learning From rn3

Transcription

learning From rn3
Tout le monde se servait d’une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l’Orient, ils trouvèrent une
vallée au pays de Shinéar et ils s’y établirent. Ils se dirent l’un à l’autre: « Allons! Faisons des briques et cuisons-les au feu! »
La brique leur servit de pierre et le bitume leur servit de mortier. Ils dirent: « Allons! Bâtissons-nous une ville et une tour dont
le sommet pénètre les cieux! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre. ». Or Yahvé descendit pour voir
la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit: « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue,
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et tel est le début de leurs entreprises! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons! Descendons! Et là,
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confondons leur langage pour qu’ils ne s’entendent plus les uns les autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la
terre et ils cessèrent de construire la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c’est là que Yahvé confondit le langage de tous
les habitants de la terre et c’est là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre. autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute
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la face de la terre et ils cessèrent de construire la ville. Aussi la nomma-t-on Babel,, car c’est là que Yahvé confondit le langage
de tous les habitants de la terre et c’est là qu’il les dispersa sur toute la face de la terre // Bible de Jérusalem, Le Cerf, Paris, 1956 //
LEARNING FROM RN3
42 km (ou presque) de publicité
Quentin Deyirmendjian
Et toute la terre était lèvre unique et paroles uniques. Et il arriva, dans leur déplacement à partir de l’Orient, qu’ils trouvèrent
une plaine en la terre de Shinéar, et ils s’assirent là. Et ils dirent, chacun vers son compagnon: « Allons! Briquetons des briques
et flambons-les à la flambée! » Et la brique fit pour eux pierre et le bitume fit pour eux mortier. Et ils dirent: « Allons! Bâtissons
une cité et une tour : sa tête dans les cieux! Et faisons pour nous un nom pour ne pas être dispersés sur la face de toute la terre.
» Et le seigneur descendit pour voir la cité et la tour qu’avaient bâties les fils d’Adam. Et le seigneur dit: « Voici, ils sont peuple
unique et lèvre unique pour eux tous. Et voilà le commencement de ce qu’ils font. Maintenant, rien ne les retiendra de ce qu’ils
décideront de faire. Allons! Descendons et embrouillons ici leurs lèvres que, chacun vers son compagnon, ils n’entendent pas
leur lèvre ».Et le seigneur les dissémina à partir de là sur la face de toute la terre. Et ils cessèrent de bâtir la cité. C’est pourquoi
on appela son nom « Porte de Dieu » (Babel) car c’est à cet endroit que le seigneur embrouilla la lèvre de toute la terre et
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à partir de cet endroit, le Seigneur les dissémina sur la face de toute la terre. // Traduction française d’Edmond Fleg Chant nouveau, Paris, 1946 //
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La terre entière se servait de la même langue et des mêmes mots. Or en se déplaçant vers l’Orient, les hommes découvrirent
une plaine dans le pays de Shinéar et y habitèrent. Ils se dirent l’un à l’autre: « Allons! Moulons des briques et cuisons-
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les au four. » Les briques leur servirent de pierre et le bitume leur servi de mortier. « Allons! Dirent-ils, bâtissons-nous
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une ville et une tour dont le sommet touche le ciel. Faisons-nous un nom afin de ne pas être dispersés sur toute la surface
de la terre. » Le SEIGNEUR descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils d’Adam. « Eh, dit le SEIGNEUR, ils
ne sont tous qu’un peuple et qu’une langue et c’est là leur première oeuvre! Maintenant, rien de ce qu’ils projetteront de
faire ne leur sera inaccessible! Allons, descendons et brouillons ici leur langue, qu’ils
ne s’entendent plus les uns les autres! » De là, le SEIGNEUR les dispersa sur toute
BABEL 2011
séminaire Paris/métropoles
c’est là que le SEIGNEUR brouilla la langue de toute la terre, et c’est là que le 2 0 1 1 - 2 0 1 2
la surface de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel car
SEIGNEUR dispersa les hommes sur toute la surface de la terre. //
Traduction oecuménique
École d’architecture de la ville et
des territoires à marne-la-vallée
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« C’EST Là QUE YAHVé CONFONDIT LE LANGAGE DE
TOUS LES HABITANTS de la terre »
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42 km (ou presque) de publicité
Quentin Deyirmendjian
1
la publicité de bord
de route
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“ ils trouvèrent une vallée au pays de shinéar et ils s’y etablirent “
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“ faisons-nous un nom ! “
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“ C’EST Là QUE YAHVé CONFONDIT LE LANGAGE DE TOUS LES HABITANTS DE LA TERRE “
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rn3 vs las vegas
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annexes
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1.Bernard Cathelat, Publicité et société, éd. Payot, 2001, p.48
1
la publicité de bord de route
Symbole même et langage d’une société d’abondance vouée
à la consommation, la publicité joue le rôle de communication
entre système de production et de diffusion d’une part et
clientèle d’autre part. La production de masse, conséquence
de notre société d’hyperconsommation a entrainée une
rupture de contact direct entre producteur et client. Alors que
l’industriel est contraint de faire savoir qu’il dispose de produits
susceptibles de répondre aux besoins de consommateurs qu’il
ne connaît plus, la pub s’impose comme l’outil indispensable
pour compenser cette perte de contact direct avec le client.
Définie comme un «ensemble de moyens et de techniques mis
au service d’une entreprise commerciale, privée ou publique, et
visant à agir sur le plus grand nombre d’individus possible et ceci
à distance, sans intervention directe du vendeur»1, la publicité fait
alors office d’intermédiaire et de canal de transmission dans la
relation vendeur-client. Mais dans une société multiculturelle
comme la nôtre, on peut légitimement se poser la question de la
communication : comment s’adresser à une clientèle quand elle
revêt tant de différences et qu’elle est le plus souvent anonyme
et inconnue ? La pub s’exprime-t-elle alors au travers d’une langue
unique ou emploie-t-elle au contraire une diversité de langues ?
Cherche-t-elle à toucher tout le monde ou bien s’adresse-t-elle à
des catégories bien particulières de personnes ? Autrement dit, le
message véhiculé par la publicité consiste-t-il à fédérer les diverses
couches de population ou bien les segmente-t-elle en plusieurs
peuples ?
Omniprésente, la pub fait partie intégrante de l’époque dans
laquelle nous vivons. Elle prend de multiples aspects et s’exprime
aussi bien par la télévision que la bannière internet, en passant
par les spots radiophoniques, les dépliants, le publipostage,
l’encart dans la presse écrite, les petites annonces, les écrans
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ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX
ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX
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Echelle 1/ 275 000ème
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de télévision placés sur les lieux de vente, un homme sandwich
dans la rue, la publicité mobile, le placement de produits dans
les films ou séries télévisées, le spam…Mais nous la trouvons
principalement lors de chacun de nos déplacements, le long
des bords de route. S’imposant à la vue de tous elle compose
avec le paysage urbain.
En s’inspirant du travail de Robert Venturi, Denise Scott Brown
et Steven Inezour sur le Strip de Las Vegas, dans l’ouvrage
«Learning from Las Vegas», cette étude se propose de porter
un regard, d’étudier et de comprendre le fonctionnement de
cette publicité de bord de route, par une transposition du Strip
de Las Vegas à l’échelle métropolitaine du Grand Paris. Ainsi
dans la continuité du travail entamé à l’occasion du séminaire
sur le comparatisme, l’enquête s’appuiera sur l’exemple de la
route nationale 3. Cette grande voie de communication de l’est
parisien, longue de 42 km, reliant Paris à Meaux y présente
l’avantage de traverser des territoires très variés, tant en terme
de population, d’urbanisation et d’activités. Dès lors, il semble
intéressant d’y observer la manière dont la pub évolue (ou pas)
en fonction de son implantation.
Au travers de cette étude, la publicité sera employée comme un
outil d’analyse et de compréhension de la vi(ll)e contemporaine
car au-delà de sa simple fonction économique, la pub apparaît
comme un formidable phénomène social qui témoigne
des valeurs, des modes de vie, des courants artistiques,
socioculturels, économiques et/ou politiques d’une société à
une époque donnée.
Organisé en trois parties, ce mémoire s’attache à y développer
dans chacune d’elle une accroche au récit biblique sur Babel. Il
s’agira, dans la première partie, de comprendre au travers de
données démographiques, statistiques et historiques comment
s’est développé cette route et la manière dont les hommes « s’y
établirent »2. Dans la deuxième partie, un travail d’investigation
réalisé sur le terrain d’étude permettra de mettre en lumière
la façon dont les commerces cherchent à « se faire un nom ! »3.
Enfin, à partir de la question de l’enseigne commerciale, nous
aborderons dans la dernière partie la thématique de la mixité
commerciale et observerons la manière dont elle «confond les
habitants de la terre»4.
2, 3 et 4. Bible de Jérusalem, Le Cerf, Paris, 1956
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“ ils trouvèrent une vallée
au pays de shinéar et ils s’y
etablirent “
Autrefois appelée Route d’Allemagne, la Rn3 appartient au
réseau historique des grands tracés royaux. Marquée par son
passé industriel, elle traverse à la fois des zones d’habitations
densément urbanisées (de Paris à Pantin), franchit des grands
secteurs d’activités (de Bobigny à Bondy), des secteurs
pavillonnaires (de Pavillons-sous-bois à Vaujours) et des terres
agricoles (de Villeparisis jusqu’à Meaux).
evolution de l’URBANISATION DE LA 2ème MOITIé
du 18ème siècle a 1994
Dans la 2ème moitié du 18ème siècle, l’urbanisation ne se concentre
quasi exclusivement qu’à l’intérieur de l’enceinte des Fermiers
Généraux. Malgré la présence de quelques bourgs, la Rn3 n’est
pas du tout urbanisée et elle traverse sur son parcours la forêt
de Bondy. Entre 1800 et 1850, le territoire connaît quelques
modifications, notamment avec la réalisation du canal de l’Ourcq
qui débute en 1802 et dure jusqu’en 1825. Celui-ci entretient
une relation assez étroite avec la nationale puisqu’il la longe de
Bobigny jusqu’à Pavillons-sous-Bois. Il s’en écarte sur la suite de
son parcours, avant de la recroiser au niveau de Claye-Souilly.
Ce long courant d’eau, avait pour vocation d’alimenter Paris en
eau potable. La situation en 1900, fait état d’une extension de
l’urbanisation de Paris, jusqu’à l’enceinte de Tiers (construite
à partir de 1841). Les premiers réseaux ferroviaires font leur
apparition et la foret de Bondy s’ouvre à l’urbanisation. Dans
l’après seconde guerre mondiale, l’urbanisation s’accroît de
manière considérable, jusqu’à Villeparisis.
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ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
2ème moitié du 18ème siècle
1960
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ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
1ère moitié du 19ème siècle
Source IAU
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BOULEVARD PERIPHERIQUE
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Source IAU
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LA FRANCILIENNE
1994
Source IAU
Enfin, la seconde moitié du 20ème siècle est marquée par la
construction d’un certain nombre de grandes infrastructures
routières qui ponctuent le parcours de la Rn3, avec le boulevard
périphérique parisien, l’autoroute A86, l’autoroute A3, la
Francilienne et l’autoroute A140. Il s’agit de grandes voies de
contournement de Paris.
De nos jours la cité de Meaux, qui fut longtemps un important
marché de victuailles approvisionnant la capitale, est peu à
peu aspirée par l’agglomération parisienne et devient une ville
satellite accueillant des Franciliens à la recherche de loyers
moins élevés.
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petite chronique d’une nationale
route impériale, route royale, route nationale...
1784 - 1790
1802 - 1825
Construction du canal de l’Ourcq. A l’origine, le canal a pour
objectif premier d’alimenter Paris en eau potable
1811
La route impériale 4 était une route impériale de première
classe reliant Paris à Mayence, via Verdun, Metz et Sarrebruck.
Pour Napoléon Bonaparte les routes impériales, sont un moyen
d’unifier le pays et de faciliter le passage des troupes. On
distingue trois classes de routes impériales. La première classe
contient quatorze routes dont l’actuelle Rn3. Conçues à l’époque
d’extension maximale de l’Empire, toutes ces routes partent de
Paris et se terminent, pour certaines, dans des villes aujourd’hui
étrangères.
1824
Après la chute de l’Empire, les routes impériales françaises
(Napoléon 1er) deviennent des routes royales (Louis XIV)
La route impériale 4 devient la route royale 3
Les routes royales sont renumérotées et deviennent des routes
nationales. La route royale 3 prend alors son appellation de Rn3
1856
Ouverture de la forêt de Bondy à l’urbanisation
1860
Destruction du mur des Fermiers Généraux, lors de l’extension
des limites de Paris jusqu’à l’enceinte de Thiers
Destruction de l’enceinte de Thiers
1958 - 1973
Construction du boulevard périphérique dans la zone de
servitude non aedificandi des fortifications de Paris
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1919 - 1929
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Achèvement de la portion du boulevard périphérique passant
par la Porte de Pantin
Début de la construction de l’A86
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1968
1969 - 1974
Construction de l’autoroute A3
Permettant la liaison entre Paris (Porte de Bagnolet) et
l’autoroute A1 (vers Roissy) elle s’étend sur environ 17 km. Elle
comporte un tronçon commun avec l’A86 entre l’échangeur de
Bondy et celui de Rosny-sous-Bois
1970
Début de la construction de la Francilienne
Anciennement connu sous le nom de rocade interdépartementale
des villes nouvelles, la Francilienne est une voie express de 160 km.
Constituée de tronçons désignés sous différentes appellations,
elle permet le contournement de Paris à une distance d’environ
25 km du centre de la capitale, en passant par l’ensemble des
villes nouvelles.
1972
Alors qu’un grand nombre de routes nationales sont déclassées
en routes départementales, la Rn3 conserve son statut
1972
Ouverture du centre commercial Carrefour Claye-Souilly
1976
Première ouverture de l’A140
L’ A140 est une courte autoroute, antenne de l’A4, jouant le
double rôle de déviation et de voie d’accès à l’agglomération
de Meaux
1980
Ouverture de l’A104
L’autoroute A104 constitue l’un des tronçons de la section Est
de la Francilienne. Elle se raccorde à la nationale 3 au niveau de
Villeparisis
1989
Ouverture du centre commercial E.Leclerc Verpantin
2006
Une grande partie des routes nationales est décentralisé au
profit des départements. Les conseils généraux en assurent
désormais la gestion complète. Concernant la Rn3, seul le
tronçon francilien s’étendant de la Francilienne à Meaux est
maintenu dans le réseau national.
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1830
décembre 1966
12
Construction du mur des Fermiers Généraux. Cette enceinte de
Paris est construite juste avant la révolution, dans le but non
pas d’assurer la défense de la capitale mais de permettre la
perception d’un impôt sur les marchandises y entrant
D’une longueur de 79 km, l’autoroute A86 forme une boucle
complète autour de Paris à une distance variant entre 2 et 7km
du périphérique. C’est la 2ème des 4 voies de contournements
de Paris avec le boulevard périphérique, la Francilienne et le
grand contournement de Paris. Elle croise la Rn3 à la limite entre
Bobigny et Bondy
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BOULEVARD PERIPHERIQUE
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Les communes
Source IAU
LIGNE TGV
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TRANSILIEN
RER E
ZONE 3
ZONE 4
ZONE 4
LIGNE TGV
LIGNE TGV
ZONE 5
ZONE 5
Cette nationale structure la desserte du nord Est Parisien. Elle
permet aux Franciliens habitants en 1ère, 2ème et 3ème couronne
parisienne, de rejoindre la capitale et/ou de se déplacer de
banlieue à banlieue.
Le croisement de la nationale avec l’échangeur A3/ A86
représente une porte métropolitaine à l’échelle de la Région Est,
permettant des échanges vers Paris et la Province. Régulièrement
saturé aux heures de pointe du matin et du soir, dans les deux
sens, ce secteur est fréquenté par près de 60 000 automobilistes
chaque jours.
traffic
Limite de Paris : 28 160
Pantin : 24 865
Bobigny-ouest : 23 504
Bobigny-est : 28 582
Bondy : 59 352
Livry-Gargan-ouest : 35 295
Croisement N370 ouest : 30 871
Livry-Gargan-centre : 30 448
Livry-Gargan-est : 31 527
Section Villeparisis - RD212 (77) : 44 300
Section RD212 (77) - Claye-Souilly : 36 600
Section Claye-Souilly - Meaux : 29 750
RER E
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RER E
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LIGNE TGV
Sur près de 40km la Rn3 traverse 3 départements (Paris, la SeineSaint-Denis, et la Seine et Marne) et 17 communes. La route sort
de Paris par la porte de Pantin et rejoint Meaux en traversant
les villes de Pantin, Romainville, Bobigny, Noisy-le-Sec, Bondy,
Pavillons-sous-bois, Livry-Gargan, Vaujours, Villeparisis, ClayeSouilly, Fresnes-sur-Marne, Charmentray, Trilbardou, ChauconinNeufmontiers et Villenoy.
RER B
TRANSILIEN
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ZONEZONE
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un axe structurant a l’échelle de la région
nord-est parisienne
Traffic exprimé en nombre de véhicules par jour,
mesuré selon les sections entre 2006 et 2008
Le réseau de transports en commun
Source : http://routes.wikia.com/
Source IAU
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un territoire a la croisée de grandes voies
L’échangeur autoroutier A3/ A86 a été implanté sur un carrefour
historique de grandes voies de communication de l’est parisien.
La mise en service des autoroutes A3 et A86, a complètement
modifié la physionomie des déplacements dans cette zone
et a favorisé l’émergence et le développement d’activités
commerciales, depuis les années 70. C’est le cas entre autres de
Conforama, Bricorama, Darty, Fly, McDonald, Buffalo Grill, La Hall
o chaussures, Decathlon, ou Leader Price... Aujourd’hui, toutes
ces grandes enseignes participent fortement à l’attractivité de
ce lieu puisque plus de 20 000 visiteurs5 s’y rendent chaque
dimanche pour faire leurs achats.
5. Apur, «Etude urbaine de l’axe Rn3 - Canal de l’Ourcq»
Décembre 2009
Source Apur
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L’échangeur Rn3/ A86/ A3
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Evolution du territoire du milieu du 19ème
siècle à nos jours _ Source Apur
Tracé de la Rn3 dans sa traversée de Bondy
Source Apur
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Source IAU
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Occupation du sol
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BOULEVARD PERIPHERIQUE
BOULEVARD PERIPHERIQUE
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LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE
ENCEINTE DES
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FERMIERS GENERAUX
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Source IAU
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BOULEVARD PERIPHERIQUE
BOULEVARD PERIPHERIQUE
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ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
FERMIERS GENERAUX
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LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE
A140
une stratification du tissu urbain
L’étude de l’occupation du sol, des territoires traversés par la
Rn3, permet d’identifier 6 strates de tissu urbain. Ces couches
successives correspondent aux grandes zones définis par les 5
axes routiers majeurs qui ponctuent le parcours de la nationale.
A savoir, le boulevard de la Villette qui s’inscrit sur le tracé ancien
du mur des Fermiers Généraux, le boulevard périphérique,
l’autoroute A86, la Francilienne et l’autoroute A140. Chacune
de ces strates y présente un tissu urbain particulier: le tissu
haussmannien, l’ancien faubourg, le tissu industriel, la banlieue,
les terres agricoles et la ville (de Meaux).
La première strate, celle du Paris historique comprise dans
l’ancien tracé du mur des Fermiers Généraux, y présente un tissu
composé quasi exclusivement d’habitat collectif et de bureaux.
Avec une moyenne de 30 000 hab./km2, il s’agit du secteur le
plus densément peuplé.
Le 19èmearrondissement concentre de l’habitat collectif et est
marqué par la présence de quelques «poches vertes» de parcs
et jardins qui font office de respiration au sein de tissu dense. Il
s’agit du parc des Buttes Chaumont et du parc de la Villette. La
densité de population avoisine les 27 000hab./km2.
La strate comprise entre le boulevard périphérique et l’A86, se
caractérise quant à elle par un tissu industriel mêlant habitat,
activités économiques et industrielles et des réseaux de
transports avec d’importantes emprises ferroviaires. Avec une
moyenne de 8 200hab./km2, la densité y est très inférieure au
deux précédentes.
Jusqu’à la Francilienne, le territoire se définit par un tissu urbain
mixte, composé en grande majorité d’habitat individuel. La
densité moyenne y est de 5 400 hab./km2.
Le territoire rural qui s’étend sur près de 17 km de la Francilienne à
l’A140 constitue la cinquième strate. Elle est la moins densément
peuplée avec une moyenne de seulement 220 hab./km2.
Enfin la ville de Meaux se compose à la fois d’habitat individuel
et collectif et de diverses activités économiques et industrielles.
Sa densité y est d’environ 3 200hab./km2
19
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Source IAU
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Revenus brut mensuel par habitant
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RN3
RN3
A140
BOULEVARD PERIPHERIQUE
BOULEVARD PERIPHERIQUE
A140
A104
A104
LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE
Revenu brut mensuel par habitant
classe moyenne supérieure (supérieur à 2 000€)
classe moyenne inférieure (entre 1 000 et 2 000€)
population pauvre (inférieur à 1 000 €)
population très pauvre (environ 800€)
ENCEINTE DES
ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
FERMIERS GENERAUX
Taux de chômage
Source IAU
A3
A3
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A86
l de
a
can
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l’Ou
RN3
RN3
ch
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A86
rcq
l’Ou
A partir de l’étude du revenu brut mensuel par habitants, on
distingue 4 catégories. Une classe moyenne supérieure dont le
revenu est supérieure à 2000€. Il s’agit du secteur Paris intramuros. La seconde catégorie, dont le revenu brut mensuel
est compris entre 1000 et 1500€, se définit comme une classe
moyenne inférieure. Cela correspond à la population habitant
entre l’A86 et l’A140. Une population pauvre dont le revenu
est inférieur à 1000€ constitue la troisième catégorie. Celle-ci
concerne les villes de Pantin, Romainville, Noisy-le-Sec, Bondy
et Meaux. Enfin la dernière catégorie, avec une moyenne
de seulement 800€, fait état d’une population très pauvre et
concerne la commune de Bobigny.
L’étude du taux de chômage dégage quant à elle 3 niveaux:
entre 5 et 10%, entre 10 et 15% et entre 15 et 20%. C’est le
territoire agricole compris entre la Francilienne et l’A140 qui
présente le plus bas niveau. La deuxième classe concerne la
Paris historique, le secteur pavillonnaire (A86 - Francilienne) et
Meaux. Tandis que le secteur le plus durement touché s’étend
du 19ème arrondissement jusqu’à Bondy. Le taux de chômage y
atteint même presque les 30%, chez les jeunes âgés entre 15 et
24 ans.
La mise en confrontation de ces deux indicateurs de niveau de vie
fait ressortir très clairement une mixité très importante en terme
de population et la 1ère couronne parisienne comme étant la
plus démunie. C’est le territoire que l’on appelle communément
la banlieue. Ces différentes populations y reflètent la diversité
des couches sociales qui composent notre société.
A140
A104
A104
LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE
ENCEINTE DES 20
ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
FERMIERS GENERAUX
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ar
BOULEVARD PERIPHERIQUE
BOULEVARD PERIPHERIQUE
A140
des populations aux niveaux de vies variés
Taux de chômage
entre 5 et 10 %
entre 10 et 15 %
entre 15 et 20 %
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MEAUX
SEQUENCE 16
1,5 km
A140
CHAUCONIN-NEUFMONTIERS
VILLENOY
TRILBARDOU
Autoroute A140
SEQUENCE 15
11 km
RN3
CHARMENTRAY
FRESNES-SUR-MARNE
SEQUENCE 14
2,1 km
CENTRE COMMERCIAL
CARREFOUR
CLAYE-SOUILLY
CLAYE-SOUILLY
SEQUENCE 13
Autoroute A104 - La Francilienne
2,4 km
SEQUENCE 12
1,7 km
A104
LA FRANCILIENNE
SEQUENCE 11
VILLEPARISIS
2,1 km
PLACÔPLATRE
canal de l’Ourcq
SEQUENCE 10
2,6 km
VAUJOURS
SEQUENCE 9
CENTRE COMMERCIAL
CORA
LIVRY-GARGAN
1,5 km
secteurs et séquences
Afin de procéder à l’étude de la nationale, le terrain d’enquête a
été fragmenté en plusieurs parties.
6 secteurs
Dans un premier temps 6 grands secteurs ont été définis.
Ils résultent de l’étude du tissu urbain, du niveau de vie de
la population et des 5 grandes infrastructures routières qui
ponctuent le parcours de la nationale 3.
16 sequences
Dans un second temps, chacun de ces secteurs a été subdivisé
en séquences en fonction de la richesse, de la pluralité et de
la diversité des paysages urbains traversés. Ces séquences sont
au nombre de 16 et correspondent plus ou moins au diverses
appellations que prend la Rn3 sur son parcours. Elle se nomme
tour à tour rue la Fayette, avenue Jean Jaurès, avenue Jean Lolive,
rue de Paris, avenue Gallieni, avenue Aristide Briand, avenue du
Consul Général Nordling, avenue du Maréchal Leclerc, boulevard
de l’Europe, Rn3 puis enfin rue de la chaussée de Paris.
Autoroute A86
SEQUENCE 8
1,8 km
LIVRY-GARGAN
SEQUENCE 7
3 km
LES PAVILLONS
-SOUS-BOIS
SEQUENCE 6
A3
BONDY
1,6 km
SEQUENCE 5
A86
SEQUENCE 4
NOISY-LE-SEC
ite
2,3 km
BOBIGNY
ROMAINVILLE
Boulevard périphérique
PARC DE LA VILETTE
3,1 km
BOULEVARD PERIPHERIQUE
ar
PARIS
PARC DES BUTTES
19e
canal Saint-Denis
ch
SEQUENCE 3
PANTIN
CHAUMONT
bassin de
la Villette
SEQUENCE 2
2 km
d'
ENCEINTE DES FERMIERS GENERAUX
PARIS
10e
SQUARE DE MONTHOLON
SEQUENCE 1
2,9 km
le
PARIS
9e
22
Ec
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OPERA
GARNIER
Boulevard de la Villette
23
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sequence 2
Avenue Jean Jaurès
sequence 3
Avenue Jean Lolive
enceinte des
fermiers généraux
sequence 4
Rue de Paris
sequence 5
sequence 6
Avenue Gallieni
a86/ A3
sequence 7
Avenue Aristide Briand
Avenue du Consul Général Nordling
sequence 8
Avenue du Maréchal Leclerc
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boulevard
périphérique
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Rue la Fayette
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sequence 1
Séquence 1
Séquence 5
Rue la Fayette
Rue de Paris
2,9 km
0,3 km
Séquence 2
Séquence 6
Avenue Jean Jaurès
Avenue Gallieni
2 km
1,6 km
Séquence 3
Séquence 7
Avenue Jean Lolive
Avenue Aristide Briand
3 km
Rue de Paris
2,3 km
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Ec
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Séquence 4
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3,1 km
Séquence 8
Avenue du Consul Général Nordling
1,8 km
25
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sequence 11
sequence 10
sequence 12
sequence 13
sequence 14
RN3
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sequence 9
Boulevard de l’Europe
sequence 15
RN3
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A104
la francilienne
sequence 16
Rue de la chaussée de Paris
Séquence 9
Séquence 13
Boulevard de l’Europe
Centre commercial Carrefour Claye-Souilly
1,5 km
2,4 km
Séquence 10
Séquence 14
Rn3
Rn3
2,6 km
2,1 km
Séquence 11
Séquence 15
Rn3
Rn3
11 km
Bois Fleury
1,7 km
26
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o
Séquence 12
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2,1 km
Séquence 16
Rue de la chaussée de Paris
1,5 km
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publicité n.f.
1. Le fait d’exercer une action psychologique
sur le public à des fins commerciales
2. Message destiné à faire connaître un
produit, un service pour le faire acheter
3. Caractère de ce qui est public, connu de
tous
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ite
Définition issue du Petit Robert, éd. 2005
“ faisons-nous un nom ! “
Dans sa première acceptation étymologique, le mot «publicité»
s’oppose à ce qui est tenu comme confidentiel, secret, ou à
ce qui est inconnu. On parle ainsi de «la publicité des débats
d’une assemblée», de la «publicité d’un fait divers», sortant ces
évènements de leur confidentialité pour être «portés à la
connaissance» du plus grand nombre et donc, rendus publics. La
seconde acceptation du terme, datant du 19ème siècle enrichit
la première dont elle découle: «la publicité permet de rendre
publique une offre de vente, mais présenté de telle manière qu’elle
soit incitatrice»6. Le sociologue D. Victoroff résume ces deux
acceptation du terme en définissant la publicité comme étant
«destinée à porter à la connaissance du public l’existence d’un
produit ou d’un service ; elle vise aussi à susciter ou à accroître le
désir d’acquérir ce produit ou de faire appel à ce service»7.
L’action publicitaire est une tentative pour vendre plus,
mais comme l’explique Bernard Cathelat dans son ouvrage
«Publicité et société», elle n’est valable que dans une économie
d’abondance.
De la société de consommation naît un
contexte de concurrence
ar
L’essor de la publicité est lié à une transformation fondamentale
de l’économie, survenue au cours de la Révolution Industrielle.
Avant, la société était en proie à la pénurie et le producteur ne
trouvait aucun problème à la vente. Cathelat prend l’exemple
des sociétés artisanales dans lesquelles le producteur ne
travaillait seulement sur commande du client.
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le
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3
6 et 7. Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, p.13
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Grâce au progrès technique et scientifique, l’abondance a
succédé à la pénurie. Après s’être préoccupés de produire
toujours plus pour faire face à la demande, les industriels ont
dû songer à vendre plus pour éviter de réduire leur production
devenue excédentaire. C’est donc lorsque la production a
commencé à excéder la demande, que la nécessité d’une
publicité s’est fait ressentir, une action devenue nécessaire pour
écouler les stocks et le surplus de la production.
de ce contexte de concurrence naît un besoin
de publicité
Avec l’avènement de cette société de consommation, les
produits fabriqués en masse sont déclinés à l’envi au point
que les offres concurrentes peuvent ne plus être réellement
différenciées sur la base de leurs seules caractéristiques. Dans
ce contexte très fortement concurrentiel, il ne suffit donc plus
d’offrir des produits techniquement excellents pour être assuré
de leur achat. Il faut aussi que le client potentiel soit convaincu
que cette offre est susceptible de le satisfaire mieux que celle
des concurrents.
ch
ite
Le choix du client devient plus ardu et il ne peut décider tout
seul de sélectionner un produit entre mille autres équivalents.
C’est à ce moment précis, que la publicité trouve son utilité et
son pouvoir commercial. Elle doit convaincre la clientèle que
les qualités du produit correspondent bien à ses exigences.
La publicité commerciale revêt alors comme double objectif
d’informer et de convaincre les clients en leur permettant
d’avoir connaissance de l’existence d’une offre (un produit, un
service...) et de différencier cette offre de celle des concurrents
sur des caractéristiques auxquelles ils seront sensibles, pour
les convaincre que c’est la solution la mieux adaptée à leurs
préoccupations du moment.
30
Ec
o
8. TOMATO architectes, Paris: la ville du périphérique, Moniteur,
Paris, 2003, p.147
le
d'
ar
Dès lors pour survivre dans ce contexte de concurrence féroce,
les commerciaux ont le besoin et le devoir de «se faire un nom»
auprès du consommateur avec comme principal argument de
vente la singularité. «Toute publicité doit se singulariser par son
message, par sa forme reconnaissable et par la visibilité de son
emplacement»8.
Evolution de l’environnement économique
Source : http://www.yhad.fr/
enquetes de terrain
Sept enquêtes réalisées respectivement le mercredi 20 avril,
les mercredi 4 et samedi 14 mai, le mercredi 26 octobre, les
mercredis 9 et 23 novembre et le jeudi 22 décembre 2011 ont
permis d’observer et d’étudier la manière dont ce contexte de
concurrence se traduit sur le terrain. Une étude des supports
et messages publicitaires ainsi qu’un parcours commenté de la
nationale, en partant de Paris et en remontant séquences après
séquences jusqu’à Meaux, permettent d’en rendre compte.
31
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Grand format
Colonne Morris
Fanion
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Sucette
Pré-enseigne
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Totem
supports et messages publicitaires
Suite aux enquêtes de terrains une classification de la publicité
peut être établie sous deux angles. D’une part en fonction des
principales typologies de support publicitaire employés, et
d’autre part sur la base des divers messages qui sont chercher à
être véhiculé auprès du prospect.
typologies des principaux supports publicitaires
Après observation, 12 grandes familles se dégagent :
- les totems :
Il s’agit de dispositifs de signalétique, qui généralement à la
verticale, ont la vocation à marquer la présence d’un commerce
dans le territoire et de permettre aux potentiels clients de
s’orienter vers ce lieu
- les pré-enseignes :
«Constitue une pré-enseigne toute inscription, forme ou image
indiquant la proximité d’un immeuble où s’exerce une activité
déterminée» 9
- l’affichage grand format :
L’affichage grand format regroupe les différentes formes
d’affichage dont les panneaux ont une surface supérieure
à 8m2 (ex: les 4x3). Les panneaux peuvent être utilisés de
manière ponctuelle à l’unité ou bien fonctionner en diptyque
ou en triptyque (deux ou trois panneaux contigus). On parle
également de plus en plus d’affichage très grand format pour
prendre en compte les dispositifs de bâches publicitaires (ex:
bâche tendue sur un échafaudage de chantier...)
- les sucettes :
Ce sont des panneaux doubles faces installés sur le trottoir.
Le terme de sucette vient de sa forme rectangulaire (environ
176 x 90 cm) et de son pied. Ce type d’affichage comporte
généralement une face dite « publicitaire » d’un côté et une
autre face dite de « communication ». Cette seconde face est
utilisée par la municipalité comme moyen de communication
d’utilité publique (ex: plan de ville)
9. Ambroise Dupont, Rapport sénatorial sur la publicité extérieure,
enseignes et pré-enseignes, Juin 2009, p.15
Un inventaire des supports publicitaires
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Publicité mobile
Enseigne
Affichage sauvage
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Pignon de bâtiment
Station de métro
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Abri-bus
10. Ambroise Dupont, Rapport sénatorial sur la publicité extérieure,
enseignes et pré-enseignes, Juin 2009, p.15
Un inventaire des supports publicitaires (suite)
- les colonnes Morris :
Elément typique du mobilier urbain parisien qui est implanté
sur les trottoirs. De forme cylindrique et en fonte vert, la colonne
Morris sert de support à la promotion de spectacles et de films
- les fanions :
Affichage qui est réalisé sur un tissu ou une toile accroché et
suspendu à un mât
- les abris bus :
La plupart du temps, mais pas toujours, les abris-bus se
composent d’un côté publicitaire, qui s’apparente à une sucette.
Cet espace publicitaire s’adresse aussi bien aux personnes qui
attendent le bus, qu’aux piétons et voitures passant à proximité.
- les stations de métro :
Les bouches de métro disposent d’un affichage publicitaire
qui fait face à l’accès. Elles sont utilisées pour promouvoir des
sorties de film au cinéma.
- la publicité mobile :
Elle est présente principalement sur les flancs et culs à l’extérieur
des bus. Mais on peut également la trouver sur d’autres véhicules
type camion ou camionnettes. Ce type d’affichage apparaît
comme un excellent moyen d’assurer une visibilité importante
du message délivré, puisque le support étant mobile il permet
d’exposer la publicité au plus grand nombre
- les pignons de bâtiment :
L’architecture est utilisée comme un support à proprement
parler en exposant sur des pinons aveugles des panneaux
publicitaires ou des dispositifs de bâches
- les enseignes :
«Constitue une enseigne toute inscription, forme ou image qui
est apposée sur un immeuble et qui est relative à l’activité qui
s’y exerce. Elle permet donc son identification»10
- l’affichage sauvage :
L’affichage sauvage est un affichage qui est réalisé en dehors
des supports et espaces prévus à cet effet. Illégal, il est souvent
utilisé à des fins politiques ou pour des opérations de « street
marketing »
35
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1 - Le mode de déplacement
2 - La distance d’approche
3 - La surface
4 - La position par rapport à l’axe
5 - La position par rapport au déplacement
6 - L’écart au bord de voie
7 - L’écart à l’axe
8 - La hauteur du support
9 - L’isolement du support dans un
rayon de 40 mètres
10 - L’isolement du support dans un
rayon de 4 mètres
11 - Le pourcentage de masquage permanent
12 - La densité au kilomètre parcouru
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Critères entrant dans la construction de l’indice de
visibilité
Les 12 critères testés :
JC Decaux a entrepris en collaboration avec l’institut Ipsos de
définir et de qualifier les paramètres qui peuvent contribuer
significativement à la visibilité des panneaux. Sur 12
caractéristiques testées, l’étude menée révèle que seulement 4
critères sont très discriminantes dans la construction de l’indice
de visibilité d’un panneau grand format. Il s’agit respectivement
de l’écart à l’axe de la voie, l’écart au bord de voie, la hauteur du
support et l’isolement du support dans un rayon de 4 mètres.
Source : http://www.jcdecaux.fr/
Ecart au bord de voie
(moins de 2 mètres)
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ch
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Ecart à l’axe
(moins de 10 mètres)
36
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le
Hauteur du support
(moins de 6 mètres)
Isolement du support
(dans un rayon de 4 mètres)
Quelques exemples de l’offre mobilier urbain de JC Decaux
Source : http://www.jcdecaux.fr/
37
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-V
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-la
Publicité directionelle
Publicité pour une cause
Auto-publicité
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Publicité collective
Publicité commerciale
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Publicité centrée sur la marque
Par leurs objectifs divergeant, 6 typologies sont identifiées :
- la publicité centrée sur la marque :
C’est l’une des plus fréquentes. Elle vise à créer et développer
la notoriété de la marque en lui associant des caractéristiques
originales, voire exclusives, afin de lui définir une identité propre
- la publicité commerciale :
Centrée sur le produit ou sur la marque, son objectif est de
promouvoir une offre précise auprès de cibles prédéfinies.
- la publicité pour une cause, un intérêt d’ordre général :
A but non lucratif, ce type de campagne est utilisée comme
outil d’information de masse pour éduquer, sensibiliser ou
convaincre les publics visés sur le bien-fondé des causes qui
concernent la collectivité
- la publicité collective :
Son objectif est de développer ou de soutenir un produit
générique ou un secteur d’activité. Dans ce type de pub,
plusieurs annonceurs partagent leurs moyens techniques et
financiers pour promouvoir leurs produits, mais sans référence
aucune à leurs marques spécifiques
- la publicité directionnelle :
Elle a pour but d’orienter la cible vers le commerce.
- l’auto-publicité :
C’est une publicité faite au moyen d’un produit, pour d’autres
produits de la même entreprise (ex : panneaux faisant la pub
pour des emplacements publicitaires disponible)
Mais il en existe d’autres, comme :
- la publicité de fidélisation :
Elle a pour objectif de conserver les clientèles acquises et de les
préserver des actions de la concurrence
d'
- la publicité d’attaque de la concurrence:
Son objectif est de développer le volume d’activité de la
marque en récupérant une fraction de la clientèle acquise à la
concurrence
le
Ec
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38
typologies des principaux messages véhiculés
Un inventaire des messages publicitaires
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flipbook paris - meaux
Chaussée d’Antin-la Fayette
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rue de la chauss
galeries
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opéra
garnier
sequence 1
rue la fayette
boulevard
haussman
2,9 km
Le Peletier
rue du faubourg montmartre
Cadet
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montholon
Poisonnière
boulevard
de magenta
Gare du Nord
Paris Est
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du nord
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de l’est
Magenta
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1000 m
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Echelle 1/ 15 000ème
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bou
ar
Louis Blanc
-denis
Le parcours débute au niveau de
l’Opéra Garnier et des Galeries la
Fayette. La voie remonte en sens
unique jusqu’au boulevard Magenta,
avant de devenir une 2x1 voie avec
couloir de bus de chaque côté. La
vitesse y est limitée à 50 km/h. Les
bâtiments, de type haussmannien,
qui bordent la rue sont d’une hauteur
constante de 5 étages. La publicité
extérieure y est homogène et semble
très règlementée. Elle est de l’ordre
du mobilier urbain. Elle s’exprime
au travers de sucettes, d’abris-bus.
Ce mobilier témoigne d’une grande
attention quant à son design. Il y
a visiblement une volonté de ne
pas nuire à l’environnement par
d’éventuelles «pollutions visuelles».
C’est principalement le cas à proximité
de monuments (ex: Opéra Garnier).
L’ensemble de ce mobilier est géré
par un organisme unique, à savoir
la société d’affichage JC Decaux. Les
enseignes commerciales quant à
elles, s’accrochent aux façades des
bâtiments. Elles font face à la voirie
et sont disposées généralement à
la verticale. Au fil de ma route, je
rencontre un certains nombres de
banques et agences d’assurances.
Toutes se positionnent aux grands
croisements, toujours face à deux
ou trois de leurs concurrents direct.
A proximité de la Gare du Nord,
une forte concentration d’agences
d’intérim et de recrutement se fait
sentir.
41
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Jaurès
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parc de
la villette
Echelle 1/ 15 000ème
-la
ct
D ure
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l
en a v
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m d
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r rn
e
N
bou
sequence 2
avenue jean jaurès
boule
vard
p
ériph
ériqu
e
2 km
Après le croisement avec le boulevard
de la Villette, le profil de la voie s’élargit.
Les 2x1 voie sont à présent bordées
de places de stationnement et d’un
alignement d’arbre, de chaque côté
de l’avenue Jean Jaurès. Le tissu y est
plus hétérogène et les nombreuses
plantations d’arbres masquent, pour
l’automobiliste, la vue des enseignes
des commerces. Ca s’adresse donc
principalement au piéton. D’ailleurs
on y trouve essentiellement de
petit commerces de proximité, type
pharmacie, alimentation générale...
Plusieurs bâtiments possèdent, en
rez-de-chaussée, une extension
commerciale qui déborde sur le
trottoir. Elles sont occupées par des
brasseries/ restaurants. Tous ces
petits commerces se concentrent de
manière plus importante autour des
bouches de métros, qui jouent alors
un rôle d’attraction (ex : Métro Ourcq).
La publicité extérieure y est
traitée avec le même soin que
précédemment. Il s’agit du même
mobilier urbain de JC Decaux. Un
4x3 diffuse une campagne pour les
nouvelles offres velib’.
Je rencontre sur mon passage,
plusieurs colonnes Morris, qui ont
toutes la particularité d’être dédiées
aux arts du spectacle et servent de
support à la promotion de spectacles
et de films. Juste avant le parc de la
Villette, une place de marché fait
son apparition et joue le rôle de
séparation entre les deux voies de
circulation.
43
llé
e
canal de l’O
Eglise de Pantin
urcq
44
100
200
300
400
500
ique
3,1 km
Sous le boulevard périphérique,
le trafic y est très dense et je reste
bloqué de longues minutes dans les
embouteillages, en raison des travaux
pour le futur tramway. Une fois passé
le pont, j’y perçois deux immenses
enseignes pour des hôtels mercure
hôtel, campanile. Fixées sur les
toits d’immeubles, elles s’orientent
et s’adressent vers les automobilistes
du périph. Je poursuis ma route avec
l’avenue Jean Lolive qui est une 2x3
voies avec un terre-plein central et
une bande de stationnement de
chaque côté. A noter la présence
du centre commercial leclerc
verpantin et d’un certain nombre
de petits restaurants orientaux.
Une publicité à caractère répétitif
se fait au milieu de la voie. Il s’agit
de petits formats doubles face, en
papier cartonné, qui se fixent sur
les lampadaires situés au niveau du
terre-plein central de la route. La pub
s’adresse aux automobilistes circulant
dans les deux sens. Puis un panneau
4x3 affiche l’eau interdite de
gaspillage, ne laissez plus coulez
l’eau courante ! Cette campagne
de pub d’intérêt public cherche à
sensibiliser l’opinion sur une cause,
en l’occurrence le gaspillage de l’eau.
L’avenue se termine par un secteur
d’activité consacré principalement
à l’automobile autosur, renault,
speedy. Le passage des voies ferrées
sous la route vient marquer la fin de
la séquence.
1000 m
Ec
o
0
le
d'
ar
ch
ite
Bobigny - Pantin Raymond Queneau
Echelle 1/ 15 000ème
-la
-V
a
parc
stalingrad
sequence 3
avenue jean lolive
ct
D ure
oc d
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l
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Hoche
d périphér
N
boulevar
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canal de l’Ourcq
sequence 4
rue de paris
2,3 km
ch
ite
avenue jean jaurès
6
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200
300
400
500
1000 m
Ec
o
Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
a8
Jusqu’à l’A86, les trottoirs sont
souvent
sous-dimensionnés
et
certaines
traversées
piétonnes
s’avèrent dangereuses ou inexistantes
sur de longs linéaires. Cette portion
de route (2x2 voies) laisse donc
peu de place aux autres modes de
déplacements (piétons et cyclistes).
De plus, l’absence de stationnement
longitudinal le long de la chaussée
renforce l’aspect routier du lieu.
La voie est bordée d’un côté par
d’anciens bâtiments industriels qui
se sont implantés entre le canal de
l’Ourcq et la nationale 3. Reconvertis
en commerce pour certains d’entre
eux, ils développent une activité lié
au bricolage (ex: kiloutou).
De l’autre côté de la route, des 4x3 se
positionnent face à l’automobiliste.
J’y croise notamment, ce que l’on
peut appeler, un « mur publicitaire »
qui se compose de pas moins de 7
panneaux grands formats. L’une d’elle
batterie discount, se distingue des
autres par son message lumineux
réalisé au néon. Plus loin, un panneau
expose une mention invitation
strictement réservée à tout le
monde, pour faire la promotion de
l’inauguration d’un nouveau ToysRus.
Alors que ce secteur correspond à la
zone traversée par la Rn3, ayant une
des populations les plus pauvres, la
plupart des panneaux publicitaires
mettent en avant les produits par leurs
prix relativement bas seulement
3.49€, jusqu’à -30% sur une large
sélection de pousettes, un vélo
pour 89€, jean brut 19€…
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e
sequence 5
echangeur a86/ a3
0,3 km
a86
gallieni
canal de l’Ourcq
avenue
Pont de Bondy
0
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1000 m
Ec
o
Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
a3
Courte de 300 mètres, cette portion
de voie se trouve au milieu de
l’important nœud infrastructurel
créé par le passage en aérien des
autoroutes A86 et A3. Elles marquent
respectivement le début et la fin de la
séquence. Malgré une prédominance
de l’automobile, ce territoire à la
croisée de grandes infrastructures
est également un important pôle
intermodal pour les transports,
puisque près d’une dizaine de
ligne de bus traversent ce site et le
tramway T1 dessert un arrêt au milieu
du pont de Bondy. Au pied de l’A86,
Decathlon informe de sa présence
par 2 énormes enseignes qui
surplombent l’entrée de son magasin.
A cet endroit, où près de 60 000
automobilistes passent chaque jour,
l’affichage publicitaire s’effectue en
grande partie par des grands formats.
Ce type de support offre un moyen
pour communiquer rapidement et de
façon brève. Par ailleurs, je remarque
qu’ils se positionnent autour des
croisements et proche des feux pour
permettre une meilleure lisibilité du
message par les conducteurs à l’arrêt.
Sous le pont de Bondy, plusieurs
panneaux automatisés de 8m2, font
défiler en boucle 4 campagnes.
Ce sont les 4 mêmes qui passent
toujours dans le même ordre kiabi,
toyota, sodebo et boucherie
gordon. Chacun de ces message est
visible pendant 7 à 8 secondes avant
de laisser la place au suivant et de
revenir un peu plus tard.
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sequence 6
avenue gallieni
1,6 km
canal de l’Ourcq
a3
ch
emin
pont
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50
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500
1000 m
Ec
o
Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
du
L’avenue Gallieni correspond a là
portion la plus dense en terme de
publicités extérieures et d’enseignes.
Autour des 2x4 voies de la route et de
l’autopont, la pub s’y exprime sous
toutes ses formes, ou presque : de la
grosse enseigne, au petit fanion, en
passant par les grands formats, les
sucettes, les abris-bus, etc. Là où à
Paris elle était très maîtrisée, l’enseigne
semble jouir ici d’une liberté totale. De
la pub, encore de la pub et toujours
de la pub ! De part et d’autres de la
Rn3, les bâtiments prennent la forme
de «boîtes à chaussure» commerciales.
Deux choses se dégagent, dans
cet environnement complètement
saturé de messages publicitaires.
Premièrement, la passe d’armes que
se jouent les commerces pour avoir
l’enseigne la plus grande, la plus
grosse, la plus visible. Le deuxième
point concerne le réseau de sucette,
une vingtaine environ, présent tout du
long de l’avenue. Plusieurs enquêtes
ont permis d’y relever différentes
campagnes promotionnelles. Toutes
cherchent à convaincre le prospect
sur le terrain du pouvoir d’achat.
Alors que Kfc met en avant le prix
relativement bas de ses produits 2€ le
krunchy, qui dit mieux ? , Bricorama
cherche à séduire par 15€ offerts
en bon d’achats. Ces campagnes
visent clairement la population locale
aux faibles revenus. Et pourtant,
paradoxalement on y rencontre aussi
des pubs pour des produits de luxe
type dior, mercedes.
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avenue aristide briand
3 km
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1000 m
Ec
o
Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
Gargan
Les boîtes à chaussures et leurs
parkings laissent la place à un tissu
pavillonnaire, d’une échelle beaucoup
plus modeste. Malgré le changement
de structure urbaine, le système
commercial et publicitaire perdure.
Les petits commerces de proximité
remplacent les conforama, fly, ou
autre darty rencontrées quelques
minutes plus tôt. Ici, ce sont les bars,
salons de coiffure, libraire, etc. qui
compose le paysage urbain de la
nationale. Toujours limité à 50 km/h, la
route redevient une 2x2 voies. Séparé
par un terre-plein central, chaque
côté dispose d’un couloir de bus et
d’une bande de stationnement.
Le support publicitaire y est multiple
et lorsqu’il l’est possible, l’architecture
est utilisée comme support par le biais
de pignons de bâtiment. C’est le cas
pour peugeot, Mcdonald, versati,
bricorama...Ce sont des annonces
de «longue durée» qui oriente vers
le commerce en donnant de brèves
informations de direction (ex: tout
droit à 4 min). Sur mon parcours je
rencontre également des panneaux
publicitaires qui ne se trouvent plus
uniquement sur le domaine public
mais qui s’implantent désormais
directement dans des jardins de
particuliers.
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sequence 8
avenue du consul général nordling
avenue du maréchal leclerc
1,8 km
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400
500
1000 m
Ec
o
Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
le grand cèdre du liban
Le parc du «château de la foret»,
marque une interruption et le passage
à cette nouvelle séquence. Des fanions
y sont employés par la commune
pour localisé ce site château de
la forêt, plus loin d’autres fanions
de mêmes nature informent cette
fois-ci d’un centre nautique. Sur
le bord de la route, plusieurs abrisbus disposent d’un emplacement
publicitaire qui met en avant une
pub à caractère commerciale pour
le centre commercial Usine Center
à Paris Nord 2 : fantastocks, le
2earticle -50%, le 3e 1€ sur une
selection d’articles -20%. Elles
sont visibles aussi bien par les
personnes qui attendent le bus, que
les piétons et que les automobilistes
qui roulent devant. Au niveau du
grand cèdre du Liban (arbre planté
en 1650), une cité composée de
quelques immeubles vient marquer
une brève interruption commerciale.
Juste après, le système redémarre par
des commerces de proximité Tabac,
PMU, presse, salon de coiffure,
fleurs...Ils s’organisent au rez-dechaussée de bâtiments hauts de 2
étages. Chacun dispose d’enseignes
fixées à sa devanture ou de stores
débordant sur le trottoir.
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llé
e
centre
commercial
cora
livry-gargan
rue
alexandre
her
56
100
200
300
400
500
1,5 km
Après le rond-point, la route devient
à caractère autoroutière. Elle n’est
plus accessible au piéton, mais
uniquement en voiture. La vitesse
passe à 70 km/h. La N3 prend la forme
d’une 2x2 voies avec une contre allée.
La séquence est caractérisée par
le centre commercial Cora de
Livry-Gargan. Placé en situation de
surplomb par rapport à la nationale, ce
dernier n’en n’est pas perceptible aux
yeux de l’automobiliste. Sa présence
n’est signifiée que par les totems qui
s’élevant en hauteur émergent audessus de la masse végétale bordant
la route. De cette manière, on identifie
Leroy Merlin, mcdonald et Cora
par la pyramide verte et blanche, le M
jaune et l’enseigne rouge.
A noter que dans la direction
inverse (Meaux-Paris), un panneau
publicitaire concurrentiel à Cora se
positionne devant une de ses affiches,
en annonçant le message moins
cher tout droit pour indiquer au
prospect le Leclerc qui se trouve un
peu plus loin à Clichy sous-bois. Ce
panneau s’inscrit clairement dans une
stratégie d’attaque de la concurrence.
Son intention est de développer son
volume d’activité en récupérant
une partie de la clientèle acquise à
la concurrence. Pour y parvenir, le
panneau met en avant la question
du pouvoir d’achat, en affirmant
à l’automobiliste qu’à Leclerc, ils
trouveront des produits «moins cher»
qu’à Cora.
1000 m
Ec
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0
le
d'
ar
ch
ite
bouc
Echelle 1/ 15 000ème
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boulevard de l’europe
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rue
her
alexandre
N
bouc
2,6 km
La vitesse passe à 90 puis 110 km/h,
et la voie n’est à présent plus bordé
que par de la végétation. L’unique
présence publicitaire se manifeste
par un «mur» de 4x3 disposé d’un seul
côté de la route. Disposés en V , ils
s‘adressent aux conducteurs circulant
dans les deux sens. D’un côté on y
trouve des enseignes pour la zone
commerciale Carrefour ClayeSouilly, tandis que dans l’autre sens
les publicités orientent vers le centre
commercial Cora Livry-Gargan.
Il ne s’agit pas de campagnes de
pub dont la durée de parution se
renouvelle, mais plutôt de publicités
permanentes. De natures diverse, on
y trouve aussi bien des annonces pour
un magasin de sport, de bricolage LA
PLATEFORME DU BATIMENT, un hôtel
CAMPANILE, ou un concessionnaire
automobile TOYOTA.
Un peu plus tard, la nationale passe à
proximité d’une usine placôplatre.
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y chelles
1000 m
Ec
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Echelle 1/ 15 000ème
emin mitr
le
ancien ch
d'
ar
ch
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placôplatre
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sequence 11
rn3
2,9 km
mitry chelles
a104
la franci
lienne
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1000 m
Ec
o
Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
ancien chemin
Pour la première fois depuis le début
du parcours, la nationale s’ouvre d’un
côté sur des terres agricoles.
A l’exception d’un immense totem
publicitaire pour Truffaut, la publicité
y est absente. Cette unique enseigne
vise à signifier la présence de la
marque à cet endroit et à renforcer
sa notoriété. Traitée de manière
particulière, l’enseigne en devient
sculpturale et constitue un repère très
fort dans le paysage. Truffaut est
écrit en gros caractère et accroché sur
une structure dessinant la silhouette
de 2 toitures à double pente. Situé
dans un virage elle est visible et
s’adresse aux automobilistes venant
dans les deux sens de circulation.
Toutefois aucune indication n’est
donnée quant au parcours à suivre
pour rejoindre l’entrée. D’ailleurs
malgré les nombreuses fois où j’ai pu
y passer devant, je n’ai toujours pas la
moindre idée de l’endroit par lequel
se fait l’accès.
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sequence 12
bois fleury
1,7 km
a104
la fran
cili
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Ec
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Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
bois
fleury
enne
Après le passage sous la Francilienne,
la nationale 3 traverse «Bois Fleury»
(hameau d’habitation). Aux 2x2
voies s’ajoute une contre-allée
permettant de desservir la zone
pavillonnaire et de petits commerces.
La publicité fait sa réapparition.
Elle s’y fait de deux natures. Une
première catégorie d’enseignes pour
les petits commerces de Bois Fleury
(Debarras service Plus, central
Park auto...). Une seconde catégorie
concerne un ensemble de panneaux
grands formats qui font face à la route.
Ils orientent vers Carrefour et divers
commerces de la zone commerciale
(kfc, mcdonald, castorama, feu
vert...). A contrario, dans l’autre sens
de circulation, ils orientent vers le
Cora de Livry-Gargan.
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sequence 13
centre commercial carrefour
claye-souilly
2,4 km
centre commercial
carrefour
claye-souilly
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1000 m
Ec
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Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
RD212
Passé Blois-Feury, la masse végétale,
qui bordait précédemment la route
disparaît et ouvre l’horizon sur la zone
commerciale de Claye-Souilly. Après
de nombreuses annonces publicitaires
annonçant sa direction, la voilà enfin!
Lancé à plus de 90km/h, je perçois
à plusieurs centaines de mètres les
enseignes des différents magasins...
PICARD, SAINT-MACLOU, ELEPHANT
BLEU, sans oublier DECATHLON dont
le totem qui s’élevant en hauteur
communique l’image de la marque
avec sa traditionnelle typographie
blanche sur fond bleu. Sur la droite,
en bord de route, les panneaux 4x3
ont laissé place à un réseau de petites
pré-enseignes implantées à même
les champs. On y lit les inscriptions
BROCANTE, CARAVANES, CAMPING
CAr. A mesure que je me rapproche
j’y perçois l’immensité du parking qui
fait face au Carrefour et qui le met à
distance de la route.
Plus tard, des fanions sur le bord de
la route signifient la présence d’un
espace de vente pour caravanes.
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rn3
2,1 km
rue
tgv
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1000 m
Ec
o
Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
ite
ligne
de mess
Cette portion de voie, fait office de
séquence «tampon» entre la zone
commerciale de Claye-Souilly et les
terres agricoles. Composé d’une 2x2
voies, elle est bordée de végétation
jusqu’au passage de la ligne TGV.
Elle est l’une des périodes de «silence
publicitaire» de cette route nationale
3. Sans toutes ces présences de
totems ou autres panneaux qui
animaient jusqu’alors le paysage, le
voyage en devient beaucoup plus
monotone. Vivement leur retour !
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rn3
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Echelle 1/ 50 000ème
le
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ch
ite
11 km
a140
68
Sur près de 11 km de terres agricoles,
que traverse la Rn3 entre Claye-Souilly
et Meaux, la publicité qui s’y fait rare,
voir quasiment inexistante. Toutefois,
deux enseignes se font remarquer de
manière «exceptionnelle». La première
est un lieu de vente de pièces
automobiles d’occasions Casse Auto
Rn3, dont la totalité du pignon du
bâtiment est revêtu d’inscriptions
peinte en très gros caractères rouges.
La seconde est pour une fondation
d’assistance aux animaux. Sur
mesure elle est placée sur le toit du
bâtiment. Dans ces deux cas, il y a une
mise en scène de l’enseigne. Placées
dans le prolongement de longues
lignes droites et grâce au champ visuel
très ouvert, ces enseignes offrent une
longueur d’approche exceptionelle.
Dès lors elles y sont perceptible de très
loin.Par leurs tailles elles cherchent
à être perceptibles au maximum par
l’automobiliste qui roule à une vitesse
d’environ 90km/h sur cette portion
de voie. Toutefois, elles ne sont
uniquement visibles, dans la direction
Paris-Meaux.A l’approche de Meaux,
les panneaux publicitaires refont
leur apparition, par le biais de préenseignes placées en bord de route,
à 2-3 mètres de la chaussée. Elles
concernent l’activité agricole et rurale
de ce territoire (cueillette de fruits
et légumes de Rutel et écuries les
Olivettes et de Rutel) et informent
et orientent l’automobiliste vers des
hôtels (Lemon hôtel, Hotel F1,
Hotel Balladins…) et restaurants
(Flunch…)
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rue de la chaussée de paris
2,9 km
a140
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500
1000 m
Ec
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Echelle 1/ 15 000ème
le
d'
ar
ch
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Meaux
La dernière séquence, se compose
de trois voies: une pour rentrer dans
Meaux et deux pour en sortir. Limité
à 50km/h, elle y présente un fort
trafic routier et est très peu adaptée
aux circulations piétonnes, en raison
de l’espace restreint accordé aux
trottoirs. La publicité se fait donc
principalement sous forme de 4x3
accrochés sur les pignons de bâtiment.
On cherche à attirer l’attention du
prospect, en un temps très court
par des grands formats. On y trouve
des sujets récurrents comme des
offres promotionnelles concernant le
secteur de l’automobile (offres pour
des voitures Mini, Fiat, Renault…)
pour des chaînes de restaurant de
type fast-food, avec tour à tour Kfc,
McDonald, puis Quick… Dans
la direction inverse, en sortant
je rencontre une situation assez
surprenante : 4 grands panneaux
présentant la même affiche (Renault
Mégane « changer, c’est bien et
c’est plus facile en ce moment »)
sont adossés au mur d’une propriété
privé et placé côte à côte. Impossible
de la louper! Dans le centre-ville,
à proximité de la gare routière, les
pubs deviennent à caractère culturel,
cherchant à valoriser Meaux comme
une ville « d’art et d’histoire »,
avec entre autre des affichages pour
des expositions d’arts plastiques, de
danse, de musique, de théâtre et une
publicité pour le nouveau musée de
la grande guerre du pays de Meaux.
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chercher à se différencier des autres par...
Dans la guerre que se mènent les commerces pour « se faire un
nom », et ainsi se différencier des autres tous les moyens semble
bon. 4 grandes façons se dégagent : par la hauteur du totem,
par la taille de l’enseigne, par la répétition du message qui est
véhiculé et/ou par la couleur propre à l’identité du commerce.
Pour illustrer ces 4 manières de communiquer, l’avenue Gallieni,
à Bondy, semble le parfait sujet. Elle y regroupe, de manière
significative, sur une courte distance toutes ces typologies.
la hauteur
L’idée est de se différencier des autres en cherchant à être
l’enseigne qui est la plus visible aux yeux de l’automobiliste.
Pour cela, l’ambition est d’être perceptible, en un temps très
court, par tous et de très loin. Les multiples totems et autres
enseignes qui garnissent le bord de route tentent alors de
s’extirper, par la hauteur, de cet environnement complètement
saturé de pub. Chacun de ces monuments publicitaires a pour
vocation de dominer les autres en les surplombant. L’entrée et
la sortie de cette séquence, sont d’ailleurs symbolisée par deux
repères fort dans le paysage que sont les pubs castorama et
lube cuisines. La première, une bâche tendue sur le pignon
d’une barre HLM, est disposée à plus de 15 mètres du sol et se
développe en hauteur sur près de 4 étages. Dans une situation
privilégiée au niveau d’un nœud infrastructurel d’envergure,
avec d’une part le passage de la nationale 3 et d’autre part
l’échangeur autoroutier par lequel se rejoignent l’A86 et l’A3,
cette publicité est clairement visible à plusieurs centaines
de mètres par un nombre très important de personnes. Le
second exemple consiste en deux enseignes rouges identiques
accrochés sur le toit d’un bâtiment de 5 étages. Alors que l’une
s’oriente en direction de Bobigny, l’autre est visible lorsque l’on
vient depuis Pavillons-sous-Bois. Elles communiquent sur la
présence d’un magasin de mobiliers de cuisines, 15 mètres plus
bas, au rez-de-chaussée de cet immeuble d’habitation.
Ce sont deux exemples parmi tant d’autres, puisque mcdonald
en fait de même en exposant son célèbre «M» au sommet d’un
mât alors que fly met en place sur son parking une structure
permettant d’élever un fléchage de son entrée.
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Si ce n’est pas par la hauteur alors c’est par sa longueur ou sa
superficie, que l’enseigne se démarquera. L’objectif est toujours
le même à savoir celui d’avoir la plus grande visibilité possible
sur son commerce. la hall o chaussures, fly, mercedezbenz, 4 murs papiers peints, bricorama, saint-maclou
ou encore darty. Ils arborent tous des enseignes, toutes plus
grandes les unes que les autres. Mais cette course à la démesure
atteint son paroxysme avec l’incroyable «mur» roc eclerc.
L’affiche recouvre l’intégralité de la façade, sur environ 40 mètres
par 10 mètres, soit une surface de près de 400 m2. L’architecture
du bâtiment disparaît alors au profit de l’enseigne. Le commerce
n’est que message publicitaire. L’impact visuel qui s’en dégage
est énorme: a l’exception d’être aveugle, il est tout simplement
impossible de ne pas la voir !
Quant à elle, l’immense bâche tendue, pour castorama
villemonble, y expose son message « 15€ offerts en bon
d’achat » sur une surface de près de 150m2 (environ 12 m x
12m). L’affiche s’apparente à une banale image de 4x3, mais
en dix fois plus grande et dont le support, habituellement
sous forme de panneau, a été remplacé par un bâtiment. C’est
de toute évidence la taille qui rend cette annonce tout à fait
exceptionnelle.
Ces deux premières catégories, hauteur et taille, semblent
appartenir à une stratégie, que Daniel Caumont qualifie
«d’extensive». Il la définit comme visant à « diluer la pression
publicitaire exercée dans le temps et privilégie la couverture de
la cible plus que la répétition du même message aux mêmes
personnes. Elle assure une présence constante de la marque à
l’esprit des prospects. Cette stratégie est justifiée pour soutenir
des marques déjà bien installées et connues. C’est une stratégie
faite pour entretenir la notoriété, pour consolider voire construire
l’image de la marque »11.
11. Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, p.72
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la répétition
La publicité peut être soumise à une logique de répétition. C’est par exemple pour sa capacité à délivrer
l’annonce publicitaire le plus grand nombre de fois possible sur une courte période que le mobilier urbain
est employé. Le réseau de sucettes présent sur l’avenue Gallieni accompagne l’automobiliste de passage
sur près d’un kilomètre et demi. Il se compose de pas moins d’une vingtaine d’éléments, distant chacun
d’une centaine de mètres. Chacun de ces panneaux s’implante sur le trottoir de manière perpendiculaire à
la voirie et comporte deux faces. D’un côté, une face qui est visible par l’automobiliste. Ce côté «avant» est
destiné à de l’affichage publicitaire pour une offre d’un commerce local se trouvant à proximité. La durée
de parution est d’environ une à deux semaines. La face «arrière» quant à elle est employée par la commune
pour de la communication d’ordre publique. Elle n’est pas visible depuis la voiture, et s’adresse donc
aux piétons. Sa durée de parution est plus longue, puisqu’elle est destinée à être affichée pour au moins
plusieurs semaines. C’est le cas par exemple d’une campagne de sensibilisation contre les dégradations
urbaines. Toutes les faces dites publicitaires, de ce réseau de sucettes, diffusent le même message d’un
unique annonceur. L’offre promotionnelle pour les 15€ offerts, de Bricorama, pendant la fête du prix
en est l’illustration parfaite. L’automobiliste traversant l’avenue Gallieni d’un bout à l’autre croisera une
bonne dizaine de fois ce message. On est clairement ici dans du « matraquage publicitaire » ! A contrario,
des deux premières grandes familles, il s’agit ici d’une stratégie dite intensive qui vise à « exercer sur la cible le
maximum de pression en un minimum de temps et de privilégier la répétition du message. Elle est bien adaptée
à une situation de lancement ou il faut imposer le produit et la marque très rapidement »12.
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12. Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, p.72
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la couleur
Enfin, l’un des principaux facteurs déterminant dans la
reconnaissance d’image d’une marque est la couleur. On
identifie les commerces comme des packages colorés : on
reconnaît la toiture rouge du Buffalo Grill, le rouge et blanc
d’Esso, le vert de BP, le bleu de Conforama, etc. L’utilisation
invariable des mêmes couleurs est essentielle pour faciliter la
reconnaissance de l’image de marque. Il est démontré que la
couleur est le premier élément visuel qui est mémorisé par le
consommateur : il perçoit en premier la couleur, puis les formes
et ensuite seulement les mots et les chiffres. La couleur n’est
donc pas un artifice secondaire relevant de la simple décoration.
Elle permet de caractériser un produit, un point de vente ou
une marque. De cette manière, la couleur augmenterait de
manière très significative le taux d’identification d’une marque
et participerait activement à l’acte d’achat du client. Elle peut
exprimer la qualité d’un produit, son positionnement dans une
gamme ou son parti pris ludique. Chaque couleur a donc sa
propre signification, son influence: alors que les teintes froides
(vert, bleu, gris…) mettent mieux en valeur les produits en
vente, limitant les abandons d’achat, le bleu roi, l’orange et le
noir, quant à eux favoriseraient les achats d’impulsion et seraient
particulièrement adaptés aux discounters et autres outlets. Le
bleu marine et le turquoise rassureraient les consommateurs
soucieux du bien-être de leur portefeuille. Le vert, lui, est associé
à la richesse et utilisé souvent comme une couleur relaxante.
Le long de cette avenue Gallieni, les commerces utilisent
principalement des couleurs très flashy dans l’intention d’être
le plus visible en ponctuant et animant de manière colorée
l’environnement autoroutier grisonnant de la nationale 3. C’est
pourquoi nombre d’entre eux utilise du jaune et/ou du rouge.
C’est le cas de Bricorama, de Fly, Maison de la Literie ou même
Roc Eclerc. Pour ce dernier il est d’ailleurs très surprenant de
découvrir que cette grosse boîte colorée abrite en son sein un
magasin de pompes funèbres. L’ image qui est véhiculé semble
en décalage, pour ne pas dire contradictoire avec l’activité qui
s’y déroule à l’intérieur. Bien qu’étant passez de nombreuses
fois devant sa devanture, j’avais clairement identifié la présence
de ce commerce par son immense enseigne sans pourtant y
prêter attention à l’inscription «pompes funèbres». Il me semblait
évident qu’il s’agisse d’un magasin de meubles parmi tant
d’autres.
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13. Marc Vanhuele, Les effets de la publicité ambiante, lesechos.fr
un environnement saturé de publicités
L’accumulation de ces 4 typologies participe à la création d’une
identité propre à la Rn3, dans ce secteur. L’environnement
s’en trouve complètement saturé de pub en tous genres. Il est
évident que ces 4 typologies, bien qu’étudiées séparément,
ne fonctionnent pas uniquement de manière indépendante
mais peuvent agir ensemble. C’est d’ailleurs le cas la plupart du
temps. Le message publicitaire n’en est alors que plus efficace.
Le magasin Bricorama en est une illustration puisqu’il utilise
les 4 moyens pour se faire «entendre». La hauteur est employé
par ses trois totems qui présent en bord de route marque la
présence du commerce et indique son parking. Après avoir
garé sa voiture, le client est accueilli de manière magistrale par
sa grande enseigne bricorama qui surplombe l’entrée de ce
«temple» du bricolage. La répétition est employée quant à elle
à des fins promotionnelles pour faire connaître au public le
lancement d’un produit ou d’une offre. C’est l’exemple de l’offre
promotionnelle pour les 15€ offerts. Enfin, le commerce est
facilement identifiable par son association de couleur très
reconnaissable que sont le jaune, le blanc et le noir. Ce code
coloré se retrouve sur les trois premiers dispositifs.
Trop de pub tue la pub ?
Cette omniprésence et surabondance publicitaire ne nuit-t-elle
pas à l’ensemble? Finalement que retient-ton de ce magma
publicitaire ? L’entretien réalisé auprès d’un militant d’une
association antipub (voir page 138) a permis d’y découvrir le
concept de publicité ambiante. «Ce que nous désignons par
publicité ambiante, c’est une publicité qui traverse le champ visuel
(ou auditif) d’un consommateur, sans toutefois capter sa pleine
attention. Comme cette publicité se trouve dans son champ de
vision, il est probable qu’elle sera prise en charge automatiquement
par son système perceptuel, sans effort particulier et intentionnel
de sa part [...] Les publicités ambiantes ont trois effets sur le
consommateur. Premièrement, elles accroissent la crédibilité des
nouvelles marques. Deuxièmement, elles réactivent l’image de
marques déjà établies. Troisièmement, elles contribuent à améliorer
l’appréciation globale du consommateur sur les marques mises en
avant»13. Autrement dit, même si le consommateur n’est pas en
mesure de dire de quoi parlent les pubs qu’il a rencontrés, une
familiarité se crée avec le produit.
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Rue la Fayette :
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H&M, Minelli, Bijoutier joaillier Stona, Sofa café, L’artisan Lafayette, Maroquinerie Lafayette, Crédit
Immobilier de France, La brasserie Le Royal, Pharmacie, Pomme de Pain, Tivoli Ristorante, Hôtel Excelsior
Opéra, Comptoirs Richard, Restaurant Indien Gandhi Ji’s, Thomas Cook voyages, Club Med, Le Damier de
l’Opéra, Basket Airline, Le Marquis Bar, Chez Alexandre, Lina’s, Sony Alifax, Tailleur chemisier Atamian
& Fils, Des marques et vous, Pharmacie, Royaume de l’Artisanat, Pasta, Attitude, ImPro’vista Rirtorante, Havas
voyages, Kidaya restaurant japonais, Shangai Lafayette, il Palazzo, Biguine, Dépositaire Yvert et Tellier, La
Fayette, Voyages, Claude Pascal coiffure, Elgi, Voyages Opéra Lafayette, SRS Intérim, Crédit Mutuel,
Papeteries Laffitte, Izaaki, Les mutuelles de Paris, Axa, Speed Rabbit Pizza, €den Pearls, MacWay,
Mutuelle de Poitiers Assurances, S. comme, Penauille intérim, Axa assurances, Bar Brasserie le Vizir,
PMU, D. Martinez, Art - Fan, BNP Paribas, Cabinet CLV, Le Peletier, Marionnaud parfumerie, Serrurerie,
Selpro travail temporaire, Apolline coiffure, Club Med gym, Presse, Sandwicherie Saladerie, Initial, Bio
sculpture Gel, C. Mas, Senso le bronzage sur mesure, Crédit Lyonnais, UCB crédit immobilier, Crédit
Mutuel, La pointe Drouot, Au général La Fayette, Eugène Bernard Maroquinerie, Délice naturel, Jules
hôtel, Brasserie Le Flash, CMIP Mutuelle Médico Chirurgicale, Dame Blanche, Peugeot, Edouard B, Rubens,
Centre parisien de Parapsychologie, Miss Karen, Hôtel Au cœur du Neuvième, Domino Intérim, Point
Mode, Chausseur Fabricant, Les diamantaires, Un petit plaisir, Difop Optique, Antenne jeunes 9ème, Modern’
Hôtel Lafayette, le marché FRANPRIX, Franceplasma.fr, Comptoir La Fayette, Melle,
France GSM, Idem Comme on aime, Pressing, Orange, One Optical, Pharmacie Cadet-Lafayette, Caisse
d’épargne, Optic 2000, Jenny Star, McDonald’s, Le Régent Brasserie, Expressions coiffures, Sunshine,
Fukushiyama restaurant, Shampoo, Librairie Detrad, Banque Populaire, Evolution homme,
Etude Opéra Lafayette, Graziella créations, Madime, Relooking Hair, Acteul Immobilier, Fleurs,
Restaurant Hong Kong, Cuisine Libanaise, Jennifer, Bistro Le Corail, Hôtel Opéra Lafayette, Horsérie,
Copiprint, Mini, Copy - Top, Hôtel Montolon, Pizza Giovanni, Epicerie de Montholon, Shamani, Pizzeria
Venezia, Brasserie Le Montholon, BNP Paribas, Pressing Morlet, Howard’s, Pub L’Europe, Arthur Opticien,
Perfect Liberty, En Famille, Wel’s Lounge café, New style Paris, Food’ Vous !, FNAIM Lafayette immobilier,
l’Améthyss, Centaland Immobilier, John Foster sportswear, Piaggio, Pharmacie, Manpower, Lafayette
89, Les délices d’ailleurs, Premier immobilier, Twins Paris, Phone 55, Chiarelli, Sté Abrivard Services,
Restaurant Takayale japonais, Virna B, Crédit Agricole, NOCEA Tours, Bistro Le Rallye, Le Squire, DELI’S Café,
CIC, Pharmacie, Boulanger Patissier, Manpower, Banque Populaire, Alimentation générale, John Foster,
Hollywood Canteen, Restaurant Edessa, Bijouterie-Horlogerie Etoile de La Fayette, So nails Academy, K
par K, Restaurant Asie-Paris, Fortis Banque, Univers Line, Crédit du Nord, Librairie fiduciaire,
Panashop, NEGATIF + service graphique, CRIT intérim, SFRH travail temporaire, ICE France
travail temporaire, NEGATIF + laboratoire photographique, Centre de recrutement, Société
générale, Bar-café Le Tire-Bouchon, Nation Literie, ISO France fenêtres, Hôtel Ibis, Miss Tonic,
Libliba, Beauty Center Discount, Vediorbis recrutement, LCL, la boutique des vacances, Touristta,
Discothèque La Casa 128, Interim Nation, Vediorbis recrutement, Analyses médicales, Feng Kai, RIA Transfert
d’argent, Opticien A vue d’œil, Pharmacie Centrale du Nord, HSBC, Happy phone, LeaderPrice, Bee
Shoes, Délices et saveurs, Alain Afflelou, Century 21, E.M.A électroménager, Phone and internet,
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INTERIM, Assurances, Chemisier Cosmos, AB’Z Intérim, Saint-Maclou, Station essence Menil, Centre
de conduite Lafayette, Aux 7 merveilles, Patisserie boulangerie salon de thé, Agence de recrutement, SFRH
– BTP, Pharmacie, Change, Note – X, Epicerie du Nord, AB’Z Intérim, Mac Adam, Garo Hasbanian, Nord
Radio, MGTT Intérim, Café Lafayette, Esso, Energie intérim, Start people agence d’emploi, JoMik
assurances, Traiteur Hong Sheng, Hôtel La vieille France, Bar Le Lutecia, Restaurant aux cèdres du Nord,
Euro – Pak, Boulanger pâtissier, Orient Express, La ville D’Aulnay, Lingerie, Pharmanord, Sex shop, RB
coiffure, AMI voyages, Bar Le Camélia 157, Sextoys, Hôtel Albert 1er, Sexy Shop,
Hôtel Montana, Alimentation générale, BMW, PHYL coiffure, restaurant Chiaapas, Plaza Lafayette
Hôtel, Lafayette cosmétique, John Caiman, Pharmacie, Bar Le Chiquito, Style Meubles, Meubles Pascal,
Hôtel Ibis, Agentissimo, ARRO, MedicaPLUS, entendre, Ecole active de Coiffure, Alimentation générale,
Best phone, Bar La Rose Rouge, Dépannages électroménager toutes marques, le Ganvié, BNP Paribas,
Hôtel Lafayette, Orpi immobilier, Se Informatique, Patricia chaussures, Jean Louis David,
traiteur asiatique La Cascade, Cristal Bar, Bar Le Gulf Stream, Hôtel Métropole Lafayette, Pingouin,
Cordonnerie services, Pharmacie, Banque Populaire, Optique, CIC, Le Rubis, Brasserie des Artistes, Ed,
Boucherie 208, Monceau Fleurs, WAKO restaurant japonais, Etoile agence immobilière, Le
Phenix d’or, Lafayette Fleurs, SAME toutes coiffures, Villa Fuji, Piccola Italia, L’Eclat des
Mains, Société conseil, Le Wouri, Auto-Ecole, Vins Alcools Champagne, SB Coiffeur, Copy-Top, Assu 2000,
Ciao caffe, Florence Salomé esthétique, Paris scooter, J.R Scooter, La maison des artisans, Le Petit
Versailles, La centrale du scooter, Anne Marie Nail, Le Dépôt vente du Prestige, Western union, Pedicure,
podologue, Serrurerie Silvera, Informatique Mobiles, Henry Fourrures, Alimentation générale, La
Pointe Lafayette, Peace & Love Hostel, COFI
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Les enseignes commerciales : mutation par les mots
Avenue Jean Jaurès :
Café Le Cadran Bleu, Boulanger Pâtissier, Bar Le Rond-Point, Saint Preux, Le Jaurès café, Resto de la
Gare, Tele-Pop-Music, Restaurant les Délices d’Amour, Bar Le Conservatoire, Banque Populaire, Mobalpa,
Pharmacie, Superette de Jaurès, Publiphone, Restaurant Istanbul Paris, Super affaires, Serrurerie 2000
cordonnerie, Restaurant Koh-E-Noor, NHITVA, Boucherie warda, Pédicure, RV immobilier, Charme d’un
soir, ADA, La griffe du dégriffé, Société Générale, traiteur asiatique La Grande Muraille, Tabac de la Poste,
Cocktail & dégustation, C’est tout vu, Pom Wash, KGM immobilier, Restaurant Indien, Boulanger Pâtissier,
Rent a car, Shokado japonais, Mama Africa, Bagatelle Phone, Kinesitherapie, Pharmacie, Bébé le grand
spécialiste du bonheur, Stan Laupel, Enseignes, Marianne, Phot’com, le marché FRANPRIX,
Harmony Pressing, Citroën, Techno Machine à Coudre, ACE prêts immobilier, Omoté Futons, Sun City,
Coiffeur visagiste, Bar Le Fontenoy, Speedy, Vidéo Futur, Station Jaurès, Pharmacie Jaurès, Baraka,
Alimentation générale, Pressing Jaurès, ANPE, Agence Alain Aucuir, Soleil de Bodrum, Coiffure, L’Ecrin
Bleu, Maroquinerie, Royal Jaurès, La Piccola Sicilia, Ecole de conduite Laumière, Century 21, Laboratoire
d’analyses médicales, BNP Paribas, Restaurant La Paix, Stanislave, Cash City, Gabriel Ho, Jeans Avenue, Dahlia,
Pharmacie, Era, Bar Le Gymnase, Fret Expéditions Internationales, Orthopédie, Pharmacie des 2 rues, Coiffeur
visagiste, Nicolas, Taxiphone-Internet, Pizza Gapri, Dégustation, Artisan Boulanger, L’estive café,
MoneyGram, Le Pavillon aux Fleurs, Hugues Primeurs, Nolte, Caisse d’Epargne, World
Phone, Pharmacie, Pizza au feu de bois, Boucherie musulmane, Cathay House traiteur, Patissier, Razo Bar, coiffure
Lawrence, Taxiphone, AVL immobilier, Hôtel Central, HSBC, L’alliance, Damstore, SC. Coiffure,
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CIC, Pharmacie, Optique 114, Harmonie Bijoux, Le Palais d’Esther, Dis-moi tout…, Monoprix, Serrurerie,
Bar L’escale, Dis-moi tout…, Hammam, Educatel, Radiologie, Chany meubles, LCL, Assurances Michard,
LMBB, Optical Express, Florchidée, Hak Seng, Dis-moi tout…, La Géode, Salome, Quincaillerie mirus,
Giacomo, Julie Fashion, Chez Flavy alimentation, Bijoutier, Librairie des Ardennes, Laverie, BNP
Paribas, La couronne d’Or, Bar de L’Ourcq, Bar L’Etoile, Boulangerie artisanale, Lamy, Bar Le Concorde,
Boulangerie Patisserie, Pharmacie, Bar Le Réveil, Beauty nails, Alimentation générale, Chic, Snack 2000,
Yoshida japonais, Léa Shocs, Club vision optique, Traiteur, Restaurant Galatasaray, Shurgard self-stockage,
Ranger-stocker-aménager, Restaurant Ardaman, Piaggio, Speed Rabbit Pizza, Cyber Zenith, Acadomia,
Restaurant du parc, A la poule au pot, Honda, Istanbul, Bergerac, Urban Color, La Casa, Subchandlers, Renault,
Au Bœuf Couronne, Le Bistrot 190 !, restaurant wok 192, restaurant Wagasaki japonais, Le Zouave, Music Lunch,
Monop’, Sublimo, Fabio Lucci, Le Local, Istanbul Gourmand, McDonald’s, Biclowne Café, Brasserie L’horloge,
Brasserie L’entrepôt, Holyday Inn
Rue de Paris :
Kiloutou, Bar brasserie La Folie, Gimo peintures, Artisan Boulanger Pâtissier, Bar brasserie
Le Savoie, Acipar, BMW Pellier RN3, Comatec, Chris Auto, Loxam location d’outillage,
Peinture Epoxy, C&S Auto occasion, International Pianos, CAPROFEM, Canap’Affaires, Miko, DUPONT
sanitaire & chauffage, CGED distribution le matériel électrique, Centre discount
automobiles, Brossette sanitaire chauffage canalisation, Aviv’Air matériel de
ventilation, LITT plafonds cloisons isolation, Asturienne produits de toiture,
Véhicules d’occasions, Car Wash, Agip, Supermarché ISTANBUL, café Istanbul, Decathlon, Au forum
du bâtiment, Fly car, Comptoir Général des Fontes et Plastiques, C.A.V pièces détachées
Avenue Jean Lolive :
Mercure Hôtel, Dayan, Laforêt, LeaderPrice, Laverie, Restaurant Auberge de Chine, Guy Hoquet,
Avenue Gallieni :
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Boulangerie, Bar Olympia II, Transports Chantal, Renault, Mondial Pare-Brise, Coiffure, SYMPA, AutoPro,
Casino Supermarché, BNP Paribas, KIABI, Leader Express, L’auberge du cheval noir,
Speedy, FIAT, Igol Pneu Auto Moto, Autoexpert, Renault, Batkor
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Miroitelle, Kok-Sea, Restaurant Chez Rana, Mecaniglace, Restaurant grillades à toutes heures, A.V.L immobilier
Hoche, Les trésors sucrés, EvelyneFrancis PAUL, Brasserie Le Bar Bleu, Opticien Krys, Boulangerie, FUJIFILM
Image Service, Pantin-Optique, Nicolas, Pharmacie, L’Escale Hoche, Photo Station, Portable, Pizza
Di Roma, Anatolie Pizza, Titanic, Primeurs du Centre, Tabac Le Saint-Claude, Le St Claude, LCL, Jean
Louis David, Boucherie Hoche, Pharmacie du métro, Banque Populaire, Le Fournil de Paris, Brasserie
Au Général Hoche, E.LECLERC, Picard, Campanile Hôtel, Energie Forme, Bricorama,
André, Analyses médicales, Centre de Radiologie Hoche, Photo service, Mim, Restaurant Millanium, Game,
Axa Assurance, Pantin Phone, France Telecom, Société Générale, Salon de thé, Coiffure, Bar
Le Carlades, Bar Le Paris Meaux, Pluriel Assurances, restaurant SAKURA japonais, Jean Louis France
coiffure, ASSU 2000, Vediorbis, Fortis, Pharmacie, La Poste, Office de tourisme, Clean discount Pressing,
Maif assurances, Century 21, Conforola magasin de meubles, Confort Galaxy, Dingues de Fringues,
SDS protection sécurité, Yes Nina, Retoucherie, BNP Paribas, Immo Devaux, Le Monde, Assuclair,
Le monde du Satellite, Supermarché Istanbul, Pharmacie, Boulangerie Pâtisserie, Crédit Mutuel,
Orpi, Le marché FRANPRIX, Bar Le Paris Est, Boucherie musulmane Iman, Restaurant Ozdilek,
Market Galatasaryi, Eif, Enzo Marzotti, Grain de Folie prêt à porter, David & Philly, Analyses médicales,
Marionnaud parfumerie, Immo +, Fleurs, Philips, Espace Marques, Auto Paris 20, Filiol
Fleurs, Camille Albane, Pâtissier Boulanger, Délices de Pantin, LCL, Crédit Agricole, Bar Le Victor
Hugo, Pharmacie Centrale, Adecco, Le Tivoli pizzeria, Pains chauds viennoiserie sandwichs, Banque Populaire,
Pause-Café, Royal Pantin, Coupé-Coiffé, Restaurant Etoile de Pantin, Hôtel Ibis, Multimédia, Société
Générale, FRAM voyages, Bar Univers Bleu, Pantin Coiff, Bar Aux Glaciers, Pause Rôti, Alimentation
générale, CER milani, Saveurs de Pantin, Taxiphone Internet, Assurance Unie, Tradition gourmande,
Cabinet Infirmier, Seher Tildizi, Evasion concessionnaire, Le Départ restaurant, Bienvenue à la Perle, Pizza
Duomo, Cité Immobilière & Financière d’Ile de France, Pharmacie du port de Pantin, Karadeniz 55 restaurant,
Assurances, Le Marché FRANPRIX, Universal Meubles, Europe Tabac, Bar les Routiers,
Proximité alimentaire, EDA Telecom, Speed Burger, Speed Rabbit Pizza, AUTOSUR, Profil +, Midas, Pâtisserie
automobiles, S.E.D.I.T.E.C informatique télécom
Conforama, Buffalo Grill, Chaussland, Complices family jeans, Gémo chaussures, La Hall !, La Hall o
chaussures, Valem location de véhicules utilitaires et industriels, EDEN hôtel, SAXO hôtel, BNP
Paribas, TATI les plus bas prix, Peugeot, Gémo vêtements, Animalis, Leader Price, MercedesBenz, Esso express, Fly, Authentica destockage, Maison de la literie, Keria luminaires, Darty, AR DE CO,
Point meubles, Meubles Design, Salons Center, Look Mondial, Centre OPTIC, Blanc-Douceur linge de maison,
BP, BEBE 2000, Degriff’ Sport, Bricorama, dinamik bazar déco cadeaux, 4murs papier peint peinture,
ROC-ECLERC, Espace Auto 93, TOP office, Déco du monde, Lavage L’ourson Laveur, Meublena meubles &
salons, KFC, Century 21, ALKOR, Tousalon, La petite salade, Brasserie Le Pasteur, Mondial Kit cuisines bains
& électroménager, Saint-Maclou, McDonald’s, Motrio, Byblos citadelle, REMAR entrepôt Meubles neufs et
d’occasions, Centre auto sécurité, Dafy Moto, Esso express, Assedic, LUBE cuisine, Speedy, Restaurant
Relais d’Asie, BancoDirect, Metzeler né pour la moto, 4 pieds le spécialiste tables & chaises, Resto Hisar,
Céline M. mariage, Aubert
Avenue Aristide Briand :
Pneu ARMA, Renault occasions, spécialiste du véhicule utilitaire, Fermetures de l’habitat, Boulanger
Pâtissier, Coiffure unisex, Pizza Delices, Assurances, Hong Kong restaurant, Casanova Pizzeria, ACB immobilier,
AVIS, Pharmacie, Selizer meubles, GEMY d’Orient, Tabac de la Fourche, Bar le Rond-Point, Casino,
Cuisines nolte, Fleurs, Coiffure, TRYBA fenêtres portes, Daily Music, Interim N3, DOGTAS
mega meubles, L’imprévu fast-food, NASSOY quincaillerie, Restaurant Sumo bar, Record è cucine, Istikbal, A+
glass pare-brise, carrosserie MAHIET, Box Player, Centre occasions Team Pro Bike, Clinique vétérinaire, Speed
Rabbit Pizza, Tout pour la coiffure, Hunkar restaurant, Agence de l’église, L’Espérance café Bar, Century
21, Maison Familiale centre d’information, Huit Clos fenêtres-portes-volets-stores, Fournil de la N3, BATI
PRO, US Motors 93 Chrysler Jeep Dodge, Mesnil Accessoires pièces et fournitures pour l’automobile,
Au Cyclamen paysagiste-élagueur, Agence Unité Sécurité Privée, Salon de Thé, Chaanku alimentation
générale, Pharmacie, Allo Royale Pizza, Dugain Piscines, Fabricant de menuiseries, Auto-école, Les
demeures de provinces constructeur de maisons individuelles, PRO’Lav, Ilyana Café, Agence Briand, AUTO
85
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Pâtissier, Vulcano Pizza, Epicerie de la Libération, Cordonnerie Serrurerie du Cèdre, SFR
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NEWS achat vente reprise, Ambiance, AP. CLIM climatisation chauffage, Posi drive, Coiffure
mixte, Boulangerie pâtisserie pizzas, Peinture-décoration-maçonnerie-ravalement, M.A.M
AUTOS, Laverie Rn3, RS Motors, Excel assurances, Ventil Actions climatisation-ventilation,
Ed 100% alimentaire discount, Sarl GUIOT achat-vente-reprise, Restaurant Bergama
spécialités Turques, Matmut mutuelle d’assurance, LC Motos 2, Club Moving, Nissan, Moto Axe Boutique
– tout pour la moto, Tabac des Anges, Restaurant L’étoile d’Or, ACL immobilier, Auto-école Blue Car,
Cuirs & Peaux fabricant, Enseignes, Sod Com systèmes, Restaurant indiens Royal Bengale, Dream Literie,
LIDL, GYL mécanique-location-carosserie, O-Marques, Cuir Center, Le RIAD Marrakech salons
marocains, espace médical, TOTAL, Assurances Rondin, SOFA & Co , Au Royal Couscous, MIDAS, restaurant
Koz Urfa Durum spécialités Turques, Lamy agence immobilière, Bon prix Exotique, R.N.3 spécialités Turques et
Grecques, MOBALPA, FIAT, Hair structure, BP, France Pare-Brise « la réponse aux bris de Glaces », One
way pub - night-club, Restaurant Indien Vallée du Kohistan, Roche Bobois, Informatique réseaux &
Télecom, Sandwichs Delicious Food, Chanzy cordonnerie, le restaurant Istanbul, Institut de beauté, Maître
retoucherie, Boulangerie pâtisserie, Alimentation Chanzy, BNP Paribas, Chi Fu Mei Quian Kao bar restaurant,
Boucherie-charcuterie-traiteur, ASSU 2000, Livry Presse, Coiffure chacun son style, Restaurant Filipo & Co
Lounge-coktail, La Maison Versati meubles & déco, Point S, Fortis Banque, La chapelle Télé Menager, Le
Chalet Savoyard, MACIF, Carrosserie, Ixina la cuisine équipée, Home 21 immobilier, ACA assurances, La
Maison de l’IMMO, Crêperie-restaurant Saint Joseph, Ducati motos, Roc Eclerc pompes funèbres, Citroën,
Restaurant pizza grill La Caveau, A+ Glass pare-brise, AUTOSUR, Speedy, BP, Renault, RN’3 AUTO, LIVRY
STORE, Tryba fenêtres, marché FRANPRIX, Inter Caves, Alexander Fleurs,
HUM ! la bonne merguez, Pâtisserie, le pâtissier sympa, MAZDA, Generation pizza-panini-burger, Motrio Rn3
carrosserie-peinture-mécanique, Informatique professionnelle, Star cuisines, SIKKENS décor
center, restaurant Le P’tit Creux, Moderne automobile, AUTO 3, AVM marquage publicitaire, AF music
production 2, Discount pièces auto, AUTOPRO, Peintures de Paris, ADA location de véhicules,
AUTO RADIO ALARME TELEPHONE VOITURE, SFR, Bang & Olufsen
Avenue du Consul Général Nordling:
ite
Café restaurant Por Do Sol, Orpi agence immobilière, Atelier de reprographie, Euromatik, Auth’ Pizza,
L’Agence Immobilière à Frais Réduits, Yamaha, Progrès carrelage, Cheminées Philippe, Ford,
Volvo, Intelsim, Boulangerie-pâtisserie La Gourmandise, Michel coiffure, Société générale, MTLF maison
individuelle, Sandwich turc, Brasserie de l’hôtel de ville, Beyrouth restaurant, PHILIPS télé Mairie,
Caisse d’Epargne
Avenue du Maréchal Leclerc :
Rn3 Vaujours - Villeparisis :
TRUFFAUT
Rn3 Villeparisis – Claye-Souilly :
Remorques BREMOND le spécialiste de la remorque, Portes et fenêtres, Débarras Service Plus,
Central Parc Autos, Tabac Le Bois Fleury, Euro Casse, Decapeinture, ESPALUX cuisines et bains,
Mondial Piscine, Au Pains Gourmands, Ici Location de bennes, Au jardin Fleury réception de salles, Studio
de répétition C’CALM, Bois de chauffage, Drive Location, STETC, FENETRES 01 43 51 80 16, EVASION
caravanes campings-cars, Dépôt-vente Brocante Antiquité Décoration, 1000 tissus papiers peints,
Saint-Maclou, Lavage Auto, Feu vert, Picard, Carrefour, MaxiToys, Bois & Chiffon, Vogica,
Boulanger, Autour de Bébé, Chaussea, Tissus des Ursules, 4 murs Papiers peints, Maison de la Literie,
Maison du monde, Du pareil…au même, Delbard, Optic 2000, The Phone House, Heytems,
Château d’Ax, Laurie Lumière, Grand Frais, BABOU vêtements, AUBERT, Stanford, La Hall !, Adidas Outlet
Store, La Hall o chaussures, Casa, Fast Hôtel, Hôtel Akena, BOCH frères carrelages, Foot
indoor, PNEUS toutes marques, Jean Laurent transports routiers, TOTAL, Elephant Bleu, CASTORAMA,
Autobacs, King Jouet, DAF, Cash converters, Optical Center, Crozatier meubles et décoration, BAZIKA,
Mobilier de France, Schmidt cuisines, Vêt’ affaires, KERIA Luminaires, Home center, La Foire Fouille,
Chantemur papier peints, Maxi Toys, Gémo vêtements, Gémo chaussures, Cultura, Decathlon, KFC,
FLY, IVECO poids lourds, RESEAU PRO bois & matériaux, Grill, HOTEL, Achat – dépôt-vente
caravanes camping-cars, La CAVERNE dépôt-vente, JL jardins loisirs, HONDA, Location
bennes & matériels, Challenger camping-cars
Rn3 Claye-Souilly - Meaux :
RN3 AUTOS pièces et véhicules d’occasions, Fondation assistance aux animaux, Royal-Chasse, Achat
palettes, Pépinière vente aux particuliers, Bonocas, Chauco freins, CAT
Rue de la chaussée de Paris :
Radiateurs de Meaux, Le Triskell couscous à emporter, Centre moto et auto-école, N°1 PNEU, B & C Form’
86
Ec
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le
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ar
ch
Bar Tabac Le Longchamp, Restaurant Paradis du Soleil Levant, Laboratoire Analyses Médicales, Pharmacie,
PICARD, Auto-école de Livry Le Cèdre, Auto expert Bonini & Bozzolo, Opel Livry Motors,
Alfa Roméo Bonini & Bozzolo, Crêperie les Chandelles, Le Capriccio pizzeria-ristorante, Interflora,
L’Artisan de la FENETRE, Boucherie Chevaline, Bar Brasserie Au-Tamalou, Agence immobilière,
Banque Populaire, Flash Frégumes, Boucherie des Gourmets, Century 21, Pressing du Cèdre, Pâtisserie du
Péché Mignon, Banque Populaire, SYLVIE COIFF’, Mariages Deuils, MAG Press, Assurance Unie, L’or du
Sphinx, Pharmacie, Boucherie du Centre, Bar Tabac Le Fontenoy, Styling Coiff ‘, Point Phone, Boulanger
Boulevard de l’Europe :
BNP Paribas, LCL, Agence Immobilière, René Brisach cheminées, Auto expert, FIAT, SUZUKI, Dr
MIkapen portes & fenêtres, PICWIC, GO Sport, La Hall o chaussures, La Hall!, Aubert, Cora,
McDonald’s, Leroy Merlin, Jean Lefebvre, ESCALIERS sur mesures, STARTER AUTO carrosseriepeinture, Autovision, GEMO, Métallerie-Tolerie Mécano-soudure, AUTO Schumann, Hôtel
Campanile, PIAGGIO Space, Point Mariage, TOYOTA
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Typographies
Agence de voyage
Agence immobilière
Alimentation générale/ Epicerie
Automobile
Banque/ Assurance
Boucherie/ Traiteur
Café/ Bar/ Brasserie
Boulangerie/ Pâtisserie
Bricolage/ Outillage
Coiffure/ Cosmétique
Fleuriste
Grande distribution
Hôtel
Interim/ Agence de recrutement
Mobilier/ électroménager
Multimédia/ Téléphonie
Pharmacie/ Opticien
Presse/ Librairie
Restaurant
Sexshop
Une classification de ces enseignes en fonction de leurs activités,
allant de la petite agence immobilière au grand commerce de la
grande distribution (voir légende ci-contre), permet de mettre
en lumière une très grande mixité commerciale avec en fonction
des séquences une dominante plus ou moins prononcée pour
un secteur d’activité. Tirons un bilan de ces séquences, au cas
par cas, pour en dégager sa ou ses dominantes :
88
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ite
Vêtements
Autres
Pour les commerces, en particulier les petits qui ne disposent
pas d’un attirail publicitaire très conséquent, «se faire un nom»
passe avant tout par leurs enseignes. Elles peuvent prendre
deux aspects: l’enseigne dite perpendiculaire ou l’enseigne en
applique. La première, aussi appelée enseigne en drapeau est
disposée perpendiculairement à la façade. La seconde qualifiée
de parallèle est traditionnellement placée au-dessus de la
vitrine, soit sur le linteau, en lettres séparées scellées dans le
mur, ou fixées sur une plaque. Elle peut également être apposée
sur le produit verrier de la vitrine. Dans les deux cas, l’enseigne
reflète et permet l’identification de l’activité qui s’y déroule.
L’exercice de style qui consiste à relever le nom de ces enseignes
commerciales présentes tout le long de la Rn3 est très révélateur.
Un premier constat fait ressortir que quel que soit le lieu, le
commerce cherche très souvent à s’identifier par son nom, au
territoire sur lequel il s’implante. Le nom se compose dès lors,
très fréquemment de deux parties: une première traduisant de
l’activité commerciale et une seconde permettant la localisation
dans son territoire de ce magasin. Voyages Opéra Lafayette
en est une illustration parfaite. On comprend aisément qu’il s’agit
d’une agence de voyage implantée rue la Fayette, à proximité
de l’Opéra Garnier. Un second constat révèle que les commerces
fonctionnent par groupe. A savoir qu’une agence de banque
par exemple, lorsqu’elle s’implante à un grand croisement,
est quasi systématiquement accompagnée de un, deux voire
trois de ses concurrents direct. Et ce très probablement dans
l’intention, de la part de ses opposants, de ne pas lui laisser le
monopole du quartier. Cela est valable quel que soit la taille
des commerces, aussi bien petits et grands. Certains magasins
fonctionnent également ensemble, mais plutôt dans un souci
de complémentarité, l’un dépendant de l’autre et inversement.
Par exemple, une station-service, un garage automobile, un
concessionnaire et une auto-école.
Un inventaire de quelques enseignes rencontrées dans la rue la Fayette
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Rue la Fayette :
Le début de la rue, qui jouit d’une situation privilégié à proximité
des Galeries la Fayette et de l’opéra Garnier, est essentiellement
tourné vers le secteur du tourisme avec ses grands magasins,
ses restaurants et ses agences de voyages. A mesure que l’on
remonte la rue, un changement d’affectation se fait ressentir
avec tour à tour une forte concentration d’ agences d’intérim et
de recrutement, de sex-shop puis d’hôtels.
Avenue Jean Jaurès :
On y trouve principalement du commerce de proximité qui se
traduit par des bars, des boulangeries, des pharmacies, etc. A la
fin de la rue, beaucoup de restaurants.
Avenue Jean Lolive :
On note la présence de 4 acteurs de la grande distribution de
proximité: Leader Price, Leclerc, Franprix et Casino. L’avenue
Jean Lolive se termine par un secteur consacré à l’automobile
(Fiat, Renault, Speedy...).
Rue de Paris :
Cette portion de route est dominée exclusivement par deux
secteurs d’activités : l’automobile, dans la continuité de ce qui
à été amorcé dans la fin de l’avenue Jean Lolive, et le bricolage
(Kiloutou, Au Forum du bâtiment...)
Avenue Gallieni :
ite
Historiquement appelé le Boulevard du Meuble, cette avenue a
pour vocation principale la vente de mobiliers. C’est pourquoi on
y trouve une forte dominante de magasins liés à l’ameublement
et à l’électroménager. Depuis ce secteur s’est diversifié,
puisqu’est venu se greffé quelques magasins de vêtements
(Gémo, la Hall o chaussures...), de la restauration (McDonald,
Buffalo Grill...), une enseigne de hard-discount (Leader Price), et
des concessionnaires automobile (Mercedez, Peugeot...).
ch
Avenue Aristide Briand :
90
Ec
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le
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ar
L’avenue se compose d’un grand nombre de restaurants en tous
genres, fast-food, orientaux, indiens, asiatiques...(Hong Kong
restaurant, Casanova Pizzeria, Speed Rabbit Pizza...). De manière
similaire à l’avenue Jean Jaurès, 4 enseignes de magasins de
proximité et de discount présent (Casino, Ed, Lidl et Franprix).
Avenue du Consul Général Nordling:
Dans la continuité de l’avenue Aristide Briand, le commerce est
de proximité et ne n’affiche pas de dominante particulière. La
diversité est assez hétérogène.
Avenue du Maréchal Leclerc :
Certains des commerces cherchent à s’identifier à ce lieu, au
travers du grand Cèdre du Liban, qui constitue un repère fort
dans le paysage. C’est le cas pour l’Auto-école de Livry Le Cèdre,
du Pressing du Cèdre...
Boulevard de l’Europe :
A la sortie de la ville, une importante zone commerciale
comprenant un hypermarché Cora et une grande enseigne de
bricolage Leroy Merlin. Depuis quelques années, un retail park
de prêt-à-porter regroupant les enseignes Aubert, Go Sport, La
Halle et La Halle aux Chaussures est venu renforcer l’attractivité
de l’ensemble Cora-Leroy Merlin. A cela s’ajoute plusieurs
concessionnaires automobiles (Toyota, Piaggio...)
Rn3 Vaujours - Villeparisis :
Un seul commerce, Truffaut. Il s’agit d’un magasin spécialisé
dans le domaine du jardinage, de la maison, des loisirs créatifs
et des animaux de compagnie.
Rn3 Villeparisis – Claye-Souilly :
La zone commerciale de Claye-Souilly comprend le centre
commercial Carrefour et une quarantaine d’autres enseignes
indépendantes. Il s’agit de la 2ème zone commerciale de l’Est
parisien. Elle couvre une zone de chalandise de 600 000
habitants et accueille 9 millions de visiteurs annuellement. Le
centre commercial propose un éventail de près de 80 enseignes
et dispose d’un des plus puissant Carrefour de France. Depuis
octobre 2010 et jusqu’à l’automne 2012, une opération de
rénovation et d’extension du centre va créer une nouvelle allée
commerciale avec une quarantaine de nouvelles boutiques.
Rn3 Claye-Souilly - Meaux :
Une activité rurale (pépinière) en rapport au territoire agricole
qui est traversée.
Rue de la chaussée de Paris :
Très peu de commerces, seulement 5 donc pas de dominante.
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Ec
o
92
confondre v.
1. Réunir des choses différentes de manière
qu’il ne soit plus possible de les distinguer
2. Prendre une personne ou une chose pour
une autre
Mêler, réunir, unir, fondre, associer, fusionner,
embrouiller
Définition et synonymes issus de l’Académie française, éd. 1986
4
“ c’est là que yahvé
confondit le langage de tous les
habitants de la terre“
messages publicitaires brouillés
Les enquêtes réalisées sur le terrain ont permis de mettre en
lumière une très grande confusion dans l’affichage publicitaire
et les enseignes de bord de route. Il y a une multiplicité de
pubs qui sont la plupart du temps surchargés par une quantité
d’informations. En outre, on assiste à un phénomène de
cannibalisation, autrement dit de développement de publicités
qui se fait au détriment d’autres préexistantes. Il arrive même de
confondre enseignes publicitaires et panneaux de signalétique
routière. C’est donc très disparate, ça ne répond à aucune logique,
on y trouve vraiment de tout et de n’importe quoi. Le message
en devient brouillé, difficile à lire pour le consommateur, qui
n’opère pas de distinction entre les différentes catégories de
dispositifs publicitaires définit par la loi: la publicité extérieure,
les enseignes et les pré-enseignes dérogatoires. Elles forment un
tout aux yeux des clients et «brouillent leur langue».
Mixité commerciale
La multiplicité de ces messages publicitaires et enseignes en
tout genre, rend compte d’une très large mixité commerciale.
Malgré une très grande diversité de tissus urbains traversés :
tissu haussmannien, tissu de faubourg, tissu industriel, banlieue,
tissus pavillonnaires, terres agricoles, cette mixité se mêle et
s’unit au sein d’un même système commercial qui accompagne
l’automobiliste de manière constante d’Opéra jusqu’à Claye93
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Source IAU
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Les emprises d’activités
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BOULEVARD PERIPHERIQUE
BOULEVARD PERIPHERIQUE
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LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE
ENCEINTE DES
ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
FERMIERS GENERAUX
Les centre commerciaux
Source IAU
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BEAU SEVRAN
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BOBIGNY 2
Bobigny
BOULEVARD PERIPHERIQUE
BOULEVARD PERIPHERIQUE
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Pantin Rosny-sous-Bois
ENCEINTE DES 94
ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
FERMIERS GENERAUX
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BEL-EST
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LE PARC D’AMBRESIS
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LE PARC D’AMBRESIS
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PARINOR
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Clichy-sous-Bois
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A104
A104
LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE
A140
LA VERRIERE
Meaux
Souilly. Cette continuité commerciale associe et fait cohabiter,
dans son environnement, deux niveaux de commerces qui à
des échelles différentes permettent la pérennité de ce système.
Il s’agit d’une part des grands types commerciaux et d’autre
part celui des petits magasins. Le premier, celui de la grande
distribution, cherche à couvrir la zone de chalandise la plus
grande possible, autrement dit à étendre sa zone d’influence à
un maximum de personnes. Il se manifeste sous de multiples
aspects: zone commerciale, hypermarché, supermarché, discount,
hard-discount, magasin spécialisé...Les petits commerces quant
à eux, privilégient le contact avec la population par la proximité.
On pourrait qualifier cette catégorie d’ «hybrides» car ils associent
une fonction commerciale à un tissu pavillonnaire.
les grands types commerciaux
Les centres commerciaux s’implantent à proximités des grandes
infrastructures et portes autoroutières permettant grâce à
la vitesse et à la fluidité du trafic d’accroître leurs zones de
chalandises et de faciliter l’accès aux consommateurs. C’est
le cas par exemple de Parinor, de rosny2, de domus, de
Bobigny2 ou du centre commercial avenir. Tous s’accrochent
aux autoroutes A3 et A86. Depuis la Rn3, ils sont accesibles en
moins de 10 min. Trois centres commerciaux s’établissent en lien
direct avec la nationale: Leclerc Verpantin, Cora Livry-Gargan
et Carrefour Claye-Souilly. Le premier à proximité de la Porte
de Pantin bénéficie d’une desserte depuis le périphérique. Le
second est à mi-distance entre l’A86 et l’A104. Le troisième se
trouve à moins de 5 min du raccordement avec la Francilienne.
Observons 10 exemples de grands types commerciaux,
rencontrés sur la nationale, et le rapport que chacun entretient
à la route ainsi que sa relation surface commerciale-surface de
stationnement. Il s’agit respectivement des Galeries Lafayette
dans le 9ème arrondissement, du Monoprix de l’avenue Jean
Jaurès, du centre commercial Leclerc Verpantin, d’un magasin
discount de bricolage (Batkor), du Decathlon rue de Paris, de
l’avenue Gallieni aussi appelée «Boulevard du meuble», d’un
Lidl situé avenue Aristide Briand, du centre commercial Cora de
Livry-Gargan, Truffaut et de la zone commerciale de Carrefour
Claye-Souilly.
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llé
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-V
a
monoprix
avenue jean jaurès
Séquence 1
50 km/h
2 voies en sens unique
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Séquence 2
50 km/h
2 x 1 voie avec couloir de bus central
GARE
SAINT-LAZARRE
GARE
SAINT-LAZARRE
Grand magasin (63 enseignes)
70 000 m2 de surface commercial
11 900 m2 de parking souterrain (595 places)
-la
galeries lafayettes
rue la fayette
N
PARC DE LA VILLETTE
PARC DE LA VILLETTE
canal de l’O
Commerce de proximité en centre ville
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550 m2 de surface
ur commerciale
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el
Pas de parking
ld
na
n
ca
ca
Ce
grand
magasin
parisien
s’implante à l’extrémité de l’avenue
la Fayette. Bordé par 4 rues, il
occupe un îlot entier et s’organise
au sein d’un bâtiment typiquement
haussmannien. Haut lieu touristique,
il est fréquenté quotidiennement par
près de 100 000 clients. Il est desservi
par les stations de métro Chaussée
d’Antin-La Fayette, Havre-Caumartin
ainsi que la station Auber du RER
A et dispose d’un accès au parking
souterrain depuis la rue des Tanneurs.
Ce magasin de distribution
s’implante
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LA
Nbarre
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A
au rez-de-chaussée
d’une
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d’habitation de 12 étages.AIlV ne dispose
pas de parking propre à son activité
commerciale. Il repose plutôt sur un
principe de commerce de proximité
en centre-ville et s’adresse donc à une
clientèle du quartier venant à pied ou
en métro. Le commerce se situe en
effet entre deux stations de la ligne 5,
à savoir Ourcq et Laumière.
E
RUE
LA
ET T
FAY
Chaussée d’Antin-la Fayette
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Ourcq
Laumière
BOULEVARD
PERIPHERIQUE
PARC DES BUTTES
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Echelle 1/ 15 000ème
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Grande distribution
13 000 m2 de surface commerciale
5 000 m2 de parking souterrain (250 places)
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Magasin discount de bricolage
3 130 m2 de surface commerciale
1 880 m2 de parking (95 places environ)
cq
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EMPRISE FERROVIAIRE
S
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Le centreJEAN Jcommercial
occupe le
E
U
N
rez-de-chaussée
d’un immeuble
AVE
d’habitation de 10 étages qui borde la
nationale sur 140 mètres de longueur.
Il se compose d’une enseigne de
la grande distribution (E.Leclerc) et
de quelques autres magasins. La
surface commerciale dispose d’un
parking, en sous-sol, d’une capacité
de stationnement de 250 places et
est desservi par la station de métro
PARC DES BUTTES
CHAUMONT
Hoche (ligne 5).
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BOULEVARD
PERIPHERIQUE
PARC DES BUTTES
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BOULEVARD
PERIPHERIQUE
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Echelle 1/ 15 000ème
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Situé dans la proche banlieue, dans
E
OLIV
un ancien
AN L tissu industriel, ce magasin
UE JE
AVEN
discount de vente en gros est
spécialisé
dans le matériel et l’outillage
ARIS
DE P
deRUEbricolage et de construction. Il
se développe en longueur (100m
environ) dans la bande comprise
entre le canal et la nationale.
Accessible essentiellement à voiture
il se met en retrait, d’une vingtaine de
mètre, de la voie afin d’y dégager une
surface de stationnement. Celle-ci y
est visible et directement accessible
depuis la route.
urcq
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cana
EMPRISE FERROVIAIRE
A86
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cana
RIS
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EMPRISE FERROVIAIRE
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RUE
canal de l’O
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Séquence 4
50 km/h
canal de l’O 2 x 2 voies
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PARC DE LA VILLETTE
PARC DE LA VILLETTE
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rue de paris
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Séquence 3
50 km/h
2 x 3 voies
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centre commercial
leclerc verpantin
avenue jean lolive
RN3
RN3
99
RN3
A104
LA FRANCILIENNE
A104
LA FRANCILIENNE
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“ boulevard du meuble “
avenue gallieni
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Séquence 5
50 km/h
2 x 3 voies
N
N
A3
Séquence 6
50 km/h
2 x 4 voies
Magasin spécialisé dans le sport et les loisirs
3 730 m2 de surface commerciale
q
l’Ourc
6 860 m2 de parking (345 places
l deenviron)
cana
Le magasin se place en plein cœur du
nœud infrastructurel de l’échangeur
autoroutier. Au pied de l’A86, il est
bordé d’un côté par le canal de l’Ourcq
et de l’autre par la nationale. Tournant
le dos au premier, il s’accroche et
s’ouvre à la nationale par son parking
qui, presque deux fois supérieur à
sa surface commerciale, encercle
le magasin. A noter également la
présence à proximité de la station
Pont de Bondy, du Tramway 1.
Boulevard commercial (80 commerces)
56 700 m2 de surface commerciale
28 120 m2 de parking (1 405 places environ)
A86
Pont de Bondy
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EMPRISE FERROVIAIRE
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Echelle 1/ 15 000ème
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500m
d'
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ch
ite
Echelle 1/ 15 000ème
Les magasins s’organisent de part et
d’autres de la voie, constituant sur cette
portion un boulevard commercial.
Près de 80 commerces fonctionnent
de manière indépendante sous forme
de «boîtes à chaussures». Chacune
cherche à se mettre en retrait de la
nationale afin d’aménager à l’avant
de son commerce un parking qui soit
visible depuis la route. Le secteur agit
comme un centre commercial à ciel
ouvert, dans lequel on passe d’un
commerce à un autre par le biais de
sa voiture.
l
cana
le
RIS
A3
100
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ROVIAIRE
decathlon
rue de paris
RN3
A104
LA FRANCILIENNE
101
BOULEVARD
PERIPHERIQUE
BOULEVARD
PERIPHERIQUE
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ca
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Séquence 8
70 km/h
2 x 2 voies
Hard-discount
1 030 m2 de surface commerciale
2 645 m2 de parking (130 places environ)
l
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Séquence 7
50 km/h
2 x 2 voies
centre commercial
cora livry-gargan
boulevard de l’europe
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lidl
avenue aristide briand
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PARC DES BUTTES
CHAUMONT
PARC DES BUTTES
CHAUMONT
Cette enseigne de hard-discount
s’implante dans un tissu pavillonnaire
organisé dans une trame orthogonale,
en diagonale à la Rn3. Le commerce
NI
s’intercale entre la nationaleGAet
LLIE une
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grande voie rectiligne Ade
la trame.
Placé en retrait, le magasin s’accroche
à ces deux voies par son parking.
Disposant d’un accès depuis chacune
de ces rues, il en devient traversant et
est le passage obligé pour l’accès à la
surface commerciale.
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cana
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Centre commercial
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45 130 m2 de surface commerciale
51 690 m2 de parking (2585 places environ)
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A104
LA FRANCILIENN
Echelle 1/ 15 000ème
0
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500m
102
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Echelle 1/ 15 000ème
TIDE
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AVEN
Située en périphérie de ville, ce centre
commercial repose principalement
sur une association entre un
hypermarché (Cora) et une grande
enseigne du bricolage (Leroy Merlin).
La zone n’est accessible uniquement
en voiture, ce qui explique la grande
surface de stationnement qui lui est
consacrée à l’avant des commerces.
Toutefois l’ensemble de la zone
commerciale étant placé en surplomb
par rapport à la Rn3, le parking n’en
n’est pas visible par l’automobiliste.
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BO
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L’E
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103
RD
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BOULEVARD
PERIPHERIQUE
EMPRISE FERROVIAIRE
truffaut
rn3
centre commercial
carrefour claye-souilly
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Séquence 11
90 km/h
2 x 2 voies
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Magasin spécialisé
RD dans le jardinage
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Esurface
10 480 m2 de
commerciale
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12 150 m2B de parking (600 places environ)
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Implantée dans une parcelle
triangulaire définie par des axes de
circulation autoroutière, cette grande
enseigne du jardinage, fonctionne
de manière isolée, sans aucun autre
commerce. Le magasin se situe
au niveau du raccordement de la
Francilienne à la Rn3. Son parking,
d’une surface à peu près équivalente
au commerce, n’est pas visible depuis
la nationale, puisque placé derrière le
bâtiment, du côté de l’A104.
RN3
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Zone commerciale
152 430 m2 de surface commerciale
231 330 m2 de parking (11 565 places environ)
RN3
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A104
LA FRANCILIENNE
0
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200
300
400
500m
En pleine mutation, cette zone est
actuellement sujette à un projet
de modernisation prévoyant une
extension de 21 200 m² de la galerie
marchande et de la capacité de
stationnement avec 2 parkings de
22 750 m² et 13 600 m². Les accès
repensés et simplifiés seront renforcés
par de nouvelles connexions à la N3.
A l’arrière chacune des boîtes dispose
de sa propre
A104 aire de stationnement
FRANCILIENNE
séparée etLA
clôturée
des autres.
RN3
Echelle 1/ 15 000ème
0
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300
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500m
104
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Echelle 1/ 15 000ème
N
Séquence 13
90 km/h
2 x 2 voies
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EMPRISE FERROVIAIRE
105
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Pavillon avec panneau publicitaire
Pavillon avec extension commerciale
Pavillon avec enseigne commerciale
Pavillon revetu d’une nouvelle coque
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Pavillon habité par un commerce
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Pavillon sans pub
Pavillon avec un rdc commercial
Union de plusieurs pavillons
les hybrides
pavillons et commerces
Sur certains secteurs de la nationale, on assiste à une mutation
du tissu résidentiel, qui devient à vocation commercial. On peut
énoncer 8 niveaux de gradation, de cette cohabitation entre
logements et commerces :
- pavillon sans pub :
Ce type de pavillon conserve sa vocation première d’habitation.
Il subsiste dans cet environnement et résiste à la pression
publicitaire et commerciale. Il peut arriver qu’un pavillon se
retrouve complètement encerclé de boîtes commerciales.
- pavillon avec panneau publicitaire :
On peut voir fleurir, dans le jardin et/ou sur les clôtures
de certaines propriétés, des panneaux publicitaires. Les
propriétaires du terrain, louent un emplacement à une société
d’affichage moyennant une redevance.
L’emplacement de la parcelle est un facteur prépondérant : plus
l’axe est passant et plus il sera intéressant. C’est principalement
dans les secteurs pauvres et de classe moyenne que l’on
rencontre ce type de pavillon. C’est là que les habitants acceptent
le plus de vendre la qualité de leur cadre de vie pour arrondir
leurs fins de mois ; ce que les habitants des beaux quartiers
n’ont pas besoin de faire. Il est intéressant de remarquer que
l’on trouve des publicités pour de grosses voitures et autres
produits de luxe dans des jardins de personnes qui n’ont pas
les moyens d’acheter ces produits, à l’intention d’autres qui en
ont les moyens mais qui ne font que passer au volant de leur
automobile.
- pavillon avec enseigne commerciale :
Contrairement à la précédente catégorie où le panneau
n’entretient pas de contact direct avec le pavillon puisqu’ il en
est détaché, ici pavillon et enseigne sont liés. Le premier fait
office de support au second.
- pavillon avec un rez-de-chaussée commercial :
Commerce et logements cohabitent au sein d’une même entité.
Le pavillon anciennement uniquement voué à de l’habitation est
en mutation; le rez-de-chaussée devient à vocation commercial
tandis que le ou les étages conservent leurs rôle de logement.
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Source IAU
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Typologies d’habitat dans l’occupation du sol
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A140
BOULEVARD PERIPHERIQUE
BOULEVARD PERIPHERIQUE
A104
A104
LA FRANCILIENNE LA FRANCILIENNE
ENCEINTE DES
ENCEINTE DES
FERMIERS GENERAUX
FERMIERS GENERAUX
banlieue
- pavillon revêtu d’une nouvelle coque :
L’ancien pavillon n’est désormais très peu voir plus du tout
perceptible. Il en est revêtu d’une nouvelle peau, symbole de
sa nouvelle vie. Les portes et fenêtres sont recouvertes d’une
enseigne commerciale, généralement très colorée. L’architecture
s’efface au profit de l’enseigne.
- union de plusieurs pavillons :
Après avoir transformé un pavillon en commerce, la dernière
étape semble être celle qui consiste à unifier deux bâtiments
mitoyens. C’est notamment le cas pour les concessionnaires
automobiles, qui unissent deux propriété par une enseigne qui
prend la forme d’un bandeau. L’espace vacant entre les deux
pavillons est quant à lui utilisé pour le stockage et la mise en
scène des voitures à vendre.
A140
A104
La Francilienne
ite
tissu industriel
- pavillon avec extension commerciale :
La surface commerciale n’étant pas suffisante en rez-dechaussée, le commerce se développe par l’ajout d’une extension
qui vient se greffer au pavillon. Elle est la manifestation, sur
l’espace public, de la présence d’un commerce au sein d’un
pavillon ou d’un immeuble d’habitation. Cette situation est
particulièrement employée par les bars, brasseries ou autres
restaurants.
terres agricoles
meaux
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faubourg
A86/ A3
Boulevard
périphérique
Boulevard de la Villette
Frise schématique de l’implantation
des 8 typologies
Paris
A140
- pavillon habité par un commerce :
Le pavillon a changé de fonction. Il abrite à présent un
commerce. Seule son enveloppe survit.
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14 et 15. Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour,
L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de la forme
architecturale, éd. Mardaga, 1977, p.32
5
rn3 vs las vegas
Afin de conclure cette étude, il convient d’établir une
comparaison entre les enseignements tirés de cette nationale et
le Las Vegas Strip analysé, en 1968, par Robert Venturi et Denise
Scott Brown.
Là où le Strip s’est construit en très peu de temps au milieu
d’un désert vierge n’ayant pas «à se surimposer à un secteur
préexistant»14, la nationale s’est développée au contraire sur un
temps beaucoup plus long. Issue d’un grand tracé historique,
elle a connu une évolution et une mutation sur plusieurs siècles.
A Las Vegas, l’espace de l’extension urbaine n’est ni clos, ni dirigé
comme celui des villes traditionnelles. Il est au contraire ouvert
et indéterminé : «Las Vegas est l’apothéose de la ville du désert»15.
En raison de l’étalement spatial, les déplacements d’un casino
à un autre se font en voiture même s’ils sont contigus, à cause
de la distance qui les sépare. Par sa pluralité et sa diversité
l’environnement de la Rn3 fonctionne quant à lui par séquences:
la route y est bordée d’immeubles et/ou de végétation, enjambe
des voies ferrées, est en position de décaissement ou s’ouvre sur
des terres agricoles. De Livry-Gargan à Meaux, les déplacements
ne se font qu’au moyen de l’automobile.
Sur le Strip, sont juxtaposées des activités les plus diverses,
principalement consacrées au divertissement : casinos,
chapelles nuptiales, hôtels/ motels, restaurants, stationsservices. Dans son cas, la nationale 3 traverse principalement
des tissus d’habitations que ce soit sous forme de pavillons ou
d’immeubles. Il ne s’agit pas tant d’activités de divertissement
mais plutôt d’activités du quotidien, de l’ordinaire qui s’expriment
par des commerces de proximité, des supermarchés, des bars,
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des pharmacies...Mais bien sûr, tout comme à Las Vegas, on y
trouve également des équipements liés à l’automobile avec des
stations-services, concessionnaires, etc.
Le long du Strip, le parking est mécaniquement placé devant et
non derrière le bâtiment. Aussi bien symbole que commodité,
il doit être visible depuis la route: il rassure le client mais ne
cache pas le bâtiment. Sur la nationale, l’implantation du
parking devant le commerce n’est pas une vérité absolue. Elle
dépend du tissu urbain dans lequel s’implante le commerce.
Comme l’étude des grands types commerciaux nous l’a révélé,
le parking peut aussi bien se trouver devant le commerce, qu’ en
sous-sol, ou même ne pas être exister si on prend l’exemple du
Monoprix. Car là ou le Strip ne s’adresse quasi exclusivement à
l’automobiliste la Rn3 se tourne et privilégie même sur certaines
portions le piéton. C’est le cas de notamment de l’avenue Jean
Jaurès.
A l’avant, les devantures des bâtiments sont orientées, tant par
la forme que par l’ornementation, pour accueillir la circulation
arrivant de la voie de droite, alors que l’arrière au contraire
est sans style, parce que tout est tourné vers l’avant et que
personne ne voit ce qui se passe derrière. Ce constat du Strip est
relativement applicable à la Rn3, notamment dans le secteur de
l’avenue Gallieni à Bondy. Les boîtes commerciales s’y organisent
en direction de la route et tourne négligemment le dos au canal
de l’Ourcq.
112
Ec
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16 et 17. Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour,
L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de la forme
architecturale, éd. Mardaga, 1977, p.23 et 27
le
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ite
La grande enseigne et le petit bâtiment sont de règle sur le
Strip. L’architecture définit très peu. Tous les bâtiments sont
signalés par d’immenses éléments publicitaires. Le long de la
nationale il existe deux façons de communiquer pour signaler
un commerces. Il y a d’une part les grandes marques, qui
suffisamment connus se suffise d’un totem afin de signifier
leur présence, tandis que les petits commerces essayent de
se faire remarquer en donnant un maximum d’informations, à
une échelle beaucoup plus modeste. En outre, à l’inverse de Las
Vegas où les enseignes fonctionnent systématiquement avec
un bâtiment, les publicités de la nationale 3 sont pour la plupart
indépendante du contexte. A savoir qu’il s’agit de panneaux
affichant des pub commerciales. Ces campagnes peuvent être
diffusées à l’échelle nationale et ainsi ne pas être propre à la Rn3.
18. Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour,
L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de la forme
architecturale, éd. Mardaga, 1977, p.22
Les enseignes des motels et autres casinos du Strip sont visibles
depuis l’autoroute avant les bâtiments eux-mêmes. L’enseigne
en devient plus importante que l’architecture. Las Vegas rend
évidente la dominance du symbole dans l’espace sur celle de la
forme dans l’espace. «Le Strip n’est pratiquement qu’enseigne»16, à
tel point que «si on enlève les enseignes, il n’y a pas de lieu»17. Pour
la Rn3, il en va de même, l’omniprésence publicitaire constitue
l’identité même de ce lieu. Sans elle, l’environnement en serait
tout autre.
Venturi et Scott Brown, distinguent deux grandes formes
architecturales, dans le paysage du Strip. La première typologie
de bâtiment est tellement déformée par la forme symbolique
globale que le bâtiment en devient une sculpture. Il constitue
lui-même l’enseigne. Ce type de bâtiment est appelé «canard»
en l’honneur de la rôtisserie en forme de canard, le «Long Island
Duckling». Vient ensuite le «hangar décoré» où les ornements
sont appliqués indépendamment du bâtiment lui-même,
de son espace, sa structure et son programme. Le bâtiment
est alors le support du symbole. Sur la nationale les grandes
formes architecturales sont de deux natures: les grands types
commerciaux et les pavillons. Les premiers correspondent
typiquement à la catégorie des «hangar décoré», tandis que
les seconds sont une sorte d’hybride mêlant commerces et
logements selon différents degrés d’intensité.
A Las Vegas, les formes sculpturales, les silhouettes picturales,
la position, la configuration et la signification des enseignes
donnent des points de repères et unifient l’ensemble. «Les
enseignes connectent une grande quantité d’éléments éloignés les
uns des autres et vus rapidement»18. Sur la nationale, la situation
semble inversée: il s’agit plutôt d’une quantité d’éléments
publicitaires plus ou moins éloignés les uns des autres, en
fonction des séquences, et unifiés par une continuité urbaine.
Enfin, le mobilier de rue existe sur le Strip comme dans les autres
rues de la ville mais il est à peine mis en évidence. Là réside une
opposition de taille avec la nationale 3. Sur cette dernière, le
mobilier urbain y est l’essence même de la présence publicitaire
se déclinant sous divers formes, colonnes Morris, sucettes, abrisbus, grand format...Alors qu’à Las Vegas les enseignes sont de
l’ordre de l’exceptionnel, le long de la Rn3 la pub y est banale et
ordinaire.
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entretiens
Afin d’enrichir cette étude, des entretiens ont été réalisés.
L’objectif premier était d’y rencontrer l’ensemble des acteurs
étant amenés à intervenir de près ou de loin dans le processus
de création et/ou de diffusion d’une campagne publicitaires:
de l’annonceur aux prospects en passant par les instituts de
sondages, les agences conseils en communication, les agences
médias et les régies publicitaires. Ayant rencontré quelques
difficultés pour contacter l’ensemble de ces acteurs et avoirs
des réponses de leur part, il n’a pas été possible de réaliser
l’ensemble des interviews espérés.
Malgré tout j’ai pu rentrer en contact avec la municipalité de
Bondy et y rencontré a la fois la responsable du service du
développement économique, Mme Verdeille, et la responsable
du service voirie de la commune, Mme Avanozian. J’ai
également eu la chance de discuter avec un militant antipub, Mr Bourgenot de l’association RAP (résistance à l’agence
publicitaire). Il m’a présenté son combat et sa vision sur notre
société d’hyperconsommation.
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6annexes
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quand même assez revendicatif, vis-à-vis des élus locaux, ils ont l’impression de payer quelque chose, mais de ne
rien avoir en retour, donc à nous de créer ce relationnel, organiser des choses pour qu’ils se développent bien…
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Municipalité DE bondy
service du développement
économique
Et vous le créez comment, justement ce lien ?
Nathalie Verdeille Chef du Service du Développement Economique
Mercredi 2 Novembre 2011, 9H30
Mairie de Bondy, esplanade Claude-Fuzier, 93140
Pouvez-vous me présenter ce service « du développement économique » ? Depuis quand existe-t-il ?
Combien êtes-vous ? Quelle est votre mission ?
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Nathalie Verdeille : Service du développement économique de la ville de Bondy, donc c’est un petit service de trois
personnes, deux cadres et une assistante qui a été créé récemment. Par rapport à d’autres communes, qui ont
créé le service économique depuis longtemps, une vingtaine d’année pour certain service, à Bondy il a été créé en
mai 2007. Donc je l’ai créé en arrivant, le Maire m’a demandé de créer ce service, qui n’existait pas. Pour pouvoir
s’occuper des relations avec les entreprises et les commerçants de la ville, qui sont relativement nombreux. Il y a
2000 raisons sociales, à Bondy. Donc voilà, c’est vrai qu’il n’y avait pas d’interlocuteur pour le monde économique,
donc bon en même temps le développement économique n’est pas forcément… enfin on peut, une commune
peut vivre sans avoir de service économique puisque ce n’est pas sa compétence première, puisque dans la
décentralisation le développement économique a été transféré aux régions, donc c’est les régions qui doivent
mettre en place des politiques de développement économique. Par contre, le quotidien d’une entreprise, d’un
commerçant, la ça se passe souvent au niveau local. Et c’est quand même bien, qu’il y ait des interlocuteurs,
un peu proche des commerçants et des entrepreneurs pour pouvoir répondre aux questions, être là pour qu’ils
s’installent, pour qu’ils se développent. Notamment au niveau des petits commerces qui ont besoin…qui ont
vraiment des préoccupations du quotidien et donc je pense, d’ailleurs tous les Maires le font maintenant, avoir un
service économique c’est quand même, ça permet une certaine dynamisation d’un tissu économique. Sans ça ça
peut s’installer un peu, puisque de toute manière en France c’est la liberté du commerce, donc la mairie n’a aucun
pouvoir d’installer une entreprise ou un commerce. Elle signe un bail, à un endroit c’est privé, entre deux privé,
donc la mairie n’intervient en rien, à aucun moment, si ce n’est au niveau de l’urbanisme, si la personne achète
ou loue avec un permis de construire. Mais une entreprise locale, enfin qui existe, changement d’entreprise, il n’y
a aucun lien entre l’entreprise et la mairie. Quand la nouvelle entreprise arrive, elle se déclare à la chambre du
commerce, à Bobigny, mais nous on ne le sait pas, on n’est pas au courant.
Donc, je pense que c’est nécessaire d’avoir un service, mais c’est quand même compliqué, car il n’y a pas de lien
juridique entre la ville et le monde économique. Donc…on trouve des biais, moi ça fait 20 ans que je travaille
au développement économique, donc on achète des bases de données, auprès de banques de données privées,
pour savoir quelles sont les entreprises qui arrivent et qui partent, etc…Mais on a souvent un peu de décalage
entre la réalité et ces informations économiques que l’on a. Donc en fait le seul vrai moyen de savoir ce qu’il se
passe, c’est d’être sur le terrain. Créer ce relationnel qui n’existe pas au départ, jamais. Un artisan, dans un coin de
Bondy, n’a aucun lien avec la mairie jamais. Donc, à nous de créer ce relationnel, qui n’est pas évident puisqu’ils
n’ont pas forcément une très bonne image de l’administration, de…voilà, de la mairie. Et puis ils ne voient pas
trop a quoi on peut servir des fois, donc et en plus ils disent « nous on paye une taxe professionnelle ! » A l’époque,
parce que maintenant c’est plus la taxe professionnelle mais c’est quand même une taxe. Voilà donc ils sont
N.V: Alors, il y a différents moyens. On a la chance, moi en arrivant ici, j’ai eu la chance que se crée un club
des entrepreneurs de Bondy. Initiative de deux chefs d’entreprises, deux jeunes chefs d’entreprises du quartier
nord de la commune. Et, donc en fait on a profité de cette dynamique, un petit peu entrepreneuriale privé et de
mon arrivée, pour créer ensemble des initiatives avec le monde économique : des petits déjeuners, des soirées,
des débats…Et par leurs biais, on peut avoir plus facilement accès aux entrepreneurs, parce que ça vient d’un
entrepreneur. C’est plus facile que si ça vient de la mairie. S’ils reçoivent un carton d’invitation de la mairie « venez
à un petit déjeuner », on en envoie 2000, il y en a 30 qui viennent. Voilà a peu près le pourcentage de retour, c’est
quand même…Et au fur et à mesure des années, parce que moi j’étais avant à Montreuil pendant une dizaine
d’année,…les petits déjeuners il y avait vingt, trente personnes et à la fin, au bout de dix ans de relationnel,
de rendre service à quelqu’un etc…il y a une centaine de personnes qui viennent. Donc, oui premièrement des
animations, des rencontres et deuxièmement ce que l’on appelle un peu le « guichet unique », enfin moi c’est la
façon dont je procède…c’est-à-dire, quand même de temps en temps un commerçant, un entrepreneur a besoin
de quelque chose qui a rapport avec sa vie quotidienne, un problème de poubelle, un problème de bateau
devant chez lui, enfin plein de choses comme ça…et l’idée c’est que plutôt que d’aller dans la mairie qui est une
grande administration et que 1000 personnes, etc. …et que ce n’est pas simple et que les services technique
qui n’ont pas de reflexes différents que ce soit une entreprise ou un usager, un habitant, donc l’idée c’est que
nous on soit un peu l’interlocuteur, et que l’on aide à trouver ces solutions, en faisant un peu l’intermédiaire
entre l’entrepreneur et le service technique par exemple…et là ça leurs rend énormément de services par ce
que l’on arrive à régler la chose un peu plus rapidement, et puis ils savent qu’ils ont un interlocuteur, ils savent
que si il y a un problème ils peuvent nous rappeler, ce n’est pas la « mairie » avec les « services techniques » …
Donc voilà, donc ça c’est un peu…c’est quelque chose qui marche bien, et à partir du moment où l’on a réglé un
petit problème du quotidien avec une entreprise, un entrepreneur ou un commerçant, là la relation elle devient
différente…Ils voient en quoi on peut servir, ils ont l’impression que l’on est un peu leurs « défenseurs » au sein de
l’administration, et voilà…Mais sinon, souvent les élus disent « voilà ce commerce s’installe là, qu’est-ce que l’on
peut y faire ? » Il a louer un local, il a un bail commercial, bon et alors…on n’est pas en matière de développement
économique…on a pas de pouvoir !du tout …Et ça les élus ont un peu du mal à comprendre…ou sur l’emploi
aussi, les entreprises s’installent « pourquoi elles n’embauchent pas de gens localement ? », ils font bien ce qu’ils
veulent, heureusement…Ils embauchent la compétence dont ils ont besoin, qu’ils habitent à Bondy ou ailleurs
ou à l’autre bout de la région parisienne. Donc il n’y a aucun lien…sur l’entreprise et la ville aucun, peu de lien,
mais AUCUN lien sur l’emploie ! Le bassin d’emploi est régional en Ile-de-France. Une entreprise qui s’installe, elle
embauche la personne qu’elle trouve la meilleure pour le poste, peu importe où elle habite…bon certains dans
les magasins disent « Bon c’est bien qu’il n’habite pas loin, comme ça si il y a un problème de grève ou … » mais
bon, c’est le plus, mail il ne va jamais embaucher quelqu’un parce qu’il habite à côté. Voilà, donc les élus disent «à
quoi sert le développement économique si l’on ne règle pas le problème du chômage » par exemple…donc, nan
il faut expliquer que ça n’a aucun lien. Par contre, si l’on ne met aucune entreprise dans une ville, ça c’est sûr que
l’on ne pourra jamais travailler sur l’emploi. Si il y en a, on peut essayer au fur et à mesure, les entreprises leur dire
« voilà, essayé plutôt de prendre ces jeunes-là, ils sont bien, etc…on peut travailler, mais s’il n’y a pas d’entreprises
on ne peut jamais le faire. Donc c’est quand même bien qu’il y ait des entreprises, déjà pour la taxe, pour l’emploi
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Oui, c’est la réglementation datant de 1979, sur la publicité extérieure, les enseignes et pré-enseignes…?
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si l’on arrive à travailler, pour l’animation pour pas que ce soit des villes dortoirs, etc…Mais, bon ça n’est quand
même pas évident.
Et pour quelles raisons, est-ce à votre service de gérer la publicité ?
N.V: Mais non, pas du tout ! C’est ce que je vous disais par mail, nous on ne gère rien ! Donc c’est pour ça que je
vous ai envoyé un mail, en vous disant « je vais essayer de vous expliquer, mais il n’y a pas…
Ah bon ! Parce que j’avais compris qu’il n’y avait pas de règlement local…
Mais alors, justement concernant cette réglementation, j’ai pu voir au cours de mes recherches que
finalement elle est très mal appliquée. Près d’un tiers, voir la moitié des enseignes serait illégal, puisque
n’étant pas règlementaire…
N.V: Ah ouais, ah c’est hallucinant ! Je ne sais pas moi, ils ne nous demandent pas notre avis sur les enseignes,
donc je ne sais pas.
Et concernant, la publicité extérieure, c’est également la Voirie ?
N.V: La voirie ! C’est ce que l’on voit de la voirie. C’est le service voirie qui gère tout ça…
En fait, j’avais vraiment compris qu’il n’y avait pas de règlement local, comme vous me l’avez précisez
dans votre mail, mais que c’était tout de même vous, votre service qui s’occupait de la publicité…
N.V: Ah nan, nan, nan, pas du tout ! Mais c’est intéressant quand même de voir que, voilà nous on s’occupe soidisant des commerces, mais on ne s’occupe pas des enseignes, donc c’est un peu…voilà. Comme c’est déconnecté,
il n’y a aucun intérêt. Alors de temps, en temps, la voirie nous demande notre avis…oui, je dis des bêtises…
mais comme ce n’est pas tout le temps, je ne sais pas trop pourquoi…les enseignes peut être importante…Je
vois la Hall (aux chaussures), qui ont changé leurs enseignes…pour donner son avis, la voirie demande notre
avis quand même. Voilà, mais du point de vue du développement économique, c’est…il faut qu’un commerce
soit visible, mais on n’a pas d’idée plus que ça sur je ne sais pas quoi, une harmonie…ça serait quand même
plutôt à l’urbanisme de définir…je ne sais pas, je ne sais pas comment, dans les autres villes qui met en place ce
règlement local, et qui le fait appliquer…
J’étais vraiment persuadé, que c’était le service urbanisme et du coup quand on m’a orienté vers vous,
j’étais assez surpris…
N.V: Nan, le maire vous a orienter vers moi…parce qu’il n’y a personne ! En fait je pense, que le maire il s’est dit
pour parler de ça il n’y a absolument personne en mairie, qui a quelque chose à dire, puisque l’on ne dit rien.
Donc à la limite, la seule personne qui peut dire, qui peut expliquer le contexte, c’est moi ! Pourquoi il ne se passe
rien ? Il ne se passe vraiment rien ! Vraiment ! La quand on voit, sur la nationale 3 quoi…le pire c’est la nationale
3 ! Quand Roc Eclerc s’est installé dans un local, donc c’est les pompes funèbres, ils ont installés une enseigne
monumentale, mais à fond…
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N.V: Premièrement, il n’y a pas de règlement local de la publicité, mais que…c’est historique! Premièrement il n’y
a pas de règlement local de la publicité, pour le moment, deuxièmement les enseignes, comme je vous le disais
sont gérer même pas par le service urbanisme, mais par le service voirie, donc Madame Avanozian…C’est-àdire que, un commerce, quand il veut bien ! Hein parce que, entre la règle et la réalité, beaucoup de commerces
ne demandent rien à personne et installent leurs enseignes, vraiment ! C’est la majorité. Quand un commerce,
parce que, je ne sais pas il est venu ici parce que…on lui a dit quand même « il faut demander à la mairie, une
autorisation pour votre enseigne » mais la plupart n’ont pas d’autorisation, d’accord ? Donc pour les quelquesuns qui demandent une autorisation à la mairie, ce qui est obligatoire quand on installe une enseigne, donc
c’est le service de la voirie qui gère ça à la mairie de Bondy. Voilà, donc en fait ils appellent la voirie « qu’est-ce
qu’il faut comme dossier ? », « oh, ba en gros voilà une photo avec votre enseigne, les couleurs, les dimensions,
et voilà, et puis…et donc le service technique dit oui, en général. Donc, il n’y a rien, il n’y a aucun…on intervient
à aucun moment sur l’enseigne, c’est la première chose, et deuxièmement le service voirie a mis une taxe sur les
enseignes, donc c’est toujours la voirie, nous on y est pour rien ! Nous on nous a pas demandé notre avis. Alors
sur les taxes sur les enseignes, on les a quand même aidés, parce que c’était il y a deux ans je crois, ils ont du faire
un recensement de toute les enseignes, donc c’était énorme comme boulot ! Donc il ont pris un stagiaire, et on l’a
aidé…nous comme on a un peu le fichier entreprise on l’a aidé, orienter, aller plutôt dans tel coin, etc…parce qu’il
fallait que ce soit exhaustif. Et donc il a fait un premier travail exhaustif de toutes les enseignes, en calculant…
pour faire payer une taxe sur les enseignes, qui a été mise en place, je crois que c’est 2009. Voilà, et c’est le service
voirie qui taxe, qui reçoit, enfin reçoit c’est le trésor public, etc…et nous on est jamais au courant…bon, il se
trouve que l’on s’entend bien avec la personne qui fait ça, mais, donc c’est à la cantine que l’on est au courant «
o fait ! La taxe va que la taxe va augmenter de tant ». Parce que nous, quand on voit les commerçants, ils nous
tombent dessus « pourquoi vous avez augmenté la taxe ? » Bon, mais il n’y a aucun lien…le service économique
ne s’occupe en rien des enseignes. Donc c’est intéressant aussi, parce que de toute manière vous pouvez aller voir
aussi le service Voirie, et ils vous diront… « il y a des enseignes, on les taxes, bon quand certains demande notre
avis, on dit ok… ». Mais là Darty vient de refaire son bâtiment, donc il y a eu un permis etc…donc le permis arrive
à l’urbanisme et la partie enseigne est envoyé à la voirie, ce n’est même pas l’urbanisme qui regarde l’enseigne !
Bon, je pense que le service urbanisme donne son avis quand même… et j’ai vu qu’ils avaient augmenté la taille
de l’enseigne, mais à un point complètement délirant, sur la nationale 3…personne ne dit rien. Ils vont être taxés.
Ils vont payer, voilà c’est tout. Donc la seule politique c’est faire payer l’enseigne.
Donc la ville vient d’adopter un PLU, plan local d’urbanisme, sur lequel pour le moment il n’y a toujours rien sur
les enseignes. On applique ce que l’on appelle le règlement national…
N.V: Ouais, voilà quelque chose comme ça… Donc, il faut demander à la voirie quelles sont les règles, parce qu’il
y a des gens quand même qui font ça dans les règles, qui appellent « quelles sont les règles ? » réponse, règlement
national !
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N.V: Donc sur les 2000 raisons sociales, comme je vous le disais, donc il y a de tout compris les entreprises, les
artisans, les commerces, les …libérales, donc ça c’est toutes les raisons sociales de Bondy, il y a à peu près…
heu…allez 500 commerces, 450-500 commerces, et dont il y en a au moins…je crois que c’est 80 sur la nationale
3, quand même, et tout le reste c’est des petits commerces. Alors soit concentré, il y a…en commerces on a en
gros allez on va dire 2 ou 3 pôles, donc il y a le centre-ville quand même, le pôle gare, un petit centre commercial
sur la place neuberger, et puis un petit peu dans Bondy nord mais pas beaucoup sur la route départementale
41. Donc c’est une ville qui a à part cette nationale 3, qui est complètement atypique qui ne fait pas partie de
Bondy quoi, c’est la nationale ! Les gens passent, d’ailleurs les gens viennent sur cette nationale pour aller à
Confo à Darty, etc…et la plupart n’imagine pas que juste derrière, il y a un centre-ville. Il n’y a aucune connexion
actuellement entre la nationale et le centre-ville. D’où le travail qu’on mène depuis quelques temps avec Antoine
Grumbach sur faire en sorte que cette nationale devienne un boulevard urbain insérée dans la ville, etc…donc
il y a tout un travail, énorme depuis quelque temps. Actuellement c’est une situation type entrée de ville, sortie
d’autoroute, les « boîtes à chaussures », comme il y a beaucoup en France…Donc, donc c’est la richesse de la ville
en même temps, c’est les emplois, c’est la taxe professionnelle qui est concentrée ici, mais ça n’a rien à voir avec
la ville…
Oui, et puis elle scinde la ville en deux…
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N.V: Ah oui, vraiment ! Ba c’est la nationale, ce n’est pas forcément les commerces, c’est la nationale et c’est la
double coupure national-canal qui fait que c’est coupé. Il n’y a qu’un seul pont de toute façon pour passer par là.
L’autopont aussi qui physiquement coupe vraiment, et qui va être détruit dans le cadre du projet de réinsertion
d’un Bus à Haut Niveau de Service, entre Pantin et Livry-Gargan, entre le T2 et le T4. Il y aura un…ça s’appelle un
Tzen, donc c’est des bus qui sont au milieu du boulevard, prioritaire un peu comme un tramway. Ca ressemble
plus à un tramway, disons qu’un bus mais sauf que c’est sur une voie, c’est moins compliqué à mettre en œuvre.
Et là le Conseil Général, et le Stif a actée qu’il y aurait ce mode de transport sur la nationale 3, et que à Bondy,
pour le faire passer, il fallait absolument démolir l’autopont. Voilà, donc là c’est acté, sauf qu’il appartient à
l’état, c’est toujours un ouvrage lié à l’autoroute et que l’état pour le moment ne dit pas grand-chose. Le conseil
Général est prêt même à le démolir à ses frais, alors que ça ne lui appartient pas, pour faire passer le BHNS. Je
pense que ça va se faire, maintenant, il faut juste que l’état donne son accord Parce qu’il faut prouver, c’est toute
les enquêtes en ce moment du Conseil Général, que sans cet autopont on arrive quand même a passer à 60 000
véhicules qui passent là.
De toute la nationale 3, c’est l’endroit où il y a le plus de voiture qui passent. Et voilà, il faut être sûr que
sans l’autopont, en refaisant tout à plat, avec les carrefours et tout, que l’on arrive à circuler quand même.
Apparemment, les bureaux d’études disent que c’est possible. De toute façon l’autopont il ne fait que…il envoie
toute les voitures qui passent, et hop on les retrouve juste après et elles se retrouvent dans les embouteillages
juste après. Donc nous le défi que l’on a à Bondy, c’est que… Aujourd’hui donc c’est une nationale, ça marche,
les commerces marchent type bord de nationale, les gens viennent en voitures, il y a de grands parkings,
ont fait ses courses et on part. Et le jour où il y a un boulevard urbain, forcément la circulation sera peut-être
un peu moins fluide. Il y aura un Bus à Haut Niveau de Service au milieu, bon voilà…on demande aussi aux
commerces, enfin on espère un peu requalifier tout ça, densifier donc le projet de Grumbach c’est de mettre par
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exemple les grands commerces en rez-de-chaussée d’immeubles. Est-ce que les commerces actuels, puisque les
commerces marchent très bien, c’est ça qui est paradoxal c’est que dans un environnement très moche, comme
dirait Télérama « la France moche », dans cet environnement moche peu praticable, il y a des trottoirs avec des
trous « comme ça », on ne peut pas traverser à pied, donc c’est quand même l’enfer et ça marche super bien,
commercialement. C’est le premier chiffre d’affaire de Conforama de France ! C’est un des meilleurs Darty de
France. C’est un super Taty, Tay quand ils ont…ils ont on pas mal virer, ils ont gardé celui-là qui marche très bien.
C’est, la Hall, tout ça ça marche super bien ! Le dimanche c’est rempli de gens qui viennent faire leurs courses,
leurs ballades dans cet endroit qui n’est quand même pas hyper sympa. Et ça marche, donc voilà, et si avec tout
cet équilibre on le chamboule un peu en proposant de mettre les commerces en rez-de-chaussée d’immeubles de
logements, est ce que ça va continuer à marcher comme ça ? Ça c’est un vrai défi, ce n’est pas gagner ! Parce que
c’est assez fragile. Bon c’est historique, ça fait 50 ans que ça dure. Il y a vraiment…ce territoire a une identité à ce
niveau-là, mais si on chamboule tout est-ce que ça va rester ? On peut très bien se dire…je ne sais pas si Pantin
ou Bobigny veut faire ce style-là, est ce que ça ne va pas…c’est quand même fragile le commerce.
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Pouvez-vous me dire combien y a-t-il de commerces sur l’ensemble de la commune ? Et combien le long
de l’avenue Gallieni (Rn3)?
Et je suppose, que tous ces commerces auront forcément leurs mots à dire…
N.V: Ah, ba nous on ne pourra pas les exproprier. Ça coute des millions. Ca une éviction commerciale c’est
impossible, c’est-à-dire que ça ne peut se faire que s’ils sont d’accord. Donc ça mettra… des années, 10, 20, 30,
40, 50 ans. Parce que franchement, ils n’ont pas du tout envie de bouger. Donc bon…ils seront un peu obligé,
c’est la marche, voilà…on va vers ça, on va densifier etc… Les propriétaires ont peut-être, pourraient avoir un
intérêt, parce qu’ils ont actuellement des « boîtes à chaussures » qui sont…parce que la plupart sont locataires
parmi les enseignes. Les propriétaires ont des espèces de truc amorti et ont leurs dit voilà à la place construisez
un immeuble de logements, vous mettez votre locataire au rez-de-chaussée…c’est une plus-value quand même
énorme. Ils peuvent vendre, je ne sais pas combien de mètres carré de logements. Donc les financiers, ont peutêtre intérêt. Donc par le biais, des propriétaires ont peut peut-être faire quelque chose. Mais les commerçants en
tant que tel, n’ont aucun intérêt à bouger, tout va bien pour eux ! Ils sont mêmes…ils craignent vraiment l’arrivée
du BHNS, tout ça qui risque de rendre moins fluide la circulation, d’avoir des embouteilles, les gens du coup ne
passeront plus par-là, donc ils craignent vraiment le projet.
Par rapport, à tous ces commerces présents, quels sont les différents secteurs d’activités que l’on
retrouve essentiellement ?
N.V: Alors c’est…historiquement c’est ce que l’on appelle le « Boulevard du Meuble ». Donc c’était beaucoup
lié à l’ameublement, électroménager. Conforama, Darty, Fly, plein de petits magasins en compléments…
donc le papier peints, St-Maclou, les tapis, vraiment l’ameublement et s’est greffé un petit peu de vêtements et
chaussures, donc la Hall aux chaussures, la Hall aux vêtements, Gémo, etc… Une espèce de centre commercial, à
ciel ouvert…comme dans tout centre commercial, il y a de chaque côté le Mcdo et le Buffalo, donc les enseignes
qui vont bien de restauration rapide et en général aussi sur les nationale on retrouve les concessionnaires
autos, ceux qui ont besoin d’être dans un espace très visible. Donc on a deux points de concessions, Peugeot et
Mercedes. Jusqu’à présent il n’y avait pas du tout de supermarché, enfin des petits supermarchés alimentaires.
C’était vraiment, c’était pas du tout alimentaire et il y a deux ans, a notre grande surprise, Leader Price s’est
installé dans un local vide et voilà. Ce qui n’est pas forcément terrible, parce qu’ils sont à un endroit où l’on ne
peut pas facilement accéder, enfin bon, ça pose des problèmes de sécurité. Ca à l’air de super bien marché, ce
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Et qui définit, ce seuil des 1000 m2 ?
N.V: C’est la loi, la loi .LME, la loi Sarkozy, de libéralisation de l’économie. Il n’y a plus de contrainte dans plein
de domaines. Il n’y a plus de licence boisson, plein de chose comme ça, c’était pour favoriser le développement
économique. Mais ça a marché, il y a plein de commerces qui se sont ouvert partout, notamment du hard
discount, beaucoup.
Et comment expliquez que les commerces se soient développés, le long de la nationale principalement
dans le secteur de Bondy. Par ce que quand on compare avec les secteurs de Livry-Gargan ou Bobigny…
N.V: C’est très simple, regardez la carte ! La jonction A3, A86, Rn3, c’est le nœud…c’est un des plus gros nœuds
routiers de la Seine-Saint-Denis. Il y a une nationale, une autoroute et l’A86
Oui, d’accord mais pourquoi par exemple, en comparaison, le secteur de Bobigny qui est dans une
situation similaire mais de l’autre côté de l’A86, n’a pas connu le même développement commerciale ?
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N.V: C’était occupé par des activités industrielles. Il y a des friches maintenant et ils ont une ZAC etc…mais il
n’y a jamais eu…nan, c’était une zone industrielle, avec des grosses industries lourdes. Donc il n’y a pas de
possibilités d’implanter du commerce. C’est quand même vieux, ça fait 50 ans, donc là il y avait de l’industrie à
Bobigny et du commerce à Bondy, ce n’est quand même pas nouveau quoi. Mais c’est vrai que apparemment
historiquement…bon parce que là on est en train d’acheter quelques friches commerciales pour commencer
à engager le mouvement de rénovation et on trouve, c’est vrai la plupart de ces…c’est vrai, ça c’est vrai…ces
boîtes à chaussures sont d’anciennes industries transformées rapidement, juste, ils ont mis juste du bardage
sur d’anciennes usines, donc c’est vrai qu’historiquement, avant que les commerces n’arrivent, tout ça c’était de
l’industrie, donc ça aurai pu, vous avez raison, ça aurait pu pourquoi pas se transformer juste avant…ça aurait
pu être à Noisy-le-Sec ou à Bobigny, oui c’est vrai. Bon il se trouve que la, il y a eu une concentration… le « Confo
» qui a dû être un gros truc…Darty, les frères Darty sont nés la, donc il y a toute une histoire aussi. Ils ont ouvert
leur premier magasin dans un garage, machin…voilà une conjonction d’histoire qui a fait que c’est là que ça
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s’est passé. C’était le bon endroit et les bonnes personnes aux bons moments.
Mais c’est la desserte avant tout, c’est sûr. Le commerce, il faut qu’il soit vu et accessible. En matière de commerces,
dans les écoles de commerce ils apprennent les trois règles d’implantation d’un commerce. Pourquoi un
commerce ça marche ? Donc c’est, premièrement l’emplacement, deuxièmement l’emplacement, troisièmement
l’emplacement ! Un même commerce vous le déplacez de 100 mètres, il est mort. Les gens sont très fainéants. En
centre-ville, on est sur la rue principale, deux rues derrière on n’y va pas. Donc voilà, donc là de toute façon ça
ne se décrète pas. C’est là, c’est à cet endroit-là et il n’y en aura pas à côté, jamais. Donc c’est pour ça, que pour
les législateurs disent « si c’est les élus qui décident ou ils veulent mettre les commerce, est-ce que c’est l’élus,
est-ce que c’est les maires les mieux adaptés aussi pour dire où ils vont mettre le commerce ? ». Là les règles du
commerce, ce n’est quand même pas…ça ne se décrète pas, ce n’est pas comme faire du logement, on peut en
faire un peu partout. La nan, le commerce on peut le faire à certains endroits et pas ailleurs. Donc c’est pour ça
que normalement la liberté du commerce, fait que ça va s’installer au bon endroit.
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n’est pas ce que l’on aurait voulu mai là on a aucun pouvoir ! En fait, en plus c’était la loi de modernisation de
l’économie, la LME qui a débloqué…il y avait un seuil, avant il fallait des demander des autorisations, quand un
commerce s’installait dans un local de plus de 800m2 et ils ont monté le seuil à 1000 m2. Donc en dessous de
1000m2, il ne faut pas demander d’autorisation à une commission. Et, à partir du jour où ça s’est débloqué, là le
ce local il faisait 850 m2, hop il a été loué immédiatement. 15 jours après la loi, on avait vraiment…on est rentré
de vacances, en fin aout, la loi elle date du début aout, et ils avaient loué le local. Donc le projet actuel, parce
que actuellement donc en matière d’installations commerciales… les plus de 1000 m2 doivent demander l’avis
d’une…avant ça s’appelait une « CDAC » (commission départementale d’activités commerciales)…ce que veut
faire les législateurs, mais ça n’est pas encore passé, c’est d’intégrer les autorisations commerciales dans le droit
commun d’urbanisme, donc ça c’est vraiment le projet de loi en cours, notamment dans les SCOTT, les SCOTT
diraient « voilà, il y a des endroits, on peut faire des grands commerces, et à des endroits on ne peut pas ». Donc
aujourd’hui il n’y a rien, c’est écrit nulle part. Et donc, en fait ça serait le permis de construire qui permettrait de
donner ou pas l’autorisation. Mais bon, apparemment, tout le monde n’est pas d’accord la dessus, donc liberté
du commerce avant tout.
Par rapport, à la population qui fréquente les commerces de l’avenue Gallieni, savez-vous qui vient
principalement ?
N.V: Des alentours, Bondy et autour. On avait fait une petite enquête, c’est vraiment Bobigny, Romainville, Noisyle-Sec, Rosny, Pavillons, Livry, Aulnay…c’est vraiment…ça fait beaucoup de monde, ça représente 200 000 à 300
000 habitants juste autour, à 10 minutes autour.
L’avantage par rapport à d’autres zones, c’est que c’est ouvert le dimanche, alors que les Rosny 2, Parinor non.
Donc c’est vraiment l’achat du dimanche. Ils sont tous ouvert le dimanche, sans autorisation…Les commerçants
demandent rarement des autorisations, nan rarement, donc l’enseigne…
Et il n’y a personne pour leur dire quelque chose ?
N.V: Qui ? Pour dire quoi ? Ca gêne qui ? Nan je vous dis même, l’ouverture le dimanche c’est énorme quoi. Sur les
50, il y en a une qui a demandé l’autorisation. Normalement on n’a pas le droit d’ouvrir le dimanche mais, c’est
une autorisation exceptionnelle que le préfet donne pour un an, pour des zones qui historiquement sont ouvertes
le dimanche, ou zone touristique etc…Donc ça c’est reconnu comme une zone qui fonctionne le dimanche, donc
il n’y a pas de problèmes. Le préfet donne systématiquement un an, et ils ne le demande même pas. Et personne
ne va venir faire fermer le magasin. Donc les enseignes, c’est encore moins grave ! Ils mettent l’enseigne qu’ils
veulent, personne ne dira jamais rien ! Qui va dire quoi ?!
Mais c’est hallucinant, pourquoi avoir une loi, si personne n’est là pour la faire respecter ?
N.V: Ah ben ça, en France, la plupart des lois, c’est ça ! On crée beaucoup de lois, mais derrière il n’y a ni la volonté,
ni les moyens de faire respecter la loi. Et ce sera de pire en pire, puisque, par exemple nous on reçoit les licences
de boisson, donc…avant il y avait les douanes qui donnait une licence 4, licence 3, pour vendre de l’alcool, et là
depuis le 1er juin, ils ont libéralisé, c’est les mairies…il n’y a plus la douane, ça n’existe plus tout ça puisqu’ils ont
tout viré…c’est les mairies, c’est la personne qui veut vendre de l’alcool qui vient et qui dit « moi je veux vendre
de l’alcool ! ». Donc elle fait une demande voilà, et nous ont fait un récépissé « ok, on prend note que vous allez
vendre de l’alcool ». Et lui, il s’engage à respecter la loi, c’est-à-dire ne pas vendre aux mineurs, etc…Il est censé
connaître la loi, donc il y a une formation, il est obligé de suivre une formation de trois jours. En fait au lieu d’y
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avoir un contrôle, ce qu’il y avait avant, les douanes etc…Et maintenant, une formation obligatoire pour des
personnes qui vendent de l’alcool, qui leur apprend ce qu’il faut faire et ne pas faire. Et ils sont censés la respecter.
Et normalement, donc nous on reçoit, on fait un récépissé, on l’envoie au procureur, et au préfet, qui ont ça
dans leurs dossiers donc si jamais il y a un problème, ils peuvent dire « vous, vous vous êtes engagés à vendre
de l’alcool dans le respect de la loi, vous ne le faites pas… » Donc là ils peuvent être sanctionnés. Mais il n’y aura
jamais de contrôle. C’est une libéralisation absolue, de tout ! Donc les enseignes, c’est le dernier des soucis de
tout le monde, vraiment ! Ca ne gêne personne.
Sans doute les habitants, non ?
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N.V: Non, non, ça ne gêne personne, ça fait partie du paysage. Ils sont tellement habitués à ce truc, ces boîtes à
chaussures, avec des grandes enseignes. Ca va avec quoi ! Le jour où ça changera, qu’ils seront à rez-de-chaussée
d’immeubles, ça sera d’autres types d’enseignes, bon ça ira avec. Mais dans l’urbanisme actuel de cette zone, ils
sont obligés de se faire connaître par de grandes enseignes, sur le parking, enfin voilà c’est typique Mais c’est que
quand j’ai vu Darty là…je crois qu’ils ont vraiment augmenté leur taille. C’est énorme ! Ce qui est bizarre, c’est
qu’ils sont tellement connus et reconnus à cet endroit-là, pourquoi ils ont besoin d’une si grande enseigne ? Je
me suis toujours posé la question…
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Isabelle Avanozian
Chef du Service de la voirie
Mardi 26 Decembre 2011, 14H30
Mairie de Bondy, esplanade Claude-Fuzier, 93140
Quel est votre rôle ?
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Isabelle Avanozian : On est sollicité nous au titre de la loi sur la publicité et les enseignes et on a une compétence
concurrente avec l’Etat la dessus. Donc normalement, le pétitionnaire devrait saisir les services de la préfecture
et les services de la ville dans laquelle il s’installe. Mais les enseignes, comme c’est la liberté du commerce et c’est
de l’industrie, elles ne sont pas soumises à autorisation, elles sont juste soumises à déclaration. Après la publicité,
c’est autre chose. La publicité c’est soumis à déclaration préalable et ils ne doivent pas installer tant qu’ils n’ont
pas reçu de récépissé et de notification d’accord. Sur les enseignes en fait, on ne peut pas imposer…alors sauf si
on a un règlement particulier sur la commune, mais nous ça n’est pas notre cas. En gros on ne peut pas imposer
ni la couleur ni la forme ni le lettrage, etc… Ce que l’on va pouvoir imposer c’est les règles de base, c’est-à-dire
qu’elles ne doivent pas couvrir de baies, elles ne doivent pas dépasser sur la toiture…enfin les quelques règles qui
sont inscrites dans les textes de loi. Nous on avait entrepris, la ville de Bondy, de commencer à faire un dossier pour
faire un règlement local de publicité et d’enseignes. Et puis en fait on a un peu abandonné l’affaire. Je pense que
ça reviendra peut être. On avait commencé même à initier la procédure. C’est une procédure qui est très encadré
aussi par la loi. C’est-à-dire que c’est une procédure qui nécessite d’associer la préfecture, montage d’un groupe
de travail avec les principaux annonceurs ou afficheurs. Donc c’est une procédure assez contraignante. Et en fait
on avait démarré la procédure, c’est-à-dire que l’on avait passez la première délibération du conseil municipal,
on avait demandé au préfet de réunir le groupe de travail, et en fait après on a un petit peu laissé tomber, la
préfecture ne nous a jamais répondu. Il faut savoir que c’est des procédures qui sont longue, il faut vraiment
tenir parce que c’est très encadré et en fait il suffit d’avoir un tout petit peu dérapé dans la procédure pour qu’en
fin de « parcours », les annonceurs attaquent votre règlement de pub et d’enseignes, donc c’est très rigoureux et
puis la préfecture n’ avait pas non plus forcément le temps de répondre ce qui fait que ça a un peu dérivé dans le
temps et on a laissé tomber. Ca ça devait être vers 2009, si je me souviens bien. Si il n’y a pas effectivement une
volonté forte et puis quelqu’un qui s’en occupe en permanence c’est un peu voué à l’échec parce qu’en fait il faut
vraiment suivre ce groupe de travail, une fois qu’il est monté, pour le faire aboutir. Et l’aboutissement c’est un
règlement local qui permet effectivement de faire un peu ce que l’on veut. C’est-à-dire, on est plus soumis à la loi
avec ses quelques règles très très lâches, vagues. Là on peut éventuellement instituer un zonage, des dimensions
maximales par commerce. Donc en fait, ça nous permet d’aller plus loin que la loi et même au niveau de la
publicité. C’était la volonté car au départ, on avait un peu pléthore d’enseignes sur la Rn3…alors je ne sais pas si
c’est moi qui me suis habitué mais j’ai l’impression que l’on en a un peu moins. Et c’est la pression fiscale en fait
qui est venue faire un peu le ménage. Parce qu’en 2010 on a mis en place la TLPE, la « taxe locale sur la publicité
et les enseignes », qui alors elle attaque au porte-monnaie. C’est-à-dire que les enseignes de plus de 7 m2 sont
systématiquement taxées au mètre carré et c’est assez cher. Donc en fait la ville de Bondy dès qu’elle en a eu la
possibilité, elle l’a institué sur son territoire. Et maintenant je crois que c’est fait dans beaucoup de villes, mais
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au début ça a démarré tout doucement ce phénomène-là. Ça nous a permis, effectivement de taxer les très très
grosses enseignes qui sont quand même un peu une « pollution visuelle »…après d’un point de vue commercial
c’est autre chose mais on va dire que d’un point de vue urbain, on trouvait nous que c’était quand même un peu
trop sur certains commerces. La pub également à beaucoup beaucoup diminuée depuis. On a pratiquement
20 à 30% de pub en moins et d’enseignes. Donc en fait ça a été un effet positif là-dessus, ça a vraiment réduit
le niveau de surface total et puis ça a permis la non-prolifération. Puisque avant on avait une prolifération…
moi je recevais des déclarations d’installations de 4x3, les 12m2 publicitaires, j’en recevais peut être 10 par an.
Alors qu’aujourd’hui je n’en reçois plus que 2, 3 par an. Et généralement c’est plutôt du renouvellement, en plus,
de mobilier. C’est-à-dire qu’ils remettent à neuf des anciens mobiliers mais ils n’en rajoutent pas. Donc ça ça a
été vraiment au niveau pollution visuelle ça a vraiment bien contribué à faire diminuer le nombre de panneaux,
ce qui fait que aujourd’hui on n’est plus vraiment dans la démarche du règlement local de publicité. Pourquoi ?
Parce que ça a fortement diminué, les surfaces, et deuxièmement parce qu’on est dans une intercommunalité.
Depuis le premier janvier 2010, l’intercommunalité aurait vocation aujourd’hui à reprendre cette thématique-là.
En tout cas si on fait un règlement local de pub, aujourd’hui il faut faire avec la communauté d’agglomération,
donc on n’est plus tout à fait dans la même démarche. C’est un peu pour ça que on ne s’est pas refocaliser la
dessus. Bon, en plus la mise ne place de la TLPE, ça a nécessité quand même aussi une mise en place importante
au niveau des services, de répertorier tous les dispositifs pub et enseignes du territoire, de les mettre à jour tous
les ans. Donc ça crée un suivi de dossier important, donc voilà on n’a pas forcément le personnel après pour aller
plus loin dans la démarche. Donc ça c’est pour la Rn3, mais c’est valable aussi pour toute la ville. Ce qui aurait
été spécifique au niveau de la Rn3, c’est au niveau de l’institution d’une zone de publicité dans le cadre d’un
règlement local de publicité. C’était de créer quelque chose de particulier, des règles particulières pour la Rn3 et
notamment les 2 entrées de ville.
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Municipalité DE bondy
service de la voirie
Que pouvez-vous me dire concernant la loi de 1979 ?
I.A : Ça c’est la loi générale sur la publicité et les enseignes. C’est celle qui, je vous dis est très lâche, qui ne donne
pas beaucoup de moyens pour les collectivités pour règlementer. Mais par contre, c’est celle qui permet d’instituer
la procédure de mise en place d’un règlement local de publicité.
Vraiment ce qui a été fondamentale, c’est la TLPE. Elle est en application depuis 1er janvier 2009. Donc on a déjà
imposée cette taxe en 2009, 2010, en 2011 également et on continue…Voilà et c’est une taxe, qui est progressive.
En fait chaque année, on a une taxe qui augmente, ce qui veut dire que les effets que l’on a eu la première année,
on va les avoir aussi la deuxième année. On va encore avoir des réductions de tailles d’enseignes en 2012, ça c’est
sûr. Parce que quand on voit des grandes enseignes Conforama, Darty ou comme Roc Eclerc qui est entièrement
bardé de pub…celui-ci je crois que la taxation c’était plus de 7000 € par an. Donc au bout d’un moment ils
réduisent. Quand ils voient la facture arriver, ils réduisent ! Donc ça c’est finalement le truc le plus efficace. Cette
TLPE remplace les anciennes taxes locales sur la publicité et qui dataient de 1974.
Entre janvier 2009 et décembre 2013, c’est une période transitoire qui permet l’évolution de l’ensemble des
tarifs, sur l’ensemble du territoire en sachant que ce sont des tarifs minimums mais qu’après les communes qui
veulent marquer le coup sur certains dispositifs, par exemple certaines tailles de dispositifs, peuvent faire des
adaptations. Sauf que nous ça nous a quand même semblé risqué d’être mal perçu, parce que l’on ne voulait
quand même pas handicaper le commerce local. Donc il a fallu quand même se situer dans une fourchette pas
trop haute. Après il y a des exonérations, pour les petits commerces de proximité. Puisque 7 m2, c’est le minimum
de taxation, c’est-à-dire qu’en dessous de 7m2 on ne taxe pas. 7m2, ça fait quand même une enseigne correct
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Cette taxation, est-elle également valable pour les panneaux publicitaires type 4x3 ?
I.A : Les panneaux 4x3, ce ne sont pas des enseignes, c’est des panneaux de pub mais ils sont effectivement
soumis à la taxe. Et les 4x3, justement l’idée c’était de les taxer. Parce que les 4x3, si vous voulez ça n’apporte rien
à l’économie locale, c’est généralement des annonceurs nationaux. Bon ça peut être ce que l’on appelle en pub
de la « longue conservation », c’est-à-dire que c’est de l’affichage quasi permanent. Sur la Rn3 par exemple on
peut avoir un affichage pour McDonald à long terme parce qu’ils achètent l’emplacement à l’année. Ca ça peut
être intéressant pour le commerce local. Par contre les pubs pour Peugeot, Guerlain, Chanel, ça n’apporte rien, à
part le fait que c’est visuel dans le paysage. Ca n’apporte rien au niveau commerce et économie locale. Donc en
fait, c’est plutôt ce type de pub dont on ne souhaite pas forcément voir la prolifération parce que c’est ce type de
pub qui masque et qui donne un caractère désagréable aux entrées de villes.
Et par rapport au réseau de « sucettes » que l’on peut trouver le long de la Rn3 ?
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I.A : Alors ça ce sont, ceux de la ville. Donc ceux-là si vous voulez ils ont un intérêt pour la ville. Ça c’est vraiment ce
qui correspond à la définition du mobilier urbain. Ils ont une double face : une face ville et une face publicitaire.
Quand je dis « face ville », c’est une face de communication. Ça peut être de la communication pour la commune,
pour des festivités, pour les vœux du Maire, une campagne culturelle. Ça peut être aussi de la publicité
institutionnelle public. C’est-à-dire que l’on accepte qu’entre deux campagnes de communication de la ville…
parce qu’en général ici on en fait 4 des campagnes de « com ». Ça commence en janvier avec les vœux du Maire,
après on en fait une pour la saison culturelle vers février-mars, puis une pour l’été et on en fait une a l’automne.
Quatre campagnes de « com » déjà c’est pas mal. Mais en dehors de ces campagnes-là, on peut accepter aussi que
pendant un mois ou deux on ait un visuel pour la croix rouge pour la consommation d’eau, pour la collecte…des
thématiques qui sont d’ordre public, d’intérêt collectif. Parce que ce n’est pas de la publicité commerciale. Et donc
ça c’est une face et de l’autre côté de la sucette c’est du commercial pur et ça peut être du commercial pur pour
des grandes enseignes, ça peut être du commercial pour des enseignes local du type McDonald, Saint Maclou,
des choses que l’on a sur la Rn3 ou alors ça va être du ponctuel Peugeot, Guerlain, tous les grands annonceurs. Ça
va être très varié, mais comme ils ont deux faces, ils ne sont pas considérés comme de la pub. Parce qu’ils ont une
face « publique ». Donc eux ils ne sont pas assujettis à la taxe locale sur la publicité extérieure et ils sont autorisés
par convention par la ville qui les accueils. Donc nous on a un contrat par exemple avec une société qui nous a
fourni ces mobiliers-là, qui nous les pose, qui nous les entretient et qui nous affiche la « com » de la ville sur l’une
des deux faces. Autre chose aussi, sur certains de ces mobiliers-là, la face ville c’est des plans de ville. Donc ça
c’est un intérêt collectif évident. C’est-à-dire que l’on a des plans de ville à disposition du public en permanence.
Récemment on a fait une campagne de communication sur la dégradation du mobilier urbain. Donc voilà c’est
typiquement ce genre de face qui en fait est la justification du fait que ça devient du mobilier urbain. Sinon le
reste on ne parle pas de mobilier urbain quand c’est un 4x3 dans un terrain privé ou en bordure de domaine
public et qu’il est purement commercial là ce n’est pas nous qui percevons les loyers. On ne fait que le taxer celuilà. Ça peut être Avenir, Clear Channel, ça peut être JC Decaux, n’importe quelle société, alors que le contrat de la
ville on ne l’a qu’avec une seule société et il est d’une durée de 7 ou 8 ans. Au bout de cette période on refera une
remise en concurrence pour avoir un nouvel annonceur.
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Par rapport à ce mobilier urbain, comment se décide l’emplacement ? Est-ce la société d’affichage ou la
municipalité qui définit les emplacements ? Ou bien est-ce d’un commun accord ?
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pour un petit commerce.
I.A : Alors en fait on a lancé un marché. Ça peut être sous forme de délégation de service public ou de marché
public, de prestations de services. Alors nous en l’occurrence, c’est un marché que l’on a passé c’est-à-dire que
l’on a fait un cahier des charges. On a défini nos besoins, on a défini les emplacements que l’on accepterait de
confier à un publicitaire, à une société privée. On a donné un nombre maximum, par exemple d’emplacements
que l’on souhaitait avoir, on a défini les grands axes sur lesquels effectivement on pouvait accepter d’avoir du
mobilier urbain, les endroits où nous on était intéressé pour en avoir, ce qui n’est pas toujours le cas. Parce qu’on
n’a pas toujours les mêmes intérêts bien évidement avec la société de pub. C’est-à-dire que nous par exemple
tel rond-point ça nous paraît très important d’avoir un plan de ville, alors que pour eux il n’y a pas beaucoup de
circulation donc ça ne va pas les intéresser beaucoup. Donc c’est vraiment un donnant-donnant. Et donc en fait
on fixe nos conditions, on fait une publicité, on attend d’avoir des offres et au vu des offres que l’on a on discute
avec les candidats, ou pas d’ailleurs. Ensuite le candidat nous a fait son offre et on a accepté la meilleure offre.
Alors après, une fois que l’on a signé le contrat avec un candidat, bon et bien on n’en n’a pas d’autres. On pourrait
éventuellement en avoir mais bon on n’a pas eu besoin d’en avoir d’autres parce qu’on n’a pas un potentiel
publicitaire qui est énorme sur Bondy hormis la Rn3, qui est vraiment l’axe porteur au niveau pub. Ce qui fait
qu’on a quand même surtout centré notre pub sur cet axe là et un petit peu les RD (routes départementales)
mais sinon en ville, vous verrez que dans les petits quartiers…ça n’est d’aucun intérêt par rapport au publicitaire
et pour nous un intérêt aussi assez moyen dans la mesure où généralement on a des petites voiries, des petits
trottoirs et c’est du mobilier qui quand même encombre beaucoup. On est aussi attentif à ça, c’est-à-dire qu’on
est tenu aussi à…alors c’est un peu la discussion un peu, la bataille fine avec le publicitaire. C’est-à-dire que lui
il va avoir intérêt à les mettre de façon à ce que ce soit vu par l’automobiliste, vu le plus possible. Nous on va
plutôt temporiser en disant « attention il y a le piéton, voilà là on a d’autres projets on ne veut pas en mettre
ici ». Donc en fait c’est vraiment après une discussion fine sur le terrain. C’est pour cela que l’on fixe un cadre
assez général avec les obligations de l’entreprise avec laquelle on va traiter, nos obligations aussi à nous, de lui
fournir des campagnes de pub à afficher, voilà on a quelques obligations nous aussi de notre côté. Donc après
on respecte ce contrat là et si il y a besoin de faire des avenants, c’est-à-dire de rajouter du mobilier ou de faire
des modifications sur le contrat initial on fait ça sous forme d’avenants. Ce qui nécessite aussi d’avoir un suivi un
peu lourd, parce que un avenant ça veut dire passage au conseil municipal, c’est toute une procédure à respecter
pour que le contrat soit parfait. On est obligé de s’adapter aussi aux projets de voirie, de ville etc…Quand on a
des nouvelles constructions dans un secteur, on peut garnir un peu plus en mobilier urbain.
Pouvez-vous me dire combien y a-t-il d’emplacements publicitaires ?
I.A : On a 47 abris-bus, parce que les abris-bus font partie du contrat. Les abris bus ne sont pas tous publicitaire
mais il y en a qui sont avec la partie mobilier urbain, c’est-à-dire pub d’un côté et « com » de l’autre. Au niveau des
sucettes2m2 donc mobilier urbain doubles faces, on en a 50.
Sur l’ensemble de la commune ? Parce que le long de la nationale il me semble en avoir compté au
moins une vingtaine, ce qui représenterait près de la moitié ?
I.A : Oui ils sont vraiment surtout centrés autour de la Rn3. Après on en a très peu de part et d’autres. Un petit
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I.A : Eh bien, on rebat les cartes complètement. On relance une nouvelle consultation. Il y a deux, soit notre
prestataire actuel veut garder le marché et donc il se repositionne favorablement pour reprendre le marché
parce que l’on ne va pas l’écarter systématiquement parce qu’il était là avant parce que ça se passe bien avec
eux, donc il n’y a pas de souci. Nous on est prêt à repartir avec lui mais bon voilà il va falloir que l’on repose les
conditions. A savoir est ce que l’on va redemander plus de mobiliers d’abris-bus, est ce que l’on va demander un
changement de mobilier ? La fin du contrat c’est vers 2013, on a encore un peu le temps d’élaborer notre cahier
des charges mais il faut quand même que l’on commence à y penser maintenant parce que ça ne se prépare pas
en un mois. Il faut se poser des questions, savoir ce que l’on veut faire, est ce que l’on veut équiper de nouveaux
quartiers. Nous on a déjà beaucoup de demande pour certains quartiers…Sur les 54 abris-bus que l’on a on ne
couvre pas la totalité des arrêts de bus sur Bondy. On a plus de 100 arrêts de bus sur la commune. Et du coup
on a des quartiers où l’on nous demande par exemple d’avoir des arrêts de bus, et on ne peut pas en mettre
actuellement parce que l’on est au maximum de notre marché. Donc on pense que notre futur contrat ça va
être surtout ça. Revoir les endroits où il y a vraiment une demande justifiée, c’est-à-dire où il y a des gens qui
attendent parce que l’on ne peut pas mettre un arrêt de bus tout seul au milieu de nulle part, parce que de toute
manière il va être voué à la démolition. Tout ce que l’on met sur le domaine public malheureusement n’est pas
souvent très respecté. Peut-être voir éventuellement pour avoir un matériel plus performant. Il faut voir quels
seraient nos désirs pour la suite.
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I.A : Alors ce marché-là, c’est un marché pour lequel on ne sort pas d’argent et on ne rentre pas d’argent. C’est un
marché qui n’a pas d’équivalent monétaire. Par contre ce que l’on monnaie c’est effectivement nos emplacements,
qui a eu leur servent de faire de la pub, et nous on les monnaye contre des prestations. C’est-à-dire la pose et
l’entretien des abris-bus et ça c’est vachement important. Les mobiliers en soi c’est normal qu’il soit entretenu
puisqu’ils servent à la fois pub et à la fois « com », mais les abris-bus comme je vous disais sur les 47, il doit y en
avoir une quinzaine seulement qui est publicitaire et donc qui « s’autofinance ». Les autres ils ne s’autofinancent
pas, ce ne sont que des charges. C’est remplacé un carreau cassé, bon là en l’occurrence on a fait des fond tôlé
donc on fait faire des économies à l’entreprise mais c’est aussi une satisfaction pour nous parce que ce n’est pas
non plus très bon en terme d’images d’avoir des abris dégradés. Nous on préfère avoir des abris en fond tôlé
propre plutôt que des abris à fond vitré cassé en permanence. On a fait le test c’est cassé tous les 15 jours. Donc
en plus la société, au bout d’un moment nous a dit « voilà ça nous coûte tant… ». Donc après c’est vraiment de la
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Et donc à la fin de votre contrat, si vous choisissez de ne pas le renouveler avec le partenaire actuel, que
se passe-t-il ? Devez-vous changer le mobilier, redéfinir de nouveaux emplacements publicitaires, etc. ?
Et combien est ce que ça rapporte à la commune ?
discussion avec le prestataire. Donc voilà la publicité sur certains mobiliers va financer la réparation et l’entretien
et le nettoyage qu’ils nous font sur le reste. Et puis bien sûr l’investissement initial et la pose, parce que ça on ne
les a pas posé. En fait nous on a rien déboursé pour ce marché.
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peu sur les grands axes mais c’est surtout sur la Rn3. Alors après il y a les 8m2, eux ils sont essentiellement sous le
pont de Bondy, et un petit peu entre la rue Gatine et la rue Polissard. On en a 11. Ca fait aussi partie du marché.
Ce sont des contreparties en fait qui sont accepté par la ville pour venir financer le mobilier non publicitaire.
Comme je vous disais, les abris-bus on en a très peu qui sont publicitaire. En général ils sont plutôt justes sous la
forme d’abris voyageurs. C’est-à-dire fond tôlé, d’ailleurs adapté un petit peu au contexte parce qu’au départ on
avait des fonds en verre et on a été victime, comme JC Decaux sur d’autres communes, de casse très fréquente et
du coup on a demandé à notre fabricant de nous trouver un fond qui soit à la fois ajouré mais qui soit résistant.
Donc ça c’est des choses qui ont été adapté au fil du temps.
Ah bon ? J’étais persuadé que la société d’affichage devait payer quelque chose à la ville…
I.A : Ca peut. Dans certains contrat c’est le cas, mais dans le nôtre dans la mesure où il n’y avait pas beaucoup
de potentiel publicitaire sur la commune…Nous en fait ce que l’on souhaitait c’est que déjà ça ne coûte rien à la
commune. Parce qu’il faut savoir que ce n’est pas la RATP qui paie les abris voyageurs en région parisienne. La
RATP qui est quand même le coopérateur de transports principal ne verse pas un centime ni au publicitaire, ni à
nous, ni à personne. C’est-à-dire que la RATP est souvent un peu en position de demander des abris voyageurs
pour ses voyageurs, mais en fait elle ne paye jamais. Donc en fait c’est à nous de nous débrouiller pour trouver une
astuce pour abriter le voyageur sur notre territoire. Après il y a des villes qui font des choix qui sont complètement
différents de ceux-là. C’est-à-dire qu’ils déconnectent l’abri voyageur de la publicité. Par exemple une ville qui
n’aurait pas énormément d’abris-bus à poser pourraient acheter du matériel, des petits auvents qui peuvent
coûter entre 5 000 et 10 000€ pièce, et puis les poser et les entretenir à sa charge. C’est faisable et alors là du
coup on est complètement propriétaire de nos abris, on les entretient, on les gère, on les enlève, on les dépose,
on fait ce que l’on veut avec. Mais par contre ça a un coût. Un coût d’entretien, de surveillance, de maintenance,
de réparation parce que comme je vous le disais, tout ce qui est mis sur le domaine public est abimé, cassé lors
d’accidents de la route, tagué, donc forcément après il y a un coup d’entretien qui n’est pas négligeable. Parce
que le but ce n’est pas non plus de mettre un truc une fois pour toute, un truc tout neuf, tout beau et après le
laisser se dégrader sur place. Ca ça n’est surtout pas l’objectif, parce que là après ça instaure un mauvais climat,
ça instaure une image qui est déplorable…
Par rapport aux campagnes publicitaires qui sont affiché sur votre mobilier urbain, est ce que vous avez
un droit de regard ?
I.A : Alors, on a un petit droit de regard, mais qui est assez modeste. Dans notre contrat nous avons un petit
article « messages publicitaires » qui dit « que sur les surfaces qui lui sont réservés, le titulaire, c’est-à-dire le
publicitaire s’engage à ne pas véhiculer de publicités portant atteinte à l’ordre public ou aux bonnes mœurs ».
Donc éventuellement, effectivement à ce titre là si on estimait qu’une campagne publicitaire n’est pas tenable
on pourrait lui demander de la retirer. Mais en général il n’y a pas tellement de…
Et connaissez vous la durée de parution ?
I.A : Alors pas du tout et je ne connais pas les tarifs non plus. Mais je connais les tarifs des fournitures. Par exemple
pour un mobilier de 8m2, ça coûte 12 000€ (prix hors taxe d’un panneau publicitaire) plus 5 000€ de pose. Après
un panneau de 2m2, ça coûte 3000€ plus 1500€ de pose. Un abri casquette, sans publicité ça coûte 5400€ et un
abri avec caisson publicitaire ça vaut 8400€. Alors une vitre de fond par exemple ça vaut 300€. Donc on a de la
casse tous les jours, toutes les semaines. Donc ça va vite monter les prix des dégradations. Du coup un fond tôlé
ajouré comme on a demandé aux couleurs de la ville ça coûte 400€, donc on s’aperçoit très vite en fait que c’est
intéressant.
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beau d’avoir un panneau et qu’il l’enlève. Vraiment on ne va se baser uniquement là-dessus. C’est-à-dire le côté
esthétique.
I.A : Alors ça c’est la publicité privée. C’est-à-dire c’est sur les fonds de parcelle privé, les gens ont effectivement le
droit de louer un emplacement publicitaire. Donc là c’est sous réserve de l’application de la loi de 1979.
C’est de la location d’emplacement publicitaire par les riverains, ils ont le droit de disposer de leur terrain, ils ont
donc le droit de louer un emplacement pour mettre un 4x3 ou un plus petit, de toute façon 4x3 c’est le maximum.
Mais c’est soumis au régime de déclaration, c’est-à-dire là c’est la loi de 1979 qui s’applique et qui continue à
s’appliquer. Elle n’a pas été changée sur ce point de vue-là. Elle a été changée du point de vue taxation, parce que
ces dispositifs-là qui sont « privé », ils sont taxés quand même par la taxe locale sur la publicité extérieure. Mais
leurs régimes d’implantation c’est toujours soumis à la déclaration préalable et non pas à l’autorisation. C’està-dire que c’est un peu différent, ils doivent nous les déclarer, comme ça nous on tient un registre, ce qui nous
permet de les taxer mais par contre ça ne nous permet pas par exemple de systématiquement les interdire ou
traîner la patte pour les autoriser. Ca on ne peut pas, parce que à partir du moment où ils ont fait leur déclaration
et que nous on ne répond pas c’est réputé accepté. Donc voilà si on ne répond pas ils ont le droit de poser. Ce
que l’on s’aperçoit quand même c’est que généralement quand on reçoit la déclaration, il y en a quelques malins
qui l’on déjà posé, donc là en général on leurs fait un lettre pour leurs signaler qu’ils n’ont pas à poser le mobilier
avant les demandes. En général, on fait d’ailleurs un accord tacite, c’est-à-dire que l’on ne fait pas une réponse
systématiquement, un avis favorable ou pas…par contre quand on s’aperçoit qu’il y a un problème, par exemple
si ils ne répondent pas à la loi de 1979, qui sont aussi assez tenu. Il n’y en a pas beaucoup mais par exemple le
panneau ne doit pas être à moins de 3 mètres d’une fenêtre d’un voisin. Par exemple vous avez une habitation,
on n’a pas le droit de venir vous mettre un panneau devant à moins de 3 mètres. C’est bien, parce que ça évite
quand même des dérives et mêmes si votre voisin est juste à côté, il n’aura pas le droit de le mettre là, il faudra
qu’il le mette plus loin. Donc en fait nous on vérifie ça uniquement. On vérifie les quelques règles minimum, on
va dire que l’on est censé vérifier. Par contre on ne vérifiera pas la couleur du panneau, on ne va pas vérifier s’il
nous plaît ou pas. Voilà on aura d’autres moyens de s’opposer. C’est très très limité. Et en plus il faut savoir que ça
rapporte quand même pas mal au propriétaire de terrain et il y en a qui les mettent aussi sur les pignons de leurs
maisons. C’est pareil ça peut permettre d’améliorer l’ordinaire parce que ça peut être loué jusqu’à 6000€ par an
environ. Donc ça fait un revenu quand même qui n’est pas négligeable. Des gens qui ont des problèmes financiers
ou même besoin d’entretenir leur maison pendant…ils ont des contrats, c’est minimum 5 ans ou 10 ans. Mais ils
peuvent accepter pendant 5 ou 10 ans d’avoir un panneau, bon ce n’est pas terrible mais ça leur fait une rentrée
d’argent. Donc nous on n’est pas là non plus systématiquement pour interdire cela. On est juste là pour vérifier
qu’il n’y en a pas trop, vérifier qu’il ne gêne pas les voisins et puis après, si on peut éventuellement intervenir…
Par exemple à un moment donné, on en avait un et il y est toujours d’ailleurs qui s’est implanté en plein centreville, en plein carrefour. C’était déjà moche, c’était vraiment une grosse tâche en plein carrefour, dans un quartier
pavillonnaire. Et puis en plus nous on a estimé que ça portait atteinte à l’attention des automobilistes, parce que
c’était juste au niveau d’un carrefour à feux, avec plusieurs routes qui arrivent, des piétons, etc. On a essayé de
le faire retirer mais on n’a pas réussi. Pourquoi ? Parce que l’on n’était pas dans un cas que la loi proscrivait. Ils
étaient correct, ils étaient conforme par rapport aux règles d’implantation. Donc ça c’est le genre de chose, on
est un peu frustré parce qu’on aimerait bien pouvoir donné notre avis sur des implantations, en réalité si on n’a
pas de règlement local de publicité on ne peut pas. On ne peut rien faire ! Donc, c’est toujours le même problème,
c’est que l’on est un peu mis devant le fait accompli. La commune a des pouvoirs limités. Alors du coup, voilà
à la limite on va attendre juste que le propriétaire de la maison vende et que le suivant trouve que ce n’est pas
Et est-ce qu’ils ont besoin de consulter le voisinage, ou même pas ?
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Concernant les panneaux publicitaires que l’on peut trouver dans les jardins de particuliers, comment
ça se passe ?
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I.A : Non, ce n’est pas obligatoire. Rien, on ne peut pas les empêcher. Alors, bon évidement si ils commencent à
mettre des affiches un peu porno ou je ne sais quoi, on pourrait peut-être commencer à les attaquer là-dessus.
Mais sur le fait d’avoir un support publicitaire à cet endroit-là, on ne peut rien faire !
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Thomas Bourgenot
Permanent de RAP
Jeudi 3 Novembre 2011, 11H
La Teinturerie - 24 rue de la Chine, 75020 Paris
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qui permettrait de se débarrasser de la publicité qui nuit beaucoup à l’indépendance des médias. Voilà ce que
l’on demande…
Résistance à l’agression publicitaire
Association anti-pub
Par rapport, à ce que vous proposez en termes de réduction des panneaux publicitaires, finalement ça
rejoint ce que propose le collectif des « déboulonneurs ». Donc qu’est-ce qui vous différencie d’eux ?
Pouvez-vous, dans un premier temps, me présentez RAP?
Thomas Bourgenot : Alors l’association, c’est une association de loi 1901 qui a été fondée en 1992 et dont le statut
est de lutter contre les nuisances de toutes les publicités donc que ce soit affichage, télévision, radio, médias,
internet…Disons que c’est une nuisance autant pollution réelle que pollution mentale, donc on ne s’interdit
aucun sujet qui porte sur la publicité.
T.B: Ouais, ils ont les mêmes revendications que nous, tout simplement parce que l’on est très proches.
Mais nous on est légalistes en fait. Eux ils ne sont pas association 1901, ils sont un collectif et eux ont choisi
comme arme de combat la désobéissance civile et nous on a choisis le légalisme. Mais souvent les gens
des déboulonneurs, sont des anciens de RAP, ou sont encore RAP mais sont passés par RAP et ont vu qu’il
y avait des lacunes dans cette forme légaliste et ils ont donc décidé de passer à la désobéissance civile. On
est complémentaire dans les actions, c’est vrai que… mais nous on ne dégrade jamais les panneaux.
Et est-ce qu’il vous arrive d’organiser des évènements en commun ?
T.B: Alors on est à peu près, 300-400 adhérents. Et une vingtaine dans le bureau.
T.B: On organise des conférences communes ou des choses comme ça mais…tant que l’action ou la conférence
est légale on peut être avec les déboulonneurs. A partir du moment où ils vont barbouiller les panneaux, on n’est
plus avec eux.
Uniquement sur Paris ?
Quels sont donc les moyens d’actions dont vous disposez, pour vous faire entendre ?
Combien êtes-vous au sein de cette association ?
T.B: C’est sur toute la France
Quelles sont vos revendications et vos propositions ?
Et donc concernant l’agrément, dont vous parliez comment pouvez-vous l’obtenir ?
T.B: En fait il faut que l’on le demande à l’état et on a déjà fait deux demandes qui nous ont été refusées et là je
pense que l’on va refaire une demande début 2012, parce qu’il y a peut-être des chances qu’on l’ait cette fois ci.
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T.B: Nos revendications, ça va dépendre de chaque support. Donc, en affichage, par exemple, on va demander
à ce que soit respecté la liberté de réception, donc on voudrait que la liberté de réception soit mise dans la
constitution au même titre que la liberté d’expression, à savoir qu’il faut que le citoyen ait une démarche active
vis-à-vis de la publicité, plutôt que là aujourd’hui on lui impose des messages à longueur de journée. Et donc
pour arriver à cette liberté de réception on propose que soit appliqué aux publicités extérieures les mêmes règles
que pour la publicité politique et associative, à savoir des panneaux de 2m2 avec des affiches dedans de 50cm
par 70cm. Ce qui fait que si on veut vraiment avoir l’information, on est obligé à un moment de se rapprocher.
Ce n’est pas comme sur le 4 m par 3m où le message nous est imposé de très très loin, là il faut vraiment aller
chercher l’information. C’est ça que l’on voudrait pour l’affichage. pour les boîtes aux lettres on voudrait que soit
respecter pareillement le principe de liberté de réception, donc que plutôt qu’aujourd’hui il y ai besoin de faire
des démarches pour ne pas recevoir de publicités dans sa boîte aux lettres, on voudrait que ce soit le contraire,
que les gens s’inscrivent sur une liste « oui à la pub » par exemple et donc à partir du moment où ils sont inscrit
à cette liste ils peuvent recevoir des publicités. Donc ça c’est ce que l’on voudrait dans le meilleur des cas, déjà si
on pouvait passer par que les autocollants soient respectés et que il y ait des amendes aux gens qui ne respecte
pas les autocollants, on serait déjà très contents. Mais dans l’absolu c’est vrai que ça serait mieux qu’il y ait cette
liste où il faudrait faire une démarche active pour recevoir de la publicité et non l’inverse. Pour le démarchage
téléphonique exactement la même manière et pour les médias on essaye de réfléchir à des modèles économiques
T.B: Ben, les moyens d’actions sont tous assez limités. Déjà on n’a pas l’agrément comme « Paysage de France
», donc avoir l’agrément ça nous permettrait d’agir en justice, donc on pourrait faire des relevés d’infractions de
publicités et donc demander aux maires ou aux préfets de faire démonter ces panneaux-là, et si jamais ils ne le
font pas on peut aller après au tribunal administratif pour faire condamner l’état pour une action. Donc là pour
le moment, il n’y a qu’une seule association en France qui à ce pouvoir là c’est « Paysage de France », donc c’est
une association amie. Mais eux ne sont pas antipub directe ment, eux ils sont plus pour le paysage…enfin il y en
a qui commence à être antipub mais dans les statuts de l’association il n’y a pas de…comme nous…c’est une de
leurs revendications mais c’est plus sur l’affichage et le grand affichage. Donc ça ça limite nos moyens d’actions.
Donc nous là on a participé au grenelle de l’environnement, ce qui a été un échec total ! Mais, voilà, vu que nous
ça fait 20 ans que l’on voulait que la loi soit mise sur la table et que l’on en parle, vu qu’ils nous ont invité on y est
allé…donc on a beaucoup bossé sur les amendements de grenelle etc… voilà donc ça c’est nos moyens d’action,
après, on va faire des petites actions de bâchages de panneaux illégaux ou pas d’ailleurs. Mais du bâchage non
dégradant et sinon pour les boîtes aux lettres, on va faire du diversement de prospectus dans la rue pour montrer
le gaspillage que provoque ce type de publicités.
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T.B: Alors, moi je suis le seul salarié en fait, je suis permanent mais sinon tout le monde est bénévole.
D’un point de vue plus personnel, d’où vient votre engagement ?
T.B: Alors, comment ça m’est venu…pour faire vite d’une en prenant le métro et de deux en faisant des études
de gestion et de marketing et notamment de publicité. Et donc ça à eu…j’étais déjà un peu énervé mais là après
j’étais vraiment énervé et je me suis rapproché plutôt des antipub que des publicitaires.
Et quelle serait d’après vous la juste place de la publicité dans notre société actuelle ?
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T.B: Ben, la juste place je vous dis c’est, c’est vraiment…nous on n’est pas contre la publicité, on est contre le
système publicitaire tel qu’il est fait actuellement où la publicité à absolument tous les droits de mettre des
publicités n’importe où de quelques détails que ce soit, bon j’exagère un peu parce que ce n’est pas vrai…il y a
quand même une marge de manœuvre qui est hallucinante par rapport à ce que nous on considèrerai comme
être une communication respectueuse des citoyens et donc c’est ce que je vous dit, la place de la publicités elle
serait du petit format à une densité limité. En fait nous on voudrait que la communication commerciale n’est pas
plus de poids que la communication politique ou associative, en fait. Il n’y a pas de raison que les associations
ou les partis politiques ou la vie culturelle aient moins de poids dans l’affichage extérieure que la publicité
commerciale.
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Et avez-vous également des quelconques revendications en ce qui concerne les enseignes commerciales?
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T.B: On voudrait que ce soit limité pareillement que des tas de choses trop agressive, des trucs qui clignote rouge…
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T.B: Alors, le mouvement antipub, si on veut faire une chronologie vraiment…donc il y a en 1967, quand ils ont
amené la publicité dans, à la télévision...quand ils ont autorisés pour la première fois la publicité à la télévision,
enfin en France là je parle de la France…Il y a un individu, je ne sais plus comment il s’appelle, qui a manifesté
pour dire non à la publicité…ça c’est pour la petite histoire, sinon le premier écrit en France à peu près qui est sur la
publicité ça s’appelle « le bonheur conforme » de François Brune et c’est en 1981 et ensuite là où il y a eu vraiment
une naissance du mouvement antipub tel que l’on le connait en ce moment c’est en 1989 avec, au Québec,
avec « Adbusters » qui est un journal qui existe toujours d’ailleurs. Et ensuite il y a la naissance du publiphobe
d’Yvan Gradis en 1990. Et en 1992 naissance de RAP et de Paysage de France et pour finir sur les associations
en 1999 naissance de « casseurs de pubs » qui était à la base à peu près le même format que Adbusters et qui
maintenant font toujours « le casseur de pub » une fois par an, mais font tous les mois « la décroissance ». Donc
ça c’est les principales qui sont contre la pub, après il y a plein de petits collectifs locaux. Enfin en 2005, il y a les
déboulonneurs qui sont voilà…dans les très connus hein, parce que des petits collectifs antipub qui peuvent se
créer un peu à droite à gauche, un peu partout en France, mais voilà c’est des collectifs locaux qui ne sont pas en
association souvent.
Quel est le statut des membres de RAP, vous êtes des bénévoles ?
voilà après c’est toujours le même esprit, petit format plutôt que l’énorme totem McDonald’s, par exemple. Nos
revendications elles sont simples finalement, c’est de respecter la liberté de communiquer pour les entreprises
certes, mais aussi la liberté de recevoir le message publicitaire.
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Par rapport aux mouvements antipub, de manière générale, pouvez-vous me dire depuis quand ça
existe ?
Et à propos des messages mêmes qui sont véhiculé par les campagnes publicitaires ?
T.B: En fait on va considérer…nous on considère que une fois que la liberté de réception est à peu près respecté,
le message est moins important. Enfin, c’est ce que je considère moi en tout cas, personnellement. Tout ce qui
est dans la rue par contre ça peut poser problème, mais par exemple dans un magazine type « Madmovies », le
contenu ça va me choquer qu’il y ait des images de film d’horreur dans un « Madmovies » par exemple. Par contre,
si dans le journal de Mickey, ils se mettent à faire des publicités pour des « godemichés », là ça va commencer à
poser problèmes…enfin je prends des extrêmes mais c’est là où le contenu est compliqué, c’est en fonction de la
cible et c’est pour ça dans la rue, il faut toujours se dire qu’il y a des enfants qui peuvent passer devant et qui vont
passer devant donc il faut quand même avoir un peu de respects par rapport à ça et donc faire très attention à
ce que l’on met dans la rue, plus que ce que l’on va mettre dans un magazine spécialisé.
Depuis la création de l’association, les choses ont-elles évoluées ?
T.B: Ben…il y a des choses qui ont évoluées mais plutôt en pire, en fait ! Ben, on a des moyens très très limité et
les publicitaires sont quand même une puissance de frappe que nous on n’a pas du tout que ce soit en terme de
rémunération ou de salarié qui penchent sur ces questions juridiques là. Nous par exemple, quand on était invité
au grenelle c’était des bénévoles qui prenaient des jours de congés pour aller à ces réunions-là de négociations
avec les afficheurs, les afficheurs eux étaient rémunérés c’était leur travail. Donc, en gros il y a quand même
deux poids deux mesures…enfin nous on est une petite asso, c’est des gens qui sortent du boulot le soir et qui
prennent de leur temps pour consulter les dossiers et pour les bosser parce que les dossiers c’est vraiment…
enfin la loi de 1979 qui régit aujourd’hui l’affichage publicitaire c’est quelque chose comme 150 pages et il faut
comprendre tout ce que ça veut dire, tout ce que ça implique à chaque fois chaque article et c’est un vocabulaire
particulier, c’est souvent des gens qui sont néophytes en droit qui vont apprendre ça de manière amateur.
Vous parlez de la loi de 1979, j’ai cru comprendre qu’elle est très contestée puisque très mal appliquée…
T.B: Elle est très mal appliquée parce que, tout simplement le maire ou le préfet qui peuvent faire la police de
l’affichage. Le maire a rarement intérêt à aller faire chier les afficheurs. Tout simplement parce que l’afficheur lui
donne une redevance par rapport aux publicités qu’il pose sur le territoire du maire et souvent le maire il a besoin
d’un budget et donc il ne va pas trop trop aller ennuyer les afficheurs même si il voit des affiches illégales, il pense
aux affiches légales qui lui donnent de l’argent et voilà donc il est un peu pieds et poings liées. Donc forcément,
il y a à peu près…nous on estime un tiers de panneaux illégaux en France…
Oui, c’est ce que j’ai pu trouver au cours de mes recherches un tiers voire la moitié des panneaux
publicitaires…
T.B: Voire la moitié. La moitié, je pense que c’est un peu exagéré mais un tiers je pense que l’on est assez proche de
la réalité. Mais les maires ont peu d’intérêt à agir et les préfets souvent c’est le cadet de leurs soucis la publicité.
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qu’est-ce que c’est ? », la deuxième fois quand on vous dit la même votre cerveau sait qu’il connaît et la troisième
fois il sait qu’il connaît mais il ne sait même plus pourquoi il connaît, c’est familier pour lui et donc il est…il va
avoir en général un apriori positif à ce qu’il connaît déjà. Donc c’est exactement ce qu’ils essayent de faire avec la
publicité, donc ça c’est exactement ça en fait, là au bout d’un moment vous connaissez Bricorama, c’est la « fête
du prix en ce moment ». Si vous allez passer 2 fois par jour dans cette rue là, vous allez le savoir que la fête du prix
c’est en ce moment chez Bricorama. Et vous allez le voir mais vous n’aviez pas envie de le savoir mais vous allez le
savoir quand même, même si vous n’avez pas fait gaffe à ce panneaux de pub et…par exemple là si la personne
elle fait 300 mètres, elle voit 3 panneaux, vous la prenez à la fin de ces 300 mètres vous lui dites « combien vous
avez vu de panneaux ? » elle ne le saura pas. Vous dites « la fête du prix ? » « Ah ouais c’est Bricorama » ! Elle aura
fait gaffe à aucuns panneaux, vraiment mais par contre elle aura vu « Bricorama », elle aura vu « fête du prix ».
Et il faut savoir que là il y a quelques panneaux qui sont quand même illégaux, enfin celui-là là (en montrant
une photo) il ne doit pas être à 1,40 m…normalement ils doivent laisser 1,40 m entre le panneau et les murs,
pour laisser passer les poussettes et les chaises roulantes. Donc là celui-là il m’a l’air illégal et celui-là aussi (en
montrant une autre photo) ! D’ailleurs il y a un code de la route qui réglemente un peu la publicité et qui explique
que la publicité ne doit pas masquer la signalisation.
Tout le monde veut avoir son petit grain, son petit bout de communication près de son magasin, là ce n’est pas
un tout petit bout c’est un truc énorme, ça doit faire 500 m2, à vue de nez (en parlant de l’enseigne « Roc Eclerc »).
Mais typiquement, ça c’est le genre de truc que l’on voudrait interdire quoi ! Il n’y a pas besoin de crier aussi fort
pour que les gens nous remarquent. Si tout le monde avait une petite enseigne, il n’y aurait pas besoin de faire de
la démesure comme ça…Parce que là en plus, c’est une pré-enseigne là pour dire ou est-ce qu’il est le parking, un
énorme panneau et un totem qui est là qui doit faire 20mètres de haut donc là on la vue. Nous, nous nous c’est
clairement abusif, c’est comme ça (en montrant le dernier exemple)…je ne suis même pas sûr que ça rapporte
tant d’argent que ça à la copropriété en plus. Mais par-contre « Castorama » on le voit bien là. Mais j’imagine que
c’est légale, celui-là il doit être légal.
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C’est pour ça d’ailleurs que Paysage de France a réussi à condamner l’état une cinquantaine de fois depuis qu’ils
existent, parce que justement les préfets n’ont jamais vraiment fait leur boulot, en fait.
En effet lors d’un précédent entretien dans une municipalité, j’ai pu me rendre compte qu’effectivement
c’est le dernier de leurs soucis…
T.B: En général, ils ne savent même pas qui s’occupe de ça. Enfin souvent la mairie, c’est vraiment le dernier truc
qui…pour connaître les horaires des crèches ils y arrivent mais pour savoir comment est-ce que l’on enlève une
publicité illégale, ce n’est pas possible, c’est trop compliqué.
Je souhaiterais à présent vous montrer quelques exemples de publicités que j’ai pu rencontrer en bord
de nationale 3 et je vous propose que vous me disiez ce que ça vous inspire, quels sont les reproches
que vous pourriez faire dans ces cas particuliers ?
T.B: Ben, voilà typiquement nous c’est ce que l’on…enfin, moi quand je vois ça là, il y a quelqu’un qui passe
dans la rue qui soit en voiture ou…déjà bon les panneaux, ils me paraissent illégaux (en parlant des panneaux
publicitaires à la sortie de Meaux) parce que normalement on n’a pas le droit de dépasser du mur. On n’a pas le
droit d’avoir un panneau qui est surélevé par rapport au mur, donc…après il faut voir avec le règlement local
de publicité, est-ce qu’il autorise ce genre de truc ou pas ? Mais à première vue déjà il est illégal, mais là c’est du
matraquage, c’est 4 fois le même panneau, 4x3m ! Que l’on soit en voiture, à pied ou n’importe quoi, on le voit ce
panneau. Donc là on n’a pas le choix de voir ou pas le message publicitaire. Quatre fois les mêmes, mais ils font
souvent ça en fait. C’est exactement comme ça (en parlant du réseau de sucettes le long de l’avenue Gallieni).
La quand vous prenez cette rue, même si vous ne faites que 200 mètres sur cette rue, vous êtes sûr d’avoir vu
au moins deux fois le même panneau. Et leur but c’est quand même de vendre le plus de contact possible. Ils
appellent ça des « occasions de voir ».
Mais avec cette surabondance, cette omniprésence de la pub finalement on ne la remarque plus, vous
ne pensez pas ?
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T.B: On ne la remarque même plus, mais si on la voit quand même. C’est une théorie de Marc Atter, que je vais
vous dire là, ça ne vient pas de nous…ils appellent ça la « publicité ambiante », et en fait ils expliquent que la
publicité quand on l’observe vraiment et que l’on réfléchit dessus on a notre esprit critique qui peut aller trouver
une petite bête, voir que il y a une femme qui est exploitée là, qu’il y a un enfant qui est utilisé qu’ils essayent de
nous avoir par l’émotion et tout, ça c’est si on l’observe bien. Si on passe à côté sans la regarder, si on écoute la
radio sans l’écouter, si on regarde la télévision en parlant à quelqu’un d’autre on va quand même voir le logo, on
va quand même entendre le nom de la marque et notre cerveau va s’en souvenir mais vu qu’il n’était pas attentif
à ce moment-là, il ne sait plus comment ça se fait qu’il s’en souvienne, du logo. Donc quand il va arriver au
supermarché, il va voir ce logo, lire le nom du logo qu’il aura entendu à la radio ou qu’il a vu en passant vite fait
dans une affiche, il va se souvenir qu’il connaît la chose mais il ne se souvient plus pourquoi et donc ça facilite…
c’est en fait la familiarisation avec la marque. Après ça ne veut pas dire, ce que je suis en train de vous dire ce n’est
pas bluff, quand vous passez devant des pubs, vous êtes obligé vous allez acheter le produit, je ne dis pas du tout
ça. C’est vraiment juste une familiarité qui se crée avec la marque et c’est le principe de la répétition. La première
fois quand on vous dit quelque chose, vous découvrez la chose donc votre cerveau est curieux et fait « ah tiens,
Mais ça semble assez hallucinant qu’il n’y ait personne pour faire respecter la loi…
T.B: Personne n’est là pour la faire respecter, oui, mais ça marche pareille dans la finance, dans la banque aussi il
y a des lois mais il y a peu de gens pour la faire respecter. On s’intéresse plus aux voleurs de mobylette qu’au type
qui détourne des millions ou qui détourne le code de l’environnement. On a du mal à …parce que c’est, enfin
là clairement les afficheurs la plupart…enfin pas une seule société d’afficheur qui ne soit pas un délinquant
multirécidiviste. Pour le coup peine plancher on ne l’applique jamais aux afficheurs. C’est un choix de société, on
va dire…
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, avez-vous contesté la loi ou uniquement son application?
T.B: Nous si, on a contesté la loi parce que tout ce que l’on a voulu demander, on ne l’a pas eu. Et limite même il y a
eu des amendements qui ont été écrits par JC Decaux, ou par les sociétés d’affichage. Notamment…que je ne dise
pas des choses pas concret…genre normalement dans le code de l’environnement, la publicité doit être interdite
hors agglomération et c’est-à-dire que JC Decaux avait des panneaux de 50m2 dans l’emprise de l’aéroport
Charles de Gaulle, donc hors agglomération. Ils étaient là depuis une dizaine d’années, ils étaient illégaux, donc
nous avec l’association « Paysage de France » ça fait 10ans que l’on dit qu’ils étaient là et qu’ils étaient illégaux.
Donc on a essayé de faire bouger le préfet, le maire etc…pour qu’ils fassent retirer ces panneaux qui étaient
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T.B: Dans Paris, c’est plus compliqué mais même, vous allez dans des quartiers un peu résidentiels de la banlieue
vous n’avez pas de publicités autant présentes. Ils font vraiment ça dans des zones très ciblées pour vraiment
obliger les gens à…
Type quartiers populaires ?
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Sur Paris, ça semble quand même beaucoup plus réglementé ?
d’ailleurs, mais d’abondance qui nous tend les bras tous les jours et on a à peu près entre 600 et 1000 messages
publicitaires que l’on va voir tous les jours et qui vont nous dire « faut que tu consomme !faut que tu consomme
! » et qui nous dit « tu vis dans une société d’abondance, donc t’inquiète pas, tu ne vas pas manquer mais vas-y
il ne faut quand même que tu sois frustré de ne pas pouvoir accéder à ces biens de consommation là ». Donc
c’est une mise en condition des individus par la publicité. Et c’est très efficace notamment dans les quartiers
populaires où les gens ont moins d’argent que dans les quartiers riches. Dans les quartiers riches, ils n’ont pas
besoins d’être tentés, ils peuvent se payer ce qu’ils veulent…
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illégaux. Et pendant le Grenelle de l’environnement, donc la publicité reste illégale hors agglomération mais est
autorisée…pour des panneaux de 50m2 je précise…normalement le panneau, là dans le grenelle ils interdisent
les panneaux de plus de 12 m2 donc ils ont retiré un format que personne n’utilisait mais qui existait le 16 m2,
le maximum c’est 12 m2 maintenant…sauf dans les emprises des aéroports et des gares TGV. Donc ça c’est
clairement du sur mesure pour ces panneaux de JC Decaux, qui sont dans les emprises des aéroports à Charles
de Gaulle. Donc voilà, ça c’est le Grenelle de l’environnement, nous on a demandé des réductions de formats, des
choses comme ça et on a eu plutôt l’inverse en fait. Donc là, c’est clairement une volonté du législateur d’aller
dans le sens des publicitaires. Après les maires ou les préfets, ça va être une volonté purement de ne pas faire son
boulot. C’est le cadet de leurs soucis ! Ce qui fait que dans des villes notamment Bondy, Sarcelles ou des choses
comme ça on voit effectivement des publicités fleurir de partout parce que, parce qu’ils ont vraiment d’autres
choses à faire. Puis surtout les afficheurs ils sont…enfin voilà c’est…dans le 16ème, vous ne verrez jamais des
publicités comme ça !
T.B: Ouais quartiers populaires, pour…alors de mon point de vue c’est pour les mettre dans un fonctionnement
de la consommation en fait. Pour leur dire, « même si vous n’avez pas beaucoup d’argent, il faut que votre rêve ce
soit la consommation, parce que c’est ça le système, c’est comme ça qu’il tend ». Dans les quartiers résidentiels,
ils ont quand même moins besoin de rappeler à l’ordre sur la consommation, mais dans les quartiers populaires
ils ont beaucoup besoin de montrer leur présence et de faire « rêver » les gens pour qu’ils continuent à croire un
peu au système pour se dire « il faut que j’aille consommer, il faut que j’aille consommer ! »
T.B: Et eux pour le coup, ils considèrent vraiment que c’est une pollution et du coup ils essayent de se protéger
vraiment de cette pollution. Enfin, c’est vraiment deux poids deux mesures. Là-dessus on a vraiment une politique
de classes qui est…enfin sur la publicité une politique de classe qui est assez flagrante quoi !
Vous avez donnez un chiffre d’environ 1000 messages publicitaires par jour et par individu, c’est tous
médias compris ?
T.B: Tous médias compris, ouais ! Enfin, en fait il y a ce chiffre qui passe depuis des années et des années, que
moi j’entendais dans les cours de marketing, donc de publicité à la fac. Ils disent 3000 messages par jour par
personne. Mais je n’ai jamais eu de sources précises sur ce chiffre-là. Et je ne sais pas d’où ils le sortent et du
coup, nous on a une amie universitaire qui a fait faire une étude à ses étudiants de compter tous les messages
par jour, qu’ils voyaient sur une journée. Donc elle a fait faire ça à une quinzaine de personne. Donc c’était une
journée type, donc où ils passaient, ils allaient et à la Fac et ils faisaient des courses. Et en moyenne, on a trouvé
600 messages par jour et ça allait de 150 messages si on prenait le scooter à plus de 1200 si on prenait le métro
ou des choses comme ça. Donc c’est pour ça je dis entre 600 et 1000. Ça peut être moins, moi je pense que je vois
beaucoup moins de publicités que ça. Mais c’est sûr que quand vous passer dans cette rue (en parlant de l’avenue
Gallieni) déjà vous êtes à …et si vous prenez le métro là, le métro c’est…le métro ou la Sncf c’est du gavage de
pub, complètement.
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Et on trouve un certains paradoxe dans les messages. Si je prends l’exemple de Bondy, Bobigny, Pantin,
on est dans un secteur de la nationale ou la population est assez pauvre et on y trouve un double
discours : un premier qui joue sur le pouvoir d’achat, les promotions les prix bas mais on y trouve
également des publicités qui ne correspondent absolument pas au niveau de vie des gens, types des
pubs pour des automobiles de luxes, avec des marques comme Mercedes, etc…
Bien sûr, et je suppose qu’ils n’ont pas non plus envie d’avoir cette « pollution »…
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T.B: Ca ne correspond pas mais il faut que les…justement, c’est ce que j’explique…il faut qu’ils aient ce rêve
la de la consommation pour consommer d’autres choses en fait. Mais avoir la publicité de la Mercedes, c’est
bon pour la publicité de Bricorama qui fait des trucs à 15€. Parce que justement, on reste dans cet univers de
la consommation pour la consommation et au final l’effet est à peu près le même en fait. Ca va fonctionner
pareille. En fait pour moi, la publicité c’est un peu, c’est comme en Russie ou en Corée du Nord quand vous avez
des énormes panneaux « gloire au dictateur », « gloire au chef », et ben là on est « gloire au produit », « gloire
à la production ». Mais c’est d’autant plus vicieux que autant le chef on peut ne pas l’aimer, là ce que l’on nous
propose c’est des produits et du coup on a un truc primal dans le cerveau qui dit, qui nous fait « on va toujours
manquer » on a toujours cette peur de manquer et là on a cette société d’abondance, de fausse abondance
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Ouvrages
Publicité :
Bernard Cathelat, Publicité et société, éd. Payot, 2001, 287 p.
Daniel Caumont, La publicité, 2ème édition, éd. Dunod, 2008, 121 p.
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REMERCIEMENTS
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rÉférences bibliographiques
Méthodologie :
Robert Venturi, Denise Scott Brown, Steven Izenour, L’enseignement de Las Vegas : ou le symbolisme oublié de
la forme architecturale, éd. Mardaga, 1977, 190 p.
TOMATO architectes, Paris: la ville du périphérique, Moniteur, Paris, 2003, 192 p.
Babel :
Pierre Bouretz, Marc De Launay, Jean Louis Schefer, La Tour de Babel, éd. Desclée de Brower, 2003, 187 p.
François Ost, Traduire, Défense et illustration du multilinguisme, éd. Fayard, 2003, 419 p.
Etudes
Publicité :
Ambroise Dupont, Rapport sénatorial sur la publicité extérieure, enseignes et pré-enseignes, Juin 2009, 52 p.
Maurice Pergnier, Espace publicitaire et espace public, éléments de réflexion, Printemps 2006, 5 p.
Jean Morange, Affichage publicitaire et liberté d’expression, éléments de réflexion, Février 2007, 2 p.
Je souhaiterais adresser mes remerciements les plus sincères à toutes les personnes qui m’ont apporté leur
aide et qui ont contribué de près ou de loin à l’élaboration de ce mémoire et sans qui il n’aurait pu voir le
jour.
Je tiens à témoigner ma reconnaissance et ma gratitude à Monsieur David Mangin, qui en tant que directeur
de mémoire s’est toujours montré à l’écoute et très disponible. Je le remercie pour ses nombreuses pistes
et conseils dans la construction de ma réflexion et pour avoir pris le temps de m’accompagner sur la route
nationale 3.
J’exprime toute ma gratitude à tous les consultants rencontrés lors de mes entretiens, Mme Verdeille, Mme
Avanozian et Mr Bourgenot, pour leur disponibilité et pour avoir accepté de répondre, avec gentillesse,
à mes nombreuses questions. Je remercie également Mr Gilbert Roger, maire de Bondy (de 1995 à 2011)
pour m’avoir mis en contact avec la municipalité.
Enfin remerciements à ma famille, mes amis et proches pour leur soutien et leurs encouragements durant
ces derniers mois.
Merci à tous et à toutes !
Route nationale 3 :
APUR, Etude urbaine de l’axe Rn3 - Canal de l’Ourcq, Décembre 2009, 56 p.
APUR, Etudes et réflexion sur le devenir des grandes voies radiales, Décembre 2008, 134 p.
Articles
Renaud Revel, Les français en ont marre de la pub , lexpress.fr, 28/09/2011
Sophie Fabrégat, Publicité extérieure : une loi peu respectée aujourd’hui , actu-environnement.com, 20/06/2008
Marc Vanhuele, Les effets de la publicité ambiante , lesechos.fr
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Etudes :
http://www.insee.fr/
http://www.apur.org/
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Sites internet
Cartographie :
http://www.geoportail.fr/
http://www.iau-idf.fr/
http://www.geoportail.fr/
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la publicité de bord de route
“ ils trouvèrent une vallée au pays de shinéar
et ils s’y etablirent “
evolution de l’urbanisation de la 2ème moitié du 18ème siècle a 1994
petite chronique d’une nationale
un axe structurant à l’échelle de la région nord est parisienne
un territoire à la croisée de grandes voies
une stratification du tissu urbain
des populations aux niveaux de vies variées
secteurs et séquences
6 secteurs
16 séquences
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“ faisons-nous un nom ! “
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typologies des principaux messages
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Sequence 1 : rue la fayette
Sequence 2 : avenue jean jaurès
Sequence 3 : avenue jean lolive
Sequence 4 : rue de paris
Sequence 5 : echangeur a86/ A3
Sequence 6 : avenue gallieni
Sequence 7 : avenue aristide briand
Sequence 8 : avenue du consul général nordling
Sequence 9 : BOULEVARD DE L’Europe
Sequence 10 : rn3
Sequence 11 : rn3
Sequence 12 : bois fleury
Sequence 13 : centre commercial claye-souilly
Sequence 14 : rn3
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chercher à se différencier des autres par...
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la hauteur
la taille
la répétition
la couleur
un environnement saturé de pub
trop de pub tue la pub ?
les enseignes commerciales : mutation par les mots
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flip book paris - MEAUX
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de la société de consommation naît un contexte de concurrence
de ce contexte de concurrence naît un besoin de publicité
enquêtes de terrain
support et messages publicitaires
typologies des principaux supports
Sequence 1 : rn3
Sequence 16 : rue de la chaussée de paris
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table des matières
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“ C’EST Là QUE YAHVé CONFONDIT LE LANGAGE DE TOUS
LES HABITANTS DE LA TERRE “
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messages publicitaires brouillés
mixité commerciale
les grands types commerciaux
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les galeries lafayette : grand magasin
monoprix : commerce de proximité
leclerc verpantin : centre commercial
batkor : magasin discount de bricolage
decathlon : magasin spécialisé dans le sport
“ boulevard du meuble “ : boulevard commercial
lidl : hard-discount
cora livry-Gargan : centre commercial
truffaut : magasin spécialisé dans le jardinage
carrefour claye-souilly : zone commerciale
les hybrides
pavillons et commerces
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rn3 vs las vegas
6annexes
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entretiens115
service du développement économique de bondy : nathalie verdeille
service de la voirie de bondy : isabelle avanozian
resistance à l’agression publicitaire : thomas bourgenot
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