Rapport annuel 2009
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Rapport annuel 2009
Rapport annuel 2009 Rapport annuel 2009 Sommaire 2009 Le mot du Président 3 LE PROFIL DU GROUPE CRÉDIT MUTUEL 4 Carte d’identité 2009 Le Conseil d’administration de la Confédération nationale du Crédit Mutuel CRÉDIT MUTUEL, BANQUE COOPÉRATIVE Une organisation non centralisée La gouvernance et le sociétariat Une politique active de l’emploi La Fondation du Crédit Mutuel La banque du lien social 14 16 18 20 24 26 LA BANCASSURANCE 34 Acteur majeur de la banque de détail en France La grande banque des particuliers Financement de l’habitat : un acteur majeur Jeunes, une offre dédiée La 1re banque des associations La 3e banque des Pme Technologie : une longueur d’avance L’autre banque de l’agriculture Les filiales opérant en banque de détail 38 40 42 44 46 48 50 51 52 L’assurance 56 La banque des grandes entreprises et la banque d’investissement La gestion d’actifs et la banque privée Les services technologiques LES ÉLÉMENTS FINANCIERS Crédit Mutuel 10 LES RÉSULTATS ET LES CHIFFRES CLÉS DU GROUPE LES AUTRES MÉTIERS DU GROUPE 2 7 8 60 62 65 68 72 Le rapport de gestion du Conseil d’administration de la CNCM Les états financiers Annexes 76 101 108 Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés 164 Sommaire Le mot du Président Développement, solidité, identité Le groupe Crédit Mutuel a bien résisté à la crise. Si ses effets ont eu sur lui un impact maîtrisé, il a surtout su faire preuve de détermination en affirmant sa capacité de développement et en prenant des décisions stratégiques. Il a contribué activement au financement de l’économie, notamment en faveur des ménages, des professionnels et des Pme, proposant une gamme de produits de bancassurance toujours plus compétitive à ses sociétaires et clients. Il a développé les nouvelles technologies, la téléphonie mobile, le marché de la monétique et des flux, multiplié les expérimentations de paiement sans contact, facilitant la banque à ses clients tout en restant fidèle à son objectif de proximité. Il a accru son réseau de Caisses locales et d’agences, vu naître de nouveaux partenariats interfédéraux, encouragé le partage interne des outils pour diminuer les coûts. Enfin il a acquis Targobank (ex Citibank Allemagne) et Cofidis, développé l’assurance à l’étranger, faisant ainsi progresser la part de ses activités hors de France de 5 à 17 % tout en se positionnant en crédit à la consommation. Cette volonté de dynamisme s’appuie sur la solidité renforcée du groupe qui affiche 29,6 milliards de fonds propres et un ratio tier one à 11,8 %. Un profil financier qui fait de lui la seule banque française dont la note a été maintenue par les agences de notation et l’un des établissements les mieux notés de la zone euro. En même temps, le groupe Crédit Mutuel a affirmé une nouvelle fois la force de son modèle d’entreprise coopérative. Son mode de gouvernance démocratique, son organisation territoriale non centralisée fondée sur un réseau de 2 045 Caisses locales dirigées par 24 000 administrateurs élus bénévoles, les qualités d’écoute et de conseil de ses salariés lui ont permis de jouer pleinement son rôle au service de l’économie : continuer à accompagner, dans leurs projets et face aux difficultés, ses quelque 23 millions de sociétaires et clients. Plus profondément, c’est la relation durable de proximité et de confiance établie avec eux qui a été à nouveau reconnue par la première place au podium de la relation client 2009 BearingPoint-TNS Sofres. Au terme de l’année 2009 le groupe est conforté dans ses choix : choix stratégique du développement dans un périmètre élargi, choix identitaire d’une banque coopérative mettant en œuvre les valeurs de responsabilité et de solidarité. Avec les femmes et les hommes administrateurs et salariés, qui chaque jour font le Crédit Mutuel, au service de ses sociétaires et clients, pour les aider à construire leur avenir. Etienne PFLIMLIN Rapport annuel 2009 3 Sommaire Le profil du groupe Bancassureur de premier plan en France, le groupe Crédit Mutuel est composé du réseau du Crédit Mutuel et de l’ensemble de ses filiales. 2009 Il met son expertise dans tous les métiers de la finance à la disposition de ses 23,3 millions de clients, dont 21,4 millions de particuliers. Son premier objectif est la qualité de la relation et du service à ses sociétaires et clients, clé du développement. Sa stratégie est celle d’un développement maîtrisé axé sur la banque de proximité, la bancassurance et le leadership technologique. Banque de proximité, le groupe conjugue les forces du Crédit Mutuel, banque coopérative et mutualiste à fort ancrage régional et local, avec celles du CIC, banque commerciale. Les deux enseignes du groupe, Crédit Mutuel et CIC, complétées en 2008 par celles de Targobank – ex Citibank Allemagne - et CIC Iberbanco, ainsi qu’en 2009 par Cofidis, constituent un réseau de près de 6 000 points de vente. Les Caisses locales du Crédit Mutuel sont rattachées aux 18 Fédérations régionales, elles-mêmes adhérentes à la Confédération nationale du Crédit Mutuel, organe central du réseau. Le CIC, holding et banque de réseau en région parisienne, fédère 5 pôles régionaux auxquels s’ajoutent les filiales spécialisées dans tous les métiers de la finance et de l’assurance. Le groupe exerce désormais à l’international près d’un cinquième de son activité. “Le groupe Crédit Mutuel est composé du réseau du Crédit Mutuel et de l’ensemble de ses filiales” 4 Crédit Mutuel Sommaire La structure financière normes IFRS (en milliards d'euros) 11,8 % 9,6 % 9,8 % 30,6 +22 % Une banque technologique Une banque solide et bien notée En appui du réseau, les clients bénéficient d’un dispositif de distribution multi-canal proposant une palette complète de services aux fonctionnalités les plus avancées. En 2009, la banque à distance a enregistré plus d’un milliard de contacts, dont plus de la moitié par Internet. La crise n’a pas affecté la solidité financière du groupe : à 11,8 %, son ratio de solvabilité tier one est un des meilleurs de la place. Le groupe s’impose aujourd’hui dans des activités d’avenir comme la téléphonie mobile, autre déclinaison de la bancassurance et des services et nouvelle approche des moyens de paiement dans un enjeu européen. Ce nouvel axe stratégique prolonge l’expertise et les savoir-faire du groupe et confirme sa longueur d’avance avec des services à la pointe de l’innovation. Sa puissance monétique le place au 2e rang national, avec globalement 20,1 % du marché et 26 % chez les commerçants. En dépit d’une conjoncture marquée par la baisse de la demande et la montée des risques, le groupe Crédit Mutuel est la seule banque française dont les notes ont été intégralement maintenues. 26,9 25 26,4 24,7 29,6 2007 2008 2009 +20 % Ratio Tier One Capitaux propres dont part du groupe Premier groupe bancaire à avoir remboursé l’aide de l’Etat français en septembre 2009, il reste l’un des établissements les mieux notés de la zone euro : le groupe est A+/A-1 chez Standard & Poor’s avec une perspective stable. La Banque Fédérative du Crédit Mutuel, holding du groupe Centre Est Europe, actionnaire direct du CIC, est Aa3/P1 chez Moody’s et AA-/F1+ chez Fitch. Rapport annuel 2009 5 Sommaire Une banque renforcée à l’international Finance, assurance, monétique : le groupe accompagne ses clients partout où ils se trouvent. Déjà présent en Europe, en Afrique du Nord, aux Etats-Unis et en Asie, fort de la quarantaine d’implantations hors frontières du CIC, le groupe a concrétisé ces derniers mois plusieurs ambitions stratégiques majeures à l’international. Fin 2008, l’acquisition de Citibank Deutschland, rebaptisée Targobank, affirme sa stratégie de développement au plan européen dans les différents métiers de la banque de détail, notamment en crédit à la consommation, de l’assurance et des services financiers à l’international. Elle lui ouvre un deuxième marché domestique en Allemagne. Avec la prise de contrôle de Cofidis en 2009, le groupe prend pied de façon significative dans l’activité du crédit à la consommation, au 4e rang européen. Le pôle assurance s’est renforcé en Espagne avec la création de RACC Seguros, compagnie commune aux Assurances du Crédit Mutuel (ACM) et au Royal Automobile Club de Catalogne. Le groupe Crédit Mutuel a également acquis la filiale française de Banco Popular Español, rebaptisée CIC Iberbanco, et développe avec ce groupe des accords de coopération. Cette dynamique maîtrisée lui ouvre un espace de développement significativement élargi et conforte sa place d’acteur bancaire majeur, en France et en Europe. www.creditmutuel.com www.cic.fr 6 Crédit Mutuel Sommaire Groupe Crédit Mutuel Carte d’identité 2009 PNB : 13,6 milliards € Résultat net part du groupe : 1 831 millions € Capitaux propres part du groupe : 29,6 milliards € Ratio Tier one : 11,8 % 5 831 points de vente* 72 465 salariés 23,3 millions de clients 543,8 milliards € d’épargne 304,2 milliards € de crédits Acteur majeur de la bancassurance de détail en France 17,5 % de part de marché en crédits bancaires 11,9 % de part de marché en dépôts 1er bancassureur en Iard 1 banque des associations et des comités d’entreprise re 2e pour la monétique 2 banque de l’agriculture e 3e prêteur à l’habitat 3e banque des Pme 3e réseau bancaire pour le crédit à la consommation 4e bancassureur en assurance-vie Un émetteur de qualité Standard & Poor’s : A+/A-1 avec une perspective stable pour le groupe Crédit Mutuel Fitch : AA-/F1+ avec une perspective stable pour la BFCM comme pour le CIC Moody’s : Aa3/P1 avec une perspective stable pour la BFCM comme pour le CIC * dont 5 441 en France. Rapport annuel 2009 7 Sommaire Le Conseil d’administration de la Confédération nationale du Crédit Mutuel Mise à jour : 30 mai 2010 Bureau Président Etienne Pflimlin, Président de la Fédération Centre Est Europe Vice-Président délégué Georges Coudray, Président honoraire de la Fédération de Bretagne Vice-Président Autres membres du Bureau Michel Bokarius, Administrateur de la Fédération Centre Est Europe Gérard Bontoux, Président de la Fédération Midi-Atlantique Alain Delserieys, Directeur général adjoint de la Fédération Centre Est Europe Christian Péron, Jean-Pierre Denis, Président de la Fédération du Crédit Mutuel Agricole et Rural Président de la Fédération de Bretagne Trésorier Philippe Vasseur, Président de la Fédération Nord Europe François Duret, Président de la Fédération du Centre Daniel Leroyer, Président de la Fédération de Maine-Anjou, Basse-Normandie Alain Têtedoie, Secrétaire Pierre Filliger, Président de la Fédération du Crédit Mutuel Méditerranéen 8 Crédit Mutuel Président de la Fédération de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest Sommaire Bureau : Philippe Vasseur (1), Alain Têtedoie (2), Daniel Leroyer (3), François Duret (4), Pierre Filliger (5), Christian Péron (6), Alain Delserieys (7), Michel Bokarius (8), Gérard Bontoux (9), Etienne Pflimlin (10), Georges Coudray (11), Jean-Pierre Denis (12). Administrateurs Participent également au Conseil Jean-Louis Boisson, Auguste Jacq, Michel Lucas, Vice-Président de la Fédération Centre Est Europe Vice-Président de la Fédération de Bretagne Directeur général Ronan Le Moal, Daniel Baal, Eric Charpentier, Directeur général du Crédit Mutuel Arkéa Directeur général adjoint Directeur général de la Fédération Nord Europe Jean-Luc Menet, Alain Fradin, Jacques Chombart, Directeur général de la Fédération Océan Directeur général adjoint Vice-Président de la Fédération du Crédit Mutuel Agricole et Rural Albert Peccoux, Gilles Le Noc, Président de la Fédération Savoie-Mont Blanc Secrétaire général Gérard Cormorèche, Président de la Fédération du Sud-Est Louis Crusol, Président de la Fédération Antilles-Guyane Roger Danguel, Administrateur de la Fédération Centre Est Europe Jean-François Devaux, Président de la Fédération du Massif-Central Pascal Durand, Directeur général de la Fédération Maine-Anjou, Basse-Normandie Bernard Flouriot, Président de la Fédération d’Anjou Jean-Louis Girodot, Jean-Noël Roul, Vice-Président de la Fédération de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest Denis Schitz, Vice-Président de la Fédération Centre Est Europe Eckart Thomä, Président de la Fédération de Normandie Christian Touzalin, Président de la Fédération du Sud-Ouest Michel Vieux, Président de la Fédération Dauphiné-Vivarais Joseph Vrignon, Président de la Fédération Océan Président de la Fédération Ile-de-France Christine Zanetti, André Halipré, Directeur général de la Fédération de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest Vice-Président de la Fédération Nord Europe Rapport annuel 2009 9 Sommaire 10 Crédit Mutuel Sommaire banque coopérative Cœur du groupe, le Crédit Mutuel est une banque coopérative régie par la loi du 10 septembre 1947. Il n’appartient qu’à ses sociétaires qui détiennent son capital et orientent sa stratégie dans le cadre d’une gouvernance démocratique. Une banque coopérative n’appartient qu’à ses sociétaires Rapport annuel 2009 11 Crédit Mutuel banque coopérative Sommaire Banque mutualiste, le Crédit Mutuel fait du sociétaire, à la fois copropriétaire et client, la référence de toutes ses actions. Il se développe en référence constante à ses valeurs fondatrices : solidarité, responsabilité, égalité, proximité et transparence. Ces références partagées sont aussi stratégiques que la qualité de ses services. Constitutives de l’identité du Crédit Mutuel, elles révèlent aussi la pertinence de son modèle de développement dans la société française d’aujourd’hui. Fin 2009, le Crédit Mutuel comptait 7,4 millions de sociétaires pour 12,1 millions de clients, au sein de plus de 2 000 Caisses locales administrées par 24 000 représentants des sociétaires élus par eux. Au service de sa clientèle et de la société, le Crédit Mutuel allie développement durable et solidarité(1). Il est, historiquement et authentiquement, la banque du lien social à travers, notamment, ses actions en faveur des publics les plus fragiles. Société de personnes et non de capitaux, le Crédit Mutuel n’est pas coté en Bourse. Acteur de l’économie sociale, sa stratégie de développement durable est ainsi dégagée de la recherche de la seule rentabilité à court terme. Indispensable à la pérennité de l’entreprise, la bonne gestion ne vise pas l’enrichissement d’un groupe d’actionnaires : elle permet d’assurer le développement et de garantir un service de première qualité au meilleur coût. Les parts sociales détenues par les sociétaires constituent le capital qualifié de fonds propres prudentiels. Elles ne peuvent être remboursées qu’à la hauteur de leur valeur nominale. Inaliénable, la coopérative financière Crédit Mutuel ne peut ni être vendue, ni faire l’objet d’une OPA ; elle peut seulement être liquidée par décision des sociétaires. L’organisation non centralisée favorise à chaque niveau - local, régional, national - une plus grande implication des salariés pour plus de réactivité et un meilleur service ; elle autorise un circuit de décision court, permet une bonne répartition des risques et un contrôle de qualité. (1) Le rapport annuel sur la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) est disponible sur www.creditmutuel.com 12 Crédit Mutuel Sommaire Chaque année, au sein des 2 045 Caisses locales dont plus du tiers implantées en zone rurale, 20 000 réunions de Conseils d’administration et/ou de surveillance et 2 000 Assemblées générales - avec une participation visant les 10 % des sociétaires - sont l’expression d’un véritable gouvernement d’entreprise démocratique. Les Caisses locales sont regroupées en 18 Fédérations régionales, solidaires au sein de la Confédération nationale. Les trois degrés du Crédit Mutuel fonctionnent selon le principe de la subsidiarité : au niveau le plus proche du sociétaire, la Caisse locale exerce les principales fonctions d’une agence bancaire, les autres échelons effectuant les seules tâches que la Caisse locale ne peut elle-même assumer. Les instances dirigeantes sont composées des représentants des sociétaires, depuis les Assemblées générales locales où ils sont élus selon le principe « une personne, une voix », jusqu’au Conseil d’administration qui siège au niveau national. LE RÉSEAU DU CRÉDIT MUTUEL 2 045 Caisses locales 3 329 guichets 12,1 millions de clients dont 11 millions de particuliers 7,4 millions de sociétaires 24 000 administrateurs élus 41 000 salariés* *Fédérations + filiales (hors CIC,Targobank et Cofidis). Ancré localement, non délocalisable, indépendant, le Crédit Mutuel contribue au développement de l’emploi et à la vitalité des territoires. “Le Crédit Mutuel est une société de personnes et non de capitaux. Il n’est pas coté en Bourse.” Rapport annuel 2009 13 Crédit Mutuel Sommaire banque coopérative Une organisation non centralisée 2 045 Caisses locales Dix-huit Groupes régionaux Le premier degré de la structure du Crédit Mutuel est constitué par les Caisses locales, sociétés coopératives à capital variable. Etablissements de crédit selon la loi bancaire, leur capital est détenu par les sociétaires, à la fois actionnaires et clients. Financièrement autonomes, les Caisses locales collectent l'épargne, distribuent des crédits et proposent l'ensemble des services financiers. La plupart des décisions concernant les clients sont prises à cet échelon. Chaque Caisse locale a un Conseil d'administration et/ou un Conseil de surveillance, composé(s) de membres bénévoles élus par les sociétaires en Assemblée générale selon la règle : « une personne, une voix ». Ainsi, 24 000 administrateurs de plus de 2 000 Caisses locales représentent 7,4 millions de sociétaires. Au deuxième degré du Crédit Mutuel, les Groupes régionaux comprennent chacun une Fédération régionale et une Caisse fédérale. Celle-ci peut être interfédérale, comme c’est le cas pour les Fédérations Centre Est Europe, Ile-de-France, Sud-Est, Savoie-Mont Blanc et Midi-Atlantique ; pour les Fédérations de Bretagne, Massif Central et Sud-Ouest ; enfin pour celles du Crédit Mutuel Méditerranéen et Dauphiné-Vivarais. Les Caisses locales et la Caisse fédérale, dont elles sont actionnaires, adhèrent à la Fédération. La Fédération régionale, organe de stratégie et de contrôle, représente le Crédit Mutuel dans sa région. La Caisse fédérale assure les fonctions financières telles que la gestion des liquidités ainsi que des prestations de services techniques et informatiques. Fédération et Caisse fédérale sont administrées par des Conseils élus par les Caisses locales. Aux dix-huit Fédérations régionales s'ajoute la Fédération du Crédit Mutuel Agricole et Rural (CMAR), à vocation nationale sur le marché de l'agriculture. 14 Crédit Mutuel Sommaire 7,4 millions de sociétaires 12,1 millions de clients La Confédération nationale et la Caisse centrale Elles forment le troisième degré de l'organisation du groupe. 3 329 guichets dont 2 045 Caisses locales La Confédération nationale - qui a la forme juridique d’une association - est l'organe central du réseau aux termes de la loi bancaire de 1984. Les 19 Fédérations et la Caisse centrale du Crédit Mutuel lui sont affiliées. La Confédération nationale représente le Crédit Mutuel auprès des pouvoirs publics. Elle assure la défense et la promotion de ses intérêts. Chargée du bon fonctionnement des établissements qui lui sont affiliés, elle contrôle les Groupes régionaux. Garante de la cohésion du réseau, elle coordonne son développement et propose des services d'intérêt commun. 18 Groupes régionaux (Fédérations et Caisses fédérales) 1 Fédération agricole (CMAR) La Caisse centrale, organisme financier national, gère la liquidité des Groupes régionaux et organise la solidarité financière du Crédit Mutuel. Son capital est détenu par l'ensemble des Caisses fédérales. Confédération nationale Caisse centrale La clientèle du Crédit Mutuel Le réseau du Crédit Mutuel en millions en nombre 12,0 12,1 7,1 7,2 7,4 2007 2008 2009 +1,3 % 3 151 11,0 3 285 3 329 +1,3 % 1 988 2 017 2 045 2007 2008 2009 +1,4 % +1,6 % Clients Guichets Sociétaires Caisses locales Rapport annuel 2009 15 Crédit Mutuel Sommaire banque coopérative La gouvernance et le sociétariat Au Crédit Mutuel, banque coopérative, les apports en fonds propres sont réalisés sous forme de parts sociales(1) et rémunérés à un taux fixé par l’Assemblée générale des sociétaires, associés et copropriétaires de leur Caisse locale. Les réserves servent de fondement à la fois à la responsabilité solidaire des associés, à la sécurité des épargnants et au financement d’un développement pérenne. Fin 2009, les sociétaires détenaient 8,4 milliards d’euros de parts sociales (+ 29,6 %) dont la rémunération s’est élevée à 294 millions (+ 30 %), soit près de 35 % du résultat net du « noyau coopératif » qui comprend les Caisses locales et les Caisses fédérales. “Au Crédit Mutuel, le pouvoir de décision n’est pas attaché à la quantité de parts sociales détenues, mais à la qualité de sociétaire. Une personne = une voix” (1) Les parts A sont les parts de capital souscrites par les sociétaires pour devenir membres de la coopérative qu’est leur Caisse locale et voter à son Assemblée générale selon le principe « une personne = une voix ». Les parts B sont les parts de capital supplémentaires souscrites par les mêmes sociétaires : elles sont rémunérées, mais sans droit de vote. 16 Crédit Mutuel Sommaire Participation et démocratie Le fonctionnement La participation et la démocratie sont à la base du fonctionnement coopératif du Crédit Mutuel. 7,4 millions de sociétaires exercent un contrôle sur la gestion de leur Caisse locale. Ils élisent les administrateurs lors des Assemblées générales annuelles, expression d’un véritable gouvernement d’entreprise démocratique. L’organisation non centralisée du Crédit Mutuel, avec des centres de décision maintenus aux niveaux régional et local, favorise l’esprit d’entreprise, de responsabilité et de solidarité. L’adhésion des Caisses locales à des Fédérations et à des Caisses fédérales régionales crée un lien fort de cohésion. Fédérations et Caisses fédérales constituent ainsi des Groupes régionaux, établissements de crédit de plein exercice au sens de la réglementation bancaire. 24 000 administrateurs bénévoles élus, présents aux trois niveaux du Crédit Mutuel - local, régional et national - assument la responsabilité et le contrôle du groupe. Ils représentent les sociétaires, sont à l’écoute de leurs besoins et de leurs projets. Sociétaires actifs, ils témoignent d’un engagement fort en participant aux côtés des salariés à l’administration de la Caisse locale. Intégrés à la vie locale, ils sont porteurs et garants des valeurs du Crédit Mutuel. 41 000 salariés contribuent à mettre en œuvre, sous le contrôle des élus, les choix stratégiques de l’entreprise et assurent son bon fonctionnement. Ces Groupes régionaux coopèrent librement pour rationaliser les moyens et les coûts dans le cadre de partenariats techniques, notamment informatiques et financiers, comme à travers des Caisses interfédérales communes à plusieurs Fédérations et des filiales d’assurance, de crédit-bail, d’affacturage, de banques dédiées à l’entreprise, de banques d’investissement, de gestion d’actifs et de banque privée. L’adhésion des Groupes régionaux à la Confédération et à la Caisse centrale du Crédit Mutuel assure la cohésion et la solidarité nationales. La Confédération, organe central du groupe, agrée les Directeurs généraux des Fédérations et les responsables régionaux de l’Inspection, prend toutes mesures nécessaires au bon fonctionnement du groupe, assure la responsabilité du contrôle et la cohérence du développement. « Une personne = une voix » Instance de base de la démocratie interne du Crédit Mutuel, l’Assemblée générale invite chaque année les sociétaires et clients de la Caisse locale à se réunir autour de leurs administrateurs et salariés. Moment privilégié d’écoute et d’information, c’est aussi une tribune d’échanges et de suggestions pour améliorer la qualité des services offerts : un moment qui contribue à signer la différence du Crédit Mutuel. Une partie statutaire rend compte de l’activité et de la gestion, témoigne des spécificités du groupe et de ses actions mutualistes. Elle est ponctuée par un vote des sociétaires sur les comptes et l’élection de leurs représentants au Conseil de la Caisse selon le principe « une personne = une voix ». Une partie informative traite de thèmes d’actualité. C’est ainsi, de février à mai, le rassemblement annuel de quelque 500 000 sociétairesclients à l’échelon local et régional. Des commissions de contrôle confédérale et fédérales examinent les rapports des inspections et rendent compte directement aux Conseils d’administration. Le Conseil d’administration de la Confédération nationale est composé de représentants de toutes les Fédérations, élus par l’Assemblée générale confédérale. Le Président et le Vice-Président délégué sont également élus directement pour cinq ans par l’Assemblée générale confédérale. Par l’intermédiaire des administrateurs qu’ils élisent, les sociétaires sont donc représentés aux trois niveaux de l’institution. Rapport annuel 2009 17 Crédit Mutuel Sommaire banque coopérative Une politique active de l’emploi L’augmentation sensible du nombre de salariés du groupe Crédit Mutuel (+6 857 à 72 465, soit + 10,5 %) est essentiellement liée aux nouvelles acquisitions. A périmètre constant, l’effectif s’est accru de 0,4 %. En 2009, pour faire face à son développement soutenu et en anticipant ses besoins, le Crédit Mutuel (hors CIC) a recruté 1 574 salariés. Ces embauches concernent très largement des jeunes diplômés pour des postes commerciaux dans le réseau. En 2009, l’effectif moyen était de 41 000 salariés*. Près de 1 000 actions de professionnalisation ont été menées : plus de 350 contrats de professionnalisation ont permis à des jeunes détenteurs d’un niveau Bac à Bac + 2 d’accéder rapidement à des postes de chargé de clientèle particuliers ou professionnels et un peu plus de 600 périodes de professionnalisation ont bénéficié à des salariés confirmés souhaitant se former à de nouveaux métiers. La formation des collaborateurs se poursuit tout au long de leur vie professionnelle : en 2009, le Crédit Mutuel a consacré près de 5 % de la masse salariale aux actions de formation. Le groupe a mis en place un recueil de données sociales relatives à l’emploi au Crédit Mutuel. Il présente notamment des données globales sur la stratification des emplois ainsi que des données comparatives de l’emploi hommes/ femmes en application de l’accord relatif à l’égalité professionnelle signé en mars 2007 dans la branche Crédit Mutuel. Après la signature en 2008 d’un accord-cadre sur les personnes handicapées, un accord relatif à l’emploi des seniors a été conclu fin 2009. “Près de 1 000 actions de professionnalisation menées en 2009” * Fédérations + filiales (hors CIC, Targobank et Cofidis). 18 Crédit Mutuel Sommaire Accord sur l’emploi des seniors Entamées dès le début de l'année, les négociations relatives à l'emploi des seniors ont abouti en décembre à la conclusion d'un accord signé par la moitié des organisations syndicales représentatives au sein de la branche. Cet accord répond à la préoccupation gouvernementale de favoriser l'emploi des seniors en France et s'inscrit dans le cadre d'une obligation triennale de négociation de branche sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences des salariés en deuxième partie de carrière. Il a également permis d'ajouter au Recueil des données sociales de la branche Crédit Mutuel une batterie d'indicateurs complémentaires par classes d'âge allant jusqu'à 60 ans et plus, en matière de structure des effectifs, entrées et départs, salaires, promotion, formation professionnelle, actions de professionnalisation... Cet accord-cadre de branche est à distinguer de l'obligation, créée par la loi de financement de la Sécurité Sociale (LFSS) pour 2009, imposant à chaque Fédération d'être couverte au 1er janvier 2010 par un accord ou un plan d'action seniors comprenant des objectifs chiffrés sous peine d'une sanction financière égale à 1 % de la masse salariale. Rapport annuel 2009 19 Crédit Mutuel Sommaire banque coopérative La Fondation du Crédit Mutuel, nouveau cadre d’un mécénat élargi http://fondation.creditmutuel.com Le Crédit Mutuel met en œuvre un mécénat original avec ses fondations régionales et, au plan national, avec la nouvelle Fondation du Crédit Mutuel. Créée début 2009, elle regroupe les différents axes de mécénat national : - promotion de la lecture et de la langue française sous toutes les formes avec la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture, - lutte contre l’exclusion économique et sociale, - mise en place de réseaux bancaires autonomes et pérennes dans les pays en développement à travers le soutien financier apporté au Centre international du Crédit Mutuel (CICM). Ces actions traduisent au quotidien et sur le terrain les ambitions solidaires du groupe. Un mécénat unique en France : la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture Actions de sensibilisation, d’accompagnement à la lecture et à l’écriture, modalités innovantes d’apprentissage, réseau associatif de prévention de l’illettrisme, insertion sociale, ouverture à la 20 Crédit Mutuel culture littéraire : ces initiatives sont développées depuis près de vingt ans par la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture. Son objectif : que les enfants, les personnes fragilisées ou en marge aient accès à la connaissance, que tous, des plus jeunes aux moins jeunes, se sentent soutenus, épaulés, compris et deviennent ainsi des citoyens confiants, curieux et responsables. En 2009, près de 90 initiatives ont reçu le soutien de la Fondation du Crédit Mutuel pour la Lecture. Au budget de la Fondation s’ajoutent les contributions des 18 Fédérations du Crédit Mutuel et l’aide des Caisses locales et/ou du Crédit Mutuel Enseignant qui souhaitent accompagner les projets associatifs de proximité. Priorité est donnée aux actions de terrain qui s’inscrivent dans la durée avec le concours des personnes engagées à tous les degrés du Crédit Mutuel. L’année 2009 a marqué le lancement du premier projet hors des frontières, à Madagascar, avec l’association Trait d’Union. En plus d’envoyer à Madagascar des livres neufs en langue française, cette association a réussi à implanter 21 bibliothèques dans les villages de brousse. Ces structures accueillent 250 000 enfants, adolescents et jeunes adultes malgaches. La Fondation participe à la formation des bibliothécaires et des équipes. Sommaire Prévenir l'illettrisme Donner les raisons de lire, c’est d’abord donner l’envie de lire ; c’est faire vivre aux enfants et à leur famille des découvertes qui aiguisent leur curiosité et les font grandir. Voilà l’enjeu des associations qui travaillent dans le domaine de la prévention de l’illettrisme. Leur priorité est de mettre à disposition des livres et des histoires de qualité, d’aller à la rencontre des publics, dans les structures de la petite enfance, à l’hôpital, au pied des immeubles, dans les parloirs de prisons ou encore en sillonnant les zones rurales en camion-lecture. Depuis longtemps, la Fondation s’est engagée à fédérer ces énergies de terrain, à rassembler et valoriser leur travail. Elle a impulsé et pérennise son aide au réseau « Quand les livres relient », devenu référence nationale pour son analyse des pratiques autour de la littérature de jeunesse. Pour autant, la Fondation reste attentive aux personnes en difficulté avec la langue française et vient en aide aux formations qui favorisent la réinsertion professionnelle. C’est l’axe majeur d’intervention de la Fondation, avec 38 actions soutenues en 2009. Lire la Ville L’architecture d’une ville, son urbanisme, ses aménagements comme les paysages peuvent se lire comme un livre, à condition d’en apprendre les codes. C’est sur ce principe et sur le foisonnement des acteurs qu’il permet de réunir (élèves, enseignants, écrivains, historiens, architectes et acteurs culturels de la ville) que la Fondation a pensé et conçu dès 1993 le programme Lire la Ville. Lire la Ville se décline également depuis dix ans à travers Lire le Théâtre : des séances régulières avec des metteurs en scène, des auteurs dramatiques, des comédiens proposent aux collégiens et lycéens une approche du théâtre fondée sur la curiosité, la liberté d’expression et l’échange. Les comités de lecture, en liaison avec le travail des enseignants, permettent aux élèves non seulement de découvrir le répertoire classique et contemporain, mais aussi de l’aborder à la lumière de leur réalité. En 2009, la Fondation a soutenu l’action nationale entreprise avec les Ecrivains associés de théâtre qui forment les élèves des académies de Paris, Créteil, Bordeaux et en Guyane. La voix des Lettres Par sa participation à des festivals nationaux ou régionaux, la Fondation donne la possibilité à tous, et notamment aux enfants, de participer à la vie littéraire en France. Soucieuse d’inscrire la lecture dans le temps, elle soutient des associations qui mènent durant toute l'année un travail en parallèle de la manifestation, qu'il s'agisse de concours d'écriture, d'ateliers de lecture à haute voix ou de rencontres avec des auteurs. Une de ses actions phare est le Prix des Incorruptibles qui permet à 160 000 enfants de près de 3 000 établissements scolaires de toute la France de lire les ouvrages sélectionnés pour leur niveau et d’élire leur titre préféré. « Un livre apporte au lecteur sa propre histoire » Alberto Manguel Fidèle à ses partenariats avec les académies de Strasbourg, Rouen, Clermont-Ferrand et Limoges, la Fondation, en collaboration avec les Fédérations régionales du Crédit Mutuel, a étendu en 2009 ce modèle aux régions de Lille, Bordeaux, Nice et Marseille. Aujourd’hui, plus de 5 000 écoliers et collégiens y participent et présentent leurs travaux à chaque fin d’année scolaire : maquettes, pièces de théâtre, animations 3D, abécédaires, romans-photos. Rapport annuel 2009 21 Crédit Mutuel Sommaire banque coopérative Recherche, actions solidaires et promotion des coopératives La Fondation du Crédit Mutuel travaille à mettre en place des partenariats avec des organismes de recherche, des think tanks et apporte son soutien financier à des études sur le monde de l’économie et de la finance. A ce titre, elle est partenaire de l’Institut français des relations internationales (Ifri), de Confrontations Europe, de la Fondation Robert Schuman, du Mouvement européen-France, des Semaines sociales de France, de la Ligue européenne de coopération économique, du Centre interprofessionnel de recherche en droit bancaire de l’université de Lyon 3, du Centre des professions financières, de l’Institut de l’Entreprise… Elle s’attache à soutenir des actions dans les domaines de l’économie sociale et des coopératives. Elle apporte ainsi son soutien au Réseau national des Juniors Associations, à France générosité, à la « Semaine de la coopération » ; au financement d’actions liées aux partenariats avec l’Adie, à des publications telles que la Revue des études coopératives, mutualistes et associatives (Recma) ou aux cahiers de la Fonda et à d’autres actions liées à certaines organisations, telles que le Groupement national de la coopération (Gnc) ou Finansol. En soutenant ces groupes de recherche, en contribuant au financement d’études spécialisées, le Crédit Mutuel participe à la diffusion d’une meilleure connaissance du monde de la banque, de la coopération et du mutualisme. Face à l’ampleur des dégâts provoqués par le séisme du 12 janvier 2010, le Crédit Mutuel a mobilisé ses forces pour exprimer sa solidarité à la population haïtienne. Il a choisi de privilégier des actions concrètes : des réponses immédiates à des situations de précarité, mais aussi des projets de construction sur un plus long terme. Deux objectifs majeurs ont été retenus : à court terme, la réparation et l’aide au fonctionnement de l’hôpital français à Port-au-Prince ; à plus long terme, l’urbanisation et la construction de 154 logements à Titanyn. La Fondation du Crédit Mutuel, placée sous l’égide de la Fondation de France, reçoit les dons des entités du groupe et des sociétaires via son site qui permet également de suivre au fil de l’eau l’utilisation des fonds collectés. http://fondation.creditmutuel.com 22 Crédit Mutuel Sommaire L’aide au développement avec le Centre international du Crédit Mutuel (CICM) Engagé depuis trente ans dans la construction de réseaux bancaires mutualistes dans les pays en développement, le Centre international du Crédit Mutuel (CICM) poursuit son action en faveur de la bancarisation populaire. Son action recouvre des facettes multiples : bancarisation des populations en vue d’améliorer leur bien-être, contribution à la densification du tissu socio-économique local, transmission du modèle coopératif et de ses valeurs démocratiques, gestion professionnelle de l’épargne et du crédit. Cette association à laquelle participent les 18 Groupes régionaux du Crédit Mutuel vise ainsi à mettre en place des réseaux coopératifs autonomes et pérennes dans des pays où les particuliers n’ont pas toujours accès aux structures bancaires existantes. Son objectif est de donner aux populations locales les moyens de prendre en main leur développement économique et social en créant leurs propres réseaux de coopératives d’épargne et de crédit. La démarche du CICM s’appuie sur les principes fondateurs du Crédit Mutuel : la responsabilité des sociétaires, le bénévolat des administrateurs et la territorialité de la zone d’activité des Caisses qui privilégient un service de proximité. Dans un contexte politique et économique parfois instable, les réseaux du CICM donnent la possibilité à des hommes et des femmes de sécuriser leurs avoirs, de se constituer une épargne de prévoyance et de financer leurs projets. Grâce à des services bancaires adaptés, ces réseaux de coopératives contribuent à irriguer en profondeur les économies locales : ils participent à la création du lien social et à la sédentarisation des populations. L’action du CICM est financée par les Fédérations avec l’appui de bailleurs de fonds extérieurs. De nouveaux outils communs au service des réseaux En 2009 a été lancé le nouveau système d’information des réseaux du CICM permettant la gestion centralisée des opérations qui ouvrira la voie à la mise en place d’un outil informatique de contrôle de gestion en temps réel. L’année a également vu le lancement de la phase pilote du projet Afric@rte dans les MUCODEC : dans un premier temps, la carte remplacera le livret papier et servira de véhicule d’identification des sociétaires qui se présentent au guichet. Elle s’inscrira ensuite dans un projet de long terme de mise à disposition d’automates dans les Caisses pour faciliter et améliorer l’accès aux services bancaires. En 2010, l’installation de Dab dans les MUCODEC sera mise en œuvre. Ce projet global a vocation à être déployé dans l’ensemble des réseaux du CICM. Le CICM intervient dans sept pays d’Afrique et d’Asie : - la République Centrafricaine avec le Crédit Mutuel de Centrafrique, - le Cameroun avec la Mutuelle de Développement et d’Investissement du Cameroun (MDIC) - le Congo avec les Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit (MUCODEC), - le Niger avec le Crédit Mutuel du Niger (CMN), - le Burkina Faso, avec le Crédit Mutuel du Burkina Faso (CMBF), nouveau projet qui vise 7 500 sociétaires à un horizon de cinq ans, - les Philippines avec Mutual Saving and Credit Cooperative of Philippines (MSCCP), - le Cambodge avec Credit Mutuel Savings and Credit Network (CMSC). Rapport annuel 2009 23 Crédit Mutuel Sommaire banque coopérative LA banque du lien social Plus d’un an après le déclenchement d’une crise sans précédent, rupture brutale aux conséquences mondiales, le groupe est conforté dans ses choix : choix stratégique du développement, choix identitaire d’une banque coopérative et mutualiste. Il est la banque du lien social, à travers des actions responsables et des ambitions solidaires, au plus près du terrain. Son offre répond aux attentes des publics les plus fragiles : son activité de microcrédits sociaux et professionnels s’exerce seule ou en lien étroit avec des réseaux d’aide à l’insertion, le groupe prenant à sa charge 50 % du risque sur ces crédits. Il met en œuvre un accompagnement spécifique pour ses sociétaires en difficulté. A la fois ancienne, actuelle et volonté pour l’avenir, cette éthique de responsabilité sociale est au cœur de sa pratique. Celle d’un banquier solidaire et responsable. Microcrédit social Le Crédit Mutuel accompagne les populations les plus précaires en accordant des microcrédits dans le cadre de partenariats. Plus d’une centaine d’expérimentations sont lancées sur l’ensemble du territoire français par une convention de partenariat régionale ou locale avec un réseau associatif d’aide à l’insertion ou d’action sociale : le Secours Catholique, le COORACE, les UDAF et de nombreux réseaux impliqués dans l’accompagnement des familles tels que l’ADMR, Familles Rurales, Emmaüs, les Restos du Cœur, certaines Régies de quartier, les missions locales, les centres communaux d’action sociale (CCAS) et les associations locales d’insertion. L’objectif est de construire une démarche commune d’accompagnement des personnes en difficulté qui souhaitent concrétiser un projet leur permettant de trouver un emploi. Le Crédit Mutuel, en leur ouvrant un compte et des crédits garantis en partie par le Fonds de Cohésion sociale, leur permet de se réinsérer dans le circuit bancaire et de redevenir des clients comme les autres. Le Crédit Mutuel prend à sa charge 50 % du risque sur ces crédits. Le Fonds de cohésion sociale (voire, pour partie, le Secours Catholique pour son propre réseau) complète la couverture du risque par 24 Crédit Mutuel convention signée en janvier 2006 avec la Caisse des Dépôts et Consignations. Les crédits attribués - de 500 à 3 000 € - sont destinés à des personnes démunies de chéquier, ayant peu ou pas accès au crédit, en situation d’emploi précaire ou vivant de ressources de redistribution (minima sociaux), mais engagées sur la voie d’une réinsertion économique. Depuis la mise en place du dispositif en 2006, le Crédit Mutuel a distribué plus de 16 % des microcrédits accordés et près de 13 % pour la seule année 2009. Microcrédit professionnel En 2009, le groupe a financé 151 millions d’euros de prêts au travers des trois réseaux : Adie, France Active et France Initiative. Partenaire depuis l’origine de l’Adie (Association pour le droit à l’initiative économique), le Crédit Mutuel a financé 9 % des prêts accordés par cet organisme fondateur du microcrédit en France : une production de 3 millions représentant près de 1 300 dossiers de crédit d’un montant moyen de 2 318 €. Il accompagne depuis plus de 20 ans France Initiative, premier réseau associatif au service du Sommaire développement économique local avec un taux de pénétration de 17 % des créations bancarisées. Impliqué dans plus de 60 % de ses plates-formes d’initiative locale, présent au sein du collège « entreprises » de France Initiative, le groupe a accordé près de 139 millions de prêts en 2009, soit plus de 18 % du total des financements. Le Crédit Mutuel est également impliqué dans les instances du réseau France Active, qui soutient par son aide et ses financements toute initiative d’insertion par l’économique. Présent dans la moitié de ses comités d’engagement, il a contribué en 2009 pour 16 % du montant des garanties accordées représentant près de 9 millions d’euros. Sociétaires en difficulté : un accompagnement spécifique Le Crédit Mutuel traduit la solidarité en actes. Plusieurs dispositifs - dont la liste suivante n’est pas exhaustive - sont mis en œuvre à l’initiative des Fédérations régionales. Ils sont, au quotidien, l’expression de l’engagement social du groupe au service des sociétaires les plus fragiles. Depuis 1986, l’Association de gestion du fonds d’entraide du Crédit Mutuel de Bretagne (CMB) soutient les sociétaires qui ont des difficultés à rembourser leurs échéances en raison de facteurs imprévisibles. L’association prend en charge un maximum de 75 % de l’échéance du prêt sur douze mois consécutifs maximum. Le montant maximum de l’aide peut atteindre 16 000 € par emprunteur ou par foyer. Opérationnelle depuis 2006 à Lille, la Caisse solidaire du Crédit Mutuel Nord Europe a pour vocation de réinsérer dans le système bancaire ceux qui en sont exclus et d’offrir un service financier minimum aux personnes disposant de faibles ressources ou rencontrant des difficultés temporaires liées à leur statut professionnel, à leur état de santé ou à un accident de la vie. Elle accorde des microcrédits de 500 à 2 000 €, remboursables sur une durée de 6 à 24 mois, aux conditions de taux du marché et peut financer, dans certains cas, l’accession à la propriété de logements sociaux. Cette Caisse agit en partenariat avec de nombreuses structures d’accompagnement dont certaines sont parties prenantes au sein de son Conseil d’administration. Fin 2007, le Crédit Mutuel Maine-Anjou, BasseNormandie a mis en place Crédit Mutuel Solidaire, à la fois fonds social et Caisse de microcrédit solidaire. L’objectif premier est d’accompagner les sociétaires en difficulté ayant un projet de rétablissement personnel, à travers une prise en charge par les associations ou institutions spécialisées dont CMS est partenaire. CMS fonctionne en étroite relation avec les Caisses locales, chargées d’identifier les associations susceptibles d’être partenaires et d’entretenir, avec l’aide de CMS, la relation avec ces partenaires. Les crédits de 500 à 4 000 € sur 6 à 48 mois donnent lieu à des remboursements ne dépassant pas 100 € mensuels. Avec Créavenir Budget, la Fédération de Nantes a mis en place début 2008 un dispositif spécifique pour accompagner ses sociétaires en difficulté. Cette association s’inscrit dans le dispositif de solidarité du microcrédit personnel du Groupe et s’adresse exclusivement aux sociétaires. Objectif : accompagner des sociétaires en difficulté financière dans la gestion de leur budget et dans certaines démarches administratives. Sans se substituer aux services sociaux, le Groupe marque ainsi sa volonté de rechercher des solutions en associant à la réflexion administrateurs et salariés. Créavenir Budget s’appuie sur deux administrateurs bénévoles par secteur, avec un salarié référent par circonscription territoriale. Le pilotage de l’ensemble est confié à l’équipe de l’Aes (Aide économique et sociale). Banquier solidaire Avec le Livret d’épargne pour les autres (Lea) et Crédit Mutuel France Emploi, le Crédit Mutuel participe au développement de l’épargne solidaire à travers deux produits labélisés Finansol*. Lancé en 2006 et déployé progressivement par l’ensemble des Fédérations régionales, le Lea fonctionne comme un livret bancaire classique assorti d’un mécanisme de partage des revenus. Le fond commun de placement (Fcp) Crédit Mutuel France Emploi permet de verser la moitié des intérêts générés à l’association France Active. Cette association utilise ces sommes pour délivrer des prêts à des chômeurs créateurs d’entreprise ou encore injecter des fonds stables dans les entreprises solidaires (entreprises d’insertion, entreprises intermédiaires et services à la personne). * Cette association professionnelle, dont le Crédit Mutuel est l’un des membres fondateurs, fédère les organisations de finance solidaire. Elle vise à promouvoir et valoriser le principe de solidarité dans l'épargne et la finance, à développer la collecte d'épargne solidaire et l'emploi d'investissements solidaires ainsi qu’à garantir la solidarité et la transparence des placements financiers labélisés. Depuis le second semestre 2009, l’association Ark’ensol rassemble les initiatives solidaires du Crédit Mutuel Arkéa. Elle est désormais le lieu unique des actions solidaires du Groupe. Son nom générique est décliné aux deux associations spécialisées que sont Ark’ensol Créavenir et Ark’ensol Entraide. La première s’occupe de l’aide à la création d’entreprise, poursuivant, sous une autre forme, le travail de Créavenir ; la seconde vient en aide aux familles en difficulté, prenant le relais du fonds d’entraide. Rapport annuel 2009 25 Sommaire 26 Crédit Mutuel Sommaire Les résultats du groupe en 2009 Malgré un environnement dégradé et toujours très concurrentiel sur le marché de la banque de détail, le résultat net part du groupe du Crédit Mutuel s’inscrit à 1 831 millions, au 3e rang des banques françaises. Ce résultat s’entend acquisitions comprises – Cofidis, Monabanq et 11/12e de Targobank. Il est multiplié par 4,2 par rapport au résultat de 2008 (par 4,4 hors acquisitions). Rapport annuel 2009 27 Sommaire Les résultats du groupe en 2009 Dans un contexte marqué par un tassement de la demande de financements, une normalisation des marchés financiers et une montée des risques de crédit, le groupe a fait preuve de capacité de résistance et d’efficacité au service de toutes ses clientèles. Son dynamisme lui a permis d’engager une croissance européenne, en banque et en assurance : ce nouveau cap stratégique lui ouvre un espace de développement élargi. La vitalité du réseau alliée à la qualité et la richesse de l’offre en banque et en assurance ont permis des gains de clientèle et de parts de marché, illustrant à nouveau la force du modèle de bancassurance du groupe. Croissance à l’international : une année-clé La part de l’activité réalisée à l’étranger est passée en un an de 5 % à 17 %, sous l’effet combiné de plusieurs acquisitions : - Citibank Allemagne, acquise fin 2008, renommée Targobank depuis février 2010 ; - Cofidis acquis en mars 2009. Ces deux acquisitions stratégiques font du groupe Crédit Mutuel le quatrième acteur européen du crédit à la consommation et renforcent sa présence dans ce métier. Le groupe a poursuivi son développement dans l’activité d’assurance avec la création en Espagne de RAC Seguros, compagnie d’assurance en partenariat avec le Royal Automobile Club de Catalogne. En informatique, de nouveaux projets sont développés en Espagne, au Maroc et en Tunisie. Avec près de 30 milliards de capitaux propres part du groupe, la solidité financière s’est renforcée ; le ratio Tier one s’élève à 11,8 %, affichant une des meilleures solvabilités de la place. La forte activité alliée à la maîtrise des frais généraux s’est traduite, malgré la montée du coût du risque, par une sensible amélioration du cœfficient d’exploitation : à 61,6 %, il revient à son niveau de 2007, traduisant une dynamique maîtrisée. Activité soutenue, forte collecte d’épargne et soutien constant à tous les acteurs de l’économie : le groupe Crédit Mutuel s’affirme comme un acteur bancaire majeur en France et en Europe, au service de plus de 23 millions de clients. Une bonne année en termes de résultats En dépit d’un contexte économique et financier particulier, marqué, en plus d’une crise de confiance, par le ralentissement des investissements et des demandes de financements, la plupart des composantes du groupe ont amélioré leurs performances, contribuant à faire de 2009 un bon exercice en termes de développement comme de résultats. L’année se caractérise par un développement soutenu et de nouvelles acquisitions, avec une forte croissance du groupe en Europe en banque et en assurance. Elle s’apprécie ainsi à lumière d’une variation de périmètre significative liée aux acquisitions de Cofidis, de Monabanq et du groupe La Française des Placements, auxquelles s’ajoutent la première consolidation de Banca popolare di Milano et l’effet en année pleine de l’acquisition de Citibank Allemagne, devenue Targobank en février 2010. Le produit net bancaire est en hausse de 61,1 % (HA(1) + 37,5 %) à 13 573 millions d’euros, sous l’effet combiné de la normalisation du marché interbancaire, de l’augmentation des commissions et des nouvelles acquisitions. (1) L’augmentation de 14,6 % du produit net des activités non bancaires, dont 89 % représentent le produit net des activités d’assurance, illustre à nouveau la force du modèle de bancassurance. Le solde des gains et pertes sur portefeuilles titres et dérivés (586 millions) reflète pleinement les conditions de marché qui se sont normalisées et ont été favorables à l’ensemble de la profession. La bancassurance de détail, cœur de métier du groupe, contribue pour 82 % au PNB total, soit 11 822 millions – dont 10 500 millions en banque de détail et 1 322 millions en assurance. La banque des grandes entreprises et la banque d’investissement y contribuent pour 12,7 % (1 832 millions), la gestion d’actifs et la banque privée pour 3,5 % (512 millions), les autres activités pour 1,8 % (258 millions). La croissance des frais généraux (+25,3 % HA + 8,2 %) à 8 368 millions est principalement liée à l’élargissement des périmètres (acquisitions et créations de Caisses et d’agences). Leur progression est plus modérée que celle du PNB, preuve de l’optimisation de la gestion et de la croissance pérenne. Les salaires progressent de 3,4 % à périmètre constant. S’y ajoute une progression significative de l’intéressement et de la participation, conséquence de l’amélioration des résultats. HA : chiffres hors acquisitions à périmètre constant reflétant la situation du bilan du groupe hors Cofidis et Monabanq et 11/12e de Targobank, reflétant ainsi la situation de 2008. 28 Crédit Mutuel Sommaire Chiffres-clés 2009 Au 31 décembre en millions d'euros 2008 IFRS 2009 IFRS 581 709 579 038 25 036 24 676 30 619 29 616 9,8% 11,8% Encours d'épargne dont - dépôts - épargne financière bancaire - épargne financière assurance 478 194 543 766 197 219 199 712 81 264 219 279 235 130 89 357 Encours de crédits 295 497 304 153 8 424 13 573 -6 677 -8 368 1 747 5 205 -1 405 -2 370 Résultat d'exploitation 342 2 835 Résultat avant impôts 409 2 742 33 -860 Résultat net 442 1 882 Résultat net part du groupe 440 1 831 5 746 5 831 19,5 23,3 65 608 72 465 Total du bilan Capitaux propres dont part du groupe Ratio de solvabilité Tier one Produit net bancaire Frais généraux Résultat brut d'exploitation Coût du risque Impôt sur le résultat Points de vente Clients (en millions) Effectifs Rapport annuel 2009 29 Sommaire Les résultats du groupe en 2009 Compte tenu des évolutions respectives du PNB et des frais généraux, le cœfficient d’exploitation est en nette amélioration à 61,6 %. Il retrouve son niveau de 2007 et traduit ainsi la dynamique maîtrisée du groupe. Au total, le groupe a triplé (HA X 2,5) son résultat brut d’exploitation à 5 205 millions grâce à une forte augmentation du PNB, supérieure à l’accroissement des frais généraux. Le résultat net part du groupe atteint à 1 831 millions malgré l’augmentation du coût du risque. Celui-ci augmente en effet de 68,7 %, une hausse importante en partant toutefois d’un niveau très bas avant 2008, en relation directe avec la conjoncture : la crise économique a en effet pris le relais de la crise financière de 2008, pesant sur les comptes de façon marquée. La bancassurance en représente 89 %, soit 1 629 millions : 1 042 proviennent de la banque de détail, 587 de l’assurance. La banque des grandes entreprises et d’investissement apporte 733 millions (40 % du total), la gestion d’actifs et la banque privée 95 millions (5,2 %). Au 31 décembre 2009, les capitaux propres part du groupe atteignent 29,6 milliards, en progression de 20 %. Une bonne année en termes de développement Les difficultés conjoncturelles ont stimulé l’activité du réseau, encore plus réactif aux plans local, régional et national. Dans un climat de forte concurrence et à périmètre constant, le groupe Crédit Mutuel a conquis 265 000 nouveaux clients dont 160 000 particuliers. Il frôle désormais les 16,5 millions de clients et atteint 23,3 millions de clients avec les nouveaux venus de Targobank et Cofidis ; pour renforcer la proximité, 85 Caisses et guichets ont été créés, portant le total à 5 831, dont 5441 en France. 30 Crédit Mutuel Le développement du réseau se double d’un partage des outils entre les Groupes régionaux. Les partenariats interfédéraux se renforcent autour de Caisses interfédérales, de filiales et d’outils : le Crédit Mutuel Midi-Atlantique a adhéré le 1er janvier 2009 à la Caisse interfédérale commune aux Fédérations Centre Est Europe, Ile-de-France, Sud-Est et Savoie-Mont Blanc ; un protocole d’accord a été signé entre ces 5 Fédérations et les Groupes de Marseille et Valence l’an passé ; d’autres rapprochements sont à l’étude ; la construction opérationnelle de CM-CIC Services (CCS) pour les prestations de logistique et de production s’élargit. Ces évolutions permettent d’améliorer la compétitivité et la qualité des produits et services offerts, de maîtriser les coûts, de renforcer la rentabilité et d’optimiser les fonds propres. L’encours total de l’épargne a progressé de 13,7 % en 2009 à 543,8 milliards. L’activité est restée soutenue, portée par les dépôts (+ 11,2 % à 219,3 milliards/ + 6,2 % hors SFEF et acquisitions) et l’épargne financière bancaire (+ 17,7 % à 235,1 milliards). L’ensemble des livrets a suivi ce mouvement (+ 2,8 %) à l’exception du LDD et du LEP qui, devenus moins attractifs du fait de la baisse des taux, marquent un léger recul. Les produits à terme progressent à nouveau (+ 16,5 % pour les dépôts réglementés et + 18,3 % pour les dépôts non réglementés). L’assurance-vie affiche une progression de son encours de 10 % à 89,4 milliards, conforme à l’évolution du marché. L’épargne financière bancaire a également bénéficié d’un très bon niveau de collecte en Opcvm de trésorerie, du lancement d’emprunts obligataires par la BFCM et le Groupe Crédit Mutuel Arkéa, de la croissance des encours d’épargne salariale (+ 25 %) et de la bonne évolution de la conservation des titres du CIC (+ 8 %). Sommaire Le produit net bancaire normes IFRS (en millions d'euros) normes IFRS (en millions d'euros) 13 573 normes IFRS 79,2 % 1 11 822 +39,4 % 11 579 HA* 10 568 Le coefficient d'exploitation PNB Banque de détail et assurance 1 61,6 % 61,6 % 8 480 8 424 10 500 +40,3 % HA* +8,6 % 7 485 1 322 +32,9 % 995 2007 2008 2009 2008 2007 2009 2008 2009 Total bancassurance de détail(1) Banque de détail Assurance (1) avant élimination des opérations intersectorielles Résultat net part du groupe RSE dont Tier One (en millions d'euros) en % 0,61 % (HA 0,33 %) 0,19 % 12,3 2 730 Le coût du risque 11,3 2 370 11,8 2 072 9,5 1 831 1 405 9,6 9,8 12,7 10,9 609 440 2007 2008 186 219 2009 2007 2008 2008 2009 2007 2008 2009 (avec plancher) (sans plancher) Coût du risque(1) RSE Tier One Depuis 2007, les chiffres sont calculés selon les modalités prévues par l'arreté du 20 février 2007 (Bâle II). Coût du risque global Coût du risque clientèle (1) Coût du risque clientèle hors dotations collectives / encours moyen des crédits (%) *Hors acquisition Rapport annuel 2009 31 Sommaire Les résultats du groupe en 2009 2009, le groupe affirme sa place dans les nouvelles technologies Ces performances ont tiré les commissions, en augmentation de 27,8 % (HA + 4,9 %) à 3 342 millions. La part de marché en dépôts du groupe en France s’établit à 11,9 %, quasiment inchangée. L’activité crédit est restée soutenue en dépit de la conjoncture et du ralentissement de la demande : l’encours augmente de 8,6 milliards à 304,2 milliards (+ 2,9 %) tous agents économiques et tous types de crédits confondus. Les encours de crédit à l’habitat (+ 2,7 %) et à la consommation (+ 23,5 %) ont été dynamiques grâce à une politique de crédit responsable. Les premiers, affectés par la fragilité de l’environnement économique et financier au premier semestre, affichent des perspectives encourageantes et une production en hausse au dernier trimestre 2009 ; les seconds, qui bénéficient des nouvelles acquisitions, ont permis d’accroître la présence du groupe dans ce domaine. Avec une stabilité globale des encours, la situation du crédit aux entreprises est contrastée. Les Tpe et Pme ont vu leurs encours de crédits augmenter, ce qui n’était pas évident dans le contexte économique de l’exercice. Il n’en n’est pas de même pour les grandes entreprises qui se sont financées davantage sur le marché obligataire. Pour l’ensemble des entreprises, les crédits à l’équipement progressent depuis octobre 2009, alors que les crédits de fonctionnement sont moins sollicités, du fait d’une baisse de la demande des entreprises, liée notamment au ralentissement économique. En un an, les crédits autorisés non utilisés (principalement des crédits de trésorerie) ont augmenté de 2,4 milliards (+12 %) alors que les crédits mobilisés ont baissé de 1,5 milliard (-1,5 %), du fait principalement d’une baisse de 15,6 % des crédits de trésorerie. Le groupe a gagné 0,6 point du marché des crédits distribués par les banques à 17,5 %. 32 Crédit Mutuel L’activité assurance s’inscrit pleinement comme le 2e métier du groupe, toujours 1er bancassureur en assurance-dommages avec des primes en progression de 4 % à 2,3 milliards, à la 4e place en assurance-vie avec un chiffre d’affaires de 10,1 milliards (+ 26,4 %). Les filiales d’assurance génèrent un chiffre d’affaires total de 12,4 milliards (+21,5 %) et gèrent au total 28 millions de contrats (dont 23,8 millions en Iard) au bénéfice de plus de 11 millions d’assurés (+2,2 %). Le groupe affirme sa place dans les nouvelles technologies. Après avoir été la première banque à proposer pour les commerçants le paiement sécurisé sur Internet, la première banque française à tester le paiement sans contact par téléphone mobile et à expérimenter une carte bancaire sans contact, le groupe Crédit Mutuel propose, à travers les marques NRJ Mobile, Crédit Mutuel Mobile et CIC Mobile, une nouvelle approche des moyens de paiement et des services dans le cadre de l’enjeu européen du paiement par téléphone portable. En 2009, il a pu proposer à ses clients des offres majeures, permettant à chacun de trouver le produit sur mesure. Ce service personnalisé se retrouve aussi dans ses offres de télésurveillance résidentielle et professionnelle. Le groupe est leader dans ce domaine avec 30 % de part de marché et 180 000 abonnés. En monétique, le groupe conforte sa 2e place en France avec 20,1 % du marché global et 26 % de part de marché commerçant. En matière d’acquisitions, il a enregistré 40 % d’activité supplémentaire. Il se positionne comme premier acquéreur monétique en France et second en Europe (l’acquéreur ou acquirer est celui qui rapproche la banque du payeur et celle du fournisseur). Sommaire La Clientèle (en millions) Les effectifs Le réseau 23,3 +19,3 % (guichets en nombre) 5 746 5 831 +1,5 % Salariés (effectifs moyens) 5 206 19,5 65 608 72 465 +10,5 % HA* +0,4 % 59 455 15,0 21,4 +20,6 % 17,8 13,3 2007 2008 2009 2007 2008 2007 2009 2008 2009 Clients dont particuliers Parts de marché(1) en France Parts de marché(1) en France Dépôts Crédits 12,0 % 11,5 % 11,9 % 16,6 % Risques crédits 3,6 % 16,9 % 17,5 % 2,4 % 3,0 % 62,4 % 62,0 % 58,6 % 2007 2008 2007 2009 2008 2007 2009 2008 2009* Taux de créances dépréciées (1) hors opérations de pensions (1) hors opérations de pensions et hors SFEF pour les dépôts Taux de couverture(1) Les chiffres 2008 et 2009 sont impactés par l'entrée de Targobank dans le périmètre (1) Hors provisions collectives Structure de l'encours des crédits en 2009 8% Structure de l'encours d'épargne en 2009 16,4 % L'épargne (en milliards d'euros) 543,8 +13,7 % 482,3 478,2 28 % 40,3 % 11 % 53 % 43,3 % 171,6 219,3 +11,2 % 89,4 +10,0 % 235,1 +17,7 % 197,2 80,2 81,3 Habitat Consommation Equipement, crédit-bail et fonctionnement Autres *Hors acquisition Dépôts Épargne financière bancaire Épargne financière assurance 230,5 199,7 2007 2008 2009 Total épargne Dépôts de la clientèle(1) Epargne financière assurance Epargne financière bancaire (1) y compris bons de caisse Rapport annuel 2009 33 Sommaire 34 Crédit Mutuel Sommaire La bancassurance Cœur de métier du groupe, la bancassurance regroupe les activités de banque de détail et d’assurance en vie et dommages. Dans une conjoncture dégradée, elle a dégagé un produit net bancaire de 11,8 milliards et un résultat net part du groupe de 1,6 milliard, respectivement 82 % du PNB et 89 % du résultat net part du groupe. Rapport annuel 2009 35 La Bancassurance Sommaire Placements et crédits, moyens de paiement et services technologiques, assurances et prévoyance, immobilier, services à la personne, gestion de patrimoine : le groupe accompagne ses clients dans tous leurs projets. Acteur majeur de la banque de détail et premier bancassureurdommages en France, le groupe Crédit Mutuel est une grande banque du particulier avec plus de 21 millions de clients, dont 11,2 millions détiennent des produits d’assurance-vie et non-vie. C’est pour mieux prendre en compte leurs besoins que le Crédit Mutuel a inventé dès 1970 la bancassurance, c’est-à-dire la vente de produits d’assurance à ses guichets. C’est dans le même esprit qu’il est devenu le leader de la télésurveillance à domicile avec 30 % du marché. Banque de proximité avec plus de 5 800 guichets et près de 7 500 automates, le groupe a densifié son maillage du territoire dans une logique de complémentarité des réseaux physiques et technologiques. Il offre ainsi un véritable service de proximité renforcé par les technologies les plus avancées de la distribution multicanaux : la banque à distance a enregistré, à elle seule, plus d’un milliard de contacts, dont plus de 50 % par le canal Internet qui poursuit sa croissance. Le groupe s’impose dans des activités d’avenir comme la téléphonie mobile, nouvel axe de développement stratégique dans le cadre de l’enjeu européen du paiement par téléphone portable. Clé du développement, la qualité et l’efficacité de la relation avec la clientèle a été à nouveau récompensée en 2009. 36 Crédit Mutuel Sommaire Crédit Mutuel, n°1 des banques au Podium de la relation client 2009 Clé du développement, la qualité et l’efficacité de la relation du Crédit Mutuel avec ses clients ont été à nouveau récompensées. Pour la deuxième année consécutive, le Crédit Mutuel est n°1 des banques au Podium de la Relation Client 2009 BearingPoint – TNS Sofres(1). A la différence d’autres prix attribués par des jurys d’experts ou professionnels, ce Podium place le consommateur au cœur du dispositif d’évaluation et en fait le seul juge de la performance des entreprises. CHIFFRES CLÉS DE LA BANCASSURANCE 21,4 millions de clients particuliers sur un total de 23,3 millions 11,2 millions de clients assurance et 28 millions de contrats 5 831 guichets 7 421 automates (1) Enquête réalisée en avril 2009 auprès d’un échantillon de 4 000 clients et usagers de plus de 100 entreprises et organisations représentatifs de la population française dans 11 secteurs : assurance, automobile, banque, distribution spécialisée, entreprises de services, grande distribution, services publics, téléphonie fixe/fournisseurs d’accès Internet, téléphonie mobile, tourisme, transport. 1 milliard de contacts à distance Super Trophée 2009 du Revenu : le Crédit Mutuel n°1 Le Crédit Mutuel est arrivé en tête du classement général du Super Trophée 2009 de la meilleure banque décerné par Le Revenu (édition du 1er septembre). Au classement par catégorie (tarifs les plus bas, meilleurs services aux clients, innovations, crédits immobiliers, assurance-vie, gestion de Sicav et Fcp), le Crédit Mutuel est présent sur le podium de trois d’entre elles. Il est : • premier pour les innovations, • deuxième pour les crédits immobiliers, • troisième ex-æquo avec le CIC pour la gestion de Sicav et Fcp. “Grande banque des particuliers, le groupe accompagne ses clients dans tous leurs projets.” Rapport annuel 2009 37 Sommaire La Bancassurance CHIFFRES CLÉS DE LA BANQUE DE DÉTAIL En millions d’euros PNB : 10 500 RBE : 3 515 Résultat net part du groupe : 1 042 Crédit Mutuel Enseignant : un interlocuteur privilégié L’Union nationale du Crédit Mutuel Enseignant (UNCME) compte plus de 40 Caisses réparties sur tout le territoire national*. Elles offrent au personnel de l’Education nationale, de la Recherche, de la Jeunesse et des Sports et de la Culture un service alliant clarté des conditions, qualité des produits et éthique mutualiste. Depuis 2008, les Caisses du CME ont la possibilité d’ouvrir leur sociétariat aux enseignants et personnels de l’enseignement privé sous contrat d’association avec l’État. *www.creditmutuel.com Acteur majeur de la banque de détail en France Principal métier du groupe, la banque de détail regroupe l’offre du réseau des 18 Fédérations régionales du Crédit Mutuel et celle des 5 pôles régionaux du CIC. Elle comprend également toutes les activités spécialisées dont les produits sont commercialisés par le réseau, notamment le crédit-bail, l’affacturage, la gestion collective et l’immobilier. La banque de détail génère 10 500 millions de produit net bancaire (77,2 % du PNB total) et 1 042 millions de résultat net part du groupe (56,6 % du total). Banque au quotidien de 21,4 millions de particuliers, le groupe Crédit Mutuel détient 11,9 % du marché des dépôts et 17,5 % de celui des crédits distribués par les banques. Après la véritable rupture causée par la crise financière de 2008, l’exercice 2009 a été marqué par un tassement des investissements et de la demande de financements, une normalisation des marchés financiers et une montée des risques de crédits. Dans cette conjoncture dégradée, le groupe n’a cessé d’assurer l’accompagnement de toutes ses clientèles. L’activité de banque de détail est restée soutenue et a su traverser la crise. 38 Crédit Mutuel Au premier semestre, face à des taux de refinancement très élevés sur des périodes courtes, le groupe a su résister grâce à son stock de dépôts au bilan (Pel, dépôts à terme, livrets…). Il a pu ainsi continuer à prêter à des conditions acceptables, tant aux ménages qu’aux entreprises, tout en pilotant les risques potentiels de façon plus serrée. La deuxième partie de l’année 2009 a vu s’estomper les difficultés de refinancement et permis de baisser les taux. Dans ce contexte, le groupe a préservé ses parts de marché et son fonds de commerce en s’appuyant sur les fondamentaux de son offre : épargne bancaire, livrets, épargne-logement et dépôts à terme ; en crédits à l’habitat, en donnant la priorité à l’accession sociale à la propriété et en continuant à servir les clientèles les plus modestes ; en assurance et prévoyance où il a continué à progresser. Sommaire Le groupe a continué à innover : il a poursuivi le déploiement de son offre de téléphonie mobile dans le cadre de l’enjeu européen du paiement par téléphone portable. Le groupe Crédit Mutuel a poursuivi la diversification de son offre pour répondre efficacement aux besoins des particuliers, des plus simples aux plus sophistiqués, et plus largement aux attentes de toutes ses clientèles : les jeunes, qui constituent un de ses axes de développement prioritaires, mais aussi les associations, les agriculteurs, les professionnels et les Tpe/Pme. Aux clients les plus fragiles, le groupe Crédit Mutuel propose une offre complète pour payer et retirer de l’argent en toutes circonstances : Facil’accès au Crédit Mutuel et Service Accueil au CIC. Le groupe déploie des outils spécialisés de banque en ligne avec Monabanq et Fortuneo. Acteur majeur du financement de l’habitat avec 18 % du marché en production, il s’affirme comme l’un des principaux partenaires bancaires pour l’accession sociale à la propriété, notamment grâce au nouveau Prêt à 0 % (Nptz). Il met à la disposition de ses sociétaires un ensemble de financements verts pour les travaux de l’habitat tels que l’Eco-Prêt à taux zéro et Crédinergie. Il propose le Pack Ecologique des ACM, nouvelle option de l’assurance habitation qui permet de garantir les installations écologiques. Les acquisitions de Citibank Deutschland aujourd’hui dénommée Targobank - leader du crédit à la consommation en Allemagne, et de Cofidis, présent dans une dizaine de pays européens, placent le groupe au 3e rang français et au 4e rang européen du crédit à la consommation. Livret A/bleu : le groupe conforte sa place de distributeur majeur Le livret A/bleu est proposé par tous les établissements bancaires depuis le 1er janvier 2009. Mise en œuvre par les pouvoirs publics à la demande de la Commission européenne, cette réforme ne change rien à la philosophie du groupe, distributeur historique : le Crédit Mutuel continue à promouvoir ce produit d’épargne populaire, premier jalon sur le parcours d’épargne des particuliers. Médiation : plus de 2 000 avis rendus en 2009 Née de la loi Murcef, la médiation bancaire a pris toute sa place dans la relation avec la clientèle. Son champ d’application qui portait sur le fonctionnement des comptes de dépôt des particuliers a été élargi depuis janvier 2008 aux litiges relatifs aux instruments financiers, aux produits d’épargne, aux opérations de crédit et aux services d’investissement, pour autant qu’ils concernent l’exécution des contrats et non leur négociation. Le médiateur du groupe Crédit Mutuel a reçu 3 520 demandes en 2009, en augmentation de 25,3 % par rapport à 2008, dont plus de la moitié relève effectivement de sa compétence. 81 % des dossiers ont fait l’objet d’une réponse dans un délai d’un mois. Le médiateur a émis 2 090 avis, dont 54,5 % ont donné lieu à une conclusion favorable au client, partiellement ou totalement. Bien que n’ayant pas force contraignante pour le réseau, la position adoptée par le médiateur a constamment été suivie par les Fédérations du Crédit Mutuel et les banques régionales du CIC. La généralisation de la distribution n’a pas affecté la part de marché du groupe : le nombre de livrets actifs a poursuivi sa progression à 6,5 millions de détenteurs pour un encours de 26 milliards, en hausse de 2,3 %, malgré la baisse du taux du livret passé de 4 % à 1,25 % en un an (d’août 2008 à août 2009). Le livret reste ce qu’il est : un produit de base de l’épargne populaire, disponible et sûr. Et le Crédit Mutuel continue à le diffuser en mutualisant les coûts entre petits et gros livrets, une autre forme de solidarité. Rapport annuel 2009 39 Sommaire La Bancassurance La grande banque des particuliers Relevé annuel des frais bancaires : en toute clarté Conformément à la loi en vigueur pour l'ensemble des établissements bancaires, les clients reçoivent depuis janvier 2009 un récapitulatif des frais liés au fonctionnement de leurs comptes courants. Ce document leur permet d'avoir une vision globale des frais prélevés au cours de l'année passée. Il s'inscrit dans la continuité de la démarche de transparence et de clarté mise en œuvre depuis plusieurs années par le Crédit Mutuel : pour des conseils pratiques et clairs et une meilleure accessibilité de tous à l'information. 40 Crédit Mutuel Pour satisfaire toujours mieux ses clients et sociétaires, le groupe Crédit Mutuel anticipe leurs besoins par une offre de produits et services de bancassurance adaptée et particulièrement innovante. Tous les canaux de la banque à distance Banque de toutes les proximités, le groupe propose en complément de son réseau physique l’ensemble des canaux de la banque à distance. Le canal Internet poursuit sa progression, confirmant l’intérêt des clients pour les démarches en ligne et la recherche d’informations. L’important parc d’automates du groupe contribue fortement au développement des services à distance. En millions de connexions 2009 2009/2008 Internet 569,6 + 24 % Internet mobile 8,4 + 11 % Centres de relation clientèle 33 +6% Automates 383,5 +7% Minitel-Audiotel 8,9 -20 % Total connexions à distance 1 003,5 + 16 % Sommaire Parce que le développement durable est au cœur de ses pratiques, le groupe Crédit Mutuel propose aux particuliers un ensemble de solutions économiques à leurs projets écologiques pour l’acquisition du logement, le financement des travaux et leur garantie. De la même façon, la qualité et la performance des nouveaux services technologiques proposés dans le cadre de la banque à distance, de la télésurveillance à domicile, de l’offre monétique ou de la téléphonie mobile confortent la longueur d’avance du groupe. Solutions de financement, démarches à entreprendre, aides fiscales... Pour tout savoir sur les solutions de financement avantageuses liées aux économies d’énergie, le groupe met à la disposition des particuliers le nouveau guide Economies d'énergie du Crédit Mutuel sur www.creditmutuel.com. Télésurveillance : le groupe n°1 en France Mieux servir nos clients, leur proposer des services et des produits innovants répondant à leurs besoins : les offres de télésurveillance résidentielle et professionnelle répondent avec succès à cette préoccupation. Parmi les financements adaptés aux projets de ses sociétaires, le Crédit Mutuel propose notamment : L’Eco-Prêt à taux zéro pour financer les travaux : ce prêt à 0 % et sans frais de dossier permet de financer la rénovation énergétique des logements jusqu’à 30 000 euros dans la résidence principale (ou celle d’un locataire). Il est accessible à tout propriétaire d’un bien ancien achevé avant le 1er janvier 1990, sans conditions de ressources. En 2009, le groupe Crédit Mutuel a financé 24 % des Eco-Prêts accordés par l’ensemble des établissements bancaires. Crédinergie pour financer les travaux : ce prêt permet de financer dans de bonnes conditions certains travaux liés aux économies d’énergie. Il concerne les travaux éligibles au crédit d’impôt Développement durable et réalisés dans un logement achevé depuis plus de deux ans. Le Pack Ecologique pour garantir les installations : les travaux liés aux économies d’énergie supposent des investissements non négligeables. C’est pourquoi les Assurances du Crédit Mutuel (ACM) ont conçu le Pack Ecologique, une nouvelle option de l’assurance habitation qui permet de garantir les installations écologiques. NRJ Mobile : le meilleur de la téléphonie mobile L’engagement du groupe dans la téléphonie mobile, décliné à travers les marques NRJ Mobile, Crédit Mutuel Mobile et CIC Mobile concrétise un autre déclinaison de la bancassurance et des services et une nouvelle approche des moyens de paiement. En 2009 de nouvelles offres intègrent des SMS illimités et des connexions Internet illimitées. Chaque sociétaire-client peut trouver celle qui correspond précisément à son besoin avec des services supplémentaires inclus gratuitement : assurance du mobile, dépannage, interconnexion entre l’Internet bancaire CyberMUT/Filbanque et le mobile pour offrir de nouveaux services à valeur ajoutée. Le groupe est le premier en France avec 30 % de part de marché et 180 000 abonnés. Le système d’alarme relié au Centre de Surveillance EPS par ligne téléphonique, ADSL ou GSM/GPRS pilote de multiples fonctions et communique en temps réel avec le mobile du client. En 2009 l’offre de télésurveillance s’est enrichie de nouveaux services : • Détection IMAGE, pour prendre l’intrus en photo au moment où il est détecté, et recevoir les images par mail ou directement sur son mobile ; • SIGNO, un service gratuit d’information de l’abonné par SMS/email sur les entrées/ sorties du domicile ; • Top Alarme, un service gratuit pour vérifier à distance si son système est en marche et l'activer à partir d'Internet ou de son téléphone mobile. Rapport annuel 2009 41 Sommaire La Bancassurance Financement de l’habitat : un acteur majeur La fragilité de l’environnement économique et financier a pesé au premier semestre sur la production de nouveaux crédits au logement, affectée par le coût élevé du refinancement et par la prudence des acquéreurs dans un marché ralenti. La situation s’est redressée à partir du 3e trimestre, avec une reprise de la progression de la production dans les réseaux au cours des six derniers mois de l’année. Avec 18 % de part de marché, le groupe Crédit Mutuel est 3e prêteur à l’habitat(1) ; l’encours de crédits au logement atteint près de 160 milliards, en hausse de 2,7 %. Accession sociale à la propriété : un partenaire actif Le groupe s’affirme comme l’un des principaux partenaires bancaires pour l’accession sociale à la propriété grâce à son expertise de tous les prêts aidés : nouveau prêt à 0 % (Nptz) dont il est l’un des premiers distributeurs avec 16 % du marché, prêt à l’accession sociale (Pas), Pass foncier, Psla. Il contribue de plus en plus au financement du locatif social en diffusant le financement Pls. Favorable à une plus grande territorialisation des aides, il a été l’un des premiers à mobiliser son ingénierie de Ptz majoré dans les zones les plus tendues. Le Crédit Mutuel a des liens anciens avec les organismes du 1 % logement, acteurs traditionnels du logement locatif pour les personnes de revenus modestes et désormais acteurs importants de l’accession à la propriété. Il s’est engagé dans le montage de programmes dissociant l’acquisition du foncier et du bâti. Avec de grands collecteurs du 1 % logement, il s’attache à proposer des financements associant l’effort des collectivités territoriales (aides complémentaires au Ptz majoré, TVA réduite à 5,5 % et portage du coût du terrain par les Cil grâce au Pass-Foncier). Depuis 2009, son activité a bénéficié des mesures de relance du neuf : doublement du Ptz, déploiement progressif du dispositif (1) Classement après la constitution en 2009 du groupe BPCE, nouvel ensemble regroupant les Caisses d’Epargne, les Banques Populaires et le Crédit Foncier. 42 Crédit Mutuel Sommaire réglementaire et fiscal permettant d’utiliser le Pass foncier dans les logements collectifs. Opérateur actif dans plusieurs régions, le Crédit Mutuel déploie ses activités sous diverses formes : • il est présent au capital d’une quarantaine d’Entreprises sociales de l’habitat (Esh) auxquelles il peut proposer des prêts locatifs intermédiaires (Pls, Psla). Il apporte aussi son savoir-faire en matière de vente HLM à travers les prêts d’accession sociale ; • il est un partenaire privilégié des coopératives HLM pour les programmes de construction de logements en accession à la propriété (en location-accession, prêt à taux zéro…) ; • il élargit sa présence en direct, via des accords de partenariat, auprès des Offices publics pour l’habitat (Oph) gestionnaires de la moitié du parc des logements sociaux en France également porteurs de projets pour les zones prioritaires de la politique de la Ville. Partenaire historique de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat (Anah), le groupe a ainsi pour ambition de développer sa présence auprès des opérateurs du logement social dans les zones urbaines sensibles objets des programmes de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). Le Crédit Mutuel signe le 100 000e Eco-prêt à 0 % A l’invitation de Jean-Louis Borloo, ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, le groupe Crédit Mutuel, émetteur de près d’un quart des Eco-prêts à 0 % en 2009, a signé le 1er avril 2010 le 100 000e Eco-prêt. Ce chiffre symbolique met en lumière l’implication et le dynamisme du réseau du Crédit Mutuel : en un an, le groupe a étudié, préparé et accordé 21 000 Eco-prêts à 0 %. En s’investissant dès l’origine dans cet engagement majeur du Grenelle de l’environnement, le groupe a pu diffuser l’Eco-prêt de façon réellement opérationnelle dès le mois d’avril 2009. Ce résultat témoigne de ses valeurs de proximité et de la qualité de sa relation aux sociétaires-clients, tout particulièrement en direction d’une clientèle modeste attachée à son lieu de vie. L’Eco-prêt à 0 % est venu enrichir l’offre de produits et de services dédiés aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables, notamment le prêt Crédinergie et depuis avril 2009, le Pack Ecologique, nouvelle option de l’assurance habitation qui permet d’assurer les installations écologiques à des conditions avantageuses. Toutes des solutions de financement sont présentées dans le guide « Économies d'énergie et développement durable » sur www.creditmutuel.com. Rapport annuel 2009 43 Sommaire La Bancassurance Jeunes : une offre dédiée Le groupe Crédit Mutuel a enrichi son offre dédiée aux moins de 26 ans, un quart de sa clientèle. Apprentissage de la banque au quotidien, incitation à l’épargne dès le plus jeune âge et accompagnement progressif vers l’indépendance : ces axes guident son offre bancaire à destination d’un public au centre de sa stratégie de développement. ■ Pop Corn couvre l’offre de la naissance à 11 ans avec le livret bleu, qui reste un produit-clé auprès des plus jeunes dans le contexte de la banalisation, l’épargne assurance, l’organisation de dispositifs d’équipement et d’alimentation de l’épargne ; Le Crédit Mutuel, partenaire bancaire officiel de Disneyland Paris Ce partenariat porte sur l’utilisation des droits promotionnels de la marque Disney et de Disneyland Paris. Il fait du Crédit Mutuel le partenaire bancaire officiel de Disneyland Paris. Le Crédit Mutuel est ainsi la seule banque à proposer à ses jeunes clients des avantages permanents à Disneyland Paris, en particulier des offres spéciales pour y séjourner en famille. A terme, cet accord permettra de proposer une gamme étendue de services financiers aux salariés de Disneyland Paris et de lancer des projets innovants en matière de gestion des paiements des visiteurs. 44 Crédit Mutuel ■ VIP répond aux besoins des 12-25 ans à chaque étape de leur vie et selon leur situation (collégien, lycéen, apprenti, étudiant ou jeune actif), à travers trois préoccupations majeures : - la vie quotidienne avec notamment l’Eurocompte VIP, ensemble de services essentiels pour gérer et maîtriser son budget ; - le logement avec Clic-Clac, garantie locative composée d’un prêt pour le financement du dépôt de garantie, d’une caution bancaire pour le bailleur et d’une assurance habitation, ces produits pouvant être souscrits séparément ; - les projets : prêt ordinateur, prêt « permis à 1 € » et bien sûr les prêts études adaptables, dont depuis fin 2008 le prêt étudiant Oséo garanti par l’Etat - jusqu’à 15 000 € sur une durée de 2 à 10 ans, avec une garantie publique de 70 % du capital restant dû -, particulièrement adapté aux jeunes qui ne disposent pas d’une caution parentale. Parmi les nouveaux produits proposés, la carte bancaire prépayée permet aux 12-17 ans de gérer leur argent de poche de manière sécurisée et en toute autonomie, pour des achats en France, à l’étranger et sur Internet. L’offre VIP est notamment relayée par une présence du Crédit Mutuel dans des supports pédagogiques remis aux collégiens, lycéens et étudiants tout au long de leur parcours et à certains moments clés de leur orientation. Le CIC propose, en plus de l’offre jeune Parcours J, l’offre Starts Jeunes Actifs pour les moins de 28 ans. En complément de ces produits dédiés, le groupe dispose d’une offre inter-générations à travers des produits d’épargne souscrits par les parents ou les grands-parents pour préparer leur avenir. Le groupe porte une attention particulière aux jeunes qui s’engagent dans des projets citoyens, par le biais de partenariats avec des associations (Trophées J.Pass, Junior Associations…) ou dans le cadre d’actions directement initiées par certaines Fédérations du Crédit Mutuel (le concours Les Jeunes qui osent et l’opération Les jeunes qui s’engagent au Crédit Mutuel Centre Est Europe, le Challenge Jeunes Créavenir au Crédit Mutuel Maine-Anjou, Basse-Normandie, les opérations Coup de Pouce au Crédit Mutuel du Sud-Ouest…). Sommaire banque de toutes les musiques Donner la parole à nos clients, c’est la base de notre relation. Donner le LA à leur musique, c’est aussi une façon de les remercier de leur confiance. Le Crédit Mutuel donne ainsi le LA aux plus grands rendez-vous musicaux de la télévision et de la radio : les Victoires de la Musique sur France 2 et France Inter, Taratata, N’oubliez pas les paroles, la Fête de la Musique… Il est également partenaire des émissions et chroniques musicales de France Inter, France Info et du Mouv’ ainsi que de la soirée des Talents France Bleu. Le Crédit Mutuel est aux côtés du public lors de grands rendez-vous musicaux tels le Printemps de Bourges, les Francofolies de La Rochelle, le Main Square Festival à Arras, Musilac à Annecy, la Fiesta des Suds à Marseille, et bien sûr, la Fête de la Musique, dont il est le partenaire officiel. Sans oublier la multitude d’évènements relayés partout en régions. Parce qu’il souhaite offrir au plus grand nombre l’accès à la musique vivante, le Crédit Mutuel s’est engagé dans un partenariat avec les Jeunesses Musicales de France et leurs 2 000 concerts annuels à destination des élèves du primaire et du secondaire ainsi qu’avec la Confédération Musicale de France qui rassemble près de 700 000 musiciens dans 6 000 écoles de musique, orchestres et chorales. Depuis 2008, le Crédit Mutuel fait également entendre sa voix sur Internet en proposant notamment aux jeunes internautes deux radios entièrement numériques, diffusées via GOOM Radio : Pop Corn radio pour les 8-11 ans et VIP radio pour les 12-18 ans. A travers la musique, le Crédit Mutuel se mobilise aussi pour les enfants malades, en soutenant le festival Tout le monde chante contre le cancer. En 2009, le Crédit Mutuel a lancé un grand concours pour donner une chance à tous les artistes qui se produisaient le jour de la Fête de la Musique de devenir une des RévéLAtions de l’année. Cinq catégories musicales étaient en compétition avec des bons d’achat pour du matériel de musique et un enregistrement en studio à gagner. Le soutien aux jeunes artistes est également conduit par le CIC, partenaire depuis 2003 des Victoires de la Musique Classique. Cette manifestation qui permet aux jeunes virtuoses d’accéder à la notoriété contribue, à Paris comme en régions, à promouvoir la musique classique auprès d’un public toujours plus large. Fédérer les énergies, accorder de l’attention, porter les talents et les projets individuels, autant de valeurs qui se retrouvent dans la musique et légitiment l’engagement du groupe dans ce territoire d’expression. Soutien aux jeunes talents avec le Cercle Passeport Télécoms Le Cercle Passeport Télécoms accompagne des jeunes de milieux modestes en zones urbaines sensibles de la classe préparatoire technologique jusqu’à l’obtention d’un diplôme de grande école d’ingénieur ou de commerce, en levant toute discrimination financière. Cette association agit avec le concours de 9 entreprises partenaires* dont le Crédit Mutuel, engagé dans cette aventure depuis 2007 à travers un dispositif de prêts études sans caution parentale et la coanimation d’ateliers pédagogiques dans les lycées partenaires. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, le Secrétariat d’Etat à la Ville, et l’ACSè, Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances, sont également partenaires. Ce partenariat public/privé affiche un fort développement : 125 étudiants et 100 tuteurs en 2005, plus de 542 étudiants et 485 tuteurs en 2009, avec 90 % de réussite aux concours pour les tutorés du Cercle dans des écoles de tout premier rang. Pour le Crédit Mutuel, il répond à l’ambition d’être la banque des jeunes talents. * SFR, Orange, Nokia Siemens Networks, Alcatel-Lucent, Devoteam Group, Ericsson, Gemalto, Hôtel F1. Rapport annuel 2009 45 Sommaire La Bancassurance La première banque des associations Avec plus de 400 000 associations clientes, le groupe Crédit Mutuel est le partenaire actif de plus d’une association sur trois et d’un comité d’entreprise sur deux. Il accompagne les besoins de ce secteur qui joue un rôle fondamental dans le renforcement du lien social et la mise en place de solidarités nouvelles. Fin 2009, le groupe gérait 12,8 milliards d’encours d’épargne (+ 8,6 %) et plus de 2 milliards d’encours de crédits (+ 10,2 %) du secteur à but non lucratif. Une offre bancaire spécifique, des outils d’accompagnement des bénévoles, une présence continue auprès des familles et des fédérations associatives aux niveaux local, régional et national contribuent à faire du Crédit Mutuel l’interlocuteur privilégié des associations. Site Internet grand public d’information et de services, associ@thèque a été lancé en septembre 2009. Son ambition est d’asseoir la position du Crédit Mutuel sur le marché des associations. Pour accompagner au quotidien bénévoles, dirigeants et futurs créateurs d’associations, associ@thèque propose à la fois un univers d’informations à consulter (actualité juridique et fiscale, comptable, sociale et événementielle, guides pratiques, fiches et modèles à télécharger, lettres Partenaire Associations, newsletters…) et de nombreux services en ligne pour gérer et promouvoir son association (annuaire, petites annonces, conseil juridique et fiscal en partenariat avec un cabinet d’avocats, envoi d’informations à sa Caisse locale…). Enrichi et mis à jour par l’apport de contenus par nos partenaires experts*, associ@thèque est un service gratuit dont la partie privée est réservée aux associations clientes ayant souscrit un contrat de banque à distance ou un Eurocompte (selon les modalités en régions). Une partie des contenus est ouverte au grand public, comme les guides « Créer son association » et « Maîtriser son fonctionnement ». Au-delà de la démarche d’accompagnement des structures associatives, associ@thèque se positionne comme un outil de conquête, de fidélisation et d’image. www.associatheque.fr * Les Editions Juris associations (société des Editions Dalloz), In Extenso, cabinet d’expertise comptable membre de Deloitte et Service 1901, cabinet d’expertise auprès du secteur associatif. 46 Crédit Mutuel Cette proximité, portée tant par les valeurs du groupe que par son professionnalisme, crée la confiance : le programme d’enquêtes du laboratoire CNRS-Matisse, base de références réalisée en 2005 et enrichie chaque année de nouveaux travaux, classe le groupe 1re banque des moyennes et grandes associations : 1 sur 3 lui font confiance. Le Crédit Mutuel gère 22 % du total des budgets associatifs ; il est le premier partenaire bancaire en nombre d’associations clientes dans les secteurs de la santé, de l’action sociale, de l’éducation/formation/insertion et de l’action humanitaire ; la 2e banque des associations sportives, culturelles, de la défense des droits et des causes, de l’économie et du développement local et des associations militantes. Des partenariats renouvelés Le Crédit Mutuel a renouvelé en 2009 ses partenariats nationaux avec Familles Rurales, le Réseau national des juniors associations (Rnja) et le COORACE. Son partenariat avec Familles Rurales comprend, pour la 5e année consécutive, les Trophées J.Pass à travers lesquels le groupe apporte son soutien financier à des projets d’ordre humanitaire, environnemental, social ou solidaire portés par des jeunes de 12 à 25 ans. Présent aux côtés du Réseau national des juniors associations (Rnja) depuis sa création en 1998, le Crédit Mutuel poursuit son engagement auprès de cette structure qui permet aux moins de 18 ans de s’organiser et de réaliser Sommaire leurs projets en découvrant la dynamique associative. Près de 1 000 Juniors Associations étaient en activité lors de l’année scolaire 2008/2009. Partenaire bancaire privilégié du Rnja, le Crédit Mutuel contribue également au financement des guides proposés par le Réseau ainsi qu’à une étude publiée en 2009 sur l’incidence d’un passage dans la vie associative sur le parcours des jeunes. Le Crédit Mutuel a renouvelé son engagement aux côtés du COORACE, Fédération nationale de l’économie sociale et solidaire dont il est partenaire depuis plus de dix ans. Le COORACE a pour objectif d’intégrer les personnes momentanément à l’écart du marché du travail et de participer au développement de l’emploi sur l’ensemble du territoire. Il accompagne notamment ses 500 adhérents dans la mise en œuvre de démarches de certification qualité (Cedre, Afnor Services), renforçant leur professionnalisme et leur capacité à créer des emplois et à produire des biens et services de qualité. Le Crédit Mutuel a financé le 1er prix de l’Innovation 2009 qui vise à valoriser et soutenir l’ingéniosité et la capacité d’entreprendre des adhérents du COORACE. banque engagée Enfants, jeunes, personnes âgées, aide à l’insertion, activités sociales, culturelles et sportives : le Crédit Mutuel soutient dans le cadre de conventions pluriannuelles de nombreux réseaux. Il est notamment partenaire de : • l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) : membre du Club des partenaires, le Crédit Mutuel apporte son soutien financier à plusieurs projets. Il et est fortement représenté au Congrès et aux Assises nationales ; • l’Unhaj - Union nationale pour l'habitat des jeunes (anciens « Foyers de jeunes travailleurs »). Le groupe apporte son soutien financier à la diffusion sur tout le territoire des supports et outils de communication permettant une meilleure visibilité de ses actions, notamment de son programme de développement visant à construire 10 500 nouveaux logements et à en réhabiliter 3 500 ; • l'Ad-pa, Association des directeurs au service des personnes agées. Le Crédit Mutuel apporte son soutien financier sur trois ans à la communication, à l’organisation d’événements et au développement des relations entre les établissements pour personnes âgées, ceux de services à domicile et les familles ; • la Fédération sportive et culturelle de France (Fscf) : présente dans 74 départements, elle rassemble plus de 3 700 associations et sections d’associations, 500 000 membres dont 50 % ont moins de 17 ans et 40 000 responsables bénévoles ; • la Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs (Fnjfc) : elle exerce son activité dans le domaine de la protection de la nature, de l’environnement et de l’amélioration du cadre de vie et en faveur du développement durable. Le Crédit Mutuel contribue au développement de la vie associative de la Fédération nationale, de plus en plus partie prenante dans les politiques publiques d’aménagement des territoires et de la santé, tant alimentaire que physique et psychique ; • la Fédération française des Bde (FfBde) qui regroupe plus de 2 millions d’étudiants et 150 000 bénévoles ; • la Fédération des carnavals et festivités (Fcf) qui réunit les comités des fêtes et tout organisme de culture populaire. Le groupe contribue à valoriser l’apport considérable du bénévolat en France. Il finance pour France Bénévolat une étude globale sur l’évolution quantitative du bénévolat en France ainsi qu’une étude qualitative menée par le Cerlis (Centre de recherches sur les liens sociaux) sur les incidences, les apports et les difficultés de la pratique d’une activité bénévole régulière dans une association. Rapport annuel 2009 47 Sommaire La Bancassurance La 3e banque des Pme Le groupe Crédit Mutuel accompagne sur le terrain tous ceux qui font l’économie régionale : professionnels, Tpe et Pme. Avec un encours de crédits de près de 70 milliards d’euros, il est la 3e banque des Pme. Les activités de financement à destination des entreprises sont assurées par le réseau et à travers des filiales spécialisées : la Banque de l’Economie du Commerce et de la Monétique (BECM), filiale du Crédit Mutuel Centre Est Europe ; la Banque Commerciale pour le Marché de l’Entreprise (BCME), filiale des Groupes Crédit Mutuel Arkéa et Crédit Mutuel de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest ; la Banque Commerciale du Marché Nord Europe (BCMNE), holding du pôle entreprises du Crédit Mutuel Nord Europe - actionnaire majoritaire de la SA Crédit Professionnel, organisme central du Crédit Professionnel belge ; CAMEFI Banque, filiale commune aux Groupes Crédit Mutuel Arkéa et Crédit Mutuel Méditerranéen. Le CIC a mis en œuvre un dispositif commercial assurant la proximité géographique des chargés d’affaires et une réactivité liée à des circuits de décision courts. Le groupe est un acteur essentiel du financement des professionnels - artisans, commerçants, professions libérales, Tpe de services et Tpe de la petite industrie - avec plus de 700 000 clients et 23,8 % de taux de pénétration. Il joue un rôle de premier plan pour les créateurs d’entreprise, notamment par l’accompagnement des porteurs de projets et la distribution du Prêt à la création d’entreprise (Pce) avec une 3e place et 19,7 % de part de marché en nombre de financements accordés. L’accroissement de l’activité de garantie s’est poursuivi avec Oseo, la Siagi et France Active Garantie. Le groupe est partenaire des principaux réseaux d’aide à la création d’entreprise : France Initiative, France Active, Réseau des Boutiques de Gestion et Adie. Il accompagne depuis plus de vingt ans France Initiative, premier réseau associatif d’aide à la création et à la reprise d’entreprises au service du développement local. Représenté au collège « Entreprises » de la tête de réseau de France Initiative, il est impliqué dans plus de 60 % de ses plates-formes d’initiative locale - 152 pour le Crédit Mutuel et 122 pour le CIC. En 2009, il a accordé 2 403 prêts représentant près de 139 millions d’euros et plus de 18 % du total des financements bancaires. 48 Crédit Mutuel Sommaire Le groupe est également impliqué dans les instances du réseau France Active qui soutient, par son aide et ses financements, toute initiative d’insertion par l’économique. Fondateur de 6 de ses 38 fonds territoriaux, il est présent dans la moitié de ses comités d’engagement et représente 21 % du montant des garanties accordées en 2009. Depuis janvier 2009, le Crédit Mutuel est partenaire du Réseau des Boutiques de Gestion, association loi 1901, premier réseau indépendant d’aide à la création d’entreprises (430 implantations sur l’ensemble du territoire). Il intervient de l’instant où émergent les idées jusqu’au troisième anniversaire de l’entreprise. Les Boutiques de Gestion suscitent et gèrent des dispositifs nombreux (couveuses d’entreprises à l’essai, ingénierie financière des projets, pépinières, réseaux de créateurs) qui permettent le développement de l’emploi, l’éducation à l’initiative, la création de richesses et de lien social. Des actions d’approfondissement de la coopération entre les boutiques de gestion et les Fédérations du Crédit Mutuel ont été initiées en 2009 au niveau régional (Pays de la Loire, PACA, Bourgogne). Le groupe aux côtés des Pme-Tpe Malgré la chute de la demande de crédits, les encours de crédits mobilisés par le groupe Crédit Mutuel pour les Tpe et Pme indépendantes ont augmenté de 1,56 % en 2009. Les crédits mobilisables - confirmés mais non utilisés - ont progressé de 1,47 %. Pour l’ensemble des entreprises (Pme, grandes entreprises) la progression des encours des crédits d’investissement est de 4,36 % ; les encours de trésorerie sont en repli de 15,65 %, reflétant la forte baisse des besoins, conséquence d’une conjoncture déprimée et des mesures prises par les pouvoirs publics (moratoires fiscaux et sociaux). En plus de la mise en place des produits de reconstitution ou de renforcement de la trésorerie garantis par Oseo, le groupe Crédit Mutuel a continué à participer à l’étude des dossiers soumis par la médiation du crédit. Le taux de réussite de la médiation s’établit pour le groupe à 40 % contre 65 % pour la moyenne nationale. Ce chiffre révèle une approche plus fine des dossiers et la très bonne connaissance du terrain par le réseau : pour de nombreuses entreprises, notamment des Tpe, le médiateur a confirmé la décision de la banque, Crédit Mutuel ou CIC. Crédit Mutuel Professions de santé : des Caisses dédiées Créé il y a plus de 30 ans par et pour les professionnels de santé, le CMPS est un réseau d’agences unique au service exclusif des professionnels de santé*. Ses Caisses spécialisées regroupent au sein de leur Conseil d’administration et de surveillance des représentants de toutes les catégories médicales et paramédicales. Elles accompagnent les praticiens dans leurs décisions stratégiques et financières, professionnelles ou privées. Services de bancassurance, monétique, gamme de financements de projets, gestion patrimoniale pour la mise en œuvre de stratégie d’épargne, de prévoyance retraite et de défiscalisation : elles proposent à chaque fois des solutions personnalisées. Au-delà de l’expertise bancaire, le CMPS développe un partenariat actif avec les associations professionnelles, syndicats, associations de gestion spécialisées, ordres et organismes institutionnels, régionaux et nationaux. *www.cmutuel.com Rapport annuel 2009 49 Sommaire La Bancassurance Technologie : une longueur d’avance L’expertise technologique au service de la clientèle est au cœur de la stratégie du groupe. De nouveaux services innovants viennent chaque année renforcer son offre. Banque de toutes les proximités, le groupe propose à ses sociétaires et clients tous les canaux de la banque à distance : avec plus d’un milliard d’utilisations en 2009, ils ont pris en charge plus de 90 % des contacts clients. Avec près de 600 millions de connexions, le canal Internet poursuit sa progression (+ 24 %). Devis d’assurances auto ou habitation, simulations de crédit à la consommation ou simples demandes de renseignements : l’intérêt des clients pour les démarches en ligne se confirme. Quelques points saillants : • l’Internet mobile se positionne en complément de l’Internet fixe avec 8,4 millions de connexions en 2009. En juillet 2009 ont été mis en place une nouvelle plate-forme d’Internet mobile accueillant toute la gamme des téléphones actuels, du téléphone WAP classique aux sophistiqués Apple iPhone ou Google Android, ainsi qu’un site dédié aux miniPC. Les portails http://m.cmut.fr et http://m.cic.fr, portes d’entrée pour l’Internet mobile ont été complétés par des sites dédiés aux autres Smartphones tels que Windows phone, blackberry, Nokia … ; • le site www.cmcicpaiement.fr, point d’entrée de la nouvelle offre de paiement à distance commercialisée début 2009, a traité plus de 2 milliards d’euros de paiements, en progression de 10 % ; • la sécurisation des opérations de commerce électronique bénéficie de nouveaux développements. L’identification renforcée associée à la barre de confiance CM-CIC a récemment été complétée afin d’apporter une protection supplémentaire lors des achats sur Internet avec l’introduction du 3D Secure, la technologie d’authentification proposée par Visa et MasterCard ; • le stockage gratuit pendant dix ans, d’extraits et de relevés dématérialisés au format PDF consultables par Internet en remplacement des relevés papier compte déjà plus de 9 millions de documents en ligne. Une croissance de 40 % au cours de l’année atteste du fort intérêt des sociétaires-clients pour ce service qui s’inscrit dans une démarche de développement durable. L’affichage permanent du nom du chargé de clientèle, sur CyberMUT notamment, illustre la recherche de complémentarité des services à distance et des services de proximité délivrés par le réseau. 50 Crédit Mutuel Sommaire Monétique et flux : course en tête La puissance monétique du groupe le place au 2e rang national avec 20,1 % du marché global, et 26 % chez les commerçants. Il est au 2e rang pour les cartes interbancaires avec 8,7 millions de carte actives et n°1 pour la carte d’achat dans le secteur public. L’important parc d’automates géré (près de 7 500 Dab/Gab) contribue fortement au développement des services distants. Ce réseau assure un ensemble de fonctions bancaires domestiques très riche (retraits, consultations de comptes, virements, dépôts, commandes de chéquier…) ; il permet également à la clientèle d’effectuer des opérations de rechargement de plus en plus nombreuses (téléphone mobile, Monéo, Pass Navigo, Pass Bagdéo…). La gamme de cartes s’est enrichie de services innovants : • cartes prépayées déclinées en cartes « argent de poche », avec possibilité de rechargement récurrent et destinées à une clientèle jeune ; • un service de super différé sur certaines gammes des cartes qui permet au client d’arbitrer chaque opération au comptant ou au crédit directement à partir de Cybermut ; le lancement de cartes co-brandées ; • le développement des cartes Flotte : Districash ; • le lancement de la carte en devise particulièrement adaptée aux besoins des clients transfrontaliers. En matière d’acquisition, le groupe a enregistré 40 % d’activité supplémentaire en 2009 : il se positionne comme le premier acquéreur en France et le second en Europe (l’acquéreur ou acquirer est celui qui rapproche la banque du payeur et celle du fournisseur). Pour répondre aux exigences de qualité, le groupe dispose d’outils de monitoring permettant une analyse qualitative et quantitative en quasi temps réel des flux traités. Les échanges entreprises-banques sont actuellement en pleine mutation. A l’échéance de 2011, les protocoles EBICS (Electronic Banking Internet Communication Standard) et SWIFTNet remplaceront X25. Dans le cadre de cette évolution, le groupe a mis en place un ensemble d’offres ciblées couvrant parfaitement les différents besoins des petites, moyennes et grandes entreprises : • le service Web CM-CIC plus orienté vers le service aux petites entreprises s’est enrichi du produit HUB-Transfert - couplé à EBICS ou SWIFTNet pour les échanges externes multi-bancaires permet à l’entreprise de gérer l'ensemble de ses flux à partir d’un outil unique, disposant d’une ergonomie particulièrement conviviale issue des dernières technologies et pouvant intégrer la signature électronique ; • l'offre SWIFTNet Plug & Play du CM-CIC destinée aux moyennes et grandes entreprises ; • le Service Bureau SWIFTNet utilisé par de grandes entreprises. + 5,6 % La monétique 1707 + 3,5 % 1617 7 421 7 170 + 3,1 % 8,4 8,7 2008 2009 2008 2009 2008 2009 Dab – Gab Paiements chez les commerçants affiliés Cartes interbancaires (en millions) (en millions) (en nombre) 20,1 % 26 % 26 % 20,0 % 2008 2009 Part de marché monétique 2008 2009 Part de marché commerçants Rapport annuel 2009 51 Sommaire La Bancassurance L’autre banque de l’agriculture Avec 14,1 % des prêts bonifiés aux jeunes agriculteurs et 11,9 % des encours de prêts à moyen et long terme, le Crédit Mutuel est bien l’autre banque de l’agriculture. Le groupe accompagne au plus près les exploitants depuis vingt ans. Avec plus du tiers de ses Caisses locales implantées en zone rurale et la Fédération du Crédit Mutuel Agricole et Rural (CMAR), structure nationale dédiée qui réunit les élus exploitants agricoles, le Crédit Mutuel est particulièrement à l’écoute des évolutions du secteur agricole, attentif à toutes les formes d’agriculture et à toutes les situations. Au cours d’une année 2009 marquée par une sévère régression des revenus des agriculteurs, toutes les agences du réseau ont proposé les prêts prévus dans le cadre du plan de soutien exceptionnel à l'agriculture décidé par les pouvoirs publics en fin d’année. L’offre de crédit, d’épargne et d’assurance est adaptable aux spécificités et aléas de la production agricole. 52 Crédit Mutuel Les solutions de financement répondent à la diversité des projets agricoles. Modul’agri, prêt professionnel à échéances modulables, permet d’adapter ses remboursements à sa trésorerie. Actimat est une formule de crédit proposée directement par les concessionnaires pour financer le matériel agricole à des conditions avantageuses et rapides, sans frais de dossier. Avec Agridispo, les exploitants disposent d’une gamme de crédits à court terme permettant de faire face à des besoins de financement rapides. En 2009, les réalisations de prêts à moyen et long terme ont atteint 1,2 milliard d’euros. Toutes catégories confondues, l’encours des prêts a atteint 4,8 milliards. En matière de placements et de gestion de trésorerie, l’éventail des produits permet d’équilibrer les impératifs de disponibilité, de rentabilité et de sécurité d’un patrimoine. Assur Horizons Agri qui donne la possibilité de bénéficier, à l’âge du départ à la retraite, d’un revenu régulier complémentaire, s’adresse aussi bien aux exploitants qu’à leur conjoint ou aux aides familiaux. Pour constituer une épargne de précaution, Tonic Agri permet de bénéficier des avantages fiscaux liés à la réglementation de la Dotation pour Aléas tout en faisant fructifier son capital. Préviris est une offre de service en ligne d’accès aux marchés à terme pour les céréales, incluant un système de contrôle interne qui sécurise les ordres. Sommaire Les filiales opérant en banque de détail L’affacturage L’immobilier Filiale d’affacturage du groupe, FactoCIC est le 5e factor de banque : 7,95 % de part de marché en volume d’achat de créances, 3 011 contrats actifs, un chiffre d’affaires de plus de 10 milliards et un encours géré qui s’établit à 1,8 milliard d’euros. La production commerciale a enregistré un record en nombre et en volume avec 1 000 contrats pour un chiffre d’affaires potentiel de 4,1 milliards. Le bénéfice net s’inscrit à 13,2 millions d’euros. Le groupe Crédit Mutuel est présent à travers l’ensemble des métiers du secteur : distribution, promotion, aménagement foncier et gestion immobilière. Le crédit à la consommation Dans un contexte de crise internationale, le marché de l’immobilier qui avait commencé à se gripper fin 2008 a été particulièrement éprouvé en 2009, marqué par un recul des ventes et des mises en chantier de logements neufs et par une baisse des prix, notamment dans l’ancien. Le crédit à la consommation s’exerce à travers l’offre du réseau, complétée par celle des entités spécialisées : Financo, filiale du Crédit Mutuel Arkéa et Sofemo, filiale du Crédit Mutuel Centre Est Europe et du CIC. L’acquisition fin 2008 de Citibank Deutschland (devenue Targobank), leader du crédit à la consommation en Allemagne, et la prise de contrôle effective au 1er trimestre 2009 de Cofidis, filiale de crédit à la consommation de 3 Suisses international implantée dans une dizaine de pays européens, permettent au groupe Crédit Mutuel de franchir une nouvelle étape stratégique : il est 4e acteur européen avec 33,4 milliards d’encours (+ 23,5 %). Ataraxia (Crédit Mutuel de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest et Crédit Mutuel de Bretagne) qui intervient sur l’ensemble des métiers, le Groupe UFG-LFP (Crédit Mutuel Nord Europe), CM-CIC Agence Immobilère (Crédit Mutuel Centre Est Europe) et la Soderec sont ses principales filiales. En matière de distribution immobilière, le volume des ventes réalisées en 2009 par l’ensemble des filiales a atteint un volume de près de 3 200 opérations (- 8,2 %), essentiellement dans le neuf, pour un montant de 558 millions (- 7,2 %). Ataraxia, seule filiale à intervenir en gestion immobilière, gère près de 6 000 lots et 19 420 en tant que syndic de copropriété. Le retournement du marché l’a conduite à entamer dès fin 2008 une profonde réorganisation de ses activités pour privilégier le fonctionnement en mode projet avec une recherche de synergie entre les activités de production et de distribution. L’activité a été contrastée avec un niveau record de réservations de logements neufs, favorisées par les avantages fiscaux du dispositif Scellier, mais une chute des ventes de terrains à bâtir. Rapport annuel 2009 53 Sommaire La Bancassurance CM-CIC Participations immobilières, CM-CIC Aménagement Foncier, CM-CIC Agence Immobilière et CM-CIC Réalisations Immobilières constituent le pôle immobilier du Groupe CMCEE-CIC. CM-CIC Participations Immobilières SA accompagne les promoteurs immobiliers par des prises de participation aux tours de table de SCI, supports de programmes immobiliers d’habitation dans toute la France. CM-CIC Aménagement Foncier SA : CM-CIC Sarest, société d’aménagement foncier et de promotion immobilière présente sur le grand Est, a développé le montage d’opérations dans les nouvelles agences de Lyon, Lille et Paris. CM-CIC Agence Immobilière SAS : société d'intermédiation dans le secteur de la commercialisation de logements neufs, CM-CIC Afedim développe son activité dans le cadre de la loi Hoquet et pour compte commun des réseaux du Crédit Mutuel, du CIC et de la banque privée. Cet outil groupe a pour cible les clientèles investisseurs et les accédants à la propriété. 54 Crédit Mutuel CM-CIC Réalisations Immobilières SAS : cette société dont la désignation commerciale est CM-CIC Sofedim a assuré des prestations de services pour le groupe CM-CIC telles que l’arbitrage, la maîtrise d’œuvre de travaux de rénovation et diverses missions d’assistance. UFG Real Estate Managers (UFG REM) est la filiale de gestion immobilière du Groupe UFG-LFP (Crédit Mutuel Nord Europe). Leader national du marché des Scpi avec plus de 24 % de part de marché (5,5 milliards d’euros d’encours de capitalisation, 2,3 millions de m2 de patrimoine immobilier et 1 400 immeubles gérés pour le compte de 80 000 associés), UFG REM gère une large gamme de fonds immobiliers - Scpi, Sci, Opci. Début 2009 a été lancé le premier Opci dédié à l’investissement socialement responsable, fruit du partenariat de l’UFG, via UFG REM, avec la Banque Sarasin. Innovation produit, asset management, investissements et arbitrages, transaction et commercialisation, entretien et travaux de son parc d’immeubles : son expertise s’étend à tous les stades de la gestion. Sommaire Les placements proposés sont commercialisés auprès de trois grands types de clientèles : les particuliers via le réseau de prescription développé par UFG Partenaires (UFG-LFP France depuis le 1er janvier 2010), les clients institutionnels démarchés par l’équipe commerciale institutionnelle et la clientèle apportée par les réseaux du Crédit Mutuel Nord Europe. La Soderec, filiale nationale du Crédit Mutuel, a pour métier la réalisation d’équipements publics, en qualité de mandataire ou conducteur d’opération de l’Etat, des collectivités et de leurs établissements, mais aussi en tant que maître d’ouvrage privé pour le compte de ces personnes publiques. En 2009, le chiffre d’affaires atteint 6 millions d’euros (+ 4,41 %). La Soderec a été choisie pour de nouvelles opérations, telles que des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes, le pôle d’échanges multimodal de la gare de Chambéry, l’hôpital de RueilMalmaison, la nouvelle agence de l’Institut d’émission des départements d’Outre-mer en Guyane, la médiathèque de Chalon-sur-Saône ou des laboratoires de recherche de l’université de Franche-Comté. L’exercice a également vu s’achever plusieurs opérations importantes telles que les collèges de Burnhaupt-le-Haut et l’Isle-sur-le-Doubs, la cuisine centrale de Villeurbanne, deux gendarmeries dans le Doubs, l’immeuble tertiaire « Le Lawn » pour le CIC Est à Strasbourg. Le crédit-bail mobilier CM-CIC Bail, (Crédit Mutuel Centre Est Europe), Bail Actéa (Crédit Mutuel Nord Europe) et Sodelem (filiale commune à plusieurs Groupes du Crédit Mutuel dans l’Ouest de la France) gèrent 215 000 dossiers et un encours global de 6,3 milliards, en hausse de 1,7 % sur l’exercice. La production cumulée de l’exercice dépasse 3 milliards pour 88 000 dossiers, soit une part de marché globale de 13,9 % (+ 1,8 point). Le crédit-bail immobilier En plus des financements de prêts à moyen et long terme, la clientèle d’entreprise dispose d’outils spécialisés en crédit-bail immobilier : CM-CIC Lease, filiale commune du Crédit Mutuel Centre Est Europe et du CIC, ainsi que Bail Entreprises (Crédit Mutuel Arkéa), Bail Immo Nord et Batiroc Normandie (Crédit Mutuel Nord Europe). La production du groupe atteint 664 millions (+ 6,6 %), soit 12,7 % du marché (+ 0,7 point), et les encours gérés dépassent 3 milliards d’euros (+ 16,1 %). Rapport annuel 2009 55 Sommaire La Bancassurance L’assurance CHIFFRES CLÉS DE L’ASSURANCE 1er bancassureur en Iard 4e en assurance-vie 11,2 millions de clients L’assurance constitue le 2e métier du groupe. Elle a dégagé 1,3 milliard de produit net bancaire (9,2 % du total) et 587 millions de résultat net part du groupe (32 % du total). 28 millions de contrats En millions d’euros PNB : 1 322 Résultat net part du groupe : 587 Toujours 1er bancassureur en assurancedommages avec des primes en progression de 4 % à 2,3 milliards, le groupe est à la 4e place des banques en assurance-vie avec un chiffre d’affaires de 10,1 milliards, en progression de 26,4 %. Les filiales d’assurance ont généré un chiffre d’affaires cumulé de 12,4 milliards (+ 21,5 %). Elles gèrent au total 28 millions de contrats (+ 5,4 %), dont 23,8 millions en Iard, au bénéfice de plus de 11 millions d’assurés (+ 2,2 %). L’activité s’exerce à travers le Groupe des Assurances du Crédit Mutuel (GACM), Suravenir (vie) et Suravenir Assurances (non-vie) et les Assurances du Crédit Mutuel Nord (ACMN) en vie et non-vie. Porteur du concept de la bancassurance initié par le Crédit Mutuel en 1970, le Groupe des Assurances du Crédit Mutuel est contrôlé à près de 53 % par la Banque Fédérative du Crédit Mutuel, à 20,5 % par le CIC et à 26,7 % par des Fédérations du Crédit Mutuel. L’offre d’assurance des ACM est commercialisée par 15 Fédérations du Crédit Mutuel et par les banques régionales du CIC, soit près de 5 000 points de vente. En 2009, le chiffre d’affaires du Groupe des Assurances du Crédit Mutuel dépasse 8 milliards d’euros, en hausse de plus de 20 %. Cette progression, plus de deux fois supérieure à celle du marché français de l’assurance (+ 9 %), est particulièrement marquée pour l’assurance-vie. Les primes des sociétés vie se sont élevées à plus de 6 milliards (+ 27 %) ; celles des sociétés non-vie frôlent 2 milliards (+ 3,1 %). Avec près de 1,3 million d’affaires nouvelles nettes réalisées, le portefeuille total approche 21,5 millions de contrats pour plus de 7 millions d’assurés. Le résultat net consolidé (IFRS) s’établit à 457 millions (+ 15,4 %). Les provisions pour dépréciation des actifs n’ont plus pesé sur les résultats de l’exercice et les reprises de provisions pour risque d’exigibilité ont permis de reconstituer les réserves pour participation aux excédents. A 5,8 milliards d’euros, les fonds propres ont été renforcés. Les marges techniques sont restées globalement bonnes, portées par les assurances de personnes. Mais, à l’instar du marché, les assurances de biens ont été pénalisées par une forte augmentation de la sinistralité, due au poids des événements naturels et à la dégradation de la sinistralité en assurance automobile. 56 Crédit Mutuel Sommaire L’ensemble de la gamme de produits s’est enrichie d’améliorations de garanties ou de services. L’assurance vie a été dynamisée par plusieurs nouveautés, parallèlement à la baisse des taux de l’épargne liquide : • le Livret Assurance a été lancé pour offrir une solution d’épargne simple, accessible et sûre à la clientèle des réseaux Crédit Mutuel et CIC, • l’emprunt obligataire de la BFCM (Banque Fédérative du Crédit Mutuel) a été proposé en support des contrats en unités de compte, ce qui a nettement amplifié la collecte, • le multisupport Plan Assurance Vie lancé fin 2009 a enregistré près de 85 000 souscriptions en quelques semaines. L’offre de prévoyance individuelle a été complétée avec Assurance Accidents de la Vie qui indemnise les conséquences des accidents de la vie courante ; l’assurance obsèques Sécuritys a été dotée de formules en prestations. En assurance habitation, le Pack écologique en option des contrats tous risques positionne les ACM sur le marché des installations en énergies renouvelables. Par ailleurs, de nouvelles prestations de services ont été offertes aux assurés automobiles. Les ACM dans la presse financière A l’international, RACC Seguros, société créée dans le cadre d’un accord de partenariat entre les ACM et le Royal Automobile Club de Catalogne, a lancé son contrat d’assurance automobile. Malgré un contexte économique difficile en Espagne, cette première année d’activité s’est terminée avec un portefeuille de 103 800 contrats. Plan Assurance Vie, contrat d’assurance-vie multisupport lancé fin 2009, a reçu le Label d’excellence des Dossiers de l’Epargne (guide assurance-vie 2010) et a été retenu dans une sélection pour le prix spécial de l’innovation par Le Revenu. En Belgique, la société d’assurance non-vie Partners a migré sur le système informatique des ACM. Elle dispose ainsi d’outils plus adaptés à son développement. L’activité d’ICM Life a été relancée grâce à une nouvelle offre conçue dans le cadre des récents accords avec la Banque de Luxembourg. Le Pack Entreprises a été conçu pour fournir une solution complète en matière de protection sociale aux Pme, un objectif analogue au Pack Protection Sociale destiné à couvrir les besoins en assurance santé, prévoyance et retraite de la clientèle des professionnels. En assurance-vie Les autres contrats de la gamme d’assurance-vie figurent également en bonne place dans les comparatifs : Plan Patrimonio a reçu le Label d’excellence 2010 des Dossiers de l’Epargne et un Trophée d’or des contrats multisupports offensifs du Revenu. Plan Assur Horizons et le Livret Avenir ont été distingués par un Trophée de bronze par Le Revenu dans la catégorie des multisupports diversifiés et des contrats en euros. En assurance de biens Assurance Habitation a reçu le Label d’excellence 2010 des Dossiers de l’Epargne. L’assurance, 2e métier du groupe + 21,5 % + 5,4 % 12 429 28,0 26,6 + 5,5 % + 26,4 % 10 080 23,8 10 232 22,5 7 974 En assurance de personnes Plans Prévoyance, XL Prévoyance, Sécuritys et Assurance Santé ont reçu le Label d’excellence 2010 des Dossiers de l’Epargne + 4,9 % 4,1 + 4,0 % 4,2 2 258 2 349 2008 2009 2008 2009 2008 2009 2008 2009 2008 2009 2008 2009 Chiffre d’affaires dommages Chiffre d’affaires vie Chiffre d’affaires total Nombre de contrats dommages Nombre de contrats vie Nombre total de contrats (en millions d’euros) (en millions d’euros) (en millions d’euros) (en millions d'unités) (en millions d'unités) (en millions d'unités) Rapport annuel 2009 57 Sommaire La Bancassurance Crédit Mutuel Arkéa : les principales distinctions 2009 Assurance-vie Le contrat Symphonis-Vie de Fortuneo Banque obtient la palme d’or du Journal des Finances dans la catégorie « contrats multisupports sur Internet », la première place (contrat attractif) du classement du Revenu, le laurier d’argent (Investir Magazine) dans la catégorie « contrats multisupports pour initiés », et le label d’excellence des Dossiers de l’Epargne. Prévi-Options, le contrat de Suravenir distribué par de nombreux réseaux du Groupe, reçoit le label d’excellence des Dossiers de l’Epargne. Assurance-dommages Label d’excellence des Dossiers de l’Epargne pour l’assurance multirisques habitation, la garantie des accidents de la vie et l’assurance automobile de Suravenir Assurances, et le contrat e.Nov santé de Novélia. Suravenir, filiale du Groupe Crédit Mutuel Arkéa et du Crédit Mutuel de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest, gère 3,2 millions de contrats en assurance-vie et prévoyance pour le compte de 2,2 millions de clients. Le chiffre d’affaires s’inscrit en hausse de 23 % à 2,4 milliards, portant le résultat net à 90,4 millions d’euros (+ 4,2 %). La stratégie de multi-distribution a été renforcée. Elle s’organise en quatre filières : celle des banques à réseaux regroupe les Fédérations du Crédit Mutuel actionnaires - Bretagne, SudOuest, Massif Central, Loire-Atlantique et Centre-Ouest - ainsi que la Banque Privée Européenne ; la filière des marques blanches distribue des produits de Suravenir sous la marque d’autres enseignes (Fortuneo, Banque Accord, Meilleurtaux.com, Fidelity, LinXea, Financo) ; la filière dédiée aux conseillers en gestion de patrimoine indépendants et la filière Epargne retraite entreprise. Les nouveaux partenariats développés avec le courtage, les CGPI, la banque en ligne ou la grande distribution apportent autant de volume d’affaires, ce qui réduit les coûts pour les sociétaires du Crédit Mutuel. Les réseaux de 58 Crédit Mutuel distribution représentent une force de vente de 10 000 conseillers des Fédérations Crédit Mutuel et autres réseaux partenaires. La qualité de l’offre, axée sur l’innovation et la satisfaction de la clientèle, est régulièrement soulignée par la presse spécialisée. Suravenir Assurances, filiale à 100 % du Crédit Mutuel Arkéa, gère 1,5 million de contrats couvrant une gamme complète de produits d’assurance-dommages au bénéfice de 390 000 clients. La compagnie valorise les comportements éco-responsables, notamment en auto avec les forfaits kilométriques et en multirisques habitation avec la couverture des installations d’énergies renouvelables et le remplacement de biens électroménager par des matériels de catégorie A. La commercialisation est assurée par les 340 agences du Crédit Mutuel Arkéa, par sa filiale la Banque Privée Européenne (BPE) et pour 10 % de la production par Novélia, le réseau de courtage d’Arkéa. Le chiffre d’affaires dépasse 200 millions d’euros (+ 15,5 %) pour un résultat net de 16 millions. Sommaire Le Crédit Mutuel Nord Europe gère près de deux millions de contrats d’assurance-vie et dommages au travers de ses deux filiales ACMN Vie et ACMN Iard. Dans un contexte économique et financier favorable à l’assurance-vie, le chiffre d’affaires d’ACMN Vie s’inscrit en hausse sensible à 1,6 milliard (+ 29,2 %). Cette croissance s’explique en partie par la fusion d’ACMN Vie avec La Pérennité, mais surtout par une progression de l’activité globale assurance de 29 %, supérieure aux objectifs et à la moyenne du marché (12 % en assurancevie). Ainsi, la commercialisation des contrats en Belgique par le réseau de la BKCP a fortement progressé, et le canal Internet représente désormais 11 % de la collecte contre 6 % un an plus tôt. En 2009, ACMN Vie a fait évoluer plusieurs de ses produits. La gamme ACMN Horizon Patrimoine s’est enrichie d’une gestion pilotée confiée à La Française des Placements (UFG-LFP). Plusieurs nouveaux partenariats ont été mis en place et de nouveaux contrats ont été lancés sur Internet. Ils ont été distingués à plusieurs reprises par la presse financière tant pour leur caractère innovant que pour leur performance. Un nouveau fonds en euros exclusivement dédié au canal Internet a également été lancé. L’encours géré représente 8,34 milliards d’euros, répartis sur près de 332 000 contrats d’épargne vie. Le résultat net d’ACMN Vie s’élève à 29,2 millions d’euros en 2009 contre 14 millions d’euros en 2008. ACMN Iard a enregistré en 2009 une nouvelle progression de son chiffre d’affaires à 112 millions d’euros (+ 1,5 %). Dans un contexte très concurrentiel, le nombre d’affaires nouvelles et le stock ont continué de croître, le taux d’équipement s’est amélioré. Le résultat net s’inscrit à 2,8 millions (- 43 %) en raison de l’augmentation de la sinistralité. ACMN Iard poursuit l’adaptation de son offre aux besoins des assurés et le développement du portefeuille en accentuant la fidélisation. Dans cet objectif, l’accent est mis sur les points forts de la gamme, la qualité de la gestion au quotidien et les actions de prévention. Trophées du Revenu 2009 : les filiales en bonne place Le groupe s’est démarqué à plusieurs reprises lors de la 32e édition des Trophées du magazine Le Revenu* qui récompensent les meilleurs contrats d’assurance-vie. Catégorie « Contrats en euros » Trophée d’Argent pour ACMN Horizon Patrimoine (ACMN Vie) Trophée de Bronze pour le Livret Avenir (ACM Vie) Catégorie « Multisupport actifs », « contrats à potentiel » ACMN Avenir (ACMN Vie) Catégorie Mutisupports diversifiés », « contrats attractifs » Accord Avenir (Suravenir) Catégorie « Multisupport diversifiés », « contrats prometteurs » Prévi-Options (Suravenir) Catégorie « Multisupports diversifiés », « contrats à potentiel » Plan Assur Horizons (ACM Vie) Catégorie « Multisupports offensifs », « contrats attractifs » ACMN Horizon Patrimoine (ACMN Vie), Hedios Vie (ACMN Vie), MeilleurTaux Vie (Suravenir), Symphonis-Vie (Fortuneo) Catégorie « Multisupports offensifs », « contrats prometteurs » Plan Patrimonio (ACM Vie) * avril 2009 Rapport annuel 2009 59 Sommaire 60 Crédit Mutuel Sommaire Les autres métiers du groupe Les filiales spécialisées apportent leur expertise aux réseaux du groupe Crédit Mutuel, au bénéfice de l’ensemble de ses clientèles. Certains grands métiers du groupe - banque des grandes entreprises et banque d’investissement, gestion d’actifs et banque privée, services technologiques - s’exercent en grande partie à travers des entités communes telles que, notamment, CM-CIC Asset Management, CM-CIC Epargne Salariale, CM-CIC Securities, CM-CIC Marchés. Rapport annuel 2009 61 Sommaire Les autres métiers du groupe La banque des grandes entreprises et la banque d’investissement C’est dans ce métier que le retournement de situation a été le plus spectaculaire. La banque de marché a bénéficié de la normalisation des marchés financiers tandis que la banque de financement a souffert des difficultés des entreprises, entraînant une diminution importante des investissements des grands comptes. Après une année 2008 atypique marquée par un résultat négatif (- 64 millions de PNB et – 736 millions de résultat), l’activité s’est redressée. Elle réalise un PNB de 1 832 millions pour un résultat net part du groupe largement positif de 733 millions, respectivement 12,7 % du PNB et 40 % du résultat net part du groupe. La banque des grandes entreprises La banque des grandes entreprises regroupe les activités bancaires et connexes fournies à des entreprises réalisant plus de 50 millions d’euros de chiffre d’affaires. La banque d’investissement recouvre la banque de marché, la banque d’affaires, le capitalrisque, le capital-développement, l’intermédiation boursière et la prise de participations. Les activités de banque des grandes entreprises, de banque de marché et d’investissement sont réalisées par la Banque Fédérative du Crédit Mutuel (BFCM), holding du groupe Crédit Mutuel Centre Est Europe et par le Crédit Mutuel Arkéa. 62 Crédit Mutuel Les conditions d’accès au crédit au cours du premier semestre 2009 ont conduit les entreprises à privilégier principalement le marché obligataire et, dans une moindre mesure, des opérations sous forme de club deal ou de lignes bilatérales. Le groupe n’en a pas moins répondu présent aux demandes de renouvellement ou de nouveaux crédits de ses clients grands comptes. Le marché des opérations syndiquées est resté fermé avec un nombre très faible d’opérations. On peut également noter la moindre utilisation des capacités de tirages existantes (-25 %), marquant ainsi la volonté des grands corporates à maintenir, voire à diminuer, leur cœfficient d’endettement. En revanche, les financements adossés à des actifs tant en crédit-bail mobilier qu’immobilier ont fortement augmenté, témoignant de l’accompagnement du groupe envers ses clients. En parallèle de l’activité crédit, les grands comptes ont continué à être très actifs auprès de leurs clients : le groupe se positionne aujourd’hui comme l’un des leaders incontesté du cash management en France. La mise en place de l’Espace unique de paiements en euros (Sepa) et le remplacement progressif d’Etebac 5 sont des vecteurs de développement des relations avec ses clients à l’échelle européenne. Sommaire CHIFFRES CLÉS En millions d’euros Ce positionnement fort a permis au groupe d’être fréquemment retenu lors d’appels d’offre cash management lancés en 2009 par ses clients. L’année a également été marquée par une forte croissance des placements clientèle, aussi bien sous forme de dépôts euros et devises que de Cdn et d’Opcvm. L’exercice s’est également caractérisé par une accélération de la contribution des grands comptes au développement des métiers spécialisés. Les activités de marché Les activités de marché, pour compte de la clientèle ou pour compte propre, sont effectuées par CM-CIC Marchés, salle des marchés commune à la BFCM et au CIC depuis 2005 et principal intervenant du groupe dans ce domaine, et par le Crédit Mutuel Arkéa. Pour améliorer l’accès aux marchés financiers, CM-CIC Covered Bonds, filiale de la BFCM, a été créée en 2007. Le groupe s’est ainsi doté d’une nouvelle capacité de refinancement indispensable au développement commercial de la banque à réseau. La réouverture progressive du marché de la dette est intervenue en 2009, permettant ainsi aux meilleurs établissements bancaires d’émettre à nouveau sous leur propre signature. Cependant, afin de consolider cette reprise, la BCE et la SFEF ont accompagné les banques dans leurs besoins de refinancement pendant une bonne partie de l’année. Le groupe Crédit Mutuel a été la première banque à rembourser l’aide de l’Etat en fonds propres, en septembre 2009. - augmentation des actifs de liquidité cessibles et éligibles à la BCE de manière à assurer le refinancement à court terme du groupe en cas de crise de liquidité ; - allongement de la maturité des ressources collectées, essentiellement grâce au recours à la SFEF auprès de laquelle la BFCM a joué le rôle d’intervenant central pour l’ensemble du groupe CM-CIC mais également par : - deux émissions publiques d’obligations (Emtn) sous la signature BFCM à 18 mois et à 2 ans pour un total de 2,75 milliards d’euros, placées auprès d’une centaine d’investisseurs majoritairement étrangers (66 %), confirmant ainsi la confiance accordée au groupe par le marché, - deux émissions obligataires à 4 ans et à 8 ans, placées auprès de la clientèle de réseau du groupe pour un total de 1,4 milliard d’euros. PNB : 1 832 RBE : 1 444 Résultat net part du groupe : 733 Le plafond du programme de CM-CIC Covered Bonds a par ailleurs été porté à 30 milliards d’euros afin d’être en mesure de réaliser des émissions en 2010 et de profiter, le moment venu, de la nouvelle loi sur les Sociétés de Financement de l’Habitat (SFH) qui devrait être mise en place en France très prochainement. La coopération du groupe CM5CIC avec la BEI s’est poursuivie en 2009 avec notamment un premier tirage dans le cadre d’une nouvelle enveloppe de prêts aux Pme. Le Groupe CM5-CIC a profité de ce contexte pour compléter et sécuriser encore davantage son dispositif d’accès aux marchés : - accent mis sur le placement international des titres à court terme (London cd’s et Euro Commercial Papers), contribuant ainsi à diversifier les sources et à réduire la proportion des Certificats de Dépôt Négociables domestiques (Cdn) au sein des ressources de marché monétaire. La part des Cdn est ainsi passée de 48 % fin 2008 à 33 % à fin 2009 ; Rapport annuel 2009 63 Sommaire Les autres métiers du groupe Le capital-développement Avec plus de 2 milliards de portefeuille de participations gérées fin 2009, le Groupe CM5-CIC est présent dans près de 500 entreprises françaises. Ces investissements sont réalisés pour aider l’économie et non dans une optique de spéculation : 50 % de ces lignes sont détenues plus de 5 ans et 20 % plus de 10 ans. Les services aux investisseurs et aux entreprises cotées L’entreprise d’investissement CM-CIC Securities couvre les besoins des investisseurs institutionnels, des sociétés de gestion privée et des entreprises à travers trois métiers. En tant que broker global, CM-CIC Securities est membre d’ESN LLP, partenariat multilocal de dix intermédiaires financiers présents dans 14 pays en Europe, ce qui lui permet de négocier sur tous les marchés d’actions européens et américains. Compensateur et dépositaire-teneur de comptes, CM-CIC Securities est au service de 102 sociétés de gestion, administre 38 000 comptes de particuliers et 226 Opcvm représentant fin 2009 près de 15,6 milliards d’euros d’actifs. Le département Emetteur accompagne plus de 150 sociétés et leur délivre un ensemble complet de services tels que l’ingénierie d’opérations financières, la communication financière, les relations investisseurs, le secrétariat financier et une salle de marché dédiée. 64 Crédit Mutuel Le Crédit Mutuel Centre Est Europe figure parmi les tout premiers intervenants dans les différentes régions françaises à travers trois entités qui opèrent seules ou conjointement sur l’ensemble du territoire : - le pôle Nord-Est avec CIC-Finance, qui exerce une double activité de capital-investissement et de conseil en fusions-acquisitions ; - le pôle Ouest avec IPO, présent depuis près de 30 ans dans la région du grand Ouest et, depuis 2006, dans le Sud-Ouest. L’année 2008 a été marquée par la fusion-absorption de la société financière Ar Men et par l’acquisition de 100 % du capital de la société Financière Voltaire, jusqu’ici filiales de CIC Banque CIO-BRO, dont IPO assurait la gestion extinctive depuis 2006 ; - le pôle Sud avec la Banque de Vizille, forte d’une offre complète dans tous les métiers de la banque d’affaires. Le Crédit Mutuel intervient avec des structures dédiées : Sobrepar, Synergie Finance, Océan Participations ainsi que CM-CIC Participations immobilières, FCPR CM Arkéa et UFG Private Equity. L’encours net de leur portefeuille investi a atteint, fin 2009, 222 millions d’euros. Sommaire La gestion d’actifs et la banque privée Avec un produit net bancaire de 512 millions et un résultat net part du groupe de 95 millions (+ 28,4 %), la gestion d’actifs et la banque privée ont des contributions proches en termes de PNB et de résultat net part du groupe (respectivement 3,5 % et 5,2 %). CHIFFRES CLÉS En millions d’euros PNB : 512 RBE : 133 La gestion d’actifs financiers regroupe la gestion collective, l’épargne salariale, la conservation et l’activité dépositaire. Ce montant s’établit à 120,5 milliards (+ 31,6 %) avec l’activité Scpi (5,5 milliards pour le groupe dont l’essentiel réalisé par UFG REM). Elle s’exerce à travers CM-CIC Asset Management, centre de métier de gestion collective qui met à la disposition des réseaux Crédit Mutuel et CIC une gamme de produits financiers large et innovante, CM-CIC Gestion pour la gestion sous mandat et la gestion conseillée, et par des filiales dédiées : Federal Finance, filiale du Crédit Mutuel Arkéa, et l’UFG-LFP, groupe de gestion d’actifs multi-spécialiste au service d’institutionnels, de prescripteurs et de particuliers, filiale du Crédit Mutuel Nord Europe. Les filiales sont régulièrement récompensées pour la régularité de leurs performances et la qualité de leurs contrats. CM-CIC Epargne Salariale et Federal Finance Banque, filiales spécialisées en épargne salariale, proposent des dispositifs variés à l’ensemble des entreprises et particulièrement aux plus petites d’entre elles (moins de 10 salariés). Fin 2009, les actifs gérés(1) s’établissaient à 115 milliards d’euros (+ 33,3 %), dont 74,7 milliards d’encours en Opcvm provenant des réseaux Crédit Mutuel et CIC, 35,3 milliards réalisés en gestion sous mandat et conseillée pour le compte de clients privés (6 milliards) et institutionnels (29,3 milliards) et 5 milliards d’épargne salariale. Résultat net part du groupe : 95 32 milliards d’actifs sous gestion au sein d’UFG-LFP L’UFG-LFP est un groupe de gestion d’actifs né à l'été 2009 du rapprochement de l’UFG, gestionnaire multispécialiste, et de La Française des Placements, société de gestion indépendante. Fin 2009, le groupe UFG-LFP gérait 32 milliards d’euros d’actifs. Animé par des valeurs et objectifs communs, ce nouvel ensemble allie l’expertise des valeurs mobilières et celle de l’immobilier. Le Crédit Mutuel Nord Europe est son actionnaire de référence, aux côtés d'actionnaires privés dirigeants et salariés du groupe et d’institutionnels, MACSF et Groupe Monceau. Le groupe UFG-LFP occupe des positions de premier plan dans la gestion thématique, l’investissement socialement responsable et la multigestion alternative. Acteur incontournable de l'immobilier, couvrant à la fois les métiers de gestion d’actifs et de services, il propose également une activité de capital investissement. Le groupe UFG-LFP s'adresse à une large clientèle : des institutionnels aux réseaux bancaires, plate-formes et prescripteurs et compte développer son offre vers la clientèle privée et à l’international. Par son engagement à décrypter les grandes tendances et leur impact sur l'économie et les marchés financiers, sa capacité à créer des solutions adaptées aux contraintes et besoins de ses clients à long terme, par l’accès donné à une gestion socialement responsable sur l'ensemble des classes d'actifs dans le respect de l'intérêt de ses clients, l’UFG-LFP entend redonner du sens à la finance. (1) Ils comprennent la gestion des Opcvm (y compris fonds maîtres), la gestion sous mandat et conseillée et la gestion des Fcpe (épargne salariale). Rapport annuel 2009 65 Sommaire Les autres métiers du groupe Trophées et Corbeilles pour CM-CIC AM en 2009 : des récompenses qui témoignent de la rigueur de gestion En banque privée, le groupe propose au travers de son réseau et de ses filiales spécialisées en France, au Luxembourg et en Suisse, une offre étendue de conseil et de gestion patrimoniale aux clients aisés et fortunés détenant des avoirs financiers supérieurs à 1 million d’euros. Pour l’ensemble de ses gestions taux, actions ou diversifiée, sur 3 et 5 ans, CM-CIC AM a collecté de nombreuses récompenses illustrant la qualité de la gestion déployée par les équipes de gérants d’actions et de taux au service des réseaux. Ainsi, sur les performances arrêtées au 31 décembre 2009 : CIC Banque Private Banking porte les métiers de la banque privée du groupe Crédit MutuelCIC dans le monde, notamment en Europe (Luxembourg, Suisse, Belgique) et en Asie (Singapour, Hong Kong). Les Lipper Fund Awards : Lipper-Reuters récompense les meilleurs fonds commercialisés en France sur des périodes de 3, 5 et 10 ans (35 catégories). Union Obli Long Terme a reçu deux prix au titre du meilleur fonds de la catégorie « Obligations Euro Long Terme » sur 5 et 10 ans ; En France, l’activité est déployée à travers la filière métier CIC Banque Privée qui offre des prestations haut de gamme pour les chefs d’entreprise, CIC Banque Transatlantique, dont les services sur mesure dédiés notamment à la clientèle des Français à l’étranger intègrent aussi une offre de banque privée, et DublyDouilhet SA ; la BPE (Banque Privée Européenne), filiale du Crédit Mutuel Arkéa ; Nord Europe Private Bank SA pour le Crédit Mutuel Nord Europe. Labels Mieux Vivre Votre Argent : ils récompensent les Opcvm classés dans le premier décile de leur catégorie sur 5 ans et sous réserve de l'affichage d'une performance positive. Union Obli Court Terme et CM-CIC Dynamique International remportent le label Régularité ; Victoire La Tribune : CM-CIC AM a reçu la Victoire du meilleur Groupe dans la catégorie « Obligations Gamme Large ». Label ISR 2009 Novethic pour le fonds CM-CIC Valeurs Ethiques. Les principales distinctions 2009 Sicav et Fcp Federal Finance se classe 2e de la corbeille d’or de Mieux Vivre Votre Argent et 3e de la corbeille long terme. Les corbeilles récompensent les meilleures Sicav et Fcp dans les réseaux bancaires de plus de 100 agences. Mieux Vivre Votre Argent décerne un label d’excellence au fonds Federal Trimestriel dans la catégorie obligations « zone euro moyen terme », et un label de performance au fonds Federal Indiciel Apal dans la catégorie actions « Asie hors Japon ». Le Revenu attribue un trophée de bronze à Federal Finance pour la performance de ses fonds sur 3 ans. Novethic attribue le label ISR 2009 aux fonds Federal Europe ISR et Federal Actions Ethiques pour la rigueur et la transparence de leur process de gestion. 66 Crédit Mutuel Sommaire Près de 300 milliards de conservation de titres CM-CIC Titres est le centre d’expertise du groupe CM-CIC pour les métiers de tenue de compte-conservation, de centralisation des Opcvm et de services financiers aux émetteurs. Ces prestations sont traitées pour l’ensemble des Caisses fédérales du Crédit Mutuel, des banques du CIC et d’autres filiales du groupe – notamment CM-CIC AM, CM-CIC Gestion, CM-CIC Securities, la Banque Privée, les grandes entreprises et institutionnels et les ACM. Au travers de Boreal, filiale du Crédit Mutuel Centre Est Europe, CM-CIC Titres propose les mêmes prestations aux établissements financiers, entreprises d’investissement et sociétés de gestion externes au groupe. Appuyée par une technologie de pointe et maîtrisée par des équipes internes au groupe, l’offre est fortement orientée vers le client final, modulable et adaptable à ses besoins. L’activité qui avait subi les effets de la crise financière en 2008 a retrouvé de la vigueur. Fin 2009, CM-CIC Titres gérait un encours de près de 300 milliards d’euros, soit 25 % de l’activité retail en France, 2,5 millions de comptes actifs - au 4e rang français - et près de 1 000 Opcvm. Pour cet exercice, 13,5 millions de transactions ont été traitées, en léger retrait par rapport à 2008 (- 3 %) dont 2,3 millions d’ordres de Bourse (+ 7,2 %) et 4,4 millions d’opérations sur Opcvm (- 12 %). L’amélioration des outils mis à la disposition des réseaux et des clients finaux, mais aussi des outils de back office du centre de métier se sont poursuivies. CM-CIC Titres a repris et mis en œuvre de nouvelles prestations et poursuivi son adaptation aux évolutions des systèmes de place. Filiale du Crédit Mutuel Arkéa, présent en France et en Belgique, ProCapital Securities Services est un prestataire de services titres à destination des établissements financiers - sociétés de gestion, banques privées, réseaux bancaires, compagnies d'assurance, courtiers et banques en ligne - qui recherchent une offre modulable, de la tenue de compte et l'exécution des ordres de leurs clients jusqu'à la réalisation de sites Internet transactionnels. Depuis sa création en 2000, ProCapital Securities Services garantit à ses clients institutionnels la meilleure qualité de service grâce à une plate-forme intégrée disposant des technologies les plus avancées. L’offre s’est enrichie courant 2009 avec la création de ProCapital Banking Services, filiale de prestations bancaires destinée à une clientèle de sociétés de gestion, de compagnies d’assurances et de prestataires de services de paiement. ProCapital Securities Services détenait fin 2009 un portefeuille de 380 000 comptes actifs et gérait un encours de 19 milliards d’euros. Rapport annuel 2009 67 Sommaire Les autres métiers du groupe Les services technologiques Un ensemble d’outils technologiques – informatiques, liés aux moyens de paiement, à la téléphonie ou encore à la télésurveillance et à la dématérialisation de documents – apporte un service global au groupe Crédit Mutuel et à ses clients. Informatique L’optimisation des outils s’est organisée autour de deux plates-formes informatiques : celle d’Euro-Information et celle du Crédit Mutuel Arkéa. Euro-Information, holding des filiales technologiques du Groupe Crédit Mutuel Centre Est Europe-CIC, assure une activité financière et technique qui répond aux besoins d’équipements informatiques des différentes composantes du Groupe : Fédérations du Crédit Mutuel, banques du CIC, assurances, centres de métiers et autres filiales. Euro-Information exerce dans ce cadre une activité de centrale d’achats et de financements, mais aussi la gestion des relations avec les fournisseurs, la logistique liée aux locations et aux ventes de matériels et de logiciels, la gestion des autorisations de paiement et de la télécollecte ainsi que la gestion des canaux de banque à distance. Cette société s’appuie sur des structures techniques dédiées, assurant notamment l’exploitation, les développements, la maintenance des ressources informatiques du groupe, mais aussi les activités liées à la téléphonie, la dématérialisation des documents ainsi que le traitement et la personnalisation des cartes et des chèques. A ce titre, Euro-Information Production est la plate-forme informatique commune à 15 Fédérations du Crédit Mutuel – depuis l’intégration en mai 2009 des Fédérations du Crédit Mutuel Anjou et du Crédit Mutuel Océan – et à l’ensemble des banques du CIC. 68 Crédit Mutuel Raccordé aux réseaux boursiers, monétiques, de règlement Target2, d’échanges tels que Stet (Système Technique des Echanges et des Traitements) pour les opérations Sepa, Abe/Eba (European Bank Area), et bien sûr internationaux, ce système d’information s’appuie sur la puissance de production de 5 sites informatiques (Lille, Lyon, Nantes, Paris, Strasbourg) reliés entre eux et hautement sécurisés, d'un centre dédié au secours et d’un réseau haut débit. Il s’appuie également sur les équipes d’ingénieurs d’Euro-Information Développements, société entièrement dédiée aux développements et à la maintenance des programmes informatiques du Crédit Mutuel Centre Est Europe-CIC, des Fédérations partenaires et des filiales. Les sociétés Euro-Information Services et Sicorfé Maintenance réalisent les installations et la maintenance des postes de travail, des réseaux informatiques, des terminaux de paiement électronique, du libre service bancaire, de la téléphonie et de la vidéosurveillance. La plate-forme Arkéa est commune aux trois Fédérations du Crédit Mutuel Arkéa (Crédit Mutuel de Bretagne, Crédit Mutuel du SudOuest et Crédit Mutuel du Massif Central). Sommaire La téléphonie NRJ Mobileest détenu à 90% par Euro-Information et 10 % par NRJ Group. NRJ Mobile utilise les services des deux opérateurs de réseau Orange et SFR, mais désormais toutes les nouvelles lignes sont ouvertes sur le réseau Orange et bénéficient de nouveaux accords tarifaires permettant d’accroître la compétitivité des offres. NRJ Mobile commercialise ses offres dans les réseaux du Crédit Mutuel et du CIC sous les marques Crédit Mutuel Mobile et CIC Mobile, mais aussi sous la marque NRJ Mobile : des offres destinées à un public plus jeune, dans la grande distribution (Carrefour) et les réseaux spécialisés (FNAC, Internity…) ou de proximité (bureaux de tabac) ainsi qu’en vente directe sur le web nrjmobile.fr ou au travers du numéro de télévente 1080. À la pointe de l’innovation, NRJ Mobile a été le seul opérateur à initier en 2009 de nouveaux pilotes de paiement sans contact, en partenariat avec le groupe Casino à Marseille et à Eurodisney. Les ambitions pour 2010 restent fortes comme l’illustre en début d’année la sortie de nouvelles offres avec de l’abondance voix (3 numéros illimités) et le « tout illimité » (sms, mails et Internet) aux prix les plus compétitifs du marché. NRJ Mobile, le Crédit Mutuel et le CIC ont participé à Nice mi-2010 à la ville NFC (Near Field Communication ou technologie sans contact), où le mobile a été au cœur de tous les usages : paiement, transport, billetterie, information culturelle ou touristique… NRJ Mobile a très largement accéléré son développement sur 2009 en faisant l’acquisition de plus de 300 000 nouveaux clients d’offres postpayées (abonnement ou forfait bloqué renouvelable). Plusieurs offres marquantes ont été commercialisées au cours de l’année 2009 : premiers forfaits bloqués avec sms illimités offrant deux places de concert, offre dédiée aux séniors avec un accompagnement spécifiquement adapté, forfaits avec sms, Internet et mails illimités ouvrant la commercialisation de Smartphones. Rapport annuel 2009 69 Sommaire Les autres métiers du groupe Les moyens de paiement Les services liés aux moyens de paiement s’exercent pour une part à travers Euro P3C, filiale dédiée à la personnalisation des chèques, cartes et autres composants électroniques qui travaille pour l’ensemble du Crédit Mutuel et du CIC, ainsi que pour des partenaires et clients extérieurs. Ses deux sites de production lui permettent d’offrir un back-up permanent. EURO TVS (Traitement des Valeurs et Services), 2e acteur national pour le traitement industriel des chèques, accompagne le Crédit Mutuel Centre Est Europe-CIC et les Fédérations partenaires, les grands distributeurs, les institutionnels et plus largement tout grand remettant de documents, pour dématérialiser leurs échanges documentaires et financiers. EURO TVS s’inscrit également dans le projet d’une offre de gestion des factures pour les clients. La télésurveillance résidentielle et la gestion de documents Avec Euro-Protection Surveillance (EPS), le Crédit Mutuel est leader en France sur le marché de la télésurveillance résidentielle avec une part de marché de 30 % et 180 800 abonnés. Le portefeuille, en augmentation de 14 % par rapport à 2008, a doublé en quatre ans. Euro Télé Services (ETS) est un centre de traitement des appels entrants qui fonctionne 24h/24 et 7j/7, apportant au groupe Centre Est Europe-CIC, aux Fédérations partenaires et à leurs différents clients (porteurs de cartes, commerçants et utilisateurs de NRJ Mobile) le meilleur niveau de service. Euro Information Direct Services (EIDS) conçoit et réalise pour le Crédit Mutuel Centre Est Europe-CIC et les Fédérations partenaires des opérations de télémarketing visant la conquête de nouveaux clients et la fidélisation de clients existant au moyen de plates-formes téléphoniques sortantes. Euro GDS Gestion de documents et Services a dématérialisé en 2009 sur ses deux sites de Lyon et Laval 13,4 millions de documents (6,9 millions en 2008) représentant 43,8 millions de feuilles (17,3 en 2008). Keynectis a 95 % de part de marché pour les services de certification électronique. Il est le seul prestataire de service de certification en France à cumuler deux certificats Psce (Prestataire de services de certification électronique) qui constituent pour ses clients un gage de professionnalisme. 70 Crédit Mutuel Sommaire Les autres activités La communication Le Groupe Crédit Mutuel Centre Est Europe détient 98,8 % de la Société française d’édition de journaux et d’imprimés commerciaux « L’Alsace » (SFEJIC), holding du groupe L’Alsace. La Banque Fédérative du Crédit Mutuel (BFCM) détient 100 % du capital du groupe Républicain Lorrain, acquis en 2007, et 80 % de France Est SAS, actionnaire de l’Est Républicain à hauteur de 18 %. Elle détient 100 % d’EBRA qui contrôle Le Bien Public, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Progrès et Le Dauphiné Libéré. Le voyage ACTA Voyages, premier réseau d’agences de voyage de l’Ouest de la France, est une filiale du Crédit Mutuel Arkéa et du groupe Carlson Wagonlit Travel. L’activité est déclinée en trois axes - tourisme, voyage d’affaires et tourisme d’affaires. Rapport annuel 2009 71 Sommaire 72 Crédit Mutuel Sommaire Les éléments financiers Rapport annuel 2009 73 Sommaire Sommaire LE RAPPORT DE GESTION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CNCM Contexte économique et financier Activité et résultats du groupe Analyse par secteur d’activité Résultats par activité Fonds propres et exposition aux risques Évolution récente et perspectives LES ÉTATS FINANCIERS Bilan Compte de résultat Tableau de variation des capitaux propres Tableau des flux de trésorerie nette Annexes RAPPORT DES COMMISSAIRES AUX COMPTES SUR LES COMPTES CONSOLIDÉS 76 76 79 81 82 84 100 101 101 102 104 106 108 164 Rapport annuel 2009 75 Sommaire Rapport de gestion Rapport de gestion du Conseil d’administration de la Confédération nationale du Crédit Mutuel sur les comptes consolidés de l’exercice 2009 Contexte économique et financier Une crise d’une ampleur sans précédent depuis un demi-siècle Dans l’histoire économique, 2009 restera une année exceptionnelle en étant la première année de récession globale depuis 1945. Les premiers signes de sursaut de l’économie mondiale ne sont apparus qu’au printemps, avant que le rebond ne se généralise avec la sortie de récession des Etats-Unis et de la zone euro à l’été. Mais les moyennes annuelles de l’année 2009 portent la trace de cette phase de contraction exceptionnelle de l’activité qui s’est amplifiée fin 2008-début 2009, suite à la situation de quasi paralysie du système financier après la faillite de Lehman Brothers. La violence du mouvement tient aux effets amplificateurs de la mondialisation à travers les échanges internationaux et au fait que la crise a eu en grande partie pour origine un dysfonctionnement du système financier mondial. Le volume du commerce mondial s’est contracté de 13,5 %, un chiffre qui n’avait pas été observé depuis la Grande dépression et le PIB mondial a reculé de 1 % en 2009. Néanmoins, la récession des Etats-Unis et de la zone euro contraste avec la forte croissance de la Chine. Le PIB chinois aurait progressé de 8,7 % en 2009 après 9 % en 2008. D’autres pays émergents, comme le Brésil, sont aussi sortis assez rapidement de la crise. Parmi les membres du G20, le Japon est le pays qui a subi la récession la plus profonde en 2009 (-5,3 %), à l’exception du Mexique. Le PIB américain, en moyenne, se serait contracté de 2,4 % et celui de la zone euro de près de 4 %. Si l’économie de la planète n’a pas 76 Crédit Mutuel sombré dans la dépression, cela est dû autant au plan de relance chinois ou à la croissance indienne qu’aux mesures d’aide prises dans les pays développés. Aussi, un nouvel ordre économique mondial est né à Pittsburgh en octobre dernier, améliorant la représentation des pays émergents afin d’assurer un développement planétaire aussi équilibré que possible. L’Europe a réagi sans réelle concertation Les différents pays européens, à mesure que la crise économique s’est approfondie, ont pris des mesures de soutien adaptées au profil de leur économie. La zone euro a retrouvé le chemin de la croissance au troisième trimestre 2009, même si celle-ci reste mesurée (1,6 % l’an) et semble, pour le moment, davantage s’apparenter à un rebond technique qu’à une reprise solide. La consommation des ménages a été pénalisée par la dégradation du marché du travail malgré les mesures publiques de soutien au marché automobile, et le bas niveau d’utilisation des capacités de production a provoqué une forte contraction de l’investissement. La crise n’a pas atteint toutes les économies de la même façon. L’Allemagne, qui a subi de plein fouet l’effondrement du commerce mondial, est probablement le pays qui aura connu la récession la plus profonde, avec un recul du PIB de 5 % en 2009. L’Italie a connu une reprise de son industrie dès le troisième trimestre 2009, mais le taux de croissance du PIB sur l’ensemble de l’année devrait se contracter de 4,8 %. Le Royaume-Uni, dont l’activité est étroitement liée au secteur financier, a été l’un des derniers pays développés à sortir de la crise. L’heure est encore à la récession pour l’Espagne ou l’Irlande affectées par les bulles immobilières. Les pays d’Europe de l’Est, déjà très Sommaire fragilisés en raison de leurs déséquilibres extérieurs, ont eux aussi été particulièrement touchés par la crise financière et bancaire, enregistrant un recul de leur PIB de plus de 8 %. La France a connu une récession moins sévère que les autres pays européens La France a enregistré en 2009 l’un des plus faibles reculs du PIB (-2,2 %) de l’ensemble des économies européennes. Cette particularité s’explique par un moindre recul des exportations que celui subi par les économies de la zone euro plus dépendantes des échanges internationaux, mais aussi par une baisse plus modérée des dépenses d’investissement et une plus forte résistance relative des dépenses de consommation des ménages. Cette meilleure résistance ne doit pas masquer l’ampleur du recul de l’activité. Celui-ci est le plus fort observé au cours des soixante-dix dernières années. Le soutien apporté par certains programmes spécifiques du plan de relance adopté fin 2008 (prime à la casse en particulier) a permis un redressement de l’activité industrielle à partir du printemps, qui est resté sans effet sur l’évolution de l’emploi. A l’inverse, la diminution des dépenses en capital fixe et la vive correction à la baisse du niveau des stocks ont pesé tout au long de l’année sur l’évolution de l’activité. Toutefois, elles ont permis de réduire drastiquement les besoins de financement extérieur des entreprises. La faiblesse de l’inflation (0,9 % en glissement et 0,1 % en moyenne) a contribué à un gain de pouvoir d’achat de l’ordre de 2 %, permettant aux ménages dans un contexte d’attentisme de porter leur effort d’épargne à 16,5 % de leur revenu disponible brut en dépit d’un recul temporaire et inédit de la masse salariale versée aux ménages par le secteur marchand au premier semestre. Tant les particuliers que des sociétés non financières ont également amorcé un mouvement de désendettement. Pour circonscrire la crise économique, la France, comme les autres pays du G20, a fait le choix du déficit public, acceptant un taux approchant les 8,2 % du PIB. Cette dérive s’est traduite par un gonflement de la dette publique à plus de 77 % du PIB. La grande récession a été évitée par l’activisme des politiques économiques, entraînant excès de liquidités et montée des déficits publics Pour stimuler l’activité économique, les banques centrales ont considérablement abaissé les taux directeurs pour les ramener tout près de zéro. La Fed a maintenu l’objectif des Fed funds entre 0 et 0,25 % tout au long de l’année 2009. Le 9 janvier 2009, la Banque d’Angleterre a ramené son taux directeur à 1,5 %, un niveau inconnu en trois siècles d’existence de cette institution, avant d’abaisser de nouveau ce dernier à 0,5 % le 5 mars. La BCE a, de son côté, conservé le taux de refinancement à 1 % depuis le 13 mai 2009, refusant apparemment de pratiquer une politique de taux zéro, mais laissant l’eonia en deçà de ce seuil (0,35 % depuis juillet). Les banques centrales ont aussi utilisé des outils exceptionnels pour soutenir le système financier en l’abreuvant de liquidités. Par ailleurs, les coûts des plans de relance et des programmes de soutien au secteur financier ont mis entre parenthèse les dogmes de l’équilibre budgétaire. Entre 2007 et 2009, les déficits publics se sont creusés de près de sept points de PIB aux Etats-Unis à 10 % et de six points dans la zone euro à plus de 6 %. De même, la montée de la dette publique est spectaculaire. Dans le cas de la zone euro, elle devrait croître au moins jusqu’en 2011, où elle atteindrait, en moyenne, 86,5 % du PIB, et encore bien davantage dans certains pays membres. Les marchés financiers et de matières premières ont donné les premiers signes de reprise dès le début 2009 Les marchés de matières premières ont rebondi dès la fin 2008. Les prix du Brent ont doublé en l’espace de six mois, approchant 80 dollars le baril début décembre. Les prix des matières premières industrielles ont suivi un profil assez similaire, faisant preuve d’une fermeté constante tout au long de l’année. Seuls les marchés alimentaires ont montré plus d’hésitation. La hausse des cours a reflété le retour de la confiance des investisseurs dans un contexte d’abondance des liquidités. Par ailleurs, 2009 aura également vu le retour d’une tendance haussière sur les marchés boursiers. Toutefois, l’aspect général de l’évolution des places boursières courant 2009 a été une sorte de modération graduelle dans la reprise. La hausse des Bourses a été bien plus vive sur les places émergentes (+78,6 %), reflétant le dynamisme de ces économies au regard de celles des pays développés (+28,7 %). En un an, New York a gagné 19 %, Tokyo 16 %, Londres 35 %, Francfort 28 % et Paris 27 %. Avec le retour des investisseurs sur les places boursières, la volatilité des marchés s’est réduite. L’étroite concertation internationale entre les acteurs de la politique économique n’a pas permis d’éviter la « Grande récession », mais d’échapper à la « Grande dépression ». Rapport annuel 2009 77 Sommaire Rapport de gestion Une normalisation des taux d’intérêt à trois mois et des rendements obligataires qui se maintiennent à un niveau relativement bas Concernant les échéances les plus courtes, l’année 2009 aura été celle de la normalisation. Les taux à trois mois, après avoir atteint un pic autour de 5 % début octobre 2008, ont progressivement convergé vers les taux directeurs des banques centrales qui ont été maintenus à des niveaux historiquement bas tout au long de l’année. Les taux d’intérêt à long terme, après être tombés à un niveau anormalement bas fin 2008, ont eux connu une remontée à partir du début 2009, au fur et à mesure que les perspectives économiques semblaient s’éclaircir. Mais la seconde partie de l’année a plutôt été caractérisée par une certaine détente des rendements. Le creusement des déficits publics n’a pas déstabilisé les marchés obligataires. Les taux à dix ans américains ont fini l’année au niveau de 3,8 %, revenant à proximité de leur point haut en juin et les taux en zone euro ont clôturé 2009 à 3,5 %, contre 4 % au printemps. Les primes de risque entre emprunteurs privés et les titres publics se sont progressivement réduites, mais restent néanmoins supérieures au niveau qui prévalait avant la crise. Un marché des changes parfois paradoxal Dans la phase aigüe de la crise, le dollar a joué son rôle de valeur refuge. La parité euro-dollar est retombée à 1,25 début 2009, après un pic à près de 1,60 à l’été 2008. Mais ensuite, le dollar s’est affaibli à mesure que les signes de sortie de récession de l’économie américaine se multipliaient, engendrant une hausse de nombreuses monnaies, pénalisante pour les économies tentant de sortir de la crise. Le dollar a retrouvé en fin d’année la faveur des investisseurs, ces derniers anticipant probablement un resserrement plus précoce de la politique monétaire américaine. Par ailleurs, le yen s’est plutôt apprécié contre le dollar en 2009, terminant l’année à 93 yens. Enfin, la livre sterling a oscillé autour d’une horizontale contre l’euro courant 2009, après s’être fortement dépréciée en 2008. Pourtant, contrairement à la zone euro, l’économie britannique n’est sortie de récession qu’au quatrième trimestre 2009. Parmi les devises des pays émergents, le won coréen a connu des mouvements très marqués. Mais, en Asie, c’est surtout le retour de la stabilité du yuan contre le dollar qui a été le plus commenté. Les autorités monétaires ont mis fin à la tendance à l’appréciation graduelle de la monnaie chinoise, accentuant les distorsions de change contre les autres monnaies, notamment vis-à-vis de l’euro. 78 Crédit Mutuel Les signes de détente du système bancaire se sont confirmés courant 2009 Le système bancaire, victime d’un blocage fin 2008, s’est progressivement déverrouillé courant 2009. Les banques de la zone euro, comme leurs homologues américaines ou anglaises, ont réussi à restaurer leur situation financière. L’assouplissement de la politique monétaire et les plans de soutien spécifiques adoptés par les gouvernements, mais aussi l’amélioration de la conjoncture économique et le redressement des marchés financiers ont largement contribué à restaurer la profitabilité des banques qui ont fait également des efforts pour maîtriser leurs coûts. Les taux attractifs du crédit n’ont pas suffi à soutenir la demande du secteur privé qui a augmenté de 1,8 % en 2009 même si les prêts aux ménages ont confirmé leur reprise en décembre. Le traité de Lisbonne L’entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009 marque le début d’une nouvelle ère pour l’Union européenne, en améliorant le fonctionnement de l’Europe élargie. La lutte contre le chômage va être le premier test posé à la nouvelle Europe et à sa nouvelle gouvernance. Par ailleurs, la zone euro, qui a fêté en 2009 son dixième anniversaire, va devoir restaurer la crédibilité budgétaire d’au moins la moitié des seize pays de la zone. En 2010 retour d’une croissance positive ? La planète peut espérer renouer avec une croissance proche de 4 %, mais cette reprise reste fragile et largement dépendante de la date de sortie des dispositifs de crise mis en place et de la reprise du crédit. Ces incertitudes sur les développements à venir ont conduit les marchés à devenir plus hésitants à partir de septembre, mais cela pourrait néanmoins n’être qu’une pause dans un mouvement qui devrait rester ascendant courant 2010. En France, le lancement du grand emprunt pour financer les investissements d’avenir devrait renforcer la croissance. Sommaire Activité et résultats du groupe Le groupe Crédit Mutuel n’étant pas coté, il n’a aucune obligation d’établir des comptes consolidés selon le référentiel des normes comptables internationales IFRS. Cependant, dans un souci d’une plus grande transparence et d’une meilleure comparabilité avec les établissements de la place, le Conseil d’Administration de la Confédération nationale du Crédit Mutuel, organe central du groupe au sens de l’article L.511-31 du Code monétaire et financier, a décidé d’établir des comptes consolidés au niveau national en référentiel IFRS, tel qu’adopté par la Commission européenne. Les comptes consolidés au 31 décembre 2009 ont été arrêtés par le Conseil d’Administration lors de sa séance du 17 mars 2010, et soumis avec le présent rapport à l’approbation de l’Assemblée Générale. Dans une phase de poursuite du développement du groupe… L’exercice 2009 a connu des variations de périmètre significatives, et principalement, l’acquisition de Cofidis, de Monabanq et du groupe La Française des Placements. A noter également, la première consolidation de Banco Popolare di Milano (BPM) et du groupe Ebra. Une activité en demi-teinte avec des dépôts en forte progression, mais une croissance limitée des crédits… Les dépôts clientèle poursuivent leur croissance, avec un encours en hausse de 11,2 % à 219,3 milliards (+ 6,2 % et 207,5 Md€ hors SFEF et groupe Cofidis). La part de marché des dépôts du groupe en France s’établit à 11,9 % en fin d’année 2009. Les dépôts à vue (134 761 M€) progressent : - les dépôts à vue non réglementés (65 301 M€, + 13,1 %) s’accroissent du fait des comptes ordinaires créditeurs (+ 10,8 %) et des emprunts « JJ » de la clientèle financière. - les dépôts à vue réglementés (69 461 M€, +2,8 %) augmentent sous l’effet des différents comptes sur livret. Les encours des dépôts à terme réglementés (34 985 M€) progressent à nouveau (+ 16,5 %). Les dépôts à terme non réglementés (48 685 M€) augmentent de 18,3 %, parmi lesquels figurent les emprunts réalisés auprès de la Société de Financement de l’Economie Française (SFEF). (1) L’encours des crédits à la clientèle atteint 304,2 milliards, soit une progression de +2,9 % avec l’intégration du groupe Cofidis. Sur le marché des crédits distribués par les banques en France, la part du groupe Crédit Mutuel s’établit ainsi à 17,5 % en fin d’exercice 2009, en hausse de + 0,2 point à périmètre constant (hors Cofidis). Les encours de crédits à l’habitat s’élèvent à 159,8 milliards, avec une croissance annuelle de + 2,7 %. L’environnement économique et financier fragile en 2009 a pénalisé la distribution du crédit à l’habitat (coût élevé du refinancement au premier semestre impactant le taux clientèle, prudence des acquéreurs et marché immobilier ralenti) ; cependant le dernier trimestre affiche des perspectives encourageantes avec une production des réseaux à nouveau en hausse. Les encours de crédits à la consommation atteignent 33,4 milliards, dont 6,7 milliards pour Cofidis et 10,2 milliards pour Targobank. Ces deux acquisitions ont permis d’accroître et d’améliorer la présence du groupe sur ce secteur d’activité. Depuis 2007, le poids du crédit à la consommation a été multiplié par deux, passant de 15,4 milliards en 2007 à 33,4 milliards en 2009. Les encours de crédits à l’équipement, nécessaires au développement et à la bonne performance des entreprises, ont gagné 3,6 % à 48,3 milliards. Ceux du crédit-bail ont également progressé de 5,8 % à 9,5 milliards. Toutefois, le ralentissement de l’économie (limitant les besoins en fonds de roulement des entreprises) et la dégradation financière de certaines sociétés (encours douteux en forte hausse), n’ont pas permis de faire progresser les encours des crédits de fonctionnement (27,7 milliards à fin 2009). La progression des dépôts et la moindre demande de crédit ont conduit à une baisse du besoin de refinancement du groupe. Ainsi : - les dettes envers les établissements de crédit (38 800 M€) diminuent du fait des emprunts à terme, - les dettes représentées par un titre baissent de 12,5%, principalement les encours de titres de créances négociables, - les dettes subordonnées décroissent de 13,8 %, essentiellement en raison du remboursement, fin septembre, des titres super subordonnés, souscrits par la Société de Prise de Participation de l’Etat (SPPE), dans le cadre du plan français de relance de l’économie. (1) L'analyse de l'activité crédits intègre des données de source base de gestion. Rapport annuel 2009 79 Sommaire Rapport de gestion La traduction en résultat de la variation de ces encours et du contexte favorable des taux s’illustre dans la marge d’intérêt qui progresse de 3 422 M€ (2 044 M€ hors acquisitions) pour atteindre 7 392 M€ (6 014 M€ hors acquisitions). Les produits nets des activités non bancaires (2 253 M€) progressent (+ 14,6 %) (assurances essentiellement). Et un regain sur les marchés financiers favorable aux portefeuilles titres… Les gains nets sur portefeuille en juste valeur par résultat (599 M€) progressent de 587 M€, principalement grâce à l’activité de trading sur les titres (1 984 M€) qui connait une variation positive en 2009. Engendrent une hausse significative du PNB (13 573 M€, soit + 61,1 %, hors acquisitions : +37,5 %) malgré une progression des frais généraux... Les frais généraux progressent de 25,3 % (hors acquisitions : 8,2 %), sous l’effet principal des charges de personnel (4 777 M€, dont 495 M€ au titre des nouvelles acquisitions). L’amélioration des résultats se traduit par une progression significative de l’intéressement et de la participation. Un niveau élevé de service est assuré aux clients sociétaires qui sont accueillis dans un réseau de 5 831 guichets dont 5 441 en France. L’effectif moyen du groupe Crédit Mutuel atteint 72 465 collaborateurs en 2009 (dont 62 852 en France), en évolution maîtrisée de +0,4 % à périmètre constant. Et une montée significative des risques… Si la crise financière, avec ses faillites bancaires, a dégradé le coût du risque en 2008, la crise économique a pris le relais en 2009 et a considérablement pesé sur les comptes. Retraité des effets Lehman et banques islandaises qui ont représenté 720 M€ en 2008, le coût du risque (1 429 M€) double, hors acquisitions. Le taux de crédits dépréciés progresse de manière significative entre 2008 et 2009 (4,2 % contre 3 %). Les acquisitions expliquent la moitié de cette hausse, du fait d’une politique de déclassement en douteux plus rapide. Le taux de couverture afférent (hors provisions collectives) est de 58,2 %, (hors acquisitions : 58,6 %) contre 62 % au 31 décembre 2008. Le résultat net (part du groupe) quadruple (1 831 M€, soit x 4,2 – hors acquisitions : x 4,4) Cette situation bénéficie également aux capitaux propres au bilan du groupe (29 616 M€, soit + 20,0 %) Les capitaux propres, part du groupe, s’accroissent de 5 Mds € pour atteindre 29 616 M€ sous un triple effet : - la collecte de parts sociales, - la progression du résultat, - la hausse des résultats latents du portefeuille des actifs disponibles à la vente, liée à l’amélioration de la situation des marchés financiers. Les minoritaires progressent significativement pour atteindre 1 Md€ (+ 643 M€), du fait de l’acquisition du groupe Cofidis. Le groupe Crédit Mutuel confirme sa place parmi les établissements les mieux notés de la zone euro. Standard & Poor’s a maintenu la note « A+/A-1 », attribuée à l’ensemble des entités du groupe, avec une perspective stable. La Banque Fédérative du Crédit Mutuel (holding du groupe Centre Est Europe, actionnaire direct du CIC) est notée Aa3 par Moody’s et AA- par Fitch. 80 Crédit Mutuel Sommaire Analyse par secteur d’activité Les secteurs d’activité retenus correspondent à l’organisation du groupe Crédit Mutuel et sont au nombre de cinq. La banque de détail regroupe le réseau des Fédérations régionales du Crédit Mutuel et celui des banques régionales du CIC. Ce secteur inclut également une partie des activités spécialisées dont les produits et services sont commercialisés dans le réseau comme le crédit-bail, l’affacturage, les métiers de l’immobilier (investissement, aménagement, gestion, distribution, promotion) et la gestion collective des produits distribués dans le réseau. L’assurance, compte tenu de son importance dans l’activité du groupe, premier bancassureur historique puisqu’il a démarré cette activité en 1970, fait l’objet d’un secteur d’activité propre qui regroupe l’assurance-vie et l’assurance-dommages. La banque des grandes entreprises et la banque d’investissement comprend les activités de financement des grandes entreprises et des institutionnels, les financements à valeur ajoutée, le capital-développement, l’international ainsi que les activités de marché au sens large, qu’elles soient exercées pour compte propre ou pour celui de la clientèle, y compris l’intermédiation boursière. La gestion d'actifs et la banque privée regroupe les filiales de banque privée dont c’est la vocation principale, tant en France qu’à l’étranger, ainsi que les activités de gestion d’actifs et d’épargne salariale. Le secteur autres rassemble les activités non affectables à un autre secteur ainsi que les filiales à vocation purement logistique dont, en principe, les charges sont refacturées aux autres entités, et notamment les holdings intermédiaires, l’immobilier d’exploitation et les sociétés informatiques du groupe. Rapport annuel 2009 81 Sommaire Rapport de gestion Résultats par activité Il est à noter que le poids des données par pôle d’activité est calculé avant élimination des opérations inter-secteurs. Banque de détail (en millions d'euros) Produit net bancaire Résultat brut d'exploitation Résultat avant impôt Résultat net part du groupe La Banque de détail affiche une progression de 40,3 % en PNB. La variation intègre l’effet positif de la part du PNB des acquisitions. Hors acquisitions, le PNB s’accroit de 643 M€ (+ 8,6 %) : - la marge d’intermédiation bénéficie d’un recul important du coût des dépôts – en raison notamment des baisses successives de la rémunération de l’épargne réglementée – alors que dans le même temps le rendement des crédits est également en recul à l’image de l’ensemble des autres établissements bancaires, - le volume des refinancements affectés à l’activité clientèle est en légère baisse en raison du ralentissement de la croissance des crédits et du maintien de la croissance des dépôts ; le coût de ces refinancements est également plus modéré qu’en 2008 marqué par la crise de liquidité. Les commissions reçues de la clientèle continuent de se développer, issues principalement des activités gestion de comptes et services, monétique et moyens de paiement. Avec l’intégration de Targobank, du groupe Cofidis et de CIC Iberbanco, le groupe compte désormais 23,3 millions de clients, dont 21,4 millions de particuliers. Il a ainsi conquis 2009 2008 variation 2009/2008 10 500 3 515 1 605 1 042 7 485 2 081 1 565 1 017 40,3 % 68,9 % 2,6 % 2,5 % en 2009, 265 000 nouveaux clients, hors apport de Cofidis qui représente 3,5 millions de clients. Le résultat brut d’exploitation est impacté par la hausse des frais généraux, dans un contexte de développement du groupe et de poursuite de l’investissement dans l’extension du réseau. Le groupe a poursuivi l’extension de son réseau, qui atteint 5 831 points de vente, en augmentation de 85 unités sur l’exercice. A périmètre constant, les frais généraux s’accroissent, principalement, du fait de la progression de la participation et de l’intéressement. L’augmentation du coût du risque, limite fortement la progression du résultat ; elle est visible tant sur le risque avéré que sur le risque non avéré. Les acquisitions expliquent la moitié de cette hausse, du fait d’une politique de déclassement en douteux plus rapide. Au final, dans un contexte de crise économique, la banque de détail dégage un résultat net part du groupe positif de 1 042 M€ ; elle représente près de 73 % du PNB et 57 % du résultat. Assurance (en millions d'euros) 2009 2008 variation 2009/2008 Produit net bancaire Résultat brut d'exploitation Résultat avant impôt Résultat net part du groupe 1 322 809 829 587 995 535 543 420 32,9 % 51,2 % 52,7 % 39,8 % Les filiales d’assurance gèrent 28 millions de contrats (dont 23,8 millions en IARD), en hausse de 5,4 % sur l’exercice, au bénéfice de 11,2 millions d’assurés (+ 2,2 %). Après une année 2008 de faible activité, l’assurance-vie a bénéficié d’un environnement favorable cette année, grâce à un fort différentiel de rendement par rapport aux produits d’épargne liquide et un positionnement peu risqué. Le chiffre d’affaires des compagnies d’assurance-vie du groupe s’établit à 10,1 Md€ en 2009 (+26 %) et l’encours fin d’année est de 89,4 Md€ en progression de +10 %. 82 Crédit Mutuel En assurances de risques, le groupe poursuit son développement dans un marché très concurrentiel avec un chiffre d’affaires de 2,3 Md€ (+4 %) représentant près de 24 millions de contrats. La partie Iard a connu une sinistralité assez importante. Les frais généraux augmentent en raison de la hausse significative de taxes. En l’absence de coût du risque, le résultat net, part du groupe, progresse de 167 M€ pour atteindre 587 M€, soit +39,8 %. L'assurance représente plus de 9 % du produit net bancaire total et près de 32 % du résultat. Sommaire Banque grandes entreprises - Banque d’investissement (en millions d'euros) 2009 2008 Produit net bancaire Résultat brut d'exploitation Résultat avant impôt Résultat net part du groupe 1 832 1 444 1 066 733 - 64 - 440 - 1 163 - 736 Le secteur Banque grandes entreprises/Banque d’investissement bénéficie naturellement de la reprise des marchés financiers (dérivés et portefeuilles titres). Globalement, le PNB s’accroit de 1 896 M€ et le RBE du secteur redevient positif, tout comme le résultat net qui est variation 2009/2008 ns ns ns ns cependant impacté par le coût du risque. En effet, celui-ci atteint 378 M€ contre 725 M€ en 2008 (Lehman et banques islandaises essentiellement en 2008). La contribution de ce secteur au coût du risque total atteint 16 % contre 51,6 % en 2008. Le résultat net ressort largement positif en 2009. Gestion d'actifs et Banque privée (en millions d'euros) Produit net bancaire Résultat brut d'exploitation Résultat avant impôt Résultat net part du groupe Le secteur Gestion d’actifs / banque privée parvient à limiter la baisse du PNB (37 M€ seulement). La progression du résultat par rapport à 2008 est liée au risque Lehman provisionné en 2008, et par conséquent non récurrent. Hors assurance-vie, l’épargne hors bilan représente fin 2009 un encours géré de 235,1 Md€. La croissance de l’encours (+ 17,7 %) bénéficie d’un effet valorisation favorable par rapport à 2008 mais surtout : 2009 2008 512 133 135 95 549 211 103 74 variation 2009/2008 - 6,7 % - 37,0 % 31,1 % 28,4 % - d’un très bon niveau de collecte en OPCVM de trésorerie ainsi que de l’intégration dans le groupe de La Française des Placements, - du lancement d’emprunts obligataires par la BFCM et le CMARKEA souscrits par les clients du réseau, - de la croissance des encours d’épargne salariale de 25 %, - de la bonne évolution de la conservation titres du CIC (+ 8 % à 139 Md€). Autres (en millions d'euros) 2009 2008 variation 2009/2008 Produit net bancaire Résultat brut d'exploitation Résultat avant impôt Résultat net part du groupe 258 - 696 - 893 - 626 6 - 640 - 639 - 335 ns 8,8 % 39,7 % 86,9 % La progression significative du PNB du secteur « autres » s’explique principalement par les impacts négatifs constatés en 2008. Ils étaient liés aux moins values de cessions et dépréciations durables constatées sur des participations cotées. Les frais généraux progressent notamment du fait des acquisitions. Rapport annuel 2009 83 Sommaire Rapport de gestion Fonds propres et exposition aux risques Les données présentées dans les tableaux des pages suivantes sont exprimées en millions d’euros. Les chiffres qui figurent dans ce chapitre sont audités sauf ceux expressément indiqués par un astérisque. Fonds propres En application des dispositions du règlement n°2000-03 du CRBF, les réseaux d’établissements dotés d’un organe central doivent respecter les ratios de gestion sur base individuelle (pour chacun des groupes de Crédit Mutuel), mais aussi consolidée au niveau national (risques de marché et risque de crédit, grands risques, participations). L’entité consolidante et le périmètre de la surveillance prudentielle du groupe Crédit Mutuel sont identiques à ceux retenus pour les comptes consolidés du groupe. Seule change la méthode de consolidation, notamment des entreprises d’assurance, consolidées comptablement par intégration globale et prudentiellement par mise en équivalence. Le ratio de solvabilité définit le besoin en fonds propres nécessaire pour couvrir les risques de crédit et de marché. Les fonds propres globaux correspondent à la somme des fonds propres de base (noyau dur comprenant les titres super subordonnés à durée indéterminée), des fonds propres complémentaires (comprenant les TSR et TSDI) et Ratio de solvabilité* Fonds propres de base (Tier One) Fonds propres prudentiels globaux Risques pondérés Ratio global Ratio Tier One 84 Crédit Mutuel surcomplémentaires et des déductions réglementaires (certaines participations dans les établissements financiers non consolidés ou mis en équivalence, titres d’assurance). Les fonds propres comptables font l’objet de retraitements pour prendre en compte l’effet des filtres prudentiels qui ont pour vocation de réduire la volatilité des fonds propres induite par les normes internationales, via notamment l’introduction de la juste valeur. Le groupe se conforme également aux obligations déclaratives résultant de la surveillance des conglomérats financiers. Cela se traduit, entre autres, par la surveillance complémentaire de la couverture par les fonds propres consolidés du cumul des exigences de fonds propres bancaires et de marge de solvabilité des compagnies d’assurance. Le groupe Crédit Mutuel respecte l’ensemble des ratios réglementaires auxquels il est soumis. 31.12.2009 (IFRS) 31.12.2008 (IFRS) 27 479 25 469 212 101 10,9 % 11,8 % 25 599 24 761 201 966 9,5 % 9,8 % Politique de gestion des risques Risque de crédit La Confédération Nationale du Crédit Mutuel, organe central du groupe, procède dans le cadre de sa mission de contrôle à la mesure et au suivi des risques consolidés. A l’échelle régionale, chaque groupe de Crédit Mutuel est responsable de la gestion de ses propres risques. La politique de gestion des risques de crédit du groupe Crédit Mutuel poursuit plusieurs objectifs : - mesurer les exigences de fonds propres ; - aider au pilotage par la maîtrise des engagements dans le respect des limites (unitaire, sectorielle et géographique) et des risques ; - réduire le coût du risque dans la durée ; - répondre efficacement à la réglementation Bâle II ainsi qu’à la réglementation sur le contrôle interne et assurer un retour sur investissement de la mise en conformité réglementaire. Sommaire Dans le cadre de la politique générale des risques du groupe adoptée par le Conseil d’administration de la Confédération, les groupes régionaux sont responsables de la définition d’une politique générale des risques visant à les maîtriser sur leur périmètre d’intervention. Celle-ci est déclinée dans les procédures qui précisent notamment les règles d’octroi, les principales orientations retenues pour l’activité de crédit (notamment en matière de segment de clientèle), la définition et le suivi des limites. Les limites de financement sont fixées de telle sorte qu’elles soient adaptées au niveau de l’entité concernée et cohérentes avec le dispositif national. Les procédures nationales et régionales s’appuient sur le système de notation interne, établi dans le respect des exigences réglementaires de Bâle II. Ce système est commun à l’ensemble des entités du groupe et permet de noter les contreparties éligibles aux approches notations internes. Il se fonde sur des modèles statistiques différents selon les segments de clientèle pour la banque de masse et sur des grilles de cotation manuelles élaborées par des experts pour les contreparties bancaires, les grandes entreprises et les marchés spécialisés. Toutes les contreparties éligibles aux approches internes sont positionnées sur une échelle unique de cotations reflétant la progressivité du risque : neuf positions saines (de A+ à E+) et trois positions sur le défaut (E-/E= pour les douteux et F pour les contentieux). Les systèmes de déclassement et de provisionnement sont intégrés dans les systèmes d’information. Ils fonctionnent sur un rythme mensuel et déclassent les créances saines vers les créances douteuses en intégrant la notion de contagion au niveau d’un tiers. La provision est calculée en fonction des encours et des garanties et est ajustée par les gestionnaires en fonction de l’évaluation de la perte finale. Les outils nationaux de restitution et de pilotage ont été enrichis. Ils sont la source de tableaux de bord sur les risques de crédit qui ventilent les engagements sur les axes principaux du système de notation interne. Ces états de reporting, réalisés à l’échelle nationale et déclinés par entité régionale, permettent de suivre la qualité des engagements et le respect des limites nationales sur les risques de crédit. Les dirigeants des groupes régionaux (Directeurs généraux, Directeurs des risques et Directeurs des engagements), et les organes exécutif et délibérant de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel en sont destinataires. Exposition au risque de crédit sur les prêts et créances Exposition Prêts et créances Etablissements de crédit Clientèle Exposition brute Dépréciations Etablissements de crédit Clientèle Exposition nette 31.12.2009 31.12.2008 44 042 312 834 356 876 - 8 796 - 548 - 8 248 48 374 302 150 350 524 - 6 549 - 344 - 6 205 348 080 343 975 L'exposition nette des prêts et créances s'accroît de 1,2 %. Cette variation s'explique par la hausse de 2,9 % de celle liée à la clientèle, partiellement compensée par la baisse de 9,4 % de l'exposition nette sur les établissements de crédit. Exposition au risque de crédit sur les engagements donnés Exposition Engagements de financement donnés Etablissements de crédit Clientèle Engagements de garantie donnés Etablissements de crédit Clientèle Provision pour risques sur engagements donnés 31.12.2009 31.12.2008 1 860 54 444 1 758 47 236 4 776 15 742 178 3 282 16 090 151 Les engagements donnés s'accroissent de 12,4 %, dont 14,9 % pour les engagements de financement et 5,9 % pour les engagements de garantie. Rapport annuel 2009 85 Sommaire Rapport de gestion Exposition au risque de crédit sur les titres de créances 31.12.2009 31.12.2008 Titres de créances(1) Effets publics Obligations Instruments dérivés Pensions & prêts de titres Exposition brute Dépréciation des titres 21 240 108 860 5 498 16 671 152 269 - 141 20 569 111 936 13 109 12 767 158 381 - 383 Exposition nette 152 128 157 998 (1) Hors titres classés en “prêts et créances”. L'exposition nette au risque de crédit sur les titres de créances diminue de 3,7 %. Structure des encours interbancaires et répartition géographique des prêts interbancaires Les deux tableaux qui suivent portent sur le périmètre bancassurance du groupe. Structure des encours interbancaires par note AAA et AA+ AA et AAA+ et A ABBB+ et en dessous 31.12.2009 en % 31.12.2008 en % 4,7 % 6,8 % 48,8 % 26,4 % 13,3 % 5,4 % 20,6 % 50,5 % 11,2 % 12,3 % La réduction notable de la part des encours notés AA/AA- reflète les dégradations de notes réalisées sur plusieurs grandes banques, en raison d’un environnement opérationnel encore difficile en 2009, notamment sur l’activité de crédit. Néanmoins, près de 87 % des expositions interbancaires du groupe (contre 88 % en 2008) sont logées sur des contreparties ayant une qualité de signature supérieure ou égale à A-. Répartition géographique des prêts interbancaires France Europe hors France Autres pays 31.12.2009 en % 31.12.2008 en % 31,6 % 49,2 % 19,2 % 33,7 % 50,6 % 15,7 % La répartition géographique des expositions interbancaires a globalement peu évolué d’une année sur l’autre. 81 % des prêts interbancaires sont accordés à des établissements français et européens. Un rééquilibrage a été opéré en faveur des pays situés en dehors de l’Europe, dont le poids remonte de 15,7 % à 19,2 %. 86 Crédit Mutuel Sommaire Risques de crédit auprès de la clientèle Répartition des crédits (exposition au défaut) par catégorie de crédits 31.12.2009 en % 31.12.2008 en % 13,9 % 10,6 % 19,4 % 56,1 % 15,5 % 11,8 % 20,6 % 52,1 % A - Administrations et banques centrales B - Etablissements (institutions) C - Entreprises (corporate) D - Clientèle de détail (retail) La clientèle de détail représente plus de 50 % de l’exposition du groupe Crédit Mutuel. Répartition géographique des risques clientèle 31.12.2009 en % 31.12.2008 en % 91,8 % 4,0 % 3,3 % 0,9 % 92,1 % 4,3 % 2,5 % 1,1 % 31.12.2009 31.12.2008 76 14 370 16 435 15 490 74 16 634 13 949 15 024 31 2 325 3 008 1 064 34 2 765 2 037 2 581 France Allemagne Europe hors France et Allemagne Autres pays L’essentiel des risques clientèle reste concentré en France (DOM inclus). Concentration des risques clientèle* Engagements dépassant 300 M€ Nombre Prêts en M€ Hors bilan en M€ Titres en M€ Engagements compris entre 200 M€ et 300 M€ Nombre Prêts en M€ Hors bilan en M€ Titres en M€ Tous engagements confondus (prêts, hors-bilan et titres), les 76 plus gros risques dépassant 300 millions représentent un montant unitaire moyen de 609 millions d’euros (616 en 2008), alors que les 31 plus gros risques entre 200 et 300 millions représentent un montant unitaire moyen de 206 millions d’euros (217 en 2008). Qualité des risques 31.12.2009 31.12.2008 Créances dépréciées individuellement Dépréciation individuelle Provision collective des créances Taux de couverture global 13 257 - 7 713 - 535 62,2 % 8 975 - 5 562 - 643 69,1 % Taux de couverture (provision individuelle seulement) 58,2 % 62,0 % Le taux de crédits dépréciés progresse de manière significative entre 2008 et 2009 (4,2 % contre 3 %). Les acquisitions expliquent la moitié de cette hausse, du fait d’une politique de déclassement en douteux plus rapide. Rapport annuel 2009 87 Sommaire Rapport de gestion Arriérés de paiement < 3 mois > 3 mois < 6 mois > 6 mois < 1 an > 1 an Total Instruments de dette Administrations centrales Etablissements de crédit Institutions non établissements de crédit Grandes entreprises Clientèle de détail Prêts et avances Administrations centrales Etablissements de crédit Institutions non établissements de crédit Grandes entreprises Clientèle de détail Autres actifs financiers 0 0 0 0 0 0 6 176 5 19 47 648 5 457 0 0 0 0 0 0 0 103 0 0 0 2 101 0 0 0 0 0 0 0 16 0 0 0 0 16 0 0 0 0 0 0 0 14 0 0 0 0 14 0 0 0 0 0 0 0 6 309 5 19 47 650 5 588 0 TOTAL 6 176 103 16 14 6 309 < 3 mois > 3 mois < 6 mois > 6 mois < 1 an > 1 an Total Instruments de dette Administrations centrales Etablissements de crédit Institutions non établissements de crédit Grandes entreprises Clientèle de détail Prêts et avances Administrations centrales Etablissements de crédit Institutions non établissements de crédit Grandes entreprises Clientèle de détail Autres actifs financiers 0 0 0 0 0 0 3 000 12 14 22 442 2 510 0 0 0 0 0 0 0 75 0 0 0 14 61 0 0 0 0 0 0 0 22 0 0 0 10 12 0 0 0 0 0 0 0 15 0 0 0 6 9 0 0 0 0 0 0 0 3 112 12 14 22 472 2 592 0 TOTAL 3 000 75 22 15 3 112 31.12.2009 31.12.2008 L’essentiel des retards de paiement concerne la clientèle de détail (89 %) et les grandes entreprises (10 %). 88 Crédit Mutuel Sommaire Répartition sectorielle des risques Particuliers Administrations publiques Banques et Etablissements financiers Services aux entreprises Entrepreneurs individuels Distribution Agro-alimentaire & agri Immobilier Batiment & matériaux de construction Autres act. financières Fin. Spécialisés Transport industriel Voyages & loisirs Industrie automobile Produits ménagers Technologies de pointe Media Services aux collectivités Santé Télécommunications Matières premières Divers 31.12.2009 en % 31.12.2008 en % 45,8 13,7 9,4 4,6 3,9 3,3 3,2 2,6 2,3 2,2 1,4 1,0 1,0 0,7 0,7 0,6 0,6 0,6 0,5 0,5 0,4 1,1 42,4 15,4 10,5 3,5 3,9 3,8 3,2 2,7 2,8 2,3 1,4 1,1 1,0 0,7 0,7 0,7 0,7 0,6 0,6 0,3 0,6 1,2 Source : Périmètre consolidé CM-CIC - Calculateur Bâle 2 Rapport annuel 2009 89 Sommaire Rapport de gestion Expositions liées à la crise financière En réponse à la crise financière, le Conseil de Stabilité Financière (FSB) a formulé des recommandations en matière de transparence qui visent à améliorer l'information financière relative à certaines expositions à risque. Le groupe Crédit Mutuel a souhaité appliquer ces recommandations pour une meilleure communication financière. Les encours présentés sont en millions d'euros. Expositions RMBS (Residential Mortgage Backed Securities) Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 Trading AFS Loans (HTM/Prêts et créances) 1 067 2 124 2 487 1 080 2 193 3 058 1 169 3 020 3 306 TOTAL 5 678 6 331 7 495 Les titres RMBS sont dans leur très grande majorité valorisés sur la base d'indications fournies par des sources externes (contreparties, brokers, …), après analyse des éléments obtenus. Expositions RMBS émis aux USA Détail par origination Origination 2005 et avant Origination 2006 Origination 2007 Origination depuis 2008 TOTAL Détail par notation Agencies AAA AA A BBB BB Inférieur ou égal à B Non noté TOTAL Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 529 716 722 115 633 990 886 121 710 1 244 1 115 53 2 082 2 630 3 122 Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 697 93 41 7 18 31 1 195 687 101 55 10 28 34 1 715 1 227 472 49 69 422 101 782 0 0 0 2 082 2 630 3 122 Il s'agit principalement de CMO's (collateralized mortgage obligations). 90 Crédit Mutuel Sommaire Garanties reçues d'entreprises d'assurance “monoliners” Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 Sur RMBS USA Sur obligations non couvertes 61 4 73 4 64 4 TOTAL 65 77 68 Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 4 4 22 35 65 4 5 22 46 77 4 7 34 23 68 Valeur comptable 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 Trading AFS Loans (HTM/Prêts et créances) 23 285 118 67 405 143 TOTAL 426 615 Engagements par type d'obligation Engagements sur assureur monoline FSA MBIA Ambac FGIC TOTAL 122 Expositions CMBS (Commercial Mortgage Backed Securities) Valeur comptable 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 France Europe hors France USA Autres 49 259 0 118 69 345 0 201 TOTAL 426 615 Détail par zone géographique Ces expositions sont prises dans le cadre des activités de marché pour compte propre. Rapport annuel 2009 91 Sommaire Rapport de gestion Expositions sur CDO (Collateralized Debt Obligations) Expositions sur CDO non couverts par CDS (Credit Default Swaps) Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 Trading AFS Loans (HTM/Prêts et créances) 4 104 1 858 5 110 1 864 4 331 1 786 TOTAL 1 966 1 979 2 121 Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 30 920 72 944 30 924 74 951 76 620 513 912 1 966 1979 2 121 Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 AAA AA Autres 1 521 343 102 1 533 348 98 1 794 115 212 TOTAL 1 966 1 979 2 121 Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 715 534 389 733 539 399 1 061 780 568 1 638 1 671 2 409 Détail par zone géographique France Europe hors France USA Autres TOTAL Détail par notation Expositions sur autres ABS non couverts Trading AFS Loans (HTM/Prêts et créances) TOTAL 92 Crédit Mutuel Sommaire Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 577 991 0 70 588 1 012 0 71 581 1 715 0 113 1 638 1 671 2 409 Valeur comptable 31.12.2009 Valeur d'acquisition 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 AAA AA A Autres 1 276 150 13 199 1 301 161 13 196 1 978 180 87 164 TOTAL 1 638 1 671 2 409 Détail par zone géographique France Europe hors France USA Autres TOTAL Détail par notation Au 31 décembre 2009, l'encours des ABS couverts par des CDS s'élève à 995 M€. Expositions LBO (Leverage Buy-Out) Détail par zone géographique des structures de financements dédiés Valeur comptable 31.12.2009 Valeur comptable 31.12.2008 1 501 494 140 50 1 692 572 228 46 2 185 2 538 France Europe hors France USA Autres TOTAL Détail par secteurs des structures de financements dédiées au 31.12.2009 10 % 16 % 6% 6% Voyages et loisirs Distribution Télécommunications 12 % Services Médias Transport industriel 24 % 11 % Construction Santé Autres 9% 6% Opérations avec des véhicules ad hoc Au 31.12.2009, les lignes de liquidité accordées à 3 FCC représentent 298 M€. Rapport annuel 2009 93 Sommaire Rapport de gestion Le dispositif Bâle II – Risques de crédit L’approche standard Afin de mieux prendre en compte la dimension de la qualité de l’emprunteur, un nouveau dispositif d’adéquation des fonds propres (« Bâle II »), incluant notamment la mise en place d’un système de notation interne propre à chaque établissement, a été instauré par le Comité de Bâle et par la Commission européenne. La transposition française (arrêté relatif aux exigences de fonds propres applicables aux établissements de crédit et aux entreprises d’investissement) de ces nouvelles normes prudentielles a été publiée via un arrêté du CCLRF, le 20 février 2007. La méthode dite standard est proche de l’accord « Bâle I » dans le sens où celle-ci repose sur l’application de coefficients de pondération fixes associés aux différentes catégories d’exposition réglementaires. Les principales modifications concernent la possibilité de différencier les pondérations applicables sur la base des notations fournies par des organismes externes reconnus, et l’élargissement de l’éventail des sûretés, garanties et dérivés de crédit pouvant être pris en compte par les banques. Avec l’accord de la Commission bancaire, les expositions sur les souverains et les collectivités locales seront durablement traitées selon cette méthode. L’arrêté décrit les trois piliers : - le pilier I introduit de nouvelles exigences minimales de fonds propres, se matérialisant par le calcul d’un ratio de solvabilité incluant le risque de crédit, le risque de marché et le risque opérationnel ; - le pilier II impose aux banques de conduire leur propre appréciation du « capital économique » et d’avoir recours à des scénarii de stress pour apprécier leurs besoins en fonds propres en cas de dégradation de la conjoncture économique ; - le pilier III consiste à renforcer la discipline de marché par la publication d’un niveau élevé d’informations (transparence) sur le profil de risque de chaque établissement assujetti. Pour y répondre, le groupe Crédit Mutuel mettra à disposition du public durant le courant du premier semestre 2010 un rapport dédié sur son site internet institutionnel. Concernant les exigences minimales de fonds propres (pilier I), les évolutions majeures par rapport au ratio Cooke sur le risque de crédit portent sur la modification du calcul des risques pondérés relatifs aux pertes inattendues (ou « Unexpected loss » = UL) au dénominateur du ratio et la correction éventuelle des fonds propres sur la base du différentiel entre pertes attendues (ou « Expected loss » = EL) et provisions au numérateur du ratio. Trois approches d’une sensibilité croissante à l’égard du risque sont proposées aux banques pour la mesure du risque de crédit, sous autorisation et contrôle de leurs superviseurs : l’approche standard, l’approche notation interne fondation et l’approche notation interne avancée. Chaque établissement choisit le mécanisme qu’il estime le mieux convenir, en fonction du stade de développement des activités et de son organisation. 94 Crédit Mutuel Les approches notations internes (« IRB ») Ces approches sont plus sophistiquées. Le risque de crédit est fonction des caractéristiques de chaque exposition (ou lot d’expositions) à partir des quatre paramètres suivants : la probabilité de défaut du débiteur à un an, la perte en cas de défaut, le facteur de conversion en équivalent crédit pour les engagements de hors-bilan et la durée. L’utilisation de ces approches est conditionnée au respect d’un certain nombre d’exigences quantitatives et qualitatives visant à assurer l’intégrité du processus ainsi que l’estimation des paramètres utilisés pour le calcul des fonds propres réglementaires. Deux grandes approches existent : - IRB Fondation : dans cette première approche, les établissements doivent fournir leurs estimations internes de probabilité de défaut. Les paramètres LGD, CCF et M sont définis règlementairement. La Confédération Nationale du Crédit Mutuel a l’autorisation de la Commission bancaire pour utiliser ses modèles de notation interne sur les établissements de crédits depuis le 31.12.2008. - IRB Avancé : dans cette seconde approche, les établissements fournissent leurs propres estimations internes des paramètres PD, CCF, LGD et M, ce qui nécessite un historique long sur une base statistique suffisante. La Confédération Nationale du Crédit Mutuel a l’autorisation de la Commission bancaire pour utiliser son système de notation interne sur le portefeuille Retail depuis le 30.06.2008. En tant que banque coopérative appartenant à ses sociétaires clients, le groupe Crédit Mutuel n’est pas motivé par la redistribution d’un gain éventuel de fonds propres à ses actionnaires. En optant pour l’approche notation Sommaire interne pour la majeure partie de ses expositions, le groupe : - a répondu aux exigences de la réglementation et de la Commission bancaire, - s’est doté d’un projet national ayant un effet normatif des pratiques, - a amélioré la qualification de sa clientèle en matière de risque, permettant d’affiner la gestion et le pilotage, - a mis à niveau ses systèmes d’information et ses méthodes de travail à tous les échelons de son organisation compte tenu de l’utilisation des notes dans la gestion. Au total, le Crédit Mutuel a structuré son dispositif de gestion et de mesure des risques de crédits en capitalisant sur le dispositif Bâle II qui repose sur : - un système de notation des contreparties unique largement fondé sur des algorithmes statistiques, - une définition harmonisée du défaut et calée sur la comptabilité, - l’utilisation de paramètres nationaux intégrant des marges de prudence, - et de lourds investissements informatiques. Risque de taux Le risque de taux est généré par l’activité commerciale ; il résulte des différences de taux et d’index de référence entre les emplois et les ressources de clientèle, dans une analyse prospective considérant l’évolution des encours et les options « cachées » (remboursements anticipés de crédits, prorogations, tirages de crédits confirmés, …) Les Groupes régionaux sont responsables de la gestion de leurs risques et des décisions de couverture. Conformément aux textes réglementaires (règlement CRBF 97-02 modifié et élargi aux organes centraux), la Direction des Risques de la Confédération Nationale assure une mesure consolidée et homogène de ce risque, en coordonnant les approches méthodologiques et en mesurant régulièrement le risque global du groupe. Les conventions et les limites de risques nationales sont référencées dans un "référentiel de gestion de bilan groupe" harmonisé utilisé au sein du groupe Crédit Mutuel. La mesure et la surveillance du risque de taux sont appréhendées au niveau régional par les Groupes du Crédit Mutuel et au niveau national par la Confédération. Au niveau régional Les Groupes de Crédit Mutuel disposent chacun d’une cellule ALM dédiée au suivi de l’exposition au risque de taux d’intérêt global. Les entités du groupe Crédit Mutuel disposent d’un socle commun pour la mesure du risque de taux d’intérêt global (application de règles méthodologiques communes sur les conventions d’écoulement, les scénarii, les remboursements anticipés), qui se mesure hors activité de trading book, le portefeuille de négociation faisant l’objet d’un suivi au niveau des salles de marché. Les entités du groupe ont adopté des systèmes de limites cohérents avec le dispositif national. Les décisions de gestion et de couverture sont prises au sein de Comités régionaux. La gestion du risque de taux est analysée et couverte globalement, le cas échéant, par des opérations dites de macro couverture. Elles sont comptabilisées conformément à la version « carved out » d’IAS 39 adoptée par la Commission européenne. Les opérations de clientèle de montant élevé ou de structure particulière peuvent par ailleurs faire l’objet de couvertures spécifiques. Au niveau national Le risque de taux est mesuré au travers de deux indicateurs : - le risque portant sur les revenus futurs : il est appréhendé par la sensibilité de la marge, dans un horizon courtmoyen terme (1 à 5 ans) ; - le risque portant sur la valeur instantanée de l’établissement : il est évalué par la sensibilité de la valeur actuelle nette (VAN) dans un horizon long terme. Au niveau national, la limite de sensibilité du PNB à un ou deux ans inclue une production nouvelle sur la base de scenarii d’évolution modérée des taux (+/- 1% sur les taux variables, +/- 0,5% sur les taux réglementés). Sensibilité du PNB à une hausse différenciée des taux Approche dynamique Exercice 2008 Exercice 2009 1,20 % 1,00 % 0,80 % 0,60 % 1,07 % 0,40 % 0,80 % 0,44 % 0,20 % 0,00 % 0,18 % Année 1 Année 2 La sensibilité du groupe Crédit Mutuel en cas de hausse des taux est modérée. D’autres scenarii (y compris stress) sont calculés sous l’égide de la CNCM. Rapport annuel 2009 95 Sommaire Rapport de gestion Risque de liquidité Comme tous les établissements de crédit, le groupe Crédit Mutuel est exposé au risque de ne pas disposer, à l’échéance, des fonds nécessaires pour faire face à ses engagements. Les Fédérations sont dotées d’une cellule ou Comité dédié à la gestion de bilan ayant notamment pour objectif de maintenir un niveau de liquidité leur permettant de faire face à leurs obligations. Elles ont établi des conventions avec la CCCM, la BFCM ou encore la Compagnie Financière, afin d’assurer leur refinancement. Dans le cadre du suivi de la liquidité, les groupes régionaux suivent notamment les indicateurs suivants : - le coefficient réglementaire de liquidité qui rapproche les ressources d’une maturité inférieure à un mois des emplois de même maturité. Plusieurs Fédérations et Caisses fédérales du groupe adoptent des limites plus prudentes que la réglementation ; - l’indicateur de liquidité à moyen – long terme défini au niveau national, dont le principe général consiste à écouler l’ensemble des actifs et des passifs et de mesurer un ratio de couverture des emplois par des ressources de durée équivalente à différentes échéances. Il fait l’objet d’un dispositif de limites ; - la projection des besoins de refinancement à 5 ans. Ventilation des actifs/passifs financiers Ventilation des maturités pour le risque de liquidité au 31.12.2009 Maturités résiduelles contractuelles en M€ < 1 mois > 1 mois < 3 mois > 3 mois < 1 an > 1 an < 2 ans > 2 ans < 5 ans > 5 ans A durée indéterminée Total Actifs fin. détenus à des fins de transaction 3 256 1 052 3 657 3 383 5 509 5 989 330 23 176 Actifs fin. désignés à la JV par le biais du cpte de résultat 7 914 5 194 2 390 145 1 634 169 997 18 443 25 4 514 96 209 144 1 010 2 002 Actifs fin. disponibles à la vente 1 202 871 3 996 3 594 13 507 10 922 4 668 38 760 Prêts et créances (yc les contrats de LF) 41 791 13 521 27 393 31 636 73 451 152 189 8 860 348 841 30 68 1 086 581 1 827 1 275 - 4 867 Actif Dérivés utilisés à des fins de couverture Placements détenus jusqu'à leur échéance Passif Dépôts de banques centrales 260 - 1 005 - - - - 1 265 Passifs fin. détenus à des fins de transaction 870 216 1 331 965 2 770 3 920 11 10 083 Passifs fin. désignés à la JV par le biais du cte de résultat 15 907 14 312 7 907 65 65 2 - 38 258 58 45 1 666 144 2 085 410 1 005 5 413 178 891 46 463 50 484 24 293 44 556 29 478 9 849 384 014 Dérivés utilisés à des fins de couverture Passifs fin. évalués au coût amorti 96 Crédit Mutuel Sommaire Ventilation des actifs/passifs financiers Ventilation des maturités pour le risque de liquidité au 31.12/2008 Maturités résiduelles contractuelles en M€ < 1 mois > 1 mois < 3 mois > 3 mois < 1 an > 1 an < 2 ans > 2 ans < 5 ans > 5 ans A durée indéterminée Total Actif Actifs fin. détenus à des fins de transaction 1 071 1 046 7 312 4 659 5 938 7 333 767 28 126 Actifs fin. désignés à la JV par le biais du cpte de résultat 4 328 7 579 1 512 456 1 336 504 729 16 444 Actifs fin. disponibles à la vente 2 035 1 655 3 192 4 805 8 934 15 756 5 250 41 627 Prêts et créances (yc les contrats de LF) 41 413 14 970 26 596 30 827 71 907 148 560 9 982 344 255 804 1 081 824 1 221 1 168 1 500 10 6 608 Dépôts de banques centrales 1 963 306 50 - - - - 2 319 Passifs fin. détenus à des fins de transaction 896 632 5 770 943 2 803 3 353 502 14 899 Passifs fin. désignés à la JV par le biais du cte de résultat 10 912 14 982 5 204 124 11 4 - 31 237 193 901 67 176 38 656 16 699 36 031 29 862 Placements détenus jusqu'à leur échéance Passif Passifs fin. évalués au coût amorti 14 270 396 595 Commentaires: Ce tableau est construit à partir de la matrice du FIN50 requis par l'instruction 2006-04. Les entités déclarantes sont celles du périmètre prudentiel. Les règles d'echéancement retenues sont : - les encours à répartir sont les encours comptables IFRS du bilan. - les durées à retenir sont les durées contractuelles de remboursement du principal. - les actions ont une durée indéterminée, de même que les prêts et titres à durée indéterminée. - les dettes et créances rattachées sont ventilées selon leur durée contractuelle réelle et par défaut dans la colonne <= 1 mois. - les provisions sont ventilées en cohérence avec les actifs concernés. - les créances douteuses sont ventilées en fonction de leur date contractuelle lorsqu’elle n’est pas dépassée et sont classées en colonne indéterminée dans le cas contraire. Les créances litigieuses et contentieuses sont également classées en colonne indéterminée. - les dérivés : leur valeur de marché est renseignée dans le flux correspondant à la date de fin de contrat. - lorsqu’il est impossible de fournir de façon fiable un échéancier, le montant comptable est porté dans la colonne « durée indéterminée ». Rapport annuel 2009 97 Rapport de gestion Risque de change Les principaux intervenants sur les marchés du groupe Crédit Mutuel sont le groupe Crédit Mutuel Centre Est Europe-CIC et le groupe Crédit Mutuel Arkéa. Ils interviennent pour leur compte propre ou celui d’autres Fédérations. Ils assurent entre autres le refinancement de l’activité des Caisses locales, la gestion de portefeuilles titres et des activités commerciales à destination de la clientèle Entreprises (opérations de change, couverture du risque de taux ou de change). opérationnels, les plans de continuité d’activité et les assurances couvrant ces risques. Le système de mesure et de surveillance du risque opérationnel est basé sur un socle commun à l’ensemble du groupe Crédit Mutuel, sur une démarche d’identification et une démarche de modélisation des risques aboutissant au calcul de l’exigence finale de fonds propres affectés au risque opérationnel. Ainsi, le groupe est doté d’un ensemble structuré et cohérent qui permet de réaliser les cartographies de risques par risque potentiel générique et leurs synthèses selon les 8 lignes de métier et les 7 événements de risques de Bâle 2 et de raccorder les sinistres (risques avérés) et les risques potentiels. Le groupe est en processus d’homologation à l’approche de mesure avancée (AMA) de ses risques opérationnels. Les filiales bancaires localisées à l’Etranger (Belgique, Luxembourg, Suisse …), ainsi que les filiales d’affacturage, restent dans un premier temps en méthode standard. Les activités des salles de marché, les risques ainsi que les résultats économiques et comptables font l’objet d’un reporting régulier. Principaux objectifs La mise en place de la politique de gestion des risques opérationnels poursuit les objectifs suivants : Les activités et les modalités d’intervention sur les marchés des capitaux sont intégrées dans le règlement interne des groupes régionaux. Sur le plan opérationnel, elles sont analysées lors de différents Comités et présentées périodiquement aux Conseils d’administration respectifs. Le contrôle interne de ces activités est réalisé au sein des groupes régionaux concernés. L'organisation et les modalités de contrôle sont présentées dans les rapports annuels de ces entités. - contribuer au pilotage du groupe par la maîtrise des risques et de leurs coûts ; - du point de vue humain : protéger les personnes, développer responsabilité, autonomie et contrôles, capitaliser sur les compétences du groupe ; - du point de vue économique : préserver les marges en gérant au plus près les risques sur toutes les activités, assurer un retour sur investissement de la mise en conformité réglementaire, optimiser les fonds propres alloués au coût du risque et adapter les programmes d’assurances aux risques identifiés ; - du point de vue réglementaire : répondre efficacement à la réglementation Bâle 2 et aux demandes des autorités de contrôle, s’appuyer sur le contrôle interne (CRBF 97.02), optimiser les plans de continuité d’activité (PCA) des activités essentielles, adapter la communication financière (pilier 3 de Bâle 2). La couverture en devises des opérations avec la clientèle est assurée par chaque banque du groupe. Ce risque n’est pas significatif au niveau du groupe Crédit Mutuel. Risques de marché Au niveau national, un tableau de bord des activités de marché permet de suivre les indicateurs les plus importants. Ces risques restent peu significatifs au niveau du Groupe. Risques opérationnels Dans le cadre de la réglementation prudentielle Bâle 2, le groupe Crédit Mutuel a mis en place progressivement depuis 2002 un dispositif complet de gestion des risques opérationnels, sous la responsabilité des organes dirigeants, avec un référentiel de risques unique et des méthodes d’évaluation quantitatives communes. Le groupe dispose d’une fonction globale de gestion des risques opérationnels clairement identifiée et répartie en pratique entre la fonction nationale et les fonctions régionales. Cette fonction globale porte sur les risques 98 Crédit Mutuel Sommaire Rôle et positionnement de la fonction de gestionnaire des risques opérationnels La fonction nationale risques opérationnels coordonne et consolide l’ensemble du dispositif, dispose d’une équipe dédiée au service du groupe, anime les gestionnaires de risques opérationnels des groupes régionaux. La fonction régionale met en œuvre le dispositif et ses évaluations cohérentes avec le global. Elle est animée par le gestionnaire de risques opérationnels régional. Sommaire Dispositif de mesure et de maîtrise des risques opérationnels Les cartographies des risques homogènes par ligne de métier et par type de risque sont réalisées pour toutes les activités avec des évaluations à dire d’expert, puis des modèles probabilistes. La validation des modèles est réalisée par le comité technique des risques opérationnels. Les allocations de fonds propres sont calculées au niveau national puis réparties au niveau régional. Les orientations générales de réduction des risques opérationnels comprennent : - les actions de prévention efficaces identifiées lors des cartographies et mises en œuvre directement par les opérationnels ou le contrôle permanent ; - les actions de protection prioritairement tournées vers la généralisation des plans de continuité d’activité métiers, logistique et informatique pour les activités essentielles afin de limiter la gravité d’un sinistre en cas de crise. Un dispositif de gestion de crise cohérent dans le groupe, et en lien avec celui de la place pour l’interbancaire, est généralisé. Il couvre la communication de crise et les trois phases des PCA : plan de secours, plan de continuité, plan de retour à la normale. Les programmes de financement des risques opérationnels sont revus au fil des résultats de l’évaluation des risques, après actions de réduction, et suivent les principes suivants : - assurer les risques graves et majeurs assurables et développer l’auto-assurance du groupe en deçà des franchises des assureurs et pour les risques intra-groupe ; - assurer les risques de fréquence lorsque cela le justifie ou les financer en rétention sur le compte d’exploitation ; - les risques de gravité non assurables et le solde non assuré font l’objet de la réserve de fonds propres prudentiels ; - les risques majeurs des systèmes d’échanges et de paiement interbancaires font l’objet de fonds de réserve de liquidité constitués et affectés par système. Reporting et pilotage général L’application de la politique de gestion de risque opérationnel et le profil de risque sont suivis avec des indicateurs clés, seuils et alertes couvrant l’évaluation des risques potentiels, l’évolution de la sinistralité, l’efficacité des mesures de réduction et de financement décidées. Ils font l’objet d’une information régulière aux organes exécutifs et délibérants et intègrent les exigences du CRBF 97-02. Documentation et procédure Le groupe dispose de procédures en mode pérenne validées par les instances dirigeantes comportant : - La gouvernance : gouvernance générale traitant du rôle et de la composition des différentes instances de décision, contenu, périodicité et destinataires des reportings, périmètre de recensement des pertes et périodicité de mise à jour ; - La collecte des sinistres : procédure générale de collecte, traitement des risques frontières, revue qualité de la base de données des pertes ; - Le système de mesure : procédure générale de mesure avancée, méthodologie des cartographies et des modèles probabilistes, processus de collecte des indicateurs de risque présents dans les systèmes d’information, calcul du PNB par ligne de métier, clé de répartition des fonds propres, déclarations COREP. Plans de continuité d’activité (PCA) Les PCA relèvent des actions de protection mises en œuvre par l’entreprise pour limiter la gravité d’un sinistre, dans le cadre de son programme de gestion des risques opérationnels. Une « méthodologie d’élaboration d’un PCA » a été conçue et constitue le document de référence du groupe Crédit Mutuel-CIC. Elle est accessible à toutes les équipes concernées par les PCA et appliquée au niveau des groupes régionaux. Les PCA sont identifiés selon deux types : - les PCA métier concernent un métier bancaire donné relié à l’une des lignes de métiers de Bâle 2 ; - les PCA transversaux concernent des métiers dont l’objet est de donner aux autres métiers les moyens de fonctionner ; il s’agit des PCA logistique, RH, informatique. Ils s’articulent autour de trois phases : - le plan de secours est immédiat et constitué des actions visant à traiter les urgences et à mettre en place la solution de traitement dégradée ; - le plan de continuité correspond à la reprise de l’activité en environnement dégradé suivant les modalités qui ont été retenues avant la survenance de la crise ; - le plan de retour à la normale se prépare peu après le démarrage du plan de continuité ; le temps de mise en œuvre dépend de l’ampleur des dégâts. La gestion de crise et son organisation Le dispositif de gestion de crise mis en place au niveau du groupe et des régions couvre la communication et l’organisation la plus efficace pour traiter ses trois phases : plan de secours, plan de continuité, plan de retour à la normale. Rapport annuel 2009 99 Sommaire Rapport de gestion Ce dispositif est basé sur : - un comité de crise qui prend les décisions de fond, priorise les actions et assure la communication interne et externe. Il est présidé par le directeur général du pôle régional en région, par le directeur général du groupe au niveau national ; - une cellule de crise qui centralise les informations, met en œuvre les décisions prises, et suit leur réalisation ; - un point de crise par métier qui coordonne sur le terrain les opérations de gestion de la crise en relation avec la cellule de crise et notamment l’activation des PCA jusqu’au retour à la normale. L’assurance en déduction des fonds propres Le groupe dispose d’un programme d’assurances couvrant notamment les dommages aux biens, la globale de banque/fraude, les responsabilités professionnelles et dirigeants. Le groupe compte faire valoir ce programme pour réduire la consommation de fonds propres réglementaires au titre des risques opérationnels. Formation Le groupe engage chaque année des actions de formation aux risques opérationnels pour les directeurs des réseaux, les contrôleurs internes et les opérationnels chargés du suivi de ces risques. Inventaire 2009 des sinistres du groupe Le total des sinistres du groupe atteint 92,5 millions d’euros, dont 58,2 millions de pertes et 38,4 millions de provisions. Il se repartit comme suit : - Fraude : 33,9 M€ - Relation du travail : 22,2 M€ - Erreur humaine ou défaillance de procédure : 18,6M€ - Juridique : 14,4M€ - Evénement naturel et dysfonctionnements des systèmes : 3,4 M€ Les fraudes, les relations du travail - litiges individuels avec des salariés ou anciens salariés : transactions et instances judiciaires - et les erreurs involontaires restent les principales causes de sinistres. Autres risques • Risques juridiques Les risques juridiques sont intégrés dans les risques opérationnels et concernant entre autres l’exposition à des amendes, pénalités et dommages pour faute imputable à l’entreprise au titre de ses opérations. 100 Crédit Mutuel • Risques industriels et environnementaux Les risques industriels et environnementaux sont intégrés dans les risques opérationnels et sont analysés sous l’angle de la défaillance des systèmes et de la survenance d’événements naturels majeurs (crue centennale, déluge, tremblement de terre, pollution, …), de leur impact sur l’entreprise et des moyens de prévention et de protection à mettre en place, notamment la gestion de crise et les plans de continuité des activités. Évolution récente et perspectives Le début d’année 2010 se caractérise par la poursuite du développement des activités commerciales : le retour à la croissance de la production de crédits se confirme et l’épargne continue sa progression sur les différentes lignes de produits. En 2010, dans un environnement économique incertain, le groupe poursuivra son développement, participant ainsi au financement de l’économie locale, régionale et nationale. Il s’appuiera, d’une part, sur la croissance de son réseau de caisses et agences de proximité et, d’autre part, sur l’élargissement de ses activités grâce à ses récentes acquisitions en France et dans les pays limitrophes. Sommaire Les états financiers au 31 décembre 2009 Bilan Actif En millions d’euros Caisse, Banques centrales Actifs financiers à la juste valeur par résultat Instruments dérivés de couverture Actifs financiers disponibles à la vente Prêts et créances sur les établissements de crédits Prêts et créances sur la clientèle Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance Actifs d'impôts courants Actifs d'impôts différés Compte de régularisation et actifs divers Actifs non courants destinés à être cédés Participation aux bénéfices différée Participations dans les entreprises mises en équivalence Immeubles de placement Immobilisations corporelles Immobilisations incorporelles Ecarts d’acquisition Total de l'actif 31.12.2009 31.12.2008 Notes 10 674 67 994 2 053 102 435 44 324 304 511 882 12 500 1 740 1 570 18 912 6 41 516 1 624 3 566 1 244 4 446 18 090 69 257 4 984 96 135 48 734 295 837 729 13 710 1 785 2 176 18 638 3 2 035 257 1 328 3 358 801 3 852 1a 2a, 2c, 4, 9 3a, 4 5a, 5b, 9 1a, 9 6a, 9 3b 7, 9 10a 10b 11a 579 038 581 709 12 13 14a 14b 15 Passif En millions d’euros Banques centrales Passifs financiers à la juste valeur par résultat Instruments dérivés de couverture Dettes envers les établissements de crédit Dettes envers la clientèle Dettes représentées par un titre Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Passifs d’impôts courants Passifs d'impôts différés Compte de régularisation et passifs divers Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés Provisions techniques des contrats d’assurance Provisions Dettes subordonnées Capitaux propres totaux Capitaux propres part du groupe Capital et réserves liées Réserves consolidées Gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Résultat de l'exercice Intérêts minoritaires Total du passif 31.12.2009 31.12.2008 Notes 1 265 48 350 5 413 38 800 218 431 117 580 - 1 811 658 934 15 146 0 94 670 1 612 7 371 30 619 29 616 8 735 19 047 3 1 831 1 003 2 319 48 334 8 617 54 030 196 507 134 373 - 1 414 504 958 17 275 0 85 274 1 345 8 551 25 036 24 676 6 826 18 920 - 1 510 440 360 1b 2b, 2c, 4 3a, 4 1b 6b 16 3b 10a 10b 11b 579 038 581 709 17 18 19 20a 20a 20b Rapport annuel 2009 101 Sommaire Les états financiers Compte de résultat - IFRS En millions d’euros 31.12.2009 31.12.2008 Notes IFRS 22 265 - 14 873 4 411 - 1 069 599 - 13 19 005 - 16 752 25 538 - 21 568 3 734 - 1 119 12 - 139 11 582 - 9 616 22 22 23 23 24 25 26 26 Produit net bancaire IFRS 13 573 8 424 Charges générales d'exploitation Dot/Rep sur amortissements et provisions des immos corporelles et incorporelles - 7 795 - 6 210 27a, 27b -573 - 467 27c Résultat brut d’exploitation IFRS Coût du risque 5 205 - 2 370 1 747 - 1 405 28 2 835 342 Quote-part dans le résultat net des entreprises mises en équivalence Gains ou pertes sur autres actifs Variations de valeur des écarts d'acquisition 22 9 - 124 24 20 23 Résultat avant impôt IFRS 2 742 409 Impôts sur les bénéfices - 860 33 Résultat net 1 882 442 51 2 1 831 440 Intérêts et produits assimilés Intérêts et charges assimilées Commissions (produits) Commissions (charges) Gains nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat Gains ou pertes nets sur actifs financiers disponibles à la vente Produits des autres activités Charges des autres activités Résultat d’exploitation IFRS Intérêts minoritaires Résultat net (part du Groupe) 102 Crédit Mutuel 12 29 30 31 Sommaire État du résultat net et des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres En millions d’euros 31.12.2009 31.12.2008 Résultat net 1 882 442 Ecarts de conversion Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente Réévaluation des instruments dérivés de couverture Réévaluation des immobilisations Quote-part des gains ou pertes latents ou différés sur entreprises MEE Total des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres 0 1 542 - 22 0 33 - 2 118 - 69 0 -2 0 1 518 - 2 154 3 400 3 344 56 - 1 712 - 1 667 - 45 Résultat net et gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres Dont part du Groupe Dont part des intérêts minoritaires Notes IFRS 32, 33 Rapport annuel 2009 103 Sommaire Les états financiers Tableau de variation des capitaux propres Capital et réserves liées en millions d’euros Capital Réserves liées au capital Elimination des titres auto-détenus Réserves consolidées Capitaux propres au 1er janvier 2008 6 629 37 - 16 449 159 1 - - Affectation du résultat 2007 - - - 2 730 Distribution 2008 au titre du résultat 2007 - - - -196 159 1 - 2 534 Variations des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres - - - - Résultat 2008 - - - - Sous-total - - - - Effet des acquisitions et des cessions sur les intérêts minoritaires - - - - 67 Changement de méthodes comptables - - - -3 Quote-part dans les variations de capitaux propres des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence - - - -1 Variation des taux de conversion - - - 18 Autres variations - - - -9 Capitaux propres au 31 décembre 2008 6 788 38 - 18 920 Capitaux propres au 1er janvier 2009 6 788 38 - 18 920 Augmentation de capital 1 908 1 - - Affectation du résultat 2008 - - - 440 Distribution 2009 au titre du résultat 2008 - - - - 229 1 908 1 - 211 Variations des gains et pertes comptabilisés directement en capitaux propres - - - - Résultat 2009 - - - - Sous-total - - - - Effet des acquisitions et des cessions sur les intérêts minoritaires - - - - 122 Augmentation de capital Sous-total des mouvements liés aux relations avec les actionnaires Sous-total des mouvements liés aux relations avec les actionnaires Changement de méthodes comptables - - - 6 Quote-part dans les variations de capitaux propres des entreprises associées et des coentreprises mises en équivalence - - - 31 Variation des taux de conversion - - - 12 Autres variations - - - - 12 8 696 39 - 19 047 Capitaux propres au 31 décembre 2009 104 Crédit Mutuel Réserves consolidées Sommaire Gains/pertes latents ou différés (nets d'IS) liés aux écarts de conversion liés à la réévaluation hors instruments financiers Variations de valeur des instruments financiers Variations de juste valeur des actifs disponibles à la vente Résultat net part du groupe Capitaux propres part du groupe Capitaux propres part des minoritaires Total capitaux propres consolidés Variations de juste valeur des instruments dérivés de couverture - 33 2 632 -4 2 730 26 442 422 26 864 - - - - - 160 - 160 - - - - - 2 730 - - - - - - - - - 196 - 11 - 207 - - - - - 2 730 - 36 - 11 - 47 33 - -2 071 - 69 - - 2 107 - 47 - 2 154 - - - - 440 440 2 442 33 - -2 071 - 69 440 - 1 667 - 45 - 1 712 - - - - - -67 5 -62 - - - - - -3 - -3 - - - - - -1 -1 -2 - - - - - 18 4 22 - - - - - -9 - 14 - 23 - 2 - 1 439 - 73 440 24 676 360 25 036 - 2 - 1 439 - 73 440 24 676 360 25 036 - - - - - 1 909 - 1 909 - - - - - 440 - - - - - - - - - 229 - 21 - 250 - - - - - 440 1 680 - 21 1 659 - - 1 516 -3 - 1 513 5 1 518 - - - - 1 831 1 831 51 1 882 - - 1 516 -3 1 831 3 344 56 3 400 - - - - - - 122 585 462 - - - - - 6 0 6 - - - - - 31 3 34 - - - - - 12 0 13 - - - - - - 12 21 9 - 2 77 - 76 1 831 29 616 1 003 30 619 Rapport annuel 2009 105 Sommaire Les états financiers Tableau des flux de trésorerie net en millions d'euros 31.12.2009 Résultat net Impôt Résultat avant impôts =+/- Dotations nettes aux amortissements des immobilisations corporelles et incorporelles - Dépréciation des écarts d'acquisition et des autres immobilisations +/- Dotations nettes aux provisions et dépréciations +/- Quote-part de résultat liée aux entreprises mises en équivalence +/- Perte nette/gain net des activités d'investissement +/- (Produits)/charges des activités de financement +/- Autres mouvements = Total des éléments non monétaires inclus dans le résultat net avant impôts et des autres ajustements +/- Flux liés aux opérations avec les établissements de crédit (a) +/- Flux liés aux opérations avec la clientèle (b) +/- Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou passifs financiers (c) +/- Flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou passifs non financiers - Impôts versés = Diminution/(augmentation) nette des actifs et passifs provenant des activités opérationnelles TOTAL FLUX NET DE TRESORERIE GENERE PAR L'ACTIVITE OPERATIONNELLE (A) 106 Crédit Mutuel 31.12.2008 1 882 860 2 742 588 1 5 052 - 22 - 12 443 - 33 410 466 1 1 323 - 24 - 56 2 825 - 2 271 8 432 - 17 917 19 433 - 18 809 - 1 952 - 864 - 20 109 - 8 935 - 561 4 666 - 11 722 11 162 - 3 924 - 1 051 - 869 - 1 020 +/- Flux liés aux actifs financiers et aux participations (d) +/- Flux liés aux immeubles de placement (e) +/- Flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles (f) TOTAL FLUX NET DE TRESORERIE LIE AUX ACTIVITES D'INVESTISSEMENT (B) 1 812 - 280 - 736 796 - 2 057 12 - 674 - 2 719 +/- Flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires (g) +/- Autres flux nets de trésorerie provenant des activités de financement (h) TOTAL FLUX NET DE TRESORERIE LIE AUX OPERATIONS DE FINANCEMENT (C ) 1 658 - 2 701 - 1 043 - 48 3 211 3 163 EFFET DE LA VARIATION DES TAUX DE CHANGE SUR LA TRESORERIE ET EQUIVALENT DE TRESORERIE (D) Augmentation/(diminution) nette de la trésorerie et des équivalents de trésorerie (A + B+ C + D) Flux net de trésorerie généré par l'activité opérationnelle (A) Flux net de trésorerie lié aux opérations d'investissement (B) Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement ( C) Effet de la variation des taux de change sur la trésorerie et équivalent de trésorerie (D) 19 - 9 163 - 8 935 796 - 1 043 19 8 - 568 - 1 020 - 2 719 3 163 8 Trésorerie et équivalents de trésorerie à l'ouverture Caisse, banques centrales (actif & passif) Comptes (actif et passif) et prêts/emprunts à vue auprès des établissements de crédit 16 316 15 774 542 16 884 8 239 8 645 Trésorerie et équivalents de trésorerie à la clôture Caisse, banques centrales (actif & passif) Comptes (actif et passif) et prêts/emprunts à vue auprès des établissements de crédit 7 153 9 409 - 2 256 16 316 15 774 542 VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE - 9 163 - 568 Sommaire en millions d'euros 31.12.2009 (a) Les flux liés aux opérations avec les établissements de crédit se décomposent comme suit : +/- Encaissements et décaissements liés aux créances sur les établissements de crédit (sauf éléments inclus dans la Trésorerie), hors créances rattachées +/- Encaissements et décaissements liés aux dettes envers les établissements de crédit, hors dettes rattachées (b) Les flux liés aux opérations avec la clientèle se décomposent comme suit : +/- Encaissements et décaissements liés aux créances sur la clientèle, hors créances rattachées +/- Encaissements et décaissements liés aux dettes envers la clientèle, hors dettes rattachées (c) Les flux liés aux autres opérations affectant des actifs ou passifs financiers se décomposent comme suit : +/- Encaissements et décaissements liés à des actifs financiers à la juste valeur par résultat +/- Encaissements et décaissements liés à des passifs financiers à la juste valeur par résultat - Décaissements liés aux acquisitions d'actifs financiers à RF disponibles à la vente* + Encaissements liés aux cessions d'actifs financiers à RF disponibles à la vente* +/- Encaissements et décaissements liés à des instruments dérivés de couverture +/- Encaissements et décaissements liés à des dettes représentées par un titre (d) Les flux liés aux actifs financiers et aux participations se décomposent comme suit : - Décaissements liés aux acquisitions de filiales, nettes de la trésorerie acquise + Encaissements liés aux cessions de filiales, nettes de la trésorerie cédée - Décaissements liés aux acquisitions de titres de sociétés mises en équivalence + Encaissements liés aux cessions de titres de sociétés mises en équivalence + Encaissements liés aux dividendes reçus - Décaissements liés aux acquisitions d'actifs financiers détenus jusqu'à l'échéance + Encaissements liés aux cessions d'actifs financiers détenus jusqu'à l'échéance - Décaissements liés aux acquisitions d'actifs financiers à RV disponibles à la vente + Encaissements liés aux cessions d'actifs financiers à RV disponibles à la vente +/- Autres flux liés aux opérations d'investissement + Encaissements liés aux intérêts reçus, hors intérêts courus non échus 31.12.2008 8 701 - 26 618 - 830 5 496 - 2 367 21 800 - 25 981 14 259 - 3 758 1 508 2 288 29 061 - 19 262 - 1 989 - 18 847 3 352 8 - 1 779 3 754 - 275 104 - 3 304 1 550 - 1 196 893 (e) Les flux liés aux immeubles de placement se décomposent comme suit : - Décaissements liés aux acquisitions d'immeubles de placement + Encaissements liés aux cessions d'immeubles de placement - 350 70 - 273 285 (f) Les flux liés aux immobilisations corporelles et incorporelles se décomposent comme suit : - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles + Encaissements liés aux cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles - 953 217 - 827 153 1 908 159 - 250 - 207 3 704 - 4 955 27 - 1 477 13 821 - 12 411 1 984 - 183 (g) Les flux de trésorerie provenant ou à destination des actionnaires se décomposent comme suit : + Encaissements liés aux émissions d'instruments de capital + Encaissements liés aux cessions d'instruments de capital - Décaissements liés aux dividendes payés - Décaissements liés aux autres rémunérations (h) Les autres flux nets de trésorerie provenant des activités de financement se décomposent comme suit : + Encaissements liés aux produits des émissions d'emprunts et des dettes représentées par un titre - Décaissements liés aux remboursements d'emprunts et des dettes représentées par un titre + Encaissements liés aux produits des émissions de dettes subordonnées - Décaissements liés aux remboursements de dettes subordonnées - Décaissements liés aux intérêts payés, hors intérêts courus non échus * Y compris les réévaluations liées aux acquisitions/cessions d'actifs financiers à RV disponibles à la vente. Rapport annuel 2009 107 Sommaire Les états financiers Annexes Le groupe Crédit Mutuel n’étant pas coté, il n’a aucune obligation d’établir des comptes consolidés selon le référentiel des normes comptables internationales IFRS. Cependant, dans un souci d’une plus grande transparence et d’une meilleure comparabilité avec les principaux établissements de la Place, le Conseil d’administration de la Confédération nationale du Crédit Mutuel, organe central du groupe au sens de l’article L.511-31 du Code monétaire et financier, a décidé d’établir des comptes consolidés annuels au niveau national en IFRS. Les états financiers sont présentés suivant le format préconisé par la recommandation n°2009-R-04 du Conseil National de la Comptabilité relative aux états de synthèse IFRS. Ils respectent les normes comptables internationales telles qu’adoptées par l’Union européenne, et, en particulier, les normes applicables pour la première fois en 2009 (notamment IAS 1R, IFRS 7 et IFRS 8). Les informations relatives à la gestion des risques et à la crise financière figurent dans le rapport de gestion du Groupe. Sommaire des annexes I – Principes comptables 108 Crédit Mutuel 3.13. Activités d’assurance p. 127 3.14. Immobilisations p. 128 3.15. Commissions p. 129 Note 1 : Périmètre de consolidation p. 109 3.16. Impôts sur les résultats p. 129 1.1. Détermination du périmètre 1.2. Composition du périmètre p. 109 p. 110 3.17. Intérêts pris en charge par l’Etat de certains prêts p. 130 Note 2 : Principes et méthodes de consolidation p. 118 3.18. Garanties financières et engagements de financement p. 130 3.19. Opérations en devises p. 130 3.20. Actifs non courants destinés à être cédés et activités abandonnées p. 130 3.21. Jugements et estimations utilisés dans l’élaboration des états financiers p. 131 2.1. Méthodes de consolidation p. 118 2.2. Date de clôture p. 118 2.3. Elimination des opérations réciproques p. 118 2.4. Conversion des comptes en devises étrangères p. 118 2.5. Ecarts d’acquisition p. 118 Note 4 : Information sectorielle (IFRS 8) p. 131 Note 3 : Principes et méthodes comptables p. 119 Note 5 : Informations relatives aux parties liées p. 132 3.1. Prêts et créances p. 119 Note 6 : Normes et interprétations adoptées par l’union Européenne et non encore appliquées du fait de la date de survenance p. 132 II - Données chiffrées p. 133 3.2. Dépréciation des prêts et créances et provision sur engagement de financement et de garantie p. 119 3.3. Contrats de location p. 120 3.4. Titres p. 120 3.5. Dérivés et comptabilité de couverture p. 123 3.6. Dettes représentées par un titre p. 125 3.7. Dettes subordonnées p. 125 1 - Notes relatives au bilan p. 133 3.8. Distinction dettes et capitaux propres p. 125 2 - Notes relatives au compte de résultat p. 152 3.9. Provisions p. 126 3.10. Dettes envers la clientèle et envers les établissements de crédit p. 126 3 - Notes relatives à l'état du résultat net et des gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres p. 158 3.11. Trésorerie et équivalents de trésorerie p. 126 4 - Informations sectorielles p. 159 3.12. Avantages au personnel p. 126 5 - Autres informations p. 162 Sommaire 1 - Principes comptables Note 1 : Périmètre de consolidation 1.1 Détermination du périmètre Le Crédit Mutuel est une banque coopérative régie par la loi du 10 septembre 1947. Il n’appartient qu’à ses sociétaires, détenteurs d’une part sociale A qui permet à chacun de s’exprimer selon le principe “une personne, une voix” et notamment d’élire les administrateurs. Les trois degrés - local, régional et national - de cette organisation non centralisée fonctionnent selon le principe de la subsidiarité : au niveau le plus proche du sociétaire, la Caisse locale exerce les principales fonctions d’une agence bancaire, les autres échelons effectuant les tâches que la Caisse locale ne peut assumer seule. Conformément à l’article L511-30 du Code monétaire et financier, la Confédération nationale est l’organe central du Groupe. A ce titre, elle est chargée : - d’organiser le mécanisme de liquidité et de solvabilité du réseau, - de représenter le Crédit Mutuel auprès des pouvoirs publics, d’assurer la défense et la promotion de ses intérêts, - et, plus généralement, de veiller à la cohésion du réseau, à son bon fonctionnement et à son développement tout en exerçant un contrôle administratif, technique et financier sur l‘organisation et la gestion des Groupes régionaux ainsi que de leurs filiales. La traduction en consolidation de l’originalité capitalistique du Groupe est basée sur la détermination d’une entité consolidante qui traduit la communauté des sociétaires liée par des liens financiers de solidarité et de gouvernance communs. L’analyse du contrôle de l’entité consolidante est conforme à la norme IAS 27 qui permet au Groupe d’établir des comptes consolidés selon les normes IFRS. • Entité consolidante L'entité consolidante du Groupe Crédit Mutuel est constituée de l’ensemble des Caisses locales, des Caisses Fédérales, à vocation générale ou agricole et rurale, et des Fédérations Régionales, de la Caisse Centrale du Crédit Mutuel, de la Confédération nationale du Crédit Mutuel, et de la Fédération du Crédit Mutuel Agricole et Rural. Le capital de l'entité consolidante est ainsi détenu exclusivement par l'ensemble des sociétaires des caisses locales. • Principes d’inclusion dans le périmètre Les principes généraux d’inclusion d’une entité dans le périmètre sont définis par IAS 27, IAS 28 et IAS 31. L’ensemble des entités incluses dans les périmètres de consolidation des groupes régionaux est repris dans le périmètre national. Les entités communes, non consolidées au niveau régional, sont exclues lorsque le total bilan ou le résultat d’une société n’a pas d’impact supérieur à 1 % sur l’équivalent consolidé. Une entité peut être incluse dans le périmètre de consolidation nonobstant ce seuil, lorsque son activité ou son développement escompté lui confère la qualité d’investissement stratégique. Le périmètre de consolidation est composé : - Des entités contrôlées de manière exclusive : il y a présomption de contrôle exclusif lorsque le groupe détient, directement ou indirectement, soit la majorité des droits de vote, soit le pouvoir de nommer la majorité des membres des organes d'administration, de direction ou de surveillance, ou soit le pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle de l’entité en vertu d’un texte réglementaire ou d’un contrat. Les comptes des entités contrôlées de manière exclusive sont consolidés par intégration globale. - Des entités sous contrôle conjoint : le contrôle conjoint est le partage, en vertu d’un accord contractuel, du contrôle d’une activité économique, quelles que soient les structures ou les formes selon lesquelles sont menées les activités. Les entités sous contrôle conjoint sont consolidées par intégration proportionnelle. - Des entités sous influence notable : il s’agit des entités qui ne sont pas contrôlées par l’entité consolidante mais sur lesquelles il existe un pouvoir de participation aux politiques financière et opérationnelle. Les titres des entités dans lesquelles le Groupe exerce une influence notable sont mis en équivalence. Une entité ad hoc est consolidée si les conditions définies par SIC 12 (activités de l’entité menées pour le compte exclusif du Groupe, pouvoir de décision ou de gestion pour obtenir la majorité des avantages liés aux activités courantes de l’entité, capacité de bénéficier des avantages de l’entité, conservation de la majorité des risques) sont remplies. Les participations détenues par des sociétés de capital développement et sur lesquelles est exercé un contrôle conjoint ou une influence notable sont exclues du périmètre de consolidation et sont comptabilisées en juste valeur sur option. Rapport annuel 2009 109 Sommaire Les états financiers 1.2 Composition du périmètre Le périmètre de consolidation du Groupe CMCIC au 31.12.2009 est le suivant : Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IFRS 8. Ainsi, par exemple, les entités figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit 31.12.2009 Pourcentage 31.12.2008 Méthode Pourcentage Commentaires Méthode Contrôle Intérêt + Contrôle Intérêt + 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 4,99 20,00 20,98 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 95,41 100,00 100,00 92,44 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,98 99,99 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 4,88 20,00 20,98 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 95,41 97,52 34,17 92,44 100,00 97,52 100,00 97,52 100,00 99,39 97,53 100,00 97,52 97,52 98,66 IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG MEE MEE MEE IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI IG NI IG IG IG IG NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 20,00 20,98 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 91,14 93,80 98,36 100,00 92,48 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,98 99,99 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 20,00 20,98 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 91,14 93,80 98,36 97,33 92,48 100,00 100,00 97,33 100,00 97,33 100,00 99,35 97,35 100,00 97,33 97,33 98,56 IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI MEE MEE IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG A. Banque de détail Acman Actéa Environnement Actimo Agence de l'hotel de ville Agerim AMOFI (EX ERIF) Amofi B Ataraxia Distribution Ataraxia Finance Ataraxia Gestion Ataraxia Production Ataraxia Sud Aménagement Bail Actea Bail Entreprises Bail Immo Nord Banca Popolare di Milano Banque de Tunisie Banque Delubac Banque Privée Européenne Bâtiroc BCME BCMI Bcmne BECM BECM Francfort BECM St Martin BEDE BKCP NOORD BKCP SCRL BKCP Wallonie BSD C2C Caisse de Bretagne de CMA Camefi Banque Centrale des Marchés de l'Immobilier CIC Est CIC Iberbanco CIO CM Arkea Covered Bonds CMCIC AM CMCIC Bail CMCIC Covered Bonds CMCIC Epargne Salariale CMCIC Gestion CMCIC Lease + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée 110 Crédit Mutuel Entrée Fusion/absorption par BKCP Fusion/absorption par BKCP Acquisition Liquidation Sommaire Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IFRS 8. Ainsi, par exemple, les entités figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit 31.12.2009 Pourcentage 31.12.2008 Méthode Pourcentage Commentaires Méthode Contrôle Intérêt + Contrôle Intérêt + CMCIC Leasing Belgium (ex CMCIC Bail Belgium) CMCIC Leasing GMBH CMN Environnement (SNC) CMO Immobilier Cofidis Argentine Cofidis Belgique Cofidis Espagne Cofidis France Cofidis Hongrie Cofidis Italie Cofidis Portugal Cofidis République Tchèque Cofidis Roumanie Cofidis Slovaquie CPSA Creatis Créfidis Eole Ermaxia Factocic FCC Libravou FCP Nord Europe Gestion FCP Richebe Gestion 100,00 100,00 100,00 66,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 50,00 66,00 100,00 100,00 - 97,53 97,53 100,00 22,55 34,17 34,17 34,17 34,17 34,17 34,17 34,17 34,17 34,17 100,00 34,17 34,17 50,00 64,73 34,17 100,00 - IG IG IG NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI IP IG IG IG NI 100,00 100,00 100,00 100,00 50,00 100,00 50,00 66,00 100,00 99,66 97,35 100,00 100,00 100,00 50,00 85,00 50,00 64,64 100,00 99,38 IG NI IG IG NI NI NI NI NI NI NI NI NI NI IG NI IP IG IP IG NI IG IG FCP Richebé Gestion 99,73 99,53 IG 100,00 100,00 IG FCT Cofititrisation Fédéral Equipements Fédéral Service Federale Kaas Voor Het Beroepskrediet Filaction Financo Fininmad sa Foncière d'Investissement France Luxembourg Invest Holding Gesteurop GICM GIE CMA GIEMAT Golfimmo Habitat Gestion Immobilière des Marsauderies Immobilière du CMN Immoprix Gestion Investlaco La Française des placements Gestion Privée Lacocim Laviolette Financement LFP-Sarasin AM Lyonnaise de Banque Mobilease Monabanq Monabanq Belgique Nord Europe Private Bank Oostvlaamse Invest Company 100,00 100,00 96,80 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 25,00 100,00 100,00 100,00 90,00 100,00 99,98 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 66,00 100,00 100,00 99,96 34,17 100,00 96,77 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 97,52 96,87 100,00 100,00 25,00 100,00 100,00 100,00 90,00 100,00 99,98 100,00 97,51 100,00 97,52 100,00 22,55 22,55 100,00 95,37 IG IG IG NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG MEE IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG 100,00 97,86 96,66 100,00 85,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 25,00 100,00 100,00 100,00 90,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 97,80 96,66 100,00 85,00 100,00 100,00 100,00 97,33 98,17 100,00 100,00 25,00 100,00 100,00 100,00 90,00 100,00 100,00 97,32 97,33 100,00 100,00 91,10 NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG MEE IG IG IG IG IG NI IG IG NI IG IG NI NI IG IG Création Liquidation Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition Absorption par Financo Acquisition Fusion/absorption par FCP Haussmann Gestion Anciennement dénommée FCP Haussmann Acquisition Fusion/absorption par BKCP Acquisition Acquisition Acquisition Acquisition + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée Rapport annuel 2009 111 Sommaire Les états financiers Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IFRS 8. Ainsi, par exemple, les entités figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit Pythagore Investissement BP SA Ataraxia SA Sofimpar Saint-Pierre SNC SBCIC SCI Astrée SCI Cafimmo Gap SCI Cafimmo Marseille SCI Centre Gare SCI CMDV SCI CMN SCI CMN 1 SCI CMN 2 SCI CMN 3 SCI CMN location SCI CMN location 2 SCI CMN Richebé Inkerman. SCI des Antons SCI DVPT CMM SCI Familia SCI Fontainebleau SCI Gambetta Immob SCI Gueydan SCI Interfédéral SCI Jeanne d'Arc SCI Les Trois Rues SCI Maurice Faure SCI Mende SCI Merlet Immobilier SCI Nice Avenue SCI Nice Joffre SCI Nice République SCI Palais de la Mer SCI Plantagenets SCI Provence Languedoc SCI Puget SCI SCMDV SCI Sud-Est Gestion Immobilière SCI Vercoulor Selaco SI du Vivier SNC Crédit Mutuel Anjou Immobilier Sodelem Sofemo Sofim Sofimmo3 Sud-Est Transactions Immobilières Targo Bank AG & Co. KGaA (ex Citibank Privatkunden AG & Co. KGaA) Targo Finanzberatung GmbH (ex Citi Finanzberatung GmbH) Transactimmo Trefliere SCI UFG Property Management UFG Transaction UFG-LFP France Union Immobilière Océan SCI West-Vlaamse Bank SCRL 31.12.2009 Pourcentage 31.12.2008 Méthode Pourcentage Contrôle Intérêt + Contrôle Intérêt + 43,04 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 - 43,04 100,00 100,00 97,52 97,52 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,17 97,52 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 - MEE IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 78,79 100,00 100,00 100,00 95,52 100,00 100,00 97,33 97,33 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,11 97,33 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 78,79 100,00 100,00 100,00 95,52 NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée 112 Crédit Mutuel Commentaires Méthode Acquisition Fusion/absorption par BKCP Sommaire Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IFRS 8. Ainsi, par exemple, les entités figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit 31.12.2009 Pourcentage 31.12.2008 Méthode Pourcentage Commentaires Méthode Contrôle Intérêt + Contrôle Intérêt + Actimut Banque de Vizille BFCM Francfort BKCP Securities CEOI CIC Finance CIC Investissement CIC Investissement Alsace CIC Investissement Est CIC Investissement Nord CIC Vizille Participation Cigogne Management Cloe CMCIC Securities Compagnie Financière du Crédit Mutuel 100,00 97,69 100,00 100,00 100,00 99,99 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 - 100,00 95,35 100,00 100,00 100,00 97,50 97,50 97,50 97,50 97,50 96,41 98,65 97,52 - IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI IG NI 100,00 97,69 100,00 100,00 100,00 99,94 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 95,18 100,00 100,00 100,00 97,27 97,27 97,27 97,27 97,27 96,23 98,54 100,00 97,33 100,00 IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG FCP Richebé 2011 FCP Richebé Recovery FCT Home Loans Financière Voltaire Fortunéo (ex Symphonis) Groupe Victor Hugo IPO IPO Ingénierie Normandie Partenariat Océan Participations Procapital SDR de Normandie Sobrepar Sudinnova Synergie Finance UFG private Equity (ex NEPE) Vizille Capital Finance Vizille Capital Innovation Volney Développement 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 99,65 100,00 99,98 99,79 100,00 57,21 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 97,52 99,98 99,96 97,52 97,52 99,63 100,00 99,98 99,79 100,00 54,55 100,00 100,00 95,35 95,35 100,00 IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG 90,63 100,00 100,00 90,63 90,63 99,65 100,00 99,98 99,79 100,00 50,32 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 88,63 99,98 100,00 88,63 88,63 99,63 100,00 99,98 99,79 100,00 47,89 100,00 100,00 95,17 95,18 100,00 NI NI NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG 70,00 45,00 52,50 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 70,00 100,00 68,26 60,46 51,20 97,51 98,20 97,51 97,52 95,69 97,52 98,51 97,52 68,26 97,52 IG MEE IG IG IG IG IG IG NI IG IG IG IG IG 70,00 45,00 52,50 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 70,00 100,00 68,13 60,34 51,10 97,33 98,07 97,33 97,33 95,49 97,33 97,33 98,40 97,32 68,13 97,33 IG MEE IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG B. Banque grandes entreprises / banque d'investissement Absorption par CMMABN Absorption par Crédit Mutuel Arkéa Création Création Création C. Gestion d'actifs et banque privée Agefor SA Genève Alternative Gestion SA Genève Banqua Pasche (Liechtenstein) AG Banqua Pasche Monaco SAM Banque de Luxembourg Banque Pasche Banque Transatlantique Banque Transatlantique Belgique Banque Transatlantique Jersey Banque Transatlantique Londres Banque Transatlantique Luxembourg BLC Gestion Calypso Management Company CIC Suisse Cession d'activité + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée Rapport annuel 2009 113 Sommaire Les états financiers Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IFRS 8. Ainsi, par exemple, les entités figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit 31.12.2009 Pourcentage 31.12.2008 Méthode Pourcentage Commentaires Méthode Contrôle Intérêt + Contrôle Intérêt + 99,98 62,61 100,00 100,00 100,00 100,00 88,58 100,00 70,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 51,98 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 45,00 99,98 61,05 100,00 100,00 100,00 100,00 86,38 100,00 68,26 100,00 100,00 97,51 97,51 97,51 97,51 97,51 97,51 50,69 97,51 97,51 97,51 100,00 97,52 100,00 100,00 60,46 IG IG NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI IG IG MEE 99,98 62,19 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 87,83 99,99 70,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 51,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 45,00 99,98 60,53 97,33 100,00 100,00 100,00 100,00 85,48 99,99 68,13 100,00 100,00 97,33 97,33 97,33 97,33 97,33 97,33 49,64 97,33 97,33 97,33 100,00 97,32 100,00 100,00 100,00 60,34 IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG MEE 100,00 97,52 100,00 100,00 100,00 100,00 97,52 97,52 97,52 97,52 IG IG IG IG IG 100,00 97,33 100,00 100,00 100,00 100,00 97,33 97,33 97,33 97,33 IG IG IG IG IG ACM IARD - AIR ACM SERVICES ACM VIE SAM ACM VIE ACMN iard ACMN Vie Adepi Alverzele Astrée Atlancourtage Anjou Atlancourtage Entreprise Atlancourtage Ouest Atlantique 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 30,00 100,00 100,00 - 99,51 99,49 100,00 99,49 99,75 100,00 97,52 100,00 29,85 100,00 100,00 - IG IG IG IG IG IG IG IG MEE IG IG NI 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 30,00 100,00 100,00 100,00 99,47 99,45 100,00 99,45 99,73 100,00 97,33 100,00 29,84 100,00 100,00 100,00 IG IG IG IG IG IG IG IG MEE IG IG IG Courtage CMN Courtage Ocean CP-BK reinsurance (lux) EPS - Euro Protection Service 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,49 IG IG IG IG 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,45 IG IG IG IG CM Habitat Gestion Dubly-Douilhet Elite Opportunities (Liechtenstein) AG Fédéral Finance Banque Fédéral Finance Gestion Financière Nord Europe Franklin Gérance GPK Finance SA LFP (La Française des placements) LRM Advisory SA Multi Financière de l'Anjou SA Nord Europe Gestion SA (NEGE) Pasche Bank & Trust Ltd Nassau Pasche Finance SA Fribourg Pasche Fund Management Ltd Pasche International Holding Ltd Pasche SA Montevideo Serficom Family Office Inc Serficom Family Office Ltda Rio Serficom Family Office SA Serficom Investment Consulting (Shanghaï) Ltd Serficom Maroc Sarl Synergie Finance Gestion Transatlantique Finance UFG Alteram UFG Courtage UFG REM (ex Immobilier) Valeroso Management Ltd Déconsolidation Fusion/absorption par LFP D. Multisecteurs BFCM CIC IDF CIC Londres CIC New York CIC Singapour E. Sociétés d'assurance + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée 114 Crédit Mutuel Confusion de patrimoine avec CMLACO Sommaire Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IFRS 8. Ainsi, par exemple, les entités figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit 31.12.2009 Pourcentage 31.12.2008 Méthode Pourcentage Commentaires Méthode Contrôle Intérêt + Contrôle Intérêt + GACM GIE ACM ICM Life ICM Reinsurance Immobiliere ACM Infolis La Pérénnité La Pérennité Entreprises Massena Massena Property Massimob MTRL Nord Europe Assurances Nord Europe Life Luxembourg Nord Europe Retraite Novelia Partners Procourtage RMA Watanya Royal Automobile Club de Catalogne SCI ADS SERENIS ASS Serenis Vie (ex Televie) Société de Réassurance Lavalloise Suravenir Suravenir Assurances Suravenir Assurances Holding 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 90,00 98,88 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 20,00 49,00 100,00 99,59 100,00 99,99 100,00 100,00 - 99,49 99,49 99,49 99,51 99,49 100,00 90,00 98,49 99,49 99,51 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 99,49 99,49 20,00 48,75 99,08 99,08 99,49 99,99 100,00 100,00 - IG IG IG IG IG IG NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG MEE MEE IG IG IG IG IG IG NI 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 90,00 98,88 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 100,00 100,00 20,00 100,00 99,59 100,00 99,99 100,00 100,00 100,00 99,45 99,45 99,45 99,47 99,45 100,00 100,00 90,00 98,42 99,45 99,47 100,00 100,00 100,00 100,00 99,99 99,45 99,45 20,00 99,04 99,04 99,45 99,99 100,00 100,00 100,00 IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG MEE NI IG IG IG IG IG IG IG Vie Services 77,50 77,50 IG 77,50 77,50 IG 40,00 99,80 100,00 67,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 51,00 100,00 99,80 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 40,00 99,80 100,00 67,00 97,52 97,52 97,52 97,52 100,00 100,00 99,98 100,00 100,00 100,00 34,17 34,17 99,73 100,00 97,52 99,69 100,00 99,69 97,52 97,52 MEE IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG 40,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 40,00 100,00 97,33 97,33 97,33 97,33 100,00 100,00 99,98 100,00 100,00 100,00 97,33 99,65 100,00 99,65 97,33 97,33 MEE NI IG NI IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI NI NI NI IG IG IG IG IG IG Fusion par ACMN Vie Acquisition Absorption par Crédit Mutuel Arkéa F. Autres ACTA Voyages Agence générale d'informations régionales BKCP it Carmen Holding Investissement CIC Migrations CIC Participations Cicor Cicoval CM Akquisitions CMCIC Services CMCP CMN Tel CMNE Belgium CNCP - NKBK Pool sa Cofidis Participations Cofisun Darcy presse Documents AP EFSA EI Developpements EIP (ex GTOCM) Euro Information Gestunion 2 Gestunion 3 Entrée (Groupe EBRA) Acquisition Acquisition Acquisition Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée Rapport annuel 2009 115 Sommaire Les états financiers Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs 31.12.2009 retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IAS 14. Ainsi, par exemple, les entités Pourcentage Méthode figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit Contrôle Intérêt + Gestunion 4 GIE BCMNE Gestion GIE CMN Gestion GIE CMN Prestations GIE UFG GIE UFG Trésorerie Groupe EBRA Groupe Progrès Immo W16 immocity Impex Finance Information pour la communication Jean Bozzi Communication La gazette indépendante de saône et loire La tribune Le bien public Le dauphiné libéré Les journaux de saône et loire Lyon plus Lyonnaise de Télévision Marsovalor Nord Europe Participations et Investissements (NEPI) NRJ Mobile Pargestion 2 Pargestion 3 Pargestion 4 Pargestion 5 Placinvest Poujoulat Belgique Presse Diffusion Promopresse Publiprint Dauphiné Publiprint province n°1 Rhone Offset Presse SCI Du palais SCI Hôtel de Ville SCI Le Progrès Confluence SCI 6 place joubert Services et Crédits aux Professions Independantes et PME Sicorfe Maintenance SNP Sicorfe Société d'édition des hebdomadaires et périodiques locaux Sodelem Services Sofiholding 2 Sofiholding 3 Sofiholding 4 Sofinaction SOPREG SA Targo Akademie GmbH (ex Citicorp Akademie GmbH) Targo Deutschland GmbH (ex Citicorp Deutschland GmbH) Targo Dienstleistungs GmbH (ex Citicorp Dienstleistung GmbH) Targo IT Consulting GmbH (ex Citigroup IT Consulting GmbH) Targo IT Consulting Singapore (ex Citigroup IT Consulting Singapore) Targo Management AG (ex Citicorp Management AG) Targo Realty Services GmbH (ex Citigroup Realty Services GmbH) UFG ICC 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 50,00 100,00 100,00 100,00 99,93 99,97 100,00 100,00 60,00 100,00 100,00 90,00 100,00 100,00 99,96 34,53 100,00 100,00 100,00 99,96 100,00 100,00 100,00 30,17 100,00 56,22 90,00 92,29 99,67 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 49,66 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 97,52 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,93 97,52 49,98 100,00 100,00 99,97 99,93 99,97 100,00 100,00 60,00 97,52 100,00 89,72 97,52 97,52 97,46 34,53 100,00 99,97 99,97 99,96 100,00 100,00 100,00 30,17 100,00 53,64 87,20 92,29 99,67 100,00 97,52 97,52 97,52 97,52 49,66 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG NI IG NI IG MEE IG IG IG IG IG IG IG MEE IG IG IG IG IG IG IG IG IG IG MEE IG IG IG IG IG IG IG IG 31.12.2008 Pourcentage Contrôle Intérêt + 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 90,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,96 34,53 56,22 90,00 92,29 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 - 97,33 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 97,33 97,33 100,00 89,69 97,33 97,33 97,33 97,33 97,26 34,53 55,30 87,19 92,29 100,00 97,33 97,33 97,33 97,33 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 - IG IG IG IG IG IG NI NI IG NI IG NI NI NI NI NI NI NI NI NI IG IG IG IG IG IG IG IG MEE NI NI NI NI NI NI NI NI NI IG IG IG NI IG IG IG IG IG NI IG IG IG IG NI IG IG NI + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée 116 Crédit Mutuel Commentaires Méthode Entrée Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Déconsolidation Déconsolidation Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée (Groupe EBRA) Entrée Acquisition Création Sommaire Les entités du périmètre sont présentées selon les secteurs 31.12.2009 retenus pour l'établissement de l'information sectorielle conformément à IAS 14. Ainsi, par exemple, les entités Pourcentage Méthode figurant en “banque de détail” n'ont pas nécessairement la forme juridique d'un établissement de crédit Contrôle Intérêt + UFG-LFP Ufigestion 2 Ufigestion 3 Ugépar Service Valimar 2 Valimar 4 Ventadour investissement VTP1 VTP5 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,98 100,00 100,00 97,52 97,52 97,52 97,52 100,00 97,50 97,52 IG IG NI IG IG IG IG IG IG 31.12.2008 Pourcentage Commentaires Méthode Contrôle Intérêt + 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 99,97 100,00 100,00 97,33 97,33 97,33 97,33 97,33 100,00 97,29 97,33 IG IG IG IG IG IG IG IG IG Déconsolidation + Méthode : IG = Intégration Globale, IP = Intégration Proportionnelle, MEE = Mise en équivalence, NI = Non Intégrée Rapport annuel 2009 117 Sommaire Les états financiers Note 2 : Principes et méthodes de consolidation 2.1 Méthodes de consolidation Les méthodes de consolidation utilisées sont les suivantes : • Intégration globale Cette méthode consiste à substituer à la valeur des titres chacun des éléments d’actif et de passif de chaque filiale et à isoler la part des intérêts minoritaires dans les capitaux propres et dans le résultat. Elle s’applique pour toutes les entités sous contrôle exclusif, y compris celles à structure de comptes différente, que l’activité se situe ou non dans le prolongement de celle de l’entité consolidante. • Intégration proportionnelle Cette méthode consiste à intégrer dans les comptes de l’entité consolidante la fraction représentative de ses intérêts dans les comptes de l’entité consolidée, après retraitements éventuels ; aucun intérêt minoritaire n’est donc constaté. Elle s’applique pour toutes les entités sous contrôle conjoint, y compris celles à structure de comptes différente, que l’activité se situe ou non dans le prolongement de celle de l’entité consolidante. • Mise en équivalence Il s’agit de substituer à la valeur des titres la quote-part du Groupe dans les capitaux propres et le résultat des entités concernées. Elle s’applique pour toutes les entités sous influence notable. 2.2 Date de clôture Toutes les sociétés du groupe incluses dans le périmètre de consolidation arrêtent leurs comptes sociaux au 31 décembre. 2.3 Elimination des opérations réciproques Les comptes réciproques ainsi que les impacts résultant de cessions entre les entités du groupe et ayant une incidence significative au niveau des comptes consolidés sont éliminés. Les créances, dettes, engagements réciproques, charges et produits internes sont éliminés pour les entités consolidées par intégration globale et proportionnelle. 2.4 Conversion des comptes en devises étrangères Concernant les comptes des entités étrangères exprimés en devises, le bilan est converti sur la base du cours de 118 Crédit Mutuel change officiel à la date de clôture. La différence sur le capital, les réserves et le report à nouveau est inscrite dans les capitaux propres dans le compte "Réserves de conversion". Le compte de résultat est converti sur la base du cours moyen de l’exercice. Les différences de conversion en résultant sont inscrites directement dans le compte "Réserves de conversion". Cet écart est réintégré en résultat en cas de cession ou de liquidation de tout ou partie de la participation détenue dans l’entité étrangère. 2.5 Ecarts d’acquisition • Ecarts d’évaluation A la date de prise de contrôle d’une nouvelle entité, les actifs, les passifs, ainsi que les passifs éventuels d’exploitation sont évalués à leur juste valeur. Les écarts d’évaluation correspondant à la différence entre la valeur comptable et la juste valeur sont comptabilisés. • Ecarts d’acquisition Conformément à IFRS 3, à la date de prise de contrôle d'une nouvelle entité, les actifs et les passifs ainsi que les passifs éventuels identifiables de l’entité acquise, qui satisfont aux critères de comptabilisation des normes IFRS ; sont évalués à leur juste valeur à la date d’acquisition, à l’exception des actifs non courants classés comme actifs détenus en vue de la vente, qui sont comptabilisés à la juste valeur nette des coûts de vente. La différence entre le prix d'acquisition des titres et l’évaluation totale de l’actif, du passif et des passifs éventuels constitue l'écart d'acquisition. S’il est positif, il est inscrit à l'actif et s’il est négatif, il est comptabilisé immédiatement en résultat, en « Variations de valeur des écarts d’acquisition ». Dans le cas d’une augmentation du pourcentage d’intérêt du Groupe dans une entité déjà contrôlée, l’écart entre le coût d’acquisition des titres et la quote-part complémentaire de capitaux propres consolidés que ces titres représentent à la date de leur acquisition est comptabilisé en capitaux propres. Le Groupe procède régulièrement et au moins une fois par an à des tests de dépréciation des écarts d’acquisition. Ils ont pour objectif de s’assurer que les écarts d’acquisition ne subissent pas une dépréciation. Si la valeur recouvrable de l’unité génératrice de trésorerie (UGT) à laquelle est affectée l’écart d’acquisition est inférieure à sa valeur comptable, une dépréciation est comptabilisée à hauteur de la différence. Cette dépréciation, constatée en résultat, est irréversible. En pratique, les UGT sont définies par rapport aux lignes métiers du groupe. Sommaire Note 3 : Principes et méthodes comptables Les normes IFRS offrent des choix de méthodes de comptabilisation sur certains sujets. Les principales options retenues par le groupe concernent, • le bilan d’ouverture : - l’utilisation de la juste valeur ou d’une réévaluation comme coût présumé des immobilisations au moment de la conversion : cette option peut s’appliquer à toute immobilisation corporelle, tout actif incorporel qui satisfait les critères de réévaluation, ou tout immeuble de placement évalué sur la base du coût. Le groupe a choisi de ne pas retenir cette option ; - la constatation immédiate en capitaux propres des écarts actuariels liés aux avantages du personnel n’a pas été appliquée par le groupe ; - le groupe a opté pour la mise à zéro des réserves de conversion ; • la valorisation au prix de marché de certains passifs émis par l’entreprise n’appartenant pas au portefeuille de négociation ; • l’éligibilité aux relations de couverture de juste valeur des opérations de macrocouverture réalisées dans le cadre de la gestion actif-passif des positions à taux fixe (incluant notamment les dépôts à vue de la clientèle) autorisée par le règlement n° 2086/2004 de la Commission européenne, a été appliquée par le groupe. • le groupe a utilisé l’amendement d’IAS 39 d’octobre 2008 permettant de reclasser certains instruments financiers comptabilisés à la juste valeur en prêts et créances ou en actifs détenus jusqu’à l’échéance. A noter que des reclassements vers les actifs disponibles à la vente sont également possibles. (cf. 3.4) 3.1 Prêts et créances Les prêts et créances sont des actifs financiers à revenu fixe ou déterminable non cotés sur un marché actif, qui ne sont pas destinés à la vente dès leur acquisition ou leur octroi. Ils comprennent les prêts consentis directement ou la quote-part dans le cadre de prêts syndiqués, les prêts acquis et les titres de dettes non cotés. Ils sont comptabilisés à leur juste valeur lors de leur entrée dans le bilan qui est généralement le montant net décaissé. Les taux appliqués aux crédits octroyés sont présumés être des taux de marché dans la mesure où les barèmes sont ajustés en permanence en fonction notamment des taux de la grande majorité des établissements concurrents. Ces encours sont ensuite valorisés lors des arrêtés suivants au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif (sauf pour ceux qui ont été comptabilisés selon la méthode de la juste valeur par option). Les commissions directement liées à la mise en place du prêt, reçues ou versées, ayant une nature d’intérêt sont étalées sur la durée du prêt selon la méthode du taux d’intérêt effectif et sont inscrites au compte de résultat parmi les rubriques d’intérêts. La juste valeur des prêts et créances est communiquée dans l’annexe à chaque date d’arrêté : elle correspond à l’actualisation des flux futurs estimés à partir d'une courbe de taux zéro coupon qui comprend le coût de signature inhérent au débiteur. 3.2 Dépréciation des prêts et créances et provision sur engagement de financement et de garantie • Dépréciation et provision individuelle sur les prêts et créances Une dépréciation est constatée dès lors qu’il existe une preuve objective de dépréciation résultant d’un ou de plusieurs évènements survenus après la mise en place du prêt – ou d’un groupe de prêts - susceptibles de générer une perte. Une analyse est faite à chaque arrêté contrat par contrat. La dépréciation est égale à la différence entre la valeur comptable et la valeur actualisée au taux d’intérêt effectif d’origine du prêt des flux futurs estimés tenant compte de l’effet des garanties. En cas de taux variable, c’est le dernier taux contractuel connu qui est retenu. L’existence d’échéances dues et impayées depuis plus de 3 mois ou 6 mois pour l’immobilier, les collectivités locales ou de comptes courants irréguliers depuis plus de 3 mois représente une preuve objective d’un évènement de perte. De même lorsqu'il est probable que le débiteur ne pourra pas rembourser la totalité des sommes dues ou lorsqu’il y a déchéance du terme ou encore en cas de liquidation judiciaire une indication objective de perte est identifiée. Les dotations sur dépréciation et provision sont enregistrées dans le coût du risque. Les reprises de dépréciation et provision sont enregistrées en coût du risque pour la partie relative à la variation du risque et en marge d’intérêts pour la partie relative au passage du temps. La dépréciation vient en moins de l’actif pour les prêts et créances et la provision est positionnée au passif dans le poste « provisions » pour les engagements de financement et de garantie (cf. 3.9). Les créances irrécouvrables sont inscrites en pertes et les dépréciations et provisions correspondantes font l’objet d’une reprise. Rapport annuel 2009 119 Sommaire Les états financiers • Dépréciation collective sur les prêts et créances • Opérations de location financement preneur Les prêts à la clientèle non dépréciés sur une base individuelle sont regroupés par portefeuille homogène. Les encours sensibles font l’objet d’une dépréciation, sur la base des pertes en cas de défaut et de la probabilité de défaut jusqu’à maturité observées en interne ou en externe appliquées aux encours. Elle est comptabilisée en déduction des encours correspondants à l’actif et les variations de l’exercice sont enregistrées dans la rubrique « coût du risque » du compte de résultat. Conformément à IAS 17, les immobilisations sont inscrites à l’actif du bilan en contrepartie d’un emprunt auprès d’établissements de crédit au passif. Les loyers versés sont ventilés entre charges d’intérêt et remboursement du principal de la dette. 3.4 Titres • Détermination de la juste valeur des instruments financiers 3.3 Contrats de location Un contrat de location est un accord par lequel le bailleur cède au preneur, pour une période déterminée, le droit d’utilisation d’un actif en échange d’un paiement ou d’une série de paiements. Un contrat de location financement est un contrat de location ayant pour effet de transférer au preneur la quasitotalité des risques et des avantages inhérents à la propriété d’un actif. Le transfert de propriété peut intervenir ou non, in fine. La juste valeur est le montant auquel un actif pourrait être échangé ou un passif éteint, entre des parties bien informées, et consentantes agissant dans des conditions de concurrence normales. Lors de la comptabilisation initiale d’un instrument, la juste valeur est généralement le prix de transaction. Lors des évaluations ultérieures, cette juste valeur doit être déterminée. La méthode de détermination à appliquer varie selon que l’instrument est négocié sur un marché considéré comme actif ou pas. Instruments négociés sur un marché actif Un contrat de location simple désigne tout contrat de location autre qu’un contrat de location financement. • Opérations de location financement bailleur Conformément à IAS 17, les opérations de location financement réalisées avec des sociétés extérieures au groupe figurent au bilan consolidé pour leurs encours déterminés d’après la comptabilité financière. Dans les comptes du bailleur, l’analyse de la substance économique des opérations conduit à : Lorsque les instruments sont négociés sur un marché actif, la juste valeur est déterminée en fonction des prix cotés car ils représentent alors la meilleure estimation possible de la juste valeur. Un instrument financier est considéré comme coté sur un marché actif si des cours sont aisément et régulièrement disponibles (auprès d’une bourse, d’un courtier, d’un intermédiaire ou encore sur un système de cotation) et que ces prix représentent des transactions réelles et intervenant régulièrement sur le marché dans des conditions de concurrence normale. Instruments négociés sur un marché non actif - constater une créance financière sur le client, amortie par les loyers perçus ; - décomposer les loyers entre, d’une part les intérêts et, d’autre part l’amortissement du capital, appelé amortissement financier ; - constater une réserve latente nette, égale à la différence entre : - l’encours financier net : dette du locataire constituée du capital restant dû et des intérêts courus à la clôture de l’exercice ; - la valeur nette comptable des immobilisations louées ; - la provision pour impôts différés. 120 Crédit Mutuel Lorsqu’un marché est illiquide, les prix de marché peuvent être utilisés comme un élément afin de déterminer la juste valeur, mais peuvent ne pas être déterminants. Lorsqu’il n’y a pas de données observables ou lorsque les ajustements des prix de marché nécessitent de se baser sur des données non observables, l’entité peut utiliser des hypothèses internes relatives aux flux de trésorerie futurs et de taux d’actualisation, intégrant les ajustements liés aux risques que le marché intégrerait (crédit, liquidité). Les données observables sur un marché sont à retenir tant qu’elles reflètent la réalité d’une transaction dans des conditions normales, et qu’il n’est pas nécessaire d’ajuster Sommaire cette valeur de manière trop importante. Dans les autres cas, le Groupe utilise des données non observables, « mark-to-model ». Dans tous les cas, les ajustements sont pratiqués par le Groupe de manière raisonnable et appropriée, en ayant recours au jugement. • Hiérarchie de juste valeur Il existe trois niveaux de juste valeur des instruments financiers, conformément à ce qui a été défini par l’amendement de la norme IFRS 7 publié en mars 2009 : - Niveau 1 : prix cotés sur des marchés actifs pour des actifs ou des passifs identiques, - Niveau 2 : des données autres que les prix cotés visés au niveau 1 qui sont observables pour l’actif ou le passif concerné, soit directement (à savoir des prix) ou indirectement (à savoir des données dérivées de prix), - Niveau 3 : des données relatives à l’actif ou au passif qui ne sont pas des données observables de marché (données non observables). • Classification des titres Les titres peuvent être classés dans l’une des catégories suivantes : - actifs financiers à la juste valeur par résultat, - actifs financiers disponibles à la vente, - actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance, - prêts et créances. La classification dans l’une ou l’autre de ces catégories traduit l’intention de gestion du groupe et détermine les règles de comptabilisation des instruments. Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat • Critères de classement et règles de transfert Le classement de titres dans cette catégorie résulte soit d’une réelle intention de transaction, soit du recours à l’option de juste valeur. a) Instruments détenus à des fins de transaction Les titres détenus à des fins de transaction regroupent les titres acquis dès l’origine avec l’intention de les revendre à brève échéance ainsi que les titres faisant partie d’un portefeuille de titres gérés globalement pour lequel il existe un calendrier effectif récent de prise de bénéfice à court terme. Les conditions de marché peuvent conduire le Groupe Crédit Mutuel à revoir sa stratégie de placement et l’intention de gestion de ces titres. Ainsi, lorsqu’il apparaît inopportun de céder des titres initialement acquis dans un objectif de cession à court terme, ces titres peuvent faire l’objet d’un reclassement, dans le respect des dispositions spécifiques prévues par l’amendement IAS 39 d’octobre 2008. Les transferts vers les catégories « Actifs financiers disponibles à la vente » ou «Actifs financiers détenus jusqu’à échéance » sont autorisés en cas de situation exceptionnelle. Les transferts vers la catégorie « Prêts et créances » sont conditionnés à l’intention et la capacité du groupe de détenir ces titres dans un avenir prévisible ou jusqu’à leur échéance, et au respect des critères inhérents à la définition de la catégorie comptable des « prêts et créances » (pas de cotation sur un marché actif). Ces transferts de portefeuille ont pour objectif de traduire au mieux la nouvelle intention de gestion de ces instruments et de refléter de manière plus fidèle, leur impact sur le résultat du Groupe. b) Instruments en juste valeur sur option Les instruments financiers peuvent être classés par choix, dès l’origine et de façon irrévocable, à la juste valeur par résultat dans les cas suivants : - instruments financiers contenant un ou plusieurs dérivés incorporés séparables, - instrument présentant, sans application de l’option juste valeur, une incohérence de traitement comptable par rapport à un autre instrument lié, - instruments appartenant à un groupe d’actifs financiers évalués et gérés en juste valeur. Le groupe a utilisé cette option notamment dans le cadre de contrats en unités de compte des activités d’assurance par cohérence avec le traitement s’appliquant aux passifs ainsi que pour les titres de l’activité de capital développement et certaines dettes émises recelant des dérivés incorporés. • Base d’évaluation et comptabilisation des charges et produits Les titres classés en « Actifs à la juste valeur par résultat » sont comptabilisés lors de leur entrée au bilan à leur juste valeur, ainsi que lors des arrêtés ultérieurs, et ce jusqu’à leur cession. Les variations de juste valeur et les revenus perçus ou courus sur les titres à revenu fixe classés dans cette catégorie sont enregistrés au compte de résultat sous la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ». Rapport annuel 2009 121 Sommaire Les états financiers Les achats et ventes de titres évalués en juste valeur par résultat sont comptabilisés en date de règlement. Les variations de juste valeur entre la date de transaction et la date de règlement sont comptabilisées en résultat. En cas de transfert, vers l’une des trois autres catégories, la juste valeur de l’actif financier à sa date de reclassement devient son nouveau coût ou coût amorti. Aucun gain ou perte comptabilisé avant la date du transfert ne peut être repris. Actifs et passifs financiers disponibles à la vente sur la durée de vie résiduelle de l’actif. En cas de transfert d’instruments n’ayant pas une échéance fixe vers la catégorie « Prêts et créances », les gains et pertes latents antérieurement différés sont maintenus en capitaux propres jusqu’à la cession des titres. Les revenus courus ou acquis des titres à revenu fixe sont comptabilisés en résultat, selon la méthode du taux d’intérêt effectif, dans la rubrique « Intérêts et produits assimilés ». Les dividendes perçus sur les titres à revenu variable sont enregistrés en compte de résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur actifs financiers disponibles à la vente ». • Critères de classement et règles de transfert • Dépréciation et risque de crédit Les actifs financiers disponibles à la vente comprennent les actifs financiers non classés en « prêts et créances », ni en « actifs financiers détenus jusqu’à maturité » ni en « juste valeur par résultat ». Les titres à revenu fixe peuvent être reclassés : - en « Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance », en cas de modification de l’intention de gestion, et sous réserve qu’ils satisfassent aux conditions d’éligibilité de cette catégorie ; - en « Prêts et créances » : en cas de modification de l’intention de gestion, de capacité de détention du titre dans un avenir prévisible ou jusqu’à son échéance et sous réserve qu’ils satisfassent aux conditions d’éligibilité de cette catégorie ; • Base d’évaluation et comptabilisation des charges et produits Ces actifs sont comptabilisés au bilan à leur juste valeur au moment de leur acquisition et lors des arrêtés ultérieurs, jusqu’à leur cession. Les variations de juste valeur sont enregistrées dans une rubrique spécifique des capitaux propres « Gains ou pertes latents ou différés », hors revenus courus. Ces gains ou pertes latents comptabilisés en capitaux propres ne sont constatés en compte de résultat, qu’en cas de cession ou de dépréciation durable. Lors de la cession, ces gains ou pertes latents précédemment comptabilisés en capitaux propres sont constatés en compte de résultat sous la rubrique « Gains ou pertes nets sur actifs financiers disponibles à la vente », ainsi que les plus et moins-values de cession. Les achats et ventes de titres sont comptabilisés en date de règlement. En cas de transfert de titre de la catégorie « Actifs financiers disponibles à la vente » vers les catégories « Actifs financiers détenus jusqu’à échéance » ou « Prêts et créances » d’instruments ayant une échéance fixe, et en l’absence de dépréciation, les gains ou pertes latents antérieurement différés en capitaux propres sont amortis 122 Crédit Mutuel a) Dépréciation durable, spécifique aux actions et autres instruments de capitaux propres Une dépréciation est constatée sur les actifs financiers disponibles à la vente à revenu variable en cas de baisse prolongée ou significative de la juste valeur par rapport au coût. S’agissant de titres à revenu variable, le groupe Crédit Mutuel considère qu‘une dévalorisation du titre d’au moins 50 % par rapport à son coût d’acquisition ou sur une période de plus de 24 mois consécutifs entraîne une dépréciation, à l’exception des cas où l’appréciation de la juste valeur faite par le Groupe ne reflète pas une perte probable de tout ou partie du montant investi. L’analyse est effectuée ligne à ligne. L’exercice du jugement intervient également pour les titres ne remplissant pas les critères ci-dessus mais pour lesquels la Direction estime que la recouvrabilité du montant investi ne peut raisonnablement être attendue dans un avenir proche. La perte est constatée en résultat, dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur actifs disponibles à la vente ». Toute baisse ultérieure est également comptabilisée en compte de résultat. Les dépréciations durables des actions ou autres instruments de capitaux propres, passées en résultat sont irréversibles tant que l’instrument est porté au bilan. En cas d’appréciation ultérieure, celle-ci sera constatée en capitaux propres dans la rubrique « Gains ou pertes latents ou différés ». b) Dépréciation au titre du risque de crédit Les dépréciations sur actifs financiers disponibles à la vente à revenu fixe (obligations notamment) sont comptabilisées dans le poste « Coût du risque ». En effet, seule l’existence d’un risque de crédit peut conduire à déprécier ces Sommaire instruments à revenu fixe, la dépréciation en cas de perte due à une simple hausse des taux n’étant pas admise. En cas de dépréciation, l’intégralité des moins values latentes cumulées en capitaux propres doit être constatée en résultat. Ces dépréciations sont réversibles ; toute appréciation postérieure, liée à un événement survenu après la constatation de la dépréciation, est également constatée en compte de résultat dans la rubrique « Coût du risque » en cas d'amélioration de la situation de crédit de l'émetteur. actualisée au taux d’intérêt d’origine des flux futurs intégrant les garanties. Elle est constatée dans le compte de résultat à la rubrique « Coût du risque ». Toute appréciation postérieure, liée à un événement survenu après la constatation de la dépréciation, est également constatée en compte de résultat dans la rubrique « Coût du risque ». Prêts et créances • Critères de classement et règles de transfert Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance • Critères de classement et règles de transfert Cette catégorie comprend les titres à revenu fixe ou déterminable ayant une date d’échéance fixe que le Groupe Crédit Mutuel a l’intention et la capacité de détenir jusqu’à leur échéance. Les éventuelles opérations de couverture du risque de taux d’intérêt mises en place sur cette catégorie de titres ne sont pas éligibles à la comptabilité de couverture définie par la norme IAS 39. Par ailleurs, les possibilités de cession ou de transfert de titres de ce portefeuille sont très limitées compte tenu des dispositions prévues par la norme IAS 39, sous peine d’entraîner le déclassement de l’ensemble du portefeuille au niveau Groupe et d’interdire l’accès à cette catégorie pendant deux ans. La norme IAS 39 admet le classement de certains titres dans la catégorie « Prêts et créances », dès lors qu’il s’agit de titres à revenu fixe ou déterminable qui ne sont pas traités sur un marché actif. Le classement dans cette catégorie peut être effectué soit au moment de l’acquisition du titre, soit par transfert en provenance des catégories « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » ou « Actifs financiers disponibles à la vente », selon l’amendement IAS 39. • Base d’évaluation et comptabilisation des charges et produits Les titres classés dans cette catégorie sont comptabilisés initialement à leur juste valeur. Ils suivent dès lors les règles de comptabilisation et d’évaluation des prêts et créances décrites dans la partie 3.1 « Prêts et créances ». • Base d’évaluation et comptabilisation des charges et produits • Risque de crédit Les titres classés dans cette catégorie sont initialement comptabilisés à leur juste valeur, puis valorisés au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif, qui intègre l’amortissement des primes et décotes ainsi que les frais d’acquisition s’ils sont significatifs. Les achats et ventes de titres sont comptabilisés en date de règlement. Les revenus perçus sur ces titres sont présentés sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » du compte de résultat. Une dépréciation est constatée dès lors qu’il existe une indication objective de dépréciation de l’actif, résultant d’événements survenus postérieurement à la comptabilisation initiale, et susceptible de générer une perte (risque de crédit avéré). La dépréciation est évaluée par comparaison entre la valeur comptable et la valeur actualisée au taux d’intérêt effectif des flux futurs intégrant les garanties. Elle est constatée dans le compte de résultat à la rubrique « Coût du risque ». Toute appréciation postérieure, liée à un événement survenu après la constatation de la dépréciation, est également constatée en compte de résultat dans la rubrique « Coût du risque ». • Risque de crédit Une dépréciation est constatée dès lors qu’il existe une indication objective de dépréciation de l’actif, résultant d’événements survenus postérieurement à la comptabilisation initiale, et susceptible de générer une perte (risque de crédit avéré). Une analyse est effectuée à chaque arrêté, titre par titre. La dépréciation est évaluée par comparaison entre la valeur comptable et la valeur 3.5 Dérivés et comptabilité de couverture Détermination de la juste valeur des dérivés La majorité des dérivés de gré à gré, swaps, accords de taux futurs, caps, floors et options simples est valorisée selon des modèles standards, communément admis (méthode Rapport annuel 2009 123 Les états financiers d’actualisation des flux futurs, modèle de Black and Scholes, techniques d’interpolation), fondés sur des données observables dans le marché (par exemple des courbes de taux). La valorisation de ces modèles est ajustée afin de tenir compte des risques de liquidité et de crédit. Les dérivés sont comptabilisés en actifs financiers lorsque la valeur de marché est positive, en passifs financiers lorsqu’elle est négative. Classification des dérivés et comptabilité de couverture • Dérivés classés en actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat Par défaut, tous les dérivés non qualifiés d’instruments de couverture selon les normes IFRS sont classés dans les catégories « Actifs ou passifs financiers à la juste valeur par résultat », même si économiquement, ils ont été souscrits en vue de couvrir un ou plusieurs risques. Dérivés incorporés : Un dérivé incorporé est une composante d’un instrument hybride qui, séparé de son contrat hôte, répond à la définition d’un dérivé. Il a notamment pour effet de faire varier certains flux de trésorerie de manière analogue à celle d’un dérivé autonome. Ce dérivé est détaché du contrat hôte qui l’abrite pour être comptabilisé séparément en tant qu’instrument dérivé en juste valeur par résultat lorsque les trois conditions suivantes sont réunies : - l’instrument hybride abritant ce dérivé incorporé n’est pas évalué en juste valeur par résultat, - les caractéristiques économiques du dérivé et ses risques associés ne sont pas considérés comme étroitement liés à ceux du contrat hôte, - l’évaluation distincte du dérivé incorporé à séparer est suffisamment fiable pour fournir une information pertinente. Comptabilisation : Les gains et pertes réalisés et latents sont comptabilisés au compte de résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ». • Comptabilités de couverture La norme IAS 39 permet trois formes de relation de couverture. Le choix de la relation de couverture est effectué en fonction de la nature du risque couvert. 124 Crédit Mutuel Sommaire La couverture de juste valeur permet de couvrir l’exposition aux variations de juste valeur des actifs ou passifs financiers. La couverture de flux de trésorerie sert à couvrir l’exposition aux variations des flux de trésorerie d’actifs ou passifs financiers, d’engagements fermes ou de transactions futures. La couverture d’investissements nets en devises est comptabilisée comme la couverture de flux de trésorerie, elle n’a pas été utilisée par le groupe. Les dérivés de couverture doivent satisfaire aux différents critères requis par la norme IAS 39 pour être comptablement qualifiés d’instruments de couverture. L’instrument de couverture et l’élément couvert doivent tous deux être éligibles à la comptabilité de couverture. La relation entre l’élément couvert et l’instrument de couverture est formellement documentée, dès la mise en place de la relation de couverture. Cette documentation spécifie les objectifs de gestion du risque de la direction, la nature du risque couvert, la stratégie sous-jacente, l’identification de l’instrument de couverture et de l’élément couvert, ainsi que les modalités de mesure de l’efficacité de couverture. L’efficacité de cette couverture doit être démontrée lors de la mise en place de la relation de couverture puis tout au long de sa durée de vie, au moins à chaque date d’arrêté. Le rapport entre la variation de valeur ou de résultat de l’instrument de couverture et celle de l’élément couvert doit se situer dans un intervalle de 80 % à 125 %. Le cas échéant, la comptabilité de couverture cesse d’être appliquée et ce, sur base prospective. Couverture de juste valeur d’actifs ou de passifs financiers identifiés : Dans le cas d’une relation de couverture de juste valeur, les dérivés sont réévalués à leur juste valeur par contrepartie du compte de résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers en juste valeur par résultat » symétriquement à la réévaluation des éléments couverts en résultat, liée au risque couvert. Cette règle s’applique également si l’élément couvert est comptabilisé au coût amorti ou s’il s’agit d’un actif financier classé en « Actifs financiers disponibles à la vente ». Les variations de juste valeur de l’instrument de couverture et de la composante risque couverte se compensent partiellement ou totalement, il ne reste en résultat que l’éventuelle inefficacité de la couverture. La partie correspondante au réescompte de l’instrument financier dérivé est portée au compte de résultat dans la rubrique « Produits et charges d’intérêts» symétriquement Sommaire aux produits ou charges d’intérêts relatifs à l’élément couvert. En cas d’interruption de la relation de couverture ou de non respect des critères d’efficacité, la comptabilité de couverture cesse d’être appliquée sur une base prospective. Les dérivés de couverture sont transférés en « Actifs ou passifs financiers à la juste valeur par résultat » et sont comptabilisés selon les principes applicables à cette catégorie. La valeur au bilan de l’élément couvert n’est postérieurement plus ajustée pour refléter les variations de juste valeur. Dans le cas d’instruments de taux identifiés initialement couverts, la réévaluation est amortie sur sa durée de vie résiduelle. Si les éléments couverts ne figurent plus au bilan du fait notamment de remboursements anticipés, les ajustements cumulés sont immédiatement portés en compte de résultat. Le Groupe utilise les possibilités offertes par la Commission européenne pour la comptabilisation de ses opérations de macro-couverture. En effet, les modifications apportées par l’Union Européenne à la norme IAS 39 (« carve-out ») permettent d’inclure les dépôts à vue de la clientèle dans les portefeuilles de passifs à taux fixes couverts et de ne mesurer aucune inefficacité en cas de sous-couverture. Les dépôts à vue sont intégrés en fonction des lois d’écoulement définies par la gestion de bilan. Pour chaque portefeuille d’actifs ou de passifs financiers portant un taux fixe, l’échéancier des dérivés de couverture est mis face à celui des éléments couverts pour vérifier qu’il n’y a pas de sur-couverture. Le traitement comptable des instruments dérivés de macro-couverture de juste valeur est similaire à celui des dérivés de couverture de juste valeur. Les variations de juste valeur des portefeuilles couverts sont enregistrées au bilan dans la rubrique « Ecart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux » par la contrepartie du compte de résultat. Couverture de flux de trésorerie : Dans le cas d’une relation de couverture de flux de trésorerie, les dérivés sont réévalués au bilan en juste valeur par contrepartie des capitaux propres pour la partie efficace. La partie considérée comme inefficace est enregistrée au compte de résultat dans la rubrique « Gains ou pertes nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat ». Les montants enregistrés en capitaux propres sont repris en résultat dans la rubrique « Produits et charges d’intérêts » au même rythme que les flux de l’élément couvert affectent le résultat. Les éléments couverts restent comptabilisés conformément aux règles spécifiques à leur catégorie comptable. En cas d’interruption de la relation de couverture ou de non respect des critères d’efficacité, la comptabilité de couverture cesse d’être appliquée. Les montants cumulés inscrits en capitaux propres au titre de la réévaluation du dérivé de couverture sont maintenus en capitaux propres jusqu’à ce que la transaction couverte affecte elle-même le résultat ou lorsqu’il est déterminé qu’elle ne se réalisera pas. Ces montants sont alors transférés en résultat. En cas de disparition de l’élément couvert, les montants cumulés inscrits en capitaux propres sont immédiatement transférés en résultat. 3.6 Dettes représentées par un titre Les dettes représentées par un titre (bons de caisse, titres du marché interbancaire, emprunt obligataire…), non classées en juste valeur par résultat sur option, sont comptabilisées, à l’origine, à leur valeur d’émission, le cas échéant, diminuée des coûts de transaction. Ces dettes sont ensuite valorisées au coût amorti selon la méthode du taux d’intérêt effectif. 3.7 Dettes subordonnées Les dettes subordonnées, à terme ou à durée indéterminée, sont séparées des autres dettes représentées par un titre, car leur remboursement en cas de liquidation du débiteur n’est possible qu’après désintéressement des autres créanciers. Ces dettes sont valorisées au coût amorti. 3.8 Distinction Dettes et Capitaux propres Selon l’interprétation IFRIC 2, les parts de sociétaires sont des capitaux propres si l’entité dispose d’un droit inconditionnel de refuser le remboursement ou s’il existe des dispositions légales ou statutaires interdisant ou limitant fortement le remboursement. En raison des dispositions statutaires et légales existantes, les parts sociales, émises par les structures composant l’entité consolidante du groupe Crédit Mutuel, sont comptabilisées en capitaux propres. Les autres instruments financiers émis par le groupe sont comptablement qualifiés d’instruments de dettes dès lors qu’il existe une obligation contractuelle pour le groupe de délivrer de la trésorerie aux détenteurs de titres. C’est notamment le cas pour tous les titres subordonnés émis par le groupe. Rapport annuel 2009 125 Sommaire Les états financiers 3.9 Provisions Les dotations et reprises de provisions sont classées par nature dans les postes de charges et produits correspondants. Une provision est constituée lorsqu’il est probable qu’une sortie de ressources représentative d’avantages économiques sera nécessaire pour éteindre une obligation née d’un évènement passé et lorsque le montant de l’obligation peut être estimé de façon fiable. Le montant de cette obligation est actualisé le cas échéant pour déterminer le montant de la provision. Les provisions constituées par le Groupe couvrent notamment : - les risques opérationnels ; - les engagements sociaux (cf. 3.12); - les risques d’exécution des engagements par signature ; - les litiges et garanties de passif ; - les risques fiscaux ; - les risques liés à l’épargne logement (cf. 3.10). 3.10 Dettes envers la clientèle et envers les établissements de crédit Les dettes sont des passifs financiers à revenu fixe ou déterminable. Elles sont comptabilisées à leur juste valeur lors de leur entrée dans le bilan, puis sont valorisées lors des arrêtés suivants au coût amorti en utilisant la méthode du taux d’intérêt effectif, sauf pour celles qui ont été comptabilisées à la juste valeur sur option. Contrats d’épargne réglementée Les comptes épargne logement (Cel) et les plans épargne logement (Pel) sont des produits réglementés français accessibles à la clientèle (personnes physiques). Ces produits associent une phase d’épargne rémunérée ouvrant des droits à un prêt immobilier dans une seconde phase. Ils génèrent des engagements de deux ordres pour l’établissement distributeur : - un engagement de rémunération future de l’épargne à un taux fixe (uniquement sur les Pel, le taux de rémunération des Cel étant assimilable à un taux variable, périodiquement révisé en fonction d’une formule d’indexation) ; - un engagement d’accord de prêt aux clients qui le demandent, à des conditions prédéterminées (Pel et Cel). Ces engagements ont été estimés sur la base de statistiques comportementales des clients et de données de marché. Une provision est constituée au passif du bilan 126 Crédit Mutuel afin de couvrir les charges futures liées aux conditions potentiellement défavorables de ces produits, par rapport aux taux d’intérêt offerts à la clientèle des particuliers pour des produits similaires, mais non réglementés en terme de rémunération. Cette approche est menée par génération homogène en terme de conditions réglementées de Pel et de Cel. Les impacts sur le résultat sont inscrits parmi les intérêts versés à la clientèle. 3.11 Trésorerie et équivalents de trésorerie La trésorerie et les équivalents de trésorerie regroupent les comptes de caisse, les dépôts et les prêts et emprunts à vue auprès des banques centrales et des établissements de crédit. Dans le cadre du tableau des flux de trésorerie, les Opcvm sont classés en activité « opérationnelle » et ne font donc pas l’objet d’un reclassement en trésorerie. 3.12 Avantages au personnel Les avantages au personnel sont comptabilisés selon la norme IAS 19. Les engagements sociaux font l’objet, le cas échéant, d’une provision comptabilisée dans le poste « Provisions ». Sa variation est comptabilisée dans le compte de résultat dans le poste « charges de personnel ». Avantages postérieurs à l’emploi à prestations définies Il s’agit des régimes de retraite, pré-retraite et retraite complémentaires dans lesquels le groupe conserve une obligation formelle ou implicite d’assurer les prestations promises au personnel. Les engagements sont calculés selon la méthode des unités de crédit projetées, qui consiste à affecter les droits à prestations aux périodes de services en application de la formule contractuelle de calcul des prestations du régime, puis actualisés à partir d’hypothèses démographiques et financières telles que : - le taux d'actualisation, déterminé par référence au taux long terme des emprunts du secteur privé en fonction de la durée des engagements, - le taux d’augmentation des salaires, évalué en fonction des tranches d’âges, des catégories Cadre/Non cadre et des caractéristiques régionales, - les taux d’inflation, estimés par comparaison entre les taux de l’Oat et de l’Oat inflaté pour les différentes maturités, - les taux de mobilité des salariés, déterminés par tranches d’âge, sur la base du ratio moyen sur 3 ans du nombre de démissions et licenciements rapporté au nombre de salariés présents à la clôture de l’exercice en Cdi, - l’âge de départ en retraite : l’estimation est établie par Sommaire individu sur la base de la date d’entrée réelle ou estimée dans la vie active et des hypothèses liées à la loi Fillon, avec un plafonnement maximum à 65 ans, - la mortalité selon la table INSEE TH/TF 00-02. Les différences générées par les changements de ces hypothèses et par les différences entre les hypothèses antérieures et les réalisations constituent des écarts actuariels. Lorsque le régime dispose d’actifs, ceux ci sont évalués à la juste valeur et impactent le résultat pour leur rendement attendu. L’écart entre le rendement réel et le rendement attendu constitue également un écart actuariel. Le groupe a opté pour la constatation immédiate des écarts actuariels en compte de résultat de l’exercice sous forme de provisions, sans étalement sur la durée d’activité résiduelle des salariés. Les réductions et liquidations de régime génèrent une variation de l’engagement qui est comptabilisée dans le compte de résultat de l’exercice. Avantages postérieurs à l’emploi à cotisations définies Les entités du groupe cotisent à divers régimes de retraite gérés par des organismes indépendants du groupe, pour lesquels elles ne conservent aucune obligation de paiement supplémentaire formelle ou implicite, notamment s’il s’avère que les actifs du fonds ne sont pas suffisants pour faire face aux engagements. Ces régimes n’étant pas représentatifs d’engagement pour le groupe, ils ne font donc pas l’objet d’une provision. Les charges sont comptabilisées dans l’exercice au cours duquel la cotisation doit être payée. Autres avantages à long terme Il s’agit des avantages à verser, autres que ceux postérieurs à l’emploi et indemnités de fin de contrat, payables à plus de douze mois suivant la fin de l’exercice pendant lequel le personnel a rendu les services correspondants, comme par exemple les médailles du travail, le compte épargne temps… L’engagement du groupe au titre des autres avantages à long terme est chiffré selon la méthode des unités de crédits projetés. Cependant, les écarts actuariels sont immédiatement constatés en résultat de la période, la méthode du corridor n’étant pas autorisée. Les engagements au titre des médailles du travail sont parfois couverts par des contrats d’assurances. Seule la partie non couverte de cet engagement fait l’objet d’une provision. • Indemnités de fin de contrat de travail Ces indemnités résultent de l’avantage accordé par le groupe lors de la résiliation du contrat avant l’âge normal de départ en retraite ou suite à la décision du salarié de partir volontairement en échange d’une indemnité. Ces provisions font l’objet d’une actualisation dès lors que leur paiement est prévu dans un délai supérieur à douze mois après la date de clôture. Avantages à court terme Il s’agit des avantages payables dans les douze mois de la clôture de l’exercice autres que les indemnités de fin de contrat, tels que les salaires, cotisations de sécurité sociale, certaines primes. Une charge est comptabilisée au titre de ces avantages à court terme sur l’exercice au cours duquel les services ayant donné droit à ces avantages ont été rendus à l’entreprise. 3.13 Activités d’assurance Les principes comptables et les règles d’évaluation propres aux actifs et passifs générés par l’émission des contrats d’assurance, y compris des contrats de réassurance émis ou souscrits, et des contrats financiers comportant une clause discrétionnaire de participation aux bénéfices (qui octroie aux souscripteurs des contrats le droit de recevoir, en plus de la rémunération garantie, une quote-part des résultats financiers réalisés) sont établis conformément à la norme IFRS 4. Les autres actifs détenus et passifs émis par les sociétés d’assurance consolidées par intégration globale suivent les règles communes à tous les actifs et passifs du Groupe. Les actifs financiers représentant les provisions techniques afférentes aux contrats en unités de compte sont ainsi présentés en « Actifs financiers à la juste valeur par résultat » et l’actif et passif correspondant évalués en date d’arrêté à la valeur de réalisation des supports de référence. Par ailleurs, les contrats soumis à IFRS 4 restent comptabilisés et consolidés comme en normes françaises et sont valorisés et comptabilisés selon les mêmes règles à l’exception de quelques retraitements limités notamment ceux liés à l’élimination des provisions d’égalisation réglementaires et à la comptabilisation de participations différées conformément aux principes de la réglementation française appliquée aux différences de l’évaluation des actifs. Il s’agit principalement de provisions pour participation aux bénéfices différée afférente aux plus Rapport annuel 2009 127 Sommaire Les états financiers et moins-values latentes comptabilisées sur les actifs selon IAS 39 (ce qui correspond, d’après IFRS 4, à l’application de la « comptabilité reflet » : afin de refléter la quote-part de ces plus et moins-values latentes, « l’élément de participation discrétionnaire », entièrement dans les provisions et non pas en capitaux propres). Ces provisions pour participation aux bénéfices différée sont présentées au passif ou à l'actif, par entité juridique et sans compensation entre entités du périmètre. A l’actif, elles figurent dans un poste distinct. Outre les diverses provisions dotées et reprises au passif, les autres transactions générées par ces contrats sont valorisées et comptabilisées selon les mêmes règles. Il s’agit notamment des coûts d’acquisition des contrats, des créances et dettes nées des contrats, d’avances sur polices et des recours et subrogations résultant des contrats d’assurance et de réassurance. A la date de clôture, un test de suffisance du passif comptabilisé sur ces contrats (nets des autres éléments d’actifs ou de passifs liés tels que les frais d’acquisition reportés et les valeurs de portefeuille acquises) est réalisé : il est vérifié que le passif comptabilisé est suffisant pour couvrir les flux de trésorerie futurs estimés à cette date. Une insuffisance éventuelle des provisions techniques est constatée en résultat de la période (et serait reprise ultérieurement le cas échéant). La réserve de capitalisation dotée en franchise d’impôt dans les comptes individuels des sociétés françaises du fait de la vente de valeurs mobilières amortissables, avec pour objet de différer une partie des plus-values nettes dégagées afin de maintenir le rendement actuariel du portefeuille constitué en représentation des engagements contractuels, est annulée dans les comptes consolidés. Les mouvements de l’exercice affectant cette réserve, constatés par le résultat dans les comptes individuels, sont annulés dans le compte de résultat consolidé. En application de la norme IAS 12, un impôt différé passif a été constaté relatif au reclassement effectif en capitaux propres de la réserve de capitalisation. En revanche, lorsqu’il existe une forte probabilité d’attribution aux assurés, notamment pour tenir compte des droits des assurés dans le cadre de certains portefeuilles d’assurance des entités du groupe, une participation différée est comptabilisée suite au retraitement de la réserve de capitalisation. 128 Crédit Mutuel 3.14 Immobilisations Les immobilisations inscrites au bilan comprennent les immobilisations corporelles et incorporelles d’exploitation ainsi que les immeubles de placement. Les immobilisations d’exploitation sont utilisées à des fins de production de services ou administrative. Les immeubles de placement sont des biens immobiliers détenus pour en retirer des loyers et/ou pour valoriser le capital investi. Ils sont enregistrés de la même façon que les immeubles d’exploitation, selon la méthode du coût historique. Les immobilisations sont comptabilisées à leur coût d’acquisition augmenté des frais directement attribuables et nécessaires à leur mise en état de marche en vue de leur utilisation. Les coûts d’emprunt encourus lors de la construction ou l’adaptation des biens immobiliers ne sont pas activés. Après comptabilisation initiale, les immobilisations sont évaluées selon la méthode du coût historique amorti, c’est à dire à leur coût diminué du cumul des amortissements et des pertes éventuelles de valeur. Lorsqu’une immobilisation est composée de plusieurs éléments pouvant faire l’objet de remplacement à intervalles réguliers, ayant des utilisations différentes ou procurant des avantages économiques selon un rythme différent, chaque élément est comptabilisé séparément dès l’origine et chacun des composants est amorti selon un plan d’amortissement qui lui est propre. L’approche par composants a été retenue pour les immeubles d’exploitation et de placement. Le montant amortissable d’une immobilisation est déterminé après déduction de sa valeur résiduelle nette des coûts de sortie. La durée d’utilité des immobilisations étant généralement égale à la durée de vie économique attendue du bien, il n’est pas constaté de valeur résiduelle. Les immobilisations sont amorties sur la durée d’utilité attendue du bien pour l’entreprise selon son propre rythme de consommation estimée des avantages économiques. Les immobilisations incorporelles ayant une durée d’utilité indéfinie ne sont pas amorties. Les dotations aux amortissements concernant les immobilisations d’exploitation sont comptabilisées sous la rubrique « Dotations / reprises sur amortissements et provisions des immobilisations d’exploitation » du compte de résultat. Sommaire Les dotations aux amortissements concernant les immeubles de placement sont comptabilisées sous la rubrique « Charges des autres activités » du compte de résultat. Les fourchettes de durées d’amortissement retenues sont : Immobilisations corporelles : - Terrain aménagements réseaux : 15-30 ans - Constructions – gros œuvre structure : 20-80 ans (en fonction du type d’immeuble concerné) - Constructions – équipements : 10-40 ans - Agencements et installations : 5-15 ans - Mobilier et matériel de bureau : 5-10 ans - Matériel de sécurité : 3-10 ans - Matériel roulant : 3-5 ans - Matériel informatique : 3-5 ans Immobilisations incorporelles : - Logiciels acquis ou créés en interne : 1-10 ans - Fonds de commerce acquis : 9-10 ans (si acquisition de portefeuille de contrats clientèle) Les immobilisations amortissables font l’objet de tests de dépréciation lorsqu’à la date de clôture des indices de pertes de valeur sont identifiés. Les immobilisations non amortissables (comme les droits au bail) font l’objet d’un test de dépréciation une fois par an. S’il existe un tel indice de dépréciation, la valeur recouvrable de l’actif est comparée à sa valeur nette comptable. En cas de perte de valeur, une dépréciation est constatée en compte de résultat ; elle modifie la base amortissable de l’actif de manière prospective. La dépréciation est reprise en cas de modification de l’estimation de la valeur recouvrable ou de disparition des indices de dépréciation. La valeur nette comptable après reprise de perte de valeur ne peut pas être supérieure à la valeur nette comptable qui aurait été calculée si aucune perte de valeur n’avait été comptabilisée. Les dépréciations concernant les immobilisations d’exploitation sont comptabilisées sous la rubrique « Dotations / reprises sur amortissements et provisions des immobilisations d’exploitation » du compte de résultat. Les dépréciations concernant les immeubles de placement sont comptabilisées sous la rubrique « Charges des autres activités » (pour les dotations) et « Produits des autres activités » (pour les reprises) du compte de résultat. Les plus et moins values de cession des immobilisations d’exploitation sont enregistrées au compte de résultat sur la ligne « Gains ou pertes nets sur autres actifs ». Les plus et moins values de cession des immeubles de placement sont enregistrées au compte de résultat sur la ligne « Produits des autres activités » ou « Charges des autres activités ». La juste valeur des immeubles de placement est communiquée dans l’annexe à chaque date d’arrêté : elle repose sur une évaluation de ces immeubles par référence au marché, effectuée par des experts indépendants. 3.15 Commissions Le Groupe enregistre en résultat les produits et charges de commissions sur prestations de services en fonction de la nature des prestations auxquelles elles se rapportent. Les commissions directement liées à la mise en place du prêt sont étalées (cf §3.1). Les commissions rémunérant un service continu sont prises en compte sur la durée de la prestation rendue. Les commissions rémunérant l’exécution d’un acte important sont comptabilisées au compte de résultat intégralement lors de l’exécution de cet acte. 3.16 Impôts sur les résultats Les impôts sur les résultats comprennent l’ensemble des impôts assis sur le résultat, exigibles ou différés. Les impôts exigibles sur les résultats sont calculés selon les règles fiscales en vigueur. La loi de finances 2010 institue, en lieu et place de la taxe professionnelle, la contribution économique territoriale (Cet), composée de la cotisation foncière des entreprises (Cfe), et de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (Cvae). Se basant sur le communiqué du CNC du 14 janvier 2010, le Groupe a choisi de la traiter comme une charge opérationnelle et donc, de ne pas comptabiliser d'impôts différés dans les comptes consolidés. Impôts différés En application d’IAS 12, des impôts différés sont constatés sur les différences temporaires entre la valeur fiscale et la valeur comptable des éléments du bilan consolidé, à l’exception des écarts d’acquisition. Les impôts différés sont calculés selon la méthode du report variable par référence au taux de l'impôt sur les sociétés connu à la clôture de l’exercice, et applicable au cours des exercices suivants. Des actifs nets des passifs d’impôts différés sont constatés lorsque leur probabilité d’utilisation est élevée. Les impôts exigibles ou différés sont comptabilisés comme un produit ou une charge, à l’exception de ceux afférents aux gains ou Rapport annuel 2009 129 Sommaire Les états financiers pertes latents ou différés comptabilisés en capitaux propres, pour lesquels l’impôt différé est imputé directement sur cette rubrique. Les impôts différés actifs ou passifs sont compensés quand ils trouvent leur origine au sein d’une même entité ou groupe fiscal, relèvent de la même autorité fiscale, et lorsque existe un droit légal de compensation. Les impôts différés ne font pas l’objet d’une actualisation. 3.17 Intérêts pris en charge par l’État de certains prêts Dans le cadre de mesures d’aides au secteur agricole et rural, ainsi qu’à l’acquisition de logement, certaines entités du groupe accordent des prêts à taux réduits, fixés par l’Etat. Par conséquent, ces entités perçoivent de l’Etat une bonification égale au différentiel de taux qui existe entre le taux accordé à la clientèle et un taux de référence prédéfini. De ce fait, il n’est pas constaté de décote sur les prêts bénéficiant de ces bonifications. Les modalités de ce mécanisme de compensation sont réexaminées périodiquement par l’Etat. Les bonifications perçues de l’Etat sont enregistrées sous la rubrique « Intérêts et produits assimilés » et réparties sur la durée de vie des prêts correspondants, conformément à l’IAS 20. 3.18 Garanties financières et engagements de financement Les garanties financières sont assimilées à un contrat d’assurance lorsqu’elles prévoient des paiements spécifiques à effectuer pour rembourser son titulaire d’une perte qu’il encourt en raison de la défaillance d’un débiteur spécifié à effectuer un paiement à l’échéance en vertu d’un instrument de dette. Conformément à IFRS 4, ces garanties financières restent évaluées selon les normes françaises, soit en hors-bilan, dans l’attente d’un complément normatif qui devrait parfaire le dispositif actuel. Par conséquent, ces garanties font l’objet d’une provision au passif en cas de sortie de ressource probable. En revanche, les contrats de garanties financières qui prévoient des paiements en réponse aux variations d’une variable financière (prix, notation ou indice de crédit, …) ou d’une variable non financière, à condition que dans ce cas la variable ne soit pas spécifique à une des parties au contrat, entrent dans le champ d’application d’IAS 39. Ces garanties sont alors traitées comme des instruments dérivés. 130 Crédit Mutuel Les engagements de financement qui ne sont pas considérés comme des instruments dérivés au sens de la norme IAS 39 ne figurent pas au bilan. Ils font toutefois l’objet de provisions conformément aux dispositions de la norme IAS 37. 3.19 Opérations en devises Les actifs et passifs financiers libellés dans une devise autre que la devise locale sont convertis au taux de change à la date d’arrêté. Actifs ou passifs financiers monétaires Les gains ou pertes de change provenant de ces conversions sont comptabilisés dans le compte de résultat sous la rubrique « Gains ou pertes nets sur portefeuille à la JV par résultat ». Actifs ou passifs financiers non monétaires Les gains ou pertes de change provenant de ces conversions sont comptabilisés dans le compte de résultat sous la rubrique « Gains ou pertes nets sur portefeuille à la juste valeur par résultat » si l’élément est classé en juste valeur par résultat ou parmi les plus ou moins values latentes ou différées lorsqu’il s’agit d’actifs financiers disponibles à la vente. Lorsque des titres en devises consolidés sont financés par un emprunt dans la même devise, celui-ci fait l’objet d’une couverture de flux futurs de trésorerie. 3.20 Actifs non courants destinés à être cédés et activités abandonnées Un actif non courant (ou groupe d’actifs) satisfait aux critères de définition des actifs destinés à être cédés s’il est disponible en vue d’être vendu et si sa vente est hautement probable et interviendra dans les douze mois. Les actifs et passifs liés sont présentés sur deux lignes distinctes du bilan dans les rubriques « Actifs non courants destinés à être cédés » et « Dettes liées aux actifs non courants destinés à être cédés ». Ils sont comptabilisés au plus faible de leur valeur comptable et de leur juste valeur diminuée des coûts de cession et ne sont plus amortis. Lorsqu’une perte de valeur est constatée sur ce type d’actifs et de passifs, une dépréciation est enregistrée en résultat. Des activités sont considérées comme abandonnées lorsqu’il s’agit d’activités destinées à être cédées, d’activités arrêtées, et de filiales qui ont été acquises uniquement dans la perspective d’être vendues. Elles sont Sommaire présentées sur une ligne distincte du compte de résultat dans la rubrique « Gains et pertes nets d’impôts sur activités abandonnées ». - Assurances, - Gestion d’actifs et banque privée, - Autres. 3.21 Jugements et estimations utilisés dans l’élaboration des états financiers Le secteur banque de détail regroupe le réseau des caisses de Crédit Mutuel, les banques régionales du CIC ainsi que toutes les activités spécialisées dont la commercialisation des produits est assurée par le réseau (Tpe, Pme-Pmi, entreprises (autres que les grandes entreprises), crédit-bail mobilier et immobilier, affacturage, immobiliers, autres). L’élaboration des états financiers du Groupe exige la formulation d’hypothèses afin d’effectuer les évaluations nécessaires et comportent des risques et des incertitudes concernant leur réalisation dans le futur. Les réalisations futures peuvent être influencées par plusieurs facteurs, notamment : - les activités des marchés nationaux et internationaux, - les fluctuations des taux d’intérêt et de change, - la conjoncture économique et politique dans certains secteurs d’activité ou pays, - les modifications de la réglementation ou de la législation. Les estimations comptables nécessitant la formulation d’hypothèses sont utilisées principalement pour les évaluations suivantes : - juste valeur des instruments financiers non cotés sur un marché actif (la distinction entre marché actif / marché non actif, la définition d’une transaction forcée ainsi que la définition de ce qu’est un paramètre observable, sont des notions qui requièrent le jugement). Cf. point 3.4 « Titres », - régimes de retraites et autres avantages futurs sociaux, - dépréciations durables, - dépréciation sur créances, - provisions, - dépréciations sur actifs incorporels et écarts d’acquisition, - impôts différés actifs. Le secteur banque grandes entreprises/banque d’investissement est composé des activités suivantes : - banque grandes entreprises : regroupe les activités bancaires et connexes à l’activité bancaire fournies à des grandes entreprises suivies par une direction commerciale ou filialisées, - banque d’investissement : banque de marché, banque d’affaires, capital risque, capital développement, intermédiation financière, prise de participations. Le secteur assurances comprend les activités d’assurance vie et non vie (vie, Iard, courtage d’assurances) Le secteur gestion d’actifs / banque privée regroupe les deux activités suivantes : - gestion d’actifs : gestion collective (Opcvm, Scpi), épargne salariale, conservation, dépositaire dès lors qu’elle s’adresse à une clientèle propre, distincte de celle du réseau, - banque privée : gestion de fortune et de patrimoine. Le secteur autres regroupe les filiales de moyens non rattachables à la banque de détail (technologies, monétique, formation, communication, tourisme). Les transactions entre secteurs d’activité sont conclues à des conditions de marché. Note 4 : Information sectorielle (IFRS 8) En matière d’information sectorielle, le Groupe communique sur deux niveaux, conformément à la segmentation du reporting interne. L’information par secteur d’activité constitue le premier niveau, et celle par secteur géographique le second niveau. Information sectorielle par métier (1er niveau) L’information sectorielle du Groupe CMCIC est organisée selon cinq branches d’activité : - Banque de détail, - Banque grandes entreprises et banque d’investissement, Information sectorielle par zone géographique (2nd niveau) Pour cette information sectorielle de second niveau, trois zones géographiques ont été définies au sein du Groupe CMCIC : - France, - Europe hors France, - Autres pays. L’analyse géographique des actifs et des résultats sectoriels repose sur le lieu d’enregistrement comptable des activités. Rapport annuel 2009 131 Sommaire Les états financiers Note 5 : Informations relatives aux parties liées Les parties liées au groupe CMCIC sont les sociétés consolidées, y compris les sociétés mises en équivalence et les administrateurs du 3e degré (Caisse centrale du Crédit Mutuel et Confédération nationale du Crédit Mutuel). Les transactions réalisées entre le groupe CMCIC et ses parties liées sont effectuées aux conditions normales de marché au moment de la réalisation de ces transactions. La liste des sociétés consolidées du groupe est présentée dans la note 1.2. Les transactions réalisées et les encours existant en fin de période entre les sociétés du groupe consolidées par intégration globale étant totalement éliminés en consolidation, seules sont reprises dans les tableaux d’annexes les données relatives à ces opérations réciproques lorsqu’elles concernent les sociétés sur lesquelles le groupe exerce un contrôle conjoint (consolidation par intégration proportionnelle) pour la part non éliminée en consolidation, et celles sur lesquelles le groupe exerce une influence notable, mises en équivalence. Note 6 : Normes et interpretations adoptées par l’union européenne et non encore appliquées du fait de la date de survenance Normes IAS / IFRS Nom de la norme Date d’application Conséquences de l’application IFRS 132 Crédit Mutuel IAS 27 Etats financiers consolidés et comptabilisation des participations dans des filiales Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Impact déjà anticipé concernant les dispositions relatives aux variations de participation ne constituant pas une perte de contrôle IFRS 3R Regroupement d’entreprises Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Pas d’impact sur le bilan d’ouverture IAS 32 Instruments financiers - présentation Application obligatoire à compter du 01/01/2011 L’amendement porte sur le classement des émissions de droits. Non concerné IAS 39 Instruments financiers : comptabilisation et évaluation - amendement relatif aux éléments éligibles à la couverture Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Impact non significatif IFRIC 12 Accords de concessions de services Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Non concerné IFRIC 15 Contrats de construction de biens immobiliers Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Non concerné IFRIC 16 Couvertures d’un investissement net dans une activité à l’étranger Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Non significatif IFRIC 17 Distribution d'actifs non monétaires aux propriétaires Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Non concerné IFRIC 18 Transfert d'actifs provenant de clients Application obligatoire à compter du 01/01/2010 Non concerné Sommaire 2 - Données chiffrées 1. Notes relatives au bilan Note 1 : Caisse, Banques centrales 1a -Prêts et créances sur les établissements de crédit Caisse, Banques centrales Banques centrales dont réserves obligatoires Caisse 31.12.2009 31.12.2008 9 412 1 810 1 262 16 939 1 869 1 151 Total 10 674 18 090 Prêts et créances sur les établissements de crédit Comptes réseau Crédit Mutuel (1) Autres comptes ordinaires Prêts Autres créances Titres non cotés sur un marché actif Pensions Créances dépréciées sur base individuelle Créances rattachées Dépréciations 27 809 3 103 3 569 1 074 6 107 855 1 706 649 - 548 28 865 2 575 5 877 1 223 9 024 739 376 399 - 344 Total 44 324 48 734 31.12.2009 31.12.2008 (1) Concerne principalement les encours de reversement CDC (LEP, Codevi, Livret bleu). 1b - Dettes envers les établissements de crédit Banques centrales 1 265 2 319 Total 1 265 2 319 0 1 637 31 289 893 4 842 139 0 1 688 49 190 711 2 182 259 38 800 54 030 Dettes envers les établissements de crédit Comptes réseau Crédit Mutuel Autres comptes ordinaires Emprunts Autres dettes Pensions Dettes rattachées Total Rapport annuel 2009 133 Sommaire Les états financiers NOTE 2 - Actifs et passifs financiers à la juste valeur par résultat 2a - Actifs financiers à la juste valeur par résultat 31.12.2009 Transaction Titres - Effets publics - Obligations et autres titres à revenu fixe . Cotés . Non cotés - Actions et autres titres à revenu variable . Cotés . Non cotés Instruments dérivés de transaction Autres actifs financiers dont pensions TOTAL 19 744 4 768 12 474 12 474 0 2 502 2 502 0 3 445 23 189 Juste valeur sur option 29 733 160 8 233 7 991 242 21 340 19 333 2 007 0 15 072 14 974 44 805 31.12.2008 Total 49 477 4 928 20 707 20 465 242 23 842 21 835 2 007 3 445 15 072 14 974 67 994 Transaction Juste valeur sur option 20 013 4 273 15 200 15 194 6 540 540 0 8 124 28 951 167 11 985 11 051 934 16 799 15 060 1 739 0 12 169 12 028 41 120 28 137 Total 48 964 4 440 27 185 26 245 940 17 339 15 600 1 739 8 124 12 169 12 028 69 257 L'exposition maximale au risque de crédit sur actifs classés en juste valeur par résultat sur option s'élève à 43 510 millions d’euros sur l'exercice. 2b - Passifs financiers à la juste valeur par résultat 31.12.2009 31.12.2008 Passifs financiers détenus à des fins de transaction Passifs financiers à la juste valeur sur option par résultat 10 083 38 267 14 907 33 427 Total 48 350 48 334 31.12.2009 31.12.2008 4 169 3 496 673 3 568 3 316 252 5 572 342 8 150 3 189 10 083 14 907 • Passifs financiers détenus à des fins de transaction Vente à découvert de titres - Obligations et autres titres à revenu fixe - Actions et autres titres à revenu variable Dettes représentatives des titres donnés en pension Instruments dérivés de transaction Autres passifs financiers détenus à des fins de transaction Total 134 Crédit Mutuel Sommaire • Passifs financiers à la juste valeur sur option par résultat 31.12.2009 Valeur Comptable Titres émis Dettes interbancaires Dettes envers la clientèle Total Montant dû à l’échéance 31.12.2008 Ecart Valeur Comptable Montant dû à l’échéance Ecart 3 819 27 197 7 251 3 811 27 178 7 250 8 19 1 3 777 28 576 1 074 3 763 28 499 1 073 14 77 1 38 267 38 239 28 33 427 33 335 92 2c - Hiérarchie de la Juste Valeur Actifs financiers • Disponibles à la vente - Effets publics et valeurs assimilées - DALV - Obligations et autres titres à revenu fixe - DALV - Actions et autres titres à revenu variable - DALV - Participations et ATDLT - DALV - Parts entreprises liées - DALV • Transaction / JVO - Effets publics et valeurs assimilées - Transaction - Effets publics et valeurs assimilées - Juste valeur sur option - Obligations et autres titres à revenu fixe - Transaction - Obligations et autres titres à revenu fixe - Juste valeur sur option - Actions et autres titres à revenu variable - Transaction - Actions et autres titres à revenu variable - Juste valeur sur option - Prêts et créances sur établissements de crédit - Juste valeur sur option - Prêts et créances sur la clientèle - Juste valeur sur option - Dérivés et autres actifs financiers - Transaction • Instruments dérivés de couverture Total Passifs financiers • Transaction / JVO - Dettes envers les établissements de crédit - Juste valeur sur option - Dettes envers la clientèle - Juste valeur sur option - Dettes représentées par un titre - Juste valeur sur option - Dettes subordonnées - Juste valeur sur option - Dérivés et autres passifs financiers - Transaction • Instruments dérivés de couverture Total Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Total 94 615 15 501 69 931 7 898 1 284 1 39 790 4 671 160 8 472 3 970 2 486 19 750 281 2 5 329 4 966 308 55 25 919 97 3 562 4 192 7 385 7 687 2 996 2 050 2 491 1 427 52 568 444 2 285 440 71 16 1 590 168 1 102 435 15 501 76 324 7 950 2 160 500 67 994 4 768 160 12 474 8 233 2 502 21 340 7 385 7 687 3 445 2 053 134 407 33 298 4 777 172 482 4 617 4 617 52 43 708 27 197 7 251 3 819 5 441 5 333 25 25 28 48 350 27 197 7 251 3 819 10 083 5 413 4 669 49 041 53 53 763 - niveau 1 : cours coté sur un marché actif, - niveau 2 : cours de marchés actifs pour des instruments semblables et techniques de valorisation dont toutes les données importantes sont fondées sur une information observable, - niveau 3 : valorisation sur la base de modèles internes contenant des données non observables significatives. Il n'y a eu durant l'exercice 2009 aucun transfert significatif (c'est-à-dire dont le montant est supérieur à 10 % du montant de la ligne “Total” de la catégorie concernée) du niveau 1 vers le niveau 2 ou du niveau 2 vers le niveau 1. Conformément à la norme IFRS 7, les actifs financiers disponibles à la vente sont présentés dans ce tableau pour la première fois en 2009. Rapport annuel 2009 135 Sommaire Les états financiers Hiérarchie de la Juste Valeur - Détail du niveau 3 Ouverture Achats Emissions Ventes Remboursements Transferts Gains et pertes Gains et pertes Autres Clôture en résultat en capitaux mouvements propres Actions et autres titres à revenu variable Juste valeur sur option 1 573 102 0 -87 0 -1 23 0 -20 1 590 Il n'y a eu durant l'exercice 2009 aucun transfert significatif (c'est à dire dont le montant est supérieur à 10 % du montant de la ligne « Total » de la catégorie concernée) du niveau 1 ou 2 vers le niveau 3 ou du niveau 3 vers le niveau 1 ou 2. NOTE 3 - Couverture 3a -Instruments dérivés de couverture 31.12.2009 Actif Passif 31.12.2008 Actif Passif Couverture de flux de trésorerie ( Cash flow Hedge ) Couverture de juste valeur (variation enregistrée en résultat) 9 2 044 140 5 273 3 4 981 134 8 483 Total 2 053 5 413 4 984 8 617 Le montant de l'inefficacité constaté en résultat est non significatif. Le montant de variation de flux de trésorerie recyclé en résultat est nul. 3b - Écart de réévaluation des portefeuilles couverts en taux Juste valeur 31.12.2009 31.12.2008 Juste valeur du risque de taux d'intérêt par portefeuilles - d'actifs financiers - de passifs financiers 136 Crédit Mutuel 882 - 1 811 729 - 1 414 Variation de juste valeur 153 - 397 Sommaire NOTE 4 - Analyse des instruments dérivés 31.12.2009 Notionnel Instruments dérivés de transaction Instrument de taux Swaps Autres contrats fermes Options et instruments conditionnels Instrument de change Swaps Autres contrats fermes Options et instruments conditionnels Autres que taux et change Swaps Autres contrats fermes Options et instruments conditionnels Sous-total Instruments dérivés de couverture Couverture de Fair Value Hedge Swaps Options et instruments conditionnels Couverture de Cash Flow Hedge Swaps Options et instruments conditionnels Sous-total Total Actif 31.12.2008 Passif Notionnel Actif Passif 372 094 15 736 64 267 2 031 24 475 4 375 1 477 433 746 27 502 55 085 6 447 120 735 6 892 19 343 0 231 14 799 21 147 158 43 123 158 0 205 11 603 76 365 182 100 334 180 24 090 6 078 14 394 511 689 289 0 300 3 445 230 3 162 5 572 29 744 4 506 4 569 566 960 27 172 8 124 24 11 247 8 150 82 048 14 1 991 53 5 273 0 63 369 90 4 920 61 8 483 710 0 82 772 8 1 2 053 140 0 5 413 86 0 63 545 3 0 4 984 134 0 8 617 594 461 5 498 10 985 630 505 13 108 16 767 Rapport annuel 2009 137 Sommaire Les états financiers NOTE 5 - Actifs financiers disponibles à la vente 5a - Actifs financiers disponibles à la vente Effets publics Obligations et autres titres à revenu fixe - Cotés - Non cotés Actions et autres titres à revenu variable - Cotés - Non cotés Titres immobilisés - Titres de participations - Autres titres détenus à long terme - Parts dans les entreprises liées - Titres prêtés - Avances CC SCI douteuses Créances rattachées TOTAL Dont plus ou moins values latentes constatées en capitaux propres Dont obligations dépréciées Dont dépréciation Dont titres de participation cotés. 31.12.2009 31.12.2008 15 323 75 726 74 166 1 560 7 985 7 279 706 2 616 1 494 663 459 0 0 785 14 600 71 692 68 697 2 995 6 616 6 075 541 2 483 1 366 658 459 0 0 744 102 435 96 135 78 67 - 1 895 1 023 - 1 439 259 - 990 888 5b - Liste des principales participations non consolidées Républicain Lorrain CRH (Caisse de refinancement de l'habitat) Banca di Legnano Crédit logement Veolia Foncière des Régions BMCE Bank Non coté Non coté Non coté Non coté Coté Coté Coté % détenu Capitaux propres Total bilan PNB ou CA Résultat 100 % < 34 % < 10 % < 10 % <5% <5% <5% 65 182 1 217 1 430 9 532 5 797 733 89 38 525 4 616 11 671 49 126 17 447 13 341 82 8 ND 169 36 206 1 094 534 -2 4 67 85 709 - 832 127 Les différents chiffres (hors pourcentage de détention) se rapportent à l'exercice 2008 138 Crédit Mutuel Sommaire NOTE 6 - Clientèle 6a - Prêts et créances sur la clientèle 31.12.2009 31.12.2008 Créances saines • Créances commerciales • Autres concours à la clientèle - crédits à l'habitat - autres concours et créances diverses dont pensions • Créances rattachées • Titres non cotés sur un marché actif Créances d'assurance et réassurance Créances dépréciées sur base individuelle Créances brutes Provisions individuelles Provisions collectives 289 772 4 177 284 422 159 402 125 020 815 358 237 13 056 303 065 - 7 571 - 535 283 824 5 313 277 283 155 205 122 078 888 340 270 8 810 292 904 - 5 449 - 643 SOUS TOTAL I (1) 294 959 286 812 9 694 6 391 3 102 201 - 142 9 552 9 138 6 293 2 680 165 - 113 9 025 304 511 295 837 27 173 21 155 Location financement (investissement net) • Mobilier • Immobilier • Créances dépréciées sur base individuelle Dépréciations SOUS TOTAL II TOTAL dont prêts participatifs dont prêts subordonnés (1) Les acquisitions 2009 contribuent au poste “Prêts et créances sur la clientèle” à hauteur de 7,8 milliards d’euros. Opérations de location financement avec la clientèle Valeur brute comptable Dépréciations des loyers non recouvrables Valeur nette comptable 31.12.2008 Acquisition Cession Autres variations 31.12.2009 9 138 - 113 9 025 1 596 - 55 1 541 - 1 051 26 - 1 025 11 0 11 9 694 - 142 9 552 Rapport annuel 2009 139 Sommaire Les états financiers 6b - Dettes envers la clientèle 31.12.2009 31.12.2008 • Comptes d'épargne à régime spécial - à vue - à terme* • Dettes rattachées sur comptes d'épargne Sous-total • Comptes à vue • Comptes et emprunts à terme • Pensions • Dettes rattachées • Dettes d'assurance et de réassurance Sous-total 104 340 69 450 34 890 106 104 446 64 809 46 263 1 876 948 89 113 985 97 529 67 586 29 943 96 97 625 57 200 40 382 326 860 114 98 882 TOTAL 218 431 196 507 * La principale hausse (+ 3,7 milliards d’euros) provient de transfert de comptes à terme non réglementés arrivés à échéance, vers des comptes à terme réglementés attractifs (Allemagne). NOTE 7 - Actifs financiers détenus jusqu'à l'échéance 31.12.2009 31.12.2008 • Titres - Effets publics - Obligations et autres titres à revenu fixe . Cotés . Non cotés . Conversion • Créances rattachées 12 439 791 11 648 11 089 559 0 79 13 706 1 332 12 374 10 341 2 033 0 155 TOTAL BRUT 12 518 13 861 26 - 18 12 500 158 - 151 dont actifs dépréciés Dépréciations TOTAL NET 140 Crédit Mutuel 13 710 Sommaire NOTE 8 - Cadrage des provisions pour dépréciation 31.12.2008 Dotation Reprise Autres 31.12.2009 Prêts et créances Etablissements de crédit Prêts et créances sur la clientèle Titres en AFS “disponibles à la vente” Titres en HTM “détenus jusqu'à l'échéance” - 344 - 6 205 - 990 - 151 - 221 - 2 556 - 92 - 11 9 1 351 224 146 8 - 838 - 1 037 -2 - 548 - 8 248 - 1 895 - 18 Total - 7 690 - 2 880 1 730 - 1 869 - 10 709 NOTE 9 - Instruments financiers - Reclassements Aucun reclassement n'a été effectué en 2009. Les chiffres ci-dessous sont liés aux reclassements de l'exercice 2008. Actifs reclassés 31.12.2009 31.12.2008 Valeur Comptable Juste Valeur Valeur Comptable Juste Valeur Portefeuille de prêts et créances Portefeuille d'actifs financiers disponibles à la vente 7 121 13 590 6 763 13 590 8 730 15 436 7 986 15 436 TOTAL 20 711 20 353 24 166 23 422 31.12.2009 31.12.2008 Profits/(pertes) qui auraient été comptabilisés en résultat à la JV si les actifs n'avaient pas été reclassés 1 468 - 973 Gains/(pertes) latents qui auraient été constatés en capitaux propres si les actifs n'avaient pas été reclassés - 849 256 Profits/(pertes) passés en résultat liés aux actifs reclassés - 410 - 35 Rapport annuel 2009 141 Sommaire Les états financiers NOTE 10 - Impôts 10a - Impôts courants 31.12.2009 31.12.2008 1 740 658 1 785 504 31.12.2009 31.12.2008 1 284 286 769 165 1 402 774 937 21 Actif (par résultat) Passif (par résultat) 10b - Impôts différés Actif (par résultat) Actif (par capitaux propres) Passif (par résultat) Passif (par capitaux propres) Répartition des impôts différés par grandes catégories 31.12.2009 Actif Passif • Reports fiscaux déficitaires • Différences temporaires sur - PV/MV différées sur titres disponibles à la vente - autres gains/pertes latents ou différés - provisions - réserve latente de location financement - résultats des sociétés transparentes - autres décalages temporaires • Compensation Total des actifs et passifs d'impôts différés 522 2 076 376 28 508 1 0 1 163 -1 028 1 570 0 1 962 227 0 10 79 3 1 643 -1 028 934 31.12.2008 Actif Passif 658 1 830 780 0 1 272 21 347 0 6 697 -313 2 175 210 34 12 995 -313 959 Les impôts différés sont calculés selon le prinicpe du report variable. Pour les entités françaises, le taux de l'impôt différé est de 34,43 %. 142 Crédit Mutuel Sommaire NOTE 11 - Compte de régularisation et actifs et passifs divers 11a - Compte de régularisation et actifs divers 31.12.2009 31.12.2008 Compte de régularisation actif Valeurs reçues à l'encaissement Comptes d'ajustement sur devises Produits à recevoir Comptes de régularisation divers 1 048 419 511 2 858 1 036 96 620 3 646 Sous-total 4 836 5 398 232 13 382 66 -9 13 671 296 10 453 28 2 10 779 405 405 2 461 2 461 18 912 18 638 Autres actifs Comptes de règlement sur opérations sur titres Débiteurs divers (1) Stocks et assimilés Autres emplois divers Sous-total Autres actifs d'assurance Autres Sous-total Total (1) 2008 a été retraité de la “Participation aux bénéfices différés” car ce poste figure dorénavant à l’actif du bilan (état de synthèse). 11b - Compte de régularisation et passifs divers Compte de régularisation passif Comptes indisponibles sur opérations de recouvrement Comptes d'ajustement sur devises Charges à payer Comptes de régularisation divers Sous-total Autres passifs Comptes de règlement sur opérations sur titres Versements restant à effectuer sur titres Créditeurs divers Sous-total Autres passifs d'assurance Dépôts et cautionnements reçus Autres Sous-total Total 31.12.2009 31.12.2008 1 022 641 1 031 8 084 10 778 606 1 698 959 9 542 12 805 368 252 3 603 4 223 428 134 3 772 4 334 145 0 145 136 0 136 15 146 17 275 Rapport annuel 2009 143 Sommaire Les états financiers NOTE 12 - Participations dans les entreprises mises en équivalence Quote-part dans le résultat net des entreprises MEE 31.12.2009 31.12.2008 Valeur de MEE QP de résultat Valeur de MEE QP de résultat RMA Watanya BPM RACC Banque de Tunisie Autres 198 172 85 46 15 19 9 1 8 - 15 194 14 42 21 7 3 TOTAL 516 22 257 24 NOTE 13 - Immeubles de placement 31.12.2008 Augmentation Diminution Autres 31.12.2009 variations Coût historique Amortissement et dépréciation 1 542 - 214 350 -32 - 70 3 54 -9 1 876 - 252 Montant net 1 328 318 - 67 45 1 624 La juste valeur des immeubles comptabilisés au coût est de 1 750 millions d'euros au 31.12.2008 et de 2 046 millions d'euros au 31.12.2009. 144 Crédit Mutuel Sommaire NOTE 14 - Immobilisations corporelles et incorporelles 14a - Immobilisations corporelles 31.12.2008 Augmentation Diminution Autres variations 31.12.2009 462 4 310 2 350 7 122 38 346 335 719 0 -102 -246 -348 4 142 59 205 504 4 696 2 498 7 698 -1 -2 117 -1 646 -3 764 0 -224 -239 -463 0 58 126 184 0 -82 -7 -89 -1 -2 365 -1 766 -4 132 3 358 256 -164 116 3 566 Coût historique Terrains d'exploitation Constructions d'exploitation Autres immobilisations corporelles Total Amortissement et dépréciation Terrains d'exploitation Constructions d'exploitation Autres immobilisations corporelles Total Montant net Les autres variations concernent principalement les acquisitions 2009 (Groupe EBRA notamment) Dont immeubles loués en location financement 31.12.2008 Acquisition Cession Autres 31.12.2009 177 - 56 0 -2 0 0 29 -3 206 - 61 121 -2 0 26 145 31.12.2008 Acquisitions Cessions Autres variations 31.12.2009 27 1 367 372 995 1 394 30 204 53 151 234 -1 - 69 -8 - 61 - 70 2 401 285 116 403 58 1 903 702 1 201 1 961 - 593 - 320 - 273 - 593 801 - 127 - 74 - 53 - 127 107 25 7 18 25 -45 - 22 - 23 1 - 22 381 - 717 - 410 - 307 - 717 1 244 Valeur comptable brute Amortissements et dépréciations Total 14b - Immobilisations incorporelles Coût historique . Immobilisations générées en interne . Immobilisations acquises - logiciels - autres Total Amortissement et dépréciation . Immobilisations générées en interne . Immobilisations acquises - logiciels - autres Total Montant net Les autres variations concernent principalement les acquisitions 2009 (Cofidis/Monabanq et Groupe EBRA notamment) Rapport annuel 2009 145 Sommaire Les états financiers NOTE 15 - Écart d'acquisition Filiales Valeur de l'EA au 31.12.2008 Cofidis / Monabanq UFG - La Française des Placements Citibank Groupe CIC Procapital Fortunéo NRJ Mobile Autres 2 2 800 515 122 107 78 228 Total 3 852 Augmentation Diminution Variation dépréciation Valeur de l'EA au 31.12.2009 406 159 -124 406 161 2 760 515 122 107 78 297 -124 4 446 -40 193 758 -40 • Acquisition du Groupe Cofidis Participations Le groupe a pris le contrôle du Groupe Cofidis Participations courant mars 2009. Cette opération a été effectuée par l’acquisition de 51 % de Cofidis Participations par une société holding commune (CARMEN holding Investissement) contrôlée à 67 % par la BFCM et à 33 % par 3 Suisses International (3SI). Il est rappelé que les accords prévoient l’éventualité que la BFCM porte sa participation à 67 % du capital et des droits de vote de Cofidis Participations, d’ici à 2016, à l’initiative de l’une ou l’autre des parties. L'écart d'acquisition constaté à ce titre dans les comptes consolidés est le suivant (en millions d'euros) : Prix et frais d'acquisition Juste valeur des actifs et des passifs acquis Ecart d'acquisition NOTE 16 - Dettes représentées par un titre Bons de caisse TMI & TCN Emprunts obligataires Dettes rattachées Total 146 Crédit Mutuel 31.12.2009 31.12.2008 831 77 820 37 995 934 696 93 540 38 817 1 320 117 580 134 373 663 274 389 Sommaire NOTE 17 - Provisions techniques des contrats d'assurance 31.12.2009 31.12.2008 Vie Non vie Unités de compte Autres 80 285 2 376 11 720 289 73 258 2 389 9 347 280 Total 94 670 85 274 NOTE 18 - Provisions Provisions 31.12.2008 Provisions pour engagements de retraite Provisions pour risques Autres Total Total Reprises de l'exercice (provision non utilisée) Autres variations 31.12.2009 249 455 641 94 199 242 -11 -50 -41 -59 -70 -71 29 -6 11 302 528 782 1 345 535 -102 -200 34 1 612 Dotations Reprises de l'exercice de l'exercice (provision utilisée) Reprises de l'exercice (provision non utilisée) Autres variations 31.12.2008 31.12.2007 Provisions pour engagements de retraite Provisions pour risques Autres Dotations Reprises de l'exercice de l'exercice (provision utilisée) 249 346 545 12 182 221 -12 -20 -25 -9 -68 -109 9 15 9 249 455 641 1 140 415 -57 -186 33 1 345 Rapport annuel 2009 147 Sommaire Les états financiers • Tableau des provisions Pel/Cel 0-4 ans 4-10 ans +10 ans Total 3 104 61 7 801 0 6 699 40 17 604 101 4 438 89 (9) 34 Montant des encours collectés au titre des Pel sur la phase épargne Montant des provisions sur Pel Montant des encours collectés au titre des Cel sur la phase épargne Montant des provisions sur Cel Dotations Provisions El Reprises Provisions El Montant des encours de crédits en vie octroyés au titre des Pel/Cel Montant des provisions sur prêts Pel/Cel 1 818 55 Dépôts Pel hors gamme Capital. • Engagements de retraite et avantages similaires 31.12.2008 Engagements de retraite à prestations définies et assimilés hors caisses de retraite Indemnités de fin de carrière Compléments de retraite Primes liées aux médailles du travail (autres avantages à long terme) Total comptabilisé Retraites complémentaires à prestations définies assurées par les caisses de retraite du groupe Engagements envers les salariés et retraités Juste valeur des actifs Total comptabilisé TOTAL Dotations de l'exercice Reprises de l'exercice Autres variations 31.12.2009 87 98 76 5 -8 -1 -41 8 114 110 56 9 -1 4 68 241 90 -10 -29 292 8 3 0 -1 10 8 3 0 -1 10 249 93 -10 -30 302 Les autres variations concernent principalement Targo Bank Taux d'actualisation Taux fonction de la maturité des engagements des groupes régionaux 148 Crédit Mutuel 31.12.2009 31.12.2008 3,6 % à 5,0 % 3,9 % à 5,6 % Sommaire NOTE 19 - Dettes subordonnées 31.12.2009 31.12.2008 Dettes subordonnées Emprunts participatifs Dettes subordonnées à durée indéterminée Autres dettes* Dettes rattachées 4 901 162 2 072 127 109 4 972 161 3 294 0 124 TOTAL 7 371 8 551 * Concerne le groupe EBRA. • Principales dettes subordonnées (montants en milliers d’euros) Emetteur Banque Fédérative du Crédit Mutuel Banque Fédérative du Crédit Mutuel Banque Fédérative du Crédit Mutuel Banque Fédérative du Crédit Mutuel Banque Fédérative du Crédit Mutuel Banque Fédérative du Crédit Mutuel Banque Fédérative du Crédit Mutuel Banque Fédérative du Crédit Mutuel Crédit Mutuel Arkéa Crédit Mutuel Arkéa Crédit Mutuel Arkéa Crédit Mutuel Arkéa Type Date Emission Montant Emission Montant fin d’exercice Echéance TSR TSR TSR TSR TSR TSR TSR TSR TSR TSR TSR TSSDI décembre-06 décembre-08 septembre-03 juillet-01 décembre-02 février-04 juin-08 décembre-07 mai-07 mai-06 septembre-08 juillet-04 624 314 500 000 500 000 400 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 267 309 250 000 624 314 500 000 500 000 400 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 300 000 267 309 250 000 décembre-16 décembre-16 septembre-15 juillet-13 juillet-13 septembre-15 juin-16 décembre-15 mai-17 février-16 septembre-18 Indéterminée Rapport annuel 2009 149 Sommaire Les états financiers NOTE 20 - Réserves liées au capital et réserves Capitaux propres part du groupe (hors résultat et gains et pertes latents) 31.12.2009 31.12.2008 • Capital et réserves liées au capital - Capital - Prime d'émission, apport, fusion, scission, conversion • Réserves consolidées - Réserve légale - Réserves statutaires et contractuelles - Réserves réglementées - Réserves de conversion - Autres réserves (dont effets liés à la première application) - Report à nouveau 8 735 8 696 39 19 047 0 0 12 - 25 19 037 23 6 826 6 787 39 18 920 0 0 12 - 47 18 882 73 Total 27 782 25 746 31.12.2009 31.12.2008 78 - 76 1 - 1 439 - 73 2 3 - 1 510 Gains ou pertes latents ou différés Gains ou pertes latents ou différés* liés aux : - actifs disponibles à la vente - dérivés de couverture (CFH) - autres Total * Soldes nets d'IS et après traitement de la comptabilité reflet. 150 Crédit Mutuel Sommaire NOTE 21 - Engagements donnés et reçus 31.12.2009 31.12.2008 Engagements de financement Engagements en faveur d'établissements de crédit Engagements en faveur de la clientèle 1 860 54 444 1 758 47 236 Engagements de garantie Engagements d'ordre d'établissements de crédit Engagements d'ordre de la clientèle 4 776 15 742 3 282 16 090 0 2 019 0 2 321 31.12.2009 31.12.2008 Engagements de financement Engagements reçus d'établissements de crédit Engagements reçus de la clientèle 18 006 0 8 146 14 Engagements de garantie Engagements reçus d'établissements de crédit Engagements reçus de la clientèle 25 976 14 292 25 594 11 077 0 1 565 0 2 273 Engagements donnés Engagements sur titres Titres acquis avec faculté de reprise Autres engagements donnés Engagements reçus Engagements sur titres Titres vendus avec faculté de rachat ou de reprise Autres engagements reçus Cofidis contribue à la hausse des engagements de financement en faveur de la clientèle à hauteur de 5 096 millions d'euros Rapport annuel 2009 151 Sommaire Les états financiers 2. Notes relatives au compte de résultat NOTE 22 - Intérêts et produits/charges assimilés 31.12.2009 Etablissements de crédit & banques centrales Clientèle - dont location financement et location simple Instruments dérivés de couverture Actifs financiers disponibles à la vente Actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance Dettes représentées par un titre Dettes subordonnées 31.12.2008 Produits Charges Produits Charges 2 041 16 738 3 062 2 236 881 369 - 1 918 - 6 705 - 2 630 - 2 984 4 534 15 978 3 028 3 272 1 503 251 - 4 826 - 7 648 - 2 560 - 2 748 - 3 029 - 237 - 6 191 - 155 Total 22 265 - 14 873 25 538 - 21 568 Dont produits et charges d'intérêt calculés au TIE Dont intérêts sur passifs au cout amorti 20 029 - 11 889 - 11 889 22 266 - 18 820 - 18 820 L'impact des acquisitions sur les produits d'intérêts nets est de 1,4 Mds €. NOTE 23 - Commissions 31.12.2009 Charges Produits Charges Etablissements de crédit Clientèle Titres dont activités gérées pour compte de tiers Instruments dérivés Change Engagements de financement et de garantie Prestations de services 26 1 229 909 577 11 21 45 2 170 -8 - 20 - 75 -6 - 28 - 62 - 11 -4 - 10 - 941 30 1 087 860 575 14 30 19 1 694 - 23 - 17 -5 - 978 Total 4 411 - 1 069 3 734 - 1 119 L'impact des acquisitions sur les commissions nettes est de 0,6 Mds €. 152 Crédit Mutuel 31.12.2008 Produits Sommaire NOTE 24 - Gains nets sur instruments financiers à la juste valeur par résultat Instruments de transaction Instruments à la juste valeur sur option Inefficacité des couvertures - Sur couverture de flux de trésorerie (Cfh) - Sur couverture de juste valeur (Fvh) . Variations de juste valeur des éléments couverts . Variations de juste valeur des éléments de couverture Résultat de change Total des variations de juste valeur Dont dérivés de transaction Dont estimées à partir d'un modèle de valorisation comprenant des données non observables sur le marché : 42M€ 31.12.2009 31.12.2008 569 -6 - 35 2 - 37 586 - 623 71 503 - 626 78 0 78 854 - 776 57 599 12 - 1 415 - 150 NOTE 25 - Gains ou pertes nets sur actifs financiers disponibles à la vente Dividendes Effets publics, obligations et autres titres à revenu fixe Actions et autres titres à revenu variable Titres immobilisés Autres Total 31.12.2009 Plus ou moins Dépréciation values réalisées Total 20 83 0 - 78 6 1 -1 0 -5 - 39 0 - 78 21 45 -1 103 - 72 - 44 - 13 31.12.2008 Plus ou moins Dépréciation values réalisées Total Dividendes Effets publics, obligations et autres titres à revenu fixe Actions et autres titres à revenu variable Titres immobilisés Autres 52 236 0 - 46 105 32 -3 -1 - 171 - 343 0 - 47 - 14 - 75 -3 Total 288 88 - 515 - 139 Rapport annuel 2009 153 Sommaire Les états financiers NOTE 26 - Produits et charges des autres activités Produits des autres activités . Contrats d'assurance : - primes acquises - produits nets des placements - produits techniques et non techniques . Immeubles de placement : - reprises de provisions/amortissements - plus values de cession . Charges refacturées . Autres produits Sous-total Charges des autres activités . Contrats d'assurance : - charges de prestations - variation des provisions - charges techniques et non techniques . Immeubles de placement : - dotations aux provisions/amortissements (selon traitement retenu) - moins values de cession . Autres charges Sous-total Total net des autres produits et charges 154 Crédit Mutuel 31.12.2009 31.12.2008 18 153 12 258 4 810 1 085 4 0 4 13 835 19 005 10 833 10 090 103 640 7 2 5 4 738 11 582 - 16 312 - 5 921 - 5 559 - 4 832 - 36 - 36 0 - 404 - 16 752 - 9 249 - 5 200 - 968 - 3 081 - 30 - 30 0 - 337 - 9 616 2 253 1 966 Sommaire NOTE 27 - Frais généraux 31.12.2009 31.12.2008 - 4 777 - 3 591 - 3 871 - 2 806 - 8 368 - 6 677 31.12.2009 31.12.2008 Salaires et traitements Charges sociales Avantages du personnel à court terme Intéressement et participation des salariés Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations Autres - 2 962 - 1 173 - 10 - 329 - 300 -3 - 2 431 - 1 011 -9 - 124 - 303 7 Total - 4 777 - 3 871 Charges de personnel Autres charges Total 27a - Charges de personnel Les acquisitions (Targo Bank, Cofidis) contribuent à la hausse des charges de personnel à hauteur de 0,5 Mds €. Effectifs moyens 31.12.2009 31.12.2008 Techniciens de la banque Cadres 45 857 26 608 41 861 23 684 Total 72 465 65 545 31.12.2009 31.12.2008 Impôts et taxes Services extérieurs Autres charges diverses (transports, déplacements, …) - 369 - 2 519 - 130 - 322 - 1 921 - 96 Total -3 018 - 2 339 27b - Autres charges d'exploitation Les acquisitions (Targo Bank, Cofidis) contribuent à la hausse des autres charges d'exploitation à hauteur de 0,6 Mds €. 27c - Dotations et reprises sur amortissements et provisions des immobilisations corporelles et incorporelles 31.12.2009 31.12.2008 Amortissements : - immobilisations corporelles - immobilisations incorporelles Dépréciations : - immobilisations corporelles - immobilisations incorporelles - 572 - 449 - 123 -1 0 -1 - 467 - 407 - 60 0 0 0 Total - 573 - 467 Rapport annuel 2009 155 Sommaire Les états financiers NOTE 28 - Coût du risque 31.12.2009 Dotations Reprises Etablissements de crédit Clientèle . Location financement . Autres - clientèle Sous total HTM - DJM AFS - DALV Autres - 220 - 2 439 - 13 - 2 426 - 2 659 -9 -6 - 150 8 1 272 10 1 262 1 280 141 179 80 0 - 525 -5 - 520 - 525 - 138 - 160 0 -2 - 497 -4 - 493 - 499 0 - 14 - 12 Total - 2 824 1 680 - 823 - 525 Créances Créances Recouvrement irrécouvrables irrécouvrables sur créances couvertes non couvertes apurées 0 117 0 117 117 0 2 3 TOTAL - 214 - 2 072 - 12 - 2 060 - 2 286 -6 1 - 79 122 - 2 370 Les acquisitions contribuent à 0,9 Mds € du coût du risque 2009. Il convient de noter que Targo Bank pratique un provisionnement statistique des douteux, ce qui se traduit lors des passages en pertes par une comptabilisation dans le poste “créances irrecouvrables non couvertes”. Le montant concerné en 2009 est de 418 M€ sur 497 M€ comptabilisés sur la clientèle. 31.12.2008 Dotations Reprises Etablissements de crédit Clientèle . Location financement . Autres - clientèle Sous total HTM - DJM AFS - DALV Autres - 323 - 1 295 -9 - 1 286 - 1 618 - 154 - 215 - 170 2 1 036 9 1 027 1 038 8 7 64 -2 - 317 -5 - 312 - 319 0 -8 0 Total - 2 157 1 117 - 327 Créances Créances irrécouvrables irrécouvrables couvertes non couvertes Recouvrement sur créances apurées TOTAL -2 - 58 -3 - 55 - 60 0 -4 -1 0 25 0 25 25 0 0 2 - 325 - 609 -8 - 601 - 934 - 146 - 220 - 105 - 65 27 - 1 405 NOTE 29 - Gains ou pertes sur autres actifs Immobilisations corporelles et incorporelles . MV de cession . PV de cession PV/MV sur titres consolidés cédés Total 156 Crédit Mutuel 31.12.2009 31.12.2008 9 - 37 46 0 20 - 22 42 0 9 20 Sommaire NOTE 30 - Variations de valeur des écarts d'acquisition 31.12.2009 31.12.2008 Dépréciation des écarts d'acquisition Ecart d'acquisition négatif passé en résultat - 124 0 -2 25 Total - 124 23 31.12.2009 31.12.2008 Charge d'impôt exigible Charge d'impôt différé Ajustements au titre des exercices antérieurs - 996 126 10 - 534 565 2 Total - 860 33 NOTE 31 - Impôts sur les bénéfices • Décomposition de la charge d'impôt • Rapprochement entre la charge d'impôt comptabilisée et la charge d'impôt théorique Taux d'impôt théorique Impact des régimes spécifiques des SCR et SICOMI Impact du taux réduit sur les plus values à long terme Impact des taux d'imposition spécifiques des entités étrangères Décalages permanents Autres Taux d'impôt effectif Résultat taxable Charge d'impôt 31.12.2009 31.12.2008 34,43 % 0,33 % - 0,50 % 0,50 % 2,76 % - 3,99 % 33,53 % 2 757 34,43 % - 5,36 % - 34,82 % - 5,85 % 23,24 % - 19,69 % - 8,05 % 410 - 860 33 Rapport annuel 2009 157 Sommaire Les états financiers 3. Notes relatives à l'état du résultat net et des gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres NOTE 32 - Recyclage de gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres 31.12.2009 31.12.2008 Mouvements Mouvements 0 0 0 0 33 33 221 1 321 1 542 - 640 - 1 478 - 2 118 0 - 22 - 22 0 NA -2 0 - 69 - 69 0 NA 0 1 518 - 2 154 Ecarts de conversion - Reclassement vers le résultat - Autres mouvements Sous-total Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente - Reclassement vers le résultat - Autres mouvements Sous-total Réévaluation des instruments dérivés de couverture - Reclassement vers le résultat - Autres mouvements Sous-total Réévaluation des immobilisations Ecarts actuariels sur les régimes à prestations définies Quote-part des gains ou pertes latents ou différés sur entreprises MEE TOTAL NOTE 33 - Impôt relatif à chaque composante de gains et pertes directement comptabilisés en capitaux propres 31.12.2009 Impôt Valeur nette Valeur brute Impôt Valeur nette 0 0 0 33 0 33 2 188 - 646 1 542 - 2 837 719 - 2 118 - 34 12 - 22 - 106 37 - 69 Réévaluation des immobilisations -2 2 0 0 0 0 Ecarts actuariels sur les régimes à prestations définies NA NA NA NA NA NA Quote-part des gains ou pertes latents ou différés sur entreprises MEE -2 0 -2 0 0 0 2 150 - 632 1 518 - 2 910 756 - 2 154 Ecarts de conversion Réévaluation des actifs financiers disponibles à la vente Réévaluation des instruments dérivés de couverture Total des variations des gains et pertes comptabilisées directement en capitaux propres 158 Crédit Mutuel 31.12.2008 Valeur brute Sommaire 4. Informations sectorielles Répartition du résultat par secteur d'activités 31.12.2009 PNB Frais généraux RBE Coût du risque Gains nets sur autres actifs et M.E.E. Résultat avant impôt Impôt sur les sociétés Résultat net <Intérêts minoritaires> Résultat net - Groupe 31.12.2008 PNB Frais généraux RBE Coût du risque Gains nets sur autres actifs et M.E.E. Résultat avant impôt Impôt sur les sociétés Résultat net <Intérêts minoritaires> Résultat net - Groupe Banque de détail Assurance Banque Grandes entreprises/ Banque d'investissement Gestion d'actifs/ Banque privée Autres Total Elimination réciproques Consolidé 10 500 - 6 985 3 515 - 1 925 1 322 - 513 809 2 1 832 - 388 1 444 - 378 512 - 379 133 2 258 - 954 - 696 - 71 14 424 - 9 219 5 205 - 2 370 - 851 851 - 13 573 - 8 368 5 205 - 2 370 15 1 605 - 517 1 088 46 18 829 - 240 589 2 1 066 - 329 737 4 135 - 38 97 2 - 126 - 893 264 - 629 -3 - 93 2 742 - 860 1 882 51 - - 93 2 742 - 860 1 882 51 1 042 587 733 95 - 626 1 831 - 1 831 Assurance Banque Grandes entreprises/ Banque d'investissement Gestion d'actifs/ Banque privée Autres Total Elimination réciproques Consolidé Banque de détail 7 485 - 5 404 2 081 - 558 995 - 460 535 -9 - 64 - 376 - 440 - 725 549 - 338 211 - 108 6 - 646 - 640 -5 8 971 - 7 224 1 747 - 1 405 - 547 547 - 8 424 -6 677 1 747 -1 405 42 1 565 - 530 1 035 18 17 543 - 121 422 2 2 - 1 163 418 - 745 -9 103 - 24 79 5 6 - 639 290 - 349 - 14 67 409 33 442 2 - 67 409 33 442 2 1 017 420 - 736 74 - 335 440 - 440 Rapport annuel 2009 159 Sommaire Les états financiers Répartition du bilan par secteurs d'activités Banque de détail 2009 Total bilan 2008 Total bilan Assurance Banque Grandes entreprises/ Banque d'investissement Gestion d'actifs/ Banque privée Autres Total Elimination réciproques Consolidé 750 302 71,1 % 105 273 10,0 % 153 083 14,5 % 28 961 2,7 % 17 957 1,7 % 1 055 576 100 % - 476 536 579 040 737 630 68,0 % 95 118 8,8 % 187 803 17,3 % 28 213 2,6 % 35 432 3,3 % 1 084 196 100,0 % - 502 487 581 709 Total France 10 674 67 994 2 053 102 435 44 324 304 511 12 500 516 16 362 68 107 4 903 87 349 39 860 272 589 13 358 20 Répartition du bilan par zones géographiques • Actif France Caisses, Banques centrales - Actif Actifs financiers à la juste valeur par résultat Instruments dérivés de couverture - Actif Actifs financiers disponible à la vente Prêts et créances sur les établissements de crédit Prêts et créances sur la clientèle Actifs financiers détenus jusqu'à l'échéance Participations dans les entreprises MEE * USA, Singapour et Tunisie. 160 Crédit Mutuel 7 282 67 082 2 018 95 363 35 687 279 548 12 390 123 31.12.2009 Europe Autres hors France pays* 2 337 535 32 6 185 5 679 22 086 109 133 1 055 377 3 887 2 958 2 877 1 260 31.12.2008 Europe Autres hors France pays* 1 660 593 81 7 231 6 632 20 151 352 2 Total 68 18 090 557 69 257 0 4 984 1 555 96 135 2 242 48 734 3 097 295 837 0 13 710 235 257 Sommaire • Passif France Banques centrales - Passif Passifs financiers à la juste valeur par résultat Instruments dérivés de couverture - Passif Dettes envers les établissements de crédit Dettes envers la clientèle Dettes représentées par un titre 0 43 947 4 945 42 679 191 692 100 957 31.12.2009 Europe Autres hors France pays* 1 265 4 207 464 (5 959) 25 877 11 572 0 196 4 2 080 862 5 051 Total France 1 265 48 350 5 413 38 800 218 431 117 580 0 43 581 8 218 53 459 170 935 122 692 Total France 31.12.2008 Europe Autres hors France pays* 2 319 4 394 389 (3 735) 25 018 9 006 Total 0 2 319 359 48 334 10 8 617 4 306 54 030 554 196 507 2 675 134 373 * USA, Singapour et Tunisie. Répartition du compte de résultat par zones géographiques France Produit net bancaire Frais généraux Résultat brut d'exploitation Coût du risque Gains sur autres actifs ** Variations de valeur des écarts d'acquisition Résultat avant impôts Résultat net global Résultat net part du Groupe 31.12.2009 Europe Autres hors France pays* 31.12.2008 Europe Autres hors France pays* Total 11 277 - 6 987 4 290 - 1 326 -7 - 124 2 833 1 960 1 982 - 1 312 670 - 769 8 0 - 91 - 49 314 - 69 245 - 275 30 0 0 - 29 13 573 - 8 368 5 205 - 2 370 31 - 124 2 742 1 882 8 006 - 6 196 1 810 - 1 138 18 0 690 605 595 - 432 163 - 216 6 23 - 24 - 17 - 177 - 49 - 226 - 51 20 0 - 257 - 146 8 424 - 6 677 1 747 - 1 405 44 23 409 442 1 810 - 48 69 1 831 599 - 19 - 140 440 * USA, Singapour et Tunisie. ** Y compris résultat net des entités mises en équivalence et les pertes de valeur sur écarts d'acquisition. Rapport annuel 2009 161 Sommaire Les états financiers 5 - Autres informations Note I1 Juste valeur Juste valeur des instruments financiers comptabilisés au coût amorti Les justes valeurs présentées sont une estimation à partir des paramètres observables au 31 décembre 2009. Elles sont issues d'un calcul d'actualisation des flux futurs estimés à partir d'une courbe de taux qui comprend le coût de signature inhérent au débiteur. Les instruments financiers présentés dans cette information sont les prêts et emprunts. Ils ne reprennent pas les éléments non monétaires (actions), les comptes de fournisseurs et les comptes d'autres actifs, des autres passifs et les comptes de régularisation. Les instruments non financiers ne sont pas concernés par cette information. La juste valeur des instruments financiers exigibles à vue et les contrats d'épargne réglementée de la clientèle est la valeur exigible par le client, c'est à dire sa valeur comptable. Certaines entités du groupe peuvent également appliquer des hypothèses : la valeur de marché est la valeur comptable pour les contrats dont les conditions se réfèrent à un taux variable, ou dont la durée résiduelle est inférieure ou égale à un an. Nous attirons l'attention sur le fait que hormis les actifs financiers détenus jusqu'à l'échéance, les instruments financiers comptabilisés au coût amorti ne sont pas cessibles ou ne font pas dans la pratique l'objet de cession avant leur échéance. De ce fait, les plus values ou les moins values ne seront pas constatées. Si toutefois, les instruments financiers comptabilisés au coût amorti devaient faire l'objet d'une cession, le prix de cette cession pourrait différer significativement de la juste valeur calculée au 31 décembre. 31.12.2009 162 Crédit Mutuel Valeur de marché Valeur au bilan Actifs Prêts et créances sur établissements de crédit Prêts et créances à la clientèle Actifs financiers détenus jusqu'à l'échéance 40 064 302 750 12 290 44 324 304 511 12 500 Passifs Dettes envers les établissements de crédit Dettes envers la clientèle Dettes représentées par un titre Dettes subordonnées 38 460 208 951 117 022 7 473 38 800 218 431 117 580 7 371 31.12.2008 Plus ou moins values latentes Valeur de marché Valeur au bilan Plus ou moins values latentes - 4 260 - 1 761 - 210 46 746 292 226 13 722 48 734 295 837 13 710 - 1 988 - 3 611 12 340 9 480 558 - 102 53 773 190 599 133 149 8 572 54 030 196 507 134 373 8 551 257 5 908 1 224 - 21 Sommaire Note I2 Dividendes L'entité consolidante a prévu de verser hors groupe Crédit Mutuel : 305 millions d'euros. Note I3 Informations sur les parties liées 31.12.2009 Entités consolidées par intégration proportionnelle 31.12.2008 Entités consolidées Entités consolidées par mise en par intégration equivalence proportionnelle Entités consolidées par mise en équivalence Actifs Prêts et créances sur établissements de crédit dont comptes ordinaires Prêts et créances à la clientèle Actifs à la juste valeur par résultat Actifs disponibles à la vente Actifs détenus jusqu'à l'échéance Instruments dérivés de couverture Actifs divers 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 16 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Passifs Dettes envers les établissements de crédit dont comptes ordinaires Instruments dérivés de couverture Passifs à la juste valeur par résultat Dettes envers la clientèle Dettes représentées par un titre Dettes subordonnées 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 5 5 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 La faiblesse des montants mentionnés ci-dessus résulte du nombre extrêmement limité d’entités consolidées par intégration proportionnelle et mise en équivalence au niveau national. Les montants relatifs aux parties liées consolidées par intégration globale au niveau national sont totalement éliminées en consolidation et ne figurent donc pas dans le tableau ci-dessus. Rémunérations des dirigeants Salaire Part fixe Salaire Part variable Avantages en nature Réintégrations Sociétés Total en milliers d’euros Principaux dirigeants 1 844,0 0 9,7 17,7 1 871,4 Il s'agit des rémunérations versées globalement aux principaux dirigeants de la CNCM au titre de leurs fonctions dans les différentes entités du Groupe. Ils bénéficient en outre des dispositifs de prévoyance collective et de retraite complémentaire. Toutefois, ceux dont le mandat social est rémunéré mais qui, en raison de leur statut, ne peuvent bénéficier des mécanismes de droit commun relatifs à l'intéressement, à la participation des salariés et aux indemnités de fin de carrière, pourront se voir attribuer une indemnité compensatrice à leur départ. Cette indemnité de cessation de fonction est déterminée par analogie avec les dispositions relatives à l'intéressement, à la participation et aux indemnités de fin de carrière dont bénéficient les salariés non mandataires sociaux placés dans les mêmes conditions. Le montant provisionné à ce titre au 31 décembre 2009 est de 2,53 millions d’euros. Les dirigeants du groupe ne bénéficient d'aucun autre avantage spécifique. Aucun titre de capital ou donnant accès au capital ne leur a été attribué. Les stock- options n'existent pas dans le cadre mutualiste. De plus, ils ne perçoivent pas de jetons de présence en raison des mandats qu'ils exercent, que ce soit dans les sociétés du groupe ou dans les sociétés autres mais en raison de leurs fonctions dans le groupe. Par ailleurs, les dirigeants du groupe peuvent détenir des avoirs ou des emprunts dans les livres des banques du groupe, aux conditions offertes à l'ensemble du personnel. Rapport annuel 2009 163 Sommaire Rapport des Commissaires aux comptes Rapport des Commissaires aux comptes sur les comptes consolidés Exercice clos le 31 décembre 2009 MAZARS ERNST & YOUNG ET AUTRES Aux Sociétaires, En exécution de la mission qui nous a été confiée par vos assemblées générales, nous vous présentons notre rapport relatif à l'exercice clos le 31 décembre 2009, sur : - le contrôle des comptes consolidés du groupe Crédit Mutuel, tels qu’ils sont joints au présent rapport ; - la justification de nos appréciations ; - la vérification spécifique prévue par la loi. Les comptes consolidés ont été arrêtés par le conseil d'administration. Il nous appartient, sur la base de notre audit, d'exprimer une opinion sur ces comptes. I - Opinion sur les comptes consolidés Nous avons effectué notre audit selon les normes d'exercice professionnel applicables en France ; ces normes requièrent la mise en œuvre de diligences permettant d'obtenir l'assurance raisonnable que les comptes consolidés ne comportent pas d'anomalies significatives. Un audit consiste à vérifier, par sondages ou au moyen d'autres méthodes de sélection, les éléments justifiant des montants et informations figurant dans les comptes consolidés. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis, les estimations significatives retenues et la présentation d'ensemble des comptes. Nous estimons que les éléments que nous avons collectés sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion. Nous certifions que les comptes consolidés de l'exercice sont, au regard du référentiel IFRS tel qu'adopté dans l'Union européenne, réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière, ainsi que du résultat de l'ensemble constitué par les personnes et entités comprises dans la consolidation. II - Justification des appréciations Les estimations comptables concourant à la préparation des états financiers au 31 décembre 2009 ont été réalisées dans un contexte économique et des conditions de marché toujours dégradés. C’est dans ce contexte que, en application des dispositions de l’article L. 823-9 du Code de commerce relatives à la justification de nos appréciations, nous portons à votre connaissance les éléments suivants : • Votre groupe utilise des modèles internes et des méthodologies pour la valorisation des instruments financiers qui ne sont pas traités sur des marchés actifs, ainsi que pour la constitution de certaines provisions, tel que décrit dans la note 3 « Principes et méthodes comptables » de l’annexe aux états financiers. Nous avons examiné le dispositif de contrôle relatif à la détermination du caractère inactif du marché, à la vérification des modèles et à la détermination des paramètres utilisés. 164 Crédit Mutuel Sommaire • Votre groupe comptabilise des dépréciations sur des actifs disponibles à la vente lorsqu’il existe une indication objective de baisse prolongée ou significative de la valeur de ces actifs (note 3 « Principes et méthodes comptables » et note 5 de l’annexe). Nous avons examiné le dispositif de contrôle relatif à l’identification d’indices de perte de valeur, la valorisation des lignes les plus significatives, ainsi que les estimations ayant conduit, le cas échéant, à la couverture des pertes de valeur par des dépréciations. • Votre groupe constitue des dépréciations et des provisions pour couvrir les risques de crédit inhérents à ses activités (note 3 « Principes et méthodes comptables » et notes 6, 8, 18 et 28 de l’annexe). Nous avons examiné le dispositif de contrôle relatif au suivi des risques de crédit, à l'appréciation des risques de non-recouvrement et à leur couverture par des dépréciations et des provisions individuelles et collectives. • Votre groupe a comptabilisé des impôts différés actifs (note 3 « Principes et méthodes comptables » et note 10b de l’annexe). Nous avons examiné les principales estimations et hypothèses ayant conduit à la reconnaissance de ces impôts différés. • Votre groupe constitue des provisions pour couvrir les engagements sociaux (note 3 « Principes et méthodes comptables » et note 18 de l’annexe). Nous avons examiné la méthodologie d’évaluation de ces engagements, ainsi que les principales hypothèses et les modalités de calcul retenues. Les appréciations ainsi portées s'inscrivent dans le cadre de notre démarche d'audit des comptes consolidés, pris dans leur ensemble, et ont donc contribué à la formation de notre opinion exprimée dans la première partie de ce rapport. III – Vérification spécifique Nous avons également procédé, conformément aux normes d'exercice professionnel applicables en France, à la vérification spécifique prévue par la loi des informations données dans le rapport sur la gestion du groupe. Nous n'avons pas d'observation à formuler sur leur sincérité et leur concordance avec les comptes consolidés. Courbevoie et Neuilly-sur-Seine, le 4 mai 2010 Les commissaires aux comptes MAZARS ERNST & YOUNG ET AUTRES Pierre Masieri Olivier Durand Rapport annuel 2009 165 Sommaire Confédération nationale du Crédit Mutuel 88-90, rue Cardinet - 75847 Paris Cedex 17 Tél. : 01 44 01 10 10 - Fax : 01 44 01 12 30 www.creditmutuel.com Communication institutionnelle Conception / Réalisation : BDC / Bela Vista Photos : Crédit Mutuel - Thinkstock - Inmagine