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MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT Établissement scientifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles PROGRAMMATION 2015 1 Musée royal de Mariemont acquisition conservation événementiel exposition médiation recherche transmission 2 SOMMAIRE MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT Une institution majeure de la Fédération Wallonie-Bruxelles Une direction « bicéphale » Le musée en quelques mots La place du musée dans le paysage culturel RÉAMENAGEMENT Un étage – deux approches Une nouvelle signalétique EXPOSITIONS L’Ombilic du rêve. Dessins et gravures de Rops, Klinger, Kubin, Simon Le Livre. Variations et déclinaisons III Cirebon, les lumières d’un monde naufragé. Fouilles sous-marines en mer de Java Levez l’encre : escale en bibliothèque ÉVÉNEMENTS Activités du service pédagogique En direction du Proche et du Moyen-Orient Marché du Livre Conférences et Colloques Activités du Cercle royal des Amis de Mariemont asbl PUBLICATIONS 2014 2015 À l’heure du numérique CONTACTS Adresses Noms et fonctions RENSEIGNEMENTS PRATIQUES 3 MUSÉE ROYAL DE MARIEMONT Une institution majeure de la Fédération Wallonie-Bruxelles Le Musée royal de Mariemont est bien plus qu’un espace muséal, même si celui-ci constitue sa principale visibilité. Seul établissement scientifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, l’institution consacre d’importants moyens humains et financiers à l’une de ses principales missions : la recherche scientifique et pédagogique. Un travail minutieux, quotidien, de longue haleine a hissé le Musée royal de Mariemont en centre d’excellence tant en conservation d’œuvres et en médiation culturelle qu’en thématiques précises d’histoire et d’histoire de l’art dont, et la liste n’est pas exhaustive, l’égyptologie, le monde hellénistique et romain, les sciences du livre, la céramique, l’archéologie nationale, les civilisations extrême-orientales … Autant de domaines où l’expertise de l’institution est sollicitée tant dans le monde académique que muséal, que ce soit en Belgique ou à l’étranger. Ce travail de fond, souvent peu visible, nourrit des projets surprenants : sait-on, par exemple, que le Musée royal de Mariemont a un chantier de fouilles à Alexandrie et collabore activement à la redynamisation des musées d’Alexandrie ? Sait-on que l’on forme ici à Mariemont de nombreux guides et médiateurs muséaux vietnamiens ? Le décret des musées positionne le Musée royal de Mariemont comme « Le musée de la Fédération Wallonie-Bruxelles » et lui confie ainsi la mission d’opérateur d’appui du monde muséal francophone. À ce titre, il exerce quotidiennement une fonction de conseil et de guidance à l’égard des professionnels du secteur. Établissement de référence en termes de conservation et valorisation du patrimoine, ses infrastructures abritent la principale collection patrimoniale de la Fédération Wallonie-Bruxelles qu’une équipe motivée s’attelle régulièrement à diffuser par une politique ambitieuse de prêts auprès de grandes institutions culturelles européennes et internationales. Le Musée royal de Mariemont entretient des rapports constants avec les universités belges francophones et néerlandophones mais aussi européennes ou d’autres continents – ce qui l’amène à accueillir, voire héberger, des chercheurs venus d’horizons aussi divers que les bords de la Meuse ou ceux du Nil. Cette mission de « formation continue » n’est pas qu’académique et le Musée royal de Mariemont intègre en permanence des stagiaires dans son équipe que ce soit dans le domaine de l’archéologie, de la communication culturelle, de la muséologie, de la bibliothéconomie … Le Musée royal de Mariemont est un lieu – bâtiment exemplaire de l’architecture des années ’70 – chargé d’histoire et profondément ancré dans l’inconscient collectif de la région du Centre. À ce titre, il entend jouer un rôle majeur dans le développement culturel de son territoire ; des liens étroits le lient aux opérateurs culturels de son voisinage que ce soient les musées louviérois - par exemple le Centre de la Gravure et de l’Image imprimée ou l’Ecomusée régional du Centre, mais aussi le soutien de Mariemont au futur Centre Keramis – et également le Centre de l’Orfèvrerie de Seneffe, le centre culturel régional, l’Atelier du Livre ou Promotion théâtre … Enfin, il convient de terminer ce préambule en évoquant la figure du fondateur : Raoul Warocqué, personnage emblématique de la Belgique d’avant 1914. Ce grand entrepreneur et homme politique a tôt compris la nécessité qu’a le monde économique de s’impliquer dans le champ culturel. Le Musée de Mariemont rendra hommage à ce visionnaire par une grande exposition en 2017 qui rappellera que cette articulation historique entre secteurs privé et public est porteuse de perspectives d’avenir. En évoquant Raoul Warocqué, ce sont tous les donateurs et soutiens – 4 parfois anonymes – du Musée royal de Mariemont qui sont ici remerciés … Leur action n’est pas détaillée dans le présent dossier de presse (elle le sera ultérieurement et dans un cadre plus approprié), qu’ils soient cependant ici tous remerciés et sachent qu’ils occupent une place importante dans l’ensemble des activités du musée. Marie-Cécile Bruwier - Roland Van der Hoeven Une direction « bicéphale » Marie-Cécile Bruwier Orientaliste, archéologue, historienne de l’art, Marie-Cécile Bruwier est docteur en égyptologie. Elle travaille au Musée royal de Mariemont depuis 1980 et assure la direction scientifique de l’institution depuis 2002. Ses activités professionnelles se concentrent sur la recherche égyptologique, la muséologie, en particulier la médiation patrimoniale et muséale. Elle conçoit et coordonne de nombreuses expositions sur l’Égypte, assure l’édition scientifique de catalogues d’expositions temporaires. Elle publie de nombreux ouvrages et articles qui font référence dans son domaine. Femme de terrain, elle se consacre également à une fouille archéologique à Smouha (Alexandrie) en collaboration avec le Ministère des Antiquités et le Centre d’Études alexandrines en vue de retrouver le monument auquel était attaché le fragment de statue colossale dit « de Cléopâtre » conservé à Mariemont. Depuis 1998, elle enseigne à l’Université catholique de Louvain (art et archéologie de l’Égypte ancienne, muséologie). D’autres charges d’enseignement lui ont été confiées, notamment à l’Université de Liège (2007-2011, cours sur les musées archéologiques), à l’Institut Supérieur d’Histoire de l’Art de la Ville de Bruxelles (1993-2008, cours d’histoire de l’art égyptien), à la Faculté ouverte des Religions et des Humanismes laïques (1997-2009, cours sur l’iconographie religieuse de l’Égypte ancienne). Depuis 2011, elle est présidente du Groupe de contact FNRS-Égyptologie. En 2010, l’Institut Destrée lui remet le prix Bologne-Lemaire qui récompense chaque année une personne dont l’action sociale, économique, politique ou culturelle, sert au mieux les intérêts de la société wallonne. Elle contribue activement à diverses associations et organismes à vocation humanitaire en Égypte et dispense une formation muséologique destinée aux conservateurs égyptiens. 5 Roland Van der Hoeven Orientaliste, musicien et musicologue de formation, Roland Van der Hoeven a séjourné, après ses études, au Caire où il enseigna le français. Revenu en Belgique, il défendit avec succès une thèse portant sur les Contraintes d’exploitation d’une scène lyrique au 19e siècle. Sa carrière professionnelle se partagea alors entre deux pôles complémentaires, la gestion culturelle et la recherche musicologique. Après avoir été « Conseiller arts de la scène » de la Ministre de la culture, Madame Fadila Laanan, il fut nommé directeur du Service de l’Inspection de la culture (Bruxelles) de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Parallèlement à ses fonctions au Ministère, il enseigne à l’Université de Liège (Production des arts vivants) et à l’Université libre de Bruxelles (où il donna un temps le cours d’Histoire de la musique depuis 1750 et celui de Principes de gestion culturelle appliquée). On lui doit une trentaine de publications scientifiques portant sur l’histoire de la musique, la théorie musicale, les politiques culturelles et la gestion culturelle. On le retrouva également à la direction artistique d’enregistrements symphoniques (14 CD), comme commissaire d’expositions et dans des missions d’expertises portant sur les politiques culturelles en Belgique et en Europe. Depuis septembre 2014, il occupe les charges de Directeur opérationnel du Musée royal de Mariemont et de Directeur du Service financier de l’Inspection de la culture. 6 Le musée en quelques mots Culture et nature se donnent rendez-vous au Domaine de Mariemont, répertorié Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Un superbe parc paysager « à l’anglaise » de 45 hectares et un musée accueillent les œuvres d’art rassemblées avec passion par Raoul Warocqué (18701917), son fondateur. Établissement scientifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le musée s’est enrichi de donations, acquisitions, dépôts, legs, … et offre aujourd’hui une collection diversifiée. Depuis le 16e siècle, le Domaine de Mariemont a connu une histoire riche de personnages illustres, de Marie de Hongrie à Charles de Lorraine en passant par les archiducs Albert et Isabelle pour n’en citer que quelques uns. Parmi ceux-ci, on retrouve la famille Warocqué, venue s’installer dès 1798. Son dernier descendant, Raoul Warocqué, passionné d’art, consacre une partie de sa fortune à l’acquisition d’œuvres et rassemble l’essentiel des collections du futur musée. Le bâtiment actuel est l’œuvre de Roger Bastin qui favorisa luminosité, sobriété et liberté de parcours. Aujourd'hui, le Musée royal de Mariemont, établissement scientifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles, poursuit l'œuvre de Warocqué par l'étude, l’ouverture au public, la mise en valeur et l'enrichissement des collections. Un maître mot le définit : éclectisme puisqu’entre sculptures modernes, le Hainaut rencontre les vastes contrées grecques, romaines, égyptiennes et extrême-orientales, l’industrie fait face à la nature, le béton s’unit aux ruines de châteaux. Tous ces trésors sont à découvrir au beau milieu d’un des plus beaux arboretums de Wallonie. Au gré de vos promenades, vous pourrez admirer l’un des quatre bronzes originaux des Bourgeois de Calais de Rodin coulés du vivant de l’artiste ainsi que des sculptures d’artistes belges comme Jef Lambeaux ou Constantin Meunier. Le Musée royal de Mariemont c’est aussi : Un auditorium de 150 places bien équipé Un vaste hall (300 m²) donnant sur le Parc, idéal pour les réceptions Une brasserie, La Terrasse de Mariemont, d’une capacité de 60 personnes Un domaine magnifique classé depuis 2003 et repris sur la liste du Patrimoine immobilier exceptionnel de la Région wallonne depuis 2009, accessible toute l’année aux visiteurs du musée et autres promeneurs. La place du musée dans le paysage culturel Le Musée royal de Mariemont s’inscrit indéniablement dans le paysage culturel belge. La diversité et l’enrichissement des collections, l’ouverture au public, par le biais de divers outils de médiation culturelle, et l’aspect scientifique omniprésent font de lui un musée de haut rang incontournable dans la région du Centre. Expositions, conférences, publications, visites guidées, ateliers, événements festifs, bibliothèque, Cercle royal des Amis, auditoires, boutique, collections en ligne, brasserie, sont autant d’activités qui mettent les riches collections à disposition du plus grand nombre et font de ce domaine, un lieu culturel inévitable à l’échelle locale, régionale, nationale et internationale. 7 RÉAMENAGEMENT Dans le souci permanent d’améliorer l’accueil de nos publics, le musée a engagé plusieurs chantiers. Parmi ceux-ci, figure le réaménagement complet du premier étage reposant sur un concept muséographique original. Un premier chantier concernant la moitié des salles avait été finalisé en 2009, tandis que les deux autres salles et le Patio ont été terminés récemment ou sont en cours de finalisation. Ainsi renouvelée, la présentation des collections qui sont exposées à l’étage (Monde méditerranéen et Extrême-Orient) intègrent les accroissements des dernières années: dons, achats et un important dépôt du Ministère de la Région wallonne. Nombreuses sont celles parmi ces acquisitions remarquables qui n’ont jamais été dévoilées aux yeux du public. Un étage – deux approches La scénographie du réaménagement a été confiée au Bureau d’architectes et designers EKLA dirigé par Elie Lévy. Profitant de l’architecture du musée, deux espaces ont été différenciés tant par les vitrines que par la façon de les exposer. Ainsi, un double parcours de visite a été imaginé : les grandes salles présentant les œuvres majeures, tandis que le contexte culturel et l’histoire de la collection Warocqué sont évoqués dans le Patio. 8 - Les quatre salles (a, b, c, d), placées sous le signe de l’esthétique, de la délectation et de la promenade, adoptent une scénographie mettant l’accent sur l’objet, avec peu de textes. Les vitrines ont été conçues comme autant de « cabinets », visibles sur les quatre faces et mettant les œuvres en valeur grâce à un soclage minimal. Le visiteur désireux de s’approprier plus en détail le contenu d’une vitrine, s’orientera vers les entre-salles prochainement aménagées en espaces de documentation et de repos. - La réorganisation du Patio du premier étage permet à la fois de rappeler l’origine de la collection classique de Raoul Warocqué, conseillé par son savant ami Franz Cumont, et de présenter, dans les grandes lignes, quelques-uns des principaux axes qui organisent les civilisations antiques de la Méditerranée, du Proche- et du Moyen-Orient et de l’Extrême-Orient : la diffusion des systèmes d’écriture, les formes de pouvoir, la perception symbolique des limites du monde (temps et espace), l’agriculture et la consommation, le commerce terrestre et maritime. Un espace particulier est consacré à Raoul Warocqué et à une importante donation d’Yves et Yolande Boël comprenant des œuvres d’art pré-colombien. Les autres œuvres majeures de ce don exceptionnel ont été réparties dans les vitrines des salles du 1er étage. © EKLA - Bureau d’architectes et designers, Bruxelles (Elie Lévy). Une nouvelle signalétique L’architecture du musée créée par Roger Bastin est conçue pour laisser une grande place à la déambulation voire à l’égarement lors des visites. Tout le défi aura dès lors été de respecter l’esthétique du bâtiment ainsi qu’une certaine liberté de visite – laissant la possibilité à chaque visiteur de construire son parcours – tout en renseignant le public. Le projet est signé de la main de la société « Two Men and a Horsehead ». Leur idée : faire de la grille d’entrée du musée, conçue par Jean-Paul Emonds-Alt, la base d’une ligne graphique. Ce choix permet de garder un lien concret avec l’institution muséale sans valorisation subjective d’une pièce ou collection. Le concept créé également une logique visuelle adaptable. Un deuxième axe de travail de la signalétique vient d’un choix d’écriture, d’idéogrammes et de couleurs qui rappellent les années ’70, période de construction du bâtiment. Enfin, la signalétique s’est attachée à diversifier les plans de lecture - sur les murs, sols et escaliers par exemple – et au dialogue entre deuxième et troisième dimension. 9 EXPOSITIONS L’Ombilic du rêve. Dessins et gravures de Félicien Rops, Max Klinger, Alfred Kubin, Armand Simon Deuxième étage Du 28 février au 31 mai 2015 Une exposition en partenariat avec Mons 2015, le Centre Wallonie Bruxelles de Paris et la Lettre volée Le concept – chaque rêve comporte au moins une partie qui ne peut être creusée jusqu’à son fondement comme un nombril, un ombilic qui le met en relation avec l’inconnu. Sigmund Freud, L’interprétation des rêves. Placée sous l’égide de « L’Ombilic du rêve », l’exposition se veut une invitation à sonder les limites de notre conscience, à travers l’imaginaire graphique de quatre artistes d’exception : Félicien Rops (1833-1898), Max Klinger (1857-1920), Alfred Kubin (1877-1959) et Armand Simon (1906-1981). Elle a été pensée par Sofiane Laghouati commissaire principal et le comité scientifique constitué de Guidino Gosselin, Pierre-Jean Foulon, Elisabeth Dumesnil, Ariane Skoda et Marie Dufaye. L’exposition explore, à partir de deux cents œuvres, les correspondances mais aussi les spécificités propres à chacun des créateurs, entre visions oniriques ou hallucinées du monde. Mises en dialogue et en confrontation, ces œuvres témoignent des préoccupations et des turpitudes de notre modernité. Autour de cinq thématiques - qui sont aussi celles de la psychanalyse et de la littérature - le rêve, le féminin, l’éros, la mort ou encore « l’inquiétante étrangeté » (Unheimlich), l’exposition se veut un reflet des changements culturels et sociaux qui ont marqué l’Europe tout au long du 20e siècle. De gauche à droite : © MRM / © Muzeum Narodowe w Poznaniu / © Province du Hainaut 10 Les artistes Félicien Rops compte parmi les dessinateurs les plus en vogue de la fin du 19e siècle et s'intéresse tout particulièrement, en caricaturiste, aux mœurs de son temps. S'il dépeint la « perversité » de ses contemporains au travers d'une imagerie d’inspiration souvent littéraire proche du répertoire symboliste, il ne fait pas œuvre de moraliste mais crée une mythologie du péché et du vice. Max Klinger, maître incontesté du renouveau de la gravure, aborde dans un style très innovant les thèmes de la ville, de la sexualité, du féminin... Ni symboliste, ni réaliste, tout en étant empreint de romantisme, il préfigure le modernisme allemand. Son œuvre, et notamment la suite des dix gravures Paraphrases sur la découverte d’un gant, semble annoncer en dessin les théories de Freud, dont il est le contemporain. © CWB Paris - Luca Lomazzi Alfred Kubin dessine une humanité dépassée par des forces obscures et oppressantes au travers d'une symbolique récurrente, où la monstruosité et la machine tiennent une place de choix. L'érotisme et l'onirisme, comme la sexualité et l'effroi, finissent par se confondre dans un monde en train de se déshumaniser. Seul refuge possible pour l’homme occidental : la mystique et le rêve. Armand Simon dévoile notre inconscient à ciel ouvert : son œuvre, qui révèle l’humaine condition, est très influencée par son environnement quotidien – l’univers de la mine marque ses souvenirs d’enfance d’images terribles et héroïques. Mais c’est la lecture des Chants de Maldoror qui transforme définitivement le poète hésitant en dessinateur habité. Se confronter à son monde onirique et sulfureux déclenche un questionnement saisissant, aux confins de l’angoisse. 11 Les pièces Si les dessins et gravures sont majoritaires dans l’exposition, celle-ci comptera également des livres, frontispices, caricatures, planches illustrées et vidéos qui illustreront les liens des artistes avec d’autres formes d’art telles que la littérature ou la musique. Au-delà de partenariats internationaux (Autriche, Pologne, France), l’exposition est l’occasion de découvrir la très riche collection d’œuvres de Félicien Rops du Musée royal de Mariemont dont la plupart sont peu connues du grand public. Le musée possède l’une des plus importantes collections publiques d'estampes et de dessins signés par Félicien Rops. Cette collection a été constituée vers la fin du 19e siècle par Raoul Warocqué, qui nourrissait une passion particulière pour l’œuvre. Déjà en 1892, le collectionneur, alors âgé de vingt-deux ans, écrit à un libraire spécialisé : « Je puis sans me vanter dire que j'ai ici en Belgique une des plus belles collections de Rops ». La collection Rops L'ensemble frappe par son ampleur et sa diversité : composé de plus de six cent cinquante pièces, principalement des dessins, des gravures et des lithographies, le fonds Rops de Mariemont contient les planches les plus célèbres selon les techniques utilisées. Ainsi retrouve-t-on des œuvres de gravure sur métal, des lithographies, des planches tirées de journaux, des dessins, des livres illustrés : hors texte et frontispices, eaux-fortes et illustrations sans omettre des centaines de frontispices scandaleux issus de la section « Enfer » de la bibliothèque. Des lettres autographes complètent la collection. Quelques exemples : Le Vice suprême, Satan semant l'ivraie, Le Sacrifice, Mors syphilitica, La Mort qui danse, Pornokratès, Plénipotentiaire, L'Experte en dentelles, Un Enterrement en pays wallon, L'Ordre règne à Varsovie, La dernière Incarnation de Vautrin, Impudence, La Dame au cochon. Planches et illustrations : Les Épaves réalisée pour la réédition non expurgée des Fleurs du mal, Les Diaboliques de Barbey d'Aurevilly, Les poésies-Premier cahier de Mallarmé, les eaux-fortes en couleurs de Zadig ou la destinée de Voltaire ou encore les illustrations de la fameuse première édition de La Légende d'Ulenspiegel de Charles De Coster. 12 Mons 2015, capitale européenne de la culture : 25 temps forts, plus de 300 évènements… et Mariemont ! Mons 2015 ne s'arrête pas aux frontières montoises! Être Capitale européenne de la Culture, c'est une occasion unique pour toute une région de s'inscrire sur la carte de l'Europe et du monde. Avec plus de 300 projets, 18 villes partenaires, 22 institutions culturelles et d'ores et déjà des milliers de participants, les quatre coins du territoire belge vivront un véritable tremblement de terre culturel. Du théâtre à la musique, de la littérature à la mode. Spectacles. Concerts. Insomnies collectives. Vie associative. Nouvelles technologies. Expositions. Fêtes de quartiers. 2015 sera une explosion de possibilités. Partenaire culturel incontournable, le Musée Royal de Mariemont sera un lieu de rendez-vous de choix dans cette grande aventure européenne. Le Musée s'inscrit pleinement dans la programmation de l'année capitale avec L'Ombilic du Rêve, projet ambitieux mis sur pied en complicité avec la Fondation Mons 2015. Alors que l'exposition remporte actuellement un vif succès au Centre Wallonie Bruxelles à Paris, nous nous réjouissons de la voir se déployer dans l'écrin louvièreois. © CWB Paris - Luca Lomazzi 13 Le Livre. Variations et déclinaisons III Galerie de la Réserve précieuse Du 28 février au 31 mai 2015 Une exposition de l’Atelier du Livre de Mariemont Le concept L’exposition donne à voir les dernières créations des participants aux formations de l’Atelier du Livre, espace de création lié au Musée royal de Mariemont. Trace de stage, reflet d’une approche ou savoir-faire technique, chaque livre présenté est nourri de la diversité des enseignements proposés. Les pièces Troisième volet de cet état des lieux, ces variations et déclinaisons autour de l’ « objet livre » rassemblent les travaux réalisés lors des stages et des ateliers permanents depuis 2011. La manifestation sera aussi l’occasion de présenter les formateurs de l’Atelier à travers une série de portraits, leurs œuvres et le processus de création qui accompagne celles-ci. 14 Cirebon, les lumières d’un monde naufragé. Fouilles sous-marines en mer de Java Deuxième étage Du 11 juillet au 10 janvier 2016 Une exposition en collaboration avec société COSMIX Archaeological Underwater Research and Recovery Historique En 2004, l’épave naufragée inviolée d’un navire de commerce du 10e siècle est identifiée en mer de Java. L’épave avait été protégée des pillages par la profondeur et son éloignement de la côte. L’exceptionnel état de conservation de la coque, progressivement recouverte par un tumulus de vase et de sédiments marins, permit la sauvegarde de la majeure partie de la cargaison d’environ 250.000 objets. La fouille, dirigée par un Belge, Luc Heymans, est menée avec toute la rigueur scientifique nécessaire par une équipe professionnelle internationale de plongeurs-archéologues. Le Musée royal de Mariemont eut l’opportunité de devenir partenaire scientifique de cette opération, recevant en dépôt non seulement les échantillons de différents lots de la cargaison mais également toutes les données de la fouille, l’ensemble des photos et des dessins archéologiques des objets. Mariemont est donc seul dépositaire en Europe d’un grand nombre d’informations scientifiques concernant cette fouille. ©yvesgladu.com Le concept Pensée par Luc Heymans, Catherine Noppe et Alexis Sonet, l’exposition évoquera un monde « globalisé » et rendra hommage à l’aventure économique et humaine que représentait le commerce maritime de longue distance de l’Océan Indien au 10e siècle de notre ère. 15 L’exposition retracera donc une aventure humaine : celle vécue par l’équipage du Cirebon et celle vécue par celui du Siren, transformé en bateau de fouille. Elle sera également l’occasion de mettre en valeur l’exploration du « système-monde » de l’océan Indien (dans lequel le bouddhisme joue un rôle) – relations commerciales entre côtes et arrière-pays. Elle présentera en outre de produits-phare circulant sur l’océan : céramique ‘Made in China’ et verre islamique, ainsi que des autres catégories de marchandises de la cargaison. Enfin, un aspect non négligeable de cette exposition concernera la sensibilisation au patrimoine culturel et naturel sous-marin (recommandations UNESCO). Les pièces © Cosmix Destinée à un large public l’exposition sera documentaire et basée sur la présentation des échantillons de diverses catégories (céramiques, verres, métaux, pierres) et de dessins de fouille originaux et représentant un moment de la recherche (loin d’être achevée) sur la cargaison. Des objets d’origine chinoise retrouvés en Indonésie, provenant des collections permanentes de Mariemont et habituellement conservés en réserve, accompagneront quelques emprunts (objets et maquettes) de musées extérieurs. Elle sera enrichie par la diffusion de séquences sous-marines HD filmées durant la fouille, par la présence de photos sousmarines en HD, d’écrans interactifs présentant différents lots de la cargaison et de plusieurs cartes et maquettes (tumulus, épave, fours de potiers...). Une expo dans l’expo - Levez l’encre : escale en bibliothèque Galerie de la Réserve précieuse Du 17 octobre au 10 janvier 2016 Le concept À l’occasion de l’exposition « Cirebon », le Musée royal de Mariemont présentera une sélection d’ouvrages et documents précieux issus de ses collections. Consacrée au monde marin et à la navigation, elle mettra en évidence la fascination que le « grand bleu » suscite chez l’Homme. Les pièces La découverte de nouveaux horizons, liée au développement de la cartographie, a encouragé la diffusion d’atlas remarquables, tels ceux de Gérard Mercator et de son contemporain Abraham Ortelius. Les cartes témoignent de l’avancement des expéditions en Asie et en Amérique au cours du 16e siècle. Ces outils de plus en plus précis et scientifiques arborent 16 pourtant dans leur présentation des personnages mythologiques et des monstres marins, plus impressionnants les uns que les autres, qui en égaient la composition. De la nef médiévale illustrée dans la Chronique de Nuremberg (1492) aux grands voiliers du 18e siècle finement gravés pour l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (1751-1772), en passant par les navires antiques représentés sur la colonne trajane, les livres conservés à Mariemont permettent d’appréhender ce parcours fascinant. La période des grands paquebots ne sera pas oubliée, comme en témoigne une reliure estampillée du logo de la Red Star Line, célèbre compagnie assurant la liaison entre Anvers et les ports de New York et Philadelphie. Parallèlement, des traités de navigation se multiplient et des récits de voyageurs sont imprimés et diffusés à grande échelle. À côté de ces précieux témoignages, des autographes de grands navigateurs parmi lesquels ceux de Jean-François de Galaup (1741-1788), comte de Lapérouse, dirigeant son exploration du Pacifique, ou Adrien de Gerlache (1866-1934), parti à l’assaut des pôles, seront mis en évidence. Le point de vue du continent asiatique sera également évoqué, notamment par le biais de quelques estampes et précieuses aquarelles. Enfin, une sélection de belles éditions d’œuvres classiques, comme Les travailleurs de la mer de Victor Hugo, Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne permettent d’apprécier le vivier d’inspiration intarissable que l’océan représente pour l’Homme. 17 ÉVÉNEMENTS Retrouvez toutes les dates des événements cités dans le calendrier annexe Activités du service pédagogique Ce service développe une importante activité scolaire ainsi que des visites gratuites à l’intention des enseignants et organisateurs de groupe. On trouvera ci-après les activités ponctuelles que le service organise à destination du public individuel. Une journée = un artiste Dans le cadre de l’exposition « L’Ombilic du rêve », quatre journées d’études seront organisées. Le musée accueillera notamment de prestigieux intervenants extérieurs (auteurs, conférenciers d’autres musées, artistes, …). Ces journées seront centrées sur les artistes de l’exposition : Félicien Rops, Max Klinger, Alfred Kubin, Armand Simon. Autour du parfum Visite et atelier olfactifs par Olivier Kummer, parfumeur. Les visites se composent d’une découverte des expositions (« L’Ombilic du rêve » ou « Cirebon, les lumières d’un monde naufragé ») ou des collections permanentes et d’un atelier autour des thématiques « parfums de scandale », « parfums des mers du Sud », « parfums d’Arabie », « parfums et saveurs ». De gauche à droite : © CWB Paris - Luca Lomazzi / © MRM Premiers dimanches du mois Les premiers dimanches du mois, l’entrée au musée est gratuite pour tous. Parallèlement le service pédagogique vous concocte diverses activités à un tarif préférentiel que vous soyez enfant ou adulte, seul, accompagné ou en famille. 18 © compagnie IOTA « tabletAlfabet » Le musée accueille, du 1er février au 4 avril, « tabletAlfabet », une installation imaginée par la compagnie IOTA pour se promener dans notre alphabet et raconter la fascinante aventure de nos lettres. D’où viennent-elles ? Pourquoi ont-elles cette forme ? Comment ont-elles évolué ? Les réponses se construisent en manipulant, déplaçant, estampant ou encore en découvrant des liens avec des objets du musée. Créer et jouer avec l’alphabet, c’est aussi réfléchir à l’origine des mots, aux langues, au besoin de communiquer. Une belle occasion d’envisager l’écrit autrement. À saisir ! Pendant les vacances scolaires « Le musée et les enfants » : Stages des vacances de Carnaval - L’aventure des écritures… Stage des vacances de Pâques sur le thème de l’archéologie Stage des vacances de Toussaint Stage pendant les grandes vacances sur le thème du Japon Stage pendant les grandes vacances sur le thème de l’exposition consacrée au Cirebon Stage pendant les grandes vacances sur « Papiers animés » Activités familiales Un mercredi après-midi au musée en famille « La pyramide rouge » de Rick Riordan Viens faire la connaissance de Carter et Sadie et suis leur trace en Égypte à la découverte des hiéroglyphes, des dieux, de la magie, de la momification … Une après-midi familiale qui se terminera par une collation. Visite « ados - parents admis » Une visite de l’exposition « L’Ombilic du rêve » et un atelier réflexif et artistique autour du rêve et du cauchemar. Une journée famille organisée avec la bibliothèque de Morlanwelz. 19 En direction du Proche et du Moyen-Orient Rencontres bouddhiques Les Rencontres bouddhiques proposent à un large public une découverte aussi étendue et variée que possible du bouddhisme à travers son histoire, ses textes, ses œuvres d’art, sa dimension sociale dans les différents pays d’Orient et d’Occident où il a pris racine. Escale au Japon Escale au Japon a pour visée de remettre en lumière les collections japonaises de Mariemont. Elle élargit les perspectives sur les arts du Japon en évoquant la scène contemporaine aussi bien que les récentes recherches archéologiques. Le thé à Mariemont À l’occasion du Nouvel An japonais, nous vous invitons à une immersion dans les traditions japonaises : Ôbukucha (le thé du Nouvel-an ou Thé Porte-Bonheur) et Hatsugama (1ère Cérémonie du Thé de l’année). Cérémonie du Thé. Construit en matériaux traditionnels importés du Japon et entouré d’un jardin sec dans l’esprit du zen, le Pavillon de Thé accueille les visiteurs désireux de découvrir un aspect fondamental de la culture traditionnelle du Japon, la « cérémonie du Thé ». À l’issue de celle-ci, les participants goûtent le thé vert traditionnel « matcha ». Découverte de la Voie du Thé : L’atelier propose une approche plus personnelle de la « Voie du Thé », véritable chemin de développement spirituel. Les participants réunis dans le pavillon autour du maître de Thé découvrent l’histoire, les gestes et les symboles du Thé et apprennent à manipuler les principaux ustensiles nécessaires à sa préparation. 20 Du thé en boutique Désireux de répondre à la demande du public, Mariemont a décidé de lancer son propre thé. Venez découvrir et goûter deux créations élaborées à l’aide d’une sommelière du thé. Voluptés d’Orient : un thé vert de Chine Sencha, thé blanc Pai Mu Tan, green darjeeling, baies de sureau, arôme fleurs de bleuet, fleur de jasmin et feuille de ginkgo. Perle de roseraie : un classique de thé chinois raffiné par des pétales de roses tendres, ce thé noir développe un arôme doux et fleuri. Ils seront tous deux en vente à la boutique du musée pour les fêtes de fin d’année. 10e Marché du Livre de Mariemont Salon de la petite édition et de la création littéraire du 2 au 4 octobre 2015 Événement bisannuel dédié à la création contemporaine dans le domaine de la petite édition et de la littérature, le Marché du Livre s’adresse à un large public, du collectionneur au flâneur, des visiteurs individuels aux familles. Cette fête du livre rassemble une cinquantaine d’exposants belges et étrangers. Éditeurs, illustrateurs, relieurs et autres créateurs y évoquent leur travail sur le mode privilégié de la rencontre. Un programme d’animations pour adultes et jeune public compte, entre autres, des ateliers, des lectures, des spectacles, des visites de la Réserve précieuse. Un salon littéraire offre aux auteurs, plasticiens et autres professionnels du livre un espace de présentation de leur démarche. 21 Conférences et colloques Journée d’étude : Printemps de la Céramique, le 21 mars 2015 Pour sa deuxième édition, cette journée est consacrée à l’élément le plus essentiel de la céramique : le feu. La cuisson des argiles est un phénomène physico-chimique qui provoque leur transformation définitive. Cette transformation est la raison d’être de la céramique. Ce phénomène, dont la représentation est somme toute assez simple, cache une redoutable complexité. La maîtrise du feu révèle tout un pan de l'histoire des arts et métiers, des sciences et des techniques. Cette journée de réflexion annonce l’ouverture du Centre Keramis à La Louvière et sa première exposition intitulée « On Fire – Arts et Symboles du Feu ». Cette journée s’articulera autour de trois thèmes : la technique (la cuisson), l’esthétique et la symbolique du feu. Colloque international et exposition : 56e rencontres du Centre européen d’études bourguignonnes, 24-27 septembre 2015 Le Centre européen d’études bourguignonnes (14e – 16e siècles) a pour mission de promouvoir, d’encourager et de coordonner des études scientifiques relatives à l’époque des ducs de Bourgogne et des premiers Habsbourg. Pour ses 56e rencontres annuelles, le CEEB a choisi de faire escale à Mariemont, site historique fondé par la reine Marie de Hongrie en 1545. Prolongeant la problématique de l’exposition présentée en 2010, « Mémoires d’Orient. Du Hainaut à Héliopolis », le thème transdisciplinaire des rencontres sera celui des échanges entre les pays bourguignons et le Proche-Orient (diplomatie, conflits, pèlerinages, échanges culturels, influences artistiques et littéraires…). À cette occasion, une exposition temporaire se tiendra dans la Salle carrée du musée, du 24 septembre au 1er novembre 2015. Le public y découvrira une sélection de pièces rarement présentées: manuscrits, incunables, autographes et divers objets produits au cours de cette époque de transition, entre Moyen Âge et Renaissance. 22 Colloque international : Romanisation en Europe, 26 et 27 novembre 2015 De février à août 2015, l’Espace gallo-romain de Ath (B.), le Forum antique de Bavay et le musée archéologique du Département du Nord (F.) présenteront ensemble une exposition consacrée aux Nerviens, peuple gaulois romanisé occupant les territoires entre Sambre et Escaut. Le Musée royal de Mariemont participe à la préparation de cette exposition et organise, dans ce cadre, un colloque relatif au phénomène de la romanisation à l’échelle européenne. Focus spécial, dans le cadre de ce colloque, sur les traces matérielles étudiées autour de quatre thématiques : territoires, objets et matériaux, sanctuaires et monde funéraire. Activités du Cercle royal des Amis de Mariemont asbl Créée il y a plus de cinquante ans, l’asbl du Cercle royal des Amis de Mariemont a pour objectif la mise en valeur du Musée royal de Mariemont en faisant connaître ses collections à un public de plus en plus nombreux. L’asbl promeut le mécénat et l'acquisition d'œuvres. Elle organise également des conférences, colloques, circuits, voyages, visites guidées. 23 PUBLICATIONS 2014 ISBN: 978-2-87457-073-5 / ISBN : 978-2-87772-469-2 / ISBN: 978-2-87457-076-6 Trésor ? / Trésor ! Archéologie au cœur de l’Europe L’ouvrage est conçu comme le guide de l’exposition « Trésor ? / Trésor ! Archéologie au cœur de l’Europe », publié chez Safran. S’y retrouvent des contributions d’archéologues et d’experts belges et étrangers traitant des différentes thématiques évoquées dans l’exposition ainsi que les actualités scientifiques. Dans la première partie, intitulée « L’œuvre du temps », le lecteur pourra découvrir des contributions se rapportant à chacune des périodes historiques – leurs spécificités abordées dans l’exposition. Dans la seconde partie de l’ouvrage, « Trésors d’Humanité », les objets et les sites sont le point de départ de la réflexion. Volontairement, les faits mis en évidence ne sont pas ceux que l’imaginaire collectif qualifie de trésors, mais redéfinissent au contraire le concept. La villa romaine de Boscoreale et ses fresques Ce double volume est édité en collaboration avec le CNRS et le Musée royal de Mariemont. Que ce dernier soit porteur du projet n’est pas un hasard : les importants panneaux de ses fresques acquis par Raoul Warocqué en 1903 sont un des trésors du musée. Plus de cent ans après leur découverte et leur dispersion dans plusieurs musées du monde, les somptueuses fresques de la villa de P. Fannius Synistor à Boscoreale près de Pompéi n’avaient pas encore fait l'objet d'une recherche approfondie. Or ces peintures, qui comptent parmi les plus intéressantes du Deuxième Style pompéien, méritaient une indispensable valorisation scientifique. La première partie de l’ouvrage est consacrée à une description précise et commentée de chacun des panneaux et propose une restitution graphique de tout le décor de la villa. La seconde partie réunit une série d'études et de comparaisons ciblées, présentées lors du Colloque international qui s'est déroulé au Musée royal de Mariemont et aux Musées royaux d'Art et d'Histoire de Bruxelles, du 21 au 23 avril 2010. 24 Description de l’Égypte de Jean-Jacques Rifaud Pour la première fois, les planches lithographiques connues à ce jour que J.-J. Rifaud (17861852) a consacrées à l’Égypte sont publiées dans leur intégralité, chez Safran. Au cours de son long séjour en Égypte (près de treize ans), il ambitionne de faire, seul, une publication « Voyage en Égypte, en Nubie et lieux circonvoisins » qui complèterait la fameuse « Description de l’Égypte » réalisée par les nombreux savants de l’Expédition française. À l’instar de cet ouvrage, les planches concernent les antiquités égyptiennes, l’histoire naturelle (botanique et zoologie) et l’ethnographie. Étant l’un des pionniers de l’égyptologie, il fut également l’un des premiers à fouiller à Karnak, au Fayoum, à Tanis et dans le Delta. Les égyptologues trouveront notamment ici de nombreuses œuvres qu’il a mises au jour et qui sont aujourd’hui à Turin, à Paris et à Munich, quand elles ne sont pas restées en Égypte. D’autres planches présentent les temples de Nubie (absents de la « Description de l’Égypte ») ainsi que des monuments aujourd’hui disparus dans les fours à chaux au cours du 19e siècle. 2015 L’Ombilic du rêve. Rops, Klinger, Kubin, Simon Publié en partenariat avec La Lettre volée, cet ouvrage se veut une invitation à sonder les limites de notre conscience à travers l’imaginaire graphique des quatre artistes de l’exposition « L’Ombilic du rêve ». Il met en regard leurs dessins et gravures – autant d’œuvres qui révèlent des liens et des préoccupations communes. Quatre auteurs se sont prêtés au jeu du dialogue en nous proposant des textes inédits. François Emmanuel nous plonge dans une affaire de disparitions en mêlant un étrange fait divers au mystère des théories freudiennes naissantes. Dans ses textes courts, Caroline Lamarche aborde les questions relatives au rêve et à la mort : autant de récits qui succèdent aux images d’une horreur que l’on veut oublier. Caroline De Mulder nous interpelle par l’univers mental du pauvre hère qu’elle met en signes : son personnage décide de ne pas dormir pour ne pas rêver et mieux écrire. Pour conclure, Yves Vasseur nous propose un témoignage de sa rencontre avec Armand Simon et l’univers graphique des artistes évoqués dans cet ouvrage. 25 Cirebon, les lumières d’un monde naufragé Ce catalogue de l’exposition sera consacré en première partie au thème du commerce maritime longue distance dans l'océan Indien à la fin du 10e siècle et aux entités politiques et culturelles en présence. Il présentera ensuite la fouille est ses méthodes. Le tumulus et l'épave seront aussi détaillés. Les principales catégories d'objets de la cargaison seront décrites: leurs lieux d'origine, leurs techniques de fabrication, leur réception et leur utilisation dans les pays auxquels ces objets étaient destinés. À l’aune de Nos Gloires: édifier, narrer et embellir par l’image Richement illustré, l’ouvrage, qui sera publié dans les collections Monographie du Musée royal de Mariemont et Cahiers du CRHiDI (Centre de recherches en Histoire du droit et des Institutions, université Saint-Louis–Bruxelles), présentera les actes du colloque qui s’est précédemment tenu à Mariemont. Seize contributions, rédigées par les meilleurs spécialistes belges, tant francophones que néerlandophones, entendront faire le point sur les sources d’inspiration utilisées par les auteurs, leur méthode de travail, le contexte sociopolitique belge des années 1950 et 1960, l’impact de la série dans les foyers et les classes. En 2009, le Musée royal de Mariemont a acquis 305 aquarelles originales peintes par JeanLéon Huens pour la série Nos Gloires. Publiée par la Société Historia, cette collection d’images consacrées à l’histoire de Belgique, et disponibles en échange de timbres à découper sur l’emballage de produits de consommation courante, a marqué la jeunesse de la seconde moitié du 20e siècle. À l’heure du numérique Parler de l’importance du monde numérique dans le développement d’un musée est un lieu commun. Voilà plus d’une décennie que le Musée royal de Mariemont a fait une priorité de la numérisation de ses collections. Nombre d’œuvres sont accessibles aux internautes via le site du musée (http://www.musee-mariemont.be) ou celui des collections de la Fédération Wallonie-Bruxelles (http://www.marco.cfwb.be). Depuis peu, le Musée royal de Mariemont a diversifié son offre Internet en développant des sites thématiques, liés ou non à ses expositions temporaires, - et l’on peut actuellement consulter les sites associés suivants : sur les fouilles du Cirebon et sur les Archives relatives aux Hainaut (http://cirebon.museemariemont.be - http://hainaut.mariemont.museum). Le site principal s’étoffe chaque jour de nouvelles sources. 26 Il y a cent ans ce jour La chronique « Il y a cent ans ce jour » mérite d’être ici détaillée. Le Musée royal de Mariemont s’associe aux commémorations organisées autour du centenaire de la Première Guerre mondiale en valorisant, sur son site Internet, les nombreux témoignages qu’il conserve de cette époque. Ainsi, depuis le 4 août 2014 – et ce jusqu’au 11 novembre 2018 – une chronique hebdomadaire Il y a cent ans ce jour… Mariemont à l’heure de 14-18 y est présentée (www.musee-mariemont.be). De chez lui ou en classe, le visiteur – étudiant, chercheur ou simple curieux – a le loisir de découvrir, au fil des semaines, ce riche patrimoine composé de lettres adressées à Raoul Warocqué, de photographies, d’affiches, de placards, de caricatures, de quotidiens, de revues, de bons de ravitaillement, de timbresposte, d’objets de la vie quotidienne, etc. Autant de sources souvent sous-exploitées qui permettront à chacun de mieux comprendre et d’aborder la guerre sous ses multiples facettes. Le Musée royal de Mariemont, fort de ses missions scientifiques, pédagogiques et citoyennes, forme le vœu que les témoignages du premier conflit mondial rassemblés sur son site alimenteront une importante réflexion sur notre présent... et un passé pas si éloigné. 27 CONTACTS Adresses : Agence de presse CARACAS pr - [email protected] T/F : 04 349 14 41 - Mobile : 0495 22 07 92 Musée royal de Mariemont Communication – Relations Presse – Relations Publiques : [email protected] Mélanie Thiry – [email protected] – 064 273744 (Fr- An) Anaïs Vandermersch – [email protected] – 064 273758 (Fr) Aline Peremans – [email protected] – 064 273708 (Nl) Noms et fonctions : Marie-Cécile Bruwier – Directrice scientifique Roland Van der Hoeven – Directeur opérationnel Sofiane Laghouati – Conservateur de la Réserve précieuse (1830 - Extrême contemporain) Catherine Noppe – Conservatrice des collections d’Extrême-Orient Alexis Sonet – Régisseur des collections Philippe Englebert – Gestionnaire des collections Annie Verbanck – Conservatrice des collections Grèce-Rome Arnaud Quertinmont – Conservateur des collections Égypte et Proche-Orient – f.f. Marie-Aude Laoureux – Responsable du Service Pédagogique 28 RENSEIGNEMENTS PRATIQUES Adresse Musée royal de Mariemont Chaussée de Mariemont, 100 7140 Morlanwelz – Belgique Contact Tél. : 00 32 (0) 64 21 21 93 Fax : 00 32 (0) 64 26 29 24 Mail : [email protected] Site Internet du musée : www.musee-mariemont.be Horaires Musée OUVERT tous les jours sauf les lundis non fériés de 10h à 17h (octobre à mars) – 10h à 18h (avril à septembre). Dernières entrées 16h15 – 17h15 FERMÉ le 1er janvier et le 25 décembre. Parc OUVERT tous les jours à 10h. FERMÉ à 17h ou 18h (selon saisons). Accès interdit aux chiens et aux vélos. Exposition OUVERTE tous les jours, sauf les lundis non fériés, aux heures d’ouverture du musée. La galerie de la Réserve précieuse n’est pas accessible entre 12h30 et 14h. Accessible aux personnes à mobilité réduite (PMR) Prix d’entrée Entrée : 5€ (réductions possibles) Entrée GRATUITE aux expositions temporaires et permanentes les 1ers dimanches du mois. Visites guidées en groupe (max. 20 personnes) : 100 € (adultes) et 75 € (écoles/seniors) + entrée à l’exposition ou aux collections permanentes. Réservation obligatoire : 064 27 37 84 ou [email protected] Trajet en voiture De Bruxelles : E19, sortie 20 (Feluy), N59 direction Thuin, puis direction Fayt-lez-Manage et Mariemont. De Charleroi et Mons : E42, sortie 18bis (Chapelle-lez-Herlaimont), N59 direction Thuin, puis direction Fayt-lez-Manage et Mariemont. Parking Aisé à l’extérieur du Domaine, le long de la Drève. Services Bibliothèque Boutique Brasserie « La Terrasse de Mariemont » 29 30