Maroc Week-end trendy à Marrakech Maroc Week-end

© M arjon
TRENDS
Hôtellerie
Restauration
Bars Lounge
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Tourisme
Distribution
JUIN 2012
Boissons
L’heure
est à l’apéritif !
Chaîne
Jour, du plaisir light
au plaisir gourmand
N¡28 juin 2012 - Û 8.00 - NumŽro ISSN 21051704 - CPPAP N¡ 0611 T 90450
Océan Atlantique
Les Açores,
le paradis vert
Maroc
Week-end trendy
à Marrakech
Maghreb
Week-end
trendy à
Marrakech
© Jean-Marc Tingaud
Marrakech la Rouge, couleur
de ses murs, ouvre ses portes
sur les fraîcheurs de l’Atlas.
Dans la palmeraie,
Tigmiza Suites
et Pavillons,
une demeure
familiale
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et arty, vient
d’ouvrir.
Elle offre à ses
hôtes un bonheur
tranquille tout en
leur permettant
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capitale du Sud
marocain.
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Texte et photos Michèle Lasseur
M
la Chinoise évoque les décors du
ÀOP « Epouses et concubines » ; Majorelle fait référence au célèbre bleu
du peintre ; quant à l’Orientale, elle
nous emmène en Syrie avec ses objets
chinés à Alep. Les autres suites, insidieusement ensorcelantes, portent le
nom de Verte, Brute, Art Déco… La
décoration sur mesure permet toutes
les audaces stylistiques. « Nous avions envie d’une déco chic mais pas choc,
explique Maria Laraqui, avec des tis-
© Jean-Marc Tingaud
Open space et matériaux nobles
avec zellige, marbre, parquet et
du travertin vieilli dans les parties communes. Les murs sont
enduits de tadelakt naturel ou
coloré. Les plafonds en plâtre ou
en bois sont ornés de motifs dessinés à la main par un artisan selon une technique traditionnelle
appelée « tazouakt ». A la fois secrète et distinguée, la maison est
un festival de bon goût. Vous y
êtes accueilli par des amis marrakchis dans une ambiance cos-
sus, des tapisseries et des textiles réalisés
d’après les dessins de ma mère et de ma
sœur par les ateliers Kim & Garo. »
© Jean-Marc Tingaud
© Jean-Marc Tingaud
© Jean-Marc Tingaud
âtiné d’or et de rose, le
rouge pavoise, se fond en
demi-teintes et se décline
en orange, ocre et mauve. Coucher
de soleil depuis la terrasse de Tigmiza Suites et Pavillons, une kasbah
aux murs ocres, qui s’illumine en magie avec les derniers rayons. C’est à
la famille Laraqui que l’on doit cette
belle réalisation. Le père, Kamal, ingénieur des ponts et chaussées, est le
maître d’ouvrage. La mère, Myriam,
artiste peintre, a pris en main
l’ameublement et la décoration,
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architecte d’intérieur. La cadette,
Maria, en quête d’excellence, sait
répondre aux attentes des hôtes
pour leur composer un séjour
hors du temps.
Cette maison d’hôtes secrète et
distinguée est composée de quatorze villas de 127 m2 avec piscine
privée et service hôtelier et de dix
suites dans la kasbah. Chaque suite
décline un thème et une décoration qui invite au voyage : l’Indienne, dans les tons or et orangés avec une mosaïque colorée au
plafond et des soieries sur le lit,
vous transporte dans un roman de
Pierre Loti ; la Zen, noire et crème,
respecte les principes du feng-shui ;
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Maghreb
sue et arty. La cuisine est digne du
lieu avec un chef qui ne s’embrouille
pas dans ses casseroles : pastilla Al
Baraka, tagine de poulet au citron,
couscous aux raisins, orange à la cannelle… la technique de la cuisine est
là avec son âme marocaine.
Oublié, le BlackbBerry, quand on
joue les princesses autour de la piscine ou dans le spa Couleur Menthe à
l’eau (c’est son nom). De la fraîcheur,
de la fantaisie, un enchantement des
sens et une mise en beauté 100%
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naturelle. Pour ôter les impuretés
incrustées dans les pores, on vous
enduit de savon beldi (savon noir à
l’eucalyptus). Puis, on vous fait un
gommage cannelle suivi d’un masque
hydratant à l’huile d’argan. Un grand
moment de détente avant d’aller affronter la foule.
Au programme de la soirée : promenade dans un lieu devenu mythique,
Djemaa el-Fna, la place des charmeurs de serpents, des porteurs d’eau,
des arracheurs de dents, des vendeurs
de talismans, des gnaouas, des musiciens qui font des cabrioles dans des
odeurs d’urine d’âne, de brochettes et
de parfums d’épices. Les charmeurs
de serpents jouent un petit air sur leur
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souvenir se retrouvent avec le serpent
enroulé traîtreusement autour du cou
et se voient alors contraints de cracher des dirham pour se débarrasser
de l’animal indésirable. Des appels
à la prière sans muezzin se perdent
dans le ciel.
Au-delà de la Koutoubia, joyau des
minarets almoravides au sex-appeal
andalou, commence la Médina. Véritable caverne d’Ali Baba, on s’y égare
comme dans les contes de Shéhérazade, à commencer par les souks,
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Dans son échoppe, Magid guérit tous
les maux. « T’as un ennui de santé mon
ami ? Makein mouchkil (pas de problème) ! » Il vante alors les vertus du
gingembre aphrodisiaque et présente
un assortiment d’herbes, d’épices, de
poudre de perlimpinpin. Voici les
mouches vertes qui apportent toute
sorte de félicité. Et le cumin qui voisine avec la coriandre, la cannelle, le
safran, le ras el hanout, un condiment
composé de poivre noir, de boutons
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cubèbe. Les étals voisins regorgent
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raisins, pois chiches. Plus loin, des
montagnes d’écheveau de laine aux
couleurs criardes sont étendues audessus des ruelles pour sécher. L’argenterie regorge de mille brocantes :
fourreaux de poignard, ceintures de
brocard, sabres, cannes-épées à pommeau argenté. Les marchands vous
feront tous « un prix d’ami ». Avec
un art consommé, il faudra mettre
en pratique la technique du marchandage. « Balek, balek ! » Attention !
Un âne et son propriétaire passent.
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reformer aussitôt devant des tireurs
de tarots qui promettent bonheur et
amour.
Marrakech riche, éclectique, vivante,
avec des artistes comme Younes Du-
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Maghreb
INFOS PRATIQUES
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ret, un breton-marocain de trente ans plein de talent. Il
habite dans la Palmeraie, une maison à la fois galerie d’art
et de mobilier. Sa bibliothèque, Zelli, l’a fait connaître ainsi que ses parasols lumineux, Shems. Utilisés pour se protéger du soleil, ils se transforment en boules lumineuses
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de recharger, dans la journée, les batteries utilisées la nuit.
Ce designer marrakchi veut faire revivre la damasquinerie, un travail artisanal originaire de Damas, en Syrie, qui
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consiste à incruster sur de l’acier ou
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d’or pour former des dessins. Autrefois, c’est ainsi que l’on fabriquait les
sabres et les étriers.
Aujourd’hui, il ne reste qu’une vingtaine d’artisans. « Quand le ministère
de l’artisanat marocain m’a présenté le
projet, raconte Younes Duret, il m’a
demandé de créer des objets libres de
droit. N’importe qui peut prendre une
photo de l’objet, aller trouver le damasquinier et le lui commander. » Une initiative pour que ces vieux métiers ne
disparaissent pas.
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