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D O S S I E R D E P R E S S E à l’origine Fr a n ç o is C u illa n d r e, Maire de Brest et Président de Brest métropole océane Océanopolis est le fleuron de notre collectivité. Alliant sciences de la mer et mise en scène spectaculaire de la faune et de la flore marines, ce parc de découverte a séduit plus de 8 millions de visiteurs depuis sa création, participant ainsi au rayonnement de Brest métropole océane. J’aime cette démarche qui consiste à proposer au plus grand nombre la découverte du monde marin dans sa globalité et sa diversité et l’extraordinaire variété de ses écosystèmes. Chaque visiteur d’Océanopolis en sort meilleur parce que mieux informé de l’immense richesse que représentent les océans. Et, pour nous tous, Brestois, c’est une source de très grande fierté. Rien n’aurait été possible à l’origine sans l’aide de l’Europe, de l’État, du Conseil régional de Bretagne et du Conseil général du Finistère. P ie r r e M a ille, Président du Conseil général du Finistère et Maire de Brest à l’époque du lancement d’Océanopolis. Père fondateur d’Océanopolis Un de mes meilleurs souvenirs ? Une visite de chantier, bien avant l’ouverture. Il n’y avait que des parpaings et du béton. Éric et JeanPaul avaient réussi par leur passion à nous faire voir les poissons, les requins, les algues et les tortues. Magique ! Une vraie visite virtuelle et imaginaire. Avec de telles personnes à la tête du projet, je me suis dis que cela ne pouvait que réussir. Pari gagné ! Je suis fier de cet équipement. J e a n -Y v e s L e D r ia n, Président de la Région Bretagne Depuis vingt ans, Océanopolis offre un cadre exceptionnel pour admirer la vie des fonds marins. Bien plus qu’un espace de loisirs, c’est une vitrine des océans, un magnifique outil de sensibilisation et d’information sur nos mers participant à l’affirmation de Brest comme métropole maritime et bénéficiant à l’attractivité de la Bretagne toute entière. C’est un lieu de partage et d’échange de savoir, un lieu d’éducation au service du plus grand nombre et en particulier des dizaines de milliers de personnes qui le visitent tous les ans. Durant l’été 2008, j’y ai emmené toute ma famille. Nous avons passé une superbe journée savourant l’émerveillement de nos petits-enfants. 2 ils l’ont fait… J a c q u e s S é v elle c, le m a g ic ie n d’O z’é a n o p olis Éric et Jean-Paul en ont rêvé, Jacques Sévellec l’a fait. Il est le Directeur Général de la Sopab, la Société d’Économie Mixte qui gère Océanopolis, le Quartz, le parc de Penfeld, la Recouvrance, la patinoire, les parcs de stationnement, les marinas etc. “Le Grand Jacques”, comme on l’appelle à Brest, pilote ce vaisseau depuis plus de 20 ans. Il se compare volontiers à un chef d’orchestre. Avec ses 300 emplois, “ce n’est rien de moins que” la plus grosse SEM multigestion de France. Le fleuron de ces équipements est sans conteste Océanopolis. C’est aussi celui qui requiert la plus grande diversité de métiers. Brest métropole océane a désigné la Sopab pour gérer Océanopolis dès 1989. À cette époque, les deux scientifiques à l’origine d’Océanopolis, Éric Hussenot et Jean-Paul Alayse, définissent les bases de l’équipement tandis que Jacques Sévellec apporte son expertise de gestionnaire et du même coup bouscule un peu les scientifiques. “Nous venions de mondes très différents et nous avons tiré notre force de ces différences. Vingt ans plus tard, nous sommes toujours ensemble après avoir connu des difficultés, certes, mais surtout de grandes satisfactions.” J e a n -P a ul Ala y s e, le p a r is ie n a q u a t iq u e É r ic H u s s e n o t, l’h o m m e q u i r a c o n t e le s o c é a n s À l’ouverture du premier Océanopolis il y a 20 ans, personne n’aurait parié sur la réussite d’un équipement de culture scientifique et technique à Brest, pas même Éric Hussenot, co-fondateur du parc, dont il est aujourd’hui le Directeur. La preuve est faite que le succès populaire peut être au rendez-vous de l’exigence qualitative. De quoi le rendre fier, lui qui a pourtant le succès modeste : “Je suis simplement une batterie. Mon rôle est d’animer une équipe et de raconter des histoires sur la mer et les mammifères marins”, explique le brestois de Fès. L’un des autres aspects de son travail consiste à “passer les plats pour les scientifiques”, comme il dit. “Ce que j’aime dans mon métier, c’est le fait d’être en relation avec tous les milieux. Au total, ce sont une cinquantaine de professions différentes qui travaillent main dans la main. C’est une grande ouverture sur le monde que j’apprécie énormément car je suis quelqu’un d’extrêmement curieux, de très ouvert et qui n’aime pas enfermer les choses ou les gens dans des boîtes”, poursuit Éric Hussenot. Adolescent, il se voyait faire Sciences-Po, puis lorgnait sur une carrière de journaliste ou de diplomate. Il a finalement attaqué une formation en biologie marine avant d’intégrer un laboratoire et de se spécialiser en espèces benthiques, ces animaux qui vivent au fond de la mer, puis en mammifères marins. “C’est là mon véritable domaine de compétences et c’est ce qui m’a particulièrement motivé pour monter Océanopolis au départ”, explique t-il. Aujourd’hui, il continue d’imaginer toujours plus loin, toujours plus grand, avec toujours le même leitmotiv : comment parvenir, à partir de données scientifiques, à intéresser le public. Une kermesse, quelque part à Paris. Un petit bonhomme mise ses sous dans quelques tickets d’une tombola dont les lots sont des poissons rouges. Il gagne, bien sûr. Mieux : il triomphe avec, au bout des doigts, un sachet de plastique et un couple nageant. Croyez-le si vous voulez mais ce garçon, plutôt réservé pour ne pas dire timide, est aujourd’hui parmi les grands spécialistes mondiaux de l’aquariologie. On pourrait dire que ses études ont commencé au rayon spécialisé de la Samaritaine et ont continué, en formation accélérée, dans les boutiques bien connues des quais de Seine. C’est bien simple : dans sa chambre de l’appartement familial, il y avait plus d’aquariums que de livres. De Paris, sans sas de décompression, le garçon se retrouve à Brest, de sa propre volonté : l’océanographie l’avait agrippé et elle ne l’a plus jamais lâché. Bonnes études, bon climat, bonne entente, bonne vocation : l’étudiant en biologie marine devient enseignant. Ses amis sont chercheurs, plongeurs, pêcheurs, randonneurs des mers, piétons d’estran… Ils voudraient tout partager, passions et craintes, émerveillement et précaution. Un projet de “Maison de la Mer” émerge. Jean-Paul Alayse s’y intéresse de près, avec Éric, son collègue du CNRS. L’Université accepte un détachement : il plonge. Il finit par se séparer de son corps universitaire mais pas de sa passion de l’aquariologie qu’il vit grandeur nature, qu’il noie dans des millions de m3 et qu’il évalue en milliers d’espèces vivantes et marines, animales, végétales, coralliennes, macro et microscopiques, voraces ou pacifiques, tempérées, tropicales et tutti quanti. Dans les sciences de la mer, Jean-Paul Alayse fait autorité mais ne veut pas le savoir : il se réjouit simplement d’avoir “des outils superbes pour montrer le vivant, c’est-à-dire aussi le merveilleux”. Que dire de mieux ? 3 rétrospective a u fil de s anné e s… 1987 22 juin : Pose de la première pierre en présence de M. Édouard Balladur, Ministre de l’Économie, des Finances et de la Privatisation et d’Ambroise Guellec, Secrétaire d’État à la Mer. 198 8 Créer un monde. Rien que ça. Début des travaux d’Océanopolis, appelé alors “La Maison de la Mer” 1989 La collectivité confie la gestion d’Océanopolis à la SOPAB dans le cadre d’une Délégation de Service Public. 10 juin : Arrivée de Sild et Ida, les deux phoques veaux marins en provenance de l’aquarium d’Esbjerg au Danemark. 1990 21 juin : Ouverture au public par Pierre Maille, Maire de Brest 26 juin : Inauguration par Jacques Mellick, Ministre délégué auprès du Ministère des Transports et de la Mer, chargé de la mer “10 ans de gestation pour faire partager l’aventure du monde de la mer. Toutes mes félicitations à ceux et celles qui ont apporté leur intelligence, leur compétence et leur savoir-faire.” Expositions : • Les anémones, ces animaux déguisés en fleurs • La salmoniculture • Les premiers maillons de la chaîne alimentaire en aquaculture marine 1991 14 janvier : Lancement de la 1ère campagne d’adhésion qui s’adresse en premier lieu aux brestois “100 francs par an pour tout voir” - 6 000 adhésions en 6 mois. Expositions : • Plongez dans l’univers des algues • La Chitine • Exposition de peintures réalisées en plongée “Sous-marines” par André Laban 15 février : Émission Thalassa “Spécial Océanopolis” en direct. 31 mai - 1er juin : Venue de Paul-Émile Victor et venue de Jean-Louis Étienne dans le cadre du partenariat Océanopolis / Antarctica – Fondation Elf – Signature du livre Transantarctica. Juin : Arrivée des premiers poissons tropicaux marins : poissons-clowns. 7 août 1991 : 6 300 visiteurs en une journée 4 LES DÉCENNIES PRODIGIEUSES D’OCÉANOPOLIS Pas seulement le rêver à la façon d’un poète chantant, comme “un monde où la vie serait féconde”. Non : l’imaginer, le concevoir et le créer. En vrai. Pas à la manière d’un ordinaire démiurge. Seulement comme un bâtisseur éclairé (et pluriel), comme un passeur d’idées et d’images, d’optimisme et de vigilance, de certitudes et de doutes. Comme aussi un porteur de témoin entre les gens, les générations, les continents… Un monde liquide et salé, où il y aurait juste ce qu’il faut de pierre et de verre pour contenir la mer, rien que la mer ; ou plutôt toutes les mers, avec leurs hôtes et leurs algues, avec leur vie et leur avenir. Un monde qui serait comme une grande cité imaginaire où les océans et les pôles se trouveraient réunis, à l’échelle des petits et des grands en même temps qu’à la dimension d’un univers. Une cité sans barrière, ouverte à tous, pas savante mais vivante, qui montrerait et témoignerait sans faire la leçon, simplement en donnant à voir, à savoir, à comprendre et demain à agir. Elle s’appellerait Océanopolis. Océanopolis existe bien. Il a même déjà 20 ans, dit-on, en cette Année Internationale de la Biodiversité dont il est aussi un symbole. En réalité, peut-être a-t-il déjà 30 ans et plus ? Peut-être, en effet, a-t-il fallu dix ans et plus pour que l’idée germe, s’affermisse, se partage, s’impose et prenne forme jusqu’à s’offrir à tous, sous cette silhouette stylisée de crabe gigantesque que tout le monde connaît et a apprivoisée. Comment savoir exactement quand tout a commencé ? Peu importe, après tout. 1992 Expositions : • Le monde étrange des mollusques • Plongez dans l’univers des algues GENèSE DE LA CRÉAtION Qu’importe aussi, d’ailleurs, de chercher à donner un nom à ce “bâtisseur éclairé” qui, en fait, est multiple ? Est-il cet océanographe passionné des mammifères marins qui a confronté ses vues avec celles de son voisin de laboratoire, spécialiste de la biologie marine et amoureux des poissons exotiques – ou bien l’inverse ? Est-il cet architecte devenu immortel et qui continue, de son Quai Conti, d’échafauder des constructions futuristes pour l’élément marin ? Est-il cet élu local qui a su évaluer la portée du projet et le faire adopter ? Est-il ce gestionnaire ou cet administrateur, sans qui une réalisation pareille n’aurait pas existé, ou n’aurait pu durer ? Qu’importe, en effet. Œuvre commune, Océanopolis appartient déjà au patrimoine de Brest et de la Bretagne et non plus, depuis longtemps, à ses concepteurs et à ses constructeurs. Quoi qu’il en soit, c’est en 1990 qu’Océanopolis a ouvert ses portes, au début de l’été, avec le label de Centre de Culture Scientifique et Technique au même titre, par exemple, que la Cité des sciences de la Villette, à Paris. “Nous avons profité de l’existence à Brest d’un extraordinaire potentiel de recherche océanographique et de nombreuses associations de passionnés. Il y avait une forme d’engouement, exacerbé peut-être, par un événement comme le naufrage de l’Amoco Cadiz et une attente du public qui nous demandait de raconter ce que nous voyions sous l’eau. En même temps, en haut lieu, on incitait les chercheurs à sortir de leurs laboratoires”, rappelle Éric Hussenot, l’océanographe, alors au CNRS. Il ne se l’est pas laissé dire deux fois : mis à la disposition de la ville, il deviendra bientôt Directeur d’Océanopolis. UN PROJEt D’AqUARIUM-MUSÉUM “Éric était passionné par les phoques : il les ramassait, les soignait, les relâchait et rêvait de grands bassins pour les montrer au public”, raconte Jean-Paul Alayse, l’ex-universitaire transformé en Directeur scientifique. “Moi, depuis mes 10 ans et une kermesse, je hantais les magasins d’aquariophilie et je collectionnais les aquariums, d’abord de poissons d’eau douce puis de spécimens marins. J’ai même fait de la reproduction pour en vendre. De Paris, j’ai transporté mes rêves à Brest où, pendant mes années d’Université, j’imaginais d’immenses aquariums publics. Et aussi un grand aquarium qui aurait été le cœur de ma maison”. 21 février : Visite de Michel Rocard Juillet : Océanopolis et l’Ifremer présents à Brest 92 avec l’exposition sur la navigation et la sécurité en mer. 21 août : Exposition mers magnétiques – Passage du Nord Ouest 92 – réalisée par l’Institut “mers magnétiques”. Le voyage de Pierre Sauvadet fondateur de l’Institut. Décembre : Début de maintenance de coraux tropicaux dans les aquariums de réserve. 1993 Expositions : • La roussette : un vrai requin • Le monde étrange des mollusques • L’espace multimédia “Rade de Brest” Juin : Premières reproductions réussies de poissons-clowns. Visite d’Hubert Reeves “C’est pédagogique et passionnant à la fois. Une magnifique réussite”. 1994 Expositions : • La pêche, le circuit du poisson de la capture à l’assiette • Le poisson-clown • La terre vue de l’espace • Navigation et sécurité en mer • Principes généraux de l’océanographie Visite de Jean-Pierre Soisson. 4 avril : Visite de Peter Blake – “Amazing – First class” Visite de l’ambassadeur du Canada en France. 1995 Expositions : • Ce sont tous des échinodermes !!! Qu’ont-ils de commun ? • La coquille Saint-Jacques : du corail en rade de Brest 16 juin : arrivée de Nikko, phoque veau marin en provenance de l’aquarium d’Esbjerg au Danemark. 1996 Expositions : • Les poissons des récifs tropicaux, des couleurs qui parlent. En préfiguration de l’ouverture du pavillon tropical • L’océan vu de l’espace • Sculptures sur bois d’animaux marins de Polyte Solet Premiers bouturages de coraux tropicaux dans les aquariums de réserve. 21 mars : Visite de Joël de Rosnay “Bravo pour ce magnifique hublot ouvert sur l’océan. Nous sommes un peu “frères” en exposition entre la Cité des Sciences et Océanopolis. Le milieu d’où vient la vie nous réunit plus que jamais.” Juillet : Visite de l’Ambassadeur de Chine. 5 rétrospective a u fil de s anné e s… 1997 Expositions : • L’océan en mouvement : grands phénomènes océanographiques • Histoire naturelle des mammifères marins • Les céphalopodes • “Les toiles de mer” – Brest 92 et 96 1998 Exposition : • La valorisation des produits de la mer : la coquille Saint-Jacques 9 janvier : Arrivée de Fite, phoque veau marin en provenance du zoo de Duisburg en Allemagne. 12 février : Venue de Dominique Voynet “Faire découvrir aux jeunes et aux moins jeunes la richesse, la complexité, la fragilité des écosystèmes marins, pour donner l’envie d’en voir plus par soi-même, pour donner l’envie de respecter et de protéger. Quel programme ! Merci à vous pour l’énergie que vous déployez à cet effet.” 2 décembre : Arrivée de 13 manchots royaux en provenance des zoos de Bâle et de Zurich, en Suisse. 1999 Exposition : • Le nouveau monde d’Océanopolis Présentation au public du nouveau projet d’Océanopolis Arrivée des premiers requins pour le pavillon tropical. 1er décembre : Arrivée de Rosa, phoque barbu ; arrivée de Baron et Rick, deux phoques annelés ; arrivée de Lady, Pany, Som, Boss, Pierrot et Jackson, 6 phoques du Groenland – Mourmansk - Russie. 2 décembre : Arrivée de 13 manchots papous en provenance du zoo d’Edimburg en Écosse. 2000 Expositions : • Les crustacés • Exposition de photographies sous-marines • Exposition Sill / La Potagère, suivi et bilan de la course 25 mai : Arrivée de 9 manchots gorfous sauteurs et de 2 manchots papous du Sea World de San Antonio aux États-Unis. 8 juillet : Inauguration des nouveaux pavillons par Monsieur Lionel Jospin, 1er Ministre, en présence de Josselin de Rohan et de Pierre Maille “Magnifique, un chantier remarquable vient de se terminer. Un chantier particulièrement motivant s’ouvre désormais.” 28 décembre : Arrivée de Jimmy, phoque annelé, récupéré sur les côtes normandes, soigné à Océanopolis qui a intégré le bassin polaire. 6 À deux, portés par leurs passions comme par leurs amis, par des associations locales de chercheurs, de plongeurs et d’universitaires voulant donner à voir les écosystèmes de la mer d’Iroise, ils signent un très sérieux mémoire intitulé “Projet pour la création d’un aquarium-muséum à Brest”. Sérieux ? Oui et non : “Notre idée était simple : faire des bassins et des aquariums et y attirer du monde pour pouvoir acheter des poissons pour nourrir les phoques, les soigner puis les rendre à leur milieu”. Et tout s’est enchaîné et amplifié jusqu’à obtenir les accords de la ville puis d’une Mission interministérielle, avant une inscription au Contrat de Plan État Région, la réalisation d’un consensus, la négociation de budgets et la mise à l’étude d’une grande “vitrine des écosystèmes côtiers bretons, avec deux autres volets : la recherche océanographique et la navigation et la sécurité en mer”. DEUx COMPèRES Et UN tROISIèME L’affaire prenait tournure en même temps qu’elle changeait d’allure et d’envergure. Pour la mener à terme, il fallait aussi penser budgets, plans, constructions, techniques, coûts, salariés, prévisions, projections, gestion. Gestion ! Comment faire ? Les compères du CNRS et de l’Université ne s’y voyaient pas. Confier l’entreprise à une association ne paraissait pas idéal. Créer une régie municipale n’emballait pas les élus. Restait la solution de la Société d’Économie Mixte, la Sopab, qui gère tous les équipements collectifs de Brest métropole océane. Et l’entrée en scène de son Directeur Général, Jacques Sévellec, qui se méfiait – osons l’écrire – des rapports avec les “chiantifiques”. “Il nous a fallu à tous un peu de temps pour se mettre dans le cerveau de chacun”, dira Éric Hussenot qui parlera aussi de carpe et de lapin. “Ce fut un choc des cultures, selon Jean-Paul Alayse. Imaginez des universitaires bon teint jamais confrontés aux réalités de terrain… Nous avons fini par trouver un langage commun, à travers une volonté partagée de réussir”. Jacques Sévellec, lui, évoque “une expérience extraordinaire qui aura marqué ma vie professionnelle. Du projet initial de Maison de la Mer à la création d’Océanopolis, nous sommes aussi, tous les trois, passés par des paliers et par tous les sentiments : de la défiance au doute et à la circonspection, puis à l’écoute, à l’estime, au respect et à l’amitié. L’envie puis le plaisir de travailler ensemble ont tout emporté. C’est aussi une histoire d’hommes, avec des personnalités très différentes et exceptionnelles : Éric Hussenot, avec son optimisme, sa créativité et sa force de communication ; Jean-Paul Alayse, notre assurance tous risques, dans un rôle de gardien du temple aux immenses compétences.” 20 01 Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’une sorte de “management en bande” s’est naturellement imposée, qui est aussi pour beaucoup dans le succès communicatif de ce centre de culture scientifique pas comme les autres. Ici, que l’on soit scientifique ou technicien, de l’administration ou de l’accueil, on travaille ensemble et pas seulement côte à côte. Quand il y a surchauffe, chacun sort de son bureau pour prêter main forte à la réception, à l’accueil, aux boutiques, au guidage, aux parkings… C’est un état d’esprit partagé par les 130 salariés, dont 88 de la SOPAB, qui travaillent sur le site. RÉVÉLAtION Et PRISE DE CONSCIENCE Nous revoici en 1990. Océanopolis a ouvert ses portes en juin, avec l’ambition d’accueillir entre 100 000 et 200 000 visiteurs. Ils seront 500 000 la première année, faisant d’emblée de l’équipement brestois le site touristique payant le plus fréquenté de Bretagne. Et de loin ! La moyenne, sur les années suivantes, s’établira à une zone d’étiage de 300 000 visiteurs. Une révélation. Océanopolis s’affirmait comme un élément structurant pour le développement de la pointe de Bretagne et un facteur de transformation de la ville de Brest, de son image, de ses capacités touristiques, de sa vie locale, de son essor économique… “C’est comme si le pays de Brest avait bien pris conscience de la puissance attractive de son environnement maritime”. L’Europe, elle aussi, en prenait conscience, comme l’État, après la Région et le Département du Finistère. Et elle allait donner un coup de pouce déterminant au franchissement d’un nouveau seuil, devenu comme une évidence. Un seuil ou plutôt un cap : passer de la notion de musée à celle de parc et viser un étiage moyen annuel de 500 000 visiteurs. Le projet était vaste puisqu’il consistait à créer deux nouveaux pavillons à côté du pavillon tempéré : l’un polaire, l’autre tropical. C’est encore l’imaginatif Jacques Rougerie qui dessina les grandes lignes, tandis qu’un cabinet d’architecture brestois était chargé de concevoir ces deux immenses pavillons, l’un en forme d’hémisphère immaculé, l’autre aux allures de continent glaciaire ou d’iceberg géant. D’un côté, une manchotière et de nombreuses attractions invitant à la réflexion sur les fluctuations climatiques ; de l’autre, la luxuriance multicolore et moite de la végétation tropicale, des algues microscopiques et des coraux, des poissons et de la faune marine. Nous sommes alors en 2000 et, durant les 12 premiers mois, 700 000 visiteurs vont donner aux trois compères raison d’avoir osé. Exposition : • Espace Océan, en collaboration avec le CNES 16 août : Naissance d’un manchot papou. 2002 Expositions : • Les voiles de l’audace : de Brest aux antipodes au siècle des Lumières • La vie cachée de l’huître • Les mécanos de l’Antarctique : photographies de Lucia Simon sur la base Concordia au cœur de l’Antarctique 26 juin : Naissance de P’tit Zef, phoque veau marin, qui a rejoint le Marineland d’Antibes en 2003. 3 août : Naissance de Dominique, le petit manchot royal, élevé par les soigneurs. 2003 Expositions : • Hippocampes et compagnie • L’IPEV en Antarctique • Les faïences de Quimper, les artistes et la mer Cinq grandes toiles de Mathurin Méheut s’installent à Océanopolis. 2004 thématique annuelle : Des mammouths sous la mer Exposition : • Microcéan, le petit peuple de la mer 8 et 11 juillet : Naissance de deux manchots papous. Août : Mois record avec 146 000 visiteurs 2005 thématique annuelle : Jules Verne et l’Océan Exposition : • Les céphalopodes, vingt mille tentacules sous les mers 25 mai : Venue de Claude Lorius “Océanopolis, dans l’amitié, une plongée dans les mondes polaires, beaucoup de souvenirs qui reviennent, de l’émotion. Une plongée vraiment réaliste, enrichissante car on apprend toujours. Merci de nous avoir invités, accueillis ; nous avons été conquis par Océanopolis et son équipe.” 11 juillet : Naissance d’un manchot gorfou sauteur. 14 juillet : Naissance de Nat, phoque veau marin. 21 juillet et 22 juillet : Naissance de manchots papous. 7 rétrospective a u fil de s anné e s… BRESt, CAPItALE DE LA BIODIVERSItÉ MARINE 2006 thématique annuelle : Fabuleux monstres marins Mai : Observation des premières reproductions sexuées de coraux dans les aquariums du pavillon tropical. Juillet : Naissance de manchots papous. 10 juillet : Naissance de Lilou, phoque veau marin. 2007 thématique annuelle : Voyages aux Pôles Expositions : • Anguilles, congres et murènes, serpents de mer ? • Les coraux profonds Avril : Lancement de l’exposition sur le programme de recherche Eur-Oceans. 22 avril : Arrivée de Maxi, phoque annelé en provenance du zoo de Arhnem aux Pays-Bas. 22 au 29 juin : Naissance de manchots papous et d’un manchot gorfou sauteur. 8 juillet : Naissance de Sana, phoque veau marin. 14 décembre : Arrivée de Guppy, phoque veau marin en provenance du zoo d’Anvers en Belgique. 14 août : Journée record, 10 000 visiteurs. 2008 thématique annuelle : Chauds les coraux ! 12 avril : Venue de Bernard Salvat “Félicitations à Océanopolis et à son équipe pour cette exposition sur les “Récifs coralliens” à l’occasion de l’Année Internationale pour les récifs 2008. Une entreprise réussie pour la sensibilisation du public, mais aussi pour les politiques qui décident. La pérennité des récifs ne se fera que par leur appropriation par les populations riveraines de plans de gestion élaborés par eux-mêmes, sinon en très grande concertation.” Avril : Arrivée d’un poisson Napoléon d’un mètre, en provenance de l’aquarium de la Porte Dorée (Paris). 26 juin : Naissance d’un manchot gorfou sauteur. 29 juin : Naissance d’un manchot papou. 8 Dix ans ont passé. Océanopolis a 20 ans et 2010 a été décrétée Année Internationale de la Biodiversité. Tout naturellement, Brest a été désignée comme capitale maritime de cette manifestation de dimension planétaire, grâce évidemment à Océanopolis mais aussi au rayonnement en pointe de Bretagne des fleurons nationaux de l’océanographie : L’Ifremer, le CEDRE, l’Université de Bretagne Occidentale, l’Institut Paul-Emile Victor, l’Institut Universitaire Européen de la Mer, Bretagne Vivante-SEPNB, le Parc Marin d’Iroise… Tout au long de l’année, plusieurs événements ont été ou vont être imaginés pour célébrer à la fois l’anniversaire d’Océanopolis et la biodiversité qui est aussi l’une de ses raisons d’être. L’une des plus notables est l’exceptionnelle exposition “Océan de vies : la biodiversité marine aujourd’hui et demain”. Abritée sous un élégant pavillon lui aussi immaculé, superbement mise en scène, elle dit tout ou presque sur l’état des connaissances, “de la mythologie à la science” (comme elle est aussi sous-titrée) et de la science à la vulgarisation et au plaisir de la découverte. 1990, 2000, 2010 : puisqu’ici le rythme de vie est décennal, il est temps, déjà, de parler de l’horizon 2020. Mettre le cap sur le million et plus de visiteurs ? La raison répond non. Ce serait, certes, entrer dans le cénacle étroit des très grands parcs de loisirs français et européens mais ce n’est guère envisageable. Il faudrait des espaces bien plus vastes, des infrastructures de dessertes spécifiques, des capacités hôtelières sans commune mesure avec ce qui existe dans la région… Peut-être aussi faudrait-il trouver des accommodements avec ces principes de rigueur scientifique et de qualité pédagogique qui, aujourd’hui, n’interdisent en rien le divertissement, l’émerveillement, la visite ludique, le plaisir et les jeux. L’idée serait plutôt de rester fidèle à l’esprit du lieu, sans viser la démesure, mais en continuant d’investir régulièrement pour maintenir la fréquentation voire la renforcer à hauteur de 560 à 600 000 visiteurs annuels en moyenne. ExCEPtION NAtIONALE La première innovation sera la création, programmée pour 2012, de bassins à loutres dans les jardins extérieurs. Les espèces locales et celles du Pacifique y auront leurs aises et compareront leurs us et coutumes. Viendra ensuite la création d’un grand pavillon (600 à 700 m2) pour les expositions de niveau européen, qui pourraient être coproduites avec d’autres équipements internationaux de nature comparable. Sortira aussi des sables un autre pavillon dédié à des événements, des animations, des séminaires, de grandes réceptions… Océanopolis fait déjà exception, parmi les établissements publics en France en générant environ 70 % de recettes propres. Il entend continuer, pour se développer, se diversifier et satisfaire le plus grand nombre en pesant le moins possible sur les collectivités. “Il y a des règles auxquelles on n’échappe pas pour des parcs de cette nature, confirme Jacques Sévellec. Il faut toujours faire du nouveau et se projeter. Si nos financeurs nous suivent, nous investirons encore sur le vivant et sur l’image qui sont les points forts d’Océanopolis”. HORIzON 2020 thématique annuelle : Mammifères marins Expositions : • Les animaux venimeux de nos côtes • Passage de “Z” de Jean-Noël Duchemin Juin 2009 : Venue de Jean-Louis Borloo “Un regret, ne pas être avec mes enfants. Mais je reviendrai. Magnifique, instructif, indispensable. Bravo et merci pour les 450 000 visiteurs qui comme moi ressortent différents. Félicitations”. 28 juin et 2 juillet : Naissance de deux manchots gorfous sauteurs. 2 010 thématique annuelle : Biodiversité Exposition : • Océan de vies Année Internationale de la Biodiversité La collectivité renouvelle sa Délégation de Service Public à la Sopab Juin : Océanopolis fête ses 20 ans. Nouvelle exposition 16327 EPILOGUE Oui mais… pour 2020 ? En insistant un peu, on devine quelque chose qui est un peu plus qu’une envie, qui traîne déjà dans les têtes mais qui n’est pas encore un projet. Éric Hussenot et Jean-Paul Alayse s’appuieraient bien une fois encore sur Jacques Sévellec “il est pour nous un intermédiaire très protecteur”, confient-ils pour faire avancer, à trois, une belle proposition. Elle pourrait sortir des têtes et des tiroirs en 2015 pour aboutir cinq ans plus tard. Cette fois, il serait question d’un gigantesque aquarium de “pleine eau”, c’est-à-dire de ce qui se passe au beau milieu des immensités océaniques et aussi des mystères de la vie et des ressources des abysses insondables. Un monde dans toutes ses dimensions. 2009 Éric Hussenot continue de courir le monde et les mers, de nouer des partenariats internationaux et de s’émerveiller sur les mammifères marins. Comblé par Océanopolis, Jean-Paul Alayse vit toujours ses passions marines mais différemment : il ne rêve plus d’une maison dont le centre serait un aquarium. Il n’a plus de poissons chez lui, cultive des orchidées et court les brocantes. Quant à Jacques Sévellec, il a trouvé un début de sérénité dans la fréquentation de l’univers marin, dont les vertus sédatives lui permettent d’appréhender, dans l’apaisement, les dossiers des ports de plaisance, du Quartz, du centre de congrès, du stationnement urbain et du parc d’exposition, mais aussi les caprices exaspérants d’une petite balle blanche qui le taquine pendant qu’il la toise. 400x300_kNR_Aff4x3.indd 1 18/03/10 16:51:08 9 partenariats avec eux… P a r t e n a r ia t p u blic Programmer un équipement majeur de culture scientifique et technique à l’extrême pointe de la Bretagne relève pour l’essentiel d’une volonté d’aménagement du territoire, en matière culturelle et touristique. Seul un partenariat étroit entre l’Europe, la France, le Conseil régional de Bretagne, le Conseil général du Finistère et Brest métropole océane a permis d’atteindre cet objectif. Océanopolis est depuis 20 ans le premier site touristique et culturel payant de Bretagne. P a r t e n a r ia t s c ie n t if iq u e Océanopolis a été voulu comme un trait d’union entre le grand public et les professionnels de la mer. Ce n’est pas la vision maritime d’Océanopolis qui est présentée au public mais celle des milieux scientifiques et professionnels des océans. Ainsi, le partenariat avec les milieux scientifique et professionnel sont la clé de voûte du discours tenu par l’équipement brestois. Des conventions ont ainsi été signées avec tous les acteurs océanographiques nationaux (une vingtaine d’institutions). Océanopolis est aussi membre d’une quinzaine d’organismes scientifiques et ONG impliqués dans la protection, l’exploitation ou la gestion des océans. L’Europe lance des appels à compétition sur des programmes d’excellence scientifique et demande aux candidats de s’associer à des médiateurs ayant la charge d’expliquer au grand public les tenants et les aboutissants de cette recherche. Ainsi, Océanopolis s’est impliqué dans des programmes portant sur la connaissance des océans ou l’impact du changement climatique, en partenariat avec les laboratoires de recherche européens. P a r t e n a r ia t p r iv é Aucune démarche de mécénat culturel n’a été engagée jusqu’à présent par Océanopolis. Les hasards des rencontres ont noué des partenariats avec des industriels, des fondations sur des thèmes tels que : mammifères marins, audiovisuels et plus récemment sur le plancton avec la Fondation pour le Progrès de l’Homme. Cofely et Suez Environnement ont décidé d’accompagner pendant quelques années le programme de développement culturel d’Océanopolis. Suez Environnement associé à Océanopolis et au Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement durable et de la Mer ont réalisé la série “Les héros de la biodiversité” avec Allain Bougrain-Dubourg, diffusée sur France 2 et France 3. 10 O c é a nopol i s e n c hiffre s 19 9 0 – 2 010 P lu s d e 8 m illio n s d e v is it e u r s 1 0 0 f il m s r é alis é s p a r le s e r v ic e a u d io v is u el 3 p a v illo n s P ola ir e, t r o p ic al, tem péré 1 000 espèces 10 0 0 0 a nim a u x 16 0 0 0 m ² d o n t 8 0 0 0 m ² d’e s p a c e s d e v is it e B u d g e t a n n u el 1 1 m illi o n s d’e u r o s P e r s o n n el 5 0 a q u a r iu m s 1 6 4 é q u iv ale n t s t e m p s ple i n (3.7 m illio n s d e lit r e s d’e a u d e m e r) 5 4 m é t ie r s “ témoignages 20témoignages avec eux… O liv ie r L a r o u s s in ie, J a c q u e s R o u g e r ie, Directeur de l’Agence des Aires Marines Protégées Océanopolis est, pour le grand public, une fenêtre géniale sur la mer. Et pour nous, professionnels de la protection de la mer, c’est un lieu magique pour sensibiliser nos interlocuteurs, trouver l’ambiance favorable à nos manifestations, donner à voir la complexité et la beauté de ce qui est caché sous l’eau. Bref, un formidable atout pour une capitale maritime de la biodiversité. Architecte d’Océanopolis Étant Breton de cœur et “mérien” dans l’âme, l’aventure d’Océanopolis, portée par les deux capitaines Éric Hussenot et Jean-Paul Alayse, ne pouvait, dès son origine, qu’être une merveilleuse promesse de voyage au long cours à bord de laquelle j’ai eu la chance et l’honneur d’embarquer en tant qu’architecte moussaillon. Si nous essuyâmes parfois quelques tempêtes, les vents et les embruns nous ont finalement portés jusqu’à ce port du Moulin Blanc où Océanopolis trône aujourd’hui comme un symbole incontournable de la culture et de la connaissance marines, offrant tant de promesses aux générations futures. Je suis heureux de constater que cette architecture bionique, pareille à une carapace de crabe, dont j’ai souhaité envelopper ce temple de la découverte des mers et océans fait toujours office d’emblème intemporel pour cette ville résolument tournée vers le large. Pour le plus grand bonheur de tous. G ille s B œ u f, Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, Président du Muséum national d’Histoire naturelle J’ai toujours été passionné par le projet “Océanopolis”. Habitant alors à Brest, j’ai été fier, tout d’abord, que cela soit réalisé à Brest, sur cette pointe bretonne, vaisseau avancé dans la mer ; et ensuite que ce soit aussi bien réalisé par l’équipe de l’époque, qui n’a pas tant changé. J’y retourne régulièrement, même depuis ma migration en pays catalan et j’y ressens toujours le même enthousiasme. Océanopolis me trouvera toujours à ses côtés car on sait remarquablement y informer avec rigueur et aussi y faire rêver, base incontournable d’un grand site de diffusion scientifique. Bon vent à Océanopolis ! E r ik O r s e n n a, De l’Académie Française où il occupe le siège de Jacques-Yves Cousteau Pourquoi connaissons-nous moins bien la mer, d’où nous venons, que l’espace ? Merci à Océanopolis qui nous aide à rattraper le temps perdu. Il est une porte, à Brest, qui permet de pénétrer dans le fond de l’Océan... V in c e n t D u r u p t, Journaliste au télégramme J’ai vu grandir Océanopolis et j’ai pu mesurer, au-delà de l’argent nécessaire, l’énergie et le brin de folie qui ont animé l’équipe autour d’une belle idée, rendre accessible au plus grand nombre, sans la dénaturer, la connaissance des océans. Qu’Océanopolis, en prime, soit devenu “Urbi et Orbi”, un signe de reconnaissance de Brest, est plutôt sympathique. Ce n’était pas gagné dans le brouhaha du monde ! P ie r r e M ollo, Enseignant chercheur, spécialiste du plancton Océanopolis, véritable laboratoire d’idées, est l’espace privilégié pour plonger dans le monde invisible du plancton. De nombreuses années d’amitié avec les équipes m’ont permis d’exprimer mes passions “planctoniques” afin de rendre accessible le monde intime des Océans. Merci à Océanopolis d’accompagner les scientifiques et de les encourager à faire partager leur savoir avec le plus grand nombre. A n n e Q u é m é r é, Navigatrice, exploratrice Tout défi nécessite que l’on se mette en danger, et Océanopolis depuis 20 ans n’a certainement pas échappé à cette règle. Mais, lorsque l’on se retrouve le nez collé aux vitres des aquariums, lorsque notre regard se perd dans la contemplation des phosphorescences marines, que l’on récolte ainsi des petits bouts de connaissances, d’infimes morceaux de vérité, on ne peut que saluer l’audace et la volonté de ceux qui ont osé un jour conjuguer technologie, innovation, sensation et imagination. Le mélange est savant et la recette savoureuse... Puisse-telle nous séduire longtemps encore ! À vos 20 ans ! D a n ièle B elb a h r i, Journaliste à France Bleu Breizh Izel Je me souviens de l’émerveillement de ceux qui n’avaient jamais plongé en voyant les bars, les phoques et tous les autres évoluer dans les aquariums les premiers jours de l’ouverture. Pour nous, les néophytes de la mer, s’ouvrait un horizon insoupçonné. Enfin, je comprenais ce que me disaient les scientifiques, c’était limpide, intelligent et notre travail de médiateur trouvait tout son sens. Je me souviens de mes gamins ouvrant des yeux grands comme des soucoupes nous réclamant d’aller souvent à “l’aquarium de police”. Je me souviens des animaux, venant du monde entier peupler les nouveaux espaces polaires et tropicaux et à quel point c’est passionnant de raconter ces histoires d’hommes et de femmes passionnés à la radio. Je me souviens de toutes ces découvertes du monde marin enfin accessibles, du plaisir et de la science réunis. Cela est tellement rare. Océanopolis nous fait comprendre des systèmes complexes, des interactions dont nous sommes, nous les humains, les acteurs. Comprendre la richesse et la fragilité pour agir : c’est ce que l’on appelle l’humanisme, non ? 11 témoignages avec eux… Y v e s- M a r ie P a ule t, Y v e s Fr e n o t, Directeur de l’Institut Universitaire Européen de la Mer Océanopolis, c’est une histoire de scientifiques qui voulaient partager leur émerveillement face à l’océan. C’est aussi la preuve irréfutable que l’on peut faire rimer plaisir et loisir avec science et intelligence. “Océanopolis” a osé la complexité, sans démagogie ni facilité, en faisant pleine confiance à la curiosité de l’homme. L’idée que l’on se faisait de la communication des sciences et du loisir culturel en a été profondément modifiée : il y a, dans ce domaine, un avant et un après Océanopolis. Et puisque la connaissance s’enrichit sans cesse, il y a aussi un magnifique futur pour Océanopolis. Directeur de l’Institut Polaire Paul-Émile Victor Le hasard a placé l’Institut Polaire Français Paul-Émile Victor (IPEV) à Brest en 1992. Et de quelle plus belle vitrine du monde polaire l’IPEV pouvait-il rêver pour assurer la vulgarisation scientifique et la transmission des connaissances acquises par les chercheurs dans ces régions inhospitalières mais ô combien mythiques ? Le temps a passé, les liens se sont resserrés et les pôles sont venus au premier rang des préoccupations sociétales : changements climatiques, fonte des glaces, érosion de la biodiversité. Merci à Océanopolis de nous aider à faire passer les messages importants pour notre planète. Ir è n e Fr a in, Écrivain et grand reporter Une plongée inoubliable. Au long des aquariums et de leur chatoyante reconstitution du monde des abysses, je n’ai cessé de m’émerveiller de la richesse de la biodiversité marine. Mais Océanopolis m’a aussi offert, autour d’un magnifique festival de films documentaires, des échanges passionnants avec des amoureux de la mer issus de tous les horizons. Une thalasso de l’esprit ! J’en suis ressortie régénérée et plus que jamais convaincue de l’urgence de protéger nos océans. M a r t h e M elg u e n, Docteur en géologie marine, ex-Déléguée Régionale à la Recherche et à la technologie pour la Bretagne : Il y a vingt ans, Océanopolis nous offrait un premier voyage tout à fait spectaculaire à la découverte des fonds océaniques en zone tempérée et, plus particulièrement, de ceux qui bordent les côtes de la Bretagne, de la rade de Brest à la plaine abyssale. Déjà éblouis par la qualité et la richesse de son offre, nous le fûmes plus encore, quelques années plus tard, lors de l’inauguration des pavillons polaire et tropical. Admiratifs, nous l’étions devant la multitude et le niveau des défis techniques relevés et qui devaient continuer de l’être dans la durée, tout comme les défis économiques ! Cette admiration demeure intacte car stimulée, chaque année, par un programme muséographique en permanente évolution, au gré, notamment, d’événements nationaux et internationaux, telle par exemple, l’Année Polaire Internationale. 12 20témoignages J e a n L allo u e t, Ex-Secrétaire général de la rédaction de Ouest-France Océanopolis m’a offert la plus belle aventure de ma vie de journaliste. Un voyage au Spitzberg, sur Vagabond, le voilier d’Éric Brossier et de France Pinczon du Sel, pris dans les glaces d’une petite baie de la côte est de l’île. Je n’oublierai jamais l’image de France, derrière le hublot embué, nous accueillant d’un sourire. Elle tenait dans ses bras Léonie, née trois semaines plus tôt. Je n’oublierai jamais, non plus, l’ours blanc aperçu quelques minutes avant notre départ, seigneur en son domaine blanc. Océanopolis est une porte ouverte sur la vie. R ola n d J o u r d a in, Navigateur Océanopolis est un site magnifique. J’ai rencontré là-bas des gens extraordinaires et passionnés. Ensemble, nous avons navigué assez longtemps et j’étais fier d’arborer la baleine de l’équipement dans mes voiles. À leurs côtés, mon plus beau souvenir est incontestablement ma navigation avec Éric Brossier sur Vagabond, au Spitzberg. C’était en 2007, à l’occasion de l’inauguration d’une exposition temporaire nommée “Voyages aux pôles”. Un instant magique. J e a n -L o u is C h a u s s a d e, Président Directeur Général de SUEz Environnement Nous sommes fiers de notre partenariat avec Océanopolis, un exemple de notre engagement pour la préservation de la biodiversité. Le travail réalisé par Océanopolis pour informer le grand public et notamment le jeune public nous paraît essentiel dans la prise de conscience qui se joue actuellement pour une meilleure prise en compte de l’environnement dans l’ensemble des actions humaines. SUEZ Environnement entend jouer un rôle directement par ses métiers mais également en soutenant des initiatives porteuses, locales et crédibles. M a r ie - N o ë lle Fa v ie r, Directrice de la communication de l’Institut de Recherche pour le Développement Je me souviens de deux scientifiques passionnés me présentant au Ministère de la Recherche le projet d’Océanopolis : Éric et Jean-Paul, interchangeables et différents, tenaces et chaleureux. Je me souviens du projet architectural en forme de crabe et du pari du contenu, qui m’avaient séduite. Il est vrai que j’avais quelques prédispositions pour le thème, ayant travaillé chez le commandant Cousteau, celui dont on dit qu’avant lui “la mer n’était qu’une surface”. Je me souviens de la collaboration féconde suscitée entre Océanopolis et les centres d’interprétation québécois et des amitiés qui s’ensuivirent. Je me souviens de la contribution de l’IRD au pavillon tropical, dévoilant les secrets des coraux, des atolls et des lagons, leur fragilité et leur nécessaire protection, montrant ainsi l’implication des organismes de recherche pour le partage du savoir. Je me souviens de cette belle histoire de 20 ans, de la complicité et de l’amitié fidèle, du succès partagé par un public sans cesse renouvelé. Mais non, la mer n’est pas qu’une surface ! Allez vérifier à Océanopolis. O liv ie r d e K e r s a u s o n, Navigateur Océanopolis, c’est à mon sens une formidable réussite. À la fois didactique, spectaculaire, animé par de vrais scientifiques passionnés. Je suis un inconditionnel de la mer d’Iroise, elle m’étonne et m’émerveille à chaque fois que je la retrouve après mes lagons polynésiens et Océanopolis en est un peu le cœur scientifique. Je peux y trouver des réponses précises, les meilleurs spécialistes de la flore et de la faune marines, loin des fanfaronnades et des discours lénifiants. Océanopolis marque aussi concrètement l’attention que porte la Ville de Brest à l’Océan, mélange d’observation, d’analyse mais surtout de partage et de pédagogie. Les expositions temporaires lui apportent en plus un vrai rythme : il s’y passe toujours quelque chose, c’est un centre vivant comme l’Océan qui l’entoure. Je crois que le public ne s’y est pas trompé ! S o p hie D urville, Patrick D urville, T hierry M ulo c hau, De l’aquarium de l’île de La Réunion En juin 2010, Océanopolis fête ses 20 ans, l’aquarium de la Réunion fête ses 10 ans. Notre public nous compare à une vitrine d’Océanopolis ouverte sur l’océan Indien. Et nous en sommes fiers ! Il y a 10 ans l’équipe d’Océanopolis nous a ouvert ses portes pour nous conseiller dans la conception de notre structure. Depuis, nos chemins ne cessent de se croiser pour mener ensemble des projets (film sur la ponte des coraux, expédition Abyssea sur les profondeurs sousmarines de l’île de la Réunion), pour partager nos passions, transmettre du rêve et diffuser des connaissances à nos visiteurs. Très bon anniversaire à Océanopolis et son équipe !! Et bon vent pour la suite !! G e o r g e s P e r n o u d, Journaliste et présentateur de l’émission thalassa 20 ans déjà. Soyons honnêtes, plus de 20 ans. Car bien avant qu’un projet ne voit le jour, il y a des semaines, des mois, des années où il faut convaincre et encore convaincre, sans jamais laisser paraître le moindre doute sur le projet. Et pourtant, il y a des jours où l’idée d’abandonner vous vient, parce que mal compris, mal entendus, ou pas reconnus dans la démarche. Bravo d’avoir tenu ! Une fois le projet bouclé, tenir 20 ans c’est autant d’efforts, de sacrifices personnels, familiaux, de coups durs, de joies, d’amitiés professionnelles et de réussites ! Durer c’est difficile, peut-être le plus difficile. Il n’y a plus à convaincre, mais il faut toujours se battre car ceux qui ne vous ont pas compris attendent dans l’ombre le faux pas, alors l’effort est encore plus lourd. Mais 20 ans, c’est l’âge adulte, celui de la reconnaissance, celui de l’expérience et cela fait déjà quelques années qu’Océanopolis a pris une envergure respectable et respectée ! Un grand coup de chapeau et “BON VENT” pour la suite. Bon anniversaire de tout mon cœur à toute l’équipe de l’Amiral Hussenot. M ic h el H ig n e t t e, Directeur de l’aquarium de la Porte Dorée à Paris J’ai eu le privilège de pouvoir suivre l’évolution de ce qui allait devenir Océanopolis dès le début de sa conception. Les porteurs du projet ont eu une attitude d’ouverture et d’écoute envers la profession, ce qui leur a permis de recueillir une multitude d’idées qu’ils ont su valoriser. Le voyage à l’aquarium de Monterey semble avoir été déterminant. Les aquariums d’Océanopolis ont été conçus en fonction d’un programme scientifique et pédagogique. Par les liens privilégiés que cet établissement entretient avec l’ensemble de la communauté scientifique, Océanopolis, depuis sa conception, a valeur d’exemple et d’entraînement au sein de l’Union des Conservateurs d’Aquariums et maintenant le rôle de “médiateur scientifique” et d’outil de sensibilisation et d’éducation. Les aquariums sont de plus en plus pris en compte par l’ensemble de la profession. 13 pl us qu’un a q u a r iu m po u r e u x … L E C E N T R E D E S OIN S Le centre de soins des mammifères marins est en activité de novembre à février. En mars et avril, les animaux soignés sont relâchés. À chaque opération de relâcher, des élèves des écoles de Brest métropole océane viennent observer et vivre ce moment magique avec les équipes de soigneurs. 418 phoques, pour la plupart des phoques gris, ont été récupérés par le centre de soins depuis 1989 (soit en moyenne 20 phoques par an). Le premier est arrivé le 23 janvier 1989 et le 418ème a été récupéré le 8 février 2010. En moyenne, 75 % des animaux recueillis retrouvent leur milieu naturel, ce qui constitue un fort taux de réussite. VEAUx MARINS ET ESPèCES ExOTIQUES (ARCTIQUES) 1992 : 2 veaux marins 1994 : 1 phoque barbu 1995 : 1 phoque annelé 1996 : 1 phoque à capuchon 1998 : 1 phoque veau marin 2000 : 1 phoque veau marin – 1 phoque annelé 2001 : 5 phoques à Capuchon – 2 veaux marins 2002 : 1 phoque veau marin 2004 : 1 phoque Groenland – 1 phoque veau marin 2005 : 3 phoques à capuchon – 1 phoque annelé 2006 : 2 phoques à capuchon Le premier phoque annelé relâché en 1995 est retrouvé en Islande en mai 1996 dans l’estomac d’un requin du Groenland. Il a pu être identifié grâce à sa bague. Depuis 2004, les veaux marins sont recueillis par les centres de soins de Normandie et de Picardie. Chaque phoque est identifié par une bague placée au niveau de la palmure. Un marquage temporaire est également réalisé sur la tête (chapeau, plaque, décoloration du poil). Les conditions météorologiques hivernales, le nombre de phoques hébergés par saison peuvent considérablement varier : 1999-2000 : Année de l’Erika 30 phoques sont recueillis, dont 11 mazoutés. 2006-2007 : 34 phoques 2007-2008 : 45 phoques 2008-2009 : 10 phoques 2009-2010 : 22 phoques 14 L’ÉCOLE DES OCÉANS À travers une approche authentique, pédagogique et scientifique du milieu marin, Océanopolis raconte l’histoire naturelle des océans. Cinq salles pédagogiques équipées de matériels d’observation et d’outils multimédia. Une équipe de trois animateurs qualifiés et un nombre important d’animateurs scientifiques et de guides expérimentés animent 16 ateliers éducatifs permanents dont 8 intégrant du vivant et élaborent des supports pédagogiques adaptés à tous les niveaux scolaires. En 9 années scolaires n 398 068 jeunes en visites ou en ateliers pédagogiques. n 10 603 classes accueillies n 29 ateliers pédagogiques conçus sur différentes thématiques LE FEStIVAL DU FILM DE L’AVENtURE OCÉANOGRAPHIqUE Chaque année sur un thème choisi, Océanopolis organise ce superbe festival de 10 jours proposant en moyenne 50 documentaires de toutes sortes, “pas forcément les plus récents, mais en tout cas les meilleurs”. Il ne s’agit pas ici d’un concours, donc pas de prix à la clé. L’objectif est simplement le bonheur des visiteurs. Offrir de magnifiques images, faire rêver, informer, éduquer et donner envie d’aimer et protéger la planète et les océans, tel est l’objectif de ce festival qui fêtera cette année son dixième anniversaire. LES CYCLES DE CONFÉRENCES Tous les ans Océanopolis propose des conférences sur des sujets variés, allant du plancton à Jules Verne, des algues aux monstres marins, du changement climatique à la génétique. En 10 ans, l’auditorium et l’amphithéâtre d’Océanopolis ont accueilli 135 conférences animées par des scientifiques, professeurs, maîtres de conférences ou encore cinéastes et attiré 13 000 personnes. “ témoignages pour eux… J ulie A n n e -S o p h ie 30 ans – Professeur de Biologie, Paris Quand j’ai visité Océanopolis lors de mes dernières vacances en Bretagne, j’ai presque regretté de ne pas être partie en vacances avec mes élèves. Océanopolis est tout d’abord un lieu magique, mais c’est aussi un magnifique outil, riche et bien organisé, pour faire découvrir et expliquer l’univers marin au public. Un bien joli voyage au cœur des océans qui se termine inexorablement par une bonne bouffée d’oxygène iodée à la sortie sur le port de plaisance. 53 ans – Professeur au collège Dom Michel – Le Conquet Océanopolis c'est la réalisation d'une programmation évolutive pour s'adapter aux projets et objectifs de l'enseignant. Une équipe performante et à l'écoute des questions des jeunes. Un lieu dont je ne me lasse pas, toujours enthousiaste à l'idée de pouvoir faire partager mon plaisir de la découverte du monde marin avec les jeunes générations par des ateliers ou des appels à projets scolaires. D o m in iq u e D a v id 34 ans – Passionné d’aquariophilie, Abonné à Océanopolis depuis un an – Carhaix Océanopolis est un aquarium complet, ludique et instructif, respectant au maximum le bien-être de ses occupants avec des bacs aux volumes appropriés recréant au mieux leur biotope d’origine. Le fait d’avoir des programmes de recherche et de reproduction sur plusieurs espèces pourra, je l’espère, limiter les conséquences de la prise directe de ces dernières dans la nature et participer ainsi à la sauvegarde des plus menacées. Au final, on passe toujours de bonnes journées et découvrons à chaque fois des nouveautés tant les bassins sont riches en variétés de poissons, coraux, invertébrés et autres curiosités marines. 38 ans – Professeur à l’École Francis Rivière – île de La Réunion J’ai travaillé 3 ans à l’école publique de Milizac, 5 ans à Bourg-Blanc et aujourd’hui je travaille dans la ville du Port à la Réunion. Pendant toutes ces années, Océanopolis a été pour moi et mes élèves une merveilleuse fenêtre ouverte sur le monde. Elle a permis à mes élèves d’être en prise avec la réalité extérieure, de faire des rencontres inoubliables, de découvrir et de réfléchir à des problématiques, d’agir, de créer, de rêver, de grandir et de s’apprêter à prendre leur place dans le monde qui les entoure. Merci à toute l’équipe de l’aquarium. Ale x is 9 ans – Élève de CM1 – Brest Ce que j’aime à Océanopolis, ce sont les poissons de toutes les couleurs, les méduses aussi et les requins. Les manchots, c’est rigolo comment ils marchent et puis ils nagent vite. Maman a dit qu’on y retournera peut-être cet été. J’ai hâte d’y aller parce que c’est passionnant. G u é n olé ” 34 ans – Brest Ce que j’apprécie à Océanopolis, c’est que l’on sent que ce n’est pas juste un endroit pour faire venir des touristes et montrer des poissons. On sait qu’il y a une activité scientifique derrière, notamment avec les phoques… 15 Port de Plaisance du Moulin Blanc BP 91039 29210 BRESt Cedex 1 tél : 02 98 34 40 40 www.oceanopolis.com CONtACt OCÉANOPOLIS Danièle quéméneur Responsable Communication BP 91039 - 29210 Brest cedex 1 Tél : 02 98 34 40 66 [email protected] RELAtIONS PRESSE Fanny Evenat Rivacom 20, quai du Commandant Malbert 29200 Brest Tél : 02 98 43 21 50 Portable : 06 48 14 25 04 [email protected] Pour y répondre, considérons qu’il ne doit pas s’agir d’un bilan, mais d’un point d’étape. Car, comme la vie, Océanopolis s’enrichit constamment de ses expériences, s’adapte aux circonstances pour enfin développer de nouvelles potentialités qui le rendent unique. Et intimement dépendant de son environnement. Cela dit, si vous voulez du concret pour apprécier cet anniversaire, reportez-vous aux synthèses de circonstances (nombre de visiteurs, participation du personnel, créativité des expositions, soins à la faune sauvage, expéditions…) et vous conviendrez que l’équipe d’Océanopolis n’a pas démérité. Sa singularité s’est notamment affirmée dans un objectif constant : initier une pédagogie scientifique. Pas évident lorsque l’on sait que la science se garde bien de certitudes systématiques et que le grand public est en attente de convictions ! Au-delà de la compétence, c’est sûrement la passion qui a permis à Océanopolis de remplir sa mission. L’Équipement s’inscrit désormais parmi les acteurs incontournables sur la question marine, singulièrement à l’heure où le Grenelle de la Mer tire des bords pour placer la France face à ses responsabilités maritimes. “On n’est pas vieux tant que l’on cherche et que l’on partage” disait Jean Rostand. Les anniversaires d’Océanopolis resteront donc d’une éternelle jeunesse. Allain Bougrain Dubourg Parrain d’Océanopolis Crédits photographiques : Océanopolis - Laurent Ballesta - A bicyclette - Gwenaël Saliou - E.Pain - CG29 Si l’histoire du vivant se compte en milliards d’années, il n’aura fallu que 20 ans pour que l’aventure d’Océanopolis trouve son épanouissement. La question d’usage est donc venue : “qu’as-tu fait de tes 20 ans ?”. Conception-Rédaction Rivacom Brest 02 98 43 21 50 De même que, durant le Dévonien, des amphibiens sont sortis de l’océan pour coloniser la terre, Éric Hussenot et Jean-Paul Alayse sortaient de leur laboratoire pour éclairer nos consciences. Oui, j’en conviens, le raccourci est un peu osé ! Mais finalement, on peut se risquer à l’analogie tant, dans les deux cas, le pari restait improbable.