FOOTBALL

Transcription

FOOTBALL
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LIGUE DES CHAMPIONS
(Photo Pierre Lahalle)
ARSENAL EN FINALE À PARIS
Un penalty arrêté par Lehmann à la 88e minute a offert aux Gunners d’Arsène Wenger, Thierry Henry (notre photo) et Robert
Pires, hier sur le terrain de Villarreal (0-0), une place en finale de la Ligue des champions, le 17 mai au Stade de France.
Ils y défieront le vainqueur de l’autre demi-finale qui aura lieu ce soir, entre Barcelone et l’AC Milan (aller 1-0). (Pages 6 à 8)
*61 ANNÉE - N 18 929 0,80 e
o
France métropolitaine
www.lequipe.fr
Mercredi 26 avril 2006
T 00106 - 426 - F: 0,80 E
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LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
« J’ARRIVAIS A LA FIN »
Zinédine Zidane l’a officialisé hier : il se
retirera au terme de la prochaine Coupe
du monde, à trente-quatre ans. L’usure
physique et les résultats décevants du Real
Madrid, son club depuis 2001, ont poussé
le capitaine des Bleus à clore une carrière
extraordinaire. (Pages 2 à 5)
LE FOL ESPOIR
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www.rugbyhebdo.fr
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
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I
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DE
Bleu
Rouge
(Photo Franck Nataf)
Jaune
Bleu
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CLAUDE DROUSSENT
Noir
Noir
OILÀ, c’est dit. Pour de bon. Zinédine
Zidane ne sera plus footballeur au plus
tard – allez savoir – le 9 juillet prochain, jour
de la finale de la Coupe du monde à Berlin.
C’est-à-dire demain. Nous avions beau nous
en douter depuis quelques mois, depuis
quelques semaines, tenter de nous habituer
à cette idée qu’à trente-quatre ans passés,
au-delà de l’été qui s’annonce, Zinédine
Zidane n’aurait plus envie de nous enchanter
balle au pied, nous sommes tous un peu
tristes depuis hier.
C’est dit, Zidane va s’en aller ; le jeu va
perdre l’un des plus brillants artistes de son
histoire ; le football français va voir partir,
longtemps après Kopa, longtemps après
Platini, l’un des trois plus grands joueurs de
sa belle saga, de ceux qu’on ne croise pas
dans chaque génération ; le Real Madrid va
dire adieu à l’un des plus dignes
ambassadeurs de son immense légende. C’est
beaucoup à la fois d’élégance, de rêve, de
magie, un peu de folie aussi, comme en cet
inoubliable soir du 12 juillet 1998, qui va
bientôt nous quitter. Alors oui, nous sommes
tous un peu tristes.
Mais nous sommes aussi certains que
Zinédine lui-même nous en voudrait de ne
jouer ces jours-ci que sur la fibre de la
nostalgie. S’il a hier annoncé que la Coupe du
monde qui s’ouvrira le 9 juin (le 13 pour lui
et les Bleus, avec France-Suisse) serait bel et
bien son ultime défi, c’est précisément parce
qu’il l’imagine autrement qu’un aimable
jubilé. Jusqu’ici, Zinédine Zidane a su, dans la
plus haute exigence, bonifier son
extraordinaire talent par un formidable esprit
de compétiteur. C’est ce qui lui a permis de
mener une si brillante carrière. C’est ainsi
qu’il entend quitter la scène, bien au-delà du
simple désir de ne pas manquer sa sortie.
C’est pour aborder ce dernier rendez-vous en
toute sérénité, il nous l’explique, qu’il a
décidé de rendre publique sa décision dès
maintenant. Ce matin, nous sommes tristes,
oui, mais aussi tenus par un espoir, soyons
fous : et si son incroyable destin menait
Zinédine Zidane tout au bout d’une dernière
magnifique aventure en Bleu, en Allemagne,
le 9 juillet prochain ?
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FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA RETRAITE DE ZIDANE
Les raisons
d’un adieu
L’arrêt du numéro 5 du Real Madrid est-il vraiment
surprenant ? Réponse en quatre points.
CANNES 1988-1992. – Zinédine Zidane (ici contre Paul Le
Guen) découvre la D 1 à moins de dix-sept ans, se qualifie
pour la Coupe de l’UEFA, puis ne parvient pas à empêcher
la relégation du club.
(Photo Pierre Lablatinière)
Zinédine Zidane était sous contrat avec le Real Madrid
jusqu’en juin 2007. Les dirigeants madrilènes, l’ex-président Florentino Pérez en tête, lui avaient depuis longtemps
accordé la liberté du choix pour sa dernière année. Depuis
quelques mois, quatre indicateurs principaux convergeaient vers un arrêt prématuré de sa carrière.
MADRID –
de notre correspondant
UN FINAL DE RÊVE
BORDEAUX 1992-1996. – C’est le premier coup d’éclat de
Zidane sur la scène européenne. Les Girondins éliminent
l’AC Milan de Marcel Desailly en quart de finale de la
Coupe de l’UEFA (0-2, 3-0) en 1996, puis échouent en finale
contre le Bayern Munich.
(Photo Alain de Martignac)
Après une carrière si exceptionnelle, il était essentiel pour Zinédine
Zidane de ne pas manquer sa sortie. Il n’est, évidemment, pas ce
genre de footballeur qui part
faire un dernier coup financier
dans un club du Qatar ou des
Émirats arabes unis. Il y a deux
ans, une entreprise japonaise
avait offert une somme délirante
au Real et au joueur pour que Zizou
rejoigne son équipe. Ni l’un ni
l’autre n’avaient songé même un
seul instant à répondre favorablement.
Terminer un si beau parcours dans
ce que la FIFA a qualifié de plus
grand club du XXe siècle est parfait
pour lui. Surtout quand on y a remporté une Ligue des champions, une
Liga, une Supercoupe d’Espagne,
une Supercoupe d’Europe et une
Coupe intercontinentale.
Et puis, juste après cet adieu en
club, jouer une dernière grande
compétition comme capitaine de
l’équipe de France et vivre ses dernières heures de footballeur professionnel avec le maillot bleu sur les
épaules. Une sortie comme il pouvait en rêver.
LAISSER
UNE BONNE IMAGE
Bien sûr que le quotidien du
footballeur et son emploi du
temps bien organisé vont lui manquer. Bien sûr qu’il aurait aimé
repousser le terme le plus loin
possible. Mais Zizou aura trentequatre ans le 23 juin prochain et
les années pèsent aussi sur les
génies. La crainte de « la saison de
trop » apparaissait pour Zidane
comme un élément essentiel à
l’heure de calculer sa date de
départ.
D’après les médecins du Real,
Zidane est en bonne forme physique et peut travailler quotidiennement à ce rythme élevé
dont il a toujours eu besoin. Mais
il est bien évident que la capacité
de récupération n’est plus la
même qu’antan. Zizou n’a donc
pas envie de prendre le risque de
laisser, en jouant une saison de
plus, une image de joueur vieillissant.
L’INCERTITUDE AU REAL
Florentino Pérez aurait peut-être eu
la capacité de conviction nécessaire
pour faire jouer Zidane une saison
de plus. Mais le président qui avait
déboursé 75 millions d’euros pour
faire venir le Français au Real
Madrid à l’intersaison 2001 a démissionné le 27 février dernier. Son remplaçant, Fernando Martin, semble
de plus en plus « provisoire » et
c’est l’incertitude la plus totale qui
règne sur l’avenir proche du club.
Des élections à la présidence du Real
devraient même avoir lieu en juillet
prochain. L’entraîneur va être
remercié et de nombreux joueurs
vont quitter Madrid. Difficile pour
lui, dans ces conditions, dans ce flou
ambiant, de songer à aller au bout
de son contrat en 2007.
De plus, Zidane, qui se définit luimême comme un compétiteur, était
un peu las de ne rien gagner depuis
trois ans. Une quatrième saison
sans titre n’était pas envisageable
pour lui.
DU TEMPS
POUR SA FAMILLE
En décembre dernier, Zinédine
Zidane et sa femme Véronique
ont eu le bonheur de voir naître
leur quatrième garçon. La famille
est essentielle pour Zizou et
après tant d’années passées dans
les avions et sur les stades du
monde entier, il avait envie d’avoir
un peu plus de temps à consacrer
aux siens. C’est ce qu’il pourra
faire dans la belle maison qu’il s’est
fait bâtir à Madrid, la ville où il se
sent bien et où il a décidé de vivre
durant les prochaines années.
– F. He.
MADRID –
de notre correspondant
REAL MADRID 2001-2006. – Arrivé à l’été 2001, Zidane
s’offre enfin cette Ligue des champions en mai 2002
contre Leverkusen (2-1), juste avant de s’envoler pour la
Corée du Sud où il doit défendre son titre de champion
du monde…
(Photo Richard Martin)
L’AVENTURE DES CINQ SAISONS
de Zinédine Zidane à Madrid est finalement assez facile à résumer. Elle ressemble étrangement à… un match de
football. Il y a eu une excellente première mi-temps et une deuxième
moins brillante, mais ponctuée de
coups d’éclat qui ont, aussi, participé à
la construction d’une légende. Parce
que oui, Zidane est entré dans la
légende du Real Madrid. Tout comme
les générations plus anciennes qui se
vantent d’avoir vu jouer Alfredo Di Stefano, les plus jeunes se gargarisent
depuis longtemps déjà avec une
phrase qui va rester dans la culture du
football espagnol : « Moi, je pourrai
raconter à me petits-enfants que j’ai
pu admirer Zidane à Bernabeu. »
Depuis le week-end dernier et cette
rumeur incessante sur le départ du
Français, déjà, dans l’opinion, on ne
voulait plus retenir que le meilleur de
son passage glorieux sous le fameux
maillot blanc. Une belle histoire qui
avait commencé au mois de juillet
2001 par l’atterrissage d’un jet privé
sur la base aérienne de Torrejon de
Ardoz et qui ne se terminera… jamais.
Parce qu’au Real, les grands joueurs
deviennent éternels.
Saison 2001-2002
La naissance
des « Galactiques »
ÉQUIPE DE FRANCE 1994-2006. – Deux buts en finale
contre le Brésil (3-0) le 12 juillet 1998 consacrent Zidane
parmi les stars de la planète foot. Il marquera encore plus
de son empreinte le parcours des Bleus lors de l’Euro 2000,
victorieux lui aussi.
(Photo Alain de Martignac)
La meilleure, sans aucun doute. La plus
remplie, la plus brillante et, surtout,
celle qui s’est terminée le 15 mai 2002
par un but inoubliable de Zidane qui
offrait au Real la neuvième C 1 de son
histoire et sa première au Français (2-1
face au Bayer Leverkusen). Dans le langage madridiste, on le nomme simple-
ment « la volée de Glasgow ». Ticket
d’entrée au panthéon des Merengues
et claque définitive aux derniers sceptiques. Mais le début de cette saison
fut dur. Beaucoup plus que l’on ne
l’imagine à l’époque. Seuls les proches
de Zidane et le président Florentino
Pérez ont réellement conscience de ces
deux ou trois mois d’enfer par lesquels
passent le joueur. La pression médiatique, populaire et sportive étouffe
Zizou et les idées noires germent en lui.
Une partie de la presse et des supporters s’inquiètent de son manque de
rendement et de sa difficulté d’adaptation avec ses partenaires sur le terrain.
Mais vient le mois de décembre et tout
s’arrange peu à peu. Le 5 janvier 2002,
face au Deportivo La Corogne (3-1),
Zidane marque un but extraterrestre
qui fait entrer le stade Santiago-Bernabeu dans un état de transe. Ce soir-là
commence véritablement son histoire
d’amour avec les « socios ». Le lendemain, le journal As titre en une : « Voilà
le Real de la galaxie Zidane ». Le
mythe des « Galactiques » vient de
naître. Le reste de la saison n’est quasiment que plaisir et gestes d’exception.
Avec notamment un lob sublime sur la
pelouse du Barça en demi-finales aller
de la Ligue des champions (2-0) qui,
chez les Merengues, pèse très lourd.
Saison 2002-2003
Le match parfait
L’année de la confirmation. Zizou remporte sa première Liga, la première
Supercoupe d’Europe de l’histoire du
Real et sa première Coupe Intercontinentale. Cette saison est aussi celle de
l’arrivée d’un « compagnon d’armes »
très aimé par le Français : Ronaldo.
Avec le Brésilien, Zidane réalise une
longue série de matches superbes. Il
pèse énormément sur la conquête des
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titres et assure un spectacle continuel
dans un Bernabeu qui connaît des
records d’affluence. « Les gens viennent au stade pour voir Zidane contrôler le ballon », dit même Florentino
Pérez à l’époque.
La connexion Zidane-Ronaldo prend
toute son ampleur dans une rencontre
que certains spécialistes considèrent
comme la plus complète de la carrière
madrilène du Français. Le 5 avril 2003,
face à Valence (4-1) et sur une pelouse
détrempée, Zizou fait une passe exceptionnelle de 30 mètres pour un Ronaldo qui ouvre la marque. Puis Zizou y
ajoute le sien avant d’envoyer Portillo
sur orbite. Le jeune attaquant déclare à
la fin du match : « C’était comme si la
passe de Zizou m’avait dit : “Vas-y
petit, tu n’as plus qu’à la mettre”. »
Saison 2003-2004
ZZ contre Marseille
Le premier match de Ligue des champions à Bernabeu oppose le Real à
l’Olympique de Marseille (4-2), la ville
natale de Zidane. Celui-ci est radieux,
il marque après que l’OM a ouvert le
score. Comme toute l’équipe, il
fabrique par périodes un football de
rêve. Jusqu’au mois de mars où tout
bascule. Défaite en finale de la Coupe
du Roi face à Saragosse (2-3 a.p.) et élimination en quarts de finale de la Ligue
des champions au match retour à
Monaco (4-2 puis 1-3).
Les problèmes de « clans » au sein du
vestiaire commencent à miner
l’équipe. La deuxième partie de saison
du Real est piteuse et Zizou, qui n’a
plus Makelele à ses côtés (vendu à
l’intersaison à Chelsea), se laisse
contaminer par l’ambiance. Un flash
de lumière toutefois, à Valladolid, où
Zizou réalise une action pour la
légende dans la surface (avec une
« roulette » de folie) et frappe… audessus. Le public adverse lui réserve
une des plus belles « standing ovations » de sa carrière à sa sortie du
terrain.
Saison 2004-2005
Une année sans Bleus
Trois entraîneurs et une sale
ambiance. La situation énerve particulièrement un Zidane qui regrette que
« chacun essaye de régler les problèmes de son côté en oubliant
l’équipe ». Durant l’été, dans la foulée
d’un Championnat d’Europe des
nations décevant, il a décidé de mettre
un terme à sa carrière en équipe de
France. Ou, plutôt, personne ne l’a
retenu et le Français est morose. Il
s’ennuie avec les gamins et les remplaçants du Real quand les internationaux
rejoignent leurs sélections.
En janvier 2005, l’arrivée de Luxemburgo et ses méthodes d’entraînement
font du bien à Zizou. Le Real gagne à
nouveau et fait illusion dans la coursepoursuite (finalement manquée) derrière la nouvelle équipe à la mode : le
Barça. Zidane retrouve un bon niveau
et marque à nouveau les esprits dans
un match important. Un huitième de
finale aller de Ligue des champions
face à la Juventus Turin (1-0), son
ancienne équipe. Mais, globalement,
Zizou n’est pas satisfait de sa saison et
commence à se poser des questions
sur son avenir.
Il veut terminer en beauté avec une
grande Coupe du monde en Allemagne. Zidane est bon dans les
matches de préparation de saison. La
presse espagnole s’enflamme et
clame : « Le grand Zizou est de
retour ».
Malheureusement, il se blesse aux
adducteurs avec les Bleus à Dublin
contre l’Irlande (1-0) et doit s’arrêter
durant près de un mois… pour
rejoindre les Bleus à nouveau et obtenir la qualification pour le Mondial à
l’occasion de la double confrontation
contre la Suisse (1-1) puis face à
Toujours pas de titres
FRÉDÉRIC HERMEL
LA QUESTION DU JOUR
Zinédine Zidane fera-t-il
une grande Coupe du monde
avant d’arrêter le football ?
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6 heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au
61008 (0,34 euro + coût de un SMS).
N°1
en exactitude
Saison 2005-2006
Zidane repart pour mieux finir. Son
retour en équipe de France le motive
particulièrement mais, dans sa tête, il
sait que commence là sa dernière saison comme footballeur professionnel.
Chypre (4-0). Il force et stoppe à nouveau durant un mois. Certaines critiques fusent mais Zizou réalise un
mois de janvier de folie, réussissant un
triplé puis un doublé. Les supporters
supplient le président Pérez de retenir
le Français. Tout va pour le mieux.
Mais Lopez Caro, le coach intérimaire,
change le système pour faire une place
à Raul, qui revient de blessure.
L’équipe s’en ressent, l’ambiance est
plombée et une troisième saison sans
titre se dessine vite. La décision de partir ne fait plus aucun doute.
des
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MERCREDI 26 AVRIL 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
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Il était venu à Madrid pour gagner la Ligue des champions. Il l’a fait, avant de laisser une trace indélébile au sein du Real.
Bleu
Rouge
Les cinq ans du numéro 5
Jaune
Bleu
Jaune
JUVENTUS TURIN 1996-2001. – Zidane rejoint Didier
Deschamps (à l’arrière-plan, à la lutte avec Christian
Karembeu) à Turin mais échoue deux fois en finale de la
Ligue des champions, notamment contre le Real Madrid
(0-1) en 1998.
(Photo Jean-Claude Pichon)
Noir
Noir
« La volée
de Glasgow » :
dans le grand
livre du Real,
cette reprise
de Zidane,
devant Michael
Ballack,
ne porte pas
d’autre nom.
Elle donne aux
Madrilènes,
contre
Leverkusen
(2-1) en 2002,
leur neuvième
C 1.
(Photo
Richard Martin)
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LA RETRAITE DE ZIDANE
« Je suis soulagé »
ZINÉDINE ZIDANE était détendu hier soir, après avoir annoncé la fin de sa carrière en direct sur Canal +.
Hier, 19 h 30. Dans un salon de
l’hôtel Sofitel de Madrid, à deux
pas de sa maison et à trois du
centre d’entraînement du Real,
Zinédine Zidane vient d’annoncer son adieu au football, en
direct sur Canal +. Il sort de la
pièce et se dirige vers son frère et
trois amis qui l’attendent, assis
sur des fauteuils. Le frangin n’a
pas voulu voir l’émission de télé.
Trop d’émotion. « Ce n’est pas le
meilleur moment de sa carrière », lâche-t-il dans un soupir.
Le moment est historique et
Zidane le vit avec les siens. Il lit
quelques messages sur son téléphone portable, reçoit quelques
appels. Il a l’air détendu. Puis il
s’approche : « On y va ? » Une
grande table de réunion nous
attend. La rencontre est simple.
À l’image de cet immense champion qui se confie.
(Photo Alain de Martignac)
de notre correspondant
joueur… C’est une réponse à la Cantona ça ! (Il rit)
– Ne craignez-vous pas de vous
sentir dans la peau d’un préretraité durant les derniers
matches ?
– Ben non, justement. Je veux en pro-
''
Je donnerais tout
pour éviter tout
pépin physique
''
fiter un maximum. Ces matches, je
veux les bouffer. Voilà pourquoi je
vais bien me préparer. D’ailleurs, je
donnerais tout pour éviter tout petit
pépin physique. Parce que j’ai
conscience de ce que je peux apporter à l’équipe. De ce que tous nous
pouvons donner.
– Avez-vous déjà des images du
passé qui reviennent dans…
– (Il coupe) Mais moi je n’ai pas envie
de ça ! Je ne suis pas dans la nostalgie, je n’ai pas fini mon métier de
footballeur ! Il me reste trois
matches avec le Real (il est suspendu
pour la match contre Osasuna, le 30
avril)et ensuite une Coupe du
monde. Je ne veux penser qu’à ça.
Pour la nostalgie, j’aurai du temps,
beaucoup de temps après. »
FRÉDÉRIC HERMEL
L détail de ses buts
Le
Champ.
1988-1989 ((Cannes)
(Cannes
annes
nnnes
nnes
es
Ca
es))
(CCannes)
Caannes)
1989-1990 ((Cannes)
Cannes)
C s))
1990-1991 Cannes))
1991-1992 (Cannes))
1992-1993 (Bordeauux)
1993-1994 (Bordeauux)
1994-1995 (Bordeauux)
1995-1996 (Bordeauux))
1996-1997 (Juventuus))
1997-1998 (Juventuus))
1998-1999 (Juventuus))
1999-2000 (Juventuus))
2000-2001 (Juventuus))
2001-2002 (R
(Real Maddrid)
2002-2003 (Real Maddrid)
2003-2004 (Real Maddrid)
2004-2005 (Real Maddrid)
2005-2006 (Real Maddrid))
Total
Moyenne
y
2 m.,, 0 b.
0 m., 0 b.
28 m., 1 b.
31 m.,
m , 5 bb.
35 m.,, 10 b.
34 m.,, 6 b..
37 m.,, 6 b.
33 m.,, 6 b.
29 m.,, 5 b.
32 m., 7 b.
25 m.,, 2 b.
32 m.,, 4 b.
33 m., 6 b.
31 m.,, 7 b.
33 m., 9 b.
33 m.,, 6 b.
29 m., 6 b.
26 m., 7 b.
Coupe d’Europe
Coupe
Équipe
de France
6 m., 2 b. (C 3)
4 m., 1 b. (C 3)
8 m., 1 b. (C 3)
10 m., 2 b. (C 1)
11 m., 3 b. (C 1)
10 m., 0 b. (C 1)
4 m., 0 b. (C 3)
4 m., 0 b. (C 1)
9 m., 3 b. (C 1)
14 m., 3 b. (C 1)
10 m., 3 b. (C 1)
10 m., 0 b. (C 1)
4 m., 0 b. (C 1)
3 m., 0 b.
3m
m., 0 bb.
4 m., 1 b.
3 m., 0 b.
4 m., 1 b.
1 m., 0 b.
2 m., 0 b.
4 m., 1 b.
4 m., 0 b.
3 m., 1 b.
2 m., 0 b.
7 m., 2 b.
1 m., 0 b.
5 m., 1 b.
1 m., 0 b.
5 m., 0 b.
93 buts
18 buts
7 buts
en 503 m.
en 108 m.
en 52 m.
0,18 butt
par matchh
0,17 but
par matchh
0,13 but 0,28
, but
par matchh par matchh
4m
m., 0 bb. (C 3)
3 m., 2 b.
14 m., 3 b.
9 m., 1 b.
13 m., 5 b.
6 m., 0 b.
14 m., 5 b.
7 m., 2 b.
9 m., 1 b.
7 m., 3 b.
11 m., 4 b.
6 m., 2 b.
28 buts
en 99 m.
+ 3 m., 1 buut en Supercoupe d’’EEurrope et 2 m., 0 but en Coupe Intercon
Intercontinentale
+ 2 matcchhess, 0 buut en Superccooupe d’I’Italie + 4 ma
matches, 0 but en Supercoupe
Superco d’Espagne
’E
.
Total toutes compétitions confondues :
773 matches, 147 buts, soit 0,19 but par match
MERCREDI 26 AVRIL 2006
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''
pas ne rien faire. J’ai envie de rester
près du football, ce que je connais le
mieux. Des projets vont sûrement se
mettre en place avec le Real Madrid.
Cela m’intéresse de rester proche de
ce club. Dans l’avenir, je veux
m’occuper des jeunes et leur transmettre ce que j’ai appris.
– Revenons à votre
décision. Vous craigniez vraiment de ne
pas tenir le coup physiquement la saison
prochaine ?
– Je me connais assez et je me vois
jouer depuis deux ans. Je ne peux pas
me contenter de ce que j’ai réalisé
ces deux dernières saisons.
– Et le Zidane de la Coupe du
monde, comment sera-t-il physiquement ?
– Le Zidane du Mondial sera soulagé
d’avoir annoncé sa décision et il sera
très, très motivé. Je peux vous l’assurer.
– Savez-vous, pour l’anecdote,
que vous êtes le seul grand
joueur de l’histoire à terminer
sa carrière sur une Coupe du
monde en l’ayant annoncé
juste avant. Personne ne l’a
jamais fait…
– Et bien maintenant, tu ne pourras
plus jamais le dire à un autre
Bleu
Rouge
l’équipe de France. Quand je m’étais
arrêté, c’était aussi après un bilan.
J’avais gagné la Coupe du monde
1998, l’Euro 2000, mais j’avais perdu
la Coupe du monde 2002 et le Championnat d’Europe deux ans après.
J’étais ensuite revenu chez les Bleus
parce que je jouais à Madrid et que je
sentais que je pouvais encore apporter quelque chose à cette équipe.
– Mais, cette fois, cette décision est-elle vraiment définitive ?
– Oui, c’est ma décision définitive
d’arrêter le football professionnel.
Après, je ne dis pas que je ne vais pas
prendre une licence d’amateur dans
mon club d’origine.
– Depuis quand cette décision
était-elle prise ?
– Il n’y avait pas de date bien précise puis, de toute façon, je n’ai pas
envie de donner de date. C’est venu
peu à peu, au rythme des résultats et
de mon comportement sur le terrain.
Ces deux choses-là m’ont fait comprendre que j’arrivais à la fin d’un
cycle.
– À qui en avez-vous parlé en
premier ?
MADRID. – 19 heures hier soir, de Madrid : Zinédine Zidane
annonce devant les caméras de Canal + qu’il ne sera plus
joueur professionnel la saison prochaine. Une carrière de
dix-sept ans va bientôt s’éteindre…
(Photo Maxime Bruno/Canal +)
Jaune
Bleu
Jaune
Une autre vie
va commencer
– Il y a beaucoup de gens qui ont su
à un moment ou à un autre que je
n’allais pas continuer. Mais, en
même temps, ces personnes se
disaient : " En fait, il pense ça,
mais… » Mes amis, mes proches,
certains membres du club… Aussi,
j’ai prévenu le président, le coach…
Je voulais le faire de la plus belle des
manières. Je voulais que ce soit
clean, par respect pour les gens.
– Vos proches y croyaient-ils
vraiment ?
– Tant que je ne l’avais pas annoncé
officiellement, il restait ce petit truc
chez les miens, du style : "T’es
sûr ? " Eh bien ! oui, j’étais sûr.
– Ce soir, vous avez auprès de
vous un de vos frères et plusieurs amis…
– Il était important qu’ils soient là
afin de partager ce moment avec
moi. Mais c’est normal dans toute
famille. Pour le dernier match à Bernabeu (le 7 mai face à Villarreal),
j’aimerais bien que ma famille, mes
amis… que tous ceux que j’aime
soient présents dans les tribunes.
– Certains de vos proches ontils tenté de vous retenir ?
– Non, il n’y avait aucune discussion
à avoir sur ce sujet. Il y a tellement de
choses plus importantes dans la
vie… J’ai pris une décision. Voilà,
c’est tout. C’est médiatique parce
que je suis quelqu’un de connu. Mais
c’est juste la décision d’un homme.
– N’avez vous pas peur de ce
qui vous attend maintenant ?
– Non, je ne m’inquiète pas du tout,
même si je sais que tout sportif de
haut niveau qui arrête sa carrière
souffre. Je sais que ce sera désormais
tout autre chose. Je ne vivrai plus
dans ce petit cocon du
petit footeux qui ne
s’occupe que de ses crampons et de ce qu’il a à faire
sur le terrain. Une autre
vie va commencer. Mon autre vie va
commencer. J’en suis conscient. Je
sais que les choses ne vont plus être
aussi organisées. Dans le foot professionnel, on voyage à telle heure,
on s’entraîne à telle heure, on mange
à telle heure…Tout cela sera fini.
Mais ce sera une vie avec d’autres
responsabilités : j’ai quatre enfants.
Je n’ai pas peur de ça même si je sais
que dans quelques mois ce ne sera
pas évident de voir les autres jouer
au football à la télé. Mais bon,
d’autres sont passés par là et l’ont
très bien vécu. Je pense, par
exemple, à mon ami Laurent Blanc.
– C’est un modèle que vous
allez suivre ?
– Oui, car Laurent a su bien gérer tout
ce passage. Il sait se préparer à une
nouvelle vie en étudiant le métier
d’entraîneur, de manager. Il est en
train de bien vivre, je le vois. C’est un
exemple qui me plaît.
– Blanc entraîneur, et Zidane ?
– Dans l’immédiat, après une longue
carrière de matches, d’entraînements et de voyages, je vais un peu
plus profiter des miens, me reposer
un peu. Mais attention, je ne me vois
Noir
Noir
''
Trente-trois ans, né le 23 juin 1972
à Marseille (Bouches-du-Rhône)
1,85 m ; 80 kg.
Milieu offensif.
Clubs : Cannes (1988-92) ; Bordeaux (1992-96) ; Juventus Turin
(ITA, 1996-2001) ; Real Madrid
(ESP, depuis juillet 2001).
Palmarès : vainqueur de la Coupe
du monde (1998), du Championnat d’Europe des nations (2000),
de la Ligue des champions (2002),
de la Coupe Intercontinentale
(1996 et 2002), de la Supercoupe
d’Europe (1996 et 2002), de la
Supercoupe d’Italie (1997), de la
Supercoupe d’Espagne (2001 et
2003) ; champion d’Italie (1997 et
1998) ; champion d’Espagne
(2003) ; Ballon d’Or - France Football (1998) ; élu Champion des
champions France et monde en
1998 ; élu Champion du siècle par
les lecteurs de L’Équipe en 2006.
Premier match en D 1 : NantesCannes (1-1), le 20 mai 1989.
Première sélection : FranceRépublique tchèque (2-2), le
17 août 1994 à Bordeaux.
99 sélections, 28 buts ;
200 matches, 34 buts en D 1 ;
151 matches, 24 buts en Série A ;
152 matches, 35 buts en Liga ;
108 matches, 18 buts en Coupe
d’Europe (dont 82 m., 14 b. en
C 1).
MADRID –
« ZINÉDINE, ça y est ! Vous
venez d’annoncer au monde
entier que vous arrêtez le football. Comment vous sentezvous ?
– Soulagé. Oui, je suis soulagé
parce que c’est quelque chose qui
était dans ma tête depuis un petit
moment. En même temps, ce n’est
pas évident… Annoncer la fin de
quinze ans, enfin de dix-sept ans de
carrière, n’est pas une décision facile
à prendre. Mais cela me fait du bien
de le dire, de me soulager de la sorte.
Car je dois reconnaître que c’était un
poids d’avoir cette pensée en moi et
de me dire : " Qu’est-ce que je fais, je
l’annonce ou je ne l’annonce pas ?
" En fait, voilà la première raison qui
m’a poussé à choisir ce jour pour
annoncer ma retraite : le côté personnel. La deuxième raison de ce
choix est directement liée au club, au
Real Madrid. C’est une façon de renvoyer l’ascenseur à ce club parce
qu’à Madrid on m’a toujours fait
confiance. Je ne me voyais pas
annoncer ma retraite à deux
semaines de la reprise du Championnat ou juste après la Coupe du
monde. Je sais très bien qu’une saison se prépare à l’avance. Si je
m’arrête, le club a le droit de le savoir
afin de prévoir son recrutement.
– Vous faites cette annonce à
Madrid, vous ne partez pas
sans dire adieu…
– Mais je ne dis pas adieu, c’est
juste un au-revoir. Je dis stop au foot
de haut niveau parce que mon corps
me le dit, parce que ma tête me le
dit… Il ne faut pas tricher. Moi, j’ai
toujours été honnête avec moimême. J’ai toujours regardé les
choses en face et je me suis dit que
telle était la bonne décision. Puis
c’est vrai que j’avais envie de remercier tous ces gens de Madrid qui
m’ont fait confiance, qui m’ont soutenu dans les moments difficiles.
Trois ans sans titre, deux ans pas terribles et, pourtant, j’ai toujours eu
des mots et des attentions particulières de la part des gans d’ici. Cela
ne s’oublie pas.
– Avez-vous eu peur de ce
qu’on appelle communément
" l’année de trop " ?
– J’ai toujours pensé à l’autocritique et, avant de regarder les
autres, je me suis d’abord regardé.
J’ai aussi mes responsabilités et je ne
dois pas oublier que ces deux dernières années sont un échec.
– Les résultats ont donc beaucoup influé sur votre décision…
– Quand tu ne gagnes pas pendant
trois ans, tu te poses des questions.
Attention, je ne parle pas des autres,
je ne parle que de moi, de mes responsabilités dans ces mauvais résultats. Cela ressemble aussi à la décision que j’avais prise au sujet de
Zinédine ZIDANE
4
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA RETRAITE DE ZIDANE
« Zidane doit rester lié au Real »
FLORENTINO PÉREZ, l’ancien président madrilène, n’imagine pas Zidane abandonner totalement le Real.
Il sera toujours un homme providentiel pour la carrière de Zinédine
Zidane. Après avoir réalisé son rêve personnel en le faisant venir au
Real, Florentino Pérez souhaite désormais que le Français soit durablement associé au club madrilène. Hier matin, l’ancien président a
reçu L’Équipe dans son bureau de PDG d’ACS, le troisième constructeur mondial.
MADRID –
de notre correspondant
« CE SOIR (pour hier soir),
Zidane va annoncer sa retraite
sportive. Comment prenezvous la nouvelle ?
– Le départ de Zizou n’est pas une
perte que pour le Real. C’est une
perte pour l’humanité toute entière.
J’aimerais que ce genre de choses
n’arrive jamais mais la vie est ainsi
faite… Zizou considère qu’il doit
s’ a r rê t er . N ou s n e p o uv o n s
qu’accepter son choix. Mais pour
moi, c’est une tragédie. Tous les
joueurs du Real méritent mon respect mais cette magie, ce sens artistique, cette capacité à faire le spectacle propres à Zizou… Il est très
difficile qu’on puisse les trouver chez
un autre joueur. Pour moi, dans l’histoire du football, il n’existe que trois
footballeurs comparables à Zizou : Di
Stefano, Pelé et Maradona.
– Si vous étiez resté à votre
poste de président du Real,
auriez-vous pu le convaincre
de continuer un an de plus ?
– Aujourd’hui, il faut convaincre
Zizou de rester lié au Real. Comme
c’était possible. Et je peux assurer
que j’étais disposé à payer beaucoup
plus que les 75 millions d’euros du
transfert final.
– Qu’allez-vous retenir de son
passage au Real ?
– Je vais au stade depuis l’âge de
quatre ans et cela faisait très, très
longtemps que je n’entendais pas le
public du Bernabeu faire “Oooooh,
Ooooh”. Zidane a entretenu cela
pendant cinq ans grâce à sa façon de
jouer, de contrôler la balle… À
chaque fois que j’entendais ce murmure d’admiration des supporters,
j’en avais la chair de poule. Voilà
pourquoi aujourd’hui je suis fier de
dire que la plus belle chose de ma
carrière de président a été de faire
venir Zizou au Real Madrid. J’aimerais qu’on se souvienne de moi pour
ça.
– Mais tout n’a pas été facile
pour Zidane à Madrid. Au
début, il a beaucoup souffert…
– Zidane est quelqu’un de bien,
c’est en plus quelqu’un d’introverti
et ce fut un choc pour lui de venir au
Real. La pression médiatique a été
terrible, impossible à supporter. Il en
a été très affecté, d’autant plus que
certains tentaient de lancer un débat
idiot sur l’incompatibilité de Zidane
avec les autres joueurs du Real. Cela
n’a duré que deux mois. Il a finalement réussi à s’habituer et cette saison a surtout été marquée par ce but
merveilleux de Glasgow en finale de
la Ligue des champions (2-1 contre
Leverkusen).
– On parle de possibles élections à la présidence du Real.
Avez-vous envie de vous représenter ?
– Maintenant que Zizou s’en va…
voyons, comment pourrais-je être
encore président ? » – F. He.
physiothérapeute ou comme président. (Il sourit.) Tout ce qu’il veut. Il
ne doit jamais perdre sa relation au
Real Madrid parce qu’il est le meilleur représentant du club sur la
pelouse comme en dehors. Toutes
les valeurs du Real se lisent rien que
sur son visage. Voilà pourquoi il faut
qu’il devienne l’ambassadeur du
Real Madrid.
« Il m’a donné
la chair de poule »
Juillet 2001.
Attiré au Real
par les
arguments de
Florentino Pérez
(à gauche),
Zinédine Zidane
est accueilli
à Madrid
par Alfredo
Di Stefano
(à droite),
président
d’honneur
du Real et figure
légendaire
du club.
(Photo Cover/
Presse Sports)
– Quels sont les images de lui
qui vous viennent à l’esprit
aujourd’hui ?
– Le premier est très clair. Je me souviens d’avoir toujours été convaincu
que je devais être président du Real
avec Zidane comme joueur dans
mon équipe, comme centre de mon
projet. Déjà en août 2000, lors d’un
dîner, je lui avais passé une serviette
en papier avec une phrase : “Veux-tu
venir au Real ?” Il me l’avait renvoyée après avoir écrit : “Yes.” Dès
cet été-là, il était très proche du Real
mais les dirigeants de la Juventus
n’étaient pas encore prêts à le laisser
partir. Moins d’un an plus tard,
Di Stefano : « Il aurait pu
jouer jusqu’à 40ans »
Laurent BLANC (champion du monde 98 avec Zidane) : « Je suis en vacances
au Maroc et je viens d’apprendre la nouvelle. C’est une décision très personnelle
qui a dû être mûrement réfléchie. Il faut la respecter. Je suis passé par là et je sais
que ce n’est pas facile. Il lui reste à réussir une grande Coupe du monde. C’est ce
que je lui souhaite. Tout le monde admirait son talent individuel mais moi,ce que je
retiendrai de lui, c’est sa faculté à bien faire jouer les autres, à mettre ses qualités
techniques au service d’un collectif. C’est la marque des plus grands. Avant lui,
Platini et Maradona avaient fait preuve de cette capacité-là. Sur le plan humain, je
l’ai découvert car il est arrivé en équipe de France sur la pointe des pieds. Il s’est
affirmé petit à petit et il a mis du temps à faire sa place dans le groupe. Mais il s’est
imposé grâce à ses qualités de footballeur. Tous les matches que j’ai disputés avec
lui sont de bons souvenirs. Sur le terrain, je le cherchais souvent. Quand on a un tel
joueur dans une équipe, on a forcément envie de lui donner le ballon. On sait qu’il
va rendre le jeu meilleur. » – E. C.
Jean-Pierre ESCALETTES (président de la Fédération française) : « Je
ressens beaucoup d’émotion. Je suis
un peu triste aussi. Ce n’est pas un
scoop. On était un peu préparés. On
savait qu’il allait partir après le Mondial en Allemagne. J’espère que cela
sera après un Mondial réussi. À trentequatre ans, avec ses quatre fils et son
épouse, il va vivre sa vie d’homme. Je
n’ai aucun doute qu’il réussira son
après-carrière. Que cela se termine
maintenant bien pour lui et pour
l’équipe de France à la Coupe du
monde, ce serait l’apothéose. »
Rolland COURBIS (ancien entraîneur de Zidane à Bordeaux, au micro
de RMC) : « L’annoncer, ça peut libérer
Zizou. Et ce sera tant mieux, car on
aura un Zizou meilleur pour notre
équipe de France à la Coupe du monde.
Mais si Zizou nous avait dit “Je verrai
après la Coupe du monde, il est possible que...”, je ne vois pas en quoi cela
aurait gêné l’atmosphère de notre
Coupe du monde et de notre équipe de
France. »
Gernot ROHR (entraîneur des
Young Boys Berne, ancien entraîneur
de Zidane à Bordeaux) : « Je comprends très bien qu’il ait envie de se
consacrer à sa famille et à ses amis. Le
fait qu’il annonce cela maintenant me
fait penser qu’il a particulièrement
envie de réussir sa sortie en réalisant
une très grande Coupe du monde. Mon
plus grand souvenir avec lui restera
bien sûr la victoire contre l’AC Milan
(3-0) avec Bordeaux en quart de finale
retour de la C 3 en 1996. Je me rappelle
aussi d’une anecdote, lors d’un match
de bienfaisance à Bordeaux, en 2003,
où il m’avait demandé d’entraîner sa
sélection. Il m’avait demandé en rigolant : “On joue à la Gernot, ce soir ?”,
c’est-à-dire en mettant le pied !
J’espère qu’il restera proche du football à l’avenir et je le vois bien dans un
rôle d’ambassadeur, par exemple
auprès des jeunes des banlieues, car il
peut vraiment susciter et incarner
quelque chose de très positif. » –
L. Ha.
PAGE 4
Jean FERNANDEZ (entraîneur de
Marseille et ancien entraîneur de
Zidane à Cannes) : « Cette décision
m’inspire un peu de tristesse, car il
nous a tellement fait rêver… Mais il
fallait bien qu’il arrête un jour. Il est
sans arrêt sous pression depuis plus de
quinze ans et sa longévité au plus haut
niveau est impressionnante. Cette
annonce devrait donner un surcroît de
motivation à toute l’équipe de France
et à son staff pour gagner la Coupe du
monde. Je lui souhaite de tout cœur de
partir sur une grande victoire, comme il
le mérite. Je l’avais lancé en D 1 le
20 mai 1989 avec Cannes et depuis, il
n’a pas changé. Au-delà du joueur
immense qu’il est, l’image que je garderai de lui, c’est celle d’un homme aux
qualités humaines remarquables. » –
L. Ha.
Marcel DESAILLY (recordman
des sélections en équipe de France) :
« On est forcément déçu en tant que
supporter de l’équipe de France mais
on savait bien qu’il ne durerait pas
éternellement. Ça a été tellement
intense, tellement prenant et exigeant
pendant des années. Il a besoin de
recul. Et puis lui, encore plus que
d’autres, a un vrai souci d’image. Il faut
qu’il reste au top. On ne peut pas le voir
un peu moins bien. C’est une décision
qu’il a prise seul, de son propre chef et
en pleine connaissance de cause. Ce
n’est jamais facile d’annoncer ça mais
personne n’a envie de le voir finir sa
carrière amoindri ou moins bien. On
l’aime trop notre Zizou. » – R. Te.
« Je sais qu’il a très envie de réussir une grande
phase finale en Allemagne et je suis convaincu
qu’il lui reste encore la plus belle page de son histoire sportive à écrire : gagner une nouvelle Coupe
du monde avec les Bleus. »
Guy LACOMBE (entraîneur du
Paris-Saint-Germain, ancien formateur de Zidane à Cannes) : « Je l’ai eu
pendant un an et demi à l’AS Cannes, à
un âge où il n’était pas encore professionnel. Avant d’être un grand joueur,
il a toujours été un grand homme. Il n’a
jamais changé dans son comportement et son humilité. Il est devenu ce
grand joueur progressivement, en
réussissant à franchir toutes les
étapes. Rien ne lui a été facile, car si
tout le monde pouvait évidemment
prédire qu’il passerait professionnel, il
était difficile de prévoir qu’il serait le
meilleur joueur du monde, ce qu’il a
été. » – R. Te.
Christian KAREMBEU (champion du monde en 1998) : « Je ne peux
pas dire que je sois surpris par cette
nouvelle. J’ai eu vent de la rumeur par
des gens qui nous entourent. C’est toujours dommage lorsque l’on perd un
artiste sur le terrain, un grand talent.
En même temps, il a marqué le football
mondial. Je crois aussi que Zizou est un
symbole qui a apporté beaucoup de
bonheur et de paix aux gens. Toute sa
famille doit être fière de sa carrière.
Nous, les retraités, on lui souhaite
bienvenue dans la vie active. Il rebondira à la télévision ou ailleurs. Je peux
déjà vous assurer qu’au Real Madrid,
le plus grand club du monde, il est
devenu l’égal des Di Stefano, Puskas,
Kopa ou Gento. Comme eux, il ferait
un excellent ambassadeur du club. »
– J. L. F.
Didier DESCHAMPS (capitaine de
l’équipe de France en 1998, au micro de
RMC) : « Il arrive à un âge où il a enchaîné les saisons. Il a commencé très tôt. Il
a dû débuter en professionnel à l’âge
de dix-sept ans. Il a eu une saison difficile avec pas mal de blessures et son
club a aussi eu une saison compliquée.
Peut-être que ça a influencé sa décision. Il n’y a que lui qui est apte à dire si
c’est le bon moment ou pas. De toute
façon, il ne pourra pas revenir dessus, je
pense. Il faut respecter son choix. »
Fabien BARTHEZ (gardien de
l’équipe de France et de Marseille, au
micro de Canal +) : « C’est sûr que c’est
un monument. Avant d’être un ami,
pour moi, c’est le joueur du siècle, avec
tout ce qu’il a pu faire durant toute sa
carrière. Après, la décision lui appartient. Mais c’est vrai que joueur au
niveau où il a évolué entre la Juventus
Turin ou le Real, et avec l’équipe nationale, c’est des matches de haut niveau
tous les trois jours, c’est vrai qu’au bout
d’un moment, on ne peut plus. »
Smaïl ZIDANE (père de Zinédine
Zidane, au micro de Canal +): « Ça
s’est bien passé jusqu’à maintenant,
je suis très content. Pour lui, ses
enfants et leur mère. La maman a fait
beaucoup de sacrifices. »
Olivier DACOURT (international
de l’AS Rome) : « Cela me fait bizarre. Il
restait encore aujourd’hui l’un des
meilleurs joueurs au monde. Sans
doute ne voulait-il pas faire la saison de
trop. Une fois de plus, c’est respect. »
Aimé Jacquet :
« Honnête et lucide »
« Il y a toujours un peu de tristesse quand un grand champion se retire, a estimé
l’ancien sélectionneur de l’équipe de France, de Villarreal où il commentait la
demi-finale retour de Ligue des champions. Il y a beaucoup de lucidité et d’honnêteté de la part de Zizou compte tenu de ce qu’il a vécu depuis deux ans. Comme il
est sur le terrain, il est dans la vie, honnête et lucide. Cette décision, même s’il a dû
la mûrir maintes et maintes fois, elle est difficile à prendre, il a peut-être raison de
se retirer au bon moment. Des joueurs de ce niveau-là, de ce statut-là, on ne leur
pardonne jamais rien. Donc, il vaut mieux se quitter en faisant une dernière Coupe
du monde avec l’équipe de France. »
Ce que sont devenus
les champions du monde 1998
Ont pris leur retraite (11) : Didier Deschamps, Laurent
Blanc, Bernard Lama, Lionel Charbonnier, Alain Boghossian,
Stéphane Guivarc’h, Emmanuel Petit, Christophe Dugarry,
Frank Lebœuf, Christian Karembeu, Zinédine Zidane (après
le Mondial 2006).
Ne jouent plus en sélection mais toujours en club
(5) : Bixente Lizarazu (Bayern Munich/ALL), Marcel Desailly
(sans club), Youri Djorkaeff (Red Bulls New York/USA), Vin-
cent Candela (Udinese/ITA ), Bernard D iomède
(Clermont/L 2).
Sont toujours à même d’évoluer en équipe de
France (6) : Fabien Barthez (Marseille), Patrick Vieira
(Juventus Turin/ITA), Thierry Henry (Arsenal/ANG), David
Trezeguet (Juventus Turin/ITA), Robert Pires (Arsenal/ANG),
Lilian Thuram (Juventus Turin/ITA).
MERCREDI 26 AVRIL 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Zizou a marqué pour l’éternité l’histoire du football français et international. Le fait d’annoncer
dès maintenant sa retraite va lui permettre de bien
préparer le Mondial et de pouvoir jouer l’esprit
tranquille. »
Bleu
Rouge
« Comme tous les amoureux du football, je suis un
peu triste à l’idée qu’après la Coupe du monde
2006 en Allemagne, nous ne reverrons plus Zinédine sur un terrain, au plus haut niveau en tout cas.
Par son immense talent et ses multiples exploits,
Jaune
Bleu
Jaune
Raymond Domenech :
« Il lui reste la plus belle page à écrire »
Noir
Noir
UN CAFÉ AVEC LE MYTHIQUE Alfredo Di Stefano au siège de l’association
des anciens joueurs du Real est toujours un moment particulier. Hier, le
« Maestro », qui s’est bien remis de son malaise cardiaque en décembre dernier, confiait à L’Équipe sa tristesse. Pour le président d’honneur du Real,
Zizou devrait rester le plus longtemps possible parce qu’il est l’un des plus
grands footballeurs de l’histoire : « Zizou part avec une auréole. Il a été pour
moi un joueur brillantissime, qui a donné du plaisir aux spectateurs. Un dominateur du ballon inégalable. Pour le Real, il représente un phénomène digne
de tous les respects. »
« Son départ me peine car je pense qu’il aurait pu jouer jusqu’à l’âge de trentesix ou trente-huit ans. Et même jusqu’à quarante ans, tellement il a de classe
en lui. Mais bon, il fait ce qu’il sent. En tant que spécialiste du football, en tant
que fan de football, j’affirme que Zidane est, comme on le dit en espagnol, un
“crack”. Il est entré parmi les grands de l’histoire du football. Un des derniers
de cette race-là. C’est un joueur qui améliore toutes les équipes dans lesquelles il entre. Je le répète, je regrette qu’il raccroche les crampons. Il va nous
manquer. » – F. He.
5
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
LA RETRAITE DE ZIDANE
« Il trouvera sa voie »
Comment ils sont partis
MICHEL PLATINI est passé par les mêmes états d’âme que Zidane, il y a près de vingt ans.
chez eux. Il n’est pas toujours facile pour eux
de savoir où s’installer. »
Platini, lui, a replongé au sein de sa famille.
Des siens. Et il a entamé une nouvelle vie.
« C’est effectivement une autre vie. Quand
on est footballeur, on est assisté. Après, c’est
toi qui décides. Tu dois te prendre en charge.
Tu peux programmer un week-end, aller
dîner chez des amis, toutes ces choses que tu
ne pouvais pas vraiment faire quand tu
jouais. C’est toi qui décides. C’est la fin d’une
forme de vie et le commencement d’une
autre. On est seul, on se débrouille. »
C’est peut-être pourquoi certains parlent
d’une « petite mort ». « C’est ce que je disais
quand j’ai arrêté. Vingt ans plus tard, je dis
que c’est le début de la vie d’homme. Tu finis
de gagner ta vie quand les autres commencent à la gagner, car, quoi que tu fasses après,
tu ne retrouves jamais la même rémunération. Pour les Zidane et les autres, il y a un
manque à gagner. Alors, il faut faire abstraction de l’aspect financier, sinon tu continues
et il faut te mettre un coup de pied au cul pour
que tu t’en ailles. Il faut donc prévoir sa vie en
fonction de ça, des contraintes, mais aussi
des avantages que tu perds. Mais c’est vrai
qu’un sportif vit plusieurs vies. C’est le foot
qui te donne cette possibilité. Ce n’est pas
nous qui avons fait le foot, mais le foot qui
nous a faits. C’est pourquoi il faut le protéger.
Ce que j’essaie de faire ! »
Alors, quand on lui parle de la retraite de
Zidane, Michel Platini commence par dire :
« J’espère qu’on va en retrouver un autre ! »
Puis il ajoute : « Je pense qu’il a marqué deux
buts (2) et une génération. Il a bien mené sa
carrière et il va commencer à découvrir autre
chose. Ça va être un homme d’image. Il trouvera sa voie, et puis dans dix ou quinze ans, il
dira : “À mon époque, c’était mieux !” Quant
à savoir ce qu’il fera, cela dépend du caractère de chacun. Il ne faut pas qu’il fasse
n’importe quoi, qu’il n’écoute pas tout le
monde. Les conseilleurs ne sont jamais les
payeurs. »
DANS UN AN, Michel Platini pourra fêter les
vingt ans de sa retraite de joueur. C’est en
1987 qu’il a arrêté, alors qu’il évoluait à la
Juventus Turin, laissant mille regrets à tous
ceux pour qui il était le meilleur joueur du
monde, et surtout aux tifosi de la Juve, pour
lesquels il allait devenir, quelque temps plus
tard, le joueur du siècle du club turinois.
Reconverti sélectionneur, puis co-président
du Comité français d’organisation de la
Coupe du monde 1998 en France, avant de
devenir membre des comités exécutifs de la
FIFA et de l’UEFA, Michel Platini brigue
aujourd’hui la présidence de l’UEFA. Un parcours presque aussi brillant que celui du
joueur et une reconversion plutôt réussie. À
l’heure où Zinédine Zidane annonce sa
retraite sportive après le Mondial 2006,
Platini s’est souvenu de sa propre décision.
« J’ai arrêté en 1987 à la fin du Championnat
d’Italie, se souvient-il. C’était une décision
mûrie depuis pratiquement un an. À
l’époque, j’étais resté blessé très longtemps,
Coupe du monde 1986 comprise, et je n’étais
pas très bien. Je m’étais mis dans la tête
d’arrêter. On était éliminés de l’Euro 88, la
prochaine Coupe du monde avait lieu trois
ans plus tard. C’était loin ! Par ailleurs, pour
que je continue, il aurait fallu que je change
de club, que je quitte la Juve. Et je n’aurais pas
trahi l’Avvocato (1). Il aurait aussi fallu
déménager, trouver une école pour les
enfants, modifier mes habitudes, peut-être y
avait-il également une forme de lassitude. »
Alors, Platini décida de mettre un terme à sa
carrière sans regret. « J’en avais discuté avec
ma famille, dit-il. Et je n’ai jamais regretté ma
décision. Je n’ai jamais été en manque. Sans
doute parce que j’ai eu des choses intéressantes à faire. L’année d’après, je devenais
sélectionneur. J’ai changé de monde, mais ça
ne m’a pas laissé le temps d’entretenir la nostalgie. De toute façon, je ne vis pas trop avec
le passé. »
« Il a marqué deux buts
et une génération »
RICHARD PORRET
(1) Gianni Agnelli, le propriétaire du club à
l’époque.
(2) Ceux de la finale de la Coupe du monde
1998, France-Brésil (3-0).
Giuseppe Meazza (ITA)
1938
1939
1947
1962
1966
Didi (BRE)
1962
(en CM)
Bobby Charlton (ANG)
1970
1970
1975
1971
1975
(en CM)
Pelé (BRE)
1970
Franz Beckenbauer (RFA)
1974
1984
1977
Johan Cruyff (HOL)
1974
1984
1977
Diego Maradona (ARG)
1994
1994
1997
(en CM)
Lothar Matthäus (ALL)
1998
2000
2001
1962
1967
1983
1984
1987
1987
2000
2001
2000
2003
Kopa
1958
Trésor
1982
Platini
1986
Deschamps
1998
Blanc
1998
Michel Platini et Zinédine Zidane
côte à côte lors de la fête organisée
par « France Football » pour le
cinquantième anniversaire du Ballon
d’Or, en novembre dernier.
(Photo Pierre Lahalle)
CHRONIQUE
Marcel Desailly fut celle, un peu triste,
d’un capitaine honoraire. Michel Platini, comme Zidane, a décidé de dire
stop, simultanément, en sélection et
en club. Mais c’était près d’un an après
être redescendu du toit de la Coupe du
monde.
Le moment où l’annonce est faite est
lui-même très particulier, moins de
deux mois avant le rendez-vous planétaire. Deux événements de première
grandeur vont se conjuguer en un,
voire interférer l’un avec l’autre dans
une sorte de concurrence médiatique.
L’un sera le comportement de l’équipe
de France dans la compétition ; l’autre,
à l’intérieur du premier, sera la der des
ders de Zidane, dont le point irrémédiablement final se situe quelque part
entre 13 juin et 9 juillet, une date flottante qui renforcera encore la dramatisation de la Coupe.
Quel signal l’annonce de Zidane
adresse-t-elle à l’équipe de France ?
Témoigne-t-elle d’un certain pessimisme si elle dévoile la perception
intime, chez le joueur, d’un inexorable
déclin, physique ou mental, réel ou
estimé ? Au contraire, doit-elle être
prise comme une déclaration pleine de
confiance, comme la promesse que
cette ultime échéance sera une apothéose sans précédent ?
Enfin, il y a ce que symbolise toujours la
fin d’un homme public, dans l’activité
qui l’a fait célèbre. Une carrière de
champion qui s’achève marque, pour
chacun, une borne sur le boulevard du
temps qui passe.
La représentation collective
du sport conduit à considérer
comme un choc la retraite d’un
grand sportif. Elle marque l’arrêt
quand le sport n’est que mouvement.
Le champion et ses exploits représentent le mythe de l’éternelle jeunesse. Il
semble avoir toujours vingt ans. Vieillir
lui serait interdit. Le jour où le dieu du
stade quitte l’Olympe, il rejoint le
monde des simples humains, l’univers
de ceux qui prennent du ventre et des
cheveux blancs. Zidane, à son tour,
deviendra peut-être consultant très
consulté. Il ne disparaîtra pas du paysage. Il jouera des matches de bienfaisance avec les anciens. Il sera régulièrement invité à se pencher sur ses
souvenirs et à comparer les époques.
La photo de ses chaussures, pendues
au crochet du vestiaire d’un stade allemand, sera devenue une image emblématique du sport français. Pour lui
comme pour tous les hommes, il sera
devenu joli, le temps passé.
DIDIER BRAUN
D’ACCORD
PAS D’ACCORD
« Zidane a-t-il raison
de prendre sa retraite ? »
Vous avez regardé Question de sport
sur l’Équipe TV ou vous nous avez lus.
Faites-nous part de vos réactions.
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faire avancer le débat. Elles vont
faire, dès aujourd’hui, l’objet d’un
volet interactif sur L’Équipe.fr. Notre
adresse e-mail : qdslequipe.fr
AGENDA
DEMAIN
COUPE DE l’UEFA
(demi-finales retour)
20 HEURES
(21 HEURES, HEURE FRANÇAISE)
Middlesbrough (ANG) - Steaua Bucarest
(ROU) (aller : 0-1)
21 H 30
FC Séville (ESP) - Schalke 04 (ALL)
(aller : 0-0)
VENDREDI 28 AVRIL
LIGUE 2 (36e journée)
20 H 30
Bastia (6) - Le Havre (8)
Caen (4) - Châteauroux (14)
Clermont (19) - Guingamp (9)
Dijon (5) - Créteil (7)
Grenoble (12) - Brest (17)
Gueugnon (13) - Montpellier (10)
Istres (15) - Reims (11)
Sète (20) - Laval (18)
20 H 35
Sedan (2) - Valenciennes (1) (Eurosport)
NATIONAL
(34e journée, matches avancés)
SAMEDI 29 AVRIL
COUPE DE FRANCE (finale)
20 H 45
Marseille - Paris-SG, à Saint-Denis, stade
de France (TF 1)
LIGUE 1
(36e journée, match avancé)
17 H 15
Lens (6) - Lille (3) (Canal +)
NATIONAL (34e journée, suite)
DIMANCHE 30 AVRIL
LIGUE 1 (36e journée)
16 H 30
AC Ajaccio (19) - Nice (11)
Bordeaux (2) - Le Mans (9)
Metz (20) - Sochaux (16)
Strasbourg (18) - Nancy (14)
Troyes (17) - Toulouse (15)
Monaco (10) - Nantes (13)
(Ces six matches sur Foot +)
21 HEURES
Lyon (1) - Saint-Étienne (12) (Canal +)
LUNDI 1er MAI
LIGUE 2
(36e journée, match décalé)
20 H 30
Lorient (3) - Amiens (16) (Eurosport)
MERCREDI 3 MAI
LIGUE 1
(36e journée, matches décalés)
20 H 30
Auxerre (7) - Marseille (5) (Foot +)
21 HEURES
Rennes (4) - Paris-SG (8) (Canal +)
MERCREDI 26 AVRIL 2006
PAGE 5
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
grands footballeurs de l’histoire (voir
infographie).
Il y a eu bien des manières différentes
de stopper la vie en bleu. La plus commune est qu’elle s’arrête sans qu’on le
décide, ni même qu’on le sache. Parmi
les plus grands, Raymond Kopa a été
chassé de l’équipe de France, avec
perte et fracas. Just Fontaine a eu sa
carrière prématurément brisée, en
même temps que sa jambe. Il a été
accordé à Marius Trésor un rab qui lui a
permis d’aller jusqu’au record de
Roger Marche. Didier Deschamps a
annoncé son départ sur le terrain
même de son dernier exploit. La fin de
Bleu
ZINÉDINE ZIDANE ayant par le passé ouvert une fois la porte sur le temps
de l’après, il a déjà éprouvé les sensations de la retraite. L’équipe de France
a également fait l’expérience de sa vie
après Zidane, sans avoir eu le temps
d’éprouver jusqu’au bout la difficulté
de la « reconstruction ».
Le public français a appris, une fois
déjà, à faire son deuil de Zidane.
Comme après 1958, comme après
1986, il a vite pris le chemin de la nostalgie.
Puis Zidane, l’équipe de France et le
public auront connu le temps de la
résurrection, lequel va s’achever, entre
juin et juillet, en Allemagne.
Ce « partir, revenir » du
Madrilène aura fait de cette
saison 2005-2006 une bizarrerie de
l’histoire centenaire de la sélection
nationale. Un moment où passé et présent se sont réunis dans un futur déjà
antérieur.
Zinédine Zidane aura successivement
décidé de partir un peu, de revenir
beaucoup, puis d’arrêter tout en même
temps, en accrochant son départ définitif à la Coupe du monde, cette
épreuve suprême où il faudra, une dernière fois, tâcher d’être meilleur que
les meilleurs. Ces trois décisions personnelles auront engagé la communauté de l’équipe de France sur des
voies contradictoires.
Faire coïncider la fin définitive d’une
carrière avec l’événement dont rêvent
tous les enfants de la Terre constitue
aussi un cas exceptionnel, peut-être
unique, au sein de la confrérie des plus
Jaune
Rouge
Jaune
Un futur déjà antérieur
Noir
Bleu
Noir
Pour autant, il n’avait rien préparé. « Je
n’avais rien programmé, confirme-t-il. J’avais
envie de commenter des matches, de développer ce côté pédagogique qui me plaît.
Vous savez, on ne sait pas trop quoi faire
d’autre quand on est footballeur. Sinon,
j’avais décidé de rentrer à Nancy. J’avais
envie de me retrouver chez moi, un peu
comme un marin qui rentre au port après
avoir traversé les océans. Je voulais retrouver
mes racines. Les joueurs d’aujourd’hui sont
davantage déracinés parce qu’ils font plusieurs clubs en partant souvent très tôt de
l’année de leur dernière CM
l’année de leur dernier
match international
l’année de leur dernière
saison de joueur pro
6
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour)
FC BARCELONE - AC MILAN
Pour un prix d’excellence
Le Barça a un solide avantage mais son duel avec le Milan, même touché physiquement, s’annonce passionnant.
Les statistiques sont
impitoyables pour le
Milan. Après une défaite
0-1 à domicile, difficile
de renverser la vapeur en
C 1, surtout face à une
armada comme le Barça.
Pourtant, avec
Chevtchenko et Inzaghi,
les Italiens disposent de
deux armes souvent
fatales qui peuvent les
faire rêver à une
deuxième finale d’affilée.
Excitant.
BARCELONE –
de notre envoyé spécial
vainqueur de la C 1 avec le Milan (en
1989 et 1990), le sait mieux que quiconque : « Pour avoir joué dans cette
équipe, je sais ce qu’ils ont derrière la
tête en ce moment. Le Milan restera
debout jusqu’à la dernière minute. »
Reste à savoir si les forces ne vont
pas manquer aux Milanais. Ils ont
été physiquement secoués à Messine (1-3), samedi dernier : Nesta,
Kakà, Chevtchenko et Ambrosini,
surtout, ont été touchés. Mais cela
n’a en rien entamé la confiance de
Carlo Ancelotti, l’entraîneur italien :
« Au match aller, pendant une
heure, nous avons fait le jeu, nous
avons eu des occasions très nettes,
mais sans pouvoir marquer. Il faut
insister dans cette voie-là. Je sais que
nous pouvons le faire. Le seul vrai
problème, c’est Ronaldinho, un
joueur impossible à marquer en un
contre un, mais on peut raccourcir
son périmètre de jeu. »
Qu’adviendrait-il si Ancelotti réussissait son coup ? Barcelone en
serait-il déstabilisé ? « Chaque fois
que nous avons eu à affronter une
situation très exigeante, explique
Eusebio Sacristan, l’un des adjoints
de Rijkaard, l’équipe a toujours eu un
gros rendement. Elle l’a prouvé au
match retour contre Chelsea (1-1, en
8e de finale retour). » En dépit des
circons tances et de son but
d’avance, Barcelone ne part pas lar-
TENNIS DE TABLE
2
1
Retour : hier,
Aller : Retour :
Villarreal
0
0
ARSENAL
1
0
0
1
Arsenal
2
Belletti
31
15
24
Stam
8
Ronaldinho
Edmilson
4
AC Milan
M. Merk (ALL)
10
20
Marquez
En direct sur TF1
Arbitre
Deco
Puyol
o
cap.
p
1
7
Gattuso
Chevtchenko
cap.
22
9
Kakà
Eto’o
Iniesta ou
Motta (3) ou Giuly
Van Bommel (17)
13
N
Nesta
21
1
Didaa
Pirlo
9
Inzaghi
8
4
20
Kaladze
Seedorf
27
Serginho
Remplaçants : Jorquera (g.) (25), Sylvinho
(16), Motta (3) ou Iniesta (24), Maxi Lopez
(11), Gabri (18), Van Bommel (17) ou Iniesta
(24).
Entraîneur : F. Rijkaard.
Absents : Messi (cuisse droite), Xavi (convalescence).
Suspendu : Oleguer.
Suspendus au prochain avertissement :
Puyol, Marquez, Van Bommel.
Remplaçants : Kalac (g.) (16), Cafu (2),
Costacurta (5) Gilardino (11), Maldini (3), Rui
Costa (10), Vogel (14).
Entraîneur : C. Ancelotti.
Absents : Ambrosini (fracture du péroné),
Amoroso, Fiori (g.), Jankulovski, Marzoratti,
Simic (choix de l’entraîneur).
Suspendu : aucun.
Suspendus au prochain avertissement :
Gattuso, Inzaghi et Maldini.
Incertitudes
pour le milieu droit
Costacurta se tient prêt
À en croire la vigueur avec laquelle ils se sont
entraînés sur la pelouse du Camp Nou, hier, de
19 heures à 20 heures, les Milanais semblent
s’être refait une santé. Un doute subsiste toutefois pour Nesta, aux adducteurs douloureux.
Costacurta se tient prêt à le remplacer dans
l’axe. Et c’est Stam qui devrait se charger de
bloquer l’accès du couloir droit à Ronaldinho. – B. Li.
En l’absence d’Oleguer, suspendu, Rijkaard
titularisera le Brésilien Belletti à droite en
défense. Le retour de suspension de Deco au
milieu de terrain (où Edmilson semble inamovible) implique une interrogation : le Barça
jouera-t-il, avec Inesta, plus créatif, au côté du
Portugais, ou bien avec Motta ou Van Bommel,
plus défensifs ? Giuly, auteur du but décisif à
Milan, aura sa place assurée, sauf surprise. – F. T.
BUTEURS
À l’aller, le Brésilien Kakà (ici à gauche, à la lutte avec son compatriote de Barcelone Edmilson) avait dû s’incliner et avait vu son rêve de finale s’éloigner. Mais le milieu de terrain milanais, très croyant, garde la foi en son
équipe.
(Photo Nicolas Luttiau)
deux lui ont donné le goût de la lecture
de la Bible. Très croyant, au point
d’avoir fait inscrire « I love Jesus » sur
ses chaussures, ce chrétien évangélique avoue l’étudier tous les jours.
« On y croit
vraiment »
Sa croyance s’est renforcée durant
l’été 2000. Alors en vacances à Goiânia, chez sa grand-mère, Kakà s’amusait dans un parc aquatique quand il
est tombé d’un toboggan. Sa tête a
violemment heurté le fond de la piscine, à peine remplie d’eau. Les médecins ont craint de le voir passer le reste
de sa vie dans un fauteuil roulant. Il
s’en est finalement tiré sans séquelles
et remercie encore Dieu aujourd’hui.
Lui demandera-t-il d’accorder la victoire aux siens, ce soir ? « Non. Ça
m’est difficile. Je prie avant un match
pour réussir une bonne partie et pour
que personne ne se blesse. » Ses
prières n’ont pas été exaucées, samedi
dernier. Victime d’un rugueux coup au
genou, il a dû quitter le terrain dès le
premier quart d’heure de MessineMilan (1-3, samedi). On a craint de le
voir rater cette demi-finale retour.
Mais le stratège brésilien sera bien
présent, ce soir, avec la certitude de
réussir l’exploit : « Si on joue comme à
l’aller, mais avec un peu plus de réussite, ce ne sera pas mal, prédit-il. On y
croit vraiment parce qu’on possède
une grande équipe et des joueurs
expérimentés capables de s’imposer à
Barcelone. » Empli d’une telle foi,
Kakà est capable de soulever des montagnes catalanes à lui seul.
1. Chevtchenko (AC Milan), 9 buts.
2. Ronaldinho (FC Barcelone), 7 buts.
3. Trezeguet (Juventus Turin), 6 buts.
4. Henry (Arsenal) ; Eto’o (FC Barcelone) ; Adriano (Inter Milan) ; Kakà
(AC Milan) ; Micoud (Werder Brême), 5 buts.
En italique, les joueurs et les clubs éliminés.
AC MILAN
FC BARCELONE
Ancelotti : « On va
développer notre jeu »
Rijkaard : « Marquer
tout de suite »
« VOS JOUEURS ont-ils récupéré de leur
partie heurtée à Messine (3-1), samedi ?
– Pour la première fois depuis ce match, tous
les joueurs vont pouvoir à nouveau s’entraîner,
ce soir (hier). On verra ensuite qui se trouve
réellement en état de jouer. Inzaghi, par
exemple, vient à peine de reprendre. Il donnera
le meilleur de lui-même. Ils veulent tous disputer cette rencontre. D’un point de vue mental,
ils sont tous prêts et très motivés à l’idée de
jouer ce match retour. Mais je verrai ceux qui le
pourront vraiment d’un point de vue physique.
Je ne compte pas sur un seul joueur mais sur
tous.
– Partagez-vous l’avis de Chevtchenko, qui pense que le Milan devra faire
preuve de courage et de personnalité
pour se qualifier ?
BERNARD LIONS
MAGAZINE
« Jour de sport »
TPS Foot 100 min
Circuit américain.
Open de Houston (USA). Résumé.
– Oui, il s’agira de deux valeurs fondamentales pour remporter ce genre de rencontre. Le
Milan ne se trouve de toute façon pas ici pour
limiter le jeu du Barça mais pour développer le
sien afin de gagner et se qualifier. Le match
aller nous a donné quelques références supplémentaires pour cela.
– Une élimination serait-elle un
désastre à vos yeux ?
– Non. Cette partie nous offre la possibilité de
nous qualifier pour notre troisième finale de
Ligue des champions en quatre ans. Cela
prouve que notre parcours est encore bon dans
cette compétition cette saison. Une élimination ne constituerait donc pas un désastre,
même si notre première pensée après notre
défaite à Istanbul était d’aller à Paris. Nous
n’en sommes plus loin. » – B. L.
« JOUEREZ-VOUS pour conserver votre avantage
au score acquis à l’aller ou tenterez-vous de l’augmenter d’entrée ?
– Notre style de jeu consiste à chercher à marquer tout de
suite mais, avec leur but de retard, les Milanais feront la
même chose. Pour cette raison, ce sera un match très intéressant. Mais rien ne changera notre façon de jouer, pas même
le retour d’Inzaghi.
– Vous attendez-vous à un match aussi tactique
que face à Chelsea au Camp Nou (1-1 en huitième de
finale retour) ?
– C’est deux contextes et deux matches incomparables. Les
problèmes tactiques resteront un sujet important lors de
cette rencontre. Mais ils sont ceux de toujours quand on
affronte le Milan. Il faudra trouver un juste équilibre entre la
tactique et la qualité de jeu individuelle et collective.
– Vos deux défenseurs centraux, Puyol et Marquez, risquent d’être suspendus pour la finale en
cas d’avertissement. Contre le Milan, cela
changerat-il leur façon de jouer ?
– C’est deux joueurs qui savent très bien maintenir leur
niveau de jeu en commettant un minimum de fautes. Mais il
s’agit là d’un aspect du jeu difficilement prévisible. » – F. T.
« ESPN Big Fights.
Jake LaMotta. »
TENNIS DE TABLE
TOUT LE SPORT
14.00
MOTO
TENNIS DE TABLE
Championnat d’Angleterre. 36 e journée.
West Ham - Liverpool.
Sport + 90 min
Super 14. 11 e journée.
ACT Brumbies (AUS) - Wellington Hurricanes (NZL).
Eurosport 30 min
FOOTBALL
Eurosport 60 min
L’Équipe TV 26 min
Le bon élève de la gym
L’ÉQUIPE TV. 19 heures. Mag. Un jour avec… Yann Cucherat. 26’.
Rediff. demain à 9 h 45
PETITS DRAMES ET GRANDE JOIE. La journée passée par Yann Cucherat sous
la caméra du magazine Un jour avec… était tissée de paradoxes. Séance d’entraînement frustrante, petite douleur à l’épaule et ciel aussi terne que son assiette de
gymnaste, à quelques jours des Championnats d’Europe (du 4 au 7 mai, à Volos, en
Grèce). Mais aussi le bonheur pur d’une réussite au concours de professeur de
sport. Un examen préparé pendant un an et demi par Cucherat, et la perspective
du verdict n’a pas effacé son égal sourire de gentil garçon. Le double médaillé des
derniers Championnats du monde, à Melbourne, également vice-champion
d’Europe aux barres parallèles, se comporte en tout point comme le parfait bon
élève. « C’est un vrai professionnel de la gymnastique, le loue l’entraîneur national adjoint, Laurent Barbieri. Avec ses études, il n’avait pas beaucoup d’heures
d’entraînement et il a réussi à rentabiliser toutes ses séances. Il s’entraînait en
moyenne une heure et demie à deux heures par jour, ce qui est très peu à ce niveau.
Réussir à se mobiliser sur les études, sur l’entraînement à un niveau international
très haut : chapeau ! » Cucherat en a même profité pour s’accorder une entorse à
ses studieuses habitudes, promettant une « grosse fête » pour l’occasion.
Rediff. demain à 14 h 35
02.00
NBA. Play-offs. 1 er tour. 2 e match.
NBA + 120 min
Dallas Mavericks - Memphis Grizzlies.
Rediff. demain à 7 h 30
19.00
À voir.
ZAP
Intéressant.
19.00
Eurosport 2 150 min
19.30
Sport + 90 min
Rediff. demain à 7 h 30
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 18: 30
LA GRANDE ÉDITION
> LIGUE DES CHAMPIONS
Notre consultant Angel Marcos sur le plateau d’Olivier Ménard
> FOOTBALL
Chinois et Chinoises en première
ligne. Au micro, Jérôme Papin aura
pour consultant Christophe Legoût,
habituel membre de l’équipe de
France, non retenu pour ces Mondiaux. Une grande première pour le
champion de France 2005 : « Audelà du décryptage technique du jeu,
je vais aussi essayer d’apporter
nombre d’anecdotes sur des joueurs
que je connais parfaitement,
explique Legoût. Le France-Japon
retransmis vendredi (10 heures,
Eurosport) va être sympa… C’est
Sport + 120 min
TPS Foot 60 min
BASKET
18.45
CEUX QUI PENSENT que le « pingpong » se résume à des balles échangées au fond d’un garage ou dans un
jardin le temps des vacances vont
être surpris s’ils se branchent sur
Eurosport et Eurosport 2
d’aujourd’hui à lundi. La chaîne thématique sportive et sa petite sœur
ouvrent en effet largement leur grille
au tennis de table à l’occasion des
Championnats du monde par
équipes qui se disputent à Brême
(Allemagne) et rassemblent tous les
meilleurs joueurs de la planète,
Rediff. demain à 17 h 55
22.45
Championnat d’Angleterre. 36 e journée.
Arsenal-Tottenham.
Sport + 30 min
Canal + Sport 100 min
21.00
Championnat d’Europe.
À ‘s-Hertogenbosch (HOL).
18.00
Championnats du monde par équipes.
Allemagne-Pologne H. À Brême (ALL). Voir article.
20.45
BADMINTON
18.00
Au sommaire : Yann Cucherat.
Voir article.
TPS Foot 125 min
RUGBY
Rediff. à 23 h 30
TF 1 135 min
20.40
Eurosport 120 min
16.15
Coupe du monde de dressage. Finale.
À Amsterdam (HOL).
20.35
FOOTBALL
16.00
« Seamaster Sailing »
20.10
Ligue des champions. Demi-finales. Match retour.
FC Barcelone (ESP) - AC Milan (ITA).
Rediff. à 2 h
« Le Magazine olympique »
ESPN Classic 60 min
FOOTBALL
Sport + 30 min
Pro Tour.
Tour de Romandie. 1 re étape : Payerne-Payerne.
20.00
France 3 10 min
15.45
Championnats du monde par équipes.
Chine-Roumanie F. À Brême (ALL). Voir article.
Eurosport 60 min
Eurosport 90 min
Legoût se met à table
EUROSPORT 2 et EUROSPORT. 10 heures et 14 heures. Tennis de table. Mondial par équipes.
19.45
DOCUMENTAIRE
13.00
Enduro. Championnat du monde 2006.
1 re manche. À Ostersund (SUE).
Canal + Sport 65 min
GOLF
12.30
Championnats du monde par équipes.
Corée du Nord - Allemagne F. À Brême (ALL). Voir article.
19.40
Eurosport 2 150 min
Championnats du monde par équipes.
Eurosport 2 60 min
Corée-du-Nord - Allemagne F. À Brême (ALL). Voir article. Rediff. à 17 h
Pro A. Demi-finales. Match aller.
Tourcoing-Tours.
0
FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON
PAGE 6
une expérience qui me tentait bien.
Le fait qu’il n’y ait pas de caméra sur
moi rend les choses plus faciles.
Patrick (Chila) et Damien (Éloi)
avaient déjà été consultants lors des
Jeux de Barcelone. Ç’avait bien plu
aux gens. J’essaierai de faire aussi
bien. » Ancien joueur et passionné
de la petite balle blanche, Stéphane
David assurera pour sa part les commentaires sur Eurosport 2.
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 10. Édition de la journée.
11. Question de sport (rediff. à 14. et 16.).
16. En route vers l’Allemagne. 18.30 La
Grande Édition (rediff. toutes les heures jusqu’à 21.30). 19. Un jour avec… Yann
Cucherat (rediff. toutes les heures jusqu’à 22.,
et à 0.15). 22.30 Édition de la nuit.
INFOSPORT
6. La Matinale sport. 10. Le Journal en continu. 12.30 Retransmission en direct de la
conférence de presse de Zinédine Zidane. 18.
La Grande Heure
LE COIN DES RADIOS
France Info. À 8 et à 38 de chaque heure,
chronique sportive. 6.40 et 7.40 France Inter.
Sports. 6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1.
Sports. 16. RMC. DKP. 18. RMC. Luis attaque.
18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53
RTL. Mégasport. 19.30 RMC. Global Sport. 20.
RMC. Coach Courbis. 20. Europe 1. Europe
Sport. 20. RTL. RTL Foot. 20.40 RMC. Intégrale
Ligue des champions. 22.40 RMC. After Foot.
MERCREDI 26 AVRIL 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
FOOTBALL
VOLLEY-BALL
1
AC Milan
20 : 45
VValdes
e
10.00
Conférence de presse de Zinédine Zidane.
TENNIS DE TABLE
FC Barcelone
Bleu
TENNIS DE TABLE
UN JOUR AVEC…
0
0
Retour : aujourd’hui,
20 h 45 (TF1)
Aller : Retour :
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
Championnats du monde par équipes.
Danemark-Chine H. À Brême (ALL). Voir article.
ÉQUITATION
ARSENAL (ANG)
2
Juventus Turin (ITA) 0
5
Sur 358 précédents
depuis la saison 1970-1971
MAGAZINE
0
2
12
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir gagné 1 - 0
à l’extérieur à l’aller.
MAGAZINE
Benfica (POR)
0
FC BARCELONE (ESP) 0
Van Bronckhorst
91%
CYCLISME
1
3
FC Barcelone
Et puis, surtout, il dispose de Ronaldinho, deuxième meilleur marqueur
de cette Ligue des champions
(7 buts), derrière Chevtchenko
(9 buts). Le Brésilien est né pour ce
genre de match décisif. En phase éliminatoire, l’an passé, il avait déjà
inscrit le but de la victoire contre
Milan (2-1) et, il y a une semaine, sa
passe décisive pour Giuly avait été
digne d’un coup de pinceau de Picasso. « Maintenant, c’est l’heure de
vérité, a tranché le Ballon d’Or 2005.
À nous de montrer que nous sommes
une équipe. » Il a raison de la jouer
collectif, le Brésilien, et de s’attendre
« à souffrir ». Frank Rijkaard, double
TÉLÉVISION
0
0
Finale
Mercredi 17 mai, 20 h 45,
à Saint-Denis,
Stade de France (TF 1).
Jaune
Rouge
Jaune
SON IMMENSE PORTRAIT trône
dans l’aérogare principale de Malpensa, le grand aéroport de Milan. C’est lui
que Giorgio Armani, le célèbre couturier milanais, a intronisé ambassadeur
de sa prestigieuse marque. C’est dire le
statut conféré en Italie à Ricardo Izecson Santos Leite, appelé Kakà par
Rodrigo, son frère cadet. Son pays
d’adoption lui a même trouvé un nouveau surnom plus en adéquation avec
la beauté de son jeu : Ricky.
Mais le Brésilien au doux visage d’ange
a beau avoir changé de nom et de statut depuis son arrivée à Milan, à l’été
2003, il est resté le même. Tout au plus
s’est-il marié en décembre dernier, à
Sao Paulo. En épousant Caroline Celi-
Aller : Retour :
Lyon
AC MILAN (ITA)
Demi-finales
GUY ROGER
Rijkaard : « Je sais
ce qu’ils ont
derrière la tête »
co, une ravissante étudiante de dix-huit
ans, il a brisé le cœur de ses nombreuses admiratrices, capables de lui
envoyer mille cinq cents e-mails
d’amour et cinquante ours en peluche
durant le Mondial 2002.
Cette idolâtrie autour de sa personne
ne l’empêche pas de continuer à vivre
sa vie d’un jeune de son temps âgé de
vingt-quatre ans (depuis samedi). « Je
choisis juste les bonnes heures pour
aller au restaurant ou au cinéma, la tête
cachée sous un bonnet », sourit-il. Surtout, Kakà lit. Issu d’une famille bourgeoise de Brasilia émigrée dans le cossu quartier de Morumbi, à Sao Paulo, il
ne correspond pas au prototype du
footballeur brésilien issu des favelas.
Bosco, son père, est ingénieur civil ;
Simone Cristina, sa mère aux vagues
origines italiennes, enseignante. Tous
Quarts de finale
Camp Nou
Très pieux, le Brésilien au visage d’ange croit encore se qualifier pour sa première finale
de Ligue des champions.
de notre envoyé spécial
Le tableau final
Inter Milan (ITA)
VILLARREAL (ESP)
Kakà, gardien de la foi
BARCELONE –
gement favori. Il y a trop de talent,
trop de danger chez les Milanais. Et
si, à un quart d’heure de la fin, le
score est toujours 0-0, on peut
s’attendre à un final à couper le
souffle. Et il faudra des nerfs d’acier
au prétendant au prix d’excellence,
décerné à Paris, le 17 mai prochain,
si le résultat devait se décider aux tirs
aux buts…
Noir
Bleu
Noir
CES DIX DERNIÈRES années,
aucune équipe n’a été capable de
remonter un 0-1 en Ligue des champions. Barcelone, qui l’a emporté à
Milan sur ce score – un magnifique
but de Ludovic Giuly –, aborde donc
la demi-finale retour, chez lui au
Camp Nou, fort d’un avantage statistique certain.
Si les chiffres et le décor lui sont favorables, le Barça, dont le miroir de la
Liga lui répète chaque semaine qu’il
est le plus beau, le plus grand, le plus
fort dans sa péninsule, ferait bien de
ne pas trop s’attarder sur ces détails.
Barcelone-Milan, acte II, c’est un
autre film, d’une autre dimension,
avec des acteurs milanais d’une
autre trempe, spécialistes des cinq
dernières minutes. Demandez aux
Lyonnais… Et pour ceux qui douteraient du potentiel de cette équipe
de trentenaires, on rappellera que la
doublette Chevtchenko-Inzaghi
pèse 109 buts en Coupe d’Europe
(57 pour le Ballon d’Or 2004, 52 pour
« SuperPippo »).
À Barcelone, on a compris le danger.
Depuis une semaine, le staff technique s’est évertué à démonter la
théorie selon laquelle le dernier
match influe toujours sur le suivant.
Et le dernier match du Barça, qui n’a
pas pu jouer dimanche dernier à
Séville en raison de trombes d’eau,
n’est autre que sa demi-finale aller à
San Siro. « Le piège parfait, selon
Johan Cruyff, qui exhorte les Barcelonais à oublier ce qui s’est passé làbas et à jouer simple, avec moins de
passes, en y mettant beaucoup de
rythme ».
Le FC Barcelone, qui récupère Deco,
une des pièces maîtresses du puzzle
catalan au milieu de terrain, a
quelques atouts à faire valoir.
Notamment une solide structure
pour faire face à la redoutable pression que vont mettre les Milanais. À
trois reprises cette saison – une en
Championnat, deux en Ligue des
champions –, le Barça a « épousseté » des formations de la taille du
Real Madrid (3-0, à Santiago Bernabeu en Championnat), Chelsea (2-1,
en 8e de finale aller) qui n’avait plus
perdu à Stamford Bridge depuis près
de deux ans (toutes compétitions
confondues), ou le Milan (1-0 à
l’aller), invaincu à San Siro depuis le
8 mai 2005 (alors battu par la Juve,
0-1 en Championnat). Il l’a fait
chaque fois avec une même ossature
de huit joueurs : Valdés dans le but ;
Oleguer, Marquez, Puyol, Van
Bronckhorst en défense ; Edmilson,
milieu défensif ; Ronaldinho et Eto’o
en attaque. Fait marquant, avec
cette escouade, Barcelone n’a
encaissé qu’un seul but à l’extérieur
en Ligue des champions, cette saison, celui de Motta contre son camp
à Chelsea. Et, au Camp Nou, dans
cette même compétition, le Barça a
toujours marqué. Alors…
7
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FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour) – FC BARCELONE - AC MILAN
La folie Ronaldinho
Six millions de Catalans ont fait du Ballon d’Or 2005 leur nouvel ambassadeur. Le Brésilien, omniprésent, est devenu « la » référence.
BARCELONE –
de notre envoyé spécial
COMME CHAQUE SOIR, la fontaine
des Trois-Mers, place d’Espagne, est
cernée. Le flot des voitures s’écoule au
ralenti. Les bus à impériale des touropérateurs stationnent tous du même
côté. Le temps pour les touristes de
faire la photo, devenue un grand classique : « le mur Ronaldinho ».
Des portraits géants de la star, d’une
hauteur de trois étages, pour une
marque de chewing-gum, de frites, de
crèmes à la vanille, de chaussures ou
de lessive, décorent la place. Le sourire
de Ronaldinho, toutes dents dehors,
vous souhaite aussi la bienvenue, sur
une toile de vingt mètres de hauteur, à
la sortie d’El Prat, l’aéroport de Barcelone. Le soir, avant le JT, il est impossible d’échapper à une publicité,
de celles qui se payent jusqu’à
10 000 euros par seconde, dont Ronaldinho ne soit la vedette.
Le Ballon d’Or 2005 est partout. Un
coup de télécommande et on le
retrouve dans les frigos, les lave-linge,
les bars, les magasins de sport, au
volant d’une voiture ou chez les spécialistes de consoles informatiques.
Ronaldo de Assis Moreira – son vrai
nom – est devenu une sorte de personnage enchanté, à mi-chemin entre réalité et fiction, celui qui ouvre toutes les
portes, dans toutes les maisons.
Il n’était pas encore arrivé à Barcelone
que Jordi Pujol, président du gouvernement de Catalogne, s’était déjà
mobilisé. Le Barça, à la veille d’élections houleuses, se débattait alors en
pleine crise. La Coupe des champions
remportée par la « Dream Team » de
Johan Cruyff remontait à 1992 (face à
la Sampdoria, 1-0 a.p.) et on s’était
résignés. Mais le pire, sans doute, était
consigné dans un rapport d’experts en
communication catalans : « Âgés de
cinq à quinze ans, de nombreux fils de
socios du Barça ont pour idoles Figo,
Ronaldo, Zidane ou Beckham, tous
joueurs du Real Madrid. » L’injure
suprême. L’arrivée de Ronaldinho va
aider tout ce monde à trouver la
parade.
Rosell : « Dieu déguisé
en azulgrana »
Edmilson :
« Il faut absolument
le protéger »
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GUY ROGER
« Pas de risques inutiles »
Comment gérer ce but d’avance ? Les Barcelonais,
Deco en tête, ont leur petite idée sur la question.
jouer la tête froide. » Fort de son but d’avance, Barcelone
peut-il se permettre de jouer en défense pour mieux
contrer ? « Surtout pas, explique Iniesta. Ce n’est pas notre
jeu. On doit rester nous-mêmes, ne pas être écrasés par
l’enjeu, pas obsédés par ce but d’avance. Je crois même que
l’une des clés sera la maîtrise du ballon, ce que nous savons
le mieux faire. » Absent au match aller (suspendu), Deco
ajoute qu’« obliger les défenseurs milanais à jouer haut, à
courir, ce qu’ils n’aiment pas, parce que là où ils sont le plus à
l’aise, c’est en jouant très bas, peut les perturber ».
Dans son but, Victor Valdes, qui avait sauvé plusieurs situations brûlantes à San Siro, estime que ce ne sera « pas le soir
pour être spectaculaire. La seule chose qui compte c’est de
passer. Pour cela, notre concentration défensive ne devra
jamais se relâcher. Ce sera serré mais celui qui commettra
une erreur aura perdu ». Enfin, dans sa chronique au Mundo
Deportivo, Hristo Stoichkov, Ballon d’Or 1994 et ancien de la
« Dream Team », opte pour « la force du bloc davantage que
pour les individualités. Si le Barça n’oublie pas ce principe
basique, il se qualifiera. Sinon, il deviendra son propre ennemi ». – G. R.
ÉQUIPE DE FRANCE
Itandje,
le quatrième gardien
Le Lensois a appris, hier, qu’il participerait
au stage de Tignes, fin mai.
CHARLES ITANDJE A APPRIS HIER MATIN qu’il participerait au stage de
Tignes (22 au 26 mai) avec les Bleus comme « quatrième gardien », dit-il, de la
sélection. En le retenant, Raymond Domenech, qui l’avait déjà sélectionné
chez les Espoirs, pense évidemment à l’avenir. Compte-t-il le placer en concurrence avec Mickaël Landreau, l’actuel numéro 3 ? Ou bien veut-il s’assurer de
la présence d’un gardien supplémentaire dans le cas où Fabien Barthez serait
désigné numéro 2, derrière Grégory Coupet, et que le Marseillais n’accepterait
pas le rôle de doublure ? À moins qu’il assure simplement ses arrières en cas
de blessure d’un des trois gardiens lors de ce stage ?
À vingt-trois ans, le grand Lensois (1,93 m) compte 129 matches en Ligue 1, où
il a débuté en décembre 2002 après avoir effectué ses classes au Red Star.
« C’est une belle récompense, le plus dur est à venir, mais je n’ai pas envie de
m’arrêter là, assurait-il, hier, avec un visage rayonnant. J’y vais tête baissée, et
je veux rendre la pareille au sélectionneur, lui montrer qu’il ne s’est pas trompé
en me prenant. La compétition est ouverte entre Landreau et moi, en tout cas
je le souhaite vivement. Avant de pouvoir me frotter à des gardiens de classe
que sont (il hésite),… que sont ces trois-là, parce que Landreau a gagné beaucoup de titres, il faut d’abord que je montre l’étendue de mon talent et de la
régularité au sein de mon club. Après, tout est envisageable. »
À l’image de Lens, Itandje a connu un passage délicat en janvier et février,
avant de redevenir performant. « L’équipe m’a bien aidé, il fallait que je
remette mes idées en place pour repartir sur de bonnes bases. Le coach a bien
senti le moment où je devais souffler, surtout psychologiquement. À l’époque,
je savais qu’il me restait dix matches pour mettre le doute dans l’esprit du
sélectionneur. J’ai été appelé comme quatrième gardien et il reste trois
matches de Championnat... » – J.-L. G.
MERCREDI 26 AVRIL 2006
(A coller sur votre propre jauge à essence)
LIGUE 2
Bastia - Le Havre
à Nîmes
Après la décision de la Ligue de
suspendre le terrain de Bastia
jusqu’à la fin de la saison suite aux
incidents qui ont provoqué l’arrêt du
match face à Caen (0-2), vendredi à
Furiani, le match Bastia-Le Havre,
vendredi (36e journée), aura lieu à
Nîmes. Le stade des Costières
pourrait aussi accueillir
Bastia-Châteauroux le 12 mai. Pour
la mise à disposition de l’enceinte, le
Sporting payera 2 000 euros à la
ville de Nîmes et reversera 25 % de
la recette nette au Nîmes Olympique
avec un minimum garanti de
4 500 euros. – V. G.
CHIMBONDA, MEILLEUR
LATÉRAL DROIT D’ANGLETERRE,
PENSE AUX BLEUS. – Pascal
Chimbonda a été élu meilleur arrière
droit de la saison par ses pairs en
Premier League. Le défenseur de
Wigan, vingt-sept ans, qui restait sur
une saison controversée à Bastia où
il avait été plusieurs fois la cible
d’insultes racistes de la part de
supporteurs corses, s’imagine
désormais un avenir en bleu. « Moi,
j’y crois à l’équipe de France, je la
désire même ! s’exclame Chimbonda.
Si j’ai été élu meilleur latéral droit,
c’est que j’ai le niveau. Puis le
sélectionneur a dit que la porte était
ouverte. Pourquoi ne la serait-elle
pas pour moi ? » – D. D.
Groupe VOLKSWAGEN France - R.C. Soissons B 602 025 538
À PLUSIEURS REPRISES, dans la bouche des uns et des
autres, c’est le match retour des huitièmes de finale contre
Chelsea (1-1), au Camp Nou, l’un des terrains les plus grands
d’Europe (105 m × 68 m), qui a servi de référence et de point
d’ancrage. Ce soir-là, le Barça avait fait preuve de concentration extrême, de sérieux et d’assurance pendant quatrevingt-dix minutes. Seul un penalty généreux sifflé dans le
temps additionnel avait permis aux Anglais d’égaliser (par
Lampard, 90e + 3).
Le Portugais Deco, l’un des artisans de la qualification face à
Chelsea, pense qu’il devra en être de même contre le Milan :
« Les premières minutes seront déterminantes. Il faudra
absolument éviter de prendre un but d’entrée. Psychologiquement, si nous gardons le score, nous prendrons l’ascendant. Mais ce sera un match compliqué, beaucoup plus qu’à
l’aller. Là-bas, ils pouvaient se permettre de perdre. Ici, c’est
impossible et ils vont attaquer et presser à fond. À nous de ne
pas prendre de risques inutiles. »
Le Brésilien Edmilson aussi, rappelle le match du Camp Nou,
contre Chelsea : « Si nous répétons le même match, on peut
rester sur le terrain toute la nuit, ils ne passeront pas. La clé
contre Milan, ce sera de ne pas faire de fautes inutiles, de
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Découvrez le plaisir de rouler avec un moteur TSI.
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déclarait au soir du jubilé de Demetrio
Albertini, le mois dernier : « Tous ceux
qui aiment le football aiment Ronaldinho, c’est une évidence et si je pouvais faire une loi pour qu’il reste en Italie, je le ferais. » Dans le vestiaire
aussi, l’artiste, promu vice-capitaine,
enthousiasme. Carlos Puyol dit sans
retenue : « On se sent meilleurs depuis
son arrivée. » Son compatriote Edmilson renchérit : « Je le connais depuis
ses vingt ans mais sa magie, son sens
de la création avec un ballon continuent de me surprendre. Il faut absolument le protéger. » Ronaldinho, l’hypnotiseur des défenses, a donc fait coup
double. Il a changé le visage du Barça
en quelques mois grâce à des résultats : bientôt un deuxième titre d’affilée en Liga, peut-être aussi une finale
de Ligue des champions à Paris. Par
son sourire enfin, sa simplicité, il a
contaminé six millions de Catalans.
Il ne possède peut-être pas le glamour
de David Beckham mais, selon des spécialistes allemands en marketing et
économie du sport, il est aujourd’hui le
footballeur le mieux payé au monde
(8,5 millions de salaire, 14,5 de
contrats publicitaires) et le premier,
toujours, pour sa capacité à générer
des bénéfices : 49,6 M par saison,
contre 45,5 à Beckham, 29,8 à Ronaldo, 29,2 à Henry ou 27,4 à Zinédine
Zidane.
Pour la première fois aussi depuis dix
ans, le FC Barcelone a dégagé des
bénéfices au 31 décembre dernier et
retrouvé la confiance « illimitée des
banques », selon Ferran Soriano, son
vice-président chargé des finances.
L’effet Ronaldinho, incontestablement. Un trésor de guerre pour le Barça. En Espagne, d’autres cabinets de
marketing expliquent cette manne par
« le magnétisme et la familiarité de la
star, un ciment indestructible au
moment de vendre un produit de première consommation ». À l’heure
actuelle, selon une enquête de Havas
Sport auprès de 9 000 personnes,
Ronaldinho est, avec Fernando Alonso, le champion du monde de F 1, le
« sportif le plus admiré d’Espagne ».
On dépasse là les frontières de la Catalogne. Sur un terrain, dans la rue, à la
télé, dans la soupe ou la machine à
laver, l’image de Ronaldinho est gravée pour longtemps.
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Ronaldinho, lui, ne demandait qu’à
réussir. D’ailleurs, il ne trouve pas qu’il
ait beaucoup changé : « La différence,
c’est peut-être le travail, mon épanouissement dans cette ville et ce club
que j’adore. » Avec le temps, aussi, le
schéma tactique de Rijkaard a évolué.
Et l’entraîneur a appris à lui laisser la
bride sur le cou, l’exempter de certaines séances pour épargner sa musculature de pur-sang. Rendu à son
football génial, aujourd’hui, il avoue :
« Ronaldinho est notre joueur emblématique. Il est le porte-étendard de
Barcelone. »
Il faudra s’y habituer, on ne verra quasiment plus Ronaldinho en cette fin de
saison. Il jouera encore, au mieux,
deux fois en Ligue des champions, ce
soir au Camp Nou et, si le Barça va en
finale, au Stade de France. Mais, en
prévision de la Coupe du monde, il ne
devrait plus disputer de match de
Championnat : le Barça est quasiment
assuré du titre. Cela ne devrait pas
entamer le pouvoir de fascination du
Ballon d’Or sur ses fans. Ronaldinho,
qui s’est lui-même fait socio, sous le
numéro 111 545, est une mine pour le
Barça, qui a prolongé son contrat jusqu’en 2014, à raison d’un salaire
annuel de 8,5 millions d’euros, et porté
sa clause de rupture à 150 millions. Au
grand dam de Silvio Berlusconi, qui
Ronaldinho fait tout
vendre. Du jeu vidéo
à la lessive, la star
brésilienne est
omniprésente
en Espagne.
Chez les sponsors
mais aussi dans le
cœur des Barcelonais.
Et pour longtemps.
(Photo Sipa Press)
Noir
Noir
Au moment des négociations avec le
Paris-SG, le président Pujol avait donc
expressément demandé à Sandro
Rosell, l’ancien vice-président du Barça et principal artisan de la venue de
l’artiste à Barcelone, de « ramener
Ronaldinho coûte que coûte. Pour le
moral des six millions de Catalans ». Il
n’a pas fallu trois ans au fils de doña
Miguelina pour devenir ce jeune
homme parfait, capable de vendre
n’importe quel produit au consommateur ébloui. Il ne lui a pas fallu trois ans
pour confondre ses rares détracteurs,
rassembler ou marquer des buts
d’extraterrestre.
Au Camp Nou, avant les matches, il
régale déjà les socios. Le coup de
l’élastique, du sombrero, le double
passement de jambes, le coup du foulard, les passes à l’aveugle, son répertoire est large. Désormais, on vient
exprès – et de loin– voir l’échauffement du Barça. L’époque où l’on se
bousculait au portillon bien avant le
coup d’envoi datait de… Maradona.
Ils étaient près de 35 000, le 7 juillet
2003, pour la présentation au Camp
Nou du champion du monde 2002.
Mais il n’était pas encore – l’expression est de Sandro Rosell – « Dieu
déguisé en azulgrana ». Et il était
encore loin d’être le « roi Midas de la
pub », selon le mot de Felip Vivanco,
journaliste à La Vanguardia. Même si
son pouvoir d’attraction et de séduction se devinait déjà. Plus sobrement,
l’intéressé préférait se définir comme
« un joueur content. Quand j’ai un ballon, je le suis toujours ». Ses compagnons appréciaient le joueur, l’homme
encore davantage, le boute-en-train,
le musicien. « Toujours un mot gentil
pour les enfants. Je ne l’ai jamais vu
refuser un autographe ou une photo »,
témoigne Eusebio Sacristan, l’un des
entraîneurs du Barça.
Pourtant, les premiers temps n’ont pas
été roses pour Ronaldinho. Ainsi,
Johan Cruyff, en père La Rigueur, préférait souligner, passé les six premiers
mois, « son football trop brésilien ».
Et, à la même époque, dans des réunions classées « confidentielles », qui
se tenaient chez le « Maestro » néerlandais, Frank Rijkaard abondait dans
le même sens : « Je n’ai rien à dire de sa
technique. Mais dans notre système
tactique, je ne vois pas où ni comment
l’utiliser. » C’est Sandro Rosell qui le
raconte dans Bienvenue dans le
monde réel, un livre pamphlet qui fait
un carton en Espagne en ce moment.
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FOOTBALL LIGUE DES CHAMPIONS (demi-finales retour)
VILLARREAL - ARSENAL : 0-0 (aller : 0-1)
Arsenal a tenu bon
LYON
Clerc va
prolonger,
Wiltord met
la pression
En difficulté de bout en bout, les Gunners ont préservé leur avantage et découvriront donc le Stade de France.
Se dirige-t-on vers une fin d’histoire
compliquée entre Sylvain Wiltord et
Lyon ? En tout cas, l’international a
adressé dans les colonnes du
Progrès un message clair à ses
dirigeants. « Quand l’OL m’a proposé
une année de contrat
supplémentaire, ça s’est mal passé,
j’ai considéré que c’était un manque
de respect. Depuis, les discussions
ont repris, mais avec cette histoire
de manque de respect, maintenant,
c’est peut-être plutôt trois ans que
deux ! » Jean-Michel Aulas avait
toujours expliqué qu’il existait une
année optionnelle dans le contrat du
joueur qui peut être levée avant le
30 avril. Mais « elle est aujourd’hui
remise en question car elle n’a pas
été enregistrée à la LFP, mais pour
nous elle avait une validité », a-t-il
précisé. Wiltord sera donc libre de
ses mouvements au 30 avril et se dit
aujourd’hui moins obnubilé par son
futur salaire... « J’ai bien compris
que Sylvain n’en faisait pas une
question d’argent. J’ai donc bon
espoir que nous parvenions
rapidement à un accord », a répondu
Jean-Michel Aulas. Détail : Wiltord,
qui reconnaît avoir été approché par
PSG, l’OM et Saint-Étienne, par
l’intermédiaire d’Élie Baup qui fut
son entraîneur à Bordeaux, aimerait
être fixé sur son avenir d’ici à une
vingtaine de jours, soit avant le
début de la préparation de la Coupe
du monde. Les discussions se
poursuivent aussi avec François Clerc
(vingt-trois ans) qui devrait
finalement rempiler à Lyon. Un
accord de principe est en effet
intervenu hier entre le joueur et
l’Olympique Lyonnais en vue d’un
nouveau contrat de quatre ans.
– C. C.
DÉCÈS DE BRIAN LABONE. –
L’ancien défenseur de l’équipe
d’Angleterre (26 sélections et
1 participation à la Coupe du monde
1970) et capitaine d’Everton, Brian
Labone, âgé de 66 ans, est décédé
dans la nuit de lundi. Capitaine
d’Everton, Labone fit toute
sa carrière dans l’autre grand club
de Liverpool de 1957 à 1971.
VILLARREAL – (ESP)
de notre envoyé spécial
LUNDI
grand ami de Kahn devait encore
capter un coup franc de Riquelme
(45e + 3).
De retour sur le terrain après le repos,
Thierry Henry reçut un maillot du
FC Barcelone au visage, lancé par un
individu rentré sur la pelouse, et le
flanc gauche des Gunners continuait
de prendre l’eau. Javi Venta en profitait pour poursuivre sa série de
centres sur la tête de Franco, toujours
pas très heureux (49e, 54e). Arsenal
subissait, jouait très bas, et Lehmann
devait se montrer vigilant dans les
airs. Un joli contre mené par Éboué
(61e) ne fut qu’un bref intermède à la
do mina ti o n d u « sous - mar in
jaune ». Forlan, pas plus adroit que
Franco, rata ensuite la cible de
quelques centimètres (65 e ). Le
Madrigal exulta ensuite quelques
secondes mais M. Ivanov refusa logiquement un but de Franco pour un
hors-jeu de Sorin (69e).
L’entrée de José Mari, troisième attaquant, n’eut pas de répercussion
immédiate et Arsenal, même secoué,
même inexistant offensivement,
tenait toujours bon. Riquelme, de
plus en plus discret et incapable de
changer de rythme, symbolisait la
panne de courant créatif de
Villarreal. Mais, sur un dernier effort
et un ballon de Forlan dans la surface,
Clichy bousculait José Mari, irrégulièrement selon M. Ivanov. Riquelme
embrassa le ballon avant de tirer son
penalty, repoussé par un Lehmann
impeccable (90e). Incrédule, groggy,
le cerveau de Villarreal venait de torpiller la belle croisière du « sousmarin jaune ». Au coup de sifflet
final, les Gunners avaient bien raison
de fêter leur gardien, décisif à plusieurs reprises. Les voici au Stade de
France, où Thierry Henry a quelques
repères.
STÉPHANE KOHLER
Lehmann n’a pas tremblé
Aston Villa - Manchester City ........ 0-1
But : Vassell (71e).
En stoppant le penalty de Riquelme, le gardien allemand a sauvé Arsenal.
Il est toujours invaincu en Ligue des champions.
West Ham - Liverpool (20 h 45, TPS
Foot)
VILLARREAL –
Manchester Utd - Middlesbrough
de notre envoyé spécial
VILLARREAL
BARBOSA (5) : maintenu par Pellegrini malgré la disponibilité de Viera
(habituel titulaire, suspendu au match
aller), le jeune gardien argentin fut hier
soir le spectateur le mieux placé.
JAVI VENTA (7) : très offensif sur son
côté droit, il prit souvent à revers la
défense d’Arsenal. Deux ou trois de ses
centres martyrisèrent l’axe central
d’Arsenal. Et il mit aussi Reyes dans sa
poche !
PEÑA (6,5) : jamais pris en défaut.
Concentré et solide.
QUIQUE ALVAREZ (6,5) : le patron
d’une défense qui ne laissa rien passer
mais qui ne fut, il est vrai, pas poussée
dans ses retranchements.
ARRUABARRENA (5,5) : auteur du
but décisif au Madrigal tant en huitième contre les Glasgow Rangers
(1-1) qu’en quart contre l’Inter (1-0), il
ne fut cette fois pas le sauveur du sousmarin jaune.
SENNA (7) : quel beau joueur !
L’Espagnol d’origine brésilienne fait
dans la sobriété mais trouve toujours
une solution par sa technique très sûre
et son coup d’œil circulaire.
JOSICO (5,5) : rampe de lancement
du milieu, il prit peu de risque. Remplacé par JOSÉ MARI, un attaquant supplémentaire (63e).
SORIN (6,5) : il joua très haut pour se
retrouver même souvent en position
d’avant-centre, comme sur la première
occasion du match quand il tira… du
droit sur Lehmann (18e). De la générosité et un pied gauche toujours aussi
performant.
RIQUELME (4,5) : son penalty manqué (90e) illustra sa soirée. Dans le jeu,
on le vit plus qu’à l’aller, mais trop par
intermittence. Dans une position reculée, il rechercha les changements de
jeu et les diagonales dans le dos de la
défense adverse. Vainement.
FORLAN (5) : batailleur mais improductif. Il n’a pas retrouvé son sens du
but de la saison dernière, comme le
démontra son occasion non cadrée de
la 65e minute.
FRANCO (6) : finalement préféré à
José Mari, le Mexicain (d’origine
argentine) bougea beaucoup, imposa
sa puissance et son jeu aérien. Malheureusement, son joli coup de tête de
la 48e minute n’était pas cadré.
ARSENAL
LEHMANN (8) : décisif sur le penalty
de Riquelme qu’il repoussa magistralement (90e), l’Allemand n’a toujours
pas pris de but en Ligue des champions
cette saison ! Rassurant sur les balles
aériennes, il eut aussi un réflexe crucial
sur une tête de Franco à bout portant
(41e).
EBOUÉ (5,5) : une belle générosité,
mais aussi un peu trop de fautes concédées par emportement ou naïveté.
K. TOURÉ (5,5) : ses relances ne sont
pas très académiques, mais il se trouva
là pour dégager quelques ballons brûlants.
S. CAMPBELL (4) : on aurait pu penser que son expérience internationale
rassurerait ses jeunes coéquipiers. Au
lieu de quoi, mangé dans le domaine
aérien, l’un de ses habituels points
forts, ses interventions (ou ses
absences) firent parfois trembler
d’effroi les 1 600 supporters des Gunners. Un ou deux tacles importants,
quand même.
FLAMINI (non noté) : touché à la
cuisse dès la 9e minute, il a dû laisser sa
place à un autre jeune français, CLICHY (4,5), relancé après six mois
d’absence (fracture d’un métatarse).
Une dure mais courageuse replongée
dans le grand bain pour l’ex-Cannois
qui concéda le penalty pour une poussée sur José Mari.
GILBERTO SILVA (6,5) : heureuse-
ment pour ses défenseurs, son travail
d’essuie glace et sa lucidité furent
encore précieuses, en particulier pour
repousser Riquelme le plus loin possible de son propre but.
HLEB (6) : il fut longtemps le seul à
sortir des ballons propres par ses accélérations et ses dribbles.
FABREGAS (5) : une entrée en
matière très difficile, un peu mieux par
la suite, mais assez loin de ses deux
prestations contre la Juventus en quart
de finale.
LJUNGBERG (4) : il ne fut utile qu’en
HIER
AUJOURD’HUI
LUNDI 1er MAI
défense. Ce n’est pas ce qu’on attendait de lui.
REYES (3) : il n’était pas là à l’aller
(suspendu) et pas là non plus, hier, au
retour. En manque de vivacité, il rata à
peu près tout ce qu’il entreprit et laissa
sa place à PIRES (70e).
HENRY (5) : pris dans l’étau PeñaQuique Alvarez, et trop isolé, il n’eut
pas un vrai ballon à négocier avant la
34e minute, et encore…. Il fut ainsi le
premier défenseur de Gunners privés
de munitions.
JEAN-MICHEL ROUET
VILLARREAL - ARSENAL : 0-0
Temps beau. Pelouse en très bon état. 23 500 spectateurs environ. Arbitre : M. Ivanov (RUS).
Arruabarrena
5,5
Peña
6,5
Javi Venta
7
Éboué
5,5
A. Hleb
6
K. Touré
5,5
Forlan
Fabregas
5
5
Gilberto
Lehman
ehmaann
ehman
ann
n
Josico
Silva
Henry
8
5,5 Riquelme
4,5
6,5
cap., 5 Ljungberg
S. Campbell
4
Franco
4
Senna
6
7
Reyes
Flamini
3
non noté
Quuique AAlvarez
cap.,, 6,5
BBarbosa
Barbo
Barbos
5
Sorin
6,5
Remplacements. – 63e : Josico par JOSÉ
MARI ; 82e : Arruabarrena par ROGER.
Non utilisés : Viera (g.), Hector Font, Rubio
Gomez, Arzo, Guayre.
Entraîneur : M. Pellegrini.
Remplacements. – 9e : Flamini par CLICHY
(note : 4,5) ; 69e : Reyes par PIRES.
Non utilisés : Almunia (g.), Diaby, Van Persie, Djourou, A. Song.
Entraîneur : A. Wenger.
Suspendu pour le prochain match : aucun.
AUCUN CARTON
Le sixième club anglais en finale
AU STADE DE FRANCE, mercredi 17 mai, Arsenal sera le sixième club anglais à
disputer une finale de C 1. Il s’agira de la treizième finale avec une équipe anglaise
et, jusqu’ici, la victoire fut à la clé dix fois sur douze. Avant les Gunners, il y a eu
Manchester United (vainqueur en 1968 et 1999), Liverpool (vainqueur en 1977,
1978, 1981, 1984 et 2005, battu en 1985), Leeds (battu en 1975), Nottingham
Forest (vainqueur en 1979 et 1980) et Aston Villa (vainqueur en 1982).
ILS ONT DIT
Les chiffres du match
Pellegrini : « Je pardonne à Riquelme »
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SUR
Manuel PELLEGRINI (entraîneur de Villarreal) : « Il
est très dur à accepter que nous ne jouerons pas la finale
après un aussi bon match de notre part. On a eu quatre ou
cinq occasions très nettes de faire la différence. On a été
très supérieurs à Arsenal, bien plus qu’Arsenal nous avait
été supérieur à l’aller. Je suis fier de mon équipe, mais très
frustré. J’y ai cru jusqu’à la dernière minute. Je pardonne
bien sûr à Riquelme. Il avait une pression énorme au
moment de son penalty. Tout le poids de la qualification
pesait sur ses épaules. Et vous imaginez dans quel état
moral il est dans le vestiaire au moment où je vous parle.
Arsenal peut-il gagner la finale ? Oui, car c’est une bonne
équipe et, dans une finale, tout peut se produire. »
– J.-M. R.
Thierry HENRY (Arsenal, au micro de Canal +) :
« Tout le monde parlait de surprise mais Villarreal n’en
est pas une sur ce qu’ils ont montré en C 1. Ça a été difficile pour moi devant car nos milieux n’ont pas pu m’aider.
Les Espagnols se sont créé beaucoup d’occasions. Le
penalty, que j’ai revu à la télévision anglaise, est vraiment
difficile : s’il y a penalty là, il y a penalty tous les week-
PAGE 8
ends. On n’a rien eu comme espaces. On parle toujours de
Riquelme mais les deux joueurs devant nous ont créé
beaucoup de problèmes car ils sont à l’aise avec la balle.
Maintenant, je peux le dire, le 1-0 était suffisant. Cette
finale sera un moment drôlement important, une finale à
tout jamais, mais l’important sera de rentrer avec la
coupe. »
Jens LEHMANN (Arsenal) : « Le penalty était un coup
de chance. Je voulais d’abord rester debout parce que je
pensais que Riquelme allait tirer au milieu, et finalement
j’ai changé d’avis. J’ai eu de la chance... Nous étions favoris avant ce match et nous avons montré que nous étions
forts et que nous méritions cette place en finale. Villarreal
a mis beaucoup de pression, nous avons fait des erreurs
car nous n’avons pas mis de rythme, et le penalty était un
cadeau (de l’arbitre). Nous avons aussi eu un gros programme depuis quelques semaines et nous étions un peu
fatigués (...) Pour la finale, les amateurs de football espèrent que notre adversaire sera le FC Barcelone, mais je
n’ai pas de préférence. »
Tirs
Tirs contrés
Source : UEFA.com
MARDI 2 MAI
Blackburn - Chelsea
1.
2.
3.
4.
5.
6.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
19.
20.
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. Diff.
Chelsea ............ 88 35 28 4 3 69 20 +49
Manchester U. 79 35 24 7 4 68 31 +37
Liverpool .......... 73 35 22 7 6 49 22 +27
Tottenham ....... 62 36 17 11 8 51 36 +15
Arsenal ............. 58 35 17 7 11 58 28 +30
Blackburn ........ 54 35 16 6 13 46 42 +4
Newcastle ........ 54 36 16 6 14 46 42 +4
Bolton ............... 52 35 14 10 11 47 39 +8
Wigan ............... 51 36 15 6 15 42 46 -4
West Ham ....... 49 35 14 7 14 48 52 -4
Charlton ........... 47 36 13 8 15 41 49 -8
Everton ............. 46 36 13 7 16 31 47 -16
Manchester C. . 43 35 13 4 18 41 41 0
Middlesbrough 43 34 12 7 15 47 55 -8
Fulham ............. 42 35 12 6 17 44 55 -11
Aston Villa ....... 39 36 9 12 15 39 51 -12
Portsmouth ...... 35 36 9 8 19 34 58 -24
Birmingham .... 33 36 8 9 19 28 49 -21
West Bromwich .... 29 36 7 8 21 29 55 -26
Sunderland .... 12 35 2 6 27 23 63 -40
Sunderland est relégué.
PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi 29 avril :
Chelsea - Manchester U., Birmingham - Newcastle, Liverpool - Aston Villa, Manchester C. Fulham, Middlesbrough - Everton, Wigan Portsmouth, Charlton - Blackburn ; dimanche
30 avril : Tottenham - Bolton ; lundi
1er mai : Sunderland - Arsenal, West Bromwich - West Ham.
MATCHES EN RETARD. – Mercredi 3 mai :
Bolton - Middlesbrough (19e journée) ; jeudi
4 mai : Sunderland - Fulham (33e journée).
PAYS-BAS. – Tournoi pour le
3e tour qualificatif de la Ligue
des champions, finale,
AUJOURD’HUI, Ajax Amsterdam Groningue.
AZ Alkmaar et Feyenoord
disputeront la C 3. Tournoi pour la
Coupe de l’UEFA, demi-finales
retour, AUJOURD’HUI,
Heerenveen - Roda JC (aller : 0-0) ;
Utrecht-Twente (aller : 0-2). Le
vainqueur de ce tournoi sera qualifié
pour la Coupe de l’UEFA. Tournoi
pour l’Intertoto, finale,
AUJOURD’HUI, Vitesse Arnhem NEC Nimègue.
SUISSE (30e journée, match en
retard). – AUJOURD’HUI, Neuchâtel
Xamax (10) - FC Zurich (2).
NATIONAL (27e journée, match
en retard). – HIER,
Bayonne-Châtellerault : 1-0. À l’issue
de ce match, Bayonne est 15e avec
37 points et Châtellerault 18e avec
34 points.
CFA. – GROUPE A, 29e journée,
match avancé, AUJOURD’HUI,
16 heures : Strasbourg B (10) Nancy B (9). GROUPE B,
25e journée, match en retard,
AUJOURD’HUI, 20 heures, Jura Sud
(14) - Sochaux B (11).
CFA 2 (matches en retard). –
GROUPE A, AUJOURD’HUI,
17 h 30 : Oissel (9) - Avion (15)
(21e journée). GROUPE C,
AUJOURD’HUI, 18 heures : Stade
Auxerrois (16) - Auxerre C (3)
(20e journée) ; 20 heures : Belfort
(12) - Besançon B (13) (16e journée) ;
Pontarlier (11) - Lons-le-Saunier (14)
(18e journée) ; Selongey (10) Dole-Tavaux (15) (20e journée).
MERCREDI 26 AVRIL 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
VILLARREAL. – 90e minute de la rencontre : Juan Roman
Riquelme frappe trop mollement un penalty sur lequel Jens
Lehmann se régale. Le gardien allemand emmène Arsenal
au Stade de France. (Photo Bruno Fablet)
Fulham - Wigan ............................ 1-0
Bleu
D’une intensité toute relative, le
match peinait à décoller, même si le
Madrigal faisait le maximum pour
pousser les siens. Javi Venta, très
actif sur son flanc droit, expédia alors
un centre rasant que Sorin fut à un cil
de pousser dans le but (38 e ).
Villarreal intensifiait sa pression,
mais sans jamais se précipiter ni
balancer. Après une bonne remise de
la tête de Senna, Javi Venta centra
cette fois pour Franco, dont la tête à
bout portant fut repoussée par
Lehmann (41e). Arsenal, qui ne frappa pas une seule fois au but de la mitemps, terminait difficilement, et le
SAMEDI
Arsenal - Tottenham ..................... 1-1
Bolton - Charlton .......................... 4-1
Everton - Birmingham ................... 0-0
Newcastle - West Bromwich.......... 3-0
Portsmouth - Sunderland .............. 2-1
Jaune
Rouge
Jaune
Riquelme,
comme un symbole
ANGLETERRE (36e journée)
Noir
Bleu
Noir
« ARSÈNAL » WENGER et ses
Baby Gunners ont peiné, bataillé,
suffoqué, mais ils ont tenu bon. En
réussissant hier, à Villarreal, à préserver leur mince avantage de l’aller, les
partenaires de Thierry Henry, qui
n’ont maintenant plus pris de but en
Lig ue des champion s depuis
919 minutes (record absolu en C 1),
ont arraché à l’énergie leur billet pour
la finale d’une épreuve qui a si souvent désespéré Highbury. Un penalty
de Riquelme, en toute fin de match,
aurait pu envoyer Villarreal en prolongation mais l’Argentin a vu Lehmann se détendre admirablement.
De quoi écrire un tango plein de nostalgie et de tristesse sur une aventure
étonnante qui aura peut-être du mal
à se répéter.
L’inattendu Villarreal est tombé avec
ses idées et son football patient, mais
la maladresse de son stratège,
comme de ses attaquants, lui a été
fatale. Hier, Arsenal n’a pas attaqué
du tout, mais l’essentiel était ailleurs.
Sa solidité défensive et sa solidarité
furent exemplaires, symbolisant
l’esprit de corps d’un effectif rajeuni
et souvent amoindri par les blessures
cette saison. Les Gunners n’ont, en
tout cas, en rien usurpé leur place en
finale au Stade de France, forcément
particulière pour la colonie frenchy
d’Arsenal, qui attend maintenant de
connaître le nom de son rival, l’AC
Milan ou Barcelone. Un rendez-vous
qui peut transformer Wenger en
légende vivante à Londres, et peutêtre convaincre Henry de continuer à
mener une équipe aussi jeune que
talentueuse et qui a de longues
années de gloire devant elle.
Manuel Pellegrini l’avait répété : pas
question de changer de style en fonction de l’enjeu. Arsenal eut donc droit
en première période à une longue
démonstration de toque de Villarreal,
qui maîtrisa le ballon le plus clair du
temps sans toutefois en faire un
usage efficace. Abusant parfois de
passes latérales répétées, Riquelme
et son orchestre travaillaient au corps
les Gunners, cherchant la faille dans
un 4-1-4-1 londonien très prudent.
Henry, isolé en pointe, avait bien du
mérite à ne pas se décourager à force
d’appels non récompensés. Franco,
préféré à José Mari, rata largement
deux frappes (5e, 14e) et Lehmann ne
fut pas inquiété jusqu’à un tir cadré
de Sorin à la suite d’une belle
séquence d’une vingtaine de passes
(18e). Riquelme, plus en vue qu’à
l’aller, ratait néanmoins pas mal
d’ouvertures. On sentait pourtant la
défense d’Arsenal peu sereine, à
l’image de Campbell.
9
FOOTBALL
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
COUPE DE FRANCE (finale) – MARSEILLE - PARIS-SG (samedi)
« L’idée, c’est de rester »
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
MONACO
Meriem opéré
aujourd’hui
Victime d’une rupture du ligament
croisé antérieur du genou droit jeudi
dernier, Camel Meriem sera opéré
aujourd’hui par le professeur Jaeger à
Strasbourg. Son indisponibilité est
estimée à six mois. – E. B.
JEAN FERNANDEZ souhaite continuer avec l’OM. Confirmé par Pape Diouf mais la situation peut vite évoluer.
Vendredi dernier, au lendemain de la qualification de l’OM
pourla finale de la CoupedeFrance, PapeDiouf, le présidentdu
club olympien, a annoncé que Jean Fernandez serait toujours
l’entraîneur de Marseille la saison prochaine. Le technicien,
dont le contrat peut être rompu unilatéralement sans
qu’aucune indemnité ne soit versée à l’autre partie, en a pris
note avec satisfaction. Malgré l’intérêt exprimé par certains
clubs, il souhaite également poursuivre l’aventure. Mais à
Marseille plus qu’ailleurs, certaines idées sont parfois éphémères.Fernandezattenddoncla fin de saisonpour effectuerun
bilan avec ses dirigeants et prendre une décision commune et
définitive.
de nos envoyés spéciaux
LENS
Aruna (problèmes musculaires) ne
sera pas opérationnel pour le derby
face à Lille. – H. W.
LILLE
Dumont (douleur au genou) a été mis au
repos jusqu’à la fin de saison. – M. B.
LYON
Réveillère (cuisse gauche) ne ressent
plus la moindre douleur depuis hier.
– C. C.
NICE
Vahirua a écourté la séance hier à
cause d’un coup au genou. – Ja. G.
RENNES
Frei, efficace en CFA (un but, une
passe) pour son retour et Didot se sont
entraînés normalement. Mensah
(cuisse) et Jeunechamp (cheville)
reprendront le travail physique
aujourd’hui. Adailton (ligaments croisés) est out six mois. – J.-D. C.
SAINT-ÉTIENNE
Zokora, grippé, n’a pas participé à
l’entraînement. Perrin, Ilunga, Feindouno et Perquis ont tous repris. – J. Y. D.
Pauleta encore plus fort
Déjà brillant en Championnat, le buteur portugais est irrésistible
en Coupe de France.
ENCORE UNE FOIS, Pedro Pauleta
sera attendu comme le sauveur potentiel du PSG. Celui qui pourrait faire basculer la finale d’une frappe improbable
à la trajectoire insaisissable. Peut-être
encore plus en Coupe de France que
dans toute autre compétition. En quart
de finale, il a permis d’éliminer Lille
(2-1), le jour même où son club était
vendu par Canal +. En demi-finale,
c’est sur une reprise d’extraterrestre
qu’il a fait tomber Nantes (2-1). Cette
saison, dans cette compétition, il
tourne même au rythme de un but par
match.
En 2003, Pauleta était venu à Paris
pour remporter le Championnat de
France, et c’est finalement la Coupe de
France qui ne cesse de lui sourire
depuis son arrivée dans l’Hexagone.
C’est d’ailleurs son plus beau souvenir
sous le maillot parisien puisque c’est
aussi son seul trophée avec le PSG.
C’était en mai 2004, contre Châteauroux (1-0), sur un but de la tête du
Portugais. « C’était un match difficile
contre une équipe de D 2, se souvient
le capitaine du PSG. C’est aussi un bon
souvenir. Mais quand tu gagnes, tu as
toujours des bons souvenirs. »
Cette fois, l’adversaire ne sera pas une
équipe de L 2, mais l’OM, une équipe
que Paris n’a pas réussi à battre cette
saison en deux confrontations (0-1,
0-0). L’international portugais estime
cependant que ce match n’aura rien à
voir avec les précédents : « C’est une
finale, et, dans une finale, il n’y a pas
de favoris. C’est du 50/50. » Seule-
ment, le collectif marseillais semble
plus homogène, moins dépendant
d’un seul homme comme semble l’être
le PSG de son buteur. « C’est vrai que
je sens que je suis un joueur important
pour l’équipe, acquiesce Pauleta. Mais
tous les joueurs sont importants. Je
sais que l’équipe a besoin de moi, mais
moi aussi j’ai besoin des autres. Contre
Nantes, je marque parce que Vikash
Dhorasoo m’offre une jolie passe. »
« Une finale,
ça se gagne »
Touché à la cuisse contre Lyon (0-1), le
Parisien a « eu le temps de récupérer »
et devrait tenir sa place, sans difficulté,
au Stade de France. Il sait que ce match
revêt une trop grande importance pour
le club et ses supporters. « Notre
objectif en début de saison, tout le
monde le sait, c’était de jouer la Ligue
de s c ha m p i on s, ra p pe ll e -t -il .
Aujourd’hui, c’est impossible. Maintenant, l’objectif c’est de jouer une
épreuve européenne et de gagner la
Coupe de France. Si on y arrive et qu’on
finit quatrièmes, ce sera une bonne
saison pour Paris. »
Contre Marseille, Pauleta s’est souvent montré en réussite. Lorsqu’on lui
demande le nombre de buts qu’il a inscrits face à cette équipe depuis qu’il
évolue en France, il sourit d’abord, puis
réfléchit à haute voix : « Un, deux,
trois, quatre… Six, sept peut-être. »
Cinq en fait. Un avec Bordeaux, quatre
avec le PSG.
Samedi, il espère en planter un
D i son arrivi ée ddans ll’’Hexagone,
Depuis
H
en 2000
2000, Pauleta a disput
disputéé 20 matchess
de Coupe de France, inscrivant 26 butss
(12 en 8 matches avec Bordeaux,
Bordeaux puiss
après 2003, 14 en 12 matches avec
l Paris-SG).
le
P i SG) Dans
D cette
tt compéétiti
tition,
le Portugais arbore donc l’impressionnantee
moyenne de 11,33 but par match !
sixième. Ce serait alors son vingtseptième en Coupe de France. De la
tête, du talon, du pointu, de la poitrine,
peu importe. « Une finale, ça ne se
joue pas, ça se gagne », répète-t-il.
Alors, lorsqu’on lui demande son avis
sur Ribéry, l’homme en vogue côté
marseillais, le meilleur buteur du
Championnat de France dit simplement : « Qu’il dribble tout le monde,
fasse un grand match, et que Paris
gagne. » Parce qu’une nouvelle année
sans rien remporter avec le PSG serait
sûrement une année de trop : « J’espérais, bien sûr, un peu plus avec Paris.
Mais il faut regarder devant et gagner
des choses, dès samedi. » Avant
d’aller voir ailleurs ? « Je prendrai ma
décision à la fin de la saison, comme je
le fais chaque année. »
DAMIEN DEGORRE
Jean Fernandez le répète une fois de plus : entraîner l’OM, « c’est fantastique » mais
« durer à Marseille, c’est très, très compliqué ». Le résultat de samedi aura sans doute une
influence sur son choix.
(Photo Marc Francotte)
surtout pas tout changer. Il faudrait
un joueur derrière, un au milieu et un
devant. C’est possible, mais sans
parler de faire venir une star. Des
stars, ici, il y en a plus d’une qui s’est
cassé la gueule. Ribéry, quand il est
arrivé, ce n’était pas une star. Pareil
pour Drogba. C’est Marseille qui fait
les stars.
– Quand on parle de l’intérêt
de certains clubs à votre égard
(Monaco, notamment), est-ce
exact ?
– (Il hésite.) Il y a certainement des
clubs qui vont changer d’entraîneur
et qui pensent à d’autres, oui (il sourit). Mais moi, même s’il y a eu une
période difficile, je ne suis pas dans
l’état d’esprit de partir. »
PARIS-SG
MARSEILLE
Dans la bonne humeur Lacombe : « On est outsiders »
LE GROUPE de 18 joueurs retenus par Jean Fernandez pour cette finale a poursuivi sa préparation
dans la bonne humeur, « sans vraiment changer
quoi que ce soit », assure l’entraîneur marseillais.
Au programme, travail technique, petits jeux,
opposition de 20 minutes, tout se fait dans la
bonne humeur. Lamouchi et Déhu ont pu travailler
normalement et ne ressentent plus de douleurs aux
adducteurs. Ce programme sera reconduit encore
aujourd’hui et demain avant un départ jeudi en fin
d’après-midi à Paris. La seule différence concerne
les 200 supporters qui attendent chaque jour
désormais les joueurs à la sortie de la Commanderie en les incitant « à leur ramener la Coupe… »
– H. F.
DOMINIQUE ROUSSEAU
et SÉBASTIEN TARRAGO
À LEUR SORTIE du bureau de Nicolas
Sarkozy, au ministère de l’Intérieur,
place Beauvau, Pierre Blayau et Pape
Diouf, les présidents du PSG et de
l’OM, se sont serré la main (voir photo
ci-contre).
Depuis PSG-OM (0-0) au Parc le
5 mars, les deux hommes s’étaient
ignorés. Il était temps pour eux
d’envoyer un signal à leurs supporters
avant leurs retrouvailles en finale de
Coupe de France samedi. « On doit
ouvrir une nouvelle période de relations entre nos deux clubs », a déclaré
Pierre Blayau.
Nicolas Sarkozy avait aussi voulu évoquer, en présence des préfets, des responsables de la police, de la FFF, de la
RATP et de la SNCF, « l’effort considérable » pour garantir la sécurité.
« A ve c Jean -F ran ço i s L amo u r
(ministre des Sports), nous nous
sommes donné les moyens pour que
ce soit la fête du sport… Des interdictions de stades préventives seront
prononcées. Une cellule judiciaire
sera sur place. Les gens doivent pouvoir aller en famille participer à cette
fête. »
Avant la finale de la Ligue des champions au Stade de France (le 17 mai) et
le Mondial, « il faut donner une belle
image de notre football », a ajouté
Jean-François Lamour.
Les 18 000 supporters marseillais se
déplaceront à bord de 13 TGV, 3 trains
Corail, 78 cars et 3 avions, accompagnés par 200 stadiers. Les trains arriveront à la gare de Lyon et les Marseillais emprunteront, jusqu’au Stade de
France, la ligne D du RER qui croisera
LA VENTE DE BILLETS pour la
finale au guichet de la tribune Ganay
hier matin a été marquée par des
incidents. La file d’attente avait
commencé lundi soir, à 20 heures, et
ceux qui sont arrivés après 7 heures
du matin n’ont pu être servis, les
2 000 places disponibles ayant été
vendues en 1 h 30. Une vente marquée par l’irruption d’une trentaine
de jeunes qui n’ont pas respecté la
file d’attente et le quota de places
qui était au maximum de huit par
personne.
Plus grave, un peu plus tard dans la
journée d’hier, une employée du service billetterie de l’OM et un de ses
collègues ont été braqués rue Paradis, à Marseille, alors qu’ils circulaient en voiture. Un coup de feu
aurait été tiré, mais les agresseurs
sont repartis sans obtenir ce qu’ils
cherchaient, à savoir la recette de la
billetterie Ganay qui n’était pas en
possession de l’employée. Le club va
porter plainte suite à ces incidents.
– D. Ro.
GRATUITÉ POUR L’ÉCRAN
GÉANT. – La mairie de Marseille a
décidé d’offrir aux Marseillais la gratuité de l’accès samedi soir au Stade
Vélodrome afin de leur permettre
d’assister à la finale sur écrans
géants. Les deux qui sont installés
virage de Péretti et virage sud ainsi
qu’un troisième devant la tribune
Jean-Bouin, qui sera occultée. Les
spectateurs (maximum de 44 000
personnes) seront installés dans les
virages et la tribune Ganay. – D. Ro.
DE MARSEILLE A PARIS (3/6)
Jusqu’à la finale de la
Coupe de France, samedi,
nous vous proposons un
autre regard sur OM-PSG
à travers six étapes, de
Marseille à Saint-Denis.
Après Avignon, lundi, et
Alès, hier, nous faisons
halte à Valence, et plus
précisément au club
portugais de la ville, où
tous les joueurs sont fans
de Pauleta.
VALENCE –
de notre envoyé spécial
COMME UNE MULTITUDE de villes
dans une France multiple, Valence,
dans la Drôme, compte son club de
foot « portugais ». Le Portugal est le
pays du continent qui a la plus forte
représentativité en France. D’après
son ambassade, la communauté portugaise, c’est 800 000 personnes sur
4,5 millions d’émigrés portugais à travers le globe.
Hier, c’était le jour de la fête de la Liberté au Portugal, symbole de la fin de la
dictature en 1974, et soir d’entraînement pour les seniors de l’AS Portugaise de Valence, leaders du groupe D
de 2e division du district DrômeArdèche à trois journées de la fin. Ce
« petit club qui ne doit rien à personne », selon son président Manuel
Da Cruz, fêtera ses trente ans en juillet.
Dans ce cocon portugais à l’ouest de la
ville « perdure un esprit de famille, les
merguez sur le barbecue après les
matches », note Joël Branco, l’entraîneur de l’équipe une, qui se pointe en
tenue de la Selecçao, comme son
adjoint, Gilles Purificaçao. Grenat et
vert, ce sont d’ailleurs les couleurs
adoptées en match. Le père de Joël,
Manuel, jouait déjà à l’ASPV du temps
des pionniers, ceux qui avaient quitté
le Portugal pour fuir la dictature ou éviter le service militaire en Angola. La
photo de la première équipe est
punaisée au siège du club, un endroit
défraîchi mais riche en souvenirs
(fanions, coupes) et toujours animé
grâce à la buvette, à la télé qui diffuse
les matches du Championnat portugais et aussi aux repas qui rassemblent
deux fois par semaine les socios autour
LES PARISIENS ont effectué une grosse séance (deux heures), hier
matin, la dernière ouverte au public avant un huis clos au Parc des
Princes, aujourd’hui (10 heures), et une mise au vert de dix-sept joueurs
à partir de demain. Ateliers de frappes et de passes, petits matches et
tirs au but étaient au menu, sans le moindre souci physique à déplorer,
avant une rencontre avec les supporters, assez nombreux, au bord du
terrain. Guy Lacombe a reconnu avoir déjà une bonne partie de son
équipe en tête. « Il s’agit de la finale rêvée, a-t-il ajouté. Cela doit être la
fête du football, une grande leçon de vie. Si l’on s’y met tous pour calmer le jeu, notamment les médias qui ont une responsabilité importante, cela peut être un grand match. » Dont Lacombe a jaugé les forces
en présence : « Au vu du classement et des derniers résultats impressionnants des Marseillais, au potentiel offensif de très haut niveau, ils
sont logiquement favoris. Ils sont à l’apogée de leur saison. On est donc
outsiders, même si l’on possède des joueurs d’expérience. » – F. L. D.
Tour de vis et poignée de mains
Incidents
à Marseille
Todos com o Pauleta
L’Olympique Lyonnais a annoncé hier
la signature d’un contrat de
45 millions d’euros sur cinq ans avec
le groupe Accor dont les filiales
Novotel (à domicile et en C 1) et
Ticket Restaurant (à l’extérieur)
deviennent parrains maillot. Cumulé
avec l’apport d’Umbro, le maillot
olympien sera désormais valorisé à
15 millions d’euros par saison !
« Avec ces chiffres, nous nous
rapprochons des très grands clubs
européens tout en permettant à
plusieurs partenaires de nous
accompagner », a expliqué le
président, Jean-Michel Aulas. « Il y a
possibilité de réfléchir avec Accor
pour intégrer un hôtel dans le stade,
en accord avec le cahier des charges
que nous avons défini », a insisté le
président de l’OL. Interrogé sur l’état
d’avancement du dossier, il a
précisé : « Nous avons bon espoir
que le choix du site et de la
maquette retenus intervienne d’ici
au 1er juin. Le dossier avance, en
tout cas. Mais il y a toujours deux et
même trois hypothèses concernant
le site. » – C. C.
(*)
De Marseille à Paris
du plat traditionnel, morue-pommes
de terre.
Le club compte six équipes, dont une
féminine, et de jolis jeux de maillots
grâce aux entrepreneurs portugais du
coin, mais il vivote, manque de bénévoles. Preciosa Batista, la femme du
président, en fait des tonnes, notamment plus de 150 sandwiches les
week-ends de matches à la maison.
L’ASPV s’est ouverte au fil du temps,
même si douze des quatorze joueurs
de l’équipe une sont d’origine portugaise. Ils sont supporters de Porto, de
Benfica, de l’OM, de l’OL ou du PSG, et
tous « pauletistes ». « On a un joueur
qui fait le même geste que lui quand il
marque, mais il marque moins souvent », sourit Joël, qui avait essayé, en
vain, de faire venir Pauleta à la foire de
Valence, où l’ASPV tenait un stand,
voilà quatre ans : « Ah ! S’il pouvait
MERCREDI 26 AVRIL 2006
Auxerre
Lyo
yon
Alè
lès
ès
Valence
Avignon
venir donner le coup d’envoi du match
de la montée… En tout cas, on est à
fond derrière lui pour la finale. Ici, on
en parle tout le temps. C’est quand
même la référence, les plus jeunes veulent tous lui ressembler, même s’il y en
a aussi beaucoup pour Cristiano
Ronaldo. »
JOHAN RIGAUD
(*) Tous avec Pauleta.
gare du Nord, point très surveillé, la
ligne B réservée aux supporters parisiens.
Pape Diouf a, lui aussi, prononcé des
propos apaisants avant cette finale
qui aura un goût particulier pour lui et
Pierre Blayau. Suspendus après le
match du 5 mars, les deux dirigeants
ne pourront pas présenter leurs
joueurs au président de la République.
Cet honneur pourrait revenir aux
entraîneurs. Une réunion ce matin à la
FFF précisera ce point du protocole.
MARC CHEVRIER (et D. Ro.)
ATHLÉTISME
SAINT-ÉTIENNE : CAIAZZO
« COMPTE » SUR BAUP. – Le
président de l’AS Saint-Étienne a
déclaré, hier, « compter
personnellement » sur son
« entraîneur Élie Baup » pour
continuer à faire progresser le club
stéphanois (voir notre édition d’hier
où l’avenir de Baup à Saint-Étienne
semblait flou). « L’ASSE va
maintenant monter en puissance
pour s’installer durablement dans la
première moitié du tableau de L 1 »,
a-t-il expliqué, avant d’annoncer que
Saint-Étienne « allait investir
fortement durant la période des
transferts ».
RENNES DISCUTE AVEC
GOURCUFF. – Yoann Gourcuff est en
pourparlers avec le club breton pour
une prolongation de contrat. « Nous
discutons avec lui, nous souhaitons
le garder, bien sûr, et je pense que
son intérêt est de rester ici », a
expliqué Pierre Dréossi, le manager
général du Stade Rennais. Sous
contrat en Bretagne jusqu’en juin
2007, le milieu de terrain suscite la
convoitise de plusieurs grands clubs
européens (Arsenal, AC Milan,
Juventus Turin).
Baala, doublé en tête
BIEN SÛR leur décision n’est pas
encore arrêtée. Mais dans l’esprit de
Mehdi Baala et de Jean-Michel
Dirringer, son coach, l’idée de doubler
800 m - 1 500 m aux Championnats
d’Europe à Göteborg (7-13 août)
semble faire sérieusement son chemin.
D’autant que les séries et la finale du
1 500 m se disputeront avant le 800 m.
« Finir 6e du 800 m à Helsinki m’a
prouvé que je pouvais doubler les deux
distances dans un grand Championnat, ce que je n’imaginais pas »,
déclarait, mi-novembre dans nos
colonnes, Baala encore sous la déception de son élimination en demi-finale
du 1 500 m des Mondiaux.
Aujourd’hui, Dirringer se contente
d’annoncer : « Aux Europe, le 1 500 m
sera extrêmement tactique, Mehdi
aura donc forcément besoin d’aller
vite. » À demi-mot, on comprend que
Baala est aujourd’hui autant dans la
peau d’un coureur de 800 m que de
1 500 m.
Jean-Claude Vollmer, l’ex-DTN
adjoint, qui connaît parfaitement le
champion souscrit pleinement à cette
éventualité : « Il doit être ambitieux. Il
a assez de caisse pour enchaîner les
deux épreuves et surtout, il a le 800 m
dans le sang. J’ai d’ailleurs toujours
pensé qu’il avait plus d’arguments sur
cette distance que sur 1 500 m. Rappelez-vous sa victoire en Coupe
d’Europe, en 2000, devant l’Allemand
Nils Schumann qui, deux mois plus
tard, devenait champion olympique à
Sydney. » Depuis ce succès, le champion d’Europe du 1 500 m, en 2002, a
confirmé ses prédispositions en
s’appropriant notamment le record de
France du 800 m (1’43’’15 en 2002).
Sachant que Baala n’est pas du genre à
se disperser, on peut donc s’interroger
sur l’organisation de son été 2006. Vat-il d’abord tenter de gagner son billet
sur 800 m ou sur 1 500 m ? « Rien
n’est décidé, certifie Dirringer. Mehdi
ne courra pas en compétition avant
juin. » « 800 m ou 1 000 m, j’attends
son choix pour finaliser mon programme », déclare Gérard Frémaux, le
responsable du plateau du meeting de
Villeneuve-d’Ascq, le 9 juin.
En lisant attentivement les critères de
sélection établis par la Fédération
française, on se dit que Baala pourrait
jouer la carte de la Coupe d’Europe afin
d’obtenir un premier laissez-passer,
sans doute sur 800 m, pour la Suède.
Les textes disent en effet que les vainqueurs individuels de cette épreuve
(28 et 29 juin à Malaga) ayant réalisé
les minima FFA (1’46’’60 sur 800 m et
3’39’’ sur 1 500 m) à cette date seront
retenus d’office pour Göteborg. Un cas
de figure qui pourrait convenir aussi
bien à l’athlète qu’à Franck Chevallier,
le DTN désireux de constituer une
équipe de France capable de se qualifier pour la Coupe du monde
(16-17 septembre à Athènes). – H. G.
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no 1207I82523 ISSN 0153-1069.
SE
Tirage du mardi 25 avril 2006 :
424 611 exemplaires
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
mois. Il faut analyser tout cela. Je me
répète : ce sont certains matches
importants qui font ta crédibilité.
Celui de samedi n’est pas un match
important. C’est un match très, très
important ! Le club n’a plus rien
gagné depuis treize ans. Une victoire
peut te donner une crédibilité
extraordinaire, qui te permettra de
travailler sereinement.
– Aujourd’hui, vous laissez
donc la porte ouverte, et vous
dites : “ On attend. ”
– Non, je dis : “ Je vais rester. ”
Mais j’ajoute qu’on ne sait jamais…
– Et si Robert Louis-Dreyfus
vous répète que vous n’aurez
pas d’argent pour recruter ?
– Je pense que le club aura l’argent
pour recruter deux ou trois joueurs
de qualité. Et aujourd’hui, il ne faut
Accor, nouveau
partenaire
maillot de l’OL
Bleu
– Vous voulez quoi, alors ? Un
an de plus ?
– Je pense qu’on va attendre tranquillement la fin de saison. On fera
un bilan. On saura, alors, quelle est
Laslandes a été opéré hier matin du
ménisque du genou droit à la clinique
de Bordeaux nord. Tout s’est bien
déroulé. – L. L.
Jaune
Rouge
Jaune
« Une victoire (samedi)
peut te donner
une crédibilité
extraordinaire »
BORDEAUX
Noir
Bleu
Noir
« QUELLE EST VOTRE position
en ce qui concerne votre avenir ?
– Je suis dans le même état d’esprit
que Pape Diouf. Après ce qui a été
déclaré, je me considère comme
l’entraîneur de l’Olympique de
Marseille la saison prochaine. L’idée,
c’est de rester. Mais je sais aussi que
les choses peuvent évoluer très, très
vite. Partout où je suis passé, j’ai toujours eu le même fonctionnement.
J’ai toujours pensé à l’intérêt collectif avant l’intérêt individuel. Je suis
donc parfaitement capable de
m’écarter moi-même. Exercer cette
passion qui est la mienne à l’OM,
c’est fantastique. Mais il faut aussi se
poser des questions. Durer à
Marseille, c’est très, très compliqué.
Si tu as la chance de gagner la Coupe,
cela te donne une crédibilité pour
travailler la saison prochaine. Si tu ne
gagnes rien, comment réagiront les
gens ? Moi, si je démarre une saison,
ce n’est pas pour me faire flinguer
deux mois après. C’est un métier à
risques mais il faut les mesurer.
Quand je suis arrivé ici, je savais que
je pourrais travailler pendant un an.
– D’ailleurs, c’est vous qui
aviez demandé un contrat
d’une seule année.
– Si je n’avais pensé qu’à moi,
j’aurais dit : “ Vous me voulez ? OK.
Donnez moi quatre ans. ” Mais je
sais très bien qu’à Marseille c’est un
an, puis un an, puis un autre. Je ne
voulais pas qu’il y ait d’histoires de
contrat entre nous.
l’ambiance au niveau du club, des
joueurs, des supporters, des médias.
Si j’ai encore la crédibilité nécessaire, alors OK, on y va ! Mais si je
démarre la saison sans avoir tous les
atouts, cela ne sert à rien.
– Comme vous dites, tout
change vite. Il y a encore
quelques semaines, certains se
posaient des questions sur
vous.
– Oui, oui…
– Mais aujourd’hui, c’est vous
qui avez les cartes en main.
– (Il revient sur notre constat précédent.) À ma décharge, j’ai toujours
gardé confiance. Je savais pourquoi
on en était là. À un moment, c’était :
“ Fernandez, est-ce qu’il a le
niveau ? ” Moi, je me considère
comme beaucoup d’autres entraîneurs. Je ne suis pas meilleur qu’un
autre. Mais j’ai un vécu, une certaine
expérience, je suis un passionné, je
connais les joueurs et les hommes. Je
sais qu’une équipe ne se fait pas du
jour au lendemain. Comment pouvait-on imaginer que tout allait marcher d’un coup en sachant que
l’équipe était dernière du Championnat sur les douze dernières rencontres de la saison précédente ? La
première fois que j’ai vu Robert
Louis-Dreyfus, il m’a dit : “ Avant de
vous asseoir, monsieur Fernandez, je
vous préviens tout de suite : on n’a
pas d’argent. ” (Il marque un temps
d’arrêt puis se met à rire.) Bon…
C’était clair, au moins. Et j’ai dit :
“ Ne vous inquiétez pas, moi, je
fonce. Mais je sais que ce sera difficile. ” La crédibilité, tu la gagnes à
travers certains matches importants,
La Corogne en août (5-0), le PSG à
l’automne (1-0)… Aujourd’hui, il y a
la Coupe. Tu la gagnes, c’est bien.
Mais si tu la perds, comment ils réagissent ? (Il rit à nouveau.) Les supporters, les dirigeants, les joueurs…
Tout cela influe sur la durée de vie
d’un groupe. Et la durée de vie d’un
groupe avec un entraîneur, elle peut
être de deux ans, d’un an ou de six
Cool souffre d’un étirement d’un ligament du genou et effectuera un test ce
matin . Martin a repris avec le groupe
tandis que Bolf (adducteurs) passait
une IRM de contrôle. – J. P. G.
(Photo Pierre Lablatinière)
MARSEILLE –
AUXERRE
10
RUGBY
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TOP 14
Au-delà des frontières
Les étrangers, qui n’ont jamais été aussi nombreux en Top 14, représentent pour les clubs un excellent rapport qualité-prix.
Alors que la période
officielle des mutations
ne s’ouvre officiellement
que le 5 mai – et
s’achèvera le 3 juillet –,
les agents de joueurs
se montrent déjà actifs.
Comme depuis plusieurs
saisons, les présidents
de club se tournent vers
l’hémisphère Sud afin
de recruter une
main-d’œuvre bon
marché qui représente
aujourd’hui un record,
30 % des joueurs
du Top 14.
À L’IMAGE DU FOOTBALL (38 %)
et du basket (50 %), le rugby français a aujourd’hui sa main-d’œuvre
étrangère. Ils sont 142 sur 467 dans
le Top 14, soit 30 % de l’effectif
total, ce qui équivaut à une moyenne
de 10 étrangers par club. En
revanche, ils ne sont que 89 sur
478 (18 %) en Pro D 2. Au-delà de
l’Europe, les clubs de l’Hexagone
embauchent à tour de bras en
Afrique du Sud, en Australie, en
Nouvelle-Zélande, en Argentine,
dans les îles du Pacifique.
La principale raison de ce recours à la
main-d’œuvre étrangère est financière. À valeur égale avec un joueur
français, un pilier, un deuxièmeligne, un numéro 8, un ouvreur, un
ailier étranger est moins cher. À partir de cette constatation, on comprend qu’il est plus facile de faire son
marché à Sydney, Auckland,
Pretoria, Apia, Nuku’alofa, Suva,
Buenos Aires plutôt qu’en France.
Seuls les clubs riches ou attractifs,
qui occupent le haut du pavé, peuvent se permettre des dépenses élevées afin d’acquérir les meilleurs
internationaux français, dont le
salaire mensuel oscille entre 15 000
et 20 000 euros.
« Les meilleurs Français sont engagés par les clubs qui disposent des
plus gros budgets, explique Laurent
Rodriguez, entraîneur à Brive. Nous,
nous ne pouvons pas nous aligner.
Donc, on se rabat sur les étrangers.
C’est un passage obligatoire. On n’a
pas un joueur moyen français à
moins de 5 000 euros par mois. Et,
avec 6 000 euros, on peut avoir un
pilier étranger qui assure. » Gilbert
Doucet, l’entraîneur de Bayonne,
renchérit : « Même s’il n’est pas dans
le moule français, le joueur étranger
est basique, agressif. Nous sommes
obligés d’assurer à court terme avec
des hommes confirmés, au détriment des jeunes, c’est une assurance-vie. Mais c’est un danger,
aussi, pour notre travail de formation car on privilégie un étranger
confirmé, professionnel depuis longtemps, en défaveur d’un jeune qui
Les gros coups
1) Pieter De Villiers (AFS, Stade Français, 1995)
2) Tony Marsh (NZL, Clermont, 1998)
3) Rupeni Caucaunibuca (FID, Agen, 2004)
4) Brian Liebenberg (AFS, Grenoble, Stade Français, 2000)
5) Petru Balan (ROU, Grenoble, Biarritz, 2001)
Les bonnes affaires
Les agents sont désormais reliés aux autres continents pour assurer
l’arrivée en Europe des joueurs de l’hémisphère Sud ou d’Argentine.
TRÈS ARTISANAL, et ponctuel, au
début de l’ère professionnelle, le mode
de recrutement des joueurs de l’hémisphère Sud s’est accéléré et s’est structuré ces dernières saisons, notamment
depuis la mise en application des
accords de Cotonou, qui permettent
aux clubs français de puiser à volonté
dans le vivier sud-africain mais aussi
tonguien, samoan et fidjien.
Les quelques agents français spécialisés dans ce marché disposent désormais de relais fiables dans les pays
concernés. « En Afrique du Sud, j’ai un
consultant qui me conseille dans chacune des provinces, explique ainsi Bruno Xamma qui a notamment fait venir
Breyton Paulse, l’ailier des Springboks,
à Clermont. Souvent, c’est un joueur
qui a évolué en France. Louis Koen (exNarbonne) à la Western Province,
Brent Moyle (ex-Castres) au Natal,
Grant Esterhuizen (ex-Bourgoin) chez
les Bulls. Mais je suis aussi en relation
avec Rassie Erasmus, l’entraîneur des
Cheetahs ou avec Craig Livingston, le
principal agent sud-africain qui m’a
envoyé cet hiver sur DVD le profil d’une
quinzaine de joueurs désirant s’expatrier. »
Alors qu’ils travaillaient souvent de
manière individuelle, les agents ont
choisi, pour certains, de mettre sur
pied des réseaux internationaux,
comme World in Motion, une structure
qui regroupe quelques-uns des principaux acteurs de la profession de
l’Angleterre au Japon, avec Craig Innes
(le représentant Mils Muliaina) en
Nouvelle-Zélande, Jason Smith (Victor
Matfield) en Afrique du Sud, Justin
Page (Stephen Jones) en Grande-Bretagne, John Baker (O’Driscoll,
O’Connell, Contepomi) en Irlande.
Une structure
tentaculaire
« C’est une structure tentaculaire mais
elle est une garantie pour le joueur
comme pour le club qui l’accueille »,
explique Christian Joyard, le représentant français de World in Motion. La
façon de procéder est simple. Ou nous
appelons un président en lui demandant quels sont ses besoins pour la saison à venir et nous lui proposons des
joueurs. Ou alors, nous envoyons aux
clubs un catalogue, en leur demandant
de nous appeler si un joueur les intéresse. »
Pour quel prix vient-on dans le Top
14 ? « Cela dépend du profil, poursuit
Joyard. Mais il faut savoir qu’un joueur
ordinaire de NPC en Nouvelle-Zélande
ne gagne parfois que 1 500 euros par
mois et qu’il peut toucher 4 000 à
5 000 euros net en France. »
Pourquoi les présidents de club privilégient-ils aujourd’hui cette maind’œuvre étrangère ? Il y a d’abord un
constat de carence sur certains postes
comme ceux d’ouvreur, de deuxièmeligne ou de pilier droit. « Mais il y a
aussi, estime Joyard, une perte de
confiance sur la capacité des bons
joueurs de Deuxième Division à pouvoir s’adapter aux exigences du
Top 14. À court terme, recruter un
joueur qui a entre 28 et 30 matches de
Super 12 ou 14 derrière lui, c’est sécurisant. Et ça ne coûte souvent qu’entre
5 000 et 12 000 euros par mois. »
– A. D.
2003 après la Coupe du monde, avec
un genou abîmé. Puis un traumatisme cervical mit très tôt un terme
à sa carrière, ce qui amena le
club catalan à se séparer de lui, le
joueur saisissant le conseil de
prud’hommes. C’est aussi la preuve
que le recrutement dans les terres
lointaines peut parfois occasionner
de mauvaises surprises.
D’où la prudence aujourd’hui des
responsables de club, qui se méfient
d’agents indélicats et s’entourent de
plus en plus de garanties. « Parfois,
les agents peuvent proposer
n’importe quoi et il faut être méfiant
au sujet des dossiers médicaux,
reprend Laurent Rodriguez. Certains
sortent du Super 14 épuisés ou blessés. Désormais, on fait passer aux
étrangers des visites médicales très
poussées. » Contraints et forcés de
s’adresser à l’Agence étrangère pour
l’emploi, les clubs, dans leur
1 février dernier, par la LNR. En Pro
D 2, les étrangers ne représentent que
18 % des joueurs.
ensemble, sont plutôt satisfaits. À
Narbonne, Gilbert Ysern, le président, se loue du professionnalisme
et de l’état d’esprit de ces joueurs
venus dans un club pourtant loin
d’afficher les ambitions des grosses
écuries du Top 14. « En engageant
trop d’étrangers, il y a le risque pour
le club de perdre son âme, expliquet-il. Nous avons souvent eu la main
heureuse. Ils montrent un véritable
attachement au club, ils s’investissent et ils nous ont apporté l’agressivité nécessaire auprès de nos jeunes.
Ils n’ont pas l’âme de mercenaires. »
Comme quoi, loin de chez eux, ces
étrangers peuvent montrer de l’attachement à une nouvelle terre.
FRANCIS DELTÉRAL
D’où viennent-ils ?
SUR LES 142 ÉTRANGERS qui
évoluent en Top 14 cette saison, un
peu plus du tiers (52 précisément)
provient de l’espace économique
européen, comme le Toulousain
Gareth Thomas. Il s’agit principalement des Anglais, Gallois, Irlandais,
Écossais et Italiens.
Mais c’est surtout de l’extérieur des
frontières de l’Union européenne
que provient le gros du contingent
étranger du Championnat avec,
d’abord, les 48 joueurs bénéficiant
d’accords d’association de type
Cotonou (*) ou ceux liant l’Union
européenne avec les pays de l’Est
(Roumanie, Géorgie…).
Ensuite, on recense 25 étrangers
stricto sensu (limités à deux par club)
provenant d’Australie, de NouvelleZélande, d’Argentine ou du Canada,
par exemple. Enfin, 17 joueurs dit
« assimilés » (car résidents depuis
plus de trois ans, comme le Tonguien
Finau Maka) complètent ce panorama 2005-2006.
(*) Les accords Cotonou et Malaja
signés entre l’Union européenne (UE)
et le groupe des États d’Afrique, des
Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour le
premier et les États de l’Europe de l’Est
pour le second ouvrent, notamment,
les frontières de l’UE aux sportifs d’une
centaine de nationalités.
AGENDA
STADE FRANÇAIS : DOMINICI ET CORLETO
AU TAPIS. – Lundi et mardi, les Parisiens ont perdu
Christophe Dominici et Ignacio Corleto sur blessure.
L’ailier de l’équipe de France s’est blessé à la voûte
plantaire du pied droit, tandis que l’arrière de l’équipe
d’Argentine a quitté la séance d’hier en boitant après
qu’un partenaire lui est tombé sur le genou droit. Tous
deux sont forfaits pour le match de samedi contre
Bourgoin.
COUPE D’EUROPE : LA FINALE 2007
À TWICKENHAM. – L’ERC, organisateur de la Coupe
d’Europe, a annoncé hier que la finale de la 12e édition
aurait lieu au stade de Twickenham à Londres, le
week-end des 19 et 20 mai 2007. Ce sera la troisième
fois qu’elle sera disputée à Twickenham qui, rénové, sera
doté d’une capacité de 82 000 places. Lors des deux
occasions précédentes, deux clubs anglais s’étaient
imposés : Northampton en 2000 et les Wasps en 2004.
AFRIQUE DU SUD : L’ENTRAÎNEUR DES AVANTS
SPRINGBOKS EN OBSERVATEUR À TOULOUSE. –
L’entraîneur en charge des avants de l’équipe d’Afrique
du Sud est à Toulouse durant cette semaine pour
observer les méthodes d’entraînement du Stade
Toulousain. Recommandé par l’ancien stadiste Pierre
Villepreux, Gert Smal est arrivé lundi dans la Ville rose. Il
suivra tous les entraînements de l’équipe. Le pilier
sud-africain du Stade Toulousain, Daan Human, qui
évoluait sous les ordres de Gert Smal quand il jouait aux
Stormers, fait office d’interprète.
TOULOUSE : SERVAT OPÉRATIONNEL. – William
Servat a effectué le stage avec le Stade Toulousain la
semaine dernière à Saint-Cyprien. Le talonneur
international (16 sélections) a participé aux séances
d’entraînement normalement. Opéré il y a sept mois des
cervicales, il est en avance sur son programme de
reprise. Désormais rien ne s’oppose à ce qu’il rejoue.
« Maintenant cela dépend du staff, explique-t-il. J’ai
complètement récupéré. Je ne ressens aucune mauvaise
sensation. » Il est certainement prématuré d’envisager
son retour dans le groupe pour le match de vendredi à
Castres, en revanche ce n’est pas exclu pour les
rencontres suivantes. – J.-C. C.
COUPE DU MONDE 2007 : LE PRÉFET
BERGOUGNOUX EN VISITE À BORDEAUX. – À la tête
de la délégation interministérielle à la Coupe du monde
2007, le préfet, Patrice Bergougnoux, était hier à
Bordeaux, l’une des dix villes françaises hôtes du
Mondial, pour y rencontrer les représentants de l’État
(préfecture, collectivités locales…) afin d’avancer sur les
chantiers en cours, dont ceux de la sécurité et de
l’animation. Patrice Bergougnoux poursuivra son tour de
France des villes hôtes dans les mois qui viennent. – X. A.
VENDREDI 28 AVRIL
TOP 14 (23 journée). – Castres Toulouse (20 h 30, en direct sur Canal +
Sport).
SUPER 14 (12e journée). – Otago
Highlanders (NZL) - New South Wales
Waratahs (AUS), Golden Cats (AFS) Western Force (AUS).
ANGLETERRE (21e journée). –
Saracens - Leicester, Sale - Bath.
LIGUE CELTE (19e journée). –
Newport - Glasgow, Borders - Munster,
Édimbourg - Llanelli.
SAMEDI 29 AVRIL
e
TOP 14 (23e journée). – Stade
Français - Bourgoin (15 h 10, en direct sur
Canal +), Biarritz - Bayonne (17 h 30, en
direct sur Canal + Sport), Perpignan Montpellier, Brive - Clermont, Agen - Pau,
Toulon - Narbonne.
PRO D 2 (19e journée, match en
retard). – Tarbes - Stade Bordelais
(18 h 30).
SUPER 14 (12 e jo ur née). –
Wellington Hurricanes (NZL) - Waikato
Chiefs (NZL), ACT Brumbies (AUS) Queensland Reds (AUS), Free State
Cheetahs (AFS) - Auckland Blues (NZL),
Northern Bulls (AFS) - Coastal Sharks
(AFS), Western Stormers (AFS) Canterbury Crusaders (NZL).
ANGLETERRE (21e journée). –
Worcester - Newcastle.
LIGUE CELTE (19e journée). –
Cardiff - Connacht, Leinster - NeathSwansea.
COUPE DU MONDE 2007 (matches
de qualification). - Sri Lanka - Chine,
Espagne - Pays-Bas, Allemagne Belgique.
DIMANCHE 30 AVRIL
ANGLETERRE(21e journée). Leeds Gloucester, Bristol - Northampton, Wasps
- London Irish.
TOUS SPORTS
LUTTE
Lagardère y met le prix
Vanessa au paradis
Les candidats à la reprise de la Croix-Catelan ont remis leurs dossiers hier. Le groupe Lagardère est le mieux-disant
sur le plan financier.
ILS AVAIENT JUSQU’À 16 heures,
hier, pour rendre leur copie. Trois l’ont
fait : le Racing Club de France, ainsi que
les groupes Lagardère et Paris
Golf & Country Club. Un moment tenté
par l’aventure, le groupe Forest Hill, lui,
a finalement décidé de ne pas participer à l’appel à candidature lancé par la
Mairie de Paris concernant le renouvellement de la concession du domaine de
la Croix-Catelan. Sur ce site au cœur du
bois de Boulogne, dans le 16e arrondissement de la capitale, le prestigieux
Racing Club de France est installé
depuis cent vingt ans, sa concession lui
ayant été systématiquement renouvelée par anticipation jusqu’à présent.
Il est naturellement encore trop tôt
pour analyser les mérites comparés de
ces trois épais dossiers. Mais on se souviendra tout de même que la Mairie
avait souhaité que ce processus
d’appel à candidature – inédit pour une
telle concession sportive – débouche
sur une vigoureuse augmentation du
montant de la redevance.
Cette dernière est actuellement fixée à
130 000 euros annuels, un niveau
extrêmement modeste pour un site
parisien de 6,65 hectares. Cette modicité contribue pour beaucoup à la santé
financière du club résidant actuel. Par
ailleurs, la Mairie avait également
insisté dans son cahier des charges
pour que les candidats repreneurs fassent des propositions chiffrées en
matière de valorisation de ce patrimoine. De ce double point de vue, le
groupe Lagardère a viré en tête hier. Il
a, en effet, proposé de fixer le montant
de la redevance annuelle de la CroixCatelan à 2,2 millions d’euros, soit dixsept fois son niveau actuel. Par ailleurs,
il a indiqué qu’il prévoyait de procéder
à 40 millions d’investissements sur une
période de vingt ans.
La commission
technique
à pied d’œuvre
De son côté, la société anonyme Paris
Golf & Country Club a présenté un
montage plus complexe mais surtout
évolutif. Son offre porte sur une redevance de 2 millions d’euros la première
année, puis 2,3 millions d’euros
l’année suivante et 2,5 millions d’euros
la troisième, indexant le montant sur
l’indice INSEE de la construction. Mais
en matière d’investissements, le
groupe de Patrick Dalia est en retrait
par rapport au plan Lagardère : Il a fixé
la barre à 6 millions d’euros sur une
durée, elle aussi, de vingt ans. Enfin,
l’occupant actuel apparaît comme le
moins-disant financier. Le RCF propose, en effet, de placer la barre de la
redevance à 1,83 million d’euros, soit
treize fois plus que son niveau actuel. Et
il envisage de réaliser pour 27 millions
d’euros d’investissements, le tout sur
une durée de vingt ans.
Cet aspect chiffré ne sera bien évidemment pas le seul pris en compte au
moment de la désignation finale prévue en juillet prochain. Toutefois, on se
souvient que l’engagement à ne pas
augmenter les impôts locaux était l’une
des promesses électorales faites par le
maire, Bertrand Delanoë, au cours de
sa campagne victorieuse de 2001. Une
promesse tenue jusqu’à présent, mais
qui passe notamment par la fixation de
niveaux de redevances davantage en
adéquation avec la réalité du marché.
Pour le reste, on notera que le projet
Lagardère place le sport au centre de
son dispositif, se voulant à la fois novateur et vecteur d’intégration sociale
(L’Équipe d’hier). S’appuyant sur ce
que le groupe a réalisé depuis trois ans
au stade Jean-Bouin où il est partenaire
principal de l’association concessionnaire, il vise, assure Arnaud Lagardère,
à « réconcilier la Croix-Catelan avec
ses valeurs sportives d’antan ».
Le Racing, lui, entend créer un Paris
RCF Olympique, structure destinée au
très haut niveau, disposant d’un budget de 1 million d’euros et dotée d’un
centre enterré et dédié de 3 200 mètres
carrés à la Croix-Catelan. Neuf sports
olympiques seront concernés par ce
Paris RCF Olympique (*). Plus globalement, le président Xavier de La Courtie
a assuré que le budget total annuel
consacré par son club au sport serait de
8,7 millions d’euros.
Enfin, le projet du Paris Golf & Country
Club insiste sur la nécessité de rompre
avec l’idée actuelle de « club fermé »,
mais sans que l’on sache exactement
sur quelles bases il envisagerait de
fonctionner.
En clair, la commission technique chargée de procéderà une première analyse
des ces trois dossiers va avoir de quoi
s’occuper. Sa première réunion est prévue le 9 mai. Sa composition devrait
être connue très prochainement.
PATRICK ISSERT
(*) Athlétisme, badminton, escrime,
judo, natation, pentathlon moderne,
tennis, tir, triathlon.
HOMMAGE À ALAIN DANET. – Une cérémonie en mémoire d’Alain Danet,
décédé le 27 mars et incinéré sur l’île de Lamou, au large du Kenya, aura lieu,
aujourd’hui, à 12 heures, en l’église de la Madeleine, à Paris. Ancien président
de la fédération française, puis européenne, de hockey sur gazon, mais aussi
de l’Académie des Sports et du Racing Club de France, Alain Danet (74 ans)
avait également beaucoup et longtemps œuvré au sein du CNOSF. Il était
membre d’honneur du CIO et avait été la cheville ouvrière des trois
candidatures de Paris à l’organisation des Jeux d’été. – P. I.
PAGE 10
CHAMPIONNATS D’EUROPE
TROIS ANS APRÈS le dernier titre
continental conquis par la France (Lise
Legrand à 67 kg), Vanessa Boubryemm
(51 kg) est montée sur la plus haute
marche du podium, hier en fin de journée à Moscou, lors de la première journée des Championnats d’Europe. Quant
à Audrey Bokhashvili-Prieto (59 kg),
elle a obtenu la médaille de bronze.
« Je suis super heureuse, confie Boubryemm hier soir de sa chambre d’hôtel.
Je voulais une médaille, j’espérais l’or,
mais j’avais beaucoup de doute. » Déjà
médaillée de bronze à l’Euro d’avril
2005 et d’argent au Mondial cinq mois
plus tard, la Nordiste de Tourcoing a éliminé hier matin la Roumaine Radoi, la
Moldave Budu et l’Ukrainienne Kohut
en demi-finale, et, en fin de journée,
l’Allemande Engelhardt en finale.
« Après mes trois premiers matches, je
suis rentrée à l’hôtel déjeuner et me
reposer. L’hôtel est à vingt minutes de
bus de la salle. »
Dès son premier match, elle tomba sur
Radoi, médaillée de bronze comme elle
à l’Euro 2005. « Je ne l’avais jamais
affrontée, mais, contre elle et Budu, je
ne vais pas dire que cela a été super
facile, mais ç’a été. Mon plus dur match
a été devant Kohut en demi-finale.
Contre elle, depuis six mois, j’avais
deux victoires et une défaite. Comme on
se connaît, nos matches se jouent sur la
tactique. Cette fois, notre entraîneur,
Gérard Santoro, m’a conseillé de changer de garde, d’en prendre une de gauchère, car Kohut attaque à droite. Après
l’avoir battue, je ne me suis pas déconcentrée pour la finale. Je voyais l’Allemande plus dure, mais je voulais tellement le titre que je me suis surpassée. »
Dès huit ans, Boubryemm avait découvert la lutte. « Mon frère et ma sœur en
avaient déjà fait car le club était juste à
côté de l’école. » Après avoir participé
au Championnat du monde cadettes en
1998, elle obtint l’or au Mondial juniors
de 2001. L’année suivante, elle a intégré l’INSEP. « J’ai préparé un brevet
d’État mais j’ai arrêté. Depuis cette
année, je suis une formation de secrétaire médicale. »
Au Mondial de septembre prochain en
Chine, la jeune Française (24 ans ;
1,65 m) s’alignera encore à 51 kg. Mais
sa catégorie n’étant pas olympique, elle
devra maigrir pour tenter de se qualifier
pour les Jeux de Pékin en 2008 à 48 kg.
« Ce sera dur, mais je suis prête à des
sacrifices pour réussir à descendre. »
DTN-ajoint, Ghani Yalouz a été comblé
par la journée d’hier : « À l’Euro 2005,
nous avions eu sept médailles grâce aux
luttes féminine et libre, mais il nous en
avait manqué une d’or. » – A.-A. F.
AUJOURD’HUI (9 heures). FÉMININE.
48 kg. Quart de finale : Deluntsch
vainqueur de Dobner (ALL) - Croitoru
(ROU). 55 kg. Huitième de finale :
Gomis - Chryssi (GRE). 63 kg. Huitième
de finale : Selloum - Rogien (POL).
72 kg. Huitième de finale : Dos Santos - Nazarova (RUS).
RÉSULTATS
CHAMPIONNATS D’EUROPE (Moscou, 25-30 avril). – LUTTE FEMININE. 51 kg. Huitièmes
de finale : Boubryemm b. Radoi (ROU) 2-0 (8-3, 6-0). Quart de finale : Boubryemm b. Budu
(MOL) 2-0 (5-1, 7-2). Demi-finale : Boubryemm b. Kohut (UKR) 2-0 (2-0, 1-0) ; Engelhardt
(ALL) b. Serrano (ESP). Matches pour les médailles de bronze : Smirnova (RUS) b. Serrano ;
Kohut b. Budu. Finale : Boubryemm b. Engelhardt 2-0 (4-0, 5-1). 59 kg. Huitièmes de
finale : Prieto b. Grigoreva (LIT) 2-0 (3-0, 6-3). Quart de finale : Volossova (RUS) b. Prieto 2-0
(1-1, 6-1). Repêchages : Prieto b. Paic (ROU). Demi-finales : Volosova (RUS) b. Skougland
(SUE) ; Stueber (ALL) b. Valderama (ESP). Matches pour les médailles de bronze : Prieto b.
Skougland 2-0 (4-0, 1-0) ; Sastin (HON) b. Valderama. Finale : Volosova b. Stueber. 67 kg.
Huitième de finale : Mendez (ESP) b. Legrand 2-0 (2-0, 3-2). Demi-finale : Perepelkina (RUS)
b. Mendez ; Odrina (LIT) b. Tsyrkevich (BLR). Matches pour les médailles de bronze : Tsyrkevich b. Yilmaz (TUR) ; Wieszczek (POL) b. Mendez. Finale : Perepelkina b. Odrina 2-0 (1-0, 5-1).
MERCREDI 26 AVRIL 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Des réseaux planétaires
Bonne pioche pour Agen qui a enrôlé pour un prix modique, en 2004, Rupeni Caucaunibuca, ici entre les Berjalliens Guillaume Bousses
(à gauche) et Glenn Davis. En deux saisons, l’ailier fidjien a déjà inscrit 29 essais.
(Photo Laurent Argueyrolles / L’Équipe)
Bleu
Rouge
Jaune
1) Daniel Herbert (AUS, Perpignan, 2003)
2) Breyton Paulse (AFS, Clermont, 2005)
3) Scott Robertson (NZL, Perpignan, 2004)
4) Aaron Persico (ITA, Agen, 2004)
5) Gonzalo Quesada (ARG, Narbonne, Stade Français, Pau, 2000)
Ce qui n’est pas la mentalité de
l’étranger, qui privilégie son avenir
professionnel et ne se focalise pas
nécessairement sur la carte de visite
de son employeur. C’est ainsi que
l’ouvreur Waisale Serevi, star du
rugby fidjien, est resté trois ans à
Mont-de-Marsan (2001-04), le club
landais étant pourtant loin de jouer
les premiers rôles. De leur côté, le
Néo-Zélandais Tony Marsh et les
Sud-Africains Pieter De Villiers et
Brian Liebenberg, venus sans autre
ambition que de jouer, ont intégré
l’équipe de France au prix de performances élevées au fil des ans.
L’exemple de la nouvelle star du
rugby fidjien, l’ailier Rupeni Caucaunibuca, est également édifiant. À
son arrivée à Agen, lors de la saison
2004-05, son salaire était de
9 200 euros, mensuel. Probablement bien loin de ceux de Christophe
Dominici, d’Aurélien Rougerie ou de
Cédric Heymans, pour ne prendre en
considération que les trois ailiers
actuels de l’équipe de France. Bonne
pioche ! Agen peut se frotter les
mains puisque Caucaunibuca a fini
meilleur marqueur la saison dernière
avec seize essais et que, cette saison,
il est encore en tête avec un total de
treize réalisations.
Mais il n’y a pas eu que des réussites
en matière de recrutement, il y a eu
aussi des flops. L’échec le plus retentissant fut la venue à Castres, en
1998, de Frank Bunce, trois-quarts
centre des All Blacks. Il arriva,
semble-t-il, blessé et ne joua que
quelques matches ; autre cuisant
échec, le recrutement du trois-quarts
centre de l’Australie, Daniel Herbert,
arrivé à Perpignan en décembre
Jaune
Les flops
Caucaunibuca pour
près de 10 000 euros
par mois
Noir
Bleu
Noir
1) Finau Maka (TON, Toulouse, 2001)
2) Conrad Stoltz (AFS, Stade Français, Agen, 1999)
3) Sean Sowerby (AFS, Stade Français, 2004)
4) Sireli Bobo (FID, Biarritz, 2005)
5) Manny Edmonds (AUS, Perpignan, 2002)
doit poursuivre son apprentissage et
qui risque de se gâcher ou de se
décourager en allant en Fédérale 1
par exemple. Et, à vingt-quatre ou à
vingt-cinq ans, il ne sera pas mieux
formé et c’est comme cela que plus
tard on risque d’avoir des lacunes à
certains postes. » Sans compter que,
parfois, certains espoirs préfèrent
être le deuxième ou le troisième
choix dans un grand club. « Si on
n’est pas européen, ajoute Laurent
Rodriguez, ils préfèrent concéder
une baisse de salaire, rester pratiquement sans jouer, estimant que
c’est plus valorisant d’appartenir à
un grand club. »
11
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET COUPE DE FRANCE HOMMES (quarts de finale)
PAU - LE MANS : 60-57
Pau saisit l’aubaine
HIER
À ANGERS
PAU - Le Mans ............................................................................ 60-57
Gravelines - DIJON .................................................................... 76-91
À ORLÉANS
ORLÉANS (Pro B) - Cholet .......................................................... 79-68
HYÈRES-TOULON - Châlons-en-Champagne (Pro B) ................ 80-57
À la traîne au repos, les Béarnais ont doublé Le Mans sur le poteau au tournoi d’Angers,
où ils retrouvent Dijon en demi-finale.
ANGERS –
de notre envoyé spécial
LA BOULE pourrait rester longtemps
sur l’estomac. « C’est une grosse,
grosse déception ! L’investissement
des joueurs l’a démontré, ce match
représentait quelque chose de très
important pour nous », lâche Vincent
Collet, au sujet du ranking (classement à la performance établi sur les
compétitions nationales depuis
2003), dont le vainqueur obtiendra un
ticket pour trois saisons en Euroligue,
son prestige… ses droits télé.
Favori de ce Championnat très particulier, leader de Pro A et qualifié pour
le dernier carré de la Coupe après son
succès hier, au tournoi d’Angers, face
au Mans (60-57), Pau accentue son
avance sur Strasbourg et… sur les
Sarthois, en pleine détresse. « Cela va
être dur de repartir ! Il ne nous reste
plus qu’à être champions de France
pour jouer l’Euroligue… » ajoute le
coach du MSB, si malheureux qu’il en
a oublié l’hypothèse, toujours plausible, d’une deuxième place de saison
régulière elle aussi qualificative pour
l’Euroligue (pour une saison) si PauOrthez était sacré roi de France le
18 juin à Bercy.
Alors, peut-être, le MSB ne se retournera plus, le cœur chaviré, sur ce
quart de finale de Coupe de France,
finale avant la lettre à l’évidence, qui
a tourné au cauchemar, après la disparition d’un vrai trésor dans un
PAU
LE MANS
60
57
Cholet marron
ANGERS. – L’expérience de
Laurent Foirest, qui croise
ici son dribble devant J.D.
Jackson sous le regard de
Jure Ruzic (arrière-plan), a
pesé dans la victoire
paloise hier soir. Le
Marseillais est de retour.
(Photo Marc Francotte)
Finalistes l’an passé, les Choletais sont sortis sans
gloire face à la Pro B d’Orléans.
ORLÉANS -
de notre envoyé spécial
CERTAINS SE DEMANDAIENT peutêtre encore si Orléans, dans le trio de
tête de Pro B, avait la carrure pour jouer
dans l’élite. À la vue du match d’hier
soir face à Cholet (79-68), la réponse
est sans conteste oui.
Peut-être arrivés un peu trop sûrs d’eux
après trois victoires consécutives en
Championnat, les Choletais, vainqueurs en 1998 et 1999, sont tombés
sur un os et laissent leur bourreau du
soir affronter aujourd’hui Hyères-Toulon, net vainqueur de Châlons (80-57)
dans l’autre match. « On a manqué
d’énergie et de lucidité, regrettait Ruddy Nelhomme. On sort de la compétition avec un goût d’inachevé. La série
de matches qu’on vient de faire nous a
peut-être lessivés, notamment notre
victoire contre Le Mans samedi
(62-61), mais ça n’est pas une excuse
car Orléans a fait un grand match. »
C’est peu de le dire. Portés par un public
chauffé à blanc, les Orléanais ont mis
un quart temps à s’adapter à leur
adversaire, la suite fut assez bluffante.
En infligeant en huit minutes un 18-2 à
des Choletais soudainement spectateurs (de 24-31 à 42-33), l’Entente a littéralement asséché l’attaque des
Mauges, contrainte pour s’en sortir de
s’appuyer sur un duo Ball-Grant effi-
match aussi tenu, ces 17 points
d’avance accumulés dès la 12e minute
(28-11)…
Dix-sept points disparus aussi vite
qu’ils avaient bourgeonné, sous
l’action conjointe d’une équipe
paloise enfin réveillée et de Manceaux possiblement grisés par ce
début de rêve. « On a cru que cela
allait être comme ça toute la soirée »,
soufflait Alain Koffi, très en vue
encore hier.
Foirest, le renard
CONFÉRENCE EST
DETROIT - MILWAUKEE, Detroit mène la série 1-0. 2e match
ce soir à Detroit.
MIAMI - CHICAGO, 115-108. Miami mène la série 2-0. 3e match demain à
Chicago.
INDIANA - NEW JERSEY, Indiana menait la série 1-0. 2e match la nuit dernière
à Indiana.
CLEVELAND - WASHINGTON, Cleveland menait la série 1-0. 2e match la nuit
dernière à Cleveland.
AVERY JOHNSON COACH DE L’ANNÉE. – Avery Johnson, le
coach de Dallas, a été nommé entraîneur de l’année, dès sa première saison complète sur le banc des Mavericks. Avec 419 points,
il devance le vainqueur 2005 Mike D’Antoni (Phoenix, 247 pts) et
Flip Saunders (Detroit, 223 pts). Johnson avait pris les commandes des Mavericks
le 19 mars 2005 et d’emblée insisté sur le travail défensif, pour construire un bilan
de 16 victoires et 2 défaites, et rallier la demi-finale de Conférence Ouest. Cette
saison, Dallas a fini avec le deuxième bilan de la Conférence (60-22). Il établit un
record en étant le coach qui aura eu besoin du plus petit nombre de matches (62)
pour en remporter 50.
CONFÉRENCE OUEST
SAN ANTONIO - SACRAMENTO, 2e match la nuit dernière à San Antonio.
San Antonio menait la série 1-0.
PHOENIX - LA LAKERS, Phoenix mène la série 1-0. 2e match ce soir à Phoenix.
LA CLIPPERS - DENVER, les Clippers mènent la série 2-0. 3e match demain à
Denver.
DALLAS - MEMPHIS, Dallas mène la série 1-0. 2e match ce soir à Dallas.
LA STAT
Le Shaq est de retour. Le pivot de Miami s’est fendu de 22 points (à
8 sur 14) lors de la deuxième victoire floridienne. O’Neal monte en
régime puisque qu’il tourne après deux matches de play-offs à
24,5 points de moyenne et 63,3 % de réussite, 11,5 rebonds, 4
contres (contre 20 pts et 9,2 rbds en saison régulière).
Le tableau final
Quarts de finale
Aller : Ret. : Appui :
Tours contre Tourcoing et Paris face à Cannes, le dernier carré de Pro A débute
ce soir dans le plus grand classicisme.
ont régulièrement répondu présent.
Le titre national ne se joue la plupart
du temps qu’entre vielles connaissances, rompues aux joutes si particulières du mois d’avril. Si la saison
régulière (26 matches) offre un
aperçu de la hiérarchie des clubs de
Pro A, la phase finale, elle, sanctionn e irré m édia ble m en t la
moindre faiblesse. L’exemple de la
chute, à domicile, de Poitiers face à
Cannes, le week-end dernier (0-3,
1-3), illustre cet état de fait : malgré
une année chaotique, le champion
de France sera bien, comme chaque
année, en mesure de défendre une
couronne que Tours, Tourcoing et
Paris ambitionnent tout autant. Le
point sur les forces et les faiblesses
des quatre prétendants.
3
2
3
0
(4) TOURCOING 0
(5) Sète
3
3
2
3
(2) PARIS
(7) Beauvais 2
3
0
(3) Poitiers 3
(6) CANNES 0
0
3
(1) TOURS
(8) Nice
Demi-finales
Finale
Aller : aujourd’hui ; retour : 29 avril ;
appui éventuel : 30 avril.
Aller : 3 mai ;
retour : 6 mai ;
appui éventuel : 7 mai.
19 h 30 (Sport +)
3
1
Tours
Tourcoing
20 heures
1
3
Match aller dans la salle du moins bien classé à l’issue de la saison régulière (classement entre
parenthèses), match retour et appui éventuel dans la salle du mieux classé.
Le champion de France (ou le finaliste si Tours est champion) et Tours (vainqueur de la Coupe
de France) sont qualifiés pour la Ligue des champions 2006-2007.
CANNES - PARIS
A cette force tranquille, Tourcoing opposera son
énergie et un mental tout neuf, fruit du joli rétablissement effectué contre Sète le week-end dernier. Surtout, la nouvelle organisation de jeu avec
le Néerlandais Jeoren Trommel en pointe et le
Brésilien Paulinho en libero, semble enfin porter
ses fruits. Au fil de la saison, le passeur Cyril
Weick, jusque là cantonné dans des rôles de doublure, a aussi gagné en maturité et gère mieux sa
relation avec les bouts de filet. Plus stable,
l’équipe du TLM ne devra toutefois pas céder à
son péché mignon : le gaspillage des occasions.
Toujours placée jamais gagnante, la « green team
» nordiste se présente aussi dans un rôle d’outsider qui lui convient plutôt bien. Toujours en petite
forme (orteil cassé), le capitaine Laurent Capet
sera présent auprès de ses coéquipiers, de même
que le réceptionneur carioca Luciano Bozko, en
dépit d’une cheville douloureuse.
APRÈS AVOIR FRÔLÉ la sortie de route en
quarts de finale, Cannes a signé une grande première, signalée par Arnaud Josserand, l’adjoint
de Laurent Tillie sur le banc azuréen : « Jamais
auparavant une équipe n’avait remporté un tour
de play-offs en gagnant les deux matches sur le
terrain adverse. » Cette vérité résume l’état
d’esprit des Cannois : sûrs de rien mais prêts à
tout. Trop souvent branché sur courant alternatif,
le jeu des champions de France a pourtant séduit
le week-end dernier dans la Vienne, trouvant une
ligne directrice un peu surprenante, dictée par un
excellent Loïc Le Marrec. En effet, dans combien
d’équipes le pointu ne termine-t-il fréquemment
que troisième marqueur d’un match ? À jeu atypique, basé sur une grosse activité en défense et
sur la stabilité en réception de son grand tchèque
Marek Novotny, parcours atypique donc, récompensé l’an passé par le titre national, le neuvième
de l’histoire du club.
L’ambitieux adversaire des Cannois, le Paris Volley, présente lui aussi une impressionnante carte
de visite. Et malgré une saison bien longue,
Coupe d’Europe oblige (41 rencontres officielles
contre 44 à Cannes), avec un six quasi immuable,
l’équipe de la capitale se dit sereine. Elle est persuadée que sa formidable puissance de feu au
service, illustrée par la réussite du Suédois Nilsson (no 1 de Pro A avec 2,23 aces/match), peut
faire basculer le cours d’une rencontre, comme ce
fut encore le cas au tour précédent contre Beauvais. Grâce à sa belle campagne en Coupe de la
CEV, l’équipe dirigée depuis cette année par Veljko Basic a accéléré son processus de maturation
collective autour d’un pivot essentiel nommé Jiri
Novak. Seule incertitude : la forme de Marcus
Nilsson. Moins fringant ces derniers temps, l’attaquant prioritaire tient pourtant entre ses mains
une grande partie de l’issue du duel le plus indécis
des deux demi-finales.
L’AVIS DES ENTRAÎNEURS
L’AVIS DES ENTRAÎNEURS
Marcelo FRONCKOWIAK (Tourcoing) : « Tours est favori, mais cela ne nous exonère en rien de
notre responsabilité à domicile. Malgré tous nos soucis physiques cette saison, nous sommes encore là
après avoir sorti le dernier finaliste du Championnat. C’est très symbolique pour nous. »
Roberto SERNIOTTI (Tours) : « Tourcoing a beaucoup changé au cours de la saison. J’ai le sentiment qu’il a enfin trouvé le bon équilibre, au prix d’un gros travail. La clef du match ? Bien jouer, tout
simplement ! Et puis, aussi mettre à mal leur stabilité en réception : on a les moyens de le faire. »
Laurent TILLIE (Cannes) : « Paris base son jeu sur une grosse pression au service, mais si on maintient le niveau de réception du week-end dernier, c’est jouable. De toute façon, on a pris tellement de
coups sur la tête cette saison que cela forge le caractère. »
Veljko BASIC (Paris) : « On se préparait plutôt à jouer Poitiers… Face à Cannes, l’avantage psychologique est plutôt pour nous car on les a déjà dominés deux fois en trois sets secs. Mais nous les savons
aussi très motivés car ils courent toujours après une qualification européenne. Ce sera très tendu. – G. D.
AUJOURD’HUI, 19 H 30,
SALLE PIERRE-DUMORTIER (en direct sur Sport +)
TOURCOING: 1 Delanghe(BEL, 1,93m, 34 ans) ;2 Descamps(1,98 m, 21ans) ; 3Duhagon(1,93m, 24 ans) ;
5Trommel(HOL,1,94m, 25ans) ; 6 Tolar(1,99m,21 ans) ;7V. Monméat(1,96m, 28ans) ; 8 L.Capet(2,02m,
33 ans) ; 9 J.-C. Monneraye (2,09 m, 25 ans) ; 11 Paulinho (BRE, 1,85 m, 35 ans) ; 12 Weick (1,90 m, 26 ans) ;
16 Paczko Bozko (BRE, 1,98 m, 26 ans) ; 17 Quiévreux (1,92 m, 23 ans). Entraîneur : M. Fronkowiak (BRE).
TOURS : 1 Sloboda (BRE/FRA, 2 m, 32 ans) ; 3 Hardy-Dessources (1,97 m, 22 ans) ; 4 Boskan (SEM, 1,99 m,
30 ans) ; 7 Haldane (CAN/GBR, 2,04 m, 34 ans) ; 8 Nikolov (BUL, 2 m, 28 ans) ; 9 Mrozek (1,88 m, 18 ans) ;
10 Dimitrov (2,02 m, 22 ans) ; 11 De Kergret (1,93 m, 35 ans) 13 Hfaiedh (TUN, 2 m, 32 ans) ; 15 Guemmadi
(ALG, 1,94 m, 29 ans) ; 18 Mijic (SEM, 1,86 m, 32 ans). Entraîneur : R. Serniotti (ITA).
Arbitres : MM. Baklouti et Vereecke.
AUJOURD’HUI, 20 HEURES, PALAIS DES VICTOIRES
CANNES : 1 Bernier (CAN, 1,92 m, 24 ans) ; 2 Takaniko (1,83 m, 20 ans) ; 3 Schalk (1,96 m, 32 ans) ;
5 M. Novotny (RTC, 2,02 m, 27 ans) ; 6 Meneau (2,03 m, 38 ans) ; 7 J.-P. Ndaki Mboulet (CAM, 1,97 m,
26 ans) ; 8 Gibert (2,01 m, 32 ans) ; 9 Hudecek (RTC, 1,95 m, 24 ans) ; 10 Berriri (TUN, 1,89 m, 30 ans) ;
11 Le Marrec (1,90 m, 29 ans) ; 14 Barca-Cysique(1,95 m, 28 ans) ; 16 Ognier (2,01 m, 29 ans). Entraîneur :
L. Tillie.
PARIS: 1Aranha(BRE,1,95 m,23 ans) ; 3Château(1,92 m, 27 ans) ; 4 Hotulevs(LET,2 m, 24 ans) ; 5 Redwitz
(BRE,1,90m, 25 ans) ; 8 Godefroy (1,90m, 22ans) ;9 Ziani(1,96 m,32 ans) ;10 Novak (RTC, 1,98 m, 30 ans) ;
11 Nilsson (SUE, 2,06 m, 23 ans) ; 12 Skorc (SLV, 1,80 m, 31 ans) ; 13 Bergmann (ALL, 2,06 m, 35 ans) ; 17 Brifaud (1,95 m, 30 ans). Entraîneur : V. Basic.
Arbitres : MM. Troesch et Daragon.
MERCREDI 26 AVRIL 2006
« Objectif doublé »
ANTOINE DÉNÉRIAZ, le champion olympique
de descente, rêve maintenant du titre mondial.
Amaigri par plusieurs semaines d’alitement, Antoine Dénériaz a été
fait, lundi, chevalier de la Légion d’honneur par le président Chirac.
L’occasion de faire le point sur son état de santé, six semaines après sa
spectaculaire chute à Are (Suède), et d’évoquer le passé récent
comme son avenir proche.
Paris
Cannes
Tours, les faveurs du pronostic Cannes, le miracle permanent
DIFFICILE de ne pas accorder les faveurs du pronostic à Tours. D’abord parce que le collectif de
Touraine, récent vainqueur de la Coupe de
France, ne réussit guère à Tourcoing. À titre
d’exemple, les deux dernières venues du TVB
dans le Nord se sont soldées par autant de victoires sèches (3-0)… Bien sûr, l’effectif de Roberto Serniotti a disputé plus de matches que son
adversaire de la semaine (45 matches toutes
compétitions confondues contre 37) et quelques
uns ne s’avancent pas en pleine possession de
leurs moyens physiques (De Kergret, Hardy-Dessources, Sloboda ou Hfaiedh). Évidemment, le
souvenir de l’échec, cuisant au même stade de la
compétition l’an passé face à Sète résonne toujours étrangement dans les esprits tourangeaux.
Mais délesté de toute pression relative à une qualification en Ligue des champions, Tours s’avance
serein vers le véritable objectif de sa saison : réaliser le doublé Coupe-Championnat.
EN ATTENDANT LEPRON... – Saigné par les départs multiples (Jekabsone,
Palau, Godin, Ngoyisa, Krawczyk et maintenant Reghaissia, qui rejoint
Montpellier), Bourges va devoir reconstruire sérieusement. La première recrue
appelée à rejoindre le trio Melain, Dumerc, Pavetic devrait être la jeune
arrière tarbaise Florence Lepron (1,81 m ; 21 ans). – J. Bav.
DES RENFORTS À MONTPELLIER. – Désireux de passer la vitesse
supérieure, Lattes-Montpellier poursuit avec succès son opération
recrutement. Après Sandra Dijon, le président René Dufrène a obtenu l’accord
de l’internationale lettone Gunta Basko (25 ans ; 1,81 m ; ex-Tarbes) pour un
contrat dont la durée reste à déterminer, et de l’internationale française de
Bourges Sabrina Reghaissia (22 ans ; 1,88 m) pour deux ans. Des choix qui
montrent bien la volonté du LMAB de jouer la carte française. – P. D.
ANDREW MITCHELL À ÉVREUX. – Évreux vient de recruter l’arrière
américain Andrew Mitchell (1,77 m ; 27 ans), récemment sacré champion de
Suède avec le Plannja Lulea et issu de Kent State University. Mitchell a
terminé troisième meilleur marqueur du Championnat , à 24,1 points de
moyenne et 3,7 rebonds.
SKI ALPIN
Un refrain très classique
TOURCOING - TOURS
LIGUE FÉMININE (play-offs, 1er tour, matches retour). – AUJOURD’HUI, à 20 heures : Mourenx - Stade Clermontois (aller : 69-77) ; Tarbes-Nice (64-74) ; Montpellier-Challes (80-66) ;
Aix - Saint-Amand-les-Eaux (105-61).
LES NEWS
PRO A (demi-finales aller)
d’extravagance tant ces quatre
clubs font figure d’habitués du rendez-vous. Ainsi depuis la création
du tableau des play-offs, à l’orée de
la saison 1998-1999, Paris et Tourcoing n’ont-ils manqué les demifinales que une fois (l’an passé pour
la formation de la capitale, en 1999
pour l’équipe nordiste), tandis que
Tours (six fois) et Cannes (cinq fois)
HYÈRES-TOULON - CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE (PRO B) : 80-57 (17-12 ; 24-19 ; 21-11 ; 18-15)
HYÈRES-TOULON : Rowe (29), Milling (2), Lockhart (9), Wethers (2), Legname (7) ; puis
Nichols (22), Vukicevic (2), T. Gaines (7), Bouteille, Berkach. Entraîneur : J.-M. Sénégal.
CHÂLONS : Tchicamboud (10), Z. Moss (7), Richmond (12), Ouattara (10), Chery ; puis Landu
(9), Dia (7), Martineau (2), Galette, Picardo, K. Sefolosha. Entraîneur : F. Péronnet.
PRO FÉMININE. –
PLAY-OFFS (5e journée).
POULE A. – AUJOURD’HUI : Istres - Cannes ;
Hainaut - Béziers (20 heures).
Classement : 1. Cannes, 16 pts ; 2. Béziers,
11 ; 3. Istres, 10 ; 4. Hainaut, 5.
POULE B. – AUJOURD’HUI : Cannet-Rocheville - Mulhouse (20 heures) ; Albi - MVS La
Rochette (20 h 30).
Classement : 1. MVS La Rochette, 16 pts ; 2.
Albi, 12 ; 3. Mulhouse, 9 ; 4. Cannet-Rocheville, 5.
Les deux premiers de chaque poule disputent
les demi-finales croisées de la Pro F.
PLAY-DOWN (5e journée).
AUJOURD’HUI : Riom - Saint-Raphaël
(20 heures). Exempt : Stade Français - Saint
Cloud.
Classement : 1. Riom, 8 pts ; 2. SaintRaphaël (4/3), 7 ; 3. Stade Français - SaintCloud (5/7), 7.
Le dernier est relégué en Nationale 1.
En play-offs et en play-down, les victoires rapportent 3 points et les défaites 1 point.
DELANGHE SUR LE DÉPART. –
Après deux années à Tourcoing, le
libero Frédérik Delanghe (1,93 m,
35 ans) quittera le club en fin de
saison, ses dirigeants ne lui ayant
soumis aucune proposition de
prolongation. Le joueur devrait
rebondir dans un club du
Championnat de Belgique. – Ga. L.
TRÉVISE SUR SA LANCÉE. – Le
champion d’Europe déroule son
volley actuellement. Hier soir, il s’est
facilement imposé sur le parquet de
Trento (3-0) en demi-finales de la
Lega italienne. Désormais le club de
Bertrand Carletti mène deux
victoires à rien et se positionne déjà
pour la finale. Dans l’autre
confrontation, le Macerata des
Français Renaud Herpe et Junot
Mistoco a aussi pris l’avantage sur
Cuneo et sa star brésilienne Giba.
« COMMENT allez-vous ?
– Beaucoup mieux ! On m’a enlevé les
agrafes, les séquelles de mes blessures
aux fessiers s’évacuent. Ce fut une
période de galère, pas très grave mais
longue et gênante.
– Plus d’examen complémentaire ?
– Non, c’est fini, zéro, rien… Juste un
hématome sous-cutané, une poche de
sang à vider. Mais ça m’a pourri un
mois, celui que j’attendais pour profiter
de ma médaille d’or, ça m’a obligé de
décliner beaucoup de sollicitations.
– Quelles conséquences ?
– Au plan sportif, aucune a priori. Je
reprendrai à la date prévue, l’entraînement physique fin mai, à mon retour de
vacances en Polynésie, et le ski vers le
20 juin.
– Et au plan psychologique ?
– La chute m’a d’abord marqué. Pendant quelques jours, j’ai été mal dans
mes baskets. J’ai regardé les images à
l’hôpital. Avec ce qu’on m’avait raconté, je m’attendais à pire ! (Il sourit.)
Maintenant, j’ai tiré un trait dessus. Je
vais tout faire pour gagner encore et me
faire plaisir avant de conclure sereinement mon parcours.
– Quand ?
– Je ne peux pas dire. Je verrai ça plus
tard. Ma carrière est loin d’être finie, je
ne veux rien lâcher dans ma préparation. Un doublé JO-Championnats du
monde sera un bel objectif.
– Même à Are, en février prochain, où vous restez sur un si
mauvais souvenir ?
– Mon accident sera vite oublié. Je vais
me reconcentrer sur cette piste où j’ai
une belle chance. En mars dernier,
j’avais envie d’y gagner, pour marquer
le terrain, mais je n’étais plus, dans ma
tête et physiquement, aussi solide et
concentré qu’à Sestrières.
– Avec le recul, Sestrières, ce fut
la course parfaite ?
– Oui, je l’ai regardée plusieurs fois, ç’a
été un moment idéal. Je ne sais pas si je
retrouverai un jour cet état de grâce. Sur
les vidéos de Kernen ou Walchhofer,
j’identifie pas mal de petites fautes.
Moi, je n’en fais quasiment aucune. Je
mesurais mal combien je n’avais laissé
aucune place au hasard, combien j’étais
prêt. J’étais un autre…
– Parmi les contrariétés dues à
votre indisponibilité, l’impossibilité de procéder à des essais sur
des marques concurrentes à celle
qui vous équipe…
– Oui, c’est une des conséquences
embêtantes. Ce succès m’avait ouvert
toutes les portes, les propositions
étaient nombreuses et alléchantes, et
ça m’a ralenti dans mes projets. Je n’ai
pas pu tester des skis nouveaux, considérer vraiment quelques challenges
pourtant intéressants.
– Vous resterez chez Atomic ?
– Pour l’instant, il n’y a rien d’officiel,
mais il me paraît délicat, dans ces conditions, de changer.
– Votre statut a quand même
évolué chez l’équipementier
autrichien ?
– Oui, Atomic n’avait pas remporté le
titre olympique de descente depuis
vingt-deux ans, ç’a représenté quelque
chose d’important pour eux, même si je
suis français, même si je ne gagne pas
vingt-cinq courses par an. Pour Atomic
France, ça compte énormément pour
mieux pénétrer le marché.
– Les contrats affluent ?
– Ce n’est pas si facile qu’on croit, mais
il y a des choses sympa qui se profilent.
J’ai accepté quelques invitations,
comme devenir le parrain du nouveau
bateau de Frank Cammas, Groupama 3,
ou enregistrer un Fort Boyard.
– Vous allez faire attention à ne
pas vous laisser déborder ?
– Oui, mon entourage et moi sommes
vigilants. Maintenant, c’est priorité à
l’entraînement.
– Mauro Cornaz reste l’entraîneur des descendeurs français.
Bonne nouvelle ?
– Oui, c’est un grand plaisir. Ça fait dix
ans qu’on travaille ensemble, il faudra
juste faire évoluer les choses, se
remettre en question, changer un peu
notre mode de fonctionnement. On va
en discuter tranquillement. »
PATRICK LAFAYETTE
et BENOÎT LALLEMENT
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Bleu
Rouge
Noir
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Rouge
Rouge
VOLLEY-BALL
Les Los Angeles Clippers refont l’histoire. Après avoir gagné samedi face à Denver, ce qui constituait leur premier match de play-offs
depuis… 1993, ils sont bien partis dans cette série après une victoire sans discussion lors du deuxième match. Les Clippers ont été
tractés par leur trio Cassell-Mobley-Brand qui a totalisé 53 points lors de la deuxième victoire. Denver, de son côté, a été handicapé par un Carmelo Anthony aux
abonnés absents, qui n’a marqué aucun point en première mi-temps (16 au total à
5/15), et par la sortie sur blessure de Kenyon Martin, qui n’a pas pu disputer la
deuxième mi-temps suite à une contusion au genou.
Bleu
Bleu
Jaune
ARNAUD LECOMTE
LE FAIT DU JOUR
RÉSULTATS
NICOLAS ROUÉ
ORLÉANS (PRO B) - CHOLET : 79-68 (21-22 ; 18-11 ; 20-18 ; 20-17)
ORLÉANS : Kanté (6), McFarlan (17), Dewar (10), Fellah (10), W. Aka (14) ; puis Bah,
Pettersson (7), Da Silva (3), Blot (10), Oyono (2). Entraîneur : P. Hervé.
CHOLET : L. Wilson (12), Essart (9), Marquis (2), A. Grant (18), Gautier (4) ; puis Ferchaud (5),
Ball (13), Bilba (5), Mipoka, Ben Driss. Entraîneur : R. Nelhomme.
NBA (play-offs, premier tour)
Et voguent
les Clippers
cace. « C’est une grosse satisfaction,
reconnaissait Philippe Hervé, bien heureux d’humer à nouveau le parfum de
l’élite. J’avais essayé de mettre dans la
tête des joueurs que tout était possible
devant notre public. On a su enfermer
Marquis à l’intérieur et après, dans
l’euphorie, l’attaque a suivi. »
Ce soir, le palais des sports attendra un
nouveau petit miracle de ses troupes
face à Hyères-Toulon. À cette évocation, Philippe Hervé est resté prudent
malgré la folie du moment : « La grosse
problématique pour ce match va être
de récupérer. Il faut qu’on ait la capacité de rentrer dans la rencontre dans les
mêmes conditions qu’aujourd’hui
(hier). Et même si je sais que physiquement, on peut enchaîner deux matches,
j’ai un peu peur au niveau mental. »
Prévenus par la déconvenue de Nancy
la semaine dernière, les Varois ont eux
pris leur match contre Châlons par le
bon bout et avec beaucoup de sérieux,
laissant l’Espé à vingt-trois longueurs.
« On n’a aucune préférence sur l’adversaire pour la demi-finale, assurait JeanMichel Sénégal, hier, à l’issue de son
match. On n’a scouté aucune des deux
équipes. » Deux heures plus tard, cette
lacune était comblée. Et la punition
infligée à Cholet dans une ambiance de
corrida ne l’a sûrement pas rassuré.
Bercy est encore loin.
Jaune
Noir
Mais un 20-6 jusqu’à la pause,
atteinte sur un 3 points au buzzer de
Drozdov (34-31 pour le MSB), signifia
le retour béarnais aux affaires et le
coup d’envoi d’un deuxième match,
Le Mans ayant finalement perdu le
premier… « On s’est laissé bercer par
l’euphorie, soupirait Collet. Dans le
vestiaire, à la pause, j’ai dit à mes
joueurs que les Palois pouvaient les
remercier… »
Du cadeau, de l’aubaine, plutôt, car
Pau, sans paniquer, a annulé son
retard puis orienté le MSB vers les
chemins de traverse, les terrains
vagues du jeu au sol, les marigots de
la défense, dans un bras de fer décousu mais haletant.
Le Mans menait même de un petit
point (57-56) à 73 secondes du gong,
avant que Guice ne laisse échapper
un rebond défensif et que Laurent Foirest, ce vieux renard, n’enfile quatre
lancers, tandis que Pau faisait tourner
le chrono. Réalisme à la paloise…
« On a été solidaires et on gagne
grâce au rebond, à la défense, malgré
17 points de retard et beaucoup de
fautes offensives. Mais on ne s’est pas
précipités et on a joué attaque après
attaque », souriait, plein de malice, le
Marseillais, grand maître zen d’une
équipe qui tentera de cueillir une cinquième finale de Coupe en six saisons
ce soir face à Dijon, surprenant tombeur de Gravelines (91-76) derrière le
duo Sciarra (24 points, 8 passes)-Lux
(21 points, 12 rebonds) et malgré
deux absents de marque (Monnet,
Bennett).
GRAVELINES - DIJON : 76-91 (16-15 ; 21-19 ; 12-29 ; 27-28)
GRAVELINES : D. Bailey (9), Owens (13), Adomaïtis (12), Johnson (3), Turner (19), M. Jones
(18), Kerckhof (2), Kuzminskas. Entraîneur : F. Courcier.
DIJON : Sciarra (24), Bouziane (4), N’Doye (17), Kolb, Lux (21), Natsvlishvili (12), Baxter (11),
Brown (2), Diabaté. Entraîneur : J. Monclar.
LES SAISONS PASSENT mais le
visage du volley-ball français ne
change guère. Comme en 2004, les
demi-finales du Championnat rassemblent ainsi Tours (premier),
Paris (deuxième), Tourcoing (quatrième) et Cannes (sixième). Et si la
cuvée de cette année présente bien,
elle a, comme ses devancières,
remisé au placard tout caractère
ORLÉANS (PRO B) - CHOLET : 79-68
Noir
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
5 - - - - 0-1 2
32 11 4/9 1/4 2/2 1-4 2
5 0 0/1 - - - 19 15 4/7 1/2 6/6 0-3 2
28 7 3/8 1/5 0/1 1-1 2
31 4 1/7 0/3 2/2 0-2 4
9 0 0/1 - - 1-0 22 5 2/5 0/1 1/2 3-1 3
24 11 5/8 - 1/5 0-4 3 - - - - - 22 7 3/8 0/1 1/2 2-5 1
200 60 22/54 3/16 13/20 9-22 16
Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd
Gregory
26 5 2/9 0/2 1/2 3-4 1
Amagou
18 3 1/6 0/2 1/2 1-1 1
Koffi
26 10 4/5 - 2/2 2-5 1
Ruzic
16 0 0/2 0/2 - 1-2 1
Bokolo
24 4 2/4 - - 0-1 1
Guice
33 17 3/8 1/2 10/11 0-4 3
Besok
23 12 5/12 0/2 2/2 2-8 2
Campbell
22 6 3/5 - - 1-1 2
J.D Jackson
12 0 0/2 0/1 - - 1
TOTAL
200 57 20/53 1/11 16/19 10-26 13
60-57 (11-22 ; 20-12 ; 15-13 ; 14-10)
Ecarts.- PAU : +4 (36e) ; LEM : +17 (12e).
Spect. : 1900. Arb. : Bichon, Danielou, Périer.
Fauthoux
Harrison
D’Almeida
Foirest
Drozdov
Cooper
Rupert
T. Gadou
Varem
Fuller
Alexander
TOTAL
En capitales les clubs qualifiés pour les demi-finales.
12
HANDBALL
LA FINALE DE LA COUPE DE
FRANCE FEMMES AU HAVRE. –
C’est finalement au Havre que se
déroulera, le dimanche 21 mai
(17 h 30), la finale de la Coupe de
France femmes entre Le Havre et Mios.
Trois mois après la Coupe de la Ligue,
également organisée en terre normande, les coéquipières de Sophie
Herbrecht auront donc une nouvelle
occasion en or de décrocher leur premier trophée.
COUPES D’EUROPE FEMMES :
TIRAGE AU SORT. – Valérie Nicolas
et Viborg auront l’avantage du terrain
en finale de la Ligue des champions
face à Ljubljana. La rencontre aller
(13-14 mai) aura lieu, en effet, en Slovénie ; le match retour (20-21 mai), lui,
est programmé au Danemark.
Tirage au sort. - LIGUE DES CHAMPIONS : Ljubljana (SLV) - Viborg (DAN). COUPE DE L’EHF :
Budapest (HON) - Koprivnica (CRO). COUPE DES
COUPES : Podgorica (SEM) - Györ (HON). CHALLENGE CUP : Brasov (ROU) - Costanta (ROU).
MORETTI À SAINT-RAPHAËL. –
Après quatre saisons à Chambéry, le
pivot Nicolas Moretti s’est engagé
pour les deux prochains exercices avec
Saint-Raphaël (D 2).
HOCKEY
SUR GAZON
DÉBUTS DIFFICILES POUR LES
BLEUES. – Hier, à Rome, pour l’ouverture du tournoi de qualification à la
Coupe du monde, les Françaises, privées de Muriel Lazennec touchée à une
cuisse, n’ont pu résister qu’une mitemps avant de céder en deuxième
période face au Japon, huitième nation
mondiale (5-0). « Nous avons fait un
bon match malgré tout, explique Delphine Benoît-Mayoux, la manager des
Bleues. Nous nous sommes bien battues avec notamment une bonne
défense en première période. » La
France tentera de se reprendre
aujourd’hui face à l’Écosse, la nation a
priori la plus à sa portée.
TOURNOI DE QUALIFICATION A LA COUPE
DU MONDE (Rome, 24 avril-7 mai). – 1re journée. Groupe A : France-Japon, 0-5 ; ChineÉcosse, 2-0 ; Angleterre-Ukraine, 3-0.
Groupe B : États-Unis - Irlande, 1-1 ; NouvelleZélande - Azerbaïdjan, 2-1 ; Italie - Corée du
Sud, n.p. Les cinq premiers sont qualifiés pour la
Coupe du monde de Madrid en septembre.
AUJOURD’HUI : France-Écosse (20 h 30).
ÉQUITATION
Rouge
Noir
Jaune
SQUASH
CHAMPIONNATS DU MONDE PAR ÉQUIPES
Quel exploit !
Victorieuses de Hongkong, les Françaises ont signé hier une des plus grosses surprises
de l’histoire du tennis de table mondial.
IL EST DES EXPLOITS que même
les esprits les plus optimistes ne
peuvent envisager. La victoire des
Françaises hier, à Brême, face aux
joueuses de Hongkong, médaillées
d’argent des derniers Mondiaux par
équipes, relève de l’irrationnel.
Comment imaginer en effet que la
France, avec une numéro 1, Carole
Grundisch, au-delà de la centième
place mondiale (numéro 111),
puisse rivaliser avec une formation
comptant dans ses rangs Tie Yana,
numéro 8 planétaire, Lin Ling,
numéro 12, et Zhang Rui,
numéro 27 ? Les Bleues ont pourtant accompli l’impossible.
Déjà auteur de quelques belles
« perfs » ces derniers mois, Carole
Grundish, dix-neuf ans, a confirmé
son immense potentiel en disposant
de Tie Yana et de Lin Ling, des
grosses pointures du ping féminin
international. La double championne de France a une nouvelle fois
fait preuve d’une grosse détermination et n’a nourri aucun complexe.
« Nous avons réalisé un truc
énorme, commentait la sociétaire
du Kremlin-Bicêtre. Nous avons été
toutes présentes au même moment.
Lundi, face à la Corée du Nord, nous
avions déjà montré que nous
tenions la route. Il s’en était fallu de
peu. Ce succès va peut-être permettre aux gens de respecter
davantage tout notre travail et tous
nos sacrifices. Le fait que ce soit une
victoire dans une compétition par
équipes est un beau symbole. Mais
BRÊME.– Les Françaises
Sarah Hanffou, Nathalie
Cahoreau et Carole
Grundish (de gauche
à droite) peuvent rayonner.
Avec Xian Yi Fang, elles ont
battu Hongkong, deuxième
nation mondiale.
(Photo Iconsport)
maintenant, il ne faut pas s’arrêter
là-dessus. » La victoire de Sarah
Hanffou, seulement 289e mondiale
et elle aussi issue de cette génération née en 1987 (Nathalie Cahoreau, remplaçante hier, a elle aussi
dix-neuf ans), est également
incroyable.
« Les filles ont joué extraordinairement bien, confie toute émue
Rozenn Jacquet-Yquel, la capitaine
des Tricolores. Nous savons que ces
filles sont bourrées de talent mais
nous étions depuis longtemps à la
recherche d’un tel résultat. Cela va
nous permettre d’être davantage
respectées sur la scène internationale. C’est une formidable récompense de tous les mois et même de
toutes les années de travail. Vivre
une telle émotion valait vraiment le
coup d’attendre aussi longtemps.
Ce jour restera gravé dans nos
mémoires. » Une journée vraiment
très spéciale complétée dans la soirée par un succès, peut-être décisif
pour l’accession en huitièmes de
finale, face à la Pologne. Avec, cette
fois dans le rôle vedette, Xian Yi
Fang (deux victoires) et la victoire
des garçons face à la Croatie, avec
au pa s sag e deu x nou velles
« perfs » de Chila et d’Éloi. À confirmer dès aujourd’hui…
PASCAL GRÉGOIRE-BOUTREAU
UN MOIS après leur exclusion du groupe France
à la suite de leur refus de mettre les gants avec
Jérôme Thomas (accusé de propos insultants
envers eux, en juin dernier, en réaction à une
« mauvaise plaisanterie » consistant à lui raser le
crâne), le coq Ali Hallab et le plume Khedafi Djelkhir ont réintégré l’INSEP, hier après-midi. Vingtquatre heures après que Dominique Nato, le
directeur technique national, eut reçu, signée de
leur part, la nouvelle convention des équipes tricolores. Un règlement qui met notamment
l’accent sur le respect mutuel et le fair-play. À
trois jours de l’une des six rencontres prévues
entre la France et Cuba (vendredi, à Saint-Maur,
dans le Val-de-Marne), Hallab et Djelkhir ont
donc renoué avec l’entraînement (en l’absence de
Jérôme Thomas, en délicatesse très passagère
avec un adducteur) et l’excellente ambiance de la
salle de boxe. « Cela met fin à une histoire qui
n’en est pas une, à une connerie de gamins », a
résumé l’entraîneur national Aldo Cosentino. Un
sentiment partagé depuis bien longtemps par
Hallab, d’ailleurs : « Jérôme, je le respecte. C’est
un bonhomme. Ça fait d’ailleurs depuis l’été 2005
que l’on se resserre la main. Ce qui s’est passé
n’est vraiment pas grave, ce n’est rien. Tout ce
que je peux ajouter, c’est que je viens d’avoir
vingt-cinq ans et que je continue d’apprendre sur
la vie, sur les gens. Le reste ne regarde que
Jérôme, Khedafi et moi. » – O. B.
un grand espoir de la catégorie, d’autre part,
Anthony n’est pas au mieux de sa forme », a commenté Patrick Rosso, le responsable du secteur
masculin, à l’issue du comité de sélection. Avant
d’ajouter : « Anthony a été blessé de décembre
2005 jusqu’à la mi-mars. Or, on sait qu’avec son
judo, il lui faut beaucoup d’entraînement pour
être performant. En le retenant, nous ne l’aurions
pas mis dans de bonnes dispositions pour la
suite… »
La sélection française masculine. – 60 kg :
Soyer (remplaçant : Dragin) ; – 66 kg : Darbelet
(Besnard) ; – 73 kg : Fernandes (Fritsch) ;
– 81 kg : Schmitt (Rodriguez) ; – 90 kg : Khaldoun (Demontfaucon et Dafreville) ; – 100 kg :
Lemaire (Demontfaucon) ; + 100 kg : Robin
(Bataille).
ESCRIME
AVIRON
MARCILLOUX BLESSÉ. – Champion de France en titre au fleuret et
troisième de la récente Coupe du
monde de Shanghai, Marcel Marcilloux ne participera pas ce week-end à
la manche de Coupe du monde de
Saint-Pétersbourg (Russie). Marcilloux
souffre d’une fracture de fatigue sur la
tête du fémur et il s’aide actuellement
de béquilles pour soulager sa hanche.
L’entraîneur national Stéphane Marcelin espère qu’il pourra effectuer sa
rentrée le 13 mai à l’occasion du tournoi d’Espinho (Portugal). C’est le
champion olympique, Brice Guyart,
qui a été titularisé à sa place pour la
compétition par équipes de dimanche.
– M. V.
POUGE ET TILLIET EN HUIT P.L. –
Comme prévu, après leur sixième
place des récents Championnats de
France, Jérémy Pouge et Fabien Tilliet
ne retrouveront pas le quatre sans barreur poids légers lors des prochaines
régates de Duisbourg (ALL,
13-14 mai). Les champions du monde
en titre laissent leur place à Damien
Margat et Vincent Faucheux aux côtés
des autres champions du monde JeanChristophe Bette et Franck Solforosi.
Actuellement en stage avec l’équipe
de France de pointe à Bellecin, Pouge
et Tilliet seront engagés à Duisbourg
dans un huit poids légers où l’on
retrouvera le champion olympique
2000 Xavier Dorfman. – M. V.
KARATÉ
SÉLECTION FRANÇAISE. – La Fédération française a communiqué la liste des
athlètessélectionnés pourparticiperà l’Euro 2006, du 5 au 7 mai à Stavangeren Norvège.
HOMMES : – 60 kg : Rolle ; – 65 kg : Cossou ; – 70 kg : Bel-Lahsen ; – 75 kg : Beaudry ;
– 80 kg : Cossou ; + 80 kg : Baillon ; Open : Cacheux. Épreuve par équipes : Beaudry,
Cossou, Baillon, Cacheux, Hocine, Chantalou, Dona. Kata individuel : Dack ; Épreuve par
équipes : Plagnol, Dupont, Neghliz. FEMMES : – 53 kg : Ruiz ; – 60 kg : Peret ; + 60 kg :
Fischer ; Open : Moussaïd ; Épreuve par équipes : Fanjat, Peret, Fischer, Moussaïd. Kata
individuel : Szkudlarek ; Épreuve par équipes : Buil, Guesnel.
TIR À L’ARC
COUPE DU MONDE : LES SÉLECTIONS DÉVOILÉES CETTE SEMAINE. – En stage
à Vittel depuis le début de la semaine, le groupe France connaîtra, aujourd’huiou demain,
le nom de ses élus (quatre hommes et quatre femmes maximum) retenus pour participer,
le 8 mai prochain, à Porec, en Croatie, à la première des quatre manches de la Coupe du
monde 2006-2007. Une compétition créée cette année et qui se déroulera sur les continents européen (à deux reprises), américain et asiatique.
SPÉCIAL
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PAGE 12
MERCREDI 26 AVRIL 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Hallab et Djelkhir de retour
CHAMPIONNATS D’EUROPE : SCHMITT
PRÉFÉRÉ À RODRIGUEZ. – Près de trois
semaines après avoir dévoilé le nom des titulaires
féminines en vue des Championnats d’Europe, du
26 au 28 mai, à Tampere, en Finlande, l’encadrement français a annoncé, hier, celui des hommes,
en stage depuis lundi et jusqu’à dimanche à Strasbourg. Si l’on pouvait miser en toute sérénité sur
la majeure partie des garçons retenus pour l’événement continental, la titularisation d’Alain
Schmitt est en revanche une surprise de taille. À
vingt-deux ans, le Racingman (3e des Championnats d’Europe des – 23 ans l’an passé, 5e des
Championnats de France 2006, 2e du tournoi de
Leonding en février) s’empare donc provisoirement du leadership des – 81 kg aux dépens
d’Anthony Rodriguez, cinquième lors des derniers
Championnats du monde. « D’une part, Alain est
NOUVEAU PÉPIN POUR THORPE. – Alors qu’une mononucléose infectieuse
l’avait privé de Jeux du Commonwealth en mars, Ian Thorpe, qui avait repris
l’entraînement il y a deux semaines, s’est fracturé un os de la main droite la
semaine dernière après avoir… glissé dans sa baignoire à son domicile de Sydney.
L’entourage du champion australien se veut néanmoins rassurant et estime qu’il
pourrait être de retour à l’entraînement dès le week-end prochain. Âgé de vingttrois ans, Thorpe avait mis la natation entre parenthèses après les Jeux d’Athènes
et avait retrouvé la compétition lors des sélections australiennes (pour les Jeux du
Commonwealth) en février, mais sans atteindre le niveau escompté.
Bleu
Rouge
JUDO
NATATION
Jaune
Bleu
Jaune
BOXE
CHAMPI ONNAT S DU MONDE PAR
ÉQUIPES (Brême [ALL], 24 avril-1er mai). –
2e journée. HOMMES. Groupe B : FranceCroatie, 3-1 (Eloi [no 59] - Tan Ruiwu
[no 43], 3-2 [15-13 à la belle] ; Chila
[no 27] - Primorac [no 23], 3-0 ; Jover
[no 126] - Tosic [no 3], 2-3 ; Chila - Tan
Ruiwu, 3-0) ; Japon-Brésil, 3-2 ; Corée du
Sud - Belgique, 3-0. Classement : 1. Corée
du Sud et France, 4 pts ; 3. Croatie et Japon,
3 ; 5. Belgique et Brésil, 2.
FEMMES. Groupe B : France-Hongkong, 3-1
(Grundisch [no 111] - Lin Ling [no 12], 3-1
[10-12, 11-9, 11-9, 11-7] ; Yi Fang
[no 125] - Tie Yana [no 8], 0-3 [9-11, 3-11,
10-12] ; Hanffou [no 289] - Zhang Rui
[no 27], 3-1 [11-8, 9-11, 11-7, 14-12] ;
Grundisch - Tie Yana, 3-2 [14-12, 4-11,
11-8, 8-11, 11-8]) ; Corée du Nord - Hongrie,
3-1 ; PologneTaiwan, 3-2 ; France-Pologne,
3-2 (Grundisch-Pietkiewicz [no 256], 3-1 ;
Xian Yi Fang - Xu Jie [no 76], 3-2 [11-8 à la
belle] ; Hanffou-Partyka [no 226], 1-3 ;
Grundisch - Xu Jie, 1-3 ; Xian Yi Fang Pietkiewicz, 3-1) ; Hongkong - Corée du Nord,
3-0 ; Hongrie-Taiwan, 3-1. Classement :
1. Hongkong, Hongrie, Corée du Nord et
France, 5 pts ; 5. Pologne, 4 ; 6. Taiwan, 3.
Le premier de chaque qualifié en quarts de
finale ; les deuxième et troisième en huitièmes de finale.
AUJOURD’HUI : France - Corée du Sud H et
France-Taiwan F.
CHAMPIONNATS D’EUROPE
Willstrop et Nicol, peuvent légitimePAR ÉQUIPES. – Comme depuis
ment l’emporter, Lavigne et le quaplusieurs années, la France débute
trième français retenu (Elriani ou
aujourd’hui à Vienne les ChampionBalbo) auront en revanche beaucoup
nats d’Europe par équipes, avec
plus de mal face à Matthew et Beal’ambition d’aller enfin détrôner les
chill. Cinquièmes l’an dernier, les
Anglais. Battus en finale lors des six
Françaises se présenteront avec une
dernières éditions, les Français, qui
équipe profondément renouvelée,
ne devraient pas connaître trop de
emmenée par Isabelle Stoehr mais
soucis pour atteindre la finale,
constituée de très jeunes joueuses
devront ensuite réaliser des exploits
dont Camille Serme, toute récente
pour venir à bout d’une équipe
championne d’Europe des 19 ans et
anglaise constituée de quatre des
victorieuse en janvier du British
huit meilleurs joueurs du monde. Si
Open.
Lincou et Gaultier, a priori face à
AUJOURD’HUI. – À Vienne, début des Championnats d’Europe par équipes. France - Suède
HOMMES ; France - Angleterre FEMMES. DEMAIN : France - Allemagne H et France - PaysBas H ; France- Écosse F et France - Espagne F. VENDREDI : demi-finales et matches de classement. SAMEDI : finales.
Équipe de France. – HOMMES : Lincou (no 4), Gaultier (no 10), Lavigne (no 31), Elriani (no 64),
Balbo (no 110). FEMMES : Stoehr (no 17), Serme (no 60), Allamargot (no 72), Renai (no 76).
Noir
Noir
LE CHEVAL DE L’ALLEMAND
HASSMANN POSITIF. – Classic H, le
cheval de l’Allemand Toni Hassmann,
a été contrôlé positif à la bétaméthasone et à la méthylprednisolone, lors
de l’épreuve de Coupe du monde de
saut d’obstacles à Bordeaux en février,
a annoncé hier la Fédération allemande. La contre-expertise a confirmé
la présence de ces deux substances. Le
cavalier encourt une suspension de
plusieurs mois.
TENNIS DE TABLE
Bleu
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
HOCKEY SUR GLACE NHL (play-offs, 1
er tour)
CHAMPIONNAT DU MONDE DIVISION 1, GROUPE A (2e journée)
CAROLINA - MONTRÉAL : 5-6 (a. 2 p.)
FRANCE - GRANDE-BRETAGNE : 1-0
Toujours l’effet Huet Avec les tripes
La contagieuse confiance du gardien français a été pour beaucoup dans
la deuxième victoire de Montréal à Carolina.
La France a remporté une deuxième victoire à l’issue
d’un combat féroce contre la Grande-Bretagne.
SAN ANTONIO – (USA)
FRANCE - GRANDE-BRETAGNE : 1-0 (0-0 ; 0-0 ; 1-0)
de notre correspondant
EN HOCKEY, UN GARDIEN peut
tout changer. Cristobal Huet, le
gardien français du Canadien de
Montréal, le rappelait justement
avant un premier tour ardu face au
deuxième de la Conférence Est, les
Carolina Hurricanes : « Un gardien
qui se surpasse peut rendre tous les
exploits possibles. » Pas préoccupé
par les quatre punitions délivrées
par les Hurricanes en saison régulière, il avait ensuite annihilé les
ambitions de ses adversaires samedi soir dans une prestation jugée
« exceptionnelle » par les
observateurs québécois.
Oubliant le but encaissé dans la première minute, il avait ensuite frustré
Carolina jusqu’au bout de la nuit
avec 42 arrêts en 43 tirs et s’était
imposé comme la star du jour, dans
ce 6-1 mémorable infligé par le
Canadien. « Je ne connaissais rien
de Huet avant son arrivée, affirme
son coéquipier, le centre Jan Bulis. Il
est tellement calme et détendu. Il
joue comme s’il n’avait rien à
perdre. Depuis qu’il est ici, je ne l’ai
jamais vu s’énerver et céder à la
panique. Il est vraiment sensationnel. »
Cet îlot de tranquillité a une fois de
plus démontré pourquoi il mérite la
place de titulaire devant le Suisse
David Aebischer. Car si Huet est le
premier à reconnaître la supériorité
technique de son concurrent direct,
c’est justement cette simplicité qui
fait sa force et le renouveau d’une
équipe aujourd’hui capable de
croire au plus improbable. Pendant
la moitié de la deuxième partie lundi
soir, Huet et ses coéquipiers ont
offert un récital, prenant un avantage de 3-0. Huet comptabilisait
80’52’’ sans tache quand la digue
céda.
Pénalités.- FRANCE : 22’ (11 × 2’). GRANDE-BRETAGNE : 34’ (12 × 2’ + 10’)
But.- FRANCE : 45’7’’ F. Rozenthal (Desrosiers, Amar), sup. num.
ÉQUIPE DE FRANCE. – Gardiens : Lhenry (26 arrêts sur 26 tirs), Ferhi.
Défenseurs : Amar-Besh, Bachet-Barin, Bonnard-Bachelet, Chauvel-Karrer.
Attaquants : Tardif-Gras-Meunier, M. Rozenthal-Desrosiers-Subit, Marcos-Mortas-F. Rozenthal, Lussier-Coqueux-Hecquefeuille. Entraîneur : D. Henderson.
AMIENS –
de notre envoyé spécial
CAROLINA. – 41 arrêts sur 46 tirs ! Pour ce deuxième match contre Carolina, Christobal Huet (n° 39), étonnant
de sérénité, a une nouvelle fois assuré la victoire du Canadien.
(Photo Karl De Blaker/AP)
Bleu
Jaune
Rouge
DÉNÉRIAZ SUPPORTER. – Après avoir été reçu à l’Élysée lundi, le champion olympique de descente Antoine Dénériaz assistait hier au prologue histoire de prendre ses marques, lui qui a prévu de participer comme ouvreur à
celui du Critérium du Dauphiné Libéré, en juin prochain. Mais il était surtout
venu supporter Patrice Halgand (135e à 36’’), résident du Carroz d’Arrache,
dans les Alpes, avec qui il partage le même fan-club.
Aitor Gonzalez
blanchi ?
TENNIS
La Fédération espagnole de cyclisme pourrait
classer l’affaire de dopage concernant Aitor
Gonzalez (Euskaltel), contrôlé positif aux
anabolisants en septembre 2005 lors de la
Vuelta. Les experts désignés de l’université
d’Extrémadure ont en effet pris en compte les
explications du coureur, lequel mettait en avant
la prise d’un complément alimentaire légal
contaminé utilisé en bodybuilding, l’Animal Pack.
Si Gonzalez, qui n’a jamais cessé de s’entraîner,
est finalement blanchi – le comité de compétition
de la Fédération, qui se réunit vendredi, devra
prouver qu’il n’a commis aucune faute ou
négligence, car selon le code antidopage de
l’Union cycliste internationale, « il incombe
personnellement à chaque coureur de s’assurer
qu’aucune substance interdite ne pénètre dans
son organisme » –, il pourrait retrouver sans
tarder sa place au sein de l’équipe Euskaltel,
laquelle ne l’a jamais licencié. – J.-P. B.
COFIDIS COMPTE SUR PARRA. – Le grimpeur
colombien Ivan Parra, qui avait gagné deux étapes
de haute montagne l’an dernier sous le maillot
Selle Italia, sera l’une des attractions de l’équipe
Cofidis qui s’alignera dans la composition
suivante le 6 mai à Liège au départ du Giro :
Parra ; Bertagnolli, Moreni (ITA) ; Marichal,
JAPON - ALLEMAGNE : 0-4
(0-1 ; 0-1 ; 0-2)
Pénalités.- JAPON : 14’ (7x2’). Allemagne :
16’ (8x2’).
Buts.- ALLEMAGNE : 8’55’’ Renz (Ustorf) ;
35’29’’ Sturm (Busch) sup. num., 43’18’’
Ustorf (Busch, Ancicka) ; 50’35’’ Goc (Ustorf,
Sturm) sup. num.
UN NOUVEAU GARDIEN À
AMIENS. – Après l’attaquant Robert
Millar, les Gothiques d’Amiens ont
annoncé hier la signature d’un
deuxième Canadien, le gardien Éric
Raymond. Gardien de Rouen durant
quatre saisons, Raymond évoluait la
saison dernière en Suisse. Il
remplace Antoine Mindjimba, dont
le contrat n’a pas été reconduit.
– M. B.
FED CUP (barrages)
La menace tchèque
Contrainte de disputer les barrages en juillet, la France recevra la République tchèque.
2006, a joué la prudence tout au
long des 3,4 km du prologue, ralentissant avant chaque virage, car son
but, a répété son directeur sportif,
Rudy Pévenage, « est d’accumuler
des kilomètres en situation de
course ».
Seul l’Italien Paolo Savoldelli, qui en
est donc à sa troisième victoire sur le
prologue du Tour de Romandie,
après celles de 2000 et 2001, a pu
venir battre Valverde grâce à son
exceptionnel sens de la trajectoire.
À l’arrivée, le vainqueur du Tour
d’Italie 2005 savourait, sans exubérance : « Comme l’an dernier, je suis
venu ici pour me tester. C’est ma
dernière course avant le Giro qui,
cette saison encore, sera mon objectif majeur et je veux m’en servir pour
affiner mes sensations. Aujourd’hui,
j’ai surtout appris une chose : je suis
en bonne condition. »
Laurent Lefèvre aussi est en forme.
Huitième et meilleur Français, hier,
le coureur de Bouygues Telecom a
confirmé sa récente performance
sur Paris-Camembert. Longtemps
échappé, il s’était fait reprendre à
environ 2 kilomètres de l’arrivée et
lançait encore le sprint pour Antho-
Monfort, Scheirlinckx, Verbrugghe (BEL) ;
Duclos-Lassalle, Moinard.
CAUCCHIOLI RÉSERVÉ. – Comme prévu de
longue date, le grimpeur italien Pietro Caucchioli
ne disputera pas le Giro, où il a terminé 8e l’an
dernier et 3e en 2002 chez Alessio. Il est réservé
pour le Tour de France. En Italie, l’équipe Crédit
Agricole, qui avait l’an dernier remporté une étape
avec Christophe Le Mével, choisira les neuf
titulaires parmi les dix coureurs suivants : Bellotti
(ITA), Botcharov (RUS), Kaggestad (NOR), Bonnet,
Edaleine, Halgand, Pauriol, Poilvet, Talabardon
et Vogondy.
LEFÈVRE CAPITAINE CHEZ BOUYGUES. –
L’équipe Bouygues Telecom profite du Giro pour
aligner plusieurs jeunes. Bernaudeau, Séb.
Chavanel, Clement (HOL), Drancourt, Gène et
Labbe seront encadrés par Lefèvre, Flickinger
et Le Boulanger.
KLÖDEN ROULE. – Tandis que Jan Ullrich a
effectué, hier, sa rentrée au Tour de Romandie,
son partenaire de T-Mobile Andreas Klöden,
deuxième du Tour de France 2004, reprend pour
sa part l’entraînement. Il avait été opéré d’une
distorsion des ligaments au niveau de l’épaule
droite suite à une chute survenue à l’entraînement
il y a un peu plus de un mois. « J’ai encore un peu
mal, mais je peux maintenant rouler trois ou
quatre heures », a indiqué l’Allemand, qui
s’accorde toutes chances d’arriver en forme pour
le Tour. La date de sa reprise de la compétition
n’est pas fixée.
AUJOURD’HUI (au Coliseum d’Amiens) : Israël - Hongrie (16 h 30).
DEMAIN : Israël - Japon (13 heures) ; Allemagne - Grande-Bretagne (16 h 30) ;
France - Hongrie (20 heures).
VENDREDI : Repos.
SAMEDI: Japon - Grande-Bretagne(13 heures) ; France - Israël (16 h 30) ; HongrieAllemagne (20 heures).
DIMANCHE : Grande-Bretagne - Israël (13 heures) ; Hongrie - Japon (16 h 30) ;
France - Allemagne (20 heures).
LUNDI : Israël - Allemagne, 2-11 ; GrandeBretagne - Hongrie, 3-4 ; France - Japon,
4-1.
HIER : Japon - Allemagne, 0-4 ; France Grande-Bretagne, 1-0.
Classement : 1. Allemagne et France, 2 vic.0 déf. ; 3. Hongrie, 1-0 ; 4. Israël, 0-1 ; 5.
Grande-Bretagne et Japon, 0-4.
ny Geslin, vainqueur de l’épreuve.
« Ce prologue est comme je les
aime, disait Lefèvre, nerveux, plein
d’action. Depuis dix jours, je
retrouve de bonnes sensations (un
choc à l’épaule avec un spectateur
en Belgique avait un peu freiné sa
préparation). J’espère qu’on me
reverra cette semaine, puis sur le
Giro. »
DOMINIQUE ISSARTEL
CLASSEMENT
TOUR DE ROMANDIE (SUI, 25- 30 avril).
– Prologue à Genève : 1. Savoldelli (ITA, Discovery Channel), les 3,4 km en 4’27’’32
(moy. : 45,843 km/h) ; 2. Valverde (ESP,
Caisse d’Épargne), à 63 centièmes ; 3. McGee
(AUS, Française des Jeux), à 4’’ ; 4. Pereiro
(ESP, Cei), à 7’’ ; 5. Bodrogi (HON, Crédit
Agricole), m.t. ; 6. Valjavec (SLV, Lampre), à
9’’ ; 7. Zubeldia (ESP, Euskaltel) ; 8. Lefèvre
(Bouygues Telecom) ; 9. Dietziker (SUI,
LPR) ; 10. Julich (USA, CSC), t.m.t. ; …
28. Mancebo (ESP, AG2R Prévoyance), à 12’’ ;
31. Roy (Française des Jeux), à 13’’ ;
38. Voeckler (Btl), à 15’’ ; 47. Moreau (A2r),
à 17’’ ; 90. Ullrich (ALL, T-Mobile), à 26’’ ;
91. Beloki (ESP, Liberty Seguros), m.t.
– 163 classés.
AUJOURD’HUI. – 1re étape : PayernePayerne (169 km).
GERRANS DE RETOUR EN MAI. – Simon
Gerrans (AG2R Prévoyance), qui a raté les
classiques à cause d’une chute fin janvier dans
le GP d’ouverture, fera son retour le 18 mai à
l’occasion du Circuit de Lorraine. Blessé aux deux
épaules (fracture de la clavicule gauche et
disjonction des ligaments de l’articulation
acromio-claviculaire droite), l’Australien a été
opéré à deux reprises au CHU de Nice, le 3 février
après sa chute puis le 16 mars à cause d’un
problème de cicatrices (infection), suite à sa
reprise dans Milan-Turin quelques jours plus tôt.
DEUX ANS POUR BERDEN. – Le Tribunal
arbitral du sport a étendu à deux ans la
suspension du cyclo-crossman Ben Berden,
contrôlé positif à l’EPO en décembre 2004.
Suspendu quinze mois par la communauté
flamande, le Belge avait vu l’Union cycliste
internationale faire appel, la sanction
réglementaire étant de deux ans. Berden restera
donc éloigné des pelotons jusqu’au 12 janvier
2007. Il risque en outre d’être renvoyé devant la
justice de son pays pour possession de produits
dopants. De l’EPO et autres substances prohibées
avaient en effet été découvertes à son domicile
quelques semaines après son contrôle positif.
ANNULATION EN AUTRICHE. – La UNIQA
Classic (2.1, 1er-4 mai), une des rares courses
du calendrier en Autriche, a été annulée,
les organisateurs ne pouvant pas réunir un
plateau suffisant.
MERCREDI 26 AVRIL 2006
BATTUES LE WEEK-END dernier à
Nancy par l’Italie (1-4) dès le premier
tour de Fed Cup, les Françaises devront
disputer, les 15 et 16 juillet prochains,
une rencontre de barrage pour se
maintenir dans le Groupe Mondial en
2007. Le tirage au sort, effectué hier à
Londres, leur a désigné la République
tchèque pour adversaire.
Classée tête de série, la France a donc
hérité de l’adversaire potentiellement
le plus fort, devant la Chine, le Japon et
la Croatie. Ce que ne manquait pas de
regretter Georges Goven, le capitaine
français. « En terme de niveau de jeu,
les Tchèques sont les meilleures. » Un
motif de satisfaction cependant : la
rencontre se jouera à domicile. « Car
affronter les Chinoises chez elles, avec
le voyage, la fatigue que cela
engendre, le changement de climat et
le décalage horaire, tout ça n’aurait
pas été une partie de plaisir. » Mais
recevoir la République tchèque ne sera
pas de tout repos non plus : « C’est une
nation montante du tennis féminin,
avec Nicole Vaidisova (17 ans seulemement et déjà 15e joueuse mondiale)
comme leader, mais aussi quatre
autres joueuses classées dans les cinquante meilleures du monde (Lucie
Safarova, 26e, Klara Koukalova, 33e,
Kveta Paeschke, 37e, et Iveta Benesova, 45e). »
Reste à choisir le lieu et la surface. Pour
le premier, aucune piste n’a pour l’instant été explorée et aucune ville ne
s’est à ce jour portée candidate.
Concernant la surface, la prudence
reste de mise, surtout après la défaite
sur la terre battue de Nancy. Et même
si le choix de cette surface reste malgré
tout la plus plausible en fonction des
résultats plus probants des Tchèques
sur dur, il ne faut pas oublier non plus
que ces barrages seront disputés dans
la semaine suivant Wimbledon au
terme d’une saison sur gazon qui aura
duré un mois. D’où la volonté de
Georges Goven de « donner du temps
au temps » et de prendre tranquille-
ment celui de la réflexion et de la
concertation. « Nous allons faire le
tour de la situation, dit-il. Je vais bien
discuter avec les filles et avec Loïc
Courteau (entraîneur de l’équipe de
France) avant de prendre une décision. » – M. B.
FACE-À-FACE
France - République tchèque : 2-2
1975 (Groupe Mondial, demi-finale)
À Aix-en-Provence (terre battue). – Tchécoslovaquie b. France, 3-0
1984 (Groupe Mondial, quarts de finale)
À Sao Paulo (terre battue). – Tchécoslovaquie b. France, 3-0
1993 (Groupe Mondial, quarts de finale)
À Francfort (terre battue). – France b. République tchèque, 3-0
2001 (Groupe Mondial, match de poule)
À Madrid (terre battue indoor). – France b. République tchèque, 3-0
LES BARRAGES
(Groupe Mondial I)
France - République tchèque ; Japon-Autriche ; Chine-Allemagne ; Croatie-Russie.
(les vainqueurs joueront dans le Groupe Mondial I en 2007, les vaincus dans le Groupe II)
BARCELONE (ATP, terre battue)
Monfils dans la panade
Le fantôme du Français a – encore – perdu. Les questions sur
ce blocage qui dure deviennent pesantes.
BARCELONE –
de notre envoyé spécial
IL FAUDRAIT dépêcher d’urgence un
enquêteur de la brigade psychologique
pour élucider le cas Monfils. À contresens depuis son attaque d’année canon
et sa finale à Doha, le numéro 3 français
n’a donc pas déverrouillé tous ses
nœuds en Catalogne où sa victoire du
premier tour contre l’obscur Stefano
Galvani n’aura servi que de leurre. Hier
au deuxième tour, Monfils, estoqué 6-2,
6-4 par Nicolas Almagro, a livré une
heure quarante d’un condensé de
toutes ses coquilles du moment. En
vrac : aucun plan de jeu, des frappes de
balle à reculons, un service « le c... en
arrière », comme le décrit son coach
Thierry Champion qui alimente luimême l’inventaire des horreurs tennistiques. « Je ne l’ai jamais vu faire autant
de revers à une main… Ça dit bien qu’il
n’était pas sur la balle et qu’il n’avait
pas envie de frapper. Pareil pour les
coups droits chipés dont il s’est servi
même quand il n’était pas débordé. Il a
sorti plein d’amorties alors qu’il ne sait
pas les faire. Il a joué à deux à l’heure,
dans le carré de service. Je ne le reconnais plus, il n’a plus de panache, il ne se
passe rien entre les points, il est
absent. »
SOS, on a perdu Gaël Monfils… Notez
bien qu’on a cru l’avoir aperçu de nouveau hier lorsqu’il breaka le solide Espagnol dans le second set. Monfils mena
4-2 et se procura deux balles de 5-2 sur
le service du récent vainqueur du tournoi de Valence. Mais derrière ce bref
élan de vigueur, il vendangea ces deux
occases et se débrancha du match. Des
amorties ni – bien – faites ni à faire
(« Là, vous êtes gentil avec moi ; mes
amorties, c’était plutôt des lobs », dira
même le coupable) puis plus de son,
plus d’image. « C’est dingue, se lamentait Champion. Au moment où il met un
peu de folie, un peu d’intensité dans ses
coups et que ça paye, il arrête tout et
RÉSULTATS
BARCELONE (ATP, terre battue). – Premier tour : Berdych (RTC) b. Montanes (ESP), 4-6,
7-5, 7-5 ; Karlovic (CRO) b. Mirnyi (BLR), 6-3, 6-4 ; Portas (ESP) b. Hernandez (ESP), 6-2, 6-4 ;
Calleri (ARG) b. Gimelstob (USA), 6-2, 6-1 ; Starace (ITA) b. Dlouhy (RTC), 6-4, 6-2 ; Volandri
(ITA) b. Stoppini (ITA), 6-3, 6-1 ; Martin (ESP) b. Salva-Vidal (ESP), 6-4, 6-2 ; Verdasco (ESP) b.
Vik (RTC), 6-3, 6-4 ; Vicente (ESP) b. Calatrava (ESP), 7-6 (7-4), 6-4. Deuxième tour : Almagro
(ESP) b. Monfils, 6-2, 6-4 ; Wawrinka (SUI) b. Gabashvili (RUS), 6-4, 6-7 (4-7), 6-4 ; Ferrer
(ESP) b. Murray (GBR), 4-6, 7-6 (7-4), 6-1.
AUJOURD’HUI. – Deuxième tour : Mathieu-Cuadrado (ESP) ; Nadal (ESP) - F. Lopez (ESP).
CASABLANCA (MAR, ATP, terre battue, 323 250 , 24-30 avril). – Premier tour : Horna
(PER) b. Peric (CRO), 7-5, 6-2 ; Ch. Rochus (BEL) b. Behrend (ALL), 6-3, 6-4 ; Gicquel b. Tipsarevic (SEM), 6-4, 6-1 ; Simon b. Hernych (RTC), 6-1, 4-6, 6-4 ; Mayer (ALL) b. Ouahab (ALG), 6-1 ,
7-6 ; Bracciali (ITA) b. Patience, 6-3, 6-4 ; Tahiri (MAR) b. Marach (AUT), 3-6, 6-3, 7-6 (7-2).
retombe dans sa mollesse. C’est comme
le mec qui se lève à 6 h 30, qui a bien
préparé ses dossiers, qui arrive bien à
l’heure au bureau mais une fois au boulot, plus rien. » L’employé Monfils
n’essaie pas une seconde de faire semblant de n’avoir rien vu. Hier, il s’est
trouvé « nul », a jugé son match
« pourri de chez pourri » et jure que
« c’est horrible cette sensation d’arriver
à rien ». Pour réparer cette panne de
confiance, le tandem Champion-Monfils, qui a déjà programmé un tournoi la
semaine prochaine (Munich, Estoril ou
ailleurs) cherche le déclic et imagine
qu’envoyer le jeune homme tout seul
sur un tournoi pourrait faire tilt. « Pourquoi pas, approuve Monfils. Il faut que
je retrouve mon naturel parce que là,
c’est tellement mauvais que c’en est
presque comique. En ce moment, sur le
terrain, c’est moi contre moi et à la fin,
c’est toujours moi qui perds. »
FREDERIC BERNES
PARITÉ : WIMBLEDON RÉSISTE.
– Les organisateurs de Wimbledon
ont annoncé une hausse de 4 %
de la dotation pour les simples
hommes et femmes cette année,
mais affirmé maintenir délibérement
inférieure la dotation pour les
femmes. Le vainqueur du tournoi
masculin (26 juin-9 juillet), recevra
943 500 euros, alors que la gagnante
touchera 903 000 euros, ces deux
montants étant en hausse de
36 100 euros par rapport à 2005.
Wimbledon est le dernier des
tournois du Grand Chelem à ne pas
avoir adopté un principe d’égalité
hommes-femmes, après que le
tournoi de Roland-Garros a décidé
de mettre en œuvre cette règle pour
cette année. « Nous pensons
fondamentalement que ce ne serait
pas juste pour les hommes », a
déclaré Tim Phillips, président du All
England Club. La WTA a réagi
vivement à cette annonce par la voix
de Larry Scott, son directeur général,
qui s’est dit « profondément déçu
que Wimbledon n’ait pas fait le bon
choix. Au XXIe siècle, il est
moralement indéfendable que les
joueuses dans un tournoi du Grand
Chelem reçoivent considérablement
moins d’argent que leurs
homologues masculins. »
LA QUESTION D’HIER
Roger Federer se hissera-t-il au niveau
de Rafael Nadal d’ici à Roland-Garros ?
OUI ............................................................................................. 59 %
NON ........................................................................................... 41 %
(nombre de votants : 65 077)
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Noir
LA CAGE THORACIQUE de Bradley McGee se soulève bruyamment
et ses mots ont du mal à sortir pour
décrire l’effort qu’il vient de fournir :
« Brutal… Violent… » L’Australien
de la Française des Jeux, vainqueur
ici en 2004, vient de réaliser le meilleur temps mais dix minutes plus
tard, après avoir été battu par Valverde puis Savoldelli, de quatre
secondes, il s’avouera « vraiment
déçu ». « En même temps, j’étais
presque surpris de mon temps car
j’ai utilisé pour la première fois un
nouveau vélo, pas encore tout à fait
bien réglé, et je n’avais pas de
bonnes sensations. Mais je râle un
peu car je suis entré dans ma bonne
période, celle où je dois gagner.
L’objectif, cette saison, c’est de
prendre tout ce que je peux et là, je
me dis que c’est déjà une chance de
perdue. »
Il n’a pas vu la course de ses adversaires et l’inattendue performance
d’Alejandro Valverde, rayonnant de
confiance dans sa nouvelle tenue
blanche de leader du Pro Tour, lui
qui vient de dompter les Ardennaises, remportant coup sur coup la
Flèche Wallonne et Liège-BastogneLiège. L’Espagnol (2e à 63/100 de
secondes de Savoldelli) n’avait
jamais vraiment brillé dans l’exercice mais hier, sur un parcours réservé aux acrobates – des pavés, beaucoup de virages dont deux en
épingle à cheveux –, il a su utiliser à
merveille son sens de la relance pour
venir coiffer pas mal de spécialistes,
dont Pereiro, vainqueur l’an dernier,
ou encore Julich (10e).
Sur ce terrain, il aurait été étonnant
de voir Jan Ullrich briller, lui qui a
besoin de longues lignes droites
pour se mettre en route. Hier, l’Allemand, qui faisait donc sa rentrée
PROGRAMME
PLAY-OFFS (1er tour). – LUNDI. Conférence Est : Carolina - Montréal, 5-6 a. 2 p. (Montréal
mène la série, 2-0 ; 3e match la nuit prochaine) ; New Jersey - NY Rangers, 4-1 (New Jersey
mène 2-0 ; 3e match la nuit prochaine) ; Buffalo - Philadelphie, 8-2 (Buffalo mène 2-0 ; 3e match
la nuit prochaine). Conférence Ouest : Dallas - Colorado, 4-5 a. p. (Colorado mène 2-0 ;
3e match la nuit prochaine).
Vainqueur pour la troisième fois du prologue, l’Italien a eu raison de l’intenable Valverde.
de notre envoyée spéciale
OLIVIER PHEULPIN
RÉSULTATS
Savoldelli,
le spécialiste
GENÈVE –
laisse croire à une date de péremption. » Dans la salle, des fans du
Canadien agitaient drapeaux et
pancartes et sur l’une d’entre elles,
le CH de Canadien Hockey avait été
remplacé par… Cristobal Huet.
MATTHIEU BARBEROUSSE
Bleu
TOUR DE ROMANDIE
À 2-0 et avec les deux prochains
matches au Centre Bell de Montréal
(le troisième ce soir), la sérénité de
son « goalie » (83 arrêts en deux
matches) arrachait à l’entraîneur du
Canadien, Bob Gainey, un flatteur :
« Il n’y a rien dans son jeu qui nous
D’abord, fidèle à elle-même, elle a
assuré défensivement. Vaillante et
ne paniquant pas, même à trois
contre cinq, elle peut toujours compter sur un Fabrice Lhenry une nouvelle fois décisif hier, notamment sur
deux lancers à bout portant au début
du dernier tiers alors que le score
était encore vierge. Elle a aussi fait
preuve de patience avant le but et de
lucidité après pour conserver le
score. « C’était une drôle de
bataille,a reconnu Dave Henderson,
l’entraîneur des Bleus. Le match était
beaucoup plus physique que face
aux Japonais et c’est une très bonne
chose d’avoir su jouer contre deux
styles aussi différents. En plus, on a
su tenir le score après avoir marqué,
ce qu’on ne réussissait pas à faire
avant. »
Jaune
CYCLISME
« Pas de date
de péremption »
du de son calme. Seize arrêts plus
tard, le Français pouvait sourire en
voyant Michael Ryder tromper la
vigilance du gardien d’en face.
Époustouflant en début de match,
Huet (41 arrêts sur 46 tirs) avait proprement fermé la boutique durant
une double prolongation insoutenable. « Ça n’était pas mon meilleur match, avouait-il honnêtement. Mais les gars ont montré leur
caractère. Quant à moi, j’ai juste
essayé d’être fort en prolongations
pour donner à l’équipe une chance
de gagner. »
F. Rozenthal libère
les Bleus
Noir
Les joueurs du Canadien, accumulant les pénalités, virent Carolina
prendre l’avantage (4-3) en début
de dernière période en claquant
deux buts en 53 secondes. Montréal
était dans les cordes mais allait
trouver les ressources pour repasser
en tête (5-4) avec deux buts d’Alexei Kovalev et Richard Zednik en…
36 secondes. Coupable d’un match
alors qualifié de « généreux » par
les commentateurs de la chaîne
canadienne RDS – pas vraiment le
genre de qualificatif apprécié par un
gardien –, Huet ne voyait pas partir
le t i r d e Co r e y S ti l lm a n à
90 secondes de la fin du temps
réglementaire. Mais dans cette
forêt de jambes et d’émotion, le
no 39 des tricolores n’avait rien per-
L’ÉQUIPE DE FRANCE a remporté
hier soir, sa deuxième victoire du
championnat du monde division 1 et
peut toujours rêver à une " finale "
contre l’Allemagne dimanche pour
une place à l’étage du dessus. Mais si
le résultat (1-0) fut le même que lundi soir face au Japon, la manière fut
radicalement différente. Les Français s’attendaient à un défi physique
face aux Britanniques. Ils ont été servis au-delà de leurs espérances avec
des séances de bourres pifs dans les
coins et des mises en échec à faire
trembler le Coliseum. À ce petit jeu,
ils ont paru moins à l’aise que face à
la technique des Japonais.
Ils ont même beaucoup souffert lors
d’un premier tiers où les deux
équipes ont rarement joué à cinq
contre cinq. Les Bleus auraient pu
ouvrir le score par Laurent Meunier
(12e) seul face à la cage, par Olivier
Coqueux sur un palet qui traînait
(20e), ou par Jean-François Bonnard
(20e) butant sur Steven Lyle, le gardien britannique, en état de grâce
(36 arrêts sur 37 tirs). Mais les Bleus
avaient aussi été sauvés par Lhenry
sur des lancers de Philipps (14e) ou
Shields (19e) alors qu’ils évoluaient à
trois contre cinq. Obligés de faire le
jeu, ce qui n’est pas leur point fort,
par des Britanniques qui voulaient
résister le plus longtemps possible et
faire grossir le doute dans le camp
adverse, les Français étaient exacte-
ment dans le schéma de match voulu
par Richard Strachan, le coach britannique. « On sait qu’on n’aura
jamais une équipe qui joue un
hockey bien léché, a-t-il expliqué
après le match. On a fait avec nos
armes et les joueurs y ont mis beaucoup de cœur ce soir (hier). »
Toujours à la peine en cinq contre
cinq et plus en difficultés que la veille
dans les situations de supériorité
numérique, l’équipe de France a
pourtant montré, hier soir, d’autres
ressources qui peuvent lui permettre
de continuer à croire en ses chances
de monter dans l’élite.
Parce qu’à force de pousser, les Français ont fini par trouver la faille lors
d’une des leurs nombreuses supériorités numériques dans le dernier
tiers. Et c’est François Rozenthal,
l’attaquant des Gothiques d’Amiens,
qui a libéré les Bleus d’une frappe
puissante dans la lucarne (46e), inscrivant son deuxième but en deux
matches. « Ce match, on est allé le
chercher avec notre caractère, pouvait se féliciter le héros du jour. On ne
s’est jamais énervé, parce qu’on
savait qu’on allait finir par les user
physiquement. » Après une telle
bataille, les Bleus vont pouvoir se
reposer aujourd’hui et regarder jouer
leurs futurs adversaires, les Hongrois
(jeudi) et les Israéliens (samedi),
dont le match a été décalé à cet
après-midi. « Pour l’instant on est
bien, a admis Dave Henderson. Mais
on est encore très loin de dimanche.
On a vu ce soir (hier) que rien ne
serait simple. » En attendant ils sont
toujours dans les clous de leur projet.
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BATEAUX TRANSAT AG2R
Mercredi 26 avril 2006
La Vache qui fuit
À 700 milles de l’arrivée, « Groupe-Bel » de De Pavant-D’Ali garde la tête. Mais « Brit-Air » de Le Cléac’h-Troussel revient en force.
La flotte négocie la
dernière ligne droite
jusqu’à l’arrivée finale,
prévue samedi,
à Saint-Barth. Avec une
météo aléatoire et des
vents instables, la lutte
reste toujours aussi
indécise pour la victoire.
Les positions hier à 16 h 30
19°N
r o ute o r t h o
d r o m i q ue
4. Vittet-Lemonchois
(ATAO Audio System)
(A
1. De Pavant-D’ali (Groupe Bel)
18°N
22.. Gregoire-Veniard
G i V i d
(Banque Populaire)
(B
Concarneau
5 Jourdain-Nelias
5.
(Veolia)
50°
0°W
CURIEUX SPECTACLE que celui
d’une vache poursuivie par un chacal, avec un banquier cherchant à
faire écran au milieu. C’est pourtant
celui qui se déroule en ce moment à
proximité grandissante des Antilles :
en clair, en tête de la Transat AG2R,
Kito De Pavant et Pietro D’Ali, sur un
Groupe-Bel aux voiles décorées de
deux têtes de vache qui rit toutes
rouges, était talonné hier soir par
Jeanne Grégoire et Gérald Viénard
sur Banque-Populaire, à 5,5 milles,
tandis qu’Armel Le Cléac’h, alias le
Chacal, et Nicolas Troussier, remontant du diable vauvert depuis une
position très sud, leur fondaient dessus à bord de Brit-Air.
Depuis plusieurs jours, la question
était de savoir quand Le Cléac’h
déciderait de mettre la barre à droite
pour faire enfin route directe vers
Saint-Barth. Ce fut chose faite lundi
soir, avec des dividendes immédiatement palpables : hier, entre le classement de 4 heures du matin et celui
de 16 h 30, le Chacal avait repris
20,9 milles à la Vache, l’écart tombant de 34,1 à 13,2 milles – le décalage restant toutefois important
entre la position sud de l’un et la
position nord de l’autre : 139 milles
(voir notre carte).
Restait à savoir si Le Cléac’h-Troussier, déjà vainqueurs de l’édition
Madè
dère
èr
St-Barthélémy
20°N
3. Le Cleac’h-Troussel
0 km
(Brit Air)
(B
50
100
16°N
52°W
51°W
50°W
49°W
48°W
Positions (hier, à 16 h 30) : 1. De Pavant-D’Ali (Groupe-Bel), à 734,9 milles de l’arrivée ;
2. Grégoire-Veniard (Banque-Populaire), à 5,5 milles du leader ; 3. Le Cléac’h-Troussel (Brit-Air),
à 13,2 m. ; 4. Vittet-Lemonchois (Atao-Audio-System), à 15,3 m. ; 5. Jourdain-Nelias (Veolia),
à 16,9 m. ; 6. Bestaven-Guérin (Aquarelle.com), à 24,5 m. ; 7. Douguet-Chabagny (E. LeclercBouygues Telecom), à 26,1 m. ; 8. Duthil-Manuard (Brossard), à 38,4 m ; 9. Davies-Barrier (GBR,
Roxy), à 56,5 m. ; 10. Caudrelier-Bérenger (Bostik), à 58,4 m. ; etc.
Dans une course qui demeure indécise,
le duo Kito De Pavant-Pietro D’Ali menait toujours,
à bord de « Groupe-Bel », la flotte de l’AG2R
hier après-midi.
(Photo Yvan Zedda)
2004 de l’épreuve après avoir aussi
exploité une position très sud,
allaient pouvoir continuer ainsi à
pousser les feux. « Je ne pense pas,
disait hier soir Louis Bodin, l’expert
météo de l’AG2R. Plus Brit-Air va
converger vers les autres en remontant vers le nord et plus il va tomber
dans le même système aléatoire
qu’eux, avec des grains, des bulles
et des nuages rendant les prévisions
impossibles, alors qu’elles sont
pourtant fondamentales maintenant pour les concurrents. En
revanche, il peut bénéficier d’un
meilleur angle de vent et avoir
moins d’empannages à faire. »
Content de son option, Le Cléac’h se
''
montrait
cependant
prudent à la
vacation de
la mi-journée : « La
route e s t
encore longue. On est encore trop écartés des
au t r e s
bateaux
pour vouloir faire du
marquage.
Dans deux
ou trois
jours, o n
sera plus fixés sur les positions. »
Ils sont encore dix
à pouvoir gagner
(Jean- Yves Bernot,
routeur)
''
Quant à Kito De Pavant, qui a le cuir
épais, surtout quand il est doublé
d’une barbe en friche, il ne se frappait pas outre mesure : « D’après les
fichiers, il n’y a pas de raison qu’il (le
Chacal) soit plus avantagé que
nous. Ce n’est pas gagné, ni pour
l’un ni pour l’autre, ni perdu pour
tous ceux qui sont autour de nous. »
Car si la Vache est en tête, le reste du
troupeau n’est pas loin. « Je pense
qu’ils sont encore dix à pouvoir
gagner, dit Jean-Yves Bernot, routeur avisé qui a préparé l’épreuve
avec de nombreux équipages. Il y a
des rusés au milieu, entre ceux du
nord et ceux du sud. Par exemple,
Jourdain et Nelias (Veolia) : on ne les
a pas entendus beaucoup jusqu’ici
mais ils connaissent leur affaire. »
Alors, à quand le premier ti-punch à
Saint-Barth ? Le Cléac’h a son idée :
« A priori, le premier vol Brit-Air
Concarneau - Saint-Barth doit
atterrir le 29 (samedi). » L’heure et
la position restent à définir.
ANDRÉ-JACQUES DEREIX
RÉSULTATS
Gamme à partir de 24 350 €.
Alfa 159
AUTOMOBILE
24 HEURES DU MANS
Montagny,
équipier de Loeb
L’ancien pilote d’essais Renault F 1 a rejoint l’équipe Pescarolo,
où il sera associé à Sébastien Loeb et Éric Hélary.
HENRI PESCAROLO a offert à Franck
Montagny un baquet pour les prochaines 24 Heures du Mans. Et pas
n’importe lequel puisqu’il le partagera
avec Sébastien Loeb et Éric Hélary,
l’autre Pescarolo étant confiée à la triplette Boullion-Collard-Comas. Une
recrue de choix, aussi rapide que
solide, et qui remplace, dans cette voiture, Soheil Ayari, celui-ci ayant commis trop de fautes l’année dernière lors
de la classique mancelle.
« Je suis très heureux de revenir aux
sources, avoue Montagny. J’ai déjà
participé six fois au Mans et toujours
dans les meilleures équipes de proto.
En intégrant Pescarolo Sport, je me
donne d’excellentes chances de
gagner. » Voilà, en tout cas, un moyen
idéal pour ce garçon de se mettre à
nouveau en valeur. Pilote d’essai
Renault jusqu’à fin 2005, il se trouvait
malheureusement à pied depuis la
résiliation de son bail avec l’écurie de
F 1. « Mon arrivée dans l’équipe Pescarolo s’est faite de manière assez
naturelle, reprend l’intéressé. Une fois
que mes contacts aux États-Unis pour
le ChampCar ont tourné court, j’ai
repris la piste du Mans. J’ai contacté
Henri et voilà. »
Le patron ne tarit pas d’éloges sur un
jeune homme avec lequel il eut par le
passé l’occasion de collaborer, luimême étant alors encore pilote. C’était
en 1998, Montagny participait alors à
ses premières 24 Heures. « Il était mon
coéquipier au volant d’une Courage
C 36, explique Pescarolo. Nous avions
terminé cinquièmes de notre catégorie. Depuis, il a gagné dans toutes les
disciplines. Le retour de l’enfant prodige en quelque sorte. »
« Une équipe béton »
« J’adore Le Mans, s’enthousiasme
l’ancien essayeur de Renault F 1. Son
ambiance unique, la proximité avec le
public, le fait de partager une voiture
avec deux coéquipiers. C’est génial. »
Ses coéquipiers, justement : la présence de Sébastien Loeb risque de
mettre une fois de plus cette voiture au
centre de toutes les attentions. « Je ne
connais pas beaucoup “Seb”. Mais je
l’apprécie particulièrement. L’année
dernière, il s’est très bien débrouillé au
volant d’une auto qui a peu évolué. »
Cette Pescarolo-C 60, propulsée par
un moteur Judd, championne d’endurance 2005, est demeurée de surcroît
très performante puisqu’elle gagna le
9 avril les 1 000 Kilomètres d’Istanbul
avec Boullion et Collard au volant.
« Enfin, Éric Hélary a déjà gagné Le
Mans. C’est dire sa valeur, reprend
Montagny. On devrait former une
équipe béton. »
Une formation pour l’emporter en juin
prochain ? C’est le but, mais cela
dépendra en grande partie de la
concurrence et, en particulier, de la
forme des Audi R 10 diesel, qui disputeront leurs premières 24 Heures.
« Elles seront là, c’est certain, affirme
Montagny. Toutefois, on ne sait pas
encore ce qu’elles vont donner face à
nous. Elles vont vite sur 12 heures (victoire à Sebring en mars dernier), vite
lorsqu’il fait chaud. Mais Le Mans,
c’est autre chose ! » Verdict le 18 juin.
PHILIPPE JOUBIN
FORMULE 1
Alesi prépare son retour
Nouvelles Alfa 159 Berline et Sportwagon.
Ecoutez votre coeur. Il a raison.
C’EST EN TANT QUE directeur
d’équipe que Jean Alesi pourrait effectuer, dès 2007, son retour en F 1. Le
projet d’écurie sur lequel il travaille
actuellement – et qui implique son
retrait de la compétition en DTM fin
2006 –, financé par la société d’investissement japonaise Direxiv et très lié à
McLaren-Mercedes, progresse en effet
à grands pas.
Ses initiateurs font tout, à l’heure
actuelle, pour que cette nouvelle structure prenne part au Championnat dès
l’an prochain. C’est ainsi que Direxiv
F 1 serait basée dans l’ancienne usine
McLaren de Woking. Mercedes, de son
côté, fournirait les moteurs.
Les pilotes seront des espoirs, Direxiv
leur permettant d’effectuer leurs pre-
miers pas en F 1. Nul doute que les
jeunes pousses se trouvant d’ores et
déjà dans le giron de McLaren et
Mercedes, tel le prometteur Lewis
Hamilton, qui évolue en GP 2 cette saison, seraient des recrues de choix. Un
sacré écueil se dresse néanmoins sur la
route du projet Direxiv F 1 : à partir
de 2008, douze écuries seulement
seront autorisées à disputer le Championnat du monde. Dernièrement, la
FIA a lancé un appel à candidature
pour compléter le plateau des onze
équipes actuelles à partir de cette
échéance et, selon toute vraisemblance, l’ultime place serait attribuée
au préparateur britannique Prodrive et
non à Direxiv, qui avait aussi déposé
un dossier auprès des instances
fédérales.
La confirmation de ce choix devrait
intervenir au plus tard vendredi. D’où
le coup de sang de Ron Dennis, patron
de McLaren, samedi dernier, estimant
que la FIA « manquait d’objectivité »
dans son choix de la douzième structure. Au cas où l’écurie d’Alesi tiendrait ses délais et s’engage réellement
à partir de 2007, ce que confirmait
Dennis, il pourrait se présenter début
2008 une situation étonnante : treize
écuries de F 1 pour douze autorisées
seulement ! Devant un tel cas de
figure, les responsables du projet
anglo-nippon s’avouent optimistes car
il est hors de question, évidemment, de
lancer un tel programme pour une saison seulement. « En F 1, tout peut
s’arranger », lancent-ils. – Ph. J.
RÉSULTATS
ESSAIS F 1 (Silverstone [GBR], 25-27 avril). – Montoya (COL,
McLaren-Mercedes), 1’21’’087 (41 tours) ; Button (GBR, Honda),
1’21’’118 (59) ; Kovalainen (FIN, Renault), 1’21’’232 (86) ; Alonso (ESP,
Renault), 1’21’’309 (32) ; Davidson (GBR, Honda), 1’22’’085 (68) ; Wurz
(AUT, Williams), 1’22’’216 (91) ; Klien (AUT, Red Bull), 1’22’’228 (36) ;
Rosberg (ALL, Williams), 1’22’’256 (108) ; Villeneuve (CAN, BMW-Sauber), 1’22’’270 (57) ; Kubica (POL, BMW-Sauber), 1’22’’702 (58) ; Jani
(SUI, Toro Rosso), 1’23’’350 (84) ; De la Rosa (ESP, McLaren-Mercedes), 1’23’’358 (38) ; Coulthard (GBR, Red Bull), 1’23’’770 (15) ;
Mondini (Midland), 1’24’’471 (25).
* Sur Alfa 159 3.2 V6 JTS.
Tarif au 14/02/06. Prix du modèle présenté Alfa 159 1.9 JTDM 120 Impression avec option projecteurs antibrouillard : 24 850 €.
Consommations (l/100 km) : urbain = 7,8 ; extra-urbain = 4,9 ; mixte = 5,9. Emissions de CO2 (g/km) : 157.
170 points de vente
www.alfaromeo.fr
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
IDE SUR LA SELLETTE. – Coupable du violent accident
qui mit fin à la course de Christijan Albers dimanche, Yuji
Ide a été réprimandé par les commissaires. Pire : Aguri
Suzuki pourrait se passer prochainement des services de
ce pilote qui n’a pas sa place en F 1, malgré l’importante
manne de dollars que ses sponsors représentent.
« J’aimerais continuer avec lui, explique le patron de
Super Aguri, mais après le GP de dimanche, nous allons
avoir des discussions. Et cela ne sera pas ma seule
décision. »
Rouge
Transmission
intégrale permanente Q4*.
Bleu
Rouge
Suspensions
avant à double triangulation
et arrière Multilink.
Jaune
Bleu
Jaune
Motorisations
Diesel et essence de 120 à 260 ch.
FEMMES. RS : X : 1. Alabau (ESP), 22 ; 2. Klepacka (POL), 32 ;
3. Manchon (ESP), 38 ; 4. Picon, 52 ; etc. 470 : 1. Gilboa-Bouskila
(ISR), 26 ; 2. Bassadone-Clark (GBR), 33 ; 3. Yoshisako-Ohkuma (JAP),
36 ; 4. Petitjean-Douroux, 36 ; etc. Yngling : 1. Haberland-Lush-Macgregor (GBR), 16 ; 2. Ayton-Rawlinson-Webb (GBR), 19 ; 3. BarkowHowe-Capozzi (USA) ; … 10. Le Berre-Gerecht-Ponsar, 45 ; etc.
Laser radial : 1. De Turckheim, 12 ; 2. Railey (USA), 14 ; 3. Xu (CHI),
15 ; etc.
PARALYMPIQUE. 2.4 : 1. Schmitter (HOL), 6 ; 2. Lucas (GBR), 9 ;
3. Erikstad (NOR), 13 ; … Fulgoni, 30 ; etc.
Noir
Noir
.
.
.
.
Quand on choisit par passion
on a toujours de bonnes raisons.
SEMAINE OLYMPIQUE FRANÇAISE (Hyères, 22-28 avril). – 3e jour.
HOMMES. RS : X : 1. Bouman (HOL), 11 pts ; 2. Santos (BRE), 22 ;
3. Miarczynski (POL), 27 ; … 5. Bontemps, 30 ; etc. Finn : 1. Wright
(GBR), 12 ; 2. Misura (CRO), 23 ; 3. Hoegh-Christensen (Dan), 24 ; …
6. Florent, 33 ; etc. Laser : 1. Slingsby (AUS), 7 ; 2. Arapov (CRO), 13 ;
3. Grabowski (POL), 15 ; … 5. Le Breton, 19 ; etc. Tornado :
1. Bundock-Ashby (AUS), 13 ; 2. Gaebler-Strucmann (ALL), 20 ;
3. Echavarri-Paz (ESP), 24 ; … 6. Revil-Espagnon, 29 ; etc. 470 :
1. Kliger-Gal (ISR), 11 ; 2. B. Bonnaud-R. Bonnaud, 18 ; 3. ZandonaTrani (ITA), 20 ; etc. 49er : 1. Morrison-Rhodes (GBR), 24 ; 2. Martinez
de Lizarduy-Fernandez (ESP), 25 ; 3. P. Hansen-S. Hansen (DAN), 26 ;
… 11. Pennec-Christidis, 60 ; etc.