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OBERON, OUVERTURE
Carl Maria von WEBER
1786-1826
1770-1827
Entracte
SUITE POUR ORCHESTRE, D’APRÈS LADY MACBETH DE MTZENSK
ARRANGEMENT DE JAMES CONLON (1991)
Dimitri CHOSTAKOVITCH
1906-1975
Fin du concert aux environs de 22h50
James CONLON direction
20h30
Ludwig van BEETHOVEN
Grande Salle – Philharmonie 1
CONCERTO POUR PIANO N° 3 EN UT MINEUR, OP. 37
Orchestre de Paris
Philippe AÏCHE violon solo
Mercredi 29 avril 2015
Arcadi VOLODOS piano
OBERON, OUVERTURE
Carl Maria von WEBER
Composée en avril 1826 et créée au
Théâtre de Covent Garden de Londres,
le 12 avril 1826, sous la direction du
compositeur
Durée approximative : 9 minutes
EN SAVOIR PLUS
–John Warrack : Carl Maria von Weber
Paris, Fayard, coll. « Musique », 1987
– Brigitte François-Sappey : La Musique
dans l’Allemagne romantique
Paris, Fayard, coll. « Musique », 2009.
– Hector Berlioz : Mémoires
Lyon, Symétrie, 2010
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
L’ouverture d’Oberon a été jouée pour la
première fois par l’Orchestre de Paris en
1981 sous la direction d’Alain Lombard.
Lui ont depuis succédé à la baguette :
Eugen Jochum en 1984, Günther Herbig
et Herbert Blomstedt en 1988, Yuri
Ahronovitch en 1998, Lorin Maazel en
1999, Jean-Claude Casadesus en 2009
et Juraj Valčuha en 2010.
Dans cette ouverture, Weber
donne le visage d’un poète
musical très raffiné, en proie à
une nature passionnée, dévoré par
une ardeur presque italienne et
doté d’une imagination musicale
exceptionnelle
Sir John Elliot Gardiner, dans la notice de son
enregistrement d’Oberon
A
vec la création du Freischütz, le 18 juin
1821, Weber s’imposa comme le premier
grand maître de l’opéra romantique
allemand. Dès l’ouverture, il offrit à la forêt
germanique des couleurs orchestrales à la hauteur
de ses mystères. Deux ans plus tard, Euryanthe
déployait un orchestre plus magistral encore, et
son ouverture envoûta Berlioz. Composé pour
Londres sur un livret inspiré du Songe d’une
nuit d’été et de La Tempête de Shakespeare via
Christoph Martin Wieland (poète allemand,
traducteur de Shakespeare), Oberon parachève ce
magnifique triptyque. Weber en dirigea la première
représentation le 12 avril 1826 ; il mourut un mois
et demi plus tard de la tuberculose.
Debussy admirait l’exubérance de ce bijou miféerique, mi-chevaleresque. L’ouverture, ultime
page orchestrale de Weber, est particulièrement
réussie. On y entend plusieurs thèmes de l’opéra,
organisés en une pièce symphonique cohérente.
L’introduction lente, associée au monde magique
d’Oberon, roi des elfes, s’ouvre par trois notes de
cor (l’un des instruments fétiches du romantisme
allemand) : l’appel de cor magique qui protégera
le chevalier Huon. L’Allegro con fuoco traduit les
aventures d’Huon et de sa belle princesse Rezia (le
retour du cor suggère l’aide d’Oberon) ; il culmine
sur la mélodie avec laquelle Rezia exultera, à la fin
de sa prière à l’Océan : « Mon époux, nous sommes
bientôt sauvés ! »
Oberon est le pendant du Freischütz.
L’un appartient au fantastique
sombre, violent et diabolique ; l’autre
est le domaine des féeries souriantes,
gracieuses, insouciantes.
Hector Berlioz, 1862
CARL MARIA VON WEBER
Weber compta parmi ses
admirateurs des personnalités
aussi différentes que Berlioz et
Wagner, Chopin et Liszt, Mahler
et Debussy. Pourtant, son œuvre
reste étrangement ignorée des
scènes et des salles de concert.
Clarinettistes et bassonistes
recourent bien à ses concertos,
mais il est rare de voir représenter
le Freischütz, œuvre fétiche du
romantisme allemand. L’enfant
fut précoce, mais on ne l’exhiba
devant aucun prince. Weber fut
un chef d’orchestre et directeur de
théâtre novateur ; il imposa l’usage
de la baguette et réclama, contre
tous, les répétitions nécessaires
à son exigence musicale. Mais
il était d’un naturel trop doux
pour devenir le compositeur
autocratique que serait Wagner.
Virtuose exceptionnel du piano, il
aurait pu être un Liszt, ou plutôt
un Chopin, dont il partageait
la santé fragile ; mais il préféra
mener une paisible vie bourgeoise.
Il n’en est pas moins le maillon
indispensable entre Mozart (son
cousin par alliance) et Wagner,
entre La Flûte enchantée et Le
Vaisseau fantôme.
CONCERTO POUR PIANO
N° 3 EN UT MINEUR,
OP. 37
Ludwig van BEETHOVEN
Composé entre 1800 et 1802, publié en
1804 et créé à Vienne le 5 avril 1803 avec
le compositeur au piano
Trois mouvements : 1. Allegro con brio –
2. Largo – 3. Rondo : Allegro
Dédié au prince Louis-Ferdinand de
Prusse
Durée approximative : 35 minutes
EN SAVOIR PLUS
– André Boucourechliev : Beethoven, Paris,
Le Seuil, collection « Solfèges », 1963
– Les Lettres de Beethoven, l’intégrale de la
correspondance 1787-1827, Arles, Actes
Sud, 2010
L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE
Ce concerto est au répertoire de l’Orchestre
de Paris depuis 1970 où il fut joué par
Rudolf Firkušný sous la direction de
Serge Baudo, puis par Emil Guilels sous
la direction de Jean Martinon. Leur
ont succédé Claudio Arrau en 1973
(dir. Joseph Krips), Jean-Bernard Pommier
en 1977, Maurizio Pollini en 1978, Arturo
Benedetti Michelangeli en 1981, Radu
Lupu en 1983, Alfred Brendel en 1985
puis en 1989, Vladimir Ashkenazy en
1985, ces solistes jouant sous la direction
de Daniel Barenboim. Bruno Leonardo
Gelber l’interpréta à son tour en 1989
(dir. Alain Lombard), Yefim Bronfman en
1991 (dir. Lawrence Foster), Radu Lupu
en 1995 (dir. Wolfgang Sawallisch), Elena
Bashkirova en 2000 (dir. Yuri Ahronovitch),
Leif Ove Andsnes en 2009 (dir. Yutaka
Sado), Lang Lang en 2011(dir. Christoph
Eschenbach), Rudolf Buchbinder en 2012
(dir. Paavo Järvi) jusqu’à Martin Helmchen
en 2014 (dir. Christoph von Dohnányi).
Beethoven, le géant des pianistes,
vint à Prague. Il donna un concert.
(…) Le jeu étonnant de Beethoven, si
remarquable par les développements
hardis de son improvisation, me
toucha le cœur d’une façon étrange.
Václav Jan Křtitel Tomášek (1774-1850),
compositeur pragois, qui entretint une
correspondance avec Beethoven et Goethe
L
orsqu’il s’installa à Vienne en 1792, c’est
comme pianiste virtuose que Beethoven se
fit tout d’abord connaître. Les trois premiers
concertos pour piano datent de sa fructueuse
première décennie viennoise. La création publique
du Troisième Concerto (5 avril 1803) constitua
pour le jeune tourneur de pages une expérience
cauchemardesque : « Je ne voyais presque rien
d’autre que des pages blanches ; c’est tout juste
si, sur une page par-ci, par-là, apparaissaient
quelques hiéroglyphes égyptiens incompréhensibles
à mes yeux, qu’il avait gribouillés pour lui servir
d’indications ; en effet, il joua pratiquement toute
la partie de soliste par cœur, car, comme cela se
produisait souvent, il n’avait pas eu le temps de
tout retranscrire sur le papier. »
Il y a fort à parier que Beethoven, improvisateur
génial, n’avait pas fixé dans le détail toute la
partie de soliste. Mais ce qu’il se permettait à luimême, auteur de l’œuvre, il le refusera aux autres
exécutants : à la publication des trois premiers
concertos pour piano en 1809, pour la première
fois dans l’histoire de la musique, il fixera par écrit
les cadences, privant le soliste de son traditionnel
espace de liberté et d’improvisation.
Le Troisième Concerto est une œuvre pivot, entre les
deux premiers concertos, encore post-mozartiens
et les deux derniers, où il est pleinement maître de
son art. Au piano comme à l’orchestre, la liberté
de l’expression et la largesse de l’écriture dominent
l’œuvre de bout en bout. Elle initie un tout
nouveau partenariat entre soliste et orchestre,
où le second ne se contente plus d’offrir l’écrin
nécessaire au faire-valoir du premier, pour lui
offrir bien au contraire le concours de sa grandeur
et de sa puissance. L’association offre dès lors un
élargissement spectaculaire de l’horizon sonore et
ouvre l’équilibre du classicisme aux amplifications
du Romantisme. Du dialogue solennel du premier
mouvement aux échanges contrastés du dernier,
en passant par l’ample méditation nocturne que
constitue le Largo central, où piano et orchestre
alternent pour tisser ensemble un rêve sonore
émerveillé.
BEETHOVEN ET LA MUSIQUE
CONCERTANTE
Sept concertos jalonnent la
carrière de Beethoven, de 1795
(Deuxième Concerto pour piano)
à 1809 (Cinquième Concerto
pour piano, « L’Empereur ») :
cinq pour piano, un pour violon,
et un pour violon, violoncelle et
piano. Comme dans la sonate pour
piano, le quatuor à cordes ou la
symphonie, il y transcende le modèle
de Mozart et Haydn et y exprime
son tempérament démiurgique. C’en
est fini de ces compositeurs bénis
des dieux, tel Mozart, desquels la
musique jaillit comme l’eau d’une
fontaine. Ses œuvres naissent au
prix d’un travail acharné ; pas une
note qui ne soit investie d’une
mission, un détail infime qui ne se
révèle essentiel. Composé de 1800
et 1803, le Troisième Concerto
marque le sommet de la carrière de
virtuose de Beethoven. La création
du Quatrième Concerto (1806) sera
la dernière apparition publique du
compositeur, lourdement handicapé
par la surdité. Il laissera la primeur
de « L’Empereur » (1811) au
pianiste Friedrich Schneider.
Opéra composé entre octobre 1930 et
décembre 1932, à Leningrad, Batoum,
Tbilissi ; sur un livret d’Alexandre Preis
et Dimitri Chostakovitch d’après la
nouvelle de Nikolaï Leskov. L’opéra fut
créé le 22 janvier 1934 au Théâtre Maly
de Leningrad et joué simultanément à
Moscou au Théâtre d’Art de Constantin
Stanislavski et de Vladimir NemirovitchDantchenko.
Chostakovitch réunit plus tard les
cinq interludes musicaux en une suite
d’orchestre le 9 juin 1935, suite qui fut
créée le 26 avril 1965, par l’Orchestre
philharmonique de Leningrad. Cette
suite d’orchestre est différente de
l’arrangement proposé ce soir par James
Conlon.
Douze tableaux : 1. Dans la cour des
Ismaïlov : Adagio – 2. Largo – 3. Tensions
dangereuses : Allegro con brio – 4. Allegro
5. Katerina et Sergueï (I) : Allegro molto
6. Adagio – 7. Passacaille : Largo – 8. Katerina et Sergueï (II) : Andante – 9. L’Ivrogne :
Allegro – 10. Allegretto – 11. Arrivée de
la police : Presto – 12. Le Bannissement :
Adagio
Opéra dédié à la première femme du
compositeur, la physicienne Nina Varzar.
Durée approximative : 45 minutes
EN SAVOIR PLUS
– Krzysztof Meyer : Dimitri Chostakovitch
Paris, Fayard, 1994
– Bertrand Dermoncourt : Dimitri
Chostakovitch, Arles, Actes Sud, 2006
– Dimitri Chostakovitch : Le Nez et Lady
Macbeth de Mtzensk, sous la direction
de Michel Pazdro. L’Avant-scène Opéra
n° 141. Paris, 2011
SUITE POUR
ORCHESTRE, D’APRÈS
LADY MACBETH DE
MTZENSK
ARR. JAMES CONLON
Dimitri CHOSTAKOVITCH
Cette suite a pour but de rendre une
partie de Lady Macbeth de Mtzensk
plus facilement accessible à un public
qui n’est pas amateur d’opéra.
James Conlon
A
près avoir abordé, dans Le Nez
(1930), l’univers grotesque de Gogol,
Chostakovitch choisit avec Lady Macbeth
un sujet chargé d’érotisme et de violence. Le livret
d’Alexandre Preis repose une nouvelle de Nicolaï
Leskov, tirée d’un fait divers sanglant. Victime
des humiliations permanentes que lui inflige son
beau-père, Boris Ismaïlov, et de l’indifférence de
son époux, Zinovi, cette Madame Bovary russe
prend un amant, Sergueï, avec lequel elle tue
successivement beau-père et mari ; lorsque son
amant l’abandonne pour une plus jeune, alors que
tous trois marchent vers le bagne, elle se jette
dans une rivière et entraîne sa rivale dans sa chute
mortelle.
Etoffant la suite de 1935, qui rassemble les cinq
morceaux purement orchestraux de Lady Macbeth,
James Conlon a réalisé une version symphonique
de cet opéra qu’il admire entre tous : « Après une
citation issue du moment du cataclysme, dans
l’acte final, l’histoire est racontée du début, dans
son déroulement d’origine. Aucune transition,
aucune musique additionnelle n’a été composée,
seules certaines lignes vocales ont été transférées
à l’orchestre. En disposant les extraits de manière
chronologique, j’ai tenté de saisir, au moins en
partie, le pouvoir dramatique saisissant de ce qui
est sans aucun doute l’un des chefs-d’œuvre du
XXe siècle. »
On y reconnaît les trois premiers des quatre
interludes reliant entre eux certains des neuf
tableaux : le lugubre Largo concluant la scène 1
(n° II) ; la grotesque musique de cirque à la fin de
la scène 2 (n° III), que Conlon fait suivre du duo
entre Katerina et Boris (n° IV) ; la somptueuse
passacaille ponctuant la scène 4 et la mort de
Boris (n° VII). L’amour entre Katerina et Sergueï
est représenté par ses deux principaux moments :
la scène « pornographique » qui choqua tant
Staline (n° V) et peint crûment, au cœur de la
scène 3, les ébats de Katerina et de son amant
(Chostakovitch censura lui-même, dès 1935, les
glissandos explicites de trombone) ; et le duo
d’amour extatique qui ouvre la scène 5 (n° VIII).
Les quatre derniers numéros de la suite voient le
drame basculer : air grotesque du Balourd miteux,
le paysan ivre qui découvre le corps de Zinovi
(n° IX) et sa course jusqu’au poste de police (n° X) ;
arrivée de la police (n° XI) ; saisissant début de la
scène finale et air du Vieux Forçat (n° XII).
Claire Delamarche
DIMITRI CHOSTAKOVITCH
Le 22 janvier 1934, quatre
ans après le triomphe du Nez,
Chostakovitch présente à
Leningrad son second opéra, Lady
Macbeth du district de Mtzensk.
Deux jours plus tard, le public
moscovite découvre à son tour cet
ouvrage très attendu. En quelques
mois, Lady Macbeth accumule
près de 200 représentations
en Russie et séduit plusieurs
métropoles étrangères. Le 26
janvier 1936, Staline assiste à une
représentation, flanqué d’Andreï
Jdanov, l’idéologue du Parti. Rebuté
par la modernité de la musique et
l’audace scabreuse des situations,
le Petit Père des peuples quitte la
salle à l’entracte. Deux jours plus
tard, la Pravda, organe officiel,
assassine l’ouvrage dans un article
anonyme, « Le chaos au lieu de la
musique ». Lady Macbeth restera
à l’index pendant près de trente
ans. Chostakovitch n’en verra plus
qu’une version édulcorée, Katerina
Ismaïlova, en 1963. La version
originale renaîtra à l’étranger, après
la mort de l’auteur, grâce à Mstislav
Rostropovitch et à sa femme, la
soprano Galina Vichnievskaïa.
JAMES CONLON
Direction
D
epuis ses débuts avec le New York Philharmonic
en 1974, il a dirigé les plus grands orchestres
américains et les principales phalanges
européennes. Il est actuellement directeur musical du
Los Angeles Opera, du Festival de Ravinia (résidence
d’été de l’Orchestre symphonique de Chicago) et du
Cincinnati May Festival, le plus ancien festival de
musique chorale d’Amérique. Il a été chef permanent
de l’Opéra national de Paris de 1995 à 2004, après
avoir été Generalmusikdirektor de la ville de Cologne
de 1989 à 2002 (directeur musical du Gürzenich
Orchester et de l’Opéra de Cologne) et directeur
musical de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam
de 1983 à 1991. James Conlon a dirigé plus de 270
représentations au Metropolitan Opera de New York,
où il remporté un grand succès en novembre 2014 avec
Lady Macbeth de Mtzensk de Chostakovitch, et a été
l’hôte des théâtres les plus prestigieux. Il a dirigé plus
de 90 opéras et un très vaste répertoire symphonique
et choral. Au cours des dernières années, il a dirigé une
intégrale des symphonies de Mahler avec le Chicago
Symphony et la première Tétralogie de Wagner à Los
Angeles. Actuellement, il poursuit sur trois ans un
cycle consacré à Benjamin Britten à l’occasion du
centenaire de sa naissance (2013). Ce cycle comprend
des œuvres chorales et symphoniques, le Concerto pour
violon, et six opéras qu’il dirigera aux Etats-Unis et
en Europe, incluant Le Tour d’écrou et Albert Herring à
Los Angeles. Cette saison, il dirigera également à Los
Angeles I due Foscari de Verdi. Il a effectué de nombreux
enregistrements : le CD et DVD de l’opéra de Kurt Weill
Grandeur et Décadence de la ville de Mahagonny lui ont
valu deux Grammy Awards en 2009 : Best Classical
Recording et Best Opera Album. James Conlon a reçu
de nombreux prix et distinctions, notamment aux
États-Unis (Library Lion, Medal of the American Liszt
Society) et en Italie (Premio Galileo 2000).
James Conlon
et l’Orchestre de Paris
Régulièrement invité par l’Orchestre
de Paris dans les années 1980-1990,
James Conlon a dirigé une douzaine de
programmes, notamment de musique
française. Après quinze ans d’absence,
il a retrouvé l’Orchestre de Paris et son
chœur en 2010 dans un programme
Debussy/Barber/Poulenc, puis en 2012
pour le Requiem de Dvořák . jamesconlon.com
© Chester Higgins
ARCADI VOLODOS
MERCREDI 24 JUIN 2015 | 20H30
PHILHARMONIE DE PARIS, GRANDE SALLE
Piano
1000 PLACES DEBOUT À 5€
N
LEONARD BERNSTEIN Sur les quais
(suite tirée de la musique originale du film d’Elia Kazan)
HK GRUBER Busking,
concerto pour trompette, banjo, accordéon et orchestre
GEORGE GERSHWIN Rhapsody in Blue
DIMITRI CHOSTAKOVITCH Suites pour orchestre de jazz
Jonathan Darlington, direction,
Håkan Hardenberger, trompette - Fazıl Say, piano
Arcadi Volodos
et l’Orchestre de Paris
Photos © Marc Borggreve
é à Saint-Pétersbourg en 1972, Arcadi Volodos
étudie d’abord la voix et la direction avant de se
tourner vers le piano au Conservatoire de SaintPétersbourg, puis à Moscou, Paris et Madrid. Depuis ses
débuts à New York en 1996, il se produit dans le monde
entier au côté de nombreux orchestres et chefs les
plus éminents. Il est l’invité régulier de la Philharmonie
de Berlin, du Musikverein de Vienne, du Théâtre des
Champs-Elysées et du Festival de Salzbourg, où il se
produit chaque année depuis 2002. Parmi les temps
forts de ses dernières saisons, citons des récitals à
Londres, Zurich, Vienne, Madrid, Amsterdam, SaintPétersbourg, Varsovie, Bruxelles, Munich, Séoul, Pékin,
Buenos Aires, Istanbul, Baden-Baden, Dortmund,
Leipzig et Vienne, ainsi que des concerts avec
l’Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam, les
orchestres philharmoniques de Munich et d’Oslo et la
Staatskapelle de Dresde. La saison 2013/2014 a été
marquée par une tournée européenne avec l’Orchestre
du Gewandhaus de Leipzig sous la direction de Riccardo
Chailly à Leipzig, Vienne, Londres et Paris, ainsi que des
récitals dans les plus grandes villes d’Europe. Depuis ses
débuts, Arcadi Volodos a enregistré plusieurs albums
consacrés à Schubert, aux Sonates de Rachmaninoff et à
son Concerto n° 3 avec le Philharmonique de Berlin sous
la direction de James Levine, le Concerto pour piano de
Tchaïkovski dirigé par Seiji Ozawa. Son enregistrement
Volodos joue Liszt a reçu de nombreuses récompenses.
En 2010, son récital au Musikverein a fait l’objet d’un CD
et d’un DVD acclamés par la critique. Arcadi Volodos
vient de consacrer un album au compositeur catalan
Federico Mompou, lequel a reçu le Grammophone
Award et le Echo-Preis. Cette saison, Arcadi Volodos
est artiste en résidence au Konzerthaus de Berlin où il
présente différents programmes avec orchestre, musique
de chambre et récitals. Il se produira à deux reprises à
Salzbourg, au Festival de Pâques avec le Staatskapelle
de Dresde dirigé par Daniele Gatti et cet été en récital.
Arcadi Volodos a fait ses débuts
avec l’Orchestre de Paris en 2011,
en interprétant le Concerto n° 1 de
Tchaïkovski sous la direction de Rafael
Frühbeck de Burgos.
© DR
Réservations sur orchestredeparis.com
Dans le cadre du Festival Paris Mezzo
ORCHESTRE DE PARIS
L’Orchestre de Paris donne plus d’une
centaine de concerts chaque saison,
Salle Pleyel en tant qu’orchestre résident
principal, ou à l’occasion de ses tournées
internationales. Depuis l’ouverture de la
Philharmonie de Paris, le 14 janvier 2015,
il est l’orchestre résident principal de cette
nouvelle salle conçue par l’architecte Jean
Nouvel.
Il a donné son concert inaugural
en novembre 1967 sous la
direction de son premier
directeur musical, Charles
Munch.
Herbert
von
Karajan, sir Georg Solti,
Daniel Barenboim, Semyon
Bychkov, Christoph von
Dohnányi et Christoph
Eschenbach se succèdent
ensuite à la direction de
l’ orchestre. Depuis 2010, Paavo
Järvi en est le septième directeur
musical. L’ orchestre inscrit son répertoire
dans le droit fil de la tradition musicale
française en jouant un rôle majeur au
service du répertoire des xxe et xxie siècles
à travers la commande de nombreuses
œuvres. Au cours de la saison 2014/2015,
il a interprété, en première mondiale, le
Concerto pour orchestre de Thierry Escaich.
À l’automne 2014, l’orchestre a retrouvé le
public chinois en compagnie de Nicholas
Angelich et de Xavier Phillips, sous la
direction de Paavo Järvi – pour sa seizième
tournée en Extrême-Orient. En mars
2015, l’orchestre et Paavo Järvi se sont
produits en Allemagne (Essen, Dortmund,
Francfort, Düsseldorf, Stuttgart et
Mannheim). Avec le jeune public au cœur
de ses priorités, l’ orchestre diversifie
ses activités pédagogiques (concerts
éducatifs ou en famille, répétitions
ouvertes, ateliers, classes en résidence,
parcours de découvertes…) tout en
élargissant son public (scolaires de la
maternelle à l’université, familles…).
Ainsi, au cours de la saison
2014/2015, les musiciens
initieront plus de 40 000
enfants à la musique
symphonique. Parmi les
récents enregistrements,
citons un DVD consacré
à Stravinski et Debussy
(Electric
Pictures)
et un CD de musique
sacrée de Poulenc avec
Patricia Petibon (Deutsche
Grammophon) parus en 2013. En
2014 est paru le DVD Elektra (Bel Air
Classiques) enregistré dans le cadre du
Festival d’Aix-en-Provence en juillet 2013
sous la direction d’Esa-Pekka Salonen.
Afin de mettre à la disposition du plus
grand nombre le talent de ses musiciens,
l’orchestre a par ailleurs engagé un
large développement de sa politique
audiovisuelle en nouant des partenariats
avec Radio Classique, Arte et Mezzo.
L’Orchestre de Paris, et ses 119 musiciens,
est soutenu par le Ministère de la Culture
et la Mairie de Paris depuis sa création.
MUSIQUES
LA CULTURE
DÉBORDE,
TÉLÉRAMA AUSSI
Le monde bouge. Pour vous, Télérama explose
chaque semaine, de curiosités et d’envies nouvelles.
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Vollmond : ensemble Tanztheater Wuppertal Pina Bausch - © Laurent Philippe -
PAAVO JÄRVI DIRECTEUR MUSICAL
PORTRAIT
LES MUSICIENS DE L’ORCHESTRE DE PARIS
ET CONSEIL D’ADMINISTRATION
Bruno Hamard
Directeur général
Didier de Cottignies
Directeur artistique
Paavo Järvi
Directeur musical
Dalia Stasevska
Andrei Feher
Chefs assistants
David Molard
Chef assistant associé
Philippe Aïche
Roland Daugareil
Premiers violons solos
VIOLONS
Eiichi Chijiiwa,
2e violon solo
Serge Pataud,
2e violon solo
Nathalie Lamoureux, 3e solo
Christian Brière,
1er chef d’attaque
Christophe Mourguiart,
1er chef d’attaque
Philippe Balet,
2e chef d’attaque
Antonin André-Réquéna
Maud Ayats
Elsa Benabdallah
Gaëlle Bisson
Fabien Boudot
David Braccini
Joëlle Cousin
Christiane Cukersztein
Cécile Gouiran
Gilles Henry
Florian Holbé
Andreï Iarca
Saori Izumi
Raphaël Jacob
Momoko Kato
Maya Koch
Anne-Sophie Le Rol
Angélique Loyer
Nadia Marano-Mediouni
Pascale Meley
Phuong-Maï Ngô
Nikola Nikolov
Étienne Pfender
Gabriel Richard
Richard Schmoucler
orchestredeparis.com
Élise Thibaut
Anne-Elsa Trémoulet
Caroline Vernay
ALTOS HAUTBOIS
Michel Bénet, 1er solo
Alexandre Gattet, 1er solo
Benoît Leclerc
Rémi Grouillet
Ana Bela Chaves, 1er solo
David Gaillard, 1er solo
Nicolas Carles, 2e solo
Florian Voisin, 3e solo
Flore-Anne Brosseau
Sophie Divin
Chihoko Kawada
Alain Mehaye
Béatrice Nachin
Nicolas Peyrat
Marie Poulanges
Cédric Robin
Estelle Villotte
Florian Wallez
Marie-Christine Witterkoër
Philippe-Olivier Devaux
VIOLONCELLES
BASSONS
COR ANGLAIS
CLARINETTES
Philippe Berrod, 1er solo
Pascal Moraguès, 1er solo
Arnaud Leroy
PETITE CLARINETTE
Olivier Derbesse
Giorgio Mandolesi, 1 solo
Marc Trénel, 1er solo
Lionel Bord
Lola Descours
André Cazalet, 1 solo
Benoit de Barsony, 1er solo
Jean-Michel Vinit
Anne-Sophie Corrion
Philippe Dalmasso
Jérôme Rouillard
Bernard Schirrer
CONTREBASSES
TROMPETTES
FLÛTES
Vincent Lucas, 1er solo
Vicens Prats, 1er solo
Bastien Pelat
Florence Souchard-Delépine
PETITE FLÛTE
Anaïs Benoit
er
CONTREBASSON
Amrei Liebold
er
Frédéric Mellardi, 1er solo
Bruno Tomba, 1er solo
Laurent Bourdon
Stéphane Gourvat
André Chpelitch
TROMBONES
Guillaume Cottet-Dumoulin,
1er solo
Jonathan Reith, 1er solo
Nicolas Drabik
Jose Angel Isla Julian
Cédric Vinatier
TUBA
Stéphane Labeyrie
TIMBALES
Éric Sammut, 1er solo
Nicolas Martynciow
Emmanuel Hollebeke
HARPE
CONSEIL
D’ADMINISTRATION
Pierre Joxe
Président
Florence Parly
Vice-présidente
Jean-Pierre Duport
Trésorier
CLARINETTE
BASSE
Emmanuel Gaugué,
1er solo
Éric Picard, 1er solo
François Michel, 2e solo
Alexandre Bernon,
3e solo
Delphine Biron
Thomas Duran
Claude Giron
Marie Leclercq
Serge Le Norcy
Florian Miller
Frédéric Peyrat
Hikaru Sato
Jeanine Tétard
Vincent Pasquier, 1er solo
Sandrine Vautrin, 2e solo
Antoine Sobczak, 3e solo
Benjamin Berlioz
Igor Boranian
Stanislas Kuchinski
Mathias Lopez
Gérard Steffe
Ulysse Vigreux
Piccolo solo de l’Orchestre
de Paris
Marie-Pierre Chavaroche
Gildas Prado
CORS
PERCUSSIONS
ANAÏS BENOIT
amille Baslé, 1er solo
C
Frédéric Macarez, 1er solo
MEMBRES DE
DROIT Fleur Pellerin
Michel Orier
Jean Daubigny
Patrick Bloche
Christophe Girard
François-David Cravenne
Bruno Mantovani
Antonin Baudry
Benoît Leclerc
Jean-Marc Poligné
PERSONNALITÉS
QUALIFIÉES
Florence Alibert
Marie-Louise Antoni
Laurent Bayle
Constance Benqué
Pierre Boulez
Dominique Bourgois
Véronique Cayla
Xavier Delette
Pierre Encrevé
Guillaume Gallienne
Thierry Le Roy
Laurence Le Ny
Nathalie Rappaport
Francis Rousseau
Agnès Saal
Vincent Ségal
Catherine Tasca
Un souvenir de votre audition ?
En finale, j’ai commencé un solo de
Chostakovitch et quand j’ai voulu tourner
la page, la suite manquait. Quelqu’un est
alors allé chercher ma partition dans les
loges, mais il semblerait que cela ne m’ait
pas empêché d’obtenir le poste !
Quelles œuvres ne sont pas assez
jouées, selon vous, par l’orchestre ?
Les ouvertures des opéras de Rossini qui
sont très enlevées et où il y a de superbes
parties de piccolo !
Quel compositeur auriez-vous aimé rencontrer ?
Chostakovitch, pour lui demander pourquoi
il a tant écrit pour le piccolo ! Dans chacune
de ses symphonies ou presque, il a écrit de
nombreux solos. Des solos qui peuvent être
virtuoses, comme mélancoliques ou éthérés.
Un compositeur au-dessus des autres ?
Richard Strauss, notamment dans Les
Quatre derniers Lieder – l’œuvre que
j’emporterais sur une île déserte. Elektra
que nous avons donnée au Festival d’Aix-enProvence en 2013 a été un véritable choc,
qui a renforcé ma passion pour Strauss.
Si votre instrument était un être vivant ?
Si c‘était un animal, ce serait bien sûr un
oiseau. Mais je l’associe plutôt à quelque
chose de fluide et de vif, comme une cascade.
Comment avez-vous choisi votre instrument ?
Enfant, je chantais en permanence. Mais
quand mes parents ont voulu me faire
entrer dans une école de musique, il ne
restait des places qu’en classe de flûte,
trompette ou basson !
Ce qui a changé avec l’arrivée à la
Philharmonie ?
Depuis notre arrivée à la Philharmonie de
Paris, notre rapport au public a changé. Il
m’arrive souvent d’être interpellée par des
spectateurs curieux. Ce sont des gens qui
viennent au concert parfois pour la première
fois et c’est un vrai plaisir d’échanger avec
eux. Presque tous disent compter revenir
à la Philharmonie ! Cette nouvelle salle a
vraiment su créer un nouveau public.
Où peut-on vous trouver quand vous
n’êtes pas sur scène ?
Dans une forêt ou un bois, en train de
faire du Qi Gong. Je puise mon énergie
dans la nature, ce qui me ressource pour
tout donner dans la musique.
Qu’auriez-vous pu devenir si vous n’étiez
pas devenue musicienne ?
Pendant très longtemps, j’ai voulu être éducatrice spécialisée. C’est pourquoi je ressens
aujourd’hui le besoin de participer aux
actions culturelles de l’orchestre. Nous ne
devons pas nous adresser uniquement aux
mélomanes. Je suis depuis 3 ans marraine
d’une classe de l’Institut de la Croix-Faubin
pour enfants handicapés grâce au partenariat
avec l’association Musique et Santé. J’ai aussi
le projet de monter une association pour les
enfants handicapés et leurs familles qui ont,
elles aussi, besoin de se ressourcer !
Un livre de chevet ?
L’Ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón que
j’ai lu deux fois. C’est une enquête qui se
passe à Barcelone (une ville que j’adore !)
avec de nombreux secrets à découvrir...
Interview de Laurent Vilarem
Anaïs Benoit jouant de la flûte traversière dans
le cadre de son action avec la Croix-Faubin ©
Frédéric Désaphi / ODP
PROCHAINS CONCERTS
0123
MAI
L’ORCHESTRE DE PARIS
MOZART Wolfgang Amadeus
Concerto pour piano n° 20
MAHLER Gustav
Das klagende Lied (Le Chant plaintif), version de 1880
Jaap van Zweden direction
David Fray piano
Melanie Diener soprano
Iris Vermillion mezzo-soprano
Werner Güra ténor
Henk Neven baryton
Chœur de l’Orchestre de Paris
Lionel Sow chef de chœur
Tarif : 40 € | 35 € | 28 € | 20 € | 15 € | 10 €
MERCREDI 13
20h30
GRANDE SALLE
PHILHARMONIE 1
DVOŘÁK Antonín
Concerto pour violoncelle
BRAHMS Johannes
Symphonie n° 1
Emmanuel Krivine direction
Alisa Weilerstein violoncelle
Tarif : 40 € | 35 € | 28 € | 20 € | 15 € | 10 €
MERCREDI 20 ET JEUDI 21
20h30
GRANDE SALLE
PHILHARMONIE 1
CULTIVEZ VOS POINTS
DE VUE, ARGUMENTEZ
VOS CRITIQUES.
CHAQUE JOUR LA CULTURE
EST DANS 0123,
DANS LE SUPPLÉMENT
culture&idées
ET DANS
LE MAGAZINE
DEBUSSY Claude
culture
Suivez aussi la
r/culture/
sur lemonde.f
La Mer
MAHLER Gustav
Lieder orchestrés (Zu Straßburg auf der Schanz - Nicht wiedersehenDas irdische Leben - Nun seh’ ich wohl, warum so dunkle Flammen
- Urlicht - Phantasie - Revelge)
E NOKIA
MICROSOFT RACHÈT
DANS LE MOBILE
POUR REBONDIR
LIRE L’ANALYSE
DE CÉCILE DUCOURTIEUX
Mercredi 4 septembre
Tableaux d’une exposition (orch. Ravel)
ILS FONT LA RENTRÉ
EN CHINOIS
rs
Des robots toujou
plus intelligents
SCIENCE ET
MÉDECINE
ENQUÊTE –
– SUPPLÉMENT
Fondateur : Hubert
ÉCO – P. 3
Directrice : Natalie
D’AMOUR
BOURGOIN, VIRUS
deux frères médecins
CINÉMA : LOUISE
l’actrice trouble
mademoiselle»,
Nougayrède
LIRE PAGE 12
DES SÉRI ES
POUR TOUT L’ÉTÉ
j’ai découvert
« A Marciac,
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En 6 jazz, Fanny
la diversité »
les autres sans
a appris à regarder
aujourd’hui vulcales juger. Elle est
PAGE 6
de notre série.
nologue. Suite
long cours
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Les Allemands
en Allemagne
en voyage
partent plus souvent tradition
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que leurs voisins.
GE 7
et littéraire. P A
philosophique
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L’étrange cas
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un record absolu
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2013,avecun tauxdeprélève
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de 46,3 % du
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Depuis,les impôtsnecesse
de
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l’œuvre
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P. 18-19
Patrick
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DU MONDE
impôts de
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les musiciens
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le 14 février 1987.
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AUJOURD’HUI
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à l’étranger : «
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de sa déci- D’abord,
qu’un vote du
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le Parlement
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vernement informe jours après le début de
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mais se prononau plus tard trois les objectifs poursui- un
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seulement débattre,l’éventuelle parti- sion,
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beaucoup le réclament.
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d’une intervention
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suffisante pour
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il a décidé de
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Pour autant, rien
Et s’il
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américaine.
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de
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en cas d’opérations
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bien simple :
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guerre ». La révision
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Matthias Goerne baryton
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LIRE PAGE 21
t Entre hausses
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P. 17 ET CAHIER
¤ - France métropolitaine
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- N˚21345 - 1,80
2013 - 69 année
de :
Sarkozy-Hollan
84 nouveaux
impôts
en deux ans
Des HLM
à louer...
sur Internet
Pour lutter contre
la vacance de logements, certains
bailleurs sociaux
à boun’hésitentpas
leverser leur stratégie commerciale
en proposant des
biens sur le Web.
ÉDITORIAL
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MERCREDI 6 ET JEUDI 7
20h30
GRANDE SALLE
PHILHARMONIE 1
partenaire de
SYRIE
LE REGARD DE PLANTU
d’Obama a
La décision surprise
le président
changé la donne:de ce délai pour
pourrait profiter des députés.
vert
solliciterle feu
LIRE PAGE 6
Par Thomas Wieder
CHRONIQUErond,
Hollande le carré,
Hollande le
sur
Un président équilibriste
trapéziste
la scène hexagonale,
dans l’arène internationale.
LIRE PAGE 22
Par Gérard Courtois
DÉBATS
au G20
Imposer la Syrie
Lévy
Par Bernard-Henri
LIRE PAGE 20
e
La désinvoltur
prévisible
de Barack Obama
Par Zaki Laïdi LIRE
110x170-Orchestre Paris.indd 1
PAGE 20
Affaire : cinqen
journalistes
correctionnelle
BetDans le dossier
tencourt, la légitimité de la publication
d’extraits
de conversations
recueillies
nt
clandestineme
sera tranchée
lors d’un procès.
FRANCE – PAGE
9
Vodafone
vend sa filiale
américaine
L’opérateur britannique a cédé pour
dol130 milliards de
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dans Verizon Wireless. Le groupe
américain en assure désormais
le contrôle total.
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7|8
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ce qui lui vaudra
de l’auteur original,
milieu des années usurpation des droits
Alomia Robles.
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Paul Simon se
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l’auteur-com
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vit depuis 1948
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en 1982.
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ti en 1970, qui
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n 1965,etl’influe
2,00 ¤,
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1 800 F CFA,
se fait sentir
bas¤, Guadeloupe-Martinique
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Grèce
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provoquent
DT, Turquie 7,00
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CFA, Grande-Bretagne
et Sgt. Pepper’s.
XPF, Tunisie 2,20
Gabon 1 800 F
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– PAGE 8
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LE CERCLE DE
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Béchu, Nathalie et Bernard Gault,
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Jacquillat, Tuulikki et Claude Janssen,
Claude et Denis Kessler, Marie-Louise et
Philippe Lagayette, Danielle et Bernard
Monassier, Adrien Nimhauser, Anne et
Jean Peyrelevade, Judith et Samuel Pisar,
Brigitte et Bruno Revellin-Falcoz, Carine et
Eric Sasson
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DE L’ORCHESTRE
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François Duluc, France et Jacques
Durand, Isabelle et Jacques Fineschi,
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Gouverneyre, Goya et Olivier Guiton,
François Lureau, Pascal Mandin, Valérie
Meeus, Antoine Robichon, Véronique
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Ervin Ciraru, Martine et Michel Derdevet,
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et François Essig, Bénédicte et Marc
Graingeot, Anna et Alexandre Malan,
Denis Mathieu, Michèle Maylié, Jacques
Mayoux, Annick et Michel Prada, Eileen
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