Chambres à cathéter implantables

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Chambres à cathéter implantables
Chambres à cathéter
implantables
Pas de conflits d’intérêt avec
le sujet traité
APHAL – Formation PPH
Jeudi 19 mars 2015
Sébastien GEORGET
Pharmacie
Centre Psychothérapique de Nancy
Définition (1)
Définition (2)
 Dispositif sous-cutané permettant des injections
médicamenteuses répétées, des perfusions continues
ou non, et pour certains modèles des prélèvements
 Contrairement aux cathéters courts ou longs
classiques, la CCI n’est pas du tout extériorisée
 Ce sont des petits boîtiers implantables sous la peau
des malades, reliés à des KT veineux centraux
Septum en
silicone
Réservoir
interne
Bague de
verrouillage
Tige de
connexion
 Certaines CCI sont équipées d’un système anti-reflux
(pas de prélèvements sanguins possibles)
 Permet de respecter le capital veineux et d’apporter
un certain confort aux malades lors des traitements
nécessitant des accès vasculaires de longue durée
 Stérile sous double emballage
Constitution (1)
 Le boîtier :
 Matériau biocompatible : métallique en acier inox, en titane ou en
plastique
 Rigide et indéformable, étanche, résistant aux perforations
TITANE Gd Modèle
Plastique Gd.Modèle
Forme Dome Titane Titane Petit Modèle
 Forme variable : pyramidale, oblongue ou ronde (atraumatique de
préférence)
 Hauteur : suffisante pour permettre son repérage
 Surface à la base : suffisante pour permettre une bonne stabilité
 Volume suffisant pour ne pas exercer une pression sur le cathéter
 Radiorepérable
 Poids de 6 à 30 g (avec le septum), fonction du matériau (titane ou
Plastique Petit Modèle
plastique)
 Fixation assurée par 3 points d’ancrage minimum
Constitution (2)
 Le septum:
Constitution (3)
 Le cathéter :
 Membrane épaisse en latex ou silicone auto-obturable
 Radio-opaque
 Il définit le volume résiduel de la chambre qui doit être le
 En polyuréthane (PUR) ou en silicone (bonne biocompatibilité et
plus faible possible, de 0,1 à 0,6 ml
faible pouvoir thrombogène)
 Son diamètre en surface doit être suffisant (0,6 à 2 cm)
 Le silicone est le plus utilisé car le plus facile à mettre en place :
pour faciliter le repérage par palpation afin d’éviter les
 à température ambiante, il est suffisamment rigide pour faciliter
l’introduction
erreurs d’injection
 Il doit pouvoir être ponctionné près de 1000 fois par cm² de
surface utile de ponction avec une aiguille de Huber de 19 ou
20 G
 une fois mis en place, il s’assouplit à la température du corps
(thermosensibilité)
 ses propriétés élastiques diminuent la probabilité de rupture du KT
donc le risque d’embolie
 Il est plus résistant ce qui autorise une paroi plus mince et un
diamètre interne agrandi
Constitution (4)
 Le cathéter (suite):
 Son diamètre varie en fonction du lieu d’implantation :
Constitution (5)
 Le cathéter (suite) :
 Soit assemblable à la chambre à l’aide d’une bague ou verrou
 0,8 à 1,4 mm : en IV (veines sous clavière ou jugulaire interne),
lors de la pose (plus pratique lors de la mise en place,
en IA avec fixation par des anneaux pour éviter le rejet par le
permet le remplacement du KT sans avoir à retirer la
flux artériel (artère hépatique ou gastroduodénale)
 2 à 3 mm en intrapéritonéal, type Tchenckoff. Extrémité distale
multiperforée. Deux anneaux dans la partie haute permettent sa
fixation au niveau de l’abdomen
 0,3 à 0,8 mm en intrarachidien, le plus fin. Mis en place à l’aide
d’une aiguille de Tuohy ou à ponction lombaire. Utilisé dans le
traitement de la douleur
chambre)
 Soit monobloc cad livré directement solidaire de la chambre
(plus sûr car évite tout risque de désunion ultérieure)
 Une fois solidarisé, le système chambre + cathéter doit être
totalement étanche et résister à une pression de 760 mm de
Hg (norme AFNOR)
 Le volume de la chambre et le diamètre du cathéter sont
adaptés à l’âge du patient et au site d’utilisation
Les sites d’implantation (1)
Les sites d’implantation (2)
 Elle est implantée chirurgicalement dans les tissus
sous-cutanés lors d’une intervention de 30 à 45 mn
réalisée sous anesthésie générale ou locale
 Le choix du site d’implantation dépend de l’âge du
patient, l’abord veineux choisi, la préférence du
patient : thorax, bras
 Elle est généralement mise en place au niveau du
système cave supérieur
 Si le patient réalise lui-même les manipulations, on
préfèrera une implantation thoracique basse
 L’accès le plus fréquent se situe dans la veine
 La chambre est maintenue en place aussi longtemps
jugulaire interne droite
qu’elle est supportée par le patient, qu’elle est
nécessaire au traitement et tant qu’elle n’est pas
bouchée ou détériorée
Indications
 La sécurité sociale rembourse, après entente
préalable, les CCI dans 7 indications :
 Chimiothérapie anticancéreuse
 Antibiothérapie au long cours (immunodéprimés, mucoviscidose)
 Traitements antiviral et antifongique
Modes d’utilisation (1)
 Injection en bolus :
 Nettoyer 3 mn le site d’injection avec une solution antiseptique
 Localiser la chambre par palpation
 Maintenir la chambre entre 2 doigts d’une main
 Insérer l’aiguille dans le septum en la maintenant perpendiculairement à
la peau
 Nutrition parentérale
 Enfoncer l’aiguille jusqu’à la butée de l’acier
 Traitement de la douleur si impossibilité de poursuivre la VO
 Vérifier le bon positionnement de l’aiguille par aspiration d’un reflux
 Vasodilatateur et antiagrégant plaquettaire dans l’HTAP
 Administrations de médicaments destinés au traitement des
maladies du sang, congénitales ou acquises, nécessitant des
transfusions répétées
Modes d’utilisation (2)
 Toujours rincer le système avec au moins 10 ml de NaCl avant de
débuter l’injection médicamenteuse
sanguin
 Toujours utiliser une seringue de capacité supérieure ou égale à 10 ml
pour le rinçage ou l’injection en bolus (les volumes inférieurs engendrant
des pressions en sortie susceptibles de déboîter le cathéter ; plus la
seringue est grosse, moins la pression à la sortie est élevée)
Modes d’utilisation (3)
Après l’injection ou la perfusion:
 Rincer le système avec 5 ml de NaCl entre chaque médicament
Appliquer un antiseptique
 A la fin de l’injection, rincer avec 5 ml de NaCl +/- héparine
Maintenir une compression de 2 mn en regard du
 Maintenir une pression positive lors du retrait de l’aiguille pour
éviter un reflux
 La perfusion continue :
 Même préparation du site d’injection
 Raccorder une tubulure IV à l’aiguille coudée de Huber
 Pour les perfusions de longue durée, changer l’aiguille au
moins une fois par semaine
septum pour éviter un hématome
Appliquer un pansement stérile transparent sur
le point de ponction pour une durée de 24 h
Modes d’utilisation (4)
Modes d’utilisation (5)
Le raccordement de la chambre implantable
(mode perfusion):
Pompe
Pousse-seringue
Diffuseur portable
Complications
 Locales :
 Inflammation cutanée
 Hématome
 Douleur au point d’injection
 Liées à l’utilisation :
Avantages pour le patient
 Confort psychologique amélioré car KT dissimulé
 Confort de vie accru car possibilité de se laver et
de se mouvoir sans craindre d’accrocher le KT
 Reprise possible des activités sportives et
professionnelles
 Occlusion du système
 Capital veineux préservé
 Infections
 Soins locaux réduits et peu contraignants
 Nécrose cutanée
Inconvénients pour le patient
 Nécessité d’une intervention chirurgicale et d’une
anesthésie
 Volume de perfusion limité à 2 litres par jour par
le diamètre du KT et l’aiguille de ponction
 Risque de thrombose
 Coût élevé : 300 € contre 15 € pour une voie
centrale tunnellisée
 Formation technique nécessaire pour l’infirmier
libéral
Critères de choix du matériau (1)
Titane :
Avantages :
plus apprécié par le personnel soignant car « clic »
quand aiguille de Huber touche le fond du réservoir,
très apprécié en France
Désavantages :
plus cher
peut générer des artéfacts avec l’IRM et le scanner,
radio-thérapie (artéfact = distorsion de l’image):
petite interférence.
Critères de choix du matériau (2)
Plastique :
Chambres « doubles » (1)

Disponibles depuis années 1985
Peu connues car trop gros modèle, lourd, nécessite une bonne
formation pour utilisation.
Avantages :
poids léger
n’interfère pas avec l’IRM, le scanner, radio-thérapie
= pas d’artéfact
Indications:
- pour injection de médicaments, nutrition, produits sanguins,…+
prélèvements sanguins.
- pour traitement où nécessité d’injecter 2 produits simultanément:
moins cher
>>> cancer du colon, cancer rectal, cancer du sein, leucémie,
SIDA.
biocompatible
Désavantages :
pas de « clic » quand l’aiguille de Huber touche le
fond du réservoir quand ponction - moins rassurant

Cathéter à double lumière, marquage centimétrique (permet de
déterminer la longueur exacte de KT à insérer)
pour le personnel infirmier car moins de sensation
Chambres « doubles » (2)
Les aiguilles de Huber (1)
 Fonction
 Destinées à l’injection dans les chambres implantables pour
perfusion
 Description d’une aiguille de type I (1)
 Un tube droit ou coudé à 90°, en acier inox, recouvert ou non
d’huile de silicone
 Aiguille droite : injection ponctuelle de médicament, prélèvement
sanguin ou rinçage de la chambre
 Aiguille courbe (avec une partie parallèle à la peau, elle peut
Plastique 2 voies
Les aiguilles de Huber (2)
 Description d’une aiguille de type I (2)
 Diamètre de 19 à 24 G soit 0,55 à 1,1 mm,
 On utilise une aiguille de 22 G pour des injections de
chimiothérapies anticancéreuses et l’héparinisation de la chambre
ou en pédiatrie
 On utilise une aiguille de 19 G pour l’injection de dérivés sanguins
ou de grosses molécules (rare à domicile)
 Longueur de 13 à 64 mm en fonction de la localisation de la
chambre implantable, de sa profondeur, de sa forme et de
l’épaisseur de la peau…
rester en place sans gêner le malade) : injections en continu ou
en discontinu et des perfusions de courte durée
Les aiguilles de Huber (3)
Description d’une aiguille de type I (3)
Un biseau spécial (tangentiel) pour permettre de
nombreuses perforations d’une membrane en polymère
de synthèse sans détérioration (évite effet emportepièce avec risque de migration ou d’obturation du
cathéter)
Une embase à cône luer de 6% verrouillable, en
polypropylène ou en acier inox
Les aiguilles de type I se changent tous les jours
Les aiguilles de Huber (4)
Les aiguilles de Huber (5)
Aiguilles de Huber de type I : droite et courbe
Les aiguilles de Huber (6)
Les aiguilles de Huber (7)
Description d’une aiguille de type II
 Possède en plus une tubulure de 20cm à embase luer lock
verrouillable, bouchon, clamp, avec ou sans site d’injection
 Possède des ailettes de fixation adhésives
 Destinée aux cures continues s’étalant sur plusieurs jours
 Les aiguilles de type II se changent tous les 3 à 7 jours avec
une limitation d’attribution LPP de 3 par semaine
>>> les aiguilles de Huber sont souvent comprises dans des sets de
pose de perfusion pour chambre à cathéter implantable ou dans
des sets pour héparinisation des cathéters à chambre
implantable
Aiguilles de Huber de type II