation de la plus sombre et violente de toutes les passions féminines. Le Clementi de la Didone est un sexagénaire plein d’énergie, capable des envolées poétiques les plus grandioses. (D’après Andrea Coen, AEON, 2010) ker ha e sich nicht nur einen Namen als Pianist und Komponist gemacht, sondern auch als Musikpädagoge, Klavierbauer und Musikverleger. Zu Clemen s Komposi onen gehören 72 Klaviersonaten, von denen wir zwei heute Abend hören. Beide stehen in Moll, und der Interpret Olivier Cavé betrachtet sie als „wahre Musikdramen“, Dramen einerseits gemäss ihrer Struktur, die den komplexen Regeln des ausgehenden 18. und des beginnenden 19. Jahrhunderts gehorcht, aber Dramen auch in dem, was sie uns zu erzählen scheinen: Erinnerungen an die Jugend im sonnigen Italien, aber auch an die Lehrjahre im grauen Dorset in der f-‐Moll-‐Sonate, und das im Titel erwähnte Drama der verlassenen Dido in der g-‐Moll-‐Sonate. Domenico Scarlatti et ses Sonates pour clavier « Lecteur, Que tu sois Dilettante ou Professeur, ne t’attends pas à trouver dans ces Compositions une Intention profonde, mais le Tour ingénieux de l’Art afin de t’exercer à la Pratique du Clavecin. Je n’ai recherché dans leur publication, ni Vues d’Intérêt , ni Visées d’Ambition, mais l’Obéissance. Peut-être te seront-elles agréables, dans ce cas j’obéirai à d’autres Commandes dans un Style plus facile et varié pour te plaire : Montre-toi donc plus humain, que critique ; et ainsi tes Plaisirs en seront plus grands … Sois heureux. » (Domenico Scarlatti, préface de ses 30 Essercizi per Gravicembalo, 1738, avec dédicace au Roi du Portugal, Jean V). De nombreux spécialistes ont affirmé que Domenico Scarlatti étudie le clavecin à Naples avec Gaetano Greco, l’héritier de Francesco Provenzale dans le conservatoire le plus important parmi les quatre de la ville, celui de la Pietà dei Turchini. Cette hypothèse trouve son origine quasi exclusive dans la constatation que Greco est le seul compositeur napolitain à avoir laissé une production considérable d’une centaine de Sonates pour clavier, même si nombreuses d’entre elles semblent lui avoir été attribuées à tort. Il est probable toutefois que d’autres personnages de premier plan dans le monde musical napolitain de la fin du XVIIe siècle, qui fréquentaient la maison ou les lieux où travaillait la famille Scarlatti, aient contribué à la formation de Domenico. En septembre 1701, n’ayant pas encore 16 ans, le jeune homme est admis en tant qu’organiste remplaçant à la Chapelle Royale, dirigée par son père, Alessandro, un lieu où il peut compter sur l’attention affectueuse de ses nombreux collègues expérimentés. Dans ce même contrat, il est également stipulé que Domenico serait « claveciniste de chambre » du vice-roi d’Espagne à Naples : il est donc déjà considéré comme un virtuose de son instrument. Il est difficile d’ailleurs de dire si Domenico avait déjà écrit des sonates ou des divertissements pour clavecin pendant ses premières années d’apprentissage à Naples, mais c’est assez probable, compte tenu de son t ravail d’organiste et de claveciniste à la cour. Il est encore plus difficile, voire impossible, de prétendre retrouver les traces de ses prétendues œuvres juvéniles de l’époque napolitaine dans les copies manuscrites tardives du corpus de ses sonates. 28 Domenico Scarla kam im Jahre 1685, dem Geburtsjahr Bachs und Händels, in Neapel zur Welt. Sein Vater Alessandro war ein sehr produk ver und zu jener Zeit recht bekannter Komponist, und Domenico widmete sich ebenfalls bereits in jungen Jahren der Musik. 1701 war als Organist und Komponist für die Ho apelle tä g und ausserdem als Kammercembalist des in Neapel residierenden spanischen Vizekönigs. 1702 ging er zusammen mit seinem Vater nach Florenz, wo die beiden in den Diensten des Fürsten Ferdinando de’ Medici standen. Seine Karriere führte ihn weiter nach Venedig und Rom. In Venedig lernte er Händel kennen, mit dem er sich trotz Rivalität anfreundete. Eine Anekdote berichtet, dass sie sich in Rom einen We kampf lieferten, in dem Händel auf der Orgel siegte, während Scarla das Cembalospiel für sich entschied. 1719 wurde Scarla Musiklehrer und Ho apellmeister am königlichen Hof in Lissabon, wo er neben Vokal-‐ und Orchesterwerken vor allem Suiten für Cembalo schrieb. Er unterrichtete die portugiesische Prinzessin Maria Bárbara de Bragança am Cembalo. Scarla s Komposi onen aus der Lissaboner Schaffensperiode sind nicht mehr vorhanden, da nahezu das gesamte Notenmaterial der dor gen Bibliotheken durch das Erdbeben von 1755 verlorenging. Als Maria Bárbara 1729 den späteren spanischen König Ferdinand VI. heiratete, folgte ihr Scarla zunächst für vier Jahre nach Sevilla, wo er die Musik der spanischen Roma kennenlernte. Ab 1733 war Scarla am spanischen Hof in Madrid. Dort entstanden die 555 Cembalosonaten, die Scarla s Ruhm begründeten. Er schrieb sie als Übungsstücke für Maria Bárbara, die angesichts der Virtuosität dieser Werke eine recht gute Cembalis n gewesen sein muss. Die Sonaten sind zweiteilig, wobei beide Teile wiederholt werden. Die Mo ve des ersten Teils kehren häufig im zweiten Teil wieder. Die harmonische Textur ist dicht 29 01. 12. 2014 Cet effort n’est d’ailleurs pas nécessaire. Il serait plus utile pour l’auditeur actuel de feuilleter un Iter Italicum, un g uide du « Grand Tour », incluant la description de l’étape napolitaine, de suivre les descriptions des nombreux voyageurs charmés par la baie des sirènes, ou d’admirer les formes et les couleurs de la peinture de Luca Giordano, l’artiste ami d’Alessandro Scarlatti (comme le peintre Solimena), qui évoquent mieux que quiconque la vivacité de la vie quotidienne dans la Naples des premières années du XVIIIe siècle. En imaginant Naples pendant les dernières années du vice-royaume d’Espagne, on aura une perception précise de la première source d’inspiration et de nostalgie qui ne quitta jamais ce génie du clavecin ; même durant sa retraite dorée, longue de 37 ans (il n’a que 35 ans lorsqu’il quitte l’Italie !), dans la Péninsule Ibérique, auprès de sa très jeune et très douée élève (elle n’a que 9 ans), la fille de Jean V du Portugal, Maria Bárbara de Bragança (1711-1758), à Lisbonne de 1719 à 1728, puis à la Cour de Madrid, dès le mariage princier en 1729 avec Ferdinand VI. Ils deviendront Roi et Reine d’Espagne en 1746, à la mort de Philippe V. Scarlatti y finit ses jours en 1757, suivi dans la tombe seulement une année après par sa fragile reine et muse talentueuse. (D’après Dinko Fabris, AEON, 2008) und führt in en erntere Tonarten. Ein weiteres Kennzeichen ist die Verwendung repe ver Strukturen. Ausserdem zeigen die Sonaten Scarla s Experimen erfreudigkeit: Vor allem Einflüsse spanischer Volksmusik und spanischer Tanzformen verband er mit seinen frühen musikalischen Prägungen zu einem persönlichen S l. Verblüffend ist, wie unbekümmert er volkstümliche Elemente in seine für einen höfischen Rahmen komponierten Sonaten einbaut und Klänge natürlichen Ursprungs, etwa den Vogelgesang, verwendet. (Nach Wikipedia) 30 4e concert Jeudi 11 décembre 2014 à 20 h. 00 Présentation à 19 h. 00 à la salle du 7e étage d’Équilibre L’ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE DIRECTION : DOMINGO HINDOYAN SOLISTE : FRANCESCO PIEMONTESI, PIANO F. MENDELSSOHN BARTHOLDY « LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ », OUVERTURE, 21 (1826) OP. A. DVOŘÁK CONCERTO POUR PIANO EN SOL MINEUR, OP. 33 (1876) (1841 – 1904) I. Allegro agitato II. Andante sostenuto III. Allegro con fuoco F. MENDELSSOHN BARTHOLDY SYMPHONIE N° 3 EN LA MINEUR, OP. 56, DITE « ÉCOSSAISE » (1842) I. Andante con moto – Allegro un poco agitato – Andante come primo II. Scherzo :Vivace non troppo III. Adagio cantabile IV. Allegro guerriero : Vivacissimo – Finale :Allegro maestoso assai 31 11. 12. 2014 (1809 – 1847) L’Orchestre de chambre de Lausanne Formation de renommée internationale, l’Orchestre de chambre de Lausanne (OCL) donne près de cent concerts chaque saison, à la Salle Métropole de Lausanne, son lieu de résidence, ainsi qu’en Suisse et à l’étranger. On peut ainsi l’entendre au Théâtre des Champs-Élysées et à la Salle Pleyel de Paris, à l’Alte Oper de Francfort, à l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome, au Musikverein de Vienne, au Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg, mais aussi lors de festivals comme les BBC Proms de Londres, le Festival George Enescu de Bucarest ou le Festival d’Istanbul. Fondé en 1942 par Victor Desarzens, l’OCL a t ravaillé avec de grandes figures du monde musical : les chefs Ernest Ansermet, Günter Wand, Paul Hindemith, Charles Dutoit, Neeme Järvi, ou bien encore Jeffrey Tate, ainsi que des solistes, tels Isaac Stern, Anne-Sophie Mutter, Radu Lupu ou Martha Argerich. En près de septantecinq ans d’existence, il n’a connu que cinq directeurs artistiques : Victor Desarzens (1942-1973), Armin Jordan (1973-1985), Lawrence Foster (1985-1990), Jesús López Cobos (1990-2000) et Christian Zacharias (2000-2013). Bertrand de Billy est actuellement le principal chef invité de l’OCL. La riche discographie de l’OCL lui attire souvent les éloges de la presse internationale. L’intégrale des Concertos pour piano de Mozart joués et dirigés par Christian Zacharias, réalisée entre 2000 et 2012 pour le label MDG, a récolté une quarantaine de distinctions internationales. Plus récemment, une nouvelle collaboration est née avec Outhere Music. Après une intégrale remarquée des Concertos pour clarinette de Louis Spohr enregistrés sous les doigts et la baguette de Paul Meyer en 2012 et un disque Schönberg avec Heinz Holliger, paru en 2013, la Symphonie en ré majeur de Luigi Cherubini dirigée par Bertrand de Billy (MDG) est maintenant disponible. Partenaire de l’Opéra de Lausanne, l’OCL se produit en fosse très régulièrement. Il est aussi le premier orchestre suisse à engager, tous les deux ans, un compositeur en résidence. Il développe enfin ses activités en direction de la jeunesse, en proposant divers concerts scolaires et publics et en collaborant avec différentes Hautes Écoles de sa cité ( Haute École de Musique de Lausanne et Haute École de Théâtre de Suisse Romande ). Subventionné par la Ville de Lausanne et le Canton de Vaud, il fait partie d’orchester.ch, l’Association Suisse des Orchestres Professionnels. Ses concerts, enregistrés par Espace 2, partenaire privilégié depuis ses débuts, sont également mis à la disposition du public en écoute à la demande sur www.espace2.ch. Das Orchestre de chambre de Lausanne, 1942 vom Geiger und Dirigenten Victor Desarzens gegründet, ist heute ein interna onal renommiertes Ensemble, das mit seinen etwa vierzig Mitgliedern jedes Jahr fast hundert Konzerte in Lausanne, in anderen Schweizer Städten und im Ausland gibt. Man kann das OCL im Théâtre des Champs-‐Élysées und in der Salle Pleyel in Paris hören, aber auch im Wiener Musikvereinssaal oder in der Alten Frankfurter Oper. Nach Victor Desarzens, Armin Jordan, Lawrence Foster und Jesús López-‐Cobos war von 2000 bis 2013 Chris an Zacharias künstlerischer Leiter des Orchesters, das aber seit seiner Gründung auch unter zahlreichen Gastdirigenten gespielt hat. Neben seinen Konzerten spielt das 32 OCL auch regelmässig im Orchestergraben der Lausanner Oper und arbeitet mit der Haute École de Musique de Lausanne und der Haute École de Théâtre de Suisse Romande zusammen. Die zahlreichen CD-‐Aufnahmen des OCL werden in der interna onalen Presse gelobt. So hat die bei MDG erschienene Gesamtausgabe der Klavierkonzerte Mozarts mit Chris an Zacharias als Dirigent und Solist, aufgenommen in den Jahren 2000 bis 2012, über vierzig Auszeichnungen erhalten. Im Rahmen der Zusammenarbeit mit dem Label Outhere Music erschien 2012 eine vielbeachtete Aufnahme der Klarine enkonzerte Louis Spohrs mit Paul Meyer als Solist und Dirigent. 2013 wurde eine CD mit Werken von Arnold Schönberg aufgenommen, wobei Heinz Holliger das OCL dirigierte. Die jüngste CD ist bei MDG erschienen und enthält Werke von Beethoven und Cherubini; Dirigent ist Bertrand de Billy. Von Anfang an ist Radio Suisse Romande ein wich ger Partner gewesen, der zur Ausstrahlung – im wörtlichen wie im übertragenen Sinne – des OCL beigetragen hat. Die meisten Konzerte des OCL werden für spätere Sendungen aufgenommen, wenn sie nicht direkt von Espace 2 übertragen werden. Il vient d’être nommé assistant de Daniel Barenboim à la Staatsoper de Berlin à partir de la saison 2013-14. Il y dirige plusieurs représentations de la Traviata. Au cours de la saison 2012-13, il a été invité par l’Opéra de Graz à diriger une nouvelle production de Hänsel und Gretel (metteur en scène : Brigitte Fassbaender), une reprise de la Traviata (metteur en scène : Peter Konvicny), ainsi qu’une soirée de ballets de Stravinsky, Le Sacre du printemps, et de Ravel, Daphnis et Chloé. En 2013-14, il dirige une nouvelle production de Turandot. En concert, Domingo Hindoyan a déjà dirigé, entre autres, le London Philharmonic, le Philharmonia Orchestra, le Royal Scottish National Orchestra, l’Orchestre de la Suisse Romande, l’Orchestre Symphonique de Bâle, l’Orchestre de chambre de Lausanne, l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, l’Orquesta de Valencia, le New Japan Philharmonic et l’Orchestre Symphonique Simon Bolivar. Au cours de la prochaine saison, il dirigera, entre autres, la Deutsche Radio Philharmonie, le Beethoven Orchester Bonn et la Staatsphilharmonie Rheinland-Pfalz. En 2012, après avoir été sélectionné par la prestigieuse Allianz International Conductors’ Academy pour travailler avec le London Philharmonic Orchestra et le Philharmonia Orchestra, avec des chefs, tels que Esa-Pekka Salo33 11. 12. 2014 Domingo Hindoyan, chef d’orchestre nen, Sir Andrew Davis et John Carewe, il a été invité à diriger ces deux orchestres. Domingo Hindoyan est lauréat des concours de chefs d’orchestre de Cadaqués et de Malko. Né à Caracas, il commence son activité musicale comme violoniste à l’Orchestre des Jeunes du Venezuela, El Sistema. Son parcours musical l’amène finalement à obtenir un diplôme de chef d’orchestre avec les félicitations du jury au Conservatoire de Musique de Genève où il a étudié avec Laurent Gay. En complément de ses études, il a suivi en outre les cours de Bernard Haitink, David Zinman et Jesús López Cobos. Domingo Hindoyan vit actuellement à Genève. Der Dirigent Domingo Hindoyan begann seine musikalische Lau ahn als Geiger im Jugendorchester Venezuelas El Sistema. Später studierte er bei Laurent Gay am Genfer Konservatorium und erhielt das Dirigentendiplom mit den Glückwünschen der Jury. Seine Ausbildung vervollkommnete er bei Bernard Hai nk, David Zinman und Jesús López Cobos. Seit kurzem ist er Assistent von Daniel Barenboim an der Berliner Staatsoper, wo er nach mehreren Aufführungen von La Traviata in der Saison 2014-‐15 die musikalische Leitung der Opern Der Barbier von Sevilla und Tosca sowie des Balle s Le Sacre du Printemps übernimmt. Als Gastdirigent an der Oper Graz leitete er Aufführungen von Hänsel und Gretel, La Traviata, Turandot und einen Balle abend mit Werken von Strawinsky und Ravel. Als Konzertdirigent hat Domingo Hindoyan bereits zahlreiche bedeutende Orchester geleitet, darunter das London Phiharmonic Orchestra, das Royal Sco sh Na onal Orchestra, das Orchestre de la Suisse Romande, die Deutsche Radio-‐Philharmonie, das Bonner Beethoven-‐Orchester und das New Japan Philharmonic Orchestra sowie das Orchester des Mozarteums Salzburg. Francesco Piemontesi, pianiste Né en 1983 en Suisse, Francesco Piemontesi travaille avec Arie Vardi à Hanovre. Il se perfectionne auprès d’Alfred Brendel, Cécile Ousset, Murray Perahia, Mitsu-ko Uchida et Alexis Weissenberg. Il reçoit de nombreux prix internationaux, notamment en 2007 le Prix du Concours Reine Élisabeth de Bruxelles. En 2009, la BBC le nomme comme l’un de ses New Generation Artists. Il reçoit également la Borletti-Buitoni Trust Fellowship. Il mène depuis une carrière internationale, se produisant notamment au Musikverein de Vienne, au Carnegie Hall, ainsi qu’au Avery Fisher Hall de New York, au Suntory Hall de Tokyo, à la Philharmonie 34 Der Pianist Francesco Piemontesi kam 1983 in Locarno zur Welt und studierte zunächst bei Cécile Ousset und Arie Vardi, ehe er weitere wich ge Impulse durch die Zusammenarbeit mit Alexis Weissenberg und Alfred Brendel erhielt. Durch Auszeichnungen bei wich gen Klavierwe bewerben wie dem Concours Reine Elisabeth 2007 in Brüssel erlangte er interna onale Bekanntheit und erhielt in der Folge Konzerteinladungen von den bedeutendsten Konzerthäusern weltweit wie dem Wiener Musikverein, der Carnegie Hall und dem Lincoln Center in New York, der Suntory Hall in Tokyo und der Berliner Philharmonie. Seine Gastau ri e bei interna onal renommierten Festspielen umfassen unter anderem die BBC Proms in London, das Lucerne Fes val, das Edinburgh Interna onal Fes val, das Fes val d’Aix-‐en-‐Provence, das Schleswig-‐Holstein Musik Fes val, das Klavier-‐Fes val Ruhr, das Rheingau-‐Musik-‐Fes val sowie das Fes val von La Roque d’Anthéron. Seit 2012 ist Francesco Piemontesi künstlerischer Leiter der Se mane Musicali di Ascona. Francesco Piemontesi hat einen Exklusivvertrag bei Naïve Classique. Die erste Aufnahme für dieses Label mit den Klavierkonzerten von Schumann und Dvořák mit dem BBC Symphony Orchestra wurde 2013 veröffentlicht. Weitere Aufnahmen von Francesco Piemontesi erschienen bereits im Rahmen der Serie „Martha Argerich and Friends“ bei EMI Classics. Seine Einspielung der Sonaten von Schumann (Claves) sowie seine Solo-‐CD mit Werken von Händel, Brahms, Bach und Liszt (avan classics) wurden von der Kri k euphorisch aufgenommen. 35 11. 12. 2014 de Berlin, à l’Auditorium Parco della Musica de Rome, à la Tonhalle de Zurich et dans des festivals, comme les BBC Proms, Lucerne, Édinbourg, Schleswig-Holstein, Rheingau, Klavierfest Ruhr, Aix-en-Provence ou bien encore La Roque d’Anthéron. Francesco Piemontesi joue en soliste en compagnie de grands orchestres, le London Philharmonic, le BBC Symphony Orchestra, le Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, la Camerata Salzburg, le Scottish Chamber Orchestra, sous la direction de personnalités, telles que Zubin Mehta, Marek Janowski, Sir Roger Norrington, Jiří Bělohlávek, ou Kazuki Yamada. En tant que chambriste, ses partenaires sont Yuri Bashmet, Juliane Banse, Renaud et Gautier Capuçon, Angelika Kirchschlager, Heinrich Schiff, Antoine Tamestit. Francesco Piemontesi enregistre désormais exclusivement pour Naïve. Son premier CD comprend les Concertos pour piano de Schumann et Dvořák avec le BBC Symphony Orchestra et Jiří Bělohlávek. Un autre disque présente des Sonates de Mozart et des Préludes de Debussy. Depuis 2012, Francesco Piemontesi est le directeur artistique des Settimane Musicali di Ascona. L’Ouverture pour « Le Songe d’une Nuit d’Été » de Félix Mendelssohn-Bartholdy Cette partition demeure sans doute l’une des plus populaires du musicien. Alors que l’Ouverture fut composée en 1826 par un Mendelssohn âgé de dix-sept ans et qui suivait encore les cours de l’Université de Berlin, la Musique de scène date de quinze années plus tard : la comédie de Shakespeare y féconde à nouveau l’inspiration du compositeur et, selon Rémi Jacobs, « le miracle s’accomplit une seconde fois… Si la technique a mûri, les idées sont toujours aussi jeunes. C’est pourquoi l’Ouverture et la Musique de scène, qui se complètent si harmonieusement, méritent d’être jouées ensemble… ». L’Ouverture fut écrite en un mois à peine et, après deux auditions privées à la fin de 1826, connut sa création publique le 20 février 1827 à Stettin. À l’époque, Mendelssohn, qui connaissait encore mal l’anglais, dut lire Shakespeare dans la traduction de Tieck et de Schlegel ; il est peu probable qu’il en saisît alors toute la profondeur. Mais sa familiarité de l’œuvre du dramaturge lui permit d’assimiler l’esprit de la comédie, et d’en recréer la féerie par une suite d’impressions musicales qui échappent à la pure anecdote. Merveille d’instrumentation (bruissement des cordes, accords de bois irisés dans le chatoiement des cors), cette Ouverture est tout entière, selon le mot de Robert Schumann « ruissellement de jeunesse ». Elle manifeste, en outre, un don inné des dispositions harmoniques et de l’orchestration propre à mettre en valeur les idées musicales les plus spontanées. (D’après François-René Tranchefort, 1986) Felix Mendelssohn Bartholdys Ouvertüre zu Ein Sommernachtstraum entstand im Sommer 1826, nachdem Mendelssohn Shakespeares Schauspiel in der deutschen Übersetzung von Schlegel und Tieck gelesen ha e. Nach einer privaten Aufführung im Haus seines Vaters in Berlin erfolgte die öffentliche Uraufführung am 20. Februar 1827 in Ste n unter der Leitung von Carl Löwe. Fünfzehn Jahre später, als er bereits Musikdirektor des Leipziger Gewandhauses war, ergänzte Mendelssohn die Ouvertüre durch neun weitere Sätze zu einer vollständigen Bühnenmusik. Als Mendelssohn die Ouvertüre in der kurzen Zeit von knapp einem Monat komponierte, war er erst siebzehn Jahre alt, aber bereits in diesem Jugendwerk zeigt sich seine Meisterscha . Robert Schumann schrieb später bewundernd: „Die Blüte der Jugend liegt über sie ausgegossen wie kaum über ein anderes Werk des Komponisten, der fer ge Meister tat in glücklichster Minute seinen ersten höchsten Flug.“ Le Concerto pour piano d’Antonín Dvořák Dvořák a composé t rois Concertos. Le plus joué (et le plus prisé de tout le répertoire) est celui pour violoncelle, composé durant l’hiver 1894-95 et créé à Londres en 1896 ; sa popularité vient aussitôt après la Symphonie du Nouveau Monde et les Danses slaves. Quant au Concerto pour violon, écrit en 1879, il est créé en 1883 et mérite mieux qu’une place de second plan. Pour ce qui est du Concerto pour piano, il est composé en 1876 et créé le 24 mars 1878 à Prague par Karel ze Sladkovskych et l’Orchestre du Théâtre Tchèque, sous la direction d’Adolf Čech. C’est ce pianiste 36 Antonín Dvořáks Klavierkonzert entstand 1876 und wurde vom Pianisten Karel ze Sladkovskych und dem Orchester des Tschechischen Theaters unter der Leitung von Adolf Čech am 24. März 1878 in Prag uraufgeführt. Der Solist ha e Dvořák zu dieser Komposi on angeregt. Der böhmische Pianist Vilém Kurz revidierte später die Klavierpar e und versah sie mit virtuosen Effekten. Diese Version wurde 1919 von seiner Tochter Ilona Kurzová unter der Leitung von Václav Talich uraufgeführt. Die kri sche Ausgabe des Konzerts durch den Musikverlag Artaria gibt beide Versionen der Klavierpar e untereinander gedruckt wieder. Zeitlich steht Dvořáks Klavierkonzert zwischen dem ersten Klavierkonzert von Tschaikowsky und dem zweiten von Brahms, es hat aber nie die Beliebtheit dieser beiden Konzerte erreicht. Auch unter Dvořáks Instrumentalkonzerten ist es weit weniger bekannt als das Violinkonzert und das Cellokonzert in h-‐Moll. La Troisième Symphonie, dite « Écossaise », de Félix Mendelssohn-Bartholdy Mendelssohn en nota certaines esquisses en 1829, alors qu’il effectuait un voyage en Écosse. Mais la partition ne fut écrite qu’une dizaine d’années après et achevée en 1842 : « Cette Symphonie m’échappe à mesure que je crois la tenir », avait dé claré le musicien, avouant son impuissance à rendre comme il l’eût souhaité, l’« ambiance de brumes écossaises ». L’œuvre fut créée sous sa direction le 3 mars 1842 au Gewandhaus de Leipzig. Le 13 juin, elle remporta un triomphe à la Philharmonie de Londres, dédiée qu’elle est à la jeune reine Victoria ! La partition est toute imprégnée des Highlands, de leur histoire, de leurs légendes, de leurs sites grandioses et des sonorités de cornemuse. L’intention de « peindre en musique » affleure à chaque page : un « paysagiste de premier ordre », déclara Wagner qui, par ailleurs, admirait fort le traitement des motifs populaires dans les deux premiers mouvements. Mais il serait vain de guetter la couleur locale ; tout est humainement transposé dans le registre du rêve et de la nostalgie, assez proche en cela d’un Schumann. Les quatre mouvements doivent se jouer sans interruptions, comme le faisait le compositeur lui-même. (D’après F.-R. Tranchefort, 1986) 37 11. 12. 2014 qui encouragea Dvořák à entreprendre l’écriture de ce Concerto pour piano, par l’attention qu’il prêtait aux œuvres pianistiques tchèques. Par la suite, cependant, la partie de piano fut révisée par Vilém Kurz qui en accrut les effets virtuoses par des ajouts et des modifications dont la nécessité n’est pas toujours évidente. L’édition critique du Concerto, publiée dans le cadre de l’édition monumentale de l’œuvre de Dvořák chez A rtaria, propose les deux versions pianistiques, l’originale et celle de Kurz, imprimées l’une sous l’autre. De vastes dimensions, ce Concerto, qui se situe chronologiquement entre le Premier Concerto de Tchaïkovski et le Deuxième Concerto de Brahms, s’avère d’une conception d’ensemble assez traditionnelle. Malgré les grands moyens sonores mis en œuvre, ce Concerto conserve une assez modeste popularité, due, peut-être, à l’absence de surprise de la partition, la qualité de l’invention et l’affinement des idées étant inférieurs à ceux des deux autres partitions. (D’après André Lischké, 1986) Die Skizzen zu Felix Mendelssohn Bartholdys Scho scher Symphonie reichen bis in das Jahr 1829 zurück, als er auf einer Reise durch England einen Abstecher ins Scho sche Hochland machte. Am 30. Juni schrieb er an seine Familie nach Berlin: „In der efen Dämmerung gingen wir heut nach dem Palaste, wo Königin Maria gelebt und geliebt hat ... Es ist da alles zerbrochen, morsch, und der heitere Himmel scheint hinein. Ich glaube, ich habe heut da den Anfang meiner Scho schen Symphonie gefunden.“ Aber erst im Januar 1842 vollendete er die Symphonie, die er dann 1843 dem begeisterten Leipziger Publikum vorstellte. Robert Schumann schrieb in der Neuen Zeitschri für Musik: „Auf die neue Symphonie von F. Mendelssohn-‐Bartholdy waren wohl alle, die die glänzende Bahn dieses seltenen Ges rns teilnehmend bisher verfolgt, auf das höchste gespannt. ...“ Schumann ist des Lobes voll und schreibt weiter: „Die Wirkung der Symphonie auf das Publikum wird zum Teil mit von der grösseren oder minderen Virtuosität des Orchesters abhängen; dies ist freilich immer so, hier aber, wo weniger die Kra der Massen, als die ausgebildete Zartheit der einzelnen Instrumente in Anspruch genommen wird, doppelt der Fall. Vor allem verlangt sie zarte Bläser. Am unwiderstehlichsten wirkt das Scherzo; es ist in neuerer Zeit kaum ein geistreicheres geschrieben worden; die Instrumente sprechen darin wie Menschen. ... Der Schluss der ganzen Symphonie wird widerstreitende Meinungen hervorrufen, es werden ihn manche im Charakter des letzten Satzes erwarten, während er, das Ganze gleichsam kreisförmig abrundend, an den Anfang des ersten erinnert. Wir können ihn nur poe sch finden, er ist wie der einem schönen Morgen entsprechende Abend.“ 38 5e concert Dimanche 25 janvier 2015 à 20 h. 00 L’ORCHESTRE DE LA HAUTE ÉCOLE DE MUSIQUE VAUD VALAIS FRIBOURG & L’ORCHESTRE DE CHAMBRE DE LAUSANNE DIRECTION : K AZUSHI ONO SOLISTE : RENAUD CAPUÇON, VIOLON C. M. VON WEBER OUVERTURE DE L’OPÉRA « EURYANTHE » (1823) (1786 – 1826) M. BRUCH CONCERTO POUR VIOLON N° 1 EN SOL MINEUR, OP. 26 (1866) (1838 – 1920) P. I. TCHAÏKOVSKI 25. 01. 2015 I. Vorspiel – Allegro moderato II. Adagio III. Finale : Allegro energico SYMPHONIE N° 4 EN FA MINEUR, OP. 36 (1877) (1840 – 1893) I. Andante sostenuto – Moderato con anima II. Andantino in modo di canzona III. Scherzo (pizzicato ostinato) : Allegro IV. Finale : Allegro con fuoco 39 L’Orchestre de la Haute École de Musique (HEMU) Vaud Valais Fribourg La Haute École de Musique (HEMU) Vaud Valais Fribourg a son siège à Lausanne et des sites à Sion et à Fribourg. C’est une institution pédagogique reconnue en Suisse et à l’étranger pour son corps enseignant de renom, sa formation d’élite exigeante et complète, et pour son engagement dans la vie musicale régionale, nationale et internationale. Avec ses enseignements Classique et Jazz, ce dernier étant proposé en exclusivité en Suisse romande, la HEMU offre à ses étudiants une formation de niveau universitaire, axée sur la théorie et la pratique, en vue d’assurer un accès immédiat au monde professionnel une fois les études terminées. Dans les faits, cela se traduit par des études de bachelor et de master accréditées par la Confédération, et par l’intégration de la HEMU dans le domaine « Musique et arts de la scène » de la Haute École Spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO), le plus grand réseau de formation professionnelle supérieure de Suisse qui compte quelque 15’000 étudiants. L’Orchestre de la HEMU est une formation à géométrie variable occupant, sous la supervision de musiciens issus des meilleures phalanges de la région, l’ensemble des instrumentistes de l’institution, au gré de projets variés combinant intérêt pédagogique et impératifs de la scène professionnelle. Il est dirigé par des chefs invités de haut niveau. On raconte que le premier chef à avoir dirigé un orchestre constitué d’étudiants de ce qui s’appelait alors l’Institut de Musique de Lausanne était Ernest Ansermet ! La formation connaît des fortunes diverses au cours du XXe siècle avant d’asseoir son activité à la fin des années 1980 sous la direction d’Hervé Klopfenstein, à l’origine notamment d’une dissociation claire des pôles amateur et professionnel. Sous la baguette de personnalités, telles que Ton Koopman, Jesús López Cobos, Ralph Weikert, Christian Zacharias, Bertrand de Billy ou Benjamin Lévy, l’Orchestre de la HEMU embrasse un répertoire très vaste couvrant près de quatre siècles de création musicale de 1650 à nos jours. Il a ainsi à son actif – avec à la clé plusieurs gravures discographiques – l’interprétation de grandes fresques du répertoire, comme la Symphonie fantastique de Berlioz, les 5e Symphonies de Tchaïkovski et de Mahler, et la 11e Symphonie de Chostakovitch, mais également la création d’une œuvre pour orchestre symphonique commandée par l’Orchestre de la HEMU à Caroline Charrière, Naissances (2009), l’animation de soirées 100% Gershwin ou Michel Legrand et la participation à plusieurs programmes d’oratorio aux côtés des Vocalistes de la HEMU. Grâce à une mise en commun régulière de ses forces avec celles de l’Orchestre de chambre de Lausanne depuis 2007, il lui est possible en outre de monter sur la scène de la Salle Métropole à Lausanne des programmes de haut vol, comme l’interprétation de Symphonies de Bruckner ou de chefs-d’œuvre, comme La Mer de Debussy et La Valse de Ravel. L’Orchestre de la HEMU se profile également depuis plusieurs années sur la scène lyrique, participant à des productions remarquées de Don Giovanni de Mozart, Postcard from Morocco d’Argento, Transformations de Susa, Le Songe d’une nuit d’été de Britten ou La Petite renarde rusée de Janacek, en tant que hôte de théâtres de premier plan, tels l’Opéra de Lausanne, le Théâtre du Crochetan à Monthey ou le Théâtre du Jorat à Mézières. 40 Das Orchester der Musikhochschule Waadt Wallis Freiburg ist in seiner Zusammensetzung dem jeweiligen Projekt angepasst, wobei natürlich auch die pädagogischen Interessen der Musikhochschule berücksich gt werden. Angeleitet von professionellen Musikern aus den besten Ensembles der Region spielen Studenten der Instrumentalklassen der Musikhochschule unter der Leitung von renommierten Gastdirigenten wie Ton Koopmann, Jesús López Cobos, Ralph Weikert, Chris an Zacharias, Bertrand de Billy und Benjamin Lévy. Wenn man in die Zeit zurückgeht, als die Hochschule noch Ins tut de Musique de Lausanne hiess, kann man sagen, dass kein geringerer als Ernest Ansermet der erste Dirigent dieses Studentenorchesters war! Ende der 1980er Jahre wurde dieses Orchester unter der Leitung von Hervé Klopfenstein zu einer ständigen Einrichtung. Seit 2007 findet eine regelmässige Zusammenarbeit mit dem Orchestre de chambre de Lausanne sta , was die Aufführung grosser symphonischer Werke ermöglicht. Das Orchester der Musikhochschule spielt auch als Opernorchester, so z. Bsp. in den letzten Jahren bei bemerkenswerten Aufführungen von Mozarts Don Giovanni, Bri ens Ein Sommernachtstraum und Janáčeks Das schlaue Füchslein in der Lausanner Oper, im Théâtre du Crochetan in Monthey und im Théâtre du Jorat in Mézières. L’Orchestre de chambre de Lausanne Voir la présentation du concert du 11 décembre 2014 en page 34. Das Orchestre de chambre de Lausanne wurde Ihnen bereits im Beglei ext zum Konzert vom 11. Dezember auf Seite 34 vorgestellt. Chef permanent de l’Opéra de Lyon depuis 2008, Kazushi Ono s’y est fait remarquer dès sa première saison avec des productions du Joueur de Prokofiev et de Lulu de Berg. En 2009-10, il a dirigé Manon Lescaut de Puccini et la création mondiale d’Emilie de Kaija Saariaho ; en 2010-11, Le Rossignol et autres fables, d’Igor Stravinsky, d’abord au Festival d’Aix-en-Provence puis à l’Opéra de Lyon, ainsi que Luisa Miller de Verdi ; en 2011-12, Le Nez de Chostakovitch, Parsifal de Wagner ; en 2012-13, Macbeth de Verdi, Fidelio de Beethoven, Le Prisonnier de Dallapicola et Erwartung de Schoenberg. En 2013-14, Dialogues des Carmélites de 41 25. 01. 2015 Kazushi Ono, chef d’orchestre Poulenc, Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach, Peter Grimes et Le Tour d’écrou de Britten. La carrière de Kazushi Ono l’a mené à des postes prestigieux, notamment ceux de chef principal de l’Orchestre philharmonique de Tokyo et de directeur général de la musique du Théâtre d’État de Bade, à Karlsruhe. En 2002, il a succédé à Antonio Pappano comme directeur musical du Théâtre de la Monnaie, à Bruxelles, où il a passé six saisons avant de prendre la direction de l’Opéra de Lyon. Il est chef honoraire de l’Orchestre philharmonique de Tokyo. À partir d’avril 2015, il sera également directeur musical du Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Kazushi Ono est par ailleurs l’invité de grands orchestres internationaux, tels l’Orchestre Symphonique de Boston et celui de Londres, les Orchestres Philharmoniques d’Israël et d’Oslo, le Gewandhaus de Leipzig, le City of Birmingham Symphony Orchestra, l’Académie Sainte-Cécile de Rome, et de nombreux orchestres de radio. Kazushi Ono a dirigé presque tous les opéras de Wagner, avec notamment un Ring couronné de succès lorsqu’il était en poste à Karlsruhe. Il a également assuré de nombreuses créations mondiales, tels Ballata de Luca Francesconi, Hanjo de Toshio Hosokawa et Julie de Philippe Boesmans. Sa discographie témoigne de son large répertoire : Chin, Goubaïdoulina, Britten, Turnage, Rihm, Chostakovitch, Mahler, Strauss et Tchaïkovski. Parmi ses enregistrements figurent un DVD de la production de Hänsel und Gretel de Humperdinck, filmée à Glyndebourne (Decca), Aïda de Verdi et The Rake’s Progress de Stravinsky à la Monnaie (Opus Arte), L’Enfant et les Sortilèges et L’Heure espagnole de Ravel filmés également à Glyndebourne, et des œuvres de Dutilleux et Rafaël d’Haene avec Yossif Inanov et l’Orchestre de l’Opéra de Lyon. Divo, Diva, un disque enregistré avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon et Joyce Di Donato, a reçu un Grammy Award en 2012. Der Dirigent Kazushi Ono wird von der französischen Zeitung Le Figaro als „einer der faszinierendsten musikalischen Köpfe unserer Zeit“ bezeichnet. Seit Beginn der Saison 2008-‐2009 ist er Hauptdirigent der Na onaloper Lyon, wo er in der laufenden Saison neue Produk onen von Wagners Der fliegende Holländer und Debussys Pelléas et Mélisande dirigiert. Von 2002 bis 2008 war er musikalischer Leiter des Théâtre Royal de la Monnaie in Brüssel. Kazushi Ono ist auch Ehrendirigent des Tokioter Philharmonischen Orchesters und Hauptgastdirigent der Filarmonica Arturo Toscanini in Parma. Ab April 2015 übernimmt er die musikalische Leitung des Metropolitan Symphony Orchestra in Tokio, und ab September die des Orquestra Simfònica de Barcelona i Nacional de Catalunya. Die bei EMI Classics erschienene CD „Diva Divo“, auf der die amerikanische Mezzosopranis n Joyce DiDonato mit der Begleitung des Orchesters der Opéra Na onal de Lyon unter der Leitung von Kazushi Ono Opernarien singt, erhielt 2012 einen Grammy Award. Neben weiteren Aufnahmen sei vor allem eine 2009 bei Decca erschienene DVD mit dem Film von Humperdincks Hänsel und Gretel erwähnt, sowie eine DVD mit Ravels L’heure espagnole und L’enfant et les sor lèges. Beide Aufnahmen entstanden am Fes val von Glyndebourne. 42 Renaud Capuçon, violoniste Der Geiger Renaud Capuçon kam 1976 in Chambéry zur Welt und begann mit 14 Jahren sein Studium am Pariser Konservatorium bei Gérard Poulet und Veda Reynolds. 1992 gewann er einen Ersten Preis für Kammermusik und im Jahr darauf einen Ersten Preis mit Auszeichnung im Fach Violine. 1995 wurde er von der Berliner Akademie der Künste ausgezeichnet. Danach studierte er unter anderem bei Thomas Brandis und Isaac Stern. 1997 folgte Renaud Capuçon der Einladung von Claudio Abbado zum Gustav Mahler-‐Jugendorchester, wo er drei Jahre lang Erfahrung als Konzertmeister sammelte. Seine Nominierung durch die Victoires de la Musique zum Neuen Talent des Jahres 2000 und seine Ernennung zum Rising Star 2000 bestä gten den Rang Renaud Capuçons als eines der führenden Geiger seiner Genera on. 2005 wurde er erneut von den Victoires de la Musique ausgezeichnet, dieses Mal als Solist des Jahres. 2006 wurde ihm der Georges Enesco-‐Preis verliehen. Häufige Kammermusikpartner sind der Pianist Frank Braley und sein Bruder, der Cellist Gau er Capuçon. Seit September 2014 unterrichtet Renaud Capuçon an der Lausanner Hochschule für Musik. Renaud Capuçon spielt die Guarneri del Gesù „Pane e“ von 1737, die zuvor Isaac Stern gehörte und von der Banca Svizzera Italiana für ihn gekau wurde. 43 25. 01. 2015 Ce violoniste, né en 1976 à Chambéry, compte parmi les plus brillants de sa génération. Soliste confirmé et chambriste recherché, il a étudié et travaillé avec certains des plus grands musiciens contemporains. Il commence à étudier le violon à quatre ans, et c’est à l’âge de quatorze ans qu’il intègre la classe de Gérard Poulet au Conservatoire de Paris. Couronné d’un Premier prix en violon et en musique de chambre, il enchaîne des concours et est vite remarqué par Claudio Abbado, qui lui propose le pupitre de premier violon dans l’Orchestre des Jeunes Gustav Mahler. Suivent les rencontres avec Pierre Boulez, Seiji Ozawa, Daniel Barenboim et Franz Welser-Moest. Il joue avec de prestigieuses formations en France et très rapidement sa carrière le mène au-delà des frontières : les Berliner Philharmoniker avec Bernard Haitink, le Los Angeles Philharmonic avec Gustavo Dudamel, en passant par le Gewandhaus-Orchester de Leipzig avec Kurt Masur ou la Staatskapelle de Dresde, Renaud Capucon parcourt les grandes scènes nationales et internationales. Il est également un chambriste convaincu : il joue avec son frère, le violoncelliste Gautier Capuçon, mais aussi avec des pianistes, tel Frank Braley, Nicholas Angelich, Jérôme Ducros, Hélène Grimaud. Pendant plus de dix ans il est à la tête du festival de musique de chambre les Rencontres artistiques de Bel-Air. Parallèlement à sa carrière de concertiste, Renaud Capuçon est le directeur artistique et le fondateur du Festival de Pâques d’Aix en Provence en 2013. L’Ouverture de l’Opéra « Euryanthe » de Carl Maria von Weber Le livret d’Euryanthe est faible, mais la musique en est splendide, à la fois d’une transparence toute mozartienne et d’une invention harmonique et de timbres digne d’un Berlioz, qui était un admirateur inconditionnel du musicien allemand. L’Ouverture, restée célèbre, n’a malheureusement par persuadé le mélomane des mérites de la partition entière. La création d’Euryanthe se fit le 25 octobre 1823 à Vienne. Après une introduction brillante et festive, résonne un thème de marche, suivi d’un sublime motif d’amour (Adolar célèbre la vertu d’Euryanthe). Un dégradé conduit au silence. Et, au centre, voici un bref Largo avec une longue phrase pleine de mystère qui semble évoquer l’apparition du fantôme d’Emma. Succède un puissant fugato, parti des cordes graves, qui s’élargit à tous les pupitres pour ramener l’ambiance festive du début. Dans la récapitulation, le thème de marche et le chant d’amour d’Adolar s’unissent enfin en un hymne empreint de fervente jubilation. (D’après François-René Tranchefort, 1986) Carl Maria von Webers Oper Euryanthe findet man selten auf den Spielplänen der Opernhäuser. Das liegt am schwachen Textbuch mit vielen Ungereimtheiten. Die Musik aber ist glänzend, von mozartscher Klarheit. Sie nimmt gleichzei g harmonische Kühnheiten Wagners vorweg und steht in den Klangfarben der Musik Berlioz’ nicht nach, der übrigens ein grosser Bewunderer Webers war. Die Ouvertüre beginnt mit einer brillanten und festlichen Einführung, der ein Marsch folgt und dann ein herrliches Liebesthema, das eine Arie des ersten Aktes vorwegnimmt, in der Graf Adolar die Treue seiner Braut Euryanthe besingt. Danach wird die Musik immer ruhiger. Ein Largo bringt eine geheimnisvolle lange melodische Phrase, die die Erscheinung von Adolars toter Schwester Emma zu beschwören scheint. Dann führt ein gewal ges Fugato, das von den efen Streichern ausgeht und auf alle Register übergrei , wieder zur festlichen S mmung des Anfangs. Zum Schluss verbindet sich das Marschthema mit Adolars Liebeslied zu einem glühenden Jubellied. Le Premier Concerto pour violon de Max Bruch Des trois Concertos pour violon que Bruch composa, celui-ci, daté de 1866 et créé deux ans plus tard, reste le plus connu et le plus joué. Les incontestables modèles en furent Mendelssohn et Brahms. Comme le Concerto pour violon de ce dernier, l’œuvre fut dédiée à l’illustre violoniste, Joseph Joachim. Il se caractérise par l’abondance mélodique et la virtuosité de l’écriture solistique, à laquelle les violonistes, comme la majorité des auditeurs, resteront toujours attachés. (D’après FrançoisRené Tranchefort, 1986) Das Violinkonzert in g-Moll von Max Bruch ist wohl sein bekanntestes Werk. Es ist dem grossen Geiger Joseph Joachim gewidmet, dem auch Brahms sein zwölf Jahre später entstandenes Violinkonzert widmete. Das geigerisch überaus dankbare 44 Stück weist die klassische dreisätzige Form auf. Der als „Vorspiel“ bezeichnete erste Satz (Allegro moderato) bringt zu Beginn das in weichen Terzen sich wiegende Hauptmo v in den Holzbläsern. Darüber erhebt sich wie improvisierend der weit ausholende, durch mehrere Oktaven aufsteigende Gesang der Solovioline. Dieses erste Solo wird wiederholt, ehe sich das zunächst weich gestaltete Hauptmo v dynamisch und rhythmisch verfes gt und dem grosszügigen eigentlichen Hauptgedanken Raum gibt. Das sangliche Seitenthema bietet dem Zuhörer echte Geigenlyrik, abgelöst und umrankt von virtuosen Passagen des Solisten. Das ohne Pause folgende Adagio, ein lyrisches Intermezzo mit einer üppig erblühenden, in Wohlklang schwelgenden Kan lene des Solisten, ist wohl der beliebteste Teil des häufig gespielten Werkes. Mit einem wirkungsvollen Kontrast folgt das hochbewegte, echt geigerisch entworfene Finale (Allegro energico). Dem kra vollen, rhythmisch scharf geprägten Haup hema stellt sich ein melodisch äusserst eingängiger Nebengedanke zur Seite, wodurch ein weites Spannungsfeld abgesteckt und der temperamentvoll wirksame Abschluss dieses Violinkonzerts gesichert ist. Tchaïkovski se révèle celui des compositeurs russes qui a donné le plus grand avenir à la symphonie post-beethovénienne. Ses six Symphonies, auxquelles il faut ajouter Manfred (1885), jalonnent toute sa vie créatrice. Les trois premières ne sont guère comparables entre elles, et relèvent d’une inspiration relativement objective (« Rêves d’hiver », « Petite Russienne »). Les t rois dernières, en revanche, sont de véritables mises en scène de l’univers intérieur du musicien. Unies par des idées psychologiques communes (obsession du « fatum » inexorable), elles sont souvent considérées, malgré leur espacement dans le temps (1877, 1888, 1893), comme un triptyque. La 4e Symphonie est créée le 10 février 1878 à Moscou, sous la direction de Nikolaï Rubinstein. Le travail de composition coïncide avec le début des relations épistolaires entre Tchaïkovski et Nadejda von Meck (une riche admiratrice qui lui versa une pension pour lui permettre de se consacrer exclusivement à la composition). C’est à elle que le compositeur a dédié sa 4e Symphonie. En mai 1877, il lui écrit : « À présent, je suis absorbé par la symphonie que j’ai commencé à écrire encore en hiver, et que je veux vous dédier, car vous y trouverez des échos de vos idées et de vos sentiments les plus profonds ». Sa composition alterna avec celle de l’opéra Eugène Onéguine, puis fut provisoirement interrompue par le funeste mariage de Tchaïkovski en juillet de la même année. La partition fut achevée dans les derniers jours de 1877. La première exécution n’eut guère de succès, et Tchaïkovski en fut fort affecté. En revanche, une exécution à Saint-Pétersbourg, le 25 novembre 1878, sous la direction de Napravnik, fut un triomphe ; le Scherzo fut bissé ! Une longue lettre de Tchaïkovski à Madame von Meck explique en détail le contenu de la 4e Symphonie : « Il y a bien un programme dans notre symphonie, c’est-à-dire une possibilité d’expliquer verbalement ce qu’elle cherche à exprimer, et à vous 45 25. 01. 2015 La Quatrième Symphonie de Piotr Ilyitch Tchaïkovski seule je puis et je désire en indiquer la signification à la fois dans l’ensemble et dans le détail. L’introduction est le germe de toute la symphonie, son idée principale ; c’est le fatum, cette force fatale qui empêche l’aboutissement de l’élan vers le bonheur, qui veille jalousement à ce que le bien-être et la paix ne soient jamais parfaits ni sans nuages, qui reste suspendue au-dessus de notre tête comme une épée de Damoclès et empoisonne inexorablement et constamment notre âme. Elle est invincible, et nul ne peut la maîtriser. Il ne reste qu’à se résigner à une tristesse sans issue. Ce sentiment d’absence de joie et d’espoir se fait de plus en plus brûlant. Ne vaut-il pas mieux se détourner de la réalité et s’adonner au rêve ? … Ô joie ! Au moins a-t-on vu apparaître un rêve plein de douceur et de tendresse. Une image humaine bienfaisante et lumineuse passe comme un éclair et nous invite à la suivre. Quel bonheur ! L’obsédant premier thème de l’Allegro ne s’entend maintenant que de loin. Mais les rêves ont peu à peu envahi toute l’âme. Tout ce qui était sombre et triste est oublié. Le voici, le voici, le bonheur ! … Non ! Ce n’étaient que des rêves et le fatum nous en réveille. … Mais à peine as-tu cessé de penser à toi et t’es-tu laissé captiver par le spectacle du bonheur d’autrui, que l’implacable fatum revient et se rappelle à ton souvenir… Il existe des joies simples mais fortes. Réjouis-toi de la joie des autres ! On peut quand même vivre… ». (D’après A ndré Lischké, 1986) Peter Tschaikowskys Vierte Symphonie wurde am 10. Februar 1878 in Moskau unter der Leitung seines Freundes Nikolai Rubinstein aufgeführt, leider mit mässigem Erfolg, was Tschaikowsky stark beschä igte. Dafür entschädigt wurde er durch die Aufführung in St. Petersburg am 25. November 1878, bei der das Publikum die Wiederholung des Scherzos verlangte. Die 4. Symphonie muss man zusammen mit der 5. und der 6. betrachten, obwohl sie nicht zur gleichen Zeit entstanden sind, nämlich in den Jahren 1877, 1888 und 1893. Alle drei Symphonien spiegeln Tschaikowskys Psyche wieder und drehen sich um seine Idee des unausweichlichen Schicksals. Die Komposi on der vierten Symphonie fiel in die Zeit, als er seinen Briefwechsel mit Nadjeschda von Meck begann, seiner Mäzenin, die er nie persönlich getroffen hat. Ihr widmete er diese Symphonie, und er erklärte ihr deren Inhalt: „Es gibt sehr wohl ein Programm in unserer Symphonie, das heisst, eine Möglichkeit, in Worten zu erklären, was sie auszudrücken sucht... Die Einführung ist der Keim der ganzen Symphonie, ihre Hauptidee; es ist das Fatum, diese schicksalsha e Kra , die den Erfolg des Strebens nach Glück verhindert, die eifersüch g darüber wacht, dass Wohlbefinden und Friede nie vollkommen und wolkenlos sind, die über unserem Kopf hängt wie ein Damoklesschwert und unerbi lich und ständig unsere Seele vergi et. Sie ist unbesiegbar, und niemand kann sie meistern. Es bleibt nicht anderes übrig, als sich einer ausweglosen Traurigkeit hinzugeben...“ In einer späteren Passage des Briefes schreibt Tschaikowsky: „ O Freude! Man hat wenigstens einen Traum voller San heit und Zärtlichkeit au auchen sehen. Ein wohltuend menschliches und lichtvolles Bild erscheint blitzar g und lädt uns ein, 46 25. 01. 2015 ihm zu folgen. Welch ein Glück! Das bedrückende erste Thema des Allegros hört man nur noch von fern, die Träume haben nach und nach die ganze Seele erfüllt. Alles Dunkle und Traurige ist vergessen. Hier ist es, hier ist es, das Glück! ... Nein! Das waren nur Träume, und das Fatum weckt uns daraus auf...“ Dementsprechend hat die Symphonie einen zyklischen Au au; das erste Thema – Darstellung des Fatums – wird im Finale wieder aufgegriffen, wozu Tschaikowsky bemerkt: „Kaum hast Du aufgehört, an Dich selbst zu denken, und Dich vom Anblick fremden Glücks gefangennehmen lassen, kommt das unerbi liche Fatum wieder und ru sich Dir in Erinnerung... Es gibt einfache, aber eindrückliche Freuden. Freue Dich an der Freude der Anderen! Man kann trotzdem leben. …“ 47 48 6e concert Vendredi 30 janvier 2015 à 20 h. 00 LE QUATUOR À CORDES APOLLON MUSAGÈTE PAWEŁ ZALEJSKI, VIOLON BARTOSZ ZACHŁOD, VIOLON PIOTR SZUMIEŁ, ALTO PIOTR SKWERES, VIOLONCELLE L. VAN BEETHOVEN TROISIÈME QUATUOR À CORDES EN RÉ MAJEUR, OP. 18 N° 3 (1798) (1770 – 1827) I. Allegro I. Andante con moto III. Allegro IV. Presto K RZYSZTOF PENDERECKI TROISIÈME QUATUOR À CORDES « K ARTKI Z NIEZAPISANEGO DZIENNIKA » (*1933) (FEUILLES D’UN JOURNAL NON ÉCRIT – BLÄTTER EINES NICHT GESCHRIEBENEN TAGEBUCHES) (2008) PREMIER QUATUOR À CORDES EN RÉ MAJEUR, OP. 11 (1871) 30. 01. 2015 P. I. TCHAÏKOVSKI (1840 – 1893) I. Moderato e semplice – Allegro giusto II. Andante cantabile III. Scherzo : Allegro non tanto e con fuoco IV. Finale : Allegro giusto 49 Le Quatuor Apollon Musagète Durant les quatre années qui suivent sa formation à Vienne en 2006, le Quatuor Apollon Musagète gagne l’estime de la presse musicale et remporte de nombreuses récompenses dont le Premier prix et trois prix spéciaux au 57e Concours de l’ARD à Munich en 2008. Il se produit au Leipziger Bach-Fest, au Festival du SchleswigHolstein, à la Herkulessaal de Munich, au Konzerthaus et au Musikverein de Vienne et au Wigmore Hall de Londres. En 2010, il grave son premier disque chez OEHMS Classics (Haydn, Szymanowski, Chtchedrin, Brahms), puis il fait ses débuts à la Philharmonie de Berlin avant de se lancer dans l’organisation du premier Festival Apollon Musagète qui se tient à Goslar en Allemagne dans le courant de l’été. À cette occasion, il se produit avec Valentin Erben et Hatto Beyerle. Par ailleurs, ses partenaires réguliers sont Angelika Kirchschlager ou Martin Fröst. Au cours de la saison 2010-2011, le Quatuor Apollon Musagète joue sur les plus importantes scènes européennes (entre autres, la Cité de la Musique de Paris ou le Concertgebouw d’Amsterdam) dans le cadre du cycle Rising Stars. Durant l’été 2011, à côté de la deuxième édition du Festival Apollon Musagète, il est invité pour la première fois à la Schubertiade de Schwarzenberg. Entre octobre et décembre 2011, il participe à la tournée mondiale de la chanteuse et pianiste américaine Tori Amos (Moscou, Saint-Pétersbourg, Rome, Paris, Londres, New York, Los Angeles). Night of Hunters, le disque commun de Tori Amos et du Quatuor Apollon Musagète et publié par Deutsche Grammophon, remporte le Prix Echo Klassik en juillet 2012 dans la catégorie « Musique sans frontières ». En 2012, le Quatuor Apollon Musagète devient un « BBC Radio New Generation Artist ». En août de cette année-là, il fait ses débuts au Festival de Lucerne. En novembre, il effectue une tournée au Japon. En février 2013, il joue à Paris et, en juin, à la Schubertiade de Schwarzenberg. La même année, il enregistre le Concerto pour quatuor à cordes et orchestre de Martinu avec le BBC Symphony Orchestra à Londres. Au début de 2014, il publie un disque dédié au répertoire russe (Diapason d’Or, mai 2014, Les plus beaux CD du mois). En mai 2014, il effectue sa première tournée en Chine. En septembre, il retourne au Wigmore Hall puis, en novembre, au Carnegie Hall. En mars 2015, il jouera à Paris, ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam. Le Quatuor Apollon Musagète interprète avec passion le répertoire contemporain et particulièrement les œuvres nouvelles composées pour lui par Konstantia Gourzi, Tomasz Skweres et Aristides Strongylis. Il a lui-même composé un quatuor, intitulé Multitude, en hommage à Witold Lutosławski. 50 Das Quarte Apollon Musagète gewann 2008 nicht nur den ersten Preis, sondern beinahe alle Sonderpreise beim 57. Interna onalen Musikwe bewerb der ARD. Schnell etablierte sich das junge Streichquarte als feste Grösse innerhalb der europäischen Musikszene und begeistert Publikum und Presse mit seinen mitreissenden und berührenden Interpreta onen gleichermassen. Die Süddeutsche Zeitung schrieb im November 2010: „Wenn Apollon nicht die Leier, sondern die Violine spielen würde, dann klänge es bes mmt so.“ Das Quarte arbeitete mehrfach mit Mitgliedern des ehemaligen Alban Berg Quarte s. Neben Konzerten im Rahmen von Kammermusikzyklen wie „Les Grands Interprètes“ in Genf, dem Esterházy Streichquarte -‐Fes val, La Folle Journée de Nantes und in der Alten Oper Frankfurt war das Quarte Apollon Musagète auch bei symphonischen Zyklen zu Gast. In der Saison 2012/13 wurde das Quarte zum „New Genera on Ar st“ der BBC ernannt. Im Februar 2014 wurde es mit dem Boerle -‐Buitoni Trust Award ausgezeichnet. Die Zusammenarbeit mit lebenden Komponisten ist für das Quarte von grosser Bedeutung. Neben dem gängigen Streichquarte repertoire führt es regelmässig ihm gewidmete zeitgenössische Werke auf, die o auf die Thema k des Musenführers Apollon Bezug nehmen. Auch ihre Eigenkomposi onen Mul tude for String Quartet und A Mul tude of Shades integrieren die vier Musiker immer wieder in ihre Programme und begeistern damit ihr Publikum. In dieser Saison wird ihre zweite CD bei OehmsClassics erscheinen mit Werken von Tschaikowsky, Prokofiew und Schostakowitsch. Die Debüt-‐CD aus dem Jahr 2010 wurde mit Preisen wie der „CD des Monats“ durch Radio Stephansdom Wien und dem Pas ccio-‐Preis des ORF ausgezeichnet. Gemeinsam mit dem BBC Symphony Orchestra London nahm das Quarte Mar nůs Konzert für Streichquarte und Orchester auf; für Decca Classics spielte es Werke von Lutosławski, Penderecki und Górecki ein und erhielt dafür in der Fachpresse glänzende Kri ken. Über seine reguläre Konzer ä gkeit hinaus arbeitet das Quarte mit der Sängerin Tori Amos zusammen und hat entscheidend bei deren mit dem Echo 2012 ausgezeichneten CD „Night of Hunters“ mitgewirkt. L’ensemble essentiel des seize Quatuors à cordes (complété par la péremptoire Grande Fugue) constitue, dans l’œuvre entier de Beethoven, un corpus singulier dont le compositeur lui-même reconnut qu’il revêtait une signification quasi historique : non seulement pour sa propre évolution créatrice, mais du point de vue du genre et de son avenir présumé. Car c’est bien en affrontant ce genre et en le façonnant par approches, par recherches et par solutions successives, que Beethoven a livré sa bataille la plus ouverte et la plus décisive contre les conventions. Il assuma non seulement l’héritage important d’un Haydn et d’un Mozart en ce domaine, mais 51 30. 01. 2015 Le Troisième Quatuor à cordes, op. 18 n° 3, de Ludwig van Beethoven sut réaliser un inventaire des moyens acquis en vue de leur dépassement permanent, au point de révolutionner complètement l’écriture pour quatre instruments et de la projeter jusqu’aux confins du XIXe siècle. Car on ne peut douter que les derniers Quatuors portent témoignage d’un art musical spécifique qui ne put ensuite que survivre à lui-même. Telle est l’incomparable grandeur des Quatuors à cordes de Beethoven. Il est habituel de répartir ceux-ci en trois groupes correspondant, chez le compositeur, à des moments caractéristiques. Les Six Quatuors « Lobkowitz » de l’opus 18 datent des années 1798-1800, ils opèrent un vaste recensement linguistique. Le Premier des Six Quatuors dédiés au Prince Lobkowitz fut le deuxième composé. Le Deuxième fut composé immédiatement après celui-ci, donc en troisième lieu. Le Troisième Quatuor, que nous écoutons ce soir, fut en réalité le premier composé, et sans doute achevé avant la fin de 1798. Beethoven était arrivé à Vienne à fin 1792. Il est notable que ce Quatuor est contemporain de la Sonate pour piano en ut mineur, dite « Grande Sonate Pathétique ». L’œuvre f ut dédiée, comme l’ensemble du recueil, au Prince Lobkowicz, et publiée en juin 1801 par l’éditeur Mollo, à Vienne. Une caractéristique de cette œuvre, peut-être liée à l’apprentissage d’un nouveau langage, est le calme et la douceur de sa démarche d’ensemble, mise à part la verve du finale ; la plupart des indications de nuances visent à accentuer le calme, tandis que les fortissimi sont rares ; il en résulte un climat de rêverie méditative, comme une transcription musicale d’un état qui était souvent celui du musicien dans son adolescence solitaire. Ce n’est pas pour rien que ce climat apparaît précisément dans ce premier quatuor composé par Beethoven, genre intérieur entre tous. (D’après François-René Tranchefort et Brigitte Massin, 1989) Ludwig van Beethovens Dri es Streichquarte gehört zur Gruppe der sechs Quarte e des Opus 18, die Beethoven neben zahlreichen anderen Werken seinem Mäzen, dem Fürsten Lobkowitz gewidmet hat, der selbst ein guter Geiger war. Wie so o bei der Nummerierung von Komposi onen gibt auch hier die Nummer nicht die Reihenfolge der Entstehung an; es handelt sich viel mehr um das erste von Beethoven komponierte Streichquarte , wie Musikwissenscha ler herausgefunden haben. Aber sprechen wir lieber von der Musik: Das Quarte entstand zur gleichen Zeit wie die Grande Sonate Pathé que für Klavier, als Beethoven bereits eine reiche Erfahrung in der Komposi on von Klaviersonaten ha e. Das Schreiben von Streichquarte en hingegen war neu für ihn, und so trägt dieses Quarte noch Haydnsche Züge. Abgesehen vom schwungvollen Finalsatz, einem Presto, zeichnet sich das Werk eher durch das ruhige Zusammenspiel aus. Beethovens dynamische Anweisungen verlangen häufig ein pianissimo, während for ssimi äusserst selten sind. Es entsteht so eine S mmung nachdenklicher Träumerei, wie sie vielleicht Beethoven als einzelgängerischer Jugendlicher gekannt ha e. 52 Avec ses cent ans à peine, le quatuor à cordes polonais a une histoire des plus brèves. Rares sont, en effet, les exemples datant des XVIIIe et XIXe siècles et il fallut attendre les deux Quatuors de Karol Szymanowski (1917 et 1927) pour voir ce genre progresser en Pologne, notamment grâce à la fondation d’ensembles, comme le Quatuor Wilanów, le Quatuor de Varsovie et le Quatuor Śląski. Aujourd’hui encore, de jeunes quatuors polonais s’imposent sur la scène internationale, tel le Quatuor Apollon Musagète que nous entendons ce soir. Dans les années 1940 et 1950, ce genre fut sauvé presque uniquement par sa grande apôtre polonaise, Grażyna Bacewicz (dont nous avons entendu des œuvres pour violon et piano la saison passée), qui confirma son statut en achevant son Septième et dernier Quatuor à cordes, en 1965. À cette époque, toutefois, deux autres compositeurs polonais s’étaient fait remarquer à l’étranger comme chez eux, tant avec leur musique exploratoire orchestrale et vocale qu’avec leurs Quatuors. En 1964, Witold Lutosławski (1913- 1994) composa son seul et unique Quatuor. Krzysztof Penderecki (*1933), de la génération qui suivit celle de Bacewicz et de Lutosławski, f ut le compositeur polonais dont on parla le plus au début des années 1960. Son Thrène pour les victimes d’Hiroshima pour cinquante-deux cordes (1961) fit sensation partout où il f ut joué, tandis que ses trois Quatuors à cordes (1960, 1968 et 2008) sont des œuvres clés dans l’histoire du quatuor polonais. Six ans après la création de son Deuxième Quatuor à cordes par le Quatuor Parrenin à Berlin, en 1970, Penderecki rompit avec le langage du « sonorisme ». Depuis ce tournant opéré avec son Concerto pour violon (1976), il a exploré un idiome postromantique davantage harmonieux, qui le rattache à Bruckner, au compositeur polonais Mieczysław Karłowicz et à Schostakovitch. Il a, en outre, étoffé sa production de musique de chambre et terminé, en 2008, son Troisième Quatuor à cordes, « Feuilles d’un journal non écrit », qui fut créé, cette année-là, pour ses soixante-quinze ans, à Varsovie, par le Shanghai Quartet. Avec son accord parfait initial en mi bémol mineur, sur le fond duquel l’alto (parmi les instruments préférés de Penderecki) déploie une mélodie, le Troisième Quatuor à cordes appartient à un univers bien éloigné de celui du précédent, de quarante ans son aîné. Il offre un regard rétrospectif, pour ne pas dire sentimental, sur ce qui préoccupa alors le compositeur. Il y a la valse hésitante, parfois grotesque, fondée sur une tierce mineure répétée. Il y a aussi des passages où le compositeur paraît avoir refondu son « hétérophonie sonoristique » en termes diatoniques. Il y a même, plus loin, le souvenir d’un air de violon tzigane que, semble-t-il, son père lui jouait dans son enfance. Surtout, et malgré une évidente réexposition de la section de valse en tierces mineures, ce Troisième Quatuor porte la griffe de son auteur, qui passe sans relâche d’une idée ou d’un tempo à l’autre. Les trois Quatuors de Penderecki ont donc plus en commun qu’on ne pourrait le croire et ils incarnent le concept selon lequel un artiste peut changer de style, mais pas de caractère. (D’après Adrian Thomas, Hyperion, 2013) 53 30. 01. 2015 Le Troisième Quatuor à cordes, « Feuilles d’un journal non écrit », de Krzysztof Penderecki Krzysztof Pendereckis Dri es Streichquarte , „Blä er eines nicht geschriebenen Tagebuchs“, entstand 2008 und wurde im selben Jahr anlässlich seines 75. Geburtstags vom Shanghai-‐Quarte in Warschau uraufgeführt. Streichquarte e sind äusserst rar unter den polnischen Komposi onen des 18. und 19. Jahrhunderts. Doch im 20. Jahrhundert begannen sich polnische Komponisten dafür zu interessieren, wie Karol Szymanowski, der seine beiden Quarte e 1917 und 1927 schrieb. In der Mi e des 20. Jahrhunderts war es dann hauptsächlich Grażyna Bacewicz, die Streichquarte e schrieb. 1964 komponierte Witold Lutosławski sein einziges Streichquarte . In den 1960er Jahren machte ein polnischer Musiker der nächsten Genera on auf sich aufmerksam: Krzysztof Penderecki wurde vor allem durch seine Totenklage für die Opfer von Hiroshima für 52 Saiteninstrumente aus dem Jahre 1961 und seine Lukaspassion bekannt, die 1963 bis 1965 entstand, aber er schrieb 1960 und 1968 bereits seine ersten beiden Streichquarte e, die von den Musikwissenscha lern als postserielle Klangkomposi onen eingeordnet werden. Doch ab 1970 wandte sich Penderecki einer harmonischeren postroman schen Tonsprache zu, die sich an Bruckner, Mieczysław Karłowicz und Schostakowitsch orien ert. Es verwundert daher nicht, dass das dri e Streichquarte , 40 Jahre nach dem zweiten komponiert, einer anderen Klangwelt angehört als die ersten beiden. Das zeigt sich bereits zu Beginn, wo die Bratsche über einem es-‐Moll-‐Dreiklang ihre Melodie erklingen lässt. Das Stück scheint ein manchmal etwas sen mentaler Rückblick auf das zu sein, was den Komponisten bewegte. Da gibt es einen zögernden, ja bisweilen grotesken Walzer, dessen Grundelement eine sich wiederholende kleine Terz ist. Und es gibt Passagen, in denen der Komponist seine frühere „klangliche Heterophonie“ in eine diatonische Tonsprache übersetzt zu haben scheint. An einer anderen Stelle scheint er sich an die Melodie einer Zigeunergeige zu erinnern, wie sie ihm in seiner Kindheit sein Vater vorgespielt hat. Aber wenn sich auch der S l dieses dri en Quarte s von dem der ersten beiden unterscheidet, so trägt es doch charakteris sche Züge desselben Autors, der unablässig von einer Idee zur nächsten springt, was sich auch in den häufigen Tempowechseln manifes ert. Le Premier Quatuor à cordes, op. 11, de Piotr Ilyitch Tchaïkovski Écrits durant les années de Moscou (1871-1876) qui précédèrent le mariage désastreux de Tchaïkovski et sa rencontre avec Madame von Meck, les trois Quatuors à cordes sont contemporains des trois premières Symphonies, du Premier Concerto pour piano, et du Lac des cygnes. Quand il compose son Premier Quatuor en 1871, Tchaïkovski n’a encore publié que des pièces pour piano et un opéra, le Voïévode. En l’espace de cinq ans, il va enrichir de trois chefs-d’œuvre indiscutables un domaine fort négligé de la musique r usse en cette fin du XIXe siècle. Peut-être complexé par l’intransigeance du Groupe des Cinq (Balakirev, notamment, tenait la musique de chambre pour un genre périmé et se récria quand Borodine se lança en 1874 dans la composition de son premier Quatuor), il craint d’être contaminé par les techniques de la musique occidentale. Le quatuor, genre élevé s’il en f ût, symbole de la 54 Peter Tschaikowskys Erstes Streichquarte wurde für ein ganz bes mmtes Konzert komponiert: Tschaikowsky unterrichtete seit fünf Jahren am Moskauer Konservatorium, das sein Freund Nikolai Rubinstein gegründet ha e. Der riet ihm, ein Konzert mit eigenen Werken zu veranstalten, um sich bekannt zu machen. Klavierstücke und Lieder erschienen ihm für ein solches Programm nicht ausreichend, und so schrieb er kurzerhand sein erstes Streichquarte . In der Tat machte es ihn rasch bekannt, sogar im Ausland. Publikum und Kri k gefiel die Natürlichkeit des Werkes mit seinen frischen Melodien. Es zeugte von Tschaikowskys kompositorischem Können. Das Moderato e semplice überrascht gleich mit einem sehr originellen Rhythmus und eigenar gen melodischen Einfällen. Dazu gesellt sich flüssige Form und schöner Quarte klang bei durchaus kammermusikalischem Satz. Besonders beliebt beim Publikum ist das Andante cantabile, in welchem der Komponist eine Volksmelodie verwertete, die er bei seiner Schwester von einem Ofensetzer gehört ha e. Tschaikowsky erzielt hier mit einfachsten Mi eln eine beachtliche Wirkung, wenn er eine Melodie 24 Takte lang von dem gleichen pizzicato-‐Bass stützen lässt. Im Scherzo wartet er mit einer slawischen Tanzweise in wechselnden Metren auf. Im sehr quarte gerechten Finalsatz Allegro giusto überrascht die Fülle der Einfälle. (Nach E. Heimeran und B. Aulich: Das s llvergnügte Streichquarte ) 55 30. 01. 2015 musique absolue, risquait d’entraîner dans l’ornière des schémas desséchés un jeune compositeur doué pour le pathos orchestral et les grands contrastes dramatiques. La réussite exemplaire des trois Quatuors à cordes tient à la présence d’un cachet authentiquement r usse, d’un charme mélodique prenant, d’une saveur « barbare » et d’audaces harmoniques qui n’entravent en rien les qualités de facture traditionnelles du genre : concision, perfection architecturale, exigences contrapuntiques et noblesse du ton. À la sonorité homogène des archets, il apporte des nuances de timbre et des trouvailles originales ; loin de l’orchestre, certes plus apte à traduire une musique au pathos généreux, Tchaïkovski a su mettre ses dons de coloriste au service d’une pensée musicale plus abstraite. Cette œuvre – à vrai dire le premier grand quatuor écrit par un compositeur russe – témoigne d’une maîtrise surprenante ; il ne fut précédé que par quelques esquisses de musique de chambre et par un Mouvement de quatuor en si bémol, composé en 1865. Tchaïkovski y développait déjà des thèmes populaires notés durant l’été dans la propriété de sa sœur, à Kamenka, en Ukraine. En janvier 1871, le compositeur enseigne depuis cinq ans au Conservatoire de Moscou, fondé par son ami Nicolas Rubinstein, qui lui conseille de se faire connaître en donnant un concert des ses propres œuvres. Interrompant la composition de son opéra Opritchnik, il met aussitôt en chantier un Quatuor pour ce concert qui aura lieu le 28 mars 1871. Séduits par l’ingénuité, la fraîcheur des mélodies et le sérieux du métier, public et critiques accueillent d’emblée cette partition avec enthousiasme ; elle est dédiée à un ami botaniste, Serge Rachinsky. (D’après Jean-Alexandre Ménétrier, 1989) 56 Vendredi 20 février 2015 à 20 h. 00 DIE STUTTGARTER PHILHARMONIKER CHRISTIAN ZACHARIAS, DIRECTION ET PIANO W. A. MOZART (1756 – 1791) CONCERTO POUR PIANO EN RÉ MAJEUR N° 26, KV 537, DIT « CONCERTO DU COURONNEMENT » (1788) I. Allegro II. Larghetto III. Allegretto A. BRUCKNER SYMPHONIE N° 2 EN UT MINEUR, A93, WAB 102 (1871-77) (1824 – 1896) I. Moderato II. Scherzo : Mässig schnell – Trio : Gleiches Tempo III. Andante – Feierlich, etwas bewegt IV. Finale : Ziemlich schnell 57 20. 02. 2015 7e concert L’Orchestre Philharmonique de Stuttgart Il a été créé en 1924 en tant qu’orchestre du Land de Bad-Wurtemberg. Son ascension artistique a été rapide grâce à des chefs et solistes de premier plan, tels Leo Blech, Carl Flesch, Hans Knappertsbusch, Hermann Abendroth, Fritz Kreisler, Carl Schuricht, ou Felix Weingartner. Cela jusqu’en 1933 lorsque l’exclusion des musiciens juifs et étrangers a entraîné une éclipse jusqu’à la fin de la guerre. L’Orchestre se restructure alors en retrouvant ses anciens musiciens ; il prend son nom actuel et devient un acteur important de la scène musicale de Stuttgart. Sous la direction de Hans Zanotelli, entre 1972 et 1985, l’Orchestre se développe et acquiert sa taille actuelle. C’est en 1976 qu’il est entièrement pris en charge par la Ville. Durant la direction de Wolf-Dieter Hauschild de 1985 à 1991 il reçoit une reconnaissance élargie tant nationale qu’internationale. Ses chefs suivants poursuivent la tradition de leurs prédécesseurs : Carlos Kalmar (1991-1995), Jörg-Peter Weigle (1995-2002), ainsi que Gabriel Feltz (2004-2013). Walter Weller, qui est lié depuis longtemps avec l’Orchestre en a été nommé directeur honoraire en 2003. Outre ses séries de concert à Stuttgart, dans le Sud de l’Allemagne et dans le reste du pays, l’Orchestre fait plusieurs tournées aux USA, au Japon, en Amérique du Sud, en Chine et au Mexique. En février 2007, Gabriel Feltz et son Orchestre reçoivent le « Prix Rachmaninov 2006 », pour la première fois décerné, des mains d’Alexandre Rachmaninov, le petit-fils du compositeur. En effet, durant les saisons 2005 et 2006 l’Orchestre avait présenté le cycle complet des Symphonies, des Concertos pour piano et des autres œuvres symphoniques de Rachmaninov. Un récent CD est paru avec « Le Rocher » et « L’Île des Morts » de Rachmaninov, ainsi que « Prométhée » de Scriabine. L’Orchestre a aussi enregistré les Troisième, Cinquième, Sixième et Septième Symphonies de Gustav Mahler. Die Stu garter Philharmoniker wurden 1924 unter dem Namen Philharmonisches Orchester Stu gart gegründet. Ein rascher künstlerischer Aufs eg ermöglichte bald das Engagement grosser Dirigenten und Solisten wie Leo Blech, Carl Flesch, Hans Knappertsbusch, Hermann Abendroth, Fritz Kreisler, Carl Schuricht oder Felix Weingartner, ehe es 1933 zur „Umstrukturierung“ des Orchesters kam, bei der die jüdischen wie auch der grösste Teil der ausländischen Musiker entlassen wurden. Nach Kriegsende fanden sich Mitglieder des früheren Orchesters unter dem Namen Stu garter Philharmoniker wieder zusammen. Mit Wolf-‐Dieter Hauschild, Chefdirigent von 1985 bis 1991, gewannen die Philharmoniker im In-‐ und Ausland hohe Anerkennung. Carlos Kalmar (1991 bis 1995) und Jörg-‐Peter Weigle (1995 bis 2002) sowie Gabriel Feltz (2004 bis 2013) setzten die Tradi on ihrer Vorgänger fort. Walter Weller, der dem Orchester seit Jahren eng verbunden ist, wurde im Oktober 2003 zum Ehrendirigenten ernannt. Im Herbst 2015 wird Dan E nger die musikalische Leitung übernehmen. Neben mehreren Konzertreihen in seiner Heimatstadt und regelmässigen Au ritten im südwestdeutschen Raum gibt das Orchester jedes Jahr Gastspiele im In-‐ und 58 Christian Zacharias, chef d’orchestre et pianiste Il naît en 1950 et se forme à Karlsruhe auprès d’Irene Slavin et à Paris chez Vlado Perlemuter. Lauréat des Concours de Genève et Van Cliburn, sa carrière internationale prend son essor en 1975, à la suite de son Premier Prix au Concours Ravel. Hôte des plus grandes scènes et des meilleurs orchestres de la planète, il est également un partenaire de musique de chambre très recherché. Sa carrière est couronnée de nombreuses distinctions : il est nommé « artiste de l’année » au Midem de Cannes en 2007 et reçoit le grade d’Officier dans l’Ordre des A rts et des Lettres en 2010. Son destin est lié depuis 2000 à celui de l’Orchestre de Chambre de Lausanne, dont il est chef principal et directeur artistique. À la clé, ce sont des invitations dans les salles les plus prestigieuses et de nombreux enregistrements pour le label allemand MDG. Citons son intégrale des Concertos pour piano de Mozart qui ont glanés de nombreuses distinctions : « Choc » du Monde de la Musique, Diapason d’Or, « Choc » de Classica, Echo Klassik. Cette collaboration est aussi l’occasion d’une exploration de répertoires jusqu’ici « interdits » à l’OCL, comme l’ambitieuse intégrale des Symphonies de Brahms – dont l’enfant de Karlsruhe se plaît à rappeler la modestie des effectifs originaux – et l’interprétation de grandes fresques symphoniques de Bruckner, Ravel ou Debussy, grâce au concours des étudiants de la Haute École de Musique de Lausanne. Après une année 2010 – celle de ses soixante ans – marquée par l’interprétation de la Neuvième Symphonie de Beethoven, par ses débuts à la tête du Boston Symphony Orchestra et par une exposition de sa collection privée au Musée de l’Hermitage à Lausanne, Christian Zacharias vit une saison 2011/12 riche en événements : il fait durant l’automne 2011 son retour à l’opéra, en dirigeant Les Noces de Figaro à Liège ; il donne en décembre 2011 un grand récital au Carnegie Hall de New York ; il dirige l’Orchestre de 59 20. 02. 2015 Ausland. In den letzten Jahren unternahmen die Stu garter Philharmoniker auch Tourneen in die USA, nach Japan, Südamerika, China und Mexiko. Im Februar 2007 erhielten Gabriel Feltz und die Stu garter Philharmoniker aus der Hand von Alexandre Rachmaninoff, dem Enkel des Komponisten, den erstmals vergebenen „Prix Rachmaninoff 2006“, nachdem sie in der Spielzeit 2005/2006 einen Zyklus mit allen Symphonien, den Klavierkonzerten und weiteren Orchesterwerken Rachmaninoffs aufgeführt ha en. Die künstlerische Arbeit des Orchesters ist durch Schallpla en-‐, Rundfunk-‐ und CD-‐Aufnahmen dokumen ert. Zuletzt erschienen Aufnahmen von Sergej Rachmaninoffs Der Fels und Die Toteninsel und Alexander Skrjabins Prométhée sowie vier Symphonien Gustav Mahlers. la Radio Bavaroise et poursuit son activité à Göteborg, dont il est non seulement premier chef invité de l’Orchestre Symphonique depuis la saison 2002/03, mais également responsable depuis février 2011 de l’Orchestre des étudiants de l’Université. Durant la saison 2013/14 Christian Zacharias dirige le MDR Sinfonieorchester Leipzig, les Philharmoniker Hamburg, le Scottish Chamber Orchestra, le Royal Northern Sinfonia et l’Orchestra della Svizzera Italiana. Dès 2011 il enseigne au Conservatoire de Göteborg. Der Pianist und Dirigent Chris an Zacharias wurde 1950 in Indien geboren und erhielt seine Ausbildung als Pianist bei Irene Slavin in Karlsruhe und bei Vlado Perlemuter in Paris. Als Preisträger des Concours de Genève und des Van Cliburn-‐ We bewerbs machte er interna onal auf sich aufmerksam. Am Anfang seiner interna onalen Karriere als Pianist stand der Erste Preis beim Ravel-‐We bewerb 1975 in Paris. Als Dirigent gab Chris an Zacharias sein Debüt 1992 beim Orchestre de la Suisse Romande und wird seither regelmässig von den renommiertesten Orchestern Europas eingeladen. Im Jahr 2000 gab er sein USA-‐Debüt als Dirigent beim Los Angeles Philharmonic Orchestra; 2006 stand er zum ersten Mal am Pult des New York Philharmonic Orchestra. Seitdem ist er auch bei den grossen amerikanischen Orchestern ein gern gesehener Gast. In seiner Zeit als Künstlerischer Leiter und Chefdirigent des Orchestre de chambre de Lausanne entstanden zahlreiche, von der interna onalen Presse hoch gelobte Einspielungen. Besonders hervorzuheben ist die Gesamtaufnahme aller Klavierkonzerte Mozarts, die Auszeichnungen wie den Diapason d’Or, den Choc du Monde de la Musique und den ECHO Klassik erhielt. Seine neusten Einspielungen sind den vier Symphonien Robert Schumanns gewidmet. Seit Beginn der Saison 2009/10 ist Chris an Zacharias „Ar s c Partner“ des St. Paul Chamber Orchestra. Auch mit den Göteburger Symphonikern, deren ständiger Gastdirigent er in den letzten Jahren war, ist er musikalisch eng verbunden, und seit 2011 hat er an der Hochschule für Musik und Theater Göteborg eine Professur für Orchesterspiel inne. Chris an Zacharias’ Karriere ist begleitet von zahlreichen Auszeichnungen, wie z. Bsp. dem Midem Classical Award Ar st of the Year, der ihm 2007 in Cannes verliehen wurde. Nach einer Ehrung für seine Verdienste um die Kultur in Rumänien im Jahr 2009 hat Chris an Zacharias vom französischen Staat die Auszeichnung eines Officier dans l’Ordre des Arts et des Le res erhalten. Anlässlich seines 60. Geburtstags gestaltete die Alte Oper Frankfurt ein „Interpretenportrait“, das ihn als Pianisten, Dirigenten, Kammermusiker und Liedbegleiter präsen erte. 60 L’un des premiers admirateurs des Concertos de Mozart, Heinrich Christoph Koch, explique, dans son Musikalisches Lexikon de 1802, que les Concertos de Mozart illustrent « un sens passionné du dialogue entre le soliste et l’orchestre qui accompagne (…) quelque chose de comparable aux tragédies de l’Antiquité ». Le « Catalogue thématique » personnel de Mozart, qu’il avait commencé à utiliser peu avant la composition du Concerto en sol majeur n° 17, KV 453, nous apprend que le Concerto en ré majeur n° 26, KV 537, fut terminé le 24 février 1788. Mozart avait probablement d’abord envisagé de jouer l’œuvre à Vienne au cours de la saison 1788. On ne retrouve cependant aucune source confirmant qu’une exécution eut lieu cette année-là et le témoignage le plus ancien en relation avec cette œuvre rapporte une exécution à Dresde le 14 avril 1789 lorsque Mozart la joua à la Cour. Selon la première page de l’édition publiée chez Johann André en 1794, « ce concerto a été exécuté par l’Auteur à Francfort sur le Main, à l’occasion du Couronnement de l’Empereur Leopold II » d’où le surnom de « Concerto du Couronnement ». Johann André exagérait légèrement, car cela n’était cependant pas tout à fait juste : la prestation de Mozart ne faisait pas partie des festivités officielles autour du couronnement du nouvel Empereur, le 9 octobre 1790 à la cathédrale de Francfort, au grand dam du compositeur du reste, mais elle eut lieu une semaine plus tard, le 15 octobre précisément, au Stadttheater de Francfort, avec, selon l’affiche encore conservée, en première partie, un Concerto (celui en fa majeur n° 19, KV 459), deux Arie et une Nouvelle Grande Symphonie, et en seconde partie, un Concerto (celui en ré majeur n° 26, KV 537), un Duo, une Fantaisie improvisée et encore une Symphonie… Si cette exécution off remporta du succès au niveau du prestige, selon ce que Mozart écrivit à Constance le même soir, elle fut néanmoins un échec complet au niveau financier. Un aspect du « Concerto du Couronnement » est quelque peu inhabituel : la partition autographe ne présente pas une notation constante des bois et des cuivres. Les parties de trompettes en ré et de timbales sont décrites dans son catalogue comme ad libitum et sont notées la plus part du temps tout en haut ou tout en bas des portées dans l’autographe de Mozart, comme si elles lui étaient venues après coup. Il est intéressant de noter qu’on a cru que les parties des bois (une flûte, deux hautbois, deux bassons) et des cors en ré étaient également ad libitum ; ce qui aurait fait de cette œuvre une parente des Concertos « a quattro », KV 413 à 415 (les numéros 11 à 13), que Mozart avait expressément aussi destinés à une possible exécution réduite avec un seul quatuor à cordes en 1782/83. Même la partie de piano est à peine esquissée : la main gauche fait complètement défaut tout au long du mouvement lent. Mozart, qui composait ses Concertos en tout premier lieu pour son propre usage, se fiait à sa mémoire, au point de ne jamais noter intégralement la partie de piano. Il est bien possible, en effet, que la partie de la main gauche dans l’édition de Johann André de 1794 ait été complétée par l’éditeur. Cette approche, en apparence cavalière, ne causait évidemment par de problème à une exécution par Mozart lui-même puisqu’il 61 20. 02. 2015 Le Concerto pour piano n° 26, dit «Concerto du Couronnement », de Wolfgang Amadeus Mozart n’avait qu’à improviser. Mais le fait que cette partie de main gauche ait pu faire défaut dans des passages de trente mesures ou davantage peut être interprété comme une indication de la texture que Mozart souhaitait pour cette œuvre : le plus souvent mélodique avec un accompagnement en accords, plutôt que complexe et contrapuntique. (D’après John Irving, BIS, 2012, et Michel Parouty, 1986) Das Klavierkonzert Nr. 26 von Wolfgang Amadeus Mozart trägt den Beinamen Krönungskonzert, weil es, gemäss den Angaben auf der ersten Seite der 1794 erschienenen Ausgabe „durch den Autor in Frankfurt am Main anlässlich der Krönung Kaiser Leopolds II. aufgeführt“ worden war. Mit dieser sicher werbewirksamen Bemerkung übertrieb der Musikverleger Johann André ein wenig, denn die offiziellen Krönungsfeierlichkeiten fanden am 9. Oktober 1790 im Frankfurter Dom sta , aber Mozart spielte das Konzert erst am 15. Oktober im Frankfurter Stad heater. Auf dem Programm standen noch weitere Werke Mozarts: ein früheres Klavierkonzert, zwei Arien, ein Duo, eine improvisierte Fantasie sowie zwei Symphonien. Die Bemerkung Johann Andrés lässt dennoch vermuten, dass Mozart dieses Konzert vielleicht für die Krönungsfeierlichkeiten komponiert hat, aber das ist sehr unwahrscheinlich, denn wir wissen, dass er das am 24. Februar 1788 vollendete Werk bereits am 14. April 1789 am Dresdner Hof gespielt ha e. Es ist also wohl auch müssig, die Instrumen erung mit Pauken und Trompeten mit der pres geträch gen Rolle eines Krönungskonzerts in Verbindung bringen zu wollen. In seinem eigenen Katalog bezeichnet Mozart die S mmen der Trompeten und Pauken als ad libitum, und im Autograph sind diese S mmen mal am oberen, mal am unteren Rand des Notensystems aufgeschrieben, als ob er sie nachträglich hinzugefügt hä e. Manche Musikwissenscha ler sind der Ansicht, dass sogar die S mmen der Holzbläser und der Hörner ad libitum seien. Dann könnte man dieses Konzert also auch mit der Begleitung durch ein Streichquarte spielen, eine Möglichkeit, die Mozart für die Konzerte Nr. 11 bis 13 ausdrücklich vorgesehen ha e. Auch der Solopart ist im Autograph nur skizzenha festgehalten. So fehlt zum Beispiel im langsamen Satz die linke Hand völlig. Aber Mozart schrieb seine Klavierkonzerte ja in erster Linie für sich selber und konnte sich auf sein Gedächtnis und seine improvisatorischen Fer gkeiten verlassen. Wir wissen also nicht mit Sicherheit, ob die linke Hand in der Ausgabe von Johann André von Mozart stammt oder ob sie von Johann André ergänzt worden ist, der nicht nur Musikverleger, sondern auch selbst Musiker und Komponist war. 62 La musique symphonique de Bruckner procède d’un principe structurel consistant à féconder les différents mouvements par une cellule mère qui triomphe en conclusion ; or, cette cellule mère varie assez peu d’une symphonie à une autre ; ce qui a fait dire à de méchantes langues que Bruckner avait composé neuf fois la même symphonie ! Bruckner fait usage d’un tri-thématisme lui permettant d’accuser le contraste de thèmes vigoureux ou de caractère épique en encadrant un autre de nature lyrique. Sorte de « mystique gothique égaré par erreur au XIXe siècle », Bruckner s’avère moins un romantique qu’un grand musicien « théologique », peut- être le plus grand depuis Schütz et avant Messiaen. Bruckner fut un perfectionniste et remania sans cesse la rédaction de ses Symphonies ; d’où l’existence de plusieurs versions autonomes d’une même œuvre ; ce qui a créé un véritable imbroglio des éditions, publiées selon des critères musicologiques différents. Dans la même tonalité de do mineur que la Première Symphonie, mais plus claire et plus aérée, plus retenue aussi, la Deuxième Symphonie fut écrite principalement à Vienne, à partir de 1871, et terminée à Saint-Florian en septembre 1872. Des remaniements auront lieu en 1875-76-77 : quelques coupures et, surtout, le remplacement du remarquable solo de cor achevant l’Andante, jugé d’exécution trop difficile à l’époque, par un solo de clarinette ! Beaucoup de chefs d’orchestre, à présent, rétablissent heureusement ce solo de cor, ainsi que les coupures ad libitum, ainsi que les reprises du Scherzo qui avaient subi le même sort ! Telle quelle, la Deuxième Symphonie ne jouit cependant pas de la même audience que ses cadettes, ni même que de son aînée. Néanmoins, la forme s’agrandit, l’organisation s’approfondit et l’équilibre général de l’œuvre s’impose avec plus d’évidence que dans la Première. Liszt, à qui elle fut dédiée et qui s’en montra « fort enthousiaste », s’efforça aussitôt, mais en vain, de la faire jouer. La création n’interviendra que le 26 octobre 1873 à Vienne, sous la direction du compositeur, et ce sera le succès. (D’après FrançoisRené Tranchefort, 1986) Die Zweite Symphonie von Anton Bruckner erfuhr, wie fast alle seine Symphonien, auch nach ihrer Fer gstellung zahlreiche Änderungen. Einerseits, weil Bruckner ein Perfek onist war und es seiner Meinung nach immer noch etwas zu verbessern gab, aber auch, weil er die Fähigkeiten der Musiker überschätzt ha e und seine Komposi on den Aufführungsmöglichkeiten anpassen musste. 1871 in Wien begonnen, 1872 in Sankt Florian fer g komponiert, wurde die Zweite Symphonie in den Jahren 1875-‐77 solchen Änderungen unterzogen. Teils sind es einfache Kürzungen, bei denen gewisse Passagen ad libitum gespielt oder weggelassen werden können, aber eine wesentliche Änderung erfuhr das Hornsolo am Ende des Andante: es wurde als zu schwierig betrachtet und durch ein Klarine ensolo ersetzt. Heute räumen die meisten Dirigenten dem Horn seine ursprüngliche Rolle ein. Gewidmet ist die Symphonie Franz Liszt, der sich ganz begeistert zeigte und das Werk sofort aufführen wollte, was ihm aber nicht gelang. Die Uraufführung fand erst am 26. Oktober 1873 in Wien unter Bruckners Leitung sta . 63 20. 02. 2015 La Deuxième Symphonie d’Anton Bruckner 64 8e concert Jeudi 5 mars 2015 à 20 h. 00 Présentation à 19 h. 00 à la salle du 7e étage d’Équilibre DAS KAMMERORCHESTER BASEL L. CHERUBINI 05. 03. 2015 DIRECTION : GIOVANNI ANTONINI SOLISTE : EMMANUEL PAHUD, FLÛTE OUVERTURE DE L’OPÉRA « LODOÏSKA » (1791) (1760 – 1842) F. DEVIENNE CONCERTO POUR FLÛTE ET ORCHESTRE N° 7 EN MI MINEUR (1787) (1759 – 1803) I. Allegro II. Adagio III. Rondo : Allegro poco moderato W. A. MOZART ANDANTE POUR FLÛTE ET ORCHESTRE EN UT MAJEUR, KV 315 (1778) (1756 – 1791) C. W. GLUCK CONCERTO POUR FLÛTE ET CORDES EN SOL MAJEUR (1746) (1714 – 1787) I. Allegro non molto II. Adagio III. Finale : Allegro comodo J. HAYDN (1732 – 1809) SYMPHONIE N° 103 EN MI BÉMOL MAJEUR, HOB. I:103, ONZIÈME DES SYMPHONIES « LONDONIENNES », DITE « ROULEMENT DE TIMBALES » (1795) I. Adagio – Allegro con spirito II. Andante più tosto Allegretto III. Menuetto – Trio IV. Finale : Allegro con spirito 65 L’Orchestre de chambre de Bâle – kammerorchesterbasel (KOB) « Actuellement l’une des formations musicales les plus passionnantes parmi les orchestres du monde entier. » (Fono Forum). Avec ses racines à Bâle et son succès à l’échelle internationale, le KOB enthousiasme son public partout. Des concerts pleins d’énergie et de passion pour la musique sont l’emblème de cet orchestre de haut niveau et créatif. Le KOB est polyvalent et de ce fait est un des rares ensembles de son genre qui couvre et la musique baroque et la musique du XXe et du XXIe siècles. Fondé en 1984 par des jeunes diplômés de divers conservatoires suisses, le KOB reçoit aujourd’hui des invitations de la part des lieux de concert et de festivals les plus importants et se produit aussi lors de ses propres concerts d’abonnement à Bâle. Le programme est complété par des projets d’éducation, des lectures avec accompagnement musical, ainsi que par une série de concerts de musique de chambre dans le cadre urbain du Ackermannshof à Bâle. Divers enregistrements de CD auprès de labels de musique classique renommés, comme Sony, Deutsche Harmonia Mundi, RCA Records et OehmsClassics témoignent de la qualité exceptionnelle de l’orchestre. L’orchestre joue sous la direction musicale de ses propres premiers violons et apprécie la collaboration en alternance avec des chefs d’orchestre, comme Paul Goodwin, Mario Venzago, Trevor Pinnock et tout particulièrement avec son chef d’orchestre invité permanent Giovanni Antonini. Avec ce dernier, les musiciens ont élaboré le cycle des Symphonies de Beethoven. L’enregistrement des Symphonies 1 à 8 est déjà paru chez Sony. Pour l’enregistrement des Symphonies 3 et 4, l’orchestre a reçu le prix ECHO Klassik dans la catégorie « Ensemble de l’année 2008 ». Ce succès a été confirmé en 2012 : sous la direction de son premier violon Julia Schröder, le KOB a reçu le prix ECHO Klassik dans la catégorie « Meilleur enregistrement d’opéra (airs et duos d’opéra) » pour l’enregistrement d’airs de Telemann avec la soprano Núria Rial. Au-delà de cela, l’orchestre est le sujet d’un film long métrage : le documentaire « Bartóks Quinten » (2010, régie Christine Burlet) qui permet un regard coloré dans les coulisses du KOB. La liste des solistes qui donnent des concerts avec le KOB est impressionnante : Cecilia Bartoli, Sol Gabetta, Andreas Scholl, Angelika Kirchschlager, Matthias Goerne, Sabine Meyer, Vesselina Kasarova, Angela Hewitt, Renauld Capuçon, Viktoria Mullova, Núria Rial… La saison 2014-15 est marquée par la représentation et l’enregistrement de la 9e Symphonie de Beethoven sous la direction de Giovanni Antonini. L’orchestre se réjouit aussi de pouvoir coopérer à nouveau avec des solistes et des chefs d’orchestres exceptionnels, comme Christoph Poppen, Heinz Holliger, Fazil Say, Emmanuel Pahud, Sandrine Piau, Julia Lezhneva et l’ensemble Juilliard String Quartet. Le programme de cette saison englobe le répertoire traditionnel avec les Symphonies de Schubert, le Concerto pour violon de Beethoven, ainsi que les Concertos pour piano de Mozart. Il est enrichi par un répertoire néoclassique fascinant comprenant des œuvres de Bohuslav Martinu et Albert Roussel. Des œuvres contemporaines de Heinz Holliger et Fazil Say, ainsi que l’avant-première d’une œuvre de commande 66 Das Kammerorchester Basel ist in seiner Heimatstadt verankert, aber auch interna onal erfolgreich; es begeistert allerorts sein Publikum. Energiegeladene, vor Musizierfreude sprühende Konzerte sind das Markenzeichen des krea ven Spitzenorchesters. Als eines der wenigen Ensembles seiner Art ist das wandlungsfähige Kammerorchester Basel auf Barockinstrumenten ebenso zu Hause wie in der Musik des 20. und 21. Jahrhunderts. Gegründet wurde es 1984 von Absolventen verschiedener Schweizer Musikhochschulen. Heute gehören Einladungen zu den wich gsten Konzertorten und Fes vals der europäischen Klassikszene ebenso in die Agenda des Orchesters wie die eigene Basler Abonnementsreihe. Zwei der zahlreichen CD-‐Aufnahmen des Kammerorchesters Basel sind mit dem ECHO Klassik ausgezeichnet worden. Das Orchester spielt mit Vorliebe unter der musikalischen Leitung der eigenen Konzertmeister und schätzt die Zusammenarbeit mit wechselnden Dirigenten wie Paul Goodwin, Mario Venzago, Trevor Pinnock und ganz besonders seinem ständigen Gastdirigenten Giovanni Antonini. Renommierte Solisten wie Cecilia Bartoli, Sol Gabe a, Andreas Scholl, Angela Hewi , Renauld Capuçon, Viktoria Mullova, Núria Rial und viele mehr gehören zu den regelmässigen musikalischen Partnern des Kammerorchesters Basel. Giovannini Antonini, chef d’orchestre Né à Milan, il se forme à la Civica Scuola di Musica et au Centre de Musique Ancienne de Genève. En 2013, il est nommé directeur artistique du Festival International Wratislavia Cantans en Pologne. Il est un membre fondateur de l’ensemble baroque Il Giardino Armonico, qu’il dirige depuis 1989. Avec cet ensemble, il a pu se produire en tant que chef d’orchestre et soliste à la flûte à bec ou à la flûte traversière en Europe, aux États- Unis, au Canada, en Amérique du sud, en Australie, au Japon et en Malaisie. Il a pu partager la scène avec Cecilia Bartoli, Kristian Bezuidenhout, Isabel Faust, Christophe Coin, Katia et Marielle Labèque, Viktoria Mullova et Giuliano Carmignola. Son succès fait de lui un chef d’orchestre très demandé et il a été invité à diriger certains des orchestres les plus reconnus. Les Berliner Philharmoniker, le ConcertgebouwOrkest, l’Orchestre de la Tonhalle, l’Orchestre du Mozarteum et le City of Birmingham Symphony Orchestra se sont produits sous sa baguette. Son répertoire opératique comprend Le Nozze di Figaro de Mozart et Alcina de Haendel, donnés à La Scala, 67 05. 03. 2015 pour douze instrumentistes, et intégrant de la musique électronique jouée en direct, du compositeur Maurilio Cacciatore, complètent le programme de cette saison. Acis et Galatea e Polifemo de Haendel, à Vienne et à Salzbourg, au festival de Salzbourg, il donne Giulio Cesare avec Cecilia Bartoli. Avec Il Giardino Armonico, il a enregistré de nombreux disques d’œuvres instrumentales de Vivaldi (dont Les Quatre Saisons) et d’autres compositeurs italiens des XVIIe et XVIIIe siècles, les Concertos Brandebourgeois de Bach, et Biber et Locke, pour le label Teldec. Son enregistrement avec Viktoria Mullova de Concertos pour violon de Vivaldi a été récompensé par le prestigieux Diapason d’Or de la musique instrumentale baroque. Il Giardino Armonico vient de signer un contrat avec Decca et son dernier disque de l’opéra de Vivaldi Ottone in villa est paru chez Naïve en automne 2010. Avec l’Orchestre de chambre de Bâle – kammerorchesterbasel, Giovanni Antonini enregistre actuellement les Symphonies de Beethoven, parues chez Sony. Der Flö st und Dirigent Giovanni Antonini studierte an der Civica Scuola di Musica seiner Geburtsstadt Mailand und am Centre de Musique Ancienne in Genf. Er ist Mitbegründer des Barockensembles Il Giardino Armonico, das er seit 1989 leitet und mit dem er als Dirigent und Solist auf der Blockflöte und der Traversflöte in ganz Europa, Kanada, den USA, Australien, Japan und in Malaysia gas erte und zahlreiche CDs mit Werken des 17. und 18. Jahrhunderts eingespielt hat. Darüber hinaus arbeitet er regelmässig mit namha en Kollegen zusammen. Giovanni Antonini ist ein gesuchter und gefeierter Gastdirigent sowohl im Konzertsaal als auch im Bereich der Barockoper mit Werken von Monteverdi, Händel und Pergolesi. In der Saison 2008/09 dirigierte er an der Mailänder Scala Mozarts Le nozze di Figaro und Händels Alcina. Für die Begleitung von Cecilia Bartoli im Vivaldi-‐Album erhielt er 2000 einen Grammy Award. Unter seiner Leitung spielt das Kammerorchester Basel für die Aufnahme sämtlicher Symphonien Beethovens; die ersten sechs sind bereits erschienen. Seit 2013 ist Giovanni Antonini künstlerischer Leiter des Breslauer Fes vals Wraslavia Cantans. Emmanuel Pahud, flûtiste Sa fascination pour la flûte remonte à l’âge de cinq ans, lorsqu’il vit un jeune voisin répéter à Rome le Concerto pour flûte n° 1 de Mozart. Il n’aurait pourtant pas cru qu’elle deviendrait partie intégrante de son existence, il la considère aujourd’hui comme le « prolongement de sa respiration ». Pahud fait ses classes au Conservatoire de Paris jusqu’à y obtenir son Premier Prix. Puis les événements s’accélèrent, les concours s’enchaînent, les prix s’accumulent. Pahud se perfectionne à Freiburg i. B. auprès du maître flûtiste Aurèle Nicolet, également suisse, dont il dit : « il était sévère, mais drôle ». À 22 ans, il prend la place auparavant occupée par son maître, flûte solo à l’Orchestre Philharmonique de Berlin, dirigé à l’époque par Claudio Abbado. « Cette expérience à l’orchestre de la Philharmonie de Berlin a 68 Der Flö st Emmanuel Pahud kam in Genf zur Welt und erhielt als Sechsjähriger in Rom den ersten Flötenunterricht. Später studierte er in Brüssel, dann in Paris bei Michel Debost, sowie in Freiburg i. Br. bei Aurèle Nicolet. Orchestererfahrungen sammelte er als Solo-‐Flö st im Radio-‐Sinfonieorchester Basel und bei den Münchner Philharmonikern, bevor er 1993 als Solo-‐Flö st zu den Berliner Philharmonikern kam, nachdem er den We bewerb für diese Stelle im Alter von nur 22 Jahren gewonnen ha e, übrigens fast gleichzei g mit dem Ersten Preis am Concours de 69 05. 03. 2015 énormément compté », se souvient-il. Dans le même temps, il se consacre aussi à sa passion pour la musique de chambre et enseigne au Conservatoire de Genève. Mais les nombreux engagements et déplacements finissent par devenir pesants. Il n’a plus de temps pour sa famille et donne sa démission avec effet immédiat en 2000. « C’était une période difficile, avec de nombreux problèmes, notamment familiaux ». Cependant, il fait son retour à l’Orchestre Philharmonique de Berlin en avril 2002 ; il n’avait pas été remplacé. « Rattle, déclare-t-il, est exactement le type de chef d’orchestre que j’ai toujours apprécié. Il exploite toutes les facettes d’un musicien, il enchaîne le plus naturellement du monde Rameau, Haydn et Ligeti. Chaque programme est en quelque sorte un voyage d’exploration ». Car Pahud accorde une importance toute particulière à son caractère protéiforme. « Je veux découvrir la flûte des quatre coins du globe, en particulier ses débuts ». Avec Abbado, il a présenté une interprétation nonchalante des Concertos pour flûte de Mozart, avec les solistes baroques, il a joué Telemann et Bach. Des œuvres rares telles que les Concertos pour flûte de Jacques Ibert et d'A ram Khatchaturian font partie de son répertoire. Mais c’est pour le jazz qu’il a une affection toute particulière, c’est la musique qu’il préfère écouter pendant son temps libre. « Pour préparer Into the Blue, je me suis procuré des disques pour écouter le jeu des flûtistes de jazz. Je dois y être attentif pour éviter d’avoir un jeu trop classique, avec un vibrato trop rapide, un son trop perçant. En effet, le jeu des flûtistes de jazz est plus dépouillé que celui des musiciens classiques parce qu’ils sont souvent aussi saxophonistes et clarinettistes ». Peut-être pourrait-il mieux jouer qu’un spécialiste du jazz « un morceau déjà écrit. Mais je ne peux fournir une bonne interprétation qu’à partir du moment où je me libère de la partition. C’est alors que commence l’art, et que le jazz et le classique se rencontrent ». Pahud donne plus de 150 concerts par an, dont environ la moitié avec l’Orchestre Philharmonique de Berlin. Il ne reste alors plus beaucoup de temps pour autre chose. Mais dès qu’il a un moment, il part pour Genève où habitent ses deux jeunes fils et leur mère. (Interview-portrait du flûtiste Emmanuel Pahud, Teresa Pieschacón Rafael, arte.TV) Genève. Zwischenzeitlich Professor am Genfer Konservatorium, kehrte Emmanuel Pahud im April 2002 zu den Berliner Philharmonikern zurück. Als Solist konzer ert er weltweit mit den grossen Orchestern – bei den Berliner Philharmonikern war er unter anderem mit den Flötenkonzerten von Marc-‐André Dalbavies und Ellio Carter zu hören – sowie als Kammermusiker in verschiedenen Duo-‐ und grösseren Ensemblebesetzungen. Für seine zahlreichen Einspielungen hat er bedeutende Preise erhalten. Wegen seiner Verdienste um die französische Musik wurde Emmanuel Pahud 2009 mit dem französischen Ordre des Arts et des Le res ausgezeichnet. L’Ouverture de l’Opéra « Lodoïska » de Luigi Cherubini Né à Florence en 1760, et élève de Sarti à Bologne, Cherubini écrit son premier opéra, Il Quinto Fabio, à dix-neuf ans. Après un séjour à Londres, il s’établit à Paris en 1786 où sa comédie héroïque en trois actes, Lodoïska, créée le 18 juillet 1791 au Théâtre Feydeau à Paris, plus encore que Démophoon, créée le 5 décembre 1788 à l’Opéra de Paris, révèle sa vraie personnalité qui se confirme avec Médée, créée le 13 mars 1797 à Paris pour sa première version et le 6 novembre 1802 pour la seconde à Vienne, ouvrage généralement considéré comme le premier opéra romantique. Musicien officiel, Cherubini fut à Paris directeur artistique du Théâtre Feydeau, inspecteur de l’enseignement, puis professeur de composition et directeur du Conservatoire. Il occupa également le poste de surintendant de la Chapelle de Louis XVIII, pour le sacre duquel il écrivit une Messe du couronnement en 1818. Il composa deux Requiem, l’un en do mineur pour chœur mixte et orchestre (loué par Beethoven, Schumann et Brahms), composé en 1815 pour la commémoration le 21 janvier 1816 à Saint-Denis de la mort de Louis XVI, et l’autre en ré mineur pour chœur d’hommes et orchestre, composé de 1834 à 1836, et créé le 25 mars 1838. Il fut joué lors de ses propres funérailles nationales en mars 1842. (D’après Michel Parouty, 1986) Der Komponist Luigi Cherubini kam 1760 in Florenz zur Welt. Seine Musikerziehung begann im Alter von sechs Jahren durch seinen Vater, der selbst Musiker war. Im Alter von 13 Jahren ha e Luigi Cherubini bereits mehrere geistliche Werke komponiert, mit 19 jahren seine erste Oper Quinto Fabio. Mit einem S pendium des Grossherzogs der Toskana konnte er in Bologna und Mailand bei Giuseppe Sar studieren. 1788 ging er nach Paris. Sein erster grösserer Erfolg war die Oper Lodoïska (1791), für deren realis schen Heroismus er bewundert wurde. Es folgte die Oper Médée (1797), Cherubinis bekanntestes Werk, und Les deux journées ou Le porteur d’eau (1800). Sein Idealismus, seine künstlerische Unabhängigkeit, vor allem aber die Strenge und der vornehme Charakter seiner Musik verhinderten, dass er bei seinen Zeitgenossen populär wurde. 70 Le Concerto pour flûte et orchestre n° 7 de François Devienne François Devienne se fait connaître d’abord comme virtuose de la flûte et du basson, et comme compositeur d’ouvrages dédiés à ces deux instruments, qu’il écrit à partir de 1787. Musicien dans la Garde suisse, puis dans l’orchestre du Théâtre de Monsieur et celui du Théâtre Feydeau, il est nommé professeur de flûte dès la fondation du Conservatoire de Paris en 1795. Il publie une Méthode de flûte théorique et pratique en 1793 qui devient vite renommée. Il laisse le souvenir d’un théoricien solide, d’un virtuose accompli et d’un compositeur aimable auquel la flûte et le basson doivent beaucoup : quatorze concertos pour la première et cinq pour le second, sans compter soixante-sept sonates, cent quarante-sept duos, quarante-six trios, vingtcinq quatuors et quintettes, huit symphonies et douze opéras ! C’est Jean-Pierre Rampal qui, durant les années 1960-70, a tiré de l’oubli ses compositions pour flûte. (D’après Michel Parouty, 1986) Der Komponist François Devienne machte sich vor allem einen Namen als virtuoser Flö st und Fago st. Zunächst Musiker der Schweizergarde des französischen Königs sowie später am Théâtre de Monsieur und am Théâtre Feydeau, wurde er 1795 bei der Gründung des Pariser Konservatoriums zum Professor für Flöte ernannt, nachdem er bereits 1793 eine Méthode de flûte théorique et pra que publiziert ha e, die sehr geschätzt wurde. Flöte und Fago haben diesem grossen Virtuosen und liebenswerten Komponisten viel zu verdanken: Er schrieb vierzehn Flöten-‐ und fünf Fago konzerte sowie 67 Sonaten, 147 Due e, 46 Trios, 25 Quarte e und Quinte e, acht Symphonien und ein Dutzend Opern. Der französische Flö st Jean-‐Pierre Rampal hat in den Jahren 1960-‐70 Deviennes Komposi onen für Flöte der Vergessenheit entrissen. 71 05. 03. 2015 Nach der Ernennung zum Inspektor am Pariser Konservatorium im Jahr 1795 wurde seine finanzielle Situa on erträglich. 1805 erhielt Cherubini eine Einladung aus Wien, eine Oper zu schreiben und selbst aufzuführen. Faniska wurde im folgenden Jahr auf die Bühne gebracht und enthusias sch gefeiert, vor allem von Haydn und Beethoven. 1810 schlug Fürst Nikolaus II. von Esterházy Cherubini vor, sein persönlicher Kapellmeister und damit Nachfolger des im Vorjahr verstorbenen Haydn zu werden. Cherubini komponierte darauf die monumentale Messe solenelle per il Principe Esterházy d-‐Moll, die er am 7. Oktober 1811 vollendete. Vermutlich aufgrund finanzieller Probleme zog der Fürst sein Angebot jedoch später zurück. In der restaurierten französischen Monarchie wurde Cherubini 1816 zum Professor für Komposi on und Surintendant de la musique du Roi ernannt. 1815 bestellte die Londoner Philharmonische Gesellscha bei ihm eine Symphonie, eine Ouvertüre und eine Komposi on für Chor und Orchester und betraute ihn mit der Aufführung dieser Werke in London, was seinem interna onalen Ruhm zugutekam. 1822 wurde Cherubini Direktor des Pariser Konservatoriums, was er bis an sein Lebensende 1842 blieb. (Nach Wikipedia) L’Andante pour flûte et orchestre de Wolfgang Amadeus Mozart La lettre que Mozart écrivit à son père le 14 février 1778 le confirme sans ambiguïté : il détestait la flûte ! Les deux Concertos, ainsi que les trois Quatuors qu’il composa pour cet instrument, sont donc avant tout des œuvres de commande. On les doit à un Hollandais qui promit à Mozart deux cents florins ;; mais son mécène se révèlera être un bien mauvais payeur. Contrairement aux vœux du commanditaires, le Premier Concerto en sol majeur, KV 313, n’est ni court ni facile. Son second mouvement, actuellement un Adagio, aurait pu être cet Andante en ut mineur KV 315, écrit au printemps 1778, peu de temps après son arrivée à Paris. Son manuscrit se trouve à la Bibliothèque du Conservatoire de Paris. Cette courte page n’est pas moins représentative du génie poétique du musicien. Un bref passage central en sol mineur l’auréole d’une ineffable mélancolie. Avec une étonnante économie de moyens, Mozart atteint ici une intensité poétique aussi étreignante que celle de l’Adagio du Concerto. (D’après Michel Parouty, 1986) Das Andante für Flöte und Orchester von Wolfgang Amadeus Mozart war vielleicht als langsamer Satz seines Ersten Flötenkonzerts in G-‐Dur vorgesehen, aber wir können das nur vermuten. Im Winter 1777-‐78 lernte Mozart in Mannheim den Arzt Ferdinand de Jean kennen, der im Dienst der holländischen Os ndien-‐Compagnie zu Wohlstand gelangt war und nun als Amateurflö st bei Mozart „ 3 kleine, leichte, und kurze Concer n und ein Paar qua ro auf die flö e” gegen das fürstliche Honorar von 200 Gulden bestellte. De Jean bezahlte dann zwar nur 96 Gulden, aber man muss ihm zugute halten, dass Mozart auch nur zwei Flötenkonzerte und ein Quarte ablieferte. Wenn man dieses Andante hört, dessen Manuskript in der Bibliothek des Pariser Konservatoriums au ewahrt wird, kann man kaum glauben, dass Mozart die Flöte „nicht leiden“ konnte, wie er am 14. Februar 1778 an seinen Vater schrieb. Das kurze Werk zeigt Mozarts Genie, mit einfachsten Mi eln seine Zuhörer zu berühren. Besonders zeigt sich das in einer kurzen Passage in g-‐Moll im Mi elteil, die durch eine unsagbare Melancholie gekennzeichnet ist. Le Concerto pour flûte et cordes de Christoph Willibald Gluck Gluck consacra l’essentiel de son activité créatrice à l’opéra, à l’exception de quelques rares pièces instrumentales, chorégraphiques et religieuses ; car il est évident que le vrai Gluck se trouve dans ses œuvres lyriques, toutes largement connues dans leur intégralité. Élève à Milan de Sammartini, Gluck fait représenter dans la capitale lombarde ses premiers opéras italiens. Vers 1754, il devient directeur musical au Burgtheater de Vienne. et commence à composer des opéras-comiques français. Sa véritable réforme de l’art lyrique ne débutera toutefois qu’avec Orfeo ed Euridice, créé le 5 octobre 1762 à Vienne. Musicien cosmopolite par excellence, Gluck partagera ses dernières années entre Vienne et Paris. 72 Das Konzert für Flöte und Streichorchester von Christoph Willibald Gluck ist, wie überhaupt seine Instrumentalmusik, weit weniger bekannt als seine Opern. Einige Musikwissenscha ler bestreiten sogar Glucks Autorscha für dieses Konzert. Mit seinem einfachen gesanglichen Thema hat der erste Satz, Allegro con moto, einen natürlichen Charme. Das folgende Adagio ist ebenso elegant, während das abschliessende Allegro comodo eher konven onell ist. Die Flöte zeigt darin zwar ihre Virtuosität, aber nicht mit der poe schen Grazie, die wir vom „Reigen seeliger Geister“ aus dem zweiten Akt von Orpheus und Eurydike kennen. (Nach Michel Parouty, 1986) La Symphonie n° 103, dite « Roulement de timbales », de Joseph Haydn C’est la onzième des douze Symphonies londoniennes, composées entre 1791 et 1795, qui est créée le 2 mars 1795, lors du quatrième « Opera Concert » de Londres. Les deux voyages de Haydn à Londres (1791/2 et 1794/5) officialisèrent en quelque sorte les changements qui, depuis 1780 environ, s’étaient produits dans la vie de Haydn et dans ses rapports avec le monde extérieur. Par eux, Haydn se t rouva enfin en contact direct avec le public nouveau des salles de concert. Il était indispensable, pour que ces deux séjours fussent couronnés de succès et entrassent dans l’histoire de la musique, qu’à ces données nouvelles correspondît une musique nouvelle. Haydn, on le sait, releva le défi, et gagna. Quand Haydn atteignit, à Londres, l’âge de soixante ans, en mars 1792, Mozart venait de mourir, et son influence internationale était encore à venir. Ces Symphonies de Haydn sont animées d’une frénésie de nouveauté, d’une veine expérimentale rappelant sa jeunesse. Toutes utilisent les trompettes et les timbales, évoluent globalement vers un nouvel équilibre, et sont d’une synthèse de plus en plus réussie d’éléments et de sentiments extrêmes : virtuosité orchestrale, profondeur, liberté souveraine de la forme, cohérence à tous les niveaux. Durant les quatorze années qui lui restèrent à vivre, Haydn écrivit encore de la musique de chambre (quatuors à cordes et trios) et chorale (messes et oratorios), mais ne composa plus une seule symphonie. Le surnom de cette pénultième Symphonie est dû au solo de timbales initial de l’Adagio introductif. C’est là une introduction des plus étranges de toute la littérature symphonique : après le roulement de timbales, qui semble devoir être attaqué 73 05. 03. 2015 Gluck écrivit dix-sept Symphonies pour cordes non datées, certaines d’une authenticité contestée, tout comme le présent Concerto. On peut rapprocher ce Concerto pour flûte, non daté, d’un recueil de six Sonates en trio publié en 1746. Très simple et chantant, le thème du premier mouvement, Allegro con moto, confère à cette page un charme exquis, tout de naturel et de distinction ; l’Adagio qui suit est tout aussi élégant ; l’Allegro comodo final est d’un sentiment plus convenu. La flûte y fait assaut de virtuosité, cependant sans la poésie diaphane du célèbre solo dans le Ballet des Ombres heureuses du 2e acte d’Orphée et Eurydice, une page qui faisait l’admiration de Berlioz. (D’après Michel Parouty, 1986) fortissimo, n’interviennent que les bassons, les violoncelles et les contrebasses, qui énoncent une sorte de Dies Irae. À la fin du premier mouvement on assiste alors, phénomène unique chez Haydn, au retour de cette introduction lente. C’est de pages telles que le Finale de cette 103e Symphonie, véritable tour de force, que Beethoven apprit comment écrire de longs mouvements sur un seul thème, et sans que l’attention se relâche pour autant. (D’après Marc Vignal, 1986) Die Symphonie mit dem Paukenwirbel von Joseph Haydn ist die el e seiner zwölf Londoner Symphonien, die zwischen 1791 und 1795 entstanden. Seit 1780 ha e sich Haydns Rolle als Musiker gewandelt: War er vorher vorwiegend Hofmusiker, so ha e er jetzt direkten Kontakt mit dem Publikum der Konzertsäle, ganz besonders während seiner beiden Aufenthalte in London, 1791-‐92 und 1794-‐95. Das war ein guter Grund, neue Musik für ein neues Publikum zu schreiben. Haydn nahm diese Herausforderung an und ha e damit grossen Erfolg. Die Londoner Symphonien sprühen von Experimen erfreudigkeit und erinnern an den jungen Haydn, obwohl er im März 1792 in London seinen sechzigsten Geburtstag feiern konnte. In diesen Symphonien kommen Pauken und Trompeten zum Einsatz, und sie vereinen äusserst gegensätzliche Elemente in einem neuen Gleichgewicht: Virtuosität des Orchesters, Tiefe, souveräne Freiheit in der Form, alles passt gut zueinander. Nach diesem Höhepunkt seines symphonischen Schaffens lebte Haydn noch vierzehn Jahre, aber er schrieb keine Symphonien mehr. Die Bezeichnung „mit dem Paukenwirbel“ der vorletzten Symphonie Joseph Haydns findet ihren Grund im Solo der Pauke im einführenden Adagio. Nach diesem forssimo gespielten Paukenwirbel spielen zunächst nur die Fago e, Celli und Kontrabässe eine an das Dies irae erinnernde Melodie. Am Ende des ersten Satzes wird diese langsame Einleitung wiederholt. Vom Finale dieser Symphonie lernte Beethoven, wie man lange Sätze auf einem einzigen Thema au auen kann, ohne die Aufmerksamkeit des Zuhörers zu verlieren. 74 9e concert Vendredi 20 mars 2015 à 20 h. 00 à l’Aula Magna de l’Université DIE NORDWESTDEUTSCHE PHILHARMONIE DIRECTION : YVES ABEL SOLISTE : LISA SMIRNOVA, PIANO (1918 – 1990) F. GULDA TROIS « ÉPISODES DANSANTS », EXTRAITS DE LA COMÉDIE MUSICALE « ON THE TOWN » (1944) The Great Lover – Lonely Town – Times Square CONCERTO FOR MYSELF (SONATA CONCERTANTE) POUR PIANO ET ORCHESTRE (CRÉATION LE 9 MARS 1988) (1930 – 2000) D. SCHOSTAKOVITCH (1906 – 1975) G. GERSHWIN I. The New in View … Then Old is New : Allegro II. Lament for U : Adagio, lamentoso, ma con moto – Aria con variazioni III. Of Me – Free Cadenza IV. For U and U and You and You – All of Me for all of You – Finale : Allegro vivace DES EXTRAITS DE LA DEUXIÈME SUITE POUR ORCHESTRE DE JAZZ, OP. 50B (1938), RECONSTRUITE ET ORCHESTRÉE PAR GERARD MCBURNEY Scherzo (Allegretto alla marcia) – Lullaby (Andante) – Serenade (Allegretto) « RHAPSODY IN BLUE », RHAPSODIE DE CONCERT POUR PIANO ET ORCHESTRE (1923) (1898 – 1937) Scherzo 75 20. 03. 2015 L. BERNSTEIN La Nordwestdeutsche Philharmonie Cet orchestre est un élément important de l’offre des concerts de la Westphalie Est-Lippe et un ambassadeur culturel de la région actif jusque bien au-delà des frontières de l’Europe. Il remplit son rôle exemplaire sous la direction de son chef Yves Abel. Sa création remonte à 1950 comme orchestre de la Rhénanie-du-NordWestphalie. Il propose plus de 120 concerts annuels dans ce Land le plus peuplé d’Allemagne avec ses 18 millions d’habitants. La Philharmonie se produit aussi au Danemark, en Autriche, aux Pays-Bas, en Italie, en France, en Espagne, ainsi qu’au Japon et aux USA ; elle peut légitimement se comparer aux autres ensembles symphoniques des grandes métropoles du pays. L’engagement et le plaisir de jeu de ses musiciens ont conquis le public, ainsi que des chefs renommés et des solistes de premier rang. La Philharmonie a enregistré plus de 200 CD et se produit continûment à la radio ; poursuivant une activité pédagogique et de formation, elle ne néglige pas non plus de donner des concerts scolaires qui atteignent annuellement près de 12’000 enfants. Die Nordwestdeutsche Philharmonie wurde 1950 zunächst als Städtebundorchester in Nordrhein-‐Wes alen gegründet. Heute ist sie das Landesorchester von Nordrhein-‐Wes alen und braucht den Vergleich mit Klangkörpern aus deutschen Metropolen nicht zu scheuen. Ihr hohes Niveau und die mitreissende Spielfreude werden dabei vom Publikum ebenso geschätzt wie von renommierten Dirigenten und hochrangigen Solisten. Die Nordwestdeutsche Philharmonie ist in Herford zu Hause, und so kommen vor allem die Musikliebhaber in Ostwes alen-‐Lippe in den Genuss der Konzerte. Aber auch in anderen Städten Nordrhein-‐Wes alens tri das Orchester auf, und erfolgreiche Tourneen führen die Nordwestdeutsche Philharmonie regelmässig ins benachbarte europäische Ausland. Neben Dänemark, Österreich, Holland, Italien, Frankreich, und Spanien sorgte das Orchester auch in Japan und den USA für volle Konzertsäle. Über alle Grenzen hinweg ist das Landesorchester auf mehr als 200 Schallpla en-‐ und CDs zu hören. Zum festen Programm des Orchesters gehört es, sich um das Publikum von morgen zu kümmern: Ein umfangreiches schul- und konzertpädagogisches Programm erreicht jährlich über zwöl ausend Kinder und Jugendliche. Yves Abel, chef d’orchestre C’est depuis cette année qu’il est chef titulaire de la Nordwestdeutsche Philharmonie. Il a été chef invité de la Deutsche Oper à Berlin depuis 2005. Il dirige aussi au Metropolitan Opera de New York, au Royal Opera de Covent Garden, à l’Opéra national Bastille de Paris, à la Scala de Milan, à la Staatsoper de Vienne, au Gran Teatro del Liceu à Barcelone, au City Opera de New York, à l’Opéra de San Francisco, au Lyric Opera de Chicago, à l’Opéra de Seattle, au Teatro San Carlo 76 Der Dirigent Yves Abel gilt als einer der fesselndsten Dirigenten seiner Genera on und fasziniert gleichermassen im Konzert-‐ wie auch im Opernrepertoire. Er ist häufiger Gast der grossen Opernhäuser der Welt und hat zahlreiche Konzertverpflichtungen. In den Jahren 2005 bis 2011 war er Erster Gastdirigent der Deutschen Oper Berlin. Seit dem 1. Januar 2015 leitet er als Nachfolger von Eugene Tzigane die Nordwestdeutsche Philharmonie. Als Frankokanadier hat Yves Abel eine besondere Affinität zum französischen Repertoire und hat bemerkenswerte Kri ken bekommen für seine Leistungen als Gründer und musikalischer Leiter der Opéra Français de New York, mit der er selten aufgeführte französische Opern wiederbelebt und die Weltpremiere von Pascal Dusapins Kammeroper To be Sung gestaltet hat. Seit 1994 tri das Ensemble regelmässig vor grossem Publikum im Lincoln Center auf. Unter seinen CD-‐Aufnahmen finden sich unter anderen Thaïs mit Renée Fleming und Thomas Hampson sowie Werther mit Andrea Bocelli (Decca), Soloeinspielungen mit französischer Musik mit Susan Graham und dem City of Birmingham Symphony Orchestra (Erato) sowie eine Aufnahme mit Patricia Pe bon und dem Orchester der Opéra Na onal de Lyon (Decca). 77 20. 03. 2015 de Naples, au Teatro Comunale de Bologne, à l’Opéra de Monte-Carlo. Il participe à de nombreux Festivals : Glyndebourne, Santa Fe, Rossini à Pesaro. Il joue avec le Rotterdam Philharmonic, le Théâtre du Capitole de Toulouse, l’Orchestre National de Lyon, les Orchestres Symphoniques de Toronto, d’Edmonton et de Montréal, le National Arts Centre Orchestra du Canada; le San Francisco Symphony et l’Orchestra of St. Luke’s aux USA. Il se produit également avec l’Orchestre de la RTE de Dublin, l’Orquesta Nacional de Porto, la NWD de Herford. À New York il est reconnu pour avoir entrepris la découverte d’œuvres oubliées du répertoire français qu’il donne à l’ « Opéra Français de New York » ;; citons : Les Deux Journées et Médée de Cherubini, La Jolie Fille de Perth et Le Docteur Miracle de Bizet, Béatrice et Bénédict de Berlioz, Orphée et Eurydice et Iphigénie en Aulide de Gluck, La Favorite de Donizetti, plusieurs opérettes d’Offenbach, ainsi que des œuvres de Milhaud et de Poulenc. Il présente également l’œuvre de Pascal Dusapin « To Be Sung » et Marie Galante de Kurt Weill, toutes deux en création américaine. Il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2009. Sa discographie comprend Thaïs de Massenet, avec Renée Fleming et Thomas Hampton, Werther de Massenet, avec Andrea Bocelli, Madame Butterfly de Pucini, des enregistrements avec Patricia Petibon et avec Susan Graham, et un DVD pour Opus Arte de Oberto, Conte di San Bonifacio, de Verdi avec l’Orquesta del Principado de Asturias. Lisa Smirnova, pianiste Née à Moscou, mais maintenant citoyenne de la ville de Vienne, la pianiste austro-russe Lisa Smirnova a été l’élève de Karl-Heinz Kämmerling, à Salzburg, d’Anna Kantor et Lev Naumov, à Moscou, et de Maria Curcio et Robert Levin, à Londres. On trouve parmi son répertoire les Concertos pour piano de Mozart, ainsi que des œuvres de Schubert, Haydn, Bach et Haendel. Depuis le début de sa carrière elle est par ailleurs fortement engagée dans la défense et l’illustration de la musique de son temps et collabore étroitement avec des compositeurs, comme Rodion Shchedrin, Valentin Silvestrov, Giya Kancheli ou Minas Borboudakis, donnant naissance à de nombreux projets. Pour créer un cadre permettant de donner vie à un répertoire d’une telle diversité, en 2007, Lisa Smirnova et ses collègues ont fondé le New Classic Ensemble Vienna. Cet Ensemble a abordé les Concertos pour clavier de Bach, Haydn, Mozart et Beethoven, les mêlant en concert à des œuvres de musique de chambre d’époque très variées, ainsi qu’à des pièces commandées spécialement pour la formation. En tant que soliste et pianiste de concert, elle se produite partout en Europe, Asie et Amérique. On peut l’entendre aux côtés de John Storgårds, Ivor Bolton, Manfred Honeck, Andrey Boreyko, ou Carlos Kalmar ; elle est l’invitée de nombreux festivals, comme le Schleswig Holstein Festival, les Salzburger Festspiele, ou encore le Festival de Lucerne. Elle a fait ses débuts aux USA à l’âge de 20 ans au Carnegie Hall, et possède des affinités particulières avec l’Extrême Orient : de 2007 à 2010 elle a assuré la direction artistique du Nagasaki-Ojika International Music Festival, au Japon. En 1993, elle a obtenu le Prix Brahms dans le cadre du Schleswig-Holstein Music Festival, devenant la première pianiste à être honorée par cette récompense. Die Pianis n Lisa Smirnova begann bereits als Vierjährige mit dem Klavierspiel. Gemeinsam mit Jewgeny Kissin wurde sie von Anna Kantor als hochbegabte Klavier-‐Schülerin an die renommierte Gnessin-‐Schule in ihrer Heimatstadt Moskau aufgenommen. Im Anschluss studierte sie am Moskauer Tschaikowsky-‐Konservatorium bei Lev Naumov, dem ehemaligen Assistenten und Nachfolger von Heinrich Neuhaus. Nach einer Begegnung mit Karl-‐Heinz Kämmerling übersiedelte sie 1991 nach Österreich, wo sie bei ihm am Salzburger Mozarteum ihr Studium fortsetzte und ihr Konzertdiplom mit Auszeichnung erhielt. Während des Studiums ver e e sie ihre Ausbildung bei Maria Curcio in London; zudem besuchte sie Meisterkurse bei Robert Levin. Von Beginn an waren ihre Konzertak vitäten sehr intensiv. Bereits mit 20 Jahren debü erte sie in der Carnegie Hall in New York und ging auf ihre erste Japan-‐Tournee. 78 Trois« Épisodes dansants », extraits de« On the Town », de Leonard Bernstein Né en 1918 de parents juifs ukrainiens à Lawrence au Massachusetts, Leonard Bernstein a réussi le tour de force de mener une triple carrière ; il est en effet célèbre en tant que chef d’orchestre, pianiste et compositeur. Étudiant d’abord à Harvard jusqu’en 1939, puis, au Curtis Institute de Philadelphie, il a pour maîtres Fritz Reiner, Dimitri Mitropoulos et Randall Thomson. En 1940/41, il travaille à Tanglewood avec Serge Koussevitzky, dont il devient l’assistant en 1942, avant d’occuper le même poste auprès d’Arthur Rodzinsky à New York, l’année suivante. Sa véritable carrière, toutefois, démarre lorsque, en 1944, il remplace Bruno Walter. Depuis, il a dirigé au concert et à l’opéra dans le monde entier, avant d’être nommé chef du New York Philharmonic Orchestra, d’abord aux côtés de Dimitri Mitropoulos dès la saison 1957/58, puis seul, une fonction qu’il remplit jusqu’en 1969. Il acquiert sa renommée internationale avec West Side Story (1957). Il était à l’aise dans tous les répertoires, avec une prédilection pour Gustav Mahler (il disait « Mahler, c’est moi ! »). Il a présenté, souvent en première audition, des œuvres de Charles Ives, Lukas Foss, Ned Rorem, Aaron Copland, William Schuman et David Diamond. On the town est un « musical », soit une comédie musicale américaine créée à Broadway le 28 décembre 1944. La musique de Bernstein est écrite sur un livret de Betty Comden et Adolph Green. La base musicale en était le ballet Fancy Free de Jerome Robbins, sur une musique de Bernstein, créé au Metropolitan Opera. Cette comédie musicale comprend plusieurs « songs », des chansons populaires devenues classiques, telles « New York, New York », « Lonely Town », « I Can Cook, Too » et « Some Other Time ». Un film en a été tiré en 1949, remplaçant malheureusement les « songs » originaux de Broadway par des substituts à la mode de Hollywood. Cette comédie musicale intègre plusieurs épisodes dansants, dont le ballet « Imaginary Coney Island ». (D’après Wikipedia et d’après Michel Parouty, 1986) 79 20. 03. 2015 Ihrem besonderen Werdegang hat es Lisa Smirnova zu verdanken, dass sie die unterschiedlichen Klang- und Spielkulturen sowohl der russischen als auch der mitteleuropäischen Schule in sich vereint. Dementsprechend einzigar g ist auch ihr Interpreta onss l. Und es ist ganz aussergewöhnlich, dass sich Lisa Smirnova entgegen der herkömmlichen Art grosser russischer Pianisten vorwiegend mit dem westeuropäischen Repertoire – von Händel über die Wiener Klassik bis zu Brahms – einen Namen gemacht hat. Als ihr 1993 der Brahms-‐Preis des Schleswig-‐Holstein Musikfes vals verliehen wurde, schrieb die Fachpresse: „…Lisa Smirnova überraschte wohl alle Zuhörer mit ihrer fantas schen Darbietung. Die gesamte Pale e posi ver Eigenscha en vereinigt sie in sich. Vielleicht hat die Klavierbranche nach dem Abtreten der Grossen wie Horowitz und Richter nun endlich wieder einen Megastar!“ Am japanischen Ojika-‐ Fes val war Lisa Smirnova seit der Gründung im Jahre 2000 dabei; seit 2007 ist sie künstlerische Leiterin dieses Fes vals. On the Town von Leonard Bernstein ist das erste Musical des Komponisten, das auf deutschsprachigen Bühnen auch unter dem Namen New York, New York aufgeführt wird. Das Buch und die Liedtexte stammen von Be y Comden und Adolph Green, wobei als Grundlage das Balle Fancy Free von Jerome Robbins diente, für das Bernstein ebenfalls die Musik komponiert ha e. Die Uraufführung fand am 28. Dezember 1944 im New Yorker Adelphi Theatre sta ; das Musical wurde dort insgesamt 436 mal gezeigt. In den Hauptrollen waren auch die Autoren Be y Comden und Adolph Green zu sehen, die Choreographie ha e Jerome Robbins erarbeitet. Im historischen Kontext des Zweiten Weltkrieges sollte Bernsteins Werk als Seemannskomödie mit drei Matrosen, die sich während ihres Landurlaubs in New York amüsieren wollen, leichte Unterhaltung bieten und trotzdem durch die bissigen Texte von Be y Comden und Adolph Green die in den Vierziger Jahren he ig diskuerten Themen der modernen Frau und die Sexualpsychologie von Sigmund Freud zum Inhalt haben. Bernsteins Musik verbindet die klassische Musik mit dem Jazz. Le Concerto for Myself – Sonate concertante pour piano et orchestre de Friedrich Gulda « Je sais et nous savons tous au fond de nous-mêmes, que le bon, le vrai et le beau existent. Si l’une de mes œuvres parvient à transmettre quelque chose de ce fait réjouissant, alors elle aura rempli sa mission ». Friedrich Gulda considérait comme une véritable aberration la musique accessible seulement à un cercle restreint d’initiés. Même si cette attitude a choqué certains mélomanes, il a persisté sur cette voie, sans se laisser influencer par quiconque. « J’ai rempli cette ambitieuse mission en accomplissant dans mes compositions une chose toute naturelle, à savoir, associer selon des critères de qualité, de forme et d’esprit, les influences afro- américaines, déterminantes pour notre siècle, à la grande tradition de la musique viennoise, marquée par les illustres noms de Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert et Brahms… ». C’était donc cette ambition que Gulda a voulu réaliser en écrivant la Sonate concertante pour piano et orchestre « Concerto for Myself ». Créée le 9 mars 1988 à Vienne, cette composition avait été conçue comme la suite de ses deux Concertos pour piano des années 1964 et 1965, de son Concerto pour violoncelle et, en particulier, de son Concerto for Ursula, dans la continuité duquel cette œuvre est directement inscrite. Le musicien a décrit les grandes lignes de son œuvre en termes succincts : « … utilisation des formes classiques : sonate, variations, rondo… Fusion avec des éléments de jazz-pop et de musique populaire parfaitement intégrés à celles-ci. utilisation de la cadence libre à la fois comme élément central et comme transition … ». Selon Peter Weiser, cette composition est comme une « déclaration d’amour adressée à Mozart et Beethoven, mais à laquelle il se mêle néanmoins une tristesse engendrée par le fait que, de nos jours, il ne soit plus possible de composer une musique d’une telle grandeur ». Cette œuvre 80 Friedrich Guldas Concerto for Myself entstand 1988. Am 2. Juni 1989 erschien in der Zeitung „Die Zeit“ ein Interview mit dem Komponisten, in dem er unter anderem sagte: „Pianisten, die nicht auch selbst komponieren, sind für mich keine Musiker im vollen Sinne des Wortes, sondern sie spielen halt zum x-‐ten Mal mehr oder weniger gut die sicher sehr grossar g angeordneten Noten von fremden Leuten, die nota bene meist schon lang tot sind. Ich halte die Trennung von Interpreten und Komponisten für eine Degenera onserscheinung, die im 19. Jahrhundert begann und mit dem Erscheinen der Jazzmusik zum Glück unterging.“ Auf die Frage, was die Funk on von Kunst sei, sagt Gulda im gleichen Interview: „Ich würde sagen, das Elend dieser Welt abzubilden, ist nicht genug. Der Künstler muss sich bemühen, einen Ausweg zu finden. Damit meine ich, er muss auch moralisch denken. Er muss versuchen, das gö liche Gesetz zu erkennen und auszudrücken. Dazu habe ich mich immer gedrängt gefühlt. Zuerst bin ich den utopischen Weg der musikalischen Anarchie gegangen. Ich wollte wissen, ob Musik möglich ist ohne Regel und Form. Ich hab’ gesagt, verdammt, weg damit, die Anarchie ist das Paradies. Ich bin auf dem Gebiet der freien Musik weiter gegangen als irgendwer sonst. Ich habe, sicher mit einem Mordsidealismus, diese Erfahrung gemacht. Aber ich weiss inzwischen, dass es nicht geht. Der Mensch ist nicht so. Er kann ohne Regeln nicht exis eren. Er sehnt sich nach etwas Gül gem. Er will wissen, was rich g und falsch, gut oder böse ist. Also hab’ ich gedacht, was machen wir, und bin, weil ich den Weg von Schönberg nicht gehen wollte, zurück zur Tonalität gekommen. Momentan bin ich in einer restaura ven Phase.“ Dementsprechend verwendet das Concerto for Myself die klassischen Formen von Sonatensatz, Varia onen, Rondo u.s.w., aber auch Elemente des Jazz und der Popmusik. Das Werk lebt hauptsächlich von seinen zahlreichen Kontrasten wie zum Beispiel diesem: Die Aria des zweiten Satzes lässt die besondere Atmosphäre des Mi elsatzes barocker Konzerte in der Gegenwart wieder aufleben. Die darauf im dri en Satz folgende Kadenz erinnert daran, dass Gulda mit Cecil Taylor, einem Pionier des Free Jazz, gemeinsam aufgetreten ist. Diese beiden Passagen, die gegensätzlicher nicht sein könnten, stehen ihrerseits im Gegensatz zur Üppigkeit des ersten und des letzten Satzes. 81 20. 03. 2015 vit avant tout de la richesse de ses contrastes. L’air du deuxième mouvement donne une dimension contemporaine à cette atmosphère spécifique du mouvement central des concertos baroques (on pense ici au Concerto pour hautbois d’Alessandro Marcello, dont Bach a fait une transcription pour le clavier que nous aurons entendue lors de notre 3e concert d’abonnement le 1er décembre passé). Ce passage est suivi par une cadence qui rappelle que Gulda a joué autrefois sur scène avec le pionnier du free-jazz, Cecil Taylor. Peut-on imaginer une opposition plus flagrante ? Et ces deux passages se démarquent également des premier et dernier mouvements, très opulents, avec des tambours et des trompettes en ré pour le premier, et une gaieté latine pour le dernier. (D’après Marcus A. Woelfle, Loft production, 1988) La Deuxième Suite pour orchestre de jazz de Dmitri Schostakovitch Dmitri Schostakovitch a laissé un certain nombre d’œuvres libres pour orchestre. De dimensions plus ou moins importantes, elles n’ont guère, dans l’ensemble et de loin pas, la notoriété de ses Symphonies ni de ses Concertos. Il a écrit deux Suites pour orchestre de jazz, la première en 1934 et la seconde durant l’été et le début de l’automne 1938. Cette dernière a été créée en automne 1938 à Moscou par le Jazz Band d’État de l’URSS sous la direction de Viktor Knushevitsky. Étant donné que la partition originale a disparu, la veuve du compositeur, Irina Antonovna, a demandé à Gerard McBurney d’en refaire une version jouable à partir des esquisses pour piano découvertes par Manashir Yabukov en 1999. La version de McBurney a été jouée pour la première fois à Londres lors des Proms, le 9 septembre 2000, par le BBC Symphony Orchestra sous la direction de Colin Davis. Le thème principal du Scherzo réapparaîtra dans le deuxième mouvement de la Symphonie n° 8, op. 65, et la ligne mélodique de « Lullaby » (Berceuse) semble aussi parente du mouvement lent du Premier Quatuor à cordes, op. 49, qui est tout à fait contemporain de cette Deuxième Suite. (D’après Mark Heyer, Sikorski, 2011) Die Suite für Jazzorchester Nr. 2 von Dmitri Schostakowitsch entstand 1938 für das neugegründete staatliche sowje sche Jazzorchester und wurde im Herbst 1938 in Moskau uraufgeführt. In den Wirren des Zweiten Weltkriegs ging die Par tur verloren. 1988 glaubte man, sie wiedergefunden zu haben, aber es stellte sich heraus, dass es sich um die Suite für Varieté-‐Orchester handelte. Erst 1999 wurde ein Klavierauszug von drei Sätzen der Suite für Jazzorchester Nr. 2 aufgefunden. Da die originale Par tur verschollen blieb, rekonstruierte der bri sche Komponist Gerard McBurney auf Bi en von Schostakowitschs Witwe eine Instrumenta on der Suite, die am 9. September 2000 vom BBC Symphony Orchestra unter der Leitung von Colin Davis in London uraufgeführt wurde. (Nach Wikipedia) La « Rhapsopy in Blue » de George Gershwin Gershwin était d’origine russe et issu d’une famille très modeste. Sa vocation fut tardive et seules ses qualités de pianiste improvisateur lui permirent d’émerger de l’anonymat. Sa culture musicale était pauvre, mais, à vingt et un ans, il faisait représenter sa première comédie musicale et composait l’une de ses premières chansons à succès. Des dons exceptionnels de mélodiste lui feront produire par la suite quelque cinq cents Songs, son plus sûr titre de gloire, à côté de l’opéra Porgy and Bess, son œuvre ultime, et de deux partitions symphoniques qui ont vite fait le tour du monde, Rhapsody in Blue et An American in Paris. Le musicien lutta pour conférer leurs lettres de noblesse aux thèmes de jazz qui l’inspiraient, ainsi qu’à ceux de folklores locaux. Lorsque Gershwin vint demander conseil à Ravel à Paris, celui-ci lui répondit qu’il n’avait rien à lui apprendre. La Rhapsody in Blue est parmi celles de ses œuvres qui firent plus pour la renommée de Gershwin « symphoniste de jazz » que ses Songs (chansons), autrement authentiques, mais mal connues en Europe. Le malentendu persiste : il n’y a guère de vrai jazz dans la Rhapsody in Blue, mais une 82 George Gershwins Rhapsody in Blue gehört zu den bekanntesten Komposi onen des russischstämmigen Musikers. Seine musikalische Ausbildung war bescheiden, aber er ha e sich bereits einen Namen als Jazz-‐Pianist und begnadeter Improvisator gemacht und galt als hervorragender Melodiker, als der Bandleader Paul WhiteWhite-‐ man ihn im November 1923 aufforderte, ein Jazzstück für Orchester zu schreiben, das er im Februar 1924 im Rahmen eines Projekts aufführen wollte, das Jazz und Klassik einander gegenüberstellte. (Whiteman selber ha e seine Karriere als Geiger in Symphonieorchestern begonnen, ehe er zum Jazz kam.) Gershwin wehrte sich zunächst wegen des Zeitdrucks, aber am 7. Januar 1924 ha e er ein erstes Manuskript für zwei Klaviere fer ggestellt, das er Whitemans Arrangeur Ferde Grofé zur Instrumen erung übergab. Interessant sind die Einträge zur Instrumenerung in diesem Manuskript: erwähnt werden nicht die Instrumente, sondern die Namen der Solisten. Das zeigt, dass Grofé für die Orchestrierung die Fähigkeiten der einzelnen Musiker des Orchesters berücksich gte. Am 4. Februar 1924, war die Orchestrierung fer g. Nur acht Tage später fand das Konzert mit dem Titel An Experiment in Modern Music sta . Namha e Musiker erschienen, um es sich anzuhören, darunter Strawinsky, Rachmaninow, Leopold Stokowski, Jascha Heifetz und Fritz Kreisler. Gershwins Rhapsody in Blue war das vorletzte von 26 Stücken. Die Zuhörer waren bereits unruhig, denn die zuvor gespielten Stücke waren sich teilweise sehr ähnlich. Zudem war das Lü ungssystem ausgefallen. Gershwin selbst spielte den Klavierpart. Die Beurteilung durch die Kri k war unterschiedlich. Man warf Gershwin vor allem vor, es fehle die Form, er habe nur Melodien aneinandergereiht. Recht nuanciert schrieb Olin Downes in der New York Times: „Diese Komposi on zeigt das aussergewöhnliche Talent eines jungen Komponisten, der mit der Form kämp , von deren Beherrschung er weit en ernt ist. [...] Dessen ungeachtet entwickelt er einen eigenen, signifikanten S l in der gesamten, höchst originellen Komposi on. Das erste Thema ist mehr als nur ein Tanzstück. Es ist eine Idee, mehr noch: verschiedene Ideen, zusammengebracht und kombiniert in variierenden und kontras erenden 83 20. 03. 2015 sorte de juxtaposition, élégante et concise, de formules pianistiques issues de la musique populaire américaine et d’un t raitement orchestral relevant de la « variété ». L’œuvre fur créée le 12 février 1924 à New York, à l’Aeolian Hall, par le Jazz-band de Paul Whiteman, avec l’auteur en soliste : la partie orchestrale d’alors avait été instrumentée par Ferde Grofé, futur auteur d’une ambitieuse Grand Canyon Suite, Gershwin s’en étant alors révélé incapable ; on salua l’événement. La version actuelle avec orchestre symphonique sera réalisée en 1926. Le compositeur lui-même en avait gravé un rouleau de piano mécanique, utilisant une réduction pour piano de la partie d’orchestre. Le titre de cette « R hapsodie en bleu » a provoqué un malentendu : on pense d’ordinaire qu’il fait référence au blues central de la partition. Il n’en est rien : il doit être compris comme une volonté d’associer sons et couleurs, à la manière des symbolistes français ; Debussy lui-même écrivit : « … un accord de neuvième…, les bémols sont bleus ». L’esthétique est ici la même. (D’après François-René Tranchefort, 1986) Rhythmen, die den Hörer in ihren Bann ziehen. [...] Das Publikum war gerührt und erfahrene Konzertgänger waren begeistert zuzuhören, wie ein neues Talent seine S mme findet. Es gab ungestümen Applaus für Mr. Gershwins Komposi on.“ Rhapsody in Blue, da denkt man natürlich, der Name habe etwas mit dem Blues zu tun. Der Arbeits tel des Stückes war aber einfach American Rhapsody. Gershwins Bruder Ira schlug den Namen Rhapsody in Blue vor, nachdem er eine Ausstellung des Malers Whistler besucht ha e, der seinen Kunstwerken o Namen wie Symphony in White oder Arrangement in Grey and Black gab. Aber es ist natürlich durchaus möglich, dass Ira Gershwin bei diesem Vorschlag auch an die Assozia on Blue – Blues gedacht hat. (Nach Wikipedia) 84 10e concert Mercredi 29 avril 2015 à 20 h. 00 à l’Aula Magna de l’Université Présentation à 19 h. 00 à la rotonde de l’Institut de Musicologie DAS SINFONIEORCHESTER WUPPERTAL DIRECTION : TOSHIYUKI K AMIOKA SOLISTE : VALERIY SOKOLOV, VIOLON J. BRAHMS CONCERTO POUR VIOLON ET ORCHESTRE EN RÉ MAJEUR, OP. 77 (1878) (1833 – 1897) I. Allegro non troppo II. Adagio J. BRAHMS 29. 04. 2015 III. Allegro giocoso, ma non troppo vivace TROISIÈME SYMPHONIE EN FA MAJEUR, OP. 90 (1883) I. Allegro con brio II. Andante III. Poco allegretto IV. Allegro 85 Le Sinfonieorchester Wuppertal Le SOW a été créé en 1862 sous le nom de Elberfelder Kapelle et a donc déjà fêté ses 150 ans. Ses 88 musiciens sont dirigés depuis la saison 2004/5 par Toshiyuki Kamioka qui est devenu le directeur principal et le directeur musical du SOW en 2009. À côté de sa fonction d’orchestre d’opéra, le SOW propose une série de 40 concerts dans l’historique Stadthalle de Wuppertal. Il est régulièrement invité dans le pays et à l’étranger, particulièrement à Milan où il se produit chaque année. Le Japon n’est pas oublié puisque c’est la patrie de son directeur. Le SOW a également fait ses débuts au Concertgebouw d’Amsterdam. Das Sinfonieorchester Wuppertal wurde 1862 als Elberfelder Kapelle gegründet. Heute ist es das Opernorchester der Wuppertaler Bühnen und spielt pro Saison über 40 Konzerte in seiner Heimatspielstä e, der Historischen Stadthalle Wuppertal. Die 88 Musikerinnen und Musiker werden seit 2004/05 von Toshiyuki Kamioka geleitet, zunächst in der Funk on des Generalmusikdirektors, seit 2009/10 als Chefdirigent und Künstlerischer Leiter. Das Wuppertaler Ensemble ist regelmässig im In-‐ und Ausland zu Gast. Neben jährlichen Gastspielen in Mailand stand die Saison 2007/08 erstmals im Zeichen einer grossen Japan-‐Tournee. Das Sinfonieorchester Wuppertal spielte fünf ausverkau e Konzerte in den beeindruckendsten Konzerthallen des Landes. In der Saison 2010/11 folgte eine umfangreichere und von den Japanern stark umjubelte Tournee durch das Heimatland von Toshiyuki Kamioka. Im August 2011 gaben die Wuppertaler unter der Leitung des Chefdirigenten ihr Debüt im ausverkau en Amsterdamer Concertgebouw. Toshiyuki Kamioka, chef d’orchestre Il étudie la composition, le piano et violon. En 1982 il reçoit le Prix Akata. Deux ans plus tard, avec une bourse du Rotary International, il étudie à la Hochschule für Musik de Hambourg où il travaille la direction auprès de Klauspeter Seibel. Dès 1987, il enseigne lui-même la musique de chambre et l’accompagnement dans la même institution. Il enseigne en 2000/2002 dans une classe d’opéra à la Hochschule für Musik de Francfort. Dès l’automne 2004 il est professeur de direction à la Hochschule für Musik de 86 Der Dirigent Toshiyuki Kamioka studierte an der Hochschule für Musik und Künste in seiner Heimatstadt Tokio die Fächer Dirigieren, Komposi on, Klavier und Violine. 1982 wurde er mit dem begehrten Ataka-‐Preis ausgezeichnet, zwei Jahre später wechselte er als S pendiat von Rotary Interna onal an die Hochschule für Musik in Hamburg, wo er bei Klauspeter Seibel Dirigieren studierte. Bereits 1987 war der Siebenundzwanzigjährige Dozent für Kammermusik und Begleitung an der Musikhochschule Hamburg, 2000/01 übernahm er im Rahmen der Opernklasse an der Hochschule für Musik in Frankfurt am Main eine Vertretungsprofessur. Seit Beginn des Wintersemesters 2004/05 übt er seine Professur für Dirigieren an der Hochschule für Musik in Saarbrücken aus. Erste Theatererfahrungen sammelte Toshiyuki Kamioka als Solorepe tor und Kapellmeister bei den Städ schen Bühnen in Kiel und von 1992 bis 1996 als Erster Kapellmeister am Aalto-‐Theater Essen. Von 1996 bis 2004 war er Generalmusikdirektor am Hessischen Staatstheater in Wiesbaden. Von der Saison 1998/99 bis 2005/06 war er Chefdirigent der Nordwestdeutschen Philharmonie in Herford. Gleichzei g hat er sich durch zahlreiche Gastdirigate im In-‐ und Ausland weltweit einen Namen gemacht. Neben den Verpflichtungen als Dirigent begeistert Toshiyuki Kamioka immer wieder durch solis sche Ausflüge ans Klavier. Presse und Publikum rühmen gleichermassen seine hochmusikalischen und differenzierten Interpreta onen. 2010 wurde ihm der Von der Heydt-‐Kulturpreis der Stadt Wuppertal verliehen. Der Music Pen-‐Club Japan würdigte ihn 2011 mit dem Concert Performance-‐Preis für seine Dirigate als Gastdirigent grosser japanischer Orchester sowie auch für seine Au ri e mit dem Sinfonieorchester Wuppertal anlässlich der Japantournee im Oktober 2010. 87 29. 04. 2015 la Sarre à Sarrebruck dont il sera directeur du Théâtre d’État de 2009 à 2014. Ses premières expériences comme répétiteur et maître de chœur ont lieu sur la scène de l’Opéra de Kiel, puis à celui d’Essen. De 1996 à 2004 il est directeur de la musique au Théâtre de l’État de Hesse à Wiesbaden. Parallèlement il est directeur de la Nordwestdeutsche Philharmonie à Herford. Il dirige en outre le NHK Symphony Orchestra de Tokyo, les Bamberger Symphoniker, ainsi que plusieurs orchestres de radio dans divers pays. Il est actuellement directeur principal et chef musical du Sinfonieorchester Wuppertal. Il entraîne son orchestre dans sa patrie, au Japon, pour une tournée de deux semaines avec dix concerts. En 2010 il reçoit la distinction Von der Heydt-Kulturpreis de la Ville de Wuppertal. Le Music Pen-Club du Japon lui décerne en 2011 le Concert Performance Award pour son activité de chef en général, pour avoir dirigé, comme chef invité, de grands orchestres japonais, et pour ses concerts lors de la tournée d’octobre 2010 au Japon. Valeriy Sokolov, violoniste Né en 1986 à Kharkiv en Ukraine, il reçoit le Grand Prix du Concours Pablo de Sarasate à Pampelune en 1999 ; ce qui lui permet d’étudier avec Natalia Boyarskaya à la Yehudi Menuhin School de Londres. En septembre 2005 lui est décerné le Grand Prix du Concours international George Enescu. Il reçoit en outre une mention spéciale pour la meilleure exécution de la Sonate n° 3 d’Enescu, ainsi que le Prix de la Fondation Enescu. Il joue avec le London Philharmonia Orchestra, l’Orchestre National de France, l’ Orchestre de Paris, le Chamber Orchestra of Europe, le Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, le Royal Stockholm Philharmonic Orchestra, l’Orchestre National de Bordeaux Aquitaine, la NDR Radiophilharmonie, le Rotterdam Philharmonic Orchestra, le Tokyo Symphony Orchestra, l’Orchestre du Mozarteum de Salzbourg, la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, le Cleveland Orchestra. On le trouve en récital au Théâtre Mariinsky de Moscou, au Festival de Verbier, à celui de Colmar, d’Aspen, de Saint-Denis, de Gstaad, de Ravenne et au Kissinger Sommer, Lockenhaus. Depuis quelques années, il a aussi son propre Festival à Kharkov. Il joue sous la direction de Vladimir Ashkenazy, Ivor Bolton, Andrey Boreyko, Susanna Mälkki, Yannick Nézet-Séguin, Peter Oundjian, Vasily Petrenko, Kwamé Ryan, Hubert Soudant, et Yan Pascal Tortelier. En février 2008, il donne la création américaine du Concerto pour piano et violon de Boris Tichenko au Carnegie Hall. Il apparaît régulièrement en récital au Théâtre du Châtelet à Paris, dans la série des Grands Interprètes à l’Auditorium de Lyon, au Wigmore Hall de Londres, au Lincoln Center, au Festspielhaus Baden-Baden, à la Essen Philharmonie, à Vancouver et à Hong Kong. Comme chambriste, il joue avec les pianistes Kathryn Stott, Evgeniy Isotov et Denis Matsuev, avec les violonistes Vadim Repin et Renaud Capucon, et avec le violoncelliste Leonid Gorokhov. Il enregistre les Concertos de Bartók et de Tchaïkovski avec l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich sous la direction de David Zinman ; toujours chez EMI/Virgin Classics il publie en 2009 la Sonate n° 3 d’Enescu avec la pianiste Svetlana Kosenko. Son premier DVD comprend le Concerto pour violon de Sibelius avec l’Orchestre de chambre d’Euro pe sous la baguette de Vladimir Ashkenzy. Il apparaît dans le film réalisé par ARTE « Un violon dans l’âme / Natural Born Fiddler » de Bruno Monsaingeon, qui présente son récital donné à Toulouse en 2004. 88 Der Geiger Valeriy Sokolov kam 1986 in Charkiw zur Welt. Mit fünf Jahren begann er mit dem Spiel auf der Violine und ha e bereits mit elf Jahren seinen ersten Auftri mit dem 5. Konzert von Henri Vieuxtemps; als Zugabe spielte er eine Sonate von Eugène Ysaÿe. Er bekam 1999 im Interna onalen Sarasate-‐We bewerb ein S pendium für ein Studium bei Natalia Boyarskaya an der Yehudi-‐Menuhin-‐Schule in England. 2005 gewann er den interna onalen George-‐Enescu-‐Preis. Darau in besuchte er Meisterklassen von Ms slaw Rostropowitsch, Zvi Zeitlin und Dora Schwarzberg. Valeriy Sokolov ist ein sehr gefragter Solist wegen seiner erstaunlich reifen Interpreta onen der schwierigsten Werke des Violinrepertoires. Unter anderen hat er mit dem Philharmonia Orchestra London, mit dem Orchestre Na onal de France, dem Orchestre de Paris und dem Königlichen Philharmonischen Orchester Stockholm musiziert und ist am Menuhin-‐Fes val in Gstaad, am Verbier-‐Fes val und zahlreichen anderen Fes vals aufgetreten. Valeriy Sokolov hat einen Exklusivvertrag mit EMI/Virgin Classics, für die er unter anderem die Violinkonzerte von Bartók und Tschaikowsky zusammen mit dem Zürcher Tonhalle-‐Orchester unter der Leitung von David Zinman eingespielt hat. Mit dem Europäischen Kammerorchester hat er 2010 unter der Leitung von Vladimir Ashkenazy das Violinkonzert von Sibelius für einen Film von Bruno Monsaingeon gespielt, der Valeriy Sokolov bereits 2004 im Film „Der Geiger der Seele“ vorgestellt ha e, der mehrfach vom Fersehsender Arte ausgestrahlt wurde. Créé le 1er janvier 1879 à Leipzig par Joseph Joachim (1831-1907), sous la direction du compositeur, le Concerto pour violon avait été conçu par Brahms à l’intention de son ami, virtuose du violon. Lui-même, pianiste virtuose, n’était pas très au fait de la technique violonistique. Lorsque la partition fut achevée, à l’été 1878, à Pörtschach sur les rives du Wörthersee, il la soumit au dédicataire qui trouva la partie soliste fort gauche, à la limite de l’injouable, et demanda un certain nombre de remaniements. Brahms accepta fort difficilement les interventions dans son texte musical, mais fut cependant contraint de laisser Joachim apporter quelques retouches d’ordre technique. Accueilli favorablement, le Concerto mit cependant un certain temps à s’imposer au répertoire, malgré les efforts de Joachim. Sa difficulté d’exécution en est une des causes, mais, surtout, l’incompréhension dont la musique de Brahms souffrait dans certains pays, notamment en France. Édouard Lalo et Gabriel Fauré désapprouvèrent l’œuvre, et le grand violoniste espagnol Pablo de Sarasate refusa toujours de la jouer. De nos jours, c’est une des œuvres les plus populaires de Brahms et de tout le répertoire violonistique, à l’égal des Concertos de Beethoven, de Mendelssohn ou de Tchaïkovski. À l’origine, Brahms avait prévu quatre mouvements ;; il supprima finalement le Scherzo, qui fut probablement repris et remanié dans le Deuxième Concerto pour piano. (D’après André Lischké) 89 29. 04. 2015 Le Concerto pour violon et orchestre de Johannes Brahms Das Violinkonzert von Johannes Brahms ist dem Geiger Joseph Joachim gewidmet, und er hat bei der Entstehung dieses Konzerts entscheidend mitgewirkt: Brahms begann mit der Komposi on des Werkes im Sommer 1878 während eines Aufenthaltes in Pörtschach am Wörthersee. Ende August schickte er seinem Freund Joseph Joachim die Violins mme des ersten Satzes und den Beginn des Finales mit der Ankündigung, dass „die ganze Geschichte vier Sätze“ haben solle. Einige Wochen später ha e sich Brahms jedoch für die klassische Form in drei Sätzen entschieden. Verbunden mit der Bi e, ihm Änderungsvorschläge mitzuteilen, schickte er den gesamten Solopart an Joachim. In seinem ersten Korrekturwunsch, den er Brahms zurückschickte, vereinfachte Joachim das Werk an einigen besonders schwierigen Stellen im Hinblick auf grössere solis sche Wirkung. Brahms liess zunächst nur wenige dieser Änderungen gelten. Es folgte ein intensives Ringen der beiden Musiker um die Form, das sich über die Uraufführung hinaus fortsetzte. Beispielsweise kommen erte Joachim die Tempobezeichnung des letzten Satzes mit „non troppo vivace? sonst zu schwer“. Brahms fügte darau in ma non troppo vivace hinzu, strich es wieder, und setzte es in der endgül gen Par tur dann doch wieder ein. Da Brahms selbst aus der Perspek ve des Pianisten komponierte, war der Austausch mit dem Geiger Joachim entscheidend für die Endform des Stückes. Mit Brahms am Dirigentenpult und Joachim als Solist wurde das Werk am Neujahrstag 1879 im Leipziger Gewandhaus uraufgeführt. (Nach Wikipedia) La Troisième Symphonie de Johannes Brahms Comme Schumann, Brahms écrivit quatre Symphonies, réparties sur neuf années et chronologiquement regroupées par deux : 1876-77 et 1883-85. Il est important de noter que Brahms attendit d’avoir derrière lui un Concerto pour piano, ses deux Sérénades et ses Variations sur un thème de Haydn, et d’avoir quarante ans révolus, pour mener à bien sa Première Symphonie en 1876, laissant peut-être deviner la responsabilité qu’il entendait assumer en devenant l’héritier de Beethoven. Pourtant, si certaines références à Beethoven sont évidentes, les Symphonies de Brahms s’en différencient aussi par le renoncement au Scherzo, si important chez Beethoven, qui est généralement remplacé par un mouvement de demi-caractère, d’esprit tout schubertien. Le mouvement lent reste immuablement en seconde place, alors que les Romantiques le mettent volontiers à la troisième. Quant à la forme cyclique, elle n’est jamais ostensible, ni même décelable à l’audition, mais est néanmoins présente de façon sous-jacente, déduisant parfois les thèmes des divers mouvements d’une cellule de base. Créée à Vienne le 2 décembre 1883 sous la direction de Hans Richter, cette Troisième Symphonie est projetée dès 1880, mais elle fut écrite pour l’essentiel au cours de l’été 1883 passé à Wiesbaden. Dès sa première exécution, elle obtint un succès immense, et fut rapidement connue et admirée à travers toute l’Europe et jusqu’aux États-Unis. Hans Richter lui avait donné le nom d’« Héroïque », par association évidente de son numéro d’ordre avec celui de la Symphonie Héroïque de Beetho90 Die Dri e Symphonie von Johannes Brahms entstand 1883 während eines Aufenthalts in Wiesbaden. Seine ersten beiden Symphonien ha e Brahms 1876 und 1877 komponiert, und seit 1880 dachte er daran, eine dri e Symphonie zu schreiben. Die Uraufführung am 2. Dezember 1883 in Wien unter der Leitung von Hans Richter war ein grosser Erfolg, und die Symphonie eroberte schon bald nicht nur die europäischen Konzertsäle, sondern sie wurde auch in den Vereinigten Staaten von Amerika bekannt. Hans Richter bezeichnete sie als Brahms’ Heroische Symphonie mit einer deutlichen Anspielung auf Beethovens dri e Symphonie, die Eroica. Gewiss trägt sie heroische Züge, insbesondere im ersten Satz, in dem das erste Thema aus der Spannung entsteht, die die Bläser mit ihren ersten drei Akkorden erzeugen. Aber wie immer bei Brahms, bietet das Werk eine recht komplexe Mischung aus verschiedenen S mmungen: heitere Beschaulichkeit in einem einfachen, zarten und ausgeglichenen Mo v im Andante; dann ein Poco Allegre o mit gedämp en Farben, gekennzeichnet von einer san en Melancholie in einer der am leichtesten zu behaltenden Melodien Brahms’, die in den Violoncelli ertönt; der Schlusssatz Allegro ist alles andere als ein triumphierendes Finale, die S mmung der Einleitung ist düster und unruhig, aber gleichzei g gewollt streng; als Antwort ertönt ein feierlicher Choral, dem ein plötzlicher Energieausbruch folgt; der Abschluss, im pianissimo, ist ruhig und majestä sch, vollkommen ungewöhnlich für den Schluss einer Symphonie, aber durchaus typisch für Brahms, dessen Komposi onen o einen medita ven Charakter haben. 91 29. 04. 2015 ven. L’héroïsme y est certes présent, notamment dans le premier mouvement (dès les trois accords aux vents qui suffisent pour créer la tension dont jaillira le premier thème) ; mais, comme toujours chez Brahms, l’ensemble de l’œuvre offre un mélange de sentiments assez complexe : une contemplation sereine dans le motif simple, doux et balancé de l’Andante ; puis un Poco Allegretto tout en demi-teintes, empreint d’une certaine langueur douloureuse dans une des mélodies le plus aisément mémorisables de Brahms, exposée aux violoncelles ;; enfin, l’Allegro est tout qu’un Finale triomphant, le climat de son introduction est sourd, inquiet, mais en même temps rigide et volontaire ; la réplique est donnée par un choral solennel qui précède la soudaine explosion d’énergie ; plus loin, la conclusion, pianissimo, est calme, majestueuse transparente, totalement inhabituelle, et pourtant, psychologiquement, très représentative de Brahms, compositeur méditatif par excellence. (D’après André Lischké, 1986) 92 11e concert Mercredi 27 mai 2015 à 20 h. 00 à l’Aula Magna de l’Université L’ENSEMBLE ΣIGMA ANNE-LAURE PANTILLON, FLÛTE NATHALIE GULLUNG, HAUTBOIS SÉVERINE PAYET, CLARINETTE CHRISTIAN SCHWEIZER, COR IGOR AHSS, BASSON MARC PANTILLON, PIANO C. DEBUSSY (1862 – 1918) F. DOPPLER (1821 – 1883) A. JOLIVET « PRÉLUDE À L’APRÈS-MIDI D’UN FAUNE » (1892/94), ARRANGEMENT POUR QUINTETTE À VENTS ET PIANO PAR A NDRÉ R ISTIC « FANTAISIE PASTORALE HONGROISE » EN RÉ MINEUR, OP. 26 (1870), ARRANGEMENT POUR FLÛTE ET QUATUOR À VENTS PAR A NDRÉ R ISTIC « CHANT DE LINOS » POUR FLÛTE ET PIANO (1944) (1905 – 1974) (1824 – 1910) F. POULENC BALLADE, OP. 288, (PUBLIÉE EN 1911), ARRANGEMENT POUR FLÛTE, QUATUOR À VENTS ET PIANO PAR A NDRÉ R ISTIC 27. 05. 2015 C. R EINECKE SEXTUOR POUR PIANO, FLÛTE, HAUTBOIS, CLARINETTE, BASSON ET COR (1932/40) (1899 – 1963) I. Allegro vivace – II. Divertissement – III. Finale 93 L’Ensemble Σigma L’ensemble Σigma a été fondé en 2007 par un groupe de musiciens se connaissant de longue date, dans le but de faire ensemble de la musique de chambre à un haut niveau. Composé d’un quintette à vent et d’un piano, l’ensemble présente un réper toire à géométrie variable, allant de la sonate au sextuor, avec de multiples combinaisons. Il propose ainsi au public des programmes d’une grande palette sonore et s’adapte aux différents lieux de concert. Les musiciens de l’Ensemble sont tous diplômés de Hautes Écoles de musique de Suisse. Établis à Berne, à Fribourg, à Bâle et dans la région neuchâteloise, ils ont une activité d’orchestre, de concerts en soliste, de récital et, bien sûr, de musique de chambre, leur domaine de prédilection. Ils ont pour but de promouvoir la musique de chambre avec instruments à vent, dont le répertoire est t rès large, mais injustement négligé. Leur répertoire – comprenant des classiques, comme le Sextuor de Francis Poulenc et les Quintettes à vents d’Anton Reicha, de Győrgy Ligeti ou de Jacques I bert – s’étend également à d’autres œuvres moins connues de Paul Taffanel, d’Arnold Schönberg, de Paul Juon et d’Arthur Honegger. Les musiciens aiment aussi s’approprier, par le biais de la transcription, de partitions orchestrales jusqu’ici réservées au domaine symphonique, en les présentant dans le cadre intime d’un concert de musique de chambre. L’Ensemble Σigma a déjà été l’invité de prestigieuses séries de concerts, telles que Musiksommer am Zürichsee , les Jardins Musicaux de Cernier, la Société des Concerts de Neuchâtel, la Schubertiade d’Espace 2 ou la Musikwoche de Braunwald. En mars 2014 l’Ensemble Σigma a commandé une œuvre à Victor Cordero « PUNCH » qui a été t rès bien reçue par le public. La saison 2014-2015 voit naître une production spéciale mise en scène par Chine Cuchod et Lorenzo Malaguerra : La Boîte à joujoux, ballet d’objets sur une musique de Claude Debussy dans une scénographie signée par Kristelle Paré. Cette production a été créée au Festival des Jardins musicaux de Cernier avant de prendre la route pour une série de représentations en Suisse romande. De plus l’Ensemble Σigma se produira dans le cadre de la Konzertreihe Sils Maria, du Abendmusikzyklus Flawil-Gossau, à la Schubertiade sur la colline, ainsi que dans la série de concerts UBS du Wolfsberg Zentrum et au Seeparkhotel de Thoune. 94 Das Ensemble Ʃigma wurde 2007 gegründet; fünf junge Bläser und ein Pianist, die sich schon länger kannten, beschlossen, gemeinsam zu musizieren und Kammermusik für Bläser auf hohem Niveau zu spielen. Zum Repertoire des Ensembles gehören bekannte Werke wie das Sexte von Francis Poulenc und die Bläserquinte e von Antonin Reicha, Győrgy Lige und Jacques Ibert, aber auch weniger bekannte Werke von Paul Taffanel, Arnold Schönberg, Paul Juon und Arthur Honegger. Das Ensemble spielt aber auch Transkrip onen symphonischer Werke. 2014 bestellte das Ensemble Ʃigma beim katalanischen Komponisten Victor Cordero das Werk PUNCH, das dem Publikum sehr gefiel. Alle Musiker des Ensembles haben an Schweizer Musikhochschulen studiert und ihr Diplom erworben. Sie sind als Orchestermusiker, Solisten, Pädagogen und selbstverständlich als Kammermusiker tä g. Das Ensemble Ʃigma ist in bekannten Konzertreihen und an Musikfes vals aufgetreten wie z. Bsp. im Rahmen der Konzertgesellscha Neuenburg, am Musiksommer am Zürichsee, bei den Jardins Musicaux de Cernier, an der Schuber ade des Westschweizer Radios Espace 2 oder der Musikwoche Braunwald. Von den in der Saison 2014-‐2015 gespielten Werken ist besonders die Boîte à joujoux zu erwähnen, ein Puppenballe zur Musik von Claude Debussy, das nach einer Szenografie von Kristelle Paré im August 2014 von Chine Curchod und Lorenzo Malaguerra inszeniert und in den Jardins Musicaux de Cernier aufgeführt wurde. L’esprit qui se dégage de la musique d’André Ristic est à la fois vif, large et foncièrement original. Également pianiste, accordéoniste et théoricien de la musique, formé en mathématiques, il manipule le langage musical en virtuose des combinatoires avec, comme outil de prédilection, l’humour ; un humour salvateur, qui réinvente le monde, qui réaménage la réalité afin qu’elle coïncide avec ses désirs… Né en 1972 à Québec, il étudie les mathématiques à l’Université du Québec à Montréal et complète ses études musicales au Conservatoire de Musique de Montréal où il suit des cours de composition et de piano. Théoricien de la musique, il s’intéresse, entre autres, à la représentation mathématique du son, à la programmation de modèles, aux applications musicales de la théorie du signal et à l’étude analytique de manuscrits musicaux. Détenteur de nombreux prix et bourses, dont le Prix Opus du compositeur de l’année 2001, octroyé annuellement par le Conseil québécois de la musique, le Premier Prix de la catégorie musique de chambre au concours de la Fondation SOCAN, en juin 2001, ainsi que le Prix Jules-Léger de la nouvelle musique de chambre, en novembre 2000, il est aussi pianiste, membre à ce titre du Trio Fibonacci, et accordéoniste à ses heures. Dans ses compositions, il effectue de nombreuses recherches sur la représentation numérique du son, dans le but de développer de nouvelles techniques, basées notamment sur la géométrie vectorielle. En effet, il se consacre depuis 1993 à la recherche en synchronisation vidéo par analyse algorithmique de données audiophoniques numériques. 95 27. 05. 2015 André Ristic, compositeur Il s’établit à Bruxelles. Depuis 2006, il enseigne le piano à l’Institut de Rythmique « Émile Jaques-Dalcroze » de Belgique et joue régulièrement avec les Ensembles belges Ictus et Musiques Nouvelles et avec le collectif Canadian Core. En tant que pianiste, il est l’invité régulier de nombreux festivals (Festival international Montréal/Nouvelles Musiques MNM) et orchestres canadiens. En soliste, il conçoit des récitals au contenu éclectique, allant de la musique pour enfants aux paraphrases électroniques des œuvres de Bach. Il commande et crée plusieurs œuvres de compositeurs d’ici et d’ailleurs, spécialement ceux de sa génération : Pierre Kolp, Petar Klanac, Moritz Eggert, Enno Poppe. Avec le Trio Fibonacci, il interprète et crée le répertoire contemporain de Pascal Dusapin, Richard Barrett, Bernd Alois Zimmermann, Charles Ives, Jonathan Harvey, Toru Takemitsu, Michael Finnissy, Gerald Barry et Mauricio Kagel, tout en parcourant l’Europe, l’Asie et les Amériques. En 2011, il fonde avec Kim Vandenbrempt le duo de piano MN2P, sous le patronage de l’Ensemble Musiques Nouvelles. Il mène une carrière internationale et a plusieurs enregistrements de disques à son actif. Compositeur prolifique, A ndré Ristic a signé les bandes originales de quatre films et le catalogue de ses œuvres compte plusieurs dizaines de pièces dont plusieurs pour orchestre. Il reçoit des commandes, entre autres, de l’Ensemble TUYO, de l’Ensemble contemporain de Montréal, des pianistes Stephane Ginsburgh, du Trio Fibonacci, et signe la musique des films de Stephan Miljevic. Il tente dans son travail de souligner l’optimisme dont la musique est capable, et vise à mettre en valeur les éléments théâtraux des œuvres qu’il interprète, ce qui caractérise à la fois son jeu et la nature de ses compositions et arrangements, dont nous entendrons ce soir trois spécimens particulièrement réussis. (D’après Wikipedia) Der Komponist André Ris c wurde 1972 in Québec geboren und studierte zunächst Mathema k an der Universität Montréal, dann aber auch Klavier, Cembalo und Komposi on am dor gen Konservatorium. Seine mathema sche Ausbildung hat einen Einfluss auf seine Tä gkeit als Musiktheore ker, wo er sich mit der mathema schen Darstellung von Klang beschä igt und darüber forscht, wie man mit Hilfe der numerischen Analyse von Audiodaten Videos synchronisieren kann. Ausserdem interessiert er sich für Anwendungen der Signaltheorie in der Musik und das analy sche Studium musikalischer Manuskripte. Mi e der 90er Jahre war André Ris c Pianist des Ensemble contemporain de Montréal, 1998 war er Mitgründer des Kammermusiktrios Fibonacci, dem er bis 2006 angehörte und das 2001 den Preis „Opus“ gewann. Mit diesem Trio führte er in Tourneen durch Amerika, Europa und Asien zahlreiche Werke zeitgenössischer Komponisten auf, so von Pascal Dusapin, Richard Barre , Bernd Alois Zimmermann, Charles Ives, Jonathan Harvey, Toru Takemitsu, Michael Finnissy, Gerald Barry und Mauricio Kagel. Nachdem er das Trio Fibonacci verlassen ha e, spielte er für ein Jahr mit dem C.O.R.E.-‐Ensemble Toronto. 2006 ging André Ris c nach Brüssel, wo er Klavier am Ins tut Jaques-‐Dalcroze unterrichtet. Er spielt mit dem Brüsseler Ensemble Ictus sowie mit dem Ensemble Musiques nouvelles in Mons. Und in seiner Freizeit spielt er auch Akkordeon. 96 Als Komponist hat André Ris c einige Dutzend Werke, darunter auch Orchestermusik sowie die Musik zu vier Filmen geschrieben. In seiner Musik versucht er, dem Op mismus Ausdruck zu verleihen und die theatralischen Elemente hervorzuheben. Das werden wir heute Abend auch in den drei Arrangements hören, die er speziell für das Ensemble Ʃigma geschrieben hat und die heute Abend zum ersten Mal in einem Konzert erklingen. Tous les analystes de cette œuvre ont souligné l’originalité de forme et de style de cette partition novatrice : « Ces dix minutes de musique géniale ouvrent une ère nouvelle : avec elles commence la musique moderne » (Harry Halbreich). Prélude…, chez Debussy, compositeur de vingt-quatre Préludes pour piano, qui font suite aux Estampes et seront suivies des Images et des Études, ce genre « classique » du prélude couvre dès lors des évocations destinées à rendre une atmosphère, à créer un état de sensibilité, de réceptivité propice à l’identification de l’auditeur avec le thème choisi, paysage ou personnage. C’est une « équivalence sonore du sujet ». Du réalisme poétique des Images, on passe au plan plus abstrait d’un symbolisme musical. Cela explique que les Préludes de Debussy portent des titres. Pourtant, à chaque fois, le compositeur ne révèle son prétexte qu’à la fin du morceau. Cette pratique nous révèle la véritable essence de ces morceaux : ce sont des préludes à … quelque chose, comme l’explicite le Prélude à l’après-midi d’un faune ; non pas des descriptions, mais des prémonitions, des intuitions musicales, dont les prolongements en nous sont illimités : « Le prélude c’est l’avant-propos éternel d’un propos qui jamais n’adviendra » (Vladimir Jankélévitch). Cette courte et très célèbre page d’orchestre, sans conteste la plus jouée de son auteur, avec La Mer, fut écrite entre 1892 et 1894, en pleine composition de Pelléas et Mélisande, et créée le 22 décembre 1894 à la Société Nationale de Musique à Paris, sous la direction du chef suisse, Gustave Doret. Ce fut un triomphe, au point qu’on bissa le morceau ! Debussy avait conçu le projet d’un triptyque à partir du poème de Mallarmé, paru en 1886, titré Prélude, interludes et paraphrase finale pour l’Après-midi d’un faune, une œuvre assez vaste et peut-être destinées à la scène. Il s’en tint au Prélude, qu’il résuma de la sorte : « une illustration très libre du beau poème de Stéphane Mallarmé. Elle ne prétend nullement à une synthèse de celui-ci. Ce sont plutôt les décors successifs à travers lesquels se meuvent les désirs et les rêves du Faune dans la chaleur de cet après-midi. Puis, las de poursuivre la fuite peureuse des nymphes et des naïades, il se laisse aller au sommeil enivrant, rempli de songes enfin réalisés, de possession totale dans l’universelle nature ». Cette notice de l’édition originale donne tout le sens et l’esprit de l’œuvre : rien d’une musique « descriptive » ;; tout est « rêve », imprégné de panthéisme voluptueux autant qu’éphémère. D’abord réticent, puis enthousiaste, Mallarmé adressa au musicien un bref quatrain de remerciement en guise de dédicace : 97 27. 05. 2015 Le « Prélude à l’après-midi d’un faune » de Claude Debussy, arrangement pour quintette à vents et piano par André Ristic Sylvain d’haleine première Si la flûte a réussi Ouïs toute la lumière Qu’y soufflera Debussy. Tout était dit : la lumière dans le souffle d’une flûte dont la lente pâmoison a fait le succès de l’œuvre. L’impression d’ensemble est celle d’une succession d’instants éparpillés. L’œuvre, cependant, a son unité formelle dans laquelle le thème du Faune, offert d’emblée à l’auditeur, joue pour ce dernier le rôle de « fil conducteur ». (D’après Harry Halbreich, 1987 et François-René Tranchefort, 1986) Das Prélude à l’après-‐midi d’un faune von Claude Debussy ist eines der Werke, die den Ruhm des Komponisten begründeten. Der Musikwissenscha ler Harry Halbreich unterstreicht die Rolle dieses Stücks für die Musikgeschichte: „Diese zehn Minuten genialer Musik eröffnen eine neue Ära: mit ihnen beginnt die moderne Musik.“ Debussys Préludes geben keine musikalischen Beschreibungen des jeweiligen Themas, sondern sie schaffen eine Atmosphäre, die die Vorstellungskra des Zuhörers anregt und seiner Phantasie freien Lauf lässt. Die Anregung zu dieser Komposi on bekam Debussy durch das umfangreiche Gedicht Prélude, interludes et paraphrase finale pour l’Après-‐midi d’un faune von Stéphane Mallarmé, das seinerseits das Bild Pan und Syrinx des Malers François Boucher zur Vorlage ha e. Debussy beschränkte sich auf die „Vertonung“ des Prélude und beschrieb sie so: „Eine recht freie Illustra on des schönen Gedichts von Stéphane Mallarmé. Sie erhebt nicht den Anspruch einer Synthese des Gedichts. Es sind vielmehr die sukzessiven Dekors, in denen sich die Sehnsüchte und Träume des Fauns in der Hitze des Nachmi ags bewegen. Und schliesslich müde, die furchtsam fliehenden Nymphen und Najaden zu verfolgen, gibt er sich schla runken seinen endlich erfüllten Träumen hin, ganz von der universellen Natur besessen.“ Diese No z in der Originalausgabe erklärt den ganzen Sinn und Geist des Werkes: keinerlei „beschreibende“ Musik; alles ist „Traum“, gekennzeichnet durch einen sinnesfreudigen, dem Augenblick hingegebenen Pantheismus. Mallarmé nahm das Werk zunächst eher zurückhaltend auf, bedankte sich dann aber bei Debussy mit einem kurzen Vierzeiler. La « Fantaisie pastorale hongroise » de Franz Doppler, arrangement pour flûte et quatuor à vents par André Ristic Albert Franz Doppler, né en Pologne, est un flûtiste virtuose et un compositeur austro-hongrois, surtout connu pour sa musique pour flûte. Il est aussi l’auteur d’opéras et de plusieurs ballets. Ses compositions qui, de son vivant, rencontrèrent un très vif succès, tomberont par la suite quelque peu dans l’oubli. De 1828 à 1831, Franz Doppler reçoit des leçons de flûte de son père, Joseph Doppler, hautboïste. Il se produit pour la première fois sur scène, seul, à l’âge de treize ans, et ne tarde pas à constituer un duo de flûtes avec son f rère Karl, de quatre ans son cadet. Bien vite, le duo 98 Der Komponist Franz Doppler wurde 1821 in Lemberg geboren und erhielt seine erste musikalische Ausbildung zusammen mit seinem Bruder Karl vom Vater Joseph, der Oboist an der Warschauer Oper war. Mit 13 Jahren trat Franz zum ersten Mal in Wien auf. Später bildete er mit dem vier Jahre jüngeren Karl ein Flötenduo, das in ganz Europa au rat. 1838 wurde Franz Doppler Erster Flö st am deutschen Theater in Pest und drei Jahre später am Ungarischen Na onaltheater in Budapest. In dieser Zeit machte er sich auch einen Namen als Komponist; fünf Opern von ihm wurden mit Erfolg in Budapest aufgeführt. 1853 waren die beiden Brüder an der Gründung des ersten ungarischen Symphonieorchesters beteiligt. Danach gingen die beiden wieder auf Konzertreisen. Sie traten unter anderem in Brüssel und Weimar auf, wo sie Franz Liszt begegneten. Auch als Franz Doppler später Chefdirigent der Wiener Hofoper wurde, blieb er stets der Flöte treu. Er und sein Bruder bevorzugten die französische Flöte mit dem Klappensystem von JeanLouis Tulou gegenüber der deutschen Flöte von Theobald Böhm. Franz Dopplers Komposi onen, die ungarische und russische Einflüsse erkennen lassen, sind hauptsächlich seinem Instrument gewidmet, mit zahlreichen Duos für ihn und seinen Bruder. Er schrieb aber auch mehrere Konzerte sowie sieben Opern und fünfzehn Balle e, die zu seiner Zeit sehr beliebt waren. Bekannt sind auch seine Orchestra onen der Werke anderer Komponisten, vor allem die von sechs der neunzehn ungarischen Rhapsodien Franz Liszts. (Nach Wikipedia) 99 27. 05. 2015 connaît un grand succès dans toute l’Europe, où il fait de nombreuses tournées. Les deux frères deviennent membres de l’Orchestre du Théâtre allemand de Budapest en 1838 et du Théâtre national hongrois en 1841. Cinq opéras de Franz Doppler y seront présentés avec succès. En 1853, Franz et Karl Doppler contribuent à la fondation de l’Orchestre philharmonique de Hongrie. Premier flûtiste de l’Opéra de Budapest à dix-huit ans, Doppler finit par devenir premier chef de l’Opéra de Vienne. Il sera également professeur de flûte au Conservatoire de cette même ville, de 1864 à 1867. Franz Doppler repart ensuite avec son frère en tournée européenne, entre autres à Bruxelles et à Weimar, où il rencontre Franz Liszt et, en 1856, à Londres. Franz et son f rère Karl ont toujours été partisans de la flûte f rançaise et du système de clefs Tulou, concurrent du système Boehm. Doppler a principalement composé pour la flûte – dont de nombreux duos destinés à lui et à son f rère – et pour l’opéra, mais il a aussi écrit plusieurs concertos. Sa musique évoque certains aspects des musiques r usse et hongroise. Parmi ses opéras figurent Judith (en allemand) et une œuvre en russe intitulé Beniovski. Il composa sept opéras et quinze ballets au total (très populaires à l’époque) et fut un brillant orchestrateur. Il est surtout connu pour les arrangements orchestraux de six des dix-neuf Rhapsodies hongroises de Franz Liszt, publiés sous son nom. Élève de Liszt, celui-ci lui avait demandé ces transcriptions. Mais chacune des mesures de ces orchestrations a été révisée par Liszt avant publication ; cependant, ce dernier permit à Doppler d’imprimer son nom sur la page de titre. Liszt accordait fréquemment de telles faveurs à ses élèves, ce qui donna naissance à la rumeur selon laquelle Liszt ne pouvait orchestrer ses propres œuvres. (D’après Wikipedia) Le Chant de Linos pour flûte et piano d’André Jolivet André Jolivet (1905-1974) ne s’oriente que tardivement vers la musique, après avoir hésité entre la peinture et le théâtre. Il travaille la composition à partir de 1928 avec Paul Le Flem, auquel il doit la découverte de la musique de Schönberg, et qui le présentera à Edgar Varèse en 1930. Avec ce dernier il s’initiera durant trois ans à l’acoustique et aux langages nouveaux et étudiera le rythme et l’orchestration. En 1935, Jolivet fonde, avec Georges Migot, Paul Le Flem, Olivier Messiaen et JeanYves Daniel-Lesur, une société de musique de chambre, La Spirale, d’où sortira le groupe « Jeune France » en 1936, dont le principal but f ut de réagir contre le néo- classicisme. C’est la chaleureuse préface de Messiaen à son Mana pour piano (1935) qui apportera à Jolivet la notoriété. Jolivet vise alors « à rendre à la musique son sens originel antique, lorsqu’elle était l’expression magique et incantatoire de la religiosité des groupements humains ». Suivront Cosmogonie, court prélude pour piano (1938) et les Cinq Danses rituelles pour piano (1939). Le choc de la guerre l’amènera alors à rechercher un langage plus abordable, plus clairement modal. La production de musique de chambre de Jolivet est abondante et inégale. Dominée par des partitions essentielles, telles que les justement célèbres Cinq Incantations pour flûte (1936), elle est aussi caractérisée par un grand nombre d’œuvres plus conventionnelles, écrites en particulier pour les concours du Conservatoire : c’est le cas du Chant de Linos pour flûte et piano (1944), que nous découvrons ce soir, et dont il existe une seconde version pour flûte, violon, alto violoncelle et harpe, et également de la Sérénade pour hautbois et piano (1945), transcrite pour quintette à vents avec hautbois principal, ou encore d’un certain nombre de ses Concertos (pour basson, pour trompette et piano, pour percussions, pour harpes) qui ne ressortissent au domaine de la musique de chambre que sous la forme de réduction avec piano. Mise à part une Suite pour trio à cordes (1930), l’œuvre de musique de chambre commence réellement avec le Quatuor à cordes (1934). Après 1957 elle laisse ensuite une large part au répertoire pour instruments seuls (Suite Rhapsodique pour violon seul, Cinq Églogues pour alto (1965), ou les Ascèses pour flûte ou clarinette (1967)), ou à celui des instruments à vent souvent dans des combinaisons originales, telles que les deux Sonatines pour flûte et clarinette (1961), et pour hautbois et basson (1963), ou Controversia pour hautbois et harpe (1968) écrite pour Ursula et Heinz Holliger. (D’après Alain Poirier, 1989) Der Komponist André Jolivet (1905-‐1974) schwankte zunächst zwischen Malerei und Theater, ehe er sich schliesslich für die Musik entschied. Ab 1928 studierte er Komposi on bei Paul Le Flem, der ihn in Schönbergs Musik einführte und 1930 mit Edgar Varèse bekannt machte. Bei diesem studierte er drei Jahre lang Akus k, Rhythmik und Orchestrierung. Unter seinem Einfluss wandte sich Jolivet vom damals in Frankreich vorherrschenden Neoklassizismus ab und gründete zusammen mit Georges Migot, Paul Le Flem, Olivier Messiaen und Jean-‐Yves Daniel-‐Lesur die Kammermusikgesellscha La Spirale, aus der 1936 die Gruppe Jeune France her100 vorging. Jolivet beschrieb seine Absichten wie folgt: „Vom technischen Standpunkt aus ist es mein Ziel, mich völlig vom tonalen System zu befreien; in ästhe scher Hinsicht ist es mein Ziel, der Musik ihre ursprüngliche Funk on in den Bereichen der Magie und der Beschwörung zurückzugeben.“ 1935 erschien seine Komposi on Mana für Klavier, die ihn bekannt machte, auch dank dem Vorwort von Olivier Messiaen. Es folgten Cinq Incanta ons für Flöte (1936), Cosmogonie, ein kurzes Präludium für Klavier (1938) und Fünf rituelle Tänze für Klavier (1939). In seiner Kammermusik findet man zahlreiche eher seltene Kombina onen von Instrumenten. 1968 schrieb er das Stück Controversia für Oboe und Harfe, das Ursula und Heinz Holliger gewidmet ist. Der Chant de Linos für Flöte und Klavier, den wir heute Abend hören und von dem es auch eine Version für Flöte, Violine, Viola, Violoncello und Harfe gibt, gehört zu Jolivets konven onelleren Komposi onen, die er insbesondere für die We bewerbe am Konservatorium schrieb. La Ballade de Carl Reinecke, arrangement pour flûte, quatuor à vents et piano par André Ristic Der Komponist Carl Reinecke (1824-‐1910) wurde zunächst als Pianist bekannt. Seinen ersten Musikunterricht erhielt er mit sechs Jahren von seinem Vater, der hohe Anforderungen stellte. Er debü erte 1835 in seinem Geburtsort Altona als Pianist, unternahm bald Konzertreisen durch Europa und wurde als „graziöser Mozartspieler“ gepriesen. Clara Wieck und Franz Liszt waren seine Vorbilder. Mit einem S pendium seines Landesherrn, des dänischen Königs und holsteinischen Herzogs Chris an VIII., konnte Carl Reinecke von 1843 bis 1846 in Leipzig studieren. Dort lernte er viele Musiker kennen und debü erte am 16. November 1843 im Gewandhaus als Interpret einer Serenade für Klavier und Orchester von Mendelssohn, der ihm zu weiteren öffentlichen Au ri en verhalf. In dieser Zeit lernte Reinecke auch Robert Schumann kennen und schätzen. Die Werke Mendelssohns und Schumanns begeisterten ihn und inspirierten sein Schaffen: „ Ich würde 101 27. 05. 2015 Carl Heinrich Reinecke (1824-1910) se fit d’abord connaître comme pianiste. Après plusieurs postes officiels, dont un à la Cour de Copenhague en 1846, il est en 1860 enseignant au Conservatoire de Leipzig, dont il deviendra directeur et dont il fera l’un des plus importants d’Europe ; Grieg, Sinding, Sullivan, Weingartner comptèrent parmi ses élèves. Reinecke dirigea également, avant Arthur Nikisch, l’Orchestre du Gewandhaus jusqu’en 1895. Retiré en 1902, il poursuivit jusqu’à la fin de ses jours ses activités de compositeur, peintre et poète. Œuvres pour piano, concertos (pour piano, pour violon, pour violoncelle, pour harpe, pour flûte…) témoignent d’une écriture solide, ambitieuse dans ses opéras et ses symphonies, évoquant parfois Schumann et Brahms. (D’après Michel Parouty, 1986) nicht dagegen opponieren, wenn man mich einen Epigonen nennt“, war die charmante Antwort auf eine Bemerkung über seine Abhängigkeit von diesen Vorbildern. In der Tat zeigt Reineckes symphonische Musik Verwandtscha mit der von Schumann, aber auch mit den Werken von Johannes Brahms. 1847 wurde Reinecke dänischer Hofpianist, musste aber auf Grund des preussisch-‐ dänischen Krieges 1848 nach Leipzig zurückkehren. 1849 ging er nach Bremen. Nach weiteren Anstellungen an verschiedenen Orten wurde er 1859 Musikdirektor in Breslau, wo er erstmals Abonnementskonzerte veranstaltete. Noch im selben Jahr bot ihm das Leipziger Gewandhausorchester die Leitung an. Reinecke übernahm dieses Amt im Jahre 1860 und ha e es bis 1895 inne. Daneben wirkte er als einflussreicher Klavier-‐ und Komposi onslehrer am Leipziger Konservatorium, dessen Direktor er 1897 wurde und das er zu einem der bedeutendsten in Europa machte. Grieg, Sinding, Sullivan und Weingartner gehörten zu seinen Schülern. Le Sextuor pour piano, flûte, hautbois, clarinette, basson et cor de Francis Poulenc C’est aux instruments à vent que Francis Poulenc a confié ses plus belles pages de musique de chambre. Il a toujours manifesté une prédilection pour les sonorités chaudes et sensuelles. Et, jusque dans sa musique d’orchestre, il leur a constamment réservé une place privilégiée. Ébauché en 1932, ce Sextuor fut achevé dans les années 1939/40. C’est une œuvre gaie et excessivement variée, qui permet aux cinq instruments à vent de s’épancher de la manière la plus parfaite et la plus expressive. Un premier mouvement, Allegro vivace, plein d’éclat, et un Divertissement, lent et poétique, précèdent un Finale, très rapide, en forme de rondo, avec quelques réminiscences des motifs de l’Allegro initial. (D’après Adélaïde de Place, 1989) Das Sexte für Klavier, Flöte, Oboe, Klarine e, Fago und Horn von Francis Poulenc zeigt die Vorliebe des Komponisten für den warmen, sinnlichen Klang der Blasinstrumente. Diese spielen nicht nur eine bevorzugte Rolle in seiner Kammermusik, sondern auch in seinen Orchesterwerken. Die ersten Skizzen dieses Sexte s entstanden 1932, aber erst 1939/40 wurde es fer ggestellt. Das fröhliche und äusserst ideenreiche Werk bietet den fünf Bläsern die Gelegenheit, sich ausgiebig auszudrücken. Der erste Satz, Allegro vivace, ist schwungvoll und brillant, der Mittelsatz, Diver ssement, langsam und poe sch. Das sehr schnelle Finale, in Form eines Rondos, erinnert noch einmal an die Mo ve des Anfangssatzes. 102