Val de Loire : Conjoncture - avril 2015 (PDF : 879.5 ko)

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Val de Loire : Conjoncture - avril 2015 (PDF : 879.5 ko)
Centre-Val de Loire
Conjoncture
N° 2015-C06
La statistique agricole
Avril 2015
Rédaction achevée le 03 avril 2015
Des conditions de culture favorables
pour les céréales
Zoom sur les marchés
Seul le colza confirme une cotation en hausse au 1er trimestre
Céréales
Fruits et légumes
Viticulture
Élevage
Transition calme vers le printemps
Progression des cours
Frémissement haussier des cours du porc charcutier
Selon les premières estimations, les superficies en blé et colza sont en
extension pour cette campagne. Ce sont les surfaces en blé dur qui
présentent la hausse la plus marquée. Soumis à de multiples facteurs, les
cours n’affichent pas de tendance d’évolution claire au cours de ces premiers mois de l’année.
Le printemps annonce la fin de saison des fruits et légumes d’hiver, notamment la poire et le poireau. Pour ce dernier, cette campagne a été de nouveau très décevante.
Les vins régionaux se vendent à de meilleurs prix que lors de la campagne
précédente.
Le repli de l’offre allemande stabilise les cours des bovins. Soutenus par
une offre française limitée, les cours des agneaux s’orientent à la hausse
à l’approche des fêtes de Pâques. Enfin, le cours du porc charcutier reprend
un peu de vigueur.
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt
GRANDES CULTURES
Un début de campagne serein
Les semis des céréales de printemps (hormis le maïs), des protéagineux et des betteraves sont en voie d’achèvement.
La météo a été favorable aux emblavements et au développement des cultures. Des apports d’engrais ont été effectués et
le retour des pluies fin mars a permis la valorisation de l’azote. Le risque majeur à ce jour, du fait de l’avancement de la
végétation, est une éventuelle période gélive tardive qui diminuerait le potentiel de rendement pour certaines cultures comme
le blé.
Selon les premières estimations pour la campagne 2015, les surfaces semées en blé tendre d’hiver augmenteraient de
2 % par rapport à 2014. Les surfaces en blé dur grimperaient de 12 %. Son prix, plus favorable que celui du blé tendre,
suscite un regain d’intérêt pour cette céréale après deux années de forte baisse. La sole des colzas progresserait également
de l’ordre de 5 %. A contrario, la sole des orges d’hiver et de printemps diminuerait de 2 %, tout en restant très largement
supérieure à la moyenne quinquennale 2010-2014. Les agriculteurs ont semé davantage de protéagineux (pois, féveroles
et fèves) que l’année dernière, des cultures intéressantes à insérer dans les rotations qui permettent d’alimenter en azote
les cultures suivantes.
Contrairement à la campagne précédente, peu de parcelles ont été retournées grâce à un hiver clément. Des dégâts de
campagnols sont signalés dans le Loiret, le Loir-et-Cher et l’Eure-et-Loir.
Surfaces des grandes cultures en région Centre-Val de Loire
Hectares
Céréales
Blé tendre
dont hiver
2015 *
2014
694 790
678 655
2,4
672 941
3,2
72 660
65 065
11,7
94 690
- 23,3
6 575
0,1
7 328
- 10,2
692 600
Blé dur
dont hiver
68 600
Seigle
Écart
Moyenne
par rapport
2010/2014 à la moyenne
(%)
Évolution
2015/2014
(%)
6 580
676 415
61 400
2,4
11,7
670 770
88 660
Orge, escourgeon
282 700
288 780
- 2,1
253 394
dont printemps
75 200
84 045
- 10,5
70 808
7 015
- 1,6
dont hiver
Avoine
dont hiver
207 500
10 550
6 900
Tricicale
Oléagineux
Colza
dont hiver
Pois protéagineux
Féveroles et fèves
* Estimations au 1 avril 2015
er
10 945
25 500
26 300
305 340
292 193
305 150
Protéagineux
204 735
23 100
4 700
291 995
22 400
4 470
1,4
- 3,6
182 586
3,3
- 22,6
11,6
13,6
6,2
9 201
14,7
- 3,0
27 456
- 7,1
4,5
306 363
- 0,3
4,5
3,1
5,1
6 468
0
305 437
0
28 123
4 418
6,7
- 0,1
- 17,9
6,4
Source : Agreste - Conjoncture grandes cultures
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt p.2
Conditions de culture et stades de développement
De bonnes conditions de culture pour les céréales
En région Centre-Val de Loire, le développement végétatif des cultures s’avère plus précoce que lors de la campagne
précédente, surtout pour l’orge de printemps. Les conditions de culture sont également plus favorables. Ainsi, 62 % des
blés tendres ont atteint le stade épi 1 cm au 23 mars 2015. Ce stade est légèrement plus avancé que l'an dernier à la
même date (60 %). Les conditions de culture du blé tendre sont qualifiées de « bonnes ou très bonnes » en semaine 12
(se terminant le 23 mars 2015) sur 85 % des superficies, une situation observée depuis début février. En 2014 à la même
période, cette proportion était de 67 %. Le stade épi 1 cm de l’orge d’hiver est atteint au 23 mars 2015 pour 58 % des
surfaces. Cette proportion était de 62 % en 2014 à la même période. Les conditions de culture «bonnes à très bonnes»
sont, quant à elles, atteintes pour 89 % des orges d'hiver en semaine 12 alors que l'an dernier à la même époque seules
deux tiers de la sole bénéficiaient de cette qualité de conditions de culture. L’Indre-et-Loire rencontre les conditions de
culture les moins favorables, aussi bien pour le blé tendre (75 %) que pour l’orge d’hiver (80 %).
Pour les cultures de printemps, les semis d'orge sont achevés et les stades de la levée et du début du tallage concernent
respectivement 83 % et 30 % des surfaces. Les semis de maïs n’ont quant à eux pas encore débuté.
Les conditions de
culture « bonnes »
correspondent à un
état de croissance
normal incluant les
facteurs
limitants
habituels pour la
région.
Source : FranceAgriMer - Céré’Obs - tous droits réservés reproduction interdite sans mention de la source : https://cereobs.franceagrimer.fr
Avancement des stades de développement des cultures
Moyenne de la région Centre-Val de Loire
% de surfaces ensemencées
Blé tendre- stade « épi 1 cm »
Orge d’hiver - stade « épi 1cm »
Orge de printemps - stade « levée »
Orge de printemps - stade «début tallage»
Maïs grain - « stade semis »
Méthodologie
Situation au
23 mars 2015
62
23 mars 2014
58
83
30
0
60
62
44
13
0
Source : FranceAgriMer - Céré’Obs - tous droits réservés
Depuis avril 2012, FranceAgriMer met à disposition des professionnels un programme de suivi de l’état d’avancement des céréales
appelé Céré’Obs. Ce programme propose une représentation hebdomadaire de l’état des cultures céréalières en France, appuyée
sur l’évolution des stades de développement et des conditions de cultures. Céré’Obs s’appuie sur des notateurs des chambres d’agriculture, d’organismes économiques et d’instituts techniques, organisés par zone géographique avec un maillage permettant de couvrir
la totalité du territoire de chaque région administrative. Sur la base des observations menées par les techniciens sur le terrain chaque
semaine, une synthèse de l’état des céréales, du semis à la récolte, est réalisée dans différentes régions. Ces observations concernent
le blé tendre, l’orge d’hiver, le blé dur, l’orge de printemps et le maïs grain.
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt p.3
COTATIONS DE GRANDES CULTURES
Le colza poursuit sa hausse
Pour le conseil international des céréales, la production mondiale 2014/2015 toutes céréales confondues s’élèverait à deux
milliards de tonnes (rapport du 26 mars 2015) et se réduirait de 3 % pour la campagne 2015/2016. La baisse atteindrait
5 % en Europe. Les stocks de report sont estimés à 429 millions de tonnes, leur plus haut niveau en 15 ans, tandis que les
échanges mondiaux sont estimés atteindre un record de 309 millions de tonnes. La concurrence à l’exportation reste forte
sur les marchés. Par ailleurs, les conditions climatiques demeurent incertaines dans les grandes zones de production, aux
Etats-Unis comme en Russie. Aux Etats-Unis, les perspectives de sécheresse dans les grands bassins de production de blé
ne sont pas levées tandis que dans le sud du pays, ce sont au contraire les fortes précipitations qui retardent les semis de
maïs. En Europe, la situation est correcte. Dans ce contexte, les cours jouent de l’instabilité depuis le début de l’année et
seuls ceux du colza poursuivent leur tendance haussière depuis six mois. Ainsi en mars, les cours du colza s’affichent à
369 € la tonne contre 357 € le mois précédent et 406 € la tonne en mars 2014. Les perspectives de hausse des surfaces
emblavées aux États-Unis et la bonne avancée des récoltes sud-américaines constituent les principaux facteurs baissiers.
A l’inverse, le colza profite toujours de perspectives de production européenne en diminution limitant la tendance baissière.
L’activité est assez calme sur le marché français, avec une demande moindre en fin de campagne et une offre qui s’amenuise.
Aux États-Unis, le retour des pluies sur des zones importantes de production a fait reculer les cours du blé tendre européen
et détendu les prix outre-atlantique. La relative remontée de l’euro face au dollar tend aussi à faire baisser les prix des
productions d’origine européenne. Les cours du blé s’affichent ce mois à 178 € la tonne rendu Rouen contre 203 € la tonne
en mars 2014 et 189 € en janvier 2015. D’après FranceAgriMer, début mars, les chargements de blé tendre vers les pays
tiers atteignaient 6,7 Mt, soit 18 % de moins que lors de la campagne 2013/2014. Le mois de février s’est révélé le meilleur
jamais enregistré en termes d’embarquements, avec plus de 1,4 Mt de blé exportées, notamment vers l’Egypte. Par ailleurs,
l’achat par des pays inhabituels comme le Bangladesh ou la Thaïlande ont permis l’écoulement des blés fourragers.
La récolte 2015 de l’UE serait en repli de 8 % par rapport à la dernière campagne.
Les cours du maïs s’affichent en mars à 149 € la tonne contre 173 € la tonne en mars 2014. La hausse du baril de pétrole
et les perspectives de semis, pénalisés aux Etats-Unis par les pluies excédentaires, ont tiré les cours vers le haut.
Les cours de l’orge de mouture oscillent depuis le début de l’année et atteignent ce mois 173 € la tonne. Les orges
fourragères bénéficient d’une bonne demande à l’export. Les cours se sont raffermis sous l’effet de la demande mondiale,
toujours dopée par la parité euro-dollar.
Blé tendre
Rouen
Euros / tonne
Maïs
Bordeaux
Euros / tonne
300
280
260
240
2012-2013
220
200
2013-2014
2013-2014
180
160
2014-2015
140
juillet août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai
Orge de mouture
2012-2013
juin
Rouen
Euros / tonne
2014-2015
120
juillet août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai
Colza
juin
Rouen
Euros / tonne
280
520
2012-2013
240
2012-2013
460
2013-2014
200
400
2014-2015
160
340
2013-2014
2014-2015
120
juillet août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai
juin
280
juillet août sept. oct. nov. déc. janv. fév. mars avril mai
juin
Source : FranceAgriMer
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt p.4
FRUITS ET LEGUMES
Une intersaison calme
La fin de saison approche pour le poireau. Les producteurs prévoient de récolter la totalité des légumes, contrairement à
l’année dernière où une partie avait dû être broyée aux champs. L’offre baisse, les ventes restent moyennes mais régulières.
Les prix se stabilisent, avec des cours supérieurs à ceux de 2014 mais nettement inférieurs à ceux de 2013. La campagne
2014-2015 aura été vécue comme une année de crise supplémentaire pour les producteurs. Les consommateurs commencent à s’orienter vers les légumes printaniers.
La campagne du concombre a démarré en février, les premières commercialisations ont débuté avec presque dix jours de
retard sur les prévisions, en raison d’une météo très peu lumineuse. En raison d’un déficit de produit surtout en Espagne, la
campagne a démarré sur la base de prix élevés. Puis le mois de mars s’est révélé plutôt satisfaisant avec des prix corrects
mais des volumes décevants. En effet, si pendant la première quinzaine du mois, les températures douces ont favorisé un
fort développement végétatif, la production s’est ensuite infléchie de par des températures plus fraîches et du fait à nouveau
d’un manque de luminosité.
La plupart des laitues dans la région Centre-Val de Loire sont produites en plein air. Les premières récoltes ne sont pas
attendues avant fin avril. La production actuelle sous serres et tunnels est très limitée. L'offre est donc faible et les conditions
climatiques jusqu’à la fin mars ne sont pas favorables à leur développement.
L’offre en poires s’amenuise et la fin de saison arrive dans certaines stations. En Conférence, l'activité est bonne, les cours
se raffermissent. Les poires Comice et William’s proviennent désormais de l’hémisphère sud - Afrique du Sud et Argentine et prennent peu à peu le relais sur les étals.
Les cours des pommes demeurent stables pour l'ensemble des variétés, le marché est bien orienté pour l’offre française.
La qualité générale des fruits est bonne et les volumes destinés à l'industrie sont faibles, voire insuffisants par rapport à la
demande. Les stocks baissent et s’écoulent régulièrement. Les premiers arrivages de pommes en provenance de l’hémisphère sud ne sont pas attendus avant mi-avril.
Quasiment plus de poires en stock
Le marché reste tendu avec l’arrivée de productions étrangères suite à l'embargo russe. En dépit de ce contexte, les sorties
des stockages en chambres froides s’effectuent, en région Centre-Val de Loire, sur un rythme similaire aux années
précédentes en recourant davantage à la vente directe vers les particuliers. Fin février 2015, 24,4 milliers de tonnes de
pommes sont stockées dans la région. C'est un niveau inférieur de 6 % à celui de fin février 2014 et de 4 % à la moyenne
quinquennale. Au niveau national, fin février 2015, les stocks de pommes sont inférieurs de 16 % à ceux de 2014 et quasiment
identiques à la moyenne 2010-2014 à la même période. Fin février 2015, les chambres froides régionales abritent 600 tonnes
de poires, soit moitié moins qu’à fin février 2014. Ce volume est aussi inférieur à la moyenne quinquennale (- 39 %). Au niveau
national, la situation est similaire.
Stocks de poires
en région Centre-Val de Loire
Stocks de pommes
en région Centre-Val de Loire
Situation au 28 février 2015
Situation au 28 février 2015
Milliers de tonnes
Golden
Rouges américaines
Granny Smith
Gala
Autres bicolores
Autres variétés
Total pommes
2014
2013
0,8
0,7
6,8
2,2
3,5
8,6
2,5
24,4
6,9
1,6
4,2
6,9
5,7
26,0
Source : Agreste - Enquête stocks pommes et poires
Milliers de tonnes
Poires d’été
Conférence
Doyenne du Comice
Autres poires d’automne
Passe-Crassane
Autres poires d’hiver
Total poires
2014
2013
0,3
0,3
0,0
0,1
0,0
0,0
0,2
0,6
0,3
0,2
0,0
0,1
0,3
1,2
Source : Agreste - Enquête stocks pommes et poires
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt p 5
VITICULTURE
Les vins de Loire renchérissent
La taille de la vigne s’est terminée fin mars. Le cycle végétatif est normal et la végétation n’a pas encore bougé.
Les températures, toujours fraîches, laissent présager un démarrage beaucoup moins précoce qu’en 2014. Ainsi, le
débourrement, qui marque la fin de la période de dormance hivernale, n’est pas attendu avant le 10 avril pour les cépages
du Loir-et-Cher (Gamay, Cabernet, Chardonnay), voire fin avril pour le Sauvignon du Centre-Loire.
Dans la région, depuis le début de la campagne en août 2014, les cours poursuivent leur ascension et les vins se vendent
à de bien meilleurs prix que lors de la campagne précédente. Les cours pratiqués au négoce progressent pour toutes les
appellations. Pour deux d’entre elles, les évolutions sont significatives : + 19 % pour le Chinon et + 15 % pour le Touraine
blanc en moyenne pour la campagne à fin février.
Dans les appellations rouges Touraine, Saint-Nicolas-de-Bourgueil et Chinon, les volumes des sorties de chais diminuent
de 6 à 15 % par rapport à la campagne précédente. A l’inverse, ceux des blancs augmentent, avec + 8 % pour le Touraine
blanc tranquille et + 21 % pour le Vouvray.
Pour les ventes des vins du Centre-Loire, le niveau global reste sensiblement le même que sur la période précédente.
En janvier 2015, les sorties mensuelles de propriété sont en léger recul (- 1,5 %) par rapport à janvier 2014. La baisse
est nettement plus sensible pour les Sancerre blanc, rouge et rosé (- 7,4 %). A l’inverse, les sorties en Pouilly fumé et
Reuilly affichent des hausses respectives de 19 % et 74 %.
Vins clairs en vrac achetés par les négociants
Situation au 28 février 2015
Hectolitres
Euros / hectolitre
Cumul
campagne 1
2015
Touraine blanc
33 504
Vouvray
15 225
Chinon
18 595
Touraine rouge
Vouvray effervescent
Saint-Nicolas-de-Bourgueil
9 931
6 814
19 398
Cours moyen
de la campagne 1 2015
au 31 janvier
au 28 février
132
132
192
248
197
191
258
Volumes commercialisés
190
15
249
3
198
194
260
Cumul
campagne 1
2015
Évolution
sur un an
(%)
Touraine blanc
63 435
8
Vouvray
11 735
Touraine rouge
Vouvray effervescent
Chinon
Saint-Nicolas-de-Bourgueil
1
17 986
-6
32 560
-5
28 477
15 380
9
9
19
9
Source : FranceAgriMer, InterLoire
Situation au 31 décembre 2014
Hectolitres
Évolution
cours moyen
campagne 1
2015 / 2014
(%)
21
- 15
-9
Source : FranceAgriMer, InterLoire
Campagne viticole N : commence au 1er août N-1 et se termine le 31 juillet N
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt p 6
COTATIONS ANIMALES
Les cours plus faibles qu’en 2014, sauf pour l’agneau
Vaches à viande (cat. R) - Bassin Centre-Est
Moyenne sur trois semaines
L’offre et la demande s’équilibrent en matière de gros bovins et
stabilisent les cours. Le repli de l’offre allemande en jeunes bovins
Euros / kg carcasse
y contribue. Les prix des vaches « R », à 3,85 €/kg carcasse en
4,8
mars se maintiennent au niveau du début d’année mais sont inférieurs de 2 % à ceux de mars 2014. Les tarifs des jeunes bovins
4,4
« U » (3,94 €/kg carcasse) continuent à baisser. Par rapport à mars
4,2
vrier à mars n’ont pas vraiment stimulé la consommation. Les prix
3,8
4,0
des veaux de boucherie, à 6,66 €/kg carcasse, reculent de
3,6
Source : FranceAgriMer
2014, l’écart est de - 2 %. Les opérations du Festival du veau de fé2 centimes par rapport à février 2015 et de 7 centimes par rapport
à mars 2014.
Les cours des broutards progressent régulièrement depuis le début
de l’année. L’offre est insuffisante pour satisfaire les acheteurs. La
demande des pays du pourtour méditerranéen est soutenue. Le dé-
bouché turc est toujours au rendez-vous. Les limousins s’affichent
à 2,69 €/kg vif. Dans le Centre-Val de Loire, les animaux restent sur
les exploitations pour valoriser l’herbe, limitant ainsi les sorties. Les
prix des charolais grimpent à 2,82 €/kg vif et dépassent de 1 % ceux
de mars 2014.
1
4
7
10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52
semaine
Veaux de boucherie (cat. Rosé clair R) - Bassin Sud
Moyenne sur trois semaines
Euros / kg carcasse
6,9
2013
6,7
Rupture de série
2015
6,5
6,1
1
2,0
Rupture de série
1,2
2015
1,0
13
16
19
10
13
16
19
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
22
25
28
31
34
37
40
43
46
49
52
semaine
Cotations porcs : rupture de série en avril 2014 Nouvelle définition de la classe E
(TMP de 55 % à 59 % inclus)
ABATTAGES
1 235 tonnes. Par rapport à l’an dernier, ce volume baisse de 2 %.
Seule la hausse des abattages de gros bovins mâles vient atténuer
cette tendance. Au niveau national, si le rythme des réformes
laitières abattues s’est maintenu, la rétention du cheptel de vaches
allaitantes perdure dans l’attente notamment de la notification des
références individuelles dans le cadre de la PAC.
En région, les abattages d’ovins chutent de 10 % sur les deux
premiers mois de l’année comparés au début 2014. Au niveau
national, la consommation de viande ovine poursuit son déclin.
Les abattages régionaux de volailles, toutes espèces confondues,
sont en hausse de 1% et suivent la tendance nationale qui est plus
prononcée (+ 3 %).
n.b. : les abattages régionaux de porcins sont couverts par le secret statistique
tation de 3 % par rapport à février 2015. Ces tarifs sont encore bien
éloignés de ceux de mars 2014 (- 14 %). Dans l’Union européenne,
les cours sont stables malgré l’embargo russe. La situation est
d’autant plus fragile que les abattoirs sont loin de tourner à plein
régime et beaucoup d’animaux ne trouvent pas preneur.
Les cours des agneaux sont orientés à la hausse à l’approche des
fêtes de Pâques. Les animaux de bonne qualité sont très recherchés tandis que l'offre française peine à satisfaire la demande. Les
Hausse des abattages de gros bovins mâles
Depuis le début de l’année, les abattages de bovins s’élèvent à
confirme avec 1,36 €/kg carcasse en semaine 13 soit une augmen-
volumes des importations de Nouvelle-Zélande tendent à diminuer
par rapport à l’an passé. A 6,95 €/kg carcasse en semaine 13, les
prix ont progressé d’environ 4 % par rapport au mois précédent. Ils
sont aussi supérieurs de plus de 1 % à ceux de mars 2014.
Abattages contrôlés des animaux de boucherie
en région Centre-Val de Loire
Données corrigées des variations journalières d’abattages
Tonnes
Gros bovins
Gros bovins mâles
Vaches
Génisses
Bovins de moins de 12 mois
Total bovins
Total ovins
Total volailles
Ensemble
Cumul janvier à février
2015
1 131
64
782
285
104
1 235
38
8 725
9 998
Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt p 7
2014
1 162
54
814
294
103
1 265
42
8 658
9 965
Source : Agreste - Enquête auprès des abattoirs
1,6
Source : FranceAgriMer
2014
10
7
Le frémissement haussier des prix du porc charcutier (classe E) se
2013
1,8
1,4
4
semaine
Cotations veaux : rupture de série en septembre 2014 en raison d'un nouveau dispositif de cotation,
fusionnant les bassins Sud-Ouest et Centre-Est en un bassin Sud.
Euros / kg carcasse
7
2015
2014
Moyenne sur trois semaines
4
2014
6,3
Porc charcutier (Classe E) - Nantes
1
2013
4,6
Évolution
(%)
-3
19
-4
-3
1
-2
- 10
1
0
INDICES
Le ciseau des prix reste favorable
En un an, de janvier 2014 à janvier 2015, l’IPPAP a baissé de 4 %. En 2014, il a poursuivi sa trajectoire à la baisse enclenchée
depuis 2013 pour se redresser en toute fin d’année. L’IPAMPA perd 3 % en glissement annuel. Stable en début de période,
Il a amorcé un repli à compter du mois de juillet, principalement en raison de la diminution des prix de l’énergie et des aliments
pour animaux. Malgré leur érosion, les deux indices restent à un niveau supérieur à celui de l’année de référence (2010).
IPPAP : l'indice des prix des
produits agricoles à la production mesure l’évolution des
prix des produitsvendus par
les agriculteurs. Il est construit
à partir de l’observation des
prix des marchés.
Évolution nationale de l'indice des prix des produits agricoles à la production (IPPAP)
et de l'indice des prix d'achat des moyens de production agricole (IPAMPA)
IPAMPA : l'indice des prix
d'achat des moyens de production agricole mesure l’évolution des prix des biens et
services utilisés par les agriculteurs pour leur exploitation
agricole. Il est construit à partir
d’observations auprès des
vendeurs de produits nécessaires aux exploitations.
Indice moyen base 100 en 2010
140
120
IPPAP
IPAMPA
100
80
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
METEOROLOGIE
Pluviométrie déficitaire au 1er trimestre
Décembre : précipitations déficitaires avec une moyenne de 45,4 mm
d’eau, pour une normale s’élevant à 64,6 mm. Seule Chartres est en
excédent pluviométrique. Températures moyennes (5,2°C) globalement
conformes aux normales saisonnières (4,6°C). Apparition des premières
gelées avec 8 jours de gel en moyenne.
Janvier : pluviométrie (54,6 mm) légèrement en deçà de la normale
(56,7 mm) mais en excédent à Bourges de 33 mm. Températures
moyennes (4,5°C) conformes aux normales saisonnières (4,1°C).
13 jours de gel en moyenne, avec un maximum de 16 jours à Romorantin. Depuis décembre, insolation déficitaire.
Février : pluviométrie (43,6 mm) inférieure à la normale (48,6 mm), sauf
à Chartres en léger excédent de 5 mm. Mois le plus froid de l’hiver avec
des températures (3,9°C) inférieures aux normales saisonnières
(4,7°C) marqué par 14 jours de gel en moyenne.
Mars : pluviométrie (31,8 mm) très en-deçà de la normale (49,4 mm),
avec un déficit atteignant 26,5 mm à Orléans. Par contre, températures
moyennes (8°C) conformes aux normales saisonnières (7,8°C). Nombre
de jours de gel en diminution avec une moyenne de 7 jours, et un maximum de 15 jours relevé à Romorantin. Insolation déficitaire.
Source : INSEE - MAAF / SSP
Pluviométrie : hauteur en mm par station
mm d'eau
120
100
80
60
40
20
0
Décembre
Les informations et données
de cette publication peuvent être
reprises sous réserve d’indiquer la source :
Janvier
Moyenne
1981-2010
DRAAF - AGRESTE Centre-Val de Loire
Février
Bourges
Chartres
Châteauroux
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Directeur de publication : Jean-Roch GAILLET
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Rédactrices : Carole Genty, Evelyne Bellot-Bernard,
Pascale Maciejewski
Composition : Marielle Woll
Tours
Romorantin
Orléans
Source : Météo France
Agreste : la statistique agricole
Service régional de l’information statistique et économique
Mars
ISSN : en cours
Prix : 2,50 €
Parution : avril 2015