Les Antilles, paradis perdu du foot

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Les Antilles, paradis perdu du foot
68 EANNÉE
- N° 21 693
LE QUOTID
| FRANCE MÉTROPOL
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LES ILLUSIONS MARSEILLAISES BASKET NANTERRE BATTU MAIS TOUJOURS VERT
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Stéphane
Mantey / L’Équip
L’Équipe
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CYCLISME
68EANNÉE - N° 21 693 | FRANCE MÉTROPOLITAINE
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
@lequipe
UN CADEAU
À OUVRIR
COUPE DU MONDE 2014
L’équipe de France rencontrera en juin 2014 le Honduras,
puis la Suisse et l’Équateur lors du premier tour du Mondial au Brésil.
Un groupe à sa portée à condition de ne pas céder à la suffisance.
NOTR
O E CAHIER SPÉCIAL
Les Antilles, paradis perdu du foot
Naguère vivier de l’équipe de France, la Martinique et la Guadeloupe
ne forment plus de joueurs de haut niveau. Et le manque d’infrastructures n’explique pas tout.
L’ÉQUIPE samedi : ALL 2 € - AUT 2,80 € - BEL/LUX 3,10 € - CAN 4 $C - DOM 1,60 € - ESP 3,50 € - G B 3 £ - GRE 2,30 € - ITA 3,50 € - MAR 13 MAD - P B 2 € - PORT CONT 2,30 € - SUI 4,40 FS -TUN 2,40 DIN - ZCFA 1850 CFA
II
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
COUPE DU MONDE 2014 – TIRAGE AU SORT
Etre digne de cette
Suisse, Équateur, Honduras : au premier tour de la Coupe
du monde au Brésil, l’équipe de France aura le groupe
le plus doux, ou presque, qui pouvait s’envisager.
LE JOUR OÙ LA CHANCE a été distribuée, Didier Deschamps n’avait
pas piscine, il était là, au premier
rang. Dans l’incomparable destin
du sélectionneur des Bleus, il y a
la part que le Basque a su provoquer et il y a cette part qui ne le
quitte jamais, cette bonne étoile
qui veille sur son palmarès et sur
ses tirages au sort.
Le meilleur tirage possible
pour l’équipe de France figurait à
la une de ce journal, hier matin :
Suisse, Équateur, Iran. Finalement, l’Iran a été remplacé par le
Honduras, et personne ne peut
jurer qu’il s’agit d’une difficulté
supplémentaire dans ce groupe E
qui tend les bras aux Suisses et
aux Bleus.
La chance de Deschamps et de
l’équipe de France s’est nichée
jusque dans les modalités du tirage au sort, qui a envoyé l’Italie
avec l’Angleterre et l’Uruguay
alors que le classement FIFA initialement retenu aurait dû réserver ce tourment aux Bleus. Le
reste du monde s’en est parfois
ému, hier, et tout cela émarge au
rang des petites et des grandes
misères que le président de la
FIFA Sepp Blatter inflige à son homologue de l’UEFA Michel Platini,
lequel, pourtant, a autant l’air
d’un complotiste que Franck Ribéry d’une carmélite.
Évidemment, il suffit d’avoir
un peu de mémoire pour se méfier de tout, surtout de l’équipe de
France. Tenez : «Ça, c’est du pot.»
C’était le titre du supplément de
L’Équipe il y a quatre ans. Résultat des courses, en Afrique du
Sud : un point, un but, une grève,
un triomphe. Pourtant, tout était
vrai, car en tombant sur l’Uruguay, le Mexique et l’Afrique du
GROUPE
A
Sud, les Bleus avaient été épargnés par le sort.
Mais il est difficile d’anticiper le
parcours triomphal d’un pays qui
enchaîne les premiers tours boiteux depuis son titre européen en
2000, puisqu’il a seulement remporté quatre de ses dix-huit matches au premier tour. Même si ce
groupe, avec la Suisse, l’Équateur
et le Honduras, rappelle le premier tour de la Coupe du monde
1998 (Afrique du Sud, Arabie
Saoudite, Danemark), on attendra
une indispensable première victoire face au Honduras, le 15 juin à
Porto Alegre, avant d’estimer que
l’horizon se dégage.
ÉVITER L’ARGENTINE
EN HUITIÈMES
DE FINALE
Ce groupe s’envisage sous deux
aspects, sa valeur et l’intérêt qu’il
suscite. Sa valeur est douce, sinon
faible : autant la Suisse est une
nation émergente du foot européen, rendue plus forte par le métissage de sa société et de sa sélection lié à l’afflux de réfugiés de
l’ancienne Yougoslavie, autant
l’Équateur et le Honduras sont
des nations de second rang.
L’équipe du Mancunien Luis Antonio Valencia est un qualifié sous
respiration artificielle, qui doit tout
à l’indécente représentation de
l’Amsud à la Coupe du monde
(60% de ses membres, six pays
sur dix) et à l’altitude de Quito
(2 850 mètres), où elle dispute ses
matches à domicile. Ailleurs, les
Équatoriens font moins peur : ils
ont pris 22 points sur 24 possibles
à Quito, mais seulement 3 sur 24
à l’extérieur.
Le Honduras a presque plus de
référence : il a envoyé le Mexique
GROUPE
B
(2-1) en barrages, en s’imposant à
Mexico en qualifications, et il
avait déjà tenu en échec la Suisse
(0-0) au premier tour de la Coupe
du monde 2010.
L’intérêt spectaculaire de ce
groupe E, forcément inférieur aux
duels Espagne - Pays-Bas dans
le groupe B ou Italie-Angleterre
dans le groupe D, est à peu près
préservé par l’ordre des matches
et la géographie. Après FranceHonduras, le 15 juin, à Porto Alegre, une ville que les Bleus ont
visitée en juin dernier face au
Brésil (0-3), mais où ils avaient
joué dans un autre stade, le sommet du groupe contre la Suisse, à
Salvador, le 20 juin sera le point
d’orgue de ce premier tour. Le
troisième match face à l’Équateur, le 25 juin, aura pour cadre le
Maracana de Rio, où tous les
footballeurs ont rêvé de jouer un
jour.
Ce tirage au sort implique des
obligations nouvelles. Didier Deschamps l’a reconnu sans difficulté, l’objectif minimal est de
sortir du groupe. Mais l’objectif
réel doit être de conquérir la première place et d’éviter éventuellement l’Argentine en huitièmes
de finale, pour affronter plutôt la
Bosnie-Herzégovine ou le Nigeria.
La valeur des Bleus n’a pas
changé, il est difficile de savoir
exactement où elle se situe, sans
doute quelque part entre le
match aller (0-2) et le match retour (3-0) de son barrage face à
l’Ukraine, mais ce tirage au sort
tout doux doit donner une autre
ambition à une équipe qui ne
peut plus, désormais, être simplement heureuse d’être là.
LE CALENDRIER
DE L’ÉQUIPE
DE FRANCE
MERCREDI 5 MARS 2014
France - Pays-Bas (amical)
À Saint-Denis, Stade de
France.
DIMANCHE 15 JUIN 2014
France
- Honduras
(1re journée du groupe E
de la Coupe du monde)
À Porto Alegre, stade
Beira-Rio.
VENDREDI 20 JUIN 2014
Suisse - France (2e journée
du groupe E de la Coupe
du monde)
À Salvador, Arena Fonte
Nova.
MERCREDI 25 JUIN 2014
Équateur
- France
(3e journée du groupe E
de la Coupe du monde).
À Rio de Janeiro, Maracana.
Photos : Alain Mounic
et Bertrand Desprez/L’Équipe
VINCENT DULUC
GROUPE
C
GROUPE
D
GROUPE
E
GROUPE
F
GROUPE
G
GROUPE
BRÉSIL
ESPAGNE
COLOMBIE
URUGUAY
SUISSE
ARGENTINE
ALLEMAGNE
BELGIQUE
CROATIE
PAYS-BAS
GRÈCE
COSTA RICA
ÉQUATEUR
BOSNIE-H.
PORTUGAL
ALGÉRIE
MEXIQUE
CHILI
CÔTE D'IVOIRE
ANGLETERRE
FRANCE
IRAN
GHANA
RUSSIE
CAMEROUN
AUSTRALIE
JAPON
ITALIE
HONDURAS
NIGERIA
ÉTATS-UNIS
CORÉE DU SUD
« Et on va jouer au Maracana ! »
Une opportunité
à saisir
« POUR ÊTRE FACTUEL, c’est un nemark) et nous étions parvenus
tirage plus que favorable. Ce à en garder sous le pied. Une
groupe est largement à la portée Coupe du monde, c’est un marade l’équipe de France, qui doit se thon, puis un sprint. Mais, jusqu’à
qualifier avec la Suisse. Je suis présent, cette équipe de France ne
donc globalement optimiste, nous a pas montré qu’elle était camême si les affiches manquent un pable d’aborder un événement en
peu de piment. Après, nous som- bonne gestionnaire. Elle est dames bien placés pour savoir qu’un vantage dans la réaction que dans
tirage favorable n’est pas toujours l’action. Elle a bataillé contre des
équipes moyenune garantie. Je
nes. Pourquoi ne
suis toujours parbataillerait-elle
tagé entre mon
p a s c o n t re l e
esprit d’observaH o n d u ra s e t
teur et mon esprit
l’Équateur ? Je
d’ancien joueur : le
crois, aussi, qu’il
prem ier p ense
RAZU sera vraiment
que c’est le tirage
ZA
LI
E
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important de se
le plus facile, le se- DE
cond que c’est le tirage le moins méfier des Suisses. Cette équipe
difficile… L’obstacle, désormais, n’a plus rien à voir avec celle que
pour Didier Deschamps et ses l’on a affrontée à plusieurs reprises
joueurs sera de gérer ce statut de au cours des dix dernières années.
favori. Le danger dans un groupe Il faut absolument changer notre
sans grande difficulté serait de regard sur cette formation entraîmanquer de concentration en née par un très grand entraîneur,
amont de la Coupe du monde, de Ottmar Hitzfeld, et qui est excelne pas ressentir cette trouille, cette lente, notamment sur le plan débonne trouille, qui t’aide à te sur- fensif. Mais, quoi qu’il en soit, le
Portugal ou l’Italie préféreraient
passer.
Mais si tu es fort dans ta tête, si tu être dans notre groupe que dans le
es sûr de tes forces, de ton jeu, tu leur, aujourd’hui. Et puis, nous évipeux aussi profiter d’un groupe tons l’Allemagne, le Brésil, l’Espacomme celui-là pour monter gne et l’Argentine, tous les grands
tranquillement en puissance jus- favoris de la compétition. Alors,
qu’aux huitièmes de finale. En même si nous avons appris à nous
1998, nous n’avions pas hérité méfier de tout, et surtout de
d’un groupe très compliqué (Afri- l’équipe de France, réjouissonsque du Sud, Arabie saoudite et Da- nous du sort qui lui a été réservé. »
L’ŒIL
IL
H
OLIVIERGIROUD nous a accueillis chez lui, à Londres, pour suivre, à ses côtés, le tirage au sort.
« Franchement, c’est pas mal », estime-t-il, soulagé.
LONDRES –
DE NOTREENVOYÉ SPÉCIAL
OÙ VERRA-T-ON
LES MATCHES ?
Détenteur des droits après
avoir garanti 130 M€ d’euros
à la FIFA, TF 1 a mis en vente
une partie des rencontres
auprès des chaînes payantes
en leur proposant
38 matches en direct et en
exclusivité (sur 64) et le
reste en différé. Canal + a
fait une offre très éloignée
du montant espéré par les
dirigeants de la Une (autour
de 50 M€). Et beIN sport a
seulement marqué son
intérêt pour la compétition,
sans proposition financière,
car les Qatariens ne se
satisfont pas du schéma
proposé. Aucun accord n’a
donc été trouvé pour le
moment. Mais des
discussions vont bientôt
s’engager. E. M.
« C’EST CELUI QUE JE VOULAIS… »
Olivier Giroud est soulagé. Confortablement installé dans son
immense canapé, l’attaquant
d’Arsenal vient de découvrir que
l a Fra n c e f i g u re ra d a n s l e
groupe E avec la Suisse, l’Équateur et le Honduras. Que connaît-il d’eux ? « Djourou, le
Suisse, était à Arsenal, et puis je
crois que le capitaine de l’Équateur, c’est Valencia, de Manchester United (voir page VII). Mais
franchement, c’est pas mal
comme tirage. » Très vite, il pense
aux Anglais des Gunners, opposés à l’Uruguay, l’Italie et au Costa
Rica (groupe D). « Bizarrement,
j’étais beaucoup moins stressé
que pour le tirage des barrages,
soupire l’ancien buteur montpelliérain. J’étais au réfectoire d’Arsenal avec Laurent Koscielny et
Robert Pires. Vraiment tendu. Et
quand j’ai vu qu’on tombait contre l’Ukraine, j’ai serré fort le poing,
et je pense même avoir crié :
“Yes.” »
Hier après-midi, Olivier Giroud
n’a ni sauté de joie, ni hurlé de
bonheur. Il est resté mesuré,
peut-être intimidé par la présence des caméras de TF 1, qui
étaient là elles aussi pendant le
tirage au sort, avant qu’il n’intervienne, en duplex, dans le journal
de 20 heures de la chaîne. « l y a
un peu d’adrénaline quand
même », poursuit-il, les yeux rivés sur l’écran. À vingt-sept ans,
il espère disputer sa première
Coupe du monde. « Et puis, on va
jouer au Maracana ! » Les Bleus y
affronteront l’Équateur, lors du
troisième match, le 25 juin.
« EN QUALIFICATIONS,
ON A VU QU’ON
SOUFFRAIT CONTRE
LES NATIONS RÉPUTÉES
MOINS FORTES »
« Je suis content, lâche-t-il. C’est
un groupe ouvert. On évite les
groupes de la mort, c'est plutôt
une bonne chose. Quand je vois
les groupes du Brésil, de l’Uruguay ou de l’Allemagne (voir par
ailleurs)... Après, il faut se méfier
car, en qualifications, on a vu
qu’on souffrait contre les nations
réputées moins fortes. J'espère
qu'on a appris et que quelque
chose est né lors du barrage (au
retour, face à l’Ukraine, 3-0). »
Son épouse, occupée avec leur
petite fille, s’enquiert du tirage.
« Le séjour va durer », sourit-elle.
Elle espère que les femmes des
joueurs auront l’autorisation d’aller voir leur compagnon pendant
la compétition. Pendant ce temps,
LONDRES, CENTRE D’ENTRAÎNEMENT DE COLNEY, 30 NOVEMBRE 2012. – La Coupe du monde
au Brésil, le Maracana, un groupe E qui le satisfait. Olivier Giroud s’y voit déjà.
Olivier Giroud, entre deux tweets
et deux photos de la composition
du groupe qui défile à la télé,
s’amuse à regarder quel adversaire la France pourrait affronter
en huitièmes de finale. « C’est
quoi le groupe F ? Argentine, Nigéria, Bosnie-Herzégovine, Iran…
Ce serait bien de terminer premiers. On pourrait tomber sur le
Nigeria ou la Bosnie (qui, dans
son idée, termineraient donc 2es).
Et en quarts ? » Didier Deschamps apparaît à l’écran. Le sélectionneur analyse le tirage et dit
son bonheur de jouer au sud,
dans des régions moins chaudes,
moins humides et proches de Ribeirao Preto, la ville que les Bleus
ont choisie comme camp de
base. Olivier Giroud est attentif : « l
a tout prévu. Il a tout. La bonne
étoile… » L’attaquant des Gunners
s’étire. Mis au repos mercredi face
à Hull City (2-0), il se prépare à vivre une semaine intense avec
Everton (Championnat), demain,
Naples (Ligue des champions),
mercredi, et Manchester City
(Championnat) dans une semaine. Pour lui, la Coupe du
monde est encore loin.
GUILLAUME DUFY
III
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
TIRAGE AU SORT –
chance
COUPE DU MONDE 2014 FOOTBALL
COMMENT
LA FRANCE
S’EST
QUALIFIÉE
PHASE DE GROUPES
Finlande - France : 0-1
France - Biélorussie : 3-1
Espagne - France : 1-1
France - Géorgie : 3-1
France - Espagne : 0-1
Géorgie - France : 0-0
Biélorussie - France : 2-4
France - Finlande : 3-0
2e du groupe I,
avec 17 points
en 8 matches :
5 victoires, 2 nuls,
1 défaite, 15 buts marqués,
6 buts encaissés (+ 9).
BARRAGES
Ukraine - France : 2-0
France - Ukraine : 3-0
Bilan total : 10 matches,
6 victoires, 2 nuls,
2 défaites,
18 buts marqués,
8 buts encaissés (+ 10).
COSTA DO SAUIPE (Brésil),
CENTRE TOURISTIQUE
DE BAHIA, HIER. –
Le sort a sans doute été
le plus clément possible
pour les Bleus. Pourtant,
depuis l’Euro 2000, la France
enchaîne les premiers tours
laborieux en phase finale.
LE GRAËT : «JE PRÉFÈRE QUAND MÊME
UN PEU D’EUPHORIE… »
«
7 900
LE NOMBRE
DE KILOMÈTRES
que vont parcourir
les Bleus au premier tour,
en comptant les allersretours entre leur camp
d’entraînement
de Ribeirao Preto (État
de Sao Paulo) et les trois
villes où ils disputeront
leurs rencontres
de la phase de groupes :
le Honduras à Porto
Alegre, au sud du pays,
la Suisse à Salvador
de Bahia, sur la côte est,
et, enfin, l’Équateur,
à Rio de Janeiro.
Noël LE GRAËT (président de la FFF) : Une fois qu’on est au Brésil,
on a envie d’y rester. On ne vient pas pour disputer trois matches et
partir, ça ne peut pas être un objectif. Après, il ne faut pas être
présomptueux. Il faut regarder les qualités respectives de nos
adversaires. Les équipes d’Amérique latine sont très techniques, mais
elles possèdent aussi des qualités physiques qu’on n’imagine pas
toujours. Ce tirage va peut-être susciter chez les Français des réactions
positives. Mais je préfère quand même un peu d’euphorie après des
années où il n’y avait rien de bon. Didier Deschamps et son staff sont
assez sages pour préparer ce premier tour sérieusement. Ils vont dès
maintenant se pencher sur le profil de nos adversaires. On va organiser
en fonction de cela nos trois matches de préparation, en essayant de
tous les disputer en France. Et on va certainement confirmer dès
demain (aujourd’hui) notre choix d’être basé à Ribeirao Preto, une zone
très centrale, proche de plusieurs stades. Nos joueurs et ceux qui les
J. T.
suivent seront installés dans de bonnes conditions.
»
VALBUENA : «NOTRE PREMIER ADVERSAIRE,
ÇA SERA PEUT-ÊTRE NOUS»
«
Mathieu VALBUENA (France) : C’est un groupe à notre portée. Si
on affiche un gros état d’esprit, si on ne prend pas ces équipes à la
légère, on peut se qualifier. Notre premier adversaire, ça sera peut-être
nous, aussi. Il ne faut pas attendre d’être dos au mur pour réagir. Il faut
réagir tout de suite. Un pays entier a envie que la France fasse une
grande Coupe du monde.
Rio MAVUBA (France) : Sur le papier, c’est une poule abordable. On
fait presque figure de favori avec la Suisse. Le Honduras et l’Équateur,
je ne connais pas trop, mais on aura le temps d’étudier ça. Il faudra
conserver l’état d’esprit qui nous avait animé face à l’Ukraine (0-2, 3-0
en barrages). Une bonne étoile au-dessus de l’équipe de France ? Je
ne sais pas. On avait dit la même chose pour le barrage et on avait failli
«»
passer à la trappe. Les gens vont s’attendre à une qualif facile mais,
aujourd’hui, tous les matches sont difficiles. Encore plus lors d’un
Mondial. E. T.
Mathieu DEBUCHY (France) : On aurait pu tomber sur un groupe
plus difficile. Après, les matches, il faut les jouer... La Suisse a
beaucoup de joueurs de talent. J’ai quelques échos sur l’Équateur, on
m’a dit qu’ils avaient aussi de bons joueurs. Le Honduras, en revanche,
je ne connais pas… Mais chaque équipe sera à 100 %. Il faudra être
prêts dès le premier match. Maintenant qu’on connaît nos adversaires,
la Coupe du monde devient encore un peu plus concrète. E. T.
Yohan CABAYE (France, au micro de TMC) : On a le sourire,
forcément. On pouvait s’attendre à pire... On ne connaît pas beaucoup
l’Équateur et le Honduras, donc il faudra se méfier et ne pas manquer
de respect à ces nations. Maintenant, on va travailler et bien se
préparer. Si on peut éviter l’Argentine en huitièmes, ce serait pas mal.
Mais avant de se projeter, il y a trois matches de groupe et on devra
avoir une grande détermination pour pouvoir les gagner.
Moussa SISSOKO (France) : Je suis content. C’est un bon tirage.
Maintenant, à ce niveau, tous les matches sont compliqués. Il faudra
mettre tous les ingrédients pour aller loin. Que signifie “aller loin” ?
Gagner la Coupe du monde ! Mais c’est le cas de toutes les équipes, non
? Tout le monde veut aller au bout. À nous de donner le meilleur de
nous-mêmes parce qu’on a les joueurs pour faire quelque chose. Il
faudra le démontrer. Ça passera par deux victoires lors des deux
premiers matches (contre le Honduras puis la Suisse). Il faudra assurer
la qualif le plus vite possible, se concentrer sur notre jeu et tout
donner. E. T.
Hugo LLORIS (France, au micro de RTL) : C’est un tirage plutôt
favorable lorsqu’on voit les autres poules. Le premier objectif, c’est de
gagner en confiance et de bien entrer dans cette compétition. Après,
bien sûr, il faut avoir l’ambition de sortir de la poule. France-Ukraine (30), ça peut nous servir. Il s’est passé quelque chose d’important sur le
match retour, j’espère que ce seront les bases sur lesquelles on pourra
s’appuyer. Quoi qu’il en soit, il faudra un état d’esprit exemplaire.
»
«
«
»
«
»
»
«
»
« Viser la première
place »
DIDIER DESCHAMPS, le sélectionneur des Bleus,
reconnaît que la France n’a pas été maltraitée
par le tirage au sort. Sans doute pour tenter d’éviter
l’Argentine en huitièmes, il fixe l’objectif
de finir en tête de ce groupe E.
D
ans l’avion qui l’emmenait au Brésil,
jeudi, Didier Deschamps avait croisé
Cesare Prandelli, le
sélectionneur de l’Italie. Les deux
hommes avaient évoqué l’hypothèse de voir leurs équipes respectives basculer dans le chapeau 2,
qui promettait un tirage plus compliqué. « Il y avait un risque, oui.
C’est tombé sur l’Italie, qui aurait
même pu être tête de série. C’est
terrible pour eux. » Détendu sous
l’immensetentedresséeàCostaDo
Sauipe pour le tirage au sort de la
Coupe du monde, le sélectionneur
des Bleus a évoqué, pour L’Équipe,
ses ambitions dans le groupe E.
COSTA DO SAUIPE – (BRE)
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
« La France n’est pas tombée
dans un “groupe de la mort”…
– Soyons réalistes : on aurait pu
hériter d’un tirage plus compliqué. Ce qui est bien, c’est qu’on
connaît désormais nos adversaires, les dates et les lieux des
matches. Il y a un rival qu’on
connaît bien, notre voisin suisse.
Le Honduras et l’Équateur, je ne
vous cache pas qu’il va falloir
qu’on planche dessus car on n’a
pas vraiment l’habitude de les
affronter. (Il sourit.)
Rencontrer des adversaires
méconnus, est-ce l’aspect le
plus délicat de ce premier
tour ?
On a quand même du temps
pour préparer ces matches. On
sait notamment que le Honduras a fini troisième de la zone
CONCACAF et que l’Amérique
centrale se rapproche, dans le
style, de l’Amérique du Sud. On
disputera donc probablement
un match de préparation contre
un adversaire sud-américain.
Contrairement à la Suisse, qui
affrontera le Honduras à
Manaus (le 25 juin), vous
échappez à des stades situées
dans des villes caniculaires
et à fort taux d’humidité.
Un soulagement ?
– Oui, c’était ma crainte et c’était
celle aussi de la plupart de mes
confrères sélectionneurs. Ce
n’est pas que l’Amazonie ne soit
pas une belle région mais il vaut
forcément mieux se trouver
dans des zones où le climat est
plus supportable. Sans compter
qu’en plus des chaleurs et de
l’humidité, il aurait fallu supporter un voyage très long, ce qui
n’est jamais évident pour gérer
les efforts et la récupération. Ce
qui tombe bien, aussi, c’est
qu’on va jouer dans un rayon
géographique proche de notre
camp de base de Ribeirao Preto,
que j’avais validé lors de notre
tournée sud-américaine, début
juin. Ce qui me plaît, aussi, c’est
qu’on va jouer à des horaires qui
permettront à nos supporters de
suivre nos matches à des horaires habituels pour eux (*).
Avant le tirage au sort, auquel
il a participé, Zinédine Zidane
disait qu’il vaudrait mieux,
pour les Bleus, tomber dans
“un groupe difficile pour
mieux entrer dans le vif du
sujet”. Étiez-vous d’accord
avec lui ?
– Il faut croire que ses mains
n’ont pas écouté sa tête. (Il sourit.) Je peux vous dire que les Italiens ne sont pas contents après
lui. Voilà, c’est fait. On ne peut
pas dire que c’est un tirage facile
parce qu’on a vu ce qu’il pouvait
en être face à l’Ukraine, un adversaire soi-disant facile, en
barrages (0-2, 3-0, les 15 et
19 novembre). En fait, tout est
compliqué. Dans une compétition, le plus important est le premier match.
« LE MARACANA,
ÇA RESTE UN LIEU
MYTHIQUE »
N’y a-t-il pas le risque que vos
joueurs, comme beaucoup de
leurs supporters, se disent
que ce groupe E est facile ?
– Je ne pense pas. Parce qu’une
Coupes du monde est une compétition à part. Et, sur les dernières Coupes du monde, je n’ai pas
le souvenir que la France ait gagné beaucoup de matches… Ce
tirage nous donne simplement
de bons espoirs et plus de possibilités d’atteindre notre objectif
sportif : se qualifier pour les huitièmes de finale. D’autres nations ont l’ambition de la gagner. Nous, notre objectif est de
passer ce premier tour. Il aurait
été similaire si on avait eu un tirage plus compliqué.
AVANT LE TIRAGE, UNE PETITE MANIFESTATION. – Un petit groupe d’employés du secteur hôtelier de l’État de Bahia, où se situe Costa do Sauipe, s’est
réuni, hier, à l’entrée du complexe hôtelier où était organisé le tirage au sort.
Leur action visait à contester un rythme de travail qui s’annonce très soutenu
pendant la compétition et à réclamer une hausse des salaires. D’autres manifestants locaux avaient déployé des banderoles critiquant les conditions de
travail imposées sur les chantiers de la Coupe du monde 2022, au Qatar. J. T.
HOMMAGE À MANDELA. – Une heure avant le début du tirage au sort, la
cérémonie d’ouverture de l’événement a débuté par un hommage à Nelson
Mandela, disparu, la veille, à l’âge de 95 ans. Sous les applaudissements soutenus de l’assistance, des images ont défilé durant une minute trente montrant l’ancien président sud-africain pendant la Coupe du monde 2010, la première organisée sur le continent africain. Sur d’autres séquences, l’ex-leader
de la lutte anti-apartheid apparaissait au côté de personnalités du football,
comme Pelé ou Samuel Eto’o. J. T.
En huitièmes, vous risqueriez
d’affronter l’Argentine ou le
Nigéria…
– (Il coupe.) Ou l’Iran ou la Bosnie. Avant de penser aux huitièmes, pensons déjà à sortir de ce
groupe et à viser la première
place. Après, on verra.
Jouer au Maracana, contre
l’Équateur, le 25 juin, cela ne
sera-t-il pas un petit plaisir en
plus lors de cette Coupe du
monde brésilienne ?
– Le Maracana, je n’y ai jamais
joué, je ne l’ai vu qu’à la télé. Ça
reste un lieu mythique du football. Ce sera un bonheur d’y être.
J’espère qu’on vivra de fortes
émotions au Brésil et qu’on fera
à nouveau vibrer les gens qui
nous supportent, ceux qui
étaient au Stade de France contre l’Ukraine comme ceux qui
nous ont suivis devant leur
écran. »
JÉRÔME TOUBOUL
(*) France-Honduras (le 15 juin) et
Suisse-France (le 20) se disputeront à
21 heures, heure française. ÉquateurFrance (le 25) débutera à 22 heures.
«
SI JE PEUX
ÊTRE LA
SURPRISE
DE 2014,
POURQUOI PAS ?
D’ABOU DIABY,
le milieu d’Arsenal,
victime d’une rupture
des ligaments croisés
du genou gauche
à l’entraînement,
en mars dernier.
Une Coupe du monde au
Brésil, c’est un
événement qui fait rêver.
Maintenant, j’aimerais
déjà bien revenir avec
mon club. Normalement
fin février, début mars.
Pour l’instant, je suis
à Clairefontaine
pour poursuivre
ma rééducation. J’espère
pouvoir retoucher
le ballon bientôt.
Quoi qu’il arrive,
je prendrai mon temps
pour revenir.
E. T.
»
IV
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
COUPE DU MONDE 2014 – TIRAGE AU SORT
FOOTBALL
GROUPE
A
BRÉSIL
LES MATCHES DU GROUPE
Le 12-6, 22 heures, à Sao Paulo
Brésil - Croatie
Le 13-6, 18 heures, à Natal
Mexique - Cameroun
Le 17-6, 21 heures, à Fortaleza
Brésil - Mexique
CROATIE
ESPAGNE
Le 23-6, 22 heures, à Recife
Croatie - Mexique
LES MATCHES DU GROUPE
Le 13-6, 21 heures, à Salvador
Espagne - Pays-Bas
Le 13-6, minuit, à Cuiaba
Chili - Australie
Le 18-6, 18 heures, à Porto Alegre
Australie - Pays-Bas
Le 18-6, minuit, à Rio de Janeiro
Espagne - Chili
CHILI
Le 23-6, 22 heures, à Brasilia
Cameroun - Brésil
CAMEROUN
B
PAYS-BAS
Le 18-6, 21 heures, à Manaus
Cameroun - Croatie
MEXIQUE
GROUPE
Le 23-6, 18 heures, à Curitiba
Australie - Espagne
AUSTRALIE
Le 23-6, 18 heures, à Sao Paulo
Pays-Bas - Chili
GROUPE
C
COLOMBIE
LES MATCHES DU GROUPE
GROUPE
Le 14-6, 18 heures, à Belo Horizonte
Colombie - Grèce
Le 14-6, minuit, à Recife
Côte d'Ivoire - Japon
URUGUAY
Le 19-6, 18 heures, à Brasilia
Colombie - Côte d'Ivoire
GRÈCE
Le 24-6, 22 heures, à Fortaleza
Grèce - Côte d'Ivoire
JAPON
Le 15-6, 3 heures, à Manaus
Angleterre - Italie
Le 20-6, 18 heures, à Recife
Italie - Costa Rica
ANGLETERRE
Le 24-6, 22 heures, à Cuiaba
Japon - Colombie
LES MATCHES DU GROUPE
Le 14-6, 21 heures, à Fortaleza
Uruguay - Costa Rica
Le 19-6, 21 heures, à Sao Paulo
Uruguay - Angleterre
COSTA RICA
Le 19-6, minuit, à Natal
Japon - Grèce
CÔTE D'IVOIRE
D
Le 24-6, 18 heures, à Natal
Italie - Uruguay
Le 24-6, 18 heures, à Belo Horizonte
Costa Rica - Angleterre
ITALIE
Ils rêvent tous
Les 32 pays qualifiés pour la 20e Coupe du monde de l’histoire, qui débutera le 12 juin prochain à Sao Paulo, espèrent un final
PALMARÈS
Jeudi
12 juin
Vendredi
13
Dimanche
15
Colombie
Grèce
Stade Mineirao
18 : 00
Brasilia
Stade National
Gr. B
Cuiaba
Minuit
Gr. A
Natal
Porto Alegre
Stade Beira-Rio
Gr. C
Recife
1950 (au Brésil *)
2
1
URUGUAY
Brésil
Minuit
Rio de Janeiro
RF ALLEMAGNE 3
Hongrie
2
1958 (en Suède)
22 : 00
Minuit
Gr. B
Australie
Espagne
Gr. A
Minuit
Gr. G
Allemagne
Ghana
18 : 00
21 : 00
Gr. A
Cameroun
Croatie
21 : 00
Gr. A
Brésil
Croatie
Arena de Sao Paulo
Gr. G
États-Unis
Portugal
3 : 00
Gr. G
Ghana
États-Unis
21 : 00
Gr. C
Japon
Grèce
21 : 00
Gr. E
Minuit
Gr. B
Australie
Pays-Bas
Minuit
France
Honduras
Gr. H
Corée du Sud
Algérie
21 : 00
18 : 00
Gr. D
Italie
Costa Rica
18 : 00
Gr. A
Croatie
Mexique
Gr. F
Gr. B
Espagne
Chili
18 : 00
Gr. H
Belgique
Russie
22 : 00
Minuit
Gr. B
Arena Fonte Nova
Sao Paulo
5
2
BRÉSIL
Suède
Gr. F
Nigeria
Bosnie-H.
Gr. E
Honduras
Équateur
Argentine
Bosnie-H.
Salvador
Lundi
23
Gr. A
Cameroun
Brésil
18 : 00
18 : 00
Côte d'Ivoire
Japon
Arena Pernambuco
Maracana
1954 (en Suisse)
Gr. D
Dimanche
22
Gr. F
Argentine
Iran
Brésil
Mexique
Mexique
Cameroun
18 : 00
4
2
ITALIE
Hongrie
21 : 00
Samedi
21
Minuit
Angleterre
Italie
Arena Amazonia
Stade des Dunes
1938 (en France)
Gr. H
Uruguay
Costa Rica
21 : 00
ITALIE
2 a.p.
Tchécoslovaquie 1
Vendredi
20
Russie
Corée du Sud
Gr. F
Iran
Nigeria
Arena de Baixada
Stade Castelao
Jeudi
19
Gr. C
Colombie
Côte d'Ivoire
18 : 00
18 : 00
Manaus
1934 (en Italie)
Belgique
Algérie
Gr. E
Curitiba
Fortaleza
Mercredi
18
Suisse
Équateur
Gr. D
4
2
Mardi
17
Gr. H
Chili
Australie
Arena Pantanal
1930 (en Uruguay)
URUGUAY
Argentine
Lundi
16
Gr. C
Belo Horizonte
Trophée Jules-Rimet jusqu’en
1970 (adjugé au Brésil pour
avoir remporté l’épreuve à trois
reprises) ; Coupe du
monde de la FIFA depuis 1974.
Samedi
14
Espagne
Pays-Bas
Gr. G
Allemagne
Portugal
21 : 00
18 : 00
Minuit
Gr. E
Suisse
France
Gr. D
Uruguay
Angleterre
22 : 00
Minuit
Gr. B
Pays-Bas
Chili
21 : 00
21 : 00
18 : 00
1962 (au Chili)
LES CINQ AFFICHES DE LA PHASE DE GROUPES
BRÉSIL
3
Tchécoslovaquie 1
1966 (en Angleterre)
ANGLETERRE 4 a.p.
RF Allemagne 2
Gr. A
Gr. B
Gr. D
Gr. G
Gr. D
Le 12 juin, à 22 heures
à Sao Paulo
(match d’ouverture).
Le 13 juin,
à 21 heures
à Salvador.
Le 15 juin,
à 3 heures
à Manaus.
Le 16 juin,
à 18 heures
à Salvador.
Le 24 juin,
à 18 heures
à Natal.
1970 (au Mexique)
4
1
BRÉSIL
Italie
1974 (en RFA)
RF ALLEMAGNE 2
Pays-Bas
1
1978 (en Argentine)
ARGENTINE
Pays-Bas
3 a.p.
1
MARACANA
(73 531 pl.)
STADE NATIO
NAL (68 00
9 pl.)
, Rio de Jan
eiro
ARENA DE
SAO PAULO
(65 807 pl.)
, Brasilia
1982 (en Espagne)
3
1
ITALIE
RF Allemagne
3
2
ARGENTINE
RF Allemagne
1990 (en Italie)
RF ALLEMAGNE 1
Argentine
0
1994 (aux États-Unis)
BRÉSIL
Italie
t.a.b.
0
0
2002 (enCoréeduSudetauJapon)
2
0
BRÉSIL
Allemagne
STADE BEIRA-RIO (48 849 pl.), Porto
Alegre
◊ 13-6, 1er tour :
Espagne - Pays-Bas
◊ 16-6, 1er tour :
Allemagne-Portugal
◊ 20-6, 1er tour :
Suisse-France
◊ 25-6, 1er tour :
Bosnie-H. - Iran
◊ 1-7, 1/8es de finale
◊ 5-7, 1/4 de finale
t.a.b.
1
1
5
3
2010 (en Afrique du Sud)
ESPAGNE
Pays-Bas
Salvador de Bahia
◊ 14-6, 1er tour :
Uruguay-Costa Rica
◊ 17-6, 1er tour :
Brésil-Mexique
◊ 21-6, 1er tour :
Allemagne-Ghana
◊ 24-6, 1er tour :
Grèce-Côte d'Ivoire
◊ 29-6, 1/8es de finale
◊ 4-7, 1/4 de finale
3
0
FRANCE
Brésil
ITALIE
France
ARENA FONTE NOVA (58 048 pl.),
STADE CASTELAO (58 074 pl.), Fortaleza
3
2
1998 (en France)
2006 (en Allemagne)
◊ 15-6, 1er tour :
Suisse-Équateur
◊ 19-6, 1er tour :
Colombie-Côte d'Ivoire
◊ 23-6, 1er tour :
Cameroun-Brésil
◊ 26-6, 1er tour :
Portugal-Ghana
◊ 30-6, 1/8es de finale
◊ 5-7, 1/4 de finale
◊ 12-7, 3e place
◊ 15-6, 1er tour :
Argentine - Bosnie-H.
◊ 18-6, 1er tour :
Espagne-Chili
◊ 22-6, 1er tour :
Belgique-Russie
◊ 25-6, 1er tour :
Équateur-France
◊ 28-6, 1/8es de finale
◊ 4-7, 1/4 de finale
◊ 13-7, finale
1986 (au Mexique)
, Sao Paulo
1 a.p.
0
(*) Cette année-là, il n’y eut pas
de finale proprement dite, car
il y eut une poule finale à quatre
(avec aussi la Suède et l’Espagne),
mais ce match, où un nul aurait
suffi au Brésil pour être sacré,
est considéré comme la finale.
ARENA PANTANAL (42 968
pl.), Cuiaba
ARENA AMAZONIA (42 374
◊ 13-6, 1er tour :
Chili-Australie
◊ 17-6, 1er tour :
Russie-Corée du Sud
◊ 21-6, 1er tour :
Nigeria - Bosnie-H.
◊ 24-6, 1er tour :
Japon-Colombie
pl.), Manaus
STADE DES DUNES (42 086 pl.),
◊ 15-6, 1er tour :
Angleterre-Italie
◊ 18-6, 1er tour :
Cameroun-Croatie
◊ 22-6, 1er tour :
États-Unis - Portugal
◊ 25-6, 1er tour :
Honduras-Suisse
Natal
V
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
TIRAGE AU SORT –
E
GROUPE
SUISSE
LES MATCHES DU GROUPE
GROUPE
Le 15-6, 18 heures, à Brasilia
Suisse - Équateur
Le 15-6, 21 heures, à Porto Alegre
France - Honduras
ÉQUATEUR
Le 25-6, 22 heures, à Rio de Janeiro
Équateur - France
HONDURAS
Le 16-6, 21 heures, à Curitiba
Iran - Nigeria
Le 21-6, 18 heures, à Belo Horizonte
Argentine - Iran
Le 21-6, minuit, à Cuiaba
Nigeria - Bosnie-Herz.
IRAN
Le 25-6, 22 heures, à Manaus
Honduras - Suisse
GROUPE
Le 15-6, minuit, à Rio de Janeiro
Argentine - Bosnie-Herz.
BOSNIE-HERZ.
Le 20-6, minuit, à Curitiba
Honduras - Équateur
FRANCE
LES MATCHES DU GROUPE
F
ARGENTINE
Le 20-6, 21 heures, à Salvador
Suisse - France
COUPE DU MONDE 2014 FOOTBALL
Le 25-6, 18 heures, à Porto Alegre
Nigeria - Argentine
Le 25-6, 18 heures, à Salvador
Bosnie-Herz. - Iran
NIGERIA
G
ALLEMAGNE
LES MATCHES DU GROUPE
Le 16-6, 18 heures, à Salvador
Allemagne - Portugal
Le 16-6, minuit, à Natal
Ghana - États-Unis
Le 21-6, 21 heures, à Fortaleza
Allemagne - Ghana
PORTUGAL
Le 22-6, 21 heures, à Manaus
États-Unis - Portugal
GHANA
Le 26-6, 18 heures, à Recife
États-Unis - Allemagne
Le 26-6, 18 heures, à Brasilia
Portugal - Ghana
ÉTATS-UNIS
H
GROUPE
BELGIQUE
LES MATCHES DU GROUPE
Le 17-6, 18 heures, à Belo Horizonte
Belgique - Algérie
Le 17-6, minuit, à Cuiaba
Russie - Corée du Sud
Le 22-6, 18 heures, à Porto Alegre
Corée du Sud - Algérie
ALGÉRIE
Le 22-6, minuit, à Rio de Janeiro
Belgique - Russie
RUSSIE
Le 26-6, 22 heures, à Sao Paulo
Corée du Sud - Belgique
CORÉE DU SUD
Le 26-6, 22 heures, à Curitiba
Algérie - Russie
du Maracana
en apothéose un mois et un jour plus tard, sur la pelouse la plus mythique de la planète, celle du Maracana, à Rio de Janeiro.
Mardi
24
Mercredi
25
TABLEAU FINAL
Jeudi
26
1/8ES DE FINALE
Gr. D
Costa Rica
Angleterre
Gr. G
Portugal
Ghana
18 : 00
Gr. C
18 : 00
Japon
Colombie
22: 00
Gr. H
Algérie
Russie
Gr. C
22 : 00
1/4 DE FINALE
Samedi 28 juin
1er gr. A - 2e gr. B
18 : 00, à Belo Horizonte
Vendredi
4 juillet
1er gr. C - 2e gr. D
22 : 00, à Rio de Janeiro
22 : 00,
à Fortaleza
Lundi 30 juin
1er gr. E - 2e gr. F
18 : 00, à Brasilia
Vendredi
4 juillet
1er gr. G - 2e gr. H
22 : 00, à Porto Alegre
18 : 00,
à Rio de Janeiro
1/2
/2 FINALES
FINALE
1/2 FINALES
1/4 DE FINALE
Mardi
8 juillett
Mercredi
Mercr
juil
9 juillet
22 : 00,
à Belo
te
Horizonte
0
22 : 00,
Pa
à Sao Paulo
1/8ES DE FINALE
Samedi
5 juillet
Dimanche 29 juin
1er gr. B - 2e gr. A
18 : 00, à Fortaleza
22 : 00,
à Salvador
de Bahia
1er gr. D - 2e gr. C
22 : 00, à Recife
Samedi
5 juillet
Mardi 1er juillet
1er gr. F - 2e gr. E
18 : 00, à Sao Paulo
18 : 00,
à Brasilia
1er gr. H - 2e gr. G
22 : 00, à Salvador
Grèce
Côte d'Ivoire
1930
1er tour
1934
1/8
1/4
1938
22 : 00
Gr. E
Honduras
Suisse
Gr. D
22 : 00
1950 Nonqualifiée
Gr. E
Équateur
France
1962 Nonqualifiée
1970 Nonqualifiée
1974 Nonqualifiée
Gr. G
1er tour
1978
États-Unis
Allemagne
magne
1982
1/2 (4e)
18
8 : 00
1986
1/2 (3e)
1990 Nonqualifiée
1994 Nonqualifiée
Gr. F
18 : 00
1er tour
1966
22 : 00
Bosnie-H.
Iran
1/2 (3e)
1958
Gr. F
Nigeria
Argentine
18 : 00
1er tour
1954
3e place
Samedi 12 juillet
22 : 00, à Brasilia
Italie
Uruguay
18 : 00
LA FRANCE
EN COUPE
DU MONDE
Vainqueurr
1998
1er tour
2002
Gr.
r. H
Coréee du Sud
Belgique
gique
Fin.
2006
1er tour
2010
222 : 00
LE BALLON LA MASCOTTE
Brazuca
25
Fuleco
vic.
54
matches
96 buts marqués
68 buts encaissés
+28
11 nuls
us
Photos : AP et AFP.
STADE MINE
IRAO (57 483
pl.)
, Belo Horizo
nte
◊ 14-6, 1er tour :
Colombie-Grèce
◊ 17-6, 1er tour :
Belgique-Algérie
◊ 21-6, 1er tour :
Argentine-Iran
◊ 24-6, 1er tour :
Costa Rica-Angleterre
◊ 28-6, 1/8es de finale
◊ 8-7, 1/2 finale
◊ 12-6, 1er tour :
Brésil-Croatie
◊ 19-6, 1er tour :
Uruguay-Angleterre
◊ 23-6, 1er tour :
Pays-Bas - Chili
◊ 26-6, 1er tour :
Corée du Sud-Belgique
◊ 1-7, 1/8es de finale
◊ 9-7, 1/2 finale
MANAUS
FORTALEZA
ARENA PERNAMBUCO (42 849 pl.),
NATAL
Recife
◊ 15-6, 1er tour :
◊ 14-6, 1er tour :
France-Honduras
◊ 18-6, 1er tour :
Australie - Pays-Bas
◊ 22-6, 1er tour :
Corée du Sud-Algérie
◊ 25-6, 1er tour :
Nigeria-Argentine
◊ 30-6, 1/8es de finale
Côte d'Ivoire-Japon
◊ 20-6, 1er tour :
Italie-Costa Rica
◊ 23-6, 1er tour :
Croatie-Mexique
◊ 26-6, 1er tour :
États-Unis - Allemagne
◊ 29-6, 1/8es de finale
ARENA DE BAIXADA (41 456
RECIFE
SALVADOR DE BAHIA
CUIABA
BRASILIA
BELO HORIZONTE
pl.), Curitiba
SAO PAULO
◊ 13-6, 1er tour :
Mexique-Cameroun
◊ 16-6, 1er tour :
Ghana - États-Unis
◊ 19-6, 1er tour :
Japon-Grèce
◊ 24-6, 1er tour :
Italie-Uruguay
◊ 16-6, 1er tour :
Iran-Nigeria
◊ 20-6, 1er tour :
Honduras-Équateur
◊ 23-6, 1er tour :
Australie-Espagne
◊ 26-6, 1er tour :
Algérie-Russie
RIO DE JANEIRO
CURITIBA
PORTO ALEGRE
Hôtel
JP
RIBEIRAO PRETO
(résidence des Bleus)
18
déf.
VI
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
FOOTBALL
COUPE DU MONDE 2014 – GROUPE E
20 JUIN
SUISSE
FRANCE
21 : 00
Stade Arena Fonte Nova (Salvador)
Suisse, mosaïque balkanique
La nouvelle génération helvétique,
nourrie de joueurs originaires des pays
de l’ex-Yougoslavie, est l’une des plus
prometteuses de l’histoire de la Nati.
ALORS que son sélectionneur,
Ottmar Hitzfeld (64 ans), a annoncé qu’il prendrait sa retraite à
l’issue de la Coupe du monde, la
Suisse peut déjà lui tirer son chapeau. Car, en termes de chapeau,
justement, c’est bien dans le premier, celui des têtes de série, que
la formation helvétique a pris position lors du tirage au sort de la
phase finale, hier, en vertu de son
classement FIFA (7e place il y a un
mois, 8e actuellement).
Le technicien allemand, en
poste depuis le 1er juillet 2008, a
donc réussi à retourner une opinion locale charmée par le septennat de son prédécesseur, Köbi
Kuhn, et surtout déçue par une
élimination au premier tour de la
Coupe du monde 2010 et une
non-qualification à l’Euro 2012.
Mais que s’est-il passé depuis ?
L’arrêt de plusieurs cadres
(Alexander Frei, Hakan Yakin,
Marco Streller, Ludovic Magnin,
Stéphane Grichting) a permis
l’émergence d’une génération
brillante, la plus prometteuse de
l’histoire de la Nati, selon de nombreux observateurs du pays. Pour
preuve, elle a terminé première et
invaincue de son groupe de qualification (7 victoires, 3 nuls), certes pas très relevé (Islande, Slovénie, Norvège, Albanie, Chypre).
La Confédération helvétique,
multiculturelle par essence, a naturellement engendré des équipes aux confessions variées. Et,
depuis quelques années, la présence francophone s’est très nettement atténuée. Surtout, les
mutations géopolitiques environnantes des deux dernières
décennies ont modifié l’immigration locale.
HITZFELD :
« L’ALLEMAGNE SERA
CHAMPIONNE
DU MONDE,
DEVANT LA SUISSE »
Ainsi un souffle d’Europe centrale
parcourt aujourd’hui l’épine dorsale de la Nati, fruit des conflits
qui ont déchiré l’ancienne Yougoslavie, dans les années 90, no-
Stade Arena Fonte Nova (Salvador de Bahia)
tamment au Kosovo. La star
montante se nomme Xherdan
Shaqiri (Bayern Munich, 22 ans). Il
est bien entouré par Granit Xhaka
(Mönchengladbach, 21 ans), Pajtim Kasami (Fulham, 21 ans), Valon Behrami (Naples, 28 ans), Admir Mehmedi (Fribourg, 22 ans),
Blerim Dzemaili (Naples, 27 ans)
ou Almen Abdi (Watford, 27 ans).
Cette communauté albanophone est accompagnée de Haris
Seferovic (Real Sociedad, 21 ans),
Josip Drmic (Nuremberg, 21) et
Mario Gavranovic (FC Zurich, 24),
d’origine croate ou bosnienne.
Cette belle mosaïque balkanique
souffre néanmoins d’un temps de
jeu limité, car peu d’entre eux
sont des titulaires indiscutables
en club.
Cependant, Hitzfeld, qui a appelé 65 joueurs en cinq ans et
demi, s’est montré ambitieux au
moment d’analyser cette qualification pour la Coupe du monde :
«Cette équipe ne cesse de grandir et elle sera encore meilleure
en 2014.» Dans l’immédiat, «elle
est dans une dynamique extrêmement bonne, poursuit celui
dont le successeur pourrait être
Vladimir Petkovic (Lazio Rome).
La jeune génération est superbe.
Nous pouvons créer la sensation
à la Coupe du monde.»
Avant la réception amicale et
victorieuse du Brésil (1-0), le
14 août dernier, Hitzfeld avait
prévenu : « Tout changera en
juillet prochain, quand l’Allemagne sera championne du monde.
Devant la Suisse. » L’humour
n’empêche pas l’ambition.
FRANCK LE DORZE
Inauguré en 1951, le stade de la capitale de l’État de Bahia a été utilisé
jusqu’en novembre 2007, avant d’être démoli trois ans plus tard pour
faire place à une enceinte moderne de 52 048 spectateurs. L’Arena Fonte Nova accueillera trois autres rencontres du premier tour ainsi qu’un
huitième et un quart de finale.
Photos : Freshfocus/Presse
Sports, David Campbell/Portal
da Copa 2014/AP
SUISSE
10e participation
(1934, 1938, 1950, 1954, 1962,
1966, 1994, 2006, 2010 et 2014)
Meilleure performance :
quart-finaliste (1934, 1938 et 1954)
Classement FIFA : 8e
Palmarès : néant
BERNE, STADE
DE SUISSE,
15 OCTOBRE
2013. – Reto
Ziegler (n° 3)
et Admir Mehmedi
(n° 18) félicitent
Granit Xhaka,
auteur du seul but
contre la Slovénie
(1-0). Un match
sans enjeu car la
Suisse était déjà
qualifiée.
Photo Freshfocus/
Presse Sports
Benaglio
(Wolfsburg, ALL)
Lichtsteiner Djourou Von Bergen Ric.
(Juventus, (Hambourg, (Young Boys Rodriguez
ITA)
ALL)
Berne)
(Wolfsburg,
ALL)
Behrami
Inler (cap.)
(Naples, ITA)
(Naples, ITA)
Shaqiri
Xhaka
Stocker
(Bayern Munich, (M’Gladbach, ALL)
ALL)
(Bâle)
Seferovic
(Real Sociedad, ESP)
Sélectionneur : Ottmar Hitzfeld (ALL)
Pour
la France 62
buts
marqués
9
nuls
15 victoires
58
buts
encaissés
(+4)
12 défaites
L’AVIS DU SÉLECTIONEUR
L’HOMME CLÉ
Leur star
est une doublure
IL EST LE SYMBOLE
de la nouvelle génération flamboyante
d’une équipe de
Suisse qui ne s’est
jamais aussi facilement qualifiée pour une
Coupe du monde. Originaire du Kosovo, ses parents émigrent en Suisse
alors qu’il n’a que quelques mois. Shaqiri va rapidement s’imposer au FC
Bâle, au point de devenir international
sous les
couleurs de la « Nati », en 2010, et
d’attirer le regard du Bayern Munich, où il s’engage, en 2012, pour
quatre saisons et près de 12 M€.
Milieu offensif polyvalent, c’est sur
le côté droit que ce joueur trapu
excelle, grâce à sa science du dribble et sa frappe de balle. S’il doit
encore se faire une place au sein
de l’un des plus grands clubs du
monde (6 matches de Bundesliga
cette saison), notamment en raison de la concurrence avec Arjen
Robben, au profil similaire, il est
déjà la star de tout un pays. F. L. D.
SUISSE (ZONE EUROPE)
COMMENT ILS SE SONT QUALIFIÉS
Xherdan SHAQIRI
1,69 m | 72 kg |
Âge :
22 ans
Poste :
milieu offensif
Club :
Bayern Munich (All)
30 sélections, 8 buts
FRANCE
Slovénie - Suisse : 0-2 ; Suisse - Albanie : 2-0 ; Suisse - Norvège : 1-1 ; Islande
- Suisse : 0-2 ; Chypre - Suisse : 0-0 ; Suisse - Chypre : 1-0 ; Suisse - Islande :
4-4 ; Norvège - Suisse : 0-2 ; Albanie - Suisse : 1-2 ; Suisse - Slovénie : 1-0. 1er
du Groupe E avec 24 points.
Bilan : 10 matches, 7 victoires, 3 nuls, 0 défaite, 17 buts marqués, 6 buts encaissés (+ 11).
LA CONFRONTATION EN COUPE DU MONDE
France - Suisse, 0-0, le 13 juin 2006, match de groupes, à Stuttgart, Allemagne.
15 JUIN
Hitzfeld : « Un plan
spécial pour Franck… »
« VOYEZ-VOUS ce groupe
comme un duel entre la Suisse
et la France pour la première
place ?
– Je ne vais pas me plaindre de ce
tirage. On visera la qualification. Il
y a bien sûr face à nous l’équipe
de France, qui sera a priori l’adversaire le plus fort à affronter.
Mais le Honduras et l’Équateur
ont également beaucoup de qualités tactiques et techniques.
Quand je pense à la France, un
nom me vient spontanément
à l’esprit, celui de Franck Ribéry.
À lui seul, il peut faire la différence.
M a i s la Fra nce , au - delà de
Franck, possède un gros potentiel
offensif avec des joueurs comme
Giroud, Benzema, Valbuena. Cette
équipe vient de réaliser un match
exceptionnel contre l’Ukraine en
barrages (3-0, le 19 novembre).
Les Bleus ont aussi, avec Didier
Deschamps, un entraîneur très
intelligent et qui sait comment
appréhender une Coupe du
monde. Nous, nous sommes
aujourd’hui mieux classés que la
France au classement FIFA (8e
contre 19e). Mais encore faudrat-il le prouver sur le terrain.
Comment la Suisse peut-elle
neutraliser Ribéry, que vous
avez entraîné au Bayern
Munich, en 2007-2008 ?
– Franck a des qualités qui demanderont un plan spécial pour
les neutraliser. C’est l’un des
meilleurs joueurs d’Europe, voire
du monde. Il faudra l’empêcher
d’être influent et faire de même
avec d’autres joueurs français.
Comment appréhendez-vous
le fait de devoir affronter
le Honduras à Manaus, le 25
juin, sous une chaleur
extrême ?
– C’est une difficulté que nous allons devoir gérer . Il faudra
s’adapter à ces conditions climatiques très particulières. On ne
doit pas trop y penser dès maintenant, mais profiter du temps
devant nous pour préparer ce
J. T.
premier tour.»
HONDURAS
21 : 00
Stade Arena Beira Rio (Porto Alegre)
Les bonnes ondes
du Honduras
Stade Arena Beira Rio (Porto Alegre)
HONDURAS
3e participation
(1982, 2010 et 2014)
Meilleure performance :
phase de groupes
Classement FIFA : 41e
Palmarès : néant
La sélection d’Amérique centrale a créé la sensation dans la zone CONCACAF en battant
les États-Unis et surtout le Mexique, à qui elle a chipé la troisième place qualificative.
POUR CARLO COSTLY , c’est encore le pied. Et, cette fois-ci, il n’a
pas cassé. Après avoir déjà grandement œuvré en 2010 à la qualification de la «H » (comme la lettre figurant sur le maillot des
Honduriens, au niveau du cœur),
cet imposant attaquant (1,90 m,
84 kg) avait dû renoncer à la
Coupe du monde sud-africaine
en raison d’une fracture du pied
droit. Cette année, le joueur du
Guizhou Zhicheng (CHN) s’en est
de nouveau servi pour inscrire
sept buts en treize matches de
qualifications. À 31 ans, si la malchance ne lui joue plus de mauvais tour, ce buteur globe-trotter
(il a déjà joué dans huit pays)
marchera sur les traces de son
père. Ancien défenseur central,
Allan Costly était de la première
épopée du Honduras dans un
« Mundial ». C’était en 1982, et
« Los Catrachos » (nom familier
pour désigner les habitants du
Honduras), champions de la Concacaf (Amérique du Nord, centrale
et Caraïbes) un an plus tôt,
avaient tenu le pays hôte espagnol en échec (1-1), puis l’Irlande
du Nord (1-1), avant de s’incliner
de justesse devant la Yougoslavie
(0-1). Sans les Costly, le Honduras
a encore moins brillé en 2010
(0-1, face au Chili, 0-2 contre l’Espagne et 0-0 devant la Suisse).
UNE HISTOIRE
DE PALACIOS…
Mais voir la « Bicolor » se qualifier pour la deuxième fois d’affilée
en phase finale n’a rien d’anodin.
Cela confirme l’émergence du
football hondurien dans cette
partie du monde. La nomination
de Luis Fernando Suárez au poste
de sélectionneur, en mars 2011, a
accéléré ce processus. Après avoir
conduit les Espoirs jusqu’en
quarts de finale des JO de Londres
2012 (2-3, face au Brésil), le tech-
HONDURAS (ZONE CONCACAF)
COMMENT ILS SE SONT QUALIFIÉS
TROISIÈME TOUR. – Honduras - Panama : 0-2 ; Canada - Honduras : 0-0 ; Cuba
- Honduras : 0-3 ; Honduras - Cuba : 1-0 ; Panama - Honduras : 0-0 ; Honduras
- Canada : 8-1. 1er de son groupe avec 11 points.
QUATRIÈME TOUR. – Honduras - États-Unis : 2-1 ; Honduras - Mexique : 2-2 ;
Panama - Honduras : 2-0 ; Costa Rica - Honduras : 1-0 ; Honduras - Jamaïque :
2-0 ; États-Unis - Honduras : 1-0 ; Mexique - Honduras : 1-2 ; Honduras - Panama : 2-2 ; Honduras - Costa Rica : 1-0 ; Jamaïque - Honduras : 2-2. 3e du groupe
avec 15 points.
Bilan : 16 matches, 7 victoires, 5 nuls, 4 défaites, 25 buts marqués, 15 buts encaissés (+ 10).
AUCUNE PRÉCÉDENTE CONFRONTATION.
nicien colombien a puisé dans ce
vivier pour réussir un mix entre
vétérans et nouveaux joueurs.
Son duo d’attaque Costly-Bengtson (26 ans) en constitue le symbole. Et le garant de son efficacité.
Après avoir éliminé le Canada
au troisième tour des qualifications sur le score de… 8-1 (le
16 octobre 2012), la « H » a battu
les États-Unis (2-1, le 6 février
2013, avec notamment un but de
Bengtson) et le Mexique, au stade
Aztèque (2-1, buts de Bengtson et
Costly, le 6 septembre dernier).
Cela lui a permis de terminer troisième de la zone Concacaf derrière les États-Unis et le Costa
Rica et devant le Mexique, expédié en barrages.
Si la France partira largement
favorite, elle devra quand même
se méfier d’un Honduras qu’elle
connaît très peu. L’attaquant Armando Betancourt est l’un des
rares Honduriens à avoir joué
dans l’Hexagone (à Strasbourg,
en D 1, 1982-1984). Le milieu Wilson Palacios avait effectué un essai non concluant à Monaco, en
2007. L’histoire de son pays en
Coupe du monde se résume
d’ailleurs en partie à son nom de
famille. En 2010, Jerry (milieu), Johnny (défenseur) et Wilson Palacios sont devenus le premier trio
de frères à jouer ensemble dans
la compétition. Ils auraient même
pu être quatre. Mais Edwin, alors
âgé de 16 ans, fut enlevé le 30 octobre 2007. Son corps fut retrouvé
un an avant la Coupe
du monde. Le Hond u ra s a i m era i t
maintenant écrire une autre histoire. En gagnant son premier
match de Coupe du monde, par
exemple.
BERNARD
LIONS
Beckeles Bernadez Figueroa
(CD Olimpia) (San José,
USA)
(Stoke, ANG)
O. Garcia
(Houston, USA)
Bengtson
(New England Rev.,
USA)
(Hull,
ANG)
Izaguirre
(Celtic Glasgow,
ECO)
A. Peralta
(Glasgow Rangers, D 3 ECO)
Espinoza
(Wigan, D 2 ANG)
Costly
(Guizhou Zhicheng,
CHN)
Sélectionneur :
Luis Fernando Suarez (COL).
Photos : Michael
Mayhew/MaxPPP/
Teamshoot, Gabriel
Heusi/Portal da Copa
2014/AP
Parfois, il se fâche
ses excuses, le buteur du New
England Revolution (MLS) a été
pour beaucoup dans la qualification du Honduras. Associé en
pointe à Carlos Costly, son aîné de
cinq ans, Bengtson a marqué
neuf buts en douze matches de
qualification, dont celui de l’égalisation lors de la victoire à Mexico
(2-1, le 6 septembre). Le numéro
(CD Olimpia)
W. Palacios
L’HOMME CLÉ
FURIEUX d’être resté sur le banc
face à la Jamaïque (2-0, le 11 juin
2013), ce fougueux attaquant de
vingt-six ans avait claqué la
porte de sa sélection. Sans lui, les
« Catrachos » ont perdu aux
États-Unis une semaine plus tard
(0-1). Luis Fernando Suarez, le sélectionneur de la «H», l’a aussitôt
réintégré. Et après avoir présenté
Valladares (cap.)
11 du
Honduras , q u i
ava i t d é j à
brillé aux JO de
Londres en marquant trois buts en
quatre matches, compte
remettre ça au Brésil.
B. Li.
Jerry BENGTSON
1,87 m | 75 kg |
Âge :
26 ans
Poste :
attaquant
New England
Revolution
Club :
(Major League
Soccer)
40 sélections, 18 buts
Situé sur le littoral de Porto Alegre, le Beira-Rio accueille les matches du
Sport Club Internacional et du Grêmio. Il sera le théâtre de cinq rencontres de la Coupe du monde, dont France-Honduras et un quart de finale.
Inauguré en 1969, il offre aujourd’hui 48 849 places et se distingue par
son enveloppe métallique.
L’AVIS DU SÉLECTIONEUR
Suarez : « On peut
se qualifier »
« QUELLES SONT les principales
qualités de votre équipe ?
– Le Honduras est une équipe
d’abord physiquement très forte.
Ensuite, nous avons une bonne
organisation tactique. On a beaucoup progressé ces dernières années. On joue quasiment tout le
temps en 4-4-2. On montre beaucoup de caractère et on cherche à
grandir, match après match. Mon
équipe a très envie d’écrire l’histoire. Une préparation très minutieuse de cette Coupe du monde
sera capitale. On tentera de jouer
notre chance car on peut se qualifier. On ne viendra pas au Brésil
pour disputer seulement trois
matches, regarder ce qu’il se passe
et repartir chez nous. Non, nous
visons plus que cela. Nous viendrons avec beaucoup d’ambition.
Êtes-vous contrarié, comme le
sélectionneur de la Suisse,
d’aller jouer dans la chaleur de
Manaus ?
– C’est la seule chose qui ne me
plaît pas dans ce tirage. Traverser
tout le pays pour jouer ce troisième match du groupe. Mais
bon, il faut accepter les aléas d’un
tirage au sort. Cela donnera beaucoup de longs déplacements.
Quant à la canicule attendue à
Manaus, elle ne me préoccupe
pas plus que ça parce que nous
sommes habitués aux grosses
chaleurs.
Et vos adversaires, ils vous
plaisent ?
– C’est un groupe équilibré. Il faut
respecter tous nos adversaires. Je
crois qu’on a une opportunité de
sortir de ce groupe. Il ne faut pas
penser que la France n’est plus
une grande équipe parce qu’elle
s’est qualifiée dans la douleur
pour cette Coupe du monde. Elle
reste très forte, un ancien champion du monde. Nous respecterons
tous nos adversaires. Et j’espère
qu’ils en feront de même.» J. T.
VII
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
GROUPE E –
25 JUIN
ÉQUATEUR
COUPE DU MONDE 2014 FOOTBALL
FRANCE
22 : 00
Stade de Maracana (Rio de Janeiro)
Loin de Quito, point de salut ?
La Tricolor n’a pas gagné une seule rencontre
en déplacement lors des qualifications.
Mais Reinaldo Rueda, le sélectionneur,
assure avoir un plan.
L’ÉQUATEUR, qui a décroché le
dernier billet direct de la zone
Amsud (4e sur 9), s’apprête à disputer sa troisième Coupe du
monde. Encore une fois sous
l’égide d’un entraîneur colombien. Avant d’envoyer la Tricolor
au Japon et en Corée du Sud, en
2002, Hernan Dario Gomez, le titulaire du banc, avait réussi l’exploit de battre le Brésil lors des
qualifications (1-0, le 28 mars
2001). En Allemagne, en 2006, la
sélection de Luis Fernando Suarez avait atteint les huitièmes de
finale, barrée par un coup franc
de David Beckham (0-1) dans un
match complètement fermé.
Cette fois, c’est grâce au technicien Reinaldo Rueda (56 ans),
natif de Cali, que l’Équateur se retrouve au Mondial, dans le
groupe de la France, de la Suisse
et du Honduras. Un véritable dilemme pour Rueda, qui a qualifié
cette sélection pour la Coupe
du monde 2010 et possède
aujourd’hui la nationalité hondurienne.
Issu du football amateur,
Rueda, comme ses prédécesseurs sur le banc de l’Équateur, a
très vite compris le bénéfice qu’il
pouvait tirer de l’altitude de Quito
(2 850 m), la capitale, pour les
matches à domicile, où ses adversaires manquent souvent
d’oxygène et finissent au bord de
l’asphyxie. Daniel Passarella,
l’ancien sélectionneur argentin
(1994-1998), avait expliqué que
tout là-haut, « le ballon ne roulait pas ». Et Alejandro Sabella,
son adjoint à l’époque, qui a pris
sa place aujourd’hui, de surenchérir : « Je ne sais pas s’il ne
roule pas, mais, en tout cas, il
roule moins bien. »
Dans son stade Atahualpa
donc, la Tricolor a remporté tous
ses matches de qualifications,
concédant seulement un nul face
à l’Argentine (1-1, le 11 juin), durant lequel Lionel Messi, qui sup-
StadedeMaracana(RiodeJaneiro)
Sans doute le stade le plus mythique au monde. Construit pour la Coupe
du monde de 1950, il a jadis accueilli plus de 200 000 spectateurs, mais
sa capacité a été réduite à 73 531 places. Monument historique – sa façade d’origine a été classée au patrimoine national brésilien –, il accueillera
sept matches, dont Équateur-France et la finale.
porte mal les efforts en altitude,
était entré en jeu à une demiheure de la fin. C’est bien à domicile que Rueda et ses troupes ont
consolidé leur quatrième place
(7 victoires, 1 nul). À l’inverse, loin
de ses bases, l’Équateur n’est jamais parvenu à s’imposer et a
concédé cinq défaites et trois
nuls.
UNE DÉFENSE
RUGUEUSE
ET EXPÉRIMENTÉE
En place depuis 2010, Rueda a eu
la sagesse de conserver une défense expérimentée sur laquelle
les meilleurs, en altitude, se sont
cassé les dents. Le capitaine Walter Ayovi (34 ans, Pachuca, D 1
mexicaine ) , Jorge Guag ua
(32 ans, Deportivo Quito) et Oscar
Bagüi (30 ans, Emelec) ne figureront pas parmi les relanceurs les
plus performants du prochain
Mondial mais, dans les duels, ils
sont solides.
Si Rueda sait aussi tout ce que
la vitesse de Luis Antonio Valencia (28 ans), le milieu offensif
de Manchester United, peut lui
apporter en débordement ou
près de la surface adverse (voir
par ailleurs), le technicien va tester dans les prochaines semaines de très jeunes joueurs capables d’élargir l’horizon d’un
football équatorien ultradéfensif.
Ainsi a-t-il convoqué récemment Junior Sornoza, le petit (1,65
m) et prometteur meneur de jeu
de dix-neuf ans, qui évolue dans
le modeste club du Deportivo Indendiente Jose Teran. De même,
l’attaquant de Tijuana, Fidel Martinez (23 ans), a été associé à Felipe Caicedo (Lokomotiv Moscou)
dans l’immuable 4-4-2. Mais au
Brésil, l’Équateur saura-t-il enfin
prendre de la hauteur au niveau
de la mer ?
GUY ROGER
ÉQUATEUR
3e participation
(2002, 2006 et 2014)
Meilleure performance :
huitième-finaliste (2006)
Classement FIFA : 23e
Palmarès : néant
Dominguez
(Liga de Quito)
Paredes Guagua
(Barcelona)
(Deportivo
Quito)
Erazo W. Ayovi
(Barcelona)
Noboa
(cap.)
(Pachuca, MEX)
Montero
(Dynamo Moscou, RUS) (Morelia, MEX)
Castillo
Valencia
(Al-Hilal, ARS)
(Manchester United, ANG)
Caicedo
Rojas
(Lokomotiv Moscou, (Cruz Azul, MEX)
RUS)
Sélectionneur :
Reinaldo Rueda (COL).
Rueda :
Plus rapide que
«
Il
y
aura
beaucoup
Bale et Ronaldo !
d’intensité »
SELON LES
CALCULS de la FIFA, Luis
Antonio Valencia est considéré comme le joueur le
plus rapide du monde.
Ballon au pied, le milieu
équatorien de Manchester
United atteint une vitesse de
pointe de 35,1 km/h et devance les stars du Real Madrid
Gareth Bale (34,7 km/h) ou Cristiano Ronaldo (33,6 km/h), notamment. La carrière de Valencia
ÉQUATEUR (ZONE AMSUD)
Luis Antonio VALENCIA
1,75 m | 70 kg|
e:
28 ans
Nationalité : équatorien
Poste :
milieu droit
Club :
Manchester United
67 sélections , 8 buts
Le début de la compétition sera
plus dégagé pour l’Argentine,
d a n s l e g ro u p e F , d o n t l e
deuxième (a priori Bosnie-Herzégovine ou Nigeria) croisera le
premier du groupe des Bleus. Le
Brésil n’aura rien d’insurmontable, non plus, au premier tour,
mais Neymar et ses partenaires
peuvent déjà s’attendre à affronter un très gros morceau dès les
huitièmes de finale : Espagne,
Pays-Bas ou Chili.
Meilleure sélection africaine il
Équateur - Venezuela : 2-0 ; Paraguay - Équateur : 2-1 ; Équateur - Pérou : 2-0 ;
Argentine - Équateur : 4-0 ; Équateur - Colombie : 1-0 ; Équateur - Bolivie : 1-0 ;
Uruguay - Équateur : 1-1 ; Équateur - Chili : 3-1 ; Venezuela - Équateur : 1-1 ; Équateur - Paraguay : 4-1 ; Pérou - Équateur : 1-0 ; Équateur - Argentine : 1-1 ; Colombie - Équateur : 1-0 ; Bolivie - Équateur : 1-1 ; Équateur - Uruguay : 1-0 ; Chili Équateur : 2-1.
4e de la poule unique de la zone Amsud, avec 25 points.
Bilan : 16 matches, 7 victoires, 4 nuls, 5 défaites, 20 buts marqués, 16 buts encaissés (+ 4).
LA CONFRONTATION
France - Équateur, 2-0, le 27 mai 2008, match amical, à Grenoble.
AUCUNE CONFRONTATION EN COUPE DU MONDE
« COMMENT JUGEZ-VOUS le
niveau de difficulté qui vous
attend dans ce groupe E ?
– C’est un groupe très équilibré
et compliqué, avec des équipes
aux styles très différents, même
si c’est le Honduras qu’on connaît
le mieux. On va tenter de faire
une bonne préparation et ,
sait-on jamais, peut-être se
qualifier pour les huitièmes de
finale. En tout cas, je pense qu’il y
aura beaucoup d’intensité dans
ce groupe.
Quel regard portez-vous sur le
Honduras, dont vous avez été
le sélectionneur ?
– J’entretiens un rapport spécial
avec ce pays pour y avoir vécu
de belles années. Le Honduras
mérite largement de s’être qualifié pour cette Coupe du monde. À
sa tête, mon compatriote Luis
Fernando (Suarez) accomplit un
très bon travail. C’est une équipe
bien organisée, avec beaucoup
de maturité dans son jeu. Contre
eux, ce sera comme contre la
France ou la Suisse : il sera impératif de très bien jouer si on veut
les battre et avoir une chance de
sortir de ce groupe. Nous aurons
nos atouts, comme celui de former une sélection très harmonieuse, avec une génération très
intéressante.
Pour l’Équateur, cela peut-il
être un avantage d’être
méconnu de ses adversaires
européens ?
– Vous savez, au niveau international, nous nous connaissons tous. Mais là, il va s’agir
d’entrer dans une étude plus approfondie de chaque adversaire.
La France et la Suisse ont deux
styles différents. Ce sera compliJ. T.
qué. »
LES AUTRES GROUPES
I
GROUPE H (BELGIQUE, ALGÉRIE, RUSSIE, CORÉE DU SUD)
Halilhodzic : « Sur le papier,
on est la quatrième équipe »
Le premier tour proposera déjà des affiches
savoureuses, notamment dans les groupes D
et B, où l’Espagne et les Pays-Bas, finalistes
en 2010, s’affronteront d’entrée.
OUVERT POUR LA CÔTE
D’IVOIRE, COMPLIQUÉ
POUR L’ALGÉRIE
en Europe a cependant tardé à
décoller : remplaçant à Villarreal
(2005-janvier 2006) avant d’être
prêté six mois au Recreativo
Huelva, en D 2 espagnole, il a fini
par s’imposer en Angleterre, où,
après trois saisons à Wigan
(2006-2009), Alex Ferguson, séduit par sa technique et sa vitesse , l ’ a atti ré à MU . Il est
aujourd’hui considéré comme le
meilleur joueur de l’histoire de
G. R.
son pays.
COMMENT ILS SE SONT QUALIFIÉS
La finale
au deuxième
jour
de la Copa America 2011, l’Uruguay de Luis Suarez et Edinson
Cavani s’est affirmée, depuis
quatre ans, comme l’une des sélections les plus difficiles à jouer.
D’ailleurs, le véritable outsider de
ce groupe brûlant est peut-être
l’Angleterre, peu convaincante
pendant les qualifications. «C’est
le groupe le plus difficile, analyse
Cesare Prandelli, le sélectionneur
italien. Il faudra transpirer, il y a
trois champions du monde, mais
nous ne sommes pas inquiets.
Quand les choses s’annoncent
difficiles, on arrive mieux préparés.»
L’AVIS DU SÉLECTIONEUR
L’HOMME CLÉ
I
ÇA VA VITE FROTTER : dès les
premiers jours de la Coupe du
monde (12 juin-13 juillet), plusieurs favoris pourraient se retrouver en position délicate, au vu
de l’équilibre de certains groupes.
Le tirage au sort d’hier n’a pas dégagé un «groupe de la mort» : il
en a constitué deux.
Au l e n d e m a i n d u m a tc h
d’ouverture, Brésil-Croatie, à Sao
Paulo, l’affiche du groupe B entre
l’Espagne et les Pays-Bas sera
déjà une revanche de la finale de
la Coupe du monde 2010 (1-0
a.p.). La présence du Chili d’Alexis
Sanchez et Arturo Vidal, qui vient
de battre l’Angleterre à Wembley
(2-0, le 15 novembre) et de tenir
l’Espagne en échec (2-2, le
10 septembre), obligera aussi ces
deux sélections européennes à
être prêtes d’entrée. «On ne peut
pas dire qu’on tombe dans un
groupe facile», reconnaît Vicente
Del Bosque, le sélectionneur des
champions du monde, qui voulait
absolument éviter le Chili, dans le
chapeau 2. Raté.
Ce sera aussi très compliqué
pour l’Italie, éliminée au premier
tour en 2010 et qui sera opposée,
dans le groupe D, à deux adversaires dangereux. Demi-finaliste
en Afrique du Sud et vainqueur
QUITO, STADE
ATAHUALPA,
11 OCTOBRE
2013. – Sous les
yeux de son
coéquipier
Segundo Castillo
(à gauche),
le défenseur
Frickson Erazo
échappe à Luis
Suarez lors
de la victoire
de l’Équateur
contre l’Uruguay
(1-0).
(Photo Juan
Cevallos/ AFP)
JOHANNESBURG (Afrique du Sud), SOCCER CITY STADIUM,
9 JUILLET 2010. – Finalistes de la dernière Coupe du monde,
l’Espagne d’Andrés Iniesta (à gauche) et les Pays-Bas de Rafael Van
der Vaart s’affronteront dès la phase de groupes au Brésil.
Photo Jean-Louis Fel/L’Équipe
y a quatre ans (quarts de finale),
le Ghana devra s’extraire d’un
groupe difficile, où il retrouvera
l’Allemagne, ce qui permettra
aux frères Boateng, Jerome l’Allemand et Kevin-Prince le Ghanéen de s’affronter de nouveau.
Mal servie lors des deux précédentes Coupes du monde (Argentine et Pays-Bas en 2006,
Brésil et Portugal en 2010), la Côte
d’Ivoire a eu droit, elle, à un tirage
plus clément cette fois. Mais la
pression sera aussi plus forte
pour la sélection entraînée par
Sabri Lamouchi, qui a quand
même une vraie chance de passer le premier tour, dans le
groupe sans doute le plus équilibré (Colombie, Grèce, Japon). Cela
semble plus compliqué pour l’Algérie (groupe H), face à la Belgique, invaincue dans son groupe
de qualifications, et à la Russie de
Fabio Capello, qui a devancé le
Portugal dans le sien. «On aurait
pu tomber plus mal», a admis le
sélectionneur belge, Marc Wilmots.
L. D.
« QUEL EST votre
sentiment après ce tirage ?
– Il y a des groupes plus durs et
d’autres moins. Sur le papier, on
est la quatrième équipe. La Belgique, en pleine confiance, est actuellement l’une des meilleures
formations d’Europe. Je l’ai vue
en Croatie (2-1, le 11 octobre). Ils
ont démontré des qualités individuelles et une force tactique
collective. Et on connaît la capacité de Fabio Capello à mener la
Russie. La Corée du Sud possède
un jeu très rapide, à terre, avec
beaucoup de vivacité. Exactement ce qui ne nous convient
pas !
Il y aura donc du travail…
– Je dois surtout savoir dans quel
état mes joueurs vont arriver. Car
la plupart ne jouent pas dans
leurs clubs. Quand ils disputent
quatre-vingt-dix minutes, c’est
même un événement ! Comment
être performant si vous n’avez
GROUPEA(BRÉSIL,CROATIE, MEXIQUE, CAMEROUN)
Scolari : «Le Mexique, une pierre
sur notre chemin»
«
«
C’EST
UNE SITUATION
ABSURDE
»
FABIO CAPELLO, le
sélectionneur italien de la
Russie, était irrité par la
présence de la Nazionale
dans le chapeau 2 lors du
tirage au sort, alors que les
autres équipes
européennes non têtes de
série se trouvaient dans le
chapeau 4. L’Italie
affrontera, dans le
groupe D, l’Angleterre,
l’Uruguay et le Costa Rica.
« C’est incroyable qu’une
équipe qui a remporté
quatre Coupes du monde
ait été tirée au sort avec un
tel système », a ajouté le
technicien.
Luiz Felipe SCOLARI (sélectionneur du Brésil) : L’ordre des
matches est bon car nous affrontons d’abord une sélection
européenne, ensuite nous aurons un clasico avec le Mexique, puis le
Cameroun. Le premier match sera fondamental.Les Mexicains nous
ont toujours créé beaucoup de difficultés. C’est pourquoi je les
considère comme une pierre sur notre chemin.
Henri BEDIMO (Cameroun) : Ce sera très, très compliqué… On va
jouer la deuxième place mais comme on affronte le Brésil à la fin, on va
disputer nos deux premiers matches à la vie, à la mort. Et puis mine de
rien, tous ceux qui ont vécu l’aventure en Afrique du Sud (élimination
au 1er tour) ont appris. On est plus armés cette fois. – H. P.
«
»
»
«
»
GROUPEB(ESPAGNE, PAYS-BAS,CHILI, AUSTRALIE)
Vicente DELBOSQUE(sélectionneur de l’Espagne) : On ne peut pas
dire que c’est un tirage facile. Il faut le qualifier de difficile, mais je ne
crois pas que ce soit le groupe de la mort. Il y en a des groupes très
forts, comme celui de l’Uruguay, l’Italie et l’Angleterre.
GROUPEC (COLOMBIE, GRÈCE, CÔTED’IVOIRE, JAPON)
«
GERVINHO(Côte d’Ivoire) :
C’est un groupe moins relevé que les
deux autres fois. Mais il faut se méfier. On reste dans notre objectif
d’atteindre les huitièmes de finale. Là, on se dit quand même qu’on a
une chance de passer.
– H.P.
»
GROUPED (URUGUAY, COSTA RICA,ANGLETERRE,
ITALIE)
«
Roy HOGDSON(sélectionneur de l’Angleterre) : C’est un groupe
compliqué, c’est sûr. Avec l’Italie et l’Uruguay, c’est presque comme s’il
pas joué pendant six mois ? Voilà
la première question.
Avez-vous quand même un
coup à jouer ?
– Je dois expliquer d’abord tout
ça au pays car beaucoup de gens
nous voient plus grands que l’on
est. Je parle donc d’abord de logique mais est-on capable de l’exploit ? Si je ne le pense pas, je ne
vais pas au Brésil ! Je ne lâche jamais, j’y vais pour tenter un coup.
Il faudra être discipliné, costaud et
modeste. On n’a rien à perdre
mais on peut gagner quelque
chose.
Cette fois, vous allez y être, en
Coupe du monde…
– J’étais bien au tirage au sort la
dernière fois, en Afrique du Sud,
et j’ai été viré ensuite (Côte
d’Ivoire). Mais le président de la
fédération ivoirienne s’est excusé
quand je l’ai vu ici. Croyez moi, je
vais y aller avec beaucoup de déH. P.
termination…»
y avait deux têtes de série. Mais il n’y avait pas beaucoup de scenarii qui
nous auraient fait sauter de joie. On n’est pas vraiment surpris. Le côté
positif, c’est que l’on n’aura qu’un seul long déplacement parce que les
deux autres matches seront dans le même coin.
»
GROUPEF(ARGENTINE, BOSNIE-HERZÉGOVINE, IRAN,
NIGERIA)
«
Miralem PJANIC (Bosnie-Herzégovine) : Nous sommes contents du
groupe. L’Argentine est favorite mais nous pouvons faire face au Nigeria
et à l’Iran et c’est bien d’ouvrir avec le favori. Jouer contre l’Argentine au
Maracana est le plus grand défi.
Carlos QUEIROZ (POR, sélectionneur de l’Iran) : Nous allons
savourer chaque match. C’est un honneur (de jouer une Coupe du
monde) et nous devrons savourer ce moment. Affronter l’Argentine
sera quelque chose d’important et nous essaierons de faire du mieux
possible. En Iran, ils sont tous très heureux, ils sont dingues de foot.
»
«
»
GROUPEG(ALLEMAGNE, PORTUGAL, GHANA,
ÉTATS-UNIS)
«
André AYEW (Ghana) : C’est un groupe compliqué mais j’y crois. Il
faudra déjà bien aborder le premier match contre les États-Unis.
L’avenir en dépendra. On les connaît, on les avait éliminés en huitièmes
de finale il y a quatre ans (2-1, a.p.). L’Allemagne et le Portugal sont les
favoris logiques mais on y va pour aller le plus loin possible… – H. P.
Joachim LÖW (sélectionneur de l’Allemagne) : J’accepte le verdict.
Il faudra nous acclimater à l’humidité et aux températures élevées. Ce
n’est pas juste des retrouvailles avec Jürgen Klinsmann (sélectionneur
des États-Unis), on a aussi joué contre le Ghana au Mondial 2010 et
contre le Portugal en phase de groupes de l’Euro 2012. Mais c’est vrai
que d’avoir les États-Unis dans le groupe, c’est quelque chose
de très spécial.
«
»
»
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
68EANNÉE - N° 21 693 | FRANCE MÉTROPOLITAINE
L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R AT I O N.
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
@lequipe
CYCLISME
En 1999, l’Américain, alors tout-puissant,
chassait Christophe Bassons du peloton
parce qu’il dénonçait le dopage. Quatorze ans plus tard,
les deux hommes ont soldé leurs comptes.
PAGES 2 ET 3
ARMSTRONG
BASSONS
LA RÉCONCILIATION
MARSEILLE - NANTES 0-1
RUGBY EXETER - TOULON (14 H 35) HANDBALL CHAMPIONNAT DU MONDE
Étourdissants
Une mêlée à démêler
PAGES 14 ET 15
Éreintés par leur manager, Bernard Laporte,
les avants varois doivent impérativement
se ressaisir en Coupe d’Europe. PAGES 8 ET 9
Canaris
BASKET NANTERRE
N. Luttiau / L’Équipe
F. Golesi / L’Équipe
LIGUE 1
Des Bleues
nouvelle génération
PAGES 12 ET 13
78 82 BARCELONE
LA RÉVOLUTION
VERTE TOUJOURS
EN MARCHE
Les champions de France ont échoué
de peu au pied de la montagne barcelonaise.
Ils peuvent encore accéder au Top 16
de l’Euroligue en remportant
un de leurs deux derniers matches.
PAGES6 ET 7
Joey Dorsey
Johann Passave-Ducteil
HAND STAR GAME
AUJOURD’HUI À 17 HEURES EN DIRECT
Commenté par Xavier Richefort, Grégory Petitjean et Jackson Richardson
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aveclesmeilleurs
2
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
LA RENCONTRE ARMSTRONG - BASSONS
« Christophe, crois-moi, j’aurais aimé
LANCE ARMSTRONG et CHRISTOPHE BASSONS
se sont rencontrés à Paris, hier soir, et l’Américain
a demandé pardon au Français.
R
endez-vous avait été
pris dans sa chambre
duMandarinOriental,
ru e d u Fa u b o u rg
Saint-Honoré. Mais la
rencontre a finalement eu lieu vers
20 heures, hier soir, dans un autre
palace parisien, à un jet de pierre
des Champs-Elysées et de l’endroit
où le Tour a pris l’habitude de dresser le podium d’arrivée. Là où
Armstrong avait adressé son fameux message aux «cyniques et
aux sceptiques » à l’issue de son
septième Tour de France victorieux, en juillet 2005. Le taxi qui
l’amenait de l’aéroport, jeudi soir,
était déjà passé par là. «Le chauffeur, qui ne m’avait pas reconnu,
m’a demandé si je connaissais. Je
luiaidit:‘’Oui,unpeu’’…Maisenfait,
je ne ressens aucune émotion à
fouler de nouveau les ChampsElysées…» Armstrong débarquait
en provenance de Rome, où il a
agrémenté son séjour italien d’un
golf au Parco di Roma et d’une dizaine de kilomètres de footing le
long des berges du Tibre. Hier, il a
partagé un autre parcours sur les
greens du golf international de Paris avec Jean-Charles Cambon, un
ancien numéro un français.A son
arrivée au lieu de rendez-vous, il a
d’abord reculé sous les flashes des
photographes. «Pas de photo, pas
devidéo,a-t-ild’abordexigéavant
de concéder quelques prises de
vue. Lorsque j’ai rencontré Emma
(O’Reilly, son ancienne masseuse),
il y a eu des photos et une vidéo, et
je le regrette. Ce doit être une conversation entre deux hommes, at-il insisté. Ma vie entière a été une
émission de télévision. Je ne veux
plus de tout cela.»Il a ensuite pris
place en face de Christophe Bassons, l’homme qu’il avait dégoûté
du cyclisme, quatorze ans plus tôt
(voir ci-contre). Bassons, arrivé par
letraindeBordeaux,enfind’aprèsmidi, s’avouait un peu excité par
l’événement, mais «pas trop tendu».Les deux anciens coureurs se
sont livrés à une discussion à bâtons rompus.
Christophe Bassons (C.B.) :
«Merci. Quand on m’a offert cette
opportunité, j’ai pensé que c’était
une bonne chose pour l’avenir du
cyclisme. Il y a un passé, mais
aussi un présent. Le passé, on l’a
vécu de manière différente.
Maintenant, je pense qu’on peut
faire avancer la prévention et la
lutte contre le dopage.
Lance Armstrong (L.A.) : Toi, tu
représentes un extrême, et moi,
l’autre, que ce soit vrai ou non.
C’est une idée puissante d’avoir
cette conversation. C’est ça qui est
important, pas sa médiatisation.
C.B. : D’accord, mais l’intérêt de
cette discussion c’est qu’on a fait
des choix différents en fonction
de notre passé ou de nos objectifs.
Ce n ’ e st p a s u n e q u e st i o n
d’image. On a eu des vies différentes. Maintenant, il faut prépa-
rer tous les talents pour qu’ils
puissent faire leur choix.
LA : Exactement. Un peu comme
une ligne qu’on trace dans le sable.
C.B. : Notre histoire a duré quinze
secondes.
L.A : Dix.
C.B. : Mais ça fait quinze ans qu’on
en parle.
L.A. : J’ai ma version de notre affaire, mais je crois que la tienne et
la mienne ne divergent pas tant.
Celle des médias est différente. Je
me souviens de chaque détail.
Les médias s’étaient enflammés.
Il y avait un article sur le cyclisme
à deux vitesses. Tu as exprimé
ton inquiétude. Moi, je l’ai compris
comme l’expression de quelqu’un qui n’était pas heureux
d’être là. Dans la descente de Sestrières, je t’ai dit : c’est un travail
difficile, un métier de merde et si
tu n’es pas heureux, il ne faut pas
faire ce métier. Si tu l’as ressenti
différemment, je m’en excuse.
Mais les médias ont reproduit
que j’avais dit : “ Dégage ”.
C.B. : Je l’ai peut-être ressenti
comme ça. Il a été relaté que
Lance Armstrong m’a fait du mal
et jeté du milieu, mais ce n’est pas
mon avis.
L.A. : Mais si ç’a été ressenti
comme ça, je veux vraiment
m’en excuser. Ce n’est pas surprenant, tu sais, je l’ai fait à pas
mal de gens.
C.B. : C’est du passé. Ce qui est important, aujourd’hui, c’est de connaître ton état d’esprit, ta situation et la mienne. Moi, je suis
heureux, papa de deux enfants,
j’ai un travail qui me plaît et je n’ai
pas de regrets. Je suis fier et j’ai
des projets. J’aimerais savoir
dans quel état d’esprit tu es, toi. La
clé de la prévention du dopage se
situe là.
L.A. : Euh, euh. Ma vie est compliquée. Elle l’a toujours été mais
plus encore aujourd’hui. Pour des
raisons très évidentes. Les douze
derniers mois, il a fallu que je sois
prudent. Chaque fois que je parle
de ce qui s’est passé, personne ne
veut m’écouter. Moi, j’ai cinq enfants, je suis aussi très fier. Mais je
n’ai pas de projets. Pour la première fois de ma vie, je dois apprendre à être patient. Et ce n’est
pas ma première qualité.
C.B. : As-tu des regrets de t’être
dopé, d’avoir menti à tes proches ?
L.A. : Le come-back était la plus
mauvaise idée que j’aie jamais
eue. Sans aucun doute. Est-ce
que j’ai des regrets ? Je vais revenir un peu en arrière. Quand tu
franchis cette ligne, personne ne
se dit : je vais dire la vérité. Quand
tu as dit non une fois, tu le dis
quatre fois, seize fois, à chaque
fois. Honnêtement, je ne sais pas
si je changerais de décision si ce
choix se représentait aujourd’hui.
J’aurais aimé ne jamais la prendre. Mais selon moi, si on fait ces
sept Tours de France en étant dopés, je gagne sept fois. Si on le fait
sept fois avec des coureurs propres, je gagne sept fois (*). Je ne
connais que trois personnes qui
ont pris une décision différente :
Scott Mercier, Darren Clarke et toi,
Christophe. Il y en avait sûrement
d’autres mais ce sont celles que je
connaissais.
C.B. : As-tu peur des conséquences de tout cela, notamment sur
le plan de la santé ?
L.A. : Je n’ai pas passé beaucoup
de temps à réfléchir à cela. Je
pense que la façon dont on a décrit mon dopage et le dopage en
général a été très exagérée. On a
parlé, à propos de l’US Postal, du
programme le plus sophistiqué
de l’histoire du sport. En même
temps, il y avait Puerto, les révélations sur l’Allemagne de l’Est…
Ce ne sont que des stratégies de
communication.
C.B. : Je suis persuadé que tu as
des qualités physiques et psychologiques hors normes. Je
pense comme toi que le classement n’aurait pas changé, dopage ou pas.
L.A. : Il vaut mieux que ce soit toi
qui le dises plutôt que moi. Mais
j’apprécie vraiment que tu le dises.
C.B. : Il est important aujourd’hui
qu’on se situe au même niveau.
Moi, je n’ai été pro que six ans
seulement. Et ce n’est pas lance
Armstrong qui m’a fait du mal. A
un moment, il a même été le seul
à venir me parler...
L.A. : Si aujourd’hui tu étais un
jeune cycliste, tu aurais seize ans
de carrière devant toi.
C.B. : Mais pas la vie que j’ai
aujourd’hui. Une conversation
comme celle-là est à mon avis
plus riche que dix années de professionnalisme. Dans le cadre de
mon travail, je fais de la prévention et mon rôle n’est pas de dire
au sportif : ‘’Ne le fais pas’’. Je cherche justement des solutions pour
être plus efficace et que les jeunes
soient heureux et nourrissent des
projets.
«
QUE TU SOIS
LÀ, AUJOURD’HUI,
POUR MOI, C’EST
PLUS FORT QUE
D’AVOIR GAGNÉ
SEPT TOURS DE
FRANCE
»
L.A. : J’en ai beaucoup parlé en
privé. Il y a quinze ans ceux qui
ont pris ces décisions (de se doper) étaient des animaux. Mais
non, en réalité, ils étaient des
hommes. Je viens de nulle part, je
Et Armstrong se porta
à sa hauteur…
… pour dire à Christophe Bassons qu’il n’avait plus sa place dans le vélo.
ment au lendemain d’un contrela-montre où les moyennes horaires dépassent parfois celles de
1998. Les non-dopés aussi, puisqu’il leur donne le sentiment de
jouer au chevalier blanc et de tirer
la couverture médiatique à lui.
Au lendemain de la victoire
d’Armstrong à Sestrières, qui
scelle le succès de l’Américain,
son directeur sportif, Johan Bruyneel, aurait fait passer un message à toutes les équipes : pas
d’attaque pendant les cent premiers kilomètres. Il faut se ménager en prévision d’autres étapes
difficiles. Mais Bassons accélère
dès le baisser du drapeau. L’US
ARMSTRONG
DÉFIÉ SUR
TWITTER
Triathlète surdoué dès
l’âge de treize ans,
Armstrong a accepté cette
semaine sur Twitter le
défi d’une star de la
discipline, Chris
McCormack. Vainqueur de
l’Ironman d’Hawaii en
2009 et 2010, l’Australien
de trente-neuf ans a lancé
l’idée d’affronter
Armstrong : « Lance a fait
des choses (...) très
graves. Mais il est
toujours une bête de
compétition. C’est ce qui
m’intéresse en lui. » Le
duel se disputerait en
privé puisque le Texan, qui
avait repris le triathlon en
compétition dès 2012, est
aujourd’hui suspendu
à vie de toute épreuve
sportive officielle.
n’ai pas fait d’études. Après ma
carrière, il n’y avait plus rien
quand je rentrais chez moi. Et là,
des choses existaient qui allaient
faire de moi quelqu’un d’autre, là,
à ma portée. Dans cette situation,
presque tout le monde a dit OK,
sauf toi. Dans le futur, il y aura un
nouvel EPO, quelque chose d’indétectable, et ceux qui devront
décider, je ne sais pas ce qu’ils
choisiront. Les êtres humains seront toujours confrontés à ce
choix.
C.B. : Tu ne crois pas qu’on peut
changer ça, justement. ? Le dopage est une réponse à un besoin
de reconnaissance, d’argent,
d’amour… Tu ne penses pas qu’on
puisse travailler avec les médias
pour retranscrire le sport de manière différente ? Il est facile de
faire du journalisme avec du résultat, des vainqueurs. C’est plus
difficile avec les valeurs, les difficultés, les sacrifices.
L.A. : Je suis presque certain de ne
pas être la bonne personne pour
exercer une influence à ce niveau.
Les événements de l’année dernière, leurs conséquences tellement lourdes pour moi, ma famille et mon entourage font
qu’aujourd’hui, j’ai le sentiment
de ne plus avoir de crédibilité. J’ai
demandé à l’USADA et au département de la Justice pourquoi je
devais me battre comme cela. Je
leur ai dit que personne ne va rien
apprendre de tout cela, qu’il faut
tout arrêter et se mettre d’accord
pour coopérer.
C.B. : Je ne suis pas d’accord
quand tu dis que tu n’as plus de
crédibilité.
L.A. : En ce moment, si, du fait de
ces sables mouvants judiciaires.
C.B. : L’ensemble des gens ont
compris qu’il faut faire quelque
chose et aller dans le même sens.
Que tu sois là, aujourd’hui, pour
moi, c’est plus fort que d’avoir gagné sept Tours.
L.A. : J’apprécie ce que tu dis. Mais
ce n’est pas la première rencontre
de ce genre que je fais. Et quelque
part, c’est égoïste. Si tu m’avais
dit : ‘’on se voit au café et on essaie
de se dépatouiller avec ton anglais et mon français’’, j’aurais dit
oui. Mais on représente les deux
extrêmes.
C.B. : Aujourd’hui, il y a trop de
sportifs qui reviennent de suspension pour dopage et ne ressentent aucune gêne. Ils reviennent comme si de rien n’était.
Depuis des années, la prévention
est faite sur les risques pour la
santé. Je n’y crois pas. Je crois au
risque pour l’humain dans le
sens d’humanité, pour l’individu.
Ce milieu cycliste formate encore
les personnes. On ne pourra
Un passionné
d’éthique
L’ÉPISODE DU TOUR 1999
UN AN APRÈS l’affaire Festina, un
jeune Français plein d’avenir découvre la Grande Boucle sur l’édition 99, un peu hâtivement baptisée « Tour du Renouveau ».
Chaque jour, après la course,
Christophe Bassons livre ses impressions dans Le Parisien. Chaque jour, l’introduction de sa
chronique est la même : « Précision utile : Bassons court “à l’eau
claire”, c’est-à-dire sans produits
dopants ». Du haut de ses 25 ans,
il se met à dos tout le peloton. Les
dopés, bien sûr, puisqu’il raye la
loi du silence d’une plume aiguis é e . « M a i s à q u o i s e r va i t
l’EPO ? » s’interroge-t-il notam-
PARIS, HIER. – Lance Armstrong
et Christophe Bassons, dans un
hôtel des Champs-Elysées. Le
Français avait ressenti une telle
pression de l’Américain lors du
Tour 1999 qu’il avait quitté
l’épreuve. Les deux hommes se
sont réunis quatorze ans plus
tard à l’initiative de l’Américain.
Photo Bernard Papon/L’Équipe
Postal d’Armstrong organise la
poursuite. Il ramène le peloton
sur le « traître ». Armstrong se
porte à sa hauteur et lui signifie
vertement qu’il n’a plus sa place
dans le vélo, que tout le monde
va lui pourrir la vie, qu’il ne gagnera plus une course…
Le soir, à l’hôtel, un de ses coéquipiers aurait même voulu lever
la main sur lui. Le surlendemain,
miné par les critiques, Bassons
jette l’éponge et abandonne le
Tour. On ne le verra plus jamais
sur la Grande Boucle. Il quittera le
cyclisme professionnel deux ans
plus tard.
G. S.
CHRISTOPHE BASSONS n’a rien
d’un Croisé tel qu’on en rencontre
parfois dans le monde de l’antidopage. Ses convictions sont intangibles, certes, mais il n’hésite
pas, quand il le faut, à s’écarter
des messages conventionnels
lorsqu’ils sont inefficaces. Agent
de l’État rattaché au ministère des
Sports, l’ancien coureur multiplie
les casquettes – promotion des
« Sports Nature », contrôle des
installations sportives… –, et cumule deux missions précises
dans l’antidopage. Il est tout
d’abord correspondant régional
de l’Agence française de lutte
contre le dopage (AFLD) pour la
région Aquitaine. Ce qui veut dire
qu’il s’occupe de la logistique des
contrôles antidopage concernant
une population de presque cinq
cents sportifs. Accès à la localisa-
tion de ceux-ci (pour les sports
collectifs), management et formation d’une équipe de 16 préleveurs, il est l’un des interlocuteurs
privilégiés du département des
contrôles de l’AFLD.
Par ailleurs, en tant que fonctionnaire du ministère des Sports
(catégorie A), il est secrétaire de la
commission régionale de lutte
contre les trafics. Enfin, et surtout,
Bassons est un réel passionné de
prévention, ce qui constitue le
sens réel de son engagement. Il
intervient ainsi régulièrement
dans le dispositif du ministère
dédié à cet axe, mais multiplie
aussi les initiatives personnelles.
Faute de temps, il prélève 20 jours
par an sur ses 48 journées de
congés payés pour développer
des actions préventives et intervenir sur ce sujet. Tout est dit. D.R.
avancer que si on confronte des
avis et des expériences différents.
L.A. : Le temps est venu de faire
ça. Peut-être que les anciens dirigeants de l’UCI sont encore plus
diaboliques que moi. Si on veut
changer les choses, il faut modifier la culture.
C.B. : Tu n’es pas un diable, l’UCI
non plus. Les dirigeants ont pris
des décisions dans la situation du
moment. Ce qui est important,
c’est d’enlever l’hypocrisie et
d’assainir ce milieu.
L.A. : Bonne chance, alors ! Je voudrais dire une chose. Tu as parlé
des anciens dopés. Ils représentent quoi, 2%, 5% de tous ceux qui
se sont dopés. Les autres sont en
congés payés à nos frais.
C.B. : En octobre dernier, j’ai été
sanctionné avant toi.
L.A. (il le coupe) : Je l’ai su.
C.B. : J’ai pris quatorze mois (il
était accusé de s’être dérobé à un
contrôle après une épreuve de
VTT masters). Je me suis défendu,
j’ai gagné. Je ne vais pas entrer
dans le détails mais cela démontre les limites du système. Il y a
toi, mais il y a aussi l’UCI, les fédérations nationales, les organisateurs. J’ai conscience que cela va
être difficile, mais je reste persuadé que c’est possible, même si
tu es encore diabolisé, surtout en
France,
ROBIN
INCARNERA
BASSONS AU
CINÉMA
Le réalisateur Stephen
Frears a choisi le jeune
acteur Nicolas Robin,
vingt-six ans, pour jouer
le rôle de Christophe
Bassons dans le biopic
consacré à Lance
Armstrong, dont le
tournage, actuellement en
Europe, a commencé le
18 octobre. Les deux
hommes se sont déjà
rencontrés pour évoquer
le film Cycling project
dans lequel Ben Foster
incarne le Texan, Chris
O’Dowd le journaliste
David Walsh et Guillaume
Canet le médecin italien
Michele Ferrari. Hier,
Frears ajoutait au casting
Dustin Hoffman, dans un
rôle encore indéterminé.
L.A. (en riant): Non. Tout le monde
a été gentil avec moi, ici.
C.B. : Mais ça peut changer parce
que c’est une image.
L.A. : Oui mais ce changement
exige quelque chose que je ne
possède pas : la patience. Bon, on
verra. (il regarde les notes que
Bassons a étalé sur la table) Tu as
tout bien préparé. Je suis impressionné. Les trois personnes que je
connais qui ont refusé le dopage
étaient des gens intelligents.
C.B. : Non, elles ont juste eu la
chance d’avoir une vie et une
éducation différentes. J’ai beaucoup pensé à toi cette année
quand j’ai vu la voiture avec les
multiples vainqueurs du Tour sur
les Champs-Elysées. Mais au
fond, le passé est du passé. On
doit regarder en avant.
L.A. : Nous, on a cette conversation. Mais le sport ne l’a pas eue.
Peut-être que ça va changer
maintenant avec le changement
à la tête de l’UCI. Mais cette conversation à ce niveau n’a pas encore eu lieu.
C.B. : Tu es prêt ?
L.A. : J’ai toujours dit que je serais
le premier mais ce n’est pas
l’agence américaine qui peut résoudre un problème international. Ce n’est pas sa place.
C.B. : OK, mais il faut l’initier.
L.A. : J’ai le sentiment que des en-
tretiens comme cela constituent
un point de départ. J’aurais aimé
ne pas être en mesure de prendre
la décision de me doper. A la fin,
de tout ce que j’ai fait pour arriver
à ça, les efforts, les sacrifices, on
ne retient que le dopage. Croismoi, j’aurais aimé faire autrement.
C.B. : Ça m’interpelle. Que les
sportifs se dopent, cela ne m’a jamais dérangé. Ce qui m’a dérangé, c’est que le milieu, et pas
seulement toi, voulait m’empêcher de parler. Je disais aux
autres : ‘’Vous êtes en train de
préparer un cyclisme qui ne sera
pas meilleur’’. Comment tu expliques cette démarche à tes enfants et comment ils la comprennent ? Tu prendrais la même
décision, avec le recul ?
L.A. : Ça a été comme une tempête. Il y avait des produits indétectables qui faisaient beaucoup
de bien. Tu as été le seul à avoir le
courage de dire non et d’expliquer pourquoi. Si mon fils portait
un jour le maillot jaune et que je le
voyais parler avec Bassons
comme je l’ai fait, on aurait une
longue, longue conversation tous
les deux. C’est un épisode de ma
vie que je regrette le plus. Il est
normal de se battre et d’être
agressif dans une course mais si
ça devient personnel, on perd le
« Hein a dit qu’on
ne pouvait pas se
permettre cela »
En marge de l’entretien, LANCE ARMSTRONG
a accepté de revenir sur deux épisodes
de sa carrière.
PENDANT LE TOUR 1999, il est
contrôlé positif à des corticoïdes.
Il sera sauvé par une autorisation
à usage thérapeutique antidatée.
Et couvert par l’UCI. « En fait, ce
n’était pas très clair, expliquet-il. Je ne suis pas sûr qu’il y ait
eu officiellement un test positif.
Mais Hein (Verbruggen, le président de l’UCI à cette date) a dit
que malheureusement, un an
après Festina, on ne pouvait pas
se permettre ça…»
Le rapport de l’USADA publié
l’année dernière affirme que
même en l’absence de contrôle
positif, le profil sanguin d’Armstrong en 2009 laisse supposer le
recours à du dopage sanguin.
«Je ne peux pas prouver le contraire, affirme-t-il aujourd’hui.
Qu’est-ce qu’on veut dire ? Que
j’ai eu recours à une transfusion
avant l’étape du Ventoux ? Mais
j’étais à la rue ce jour-là. Il
n’existe pas de test établissant la
preuve d’une transfusion mais si
un jour il existe, je serai le premier à dire : “testez mes échantillons de l’époque”.»
3
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
LA RENCONTRE ARMSTRONG - BASSONS
faire autrement »
combat. Je n’ai pas réussi à faire
cette différence dans ma communication, pendant les conférences
de presse. Et c’est pourquoi on en
est là aujourd’hui. Ce sont des défauts de ma personnalité. Certains
champions sont très doux, parlent
doucement, ça change tout…
C.B. : Quand ta suspension est
tombée, j’ai été sollicité par les
médias pour dire mon contentement. Mais je n’étais pas satisfait.
J’étais plutôt inquiet.
L.A. : A quel sujet ?
C.B. : Pour toi, Pour ta réaction. Je
pense qu’il est plus difficile de
tomber quand on est allé très
haut. La clé de la prévention, pour
moi, se situe là. Serais-tu prêt, à
tes conditions, à mener une action forte en termes de prévention
contre le dopage ?
L.A. : Oui, absolument. Ça me ramène à ce que je disais. Je n’ai pas
de crédibilité, pas d’influence.
C.B. : Si.
L.A. : J’ai demandé à l’USADA d’en
profiter pour changer la culture.
C.B. : Je ne crois pas aux changements par ceux qui dirigent, les
hommes à cravate.
L.A. : Et qui volent en première
classe.
C.B. : Je crois au changement par
les jeunes qui arrivent.
L.A. : Ça commence toujours par
les racines. Si la question est :
‘’Est-ce que je veux participer’’, je
dis : oui. Si la question est : ‘’Est-ce
qu’on m’a déjà proposé de le fai-
re’’ ? , la réponse est : non. On a dit
au monde entier que Lance
Armstrong ne voulait pas aider à
nettoyer ce sport. Mais on ne m’a
jamais offert cette possibilité.
C.B. : Pourquoi ?
L.A. : Le message était clair. Vous
êtes encerclés, levez les bras et
rendez-vous !
«
NOUS, ON A
CETTE
CONVERSATION.
MAIS LE SPORT
NE L’A PAS
EUE. PEUT-ÊTRE
QUE ÇA VA
CHANGER
MAINTENANT
»
C.B. : Mais ça peut changer ou
pas ?
L.A. : C’est une autre question. En
fait, c’est une question de culture.
J’adore le golf, mais au golf, il y a
une autre culture. Tu paries avec
tes amis mais tu ne changes pas
les règles.
C.B. : La compétition te manque ?
L.A. : C’est un sujet sensible pour
beaucoup de gens. Mes détracteurs disent que j’ai cette conversation avec toi parce que je veux
revenir à la compétition. J’ai 43
ans. Il n’y a pas grand chose
comme compétition pour les gars
de mon âge. Je voudrais courir le
marathon de Paris, je ne pourrais
pas. Je voudrais jouer au pingpong, je ne le pourrais pas. Nager ? Interdit. Heureusement, le
golf ne fait pas partie de ce système. Mais la plus grande frustration, c’est que cyclisme n’est pas
meilleur maintenant qu’il y a un
an. Des gens ont la tête dans le
sable, sont en congés payés,
d’autres recueillent tous les mérites et ne le méritent pas.
C.B. : Et font du mal aux jeunes.
L.A. : Tu es probablement plus
sage que moi parce que tu le penses depuis quinze ans. Tu es
beaucoup plus crédible pour en
parler.
C.B. : Tous les deux, on le serait
davantage.
L.A. : Très sincèrement, je voudrais qu’on dîne ensemble, toi,
moi, avec Crocodile Dundee
(Jaimie Fuller, l’Australien qui a
lancé le mouvement Change Cycling Now et est à l’origine de
cette rencontre) et Antoine Vayer,
mais de façon non officielle.
C.B. : Aujourd’hui, il était impor-
tant qu’il y ait une partie médiatisée.
L.A. : Je plaisantais un peu mais
le plus important pour moi est de
te dire en privé que je suis désolé.
Après une discussion sur le dopage peut être rendue publique.
C.B. : Je ne suis pas d’accord pour
que Lance Armstrong soit sanctionné pour tout le monde. Quand
j’ai arrêté en 2001, c’était du harcèlement physique, on me mettait dans le fossé et ce n’était pas
toi mais des coureurs français qui
pourtant te critiquaient et ne disaient rien publiquement.
L.A. : Ma vie est remplie de ce
genre de p ersonnages
aujourd’hui. Dans des moments
comme ça, on apprend beaucoup.
Ces douze derniers mois ont été
très difficiles. Je sais qui sont mes
vrais amis. Des gens à qui je faisais confiance à 100% ont disparu.
Dans le même temps, j’ai apprécié
ça à sa juste valeur. Je sais à qui j’ai
affaire. Pendant la fête, tout le
monde te tape sur l’épaule. Puis,
d’un coup, il y a beaucoup moins
de monde.
C.B. : OK, on va prendre une bière.
L.A. : Un bon verre de vin rouge. ”
GILLES SIMON
A la question d’Oprah Winfrey, le 18
janvier dernier, «Était-il humainement
possible de gagner vos sept titres sans
le dopage selon vous ?» Armstrong
répondait : «Non, pas selon moi.»
L’AGENDA
DU PARDON
Lance Armstrong a encore
du pain sur la planche s’il
veut s’excuser auprès de
tous ceux qu’il a offensés.
CEUX QU’IL A RENCONTRÉS
George HINCAPIE
« Big George », l’un de ses
plus fidèles lieutenants, s’est
mis à table devant l’USADA.
Les deux hommes se sont
rapidement réconciliés.
Emma O’REILLY
Son ancienne masseuse est
la première à l’avoir accusé
de dopage. Armstrong l’a
attaquée en diffamation et
traitée de « pute
alcoolique ».
Christophe BASSONS
Voir par ailleurs.
CEUX QU’IL DEVRAIT
RENCONTRER
Frankie et Betsy ANDREU
Frankie, son ancien équipier,
et Betsy, sa femme, ont
témoigné que « LA » avait
avoué s’être dopé aux
médecins de l’hôpital de
l’Indiana qui soignaient son
cancer, en 1996. Armstrong
les a toujours accusés de
mentir.
Alberto CONTADOR
En 2009, l’Espagnol gagne
le Tour sous le même maillot
qu’Armstrong, celui d’Astana.
Mais l’Américain a tout fait
pour l’en empêcher.
Tyler HAMILTON
L’ancien lieutenant du Texan
l’accusa de dopage dans la
foulée de Landis. Il a été
menacé physiquement par
Armstrong.
Floyd LANDIS
Un autre ancien équipier qui
est à l’origine de tous ses
ennuis « judiciaires ». En
mai 2010, il a allumé la
mèche en accusant
Armstrong de dopage.
Greg LEMOND
Le premier Américain
vainqueur du Tour (1986) a
publiquement dénoncé
l’imposture. Armstrong l’a
fait chasser de Trek (marque
américaine de cycles) et a
ruiné une bonne partie de
son business.
Jeff NOVITZKY
L’agent de la Food and Drug
Administration a mené
l’enquête judiciaire qui devait
aboutir à un procès
d’Armstrong. Le juge a
finalement décidé de laisser
tomber l’affaire.
Travis TYGART
Le directeur de l’agence
antidopage américaine,
l’USADA, a mené la charge
contre Armstrong et est à
l’origine de sa suspension à
vie. Il a été menacé de mort
pendant l’affaire.
Filippo SIMEONI
Le coureur italien avait eu le
tort de témoigner contre le
docteur Ferrari, le médecin
qui dopait « LA ». Comme
Bassons, il avait été mis au
ban du peloton.
Pierre BORDRY
Tout le monde se souvient
du fameux tweet « Au revoir
Pierre ». Armstrong est
fortement soupçonné d’avoir
obtenu le départ du directeur
de l’Agence française de
lutte contre le dopage
(AFLD).
David WALSH et Pierre
BALLESTER
Les auteurs de L.A.
Confidentiel avaient dénoncé
le dopage d’Armstrong en
2004. Le Texan les avait
traînés dans la boue.
Son « Tour
de la rédemption »
Moins d’un an après ses aveux tronqués devant Oprah
Winfrey, le Texan a entamé une campagne de réconciliation.
Le 18 janvier 2013, Armstrong accorde un entretien exclusif à l’animatrice américaine Oprah Winfrey.
Photo George Burns
QUICONQUE a déjà éprouvé la
puissance de son regard de métal
mesure le prix dont Lance Armstrong s’acquitte en prononçant le
mot « excuses ». Pour ce caractère qui s’est forgé dans le défi
systématique, dans l’opposition
généralisée, dans la victoire à
tout prix, demander pardon est
aussi naturel que de tourner les
talons à la première contrariété.
C’est pourtant ce qu’il a fait hier
soir, à Paris, face à Christophe
Bassons, le Français qui était devenu un des symboles de ces
coureurs hachés menu par les
années EPO.
Moins d’un an après avoir
avoué son dopage et mégoté ses
confessions sur le divan d’Oprah
Winfrey, le Texan (42 ans) a vu
s’éteindre l’espoir qu’on réduise
sa suspension à vie par son refus
de collaborer avec l’agence antidopage américaine, l’Usada. Il a
donc entamé une sorte de « Tour
de la rédemption », qui le voit
rendre visite à ses ennemis
d’hier, se fendre d’une génuflexion et implorer leur pardon.
Dans quel but, exactement ?
Soulager sa conscience ? Réparer
une image en lambeaux ? Stopper l’hémorragie financière que
lui coûtent ses aveux ? Retrouver
le droit de participer à des manifestations sportives ? Peut-être
les quatre, parce qu’il vit très mal
sa situation de pestiféré. Parce
que ses futurs revenus dépendent de l’image qu’il réussira à
sauver et qu’il a besoin du sport
pour restaurer son image.
O’REILLY, OUI ;
BETSY ANDREU, NON
S’il ne l’a pas encore croisé,
Armstrong a renoué ledialogue
avec Tyler Hamilton, son ex-lieutenant à l’US Postal. Il a discuté en
tête à tête avec Emma O’Reilly,
son ancienne masseuse, à qui il a
présenté ses excuses à la mi-novembre, en Floride. Mercredi, il
était à Rome, où il a posé des jalons pour une future rencontre
avec Filippo Simeoni, ce coureur
qui avait témoigné contre le docteur Ferrari devant la justice italienne et que « LA » était allé
personnellement chercher dans
une échappée lors du Tour de
France 2004. Après Christophe
Bassons, qui sera le prochain sur
la liste ?
Dans l’esprit d’Armstrong,
chacun d’entre eux ne représente
qu’un maillon dans la longue
chaîne de son mensonge, alors
que son hostilité a souvent été le
cadenas qui a verrouillé leur carrière. C’est probablement pour
cette raison que ces rencontres
sont émotionnellement bien plus
fortes pour eux que pour lui.
Comment savoir quelles sont,
dans la démarche de l’ancien
septuple vainqueur du Tour, les
parts respectives de la sincérité et
de la manipulation ? Christophe
Bassons, à qui le rendez-vous
avec Armstrong a été proposé à
l’initiative de Jaimie Fuller et de
son mouvement Change Cycling
Now, n’est pas dupe. Mais il mesure les risques. « Si l’action
d’Armstrong peut faire avancer la
lutte contre le dopage, alors je ne
regretterai pas de l’avoir rencontré », dit-il.
Une certitude : comme autrefois sur le vélo, l’Américain calcule ses coups. Betsy Andreu,
l’une de ses plus farouches adversaires, écrivait sur le site
Crankpunk.com : « Lance doit se
poser une question très simple :
‘’Que dois-je faire pour réparer
les dommages que j’ai causés ?’’
Dans notre cas (elle parle en son
nom et celui de son mari, Frankie), tout ce qu’il avait à faire était
de nous rencontrer. Rien de
moins, rien de plus. » Armstrong
a choisi le moins ; il a annulé le
rendez-vous programmé à Austin. Conclusion de Betsy Andreu :
« Un menteur pathologique ne
se met pas soudainement à dire
la vérité. Il passe peut-être d’un
énorme mensonge à une succession de petits mensonges… »
G.S. ET D.R.
Peut-il espérer
une clémence ?
EN L’ÉTAT ACTUEL des réglementations des fédérations internationales ou agences nationales
antidopage, qui retranscrivent les
lignes directrices du Code mondial antidopage, Lance Armstrong n’a que très peu de chances
d’obtenir une réduction de suspension. Le 12 novembre dernier
à Johannesburg, lors de la conférence mondiale antidopage, John
Fahey, président de l’AMA, a
même utilisé la notion de « miracle » pour qualifier la probabilité pour le Texan de voir sa suspension à vie commuer en une
peine plus clémente. «On peut se
demander ce qu’il pourrait nous
fournir aujourd’hui de si précieux
comme informations pour ambitionner une certaine clémence.
L’USADA lui a déjà fourni la possibilité de collaborer, mais il a re-
fusé. Son cas est réglé. C’est tout. »
Voici donc une première appréciation qui n’augure rien de
très positif pour Armstrong. Et
pourtant, en théorie, il existe dans
le Code mondial antidopage actuel une possibilité de réduction
concernant les cas déjà traités
disciplinairement.
Dans le dossier qui nous concerne, Armstrong pourrait voir sa
suspension réduite à huit ans si la
demande était formulée par
l’USADA et acceptée par l’AMA et
l’UCI. Aucune de ces trois institutions ne semble cependant prête
à valider ce scénario.
La prochaine version du Code
mondial, qui entrera en vigueur
en janvier 2015, stipule que
l’AMA, seule, peut décider d’annuler purement et simplement
une suspension lorsque le sportif
collaborera de manière exceptionnelle. Armstrong espère-t-il
bénéficier d’un principe de droit
dit lex mitior, qui induit qu’un
condamné peut bénéficier des
dispositions d’une loi pas encore
promulguée si celle-ci lui garantit
un traitement plus favorable ?
En clair, essaie-t-il de se voir
appliquée la règle d’amnistie prévue dans le prochain code ? Deux
ou trois arrêts du Tribunal arbitral
du sport (TAS) ont déjà validé ce
principe, mais pas sur le terrain
de l’antidopage. Et le dossier
d’Armstrong semble bien trop
lourd. Les appels sont épuisés,
son cas désespéré. Ce principe de
droit ne pourrait s’appliquer
qu’aux suspendus dont la sanction sera prononcée durant l’année 2014.
L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R AT I O N.
D. R.
4
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
NATATION CHAMPIONNAT DE FRANCE – PETIT BASSIN
BATEAUX
Manaudou, l’homme pressé
Le champion olympique du 50 m est devenu hier le nageur le plus rapide
de l’histoire sur 100 m hors combinaisons. Où s’arrêtera-t-il ?
UNE
PROGRESSION
FULGURANTE
DIJON –
DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX
ET FLORENT a fait du Manaudou.
Ravivant cette délicieuse manie
de se foutre des convenances et
de bannir la patience de sa vie
aquatique. Champion olympique
du 50 m en 2012 huit mois après
avoir choisi de s’y consacrer à
plei n temps . Cha mpion du
monde du 4 x 100 m l’été dernier
un mois après son premier “vrai”
aller-retour en compétition. Et
champion de France du 100 m
hier, avec, au bout de ses quatre
coulées, le deuxième temps de
l’histoire (voir chiffres), le meilleur
hors combinaisons. À vingtdeux ans.
Cela valait bien un coup de
poing rageur dans l’eau, lui qui,
une dizaine de minutes avant
l’entrée en chambre d’appel, avait
prévenu son entraîneur Romain
Barnier qu’il visait le record du
monde ! Alors, Manaudou peut-il
devenir l’un des patrons du
100 m ?
IL A DÉJÀ TOUT
D’UN GRAND...
Depuis ce titre olympique que
personne n’imaginait à part lui,
on le sait capable de tout. N’importe quand. « Il est hors norme,
confirme le champion olympique
2008 du 100 m Alain Bernard.
C’est comme quelqu’un qui saute
des classes, qui arrive au CP en
sachant déjà lire ou qui passe le
bac avec trois ans d’avance.»
À Dijon, l’élève Manaudou est
arrivé sur 100 m avec un cartable
tout neuf et à peine quelques leçons apprises. Son amour de la
distance est récent (voir par
ailleurs), son expérience encore
limitée. Nulle trace avant hier
dans son CV d’une autre finale
nationale du 100 m. Ça ne l’a pas
Depuis 2011 et son entrée
en équipe de France,
la progression de Florent
Manaudou sur 100 m est
époustouflante
PETIT BASSIN
2011 : 48’’55
2012 : 47’’27
2013 : 45’’04
GRAND BASSIN
2011 : 49’’40
2012 : 49’’24
2013 : 48’’41
0’’10
DIJON, HIER. - Florent Manaudou a éclipsé tous ses rivaux pour signer en finale du Championnat de France petit bassin la meilleure
performance mondiale de l’année sur 100 m libre.
Photo Richard Martin/L’Equipe
empêché de devenir le premier
de la classe.
Cela fait longtemps que le milieu répète que le petit frère de
Laure a tout pour intégrer, très
vite, l’élite mondiale. Une puissance hors du commun mais
aussi une endurance naturelle et
une grande efficacité sous l’eau
(encore plus déterminante en petit bassin). Sans oublier une nage
techniquement irréprochable
jusque dans les derniers mètres
hier. Depuis longtemps, son entourage en était convaincu.
À l’image de Nicolas, son frère
aîné et entraîneur jusqu’en 2011.
«Même après mon titre olympique, il a continué à me dire que
j’étais un nageur de 100 m, que je
serais meilleur sur 100 m», rappelle Florent. Au printemps,
Barnier l’a poussé. Fabien Gilot,
l’ancien du club, aussi. En sachant
qu’il allait bénéficier d’un savoir-
faire forgé au Cercle des Nageurs
grâce à son expérience et celle de
William Meynard (3e des Mondiaux 2011) notamment.
« Il va nager dès cet été aussi
vite que les temps qu’on a pu
faire lancés», pronostiquait Gilot,
flashé à Barcelone en 46’’90 lancé
(le record du monde grand bassin
est de 46’’91). Un sacré pari qui n’a
plus rien d’une chimère. D’autant
que Florent croit désormais en lui
sur 100 m. Lui qui peut être «agaçant », dixit Barnier quand il n’a
pas envie de quelque chose, ou
ne s’en sent pas capable, a adopté
depuis la rentrée un comportement irréprochable à l’entraînement.
Heureux de travailler une
course où, dit-il, « [il] arrive à
maîtriser les choses, à [se] dire
que là il faut [qu’il] accélère, [qu’il]
ralentisse » : « Sur 50 m, on est
limite spectateur.»
... MAIS IL LUI RESTE
À APPRENDRE
Manaudou est un curieux pas
encore rassasié. «Il expérimente
des terrains de jeu pour garder le
côté fun de l’entraînement, analyse Barnier. Il nourrit son ambition de comprendre l’eau, de l’apprivoiser. Une partie de son
ambition vient du jeu. C’est pour
ça que j’ai insisté afin qu’il varie
les plaisirs. » N’y a-t-il donc pas
un danger que, dans sa soif de
découvertes, il se disperse et
s’étiole ?
L’an dernier, il s’est testé sur les
50 m de spécialités et le quatre
nages. Là, en plus du 100 m, il a
tâté du papillon et va nager
aujourd’hui le 100 m 4 nages où il
vise rien moins, selon Barnier,
que le record du monde ! «J’aime
bien varier, dit-il. J’ai envie de
changer tout le temps. C’est génial de savoir qu’on peut être ra-
Le goût du cent
Octobre 2012 : au meeting de
Compiègne (petit bassin), il s’impose en battant son record
(47’’27).
A l’arrivée, il explique que, pour
l’instant, il continue de se concentrer sur le 50 m.
Avril 2013 : Au championnat de
France (grand bassin) de Rennes,
il participe au 4x100 m avec son
club de Marseille.
Il termine exténué après un parco u rs tec h n i q u e m e n t t rès
brouillon.
Juin 2013 : au meeting de Rome, il
pulvérise son record personnel en
série (48’’41) puis enchaîne en finale (48’’55). Il déclare pour la
première fois avoir le goût du 100
m avec, en vue, le relais 4x100 m
des Mondiaux de Barcelone.
Juillet 2013 : il participe en tant
que deuxième relayeur au triomphe du 4x100 m avec Yannick
Agnel, Fabien Gilot et Jérémy
Stravius. Son premier titre mondial et sans doute le vrai déclic.
Décembre 2013 : il devient
champion de France du 100 m
petit bassin à Dijon en 45’’04,
meilleur temps de l’Histoire hors
combinaisons.
RÉSULTATS
HOMMES. 100 m : 1. Manaudou (Marseille), 45’’04 (m.p.m. 2013) ; 2. Gilot
(Marseille), 46’’52 ; 3. Stravius (Amiens), 47’’44 ; 4. Metella (Toulouse), 47’’92
; 9. Mallet (Marseille), 48’’96.
800 m : 1. Pannier (Sarcelles) et Joly (Nice), 7’44’’23 ;
50 m dos : 1. Lacourt (Marseille), 24’’30 ; 2. Stasiulis (Marseille), 24’’31.
400 m 4 nages : 1. M'Rabet (TUN), 4’11’’34 ; 2. Coton (Antibes), 4’11’’94.
FEMMES. 800 m : 1. Van Rouwendaal (HOL), 8’18’’05 ; 2. Balmy (Mulhouse),
8’20’’03.
200 m brasse : 1. Lecluyse (BEL), 2’22’’20 ; 2. Deberghes (Pau), 2’24’’56.
50 m papillon : 1. Henique (Amiens), 25’’60 ; 2. Muffat (Nice), 25’’61 ; 3. Gastaldello (Nice), 26’’02 ; 5. Santamans (Nice), 26’’79.
100 m 4 nages : 1. Bonnet (Nice), 1’00’’08 ; 2. De Ronchi (Massy), 1’02’’01.
EXPRESSO
COUGHLIN ET ADRIAN EXPRESS.
La première journée des Championnats des États-Unis (yards, petit
bassin) à Knoxville, Tennessee a été marquée par la performance de
Natalie Coughlin sur 50 y. La vétérante californienne s’est imposée
dans l’excellent temps de 21’’51. Son camarade d’entraînement, le
champion olympique du 100 m Nathan Adrian, a également gagné sur
50 y (18’’89). Sur 500 y, Katie Ledecky (championne du mondes des
400 m, 800 m et 1 500 m) a pris logiquement le dessus sur Missy
Franklin (4’32’’37 contre 4’34’’63). En raison du décalage horaire, vous
trouverez les résultats des finales d’hier dans notre édition de demain.
pide sur beaucoup de courses.
Après, il ne faut pas que je me
dise que c'est acquis, qu'il faut
que j'arrête de bosser. J’ai fait un
très bon temps. Mais ça me motive encore plus.»
S ’ i l veut encore gra nd i r ,
Manaudou va également devoir
se frotter à la concurrence. Hier,
comme il l’a élégamment reconnu, il manquait quelques
clients (Agnel, Meynard, Leveaux). Cet été, à Barcelone, il
avait préféré ne pas lancer le
4 x 100 m français pour prendre
le deuxième relais. Jusqu’ici, il n’a
donc pas de référence face aux
purs spécialistes. Pas trop grave,
selon Denis Auguin, l’entraîneur
d’Alain Bernard : «Il faut qu’il accepte la confrontation parce que
c’est en se frottant aux meilleurs
qu’il va faire son expérience.
Quelqu’un qui maîtrise vraiment
le 100 m peut changer de stratégie de course, bien sûr en fonction
de ses propres capacités. Il doit
accepter de prendre des risques,
tout en continuant à prendre du
plaisir.»
CLÉMENTINE BLONDET
et JEAN-PIERRE BIDET
SUR QUELLE DISTANCE AUX
CHAMPIONNATS
D’EUROPE ?–
Alors qu’on évoquait déjà avec lui la
possibilité d’améliorer encore son
chrono la semaine prochaine aux
Championnats d’Europe petit bassin
(Herning, DAN, 12-15 décembre), Florent Manaudou précisait immédiatement : « J’avais prévu de nager le
100 m ici et le 50 m aux Championnats d’Europe. Je vais peut-être le
tenter, on verra ça avec les coaches. »
Romain Barnier, son entraîneur, ajoutait : « Je l’avais averti… Si Florent en
exprime le souhait, ce serait difficile
de lui refuser, même si la polyvalence cet hiver est peut-être plus importante encore. » Un changement est
encore possible réglementairement
et permettrait à Manaudou de se mesurer au Russe Vladimir Morozov sur
50 m et 100 m. Un duel qui fait saliver.
LE TEMPS QUI
SÉPARE
DÉSORMAIS
FLORENT
MANAUDOU,
homme le plus rapide de
l’histoire en textile, du
record du monde
d’Amaury Leveaux
(44’’94), établi en
combinaison
polyuréthane, en
décembre 2008 à Rijeka.
Manaudou mène
évidemment largement
les bilans mondiaux,
devant James Magnussen
(45’’60) et Vladimir
Morozov (45’’64).
«
JE SUIS
CONTENT D’AVOIR
GAGNÉ, J’AI EU DE
LA CHANCE.
On sait que le temps ne
vaut pas grand-chose,
mais c’est mieux d’être
1er que 2e.
»
CAMILLE LACOURT,
vainqueur du 50 m dos
en 24’’30 (pour un
centième devant
Benjamin Stasiulis) et qui
retrouvera aujourd’hui sur
100 m dos son éternel
rival Jérémy Stravius, 3e
hier du 100 m en 47’’44
Après trois forfaits successifs, le Français
débute sa saison en Allemagne.
ON N’OSAIT PLUS y croire, mais
Brian Joubert va tenir son premier engagement de la saison et
disputer ce week-end une compétition mineure à Dortmund
(Allemagne). «Je me sens bien,
j’ai hâte», s’exclame le champion
du monde 2007, qui vient de traverser deux mois cahotants. «Je
n’utiliserai pas ce terme, corriget-il. C’est inhabituel, mais pas
négatif. On préfère arriver au taquet dès les Masters (en octobre
dernier à Orléans) pour accumuler de la confiance. Mais je n’étais
pas prêt, j’y aurais fait une catastrophe qui m’aurait affecté mentalement.»
Forfait à Orléans, Joubert l’a
ensuite été pour le Skate America et la Coupe de Russie. «J’ai
changé mon libre une semaine
avant Moscou. Ça me trottait
dans la tête depuis cet été. Je
m’étais convaincu de faire un effort, mais je me suis aperçu que,
si la technique allait mieux, l’envie de répéter ce programme
n’était plus là.» Le Gladiator qui
avait réveillé son instinct de
combattant a donc été remisé.
Aujourd’hui, le Poitevin va présenter le court concocté avec le
Bulgare Maksim Staviski sur un
tango de Piazzola, et demain une
variation sur le Concerto d’Aranjuez qu’il espère truffer de deux
quadruples sauts. «Ça reste difficile à l’entraînement, mais j’ai
besoin de les lancer pour débrider la machine», assure-t-il.
Justement, les atermoiements
de Brian Joubert ont soulevé
quelques inquiétudes. À vingtneuf ans, douze ans après ses
débuts internationaux, dans
quel état est sa motivation ? «Je
comprends les questions, j’entends même que je serais dépressif... Mais je suis très motivé,
plus que ces deux dernières années, estime-t-il, tout heureux
I
AUJOURD’HUI
Piscine olympique
du Grand-Dijon.
Séries à 8 h 30.
Finales à 18 heures.
1 500 m FEMMES, 50 m dos
F, 50 m brasse HOMMES,
400 m F, 100 m dos H,
100 m brasse F, 100 m 4
nages H, 100 m papillon F,
200 m papillon H, 1 500 m H.
Finales en direct sur
Eurosport.
GRAND PRIX (FINALE)
Douche froide
pour Péchalat-Bourzat
L’ERREUR de synchronisation
dans les twizzles ne suffit pas à
justifier ce résultat. Seulement
cinquièmes après la danse courte
d’hier, Nathalie Péchalat et Fabian
Bourzat espèrent encore grimper
sur le podium de la finale du
Grand Prix à Fukuoka (Japon),
comme l’an dernier à Sotchi (Russie). Ils misent sur le délicieux libre pour grignoter les 2,27 points
qui les séparent des troisièmes
provisoires, les Russes Ékaterina
Bobrova et Dmitri Soloviev. C.N.
RÉSULTATS
HOMMES. Classement final : 1. Hanyu (JAP), 293,25 pts ; 2. Chan (CAN),
280,08 ; 3. Oda (JAP), 255,96 ; 4. Machida (JAP), 236,03 ; 5. Kovtun (RUS),
233,24 ; 6. Yan Han (CHN), 232,55. COUPLES. Programme court : 1. VolosojarTrankov (RUS), 82,65 pts ; 2. Savchenko-Szolkowy (ALL), 79,46 ; 3. Pang QingTong Jian (CHN), 75,40 ; 4. Duhamel-Radford (CAN), 73,07 ; 5. Peng ChengZhang Hao (CHN), 68,87 ; 6. Moore-Towers – Moscovitch (CAN), 68,77. DANSE. Court : 1. Davis-White (USA), 77,66 pts ; 2. Virtue-Moir (CAN), 77,59 ;
3. Bobrova-Soloviev (RUS), 68,90 ; 4. Weaver-Poje (CAN), 67,68 ; 5. PéchalatBourzat, 66,63 ; 6. Cappellini-Lanotte (ITA), 61,57.
PARIS, POPB, 17 NOVEMBRE 2012. – Brian Joubert -ici lors du
Trophée Bompard- sera à Dortmund, ce week-end, pour honorer son
premier engagement de la saison.
Photo Franck Faugère/L’Équipe
de préciser qu’il a reçu un coup
de fil du Russe Nikolaï Morozov,
qui voudrait l’aider. Il pourrait
venir à Poitiers trois jours, et moi
aller en Russie... C’est ma dernière ligne droite, je veux tourner
la page correctement.» Cela
passe par le boulot, peut-être
une onzième médaille européenne à Budapest (15-18 janvier 2014), site de son premier
sacre en 2004. «Mais je ne me
voile pas la face pour les JO (7-23
février à Sotchi), le niveau est très
élevé. Je veux simplement y faire
mon travail.»C.N.
Un Tour
plus dense
« QUELQUES changements
pour passer le cap. » C’est ainsi
que Yann Le Moënner, directeur
général d’ASO, a introduit, hier à
Paris, la conférence de présentation du troisième Tour de
France « made in ASO », du
4 au 27 juillet 2014. Parmi les
nouveautés de cette 37e édition
de la classique estivale réservée
aux équipages faite d’alternance entre étapes et parcours
techniques : la date de départ,
début juillet. «Pour se caler davantage avec les congés d’été
afin que ce soit la fête de toutes
les villes », dixit Le Moënner.
Les villes hôtesses seront huit
et non plus onze comme l’an
passé ; Dunkerque accueillant
le départ comme d’habitude,
Nice se chargeant de l’arrivée,
douze ans après. «Nous avons
réduit la durée de quatre à trois
semaines pour que l’histoire
soit plus dense, mais aussi pour
des raisons budgétaires »,
poursuit le boss. En ces temps
économiques difficiles, ce n’est
pas négligeable. Autre changement, de taille : l’arrivée d’un
nouveau bateau, le Grand Surprise (monocoque de 9,54 m),
moins coûteux, réservé aux
amateurs ; les pros conservant
le M 34 (monocoque de
10,34 m). Le but est de faire revenir les grandes écoles, les
vrais amateurs afin de densifier
un plateau limité à douze unités
en 2013.
Groupama, écrasant vainqueur en 2013, pourrait en être
m a i s pa s fo rcém e n t avec
Franck Cammas (très pris entre
le circuit d’Extreme 40, l’olympisme et son projet Cup). Sodebo de Thomas Coville réfléchit. Daniel Souben (2e en 2013)
est partant sur Courrier Dunkerque : «Je suis inquiet car l’an
dernier on a eu une super année sur le plan sportif. Le drame
serait de retomber, j’aurais bien
voulu que des grands équipages s’annoncent. Notre objectif
sera de jouer la victoire mais on
aimerait le faire avec un plateau
aussi relevé qu’en 2013. » Ak. C.
PROGRAMME
ÉTAPES
Dunkerque-Dieppe, 130
milles. Dieppe-Granville,
177 milles. GranvilleRoscoff, 96 milles. Transfert
routier de Roscoff à Roses
(Espagne). Roses-Gruissan,
60 milles. Gruissan-Hyères,
160 milles. Hyères-Nice,
110 milles.
1 mille = 1,852 km.
DUNKERQUE, 1er JUILLET 2012. – La flotte du Tour de
France à la voile 2014 s’élancera comme ces deux
dernières années du port de Dunkerque.
Photo Laurent Argueyrolles/L’Équipe
DU NOUVEAU CHEZ « SAFRAN ». – Trente-quatre ans après la
deuxième victoire (1977 et 1980) sur la Solitaire du Figaro de son père
Gilles (décédé en 1984), Gwénolé Gahinet participera à la classique estivale en juillet 2014. À vingt-neuf ans, le jeune homme courra lors des
deux prochaines saisons en Figaro (monocoque de 10,10 m) sous les
couleurs de Guy Cotten, ancien partenaire de Gilles Gahinet qui s’associe avec Safran, sponsor de Marc Guillemot. Ce dernier participera à la
Route du Rhum fin 2014 sur le mono 60 pieds Safran, à la barre duquel
il devrait être remplacé pour le Vendée Globe 2016 par Morgan Lagravière (26 ans), 3e de la Solitaire 2013. – Ak. C.
TENNIS
PROGRAMME
PATINAGE ARTISTIQUE
Joubert, c’est (enfin) parti !
TOUR DE FRANCE
KIM YU-NA ÉTINCELLE.- Blessée au pied en septembre, la Sud-Coréenne
Kim Yu-na a soigné sa première sortie en signant le meilleur score de la saison
sur un programme court. Hier, lors de la Golden Spin à Zagreb, la championne
olympique et tenante du titre mondial a accumulé 73,37 points, contre
73,18 points à la Japonaise Mao Asada lors du Skate America d’octobre.
PATINAGE DE VITESSE. – C’était un mauvais jour pour les Français, hier
à Berlin. Très loin du vainqueur américain Joey Mantia (1’45’’80), Benjamin
Macé a bouclé son 1 500 m en 1’47’’92 (17e), Alexis Contin en 1’48’’77 (20e)
et Ewen Fernandez en 1’52’’53 (22e en course B). S’étant bloqué le dos il y a
deux jours , Contin a même failli déclarer forfait. Il s’interroge sur sa participation à la poursuite d’aujourd’hui, à moins que la France ait un besoin impératif
de points pour valider sa qualification olympique, mais sait devoir s’aligner
demain sur le 5 000 m. « Je ne dois pas sortir du top 6 », résume le Malouin.
Tsonga travaille
le premier coup
APRÈS quelques jours de vacances à Miami, Jo-Wilfried
Tsonga a repris l’entraînement
depuis le 25 novembre, le plus
souvent à Paris, avant de rejoindre Genève aujourd’hui jusqu’au 22 décembre où il s’envolera pour disputer une
exhibition à Abu Dhabi avant
de rallier Perth en Australie
pour la Hopman Cup. Après
une phase d’adaptation pour
son dos et son genou sous la
vigilance de son préparateur
physique, Xavier Moreau, le
Français monte en puissance
avec trois séances quotidiennes. « Il m’a surpris par sa ca-
pacité de travail, disait hier l’un
de ses entraîneurs, Thierry Ascione, réputé pour ses séances
exigeantes. Et si je dis ça, c’est
qu’il travaille vraiment très
bien. » Le thème principal des
séances tennis ? « Le premier
coup, dévoilait Ascione. Le service, le retour, c’est ça qui
compte ! »
Après l’Open d’Australie,
Tsonga bossera avec Ascione
au mois de février, tandis que
Nicolas Escudé, l’autre entraîneur qu’il partage avec Nicolas
Mahut, fera la tournée américaine à Indian Wells et Miami.
F. Ra
FEDERER HÉSITE. – Avec qui va travailler Federer en 2014 pour faire
mieux que n° 6 mondial ? Séparé de Paul Annacone depuis octobre 2013, le Suisse n’a pas l’air d’avoir encore choisi. « Pour le moment,
je ne sais pas du tout si je vais engager un nouveau coach. Séverin (Luthi, le capitaine suisse de Coupe Davis avec qui il collabore) est un coach
qui m’a énormément aidé depuis longtemps. Mais je ne sais pas s’il est
disposé à voyager avec moi sur le tour pendant 40 semaines. »
ATHLÉTISME
FRASER AUX MONDIAUX INDOOR. – Athlète 2013 de l’IAAF, la triple
championne du monde (100, 200, 4 x 100m) Shelly-Ann Fraser a mis
les prochains Mondiaux indoor de Sopot (7-9 mars) à son agenda. «Je
n’ai jamais eu l’occasion de participer à un tel événement or j’ai beaucoup aimé ma première expérience sur 60 m l’hiver dernier (7’’04)»,
dit-elle. Partante hors pair, la bombe jamaïquaine planifie plus de sorties sur 200 m l’été prochain, car elle voudrait aussi y «laisser [sa] marque». Voilà sa rivale Allyson Felix avertie. Trois mois après sa déchirure
à la cuisse à Moscou, l’Américaine a, elle, repris l’entraînement mi-novembre en vue de jongler entre 200 m et 400 m lors de la prochaine
Ligue de diamant.
RUDISHA TENTERA LE 1 500 M. – Victime d’une blessure au genou
qui l’a écarté des pistes depuis juin dernier, le recordman du monde du
800 m a repris l’entraînement au Kenya et renouera avec la compétition en mai prochain. David Rudisha compte reprendre son leadership
sur 800 m, où a brillé l’Éthiopien Aman en son absence, mais le Masaï
indique qu’il s’attaquera aussi au 1 500 m plus tard, avant de prendre
sa retraite, avec l’intention d’y briller.
CONÇU PAR LE CHEF DE CAVE
8 FOIS COURONNÉ
POUR SON CHAMPAGNE.
Régis Camus, Chef de cave de la Maison Piper-Heidsieck, élu 8 fois
Chef de cave de l’année par le jur y de l’Inter national Wine Challenge.
L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É . À C O N S O M M E R A V E C M O D É R A T I O N .
6
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
BASKET EUROLIGUE HOMMES – PHASE DE GROUPES – 8
e
JOURNÉE
Nanterre les a fait trembler
Les joueurs franciliens
sont passés à une poignée
de secondes d’un nouvel exploit
face au Barça.
Mais, dans la course au Top 16,
l’essentiel était ailleurs.
NANTERRE
78 82 FC BARCELONE
C’ÉTAIT PRESQUE comme une
ambiance de fête – « Ici, c’est
Nanterre ! » – et Pascal Donnadieu n’avait pas la tête de celui qui
vient d’assister à un cataclysme.
L’entraîneur de la JSF avait bien la
mine un peu triste, mais c’était
plus dû au fait d’avoir senti filer
entre les doigts de ses joueurs ce
qui aurait constitué un exploit
gravé à jamais dans le marbre de
l’histoire du basket français. Oui,
après l’affront fait au Barça sur ses
terres (67-71), ça aurait eu de la
gueule de faire mettre aux Espagnols un deuxième genou , à
terre. Et ça n’a pas été loin d’arriver, dans un match-thriller où il
n’y a pas eu de happy-end. « On
joue bien, très sérieux pendant
trente-sept minutes, puis on a du
mal pendant les trois dernières
minutes, avec l’agressivité et la
fierté de Nanterre. Ils ont montré
beaucoup de courage, et heureusement que nous défendons bien
sur la dernière action», confessait
l’entraîneur catalan Xavier Pascual, soulagé.
Car, quand Trenton Meacham
déclencha le dernier système, à
onze secondes de la fin de la possession (78-80, 40e), le Barça qui,
dans un match de haute tenue
(seulement 15 balles perdues
pour les deux équipes) pensait
avoir pris de l’aisance (63-76, 33e)
n’en menait pas large. « J’aurais
bien voulu un tir à trois points,
mais ça ne s’est pas présenté.
Ensuite Ligthy, qui fait un match
énorme part en drive et après,
c’est plus compliqué», décryptait
le coach banlieusard sur cette
dernière chance, sans rancune.
Il cachait peut-être une once de
déception mais concluait-il :
« Difficile d’avoir des regrets. On
fait un bien meilleur match qu’à
l’aller et, là, on ne pourra pas dire
que le Barça nous avait pris de
haut.» Dommage seulement que
Nanterre, qui n’avait pas son habituel instinct de tueur en première mi-temps, ait pris du retard
à l’allumage. La faute à de soucis
défensifs, notamment sur le jeu
intérieur catalan. Et qu’il ait concédé, dans un deuxième quart où
le pivot polonais Lampe régalait
(10 pts à 100 %), des largesses défensives (30 pts encaissés à 77%)
qui ne lui ressemblent pas.
DONNADIEU :
« LE PARTIZAN
ME FAIT PEUR »
Mais quel finish dans ces cinq
dernières minutes d’anthologie !
Nanterre n’est jamais mort, car
Nanterre court toujours. Et après
avoir failli rattraper le Barça, la JSF
court encore après sa qualification au Top 16, qui risque d’exiger
qu’elle gagne encore un match.
Ce pourra être à Kiev, sur qui elle
possède un point-average confortable (+ 19) ou contre Fenerbahçe, en espérant que le Partizan
Belgrade, qui montre à nouveau
les dents, ne fasse pas un gros
coup. « Oui, le Partizan me fait
peur», nous confiait l’entraîneur
des Verts, quand il envisageait le
chemin à parcourir après la victoire face aux Serbes.
Mais qu’on se rassure, après sa
drôle de fin face aux Catalans, la
JSF a toujours faim. Elle a échoué
dans son intention et sa volonté
de se mettre à l’abri dès hier soir,
car, même si le Barça n’était pas
un objectif prioritaire, Donnadieu
et ses hommes – en témoigne
leur retour héroïque – n’ont pas
bradé leur match. «L’opportunité
de gagner un match comme ça
ne se refuse pas », insistait le
coach, même s’il savait, et ses
hommes avec lui, que l’essentiel
est ailleurs. Quelque part entre
l’Ukraine et leur salle du XIIIe arrondissement. Quelque part entre
une défaite sur le fil face à une
équipe qui cingle vers son quatorzième Final Four de rang et les
certitudes qui en sont nées. « On
était là, dans le match, dans nos
valeurs, on sait ce qu’on peut proposer en Euroligue, on doit emmagasiner de la confiance avec
ça », affirmait Donnadieu. En
2010, le Barça était reparti de
Bercy champion d’Europe.
En 2013, Nanterre veut imprimer à Carpentier son premier
billet pour le Top 16.
47
LE NOMBRE
DE POINTS
CONCÉDÉS
par la défense de
Nanterre à la pause, soit
le plus haut total cette
saison en Euroligue.
La précédente pointe (44)
datait de la défaite à
Istanbul face à
Fenerbahce (66-83,
le 14 novembre).
LILIANE TRÉVISAN
Qualifiés si...
– Ils gagnent au moins l’un des
deux derniers matches (à Kiev le
13 décembre et à domicile face à
Fenerbahçe le 19) et Belgrade en
perd au moins un (à Fenerbahçe
et à domicile face à Moscou).
Nanterre et déplacement à Barcelone) ou gagne les deux mais
ne remonte pas l’écart concédé à
l’aller contre Nanterre (– 19,
61-80).
– Belgrade et Kiev perdent leurs
deux derniers matches.
– Ils perdent ses deux derniers
matches, Belgrade également et
Kiev ne gagne qu’un de ses deux
derniers matches (réception de
Et soudain, l’irrationnel…
24
NANTERRE
e
est la 24 et dernière
équipe de l’Euroligue à la
réussite aux lancers
francs avec 62,2 %
(61 sur 98). Et, hier soir,
la JSF n’a pas amélioré
son pourcentage avec un
médiocre 8 sur 15 (53 %).
Le rush final de Nanterre a encore fait trembler la halle
Carpentier, hier soir.
LE PEUPLE VERT s’était levé une
première fois sur un panier de
David Lighty à six minutes du
gong. Comme s’il voulait donner
le signal pour le grand final.
« Moins neuf : comme au match
aller avant le dernier quarttemps !», avait harangué le speaker à l’entame des dix dernières
minutes. Pas nécessaire. La halle
Georges-Carpentier n’accueille
q u e so n q u a t ri è m e m a tc h
d’Euroligue, mais elle n’abandonne jamais. À Nanterre, la rébellion est une culture. Déjà, rejoindre le XIIIe arrondissement de
Paris se mérite car il faut vaincre
les embouteillages parisiens du
vendredi soir qui bloquent même
le tramway. Pour s’installer ensuite sur des sièges inconfortables et garder des vêtements
chauds. Mais cette équipe sait
mieux que d’autres se mettre à
nu. Alors, deux paniers de Meacham et surtout deux tirs dans les
coins de Foster puis Lighty firent
basculer le grand préau dans l’irrationnel. Il reste quarante-six
secondes à jouer et le voilà qui
tremble comme le couvercle
d’une Cocotte-Minute. Une semaine après la défense décisive
qui offrit la précieuse victoire face
à Belgrade (62-61), un vacarme
assourdissant fait encore dégoupiller la salle. Cette fois, c’est pour
aller chercher la gagne sur la dernière attaque. Les deux derniers
temps-morts s’égrènent dans
une ambiance de transes. « Ici,
c’est…ici, c’est…ici, c’est ? », cra-
chent les enceintes. «Nanterre ! »,
explose Carpentier, dans un délire qui ne fait pourtant pas perdre
la boule à Abrines, Navarro et les
autres lorsqu’il faut contester la
dernière possession, jouée tribunes battantes par Meacham et
Thomas. Pas de miracle cette fois.
Mais le peuple vert, qui, paraît-il,
aurait pu remplir les 14 000 places de Bercy hier soir, a encore
Ar. L.
fait chanter Paris.
NANTERRE 78 82 FC BARCELONE
ARBITRES : MM. JOVCIC (SER), LOTTERMOSER (ALL), PATERNICO (ITA).
- 4 500 SPECTATEURS
19-17, 18-30, 20-19, 21-16
ENTRAÎNEUR
ENTRAÎNEUR
P. Donnadieu
X. Pascual
STATISTIQUES
MIN PTS TIRS 3PTS LF
NOTE
RB PD
A. Traore
Corosine
Daniels
Foster
Jaiteh
Judith
Lighty
Meacham
Nzeulie
Passave-D.
D. Thomas
23
12
24
12
3
8
36
38
14
14
16
9
1
7
2
2
3
2
3
6
2
TOTAL
200 78 32|71 6|19 8|15 37 13
14
4
13
5
0
0
18
7
0
12
5
7|13
1|2
6|13
2|6
7|14
3|8
0|1
4|7
2|7
0|1
1|3
1|3
2|4
1|4
1|4
0|1
2|4
0|1
2|3
4|6
-
2
4
5
1
1
7
4
6
4
7
4
4
7
4
STATISTIQUES
MIN PTS TIRS 3PTS LF
20
Abrines
12
Dorsey
19
Huertas
16
Lampe
3
E. Lorbek
15
Nachbar
25
Navarro
Papanikolaou 20
14
Pullen
22
Sada
13
Todorovic
21
Tomic
TOTAL
13
6
4
14
4
5
15
2
2
5
3
9
200 82
6|7
3|3
2|4
4|6
2|2
2|5
5|10
1|4
1|6
2|2
1|2
3|6
32|57
1|1
0|1
1|3
1|4
0|2
0|4
3|15
6|6
4|4
0|3
1|1
1|2
3|4
15|20
NOTE
RB PD
3
9
2
2
2
1
1
3
8
31
3
1
2
2
2
1
2
3
16
7
6
4
7
4
7
4
3
4
4
7
«
PARIS, HALLE CARPENTIER, HIER. – Le ballon échappe à l’ailier-fort de Nanterre Will Daniels ici à terre devant les intérieurs de Barcelone
Ante Tomic (à gauche) et Maciej Lampe. Photo Stéphane Mantey/L’Équipe
PASSAVE-DUCTEIL : «J’AI LA RAGE»
«
JOHANPASSAVE-DUCTEIL (Nanterre) : Peut-être que dans
quelques jours, je pourrai me dire qu’on n’a pas fait un mauvais match
et que, face au Barça, ce n’est pas si mal. Mais la vérité, c’est que là, j’ai
la rage. On aurait dû la prendre cette rencontre. On a joué par à-coups
et pour gagner contre une équipe comme ça, il faut jouer un match
plein du début à la fin. On savait qu’ils seraient plus forts qu’au match
aller. Ils avaient fait une grosse préparation physique et Navarro avait
eu beaucoup de pépins et c’était le bon moment pour les prendre. Ce
soir, c’était une autre équipe. On a beaucoup changé de stratégie
pendant le match. On a essayé de fermer sur les shooteurs mais ils
ont trouvé de l’adresse qui nous a fait mal. On n’a pas trouvé la
»
« Des joueurs affamés »
« L’EUROLIGUE a fait un super
boulot pour son développement.
Mais elle n’échappe pas aux difficultés de l’époque. Certains
pays, comme la France, et l’Italie
– où je ne me souviens pas de
quand date la dernière salle
construite, tant ça fait longtemps
–, souffrent d’un manque de salles. Et on arrive à des situations
où une compétition de top niveau, comme l’Euroligue, se joue
dans des salles moyennes. Pour
autant, Nanterre ne peut pas être
considéré comme un problème,
ou un frein à l’évolution du bas-
ON POUVAIT
BATTRE CETTE
ÉQUIPE.
»
»«
MAURIZIO GHERARDINI a été le dirigeant emblématique du glorieux Benetton Trévise,
ex-GM des Toronto Raptors pendant sept ans, et est l’actuel directeur des relations
internationales d’Oklahoma City. Il a partagé pendant quatre jours le quotidien de Nanterre.
ket. Nanterre fait partie de ces
histoires dont le sport a besoin,
qui aident le jeu à grandir,
à se développer. Nant e r re e s t u n b o n
exemple de ce que
le sport peut produire quand il y a
des gens compétents qui prennent les
bonnes décisions, à chaque échelon, qui sont motivés
par la passion, la connaissance
du jeu, et qui ont des rêves aussi.
Car avoir des rêves, c’est important, ça pousse à relever chaque
challenge, l’un après l’autre. C’est
ce que nous montre Nanterre
par son parcours, très positif et inattendu en Euroligue. Nanterre peut
ê t re u n e xe m p l e
pour porter une
autre réalité du sport,
et montre qu’on peut
faire vivre une autre dimension du basket, adaptée, en quelque sorte, à la situation économique que connaît
l’Europe actuellement. C’est une
organisation sérieuse, avec ses
limites, mais où les choses sont
faites avec cohérence. Bien sûr, il
y a les limites des structures,
mais les gens sont fiables. Pour
faire leur équipe, ils ont pris des
risques, sur des joueurs qui ont
des choses à montrer. Et avoir
des joueurs affamés n’est jamais
une mauvaise recette. S‘ils continuent à ce niveau de consistance, de stabilité, je dirais qu’ils
sont en train d’établir de nouveaux standards, pour beaucoup d’équipes, quant à une
manière de faire les choses avec
succès. »
LILIANE TRÉVISAN
Il y a un an...
DESHAUN THOMAS,
l’ailier de la JSF Nanterre
– auteur de 5 points,
1 passe et 2 rebonds
en 16 minutes hier soir –,
estime que le début de la
deuxième période
a été décisif.
« On leur a donné
beaucoup trop de paniers
faciles, on ne peut pas
jouer comme ça. Si on n’a
pas d’intensité, si on ne
défend pas avec tout
notre cœur, on se fait
punir tout de suite contre
une équipe qui a autant
de qualités.
solution. On est revenu en fin de match au courage, c’est pour ça que
j’ai la rage. Malgré tout ça, on n’est pas loin de les battre. Ça m’énerve.
Qu’est ce que ça m’énerve…
ERAZEMLORBEK (Barcelone) : On avait bien préparé cette
rencontre après notre défaite à l’aller. Je pense qu’on a fait un très bon
match. On s’était fixé comme objectif de contrôler leurs shoots à la
périphérie et on a bien réussi. On a contrôlé sauf dans les dernières
minutes où ils ont mis la folie dans le public. C’est une grosse surprise
de voir Nanterre à ce niveau-là, mais c’est surtout une surprise pour
ceux qui n’ont pas joué contre eux. Nous, on a vu qu’ils ont plein de
bons joueurs et beaucoup de courage. Ils ont le niveau pour aller au
Top 16. Ils peuvent tout à fait gagner à Kiev (vendredi). Après, face à
Fenerbahçe (le 19 décembre), ça sera dur. M. Ba.
Par STEPHEN BRUN, ancien international,
champion de France avec Nancy et Nanterre, consultant sur Sport +.
« JE ME SOUVIENS très bien de
cette période. Déjà, après les deux
premiers matches, qu’on avait
perdus, Pascal (Donnadieu, le
coach) avait laissé entendre qu’il
pourrait s’effacer pour quelqu’un
de neuf avec un autre discours.
On est allés plusieurs fois dans
son bureau avec le capitaine Corosine pour lui dire qu’il ne fallait
pas qu’il arrête et que le groupe
était derrière lui. Il a su faire les
bons ajustements avec, en parti-
culier, l’arrivée de Trent Meacham, et ça a reboosté l’équipe. Le
discours, c’était clairement d’essayer d’obtenir un maintien
aisé et, pourquoi
pas, de décrocher
une place en playoffs . Là , vu notre
mauvais départ, c’était
déjà très hypothétique. Au
bout de neuf journées, on était
déjà un peu plus sereins et il fal-
lait juste gagner encore huit ou
neuf matches pour se sauver. Le
déclic, c’est sans doute notre
défaite en finale de la
Coupe de France (74-77,
face à Paris-Levallois).
Si on avait gagné, on
n ’ a u ra i t j a m a i s été
champions. Premier trophée de l’histoire du club
dans l’élite, la fête, la décompression. Là, on perd, on passe de peu
à côté de quelque chose, mais on
peut rebondir. La remobilisation a
été immédiate et totale. Après
neuf matches, personne, évidemment, ne songeait qu’on serait champions quelques mois
plus tard. Oui, on pouvait se hisser
en play-offs mais là, c’est autre
chose. Rivaliser les yeux dans les
yeux pendant quarante minutes,
on pouvait faire. Mais gagner sept
matches en play-offs, on n’y a
pas pensé un seul instant. »
J-P. B.
7
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
8 e JOURNÉE
– PHASE DE GROUPES –
EUROLIGUE HOMMES BASKET
« J’ai vu la peur
dans leurs yeux »
ALI TRAORÉ, le pivot nanterrien, est convaincu que
son équipe pouvait réaliser un nouveau coup hier soir.
I
l a noirci la feuille de stats comme dans ses grandes soirées
(14 pts à 7/13, 9 rbds). Et pourtant,AliTraoré,lepivotdeNanterre,
pièce rapportée débarquée en septembre, et depuis complètement
intégré, gardait hier un goût amer
dans la bouche. De la frustration
vis-à-vis de lui-même, pour avoir
«ratédeschosesfaciles»,etlacertitude bien ancrée qu’un nouvel
exploit était à portée de main.
« RACONTEZ la dernière action,
où Nanterre a la balle pour
égaliser (78-80)…
– (Excité.) Il y avait pleins de mecs
devant moi, donc je n’ai presque
rien vu. Ça bougeait, ça hurlait
dans tous les sens. David Lighty
fait une séquence de malade
avec un tir à 3 points et son contre
sur Navarro. J’ai un regret. J’aurais
vraiment aimé que l’on prenne
un tir à 3 points sur la dernière action. Je ne sais pas pourquoi, et je
ne sais pas si un joueur était libre,
mais je sentais vraiment qu’il allait rentrer. On aurait pu faire imploser la Halle !
Barcelone avait été très vexé
par sa défaite à domicile à
l’aller (67-71).
– Oui, là ils sont venus préparés et
Fondateur : Jacques GODDET
I
Direction, administration, rédaction et ventes :
4, cours de l’Ile Seguin, 92102 BoulogneBillancourt BP 10302.
Tél. : 01-40-93-20-20
PRO A (10e JOURNÉE)
L’ÉQUIPE
Société par Actions Simplifiée
Siège social : 4, cours de l’Ile Seguin,
92102 Boulogne-Billancourt BP 10302
Président : Intra-Presse représentée par
François MORINIÈRE
Principal associé : SAS Intra-Presse.
Orléans, tête bien faite
EN ATTENDANT le déplacement
de Limoges à Strasbourg, mardi,
Orléans a pris seul la tête de la
Pro A hier soir, à la faveur d’un
huitième succès cette saison, sur
le parquet de Gravelines-Dunkerque (74-69). Avec une nouvelle fois un Kyle McAlarney extrêmement efficace (25 points, 5
sur 10 à trois points). Sur la lan-
cée de sa victoire mardi à Mons
en Eurocoupe (85-53), le BCM
menait pourtant de vingt points
en début de troisième quarttemps (44-24, 24 e ), avant de
s’écrouler dans cette même période (18-32). La formation nordiste reste avant-dernière au
classement.
Directeur général,Directeur de la publication:
François MORINIÈRE
Directeur de la rédaction : Fabrice JOUHAUD
VENTE AU NUMÉRO : Tél : 01-40-93-21-85
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France Métropolitaine, lundi à samedi, 6 mois :
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Lundi à dimanche, 6 mois : 186 € ; 1 an : 372 €.
ÉTRANGER : nous consulter.
IMPRESSION :
CINP (77 - Mitry-Mory),
CIRA (01 - Saint-Vulbas),
CIMP (31 - Escalquens)
siège social : 25 avenue Michelet
94300 Saint-Ouen
CILA (44 - Héric), Nancy Print (54 - Jarville),
MIDI PRINT (30 - Gallarques-Le Montueux).
Dépôt légal : à parution.
F. M.
GRAVELINES-DUNKERQUE
69 74 ORLÉANS
Quarts-temps : 18-10, 19-12, 18-32, 14-20. Arbitres : MM. Viator, Delaune
et Pierre.
GRAVELINES-DUNKERQUE : Akpomedah (5), Bokolo (3), Camara (2), Dumor-
Publicité commerciale :
AMAURY MEDIAS, Tél. : 01-41-04-97-00.
tier (3), Holland (23), J. Johnson (15), M. Lewis (10), Rousselle (8). Entraîneur :
C. Monschau.
ORLÉANS : A. Curti (4), Dials (10), Greene (11), D. Harris (11), Lebrun (4), Loum
(2), McAlarney (25), Noel (3), Raposo (4). Entraîneur : P. Hervé.
Petites annonces : 25, av. Michelet,
93408 St-Ouen Cedex. Tél. : 01-40-10-52-15.
commission paritaire
n° 1217I82523 ISSN 0153-1069
HIER : GRAVELINES 69 74 ORLÉANS • AUJOURD'HUI 20 : 00 : CHALON - CHOLET •
DIJON - ASVEL • LE MANS - NANCY • 20 : 30 : ANTIBES - PARIS-LEVALLOIS • DEMAIN
17 : 00 : NANTERRE - LE HAVRE • LUNDI 20 : 30 : ROANNE - PAU-LACQ-ORTHEZ
(SPORT +) • MARDI 20 : 45 : STRASBOURG - LIMOGES (CANAL + SPORT)
Classement : 1. Orléans, 80 % (8-2) ; 2. Limoges, 77,8 (7-2) ; 3. Nanterre, 70 (7-3) ; 4. Dijon, 66,7 (6-3) ; Le Mans, 66,7 (6-3) ; 6. Strasbourg, 60 (6-4) ; 7. Paris-Levallois, 55,6
(5-4) ; Cholet, 55,6 (5-4) ; Nancy, 55,6 (5-4) ; 10. ASVEL, 44,4 (4-5) ; Chalon, 44,4 (4-5) ;
12. Roanne, 33,3 (3-6) ; Pau-Lacq-Orthez, 33,3 (3-6) ; 14. Le Havre, 22,2 (2-7) ; 15. Gravelines, 20 (2-8) ; 16. Antibes, 11,1 (1-8).
Tirage du vendredi 6 décembre 2013 : 283 879 exemplaires
PROCHAINE JOURNÉE
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 15 : 5 : LIMOGES - CHALON • 20 : 00 : ASVEL - LE MANS •
CHOLET - ANTIBES • LE HAVRE - DIJON • ORLÉANS - ROANNE • PARIS-LEVALLOIS GRAVELINES • LUNDI 16 DÉCEMBRE 20 : 30 : PAU-LACQ-ORTHEZ - NANTERRE •
MARDI 17 DÉCEMBRE 20 : 45 : NANCY - STRASBOURG
LE MANS : WOOD OPÉRÉ. – Le MSB le craignait, mais le coup est rude. Alors
que sa victoire à Nymburk lui permet encore de croire à sa qualification au prochain tour d’Eurocoupe, Le Mans l’a payé cher. Les examens ont confirmé que
le meneur manceau DaShaun Wood souffrait d’une fracture du deuxième métacarpe de la main gauche. Il sera opéré aujourd’hui au Mans. Le club s’est donc
mis à la recherche d’un pigiste médical au poste de meneur de jeu dès que
possible.
I
I
NBA
KOBE : LE RETOUR EST POUR DEMAIN
« La légende continue… le 8 décembre . » C’est par ces modestes mots, et une
vidéo représentant son uniforme des Lakers et son numéro 24, le tout posté
sur sa page Facebook hier soir, que Kobe Bryant a confirmé son retour sur les
parquets, demain à domicile face à Toronto. la superstar des Lakers n’avait plus
joué depuis la rupture du tendon d’Achille qui l’avait terrassé lors des derniers
play-offs, au mois d’avril.
Classement : 1. Boulogne, 70,6 % (12-5) ;
2. Châlons-Reims, 66,7 (10-5) ; 3. Évreux,
64,7 (11-6) ; 4. Le Portel, 61,1 (11-7) ; 5. AixMaurienne, 61,1 (11-7) ; 6. Bourg-en-Bresse, 56,2 (9-7) ; 7. Fos-sur-Mer, 55,6
(10-8) ; 8. Saint-Quentin, 52,9 (9-8) ;
9. Hyères-Toulon, 50 (9-9) ; 10. Nantes,
50 (9-9) ; 11. Boulazac, 47,1 (8-9) ; 12. Denain, 47,1 (8-9) ; 13. Souffelweyersheim,
44,4 (8-10) ; 14. Saint-Vallier, 41,2 (7-10) ;
15. Poitiers, 41,2 (7-10) ; 16. Rouen, 35,3
(6-11) ; 17. Orchies, 29,4 (5-12) ; 18. Lille,
27,8 (5-13).
NOAH REBRANCHE CHICAGO
À la mi-temps, il avait plus de rebonds que l’ensemble du Miami Heat. Oui, Joakim Noah était venu jouer au basket jeudi soir. Était-ce l’annonce du décès de
Nelson Mandela, qu’il a d’ailleurs honoré d’un touchant « Thank you Madiba.
You will never be forgotten » sur son compte twitter. Ou la simple présence
de son meilleur ennemi, LeBron James, dans le camp d’en face. Toujours est-il
que Noah a fait le show, faisant oublier que les Bulls restaient sur six défaites
en sept matches dans la foulée de l’annonce de la nouvelle blessure de Derrick
Rose. Résultat, 15 points et 17 rebonds d’un Joakim dominateur et une victoire
de vingt points pour les Bulls. « Dans cette ville, on n’aime pas le Miami Heat.
Ça fait toujours du bien de les battre, a rappelé Noah. Et on en avait besoin. On
a traversé beaucoup de choses depuis deux semaines. Perdre Derrick a été
dur à digérer. »
BROOKLYN TOUCHE LE FOND. – Le derby des « losers » entre Brooklyn (514) et New York (4-13) a tourné à la farce. Les Knicks se sont imposés sans
combattre, mettant fin à leur série de 9 revers de rang avec une victoire de
trente points ! Alors qu’en face, les signes de division continuaient de fleurir au
sein des Nets.
LES RÉSULTATS
Brooklyn - New York 83-113 ; Memphis - L.A. Clippers 81-101 ; Chicago - Miami
107-87.
PRO B (18e J.)
HIER : AIX-MAURIENNE 90 69 FOS-SURMER • HYÈRES-TOULON 81 80 BOULAZAC • LE PORTEL 82 83 NANTES •
SOUFFELWEYERSHEIM 69 76 LILLE a.p. •
AUJOURD'HUI 20:00 : ÉVREUX - BOULOGNE • ORCHIES - CHÂLONS-REIMS •
SAINT-QUENTIN - DENAIN • SAINT-VALLIER - BOURG-EN-BRESSE • MARDI
20:00 : ROUEN - POITIERS
I
LIGUE FÉMININE (11e J.)
AUJOURD'HUI 20 : 00 : ANGERS-TOULOUSE • BASKET LANDES-ARRAS • LYON
BF - NANTES-REZÉ • MONTPELLIER
LATTES-BOURGES • NICE-CHARLEVILLE •
TARBES- MONDEVILLE • VILLENEUVE-D'ASCQ - UNION HAINAUT
Classement : 1. Villeneuve-d'Ascq, 90 %
(9-1) ; 2. Bourges, 90 (9-1) ; 3. Montpellier
Lattes, 90 (9-1) ; 4. Basket Landes, 80
(8-2) ; 5. Lyon BF, 70 (7-3) ; 6. Charleville,
50 (5-5) ; 7. Arras, 40 (4-6) ; 8. NantesRezé, 40 (4-6) ; 9. Union Hainaut, 40
(4-6) ; 10. Mondeville, 30 (3-7) ; 11. Toulouse, 20 (2-8) ; 12. Tarbes, 20 (2-8) ;
13. Angers, 20 (2-8) ; 14. Nice, 20 (2-8).
ils ont fait un super match, pas
comme à Barcelone, où tout le
monde considère qu’ils nous
avaient sous-estimés, qu’ils
n’étaient pas encore rentrés dans
leur saison. Si on avait gagné, cela
aurait été encore plus fort qu’à
l’aller.
À moins 13 à cinq minutes de la
fin, vous y croyez vraiment
encore ?
– Bien sûr, on le fait tout le temps.
Au moins avec nous, les gens savent qu’il ne faut pas quitter la salle
trop tôt ! On s’est dit qu’on n’avait
rien à perdre, que c’était le moment
de prendre des risques. Ça a marché. C’est dommage. On aurait pu
les faire tomber, vraiment. J’ai vu la
peur dans leurs yeux. D’ailleurs, à
la fin, le fait que Navarro joue tous
les ballons est un aveu. On a réussi
à les déstabiliser.
La halle Carpentier est restée
debout les cinq dernières
minutes du match. Qu’avezvous ressenti sur le terrain ?
– Je suis heureux car je suis Parisien à la base et voir une ambiance pareille ici, ce n’est pas fréquent. Les gens sont contents de
nous voir rivaliser avec ces grosses cylindrées. On joue crânement notre chance, le public de la
JSF est naturellement chaud, et
tout le monde est “engrainé”.
Voir qu’ils s’éclatent et s’identifient à l’équipe, ça nous
porte.
Personnellement, malgré
de bonnes stats, on
vous a senti frustré.
– Oui, de la défaite, et de
quelques trucs que j’ai
ratés. Je me sens encore
déphasé. Je suis arrivé en
septembre et je n’avais pas
joué depuis six mois. Il me manque peut-être encore un peu de
prépa physique. Mais si ça vient,
ça va commencer à rentrer.
Le match le plus important
pour vous est à venir. C’est
à Kiev la semaine prochaine.
– On voulait se mettre un peu
à l’abri ce soir, mais on n’y est
pas. On va en Ukraine pour
gagner, ou au minimum protéger notre matelas du match
aller (victoire 80-61). Ça sera le
match le plus déterminant.
Autrement, on risque une mauvaise surprise. Ça serait une
grosse déception de ne pas passer. C’est bien que les efforts
soient récompensés, et les efforts, on en fait beaucoup.
YANN OHNONA
»
8e JOURNÉE
GROUPE
GROUPE
AI
LA JOURNÉE
JEUDI
JEUDI
P. BELGRADE 76 61 BUDIVELNIK KIEV
HIER
CSKA MOSCOU 74 78 FENERBAHÇE
NANTERRE 78 82 FC BARCELONE
OLIMPIA MILAN 71 78 REAL MADRID
STRASBOURG 77 76 Z. KAUNAS
HIER
EP ISTANBUL 78 89 BAMBERG
CLASSEMENT
% J. G. P. p.
1. Fenerbahçe
3. CSKA Moscou 62,5 8 5 3 580 549
37,5 8 3 5 519 561
5. Partizan Belgrade 25 8 2 6 527 565
6. Budivelnik Kiev 12,5 8 1 7 563 649
% J. G. P. p.
c.
1. Real Madrid
100 8 8 0 724 525
2. EP Istanbul
50 8 4 4 617 616
3. Olimpia Milan 50 8 4 4 601 613
4. Z. Kaunas
37,5 8 3 5 594 625
5. Bamberg
37,5 8 3 5 603 671
6. Strasbourg
25 8 2 6 563 652
PROCHAINE JOURNÉE
PROCHAINE JOURNÉE
JEUDI 12 DÉCEMBRE 17 : 00 : CSKA
MOSCOU (RUS) - FC BARCELONE (ESP)
• 20 : 45 : FENERBAHÇE (TUR) - P.
BELGRADE (SER) • VENDREDI 13
DÉCEMBRE 18 : 00 : BUDIVELNIK KIEV
(UKR) - NANTERRE
JEUDI 12 DÉCEMBRE 18:45 : Z. KAUNAS (LIT) - EP ISTANBUL (TUR) • VENDREDI 13 DÉCEMBRE 20:30 : OLIMPIA
MILAN (ITA) - BAMBERG (ALL) • 20:45 :
REAL MADRID (ESP) - STRASBOURG
GROUPE
CI
GROUPE
DI
LA JOURNÉE
LA JOURNÉE
JEUDI
JEUDI
SIENNE 60 59 ZIELONA GORA
GALATASARAY 78 70 MALAGA
BAYERN MUNICH 103 105 OLYMPIAKOS
CLASSEMENT
% J. G. P. p.
100 8 8 0 643 581
2. Galatasaray
62,5 8 5 3 556 580
4. Sienne
37,5 8 3 5 539 564
5. Malaga
37,5 8 3 5 615 578
6. Zielona Gora
MACCABI TEL-AVIV 75 73 LOKOMOTIV KUBAN
HIER
PANATHINAÏKOS 69 63 ÉTOILE R. BELGRADE
VITORIA 79 63 VILNIUS
CLASSEMENT
c.
1. Olympiakos
3. Bayern Munich 37,5 8 3 5 658 646
Photo :
Nicolas
Luttiau/
L’Équipe
CLASSEMENT
c.
87,5 8 7 1 677 594
2. FC Barcelone 75 8 6 2 625 573
4. Nanterre
BI
LA JOURNÉE
25 8 2 6 570 632
% J. G. P. p.
c.
1. Maccabi Tel-Aviv 75 8 6 2 618 585
2. Lokomotiv Kuban 75 8 6 2 606 563
3. Vitoria
62,5 8 5 3 618 602
4. Panathinaïkos 50 8 4 4 631 605
5. Étoile R. Belgrade 25 8 2 6 624 639
6. Vilnius
12,5 8 1 7 540 643
PROCHAINE JOURNÉE
PROCHAINE JOURNÉE
JEUDI 12 DÉCEMBRE 20:00 : OLYMPIAKOS (GRE) - SIENNE (ITA) • 20:45 :
MALAGA (ESP) - BAYERN MUNICH (ALL)
• VENDREDI 13 DÉCEMBRE 19:30 :
GALATASARAY (TUR) - ZIELONA GORA
(POL)
JEUDI 12 DÉCEMBRE 20:05 : MACCABI
TEL-AVIV (ISR) - VILNIUS (LIT) • VENDREDI 13 DÉCEMBRE 17:00 : LOKOMOTIV KUBAN (RUS) - PANATHINAÏKOS
(GRE) • 19:00 : ÉTOILE ROUGE BELGRADE (SER) - VITORIA (ESP)
8
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
RUGBY COUPE D’EUROPE – PHASE DE POULES – 3
e
JOURNÉE
EXETER
Gare au virage
La Coupe d’Europe aborde les doubles confrontations,
capitales en vue de la qualification en quarts de finale.
Les sept représentants français ne sont pas
dans la même dynamique.
SUR LA VOIE ROYALE
tre les Harlequins, cet aprèsmidi, leur permettrait de virer
en pole à mi-parcours.
Perpignan : L’USAP jouera sans
pression au Munster, dimanche.
Une défaite ne ruinerait pas ses
chances.
Toulouse : Sa victoire aux Saracens l’a idéalement placé. Un
nouveau succès face au Connacht, demain, le rapprocherait
d’un quart à domicile.
EN BALLOTTAGE
FAVORABLE
journée, pour sortir de la poule.
Clermont : Les Jaunards doivent
absolument battre Llanelli, si
possible avec quatre essais,
pour décrocher le bonus offensif
et ainsi rester dans la course.
Montpellier : Avec la défaite à
domicile contre l’Ulster, il ne
reste qu’un mince espoir… Qui
disparaîtrait en cas de défaite à
Leicester, dimanche.
Castres : Malgré la victoire hier
soir, les Tarnais devront probablement réussir un exploit à
Northampton, lors de l’ultime
L. C.
3e JOURNÉE
I
I
POULE 1
LES MATCHES
HIER
CASTRES 15 9 OSPREYS (GAL)
CARDIFF (GAL) 29 20 GLASGOW (ECO)
BONUS DÉFENSIF
19:00
AUJOURD'HUI
NORTHAMPTON
-
POULE 2
3e JOURNÉE
HIER
14:35
AUJOURD'HUI
EXETER
LEINSTER (IRL)
8
8
5
1
4. Ospreys
2 2 0 0
3 2 0 1
2 1 0 1
3 0 0 3
38
41
40
34
16 +22
41 0
35 +5
61 -27
0
0
0
0
0
0
1
1
SAMEDI 12 OCTOBRE : CASTRES 19 13 NORTHAMPTON •
OSPREYS 9 19 LEINSTER • SAMEDI 19 OCTOBRE : LEINSTER
19 7 CASTRES • DIMANCHE 20 OCTOBRE : NORTHAMPTON
27 16 OSPREYS •
J. G. N. P. p. c. Diff. Bo. Bd.
1. Cardiff
2. Exeter
3. Toulon
9
6
6
5
4. Glasgow
3 2 0 1
2 1 0 1
2 1 0 1
3 1 0 2
77
60
66
68
79 -2
49 +11
47 +19
96 -28
1 0
1 1
1 1
1 0
DIMANCHE 13 OCTOBRE : EXETER 44 29 CARDIFF • TOULON 51 28 GLASGOW • SAMEDI 19 OCTOBRE : CARDIFF
19 15 TOULON • DIMANCHE 20 OCTOBRE : GLASGOW
20 16 EXETER •
PROCHAINES JOURNÉES
PROCHAINES JOURNÉES
VENDREDI 13 DÉCEMBRE 21:00 : OSPREYS - CASTRES •
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 19:00 : LEINSTER - NORTHAMPTON •
SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : CASTRES - LEINSTER • OSPREYS
- NORTHAMPTON • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : LEINSTER OSPREYS • NORTHAMPTON - CASTRES •
VENDREDI 13 DÉCEMBRE 21:00 : GLASGOW - CARDIFF •
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 14:35 : TOULON - EXETER • SAMEDI
11 JANVIER 16:00 : EXETER - GLASGOW • TOULON - CARDIFF
• SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : CARDIFF - EXETER • GLASGOW
- TOULON •
I
POULE 3
14:35
PARME
-
SARACENS
TOULOUSE
-
CONNACHT
POULE 4
LES MATCHES
AUJOURD'HUI
-
SCARLETS (GAL)
RACING-MÉTRO 92
-
HARLEQUINS (ANG)
16:40
(FRANCE 2)
(FRANCE 2)
CLASSEMENT
J. G. N. P. p. c.
1. Toulouse
2. Saracens
3. Connacht
9
5
5
0
4. Parme
2 2 0 0 55
2 1 0 1 39
2 1 0 1 50
2 0 0 2 11
J. G. N. P. p. c.
Diff. Bo. Bd.
1
0
0
0
0
1
1
0
1. Scarlets
2. Racing-Métro 92
3. Clermont
6
6
5
2
4. Harlequins
2 1 1 0
2 1 1 0
2 1 0 1
2 0 0 2
PROCHAINES JOURNÉES
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 16:00 : SARACENS - PARME • 19:00 :
CONNACHT - TOULOUSE • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 :
CONNACHT - PARME • TOULOUSE - SARACENS • SAMEDI 18
JANVIER 16:00 : SARACENS - CONNACHT • PARME - TOULOUSE •
ULSTER (IRL)
0
0
1
2
13:45
MUNSTER (IRL)
-
TRÉVISE (ITA)
-
MONTPELLIER
-
14:00
CLASSEMENT
2 2 0 0 47
2 1 0 1 50
2 1 0 1 35
2 0 0 2 13
Diff.
24 +23
25 +25
35 0
61 -48
-
GLOUCESTER (ANG)
CLASSEMENT
TOTAL
J. G. N. P. p. c.
PERPIGNAN
(SPORT +)
0
1
0
0
0
1
0
0
DÉJÀ JOUÉS
TOTAL
Pts
Bo. Bd.
J. G. N. P. p. c.
1. Perpignan
2. Munster
3. Édimbourg
4. Gloucester
6
5
4
4
2
2
2
2
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
1
1
53
49
43
37
Diff.
Bo. Bd.
41 +12
39 +10
54 -11
48 -11
1
0
0
0
1
1
0
0
DÉJÀ JOUÉS
VENDREDI 11 OCTOBRE : ULSTER 22 16 LEICESTER • SAMEDI 12 OCTOBRE : TRÉVISE 10 27 MONTPELLIER • VENDREDI
18 OCTOBRE : LEICESTER 34 3 TRÉVISE • SAMEDI 19 OCTOBRE : MONTPELLIER 8 25 ULSTER •
SAMEDI 12 OCTOBRE : ÉDIMBOURG 29 23 MUNSTER •
GLOUCESTER 27 22 PERPIGNAN • SAMEDI 19 OCTOBRE :
MUNSTER 26 10 GLOUCESTER • DIMANCHE 20 OCTOBRE :
PERPIGNAN 31 14 ÉDIMBOURG •
PROCHAINES JOURNÉES
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 14:35 : TRÉVISE - ULSTER • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 16:00 : MONTPELLIER - LEICESTER •
SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : TRÉVISE - LEICESTER • ULSTER MONTPELLIER • SAMEDI 18 JANVIER 16:00 : LEICESTER ULSTER • MONTPELLIER - TRÉVISE
PROCHAINES JOURNÉES
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 16:40 : PERPIGNAN - MUNSTER •
DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 16:00 : GLOUCESTER - ÉDIMBOURG • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : ÉDIMBOURG - PERPIGNAN • GLOUCESTER - MUNSTER • SAMEDI 18 JANVIER
16:00 : MUNSTER - ÉDIMBOURG • PERPIGNAN - GLOUCESTER •
MARQUEURS
1 Cuthbert (Cardiff, + 1), Visser (Édimbourg), Van Der
Merwe (Glasgow), Brown (Harlequins), Williams,
Williams (Scarlets), Mjekevu (Perpignan), Wyles (Saracens), Mermoz, Giteau (Toulon), Médard, Huget
(Toulouse), 2 essais.
RÉALISATEURS
1 Halfpenny (Cardiff, + 16), 36 points.
2 Priestland (Scarlets), Biggar (Ospreys, + 9),
34 points.
4 Kockott (Castres, + 12), Hook (Perpignan),
33 points.
RÈGLEMENT
FORMULE
Quatre points pour une victoire, deux points pour un
match nul, zéro point pour une défaite. Un point de bonus à toute équipe ayant inscrit au moins quatre essais
et/ou ayant été battue par un écart inférieur ou égal à
sept points.
PREMIÈRE PHASE. – Les vingt-quatre équipes sont réparties en six poules de quatre. Le premier de chaque
poule (six équipes) et les deux meilleurs deuxièmes
qualifiés pour les quarts de finale. Les troisième, quatrième et cinquième clubs classés deuxièmes de leur
poule seront reversés en quarts de finale du Challenge
européen.
TOULON
« LA PLUS MAUVAISE mêlée de
France. » Mourad Boudjellal a un
jugement très arrêté sur le
paquet d’avants du RC Toulon à
l’issue des matches aller du
Top 14. Et comme le président varois n’est pas un grand patient, les
tenants du titre européen ont tout
intérêt à réagir dès aujourd'hui en
Coupe d’Europe à Exeter. Gagner
avec une mêlée conquérante
semble obligatoire pour s’acheter
une semaine de paix avant d’accueillir les Anglais sur la Rade.
Pour les anciens, comme
Thierry Louvet, « ce problème en
mêlée n’est pas nouveau ». « En
2012, déjà, on perd la finale du
Top 14 contre Toulouse (18-12) en
se faisant défoncer en mêlée »,
rappelle Éric Champ. Chez les adversaires, l’analyse n’est pas
aussi tranchée. « Je n’ai pas trop
compris cette polémique, estime
Romain Terrain, le talonneur de
Perpignan, venu accrocher Toulon à Mayol (9-15), il y a deux semaines. Il n’y a pas de mêlée spécialement plus ou moins forte
que le autres dans le Top 14. Tout
peut changer d’une semaine sur
l’autre. » L’ancien Castrais et Biarrot estime également qu’un
« club qui affronte Toulon se prépare au maximum pour ne pas
passer au travers, notamment en
mêlée ».
Mais, dans le Var, le rendement actuel du huit de devant ne
suffit pas. Et les anciens ne sont
pas forcément d’accord sur l’origine du problème. Louvet : « Je ne
comprends pas pourquoi Boudjellal a changé d’entraîneur à la
mêlée alors que le club était
champion d’Europe et que le travail d’Olivier Azam (non prolongé
en fin de saison dernière) commençait à payer. » Éric Champ,
capitaine du titre en 1992, contrebalance : « Ne comptez pas sur
moi pour accuser Jacques Delmas (l’entraîneur des avants).
Dire que c’est de sa faute est un
raccourci un peu rapide. On doit
être capables de se dire les choses
entre joueurs et dirigeants. »
Dans le sens encadrementjoueurs, il s’en est dit des choses.
Après la sortie de Boudjellal, Bernard Laporte a mis des noms en
face des problèmes lors de la conférence de presse, jeudi. « On ne
remplace pas Andrew Sheridan
(cou, absent au moins un mois) et
Sébastien Bruno (cervicales, absence indéterminée) comme
ça. » Terrain acquiesce : « Bruno a
l’expérience, ça pèse énormément sur une mêlée. Et Sheridan,
une fois qu’il est placé ,tu ne le
bouges plus. »
LAPORTE ATTEND
QUE LES JEUNES
« S’AFFIRMENT »
Alors Laporte a mis ses jeunes
première-lignes face à leurs
responsabilités. D’abord ses piliers Florian Fresia (21 ans), qui
débute cet après-midi, et Xavier
Chiocci (23 ans), sur le banc :
« Aujourd’hui, ce sont des titulaires en puissance et il faut s’affirmer. » Ensuite, le talonneur JeanCharles Orioli (24 ans), poussé
remplaçant cet après-midi, Burden prenant sa place, après le
match à Paris. « Ce n’est pas pour
rien si on a traîné Bruno jusqu’à
trente-neuf ans la saison dernière, a encore piqué Laporte.
J’entendais : “Il ne court plus, il ne
fait plus ci et ça…” Il ne courait pas
beaucoup, on ne va pas dire ce
qui n’est pas vrai, mais dans le
rôle du talonneur, c’était un véritable talonneur ! C’est ce que je
dis à Jean-Charles. La saison dernière, pour les gros matches,
j’étais obligé de rappeler Sébastien. Donc il faut que tu t’affirmes
et un talonneur, ça doit d’abord
s’affirmer en mêlée fermée. »
Avec son style toujours aussi
incisif, Laporte a plusieurs fois
soufflé le chaud et le froid. « Je
suis convaincu qu’ils vont y arriver car il y a du matos chez ces
garçons », a-t-il encouragé avant
de confier : « Si à un moment
donné vous nous montrez trop de
faiblesses… Eh bien on changera. »
Le même discours s’appliquet-il à Jacques Delmas ? Boudjellal
n’a jamais caché qu’il lui aurait
préféré Marc Dal Maso et qu’il
n’acceptait pas ce qu’il se passe
en mêlée. « C'est le patron et il a le
droit de s'exprimer, a confié Delmas cette semaine. Ça excite les
agacés mais ça me met aussi devant mes responsabilités. Il y a
certainement un manque d'investissement de notre part.
Quand je dis nous, c'est collectif et
je m'y englobe. Il faut davantage
de travail et de fierté. »
Histoire de ne pas en rajouter
une couche, Laporte s’est voulu
presque philosophe à l’heure de
conclure, jeudi : « Ce qu’on traverse là, tous les clubs le vivent. »
Peut-être, mais pas de la même
manière.
MAXIME MALET (AVEC B. V.)
EXETER - TOULON 14 : 35
Arbitre : M. Rolland (IRL). Sandy Park Stadium. Rugby +.
EXETER : 15 Arscott – 14 Nowell, 13 Dollman, 12 Shoemark, 11 Jess – 10 Steenson,
9 Lewis – 7 White, 8 Ewers, 6 Johnson – 5 Welch, 4 Mumm (cap.) – 3 Tui, 2 Yeandle, 1 Moon. Remplaçants : Whitehead (16), Sturgess (17), A. Brown (18), Hanks
(19), Horstmann (20), Thomas (21), Slade (22), Whitten (23). Entraîneur : R. Baxter.
TOULON : 15 D. Mitchell – 14 Palisson, 13 Bastareaud, 12 Giteau, 11 Habana –
10 J. Wilkinson (cap.), 9 Tillous-Borde – 7 S. Armitage, 8 Masoe, 6 J. Smith –
5 A. Williams, 4 B. Botha – 3 Castrogiovanni, 2 Burden, 1 Fresia. Remplaçants :
Orioli (16), Chiocci (17), Hayman (18), Bruni (19), Wulf (20), Mermoz (21), Claassens (22), Suta (23). Entraîneur : B. Laporte, J. Delmas, P. Mignoni.
: 40 HARLEQUINS
RACING-MÉTRO 16
FRANCE 2
Machenaud-Phillips, roulement habile
Le Français sera titulaire aujourd’hui avant de laisser sa place à la star galloise la semaine prochaine.
RACING-MÉTRO
LES MATCHES
DEMAIN
ÉDIMBOURG (ECO)
4. Trévise
0
0
0
0
POULE 6
16:00
8
6
4
0
Diff. Bo. Bd.
52 +7
35 +4
29 +3
56 -14
PROCHAINES JOURNÉES
SAMEDI 14 DÉCEMBRE 16:40 : SCARLETS - CLERMONT •
DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 13:45 : HARLEQUINS - RACING-MÉTRO 92 • SAMEDI 11 JANVIER 16:00 : HARLEQUINS CLERMONT • RACING-MÉTRO 92 - SCARLETS • SAMEDI
18 JANVIER 16:00 : CLERMONT - RACING-MÉTRO 92 •
SCARLETS - HARLEQUINS
I
19:00
DEMAIN
Pts
59
39
32
42
SAMEDI 12 OCTOBRE : HARLEQUINS 26 33 SCARLETS •
DIMANCHE 13 OCTOBRE : RACING-MÉTRO 92 13 9
CLERMONT • SAMEDI 19 OCTOBRE : SCARLETS 26 26
RACING-MÉTRO 92 • DIMANCHE 20 OCTOBRE : CLERMONT
23 16 HARLEQUINS •
POULE 5
LES MATCHES
AUJOURD'HUI
LEICESTER (ANG)
JACK NOWELL,
AILIER D’EXETER.
La Coupe d’Europe est
la plus prestigieuse
compétition en Europe
et c’est un honneur
d’y participer. Il va y avoir
beaucoup de grands
joueurs en face de nous,
mais nous allons jouer
devant notre fabuleux
public et son soutien
est incroyable.
DÉJÀ JOUÉS
DÉJÀ JOUÉS
VENDREDI 11 OCTOBRE : CONNACHT 17 23 SARACENS •
TOULOUSE 38 5 PARME • VENDREDI 18 OCTOBRE : SARACENS 16 17 TOULOUSE • SAMEDI 19 OCTOBRE : PARME
6 33 CONNACHT •
I
C’EST L’UN
DES PLUS
GRANDS
MATCHES
DE L’HISTOIRE
DU CLUB.
TOTAL
Pts
21 +34
34 +5
29 +21
71 -60
«
»
CLASSEMENT
TOTAL
Pts
1. Ulster
2. Leicester
3. Montpellier
14:35
CLERMONT
16:00
DEMAIN
qui étaient titulaires lors
de la déroute contre
le Stade Français
samedi dernier :
seul le deuxième-ligne
néo-zélandais
Ali Williams a sauvé
sa peau. Chiocci, Orioli,
Hayman, Suta et Bruni
sont relégués sur le banc,
Gunther et Van Niekerk
en tribunes.
TOTAL
DÉJÀ JOUÉS
LES MATCHES
AUJOURD'HUI
UN SEUL
RESCAPÉ PARMI
LES JOUEURS
DU PACK
TOULONNAIS
TOULON
Pts
DÉJÀ JOUÉS
I
1
CLASSEMENT
TOTAL
J. G. N. P. p. c. Diff. Bo. Bd.
1. Leinster
2. Castres
3. Northampton
Après les déclarations de Mourad Boudjellal,
la mêlée toulonnaise va devoir montrer
à Exeter qu’elle a bien le potentiel
que ses entraîneurs lui prêtent.
(RUGBY +)
CLASSEMENT
Pts
-
TOULON
L’heure de
MAL BARRÉ
EN BALLOTTAGE
DÉFAVORABLE
Toulon : La relative faiblesse de
la poule joue en sa faveur. Une
victoire à Exeter tuerait quasiment tout suspense.
Racing-Métro : Un succès con-
14
: 35
RUGBY +
AU FOND, s’il n’y avait eu le sulfatage en règle entre ses deux présidents, Alain Afflelou l’ancien et
Jacky Lorenzetti le nouveau,
autour de son transfert et de son
goût supposément prononcé pour
la boisson, Mike Phillips, trente et
un ans, demi de mêlée gallois aux
80 sélections, aurait fait une entrée plutôt discrète au Racing-Métro, où il a signé lundi dernier pour
deux ans et demi après avoir été
mis à la porte de l’Aviron Bayonnais fin octobre.
Jeudi, lors de sa première conférence de presse, il a dit plusieurs
fois son bonheur d’être là et a assuré, laconique, n’avoir « aucun
problème avec l’alcool.» Mardi, il a
assisté au cours de français,
comme les autres étrangers de
l’équipe, qui se sont empressés de
lui faire répéter : « Je suis célibataire, vous êtes belle. » Le matin,
lors de son premier entraînement,
il avait fait plus ample connaissance avec son principal concurrent à la mêlée, Maxime Machenaud, 11 sélections en équipe de
France à bientôt vingt-cinq ans.
Aujourd’hui, à Nantes, le Français sera titulaire face aux Harlequins alors que dimanche prochain, pour le match retour, les
rôles devraient être inversés.
« Tous les grands clubs ont deux
demis de mêlée de niveau inter-
national, explique Laurent Labit, le
coentraîneur. Nous avions choisi
Mike Phillips pour la saison prochaine mais, après son départ de
Bayonne, il y avait un risque qu’il
nous échappe en signant pour
une autre équipe. Nous avons
donc décidé d’accélérer les choses.
Maxime était au courant et nous
avons eu des discussions avec lui
au sujet de cette concurrence. Il a
réagi de manière très positive. À
l’heure actuelle, c’est le meilleur
demi de mêlée du club et si on
veut l’emmener dans de bonnes
conditions à la Coupe du monde
2015, on doit pouvoir le faire souffler.»
Maxime Machenaud confirme :
«Les entraîneurs m’ont demandé
ce que je ressentais par rapport à
cette arrivée. Je n’y vois pas trop
d’inconvénients. Le constat, c’est
que je me suis déjà blessé deux
fois cette saison, à la 80e et à la 75e,
parce que je joue trop.» Mais a-t-il
peur pour sa place ? Pourrait-il signer ailleurs ? « Ce sont les entraîneurs actuels qui m’ont fait resigner pour trois ans en arrivant.
Je les crois quand ils me disent
qu’ils veulent m’emmener jusqu’à
la Coupe du monde. Non, la seule
chose compliquée, c’est que nous
sommes désormais cinq à la mêlée (avec le Sud-Africain Snyman,
«
sur le départ, Magnaval et Descons qui devront se contenter d’un
troisième rôle, au mieux) et que ce
n’est pas idéal aux entraînements.
On doit tourner trop fréquemment, occuper des postes qui ne
sont pas les nôtres… » Quant à sa
relation avec Phillips, il compte sur
le match de cet après-midi, où le
Gallois sera sur le banc, pour
mieux le connaître. «Si on gagne,
on ira boire une bière.» Et de glisser, dans un sourire malicieux :
«Et s’il faut en boire plusieurs, on
en boira plusieurs…»
DOMINIQUE ISSARTEL
LE PLESSIS-ROBINSON (Hauts-de-Seine), CENTRE
D’ENTRAÎNEMENT DU RACING-MÉTRO, MARDI. –
Mike Phillips est désormais un joueur du Racing-Métro,
et il a beaucoup à prouver.
Photo D. R.
RACING-MÉTRO 92 - HARLEQUINS 16 : 40
Arbitre : L. Hodges (GAL). Stade de la Beaujoire, à Nantes. France 2.
RACING-MÉTRO 92 : 15 Hernandez – 14 Fall, 13 Estebanez, 12 Dumoulin, 11 Andreu
– 10 Dambielle, 9 Machenaud – 7 Le Roux, 8 Qovu, 6 Lauret – 5 Kruger, 4 F. C. Van
Der Merwe – 3 Ducalcon, 2 Szarzewski (cap.), 1 Ben Arous. Remplaçants : Lacombe
(16), Khinchagishvili (17), Mujati (18), Ghezal (19), Gérondeau (20), Phillips (21), Sexton
(22), Imhoff (23). Entraîneurs : L. Labit, L. Travers.
HARLEQUINS : 15 M. Brown – 14 T. Williams, 13 Hopper, 12 Casson, 11 S. Smith –
10 N. Evans, 9 Care – 7 Robshaw (cap.), 8 Easter, 6 L. Wallace – 5 G. Robson, 4 Matthews – 3 Collier, 2 Ward, 1 Marler. Remplaçants : H. Allen (16), Lambert (17), DoranJones (18), Kennedy (19), Trayfoot (20), K. Dickson (21), Botica (22), C. Walker (23). Entraîneur : J. Kingston.
On va affronter une équipe multimillionnaire, c’est un énorme challenge pour nous,
surtout qu’on va retrouver la charnière des Lions britanniques, Phillips-Sexton. C’est très excitant
mais nous avons aussi des joueurs très talentueux et nous voulons imposer notre rythme.
CONOR O’SHEA, manager des Harlequins.
»
9
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
e
3 JOURNÉE
– PHASE DE POULES
– COUPE D’EUROPE RUGBY
14
: 35
CANAL +
CLERMONT
« Je dois d’abord chasser
les Gallois »
pousser
PARIS STADE JEAN-BOUIN
30 NOVEMBRE 2013. –
La mêlée toulonnaise souffre
en ce moment, à l’image de
Jean-Charles Orioli contre le
Stade Français, la semaine
dernière. Le talonneur sera
donc sur le banc aujourd’hui.
Photo Noe/Iconsport
JULIEN BONNAIRE, le troisième-ligne de Clermont, trente-cinq ans
et toujours indispensable, rêve de remporter la Coupe d’Europe avant
de ranger les crampons. Il se prépare à un gros combat face aux Scarlets.
forme toute l’année. Plus on
vieillit, plus il faut faire gaffe.
CLERMONT
D
Julien Bonnaire
1,92 m | 102 kg |
le :
20 septembre 1978.
Lieu :
Bourgoin (Isère).
Age :
35 ans.
Nationalité : française.
Poste :
troisième-ligne.
Club :
Clermont.
Préc
r édent : Bourgoin-Jallieu.
PALMARÈS :
Champion de France (2010),
Tournoi des Six Nations
(2004 [GC], 2006, 2007,
2010[GC]).
75 SÉLECTIONS
(30 points, 6 E).
PREMIÈRE SÉLECTION :
Écosse-France (0-31)
le 21 mars 2004 à Édimbourg.
DERNIÈRE SÉLECTION :
Galles-France (16-9)
le 17 mars 2012 à Cardiff.
« Ce serait marrant
d’essayer »
À l’image de ses joueuses, NADÈGE LABBEY, ancien pilier
et présidente de Caen, a pris la remarque de Mourad
Boudjellal à propos de sa mêlée « avec le sourire ».
UN GRAND ÉCLAT DE RIRE. Voilà
comment Nadège Labbey a réagi
à l’évocation de la déclaration de
Mourad Boudjellal, le président
du RC Toulon, après la défaite des
siens à Paris (0-23) : « Il faudrait
peut-être qu’on intègre le Championnat féminin pour avancer en
mêlée… » La présidente de l’Ovalie caennaise, deuxième de la
poule 1 du Top 10, ancien pilier international « ne prend pas les
choses au pied de la lettre ».
Elle poursuit : « Je n’ai pas eu
de réactions vives par rapport à
ça dans le club. On sait très bien
qu’il y a une différence entre les
hommes et les femmes, y’a pas
de souci là-dessus. » Dans un
nouveau rire, elle lance : « Ce
n’est pas comparable, mais ce
serait marrant d’essayer ! » Déjà,
en terme de règles, il n’y a pas de
différence entre Top 14 et Top 10.
Sur la façon d’aborder l’exercice
de la mêlée, « il y a le même état
d’esprit sur l’épreuve de force et le
défi. Quand j’étais internationale,
on avait essayé la scrum machine en 2010 (machine de mêlée utilisée par les Bleus à Marcoussis) qui en était à ses débuts,
ce serait intéressant de voir la
différence entre les hommes et
les femmes. Après, il y a sans
doute un petit peu moins de vice
et de ‘« patates » des deuxièmelignes qui partent… Et puis, est-ce
qu’on peut vraiment comparer
un sport pro à un sport amaM. MA.
teur ? »
42
LA MOYENNE
DE POINTS
ENCAISSÉS PAR
LES SCARLETS
lors de leurs quatre
confrontations avec
Clermont, quatre lourdes
défaites : 41-0 (à Llanelli)
et 48-21 en 2007-2008,
49-16 et 29-0
(à l’extérieur)
la saison dernière.
epuis qu’il a mis un
terme à sa carrière
internationale, après
le Tournoi 2012, Julien Bonnaire ne fait
pas beaucoup parler de lui, et ça lui
va très bien. Pourtant, l’ancien Berjallien est toujours aussi précieux
dans l’effectif de l’ASM, toujours
l’un des hommes de base de Vern
Cotter. Avant de défier les Scarlets
dans une compétition qu'il rêve de
remporter, il s’est livré sur sa fin de
carrière, sa vie actuelle et aussi ses
ambitions.
CLERMONT –
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
« La Coupe d’Europe est-elle
le dernier grand objectif de
votre carrière ?
– C’est un trophée après lequel
l’ASM court depuis des années.
En Coupe d’Europe, on a prouvé
qu’on était capables d’arriver jusqu’à la dernière marche sans la
gravir (Clermont a été battu en
finale par Toulon, le 18 mai dernier, 16-15) . En tout cas, moi, cette
Coupe d’Europe, j’ai envie de la
toucher avant d’arrêter.
Vous pensez à arrêter ?
– Je suis sous contrat jusqu’en
2015. Les occasions de gagner un
titre vont se faire rares. Quand elles se présentent, il faut les saisir.
Le plus tôt sera le mieux. On joue
pour gagner des titres, peu importe l’âge. J’ai envie de gagner
un ou deux titres avant d’arrêter.
En tout cas, plus on approche de
la fin, plus on a envie de savourer.
À trente-cinq ans, n’est-ce pas
trop dur de tenir le rythme ?
– Pour l’instant, ça va. Mais c’est
vrai que sur les trois ou quatre
dernières saisons le niveau est
monté, même dans notre Championnat de France. Le rugby évolue. Les impacts sont de plus en
plus rudes. Il faut faire attention à
la récupération, pour être en
Il n’y a pas des moments où
vous en avez assez ?
–Il y a des jours où c’est plus difficile que d’autres. Quand il y a un
temps pourri, qu’il fait froid, qu’on
va faire un peu d’opposition, ce
n’est pas toujours terrible. Parfois,
j’ai moins envie. Il faut se faire
violence. En revanche, en match,
je prends toujours autant de plaisir dans tous les domaines. Sauter en touche, plaquer, aider ton
pilier, faire un bon plaquage, gratter un ballon, être au soutien des
trois-quarts. Pour moi, troisième-ligne, c’est un des postes les
plus intéressants, car on doit savoir tout faire.
« JE PEUX ÊTRE FIER
DE MA CARRIÈRE »
Vous êtes un des cadres
de l’équipe. Vous arrive-t-il
désormais de prendre la parole
dans le vestiaire ?
– Oui, plus qu’avant, ça c’est sûr.
J’ai plus de facilité à le faire. Je
n’aime pas trop ça, mais un petit
encouragement, un regard, ça
peut faire du bien. Je me souviens
de mes débuts, quand les anciens
venaient m’encourager ou me
rassurer. Maintenant c’est mon
rôle. Celui de l’ancien. Trente-cinq
piges, quand même ! On passe un
peu le témoin.
CLERMONT - LLANELLI
BRUNO
VIGOUREUX
14 : 35
I
CASTRES
C’ÉTAIT UN MATCH PIÈGE. Castres, qui restait pourtant sur deux
succès probants en Top 14, est
tombé en plein dans la nasse.
Avec une équipe largement remaniée, tant à cause des blessures que des joueurs ménagés ou
en vacances à Punta Cana (Rémi
Tales), le champion de France a
d’abord donné raison à tous ceux
qui considèrent que cette Coupe
d’Europe ne figure toujours pas à
son cahier des charges.
Le CO a commencé son match à
l’envers. Trop prévisible dans ses
lancements, cafouilleux dans ses
ballons portés, incapable de franchir le premier rideau, peu incisif
sur certains plaquages, maladroit
dans ses transmissions, coupable
d’un nombre incroyable d’en-
Vous allez toujours à la
chasse ?
– Je n’ai pas eu trop le temps ces
temps ci. Mais ça fait partie de
mon bien-être. Je vais
peut-être y aller ce dimanche. Mais je dois
d’abord chasser les Gallois samedi, et ça, c’est le
plus dur. »
CHALLENGE EUROPÉEN/3e JOURNÉE
POULE 1. – JEUDI : WORCESTER 15 19 BIARRITZ ; OYONNAX 16 10 SALE
Classement : 1. Sale, 10 pts ; 2. Biarritz, 9 ; 3. Oyonnax, 6 ; 4. Worcester, 3.
POULE 2. – HIER : NEWPORT 40 24 UNION BORDEAUX-BÈGLES. AUJOURD’HUI : MOGLIANO – BATH.
Classement : 1. Newport, 11 pts ; 2. Bath, 8 ; 3. Union Bordeaux-Bègles, 5 ;
4. Mogliano, 0.
POULE 3. – AUJOURD’HUI : BUCAREST – BRIVE. DEMAIN : NEWCASTLE –
CALVISANO.
Classement : 1. Brive, 6 pts ; 2. Newcastle, 5 ; 3. Bucarest, 5 ; 4. Calvisano, 2.
POULE 4. – HIER : BAYONNE 63 7 VIADANA. AUJOURD’HUI : GRENOBLE –
WASPS.
Classement : 1. Bayonne, 10 pts ; 2. Wasps, 9 ; 3. Grenoble, 5 ; 4. Viadana, 0.
POULE 5. – AUJOURD’HUI : PRATO - LUSITANOS XV. DEMAIN : LONDON
IRISH - STADE FRANÇAIS.
Classement : 1. London Irish, 10 pts ; 2. Stade Français, 9 ; 3. Prato, 1 ; 4. Lusitanos XV, 0.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
6
L’équipe de France ne vous
manque pas ?
– Pas du tout. Je suis monté voir
France - Nouvelle-Zélande au
Stade de France. Au moment des
hymnes, ça me remue bien. Le
match en lui-même, pas trop. Ce
q u i m e p e sa i t l e p l u s ave c
l ’ é q u i p e d e Fra n c e ,
c’étaient les stages, les
tournées. Ça devenait pesant au niveau de la famille. Je
n’avais plus envie.
Arbitre : M. Doyle (ANG). Stade Marcel-Michelin. Canal +.
CLERMONT : 6 Bonnaire – 15 Byrne – 14 Sivivatu, 13 Rougerie (cap.), 12 King,
11 Nalaga – 10 B. James, 9 Lacrampe – 7 Vosloo, 8 F. Lee, 5 Hines, 4 Cudmore
– 3 Kotze, 2 Kayser, 1 Domingo. Remplaçants : T. Paulo (16), Debaty (17), Ric (18),
Pierre (19), Chouly (20), Radosavljevic (21), Delany (22), Nakaitaci (23). Entraîneur : V. Cotter, F. Azéma.
LLANELLI : 15 L. Williams – 14 Climo, 13 Reynolds, 12 Sc. Williams, 11 J. Williams
– 10 Priestland, 9 G. Davies – 7 Barclay, 8 Turnbull, 6 A. Shingler – 5 Earle, 4 Ball
– 3 S. Lee, 2 E. Phillips (cap.), 1 R. Evans. Remplaçants : Owens (16), Hopkins (17),
Adriaanse (18), Kelly (19), Snyman (20), R. Williams (21), A. Thomas (22), Warren
(23). Entraîneur : K. George.
Une victoire et puis c’est tout
15 9
Avez-vous gardé vos maillots
de l’équipe de France ?
–Oui, mais pas tous. Le dernier, je
l’ai échangé avec Thierry Dusautoir. Le premier, je l’ai aussi. Je ne
les regarde pas. Ils sont rangés
dans un carton. Ça a été huit ans
de ma vie, quand même, mais
maintenant j’ai plus de temps de
libre, je profite de mes filles, je les
conduis à l’école, je les aide à faire
les devoirs, je prépare les repas. Je
peux aussi prévoir des vacances
à l’avance, je peux aller au mariage d’un copain. Plein de petites
choses simples qui font la vie.
Tout est allé vite, mais il y a eu
beaucoup de travail aussi. Et puis,
il y a un moment où la chance se
présente et il faut la saisir. Quand
je regarde dans le rétro, je peux
être fier de ma carrière, content de
mon parcours. Je ne peux être
que satisfait. En plus, j’ai pu choisir ma sortie après le Tournoi
2012. C’est un luxe de pouvoir le
faire.
Pensiez-vous faire une carrière
si longue ?
–Je ne pensais à rien du tout. J’ai
commencé à dix-sept ans pour
jouer avec les copains. Je me disais que j’aimerais bien jouer à
Bourgoin. Et tout s’est enchaîné
avec l’équipe de France. Je suis
presque étonné par ma carrière.
Indigent dans tous les compartiments du jeu, le CO a longtemps balbutié son rugby
avant de l’emporter grâce à ses buteurs (15-9). Il reste en vie dans cette Coupe d’Europe.
CASTRES
LLANELLI
OSPREYS
6
avant par excès de précipitation
ou après contact, il a largement
contribué à maintenir les Ospreys
dans le match. Même Rory Kockott s’y est mis. Le demi de mêlée
sud-africain a loupé trois de ses
quatre premières pénalités (quatre sur sept au total), manquant
ainsi de sanctionner l’indiscipline
chronique des Gallois (deux cartons jaunes écopés) .
TOUJOURS
PAS DE BONUS
Le CO a quand même fini par accélérer en seconde période. Quand
il s’est souvenu qu’il avait encore
une carte à jouer dans une poule
où les Ospreys, battus à trois reprises en trois matches, n’ont désormais plus aucune chance de sur-
CASTRES
15 9 OSPREYS
Mi-temps : 6-6. Arbitre : M. Fitzgibbon (IRL). Stade Pierre-Antoine. Temps
frais. Pelouse grasse. 7 108 spectateurs.
CASTRES : 5 B, Kockott (14e, 31e, 49e, 62e), Palis (77e).
OSPREYS : 3 B, Biggar (5e, 22e, 74e).
Cartons jaunes : Castres : Palis (80e, antijeu). Ospreys : Natoga (9e, antijeu),
Lewis (61e, faute technique).
Évolution du score : 0-3, 3-3, 3-6, 6-6 (mi-temps) ; 9-6, 12-6, 12-9, 15-9.
CASTRES : Dulin (Baï, 62e) – Garvey, Bonnefond, Cabannes (cap.), Grosso
(Palis, 57e) – (o) Kirkpatrick, (m) Kockott (Tomas, 63e) – Faasalele (Caballero,
55e), Wannenburg, Diarra – Gray, Samson – Wihongi (Peikrichvili, 63e), Rallier, Lazar (Forestier, 62e). Entraîneurs : Serge Milhas, David Darricarrère.
OSPREYS : Fussell (Grabham, 67e) – Hassler, Isaacs, John, Natoga – (o) Biggar, (m) Webb (Habberfield, 63e) – Tipuric, R. Jones (Allen, 77e), Ardron
(Lewis, 57e) – King, A. W. Jones (cap.) – Jarvis (Suter, 57e), Baldwin (Hibbard,
50e), Bevington (D. Jones, 57e). Entraîneur : Steve Tandy.
«
I
LE COMPTE
Y EST !
ROMAIN CABANNES,
CENTRE DU CO.
vie, et où la qualification pour les
quarts de finale de l’une des deux
Coupes d’Europe (la grande ou le
Challenge) se jouera donc à trois
avec le Leinster et Northampton.
Kockott régla enfin la mire et
passa deux pénalités (49e et 62e)
qui permirent à son équipe de
prendre le score avant que Palis ne
rajoute trois points en fin de match
(77e). Mais il était écrit que les Castrais souffriraient jusqu’au bout.
Recroquevillés tout près de leur ligne d’en-but, à quatorze contre
quinze après un carton jaune attribué à Palis, ils sortirent presque
par miracle indemnes d’un ultime
pilonnage des Gallois après la sirène.
Le CO peut encore croire au miracle, même sans le moindre point
de bonus à son actif. Il lui faudra
gagner absolument face au
même adversaire, dans une semaine, à Swansea.
LAURENT CAMPISTRON
CASTRES, STADE PIERRE-ANTOINE, HIER. – Romain Cabannes
bute sur Dan Biggar, devant Diarra, Lazar, Bornman et Kirkpatrick.
Photo Jean-Louis Fel/L’Équipe
KOCKOTT, DÉCISION DANS LA SEMAINE
Peu à son avantage dans ce match brouillon, Rory Kockott était-il perturbé par
les rumeurs autour de son avenir ? Alors qu’il a signé à précontrat avec Toulon,
le CO tente de le convaincre de rester, même s’il faudra pour cela payer au RCT
une indemnité estimée à 400 000 euros. Interrogé à la fin du match sur la
question, Kockott a répondu : « On va voir, je vais décider dans la semaine. »
Pas plus d’infos du côté de Matthias Rolland, le manager du club, qui a quand
même confirmé que Castres cherchait bien à retenir son demi de mêlée sudafricain.
Il fallait gagner
et on l’a fait, même si
on n’avait pas mis
les bonnes mains pour
se faire des passes.
Derrière, je crois
qu’on s’est tous trompés.
Ça arrive. En revanche,
si on répète le même
match la semaine
prochaine, on prend
30 points, c’est certain.
»
PRO D 2
ÉQUIPE DE L’ANNÉE : FOFANA
AU MILIEU DES ALL BLACKS
La première équipe de l’année de l’Association
des joueurs professionnels a sans surprise
consacré les All Blacks, qui trustent 7 postes sur
15. Seul le pays de Galles, vainqueur du Tournoi
des Six Nations, tire son épingle du jeu, avec
quatre représentants. Le quinze de France, qui a
connu une année 2013 cauchemardesque
(2 victoires en 11 rencontres), place quand même
un joueur, le centre de Clermont Wesley Fofana.
Parmi les autres distinctions, Kieran Read, déjà
honoré par la Fédération internationale, a aussi
été désigné joueur de l’année par ses pairs, et
l’Australien Israel Folau révélation de la saison.
L’équipe de l’année : Halfpenny (GAL) – B. Smith
(NZL), C. Smith (NZL), Fofana, North (GAL) ;
Cruden (NZL), A. Smith (NZL) - Warburton (GAL),
Read (NZL), Messam (NZL) ; Whitelock (NZL),
Etzebeth (AFS) – A. Jones (GAL), B. du Plessis
(AFS), Corbisiero (ANG).
e
JOURNÉE
BATTU lors des deux dernières journées sur le même score (25-17),
à Narbonne et à domicile contre Agen, le Stade Rochelais doit absolument se reprendre à Aurillac sous peine d’être éjecté du podium. Le leader lyonnais devra se méfier de son déplacement à Tarbes, alors
qu’Agen, son dauphin, jouera demain à Dax. En bas de tableau, Bourgen-Bresse est condamné à la victoire à la maison contre Colomiers.
LES MATCHES
AUJOURD'HUI
18:30
NARBONNE
BOURGOIN
AURILLAC
TARBES
-
CLASSEMENT
13:00
PAU - CARCASSONNE
(EUROSPORT)
AUCH
BÉZIERS
LA ROCHELLE
LYON
DEMAIN
14:30
BOURG-EN-BRESSE - COLOMIERS
EXPRESSO
/ 13
Commando rochelais
à Aurillac
15:00
ALBI - MONT-DE-MARSAN
18:30
DAX - AGEN
(SPORT +)
Pts J. G. N. P. p. c. B.
1. Lyon
51 12 11 0 1 344 172 7
2. Agen
40 12 8 0 4 332 194 8
3. La Rochelle
38 12 8 1 3 294 203 4
4. Pau
38 12 9 0 3 219 221 2
5. Bourgoin
33 12 6 2 4 244 209 5
6. Aurillac
32 12 7 0 5 282 253 4
7. Colomiers
28 12 6 0 6 259 239 4
8. Narbonne
28 12 6 1 5 243 290 2
9. Mt-de-Marsan 24 12 4 2 6 219 256 4
10.Tarbes
24 12 4 1 7 249 242 6
11. Béziers
23 12 4 1 7 211 246 5
12. Dax
21 12 4 1 7 208 251 3
13. Carcassonne 20 12 4 0 8 236 306 4
14. Albi
20 12 4 1 7 230 311 2
15. Auch
16 12 3 1 8 189 302 2
16. Bourg-en-Bresse 16 12 2 1 9 223 287 6
PROCHAINE JOURNÉE
14e JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE 18:30 : COLOMIERS - AURILLAC • AUCH DAX • BÉZIERS - NARBONNE • MONT-DE-MARSAN - PAU • BOURGOIN - ALBI •
CARCASSONNE - BOURG-EN-BRESSE • 18:40 : AGEN - LYON (EUROSPORT) •
DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 18:15 : LA ROCHELLE - TARBES (SPORT +)
10
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
NEIGE SKI ALPIN – COUPE DU MONDE – DESCENTE FEMMES
RÉSULTATS
SKI ALPIN
DESCENTE HOMMES (Beaver Creek [USA]) : 1. Svindal (NOR),
1’44’’50 ; 2. Reichelt (AUT), à 0’’17 ; 3. Fill (ITA), à 0’’20 ; 4. OsborneParadis (CAN), à 0’’24 ; 5. P. Kueng (SUI), à 0’’52 ; 6. Feuz (SUI), à
0’’66 ; 7. Hudec (CAN), à 0’’67 ; 8. Heel (ITA), à 0’’85 ; 9. Paris (ITA),
à 0’’87 ; 10. M. Franz (AUT), à 0’’88 ; ... 17. Poisson, à 1’’30 ; 18. Roger,
à 1’’41 ; 19. Théaux, à 1’’69 ; 27. Clarey, à 2’’15 ; 45. Bertrand, à 3’’48 ;
49. Giraud Moine, à 3’’71 ; 50. Fayed, à 3’’77 ; 58. Muzaton, à 4’’31 ;
62. Bouillot, à 4’’68. – 67 classés.
Coupe du monde de Descente (après 2 épreuves sur 9 ) : 1. Svindal
(NOR), 150 pts ; 2. Paris (ITA), 129 ; 3. Kröll (AUT) et Reichelt (AUT),
86 ; ... 6. Théaux, 72 ; 11. Clarey, 49.
PROCHAINE DESCENTE : 21 décembre, à Val Gardena (ITA).
COUPE DU MONDE 2014 (après 5 épreuves sur 35 ) : 1. Svindal
(NOR), 300 pts ; 2. Hirscher (AUT), 160 ; 3. Reichelt (AUT), 142 ; ...
11. Théaux, 87 ; 15. Pinturault, 80 ; 17. Missillier, 76.
PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd'hui, super-G à Beaver Creek (USA).
DESCENTE FEMMES (Lake Louise [CAN]) : 1. Riesch (ALL), 1’56’’03 ;
2. Abderhalden (SUI), à 0’’70 ; 3. E. Fanchini (ITA), à 1’’20 ; 4. Fenninger
(AUT), à 1’’27 ; 5. Kamer (SUI), à 1’’51 ; 6. Maze (SLV), à 1’’54 ; 7. Moser
(AUT) et Yurkiw (CAN), à 1’’63 ; 9. Ruiz-Castillo (ESP), à 1’’73 ; 10. Gut
(SUI), à 1’’76 ; ... 20. Marchand-Arvier, à 2’’47 ; 32. Gauthier, à 2’’92 ;
40. Vonn (USA), à 3’’19 ; 51. Bailet, à 4’’24 ; 52. J. Piot, à 4’’53.
– 58 classées.
Coupe du monde de Descente (après 2 épreuves sur 9 ) : 1. Riesch
(ALL), 136 pts ; 2. Gut (SUI), 126 ; 3. E. Fanchini (ITA), 120 ; ...
19. Marchand-Arvier, 29.
PROCHAINE DESCENTE : aujourd'hui, à Lake Louise (CAN).
Coupe du monde 2014 (après 6 épreuves sur 34 ) : 1. Gut (SUI),
326 pts ; 2. Riesch (ALL), 293 ; 3. Fenninger (AUT), 225 ; ...
18. Marmottan, 75 ; 21. Worley, 65.
PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd'hui, descente à Lake Louise (CAN).
Coup de froid sur Vonn
Par une température glaciale, l’Américaine, trop diminuée, a fini loin la descente
de Lake Louise. On ne skie pas avec un genou en vrac.
«
ON N’A
PLUS L’HABITUDE
DE CES
RÉSULTATS.
ON EST UN PEU
PASSÉS À CÔTÉ
»
DAVID POISSON,
médaillé de bronze
mondial, 17e et meilleur
Français de la descente
hier à Beaver Creek.
« On n’est pas si loin en
temps, mais on n’a pas
su trouver le rythme
à l’entraînement. »
BIATHLON
SPRINT 10 KM HOMMES (Hochfilzen [AUT]). 1. L. Berger (NOR), 25’2’’
(2 tours de pénalité) ; 2. M. Fourcade à 13’’6 (0) ; 3. Bjoerndalen (NOR)
à 15’’3 (1) ; 4. T. Boe (NOR) à 17’’ (0) ; 5. Sumann (AUT) à 31’’1 (0) ; ...
7. Svendsen (NOR) à 39’’7 (1) ; 19. Beatrix à 1’14’’9 (2) ; 25. Desthieux
à 1’24’’6 (2) ; 28. Bœuf à 1’26’’4 (1) ; 76. Jouty à 2’56’’2 (4) ;
84. S. Fourcade à 3’18’’9 (3).
COUPE DU MONDE 2014 (après 3 épreuves sur 21) : 1. M. Fourcade,
174 pts ; 2. Eder (AUT), 111 ; 3. Böhm (ALL), 97 ; 4. Ustyugov (RUS), 90 ;
5. Svendsen (NOR), 89 ;… 8. Beatrix, 81 ; 18. L. Berger (NOR), 60 ;
19. Desthieux, 59 ; 32. S. Fourcade, 35 ; 34. Bœuf, 33 ; 38. Jouty, 28.
PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd’hui, à Hochfilzen (AUT).
SPRINT 7,5 KM FEMMES (Hochfilzen [AUT]). 1. S. Gasparin (SUI),
23’16’’9 (1 tour de pénalité) ; 2. Vitkova (RTC) à 1’’2 (0) ; 3. Starykh (RUS)
à 2’’1 (0) ; 4. T. Berger (NOR) à 6’’4 (2) ; 5. Dzhyma (UKR) à 9’’8 (1) ; ...
7. Brunet à 16’’6 (1) ; 14. Bescond à 42’’7 (2) ; 23. Soukalova (RTC) à 59’’6 (2) ;
27. Chevalier à 1’9’’4 (0) ; 34. Bolliet à 1’23’’7 (1) ; 46. Boilley à 1’41’’2 (3).
COUPE DU MONDE 2014 (après 3 épreuves sur 21 ) : 1. Soukalova
(RTC), 116 pts ; 2. Zaitseva (RUS), 112 ; 3. Brunet, 110 ; 4. T. Berger
(NOR), 109 ; 5. Starykh (RUS), 102 ; ... 20. Bescond, 58 ; 31. Boilley, 34 ;
47. Chevalier, 14 ; 56. Bolliet, 7.
PROCHAINE ÉPREUVE : aujourd'hui, à Hochfilzen (AUT).
9
APRÈS NEUF
DESCENTES DE
COUPE DU
MONDE SANS
VICTOIRE, MARIA
RIESCH S’EST
IMPOSÉE HIER
À LAKE LOUISE.
SAUT À SKIS
HS 100 PAR ÉQUIPES MIXTE (Lillehammer [NOR]) : 1. Japon 942,1 pts
(Y. Ito, 89 m + 96,5 m ; D. Ito, 88 + 99,5; Takanashi, 91 + 100 ;
Takeuchi, 104 + 100,5) ; 2. Autriche, 901,9 (Seifriedsberger, 99,5 + 85,5 ;
Morgenstern, 97 + 104 ; Iraschko, 92 + 93 ; Schlierenzauer, 98,5 + 85) ;
3. Norvège, 887,5 (Lundby, 98,5 + 97 ; Velta, 89 + 98,5 ; Sagen, 84 + 89,5 ;
Bardal, 93,5 + 97) ;…7. France, 829,7 (Clair, 96 + 86,5 ; R. Lamy Chappuis,
91,5 + 94,5 ; Mattel, 75 + 92,5 ; Descombes Sevoie, 88,5 + 83 ).
PROGRAMME
AUJOURD’HUI
SKI ALPIN
À Beaver Creek (USA). Super-G HOMMES à 18 h 45 (10 h 45, heure
locale). Piste : Raptor/Birds of Prey. En direct sur Eurosport.
FAVORIS : Svindal (NOR) ; Innerhofer (ITA) ; Mayer (AUT) ; Reichelt
(AUT) ; Ligety (USA).
PRINCIPAUX ENGAGÉS : Théaux, Pinturault, Tessières, Mermillod
Blondin, Clarey ; Miller, Weibrecht (USA) ; Streitberger, K. Kröll,
Baumann, Franz, Puchner, Scheiber (AUT) ; Feuz, Défago, Küng, Janka
(SUI) ; Fill, Heel, Marsaglia, Paris (ITA) ; Guay, Hudec (CAN) ; Kostelic
(CRO) ; Jansrud (NOR).
AUTRES FRANÇAIS ENGAGÉS : Roger, Poisson, Bertrand, Muzaton.
Coupe du monde de super-G (après 1 épreuve sur 6) : 1. Svindal
(NOR), 100 pts ; 2. Mayer (AUT), 80 ; 3. Streitberger (AUT), 60 ; …
16. Théaux, 15 ; 18. Roger, 13.
COUPE DU MONDE 2014 (après 5 épreuves sur 35) : voir par ailleurs.
À Lake Louise (CAN). Descente FEMMES à 20 h 30 (12 h 30,
heure locale). Piste : Olympique. En direct sur Eurosport.
FAVORITES : M. Riesch (ALL) ; E. Fanchini (ITA) ; Weirather (LIE) ;
Fenninger (AUT) ; Kamer (SUI).
PRINCIPALES ENGAGÉES : Marchand-Arvier ; Vonn, Mancuso, Cook,
Ross (USA) ; Maze, Stuhec (SLV) ; E. et N. Fanchini, Goggia, Merighetti,
Stuffer (ITA) ; Gut, Gisin, Suter, Kaufmann-Abderhalden (SUI) ; Görgl,
Fischbacher, Sterz, Moser, Schmidhofer (AUT) ; Rebensburg (ALL) ;
Ruiz-Castillo (ESP) ; Sejersted (NOR).
AUTRES FRANÇAISES ENGAGÉES : Piot, Gauthier, Bailet.
Coupe du monde de descente (après 2 épreuves sur 9) : voir par ailleurs.
COUPE DU MONDE 2014 (après 6 épreuves sur 34) : voir par ailleurs.
BIATHLON
À Hochfilzen (AUT). Relais 4 × 6 km FEMMES à 11 h 30 et
relais 4 × 7,5 km HOMMES à 14 h 30. En direct sur Eurosport.
FRANÇAIS ENGAGÉS. – HOMMES : Bœuf, Beatrix, Desthieux,
M. Fourcade. FEMMES : Brunet, Boilley, Chevalier, Bescond.
COMBINÉ NORDIQUE
À Lillehammer (NOR). Gundersen (HS 100 + 10 km).
Saut à 8 h 50, fond à 11 h 45. En direct sur Eurosport (saut)
et Eurosport 2 (fond).
FRANÇAIS ENGAGÉS : Lamy Chappuis, Lacroix, Braud, Laheurte, Hannon.
COUPE DU MONDE 2014 (après 1 épreuve sur 17) : 1. Frenzel (ALL),
100 pts ; 2. Graabak (NOR), 80 ; 3. Krog (NOR), 60 ; …
5. LamyChappuis, 45 ; 14. Braud, 18 ; 16. Lacroix, 15 ; 24. Hannon, 7.
SKI DE FOND
À Lillehammer (NOR). 10 km classique FEMMES à 10 heures et
15 km classique HOMMES à 13 heures. En direct sur Eurosport
(FEMMES) et en différé (HOMMES) à 16 h 45.
FRANÇAIS ENGAGÉS : HOMMES. Manificat, Gaillard, Wibault, Poirrier,
Iv. Perrillat. FEMMES. Jean, Aymonier, Hugue, Faivre-Picon, Dabudyk.
COUPE DU MONDE 2014 (après 4 épreuves sur 28) : HOMMES.
1. Sundby (NOR), 255 pts ; 2. Vylegzhanine (RUS), 220 ; 3. Legkov (RUS),
183 ; 4. Manificat, 160 ;… 13. Gaillard, 80. FEMMES. 1. Bjoergen (NOR),
309 pts ; 2. Kalla (SUE), 261 ; 3. Johaug (NOR), 220 ; … 32. Aymonier, 26.
SAUT À SKIS
À Lillehammer (NOR). HS 100 HOMMES à 17 heures. En direct sur
Eurosport.
FRANÇAIS ENGAGÉS : Descombes-Sevoie, R. Lamy Chappuis.
COUPE DU MONDE 2014 (après 2 épreuves sur 31) : 1. Biegun (POL),
113 pts ; 2. Kraus (ALL), 112 ; 3. Schlierenzauer (AUT), 100.
À Lillehammer (NOR). HS 100 FEMMES à 15 heures. En direct sur
Eurosport.
FRANÇAISES ENGAGÉES : Mattel, Clair, Lemare.
COUPE DU MONDE 2013 (classement final) : 1. Takanashi (JAP),
1 297 pts ; 2. Hendrickson (USA), 1 047 ; 3. Mattel, 823.
SNOWBOARD
À Montafon (AUT).Finale snowboardcross HOMMES à partir de 13 heures.
FRANÇAIS QUALIFIÉS : X. De le Rue, P.-H. De le Rue, Bankes, T.Ramoin.
Qualifications FEMMES à partir de 10 heures et finale à 13 heures.
FRANÇAISES ENGAGÉES : Anthonioz, Moenne-Locoz, Trespeuch,
Bankes, Ravel, Chapotot, Pozzo.
SKI FREESTYLE
À Nakiska (CAN). Finale skicross FEMMES à partir de 17 h 30
(9 h 30, heure locale) et qualifications et finale HOMMES.
FRANÇAISES QUALIFIÉES : David, Berger-Sabbatel, Baron.
Qualifications HOMMES à partir de 18 h 30 (11 h 30, heure locale)
et finales à partir de 21 h 52 (13 h 52, heure locale).
FRANÇAIS ENGAGÉS : Chapuis, B. Midol, J. Midol, Devouassoux,
Bovolenta, Miaillier.
PROCHAINE ÉTAPE : 14-15 décembre, à Val-Thorens
La finale
prévue hier a été reportée à aujourd’hui, annulant
la 2e épreuve de Coupe du monde.
EXPRESSO
GRANGE ZAPPE LE GÉANT À VAL-D’ISÈRE
Le slalom et seulement le slalom. Jean-Baptiste Grange ne disputera
pas le géant de Val d’Isère la semaine prochaine. « Je ne suis pas prêt à
skier à 100 % et le slalom reste l’objectif prioritaire de l’hiver, explique
le champion du monde 2011 qui s’entraîne justement sur la Face de
Bellevarde. Je ne fais pas une croix sur le géant. Pourquoi ne pas
disputer celui d’Alta Badia (22 décembre) ? » Depuis avril 2012, Grange,
désormais lesté de gros dossards, n’a disputé qu’un géant en Coupe du
monde (51e de la première manche à Sölden).
DOUBLÉ POUR BARTHET, PODIUM POUR AUBERT
EN FIS. – Anne-Sophie Barthet a remporté coup sur coup deux
slaloms FIS (3e niveau) à Val-Thorens (Savoie). Elle a devancé chaque
fois sa compatriote Taïna Barioz. Sortie sur la première épreuve,
Sandrine Aubert a terminé troisième du second slalom.
LINDSEY VONN avait pris l’habitude des miracles à Lake Louise.
L’Américaine s’y voyait volontiers défier les garçons. Ces deux
dernières années, elle y avait
réussi deux triplés (deux descentes, un super-G) consécutifs. Les
descentes, elles les écrasait en
fumant le cigare (1’’95 d’avance
sur Weirather en 2011), en sortant
de l’hosto (l’an passé après des
maux de ventre à Aspen) ou
en s’autorisant un arrêt buffet
(l’an passé, après un stop spectaculaire à mi-pente). L’Alberta
envisageait presque de renommer ses monts «Lake Lindsey».
Un lieu à faire des pêches incroyables (14 succès !) quand on
est blonde, qu’on a le cuir tanné,
le Tiger au bras et le tigre qui rugit
sous les skis.
Seulement le Canada n’est pas
Lourdes. « Lève-toi et marche »,
c’est bien gentil. « Lève-toi et
skie», c’est une tout autre affaire.
Dix-sept jours après avoir culbuté cul par-dessus tête et avoir
déchiré un ligament croisé tout
juste réparé en février, Vonn
a voulu y croire. Dossard n° 18, elle
était au départ de la descente
hier. On ne comprend pas bien
pourquoi. Elle avait certes assuré
que son articulation était « stable», qu’elle n’avait pas mal. Elle
avait d’ailleurs rechaussé et
même descendu gentiment à
l’entraînement mercredi. Mais
une course en Coupe du monde,
c’est autre chose. Un revêtement
béton, surarmé au petit matin par
le lancement malvenu des canons à neige par un froid polaire
(– 35 °C). Le coup d’envoi en fut retardé d’une heure. Un simple répit
pour la championne olympique.
FINI LE BLUFF,
FINIS LES SOURIRES
La genouillère apparente sous
son genou droit, Vonn ne s’élança
pas. Elle avança à tâtons. Une
courbe après l’autre. Pour voir.
Qu’elle avait peur, qu’elle skiait
sur une jambe, qu’elle serrait les
dents à chaque cahot, qu’il n’y a
pas moyen de dévaler quand le
corps ne tient qu’à un fil trop ténu
pour s’y laisser glisser. Rien à
faire. Même pour la plus grande
descendeuse de l’histoire. À l’arrivée, la quadruple lauréate du
gros globe était ramenée à l’anonymat le plus commun. Hors des
points, hors du top 30 (40e), à 3’’19
d’une Maria Riesch bulldozer
aussi inarrêtable que sa copine
Lindsey d’ordinaire.
Dans l’aire, il n’y avait plus de
bluff, plus de sourire. Seulement
une championne venue défier la
logique et ramenée à sa condition
de mortelle. « J’étais un peu
rouillée et plus nerveuse qu’à
l’accoutumée, confiait-elle. Je n’ai
pas skié en confiance. C’est ce qui
arrive quand tu t’exploses le
genou et que tu ne skies pas en
compétition pendant dix mois.
Mais je suis impatiente de recourir demain (aujourd’hui). » Pour
quoi faire ? Dans soixante-huit
jours, Sotchi sacrera une nouvelle
reine de la descente aux Jeux.
Vonn rêve encore d’être celle-là.
Son miroir, hier, lui a dit que
cet espoir est plus lointain que
jamais.
JEAN-DENIS COQUARD
LAKE LOUISE, HIER. – Lindsey Vonn, masquée pour se protéger
du froid, a skié « trop prudemment » pour exister dans la
première descente de Lake Louise. Elle a promis de prendre plus
de risques aujourd’hui. Photo NICK DIDLICK/MaxPPP
I
Svindal bien lancé
LE GÉANT SCANDINAVE (1,96 m)
passe partout et vite. Descente,
super-G, géant et même en boucle dans les publicités sur Eurosp ort . A ksel Lu n d Svi n d a l
(30 ans) est à la mode, même
avec un sparadrap rouge sur le
nez, comme il avait hier pour se
protéger du froid sec du Colorado.
Cinq jours après sa victoire en
Super-G à Lake Louise, il s’est
imposé dans la descente de Beaver Creek. « Deux victoires et
deux quatrièmes places, c’est un
bon début de saison. C’est excitant pour la suite », avouait
Svindal qui a pratiqué un ski très
«
IL EST
POSSIBLE QUE
JE REGARDE LES
JEUX À LA TÉLÉ ET
QUE JE BRÛLE
ENSUITE
CETTE TÉLÉ DE
FRUSTRATION
»
bronzée aux
JO de Vancouver,
garde son sens de
l’humour alors qu’une
IRM vient de révéler une
rupture totale du
ligament entre son tibia
et son péroné gauches.
Une blessure qui met
entre un et trois mois à
guérir et compromet sa
présence aux Jeux de
Sotchi (7-23 février).
HOCHFILZEN (Autriche), HIER. – Malgré un sans-faute au tir, Martin
Fourcade, deuxième, a été ralenti sur les skis par la neige qui s’est
mise à tomber au moment de son départ. Photo EXPA/JFK
q ue le Cata lan n ’ a pas eu de
chance. « Les Norvégiens ont eu
celle de tomber dans le début du
groupe et moi à la fin », soupire
Fourcade. Partant treize secondes
après Berger, il sera dans une
bonnepositionpourlapoursuitede
demain, après avoir disputé,
aujourd’hui, le relais. Car après
avoir hésité, il a décidé de s’aligner
par équipes cet après-midi. « Il y a
des choix collectifs qui passent
avant les choix individuels », conclut-il.
MARC VENTOUILLAC
cente. « J’ai beaucoup travaillé les
épreuves techniques, notamment le géant pour gagner le
gros globe », nous glissait-il en
octobre à Sölden (4e du géant).
Aucun Français n’a pu rivaliser
hier avec lui. David Poisson, Brice
Roger et Adrien Théaux se suivent à la dix-septième, dix-huitième et dix-neuvième place.
« C’est un bon résultat pour Brice
Roger, moins pour les deux
autres », analysait Gilles Brenier,
le patron des Français qui seront
neuf aujourd’hui en super-G
pour tenter d’éclipser Svindal.
My.A.
Mattel
en mission
MARIE DORIN-HABERT,
Bouthiaux. Le tirage au sort est effectuélaveilledescourses.Lesathlètes sont répartis en quatre groupes, les dix meilleurs mondiaux
choisissant celui de leur choix, sachant qu’il ne peut pas y avoir plus
de trois biathlètes de la même nation dans le même groupe.
Estimant que les conditions de
glisse s’amélioreraient au fil des
partants, les meilleurs avaient
choisi de se placer dans le troisième wagon. C’est à l’intérieur de
chaque groupe qu’est effectué ensuite un tirage au sort. Et c’est là
agressif hier. Cette année, le tracé
assez tournant sur une neige
compacte, naviguait entre la
« Raptor » et la « Birds of Prey »,
où Svindal en 2007 aurait pu arrêter sa carrière sur une chute
spectaculaire qui l’avait tenu hors
piste pendant un an. Depuis son
doublé, pour son retour en 2008,
il n’a jamais quitté le Top 10 à
Beaver, en super-G ou en descente. Hier, il a conforté son
avance au classement général
de la Coupe du monde devant
Marcel Hirscher et Ted Ligety. Un
objectif clairement avoué par le
champion du monde de des-
SAUT À SKIS
Pas de chance au tirage
E N F R A NC H ISSA NT la ligne,
Martin Fourcade a levé les yeux au
ciel avec un sourire appuyé. C’est
du côté des nuages qu’il faut aller
chercher l’explication de sa
deuxième place du sprint, hier à
Hochfilzen (Autriche). « Il s’est mis
à neiger juste avant mon départ,
raconte-t-il. Il y avait avant une
trace lustrée qui s’est évaporée.
Quand j’ai vu les conditions au moment de m’élancer, j’ai pensé à tout
sauf au podium. »
Avec le dossard 69, le Français
n’a pas bénéficié des mêmes conditions que le vainqueur, le Norvégien Lars Berger, parti en septième
position, ni même que ses autres
rivaux au maillot rouge, l’inusable
Björndalen (3e , dossard 47), Boe
(4e, dossard 19) ou Svendsen (6e,
dossard 50). « La neige qui tombait
a ralenti la piste, estime le coach
des Bleus, Stéphane Bouthiaux. Sur
la grande descente (1 km par paliers), Martin perdait dix à quinze
secondes par tour. » Au total, il estime le temps perdu à une minute
alors que le Catalan a réalisé un
nouveau sans-faute au tir.
Comme leurs concurrents, les
Français suivent de près les prévisions météo. « Mais vingt-quatre
heures avant l’épreuve, il n’est pas
possible de prévoir sur une fenêtre
de temps aussi réduite qu’il va neiger à tel ou tel moment », explique
DESCENTE HOMMES
Le Norvégien a remporté la descente de Beaver Creek,
sa vingt-troisième victoire en Coupe du monde.
BIATHLON – COUPE DU MONDE – SPRINT 10 KM HOMMES
Avec le dossard 69, le Français Martin Fourcade
est parti alors que la neige commençait à tomber.
Sans cela, il aurait fait mieux que deuxième.
Son dernier succès dans
la discipline remontait au
18 février à Sotchi
(Russie). L’Allemande
compte désormais quatre
victoires en descente sur
cette piste après 2006 et
un doublé en 2010.
227
EN TERMINANT
TROISIÈME
DU SPRINT HIER,
le Norvégien Ole-Einar
Björndalen, 39 ans, a
décroché le 227e podium
de sa carrière en coupe
du monde de biathlon.
Le dernier remontait
au 12 février 2012 (1er en
poursuite en Finlande).
La médaillée mondiale 2011 aborde
cette saison avec une seule idée en tête :
le premier concours olympique
de l’histoire du saut féminin.
DANS SA TÊTE, tout est clair.
Limpide, même. « Cet été, j'avais
du mal à me figurer les JO, c'était
vachement loin, avoue Coline
Mattel. Mais, depuis l'automne,
tout ce que je fais, c'est pour les JO.
À chaque fois que je pars courir,
que je fais attention à ce que je
mange, dans ma tête, ça s'allume :
"C'est pour les Jeux". Ce n'est pas
une obsession, mais ça revient
tous les jours. Au lieu d'éteindre à
22 h 30, j'éteins à 21 h 30, ce sont
des détails qui, mis bout à bout,
sont importants. »
C’est donc en pensant très fort
au 11 février, date du premier concours olympique de l’histoire du
saut féminin, que Mattel, 18 ans
depuis un mois, va s’élancer cet
après-midi du tremplin de Lillehammer (Norvège). Sans réelle
appréhension pour ce début de
saison : « Au fond, je ne me fais
pas trop de souci, je sais que, sur la
barre, j'arrive à me transcender. Ce
qui me turlupine plus, c'est quel
niveau j'aurai à Sotchi. »
Aujourd’hui, la sauteuse des
Contamines ne devrait pas, selon
son entraîneur Jacques Gaillard,
« être capable de jouer la gagne ».
Parce que, pour le moment, « elle
n’est pas encore au top physiquement. Mais elle n’est pas à la rue
non plus. Elle sera là parce que,
dès que la compète arrive, elle est
toujours étonnante. Honnêtement, je préférerais qu’elle ne soit
pas trop devant. Il faut qu’elle
sente que rien n’est facile et qu’elle
doit être affûtée si elle veut que ça
rigole. Et elle a besoin d’être en
danger pour réagir. Si elle n’est
pas terrible ici, ce sera bien pour la
suite. »
Mattel trouvera face à elle ses
rivales habituelles. Pas l’Américaine Sarah Hendrickson, encore
convalescente après sa blessure à
un genou en août, mais la Japonaise et vainqueur sortante du
globe Sara Takanashi, l’Autrichienne Jacqueline Seifriedsberger et une nouvelle venue qui fait
peur à tout le monde, la Slovène
Katja Pozun. Sans oublier ses deux
camarades de l’équipe de France,
Julia Clair et Léa Lemare, qui, selon
Gaillard, « ont progressé et lui tirent bien la bourre. En ce moment,
ça n’est pas Coline la meilleure. »
Cet été, le coach a organisé neuf
tests en interne. Clair en a gagné
cinq, Mattel et Lemare deux chaJ-P. B. (avec D. I.)
cune.
11
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
AUTOMOBILE
BOXE
« Pas le droit de relâcher
notre effort »
JEAN TODT (67 ans) a été réélu hier à la présidence de la FIA pour quatre ans. Dans un monde
automobile en pleine mutation, il connaît la mesure des chantiers qui l’attendent.
I
l a accompli son premier
mandat dans l’ombre, mais
avec l’exigence et l’énergie
qu’il avait déjà développées
tout au long de son parcours
professionnel. Hier, l’assemblée
générale de la Fédération internationale de l’automobile, à l’unanimité de ses 250 délégués, lui a renouvelé sa confiance pour quatre
annéessupplémentaires,sanssurprise – son seul adversaire ayant
jeté l’éponge. À soixante-sept ans,
Jean Todt repart donc pour une
nouvelle mandature avec la volontédecontinuerà«gouvernerparle
dialogue et l’harmonie».
« VOUS VOICI RÉÉLU, après
quatre ans de mandat à la
présidence de la FIA. Vous
êtes au premier rang pour
observer l’évolution de
l’automobile et conduire en
partie les changements. Quels
sont aujourd’hui vos sujets de
satisfaction ?
– Je suis un éternel insatisfait,
c’est dans ma nature. Au cours
de notre premier mandat, nous
avons fait beaucoup de choses
avec mon équipe, tant dans le
domaine du sport – où nous
avons renforcé la visibilité, la
stabilité et l’attractivité de nos
Championnats – que dans celui
de la mobilité, notamment à travers la priorité donnée au combat pour la sécurité routière
mondiale. Mais face à l’ampleur
et à la complexité de toutes les
tâches à mener, nous n’avons
pas le droit de relâcher notre effort. La FIA est une grande fédération (1), dont la mission ne concerne pas seulement le sport,
mais aussi l’automobile au sens
large.
Surtout, elle recouvre des réalités si différentes. Par exemple,
on pratique le sport auto dans
des pays en guerre ! Ou dans des
pays d’une grande pauvreté. Et si
on prend le cas des accidents de
la route, ils sont bien sûr un problème dans tous les pays, mais il
se pose évidemment de manière
beaucoup plus aiguë dans les
pays en développement, qui
concentrent 90 % des victimes
de ces accidents. Or, notre devoir,
c’est d’aider tous nos clubs, où
qu’ils se trouvent. C’est donc une
mission complexe et exigeante.
« RENDRE UN PEU
DE TOUT CE QUE
LA VIE M’A DONNÉ... »
Pourquoi avez-vous tellement
pris à cœur la sécurité
routière ? Max Mosley, Bernie
Ecclestone n’ont pas l’air de
comprendre vos incessants
voyages autour du monde…
– C’est Max Mosley (son prédécesseur à la tête de la fédération)
lui-même qui m’avait incité à
me présenter à la présidence de
Jean Todt
Né le
Lieu
Âge
Nationalité
25 février 1946
Pierrefort (Cantal)
67 ans
française
SONPARCOURS :
1966 : débute en rallye
comme copilote.
1981 : au côté de Guy
Fréquelin, il devient
vice-champion du monde
des rallyes.
1981-1993 : président de
Peugeot Sport. Obtient
quatre titres mondiaux en
rallye (2 pilotes, 2
constructeurs), quatre
victoires au Dakar en rallyeraid, deux titres mondiaux
( 1 pilotes, 1 constructeurs)
et deux victoires aux
24 Heures du Mans en
Endurance.
1993-2007 : préside la
Scuderia Ferrari. Obtient
98 victoires et 13 titres
mondiaux (6 pilotes
et 7 constructeurs).
2004-2008 : directeur puis
administrateur délégué de
Ferrari.
2009 : élu pour quatre ans
à la présidence de la FIA.
2013 : réélu pour quatre ans
à la tête de la FI A.
PARIS, HÔTEL INTERCONTINENTAL, HIER. – Jean Todt, lors de l’assemblée générale de la FIA qui l’a reconduit pour quatre ans à la tête de
l’institution. Photo Thierry Gromik/L’Équipe
la FIA. Je conduis mon mandat
comme j’ai conduit toutes les
missions qui m’ont été confiées :
en m’efforçant par-dessus tout
de tenir mes engagements. Or, je
m’étais engagé à rencontrer tous
nos clubs. On ne peut comprendre nos membres, leurs défis et
leurs problèmes qu’en allant les
voir chez eux, sur le terrain.
S’agissant de la sécurité routière, c’est un défi majeur de notre temps qui ne reçoit, de la part
de la communauté internationale, ni l’attention ni les ressources qu’il mérite. Je considère qu’il
relève de ma responsabilité de
président de la FIA d’aider à
mettre ce problème au cœur de
l’agenda international en mobilisant les opinions publiques et
les dirigeants mondiaux. C’est
aussi pour moi une manière de
rendre un peu de tout ce que la
vie m’a donné … un peu comme
lorsque nous avons lancé, avec
mon ami le professeur Gérard
Saillant, l’Institut du cerveau et
de la moelle épinière qui regroupe aujourd’hui 600 chercheurs sur le site de la Pitié-Salpêtrière (à Paris).
Côté sportif, ne me dites pas
que vous n’avez pas quelques
raisons d’être aujourd’hui
satisfait…
– Je suis heureux que la FIA,
avec l’ACO (Automobile Club de
l’Ouest), ait été en mesure de relancer un Championnat du
monde d’Endurance. Nous
aurons trois grands constructeurs en 2014, Porsche rejoignant
Audi et Toyota, ce qui n’est pas
rien. Nous avons mis en place un
Championnat d’Europe de rallycross, qui débouchera l’an pro-
chain sur un Championnat du
monde. Le ‘’chantier’’ du rallye
a été un peu retardé par des problèmes de promoteur, mais
nous avons réussi à les surmonter. Nous aurons désormais une
commission des épreuves sur
route dont la présidence a été
confiée à Ari Vatanen, et dont le
but est de favoriser la sécurité
des rallyes et courses de côte.
Le WTCC (Championnat du
monde des Voitures de tourisme) se porte bien. Enfin, nous
nous apprêtons à lancer l’année
prochaine une nouvelle série
passionnante, la Fomula E, qui se
déroulera au cœur des grandes
villes partout dans le monde
avec des monoplaces entièrement électriques. L’année prochaine marquera aussi l’arrivée
du nouveau moteur en F 1. Donc
voilà une série de constats plutôt
positifs.
N’est-il pas dommage que la
F 1, qui ‘’vampirise’’ quelque
peu le sport automobile, se
trouve en conflit de dates avec
d’autres disciplines majeures,
rallye ou Endurance par
exemple ?
– Écoutez, il y a cinquante-deux
week-ends dans l’année, et plus
de 150 épreuves à organiser. Et,
en plus, il faut tenir compte des
mois d’hiver. Donc il est impossible d’éviter que certains événements ne se chevauchent. En ce
qui concerne la F 1, je crois que
nous pouvons avoir une bonne
raison d’être satisfaits avec la signature de l’accord Concorde (2),
qui renforce les pouvoirs de gouvernance de la FIA et améliore la
redistribution des revenus.
Mais est-il enfin signé, ce
fameux accord ?
– Entre la FIA et le détenteur des
droits commerciaux, oui. Entre
les écuries et le même détenteur,
également. Reste à conclure entre les trois parties, mais cela ne
saurait tarder.
« RÉORGANISER
DES PARCOURS CLAIRS
ET COHÉRENTS POUR
LES JEUNES PILOTES »
La multiplication des
Championnats du monde, dans
différentes disciplines, a-t-elle
pour but de donner une chance
à de grands pilotes qui
n’auraient pas pu accéder à la
F 1, faute de moyens
financiers ?
– Il y a vingt-deux places en F 1.
Et, pour schématiser, la moitié
des pilotes sont excellents et
payés pour courir. L’autre moitié
est elle aussi d’un excellent niveau, mais doit payer pour courir. C’est en partie la conséquence
de la crise économique que l’on
traverse ; les sponsors des écuries ne sont pas prêts à engager
les mêmes sommes qu’auparavant. Donc, oui, bien sûr, plus on
proposera de Championnats de
grande qualité – et plus ‘’abordables’’ financièrement –, mieux
ce sera pour le sport automobile.
Je vous rappelle que la FIA a entrepris de réorganiser des parcours clairs et cohérents pour les
jeunes pilotes, du karting jusqu’à
la F 1, notamment à travers la
création de la F 4 et de la F 3. On
développe désormais, dans des
pays défavorisés, l’accès à la
compétition et la détection de
nouveaux talents.
Avez-vous été surpris par la
candidature de David Ward
(ancien directeur de la
Fondation FIA) à la
présidence ?
– Disons que si j’avais eu à établir une liste d’adversaires potentiels, je ne l’aurais pas placé
en tête.
Avant de jeter l’éponge, il a
mené une campagne très
agressive envers vous…
– Il a pratiqué une stratégie de
désinformation fondée sur les
rumeurs et les attaques personnelles. Au final, s’il a renoncé,
c’est parce qu’il n’avait pas le
nombre de soutiens requis, ce
qu’il a tenté de justifier à sa manière. Les clubs ne s’y sont pas
trompés et j’ai été particulièrement touché du soutien massif
qu’ils m’ont apporté. J’y vois une
reconnaissance du travail accompli et de la méthode employée. J’avais dit, en arrivant à la
présidence il y a quatre ans, que
je souhaitais gouverner par le
dialogue et l’harmonie. J’espère
avoir montré la sincérité de mes
intentions.»
ANNE GIUNTINI
(1) La FIA regroupe 139 pays,et 246
clubs dont certains comptent jusqu’à
19 millions de membres. Parmi eux, on
distingue les Automobile Clubs (mobilité), les ASN (associations sportives
nationales) et les ACN (regroupant
sport et mobilité)
CES
FRANÇAIS
QUI
GOUVERNENT
LE TOULOUSAIN Samir Ziani
(23 ans, 15 victoires, 1 nul, 0 défaite) affronte Samir Kasmi
(30 ans, 16 v., 1 n., 10 défaites)
pour le titre vacant de l’Union
européenne des super-plume,
ce soir à Clichy (Hauts-deSeine). La catégorie compte
deux autres Français de niveau
international, Romain Jacob et
Guillaume Frénois. « Tous deux
n’ont jamais voulu affronter
Ziani, affirme Mohammed Bennama, son entraîneur, après
avoir été celui de Mahyar
Monshipour. Samir est un battant, qui avance, avec moins de
puissance que Mahyar, mais en
mettant peut-être plus de
rythme. »
Entraîneur de Kasmi, Franck
Mezaache estime que son protégé « sait tout faire, c’est un
des meilleurs techniciens, tout
en étant un guerrier qui ne lâche rien. Et je respecte beaucoup Ziani, qui n’est pas un
boxeur protégé, qui a remporté
des victoires à l’étranger ».A.-A. F.
AUJOURD’HUI. – 19 heures, gymnase Georges-Racine. Super-welters
(4 x 3) : Haoud-Kessaghli. Super-coq (4 x 3) : Messaoudene-Lemoing. Super-moyens (4 x 3) : Dominguez-Iliev (BUL). Super-welters (6 x 3) : Mokamba-Cardos (ROU). Légers femmes (6 x 2) : Hammadouche-Kopinska
(POL). Super-légers (6 x 3) : Mezaache-Rio (BRE), Petijean-Yuseinov
(BUL). Welters (6 x 3) : Sow-Medrano (NIC). Championnat de l’Union européenne des super-plume (12 x 3) : Kasmi-Ziani.
MASSON DÉFEND SON TITRE. – Champion de France des mouche,
Thomas Masson (23 ans, 10 v., 1 n., 3 d. ) affronte son challenger officiel, Redouane Asloum (32 ans, 11 v., 1 n., 1 d.), ce soir à Bruay-la-Buissière (Pas-deCalais).
MONROSE EXPÉDITIF. – Jean-Marc Monrose (32 ans, 89,700 kg, 27 victoires, 7 défaites) a battu Christophe Dettinger (32 ans, 18 v., 1 nul, 4 d.) par
arrêt de l’arbitre au deuxième round pour le titre vacant de champion de
France des lourds-légers, hier à Massy (Essonne). Envoyé à terre, Dettinger
repartait au combat, mais son adversaire ne le laissait pas récupérer et, en
danger dans les cordes, il était arrêté.
TOUS SPORTS
La taxe Buffet élargie
UN AMENDEMENT voté hier à
l’Assemblée nationale va avoir
des conséquences importantes
pour les chaînes de télévision
qui retransmettent des événements sportifs. Il concerne la
taxe Buffet, une contribution de
5 % sur la commercialisation
des droits audiovisuels des
compétitions sportives, dont la
recette (estimée à 41 millions
d’euros en 2013), est reversée au
Centre national pour le développement du sport (CNDS). Selon l’amendement, la taxe Buffet, jusqu’à présent acquittée
seulement par les détenteurs
de droits établis en France, sera
élargie à partir du 1 er janvier
2014 aux organisateurs basés à
l’étranger, comme l’UEFA ou la
FIFA. Conséquence possible :
une inflation des droits des
compétitions internationales.
ÉQUITATION
Les quatre grandes
institutions sportives
ci-dessous ont
actuellement un président
français à leur tête.
FÉDÉRATION
INTERNATIONALE
DE L’AUTOMOBILE :
Jean Todt
INTERNATIONAL
RUGBY BOARD :
Bernard Lapasset
UNION EUROPÉENNE
DE FOOTBALL
ASSOCIATION :
Michel Platini
FÉDÉRATION
INTERNATIONALE
DE BASKET–BALL
ASSOCIATION :
Yvan Mainini
Photo Jérôme Prévost/L’Équipe
GOBERVILLE A DEUX AMOURS. – « La présence des chevaux, les
odeurs, le bruit des sabots, toutes ces sensations m’apaisent ! » Croisée au hasard des travées du Paris Gucci Masters, au Parc des Expositions de Villepinte (Seine-Saint-Denis), Céline Goberville, vice-championne olympique au pistolet 10 m l’an dernier à Londres, échange avec
l’un de ses héros : le cavalier Patrice Delaveau (notre photo), argenté
par équipes aux Mondiaux équestres 2010. Car, outre son amour du tir,
la pistolière rêve cheval depuis longtemps. « Mon avenir professionnel,
je le vois comme monitrice dans un centre équestre », glissait-elle,
avant de quitter Villepinte pour l’Allemagne où la tireuse participe,
aujourd’hui avec son club Ludwigsbourg, à la Bundesliga.
HOCKEY SUR GLACE
(2) L’accord Concorde, entre la FIA, les
écuries et le détenteur des droits
commerciaux (le groupe d’investissement CVC, qui a délégué la gestion de
la F 1 à Bernie Ecclestone), régit le
fonctionnement sportif, commercial et
financier de la Formule 1.
LIGUE MAGNUS (13e journée) : CHAMONIX CONFIRME. Sur la lancée de sa qualification pour la finale de la Coupe de la Ligue, mardi à Angers (3-1 a.p.), Chamonix a fait tomber Grenoble hier soir à la patinoire
Pôle Sud (2-1). Les Chamois, qui ont acquis leur succès dans le dernier
tiers, grâce à des buts inscrits par Hascoet et Terrier, remontent au huitième rang au classement, tandis que Grenoble reste cinquième. Dans
l’autre rencontre de la soirée, Amiens s’est baladé face à Brest (11-1).
F.M.
13e JOURNÉE : HIER : AMIENS 11 1 BREST • GRENOBLE 1 2 CHAMONIX •
AUJOURD'HUI 17:30 : STRASBOURG - ÉPINAL • 18:30 : ANGERS - ROUEN •
20:00 : CAEN - MORZINE • DIJON - VILLARD-DE-LANS • 20:30 : GAP BRIANÇON
CYCLISME
Classement : 1. Rouen, 24 pts ; 2. Briançon, 18 ; 3. Dijon, 16 ; 4. Angers, 16 ;
5. Grenoble, 15 ; 6. Villard-de-Lans, 15 ; 7. Amiens, 15 ; 8. Chamonix, 12 ; 9. Épinal, 11 ; 10. Morzine, 10 ; 11. Strasbourg, 10 ; 12. Caen, 7 ; 13. Brest, 6 ; 14. Gap,
5.
« Ça va, on avance bien ! »
FERNANDO ALONSO était à Paris, hier, pour la remise des prix de la Fédération internationale de l’automobile.
Il en a profité pour rencontrer les patrons duTour de France et faire le point sur son projet d’équipe cycliste pour 2015.
UN PROJET EN BONNE VOIE. « Je suis content de la direction
que prend le montage de notre
équipe pour 2015. Ça avance bien !
Les idées que nous voulons mettre en place en font un beau projet,
je crois. Je suis impatient. Mais il
reste beaucoup de travail en termes d’organisation, de moyens
ou de technologies que l’on veut
importer de la F 1. Comme la télémétrie, par exemple. Elle ouvre
beaucoup de possibilités. De manière plus simple, bien sûr : en
Formule 1, on envoie à l’écurie
10 000 paramètres par seconde ;
en cyclisme, nous aurons peut-
Quand Samir
rencontre Samir
être besoin de cinq paramètres
toutes les cinq secondes... Mais
comme beaucoup d’autres sports,
le cyclisme a évolué vers un très
haut niveau de compétences. Cela
devient difficile de créer une différence : tous les coureurs sont
très professionnels, toutes les
techniques de récupération, les
préparations, les matériaux des
vélos, le travail en soufflerie, sont
très développés. C’est sur les plus
petits détails qu’il faut se concentrer. Donc, les meilleures technologies qui existent, nous devrons
les avoir !»
UNE ÉQUIPE À SON IMAGE. -
« Dans une équipe cycliste, en
plus des coureurs, il y a une quarantaine de personnes. Ces
gens-là aussi, il faut les recruter.
Les bonnes personnes, compétentes et de confiance, car au
cœur de ce projet, c’est mon
image que j’engage. Mon rêve
aussi. Je souhaite travailler avec
des gens que je n’aurai pas besoin
d’appeler tous les jours au téléphone, car je suis d’abord et je
reste un pilote de Formule 1 ! Ce
seront des gens que je connais de
par mon expérience passée en
course automobile : peut-être
telle personne rencontrée chez
Benetton, deux ou trois autres
chez Renault, un gars de la télémétrie chez Ferrari... Je cherche à
créer cette équipe autour de gens
sur qui je pourrai me reposer à
100 %. Je serai très attentif à la
bonne atmosphère . Nous voulons être les meilleurs, mais aussi
nous faire plaisir et être heureux. »
UNE LISTE DE COUREURS. « Dans quelle Division pourronsnous courir la première année, en
tant qu’équipe 100 % nouvelle ? Ce
n’est pas encore très clair. Peu importe, on s’adaptera. L’essentiel
sera d’être le meilleur team. (...)
Alberto Contador a encore deux
ans de contrat au moins ; nous
devons regarder les coureurs qui
seront libres fin 2014 .La liste n’est
pas énorme, mais on parle déjà
avec quelques-uns. »
PASDEREGRETSSUREUSKATEL.- « Je ne sais pas si c’est plus
excitant de monter son équipe
plutôt que d’en racheter une, mais
une chose est sûre : c’est plus de
travail ! J’étais triste à l’idée de ne
pas figurer dans le peloton 2014,
quand les négociations avec Euskatel ont capoté au dernier moment. Mais d’un autre côté, si ça
s’était fait, nous n’aurions pas été
à un bon niveau de compétition,
l’an prochain. Nous étions déjà fin
septembre, il était trop tard pour
faire ce que nous essayons de
créer actuellement. Du coup,
aujourd’hui, je suis plutôt content. »
UNEPASSIONPARTAGÉE.- « Je
souhaitais rencontrer les responsables d’ASO et du Tour de France
pour entendre leurs conseils, car
nous ferons immanquablement
des erreurs, et je veux les éviter au
maximum. J’aime le vélo, ils
aiment le vélo : c’était très agréable de partager notre passion. »
STÉPHANE BARBÉ
ANGERS : ALEX STEIN ÉCARTÉ. – Suite aux récentes prestations
mitigées d’Angers (4e de la Ligue Magnus, avec quatre défaites en douze journées), et particulièrement l’élimination en demi-finales de la
Coupe de la Ligue par Chamonix (1-3 a.p.), mardi soir, Alex Stein a été
mis à l’écart vendredi du poste d’entraîneur des Ducs, que le technicien
germano-canadien occupait depuis juin dernier. Pour l’heure, son ancien assistant, le Franco-Canadien Simon Lacroix, assure l’intérim, en
attendant que la direction du club angevin se prononce sur l’identité définitive du nouvel entraîneur. Ce soir, Angers reçoit les Dragons de
Rouen, leaders invaincus et champions de France en titre. – J.-F. M.
SQUASH
GAULTIER RETROUVE MATTHEW.- Pour une énième fois, Grégory
Gaultier affronte l’Anglais Nick Matthew, aujourd’hui en demi-finale de
l’Open de Hong Kong. Hier, le Français a éliminé l’Égyptien Tarek Momen (11-8, 8-11, 11-9, 11-13, 11-5).
BADMINTON
VIGNES-WARAN BATTUE.- Hier, à Dublin, Sashina Vignes-Waran
(42e mondiale) a été battue par l’Irlandaise Chloe Magee (43e) en quarts
de finale de l’Open d’Irlande (21-17, 15-21, 18-21).
12
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
HANDBALL CHAMPIONNATS DU MONDE FEMMES - 1er TOUR
GROUPE AI
1re JOURNÉE
HIER
14:45
SERBIE 28 26 JAPON
MONTÉNÉGRO - CORÉE DU SUD
17:00
AUJOURD'HUI
BRÉSIL
FRANCE - RD CONGO
18:00
- ALGÉRIE
- CHINE
DANEMARK
e
e
2 JOURNÉE
2 JOURNÉE
16:00
DEMAIN
CORÉE DU SUD - PAYS-BAS
15:45
CHINE - BRÉSIL
18:15
18:00
RD CONGO - MONTÉNÉGRO
ALGÉRIE - SERBIE
20:30
20:15
REP. DOMINICAINE - FRANCE
MARIAMA SIGNATE, alertée par
les cris des voisins, a bien fait de
rallumer sa télé au Havre, Amandine Leynaud de courir de la gare
jusqu’à sa chambre d’internat à
Chambéry. Ce 14 décembre 2003,
les futures Bleues ont failli manquer l’un des plus fabuleux renversements de situation de l’histoire du sport : sept buts de retard
remontés dans les sept dernières
minutes par l’équipe de France de
Valérie Nicolas à Zagreb pour rejoindre la Hongrie, la renverser en
prolongation (32-29) et offrir au
hand féminin français un premier
titre de champion du monde.
Dix ans après, la nouvelle génération aborde pour la première
fois un Mondial, cet après-midi à
Belgrade contre la République démocratique du Congo, sans
aucune des seize jolies têtes couronnées après la retraite internationale de Raphaëlle Tervel et la
non-sélection de Sophie Herbrecht. Sans même le longtemps
inamovible sélectionneur Olivier
Krumbholz, débarqué en juin dernier au profit d’Alain Portes. Mais
pas livrées à elles-mêmes.
Comme Koumba Cissé, douze ans
à l’époque, que leur finale a « fait
rêver », elles ont grandi bercées
par ce doux souvenir, souvent aux
côtés des grandes anciennes.
3e JOURNÉE
16:00
MARDI
CORÉE DU SUD - RD CONGO
15:45
CHINE - JAPON
18:15
18:00
MONTÉNÉGRO - REP. DOMINICAINE
BRÉSIL - SERBIE
20:30
20:15
PAYS-BAS - FRANCE
DANEMARK - ALGÉRIE
4e JOURNÉE
4e JOURNÉE
MERCREDI 11 DÉCEMBRE
MERCREDI 11 DÉCEMBRE
16:00
15:45
REP. DOMINICAINE - CORÉE DU SUD
BRÉSIL - JAPON
18:15
18:00
PAYS-BAS - RD CONGO
ALGÉRIE - CHINE
20:30
20:15
FRANCE - MONTÉNÉGRO
SERBIE - DANEMARK
e
5e JOURNÉE
5 JOURNÉE
VENDREDI 13 DÉCEMBRE
VENDREDI 13 DÉCEMBRE
15:45
16:15
JAPON - ALGÉRIE
RD CONGO - REP. DOMINICAINE
18:00
18:30
SERBIE - CHINE
FRANCE - CORÉE DU SUD
20:15
20:45
DANEMARK - BRÉSIL
MONTÉNÉGRO - PAYS-BAS
GROUPE CI
1re JOURNÉE
AUJOURD'HUI
GROUPE DI
1re JOURNÉE
15:45
AUJOURD'HUI
ANGOLA - ARGENTINE
14:45
HONGRIE - REP. TCHÈQUE
18:00
17:00
POLOGNE - PARAGUAY
ALLEMAGNE - AUSTRALIE
20:15
19:15
NORVÈGE - ESPAGNE
ROUMANIE - TUNISIE
2e JOURNÉE
LUNDI
2e JOURNÉE
15:45
LUNDI
PARAGUAY - ANGOLA
TUNISIE - HONGRIE
18:00
17:00
ESPAGNE - POLOGNE
19:15
ARGENTINE - NORVÈGE
AUSTRALIE - ROUMANIE
3e JOURNÉE
3e JOURNÉE
15:45
MARDI
POLOGNE — ANGOLA
14:45
REP. TCHÈQUE - TUNISIE
18:00
17:00
ESPAGNE — ARGENTINE
ALLEMAGNE - ROUMANIE
20:15
19:15
NORVÈGE — PARAGUAY
HONGRIE - AUSTRALIE
4e JOURNÉE
JEUDI 12 DÉCEMBRE
Les exploits de la génération dorée
leur ont offert un handball plus
dynamique, des opportunités
nouvelles à l’étranger. Mais la
transmission entre générations
reste plus délicate que chez les
garçons, notamment en raison
d’un phénomène classique du
sport féminin où peu de championnes se destinent à la carrière
d’entraîneur. Aucune des reines
de 2003 (voir par ailleurs) n’a coac h é e n D 1 – o ù n ’ e n t ra î n e
d’ailleurs aucune femme cette
saison –, contrairement aux Bar-
REP. TCHÈQUE - ALLEMAGNE
20:15
MARDI
UNE RENCONTRE
À LA VEILLE DU MONDIAL
14:45
4e JOURNÉE
15:45
JEUDI 12 DÉCEMBRE
PARAGUAY - ESPAGNE
14:45
AUSTRALIE - REP. TCHÈQUE
18:00
jots de 1992-1995 (Gardent, Lathoud, Tristant ou… Portes), ou aux
Costauds de 2001 (Cazal, Gaudin,
Girault et Puigségur).
Afin de resserrer le lien, Portes a
profité de la célébration des dix
ans du titre, dimanche dernier lors
du Tournoi de Paris, pour organiser une rencontre entre ses Bleues
et ces « grandes dames », dit-il.
L’occasion de partager conseils,
anecdotes et encouragements.
« C’était génial de les voir. En
2003, je n’avais pas commencé le
hand…, confie Grâce Zaadi, vingt
ans. Notre sport a beaucoup
changé, mais ce qui reste d’actualité, c’est qu’elles jouaient avec le
cœur. » «Elles ont plus de qualités physiques et techniques que
nous, qui jouions beaucoup sur la
détermination, observe Véronique
Pecqueux-Rolland, l’emblématique pivot de 2003. Notre finale est
un exemple pour rappeler qu’il ne
faut jamais baisser les bras. »
Des valeurs qui ont également
mené les Bleues aux deux dernières finales mondiales (2009, 2011),
qui s’étaient perdues depuis le
traumatisme du quart de finale
olympique contre le Monténégro à
Londres (22-23) et semblent revenir doucement. Privée de plusieurs cadres blessées (Dancette,
Gnabouyou) ou revenant de maternité (Ayglon, Mendy), avec seulement cinq semaines de travail
sous son nouveau sélectionneur,
l’équipe de France ne tire pas de
plans sur la comète en Serbie.
« Un bon Mondial, ce serait de
remporter un match couperet, à
partir des huitièmes de finale,
voire deux », estime Alain Portes.
Cela constituerait un bon point de
départ vers l’objectif annoncé, les
JO de Rio en 2016. « Je leur souhaite de remporter ce que nous
n’avons jamais pu obtenir : l’or
olympique », lance Leïla Lejeune.
Ce qui ferait d’elles le nouvel
exemple à suivre.
dans le groupe d’Alain
Portes, n’ayant jamais
disputé une grande
compétition
internationale seniors :
Cissé, Lévêque, Niombla
et Zaadi.
4 (bis)
LE NOMBRE
DE MÉDAILLES
des Bleues lors des
Championnats du
monde : 1 or en 2003,
3 en argent en 1999,
2009 et 2011
LE PRONOSTIC
DE
POUR LE TITRE
NORVÈGE
MONTÉNÉGRO
SERBIE
FRANCE, DANEMARK
HONGRIE
LES DIX DERNIERS
VAINQUEURS
2011 : Norvège
2009 : Russie
2007 : Russie
12
16
4
2
Amandine LEYNAUD
Cléopâtre DARLEUX
Amélie GOUDJO
Nina KANTO
1,78 m ; 64 kg ; 27 ans.
Gardienne de but.
Club : Vardar Skopje (MAC).
136 sélections ; 1 but.
1,76 m ; 72 kg ; 24 ans.
Gardienne de but.
Club : Viborg (DAN).
114 sélections ; 2 buts.
1,73 m ; 75 kg ; 33 ans.
Pivot.
Club : Issy-Paris.
92 sélections ; 122 buts.
1,78 m ; 74 kg ; 30 ans.
Pivot.
Club : Metz.
184 sélections ; 335 buts.
2005 : Russie
2003 : France
2001 : Russie
1999 : Norvège
14
11
1997 : Danemark
1995 : Corée du Sud
1993 : Allemagne
17
18
Maakan TOUNKARA
Alice LÉVÊQUE
Siraba DEMBELE (cap.)
Audrey DEROIN
1,64 m ; 52 kg ; 30 ans.
Ailière droite.
Club : Fleur-les-Aubrais.
68 sélections ; 138 buts.
1,89 m ; 79 kg ; 24 ans.
Arrière gauche.
Club : Mios-Biganos-Bègles.
12 sélections ; 6 buts.
1,72 m ; 64 kg ; 27 ans.
Ailière gauche.
Club : Vardar Skopje (MAC).
161 sélections ; 531 but.
1,76 m ; 69 kg ; 27 ans.
Ailière droite.
Club : Toulon-Saint-Cyr.
101 sélections ; 152 buts.
YANN HILDWEIN
ALLEMAGNE - TUNISIE
20:15
19:15
ANGOLA - NORVÈGE
Ce que Portes a déjà changé
ROUMANIE - HONGRIE
5e JOURNÉE
5e JOURNÉE
VENDREDI 13 DÉCEMBRE
VENDREDI 13 DÉCEMBRE
15:45
En quelques semaines, le nouveau sélectionneur a impulsé plusieurs nets changements après le long règne d’Olivier Krumbholz.
14:45
ARGENTINE - PARAGUAY
TUNISIE - AUSTRALIE
18:00
UN NOUVEAU SOUFFLE. – Ce n’est pas propre au nouveau patron, mais
une évidence après la fin de quinze ans sous la direction du même
homme : l’arrivée d’Alain Portes en remplacement d’Olivier Krumholz, limogé en juin dernier, a rebattu les cartes en équipe de France et ouvert
d’autres horizons à plusieurs individualités. Les grandes anciennes
Amélie Goudjo et Maakan Tounkara sont revenues en grâce, les jeunes
Alice Lévêque, Koumba Cissé et surtout Grâce Zaadi ont saisi la chance
qui leur était offerte.
17:00
ANGOLA - ESPAGNE
HONGRIE - ALLEMAGNE
20:15
19:15
NORVÈGE - POLOGNE
ROUMANIE - REP. TCHÈQUE
UN MANAGEMENT PLUS HUMAIN. – Donner confiance aux joueuses ou
les pousser dans leurs retranchements : dans l’éternel dilemme de l’entraîneur, le très calme Portes penche vers la première proposition. Ce qui
a aidé une équipe traumatisée par son échec en quarts des JO de Londres
(22-23 contre le Monténégro). « Dans les moments difficiles, on arrive à
rester concentrées, observe Alexandra Lacrabère. Alain ne crie pas
comme Olivier, mais on ne peut pas le reprocher à ce dernier. Ils sont différents, mais je vous rappelle qu’Olivier a été champion du monde… »
1
13
en quête
d’un titre
17:00
POLOGNE - ARGENTINE
2
16
4
LE NOMBRE
DE JOUEUSES,
JAPON - DANEMARK
3e JOURNÉE
MARDI
Pour la première fois, les Bleues
se lancent dans le Mondial serbe
sans aucune des championnes
du monde 2003. Mais espèrent
conserver leur esprit.
20:15
19:15
PAYS-BAS - REP. DOMINICAINE
DEMAIN
Faire fructifier l’hé
GROUPE BI
1re JOURNÉE
AUJOURD'HUI
12
5
16
4
15
3
7
10
6
14
9
8
11
UN JEU PLUS OFFENSIF. – Là où Krumbholz a construit son palmarès sur
une défense de fer, Portes ne cache pas son goût pour un jeu d’attaque
« varié, dynamique, en mouvement », à l’image de ce qu’il avait construit avec la sélection masculine de Tunisie (2009-2013). « On a lancé un
grand chantier offensif dans lequel les filles prennent beaucoup de plaisir, note le sélectionneur. Peut-être est-ce un peu trop ? Le Mondial le
montrera. » Car, il le rappelle lui-même, « il n’y a pas de grands résultats
Ya. H.
sans grande défense. »
FRANCE
17 H
SPORT +
RD CONGO
Attention à Mama
Christianne
1. Myriam BORG-KORFANTY (demi-
5.
centre, 35 ans) : agent administratif
sur une base de loisirs de plein air du
conseil général de la Gironde à Hostens.
6. Sophie HERBRECHT (demi-cen-
2. Stéphanie
CANO (ailière droite,
39 ans) : kinésithérapeute en libérale,
a ouvert il y a trois ans un cabinet à
Pessac (Gironde).
tre, 31 ans) : poursuit sa carrière à
Toulon-Saint-Cyr, qu’elle a rejoint en
2012. Suit en parallèle une formation
d’assistante vétérinaire et d’ostéopathe équin.
3. Isabelle CENDIER (arrière droite,
7. MelindaJACQUES-SZABO(arrière
droite, 42 ans) : auxiliaire de puériculture en réanimation néonatale et pédiatrique à l’hôpital de Saint-Pierre de
la Réunion.
36 ans) : aide-soignante à l’hôpital à
Metz, celle que tout le monde appelle
Sonia prépare en parallèle le concours d’infirmière.
4. SandrineDELERCE-MARIOT (demicentre, 38 ans) : professeur de sport
au collège Diderot de Besançon.
2
13
Que sont-elles
devenues ?
Joanne DUDZIAK (gardienne,
41 ans) : institutrice à Nîmes depuis
2000, poste qu’elle occupait les quatre dernières années de sa carrière.
8. LeïlaLEJEUNE-DUCHEMANN(arrière gauche, 37 ans) : s’occupe de re-
5
12
16
15
consultante de Sport + et de France
Télévision.
crutement dans un organisme de formation associé à Pôle Emploi à la
Réunion, dans les communes de
Saint-Pierre et Sainte-Marie.
10. Nodjialem MYARO (arrière gau-
9. Stéphanie LUDWIG (ailière gau-
che, 37 ans) : psychologue pour les
structures de petite enfance de la Ville de Nice. Nommée le mois dernier
présidente de la Ligue féminine de
handball.
che, 40 ans) : entraîneur diplômée
d’État, actuellement en recherche
d’une équipe à coacher dans le
Championnat réunionnais.
11. Valérie NICOLAS (gardienne,
38 ans) : chargée de l’événementiel
sportif à la mairie de Nice, également
1
4
9
14
3
12.
droite, 37 ans) : responsable marketing et communication du Metz
Handball, son club de toujours.
13. Myriame SAÏD MOHAMED (de-
16. Isabelle WENDLING (pivot,
42ans) :chargéedemissionauconseil régional de Lorraine sur les subventions aux clubs de haut niveau.
Véronique PECQUEUX-ROLLAND (pivot, 41 ans) : directrice de
quatre centres commerciaux en
Bourgogne au sein du groupe Casino.
La situation aujourd’hui des championnes
du monde 2003.
11
15. Estelle GAUVIN-VOGEIN (ailière
mi-centre, 36 ans) : cadre d’État au
ministère des Sports, entraîneur du
Pôle Espoirs de Besançon.
14. Raphaëlle TERVEL (ailière gauche, 34 ans) : poursuit sa carrière (au
poste de défenseuse) dans le club…
hongrois de Györ, avec lequel elle a
remporté la dernière Ligue des
champions. Se destine à devenir entraîneur.
6
8
10
Olivier KRUMBHOLZ (entraîneur,
55 ans) : limogé en juin dernier après
quinze ans en poste, mais toujours
sous contrat avec la Fédération jusqu’en décembre 2014, il supervise les
structures de formation féminines et
la mise en place du Mondial 2017
masculin en France
DÉMARRAGEen douceur, en
principe, pour les Bleues, qui se
voient offrir pour leurs deux premiers matches du Mondial les
deux équipes supposées les plus
faibles du groupe A : la République démocratique du Congo cet
après-midi, puis la République
dominicaine demain. En connaisseur du Championnat d’Afrique des nations, qu’il a disputé
deux fois avec la sélection masculine de Tunisie (les compétitions hommes et femmes sont
organisées à la même période et
au même endroit), Alain Portes se
méfie tout de même des Congolaises, peu expérimentées mais
« très physiques et au jeu atypique ». Et un nom suffira à éviter
tout péché d’orgueil à ses joueuses : Christianne Mwasesa (1,75 m,
28 ans), la joueuse de ToulonSaint-Cyr, surnommée « l’Extraterrestre », élue meilleure arrière gauche du Championnat de
France en 2010, 2011 et 2012,
même si la redoutable shooteuse
revient tout juste après avoir
donné le jour à une petite Lola le
1er juillet dernier. « S’il lui reste des
traces de sa grossesse, ça nous
arrangerait ! s’amuse Siraba
Dembele. À elle seule, elle peut
nous faire chuter, il va falloir bien
la serrer. »
Ya. H.
7
FRANCE - RD CONGO
17 : 00
À Belgrade, Hala Pionir (Sport +).
FRANCE. – Gardiennes : 12 Leynaud ; 16 Darleux. Joueuses de champ : 2 Goudjo ; 4
Kanto ; 6 K. Cissé ; 7 Pineau ; 9 Baudouin ; 10 Zaadi ; 11 Tounkara ; 14 Lévêque ; 17
Dembele (cap.) ; 18 Deroin ; 19 Goiorani ; 24 Signate ; 19 Niombla ; 64 Lacrabère. Entraîneur : A. Portes.
RD CONGO. – Gardiennes : Makubanza (*) ; Kabamba. Joueuses de champ : Shokkos ; Luhaka ; B ayila ; Louoba ; Lusamba ; Mpemba ; Babala ; Maboulou ; Mwasesa ;
Mamba ; Musonda ; Moukila ; Matutu. Entraîneur : C. Mpoua.
(*) les numéros des joueuses n’ont pas été communiqués)
13
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
VOLLEY-BALL LIGUE A - 12
éritage
La sensation Ajaccio
AJACCIO –
DE NOTRE CORRESPONDANT
7
9
Koumba CISSÉ
Allison PINEAU
Paule BAUDOUIN
Grâce ZAADI
1,78 m ; 64 kg ; 27 ans.
Arrière droite.
Club : Fleury-les-Aubrais
3 sélections ; 4 buts.
1,81 m ; 66 kg ; 24 ans.
Demi-centre.
Club : Vardar Skopje (MAC).
138 sélections ; 326 buts.
1,72 m ; 58 kg ; 29 ans.
Ailière gauche.
Club : Metz.
184 sélections ; 575 buts.
1,71 m ; 66 kg ; 20 ans.
Demi-centre.
Club : Metz.
5 sélections ; 9 buts.
24
19
JOURNÉE
L’équipe corse s’est installée pour
la première fois en tête de la Ligue A
grâce à un recrutement français réussi.
CANNES - AJACCIO
17 H
5
e
RICARDO MARTINEZ s’attendait-il
à marquer autant de buts cette
saison ? Le deuxième passeur du
GFC Ajaccio joue toujours au volley… Mais lui comme ses partenaires étant autorisés à s’échauffer par une partie de foot les
surlendemains de victoire, le plus
adroit de l’effectif avec ses pieds
empile forcément les buts depuis
le début de la saison. Car Ajaccio a
déjà gagné huit fois en onze journées. Depuis le week-end dernier,
il est même leader de Ligue A, une
première pour un club corse de
sport de salle. L’engouement
prend donc forcément en ville…
« Il y avait plein de gens qui ne savaient pas qu’on était en Ligue A,
sourit le libéro Steve Peironet.
Maintenant, quand on nous voit
avec le survêtement du GFCA, les
gens nous demandent si c’est le
foot (qui évolue en National) ou le
volley. »
Il y a bien « l’effet Palatinu », du
nom de la salle flambant neuve
inaugurée cet été qui attire de plus
en plus de curieux et accueille un
millier de personnes chaque soir
de match. Mais il y a surtout ces
résultats laissant espérer mieux
qu’une simple accession aux
play-offs, qui serait déjà une première. « Tout le monde disait que
c’était le Championnat le plus relevé qu’on ait jamais connu, rappelle Dominique Exiga, le directeur sportif du GFCA. Très peu
d’observateurs auraient misé un
kopeck sur nous. » C’est que le
club corse ne possède que l’avant-
10
29
dernier budget de Ligue A, avec
1 M€. Un budget inévitablement
grevé par les coûts de transport
liés à l’insularité, même si une
partie de l’effectif est logé dans des
résidences de vacances mises à
leur disposition par un sponsor du
club.
FERRANDEZ :
« L’ÉLÉMENT
PERTURBATEUR»
Le Gazélec est donc bien « l’élément perturbateur de ce début de
Championnat », défini comme tel
par son entraîneur Frédéric
Ferrandez, mais il pourrait bien
l’être encore un peu, et pas seulement parce qu’Antti Siltala, le capitaine de la sélection finlandaise,
revient enfin de blessure. « Sur
toute une phase aller, on ne peut
pas parler d’euphorie, écarte Dominique Exiga. On n’a pas les
meilleurs joueurs du Championnat à chaque poste, mais on a le
meilleur collectif. » Une opinion
partagée par son frère Jean-François, le libéro international de
Tours… et second fils du président
du GFCA, Antoine Exiga : « On les a
affrontés et battus deux fois, mais
c’est l’équipe qui m’a le plus impressionnée sur son fond de jeu.
Elle use l’adversaire. Tu ne fais jamais le point du premier coup. »
Les raisons du succès ? « On a
conservé une ossature de la saison passée, alors qu’on devait
changer 70% de l’effectif tous les
étés, explique Frédéric Ferrandez.
On a aussi eu l’avantage de faire
notre recrutement tôt et d’avoir
une préparation complète avec
quasiment tout l’effectif, contrairement aux autres. Et pour la première fois, on a réussi à attirer des
joueurs français (Emmanuel Ragondet, Tommy Senger et Yoann
AJACCIO, PALATINU, 19 OCTOBRE 2013. – Le réceptionneur
attaquant Emmanuel Ragondet, qui a porté le maillot de l’équipe
de France, est l’un des renforts français qui ont boosté
le club corse. Photo MaX/PPP
Jaumel) sur le projet sportif et le
nouveau gymnase. Ils ont donc pu
s’adapter plus facilement… Je n’ai
rien de négatif à dire sur ce groupe-là. Mais sur la phase retour, le
banc devra insuffler un deuxième
élan. On n’a pas les capacités pour
s’endormir. »
2
DEUX CLUBS
CORSES
avaient déjà réussi à
devenir leader de leur
Championnat de
Première Division. Il s’agit
de l’AC Ajaccio et du SC
Bastia, en football. L’ACA
l’a été lors des saisons
1968-1969 (2 journées),
1970-1971 (1 journée) et
1971-1972 (1 journée). Le
SCB a quant à lui été
leader lors des saisons
1974-1975 (4 journées),
1976-1977 (6 journées),
1995-1996 (2 journées),
2000-2001 (3 journées)
et 2012-2013 (1 journée).
ANTOINE MAUMON
DE LONGEVIALLE
UN RENFORT EN POINTE POUR
MONTPELLIER. – Pour remplacer
son pointu argentin Ivan Castelllani,
toujours indisponible à la suite d’une
opération du genou, le club héraultais a engagé l’Américain d’origine
portoricaine Maurice Armando Torres (2 m, 22 ans), qui évoluait au club
italien de Latina et a été formé à l’université américaine de Pepperdine.
12e JOURNÉE : HIER : NARBONNE 3 1
SAINT-NAZAIRE • RENNES 1 3 BEAUVAIS
• AUJOURD'HUI 17 : 00 : AS CANNES AJACCIO • NANTES-REZÉ - MONTPELLIER
• 20 : 00 : CHAUMONT - TOULOUSE •
SÈTE - TOURS • DEMAIN 17 : 00 : PARIS LYON
I
LIGUE A FEMMES
Classement : 1. Ajaccio, 24 pts ; 2. Paris,
24 ; 3. Tours, 23 ; 4. Beauvais, 23 ;
5. Chaumont, 21 ; 6. Montpellier, 19 ;
7. Nantes-Rezé, 16 ; 8. Toulouse, 15 ;
9. Narbonne, 14 ; 10. Sète, 14 ; 11. Rennes, 13 ; 12. AS Cannes, 11 ; 13. Saint-Nazaire, 11 ; 14. Lyon, 9.
11e JOURNÉE : AUJOURD'HUI 18:30 :
ISTRES - ÉVREUX • 20:00 : HAINAUT LE CANNET • QUIMPER - BÉZIERS •
TERVILLE-FLORANGE - VENELLES •
20:30 : NANTES - PARIS SAINT-CLOUD •
DEMAIN 16:30 : RC CANNES - MULHOUSE
PROCHAINE JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE 20:00 : AJACCIO - RENNES •
BEAUVAIS - CHAUMONT • LYON - NARBONNE • MONTPELLIER - SÈTE • SAINTNAZAIRE - AS CANNES • TOULOUSE NANTES-REZÉ • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE
17:00 : TOURS - PARIS
Classement : 1. RC Cannes, 30 pts ; 2.
Mulhouse, 24 ; 3. Le Cannet, 21 ; 4. Béziers, 20 ; 5. Nantes, 17 ; 6. Hainaut, 14 ;
7. Paris Saint-Cloud, 14 ; 8. Istres, 12 ; 9.
Venelles, 12 ; 10. Terville-Florange, 8 ; 11.
Quimper, 4 ; 12. Évreux, 4.
64
Alain PORTES
Julie GOIORANI
Mariama SIGNATE
Gnonsiane NIOMBLA
Alexandra LACRABÈRE
1,73 m ; 73 kg ; 25 ans.
Pivot.
Club : Toulon-Saint-Cyr
46 sélections ; 47 buts.
1,88 m ; 84 kg ; 28 ans.
Arrière gauche
Club : Issy-Paris
140 sélections ; 411 buts.
1,72 m ; 65 kg ; 23 ans.
Arrière droite
Club : Fleury-les-Aubrais.
10 sélections ; 17 buts.
1,77 m ; 70 kg ; 26 ans.
Arrière droite.
Club : Mios-Biganos-Bègles.
126 sélections ; 319 buts.
I
52 ans.
Entraîneur.
En poste depuis juin 2013.
5 matches dirigés :
5 victoires - 0 défaite.
HAND STAR GAME
Jeux de mains à Bercy
Le premier Hand Star Game, aujourd’hui à Paris, essaiera de mettre
les meilleurs joueurs de D1 au show.
FRANÇAIS - ÉTRANGERS
veau, qui associe un match en
trois tiers-temps de vingt minutes et trois concours mettant en
scène les tireurs, les gardiens et
un parcours par équipe.
L’organisateur, la société
Sportfive, dépositaire du concept
auprès de la Ligue nationale qui a
sensibilisé ses clubs, a mis les
moyens puisqu’un budget de
500 000 euros a été établi avec
six partenaires différents et
non un seul (un équipementier) comme au basket. Le
tout pour un engagement de cinq ans à
Bercy, sauf
en 2014
p u i sque la
g ra n d e
salle parisienne sera en travaux.
Le show pourrait donc s’exporter
(Arena de Montpellier ?).
« Le hand se prête à ça avec
des qualités physiques et techniques assez faciles à mettre en
avant. On veut aussi élargir notre
cible naturelle vers le grand public », explique Florent Marty, le
directeur marketing de Sportfive.
Reste à essuyer les plâtres
d’autant que plusieurs grands
noms sélectionnés par le
public, les médias et la
«famille» du handball
sont forfait pour blessures (Jérôme Fernandez, William Accambray,
Xavier Barachet, Bertrand
Gille, Edin Basic, Issam Tej)
ou très incertains (Mikkel
Hansen, Samuel Honrubia).
« Il faut trouver le bon dosage
entre l’engagement physique et
le spectacle tout en respectant le
jeu», résume Guigou, qui se verrait bien MVP de cette grande
Ar. L.
première.
Weber Stephen France - 428124978 RCS Pontoise - © 3D : Pigliacampo Studio/La Manufacture Paris -
MICHAËL GUIGOU attendait ça
depuis longtemps. L’ailier multititré des Bleus et de Montpellier
(notre photo) aborde le premier
All Star Game du handball, organisé aujourd’hui à Paris-Bercy (à
partir de 17 heures sur L’Equipe
21), avec l’excitation d’un jeune
premier. «Depuis le temps qu’on
en parle, je suis très heureux de
voir ça enfin… Le hand français le
méritait. Il prend de l’envergure
depuis trois, quatre ans. On a des
joueurs pour le spectacle et il y a
une rivalité avec les étrangers.
C’est un moment important pour
notre Championnat », appuie le
Montpelliérain, qui «prépare des
trucs avec Luc Abalo» pour donner à l’expérience la part de show
qui fait sa raison d’être.
Copié sur le modèle du basket,
qui remplit Bercy pendant les fêtes depuis onze ans et ravit les
petits et les grands en NBA depuis 1951, et de la Bundesliga, le
Hand Star Game devrait réunir
neuf mille spectateurs (pour une
jauge de quatorze mille). Pas si
mal pour un concept tout nou-
PROGRAMME
17 h 20 : concours « le tireur
d’élite » ; 17 h 50 : match
sélection des Français contre
sélection des étrangers (en
trois tiers temps de vingt
minutes) ; 18 h 15 : concours
« le dernier rempart » ;
19 heures : concours
« l’équipe type ».
17 : 50
Palais omnisports de Paris-Bercy. En direct sur L’Équipe 21.
FRANÇAIS. – Sept de départ.- Gardien : Genty (Cesson-Rennes). Arrières : Nyokas
(Chambéry), Lamon (Dunkerque), Narcisse (Paris-SG). Ailiers : Abalo (Paris-SG),
Guigou (Montpellier, cap.). Pivot : Anic (Cesson-Rennes). Remplaçants : Gérard
(Dunkerque), B. Briffe (Cesson-Rennes), Saurina (Nîmes), Abily (Saint-Raphaël),
Porte (Toulouse), Honrubia (Paris-SG), Detrez (Chambéry). Entraîneur : P. Gardent
(Paris-SG).
ÉTRANGERS. – Sept de départ.- Gardien : Djukanovic (St-Raphaël, SER). Arrières :
Kopljar (Paris-SG, CRO), Olsen (Saint-Raphaël, DAN), M. Hansen (Paris-SG, DAN,
cap.) ou Podsiadlo (Sélestat, POL). Ailiers : D. Gajic (Montpellier, SLV), Rivera (Nantes, ESP). Pivot : Mokrani (Dunkerque, ALG). Remplaçants : Stojinovic (Dijon, SER),
Maqueda (Nantes, ESP), D. Simonet (Montpellier, ARG), Touati (Dunkerque, TUN),
Ilic (Toulouse, SER), Zvizej (Toulouse, SLV). Entraîneur : P. Cazal (Dunkerque).
Dinde de Noël à la rôtissoire
C’est l’une des recettes créatives et originales que vous pourrez réaliser avec votre barbecue Weber.
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L E BA R B E C U E O R I G I N A L
17e JOURNÉE
14
TABLEAU DE BORD LIGUE 1
LA JOURNÉE
HIER
CLASSEMENT
TOTAL
MARSEILLE 0 1 NANTES
-
J.
SOCHAUX
(CANAL +)
20:00
AUJOURD'HUI
LORIENT
VALENCIENNES
REIMS
SAINT-ÉTIENNE
-
1
RENNES
GUINGAMP
NICE
ÉVIAN-TG
(CES QUATRE MATCHES EN MULTIPLEX SUR BEIN SPORT 1 ET EN INTÉGRALITÉ SUR BEIN SPORT MAX)
14:00
DEMAIN
BORDEAUX
-
LILLE
(BEIN SPORT 1)
17:00
DEMAIN
TOULOUSE
-
MONTPELLIER
(BEIN SPORT MAX 3)
BASTIA
-
LYON
(BEIN SPORT 1)
21:00
DEMAIN
MONACO
-
MATCHES
G. N. P.
Pts
17:00
AUJOURD'HUI
PARIS-SG
AC AJACCIO
(CANAL +)
1. Paris-SG
2. Lille
3. Monaco
4. Nantes
5. Marseille
6. Saint-Étienne
7. Bordeaux
8. Bastia
9. Guingamp
10. Reims
11. Rennes
12. Lyon
13. Lorient
14. Toulouse
15. Évian-TG
16. Nice
17. Montpellier
18. Valenciennes
19. AC Ajaccio
37
36
35
29
27
24
24
23
22
22
21
20
20
20
19
17
15
10
9
8
20. Sochaux
BUTEURS
1. Ibrahimovic (Paris-SG), 11 buts.
2. Cavani (Paris-SG), 10 buts.
3. Aboubakar (Lorient), Falcao (Monaco), 9 buts.
5. Djordjevic (Nantes), 8 buts.
6. C. Diabaté (Bordeaux), Lacazette (Lyon), E. Rivière (Monaco), Cvitanich (Nice), Nelson Oliveira (Rennes), 7 buts.
1
16 11
16 11
16 10
17 9
17 8
16 7
16 6
16 6
16 6
16 5
16 5
16 5
16 6
16 5
16 5
16 5
16 2
16 2
16 1
16 1
4
3
5
2
3
3
6
5
4
7
6
5
2
5
4
2
9
4
6
5
BUTS
c. diff.
p.
1
2
1
6
6
6
4
5
6
4
5
6
8
6
7
9
5
10
9
10
34
18
27
22
23
24
22
19
18
17
20
21
20
17
17
14
17
13
11
13
10
4
11
13
16
20
18
21
16
19
17
22
23
22
27
23
22
24
27
32
+24
+14
+16
+9
+7
+4
+4
-2
+2
-2
+3
-1
-3
-5
-10
-9
-5
-11
-16
-19
17:00
SOCHAUX
ARBITRE : M. ENNJIMI. • PARC DES PRINCES.
22
11
2
MAXWELL
LAVEZZI
CONTOUT
CORCHIA
14
8
THIAGO
MOTTA
13
8
MATUIDI
THIAGO SILVA
(CAP.)
30
SIRIGU
LOPY
15
10
1
SIGNORINO
4
CARLAO
DOUBAÏ (CAP.)
OU DIAS (7)
9
ABD. CAMARA FAUSSURIER
ENTRAÎNEUR : L. Blanc.
P.D. Camara (g.) (30), L. Zouma
(19), C. Kanté (6), Poujol (27) ou
Ilaimaharitra (33), Boumal (29),
Dias (7) ou Doubaï (4), Frau (9).
ABSENTS
ABSENTS
Digne (cheville), Rabiot (genou),
Maignan (g.), Ongenda, Coman
(choix de l'entraîneur).
SUSPENDUS
GHOULAM
24
8
18
LEMOINE
29
21
CLERC
HAMOUMA
19
29
6
REMPLAÇANTS
SORLIN
(CAP.)
G.N.P.P.G.
P.P.P.P.P.
En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 4.
LORIENT
HANSEN
20
19
SOUGOU
SABALY
Laquait (g.) (16), A. Angoula (17),
Cambon (22), Ehret (28), Nistor
(15), Escobar (23), Nsikulu (27).
ABSENTS
Bérigaud, Benezet (cuisse), Barbosa (clavicule), Bertoglio, M. Blanc
(reprise), Salamone (g.), Durand
(g.), D. Fofana, Boccara, Baouia
(choix de l'entraîneur).
SUSPENDU
28
7
29
GUERREIRO
BARTHELMÉ
PITROIPA
DANZÉ
(CAP.)
Aucun.
LES CINQ DERNIERS MATCHES
N.P.G.G.P.
G.N.P.P.G.
En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 5.
VALENCIENNES 20:00 GUINGAMP
ARBITRE : M. KALT. • STADE DU HAINAUT.
21
3
11
6
CISS
MASUAKU
LANGIL
MARTINS -PEREIRA
6
24
T. DOUMBIA
KAGELMACHER
13
MANDANNE
9
18
29
MATHIS
(CAP.)
KERBRAT
M. DA SILVA OU
ENZA YAMISSI (4)
10
NÉRY
M. DOSSEVI
16
NDY ASSEMBÉ
MELIKSON BAHEBECK
17
14
12
15
DOUNIAMA SANKHARÉ SORBON
OU FAURÉ (10)
ENTRAÎNEUR : A. Jacobs.
26
25
GIRESSE
LEMAÎTRE
ENTRAÎNEUR : J. Gourvennec.
REMPLAÇANTS
REMPLAÇANTS
À choisir parmi : Novaes (g.) (16),
Lala (18), Ducourtioux (2), Enza
Yamissi (4) ou M. Da Silva (26), P.
A. Camara (11), Saez (23), Massampu (3), Chitu (8).
Ma. Samassa (g.) (1), Lévêque (7),
Sankoh (4) ou Cerdan (19), Dos
Santos (20), Mo. Diallo (5), Fauré
(10) ou Douniama (14), Alioui (17).
ABSENTS
Pujol (pneumothorax), Le Tallec,
Mo. Traoré (ischio-jambiers), Rose
(genou), Mater, Nguette (reprise),
Charruau (g.), Kerjean (choix de
l'entraîneur).
ABSENTS
Mu. Yatabaré (cuisse), Babiloni
(pubis), Atik (pied), T. Keita, Guichard (g.), Delalande, Matheus
(choix de l'entraîneur).
SUSPENDUS
Aucun.
MARSEILLE
SI CE N’EST PAS la crise, ça y ressemble furieusement. Pour la
première fois de la saison, une
partie du Vélodrome a réclamé la
tête d’Élie Baup, hier soir. Les premiers appels à sa démission sont
tombés du virage sud quand Saber Khalifa, qui était entré à la
pause, rata inexplicablement un
ballon en or que Gignac s’était arraché pour lui offrir (67e ). C’en
était trop pour un public, qui, jusque-là, s’était montré très indulgent avec le spectacle consternant que l’OM avait livré.
«Quand les résultats ne sont pas
en adéquation avec les espoirs de
début de saison ou les objectifs
promis, les entraîneurs se retrouvent toujours dans cette situation.
Pour moi, ça ne change rien, a
tenté de «positiver» le technicien
marseillais, après le match. Il va
falloir être combatif jusqu’à la
trêve, en essayant de ne pas se
faire trop distancer par ceux qui
sont devant nous, même s’ils
sont déjà loin. Dans l’histoire de ce
club, il y a eu des retournements
de situation incroyables pendant
la deuxième partie de saison.
Avec la victoire à trois points, rien
n’est jamais fini.» Avec la victoire
à trois points, Lille, Monaco et le
PSG vont surtout avoir l’occasion
de prendre plus de dix longueurs
d’avance sur l’OM ce week-end.
Vincent Labrune avait-il senti le
coup venir ? Mercredi, le président marseillais nous avait fait
part de ses craintes quant aux
traces laissées par la cruelle défaite à Lille (0-1) dans le temps
additionnel, la veille. Dans le Nord,
l’OM s’était incliné mais avait envoyé des signaux encourageants
34
24
11
30
8
1
N. OLIVEIRA FÉRET OU
HUNOU (32)
9
CHAIGNEAU
2
8
L. KONÉ
JOUFFRE
15
ABOUBAKAR
17
22
BACA
MONNET-PAQUET
ENTRAÎNEUR : S. Ripoll
22
S. ARMAND
MAKOUN
SUSPENDU
Beauvue.
LES CINQ DERNIERS MATCHES
G.N.N.P.P.
P.N.N.G.P.
En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 6.
20
3
SI. ROMERO
M’BENGUE
(C. Gourcuff convalescent).
Reynet (g.) (1), Gassama (25),
Bourillon (6), Abdullah (13),
Doukouré (31), Sunu (18), Sad.
Diallo (7).
ABSENTS
REMPLAÇANTS
C. N'Diaye (g.) (30), Emerson (27),
S. Moreira (31), Pajot (26), Konradsen (23), Hunou (32) ou Féret (8),
Saïd (13) ou Allée (25).
MARSEILLE –
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
ABSENTS
Alessandrini (cheville), Kadir
(ischio-jambiers), Kana-Biyik
(cuisse), Boye (pubis), Doucouré
(reprise), Ab. Diallo (g.), Apam
(choix de l'entraîneur).
MAINTENANT,
BAUP VEUT
« LIMITER LA CASSE »
JUSQU’À LA TRÊVE
Des remontées de balle laborieuses, des placements défensifs
d’une naïveté confondante
comme ceux des deux latéraux,
Fanni et Mendy, un bloc trop souvent coupé en deux, des attaquants qui font leur numéro les
uns après les autres sans jamais
faire la différence, des cadres
comme Nkoulou aux abois… C’est
une évidence, cette équipe-là
s’est trop souvent reposée sur ses
deux meilleurs éléments offensifs, Mathieu Valbuena et André
Ayew, pour ne pas être à la peine
quand ils manquent à l’appel.
Sur le plan collectif, il y avait trois
classes d’écart entre la cohérence
nantaise et les approximations
olympiennes. À la mi-temps, Élie
Baup a bien tenté de revoir ses
plans, en abandonnant son 43-3 adapté à l’absence de Valbuena mais bricolé à la va-vite
pour revenir à un 4-2-3-1 plus
classique, avec Payet en soutien
de Gignac. Il y eut du mieux. À
vrai dire, ça ne pouvait surtout
pas être pire. « L’idée en 4-3-3,
c’était de presser très haut,
d’amener de la densité. On n’y est
pas parvenus. Nantes est passé
par-dessus notre défense. En seconde période, il fallait revenir au
score. On a essayé avec une autre
organisation sans y parvenir non
plus même si on a eu plusieurs
opportunités pour égaliser »,
analyse Baup.
Hier, la faillite a été collective,
mais ceux qui étaient censés
prendre le relais de Valbuena ou
d’André Ayew n’ont pas pesé.
L’OM semble dans une impasse
et aucune lueur d’espoir ne scintille à l’horizon. Impuissant après
avoir changé son système et ses
joueurs, le technicien olympien
n’a rien d’autre à proposer que
d’être « costaud jusqu’à la trêve
pour limiter la casse ». Mercredi,
Marseille, déjà éliminé, en terminera avec son calvaire de la Ligue
des champions contre Dortmund
en pensant au déplacement de
Lyon (le 15 décembre). Il y a longtemps que le duel des Olympiques n’avait pas opposé deux
malades.
RAPHAËL RAYMOND
Plus culotté, plus sûr de son jeu que les Marseillais,
Nantes s’est emparé de la quatrième place du Championnat.
PUNI PAR LE TRIO de tête du
Championnat (PSG, 1-2 ; Monaco,
0-1 ; Lille, 0-1), sans pour autant
souffrir de la comparaison, Nantes a retenu la leçon, cette fois. Le
SUSPENDUS
SUSPENDUS
Aucun.
Aucun.
promu s’est même installé à la
quatrième place de la Ligue 1,
LES CINQ DERNIERS MATCHES
hier soir, après sa victoire à MarP.N.G.G.G.
N.P.N.P.G.
seille (1-0). Un succès mérité qui
En multiplex sur beIN Sport 1 et en intégralité sur beIN Sport Max 3.
s’est dessiné après un premier
quart d’heure culotté. Au terme
d’un mouvement initié par Vincent Bessat, sur le côté gauche,
N
2
Djordjevic servait en retrait BeO
T
BEN. MENDY
ES
6
doya, aux six mètres, dont la
D
3
MANDANDA
UM
3
frappe était détournée par
(CAP.) NKOULOU
4
A
PAYET
T
CH
4
4
Mendy. Mandanda était
CHEYROU
S. DIAWARA
ROMAO
pris à contre-pied (0-1,
3
5
5
7
16e).
6
FANNI
LEMINA
GIGNAC DJORDJEVIC
GAKPÉ
Les Ca 7
(CAP.)
7
4
I. CISSOKHO
naris gê6
DEAUX
THAUVIN
BEDOYA
naient alors
6
6
considérableVIZCARRONDO
B. TOURÉ
ment l’OM, grâce à
6
7
6
RÉ. RIOU
un pressing haut et
BESSAT
DJILOBODJI
agressif. Une stratégie
6
BUTEUR ET PASSEUR
audacieuse puisque
ALHADHUR
0-1 : BEDOYA (16e, passe de Djordjevic)
les Nantais n’hésitaient pas à
venir harceler les Marseillais
dans leur propre camp ; ce qui
compliquait chaque sortie de
Audard (g.) (dos), Al. Traoré (orteil),
Quercia (pied), Coutadeur (tendon
d'Achille), Reale, Pedrinho, Pelé,
Wachter, F. Robert, Derrien, Azouni,
Lavenant (choix de l'entraîneur).
dans le jeu. Hier, sa prestation a
parfois frisé le néant. « Les dernières minutes de Lille ont pesé
dans les têtes et les organismes
en début de rencontre. Nantes en
a profité pour marquer», regrette
Baup.
Nantes, la victoire
de l’audace
COSTIL
ENTRAÎNEUR : P. Montanier.
NANTES
LE MATCH
BAKAYOKO 26
HOUNTONDJI
11
ALIADIÈRE
REMPLAÇANTS
SUSPENDUS
K. Zouma.
26
RENNES
14
ECUELE MANGA LAUTOA
(CAP.)
1
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL PERMANENT
ABSENTS
Baysse (genou), Saadi (adducteurs), Clément, Mignot (cuisse),
Valette (g.), Polomat, I. Sissoko
(choix de l'entraîneur).
5
20:00
ARBITRE : M. FAUTREL. • STADE DU MOUSTOIR.
21
REMPLAÇANTS
J. Moulin (g.) (30), Brison (20), F.
Pogba (5), Cohade (10), Mollo (17)
ou Tabanou (27), Gradel (7) ou
Saint-Maximin (33), Brandao (9).
ANGOUA
SUSPENDUS
Aucun.
LES CINQ DERNIERS MATCHES
5
27
ABSENTS
Pied (ischio-jambiers), Mah.
Traoré (adducteurs), Pentecôte
(hernie discale), Ospina (g.),
Hassen (g.), Maupay (reprise), B.
Constant, Honorat, Rafetraniaina,
Rougeaux, Benrahma, Astier,
Raheriharimanana (choix de
l'entraîneur).
MONGONGU
ENTRAÎNEUR : P. Dupraz.
REMPLAÇANTS
1
REMPLAÇANTS
Placide (g.) (30), Turan (15), Albaek Cardinale (g.) (50), Amavi (33), K.
(17) ou Devaux (6), Ca (21), Atar (9), Gomis (5) ou Palun (21), Abriel (7),
Courtet (18), Charbonnier (14).
Bauthéac (11), Eysseric (13), Bosetti
(23).
30
D. KONÉ
24
ENTRAÎNEUR : C. Galtier.
PENNETEAU
(CAP.)
3
KOLODZIEJCZAK
MENSAH
CORGNET ERDING RUBEN
26
BAYAL
20
BRUINS
ENTRAÎNEUR : C. Puel.
25
TIE BI
L. PERRIN DIOMANDÉ
(CAP.)
16
7
FORTES
Aucun.
B. DJA DJÉDJÉ
4
28
RUFFIER
DEVAUX OU
ALBAEK (17)
23
26
WASS
TABANOU OU
MOLLO (17)
24
DIGARD BODMER
(CAP.)
SUSPENDUS
18
16
VERONESE
6
MANDI
ÉVIAN-TG
ARBITRE : M. DELERUE. • STADE GEOFFROY-GUICHARD.
10
6
WEBER
(CAP.)
ABSENTS
N.P.N.P.P.
En direct sur Canal +.
27
12
C. Glombard, Malherbe (g.) (genou), Tacalfred (ischio-jambiers),
Diego (reprise), Bastien (g.), Conte,
Ghisolfi, Ghilas, Pereira, Peuget
(choix de l'entraîneur).
LES CINQ DERNIERS MATCHES
SAINT-ÉTIENNE 20:00
22
4
N. MENDY
PEJCINOVIC
12
AGASSA KRYCHOWIAK DE PRÉVILLE CVITANICH BRÜLS
SUSPENDUS
Aucun.
G.G.G.G.P.
25
GENEVOIS
ENTRAÎNEUR : H. Fournier.
Pouplin (g.) (clavicule), Bakambu,
K. Traoré (genou), Roussillon
(pied), Boukari, Roudet (quadriceps), Guerbert (tibia-péroné),
Butin, Prcic, Sauget, Eickmayer,
M.L. Diallo (choix de l'entraîneur).
Aucun.
15
G. PUEL
4
25
REMPLAÇANTS
Douchez (g.) (1), Jallet (26), Z. Camara (6), Marquinhos (5), Pastore
(27) ou Cavani (9), Lucas (29),
Ménez (7).
20
F. AYITÉ
ONIANGUÉ
2
16
ENTRAÎNEUR : H. Renard.
REMPLAÇANTS
NICE
8
M. FOFANA
25
13
CAVANI OU
PASTORE (27)
13
3
CROS
5
20:00
ARBITRE : M. JOCHEM. • STADE AUGUSTE-DELAUNE.
PEYBERNES
21
VERRATTI
23
VAN DER WIEL
18e JOURNÉE : VENDREDI 13 DÉCEMBRE 20:30 : MONTPELLIER - SAINTÉTIENNE (BEIN SPORT 1 ET BEIN SPORT MAX 3) • SAMEDI 14 DÉCEMBRE
17:00 : RENNES - PARIS-SG (CANAL +) • 20:00 : NICE - SOCHAUX • NANTES - TOULOUSE • GUINGAMP - MONACO • ÉVIAN-TG - REIMS • AC AJACCIO
- LORIENT (CES CINQ MATCHES EN MULTIPLEX SUR BEIN SPORT 1 ET EN
INTÉGRALITÉ SUR BEIN SPORT MAX) • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 14:00 :
BORDEAUX - VALENCIENNES (BEIN SPORT 1) • 17:00 : LILLE - BASTIA (BEIN
SPORT 1) • 21:00 : LYON - MARSEILLE (CANAL +)
19e JOURNÉE : VENDREDI 20 DÉCEMBRE 20:30 : MONACO - VALENCIENNES
(BEIN SPORT 1 ET BEIN SPORT MAX 3) • SAMEDI 21 DÉCEMBRE 17:00 :
SAINT-ÉTIENNE - NANTES (CANAL +) • 20:00 : SOCHAUX - RENNES • REIMS
- AC AJACCIO • TOULOUSE - GUINGAMP • NICE - ÉVIAN-TG • BASTIA MONTPELLIER (CES CINQ MATCHES EN MULTIPLEX SUR BEIN SPORT 1 ET EN
INTÉGRALITÉ SUR BEIN SPORT MAX) • DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 14:00 :
MARSEILLE - BORDEAUX (BEIN SPORT 1) • 17:00 : LORIENT - LYON (BEIN
SPORT 1) • 21:00 : PARIS-SG - LILLE (CANAL +)
REIMS
0 1
MARSEILLE –
PROCHAINES JOURNÉES
17
IBRAHIMOVIC MAYUKA NOGUEIRA
24
ALEX
Battus logiquement
par des Nantais supérieurs
collectivement, les Marseillais
sont au plus mal. Et une partie
du public du Vélodrome
a réclamé le départ d’Élie Baup.
0
17
2
OM, droit
La FFF a donné tort au FC Nantes pour avoir fait jouer Abdoulaye
Touré contre Bastia (2-0, le 10 août). Les dirigeants du club attendent que la LFP prenne une sanction, qui devrait être la perte
de leurs trois points, avant de saisir le tribunal administratif.
PASSEURS
1. J. Rodriguez (Monaco), Ibrahimovic (Paris-SG), 5 passes.
3. Cavalli (AC Ajaccio), Jouffre (Lorient), Lucas (Paris-SG), Hamouma
(Saint-Étienne), S. Aurier (Toulouse), 4 passes.
PARIS-SG
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
balle. Les hommes de Michel Der
Zakarian étaient même les plus
dangereux, à l’image de ce corner de Bessat repris de la tête par
Djilobodji et détourné du pied,
sur sa ligne, par Mandanda (26e).
Ce que l’entraîneur nantais a
traduit ainsi : « On a fait un bon
match du début à la fin. On était
venus poser des problèmes à
Marseille. On savait qu’ils étaient
dans l’obligation de gagner, que
le Stade pouvait se retourner
contre eux. On a été très bons
dans la récupération du ballon,
très, très bons dans l’utilisation.
On aurait pu arriver à 2-0 à la
mi-temps, on a bien géré la
deuxième.»
Face au 4-3-3 marseillais,
dans lequel Mario Lemina fêtait
sa première titularisation avec
l’OM en L 1, les Nantais n’ont effectivement jamais perdu pied.
Et même la réorganisation tactique de l’OM, en 4-2-3-1 après la
pause, n’a pas semblé perturber
une équipe nantaise plus compacte, qui procédait alors davantage par contre-attaques. «On a
été meilleurs qu’eux dans tous
les domaines, a même assené
Der Zakarian. On essaye de
jouer, même si parfois on pour-
rait être meilleur dans le jeu. On
fait avec nos qualités. Et avec la
confiance, tous les joueurs sont
de mieux en mieux. Depuis le
début, on est en nette progression.»
Par des offensives souvent
désordonnées, Marseille se procurait toutefois des occasions
dangereuses par Payet (70e) ou
Khalifa (67e), qui manquait le cadre de près, mais Nantes semblait toujours aussi sûr de ses
forces. Et Djordjevic aurait même
pu définitivement éteindre toute
révolte marseillaise, si Mandanda n’avait pas détourné sa
frappe de près (78 e ). Dans un
stade frondeur, les Nantais pouvaient finalement célébrer leur
succès, mérité. Quatrièmes ce
matin, peuvent-ils espérer
mieux ? Der Zakarian ne veut
pas se bercer d’illusions et a
rappelé : « La priorité, c’est le
maintien, il manque encore cinq
victoires pour y arriver. Si on
peut faire plus, on fera plus, mais
on ne va pas se prendre la tête.»
BAPTISTE CHAUMIER
MARSEILLE
NANTES
ARBITRE : M. TURPIN.
MI-TEMPS 0 1 - TEMPS FROID. PELOUSE CORRECTE. 36 622 SPECTATEURS.
ENTRAÎNEUR : É. Baup.
ENTRAÎNEUR : M. Der Zakarian.
BUTS
BUT
Bedoya (16e).
aucun.
REMPLACEMENTS
e
46 : Lemina par KHALIFA (note : 3).
75e : Payet par J. AYEW.
82e : Cheyrou par IMBULA.
Non utilisés : B. Samba (g.), Abdallah, Lucas Mendes, J. Morel.
CARTONS
REMPLACEMENTS
e
64 : Bedoya par VERETOUT.
71e : B. Touré par TREBEL.
82e : Gakpé par AUDEL.
Non utilisés : Zelazny (g.), Veigneau,
Bangoura, Aristeguieta.
CARTON
2 avertissements : Payet (61e, con- 1 avertissement : Djordjevic (55e,
testation), Ben. Mendy (88e, contes- tacle à retardement sur S. Diawara).
tation).
15
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
e
17 JOURNÉE
– LIGUE 1 FOOTBALL
dans l’impasse
TOP
BESSAT
7/10
Il est à l’origine du but en
trouvant Djordjevic (1-0, 16 e ) et
aurait pu être passeur décisif sur un
corner pour Djilobodji (26e). Sur son
aile gauche, l’ancien Messin a surtout profité des placements approximatifs de Fanni pour plonger
dans le dos de la défense marseillaise. Infatigable travailleur, il a
su jouer avec beaucoup de justesse
et d’intelligence. Très précieux.
RIOU
MARSEILLE, STADEVÉLODROME, HIER. – Saber
Khalifa s’en veut : il a
trop enroulé sa frappe et
vient de manquer un but tout
fait qui aurait permis à
l’OM d’égaliser.
6/10
Le gardien nantais a surtout
été mis à contribution sur des frappes lointaines mais toutes ses interventions ont été extrêmement
propres (23e, 32e). Dans le jeu aérien, il a rayonné. Son jeu au pied en
a dit long, aussi, sur son assurance.
Avec le FCN, il a clairement retrouvé le fil d’une carrière digne du
talent qu’on lui prêtait, gamin, à
Lyon.
CISSOKHO 7/10
C’est le symbole le plus frappant de ces Canaris qu’on
n’attendait pas si haut dans le classement. Le latéral droit a encore signé une prestation épatante de culot et de rigueur dans son couloir
droit. En première période, il a maîtrisé Payet. Puis Khalifa en seconde.
«
C’EST UNE
FIERTÉ
DE L’AVOIR
REMPORTÉ .
JE SUIS LE SEUL À
L’AVOIR GAGNÉ À L’OM,
POUR LONGTEMPS
ENCORE JE PENSE...
»
JEAN-PIERRE PAPIN
qui, hier soir, à l’occasion
de ses cinquante ans (il
est né le 5 novembre
1963), avait été invité par
l’OM et a donné le coup
d’envoi de la rencontre. Le
speaker venait de
rappeler au public que
l’ex-Marseillais avait
remporté le Ballon d ‘Or
en 1991.
62%
38% 19
POSSESSION
FLOP
MENDY
2/10
C’est vrai, ses montées dans
le couloir sont parfois impressionnantes. Mais elles débouchent trop
souvent sur des centres mal dosés
ou imprécis. Défensivement, sa vitesse ne suffit pas à compenser
son placement extrêmement aléatoire. Soutien involontaire de Bedoya sur le but nantais, il a gagné
très peu de duels et a été averti
pour contestation (88e). Pas au niveau.
NKOULOU
3/10
Le Camerounais a beaucoup
joué depuis trois ans. Trop? Cette
saison, il rayonne nettement
moins. Hier, il a même fait preuve
d’une étonnante fébrilité jusque
dans ses passes en retrait pour
Mandanda. Guère tranchant dans
ses interventions, il a souffert face à
Djordjevic.
KHALIFA
3/10
Entré à la pause à la place de
Lemina, Élie Baup ayant choisi
d’abandonner son 4-3-3 pour revenir à un 4-2-3-1, le Tunisien s’est
positionné sur le côté gauche, celui
qu’il préfère. Il s’est rarement montré à son avantage et a surtout vendangé une balle d’égalisation en or,
sur un service de Gignac, seul face
au but nantais (67e ). Un raté qui
coûte très cher.
R.R
13 10
TIRS
5 6
CORNERS
14
FAUTES
«
Michel DERZAKARIAN (entraîneur de Nantes) : On a fait un bon
match du début à la fin. On était venus pour poser des problèmes à
Marseille, on savait qu’ils étaient dans l’obligation de gagner. On les a
fait douter, on a été très bons dans la récupération du ballon, on n’a pas
jeté le ballon, on les a fait courir. Depuis le début de la saison, nous
n’avons pas volé nos victoires. Tous les joueurs élèvent leur niveau de
jeu. Ça me fait plaisir de venir gagner ici. La priorité c’est le maintien, il
nous manque cinq victoires pour y arriver. Après, si on peut faire plus...,
mais on ne va pas se prendre la tête.
»
«
Souleymane DIAWARA (Marseille) :
Il n’y a pas grand-chose à dire,
je ne vais pas parler de faute professionnelle mais à la limite on n’a pas
joué. Il manquait beaucoup de choses pour prendre les trois points.
J’espère que cette défaite va nous faire ouvrir les yeux. Parce que si ça
continue, on va droit dans le mur. Le coach n’est pas sur le terrain, ce
sont les joueurs. Quand ça ne va pas, on s’en prend toujours à
l’entraîneur. On a connu pire, notamment en octobre, mais il ne faut pas
prendre l’habitude de perdre. – Ba. C.
»
Peu avant minuit, hier,
Vincent Labrune, le
président marseillais, Élie
Baup, l’entraîneur, et José
Anigo, le directeur sportif,
étaient encore en réunion,
dans les coursives du
Stade-Vélodrome. Sans
doute pour évoquer la
situation sportive de l’OM
et chercher des
solutions. Lesquelles ?
R. R. et Ba. C.
1092
ENTRÉ HIER
À LA 82e MINUTE,
L’ATTAQUANT
NANTAIS
JOHAN AUDEL
(29 ans) n’avait pas joué
le moindre match
professionnel depuis le
10 décembre 2010, soit
1 092 jours. Après trois
saisons blanches à cause
de diverses blessures au
VfB Stuttgart, il a été
prêté par le club
allemand l’été dernier
mais continuait à souffrir
de la cuisse gauche. Il
était revenu mardi dernier
dans le groupe, contre
Valenciennes (1-0), sans
sortir du banc. A. Cl.
Photo Félix
Golesi/L’Équipe
En se projetant sur le moyen terme,
l’été passé, lors de leur campagne
de recrutement, les dirigeants
marseillais ont délaissé
la saison en cours.
LE PROJET EST AMBITIEUX. Sur gue des champions. La série de
le papier, au moins. L’OM a en ef- trois victoires d’affilée face à des
fet choisi de s’inspirer de Dort- mal classés (Sochaux, 2-1 ; AC
mund et d’Arsenal, deux cadors Ajaccio, 3-1 et Montpellier, 2-0)
européens qui ont dû affiner é t a i t u n t r o m p e - l ’ œ i l .
leurs stratégies pour exister D’ailleurs, certains succès,
dans leurs Championnats res- comme ceux face à Sochaux ou
pectifs. Marseille est allé recruter Montpellier, ne reposaient pas
certains des meilleurs jeunes sur une immense maîtrise. Hier
supposés évoluant en France, en soir, sans Valbuena ni Ayew,
Ligue 1 ou en Ligue 2, pour rivali- l’OM, qui a dépensé 36 M€ hors
bonus l’été dernier, a
ser à moyen terme
donc été battu par un
face aux deux maspromu, un temps intodontes du Chamterdit de recrutement
pionnat, le PSG et
lors du dernier merMonaco, entrés dans
cato. Le contraste est
une autre dimencruel. Certaines imasion grâce à la ri- DE
ges aussi, comme
chesse de leurs pro- BAPTISTE
CHAUMIER
celles de Saber Khapriétaires.
[email protected]
Mais depuis le délifa, auteur d’un inbut de la saison, ce sont surtout croyable loupé qui aurait pu
les « anciens » qui ont permis permettre à l’OM d’égaliser en
de faire tourner la boutique seconde période. Comme un
olympienne. Hier soir, l’OM était symbole.
privé de deux d’entre eux. En Les dirigeants marseillais réclal’absence de Mathieu Valbuena, ment de la patience et du temps
touché à une épaule, et d’André pour mener leurs projets à bien.
Ayew, opéré d’un ménisque, Ils ont rabâché leur stratégie,
l’OM est redevenu une forma- parfois même lors de réunions
tion ordinaire.Quatre recrues avec certains groupes de supavaient pourtant l’occasion de porters, timides jusqu’à présent,
montrer leur potentiel au coup alors même que l’OM reste sur
d’envoi (Mendy, Lemina, Thau- cinq défaites en cinq matches de
vin et Payet), deux autres en Ligue des champions.
seconde période (Khalifa et Im- Mais, hier, les tribunes ont
bula). Mais aucun d’entre eux grondé. Et pour la première
n’a pu, n’a su renverser une si- fois, elles ont réclamé le départ
tuation contraire, même si ces de l’entraîneur, Élie Baup. À
joueurs ne peuvent pas endos- force de penser au moyen
ser tous les maux actuels d’une terme, Marseille en a oublié de
équipe qui s’éloigne encore un gérer le court terme. Son futur
peu plus du podium et de son proche risque d’être compliqué
objectif initial : se qualifier pour à vivre.
Ba. C.
la prochaine campagne de Li-
20:00
SAINT-ÉTIENNE beIN
Sport 2
ÉVIAN-TG
Erding enfin verni
Freiné par une déchirure à la cuisse droite fin septembre, l’attaquant stéphanois vient d’inscrire trois buts en trois
matches de L 1, bien aidé notamment par les erreurs de deux gardiens adverses.
SAINT-ÉTIENNE
SAINT-ÉTIENNE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
LA RÉUSSITE accompagne enfin
Mevlut Erding. Profitant des erreurs de relance grossières de
Luca Veronese, le gardien niçois
(1-0, le 24 novembre), puis de
Kossi Agassa, celui de Reims
(4-0, le 30 novembre), il a inscrit
ses deux premiers buts en Vert.
Et mercredi, à Rennes (1-3), le
club qu’il a quitté l’été dernier, il
L’AVIS
LABRUNE,
BAUP
ET ANIGO
EN RÉUNION
Ils ont cru
que ce serait
trop simple
en a ajouté un troisième (1). «Ça
me fait vachement de bien, souffle-t-il. Ces buts m’ont libéré. »
Car, jusque-là, la malchance
collait à ses crampons. Après
avoir touché le poteau pour sa
première titularisation avec
Saint-Étienne (à Valenciennes,
3-1, le 14 septembre), l‘attaquant
international turc avait raté la
balle du 3-0 contre Bastia (2-2, le
28 septembre), juste après s’être
blessé à la cuisse droite. «Sur un
appel, je me fais une déchirure,
se souvient-il. J’ai dû arrêter ma
course et frapper d’où j’étais.
(Mickaël) Landreau a détourné
mon tir. Je suis sorti (86e) et Bastia a égalisé. » Quatre jours
auparavant, Erding avait réveillé
le scepticisme à son égard en
laissant Faouzi Ghoulam tirer un
penalty à Marseille (1-2, le
24 septembre). Preuve d’un
manque de caractère ? De son
incapacité à se révéler décisif lors
des grands matches ? «Il y a des
tireurs de penalty et de coups
francs dans l’équipe, et je respecte cette hiérarchie », se défend-il.
Comme il accepte de se retrouver trimbalé dans l’axe ou à
droite, du terrain au banc, aussi.
« C’est perturbant, mais quand
tu es dans le système de l’entraîneur, tu écoutes ses consignes et
tu t’adaptes, évacue-t-il. Devoir
prouver à chaque match te fait
progresser et c’est bien pour
l’équipe. »
Son bol d’air, Erding (26 ans)
l’a trouvé loin du Forez, en partant en sélection une semaine
après son retour sur les terrains,
à Sochaux (0-0, le 2 novembre).
«La Turquie étant éliminée de la
Coupe du monde, ça m’a permis
de jouer deux matches sans
pression (2). J’ai découvert un
nouveau groupe dans lequel je
suis l’un des plus anciens. J’ai ramené cette confiance. Et ce qui
est bénéfique pour moi l’est pour
mon club. »
Sixièmes de L 1, les Verts veulent négocier au mieux les trois
derniers matches jusqu’à la
trêve. Cela passe par une victoire
ce soir contre l’Évian-TG, première équipe à avoir battu le PSG
cette saison (2-0, mercredi).
« Cela ne nous fait pas stresser,
balaie l’ancien Parisien (2009janvier 2012). Pensons plutôt à
gommer notre grosse défaite à
Rennes et notre manque de
constance. »
BERNARD LIONS
(1) Il avait aussi marqué le but de la
victoire rennaise contre Reims, lors de
la 1re journée (2-1).
(2) Contre l’Irlande du Nord (1-0, but de
Erding) et la Biélorussie (2-1), les 15 et
19 novembre.
À ces hauteurs, ils planent
Trois jours après leur exploit face au PSG, les joueurs de l’Évian-TG, souvent punis cette saison pour leur inconstance,
se rendent à Saint-Étienne. Cela tombe bien, c’est un autre «gros morceau», selon leur entraîneur PascalDupraz.
ÉVIAN-TG
DES CRIS, DES CHANTS, de la
joie. C’était soir d’exploit et de
fête, mercredi, dans le vestiaire
de l’Évian-TG. Visiblement très
heureux, Pascal Dupraz a félicité
ses joueurs pour leur succès
contre le Paris-SG (2-0), les a remerciés «de la chaleur procurée
aux supporters ». Quelques minutes plus tard, l’entraîneur présentait pourtant un tout autre visage en conférence de presse. Il
avouait bien sa « fierté », mais
c’était après avoir pesté, devant
un auditoire surpris : « Quand
notre équipe manque de constance , ça aj oute à ma colère. Quand je les vois accomplir
des matches comme ça, je leur
dis qu’ils sont pénibles.» Rabatjoie, Dupraz, qui glissera la consigne de limiter les sorties médiat i q u es d e ses j o u e u rs a u
lendemain de la perf contre Paris ? Tacticien, plutôt. « Sur le
coup, je suis dans la com avouet-il. Je suis déjà dans l’avantmatch de Saint-Étienne. Les
joueurs disent toujours qu’ils ne
lisent rien mais je sais qu’ils lisent tout, je tiens ces propos à
dessein.»
Cela fait des semaines que la
question le hante. Comment résoudre le mystère d’une équipe
capable de sombrer contre un
adversaire de bas de tableau
(0-4 contre Lorient, le 23 novembre) et de faire plier dix jours
plus tard le leader de la L 1, invaincu depuis trente-six matches ? «On est comme ça, admet
le milieu Olivier Sorlin. C’est pour
ça qu’on est classés là (15es) et
pas dixièmes. On a une équipe
assez jeune, elle apprend. Quand
elle sera plus régulière, on pourra
peut-être viser mieux.»
Persuadé que « ce n’est pas
une fatalité», Dupraz a bousculé
ses habitudes avant le PSG.
«Chaque fois que je les lâche un
peu, ils se relâchent, confie-t-il.
C’est un groupe super mais
usant à manager.» Mercredi, les
joueurs n’ont découvert la composition d’équipe qu’au stade,
une heure avant le coup d’envoi.
« Pendant la causerie, il parlait
par postes : «Le milieu droit fera
ça, le latéral viendra bloquer là,
etc.», raconte un joueur.
Objectif : que tout le monde
conserve une concentration
maximale. Comme souvent, il
n’a pas hésité non plus à titiller
ses joueurs, en expliquant qu’ils
seraient « la risée de l’Europe »
en cas de lourde défaite. « S’il y
en a un qui croyait à l’exploit,
c’était bien lui, reprend Sorlin. Et,
à l’arrivée, on a tous cru que
c’était possible.»
Un mode de fonctionnement
reconduit pour le déplacement
chez les Verts. « Saint-Étienne,
c’est un gros morceau. Heureusement qu’après Paris on n’a pas
un 32 e de finale de Coupe de
France contre une PHB », sourit
Dupraz. Qui n’en fait pas non plus
une garantie de résultats. « Les
joueurs me leurrent : les quinze
jours avant Lorient, c’était peutêtre les meilleurs à l’entraînement depuis le début de saison.
Quand tu vois la prestation qu’ils
font derrière, tu deviens fou…»
JOSÉ BARROSO
MULTIPLEX
LIGUE 1
PASCAL PRAUD
CHRISTIAN OLLIVIER
CE SOIR 19H-23H
16
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
FOOTBALL LIGUE 1 - PORTRAIT
32 ANS,
NÉ LE 12 SEPTEMBRE 1981
À AJACCIO
PRÉNOM
NOM
Poste : milieu offensif.
1,70 m ; 65 kg.
Club actuel : AC Ajaccio.
CAVALLI
CLUBS SUCCESSIFS :
Nantes (1997-janvier 2002), Lorient (L
1 puis L 2, janvier 2002-août 2003),
Créteil (L 2, août 2003-janvier 2005),
Majorque (ESP, janvier 2005-juin
2005), Istres (L 2, juillet 2005-janvier
2007), Watford (ANG, janvier 2007juin 2007), Mons (BEL, octobre 2007
- juin 2008), Nîmes (L 2, juin 2008novembre 2010), AC Ajaccio (L 2 puis
L 1, depuis novembre 2010).
PALMARÈS :
Coupe de France 2002.
LORIENT (MORBIHAN), STADE DU MOUSTOIR, 3 OCTOBRE 2002. – Formé au FC Nantes, Johan Cavalli a cependant disputé ses premiers matches dans l’élite avec Lorient. Notamment au
premier tour de la Coupe de l’UEFA contre les Turcs de Denizlispor (0-2, 3-1). WATFORD (ANGLETERRE), VICARAGE ROAD, 3 MARS 2007. – L’aventure anglaise du milieu corse n’a pas duré
longtemps : rapidement blessé à une cuisse, il ne dispute que quatre matches avec Watford, relégué en fin de saison. AJACCIO (CORSE-DU-SUD), STADE FRANÇOIS-COTY, 21 OCTOBRE
2012. – Son caractère impulsif a parfois joué des tours à Johan Cavalli : il a reçu cinq cartons rouges, Ligue 1 et Ligue 2 confondues, comme ici lors d’un derby corse qui a dégénéré en bagarre générale.
Le meneur de jeu de
l’AC Ajaccio, qui se déplace
demain à Monaco, assume
avoir du tempérament
sur un terrain. Souvent
horripilant pour ses
adversaires, il fait le bonheur
de ses partenaires.
1
2
3
Un caractère gras
Photos Pascal Pochard/L’Équipe,
Valéry Hache/AFP,
David Wilkisnon/Offside/Presse Sports
et Bernard Papon/L’Équipe
PAR ANTOINE MAUMON DE LONGEVIALLE
AJACCIO –
DE NOTRE CORRESPONDANT
AU BOUT d’une heure et
demie d’entretien dans
son salon, chez lui à
Ajaccio, on a demandé à
Johan Cavalli s’il souhaitait faire passer un message dans le portrait que
l’on préparait sur lui.
« Que je n’ai jamais blessé un joueur de
toute ma carrière», a répondu sans hésiter
le joueur de trente-deux ans. La précision
est utile, car la discussion a forcément
tourné autour du tempérament bouillant
montré par le milieu offensif de l’ACA sur
les terrains de L 1.
Prenez son match face à Bastia (1-1),
mercredi dernier. On retiendra sa passe
millimétrée pour Eduardo, qui déboucha
sur l’égalisation du Brésilien. Mais aussi
qu’à la 26e minute, sur un début d’altercation entre Mickaël Landreau et Dennis
Oliech, le capitaine Cavalli était là pour
mettre son grain de sel. Comme presque
toujours. Et c’est pour cela que le grand
public retient peut-être moins ses qualités
de dernier passeur que sa réputation de
joueur caractériel. «De caractère», préfère-t-il, tout en reconnaissant «faire partie
des moins calmes du Championnat».
L’attaquant tourangeau Andy Delort l’a
côtoyé pendant trois saisons et demie, à
Nîmes (2009-2010), puis à Ajaccio (2010décembre 2012). Avant de rejoindre dans
le Gard celui qu’il aimait charrier pour «sa
coupe à la Jean-Pierre Foucault » , Delort
avait déjà eu vent du caractère de Cavalli :
« J’ai un petit cousin qui avait seize ans
quand il a joué un match amical face à lui.
A
«
Il m’avait raconté avoir mis un petit pont à
"Yo", qui lui avait dit en retour, en lui lançant un regard noir : "C’est la dernière fois,
sinon, je te coupe en deux." Mon cousin
m’avait parlé d’un petit barbu qui faisait
peur !», en rigole l’attaquant.
«J’ai été un petit con sur le terrain, mais
je me suis assagi », assure Cavalli. Son
coéquipier Mehdi Mostefa, qui l’a également connu à Nîmes et le considère
aujourd’hui «comme un frère», explique :
« Avant, dès qu’il y en avait un de nous
deux qui avait un problème, l’autre rappliquait. Il y avait rarement un match sans
qu’il y en ait un qui prenne un carton. On
s’est un peu calmés. Malgré sa petite taille
(1,69 m), il n’a pas peur. Parce qu’il n’aime
pas l’injustice. Ce n’est pas une image qu’il
se donne. Mais, attention, dans la vie, il est
super généreux. » « Sur le terrain, il est
tout le temps en train de râler, concède le
latéral de Bastia Gilles Cioni, coéquipier de
Cavalli au sein de l’officieuse sélection
corse, qui se réunit une fois par an. Quand
il y a un pépin, il est toujours là. Mais c’est
un joueur de talent, le meilleur d’Ajaccio
depuis leur montée (en mai 2011). Et, en
dehors du terrain, il est posé, "tranquillou".
De toute façon, tout le monde est transformé quand il joue, sinon tu te fais manger. Un match de Ligue 1, c’est un combat.» «C’est le type de mec contre qui c’est
détestable de jouer, mais que tu es bien
content d’avoir dans ton équipe parce qu’il
ne baisse jamais les bras », résume son
ancien partenaire à Ajaccio (2012-2013)
Felipe Saad, qui l’avait aussi croisé en Ligue 2 en tant qu’adversaire.
« Dans les matches décisifs, il est là,
poursuit Mostefa. Ce n’est pas un hasard si
c’est lui qui marque les deux buts qui nous
UN PETIT COUSIN M’AVAIT RACONTÉ AVOIR MIS
UN PETIT PONT À "YO", QUI LUI AVAIT DIT EN
RETOUR, EN LUI LANÇANT UN REGARD NOIR : "C’EST
LA DERNIÈRE FOIS, SINON, JE TE COUPE EN DEUX"
ANDY DELORT, ANCIEN COÉQUIPIER À L’AC A
»
donnent le maintien à Toulouse (2-0,
38e journée, le 20 mai 2012).» Une heure
avant le match, sûr de lui, Cavalli avait envoyé un message à ses proches : « Vous
avez toujours été là pour me soutenir,
vous allez continuer à le faire en Ligue 1. »
Pour autant, et même si le brassard de
capitaine lui revient quand le milieu défensif Jean-Baptiste Pierazzi ne joue pas, le
meneur de jeu de l’ACA n’emporte pas la
sympathie d’une partie du public acéiste.
Ce leader de vestiaire n’a pas oublié sa
sortie sous une bronca après avoir manqué un penalty lors d’un match décisif face
à Sochaux (2-1), le 2 mai 2012. « Ça, c’est
propre à la Corse, et encore plus à Ajaccio,
sourit l’entraîneur insulaire Olivier Pantaloni, qui l’a dirigé pendant presque deux
ans (2010-2012). Les gens y sont toujours
plus sévères avec les joueurs du cru… Alors
qu’il a énormément apporté au club.» En
fin de saison dernière, au coup de sifflet final d’Ajaccio-Troyes (0-1, le 11 mai), un
stadier a même dû l’empêcher d’en découdre avec un spectateur qui lui avait reproché de « ne pas avoir mouillé le
maillot » tout en l’insultant. «Ça n’arrivera
plus », coupe Cavalli, qui s’interroge : « Je
ne sais pas. Il y a peut-être des gens qui
me connaissent de la ville et qui ne m’ont
jamais aimé ?»
Lui retient particulièrement l’évolution
de ses relations avec les arbitres : « Ces
dernières années, ça va beaucoup mieux.
Je leur parle différemment. » « Il avait des
réactions épidermiques qu’il n’avait pas à
avoir. Il les a beaucoup rectifiées, et ça, j’en
suis fier », souligne son père, Jean-Michel.
Un père entraîneur, ce qui aurait freiné
la carrière du fils… « Les entraîneurs sont
des adversaires entre eux. Peut-être que
cette adversité a rejailli sur Johan », fait
mine de se demander le technicien, actuellement sans club depuis son éviction
du voisin du GFC Ajaccio, en février dernier. « Les autres coaches pouvaient se
dire "va savoir ce qui peut se passer",
abonde le joueur. Et puis, mon père a aussi
son caractère… C’est sûr qu’être le fils d’un
entraîneur m’a desservi. » En tout cas,
l’éclosion du numéro 10 a été tardive, à
trente ans. Et à Ajaccio, la ville où il est né.
Dans son neuvième club. « C’est que l’air
que je respire ici doit mieux m’aller…»
Johan Cavalli a vu du pays. Plusieurs,
même. Après le Gazélec d’Ajaccio, de six à
onze ans – «En Corse, il était le surdoué de
sa génération», témoigne Pierazzi – il y a
eu Lille, une saison, pour suivre son père,
qui dirigeait alors l’équipe première du
LOSC. Puis l’intégration à la Jonelière. «Ç’a
été sa chance, selon Jean-Michel. Douze
clubs l’avaient contacté, mais j’étais certain que la philosophie de Nantes lui conviendrait très bien. C’était alors le meilleur
centre de formation et il correspondait à
son profil : il était technique et on savait
qu’il n’aurait pas un grand gabarit. » À
dix-sept ans et demi, le fils fait son premier banc en professionnels. Mais, les
deux saisons suivantes, il ne joue qu’en
CFA. « Je ne voyais pas arriver le contrat
pro, je suis parti», commente Johan.
Direction Lorient, pour un an et demi,
jusqu’à l’arrivée de Christian Gourcuff, à
l’été 2003. « À mon poste, il a pris (Stéphane) Pédron et m’a dit qu’il me verrait
bien arrière gauche. J’avais dix-neuf ans,
je n’ai pas trop accepté… J’avais été formé
plus haut pendant neuf ans à Nantes par
des gens qui connaissaient bien leur métier. Donc, non. » Étape suivante, Créteil
(L 2), entraîné par… son père. «On l’a forcé
à me prendre», explique Johan. «Je savais
que ça allait être compliqué, complète
Jean-Michel. Mais Créteil a été un détonateur pour lui. » Le milieu est contacté par
Majorque (D 1 espagnole). Son club refuse
de le libérer. Le père claque la porte. Le fils
partira six mois plus tard. Sans jamais
fouler les terrains de Liga. « J’étais voulu
par (Luis) Aragonés. J’ai signé fin décembre, mais il est parti entraîner la sélection
espagnole début janvier. Héctor Cúper est
arrivé avec deux joueurs à mon poste. J’ai
été mis de côté d’entrée. » Retour en Ligue 2, à Istres, pour un an et demi. Puis un
nouveau départ à l’étranger…
«Quelqu’un a appelé mon père pour lui
dire que Watford (D 1 anglaise) s’intéressait à moi, raconte-t-il. Je voulais partir,
mais je n’étais pas chaud pour un essai.
J’y suis quand même allé à la "déconnade" avec mon meilleur pote, pour pas-
«
J’ÉTAIS VOULU
PAR LUIS ARAGONÉS
(À MAJORQUE). J’AI
SIGNÉ FIN DÉCEMBRE
MAIS IL EST PARTI
ENTRAÎNER LA
SÉLECTION
ESPAGNOLE DÉBUT
JANVIER. HÉCTOR
CÚPER EST ARRIVÉ
AVEC DEUX JOUEURS
À MON POSTE...
»
ser trois jours à Londres. Pas le temps de
prendre mes crampons – j’en ai emprunté
à un ami – le match test était le lendemain. Avion jusqu’à Paris, puis taxi-moto,
qui montait sur les trottoirs pour ne pas
rater l’Eurostar. En retard quand même,
j’ai commencé le match sans échauffement. Ça devait être le Bocognano-Bastelicaccia (deux villages corses) de là-bas,
avec du bon jeu à l’anglaise… Match terminé, j’étais sur le point de repartir… mais
le coach de Watford était bien là. Deux semaines plus tard, je jouais devant 42 000
personnes alors que mon dernier match
de Championnat était devant 300 spectateurs !»
Il ne portera le maillot de Watford que
quatre rencontres, avant de se blesser à
une cuisse. Mais suffisant pour faire dire à
son paternel qu’il «a prouvé que, malgré
son gabarit, il avait le physique pour jouer
en Angleterre ». Car Cavalli a dû prendre
l’habitude de sortir à l’heure de jeu ces
dernières saisons… « Ce sont de grosses
conneries, ce qu’on pense de mon physi-
que, regrette-t-il. Depuis que je suis à
Ajaccio, on a décidé que je ne devais jouer
que soixante ou soixante-dix minutes…»
Mais, en 2007, Watford descend en D 2.
Le meneur découvre le « box and box »
lors des matches de présaison. « Que du
jeu aérien ! » Octobre, trop tard pour être
transféré en France. Il peut signer en Belgique, ce sera à Mons (D 1). Puis Nîmes
(L 2), l’été suivant. Mais il se rompt les ligaments croisés dès la 4e journée. Le club
gardois semble promis à la descente. «Le
président (Jean-Louis) Gazeau m’a appelé,
raconte Jean-Michel Cavalli. Il m’a dit que
ne pouvant plus utiliser le fils, il lui fallait le
père. J’y suis allé pour rendre service… »
Nîmes se sauve. Mais le destin de Cavalli
fils se voit lié à celui du père, licencié en
novembre 2010. Johan est écarté du
groupe pro. Déjà intéressé au début de
l’été, Alain Orsoni, le président de l’AC
Ajaccio, veut l’attirer malgré un budget
déjà bouclé. Cavalli fait son retour en Corse
contre 2 861€ net par mois jusqu’à la fin
de la saison. L’ACA monte en L 1, un
Championnat que le milieu redécouvre
enfin, neuf ans après les trois matches
qu’il avait disputés avec Lorient.
« Depuis son arrivée, il s’est affirmé
comme un joueur indispensable à Ajaccio », affirme Pantaloni. L’actuel entraîneur de Tours estime d’ailleurs que Cavalli
« n’a jamais été reconnu à sa juste valeur » et qu’il pourrait « sans problème
évoluer ailleurs en Ligue 1 ». « Si Suaudeau – qui lui faisait confiance – n’était
pas parti si tôt de Nantes, Johan aurait fait
une tout autre carrière, en est persuadé
son père, Jean-Michel. Il était le numéro 10
de la génération Mexès, Cissé, Penneteau en équipe de France jeunes ! » Et de
poursuivre : «Il y en a qui ont eu des carrières faciles. Lui, étape par étape, il a franchi l’Himalaya. Mais on n’a pas à se plaindre. Si son caractère l’a desservi ? Pas du
tout ! Heureusement qu’il l’a. Déjà qu’on lui
met une étiquette sur le plan physique, s’il
était en plus un légume, qu’est-ce qu’il lui
resterait ?»
ue du foot.
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SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
17 e JOURNÉE
PARIS-SG
17:00
CANAL +
– LIGUE 1 FOOTBALL
SOCHAUX
« Nuls, nuls, nuls »
ZLATAN IBRAHIMOVIC, la star du PSG, résume ainsi
la prestation des Parisiens face à l’Évian-TG (0-2), qui plaident
pour la thèse de l’accident.
PSG
AU CAMP DES LOGES, jeudi
après-midi, Zlatan Ibrahimovic a
lâché à un proche : « Tu n’as pas
vu le match ? Tu as bien fait. On a
été nuls, nuls, nuls.» Une remarque sans concession, mais prononcée avec le sourire. La star du
PSG a été agacée par la défaite
contre l’Évian-TG (0-2), qui a interrompu net la série d’invincibilité de 26 matches en L 1 du PSG
(36, toutes compétitions confondues). Mais l’attaquant l’a rapidement occultée. Un sentiment globalement partagé par l’ensemble
des joueurs parisiens et du staff.
Après cet échec à Annecy, il n’y a
pas eu d’éclats de voix ni de recadrage. Ces deux derniers jours,
l’atmosphère au Camp des Loges
n’était pas plombée, mais très
travailleuse. De quoi étonner
Laurent Blanc.«J’ai rarement assisté à un entraînement comme
hier (jeudi), sans que je dise quoi
que ce soit aux joueurs. C’est un
bon signe. Les joueurs ont conscience d’être passés à côté de leur
match et ils se sont remis dedans
tout de suite », a confié l’entraîneur du PSG, en conférence de
presse, hier.
BLANC : « JE RESTE
EN COLÈRE »
«On n’a pas vécu ce revers tragiquement, a confirmé Marco Verratti. On sait que si on avait fait les
choses comme on est capables
de les faire, on aurait dû gagner.
C’est ce qui nous désole, mais on
est une grande équipe et on a fait
de grandes choses jusqu’ici. À
nous de réagir.» Cette défaite du
PSG, toujours leader du Cham-
pionnat, un point devant Lille et
deux devant Monaco, est interprétée comme un accident. Voire
une alerte bénéfique. «Ce n’était
pas le but, mais on peut le prendre comme ça, poursuit Blanc.
Mais j’attends une réaction et je
pense qu’il y en aura une. Je reste
en colère, croyez-moi, et les
joueurs aussi, je crois. À nous de
bien gérer cette colère intérieure
f a ce à So c h a u x . Co n t re
l’Évian-TG, on a eu quatre ou cinq
occasions, on devait marquer et
on a été très très mal défensivement. Quand mon équipe est à
100 %, elle est supérieure à quasiment la totalité des autres équipes, sans être prétentieux. Mais
quand elle ne l’est pas…»
Blanc a revu la vidéo du match
contre l’ETG deux fois, jeudi. Plusieurs choses lui ont déplu : le
manque d’investissement, de
pressing ou les approximations
techniques. « Certains joueurs
m’ont déçu, avoue-t-il. Quand on
a la chance de jouer, c’est toujours
bien de la saisir. » Des changements devraient avoir lieu. En
dehors d’Adrien Rabiot (coup à un
genou) et Lucas Digne (coup à
une cheville), qui ne font pas partie du groupe, Marquinhos et
Christophe Jallet devraient être
remplacés par Alex et Gregory
Van der Wiel en défense. Au milieu, Thiago Motta fera son retour
au côté de Blaise Matuidi et Marco
Verratti. Sur le plan offensif, Ezequiel Lavezzi, jugé en méforme la
semaine dernière, pourrait aussi
suppléer Jérémy Ménez. Blanc
pourrait en outre ménager Ibra et
Cavani, en faisant jouer à ses
deux attaquants chacun une mitemps, à trois jours du déplacement à Lisbonne, pour affronter
Benfica, en Ligue des champions.
ANNECY, PARC DES SPORTS, HIER. – Zlatan Ibrahimovic, entouré par les Haut-Savoyards Youssouf Sabaly, Eric Tie Bi, Daniel Wass
et Jonathan Mensah (de gauche à droite), a hâte de passer à autre chose après la défaite face à l’ETG (0-2). Photo Alex Martin/L’Équipe
« Il faudra qu’ils rehaussent leur niveau »
ROY CONTOUT, l’attaquant de Sochaux, 20e de L 1, regrette le manque de caractère
de certains de ses coéquipiers, qu’il juge pourtant « plus doués » que lui.
ALEXANDRE CHAMORET
IndéMottable
Absent lors de la défaite contre l’Évian-TG (0-2), mercredi, Thiago Motta fait
son retour. Une aubaine pour le PSG, nettement plus performant avec lui.
TROIS RAISONS sont avancées
pour expliquer la défaite surprise
du PSG contre l’Évian-TG (0-2),
mercredi : les conditions climatiques moins propices au jeu, la
suffisance des stars parisiennes
ou leur coup de mou avec la répétition des matches tous les trois
jours. Mais la fin de la série d’invincibilité du club parisien (*)
semble surtout liée à l’absence de
Thiago Motta, touché à une
cuisse.
Lorsque le milieu de trente et
un ans est titulaire, le PSG ne perd
presque jamais. Depuis son
transfert de l’Inter Milan à Paris,
fin janvier 2012, Thiago Motta a
disputé 39matches en L 1. Résultat ? 26victoires, 12nuls pour une
seule défaite face à Lille (1-2, le
29 avril 2012). Sans lui, les Parisiens ont déjà perdu sept fois depuis un an et demi. Quand il n’est
pas là, ils gagnent moins (59,4 %
de victoires, contre 66,7 % avec
lui), marquent moins de buts
(1,9 par match, contre 2,1) et donc
de points (2 par match, contre 2,3).
VERRATTI : « IL EST
TRÈS IMPORTANT, QU’IL
AIT OU QU’IL N’AIT PAS
LE BALLON »
Ces statistiques soulignent l’influence considérable de l’international Italien, titularisé à douze
reprises depuis le début du
Championnat (10 victoires,
2 nuls). Thiago Motta n’est pas
aussi spectaculaire que Zlatan
Ibrahimovic. Il n’est pas celui qui
court le plus vite non plus, mais il
n’en a pas besoin. Sa qualité de
passes et sa vision du jeu ont permis à Blanc de mettre en place un
système de jeu efficace. Carlo Ancelotti, le prédécesseur du Fran-
LORIENT
çais sur le banc, n’avait pas eu
cette opportunité, en raison des
blessures répétées de l’Italien
(seulement 12 matches en L 1, la
saison dernière).
« Son retour change tout,
abonde Marco Verratti. C’est un
grand joueur. Il nous donne de
l’élan, il est très important, qu’il
ait ou qu’il n’ait pas le ballon. »
Formidable relayeur, Thiago
Motta possède cette capacité à
orienter le jeu, à alterner passes
courtes et longues. Avec lui, Verratti, Blaise Matuidi ou AdrienRabiot peuvent davantage exprimer leurs qualités.
Sur un terrain, l’Italien n’hésite
pas non plus à user de vice. Il sait
destabiliser l’adversaire, quitte à
adopter un comportement limite, à l’image de la pression
qu’il avait exercée sur Grzegorz
Krychowiak juste avant que le
20:00
beIN Sport 1
milieu de Reims ne tire (et ne
rate) son penalty (3-0, le 23 novembre).
Thiago Motta devrait réintégrer
la formation parisienne, ce soir
face à Sochaux. « C’est la bonne
“news” », a admis Blanc, hier.
Après le match contre Lyon (4-0),
dimanche dernier, où il avait disputé la première période, l’Italien
ne s’est pas déplacé à Annecy. Il a
profité de cette semaine pour se
soigner, se reposer. Et avancer
dans ses discussions avec les dirigeants parisiens en vue d’une
prolongation d’un an de son contrat (L’Équipe du 29 novembre),
jusqu’en 2016, avec revalorisation
A. C.
salariale à la clé.
(*) Série stoppée à 36 matches, toutes
compétitions confondues, à un match
du record établi (37) par les Parisiens
lors de la saison 1993-1994.
UN PORTE-BONHEUR a de bonnes raisons d’être superstitieux.
Propulsé dans la cage lorientaise
depuis le 9 novembre, Florent
Chaigneau (29 ans) n’a pas encaissé de but et le FCL va beaucoup mieux. Un nul, trois victoires
d’affilée, le bilan du troisième gardien est une surprise qu’il ne souhaite pas évoquer. Son club se
souvient de l’article consacré à
Benjamin Lecomte, au matin de la
demi-finale de Coupe de France
contre l’Évian-TG (0-4, le 8 mai).
Grand espoir, la doublure de Fabien Audard avait raté son match
et se ressource en prêt, à Dijon (L 2).
Baptiste Reynet a fait le chemin inverse, mais quand Audard a été
iedsnus,enshort,RoyContout a pris place dans l’un
des fauteuils de la salle de
pressedepuisàpeinecinqminutes
que l’on perçoit déjà, chez l’attaquant sochalien, la volonté de faire
passer un message. Pour le Guyanais, la crise doubiste trouve notamment son explication dans
l’absence « d’une prise de conscience » de la « gravité » de la situation. Au lendemain de la défaite
face à Reims (0-2, mercredi), qui
rapproche un peu plus le club de la
L 2 (20e, 8 pts), l’ancien Auxerrois
(28 ans) ne cache pas son inquiétude, dans un discours teinté
d’amertume.
SOCHAUX –
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
« VOTRE COÉQUIPIER JOSEPH
Lopy regrettait mercredi, à
l’issue de la défaite contre
Reims (0-2), l’état d’esprit
affiché par le groupe.
2004, et même plus tôt, en 2001,
lorsqu’il a été sacré champion du
monde des moins de 17 ans en
étant titulaire. «Il était promis à un
bel avenir et n’a pas fait tout ce
qu’il fallait, estime L’Hostis, qui a
retrouvé le gardien par hasard. On
assistait à un match de la réserve
(CFA) contre Le Poiré-sur-Vie et il
avait fait carnaval.»
JUSQU’À JANVIER
POUR SE MONTRER
Après avoir arrêté le foot pendant
deux ans, le Vendéen s’était relancé chez lui, et a séduit Christian
Gourcuff, qui l’avait côtoyé à Rennes mais ne l’avait pas reconnu…
Engagé comme n° 3 en 2011, il rejoue en L 1 quand Audard et Lecomte se blessent. Son retour ne
durera que trois matches car Jérémie Janot débarque en mai 2012
pour finir la saison. «Flo a pu avoir
les boules, explique L’Hostis. On
jouait le maintien et on n’avait plus
qu’un gardien. Il nous en fallait un
autre et Jérémie était disponible..»
Cela n’a pas empêché Chaigneau
de prolonger d’un an son contrat
l’été dernier. Jusqu’au retour
d’Audard prévu en janvier, il veut
montrer qu’il ne sert
pas qu’à faire entendre sa grosse
vo i x d a n s l e
vestiaire.
ANTHONY
CLÉMENT
20
LES TROIS
DERNIERS BUTS
DE GUINGAMP À
L’EXTÉRIEUR
en L 1 ont été marqués
dans les 20 dernières
minutes.
286
LE LORIENTAIS
FLORENT
CHAIGNEAU EST
LE GARDIEN
qui a disputé le plus de
minutes en L 1 cette
saison sans encaisser de
but (286).
Déjà adopté, ce « Chinois »
Auteur de ses deux premiers buts mercredi, l’Argentin Silvio Romero, très apprécié, a imposé son surnom à Rennes.
RENNES
RENNES –
DE NOTRE CORRESPONDANT
SILVIO ROMERO est encore loin
d’effrayer la Ligue 1. Mais le moins
connu des Argentins du Championnat a déjà fait frissonner Rennes en sortant mercredi de l’ombre qui l’accompagnait depuis son
arrivée en Bretagne, début septembre. Auteur d’un doublé pour
sa deuxième titularisation de la
saison face à Saint-Étienne (3-1),
l’avant-centre prêté avec option
d’achat par Lanus (prononcez
«Lanousse »…) a été le héros des
Rennais, fêté par tout un stade et
une équipe à son remplacement
par le Portugais Nelson Oliveira
(82e), auquel il avait été préféré.
« On était heureux pour lui parce
que c’est quelqu’un de très apprécié dans le vestiaire, explique Romain Danzé, le capitaine. C’est un
homme charmant, qui est arrivé
sur la pointe des pieds. Il est récompensé pour son travail. Il s’est
toujours accroché sans râler. »
Ce n’est pas le genre de l’homonyme du gardien de Monaco, vite
adopté sous son surnom de
«Chino » («le Chinois »), importé
d’Argentine. Si Oliveira (22 ans,
7 buts en L 1) n’est pas un marrant,
c’est tout l’inverse de son suppléant, âgé de 25 ans. « Il a toujours le sourire alors que sa situation n’est pas facile, apprécie
Philippe Montanier, un entraîneur
qui prônait la patience avec cet attaquant polyvalent recruté pour
pallier les départs de Mevlut Erding (Saint-Étienne) et Victor
Hugo Montaño (Montpellier). Il
(1-2, le 10 novembre), SaintÉtienne (0-0, le 2), dans le contenu, c’était très intéressant, sauf
que, très souvent, on n’arrive pas
à faire deux matches d’affilée
comme ça…
Jugez-vous que l’équipe doit
être renforcée au mercato ?
– Je pense qu’il faut qu’on se
renforce. Après, c’est chacun son
travail, ce n’est pas à moi de décider. Mais dans notre situation,
tout renfort sera le bienvenu.
« ÊTRE RIDICULE,
C’EST DÉJÀ FAIT… »
On sent des joueurs paralysés
depuis deux matches…
–Je ne suis pas paralysé. Même
si on ne peut pas tout réussir, il y
a des matches où je peux être en
dessous dans le domaine technique, et dans ce cas-là il faut au
moins être présent dans l’abnégation.
Et vos coéquipiers ?
–Je ne suis pas mes coéquipiers.
J’essaie de trouver des solutions
pour faire du bien à l’équipe, être
au moins présent dans les duels.
Il y en a qui sont peut-être plus
doués que moi, mais aujourd’hui
20:00
VALENCIENNES beIN
Sport 1
Le 3 leur porte bonheur
LORIENT
P
RENNES
La réapparition du troisième gardien, Florent Chaigneau, coïncide avec l’étonnant
retour en forme des Lorientais.
victime d’une entorse d’une cheville à Paris (0-4, le 1er novembre),
le numéro 2 s’est foulé un doigt
trois jours après. Chaigneau a dû
jouer des matches sous tension
contre Reims (0-0, le 9 novembre)
et l’Évian-TG (4-0, le 23 novembre), et avait retrouvé le banc contre Nice (3-0, le 30 novembre).
Mais, encore touché au dos,
Audard n’a pas fini le match et le
n° 3 a repris son intérim. À Montpellier (2-0, mercredi), il a gardé sa
place même si Reynet était opérationnel. « C’est un peu dur pour
Baptiste, mais c’est difficile d’enlever Flo… Il n’y a rien à redire, juge
Patrick L’Hostis, l’entraîneur des
gardiens. Avec sa grande carcasse
(1,97 m, 94 kg), il est costaud dans
les airs. Il joue avec son envergure. » Ces qualités étaient déjà
perceptibles à 19 ans, pour ses débuts en L 1 avec Rennes en 2003-
SOCHAUX
Partagez-vous son opinion ?
– Ici, on a un réel problème de
prise de conscience. De par mon
expérience, je savais que ça allait
être compliqué, j’essaie par mon
vécu de mettre une certaine
pression depuis le début du
Championnat, mais bon, on n’a
pas tous été formés de la même
manière. On ne prend pas tous
les choses de la même façon.
Malheureusement, on n’a pas
tous pris conscience de la gravité
de ce qui se passe.
Comment l’expliquez-vous ?
– Chacun a sa personnalité. Ce
n’est pas le moment de juger.
Dans ces moments-là, il ne faut
pas trop parler et essayer de plus
travailler. Quand on est moyens
au foot, il faut montrer d’autres
valeurs : l’abnégation, le courage
et l’agressivité. Ça, on ne l’a pas
assez montré.
Mais n’est-ce pas tout
simplement un problème de
niveau ?
– C’est peut-être aussi un problème de niveau. Il y a de la qualité individuelle mais on n’arrive
pas être à niveau tous sur un
même match. Contre Marseille
vient en Europe pour jouer et il ne
joue pas beaucoup. » Car, dans un
club encore marqué par le souvenir des retentissants échecs de recrutement sur le marché suda m é r i c a i n ( L u c a s , Tu rd o ,
Fleurquin, Loeschbor), les premiers pas de celui qui ne parlait
qu’espagnol à son arrivée ont
d’abord été hésitants. «Il était un
peu en dedans, note Montanier.
Sur jeux réduits, on voyait sa capacité à marquer alors qu’il avait
beaucoup plus de difficultés à s’intégrer sur de grands espaces. Mais
on a vite vu ses aptitudes à com-
biner. Ce qui lui manquait, c’était
de faire des différences individuelles. » Ce que le natif de Cordoba, pisté l’été dernier par Nantes
après le transfert de son ex-coéquipier Oswaldo Vizcarrondo, a
réussi à faire face aux Verts.
« J’aimerais qu’il soit encore plus
mobile, espère désormais son entraîneur. Mais il est intelligent et
comprend vite. Il a aussi le sens du
collectif et on en a besoin. » À Lorient, ce soir, Romero pourrait
d’ailleurs être plus qu’un simple
recours en attaque.
SYLVAIN LE DUIGOU
ça ne se voit pas. Il faudra qu’ils
rehaussent leur niveau de jeu si
ils n’arrivent pas à avoir une
mentalité de combattant.
Estimez-vous que les joueurs
peuvent être inhibés par le fort
caractère d’Hervé Renard ?
– Peut-être les plus jeunes. Des
jeunes arrivés rapidement en
professionnel n’ont peut-être
pas fini leur formation et n’arrivent pas à accepter le côté “rentre-dedans” du coach. Moi, ça
me booste. S’il y a des joueurs
qui ne sont pas prêts à accepter
ça, c’est qu’ils ne sont pas prêts à
jouer en L 1. Je ne comprends pas
qu’on puisse être tétanisé, alors
que pour moi c’est que du positif.
C’est la peur du ridicule qui va
vous guider contre le ParisSG ?
–Être ridicule, c’est déjà fait... S’il
se passe quelque chose à Paris,
ce sera extraordinaire. S’il y a
une seule personne en France
qui pense qu’on battra Paris,
c’est le maximum. Mais c’est
dans ces matches-là que beaucoup de joueurs se transcendent.
Pourquoi pas créer la surprise ,de
HUGO DELOM
l’année ? »
GUINGAMP
VA, enfin la marche
en avant ?
Face à Guingamp, Valenciennes dispute ce soir
son dernier match de l’année à domicile.
Un de ses derniers espoirs de maintien.
VALENCIENNES – GUINGAMP
LES ENTRAÎNEURS PASSENT,
mais Valenciennes, dix-huitième, promène toujours sa
médiocrité comptable, à cinq
points de Montpellier, premier
non-relégable. Ariel Jacobs,
successeur de Daniel Sanchez
depuis le 14 octobre, a perdu
quatre rencontres, toutes compétitions confondues (contre
sept à son prédécesseur). Le
technicien belge a modestement rehaussé sa moyenne de
points en L 1 (0,85 par match au
lieu de 0,44), mais cela reste insuffisant pour se maintenir. Car
au contraire de son adversaire
du soir – Guingamp est resté
invaincu chez lui pendant sept
matches de L 1, jusqu’à son revers face à Bordeaux, mercredi
(0-1) –, VA ne gagne pas à domicile (un seul succès, contre
Toulouse, 3-0, 1re journée). Pour
les Nordistes, cette réception de
l ’ En Ava n t a p pa ra î t d o n c
comme l’une de leurs toutes
dernières chances de croire au
maintien.
L’intensité de la deuxième
période à Nantes, mardi (1-2),
montre que les joueurs ne sont
pas résignés. « À mon arrivée,
j’avais parlé d’insouciance coupable, rappelle Ariel Jacobs. Là,
j’ai le sentiment que le groupe
est allé au bout de lui-même.
Que doit-on faire maintenant ?
On dépend des autres (au classement), certes, mais ils ne
nous ont pas montré que la
cause était perdue.»
En 4-4-1-1, Valenciennes a
bétonné son bloc équipe sans
parvenir à conserver son but
inviolé depuis quinze matches !
Or, privé de nombreux joueurs
– Pujol (jusqu’à janvier), Le Tallec (ischio-jambiers), Nguette
et Mater (reprise) –, VA marque
peu et ne se crée pas plus d’occasions. Alors, comment imaginer un miracle si on ajoute
cette impression que le stade
du Hainaut empêche les
joueurs de se libérer ? « Je me
refuse à croire à cette pression,
affirme Jacobs. Encore faut-il
forcer notre destin.»
POUR GUINGAMP,
SANS YATABARÉ,
C’EST PLUS COMPLIQUÉ
Face à Guingamp ? Mercredi
contre Bordeaux, les Costarmoricains (9 es ) ont été pris, eux
aussi, en manque flagrant
d’impact offensif.C’est le constat qu’a dressé leur entraîneur,
Jocelyn Gourvennec. L’absence
de Mustapha Yatabaré, le
meilleur buteur du club (5 réa-
lisations, 2 passes décisives),
blessé à une cuisse depuis un
mois et encore forfait ce soir,
pèse lourd. «On a quand même
fait de bonnes performances
sans lui », réfute le milieu Thibault Giresse.
Pourtant, les Bretons ne se
sont imposés qu’une seule fois
lors de leurs quatre dernières
rencontres et n’ont jamais marqué plus d’un but, les deux derniers étant l’œuvre de milieux :
Giresse sur penalty à Montpellier (1-1, le 23 novembre) et
Sankharé, face à Nantes (1-0,
samedi). « C’est un raccourci,
juge Gourvennec. Face à Bordeaux, on a surtout manqué de
fraîcheur après notre match
face à Nantes. Contrairement à
des équipes habituées à jouer
la Coupe d’Europe, comme Bordeaux, on doit être au taquet
pour gagner. »
Dans le Nord, le technicien
breton ne pourra pas, non plus,
compter sur les centres d’Atik
(pied) ou la mobilité de Beauvue (suspension)… « On sera
mieux en termes de fraîcheur
physique et mentale, annonce
néanmoins Jocelyn Gourvennec. On récupère Mandanne et
Diallo (retour de suspension). Ils
vont déjà nous apporter du
peps.»
JOËL DOMENIGHETTI
ET SYLVAIN LE DUIGOU
18
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
FOOTBALL LIGUE 1 – ENTRETIEN
Photo Félix Golesi/L’Équipe
« J’ai écouté,
j’ai corrigé
et je suis meilleur »
RODRIGUEZ
JAMES
JAMES RODRIGUEZ, le milieu offensif colombien de l’AS Monaco,
qui reçoit l’ACAjaccio demain, montre un autre visage depuis que Claudio Ranieri
l’a recentré en meneur de jeu. Avant cela, il reconnaît que son entraîneur
ne l’avait pas ménagé.
C
omme Radamel Falcao, en
septembre dernier, James
Rodriguez nous a offert
vingt minutes d’interview,
qui, finalement, en ont fait
dix-huit, la séance photo y comprise.
Dix-huitminutesdétendues,encompagnied’unjeunehommemoinscraintifet
timide qu’annoncé, qui nous a demandé
de lui poser «lentement les questions
en français pour essayer de comprendre». Une fois sur deux, il n’a pas eu besoin de traduction. Après des débuts
compliqués à l’AS Monaco, où il est resté
deux mois sur le banc, le Colombien
(22 ans) est en état de grâce depuis plusieurssemainesetsortdeplusieursperformances de haut vol, contre Rennes
(2-0, le 30 novembre) et Nice (3-0 , le
3 décembre), où il a inscrit ses deux premiers buts, mais pas seulement. On
l’avait déjà vu très bon en seconde période, à Lille (0-2) et à Nantes (1-0, le
24 novembre), et si Monaco, troisième
de L 1, a repris son train d’enfer (3 victoires d’affilée), il le doit en grande partie
à son gaucher colombien, acheté 45 M€
au FC Porto, l’été dernier. En veste de
survêtement et short de foot, les jambes
à l’air, à l’ombre d’une journée froide,
ElBandido(«lebandit»)aracontécomment il avait remonté le courant sur le
Rocher,oùilestdésormaisincontournable. Avec quelques bégaiements pour
entamer la conversation et de francs
sourires pour la poursuivre…
MONACO –
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
« Depuis quatre ou cinq matches,
on dirait que la L 1 découvre
enfin le vrai visage de James
Rodriguez…
- C’est vrai, j’ai le sentiment d’être bien
meilleur qu’en début de saison. Monaco gagne, j’ai envie de jouer et je
joue, je fais des passes décisives et je
viens même de marquer deux
buts. C’est nettement mieux.
«
«
EN FRANCE, DÈS QUE JE REÇOIS
LE BALLON, J’AI TOUT DE SUITE
DEUX OU TROIS ADVERSAIRES
QUI ME SAUTENT DESSUS
»
Parce que vous n’êtes pas seul.
– Oui, il y a Falcao, David (Ospina, gardien de Nice, dont il a épousé la sœur)
et Joao (Moutinho), avec qui j’ai joué
à Porto. Ce sont mes amis. Et puis, il y a
plein de joueurs qui parlent espagnol
ici, l’ambiance est excellente. C’est bon
pour moi.
Comment avez-vous reçu
les critiques de Claudio Ranieri,
qui estimait que vous ne défendiez
pas et que vous ne teniez pas
votre couloir ?
– Quand un entraîneur dit quelque
chose, la base c’est d’écouter et de respecter. S’il a dit tout ce qu’il a dit, c’est
que je m’étais trompé. Il y a un moment où je ne faisais pas bien les choses. J’ai écouté, j’ai corrigé et je suis
meilleur.
La veille du match contre
Saint-Étienne (2-1, le 5 octobre),
il avait dit que vous aviez un
problème de « mentalité », que vous
ne faisiez pas d’ « efforts ».
On pensait que vous seriez remplacé
et, finalement, il vous a fait jouer…
– Oui… Et c’était peut-être mon
meilleur match cette saison (2 passes
décisives), avec ceux contre Lille et
Nice. Il m’avait mis un gros coup de
pression, c’est comme ça. Ça fait partie
du métier. Tu dois accepter ce genre de
choses avec beaucoup de maturité.
Depuis l’âge de treize ans, je joue avec
des joueurs plus âgés et plus forts que
moi. J’ai toujours été dans les grands
clubs et on m’a toujours dit qu’il fallait
que j’en fasse plus. Ce genre de pression, j’ai l’habitude, si tu ne la maîtrises
pas, si elle te perturbe, tu sors, tu
perds… Mais, je vous le dis, je me sens
SI RANIERI A DIT
TOUT ÇA, C’EST QUE
JE ME TROMPAIS
Comment avez-vous vécu le
fait de si peu jouer en début
de saison (voir chiffre) ?
- Tranquillement, en espérant
que le Mister (Claudio Ranieri, l’entraîneur) finisse par me donner une opportunité. J’attendais ma chance. Deux
mois sans jouer, c’était long, mais je
n’étais pas inquiet. Je me suis beaucoup entraîné pendant ces deux mois
pour être prêt quand ce serait mon
tour. Et puis n’oublions pas que j’ai été
blessé au mollet lors du match contre
l’Argentine (0-0, le 8 juin), regardez, ici
(il montre son mollet droit ). J’ai traîné
ça pendant quarante-cinq jours et le
mollet, c’est compliqué. J’avais mal
tout le temps. Je ne pouvais pas être
meilleur avec les séquelles de cette
blessure. Là, ça va, je commence à démontrer que je peux être bon.
Que saviez-vous de Monaco
avant de signer ?
– Pas grand-chose. J’étais venu au
stade Louis-II avec Porto, pour la finale
de la Supercoupe d’Europe contre Barcelone (0-2, le 26 août 2011, mais il
n’était pas entré en jeu). Sinon, tout
était nouveau pour moi et tout prend
du temps. À la fin, vous verrez, je serai
totalement intégré. Je me sens fort
psychologiquement et l’adaptation
n’est pas un problème.
»
mentalement fort.
Depuis combien de matches vous
sentez-vous fort avec Monaco ?
– Cela fait sept matches que je me sens
dans le rythme. Mais si je veux garder
ma place, il faut que j’en fasse plus.
Vos deux passes décisives contre
Saint-Étienne ont-elles constitué
un déclic ?
– Je pense que oui. J’ai pris confiance ce
jour-là. Ça m’a lancé.
Votre première passe, de l’extérieur
du pied gauche pour Ferreira
Carrasco, entre deux défenseurs
stéphanois, était une merveille.
– Oui, elle était pas mal. Depuis tout
petit, j’ai le sens de la passe. C’est ça
que j’aime. C’est mon jeu, on va dire
que c’est moi. Quand j’arrive sur un terrain, en un, je pense à gagner, en deux,
à donner des passes et en trois à marquer.
Vous savez que vous êtes premier
au classement des passeurs
de Ligue 1 ?
– Oui, j’ai vu, mais je devrais avoir plus
de passes (5) que ça. (Il sourit.) Mais la
passe décisive, ça dépend également
du buteur… L’autre compte aussi, s’il
rate sa frappe et ne marque pas. Ça
arrive…
Vous savez qui est premier
ex æquo avec vous ?
– Non.
Ibrahimovic.
– Ibra ? C’est bon, ça. J’espère que je
vais le doubler et le battre. Il y a quand
même de sacrés joueurs en Ligue 1,
Ibra, Cavani, Falcao…
À la mi-temps du match contre Lille,
Claudio Ranieri a modifié
son système en faisant de vous
un meneur de jeu axial derrière
deux attaquants. Et, depuis,
tout a changé…
– Oui, c’est vrai, tout a changé. J’ai tout
de suite commencé à me sentir mieux.
C’est normal, c’est à ce poste-là que je
suis le meilleur. Mais si le Mister me
demande de retourner sur un côté,
à droite ou à gauche, j’y retournerai.
Il continue de dire que vous
marquerez dix buts cette saison.
– Dix, onze, douze, on verra bien… J’ai
mis du temps à mettre le premier et ça
ne m’arrive pas souvent de marquer.
J’étais tranquille quand ça ne venait
pas, ça ne m’obsède pas.
Jusqu’à ce coup franc contre Rennes,
où le joueur dans le mur (Adrien
Hunou) se baisse devant la violence
de votre frappe.
– Il a dû se dire que s’il ne se baissait
pas, il allait retrouver sa tête par terre.
Mais ce n’est pas une stratégie de viser
la tête.
Lors de la première journée
de Championnat, contre Bordeaux
(2-0), vous vous étiez retrouvé
seul face à Cédric Carrasso. Au lieu
de frapper, vous aviez voulu servir
Falcao alors que ce choix
ne s’imposait pas.
– Oui, je m’en souviens, j’aurais pu
marquer ce jour-là. Mais j’ai vu arriver
Falcao et c’était une évidence de jouer
avec lui. J’ai raté ma passe, elle était
mal dosée. C’est important pour moi de
le faire marquer, sinon, il est triste. Je
veux tout faire pour qu’il ne le soit pas.
Vous semblez inséparables, tous les
deux.
– On a joué ensemble à Porto, on
voyage ensemble en sélection. On s’est
retrouvés à Monaco. On s’entend super
bien.
Arrivez-vous à prendre du plaisir
dans ce Championnat de France
si fermé ?
– Il y a beaucoup de frictions, c’est très
physique. Les matches sont serrés. Je
prends plus de coups qu’au Portugal.
C’est exigeant comme Championnat.
Dès que je reçois le ballon, j’ai tout de
suite deux ou trois adversaires qui
se précipitent sur moi et me sautent
dessus.
La Colombie va disputer sa première
Coupe du monde depuis 1998.
Avec quelle ambition ?
– On s’est fixé beaucoup d’objectifs
élevés entre nous. Mais on va y aller
petit à petit pour les franchir. D’abord,
passer le premier tour, après… On est
«
DEPUIS TOUT PETIT,
J’AI LE SENS
DE LA PASSE.
C’EST ÇA QUE J’AIME
»
quatrièmes au classement FIFA, on n’a
jamais été aussi haut de toute notre
histoire et on a des rêves. Je ne sais pas
si on va y arriver, mais on n’a jamais
parlé autant de nous.
Carlos Valderrama vous présente
comme son successeur, l’homme clé
qui peut emmener la Colombie tout
en haut.
– Oui, il dit ça depuis un moment et ça
me rend fier. Ça me donne du courage
car le “Pibe” est le plus fort. C’est le
meilleur. Mais je ne suis pas seul en sélection. Notre force, c’est qu’on est tous
très amis.
2
LE NOMBRE DE
TITULARISATIONS
de James Rodriguez
lors des huit premières
journées de Ligue 1.
Le Colombien a joué
sur cette période
268 minutes.
6
L’ANCIEN JOUEUR
DU FC PORTO
(2010-2013) a tiré à six
reprises lors de chacun
de ses deux derniers
matches de L 1, cotnre
Rennes (2-0) et à Nice (3-0).
Il a inscrit un but
à chaque fois.
RÉGIS TESTELIN
Falcao, le feuilleton continue
L’avant-centre de l’ASM a écourté l’entraînement collectif, hier. Claudio Ranieri
a demandé des explications au Colombien, forfait pour la réception de l’ACAjaccio,
demain. Et le club a communiqué dans l’urgence.
LA TURBIE (Alpes-Maritimes),
CENTRE D’ENTRAÎNEMENT
DE L’AS MONACO, HIER. –
L’attaquant colombien Radamel
Falcao ne s’est entraîné que huit
minutes en compagnie de ses
partenaires. Son entraîneur,
Claudio Ranieri, a demandé
des explications.
Photo Felix Golesi/L’Équipe
MONACO –
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
PERMANENT
RADAMEL FALCAO, remplacé à la
63 e minute par Anthony Martial
contre Nantes (1-0, le 24 novembre),
va rater demain son troisième
match d’affilée, après avoir dû déclarer forfait contre Rennes (2-0, le
30 novembre) et à Nice (3-0, le 3 décembre). En cause, cette fameuse
douleur à une cuisse, invisible sur
les images médicales et que Claudio
Ranieri avait jugée moins importante qu’une contracture, il y a huit
jours. Une douleur qui daterait d’un
match amical en Belgique (2-0, le
14 novembre) avec la Colombie,
mais qui ne l’avait pas empêché
d’enchaîner deux matches, contre
les Pays-Bas (0-0), avec sa sélection, puis à Nantes, jusqu’à sa sortie
théâtrale du terrain.
Hier, le feuilleton de la cuisse de
Falcao a pris un virage médiatique.
Lors du quart d’heure hebdomadaire ouvert à la presse, l’avantveille des matches, le Colombien n’a
rien fait pour éteindre les spéculations. Comme mercredi, lorsqu’il
avait travaillé à l’écart, Falcao a vite
mis un terme à la séance collective.
Au bout de huit minutes, il a stoppé
les courses de son propre chef et pris
en marchant la direction de la salle
de musculation.
Le voyant quitter prématurément
ses partenaires, Claudio Ranieri l’a
fait appeler par un préparateur physique pour obtenir des explications.
Leur conversation a duré quelques
minutes, alimentant l’hypothèse
d’une incompréhension entre les
deux hommes. Dans l’heure suivante, l’AS Monaco s’est fendue d’un
communiqué – une pratique inédite
sous Ranieri –, dont voici un extrait :
«Radamel Falcao poursuit sa réhabilitation de sa gêne musculaire de
la cuisse. Si la situation s’améliore, il
persiste une douleur modérée.
Le club souhaite, par principe de
précaution, n’autoriser le retour à la
compétition que lorsque les tests
cliniques, les examens complémentaires et les tests de terrain se
seront normalisés.»
Ce n’est donc plus Falcao qui décidera de son retour à la compétition,
comme l’assurait Ranieri depuis une
semaine, mais son club. Visiblement fatigué par le feuilleton, l’entraîneur italien avait perdu de sa
force de conviction. « Il n’y a pas de
nouvel épisode, a-t-il assuré. Je ne
suis pas surpris, c’est une vieille
blessure de l’année dernière, la cicatrice s’est inflammée. J’espère que
son état va s’améliorer après Ajaccio, mais tous les jours je pense qu’il
va s’améliorer… » Yannick Ferreira
arrasco est également forfait, Ricardo Carvalho (réduction d’une
fracture du nez), lui, jouera avec une
protection et Martial sera titulaire
pour la troisième fois d’affilée.
RÉGIS TESTELIN
19
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
e
17 JOURNÉE –
REIMS
20
: 00
beIN Sport 1
LIGUE 1 FOOTBALL
NICE
Nice,
fin de set ?
NICE, ALLIANZ RIVIERA,
MARDI. – Dario Cvitanich
et Valentin Eysseric,
abattus, lors du derby
perdu contre Monaco (0-3).
Photo Franz Chavaroche/
PQR/Nice Matin
Balayé mardi par Monaco (0-3),
Nice veut rebondir à Reims. Et stopper sa série
de six défaites d’affilée en Championnat.
NICE
NICE –
DE NOTRE CORRESPONDANT
MARDI SOIR, le passage de Monaco a fini de plomber le moral de
Nice (0-3). « Une bonne soirée de
m… », a tweeté dans la foulée le
milieu offensif Éric Bauthéac, encore trop juste pour jouer. Sous le
choc de cette sixième défaite de
suite en L 1, Claude Puel, l’entraîneur niçois, cherchait déjà « un
coin de ciel bleu ». Les supporters,
eux, ont exprimé leur mécontentement sur les forums Internet. Le
lendemain, pourtant, il n’y a pas
eu de protestation bruyante lors
du décrassage, juste quelques
échanges avec les joueurs, tandis
que ceux qui n’étaient pas titulaires la veille s’affrontaient en opposition réduite. Dans la soirée,
l’Évian-TG, tombeur du PSG (2-0),
a laissé la seizième place à Nice,
qui en a perdu onze en deux mois
(1).
À Reims, ce soir, Nice a besoin
de récolter quelque chose, même
un petit point. Parce que cette série
de revers, même avec Paris (1-3, le
9 novembre) et Monaco dedans,
fait tache et que sept points
d’avance sur le premier relégable
(Valenciennes), « ce n’est rien, se-
lon le capitaine, Didier Digard. Ils
(les quatre derniers au classement) se disent qu’on ne décolle
pas, ça peut leur donner de l’espoir ».
PUEL EST-IL MENACÉ ? – Les
quatre équipes qui suivent Nice
ont changé d’entraîneur (2). Puel,
lui, n’est pas menacé. Celui qui a
signé un contrat de trois ans en
juin 2012 – que le président JeanPierre Rivère voulait déjà prolonger au printemps dernier – est le
centre du projet de développement du club. Il ne va pas être rem i s e n ca u se à l a p re m i è re
(grosse) tempête traversée, surtout après sa première saison
énorme (4e de L 1). Le calendrier
jusqu’à la trêve (réceptions de Sochaux et de l’Évian-TG après
Reims) doit aussi permettre à son
équipe de rebondir. Surtout, il
manque trop de joueurs pour que
Nice soit compétitif, notamment
Bauthéac (9 buts, 7 passes décisives en L 1 la saison passée) et le
gardien David Ospina, touchés à
un genou. Parmi les titulaires,
seuls Digard, Timothée Kolodziejczak, Nampalys Mendy et Christian Brüls n’ont pas été blessés
cette saison.
GRÉGOIRE PUEL AU MILIEU,
EYSSERIC SUR LE BANC ? – Contre Monaco, Puel a changé trois
fois de système. Il est passé du 43-3 au 4-2-3-1, puis au 4-4-2 et
enfin au 3-5-2. Il y eut un léger
mieux en 4-2-3-1, en fin de première période, avec Valentin Eysseric en meneur, avant le passage
à un 4-4-2 qui n’a rien donné.
Jeudi, en conférence de presse, les
questions tactiques ont agacé
Puel : « Je ne vais pas commencer
à me justifier. On peut tout remettre en question, les choix, les systèmes... Mais la constance, c’est
qu’on manque de régularité, de
volume de jeu, et qu’il faut retrouver les fondamentaux, comme les
aspects défensifs. On a perdu
beaucoup d’agressivité à la perte
du ballon. On doit repenser notre
jeu car il n’est pas performant. »
À Reims, Nice pourrait repartir
en 4-2-3-1, avec le retour de Nemanja Pejcinovic (cuisse) en défense centrale. Suspendu contre
Monaco, Grégoire Puel pourrait
être titulaire pour la première fois
au milieu, à droite, et Brüls serait
préféré à Eysseric dans l’axe, derrière Dario Cvitanich. Bauthéac, lui,
pourrait entrer en cours de jeu.
0,38
À L’EXTÉRIEUR,
CETTE SAISON
EN LIGUE 1,
Nice n’a inscrit que trois
buts en huit matches, soit
un ratio de 0,38 but par
rencontre. Le plus faible
du Championnat.
6
La bonne tenue des Champenois à Sochaux (2-0), mercredi,
a confirmé que la déroute à Saint-Étienne (0-4) n’était qu’un accident.
depuis le début
de saison, six ont été
marqués de l’extérieur
de la surface,
le total le plus élevé
en L1.
JOHAN RIGAUD
1
(1) Le Gym était 5e après son succès
contre Guingamp (1-0, le 28 septembre).
(2) À Sochaux (20e), Hervé Renard a
remplacé Éric Hély. À l’AC Ajaccio (19e),
Christian Bracconi a succédé à Fabrizio
Ravanelli. À Valenciennes (18e), Ariel
Jacobs a été nommé à la place de Daniel
Sanchez. Enfin, Montpellier (17e) vient de
pousser à la démission Jean Fernandez et
lui cherche un remplaçant.
Reims a retrouvé des pneus
SUR LES
DIX-NEUF BUTS
QUE REIMS
A ENCAISSÉS
REIMS
N’A GAGNÉ
QU’UN SEUL
de ses 6 derniers
matches de L 1
à domicile (4-2 contre
Bastia, le 3 novembre),
pour 3 nuls et 2 défaites.
Opta
REIMS
DE SA CINQUIÈME victoire de la
saison en L 1, mercredi à Sochaux
(2-0), le Stade de Reims a tiré
deux constats. Le premier, en défense, où malgré le remaniement
imposé en cours de match après
la blessure de Mickaël Tacalfred
(26e), il n’a pas encaissé le moindre but. Le second, en attaque, où
les réalisations de Christopher
Glombard et Prince Oniangué ont
fait oublier les trois matches pré-
cédents sans but : Lorient (0-0, le
9 novembre), Paris (0-3, le 23 novembre) et Saint-Étienne (0-4,
le 30 novembre).
Auteur de deux buts en Championnat, l’attaquant Nicolas de
Préville observe : «Quand ce n’est
pas nous qui marquons devant, il
y a toujours un milieu pour finir le
travail. Je suis impliqué sur notre
deuxième but, la confiance arrive,
les buts vont suivre. »
Le nouveau bon comportement des Rémois à Bonal a conforté Hubert Fournier, leur entraîneur, que l’échec de SaintÉtienne était bien un accident :
« Je savais comment on avait
perdu et j’ai toujours prétendu
que, malgré l’ampleur du score, ça
n’était pas une catastrophe. À Sochaux, on a retrouvé certaines attitudes mais il faut relativiser.
Nous avons battu une équipe en
plein doute. Pas de quoi sauter au
plafond. Comme je ne l’avais pas
fait quand nous étions allés gagner à Lyon (1-0, le 24 août) ou à
Marseille (3-2, le 26 octobre). »
Le turnover pratiqué depuis le
début de saison a permis à Fournier, mercredi dernier, de faire
souffler Franck Signorino et Antoine Devaux et d’estimer notamment qu’Atila Turan, titularisé au
poste de latéral gauche, « a pro-
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gressé sans perdre de son efficacité ».
Les blessures de Tacalfred (ischio-jambiers) et Glombard (légère entorse du genou gauche)
sont les deux seules mauvaises
nouvelles ramenées de FrancheComté avant la réception de Nice,
ce soir. Le premier devrait être absent une dizaine de jours, le second une semaine. Mais, au
moins, Fournier a pu vérifier
qu’en charnière centrale Mohamed Fofana postulait à une place
de « titulaire au même titre que
Micka (Tacalfred) et Anthony (Weber). Son entrée m’a beaucoup
G. R.
plu. »
20
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
FOOTBALL ÉTRANGER
Hip, hip, hip, Hyypiä !
PROCHAINE JOURNÉE
15e JOURNÉE : VENDREDI 20:45 :
BOLOGNE - JUVENTUS • SAMEDI
18:00 : LIVOURNE - AC MILAN •
20:45 : NAPLES - UDINESE • DIMANCHE 12:30 : AS ROME - FIORENTINA •
15:00 : TORINO - LAZIO ROME •
HELLAS VÉRONE - ATALANTA • CA• SASSUOLO - CHIEVO
GLIARI - GENOA
e
JOURNÉE
• SAMPDORIA
- CATANE •
VÉRONE15
20:45 : INTERHIER
MILAN - PARME
ALLEMAGNE
Leverkusen, qui se déplace ce soir
à Dortmund, continue de s’accrocher
au Bayern Munich. Son entraîneur
finlandais y est pour beaucoup.
MUNICH –
DE NOTRE CORRESPONDANT
APRÈS AVOIR ACHEVÉ sa carrière de joueur en mai 2011 au
Bayer Leverkusen, Sami Hyypiä
(40 ans) n´a pas perdu son
temps. Aussitôt nommé sélectionneur adjoint de la Finlande,
l´ancien défenseur de Liverpool
(1999-2009) en a également
profité pour passer ses diplômes
d´entraîneur. Le 1er avril 2012,
alors qu´il effectuait un stage au
Bayer, il acceptait la proposition
de Rudi Völler, le directeur sportif
du club : succéder à Robin Dutt,
tout juste limogé, pour travailler
en binôme avec Sascha Lewandowski qui s´occupait jusque-là
des moins de 19 ans. Ensemble,
ils ont conduit Leverkusen à la
5e place en 2011-12 et à la 3e en
2012-13. « Je n´ai pas hésité un
seul instant, confiait Hyypiä peu
après son arrivée à la tête de
l’équipe. Il fallait saisir cette opportunité. Jamais je n´aurais
pensé hériter d´un tel poste aussi
vite. Je suis encore très jeune
dans ce métier, mais j´apprends
tous les jours. Je suis là pour
avancer. »
IL RÊVE
DE LIVERPOOL
Lewandowski désirant retrouver
les jeunes, Hyypiä est devenu
l´été dernier l´entraîneur en chef
du Bayer. Depuis, les résultats
plaident pour lui. Non seulement,
Leverkusen résiste au rythme
imposé par le Bayern Munich et
Dortmund, en tête de la Bundesliga, mais il s´est même immiscé
entre les deux, accusant un retard de quatre points sur les Munichois mais laissant le Borussia
à trois longueurs derrière lui, à
l´heure d´aller lui rendre visite,
aujourd’hui. Et tandis que le
Bayer réalise le meilleur début
de saison de son histoire en
Championnat, il reste en course
pour une place en 8es de finale de
la Ligue des champions (troisième de son groupe, un point
derrière le Chakhtior Donetsk,
avant d’affronter la Real Sociedad).
Toujours aussi mince qu´à son
époque de joueur, Hyypiä insiste
beaucoup sur l´aspect psychologique auprès de ses hommes.
« Le mental est primordial. Un
joueur peut avoir des qualités
techniques, du talent, mais si le
mental ne suit pas, il ne pourra
pas s´imposer au plus haut niveau. La différence entre un
joueur moyen et un grand joueur
se situe presque toujours au niveau mental. », juge celui qui apprécie l´actuelle génération d´entraîneurs. « J´aime bien Pep
Guardiola, qui avait réalisé un
boulot exceptionnel au Barça et
qui continue au Bayern, ainsi que
Jürgen Klopp, qui a permis à
Dortmund de revenir sur le devant de la scène. » Pour Völler,
« Sami apporte beaucoup au
groupe par sa sérénité. Depuis
qu´il est sur le banc, le club a
franchi un palier, en se montrant
plus constant, notamment contre les petites équipes ». Et son
Nilsson (5e)
Okazaki (75e)
AUJOURD'HUI
CLASSEMENT
Pts J. G. N. P. p. c. diff.
1. Bayern Munich 38 14 12 2 0 32 7 +25
NUREMBERG 1 1 MAYENCE
2. Leverkusen 34 14 11 1 2 31 14 +17
15:30
3. B. Dortmund 31 14 10 1 3 35 15 +20
VFB STUTTGART - HANOVRE
EINTRACHT FRANCFORT - HOFFENHEIM
HAMBOURG - AUGSBOURG
WERDER BRÊME - BAYERN MUNICH
(BEIN SPORT 2)
M'GLADBACH - SCHALKE 04
(FOOT +)
4. B. M'Gladbach 28 14 9 1 4 31 16 +15
AUJOURD'HUI
10. Augsbourg 17 14 5 2 7 15 23 -8
18:30
5. Schalke 04 24 14 7 3 4 29 26 +3
6. Wolfsburg
23 14 7 2 5 20 16 +4
7. Mayence
20 15 6 2 7 22 29 -7
8. Hertha Berlin 19 14 5 4 5 20 17 +3
9. Hanovre
17 14 5 2 7 17 22 -5
BOR. DORTMUND - LEVERKUSEN
(SPORT+)
11. Hambourg
DEMAIN
13. Werder Brême 16 14 4 4 6 19 27 -8
15:30
FRIBOURG - WOLFSBURG
(FOOT +)
DEMAIN
17:30
EINTRACHT BRUNSWICK - H. BERLIN
(FOOT +)
16 14 4 4 6 30 31 -1
12. VfB Stuttgart 16 14 4 4 6 24 26 -2
14. Hoffenheim 14 14 3 5 6 32 34 -2
15. E. Francfort 11 14 2 5 7 17 26 -9
16.Fribourg
11 14 2 5 7 14 25 -11
17. Nuremberg 9 15 0 9 6 14 30 -16
18.E. Brunswick 8 14 2 2 10 8 26 -18
BUTEURS
1. Lewandowski (Borussia Dortmund), 11 buts. 2. Kiessling (Leverkusen), 9
buts. 3. Mandzukic (Bayern Munich), P.-E. Aubameyang (Borussia Dortmund), Lasogga (Hambourg), Ibisevic (VfB Stuttgart), 8 buts. 7. Sam (Leverkusen), Reus (Borussia Dortmund), Kruse, Raffael (B. M'Gladbach), N.
Müller (Mayence), A. Ramos (Hertha Berlin), Roberto Firmino (Hoffenheim),
7 buts.
PROCHAINE JOURNÉE
avenir ? Lié au Bayer jusqu´en
2016, Hyypiä rêve de deux destinations : « Liverpool reste un lieu
mythique. J´y ai passé dix années exceptionnelles comme
joueur, et entraîner un tel club
serait merveilleux. Le poste de
sélectionneur de la Finlande me
séduit aussi. Mais pour le moment, je me concentre sur Leverkusen. Sur le moyen terme,
nous allons peut-être parvenir à
décrocher le titre de champion,
qui serait le premier dans l´histoire du club. »
ALEXIS MENUGE
113
LEVERKUSEN (Allemagne), BAYARENA, 14 SEPTEMBRE 2013. –
Sami Hyppiä dirige ses joueurs lors de la victoire de Leverkusen
à domicile contre Wolfsburg (3-1) cette saison en Bundesliga.
Photo Imago/Panoramic
16e JOURNÉE : VENDREDI 13 DÉCEMBRE 20 H 30 : HERTHA BERLIN — WERDER
BRÊME • SAMEDI 14 DÉCEMBRE 15 H 30 : HOFFENHEIM — BORUSSIA DORTMUND •
BAYERN MUNICH — HAMBOURG • HANOVRE — NUREMBERG • MAYENCE — B.
M’GLADBACH • AUGSBOURG — EINTRACHT BRUNSWICK • 18 H 30 : WOLFSBURG —
VFB STUTTGART • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 15 H 30 : SCHALKE 04 — FRIBOURG •
17 H 30 : LEVERKUSEN — EINTRACHT FRANCFORT
LE NOMBRE DE
POINTS
récoltés par Leverkusen
en 54 journées de
Bundesliga depuis que
Sami Hyypiä est sur le
banc, soit une moyenne
de 2,09 points par match.
Au cours de cette période,
il a pris seulement deux
points de moins que
Dortmund. A. Me.
Alerte Red
Battu par Everton (0-1) mercredi, Manchester United
est neuvième du Championnat à douze points
de la première place. David Moyes, l’entraîneur
des Red Devils, est sous pression.
LONDRES –
DE NOTRE CORRESPONDANT
« JE VOUS DEMANDE une chose :
supportez David Moyes comme
vous m’avez supporté dans mes
premières années délicates. » Ce
furent les derniers mots d’Alex
Ferguson aux supporters de
Manchester United lors de ses
adieux à Old Trafford, le 12 mai
dernier. Six mois plus tard, ils
prennent davantage de poids encore après la victoire d’Everton au
Théâtre des rêves (0-1), mercredi.
Une humiliation pour Moyes, qui
n’a jamais pu faire gagner son
équipe sur le terrain de MU en
onze années chez les Toffees. Si
Ferguson a choisi et toujours soutenu son successeur depuis son
intronisation, il a quitté son siège
le visage livide après le triste
spectacle affiché par son ancienne équipe, méconnaissable
et neuvième de Premier League à
douze points du leader, Arsenal.
Le pire départ du club depuis
1989.
David Moyes admet qu’il sera
« très difficile » pour Manchester
de conserver son titre, mais « ne
voit pas de raison de ne pas y
croire ». Les chiffres sont pourtant
cruels pour sa formation qui a
inscrit moins de buts à domicile
(8) que le dernier (Sunderland, 9),
a déjà abandonné plus de points
à Old Trafford (10) que sur l’ensemble de la saison passée (9) et
a concédé quatre défaites après
quatorze journées, contre cinq en
2012-2013 !
MÊME FERDINAND
CRITIQUE MOYES
Mercredi, Romelu Lukaku, le
puissant attaquant d’Everton
prêté par Chelsea, a donné un sacré coup de vieux à Ferdinand, Vidic, Évra et Giggs. Certains
joueurs, autrefois transcendés
par l’aura et la crainte de Ferguson, sont redevenus moyens
sous Moyes. Et les problèmes
d’hier sont les mêmes
qu’aujourd’hui : une défense vite
dépassée, un milieu en manque
de créativité et une attaque trop
dépendante de Robin van Persie.
Ce dernier, auteur de 26buts lors
de sa première saison, a déjà
manqué huit rencontres à cause
de ses adducteurs. Après avoir lâché mercredi qu’il ne connaissait
pas « la date de son retour »,
Moyes a laissé planer un étrange
mystère, hier, sur l’éventuelle
présence du Néerlandais ce soir
face à Newcastle, tandis qu’il sera
privé de Wayne Rooney, suspendu après avoir reçu son cinquième avertissement de la saison.
Dans les hautes sphères du
club, l’heure ne serait pas encore
à la remise en question. « Si nous
connaissons une mauvaise année, nous avons les ressources fin a n c i è re s p o u r c h a n g e r
l’équipe », déclarait au mois d’octobre Ed Woodward, vice-président exécutif, dans une interview
au fanzine United We Stand. Mais,
hier, Rio Ferdinand fut le premier
à s’attaquer publiquement au
nouveau manager (qui a signé un
contrat de six ans) en critiquant
son habitude d’annoncer le onze
de départ à la dernière minute.
« C’est difficile mentalement car
vous dépensez beaucoup d’énergie à vous demander si vous
jouez ou pas », a regretté le défenseur sur la chaîne BT Sport.
Pas sûr qu’il se serait permis une
telle déclaration avec Ferguson.
BRUNO CONSTANT
ANGLETERRE
15e JOURNÉE
AUJOURD'HUI
13:45
MANCHESTER U. - NEWCASTLE
(CANAL + SPORT)
AUJOURD'HUI
16:00
WEST BROMWICH - NORWICH
SOUTHAMPTON - MANCHESTER CITY
CRYSTAL PALACE - CARDIFF
LIVERPOOL - WEST HAM
STOKE - CHELSEA
(CANAL + SPORT)
AUJOURD'HUI
18:30
SUNDERLAND - TOTTENHAM
(CANAL + SPORT)
DEMAIN
14:30
FULHAM - ASTON VILLA
DEMAIN
17:00
ARSENAL - EVERTON
(CANAL + SPORT)
LUNDI
21:00
SWANSEA - HULL
(CANAL + SPORT)
CLASSEMENT
Pts J. G. N. P. p. c. diff.
1. Arsenal
34 14 11 1 2 29 10 +19
2. Chelsea
30 14 9 3 2 28 14 +14
3. Manchester C. 28 14 9 1 4 40 14 +26
4. Liverpool 27 14 8 3 3 30 17 +13
5. Everton
27 14 7 6 1 22 13 +9
6. Tottenham 24 14 7 3 4 13 15 -2
7. Newcastle 23 14 7 2 5 19 21 -2
8. Southampton 22 14 6 4 4 18 13 +5
9. Manchester U. 22 14 6 4 4 22 18 +4
10.Aston Villa 19 14 5 4 5 16 16 0
11. Swansea 18 14 5 3 6 20 19 +1
12. Hull
17 14 5 2 7 12 18 -6
13. West Bromwich 15 14 3 6 5 17 19 -2
14. Stoke
14 14 3 5 6 12 18 -6
15. Cardiff
14 14 3 5 6 11 20 -9
16.Norwich
14 14 4 2 8 12 28 -16
17. West Ham 13 14 3 4 7 12 15 -3
18.Fulham
Fou des Loups
C’EST UN TEMPS que les disciples de Twitter ou de Facebook
ne peuvent pas connaître, ni même imaginer. Dans l’Angleterre
des années 1950, l’unique réseau social mène au pub et il
existe quelques jolies tavernes
autour de Molineux, le stade des
Wolverhampton
Wanderers,
dans la périphérie nord de Birmingham. Il n’y a qu’une raison
de s’arrêter à Wolverhampton, le
foot. Au milieu du siècle dernier,
les Wolves (Loups) ont été rois
d’Angleterre. Ils enchaînent
alors trois titres de champion
(1954, 1958, 1959) et, en match
amical, ils font tomber le Honved
Budapest (3-2), fort d’une majorité de joueurs de la grande
équipe de Hongrie. La presse
anglaise sacre alors « champions du monde » les hommes
du capitaine Billy Wright. Il
n’existe aucune compétition
pour le démontrer, et ce sera le
déclic dans l’esprit de Gabriel
Hanot, rédacteur en chef de
L’Équipe, qui aura l’idée de la
Coupe des clubs champions, devenue Ligue des champions.
Né en 1958, l’année du deuxième titre des Wolves, Peter Abbott n’était pas destiné à en devenir fan. Il vit loin, à Ipswich,
après avoir passé son enfance
dans l’East End de Londres. Là,
THIS IS
ENGLAND
DE JE AN -M
ICH EL RO UE
T
son père le prend un jour par la
main vers les terraces (gradins)
d’Upton Park pour un West
Ham-Wolverhampton. Allez savoir pourquoi et comment le gamin devient fou des Loups. De
1976 à 2013, Peter Abbott ne
manquera qu’un seul de leurs
1 902 matches, home (à domicile) ou away (à l’extérieur),
quand, en 1985, son train tombe
en panne à quelques kilomètres
d’Ewood Park, le stade de Blackburn. Désormais, il fait les yeux
fermés les 540 kilomètres (al-
10 14 3 1 10 12 26 -14
19.Crystal Palace 10 14 3 1 10 8 22 -14
20.Sunderland 8 14 2 2 10 11 28 -17
ler-retour) entre Ipswich et Wolverhampton. Les matches en
semaine obligent ce contrôleur
financier à quelques compromis
avec son employeur, mais, qu’il
vente (souvent), qu’il pleuve
(très souvent), qu’il neige (parfois), rien ne l’a jamais arrêté
sauf, le mois dernier, le mariage
de sa petite fille, Sarah. La date
de la cérémonie avait été fixée
longtemps à l’avance et, à la publication des calendriers, Peter
Abbott découvrit avec horreur
qu’elle coïncidait avec un Wolves-Coventry (1-1). Un grand
derby autrefois, une affiche de
League One (D 3) aujourd’hui.
Encore en Premier League il y a
deux ans, les Wolves de l’exStéphanois Bakary Sako luttent
en effet pour la remontée en
Championship (D 2) avec les
Londoniens de Leyton Orient et
le Peterborough entraîné par
Darren Ferguson, le fils de sir
Alex. Molineux brûle d’une passion éternelle – 19 356 spectateurs de moyenne en D 3 ! – et
Peter Abbott mériterait un Ballon d’Or des supporters.
BUTEURS
1. L. Suarez (Liverpool), 13 buts.
2. Agüero (Manchester City),
11 buts. 3. Sturridge (Liverpool),
9 buts.
PROCHAINE JOURNÉE
16e JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE
13:45 : MANCHESTER CITY-ARSENAL
• 15:00 : NEWCASTLE-SOUTHAMPTON • CHELSEA-CRYSTAL PALACE •
WEST HAM-SUNDERLAND • EVERTON-FULHAM • CARDIFF-WEST
BROMWICH • 18:30 : HULL-STOKE •
DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 14:30 :
ASTON VILLA- MANCHESTER UNITED
• NORWICH- SWANSEA • 17:00 :
TOTTENHAM- LIVERPOOL
LIVERPOOL : SAKHO
ENCORE SUR LE BANC ?
Titulaire durant huit rencontres depuis ses débuts sous le maillot de Liverpool, le 16 septembre à Swansea
(2-2), le Français Mamadou Sakho
n’a plus joué depuis la défaite à Arsenal (0-2, le 2 novembre) et le retour
des Reds à une défense à quatre. Et,
sauf surprise de Brendan Rodgers, le
manager de Liverpool, qui admettait
chercher la bonne association en défense centrale avant la performance
de son équipe contre Norwich (5-1),
mercredi, il n’y a pas de raison que
cela change contre West Ham,
aujourd’hui à Anfield. B. C.
21
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
ÉTRANGER FOOTBALL
Pour Benzema, le vent a tourné
L’ACCOLADE À ZIDANE
Le retour de Xabi Alonso, le 30 octobre, a aussi donné plus d’équilibre au Real et une meilleure maîtrise du ballon, qui profite à
Benzema. Plus à l’aise dans une
équipe qui combine, le Français
peut mettre en valeur ses qualités
d’échange avec Cristiano Ronaldo
et Bale, trio parfois désigné par les
médias espagnols sous l’acronyme « BBC » (Bale, Benzema,
Cristiano).
Avant la réintégration du milieu basque et le début de cette
bonne série individuelle, le numéro neuf madrilène avait dégagé des ondes très positives lors
de son entrée en jeu au Camp Nou
(1-2, le 26 octobre), où il avait failli
égaliser d’une frappe terrible sur
la barre, alors que Carlo Ancelotti
lui avait préféré Bale au coup
d’envoi. Un choix tactique ponctuel, et raté, plus qu’un signe de
défiance de la part du technicien
italien, pour lequel la question de
remplacer Benzema par un autre
avant-centre (les jeunes Alvaro
Morata ou Jesé) ne s’est jamais
posée. Malgré les hauts et les bas,
l’attaquant français profite
d’ailleurs, cette saison, de la
grande confiance qui lui est accordée depuis le banc de touche. Par
Ancelotti, mais aussi par son adjoint, Zinedine Zidane, avec qui il
avait beaucoup échangé à l’époque des sifflets de Bernabeu et à
qui il est spontanément venu
donner l’accolade, après avoir
marqué, contre le Séville FC (7-3,
le 30 octobre) puis à Almeria (5-0,
le 23 novembre).
Benzema a donc retrouvé du
crédit auprès de l’environnement
madrilène, au moment où sa situation en équipe de France s’est
aussi améliorée, avec sa titularisation et un but capital contre
l’Ukraine (3-0, le 19 novembre),
alors qu’Olivier Giroud lui était
passé devant lors des quatre
matches précédents. Après son
interminable tunnel de 1 222 minutes sans marquer, ses statistiques internationales actuelles
(trois buts en quatre matches)
sont aussi beaucoup plus porteuses.
AUJOURD’HUI
14 H 30
Chassieu-Décines (DH) — CA Bastia (L 2)
15 HEURES
Amiens (CFA) — Laval (L 2)
17 HEURES
18 HEURES
18 H 30
Luçon (N) — Niort (L 2)
Béziers (CFA) — Istres (L 2)
19 HEURES
Villenave (CFA) — Angers (L 2)
Carquefou (N) — Vitré (CFA)
DEMAIN
14 HEURES
Saint-Malo (CFA) — Vannes (N)
Fabrègues (DH) — Dijon (L 2)
Cannes (CFA) — Troyes (L 2)
15 HEURES
Auxerre (L 2) — Nancy (L 2)
LUNDI
20 H 30
Créteil (L 2) — Metz (L 2)
(*) Ne sont indiquées que les rencontres
des clubs de Ligue 2 et de National. Le
tirage au sort des trente-deuxièmes de
finale (avec l’entrée des clubs de
Ligue 1) aura lieu lundi à 19 heures à
Clermont (Eurosport).
12:30
31 14 10 1 3 28 14 + 14
4. Inter Milan
27 14 7 6 1 31 14 + 17
5. Fiorentina
27 14 8 3 3 28 18 + 10
6. Hellas Vérone 22 14 7 1 6 25 24 + 1
7. Genoa
19 14 5 4 5 15 16 - 1
8. AC Milan
17 14 4 5 5 21 21 0
9. Lazio Rome
17 14 4 5 5 19 21 - 2
17 14 4 5 5 19 21 - 2
17 14 5 2 7 15 18 - 3
16 14 3 7 4 23 23 0
16 14 5 1 8 12 16 -4
15 14 3 6 5 15 22 - 7
14 14 3 5 6 17 30 - 13
12 14 3 3 8 11 18 - 7
12 14 3 3 8 13 23 - 10
12 15 2 6 7 16 28 - 12
11 14 2 5 7 15 24 - 9
9 14 2 3 9 10 26 - 16
En cas d’égalité, la différence particulière est prise en compte en premier lieu.
BUTEURS
PROCHAINE JOURNÉE
1. G. Rossi (Fiorentina), 12 buts.
2. Cerci (Torino), 8 buts. 3. Palacio
(Inter Milan), Tévez (Juventus), Callejon, Higuain (Naples), Berardi
(Sassuolo), 7 buts. 8. Gilardino (Genoa), Jorginho (Hellas Vérone), Vidal
(+ 1) (Juventus), Hamsik (Naples),
Cassano (Parme), 6 buts.
16e JOURNÉE : SAMEDI 14 DÉCEMBRE
18:00 : CATANE - HELLAS VÉRONE •
20:45 : JUVENTUS - SASSUOLO • DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 15:00 : PARME CAGLIARI • FIORENTINA - BOLOGNE •
CHIEVO VÉRONE - SAMPDORIA • GENOA ATALANTA • UDINESE - TORINO • LAZIO
ROME - LIVOURNE • 20:45 : NAPLES INTER MILAN • LUNDI 16 DÉCEMBRE
20:45 : AC MILAN - AS ROME
I
PORTUGAL
12e JOURNÉE : HIER : BENFICA 2 2 AROUCA • AUJOURD'HUI 17:00 : PAÇOS DE FERREIRA - ESTORIL (BEIN SPORT MAX 3) • 19:00 : VITORIA GUIMARAES - BELENENSES • 21:15
: FC PORTO - BRAGA (BEIN SPORT 2) • DEMAIN 17:00 : OLHANENSE - RIO AVE • MARITIMO FUNCHAL - NACIONAL MADÈRE • 18:45 : GIL VICENTE - SPORTING PORTUGAL (BEIN
SPORT MAX 4) • LUNDI 21:15 : VITORIA SETUBAL - ACADEMICA COIMBRA (BEIN SPORT 1)
ESPAGNE (Coupe, 16es de finale aller). – HIER, Lleida (D3) - Betis Séville : 1-2.
Buts. – LLEIDA : Milla (57e) ; BETIS SEVILLE : Verdu (27e s.p.), Molina (43e). Villarreal
- Elche : 2-2. Buts. - VILLARREAL : Dos Santos (22e), Aquino (90e+4) ; ELCHE : Pelegrin (61e), Boakye (66e). Algeciras (D3) - Real Sociedad : 1-1. Buts. - ALGECIRAS : Alfaro (64e) ; REAL SOCIEDAD : Griezmann (58e). Santander (D3) - Séville FC : 0-1.
But : Samperio (5e). Cartagène (D3) - FC Barcelone : 1-4. Buts. – CARTAGENE : F. Rodriguez (17e) ; FC BARCELONE : Pedro (36e, 76e), Fabregas (43e), Dongou (90e). Valladolid - Vallecano : 0-0.
AUJOURD’HUI, 16 HEURES : Sant Andreu (D3) - Atletico Madrid (beIN Sport 1) ;
18 HEURES : Girone (D2) - Getafe ; 20 HEURES : Celta Vigo - Athletic Bilbao ;
22 HEURES : Huelva (D2) - Levante, Olimpic Xativa (D3) - Real Madrid (beIN Sport
1). DEMAIN, 12 HEURES : Alcorcon (D2) - Grenade ; 17:00 Tarragone (D3) - Valence
CF, Las Palmas (D2) - Almeria ; 19 HEURES : Jaen (D2) - Esp. Barcelone ;
21 HEURES : Malaga - Osasuna (beIN Sport 2).
Les matches retour auront lieu les 17, 18 et 19 décembre.
noncé hier que l’on ne reverrait
pas l’international français
(4 sélections) avant l’année
prochaine.« Il va mieux et suit
toujours un plan spécifique de
travail très léger, a expliqué
l‘Italien. Son genou n’enfle
plus. À partir de mercredi prochain, il va effectuer un pro-
gramme pour le fortifier et
nous pensons qu’il sera prêt à
reprendre la compétition dès
les premiers jours du mois de
janvier. » De retour début octobre après avoir été opéré
d’une rupture du ménisque
externe du genou droit, en mai,
l’ancien Lensois est, depuis,
ALMERIA (Espagne),
STADE DES JEUX
MÉDITERRANÉENS, 23
NOVEMBRE 2013. – Karim
Benzema (avec Daniel
Carvajal) vient de marquer
face à Almeria lors de la
large victoire du Real
Madrid en Liga (5-0).
Photo Cordon/resse Sports
tour) et quatorze sur vingt de L 2
(7e tour). Au maximum, douze
pensionnaires de L 2seront présents en 32es de finale (samedi 4
CHASSIEU-DÉCINES (DH)
CA BASTIA (L 2)
14 : 30
et dimanche 5 janvier), puisque
deux affiches auront lieu entre
équipes de L 2 (Auxerre-Nancy
demain et Créteil-Metz lundi).
CHERBOURG (CFA)
BREST (L 2)
18 : 00
À Décines, parc des Sports Raymond-Troussier.
Arbitre : M. Batta.
CA BASTIA : Philippon – Truchet, Oswald, Camara, Fourtier, Romey – Moizini, Moretti (cap.), Vincent, Di Fraya –
Pastorelli. Remplaçants : Ben Idrissa, Damba, Kanté,
Cropanese, Le Mat. Entraîneur : S. Rossi.
Stade Maurice-Postaire. Arbitre : M. Guenaoui.
BREST : Hartock – Ber. Mendy, I. Traoré, J. Martial,
Moimbé – Lesoimier, Grougi (cap.), M. Pérez, Dernis – J.
Ayité, Verdier. Remplaçants : Thébaux (g.), Falette, F. Lejeune, Pandor, Alphonse. Entraîneur : A. Dupont.
AMIENS CA (CFA)
LAVAL (L 2)
LUÇON (N)
NIORT (L 2)
15 : 00
18 : 30
Stade Jean-Bouin. Arbitre : M. Mezouar.
LAVAL : Vanhamel – Perrot, Ben Djemia, Couturier, Rippert – Adéoti – Robic, Gonçalvès (cap.), Alla, Baby – Bekamenga. Remplaçants : Cappone (g.), Belaud, Renouard, Tibéri, Toudic. Entraîneur : P. Hinschberger.
Stade Jean-de-Mouzon. Arbitre : M. Rouinsard.
NIORT : Roche – Letzelter, Chelle, Bong, Bernard –
Koukou, Diaw (cap.) – Mayi, Roye, L. Glombard – Sala.
Remplaçants : Delecroix (g.), Lahaye, Pallois, Fleurival,
Houla. Entraîneur : P. Gastien.
NESLE (DH)
LENS(L 2)
BÉZIERS (CFA)
ISTRES (L 2)
18 : 00
Stade de Sauclières. Arbitre : M. Stinat.
ISTRES : R. Lejeune – Chafik, Sainati, Barillon, Le Goff –
Tardieu, J. Leroy (cap.), Na. Keita – Malfleury, Ch. Diarra,
Matheus ou B. Dabo. Remplaçants : Gil (g.), Bosqui, Boulaya K.Kehiha, B. Dabo ou Matheus. Entraîneur : J. Pasqualetti.
ST-PRYVÉ SAINT-HILAIRE (CFA 2)
CAEN (L 2)
VILLENAVE (CFA)
ANGERS (L 2)
À Saint-Pryvé Saint-Mesmin, stade du Grand Clos.Arbitre : M.Palhies.
CAEN : Bosmel – Calvé, Pierre, Appiah, Montaroup –
N. Kanté, Agouazi (cap.), Fajr – Koita, Duhamel, Nangis.
Remplaçants : Perquis (g.), Felipe Saad, Lemar, Kim,
Poyet. Entraîneur : P. Garande.
D 1 FEMMES
11e JOURNÉE : HIER : PARIS-SG 0 1
JUVISY • DEMAIN 14:30 : MURET HÉNIN-BEAUMONT • ARRAS - MONTPELLIER • LYON - GUINGAMP •
RODEZ - YZEURE • SAINT-ÉTIENNE SOYAUX
Classement : 1. Lyon, 40 pts; 2. Juvisy,
38; 3. Paris-SG, 34; 4. Montpellier, 31;
5. Guingamp, 27; 6. Soyaux, 24; 7. Arras, 20; 8. Rodez, 18; 9. Saint-Étienne,
17; 10. Hénin-Beaumont, 17; 11. Yzeure,
17; 12. Muret, 11.
MATCH EN RETARD (9e journée). – Mercredi 11 décembre,
14 h 30, Hénin-Beaumont - Paris-SG.
PROCHAINE JOURNÉE : DIMANCHE
15 DÉCEMBRE 14:30 : JUVISY-LYON
• MURET - PARIS-SG • GUINGAMP SAINT-ÉTIENNE • MONTPELLIER-RODEZ • SOYAUX-YZEURE • HÉNINBEAUMONT - ARRAS
18 : 30
À Roye, stade André-Coël. Arbitre : M. Dzubanowski.
LENS : Riou – Landre, Kantari, Al. Yahia, Baal – Chavarria,
Bourigeaud, Le Moigne (cap.), Nomenjanahary – Touzghar,
Ad. Coulibaly. Remplaçants : Areola (g.), Al. Touré, Cyprien
ou Valdivia, Boulenger, Salli. Entraîneur : A. Kombouaré.
18 : 00
victime d’inflammations à répétition dès qu’il enchaîne les
rencontres (six toutes compétitions confondues avec son
club). Les médecins du Real
ainsi que le chirurgien qui a
traité Varane excluent pour le
moment toute nouvelle interF. He.
vention.
I
En attendant les « chocs »
POUR CE 8e TOUR de la Coupe
de France, il ne reste déjà plus
que six clubs sur dix-huit de
National (entrés en lice au 5 e
19 : 00
Stade Alain-Roche. Arbitre : M. Frappart.
ANGERS : Letellier – Angoula, Dj. Konaté, Hénin (cap.),
Thomas – Boufal, Diers, Manceau, Gamboa – Ayari,
Blayac. Remplaçants : Malicki (g.), Is. Keita, Pessalli, El-Jadeyaoui, Mo. Yattara. Entraîneur : S. Moulin.
AGENDA
DEMAIN
(17e JOURNÉE)
VOIR PAGE 4
COUPE DE FRANCE
(8e TOUR)
D1 FEMMES
(11e JOURNÉE)
LIGUE 1
LUNDI 9 DÉCEMBRE
COUPE DE FRANCE
(8e TOUR)
COUPE DE FRANCE (32es DE FINALE)
19 : 00
TIRAGE AU SORT (À CLERMONT)
EXPRESSO
LE PSG NE PENSERAIT PAS À SARKOZY. – L’article paru
dans L’Express et dont L’Équipe s’est fait l’écho jeudi, selon lequel
Nicolas Sarkozy ambitionnerait de prendre un jour la présidence du
Paris-SG, n’a pas laissé indifférentes les hautes sphères du club. Une
source proche de Nasser al-Khelaïfi a tenu à nous préciser qu’il n’était
pas prévu que l’ancien président de la République prenne les
commandes du club, quels que soient les résultats de l’élection
présidentielle de 2017. – D. D.
20:45
34 14 10 4 0 27 4 + 23
3. Naples
(BEIN SPORT 1)
COUPE DE FRANCE
Le LOSC a officialisé hier la prolongation de contrat de deux saisons du
gardien Vincent Enyeama, trente et un ans, invaincu en L 1 depuis
1 035 minutes de jeu. L’international nigérian est désormais sous
contrat jusqu’en 2017. Cette prolongation a été paraphée la semaine
dernière. Lille a attendu le dernier moment pour la révéler
publiquement, notamment pour des raisons financières. Ce nouveau
contrat protège le club d’offensives de clubs désireux de l’engager en
janvier ou juin prochains. Il permet aussi au joueur d’obtenir une
revalorisation de salaire, ses émoluments bruts devant au moins
doubler. – J. D.
LIVOURNE - AC MILAN
(BEIN SPORT 2)
40 15 13 1 1 31 10 + 21
2. AS Rome
Parme
11. Atalanta
DEMAIN
15:00 12. Torino
13. Udinese
CAGLIARI - GENOA
SASSUOLO - CHIEVO VÉRONE 14. Cagliari
SAMPDORIA - CATANE
15. Sassuolo
TORINO - LAZIO ROME
16.Chievo Vérone
(SPORT +)
17. Livourne
HELLAS VÉRONE - ATALANTA
(BEIN SPORT 2 ET FOOT +)
18.Bologne
DEMAIN
20:45 19.Sampdoria
20.Catane
INTER MILAN - PARME
AU DÉPART, il ne devait s’agir
que d’une dizaine de jours de
r e p o s . R a p h a ë l Va r a n e
(20 ans), le défenseur du Real
Madrid, aurait d’ailleurs dû être
disponible, mardi, pour le
match de Ligue des champions
à Copenhague. Mais Carlo Ancelotti, son entraîneur, a an-
ENYEAMA À LILLE JUSQU’EN 2017
18:00
1. Juventus
AS ROME - FIORENTINA
(SPORT + ET BEIN SPORT 2)
16 HEURES
Nesle (DH) — Lens (L 2)
Dunkerque (N) — Romorantin (CFA)
St-Pryvé-St-Hilaire (CFA 2) — Caen (L 2)
Cherbourg (CFA) — Brest (L 2)
AUJOURD'HUI
DEMAIN
Schiltigheim (CFA 2) — Boulogne (N)
Selongey (DH) — Bourg-Péronnas (N)
Vidal (12 )
Chiellini (89e)
NAPLES - UDINESE
(SPORT +)
Varane, pas avant janvier
(8e TOUR*)
Pts J. G. N. P. p. c. diff.
e
AUJOURD'HUI
FRÉDÉRIC HERMEL
ET LIONEL DANGOUMAU
I
CLASSEMENT
HIER
BOLOGNE 0 2 JUVENTUS
Fini les sifflets de Bernabeu et le tunnel sans but avec les Bleus :
l’attaquant français du Real Madrid traverse une période faste.
C’EST COMME SI tout s’était soudain remis à l’endroit. Quelques
saisons en arrière, Karim Benzema aurait peut-être joué une
partie de son crédit, ce soir, contre
l’Olimpic Xativa (D 3), en Coupe du
Roi. Aujourd’hui, il est de ceux que
l’on repose en vue d’échéances
plus relevées et il devrait prendre
place sur le banc au coup d’envoi.
Comme prévu, avec le départ de
Gonzalo Higuain à Naples, l’attaquant français (vingt-cinq ans,
sous contrat jusqu’en 2015) s’est
installé comme l’incontestable
avant-centre du Real Madrid.
Mais son début de saison, marqué
par les sifflets d’une partie du public de Santiago-Bernabeu à son
encontre, notamment face à
l’Athletic Bilbao (3-1, le 1er septembre) et Getafe (4-1, le 22 septembre), avaient maintenu sur lui
une pression renforcée par une
série de sept matches sans but,
sous le maillot merengue, entre le
17 septembre et le 30 octobre.
Maintenant, quand Benzema
sort, on n’entend que les applaudissements. Les nuages se sont
éloignés grâce aux buts marqués
par l’ancien Lyonnais, qui profite
de l’amélioration générale du jeu
madrilène. Si Gareth Bale (trois
buts, une passe décisive) a été
l’étoile du match contre Valladolid
(4-0), samedi dernier, Benzema a
marqué pour la cinquième journée de Liga d’affilée, ce qui ne lui
était encore jamais arrivé depuis
son arrivée à Madrid, en 2009. Du
coup, il n’est plus qu’à trois unités
des cent buts inscrits pour le club
espagnol.
ITALIE
15e JOURNÉE
LES PARISIENS AU QATAR DU 29 DÉCEMBRE AU
3 JANVIER. – Le PSG a officialisé hier les dates de son stage de reprise au
Qatar, qui aura lieu du 29 décembre au 3 janvier. Ce stage sera ponctué par un
match amical contre le Real Madrid de Carlo Ancelotti, le 2 janvier, à Doha. – A. C.
ARSENAL : SAGNA MANQUERA EVERTON ET NAPLES. –
Touché à une cuisse et forfait pour la réception de Hull (3-0), mercredi, Bacary
Sagna manquera également la réception d’Everton, aujourd’hui, et le
déplacement décisif à Naples, mercredi en Ligue des champions. « Il sera de
retour à Manchester City (le 14 décembre) au plus tôt », a indiqué le manager
des Gunners. – B. C.
MONTPELLIER : UN PROCHE DE COURBIS REJOINT
LE STAFF. – Le préparateur physique Stéphane Paganelli, proche de
Rolland Courbis, s’est engagé avec Montpellier, dont l’entraîneur Jean
Fernandez a démissionné mercredi soir après la défaite face à Lorient (0-2).
Libre depuis son départ de l’AC Ajaccio en juin, Paganelli revient à Montpellier
où il avait occupé les fonctions de préparateur physique dans le staff de
Courbis, à l’époque où ce dernier entraînait le MHSC (2007-2009). Courbis
fait figure de favori pour prendre les rênes de l’équipe et succéder à
Fernandez.
MARDI 10 DÉCEMBRE
LIGUE DES CHAMPIONS
(PHASE DE GROUPES, DERNIÈRE JOURNÉE)
20 : 45
BENFICA (POR) - PARIS-SG (CANAL +)
MERCREDI 11 DÉCEMBRE
LIGUE DES CHAMPIONS
(PHASE DE GROUPES, DERNIÈRE JOURNÉE)
20 : 45
MARSEILLE - BORUSSIA DORTMUND
(ALL)
(BEIN SPORT 1)
JEUDI 12 DÉCEMBRE
LIGUE EUROPA
(PHASE DE GROUPES, DERNIÈRE JOURNÉE)
19 : 00
MACCABI TEL-AVIV (ISR) - BORDEAUX (BEIN SPORT 1)
21 : 05
VITORIA GUIMARAES (POR) - LYON
(BEIN SPORT 1 ET W9)
Classement : 1. Benfica, 27 pts; 2. Sporting Portugal, 26; 3. FC Porto, 24; 4. Gil Vicente, 18;
5. Estoril, 17; 6. Nacional Madère, 16; 7. Vitoria Guimaraes, 16; 8. Braga, 15; 9. Academica
Coimbra, 14; 10. Rio Ave, 13; 11. Maritimo Funchal, 13; 12. Vitoria Setubal, 13; 13. Belenenses, 10; 14. Olhanense, 9; 15. Arouca, 9; 16. Paços de Ferreira, 8.
I
MAJOR LEAGUE SOCCER (FINALE)
Collin, le Kansas,
c’est sensass
Après avoir connu les pires difficultés au début de sa carrière,
le défenseur central français de Kansas City Aurélien Collin,
vingt-sept ans, peut remporter le Championnat américain (MLS)
ce soir. Avant de rentrer en Europe ?
SPORTING KANSAS CITY REAL SALT LAKE
22 : 00 (HEURE FRANÇAISE)
SON NOM ne vous dira sans doute
pas grand-chose. Son visage non
plus, d’ailleurs. Mais Aurélien Collin (27 ans) est né et a été formé
en France, avant de suivre des
chemins sinueux qui l’ont porté
jusqu’à l’autre côté de l’Atlantique. Cet après-midi, il disputera,
avec le Sporting de Kansas City, la
première finale (sur un seul
match) de Major League Soccer
de sa carrière (*) et il attend l’événement avec beaucoup d’excitation. « Ça va être grandiose, annonce-t-il. Ici, c’est diffusé sur
ESPN, la plus grosse chaîne de
sport. Tout le pays va voir ça. »
L’ambiance est montée gentiment à Kansas City, toute la semaine, rythmée par les animations et les concerts et, comme à
son habitude, le Sporting Park
(20 000 places) sera plein, évidemment. «Ici, je prends du plaisir chaque jour, explique Collin.
Il y a des installations extraordinaires, un stade extraordinaire et
des fans extraordinaires. »
ÉCOSSE, GRÈCE,
ANGLETERRE,
PORTUGAL… IL A
ENCHAÎNÉ LES GALÈRES
Dans cette ville située – à peu
près – en plein centre des ÉtatsUnis, le Français se sent tellement
bien qu’il s’y est installé depuis
trois saisons. Trois ans, c’est court,
mais c’est pourtant un record
dans la carrière tortueuse du
grand défenseur central (1,85 m),
qui a quitté la France à vingt ans à
peine pour, enfin, percer chez les
professionnels. « J’ai grandi en
banlieue parisienne, à Fontenayle-Fleury (78). À seize ans, je suis
parti au centre de formation de
Reims. J’étais titulaire en CFA
mais on ne m’a rien proposé.
Alors, je suis parti à Sedan (20042 0 0 5 ) e t c e l a a é té l a
même histoire. Ensuite,
Amiens m’a proposé un
an de contrat pro (20052006), mais, là-bas, on ne m’a
pas laissé ma chance (zéro
match). Ça faisait trois ans que
j’essayais alors, quand j’ai eu l’op-
portunité de partir à Majorque
(2006-2007), je n’ai pas hésité. »
À l’étranger, les galères s’enchaînent aussi : après Majorque, il
part en Écosse avec l’idée «d’être
enfin titulaire en Première Division », mais son club, Gretna, fait
faillite au bout de six mois. Après
avoir joué 19 matches, il file donc,
en 2008, à Panserraïkos (D 1
grecque) – « le club avait des
soucis, je n’étais pas payé » –
puis, après dix matches avec les
Gallois de Wrexham (D 5 anglaise), part l’été suivant au Portugal, à Setubal – «je n’étais pas
payé non plus ». Alors, quand la
MLS se présente, il traverse
l’Océan.
Avec le recul, il concède un caractère pas touj ours facile
– « quand j’ai commencé, j’étais
jeune et impatient » – et explique son
échec en France
par son profil de
joueur : «J’avais un
style vraiment très
athlétique qui ne plaisait
pas à tout le monde. Mais
c’est comme ça, je n’essaie pas de
trouver des excuses, c’est le destin. » Ce jeu rugueux lui rend des
services aux États-Unis, «une ligue très physique, décrit-il, qui
ressemble un peu au Championnat écossais. C’est un bon niveau,
contrairement à ce qu’on peut
penser en France ». Collin, auteur
de 3 buts par saison en MLS, s’est
plu tout de suite dans cette ville
« tranquille, avec une nette influence de la côte Est. Les gens de
New York ou Boston viennent
s’installer ici. Et puis, en
quelques heures de vol,
je suis à Los Angeles
ou à New York,
j’en profite. »
Il a créé sa ligne de vêtement,
AC 78, parce que «ici, ils ne te jugent pas sous prétexte que tu es
footballeur, ils ne te mettent pas
autant de barrières qu’en Europe ». Le business se développe
doucement mais il garde un œil
sur le Vieux Continent. « Je suis
parisien, alors je regarde les matches du PSG. Je vois qu’ils mette n t 3 - 0 à p re s q u e to u t l e
monde. » Aimerait-il les suivre
d’encore plus près ? Il ne cache
pas qu’il se verrait bien revenir :
« J’espère bouger au mercato
d’hiver, oui. Je ne vais pas partir
pour n’importe quoi mais si je
suis venu aux États-Unis, c’est
pour pouvoir revenir au meilleur
niveau en Europe. » Et boucler
une boucle qui a déjà fait assez de
détours.
MÉLISANDE GOMEZ
(*) Un seul Français l’a remporté jusqu’ici : Julien Baudet, avec les Colorado
Rapids en 2010.
Photo USA Today/
Presse Sports
23
SAMEDI 7 DÉCEMBRE 2013
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«UNE OSSATURE
DE LIGUE 1 »
NON
%
NSP
%
30
3
«LESJOUEURS, PREMIERS
FAUTIFS»
« Non.Il a construit une équipe
qui lui coûte cher, et qui est censée être compétitive. Cabella, Stambouli, Mounier, Camara,Saihi,Congré,c’estquandmêmeuneossature de Ligue 1 ! Il ne perd pas du tout la boule. »
MEDEE
«Il a peut-être choisi l’entraîneur
(erreuroupas?autredébat),maisc’estluiqui
paye et, sur le terrain, c’est quand même les
joueurs qui jouent. Ils sont les premiers fautifs. Trop facile de toujours se cacher derrière
l’entraîneur ou le président, c’est pas eux qui
courent (ou pas) sur le terrain.»
«DÉSAVOUER GIRARD :
UNE GRAVE ERREUR »
LA QUESTION D’HIER
LOUIS NICOLLIN EST-IL RESPONSABLE
DES MAUVAIS RÉSULTATS DE SON CLUB
DE MONTPELLIER ?
« OÙ EST PASSÉ
L’ARGENT ? »
« En désavouant René Girard en
mars, alors que Montpellier était sur une
bonne série et pouvait viser l’Europe, il a fait
une grave erreur. En prenant Jean Fernandez,
le mieux qu’il pouvait espérer, c’est une équipe moyenne et produisant un jeu défensif.»
«Surtout, où est passé tout l’argentdutitredechampiondeFranceetlavente de tous les meilleurs joueurs sans pour
autant recruter ?»
NILDA71
NABO1ER
NEWMICH
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DU JOUR
Ils pleurent Madiba
De nombreux sportifs sud-africains ont exprimé leur émotion, hier, après l’annonce du décès
de Nelson Mandela jeudi soir. Il sera inhumé dans son village natal, le 15 décembre prochain.
JOHANNESBURG - (AFS)
DE NOTRE CORRESPONDANT
LES HOMMAGES se sont évidemment
succédé hier, tout au long de la journée,
pour saluer Nelson Mandela, dont le
décès à l’âge de quatre-vingtquinze ans a été annoncé jeudi soir.
Barack Obama, Vladimir Poutine,
François Hollande, le dalaï-lama,
monseigneur Desmond Tutu, tous ont,
tour à tour, rappelé l’engagement de
l’ancien prisonnier de Robben Island,
héros de la lutte anti-apartheid et premier président noir de l’Afrique duSud.
Alors que le pays vivra à partir de dimanche une semaine de deuil, les
sportifs n’ont pas été en reste, car Mandela s’était plus d’une fois appuyé sur
le sport pour mener à bien son combat
(voir L’Équipe du 6 décembre). Il expliquait simplement que « oui, le sport
est très important, car c’est un langage
qui touche tout le monde. »
François Pienaar, le capitaine des
Springboks, qui reçut la coupe Webb-Ellis des mains de Nelson Mandela en
1995, symbole de victoire sportive certes
contre les All Blacks (15-12) mais aussi
politique et sociale, a été l’un des premiers à réagir par communiqué. « Il
était l’être le plus extraordinaire et le
plus incroyable, non seulement parce
qu’il a unifié son pays alors qu’une telle
tâche semblait impossible, mais aussi
parce que, par son humanité unique, il
a inspiré des millions de gens à travers
le monde. Nous avons sous-estimé à
quel point il a rendu l’Afrique du Sud
fière. Tout le monde connaît notre
passé embarrassant et, lui, il est arrivé
et a demandé à tout le pays de nous
soutenir… Je serai toujours profondément reconnaissant pour le rôle personnel que Nelson Mandela a joué
dans ma vie, comme président et
comme exemple. » Jean De Villiers,
l’actuel capitaine des Springboks, tenait
à rappeler que « sa présence à un testmatch poussait la foule à nous encourager encore plus et à nous donner plus
d’énergie. C’est difficile à décrire », tandis que Oregan Hoskins, le président de
la Fédération sud-africaine de rugby,
assurait dans un communiqué que
c’était « un privilège d’avoir vécu dans
ce pays en même temps que lui. »
Bryan Habana, l’ailier de Toulon, était
plus clair encore.«Il était un grand supporter de tous les sportifs.Il avait conscience que le sport pouvait rassembler
TOP 10 du hand féminin
depuis 1997 (*)
À Johannesburg, les hommages à l’ancien président sud-africain se sont
multipliés hier, que ce soit devant sa statue, située devant le district de Sandton,
ou dans le quartier de Soweto (à gauche), près de son ancienne résidence.
Photos Carl de Souza/AFP et Ben Curtis/AP
les peuples ».Mais les rugbymen n’ont
pas été les seuls à se remémorer des
moments où Nelson Mandela avait été
leur source d’inspiration.
UN DERNIER HOMMAGE
AU STADE SOCCER CITY
DE SOWETO
Le golfeur Ernie Els, vainqueur de quatre tournois du Grand Chelem, a raconté
que lorsque Mandela était président, il
l’appelait lors de chacune de ses victoires dans les grands tournois. « Il m’a
même rendu visite une fois. J’ai
d’ailleurs encore la photo dans mon
bureau. » L’ancien défenseur des Bafana Bafana, Lucas Radebe, évoquait lui
aussi son inlassable soutien lors de la
Coupe d’Afrique des Nations de football,
en 1996, gagnée au pays aux dépens de
la Tunisie (2-0). « Nous avions la magie
de Madiba qui coulait en nous. Ce grand
homme a été celui qui nous a poussés
vers la victoire. »
Et, même après son retrait de la vie
politique, l’action de Mandela en faveur
du sport n’a pas cessé. Il avait ainsi très
largement œuvré pour que l’Afrique du
Sud obtienne l’organisation de la Coupe
du monde de football en 2010. Comme
un symbole, c’est d’ailleurs lors de la
cérémonie de clôture du Mondial à Johannesburg, le 11 juillet 2010, qu’il a effectué sa dernière sortie publi-
que.L’image de ce vieux monsieur,
effectuant le tour du stade Soccer City
de Soweto en voiturette, une chaude toque noire sur la tête et un large sourire
aux lèvres, avait alors fait le tour du
monde. Hier, juste avant le début du tirage au sort du prochain Mondial au
«ON JOUERA TOUS POUR LUI»
«
Cet homme a rendu l’espoir à tous les sportifs noirs de mon
pays en leur offrant l’égalité des chances. Mon cœur s’est brisé
lorsque j’ai appris la terrible nouvelle.Ma famille et des amis
proches en Afrique du Sud m’ont tous raconté l’immense
tristesse qui s’est emparée du pays. Je me souviens bien sûr de
lui lors de la Coupe du monde de rugby 1995, même si je
n’avais que neuf ans. Il avait montré au monde entier qu’un
pays jusqu’alors divisé par des clivages raciaux pouvait enfin
s’unir pour célébrer la victoire. J’ai eu aussi l’immense privilège
de le rencontrer, il y a quelques années, à l’occasion d’un gala
sur le rugby. Il m’avait écrit une lettre personnelle que je garde
toujours près de moi. Dimanche, face au Connacht, on jouera
tous un peu pour lui, et je ne parle pas seulement des joueurs
sud-africains du Stade Toulousain. Tous les joueurs de l’équipe
auront une grosse pensée pour lui. Qu’il repose en paix. L.C.
Chiliboy RALEPELLE, talonneur du Stade Toulousain et
premier joueur noir capitaine d’une sélection sud-africaine
(moins de 19 ans, championne du monde en 2005).
»
Brésil, la FIFA a respecté une minute de
silence à sa mémoire. Les obsèques de
Nelson Mandela auront lieu le 15 décembre dans son village de Qunu, après
un dernier hommage national, le
10 décembre… au Soccer City de Soweto.
PIERRE DONADIEU
1
GRO HAMMERSENG
(NOR)
Meilleure joueuse du monde 2007. Vice-championne
du monde 2001 et 2007. Le hand moderne incarné.
Une star.
2
BOJANA POPOVIC
(MTN)
Médaillée de bronze au Championnat du monde 2001.
La meilleure joueuse depuis dix ans.
3
ANITA GÖRBICZ
(HON)
Vice-championne du monde 2003, trois fois élue meilleure
demi-centre du Mondial. Meilleure joueuse du monde 2005.
4
IRINA POLTORATSKAÏA
(RUS)
La plus « latine » des Russes. Triple championne du monde
(2001, 2005, 2007). Meilleure demi-centre du Mondial
2001.
5
VALÉRIE NICOLAS
(FRA)
Meilleure gardienne et meilleure joueuse du Mondial 2003.
Meilleure gardienne du Mondial 2007. Un tempérament.
6
BOJANA RADULOVICS
(HON)
La seule à avoir été élue deux fois meilleure joueuse du
monde (2000, 2003). Meilleure marqueuse du Championnat du monde 2003.
7
LIUDMILA POSTNOVA
(RUS)
L’une des triples championnes du monde (2005, 2007,
2009). Meilleure joueuse du Mondial 2009.
8
HEIDI LOKE
(NOR)
Meilleur pivot de ces dix dernières années. Championne
du monde 2011, meilleure joueuse du monde 2011. Pure
ambidextre.
9
GRIT JURAK
(ALL)
Deux fois médaillée de bronze à dix ans d’intervalle (1997,
2007) au Mondial. Meilleure marqueuse du Mondial 2007.
La plus solide des Danoises de ces quinze dernières années.
FRUELUND
10 KATRINE
(DAN)
* Basé sur le Mondial depuis 1997 et la participation continue de l’équipe de France à la compétition.
« QUELQUES LARMES
CHEZ LES SPRINGBOKS »
«
Nous avons rencontré Nelson Mandela
juste avant la Coupe du monde, en 1995. Il est
arrivé en hélicoptère. Nous nous sommes réunis
autour de lui. Il s’est adressé à tous les joueurs par
leurs prénoms, nous a dit que nous allions unir la
nation. Hennie Le Roux (trois-quarts centre) lui a
offert sa casquette et Nelson Mandela l’a posée
tout de suite sur sa tête. Il adorait les casquettes.
Pendant la compétition, il nous appelait avant
chaque match. Avant la demi-finale contre la
France (19-15), il nous a dit de regarder la
télévision. Il s’adressait à la nation.Il est monté à la
tribune avec la casquette de Le Roux sur la tête.
Il y a eu alors quelques larmes dans la salle de vie
des Springboks… R.E.
MORNÉ DU PLESSIS, manager
des Springboks en 1995.
www.fflutte.com
Pour son centenaire, la Fédération française de lutte s’offre un site Internet tout
neuf. Lancé cet après-midi, il adopte un graphisme plus sobre, dans les tons
noir et ocre, et se veut une mine d’informations pratiques et institutionnelles.
Pour dépoussiérer l’image de la lutte et attirer de nouveaux pratiquants
(20 000 licenciés aujourd’hui), elle mise sur la vidéo, avec un accès à la plateforme d’images « FFLTV » renvoyant vers Dailymotion, et sur les réseaux sociaux, avec des liens directs vers les pages Facebook et Twitter de la FFL.
CE QUE VOUS AVEZ
1
Courbis, favori du casting (29 %)
AIMÉ
HIER
2
Trois noms, quatre adversaires ? (25 %)
3
Le Top 14, c’est combien ? (22 %)
»
PROGRAMME DU JOUR TÉLÉVISION
07 : 00 LE JOURNAL
17 : 00 HANDBALL Hand Star Game. Le rendez-vous de Bercy
20 : 45 LE JOURNAL
08 : 00 L'ÉQUIPE DU MATIN WEEK-END Claire Arnoux et
est commenté par Xavier Richefort, Jackson Richardson
(à droite) et Grégory Petitjean.
20 : 00 LE JOURNAL
20 : 15 L'ÉQUIPE DU WEEK-END Un tour d'horizon des événements du jour, présenté par Élodie Poyade.
22 : 00 L'ÉQUIPE DU WEEK-END
Patrice Boisfer accueillent le chef Philippe Etchebest
(à gauche) et Michèle Alliot-Marie.
11 : 30 LE MAGAZINE DE L'AUTO
12 : 00 SAMEDI LIVE
11 : 25
BIATHLON
15 : 25
155 min
Coupe du monde. À Hochfilzen (AUT). Relais 4 x 6 km F. À 15 heures,
relais 4 x 7,5 km H. EN DIRECT
13 : 40 FOOTBALL
14 : 30 RUGBY
15 : 25
FOOTBALL
16 : 30 RUGBY
17 : 00
20 : 00 FOOTBALL
HANDBALL
20 : 15
121 min
e
Coupe de France. 8 tour.
Raon l'Étape - US Sainte-Marie (La Réunion).
EN DIRECT
17 : 45
NATATION
EN DIRECT
EN DIRECT
20 : 45 RUGBY
120 min
Challenge européen. Grenoble-London Wasps.
75 min
Demain à 5 heures
Championnats de France en petit bassin. 3e jour.
SKI
90 min
Coupe du monde. À Lake Louise (CAN).
Descente F. EN DIRECT
EN DIRECT
95 min
Championnat du monde F. À Belgrade (SER). France-Congo.
EN DIRECT
115 min
L 1. 17e journée. MultiLigue 1.
EN DIRECT
115 min
L 1. PSG-Sochaux.
17 : 00
120 min
EN DIRECT
EN DIRECT
130 min
FOOTBALL
FOOTBALL
L 1. Lorient-Rennes (3), Reims-Nice (4), Saint-Étienne Évian-Thonon-Gaillard (5), Valenciennes-Guingamp (6).
125 min
Coupe d'Europe. Racing-Métro - Harlequins.
135 min
Coupe d'Europe. Exeter -Toulon (255) .
14 : 30 FOOTBALL
19 : 55
125 min
Championnat d'Allemagne. Werder Brême-Bayern Munich.
RUGBY 110 min demain à 9 h 50 Canal+ Sport
Coupe d'Europe. Clermont-Auvergne - Scarlets. EN DIRECT
Ligue 1. Avec Lionel Rosso.
00 : 00 L'ÉQUIPE DU WEEK-END
Championnat d'Allemagne. Mönchengladbach-Schalke 04 (254). EN DIRECT
420 min
Championnat d'Angleterre. MU-Newcastle.
Stoke City-Chelsea (15 h 55).
Sunderland-Tottenham (18 h 25). EN DIRECT
14 : 25
FOOTBALL
23 : 00 SAMEDI FOOT Pour tout savoir sur la 17e journée de
EN DIRECT
« Jour de Rugby ». Et « Jour de Foot » à 23 h 15.
19 : 00 SKI
75 min
à 2 h 15
Coupe du monde. À Beaver Creek (USA). Super G H.
22 : 40 MAGAZINE 80 min
EN DIRECT
EN DIRECT