Canada: A Conservative Society - Gesellschaft für Kanada

Transcription

Canada: A Conservative Society - Gesellschaft für Kanada
Canada: A Conservative Society? (Steffen Schneider, Political Science and Sociology)
Perceptions of Canada in historiography, political science, and the broader public have long
been characterized by a peculiar ambivalence – an ambivalence that is highlighted by the
ascendancy of the (new) Conservative Party under the leadership of Stephen Harper, Prime
Minister of Canada since 2006. On the one hand, Canada is traditionally described as the
“conservative” counterpart of its “liberal” neighbour, the United States, in analyses of its
social and political development – notably, in 1990, by the American sociologist Seymour M.
Lipset, one of the protagonists of comparative research on the two North American
democracies. This interpretation stresses the impact of the United Empire Loyalists and of the
British type of conservatism (“Toryism”) on Canada. It points to the revealing contrast
between the “life, liberty, and pursuit of happiness” of the American declaration of
independence on the one hand, and “peace, order, and good government”, the rather
conservative objectives stipulated by Canada’s constitution of 1867, on the other. And at first
glance, recent political developments are indeed in line with Lipset’s interpretation. While the
government of Canada has begun to implement a fiscally and socially conservative
programme, the United States has been governed by Barack Obama, a Democrat, since 2008
and experienced a period of Democratic dominance in Congress up to the mid-term election
of 2010.
This interpretation, however, is not uncontested. Pointing to the value orientations of
Canadian society, political culture and policy styles, many Canadian and foreign observers
depict Canada as the more “liberal” or “progressive” of the two North American democracies.
The role of the Liberals as Canada’s “natural governing party” in the 20th century, the longstanding existence and recent success of the Social Democratic CCF/NDP (official opposition
since 2011) as well as “liberal” orientations of Canadian governments in the fields of
economic and social policy, at least up to 2006, serve as evidence for this competing line of
interpretation. Even Lipset himself contributed to it with his early (1950) study of the CCF’s
breakthrough in Saskatchewan (a study written against the backdrop of the classical “Why No
Socialism in America?” question; see also Nevitte 1996).
The conference aims to shed light on this confusing picture, and to embed the analysis of
social and political trends in early 21st century Canada in a broader comparative perspective.
In order to examine whether and in what sense contemporary Canada is, or remains, a
conservative society, the dimensions and nuances of the term “conservatism” (one of many
“essentially contested concepts” of political science) will be clarified. What does the term
mean in the context of the various academic disciplines contributing to the conference? What
are the ideological origins of conservatism in Canada and what does the term signify in its
current political discourse? Does the ideological tradition referred to above have any
relevance for the contemporary conservative movement and its representatives, or are they
much more strongly influenced by ideological trends in the US and Western democracies at
large? In other words, is there still a specifically Canadian version of conservatism which
draws its inspiration from Loyalist political thought and (red) Toryism, or does the brand of
conservatism propagated by Harper and his party indicate an historical rupture?
Secondly, we ask which strands of conservatism may be distinguished in Canada, who
represents them, and which role these strands play in Canadian politics and society. What is
the significance of the US American distinction between economic and social conservatism?
Are there specifically English and French Canadian versions of conservatism, or perhaps even
indigenous and neo-Canadian version? If so, what distinguishes them from the English
Canadian mainstream?
Thirdly, the social-science contributions (broadly speaking) to the conference will explore
politics, polity and policy aspects of the topic. They discuss whether there has been a
conservative realignment of value orientations, social and (party) political forces in recent
years – and if so, what its causes and effects are (for instance, with a view to the power
relationships between Canada’s social groups and regions). Changes of electoral behaviour
and its socio-demographic, religious and denominational, or gender-based determinants are of
particular interest here. We also probe the impact of this realignment on the role of the
Canadian (welfare) state and on policy orientations in fields such as social and environmental
policy.
Finally, the conference will explore non-political meanings of the term “conservatism” in
contributions from the humanities, and especially from linguistics and literature. These
contributions use the term to examine the degree to which Canadian varieties of English and
French as well as literatures in both languages engage in innovation. Throughout the
conference, developments in Canada will be compared with the US and other Western
societies.
2
Le Canada : une société conservatrice ? (Steffen Schneider, Science politique et
sociologie)
La perception du Canada dans l’historiographie, dans la science politique et dans le public
général a toujours été caractérisée par une certaine ambivalence. La montée du (nouveau)
Parti conservateur et de son chef Stephen Harper, premier ministre du Canada depuis 2006,
rend cette ambivalence-là encore plus visible. D’un côté, tenant compte de son
développement social et politique, le Canada est traditionellement décrit comme le pendant
« conservateur » de son voisin « libéral », les États-Unis – notamment, en 1990, par le
sociologue américain Seymour M. Lipset, l’un des protagonistes de la recherche comparée
portant sur les deux démocraties nord-américaines. Cette interprétation-là met en relief
l’impact des United Empire Loyalists et d’un conservatisme inspiré par celui de la mère-patrie
britannique (« Toryism ») sur le Canada. Par exemple, la constitution canadienne de 1867
contraste d’une manière révélatrice avec le « life, liberty, and pursuit of happiness » de la
déclaration d’indépendance américaine quand elle stipule « peace, order, and good
government », les objectifs plutôt conservateurs de l’État canadien. Et, du moins à première
vue, le développement politique des années passées correspond tout à fait à l’interprétation de
Lipset : Alors que le gouvernement du Canada depuis 2006 poursuit un conservatisme fiscal
et social prononcé, les États-Unis sont gouvernés depuis 2008 par Barack Obama, un
Démocrate, et ont vécu une période de dominance démocrate au Congrès jusqu’à l’élection de
2010.
D’un autre côté, cette interprétation est contestée. Beaucoup d’observateurs au sein du Canada
même et à l’extérieur, analysant les valeurs sociales, la culture et les styles politiques des
deux pays, dressent l’image d’un Canada plus « libéral », voir « progressiste » que l’autre
démocratie nord-américaine. Le rôle des Libéraux en tant que « parti naturel de
gouvernement » du 20e siècle, l’existence et la percée électorale récente d’un parti socialdémocrate (le CCF et plus tard, le NPD), opposition officielle à la chambre des Communes
canadienne depuis 2011, ainsi que des politiques économiques et sociales « libérales », du
moins jusqu’à 2006, servent de justificatif pour cette interprétation concurrente. Lipset luimême y a contribué avec son étude sur la percée social-démocrate au Saskatchewan (1950)
(sur fond de la question classique « pourquoi n’y a-t-il pas de socialisme en Amérique ?»; voir
aussi Nevitte 1996).
La conférence vise à éclaircir ce mélange déconcertant d’interprétations concurrentes, tout en
plaçant les développements sociaux et politiques du Canada au 21e siècle dans un contexte
3
plus large et comparé. Pour répondre à la question de savoir si (et dans quel sens) le Canada
contemporain est – ou demeure – une société conservatrice, il faudra d’abord clarifier les
dimensions et les nuances du terme « conservatisme » (un concept « essentiellement
contesté » comme tant d’autres concepts de science politique). Qu’est-ce que le terme
« conservatisme » signifie pour les disciplines scientifiques participant à la conférence ?
Quelles sont les racines conceptuelles du terme au Canada et qu’est-ce qu’il signifie dans le
discours politique actuel du pays ? Les représentants et les courants du conservatisme au
Canada se penchent-ils encore sur des traditions idéelles spécifiquement canadiennes, telles
que décrites en haut, ou ont-ils adopté de nouvelles idées venues des États-Unis ou celles
parcourant les démocraties occidentales en général ? Une version canadienne du
conservatisme, basée sur la pensée des Loyalistes ou le Toryisme (« rouge »), existe-t-elle
encore – ou est-ce que le conservatisme de Harper et de son parti représente une rupture
historique ?
Deuxièmement, on se demandera quels courants du conservatisme peuvent être distingués au
sein du Canada, qui les représente et quel rôle ils jouent dans la société canadienne. Quel est
le rôle des termes américains economic conservatism et social conservatism ? Y a-t-il des
versions anglo-canadiennes et franco-canadiennes du conservatisme, ou bien des
conservatismes de la population indigène et des nouveaux Canadiens ? En quoi ces dernières
versions se distinguent-elles du mainstream anglo-canadien ?
Troisièmement, dans les contributions provenant des sciences sociales, des aspects politics,
polity et policy du sujet sont étudiés. Nous débattons de l’existence d’un rajustement
(realignement) conservateur des valeurs ainsi que des forces sociales et partisanes, nous
penchant sur ses causes et effets (par exemple, en vue des relations de force de différents
groupes sociaux et de différentes régions du pays). Les changements du comportement
électoral et ses déterminants socio-démographiques, religieux et concernant les deux sexes
sont d’un intérêt particulier. Nous explorons ensuite l’effet de ces changements sur le rôle de
l’État(-providence) canadien et les politiques dans des domaines comme les affaires sociales
et l’environnement.
Quatrièmement, dans les contributions portant sur les langues et les littératures, nous
explorons les dimensions non-politiques du terme « conservatisme » (la représentation de
réalités sociales et politiques conservatrices dans la littérature ainsi que le conservatisme des
langues et des formes littéraires). Finalement, nous nous efforçons d’analyser de tels
4
développements dans un cadre comparé, en étudiant aussi le développement aux États-Unis et
dans d’autres sociétés occidentales.
Kanada: eine konservative Gesellschaft? (Steffen Schneider, Politikwissenschaft und
Soziologie)
Kanadas Wahrnehmung in der Geschichts- und Politikwissenschaft wie in der breiteren
Öffentlichkeit ist von jeher durch eine eigentümliche Ambivalenz geprägt, die mit dem
Aufstieg der (neuen) Konservativen Partei unter der Führung des seit 2006 amtierenden
kanadischen Premierministers Stephen Harper umso deutlicher hervortritt. Einerseits wird
Kanada mit Blick auf seine gesellschaftliche und politische Entwicklung traditionell als
„konservatives“ Gegenstück zu den „liberalen“ Vereinigten Staaten beschrieben, so
insbesondere – und noch im Jahr 1990 – von dem US-amerikanischen Soziologen Seymour
Martin Lipset, einem der Vorreiter komparativer sozialwissenschaftlicher Forschung zu den
beiden nordamerikanischen Demokratien. Diese Interpretationslinie hebt Kanadas Prägung
durch United Empire-Loyalisten und einen am britischen Mutterland orientierten Konservatismus („Toryism“) hervor. Zum Beispiel betone die kanadische Verfassung von 1867 in
einem bezeichnenden Kontrast zum „life, liberty and pursuit of happiness“ der
amerikanischen Unabhängigkeitserklärung mit „peace, order and good government“ eher
konservative Staatsziele. Und zumindest auf den ersten Blick entspricht die politische
Entwicklung der vergangenen Jahre der Interpretation Lipsets durchaus: Während in Kanada
seit 2006 (bzw. 2011) eine fiskal- wie gesellschaftspolitisch konservative (Mehrheits-)
Regierung amtiert, war in den USA nach dem Wahlsieg Barack Obamas zumindest für die
folgenden zwei Jahre auch der Kongress von den Demokraten beherrscht.
Andererseits ist diese Interpretation keineswegs unumstritten. Viele in- und ausländische
Beobachter(innen) zeichnen mit Blick auf gesellschaftliche Wertorientierungen, politische
Kultur und policy-Stile ein Bild von Kanada als der „liberaleren“ oder „progressiveren“ der
beiden nordamerikanischen Demokratien. Die Rolle der Liberalen als Kanadas „natural
governing party“ im 20. Jahrhundert, die Existenz und der jüngste Wahlerfolg der
sozialdemokratischen (aus der CCF hervorgegangenen) NDP, der sie seit 2011 erstmals zur
offiziellen Opposition im kanadischen Unterhaus macht, sowie „liberale“ policyOrientierungen kanadischer Regierungen in der Wirtschafts- und Sozialpolitik, zumindest bis
2006, dienen als Belege für eine solche konkurrierende Interpretationslinie. Sogar Lipset
selbst hat mit seiner frühen Arbeit (1950) zum Durchbruch der CCF in der kanadischen
5
Provinz Saskatchewan (und mit der klassischen Frage „Why No Socialism in America?“ als
Hintergrundfolie) auch diese Interpretationslinie bedient (siehe daneben Nevitte 1996).
Die Konferenz soll Licht in dieses verwirrende Nebeneinander der Interpretationslinien
bringen und dabei gesellschaftliche und politische Trends im Kanada des frühen 21.
Jahrhunderts auch in eine breitere vergleichende Perspektive rücken. Um die Frage zu
beantworten, ob und in welchem Sinne das Kanada von heute eine konservative Gesellschaft
ist oder bleibt, werden zunächst einmal die Bedeutungsdimensionen und -nuancen des
Begriffs Konservatismus (wie so viele politikwissenschaftliche Begriffe augenscheinlich ein
„essentially contested concept“) ausgeleuchtet. Was bedeutet Konservatismus im Lichte der
an der Konferenz beteiligten geistes- und sozialwissenschaftlichen Disziplinen? Was sind die
ideengeschichtlichen Wurzeln des Begriffs in Kanada und was ist sein Bedeutungsgehalt im
aktuellen politischen Diskurs des Landes? Stützen sich die Vertreter und Strömungen des
Konservatismus in Kanada heute überhaupt noch auf die oben angedeuteten spezifisch
kanadischen ideengeschichtlichen Traditionen, oder sind sie Rezipienten neuer ideologischer
Trends in den USA oder westlichen Demokratien generell? Existiert also noch eine spezifisch
kanadische, am politischen Denken der Loyalisten und am (red) Toryism orientierte Variante
des Konservatismus oder stellt die Konservatismus-Variante Harpers und seiner Partei einen
historischen Bruch dar?
Zweitens wird gefragt, welche Strömungen des Konservatismus sich in Kanada selbst
unterscheiden lassen, wer sie jeweils repräsentiert und welche Rolle sie in der kanadischen
Gesellschaft und Politik spielen. Welche Bedeutung hat die US-amerikanische Begrifflichkeit
von economic und social conservatism? Existieren spezifisch anglo- und frankokanadische
Konservatismus-Varianten oder auch Konservatismen der indigenen Bevölkerung und neuerer
Einwanderergruppen? Worin unterscheiden sich die letztgenannten Varianten ggf. vom
anglokanadischen Mainstream?
Drittens werden (in den im engeren oder weiteren Sinne sozialwissenschaftlichen Beiträgen)
politics-, polity- und policy-Aspekte des Rahmenthemas beleuchtet. Diskutiert wird also, ob
es in den vergangenen Jahren ein konservatives realignment der Wertorientierungen, sozialen
und (partei-)politischen Kräfte gegeben hat – und wenn ja, was seine Ursachen und
Wirkungen (etwa mit Blick auf die Beziehungen und Kräfteverhältnisse unterschiedlicher
sozialer Gruppen und Regionen des Landes) sind. Veränderungen im Wahlverhalten und
seinen sozio-demographischen, religiös-konfessionellen und gender-basierten Determinanten
sind in diesem Zusammenhang von besonderem Interesse. Gefragt wird sodann, wie sich
6
dieses realignment ggf. auf die Rolle des kanadischen (Wohlfahrts-) Staates und auf policyOrientierungen in Politikfeldern wie der Sozial- und der Umweltpolitik auswirkt.
Viertens geht die Konferenz (in den linguistischen und literaturwissenschaftlichen Beiträgen)
nicht-politischen Bedeutungsgehalten des Begriffs Konservatismus (also neben der
Thematisierung konservativer gesellschaftlicher und politischer Verhältnisse in der
kanadischen Literatur dem Konservatismus der Sprach- und der literarischen Gattungs- oder
Ausdrucksformen) nach. Durchweg werden Entwicklungen in Kanada schließlich auch in
eine mit den USA und anderen westlichen Gesellschaften vergleichende Perspektive gerückt.
Lipset, Seymour M. 1950. Agrarian Socialism. Berkeley: University of California Press.
Lipset, Seymour M. 1990. Continental Divide: Values and Institutions of the United States
and Canada. New York: Routledge.
Nevitte, Neil. 1996. The Decline of Deference: Canadian Value Change in Cross-National
Perspective. Peterborough: Broadview Press.
Mann kämpft mit Wal, Thomassie Echalook, Inukjuak
Foto: Freia Saße
7
Conference Program / Programme du colloque / Tagungsprogramm
Friday / Vendredi / Freitag, 22.02.2013
13:00
17:30
Registration / Inscription / Registrierung (Eingangshalle)
Opening / Ouverture / Eröffnung (Badersee)
17:45
Martin Kuester
Präsident der Gesellschaft für Kanada-Studien
Awards Ceremony / Remise des prix / Preisverleihungen (Badersee)
Verleihung des Prix d’Excellence du Gouvernement du Québec
Verleihung der Preise der Stiftung für Kanada-Studien
Verleihung des Jürgen Saße-Preises
Verleihung der Förderpreise der GKS
20:00
Aperitif / Apéritif (Atrium / Talstation)
20:30
Dinner / Dîner / Abendessen (Werdenfels, Pfaffenwinkel)
~22:00
Stammtisch des Nachwuchsforums (Talstation)
Saturday / Samedi / Samstag, 23.02.2013
Badersee
08:45
10:00
Keynote lecture / Conférence / Eröffnungsvortrag
Introduction / introduction / Einführung: Steffen Schneider
David Laycock (Simon Fraser University, Burnaby):
“Conservatism and the Transformation of the Canadian Party System”
10:00
10:30
Coffee break / pause café / Kaffeepause (Talstation)
8
Zugspitz
Friederspitz
Workshop I: Conservatism and Its ‘Others’ in
Contemporary Canada, Politikwissenschaft/
Soziologie, Geschichte und Frauen- und
Geschlechterstudien
Martin Thunert (Universität Heidelberg):
“Canadian Conservatism: A View From Abroad”
10:30
12:00
12:00
14:00
Irina Schmitt (University of Lund, Sweden): “Fear
of a Queer Classroom? Progressive Policy and
Conservative Curriculum in Teachers’ and
Activists’ Narratives about Anti-homophobia and
Anti-transphobia Work in Schools in Vancouver
and Toronto”
15:30
15:45
Maria Löschnigg (Karl-Franzens-Universität
Graz, Österreich):
“‘NAFTA we worship you’: Conservationism and
st
the Critique of Economic Liberalism in 21
Century Canadian Poetry”
Lunch / Déjeuner / Mittagessen des Nachwuchsforums (Pfaffenwinkel)
Friederspitz
Workshop I: Conservatism and Its ‘Others’ in
Contemporary Canada, Politikwissenschaft/
Soziologie, Geschichte und Frauen- und
Geschlechterstudien
Workshop III: Nature Revisited: Economic,
Ecological and Cultural Values of Natural
Resources in a Conservative Society,
Geographie und Weitere Disziplinen
Sylvia Bashevkin (University of Toronto):
“Regress Trumps Progress: Canadian Women,
Feminism and the Harper Government”
Christopher Trott (University of Manitoba):
“Voice, Science and Conflict: Qapirangajuq vs.
Scientists”
Ursula Lehmkuhl (Universität Trier): “1968 and
the Canadian New Left”
Birgit Däwes (JGU Mainz): “Back to Nature?
Conservatism and First Nations Cultural
Ecologies”
Coffee break / pause café / Kaffeepause (Talstation)
Zugspitz
Friederspitz
Workshop II: Languages and Literatures in
Canada: Reflection of a Conservative
Society?, Englisch-kanadische Sprache und
Literatur sowie Französisch-kanadische Sprache
und Literatur
15:45
17:15
Hans-Jürgen Lüsebrink (Universität des
Saarlandes): “Fictions d’un ‘conservatisme
d’avant-garde’ – paradoxes et défis de la
littérature québécoise contemporaine”
Lunch / Déjeuner / Mittagessen (Werdenfels)
Zugspitz
14:00
15:30
Workshop II: Languages and Literatures in
Canada: Reflection of a Conservative
Society?, Englisch-kanadische Sprache und
Literatur sowie Französisch-kanadische
Sprache und Literatur
Workshop III: Nature Revisited: Economic,
Ecological and Cultural Values of Natural
Resources in a Conservative Society,
Geographie und Weitere Disziplinen
Julia Affolderbach (Université du Luxembourg)
André Lapierre (University of Ottawa):
& Lindsay Galbraith (Cambridge): “Natural
“Entre conservatisme et innovation: les itinéraires Resource Planning in Coastal British Columbia:
lexicaux en franco-canadien“
The Role of Science and Politics”
John Crump (Ottawa):
Stefan Dollinger (UBC, Vancouver): “Linguistically “Climate Change and Its (Political)
Speaking: Canada – A Conservative Society?”
Consequences in Arctic Canada”
17:30
General meeting / Assemblée générale /
Mitgliederversammlung (Badersee)
9
19:45
Aperitif / Apéritif (Atrium / Talstation) auf Einladung des Hotels am Badersee,
anschließend
Dinner / Dîner / Abendessen (Werdenfels, Pfaffenwinkel)
~22:30
Raffle / Tirage / Verlosung einer Inuit-Plastik zugunsten des Jürgen SaßeFörderpreises (Badersee)
Sunday / Dimanche / Sonntag, 24.02.2013
Zugspitz
Réseau des jeunes chercheurs / Young
Scholars’ Forum / Nachwuchsforum:
Stefanie Fritzenkötter, Mira Eberz, Jochen
Krebber
08:45
10:15
Frauke Brammer (FU Berlin): “Conservatism
Abroad – The Role of ‘Family’ in the 1950s
Canadian Military Community in West Germany”
Evelyn Mayer (Universität des Saarlandes / JGU
Mainz): “Rebranding Canada: The Conservative
Metanarrative of History, the Monarchy, and the
Military”
Wetterstein
Arbeitssitzung
der Lehrerinnen & Lehrer / Teachers‘
Forum:
Albert Rau
Catherine Munroe Hotes (Philipps-Universität
Marburg): “NFB.ca: A Virtual Journey Through
Canada”
Grit Alter (WWU Münster): “In the Same Boat:
Canadian Literature in the Context of Inter- and
Transcultural Learning”
Aljoscha Merk (RWTH Aachen): “Concepts of
Culture and the Politics of Multiculturalism”
10:15
10:30
Coffee break / pause café / Kaffeepause (Talstation)
10:30
12:30
Panel discussion with Canadian guests / Table ronde avec les invités canadiens /
Podiumsdiskussion mit kanadischen Gästen (Badersee):
Ursula Lehmkuhl
Closing ceremony / Fin du colloque / Abschluss der Tagung
12:30
14:00
Lunch / Déjeuner / Mittagessen (Werdenfels, Pfaffenwinkel)
(in case of early departure starting at 11 am / en cas de départ anticipé, à partir de 11h /
bei vorzeitiger Abreise ab 11h)
Exhibitons / Expositions / Ausstellungen
10
Sa, 09:00-18:00
So, 09:00-12:00
Sa, 09:00-18:00
So, 09:00-16:00
Sa, 09:00-18:00
So, 10:15-12:00
Books on Canada / Livres sur le Canada
Recent Publications by GKS members
Publications récentes des membres de la GKS
Auslage neuer Publikationen von Mitgliedern der GKS
Inuit-Kunst der Galerie CreARTion – Freia Saße
Exhibition of Inuit Arts and Crafts by Freia Saße
Exposition d’art et d’artisanat Inuit
T-Shirt Sale in support of the Young Scholars’ Network
Vente de T-Shirts au profit du Réseau des Jeunes Chercheurs
T-Shirt-Verkauf zu Gunsten des Nachwuchsforums
Riffelspitz/
Höllental
Kreuzeck/
Partnach
Atrium
Nicht-öffentliche Arbeitstreffen
Non-public meetings during the conference
Réunions de travail privées
Do, 20:00-22:30
Fr, 08:30-13:00
Fr, 14:00-15:00
Sa, 12:00-13:00
Sa, 12:00-13:00
Sa, 12:00-13:00
Sa, 12:00-13:00
Sa, 12:00-13:00
Sa, 13:00-14:00
Sa, 13:00-14:00
Sa, 13:00-14:00
Vorstands- und Beiratssitzung der GKS
Fortsetzung der Vorstands- und Beiratssitzung der GKS
Redaktion der Zeitschrift für Kanada-Studien
Kuratorium der Stiftung für Kanada-Studien
Französisch-Kanadische Sprache und Literatur
Politikwissenschaft und Soziologie
Frauen- und Geschlechterstudien
Weitere Disziplinen
Englisch-Kanadische Sprache und Literatur
Geschichtswissenschaften
Geographie und Wirtschaftswissenschaften
Eule, Johnisa Mathewsie, Cape Dorset
Foto: Freia Saße
Descriptions of Workshops / Description des ateliers
11
Kramer
Kramer
Alpspitz
Dreitorspitz
Zugspitz
Friederspitz
Wetterstein
Alpspitz
Zugspitz
Friederspitz
Wetterstein
Beschreibungen der Workshops
Workshop 1 – Conservatism and Its ‘Others’ in Contemporary Canada (Political
Science and Sociology, History, Women and Gender Studies)
Has the recent ascendancy of Stephen Harper’s (new) Conservative Party turned Canada into
a more (small-c) conservative place, or does it reflect the conservative nature of Canadian
society? In order to answer this question, the workshop relies on the distinction between
economic (fiscal) and social conservatism, and probes Canadian developments in the North
American context. The current rise of conservatism as a political movement, and as a set of
value orientations and policy positions, is also put into its historical, party system and
ideological context. Which shifts in electoral behaviour and which elements of Harper’s
government agenda suggest a conservative turn in Canadian politics and society? What are
the social and regional foundations of the Conservative Party’s ascendancy – and has there
been an electoral realignment in its favour? How does the alleged conservative turn impact
Canadian society through policy? These issues will be examined through the analytical lenses
of political science, historiography, gender studies, and sociology. While the first contribution
to the workshop (by Martin Thunert) offers a broad overview and assessment of the
conservative turn in Canadian politics, its foundations, and its likely impact, Ursula
Lehmkuhl’s paper sheds additional light on our topic in an historical account of the “others”
against which contemporary conservatism is presumably directed, namely, the New Left of
the 1960s. The contributions by Sylvia Bashevkin and Irina Schmitt probe the impact of rightwing policy at different tiers of government on progressive causes and movements: organized
feminism (Bashevkin) and anti-homophobia/anti-transphobia initiatives (Schmitt).
Le conservatisme et ses adversaires au Canada contemporain
La percée récente de Stephen Harper et de son (nouveau) Parti conservateur a-t-elle rendu le
Canada un pays plus conservateur, ou est-ce qu’elle reflète le caractère conservateur de la
société canadienne ? Afin de répondre à cette question-là, l’atelier fait référence à la
distinction entre le conservatisme économique (fiscal) et le conservatisme social, tout en
plaçant les développements canadiens dans leur contexte nord-américain. En plus, le succès
actuel du conservatisme en tant que mouvement politique avec ses valeurs et ses positions
politiques sous-jacentes est examiné dans son contexte historique, partisan et idéologique.
12
Quels changements du comportement électoral et quels éléments de l’agenda gouvernemental
indiquent une transformation conservatrice de la politique et de la société canadiennes ? Quels
sont les fondements sociaux et régionaux de la percée conservatrice – et y a-t-il des
indicateurs pour un rajustement (realignement) des coalitions électorales en sa faveur ? Quel
est l’impact de la transformation conservatrice apparente des politiques gouvernementales sur
la société canadienne ? Ces sujets-là seront examinés à l’aide de concepts empruntés à la
science politique, à l’historiographie, aux gender studies et à la sociologie. Alors que la
première contribution (de Martin Thunert) offre une évaluation globale de la transformation
conservatrice dans la politique canadienne, de ses racines et de son impact probable, la
contribution d’Ursula Lehmkuhl illumine l’histoire de la Nouvelle Gauche canadienne des
années 1960 et donc d’un important point de référence négatif du mouvement conservateur
contemporain. Les contributions de Sylvia Bashevkin et d’Irina Schmitt analysent l’impact
des politiques gouvernementales de la droite canadienne sur des mouvements progressistes et
leurs causes : le féminisme organisé (Bashevkin) et les initiatives contre l’homophobie et la
transphobie (Schmitt).
Konservatismus und seine Gegner im Kanada von heute
Hat der Erfolg Stephen Harpers und seiner (neuen) Konservativen Partei in den vergangenen
Jahren Kanada in eine konservativere Gesellschaft verwandelt, oder reflektiert er die
konservative Natur der kanadischen Gesellschaft? Um diese Frage zu beantworten, greift
unser Workshop auf die Unterscheidung zwischen ökonomischem (fiskalischem) und
sozialem
Konservatismus
zurück
und
analysiert
kanadische
Entwicklungen
im
nordamerikanischen Kontext. Der aktuelle Erfolg des Konservatismus als einer politischen
Strömung und eines Bündels von Wertorientierungen und policy-Positionen wird daneben in
seinem
historischen,
ideologischen
und
Parteiensystemkontext
betrachtet.
Welche
Veränderungen im Wahlverhalten und welche Elemente von Harpers Regierungsagenda legen
eine konservative Wende in der kanadischen Politik und Gesellschaft nahe? Was ist die
gesellschaftliche und regionale Basis des Erfolgs der Konservativen Partei – und gibt es
Anzeichen für ein realignment der Wählerkoalitionen zu ihren Gunsten? Wie wirkt sich die
augenscheinliche konservative Wende in der Regierungspolitik auf die kanadische
Gesellschaft aus? Diese Themen werden durch die analytische Brille der Politik- und
Geschichtswissenschaft, der Gender Studies und der Soziologie betrachtet. Während der erste
13
Beitrag zu unserem Workshop (von Martin Thunert) eine überblicksartige Gesamtbewertung
der konservativen Wende in der kanadischen Politik, ihrer Hintergründe und ihrer vermuteten
Wirkungen liefert, beleuchtet Ursula Lehmkuhls Beitrag die Geschichte der kanadischen
Neuen Linken seit den 1960er Jahren, also eines besonders wichtigen negativen
Referenzpunkts der konservativen Bewegung heute. Die Beiträge von Sylvia Bashevkin und
Irina Schmitt untersuchen, wie sich die Regierungspolitik der kanadischen Rechten auf
progressive Bewegungen und ihre Anliegen auswirkt: organisierter Feminismus (Bashevkin)
und Antihomophobie- bzw. -transphobie-Initiativen (Schmitt).
Workshop II: Languages and Literatures in Canada – Expression of a Conservative
Society? (French Canadian Language and Literature, English Canadian Language and
Literature)
In studies of Canadian English and French and of Canadian literatures in both languages, the
term “conservative” – in contrast to “progressive”, “innovative”, or “modern” – is, above all,
used descriptively. In linguistics, the term denotes the degree of language change compared to
other national varieties: in literary studies the expression is used, likewise, to distinguish
Canadian literature from other national literatures, first and foremost from the U.S. American
model.
This workshop explores the interrelationship between languages and literatures on the one
hand, and societal or political conservatism on the other. The development of the AngloCanadian and Franco-Canadian languages and literatures since the 1960s and 1970s is of
particular interest. In Canada, this epoch is characterized by a marked nationalism. Yet the
meaning of the term “conservative” in each context, English and French Canada, differs
considerably. Whereas, for example, literary scholar Stanley Fogel considers the number of
meta-fictional, self-reflexive works relatively small by U.S. standards and traces this finding
back to Canada’s conservative mentality, postmodern literary and linguistic developments in
Québec and Acadia are construed as the expression of a deliberate break with the conservative
tradition of French Canada. This workshop aims at identifying these different meanings of the
term “conservative” with respect to the development of Canadian literatures and languages,
and at relating them to one another.
Langues et littératures canadiennes – miroir d'une société conservatrice ?
14
Un dénominateur commun des langues et des littératures franco-canadiennes et anglocanadiennes est la notion de « conservateur » comme contrepoint de « progressif »,
« novateur » ou « moderne ». Dans les recherches linguistiques, l’expression désigne le degré
d'évolution d’une langue en comparaison avec d’autres variétés nationales. De la même
manière, les recherches sur les littératures l’utilisent pour distinguer la littérature canadienne
d’autres littératures nationales, en particulier de celle provenant des États-Unis. Cet atelier
porte sur les relations changeantes entre les langues et les littératures, d'un côté, et le
conservatisme social ou politique, de l'autre.
L'évolution des langues et des littératures anglaises et françaises depuis les années 1960 et
1970 mérite un intérêt particulier. Au Canada, cette époque se caractérise par un nationalisme
prononcé. Dans ce contexte, le terme « conservateur » prend plusieurs sens distincts. Alors
que Stanley Fogel, chercheur en littérature, constate un nombre limité d'œuvres
métafictionnelles et autoréflexives en comparaison avec les Etats-Unis et l’explique par la
mentalité conservatrice du Canada, l’évolution littéraire et linguistique au Québec et en
Acadie est caractérisée par un discours culturel progressiste et moderne. Il s’agit d’une
rupture consciente avec les traditions conservatrices. L'analyse des différentes significations
de l'expression « conservateur » dans le contexte de l’évolution de la littérature et de la
linguistique au Canada ainsi que les relations entre elles sont l'objectif de cet atelier.
Sprachen und Literaturen in Kanada – Ausdruck einer konservativen Gesellschaft?
In Studien zum kanadischen Englisch bzw. Französisch sowie zur anglo- bzw.
frankokanadischen Literatur wird der Begriff „konservativ“ – als Gegenbegriff zu
„progressiv“, „innovativ“, „modern“ – in erster Linie deskriptiv verwendet. In der Linguistik
bezeichnet der Begriff den Grad des Sprachwandels im Vergleich zu anderen nationalen
Varietäten, in der Literaturwissenschaft dient er ebenfalls der Abgrenzung kanadischer
Literatur von anderen Nationalliteraturen – in erster Linie der US-amerikanischen.
In diesem Workshop soll das Wechselverhältnis zwischen Sprachen und Literaturen auf der
einen und gesellschaftlichem bzw. politischem Konservatismus auf der anderen Seite in den
Blick genommen werden. Von besonderem Interesse ist hierbei der Vergleich von anglo- und
frankokanadischer Sprache und Literatur seit den 1960er und 1970er Jahren. In beiden
Landesteilen steht diese Epoche für einen ausgeprägten Nationalismus. In diesem Kontext
kommt dem Begriff „konservativ“ jeweils unterschiedliche Bedeutung zu. Während Stanley
15
Fogel beispielsweise die im Vergleich zu den USA geringere Anzahl metafiktionaler
selbstreflexiver Werke auf die konservative Mentalität Kanadas zurückführt, werden
postmoderne Sprachexperimente in Québec und der Acadie als Ausdruck eines bewussten
Bruchs mit konservativen Traditionen (z.B. dem kulturellen Einfluss der katholischen Kirche)
gedeutet. Die unterschiedlichen Bedeutungen und Kontexte des Begriffs „konservativ“
auszuloten sowie miteinander in Beziehung zu setzen ist Ziel dieses Workshops.
Workshop III: Nature Revisited – Economic, Ecological and Cultural Values of Natural
Resources in a Conservative Society (Geography and Economics, Additional Disciplines)
In geography, environmental and cultural studies the term conservatism has not only a
political meaning but also ecological and cultural significance: the conservation of nature and
natural or cultural resources. Given the high relevance of natural resources for its economic
growth and development, the discourse about conserving versus exploring and exploiting
nature has a long history in Canada: it starts with the colonial fur trade in the 17th century,
continues with the exploitation of wood resources, minerals and water power throughout the
20th century, and finds its continuance in the economically valuable but ecologically highly
questionable usage of tar sands in this century.
This discourse entails a multitude of perspectives, actors and interests. First of all, it touches
upon Indigenous interests and values, since most exploitation of natural resources happens on
or close to Indigenous territories, or affects them (reduction of resources and wildlife,
environmental pollution) and threatens traditional and modern sustenance (hunting, fishing)
as well as the land base for cultural and spiritual identity. But the discourse has also awakened
resistance and thus contributed to the political empowerment of Canada’s First Nations.
Secondly, the discourse concerns economic issues: the “harvesting” of natural resources is
quintessential for Canada’s growth and its ambition to become a global player in the world
economy. Even though Canada is not a staple growth country anymore, its dependency on
natural resources is a prime indicator for the Canadian economy. This is especially apparent
in the recent immense investment in the tar sand industry. Thirdly, conserving nature and
exploiting resources is decidedly an environmental issue: Canada is one of the leading
countries when it comes to wasting water and energy, while at the same time the Conservative
government retreated from the Kyoto protocol on global climate protection. Conservative
Canadian political action thus reveals a rather risky and non-sustainable attitude and practice.
16
In our workshop we address this discourse from an interdisciplinary perspective. We look at
the politics of nature conservation and the environment – for example at international climate
regimes such as Kyoto, national energy policies concerning the tar sand industry, the
Northern Gateway Pipeline or oil exports to China, at Canada’s reactions to Indigenous
protests against natural resource extractions, and at actions against environmental NGOs or
activists, who have been accused of representing foreign-country interests instead of national
solidarity (cf. the open letter of Natural Resources Minister Joe Oliver). In addition, we will
explore how these politics are represented, discussed, critiqued, or supported in the Canadian
media, film and literature. The workshop discussion at the interface of political science,
geography, environmental studies, cultural studies, Indigenous studies, literature, film and
media studies contributes to the debate whether or not Canada is a conservative society.
Retour à la nature – la valeur économique, écologique et culturelle des ressources
naturelles dans une société conservatrice
Dans la géographie, dans la science de l’environnement et dans les études culturelles, la
notion de conservatisme n’a pas qu’une signification politique, mais aussi un sens écologique
et culturel : la conservation de la nature et des ressources naturelles ou culturelles. Comme les
richesses minières et les ressources naturelles ont une grande importance pour la croissance et
le développement économique du Canada, les discussions autour de la préservation, mais
aussi de l’exploration et de l’exploitation de la nature ont une longue tradition : elle débutent
au XVIIe siècle avec le commerce colonial des peaux à fourrures, continuant avec
l’exploitation des forêts, du minerai et de l’énergie hydro-électrique au cours du XXe siècle et
se poursuivant au XXIe siècle avec l’exploitation des sables bitumineux, économiquement
profitable, mais du point de vue écologique définitivement sujette à caution.
Ce discours englobe une multitude de perspectives, d’agents et d’intérêts. D’une part, il
concerne les intérêts et les valeurs des populations indigènes, puisque l’exploitation des
ressources naturelles se passe le plus souvent sur les ou proche des territoires de la population
autochtone et les altère parfois gravement (par exemple, la perte des fondements de la vie, la
menace de la faune, la pollution de l’environnement). Par conséquent, les possibilités
d’alimentation traditionnelles et modernes (la chasse et la pêche) ainsi que les fondements
pour l’identité culturelle et spirituelle des habitants indigènes sont mis en danger. La
17
discussion a toutefois provoqué de la résistance et entraîné la prise de conscience politique de
la part de la population indigène.
D’autre part, le discours concerne aussi des aspects économiques : la « récolte » des
ressources naturelles a une importance énorme pour la croissance de l’économie canadienne
et pour la capacité du pays d’être compétitif sur les marchés mondiaux. Même si le Canada
n’est plus seulement un exportateur de matières premières, la dépendance des richesses
minières est toujours une caractéristique décisive de l’économie canadienne. Ceci se
manifeste clairement dans le volume immense d’investissements récents dans l’industrie des
sables bitumineux.
Et finalement, la conservation de la nature et l’exploitation des ressources sont des enjeux
clairement écologiques : le Canada est parmi les pays avec la consommation la plus élevée
d’eau et d’énergie, alors que le gouvernement conservateur du Canada s’est retiré du
protocole de Kyoto, le plus important accord international visant la protection du climat
global. La politique conservatrice du Canada n’est donc ni une politique de préservation ni
durable, mais marquée par une démarche avant tout risquée.
Dans notre atelier, nous considérons ce discours d’un point de vue interdisciplinaire et
discutons les politiques de la conservation et de l’environnement – par exemple le régime
international du climat, ci-inclus le protocole de Kyoto, la politique nationale de l’énergie par
rapport à l’industrie des sables bitumineux, au pipe-line Northern Gateway et aux stratégies
d’exportation de pétrole vers la Chine. En outre, nous abordons la réaction du gouvernement
canadien face aux contestations des habitants indigènes contre la surexploitation de la nature
et les mesures par rapport aux ONG et aux activistes environnementaux, qui ont été inculpés
de représenter les intérêts d’autres nations au lieu de faire preuve de solidarité nationale (voir
pour ceci la lettre ouverte du ministre des ressources naturelles, Joe Oliver). De plus, nous
analyserons comment cette politique est représentée, discutée, critiquée ou soutenue dans les
médias, le film et la littérature canadiens. En reliant politique, géographie, science de
l’environnement, études culturelles et études indigènes, la littérature, le film et les médias,
l’atelier nous permettra de discuter la question de savoir si le Canada est ou n’est pas une
société réellement conservatrice – dans le sens du terme « conservation ».
Zurück zur Natur – Der ökonomische, ökologische und kulturelle Wert natürlicher
Ressourcen in einer konservativen Gesellschaft
18
In der Geographie, den Umweltwissenschaften und den Cultural Studies hat der Begriff
Konservatismus nicht nur einen politischen Gehalt, sondern auch eine ökologische und
kulturelle Bedeutung: die Bewahrung der Natur und der natürlichen wie auch kulturellen
Ressourcen. Wegen des hohen Stellenwerts von Bodenschätzen und natürlichen Ressourcen
für das ökonomische Wachstum und den damit einhergehenden Wandel des Landes hat die
Diskussion über Erhalt, aber auch Erkundung und Ausbeutung der Natur in Kanada eine lange
Tradition: Sie beginnt mit dem kolonialen Pelzhandel im 17. Jahrhundert, geht weiter mit der
Nutzung von Wäldern, Mineralien und Wasserkraft während des 20. Jahrhunderts und setzt
sich nun mit der ökonomisch profitablen, aber ökologisch sehr fragwürdigen Nutzung der
Teersande in diesem Jahrhundert fort.
Dieser Diskurs enthält eine Vielzahl von Perspektiven, Akteuren und Interessen. Zum einen
betrifft er die Interessen und Werte der kanadischen Urbevölkerung, da die Nutzung
natürlicher Ressourcen meist in oder nahe bei den Gebieten der Ureinwohnerinnen und
Ureinwohner stattfindet und diese zum Teil stark beeinträchtigt (z.B. Rückgang der
natürlichen Lebensgrundlagen, Bedrohung der Wildnis, Umweltverschmutzung). Somit
werden traditionelle und moderne Versorgungsmöglichkeiten (Jagd, Fischerei) sowie die
Landbasis für die kulturelle und spirituelle Identität der Ureinwohnerinnen und Ureinwohner
gefährdet. Die Auseinandersetzung damit hat jedoch auch Widerstand entfacht und die
politische Bewusstseinsbildung der indigenen Bevölkerung bestärkt. Zum anderen berührt der
Diskurs auch ökonomische Aspekte: die Ausbeutung natürlicher Ressourcen ist wesentlich für
Kanadas Wachstum und sein Ziel, ein global player in der Weltwirtschaft zu werden. Auch
wenn Kanada nicht mehr vornehmlich ein Exporteur von Rohstoffen ist, bleibt die
Abhängigkeit von den Bodenschätzen nach wie vor ein entscheidendes Merkmal der
kanadischen Wirtschaft. Dies wird besonders an den immensen Investitionen der letzten Zeit
in die Teersandindustrie deutlich. Und schließlich sind die Bewahrung der Natur und der
Abbau von Ressourcen ein eindeutig ökologisches Thema: Kanada ist eines der Länder mit
dem größten Verbrauch an Wasser und Energie, während die konservative kanadische
Regierung aus dem Kyoto-Protokoll zum globalen Klimaschutz ausgetreten ist. Die
konservative kanadische Politik ist also kaum bewahrend oder nachhaltig, sondern zeichnet
sich durch eine vornehmlich riskante Vorgehensweise aus.
In unserem Workshop werden wir diesen Diskurs von einer interdisziplinären Perspektive aus
betrachten und Natur- und Umweltpolitik diskutieren – zum Beispiel die internationale
Klimapolitik einschließlich des Kyoto-Protokolls, die nationale Energiepolitik zur
19
Teersandindustrie, die Planung der Northern Gateway Pipeline und die Ölexportstrategien
nach China. Weiterhin möchten wir Kanadas Reaktion auf die Proteste der Ureinwohnerinnen
und Ureinwohner gegen den Raubbau an der Natur thematisieren sowie die Haltung der
Regierung gegenüber NGOs und Umweltaktivistinnen und -aktivisten, die angeklagt wurden,
eher die Interessen anderer Nationen zu vertreten als nationale Solidarität zu bekunden (siehe
hierzu den öffentlichen Brief des Ministers für Rohstoffe, Joe Oliver). Des Weiteren werden
wir untersuchen, wie diese Politik in den kanadischen Medien, Filmen und Literatur
repräsentiert, diskutiert, kritisiert oder unterstützt wird. Die Diskussion im Workshop soll
durch die Verbindung von Politik, Geographie, Umweltwissenschaften, Cultural und
Indigenous Studies, Literatur-, Film- und Medienwissenschaften einen Beitrag zur Debatte
leisten, ob Kanada eine wirklich – im Sinne von „bewahrend“ – konservative Gesellschaft ist
oder nicht.
Abstracts of Contributions / Résumés des contributions
Zusammenfassungen der Beiträge
20
Julia Affolderbach (University of Luxembourg) and Lindsay Galbraith (University of
Cambridge & Haida Gwaii Higher Education Society): “Nature Revisited: Economic,
Ecological and Cultural Values of Natural Resources in a Conservative Society”
For decades, British Columbia’s natural resources have been managed under what Wilson
described as a “liquidation model”, dominated by large-scale resource extraction that largely
ignored environmental and socio-cultural values. The recession in the early 1980s had
considerable economic effects on the primary sector. Together with the rise of the
environmental movement and increasing First Nations’ political activism to regain control
over their territories, there was a dramatic shift in land use politics in British Columbia. A
number of new laws, plans and processes including the Protected Area Strategy (1993), the
Commission on Resources and Environment (1993), and The New Relationship Agreement
(2005) illustrated a fundamental change in planning practices based on multi-stakeholder
engagement and greater recognition of First Nation interests. This paper examines recent land
and resource planning processes that emphasize environmental values within collaborative
decision-making processes drawing upon two planning processes from Coastal British
Columbia: the Central Coast Land and Resource Management Plan (CCLRMP) and the
Environmental Impact Assessment (EIA) for an oil pipeline and tanker project (Enbridge
Northern Gateway). In particular, it focuses on the role and use of science and politics
towards policy development. In the case of the CCLRMP, science played a central role in
overcoming the stalemate situation between conflicting interests at the government-led
planning table (1996-2003) in form of a “boundary organization” that largely informed policy
outcomes. The CCLRMP was celebrated as success due to the mutual character of the
agreement guided by science rather than politics. In contrast, the ongoing EIA has become a
national controversy, where oil tanker traffic is emblematic of the dispute between First
Nations and Canada over title and jurisdiction (among other issues). As civil society, ENGOs,
and First Nations struggle to gain control over this issue in the media and in public opinion,
the legitimacy of the independent EIA panel as a “boundary organization” has been
challenged. As a result, the EIA panel and other political actors have engaged in significant
amounts of “boundary work” to gain control over the issue. The outcome of this ongoing
process will have significant implications for any potential resolution.
Depuis des décennies, les ressources naturelles de la Colombie-Britannique sont gérées par ce
que Wilson appelle un « modèle de liquidation », dominé par l’extraction des ressources à
grande échelle et ignorant les enjeux environnementaux et socioculturels. La récession du
21
début des années 1980 a eu des effets économiques dévastateurs dans le secteur primaire.
L’émergence du mouvement environnementaliste et l’importance grandissante de l’activisme
politique des Premières Nations pour reprendre le contrôle sur leurs territoires sont à l’origine
d’un changement de paradigme dans la politique de l’utilisation des sols en ColombieBritannique. Le renouveau du cadre réglementaire, comme en témoignent la Protected Area
Strategy (1993), la Commission on Resources and Environment (1993) et The New
Relationship Agreement (2005) reflètent tant un changement important dans les pratiques
durables basées sur l’engagement de multiples acteurs que la reconnaissance des intérêts des
Premières Nations. Cette contribution examine les récents processus de planification des
ressources et des sols mettant en évidence les valeurs environnementales par le biais de
processus de prise de décision collaboratifs. Cette analyse sera basée sur deux processus de
planification développés sur la côte de la Colombie-Britannique : le Central Coast Land and
Resource Management Plan (CCLRMP) et l’Etude d’impact sur l’environnment (EIE)
développée pour un oléoduc et un projet de tanker (Enbridge Northern Gateway). Cette
contribution s’interroge en particulier sur le rôle et l’utilisation des données et des
connaissances scientifiques dans la gouvernance et les processus de décision dans un contexte
politisé. Dans le cas de la CCLRMP, la science a joué un rôle central en permettant de
dépasser l’impasse dans laquelle étaient les représentants d’intérêts associés aux tables rondes
gouvernementales (1996-2003) en jouant le rôle de « organisation-frontière ». En mettant de
côté les enjeux politiques pour privilégier un cadre de négociation neutre alimenté par des
connaissances et données scientifiques, la CCLRMP a été considérée comme un succès. Au
contraire, le EIE fait office de controverse d’ampleur nationale ; le trafic des pétroliers est
emblématique du conflit entre les Premières Nations et le Canada sur le droit de propriété
(entre autres). Comme la société civile, les ENGOs et les Premières Nations s’opposent pour
prendre le dessus sur cette question dans les media et auprès de l’opinion publique, la
légitimité du panel indépendant EIE en tant qu’organisation est mise au défi. Le panel EIE et
les autres acteurs politiques sont ainsi engagés dans un processus de lutte d’influence sur cette
question. Le résultat de ce processus aura des implications significatives sur toute résolution
potentielle.
Jahrzehntelang wurde die Bewirtschaftung von natürlichen Ressourcen in Britisch Kolumbien
als „Liquidationsmodell“ und damit als bestimmt durch die großräumige Ausbeutung von
Rohstoffen, die ökologische und soziokulturelle Werte vernachlässigt, beschrieben. In den
22
frühen 1980er Jahren setzte die Wirtschaftskrise dem exportorientierten primären Sektor
deutlich zu. Neben einer wachsenden Umweltschutzbewegung und politischem Engagement
der First Nations zur Wiedererlangung der Kontrolle über ihre Gebiete trug sie zu einer
grundsätzlichen Wende der Raumentwicklungspolitik in Britisch Kolumbien bei. Eine Reihe
neuer Gesetze, Richtlinien und Entscheidungsprozesse, so zum Beispiel die Protected Area
Strategy (1993), die Commission for Resources and Environment (1993) und The New
Relationship Agreement (2005), signalisieren ein klares Umdenken basierend auf der
Partizipation aller betroffenen Interessen und einer neuen Anerkennung von First NationsInteressen. Der Vortrag widmet sich zwei dieser aktuelleren Planungsprozesse zur Land- und
Ressourcennutzung an der Küste Britisch Kolumbiens, die vor allem ökologische Werte in
gemeinschaftlichen Entscheidungsprozessen betonen: dem Central Coast Land and Resource
Management Plan (CCLRMP) und der Umweltverträglichkeitsprüfung (UVP) für ein
Erdölfernleitungs- und Tankerprojekt (Enbridge Northern Gateway). Betrachtungsschwerpunkt ist dabei die Rolle von und der Umgang mit Wissenschaft und Politik im
Entscheidungsfindungsprozess. Im Fall des CCLRMP spielte die Wissenschaft als eine die
policy-Ergebnisse weithin prägende „Grenzorganisation“ die zentrale Rolle bei der
Vermittlung zwischen gegensätzlichen Interessen im von der Regierung geleiteten
Planungsprozess (1996-2003). Der CCLRMP wurde als Erfolg gefeiert, da sein Ergebnis auf
gegenseitigem Einvernehmen beruhte und einer wissenschaftlichen statt einer politischen
Logik folgte. In der laufenden UVP hingegen ist der Öltankerverkehr zum Sinnbild für den
Streit zwischen First Nations und Kanada u.a. über Titel und Verwaltungsgebiete geworden.
In der zur nationalen Kontroverse gewordenen Diskussion versuchen zivilgesellschaftliche
Akteure, Umweltorganisationen und First Nations das Thema in den Medien und der
öffentlichen Meinung zu besetzen und stellen damit die Legitimität des unabhängigen UVPPanels als „Grenzorganization“ in Frage. Das UVP-Panel und politische Akteure versuchen
hingegen durch beträchtliche „Grenzarbeit“ ihren Einfluss auf den Entscheidungsprozess zu
sichern. Der Verlauf und Ausgang dieses Machtkampfes wird signifikante Auswirkungen auf
mögliche Planungsentscheidungen haben.
Grit Alter (Münster): “Inter- and Transcultural Teaching with Children’s and Young
Adult Literature from Canada”
Recently, attempts have been made to include more Canadian content in ELT classrooms.
Various academics suggest Canadian plays and texts for classroom reflections and frame them
23
in intercultural learning contexts. This presentation aims at suggesting examples of Canadian
children’s and young adult literature that can be used in various age groups in order to
develop intercultural competences. Additionally, suggestions of texts and methods will be
presented (and possibly tried out). They shed light on Canadian literature’s potential for the
development of transcultural competences, a field which recently developed in academic
discourses. The participants are explicitly invited to critically reflect upon the suggestions, to
work with text examples, and to share their personal teaching experiences.
Récemment, l’inclusion de contenus canadiens dans la salle de classe ELT (= enseignement
de la langue anglaise) est devenue plus populaire. Différent(e)s universitaires proposent des
pièces de théâtre et d’autres textes canadiens pour la considération en classe et les placent
dans des contextes d’apprentissage interculturels. Cette présentation vise à suggérer des
exemples tirés de la littérature d’enfance et de jeunesse canadienne qui peuvent s’utiliser avec
des groupes d’âge différents afin de développer des compétences interculturelles. De surcroît,
des textes et des méthodes seront présentés (et peut-être expérimentés) pour illustrer le
potentiel de la littérature canadienne pour développer des compétences transculturelles, un
domaine qui a récemment évolué dans les discours académiques. Les participant(e)s sont
explicitement invité(e)s à soumettre ces propositions à la réflexion critique, à travailler avec
les textes exemplaires et à partager leur expérience personnelle d’enseignant(e).
In letzter Zeit wurden vermehrt Versuche unternommen, kanadische Inhalte in den
schulischen Englischunterricht zu integrieren. Zahlreiche Wissenschaftlerinnen und
Wissenschaftler schlagen vor, kanadische Theaterstücke und Texte mit Blick auf
interkulturelle Lernkontexte zu verwenden. Diese Präsentation führt Beispiele kanadischer
Kinder- und Jugendliteratur vor, die in verschiedenen Altersstufen genutzt werden können,
um interkulturelle Kompetenzen zu entwickeln. Darüber hinaus werden Text- und
Methodenvorschläge aufgezeigt (und gegebenenfalls ausprobiert), die das Potential der
kanadischen Literatur zur Förderung transkultureller Kompetenzen beleuchten, ein
Forschungsansatz, der erst kürzlich in akademischen Diskursen entwickelt wurde. Die
Workshopteilnehmerinnen und -teilnehmer sind explizit dazu eingeladen, die eingebrachten
Vorschläge kritisch zu reflektieren, mit den Beispieltexten zu arbeiten und über ihre
persönlichen Lehrerfahrungen zu berichten.
24
Sylvia Bashevkin (University of Toronto): “Regress Trumps Progress:
Canadian
Women, Feminism and the Harper Government”
Canadian women and organized feminism achieved measurable gains under a series of
Liberal federal governments from the late 1960s to mid-1980s, following which women’s
groups, particularly in English Canada, pushed back against core policies championed by
Progressive Conservative majorities in the years 1984-1993. While Liberal regimes between
1993 and 2006 were arguably less pro-equality than their predecessors from the same party, it
is clear that Conservative governments since 2006 have moved crucial equality markers
backward in a radical but deliberately under-the-radar manner. The paper concludes that this
erosion is likely to continue, even with a federal NDP Official Opposition for the first time in
Canadian history.
Les femmes canadiennes et le féminisme organisé ont clairement obtenu des gains depuis la
fin des années 1960 jusqu’au milieu des années 1980, une époque dominée par une série de
gouvernements fédéraux libéraux. Par la suite, les groupes de femmes, notamment au Canada
anglais, ont opposé des politiques favorisées par les majorités progressistes-conservatrices des
années 1984 à 1993. Alors que les régimes libéraux entre 1993 et 2006 ont sans aucun doute
été moins égalitaires que leurs prédécesseurs du même parti, il est évident que les
gouvernements conservateurs depuis 2006 ont fait reculer plusieurs indicateurs-clé d’égalité
et ceci, d’une manière radicale et délibérément clandestine. La présentation conclut que cette
érosion-là va probablement continuer, même avec la première opposition officielle néodémocrate de l’histoire canadienne.
Zwischen den späten 1960er Jahren und der Mitte der 1980er Jahre profitierten kanadische
Frauen und der organisierte Feminismus spürbar von einer Reihe politischer Entscheidungen
liberaler Bundesregierungen. Später wehrten sich Frauengruppen, insbesondere im
englischsprachigen
Kanada,
gegen
zentrale
Elemente
der
progressiv-konservativen
Mehrheiten zwischen 1984 und 1993. Obwohl die liberalen Regierungen zwischen 1993 und
2006 wohl weniger für die Gleichstellung taten als ihre Vorgänger im Amt, scheint klar, dass
gerade die konservativen Regierungen seit 2006 entscheidende Gleichstellungsmerkmale
radikal, wenn auch nicht auf den ersten Blick sichtbar zurückgedrängt haben. Es ist
25
anzunehmen, dass diese Erosion andauern wird, auch wenn zum ersten Mal in der Geschichte
Kanadas die New Democratic Party die offizielle Opposition auf Bundesebene stellt.
Frauke Brammer (FU Berlin): “Conservatism Abroad – The Role of ‘Family’ in the
1950s Canadian Military Community in West Germany”
Throughout the deployment of Canadian NATO forces to West Germany, the notion of
“family” has been an important, yet contested concept within Canadian military and foreign
policy circles as well as in the military families themselves. In the early 1950s, General
Simonds and others believed that camaraderie within a soldier’s unit was supposed to serve as
sole replacement for family ties. Married men were considered bad combatants, with their
responsibilities and affections for their kin impeding full commitment to fighting capabilities.
But in 1953, the Royal Canadian Air Force officially allowed for dependents to be brought
over to West Germany with the airmen, and the Army followed suit. Now, to the contrary, it
was considered that families would have a positive influence on the male military sphere: by
providing home and stability, the presence of women and children was envisioned to prevent
excessive drunkenness, public violence and high venereal disease rates, and thus to contribute
to the troops’ morale. In addition, military wives, as well as their enlisted husbands, were
charged with the role of “unofficial diplomats”, having to represent Canada in the Federal
Republic by giving examples of modesty, conservative morality, Christianity, and responsible
parenthood. The nuclear family was interpreted as an integral part of “Cold War deterrence”;
in a similar vein, the new transatlantic partnership was often framed in family metaphors of
Western Europe being the “mother and father of Canadians”. This paper will thus assess the
different notions of conservative values inherent in debates about “the family”, which often
clashed with the realities of family life in the Canadian military settlements on the ground.
Pendant le déploiement de forces de l´OTAN en Allemagne de l´Ouest, la notion de
« famille » était d´une grande importance au sein de l’armée canadienne, dans le domaine des
affaires étrangères ainsi que dans les familles des militaires. Dans les années 1950, le Général
Simonds et d´autres croyaient que la camaraderie dans les unités militaires devrait remplacer
les liens familiaux. Les hommes mariés étaient considérés comme des mauvais combattants
puisqu’ils avaient des responsabilités familiales et l’affection qu’ils portaient à leurs familles
26
les empêchaient de s’engager dans la bataille. Or, en 1953, l´Aviation royale canadienne a
permis officiellement aux parents de rejoindre la communauté militaire en Allemagne de
l´Ouest. Les familles étaient alors considérées comme ayant un impact positif sur le militaire
et sa masculinité : La présence de femmes et d´enfants donnerait un foyer stable aux soldats et
servirait à prévenir l´ivresse excessive, la violence publique et un taux de maladies
vénériennes élevé, contribuant ainsi au moral des troupes. En outre, on attribuait aux femmes
des militaires le rôle de diplomates officieux représentant le Canada dans la République
fédérale d´Allemagne, en démontrant par exemple un comportement de modestie, de moralité
conservatrice, de christianisme et de parentalité responsable. La « famille » nucléaire était
interprétée comme partie intégrante de la résistance pendant la guerre froide. De la même
façon, le nouveau partenariat transatlantique a souvent été décrit en termes de métaphores
comparant l´Europe de l´Ouest avec « la mère et le père des Canadiens ». La présente
communication évalue les différentes notions de valeurs conservatrices inhérentes aux débats
concernant la famille et montre qu’elles étaient en contradiction avec les réalités de la vie en
famille dans l’armée canadienne.
Während der Stationierung kanadischer NATO-Truppen in Westdeutschland war die Idee der
Familie ein wichtiges, wenn auch umstrittenes Konzept in Kreisen kanadischer Militär- und
Außenpolitik sowie in Militärfamilien selbst. In den frühen 1950er Jahren waren General
Simonds und andere der Ansicht, dass die Kameradschaft in einer Soldateneinheit als
alleiniger Ersatz für Familienbande fungieren solle. Verheiratete Männer wurden als schlechte
Kämpfer betrachtet, da man glaubte, dass ihre Verpflichtungen und Zuneigung gegenüber
ihrer Verwandtschaft einen bedingungslosen Kampfeinsatz behindern würden. Im Jahre 1953
jedoch erlaubte es die Royal Canadian Air Force, auch Angehörige nach Westdeutschland zu
bringen, ein Beispiel, dem die Armee bald folgte. Im Gegensatz zu früher ging man nun
davon aus, dass die Familien einen positiven Einfluss auf die männlich geprägte
Militärumgebung haben würden: Durch die Bereitstellung eines Zuhauses sollte die Präsenz
von Frauen und Kindern dazu führen, exzessive Trinkgelage, öffentliche Gewalt und das
Auftreten von hohen Geschlechtskrankheitsraten einzudämmen und dadurch die Moral der
Truppen zu fördern. Außerdem war es die Aufgabe der Frauen, ebenso wie ihre Männer die
Rolle von inoffiziellen Diplomaten einzunehmen, die Kanada in der Bundesrepublik durch
beispielhafte
Bescheidenheit,
konservative
Sittlichkeit,
Christlichkeit
und
verantwortungsvolle Elternschaft zu repräsentieren hatten. Die Kernfamilie wurde als
27
integraler Bestandteil der „Cold War deterrence“ interpretiert. Auch wurde die neue
transatlantische Partnerschaft oft mithilfe von Familienmetaphern beschrieben, die
Westeuropa als „Mutter und Vater der Kanadier“ darstellte. Dieser Vortrag beleuchtet die
verschiedenen Auffassungen konservativer Werte, die den Debatten über „die Familie“
anhaften und die oft mit den Realitäten des Familienlebens innerhalb kanadischer
Militärsiedlungen in Konflikt standen.
John Crump (Senior Advisor - Climate Change, GRID-Arendal Polar Centre): “Climate
Change and its (Political) Consequences in the Canadian Arctic”
Canadians have traditionally seen themselves as a northern nation and take great pride in
knowing that the country possesses a vast stretch of the Arctic within its national borders. The
images are classic and well known – frozen, timeless, uninhabited, the Arctic remains a part
of the collective imagination. Climate change is altering this picture dramatically. The Arctic
is warming at twice the rate of the rest of the planet. This change is having a major effect on
the region and its people and has profound consequences for the global climate system. While
the Conservative government of Canada has made a strong rhetorical commitment to
protecting Arctic sovereignty, it has so far failed to address the most pressing issue in the
region – the impact of climate change.
This paper will argue that the government’s rhetoric does not match the reality of the changes
taking place and that its responses are driven by ideology and domestic political calculations,
including the overwhelming policy priority of supporting the development of hydrocarbons
and other extractive industrial development. It will briefly outline the science of climate
change in the Arctic and look at steps the Conservative government has taken to reduce
funding to environmental protection and research. It will then look at the development of the
massive Mary River iron ore project on north Baffin Island which has emerged as the
changing climate has opened access to previously inaccessible parts of the Arctic. Finally,
domestic resource development priorities will be linked to Canada’s assumption of the Arctic
Council chairmanship in the spring of 2013.
De longue tradition, les Canadiens se sont considérés comme une nation nordique et ils tirent
de la fierté du savoir que le pays détient une vaste bande de l’Arctique à l’intérieur de ses
frontières nationales. Les images sont classiques et connues – gelé, intemporel, inhabité,
28
l’Arctique reste une partie de l’imaginaire collectif. Le changement climatique est en train de
transformer cette image de façon dramatique. L’Arctique réchauffe deux fois plus vite que le
reste de la planète. Ce changement produit un effet majeur sur la région ainsi que ses
populations et entraîne de graves conséquences pour le système climatique de la Terre. Alors
que le gouvernement conservateur du Canada a fait des professions de foi rhétoriques de
grande envergure en faveur de la protection de la souveraineté arctique, il a par le passé
manqué de répondre à l’enjeu le plus pressant dans la région – les impacts du changement
climatique.
Cette communication défendra la position que la rhétorique du gouvernement ne correspond
pas à la réalité des changements ayant lieu dans les régions polaires canadiennes et qu’une
certaine idéologie et des calculs de politique intérieure, ce qui comprend l’étourdissante
priorité de la politique de soutenir le développement des hydrocarbures et d’autres
technologies industrielles d’extraction, guident les réponses proposées par les responsables
politiques. Elle esquissera en toute brièveté la science du changement climatique en Arctique
et considérera les mesures prises par le gouvernement conservateur afin de réduire le
financement de la protection de l’environnement et de la recherche. Puis, mon exposé
abordera le développement du projet énorme de minerai de fer Mary River dans le nord de
l’île de Baffin qui a émergé quand le changement climatique a donné accès à des parties de
l’Arctique auparavant inaccessibles. Finalement, les priorités de développement de ressources
intérieures seront mises en rapport avec le fait que le Canada prendra en charge la présidence
du Conseil arctique au printemps 2013.
Traditionell definieren Kanadier ihr Land als eine northern nation und sind sehr stolz darauf,
dass die Grenzen ihres Landes einen großen Teil der Arktis einschließen. Die Bilder sind
klassisch und wohlbekannt: eingefroren, zeitlos und unbewohnt ist die Arktis noch immer ein
Teil der kollektiven Vorstellungswelt Kanadas. Der Klimawandel verändert dieses Bild auf
dramatische Weise. Die Arktis erwärmt sich doppelt so schnell wie der Rest des Planeten.
Diese Veränderung hat große Auswirkungen auf die Region und ihre Bewohner sowie
erhebliche Konsequenzen für das globale Klimasystem. Obwohl die konservative Regierung
Kanadas sich durch eindeutige Rhetorik zum Schutz der arktischen Souveränität verpflichtet
hat, hat sie es bislang versäumt, sich dem dringendsten Aspekt dieser Region zu widmen: der
Auswirkung des Klimawandels.
29
In diesem Vortrag zeige ich, dass die Rhetorik der Regierung nicht mit der Realität der
stattfindenden Veränderungen zusammenpasst und dass die politischen Aktivitäten durch
Ideologie und innenpolitisches Kalkül beeinflusst sind. Dazu gehört auch die politische
Priorität, die die der Abbau kohlenwasserstoffhaltiger und anderer Bodenschätze genießt. Ich
werde kurz den arktischen Klimawandel aus Sicht der Wissenschaft darstellen und dann die
Schritte analysieren, die die konservative Regierung unternommen hat, um die finanziellen
Kosten zur Erforschung und zum Schutz der Umwelt zu reduzieren. Anschließend werde ich
mich mit der Entwicklung des gewaltigen Mary River-Eisenerzprojektes im Norden von
Baffin Island befassen, das durch die klimatischen Veränderungen, die bislang unzugängliche
Teile der Arktis erschließbar machen, ermöglicht wurde. Als letzten Schritt werde ich die
Priorität der Ausbeutung einheimischer Ressourcen mit Kanadas Vorsitz des Arctic Council
(ab Frühjahr 2013) in Verbindung bringen.
Birgit Däwes (Johannes Gutenberg Universität Mainz): “Back to Nature? Conservatism
and First Nations Cultural Ecologies”
In Kassel in 2012, the documenta 13 featured seven landscape paintings by British Columbia
artist Emily Carr, many of which depict First Nations totem poles in picturesque forest
sceneries. While these images of Native landscapes are experimental, powerful, and even
subversive, they also uneasily ring with a tenacious cliché: that North America’s indigenous
people live in harmony with nature, balancing out their biospheres to wisely conserve their
resources. The popularity of this imagery is unbroken – only recently revived in James
Cameron’s Avatar – but the signifier of the primitive but noble “Eco-Indian” also harbours a
devastating political message. More often than not, the conflation of indigenous identity and a
conservationist environmentalist agenda caters to Western modernist nostalgia rather than to
an actual First Nations ecology; it is thus a powerful instrument of dispossession and
displacement. If Canada’s indigenous people are frozen – or conserved – in a “nature” both
past and pastoral, then European Canadian “culture” is positioned as a superior antipode;
potentially harmful to the ecological balance maybe, but progressive and necessary.
The reading practice of ecocriticism – developed since the 1970s to address in more detail the
relationships between human beings and their environments – has taken crucial steps to
undermine this persistent dichotomy of “nature” versus “culture”. For specific indigenous
contexts, however, ecocritical research has been scarce and often burdened by reductive or
30
normative claims. This paper will therefore sketch a First Nations cultural ecology beyond
limiting dualisms. Inquiring into the close relationships between space and subjectivity, I will
use examples of First Nations literary and cultural production – in fictional texts and on stage
– in order to trace the ways in which indigenous Canadian writers and artists translate “land”
into agency. In addition to reading First Nations cultures themselves as ecosystems – and
sketching their specific coordinates and connections – my analysis will also address the
conference topic of conservatism and its relationship to environmental conservation in a direct
way. Is a conservational environmental politics compatible with a progressive identity
politics? And more specifically, how do conservationism and conservatism impact indigenous
subjectivity? Taking up Joni Adamson’s cue that we need to develop “a more inclusive
environmentalism and a more multicultural ecocriticism,” my approach seeks to not only
illuminate alternative systems of knowledge in First Nations literature but also to expand the
theoretical and methodological frameworks of ecocriticism.
Lors de la « DOCUMENTA (13) » de l’année 2012 à Kassel on a exposé pour la première
fois à titre posthume sept peintures de l’artiste Emily Carr figurant entre autres des mâts
totémiques insérés dans de pittoresques scènes forestières. Tout en possédant un caractère
expérimental, fort et même subversif, ces tableaux de paysages indigènes représentent un
cliché persévérant : celui des aborigènes de l’Amérique du Nord qui vivent en harmonie avec
la nature toujours préoccupés de conserver sagement ses ressources et son équilibre. La
popularité de ce cliché persiste et a été renouvelé récemment par « Avatar » de James
Cameron. Pourtant le signifiant de l’« indien écolo » primitif mais noble transmet un message
politique bien dévastateur. Bien souvent cette fusion globale de l’identité indigène avec les
programmes écologiques conservateurs ne sert qu’à satisfaire la nostalgie occidentale.
L'écologie culturelle des Premières Nations y est rarement représentée. L’« indien écolo »
devient l’instrument d’expropriation et de déplacement: On fixe les populations autochtones
canadiennes dans une « nature » pastorale et passée tandis que la « culture » euro-canadienne
représente un développement progressiste et important.
Le mouvement de critique culturelle – ecocriticism – qui s’est établi depuis les années 1970
pour analyser à fond la relation entre l’homme et l’environnement a bien aidé à diluer ce
contraste tenace entre nature et culture. Jusqu’à présent on trouve peu de recherches
scientifiques traitant des sujets indigènes. Des exigences réductrices et normatives ombragent
beaucoup de débats spécifiques. Cette conférence esquissera un modèle d’écologie culturelle
31
des Premières Nations au-delà d’une simplification binaire. A l’aide d’exemples littéraires et
culturels – dans des textes fictionnels et théâtraux – l’étude se concentrera sur les relations
entre espace et subjectivité pour découvrir les stratégies dont se servent certains écrivains
autochtones pour traduire « terre » en capacité politique. Les populations autochtones
s’entendent ici comme propre système écologique dont j’analyserai à fond les coordonnées et
les connexions spécifiques. Je dédierai ce travail également au sujet principal de la conférence
de conservatisme et de sa relation directe à la conservation de l’environnement. Est-ce qu’une
politique écologique conservatrice est compatible avec une politique d’identité progressiste ?
Quelles sont les conséquences de la conservation et du conservatisme pour la subjectivité
indigène ? En me basant sur la proposition de Joni Adamson selon laquelle nous avons besoin
de développer une écologie plus inclusive et un ecocriticism multiculturel, mon point de
départ n’essaie non pas seulement de découvrir des systèmes de savoir alternatifs dans la
littérature des Premières nations mais aussi d’élargir les limites théoriques et
méthodologiques de l’ecocriticism.
Während der documenta 2012 in Kassel wurden erstmals posthum sieben Gemälde von Emily
Carr ausgestellt, die unter anderem einige in pittoreske Waldszenen eingebettete Totempfähle
zeigten. Obwohl diese Bilder indigener Landschaften durchaus experimentell, aussagekräftig
und sogar subversiv sind, wohnt ihnen ebenso ein hartnäckiges Klischee inne: dass
Nordamerikas Ureinwohner in Harmonie mit der Natur leben und stets um deren
Gleichgewicht bemüht ihre Ressourcen weise erhalten. Die Popularität dieses Topos ist
ungebrochen (und wurde erst kürzlich durch James Camerons Avatar erneut verstärkt), aber
das Zeichen des edel-primitiven „Öko-Indianers“ vermittelt eine verheerende politische
Botschaft. Nur zu oft dient die pauschale Vermischung von indigener Identität und
konservatorischen Umweltprogrammen der Befriedigung westlicher Nostalgie; die kulturelle
Ökologie der First Nations bildet sie selten ab. Der „Öko-Indianer“ wird damit zum
Instrument von Enteignung und Verdrängung: Während die Ureinwohnerinnen und
Ureinwohner Kanadas fest in einer lange vergangenen und pastoralen „Natur“ verortet
werden, steht die europäisch-kanadische „Kultur“ im Gegensatz dazu für eine progressive und
notwendige Entwicklung.
Die kulturkritische Bewegung des ecocriticism, die seit den 1970er Jahren entwickelt wurde,
um die Beziehungen zwischen Mensch und Umwelt genauer zu untersuchen, hat
entscheidende Beiträge zur Auflösung dieses beharrlichen Natur/Kultur-Gegensatzes
32
geleistet. Für indigene Themenfelder jedoch existiert bisher kaum Forschung, und viele
Debatten werden von reduktiven wie normativen Ansprüchen überschattet. Dieser Vortrag
wird daher jenseits von binärer Vereinfachung ein Modell kultureller Ökologie der First
Nations skizzieren. Anhand von literarischen und kulturellen Beispielen – in fiktionalen
Texten und auf der Bühne – wird die Untersuchung den Beziehungen zwischen Raum und
Subjektivität gelten, um den Strategien nachzuspüren, mit denen indigen-kanadische
Schriftstellerinnen und Schriftsteller „Land“ in politische Handlungsfähigkeit übersetzen.
First Nations-Kulturen werden dabei selbst als Ökosysteme aufgefasst, deren Koordinaten
und Zusammenhänge genau analysiert werden sollen. Zusätzlich jedoch widmet sich der
Vortrag auch direkt dem Tagungsthema der konservativen Gesellschaft: Ist eine
konservatorische Umweltpolitik mit einer progressiven Identitätspolitik überhaupt vereinbar?
Wie wirken sich Konservierung und Konservatismus auf indigene Subjektivität aus? In
Anlehnung an Joni Adamsons Forderung nach einem integrativen und multikulturellen
Umweltbewusstsein möchte dieser Ansatz schließlich nicht nur alternative Wissenssysteme in
First Nations-Literaturen aufdecken, sondern auch die theoretischen und methodologischen
Grenzen des ecocriticism erweitern.
Stefan Dollinger (UBC, Vancouver): “Linguistically Speaking: Canada – A Conservative
Society?”
This talk aims to assess existing linguistic studies on Canadian English (CanE), supplemented
with original data, to probe into the rarely studied question whether CanE can be
characterized as a conservative or as an innovative variety or something in between. The
focus of study will have to be Standard Canadian English, as almost all material is based on
the standard variety. Where possible, glances will be offered to non-standard varieties.
As this is a question that is at best indirectly addressed by extant linguistic research, the talk
will first establish benchmarks for conservative/innovative language use in the context of the
development of the English language world-wide in the areas of grammatical change, sound
change and lexical change. It is today commonly accepted by corpus linguists that American
English (AmE) has been the main innovator since the mid-20th century and so CanE, often
referred to as a hybrid between the two dominant national varieties of English (AmE and
BrE), is an interesting test case even beyond the immediate needs of this workshop.
33
Tentative results reveal different rates of change by linguistic strata: while in some areas, such
as deontic modal auxiliaries, CanE is seen as innovative, for lexis both innovative and
conservative tendencies are present, while for sound change, the absence of a clear benchmark
for the assessment of innovation complicates the assessment. This talk aims to give an up-todate account that colleagues from other disciplines wishing to incorporate linguistic data may,
hopefully, find useful for their arguments.
Cette communication a l’intention d’évaluer les études linguistiques existantes sur l’anglais
canadien (CanE), complétées par des données originales, pour explorer la question à peine
étudiée de savoir si le CanE peut être caractérisé comme une variante conservatrice ou comme
une variante novatrice de l’anglais ou si le CanE se situe quelque part au milieu entre les deux
pôles. La matière principale d’étude devra être l’anglais canadien standard, puisque presque la
totalité des données disponibles se fonde sur la variante standard. Dans les cas où c’est
possible, des perspectives additionnelles sur des variétés non-standard seront offertes.
Comme les linguistes n’ont adressé la question du conservatisme qu’indirectement, la
communication établira d’abord des indices de référence pour l’utilisation de langue
conservatrice/novatrice dans le contexte du développement mondial de l’anglais par rapport
aux différents champs : innovation grammaticale, innovation phonologique et innovation
lexicale. Aujourd’hui les linguistes de corpus acceptent en général que l’anglais américain
(AmE) est la force innovatrice la plus importante depuis le milieu du 20e siècle et alors CanE,
souvent cité en tant que version hybride des deux variétés nationales dominantes de l’anglais
(AmE et BrE), représente un cas de test intéressant même plus largement que pour les besoins
immédiats de cet atelier.
Des résultats provisoires révèlent des résultats fortement structurés : tandis que dans certains
domaines, comme les verbes modaux déontiques, le CanE s’avère novateur, pour le lexique
des tendances novatrices et conservatrices existent, alors que pour le changement
phonologique, l’absence d’une marque nette complique l’évaluation.
In diesem Vortrag werde ich die existierenden Studien zum Canadian English (CanE)
darstellen und beurteilen, um unterstützt durch aktuelle Daten der Frage nachzugehen, ob es
sich bei CanE um eine konservative oder eine innovative Varietät des Englischen handelt
(oder ob es zwischen diesen Polen anzusiedeln ist). Im Fokus dieser Diskussion muss das
Standard Canadian English stehen, da beinahe das gesamte zur Verfügung stehende Material
auf dieser Standard-Varietät beruht. Wann immer möglich werden aber auch vom Standard
34
abweichende Varietäten einbezogen. Da das Vortragsthema, wenn überhaupt, nur indirekt in
der Linguistik behandelt wurde, werde ich zuerst Bezugsnormen für konservativen und
innovativen Sprachgebrauch mit Blick auf grammatikalische Veränderung, lexikalischen
Wandel
und
Ausspracheänderungen
des
Englischen
weltweit
entwickeln.
Die
Korpuslinguistik geht heutzutage einhellig davon aus, dass das amerikanische Englisch
(AmE) die innovativste Varietät seit Mitte des 20. Jahrhunderts darstellt. CanE wird oft als
Hybrid aus den beiden dominanten Varietäten AmE und BrE bezeichnet und stellt somit auch
über diesen Workshop hinausgehend einen interessanten Analysefall dar.
Tentative Ergebnisse besagen etwa, dass mit Blick auf deontische Hilfswerben CanE als eine
innovative Varietät gesehen werden muss und dass im Bereich der Lexik sowohl innovative
als auch konservative Tendenzen auszumachen sind. Im Bereich des Lautwandels hingegen
gestaltet sich die Diskussion schwieriger, da bislang eine eindeutige Methodik zur
Einschätzung von Ausspracheänderungen fehlt. Dieser Vortrag zielt darauf ab, eine dem
Stand der Forschung entsprechende Diskussion der Fragestellung zu liefern, die Kolleginnen
und Kollegen anderer Fachrichtungen, so hoffe ich, für ihre eigenen Arbeiten nützlich finden
werden.
Catherine Munroe Hotes (Philipps-Universität Marburg): “NFB.ca: A Virtual Journey
Through Canada”
The website of the National Film Board of Canada (NFB) is a treasure trove of free online
documentaries and animation for teaching students about Canadian history, society, culture –
and individual Canadians from the ordinary to the extraordinary. After an overview of the
various regions and cultures represented on the site, this presentation will focus on the
example of films by and about Inuit culture.
Le website de l’Office national du film du Canada (ONF) est plein de documentaires,
d’animations et de productions interactives gratuites. L’ONF s'efforce de présenter un point
de vue typiquement canadien au monde entier par l’entremise de documentaires à caractère
social, d'animations d’auteur, de fictions alternatives ou encore par divers contenus
numériques. Cette présentation expose brièvement les sélections culturelles utilisant
l’exemple des films sur les Inuit et par les Inuit.
35
Die Website des National Film Board of Canada (NFB) ist eine Fundgrube für kostenlose
Dokumentar- und Animationsfilme. Diese Filme sind hervorragend geeignet, um kanadische
Geschichte, Gesellschaft und Kultur zu unterrichten. Nach einem Überblick über
verschiedene Regionen und Kulturen, die auf der Website vorgestellt werden, wird sich der
Vortrag vor allem mit dem Beispiel der Filme von und über Inuit und ihre Kultur befassen.
Andre Lapierre (Ottawa) : « Entre conservatisme et innovation: les itinéraires lexicaux
en franco-canadien »
Le lexique franco-canadien a été formé au cours de la colonisation de la Nouvelle-France aux
XVIIe et XVIIIe siècles à partir des parlers d’une France encore marquée par la fragmentation
dialectale et dont l’unité linguistique était loin d’être accomplie. Brusquement séparé des
sources qui l’alimentaient, le lexique de la Nouvelle-France a entamé, à partir de la Conquête
britannique, un itinéraire divergent de celui de la France. Cette communication fera ressortir
les deux principales caractéristiques du lexique franco-canadien qui résultent de cette rupture.
D’une part, une quantité appréciable de mots ont été conservés dans l’usage franco-canadien
alors qu’ils ont complètement disparu en France, leur conférant un statut d’archaïsmes par
rapport à la langue de l’Hexagone. D’autre part, le lexique franco-canadien a fait preuve
d’innovation en donnant naissance à des mots nouveaux, reflet de l’adaptation à la réalité
canadienne. À la fois conservateur et innovant, le lexique franco-canadien illustre la capacité
d’adaptation et la flexibilité de la langue, au cœur même de la dynamique culturelle d’une
communauté linguistique.
The French Canadian lexicon was formed during the period of Colonial New France in the
XVIIth and XVIIIth centuries. The particular brand of French that was imported into the new
colony was still fragmented into several dialects and nowhere close to linguistic unity. As it
became abruptly separated from its linguistic source as a result of the British conquest, the
lexicon of Canadian French began an evolution quite different from its European counterpart.
This paper will explore two main traits of the French Canadian lexicon that stemmed from
this rupture. On one hand, a fair amount of words were conserved in Canadian French while
being completely dropped in France, thus becoming archaisms with regard to European
French. On the other hand, new lexical items were coined to reflect adaptation of the language
to the new Canadian environment. The lexicon of Canadian French is both conservative and
36
innovative, providing evidence of the capacity of adaptation and flexibility of language, at the
very heart of the cultural dynamics of a speech community.
Der französisch-kanadische Wortschatz formierte sich zur Zeit der Besiedlung Neufrankreichs
im 17. und 18. Jahrhundert. Die spezielle Varietät des Französischen, die in die neue Kolonie
importiert wurde, war noch in zahlreiche Dialekte unterteilt und weit von linguistischer
Einheit entfernt. Als Folge der Eroberung Kanadas durch die Briten wurde das Französische
abrupt von seiner linguistischen Quelle abgeschnitten und das französisch-kanadische
Lexikon begann eine Evolution, die sich von der Entwicklung des europäischen Französisch
deutlich unterscheidet. Dieser Vortrag befasst sich mit zwei wesentlichen Zügen des
französisch-kanadischen Lexikons, die sich durch diesen Bruch ergaben. Einerseits wurde
eine beträchtliche Zahl an Worten im kanadischen Französisch beibehalten, die in Frankreich
selbst ausstarben, was sie mit Blick auf das europäische Französisch zu Archaismen werden
ließ. Andererseits kamen neue Lexeme hinzu, um die Anpassung der Sprache an das neue
kanadische Umfeld zu reflektieren. Das französisch-kanadische Lexikon ist sowohl
konservativ als auch innovativ und damit beispielhaft für das Anpassungspotential und die
Flexibilität von Sprache inmitten der kulturellen Entwicklungen einer Sprachgemeinschaft.
Keynote Lecture
David Laycock (UBC, Vancouver) “Conservatism and the Transformation of the
Canadian Party System”
This address will focus on key features and implications of Conservative governance and
federal party system dynamics since 2006. Among the new features of Conservative
governance, I will discuss the Conservative party’s ability to govern without substantial
Québec support, Stephen Harper’s theory and practice of “open federalism”, and an
unprecedented level of executive dominance over Parliament. Broader dimensions of federal
party system dynamics include the constrained but substantial injection of social conservatism
into public policy and public debate, the widening gulf on social and other policy views
between Québec and English Canada, the rapid shift from “coordination failure” among
political forces on the political right to coordination failure on the centre-left, and a
Conservative approach to public policy formation that minimizes not just other parties’
contributions but those of organized civil society in Canada. The address will conclude by
37
considering whether these features of Conservative governance and party system change
create opportunities for entrenchment of distinctively conservative values in Canada’s
political culture.
Ce discours se concentrera sur les principales caractéristiques et conséquences de la politique
gouvernementale du Parti conservateur et sur les dynamiques dans l’évolution du système
fédéral des partis depuis 2006. Parmi les nouvelles caractéristiques de la gouvernance
conservatrice, je discuterai la capacité de ce parti à gouverner sans soutien substantiel au
Québec, la théorie et la pratique du « fédéralisme d'ouverture » de Stephen Harper et la
dominance sans précédent du pouvoir exécutif vis-à-vis le parlement (pouvoir législatif).
Dans le contexte de l’évolution dynamique du système fédéral des partis, le discours abordera
l’intrusion du conservatisme social dans les politiques publiques et le débat public, le fossé
qui se creuse entre l’opinion publique au Québec et au Canada anglais concernant les
politiques sociales et autres, le passage rapide de « l'échec de coordination » entre les forces
politiques de droite à « l'échec de coordination » du centre-gauche et l’approche conservatrice
à l'élaboration des politiques publiques, qui minimise non seulement les contributions des
autres partis, mais aussi celles de la société civile organisée au Canada. En conclusion, le
discours examinera la question de savoir si ces caractéristiques de la gouvernance
conservatrice et le changement du système des partis créent des opportunités pour
l’enracinement de valeurs conservatrices distinctes dans la culture politique du Canada.
Dieser Vortrag behandelt zentrale Elemente und Implikationen der konservativen
Staatsführung und die Dynamiken des bundesstaatlichen Parteiensystems seit 2006. Als neue
Elemente konservativer Staatsführung werde ich folgende Punkte diskutieren: die Fähigkeit
der konservativen Partei, ohne substantielle Unterstützung Québecs zu regieren, Stephen
Harpers Theorie und Praxis des „open federalism“ und ein noch nie dagewesenes Maß an
Dominanz der Exekutive gegenüber dem Parlament.
Zu den weiteren Dimensionen der Bundespolitik, die angesprochen werden, gehören die
bislang moderate, aber unübersehbar wachsende Rolle sozialkonservativer Positionen im
öffentlichen Diskurs und der Regierungspolitik, die sich vertiefende Kluft zwischen Québec
und dem anglophonen Kanada in der Sozialpolitik und in anderen Politikfeldern, der sich
schnell vollziehende Wandel von „Koordinationsversagen“ im rechten politischen Lager hin
zu einem „Koordinationsversagen“ der gemäßigten Linken sowie der konservative
38
Regierungsstil, der nicht nur die Beteiligung anderer Parteien, sondern auch die der
organisierten Bürgergesellschaft Kanadas minimiert. Der Vortrag endet mit einer
Einschätzung zu der Frage, ob die vorgestellten Züge konservativer Regierungspolitik sowie
die Veränderungen des Parteiensystems eine dauerhafte Integration dezidiert konservativer
Werte in die politische Kultur Kanadas erwarten lassen.
Ursula Lehmkuhl (Trier): “1968 and the Canadian New Left”
The “New Left” stands for the international political movements of the 1960s associated with
issues like the Vietnam War, Third World liberation struggles, civil rights or women’s
liberation. Critical of the Old Left, i.e. social democracy and Marxism-Leninism and its
hierarchical, centralized and bureaucratic structures, the New Left proposed local control of
the political process, accessibility to political and social institutions, and participatory
democracy.
In Canada the ideas of the New Left were argued about and practiced by the Student Union
for Peace Action, the Canadian Union of Students, Students for a Democratic University and
the Union générale des étudiants du Québec. Montreal developed into the hot spot and hub
between the Canadian New Left, Europe and the French-speaking world. The New Left was
culturally anti-conservative. But was it also a seriously radical political force aiming at a
fundamental change of the existing social and political system, in the way the Old Left was?
The paper will discuss this question by exploring the commonalities and differences between
the Anglophone and Francophone parts of the movement with a special focus on the
following political issues: nuclear disarmament, American control of the Canadian economy,
university reforms and Québécois separatism.
Le terme « nouvelle gauche » désigne un ensemble de mouvements internationaux de gauche
et d'extrême-gauche durant les années soixante luttant, entre autres, contre la guerre du
Vietnam et supportant les luttes de libération dans le tiers monde, la réforme du système
universitaire et la libération de la femme. Blâmant l'ancienne gauche, soit la socialdémocratie, soit le marxisme-léninisme, et ses structures hiérarchiques, centralisées et
bureaucratiques aliénantes, la nouvelle gauche propose le contrôle local du processus
politique, l’accessibilité des institutions politiques et sociales et la démocratie de
participation.
39
Au Canada, les idées de la nouvelle gauche sont discutées et adoptées par l'Union des
étudiants pour la paix, l'Union canadienne des étudiants, les Students for a Democratic
University et l’Union générale des étudiants du Québec. Montréal était en même temps le
point névralgique et le carrefour de la « nouvelle gauche » canadienne, européenne et du
monde francophone. La « nouvelle gauche » s’est opposée à la politique conservatrice, surtout
sur le plan culturel. Mais est-ce qu’elle était aussi une force politique radicale visant à
révolutionner le système social et politique comme l’était l’ancienne gauche ?
La conférence va discuter cette question explorant les points communs et les différences entre
la « nouvelle gauche » canadienne anglophone et francophone. Comme points de
comparaison les suivants enjeux politiques vont être analysés : le désarmement nucléaire, le
contrôle de l’économie canadienne par les Etats-Unis, la réforme du système universitaire et
le séparatisme québécois.
Die “Neue Linke” ist ein Sammelbegriff für unterschiedliche politische Bewegungen, die in
den 1960er Jahren entstanden und mit Themen wie dem Vietnamkrieg, dem Befreiungskampf
der Dritten Welt, Bürgerrechten und Frauenemanzipation verbunden sind. Die „Neue Linke“
grenzte sich kritisch von der „Alten Linken“, der etablierten Sozialdemokratie ebenso wie
vom Marxismus-Leninismus, ab. Gegen die hierarchisch-zentralisierten politischen
Strukturen der Alten Linken setzte die Neue Linke ein Programm, das lokale Kontrolle des
politischen Prozesses, Zugang zu politischen und sozialen Institutionen und partizipatorische
Demokratie forderte.
In Kanada setzten sich unterschiedliche studentische Bewegungen für die Ideale der Neuen
Linken ein. Montreal war Ende der 1960er Jahre der Brennpunkt der kanadischen
Studentenbewegungen und bildete zugleich eine Schnittstelle zwischen Kanada, Europa und
der Frankophonie. Kulturell repräsentierte die Neue Linke eine anti-konservative
Gegenkultur. Aber stellte sie tatsächlich eine radikale politische Kraft dar, die das bestehende
soziale und politische System revolutionieren wollte?
Der Vortrag wird diese Frage diskutieren ausgehend von der Analyse der Gemeinsamkeiten
und Unterschiede zwischen der anglophonen und frankophonen „Neuen Linken“. Dabei
sollen die politischen Positionen zu vier Themenbereichen analysiert werden: nukleare
Abrüstung, amerikanische Kontrolle der kanadischen Wirtschaft, Universitätsreform und
Québecer Separatismus.
40
Maria Löschnigg (Graz): “‘NAFTA we worship you’: Conservationism and the Critique
of Economic Liberalism in 21st Century Canadian Poetry”
“I always thought that ‘conserve’ was part of the Conservative mantra, but I might be
wrong.” This is how Bob Mills, a former Conservative and Reform MP, comments on the
decision of the Harper government to do away with an advisory panel known as the National
Round Table on the Environment and the Economy. Even though “conservative” and
“conservationism” may have the same roots, the latter has hardly ever been a major issue for
conservative governments. On the contrary, as conservative governments support policies of
the free market, short-term economic gain is usually prioritized over long-term ecological
benefit. Heather Mallick in The Guardian expresses her fear that with the landslide victory of
Canada’s Conservative Party in the 2011 election, many social and environmental
achievements might be undermined in favour of a re-orientation towards United States
political doctrine during the Bush era. If US liberalism has figured, for many decades, as a
foil to Canada’s comparatively considerate policies concerning social welfare and
sustainability, it seems that this polarization has become less and less justified especially since
the presidency of the non-conservative Barack Obama. As the results of the last elections in
Canada have shown, there can hardly be doubt about the fact that there has been a gradual
shift among voters in Canada from more liberal to more conservative.
The aim of my paper will be to analyse how Canadian literature reflects political shifts that
have taken place over the past decade, while on the other hand constituting an important
subversive discourse which might eventually contribute to a “progression ‘back’ towards an
ecological sensitivity that all the earth’s species, including humanity, require for survival.”
Indeed, when we look at 21st-century Canadian literature from an eco-critical perspective, we
find an increasing number of texts which forcefully speak out against the effects of all forms
of aggressive globalized consumerism. My focus will be on 21st-century Canadian poems
which in various ways react to the exploitation of natural resources (including the populace
themselves) by governments which support the dictate of the free market. In my eco-critical
reading of Di Brandt’s poem “Zone <le Détroit>” (Now You Care, 2003), Dionne Brand’s
long poem Inventory (2006), Larissa Lai and Rita Wong’s collaboratively written long poem
Sybil Unrest (2008) and Karen Solie’s “Four Factories” (Pigeon, 2009), I shall trace the
poetic strategies which these writers employ in order to record the damage done to the earth
and its inhabitants in the name of capitalist expansion and political conservatism. Their texts,
41
one could argue, counter the economic liberalism which characterizes conservative policies
with a liberal conservationism which paradoxically becomes an epitome of progressiveness,
thus revealing a reciprocal relationship between literature and the political climate out of
which it emerges.
« J’ai toujours pensé que la conservation faisait partie du mantra conservateur, mais j’ai peutêtre tort ». C’est ainsi que l’ancien député conservateur Bob Mills a commenté l’abolition de
la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE), un organisme qui
fournit
des
conseils
indépendants
au
gouvernement
fédéral
sur
les
questions
environnementales du jour. Même si les termes « conservateur » et « conservatisme » ont les
mêmes origines, les gouvernements conservateurs n’ont jamais accordé une grande
importance à ce dernier. Bien au contraire, étant donné que les gouvernements conservateurs
soutiennent l’économie libérale, le profit économique à court terme est prioritaire comparé au
bénéfice écologique à long terme. Pendant des décennies, le libéralisme économique des
États-Unis a fait contraste avec la politique relativement pondérée du Canada en ce qui
concerne les intérêts sociaux et écologiques. Par contre, depuis la présidence de Barack
Obama, il semble que cette polarisation est de moins en moins justifiable. Depuis les
dernières élections fédérales au Canada en 2011, il n’y a plus de doute que des votes libéraux
glissent graduellement vers les Conservateurs.
Ma présentation vise à montrer, d’un côté, de quelle manière la littérature canadienne
contemporaine reflète des changements politiques récents, et de l’autre côté, comment cette
littérature constitue un discours subversif important qui peut contribuer à un recul de la
conscience écologique qui est la base de la survie de toutes les espèces. Vu d’une perspective
éco-critique, un nombre croissant de textes se positionnent contre les effets d’un
consumérisme mondial agressif. Au centre de ma présentation, se trouvent des poèmes
canadiens du 21e siècle qui traitent de manière différente l’exploitation des ressources
naturelles (incluant l’homme) par des gouvernements libéraux en matière d’économie. Ma
lecture éco-critique inclut le poème « Zone <le Détroit> » (Now You Care, 2003) de Di
Brandt, le long poème Inventory (2006) de Dionne Brand, le long poème Sybil Unrest (2008)
écrit par Larissa Lai et Rita Wong ainsi que « Four Factories » (Pigeon, 2009) de Karen Solie.
J’analyse les stratégies poétiques employées par les auteures afin de montrer les dégâts causés
au nom de l’expansion capitaliste et du conservatisme politique. Nous verrons que les textes
semblent contrer le libéralisme économique, caractéristique pour les gouvernements
42
conservateurs, avec un conservatisme libéral qui, paradoxalement, devient l’incarnation de la
progressivité. De cette manière, les poèmes démontrent également la relation réciproque entre
la littérature et le climat politique duquel elle émerge.
“I always thought that ‘conserve’ was part of the Conservative mantra, but I might be wrong.”
Mit diesen Worten kommentiert Bob Mills, ein ehemaliger Abgeordneter der konservativen
Partei, den Beschluss der Harper-Regierung, ein beratendes Umweltforum, den National
Round Table on the Environment and the Economy, aufzulösen. Wenngleich die Begriffe
„conservative“ und „conservationism“ (also die Bestrebung zur Bewahrung des ökologischen
Gleichgewichts) die gleichen Wurzeln haben, hat Letztere in konservativen Regierungen
meist keinen großen Stellenwert inne. Da konservative Regierungen die Gesetze des freien
Marktes unterstützen, hat der unmittelbare wirtschaftliche Gewinn vielmehr Priorität über
langfristigen ökologischen Nutzen. Galt der (US-)amerikanische Wirtschaftsliberalismus über
Jahrzehnte als Kontrastfolie für Kanadas vergleichsweise umsichtige Politik in sozialen und
ökologischen Belangen, so scheint diese Polarisierung vor allem seit der Präsidentschaft von
Barack Obama nicht mehr gerechtfertigt. Wie die Ergebnisse der letzten Wahl in Kanada im
Jahr 2011 gezeigt haben, gibt es keinen Zweifel mehr an einer Verschiebung innerhalb der
Wählerschaft von eher (sozial-)liberal zu eher konservativ.
Das Ziel meines Vortrags ist es zu zeigen, auf welche Weise die zeitgenössische kanadische
Literatur einerseits politische Veränderungen der letzten Jahre spiegelt, und andererseits zu
einem subversiven Diskurs wird, der zu einem „Fortschritt zurück“ beiträgt, also zurück zu
einem ökologischen Bewusstsein, das die Basis des Überlebens aller die Erde bewohnenden
Arten ist. Betrachtet man die kanadische Literatur des letzten Jahrzehnts aus einer ökokritischen Perspektive, so fällt eine steigende Zahl von Texten ins Auge, die sich vehement
gegen die Auswirkungen des absoluten Diktats der globalen Konsumgesellschaft richtet.
Mein Fokus liegt auf kanadischen Gedichten des 21. Jahrhunderts, die in verschiedener Weise
auf die Ausbeutung natürlicher Ressourcen (einschließlich des Menschen) durch
wirtschaftsliberale Regierungen reagieren. In meiner öko-kritischen Analyse von Di Brandts
Gedicht „Zone <le Détroit>” (Now You Care, 2003), Dionne Brands Langgedicht Inventory
(2006), Larissa Lais und Rita Wongs in Kollaboration verfasstem Langgedicht Sybil Unrest
(2008) und Karen Solies “Four Factories” (Pigeon, 2009) untersuche ich die poetischen
Mittel, die diese Autorinnen einsetzen, um den Schaden zu dokumentieren, der im Namen
kapitalistischer Expansionsbestrebungen und konservativer Werte angerichtet wurde und
43
wird. Damit treten diese Texte dem konservative Regierungen charakterisierenden
ökonomischen Liberalismus mit einem liberalen conservationism entgegen, der dann
paradoxerweise zum Inbegriff von Progressivität wird. Auf diese Weise offenbaren diese
Gedichte auch das reziproke Verhältnis zwischen Literatur und dem politischen Klima, aus
dem heraus sie entstehen.
Hans-Jürgen Lüsebrink (Universität des Saarlandes) : « Fictions d'un 'conservatisme
d'avant-garde' – paradoxes et défis de la littérature québécoise contemporaine »
Cette conférence sera consacrée à une série d’auteurs de la littérature québécoise
contemporaine, essentiellement des auteurs de romans et de pièces de théâtre qui mettent au
centre de leurs réflexions la défense de la langue française, le retour vers l’histoire francocanadienne et les spécificités identitaires de la société et de la culture québécoises (entre
autres Jacques Poulin, Victor Levy-Beaulieu, Jean Ethier Blais, Yvon Deschamps, Robert
Lalonde et Réal Quellet).
Ich werde in meinem Beitrag auf eine ganze Reihe von Québecer Gegenwartsautoren, vor
allem Roman- und Theaterautoren, eingehen, in deren Werk die Verteidigung der
französischen Sprache, die Rückbesinnung auf die frankokanadische Geschichte und
identitäre Spezifika und Werke der Québecer Gesellschaft und Kultur im Zentrum stehen (u.a.
Jacques Poulin, Victor-Lévy Beaulieu, Jean-Éthier Blais, Yvon Deschamps, Robert Lalonde,
Réal Quellet ).
In my contribution I will focus on a number of contemporary Québec authors, especially on
novel writers and dramatists, whose works are dominated by a defense of the French
language, a return to French-Canadian history and identity constructions as well as to issues
pertaining to Québec society and culture (amongst others Jacques Poulin, Victor-Lévy
Beaulieu, Jean-Éthier Blais, Yvon Deschamps, Robert Lalonde, Réal Quellet).
Evelyn Mayer (Universität de Saarlandes / JGU Mainz): “Rebranding Canada: The
Conservative Metanarrative of History, the Monarchy, and the Military”
44
This presentation critically explores the Canadian government’s recent strategies to rebrand
and metanarrate Canada in preparation for the 150th anniversary of Confederation in 2017. In
contrast to John Ralston Saul’s proposition of Canada as a Métis nation focusing on cultural
ideas the conservative government propagates, albeit in a seemingly inclusive manner, a new
sense of unified Canadian national identity by recurring to a metanarrative comprising
history, the monarchy, and the military. The renaming and remaking of the “Canadian
Museum of Civilization” into the “Canadian Museum of History” epitomizes Canada’s
narrative rebranding. In this regard, the celebration of the Queen’s Diamond Jubilee and the
200th anniversary of the War of 1812 are welcome occasions to narrate Canadian national
identity mostly as history of the monarchy and the military, thus seemingly filling a national
identity-related void. Despite Anglophone Canadians’ tendency to still embrace the CanadaU.S. border as a symbol of difference between themselves and the Americans, Canadian
national identity is plural, complex, and multi-faceted. Consequently, it remains a reductionist
and doubtful effort to rebrand and metanarrate Canada primarily in terms of the monarchy and
military history.
Cette communication analyse d’une manière critique les stratégies récentes du gouvernement
canadien afin de réaffirmer l’identité culturelle et d’établir un grand récit du Canada en vue du
150e anniversaire de la Confédération en 2017. Contrairement à la proposition de John
Ralston Saul selon laquelle le Canada est une nation métissée se concentrant sur les idées
culturelles, le gouvernement conservateur propage, bien que d’une manière inclusive, la
nouvelle idée d’une identité canadienne unifiée en recourant à un grand récit comprenant
l’histoire notamment de la monarchie et du militaire. Renommer et transformer le « Musée
canadien des civilisations » en « Musée canadien de l’histoire » symbolise la réaffirmation de
l’identité canadienne d’une manière narrative. En vue de cela, la célébration du jubilé de
diamant de la Reine et le 200e anniversaire de la guerre de 1812 sont des occasions
bienvenues pour raconter l’identité nationale canadienne en tant qu’histoire de la monarchie et
du militaire, et à travers cela remplissant un vide concernant l’identité nationale. Malgré la
tendance des Canadiens anglophones à voir la frontière canadienne-américaine en tant que
symbole de différence entre eux et les Américains, l’identité nationale du Canada se décline
au pluriel, elle est complexe et multiple. En conséquence, réaffirmer et établir un grand récit
du Canada principalement dans le sens de la monarchie et de l’histoire militaire peut être
considéré comme un effort réductionniste, éveillant des réactions sceptiques.
45
Dieser Vortrag beleuchtet kritisch die kürzlich von der kanadischen Regierung
unternommenen Schritte, in Vorbereitung auf die 150-Jahr-Feier der Confederation im Jahre
2017 Kanada mit einer neuen Meta-Erzählung auszustatten. Im Gegensatz zu John Ralston
Sauls auf kulturellen Ideen beruhendem Vorschlag, Kanada als eine Métis-Nation zu
verstehen, propagiert die konservative Regierung, wenn auch auf scheinbar inklusive Art und
Weise, eine neue Form der kanadischen nationalen Identität, die sich auf eine Meta-Erzählung
stützt, die Geschichte, die Monarchie und das Militär beinhaltet. Die Umbenennung und die
damit einhergehende Veränderung des Canadian Museum of Civilization zum Canadian
Museum of History versinnbildlicht die narrative Neuerfindung Kanadas. In dieser Hinsicht
sind das Queen’s Diamond Jubilee und das 200. Jubiläum des War of 1812 willkommene
Gelegenheiten, um Kanadas nationale Identität als basierend auf der Geschichte der
Monarchie und des Militärs darzustellen und dadurch scheinbar eine Lücke in Bezug auf das
nationale Selbstbild zu schließen. Obwohl im anglophonen Kanada noch immer eine Tendenz
dazu zu erkennen ist, die kanadisch-amerikanische Grenze als Symbol der Andersartigkeit
zwischen sich selbst und den Amerikanern zu verstehen, ist Kanadas nationale Identität
pluralistisch, komplex und vielschichtig. Daher ist der Versuch, Kanada primär auf die
Verbindung zur Monarchie und die Militärgeschichte zu reduzieren, eine zweifelhafte
Engführung.
Aljoscha Merk (RWTH Aachen): “Concepts of Culture and the Politics of
Multiculturalism”
In the face of cultural and ethnic diversity, multiculturalists like Charles Taylor and Will
Kymlicka argue for the recognition of cultural minorities. According to them, the theory of
the politics of multiculturalism is justified by the fact that only a stable cultural framework
provides meaningful options for a free and successful life. However, critics like Seyla
Benhabib claim that multicultural theorists base their central arguments on a faulty,
essentialist idea of culture in that they conceptualize cultures as homogeneous and clearly
bounded wholes. Therefore they reify cultural identity and overlook its dynamic qualities –
cultures are hybrid entities without clear-cut boundaries. In this contribution, I will analyze
different concepts of culture in the debate about the politics of multiculturalism. While
Benhabib’s concept avoids essentialist pitfalls, it has to deal with a different problem. If too
46
much emphasis is put on hybridity and the porosity of boundaries, culture as a politically
relevant concept might “dissolve”. Indeed, the political recognition of minority cultures
presupposes that said cultures are identifiable. Drawing on cognitive cultural anthropology, I
suggest a more adequate concept of culture – one that keeps clear of essentialism, yet still
retains culture as a relevant factor in politics.
Au regard de la diversité culturelle et ethnique, des multiculturalistes comme Charles Taylor
et Will Kymlicka plaident pour la reconnaissance des minorités culturelles. Selon eux, la
politique du multiculturalisme est justifiée par le fait que seul un cadre culturel stable fournit
des options sensées pour une vie libre et prospère. Des voix critiques comme celle de Seyla
Benhabib affirment cependant que les théoriciens basent leurs arguments fondamentaux sur
une idée fausse et essentialiste de la culture : Les multiculturalistes conçoivent les cultures
comme étant des ensembles homogènes assortis de frontières distinctes. C’est la raison pour
laquelle ils réifient l’identité culturelle et ne prennent pas en compte ses qualités dynamiques
– les cultures sont des entités hybrides sans frontières nettes. Dans ma contribution,
j’analyserai différents concepts de culture dans le cadre du débat sur la politique du
multiculturalisme. Tandis que le concept de Benhabib évite les pièges essentialistes, il doit
faire face à un autre problème. Si trop d’emphase est mise sur l’hybridité et la porosité des
frontières, la culture vue comme concept politiquement pertinent pourrait « se dissoudre ». La
reconnaissance politique des minorités culturelles présuppose en effet que de telles cultures
sont identifiables. Je suggère, en me référant à l’anthropologie culturelle cognitive, un
concept de culture plus adéquat qui s’éloigne de l’essentialisme mais maintient en même
temps la culture comme facteur pertinent dans la politique.
Im Angesicht kultureller und ethnischer Diversität sprechen sich Verfechter des
Multikulturalismus wie Charles Taylor und Will Kymlicka für die Anerkennung kultureller
Minoritäten aus. In ihrem Sinne ist Multikulturalismus dadurch gerechtfertigt, dass nur ein
stabiles, kulturelles Bezugssystem bedeutsame Optionen für ein freies und erfolgreiches
Leben bereitstellt. Kritiker wie Seyla Benhabib jedoch behaupten, dass die Theoretiker des
Multikulturalismus ihre Argumente auf einer fehlerhaften, essentialistischen Auffassung von
Kultur aufbauen: Sie verstehen Kultur als ein homogenes, klar abgegrenztes Ganzes. Daher
reifizieren sie kulturelle Identität und übersehen deren dynamische Eigenschaften – Kulturen
sind hybride Gebilde ohne klar erkennbare Grenzen. In meinem Vortrag werde ich
47
verschiedene Konzepte von Kultur innerhalb der Multikulturalismusdebatte analysieren.
Obwohl Benhabibs Konzeption essentialistische Fallen umgeht, muss sie sich mit einem
anderen Problem befassen. Wenn ein zu großer Schwerpunkt auf die Hybridität und
Durchlässigkeit der kulturellen Grenzen gelegt wird, läuft Kultur als politisch relevantes
Konzept unter Umständen Gefahr, sich gewissermaßen aufzulösen. In der Tat beruht die
politische Anerkennung kultureller Minoritäten darauf, dass diese zu identifizieren sind.
Bezug auf die kognitive Kulturanthropologie nehmend schlage ich ein adäquateres Konzept
von Kultur vor, das nicht auf essentialistischen Ideen beruht, aber dennoch die Kultur als
relevanten Faktor in der Politik beibehält.
Irina Schmitt (Centre for Gender Studies, Lund University, Sweden): “Fear of a Queer
Classroom? Progressive Policy and Conservative Curriculum in Teachers’ and
Activists’ Narratives about Anti-homophobia and Anti-transphobia Work in Schools in
Vancouver and Toronto”
Both in Toronto and Vancouver, much has happened since the Toronto public school board in
1994 adopted anti-homophobia policy, and in 1997 an elementary school teacher was attacked
by the Surrey, BC, school board for trying to read books such as Asha’s Mums in class,
sparking important policy reforms. While these policy changes have been significant, their
translation into curriculum or into teacher education is rarely direct. Policy speaks in the logic
of visibility, yet the current practice to subsume anti-homophobia and anti-transphobia work
in schools under generalized terms of “anti-bullying” as well as strategies of censorship
contribute to invisibility for those they are meant to protect. I am interested in what teachers
in Vancouver and Toronto know about anti-homophobia and anti-transphobia work and how
they address heteronormative structures and situations in school. How does discrimination
continue in a society with detailed anti-discrimination legislation and a history of human
rights struggles, including intensive work against homophobia and transphobia? Teachers are
gatekeepers in state institutions, as well as employees and colleagues who co-construct
cultures of inclusion or exclusion in their schools. Basing my analysis on interviews with
teachers and anti-homophobia and anti-transphobia activists in Vancouver and Toronto, I
trace how policy has been used to initiate change in schools, how it can get “stuck”, and how
this stuck-ness is formulated.
48
A Toronto comme à Vancouver, beaucoup de choses se sont passées depuis que le Toronto
Public School Board a adopté une politique contre l’homophobie en 1994 et qu’en 1997 un
professeur d’école primaire a été attaqué par le School Board de Surrey, en ColombieBritannique, pour avoir tenté de lire des livres comme Asha’s Mums avec ses élèves – incident
qui a déclenché des réformes politiques majeures. Alors que ces réformes-là ont été
significatives, leur insertion dans le curriculum ou dans la formation de professeur(e)s est
rarement directe. Les politiques s’expriment dans un langage de visibilité, mais la pratique
actuelle de présenter les initiatives contre l’homophobie et contre la transphobie en termes
généraux de « anti-bullying », ainsi que les stratégies de censure, contribuent à l’invisibilité
de ceux et celles qu’elles sont supposées de protéger. Je m’intéresse à ce que les
professeur(e)s à Vancouver et à Toronto savent sur les initiatives contre l’homophobie et la
transphobie et j’examine comment ils s’y prennent avec des structures et des situations
hétéronormatives dans les écoles. Comment la discrimination se perpétue-t-elle dans une
société jouissant d’une législation anti-discriminatoire détaillée et d’une histoire de luttes en
faveur des droits de l’homme, incluant des initiatives contre l’homophobie et la transphobie ?
Les professeur(e)s sont des intermédiaires dans les institutions étatiques; en tant qu’employés
et collègues, ils co-construisent des cultures d’inclusion ou d’exclusion dans leurs écoles. Me
basant sur des entrevues avec des professeurs et des activistes contre l’homophobie et la
transphobie à Vancouver et à Toronto, je retrace de quelle façon les politiques ont été utilisées
afin d’initier des changements dans les écoles tout en examinant comment elles peuvent être
bloquées et comment ce blocage est formulé.
Sowohl in Toronto als auch in Vancouver hat sich viel getan, seit das Toronto Public School
Board 1994 eine Anti-Homophobie-Politik ins Leben rief und seit 1997 ein Grundschullehrer
in Surrey (BC) für den Versuch, Bücher wie Asha’s Mums im Unterricht zu verwenden, durch
das örtliche School Board öffentlich angegriffen wurde, was zu wichtigen politischen
Reformen führte. Obwohl diese Veränderungen bedeutend sind, blieb ihr Einfluss auf
Lehrpläne oder die Lehrerausbildung eher gering. Zwar zielen die veränderten Grundsätze auf
Sichtbarkeit ab. Aber die aktuelle Praxis, Anti-Homophobie und Anti-Transphobie in Schulen
unter allgemeinere Kategorien wie bullying und Strategien der Zensur zu subsumieren, fördert
die „Unsichtbarkeit“ derer, die geschützt werden sollen. Ich interessiere mich dafür, was
Lehrerinnen und Lehrer in Vancouver und Toronto über Anti-Homophobie- und AntiTransphobie-Initiativen wissen und wie sie heteronormative Strukturen und Situationen
49
thematisieren. Wie kann Diskriminierung in einer Gesellschaft mit detaillierten AntiDiskriminierungsgesetzen und einer Geschichte von Menschenrechtskämpfen, die einen
intensiven Kampf gegen Homophobie und Transphobie einschließen, andauern? Lehrer sind
sowohl gatekeepers in staatlichen Institutionen als auch Angestellte und Kollegen, die in
ihren Schulen Kulturen der Inklusion oder Exklusion schaffen. Basierend auf Analysen von
Interviews mit Lehrerinnen und Lehrern sowie Anti-Homophobie- und Anti-TransphobieAktivisten aus Vancouver und Toronto zeige ich auf, wie die Politik genutzt wurde, um in den
Schulen Veränderungen herbeizuführen, wie dieser Vorgang ins Stocken geraten kann und
wie solche Blockaden entstehen.
Martin Thunert (University of Heidelberg): “Does Conservatism Sell in Canada? A
View from Abroad”
Canadian conservatism has been remade over a period of roughly 25 years between 1988 and
the present (2013). The remaking of conservatism began with the arrival of the Reform Party
as a political force in 1988, it continued with the implosion of the Progressive Conservatives
in 1993 and culminated in 2003/2004 in the merger of the Reform Party/Canadian Alliance
and the Progressive Conservatives to form the present-day Conservative Party of Canada
(CPC). The CPC with its leader Stephen Harper has been in power in Ottawa since early
2006, first as a minority government and since May 2011 as a majority government with a
strong base in Western Canada as well as in suburban and rural Ontario. Has Canada thus
become a more capitalist and a more conservative nation? Despite this apparent success story,
doubts remain how much support Canadian conservatism really has as a philosophy, as a
movement, as a party, and as a set of policy positions. To find out if and how conservatism
sells in Canada, this paper asks the following questions: To what extent does modern
Canadian conservatism resonate with the belief systems, values, and policy preferences of the
Canadian people? What are the strengths and the weaknesses of the conservative movement
in Canada? What is the relationship between Canadian and U.S. conservatism? The paper will
argue that Canadians are likely to reject social conservatism and a more ideological brand of
conservatism, but have opened up to a pragmatic type of economic and fiscal conservatism.
Le conservatisme canadien a été réinventé depuis 25 ans, entre 1988 et le présent (2013).
Cette réinvention du conservatisme a commencé avec l’arrivée d’une nouvelle force politique
50
– le Parti réformiste – en 1988. Elle a progressé avec l’implosion des Conservateurs
progressistes en 1993 et a culminé lors de la fusion du Parti réformiste/Alliance canadienne
avec les Conservateurs progressistes, ce qui a donné naissance au nouveau Parti conservateur
du Canada (PCC) en 2003/04. Le PCC et son chef Stephen Harper contrôlent le
gouvernement canadien depuis le début de l’année 2006, d’abord comme gouvernement
minoritaire et depuis mai 2011 comme gouvernement majoritaire avec une base électorale
forte dans l’Ouest du Canada ainsi que dans les régions suburbaines et rurales de l’Ontario. Le
Canada est-il donc devenu une nation plus capitaliste et conservatrice ? Malgré le succès
apparent du PCC, des doutes subsistent quant au soutien dont jouit le conservatisme canadien
en tant que philosophie, mouvement, parti et programme politique. Afin d’examiner la
question de savoir si le conservatisme se vend bien au Canada, la présentation entame les
sujets suivants : Dans quelle mesure le conservatisme canadien moderne correspond-il à l’état
d’esprit, aux valeurs et aux politiques préférées du peuple canadien ? Quels sont les points
forts et les faiblesses du mouvement conservateur au Canada ? Quelle est la relation entre le
conservatisme des États-Unis et le conservatisme canadien ? La présentation suggère que les
Canadiens vont probablement rejeter le conservatisme social et une version plus idéologique
du conservatisme, mais qu’ils se sont ouverts à un type pragmatique de conservatisme
économique et fiscal.
Der kanadische Konservatismus hat sich über einen Zeitraum von circa 25 Jahren – zwischen
1988 und 2013 – verändert. Die Erneuerung dieses Konservatismus begann 1988, als die
Reform Party eine politisch bedeutsame Kraft wurde, setzte sich 1993 mit der Implosion der
Progressive Conservatives fort und fand ihren Höhepunkt 2003/2004, als die Reform
Party/Canadian Alliance und die Progressive Conservatives fusionierten und zur heutigen
Conservative Party of Canada (CPC) wurden. Die CPC ist seit 2006 unter ihrem Anführer
Stephen Harper in Ottawa an der Macht, zunächst als Minderheitsregierung und seit Mai 2011
als Mehrheitsregierung mit starkem Rückhalt sowohl im westlichen Kanada als auch im
suburbanen und ländlichen Ontario. Wurde Kanada dadurch zu einer kapitalistischeren und
konservativeren Nation? Trotz dieser scheinbaren success story bleiben Zweifel, wie groß der
Rückhalt für den kanadischen Konservatismus als politische Philosophie, als Bewegung, als
Partei und als ein Bündel politischer Standpunkte wirklich ist. Um herauszufinden, ob
Konservatismus in Kanada tatsächlich ankommt, stelle ich in meinem Vortrag folgende
Fragen: Inwiefern stimmt der kanadische Konservativismus mit den Werten, Einstellungen
51
und politischen Präferenzen des kanadischen Volkes überein? Was sind die Stärken und
Schwächen der konservativen Bewegung in Kanada? Ich argumentiere, dass die Kanadier
Sozialkonservatismus und einen eher ideologischen Konservatismus ablehnen, sich aber einer
pragmatischen Art des ökonomischen und fiskalen Konservativismus gegenüber geöffnet
haben.
Christoper Trott (University of Manitoba): “Voice, Science and Conflict: Qapirangajuq
vs. Scientists”
The release of our film Qapirangajuq: Inuit Knowledge and Climate Change caused quite a
stir among traditional climate change scientists, polar bear researchers and atmospheric
scientists. The film focuses on Inuit perceptions of climate change and involves a number of
Inuit Elders speaking about their experience of climate change. A deliberate decision was
made to include only the voices of Inuit Elders (despite the fact that we had interviewed a
number of non-Inuit scientists and activists) in the film in order to foreground Inuit traditional
knowledge. At various public presentations of the film, there were strong negative reactions
by more traditional scientists in a number of fields. This paper will focus especially on the
disputes over the assertion by Inuit that the earth’s axis had tilted and their criticisms of polar
bear research techniques. I will examine the discourses surrounding each of these
controversies as part of the wider discourse on climate change. Until we can find a way of
reconciling the disparate discourses of Inuit and the scientific community, we cannot find a
way forward in presenting a united political front to deal with climate change.
Le lancement de notre film Qapirangajuq : Inuit Knowledge and Climate Change a provoqué
pas mal d’agitation parmi les chercheurs en changement climatique traditionnels, les
chercheurs qui travaillent sur l’ours polaire et les scientifiques qui se consacrent à l’étude de
l’atmosphère. Le film se concentre sur les perceptions du changement climatique par les
Inuits et inclut plusieurs témoignages de la part d’Aînés inuits parlant de leur expérience du
changement climatique. On a fait la décision délibérée d’inclure exclusivement la voix des
Aînés inuits (malgré le fait que l’on avait interviewé de nombreux scientifiques et activistes
qui n’appartiennent pas à la communauté inuite) dans le film afin de porter sur le devant de la
scène le savoir traditionnel des Inuits. Lors de plusieurs présentations publiques du film, il y
avait de fortes réactions négatives de la part des scientifiques plus traditionnels venant de
52
plusieurs disciplines. Cette communication se concentrera surtout sur la querelle concernant
l’affirmation par des Inuits que l’axe de la Terre s’est déplacé et leur critique des techniques
de la recherche sur l’ours polaire. J’examinerai les discours entourant chacune de ces
controverses dans le cadre du discours plus large sur le changement climatique. Jusqu’à ce
que nous soyons capables de trouver une possibilité de réconcilier les discours disparates des
Inuits et de la communauté scientifique, nous ne pouvons pas trouver un chemin en avant afin
de présenter un mouvement politique uni pour gérer le changement climatique.
Die Veröffentlichung unseres Filmes Qapirangajuq: Inuit Knowledge and Climate Change
sorgte unter traditionellen Klimaforschern, Eisbärforschern und Atmosphärenwissenschaftlern
für reichlich Aufruhr. Der Film thematisiert die Wahrnehmung des Klimawandels durch die
Inuit und zeigt eine Reihe von Inuit Elders, die über ihre Erfahrungen mit dem sich ändernden
Klima sprechen. Wir entschieden uns bewusst dafür, nur die Inuit sprechen zu lassen (obwohl
wir auch zahlreiche nicht-indigene Wissenschaftler und Aktivisten interviewt hatten), um das
traditionelle Wissen der Inuit in den Vordergrund zu stellen. Während zahlreicher öffentlicher
Vorführungen kam es zu stark negativen Reaktionen eher traditionell ausgerichteter
Wissenschaftler aus verschiedenen Forschungsgebieten. In meinem Vortrag werde ich
besonders auf die Dispute über die Behauptung der Inuit, die Erdachse habe sich verschoben,
und auf ihre Kritik an den Methodologien der Eisbärforschung eingehen. Ich werde die
Diskurse, die sich auf diese Kontroversen beziehen, als Teil des größeren Diskurses über den
Klimawandel allgemein untersuchen. Bis wir einen Weg finden, diese im Konflikt stehenden
Diskurse der Inuit und der Wissenschaftsgemeinde in Einklang zu bringen, können wir keine
Fortschritte in dem Versuch, eine vereinte politische Front im Umgang mit dem Klimawandel
zu erreichen, verzeichnen.
53
54