terribLe accident au cap-haïtien!
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terribLe accident au cap-haïtien!
Vol. 5 • No. 48 • du 13 au 19 Juin 2012 Haiti 20 gdes/ USA $1.50/ France 2 euros/ Canada $2.00 HAÏTI LIBERTÉ JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Email: [email protected] Web: www.haitiliberte.com Quand Sweet Micky devient un intellectuel «en folie» O ironie ! Page 5 Terrible accident au Cap-Haïtien! Global Voice de Laurent Lamothe réclame 14,4 milliards à l’Etat Sénégalais ! Voir page 4 Page 7 Le samedi 9 juin dernier à la sortie de la ville du Cap, sur la route nationale # 1, un terrible accident a provoqué un lourd bilan de 3 morts et de 51 blessés graves Ouverture de la 2ème session de la 49e Législature Environnement Rio+20 Haiti? Un exemple flagrant de l'échec du capitalisme ! Page 10 Voir page 4 Ce lundi 11 juin 2012, 51 députés et 18 sénateurs se sont réunis en Assemblée nationale pour l’ouverture de la deuxième session législative. A cette occasion, le Premier ministre Laurent Lamothe s’est présenté devant l’Assemblée pour présenter le bilan des activités de son gouvernement Hugo Chavez dépose sa candidature à la présidentielle du Venezuela ! Page 17 Editorial HAITI 1583 Albany Ave Brooklyn, NY 11210 Tel: 718-421-0162 Fax:718-421-3471 Des élections : considération absurde pour le moment ! Par Berthony Dupont L es élections sont un moyen démocratique selon les conceptions bourgeoises de prendre le pouvoir, soit pour assurer la continuité du pouvoir en place, soit pour assurer une certaine rupture concrète avec le passé. En ce sens, participer à n’importe quelle élection sous-entend déjà un programme alternatif pour combattre l’autre. Nous avons bien remarqué, depuis l’avènement du régime « kaletèt, tèt kale, » que les critiques des partis politiques semblent moindres par rapport à leur position antérieure, datant de 10 ou 15 ans de cela. Serait-ce du fait que ces partis politiques se reconnaissent dans les projets Lamothe/Martelly ? Sinon, sont-ils tous des partis sourdmuets, qui ne sont pas au courant de ce que trame le couple Martelly/ Lamothe ? Une élection est, en fait, une arme de la classe dominante au pouvoir pour feindre une certaine image démocratique afin de conserver l’appareil d’état. En d’autres termes, une élection devrait représenter pour un parti ou une organisation qui ne défend pas le pouvoir en place, hormis la classe dominante alliée aux forces impériales, un terrain idéal pour non seulement se faire des assises populaires, mais également pour présenter sa ligne idéologique, en démontrant par des rencontres publiques ce qu’il veut apporter de nouveau au point de vue positif pour le pays par opposition au régime en place. S’il ne le fait pas, c’est parce qu’il approuve la politique en cours ou encore qu’il n’a rien à présenter en contrepartie. En d’autres termes, c’est un parti ou une organisation conformiste! Ces dernières semaines, depuis la fin du mandat des 10 sénateurs, le mot élection est revenu sur le tapis de la politique nationale. On entend plus d’un faire mention de leur participation aux prochaines joutes électorales. Déjà le Premier ministre Laurent Lamothe sans avoir un Conseil électoral pouvant fixer un calendrier, même quand la crise de l’amendement n’est pas encore résolue, annonce en grande pompe dans une réunion de l’organisation Hémisphérique de l’OEA qu’il va lui demander de venir superviser les prochaines élections législatives. Voilà donc, un Premier ministre, qui ne sait même pas encore quel type de Conseil électoral, il va y avoir, s’il sera permanent ou provisoire ! Il n’y a pas un CEP qui explique clairement qu’il n’y a pas encore de calendrier électoral, voilà que l’individu implique, une fois de plus, l’organisation internationale dans les affaires internes du pays. N’est-ce pas la preuve par quatre que nous n’avons au pouvoir que des vendus, des colonisés, des restavèk, des gens qui ne peuvent rien faire sans la présence ou le bâton d’un commandeur. L’appel de Lamothe n’est autre qu’une nouvelle invitation à venir résoudre la crise de l’amendement et de nous administrer la pilule de nous faire accepter ce que bon leur semble. Il reste que les élections sont absurdes et même anachroniques. La priorité à l’heure actuelle est de dénoncer le régime en place qui, en complicité avec les forces occupantes, veut violer la Constitution pour publier dans le Moniteur un vulgaire amendement qui est totalement nul et non avenu, ce dans le but de monter son propre Conseil électoral Permanent et de faire souffrir davantage le pays. Une telle position devrait être le cri de guerre de tout patriote, voire de tout parti politique. Mais si on laisse au régime la latitude d’accomplir ce qu’il veut nous imposer et de renforcer son projet de campagne électorale à travers de Prénom: ______________________ Adresse: ______________________ Ville: _________________________ Etat/Pays: ____________________ Zip Code/Code Postal: ___________ Tél: __________________________ E-mail: 2 _______________________ Haiti Liberté/Haitian Times Modalités de paiement Etats-Unis Première Classe $80 pour un an $42 pour six mois Montant : $ ___________ Chèque Email : [email protected] Website : www.haitiliberte.com Directeur Berthony Dupont Editeur Dr. Frantz Latour Rédaction Berthony Dupont Wiener Kerns Fleurimond Kim Ives Fanfan Latour Guy Roumer CORRESPONDANTS EN HAITI Wadner Pierre Jean Ristil Collaborateurs Marie-Célie Agnant J. Fatal Piard Catherine Charlemagne Pierre L. Florestal Yves Camille Jean-Claude Cajou Didier Leblanc Jacques Elie Leblanc Roger Leduc Joël Léon Claudel C. Loiseau Anthony Mompérousse Dr. Antoine Fritz Pierre Jackson Rateau Eddy Toussaint Ray Laforest Administration Marie Laurette Numa Jean Bertrand Laurent DISTRIBUTION: CANADA Pierre Jeudy (514)727-6996 DISTRIBUTION: MIAMI Pierre Baptiste (786) 262-4457 Composition Et Arts Graphiques Mevlana Media Solutions Inc. 416-789-9933 * [email protected] WEBMASTER Frantz Merise frantzmerise.com Tarifs d’abonnements A remplir et à retourner à Haiti Liberté 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Tel : 718-421-0162, Fax 718-421-3471 Nom: _________________________ 3, 2ème Impasse Lavaud Port-au-Prince, Haiti Tél: 509-3407-0761 Responsable: Yves Pierre-Louis fallacieuses promesses faites au peuple, comment alors le déchouquer, lors des joutes électorales ? Cette illusion opportuniste n’apportera que malheur jusqu’à rendre les citoyens complices et coupables de la dégénérescence du pays! On n’est pas étonné d’entendre Paul Denis déclarer à titre de conseiller aux affaires politiques de INITE que la plateforme politique de l’ancien président René Préval s’apprête à participer aux prochaines élections. Il a même laissé échapper que « des discussions ont été engagées avec d’autres organisations politiques, ce, en vue de constituer un « front commun assez solide » Quel front peut être solide si le peuple haïtien ne le bâtit pas ! On a toujours su très certainement qu’en ce qui concerne Inite, Alternative, Fusion et Tèt kale, c’est bonnet blanc, blanc bonnet ; et l’idée fait son chemin quand le professeur Victor Benoît, lui, pense que la tenue des élections sénatoriales, municipales et locales est possible d’ici la fin de l’année, si bien évidemment le pouvoir en place en a la volonté politique ; de même que Turneb Delpé, pour sa part indique « qu’aucune date ne peut être avancée pour les prochaines joutes électorales sans la mise en place d’un conseil électoral provisoire ou permanent » Or, si nous avons encore des secteurs qui se réclament des masses populaires, qui ne veulent ni insulter, ni bafouer les profonds sentiments des déshérités du sort, ils devraient faire montre d’une approche totalement différente, visant à édifier le changement qu’ils sont en train de prôner. Ils devraient commencer par des prises de position condamnant la politique courante dans tous ses aspects. Mais, malheureusement, notre monde politique n’a encore fait montre d’aucun signe d’amertume malgré la descente aux enfers, programmée pour le pays. Et tout ce qui se planifie, c’est pour continuer à le conduire au fond de l’abîme, faciliter les multinationales qui investissent en république voisine. Vu qu’il n’y a pas réellement un rapport d’échanges équilibré entre les deux pays, Haiti est tout simplement devenue complètement dépendante politiquement, économiquement de la République dominicaine. Thomas Adams, le coordonnateur spécial du département d’Etat américain pour Haïti , a eu à déclarer « Qu’il faudra à Haïti 30 ans pour rattraper la République dominicaine et donc parvenir au statut de pays à revenu intermédiaire ». De tels propos ne devraient-ils pas fouetter notre orgueil national et inciter les secteurs vraiment démocratiques et nationaux à faire front commun? «Ce ne sont pas des choses que vous réglez en un tour de main. C’est bien d’être réaliste, et cela ne veut pas dire que nous ne faisons pas de progrès année après année. Mais vous ne verrez pas l’Haïti que vous souhaiteriez avant encore un bon moment» a t-il ajouté. Si Adams qui connaît toutes les manœuvres et obstacles que son pays continue de manigancer pour nous tenir dans un état de parias avance un tel message, c’est pour nous dire que notre libération n’est pas pour demain. A Adams, nous rétorquerons que notre situation n’aurait pas été aussi dramatique, n’eussent été les actes criminels de déstabilisation perpétrés par son pays à notre égard. A ce compte, la situation réelle est en fait beaucoup plus complexe. La question se ramène à d’autres formes de luttes, mieux organisées, et revient donc toujours à l’ordre du jour, avec comme objectif de faire émerger une stratégie claire et précise pour renverser les complices de Washington au pouvoir en Haiti. C’est ainsi et ainsi seulement que nous pourrons avoir des élections honnêtes et sérieuses dans le pays. Pas autrement ! Bulletin d'AbonnmentB Liberté Mandat bancaire Carte de crédit Numéro : ________________________ Date d’expiration : ________ /_______ Canada $125 pour un an $65 pour six mois Europe Amerique Centrale, Amerique du Sud et Caraïbes $140 pour un an $80 pour six mois $150 pour un an $80 pour six mois Afrique $150 pour un an $85 pour six mois Code de sécurité : _________________ Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 A travers Haiti Port-de-Paix : Détournement Recrudescence d’insécurité en Haiti de 3.7 millions de gourdes L e programme d’éducation gratuite, du président Michel Martelly a généré une vaste opération de détournement de fonds publics, faux et usage de faux, blanchiment et corruption dans le département du Nord-Ouest du pays, Port-de-Paix. De hauts responsables du bureau régional du ministère de l’Education nationale et de la Banque Nationale de Crédit (BNC) sont impliqués dans le détournement de plusieurs millions de gourdes destinés au programme, dont 3.7 millions ont été confisqués sur les comptes de différents présumés auteurs de cet acte de détournement. Suite à une enquête de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), trois personnes ont été mises aux arrêts, quarante autres suspects attendent d’être entendues par les autorités compétentes et le principal auteur de cette opération malveillante, un cadre supérieur du ministère de l’Education nationale dont le nom n’a pas été révélé est actuellement recherché par la justice haïtienne. Le directeur départemental adjoint de l’Education nationale du Nord-Ouest, Alcidonis Henry, ex-candidat au Sénat, figure parmi les personnes arrêtées. Il a fabriqué de faux documents d’établissements scolaires afin de recevoir des fonds au nom des élèves. Il a également utilisé de fausses signatures du directeur départemental pour rentrer en possession des fonds. Depuis environ un an, le président Michel Martelly a pris une décision illégale de percevoir des prélèvements sur les appels internationaux et les transferts pour Le directeur départemental adjoint de l’Education nationale du Nord-Ouest, Alcidonis Henry, excandidat au Sénat, figure parmi les personnes arrêtées Le cadavre de Richard Jean Baptiste R ichard Jean Baptiste, un jeune homme âgé 22 ans a été tué le samedi matin 9 juin 2012 par deux individus circulant à Moto, à la rue Monseigneur Guilloux, tout près du Stade de Sylvio Cator, au Sud de la capitale. Les bandits lui ont tiré deux (2) balles devant sa résidence avant de s’enfuir. A Petit-Goave, le jeudi 7 juin, Dimitri Lindor, un jeune garçon habitant à la rue Dessalines prolongée surnommée « Nan Percin », a violemment été attaqué aux environs de 7h30 pm au moment où il se présentait dans une banque de Borlette située à la rue Dessalines. Dimitri qui saignait beaucoup a été transporté d'urgence à l’hôpital Notre-Dame de financer ce dit programme. Aucun audit n’a été réalisé sur des fonds perçus, il n’y a pas de transparence dans la gestion de ces fonds qui ont été détournés à des fins personnelles. On dit toujours que « c’est par la tête que pourrit le poisson ». A quoi d’autre pourrait-on s’attendre quand c’est le chef d’Etat lui-même qui avait donné le signal. Alors, n’est pas normal que la corruption qui gangrène la haute sphère de l’Etat comprenant l’Exécutif, le Législatif, le Judiciaire et les autres institutions financières non gouvernementales exerce son influence directe sur les autres instances qui en dépendent ! RABAIS! 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Mangez avec appétit les biscuits de légumes Break-oDay avec du thé, du café, du soda. individus circulant à bord de motocyclettes ont attaqué, Yvon Louis à Croix-Martyre, une localité de Cupidon. Ils l'ont ligoté puis battu. Le croyant mort, les bandits l'ont enterré jusqu'au cou avant de prendre la fuite. Une femme de la zone qui a aperçu la victime gémissante, a répandue la nouvelle. Les gens et la police sont intervenus rapidement pour lui porter secours. Yvon Louis, a été transporté d’urgence dans un hôpital à Léogâne. Placé sous oxygène il se trouve dans un état critique. Les citoyens demandent à la Police de redoubler de vigilance au centre-ville et surtout sur la route nationale #2 au niveau de deuxième plaine de Petit-Goâve, afin de lutter contre cette recrudescence d’insécurité. RABAIS! Jus de carotte marque Trouthall. Bon pour les yeux, la peau, les cheveux. Revitalise le corps en général. RABAIS! Supplegent/Build up donne de la force aux enfants et aux adultes. RABAIS! 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En effet, un groupe de villageois issus d’un quartier populaire de la ville de Petit-Goâve du nom de « Nan Percin » s’était amené à l’hôpital avec un blessé du nom de Dimitri Lindor, victime d’une bagarre. Frustrés de la né- gligence des cadres de l’hôpital à l’endroit de leur blessé, ils ont attaqué une infirmière. Le dimanche 10 juin dernier, au cours d’une conférence de presse, le directeur intérimaire de l’hôpital Notre Dame de PetitGoâve, le Dr Gustave Jean François, a expliqué les circonstances de la paralysie de ce centre hospitalier en ces termes : « Le principal problème de l’hôpital Notre Dame de Petit-Goâve, reste et demeure une carence de personnel technique. Si je présente la liste du personnel, vous verrez un nombre élevé d’employés dans 3 catégories. Mais, en réalité, on n’a que 11 médecins en service social et quelques infirmières. Il nous faut pour ce grand centre hospitalier des médecins spécialisés tels pédiatres, chirurgiens, orthopédistes, internistes, gynécologues, etc. Est-ce pourquoi je demande au ministère de la Santé d’augmenter le personnel technique de l’hopital. Pour l’instant, seul un noyau d’urgence fonctionne ici. Nous condamnons cet acte d’agression envers notre infirmière. Nous avons envisagé de prendre des mesures sécuritaires. Nous avons également sollicité la collaboration de la population... ». Ouverture de la deuxième session de la 49e Législature Par Yves Pierre-Louis L e deuxième lundi du mois de juin est la date retenue pour l’ouverture de la deuxième session de la 49e législature. Cette année, avant l’ouverture de cette session, le bureau de la Chambre des députés a organisé une retraite de deux jours au Club-Indigo, sis aux côtés des Arcadins, Nord de la capitale. Cette retraite organisée le samedi 9 et dimanche 10 juin a pour objectif de faire le bilan de la première session des travaux de l’Assemblée, essayer de mieux comprendre la mission législative et de préparer un agenda législatif pour la deuxième session, tout en essayant d’harmoniser les relations entre l’Exécutif et le Législatif. Dans cette perspective, le Premier ministre, Laurent Lamothe a assisté à la clôture de ces activités. Ce lundi 11 juin 2012, 51 députés et 18 sénateurs se sont réunis en Assemblée nationale pour l’ouverture de la deuxième session législative, durant laquelle un accord de prêt du fonds de l’OPEP de 15 millions de dollars US pour poursuivre les travaux d’aménagement de la centrale hydro-électrique de Péligre, ainsi qu’un projet de loi relatif à la convention de la Haye portant sur le droit des enfants ont été ratifiés par l’Assemblée nationale. Dans un discours de circon- stance, le président de l’Assemblée nationale, le sénateur du Plateau Central, Desras Simon Dieuseul a plaidé en faveur d’une relation harmonieuse entre les deux grands pouvoirs de l’Etat et le Parlement devrait continuer à jouer le rôle que la constitution lui confère. A cette occasion, conformément à l’article 98-3, aliéna 8 de la constitution de 1987 en vigueur, le Premier ministre Laurent Lamothe s’est présenté devant l’Assemblée pour présenter le bilan des activités de son gouvernement. A la tribune du Parlement, Laurent Lamothe a centré son bilan sur la question de la sécurité, la protection de l’environnement, l’assainissement et certains programmes sociaux parallèles tels : Kaba grangou, Katye pa m poze, Ti manman cheri, Kat woz, d’ailleurs qualifiés de démagogiques. Ces genres de programme n’ont rien à voir aux problèmes fondamentaux des masses populaires. Sur le dossier des ex-militaires assaillants qui avaient pris en otage les différents anciens campements, il a salué les efforts de la Police nationale pour les déloger. Mais il a précisé que : « Le gouvernement reste sensible aux revendications légitimes des véritables militaires démobilisés qui recevront leurs indemnités et les cotisations déposées dans le fond de pension des FAD’H. », alors que ces hommes armés qui ont l’habitude d’endeuiller les familles haïtiennes sont en fuite, avec les armes de gros calibres. Il a également évoqué de grosses dispositions prises en faveurs des classes dominantes et des compagnies multinationales des grandes puissances impérialistes, l’annulation de la déclaration d’utilité publique du centre-ville par le président Martelly. Selon lui une telle décision facilite la réalisation des projets du secteur privé, la construction des logements financée par le Venezuela aux environs de l’établissement des zones franches, comme celui de Parc industriel de Caracol. Le bilan d’un mois du gouvernement de Laurent Lamothe et d’un an du régime réactionnaire, d’extrême droite du Michel Martelly est qualifié generalement de négatif pour la population marginalisée des quartiers populaires et des bidonvilles du pays. Avec un tel gouvernement » Pèp la pap jwenn anyen », disait-on. La rentrée parlementaire s’est effectuée sur fond de grande divergence entre l’Exécutif et le Législatif sur l’éventuel publication ou déblocage de la publication de l’amendement frauduleux de la constitution de 29 mas 1987. Le président de l’Assemblée nationale, Desras Simon Dieuseul, se montre toujours favorable au déblocage de la publication. Le président Martelly de son côté, parait très réticent quant à la publication de cet amendement, contre lequel s’oppose la majorité de la classe politique. Menez Jean-Jerome Attorney at Law Real Estate Immigration-Divorce Radio Optimum – 93.1 sca La direction et le personnel de la Radio Optimum remercient chaleureusement leur audience et annoncent à tous ceux qui ont perdu leur contact que depuis plus de deux ans, la Radio Optimum travaille quotidiennement sur la fréquence de 93.1 sca. Vous avez aussi la possibilité de la capter sur le site www.radiooptimum.com et bientôt sur www.radiooptimuminter.com Captez chaque jour, à toutes les heures le 93.1 sca. 4 Haiti Liberté/Haitian Times 4512 Church Avenue Brooklyn, NY 11203 Nou pale kreyòl! (718) 462-2600 (914) 643-1226 cell Depuis le début de l’année 2012, nombre d’accidents ont eu lieu tant à la capitale que sur différents circuits routiers L a situation déplorable de transport en commun en Haïti, le mauvais état des routes, l’imprudence des conducteurs et l’absence de Police routière entre autres seraient à la base de nombreux accidents de circulation à travers le pays. Depuis le début de l’année 2012, nombre d’accidents ont eu lieu tant à la capitale que sur différents circuits routiers, notamment les routes nationales 1 et 2. Les autorités de la sécurité publique du pays annoncent toujours un train de mesures de circulation pour éviter la répétition des accidents mortels, mais en réalité, ce train n’est jamais mis en marche puisque aucune disposition n’est prise pour les faire respecter. Les chauffeurs ne vont plus au lieu de stationnement des autobus à Barrière-Bouteille, laissant ce soin au travailleur du camion. Ainsi le samedi 9 juin dernier à la sortie de la ville du Cap, sur la route nationale # 1, un terrible accident a provoqué un lourd bilan de 3 morts et de 51 blessés graves. En effet, l’autobus Fierté Capoise, assurant le trajet Cap-Haitien/Port-auPrince, devait quitter le Cap-Haitien tôt le matin en direction de Port-au-Prince. Comme le camion a été confié à un travailleur chargé de le conduire jusque du côté de Bréda à quelques 6 km de la ville du Cap, l’engin, non maîtrisé par le chauffard a chaviré juste à l’entrée de la ville. Transportés d’urgence à l’hôpital Justinien du Cap-Haitien, 3 des rescapés ont succombé à leurs blessures, tandis que 51 autres se trouvaient dans une situation très critique. Le travailleur qui est à la base de cet accident a pris le marquis, puisque la police n’a pas annoncé son arrestation. Mais le chauffeur principal devait être appréhendé par la police pour négligence. Par ailleurs, trois étrangers qui se trouvaient à bord du camion ont été transportés à Port-au-Prince de toute urgence. Les autorités irresponsables de l’Etat d’Haiti, dont le premier ministre Lamothe qui continuent à déplorer ces accidents, ont adressé leurs voeux de condoléances aux familles des victimes. Depuis toujours, d’une autorité à l’autre, dans cet Etat irresponsable, c’est du pareil au même. Elles ne font qu’adresser des condoléances aux parents des victimes, sans jamais songer à tenter de porter des solutions techniques, voire pratiques à ce problème destructeur aussi vieux que le temps : ces éternels accidents quotidiens de véhicules. Grave accident sur la route de Marigot, un mort L e samedi 9 juin dernier, aux environs de 4 :30 du matin à Praban, localité située entre Marigot et Civadier, le curé de la commune de Marigot, Jean Elie Jean Pierre, circulant à moto, a été mortellement heurté par une camionnette qui circulait, munie d’un seul phare, alors que la route plongeait encore dans les ténèbres. Le prêtre, a eu la tête écrabouillée dans l’accident, et a rendu l’âme sur place. « Le curé de la paroisse de Marigot, Jean Elie Jean Pierre, est décédé ce matin des suites d’un accident. Circulant à moto, il se rendait à des funérailles. Sa moto entra alors en collision avec une camionnette. Selon témoignages de quelques riverains de la zone, le prêtre est mort 10 minutes après l’accident. On n’avait pas pu identifier la camionnette qui était en direction de Cayes-Jacmel. La route était encore sombre, il y avait de plus un camion en panne qui empêchait la visibilité d’autant que la camionnette était munie d’un seul phare », a indiqué un collègue de la victime, le père François. Naufrage d’un navire haïtien à Bahamas, 11 morts, 10 disparus et 11 rescapés S elon les déclarations de la porte parole de la police royale des Bahamas, Chrislyn Skipping, le dimanche 10 juin dernier, un navire ayant à bord 28 migrants haitiens dont 5 enfants, a fait naufrage au large des côtes bahaméennes. Il avait laissé l’archipel des Abacos en direction de la Floride à 300 kms de Nassau,. Les informations recueil- lies ce lundi ont fait savoir que la Garde Côtière de l’Etat de la Floride, équipée d’un avion de secours, a pu récupérer 11 cadavres et 7 rescapés. Les 5 enfants faisant partie du groupe des voyageurs ont tous disparu. Des recherches se poursuivent par l’Equipe de la Garde côtière américaine pour trouver d’autres survivants. Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 Twa fèy, Twa rasin O Quand Sweet Micky devient un intellectuel «en folie» O ironie ! Par Fanfan La Tulipe P ort-au-Prince vient de connaître ce 7 juin un jour de grand faste avec la célébration de la dix-huitième édition de Livres en folie au Parc Historique de la Canne à Sucre. Selon Claude Bernard Sérant du Nouvelliste, cette coudjaille intellectuelle, devenue aujourd’hui une tradition, un moment obligé de la vie culturelle haïtienne, «a allumé les flammes de ferveur du public et a créé un moment de pur carnaval le jour de la Fête-Dieu autour de l’objet-livre». Dans une ambiance d’effervescence «en folie», jeunes et vieux se bousculaient autour de dramaturges, poètes, romanciers, essayistes et leurs 1368 titres en attente de vente et de signature. Il semble que 131 auteurs étaient venus présenter leurs ouvrages à un public apparemment aussi enthousiaste sinon plus enthousiaste qu’aux premiers jours de cette Foire aux livres. Ces auteurs étaient dans l’ensemble bien connus du grand public, tel un Josaphat Robert Large, un Frankétienne ou encore l’invité d’honneur Georges Castera. Même, il s’y mêlait quelques politiciens dokale, rat mòde soufle, dont un certain sénateur de la honte qui s’est illustré avec neuf autres de ses collègues lors d’un vote en faveur du Premier ministre et qui passera à l’histoire comme l’épisode des tout mounn jwenn. O ironie ! Le mal nommé Youri Latortue a eu le front de présenter son ouvrage au titre très étrange de «Le devoir de servir». Oh ! Quel choc ! Sous la plume de «Monsieur 30 pour cent». Bien sûr, on ne saurait qu’applaudir Livres en folie, cette belle initiative déjà à sa dix-huitième édition, et saluer la vision et le dynamisme de ses promoteurs. C’est certain que la convergence de tant de talents haïtiens autour de l’idée, concrétisée du reste, de donner plus de relief et plus de présence à l’art littéraire haïtien sur la scène autant nationale qu’internationale mérite d’être saluée et d’être encouragée. On ne peut que lui souhaiter longue vie, d’autant que même une seule journée génératrice de tant d’effervescence autour d’auteurs et de livres haïtiens vient comme une pluie rafraîchissante sur la décourageante aridité du quotidien politique haïtien. Mais cette grande fête autour de Livres en folie ne doit pas occulter certains aspects moins stimulants de cette joyeuse manifestation littéraire. D’abord, il faut dire que seuls les kapab pa soufri ont pleinement participé à la folie en cours ce jour-là, car les livres en signature n’étaient accessibles qu’à une minorité, celle dotée des moyens économiques de se procurer autant d’ouvrages que pouvaient le permettre leurs portefeuilles. Josaphat-Robert Large l’a bien signalé en faisant remarquer : «Il y a plus de jeunes que d’adultes, mais c’est dommage qu’ils n’aient pas de pouvoir d’achat». Le même constat a été fait par Mario Dupuis, le ministre de la Culture qui a eu à déclarer :« notre souci, est que le livre devienne de plus en plus accessible à une part de plus en plus large de la population. C’est pour cela, qu’au delà du soutien ponctuel que nous apportons à cette manifestation, nous voulons dans les meilleurs délais, proposer des réponses concrètes aux problèmes liés aux droits d’auteurs en Haïti ». Paroles de politicien sans doute. En effet, on remarquera qu’il aura fait allusion aux problèmes liés aux droits d’auteurs, légitimes sans doute. Mais il aurait pu par contre s’engager, par exemple, à mettre un certain nombre d’ouvrages à la disposition de la Bibliothèque nationale, des lycées et autres établissements semblables, ce qui rendrait les livres plus accessibles à une part plus large de la population. Mais ce qui a vraiment marqué Comme on se sent embarrassé de voir un Georges Castera fils qui a donné à la poésie haïtienne d’expression créole ses lettres de noblesse, poser apparemment fièrement, quoique gauchement, à gauche d’un béotien doublé d’un musicien aux manières vulgaires, dévergondées, mec imprévisible pour ses éclats de langage vils et vulgaires. Georges Castera au passé progressiste, même radical de gauche, révolutionnaire de soussol, créolophone de jour avec les «camarades», francophone la nuit, avec les membres de sa famille cette session de Livres en folie et dont le cerveau de Mme Sophia dont on dit – injustement ? – que les recettes doual’étrangeté n’a pas été soulignée par les nières, frontalières «atterrissent» quomédias, c’est l’irruption de Martelly dans L’ex « révolutionnaire » Georges Castera aux anges, il fut élevé au grade de «Commandeur», par Joseph Michel Martelly un univers qui n’est assurément pas le sien, l’intrusion d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, pour reprendre une formule qui fut une fois chère à l’exsénateur Lambert avant sa récupération par le président dont il est devenu un ami ou conseiller «intime». L’ex-musicien aux mœurs dépravées et comportements excentriques et outrés est connu pour ne pas être particulièrement proche des livres. Longtemps un amateur d’exhibitions fessardes, un usager de la drogue, un bambochard lubrique habitué aux performances musicales nocturnes dévergondées, c’est sûr qu’il n’a jamais eu ni le temps ni le goût de s’adonner à la lecture. Comment comprendre cette présence éléphantiasique de Martelly côtoyant la porcelaine littéraire des auteurs haïtiens ? En ce qui a trait aux Livres en folie, le contraste est frappant entre le mec et d’autres figures politiques. Ainsi, le Nouvelliste rapporte que «l›ex Premier ministre Jacques Edouard Alexis, [est] un fidèle d›entre les fidèles de Livres en Folie». Mario Dupuis signale sa participation à l’événement depuis plus de trois ans. Robenson Geffrard et Danio Darius du Nouvelliste signalent que «pour la deuxième année consécutive, le président de la République a pris part à Livres en folie». Nèg la fenk tonbe nan won. Et les propos de Martelly tant au Parc Historique de la Canne à Sucre qu’au Palais national où il a honoré un petit groupe d’écrivains, ne permettent pas de déceler que l’homme est un habitué de la Foire aux livres comme Alexis. Alors, qu’est-ce qui fait courir et accourir Martelly à Livres en folie ? Il faut bien invoquer sa politique du fè wè, du bluff, du show carnavalesque, de l’étalage pour épater la galerie et mystifier les gogos. Derrière cette façade on sent la main pour ne pas dire Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 tidiennement dans son escarcelle. Le couple présidentiel, on le sait, gouverne avec des slogans tels aba grangou, kay pa m, ban m limyè, ban m lavi, ti mamman cheri, et ne lésine pas sur le spectacle, genre distribution de motocyclettes, carnaval tenu aux Cayes sous prétexte de décentralisation, grand show médiatique de présentation de huit passeports dont l’un de 33 pages. Livres en folie est donc une occasion rêvée pour Martelly de se donner en spectacle, pour donner libre cours au bluff, pour donner à tel ou tel autre journaliste l’occasion d’écrire des platitudes genre: jeans bleu, chemise aux rayures jaunes, le président de la République, muni de son téléphone mobile de dernier cri accroché à la poche…; Sophia Martelly, élégante dans une robe rose raquette… ; le Premier ministre Laurent Lamothe en chemise bleue… Soudain, petites bousculades qui n’effraient personne, mais qui attirent l’attention. On veut le [Martelly] voir. On veut le prendre en photo… Le président est bien là. En costume bleue marine, chemise rose pâle… Dans un discours hors pair, le président de la République n’a pas tari d’éloges envers les écrivains haïtiens. De petites phrases frisant le style d’Aubelin Jolicoeur, flatteur, ti sousou, encenseur des Duvalier. Le président Martelly, on le sait, n’a pas une culture de la lecture. On prétend qu’il n’a peut-être jamais lu un livre, même pas un ouvrage de Michel Zévaco. N’empêche, planté devant le stand de Joseph Lambert dont il feuillette «Les Mots en vrai», le président Martelly, intellectuel d’un moment, interroge, curieux: «Où se trouve le chapitre qui me concerne ?». Il veut savoir quels mots en vrai peut avoir écrit le tortueux Lambert le concernant? Un «rouleur» comme Lambert, roulibeur par surcroît, quels mots en vrai pourrait-il donc écrire ? L’œil vif, Martelly trouve «impressionnant de voir tous ces gens verser dans un domaine assez compliqué qu›est l›écriture», et fait semblant de se lamenter sur le sort de «l›un des secteurs les plus négligés où les acteurs sont abandonnés à eux-mêmes». L’occasion inespérée de mettre sur pied une Commission présidentielle de la promotion du livre, une commission bidon pour ne pas dire bidonne, une sinécure pour les copains du président et les copines de madame. Peut-être qu’il surgira du ciboulot de Sophia un autre slogan à prétention mobilisatrice genre liv pa m. Peut-être même qu’il lui viendra l’idée merveilleuse de se mettre à l’écriture. Pour ma part je suggérerais un titre comme Ma vie en folie avec Micky. Le livre se vendrait non seulement à la dixneuvième session de Livres en folie mais serait distribué (pour être vendu s’il vous plaît) dans tous les ministères, dans tous les bureaux publics et partout où c’est possible d’extorquer de l’argent aux kontibyab. Mais Martelly ne s’est pas contenté de venir «honorer de sa présence» Livres en folie, il a fait plus et mieux. La veille, il avait invité au palais national une brochette d’écrivains et de promoteurs de foires en folie qu’il honora et qui semblèrent s’être sentis flattés d’avoir mérité de l’attention tèt kale du chef de l’Etat. Quelle ironie ! Quelle dérision ! La très respectable Mme Odette Fombrun, le patriarche blanc-barbu Frankétienne et l’ex-progressiste Georges Castera honorés par un homme anciennement dépravé qui a instrumentalisé, au palais national, à son avantage politique, une cérémonie honorant des intellectuels haïtiens dont Martelly n’est même pas digne de délier les courroies de leurs chaussures. Comme on se sent embarrassé de voir un Georges Castera fils qui a donné à la poésie haïtienne d’expression créole ses lettres de noblesse, poser apparemment fièrement, quoique gauchement, à gauche d’un béotien doublé d’un musicien aux manières vulgaires, dévergondées, mec imprévisible pour ses éclats de langage vils et vulgaires. Georges Castera au passé progressiste, même radical de gauche, révolutionnaire de sous-sol, créolophone de jour avec les «camarades», francophone la nuit, avec les membres de sa famille. Je n’avais jamais imaginé une seconde que le talent poétique pût se transmettre par simple «frottement» avec un poète certainement de classe, Castera en l’occurence. Pourtant c’est arrivé. Paul J. Jourdan Attorney at Law 107 Kenilworth Place Brooklyn, NY 11210 Entre risettes, souriettes et oeillettes avec Georges, Michel vite s’intellectualisa, que dis-je, se poétisa, même se philosopha. En effet au palais national, la veille on l’a entendu dire, parlant des écrivains :« ils élucident des mystères…», on ne sait s’il s’agit des mystères de la Trinité, de l’Incarnation ou de ses koulanguiettades . Emporté par le courant philosophant qui faisait la navette entre Castera et lui, il osa :« Du rêve naissent assez souvent de grandes réalisations». Assertion qui épata les journalistes Robenson Geffrard et Danio Darius qui perçurent à travers un énoncé aussi sentencieux l’esprit d’un «philosophe» soudain conscient du rôle des écrivains dans la vie sociale en Haïti. Nèg gen pou tande. A la lumière de ce que je viens d’écrire, j’imagine facilement Martelly emporté par une soudaine vague de poésie en folie prenant Castera de côté pour lui confier que la moutarde poétique lui était montée au nez, qu’il sentait la musique le reprendre par les petites tripes et la poésie le prendre par les grosses tripes. Le voisinage d’un piano aidant, il aurait bien pu entonner : longtemps, longtemps après que les poètes ont disparu, leurs chansons courent encore dans les rues... Castera se serait rendu compte de l’énormité de la chose et prendrait peur. Je l’imagine rassurant le président-poètephilosophe, l’assurant que les auteurs qu’il venait d’honorer étaient déjà édifiés de ses talents et qu’à eux deux ce ne serait pas une mauvaise idée d’écrire un long poème mêlant nostalgie révolutionnaire et lubricité musicale. J’imagine le president amorçant une tuiperie, mais se retenant, imaginant le succès qu’aurait un tel déballage poético-lubrico-révolutionnaire à la dix-neuvième édition de Livres en folie. Apparemment, au Palais national, l’émotion fut à son comble lorsque le kanzo Frankétienne fut élevé au grade de «Grand Officier» par le chef de l’Etat. Castera fut élevé au grade de «Commandeur». Une plaque « Honneur et Mérite» fut offerte au journal Le Nouvelliste et à la Unibank «pour une telle initiative», selon Valéry Daudier de Le Nouvelliste. On ne sait si ladite initiative se réfère à l’organisation de Livres en folie 2012 ou à l’invitation du président. Le doute m’a effleuré l’esprit d’autant que le patriarche Frankétienne s’est laissé aller à ce commentaire assez sibyllin :«Le président ne nous a pas achetés» (sic). Avait-il mauvaise conscience ? Tout compte fait, l’espace d’une Foire aux livres, le président est devenu – ô ironie ! – un intellectuel en folie, et surtout, tout mounn jwenn. DEE’S TRANSMISSION Phone: (718) 859-5725 (718) 338-0222 •Immigration •Divorce •Business Formation (Corporation & Partnership) •Estate Administration - Wills •Real Estate Closings •Transmissions Rebuilt • Resealed & Installed • Shocks • Brakes • Tune-Ups 2470A Bedford Avenue Brooklyn, NY 11226 718-693-3674 Haiti Liberté/Haitian Times 5 Kwonik Kreyòl 24 Jen: fèt Tijan Petwo O rijin fèt Tijan Petwo (Sen Jan Batis) rete yon mistè pou anpil moun, se yon fèt yo selebre pandan soltislete, sètadi pandan nuit ki pi kout nan ane a. Fèt Senjan se yon seremoni boule bwa li ye kote yo di chalè dife a gen pouvwa pirifikasyon, yo dedye rityèl sa a pouvwa pou beni kay, pou bay bonè ak moun ki pral abite ladan yo. Kidonk, nou wè mouvman krisyanis nan pran jou sa a an gwo ponyèt pou l komemore nesans fèt Senjan Batis. Ta sanble selebrasyon sa pran nesans li nan kil Jèmanik ak Seltik. Men nou konnen tou, fenisyen yo ak siryen yo te konn selebre l depi lontan. Anfrans, anpil fedatifis tire anlè, anpil bwa boule sou latè nan okazyon jou sa a. Nan peyi Kebèk, yo anonse 24 jen k ap vini an se konje, pap gen travay, se yon gwo fèt li ye pou yo. Lakay, masonlòj yo, fèt byennere Senjan Batis la se yon gwo jou li ye pou yo. Anpil bwa boule, pou pirifikasyon ak demann moun k ap patisipe yo. Tout moun, nan tout nivo nan lòj la reyini jou sa a. E pèsonn pa gen dwa rate l. Nan legliz katolik la, se yon espesyal li ye pou yo tou. Nan pawas Senjan Batis nan Pòtoprens, Gresye, se gwo mès, gwo selebrasyon, soti 20 pou rive 26 ak 27 jen. Pèleren soti tout kote nan Pòtoprens, nan Leyogàn, Kafou, Petyonvil menm Jakmèl pou vin selebre fèt Senjan Batis nan Gresye. Rad karabela fè kenken, ti machann fritay, machann afliba, machann kleren zodevan, bwakochon, fè gwo lavant paske jou sa a, ou mèt kwè m si w vle, fòk ou al jete yon kout zodevan nan do Senjan Batis. Vodouyizan yomenm yon sèl koulè : mouchwa jòn, rad jòn, y ap selebre Tijan Petro. Yo rakonte nan tradisyon vodou a Jan Petwo oubyen Tijan koulè li se jon. Jou sa anpil peleren vodouyizan ap fete, se jou tou si w bezwen pale ak Tijan Petwo nan tèt yon moun pou w pale ak li. Gen tout kalte moun nan fèt sa, bri... plezi tèt kale.. anba drapo lamizè kolera Mateli ak minista a. Ou mèt di m sa ou vle, menmsi ou se pannkotis, advantis, temwen jewova, ou rete yon ayisyen ki soti an Afrik. Kòd lonbrik tout ayisyen mare ak tradisyon lafrik ginen... Jounen jodi a, sèl zam gwo fòs enperyalis la itilize pou l fè n tounen zonbi se relijyon. Atè la nan Bouklin, tout nèg se pastè, dyak... EMMANUEL FUNERAL HOME “An Oasis of Peace” 14300 West Dixie Highway, Miami, FL 110 South Dixie Highway, Lake Worth, FL Fritz G. Duvigneaud 561.502.8244 • 561.588.0302 954.942.0056 Pasteur Enoch Milien 305.949.0603 or 6118 786.487.6836 [email protected] BOUKAN 101.9 FM • SCA Radyo Pa Nou Emisyon KAKOLA Konbit Ayisyen pou Kore Lit la ann Ayiti • Nouvèl • • Analiz • • Kòmantè • • Deba • Pou yon Ayiti Libere (917) 251-6057 www.RadyoPaNou.com Mèkredi 9-10 pm 6 RADIO PA NOU Yo tout gen legliz. Anpil nan yo, menm tanbou yo pa itilize nan legliz yo ankò, nan lespri yo tanbou se zafè vodou e zafè vodou se zafè dyab, malfektè. Vodou se kil zansèt nou yo li ye... Nou pa di pyès moun sou latè pou bliye egzistans Bondye kreyatè a. Pa bliye lè nou te anba chenn lesklavaj, kolon yo te itilize relijyon pou yo fè n bèkèkè nan fòse nou batize. Yo te pran nou pou bèt san moral ak diyite imen. Jodi a, nan lekòl teyoloji yo, yo te sipoze ajoute nan pwogram yo, yon kou sou kilti ak relijyon afriken-sivilizasyon. Tèm sa yo gen dwa twò gwo pou yo. Je pèp la klere twòp, sinon kòb lakolèt la ki moun ki pral peye li ? Se sak fè kote ki bon nan kilti nou an, yo pap janm pale sou li. Lè w rive sou chak nasyon ou wè yo, mizilman yo ou wè yo, lè w rive sou ayisyen ou wè tout nasyon nan li : fransè, meriken. Ki relijyon japonè yo ? ki bondye yo sèvi ? Bouda. Yo se youn nan peyi ki pi rich sou latè. Kit ou se boudis ou mizilman ou ka kwè nan Bondye pa w e ou viv ak bondye pa w pou vansman pwòp peyi w. Lè w rantre anndan legliz, ou tande se èzili, se ogou, se marinèt oubyen ogou a menm ki lenmi peyi a, ki anpeche peyi Dayiti vanse, savledi ayisyen kwè nan espri vodou yo twòp. Refleksyon sa yo, se refleksyon moun ki pa gen lespri, moun ki avèg ak soud, moun ki reflechi konsa sanble ak yon moun ki bwè kleren li sou, e se moun k ap mennen l lakay li. Lè n pale sou tradisyon Lasenjan, anpil moun pase se kwè nou pa kwè nan Bondye. Pa gen pèp sou latè si l vle evolye pou l evolye san kilti l, ak relijyon zansèt li, gade pou wè nan lespri anpil ayisyen ki Etazini jan yo pran vodou an. Se sa ki anpeche nou ale pi lwen. Yo fè nou pa kwè nan valè nou yo. Antouka, Ayiti rete youn nan peyi ki pi rich sou latè, se mwayen nou pa genyen pou esplwate richès nou yo. Jounen jodi a nou konstate ak je n byen louvri, gouvènman Mateli ap vann peyi a ak blan pou souse san pèp la ak resous peyi a. Men kòm nou konnen lwa yo la yon jou sa gen pou l chanje. Tijan Petwo gen pou l di non. Sètase ! Immaculeé Bakery & Restaurant Nòt pou Laprès tèt kole òganizasyon popilè yo N ou konstate depi kominote entènasyonal la te fin fè vye eleksyon magouy, pike kole sa yo pou tabli pouvwa reyaksyonè Michel Joseph Martelly a nan tèt peyi a, sitiyasyon politik ak sosyo-ekonomik peyi a ap vin pi mal chak jou. Eleksyon ki te genyen pou fèt yo depi nan mwa novanm 2011 pou renouvle manda yon tyè nan Sena ak kolekvitite tèritoryal yo pa janm fèt. Yon gwoup nèg ame ki rele tèt yo ansyen militè, eskadwon lamò e ki abitye simen dèy nan fanmi ayisyen an e ki jwenn benediksyon pouvwa anplas la, gaye nan peyi a ak gwo zam fannfwa nan men yo. Kòripsyon an kontinye ap vale tèren nan twa gran pouvwa Leta yo : Egzekitif, Lejislatif ak Jidisyè, e li menm rive travèse fwontyè a. Amandman konstitisyon an ansyen rejim Preval la te vle lage nan gòj pèp la, ki se antant klas dominant yo, ki te koumanse l depi 1987 ap kontinye sou do mas pèp la. Se nan sans sa a chirepit ki genyen ant 2 pouvwa yo (Egzekitif ak Lejislatif), se pou kontinye kenbe mas pèp la andeyò pouvwa politik la. Sou plan ekonomik se menm politik neyoliberal, baryè lib, privatizasyon, revokasyon nan antrepriz piblik yo k ap kontinye. Olye gouvènman an pran bon jan dispozisyon pou kreye kondisyon, mete enfrastrikti pou kreye travay, se ti pwojè bidon, tèt chat anba grangou, katye pa m poze, ti manman cheri, Ayiti ap dekole,ti kat woz l ap mete kanpe adwat agoch pou fè mas pèp yo dòmi. Pa gen okenn dispozisyon ki pran pou ankouraje pwodiksyon nasyonal la, pou peyizan yo jwenn tè, angrè ak ankadreman. Grandon ak gwozouzoun yo nan Latibonit kontinye ap fè dappiyanp sou angrè yo epi kontinye ap chase ti peyizan yo sou tè yo. Pwojè rekonstriksyon kapital la pran yon gwo souflèt. Patwon ak grandon yo kontinye ap bwè san travayè yo. Sou plan sosyal, TET KOLE OGANIZASYON POPILE YO konstate se piblisite sèlman k ap fèt sou kesyon edikasyon gratis la, alòske se menm pwogram sibvansyon Leta a k ap kontinye nan yon seri lekòl. ONG yo ap kontinye gaspiye lajan èd imanitè yo san okenn kontwòl, pandan plizyè milye moun kontinye ap viv nan Kan yo sou menas ekspilsyon fòse. Kolera-MINISTA ap kontinye touye pèp ayisyen an. Kadav ap pouri nan Lopital Jeneral, jenès la pa wè ni devan ni deyè, li oblije lage tèt li nan yon bann vye pratik nan sosyete a. kondisyon lavi mas pèp yo, nan katye popilè, nan peyizànri ap vin pi mal chak jou, pandan klas dominant yo, okipan yo ak restavèk yo kontinye ap fè richès yo sou mas pèp la. Se vye sistèm moun rich ap vin pi rich, moun pòv ap vin pi pòv la k ap rapouswiv. Pandan pouvwa reyaksyonè Martelly a t ap pale sou chanjman ak ripti. TET KOLE OGANIZASYON POPILE YO ap fè tout pèp ayisyen an konnen, chanjman Martelly t ap pale a se wete tout aki demokratik yo pèp la te rache nan gwo batay kont diktati Duvalier yo ak enperyalis meriken ak ti avantaj mas pèp la te koumanse genyen yo nan vye demokrasi boujwaz la :grandon yo ap reprann tè yo, pèp la menm ap sispann patisipe dirèkteman nan jesyon zafè politik peyi a, se yon rejim antidemokratik k ap tabli nan peyi a, se dwa politik pèp ayisyen an yo kontinye ap vyole, se enjerans gwo peyi enperyalis yo k ap ranfòse, se souverènte peyi a k ap kontinye pase anba pye, anviwonnman nan peyi a k ap koninye degrade nèt al kole. Ti pwojè bidon, k ap bay yon fanmi 400 goud pa mwa, ki egal a 13 goud pa jou, pa kapab wete pèp la nan povrete, katye pa m poze pa ka pote okenn solisyon ak pwoblèm fondamantal mas pèp la ap viv jounen jodi a. Aprè konsta sa yo, Tèt Kole Oganizasyon Popilè yo di yo pa ka rete bra kwaze, bouch fèmen devan sitiyasyon peyi a k ap fin degrade. Li ankouraje tout òganizayson popilè, peyizan, pwogresis nan peyi a kou lòt bò dlo rete byen vijilan fas a gouvènman piyajè Martelly/Lamothe sa a k ap anvayi mas pèp la ak manti, blòf, politik charite, kòripsyon pandan l ap pran gwo dispozisyon pou ranfòse eksplwatasyon ak dominasyon gwo peyi enperyalis yo sou do mas pèp la. Pou kòdinasyon Tèt Kole òganizasyon Popilè yo Yves Pierre-Louis Pierre Joseph Michaël Oxygène David Guarino Funeral Home 2 Locations en Brooklyn 1685 Nostrand Avenue Brooklyn, NY 11226 67 Khz www.radyopanou.com Depuis 2002 • Nouvelles • Analyse • Publicité Fondateur: Jude Joseph Bureau: (718) 940- 3861 Studio: (718) 701- 0220 • (718) 856- 8702 (718) 928- 7022 • (718) 462- 0992 (718) 469- 8511 Haiti Liberté/Haitian Times Spécialités • Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux • Jus citron • Bonbon amidon • Bouchées • Cornets • Pain patate (sur commande) • Bouillon (chaque samedi) • Soupe (chaque dimanche) 1227 Nostrand Avenue (entre Hawthorne & Winthrop) Tél: 718.778.7188 1411 Nostrand Avenue (entre Linden & Martense) Tél: 718.941.2644 Serving the Haitian Community for Over 30 Years 9222 Flatlands Avenue Brooklyn, NY 11236 718-257-2890 Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 Perspectives Global Voice de Laurent Lamothe Absence de transparence dans les activités des réclame 14,4 milliards ONGs en Haïti à l’Etat Sénégalais ! Par Alioune NIANE C’est finalement l’épilogue juridique sur le feuilleton controversé du système de contrôle et de tarification des appels entrants avec l’annulation du décret présidentiel n° 2010-632 du 28 mai 2010. Face au nouveau régime, Global Voice Group (Gvg) ne démord pas pour autant de faire valoir ses droits à une indemnisation de 14,4 milliards de dollars suite à l’annulation du contrat par l’Armp pour cause d’irrégularité. D epuis la rupture du contrat qui lie l’Etat du Sénégal et la société Global Voice Group (GVG), les comptes entre les deux parties ne sont toujours pas soldés. GVG court derrière une hypothétique indemnisation et interpelle le nouveau président Macky Sall dans le contentieux qui l’oppose à l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (l’ARTP). En effet, le 8 mai dernier, le président directeur général de GVG, Patrice Baker a adressé une correspondance au chef de l’Etat pour lui faire part des détails du différend entre l’Etat du Sénégal et la société qu’il dirige et sollicite son arbitrage. Cette missive intervient deux jours après que le gouvernement a décidé d’abroger purement et simplement le décret présidentiel sur la surtaxe des appels entrants internationaux. « Soucieux des urgences auxquelles vous faites face mais aussi conscient du sens d’équité et de justice qui a toujours guidé votre démarche, je sollicite auprès de votre haute bienveillance un arbitrage du différend opposant GVG à l’Agence de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) ainsi qu’à l’Etat du Sénégal », écrit Patrice Baker, PDG de Global Voice. Baker révèle aussi que l’ARTP a déjà notifié à GVG le « montant de l’indemnisation fixé à 22 000 euros [14,4 milliards de FCFA] ainsi qu’à la mise en place des dispositions relatives au versement » de cette somme. Cette lettre est la énième sollicitation de GVG à l’Etat du Sénégal pour une compensation financière évaluée en contrepartie de ses prestations. Dans un autre courrier daté du 23 janvier 2011et adressé à Abdoulaye Wade, Laurent Lamothe, alors Pdg de Global Voice, devenu ministre des Affaires étrangères de On laisse agir les ONG comme bon leur semble, elles profitent de la faiblesse de l’Etat haïtien, de la pauvreté du peuple et de la complicité des pays dits donateurs pour imposer leur volonté Par Isabelle L. Papillon Haïti, avait évalué le montant des indemnisations à 17 500 000 euros. Le ministre d’alors de la Communication Moustapha Nguirassy, sur la base des « instructions » de Wade, marquait son accord de principe pour une négociation entre les deux parties. Restait à définir les « modalités de règlement ». Le contenu de la lettre revient d’ailleurs largement sur les multiples rebondissements qui ont ponctué tout le partenariat scellé entre les deux parties. Comme en attestent plusieurs notes officielles et échanges de correspondances que La Gazette a obtenues. T out a commencé, du moins dans le circuit officiel, le 12 janvier 2010. A cette date précise, l’ARTP envoie un courrier à la Direction centrale des marchés publics (DCMP) pour « solliciter l’autorisation de souscrire à un contrat de prestation de services par entente directe avec la société Global Voice Group portant sur une assistance pour la mise en place d’un système de contrôle et de tarification des appels internationaux au Sénégal ». Après avoir examiné la requête, la DCMP objecte par écrit 3 jours après (15 janvier) que la qualification de marché public ne sied pas en l’occurrence et qu’il s’agit plutôt d’un « partenariat public/privé ». L’ARTP revient à la charge le 2 février suivant en revoyant sa formulation dans le sens des indications données par la DCMP. Integrated Technology Center Immigration & Tax Services • Tax Preparation • Refund Anticipation Check (RAC) • Electronic Filing • Business Tax • Tax ID • Real Estate General Manager: Jerry Masters 1814 Nostrand Avenue (Between Clarendon & Ave. D) Brooklyn, NY 11226 Tel: 646.340.2561 Cell: 917.517.4216 Email: [email protected] • Immigration Petition • Green Card • Citizenship • Passport Picture • Notary Public Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 D Laurent Lamothe, patron de la nébuleuse Global Voice Dans l’objet de la lettre, il est clairement mentionné qu’il s’agit d’une « demande d’avis pour passer un contrat de partenariat par entente directe ». Il est annexée à la demande la décision d’agrément (au profit de GVG) d’installateur d’équipements radioélectriques n° 070018/IN du 22 janvier2010. On le voit, la demande de passation de marché a précédé la décision d’accorder l’agrément à GVG. Une fois de plus, la DCMP non convaincue des arguments de l’ARTP déboute sa requête le 5 février. La DCMP estime, en effet, que fondé uniquement sur le fait que l’ARTP est le seul organe habilité à agréer des installations d’équipements radioélectriques, « l’argumentaire qui a abouti à la conclusion que GVG est la seule source en mesure de Suite à la page (19) es milliers d’Organisation non gouvernementales (ONG) ont profité de l’appauvrissement d’Haïti et du séisme du 12 janvier 2010 pour se tirer d’affaires. Après le Séisme, quelque six (6) milliards de dollars US ont été débloqués pour Haïti, un pays de 10 millions d’habitants et de 1.5 millions de déplacés internes ; la moitié soit trois (3) milliards a été accordée à des ONG pour réaliser soi-disant des activités humanitaires, selon un rapport du Centre Global pour le Développement (CGD). Une autre enquête effectuée par une institution indépendante appelée « Disaster Accountability Project (DAP) a révélé qu’environ 80% des ONG présentes en Haïti avaient refusé de dévoiler leurs comptes. L’absence de transparence dans les opérations humanitaires des ONG a été constatée face au peu de progrès réalisé. Des milliers de victimes du séisme tant à Port-au-Prince que d’autres villes de province, notamment à Léogâne et à Jacmel ne sont pas satisfaits des solutions proposées et d’autres sont toujours exposés à des menaces d’expulsion forcée. Ils ont organisé différentes formes de manifestation pour exiger des logements décents. A Jacmel, plusieurs milliers de familles déplacées qui vivent toujours dans des camps ne sont pas satisfaits des solutions offertes par les autorités haïtiennes en accord avec l’Organisation In- ternationale de la Migration (OIM). On n’a imposé aux victimes qu’une solution: offrir à chaque famille vingt mille gourdes (20.000Gdes) pour qu’elle puisse affermer une maison pour une année. A la fin de l’affermage d’une année, elle va se retrouver dans la même situation, comme locataire insolvable, vu le chômage chronique qui s’installe dans le pays. Le Coordonnateur du Comité du camp du Parc de Pinchinat, Jean Carlos Milot Lauccident, déplore que le montant proposé pour chaque famille ne tient aucunement compte du nombre de personnes par famille ni des difficultés pour trouver une maison décente « La majorité des familles, ne sont pas d'accord avec ces mesures » affirme-til. Les familles concernées, voient dans cette décision une humiliation et une insulte à leur dignité humaine. « Ils ne peuvent pas nous bousculer avec leurs tracteurs, et nous offrir 20,000 gourdes... », s’est insurgé l’une des personnes concernées par ces mesures. Les déplacés ont critiqué vigoureusement le Président Martelly, qui selon-eux, n’a pas respecté sa promesse de campagne électorale. De plus, à côté des difficultés pour trouver une maison le contrat d’affermage sera signé directement entre l'OIM et les propriétaires des maisons, les déplacés s'inquiètent du renouvellement du contrat après un an. Face à cette situation de gaspillage d’aide humanitaire et Suite à la page (16) LACROIX MULTI SERVICES Tel: 718-703-0168 * Cell: 347-249-8276 1209 Rogers Avenue, Brooklyn, NY 11226 www.lacroixmultiservices.com • Income Tax • Electronic Filing • Refund Anticipation Check (RAC) • Direct Deposit - IRS Check • Business Tax • Notary Public • Immigration Services • Translation, Preparation, Application, Inquiry letters • 6 Hour Defensive Driving Course • Fax Send & Receive • Resume • Property Management • Credit Repair Director: Florence Comeau Interlink Translation Services * Translations * Interpreters * Immigration Services * Resumé * Fax Send & Receive * Much more. English • French • Kreyòl • Spanish Tel: 718-363-1585 899 Franklin Avenue, Brooklyn, NY 11225 Haiti Liberté/Haitian Times 7 Perspectives Haïti : Quand une mine d’or signifie la mise à mort d’une nation ! Par Joël Léon A u cours d’une émission de radio en Floride, un ami me rappela à brûle-pourpoint que les occidentaux exterminèrent les premiers habitants d’Haïti, les Indiens, ainsi appelés par Christophe Colomb, pour pouvoir mieux voler leurs richesses minérales, particulièrement de l’or. Ensuite, la publication de l’article de l’ « Associated Press » sur la découverte de l’or en Haïti, gisement estimé à plus de 20 milliards de dollars, nous prend à la gorge. Une révélation pareille donne à la fois des sueurs froides aux patriotes haïtiens et des grincements de dents aux exploiteurs occidentaux. Les richesses minérales ont été toujours à la base de beaucoup de génocides de l’histoire. Ainsi, l’extermination des Arawak/Taino, les natifs d’Haïti. D’après des sources espagnoles de l’époque, ils étaient des millions en Hispaniola. En 1507, un recensement fit état de seulement 60.000 Indiens. 24 ans plus tard, soit en 1531, ils étaient réduits à une poignée de 600. Aujourd’hui, il n’en reste que des vestiges archéologiques. Un tel constat révèle la cruauté impitoyable des conquistadores. Ce fut la première expérience barbare liée directement a l’exploitation de l’or à laquelle les habitants d’Haïti firent face, c’était au 16e siècle. L’or s’achemina vers L’Europe et les natifs, vers le néant. Haïti n’a pas beaucoup de chances quand il y a « ruée vers l’or ». D’après l’historien J.A. Rodgers, Toussaint Louverture, dans sa quête de libération pour ses frères en Afrique, rêvait d’y retourner. Une fois là-bas, il entendait empêcher le commerce des Noirs qui se pratiquait à grande échelle. Ainsi, il confia une grande quantité de francs-or à M. Stephen Girard, un capitaine de bateau américain d’origine M HOQUE CONTRACTING General Contractor Interior & Exterior License HIC#1235982 HIS#1235980 Painting, Waterproofing, Steam Cleaning, Roofing, Brick Pointing, Stucco, Brownstone, Paint Removing, Siding, Garage Door, Gutter, Leader, Sidewalks, Tiling & All Kinds of Masonry Work Full Insurance Free Estimates 755 East 9th Street Brooklyn, NY 11230 E-mail: [email protected] Tel: (718) 434-3173 Cell: 1-347-782-8606 ASK for MUJIB 8 française qui mouillait fréquemment dans la rade de Port-auPrince, un ami à lui. L’objectif de cette entreprise, toujours selon M. Rodgers, fut d’accumuler une forte quantité d’or pour pouvoir matérialiser financièrement son projet contre la traite négrière. La valeur de cet or fut estimée à plus de 6 millions de dollars américains. Tout ceci est reporté dans le livre : «100 Amazing Facts About The Negro». Après l’acte vil de Napoléon qui piégea Toussaint Louverture et l’envoya en France, Stephen Girard décida de conserver l’or pour lui-même au lieu de le remettre aux enfants et à la femme de celui-ci après son internement au Fort-de-Joux, en France. A rappeler ici, que la femme de Toussaint fut humiliée, torturée atrocement par les bourreaux de Napoléon à la recherche de l’or caché du mari. En 1812, Stephen Girard fut l’homme le plus riche des Etats-Unis d’Amérique. En 1813, le gouvernement américain était au bord de la faillite et risquait de perdre la guerre face à l’Angleterre et ne pouvait collecter les 10 millions de dollars requis. Stephen Girard, à lui seul, prêta 5 millions de dollars au gouvernement, soit la moitié de ce dont il avait besoin. Donc, la richesse volée de Stephen Girard d’Haïti fut mise au service des Etats-Unis lui permettant de gagner la guerre cruciale contre l’Angleterre, la dernière. Ensuite, il construisit « Girard Collège » à Philadelphie, où aucun homme ou femme de peau noire n’était admis. Il fallut attendre jusque dans les années 70 pour que le gouvernement impose l’accès au collège à tout un chacun, sans tenir compte de la couleur de sa peau. En 1914, les Américains envahirent le pays. Ils firent un holdup up à la banque de la république d’Haïti et emportèrent la réserve d’or nationale. Ils occupèrent le pays pendant 19 REMERCIEMENT Haiti Liberté ne saurait continuer d’exister sans le support de ses amis (es) et sympathisants (tes). Voilà pourquoi la direction du journal en prend occasion pour saluer et remercier des camarades du Canada qui ont pensé à son existence tels les confrères Serge Bouchereau, Franklin Ulysse et Patrick Volny, tous animateurs de l’émission « Non-Stop sur les Antilles ». Berthony Dupont Haiti Liberté/Haitian Times ans. Aujourd’hui encore, l’or de « tonton nord » se trouve toujours dans les réserves stratégiques fédérales des Etats-Unis d’Amérique. Dans ce contexte particulier de crise économique aiguë, l’or s’impose mondialement comme le moyen le plus sûr de conserver la richesse. Parce que tout est instable. Les secteurs clés de l’investissement-comme l’immobilier qui générait rapidement d’énormes profits-et les stocks sont en lambeaux. L’or est actuellement le refuge privilégié des nantis. Cela explique que l’once d’or coûte plus de 2000 dollars américains sur le marché international. En une année, il a subi une augmentation de 15%. Voilà dans quel contexte de grande convoitise est arrivée la découverte de l’or en Haïti. D’abord, considérons les réserves d’or mondiales pour permettre de comprendre le danger qui guette Haïti. Le Canada qui assure les explorations minérales sur le terrain en Haïti depuis 2006, à travers la compagnie EMX, affiche un certain retard sur la liste des pays détenteurs d’or. Le Canada est en 80e position avec seulement 3.4 tonnes de réserve. Donc, dans un contexte économique et financier mondial pareil, ce pays a besoin de beaucoup d’or pour renflouer sa réserve. D’ailleurs, il n’est pas le seul, d’autres géants économiques emboîtent le pas aussi. Les Etats-Unis qui contrôlent la plus grande réserve d’or de la planète, en première position avec 8133,5 tonnes, s’activent beaucoup aussi sur le marché de l’or. A noter que, les Etats-Unis prirent dès 1933 un arrêté l’«executive order 1602» mettant hors la loi tout citoyen susceptible de posséder de l’or. Seul le gouvernement fédéral fut autorisé à en garder. Pour préserver plus de 12 milliards de dollars en or, Franklin D. Roosevelt a ordonné la construction a Fort Knox, Kentucky, du coffrefort le plus sécurisé au monde jusqu’à nos jours, le «United States Bullion Depository». Il est placé en plein cœur de l’un des plus grands camps militaires du pays. Il est surveillé jour et nuit par plus de 30.000 soldats appartenant à : « L’aéroport militaire de Godman», le « 16e régiment de cavalerie », le « Bataillon du génie », l’« Equipe de combat de la 3eme brigade », la « 1ere division d’infanterie »…sans oublier : la « United States Mint Police », des systèmes d’alarme, des caméras de vidéo, des hélicoptères Apaches, des véhicules blindés de transport de troupes. …On parle même de minage à intervalle de certains tronçons conduisant au bâtiment. Donc, l’or, contrairement à la croyance populaire a une importance supérieure à l’admiration illusoire que fait miroiter un bracelet, une bague ou une chaine… Haïti, ce même bout de terre qui absorba le sang tout chaud de ces milliers innocents Indiens, hommes, femmes et enfants, aujourd’hui excite également l’appétit mercantile des empires. Cette fois, la république d’Haïti est habitée par des hommes et femmes noirs, originaires de l’Afrique. Ces mêmes individus qui remplacèrent les premiers habitants exterminés, il y a six siècles de cela. Ils sont plus de dix millions. Eux, les Haïtiens, qui fondèrent une nation sur ce bout de terre au prix de hautes luttes et de sacrifices ultimes sont dans le point de mire de ces mêmes exterminateurs au 21e siècle. Ils sont de retour ! Ils sont du même sang ! Ils viennent de l’Europe ! Le Canada et les EtatsUnis remplacent respectivement l’Espagne et l’Angleterre; c'està-dire, la même teinte épidermique de Caucasiens aux yeux bleus/verts qui se disent issus d’une race supérieure. Perpétuellement, avec la même rapacité, c'est-à-dire la même soif ardente de voler et de tuer pour s’accaparer de tout. Toujours l’identique stratégie de diviser pour mieux régner : tribaliser la nation en parachutant un valet au pouvoir et morceler tout un continent par zones d’intérêts. Le trio infernal, États-Unis/France/ Canada, à l’instar de celui du 15e siècle-le trio France/Angleterre/Espagne, se prépare pour le deuxième grand pillage d’Haïti, voir l’extermination de ceux qui résistent. A l’heure de l’alerte du grand drame humain se joue la tragédie de la « chronique d’une mort annoncée ». Beaucoup de penseurs estiment qu’il faut exorciser les peuples victimes de l’histoire. En leur enlevant leur innocence. Il faut les réveiller de ce profond sommeil injecté par l’ordre mondial sur mesure. C’est l’heure de grands réquisitoires et de véhémentes dénonciations. Sinon, c’est la défaite qui nous consumera. Cette fois, il faut anticiper l’histoire pour l’imposer à notre humanité. Elle est trop cruelle envers nous, dirait l’auteur de « Les Veines Ouvertes de L’Amérique ». Il faut arrêter les tours et contours meurtriers de l’histoire. Cette dualité de bourreaux et victimes, agresseurs et proies touche à sa fin. Que la terre cachant l’or d’Haïti soit la sépulture des exterminateurs des Indiens. Il y a six siècles de cela, les occidentaux firent disparaître toute une classe d’hommes et de femmes. Il n’y avait pas eu de transition entre les Arawak/Tainos, les premiers habitants d’Haïti, et les noirs arrachés de leurs royaumes africains. Cela signifie que l’Ile d’Haïti avait vécu le premier nettoyage ethnique de l’hémisphère occidental. En écoutant le documentaire audio de « Ayiti Je Kale », on a l’impression que le peuple, appuyé par ses intellectuels pro- gressistes, se prépare déjà à la résistance nationale. Le gouvernement actuel, par son manque de légitimité, est appelé à ne négocier aucun contrat avec « EURASIAN », « NEWMONT » etc, les principaux pillards internationaux des mines. D’ailleurs, Dieuseul Anglade, un ancien directeur général du bureau des mines, a déjà exhorté les autorités actuelles dans ce sens, et je cite : « Je leur ai dit de laisser les minerais sous terre les générations futures pourront les exploiter ». La nation d’Haïti est condamnée à ne pas manquer cet autre rendezvous. Celui-là est fondamental parce qu’il s’agit des ressources naturelles nationales du pays. Hugo Chavez, en commentant sa dernière visite en Haïti devant le parlement vénézuélien tout de suite après le tremblement de terre du 12 janvier 2010, a avoué avoir vu dans le pays des « Portes de l’enfer habitées par des anges noirs ». Donc, le moment est venu de briser ses portes de l’enfer en utilisant nos propres ressources et de combattre le grand capital financier international toujours prêt à piller. Sans pourtant ignorer la complexité de la situation globale du pays. Nous faisons face à un appareil d’état vassalisé au profit de l’intérêt économique, politique et social des pays curieusement autoproclamés « amis d’Haïti ». Cette réalité me renvoie étrangement en 1929 quand le commandant des US marines en Haïti, M. John Russel, expliqua que Louis Borno, président d’alors d’Haïti, « n’a jamais pris une seule décision sans me consulter au préalable». En 2012, tous les pouvoirs d’état sont assujettis. Le président et sa femme sont de nationalité américaine et considérés comme les chouchous de Bill Clinton, exprésident des Etats-Unis. On a un chef de gouvernement, Laurent Lamothe, qui regarde tout comme une marchandise. Il est un multi millionnaire dans le domaine de la télécommunication, qui voit profit en tout et partout. Les parlementaires haïtiens, à part quelques exceptions notables se font tristement célèbres dans des scandales financiers et politiques en permanence. Le pouvoir judiciaire est totalement acquis à la cause de l’exécutif. En face d’une réalité aussi décevante, la défense de l’intérêt national tombe automatiquement sous la responsabilité directe des citoyens. D’abord, en considérant le caractère valet de l’exécutif et puéril du législatif, il est impérieux qu’ils n’engagent pas le pays dans des accords avec des compagnies étrangères pour l’extraction de l’or. Ce déficit de confiance doit être résolu avant de penser à l’utilisation des mines nationales. Pour cela, il faut avoir des hommes politiques patriotes aux affaires, pour éviter que soit gaspillée cette chance ultime. Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 This Week in Haiti Lawyers Mario Joseph and Brian Concannon Explain How President Martelly’s Proposed Constitutional Changes Are Illegal An Interview by Kim Ives and Roger Leduc H has another version. There’s lots of problems with both versions, and nobody really knows what’s in both. A lot of people like some of the proposed changes, like those which allow double nationality and set a goal of 30% participation of women in government. But some of the changes might affect the fundamental democratic structure of the country. For example, the new law allows the president to name local officials instead of having them be elected; it changes the terms of senators and deputies in ways that might suggest the changes should not be made in the haphazard way they’ve been done. KI: Mario Joseph, if President Martelly wanted to proceed legally in making changes to the Consti- Variété & Vibrations Radio Show Avec Yéyé Boul Monday-Friday, 3-6 p.m. WLQY 1320 AM www.DouceFM.com CDs, DVDs, Perfumes, Bibles, Minutes on phones, etc. We Buy Gold & Silver 5401 NW 2nd Avenue Miami, FL ÉY B É (305) 305-9393 [email protected] OU ST S Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 pushing their neo-liberal program for Haiti, the so-called reconstruction. Maybe they feel with Martelly they have enough power to establish the Permanent Electoral Council they want. BC: I think this goes back to the Kreyòl saying: “Konstitisyon se papye, bayonèt se fè,” Constitutions are paper, bayonets are steel. Once again we’re seeing proof of that. Any constitutional scholar or lawyer looking at this matter in a disinterested way can see that Martelly’s publishing these amendments would be outrageous. When the so-called international community and the Martelly administration talk with a perfectly straight face about publishing the amendments, it just shows their contempt for the rule of law in Haiti. I have not heard anybody even try to explain that this conforms to the constitutional process. When you ask those in favor of publication, they just say “We need these amendments.” I’m not Haitian so I won’t take a position on whether the amendments are needed, but I do take a position that it should be done legally. V RL: There are questions as to whether President Martelly and the new Prime Minister Laurent Lamothe illegally hold or have held foreign citizenship. Meanwhile, Martelly has carried out a number of illegal acts since coming to power, but none of this seems to trouble the powers which are just President Michel Martelly has said he will amend Haiti’s Constitution in June tution how should he proceed? Mario Joseph: The Constitution establishes the procedure for making amendments. Since the beginning of the amendment process, on the radio and television, I have explained this procedure to the Haitian people. How can it be done? Well, it’s clear that Mr. Martelly cannot change the procedure and just publish amendments. Now we have the 49th Legislature, which can draft some amendments, and then when Martelly’s term ends in 2016, the next legislature can vote to finalize the changes they made. Usually these changes would be made at the end of the president’s term. But in any case, a president who publishes amendments cannot use them, cannot take advantage of them and put them into effect. So I think what Martelly is threatening to do is very grave. The rich and powerful in Haiti have never respected the 1987 Constitution. They do not want to apply it because it offers openings like decentralization. The changes that President Préval tried to make were botched, and now President Martelly has no right constitutionally to try to publish those changes. The 1987 Constitution has never been applied. Now the big shots are saying they want to establish a Permanent Electoral Council but they are not following the procedure set down in the Constitution. The 1987 Constitution gives a big role to the people AT I O N KI: Can you tell us a little more about the proposed changes? BC: In addition to the proposal to allow direct presidential appointment of mayors, there’s a proposal to revamp the way the electoral council is formed. Presently, in a system that has never been implemented, it is supposed to be done through a very decentralized system using the communal assemblies or ASECs. That is being replaced by a system where the Haitian people have much less direct political participation. Roger Leduc: The imperial powers overseeing Haiti – the U.S., France, and Canada – have been insisting that Martelly publish the amendments. Why? What is their interest in seeing the amendments published and becoming official? BC: What they will say is that they think it will make the government more efficient. I think the real reason is that, first, they don’t like the ASEC system because it allows too much power to the people, and it’s very hard to influence. Secondly, they want to have something that they can claim is a success under the Martelly administration. This is, of course, a paradox because, on the one hand, they claim to be fighting corruption in Haiti but to allow these amendments go through would be corruption of the worst kind, and corruption that would be enshrined in Haiti’s Constitution. So we see a double standard. On the one hand, the international community talks a good game against corruption but then they push for a corrupt, technically illegal, patently unconstitutional change to happen, affecting Haiti in a fundamental way. Lawyer Brian Concannon of the Institute for Justice and Democracy in Haiti (IJDH) IB R Kim Ives: Brian, can you briefly explain what are the key amendments to the Constitution that have been drafted, and what has gone wrong with their publication? Brian Concannon: One overarching theme which is often lost in this discussion is the whole idea of why you have a constitution. Constitutions are by design hard to amend because they are supposed to set down your bedrock principles that can’t be changed quickly or easily. Constitutions are hard to change, you have to do it with a two-thirds vote, and, in almost all constitutions, you need to do it through some specialized procedure. The basic problem here is that the Haitian Constitution’s drafters made amendments a fairly easy procedure. The way you’re supposed to do it is this. An outgoing legislature in its last session votes a law, and then the next legislature – which comes in with the next president – votes on the same law, up or down, just after an election, after the people have had an opportunity to have some say. The people get their input by having the elections. What happened was this: in October 2009, the outgoing legislature voted a law, and then in 2011, a new legislature changed it, making a very different law. The hard part is that nobody really knows what that law is. The legislature claims that it has one version; former President Préval claims that he Lawyer Mario Joseph of the International Lawyers Office (BAI) RL: Mario, at least 10 legal scholars, headed by Gérard Gourgue, have said these amendments should not be published. A number of these scholars are very reactionary and are not opponents of the occupation. So why are people like Gérard Gourgue and Georges Michel, who have rather anti-democratic credentials, opposing the publication of these amendments? MJ: There are a number of patent problems with the amendments, which were drawn up behind closed doors by President Préval and a small group of politicians connected with his party, Inite. It is a real imbroglio. For example, they only amended the French version of the law, they did not update and put into agreement the Kreyòl version. This would create two sets of law and create total confusion, and they know it. So I think there are a lot of elementary legal reasons which oblige them to oppose the amendments’ publication, just as we oppose it, even though we are coming from different political positions. It is very clear to anybody who can read black on white that there is no legal way Martelly can publish these amendments. The amendment process was mishandled. Anybody who respects themselves – whether they’re from the right or the left – cannot agree to the publication of these amendments in Haiti now. Consultant Corp. REAL ESTATE: • Residential • Commercial • Condo • Coop • Rentals INCOME TAX: • Individual • Business Max W. Marcelin Cell: 718.954.5384 Y aitian President Joseph Michel Martelly recently announced his intention to publish amendments to Haiti’s 1987 Constitution during the month of June. Once published in the government’s official journal Le Moniteur, laws are supposed to go into effect. But according to Haiti’s existing 1987 Constitution, amendments made during one administration are not supposed to take effect until the following administration. Martelly’s plan to publish the amendments, which were partially and faultily drafted under Haiti’s last president, René Préval (20062011), has provoked a storm of protest among constitutional scholars, lawyers, politicians, and activists who charge that it would be patently illegal. But the U.S. and its allies continue to push Martelly to publish the amendments despite widespread and vehement objections. On June 7, Kim Ives and Roger Leduc interviewed Mario Joseph, the lead lawyer of the Office of International Lawyers (BAI) based in Port-au-Prince, and lawyer Brian Concannon of the Boston-based Institute for Justice and Democracy in Haiti (IJDH) on the radio program “Haiti: The Struggle Continues,” broadcast every Thursday from 9 to 10 p.m. on the Pacifica Network’s WBAI-FM in New York (streamed live and archived on www.wbai.org). What follows is an edited version of that interview. Mario Joseph’s responses in Kreyòl have been translated into English. in making that Permanent Electoral Council through their territorial collectives, their ASECs. But the big shots don’t want the people to participate at this fundamental level in making the nation’s political decisions. That’s why Martelly, along with the international community, are rushing to publish these amendments, even though they know the legal procedure is not being followed. It should be added that we are militarily occupied, and under an occupation, just like the U.S. occupation of 1915-1934, they can do whatever they want, the Constitution be damned. But they should be respecting the law. Leonite Gourdet Cell: 718.207.3917 Nou pale Kreyòl! L ORE 1424 Flatbush Ave., Brookly, NY 11210 (Corner Farragut Road) 718.576.6601 maxxrealtys.com Haiti Liberté/Haitian Times 9 Environnement Rio+20 Haiti? Un exemple flagrant de l'échec du capitalisme ! Par Roosevelt René Me. E n, Haïti, si on analyse la dégradation de l’environnement au point de vue historique, on se rend compte, qu’en général, les dégâts les plus importants pour l’écosystème global ont été causés par les politiques de développement adoptées par les pays les plus industrialisés. Par ailleurs, les conditions de pauvreté dans lesquelles vit la majorité de la population haïtienne, sont également à l’origine de sévères altérations de l’atmosphère et d’un cercle vicieux aliénant entre sousdéveloppement et pauvreté d’un côté et dégradation de l’environnement de l’autre. A l’heure actuelle, alors que le concept de développement soutenable s’est généralisé, puisqu’un forum préparatoire Rio+20 s’était tenu à Lyon en France au mois de février 2012 avec la participation de plus de 400 représentants des pays francophones d’Afrique, d’Asie, d’Amérique, de la Caraïbe plus Haïti et certains pays d’Europe, il faut reconnaître que les patrons de développement du Nord et la situation de sous-développement du Sud sont autant de formes de fonctionnement économique insoutenables du point de vue de l›environnement. Mais, ce serait une erreur d›examiner chacun de ces deux aspects, même s›ils sont liés, par une optique similaire. Il serait en effet absurde d›attribuer le même degré de responsabilité pour la dégradation de l›environnement aux citoyens d›un pays développé ayant des revenus relativement élevés, éduqués dans une société de consommation et habitués à un mode de vie dispendieux, qu›à un habitant pauvre d›un des pays les plus retardés du monde sous-développé, dont la préoccupation quotidienne est de chercher les moyens, de moins en moins accessibles, d›empêcher que ses enfants meurent de faim. En Haïti, les secteurs pauvres de la population sous-développée ont bien du mal à penser à la satisfaction des besoins des futures générations, alors que les besoins de base actuels sont loin d›être couverts. C›est pourquoi les préoccupations immédiates de ces pays en matière d›environnement sont tout à fait différentes de celles des pays développés. Dans les pays les plus développés, où l›inquiétude commune porte sur le niveau de la qualité de la vie, il existe une inquiétude croissante pour les effets, à moyen ou à long terme, de phénomènes tels que la dégradation de la couche d›ozone et le réchauffement global. En Haïti, la première chose qui est en danger n›est pas la qualité de la vie, mais la vie en soi et le droit à la vie. En matière d›environnement les principales préoccupations de nos citoyens qui sont en rapport avec la vie, est la disponibilité de l›eau, la pénurie du bois et l›appauvrissement des sols agricoles. Pour les masses analphabètes et dépourvues d›instruction, quelle signification pratique peut avoir les définitions de l›écosystème, de la biodiversité, de la dégradation de l›environnement, et de la détérioration de la couche d›ozone? Comment ces millions d›êtres humains seraient-ils capables de prêter attention à ces problèmes alors qu›à toutes les heures, jour après jour, semaine après semaine et année après année, ils luttent avec angoisse et désespoir pour survivre? Il est bien évident que si les pays développés veulent vraiment nous aider à éliminer les principaux problèmes de portée globale posés par l›environnement dans le monde d›aujourd›hui, l›humanité doit franchir avant tout deux pas: d›une part, réussir à remplacer la culture de la société de consommation et de gaspillage du monde industrialisé, et des secteurs percevant des revenus importants dans les pays sous-développés par un mode de vie qui, sans sacrifier essentiellement leurs niveaux matériels actuels, supposerait une utilisa- 10 En Haïti, la première chose qui est en danger n'est pas la qualité de la vie, mais la vie en soi et le droit à la vie Cité Soleil. La crise économique que traverse Haïti trouve son expression la plus dramatique dans la détérioration des conditions de vie de la population En Haïti, c'est le "capitalisme réel qui a échoué." Car c'est de ce dernier qu'ont surgi le sous-développement et le néo-colonialisme qui font que 90% des haïtiens vivent dans la pauvreté « Rio+20 » est le nom abrégé de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable qui se tiendra du 20 au 22 juin 2012 au Brésil. A cette Conférence, les dirigeants mondiaux, des milliers de participants du secteur privé, des ONG et autres groupes se réuniront pour déterminer comment réduire la pauvreté, promouvoir la justice sociale et assurer la protection de l'environnement La situation de la femme haïtienne est également une claire expression de la dégradation des conditions de vie et elle est aussi le reflet de la discrimination dans laquelle ces femmes vivent et travaillent Les enfants sont les plus frappés par la pauvreté, tout en laissant chez eux des souvenirs psychologiques qu'ils gardent pendant toute leur vie tion plus rationnelle des ressources et une réduction effective de l›agressivité contre l›environnement, comme elle existe aujourd›hui presque partout à cause de cette culture. D’autre part, favoriser un changement radical et des conditions socio-économiques de ces pays, et par conséquent dans les conditions de vie des énormes masses appauvries de leur population, grâce à la transformation du système actuel des relations économiques internationales, et des structures économiques et sociales qui, dans la majorité des pays sous-développés, favorisent l’existence de ces nombreuses couches d’affamés, de malades et d’ignorants. 1982 à nos jours sont, pour Haïti la trentième année consécutive de sa pire crise économique et sociale et les perspectives de la surmonter et de reprendre la croissance économique sont incertaines. Cette crise s›est instaurée indépendamment des hauts et des bas des économies développées, et sa persistance, qui va au-delà du processus de récession ou d›expansion dans lesquels se trouvent ces économies, a provoqué non seulement une stagnation Haiti Liberté/Haitian Times dans le développement national mais aussi un recul marqué de ses positions dans l›économie mondiale. Depuis 1980, la participation d›Haïti à la réception de crédits, aux investissements étrangers directs et au commerce international a reculé considérablement et elle a vu Astagner un poids spécifique dans le produit national brut et a fait descendre sensiblement les exportations et importations. Ce qui s›est passé dans les années 1980 qu›on a appelées la «décennie perdue,» n›a pas été seulement une pause dans le développement économique, mais une profonde et très grave transformation négative. La deuxième conférence régionale sur la pauvreté et l›inégalité tenue à Quito en Équateur, a révélée que les pauvres en Haïti sont quelque 6 millions, soit 60% de la population totale, tandis que pas moins de 2 millions vivent dans l›indigence. Ce chiffre a augmenté en moyenne de 3,8% par an, soit le double du pourcentage des années 1990-2000. Selon la Conférence de Quito mentionnée plus haut, les chiffres sont très élevés et la moitié de tous les pauvres et indigents sont des enfants et des adolescents. La situation de la femme haïtienne est également une claire expression de la dégradation des conditions de vie et elle est aussi le reflet de la discrimination dans laquelle ces femmes vivent et travaillent. Au cours des dix dernières années, il y avait 5% de femmes alphabétisées de moins que leurs compagnons, leur scolarité moyenne était de 11% inférieure à celle des hommes et leur accès à l›université est de 8% inférieur. Les déclarations du «Fond des Nations Unies pour l’Enfance» affirment que: Les enfants sont les plus frappés par la pauvreté, tout en laissant chez eux des souvenirs psychologiques qu’ils gardent pendant toute leur vie. D’après l’Organisation Panaméricaine de la Santé, la violence est une des principales causes de décès chez les enfants de cinq à quatorze ans. Bien que des chiffres exacts du nombre d’abus et mauvais traitements ne sont pas enregistrés, plusieurs études de l’UNICEF signalent que non moins de 6,000 garçons et de filles sont objets d’agressions sévères dont presque une centaine meurt chaque année, victime de la violence appliquée dans leurs propres foyers. Une étude réalisée en 2010 par la Conférence Mondiale contre l’Exploitation sexuelle a montré que pendant l’année précédente, 47% des fillettes qui ont été exploitées sexuellement ont été des victimes d’abus et de violation dans leurs foyers, presque la moitié de celles-ci avaient initié leur vie sexuelle commerciale entre neuf et treize ans, dont 50 à 80 % du groupe se droguaient. Des milliers de filles et de garçons qui travaillent et traînent dans les rues de la capitale, 46% sont des femmes prostituées et des fillettes de moins de seize ans. La crise économique que traverse Haïti trouve son expression la plus dramatique dans la détérioration des conditions de vie de la population. On estime qu’en l’an 2000, de 35 à 44% de la population en âge de travailler étaient complètement ou partiellement au chômage. Ceci a contribué à ce que de grandes masses de travailleurs aillent grossir les rangs de l’économie marginale urbaine. Les revenus réels des travailleurs ont subi une dégradation de 25 à 40%, pendant la décennie passée, du fait, entre autres, des taux d’inflation qui ont caractérisé cette période et la récession qui sévit aux États-Unis. La population Haïtienne vient d’atteindre 10 millions en 2010, et pendant cette présente décennie elle devrait encore augmenter de 1 million en 2020. L’espérance de vie moyenne ne dépasse pas 65 ans, c’est-à-dire qu›elle est inférieure de 10 ans à celle des pays développés. En 2010 surtout après le tremblement de terre dans la capitale, le nombre de personnes était plus d›un million qui se Suite à la page (15) Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 TDCT_P1722_EDB Summer 2012 P1722_HaitiLib_ST TD Canada Trust 12e raison de faire affaire avec nous : En arrivant au Canada, mon père a choisi la TD. Moi aussi. 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Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 P1722_HaitiLib_ST.indd 1 Haiti Liberté/Haitian Times 5/17/12 9:58 11 AM Perspectives L’Empire en a décidé : « les jours Honduras : massacre de Chavez sont comptés » de civils par la DEA Par Oscar FORTIN N os âmes sensibles ne manquent pas d’occasions pour dénoncer et condamner avec force et véhémence les manifestations des étudiants qui ne respectent pas les directives énoncées par la loi 78. Nos éditorialistes et faiseurs de nouvelles se font bien présents pour montrer et dénoncer les dérives que génèrent ces manifestations et certains de leurs dirigeants. Ils insistent sur le respect de la loi et les libertés de tous et de toutes. Les libertés des uns n’ontelles pas pour frontière les libertés des autres ? Ce qui est vrai pour nous ne devrait-il pas l’être pour tous les peuples et tous les États ? Que faisonsnous en Syrie présentement ? Nous soutenons des groupes de l’opposition armée et des mercenaires qui défient le régime de droit du gouvernement de Bashar Al-Assad. Voici que, maintenant, le président de la Banque mondiale (BM) nous annonce des interventions visant l’élimination du Président légitimement élu du Venezuela et dont la réélection est confirmée par tous les sondages. En effet, M. Robert Zoellich, lors d’une conférence, à l’occasion des cérémonies marquant le 30e anniversaire du centre d’analyse Inter-American Dialogue, a annoncé comme un fait sans retour que les jours de Chavez étaient comptés. Qui est Robert Zoellich ? Il fut représentant spécial des ÉtatsUnis pour le Commerce du 7 février 2001 au 22 février 2005, secrétaire d’État adjoint auprès de la secrétaire d’État Condoleezza Rice dans le gouvernement du président George W. Bush de janvier 2005 à juillet 2006. Fin mai 2007, il devient le candidat de George W. Bush au poste de Président de la Banque mondiale, en remplacement de Paul Wolfowitz, poussé à la démission pour népotisme. La nomination à ce poste est approuvée par le conseil des directeurs de la Banque mondiale le 25 juin 2007. Quelle est sa déclaration en date du 7 juin 2012 ? « Les jours de Chavez sont comptés. Et si ses subventions à Cuba et au Nicaragua sont supprimées, ces régimes se retrouveront en difficulté. Les démocrates d’Amérique latine - gauche, centre, et droite devraient se préparer », a déclaré M. Zoellick à Washington, à l’occasion des cérémonies marquant le 30e anniversaire du centre d’analyse Inter-American Dialogue. « Les appels à la démocratie, pour mettre fin aux intimidations, pour revenir au respect des droits de l’Homme, à des élections équitables et à l’État de droit, doivent venir de toutes les capitales », a ajouté M. Zoellick (…) Vous savez bien que si les Latino-américains laissent le travail à Washington et à Ottawa, les opposants de la liberté et des droits de l’Homme joueront la carte (...) du néo impérialisme. Faites-les déchanter, a-t-il lancé. Quelques interrogations 1. « Les jours de Chavez sont comptés », Pourquoi ses jours seraient-ils comptés ? Est-ce en raison d’une élection à venir dont il connaîtrait à l’avance les résultats ? Est-ce parce que le peuple vénézuélien n’en veut plus et qu’il est prêt à se révolter ? Est-ce parce que Chavez est malade et qu’il n’y en a plus pour longtemps à vivre ? Est-ce encore parce que les ÉtatsUnis se préparent à le faire disparaître physiquement et à s’emparer des pou- 12 Le président vénézuélien Hugo Chavez voirs de l’État et du pétrole qui va avec ? Ce qui ressort de ses propos c’est que les « subventions » de Chavez rendent caduque l’arme économique des États-Unis si souvent utilisée pour mettre à genoux les Pays en difficulté. Il y a les subventions à Cuba et au Nicaragua qui sont nommément identifiées, mais aussi beaucoup d’autres qui dérangent énormément les États-Unis. Dans son esprit, ce sera donc une bonne chose que cessent ces subventions pour que ces deux peuples ainsi que les autres qui en profitent se retrouvent en difficulté et se révoltent contre leurs dirigeants. Voilà une des raisons évoquées pour que les jours de Chavez soient comptés : mettre en difficulté Cuba et le Nicaragua. Il reprend, ici à son compte, le « mémorandum » de Lester D. Mallory, sous-secrétaire d’État assistant aux affaires interaméricaines des États-Unis sous la présidence d’Eisenhower. Ce dernier y écrivait : « La majorité des Cubains soutient Castro. Il n’y a pas d’opposition politique efficace (…). L’unique moyen possible pour détruire le soutien interne (au régime) est de provoquer le désenchantement et le découragement par l’insatisfaction économique et la pénurie (…). On doit employer rapidement tous les moyens possibles pour affaiblir la vie économique de Cuba (…) Un moyen qui pourrait avoir un fort impact serait de refuser tout financement ou envoi à Cuba, ce qui réduirait les recettes monétaires et les salaires réels et provoquerait la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement. » La conclusion est que pour mettre fin à cette aide, à cette solidarité humaine, il faut que Chavez disparaisse, peu importe les moyens utilisés. Ce plan est déjà en place, permettant ainsi à ce monsieur « honorable » de dire que les jours de Chavez sont comptés. Autrement, comment pourrait-il le dire ? 2. Il fait donc appel aux « démocrates d’Amérique latine gauche, centre, et droite pour qu’ils s’y préparent. » Des « démocrates », mais qui sont-ils ? Sont-ils les artisans d’une participation toujours plus grande des peuples à leur destin ? Il faut en douter. L’Histoire des dictatures et des despotes mis au pouvoir en Amérique latine n’est plus à démontrer. Sont-ils les promoteurs de cette démocratie qui rapproche les pouvoirs de l’État (législatif, judiciaire, exécutif) des citoyens et des citoyennes ? Rien n’est plus douteux. Il n’y a qu’à voir le fonctionnement de nos démocraties, dites représentatives, pour comprendre l’aversion que l’on a contre tout ce qui fait appel à une démocratie participative et directe. Sont-ils les défenseurs du bien commun de l’ensemble de la société ? Il faut encore une fois en douter. Les citoyens latinos américains n’ont jamais pesé lourd pour les dirigeants des États-Unis. Pour preuve, malgré les richesses incroyables de leurs Pays respectifs (mines, pétrole, agriculture, élevage), la pauvreté endémique de la quasi-totalité des citoyens d’Amérique latine est là pour en témoigner. C’est un Haiti Liberté/Haitian Times Robert Zoellich secret pour personne que les richesses de ces pays ont toujours été et demeurent le motif principal des interventions des États-Unis et du Canada dans cette région du monde. Ou encore, sont-ils plutôt ceux qui voient à ce que les divers pouvoirs de l’État protègent les intérêts des oligarchies nationales ainsi que ceux des États-Unis d’Amérique et des multinationales qui leur sont rattachées ? L’Histoire passée et récente des démocraties, dites représentatives, témoigne de cette prédominance des pouvoirs oligarchiques dans l’exercice des pouvoirs de l’État. À ce stade-ci de l’analyse, nous pouvons conclure que ces démocrates de l’Amérique latine ne sont pas des partisans de Cuba, ni du Nicaragua, ni du Venezuela. Bref, ni d’aucun citoyen latino-américain ! Ils en sont plutôt des adversaires. À ce niveau, les différences entre droite, centre et gauche n’existent que pour l’électorat. Sur le fond, ils servent tous et toutes les mêmes intérêts que sont ceux des oligarchies et des États-Unis. 3. Chavez doit disparaître, également « pour mettre fin aux intimidations, pour revenir au respect des droits de l’homme, à des élections équitables et à l’État de droit » À écouter ce M. Zoellich, Chavez serait antidémocratique, ne respecterait pas les droits de l’homme et ne se soumettrait pas à l’État de droit. Une raison de plus pour qu’il disparaisse. Le jugement est fait, la sentence est prononcée et son exécution est prochaine. Regardons de plus près certaines de ces revendications. - mettre fin aux intimidations : D’abord, intimidation de qui et à l’endroit de qui ? Ces nouveaux gouvernements, épris de justice sociale, de démocratie participative, d’anticorruption intimident peut-être trop, aux yeux des US, les ex-gouvernants et dirigeants de banques et de réseaux de communication, interpellés pour répondre de leurs méfaits. Pour les États-Unis, il semble que ces Pays affirment trop leur indépendance et souveraineté territoriale et réclament peut-être trop que l’on respecte leurs droits et leur liberté de gouverner en référence au bien commun de l’ensemble de la société. Aussi la remise en question de certaines institutions régionales comme l’OEA, sans doute utiles à l’empire, mais tout à fait inadéquates aux préoccupations et aux intérêts des pays latino-américains, n’est pas sans déranger ceux qui avaient l’habitude de tout décider. Ces divers points sont-ils des « intimidations » que les Pays progressistes et indépendants infligeraient aux Pays, jadis maître des lieux ? Il faut dire que ces oligarchies, plus habituées à intimider qu’à Suite à la page (19) Stephen Posivak et Lisa Kubiske, ambassadrice des USA à Tegucigalpa Agents du Commando Cobra en exercice Par Dick et Mirian Emanuelsson Le 11 mai 2012 quatre personnes ont été assassinées et sept autres blessées par des tirs de mitrailleuse M60. Les balles mortelles ont été tirées depuis, au moins l’un, des quatre hélicoptères de la DEA appartenant aux États-Unis qui survolaient le Río Patuca et une communauté de villageois habitée par des gens vivant dans des conditions de pauvreté extrême. Ceci n’est pas arrivé en Afghanistan ou en Irak mais au Honduras. « Seuls les agents de la DEA peuvent tirer avec les M60 (mitrailleuse) depuis un hélicoptère ». C’est ce qu’a déclaré un agent de la police antinarcotique du Ministère Public hondurien dont nous avons recueilli le témoignage en lui promettant de conserver son anonymat. C’est l’un des 70 agents du ministère public hondurien missionnés dans le combat contre le trafic de stupéfiants. Il possède une expérience d’opérativité sur toute la côte Caraïbe, ainsi que dans la région même où s’est déroulé le massacre du 11 mai dernier. Il était 3h du matin à l’aube du 11 mai sur le Río Patuca vers la communauté de Paptalaya, municipalité d’Ahuas, département Gracias a Dios, frontalier avec le Nicaragua, quand l’embarcation qui était en train de naviguer sur le fleuve a essuyé des rafales tirées depuis des hélicoptères militaires. Les cibles que les militaires ont visées avec leurs mitrailleuses étaient des civils. La région de la Mosquitia – Nous ne pouvons pas commenter cette affaire avant que ne se termine l’enquête, a déclaré Steve Posivak, Conseiller pour la Culture et la Presse de l’ambassade américaine de Tegucigalpa, en réponse à nos interrogations à propos du massacre. – Peut-on savoir combien d’hélicoptères ont participé à cette opération ? – Je ne sais pas exactement. Notre politique est de ne pas faire de commentaires avant d’avoir tous les éclaircissements de l’enquête. – Peut-on dire de quelle nationalité étaient les hélicoptères ? – Oui, ce sont des hélicoptères des États-Unis. Je ne sais pas exactement combien. – Avez-vous les chiffres qui indiquent combien d’unités d’agents de la DEA, d’officiers de police ou de militaires honduriens étaient impliquées dans cette opération, s’il y avait aussi des mercenaires, et dans ce cas, de quelle nationalité ? – Nous ne partageons pas d’information opérationnelle sur cet incident. Vous pouvez demander des informations au Ministre de la Sécurité hondurien, parce que c’était une opération organisée par la police hondurienne. – Le chef des Forces Armées honduriennes a déclaré qu’aucun militaire hondurien n’a tiré. – Je ne peux pas commenter ce que les honduriens font ou ne font pas. C’est mieux de demander directement aux autorités honduriennes. Mais je peux confirmer qu’aucun agent de la DEA n’a tiré durant cet incident. – Mais cela vous pouvez effectivement le confirmer ? – Oui, mais oui je peux le dire. Le porte-parole de la DEA et du Département de l’État, tous deux, ont dit cela “off the record” (c’était le protocole). Le chancelier (hondurien) Corrales (Arturo) a confirmé qu’aucun agent de la DEA n’avait tiré pendant l’incident. – Mais il était à Washington à ce moment là... – Eh bien, oui, mais... c’est ce qu’il a dit, affirme le diplomate avec un sourire nerveux. Suite à la page (16) Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 Perspectives L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication Par Thierry Meyssan Des États membres de l’OTAN et du CCG préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie. Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant : faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus. D ans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront cellesci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel. Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie, un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation. Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs. En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite). Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV — On sait que depuis 1998 des officiers de l’United States Army’s Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l’OTAN à d’autres stations stratégiques—. Ils ont rédigé à l’avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! » Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d’images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d’images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants. La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l’a surnommé « Bandar Bush »). Il s’agissait de coordonner l’action des médias et celle de « l’Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs. L’opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s’opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l’OTAN en Syrie. Cette opération comprend deux volets simultanés : d’une part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute possibilité d’y répondre. Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n’est pas nouveau. Ainsi, sous la pression d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont successivement interdit des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure n’a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d’autres régions du monde. La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une première. Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l’art de la propagande au cours de la dernière décennie. • En 1994, une station de musique pop, la Radio libre des Mille Collines (RTML) a donné le signal du génocide rwandais en appelant à « Tuer les cafards ! ». • En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 Il faut défendre Julian Assange Par James Cogan ’on arrive à un moment critique de la vendetta prolongée du gouvernement américain et de ses alliés contre l’organisation WikiLeaks et son éditeur, Julian Assange. Les possibilités d’appel pour empêcher que l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, soit extradé de GrandeBretagne vers la Suède pour être confronté à des allégations d’agression sexuelle présumée, s’amenuisent très rapidement. Le 30 mai, la majorité du jury de sept juges de la Cour suprême britannique a rejeté son appel contre la décision qu’un mandat d’arrêt international lancé par la Suède soit appliqué. Les avocats d’Assange devraient tenter de présenter une demande de réouverture du dossier avant la date limite du 13 juin. Les juges britanniques sont susceptibles de ne pas accepter l’argument de la défense selon lequel leur décision était fondée sur une argumentation juridique non évoquée au cours de l’audition. Ses avocats pourraient aussi tenter de déposer un recours devant la Cour européenne des Droits de l’homme mais ceci aussi risque d’avoir peu de chance d’aboutir. L’extradition d’Assange vers la Suède donnera presque certainement lieu à une inculpation et à sa détention. Elle créerait également les conditions pour les autorités américaines de dévoiler une accusation secrète d’un grand jury pour espionnage et le dépôt d’un mandat pour son extradition de la Suède. L’existence d’un acte d'accusation secret en Virginie en 2010 a été confirmée dans des courriels divulgués par Fred Burton, viceprésident de la société privée de renseignement Stratfor. Burton avait écrit en février 2011 : « Ne pas publier – nous avons un acte d’accusation scellé sur Assange. SVP protéger… Assange sera un beau gibier en prison. Bousillez le terroriste. Il bouffera à jamais de la pâtée pour chien. » Cette haine farouche à l’égard d’Assange parmi les cercles dirigeants aux Etats-Unis est la conséquence de la révélation au grand jour par WikiLeaks des machinations sinistres et des crimes perpétrés par le gouvernement américain et des gouvernements de par le monde. Le site internet avait publié des informations qui avaient révélé les atrocités américaines en Irak et en Afghanistan ainsi que des centaines de milliers de câbles diplomatiques américains documentant les intrigues antidémocratiques qui sont tramées tous les jours dans les couloirs du pouvoir au plan international. La réponse de l’establishment politique américain a été brutale et incessante. Assange a été confronté à des menaces de mort publiques. Le vice-président, Joseph Biden, l’a ac- cusé d’être « un terroriste high-tech. » WikiLeaks a eu son domaine internet fermé et ses activités financières bloquées. Ses employés et ses partisans ont fait l’objet de harcèlement et de surveillance par l’Etat. Le soi-disant informateur Bradley Manning est détenu sans chef d’accusation depuis plus de deux ans et sera traîné devant une cour martiale militaire en novembre prochain. Manning risque l’emprisonnement à vie pour espionnage et pour « collusion avec l’ennemi » comme ce serait le cas pour Assange s’il était poursuivi pour les mêmes chefs d’accusation. Le gouvernement travailliste australien a collaboré ouvertement dans la poursuite judiciaire d’Assange, citoyen australien. Avant même toute accusation ou procès, le premier ministre australien, Julia Gillard, a qualifié ses actions de divulgation de dépêches diplomatiques d’« illégales ». Le procureur général a menacé d’invalider son passeport et a exigé que la Grande-Bretagne exécute le mandat d’extradition. Au cas où Assange parviendrait à retourner en Australie, le gouvernement travailliste a amendé le mois dernier la loi pour supprimer toute barrière à l’extradition de citoyens australiens pour des « infractions politiques » commises dans d’autres pays. Le traitement d’Assange, de Manning et de WikiLeaks font partie d’une attaque plus générale contre les droits démocratiques sur le plan international, qui est déjà en cours sous la forme d'une « guerre contre le terrorisme. » Les droits fondamentaux tels la liberté d’expression et d’association sont en train d’être criminalisés par des gouvernements déterminés à protéger les intérêts de l’élite patronale dans le contexte de l’aggravation de la crise mondiale du capitalisme. Les méthodes d’Etat policier utilisées pour persécuter Assange seront plus généralement dirigées directement contre les masses de travailleurs alors qu’ils s’engagent dans des luttes contre l’austérité et la poussée vers la guerre. » La disparition, parmi les cercles dirigeants, de tout engagement pour la défense des droits démocratiques est démontrée le plus concrètement par la réaction des soi-disant libéraux et gauchistes. Partout en Europe et aux Etats-Unis, ce milieu a pour l’essentiel refusé de défendre Assange et nombre d’entre eux ont accordé crédit aux allégations politiquement motivées d’agression sexuelle faites contre lui par un avocat général suédois de droite. Parmi les pseudo-radicaux, la presse de l’International Socialist Organisation (ISO) aux Etats-Unis et le Socialist Workers Party en GrandeBretagne, ont fait savoir qu’Assange ne devrait pas être défendu parce qu’il est accusé de viol. Les inquiétudes sur la fausseté des accusations suédoises ont été écartées comme relevant de la « théorie du complot. » l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben Rhodes qui avait été chargé par l’administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/ Hamilton sur les attentats. • En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu’il venait d’être victime d’un coup d’État militaire. • En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l’Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l’OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu’ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance. Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font. Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». L L’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange En Australie, les Verts et les organisations pseudo-gauches « défendent » Assange en affirmant qu'on peut faire pression sur le gouvernement Gillard pour qu'il « fasse davantage » pour l’aider. Cette campagne sert à couvrir le rôle du Parti travailliste en aidant et en encourageant les efforts des Etats-Unis et de leurs complices à acheminer Assange dans une prison américaine. Une telle perspective ne peut que désorienter et démoraliser un grand nombre de personnes qui sont contre la traque d’Assange. La position du parti des Verts est particulièrement cynique. A aucun moment son ostensible préoccupation concernant les droits démocratiques ne l’a conduit à remettre en question, et encore moins à rompre, son accord pour maintenir au pouvoir le gouvernement travailliste minoritaire. La défense d’Assange et de WikiLeaks doit être motivée par une compréhension des forces politiques et de classe qui sont à l’oeuvre. Les droits démocratiques sont attaqués par les gouvernements du monde entier parce que l’élite financière et patronale ne peut défendre ses profits et sa fortune que par la répression active de l’opposition au sein de la classe ouvrière. En d’autres termes, la démocratie est incompatible avec l’existence prolongée d’un ordre capitaliste qui a échoué. La lutte pour la défense de Julian Assange et des droits démocratiques plus généralement est inséparablement liée à la mobilisation de la classe ouvrière en Grande-Bretagne, en Australie, aux Etats-Unis et internationalement contre le système de profit et ses partisans politiques. Il n’existe pas de raccourci au moyen de protestations et d’appels lancés à l’adresse des gens au pouvoir. Ce qui est nécessaire, c’est le développement d’un mouvement politique de la classe ouvrière qui soit indépendant et qui lutte pour l’établissement de gouvernements ouvriers, qui soit déterminé à réorganiser la société sur la base des besoins humains, et non des profits privés, et une démocratie authentique dans tous les domaines de la vie économique, politique et sociale. Wsws 9 juin 2012 Surtout, il viole les résolutions de l’Assemblée générale des NationsUnies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l’occurrence la coupures des chaînes syriennes) et « la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu’il rend possible les crimes de guerre et les génocides. Réseau Voltaire 10 juin 2012 Haiti Liberté/Haitian Times 13 Dans la diaspora La FEDADSE à l’œuvre ! Une interview de Jean Claude Cajou Le samedi 16 Juin prochain, la Fédération des Associations régionales pour le Développement du Sud-est (Fedadse) organisera une grande réunion pour mettre en lumière l’œuvre des hommes et des femmes du Sud Est. Dans ce but, le journal Haiti Liberté lui a permis d’élaborer en profondeur sur les perspectives de l’organisation. Cet entretien a été réalisé par Jackson Rateau. Jackson Rateau (JR) : M. Jean Claude Cajou, vous êtes secrétaire général de la Fédération des Associations régionales pour le Développement du Sud-est, en peu de mot, parlez-nous de cette fédération. Jean-Claude Cajou (JCC) : Je suis membre de la FEDADSE depuis sa fondation il y a de cela des années. En tant que secrétaire général de cette fédération, je suis quand même habilité à vous fournir des informations la concernant. Historiquement, la FEDADSE doit sa naissance à une organisation dénommée FARE qui était une fédération nationale. Nous autres du Sud-est, nous avons été contactés et sollicités pour intégrer cette fédération. Mais, n’étant pas d’accord avec sa formule, peu convaincante d’ailleurs, nous avions proposé une autre beaucoup plus conforme à la logique, puisque en fait, une fédération nationale doit être nécessairement composée de fédérations départementales. Ainsi, à partir de cette proposition, nous autres dirigeants d’organisations paysannes et régionales du Sud-est, nous avions décidé de fonder notre fédération départementale du nom de : Fédération des Associations Régionales pour le Développement du Sud-est (FEDADSE). Ainsi, très bien structurée, Fedadse devenait membre de la FARE. Depuis, de manière très assidue, nous sommes à l’œuvre. Nous travaillons surtout à réaliser des projets de développement communautaire comme construction et réfections des routes secondaires, construction et réparation d’écoles, de bibliothèques communautaires, de centre de santé, ainsi que des projets de reboisement, etc. et tout cela rentre dans le cadre de notre rôle principal qui est de travailler pour le développement du département du Sud-est. JR : Nous sommes au courant d’un grand projet de rassemblement de la Fedadse qui aura lieu le 16 juin prochain. Quel est l’objectif de ce rassemblement ? JCC : Pour nous de la Fedadse, il s’agit d’un premier rassemblement DISTRIBUTORS WANTED (Plywood & Sawn Lumber) BARAMA COMPANY LIMITED: • The largest & leading forest resource and wood products company in Guyana. • A wholly owned subsidiary of Samling Global Limited, which is an established public listed company in Hong Kong. • We produce and sell superior quality Plywood, Sawn Lumber and Tropical Hardwood Logs. • We plan to expand our product here and are looking for potential distributor partners. Come on board & grow your business with us… ‘Superior Quality Wood Products Harvested under Sustainable Forest Management (SFM)’ Playwood: Lumber: Made from tropical dense species- Extensive range of Baramalli species Durable & Stable – Longer-lasting Wide range of applications – Different profiles & grades – Meet your customers’ needs Contact us today: Barama Company Limited, Plywood & Sawmilling Complex, Land of Canaan, East Bank Demerara, Guyana, SA. 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Ce sera en fait, un évènement pour lequel nous projetons de réunir toutes les communes et sections communales du département dont Jacmel, Bainet, Côte de Fer, Grandou, La Montagne, La Vallée de Jacmel, Morne à Brûler, Cayes Jacmel, Marigot, BelleAnse, Bodary, Thiote, Grand Gosier, Anse à Pitre, etc. Ce sera un véritable « combite » qui réunira les habitants de toutes ces contrées du Sud-est dans l’objectif de recueillir des ressources professionnelles disponibles telles des médecins, des ingénieurs, des agronomes, des infirmières, des travailleurs sociaux, des enseignants, des juristes, des économistes, etc. Ces ressources, une fois groupées, nous allons travailler ensemble pour identifier les grands défis du département, puis sortir avec un plan d’action qui nous permettra d’attaquer les grands travaux et améliorer les mauvaises conditions de vie de nos paysans. Donc, réunir ensemble pour discuter et trouver des solutions à nos problèmes régionaux, c’est pour nous la meilleure stratégie de bataille que va nous servir l’évènement du 16 juin prochain à l’auditorium du journal situé au 1583 Albany Ave Brooklyn, NY. Cela na va pas être le souci exclusif des membres, des associations régionales, mais l’occasion pour tous les citoyens, citoyennes sans distinction, issus du Sud-est de joindre les mains et les efforts pour développer ces régions. Les compatriotes des autres départements sont aussi invités à nous rejoindre. JR : Est-ce qu’il pourrait s’agir d’une réunion pour identifier les ressources du département ? JCC : En un sens, oui. Car, dans un premier temps, nous avions quand même identifié certaines ressources. Mais, vu les grandes taches et les énormes travaux qui nous attendent, il nous faut beaucoup plus de bras et de capacité. Par exemple, lors des catastrophes naturelles, il nous faut des médecins, des infirmiers et infirmières pour les interventions urgentes. Chercher des moyens à faire parvenir des médicaments, organiser des foires de santé. Il faut des professionnels qualifiés et formés qui peuvent agir. Donc, cette grande réunion nous permettra d’identifier et de décanter les différentes ressources disponibles dans le Sud-est et ceci, dans tous les domaines, car, nous nous donnons comme tache de Le secrétaire général de la Fédération des Associations régionales pour le Développement du Sud-est, Jean Claude Cajou travailler pour le développement global de notre département. JR : Le Sud-est, département d’Haïti regroupant 10 communes, 48 sections communales avec une démographie de plus de 500 mille habitants, une telle initiative visant à réunir tous les hommes et toutes les femmes du Sud-est, est à mon sens un projet très ambitieux ! JCC : C’est un projet réellement très ambitieux dans le sens qu’il exige beaucoup d’énergie pour sa réalisation. Tenant compte de la réalité des associations régionales, travailler dans la région de manière isolée, sans inter échange, cela ne conduira qu’à l’échec. Voila pourquoi, il est indispensable de chercher à nous grouper et de communiquer nos expériences. Je pense qu’à partir de cette réunion, nous parviendrons à monter une structure ou un système d’inter échange et de communication des activités. A titre d’exemple, grâce au Comite d’Aide au Développement de Grandou (CADRG), cette section communale vient de bénéficier d’un grand projet qui est la construction du tronçon de route, reliant Grandou et Bainet. C’est extraordinaire. Mais, faute de communication, cette grande œuvre reste jusqu’à présent méconnue. Et, je dois vous apprendre ceci : nous sommes au 21e siècle ; mais à cause de cet handicap de route, il y a des gens qui ont vu un véhicule pour la première fois, grâce à ce projet. Ce travail est l’œuvre d’une malheureuse organisation régionale, pas celle du gouvernement dont le rôle est de travailler à désenclaver l’arrière pays pour mieux faciliter la décentralisation. GET YOUR TAX REFUND FAST • Income Tax • Insurance (car, life, home, business) • Real Estate • Financial Consulting • Notary Public • Translations (from French, Creole, Spanish to English) • Typing (resume, flyers, invitations, papers, business letters) • Faxing (sending and receiving). Copying. • Electronic Filing Phone: 718.693.8229 Fax: 718.693.8269 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 (between Clarendon Rd & Avenue D) Chery’s Brokerage, Inc. CHERY’S BROKERAGE 1786 Nostrand Ave., Brooklyn, NY 11226 Tel: 718-693-8229 * Fax: 718-693-8269 Le CADRG travaille actuellement sur 3 projets : l’asphaltage de sa nouvelle route sur une longueur de 5 Kms, l’agrandissement de l’Ecole Presbytérale de Grandou et la construction d’une clinique communautaire. Compte tenu de la production accrue de cette section communale en café, pois, légumes, maïs, élevage et d’autres produits, nous avons déduit qu’elle est la plus riche de la commune de Bainet ou même son grenier. Elle apporte un apport substantiel dans toute la région, et je pense qu’en tant que section communale dotée d’un système d’adduction d’eau potable, d’une église paroissiale, des écoles (primaires et secondaires), de son réseau routier, Grandou a pris une vitesse de croisière. Comme Thiote qui est passé de section communale à quartier, Grandou, très ambitieux à travailler, aspire lui aussi à passer au rang de quartier. JR : Pourriez-vous nous informer sur les grands projets de cette fédération ? JCC : La FEDADSE a beaucoup de projets. Un des membres de la fédération, SOJAC (Solidarité Jacmelienne) a déjà réalisé le projet d’électrification de la ville de Jacmel. L’un des projets consistait à installer des lampadaires dans toute la ville. Elle a aussi doté Jacmel d’un bon nombre de pompes de captage d’eau. Au projet de la réhabilitation de l’Hôpital Saint Michel de Jacmel, elle a donné sa participation en lits et autres équipements. Il y a l’organisation « La Renaissance Jacmelienne » dont le travail englobe tout le département. Elle travaille actuellement sur un grand projet social : L’assistance des enfants de rue en nourriture, logements, scolarisation, etc. Après le séisme de Janvier 2012, Renaissance, à la hauteur de ses moyens, avait pourvu aux Jacmeliens, Jacmeliennes victimes, d’un financement de 3000.00 dollars US. Je peux parler aussi du Comite pour le Développement Régional de Trouin (COREDEV). Il a réussi pour sa localité beaucoup de réalisations dont la distribution d’eau potable, l’électrification de la ville de Trouin, un projet social d’aide aux enfants démunis, la reconstruction de la place publique « Saint Christophe » et l’aménagement de l’entrée de la ville. Il travaille actuellement sur 2 projets dont la construction d’une clinique communautaire et l’électrification de la ville à partir de l’énergie solaire. Notez une autre organisation du Sud-est dont je suis fier de parler : La fraternité Valléenne. Elle a réussi à ériger à La Vallée une école de commerce et la construction de « l’Hôpital Saint Joseph de La Vallée ». Grâce aux levées de fonds (fundraisings) organisés par les valléens à l’étranger et un programme de volontariat des médecins et infirmières valléens en Haïti, l’hôpital a pu être fonctionnel. L’organisation a aussi réalisé un projet d’assistance sociale aux étudiants et celui de la scolarisation des enfants démunis. Elle travaille actuellement sur des projets de reboisement, de conservation de sol et éventuellement, l’éducation des enfants sur la conservation des arbres. Une autre organisation à laquelle je dois tous mes respects, c’est la SOFBA (Société des fils de Baguette). Elle a fondé « Le Centre de santé de La Montagne », géante réalisation, desservant 21 mille personnes de cette section communale, la plus grande du Sud-est, il faut l’admettre ; mais, malheureusement incapable dans le temps, d’administrer même une aspirine à ses malades. SOFBA travaille actuellement à construire une bibliothèque à Suite à la page (18) Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 Suite de la page (10) Venus Maggie Flambeau Restaurant Specializing in Caribbean & American Cuisine 1436 Flatbush Avenue (between Farragut & Glenwood) Brooklyn, NY 11210 Loubing, General Manager We do Catering Available for all Occasions Fritaille etc.. 670 Rogers Avenue (Corner of Clarkson Ave) Brooklyn, NY 11226 “Venus, l’entroit idéal” 718-287-4949 Breakfast - Lunch - Dinner 7 days a week, 9 am - 10 pm Samedi Bouyon Dimanche Soup Giromon, Pintad, diri djondjon Free Delivery Catering for all occasions 347-462-9029 Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 prises transnationales, ou dans des branches essentielles que les pays développés ne souhaitent pas nous voir maîtriser ou de développer. Par exemple les nouvelles technologies de l’information sur lesquelles les transnationales des pays industrialisés exercent un contrôle absolu ne sont pas mises au services de notre développement, de notre culture et de notre identité et deviennent des mécanismes de manipulation, de formation de courants d’opinion et de dépendance. La situation critique du logement en Haïti et sa détérioration accélérée au cours de ces dernières années ont conduit à la prolifération des quartiers marginaux et des bidonvilles autour de la capitale. Après le tremblement de terre du 12 janvier 2011, la population urbaine est passée de 49% à 72%. Il faut ajouter à cela le rythme nettement insuffisant de construction de logements, qui n’a couvert que 2% des besoins entre 2011et 2012. Il faut ajouter à cela le rythme nettement insuffisant de construction de logements, qui n’a couvert que 24% des besoins entre 2000 et 2010. Le niveau élevé de concentration urbaine de la population est un des facteurs de détérioration de l’environnement le plus significatif ou l’indice de ce que l’on appelle l’effet de serre est devenu le plus haut dans tout le tiers monde au cours des dernières années. Si l’on en croit la Conférence régionale sur la pauvreté et l’inégalité, pour résoudre le seul déficit de logements construits avec du matériel adéquat où les conditions d’entassement sont critiques, jusqu’à l’an 2020, il faudrait en bâtir 1,500.000 appartements ce qui représente un coût d’environ 22,500.000 $ US. Pour doter 2 million d’autres maisons ou d’appartements d’un système sanitaire on a besoin près de 8 millions $ US. Pour assurer l’électricité dans 6 millions de logements, il faudrait débourser 24 millions $ US. Pour garantir la scolarisation totale des enfants en âge de fréquenter l’école primaire, c’est-à-dire augmenter de 500,000 le nombre d’élèves du primaire qui assistent régulièrement aux cours, il faudrait dépenser quelque 2 milliards 300 millions $ US. On devrait débourser un autre 2 milliards de $ US pour alphabétiser les adultes et assurer la formation des agriculteurs et éleveurs (des deux sexes) en milieu rural. Il nous faut 20 millions $ US pour construire et équiper 10 centres de formation professionnelle (CFP) afin d’orienter les jeunes de la classe fondamentale vers la formation technique (cycle de deux ans) et d’un ajustement de 5 millions pour la formation professionnelle des adultes AYE 5 S TAR RESTAURANT services d›assainissements, et de services de santé; les risques des décès dus aux maladies diarrhéiques, au choléra, à la fièvre typhoïde et autres maladies transmissibles par diverses voies, s›élèvent à plus de 40%. 60 mille personnes sont atteintes de la maladie de choléra. Grâce aux services de la coopération cubaine 70% de la population urbaine ont accès maintenant aux soins de santé et ce taux est de 35% lorsqu’on tient compte de la population des zones rurales. D’autre part 29% de la population urbaine sont privées d’eau potable et 79% de services sanitaires, dont 45% dans les zones rurales sont privées d’eau potable et 96% de services sanitaires La situation n’est pas meilleure dans le domaine de l’éducation. Un peu plus de deux siècles après que notre pays ait accédé à l’indépendance, 15,3% de la population adulte sont toujours analphabètes. En 2000 il y avait plus de 500 mille enfants âgés de 6 à 11 ans qui n’aillaient pas à l’école et un nombre de jeunes de 12 à 17 ans, presque le même nombre étaient dans la même situation. Le taux de désertion scolaire avant la fondamentale est d’environ 30%. On estime que 20% des enfants entrent en retard dans le système scolaire. Le pourcentage de redoublement une ou plusieurs fois était de 11%. Seulement 80% des enfants finissent la quatrième année et rien que 73% la cinquième. Huit sur dix élèves font sept années d’études, mais le taux moyen de scolarité est d’environ quatre degrés. La couverture préscolaire est en moyenne de 23%. Le travail des enfants prolifère comme un véritable fléau. Près de 20 000 enfants de moins de quinze ans travaillent, plus de huit heures par jour dans le secteur économique, plus de la moitié sont des filles, dont la plupart font des travaux qui ne sont même pas reconnus et qui n’apparaissent donc pas dans les statistiques officielles. Tandis que d’autres sont des vendeurs ambulants ou cireurs de chaussures, ou gagnent quelques centimes en nettoyant les voitures ou d’autres choses, privés de toute protection sociale. Près d’un millier meurent chaque année alors que leur mort aurait pu être évitée. Haïti a 0,2 fois moins de scientifiques, de techniciens par habitant que les pays développés et on nous soumet à un drainage systématique de personnel hautement qualifié. Les ressources que nous consacrerons à cette fin pour leurs formations sont insuffisantes. A ceci on peut ajouter que nous sommes nulles dans le domaine des réalisations technologiques et scientifiques surtout dans les sphères contrôlées par des entre- FRIT contraste dramatiquement avec l›opulence de petites minorités qui dans certain cas ne dépassent pas 2% de la population mais absorbent parfois plus de 50% du revenu. Le produit par habitant ne s›est pas accru, pas plus qu›aucun des indices positifs du développement économique et social, mais par contre la pauvreté, la dette extérieure, l›inflation, le chômage et l›échange inégale ont augmenté de façon alarmante. L›extrême inégalité qui existe dans la distribution du revenu en Haïti, est le principal facteur de la détérioration de la capacité limitée d›achat de la majorité des familles; et causant de profonds déséquilibres sociaux. Le taux moyen de mortalité infantile de 0 à 5 ans était de 60 décès pour 1000 naissances vivantes en 2000, actuellement il est de 72 décès pour 1000, avec une projection de 20 pour 1000 de décès pour l›an 2015. (UNICEF sept 2010) Les maladies respiratoires aiguës comme l›influenza et la pneumonie sont la cause d›un tiers de toutes les morts des enfants au-dessous de cinq ans et près de 60% des consultations pédiatriques pratiquées ont servi à dépister ces maladies, quand pourtant la plupart de ces morts eurent été évitables par un diagnostic à temps et un traitement adéquat. En ce qui concerne la mortalité maternelle en couches, elle est de plus de 20 pour 1000 naissances. Dans les pays développés les chiffres varient autour de 15. Par conséquent, en Haïti non moins de 1000 enfants perdent leur mère à cause de cela. Par ailleurs, pour chaque mère qui meurt, ceux ou celles qui survivent souffrent des problèmes chroniques provoqués par la dénutrition et le manque des soins inadéquats pendant la grossesse et l›accouchement. Le VIH/Sida croît à des rythmes dangereux dans certaines villes. Selon les informations de l›ONU-SIDA, 3,200 personnes sont séropositives. D›après l›UNICEF, 400 enfants sont contagieux chaque année dont 90% le sont par leurs mères. Les orphelins par cette seule cause sont plus de 1000. En 2010 le nombre de personnes souffrant de dénutrition était de 2.5 millions; ce chiffre est juste maintenant à 3 millions après le tremblement de terre et augmente encore si la tendance actuelle persiste. Entre 20 à 50 % de la population urbaine vivent dans des conditions désastreuses d›entassement massif, de pauvreté extrême, de violence et de marginalisation; elles n›ont pas accès aux services essentiels de soins primaires de santé et d›assainissements. Dans les campagnes, ce chiffre dépasse 60%; 50% n›ont pas d›eau potable, faute de système adéquat des • Breakfast • Lunch • Dinner • Fritaille Catering for all occasions Gran Pan-Pan Rice FOR SALE: Wholesale & Retail 1347 Flatbush Avenue (bet. Foster Ave. & E. 26th St.) Brooklyn, NY 11226 718-975-0915-6 (FPA) ou ouvriers qualifiés. (Cycle de deux ans, cours du soir) Plus 12 millions pour la construction, l’équipements et le lancement de 5 centres de formation supérieure de fin d’étude professionnelle au niveau de techniciens (cycle d’études 4 années) plus une année additionnelle pour ceux ou celles qui comptent devenir professeurs de l’enseignement techniques, formateurs, instructeurs ou de chefs d’ateliers. Pour le Département de l’Ouest il incombe d’aménager et de rééquiper les anciennes écoles techniques et de reconstruire celles qui ont été détruites au cours du séisme de Janvier 2011. Pour assurer les services de santé à 10 millions de personnes qui n’en bénéficieront pas, il faudrait 7 milliards de $ US. L’ensemble, des ressources financières nécessaires pour atteindre les objectifs sociaux fixés dans les programmes précédents atteindraient quelque: 11 milliards 400 millions $ US. Je ne veux pas présenter les causes politiques et économiques qui ont provoqué cette tragédie car elles sont bien connues de vous. Une des conséquences les plus graves de cette crise économique et sociale de notre pays est une situation permanente d’instabilité, de coups d’état et d’irritation des masses qui peuvent conduire à des convulsions politiques et même à des explosions sociales très difficiles à contrôler. Cette situation peut discréditer et user n’importe quel gouvernement, si nobles que soient ses intentions et si grand l’appui populaire que, malgré les constantes déceptions, l’espérance renouvelée des peuples aient réussi à lui donner. C’est un fait que le «socialisme réel» a échoué en Europe de l’Est, mais c’en est un autre (et je ne suis pas le premier à l’affirmer) qu’en Haïti, c’est le «capitalisme réel qui a échoué.» Car c’est de ce dernier qu’ont surgi le sous-développement et le néo-colonialisme qui font que 90% des haïtiens vivent dans la pauvreté. Nos gouvernements de droite n’ont même pas osé insinuer une alternative au «capitalisme sauvage des États-Unis» pour avoir été et continuer de rester le paradigme imposé, la formule dominante dans la région. D’après moi il y a deux capitalismes: «le modèle étasunien» basé sur le succès individuel et le profit financier à court terme et «le modèle qu’on a baptisé rhénan,» pratiqué en Allemagne, en Suisse, dans le Benelux (Belgique, les Pays-Bas, Nederland et le Luxembourg) et dans le nord de l’Europe, la Suède, la Norvège mais aussi avec quelques variantes au Japon et pour lequel c’est le succès collectif, le consensus et le long terme qui sont prioritaires. Le premier modèle se consolide en 1980, avec l’élection simultanée de Margaret Thatcher en Angleterre et de Ronald Reagan aux ÉtatsUnis, mais tout spécialement grâce à ce dernier, dont le slogan pourrait être «renforcer la compétitivité de l’économie par la paupérisation de l’État» et surtout «diminuer les impôts des riches et augmenter ceux des pauvres» (ajoutons que dans plusieurs des pays de l’Amérique latine, le ralliement inconditionnel des bourgeoisies au pouvoir à l’équation reaganienne les a amenées à user et à miner délibérément les organismes d’État pour ensuite justifier aux yeux de l’opinion publique la fameuse privatisation, avec ce que cela implique en matière d’érosion de la souveraineté.) Dans le capitalisme deuxième formule, (le rhénan) tient d’avantage compte du fait que l’être humain est le produit de son milieu, de sa trame sociale, de ses besoins collectifs, mais tout ceci concerne presque exclusivement le citoyen local. On voudrait que cette compréhension et cette prodigalité s’étendent au moins aux haïtiens accourus de par le monde de leurs rêves auxquels ils s’ accrochent comme leur dernier espoir. Le prêtre et théologien suisse Hans Kung, à qui le Vatican a retiré le doit de prédication pour avoir remis en question l’infaillibilité du pape, a eu des mots qui dépassent la sphère purement religieuse: «Il n’y a pas un Dieu national mais un Dieu du monde.» Par conséquent, en Haïti point n’est besoin d’une «Glasnost» pour constater que l’application massive de cette recette autoritaire et exclusive a donné des résultats plutôt minables. Pourtant, on ne saurait «reprocher au marxisme» les séquelles sociales aussi peu encourageantes que les populations marginales (Cité-soleil, Saint Martin, Carrefourfeuille, Solino, la Saline, Cité Lescot, Belair et Raboteau entre autres), les indices élevés de mortalité infantile, les carences de la santé publique, les enlèvements et assassinats d’enfants mendiants, l’abîme croissant entre les riches et les nécessiteux, les tragiques résultats du soutien économique et logistique apporté par Washington aux dictatures amies, les dizaines de milliers de disparus, les coups d’état encore présents à nos mémoires, l’effarante dette extérieure et ses intérêts léonins, la dégradation de l’environnement, etc. Ces malheurs et nos misères ne nous ont été légués par aucun émule de Ceausescu (Roumanie) ou de Honecker (Allemagne de l’Est), mais bien par le capitalisme et ses filiales, à travers des mécanismes économiques Suite à la page (18) KATOU RESTAURANT 5012 Ave M (Entre E. 51 et Utica) 10h am – 10h pm Une innovation dans la cuisine haïtienne à Brooklyn Tous les plats haïtiens réalisés par une équipe de cordons bleus recrutés sous la supervision de Katou Griots – Poissons – Poissons Gros Sel – Dinde – Poulet – Cabri – Boeuf – Légumes Bouillon le samedi – Soupe le dimanche – Bouillie de banane le soir Appelez le 718-618-0920 Livraison à domicile Si vous avez du goût, vous ne lâcherez pas Katou Restaurant Haiti Liberté/Haitian Times 15 Suite de la page (12) Nous lui demandons aussi s’il a connaissance du contenu des enregistrements, tant visuels que sonores que possède chaque appareil de la DEA afin d’enregistrer chaque mouvement, ordre et résultat de l’opération réalisée avec ces appareils. Quand le contenu de ces enregistrements sera connu il sera très facile d’affirmer qui ont été ceux qui ont tiré sur les civils de l’embarcation du Río Patuca. L’obscurité n’étant pas un obstacle puisqu’ils sont équipés pour la vision nocturne infrarouge. Mais le diplomate Posivak nous déclare qu’il ne possède pas d’information sur les enregistrements. Notre source au Ministère Public nous explique et éclaircit en quoi consiste l’ensemble des opérations avec la DEA : – Les officiers de police de la Préventive ne sont pas des militaires mais des unités des forces spéciales des Commandos Cobras du Honduras. Durant ces opérations voyagent également un commissaire et un procureur dans l’hélicoptère, qui est un BlackHawk blindé. Les membres Cobras ne peuvent rien faire en l’air, ils sont comme des passagers sans plus. Seuls les agents de la DEA sont autorisés à tirer avec les M60 depuis l’hélicoptère. De plus, cet hélicoptère est pratiquement scellé c’est-à-dire fermé. Les Cobras honduriens peuvent agir seulement quand ils atterrissent et mettent pieds à terre armés de fusils de haut calibre, raconte l’agent de la police antinarcotique. C’est-à-dire qu’aucun hondurien n’a d’autorité pour tirer depuis un appareil de guerre américain, ce dernier est équipé d’une vision nocturne, ce qui explique l’incroyable précision des tireurs qui ont agi cette nuit là. On a relevé sur plusieurs vic- times des impacts au milieu de la tête. Les militaires ont pu facilement distinguer leurs cibles civiles au milieu de la rivière, ce qui leur a permis de tuer quatre habitants de la zone. Les victimes du Río Patuca sont Juana Jackson et Candelaria Pratt Nelson, toutes deux enceintes de respectivement 6 et 5 mois ; Hasked Brooks Wood, adolescent de 14 ans et Emerson Martínez Henríquez jeune homme de 21 ans. Tous sont tombés sous des balles mesurant, chacune, presque dix centimètres. Beaucoup de gens qui n’ont pas connaissance de la vie dans une région comme l’Ahuas, l’une de sept municipalités du département de Gracias a Dios, se demanderaient : Qu’est-ce que ces gens faisaient à 3 heures du matin dans une embarcation naviguant ainsi sur la rivière ? Cela ne semble-t-il pas un peu suspect dans une région qui est considérée comme l’un des foyers du trafic de stupéfiants au Honduras ? Le président Porfirio Lobo lui-même a posé cette question de manière sarcastique le vendredi 1er juin dernier, on regrette qu’il ne se soit pas mieux informé, d’autant plus que trois semaines s’étaient passées depuis le massacre. Les gens s’étaient embarqués à 8 heures du soir depuis leur village, afin d’éviter le soleil brûlant pendant le long voyage et d’arriver à l’aube à la municipalité d’Ahuas. De plus c’étaient des femmes enceintes qui voyageaient pour se faire faire un contrôle de grossesse. Les lieux du massacre La COFADEH (le Comité de Parents de Détenus et Disparus du Honduras), présent dans la région durant une semaine, s’est exprimée avec indignation durant une conférence de presse Marina Clothing Best Quality, Best Prices in New York Metro Area www.marinasclothing.com : “Nonobstant que Porfirio Lobo Fade, actuel président, n’a pas donné de rapport officiel de ce qui s’est passé le 11 mai. Il a au contraire montré toute son ignorance des faits lors une conférence de presse, donnée vendredi 1er juin au palais Présidentiel, et il s’est permis d’ironiser en faisant des commentaires discriminatoires contre la population indigène Misquita. Lobo ne met pas seulement en doute ce qui s’est passé et l’issue fatale, mais insinue également de manière irresponsable que les habitants attaqués étaient des narcotrafiquants. Tout part de la nécessité de naviguer sur le Río Patuca à des heures matinales, alors que cette zone manque de transports publics, de ponts et de routes et que les habitants voyagent comme ils peuvent dans un territoire abandonné par l’État” Agents du Commando Cobra en exercice Effectivement, c’est l’une des nombreuses régions abandonnées de l’état qui n’a même pas installé l’électricité dans la région. La mairie d’Ahuas possède un groupe électrogène qui permet de générer de l’électricité environ quatre heures par jour. Cependant, poussé par l’attention éveillée par plusieurs médias nord-américains venus sur les lieux après le massacre, le chef de gouvernement est venu dans la zone pour distribuer des “bons de 10.000 lempiras” (à peu près 520 $). Un don politisé, mis en scène et offert aux médias présents qui a été refusé par beaucoup de familles bouillant d’indignation et de douleur, face à des pertes humaines sans prix. Le cauchemar n’est pas fini pour les 16 familles et tout le reste de la population de la zone, la COFADEH a affirmé dans un nouveau communiqué que la municipalité d’Ahuas était maintenant militarisée, avec pour conséquence l’intimidation de la population et des familles des victimes. Le racisme et la discrimination ne s’appliquent pas qu’aux victimes du 11 mai, mais s’inscrit dans le rejet des peuples autochtones par l’état, niant leurs droits et créant ainsi une exclusion sociale durable. Les sept personnes blessées ont à subir l’absence de ressources économiques qui leur permettraient d’être soignées dans les hôpitaux publics sur la côte nord. La COFADEH indique : “L’indifférence ou la lâcheté des autorités de l’état à se confronter aux conséquences de leurs actes illégaux a fait que les personnes blessées n’ont jusqu’à présent pas reçu l’attention médicale adéquate et les proches des victimes sont criminalisés afin d’empêcher qu’ils ne portent plainte”. Au milieu de la soi-disant “guerre contre le trafic de stupéfiants”, les principales victimes sont les habitants indigènes Misquitos, et parmi ceux-ci, les enfants et les femmes ; le principal responsable de ces faits très graves c’est l’État, ajoute l’organisation humanitaire. Carte des interventions US dans les Caraïbes Les interventions de la DEA, de la CIAO, du FBI et Commandement Sud sont connues au Honduras, du Corps du jeune Emerson Martinez, 21 ans moins dans les protocoles. Depuis le coup d’état du 28 juin 2009 ces organismes nord-américains sont plus présents que jamais. Depuis juin 2010 c’est-à-dire un an après le coup d’état trois bases militaires supplémentaires ont été construites sous l’auspice du Commandement Sud, ce qui fait que le Honduras compte maintenant six bases militaires US sur son sol. La Mosquitia, dans cette zone abandonnée de l’état hondurien, fut dans les années 80 le berceau de l’invasion "Contra" contre le Nicaragua Sandiniste. Dans la base militaire du Pentagone implantée dans la région, les 800 bérets verts en poste ont entraîné les assassins "Contra". Depuis la Mosquitia ils lançaient leurs coups de filet terroristes sur le territoire nicaraguayen tenu par le Front Sandiniste de Libération Nationale, le FSLN. Depuis le territoire hondurien des transmissions de propagande radiophonique étaient faites vers les indigènes Miskitos, Sumos et Ramas du Nicaragua, qui les avertissaient que si on laissait la responsabilité des campagnes de vaccination contre la polio aux médecins sandinistes ou cubains, les enfants vaccinés mourraient ou deviendraient communiste et dans les pires cas seraient envoyés en Union Soviétique. Ce sont ces campagnes anticommunistes que les conseillers nord-américains ont apprises aux contras “Faire face au Communisme International”, profitant de l’abandon et de l’ignorance des populations locales. Comme ils l’ont fait à Cuba dans “l’Opération Peter Pan” avec l’appui de l’église. Derrière la guerre Made In USA se cachent les plus grands intérêts étrangers. Selon une investigation réalisée par des experts russes en 2009 il y a dans les eaux territoriales honduriennes de la Mosquitia de grandes réserves de pétrole. Cette investigation a été citée en exemple par le Centre de Documentation du Honduras (CEDOH), dirigé par Víctor Meza, Ministre du Gouvernement durant le gouvernement de Manuel Zelaya (renversé par le coup d’état). Bárbara Almendarez, une chroniqueuse hondurienne anticommuniste et proputschiste, a cité l’enquête dans la revue digitale La Jornada du 15 juillet 2009 c’est-à-dire seulement 17 jours après le putsch, sous le titre « Pour- quoi le Honduras est-il maintenant si important pour l’ALBA. Une opinion envoyée depuis le Honduras ». « Les experts russes ont indiqué que l’existence de pétrole de ce gisement peut-être estimée à 3 milliards de tonnes et cela veut dire que 7 000 tonnes peuvent être extraites par an ». (Une tonne métrique est équivalente à 6.6 ou 8.40 barils, selon la qualité de ce dernier). La réserve totale de pétrole comparée aux autres pays producteurs placerait l’Honduras à la onzième place au niveau mondial. Le Venezuela a 77 milliards de barils, les États-Unis 21 milliards et le Honduras, selon ce calcul, 24 milliards de barils. Il est intéressant de voir qu’à ce moment là les réserves du Venezuela ajoutées à celles du Honduras font plus que celles des Émirats Arabes Unis et 1/3 de celles de l’Arabie Saoudite, souligne la chroniqueuse. « On mentionne qu’il existe quatre entreprises se battant pour les droits d’exploitation du pétrole hondurien. Ce sont : Chevron, Petrobras, Pemex et devinez qui ? PDVSA, la fameuse entreprise propriété d’Hugo Chavez, annonce faite le 30 mars 2009. Dans son article suivant elle mentionne que l’entreprise de l’ALBA dénommée Energía, Gas y Petróleo effectuera les études correspondantes et développera un plan de production et de commercialisation ». Ce sont les écrits de Madame Bárbara Almendarez. L’article abordant l’accord entre l’état du Honduras et l’entreprise énergétique de l’ALBA est paru le 26 Août 2008, le jour où le Honduras s’est affilié à l’ALBA. Le même jour a débutée la conspiration pour mettre en place le coup d’État qui s’est déroulé dix mois plus tard. Zelaya lui-même a dit que les transnationales pétrolières ont tenu la seconde nation la plus pauvre du continent américain dans leurs griffes, ne pouvaient pas permettre que le Honduras prît des décisions souveraines sur l’avenir de ses ressources naturelles. Chevron, Texaco et un conglomérat de groupes pétroliers mondiaux sont de nouveaux au Honduras. Et leurs regards sont dirigés vers la Mosquitia. sulat général d’Haïti à Montréal. Les objectifs de ce colloque, ouvert au grand public sont les suivants : 1. Constats et analyses du rôle des ONG en Haïti; 2. Favoriser une meilleure coordination entre l'Etat haïtien et les ONG; 3. Encourager les ONG à œuvrer pour un développement durable en Haïti; 4. Produire et publier un ebook sur le rôle des ONG en Haïti. » L’échec de différents gouvernements réactionnaires qui se sont succédés à la tête de l’Etat haïtien a conduit le pays à une république dite des ONG. Dans plusieurs domaines, elles tendent à remplacer l’Etat. La domination d’Haïti par les grandes puissances impérialistes se manifeste sous différentes formes : l’occupation du territoire par les forces d’occupation de l’ONU : la MINUSTAH ; l’invasion d’Haïti par des ONG, des institutions financières internationales pour mieux asseoir le système d’exploitation avec l’installation des zones franches dans le pays. Dans cet ordre d’idées, les ONG jouent un rôle d’apaisement social, de pacification des quartiers populaires avant l’installation des entreprises, alors que la grande majorité du peuple haïtien continue de croupir dans la misère, le chômage, l’épidémie de Choléra. Primitivi 9 juin 201 Largest selection in metro area of evening attire and seperates. Full line of European day wear and outerwear. Carrying Sizes 00-30 • Wedding • First communion • Baptism • Prom • Mother of bride/groom • Full line of outerwear and undergarments by the best designers in the industry STORE HOURS Monday-Friday 11am - 7pm Saturday 11am - 6pm Sunday 11am - 5pm 4315 18th Ave., Brooklyn, NY 11218 (between East 2nd St & Mcdonald Ave.) 718-438-6159 16 Haiti Liberté/Haitian Times Suite de la page (7) faute de transparence, de partenariat honnête, qui est le vrai responsable de ce qui s’est passé en Haïti ? Certains accusent les autorités haïtiennes qui ne contrôlent pas les activités des ONG. On laisse agir les ONG comme bon leur semble, elles profitent de la faiblesse de l’Etat haïtien, de la pauvreté du peuple et de la complicité des pays dits donateurs pour imposer leur volonté. C’est dans cette perspective qu’un colloque international sur le rôle des ONG en Haïti va se réaliser au Canada le 15 juin prochain, sous l’initiative d’Incas Production Inc, le groupe de Réflexion et d’Action pour une Haïti Nouvelle (GRAHNMonde) en partenariat avec le con- Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 A Travers le monde L’Amérique Latine dit non à l’OEA Par Tania Hernández L ’OEA, obsolète et anachronique, n’a jamais reflété les véritables intérêts des peuples latino-américains et caribéens ; bien au contraire, elle a été liée, de près ou de loin, à tous les grands crimes qui ont été perpétrés dans la région : invasions, massacres, violations des droits de l’homme, instaurations de dictatures soutenues par les Etats-Unis. Cette organisation n’a jamais condamné les interventions nordaméricaines, directes ou indirectes, qui ont eu lieu depuis sa création en 1948 : on peut citer par exemple les interventions en République Dominicaine, au Guatemala, à Cuba, en Grenade ou au Panama. De plus, l’OEA a honteusement expulsé Cuba des pays membres, en 1962. Cette organisation s’est pliée aux exigences des EtatsUnis, qui essayaient d’isoler Cuba, suite au triomphe de la révolution en 1959. Plus récemment, les gouvernements progressistes du Venezuela, de la Bolivie, de l’Equateur et du Nicaragua ont été victimes des positions de cette organisation, qui, en réalité, a été créée pour écraser le moindre indice de changement révolutionnaire dans la région. C’est donc en toute logique que les vents nouveaux qui soufflent sur la région poussent les peuples à remettre en question l’OEA, dont Par Reynaldo Henquen J Le bâtiment de l’OEA à Washington la 42è Assemblée Générale vient de s’achever en Bolivie. Lors de ce sommet, les présidents de la Bolivie, Evo Morales et de l’Equateur, Rafael Correa, ont clairement montré comment se pose l’alternative actuelle : soit l’OEA est réformée radicalement et accompagne les peuples et les processus de changement en cours dans la région, soit elle disparaît. A Caracas, le chef d’Etat vénézuélien, Hugo Chavez, a déclaré qu’il faut « en finir avec l’OEA », et a apporté son soutien à la création de nouveaux mécanismes au sein des « espaces géopolitiques d’unité » qui sont en train de naître en Amérique Latine. Nous vivons des temps nouveaux et les changements sont désormais inévitables : si l’Organisation des Etats Américains veut survivre, elle doit se transformer et faire de la défense des intérêts des peuples de la région une question prioritaire. Comme l’avait expliqué le leader historique de la révolution cubaine, Fidel Castro, « l’OEA n’a jamais prêté un service à nos peuples, c’est l’incarnation de la traîtrise ». En effet, si l’on prend en compte toutes les actions agressives dont cette organisation a été complice, c’est en centaines de milliers que se chiffrent les victimes de l’OEA.\ RHC 7 juin 2012 M. Chavez dépose sa candidature à la présidentielle et s'applique à gagner du soutien L e président vénézuélien Hugo Chavez est apparu en public lundi à l'occasion du dépôt officiel de sa candidature à l'élection présidentielle du 7 octobre prochain, un événement très attendu qui lui a permis de couper court aux rumeurs selon lesquelles il aurait été trop malade pour lancer officiellement sa campagne en personne. Du haut du camion qui l'a fait traverser le centre de Caracas pour rejoindre le siège du Conseil national électoral (CNE), M. Chavez a salué ses nombreux partisans vêtus de chemises rouges qui s'étaient massés dans les rues pour l'acclamer et lui exprimer leur soutien. A son arrivée dans les bureaux du CNE, M. Chavez, habillé aux couleurs du drapeau vénézuélien et coiffé d'un béret rouge, était accompagné de ses deux filles et de son frère Adan ainsi que de son vice-président et de plusieurs parlementaires. Une pluie de confettis a accueilli le candidat à la présidentielle, qui est déterminé à poursuivre ses réformes socialistes et brigue un troisième mandat de six ans, en dépit de la bataille acharnée qu'il lui faut mener contre son cancer. Avant de déposer sa candidature, il a salué ses partisans depuis le balcon du CNE et, l'acte accompli, il est monté sur une petite scène avec un groupe de danseurs folkloriques et a chanté quelques paroles d'une célèbre chanson traditionnelle. Selon certains médias, Hugo Le Vice-président cubain met l’accent sur la nécessité de réparer les dégâts causés par les pluies osé Ramon Machado Ventura, premier vice-président du Conseil d’État et du Conseil des ministres de Cuba a appelé les habitants du Centre du pays à travailler avec célérité et à profiter de l’amélioration des conditions météorologiques pour avancer la réparation des dégâts causés par les pluies diluviennes. Au cours d’une visite dans la province de Sancti Spiritus en compagnie de José Monteagudo, membre du Comité Central et premier secrétaire du Parti Communiste de Cuba dans cette province et de Teresita Romero, présidente de l’Assemblée Provinciale du Pouvoir Populaire, José Ramón Machado Ventura a parcouru plusieurs zones affectées par les pluies intenses de fin mai et a reçu des informations détaillées sur l’ampleur des dégâts et sur la marche des travaux en cours pour que la situation revienne à la normale. “Il faut travailler jour et nuit car nous sommes encore au printemps » a indiqué José Ramón Machado Ventura au cours d’une rencontre avec des ouvriers du bâtiment qui travaillent à la réparation du pont qui relie la Route Centrale, dans la zone de Managuaco, avec les fabriques de ciment et de tuiles en fibrociment à Siguaney. Pour sa part, Guillermo Cañizares, directeur du Groupe d’Entreprises du Ministère du Bâtiment à Sancti Spiritus a fait l’éloge de l’appui reçu des organismes de l’État qui ont envoyé dans la province des ressources et des hommes depuis les provinces de Camagüey, José Ramon Machado Ventura de Cienfuegos, de Matanzas et de Villa Clara qui travaillent notamment dans la réparation des routes, des voies de chemin de fer et des ponts endommagés.Citant le président Poutine, Nicolás Maduro a signalé que la Russie et le Venezuela nourrissent depuis plus de 10 ans une fraternité et une alliance stratégique profondes. Nicolas Maduro a expliqué que les projets de participation des entreprises mixtes dans la Frange pétrolifère de l’Orénoque sont analysés lors de cette réunion, tout comme les projets dans le domaine du gaz, le fonctionnement de la Banque Russe Vénézuélienne qui a son siège à Moscou et qui permet un bon mouvement financier entre les deux pays. Pour sa part le vice président Elías Jaua, a rencontré le Ministre russe d’Industrie et du commerce, Denis Manturov, avec qui il a analysé les pas à suivre pour approfondir les relations bilatérales sur le plan financier militaire et commercial. RHC 9 juin 2012 Joel H. Poliard M.D., M.P.H. Family and Community Medicine Public health and Pediatrics Hugo Chavez Chavez se serait déplacé avec quelques difficultés dans les locaux du CNE, et s'est fait aider par ses deux filles. L'état de santé de l'ancien militaire est devenu un sujet central de la campagne électorale pour la présidentielle du 7 octobre et la principale cible des attaques de son challenger, l'ancien gouverneur de l'Etat de Miranda, Henrique Capriles, qui est de près de 20 ans son cadet. Le candidat de l'opposition, résolu à faire état de sa bonne condition physique, a fait de son côté dix kilomètres Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 de marche à pied dimanche pour venir déposer sa candidature au CNE. Les sondages créditent M. Chavez d'une large avance sur son adversaire, mais certains observateurs de la vie politique vénézuélienne estiment que le soutien dont il bénéficie pourrait s'affaiblir si son état de santé se détériorait. M. Chavez a été élu président en 1999, puis réélu en 2006. Son mandat actuel prendra fin en février 2013. Xinhua 11 juin 2012 Dr. Kesler Dalmacy 1671 New York Ave. Brooklyn, New York 11226 5000 N.E. Second Ave, Miami FL, 33137 tel. (305) 751-1105 Tel: 718-434-5345 Le docteur de la Communauté Haïtienne à New York Haiti Liberté/Haitian Times 17 Les 5 félicitent la militante Le Venezuela assume le Dolores Huerta Secrétariat Général de aux États-Unis l’UNASUR L es 5 antiterroristes cubains prisonniers politiques aux Etats-Unis ont envoyé une lettre de félicitation à la militante mexicaine résidant aux États-Unis Dolores Huerta, co-fondatrice et combattante inlassable pour les droits des femmes et des immigrants. Le Comité International pour la Libération des 5 Cubains relève dans la lettre : « Au nom des 5, nous voulons vous adresser nos félicitations les plus sincères pour avoir reçu la Médaille Présidentielle de la Liberté cette année. Personne ne mérite plus que vous le principal honneur civil qui est conféré dans votre pays. « Avec tout notre respect et affection, nous félicitons Dolores Huerta pour cette reconnaissance méritée à sa vie de lutte » ajoute la lettre. « Nous sommes très honorés par le fait qu’une personnalité comme Dolores Huerta préside la table de consultation du Comité International et soit une des principales voix qui se prononcent devant le gouvernement des Etats-Unis pour la libération des 5 et pour la réunification avec leurs chères familles dans leur patrie » indique la lettre. Il y a quelques jours, le Président Barack Obama a décerné la Médaille de la Liberté à Dolores Huerta, co-fondatrice, avec César Chávez, du Syndicat des Travail- Par Tania Hernández L ’ex ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Alí Rodríguez Araque remplace dès aujourd’hui au poste de Secrétaire Général de l’UNASUR, l’Union des Nations Sud-américaines, la Colombienne María Emma Mejía, qui a occupé cette charge pendant un peu plus d’un an. Lors d’une réunion extraordinaire de l’UNASUR, les ministres des Affaires étrangères des pays membres, ont débattu entre autres thèmes, de la création au sein de ce bloc, d’un Conseil électoral pour garantir la transparence démocratique la militante Dolores Huerta leurs Agricoles. Actuellement, elle préside la Fondation Dolores Huerta. « Nous avons une dette éternelle envers vous et nous nous rappellerons toujours comment vous vous êtes dressée à nos côtés avec honneur et courage. En raison de la décoration que vous avez reçue, Dolores, nous vous applaudissons » souligne la lettre. RHC 11 juin 2012 Le Président russe se réunira avec Obama au sommet du G-20 Alí Rodríguez Araque dans les élections de la région. RHC 11 juin 2012 L’Allemagne s’oppose à une intervention militaire en Syrie L e ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a réaffirmé l’opposition de Berlin à une éventuelle intervention militaire étrangère en Syrie en mettant l’accent sur le fait que ce type de mesure risquerait d’embraser la totalité du Proche-Orient. Au cours d’une rencontre à Doha le 4 juin 2012 avec l’émir du Qatar, M. Westerwelle a déclaré que le plan de paix de Kofi Annan est la meilleure option pour la solution de situation créée en Syrie. Il a également exprimé l’opposition de Berlin à la position de certains gouvernements occidentaux et arabes, dont le Qatar lui-même, qui prônent l’intervention militaire en Syrie. « Nous nous devons d’éviter une guerre qui pourrait mettre le feu à toute la région. Vue la situation extrêmement complexe et dangereuse existant en Syrie, il ne faut pas créer de fausses perspectives et croire que nous pourrions parvenir à une solution rapide au moyen d’une intervention militaire », a-t-il déclaré avant d’entamer un périple de cinq jours au Proche-Orient. Après le Qatar, Guido Westerwelle s’est rendu aux Émirats arabes unis, où il a eu des entretiens avec son homologue émirati, Abdulah Shaikh bin Zayed Al Nahyan. Guido Westerwelle À Abou Dhabi, le chef de la diplomatie allemande a mis l’accent sur l’importance de la prévention des troubles qui ont lieu en Syrie et qui commencent à déborder les frontières de ce pays. Il a rappelé notamment que les affrontements liés à l’affaire syrienne ont déjà gagné le Liban, où plusieurs personnes ont trouvé la mort au cours des heurts entre pro et anti-el-Assad. Suite de la page (14) La Montagne. Ce projet a pour but d’aider les enfants à se mieux documenter dans le cadre de leurs études et de leurs recherches. La Montagne possède actuellement son propre Lycée. L’IDADCAJ (l’Association pour le Développement de Cayes-Jacmel), est aussi un des membres de la FEDADSE. Dans le cadre de la propagation de l’épidémie de cholera en 2011, elle avait fait une intervention musclée, en distribuant 5000 pilules d’oxyclean. Elle a aussi offert des matériels médicaux évalués à 2000.00 dollars US. Elle travaille actuellement sur un projet de nettoyage de la ville de Cayes Jacmel, une attribution de la Mairie, bien entendu. Maintenant, parlons de l’Association des Amis de Belle-Anse (ASSAB). Elle a doté la ville de BelleAnse d’un groupe électrogène. Elle a réalisé un projet de reboisement de toute la ville, exclusivement en arbres fruitiers. Elle avait financé des études pour 35 élèves à l’Ecole Sainte Thérèse de Mapou. Elle a distribué des matériels didactiques aux enfants démunis vivant dans la commune de Belle-Anse. Bientôt, elle va démarrer un projet de construction d’un centre communautaire, auquel sera incorporé un centre social avec salles de théâtre, de cinéma, d’ordinateurs, de réception et d’animation culturelle. JR : Avez-vous un mécanisme de mobilisation de vos invités ? JCC : Il y a beaucoup de zones dont Grand Gosier, Thiote, Anse à Pitre, par exemple, qui n’ont pas encore une association régionale. La charte de la FEDADSE nous permet de monter une organisation avec un minimum de 5 personnes. Ce sera une occasion, au cours de cette réunion, de doter ces contrées d’une association, puisque, définitivement, il nous faut beaucoup plus d’organisations dans le Sud-Est. Le rassemblement du 16 juin prochain ne sera pas exclusivement pour les fils du Sud-est. A titre d’exemple, je suis en contact avec Mme Mimose Nelson de Mirebalais (Plateau Central) qui est une de nos invités. Elle travaille actuellement sur un projet de reboisement de sa commune. JR : Avez-vous un dernier mot ? JCC : Nous autres haïtiens, fils d’Haïti, qui que nous soyons, nous avons notre part de responsabilité dans la reconstruction de notre pays. Nous devons notre contribution à notre mère-patrie, Haïti. Ainsi, nos compatriotes sont tous invités à nous rejoindre en foule ce samedi 16 juin au local du journal à partir de 5 H PM. Juste avant la réunion une petite réception sera organisée en leur honneur. Merci Haiti Liberté pour votre support à la cause des organisations régionales. Réseau Voltaire 8 juin 2012 Un site web étasunien exige la fin du blocus et de la Loi de Rajustement Cubain La Russie renforce son alliance avec le Venezuela Par Tania Hernández Vladimir Poutine et son homologue des États-Unis, Barack Obama Par Tania Hernández L e président de la Russie, Vladimir Poutine, se réunira avec son homologue des ÉtatsUnis, Barack Obama, dans le cadre du sommet du G-20 qui siégera le 18 et 19 juin dans la ville mexicaine de Los Cobos. Dans des déclarations à la presse à Moscou, l’adjudant du président russe, Yuri Ushakof, a signalé que le dialogue que 18 tiendront les deux chefs d’état devrait être substantiel, concentré et favorable et qu’ils devront même signer d’importants documents. Le service de presse du Kremlin a annoncé que les présidents Poutine et Obama signeront une déclaration conjointe dans la ville mexicaine. Le président russe prévoit aussi de se réunir avec d’autres dirigeants invités au sommet du G-20. Haiti Liberté/Haitian Times RHC 11 juin 2012 Par Reynaldo Henquen L e site web “Progreso Semanal”, de la Floride, aux Etats-Unis, s’est prononcé pour l’abrogation de la Loi de Rajustement Cubain et pour la levée du blocus des Etats-Unis contre Cuba. Dans un éditorial, ce site a commenté que la Loi de Rajustement Cubain et le blocus restent les paradoxes de la politique des Etats-Unis à l’égard de Cuba et une source d’opportunisme politique. “D’une part, Washington maintient avec fermeté son plan d’étouffer l’économie cubaine et d’autre part, la Loi de Rajustement Cubain accorde la résidence et le permis de travail à tout Cubain arrivé illégalement aux Etats- Unis quelque soit le moyen utilisé pour ce faire » -indique le site-. Progreso Semanal critique le fait que la loi en question, datant de 1966, qui accorde des facilités migratoires aux Cubains, leur donne à tous le qualificatif de réfugiés politiques, bien qu’ils ne prouvent pas qu’ils le sont en réalité, facilité qui n’est pas donnée aux citoyens d’aucun autre pays. Le site relève que, récemment, l’élu fédéral républicain David Rivera a mis à la considération de la Chambre des Représentants une proposition de réforme de la Loi de Rajustement Cubain qui, en cas d’approbation, interdirait les voyages à l’île des Cubains qui ne sont pas encore naturalisés étasuniens. RHC 9 juin 2012 L a Russie a renforcé son alliance stratégique avec le Venezuela, par la tenue à Caracas d’un sommet bilatéral entre des membres des deux gouvernements qui ont abordé des sujets politiques et économiques. Depuis son investiture le 21 mai dernier, le Président Poutine a toujours envoyé ses bons vœux de rétablissement à son homologue vénézuélien Hugo Chávez, qui se remet de l’ablation d’une tumeur cancéreuse. « Aujourd’hui nous sommes des alliés stratégiques dans la construction de nouvelles relations de coopération et surtout des alliés stratégiques dans la construction d’un monde de paix perpétuelle, stable comme disait le Libérateur Simón Bolívar”,- a déclaré le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolás Maduro. Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 Suite de la page (15) implacables et un pragmatisme brouillé avec toute espèce de solidarité. Si l’Europe de l’Est fut le miroir (aujourd’hui brisé en mille morceaux) du «socialisme réel,» la Nation Haïtienne dépendante et soumise est un verre étamé qui reflète sans le vouloir le vrai visage du« capitalisme réel.» Haïti? est un exemple fragrant de l’échec du capitalisme, d’après les chiffres fournis par la CEPAL, l’OEA, et les institutions spécialisées de ONU. Cette ingérence étrangère négative, représente pour Haïti, l’annulation des possibilités de développement du secteur des services. Et aussi le renforcement de la dépendance du marché nord américain et l’établissement d’une relation de plus en plus unipolaire qui relèguerait notre pays au rôle d’appendice subordonné à une puissance en régression dans la concurrence économique internationale. Tout cela a lieu à un moment où l’on assiste à une contraction de l’économie mondiale, alors que l’ensemble des pays capitalistes développés enregistre une croissance d’à peine un peu plus de 1% en 2010 et qu’on s’attend à une évolution défavorable quant à la croissance de la production, du chômage, de l’inflation et des déséquilibres externes. Les tendances à la formation de grands espaces économiques concentrant de plus en plus les flux du commerce, des investissements et des crédits, remettraient en question la concurrence actuelle et spécialement celle du futur, signifient un défi formidable pour la capacité de développement autonome de notre pays et la définition de la place que nous occuperons dans l’économie mondiale dans les prochaines décennies. Si le panorama économique international, concernant les zones où prédominent l’Europe le Japon, et le Canada s’avère défavorable pour Haïti, les relations avec les ÉtatsUnis n’échappent pas non plus à cette situation négative. Ils représentent aujourd’hui comme une grande puissance ayant accentué son hégémonie militaire, mais ayant perdu du terrain en matière de concurrence économique entre les grands blocs, à cause des graves problèmes internes qui frappent son économie. Avec un taux de bénéfices en baisse alors qu’il devait s’accroître, une augmentation de la spéculation et de la politique des rentes, Suite de la page (7) signes de détérioration de la production, de faibles niveaux d’épargne et d’investissements à l’intérieur de ses frontières, une force de travail chère et relativement peu nombreuse à cause du vieillissement de sa population, une situation d’endettement interne et externe dangereuse, une dépendance croissante du capital étranger, et au milieu d’une période de récession plus grave que le gouvernement américain a bien voulu le reconnaître, les ÉtatsUnis se trouvent dans l’obligation de freiner les tendances à la dégradation de leurs positions, reflétées dans leur déficit commercial. Selon des experts, ces facteurs freineront le développement socio-économique du sous-continent, aggravant encore la pauvreté; qui remet fortement en question les promesses du Président Obama de promouvoir la démocratie à l’échelle mondiale. Pour évaluer cet aspect, il faut partir de l’état des relations commerciales actuelles et de la politique commerciale que les États-Unis appliquent vis-à-vis de ses voisins, principalement Haïti. La première chose qui saute à nos yeux est la grande différence qu’il y a entre l’importance que l’Amérique latine et la Caraïbe ont pour les ÉtatsUnis et celle que les États-Unis ont pour l’Amérique latine et la Caraïbe. C’est là que se situe le point de départ réel du «double standard» du commerce des USA. Promettant en effet un libre commerce, sans restriction, avec Haïti, ils n’ont fait jusqu’à présent que dresser des obstacles aux exportations haïtiennes les plus sensibles, et de renforcer la structure néo-coloniale du commerce extérieur, en discriminant nos produits agricoles et manufacturiers. La politique protectionniste appliquée contre notre pays est basée sur des mesures non-douanières qui constituent, aujourd’hui, l’élément le plus efficace de l’arsenal protectionniste, et qui ne sont justement pas prévues dans «l’Initiative pour les Amériques.» Une des composantes de la politique commerciale pratiquée par les États-Unis est la globalité, qui a pour but d’intégrer le commerce à l’investissement et aux services, et de disposer ainsi d’un instrument de pression pour faciliter la tâche aux entreprises transnationales nord-américaines. Quant au commerce des ser- vices, c’est à dire le transport et les compagnies d’assurances, les ÉtatsUnis en sont le plus important exportateur mondial et dans ce secteur ils essaient de légitimer leur supériorité et de s’assurer un avantage permanent. Ceci équivaut tout simplement à céder le marché haïtien aux transnationales nord-américaines. Ce n’est qu’ainsi que l’on pourra aspirer à une solution convenable des principaux problèmes économiques globaux, dans le monde du XXI ème siècle. Cela implique une prise de conscience mondiale de toutes ces causes, plus des problèmes de l›environnement, dans tous les pays et à tous les niveaux de chaque pays, conscience à partir de laquelle naîtrait la volonté politique nécessaire et l›indispensable coopération internationale pour y faire face de manière effective. Pendant ce temps, tout ce que l›on fera servira et devra être encouragé et soutenu. Cependant au bout du compte ce ne sera pas la solution qu›exigent de nous nos enfants, ceux à qui nous laisserons en héritage une planète à long terme inhabitable, si nous n›agissons pas à temps. c’est bien Chavez, et chaque fois le peuple fut derrière lui pour l’appuyer. -à l’État de droit : Encore là, qui décide de l’État de droit ? La constitution que se donne un peuple ? La constitution que se donnent les oligarchies ? Les impératifs de la justice, de la vérité, de la solidarité ? Dans le cas du Venezuela, le peuple et toutes les instances gouvernementales et privées sont soumis à une Constitution voulue et votée par le peuple. Elle est la règle de conduite du gouvernement et elle est celle que fuient les escrocs qui ne veulent pas répondre de leurs méfaits devant la justice. Les « jours de Chavez sont comptés » peut être interprété comme étant une réelle menace de mort. démocratique, même s’il a l’appui de la majorité de sa population. Les dirigeants pourront être tués et les actions de sabotages justifiées. Toute tentative pour renverser cet ordre des choses sera considérée comme du terrorisme et sujet à des sanctions sévères. Les oligarchies et l’empire peuvent se permettre tous les crimes. Dans leur cas, ce ne sera qu’actions humanitaires, luttes pour la démocratie et protection des droits humains. Leurs adversaires, s’ils descendent dans la rue pour dénoncer ces crimes et réclamer une véritable démocratie au service des peuples, seront considérés comme des délinquants, des anarchistes et confondus à des « casseurs » sans aucun respect du droit des autres. Pour ma part, je suis contre toute violence particulièrement de ceux qui disposent de l’artillerie lourde et des médias de communication pour couvrir leurs crimes. Je suis contre les groupes armés de l’opposition en Syrie, contre les terroristes qui y sèment la terreur et contre ceux qui les alimentent en armes et en argent. Je suis contre les tentatives d’assassinat de Chavez et contre les mesures visant à faire souffrir les peuples du Nicaragua et de Cuba. Je suis contre les faux positifs qui sèment la terreur et la mort en les attribuant à des groupes qui n’y sont pour rien. Je suis contre les médias qui ont abdiqué de leur mission d’information pour se transformer en une mission de propagande au service de leurs maîtres. G & S AUTO SALES • We Do Finance • Trade-In • Same Day Plates Open Sundays • Closed Saturdays 4914 Tilden Avenue Brooklyn, NY 11203 Tel: 347.442.3837 Guy Edouard, General Manager 718.791.1094 Ernest Delouis: 646.201.0603 Luc Delsius: 646.377.1008 [email protected] Suite de la page (12) être intimidées, n’acceptent tout simplement pas d’être mises dans une situation d’égalité quant aux droits et aux devoirs. Elles n’acceptent pas de se faire rappeler à l’ordre par plus petit que soi. Chavez le fait et on l’intimide en lui disant que ses jours sont comptés. - pour revenir au respect des droits de l’homme : Je ne sais pas si les Salvadoriens, les Guatémaltèques, les Honduriens, les Chiliens, les Argentins, les Brésiliens, les Boliviens, les Équatoriens, les Uruguayens, les Vénézuéliens, les Paraguayens et les Colombiens souhaitent ce retour au respect des droits de l’homme des années 19601990. Y avait-il des droits de l’homme sous les nombreuses dictatures souvent mises en place et toujours soutenues par les États-Unis ? Pinochet, la Junte militaire en Argentine, les dictateurs Stroessner et Somoza, entre autres, ont surtout laissé de très mauvais souvenirs quant au respect des droits humains. Le plan Condor où on assassinait automatiquement toute opposition demeure toujours une toile de fond de toute la cruauté d’une époque. Y revenir ne serait certainement pas une bonne nouvelle pour les peuples. - à des élections équitables, Il est particulièrement intéressant d’entendre de la bouche de ce personnage cette expression d’élections équitables. Quand peut-on dire qu’une élection est équitable ou pas ? Lorsque le résultat plaît aux États unis ? Qui peut décider quand une élection est équitable ou pas ? Les citoyens du pays ou les dirigeants des ÉtatsUnis ? S’il y a un président qui a été confronté à plusieurs reprises à son électorat, Que conclure ? Pour les oligarchies, la démocratie est celle qui sert en tout premier lieu leurs intérêts et elle ne sera équitable que dans la mesure où elle répondra aux priorités de ces dernières. Le respect des droits de la personne reposera toujours sur le respect de leurs propres droits, conformément aux lois qu’elles auront elles-mêmes élaborées. Les commissions établies pour assurer l’application du respect de ces droits répondront d’abord et avant tout à leurs propres prérogatives. Nous avons vu au Honduras la réaction des oligarchies lorsque Zelaya, alors président légitime, a voulu, en 2009, aborder la mise sur pied d’une constituante pour une nouvelle constitution. Il a été expulsé du pays, manu militari. Tout gouvernement mettant en cause ces droits qui leur sont pour ainsi dire acquis sera considéré comme non Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012 fournir le service demandé pose problème ». Elle affirme en réponse à la demande du directeur général Ndongo Diao « qu’une telle affirmation n’était pas le résultat d’une démonstration sur des données et des critères objectifs et qu’en conséquence, il fallait apporter la preuve que GVG est la source en mesure de fournir le service demandé ». Deux semaines plus tard (15 février), l’ARTP renvoie une nouvelle fois un courrier qui reprend son argumentaire mais ajoute qu’elle a effectué des recherches sur internet qui lui donnent la preuve. Diao avance, en effet « qu’en effectuant une recherche sur internet avec le critère « trafic international entrant », on a une seule référence qui apparait : celle de Global Voice Group ». Manifestement, la lettreréponse du 2 mars 2010 de la DCMP montre que taper sur un moteur de recherche internet est loin de suffire pour la convaincre de la supériorité technique de GVG proclamée par l’ARTP. Toutefois, le Directeur de la DCMP écrit ainsi : « sous réserve d’une attestation faisant foi des information qui y sont contenues (…) relativement à l’existence d’une seule source en mesure de fournir le service demandé, je marque mon accord pour la conclusion par entente directe du projet de contrat de partenariat entre l’ARTP et GVG en vue d’une assistance pour la mise en place d’un système de contrôle et de tarification des appels internationaux entrants ». Deux jours après (4 mars2010), Diao fournit l’attestation de l’ARTP demandée en ces termes : « sur les 22 installateurs agréés au Sénégal, seule la société Global Voice présente une offre relative au contrôle du trafic téléphonique international. Tous les autres installateurs interviennent dans les domaines d’installation et de maintenance de réseaux et systèmes de télécommunication, radiodiffusion ou télévision ou en matière informatique ». La DCMP accorde enfin son avis de non-objection demandé avec insistance par l’Artp comme le montrent les nombreuses sollicitations et arguments développés à cet effet. Le président de la République prend un décret le 28 mai 2010. Le 1er juin qui suit, le contrat est signé entre l’Artp et Global Voice. En vertu de celui-ci, GVG doit fournir l’assistance et les moyens technologiques pour superviser le trafic international entrant. L’affaire entre dans le domaine public le 26 juin lorsque, dans un communiqué, « l’Artp informe que le gouvernement du Sénégal vient d’adopter le décret n° 2010-632 du 28 mai 2010 instituant un système de contrôle et de tarification des communications téléphoniques internationales entrant au Sénégal ». Malgré le grand tollé soulevé par la Sonatel et une partie de la presse (notamment le journal La Gazette), le décret prend effet le 1er août 2010 avant d’être dénoncé le 9 août par la Direction de la Sonatel (Société nationale des télécommunications) par un recours en annulation auprès de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) qui casse le contrat le 15 septembre 2010. Avec deux mois et demi d’application l’ARTP récolte 17,5 milliards FCfa dont 14,78 milliards FCfa proviennent de la Sonatel et 2,7 milliards FCfa de Tigo et Expresso. En statuant sur le recours introduit par la Sonatel, l’Artp relève que la Dcmp s’est trompée sur la qualification du marché en question. La nature des services effectués par Gvg aux yeux de la loi d’après le rejet (du contrat) motivé de l’Armp ne permet pas de qualifier le contrat de partenariat public privé. D’après la décision rendue par l’Armp « il s’agit plutôt d’une délégation de service public ». La Dcmp aurait, également dû selon l’Armp, « procéder à des vérifications objectives et adaptées pour constater l’extrême urgence invoquée par l’autorité contractante ou le fait qu’une seule source est en mesure de fournir le service demandé ». D’après la même décision l’autorisation accordée à l’Artp de passer un contrat par entente directe « n’est pas fondée » non plus. D’où l’annulation du contrat en question. Dans sa lettre adressée à Macky Sall, le nouveau patron Patrice Baker d’ailleurs rappelle que « l’Etat du Sénégal par l’entremise de l’Artp, s’est engagé via différentes communications verbales et écrites à assumer l’entière responsabilité des conséquences fâcheuses de l’annulation du contrat ». M. Baker ajoute : « Outre l’extrême préjudice subi par notre entreprise sur le plan de sa réputation et de son image, il en est également résulté pour nous des pertes substantielles en équipements et en infrastructures déjà livrés à l’Artp ainsi que des manques à gagner importants en termes de revenus contractuels non versés ». La Sonatel a également largement perdu au change. Le rapport financier 2010 de la société note que le trafic arrivée international a baissé de 866 millions de minutes soit 8.5% en valeur relative et soit 82,2 millions de minutes de moins qu’en 2009 en raison de l’application de la surtaxe sur le trafic international entrant. La Gazette 23 Mai 2012-06-12 Québec, le 8 juin 201 Haiti Liberté/Haitian Times 19 FÉDÉRATION DES ASSOCIATIONS POUR LE DÉVELOPPEMENT DU SUD-EST Invitation du Rassemblement pour le Développement du Sud-Est d’Haiti WE NOW SHIP TO PORT AU PRINCE FULL CONTAINER LOADS, TRUCKS, CARS, BUSSES & CONSTRUCTION EQUIPMENT, RECEVING EVERY FRIDAY FROM 8 AM to 3 PM IN RED HOOK TERMINAL 160 VAN BRUNT ST.BROOKLYN,NY 11231 SAILING TIME 12 DAYS Certains dirigeants de la Fédération des Associations pour le Développement du Sud-Est Le secrétariat de la Fédération des Associations Régionales pour le Développement du Sud-Est (FEDADSE) invite les ressortissant des Côtes-de-Fer, Bainet, Gandou, Troin, la Vallée de Jacmel, Morne à Brûler, la Montagne de Jacmel, Jacmel, Cayes-Jacmel, Marigot, Bellanse, Bodarie, Grand-Gosier, Thiotte, Anses-à-Pîtres et de toutes les sections communales et localités environnantes du Sud-Est en particulier les amis du Sud- Est, à un grand rassemblement le samedi 16 juin 2012 à l’auditorium du journal Haiti Liberté situé au 1583 Albany Ave, Brooklyn NY 11210, entre Glenwood et Ave H, de 6 :00 pm à 8 :00 pm. Au cours de ce colloque, les grands défis et les perspectives du développement du Sud-Est seront à l’ordre du jour. Un comité de suivi sera mis en place pour donner suite aux résolutions qui en seront prises. Avant le rassemblement, une petite réception sera offerte par la FEDADSE à 5 :00 pm exactement. Pour de plus amples informations, appelez aux 718-853-2402, 917-327-9173 ou visitez le webside de la FEDADSE : www.Fedadse.org Jean Claude Cajou Secrétaire général IS YOUR DIRECT CONNECTION TO HAITI YON KONEKSYON DIREK POU HAITI Aromark Shipping specializes in shipping full container loads with personal effects, household goods, commercial cargo, relief goods, etc... We now ship cars, trucks & construction equipment every week to Haiti. Sailing Time: 12 days. Vehicles received every Friday in Brooklyn. ONE CALL DOES IT ALL BOOKING, TRUCKING & SHIPPING TO PORT-AU-PRINCE. Please call GABRIEL or ROBERT: 973-690-5363 Fax: (973) 690-5364 Email: [email protected] www.HaitiShipping.com A l’occasion du 5ème anniversaire du journal HAITI LIBERTÉ 5 ans de lutte * 5 ans de courage * 5 ans de résistance Ce sera la fête du Patriotisme, de la Liberté et de la Solidarité Une fête à vivre et à revivre en l’honneur de Charlemagne Péralte Avec Le g stes roup s arti e musi cal Rétro Band - Et d’autre Jo hn Steve Brunac he Dans le cadre enchanteur de Reception House Sara h upuy D Sis au 167-17 Northern Blvd, Flushing, NY 11358 Samedi 28 juillet 2012 9hrs PM – 3hrs AM Mo n v ely n o A le xis Admission $75.00 par personne Information : 718-421-0162 Les places sont limitées. Il n’y aura pas de paiement à la porte. Si vous n’avez pas reçu votre carte d’invitation, hâtez vous donc de réserver votre place en appelant le 718-421-0162 ou passez à notre bureau au 1583 Albany Ave, Brooklyn, NY 11210 Un bus sera mis à la disposition de toutes personnes à Brooklyn qui n’ont pas de transportation. 20 Haiti Liberté/Haitian Times Vol. 5, No. 48 • Du 13 au 19 juin 2012
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