bio et presse - Jesuslesfilles

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bio et presse - Jesuslesfilles
JESUSLESFILLES
HTTP://WWW.JESUSLESFILLES.COM
[email protected] / BENOIT POIRIER / 514.588.5859
Martin Blackburn : voix et guitare / Guillaume Chiasson : basse / Philippe Hamelin : guitare / Benoit Poirier : batterie / Azure De Grâce : voix
Les détails ont pas manqué, depuis 2010. Une belle table a dévoilé Jesuslesfilles aux ouailles indés, Internet a été
d’avis de diffuser ça panaméricain et outre-Atlantique (merci Internet), le groupe a accoté l’accueil du disque en
battant de la route de Halifax à New York à Reykjavik pis jouant sur un bateau avec Ty Segall à Toronto, le verbe
universel des riffs, international pas pire, language barrier = de moins en moins. À mettre dans la pile du beau recul
pour s’enligner sur la suite. Et en 2013, ces quatre garçons et cette fille ont pris un peu du temps qu’il fallait pour
s’appliquer à trimer des tounes afin de n’en garder que l’essence et la convenance, puis, à l’automne, sont entrés en
studio avec le de plus en plus éminent Jean-Michel Coutu pour tramer ce deuxième album, "Le grain d’or". 11 pièces
en 24 minutes, que le foncier, un rock mélodique et noisy, ≤ punk, ≥ fort, 11 pièces qui traitent de désordre, d’évier
bouché, de jaquettes, de Daniel Balavoine, et sûrement encore de filles. "Le grain d’or" (oui, avec les guillemets
anglais) sera disponible en LP, CD et numérique le 29 avril 2014.
"Le grain d’or" a été développé en noyau pendant deux ans dans un local du centre-sud à travers des changements
de line-up pis des idées meilleures que d’autres jusqu'à l'obtention d'une belle matière, puis réalisé à l’automne
2013 dans un studio vide de Rosemont avec l’ad hoc Jean-Michel Coutu qui a su comprendre et définir le son du
groupe. Un album qui évacue davantage le côté garage de Jesuslesfilles au profit de reliefs plus imposants, et qui
s’affaire à ne pas passer deux fois par le même fleuve : succinct mais pas garroché, réfléchi mais urgent, réfléchi
dans l’urgence, c’est du rock perméable de standards cassés, qui a fait son temps dans la fleur de l’âge, de quoi
d’avisé dans la face du contentement.
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BIOGRAPHIE
Dans Jesuslesfilles, il y a une fille et quatre garçons (que tu peux / a pu voir aussi dans Ponctuation, Les
Vautours, Le monde dans le feu pis Silver Dapple), qui se parfont un parcours indépendant cardinal depuis
2008. En 2010, le groupe fait paraître son premier album Une belle table et est du FMEAT, d’un showcase
Mini-M et de Pop Montréal, en plus de se faire remarquer à l’extérieur du Québec grâce à une participation à
la vitrine francophone officielle de M pour Montréal. En 2011 paraît la split cassette Vol. 1 avec The Peelies, et
le groupe prend part à Osheaga, à NxNE (un show mémorable sur un bateau avec Ty Segall), à Pop Montréal
(encore), au Halifax Pop Explosion et donne deux concerts au CMJ de New York (Halifax pis NYC dans la
même fin de semaine 16 heures de char overnight), en plus d’être nommé pour le Bucky award de « Best
reason to learn French » par CBC Radio 3. La language barrier = de moins en moins. En 2012, en plus d’un
passage à la CMW de Toronto, le groupe est invité pour trois concerts lors des Iceland Airwaves de Reykjavik
en Islande. International pas pire. 2013 les a vus retourner à CMW (encore, tout le temps), apparaître/briller
dans deux documentaires sur la scène musicale montréalaise (nommément Montreal Underground de
Giuliano Bossa et Melanie Parent, et Je suis dans un band de Thomas Griffin) et, à la fin de l’été, après avoir
passé deux douzaines de mois à trimmer ses tounes pour n’en garder que l’essence et la convenance, entrer
en studio avec le de plus en plus éminent Jean-Michel Coutu pour tramer ce qu’il adviendra de ce deuxième
album, "Le grain d’or". Suite à quoi, en 2014, ils ont tourné avec les meilleurs de Solids + Chocolat, joué au
OFF de Québec et à Pop Montréal (encore, dans un bowl de skate), pis "Le grain d’or" leur a valu le prix de
l’Album rock de l’année au GAMIQ. ≤ rock.
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CRITIQUES DE "LE GRAIN D’OR"
Olivier Robillard-Laveaux, Voir recommande, Musique, Voir, 1er mai 2014
Voilà six ans que les Montréalais de Jesuslesfilles se font les dents au sein de différents combos rock explosifs
plus ou moins brouillons. Or, cette fois, c’est la bonne. »Le grain d’or » porte très bien son titre et décloisonne
le groupe de l’esthétisme garage. À force de bûcher, le quintette a trouvé le parfait équilibre entre l’esprit
spontané du rock punk lo-fi et l’avantage d’une production plus musclée et professionnelle. Réponse
francophone au fuzz psychédélique des Ty Segall et Thee Oh Sees, Jesuslesfilles a acquis une maturité lui
permettant de devenir enfin un incontournable de la scène rock québécoise. Ses pièces demeurent peut-être
linéaires dans leur structure, mais les sons de guitares à la Pixies et les mélodies pop de Martin Blackburn et
d’Azure De Grâce rayonnent et gardent l’auditeur attentif.
4/5
http://voir.ca/fiches/cd/le-grain-dor/
Sophie Chartier, Le Devoir, 2 mai 2014
Où se cachaient les cinq membres de Jesuslesfilles depuis la parution de leur dernier album, Une belle table, il
y a quatre ans ? D’abord, ils étaient occupés à se faire connaître un peu beaucoup à l’international. Ensuite, ils
s’appliquaient, terrés quelque part dans un studio montréalais, à concocter un album rock garage lumineux et
puissant. Dans la tradition punk, ce nouvel opus est fait de chansons de moins de trois minutes, expéditives et
convaincantes, donnant parfois dans le psychédélique et l’hypnotique. Bien ficelée, la suite punk rock de ce «
grain d’or » risque d’ouvrir bien des portes au groupe, qui restait jusqu’ici assez peu accessible. Avec des
paroles telles que « Petite fille, va donc chier ! », le groupe ne fait pas dans la dentelle. Cet album, couplé à
quelques autres projets prometteurs, semble annoncer le retour des guitares dures et des refrains primitifs
au-devant de la scène québécoise.
http://www.ledevoir.com/culture/musique/407179/disque-le-grain-d-or-jesuslesfilles
Mathieu Horth-Gagné, Critiques CD, Journal Métro, Arts et spectacles, 2 mai 2014
Quatre ans après Une belle table, Jesuslesfilles est de retour avec ‘‘Le grain d’or’’. Un album à écouter ben fort,
peu importe les circonstances. Les pièces sont courtes, mais pas garrochées. Et elles ne manquent pas
d’envergure. En fait, c’est tout le contraire. Souvent, en à peine plus de deux minutes, le groupe réussit à nous
faire embarquer dans son univers. Certaines chansons sortent encore plus du lot, dont Helena, Fille à fille et
Manteau de poil. Après écoute, on arrive à deux constats. Premièrement, c’est bon. Deuxièmement, ça doit
être encore meilleur en concert. Ça tombe bien, puisque le quintette est en spectacle vendredi soir au Divan
Orange.
4/5
http://journalmetro.com/culture/488891/critiques-cd-jesuslesfilles-apigeon-dear-criminals/
Charles-Éric Blais-Poulin, Jesuslesfilles : anarchie organisée ***1/2, La Presse, 4 mai 2014
Sons de guitare distordus, gueulades inaudibles et batteries tapageuses forment l'essentiel du quintette rock
Jesuslesfilles, en particulier celui de Grain d'or, un deuxième disque en germination depuis trois ans dans un
studio du Centre-Sud, puis de Rosemont. Résultat? Vingt-cinq minutes de rock garage qui éconduisent toute
possibilité de somnolence au volant. Vingt-cinq minutes de grunge garroché dans la face du confort et du
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conformisme. Sous l'apparent tintamarre, les quatre gars et «la» fille confectionnent des riffs qui s'incrustent
et des arrangements vocaux plus structurés mais tout aussi voraces que sur leur premier service, Une belle
table. Parmi le bon grain, un peu d'ivraie: des textes très accessoires, des passages alambiqués et un goût de
«revenez-y» limité. Du rock sale à écouter d'abord... en salle.
3.5/5
http://www.lapresse.ca/arts/musique/critiques-cd/201405/02/01-4762988-jesuslesfilles-anarchie-organisee12.php
Marc-André Mongrain, Sors-tu.ca, 1er mai 2014
Après quelques années de concerts, le groupe Jesuslesfilles passe aux choses sérieuses avec une petite bombe
d’album nommée Le Grain d’or. Ils sont 1 fille et 4 garçons. Ils raffolent des guitares électriques, des amplis
qui grichent. Ils ont un sens de l’humour louche, et semblent avoir l’intention ferme de faire BIN DU BRUIT.
Bienvenue dans l’univers rock rugueux de Jesuslesfilles, voisin proche de Ponctuation (d’ailleurs, leur bassiste
est maintenant Guillaume Chiasson, de Ponctuation), des Breastfeeders, Le Volume était au maximum et Meta
Gruau. Du rock’n’roll qui fonce tête première, sans hésiter. Le temps des amours rappelle un genre de
rencontre entre Chocolat et les White Stripes, alors que la chanson plus psychédélique Helena, elle, fait un peu
Sonic Youth ou My Bloody Valentine. Bref, ça s’écoute fort pour faire fâcher les voisins. Y’a ce côté frondeur,
où l’on sent le passé punk du groupe, même si là, on se retrouve plutôt dans un power rock de garage. Ça
pourrait parfois sonner cacophonique, mais heureusement, le bon travail de Jean-Michel Coutu derrière la
console permet de bien déceler les mélodies et de faire un bon ménage dans les idées. Les refrains sont
souvent très accrocheurs, les rythmes entraînants. On le constate grâce à cette production qui conserve
l’énergie brute et renchérit avec un enrobage très bien calibré. C’est clair, court, efficace. Onze pistes, 24
minutes bien tassées. Short & Sweet. Et c’est comme ça, en général, avec Jesuslesfilles : comme on dit, le feu
deux fois plus ardent dure deux fois moins longtemps. Alors on écoute en boucle, et encore et encore, comme
si l’album n’avait pas de fin.
3.5/5
http://www.sorstu.ca/critique-album-jesuslesfilles-le-grain-dor/
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CRITIQUES DE UNE BELLE TABLE
Olivier Lalande, Disque local, Musique, Voir, 18 novembre 2010
On a craqué pour le quintette local à cause de ses prestations débraillées. Ce premier album est l'occasion de
savourer plus pleinement ses qualités musicales, bien présentes derrière la réalisation brouillonne: des
progressions d'accord colorées, aux sombres consonances mineures contrastant agréablement avec les
mélodies guillerettes de Martin Blackburn et d'Azure Degrâce, ainsi qu'un agréable croisement d'influences
rock garage et grunge. Il y a une certaine linéarité dans les compositions, mais ça n'empêche pas deux, trois
extraits (Cinéma, Mélodie, Pas dormir.) de s'incruster dans le cervelet. Et au pire, il y a beaucoup de
personnalité dans cette linéarité.
http://www.voir.ca/infocenter/disc.aspx?zone=1&section=6&disc=11166
Jean-Philippe Tremblay, Nightlife Magazine, novembre 2010
Jesuslesfilles, c’est le nouveau bébé de certains membres des Vautours […] qui s’éloignent du garage rock en
gardant tout le mordant du genre. Drum rapide et lourd, murs de fuzz et de feedback, voix noyées dans le
mix… La nuance est ici dans la structure des pièces, plus complexe et surprenante, et dans l’actualité des
influences. On pense, à l’écoute d’Une belle table, à Sonic Youth ou aux Wipers plus qu’au rock sixties, et
l’énergie brute, sale mais contrôlée qui se dégage de l’ensemble est définitivement punk.
http://www.nightlife.ca/musique/jesuslesfilles/une-belle-table
Marie-Christine Blais, Disques de 2010 : les disques oubliés…, La Presse, Arts et spectacles, 24 décembre
2010
OK, c'est inaudible, ce que chante Jesuslesfilles, avec plein de guitares «jackées en avant» et un son lo-figarage-abri-tempo-indie. Les quatre gars et la fille font partie d'autres groupes (Kid Sentiment, Bonne
Journée, Les Vautours, etc.), et il y a, c'est vrai, un petit quelque chose des Pixies à leurs débuts dans ce disque
fait pour être écouté fort, de toute façon, on comprend rien, faque... C'est le retour du grunge, les amis.
http://www.cyberpresse.ca/arts/musique/201012/24/01-4355334-disques-de-2010-les-albums-oublies.php
Bill Pearis, That’s right : Favorite Francophone Albums of 2010, Sound Bites, 29 décembre 2010
3rd position : These Montrealers make a racket somewhere between the Pixies and early Dandy Warhols.
Garagey, but not the blown-out levels kind, and the songs are very, very catchy.
http://soundbites.typepad.com/soundbites/2010/12/2010_en_francais.html
Anne Laguë, Le top 12 scène locale 2010, Voir, Scène locale, 23 décembre 2010
07 – Jesuslesfilles – Une belle table : le jeune groupe rock aura-t-il sa place dans les annales de la scène locale,
aux côtés des Breastfeeders, Navet Confit et autres Wd-40? Attendons quelques années.
http://bangbangblog.com/le-top-12-%C2%AB-bestov-scene-locale-2010-%C2%BB/
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EN CONCERT
Birkir Fjalar Viðarsson, A Night of Grit and Momentum Inside The Temple of Doom, The Reykjavik
Grapevine, 4 novembre 2012
Leave it to spirited francophones in Jesuslesfilles to ignite a communion, eh. […] People almost danced. No.
Some did actually. We were swept up in their high octane New York proto punk meets Pixies, french kissing
Pretty Girls Make Graves with Unwound on speed playing in the back. Loved it. Positive vibes, loads of energy
and terrific sound coming from the mixing board. It was tonight’s discovery. No one was left untouched by
Jesuslesfilles. The punk drummer, the spine-providing guitarist, whiny voiced male vocalist playing […], the
constant-tambourinist female vocalist… Lest we forget dreamy Sideshow Bob, his sexy moves and dat bass.
http://airwaves.grapevine.is/grapevine-airwaves-2012/a-night-of-grit-and-momentum-inside-the-temple-ofdoom/
Al Kratina, Osheaga 2011 : Jesuslesfilles, The Gazette, 30 juin 2011
Apparently, Montreal’s Jesuslesfilles don’t like to label themselves garage rock, preferring instead to focus on
their grunge and post-punk influences. But the young band definitely shares a power chord or two with the
garage revival of the early 2000s, though with the mid-paced, melancholy mood of a Strokes rehearsal in a
hotbox. But regardless of the genre, Jesuslesfilles delivered live. Songs like Tes Yeux were slow-building and
bass-heavy without being oppressive. And drummer Benoit Poirier’s fierce, artillery-level rhythms kept
everything moving through some of the sludgier psychedelics, making parts of the set sound like Roky
Erickson fleeing a war zone.
http://blogs.montrealgazette.com/2011/07/30/osheaga-2011-jesuslesfilles/
Lauren Metter , Reporting Live : Last Day @ NXNE, digboston.com, 22 juin 2011
I was fine during Jesuslesfilles’ show (pronounced “Jay-zoo-lay-fee,” though to my Attorney’s dismay I
repeatedly referred to them as “Jesus Fillet”). This French-Canadian punk band from Montreal blasted raw,
low-fi Stroke-ish, sounds (surfer-punk, perhaps? Like if Surfer Blood was really pissed off one day). Others
might deny it, but I’m sure the boat wasn’t rocking until they started playing. Think of it as if you took a Beach
Boys album and injected it with an astronomical amount of distortion … and switched the front man to a girl
with a tambourine for good measure.
http://digboston.com/listen/2011/06/reporting-live-last-day-nxne/
Bill Pearis, M For Montreal 2010 - night 4 in pics & review, brooklynvegan.com, 24 novembre 2010
First up was an all-Francophone afternoon. This might sound like drag to some, but I see it as a window to a
world most Americans don't really know exists. And while a lot of it is heavy on the fromage, there's always a
discovery to be made here. The only band that seems likely to make a dent below the border was
Jesuslesfilles, who make a racket somewhere between the Pixies and early Dandy Warhols. Garagey, but not
the blown-out levels kind, and the songs are very catchy even with the language barrier.
http://www.brooklynvegan.com/archives/2010/11/m_for_montreal_9.html
Ingrid Granarolo, Jesuslesfilles : accords et désaccords, nomag.ca, 21 septembre 2010
« […] En effet, avec une esthétique musicale très lo-fi, un phrasé-chanté approximatif à la Television
Personalities, des riffs agressifs et accrocheurs dans la lignée de certaines compositions punk des Sex Pistols
ou des Buzzcocks, le groupe semble vouloir éviter les tergiversations inutiles et nous sert sur un plateau
d’argent un rock incisif et tonique teinté de sonorités psychédéliques sous-jacentes […] »
http://nomag.ca/2010/09/jesuslesfilles-accords-et-desaccords/
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LE RESTE, MAIS LE BON
Maryse Boyce, Entrevue avec Jesuslesfilles | Divagations dorées, Scène 1425, 2 mai 2014
« Gerry avait La femme d'or, nous autres on a le grain, pis je pense que c'est un peu la même quête », lance
Benoit Poirier à propos de "Le grain d’or", deuxième album de sa formation Jesuslesfilles. Le batteur n’a pas le
verbe dans sa poche, et s’ensuit une belle conversation sur les mentors des musiciens: après Gerry, Daniel
Balavoine, de loin leur préféré. Mais également Marjo, Bryan Adams et Bruce Springsteen - « l’équivalent l'un
de l'autre, chacun dans son pays », me fait-il remarquer. Il ne faudrait toutefois pas prendre l’analogie de la
quête trop au sérieux, car mis à part la recherche du bon son (« le bon grain », dans le vocabulaire des quatre
garçons et de la fille), cette quête n’a été ni tortueuse, ni trop prenante. « Y a pas de thème d'album, parce que
les tounes se font sur un laps de temps assez long normalement. Comme on se plaît à dire, c'est tout le temps
des choses en particulier », explique Martin Blackburn, chanteur et guitariste. « Souvent ça va être un mot qui
va nous faire rire pis on va bâtir alentour de ça. » C’est ainsi que sont nées les onze chansons de rock texturé,
dont les paroles traitent de Balavoine, de désordre et de jaquettes, entre autres choses agréables. Saisir les
hasards à bras le corps, c’est de la trempe de Jesuslesfilles, dont le nom est issu d’une erreur. « C'est un lapsus.
On avait une toune au début qui s'appelait Je suis les filles. Et j'ai mal lu la toune », raconte Benoit. « C'est
toujours laborieux, trouver le nom d'un band. » - « Oui c'est toujours laborieux, et en plus y avait le mot Jésus
dedans! On voulait y penser », complète Azure De Grâce, chanteuse, qui a depuis adopté un chat portant
dignement le nom Jésus. - « C'est pour ça que c'est souvent des choses spontanées, quelque chose qui nous fait
rire, quelque chose qui arrive comme ça pis on stick là-dessus parce que trop penser, ça marche juste pas non
plus. Ça arrive comme… du ciel », philosophe Martin. Quatre ans après Une belle table paraît cet album mûri,
mais pas pour autant mature, fort de la belle réception à laquelle a eu droit son prédécesseur. Autant Martin
que Benoit, Azure, Philippe Hamelin (guitare) et Guillaume Chiasson (basse) ont des jobs à temps plein et
parfois d’autres groupes (Silver Dapple, Ponctuation et Le Monde dans le feu, pour ne nommer que ceux-là).
Le temps disponible pour ce rock de foi est donc moins présent, mais toujours aussi plaisant. « Ça a quand
même une place importante. On jamme pas mal toutes les semaines. Au début on jammait trois fois par
semaine, des jams de 3-4h de temps, et ça réduit tout le temps. On garde ça quand même une priorité. Tant
qu'à avoir un band, on essaie de prendre soin du band. » "Le grain d’or", réalisé par Jean-Michel Coutu, sera
aussi disponible en vinyle dès ce soir au lancement, si Dieu le veut. « On va le savoir vendredi, donc le soir du
lancement, si on a les vinyles, parce que le pressing date c'est mercredi [30 avril]. Pis ils sont pressés en
Californie. Ça va vraiment être un shipping overnight, pis ils vont être shippés jeudi en théorie, donc si tout va
bien… » explique Benoit. Avec un tel nom de groupe, parions que ça finira bien.
http://www.scene1425.com/fr/magazine/jesuslesfilles-divagations-dorees
Émilie Côté, Jesuslesfilles: dans leurs mots, La Presse, 29 avril 2014
Pour décrire l'univers de Jesuslesfilles, nous avons donné libre parole aux membres du groupe, qui lance son
second album, Le grain d'or, aujourd'hui. Ils ont répondu à nos questions avec leur esprit de rockeurs qui
refusent la norme et le contentement sans donner dans «l'irréfléchi» et le «garroché». À l'image des fouilles
qu'il faut mener pour dénicher des grains d'or, avez-vous procédé par essais et erreurs pour créer
votre deuxième album ou plutôt avec une direction dictée à l'avance? Par essais et erreurs, souvent,
longtemps, pendant près de trois ans. Des 11 pièces de l'album, il y en a seulement deux qui sont restées telles
quelles. Les autres ont été coupées, collées, concises, augmentées à travers des jams jusqu'à l'obtention d'une
belle matière. On a travaillé les reliefs et l'intensité des pièces pour en garder l'essentiel. Il n'y a jamais de
direction donnée à l'avance; ça s'élabore toujours en cours de route, à remettre le métier sur l'ouvrage. Ça
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donne des tounes de deux ou trois minutes, mais denses en prêtre. Vous participez au retour du rock noisy
et mélodique nineties. Pourquoi les groupes reviennent-ils à des structures de chansons plus directes
et rentre-dedans, selon vous? Peut-être, parce que l'indie-pop ça va faire. Faire des spectacles à Halifax,
New York et Reykjavik ou jouer sur un bateau avec Ty Segall [artisan californien du rock garage] à
Toronto, ça ne change pas un groupe, sauf que... Halifax, ça n'a rien changé; New York, ça fait un petit
velours; Reykjavik, un pas pire gros couplé à des souvenirs notables comme manger du requin putréfié (une
délicatesse locale) et jouer devant 150 personnes qui ne comprennent pas ce que tu racontes mais qui
apprécient vivement parce que le médium, c'est le message. Quant à Ty Segall sur un boat à Toronto, il faut
faire attention de ne pas regarder les vagues en même temps parce que ç'a fait perdre le beat. Que diriezvous à une personne qui n'a jamais vu Jesuslesfilles en spectacle? À quoi doit-elle s'attendre et quelles
précautions doit-elle prendre? À un ampli Peavey Bandit 112 (donc à des mémoires de sa première guitare
électrique, probablement), à un show de 25 ou 30 minutes, selon qui gagne, et à des références à Daniel
Balavoine (notre idole). Benoît Poirier, vous êtes un ex-membre honorable de Bande à part et le
directeur musical de CISM. La marge est-elle une planche de salut pour vous? Oui, surtout qu'elle a la
tribune maigre. Plutôt que de se servir d'une recette éprouvée, il faut défier l'habitude par le risque. Héraclite
disait: «Jamais deux fois dans le même fleuve.» Moi aussi, je dis tout le temps ça. Parce qu'il l'a dit.
http://www.lapresse.ca/arts/musique/entrevues/201404/29/01-4762011-jesuslesfilles-dans-leurs-mots.php
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Olivier Lalande, Jesuslesfilles : aller voir ailleurs, Scène locale (Voir), 16 septembre 2010
http://www.voir.ca/blogs/scene_locale/archive/2010/09/15/jesuslesfilles-aller-voir-ailleurs.aspx
Olivier Lalande, On va s’M-er, Musique, Voir, 18 novembre 2010
http://www.voir.ca/publishing/article.aspx?zone=1&section=6&article=74120
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