LA FAMILLE MARTELLy NAGE DANS LA
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LA FAMILLE MARTELLy NAGE DANS LA
Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com Godson Orélus: Isaac kòmanse pote resèt pou Martelly Page 6 Pion de Latortue, Lambert et Sophia? Interdiction de départ visant 69 contribuables récalcitrants Page 7 Voir page 4 Lors d’un vote le 30 août, le sénat haïtien a approuvé la nomination de Godson Orélus comme nouveau Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH) WIKILEAKS Page 10 La famille Martelly nage dans la corruption Voir page 4 La principale cible du parlementaire demeure toutefois Sophia Martelly qui règnerait en maître et Seigneur et contrôlerait directement trois ministères Benoît XVI au Liban du 14 au 16 septembre 2012 Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 La stratégie démagogique de Martelly Par Berthony Dupont C haque jour, les desseins malveillants et malhonnêtes du régime de Martelly/Lamothe à l’égard du peuple haïtien se précisent davantage. La clique au pouvoir est le produit d’un règne long de plus d’un quart de siècles qui a su concilier la bourgeoisie patripoche aux dinosaures jean-claudistes. De multiples réunions se sont tenues ces derniers temps entre les milieux dirigeants de ce pouvoir et certaines composantes populaires afin de déterminer l’alternative ou la stratégie populiste à adopter non seulement pour accaparer le pouvoir pour un temps illimité mais pour amadouer et freiner leur ennemi numéro un de toujours : les masses populaires. Ce ne sont pas des considérations progressistes qui motivent les faucons au pouvoir. Ces derniers sont, semble t-il, déterminés par des calculs d’une tout autre nature: ils cherchent à contrebalancer voire déjouer indirectement les forces progressistes en venant faire irruption dans les milieux populaires. Ainsi s’expliquent leurs différents programmes sociaux bidons et cette grande première rencontre à la Primature entre Martelly, Lamothe et certains individus des quartiers populaires entre autres de Cité Militaire, de Fort-National, du Bel-Air, de Delmas 2, de Truitier et de Carrefour Feuille sur le « Projet de Renforcement des Capacités productives en cordonnerie, couture, chandellerie, ferronnerie et boulangerie dans des quartiers défavorisés de Port-au-Prince». C’est pour mieux justifier leur acte barbare d’institutionnalisation de l’insécurité pour effrayer le peuple qu’ils ont choisi l’approche « j’embrasse mon rival pour mieux l’étouffer ». Sans conteste, pour les intérêts étrangers, le régime au pouvoir est une poule aux œufs d’or quand pour le peuple haïtien il est devenu de plus en plus synonyme de répression et de misère. La flambée des prix des produits de première nécessité, la mise à l’index de sa promesse de priorité accordée à l’éducation gratuite, une vraie propagande mystificatrice, les salaires des travailleurs les plus défavorisés stagnant et le nombre élevé de gens vivant encore sous des tentes dans des conditions infrahumaines, sont autant d’illustrations flagrantes de la répression et de la misère morales qui règnent dans le pays. Ce ne sont là que des exemples parmi tant d’autres, sans oublier d’évoquer la propension de Martelly à la dictature. A ce compte, la nature politique et sociale du régime imposé par les forces impérialistes, ne travaille que pour réduire ou éliminer les marges d’organisation du peuple afin de le tenir en échec. Ainsi s’explique ce penchant quasi pathologique pour la surenchère démagogique, le mensonge, l’hypocrisie visant à tromper la bonne foi de certains militants pour le changement, dans le but de les soumettre à la tutelle du gouvernement et des forces occupantes de la Minustah en vue de contrôler la résistance haïtienne. C’est encore dans ce même ordre d’idées qu’il faut placer, ce match de football au Parc du Centre sportif de Cité Soleil le dimanche 2 septembre dernier entre les All Stars de Cité Soleil et l’équipe de la Présidence avec Martelly comme capitaine : une manœuvre pour amadouer les jeunes de ce bidonville. Signalons pour l’histoire que ce spectacle sportif à des fins politiciennes a eu lieu en levée de rideau de la grande finale du championnat de vacances baptisé « Championnat de l’unité », patronné par le Sénateur John Joël Joseph. Quoi qu’il en soit, le pouvoir est singulièrement engagé dans des manœuvres de séduction de la jeunesse des quartiers populaires et ce sont là autant de façons de faire qui jettent le trouble et la confusion au sein de la population, puisqu’elles donnent l’impression que Martelly agit en tant que protecteur et bienfaiteur des masses, alors que pourtant, il est l’artisan féroce de leur destruction. La solution choisie par le pouvoir toujours tenté par des pratiques de cooptation, risque d’aboutir, si l’on n’y prend garde, à ce que le pouvoir soit présenté comme ouvert à la démocratie et au dialogue. Si le gouvernement peut se payer le luxe de fréquenter les masses qu’il néglige et opprime, et même à aller se divertir à Cité Soleil « jadis endroit libéré », c’est dire qu’il y a un laisser-aller, une faiblesse et un vide organisationnel qui minent le secteur progressiste tout en le piégeant. Seule une lutte réelle et organisée des masses souffrantes pourra remettre à leur juste place ceux qui aujourd’hui, sans perspectives d’avenir, se réclament de travailler pour le pays et pour le peuple, avec comme mission de démasquer l’idéologie et les méthodes rétrogrades du régime. Que le pouvoir usurpé au peuple lui soit rendu ! C’est la tache de tous ceux-là qui ont pris conscience du besoin de se libérer du joug de la domination impérialiste. Il nous faut remplir parfaitement le rôle qui nous revient, à savoir : faire de la lutte des classes, l’élément déterminant et essentiel de notre combat, de sorte que la bataille soit menée à la fois sur tous les fronts contre les ennemis du peuple haïtien. Bulletin d'AbonnmentB Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $80 pour un an $42 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com Directeur Berthony Dupont Editeur Dr. Frantz Latour Rédaction Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Wadner Pierre Jean Ristil Collaborateurs Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Jean-Claude Cajou Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. 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Par Thomas Péralte L e procureur Uruguayens, Enrique Rodriguez a décidé d’inculper les quatre (4) casques bleus uruguayens de l’ONU impliqués dans le viol du jeune Haïtien, Johnny Jean en juillet 2011 à Port-Salut, Sud d’Haïti, non pas pour l’acte reproché, le viol, mais pour coercition, rapporte l’AFP. Le procureur uruguayen a décidé d’écarter dans la procédure engagée de l’agression sexuelle, le fait reproché aux soldats de l’ONU. Selon le procureur, la preuve contenue dans le dossier ne permet pas de conclure à une agression sexuelle. L’inculpation ne concerne donc que le délit de coercition. D’après le code pénal uruguayen, la coercition s’applique aux cas de contrainte physique et/ou psychologique exercée sur quelqu’un pour le forcer à agir ou à s’en abstenir. Le coupable d’une telle infraction est passible de trois (3) mois à trois (3) ans de prison. Pendant ce temps le Choléra importé par les soldats de l’ONU en Haïti des forces d’occupation, la Minustah, continue de semer le deuil dans les familles haïtiennes. Lors du passage de la tempête tropicale Isaac, trois (3) personnes sont décédées, selon les autorités au ministère de la Santé publique et de la population (MSPP). Ces trois nouveaux cas enregistrés portent le nombre de personnes ayant succombé au bacille C e mois de Septembre 2012 ramène la 14 e année d’arrestation sans fondement et d’emprisonnement injuste de cinq (5) anti-terroristes cubains à Miami, aux Etats-Unis. Gerardo Hermandez, Ramon Labanino, Fernando Gonzalez, Antonio Geurrero et René Gonzalez ont été poursuivis pour une prétendue conspiration aux fins d’espionnage aux EtatsUnis, alors qu’ils s’étaient plutôt rendus à la république Yankee dans le cadre d’une stratégie pour suivre de près les activités des groupes terroristes contre Cuba. Après un long et tortueux procès contenant plus de 119 témoignages et une documentation de 20 mille pages, ils ont été condamnés à des peines scandaleuses et inhumaines. «La cour d’appel d’Atlanta avait jugé trop sévères [les peines initiales imposées] à Antonio, Fernando et Ramón, d’où une nouvelle sentence. Les condamnations à perpétuité ont été annulées, mais les nouvelles peines sont encore une insulte à la Justice ! Dix huit, vingt-deux, ou trente ans sont des peines inadmissibles pour des hommes intègres qui n’ont fait que défendre leur pays. De même, la peine à quinze ans de René Gonzalez est un véritable déni de justice. Le comble a été atteint avec la condamnation de Gerardo à deux perpétuités plus quinze ans alors qu’aucune preuve n’a pu être apportée aux accusations qui lui ont été portées. Gerardo n’a pas eu droit à une nouvelle sentence On leur interdit formellement du Choléra, à 7,526, en moins de deux ans (octobre 2010-Août 2012). Les départements les plus frappés du pays sont : le Sud, le Sud-Est et la Grand’Anse, pour le moment. Les zones les plus affectées par le Choléra restent toujours dans l’aire métropolitaine de la capitale, les quartiers les plus vulnérables : CitéSoleil, Carrefour, Delmas, Kenscoff, Pétion-ville, Tabarre. Le Choléra-Minustah continue de faire rage dans le pays, l’ONU refuse de le reconnaître et d’assumer les réparations dues aux victimes, malgré les plaintes déposées par un bureau d’avocat depuis novembre 2011. La mobilisation pour exiger le départ inconditionnel des forces d’occupation de l’ONU, justice et réparation pour toutes les victimes des soldats de l’ONU, notamment celles du Choléra se poursuit tant en Haïti qu’à l’étranger. C’est dans ce sens qu’à l’occasion de l’éventuel énième Renouvellement du mandat de la Minustah, le 15 Octobre 2012, des organisations haïtiennes et étrangères en solidarité avec le peuple opprimé d’Haïti appellent à la mobilisation par devant le siège de l’ONU à New-York pour dire : Non au renouvellement du mandat des troupes de l’ONU, la Minustah d’Haïti, exiger le départ immédiat des forces d’occupation, dédommager toutes les victimes de la Minustah-Choléra, particulièrement celles du viols. RABAIS! Les marques Rica & Break-o-Day. Préparation rapide. Ouvrez une boîte, ajoutez-en de lʼoignon, puis mangez avec riz ou pain. des visites» (Les Cinq de Miami. Lettre de Jacqueline Roussy en date du 1er janvier 2010 au président Obama). Depuis lors, le gouvernement socialiste de Cuba n’a jamais cessé de dénoncer cet acte injuste et d’exiger leur libération. En Haïti, le samedi premier septembre 2012, les coopérants cubains, les amis de Cuba se sont réunis dans un rassemblement à l’ancienne ambassade du Venezuela au bicentenaire pour continuer d’exiger la libération des cinq. En présence de l’ambassadeur de Cuba en Haïti et le personnel de l’ambassade autour du thème : « Journée Internationale pour la libération des cinq cubains », les différents intervenants ont demandé au président d’utiliser les prérogatives que lui confère la loi de son pays pour libérer définitivement les prisonniers cubains qui croupissent dans des geôles punitives depuis 14 longues années. « Le 5 de chaque mois, on a envoyé un fax au président Obama pour lui demander la libération des Cinq et de mettre fin à un crime », a lancé un intervenant. Tout au long de la révolution permanente socialiste de Cuba, reconnue mondialement pour le progrès social réalisé dans plusieurs domaines, les Etats-Unis eux-mêmes ont imposé un embargo criminel depuis plus de 50 ans contre Cuba. En plus de la libération des cinq, Cuba exige également la levée de cet embargo. RABAIS! Champion: le meilleur RABAIS! Greenland, le meilleur lait frais riz Basmati du monde. Importé de évaporé. lʼInde. Supérieur et meilleure qualité. 7 onces & 15 onces RABAIS! Mangez avec appétit les biscuits de légumes Break-oDay avec du thé, du café, du soda. E n moins de 24 heures, cinq (5) cas d’assassinats ont été enregistrés par les responsables de la sécurité à la capitale haïtienne. Le jeudi 30 Août dernier trois (3) personnes ont été tuées en plein jour par des bandits armés circulant à bord de motocyclette. Parmi les victimes, un homme à sa sortie d’une succursale de banque commerciale a été attaqué sur la route de l’aéroport, au Nord de la capitale. Le vendredi 31 Août, le citoyen François Thélusma a été assassiné au Carrefour Gérald Bataille, à Delmas 33 prolongé, alors qu’il venait d’un bureau de transfert aux environs de 10 heures AM. Au cours de la journée, le président du Conseil d’administration de l’université de Port-au-Prince, une institution d’enseignement supérieur, privée, le professeur Serge Luc Bernard a été tué au volant de sa voiture à Turgeau, centre de la capitale par des bandits armés, qui le suivaient en revenant de la banque. Après leur forfait, les bandits ont eu le temps de prendre la fuite, mais 2 d’entre eux ont été touchés par les cartouches de la police, qui était à quelques mètres du lieu du crime. La victime était âgée de 73 ans. Suite à la page (14) RABAIS! Jus de carotte marque Trouthall. Bon pour les yeux, la peau, les cheveux. Revitalise le corps en général. RABAIS! Supplegent/Build up donne de la force aux enfants et aux adultes. RABAIS! Bonbon au beurre Breako-Day, très délicieux. 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Chacun de son côté, sans aucune fonction réelle au sein de l’administration de Martelly, utilise à son gré, des fonds de l’Etat dans des projets bidon, tels : Aba grangou, Ti manman cheri, vente d’engrais à prix fort dans la Vallée de l’Artibonite, construction d’infrastructures sportives et autres. Des millions de gourdes voire même des milliards ont été mis à la disposition des membres de la famille présidentielle, alors qu’ils ne sont pas comptables des deniers publics. Saisi et documenté de ces cas précis de corruption et de dilapidations flagrantes des fonds de l’Etat, maître Newton Saint-Juste, avocat du barreau de Port-au-Prince a légalement déposé une plainte de dénonciation au Parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, demandant au commissaire du gouvernement de mettre l’action publique en mouvement contre l’épouse du président, Sophia St-Rémy Martelly et son fils, Olivier Martelly pour, dit-il « usurpation de titre ou fonction et association de malfaiteur. » Dans cette plainte datée du 16 Août 2012, il est clairement indiqué : « L’immixtion de la première dame et de son fils dans l’administration publique dans le but de manier les deniers publics en dehors des normes régissant la fonction est qualifiée par l’article 217 du code pénal d’usurpation de titre ou de fonction. L’opacité entourant la provenance et le mode de décaissement des fonds alloués à ces proches du président pour exécuter des activités en dehors des règles du Droit Administratif et de comptabilité publique enfreignent les dispositions du code pénal. » Me. Newton demande au commissaire du gouvernement, Me. JeanRenel Sénatus, dont la fougue et la détermination apparentes à combattre la corruption dans d’autres institutions de l’Etat d’agir de même à l’endroit de la famille présidentielle: « Je suis confiant que le dossier va suivre son cours et que le commissaire du gouvernement qui se présente toujours comme l’avocat de la société mettra le même empressement que dans les cas de corruption au Conseil Electoral de Gaillot Dorsainvil, à la caisse d’assistance sociale (CAS) ou à l’Electricité d’Haïti », a-t-il précisé. Après l’étude de la dénonciation, le vendredi 24 Août, suite à une audition de Me. Saint-Juste sur cette affaire, le Commissaire du gouvernement a décidé de classer le dossier dénonciation porté contre la famille Martelly sans suite, prétextant que Me. Saint-Juste n’a pas de qualité pour introduire une telle action. A cette phase du débat, la jurisprudence s’imposant, Me. Newton Saint-Juste s’est adressé à nouveau au commissaire du gouvernement, le 27 Août 2012 pour dénoncer la mauvaise utilisation des articles 19 et 20 du code d’inscription criminelle. « L’interprétation, faite par le Parquet des articles 19 et 20 du code d’instruction criminelle, selon laquelle seuls les fonctionnaires de l’Etat sont habilités à dénoncer les infractions dont ils ont connaissance, constitue une honte pour la communauté juridique haïtienne et une menace (contre l’Etat de droit) adressée aux citoyens et citoyennes dans le cadre de la défense de leurs droits », a-t-il déploré. Faisant référence à un Arrêt de la Cour de Cassation daté du 10 juillet 1989 dans lequel aucune forme sacramentelle n’est prévue pour la dénonciation, il indique ainsi clairement que : « La seule qualité requise pour dénoncer est celle du citoyen. Il suffit seulement qu’elle soit faite par écrit. Elle peut émaner d’une autorité publique ou d’un simple particulier », a-t-il souligné. De là, il faut noter que le commissaire du gouvernement a statué sur 4 Sophia et son fils Olivier Martelly la forme et non sur le fond de l’affaire. Donc les accusations portées contre la famille Martelly demeurent toujours à l’ordre du jour. Me. Newton Saint-Juste a adressé une correspondance datée du 28 Août 2012 à l’ambassadrice des Etats-Unis en Haïti, Pamela White, dans laquelle il a réitéré sa détermination de poursuivre Sophia Martelly et Me. Newton Saint-Juste son fils Olivier Martelly par devant la justice étasunienne : « Des fonds du Trésor public haïtien et des fonds de la coopération internationale, provenant particulièrement des Etats-Unis d’Amérique, sont engagés, sinon tout au moins programmés pour les mêmes projets. Ceci entraine ainsi une duplication, assimilable purement et simplement à la corruption pouvant affecter l’image de votre pays. Etant donné que la première dame est une citoyenne américaine, elle peut être poursuivie aussi pour des infractions commises en Haïti », a-t-il expliqué. Le 21 Août 2012, dans une lettre ouverte de Me. Saint-Juste au Premier ministre Laurent Lamothe, le dénonciateur a fait remarquer que : « Il est notoire que les liens qui vous lient à la famille présidentielle vous sont très chers, mais ceux qui vous lient au Peuple haïtien dont vous dites souvent voire toujours être le fervent serviteur, doivent l’être davantage. Dans le cas contraire, vous serez considéré comme complice de ce crime de lèse-citoyen perpétré contre vos concitoyens. Selon l’article 159 de la Constitution le Premier ministre fait exécuter les lois. En cette qualité, vous êtes tenu, avant qu’il ne soit trop tard, de passer les instructions nécessaires aux ministres concernés et impliqués en vue de clarifier pour le Pays la qualité des gestionnaires et manieurs de ces fonds publics et le sens de leur immixtion dans l’Ordre Politique du Pays, nonobstant leur souche Présidentielle. » Dans la foulée, l’ancienne première dame, Mirlande Manigat a courageusement appuyé les démarches de Me. Newton Saint-Juste. « Etre première dame n’est pas une fonction, c’est une situation, un ensemble de privilèges. C’est inacceptable que la première dame, qui n’est pas comptable de deniers publics, ait à sa disposition des fonds de l’Etat » a-t-elle tempêté. Quant à Olivier Martelly, fils du président, et son conseiller en matière de la jeunesse et des sports, madame Manigat a fait savoir que : « Ce n’est pas seulement un scandale, c’est une faute. Ce n’est qu’un gamin de moins de vingt-cinq ans qui gère une enveloppe de cinq (5) millions de dollars US pour la reconstruction de parcs sportifs à travers le pays. » Dans un article titré : « La corruption comme toile de fond du régime Martelly, » l’auteur Harry E. Jean Haiti Liberté/Haitian Times Philippe de la radio Peyizan a essayé de comparer le gaspillage des fonds de l’Etat sous le gouvernement de la Première ministre, Michèle Duvivier PierreLouis à celui de la première dame, Sophia Saint-Rémy Martelly. Il écrit : « Il est évident que ce n'est pas le même cas pour Sophia et Olivier Martelly qui n'ont absolument pas de comptes à rendre à la nation. Certes, ils sont des membres de la famille présidentielle qui ne saurait être en elle-même une institution. En outre, le titre nominal de " la première dame de la République", conféré à l'épouse du chef de l'Etat, n'a aucun fondement ni dans les traditions ni dans les lois de la République. De fait, ils ne se présenteront pas devant le Parlement .Tant pis pour le sénateur de l'opposition, M. Moïse Jean-Charles, qui ne pourra rien faire pour les contraindre à délivrer un rapport relatif aux dizaines de millions de dollars qu'ils ont à leur disposition pour des projets dits sociaux. Des millions se volatilisent. Personne ne se présente devant la nation pour donner des comptes! C'est le même scénario à la C.I.R.H. qui n'a jamais eu un président désigné et approuvé par le Parlement. Cette commission de la honte, décriée et dénoncée avec ardeur dès sa naissance jusqu'à sa mort, a eu pour co-présidents M. Bill Clinton et le Premier Ministre haïtien d'alors, Mr Jean-Max Bellerive. Nul d'entre eux n'a fourni des comptes. On ne sait pas encore comment amener Bill Clinton, l'ancien président et l'idole des démocrates américains, sous le radar des lois haïtiennes ! Pour sa part, M. Bellerive a subi une bonne bastonnade dans la presse pour la dilapidation des fonds de la Reconstruction au point qu'en maintes occasions, il a tenté de se refaire une virginité morale. Entre-temps, très peu ont osé associer le nom de Bill Clinton, le véritable patron, à la corruption de la C.I.R.H. Bien plus, le président du 14 Mai 2011, Mr Michel Joseph Martelly, a épinglé sur la poitrine du mari d'Hillary une médaille Honneur et Mérite au grade de Grand Officier. Dans une société humaine, quand des individus sont autorisés à manipuler des millions, voire des milliards de dollars, tirés du Trésor public, sans donner des comptes devant le Parlement et à la nation, il y a purement et simplement matière à corruption. » Dans un résumé de l’émission Ranmase à Radio Caraïbes FM, en juillet 2012, l’animateur Jean Monard Metellus titrait: « Sophia Martelly contrôle 3 ministères : une aberration à nulle autre pareille, Arnel Bélizaire » Ce résumé aurait très bien pu être titré, selon lui, « Le moment de tous les excès, » de l’avis du Me. André Michel. Mais l’animateur-vedette a préféré mettre en évidence le degré de corruption au sein de la famille présidentielle. Il a écrit : « Le député de Delmas/Tabarre, Arnel Bélizaire a crié au scandale devant les dérives inacceptables du pouvoir du président Martelly et du désordre institutionnalisé qui règne dans les finances publiques. La principale cible du parlementaire demeure toutefois Sophia Martelly qui règnerait en maitre et Seigneur et contrôlerait directement trois ministères et non des moindres: La Planification qui hériterait d'une bonne partie du budget du ministère de l'Intérieur (conflit ouvert entre Lamothe et T. Mayard-Paul), La Santé Publique et le ministère à la Condition féminine que la première dame a transformé en une boite de micro-crédit. Arnel Bélizaire a dénoncé le cynisme du pouvoir qui a préféré mettre le cap sur l'organisation d'un deuxième carnaval au cours de la même année alors que les policiers et les enseignants réclament sans succès une augmentation de salaire depuis des années. » D’un autre côté, le sénateur Moïse Jean-Charles dans une déclaration étonnante a fait savoir que l’Etat fonctionne actuellement à partir de la dette interne en utilisant les fonds de garanties des banques commerciales de la place pour honorer certains chèques émis. « La Nation est en danger, c’est Suite à la page (14) Godson Orélus: Pion de Lambert, Latortue et Sophia Par Kim Ives L ors d’un vote le 30 août, le sénat haïtien a approuvé la nomination de Godson Orélus comme nouveau Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Il est maintenant à la tête de la seule force publique armée en Haïti composée de presque 11.000 agents. Le vote n’était pas tout à fait une surprise. Déjà, le Sénateur Francky Exius, président de la commission de justice et de sécurité chargé d’étudier les 19 documents qu’Orélus a soumis pour confirmation, déclarait à AlterPresse que l’ancien chef de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) est « moralement bien présenté » et qu’il « aura la bénédiction du sénat ». « Ce n’est pas un dossier qu’on peut laisser traîner » a affirmé Exius, prévoyant que le sénat pourrait « aller très vite ». Mais la « bonne... santé morale » affichée par Exius est démentie par des témoignages récoltés d’un ancien fonctionnaire haut placé de la police cités dans un long article sur Haïti Liberté paru il y a deux semaines (Vol. 6, No. 5, du 15 au 21 Août 2012). « Godson Orélus jouit du support du secteur du trafic de la drogue, des gens comme la famille Saint-Rémy [la Première Dame d’Haïti Sophia Martelly], et d’anciens sénateurs comme Youri Latortue et Joseph Lambert, qui sont maintenant proches conseillers de Martelly », a déclaré notre ancien responsable de la police hautement placé avant le remplacement de Mario Andrésol comme chef de la PNH le 15 août. « Ils mettent beaucoup de pression sur Martelly pour nommer Orélus comme le prochain chef de la police ». Comme nous l’avons rapporté dans notre édition précédente, après le putsch de 2004, Orélus avait été nommé directeur de la police du département du Sud par le chef de la PNH d’alors, Léon Charles. « Il avait deux missions », a expliqué notre source. « La première consistait à pourchasser, neutraliser, et terroriser tous les militants Lavalas, tous les partisans d’Aristide. La seconde était d’assurer la livraison sans problème de la drogue en provenance de l’Amérique du Sud. Godson a effectué les deux missions, si bien que les types de la DEA ont demandé au gouvernement de Latortue de transférer Orélus parce qu’ils se rendaient compte qu’il ne contribuait pas à combattre le trafic de drogue dans le département du Sud. Donc Orélus fut transféré pour devenir le directeur de la PNH de l’Artibonite, où il devint l’homme de main du sénateur Youri Latortue [de l’Artibonite] ainsi que de la famille SaintRémy originaire des Gonaïves ». Notre source a indiqué également que « Orélus a payé au sénateur Joseph Lambert une grande quantité d’argent pour qu’il soit son homme au Sénat ». Les mandats des sénateurs Lambert et Latortue Paul J. Jourdan Attorney at Law 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 Phone: (718) 859-5725 (718) 338-0222 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings ont expiré en mai. En fait, Orélus représente l’aile plus « macoutique » du régime, impliquée dans le trafic de la drogue, représentée par la famille Saint-Rémy (principalement le beau-frère de Martelly, Kiko St. Rémy), Youri Latortue, Joseph Lambert, et les frères MayardPaul, Thierry et Grégory, aujourd’hui les deux conseillers présidentiels. Notre ancien fonctionnaire de haut rang de la police a résumé ainsi la lutte entre les secteurs « bourgeois » et « macoute » du régime : « Fondamentalement, nous assistons à une lutte entre le secteur de l’industrie de sous-traitance / télécommunications, dirigé par le premier ministre Laurent Lamothe, en faveur d’Andrésol, et le secteur des drogues, dirigé par Sofia, en faveur d’Orélus ». Parmi les 18 sénateurs à la session, c’est seulement le sénateur Moïse Jean-Charles qui n’a pas voté en forme de protestation. Les autres 17 ont approuvé Orélus. « Je lui ai demandé comment il combattrait le réseau de drogues au niveau du Palais National », nous a dit le Sén. Jean-Charles. « Je lui ai demandé comment il ira récupérer la quantité d’armes que Martelly avait distribuées à beaucoup d’anciens militaires à travers le pays. Je lui ai demandé comment il va résoudre par la force le problème d’infiltration de la police par une série de gangsters hors-laloi proposés par Martelly, mais il n’a pas pu répondre à ces questions » a conclu le sénateur. Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. English • French • Kreyòl • Spanish Tel: 718-363-1585 899 Franklin Avenue, Brooklyn, NY 11225 LA DIFFERENCE AUTO SCHOOL LEARN TO DRIVE La Différence Auto School 836 Rogers Avenue (between Church Avenue & Erasmus Street) Brooklyn, NY 11226 Manager: Ernst Sevère Tel: 718-693-2817 Cell: 917-407-8201 Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Twa fèy, Twa rasin O Un texte à l’honneur de Patrick Elie «si li bon li bon, al oun bon bouillon» Koupe Kloure D ans un précédent article «Patrick Elie maladroitement à la rescousse de Martelly», (Haïti Liberté V. 5 No. 29, 1er au 7 février 2002) nous avions fustigé Patrick Elie pour avoir écrit, entre autres choses, ««la question de la nationalité [de Martelly], un Italo-Américain…est le plus récent scandale sorti du chapeau de nos politiciens et directeurs d’opinion… scandale sorti…pour nous hypnotiser… Pour ma part, je n’aurais aucun problème à être dirigé par un Chef de l’État serbocroate…». Ce n’était absolument rien de personnel, encore moins rien de méchant. Cette semaine nous sommes heureux de publier [page 7] un texte de Patrick paru dans Haïti Conjoncture : « La rue va parler», et dans lequel nous reconnaissons et retrouvons le patriote progressiste dont nous avons suivi la trajectoire depuis son identification au secteur honnête, moral et conséquent du courant Lavalas. Nous ne pouvons que l’en féliciter. Oui, dans ce texte nous retrouvons ce Patrick qui auparavant avait l’habitude des positions claires qui ne ménagent pas le pouvoir. La rue, cette force qui a le droit à la parole et aussi le devoir de parler «va devoir s’exprimer devant le silence, l’indifférence ou la passivité de ceux qui se prétendent ses mandataires, ou ses leaders», nous dit Patrick avec pertinence. En effet, quinze mois après l’investiture mascaradante de Martelly, et malgré les dérives et incongruités politiques anti-démocratiques de ce dernier, c’est le silence assourdissant, le mutisme de la pierre du côté des tribuns et des «laideurs» politiques, à l’exception du sénateur Moïse Jean-Charles même si parfois il nous laisse un peu sur notre faim. «L’Exécutif est lancé avec la complicité internationale ou sous sa dictée, dans une gouvernance «d’affaire» ultra-libérale, et dans une tentative de remettre la pendule nationale à l’heure de l’autoritarisme duvaliérien», écrit Patrick Elie. En fait c’est plutôt sous la dictée de l’International, mieux, sous la dictée de Hillary Clinton, elle qui avait fait le déplacement exprès d’Afghanistan où elle réglait les ténébreuses affaires de son gouvernement pour venir imposer à un CEP croupion la transaction électorale chanpwèl qui devait nous assujettir pieds et poings liés à un pouvoir rose tout noir de velléités dictatoriales duvaliéristes. De hautes instances du Judiciaire, particulièrement Me Anel Alexis Joseph, viennent de faire état de leur «plus veule soumission à ceux qui détiennent les cordons de la bourse et le monopole de la violence d›Etat», une dénonciation qui vient à point alors que certains ont préféré une position calbindante. Me Alexis s’est déshonoré au point que Me Carlos Hercule, le Président de la Fédération des Barreaux d’Haïti (FBH) a dû établir, dans une lettre adressée le 16 août 2012, au Président de la Chambre basse, que le Président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), peut-être poursuivi devant la Haute Cour de justice; lettre dans laquelle il demande, officiellement, la mise en accusation du Magistrat pour ‘‘crime de forfaiture’’. Les prétendus partis politiques dont l’audience nationale réelle est quasiment nulle «se querellent pour la conquête d’un pouvoir qui leur a toujours échappé», nous dit Patrick Elie sans se tromper. Des partis réduits à des marionnettes, saltimbanques ou grandes gueules pale franse tel un Serge Gilles, grandes gueules pale kreyòl tel un Evans Paul, des «ranceurs» sans conviction qui n’arrivent pas à comprendre que leur salut est dans une étroite collaboration avec les organisations populaires crédibles. Mais c’est là trop leur demander, car leurs intérêts de classe leur interdisent pareille démarche, alors que le pouvoir «aujourd’hui est en passe d’être confisqué pour LACROIX MULTI SERVICES des décennies par le régime Martelly-Lamothe», affirme Patrick Elie. Il fallait le dire haut et fort. Bravo Patrick ! Parlant des politiciens, ranceurs et bétizeurs sans conviction à de rarissimes exceptions, je me permets une courte digression bien à propos, une bonne blague en fait. Cinq chirurgiens devisaient au sujet de leurs meilleurs patients en salle d’opération. Pour quatre d’entre eux, c’était respectivement les bibliothécaires, les mécaniciens, les électriciens et les comptables et ils expliquaient pourquoi. Vint le cinquième chirurgien qui dit préférer opérer les politiciens, parce que «ils n’ont ni cœur, ni tripes, ni couilles ; tu peux inverser leur cerveau et leur trou de cul personne ne s’en rendra compte». Paroles de chirurgien. Sans commentaires. Revenons à Patrick Elie et à sa plume dénonciatrice. Selon lui, selon d’ailleurs les gens sensés aussi, du «côté de la société civile, la Nation ne voit que « la route qui poudroie et l’herbe qui verdoie «. Nous sommes particulièrement étonné du tonitruant silence du secteur privé entrepreneurial, jadis si volubile quand il fallait, par tous les moyens pousser violemment vers la sortie un Président élu». Oui, le Groupe 184, les Apaid, Charlie Baker et autres ‘‘pantins dérisoires qui se voulaient des valets stylés’’ (merci Claude Ribbe), on n’en entend plus parler. Ils ont fondu comme du beurre au soleil de Washington, du département d’Etat américain et de l’Hexagone. Une certaine «caravane de l’espoir» après un furieux et goulu tetelang contre nature avec les Chamblain et Guy Philippe s’est perdue dans le désert des intérêts assouvis de la bourgeoisie qu’avaient rejoint des étudiants déclassés en mal de visa et de pognon, des éléments égarés de la classe moyenne tenaillés par leur peur viscérale des masses, des intellectuels soucieux du qu’endira-t-on Hexagonal, et des organes de presse pusillanimes, timorés, pressurés, attirés sans Immaculeé Bakery & Restaurant • We Do Finance • Trade-In • Same Day Plates 1209 Rogers Avenue, Brooklyn, NY 11226 • Income Tax • Electronic Filing • Refund Anticipation Check (RAC) • Direct Deposit - IRS Check • Business Tax • Notary Public • Immigration Services • Translation, Preparation, Application, Inquiry letters • 6 Hour Defensive Driving Course • Fax Send & Receive • Resume • Property Management • Credit Repair Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 G & S AUTO SALES 2 Locations en Brooklyn Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 www.lacroixmultiservices.com doute par un plat de lentilles. La société «si vile» a été dénoncée aussi par Patrick Elie. Il lui reproche qu’elle aurait «beaucoup eu à gagner à se dresser face à la résurgence des monopoles, avec la fusion Digicel-Voilà et avec l’orgie d’achats des Polaris, et autres «tèt bèf» sans appel d’offre et chez un fournisseur unique». D’une pierre, Patrick a fait deux coups. D’une part, il a frappé à la tête du coucou «fournisseur unique» (dont le nom, en passant, aurait pu être révélé) qui fait sûrement partie de cette bourgeoisie patripoche où se recrutent bon nombre de tèt kale kale tèt à l’image de classe de leur président. D’autre part, Elie a montré du doigt ce pouvoir rose corrompu, putride, gaspillant l’argent de l’Etat à acheter, «sans appel d’offre», entre copains, des dizaines de Polaris pour satisfaire l’ego des hommes à bracelet rose enivrés et grisés à bord de ces motos à trois pattes. Cette bougeoisie tilolit, malpropre, goinfre, akrèk, égoïste, malpouwont, cette élite «moralement répugnante», selon un ambassadeur américain en Haïti, «apparaît encore prête à se gaver des miettes que voudront bien lui lâcher les firmes américaines ou les compagnies dominicaines leur servant souvent de façade», écrit Patrick Elie qui les a montrés du doigt ces fruits secs indéhiscents, desséchés par des années passées à comploter contre les masses. Furieusement réticente à investir dans le pays, elle a toujours fait preuve d’un «sanwontisme» écoeurant, satisfaite d’elle-même, satisfaite de circuler en tèt bèf climatsées aux vitres teintées, à travers des amoncellements d’ordure et de boue. Patrick Elie a raison : «la rue va parler». Il faut s’attendre à des émeutes de la faim, à des explosions populaires au cours desquelles les franges appauvries des classes moyennes se verront contraintes de marcher coude à coude avec cette «plèbe» qui leur donne des sueurs froides quand elle manifeste. Oui, la rue Spécialités • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Tél: 718.778.7188 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Tél: 718.941.2644 Open Sundays • Closed Saturdays 4914 Tilden Avenue Brooklyn, NY 11203 Tel: 347.442.3837 Guy Edouard, General Manager 718.791.1094 Ernest Delouis: 646.201.0603 Luc Delsius: 646.377.1008 [email protected] Patrick Elie va parler, car le «coût des produits alimentaires», n’arrête pas de grimper. Elle en a plein le cul de cette propagande éhontée, de ces mensonges fieffés à ciel ouvert, des programmes bidon de madame et de monsieur: lekòl gratis, ti manman cheri, ti papa mèsi, grann m ap di w bonjou, men tantin men pitit, aba grangou, katye pa m poze, kat wòz et une digdal de shows médiatiques pour mystifier la population. «La rue va parler... devant le luxe arrogant, indécent de ceux qui règnent au lieu de gouverner, de ceux qui se goinfrent plutôt que partager», dénonce Patrick Elie avec force. Les goinfreurs sont comme des cochons, plus ils bâfrent, plus ils en redemandent. La gamelle n’est jamais assez pleine, ils sont toujours à se pourlécher les babines à l’affût des miettes que leur jettent les Dominicains, leurs panses font toujours des borborygmes, des gargouillements d’insatifaction. Pourceaux d’hommes, rebuts d’humanité, purulences cravatées, plaies ambulantes, pestilences à brezo, mares limoneuses à ciel ouvert, java santi dégoulinant de pus aux pieds de la nation, charognards satisfaits de leur médiocrité et de leur nullité pourvu que yo fè kòb yo. La rue va parler, mais malheureusement comme le note Patrick, on ne voit pas encore à l’horizon de «leadership pour canaliser la rivière de sa colère et de ses frustrations». Alors, il faudra s’attendre à voir surgir des intellectuels inconscients pour nous susurrer que c’est la culture qui sauvera le pays, ce ministre de la Culture imperméable aux humiliations présidentielles pour nous inventer des carnavals si ce n’est des carnavaux, des «défilés» (sic) de DJ., un secrétaire de la Communication pour vouloir nous remplir le bol à grands coups d’audace verbale et nous faire avaler «l’inavalable». Tu dors, Martelly, et le pays est dans les fers d’une atroce misère klowòks. La rue va parler, elle va sortir de ses gonds de colère. Et le président n’aura ni l’indécence, ni l’outrecuidance, ni l’insolence, encore moins la sotte suffisance de dire: sa k pa kontan anbake. Parce que vye manman kap pare pou zepina, men zepina tou, pare pou vye manman. Mon cher Patrick, tu as fait le latin et te souviens de la formule delenda Carthago, il faut détruire Carthage. Paraphrasons cette locution latine pour dire: frapandi vakabunddi. Il faut frapper les vakabon. Il faut les dénoncer rondement, vertement. C’est un devoir citoyen, un devoir national. Haiti Liberté/Haitian Times 5 Kwonik Kreyòl Ansyen Isaac kòmanse pote Premye minis resèt pou Martelly Smarck Michel mouri S Smarck Michel eorges Jean-Jacques Smarck Michel mouri samdi 1ye septanm 2012 ki sot pase la a nan Pòtòprens li te gen 75 lane. Michel te minis Komès ak Endistri sou gouvènmam Aristid Preval nan lane 1991 epi li te vin Premye minis Aristid aprè Malval, kote li te pase yon lane (8 novanm 1994-7 novanm 1995). Youn nan rezon ki te lakòz li bay demisyon l kòm Premye minis, se lè li t ap fè piwèt pou l aplike plan neyoliberal la, kote li ta p eseye privatize yon seri resous peyi a, Prezidan Aristid te deklare piblikman li pa dakò e nenpòt moun ki manyen byen peyi a l ap arete l. G 6 iklòn Isaac ki sot pase, nan lannwit 24-25 out 2012 fè anpil dega nan peyi a, anpil kay kraze, bèt mouri men sa ki pi tris la genyen plis pase 20 moun ki pèdi lavi yo san kote sa ki blese yo. Pandan pasaj siklòn lan, gen yon ti bebe 5 jou ki jwenn lanmò l anba yon tant nan Kan « Grace Village » ki nan Kafou zòn Senchal. Jou swa tanpèt la, pat gen mwayen pou moun nan kan sa a te soti nan lari paske mèt teren an te femen moun yo lan kan epi li ale ak kle a. Sa vle di se nan yon kaloj moun yo te ye oubyen nan yon prizon. Se konsa, pandan maman pitit la t ap eseye pase l sou yon miray, pou te kouri ak li lopital, timoun lan te trepase. Nan ka sa a, ki moun ki responsab ? Se pa siklòn lan ki touye timoun lan se moun ki pat mete mwayen pou Haiti Liberté/Haitian Times moun yo nan kan an ki kriminèl. N ap lonje dwèt nou byen long sou Leta peyi a, pou n di yo asasen! Asasen! Men bagay sa yo, lè yo rive yo ranje zafè gouvènman an nèt, yo kontan lè gen move tan, sa pèmèt yo jwenn gwo chèk tonbe lan men yo pou y al paweze. Se poutètsa anyen pap janm fèt pou amelyore lavi moun ak kalte leta piyajè granmanjè sa yo. Martelly pa t al sove moun oubyen kreye enfrastrikti pou evite dega lè movetan an. Men kounyea, li pran plezi ap voye delegasyon pou al envestige sou dega yo pou montre Kominote Entènasyonal la l ap travay pou yo kab simen lajan swadizan pou viktim siklòn. Antouka, yo kòmanse fè bon resèt paske Linyon Ewopeyèn gen tan bay Martelly 3 milyon ewo pou Sophia ak Ollivier al gaspiye. Martelly nan Site Solèy Martelly fè foto ak toulède ekip yo D imanch 2 septanm lan, Martelly te rann li nan Site Solèy ak ekip foutbòl laprezidans li pou t al jwe yon match ak “All Stars” nan Site Solèy yo. Martelly te gen avèk li madanm li Sophia ak Chef kabinè li, Ann Valérie Timothée Milfort, direktè jeneral Lapolis la Godson Orélus, délégé depatmantal la Gonzague Day, pitit gwo tonton makout, chèf Prefekti yo te rele Edner Day ak kèk minis. Nan ekip gouvènman an te genyen Martelly kòm Kapitèn, pitit li Ollivier, premye minis Lamothe, senatè Johnny Descollines. Moun nan Site a konprann se foutbòl nèg yo te vin jwe. Enben, se politik yo te vin fè pou yo konnen kouman pou yo rekipere katye popilè sa a ki te toujou rete solidè ak ansyen prezidan Aristide epi ak pati Fanmi lavalas. Yè Lendi 3 septanm lan, Martelly resevwa nan Palè Nasyonal kraze a, anbasadè peyi End ki abite nan peyi Kiba, M. Shri C. Rajasekhar. Enben li pat vini de men l de pye l, li te mache ak yon chèk 5milyon dola meriken pou Martelly. Zafè nèg yo anfòm la a, san konte lajan ki nan wout ki poko rive. Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Perspectives Interdiction de départ visant 69 contribuables récalcitrants Par Yves Pierre-Louis S ur réquisition de la Direction Générale des Impôts (DGI), le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince (Procureur), Me. Jean-Renel Sénatus a placé une interdiction de départ contre une soixantaine de contribuables qui refusent d’acquitter leurs redevances fiscales envers l’Etat. Selon la DGI, les dettes accumulées envers le fisc des hommes d’affaires haïtiens vont de 1 million à plus de 80 millions de gourdes. Le Premier ministre Laurent Lamothe a fait savoir que les dettes concernent les Taxes sur les Chiffres d’Affaires (TCA), 10% retenues sur les consommateurs pour l’Etat haïtien. Certains se demandent si les noms des entrepreneurs ou hommes d’affaires proches du pouvoir en place figurent également sur la liste des mauvais payeurs. Depuis Août 2011, certains observateurs avisés dénonçaient un groupe d’entrepreneurs qui ont investi beaucoup d’argent dans la campagne électorale du président Martelly, évoluant dans le secteur import-export et dans une compagnie aérienne assurant les vols à l’intérieur du pays et qui avaient voulu prendre le contrôle de l’aviation civile d’Haïti, à travers l’Office Nationale de l’Aviation Civile (OFNAC) et l’AAN. La compagnie aérienne de ces entrepreneurs doit à l’AAN 2, 430,000.00 dollars US pour les frais d’atterrissage, parking, comptoir, hangar etc…et la somme de 1, 400,000.00 dollars à l’OFNAC pour les frais de contrôle aérien et autres charges, et, ceci depuis 2009. Le but apparent de cette manœuvre est de pouvoir éponger la dette de cette ligne aérienne et récompenser les hommes d’affaires qui finançaient la campagne électorale de Martelly. Ces hommes d’affaires proches du pouvoir sont-ils en règle avec le service de créance de l’Aviation civile haïtienne ? On se souvient que le Premier ministre actuel, Laurent Salvador Lamothe n’avait jamais honoré ses redevances fiscales envers l’Etat. C’était au moment où il allait faire le dépôt de ses documents au Parlement comme Premier ministre désigné, qu’il s’était empressé de payer trois (3) années d’Impôt sur le revenu et d’autres taxes supplémentaires à la DGI. Aujourd’hui, Premier ministre, il passe à l’action contre ses pairs récalcitrants. Laurent Salvador Lamothe, lui aussi, fut un mauvais contribuable pour l’Etat haïtien. S’est-il amendé depuis ? La décision est déjà entrée en application, le premier contribuable récalcitrant, Andy Apaid du Groupe GNBiste 184 a été formellement interdit de passer à l’aéroport International Toussaint Louverture de Port-au-Prince, hier lundi 3 septembre 2012 Le commissaire du gouvernement Me. Jean-Renel Sénatus et Louis Jodel Chamblain sous la direction de leurs patrons aux Etats-Unis le mouvement séditieux a débouché sur le coup d’Etat-kidnapping contre le leader Charismatique des masses populaires, JeanBertrand Aristide, président d’Haïti constitutionnellement et démocratiquement élu Andy Apaid dialoguant avec Marie France Claude, Micha Gaillard et Evans Paul Le commissaire du gouvernement, Me. Jean Renel Sénatus a confirmé que les personnes figurant sur la liste publiée par la DGI ne pourront pas quitter le pays si ce n’est qu’après avoir exécuté leurs dettes accumulées au fisc. La décision est déjà entrée en application, le premier contribuable récalcitrant, Andy Apaid du Groupe GNBiste 184 a été formellement interdit de passer à l’aéroport International Toussaint Louverture de Port-au-Prince, hier lundi 3 septembre 2012. Andy Apaid était le PDG du groupe ‘Grenn Nan Bouda » 184. Connu pour sa caravane anti-peuple et son bras armé dirigé par Guy Philippe par le peuple. Suite au coup d’Etat il est l’un de ceux qui bénéficièrent de trois (3) ans de franchise douanière. Et, depuis lors (2004-2012) Andy ne paie pas probablement ses redevances fiscales à la DGI. La vie continue de plus belle pour les grands hommes d’affaires GNBistes alors que les masses populaires crèvent de faim et végètent dans un chômage chronique. Le président de la Fédération des chambres de commerce d’Haïti, dont le nom figure sur la liste des mauvais payeurs, Hervé Denis, a demandé la levée de l’interdiction de départ. Il se plaint du fait que les entrepreneurs haïtiens ont été frappés par le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Le nom du président de la Chambre de commerce haitiano-américaine (AMCHAM), Philippe Armand figure également sur la liste des contribuables en délit de paiement au fisc. Sur la liste des payeurs délinquants figurent les noms suivants : Ace Basket S.A de Boulos Victor Jr., dettes : 3.791.689.25 gourdes Abeilleauto S.A de Louisteau Pierre, dettes : 14.658.112.91 Atlantic Doors et Windows de Rayes Silvon, dettes : 2.367.257.09 Atlas Construction S.A de Tanguy Armand, dettes : 1.415.858.52 Bathman Distributeur de Pierre Bathman, dettes : 9.586.600.28 Caribbean Produce de Godefroy Jn Robert, dettes : 2.752.115.55 Cecom Consultants S.A de Taylor Jean Crespan, dettes : 2.334.163.40 Ciment du sud de Steeve Kawly, dettes: 7.577.395.09 Commercial Georges Sicard S.A de Sicard Sybile Siegel, dettes : 3.682.363.52 Comptoir Général de Distribution S.A de Eliancin William, dettes : 1.595.164.39 DataComp de Von Ligneau P. Gérard, dettes : 2.359.116.41 Durabloc S.A de Alix Brun, dettes : 3.652.858.65 Caribintair de Fouchard Dimitri, dettes : 6.100.973.65 Apparel &Garments Contracto S.A de Apaid André Michel, dettes : 1.153.904.62 Ecole sup. d'infotronique d'Haïti de Mackenson Yves Doucet dettes: 2.472.952.30 Editions des Antilles dettes: 3.001.156.35 El Rancho de Mercedes Hazel dettes : 9.457.920.38 Elsamex de Barbancourt Pascal Thoy dettes : 29.657.331.42 Foodmax S.A de Mathieu Cendrine dettes : 1.112.963.90 FD Plus de Frantz Charlot dettes : 8.948.500.65 Gedimex S.A de Anthony Virginie StPierre dettes : 3.157.243.09 JHJ Entreprises de Jiha Jean dettes 485.524.28 International Telecom S.A dettes : 272.490.11 La Générale d'Assurance S.A de Hans Larsen dettes : 2.438.117.87 Librairie Auguste S.A de Philippe Mérové Pierre dettes : 962.596.78 Les Industries nationales de Plastiques dettes : 297.576.55 Magasin Sous la Main de Luxeus Luc Marie dettes : 332.096.22 Maison Narcisse Antoine dettes : 699.521.33 Mac S.A de Hervé Denis dettes : 3.121.601.24 Magic Island Tours S.A de Philippe R. Armand dettes : 1.894.264.91 Messageries Hnes de Presse de Auguste Gérald dettes : 615.645.42 Manuthor S.A de Steeve Kawly dettes : 1.325.266.38 Merci Jésus de Nalia Alexis dettes : 878.694.77 Painson S.A de Gaël Painson dettes : 21.957.181.22 ProfasaAss. deGardère Mie Robert Didier dettes : 7.575.197.89 Ecogaz de Rudy Dana dettes : 6.762.543.38 CabbeanGarments industries de Pautynsky Patrick dettes: 251.931.00 gourdes Capital Life Ins. Co.Ltd dettes: 889.047.21 CircleManufacturing Co. de Vital Jean Bernard dettes : 286.428.19 Chez Philippe dettes : 336.876.78 Codexim de St Cyr Gérald dettes : 392.463.05 BientexDept. Store de St-Juste Aguenier dettes : 231.667.17 Atlantic Windows de Jiha Jean Junior dettes : 341.520.30 Dacar S.A de Vilard Frédéric dettes : 606.715.11 Jacques Jean-Louis dettes : 1.170.000.00 Assiette Créole dettes : 1.929.803.71 Izaguire Sabrina V. dettes : 1.696.607.76 Harry's Restaurant dettes : 4.328.933.95 Nova Group de Alexis Damas dettes : 360.644.18 PDG Communication dettes : 450.038.85 Coquille Restaurant de Legagneur Jean Paul Nansky dettes : 513.830.62 Pizza Garden de Dominique Jacques dettes : 653.655.09 Eggs Plus de Jérôme Albert dettes : 543.683.21 Contigo Bar Club de Titus Marie Laure dettes : 1.820.296.56 Joseph Caleb dettes : 792.000.00 David Chery dettes : 3.929.839.00 Station Esso de Mariani de Rameau Jean Randolph dettes : 996.638.37 Grace Divine Usine à Glace de Mérisier Panosty dettes : 724.379.82 Travellers international de Philippe Leroy dettes : 36.614.890.91 Morno André de Morno André dettes : 82.589.789.71 La rue va parler ! Par Patrick ELIE Ndlr. Un texte de Patrick Elie que nous applaudissons sans réserve. Nécessité d'un leadership pour canaliser la rivière de colère et de frustrations La rue va parler, va-t-elle vociférer ou articuler ses revendications et ébaucher son plan pour sa propre sortie du bourbier ? Une chose est certaine, c'est qu'elle va devoir s'exprimer devant le silence, l'indifférence ou la passivité de ceux qui se prétendent ses mandataires, ou ses leaders. L'Exécutif est lancé avec la complicité internationale ou sous sa dictée, dans une gouvernance "d'affaire" ultra-libérale, et dans une tentative de remettre la pendule nationale à l'heure de l'autoritarisme duvaliérien. Le Judiciaire vient de nouveau de démontrer sa plus veule soumission, à ceux qui détiennent les cordons de la bourse et le monopole de la violence d'Etat. Du côté du Parlement, le peuple ne voit rien venir qui le concerne, sinon un crépage interne de chignons, une série de deals opaques avec le nouveau semeur et un superbe mépris pour les problèmes quotidiens qui mordent la vaste majorité des démunis. Les partis politiques, ou prétendus tels, se querellent pour la conquête d'un pouvoir qui leur a toujours échappé et qui aujourd'hui est en passe d'être confisqué pour des décennies par le régime Martelly-Lamothe. Du côté de la société civile, la Nation ne voit que " la route qui poudroie et l'herbe qui verdoie ". Nous sommes particulièrement étonné du tonitruant silence du secteur privé entrepreneurial, jadis si volubile quand il fallait, par tous les moyens pousser violemment vers la sortie un Président élu. Ou pour agonir la Présidence Préval, par ailleurs si complaisante avec lui. Pourtant, elle aurait beaucoup eu à gagner à se dresser face à la résurgence des monopôles, avec la fusion Digicel-Voilà et avec l'orgie d'achats des Polaris, et autres "tèt bèf" sans appel d'offre et chez un fournisseur unique. Elle se fait également souffler sous le nez les juteux contrats de constructions de routes et des immeubles détruits par le séisme Suite à la page (14) Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 BOUKAN 101.9 FM • SCA Radyo Pa Nou Emisyon KAKOLA Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti • Nouvèl • • Analiz • • Kòmantè • • Deba • Pou yon Ayiti Libere (917) 251-6057 www.RadyoPaNou.com Mèkredi 9-10 pm RADIO PA NOU 1685 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11226 67 Khz www.radyopanou.com Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité • Vitamins • Herbs • Supplements ALL NATURAL 1358 Flatbush Avenue (between Farragut & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11210 Fondateur: Jude Joseph Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 Toll Free: 855 Local: 718 421-6030 www.PotentialVegetal.com Haiti Liberté/Haitian Times 7 Perspectives Caribe 28 août : Carnaval Politique de Martelly Par J. Fatal Piard « Si le sénateur Joseph Lambert était un camion de transport, son propriétaire aurait inscrit dessus « Passe Partout entendez par là kote sa Bon ». Ce propos d’une justesse extraordinaire provient d’un auditeur à la créativité frétillante. Suite à une correspondance téléphonique établie le lundi 27 août dernier, nous nous sommes rendus, le jour suivant au Caribe Convention Center à Juvénat, Pétion-Ville. Selon ce que stipule l’invitation adressée à certains responsables de Parti et Plateforme Politique, de la société ‘’civile’’ à la Desroches, ce monde devrait murmurer aux tympans d’airain du Président Martelly leur adhésion ou leur rejet de son « Conseil Electoral Permanent » bancal que la semaine dernière, il a fait démarrer en trombe. Miki derape tren KEP la. Ponpoooooooooooooooooooonp. « Tren KEP la demare, zafè sa k tap fè wondonmon ki pat vle monte. L 1 Bonmas mal maske de la société civile minoritaire, Chaloska dan long de ces Partis Politiques qui n’ont même pas de nom Invité par le chef de cérémonie, l’ex-président du compas direct, présidant ce dialogue des sourds muets entonna directement l’hymne de notre nation. Si cet ochan aux héros stipule : Dans nos rangs, point de traitre, l’on Une réunion de travail de Martelly avec les représentants des Partis Politiques Bagay ki regade yo, tren an derape li derape nèt. Gaz kole ». Ainsi le commun des mortels pouvait interpréter les propos teintés d’arrogance tenus par le Président à l’occasion de l’installation de ses épouvantables conseillers électoraux que la majeure partie de la société et des acteurs politiques rejettent d’un revers de main. Le poste n’a changé en rien le type. Hélas !!! Dès 10 heures du matin, l’ambiance au Caribe empestait le carnaval national improvisé. Ainsi allait le faire si bien remarquer dans un langage non équivoque au cours de son intervention magistrale, l’ancien maire de PortPrince, Monsieur Evans Paul. Effectivement, l’occupation de l’espace par des « organisations populaires » kale tèt laissait prévoir que ce sera le 3ème pour l’année que le pouvoir tèt kale/kale tèt a à son actif. Bonmas mal maske de la société civile minoritaire, Chaloska dan long de ces Partis Politiques qui n’ont même pas de nom, Abolotcho et lumpenn de ces « organisations » populaires affiliées au pouvoir kale tèt et autres Zagoloray impénitents, coutumiers des coups d’État sanglants 1991 et 2004, cohabitaient dans une cacophonie exaspérante. Rara a lage !!! Moun fè mouch. Ou pa konn kote yo soti. Trente minutes après l’heure prévue, arrive en seigneur, celui qui a convié tout ce beau monde à cette bamboche politico-socio-civilo-culturelle d’arrière saison pour parodier notre cher Fanfan. Après avoir salué de la main l’assistance, accompagné de son premier ministre dont le buste proéminent est cloîtré dans sa traditionnelle chemise rose, l’on aurait dit un uniforme, ainsi que certains de ses conseillers dont Madame Ann Valérie T. Milfort, le redoutable Grégory Maillard Paul, l’ex-animateur de carnaval a gravi l’estrade. 8 « Sous les tentes »: Campagne internationale pour le droit au logement en Haïti peut aisément affirmer dans ce cas de figure précis: « Dans ce CEP plein de traitres ». Quand on pense aux exploits titanesques de son président tout puissant le redoutable Josué Pierre Louis, qui avait ordonné l’arrestation du député Arnel Bélizaire, les appréhensions des acteurs politiques et de tout éventuel candidat sont abondamment justifiées. « Dans ce contexte particulier où des voix s’élèvent pour exprimer leurs vifs désaccords suite à l’installation du Conseil Electoral Permanent, c’est tout à fait logique que je convoque ces pourparlers en vue de tenter d’établir un climat de confiance », a préludé le monarque, introduit par son porte parole qui en cette occasion s’est pris pour un duc de ton quel. Parlant de confiance, la conclusion de ces pourparlers après 8 heures de controverses et de polémiques, allait clairement démontrer que le type n’ose faire confiance même à ses propres propos encore moins à celles de ses conseillers grassement rémunérés, Lambert, Latortue, Gracien Jean, Fevry, Reynold Georges et cons. Alòs, tout sa Prezidan di yo se pawòl van. Tout se pawòl pou fè timoun dòmi doubout. Paske, jan l te di l la, tren KEP tèt anba a derape tèt kale gaz kole, li pa gen fren, li pap kanpe pou okenn limyè wouj lopozisyon ak lòt kalte kontestasyon pikan kwenna. Adelante signore Martelle. Adelante signore Martelle. Tren pa konn fè bak alaryè pa okipe lidè politik k ap radote!!! Aaaaa, “politològ” soudevlope pa bò isist oooooooooooooooo. Serrant énergiquement sous son aisselle droite sa lettre de consultant au Ministère de la Défense, (paske fò l gen anpil lajan, gwo lajan pou l okipe manzè pou l vanje laras men ki ka kale tèt misye) Gracien Jean se défonce pour défendre la cause désespérée de ce CEP aussi bancal que banal pour ne pas dire Haiti Liberté/Haitian Times anal. Selon toute vraisemblance, cette structure mafieuse montée de toute pièce serait prête à organiser des élections qui promettent d’être fatales. Cependant, de par ces déclarations émétiques, le seul et unique « politologue » national vient de se qualifier pour discuter valablement la couronne de Courtisan National. Fort malheureusement, Lambert, Latortue, Fevry, Reynold Georges, Mario Dupuuu comme le surnomme les proches du pouvoir, tous de fins experts dans les courbettes, capable des chorégraphies de serpents, restent et demeurent d’effroyables adversaires. Grasyen pa konnen Lanbè ka ba l nenpòt gòl ak men pou l ka chanpyon sou li. Gad sa l fè Inite. Sachant qu’il est inconfortable avec ce CEP branlant, le président tèt Kale s’est payé les services de soumis, de sous-fifres rocambolesques et de toute une kyrielle de caudataires irrécupérables de la trempe de Gracien Jean qui s’est illustré par cet Adelante vindicatif. Reynold Georges tentant de substituer son parti politique bidon au Parlement a cogné sa gueule de génuflecteur contre les propos acerbes du député Tolbert Alexis. « Depi n pa kanpe sou anyen konsa pi bèl metye n se pale lòt moun mal pou n ka denigre yo». C’est en ces thèmes que Tolbert a vomi sa hargne au visage d’adulateur de Reynold Georges. Tòlbè k2 sou Renòl Jòj. Kite yo goumen an dirèk sou televizyon ak sou radyo. Se menm kabrit Tomazo yo. Ne vous fiez pas à eux. Simple question de lutte d’influence entre deux tèt kale exécutant des acrobaties inimaginables pour tenter de décrocher le palme de flatteurs du siècle. Avec ce CEP tèt anba (6 au lieu de 9) que le président vient d’installer, point n’est besoin d’être fin sismologue pour annoncer avec une absolue certitude l’imminence d’un séisme électoral de 6 points sur l’échelle de Josué Pierre Louis….et cons. Entre temps, les pours et les contres continuent d’affronter leurs thèses les unes plus antinomiques que les autres. Lucien Jura, voulant singer maladroitement son chef, jura de faire litière de toute forme d’élégance. En l’absence du moindre protocole, le juré Jura, jura de ridiculiser celles et ceux qui ont manifesté le désir d’intervenir. « Mesye sa a ki gen pantalon ki gen de pye a. Dam sa a ki gen kòsaj ki gen de manch la. Mesye ki gen kòl nan kou l la ki kanpe sou de pye l la. Ainsi, Jura a juré d’identifier les convives. Le redoutable Mario Dupuuuuuuuu, ministre de l’Inculture, a piqué une crise de nerfs accompagnée d’une congestion cérébrale en apprenant, suite à l’intervention de Dieudonné Jean, qu’il venait d’être destitué malhonnêtement du directoire de Ansanm nou Fò. Sans gêne et sans élégance Mario Dupuuuuuuu s’est servi de cette tribune pour régler ses contentieux avec ses rivaux de Ansanm nou Fò tout en les menaçant de poursuites judiciaires. Suite à la page (19) e 4 juillet 2012, des organisations haïtiennes de base de concert avec des alliés internationaux ont lancé une campagne pour les droits aux logements d'urgence, appelant à des logements permanents pour les près de 400.000 personnes qui vivent encore dans les camps de déplacés depuis plus de deux ans après le tremblement de terre. La campagne «Sous les tentes» est une initiative conjointe de la base de plusieurs dizaines d’organisations haïtiennes et internationales. Les sans-abri en Haïti demandent que le gouvernement mette fin immédiatement à toutes les expulsions forcées jusqu'à ce qu’un logement social ou abordable soit mis à leur disposition. «Sous les tentes» a lancé une pétition internationale demandant que le gouvernement d'Haïti, avec le soutien de ses alliés et les gouvernements donateurs des Etats-Unis, du Canada et de l'Europe, agissent rapidement pour: (1) désigner des terres pour le logement; (2) créer une institution centralisée de logement du gouvernement pour coordonner et mettre en œuvre un plan de logement social; (3) solliciter et allouer des fonds pour réaliser ce plan. Il y a des centaines de milliers de personnes sans-abri et déplacées en Haïti. Elles font face à des taux élevés de violence fondée sur le sexe, l’absence d'eau potable et de toilettes, et une épidémie de choléra. Une personne sur cinq est menacée d'expulsion forcée imminente de son abri. Pour ajouter votre nom à la pétition, allez sur ce site: http:// www.change.org/petitions/400- 000-homeless-still-wait-for-aplan-support-housing-rights-inhaiti. Pour des mises à jour de la campagne ; consultez le site Web de la campagne: http:// undertentshaiti.com/ ou votre page Facebook: https://www. facebook.com/UnderTentsHaiti. Suivez-nous sur Twitter à @ UnderTentsHaiti. Pour plus d’informations : Sous les tentes (Haïti) | Ellie Happel | [email protected], 509 4688 9976 Autres mondes sont possibles (US) | haiti.otherworlds @ gmail.com Réseau de solidarité Canada-Haïti | canadahaiti@gmail. com | 778 858 5179 Organisations parraines de « Sous les tentes » (jusqu’à la mi-août) : Chance alternative / Chans Altènativ; Réseau de solidarité Canada Haïti; Coalition des tendances classistes (Venezuela); Convergence des mouvements des peuples des Amériques (COMPA); Conseil des peuples populaires et indigènes du Honduras (COPINH), Organisation fraternelle noire des Honduriens (OFRANEH ); Gender Action, Grassroots International, Haïti Support Group (Royaume-Uni), l'Institut pour la justice et la démocratie en Haïti (IJDH); Politique juste étrangère; Groupe de travail l'Amérique latine (LAWG); Qu’Haïti vive (Let Haiti Live); Li, Li, Li! Lisez; MADRE, le Comité central mennonite, Haïti ; le Conseil national des campesinos (Colombie); Autres mondes sont possibles; Otros Mundos (Mexique); Quixote Center; SOIL; TransAfrica; Trocaire; Campagne Zéro Expulsions (Alliance Internationale des Habitants) Radio Optimum – 93.1 sca La direction et le personnel de la Radio Optimum remercient chaleureusement leur audience et annoncent à tous ceux qui ont perdu leur contact que depuis plus de deux ans, la Radio Optimum travaille quotidiennement sur la fréquence de 93.1 sca. Vous avez aussi la possibilité de la capter sur le site www.radiooptimum.com et bientôt sur www.radiooptimuminter.com Captez chaque jour, à toutes les heures le 93.1 sca. Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 This Week in Haïti Paramilitarism and the Assault on Democracy in Haiti: New Book Dissects Violent Base of Martelly Regime President Michel Martelly now stands poised to institutionalize as a standing army the very paramilitary forces which helped overthrow Haiti’s elected government in 1991 and 2004. Jeb Sprague’s new book, "Paramilitarism and the Assault on Democracy in Haiti", is just out and not a moment too soon. Paramilitaries are being trained and housed on close to 20 former Haitian Army bases around Haiti, with a wink and a nod (if not more) from Martelly’s government. “Former soldiers and death-squad members were set up on 23 bases around Haiti,” explained Sen. Moïse Jean-Charles in a July interview with Haïti Liberté. “In the face of international criticism, the government made a big production of closing down four of those bases earlier this year. But what about the other 19 de facto bases? They are still functioning, and Martelly knows it. Martelly is behind it.” This week we present the introduction of Sprague’s important new book which professor and author Robert Fatton called a “must-read not only for Haitianists, but also for anyone interested in the processes of political destabilization and popular disempowerment.” This autumn, Sprague will make a speaking tour for the book’s release throughout Canada and the U.S.. We publish the schedule for that tour alongside the article. By Jeb Sprague H is right eye blinked furiously, swollen and red; he continued to rub it. In Kreyòl, he demanded to know how I had found him: “Kote w ou jwenn nimewo telefòn mwen?” (Where did you get my phone number?); “Pou kiyès wap travay?” (Who are you working for?), he said as he stared at me with suspicion. Louis-Jodel Chamblain, the man sitting across from me, had been a commander of the paramilitary force (paramilitaries are irregular armed organizations backed by sectors of the upper class) known as the Revolutionary Front for the Liberation of Haiti (also known as the Front for the National Liberation and Reconstruction of Haiti, or FLRN). He explained to me that he had taken up his position during an “uprising” in early 2004 against Haiti’s government. He was also a cofounder in the mid–1990s of the Front for the Advancement and Progress of Haiti (FRAPH) death squads. According to Human Rights Watch, the FRAPH took part in the killing of at least 4,000 people as well as in thousands of rapes and other acts of torture. Before cofounding the FRAPH, Chamblain had served with the Tonton Macoutes, the infamous paramilitary arm of the Duvalier dictatorship, which according to human rights organizations was responsible for killing tens of thousands of people and victimizing many more. In early 2011, Chamblain would head up security for Jean-Claude Duvalier when the former dictator made a surprise return to Haiti. Having interviewed and met some of the victims and victims’ family members that Chamblain and his fellow paramilitaries had brutalized, I knew what he was capable of doing. I was afraid of him, but I thought speaking with him could potentially reveal important information. Might he let something slip? Who had supported the paramilitaries in Haiti? What would he reveal about the involvement of my government, that of the United States, or of local wealthy business leaders? We sat on a veranda at the luxurious Hotel Ibo Lele, on a steep Pétion-Ville hillside overlooking Port-au-Prince. It was apparent that the hotel staff knew Chamblain well; they brought us lemonade as we talked. Sweat poured from my forehead as I tape-recorded an interview that lasted for two long hours. It was clear that Chamblain had been staying at the hotel for some time, even befriending UN officials staying at the sunny resort. When the interview was done, I and a Haitian friend who had accompanied me for the interview sought to exit quickly. We picked up our things. But Chamblain, refusing to take no for an answer, drove us down the hill into the city; he wanted to know where we were staying. Soon, making up some excuse to get out of the car, we waved Jeb Sprague’s Paramilitarism Book Tour Former death-squad leader Jodel Chamblain enters Port-au-Prince in March 2004 as a commander of the paramilitary “rebel” force that helped overthrow President JeanBertrand Aristide the indigenous inhabitants — the Ar- Jodel Chamblain (right) acts as security chief for former President-for-Life Jean-Claude Duvalier on his return to Haiti in January 2011 to two moto-taxis. Zooming down a lively boulevard filled with colorfully decorated bus and pickup truck transports known as tap-taps, weaving around jammed traffic, we looked back over our shoulders making sure that Chamblain was not following us in his white jeep. Ironically, I was staying for a few nights at the Izméry house (better known as the Matthew 25 house) in the neighborhood of Delmas 33. With an adjacent park where the local children play, it was the former home of the progressive Haitian businessman Antoine Izméry, who had been assassinated by paramilitaries years prior. Chamblain had formerly been convicted of organizing the killing. Adding greatly to our fears, just two days prior, a human rights leader and dear friend, Lovinsky Pierre Antoine, had disappeared. Because Lovinsky was one of the major figures of Haiti’s grassroots human rights movement and one of the longtime opponents of the ex-military and paramilitary criminals such as Chamblain, some believed that a rightist hit squad was responsible. This article for Haïti Liberté, which is an abridged version of the introduction to Paramilitarism and the Assault on Democracy in Haiti, seeks to introduce the reader to the historical and sociological context through which paramilitaries, led by people such as Chamblain, struck a major blow against democracy and the Haitian people at the beginning of the 21st century. A Brief Overview of Paramilitarism in Haiti The poor living on the island dubbed Hispañola (where today sit Haiti and the Dominican Republic) have long been the targets of political violence. With the Spanish conquest of the Caribbean, begun by Columbus in 1492, Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 awak — were subjected to genocide, slavery, and infectious disease. The Arawak included different groups, such as Taínos who populated much of the Greater Antilles and the Bahamas. At least one million Taínos are believed to have been living on the island where Columbus arrived. Anthropologist and medical doctor Paul Farmer explains that the entire Arawak population in the region diminished in number from as many as 8 million when Columbus arrived to an estimated 50,000 by 1510 and could be counted in the hundreds by 1540. By the late 1600s, the indigenous inhabitants of Hispañola were completely gone. With the conquistadors came sugarcane, brought originally to the island by Christopher Columbus on his second voyage. The production of sugarcane was taken to new heights in Saint Domingue on the western side of the island, which was handed over in a treaty to France in 1697. To harvest the sugarcane, African slaves were brought to the colony, imprisoned in the cargo holds of sea vessels. Less than a century later, by 1789, the colony was supplying threequarters of the world’s sugar. It generated more wealth for France than all of the 13 North American colonies produced for Great Britain. At this time, two-thirds of Saint Domingue’s halfmillion slaves had been born in Africa; the majority could remember a time when they were not slaves at all, or at least not slaves to whites. Brutal conditions caused the deaths of one out of every three slaves every three years. Over the following years, a historic slave revolution took place, after which a post-colonial social order congealed. But toward the end of the 19th century, ramped up foreign military intervention occurred. With the formation of Haiti’s modern army under the U.S. occupation of the country 9/9/12 Berkeley, CA: 4-6pm at La Peña Cultural Center. For more see HaitiSolidarity.net 9/11/12 Portland, OR: 7-9pm at The Lucky Lab (1700 N Killingsworth St., Portland, Oregon 97217). For more see the Portland Central America Solidarity Committee. 9/12/12 Seattle, WA: 7pm at Elliot Bay Books. 9/13/12 Bellingham, WA: 7pm at Village Books. 9/14/12 Vancouver, BC: 5:30-6:30pm in room HC 7000 at Simon Fraser University. Sponsored by Latin American Studies. 9/14/12 Vancouver, BC: 7:00-8:30pm in the Alma VanDusen & Peter Kaye Rooms at the Vancouver Public Library. 9/15/12 Victoria, BC: 4:00 - 6:00 pm at UVic, David Strong Bldg. Rm C118. Sponsored by Victoria Peace Coalition, Mining Justice Action Committee, UVic Social Justice Studies, Central American Support Committee, and the Barnard-Boecker Centre Foundation. 9/16/12 Winnipeg, MB: 4pm at McNally Robinson Booksellers Grant Park. 9/17/12 Madison, WI: 4pm at 206 Ingraham Hall at the University of Wisconsin - Madison. Sponsored by the Latin American, Caribbean and Iberian Studies (LACIS). 9/18/12 Chicago, IL: 7pm at DePaul University in Lincoln Park Student Center (LPSC) Room 325 (2250 North Sheffield, Chicago) Transit: Red & Brown CTA train lines, Fullerton Avenue station. 9/19/12 Toronto, ON: 2-4pm at University of Toronto in Grad Room, 66 Harbord St. (NE corner of Harbord and Spadina) 9/19/12 Toronto, ON: 7-9pm at 252 Bloor Street West, M5S 1V5. Sponsored by Ontario institute for studies in education at University of Toronto 9/20/12 Montreal, QC: 4-6pm at Concordia University, Hall Building, 1455 de Maisonneuve West H-1124. Sponsored by the Department of Sociology and Anthropology at Concordia University. 9/21/12 Boston, MA: 7pm at Institute for Justice and Democracy in Haiti (IJDH) office. 9/22/12 New York, NY: 7pm at Bluestockings Bookstore. 9/24/12 Philadelphia, PA: 8pm at Moonstone Arts Center/ Robin’s Books. 9/25/12 Washington, DC: 5pm at Center for Latin American Studies at Georgetown University. 9/26/12 Tampa, FL: 6pm at Institute for the Study of Latin America and the Caribbean at theUniversity of South Florida. 9/27/12 Boca Raton, FL: 2 PM, Room PA101 at Florida Atlantic University. Hosted by Peace Studies. 9/27/12 Miami, FL: 8pm at Books and Books. 9/28/12 Austin, TX: 7pm at 5604 Manor. 10/17/12 Goleta, CA: noon to 1:30pm at Colloquium Series of UCSB Department of Sociology. 10/19/12 Riverside, CA: 2:00 to 3:30pm at University of California Riverside in the Map Room of the College Building South. This is part of the Colloquium Series of the UCR Program on Global Studies (Sponsored by the UCR Sociology Department and the Institute for Research on World-Systems/IROWS). between 1915-1934, the U.S. made sure to leave only after ensuring the new military force could be relied on to continue the occupation by proxy. In the early 1960s, U.S. Marines trained the Tonton Macoutes, the dreaded paramilitary force of then dictator Francois “Papa Doc” Duvalier. The institutionalization of this paramilitary force took place at a time in which the cold war (and events in the Caribbean) were increasingly present in the minds of U.S. policy makers and dominant social groups active in the region. As Duvalier’s son, Jean-Claude, took over in 1971, former U.S. marine instructors trained and equipped an elite military force (the Leopards). They worked through a Miami company under CIA contract and with U.S. State Department oversight. The brutal role of paramilitaries in Haiti throughout the late 1950s and continuing on throughout the ‘60s, ‘70s, and ‘80s (as well as their historical antecedents) is documented in Chapter 1 of my book. The phenomenon of paramilitarism in crushing the Haitian people’s experiment in popular democracy begins in the last quarter of the 20th century, when democratic struggles for social justice and inclusion were taking place around the world. Although fierce opposition crushed most of these, the Haitian struggle was one that endured, albeit at a tremendous cost. Many leftist or left-leaning movements and their political parties in the Caribbean and Central America had been attacked, divided, neutralized, or subdued: the Sandinistas in Nicaragua, the People’s National Party (PNP) in Jamaica, the People’s Revolu- tionary Government (PRG) in Grenada, and the Farabundo Martí National Liberation Front (FMLN) in El Salvador. But following decades of kleptocratic dictators and struggles against them by movements from below in Haiti, in early 1991, for the first time in the country’s history, organizers of a mass-based, pro-democracy political movement (that would become known as Lavalas, or “the flood”) were propelled to state power through elections, with a young priest, Jean-Bertrand Aristide, becoming the country’s first democratically elected president. In the post-Cold War era, after the fall of the Soviet Union and its support for liberation struggles, and as the world underwent capitalist globalization and neoliberal regimes came to power across the hemisphere, in Haiti some of the poorest people bucked the trend and struggled for an alternative path. Their attempts at democracy provoked two bloody coups: the first in 1991 and then another in 2004. Both coups were backed by an array of elites and armed groups. Haiti’s popular movement and its leadership were still recovering from the impact of the 1991 coup and the three years of brutal military rule that followed when, in late 2000, a campaign that would eventually drive Fanmi Lavalas (FL) and its leader Jean-Bertrand Aristide from power in 2004, began to gather momentum. A variety of coercive strategies were used by various upper-class sectors to neutralize the potential for (often slow, but steady) popular democratic reforms in Haiti. Suite à la page (16) Haiti Liberté/Haitian Times 9 WIKIL hallucinant. Normal. « Si c’est du bon journalisme – affirme Julian Assange – c’est controversé par nature. » « Robin des bois » de l’information en ligne, le fondateur de WikiLeaks est un personnage digne d’un roman de Stieg Larsson (l’auteur de Milleniium). Il est quasi divinisé par les uns, diabolisé par les autres. Washington en a fait, presque au même titre qu’Oussama Ben Laden, son deuxième « ennemi public n°1 » et Fondé en 2006 par un groupe d’internautes anonymes, WikiLeaks s’est fixé pour mission d’accueillir et de diffuser des fuites d’informations (leaks), et de garantir la protection des sources Dans son livre L’Explosion du journalisme (Galilée, Paris, 2011), Ignacio Ramonet consacre tout un chapitre au phénomène WikiLeaks. A l’heure où l’Equateur vient d’accorder l’asile diplomatique à Julian Assange, fondateur du site, la relecture de ce chapitre nous permet de mieux comprendre la nature réelle de WikiLeaks, la dimension exceptionnelle de ses révélations en matière d’information et pourquoi les Etats-Unis, le Royaume Uni et la Suède font preuve d’un tel acharnement contre l’extension du domaine de la liberté d’expression que Julian Assange et WikiLeaks ont entrepris. «Le langage politique est conçu pour rendre le mensonge crédible et le meurtre respectable, et pour donner à ce qui n’est que du vent une apparence de consistance». George Orwell Par Ignacio Ramonet L a « publication illégale de documents confidentiels » est d’ailleurs le principal reproche fait par de nombreux gouvernements – à commencer par celui des Etats-Unis -, au plus célèbre des sites de diffusion d’informations confidentielles, « fuitées » de bases de données : WikiLeaks (http://mirror. WikiLeaks.info/). De violents débats font rage dans le monde pour savoir si WikiLeaks a fait avancer ou pas la cause de la presse libre, s’il est bon ou mauvais pour la démocratie, s’il faut ou non le censurer. Une chose est certaine, tous les journalistes savent que son rôle dans la diffusion, notamment, de dizaines de milliers de rapports secrets sur les exactions commises par des militaires en Afghanistan et en Irak, et des quelque 250 000 dépêches adressées par les ambassades des Etats-Unis au Département d’Etat, constitue « un moment majeur dans l’histoire du journalisme ». Il y aura désormais un avant et un après cet instant-là. Fondé en 2006 par un groupe d’internautes anonymes, dont la figure visible est Julian Assange, WikiLeaks s’est fixé pour mission d’accueillir et de diffuser des fuites d’informations (leaks), et de garantir la protection des sources. Il n’est pas inintéressant de savoir quelles sont les trois raisons qui, selon Julian Assange, ont motivé sa création : « La première, c’est la mort de la société civile à l’échelle mondiale. À très grande vitesse, des flux financiers déplacent des fonds au moyen de virements électroniques plus rapides que n’importe quelle sanction politique ou morale. Ils détruisent ainsi la société civile dans l’ensemble de la planète. Un groupe important de gens sait faire cela et en profite pour accumuler richesses et pouvoir. La seconde, c’est l’existence d’un gigantesque Etat sécuritaire occulte qui ne cesse de se développer. Basé aux Etats-Unis, il s’étend de plus en plus à toute la planète. »(…)La troisième, « c’est le désastre des médias internationaux.(…) Ils sont si mauvais et nous manipulent tellement que nous nous porterions mieux si aucun média n’existait. Aucun » Assange porte, en effet, un regard radicalement critique sur le journalisme. Dans un entretien, il va jusqu’à affirmer : « Le journalisme est dans un 10 tel état d’impuissance que me qualifier de journaliste serait m’injurier. Le plus grand forfait commis par les journalistes, c’est la manière dont ils racontent les guerres [d’Irak et d’Afghanistan]. Des guerres dont ils sont en partie responsables par leur manque de questionnement, leur absence d’intégrité et leur misérable léchage des bottes à tous les porte-paroles gouvernementaux. » La philosophie de WikiLeaks repose sur un principe central : les secrets sont faits pour être dévoilés. Toute information cachée a donc vocation à être mise au jour et à la portée des citoyens. Les démocraties ne doivent rien occulter. Les dirigeants politiques non plus. Si les actions publiques de ces derniers ne sont pas en contradiction avec leurs agissements privés ou secrets, les démocraties n’ont nullement à craindre la diffusion d’informations « fuitées ». Car dans ce cas – et dans ce cas seulement – cela signifie qu’elles sont moralement exemplaires. Et que le modèle politique qu’elles incarnent – considéré comme « le moins imparfait de tous » – peut alors effectivement s’étendre, sans obstacle éthique majeur, à l’ensemble de la planète. Pourquoi alors les journalistes devraient-ils se taire, en démocratie, quand un responsable politique affirme une chose en public et son contraire en cercle restreint ? Le site propose à chaque internaute de divulguer, via sa plateforme, des enregistrements sonores, des vidéos ou des textes confidentiels dont il refuse de savoir comment ils ont été obtenus, mais dont il se charge de vérifier l’authenticité. Deux dizaines de volontaires y travaillent à temps complet ainsi que quelque 800 collaborateurs (journalistes, juristes, informaticiens) bénévoles. WikiLeaks vit des dons des internautes ou de fondations. Il n’accepte ni aides publiques ni publicité. De nombreuses instances ont reconnu l’utilité publique de son travail. En 2008, il a reçu l’Index on Censorship Award décerné par l’hebdomadaire britannique The Economist. Et en 2009, Amnesty International lui a attribué le Prix du meilleur « nouveau média » pour avoir diffusé, en novembre 2008, un document censuré sur une affaire de détournement de fonds effectué par l’entourage de l’ancien président du Kenya, Daniel Arap Moi. Depuis sa création, WikiLeaks est un festin permanent de secrets, une fabrique de scoops. Il en a davantage diffusé en trois ans que tel ou tel prestigieux média en trente ans… Parmi les révélations les plus fracassantes effectuées entre 2006 et 2009, on peut citer : la diffusion de documents dénonçant les techniques utilisées par la banque privée helvétique Julius Baer pour favoriser l’évasion fiscale ; le manuel de procédure pénale de l’armée américaine dans le bagne de Guantanamo ; la liste des noms, des adresses, des numéros de téléphone et des professions des membres du Parti national britannique (BNP, extrême droite) incluant des policiers ; la liste détaillée des messages électroniques échangés avec l’extérieur par les victimes des attentats du World Trade Center le 11 septembre 2001 ; les documents prouvant le caractère frauduleux de faillite de la banque islandaise The New Kaupthing ; les protocoles secrets de l’Eglise de Scientologie ; l’historique des courriels personnels envoyés pendant la campagne électorale par Sarah Palin, candidate à la vice-présidence Haiti Liberté/Haitian Times La philosophie de WikiLeaks repose sur un principe central : les secrets sont faits pour être dévoilés des Etats-Unis aux côtés de John McCain, à partir de son ordinateur professionnel (ce que la loi américaine interdit) ; les dossiers du procès de Marc Dutroux, avec la liste des numéros de téléphone, des comptes bancaires et des adresses de toutes les personnes ayant fait l’objet d’enquêtes dans cette affaire de pédophilie… L’affaire Probo Koala Chacune de ces révélations avait déclenché de formidables controverses mais aucune n’a atteint un véritable écho médiatique en dehors des cercles concernés. C’est peut-être avec le « cas Trafigura » que l’action de WikiLeaks trouve, pour la première fois, une audience internationale. Basée à Londres, la multinationale Trafigura est une des plus importantes entreprises mondiales spécialisées dans le transport de pétrole et de matières premières. Déjà mêlée au scandale « pétrole contre nourriture » en Irak, elle était accusée d’avoir affrété, en 2006, le « cargo de la honte » Probo Koala pour transporter des déchets chimiques dangereux en Côte d’Ivoire où ils devaient y être traités. Cependant, pour des raisons d’économie, ces résidus toxiques furent tout simplement déversés dans diverses décharges d’Abidjan… Résultat : une dizaine de morts, des milliers d’intoxiqués et un énorme scandale international… Dans le but de préparer sa stratégie de défense, Trafigura commande alors un rapport interne – « The Minton Report » – pour déterminer la toxicité réelle des déchets. Il se révèle accablant. La multinationale décide de le garder secret. Mais WikiLeaks parvient à se le procurer, et, en septembre 2009, le diffuse. Le document démontre, preuves scientifiques à l’appui, que les résidus chimiques ont intoxiqué 108 000 personnes… Soucieuse de colmater la fuite, Trafigura a immédiatement recours au très « pugnace » cabinet britannique Carter-Ruck, spécialisé dans ce genre d’opérations d’intimidation et de muselage. Ses avocats réussissent à obtenir d’un juge complaisant une procédure de référé qui interdit au quotidien The Guardian de diffuser le Minton Report, mis à sa disposition par WikiLeaks. Trafigura semble s’en tirer, et crie déjà victoire. Merci Twitter ! Mais dès le 12 octobre 2009, via son site en ligne (www.guardian.co.uk/) qui reçoit quelque 30 millions de visiteurs uniques par mois, le Guardian informe ses lecteurs que, pour la première fois depuis sa fondation en 1821, la justice l’empêche d’écrire sur cette affaire, sous prétexte qu’elle est en débat au Parlement. Le message ne passe pas inaperçu. Aussitôt, un militant des droits de l’homme se mobilise. Il lance illico une alerte hashtag sur Twitter. Et sur le champ, se lève « une armée de journalistes, bloggeurs, twitternautes, membres de réseaux sociaux, qui se mettent tous à chercher ce que le cabinet Carter-Ruck (second hashtag : #carterruck) voulait étouffer. » A peine quarante-deux minutes après que le Guardian ait lancé son cri d’alarme, Internet parvenait à dévoiler au monde ce que le quotidien avait ordre de taire. « Et la twittersphère devait continuer à s’enflammer, au point que ‘trafigura’, ‘carterruck’ et ‘guardian’ allaient devenir, le temps d’une soirée, les mots les plus twittés en Europe. Le lendemain, à 12h 19, Carter-Ruck pliait, et envoyait un e-mail au Guardian, lui disant qu’il pouvait publier… » Reconnaissant la puissance, la rapidité et l’efficacité de la Toile en général et des nouveaux réseaux de communication en particulier, Alan Rusbridger, le directeur du quotidien, envoyait alors, à la communauté des internautes, via le microblogging, ce message de gratitude : « Merci Twitter et tous les twitternautes pour votre fantastique soutien ces 16 dernières heures ! Grande victoire pour la liberté d’expression. » Quelques jours plus tard, tirant les leçons de cet événement, Rusbridger admettait : « Nos lecteurs sont désormais partie prenante de ce que nous faisons (…) Nous avons pu réaliser des choses qui auraient été impossibles sans eux. » En fait, elles auraient été impossibles sans… WikiLeaks. Meurtre collatéral L’année 2010 aura été celle de la consécration du site de Julian Assange. Il faut dire qu’il a frappé très fort. Et ce, dès le mois avril lorsqu’il a diffusé une vidéo intitulée Collateral Murder (Meurtre Collatéral). Elle démarre sur cette phrase en exergue de George Orwell: « Le langage politique est conçu pour rendre le mensonge crédible et le meurtre respectable, et pour donner à ce qui n’est que du vent une apparence de consistance . » Les images sont prises de l’intérieur d’un hélicoptère Apache qui survole un quartier de Bagdad. La scène se passe en plein jour le 12 juillet 2007. On y voit, en plongée, plusieurs personnes qui marchent dans la rue. L’une d’elles – un reporter de Reuters, Namir NoorEldeen, accompagné de son collaborateur Saeed Chmagh – porte une caméra. Les militaires croient qu’il s’agit d’une arme, un lance-roquette RPG. Sans sommation, ils tirent sur les suspects plusieurs rafales de mitrailleuse lourde. Les ordres fusent : « Keep shooting ! » « Keep shooting ! » (Continue de tirer !). Douze personnes sont tuées, dont les deux reporters et un enfant de neuf ans. On entend les dingues de la gâchette se marrer. Insulter les victimes : « Bastards ! » Puis ils s’en vont… En moins de 48 heures, la vidéo fait le tour du monde et donne lieu à plus de 3 000 articles dans les médias internationaux. Quatre millions de personnes la voient sur YouTube dans les trois jours qui suivent sa diffusion sur la Toile. Le Pentagone est contraint d’ouvrir une enquête. Mais l’armée maintient sa version : « Neuf ‘insurgés’ ont été tués à cette occasion. » Et la mort des journalistes ? « Des dommages collatéraux… » Assange diabolisé WikiLeaks allait encore stupéfier le monde avec trois autres « fuites massives » en 2010 : 76 000 documents classés de l’armée américaine sur les crimes de guerre en Afghanistan ; 400 000 rapports d’incidents et d’exactions (ou SIGACT, Significant Action in the War) rédigés par des militaires américains en Irak de 2004 à 2009, ce qui constitue la « fuite la plus importante de documents militaires confidentiels de l’histoire » ; et surtout quelque 250.000 dépêches diplomatiques échangées entre 274 ambassades américaines et le Département d’Etat à Washington. Les polémiques atteignent, à cette occasion, un degré de virulence Barack Obama à la Maison b le traque partout dans le monde avec ses redoutables moyens de première puissance mondiale. L’offensive des Etats contre WikiLeaks est semblable à celle conduite naguère, par exemple, [par] les autorités britanniques, en 1983, à l’encontre de Sarah Tisdall, une fonctionnaire du Foreign Office, condamnée à six mois de prison pour avoir fourni au Guardian des rapports révélant comment le gouvernement de Mme Margaret Thatcher prévoyait l’installation secrète en Grande Bretagne de missiles de croisière américains. Ou les autorités israéliennes, contre l’expert nucléaire Mordechaï Vanunu, condamné à 18 ans de prison pour avoir « fuité », en 1986, vers le Sunday Times de Londres, des documents démontrant qu’Israël détenait l’arme atomique. C’est pourquoi des milliers d’internautes éparpillés dans le monde et regroupés au sein du collectif Anonymous ont lancé, en représailles, une puissante cyber-riposte – l’Opération Payback – et perturbé sérieusement – en saturant de requêtes les serveurs de leurs sites – le fonctionnement de sociétés comme Amazon, Visa, Paypal ou MasterCard qui avaient adopté des mesures contre WikiLeaks et Julian Assange. Le plus souvent, ses membres mènent des attaques par déni de service distribué (DdoS). Via un logiciel gratuit – LOIC, pour « Low Orbit Ion Cannon » (littéralement, un « canon à ions en orbite basse ») – ne nécessitant pas de compétences informatiques poussées, leurs ordinateurs se connectent au même instant sur le site Internet cible, pour le saturer de connexions. Attaché à la défense des libertés sur Internet, Anonymous constitue une nouvelle forme de citoyenneté internationale. À l’occasion de la floraison de révoltes populaires dans le monde arabe, au début de l’année 2011, ce collectif a participé à plusieurs batailles politiques. En Tunisie, il s’est attaqué au site officiel du dictateur tunisien Ben Ali. Puis il a multiplié les messages de menace à l’adresse d’autres régimes autoritaires. En Egypte, où les autorités avaient, pour la première fois, « débranché » du Web les vingt-trois millions d’internautes locaux et coupé les réseaux de téléphonie, bloquant ainsi l’accès à Twitter et Facebook, Anonymous y a coordonné des attaques informatiques massives contre divers sites Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 LEAKS gouvernementaux, notamment les ministères de l’Intérieur et de la Communication. Selon Richard Stallman, un des principaux promoteurs des logiciels libres, ces cyber-manifestations constituent un indispensable sursaut citoyen pour la défense de nos droits sur l’Internet : « Les actions des Anonymous sont une forme de manifestation numérique semblables à celles Julian Assange blamche : ce bruit m'énerve! du monde réel où des foules descendent dans les rues pour manifester leur opposition à certaines mesures. Le mode opératoire des Anonymous pour bloquer des sites n’a mis en cause ni l’intégrité de ces sites ni leur sécurité ; il ne s’est traduit par aucun vol de données. » Cette riposte ressemble, selon lui, aux méthodes utilisées par les étudiants anglais qui ont protesté, en décembre 2010, à Londres devant les magasins Topshop : ils n’ont rien cassé, n’ont rien emporté, mais ils ont causé un tort considérable au propriétaire Philip Green (un milliardaire accusé d’évasion fiscale et dont l’épouse est fiscalement domiciliée à Monaco) qui a été chargé par le premier ministre David Cameron de réfléchir au moyen de réduire les dépenses publiques. Au service de l’intérêt public Partout, les querelles autour de WikiLeaks ont été très violentes. Elles ont redoublé, en janvier 2011, après l’annonce faite par Julian Assange à Londres que WikiLeaks s’apprêtait à diffuser des données bancaires portant sur quelque deux mille comptes secrets ouverts aux Îles Cayman (un paradis fiscal situé dans les Caraïbes) par des dirigeants politiques de plusieurs pays (Etats-Unis, Royaume Uni, Allemagne, Autriche, etc.) et des personnalités des mondes des affaires et de la culture ayant fait fortune des deux côtés de l’Atlantique. Ces informations confidentielles ont été fournies à WikiLeaks par Rudolf M. Elmer, un ancien responsable de la banque suisse Julius Baer, spécialisée dans les opérations d’évasion fiscale. Désireux de dénoncer un système permettant aux riches de ne pas payer d’impôts, Rudolf Elmer avait d’abord offert ces informations au ministre allemand des finances Peer Steinbrück, lequel s’était empressé de les enterrer au fond d’un classeur. Avec WikiLeaks, le retentissement est garanti. Certains critiques sont allés jusqu’à comparer ses façons d’agir à celle d’un receleur. Toutefois, les médias les plus sérieux ont défendu que ses révélations constituaient des contributions fondamentales à une meilleure connaissance de dossiers décisifs, et servaient par conséquent l’intérêt public. « Le droit du public à être informé est si fondamental en démocratie – affirme, par exemple, Edwy Plenel, fondateur du site Médiapart – qu’il peut prendre le pas sur d’autres droits s’il est avéré que les informations rendues publiques sont d’intérêt général, et tel est bien le cas des révélations de WikiLeaks, comme en témoigne abondamment leur reprise par les médias du monde entier ainsi que l’absence de poursuites judiciaires sur le fond. WikiLeaks rappelle que, pour lutter contre la corruption, le népotisme et les abus des gouvernants, « la transparence est le meilleur des désinfectants ». Il révèle ce que des dirigeants politiques font – notamment dans le domaine de la politique étrangère -, au nom des citoyens ; leurs contradictions, leurs simulations, leurs fourberies. Il met le « linge sale » des Etats sur la place publique et refuse qu’il « se lave en famille ». Il met à nu le décalage entre les propos publics des politiciens et leurs agissements à l’ombre du secret. Il montre comment un vrai cynisme d’Etat est pratiqué au nom, prétendument, de l’intérêt collectif. Tout cela est sans doute vieux comme le monde, mais aujourd’hui la numérisation massive des données et des archives offre la aisément la possibilité à tout agent manipulant ces fichiers, et scandalisé par le décalage moral entre ce qu’il y apprend et la fausse version qu’en donnent les responsables politiques de dénoncer ceux-ci en révélant, d’un clic, les preuves qu’il détient. « Avec Internet – affirme Felix Stalder, professeur à l’Institut des nouvelles technologies culturelles de Vienne - une infrastructure sophistiquée de communication est désormais à la portée de toute personne à qui cette dissonance fondamentale donne l’énergie et la motivation nécessaires pour ‘faire exploser le système’. » En France, nombre de journalistes officiels, bien au chaud dans la proximité du pouvoir, se sont pourtant acharnés à disqualifier WikiLeaks ou à en minimiser l’apport. Probablement parce que cette organisation a mis soudain à nu, par contraste, leur paresse, leur inertie et leurs connivences. Dans l’ensemble, ces « journalistes de sérail » ont beaucoup plus parlé de WikiLeaks en tant que tel que de ses révélations explosives. Une forme malhabile de censure, venant confirmer par ailleurs, une fois encore, le fameux principe de Marshall McLuhan : « Le medium est le message. » Ces « journalistes de révérence » ont prétendu essentiellement trois choses : 1) que WikiLeaks n’apportait, en définitive, rien de neuf, à peine « quelques révélations de troisième zone »; 2) qu’il portait atteinte à la vie privée ; 3) que la transparence c’était bien gentil mais que, « le principe d’opacité étant indispensable à la démocratie », il fallait s’en tenir à la Realpolitik car, « dans les relations internationales, le secret et l’hypocrisie sont indispensables ». Pour qui s’est donné la peine de lire quelques uns des câbles, la première accusation relève de la mauvaise foi la plus absolue. Concernant l’argument d’atteinte à la vie privée, rappelons, comme l’affirme Jeff Jarvis, professeur de journalisme à la City University de New York, que « la protecPeurs qui en évoquent d’autres. Celles notamment qu’éprouvèrent les Américains lors de l’invention et la prolifération des caméras Kodak. Entre 1890 Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 et 1910, ceux qu’on appelait alors les « kodakers », photographes amateurs, étaient expulsés des parcs publics accusés de vouloir capter l’image des gens pour s’en servir. « Les tribunaux durent trancher la question de savoir si le photographe, amateur ou professionnel, avait besoin d’une autorisation pour prendre et développer à sa guise n’importe quelle photo. Ils répondirent que non. » C’était la première fois que la question de la protection de la vie privée menacée par les nouveaux médias se posait . Par ailleurs, s’il est légitime, voire nécessaire, de se préoccuper de la protection de la vie privée des citoyens, il ne faut tout de même pas oublier que ce n’est pas WikiLeaks qui la menace, mais bien les Etats devenus de plus en plus sécuritaires. Dotés d’un formidable arsenal de surveillance électronique, ceux-ci se permettent désormais de fouiller jusqu’aux derniers recoins de la vie privée des gens. Ce sont eux qui exigent des citoyens une transparence absolue. Que WikiLeaks rende aux puissants (une partie de) la monnaie de leur pièce, n’est-ce pas qu’un juste retour des choses ? Quant à la troisième accusation, son cynisme machiavélien est tellement excessif qu’elle en devient insignifiante. D’autres critiques ont prétendu qu’en déversant sur Internet, sans les trier, des milliers de dossiers secrets sur les horreurs des guerres d’Irak et d’Afghanistan et sur les confidences livrées par des informateurs à des ambassadeurs américains, WikiLeaks faisait preuve non seulement d’un comportement « irresponsable », mais il mettait en péril la vie de milliers de personnes. « Il a les mains tachées de sang ! » a déclaré, par exemple, Robert Graves, Secrétaire américain à la défense. Ce à quoi Julian Assange a clairement répondu : « Au cours des quatre années d’existence de WikiLeaks, le Pentagone lui-même n’a jamais pu démontrer que la vie d’une seule personne ait été mise en danger à cause de nous . » D’abord, ne pas nuire Ce souci de ne pas nuire à des individus cités dans les documents, a conduit dernièrement le site à ne pas diffuser directement sur le web les dossiers reçus, mais à les transmettre, avec plusieurs mois d’avance, à un second filtre : cinq importants médias de la presse écrite The Guardian, The New York Times, Der Spiegel, Le Monde et El País. Concernant les documents sur la guerre d’Afghanistan et les 250 000 dépêches d’ambassades, par exemple, ces médias se sont d’abord consultés pour décider en commun s’ils les publiaient ou pas : « La décision n’a été prise qu’après une intense discussion – a déclaré Bill Keller, directeur du New York Times – Nous avons bien étudié au préalable le matériel pour tenter d’en établir l’importance et la crédibilité. Il y a des cas, comme celui-ci, où l’information est d’un intérêt public évident. » Ils ont alors constitué une cellule multinationale de 120 journalistes spécialisés qui, plusieurs semaines durant, a classé, analysé, vérifié, contextualisé et hiérarchisé les messages bruts des rapports d’ambassades. Et cela sur la base de critères journalistiques (les responsables de WikiLeaks ne se considèrent pas journalistes même s’ils réclament la protection de leurs sourc- Manifestation de soutien à Bradley Manning et Julian Assange es). C’est ainsi qu’ont été notamment supprimés tous les noms de personnes dont la sécurité aurait été menacée par la publication des documents. Ceux qui ont poussé des cris d’orfraie au prétexte que les documents révélés par WikiLeaks proviennent de « vols d’archives », doivent se souvenir que les fondements de la presse libre reposent en grande partie sur des « fuites ». S’il est vrai que, en matière judiciaire, toute enquête constituée au moyen d’actes illégaux ne peut être montrée à la justice, il n’en va pas de même pour les médias devant le tribunal de l’opinion publique. Si celle-ci a pu connaître, par exemple, le vrai degré d’implication du gouvernement des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam c’est grâce aux 7 000 pages de documents ultrasecrets, les « Papiers du Pentagone », que Daniel Ellsberg, un chercheur de la Rand Corporation, transmit clandestinement au New York Times en 1971. A cette occasion déjà, le président Richard Nixon tempêtait : « « Les gens devraient être envoyés au bûcher pour ce genre de choses… ». On se souvient aussi que le succès de l’enquête du Washington Post sur la fameuse affaire du Watergate (qui provoqua la démission du président Richard Nixon), considérée comme l’un des plus glorieux faits d’armes du journalisme d’investigation, n’a été possible que parce que le numéro deux du FBI, Mark Felt, connu sous le pseudonyme « Deep Throat » (Gorge profonde), déroba et fournit des informations secrètes aux journalistes Carl Bernstein et Bob Woodward. Plus près de nous, en France – et pour ne pas citer Le Canard Enchaîné spécialiste de la diffusion permanente d’importantes révélations à bases de « fuites » -, l’affaire Woerth-Bettencourt connut, en 2010, un rebondissement spectaculaire lorsque diverses publications, dont le site Mediapart et l’hebdomadaire Le Point, publièrent l’intégralité des enregistrement clandestins de « conversations volées » impliquant le ministre Eric Woerth. On se souvient qu’à cette occasion aussi, pour tenter de masquer l’essentiel, certains avaient mis l’accent sur le caractère illégal de l’obtention des preuves. Ce qu’avait dénoncé, entre autres, la juge Eva Joly : « Personne ne parlait de la question des enquêtes. – rappelle-t-elle – On ne parlait que des problèmes que posaient ces écoutes clandestines, et non de ce qu’elles révélaient. » Des démocraties qui mentent La véritable infamie donc, n’est pas que WikiLeaks diffuse des « documents volés », comme l’affirment ceux qui veulent tuer le messager pour mieux censurer le message. Ce qui est important c’est que WikiLeaks fasse connaître au monde des informations qui concernent les citoyens et que les pouvoirs ne veulent pas diffuser. D’où le puissant mouvement de sympathie sociale à son égard que le directeur d’ El País, Javier Moreno, analyse ainsi : « L’intérêt soulevé par les documents de WiliLeaks s’explique principalement pour une raison très simple : ils révèlent de manière exhaustive, comme cela n’avait jamais été fait, jusqu’à quel point les classes politiques des démocraties occidentales avancées ont constamment trompé leurs citoyens. » Et le vrai scandale c’est qu’il ne se passe rien. Que cela n’ait pratiquement aucune conséquence. Et que les responsables politiques dénoncés, preuves à l’appui, pour avoir trompé leur peuple continuent de gouverner comme si de rien n’était. C’est cette impunité qui choque et indigne les citoyens. L’exception tunisienne La seule exception à cette règle semble être le cas de la révolution tunisienne de décembre 2010-janvier 2011. La diffusion par WikiLeaks des dépêches explosives rédigées par l’ambassadeur américain Robert F. Codec décrivant en détail l’hallucinant degré de corruption dans la Tunisie de Ben Ali, la cacochymie du dictateur et l’insatiable rapacité de son épouse Leila et de sa famille, le « clan Trabelsi ». Cela a eu un effet catalyseur sur la population tunisienne excédée par 23 ans de dictature kleptocrate. Ce fut, comme dit le proverbe chinois, « le coup de massue qui rend lucide. » Bien sûr, les Tunisiens ne méconnaissaient pas, et pour cause, la nature policière du régime. Et le mécontentement populaire était déjà à vif en raison notamment de la flambée des prix des denrées alimentaires. Mais quand les câbles, avec leurs descriptions d’exactions et d’abus précis, sont rendus publics le 7 décembre, les esprits s’enflamment. Les autorités tunisiennes interdisent immédiatement l’accès au site de WikiLeaks et censurent tout média local qui s’en fait écho. Mais très vite, des sites en ligne – tel TuniLeaks (https://tunileaks.appspot.com/) – s’en emparent, les traduisent en arabe et en français, et leur donnent une très vaste diffusion. Les réseaux sociaux, le courrier électronique, la blogosphère et le « téléphone arabe » prennent le relais alimentant une irritation populaire déjà exaspérée. De sorte que le geste héroïque du jeune vendeur ambulant et chômeur diplômé Mohammed Bouazizi, qui s’immole par le feu le 17 décembre devant la préfecture de Sidi Bouzid, Suite à la page (15) est l’étincelle qui met le feu aux poudres. Aussitôt les protestations commencent. Elles s’étendent rapidement à tout le reste du pays. Twitter, Facebook, les blogs contournent la censure. Diffusant consignes et mots d’ordre. La chaîne arabe Al Jazeera cite les principales pages de Facebook et de YouTube, les popularise et en amplifie l’écho. Les affrontements avec la police se succèdent ; des dizaines de protestataires sont massacrés. Mais les manifestants poursuivent leur offensive populaire. Le 14 janvier 2011, le dictateur Zine El Abidine Ben Ali – complaisamment protégé pendant des décennies par les démocraties de l’Union européenne sous le prétexte qu’il aurait « constitué un rempart contre l’islamisme » – est renversé. Pour la revue américaine Foreign Policy c’est le triomphe de « la première révolution-WikiLeaks ». Protéger les sources Quoi qu’il en soit, l’irruption de WikiLeaks dans le débat sur l’avenir du journalisme a eu l’effet d’une bombe. Le documentariste John Pilger, célèbre journaliste d’investigation, ancien reporter de guerre au Vietnam et au Cambodge, estime que ce site « représente une nouvelle forme de journalisme d’investigation qui n’a peur de rien ». D’autres organisations, avec des caractéristiques différentes, dans Suite à la page (15) Haiti Liberté/Haitian Times 11 Perspectives Pourquoi j’ai dû refuser de m’asseoir à côté de Tony Blair Équateur : 450 000 enfants abandonnent le travail et se consacrent aux études Par M. Desmond Tutu L ’immoralité de la décision des États-Unis et de la GrandeBretagne d’envahir l’Irak en 2003, basée sur le mensonge attribuant à Saddam Hussein la détention d’armes de destruction massive, a déstabilisé et polarisé le monde à un degré jamais atteint par aucun autre conflit dans l’Histoire. Au lieu de reconnaître que le monde dans lequel nous vivons, avec ses communications et ses systèmes de transport et d’armement toujours plus sophistiqués, nécessite un leadership de plus en plus élaboré capable de rassembler la famille globale, les leaders américains et britanniques de l’époque ont fabriqué de toutes pièces les raisons leur permettant d’agir comme des brutes de comptoir et nous ont emmenés où ils le désiraient. Ils nous ont conduits au bord du précipice devant lequel nous nous trouvons aujourd’hui – avec le spectre de la Syrie et de l’Iran juste devant nous. Si les dirigeants mentent, alors qui doit dire la vérité ? Quelques jours avant que George W. Bush et Tony Blair ne donnent l’ordre d’envahir l’Irak, j’ai appelé la Maison Blanche et ai demandé à parler à Condoleezza Rice, qui était alors la Conseillère nationale pour la Sécurité. Je lui ai demandé instamment de donner plus de temps aux Nations Unies pour confirmer ou infirmer l’existence d’armes de destruction Tony Blair et George W. Bush massive en Irak. Si la présence de telles armes venait à être confirmée, lui ai-je dit, alors le démantèlement de cette menace recevrait le soutien de pratiquement tous les pays du monde. Mme Rice a rechigné, expliquant que c’était trop risqué, et que le Président ne pouvait pas repousser cela plus longtemps. Sur quelles bases a-t-on décidé que Robert Mugabe devait être présenté à la Cour criminelle Internationale, que Tony Blair pouvait rejoindre le circuit des grands orateurs internationaux, que Ben Laden devait être assassiné, mais qu’il fallait envahir l’Irak, non pas du fait qu’il possédait des armes de destruction massive, comme l’a confirmé la En Equateur, le nombre d'enfants exploités au travail avait diminué tandis que le nombre de mineurs scolarisés avait considérablement augmenté Desmond Tutu semaine dernière le fervent supporter de G.W. Bush, à savoir M. Blair lui-même, mais bien pour se débarrasser de Saddam Hussein ? Le coût de la décision de débarrasser l’Irak de son dirigeant Suite à la page (15) « Reporters sans vergogne » attaque maintenant la Bolivie « N’importe quoi, sauf la vérité. Il n’y a que ça qui ne se vend pas ». – Boris Vian Par Patricio Montesinos L ’organisation autoproclamée Reporters Sans Frontières (RSF), qui dit défendre la presse dans le monde, attaque maintenant la Bolivie comme Dr. Kesler Dalmacy 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York 12 elle a coutume de le faire s’agissant des pays catalogués « adversaires » des États-Unis, en ourdissant une nouvelle agression envers cette nation des Andes, déjà la cible, tous ces temps derniers, de campagnes médiatiques incessantes et d’actions subversives. « Reporters Sans Vergogne » ainsi qu’on appelle communément cette organisation (subventionnée par Washington et ses alliés européens) en raison de ses sempiternelles accusations sans fondement, met en cause la décision du gouvernement du président Evo Morales de porter plainte contre trois organes de presse boliviens accusés d’avoir déformé ses déclarations. Depuis Paris, les représentants de RSF ont en outre injurié Evo Morales en déclarant que les médias de cette nation d’Amérique du Sud ont le droit de réfuter « l’aspect équivoque et maladroit » des déclarations du président élu. Évidemment, ladite organisation, liée aux services secrets nord-américains et européens, s’arroge un droit qu’elle n’a pas, celui de s’immiscer dans les affaires intérieures d’un État souverain qui a parfaitement le droit de dénoncer un organe de presse lorsque celui-ci déforme ou manipule les informations, fait tout à fait courant dans l’actualité internationale. Et ce sont bien de tels faits avérés qui sont reprochés aux médias boliviens suivants : Agencia de Noticias Fides (Agence de Presse Fides) et les quotidiens Página Siete et El Diario, tous connus pour leur ligne éditoriale ultraconservatrice et discriminatoire et qui ne perdent pas une occasion de diffamer Evo Morales et de travestir non seulement la réalité de la Bolivie, Haiti Liberté/Haitian Times mais également celle qui prévaut dans d’autres pays d’Amérique Latine. C’est pourquoi le Ministère de la Présidence de Bolivie a déposé plainte devant la justice contre Fides, Página Siete et El Diario en s’appuyant sur une loi qui sanctionne la diffusion et l’incitation au racisme ou à la discrimination. Il convient de se demander pourquoi « Reporters Sans Vergogne » choisit comme cible de ses charges — et pourquoi précisément en ce moment — la Panchamama (la terre mère) victime, ces derniers temps, d’actions incessantes de déstabilisation, visant à faire tomber le gouvernement d’Evo Morales. La réponse n’est pas très difficile : La Bolivie est plongée dans un processus de changements et cherche à atteindre une plus grande indépendance et souveraineté tout comme plusieurs nations sud-américaines et, parmi elles, l’Équateur et le Venezuela, politique qui dérange énormément Washington et qui doit, par conséquent, être torpillée à partir de tous les flancs. Pour cette tâche, non seulement la presse de droite bolivienne répond présent, mais aussi, comme il fallait s’y attendre, RSF, vieil outil des puissances occidentales s’affiche pour attaquer des États qui ont l’audace de s’opposer aux gouvernements dits, jusqu’à aujourd’hui, tout-puissants. Rébellion 30 août 2012 Traduit par Manuel Colinas Balbona LGS 3 septembre 2012 L es derniers chiffres officiels de l'Institut de statistiques Équatorien (INEC) offrent une idée de l'impact des politiques sociales du gouvernement équatorien sur la réduction des inégalités, de la pauvreté et sur la garantie d'un accès à l'éducation autrefois nié aux couches les plus pauvres des sociétés latino-américaines. La réussite de ses politiques sociales est révélatrice dans le domaine du travail infantile. En seulement cinq ans, ce sont près de 450 000 enfants et adolescents équatoriens qui ont été extraits du monde du travail infantile et ont pu poursuivre une scolarité normale. En 2006, lorsque le gouvernement progressiste de Rafael Correa arrive aux commandes, plus de 650 000 enfants travaillaient en Équateur, soit 16,9% des mineurs. En 2012, ils ne sont plus que 200 000, représentant 5,8% de la population entre 5 et 17 ans. Le taux de scolarisation des 4 millions de mineurs que compte le pays est ainsi passé de 76,8 à 90% entre 2006 et 2012. Ce travail s'inscrit dans le projet lancé en 2006 d' « éradication du travail infantile ». Un projet dont l'efficacité a été saluée récemment par l'UNICEF, dont la représentante en Équateur, Nayda Vazquez a ainsi reconnu que le nombre d'enfants exploités au travail avait diminué tandis que le nombre de mineurs scolarisés avait considérablement augmenté. Une réussite qui trouve une explication d'une part dans le rétablissement de l'entière gratuité de l'éducation publique et d'une politique d'investissement dans l'éducation, qui ont notamment permis cette année de garantir la gratuité des manuels scolaires et, pour les plus pauvres, des cantines et des uniformes. En cinq ans, les dépenses publiques en faveur de l'éducation ont été multipliées par quatre, passant de 235 millions de dollars en 2006 à près d'1 milliard prévus pour 2012. D'autre part, les aides sociales Suite à la page (15) Communiqué de L’UGTG en solidarité avec les Travailleurs Sud-africains J eudi 16 août, la police sud-africaine a ouvert le feu sur les travailleurs en grève de la mine de platine de MARIKANA (propriété du groupe Britannique LONMIN). Bilan : plus de quarante ouvriers assassinés. Leur crime : S’être mis en grève pour obtenir un salaire de 12500 rands (1 250 euros), contre 4000 rands (400 euros) actuellement. La seule réponse de la Direction : Répression et menaces de licenciement, s’ils ne reprennent pas le travail. Aussi, l’UGTG : Apporte son soutien militant aux familles des ouvriers assassinés, à l’ensemble des Travailleurs d’Afrique du Sud et singulièrement des ouvriers de Marikana ; Condamne avec la plus grande fermeté la remise en cause des libertés fondamentales en Afrique du Sud ; Exige l’arrêt immédiat de la répression et des intimidations à l’encontre des travailleurs en luttent pour leurs justes et légitimes revendications ; Dénonce l’attitude de la Direction de LONMIN et exige la pleine et entière satisfaction des justes revendications des travailleurs en lutte ; NON A LA REPRESSION ! Le Secrétaire Général Elie DOMOTA Pointe-à-pitre, le 25 Août 2012 Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Perspectives Le Venezuela face aux Lettre de septembre à Obama ! présidentielles 2012 Monsieur le Président Obama The White House 1600 Pennsylvania Avenue N.W. Washington DC 20500 Par Guillermo Almeyra * B ien sûr, gagner les prochaines élections et conserver la présidence de la République mais aussi la majorité à l’assemblée est évidemment la principale condition pour continuer le processus bolivarien. Chávez doit gagner – et il le fera – pour porter un nouveau coup à la droite affaiblie et à la pression des États-Unis qui reprendra une fois la bataille électorale étasunienne terminée, que gagne Barack Obama ou, avec encore plus de raison, si gagne le caverneux Mitt Romney. Mais la droite, qui dispose de l’appui de plus d’un tiers de l’électorat, n’est pas composée seulement par des oligarques et des fascistes. De vastes pans de la classe moyenne et même des ouvriers voteront aussi pour elle parce qu’ils sont mécontents à cause de l’insécurité, la corruption dans l’appareil étatique, l’imposition de candidats au sein PSUV (qui manque d’indépendance et qui est un instrument bureaucratique gouvernemental) et de l’aspect vertical dans l’adoption de toutes les décisions. Ces ouvriers et gens de la classe moyenne pauvres ne sont pas des contre-révolutionnaires ni des agents de l’impérialisme, comme leurs candidats et principaux dirigeants, mais ils sont conservateurs et néolibéraux, et donc le processus bolivarien, au lieu de les mettre dans le même sac que ceux qui travaillent pour revenir au passé, devrait essayer de les gagner à sa cause ou de les neutraliser, pour les séparer de ceux qui aujourd’hui les conduisent à la catastrophe. Ceux qui votent pour Chávez ne sont pas, en même temps, aveugles devant les problèmes dérivés de la corruption, du verticalisme, de la bureaucratie, de la conduite militaire d’un processus qui exige, en revanche, la plus vaste participation décisive de la population, la pleine discussion des diverses options possibles pour les grands problèmes, le contrôle populaire des travaux et des institutions. Parmi eux il y a des centaines de milliers qui se sont mobilisés, ont fait les grèves qui ont été réprimées et s’opposent à la forme d’élection des candidats, souvent autoritaires et des bureaucrates, et à l’asphyxie de la démocratie de base, mais, cependant – pour une maturité politique, – ils voteront Chávez contre la droite nationale et internationale sans se laisser tromper par la propagande pseudo-gauchiste des loups déguisés en agneau qui suivent Cardiles.Les élections devraient être l’occasion de favoriser leur auto organisation et leur politisation, parce que la base du chavisme est la garantie de préservation du processus bolivarien, de même qu’elle fut la force qui a battu dans les rues les putschistes par sa mobilisation quand le coup d’Etat a viré Chavez.Au lieu de présenter une candidature indépendante et antichaviste, comme celle d’Orlando Chirino , syndicaliste combattif, séparant les socialistes des chavistes, la gauche révolutionnaire aurait dû travailler aux côtés des chavistes partisans du socialisme pour renforcer l’auto organisation des travailleurs et, quand la droite aurait été battue, présenter bataille dans de meilleures conditions contre le verticalisme et les bureaucrates et technocrates qui attendent la disparition de Hugo Chávez pour contrôler l’appareil étatique. Parce que les grandes batailles se livreront après octobre. D’un côté, parce que l’échec électoral de la droite lui laisse seulement le chemin du coup d’Etat (qu’elle ne peut pas faire aujourd’hui) ou de l’assassinat de Chávez et l’oblige à courtiser la droite bureaucratique chaviste pour le postchavisme. En effet, l’autre possibilité – une invasion depuis la Colombie – est restée jusqu’à maintenant écartée ou reléguée par le triomphe de la diplomatie cubaine et vénézuélienne qui a pacifié la frontière colombienne-vénézuélienne, après avoir ouvert le chemin pour la paix entre le gouvernement de Bogotá et les FARC et l’ELN, ce qui sert comme La principale condition pour continuer le processus bolivarien. Chávez doit gagner – et il le fera – pour porter un nouveau coup à la droite affaiblie et à la pression des États-Unis prétexte aux militaires de droite colombiens et aux États-Unis pour toutes les provocations et, en même temps, on encourage le retour sur leurs terres de centaines de milliers de paysans déplacés, qui s’affronteront aux paramilitaires et aux narcos. D’un autre côté, parce que Chavez, par son décisionisme n’a pas permis le développement d’une équipe révolutionnaire qui peut le remplacer, et au contraire, il a donné du pouvoir aux conservateurs et aux gens de droite qu’il considère loyale à sa personne, comme Diosdado Cabello et d’autres. Le bonapartisme ouvre toujours le chemin à la transition bureaucratique vers la contre-révolution ; c’est pourquoi, pour éviter ce danger, la victoire électorale devra donner les bases pour que le peuple vénézuélien crée et développe son propre pouvoir de base face à ceux qui veulent seulement l’avoir comme masse de manœuvre et le remplacer. Les élections sont un mélange entre un processus démocratique et légal de résolution des conflits, une lutte aigue de classes déguisée et à moitié pleine, et une bataille au sein même du processus bolivarien entre une caste bureaucratico-technocratique qui prend appui dans le gouvernement, Hugo Chavez qui agit d’une manière bonapartiste et, enfin, la pression populaire pour construire des éléments de pouvoir populaire. L’évolution du prix mondial du pétrole, qui détermine les marges dont dispose le gouvernement de Chavez et l’évolution de la santé du commandant lui même, sont deux éléments incontrôlables et qui continueront d’avoir un grand poids dans l’évolution du processus bolivarien après les élections d’octobre. Parce que si le prix du pétrole tombait à cause d’une moindre consommation mondiale due à la crise, la bataille pour la distribution des revenus entre les différentes classes et secteurs va s’aiguiser et, si la maladie du président s’intensifiait en 2013, la lutte pour le remplacer mettrait à l’ordre du jour une alliance entre la droite chaviste et le secteur le plus négociateur de l’opposition pour contrôler le pouvoir dans une espèce de coup d’État non sanglant et bureaucratique. C’est pourquoi il est fondamental d’utiliser les élections pour semer des idées socialistes, pour augmenter la politisation et la conscience des travailleurs et du peuple, construire un pouvoir populaire en luttant pour le triomphe de Chavez mais sans se subordonner au chavisme bureaucratisé. La Jornada. México, le 2 septembre 2012. Traduit de l’espagnol par : Estelle et Carlos Debiasi El Correo. Paris, le 3 septembre 2012 * Ndlr. Guillermo Almeyra a milité dans la gauche argentine politique et syndicale, avant de trouver asile politique en Italie, puis au Mexique, où il est journaliste éditorialiste au principal quotidien de gauche La Jornada. Titulaire d'un doctorat en sciences politiques, il enseigne à l'Université nationale autonome du Mexique la politique contemporaine Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Monsieur le Président, Je venais à peine de vous envoyer la « lettre du mois d’août », que j’apprenais l’inscription de Cuba sur la liste des « Etats Sponsors du Terrorisme International », par votre Département d’Etat. En France, tous les écoliers apprennent la fable de Jean de La Fontaine « Le loup et l’agneau ». Dans cette fable, le loup accuse l’agneau de tous les maux de la terre avant de dévorer l’innocent animal. Le cynisme de votre gouvernement est comparable à celui du loup. C’est le pays que vous gouvernez, Monsieur le Président, qui détient, depuis des générations, le record absolu du terrorisme dans le monde ! Tous les mois depuis votre élection, je vous écris au nom des amis de Monein des cinq cubains Gerardo Hernández, Antonio Guerrero, Fernando González, Ramón Labañino et René González, pour vous demander leur libération. Les Cinq ont été lourdement condamnés pour avoir lutté contre le terrorisme des Etats-Unis à l’encontre de leur pays. Ce terrorisme d’état a tué 3 478 Cubains, et en a laissé 2099 handicapés à vie. L’embargo maintenu contre Cuba, en dépit de la volonté de la plupart des pays d’y mettre fin, est aussi une forme de terrorisme. Le 3 Juin 1993, un de vos compatriotes, le docteur Benjamin Spock, célèbre pédiatre concluait à son retour de Cuba, un article du New-York Times en ces termes : « Que doit-on penser d’un embargo qui interdit nourriture et médicaments aux enfants ? J’ai honte. » Bruno Rodriguez Parrilla, Ministre des Affaires Extérieures de Cuba, a dédié, en 2011, le vote de l’ONU contre l’embargo, à Guillermo Domínguez Díaz (16 ans), Ivis Palacio Terry (18ans), Randy Barroso Torres (17ans) et Adrián Izquierdo Cabrera (12ans), qui après avoir subi des soins en chirurgie conservatrice sont restés, pendant des mois, cloués au lit faute de prothèses extensibles, dont le brevet est étasunien. Ce vote, il l’a également dédié à María Amelia Alonso Valdés (2ans), Damián Hernández Valdés (4 ans) et Dayán Romayena Lorente (12ans) qui souffrent de tumeurs du système nerveux nécessitant des traitements à base de Témodal, lui aussi fabriqué sous brevet des Etats-Unis. Le 2 août dernier, nous avons appris que les ossements humains retrouvés en juin en Argentine, à San Fernando, dans un baril de ciment, avaient été identifiés. Il s’agit des restes du Cubain Galañena Hernández fonctionnaire de l’ambassade de Cuba. En août 1976, sous la dictature militaire, cet homme et son collègue, le cubain Jesús Cejas Arias, avaient disparu. Peu après leur disparition, l’agence « Associated Press » avait reçu une lettre où les deux jeunes Cubains (26 et 22 ans) expliquaient qu’ils avaient « déserté l’ambassade pour jouir de la liberté du monde occidental ». La réalité était toute autre. Les deux hommes avaient été séquestrés dans le centre clandestin de l’Opération Condor de Buenos Aires, Automotores Orletti, avant d’être torturés puis sauvagement assassinés. L’agent de la CIA Michael Townley qui travaillait pour la DINA, police politique du général Pinochet, et votre compatriote d’origine cubaine Guillermo Novo Sampol membre de la sinistre organisation CORU créée par Orlando Bosch, étaient venus spécialement, le premier du Chili, le second des EtatsUnis, pour procéder à un interrogatoire musclé de ces Cubains. La suite nous la connaissons, malheureusement. Nous étions alors en 1976, à l’apogée de l’Opération Condor, et ces jeunes gens ont été deux victimes, parmi tant d’autres, de cette invention diabolique Activité en solidarité avec les 5 héros cubains le 1er Septembre 2012 en Haiti de la CIA. Deux mois après l’assassinat des deux fonctionnaires Cubains, c’est un avion de « Cubana de aviación » qui était la cible d’un attentat conçu par Orlando Bosch et Luis Posada Carriles, et faisant 73 morts. Bosch est décédé à Miami il y a un an en citoyen libre, et Posada Carriles coule des jours tranquilles en compagnie de ses amis Michael Townley et Novo Sampel, sous le soleil de Floride. Quant aux Cinq, ils ne sont toujours pas libérés. Quatre d’entre eux sont encore emprisonnés, et le cinquième, René González, est en liberté surveillée aux Etats-Unis. Le but de la liberté surveillée est d’aider les anciens détenus à se réinsérer socialement. René González est en danger aux Etats-Unis, toute vie sociale lui est impossible, pourtant votre administration vient de refuser sa requête d’un retour à Cuba…Et vient aussi de refuser une fois de plus le visa à son épouse qui ne peut donc pas lui rendre visite ! Gerardo Hernández, condamné à perpétuité, vient de déposer une nouvelle demande d’appel collatéral où il dénonce toutes les irrégularités du procès. Son appel sera t-il entendu par cette même juge qui l’a déjà condamné à une telle peine ? Le Condor plane toujours ! Nous espérions, Monsieur le Président, après votre élection, vous voir tourner définitivement la page de cette époque indigne, et amorcer de nouvelles relations avec votre proche voisin Cuba. Vous avez une opportunité en or, avec la possibilité d’un acte de réciprocité humanitaire qui permettrait à Alan Gross de rentrer aux Etats-Unis, et aux Cinq de rejoindre Cuba. Il n’est pas trop tard pour une telle action qui honorerait votre prix Nobel. En attendant un tel geste, recevez, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments humanistes les plus sincères. Jacqueline Roussie Copies envoyées à : Mesdames Michelle Obama, Nancy Pelosi, Hillary Clinton, Kathryn Ruemmler, Janet Napolitano, à Messieurs. Harry Reid, Eric Holder, John F. Kerry, Pete Rouse, Donald, Rick Scott, et Charles Rivkin, ambassadeur des Etats-Unis en France Bellaciao 1er septembre 2012 GET YOUR TAX REFUND FAST • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). Copying. • Electronic Filing Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 (between Clarendon Rd & Avenue D) Chery’s Brokerage, Inc. CHERY’S BROKERAGE 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 Tel: 718-693-8229 * Fax: 718-693-8269 Haiti Liberté/Haitian Times 13 ECHOS DE CUBA Point de repères sur le recensement à Cuba Rentrée scolaire pour plus de 2 millions d’élèves et étudiants Par Orfilio Pelaez pour démarrer l’année scolaire de façon satisfaisante étaient garanties, avec comme priorité d’assurer une formation des maîtres de meilleure qualité, et d’augmenter les inscriptions dans les universités et dans les écoles pédagogiques. Rodolfo Alarcon a précisé que Cuba dispose des ressources humaines et matérielles indispensables pour assurer la formation intégrale des étudiants, aussi bien dans les universités nationales que dans les centres universitaires municipaux. Par ailleurs, a-t-il ajouté, 6 700 places de plus que l’année précédente ont été attribuées, ce qui représente le plus haut pourcentage historique d’inscriptions à l’enseignement universitaire aux cours du jour. Cette année scolaire a été organisée et conçue en tenant compte des Orientations de la politique économique et sociale du Parti et de la Révolution, approuvées par le 6e Congrès du Parti, a-t-il conclu. l’approche du prochain recensement national de la population et du logement, prévu du 14 au 24 septembre, Cuba met la dernière main à la préparation de tous les mécanismes indispensables à la réalisation efficace de ce qui constitue, sans aucun doute, l’enquête statistique fondamentale pour chaque pays. À cette occasion, il nous semble opportun de rappeler l’histoire du recensement à Cuba, et quelques-uns de ses moments les plus marquants, répondant ainsi à l’intérêt montré par de nombreux lecteurs, à travers des courriers électroniques et des appels téléphoniques au journal Granma. Selon le Bureau national des statistiques et de l’information (ONEI), le premier recensement remonterait à 1774 ; il figure parmi les premiers effectués en Amérique latine, et il a révélé une population de 171 620 personnes. À partir de ce moment et jusqu’à la fin de la domination espagnole, il y eut sept recensements : 1792, 1817, 1827, 1841, 1861, 1877 et 1887. Jusqu’en 1861, ils étaient effectués à l’initiative des Capitaines généraux, puis les deux suivants sur Ordre royal de la Métropole. Il convient de signaler que celui de 1841 a montré que pour la première fois la population avait dépassé le million d’habitants, soit 1 007 624. Pendant la première intervention nord-américaine, en 1899, eut lieu le neuvième recen- République d’Haïti (BRH), sans démentir les informations du sénateur Moïse, a rendu public le jeudi 30 Août un avis rassurant la population en général et les déposants en particulier que le système financier haïtien se porte en bonne santé : « Pour l’exercice en cours, il est important de retenir qu’à date, les comptes de l’Etat à la BRH accusent un solde positif de 2,7 milliards de gourdes. En termes d’adéquation, le capital du système bancaire est de 10,3 milliards de gourdes au 30 juin 2012, soit un ratio de la capitale sur actif de 6.23% bien au-dessus du minimum de 5% requis ; Au plan de la probabilité, les banques de la place accusent un rendement sur actif ou ROA de 1.35% au 30 juin 2012 et un rendement sur capital (ROE) de 21.69% au 30 juin 2012, le standard international étant respectivement 1% et 20% », a fait savoir la BRH. Au regard de ces indicateurs, la Banque de la République d’Haïti peut se prévaloir du maintien de la stabilité financière et monétaire propice à la croissance saine et au développement durable», lit-on dans cette note. Des dossiers de corruption éclaboussent la famille présidentielle et le pouvoir KaleTèt de Martelly à un moment où le pays est en plein imbroglio politique, notamment avec la formation d’un Conseil Electoral contesté et la tentative du président Martelly de domestiquer les autres pouvoirs et les institutions indépendantes du pays. Et, ce dans l’intérêt de l’international et de son petit clan. L es salles de classe cubaines ont accueilli le 3 septembre plus de 2 millions d’élèves aux différents niveaux d’enseignement, en cette journée de rentrée scolaire 2012-2013. Selon des responsables du ministère de l’Éducation et de l’Éducation supérieure, dans chaque installation scolaire, les enseignants sont prêts à relever les défis de cette nouvelle année scolaire, avec comme objectif essentiel de garantir la qualité de l’enseignement. La ministre de l’Enseignement, Ena Elsa Velazquez, a signalé que les installations scolaires accueilleront environ 1 890 000 élèves, ce qui représente 34 000 élèves de moins que l’année précédente. Un chiffre en rapport avec la diminution de la population d’âge scolaire. Par ailleurs, les universités dépendant du ministère de l’Enseignement supérieur débutent l’année avec un effectif de 155 000 étudiants, environ la moitié des inscrits à ce niveau d’enseignement, a signalé à la presse Rodolfo Alarcon, ministre de l’Éducation supérieure. Pour faire face aux exigences de ce secteur, les deux ministères disposent d’environ 200 000 professeurs, à temps complet ou à temps partiel, dont 175 000 enseignants dépendant du ministère de l’Éducation, et de 25 000 de l’Éducation supérieure. Analysant les préparatifs de cette rentrée, Ena Elsa Velazquez a souligné la consolidation des changements entrepris aux différents niveaux d’enseignement du système national de l’Éducation. La ministre a affirmé que les conditions minimales indispensables À Élève admirant le buste de Martí La Havane. 3 Septembre 2012 Suite de la page (4) un devoir pour moi en tant que sénateur de la République d’informer la population de ce qui se passe, malgré la prudence de mon collègue, le sénateur Jocelerme Privert et mon consultant, l’économiste, Eddy Labossière, » a-t-il lancé. De plus, il dit craindre qu’en raison de l’explosion de la dette interne, les titulaires de comptes bancaires ne fassent les frais des folles dépenses d’un pouvoir irresponsable et insolvable, comme les sociétaires des coopératives financières subissent dans les années 2002-2003. Suite à la déclaration du sénateur du Nord qui ne cache rien à la population, dénonçant toujours les dérives du pouvoir KaleTèt de Martelly, le bureau de communication de la Banque de la Menez Jean-Jerome Consultant Corp. Attorney at Law Real Estate Immigration-Divorce REAL ESTATE: • Residential • Commercial • Condo • Coop • Rentals INCOME TAX: • Individual • Business Joel H. Poliard M.D., M.P.H. Family and Community Medicine Public health and Pediatrics Max W. Marcelin Cell: 718.954.5384 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! 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Signalons que l’avantdernier fut sur le point d’être suspendu, car les employés chargés du recensement se mirent en grève pour réclamer le paiement de leurs bas salaires. Par ailleurs, pendant le dernier recensement de cette époque, on effectua pour la première fois le dénombrement des logements sur le territoire national, en utilisant un questionnaire identique à celui de Porto Rico. Après le triomphe de la Révolution, des recensements eurent lieu en 1970, 1981 et en 2002. Selon certains spécialistes, P celui de 1970 marqua le début d’une nouvelle époque, non seulement du fait de la participation massive du peuple et du soutien des organismes de l’État, mais aussi parce qu’il utilisait des questionnaires réalisés par des spécialistes cubains ; le dénombrement des logements urbains s’effectua en une seule journée et révéla les changements profonds et positifs dans la vie du pays. Plus d’hommes que de femmes ? Au regard des statistiques concernant les 17 recensements réalisés jusqu’à nos jours, on remarque que les hommes ont toujours été plus nombreux que les femmes, des proportions qui vont en s’équilibrant. En effet, si en 1970, on comptait 1 052 hommes pour 1 000 femmes, en 2012, les rapports de masculinité étaient de 1 003 hommes pour 1 000 femmes. Au terme de 2011 et selon les données de l’ONEI, la population de Cuba était de 11 247 925 habitants, dont 5 632 915 hommes et 5 615 010 femmes. Cependant, tout indique que le nombre d’hommes continuera de décroître, car selon les projections, en 2035, il y aura 5 344 674 hommes et 5 408 926 femmes. La Havane. 30 Août 2012 Suite de la page (3) Le directeur départemental de la Police Nationale d’Haïti (PNH) Michel-Ange Gédéon a confirmé la mise sous contrôle de deux (2) de ces bandits blessés par balles lors de l’affrontement avec la police. Ils se sont fait soigner chez un médecin à Tabarre, mais l’enquête de la police judiciaire a conduit à la découverte des présumés criminels. Par ailleurs, le citoyen Joël Sténéus, âgé de 28 ans, a été assassiné par un bandit au marché public des Cayes, Sud du pays, dans la matinée du mardi 28 Août écoulé. Selon des témoins, l’assassin aurait emporté 850 000 gourdes et 10 000 dollars US en possession de la victime qui allait effectuer une transaction bancaire. Ces derniers temps, la population haïtienne est confrontée à toutes sortes de problèmes fondamentaux : l’insécurité, la cherté de la vie, le chômage chronique, une crise politiquepermanente en dents de scie, le mauvais temps, alors que les dirigeants de ce pays prennent un malin plaisir à gaspiller les fonds que l’Etat Maison à Vendre Fermathe, Haiti 5 chambres à coucher, 3 toilettes, garage pour 2 voitures, allée pour 6 voitures, terrain 50 x 100 entièrement clôturé. $199,000 négotiable. 011-509-3728-9527 (Haïti) ou 718-207-3917 (US) aurait pu disposer pour soulager la misère du peuple. En plus de ces calamités, plusieurs bourgeois de la place, des entrepreneurs pour la plupart, refusent d’honorer leurs redevances envers le fisc. Tout le grand monde en profite. Grave accident à Miragoâne, un mort, un blessé Un mortel accident de circulation survenu le jeudi 30 Août dernier au centre ville de Miragoâne, Nippes, a fait un mort et un blessé grave. L’accident s’est produit quand un véhicule lourd du Ministère des Travaux Publics Transports et Communication (MTPTC) dont les freins ont lâché a percuté une camionnette assurant le transport Carrefour des Ruisseaux centre ville. Les deux victimes de la tragédie dont un passager tué sur place et une marchande gravement blessée, ont été transportées à l’Hôpital Sainte Thérèse de Miragoâne. Jackson Rateau Suite de la page (7) de janvier 2010. Elle apparaît encore prête à se gaver des miettes que voudront bien lui lâcher les firmes américaines ou les compagnies dominicaines leur servant souvent de façade. La rue va parler, devant la montée du coût des produits alimentaires, celle des loyers, le grand bluff de la scolarisation gratuite, l'absence d'un gîte digne pour des dizaines de milliers de nos compatriotes, le chômage qui persiste et empire, devant le luxe arrogant, indécent de ceux qui règnent au lieu de gouverner, de ceux qui se goinffrent plutôt que partager. La rue va parler, et je crains fort que faute d'un leadership pour canaliser la rivière de sa colère et de ses frustrations, elle va hurler et détruire avec grande rage. Nous n'en serons que plus pauvre et sous une tutelle encore plus crûe. Décidément, l'automne sera de nouveau chaud ! Haïti-Conjoncture 20 août 2012 Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Suite de la page (11) d’autres pays du monde, prendront inévitablement la relève de celle de Julian Assange. « Quoi qu’il arrive à Assange et à WikiLeaks – affirme Felix Stalder, chercheur à l’Institut des nouvelles technologies culturelles de Vienne – ce modèle existe désormais. Il se reproduira, ailleurs et autrement. » Ce qui d’ailleurs s’est confirmé dès le 23 janvier 2011 avec la révélation, par la chaîne arabe Al-Jazeera et le quotidien britannique The Guardian, de quelque 1 600 documents confidentiels – appelés Palestinian Papers – concernant des aspects secrets des négociations israélo-palestiniennes. Al Jazeera a ainsi lancé, en janvier 2011, son propre site dédié aux fuites : Al Jazeera Transparency Unit (http://transparency.aljazeera.net/). Et Bill Keller a récemment admis que The New York Times envisageait également de créer sa propre « boîte à fuites » (anonymous electronic drop box). Alors que certains Etats tentent d’étouffer ce nouveau journalisme sous les menaces et les procès, d’autres, plus démocratiques, commencent à adopter des lois pour en garantir le droit, protéger les sources et éviter le filtrage d’Internet. C’est notamment le cas de l’Islande où le Parlement a adopté, le 16 juin 2010, une loi - Icelandic Modern Media Initiative (IMMI) – qui offre aux journalistes et aux éditeurs une des protections les plus importantes du monde en matière de liberté d’expression, de journalisme d’investigation et de médias en ligne. Il est clair que l’accès généralisé à Internet va devenir une exigence démocratique fondamentale au même titre que l’accès à l’éducation, au savoir ou à l’électricité. Le comblement du fossé numérique, qui demeure abyssal – les deux tiers de l’humanité, soit plus de quatre milliards d’habitants, n’ont jamais utilisé Internet -, devient une revendication universelle. Et les lois pour y protéger la liberté d’expression seront de plus en plus indispensables. L’affaire Sherrod Si le développement d’Internet a eu, en matière d’information, des aspects positifs – comme l’essor du journalisme en ligne et l’épanouissement de WikiLeaks -, il a également des aspects négatifs. En particulier, l’appel au « lecteur journaliste » ou au « témoin d’un événement », incitant celui-ci à mettre en ligne, sur le site web du journal, son blog, ses photos ou ses vidéos augmente le risque de diffuser de fausses nouvelles…. De surcroît, l’accélération des médias numériques fait exploser automatiquement le nombre de dérapages médiatiques. Un cas – l’affaire Sherrod – a été particulièrement significatif à cet égard. Il démarre en juillet 2010, lorsqu’un site web américain proche du mouvement ultra-conservateur Tea Party, Breitbart.com, diffuse un court extrait – tronqué et remonté – du discours d’une fonctionnaire afro-américaine du département de l’Agriculture, Shirley Sherrod. Ce « document » laisse croire qu’un exploitant agricole blanc avait été discriminé en raison de la couleur de sa peau. Une « preuve », en quelque sorte, du racisme à l’envers que pratiquerait l’Administration Obama. Instantanément repris et multiplié par le buzz du Net et par les plus grands médias, en particulier Fox News, l’ « information » va très vite provoquer un énorme scandale. Au point que, moins de 24 heures après, le ministère de l’Agriculture signifie à Shirley Sherrod son licenciement immédiat. Mais très rapidement, la fonctionnaire réussit à démontrer son innocence : elle diffuse tout simplement l’intégralité de son discours original. Que nul média ne s’était donné la peine de consulter… De son côté, l’agriculteur blanc, prétendument discriminé – qu’aucun journaliste n’avait interrogé -, se mobilise pour expliquer partout comment, en réalité, Shirley Sherrod l’avait sauvé… Mais la réputation de la fonction- naire est ruinée. Le Président Barack Obama en personne a dû l’appeler au téléphone pour s’excuser : « C’est arrivé parce que nous vivons dans une telle culture des médias que si quelque chose est diffusée par YouTube ou par un blog, tout le monde le reprend et cela devient une énorme affaire. » Des torts dévastateurs En France, les désastres médiatiques et le bidonnages ne sont pas moindres, comme l’ont montré des dizaines de cas. Si certains sont véniels, d’autres sont graves et parfois tragiques. Par exemple, l’affaire des « pédophiles » d’Outreau, ou celle de Marie L. qui prétendait avoir subi une agression à caractère antisémite dans le RER D, ou celle de Patrice Alègre-Dominique Baudis, ou celle du bagagiste de Roissy… Ces cas ont souvent été la conséquence d’une conception du journalisme d’investigation exclusivement à charge, pratiqué par des « justiciers investigateurs » grisés par la terreur qu’ils inspiraient et conscients de leur impunité. Les dégâts ne pouvaient être que considérables. Ce qui fait dire à Philippe Cohen et Élisabeth Lévy : « On se gardera de considérer les hommes et femmes politiques comme d’innocentes victimes de l’acharnement journalistique. On peut cependant s’interroger sur un processus qui a investi les journalistes du droit de demander des comptes à tous sans jamais être contraints d’en rendre à personne». Correspondant permanent de la chaîne France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin a raconté en détail, dans son livre «Un enfant est mort», l’histoire d’une incroyable machination médiatico-idéologique devenue un véritable cas d’école de désinformation. Il fait également le récit minutieux des persécutions dont lui et les siens ont fait l’objet. L’affaire commence le 30 septembre 2000 quand le petit Mohammed Al-Dura, un enfant palestinien, meurt sous les balles dans les bras de son père face à la position israélienne de Netzarim, à Gaza. Il est filmé par le caméraman de France 2, Talal Abou-Rameh. Diffusée le soir même sur la chaîne publique, avec un commentaire de Charles Enderlin, l’image fait aussitôt le tour du monde et témoigne de l’insensibilité de certains militaires israéliens. Mais immédiatement, raconte Charles Enderlin, des officines spécialisées dans la désinformation et des experts en théorie du complot, liés aux milieux néoconservateurs américains et israéliens, vont s’acharner à détruire le sens de ces images. Directeur de l’hebdomadaire Politis, Denis Sieffert résume ainsi la machination : « À l’origine, une officine de désinformation bien connue, destinée à un public français : la Metula News Agency (Mena). Le scénario est l’œuvre d’activistes français qui s’adjoignent les services de pseudo-experts israéliens, dont l’homme qui avait déjà prétendu démontrer qu’Itzhak Rabin avait été victime d’un complot fomenté par Shimon Peres… Et ce scénario est hallucinant : tout ne serait que mise en scène orchestrée par Talal Abou-Rameh, avec la complicité d’Enderlin. Le petit Mohammed aurait joué sa propre mort. Sur ses lèvres, affirment ces « experts » de pacotille, on pouvait lire les consignes qu’il donne lui-même au caméraman. Et les soubresauts de son corps après l’impact de la dernière balle prouvent qu’il n’est pas mort. Il coulerait aujourd’hui des jours heureux en Libye…» Malgré l’énormité du détournement de vérité, une formidable machine à désinformer, relayée par des personnalités influentes, réussit à accréditer l’idée que le document de France 2 n’est qu’une falsification, une mise en scène, et qu’il s’agit en somme d’un « complot médiatique » fomenté contre Israël. Version qui sera reprise telle quelle par d’importants médias : The Wall Street Journal, Los Angeles Times, une chaîne de la télévision allemande… Mais pas en Israël. Ce qui permet à Denis Sieffert de conclure Suite de la page (12) Équateur : 450 000 enfants abandonnent... Suite de la page (12) du gouvernement Équatorien ont également incité à scolariser leurs enfants. Le « bon pour le développement humain », dont bénéficient cette année 1,2 millions de mineurs, consiste en une aide étatique de 35 $/mois, garantie pour tout enfant scolarisé, suivant des examens médicaux réguliers. Selon le secrétaire national à la Planification et au Développement, Fander Falconi, si les coûts de l'éradication du travail infantile sont estimés à 960 millions de $, « les bénéfices dépassent largement les coûts. Notre mission est despotique et criminel a été désastreux, à commencer par les conséquences dans le pays lui-même. L’an dernier, 6,5 personnes sont mortes en moyenne chaque jour lors d’attentats suicides et de voitures piégées, d’après le site Iraki Body Count Project. Plus de 110 000 Irakiens ont péri depuis le début du conflit en 2003, et plusieurs millions de personnes ont été déplacées. A fin 2011, environ 4500 soldats américains y ont trouvé la mort et plus de 32 000 y ont été blessés. Rien que pour ces faits, dans un monde cohérent, les responsables de ces souffrances et de ces pertes de vies humaines devraient suivre le même chemin que certains de leurs pairs africains et asiatiques qui ont eu à répondre de leurs actes (devant la Cour internationale de Justice de La Haye). Mais tout cela a eu des conséquences bien plus graves en dehors du simple nombre de victimes, je veux parler du cœur et de l’esprit des membres de la grande famille des hommes sur Terre. Le risque de nouveaux attentats terroristes est-il moins grand pour autant ? Avonsnous vraiment réussi à faire se rapprocher le monde musulman de celui judéo-chrétien, en semant des graines de tolérance et d’espoir ? Le leadership et la moralité sont indivisibles. Les bons dirigeants sont les gardiens de la morale. La question n’est pas de EMMANUEL bien de concentrer nos efforts pour parvenir à une élimination du travail infantile ». Lors de la présentation du budget du gouvernement la semaine dernière, le président Correa a affirmé que l'essence de sa « Révolution citoyenne » était de transformer « l’État bourgeois en un État populaire » et d'assurer la suprématie de l'être humain sur le capital. Il a également réaffirmé que l'objectif de son gouvernement restait d' « éliminer la pauvreté et les inégalités ». Entre 2006 et 2012, le taux de pauvreté a chuté de neuf points en Equateur, passant de 37,6 à 28,6%. Avec toutes ses limites, la politique du gouvernement équatorien, comme celle d'Evo Morales en Bolivie ou d'Hugo Chavez au Vénézuela, montre qu'il est possible de mener une autre politique que celle des libéralisations et des privatisations, prônées par le FMI, l'UE et les États-Unis, ou que celle d'un capitalisme régulé suivie par les « pays émergents ». Solidarite-internationale 25 Août 2012 Guarino Funeral Home FUNERAL HOME “An Oasis of Peace” 14300 West Dixie Highway, Miami, FL 110 South Dixie Highway, Lake Worth, FL Fritz G. Duvigneaud 561.502.8244 • 561.588.0302 954.942.0056 Pasteur Enoch Milien 305.949.0603 or 6118 786.487.6836 Serving the Haitian Community for Over 30 Years [email protected] Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 : « L’une des leçons de cette affaire, c’est que cette camarilla de la droite pro-israélienne est finalement plus redoutable en France ou aux ÉtatsUnis qu’en Israël même. Jamais, ni les gouvernements Sharon, Livni ou Olmert, ni l’état-major de l’armée, ni le Shin Beth (la sécurité intérieure) n’ont repris à leur compte les thèses qui se sont propagées en France. Ni Talal Abou-Rameh ni Enderlin n’ont jamais été contestés professionnellement par les autorités israéliennes. » Des phénomènes de désinformation semblables se produisent dans d’autres pays. En Espagne, par exemple, après les meurtriers attentats du 11 mars 2004, les médias contrôlés par le gouvernement de M. José María Aznar se sont livrés à une manipulation médiatique à très grande échelle. Ils ont tenté d’imposer une « vérité officielle » au service d’ambitions électorales, en cherchant à occulter la responsabilité du réseau Al-Qaida et en attribuant le crime à l’organisation basque ETA. En 2005 et 2006, deux reporters du quotidien El Mundo publiaient une dizaine d’enquêtes spectaculaires « révélant » que le peintre italien Gaetano Pisano « Tano » avait protégé et occulté en Espagne l’un des pires criminels nazis, Aribert Heim « Docteur Mort »… Mais un tribunal a pu démontrer, en octobre 2010, que toutes ces « informations » étaient « fausses, inexactes, non vérifiées ». Entretemps, le peintre se retrouvait en traitement psychiatrique, sa carrière ruinée… Toutes ces affaires, ainsi que l’alliance de plus en plus étroite avec les pouvoirs économique et politique, ont causé un tort dévastateur à la crédibilité des médias. IGNACIO RAMONET (Extrait de L’Explosion du journalisme, Galilée, Paris, 2011) www.editions-galilee.fr/f/index. php ?sp=liv&livre_id=3333 savoir si Saddam Hussein était gentil ou méchant, ou combien de personnes de son peuple il a massacrées. La question est que M. Bush et M. Blair n’auraient jamais dû s’abaisser à ce niveau d’immoralité. Si nous tolérons que nos dirigeants prennent des décisions drastiques en s’appuyant sur des mensonges, sans même qu’ils reconnaissent s’être trompés ou qu’ils s’en excusent [après-coup], alors que pouvons-nous enseigner à nos enfants ? Le but de mon appel à M. Blair n’est pas de parler de leadership, mais de montrer qu’il en est capable. Vous faites partie de notre famille, la famille de Dieu. Vous êtes fait pour le bien, l’honnêteté, la moralité, l’amour ; tout comme vos frères et vos sœurs en Irak, aux USA, en Syrie, en Israël ou en Iran. J’ai estimé qu’il n’était pas approprié d’avoir cette discussion au sommet Discovery Invest Leadership à Johannesburg la semaine dernière. Plus la date approchait et plus je me sentais mal à l’aise à l’idée d’assister à ce sommet sur le « leadership » avec M. Blair. J’adresse toutes mes excuses à Discovery, ainsi qu’aux organisateurs du sommet, aux orateurs et aux délégations pour ma décision tardive de ne pas y assister. The Guardian / The Observer, 2 sept. 2012 Traduction GeantVert pour ReOpenNews 3 sept. 2012 Haiti Liberté/Haitian Times 15 New Book Dissects Violent Base of Martelly Regime RESTAURANT Specializing in Caribbean & American Cuisine Samedi Bouyon Dimanche Soup Giromon, Pintad, diri djondjon Free Delivery Catering for all occasions 347-462-9029 16 AYE 5 S Catering for all occasions Loubing, General Manager Breakfast - Lunch - Dinner 7 days a week, 9 am - 10 pm of democratic Haiti.” But we must also note that through globalization many state elites and capitalists from the U.S. (and from around the world) have become more interested in promoting conditions for global capital than national capital, becoming more and more transnationally oriented in their outlook. Furthermore, numerous studies by political economists and sociologists have documented the objective integration through which so many dominant groups have prospered in global capitalism (integrated to different degrees through transnational circuits of production and finance, or through various institutional processes). Local dominant groups in Haiti have undergone important transformations through capitalist globalization as well — yet also face drastically different historic conditions than their counterparts in more economically developed regions. Both evolving and long-lasting differences in elite priorities are revealed when examining the paramilitary campaign against Aristide and Haiti’s popular movement. Early on, a hard-line sector of Haiti’s bourgeoisie, old-school Duvalierists, a clique within the Dominican Republic’s foreign ministry and army, and a handful of disloyal power hungry individuals within Haiti’s government provided the most direct support to the paramilitaries. Freedom of Information Act (FOIA) documents I obtained show that the U.S. maintained channels of communi- • Breakfast • Lunch • Dinner • Fritaille 1436 Flatbush Avenue (between Farragut & Glenwood) Brooklyn, NY 11210 We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 Haiti Liberté/Haitian Times cation with the paramilitaries and their backers for years, and also suggest that France provided the paramilitaries financial support. A wing of the transnationally oriented locally based industrialists in Haiti also covertly backed the paramilitaries, and many powerful foreign officials were content to ignore the paramilitaries or, crucially, instigate an environment that allowed the paramilitaries to thrive, and then, following the 2004 coup, sought to bring the paramilitaries under control. Whereas these transnationally oriented supporters (or enablers) of the paramilitaries have often hidden well their role in the atrocities, some from the hard-line sectors of the country’s bourgeoisie have been clumsier in covering their tracks. The weakening of Haiti’s police, in part through the machinations of the Hundreds of former soldiers, paramilitaries, and new recruits train at about 20 former Army bases around Haiti with government acquiescence or, more likely, support TAR Restaurant Venus nizing in their interests — have been and continue to be the primary targets of political violence. The campaign against Fanmi Lavalas was a broad and long-term destabilization project. The campaign included mass media manipulation and an aid embargo on the Haitian state that was backed by many of the powerful embassies and larger NGOs active in the country. It involved key U.S. allies — officials from Canada and France — often thought of as being more autonomous, and distinct from U.S. elites. Writer and founder of the organization TransAfrica, Randall Robinson recalls how “no one could remember an occasion where the United States and its allies had mounted a more comprehensive campaign to cripple a small, poor country than they had in the case FRIT Maggie Flambeau of polyarchy fails, paramilitarism and other overt forms of coercion serve as a backup option for dominant groups. My book on this topic first looks at the historical context of right-wing political violence and the institutionalization of paramilitarism in Haiti. However, the main part of the book, the case study, documents the role of paramilitaries and their backers in the most recent coup (in 2004) and what occurred afterward. I have sought to provide what philosopher Peter Hallward found was still needed regarding the coup, a “detailed reconstruction of the early development of the FLRN insurgency.” The second Aristide administration was subjected to a relentless vilification campaign in both the local and global press. It was often depicted as being little different from the infamous dictatorships that have plagued Haiti so often during its modern history. Hallward observes that the best available data show that political violence during Aristide’s time in office paled in comparison to the Duvalier dictatorship and the unelected regimes installed after Aristide was twice overthrown. The Duvalier dictatorships (1957–86) and the brief dictatorships that immediately followed these carried out the killings of somewhere between 30,000 and 50,000 people in total, and after the coup of 1991, at least 4,000 — likely more according to many sources — died under the subsequent three years of dictatorship. After the 2004 coup, human rights investigators carrying out a study of the greater Port-au-Prince area found again that at least 4,000 Lavalas or similarly politically oriented people had been killed in political violence under the U.S./UNbacked post-coup regime. Even though the study, based on a random sampling published in The Lancet, was criticized by some, a number of other human rights studies also reveal a high number of casualties resulting from the 2004 coup and the repression that followed. By comparison, during Aristide’s second tenure in office from 2001 to 2004 somewhere between 10 and 30 persons were killed by members or supporters of his government (in the context of clashes), and a larger number of civilians and government supporters were killed by elite-backed antigovernment paramilitaries. There are no reasonable grounds for concluding, despite the actions of a small number of Aristide’s supporters and police, that the policy of his government was to silence dissent through violence. Thanks to the machinations of his foreign and domestic enemies, Aristide, upon his 2001 inauguration, was already saddled with a police force he would struggle to control. Though individuals from both sides of the conflict are guilty of violent acts, it is important to understand that the preponderance of these acts (and often, the initiating acts) originated from illegal armed organizations (working in league with dominant groups) that opposed Haiti’s elected populist-left government. The popular classes — and those orga- Swoan Parker continued from p(9) These strategies were refined in response to on-the-ground developments but can also be seen in light of major shifts occurring through the era of global capitalism. Paramilitary violence has been used as a tool for repressing the popular classes (workers, peasants, slum dwellers, street vendors, the unemployed, and others who formed the bulk of support for Fanmi Lavalas classes and social groups not among Haiti’s elite of large landholders and big business owners), and has, in its most contemporary form, been utilized to benefit, at different times, dominant local and transnational social groups and classes. One may ask why some dominant groups (and officials from governments such as those of the United States, France, and Canada) care — as they obviously have — about stifling a pro-democracy movement in so small and poor a country. The simplest — and bluntest — answer has been provided by Noam Chomsky. He likens the elite networks that undergird global capitalism to a mafia that does not allow even the smallest and most inconsequential shopkeeper to show open defiance. Defiance can inspire others and must be crushed one way or another, one such way being paramilitary violence. From this point of view, like intelligent mafia dons, many elites will not necessarily deploy violence as a first resort. But when paramilitary violence is deployed, what are the processes through which this occurs? Furthermore, how do elites differ in such tactics and motivations — sometimes creating contradictions that pose difficulties for them? Over time, some have become aware of the atrocities perpetrated by paramilitaries and various “security” forces, but it has been extremely difficult for information on paramilitary violence to make its way into the mainstream media and reach larger audiences. Media coverage of political violence against the poor is often slim to nil. The struggle against paramilitary violence has occurred mostly through the struggle of Haiti’s pro-democracy movement itself. In addition to this, the prying eyes of dedicated grassroots media and documentarians, as well as the campaigns of some human rights activists and lawyers, have made it more difficult for paramilitaries (and other armed groups) to operate so openly in confined urban spaces without word getting out about their crimes. To prevent the embarrassing circumstances that these kinds of situations create for dominant groups (who have often allied with anti-democratic regimes and at times allowed, sponsored, or done nothing to stop paramilitary violence), transnationally oriented elites have promoted what has been called “polyarchy.” Sociologist William I. Robinson explains that polyarchy is a tactic in which democracy is formally promoted by dominant social groups but limited by them to narrow institutional boundaries to a system in which a small sliver of society rules. When the tactic Gran Pan-Pan Rice FOR SALE: Wholesale & Retail 1347 Flatbush Avenue (bet. Foster Ave. & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11226 718-975-0915-6 U.S. and the UN, as well as through the corrupting influence of the narco-trade and the local conflict over limited state resources, has allowed the phenomenon of paramilitarism to reemerge. For example, Washington pushed for the recycling of a small but influential pro-U.S. group from the country’s disbanded brutal military force into Haiti’s new police force during the latter half of the 1990s, and then to a much larger degree in 2004–5 the U.S. and the UN oversaw the recycling of 400 ex-army paramilitaries into a revamped police force. By helping to facilitate the continued influential role of such individuals, dominant groups for many years have directly and indirectly facilitated the phenomenon of paramilitarism — and the avoidance of justice. To understand the contemporary development of paramilitarism in Haiti and the shifts it has undertaken in recent years, we must look at its recent history in four waves. • The first wave: the Tonton Macoutes were institutionalized under the Duvalier dynasty and its successors throughout the late 1950s, ‘60s, ‘70s, and ‘80s. The brutal macoute power structure became pervasive in Haitian society, leaching off the poor and displacing state resources. Macoute stations (of different sizes) even in the same neighborhood often had poor communication with one another and instead communicated up through a hierarchal web of command. Members also spied on one another through Duvalier’s secret police (the service detective), which was heavily infiltrated into the macoutes to protect the regime from internal plots (the secret police were sworn to secrecy about their membership in the group). Whereas repressive militias existed in the past, the Macoute paramilitaries became a permanent and institutionalized strata under the Duvalier dynasty. Macoute paramilitaries also often served in Haiti’s army - forming a symbiotic relationship with the Fad’H (the Armed Forces of Haiti). As political scientist Jean-Germain Gros has explained, in some cases, “the sons of high-ranking Tontons Macoutes, who were not qualified to enter the military academy, or did not wish to submit to rigorous exercises, became officers anyway, after taking crash courses at camp d’application.” In an ethnographic study of one Port-au-Prince neighborhood (Bel Air), Anthropologist Michel Laguerre found that initially macoutes had been gathered from a secret society, a literary association, and a group of civil servants. Laguerre observed that: “The salaries of the Tontons macoutes vary depending on there positions in the hierarchy and their connection with officials in the government.” Some Tonton Macoutes worked for city officials or were higher paid if they worked directly for the national palace. Volunteers, without a salary, benefitted from being able to wear a gun. Secret police were remunerated behind closed doors, and according to one individual interviewed by Laguerre, they were expected to use their secret intelligence identification as a way to pressure legislative cabinet members to regularly pay them off. With the fall of Jean Claude Duvalier in 1986, the Tonton Macoute paramilitary force was officially disbanded but many from their ranks were carried over into new non-uniformed attachés. Surface-level changes were made to deal with shifting political dynamics occurring both within and outside the country. • The second wave: the attachés, as they were dubbed under the regimes of Henri Namphy and Prosper Avril following the fall of Jean-Claude Duvalier, were basically the continuation of the Tonton Macoutes. They continued to work closely with the country’s military but without the uniform and regalia the Duvalier dynasty had bestowed upon them. Following the mass mobilization against a January 1991 coup attempt launched by attaché paramilitaries and then the inauguration of Haiti’s first elected government on Feb. 7, 1991, the attachés went briefly into the shadows as the military (at least publicly) distanced itself from them. The new government also began to disband the country’s rural enforcers (the section chiefs). continued on p(18) KATOU RESTAURANT 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 A Travers le monde Plus de deux millions Un livre pour enfants place Julian d'étudiants cubains sont Assange parmi les terroristes de retour aux écoles Par GeantVert Plus de 100 000 jeunes Cubains sont inscrits cette année aux facultés de médecine de tout le pays P lus de deux millions d'étudiants de tous les niveaux de l'éducation se sont rendus dans leurs écoles respectives ce lundi dans le cadre du début de l'année scolaire 2012-2013 à Cuba. Comme dans les années précédentes de grandes réformes ont été entreprises par le système éducatif de la nation, visant à accroître le nombre d'enseignants universitaires, de même qu'à inculquer des valeurs et à encourager les étudiants à choisir des carrières scientifiques et techniques. Par ailleurs, plus de 100 000 jeunes Cubains sont inscrits cette année aux facultés de médecine de tout le pays. Une vingtaine de spécialités font partie du programme disponible, pour cette année scolaire 2012-2013, dans les universités et facultés de médecine des 15 provinces et de l’Ile de la Jeunesse qui a le statut de municipalité spéciale. Marieta Cutiño, chargée au ministère cubain de la santé publique des programmes d’enseignement, a précisé, dans des déclarations citées par le site Cuba si, qu’environ 50 000 jeunes font leur médecine si l’on tient compte de 13 000 jeunes d’autres pays qui font leurs études ici. Depuis le triomphe de la Révolution, en janvier 1959, Cuba a formé plus de 100 000 médecins dont 73 025 prêtaient encore leurs services au terme du premier trimestre de 2011. AHORA 3 septembre 2012 "Nous ne devons jamais oublier le 11 Septembre". C’est le nom d’un livre de coloriage édité aux Etats-Unis, sous-titré avec ces mots : "Racontez la vérité. Racontez-la souvent. Racontez aux enfants". Un bandeau rouge, en bas de page de couverture, affirme que le contenu est "véridique", "factuel", "respectable" et "indifférent du politiquement correct". A l’intérieur, le livre contient évidemment des dessins à colorier, tels que le visage de Kadhafi, celui de Saddam Hussein ou encore le très fier avion de chasse américain qui part en guerre contre les vilains terroristes. Il contient aussi des informations "à vocation éducative", telle qu’une lettre signée de plusieurs parlementaires américains, qui dénoncent l’activité des Frères Musulmans. Mais surtout, le livre contient des "cartes à collectionner de terroristes". Façon cartes Panini, les images représentent les pires sanguinaires du Moyen-Orient de l’ère moderne, des tueurs américains… et Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, qui n’a jamais été officiellement accusé du moindre crime ou délit en lien avec une activité terroriste. Si Wikileaks est régulièrement critiqué pour son anti-patriotisme, il participe surtout à mettre la lumière sur les actions réalisées au nom de la "guerre contre le terrorisme". Malheureusement, le site officiel ne montre pas ce que dit le texte explicatif au dos de la carte. Pour compléter la provocation, l’une des cartes est aussi dédiée à Bill Ayers, un professeur de l’Université de l’Illinois qui a co-fondé dans les années 1960 un mouvement "antiimpérialiste" classé parmi les organisations terroristes par le FBI. Lors de la campagne 2008, Barack Obama avait été accusé d’être proche de Bill Ayers. Numerama, le 28 août 2012 Reopen911 2 septembre 2012 Benoît XVI au Liban du Syrie : Lakhdar Brahimi, 14 au 16 septembre 2012 sur le chemin de Damas Par Hamid Barrada Par Oscar Fortin « L›Église catholique confirme le voyage du pape Benoît XVI au Liban, programmé du 14 au 16 septembre. “La préparation du voyage se poursuit sans incertitudes de la part du Vatican”, a déclaré le porte-parole du Saint-Siège, Federico Lombardi. “Un signe concret en est que la papamobile est partie et est en cours d›expédition vers Beyrouth.” Ce voyage intervient dans un contexte géopolitique régional très tendu. Trois pays, et non des moindres, l’Égypte, la Syrie et l’Irak, vivent des jours critiques pour leur avenir. Il lui sera difficile de passer outre à ces conflits. Pour le moment, les échos qui nous parviennent sont à l’effet qu’il fera plutôt un appel à tous les chrétiens des églises orthodoxes et latines pour qu’ils s’impliquent de manière à témoigner de l’Évangile par des œuvres d’engagement social et humanitaire. Un message qui devrait rejoindre tout le Moyen-Orient. Concernant la Syrie, il faut s’attendre à un discours qui ne mette pas dans l’embarras ses alliés traditionnels de l’Occident. Ce défi sera d’autant plus difficile à relever que la Maison-Blanche vient de déclarer que toute négociation de l’opposition avec Liban, Irak, Afghanistan... Lakhdar Brahimi est l'homme des missions impossibles. Nommé médiateur de l'ONU en Syrie, le diplomate algérien est peut-être confronté au plus grand défi de sa carrière. Benoît XVI le gouvernement de Bachar Al Assad doit comporter un prérequis essentiel, celui du départ de ce dernier. Cette déclaration survient un jour après que le vice-premier ministre syrien eut annoncé la disposition de son gouvernement d’entamer des négociations sans aucune condition préalable avec toutes les forces de l’opposition. Les interventions récentes de Benoît XVI sur la crise en Syrie En abordant ce sujet, je pensais sincèrement que Benoît XVI se tenait à l’écart du conflit sanglant qui embrase la Syrie. Une recherche rapide sur Google m’a révélé qu’il est intervenu à diverses reprises au cours de la présente année. Il faut dire que ce ne fut jamais à partir d’une conférence de presse exclusivement consacrée au conflit syrien. C’était plutôt à l’occasion de la prière de l’Angélus ou encore de rencontres Suite à la page (18) Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 «Êtes-vous confiant ? » « Non ! » Interrogé sur les chances de succès de sa mission en Syrie, Lakhdar Brahimi, le nouveau médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe, ne s'est pas embarrassé de formules diplomatiques. Son non catégorique en dit long sur l'homme. Diplomate dans l'âme, Brahimi, 78 ans, est d'abord un militant, c'est-à-dire quelqu'un qui « fait le boulot » avec abnégation et lucidité. Avant d'accepter sa mission, il a exigé et obtenu que sa nomination émane de l'ensemble du Conseil de sécurité. Sa vocation est précoce. La guerre d'Algérie, déclenchée le 1er novembre 1954, dure depuis deux ans lorsque le FLN décide la grève générale des universités. Brahimi interrompt ses études de droit et de sciences politiques à Paris. Il devient, à 22 ans, ambassadeur de l'Algérie combattante en Indonésie. Il sera ensuite le premier ambassadeur de l'Algérie indépendante auprès de l'Égypte de Nasser. Ami du raïs, qui l'invite parfois à assister aux réunions de son gouvernement, le diplomate détonne dans le paysage. Il ne porte pas de cravate, arbore une barbe de trois jours, parle un arabe sans fioritures. C'est après le coup d'État du 19 juin 1965 qu'il donne toute la mesure de son talent. Pour Nasser, Ahmed Ben Bella incarnait le prolongement au Maghreb de son propre régime. Il a donc peu de sympathie pour son « tombeur », Houari Boumédiène. Brahimi accomplit un miracle : la normalisation rapide des relations bilatérales. Ami Mehdi Ben Barka Au cours de ses années égyptiennes, Brahimi a acquis une vaste connaissance de la région, de ses leaders et de ses conflits. Cette connaissance lui sera précieuse lorsque, numéro deux de la Ligue arabe, il réussit à mettre fin à la guerre du Liban (accords de Taëf en 1989). Dans cette entreprise, il bénéficie du soutien crucial de l'Arabie saoudite et de l'aide efficace de Hassan II. Un détail : Brahimi était l'ami d'un certain Mehdi Ben Barka et c'est chez lui, à l'ambassade d'Algérie au Caire, que le chef de l'opposition marocaine passa la nuit avant de se rendre à son rendez-vous fatidique à Paris... Lakhdar Brahimi La science arabe, chez Brahimi, se double d'une science onusienne. Il ne s'est consacré à son propre pays qu'une seule année, en 1991, lorsqu'il en dirigea la diplomatie. Le reste du temps, il est en première ligne sur tous les fronts où l'ONU est engagée : Afrique du Sud, Haïti, Nigeria, Cameroun, Burundi, Soudan, Irak... En 1997, il est son représentant spécial en Afghanistan. En conflit ouvert avec le gouvernement pakistanais, il démissionne deux ans plus tard. Ce qui ne l'empêche pas de revenir en 2001 pour organiser la Loya Jirga (conférence nationale) qui aboutit à l'installation au pouvoir de Hamid Karzaï. En 2000, il avait publié un rapport sur la refonte des opérations de paix. Le diplomate fait partie des Elders, un groupe de faiseurs de paix réunis sous l'égide de Nelson Mandela qui interviennent dans les zones Suite à la page (18) Haiti Liberté/Haitian Times 17 Suite de la page (17) avec des évêques ou des groupes particuliers. Dans tous les cas, le relais de ses propos par la presse internationale a été plutôt discret, même si le contenu permettait à la partie occidentale d’y trouver son compte. Le 12 février 2012, lors de la prière de l’Angelus, Benoît XVI « invite tout le monde et tout d’abord les autorités politiques en Syrie à privilégier la voie du dialogue, de la réconciliation et de l’engagement en faveur de la paix”.Il faut se rappeler que, quelques jours plus tôt, le groupe des observateurs de la Ligue arabe avait produit un rapport dans lequel il dénonçait la présence de groupes armés qui attaquaient les forces gouvernementales et les institutions publiques. De plus, il constatait que nombre d’informations transmises par les médias internationaux s’avéraient sans fondement dans la réalité. Une déclaration et un rapport qu’on se garda bien de publier à grande échelle et qui marqua la fin de cette mission d’observateurs. Les points 26 à 29 de ce Rapport sont éloquents sur ces deux points. Benoît XVI avait là une belle occasion de mettre en relief les principales données de ce Rapport dont il ne pouvait ignorer le contenu. Par exemple, relever le fait de ces forces armées qui s’attaquent aux forces gouvernementales dont la responsabilité est de toute évidence de les contrer. Il a plutôt choisi de s’en prendre directement au gouvernement, toujours considéré comme le seul responsable de la violence, sans relever le fait que le dialogue sollicité devenait impossible avec ces groupes armés. De plus, il n’a eu aucun mot à l’endroit de ces pays engagés avec ces groupes terroristes visant le renversement par la violence du gouvernement. Il eut pu également, relever, à partir de ce rapport, le problème de l’information en rappelant à la presse internationale et aux journalistes, en particulier, leur devoir d’assurer une information objective, fondée sur des faits et non sur des rumeurs qui s’avèrent, plus souvent que moins, sans fondement. En un mot, rappeler avec force que le droit à la vérité est également un droit fondamental de la personne. Malheureusement, de ces faits peu connus, il n’en dira rien. Le 8 mars dernier, à l’occasion de Pâques, il eut également un message sur le conflit en Syrie. À ce moment, Kofi Annan dirige une mission visant la fin de la violence et la mise en place d’une négociation entre les diverses parties syriennes impliquées dans le conflit. Benoît XVI sait, à ce moment, que des pays, regroupés sous le titre des “amis du peuple syrien”, financent et arment des mercenaires et des terroristes pour combattre les forces gouvernementales. Il sait que, parmi ces pays, il y a les États-Unis, la France, l’Angleterre.Il sait également que l’information transmise par les médias occidentaux est, plus souvent moins, une déformation de la réalité, quand elle n’est pas pure invention. Que dit-il alors? « … que cesse l’effusion de sang et que soit entrepris sans délai le chemin du respect, du dialogue et de la réconciliation, comme le souhaite la communauté internationale. Que les nombreux réfugiés, provenant de ce pays et ayant besoin d’aide, trouvent l’accueil et la solidarité qui puissent soulager leurs pénibles souffrances » Là encore, il se fait silencieux sur les pays qui financent et soutiennent en armements les mercenaires armées et qui s’affirment, hypocritement, solidaires de la mission Annan. Pas un mot sur la manipulation de l’information. Pas un mot sur le respect du droit international concernant la souveraineté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Pas un mot sur la position assumée par la Russie et la Chine qui se réclament le respect du droit international, voulant ainsi éviter que se reproduise en Syrie ce qui s’était passé en Libye. Le 21 juin dernier, s’adressant aux participants de la réunion des oeuvres d’assistance aux Églises orientales (Roaco), Benoît XVI affirme sa “proximité aux grandes souffrances des frères et des soeurs de Syrie, en particulier des petits innocents et des plus faibles” et a demandé que “ne soit épargné aucun effort” de la communauté internationale pour la paix. « …que Dieu donne la sagesse du coeur à ceux qui ont des responsabilités, afin que cessent toute effusion de sang et la violence qui apporte seulement douleur et mort ». Le journal La Croix de poursuivre : « Que ne soit épargné aucun effort (…) de la part de la communauté internationale pour faire sortir la Syrie de la situation de violence et de crise actuelle, qui dure déjà depuis longtemps et risque de devenir un conflit généralisé qui aurait des conséquences fortement négatives pour le pays et pour toute la région. » Au moment de tenir ces propos, Benoît XVI sait que le plan Annan est dans une impasse et que le Conseil de sécurité est bloqué. D’une part, il sait qu’il y a le bloc de ceux qui se disent les “amis du peuple syrien” et qui veulent par tous les moyens le départ de Bachrar Al Assad et le changement de régime. D’autre part, il sait également qu’il y a ceux qui appuient la Russie et la Chine dans leurs efforts pour faire respecter le droit international, en soutenant le fait que seuls les Syriens ont le pouvoir de décider de leurs gouvernants et de leur régime politique. Pour ces derniers, le mandat de la communauté internationale ainsi que celui de Kofi Annan est que cesse la violence et que les Syriens s’assoient à une même table et décident eux-mêmes de leur avenir. Mais de cela Benoît XVI ne parle pas. De nouveau, le 29 juillet, depuis sa résidence d’été, le Pape Benoît XVI se réfère à la Syrie. À ce moment, Kofi Annan n’a pas encore annoncé sa démission. Il le fera quatre jours plus tard, le 2 août. Le pape n’est pas sans savoir, toutefois, les difficultés rencontrées par ce dernier pour faire cesser la violence chez les opposants au régime. « Je continue à suivre avec inquiétude les événements tragiques et violents croissants en Syrie avec la triste succession de morts et de blessés, y compris chez les civils, a-t-il souligné. Je pense également au nombre élevé de personnes déplacées et des réfugiés dans les pays voisins. Je demande que leur soient garanties l’aide et l’assistance humanitaires nécessaires. Je demande à Dieu la sagesse du cœur, en particulier pour ceux qui ont les plus hautes responsabilités afin que ne soit épargné aucun effort dans la recherche de la paix, y compris de la part de la communauté internationale, au travers du dialogue et de la réconciliation en vue d’une solution politique adéquate du conflit ». Ce dernier message fut salué chaleureusement par S. Exc. Mgr Jean-Clément Jeanbart, Archevêque métropolitain d’Alep des Gréco catholiques.Ses intentions et ses prières sont sans doute très bonnes, mais il se refuse de mettre le poids de son autorité morale pour dénoncer ce qui fait achopper toute entente possible, à savoir les actes terroristes des forces de l’opposition et le support en argent et en armes qu’elle reçoit des pays occidentaux et arabes. Il s’en tient au terme générique de la communauté internationale et se garde bien de faire écho aux interventions de ses alliés traditionnels que sont les États-Unis et la France. Pas un mot, également, sur la désinformation qui n’aide pas à comprendre ce qui se passe en Syrie. Que dira-t-il maintenant lors de son séjour au Liban ? Si ce voyage se réalise, comme prévu, il faut alors espérer que Benoît XVI retrouve la liberté des Évangiles pour faire entendre au monde la parole d’une espérance et, plus particulièrement à ceux qui veulent se l’assujettir, que leur projet ne rejoint ni les idéaux évangéliques, ni l’espérance d’une l’humanité qui aspire à la paix, à la justice et à la vérité. Le monde auquel aspire l’humanité entière ne saurait être le produit des armes, de la corruption et du mensonge. Un moment tout privilégié pour rappeler, lui le successeur de Pierre, ce secret, révélé dans le Nouveau Testament, qui rend caduque la croyance à l’effet que le peuple juif est le seul peuple, objet de la promesse divine. Cette croyance est à l’origine de bien des conflits et surtout de cette idée qu’il lui revient, comme peuple élu, de diriger le monde. Tel n’est pas le cas. Bien au contraire, selon le message évangélique, la promesse divine est destinée à l’humanité entière, sans distinction de races, de couleurs, de religions. « Rm 11 25 : Frères, je veux vous faire connaître le plan secret de Dieu, afin que vous ne vous preniez pas pour des sages : une partie du peuple d›Israël restera incapable de comprendre jusqu›à ce que l›ensemble des autres peuples soit parvenu au salut. » « Eph 3 6 : Voici ce secret : par le moyen de la Bonne Nouvelle, les non-juifs sont destinés à recevoir avec les Juifs les biens que Dieu réserve à son peuple, ils sont membres du même corps et bénéficient eux aussi de la promesse que Dieu a faite en Jésus-Christ. » Une révélation qui met un frein à ceux et celles qui se croient destinés à gouverner le monde en se réclamant du pouvoir de Dieu en tant que peuple élu. L’humanité est une et tous, Israéliens, Palestiniens, Iraniens, Syriens, Français, Étasuniens etc, y ont leur place comme les membres dans un même corps. À ce jour, dans toutes ses interventions, Benoît XVI a fait appel au dialogue de toutes les parties pour trouver une solution politique au conflit syrien. Comment pourra-t-il poursuivre avec la même insistance alors que Washington vient de mettre une condition sine qua non à la reprise de tout dialogue : le départ de l’actuel président Bachar Al Hassad? Une condition inacceptable tout autant pour le Gouvernement que pour cette communauté internationale (plus de 50 % de la population mondiale) qui soutiennent l’approche de la Russie et de la Chine. D’ici le 14 septembre, bien des évènements peuvent remettre en question cette visite et, du fait même, certains propos de nature à secouer les prétentions de certains pays. Sinon, bon voyage et que le message soit clair et sans complaisance. « On ne peut servir deux maîtres » Québec, le 23 août 2012 continued from page (16) • The third wave: following the coup d’état of September 1991, a military regime seized power, and over time it increasingly relied on paramilitaries, many formerly of the Tonton Macoutes and attachés, to crush resistance. The main death squad, which would come to be known as the FRAPH, coordinated with the CIA station chief in Port-au-Prince while working closely with Haiti’s military and some of the country’s wealthiest families. It was used across the country to carry out brutal killings and attacks, targeting activists from the popular movement. The illegality of the coup, the extreme violence and corruption of its enforcers, and the pro-democracy organizing of many Haitians (and solidarity supporters) resulted in the de facto regime being widely and accurately recognized as a pariah narco-state, that ultimately in late 1994 the U.S. and UN intervened to remove. Once democracy (with clipped wings) was restored in 1994 the paramilitaries went underground once again, with much of its top leadership going into exile or hiding. Haiti’s democracy instituted a truth-and-justice process, which, though facing many difficulties, began for the first time to hold paramilitary and military forces accountable for their crimes. The returned democracy was also able to disband the country’s brutal military and rural section chiefs. Yet the U.S. was successful in pushing into Haiti’s new police force dozens of ex-FAd’H who remained in close contact with the U.S. embassy. Haiti’s reconstituted government also made the mistake of allowing in around 100 ex-FAd’H that it believed had left their old ways (which turned out, among some, not to be the case), although the government likely had no choice but to give some concessions to the U.S. and seek its own protection. • The fourth wave: FLRN paramilitaries emerged in late 2000, led by renegade police officials who were from among the same ex-FAd’H, pushed into the country’s new security force by the U.S. in the late 1990s. Over the years these paramilitaries had become involved in narco-trafficking, and by the turn of the century they had begun plotting with their natural allies among the neo-Duvalierists, some sweatshop owners, and some of the ex-FAd’H who remained in the government, feigning loyalty. Over time, these relations appear to have deepened and they worked with sectors of the country’s bourgeoisie and even some leading transnationally oriented capitalists in Haiti and the Haitian diaspora. This fourth wave often presented itself as the “new army,” but once Aristide had been driven from power in 2004 and the pro-Aristide slum communities of Port-au-Prince were thoroughly repressed, the FLRN leaders (increasingly divided among themselves) were sidelined while at least 400 of their men were integrated (in a process overseen by the United States, UN, and OAS) into a post-coup police force. Following the 2004 coup an unelected and brutal interim government held office for over two years, buttressed by a UN force, after which the popularly elected administration of René Préval (a former prime minister under Aristide’s first administration) took office. Though this brought a partial reprieve from the extreme violence of the interim government, Préval also governed widely in ac- cord with the policies of the transnational elite and with a heavy UN presence in the country. Meanwhile, Fanmi Lavalas has been denied participation in elections since the 2004 coup. Since the 2010 earthquake, taking advantage of the upheaval and social disarray it caused, calls have heightened among the ex-military and right-wing politicians within the country to reconstruct Haiti’s brutal army. In March 2011, Michel Martelly, a popular musician connected to Haiti’s bourgeoisie and longtime opponent of Lavalas, was elected as president in a controversial vote. In the presidential election, in which voters were allowed to choose between two right-wing candidates, an extremely low turnout occurred, with Martelly receiving the votes of only 16.7% of registered voters. Rather than focus on infrastructure for the country’s poor, tragically harmed in the earthquake, or turning attention to the country’s rural heartland (which is in drastic need of attention), one of Martelly’s main goals has been to rebuild Haiti’s army. With the FAd’H having been disbanded for over 15 years (and a good deal of the ex-FAd’H’s contemporary role in paramilitary violence never properly exposed), it is an important historical juncture in Haiti. The same month that Martelly was elected, just a 40-minute drive from the center of Port-au-Prince, I and two others visited a hilltop camp where around 100 young self-proclaimed neoDuvalierists and old-timers from the FAd’H are active. I was told that in the late 2000s a network of training camps had been developed around the country by some of the ex-FAd’H that had also been in the FLRN. Under the Duvalier- ist banner they train and vet new recruits for private security companies while promoting calls for the return of Haiti’s disbanded military. Today in Haiti, neo-Duvalierist, exarmy, and paramilitary networks remain active, although often behind closed doors. Backed by a collection of wealthy elites and hundreds of allies in Haiti’s police and government, and buttressed by the shocking return of Jean-Claude Duvalier in early 2011 and the poorly attended election of Michel Martelly that same year, right-wing forces within the country are emboldened, achieving their strongest position in decades. Martelly’s government has declared that it will remake the army, renaming it the Composante Militaire de la Force Publique, by the end of his term. Whereas a top French official suggested his government would finance the new force, the U.S. appears to have ended its long-term arms embargo on the country’s government. In July 2012, it was revealed that Brazil and Ecuador (members of the UN force occupying Haiti) have offered to help reform the army. There have been allegations that Martelly’s brother-in-law was involved in a shady arms deal purchasing thousands of automatic handguns supposedly meant for the country’s security forces. The Martelly government’s key constituency are top business leaders (as well as local sectors of the bourgeoisie) and transnational policy elites whose central goal is to stabilize the country for global capital. The long-term strategy for development rests on the investment of transnational corporations through cheap mining concessions and textile industries through which they can leverage Haiti’s pool of low-wage workers. Opposition to these plans is growing, however, and a campaign to halt the re-creation of the army and hold Duvalier accountable for his crimes is bringing together a cross section of Haiti’s civil society organizations and grassroots popular movement. Groups such as the Bostonbased Institute for Democracy and Justice in Haiti (IJDH) and Haiti’s Bureau des Avocats Internationaux (BAI) have spearheaded some such efforts. Others, such as the Center for Constitutional Rights, Just Foreign Policy, and SOA Watch have led human rights campaigns to hold U.S. officials accountable for their policies overseas. Following the rollback of Haiti’s sovereignty with the 2004 coup d’état, the devastation of the 2010 earthquake, and the heightened foreign political intervention that occurred after the earthquake, it appears unlikely that paramilitary criminals and their backers will face justice any time soon. Even so, as Haitian political activist Patrick Elie explains: “Today as Martelly talks about forming a new army, this story must be told.” The more people understand why criminals like Louis-Jodel Chamblain live in comfort, poised to victimize more people if Haiti’s destitute majority dare to raise their heads, the sooner the day will arrive when justice and democracy prevail. et du Libanais Ghassan Salamé. Ces quatre hommes, éloignés des affaires, continuent à s'intéresser de très près aux conflits qui déchirent le monde. Tous enseignent à Sciences-Po Paris. Maintenant que l'un d'eux a repris du service, les trois autres ne manqueront pas de suivre de près sa mission en Syrie. Et, s'ils ont des idées, ils ne les garderont certainement pas pour eux. Citations for this article are available in the version published in the September 2012 issue of Monthly Review Magazine (Volume 64, Number 4). To order “Paramilitarism and the Assault on Democracy in Haiti,” visit the Monthly Review website at: http://monthlyreview.org/press/books/ pb3003/12345678 Suite de la page (17) Syrie : Lakhdar Brahimi... de tension en livrant leur diagnostic en toute indépendance. Animé par Desmond Tutu, ce cercle compte parmi ses membres Kofi Annan, Richard Branson 18 ou Mary Robinson. Brahimi appartient à un autre groupe, informel celui-là, composé du Français Hubert Védrine, de l'Espagnol Miguel Ángel Moratinos Haiti Liberté/Haitian Times Jeune Afrique 29 août 2012 Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Suite à la page (17) Suite de la page (8) Sa depan de kiyès ki koken an. Vakabon ooooooooooo. Ala nonm san wont se Mario sa a !!! Le juré Jura jura laissant le temps qu’il faut pour tenter de manipuler l’opinion sur le bien fondé de ce CEP bancal, ne rate aucune occasion de réprimander rudement les turbulents que symbolisent ceux et celles qui gardent encore un reliquat de colonne vertébrale et qui expriment leur opposition formel à ce CEP né avant terme 6 mois au lieu de 9. Prezidan tèt kale a akouche KEP a anvan lè. Se yon ti moun 6 mwa li pa tèm, li manke 3 manm de pye ak yon men. Kouman l pral fè mache ? Sa k ka la ka wè l. Ainsi s’est exprimé Monsieur Anthonal Mortimé du POHDH qui a dû abandonner la salle parce que Jura avait juré de ne pas accorder la parole aux représentants des organisations de droits humains. « Rappelezvous les règles de discipline. Il faut coûte que coûte faire preuve de civilité au cours de ce dialogue inter haïtien » Se vre !!! Vèkèlè ??? Monsieur Jura est catégorique, il persiste à se prendre pour un préfet de discipline dans un jardin d’enfants. « Je tiens à vous rappeler que la sagesse, la courtoisie et la discipline doivent être de mise. Je vous en prie, tachez d’être gentils ». Par circonspection pour nos fervents lecteurs, nous allons leur éviter les insanités nauséeuses des Desroches, Lambert, Gracien Jean et Osner Févry et autres vers de terre ; tel non content d’avoir la tèt kale, a trouvé normal de kale tout kò yo tankou vètè nèt al kole. A court d’arguments convaincants, ces sous-fifres ont sombré piteusement dans une schizophrénie paranoïaque. Citons à titre d’illustration Reynold (ala) Georges, Gracien (politològ) Jean, Chavannes (akra) Jeune, Wilson (majistra) Jeudy et autres CD programmés par la compagnie de production carnavalesque pour des mardis gras mal maske, Févry /Lambert production prônant un CEP permanent monté sur le char allégorique du « dialogue » permanent. Ala kot mesye yo ransè papa. Ce qui donne pleinement raison à Graham Green qui nous qualifiait de comédiens. Autres sons de cloche Se pa de kase yo pa kase met nan men Miki ak tout lòt zokiki l yo. Nous devons cependant mentionner l’intervention pertinente de l’Agronome Jean André Victor. Sorti des sentiers battus des discussions byzantines de CEP permanent, provisoire, de consensus ou te transition, l’Agronome Victor a opté de préférence pour qu’on abandonne ce qui divise la nation. « Ce serait plus rationnel d’abandonner ce qui nous divise. Ce CEP issu de l’amendement de la constitution de 1987 est entre autre une pomme de discorde. Vaudrait mieux prioriser les vrais chantiers tout aussi bien que les véritables problèmes à résoudre », ainsi s’est exprimé Monsieur Victor. « L’ambiance a clairement démontré que le Président Martelly vient de réaliser son 3ème carnaval de l’année en l’occurrence ce Carnaval Politique du Caribe. L’enjeu du moment est loin d’être une question de CEP permanent ou provisoire. Le nœud gordien se situe de préférence au niveau de l’organisation des élections démocratiques aussi bien que de l’application des principes démocratiques ». Le leader du KID a aussi exprimé son scepticisme face à l’obtention de résultats satisfaisants pour les deux camps suite à ce défilé de clowns et autres baladins de tout acabit dont la plus part sont bassement inféodés au pouvoit tèt kale. L’ex-sénatrice du Département du Centre Madame Edmonde Supplice Beauzile, sachant avec qui elle a affaire (paske manmzèl pran anpil move kou nan men misye deja), n’a pas lésiné sur les mots. «Aujourd’hui j’exhorte vivement l’exécutif à ne plus faire la sourde oreille mais d’apprendre à écouter. Comment demander à des Partis Politiques de prendre part à des élections dont les résultats sont programmés d’avance par un CEP aussi bancal que croupion. Mon Parti est partisan d’un CEP de consensus. Personne de sensé ne doit espérer qu’un quelconque consensus peut sortir de ces pourparlers qui ne respectent aucune méthodologie », a eu à déclarer la Présidente de la Fusion. En conclusion Mme Beauzile a dit douter fort qu’il ait eu lieu un débat, mais un dialogue de sourds-muets. « Monsieur le Président, nous vous exhortons à vous méfier des conseils de vos conseillers qui n’ont jamais le courage de vous dire la vérité, mais qui vous excitent à vous accrocher à ce CEP contesté. Si leurs conseils éaient aussi salutaires vous ne seriez pas assis à cette place aujourd’hui mais bien l’un de vos rivaux en l’occurrence Jude Célestin ». Voici les propos d’un observateur lucide du nom de Erick Prévost Junior coordonnateur national de l’Òganizasyon Lavni « L’actuel CEP contesté tout comme la publication de l’amendement de la Constitution n’est que l’aboutissement d’un long processus d’exclusion planifié dans les hauts lieux de tous les pouvoirs. Depuis 2005 Fanmi Lavalas a été exclue de tous les processus électoraux et ce injustement. Cependant, Fanmi Lavalas serait ouvert à un dialogue franc mais [il est] contre la politique du fait accompli et des fuites en avant ». Tels ont été les propos rationnels tenus par le Docteur Maryse Narcisse au nom de Fanmi Lavalas dont l’ex-président, le Docteur Jean Bertrand Aristide est actuellement le représentant national. Pour une fois, Himler Rébu a changé son poignard empoisonné de direction. Devenu visiblement hostile au pouvoir en place, le responsable de GREH a profité de cet espace approprié pour se libérer de ses volumineuses frustrations. Annonçant que cette crise va inéluctablement déboucher sur une catastrophe regrettable pour le pays, il a déclaré: «C’est déplorable que le président puisse réunir toutes ces ressources ici pour écouter leurs revendications. Mais ses conclusions hâtives ont prouvé qu’il n’écoutait personne». Rébu, un maitre chanteur n’est jamais disposé à écouter les autres. Bien au contraire, il les fait payer chèrement en plus il se fait écouter. Il était 8 heures du soir quand, après 90 longues minutes d’attente interminable le président Martelly allait lâcher cette bombe issue du laboratoire Févry/ Lambert et cons, célèbre pour ses produits politiques avariés. « Le provisoire est au passé composé». Epi li mache tren an. Point n’est besoin de vous raconter la suite. Nou sispèk sa k pral pase. Une simple petite poule. Apres le carnaval électoral de Josué Pierre Louis, viendra celui des Pleurs. Classified Directory Land For Sale NYS LAND WANTED Cash Buyer Looking for 2-3 farms or wood lots in your area. 25-1000 acres, cash deal, quick closing. No closing costs to you. Local NYS Forestry Company in business for over 20 years. Fully guaranteed. Call 800-229-7843 Miscellaneous EARN COLLEGE ONLINE. *Medical, *Business, *Criminal Justice. Job placement assistance. Computer available. Financial Aid if qualified. SCHEV certified Call 888-201-8657 www.CenturaOnline.com NOTICE OF SALE SUPREME COURT: KINGS COUNTY. OMRI MININ, Pltf. vs. BROOKLYN PROPERTIES 5 LLC, et al, Defts. Index #26307/07. Pursuant to judgment of foreclosure and sale dated Dec. 22, 2008, I will sell at public auction at the Kings County Supreme Court, 360 Adams St., Brooklyn, NY on Thursday, Aug. 9, 2012 at 2:30 p.m., prem. k/a 188/192 Ralph Ave., Brooklyn, NY. Said property located at the southwesterly corner of McDonough St. and Ralph Ave., being a plot 20 ft. x 80 ft. Approx. amt. of judgment is $531,083.75 plus costs and interest. Sold subject to terms and conditions of filed judgment and terms of sale and the right of the United States of America to redeem within 120 days from the date of sale as provided by law. ROBERT E. JOHNSON, Referee. DEUTSCH & SCHNEIDER, LLP, Attys. for Pltf., 79-37 Myrtle Ave., Glendale, NY. File No. RG100- #81522 Tel: 718-421-0162 [email protected] NOTE DE RECTIFICATION L e Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince rectifie une erreur commise lors de sa participation à l’émission ‘Intérêt Public’ de Radio Kiskeya du dimanche 26 août 2012. En effet, la Loi du 17 décembre 2007 Portant Statut de la Magistrature dispose en son article 51 : « La limite d’âge est fixée á Soixante-Cinq (65) pour qu’un Juge voit son nom porté sur une liste pour fin de nomination. Les Juges sont maintenus en fonction jusqu’au terme de leur mandat. Ils sont admis á faire valoir leurs droits á la retraite á l’âge de Cinquante-Cinq (55) ans révolus, après avoir fourni 25 années de service. La limite d’âge est fixée á Soixante-Cinq (65) ans pour les Officiers du Ministère Public. », alors que le Bâtonnier avait soutenu l’opinion contraire émise par un autre invité. Le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince confirme pour le public en général et la presse en particulier que l’Honorable Sénateur Jean Charles moise n’avait pas tort en dénonçant la qualité du Magistrat Anel Alexis JOSEPH, nommé en 2011 Juge et Président de la Cour de Cassation de la République, âgé déjà de 71 ans. Le Bâtonnier de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince réaffirme l’engagement du Barreau de Port-auPrince à poursuivre la lutte pour le respect et la garantie des règles de droit établies. Port-au-Prince, le 2 septembre 2012. Le Bâtonnier Me Carlos HERCULE Le Samedi 8 Septembre prochain à partir de 6 heures PM, Haiti Liberté vous invite à une grande Conférence que prononcera le Docteur en Médecine et Agronome Jacques Paquiot, au bénéfice de la Communauté haïtienne en général, sur les Richesses Botaniques Médicinales d’Haiti. Venez en foule ! Participation gratuite Adresse : 1583 Albany Ave, coin de Glenwood Rd, Brooklyn, NY Info 718-421-0162 Suite de la page (20) réalité de cet épisode, un ancien membre de ces troupes d'élite a expliqué à l'AFP qu'il arrivait à des membres des forces spéciales de s'asseoir sur le corps de leurs collègues tués en raison du manque d'espace. Pour lui, il ne s'agit en aucun cas d'atteinte à la dignité de la dépouille mais de contraintes logistiques. Contrairement au règlement pour les militaires, l'ouvrage n'a pas été soumis au Pentagone ni à la CIA avant publication pour s'assurer qu'il ne révélait pas d'éléments classifiés. La maison d'édition Dutton, qui espère déjà un best-seller avec une première impression de 300.000 ex- emplaires, a souligné que le livre avait été revu "par un ancien avocat des forces spéciales" pour s'en assurer. Le Pentagone et la CIA ont depuis obtenu une copie du manuscrit et ont menacé jeudi d'engager des poursuites contre l'ancien Navy Seal. Reprochant à l'auteur d'avoir violé son engagement de confidentialité, Jeh Johnson, juriste en chef du ministère américain de la Défense, écrit que le ministère "envisage d'engager à (son) encontre, et (contre) tous ceux agissant de concert avec (lui), tous les moyens légaux disponibles", dans une lettre dont l'AFP a obtenu copie. JDD 29 août 2012 Wanted BUYING ALL Gold & Silver COINS FOR CASH! Also Stamps & Paper Money, Entire Collections, Estates. Travel to your home. Call Marc - Near NYC 1-800-959-3419 Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012 Haiti Liberté/Haitian Times 19 Mort de Ben Laden : la version officielle contredite WE NOW SHIP TO PORT AU PRINCE FULL CONTAINER LOADS, TRUCKS, CARS, BUSSES & CONSTRUCTION EQUIPMENT, RECEVING EVERY FRIDAY FROM 8 AM to 3 PM IN RED HOOK TERMINAL 160 VAN BRUNT ST.BROOKLYN,NY 11231 SAILING TIME 12 DAYS IS YOUR DIRECT CONNECTION TO HAITI YON KONEKSYON DIREK POU HAITI Aromark Shipping specializes in shipping full container loads with personal effects, household goods, commercial cargo, relief goods, etc... We now ship cars, trucks & construction equipment every week to Haiti. Sailing Time: 12 days. Vehicles received every Friday in Brooklyn. ONE CALL DOES IT ALL BOOKING, TRUCKING & SHIPPING TO PORT-AU-PRINCE. Please call GABRIEL or ROBERT: 973-690-5363 Fax: (973) 690-5364 Email: [email protected] www.HaitiShipping.com $1,450 (includes APN port fees) Un membre des Navy Seals qui a participé au raid contre Oussama Ben Laden en 2011 livre dans un ouvrage à paraître un récit de l'opération contredisant certains détails révélés par les autorités américaines au lendemain de l'opération phare de la présidence de Barack Obama. Le Pentagone a menacé jeudi d'engager des poursuites contre cet auteur. L l'AFP, des responsables américains ont refusé de revenir sur les détails de l'opération. "Ben Laden était désarmé, c'est vrai. Mais l'équipe sortait juste d'un échange de tirs (...). Ensuite, il y a cette personne (Ben Laden, ndlr) qui passe sa tête en travers de la porte", a toutefois reconnu un responsable de la Défense. Ben Laden était bien désarmé, mais il ne s'agissait en aucun cas d'une exécution selon lui. Un fusil d'assaut Kalachnikov et un pistolet russe non chargés ont été retrouvés dans la chambre, assis sur le corps de Ben Laden Elément qui pourrait s'avérer embarrassant pour les Etats-Unis qui assurent avoir traité la dépouille d'Oussama Ben Laden avec respect, Mark Owen raconte qu'un membre du commando était assis sur la poitrine du chef d'Al-Qaïda étendu sur le plancher de l'hélicoptère, lors du vol de retour. L'un des deux Blackhwaks modifiés ayant été accidenté lors de l'opération, les soldats ont dû se tasser dans l'appareil restant et il n'était pas question d'abandonner le corps de l'ennemi numéro un des EtatsUnis qu'il fallait encore formellement identifier. Sans confirmer la Suite à la page (19) e livre s'appelle No Easy Day ("Pas de jour facile") et sa sortie est prévue le 4 septembre. Sous le pseudonyme de Mark Owen, un Navy Seal (corps d'élite de la marine américaine) raconte dans le détail l'opération contre Oussama Ben Laden PRESENT T THE HE PRESENT THE à laquelle il a particiBUIL D IN G SESE R RVICE BUILDING SERVICE VICE ORKERS OF T THE H E Y YEAR PRESENT W TH E pé, selon des extraits WORKERS OF OF THE YEAR EAR BUILDING SE R V ICE publiés mercredi par WORKERS OF T H E Y EAR le Huffington Post. Le chef d'Al-Qaïda a été tué dans sa résidence d'Abbottabad (Pakistan) le 1er mai 2011. L'administration Obama a laissé filtrer PRESENT HE PRESENTT THE de nombreux dé- R V ICE BUIL D IN G SESER RVICE B U ILDING VICE tails sur le raid selon F T H E Y EAR ORKERS OF T H E Y EAR PRESENT W TH E WO R KERS OF THE Y EAR BUILDING SE R V ICE lesquels il avait tenté WORKERS OF T H E Y EAR de résister et avait été abattu dans sa chambre. Elle avait ensuite reconnu qu'il était désarmé. Mais l'ouvrage contredit tout cela. Doyou you know doorman, porter or “handy-man” where you live? where you live? Is there an Do knowa great a great doorman, porter or “handy-person” Owen livre en Is there an o ce cleaner, security o cer or maintenance worker who helps office cleaner, security officer or maintenance worker who helps make life a little effet un compte-rendu make life little easier at work? How a school, theater, eventor or stadium cleaner who you quelque peu différent : easier ata work? How about a about school, theater, event Dobelieve you know a great doorman, porter or “handy-man” where you live? Ben Laden n'a pas été m cleaner who you deserves some extra recognition? believe deserves some extra recognition? abattu dans sa cham- nce again this year, Do you acegreat doorman, porter or whereworkers you Is there an oMedia cleaner, security o SEIU, cerservice or“handy-man” maintenance worker wholive? helps Manhattan andMedia 32BJ SEIU, the32BJ property workers Once again this year,know Manhattan and the property service union, bre. Il raconte avoir –is honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other make life a little easier at work? How about a school, theater, event or onoring the workers who keep the city’s commercial, residential and other buildings running ce cleaner, security cer or maintenance worker who helps Is there an monté les escaliers running smoothly. This fall in a special awards ceremony on October 21st, we will de la maison vers smoothly. ladings This October in a special awards ceremony, we will feature building service um cleaner who you make lifebelieve a littledeserves easier atsome work?extra Howrecognition? about a school, theater, event or e building service workers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and chambre de Ben Ladworkers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and New Yorkers’ lives better. again this year, Manhattan Mediasome and 32BJ SEIU, the property service workers m cleaner who you believe deserves extra recognition? Yorkers’ lives better. en à la suite d'un autre Once Seal quand, "à moins n–is honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other Doyou you know great doorman, porter or “handy-man” where you live? or nce again this year, Manhattan Media 32BJ SEIU, the property service workers Do knowaknow aand great porter or “handy-person” where you live? Is the Do you adoorman, great doorman, porter de cinq marches du GO TO: smoothly. WWW.SEIU32BJ.ORG TOsecurity VOTE ce cleaner, o ceror ormaintenance maintenance worker who helps Is there anaospecial running This fall in awards ceremony on October 21st, we will office cleaner, security officer worker who helps make life a lit palier", il a "entendudings “handy-person” where you live? Is there an –is honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other des coups de feu tirés re building service workers make life a work? little easier at work? How about a school, theater, eventor or stadium easier at How about a school, theater, event cleaner who you who go above and beyond to make tenants’, residents’ and offi ce cleaner, security officer maintenance mination Wednesday, September 15th. dings runningDeadline smoothly. is This fall a special ceremony on or October 21st, we will Doin you know aawards great doorman, porter or “handy-man” where you avec un silencieux. stadium cleaner who you believe deserves some extra recognition? believe deserves some extra recognition? ore information contact Jessica Christopher 212.268.8600; [email protected], worker who helps make life a [email protected] easier at work? How Yorkers’ better. morelives information contact Lizaat go Connor at 212.268.8600; Pop, pop". C'était son eFor building service workers above and beyond to make residents’ and Do you know acegreat doorman, porter or where yw cleaner, security o tenants’, cerservice or“handy-man” maintenance worker Is there an oMedia Once this who year, Manhattan and 32BJ SEIU, the32BJ property workers Onceagain again this year, Manhattan Media SEIU, the property collègue qui avait ou-wame Patterson 212.388.3676; about [email protected] school, theater, event orand stadium cleaner whoservice workers unio or Jessica Ramos at 212.388.3782; [email protected] honoring the workers who keep the city's commercial, residential and other better. vert le feu. "Je ne pou- orkers’ livesunion–is at work? How about school,and theater, even is honoring the workers who keep theextra city’s commercial, other buildings runni ceeasier cleaner, security cerresidential oramaintenance worke Ismake therelife ana little you believe deserves some recognition? buildings running smoothly. This fall in a special awards ceremony on October 21st, we will vais pas dire d'où je me smoothly. This October inbelieve aa special awards ceremony, we will afeature building stadium cleaner who you extra recognition? make life littledeserves easier atsome work? How about school, theater,servic ev Once again this year, Manhattan Media and 32BJ trouvais et si les tirs feature building service workers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and workers who go above and beyond to make tenants’, residents’ and New Yorkers’ lives bette ont touché leur cible SEIU, the property service workers union, is honoring Once again this year, Manhattan Media and 32BJ SEIU, the property service wo stadium cleaner who you believe deserves some extra recognition? New Yorkers’ lives better. ou pas". L'homme the workers who keep the city’s commercial, residential union–is workers who keep theand city's32BJ commercial, and othw qui avait passé sa tête Oncehonoring again thisthe year, Manhattan Media SEIU, theresidential property service and other buildings running smoothly. This October in GO TO: WWW.SEIU32BJ.ORG TO VOTE dans l'encadrement buildings running the smoothly. This fall keep in a special awards ceremonyresidential on October 21st honoring workers who the city's where youawards live? de la porte "a dis-y-man”union–is a special ceremony, we will commercial, feature building and othe feature building service workers who go above and beyond to make tenants’, resid paru dans la chambre Nomination Deadline Wednesday, September 15th. buildings running smoothly. This in a special awards ceremony on October 21s service workers whois gofallabove and beyond to make sombre", poursuit-il. tenance worker who helps For more information contact Jessica Christopher 212.268.8600; [email protected], New Yorkers’ lives better. For moreresidents’ information contact Lizaat go Connor at 212.268.8600; and New Yorkers’ lives better. tenants’, Une fois entré dans la above and beyond tolconnor@manhattan make tenants’, resid feature building service workers who or Kwame Patterson 212.388.3676; [email protected] or Jessica Ramos at 212.388.3782; [email protected] chambre, Mark Owen hool, theater, event New Yorkers’ livesor better. écrit avoir vu "du sang et de la matière cérébrale s'épancher surn? le côté de son crâne". Le corps de Ben Ladenoperty service workers tressautait encore. Owen et un autre Seal sidential and other ont alors "pointé leur For more information contact Liza Connor at visée laser sur sa poion October 21st, we [email protected] 212.268.8600; trine et tiré plusieurs coups" jusqu'à ce que or Jessica Ramos at 212.388.3782; make tenants’, residents’ and le corps ne bouge plus. [email protected] Interrogés par + + + Nominate Nominate Nominate your favorite doorman, PRESENT PRESENTT SHIP YOUR CAR FROM NYC TO HAITI: Only Le Navy SEAL qui a utilisé le pseudonyme de Mark Owen pour écrire No Easy Day, le livre qui a dit tout sur le raid qui a tué Oussama Ben Laden. Il a été démasqué par Fox Nouvelles. Son nom est Matt Bissonnette, âgé de 36 ans. HE THE BUILILDING D IN G SESER RVICE VICE RKERS OF T H E Y EAR WO R KERS OF THE Y EAR your office cleaner, Your favorite favorite ++doorman, + Your favorite doorman, officleaner! cer or life saver! officesecurity or school office or or school office school cleaner! cleaner! tee doorman, Nominate Nominate Your favorite doorman, your favorite doorman RECEIVE A SPECIAL GIFT WHEN YOU BRING THIS AD WITH YOUR SHIPMENT. Your favorite office or school cleaner!door office or or school office school cleane cleane avorite doorman, avorite school cleaner!doorman, GO TO: WWW.BSW-AWARDS.COM TO NOMINATE GO TO: WWW.BSW-AWARDS.COM TO VOTE school cleaner! school cleaner! omination Deadline is Tuesday, September 13th, 2012. THE ONLY FREIGHT COLLECTOR IN NEW YORK THAT OWNS THEIR SHIP (M/V GREY SHARK) Devon Shipping Inc. GO TO: WWW.SEIU32BJ.ORG TO VOTE GO TO: WWW.BSW-AWARDS.COM TO V Do you know a great doorman, porter or “handy-person” where you live? Is there an Nomination Deadline is Tuesday, September 13 • Cars • Trucks • Trailers , security officer or maintenance worker who helps make life a little • Buses • Construction equipment easier at work? How about a school, theater, event or stadium cleaner who you GO TO: WWW.SEIU32BJ.ORG rter or “handy-man” where you live?is TO VOTE Roll-on • Roll-off Nomination Deadline Deliveries received opposite 115 Van Brunt St., Brooklyn, NY Red Hook Container Terminal 20 Haiti Liberté/Haitian Times Hours: • Mon-Fri 8am - 5pm • Sat-Sun 9am - 3pm Nou pale kreyòl 718-243-2929 September 13th, 2012. or whereworkers you live? oorter cerThursday, or“handy-man” maintenance worker who helps and 32BJ SEIU, the property service union, w about school,and theater, event or ercial, other buildings cerresidential oramaintenance worker whorunning helps ony, we will afeature ra recognition? ow about school,building theater,service event or , residents’ and New Yorkers’ lives better. J SEIU, the property service workers xtra recognition? Vol. 6, No. 8 • Du 5 au 11 septembre 2012
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