passion - SCAEL
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AGENDA Sommaire édito ASSEMBLÉES GÉNÉRALES DE SECTION Vous recevrez prochainement une convocation par courrier. Les rendez-vous sont fixés dans vos territoires les 1er et 3 décembre 2014. ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Mardi 9 Décembre L’innovation, moteur de la croissance. « Les enjeux économiques sont incontournables dans tous les métiers, tous les secteurs. L’agriculture qui a déjà beaucoup changé est face aujourd’hui à de nouvelles mutations. » 02 ■ Qualité et débouchés du Blé Tendre 07 Vie de groupe p7 p 10 p 12 p 13 p 15 07 p 16 17 p 18 p 19 p 20 p 21 p 22 p 23 p 24 p 26 27 p 27 ■ Veiller au grain lors du stockage à la ferme ■ Bilan moisson ensemble ■ Obtention de l’accréditation COFRAC pour le CGAC ■ Rendez-vous filières agricole ■ Nouveau concept « Jardin-Loisirs » Les marchés ■ Point de vue des Traders cahier Une chose est sûre, l’année s’annonce complexe : la récolte a été marquée par une production abondante dans le monde mais aussi par une qualité décevante, notamment en France, provoquant ainsi une forte détente des prix qui s’est traduite par une baisse des cours et une augmentation de l’écart entre la qualité meunière et fourragère. Aujourd’hui encore, la commercialisation de nos céréales reste incertaine en particulier à l’export. Ces événements macroéconomiques ont notamment pour conséquences des prix des céréales inférieurs au coût de revient médian et une tension sur la trésorerie des exploitations françaises. Mais mettons un instant de côté cette récolte inhabituelle et projetons-nous car les « fondamentaux », eux, ne changent pas. Si une année comme celle-ci rappelle l’importance des risques inhérents à nos métiers, il n’en reste pas moins que l’agriculture est un secteur structurellement porteur, indispensable à notre économie et à celle au-delà de nos frontières. Vie pratique p2 « Exceptionnelle », « atypique », « hétérogène »… Il suffit de lire la presse pour constater que les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la récolte 2014. Beaucoup de choses ont déjà été dites et écrites sur cette récolte… parfois trop et trop tôt même, les communiqués de presse du mois de Juillet ont eu d’ailleurs un impact désastreux sur nos acheteurs internationaux. Agro ■ Essai fongicide Blé Tendre Biocontrôle ■ Essai fongicide Blé Tendre T2 Essai doses SDHI ■ Essai fongicide Blé Tendre et Variétés ■ Essai fongicide orge Hiver Solution T2 ■ Essai fongicide Colza ■ Pont essais ■ Brétigny(28) essai ■ Fresnay l’Êveque essai - «courbe de réponse à la dose Blé Dur» Météo La campagne va être effectivement complexe et difficile, et il est indispensable que nous fassions face aux différents défis tous ensemble. N’oublions pas, que notre groupe coopératif a été créé pour permettre aux différentes générations d’agriculteurs de passer les campagnes sans encombre. Vous pouvez donc compter sur nous, sur toutes nos équipes, pour rester mobilisés à vos côtés dans ces moments. Mais nous devons aussi garder à l’esprit qu’à l’échelle de la planète, jamais nous n’avons été aussi nombreux et jamais les besoins en matières premières n’ont été aussi grands. À l’image du marché des orges qui est resté très dynamique grâce à la Chine, les besoins en productions agricoles protéinées sont croissants à l’échelle du globe. Si au travers de ce numéro nous revenons sur les conditions actuelles du marché, sur ces critères qui rendent la commercialisation si délicate (avec entre autre le fameux Hagberg), il faut impérativement en tirer les conclusions pour continuer à avancer. Il s’agit de profiter de l’occasion, dans ces moments plus complexes, pour innover et définir des modèles économiques différents dans nos entreprises. De la conduite agronomique de vos exploitations en passant par la commercialisation de nos céréales, il nous reste encore beaucoup de solutions à vous proposer, pour ensemble apporter de l’innovation et créer de la valeur à notre travail. Nous en ferrons le thème de notre Assemblée Générale. À toutes et tous, je vous souhaite une bonne lecture. Cédric BURG Directeur Général Groupe ■ juin, juillet, août, septembre 2014 EDITION : Société d’Éditions et de Publications Agricole de la Beauce et du Perche (SEPABEP)SARL au capital de 7622,45€ créée le 18/11/1970 pour une durée de 60 ans PRINCIPAUX ASSOCIÉS : Groupe S.C.A.E.L., Syndicat Agricole Départemental d’Eure et Loir N° ISSN 2116-2484 SIEGE SOCIAL : 15, place des halles 28004 Chartres cedex Tél : 02 37 20 30 40 Fax : 02 37 20 30 00 Entreprise agréée pour la distribution et l’application de produits phytopharmaceutiques sous le n° CE00360. E-mail : [email protected] RÉDACTRICE EN CHEF : Marie-Hélène FERNANDES RÉDACTION : Aurélie BOURBON Merci à l’ensemble du Service Agronomique et des C.C.T. pour leur collaboration à la réalisation de ce numéro . CRÉATION : Xavier JAUSON. Crédit PHOTO : Anna LUBEIGT FOTOLIA; IMPRESSION : IMPRIMERIE CHARRON SARL. DÉPOT LEGAL À PARUTION. passion Agri n°18 novembre 2014 1 Vie pratique QUALITÉ ET DÉBOUCHÉS du Blé Tendre Offres et demandes ne se résument pas à un appariement de quantités de marchandises d’une région du monde à l’autre. Comme toutes filières industrielles, le Blé tendre répond à des critères stricts de qualité qui lui assurent des débouchés spécifiques souvent associés à des modes de consommation traditionnels. Les Blés de meilleures qualités ont toujours été destinés en priorité à l’alimentation humaine en meunerie tandis qu’on écoule habituellement les qualités défaillantes sur des débouchés amidonniers, fourragers voire énergétiques. Les changements d’habitudes alimentaires des acheteurs, l’avènement du marketing alimentaire et les nouvelles filières énergétiques doivent nous faire réfléchir au positionnement futur de nos Blés sur les marchés mondiaux. CANADA ETATS UNIS La Canada est un producteur tourné vers l’export. Plus de 75% des 22 Mt de Blé tendre et des 5 Mt de Blé dur partent à l’étranger. Les qualités de Blé sont classées rigoureusement. Parmi les meilleurs Blés, le CWRS représente le concurrent le plus sérieux des Blés Hard (US) sur le marché mondial. Le Canada est aussi reconnu pour ses Blés d’hiver (CWRW) et ses Blés Dur (CWAD) d’excellente qualité. Néanmoins chaque année, les récoltes font face aux conditions climatiques difficiles (gel et pluies) qui altèrent parfois PS, Hagberg et Protéines. Avec 5 classes de Blés, les Etats-Unis proposent la gamme complète de produits répondant aux débouchés mondiaux. 45% des récoltes sont exportées vers toutes les destinations du globe. Les Blés Hard Red Winter (20 Mt), cultivés dans les grandes plaines centrales correspondent bien aux pains anglo-saxons exigeants en termes de protéines et de W. Le Hard Red Spring (15 Mt) cultivé dans les états du Nord-Ouest est apprécié des marchés d’Asie du Sud-Est et du Sud de l’Europe. Le Blé Soft Red Winter (12 Mt), plus faible en dureté et en protéines mais offrant de bons rendements, s’oriente vers les marchés chinois et du Moyen Orient et est souvent destiné à l’alimentation animale. Cependant, qualitativement proche des Blés français, il est amené à le concurrencer sur certaines destinations comme l’Egypte. Le Blé White, à faible taux de protéines, est adapté à la fabrication des nouilles, crackers et pains plats et s’oriente donc vers les marchés asiatiques et du Moyen-Orient et concurrence le spécialiste en la matière : l’Australie. PS Prot. Hum. Hag. W HRW HRS >77 >79 ~12,5 ~14 <12 <12 >320 >350 >290 380-480 SRW >76 ~10,2 <13,5 >340 90 White ~79 ~10,2 <10 >320 110 PS Prot. Hum. Hag. W Gluten Dur >77 >13,5 <12,5 >300 95 ARGENTINE L’Argentine n’a pas de classification officielle de ses Blés ce qui est un lourd inconvénient car il est difficile pour un acheteur de garantir la qualité de ses approvisionnement. Le pays fournit donc en majorité ses voisins (Brésil, Chili, Uruguay) en Blés medium Hard de bonne qualité avec un bon taux de protéines (12,5%). Le premier client de l’Argentine, le Brésil, est particulièrement regardant sur un critère : la stabilité des farines (10-12’). PS Prot. Hum. Hag. W Gluten 78 80 12 14 12 12 350 210 >260 25 30 LES AIRES D’INFLUENCE DE LA CONSOMMATION DE BLÉ TENDRE La consommation de pains dans le monde reste le témoin des vagues de colonisation du XIXème siècle. Des aires d’influence se sont mises en place autour des pains français (Maghreb, Afrique, Antilles), des pains anglo-saxons (US, Afrique australe, Australie…), des pains plats arabes et des nouilles chinoises. Mais la mondialisation et l’impérialisme américain du XXème siècle tendent à imposer les pains anglo-saxons sur la scène internationale à l’instar du modèle fast food. Aujourd’hui, c’est la démographie foisonnante de l’Asie qui rebat les cartes de la consommation mondiale de Blé. 2 passion Agri n°18 - novembre 2014 CWRS 82 >13% variable >380 >300 >34 CWRW 81 >12% 13% >400 260 30 CWAD 82 12,5 11,7% >425 - FRANCE Avec une production stable de 37 Mt, dont 50% sont exportées, la France est un acteur non négligeable du marché. Le Blé est ancré dans la tradition alimentaire du pays qui a exporté son modèle de pain/baguette vers ses anciennes colonies d’Afrique de l’Ouest et du Nord. Habituellement régulier dans la qualité de ses Blés, la France fournit cependant un produit de qualité standard sur le marché mondial, semblable aux SRW américains et aux Blés de la Mer Noire mais parfois avec un taux d’humidité plus élevé. PS 76,3 Prot. 11,1% Hum. 13,8% Hag. 220 W 170 EUROPE DU NORD Les plus sérieux concurrents des Blés français sont ceux d’Allemagne et de la Baltique. Ces pays produisent des Blés variés et riches en protéines se rapprochant des Blés Hard américains et canadiens (14% protéines) mais pouvant aussi concurrencer les Blés de la Mer Noire (12,5% de protéines) en approvisionnant des acheteurs du Moyen Orient. Les autres comme le Royaume-Uni et le Danemark ont privilégié le rendement en se tournant vers des variétés PS Prot. Hum. Hag. W Gluten 78 12,5 13,5 >270 220 >28 80 14 14,5 >300 275 30 Vie pratique CHINE MER NOIRE Russie, Kazakhstan, Ukraine, Roumanie et Bulgarie représentent actuellement près de 110 Mt de production devenant ainsi le pôle d’exportation le plus important sur le plan mondial avec une disponibilité de près de 48 Mt. Les qualités s’étendent du Semi-Hard au Hard. La Mer Noire approvisionne l’ensemble des marchés du Moyen-Orient et d’Asie de l’Ouest. Avec une bonne base qualitative, ces Blés peuvent également s’attaquer aux marchés africains et s’exportent aussi très régulièrement vers l’Europe du Sud. Cependant, les vastes plaines de productions sont soumises aux aléas climatiques pouvant provoquer une forte variabilité qualitative d’une région à l’autre. Ainsi, la production de Blé fourrager peut représenter jusqu’à 50 à 70% de la production dans certaines circonstances et pour certaines régions. PS 78 Prot. 11,5 Hum. 12,5% Hag. 300 W 180 De nombreux plats traditionnels chinois sont à base de Blé : les nouilles chinoises, les boulettes, pâtisseries et pains cuits à la vapeur. Avec l’augmentation du niveau de vie, la demande en produits carnés a fortement augmenté et l’utilisation du Blé en fourrage est passée de 1% en 1998 à 20% en 2014. Le marché chinois a aussi ses spécificités. Les meuniers recherchent des Blés à forte teneur en gluten et des Blés très blancs. L’Australie répond parfaitement à ces critères et mise sur ce marché captif. Les Etats-Unis sont aussi concurrentiels sur cette destination avec des blés SRW. 80 12,5 13% 320 260 PS Prot. Hum. Hag. N.B. >75 14% <12,5 >300 Critères : qualité des protéines (gluten) INDE L’Inde est maintenant excédentaire en Blé (96 Mt de production). Cependant, faisant face à une logistique archaïque et à des conditions atmosphériques extrêmes, le pays ne peut offrir sur le marché mondial un Blé stable et de bonne qualité. Les Blés indiens sont par ailleurs interdits d’importation par certains pays qui considèrent que les caractéristiques sanitaires ne sont pas conformes à leurs exigences réglementaires. Le pays alimente principalement son marché intérieur pour la fabrication du traditionnel chappattis. L’Inde exporte principalement vers le Bangladesh et l’Asie du Sud-Est pour l’alimentation du bétail. PS Prot. 67 10 % Hum. Variable Hag. variable W 150-200 AUSTRALIE Le Blé australien est dépendant des exportations pour 70 à 80% de son niveau de production. Après avoir longtemps développé la protéine, le pays s’est tourné vers la satisfaction des besoins du marché asiatique en produisant presque exclusivement des blés White. Ceux-ci sont réputés propres, sans infestation d’insectes et avec des taux d’humidité très faibles, difficilement égalable dans l’hémisphère Nord. Ces blés approvisionnent l’ensemble du marché d’Asie du Sud et de l’Est, parfois aussi le Moyen-Orient et l’Afrique de l’Est. White PS 76 Prot. 9-10% Hard 78 11,5-14% Hum. 10% 10,5-11% Hag. >300 >300 W 248 430 Gluten 26 36 LÉGENDES Panifications levées-type française (baguette-pains) Panifications anglo-saxonnes (riche en protéines) Panifications arabes (pains plats, galettes) Panifications asiatiques (fort taux de gluten) passion Agri n°18 - novembre 2014 3 Vie pratique LES CRITÈRES QUALITÉ En premier lieu, après avoir assuré une bonne qualité sanitaire des grains (maladies, insectes, mycotoxines, impuretés, humidité…), les exportateurs de Blé se sont appliqués à améliorer les qualités physiques du grain en passant par l’amélioration génétique des variétés. En effet, trois critères entrent en jeu pour diriger les Blés vers la filière la plus appropriée : la dureté du grain (qui détermine l’énergie nécessaire pour moudre), la vitrosité et la couleur. Par la suite, la concurrence s’est accrue sur des critères chimiques du grain. De la teneur en protéines, dépendante des conditions agronomiques, va dépendre la qualité nutritionnelle des grains, et la levée des pâtes. La qualité des protéines influence le comportement rhéologique des pâtes, critère variant d’une région à l’autre du globe. La teneur en Gluten est un critère important pour certaines destinations comme la Chine, l’Asie du Sud-Est, L’Irak, l’Iran, l’Arabie Saoudite. Il détermine l’extensibilité et l’élasticité des pâtes. Le critère permettant d’anticiper la réaction des pâtes à la cuisson est le temps de chute de Hagberg. Hormis ces critères mondiaux, chaque acheteur a ses propres exigences et peut ajouter à son cahier des charges l’Acidité, la Sédimentation SDS ou Zeleny, l’électrophorèse de discrimination variétale, l’alvéographie de Chopin (qui détermine la tenacité de la pâte et sa déformation au travers de l’indice W), farinographie de Brabender, tests de panification (souvent pratiqués sur les panifications à la française), visco-analyse… On peut penser que les exigences qualitatives s’intensifieront à l’avenir et s’enrichiront de tests d’identifications des OGM, des traces de pesticides ou une plus forte discrimination des origines géographiques et du terroir. Les institutions pouvant classifier rigoureusement leurs Blés seront avantagées car elles donneront aux acheteurs l’assurance de retrouver chaque année des standards qualitatifs connus. 4 passion Agri n°18 - novembre 2014 L’offre par qualité et par Origine Les débouchés pae filière LES DÉBOUCHÉS DU BLÉ FRANÇAIS Le Blé français On constate que dans l’adéquation qualitative entre le disponible français et les exigences clients, trois destinations majeures, l’Algérie, le Maroc et l’Afrique de l’Ouest nous sont accessibles et représentent 80% de notre débouché. Cette réalité représente une menace du fait de la contribution croissante des productions de la Mer Noire aux échanges mondiaux et de leur capacité éventuelle à nous concurrencer à terme sur ces débouchés captifs. La recherche de destinations plus diversifiées parait nécessaire pour sécuriser notre équilibre de marché mais passera par l’adaptation qualitative indispensable pour satisfaire aux exigences des clients du Moyen-Orient. Humidité, Protéines, W et Gluten sont les critères essentiels pour lesquels une amélioration sensible s’impose. Vie pratique Par ailleurs la France, leader européen de la production de Blé tendre se voit fortement concurrencée par ses voisins allemands, anglais et baltes lorsque la qualité n’est pas au rendez-vous. En effet, les clients importateurs ont établi des cahiers des charges souvent rigoureux qui obligent les exportateurs à s’adapter aux normes et réfactions appliquées sur leurs marchandises. Des origines plus lointaines mais de qualité mieux adaptées peuvent alors être compétitives sur ces destinations. Les cahiers des charges des acheteurs potentiels de Blé français MAROC ALGÉRIE (OAIC) MAROC ALGERIE (OAIC) Moyenne Norme Hum. (max) 14 14 77 PS (min) Limite 14,5 TUNISIE TUNISIE LIBYE 78 77 78 78 77 11,5 11 11 10,5 11,5 12,5 Hag. (min) 250 170 240 160 230 150 250 130 300 200 N.B. Qualité à négocier 25 de Zeleny 77 11 12,5 11,5 12 12,5 - 300 200 230 - 250 - 250 - Gluten >28 Gluten >23 Gluten >26 Gluten >28 - NIGÉRIA NIGERIA PS (min) Prot. (min) Hag. (min) W (min) N.B. 78 11,5 240 180 Analyse des valeurs boulangères Hum. (max) Allemagne 14,5 Norme 13 78 77 YEMEN YEMEN Norme 13 PS (min) 78 Prot. (min) Hag. (min) W (min) 13 300 250 N.B. France 14,5 SAOUDITE 76 AFRIQUE DE l’OUEST Norme 14 IRAN Norme 13 200 Gluten >25 ARABIE SAOUDITE ARABIE IRAN IRAK Limite 13,5 AFRIQUE DE L’OUEST Hum. (max) IRAK EGYPTE (GASC) Norme Norme Norme 14 14 13 Prot. (min) W (min) EGYPTE (GASC) LIBYE Hum. (max) PS (min) Prot. (min) Hag. (min) W (min) Qualités Hard privilégiées N.B. Norme 14 77 11,5 250 180 Gluten >23 La qualité des Blés français cette année Cette année, les Blés français ont subi une baisse de plusieurs critères qualitatifs importants à cause des pluies répétées au cours de la moisson. Seulement 60% de la collecte dépasse 76 kg/hl de poids spécifique (90% en 2013). Ce critère est un facteur de difficulté sur l’Algérie. Avec 45% des volumes dont le Hagberg dépasse 220 secondes (99% en 2013), c’est l’ensemble des destinations visées par la France qui sont difficiles à satisfaire (Maroc, Tunise, Algérie). Seule l’Egypte peut encore permettre d’écouler une partie de nos Blés à plus de 200’’ de Hagberg mais l’Humidité reste un facteur limitant. Malgré un taux de protéine autour de 11% en moyenne, le W (165) et le Gluten (21,4) sont souvent à des niveaux trop bas pour exporter vers l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Yémen et la Syrie. Mais les Blés riches en protéines sont aussi situés dans les régions où le Hagberg est le plus altéré et la combinaison des critères rend aujourd’hui difficile la tâche de trouver et d’orienter les Blés de bonne qualité vers les destinations d’export. Une part importante de la collecte (~45%) représente des Blés de qualité intermédiaire (entre fourrager et meunier) et doivent trouver leurs débouchés sur les marchés du fourrager, moyennant une décote du prix. passion Agri n°18 - novembre 2014 5 Vie pratique NOS CONCURRENTS EUROPÉENS POUR EN SAVOIR PLUS L’Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne et la Suède ont obtenu des récoltes de relativement bonne qualité. Avec une production record à 28 Mt, l’Allemagne acquiert suffisamment de compétitivité pour exporter ses Blés de très bonne qualité sur des destinations comme l’Iran, l’Irak, l’Arabie Saoudite ou l’Afrique de l’Est, concurrençant parfois même les Blés français sur l’Algérie. Les pays baltes, la Pologne et la Suède s’inscrivent dans la sillage de l’Allemagne. Le Royaume-Uni dont la production est fondée sur des variétés fourragères (75%) bénéficie cette année de qualités particulièrement exceptionnelles avec des quantités abondantes qui sont parfois plus compétitives que l’origine française. Qualité des Blés dans le monde: EUROGERM- Focus Blés du monde-Juin 2014 Dexter J.E. & al.- Canadian Wheat Blakeney A.B. & al.- Understanding Australian Wheat quality-2009 SUR LES MARCHÉS FOURRAGERS Les volumes de Blés intermédiaires ne sauraient, au cours de la campagne, s’écouler uniquement sur les marchés meuniers intérieurs (3,8 Mt). Saturant rapidement les volumes nécessaires à l’amidonnerie française (3 Mt) du Benelux (1,5 Mt) et aux énergies (1,6 Mt), ils alimentent le marché des aliments du bétail (5 Mt). Le Blé, sur ce marché de basse qualité se retrouve livré à la concurrence de produits de substitution (Maïs, Blé dur, Orge, Sorgho, Triticale, Seigle…) et à la concurrence des principaux producteurs de Blés fourragers (Danemark, Bulgarie, Ukraine, R-U, Finlande). Pour ses Blés fourragers, la France devra se placer en concurrence de ces origines vers des destinations comme le Benelux (40%), l’Espagne (35%), le Portugal (15%) le Maghreb (5%) et peut-être l’Asie. L’équation Offre et Demande sera difficile à équilibrer cette année et il faudra atteindre les différentes cibles de marché par un strict allotement des qualités, une logistique et un stockage adapté, conditions indispensables à l’optimisation économique et commerciale. CANADIAN INTERNATIONAL GRAINS INSTITUTE- Quality of 2013 Wheat classes: CWRS, CWRW, CPSR, CWAD-2013 Gwirtz J-A. & al.- Wheat quality in the United States-2005 Oades J.- 2013 Regional quality report-Hard Red Winter Wheat-2013 QUEENSLAND GOVERNMENTWheat quality and markets in Queensland-2008 Frank R.- Argentinian Wheat-2003 Zhang A.- Chinese Wheat: current situation and prospects-2004 Hruskova M., Svec I.- Wheat hardness in relation to other quality factors- 2009 Pasha I. & al.- Grain hardness: a major determinant of wheat quality Li Z.Y.- La Chine: le retour d’un grand acteur sur le marché mondial-2014 Lebeau Y.- L’afrique Sub-saharienne: adapter notre offre à l’évolution de la demande en prenant en compte celle de nos compétiteurs- 2014 Qualité des Blés français: FranceAgriMer - Qualité des blés français-2014 FranceAgriMer - Qualité des blés français-2013 ARVALIS - Teneur en protéines des blés: relever le double défi agronomique et économique-2013 Moris P., Pérardel N. - Comment évaluer la qualité des variétés pour répondre aux enjeux de la meunerie?-2013 6 passion Agri n°18 - novembre 2014 Vie de groupe VEILLER AU GRAIN Lors du stockage à la ferme VOLET 1 : Connaître les insectes prédateurs des céréales et leurs dégâts lors du stockage en ferme. Pour conduire efficacement son stockage de céréales, il est important de maîtriser ses risques. Ce dossier conduit sur les prochains numéros de Passion Agri vous accompagnera pour connaître les prédateurs des céréales, surveiller votre stockage et préparer vos installations. LES PRÉDATEURS DU GRAIN et les grandes familles d’insectes Les coléoptères ou insectes rampants. Tout grain stocké en vrac est une source attractive pour les prédateurs tels : ■ les oiseaux, les plus fréquents dans les installations de stockage sont les moineaux, les tourterelles et pigeons. ■ les rongeurs, normalement peu nombreux dans les endroits habités, ils peuvent se développer dans des proportions importantes surtout dans les lieux de stockages d’aliments ou de céréales. Les principales espèces rencontrées sont les rats, les souris et les surmulots. ■ et surtout les insectes. Les plus visibles ne sont pas les plus dangereux (leurs dégâts sont apparents et source de contamination microbienne : fientes). Les insectes sont certainement ceux qui sont les plus dangereux car moins résistants et visibles, ils peuvent occasionner des dégâts importants. tribolium tro god erm bruche Les insectes des céréales stockées appartiennent à 2 familles : Les coléoptères ou les insectes rampants, qui pénètrent et se déplacent dans la masse du grain, parmi eux, ■ les charançons du grain et du riz attaquent surtout les grains entiers. Les adultes pondent des œufs à l’intérieur du grain et les larves s’en nourrissent. ■ le sylvain se développe plutôt dans les brisures. ■ le tribolium se nourrit de grains cassés et de farine. ■ le capucin attaque les grains entiers en les réduisant en poudre dont s’alimentent leurs larves. capucin Char nç du a bléon Les lépidoptères ou insectes volants. Les lépidoptères (papillons) ou les insectes volants qui restent en surface du tas. ■ La teigne des grains ou alucite, tisse un cocon avec 20 à 30 grains de blé dont elle se nourrit. Puis elle pond ses œufs dans les grains entiers que les larves consomment. alucite esp het Ils agissent en deux temps, les ravageurs primaires percent le grain (exemple charançons, bruches, capucins) pour se développer dans le grain ; les ravageurs secondaires s’attaquent aux grains déjà percés par les ravageurs primaires. Les dégâts occasionnés sont divers : perte de poids spécifique du grain, altération des caractéristiques (pouvoir germinatif et intégrité ; altération sanitaire), échauffement du grain, contamination du grain par leurs déjections, installations d’autres espèces d’insectes. ia teigne des fruits secs passion Agri n°18 - novembre 2014 7 Vie de groupe Les origines des insectes prédateurs du grain Hormis pour les bruches, les insectes prédateurs du grain ne viennent pas des champs mais des installations ou alentours. LEUR DÉVELOPPEMENT et les dégâts qu’ils occasionnent Au moment du stockage, si les conditions de température et d’humidité le permettent, il est toujours possible qu’une infestation se développe. Le cycle de développement des insectes est redoutablement efficace, il passe par les stades œufs, larve, adulte. Pour exemple, toutes les 3 semaines, le charançon se multiplie par 15 à chaque génération et un adulte pond 200 œufs. Conditions de mise en stockage, durée de convertion et risques d’altérations LES POINTS DE SURVEILLANCE et actions à mettre en œuvre Il faut agir sur : ■ leur origine, ■ leurs conditions de développement. Avant la moisson, les installations dans lesquelles les grains circulent doivent être nettoyées, à savoir : cellules ou case de stockage, matériel de manutention (vis, élévateur,...), de récolte, de transport. À la moisson, il faut récolter sec – un grain trop humide mal stocké peut générer une élévation de température qui favorisera leur prolifération. Lors du stockage, il faut maîtriser la température de stockage et l’absence de reprise d’humidité (bâtiment étanche). 8 passion Agri n°18 - novembre 2014 Vie de groupe LES INSECTICIDES, une solution mais un problème aussi. Vigilance oléagineux et maïs : Colza, Tournesol, Maïs, Pois ne doivent pas être désinsectisés. Lorsqu’elle est bien appliquée, la désinsectisation est une solution pour enrayer la prolifération des insectes à condition de veiller à respecter: - Son mode d’application: ■ Pulvérisation dans le flux du grain avec du matériel adapté (sur élévateur ou moissonneuse). ■ Le saupoudrage ou le badigeonnage (au pulvérisateur à dos) sont inefficaces et ne permettent pas une répartition correcte de l’insecticide. - Son dosage: ■ Respect du dosage pour agir au juste besoin et au juste coût. ■ Sous doser ou sur doser entraîne des résultats non efficaces, coûteux inutilement. Les traces des pesticides peuvent être non conformes (au niveau des maximums réglementaires) et créer des accumulations qui rendent dans le temps les insectes résistants au traitement. - Son homologation: ■ Comme en phytosanitaires, les insecticides de stockage sont homologués pour des espèces de céréales et d’insectes. Ils nécessitent le port des EPI (Équipement de Protection Individuelle). ■ De nombreux insecticides ne sont plus homologués pour la désinsectisation du grain : les produits à base de dichlorvos ou de malathion ne sont plus autorisés. Désinsectisation du grain Deltagrain CE25 PB Talisma EC Conditionnement Matières actives Dosage Bidon de 5L Concentré émulsionnable (EC) pour application, après dilution dans l’eau, en pulvérisation sur les céréales ou les locaux Deltamethrine Pipéronyl Butoxyde 0.020 L/T Bidon de 5L Concentré émulsionnable (EC) pour application, après dilution dans l’eau, en pulvérisation sur les céréales ou les locaux Usages Céréales* Traitement productions récoltées Ravageurs des denrées stockées* 0,04-0,06 L/100m² Locaux de stockage des céréales 0.020 L/T Céréales* Traitement productions récoltées Ravageurs des denrées stockées* Locaux de stockage des céréales Cyperméthrine 0,06 L/100m² K Obiol ULV6 Bidon de 25L pour application prête à l’emploi sur céréales Deltamethrine Pipéronyl Butoxyde 0.084 L/T Céréales* Traitement productions récoltées Ravageurs des denrées stockées* * Données à la date de parution de l’article - Reportez vous à l’étiquette du produit. passion Agri n°18 - novembre 2014 9 Vie de groupe BILAN MOISSON ENSEMBLE Arnaud GRYMONPREZ Directeur Financier C’est un grand plaisir pour moi de faire un bilan de cette première opération « Moisson Ensemble », projet auquel nous tenions tout particulièrement puisqu’il avait pour but de faire mieux se connaître et travailler ensemble les collaborateurs du siège et du terrain. Avant de laisser la place aux témoignages de celles et ceux qui ont souhaité partager leur expérience de cette aventure, Je souhaite souligner quelques points, très importants à mes yeux : Le bilan de cette opération est très positif pour les différents acteurs de ce projet: la direction, les opérationnels, les volontaires des services fonctionnels. Tous s’accordent à dire que « Moisson Ensemble » a été un succès. Ce bilan sera encore plus positif si nous capitalisons sur cette réussite en tirant des apprentissages pratiques et concrets qui nous permettent de modifier nos comportements au quotidien et ainsi continuer à améliorer notre façon de travailler ensemble. A mon sens, les enseignements sont les suivants : Le clivage marqué entre les opérationnels du terrain et les fonctionnels du siège provenait du fait que ces collaborateurs ne se comprenaient pas ou pas bien, parce qu’ils ne se connaissaient pas ou peu, ne se rencontraient pas ou peu et au final communiquaient mal. Cette situation n’a rien d’exceptionnel, on la rencontre dans bien des entreprises. Néanmoins, c’est particulièrement gênant dans une coopérative où les moteurs sont la coopération et la solidarité. Comme dans toute nouveauté, il y eu quelques doutes et résistances, qui n’ont arrêté ni les porteurs du projet, ni les volontaires : au final, plus de 50% de l’effectif total fonctionnel s’est porté volontaire pour participer à une ou plusieurs journées, certains avec tellement d’enthousiasme que j’ai dû rappeler qu’il n’était pas envisageable de travailler toute la semaine sans prendre de jour de congé. C’est une belle preuve de notre capacité d’engagement collectif et de mobilisation rapide, de notre capacité à nous adapter rapidement à des changements. 10 passion Agri n°18 - novembre 2014 Passion Agri : Pourquoi avoir choisi de participer au projet ? En tant que directeur financier, il est indispensable de connaître et de comprendre les composantes et problématiques du terrain que ce soit en termes de flux, de moyens humains et d’outils afin de répondre aux besoins de nos adhérents. En effet, les objectifs de mon métier sont notamment la traduction comptable des flux liés à un point de collecte (achats de céréales, transferts internes,...), le financement des investissements et des travaux d’entretien et l’analyse de l’optimisation des sites. De plus, l’un des objectifs de la coopérative est la satisfaction des adhérents, ce qui passe forcément par la réception de leur collecte à la moisson dans les conditions les plus optimales possible et à un coût maitrisé. Enfin, il s’agissait pour moi d’être au contact des agriculteurs et des agents de collecte au moment le plus important de la campagne : lorsque nos adhérents récoltent et nous confient le fruit de leur travail de l’année et renouvellent ainsi leur confiance à la coopérative. PA : Comment avez vous vécu cette expérience ? À la différence d’autres salariés, je n’avais pas d’appréhension particulière, je voulais simplement me fondre au maximum parmi les équipes sur place, sans leur faire perdre du temps. J’ai occupé deux postes, celui en «front office» (poste de réception et échantillonnage) et en «back office» (saisie des bons dans le logiciel Deal). Cette expérience a été très enrichissante et m’a donnée l’opportunité d’être confronté aux problématiques opérationnelles d’un silo de collecte à la moisson. Vie de groupe Cindy LELARD Assistante à la Direction des Systèmes d’Information. PA : Quel bilan faites vous de cette expérience ? Après la formation début Juillet, j’avais une certaine appréhension, la peur de gêner plus que d’aider, de ne pas savoir comment faire... Je me suis demandée pourquoi j’avais dit oui. Puis, l’accueil amical m’a mise à l’aise, nous sommes avant tout des collègues, et ça aide ! En cette période accrue de l’activité, il fallait se mettre très vite au travail et accueillir les agriculteurs ! Florine, la saisonnière, m’a formé efficacement à la saisie des bons. Puis, j’ai suivi Dominique en haut du silo pour voir le chargement d’un camion. Après avoir découvert les postes du silo, j’ai vite compris où serait ma place pour être utile : devant le PC à l’enregistrement des bons. J’ai eu le plaisir d’avoir participé à cette expérience unique «à ma façon». Ces moments ont été une belle opportunité d’apprentissages divers: connaissance des silos et de leurs équipements, des métiers des ACA, reconnaissance des céréales, contacts avec nos adhérents, sensibilisation aux consignes de sécurité,… Nous savons former et apprendre, nous savons accueillir. Pa : Quel message adresseriez-vous aux Agents de Collecte qui vous ont accueilli ? Je tenais à les remercier de leur accueil lors de ma venue pour MOISSON ENSEMBLE. J’ai passé une journée épuisante dans la poussière... non je plaisante ! J’ai trouvé le projet très intéressant du fait de rencontrer les hommes qui oeuvrent sur le terrain et découvrir leur métier. Pour ma part, la journée a été plaisante : accueil dans la bonne humeur et avec le sourire ! Pas de regret, c’est une belle équipe ! Merci à eux trois, et j’espère les retrouver bientôt… Finalement, il a fallu peu de choses pour inverser la tendance : un peu de votre convivialité et de votre bonne humeur, un peu de votre temps consacré à l’autre pour l’écouter et lui expliquer ce qu’il ne sait pas, un peu de votre bienveillance pour lui laisser le temps de monter en compétence, un peu de votre humilité pour dire quand c’est dur ou quand vous ne comprenez pas du premier coup, et surtout la fierté de contribuer à quelque chose de très concret et vital pour nous tous. Un grand merci pour tous ces moments partagés, un grand bravo pour votre capacité de nous accueillir et de travailler vite et bien face à une météo versatile et capricieuse, sans accident grâce à votre respect des consignes et l’utilisation du matériel de sécurité. Jeff TUVACHE Agent de Collecte au silo de Marchezais J’ai eu un grand plaisir à partager ce projet avec vous tous. Nous avons la capacité de réussir ensemble, à nous tous d’utiliser les quelques ingrédients précités pour continuer dans la durée ce que nous avons pratiqué durant ce projet. PA : Qu’avez-vous pensé du projet Moisson Ensemble ? Très positif ! Il nous a permis de rencontrer des personnes du siège. Nous avons eu le plaisir d’accueillir Agnès BAUDIER du service céréales. C’était des échanges gagnants : les salariés du siège ont la soif d’apprendre le fonctionnement d’un silo et posent beaucoup de questions ; de notre côté, on a pu découvrir les installations et le fonctionnement du siège. Agnès était volontaire et motivée, c’est appréciable d’avoir eu de l’aide le temps d’un week-end, nous sommes heureux d’avoir eu ces échanges. J’espère réellement qu’ils vont se poursuivre. Marie-Hélène FERNANDES Directrice des Ressources Humaines et de la Communication passion Agri n°18 - novembre 2014 11 Vie de groupe OBTENTION DE L’ACCREDITATION COFRAC pour le CGAC Le Laboratoire CGAC est heureux de vous informer que son accréditation COFRAC est officielle depuis le 15/09/2014 et valable jusqu’en août 2018 (sous réserve du bon déroulement des audits de surveillance). Depuis 2011, un important travail a été effectué par l’ensemble du personnel du laboratoire, avec en point fort relevé par les évaluateurs : « Une forte implication, motivation et compétence de tous les salariés du CGAC ». Nous tenons notamment à remercier le conseil d’administration de la SCAEL pour sa décision du changement de locaux. Ce déménagement a été une étape indispensable pour l’obtention de cette accréditation. De plus, il est important de noter l’aide apportée par la responsable QSE du Groupe SCAEL, par l’équipe d’auditeurs du laboratoire Microsept, ainsi que l’apport, par le Directeur du pôle Laboratoires et Services, des ressources humaines et matérielles nécessaires à la réussite de ce projet. Nous espérons que cette accréditation assoira un peu plus la réputation du CGAC dans le domaine analytique des céréales. Cette première étape a été franchie avec succès, mais le travail pour conserver cette accréditation ne fait que commencer. Encore merci à toutes les personnes ayant participé de près ou de loin à cette accréditation. MICROSEPT FÊTE SES 20 ANS Pour fêter dignement cet événement, une croisière en péniche a été organisée en compagnie des collaborateurs de Microsept, présents et passés et de membres du groupe SCAEL. Navigant sur la Mayenne, c’est avec plaisir que certains se sont remémorés « le bon vieux temps ». Aujourd’hui Microsept arbore les couleurs du Pôle Laboratoires et Services du groupe et bénéficie d’une grande visibilité notamment aux travers de nombreux supports de communication qui ont été développés pour l’occasion. Par exemple, la flotte de véhicules Microsept est devenu un vecteur de communication, au même titre que notre nouveau site internet (www.laboratoiremicrosept.fr). Fier de ses 20 ans, c’est avec une nouvelle identité visuelle que le Laboratoire Microsept compte bien marquer le domaine de l’analyse microbiologique et de la formation pendant encore plusieurs années. 12 passion Agri n°18 - novembre 2014 Vie de groupe RENDEZ-VOUS FILIÈRES AGRICOLE Agro Filières et Open Agrifood L’Eure-et-Loir est le 2ème département producteur de céréales (blé, orge, maïs grain) en surface et en volume. Et toujours le 1er département producteur de colza. Dans le département 12% de l’emploi est généré par l’agriculture. Dans le grenier à grains que reste la Beauce, parler de filière agricole est légitime, de nombreux rendez-vous s’organisent autour de ce sujet et la SCAEL y est présente à vos côtés. AGRO FILIÈRES EURÉLIENNES de la Chambre d’Agriculture 28 La première édition des rencontres agro filières à été organisée par la Chambre de l’Agriculture, le vendredi 26 septembre de 9h à 17h à la Chambre d’Agriculture à Chartres. Salon professionnel, les Rencontres Agro Filières Euréliennes ont pour objet d’encourager le développement économique de l’agriculture. Avec le soutien du Conseil Général d’Eure-et-Loir, du CODEL, de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et de la Chambre de Commerce et d’Industrie, la Chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir a organisé sur son site, un salon professionnel regroupant l’ensemble des entreprises jouant un rôle en amont et en aval de la production agricole. L’objectif de cette manifestation était de mettre en relation l’ensemble des acteurs de la filière agricole Eurélienne, en leur permettant de se présenter et de se rencontrer. La Chambre d’Agriculture souhaite, avec les entreprises, tisser une toile, un réseau de partenaires économiques pérennes, solide et durable grâce aux Rencontres Agro Filières Euréliennes. La SCAEL y était présente aux côtés de ses deux filiales, Gamm Vert et le Laboratoire CGAC pour présenter les activités du groupe. OPEN AGRIFOOD La première édition d’Open Agrifood Orléans est lancée et les rendez-vous sont fixés aux 20 et 21 novembre 2014 à Orléans. L’objectif de ce rendez-vous est de rassembler les parties prenantes autour des enjeux de l’agriculture et de l’alimen- tation de demain. Au programme, deux jours d’échanges alternant plénières de haut niveau le matin, déjeuners thématiques et ateliers techniques concrets l’après-midi. Les sujets traités se basent sur l’enquête menée en janvier 2014 auprès de 10 000 acteurs du monde agricole et alimentaire. L’environnement, la santé, l’éducation du citoyen et la répartition de la valeur ressortent en tête des sujets qui y seront traités. La SCAEL y sera présente et témoignera, lors d’un déjeuner thématique le vendredi 21 novembre, sur son expérience dans la mise en place de la démarche de sensibilisation des agriculteurs au bon usage des produits phytosanitaires. passion Agri n°18 - novembre 2014 13 Vie de groupe COLLECTE EMBALLAGES VIDES Collecte PPNU DU 10 AU 14 NOVEMBRE DANS TOUS VOS CENTRE DE VIE (produits Phytopharmaceutiques Non utilisables) DU 1ER DECEMBRE 2014 AU 30 JANVIER 2015 AU SILO DE BAILLEAU L’EVEQUE ET VOVES ENSEMBLE, ALLONS PLUS LOIN POUR LA NATURE 14 passion Agri n°18 - novembre 2014 Vie de groupe NOUVEAU CONCEPT «Jardin-Loisirs» Le 1er Septembre 2014, «Jardin Loisirs », le nouveau concept de magasin Solderie a ouvert ses portes à Brou dans l’ancien local du magasin Gamm Vert. Cette nouvelle enseigne inédite nous offre l’opportunité de déstocker à prix cassés les produits de jardinerie (textile, produits de jardin, poterie, accessoires pour animaux, produits ménager, bricolage), renouveler les arrivages de produits de dernières générations dans notre réseau de Gamm Vert et répondre aux attentes de nos clients en termes de prix et de produits de qualité ! DÉSTOCKER POUR SE DÉVELOPPER Cette ouverture nous a permis de regrouper et solder toute l’année, l’ensemble des produits des anciennes collections de nos magasins Gamm Vert. Cet agencement libère ainsi des espaces pour valoriser les nouvelles collections et développer de nouveaux rayons convoités par nos clients tels que l’apiculture, les fleurs coupées ou bien encore la décoration. D’autres suivront bientôt comme la pêche ou l’aquariophilie. La satisfaction de nos clients est notre priorité, c’est pourquoi nous élargissons notre gamme de produits et répondons à leurs besoins au maximum de nos capacités. JARDIN LOISIRS Zone Commerciale de Villoiseau (Au fond à droite de la zone) 28160 BROU Tél. : 02 37 96 04 96 Ouvert du Mardi au Samedi de 9h30 à 12h et de 14h30 à 19h DES PRIX CASSÉS TOUTE L’ANNÉE Ce concept nous permet de proposer des produits répondant aux besoins du client et cela en leur faisant bénéficier d’une réduction moyenne de 30% sur les prix. Nos clients peuvent ainsi se faire plaisir et faire plaisir à leurs proches. Un concept gagnant/gagnant qui nous permet aujourd’hui d’être au plus près de nos clients. ORGÈRES-EN-BEAUCE Ouverture d’un nouveau Gamm Vert Village Un nouveau magasin Gamm Vert Village vient d’ouvrir ses portes le Lundi 6 Octobre 2014 à Orgères-en-Beauce. Un point de vente attendu et stratégique. DÉVELOPPER NOS ENSEIGNES pour la proximité Notre réseau Gamm Vert compte aujourd’hui 11 magasins en Eure-et-Loir et 1 dans le 78 (Houdan). Notre priorité est d’être proche de nos clients et nous ouvrons aujourd’hui un nouveau magasin très attendu sur la zone Sud Est. La commune d’Orgères-en-Beauce a été un choix logique pour l’implantation du Gamm Vert Village. Nous sommes ainsi situés au beau milieu de cette zone, dans une commune vivante et dynamique. Les premiers jours d’ouvertures confirment les attentes clients avec une bonne affluence et un chiffre d’affaires déjà au rendezvous. GAMM VERT VILLAGE ORGÈRES EN BEAUCE 23 rue Nationale, 28140 Orgères en Beauce Ouvert du Lundi au Samedi de 9h à 12h et de 14h à 18h (fermé le jeudi) UNE GAMME DE PRODUITS plus importante L’ouverture de ce nouveau point de vente propose à nos clients une offre complète et variée en adéquation avec les attentes locales. Différents rayons comme le jardin, le terroir, la chasse, le bricolage, l’équitation ou encore l’alimentation animale sont maintenant disponibles dans ce Gamm Vert Village. passion Agri n°18 - novembre 2014 15 Les marchés POINT DE VUE des traders Le premier trimestre de la campagne 14/15 en France a été pour le moins mouvementé, suite aux problèmes qualitatifs rencontrés dans le centre et le nord du pays où les pluies au moment de la moisson ont détérioré le PS et le Hagberg, voire dans certaines zones isolée la teneur en protéine. Par conséquent nous nous sommes retrouvés avec une qualité très hétérogène dans les silos portuaires du nord de la France (Rouen, Caen et Dunkerque) qui nécessite des mélanges et des tris afin de trouver les débouchés pour chaque « classe ». Ainsi les chargeurs et exportateurs français ont dû vendre non seulement le blé meunier habituel mais également des tonnages très importants de blé fourrager. Ce dernier a été rapidement et massivement vendu à destination du Benelux, de l’Espagne, Portugal et de l’Irlande, profitant de sa « précocité » par rapport aux origines anglaise et danoise pour ce qui est des destinations du nord et des prix agressifs par rapport aux pays de la Mer Noire pour ce qui est de la péninsule ibérique. Les blés meuniers se sont confrontés dans un premier temps à la prudence des acheteurs habituels (Algérie et Maroc en tête) qui ont craint des livraisons ne répondant pas aux critères qualitatifs de leurs cahiers des charges mais au fur et à mesure que les premiers bateaux ont été déchargés sans encombre, la confiance est revenue. Il faut garder également en tête 16 passion Agri n°18 - novembre 2014 que la récolte dans la zone ouest n’a subi aucune altération majeure et que par conséquent les ventes vers les pays de l’Afrique sub-saharienne et les autres destinations traditionnelles n’ont pas été confrontées à la même problématique. En ce qui concerne les débouchés en meunerie pour cette campagne notre origine souffre de la concurrence de plus en plus accrue en termes de prix des blés « Mer Noire », voire des blés baltes, sur le Maroc (nous prévoyons des exportations françaises à hauteur de 1.25 MT contre 1.9 MT en 13/14) et l’Algérie (2.2 MT au lieu de 5.6 MT l’an passé) alors que d’autres destinations telles que l’Arabie Saoudite ou le Yémen devraient être plus difficilement atteignables en raison des manquements qualitatifs. Nous pourrons compter sur des ventes au GASC supérieurs à l’an passé (1 MT contre 680 KT) et à d’autres pays moins habitués à nos ventes devraient « ouvrir leurs portes» (Lybie). Cela sera cependant largement insuffisant pour compenser les pertes de parts de marché afin d’espérer atteindre les objectifs d’export qui permettraient d’avoir un stock de fin de récolte « raisonnable » (le stock de report au 30 juin était de 2.5 MT alors que pour juin 2015 FranceAgriMer prévoit d’ores et déjà 4.4 MT et ce chiffre semble quelque peu ambitieux au vu des chiffres exports publiés par l’organisme, à savoir 7.9 MT vers l’UE et 8 MT vers pays Tiers). Les cours de nos blés ont suivi la tendance décrite plus haut, à savoir une baisse rapide et importante vers la fin août (l’échéance MATIF novembre est passée de 175 EUR/T à 147 EUR/T entre le 29 août et le 22 septembre), ce repli (en réponse aux problèmes qualitatifs) étant déjà la deuxième vague baissière après celle entamée vers mimai qui répondait à des attentes de récolte abondante en termes de volume. A cela s’ajoutait un « micmac » incroyable au niveau des critères qualitatifs acceptés d’une part par les silos de livraison du MATIF et d’autre part ceux imposés par le contrat d’Euronext, ce qui a poussé de nombreux opérateurs à questionner le bon fonctionnement du MATIF. Pour les semaines et mois à venir, nous devrions continuer à faire face aux offres de basse et moyenne qualité qui semble constituer la majorité des récoltes européennes et en Mer Noire, au travers de prix compétitifs. L’activité en maïs en Roumanie, Ukraine, Bulgarie devrait laisser quelques opportunités d’ici janvier pour nous (l’Egypte, le Maroc et la Tunisie seront la priorité) mais dans l’ensemble, si les récoltes de l’hémisphère sud se confirment, la deuxième partie de campagne devrait être tout aussi difficile pour nos blés. Vie de groupe Agro Novemnbre 2014 GROUPE COOPÉRATIF S.C.A.E.L. cahier LE BULLETIN AGRONOMIQUE Agro cahier n°18 Résultats des essais Blé Tendre Doses SDHI Biocontrôle page 18 Fongicides Orges Hiver Essais Colza Solution T2 Lutte Sclérotinia page 21 Météo Juin, juillet, aout, septembre page 23 passion Agri n°18 - novembre 2014 page 27 17 cahier Agro ESSAI FONGICIDE BLÉ TENDRE Biocontrôle MODALITÉS VARIABLES Date : 16/04/14 19/05/14 Variable : Stade : 2 nœuds Début épiaison (51) Infestation : Septoriose Temp (°C) : 5 21 H.R. (%) : 82 1 TNT TNT 0,0 2 CHEROKEE 1,3 AVIATOR XPRO 0,8 97,0 3 CHEROKEE 0,78 + VACCIPLANT 0,5 AVIATOR XPRO 0,8 4 CHEROKEE 0,78 + EXPE A 2 AVIATOR XPRO 0,48 + EXPE A 2 5 CHEROKEE 0,78 + NECTAR CEREALES 5 6 CHEROKEE 0,78 + EXPE B 2 Rendt norme P.S. brut 24/07/2014 IFT [15% nécrose] Sur F1 Date : 24/06/2014 24/07/2014 Unité : % (efficacité) q/ha Kg 98,3 C 73,8 C 0 A 117,7 A 75,5 AB 1,29 94,7 A 119,0 A 75,7 AB 1,03 71,2 B 114,5 B 75,5 AB 0,77 AVIATOR XPRO 0,8 85,3 AB 118,5 A 75,9 A 1,03 AVIATOR XPRO 0,48 + EXPE B 2 84,7 AB 113,6 B 75,1 B 0,77 DONNÉES PARCELLAIRES ■ Date de semis : 10 octobre 2013 ■ Variété : BOREGAR ■ Lieu : Brétigny (28) ■ Nuisibilité : 20,7 q/ha Test : N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% Sign. : 0,0 0,0 0,0 C.V. : 10,3 1,0 0,4 Moyenne modalités traitées : 86,6 116,6 75,5 Ecart type : 8,9 1,1 0,3 1,0 VACCIPLANT Laminarine 37 g/l Produit de biocontrôle NECTAR CÉRÉALES Sulfate de manganèse Produit « nutriciteur » norme NFU Sur cet essai, différentes solutions de biocontrôle ou assimilées à du biocontrôle ont été testées. Il n’existe pas beaucoup de solutions de ce type à ce jour. Il s’agit de produits privilégiant l’utilisation de mécanismes et d’interactions naturelles. Les maladies sont apparues assez tardivement sur la plate-forme, mais ont été variées : septoriose, rouille brune, et microdochium sur feuilles. L’essai montre des différences significatives entre les modalités, la nuisibilité étant de 20,7 q/ha. La modalité de référence sans solution de biocontrôle est la n°2 avec un CHEROKEE 1,3 puis AVIATOR XPRO 0,8: 117,7 q/ha. Deux autres modalités se retrouvent dans le même groupe statistique : n° 3 avec un VACCIPLANT GC et n° 5 avec du NECTAR CÉRÉALES. Cela a permis de diminuer les IFT respectivement de 20% par rapport à la modalité n° 2. Les deux autres modalités testées avec des produits encore non homologués EXPE A et EXPE B se retrouvent un cran en dessous des modalités précédentes, et sont significativement différentes, avec 4 q/ha de moins. L’ordre des PS suit la chronologie des rendements. Les solutions de biocontrôle s’avèrent intéressantes sur cet essai. Le VACCIPLANT GC confirme sa place en début de cycle. Produit éco-recommandé par le Département Agro 18 passion Agri n°18 - novembre 2014 cahier Agro cahier Agro ESSAI FONGICIDE BLÉ TENDRE T2 Essai doses SDHI MODALITÉS VARIABLES Date : 07/05/14 Variable : Surface verte Stade : Dernière feuille étalée Infestation : septoriose Rendt norme P.S. brut Temp (°C) : 10 Date : H.R. (%) : 80 Unité : 24/06/2014 24/07/2014 24/07/2014 % (plantes saines) q/ha 1 TNT partiel 0,0 2 ADEXAR 1,3 3 ADEXAR 1 4 F 87,8 68,3 A 56,7 BC ADEXAR 0,65 43,3 5 LIBRAX 1,3 6 Kg F 75,0 107,9 B 77,4 105,4 BC 76,0 D 102,2 DE 75,9 61,7 ABC 106,3 BC 76,7 LIBRAX 1 55,0 BC 105,5 BC 76,5 7 LIBRAX 0,65 51,7 CD 103,4 CD 76,0 8 LIBRAX 1,2 + COMET 200 0,36 68,3 A 110,5 A 75,1 9 LIBRAX 0,9 + COMET 200 0,3 60,0 ABC 107,3 B 76,1 10 LIBRAX 0,6 + COMET 200 0,18 51,7 CD 105,8 BC 76,1 11 AVIATOR XPRO 1 65,0 AB 106,9 B 75,3 12 AVIATOR XPRO 0,75 55,0 BC 105,3 BC 76,3 75,7 13 AVIATOR XPRO 0,5 30,0 E 100,6 E 14 EXPE Y 1,75 + ACANTO 0,3 53,3 BCD 103,8 CD Test : DONNÉES PARCELLAIRES ■ Date de semis : 10 octobre 2013 ■ Variété : PAKITO ■ Lieu : Brétigny (28) ■ Nuisibilité : 22,7 q/ha N.K. 5% N.K. 5% 75,4 N.K. 5% Sign. : 0,000 0,000 0,091 C.V. : 8,777 1,086 1,097 Moyenne modalités traitées : 55,385 105,437 76,046 Ecart type : 4,514 1,131 0,833 ADEXAR LIBRAX COMET AVIATOR XPRO EXPE Y + ACANTO fluxapyroxad 62,5 g/litre époxiconazole 62,5 g/litre fluxapyroxad + metconazole Pyraclostrobine 250 g/l bixafen 75 g/litre prothioconazole 150 g/litre SDHI + chlorothalonil // picoxystrobine 250 g/l Les solutions à base de SDHI ont été testées sur cet essai à différentes doses. La septoriose est apparue tardivement sur cet essai, à partir de mi-juin, pourtant les conditions étaient plutôt favorables au développement de la maladie et la variété PAKITO y est sensible. Il n’y a pas eu de traitement T1 sur l’essai. Il s’agit ici uniquement d’une comparaison entre différentes applications de T2 au stade dernière feuille étalée. Les résultats des notations et rendements montrent des différences très significatives, l’essai est donc fiable. Si l’on compare les rendements, la meilleure modalité est la n°8 avec 110,5 q/ha, qui est composée d’un SDHI (fluxapyroxad), d’une triazole (metconazole) et d’une strobilurine (pyraclostrobine). Elle est à comparer directement avec la modalité n°5 sans la strobilurine : 4,2 q/ha d’écart. La strobilurine a apporté quelques points de rendement, sans doute sur la rouille, apparue tardivement en fin de cycle sur l’essai. Les deux meilleures modalités à suivre sont l’ADEXAR à 1,3L et l’AVIATOR XPRO à 1L au même niveau de rendement avec respectivement 107,9 et 106,9 q/ha. Le produit LIBRAX1,3L seul se retrouve légèrement au-dessous de l’ADEXAR 1,3L. La substitution de l’époxiconazole en metconazole ne semble pas affecter l’efficacité du produit associé au SDHI. Les courbes de doses montrent bien que les produits craquent au-dessous d’une certaine dose : ADEXAR à 0,65 ou AVIATOR XPRO à 0,5 sont trop faibles pour être suffisamment efficaces. La modalité 14 contenant un SDHI, un produit multi-site (chlorothalonil) et une strobilurine, se retrouve un cran au-dessous des autres modalités. L’absence de triazole dans cette solution est peut-être la réponse à cette différence. Les PS ne sont pas significativement différents entre les modalités et sont en moyenne à 76 kg. ATTENTION : l’époxiconazole change de classement, aucun mélange ne sera possible avec les produits contenant cette matière active. cahier Agro passion Agri n°18 - novembre 2014 19 cahier Agro ESSAI FONGICIDE BLÉ TENDRE ET VARIÉTÉS Deux variétés au profil de sensibilité différent ont été confrontées avec des programmes fongicides variés. Sur l’essai nous avons pu noter la présence de plusieurs maladies tardives, en fin de cycle : septoriose en majorité (68% de surface nécrosée sur le témoin non traité PAKITO), ainsi que rouille jaune (7%) et rouille brune (4%), mais avec des différences non-significatives (infestations trop faibles). Sur les témoins non traités, on peut déjà distinguer le profil de chaque variété : PAKITO est bien plus sensible que CALUMET à la septoriose : 14,6 q/ha d’écart entre les deux. On remarque toujours un écart de rendement entre les deux variétés en la faveur de Calumet, excepté pour une modalité (8) : où le programme T1/T2/T3 est le mieux valorisé sur PAKITO. La stratégie à un traitement unique à dernière feuille (modalités 3 et 4) ne s’avère pas être la meilleure stratégie en termes de rendement et de marge, dans cette situation. Les résultats de cette année montrent que la stratégie T1/T2/T3 (modalité 8) permet d’obtenir le meilleur rendement sur PAKITO ainsi que le meilleur gain de marge, quel que soit le prix du blé. La stratégie T2/T3 à IFT réduit sur CALUMET est également du même niveau de rentabilité (modalité 9). Le CALUMET étant peu sensible à la septoriose, nécessite moins de fongicides, et permet d’avoir un IFT trois fois moins important que la modalité 8. Le choix variétal est donc très important à prendre en compte dans la gestion des maladies. Pour la prochaine campagne FRUCTIDOR s’inscrit comme CALUMET dans une typologie de blé moins sensible septoriose que PAKITO. On ne distingue pas de différences entre les PS des modalités traitées, mais les fongicides permettent de gagner 0,6 à 0,7 pts de PS par rapport aux témoins non traités. MODALITÉS VARIABLES Date : 15/04/14 07/05/14 30/05/14 Variable : Septoriose Rendt norme Stade : 2 nœuds (32) Début gonflement (41) Floraison (61) Infestation : T (°C) : 15 10 19 HR % : 50 80 70 Date : 17/06/2014 24/07/2014 Stade : Récolte Récolte Unité : % (efficacité) 1 TNT Calumet 68,4 [17%] B 2 TNT 3 x ADEXAR 1 4 x ADEXAR 1 5 x ADEXAR 1 6 x ADEXAR 1 7 CHEROKEE 1,4 8 IFT «Gain net (gain récolte - cout fongis) base 120€/t q/ha 103,8 F 0,00 base 140€/t base 160€/t €/ha €/ha €/ha 175,1 204,3 233,5 Pakito 0,0 [68% ] 89,2 G 0,00 0,0 0,0 0,0 Calumet 98,3 A 108,7 D 0,50 178,1 217,2 256,3 x Pakito 87,8 A 106,6 E 0,50 152,3 187,1 221,9 Sunorg Pro 0,8 Calumet 99,8 A 112,0 BC 1,30 188,2 233,8 279,3 Sunorg Pro 0,8 Pakito 94,4 A 110,3 CD 1,30 168,0 210,2 252,3 ADEXAR 1 Sunorg Pro 0,8 Calumet 98,9 A 113,5 B 2,00 174,8 223,4 271,9 CHEROKEE 1,4 ADEXAR 1 Sunorg Pro 0,8 Pakito 96,4 A 116,5 A 2,00 210,8 265,4 320,0 9 x ADEXAR 0,5 Sunorg Pro 0,4 Calumet 97,8 A 110,2 CD 0,65 209,9 251,9 294,0 10 x ADEXAR 0,5 Sunorg Pro 0,4 Pakito 83,6 A 104,8 EF 0,65 145,0 176,2 207,4 11 x ADEXAR 1 Prosaro 0,8 Calumet 98,6 A 110,6 CD 1,30 159,1 201,9 244,7 12 x ADEXAR 1 Helocur 0,6 Pakito 81,2 A 109,7 CD 1,10 172,8 213,8 254,8 Test : N.K. 5% 1,1 175,8 216,8 257,8 DONNÉES PARCELLAIRES ■ Date de semis : 10 octobre 2013 ■ Variété : PAKITO & CALUMET ■ Lieu : Brétigny (28) ■ Nuisibilité : 27,3 q/ha x Sign. : 0,0 0,0 C.V. : 7,1 1,2 Moyenne modalités traitées : 93,7 110,3 Ecart type : 6,4 1,3 Notes maladies PAKITO CALUMET 20 passion Agri N.K. 5% n°18 - novembre 2014 PV 3 3 septo 4,5 5,5 fusa 5 4 RB 5 6 cahier RJ 5 8 Agro cahier Agro ESSAI FONGICIDE ORGES HIVER Solutions T2 MODALITÉS VARIABLES Date : 01/04/14 22/04/14 Variable : Helminthosporiose P.S. norme Rendt norme Stade : 2 nœuds 1ères arêtes visibles Date : 12/06/2014 15/07/2014 15/07/2014 Unité : %efficacité / TNTpartiel Temp (°C) : 11 H.R. (%) : kg/hl q/ha TNT 86 0,0 [90%] 62,7 66,7 B 2 TNT 0,0 [36%] 61,9 98,5 A 3 FANDANGO 1,2 45,6 B 62,7 101,6 A 4 AVIATOR XPRO 0,7 80,5 A 62,5 104,8 A EXPE X 1,1 88,6 A 62,8 102,5 A 6 LIBRAX 0,9 83,7 A 62,4 103,0 A 7 LIBRAX 0,9 + COMET 200 0,3 88,1 A 62,9 101,3 A 8 EXPE Y 1,5 + ACANTO 0,45 82,7 A 62,6 104,0 A N.K. 5% N.K. 5% 1 5 TNT UNIX MAX 1,24 + CHEROKEE 1,24 Test : Sign. : 0,0 0,4 0,0 C.V. : 19,0 0,8 3,5 Moyenne modalités traitées : 78,2 62,6 102,9 Ecart type : 14,9 0,5 3,5 Matière active 1 picoxystrobine bixafen fluxapyroxad bixafen prothioconazole SDHI Dose 1 250 g/l 75 g/l 62,5 g/l 100 g/l - DONNÉES PARCELLAIRES ■ Date de semis : 11 octobre 2013 ■ Variété : CERVOISE ■ Lieu : Funcé (28) ■ Nuisibilité : 38,1 q/ha Peu de maladies présentes sur cet essai dès le début de cycle. Fin mai, on distingue surtout de la rhynchosporiose sur oreillettes, mais qui ne se développe finalement pas plus sur le restant du cycle. La maladie est plus présente sur F1 que sur F2. L’helminthosporiose arrive très tardivement au mois de juin. Le témoin non traité se retrouve nécrosé à 90%. Un traitement en T1 à 2 nœuds apporte 54 points d’effica- cahier Agro N.K. 5% Produit ACANTO AVIATOR XPRO LIBRAX EXPE X FANDANGO S EXPE Y cités supplémentaires, puis un T2 en rajoute 30. Les rendements illustrent moins ces écarts, mais montrent le fort intérêt du T1 : les différences sont significatives, 66,7 q/ha pour le TNT contre 98,5 q/ha pour la modalité traitée uniquement en T1, soit 31,8 q d’écart. La moyenne des modalités traitées T1 + T2 représente 102,8 q/ha, soit seulement 4,3 q de plus pour le T2. passion Matière active 2 Dose 2 prothioconazole metconazole prothioconazole fluoxastrobine chlorothalonil 150 g/l 45 g/l 50 g/l 250 g/l Matière active 3 Dose 3 fluoxastrobine - Les différences ne sont pas significatives entre les modalités traitées, mais l’AVIATOR XPRO à 0,7L/ ha se retrouve en tête, avec 3,2 q/ ha de plus que le FANDANGO S. Les PS sont mauvais et se retrouvent sous les normes de commercialisation (64). Agri n°18 - novembre 2014 21 cahier Agro ESSAI FONGICIDE COLZA DONNÉES PARCELLAIRES ■ Lieu : Ecurolles (28) ■ Zone Traitée : ACAPELA SOFT CONTROL (0,5 ACAPELA + 1 BALLAD) - 09.04.14 0,4 PRIORI XTRA - 20.04.14 Code Firme ACAPELA BALLAD(RNP32) PRIORI XTRA Nombre de pieds avec sclérotinia (/100 pieds) 25/07/2014 88 10 Zone TNT Zone RNP + Arcanto Composition picoxystrobine 250 g/litre bacillus pumilus 1,38% Azoxystrobine 200 g/L + cyproconazole 80 g/l TNT au 08.07.14 Un essai sur sclérotinia en grandes bandes a été mis en place sur une parcelle agriculteur. La solution testée est composée d’un produit « classique » ACAPELA associé à un produit de biocontrôle BALLAD , à base d’une bactérie Bacillus pumilus. Sur la zone non traitée, l’infestation était très forte : 88% de pieds touchés par le sclérotinia, et surtout sur les tiges principales. Les précédents sur la culture sont 3 pailles, les risques de sclérotinia se montrent assez forts, sachant que les sclérotes vecteurs de la maladie peuvent survivre dans le sol jusqu’à 10 ans. L’intervention contre sclérotinia avec la solution ACAPELA SOFT CONTROL s’est avérée très efficace sur l’essai puisqu’on dénombre à la récolte, 10 % de pieds touchés sur la zone traitée (et majoritairement sur tiges secondaires). Sur les essais en microparcelles, la solution s’est également montrée efficace, et du même niveau que les solutions classiques de type PICTOR PRO 0,25 + SUNORG PRO 0,4. La zone non traitée a été trop petite pour pouvoir effectuer les comparaisons de rendements. Produit éco-recommandé par le Département Agro 22 passion Agri n°18 - novembre 2014 cahier Agro cahier Agro POINT ESSAIS COLZA, IMPLANTATIONS AU STRIP TILL Cette année, malgré des conditions de sol humide, la levée est bonne et régulière. La technique d’implantation au strip till confirme les bons résultats obtenus les années précédentes. Cette technique connaît un vif succès chez certains agriculteurs de l’ouest du département depuis deux ans. Le strip till est souvent employé sur des sols argileux où les techniques classiques (labour et semis combiné) donnent des résultats irréguliers. RECOLTE DES ESSAIS MAÏS MAÏS FOURRAGE La récolte a eu lieu le 22 octobre. Les variétés semées le 18 avril se sont développées normalement, les pluies d’août ont favorisé le développement végétatif. La fécondation est bonne et le nombre de grains par épis important. La fin du mois d’aout et le début septembre favorisent le remplissage de ceuxci. Les volumes récoltés sont importants, de 18 à 24 tonnes de matière sèche. La proportion de grain est forte, en conséquence de quoi, les valeurs alimentaires sont assez élevées en amidon. MAÏS GRAIN COULONGES les SABLONS Cet essai a été implanté en secteur Perche avec une technique simplifiée sans labour ; un passage d’un Agrisem à dents suivi du semis avec un semoir monosem. La date de semis, précoce pour le secteur cahier Agro Récolte des essais maïs grain. (fin mars), permet aux variétés d’exprimer leurs potentiels, soit 13,7 tonnes en moyenne à 34,6 d’humidité et ce sans irrigation pour cette série, dont les indices varient de 250 à 290. VIENNE en VAL Deux séries variétales (série 12 indice 260 à 310 et 13 indice 320 à 400) étaient implantées sur ce site. Le sol sablo-caillouteux permet aux variétés semées début avril de se développer rapidement et régulièrement (seulement 3 irrigations en début de cycle cette année). Les rendements moyens, respectivement 13,6 t pour la série 12 et 14,5 t pour la série 13, confirment les observations faites en cours de végétation (composantes de rendement élevées, nombre de rang et grain par rang). la plate-forme de Fruncé, et le 10 octobre, les semis des essais variétés blé tendre à Nogent-le-Phaye. Dans les deux situations, ils ont été effectués sur labour, les pluies des jours précédents ne permettaient plus la réalisation sans labour. À Nogent-le-Phaye, le sol un peu plus argileux laisse une structure de surface motteuse mais sans excès. Semis à Fruncé, aspect du sol en surface. SEMIS BLÉ ET ESCOURGEON Le 9 octobre, les semis des essais d’escourgeon ont été réalisés sur passion Agri n°18 - novembre 2014 23 cahier Agro DONNÉES VARIÉTALES : ■ Date de semis : 10 octobre 2013 ■ Date de récolte : 25 sept 2014 ■ Variété : Rubisko ■ Précédent : Colza ■ Objectif : 90 qx ■ RSH : 42 N ■ Dose prévisionnelle : 200 N BRÉTIGNY (28) ESSAI «Spécialités protéines» Modalités Dose N Densité épis Rdt à 15% H2O G.S Humidité PS PMG Protéines 1 Témoin 1 170 673 98,2 BC 11,9 72,8 57,0 10,4 2 Ceramine 170 560 102,1 BC 12,1 72,8 51,7 9,1 3 Céramine/Kaléo 170 568 99,8 CD 12,1 73,0 52,2 9,8 4 Appetizer/Appetizer 170 579 97,6 D 11,9 72,8 54,5 10,2 5 Témoin 2 200 669 105,9 AB 12,0 73,5 56,0 11,0 6 Salto+ S390 200 580 101,7 BC 11,7 73,1 53,0 10,5 7 Balsammo + S390 200 587 102,6 BC 11,9 73,2 53,6 10,5 8 Nectar céréales 200 563 105,8 AB 11,8 73,7 53,6 11,2 9 Céramine 200 575 107,8 A 12,0 73,4 53,1 10,6 10 4 passages ammo 200 553 105,2 AB 11,8 73,5 53,8 10,8 11 Epsotop 200 598 105,5 AB 11,7 73,4 54,3 11,2 Test : N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% Sign. : 0,7 0,0 0,0 0,0 0 C.V. : 7,3 1,8 1,5 0,5 0,2 Moyenne : 569,3 103,1 11,9 73,3 55,3 Ecart type : 41,7 1,9 0,2 0,4 0,1 Tableau des applications 26/02/14 17/03/14 1 Ammo 60 Ammo 70 10/04/14 Ammo 40 170 2 Ammo 60 Ammo 100 Céramine 10 170 3 Ammo 60 Ammo 100 Céramine 10 + Kaléo 3L 4 Ammo 60 Ammo 70 5 Ammo 60 Ammo 100 Ammo 40 200 6 Ammo 60 SOL 390 100 + Salto 3 L Ammo 40 200 7 Ammo 60 Ammo 110 SOL 390 30 + Balsammo 3,5 kg 8 Ammo 60 Ammo 100 Ammo40 9 Ammo 60 Ammo 130 Céramine 10 200 10 Ammo 60 Ammo 50 Ammo 50 Ammo 40 200 11 Ammo 60 Ammo 100 + EPSOTOP 8,5 kg Epsotop 8,5 kg Ammo 40 + Epsotop 8,5 kg 200 Appetizer 0,5 L 15/05/14 Ammo 40 23/05/14 Total N 170 Appetizer 0,5 L 170 200 Nectar céréales 2L 200 Sur cet essai nous avons appliqué plusieurs spécialités foliaires afin de mettre en évidence l’efficience de celle-ci à doses restreintes à 170 N et à doses X 200 N. Les témoins sont fertilisés en ammonitrate À doses restreintes, les spécialités éprouvent des difficultés à améliorer l’efficience de l’azote. Les applications plus tardives comme CERAMINE apportent un plus en rendement en doses restreintes comme à la dose X par rapport au témoin mais sont en retrait en protéines. Les applications précoces, SALTO, APPETIZER en programme n’apportent pas de résultats probants en termes de rendement. Les spécialités BALSAMO et KALEO appliquées en fin de cycle sont en retrait par rapport aux témoins. NECTAR CÉRÉALES et EPSOTOP apportent un plus protéines, le fractionnement est au niveau du témoin. En finalité, il est nécessaire d’apporter un produit avec une quantité d’azote significative dans sa composition pour une application fin de cycle afin d’obtenir des résultats positifs soit en rendement ou protéines. 24 passion Agri n°18 - novembre 2014 cahier Agro cahier Agro BRÉTIGNY (28) ESSAI «Courbe de réponse à la dose blé tendre» L’essai est implanté sur un précédent colza dans d’excellentes conditions. Le reliquat mesuré est de 42 N. La courbe de réponse avec l’ammonitrate confirme la dose X calculée par EPICLES. L’écart de rendement n’est pas significatif avec la dose X+40, le surdosage améliorant seulement le taux de protéines. La courbe de réponse en solution 390 valide également la dose X, mais confirme aussi sa plus faible efficience que l’ammonitrate : 2 à 3 qx d’écarts et 0.5 point de protéines en faveur de l’ammonitrate. La fertilisation des blés uniquement avec de la solution azotée ne paraît pas la solution optimale, nous préconisons d’alterner avec des bases « ammonitrate ou uréique » : plus efficientes et moins sujettes à volatilisation. La modalité en pilotage avec un déclenchement du premier apport avec la BDD (Bande Double Densité) le 17 mars et un suivi par pilotage (Ramses) est, encore cette campagne, celle qui donne le meilleur résultat. Ce type de conduite en sol profond permet une meilleure valorisation de l’azote apporté, l’absence d’apport en février n’a pas été préjudiciable dans ce cas. Les apports plus tardifs sont toujours valorisés malgré les craintes formulées chaque année. DONNÉES VARIÉTALES : ■ Date de semis : 10 octobre 2013 ■ Date de récolte : 25 sept 2014 ■ Variété : Rubisko ■ Précédent : Colza ■ Objectif : 90 qx RSH : 42 N ■ Dose prévisionnelle : 200 N Modalité Dose N Densité épis Rdt à 15% H2O G.S Humidité PS PMG Protéines nbr grain Témoin 0 379 57,9 D 12,1 71,5 54,6 8,9 10610 X-40 160 673 98,2 BC 11,9 72,8 57,0 10,4 17222 X 200 669 105,9 AB 12,0 73,5 56,0 11,0 18918 X+40 240 666 107,6 A 12,0 73,8 55,0 11,9 19571 BDD Ramsès 200 540 108,2 A 11,8 74,2 56,5 11,2 19167 S390 X-40 160 655 97,8 BC 11,9 73,0 55,6 10,1 17575 S390 X 200 657 103,6 AB 12,0 73,1 56,0 10,6 18519 S390 X+40 240 662 103,2 AB 11,8 73,4 55,5 11,5 Test : N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% 18596 N.K. 5% Sign. : 0,0 0,0 0,2 0,0 0,0 0,0 C.V. : 7,4 3,8 1,7 0,6 0,2 3,8 Moyenne : 629,7 97,8 11,9 73,1 55,7 17559,5 Ecart type : 46,8 3,7 0,2 0,4 0,1 665,3 Tableau des applications 25-févr 17-mars 15-mai Total N 1 témoin 0 0 0 0N 2 X-40 Ammo 60 Ammo 60 Ammo 40 160 N 3 X Ammo 60 Ammo 100 Ammo 40 200 N 4 X+40 Ammo 60 Ammo 100 Ammo 80 240 N 5 BDD RAMSES 0 Ammo 100 Ammo 40 200 N 6 X-40 Sol 390 60 Sol 390 60 Sol 390 40 160 N 7 X Sol 390 60 Sol 390 100 Sol 390 40 200 N 8 X+40 Sol 390 60 Sol 390 100 Sol 390 80 240 N cahier Agro 10-avr Ammo 30 22-avr Ammo 30 passion Agri n°18 - novembre 2014 25 cahier Agro FRESNAY L’ÊVEQUE (28) ESSAI «Courbe de réponse à la dose blé dur» L’essai est implanté dans de bonnes conditions sur le précédent pomme de terre. Le reliquat azoté mesuré est assez élevé (74N). Les résultats confirment la dose X calculée par EPICLES qui est à l’optimum. Le surdosage n’augmente pas significativement le rendement mais améliore légèrement le taux de protéines. Cette sur-fertilisation (non réglementaire) n’a, dans ce cas, pas de justification vu le bon calage de la dose initiale. On constate aussi que l’évolution du taux de protéines n’est pas aussi importante que l’on aurait pu le penser entre la dose X-40 et X+80. Modalité Dose N Densité épis G Stat Rdt à 15% H2O G.S Humidité GS Rang3 PS PMG X+80 280 606 A Colonne1 84,5 A 12,7 C 4/6 76,7 48,3 Protéines 14,8 X+40 240 605 A 84,2 A 12,7 C 5/6 76,9 49,7 14,5 X 200 540 AB 83,1 A 12,5 C 6/6 78,3 50,7 14,0 X-40 160 514 AB 80,7 A 12,8 C 3/6 77,7 55,8 13,9 X-80 120 478 B 69,6 B 13,2 B 2/6 78,4 54,5 13,4 Témoin 0 278 C 40,1 C 13,6 A 1/6 77,7 48,9 10,8 Test : N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% N.K. 5% Sign. : 0,0 0,0 0,0 0,2 C.V. : 9,0 3,2 1,9 1,4 Moyenne : 503,5 73,7 12,9 77,6 Ecart type : 45,5 2,4 0,2 1,1 Tableau des applications 26 20-févr 19-mars x -80 50 N 10 N 60 N X-40 50 N 50 N 60 N 4 X 50 N 90 N 5 X +40 50 N 90 N 40N 60 N 6 X+80 50 N 90N 80N 60 N 1 témoin 2 3 passion Agri n°18 - novembre 2014 11-avr 15-mai 60 N cahier Agro Météo JUIN 2014 juin précipitations températures Champhol Blandainville Jallans La Loupe Louville Marville Miermaigne Bricy mois 49,8 72,0 39,7 53,1 85,8 107,0 69,9 93,4 cumul 530,2 659,4 568,0 649,5 614,6 522,6 762,6 555,7 mini 6,7 4,7 5,1 6,1 5,7 5,7 7,3 7,0 maxi 26,8 27,7 28,1 26,5 28,6 26,4 26,6 28,4 moyenne 17,1 16,7 17,3 16,7 17,3 16,4 16,9 17,1 cumul 2718,4 2636,7 2696,3 2620,2 2731,1 2616,0 2662,5 2784,2 Le mois de juin est assez chaud est très ensoleillé. La pluviométrie est conforme aux normales et parfois excédentaire sur certaines zones comme Louville ou Bricy. Les toutes premières récoltes débutent vers le 20 juin. JUILLET 2014 juillet précipitations températures Champhol Blandainville Jallans La Loupe Louville Marville Miermaigne Bricy mois 74,2 87,0 107,4 72,7 100,4 93,8 78,3 136,0 cumul 604,4 746,4 675,4 722,2 715,0 616,4 840,9 691,7 mini 7,8 7,5 7,4 7,1 8,4 8,0 9,4 8,6 maxi 33,9 34,6 33,3 33,6 34,4 35,5 33,1 32,9 moyenne 19,6 19,7 19,8 19,1 19,8 19,2 19,3 19,6 cumul 3326,0 3247,6 3311,2 3212,7 3344,5 3212,4 3260,9 3400,0 Le mois de juillet est assez pluvieux et fait trainer les récoltes. La pluviométrie est excédentaire par rapport aux normales. La qualité des récoltes en est impactée avec souvent de mauvais PS et des problèmes de germination sur pied notamment en blé dur. passion Agri n°18 novembre 2014 27 Météo AOUT 2014 aout précipitations températures Champhol Blandainville Jallans La Loupe Louville Marville Miermaigne Bricy mois 92,3 114,2 88,1 94,3 96,5 130,4 131,4 102,0 cumul 696,7 860,6 763,5 816,5 811,5 746,8 972,3 793,7 mini 4,0 4,7 4,5 3,5 5,0 6,4 6,4 4,9 maxi 28,9 29,3 28,4 28,0 28,9 28,7 28,2 27,4 moyenne 17,1 16,9 17,0 16,5 17,3 16,9 16,7 17,3 cumul 3854,8 3770,7 3837,6 3722,7 3879,3 3736,0 3779,9 3937,0 Le temps du mois d’aout est frais et très humide. L’ensoleillement est faible. Les précipitations sont excédentaires, elles sont doublées par rapport aux normales saisonnières. Les températures sont parfois très fraiches. La fin des récoltes de céréales est souvent compliquée avec les pluies fréquentes dès le début du mois d’aout. Les dernières récoltes sont effectuées après le 15 aout. Les semis de colza sont ensuite réalisés en deux temps : une première vague entre le 15 et le 23 aout, puis une seconde vague fin aout après les pluies. Les conditions climatiques ne sont pas limitantes pour les limaces, fréquemment visibles sur les parcelles. SEPTEMBRE 2014 septembre précipitations températures Champhol Blandainville Jallans La Loupe Louville Marville Miermaigne Bricy mois 18,5 4,2 10,6 9,0 16,5 13,8 16,2 32,0 cumul 715,2 864,8 774,1 825,5 828,0 760,6 988,5 825,7 mini 5,4 4,9 5,0 4,2 5,8 5,6 7,2 5,8 maxi 27,1 27,4 27,5 27,1 28,0 26,5 27,0 27,0 moyenne 17,3 17,1 17,2 16,8 17,7 16,9 17,4 17,1 cumul 4372,7 4282,6 4354,4 4226,4 4409,9 4241,8 4300,5 4452,0 Le mois de septembre plutôt sec compense l’excès d’eau du mois d’aout. Les réserves en eau du sol sont suffisantes pour les levées de colza. Les pluies du 20 et 21 septembre ont été cependant les bienvenues. Les températures sont douces et sont environ 2°C supérieures aux normales saisonnières. 28 passion Agri n°18 novembre 2014