passion - SCAEL

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passion - SCAEL
AGENDA
Sommaire
édito
ASSEMBLÉES GÉNÉRALES DE SECTION
Vous recevrez prochainement une convocation
par courrier.
Les rendez-vous sont fixés dans vos territoires
les 1er et 3 décembre 2014.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Mardi 9 Décembre
L’innovation, moteur de la croissance.
« Les enjeux économiques sont incontournables
dans tous les métiers, tous les secteurs.
L’agriculture qui a déjà beaucoup changé est
face aujourd’hui à de nouvelles mutations. »
02
■ Qualité et débouchés
du Blé Tendre
07
Vie de groupe
p7
p 10
p 12
p 13
p 15
07
p 16
17
p 18
p 19
p 20
p 21
p 22
p 23
p 24
p 26
27
p 27
■ Veiller au grain lors du stockage
à la ferme
■ Bilan moisson ensemble
■ Obtention de l’accréditation
COFRAC pour le CGAC
■ Rendez-vous filières agricole
■ Nouveau concept « Jardin-Loisirs »
Les marchés
■ Point de vue des Traders
cahier
Une chose est sûre, l’année s’annonce complexe : la récolte a été marquée par une
production abondante dans le monde mais aussi par une qualité décevante, notamment en France, provoquant ainsi une forte détente des prix qui s’est traduite par
une baisse des cours et une augmentation de l’écart entre la qualité meunière et
fourragère. Aujourd’hui encore, la commercialisation de nos céréales reste incertaine
en particulier à l’export.
Ces événements macroéconomiques ont notamment pour conséquences des prix
des céréales inférieurs au coût de revient médian et une tension sur la trésorerie des
exploitations françaises.
Mais mettons un instant de côté cette récolte inhabituelle et projetons-nous car les
« fondamentaux », eux, ne changent pas. Si une année comme celle-ci rappelle
l’importance des risques inhérents à nos métiers, il n’en reste pas moins que l’agriculture est un secteur structurellement porteur, indispensable à notre économie et
à celle au-delà de nos frontières.
Vie pratique
p2
« Exceptionnelle », « atypique », « hétérogène »… Il suffit de lire la presse pour
constater que les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la récolte 2014. Beaucoup de choses ont déjà été dites et écrites sur cette récolte… parfois trop et trop
tôt même, les communiqués de presse du mois de Juillet ont eu d’ailleurs un impact
désastreux sur nos acheteurs internationaux.
Agro
■ Essai fongicide Blé Tendre Biocontrôle
■ Essai fongicide Blé Tendre T2 Essai doses SDHI
■ Essai fongicide Blé Tendre et
Variétés
■ Essai fongicide orge Hiver Solution T2
■ Essai fongicide Colza
■ Pont essais
■ Brétigny(28) essai
■ Fresnay l’Êveque essai - «courbe de
réponse à la dose Blé Dur»
Météo
La campagne va être effectivement complexe et difficile, et il est indispensable
que nous fassions face aux différents défis tous ensemble. N’oublions
pas, que notre groupe coopératif a été créé pour permettre aux différentes
générations d’agriculteurs de passer les campagnes sans encombre.
Vous pouvez donc compter sur nous, sur toutes nos équipes, pour
rester mobilisés à vos côtés dans ces moments. Mais nous devons
aussi garder à l’esprit qu’à l’échelle de la planète, jamais nous
n’avons été aussi nombreux et jamais les besoins en matières
premières n’ont été aussi grands. À l’image du marché des
orges qui est resté très dynamique grâce à la Chine, les besoins
en productions agricoles protéinées sont croissants à l’échelle
du globe.
Si au travers de ce numéro nous revenons sur les conditions
actuelles du marché, sur ces critères qui rendent la commercialisation si délicate (avec entre autre le fameux Hagberg), il faut
impérativement en tirer les conclusions pour continuer à avancer.
Il s’agit de profiter de l’occasion, dans ces moments plus complexes, pour innover et définir des modèles économiques différents dans nos entreprises.
De la conduite agronomique de vos exploitations en passant par la
commercialisation de nos céréales, il nous reste encore beaucoup
de solutions à vous proposer, pour ensemble apporter de l’innovation
et créer de la valeur à notre travail. Nous en ferrons le thème de
notre Assemblée Générale.
À toutes et tous, je vous souhaite une bonne lecture.
Cédric BURG
Directeur Général Groupe
■ juin, juillet, août, septembre 2014
EDITION : Société d’Éditions et de Publications
Agricole de la Beauce et du Perche (SEPABEP)SARL au capital de 7622,45€ créée le 18/11/1970
pour une durée de 60 ans
PRINCIPAUX ASSOCIÉS : Groupe S.C.A.E.L.,
Syndicat Agricole Départemental d’Eure et Loir
N° ISSN 2116-2484
SIEGE SOCIAL : 15, place des halles
28004 Chartres cedex
Tél : 02 37 20 30 40 Fax : 02 37 20 30 00
Entreprise agréée pour la distribution et
l’application de produits phytopharmaceutiques
sous le n° CE00360.
E-mail : [email protected]
RÉDACTRICE EN CHEF : Marie-Hélène FERNANDES
RÉDACTION : Aurélie BOURBON
Merci à l’ensemble du Service Agronomique et des C.C.T.
pour leur collaboration à la réalisation de ce numéro .
CRÉATION : Xavier JAUSON. Crédit PHOTO : Anna LUBEIGT
FOTOLIA; IMPRESSION : IMPRIMERIE CHARRON SARL.
DÉPOT LEGAL À PARUTION.
passion
Agri
n°18 novembre 2014
1
Vie pratique
QUALITÉ ET DÉBOUCHÉS
du Blé Tendre
Offres et demandes ne se résument pas à un appariement de quantités de
marchandises d’une région du monde à l’autre. Comme toutes filières industrielles,
le Blé tendre répond à des critères stricts de qualité qui lui assurent des débouchés
spécifiques souvent associés à des modes de consommation traditionnels.
Les Blés de meilleures qualités ont toujours été destinés en priorité à l’alimentation humaine en meunerie tandis qu’on
écoule habituellement les qualités défaillantes sur des débouchés amidonniers, fourragers voire énergétiques. Les changements d’habitudes alimentaires des acheteurs, l’avènement du marketing alimentaire et les nouvelles filières énergétiques
doivent nous faire réfléchir au positionnement futur de nos Blés sur les marchés mondiaux.
CANADA
ETATS UNIS
La Canada est un producteur tourné vers l’export.
Plus de 75% des 22 Mt de Blé tendre et des 5 Mt
de Blé dur partent à l’étranger. Les qualités de Blé
sont classées rigoureusement. Parmi les meilleurs
Blés, le CWRS représente le concurrent le plus
sérieux des Blés Hard (US) sur le marché mondial.
Le Canada est aussi reconnu pour ses Blés d’hiver
(CWRW) et ses Blés Dur (CWAD) d’excellente
qualité. Néanmoins chaque année, les récoltes
font face aux conditions climatiques difficiles
(gel et pluies) qui altèrent parfois PS, Hagberg et
Protéines.
Avec 5 classes de Blés, les Etats-Unis proposent la gamme complète
de produits répondant aux débouchés mondiaux. 45% des récoltes
sont exportées vers toutes les destinations du globe. Les Blés Hard
Red Winter (20 Mt), cultivés dans les grandes plaines centrales
correspondent bien aux pains anglo-saxons exigeants en termes de
protéines et de W. Le Hard Red Spring (15 Mt) cultivé dans les états
du Nord-Ouest est apprécié des marchés d’Asie du Sud-Est et du Sud
de l’Europe. Le Blé Soft Red Winter (12 Mt), plus faible en dureté et en
protéines mais offrant de bons rendements, s’oriente vers les marchés
chinois et du Moyen Orient et est souvent destiné à l’alimentation
animale. Cependant, qualitativement proche des Blés français, il est
amené à le concurrencer sur certaines destinations comme l’Egypte.
Le Blé White, à faible taux de protéines, est adapté à la fabrication des
nouilles, crackers et pains plats et s’oriente donc vers les marchés
asiatiques et du Moyen-Orient et concurrence le spécialiste en la
matière : l’Australie.
PS
Prot.
Hum.
Hag.
W
HRW
HRS
>77
>79
~12,5 ~14
<12
<12
>320 >350
>290 380-480
SRW
>76
~10,2
<13,5
>340
90
White
~79
~10,2
<10
>320
110
PS
Prot.
Hum.
Hag.
W
Gluten
Dur
>77
>13,5
<12,5
>300
95
ARGENTINE
L’Argentine n’a pas de classification officielle de ses Blés ce qui est
un lourd inconvénient car il est difficile pour un acheteur de garantir la
qualité de ses approvisionnement. Le pays fournit donc en majorité ses
voisins (Brésil, Chili, Uruguay) en Blés medium Hard de bonne qualité
avec un bon taux de protéines (12,5%). Le premier client de l’Argentine,
le Brésil, est particulièrement regardant sur un critère : la stabilité des
farines (10-12’).
PS
Prot.
Hum.
Hag.
W
Gluten
78 80
12 14
12 12
350
210 >260
25 30
LES AIRES D’INFLUENCE DE LA CONSOMMATION DE BLÉ TENDRE
La consommation de pains dans le monde reste le témoin des vagues de colonisation du XIXème
siècle. Des aires d’influence se sont mises en place autour des pains français (Maghreb, Afrique,
Antilles), des pains anglo-saxons (US, Afrique australe, Australie…), des pains plats arabes et des
nouilles chinoises. Mais la mondialisation et l’impérialisme américain du XXème siècle tendent à
imposer les pains anglo-saxons sur la scène internationale à l’instar du modèle fast food. Aujourd’hui,
c’est la démographie foisonnante de l’Asie qui rebat les cartes de la consommation mondiale de Blé.
2
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
CWRS
82
>13%
variable
>380
>300
>34
CWRW
81
>12%
13%
>400
260
30
CWAD
82
12,5
11,7%
>425
-
FRANCE
Avec une production stable
de 37 Mt, dont 50% sont
exportées, la France est un
acteur non négligeable du
marché. Le Blé est ancré
dans la tradition alimentaire
du pays qui a exporté son
modèle de pain/baguette
vers ses anciennes colonies
d’Afrique de l’Ouest et
du Nord. Habituellement
régulier dans la qualité de
ses Blés, la France fournit
cependant un produit de
qualité standard sur le
marché mondial, semblable
aux SRW américains et
aux Blés de la Mer Noire
mais parfois avec un taux
d’humidité plus élevé.
PS 76,3
Prot. 11,1%
Hum. 13,8%
Hag. 220
W 170
EUROPE DU NORD
Les plus sérieux concurrents
des Blés français sont
ceux d’Allemagne et de
la Baltique. Ces pays
produisent des Blés variés
et riches en protéines se
rapprochant des Blés Hard
américains et canadiens
(14% protéines) mais
pouvant aussi concurrencer
les Blés de la Mer Noire
(12,5% de protéines)
en approvisionnant des
acheteurs du Moyen
Orient. Les autres comme
le Royaume-Uni et le
Danemark ont privilégié
le rendement en se
tournant vers des variétés
PS
Prot.
Hum.
Hag.
W
Gluten
78
12,5
13,5
>270
220
>28
80
14
14,5
>300
275
30
Vie pratique
CHINE
MER NOIRE
Russie, Kazakhstan, Ukraine, Roumanie et
Bulgarie représentent actuellement près de
110 Mt de production devenant ainsi le pôle
d’exportation le plus important sur le plan
mondial avec une disponibilité de près de 48
Mt. Les qualités s’étendent du Semi-Hard au
Hard. La Mer Noire approvisionne l’ensemble
des marchés du Moyen-Orient et d’Asie de
l’Ouest. Avec une bonne base qualitative,
ces Blés peuvent également s’attaquer
aux marchés africains et s’exportent aussi
très régulièrement vers l’Europe du Sud.
Cependant, les vastes plaines de productions
sont soumises aux aléas climatiques pouvant
provoquer une forte variabilité qualitative
d’une région à l’autre. Ainsi, la production
de Blé fourrager peut représenter jusqu’à
50 à 70% de la production dans certaines
circonstances et pour certaines régions.
PS 78
Prot. 11,5
Hum. 12,5%
Hag. 300
W 180
De nombreux plats traditionnels
chinois sont à base de Blé : les
nouilles chinoises, les boulettes,
pâtisseries et pains cuits à la
vapeur. Avec l’augmentation
du niveau de vie, la demande
en produits carnés a fortement
augmenté et l’utilisation du Blé
en fourrage est passée de 1% en
1998 à 20% en 2014. Le marché
chinois a aussi ses spécificités.
Les meuniers recherchent des
Blés à forte teneur en gluten et
des Blés très blancs. L’Australie
répond parfaitement à ces
critères et mise sur ce marché
captif. Les Etats-Unis sont
aussi concurrentiels sur cette
destination avec des blés SRW.
80
12,5
13%
320
260
PS
Prot.
Hum.
Hag.
N.B.
>75
14%
<12,5
>300
Critères : qualité des
protéines (gluten)
INDE
L’Inde est maintenant excédentaire en Blé (96 Mt de production). Cependant, faisant
face à une logistique archaïque et à des conditions atmosphériques extrêmes,
le pays ne peut offrir sur le marché mondial un Blé stable et de bonne qualité.
Les Blés indiens sont par ailleurs interdits d’importation par certains pays qui
considèrent que les caractéristiques sanitaires ne sont pas conformes à leurs
exigences réglementaires. Le pays alimente principalement son marché intérieur
pour la fabrication du traditionnel chappattis. L’Inde exporte principalement vers le
Bangladesh et l’Asie du Sud-Est pour l’alimentation du bétail.
PS
Prot.
67
10 %
Hum. Variable
Hag. variable
W 150-200
AUSTRALIE
Le Blé australien est dépendant des exportations pour 70 à 80% de son niveau de
production. Après avoir longtemps développé la protéine, le pays s’est tourné vers la
satisfaction des besoins du marché asiatique en produisant presque exclusivement
des blés White. Ceux-ci sont réputés propres, sans infestation d’insectes et avec
des taux d’humidité très faibles, difficilement égalable dans l’hémisphère Nord. Ces
blés approvisionnent l’ensemble du marché d’Asie du Sud et de l’Est, parfois aussi le
Moyen-Orient et l’Afrique de l’Est.
White
PS
76
Prot. 9-10%
Hard
78
11,5-14%
Hum.
10%
10,5-11%
Hag.
>300
>300
W
248
430
Gluten
26
36
LÉGENDES
Panifications levées-type française (baguette-pains)
Panifications anglo-saxonnes (riche en protéines)
Panifications arabes (pains plats, galettes)
Panifications asiatiques (fort taux de gluten)
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
3
Vie pratique
LES CRITÈRES QUALITÉ
En premier lieu, après avoir assuré une
bonne qualité sanitaire des grains
(maladies, insectes, mycotoxines,
impuretés, humidité…), les exportateurs de Blé se sont appliqués à améliorer les qualités physiques du grain
en passant par l’amélioration génétique
des variétés. En effet, trois critères
entrent en jeu pour diriger les Blés vers
la filière la plus appropriée : la dureté
du grain (qui détermine l’énergie
nécessaire pour moudre), la vitrosité
et la couleur. Par la suite, la concurrence s’est accrue sur des critères
chimiques du grain. De la teneur en
protéines, dépendante des conditions
agronomiques, va dépendre la qualité
nutritionnelle des grains, et la levée des
pâtes. La qualité des protéines
influence le comportement rhéologique
des pâtes, critère variant d’une région
à l’autre du globe. La teneur en Gluten
est un critère important pour certaines
destinations comme la Chine, l’Asie du
Sud-Est, L’Irak, l’Iran, l’Arabie Saoudite. Il détermine l’extensibilité et
l’élasticité des pâtes. Le critère permettant d’anticiper la réaction des pâtes à
la cuisson est le temps de chute de
Hagberg. Hormis ces critères mondiaux, chaque acheteur a ses propres
exigences et peut ajouter à son cahier
des charges l’Acidité, la Sédimentation SDS ou Zeleny, l’électrophorèse
de discrimination variétale, l’alvéographie de Chopin (qui détermine la tenacité de la pâte et sa déformation au
travers de l’indice W), farinographie
de Brabender, tests de panification
(souvent pratiqués sur les panifications
à la française), visco-analyse…
On peut penser que les exigences qualitatives s’intensifieront à l’avenir et
s’enrichiront de tests d’identifications
des OGM, des traces de pesticides ou
une plus forte discrimination des origines géographiques et du terroir. Les
institutions pouvant classifier rigoureusement leurs Blés seront avantagées car
elles donneront aux acheteurs l’assurance de retrouver chaque année des
standards qualitatifs connus.
4
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
L’offre par qualité et par Origine
Les débouchés pae filière
LES DÉBOUCHÉS DU BLÉ FRANÇAIS
Le Blé français
On constate que dans l’adéquation qualitative entre le disponible français et les
exigences clients, trois destinations majeures, l’Algérie, le Maroc et l’Afrique
de l’Ouest nous sont accessibles et représentent 80% de notre débouché. Cette
réalité représente une menace du fait de la contribution croissante des productions
de la Mer Noire aux échanges mondiaux et de leur capacité éventuelle à nous
concurrencer à terme sur ces débouchés captifs. La recherche de destinations
plus diversifiées parait nécessaire pour sécuriser notre équilibre de marché mais
passera par l’adaptation qualitative indispensable pour satisfaire aux exigences
des clients du Moyen-Orient. Humidité, Protéines, W et Gluten sont les critères
essentiels pour lesquels une amélioration sensible s’impose.
Vie pratique
Par ailleurs la France, leader européen de la production de Blé tendre se voit fortement concurrencée par ses voisins allemands, anglais et baltes lorsque la qualité n’est pas au rendez-vous. En effet, les clients importateurs ont établi des cahiers
des charges souvent rigoureux qui obligent les exportateurs à s’adapter aux normes et réfactions appliquées sur leurs
marchandises. Des origines plus lointaines mais de qualité mieux adaptées peuvent alors être compétitives sur ces destinations.
Les cahiers des charges des acheteurs potentiels de Blé français
MAROC
ALGÉRIE (OAIC)
MAROC ALGERIE (OAIC) Moyenne Norme
Hum. (max)
14
14
77
PS (min)
Limite
14,5
TUNISIE
TUNISIE LIBYE
78
77
78
78
77
11,5
11
11
10,5
11,5
12,5
Hag. (min)
250
170
240
160
230
150
250
130
300
200
N.B.
Qualité à
négocier
25 de Zeleny
77
11
12,5
11,5
12
12,5
-
300
200
230
-
250
-
250
-
Gluten >28
Gluten >23
Gluten >26
Gluten >28
-
NIGÉRIA
NIGERIA
PS (min)
Prot. (min)
Hag. (min)
W (min)
N.B.
78
11,5
240
180
Analyse des valeurs
boulangères
Hum. (max)
Allemagne
14,5
Norme
13
78
77
YEMEN
YEMEN
Norme
13
PS (min)
78
Prot. (min)
Hag. (min)
W (min)
13
300
250
N.B.
France
14,5
SAOUDITE 76
AFRIQUE DE l’OUEST
Norme
14
IRAN Norme
13
200
Gluten
>25
ARABIE
SAOUDITE
ARABIE IRAN
IRAK Limite
13,5
AFRIQUE DE L’OUEST
Hum. (max)
IRAK
EGYPTE (GASC) Norme Norme Norme
14
14
13
Prot. (min)
W (min)
EGYPTE (GASC)
LIBYE Hum. (max)
PS (min)
Prot. (min)
Hag. (min)
W (min)
Qualités Hard
privilégiées
N.B.
Norme
14
77
11,5
250
180
Gluten >23
La qualité des Blés français cette année
Cette année, les Blés français ont subi une baisse de plusieurs critères qualitatifs importants à cause des pluies répétées au
cours de la moisson. Seulement 60% de la collecte dépasse 76 kg/hl de poids spécifique (90% en 2013). Ce critère est un
facteur de difficulté sur l’Algérie. Avec 45% des volumes dont le Hagberg dépasse 220 secondes (99% en 2013), c’est
l’ensemble des destinations visées par la France qui sont difficiles à satisfaire (Maroc, Tunise, Algérie). Seule l’Egypte
peut encore permettre d’écouler une partie de nos Blés à plus de 200’’ de Hagberg mais l’Humidité reste un facteur limitant.
Malgré un taux de protéine autour de 11% en moyenne, le W (165) et le Gluten (21,4) sont souvent à des niveaux trop bas
pour exporter vers l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Yémen et la Syrie. Mais les Blés riches en protéines sont aussi situés dans
les régions où le Hagberg est le plus altéré et la combinaison des critères rend aujourd’hui difficile la tâche de trouver et
d’orienter les Blés de bonne qualité vers les destinations d’export. Une part importante de la collecte (~45%) représente
des Blés de qualité intermédiaire (entre fourrager et meunier) et doivent trouver leurs débouchés sur les marchés du fourrager, moyennant une décote du prix.
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
5
Vie pratique
NOS CONCURRENTS EUROPÉENS
POUR EN SAVOIR PLUS
L’Allemagne, le Royaume-Uni, la Pologne et la Suède ont obtenu des récoltes
de relativement bonne qualité. Avec une production record à 28 Mt, l’Allemagne
acquiert suffisamment de compétitivité pour exporter ses Blés de très bonne
qualité sur des destinations comme l’Iran, l’Irak, l’Arabie Saoudite ou l’Afrique
de l’Est, concurrençant parfois même les Blés français sur l’Algérie. Les pays
baltes, la Pologne et la Suède s’inscrivent dans la sillage de l’Allemagne. Le
Royaume-Uni dont la production est fondée sur des variétés fourragères (75%)
bénéficie cette année de qualités particulièrement exceptionnelles avec des quantités abondantes qui sont parfois plus compétitives que l’origine française.
Qualité des Blés dans le monde:
EUROGERM- Focus Blés du
monde-Juin 2014
Dexter J.E. & al.- Canadian Wheat
Blakeney A.B. & al.- Understanding
Australian Wheat quality-2009
SUR LES MARCHÉS FOURRAGERS
Les volumes de Blés intermédiaires ne sauraient, au cours de la campagne, s’écouler uniquement sur les marchés meuniers intérieurs (3,8 Mt). Saturant rapidement
les volumes nécessaires à l’amidonnerie française (3 Mt) du Benelux (1,5 Mt) et
aux énergies (1,6 Mt), ils alimentent le marché des aliments du bétail (5 Mt). Le
Blé, sur ce marché de basse qualité se retrouve livré à la concurrence de produits
de substitution (Maïs, Blé dur, Orge, Sorgho, Triticale, Seigle…) et à la concurrence des principaux producteurs de Blés fourragers (Danemark, Bulgarie,
Ukraine, R-U, Finlande). Pour ses Blés fourragers, la France devra se placer en
concurrence de ces origines vers des destinations comme le Benelux (40%),
l’Espagne (35%), le Portugal (15%) le Maghreb (5%) et peut-être l’Asie.
L’équation Offre et Demande sera difficile à équilibrer cette année et il faudra
atteindre les différentes cibles de marché par un strict allotement des qualités,
une logistique et un stockage adapté, conditions indispensables à l’optimisation
économique et commerciale.
CANADIAN INTERNATIONAL
GRAINS INSTITUTE- Quality of
2013 Wheat classes: CWRS, CWRW,
CPSR, CWAD-2013
Gwirtz J-A. & al.- Wheat quality in
the United States-2005
Oades J.- 2013 Regional quality
report-Hard Red Winter Wheat-2013
QUEENSLAND GOVERNMENTWheat quality and markets in
Queensland-2008
Frank R.- Argentinian Wheat-2003
Zhang A.- Chinese Wheat: current
situation and prospects-2004
Hruskova M., Svec I.- Wheat
hardness in relation to other quality
factors- 2009
Pasha I. & al.- Grain hardness: a
major determinant of wheat quality
Li Z.Y.- La Chine: le retour d’un
grand acteur sur le marché
mondial-2014
Lebeau Y.- L’afrique Sub-saharienne:
adapter notre offre à l’évolution de la
demande en prenant en compte celle
de nos compétiteurs- 2014
Qualité des Blés français:
FranceAgriMer - Qualité des blés
français-2014
FranceAgriMer - Qualité des blés
français-2013
ARVALIS - Teneur en protéines
des blés: relever le double défi
agronomique et économique-2013
Moris P., Pérardel N. - Comment
évaluer la qualité des variétés
pour répondre aux enjeux de la
meunerie?-2013
6
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
Vie de groupe
VEILLER AU GRAIN
Lors du stockage à la ferme
VOLET 1 : Connaître les insectes prédateurs des céréales et leurs
dégâts lors du stockage en ferme.
Pour conduire efficacement son stockage de céréales, il est important de maîtriser
ses risques. Ce dossier conduit sur les prochains numéros de Passion Agri vous
accompagnera pour connaître les prédateurs des céréales, surveiller votre stockage
et préparer vos installations.
LES PRÉDATEURS DU GRAIN
et les grandes familles d’insectes
Les coléoptères
ou insectes rampants.
Tout grain stocké en vrac est une source attractive pour les prédateurs tels :
■ les oiseaux, les plus fréquents dans les installations de stockage sont les moineaux, les tourterelles et pigeons.
■ les rongeurs, normalement peu nombreux dans les endroits habités, ils peuvent
se développer dans des proportions importantes surtout dans les lieux de stockages
d’aliments ou de céréales. Les principales espèces rencontrées sont les rats, les
souris et les surmulots.
■ et surtout les insectes.
Les plus visibles ne sont pas les plus dangereux (leurs dégâts sont apparents et
source de contamination microbienne : fientes).
Les insectes sont certainement ceux qui sont les plus dangereux car moins résistants et visibles, ils peuvent occasionner des dégâts importants.
tribolium
tro
god
erm
bruche
Les insectes des céréales stockées appartiennent à 2 familles :
Les coléoptères ou les insectes rampants,
qui pénètrent et se déplacent dans la masse du grain, parmi eux,
■ les charançons du grain et du riz attaquent surtout les grains entiers. Les adultes
pondent des œufs à l’intérieur du grain et les larves s’en nourrissent.
■ le sylvain se développe plutôt dans les brisures.
■ le tribolium se nourrit de grains cassés et de farine.
■ le capucin attaque les grains entiers en les réduisant en poudre dont s’alimentent
leurs larves.
capucin
Char
nç
du a
bléon
Les lépidoptères
ou insectes volants.
Les lépidoptères (papillons) ou les insectes volants qui restent en surface du tas.
■ La teigne des grains ou alucite, tisse un cocon avec 20 à 30 grains de blé dont
elle se nourrit. Puis elle pond ses œufs dans les grains entiers que les larves
consomment.
alucite
esp
het
Ils agissent en deux temps, les ravageurs primaires percent le grain (exemple
charançons, bruches, capucins) pour se développer dans le grain ; les ravageurs
secondaires s’attaquent aux grains déjà percés par les ravageurs primaires.
Les dégâts occasionnés sont divers : perte de poids spécifique du grain, altération
des caractéristiques (pouvoir germinatif et intégrité ; altération sanitaire), échauffement du grain, contamination du grain par leurs déjections, installations d’autres
espèces d’insectes.
ia
teigne des
fruits secs
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
7
Vie de groupe
Les origines des insectes prédateurs du grain
Hormis pour les bruches, les insectes prédateurs du grain ne
viennent pas des champs mais des installations ou alentours.
LEUR DÉVELOPPEMENT
et les dégâts qu’ils occasionnent
Au moment du stockage, si les conditions de température et
d’humidité le permettent, il est toujours possible qu’une
infestation se développe.
Le cycle de développement des insectes est redoutablement
efficace, il passe par les stades œufs, larve, adulte. Pour
exemple, toutes les 3 semaines, le charançon se multiplie
par 15 à chaque génération et un adulte pond 200 œufs.
Conditions de mise en stockage,
durée de convertion et risques d’altérations
LES POINTS DE
SURVEILLANCE
et actions à mettre en
œuvre
Il faut agir sur :
■ leur origine,
■ leurs conditions de développement.
Avant la moisson, les installations dans
lesquelles les grains circulent doivent
être nettoyées, à savoir : cellules ou case
de stockage, matériel de manutention
(vis, élévateur,...), de récolte, de transport.
À la moisson, il faut récolter sec – un
grain trop humide mal stocké peut
générer une élévation de température
qui favorisera leur prolifération.
Lors du stockage, il faut maîtriser la
température de stockage et l’absence
de reprise d’humidité (bâtiment
étanche).
8
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
Vie de groupe
LES INSECTICIDES,
une solution mais un problème aussi.
Vigilance oléagineux et maïs : Colza, Tournesol, Maïs, Pois ne doivent pas
être désinsectisés.
Lorsqu’elle est bien appliquée, la désinsectisation est une solution pour enrayer
la prolifération des insectes à condition de veiller à respecter:
- Son mode d’application:
■ Pulvérisation dans le flux du grain avec du matériel adapté (sur élévateur ou
moissonneuse).
■ Le saupoudrage ou le badigeonnage (au pulvérisateur à dos) sont inefficaces
et ne permettent pas une répartition correcte de l’insecticide.
- Son dosage:
■ Respect du dosage pour agir au juste besoin et au juste coût.
■ Sous doser ou sur doser entraîne des résultats non efficaces, coûteux inutilement.
Les traces des pesticides peuvent être non conformes (au niveau des maximums
réglementaires) et créer des accumulations qui rendent dans le temps les insectes
résistants au traitement.
- Son homologation:
■ Comme en phytosanitaires, les insecticides de stockage sont homologués pour
des espèces de céréales et d’insectes. Ils nécessitent le port des EPI (Équipement
de Protection Individuelle).
■ De nombreux insecticides ne sont plus homologués pour la désinsectisation du
grain : les produits à base de dichlorvos ou de malathion ne sont plus autorisés.
Désinsectisation du grain
Deltagrain CE25 PB
Talisma EC
Conditionnement
Matières actives
Dosage
Bidon de 5L Concentré émulsionnable
(EC) pour application, après dilution dans
l’eau, en pulvérisation sur les céréales ou
les locaux
Deltamethrine
Pipéronyl
Butoxyde
0.020 L/T
Bidon de 5L Concentré émulsionnable
(EC) pour application, après dilution dans
l’eau, en pulvérisation sur les céréales ou
les locaux
Usages
Céréales*
Traitement productions
récoltées
Ravageurs des denrées
stockées*
0,04-0,06 L/100m²
Locaux de stockage des
céréales
0.020 L/T
Céréales*
Traitement productions
récoltées
Ravageurs des denrées
stockées*
Locaux de stockage des
céréales
Cyperméthrine
0,06 L/100m²
K Obiol ULV6
Bidon de 25L pour application prête à
l’emploi sur céréales
Deltamethrine
Pipéronyl
Butoxyde
0.084 L/T
Céréales*
Traitement productions
récoltées
Ravageurs des denrées
stockées*
* Données à la date de parution de l’article - Reportez vous à l’étiquette du produit.
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
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Vie de groupe
BILAN MOISSON ENSEMBLE
Arnaud
GRYMONPREZ
Directeur Financier
C’est un grand plaisir pour moi de faire un bilan de cette première opération «
Moisson Ensemble », projet auquel nous tenions tout particulièrement puisqu’il
avait pour but de faire mieux se connaître et travailler ensemble les collaborateurs
du siège et du terrain.
Avant de laisser la place aux témoignages de celles et ceux qui ont souhaité
partager leur expérience de cette aventure, Je souhaite souligner quelques points,
très importants à mes yeux :
Le bilan de cette opération est très positif pour les différents acteurs de ce projet:
la direction, les opérationnels, les volontaires des services fonctionnels. Tous
s’accordent à dire que « Moisson Ensemble » a été un succès.
Ce bilan sera encore plus positif si nous capitalisons sur cette réussite en tirant
des apprentissages pratiques et concrets qui nous permettent de modifier nos
comportements au quotidien et ainsi continuer à améliorer notre façon de travailler ensemble.
A mon sens, les enseignements sont les suivants :
Le clivage marqué entre les opérationnels du terrain et les fonctionnels du siège
provenait du fait que ces collaborateurs ne se comprenaient pas ou pas bien,
parce qu’ils ne se connaissaient pas ou peu, ne se rencontraient pas ou peu
et au final communiquaient mal.
Cette situation n’a rien d’exceptionnel, on la rencontre dans bien des entreprises.
Néanmoins, c’est particulièrement gênant dans une coopérative où les moteurs
sont la coopération et la solidarité.
Comme dans toute nouveauté, il y eu quelques doutes et résistances, qui n’ont
arrêté ni les porteurs du projet, ni les volontaires : au final, plus de 50% de
l’effectif total fonctionnel s’est porté volontaire pour participer à une ou plusieurs
journées, certains avec tellement d’enthousiasme que j’ai dû rappeler qu’il n’était
pas envisageable de travailler toute la semaine sans prendre de jour de congé.
C’est une belle preuve de notre capacité d’engagement collectif et de mobilisation rapide, de notre capacité à nous adapter rapidement à des changements.
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passion
Agri
n°18 - novembre 2014
Passion Agri : Pourquoi avoir choisi de participer
au projet ?
En tant que directeur financier, il est indispensable
de connaître et de comprendre les composantes
et problématiques du terrain que ce soit en termes
de flux, de moyens humains et d’outils afin de
répondre aux besoins de nos adhérents. En effet,
les objectifs de mon métier sont notamment la
traduction comptable des flux liés à un point de
collecte (achats de céréales, transferts internes,...),
le financement des investissements et des travaux
d’entretien et l’analyse de l’optimisation des sites.
De plus, l’un des objectifs de la coopérative est la
satisfaction des adhérents, ce qui passe forcément
par la réception de leur collecte à la moisson dans
les conditions les plus optimales possible et à un
coût maitrisé. Enfin, il s’agissait pour moi d’être au
contact des agriculteurs et des agents de collecte
au moment le plus important de la campagne :
lorsque nos adhérents récoltent et nous confient le
fruit de leur travail de l’année et renouvellent ainsi
leur confiance à la coopérative.
PA : Comment avez vous vécu cette expérience ?
À la différence d’autres salariés, je n’avais pas
d’appréhension particulière, je voulais simplement
me fondre au maximum parmi les équipes sur
place, sans leur faire perdre du temps. J’ai occupé
deux postes, celui en «front office» (poste de
réception et échantillonnage) et en «back office»
(saisie des bons dans le logiciel Deal). Cette
expérience a été très enrichissante et m’a donnée
l’opportunité d’être confronté aux problématiques
opérationnelles d’un silo de collecte à la moisson.
Vie de groupe
Cindy
LELARD
Assistante à la Direction
des Systèmes d’Information.
PA : Quel bilan faites vous de cette expérience ?
Après la formation début Juillet, j’avais une certaine
appréhension, la peur de gêner plus que d’aider,
de ne pas savoir comment faire... Je me suis
demandée pourquoi j’avais dit oui. Puis, l’accueil
amical m’a mise à l’aise, nous sommes avant tout
des collègues, et ça aide !
En cette période accrue de l’activité, il fallait se
mettre très vite au travail et accueillir les agriculteurs ! Florine, la saisonnière, m’a formé efficacement à la saisie des bons. Puis, j’ai suivi Dominique
en haut du silo pour voir le chargement d’un
camion.
Après avoir découvert les postes du silo, j’ai vite
compris où serait ma place pour être utile : devant
le PC à l’enregistrement des bons. J’ai eu le plaisir
d’avoir participé à cette expérience unique «à ma
façon».
Ces moments ont été une belle opportunité
d’apprentissages divers: connaissance des
silos et de leurs équipements, des métiers
des ACA, reconnaissance des céréales,
contacts avec nos adhérents, sensibilisation
aux consignes de sécurité,… Nous savons
former et apprendre, nous savons accueillir.
Pa : Quel message adresseriez-vous aux Agents
de Collecte qui vous ont accueilli ?
Je tenais à les remercier de leur accueil lors de ma
venue pour MOISSON ENSEMBLE.
J’ai passé une journée épuisante dans la poussière... non je plaisante ! J’ai trouvé le projet très
intéressant du fait de rencontrer les hommes qui
oeuvrent sur le terrain et découvrir leur métier. Pour
ma part, la journée a été plaisante : accueil dans
la bonne humeur et avec le sourire ! Pas de regret,
c’est une belle équipe ! Merci à eux trois, et j’espère
les retrouver bientôt…
Finalement, il a fallu peu de choses pour
inverser la tendance : un peu de votre convivialité et de votre bonne humeur, un peu
de votre temps consacré à l’autre pour
l’écouter et lui expliquer ce qu’il ne sait
pas, un peu de votre bienveillance pour lui
laisser le temps de monter en compétence, un
peu de votre humilité pour dire quand c’est dur
ou quand vous ne comprenez pas du premier
coup, et surtout la fierté de contribuer à quelque
chose de très concret et vital pour nous tous.
Un grand merci pour tous ces moments partagés, un
grand bravo pour votre capacité de nous accueillir et
de travailler vite et bien face à une météo versatile et
capricieuse, sans accident grâce à votre respect des
consignes et l’utilisation du matériel de sécurité.
Jeff
TUVACHE
Agent de Collecte
au silo de Marchezais
J’ai eu un grand plaisir à partager ce projet avec vous
tous. Nous avons la capacité de réussir ensemble, à nous
tous d’utiliser les quelques ingrédients précités pour continuer dans la durée ce que nous avons pratiqué durant ce
projet.
PA : Qu’avez-vous pensé du projet Moisson
Ensemble ?
Très positif ! Il nous a permis de rencontrer des
personnes du siège. Nous avons eu le plaisir
d’accueillir Agnès BAUDIER du service céréales.
C’était des échanges gagnants : les salariés du
siège ont la soif d’apprendre le fonctionnement
d’un silo et posent beaucoup de questions ; de
notre côté, on a pu découvrir les installations et le
fonctionnement du siège. Agnès était volontaire
et motivée, c’est appréciable d’avoir eu de l’aide
le temps d’un week-end, nous sommes heureux
d’avoir eu ces échanges. J’espère réellement qu’ils
vont se poursuivre.
Marie-Hélène
FERNANDES
Directrice des Ressources Humaines
et de la Communication
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
11
Vie de groupe
OBTENTION DE L’ACCREDITATION COFRAC
pour le CGAC
Le Laboratoire CGAC est
heureux de vous informer
que son accréditation
COFRAC est officielle
depuis le 15/09/2014 et
valable jusqu’en août
2018 (sous réserve du bon
déroulement des audits de
surveillance).
Depuis 2011, un important travail a été
effectué par l’ensemble du personnel
du laboratoire, avec en point fort relevé
par les évaluateurs : « Une forte implication, motivation et compétence de
tous les salariés du CGAC ».
Nous tenons notamment à remercier le
conseil d’administration de la SCAEL
pour sa décision du changement de
locaux. Ce déménagement a été une
étape indispensable pour l’obtention de
cette accréditation.
De plus, il est important de noter l’aide
apportée par la responsable QSE du
Groupe SCAEL, par l’équipe d’auditeurs du laboratoire Microsept, ainsi
que l’apport, par le Directeur du pôle
Laboratoires et Services, des ressources
humaines et matérielles nécessaires à
la réussite de ce projet.
Nous espérons que cette accréditation
assoira un peu plus la réputation du
CGAC dans le domaine analytique des
céréales.
Cette première étape a été franchie avec
succès, mais le travail pour conserver cette
accréditation ne fait que commencer.
Encore merci à toutes les personnes
ayant participé de près ou de loin à cette
accréditation.
MICROSEPT FÊTE
SES 20 ANS
Pour fêter dignement cet événement, une
croisière en péniche a été organisée en
compagnie des collaborateurs de Microsept,
présents et passés et de membres du groupe
SCAEL. Navigant sur la Mayenne, c’est avec
plaisir que certains se sont remémorés « le
bon vieux temps ».
Aujourd’hui Microsept arbore les couleurs du
Pôle Laboratoires et Services du groupe et
bénéficie d’une grande visibilité notamment
aux travers de nombreux supports de
communication qui ont été développés
pour l’occasion. Par exemple, la flotte de
véhicules Microsept est devenu un vecteur
de communication, au même titre que notre
nouveau site internet (www.laboratoiremicrosept.fr).
Fier de ses 20 ans, c’est avec une nouvelle
identité visuelle que le Laboratoire Microsept
compte bien marquer le domaine de
l’analyse microbiologique et de la formation
pendant encore plusieurs années.
12
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
Vie de groupe
RENDEZ-VOUS FILIÈRES AGRICOLE
Agro Filières et Open Agrifood
L’Eure-et-Loir est le 2ème département producteur de céréales (blé, orge, maïs grain)
en surface et en volume. Et toujours le 1er département producteur de colza. Dans le
département 12% de l’emploi est généré par l’agriculture. Dans le grenier à grains que
reste la Beauce, parler de filière agricole est légitime, de nombreux rendez-vous s’organisent autour de ce sujet et la SCAEL y est présente à vos côtés.
AGRO FILIÈRES EURÉLIENNES
de la Chambre d’Agriculture 28
La première édition des rencontres agro filières à été organisée par la Chambre
de l’Agriculture, le vendredi 26 septembre de 9h à 17h à la Chambre d’Agriculture à Chartres. Salon professionnel, les Rencontres Agro Filières Euréliennes
ont pour objet d’encourager le développement économique de l’agriculture.
Avec le soutien du Conseil Général d’Eure-et-Loir, du CODEL, de la Chambre
de Métiers et de l’Artisanat et de la Chambre de Commerce et d’Industrie, la
Chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir a organisé sur son site, un salon professionnel regroupant l’ensemble des entreprises jouant un rôle en amont et en aval
de la production agricole.
L’objectif de cette manifestation était de mettre en relation l’ensemble des acteurs
de la filière agricole Eurélienne, en leur permettant de se présenter et de se rencontrer.
La Chambre d’Agriculture souhaite, avec les entreprises, tisser une toile, un
réseau de partenaires économiques pérennes, solide et durable grâce aux Rencontres Agro Filières Euréliennes.
La SCAEL y était présente aux côtés de ses deux filiales, Gamm Vert et le Laboratoire CGAC pour présenter les activités du groupe.
OPEN AGRIFOOD
La première édition d’Open Agrifood
Orléans est lancée et les rendez-vous
sont fixés aux 20 et 21 novembre 2014
à Orléans.
L’objectif de ce rendez-vous est de rassembler les parties prenantes autour des
enjeux de l’agriculture et de l’alimen-
tation de demain.
Au programme, deux jours d’échanges
alternant plénières de haut niveau le
matin, déjeuners thématiques et ateliers
techniques concrets l’après-midi. Les
sujets traités se basent sur l’enquête
menée en janvier 2014 auprès
de 10 000 acteurs du monde agricole
et alimentaire.
L’environnement, la santé, l’éducation
du citoyen et la répartition de la valeur
ressortent en tête des sujets qui y seront
traités.
La SCAEL y sera présente et témoignera, lors d’un déjeuner thématique
le vendredi 21 novembre, sur son expérience dans la mise en place de la
démarche de sensibilisation des agriculteurs au bon usage des produits phytosanitaires.
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
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Vie de groupe
COLLECTE
EMBALLAGES VIDES
Collecte
PPNU
DU 10 AU 14 NOVEMBRE DANS TOUS VOS CENTRE DE VIE
(produits Phytopharmaceutiques Non utilisables)
DU 1ER DECEMBRE 2014 AU 30 JANVIER 2015
AU SILO DE BAILLEAU L’EVEQUE ET VOVES
ENSEMBLE, ALLONS PLUS LOIN POUR LA NATURE
14
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
Vie de groupe
NOUVEAU CONCEPT
«Jardin-Loisirs»
Le 1er Septembre 2014,
«Jardin Loisirs », le nouveau concept de magasin Solderie a ouvert
ses portes à Brou dans
l’ancien local du magasin
Gamm Vert.
Cette nouvelle enseigne inédite nous
offre l’opportunité de déstocker à prix
cassés les produits de jardinerie (textile, produits de jardin, poterie, accessoires pour animaux, produits ménager,
bricolage), renouveler les arrivages de
produits de dernières générations dans
notre réseau de Gamm Vert et répondre
aux attentes de nos clients en termes
de prix et de produits de qualité !
DÉSTOCKER POUR
SE DÉVELOPPER
Cette ouverture nous a permis de
regrouper et solder toute l’année, l’ensemble des produits des anciennes
collections de nos magasins Gamm
Vert. Cet agencement libère ainsi des
espaces pour valoriser les nouvelles
collections et développer de nouveaux
rayons convoités par nos clients tels
que l’apiculture, les fleurs coupées ou bien
encore la décoration.
D’autres suivront bientôt comme la
pêche ou l’aquariophilie. La satisfaction de nos clients est notre priorité,
c’est pourquoi nous élargissons notre
gamme de produits et répondons à leurs
besoins au maximum de nos capacités.
JARDIN LOISIRS
Zone Commerciale de Villoiseau
(Au fond à droite de la zone)
28160 BROU
Tél. : 02 37 96 04 96
Ouvert du Mardi au Samedi
de 9h30 à 12h et de 14h30 à 19h
DES PRIX CASSÉS
TOUTE L’ANNÉE
Ce concept nous permet de proposer
des produits répondant aux besoins du
client et cela en leur faisant bénéficier
d’une réduction moyenne de 30% sur
les prix. Nos clients peuvent ainsi se
faire plaisir et faire plaisir à leurs
proches. Un concept gagnant/gagnant
qui nous permet aujourd’hui d’être au
plus près de nos clients.
ORGÈRES-EN-BEAUCE
Ouverture d’un nouveau
Gamm Vert Village
Un nouveau magasin Gamm Vert Village vient d’ouvrir ses portes le Lundi 6
Octobre 2014 à Orgères-en-Beauce. Un point de vente attendu et stratégique.
DÉVELOPPER NOS ENSEIGNES
pour la proximité
Notre réseau Gamm Vert compte aujourd’hui 11 magasins en Eure-et-Loir et 1
dans le 78 (Houdan). Notre priorité est d’être proche de nos clients et nous ouvrons
aujourd’hui un nouveau magasin très attendu sur la zone Sud Est. La commune
d’Orgères-en-Beauce a été un choix logique pour l’implantation du Gamm Vert
Village. Nous sommes ainsi situés au beau milieu de cette zone, dans une commune vivante et dynamique. Les premiers jours d’ouvertures confirment les
attentes clients avec une bonne affluence et un chiffre d’affaires déjà au rendezvous.
GAMM VERT VILLAGE
ORGÈRES EN BEAUCE
23 rue Nationale,
28140 Orgères en Beauce
Ouvert du Lundi au Samedi
de 9h à 12h et de 14h à 18h (fermé le jeudi)
UNE GAMME DE PRODUITS
plus importante
L’ouverture de ce nouveau point de vente propose à nos clients une offre complète
et variée en adéquation avec les attentes locales. Différents rayons comme le
jardin, le terroir, la chasse, le bricolage, l’équitation ou encore l’alimentation
animale sont maintenant disponibles dans ce Gamm Vert Village.
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
15
Les marchés
POINT DE VUE
des traders
Le premier trimestre de la campagne
14/15 en France a été pour le moins
mouvementé, suite aux problèmes qualitatifs rencontrés dans le centre et le
nord du pays où les pluies au moment
de la moisson ont détérioré le PS et le
Hagberg, voire dans certaines zones
isolée la teneur en protéine. Par conséquent nous nous sommes retrouvés
avec une qualité très hétérogène dans
les silos portuaires du nord de la France
(Rouen, Caen et Dunkerque) qui nécessite des mélanges et des tris afin de
trouver les débouchés pour chaque
« classe ». Ainsi les chargeurs et exportateurs français ont dû vendre non seulement le blé meunier habituel mais
également des tonnages très importants
de blé fourrager. Ce dernier a été rapidement et massivement vendu à destination du Benelux, de l’Espagne, Portugal et de l’Irlande, profitant de sa «
précocité » par rapport aux origines
anglaise et danoise pour ce qui est des
destinations du nord et des prix agressifs par rapport aux pays de la Mer
Noire pour ce qui est de la péninsule
ibérique. Les blés meuniers se sont
confrontés dans un premier temps à la
prudence des acheteurs habituels
(Algérie et Maroc en tête) qui ont craint
des livraisons ne répondant pas aux
critères qualitatifs de leurs cahiers des
charges mais au fur et à mesure que les
premiers bateaux ont été déchargés
sans encombre, la confiance est revenue. Il faut garder également en tête
16
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
que la récolte dans la zone ouest n’a
subi aucune altération majeure et que
par conséquent les ventes vers les pays
de l’Afrique sub-saharienne et les
autres destinations traditionnelles n’ont
pas été confrontées à la même problématique.
En ce qui concerne les débouchés en
meunerie pour cette campagne notre
origine souffre de la concurrence de
plus en plus accrue en termes de prix
des blés « Mer Noire », voire des blés
baltes, sur le Maroc (nous prévoyons
des exportations françaises à hauteur
de 1.25 MT contre 1.9 MT en 13/14)
et l’Algérie (2.2 MT au lieu de 5.6 MT
l’an passé) alors que d’autres destinations telles que l’Arabie Saoudite ou le
Yémen devraient être plus difficilement
atteignables en raison des manquements qualitatifs. Nous pourrons compter sur des ventes au GASC supérieurs
à l’an passé (1 MT contre 680 KT) et
à d’autres pays moins habitués à nos
ventes devraient « ouvrir leurs portes»
(Lybie). Cela sera cependant largement
insuffisant pour compenser les pertes
de parts de marché afin d’espérer
atteindre les objectifs d’export qui permettraient d’avoir un stock de fin de
récolte « raisonnable » (le stock de
report au 30 juin était de 2.5 MT alors
que pour juin 2015 FranceAgriMer
prévoit d’ores et déjà 4.4 MT et ce
chiffre semble quelque peu ambitieux
au vu des chiffres exports publiés par
l’organisme, à savoir 7.9 MT vers l’UE
et 8 MT vers pays Tiers).
Les cours de nos blés ont suivi la tendance décrite plus haut, à savoir une
baisse rapide et importante vers la fin
août (l’échéance MATIF novembre est
passée de 175 EUR/T à 147 EUR/T
entre le 29 août et le 22 septembre), ce
repli (en réponse aux problèmes qualitatifs) étant déjà la deuxième vague
baissière après celle entamée vers mimai qui répondait à des attentes de
récolte abondante en termes de volume.
A cela s’ajoutait un « micmac »
incroyable au niveau des critères qualitatifs acceptés d’une part par les silos
de livraison du MATIF et d’autre part
ceux imposés par le contrat d’Euronext,
ce qui a poussé de nombreux opérateurs
à questionner le bon fonctionnement
du MATIF.
Pour les semaines et mois à venir, nous
devrions continuer à faire face aux
offres de basse et moyenne qualité qui
semble constituer la majorité des
récoltes européennes et en Mer Noire,
au travers de prix compétitifs. L’activité en maïs en Roumanie, Ukraine,
Bulgarie devrait laisser quelques
opportunités d’ici janvier pour nous
(l’Egypte, le Maroc et la Tunisie seront
la priorité) mais dans l’ensemble, si les
récoltes de l’hémisphère sud se confirment, la deuxième partie de campagne
devrait être tout aussi difficile pour nos
blés.
Vie de groupe
Agro
Novemnbre 2014
GROUPE COOPÉRATIF S.C.A.E.L.
cahier
LE BULLETIN AGRONOMIQUE
Agro
cahier
n°18
Résultats
des essais
Blé Tendre
Doses SDHI
Biocontrôle
page 18
Fongicides
Orges Hiver
Essais
Colza
Solution T2
Lutte Sclérotinia
page 21
Météo
Juin, juillet, aout,
septembre
page 23
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
page 27
17
cahier
Agro
ESSAI FONGICIDE BLÉ TENDRE
Biocontrôle
MODALITÉS
VARIABLES
Date :
16/04/14
19/05/14
Variable :
Stade :
2 nœuds
Début épiaison (51)
Infestation :
Septoriose
Temp (°C) :
5
21
H.R. (%) :
82
1
TNT
TNT
0,0
2
CHEROKEE 1,3
AVIATOR XPRO 0,8
97,0
3
CHEROKEE 0,78 +
VACCIPLANT 0,5
AVIATOR XPRO 0,8
4
CHEROKEE 0,78 + EXPE A 2
AVIATOR XPRO 0,48 +
EXPE A 2
5
CHEROKEE 0,78 + NECTAR
CEREALES 5
6
CHEROKEE 0,78 + EXPE B 2
Rendt norme
P.S. brut
24/07/2014
IFT
[15% nécrose] Sur F1
Date :
24/06/2014
24/07/2014
Unité :
% (efficacité)
q/ha
Kg
98,3
C
73,8
C
0
A
117,7
A
75,5
AB
1,29
94,7
A
119,0
A
75,7
AB
1,03
71,2
B
114,5
B
75,5
AB
0,77
AVIATOR XPRO 0,8
85,3
AB
118,5
A
75,9
A
1,03
AVIATOR XPRO 0,48 +
EXPE B 2
84,7
AB
113,6
B
75,1
B
0,77
DONNÉES PARCELLAIRES
■ Date de semis : 10 octobre 2013
■ Variété : BOREGAR
■ Lieu : Brétigny (28)
■ Nuisibilité : 20,7 q/ha
Test :
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
Sign. :
0,0
0,0
0,0
C.V. :
10,3
1,0
0,4
Moyenne modalités traitées :
86,6
116,6
75,5
Ecart type :
8,9
1,1
0,3
1,0
VACCIPLANT
Laminarine 37 g/l
Produit de biocontrôle
NECTAR CÉRÉALES
Sulfate de manganèse
Produit « nutriciteur » norme NFU
Sur cet essai, différentes solutions de biocontrôle ou assimilées à du
biocontrôle ont été testées. Il n’existe pas beaucoup de solutions de ce
type à ce jour. Il s’agit de produits privilégiant l’utilisation de mécanismes
et d’interactions naturelles.
Les maladies sont apparues assez tardivement sur la plate-forme, mais
ont été variées : septoriose, rouille brune, et microdochium sur feuilles.
L’essai montre des différences significatives entre les modalités, la nuisibilité étant de 20,7 q/ha. La modalité de référence sans solution de
biocontrôle est la n°2 avec un CHEROKEE 1,3 puis AVIATOR XPRO 0,8:
117,7 q/ha. Deux autres modalités se retrouvent dans le même groupe
statistique : n° 3 avec un VACCIPLANT GC
et n° 5 avec du NECTAR
CÉRÉALES. Cela a permis de diminuer les IFT respectivement de 20%
par rapport à la modalité n° 2.
Les deux autres modalités testées avec des produits encore non homologués EXPE A et EXPE B se retrouvent un cran en dessous des modalités précédentes, et sont significativement différentes, avec 4 q/ha de
moins.
L’ordre des PS suit la chronologie des rendements.
Les solutions de biocontrôle s’avèrent intéressantes sur cet essai. Le
VACCIPLANT GC
confirme sa place en début de cycle.
Produit éco-recommandé par
le Département Agro
18
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
cahier
Agro
cahier
Agro
ESSAI FONGICIDE BLÉ TENDRE T2
Essai doses SDHI
MODALITÉS
VARIABLES
Date :
07/05/14
Variable :
Surface verte
Stade :
Dernière feuille étalée
Infestation :
septoriose
Rendt norme
P.S. brut
Temp (°C) :
10
Date :
H.R. (%) :
80
Unité :
24/06/2014
24/07/2014
24/07/2014
% (plantes saines)
q/ha
1
TNT partiel
0,0
2
ADEXAR 1,3
3
ADEXAR 1
4
F
87,8
68,3
A
56,7
BC
ADEXAR 0,65
43,3
5
LIBRAX 1,3
6
Kg
F
75,0
107,9
B
77,4
105,4
BC
76,0
D
102,2
DE
75,9
61,7
ABC
106,3
BC
76,7
LIBRAX 1
55,0
BC
105,5
BC
76,5
7
LIBRAX 0,65
51,7
CD
103,4
CD
76,0
8
LIBRAX 1,2 + COMET 200 0,36
68,3
A
110,5
A
75,1
9
LIBRAX 0,9 + COMET 200 0,3
60,0
ABC
107,3
B
76,1
10
LIBRAX 0,6 + COMET 200 0,18
51,7
CD
105,8
BC
76,1
11
AVIATOR XPRO 1
65,0
AB
106,9
B
75,3
12
AVIATOR XPRO 0,75
55,0
BC
105,3
BC
76,3
75,7
13
AVIATOR XPRO 0,5
30,0
E
100,6
E
14
EXPE Y 1,75 + ACANTO 0,3
53,3
BCD
103,8
CD
Test :
DONNÉES
PARCELLAIRES
■ Date de semis :
10 octobre 2013
■ Variété : PAKITO
■ Lieu : Brétigny (28)
■ Nuisibilité : 22,7 q/ha
N.K. 5%
N.K. 5%
75,4
N.K. 5%
Sign. :
0,000
0,000
0,091
C.V. :
8,777
1,086
1,097
Moyenne modalités traitées :
55,385
105,437
76,046
Ecart type :
4,514
1,131
0,833
ADEXAR
LIBRAX
COMET
AVIATOR XPRO
EXPE Y + ACANTO
fluxapyroxad 62,5 g/litre époxiconazole 62,5 g/litre
fluxapyroxad + metconazole
Pyraclostrobine 250 g/l
bixafen 75 g/litre prothioconazole 150 g/litre
SDHI + chlorothalonil // picoxystrobine 250 g/l
Les solutions à base de SDHI ont été testées sur cet essai à différentes doses.
La septoriose est apparue tardivement sur cet essai, à partir de mi-juin, pourtant les conditions étaient plutôt
favorables au développement de la maladie et la variété PAKITO y est sensible. Il n’y a pas eu de traitement
T1 sur l’essai. Il s’agit ici uniquement d’une comparaison entre différentes applications de T2 au stade dernière
feuille étalée.
Les résultats des notations et rendements montrent des différences très significatives, l’essai est donc fiable.
Si l’on compare les rendements, la meilleure modalité est la n°8 avec 110,5 q/ha, qui est composée d’un SDHI
(fluxapyroxad), d’une triazole (metconazole) et d’une strobilurine (pyraclostrobine). Elle est à comparer directement avec la modalité n°5 sans la strobilurine : 4,2 q/ha d’écart. La strobilurine a apporté quelques points
de rendement, sans doute sur la rouille, apparue tardivement en fin de cycle sur l’essai. Les deux meilleures
modalités à suivre sont l’ADEXAR à 1,3L et l’AVIATOR XPRO à 1L au même niveau de rendement avec respectivement 107,9 et 106,9 q/ha. Le produit LIBRAX1,3L seul se retrouve légèrement au-dessous de l’ADEXAR
1,3L. La substitution de l’époxiconazole en metconazole ne semble pas affecter l’efficacité du produit associé
au SDHI.
Les courbes de doses montrent bien que les produits craquent au-dessous d’une certaine dose : ADEXAR à
0,65 ou AVIATOR XPRO à 0,5 sont trop faibles pour être suffisamment efficaces.
La modalité 14 contenant un SDHI, un produit multi-site (chlorothalonil) et une strobilurine, se retrouve un cran
au-dessous des autres modalités. L’absence de triazole dans cette solution est peut-être la réponse à cette
différence.
Les PS ne sont pas significativement différents entre les modalités et sont en moyenne à 76 kg.
ATTENTION : l’époxiconazole change de classement, aucun mélange ne sera possible avec les produits contenant cette matière active.
cahier
Agro
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
19
cahier
Agro
ESSAI FONGICIDE BLÉ TENDRE ET VARIÉTÉS
Deux variétés au profil de sensibilité différent ont été confrontées avec des programmes fongicides variés.
Sur l’essai nous avons pu noter la présence de plusieurs maladies tardives, en fin de cycle : septoriose en
majorité (68% de surface nécrosée sur le témoin non traité PAKITO), ainsi que rouille jaune (7%) et rouille brune
(4%), mais avec des différences non-significatives (infestations trop faibles).
Sur les témoins non traités, on peut déjà distinguer le profil de chaque variété : PAKITO est bien plus sensible
que CALUMET à la septoriose : 14,6 q/ha d’écart entre les deux. On remarque toujours un écart de rendement
entre les deux variétés en la faveur de Calumet, excepté pour une modalité (8) : où le programme T1/T2/T3
est le mieux valorisé sur PAKITO.
La stratégie à un traitement unique à dernière feuille (modalités 3 et 4) ne s’avère pas être la meilleure stratégie en termes de rendement et de marge, dans cette situation.
Les résultats de cette année montrent que la stratégie T1/T2/T3 (modalité 8) permet d’obtenir le meilleur rendement sur PAKITO ainsi que le meilleur gain de marge, quel que soit le prix du blé. La stratégie T2/T3 à IFT
réduit sur CALUMET est également du même niveau de rentabilité (modalité 9).
Le CALUMET étant peu sensible à la septoriose, nécessite moins de fongicides, et permet d’avoir un IFT trois
fois moins important que la modalité 8. Le choix variétal est donc très important à prendre en compte dans
la gestion des maladies. Pour la prochaine campagne FRUCTIDOR s’inscrit comme CALUMET dans une
typologie de blé moins sensible septoriose que PAKITO.
On ne distingue pas de différences entre les PS des modalités traitées, mais les fongicides permettent de
gagner 0,6 à 0,7 pts de PS par rapport aux témoins non traités.
MODALITÉS
VARIABLES
Date :
15/04/14
07/05/14
30/05/14
Variable :
Septoriose
Rendt norme
Stade :
2 nœuds (32)
Début gonflement (41)
Floraison (61)
Infestation :
T (°C) :
15
10
19
HR % :
50
80
70
Date :
17/06/2014
24/07/2014
Stade :
Récolte
Récolte
Unité :
% (efficacité)
1
TNT
Calumet
68,4
[17%] B
2
TNT
3
x
ADEXAR 1
4
x
ADEXAR 1
5
x
ADEXAR 1
6
x
ADEXAR 1
7
CHEROKEE 1,4
8
IFT
«Gain net
(gain récolte - cout fongis)
base 120€/t
q/ha
103,8
F
0,00
base 140€/t base 160€/t
€/ha
€/ha
€/ha
175,1
204,3
233,5
Pakito
0,0
[68% ]
89,2
G
0,00
0,0
0,0
0,0
Calumet
98,3
A
108,7
D
0,50
178,1
217,2
256,3
x
Pakito
87,8
A
106,6
E
0,50
152,3
187,1
221,9
Sunorg Pro 0,8
Calumet
99,8
A
112,0
BC
1,30
188,2
233,8
279,3
Sunorg Pro 0,8
Pakito
94,4
A
110,3
CD
1,30
168,0
210,2
252,3
ADEXAR 1
Sunorg Pro 0,8
Calumet
98,9
A
113,5
B
2,00
174,8
223,4
271,9
CHEROKEE 1,4
ADEXAR 1
Sunorg Pro 0,8
Pakito
96,4
A
116,5
A
2,00
210,8
265,4
320,0
9
x
ADEXAR 0,5
Sunorg Pro 0,4
Calumet
97,8
A
110,2
CD
0,65
209,9
251,9
294,0
10
x
ADEXAR 0,5
Sunorg Pro 0,4
Pakito
83,6
A
104,8
EF
0,65
145,0
176,2
207,4
11
x
ADEXAR 1
Prosaro 0,8
Calumet
98,6
A
110,6
CD
1,30
159,1
201,9
244,7
12
x
ADEXAR 1
Helocur 0,6
Pakito
81,2
A
109,7
CD
1,10
172,8
213,8
254,8
Test :
N.K. 5%
1,1
175,8
216,8
257,8
DONNÉES PARCELLAIRES
■ Date de semis : 10 octobre 2013
■ Variété : PAKITO & CALUMET
■ Lieu : Brétigny (28)
■ Nuisibilité : 27,3 q/ha
x
Sign. :
0,0
0,0
C.V. :
7,1
1,2
Moyenne modalités traitées :
93,7
110,3
Ecart type :
6,4
1,3
Notes maladies
PAKITO
CALUMET
20
passion
Agri
N.K. 5%
n°18 - novembre 2014
PV
3
3
septo
4,5
5,5
fusa
5
4
RB
5
6
cahier
RJ
5
8
Agro
cahier
Agro
ESSAI FONGICIDE ORGES HIVER
Solutions T2
MODALITÉS
VARIABLES
Date :
01/04/14
22/04/14
Variable :
Helminthosporiose
P.S. norme
Rendt norme
Stade :
2 nœuds
1ères arêtes visibles
Date :
12/06/2014
15/07/2014
15/07/2014
Unité :
%efficacité /
TNTpartiel
Temp (°C) :
11
H.R. (%) :
kg/hl
q/ha
TNT
86
0,0
[90%]
62,7
66,7
B
2
TNT
0,0
[36%]
61,9
98,5
A
3
FANDANGO 1,2
45,6
B
62,7
101,6
A
4
AVIATOR XPRO 0,7
80,5
A
62,5
104,8
A
EXPE X 1,1
88,6
A
62,8
102,5
A
6
LIBRAX 0,9
83,7
A
62,4
103,0
A
7
LIBRAX 0,9 + COMET 200 0,3
88,1
A
62,9
101,3
A
8
EXPE Y 1,5 + ACANTO 0,45
82,7
A
62,6
104,0
A
N.K. 5%
N.K. 5%
1
5
TNT
UNIX MAX 1,24 + CHEROKEE 1,24
Test :
Sign. :
0,0
0,4
0,0
C.V. :
19,0
0,8
3,5
Moyenne modalités traitées :
78,2
62,6
102,9
Ecart type :
14,9
0,5
3,5
Matière active 1
picoxystrobine
bixafen
fluxapyroxad
bixafen
prothioconazole
SDHI
Dose 1
250 g/l
75 g/l
62,5 g/l
100 g/l
-
DONNÉES PARCELLAIRES
■ Date de semis : 11 octobre 2013
■ Variété : CERVOISE
■ Lieu : Funcé (28)
■ Nuisibilité : 38,1 q/ha
Peu de maladies présentes sur cet
essai dès le début de cycle. Fin
mai, on distingue surtout de la
rhynchosporiose sur oreillettes,
mais qui ne se développe finalement pas plus sur le restant du
cycle. La maladie est plus présente
sur F1 que sur F2.
L’helminthosporiose arrive très tardivement au mois de juin. Le témoin
non traité se retrouve nécrosé à
90%. Un traitement en T1 à 2
nœuds apporte 54 points d’effica-
cahier
Agro
N.K. 5%
Produit
ACANTO
AVIATOR XPRO
LIBRAX
EXPE X
FANDANGO S
EXPE Y
cités supplémentaires, puis un T2
en rajoute 30.
Les rendements illustrent moins
ces écarts, mais montrent le fort
intérêt du T1 : les différences sont
significatives, 66,7 q/ha pour le
TNT contre 98,5 q/ha pour la modalité traitée uniquement en T1, soit
31,8 q d’écart. La moyenne des
modalités traitées T1 + T2 représente 102,8 q/ha, soit seulement
4,3 q de plus pour le T2.
passion
Matière active 2 Dose 2
prothioconazole
metconazole
prothioconazole
fluoxastrobine
chlorothalonil
150 g/l
45 g/l
50 g/l
250 g/l
Matière active 3 Dose 3
fluoxastrobine
-
Les différences ne sont pas significatives entre les modalités traitées, mais l’AVIATOR XPRO à 0,7L/
ha se retrouve en tête, avec 3,2 q/
ha de plus que le FANDANGO S.
Les PS sont mauvais et se
retrouvent sous les normes de
commercialisation (64).
Agri
n°18 - novembre 2014
21
cahier
Agro
ESSAI FONGICIDE COLZA
DONNÉES PARCELLAIRES
■ Lieu : Ecurolles (28)
■ Zone Traitée :
ACAPELA SOFT CONTROL (0,5
ACAPELA + 1 BALLAD) - 09.04.14
0,4 PRIORI XTRA - 20.04.14
Code Firme
ACAPELA
BALLAD(RNP32)
PRIORI XTRA
Nombre de pieds avec sclérotinia (/100 pieds) 25/07/2014
88
10
Zone TNT
Zone RNP + Arcanto
Composition
picoxystrobine 250 g/litre
bacillus pumilus 1,38%
Azoxystrobine 200 g/L + cyproconazole 80 g/l
TNT au 08.07.14
Un essai sur sclérotinia en grandes
bandes a été mis en place sur une
parcelle agriculteur. La solution
testée est composée d’un produit
« classique » ACAPELA associé à
un produit de biocontrôle BALLAD
, à base d’une bactérie Bacillus pumilus.
Sur la zone non traitée, l’infestation
était très forte : 88% de pieds touchés par le sclérotinia, et surtout
sur les tiges principales. Les précédents sur la culture sont 3 pailles,
les risques de sclérotinia se
montrent assez forts, sachant que
les sclérotes vecteurs de la maladie
peuvent survivre dans le sol jusqu’à
10 ans.
L’intervention contre sclérotinia
avec la solution ACAPELA SOFT
CONTROL
s’est avérée très
efficace sur l’essai puisqu’on
dénombre à la récolte, 10 % de
pieds touchés sur la zone traitée
(et majoritairement sur tiges secondaires). Sur les essais en microparcelles, la solution s’est également
montrée efficace, et du même
niveau que les solutions classiques
de type PICTOR PRO 0,25 +
SUNORG PRO 0,4.
La zone non traitée a été trop petite
pour pouvoir effectuer les comparaisons de rendements.
Produit éco-recommandé par
le Département Agro
22
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
cahier
Agro
cahier
Agro
POINT ESSAIS
COLZA,
IMPLANTATIONS
AU STRIP TILL
Cette année, malgré des conditions
de sol humide, la levée est bonne
et régulière. La technique d’implantation au strip till confirme les bons
résultats obtenus les années précédentes.
Cette technique connaît un vif succès chez certains agriculteurs de
l’ouest du département depuis
deux ans. Le strip till est souvent
employé sur des sols argileux où
les techniques classiques (labour
et semis combiné) donnent des
résultats irréguliers.
RECOLTE DES
ESSAIS MAÏS
MAÏS FOURRAGE
La récolte a eu lieu le 22 octobre.
Les variétés semées le 18 avril se
sont développées normalement,
les pluies d’août ont favorisé le
développement végétatif. La fécondation est bonne et le nombre de
grains par épis important. La fin du
mois d’aout et le début septembre
favorisent le remplissage de ceuxci. Les volumes récoltés sont
importants, de 18 à 24 tonnes de
matière sèche. La proportion de
grain est forte, en conséquence de
quoi, les valeurs alimentaires sont
assez élevées en amidon.
MAÏS GRAIN
COULONGES les SABLONS
Cet essai a été implanté en secteur
Perche avec une technique simplifiée sans labour ; un passage d’un
Agrisem à dents suivi du semis
avec un semoir monosem. La date
de semis, précoce pour le secteur
cahier
Agro
Récolte des essais maïs grain.
(fin mars), permet aux variétés
d’exprimer leurs potentiels, soit
13,7 tonnes en moyenne à 34,6
d’humidité et ce sans irrigation
pour cette série, dont les indices
varient de 250 à 290.
VIENNE en VAL
Deux séries variétales (série 12
indice 260 à 310 et 13 indice 320
à 400) étaient implantées sur ce
site. Le sol sablo-caillouteux permet aux variétés semées début
avril de se développer rapidement
et régulièrement (seulement 3 irrigations en début de cycle cette
année).
Les rendements moyens, respectivement 13,6 t pour la série 12 et
14,5 t pour la série 13, confirment
les observations faites en cours de
végétation (composantes de rendement élevées, nombre de rang
et grain par rang).
la plate-forme de Fruncé, et le 10
octobre, les semis des essais variétés blé tendre à Nogent-le-Phaye.
Dans les deux situations, ils ont été
effectués sur labour, les pluies des
jours précédents ne permettaient
plus la réalisation sans labour. À
Nogent-le-Phaye, le sol un peu plus
argileux laisse une structure de surface motteuse mais sans excès.
Semis à Fruncé, aspect
du sol en surface.
SEMIS BLÉ ET
ESCOURGEON
Le 9 octobre, les semis des essais
d’escourgeon ont été réalisés sur
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
23
cahier
Agro
DONNÉES VARIÉTALES :
■ Date de semis : 10 octobre 2013
■ Date de récolte : 25 sept 2014
■ Variété : Rubisko
■ Précédent : Colza
■ Objectif : 90 qx
■ RSH : 42 N
■ Dose prévisionnelle : 200 N
BRÉTIGNY (28) ESSAI
«Spécialités protéines»
Modalités
Dose N
Densité épis
Rdt à 15% H2O
G.S
Humidité
PS
PMG
Protéines
1
Témoin 1
170
673
98,2
BC
11,9
72,8
57,0
10,4
2
Ceramine
170
560
102,1
BC
12,1
72,8
51,7
9,1
3
Céramine/Kaléo
170
568
99,8
CD
12,1
73,0
52,2
9,8
4
Appetizer/Appetizer
170
579
97,6
D
11,9
72,8
54,5
10,2
5
Témoin 2
200
669
105,9
AB
12,0
73,5
56,0
11,0
6
Salto+ S390
200
580
101,7
BC
11,7
73,1
53,0
10,5
7
Balsammo + S390
200
587
102,6
BC
11,9
73,2
53,6
10,5
8
Nectar céréales
200
563
105,8
AB
11,8
73,7
53,6
11,2
9
Céramine
200
575
107,8
A
12,0
73,4
53,1
10,6
10
4 passages ammo
200
553
105,2
AB
11,8
73,5
53,8
10,8
11
Epsotop
200
598
105,5
AB
11,7
73,4
54,3
11,2
Test :
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
Sign. :
0,7
0,0
0,0
0,0
0
C.V. :
7,3
1,8
1,5
0,5
0,2
Moyenne :
569,3
103,1
11,9
73,3
55,3
Ecart type :
41,7
1,9
0,2
0,4
0,1
Tableau des applications
26/02/14
17/03/14
1
Ammo 60
Ammo 70
10/04/14
Ammo 40
170
2
Ammo 60
Ammo 100
Céramine 10
170
3
Ammo 60
Ammo 100
Céramine 10 + Kaléo 3L
4
Ammo 60
Ammo 70
5
Ammo 60
Ammo 100
Ammo 40
200
6
Ammo 60
SOL 390 100 + Salto 3 L
Ammo 40
200
7
Ammo 60
Ammo 110
SOL 390 30 + Balsammo 3,5 kg
8
Ammo 60
Ammo 100
Ammo40
9
Ammo 60
Ammo 130
Céramine 10
200
10
Ammo 60
Ammo 50
Ammo 50
Ammo 40
200
11
Ammo 60
Ammo 100 + EPSOTOP 8,5 kg
Epsotop 8,5 kg
Ammo 40 + Epsotop 8,5 kg
200
Appetizer 0,5 L
15/05/14
Ammo 40
23/05/14
Total N
170
Appetizer 0,5 L
170
200
Nectar céréales 2L
200
Sur cet essai nous avons appliqué plusieurs spécialités foliaires afin de mettre en évidence l’efficience de
celle-ci à doses restreintes à 170 N et à doses X 200 N. Les témoins sont fertilisés en ammonitrate
À doses restreintes, les spécialités éprouvent des difficultés à améliorer l’efficience de l’azote.
Les applications plus tardives comme CERAMINE apportent un plus en rendement en doses restreintes comme
à la dose X par rapport au témoin mais sont en retrait en protéines.
Les applications précoces, SALTO, APPETIZER en programme n’apportent pas de résultats probants en termes
de rendement.
Les spécialités BALSAMO et KALEO appliquées en fin de cycle sont en retrait par rapport aux témoins.
NECTAR CÉRÉALES et EPSOTOP apportent un plus protéines, le fractionnement est au niveau du témoin.
En finalité, il est nécessaire d’apporter un produit avec une quantité d’azote significative dans sa composition
pour une application fin de cycle afin d’obtenir des résultats positifs soit en rendement ou protéines.
24
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
cahier
Agro
cahier
Agro
BRÉTIGNY (28) ESSAI
«Courbe de réponse à la dose blé tendre»
L’essai est implanté sur un précédent colza dans d’excellentes conditions. Le reliquat mesuré est de 42 N.
La courbe de réponse avec l’ammonitrate confirme la dose X calculée par EPICLES. L’écart de rendement
n’est pas significatif avec la dose X+40, le surdosage améliorant seulement le taux de protéines.
La courbe de réponse en solution 390 valide également la dose X, mais confirme aussi sa plus faible efficience
que l’ammonitrate : 2 à 3 qx d’écarts et 0.5 point de protéines en faveur de l’ammonitrate. La fertilisation des
blés uniquement avec de la solution azotée ne paraît pas la solution optimale, nous préconisons d’alterner
avec des bases « ammonitrate ou uréique » : plus efficientes et moins sujettes à volatilisation.
La modalité en pilotage avec un déclenchement du premier apport avec la BDD (Bande Double Densité) le
17 mars et un suivi par pilotage (Ramses) est, encore cette campagne, celle qui donne le meilleur résultat. Ce
type de conduite en sol profond permet une meilleure valorisation de l’azote apporté, l’absence d’apport en
février n’a pas été préjudiciable dans ce cas.
Les apports plus tardifs sont toujours valorisés malgré les craintes formulées chaque année.
DONNÉES VARIÉTALES :
■ Date de semis : 10 octobre 2013
■ Date de récolte : 25 sept 2014
■ Variété : Rubisko
■ Précédent : Colza
■ Objectif : 90 qx
RSH : 42 N
■ Dose prévisionnelle : 200 N
Modalité
Dose N
Densité épis
Rdt à 15% H2O
G.S
Humidité
PS
PMG
Protéines
nbr grain
Témoin
0
379
57,9
D
12,1
71,5
54,6
8,9
10610
X-40
160
673
98,2
BC
11,9
72,8
57,0
10,4
17222
X
200
669
105,9
AB
12,0
73,5
56,0
11,0
18918
X+40
240
666
107,6
A
12,0
73,8
55,0
11,9
19571
BDD Ramsès
200
540
108,2
A
11,8
74,2
56,5
11,2
19167
S390 X-40
160
655
97,8
BC
11,9
73,0
55,6
10,1
17575
S390 X
200
657
103,6
AB
12,0
73,1
56,0
10,6
18519
S390 X+40
240
662
103,2
AB
11,8
73,4
55,5
11,5
Test :
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
18596
N.K. 5%
Sign. :
0,0
0,0
0,2
0,0
0,0
0,0
C.V. :
7,4
3,8
1,7
0,6
0,2
3,8
Moyenne :
629,7
97,8
11,9
73,1
55,7
17559,5
Ecart type :
46,8
3,7
0,2
0,4
0,1
665,3
Tableau des applications
25-févr
17-mars
15-mai
Total N
1
témoin
0
0
0
0N
2
X-40
Ammo 60
Ammo 60
Ammo 40
160 N
3
X
Ammo 60
Ammo 100
Ammo 40
200 N
4
X+40
Ammo 60
Ammo 100
Ammo 80
240 N
5
BDD RAMSES
0
Ammo 100
Ammo 40
200 N
6
X-40
Sol 390 60
Sol 390 60
Sol 390 40
160 N
7
X
Sol 390 60
Sol 390 100
Sol 390 40
200 N
8
X+40
Sol 390 60
Sol 390 100
Sol 390 80
240 N
cahier
Agro
10-avr
Ammo 30
22-avr
Ammo 30
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
25
cahier
Agro
FRESNAY L’ÊVEQUE (28) ESSAI
«Courbe de réponse à la dose blé dur»
L’essai est implanté dans de bonnes conditions sur le précédent pomme de terre. Le reliquat azoté mesuré
est assez élevé (74N).
Les résultats confirment la dose X calculée par EPICLES qui est à l’optimum. Le surdosage n’augmente pas
significativement le rendement mais améliore légèrement le taux de protéines. Cette sur-fertilisation (non
réglementaire) n’a, dans ce cas, pas de justification vu le bon calage de la dose initiale. On constate aussi que
l’évolution du taux de protéines n’est pas aussi importante que l’on aurait pu le penser entre la dose X-40 et
X+80.
Modalité
Dose N
Densité épis
G Stat
Rdt à 15% H2O
G.S
Humidité
GS
Rang3
PS
PMG
X+80
280
606
A
Colonne1
84,5
A
12,7
C
4/6
76,7
48,3
Protéines
14,8
X+40
240
605
A
84,2
A
12,7
C
5/6
76,9
49,7
14,5
X
200
540
AB
83,1
A
12,5
C
6/6
78,3
50,7
14,0
X-40
160
514
AB
80,7
A
12,8
C
3/6
77,7
55,8
13,9
X-80
120
478
B
69,6
B
13,2
B
2/6
78,4
54,5
13,4
Témoin
0
278
C
40,1
C
13,6
A
1/6
77,7
48,9
10,8
Test :
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
N.K. 5%
Sign. :
0,0
0,0
0,0
0,2
C.V. :
9,0
3,2
1,9
1,4
Moyenne :
503,5
73,7
12,9
77,6
Ecart type :
45,5
2,4
0,2
1,1
Tableau des applications
26
20-févr
19-mars
x -80
50 N
10 N
60 N
X-40
50 N
50 N
60 N
4
X
50 N
90 N
5
X +40
50 N
90 N
40N
60 N
6
X+80
50 N
90N
80N
60 N
1
témoin
2
3
passion
Agri
n°18 - novembre 2014
11-avr
15-mai
60 N
cahier
Agro
Météo
JUIN 2014
juin
précipitations
températures
Champhol
Blandainville
Jallans
La Loupe
Louville
Marville
Miermaigne
Bricy
mois
49,8
72,0
39,7
53,1
85,8
107,0
69,9
93,4
cumul
530,2
659,4
568,0
649,5
614,6
522,6
762,6
555,7
mini
6,7
4,7
5,1
6,1
5,7
5,7
7,3
7,0
maxi
26,8
27,7
28,1
26,5
28,6
26,4
26,6
28,4
moyenne
17,1
16,7
17,3
16,7
17,3
16,4
16,9
17,1
cumul
2718,4
2636,7
2696,3
2620,2
2731,1
2616,0
2662,5
2784,2
Le mois de juin est assez chaud est très ensoleillé. La pluviométrie est conforme aux normales et parfois excédentaire sur
certaines zones comme Louville ou Bricy. Les toutes premières récoltes débutent vers le 20 juin.
JUILLET 2014
juillet
précipitations
températures
Champhol
Blandainville
Jallans
La Loupe
Louville
Marville
Miermaigne
Bricy
mois
74,2
87,0
107,4
72,7
100,4
93,8
78,3
136,0
cumul
604,4
746,4
675,4
722,2
715,0
616,4
840,9
691,7
mini
7,8
7,5
7,4
7,1
8,4
8,0
9,4
8,6
maxi
33,9
34,6
33,3
33,6
34,4
35,5
33,1
32,9
moyenne
19,6
19,7
19,8
19,1
19,8
19,2
19,3
19,6
cumul
3326,0
3247,6
3311,2
3212,7
3344,5
3212,4
3260,9
3400,0
Le mois de juillet est assez pluvieux et fait trainer les récoltes. La pluviométrie est excédentaire par rapport aux normales.
La qualité des récoltes en est impactée avec souvent de mauvais PS et des problèmes de germination sur pied notamment
en blé dur.
passion
Agri
n°18 novembre 2014
27
Météo
AOUT 2014
aout
précipitations
températures
Champhol
Blandainville
Jallans
La Loupe
Louville
Marville
Miermaigne
Bricy
mois
92,3
114,2
88,1
94,3
96,5
130,4
131,4
102,0
cumul
696,7
860,6
763,5
816,5
811,5
746,8
972,3
793,7
mini
4,0
4,7
4,5
3,5
5,0
6,4
6,4
4,9
maxi
28,9
29,3
28,4
28,0
28,9
28,7
28,2
27,4
moyenne
17,1
16,9
17,0
16,5
17,3
16,9
16,7
17,3
cumul
3854,8
3770,7
3837,6
3722,7
3879,3
3736,0
3779,9
3937,0
Le temps du mois d’aout est frais et très humide. L’ensoleillement est faible. Les précipitations sont excédentaires, elles
sont doublées par rapport aux normales saisonnières. Les températures sont parfois très fraiches. La fin des récoltes de
céréales est souvent compliquée avec les pluies fréquentes dès le début du mois d’aout. Les dernières récoltes sont effectuées après le 15 aout. Les semis de colza sont ensuite réalisés en deux temps : une première vague entre le 15 et le 23
aout, puis une seconde vague fin aout après les pluies. Les conditions climatiques ne sont pas limitantes pour les limaces,
fréquemment visibles sur les parcelles.
SEPTEMBRE 2014
septembre
précipitations
températures
Champhol
Blandainville
Jallans
La Loupe
Louville
Marville
Miermaigne
Bricy
mois
18,5
4,2
10,6
9,0
16,5
13,8
16,2
32,0
cumul
715,2
864,8
774,1
825,5
828,0
760,6
988,5
825,7
mini
5,4
4,9
5,0
4,2
5,8
5,6
7,2
5,8
maxi
27,1
27,4
27,5
27,1
28,0
26,5
27,0
27,0
moyenne
17,3
17,1
17,2
16,8
17,7
16,9
17,4
17,1
cumul
4372,7
4282,6
4354,4
4226,4
4409,9
4241,8
4300,5
4452,0
Le mois de septembre plutôt sec compense l’excès d’eau du mois d’aout. Les réserves en eau du sol sont suffisantes pour
les levées de colza. Les pluies du 20 et 21 septembre ont été cependant les bienvenues. Les températures sont douces et
sont environ 2°C supérieures aux normales saisonnières.
28
passion
Agri
n°18 novembre 2014