Troubles respiratoires du sommeil chez l`enfant
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Troubles respiratoires du sommeil chez l`enfant
Troubles respiratoires du sommeil chez l’enfant Pathologie des voies aériennes supérieures Pathologies bronchiques chroniques Pathologies du contrôle respiratoire Syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez l’enfant Patricia Franco Unité de Sommeil Pédiatrique Hôpital Debrousse Lyon PLAN • • • • • • • • • • Définition Apnee- SAOS-SAHS-SRVAS Valeurs normatives Spécificité de l’enfant Facteurs de risque de SAOS Répercussions des apnées Complications du SAOS Présentation clinique Pathophysiologie Diagnostic Traitement Syndrome d’apnée obstructive du sommeil • Il est défini par une anomalie de la respiration pendant le sommeil caractérisée par une obstruction partielle prolongée des Voies Aériennes Supérieures (syndrome de haute résistance des VAS) et/ou complète et intermittente (SAOS) qui interrompt la ventilation et le déroulement normal du sommeil • Prévalence : 1-3 % , plus fréquent entre 3 et 6 ans • Sexe: chez l’enfant pré-pubère, garçon=fille AAP Pediatrics 2002 Ronflement Primaire • Le ronflement primaire ou isolé est une entité bénigne. Il n’est théoriquement associé ni à des difficultés respiratoires, ni à des perturbations du sommeil. • Prévalence: 8-12 % Pathologie des voies aériennes supérieures un continuum du ronflement au SAOS ronfleurs syndrome d’augmentation des résistances obstruction partielle symptomes SAOS HYPERTROPHIE ADENO-AMYGDALIENNE = ¾ des cas DEFINITION Syndrome d’apnées-hypopnées obstructivesSyndrome haute résistance > 90% Durée: 2 respirations chez l’enfant (< 18 ans) AASM Manual Scoring of Sleep 2007 > 50% < 50% + désaturations > 3% + ronflement et/ou micro-éveils resp bruyante ⇑ PCO2 Effort respiratoire Apnées centrales EXEMPLES Apnées obstructives thermocouples canule nasale Hypopnée obstructive DEFINITION DU SAOS CHEZ l’ENFANT Présence d’épisodes d’obstructions des voies aériennes complètes ou partielles durant le sommeil induisant: Index AOS: Total nombre apnées obstructives >1 Total sommeil total (h) Index AHOS: Total nombre apnées + hypopnées > 5 Total sommeil total (h) Entre 1-5: “mild” > 5: avéré VALEURS NORMALES VALEURS NORMALES: LE NOURRISSON Kato et al. Sleep 2000 VALEURS NORMALES: L’ENFANT Moyenne +/- DS Intervalle Valeurs Recommandées Index AO/ (h TST) 0,1 +/- 0,5 0-3,1 <1 Max CO2 (mmHg) 46 +/-4 38-53 < 53 CO2 expiré > 45 mmHg (% TST) Min SaO2 (%) 6,9 +/-19,1 0-90,5 < 60% 96 +/-2 89-98 > 92 Désat > 4%/ (N h TST) 0,3 +/-0,7 0-4,4 < 1,4 50 children, 1-18 years Polygraphie Marcus et al. Am Rev Respir Dis 1992 VALEURS NORMALES: L’ENFANT Moy (DS) Intervalle Normes ? Index AO/ (h TST) Index AHO/ (h TST) SaO2 basal (%) 0,1 (0,1) 0,2 (0,6) 97,2 (0,8) 0-0,7 0-3,4 <1 <1,5 >92% Min SaO2 (%) 94,6 (2.2) >89% CO2 expiré > 45mmHg (%TST) 1,6 (3.8) <10% <50 mmhg 70 children, 1-15 years Polysomnographie Uliel et al. Chest, 2004 VALEURS NORMALES Moyenne +/- DS Index AO/ (h TST) 0,01 (0,03) Index AHO/ (h TST) 0,3 (0,5) SaO2 basal (%) 97 (1) Min SaO2 (%) 92 (3) Index Eveils (h TST) 11,2 (4,3) Index MP (h TST) 1,3 (2,2) 66 children 2-9 years Polysomnographie Traeger et al.Pediatr Pulmonol 2005 VALEURS NORMALES Grande différence entre les différents auteurs. > 11/h pathologique VALEURS NORMALES: RESUME Moy. (DS) I AO/hS 0.1 (0.5) Marcus2002 0.1 (0.1) Uliel2004 0.01 (0.03) Traeger2005 Normes ? <1 IAOH /hS 0.2 (0.6) Uliel 0.3 (0.5) Traeger2005 < 1.5 SaO2 Moy. (%) 97.2 (0.8) Traeger2005 97 (1) Uliel2004 > 92 Minimum de SaO2 (%) 96 (2) Marcus2002 94.6 (2.2) Uliel2004 92 (3) Traeger2005 > 89 Nb désaturation/hS 0.3 (0.7) Marcus2002 < 1.4 Max CO2 (mmHg) 46 (4) Marcus2002 < 53 < 50 7 (19) Marcus2002 1.6 (3.8) Uliel2004 <60% <10% %PetCO2 >45 mmHg/TST Index micro-éveils > 3sec. Index MPJ/hS 5 (2) Goh 2000 1.3 (2.2) Traeger 2005 <11 ? <5 VALEURS NORMALES : NOUVELLES METHODES canule nasale vs thermocouples détecte plus d’AO et d’HO chez les enfants avec SAOS Trang H et al AJCCM 2002 oximètres (Masimo vs Nellcor) détecte plus de chutes de SaO2 - chez des enfants atteints de SAOS Trang H et al Pediatr Pulmonol 2004 - chez les enfants sains Urschizt MS et al Chest 2003 VALEURS NORMALES : NOUVELLES METHODES Moss D et al Pediatr Res 2005 polygraphe portable, étude à la maison canule nasale, oxymètre type Masimo, sangles thoraco-abdominales actimètre, capteur de position corporelle 50 enfants (age moyen 10,5 ans) valeur moyenne/h + 2DS AC AO HO limitation du débit D4SaO2/h 3,7 0,7 0,2 1,7 2,5 variable pathologique si > moyenne + 2DS VALEURS PATHOLOGIQUES ? Un index d’anomalies respiratoires > 5 est significativement associé - à une somnolence excessive (p<0.01) - à des difficultés d’apprentissage (p<0.04) - à un ronflement fréquent (p<0.01) Un index >1 est symptomatique s’il est associé à des chutes de saturations >3% 239 enfants de 6 -11 ans Polysomnographie à domicile Goodwin et al. Sleep 2003 SPECIFICITE DE L’ENFANT Développement de l’enfant Maturation • organisation du sommeil • cage thoracique • voies aériennes supérieures => facteurs de risque pour les pathologies respiratoires du sommeil • croissance et consommation d’O2 • fonctions cognitives => facteurs de risque pour les complications des pathologies respiratoires du sommeil 1. QUANTITE ACCRUE DE SOMMEIL PARADOXAL Sommeil Paradoxal: Tonus musculaire 50-60% 20-25% 15-20% 20-25% 70-75% Sensibilité des chemorecepteurs 36% 5% stade stage2 2 stade stage11 stadesSWS 3,4 REM 4% prédominance des AO en REM chez l’enfant REM Goh et al AJCCM 2000 55% 55% 2. COMPLIANCE THORACIQUE AUGMENTEE Développement de la cage thoracique changements des propriétés mécaniques avec l’âge la cage thoracique est déformable sous l’effet des efforts respiratoires en sommeil paradoxal (REM), Inhibition des muscles intercostaux respiration paradoxale thoracique Relations entre les mouvements du thorax(RC) et de l’abdomen (ABD) en phase en opposition de phase temps passé en respiration paradoxale thoracique en % du temps passé en REM Diminution du temps passé en respiration paradoxale en REM avec l’âge Age (mois) 2. COMPLIANCE THORACIQUE AUGMENTEE Présence d’une respiration paradoxale inspiratoire thoracique en sommeil paradoxal jusqu’à l’âge de 3-4 ans. Gaultier et al. J Dev Physiol 1987 Elle est pathologique en sommeil paradoxal > 3-4 ans en sommeil lent > 6 mois 3. POSITION HAUTE DU LARYNX Reflux gastro-oesophagien mécanique, neuroreflexe, chimique (oedème, sécrétion) 4. ETROITESSE DES VOIES RESPIRATOIRES 41 enfants de 3 à 19 ans Jeans et al. British J Radiol 1981 RX céphalométrique latéral/année Surface du nasopharynx, tissus mous, voies aériennes 5. SUSCEPTIBILITE AUX INFECTIONS 6. COLLAPSIBILITE MOINDRE DES VOIES AERIENNES SUPERIEURES Changements de collapsibilité avec l’âge • les VAS sont « instables » chez le nourrisson • la « stabilité » des VAS augmentent pendant la première année de vie • les VAS de l’enfant sont plus « stables » que celles de l’adulte mesure de la pression de fermeture du pharynx en fonction de l’âge Marcus et al J Appl Physiol 1994 Isono et al Am J Respir Crit Care Med 1999, 2000 a c b a < 1an b > 1 an c adulte l’obstruction partielle des VAS est plus fréquente que l’obstruction complète chez l’enfant 7. DIMINUTION DE LA CAPACITE D’EVEIL Chez les adultes, les apnées obstructives sont souvent terminées par un micro-éveil dans 70% des cas. Rees 1995, O’Malley 2003 Apnée Centrale Enfant Sommeil Lent Sommeil Paradoxal Nourrissons Sommeil Lent Sommeil Paradoxal Apnée Obstructive 16% 7% 51% 35% 4,6% 5,7% 17,9% 11,7% 15 enfants 4,7+/-1,1 ans (IAO > 5/h) Mc Namara et al. 1996 20 nourrissons 9,5+/-1,3 semaines (IAO > 2/h) Hypoventilation obstructive, Moins de fragmentation du sommeil, Moins de fatigue diurne chez l’enfant HYPOVENTILATION Arens Sleep 2004 8. BESOINS METABOLIQUES PLUS IMPORTANTS CHEZ L’ENFANT Besoins métaboliques pour la croissance VO2/kg de l’enfant > VO2/kg de l’adulte Développement neurologique et des fonctions cognitives facteurs de risque pour les complications des pathologies respiratoires du sommeil FACTEURS DE RISQUE DU SAOS Epidémiologie du SAOS de l’enfant Cohorte de Cleveland,USA Redline S et al AJRCCM 1999 Rosen C et al J Pediatrics 2003 Prévalence: de 2 à 18 ans : 1,6% de 8 à 11 ans : 2,2% Facteurs de risque: infections des VAS, asthme race noire, prématurité, obésité Cohorte Allemande Schlaud M et al Paediatr Perinat Epidemiol 2004 Prévalence: 3,2% FACTEURS DE RISQUE Prévalence de 1,6% chez les contrôles 8,4% chez les familles avec apnée du sommeil 3 – 4 fois plus de risques Facteurs de risque: - Obésité - Race noire - Infections des voies aériennes supérieures fréquentes - Asthme 3990 enfants et adolescents de 2 à 18 ans 273 > familles avec apnée du sommeil 126 > familles contrôles Polygraphie à domicile Redline S et al. Am J Respir Crit Care Med 1999 Pathologie des VAS chez l’enfant Génétique: familles de SAS Guilleminault 1986 FACTEURS DE RISQUE 4à6X Race noire 3à5X Prématurité 850 enfants de 8 à 11 ans 41% race noire, 46% prématurés Polygraphie à domicile Rosen C et al. J Pediatr 2003 FACTEURS DE RISQUE Obésité +/- 30 à 60% ont un syndrome d’apnée du sommeil, souvent modéré Corrélation entre degré d’obésité et index d’apnée (r=0.47, p < 0,05) et somnolence (r=0.50, p<0,05) et saturation minimale (r=-0.60, p <0,01) Mallory G 1898, Silvestri 1993, Marcus 1996 Bien distinguer surpoids et obésité morbide 256 enfants de < 18 ans. 47,7% sont obèses IMC > 95% pour l’âge et le sexe. IAR >5 91,5% des enfants obèses ont un SAOS à la PSG et 30,9% avaient déjà subi une amygdalo-adénoïdectomie et étaient vu pour persistance des symptômes. La résolution après intervention est à 83% chez les non-obèses et 58% obèses (p=.01). Connolly HV APSS 2005, Gulliver T APSS 2005 Population à grand risque de SAOS persistant après chirurgie. REPERCUSSIONS DES APNEES -METABOLIQUES -STRUCTURE DU SOMMEIL Répercussions des Apnées Obstructives ctroncéphalogramme Réaction d’éveil Mouvements oculaires Tonus du menton EMG Diaphragm Electrocardiogramme Réduction ou arrêt des flux respiratoires Réaction cardiaque Flux nasal Mouvements thoraciques et abdominaux Saturation en Oxygène CO2 expiré Augmentation ou persistance de l’effort respiratoire Hypoxie Hypercapnie REPERCUSSIONS DES APNEES Hypnogramme Spectre EEG Saturation Obstruct. HypoObstr REPERCUSSIONS CARDIOVASCULAIRES ET METABOLIQUES Apnée Hypoxémie Stimulation vagale Bradycardie Vasoconstriction périphérique Redistribution de l’oxygène aux organes Hypercapnie Acidose respiratoire MACRO ET MICROSTRUCTURE DU SOMMEIL Micro-éveils et SAOS Macrostructure du sommeil et SAOS Chez les enfants Pas ou peu de changements dans l’architecture du sommeil Goh 2000, Scholle 2001 Chez les nourrissons Corrélation inverse entre sommeil agité et index d’apnées McNamara 1998 Microstructure du sommeil et SAOS Enfants de 2 à 12 ans Polysomnographie en laboratoire Goh D et al. Am J Respir Crit Care Med 2000 Microstructure du sommeil et SAOS a) 20 Contrôles 7,9 ans : 1,9/h TST b) 20 SAOS 7,5 ans IAHO: 17,8/ h TST c) traité: 3,3/h TST Scholle et al. Clin Neurophysiol 2001 Microstructure du sommeil et SAOS Tauman Sleep 2004 & O’ Brien Sleep 2004 Microstructure du sommeil et SAOS Tauman Sleep 2004 & O’ Brien Sleep 2004 COMPLICATIONS DU SAOS 1. PERTURBATIONS STATURO-PONDERALE 2. COMPLICATIONS CARDIO-VASCULAIRES 3. PERTURBATIONS DU DEVELOPPEMENT COGNITIF 4. TROUBLES DU COMPORTEMENT 1. PERTURBATIONS STATURO-PONDERALES Poids(kg) Cassure de la courbe staturo-pondérale (20 à 50%) après avant Par hypercatabolisme nocturne - Par faible apport calorique diurne (dysphagie) - Par diminution de la sécrétion de GH Marcus C 1994, Bland 2001, Goldstein 1987, Bar A 1999 - 2. COMPLICATIONS CARDIO-VASCULAIRES A. Décompensation cardiaque droite Les épisodes répétés d’hypoxémie peuvent contracter les artérioles pulmonaires et conduire à une décompensation cardiaque droite. Hunt C et Brouillette RT. Pediatr Cardiol 1982, Brown O Int J Pediatr Otohinolaryngol 1988 B. Décompensation cardiaque gauche Les enfants SAOS ont une augmentation de leur index de masse ventriculaire gauche comparés aux enfants ronfleurs simples. Un enfant qui a un index IAOH > 10 a 11,2 fois plus de chance d’avoir une hypertrophie ventriculaire gauche. Amin R et al. Am J Respir Care Med 2002 C. Tension Artérielle: Hypertension La tension diastolique artérielle est plus élevée chez les enfants SAOS que chez les ronfleurs simples à l’éveil et au sommeil. Relation avec l’index d’apnée, l’âge et l’obésité. 41 enfants (5 +/-3 ans) SAOS IAH > 1 (IAH:16+/-15) 26 Ronfleurs primaires (8 +/-4 ans) Dynamap 15 minutes Marcus C Am J Respir Crit Care Med 1998 C. Tension Artérielle: Variabilité Comparés aux ronfleurs simples, les enfants avec SAOS ont une variabilité de la tension artérielle plus importante à l’éveil et au sommeil une diminution de la différence entre la tension artérielle à l’éveil et au sommeil Dysrégulation de la tension artérielle -> complications cardiovasculaires au long terme Variabilité 60 enfants (10,8 +/- 3,5 ans) Groupe 1: 21 Ronflements primaires Groupe 2: 39 SAOS 17 IAH:1-5 (2,7+/-0,9) Groupe 3: 22IAH > 5 (26,8+/-28) « Dip » Amin RS Am J Respir Crit Care Med 2004 3. REPERCUSSIONS CEREBRALES Macey P. Am J Respir Care Med 2002 Perte de substance grise dans les régions frontales, pariétales temporales, hipppocampe, cervelet en relation avec les fonctions cognitives, comme la mémoire, langage, les compétences visuospaciales, le contrôle du mouvement mais aussi avec le contrôle des voies aériennes supérieures 21 adultes (49+/-11 ans) avec SAOS (IAHO:34+/-20) Diagnostic 8+/-14 mois 21 adultes contrôles (47+/-11 ans) Résonance magnétique 3. REPERCUSSIONS CEREBRALES Diminution de l’oxygène cérébral et augmentation du débit cérébral durant l’apnée en NREM et en REM. Hayakawa T. Chest 1996 Corrélation avec la durée de l’apnée. 8 adultes 52,2+/-12,3 ans IA:35,7+/-11,7 NIRS (near-infrared spectroscopy) permet de évaluer les modifications de ’oxygènation du tissu cérébral 3. REPERCUSSIONS CEREBRALES Augmentation de la vitesse du flux sanguin cérébral / étroitesse des vaisseaux vasculaires chez les patients présentant des troubles respiratoires modérés. Relation avec les fonctions supérieures (rapidité d’exécution, attention visuelle) et le comportement (repli sur soi, contrôle émotionnel,..) Pas de relation entre HTA, nombre apnée, hypoxie, IMC. 17 contrôles (5.1+/-1.3 ans) 21 troubles respiratoires modérés (5.5+/1.4 ans ; index AH 2 (0.4-4.8). Hill et al. Pediatrics 2006 4. PERTURBATIONS DU DEVELOPPEMENT COGNITIF Un SAOS est 6 fois plus fréquent chez des enfants d’école primaire ayant de mauvais résultats scolaires que chez les bons élèves. Les résultats scolaires se sont améliorés chez les enfants opérés par adéno-amygdalectomie. Gozal D. Pediatrics 1998 297 enfants école primaire (10% mauvais résultats), 54 SAOS (18,1%) (questionnaires, oxymètrie, CO2), 24 adénoïdectomie 4. PERTURBATIONS DU DEVELOPPEMENT COGNITIF: REVERSIBLE? La fréquence d’antécédents de ronflement et d’adéno-amygdalectomie entre 2 et 6 ans est significativement plus importante chez les éléves de faible niveau que chez ceux d’un bon niveau scolaire à 13-14 ans. 1588 questionnaires 13-14 ans 799 Faible niveau, 791 Bon niveau scolaire Appariés pour l’âge, sexe, race, niveau social Gozal D et Pope D Pediatrics 2001 4. PERTURBATIONS DU DEVELOPPEMENT COGNITIF: HYPOTHESE Les troubles respiratoires du sommeil Hypoxémie intermittente, hypoventilation alvéolaire, Eveils fréquents et fragmentation du sommeil, . Troubles irréversibles du développement cognitif si surviennent lors d’une période critique de ce développement (dysfonction cortical préfrontale) Gozal D et Pope D Pediatrics 2001 4. PERTURBATIONS DU DEVELOPPEMENT COGNITIF: HYPOXIE? 995 enregistrements de la saturation à domicile 9,6 +/- 0,7 ans Urschitz M. et al Pediatrics 2005 4. PERTURBATIONS DU DEVELOPPEMENT COGNITIF: FRAGMENTATION DU SOMMEIL? Le ronflement simple est associé à des difficultés scolaires, surtout en mathématiques. Déficit neurocognitif, troubles du comportement (attention/hyperactivité)? 1140 enfants 9,6 +/-0,7 ans Questionnaires, Oxymètrie à domicile Urschitz M. Am J Crit Care Med 2003 5. TROUBLES DU COMPORTEMENT Les enfants avec troubles respiratoires du sommeil ont une augmentation de la somnolence diurne ainsi que des scores d’hyperactivité Pas de différence entre ronfleurs simples et enfants SAOS Questionnaires 108 enfants 7+/-4 ans Troubles respiratoires du sommeil (42% SAOS) 72 enfants 8+/-4 ans Contrôles Melendres C et al. Pediatrics 2004 5. TROUBLES DU COMPORTEMENT 5728 questionnaires enfants de 5 à 7 ans Prévalence du ronflement (fort et fréquent): 11,7% Prévalence de l’hyperactivité/ADHD: 7,3% Parmi les ronfleurs, il y a 2,3 fois plus d’hyperactifs SAHS ADHD significatif 5% ADHD modéré 26% Contrôles 5% Troubles respiratoires du sommeil Troubles modérés du comportement de type hyperactivité/inattention Questionnaires Echelle de Conners Polysomnographie en laboratoire O’Brien et al. Pediatrics 2003 5. TROUBLES DU COMPORTEMENT 87 Ronfleurs primaires (symptômes et IAHO < 5, IAO < 1) (6,6+/-0,5 ans) 31 Contrôles (6,8+/-0,4 ans) Polysomnographie REM% et ⇑ Index de micro-éveils respiratoires Echelle de Conners Hyperactivité, Problèmes sociaux Child Behavioral Checklist Anxiété, dépression, problèmes d’attention, délinquance, repli sur soi, Test Neurocognitif Langage et des fonctions visuo-spaciales Pas canule. SHRVAS non exclus O’Brien et al. Pediatrics 2004 En résumé, troubles du développement cognitif troubles du langage, des apprentissages (écriture, calcul) troubles de l’attention, hyperactivité anomalies de l’organisation dans l’espace Enfants avec SAOS O’Brien L Sleep 2004 Tauman R Sleep 2004 Gottlieb J Pediatr 2004 O’Brien L J Sleep Res 2004 Rosen C Pediatrics 2004 Montgomery –Downs Eur Respir J 2005 Enfants ronfleurs Urschitz MS AmJ Respir Crit Care Med 2003 Gottlieb J Pediatr 2004 PRESENTATION CLINIQUE PRESENTATION CLINIQUE 1. Symptômes nocturnes 1. Difficultés respiratoires pendant le sommeil - Ronflements - Efforts respiratoires inspiratoires - Apnées 2. Sommeil agité et Eveils fréquents 3. Transpiration excessive 4. Enurésie 5. Position anormale pendant le sommeil 2. Symptômes diurnes 1. Somnolence diurne excessive 2. Respiration buccale 3. Comportement anormal (agressivité, hyperactivité, timidité, repli sur soi) 4. Problèmes d’apprentissage 5. Céphalées matinales 6. Infections des voies respiratoires supérieures fréquentes 7. “Failure to thrive” 8. Obésité PATHOPHYSIOLOGIE BALANCE ENTRE FORCES ANTAGONISTES 1. Force de fermeture du pharynx • Résistance des voies aériennes supérieures (oedème, secrétion, obésité,..) • Force de succion diaphragmatique • Force d’adhésion 2. Force d’ouverture du pharynx Muscles génioglosse, géniohyoïde, sternohyoïde, sternothyroïde, thyrohyoïde,.. • Stimulation des mécanorecepteurs • Stimulation des chémorecepteurs (PaCO2- PaO2) • chimiques FACTEURS PHYSIOLOGIQUES FAVORISANT LES APNEES 1. AGE Etroitesse des voies respiratoires La position haute du larynx la susceptibilité aux infections 2. SOMMEIL (surtout en REM) Diminution du tonus des muscles dilatateurs Diminution des réflexes chémorecepteurs FACTEURS FAVORISANTS: PATHOPHYSIOLOGIE Les facteurs qui conduisent aux apnées obstructives peuvent être divisés en: - Anatomiques:: augmentant la résistance au niveau des voies respiratoires supérieures. - Neurologiques: diminuant le maintien d’une bonne perméabilité des voies aériennes supérieures - Chimiques: reflux gastro-oesophagien FACTEURS ANATOMIQUES 1. Hypertrophie des amygdales et des végétations 2. Rhinite allergique 3. Utilisation de décongestionnant nasal 4. Déviation de la cloison nasale, corps étranger 5. Masse pharyngée 6. Brûlures oro-pharyngées, de la face 7. Intervention sur insuffisance vélaire MALFORMATIONS CRANIO-FACIALES 1. Obstruction nasale - Atrésie choanale - Gliome, encephalocèle nasal 2. Hypoplasie de l’étage moyen de la face - Syndrome d’Apert, de Crouzon, trisomie 21,. - “Fetal alcohol and Hydantoin syndrome” 3. Micrognathie, rétrognathie - Syndrome de Pierre-Robin, Treacher-Collins,.. 4. Macroglossie - Mucopolysacharidoses, hypothyroïdie, Down,.. TRISOMIE 21 Incidence: 1/660 naissances. La plus fréquente des déficiences mentales TRISOMIE 21 30% à 79% ont des apnées obstructives pendant le sommeil 1. Etroitesse des voies respiratoires supérieures: a. Retard de croissance antéro-postérieure de l’étage moyen de la face avec un palais et un nasopharynx étroit et court b. Macroglossie relative c. Infections respiratoires fréquentes d. Hypotonie relative de la musculature pharyngée 2. Susceptibilité à développer une hypothyroïdie (50%) 3. Instabilité atloïdo-axoïdienne (15- 40%) Msall 1990 CRANIOSTENOSE CROUZON PFEIFFER SAETHRE-CHOTZEN AD. FGFR 1 ou 2 ALPERT AD: Mutation gène recepteur fibroblastique 2 (FGFR 2) AD Chromosome 7 CARPENTER:AR Synostose d’une ou de plusieurs sutures crâniennes. équence: 1/1000 AD. FGFR 2 MICROGNATHIE PIERRE ROBIN TREACHER-COLLINS AD et mutation de novo MICROGNATHIE Malformations craniofaciales: Syndrome de Pierre Robin microretrognathie AFFECTIONS SQUELETTIQUES - Achondroplasie :1/15.000- AD ou mutation de novo Stokes 1987 26 enfants 58% ronflement ++ 35% OSAS à la polysomnographie. Hypoplasie de l’étage moyen, anomalies structurales du nasopharynx, de la jonction cranio-cervicale avec compression de moëlle et du tronc et des nerfs IX, X, XII. - Pyknodysostosis : très rare. AR ou récessif lié X Hypoplasie de l’étage moyen de la face, palais étroit, micrognathie. Propension aux fractures. MALADIES DE STOCKAGE Hurler: AR Les mucopolysaccharidoses constituent un groupe de maladies lié au déficit d’enzymes lysosomiales nécessaires à la dégradation des mucopolysaccharides. Les mucopolysaccharides non ou partiellement dégradées s’accumulent dans les tissus (peau, cornée, endocarde, foie, rate, méninges), et sont excrétées dans les urines. Les mucolipidoses et les anomalies de la dégradation des glycoprotèines. MALADIES NEUROMUSCULAIRES Les anomalies respiratoires pendant le sommeil sont: 1. Hypoventilation alvéolaire causée par une faiblesse progressive des muscles inspiratoires. 2. Des anomalies dans les patterns respiratoires: - Apnée centrale: diminution du contrôle provenant du tronc cérébral vers les muscles inspiratoires - Apnée obstructive: réduction du contrôle vers les muscles pharyngés/laryngés pour le maintien de l’ouverture des voies respiratoires supérieures. MALADIES NEUROMUSCULAIRES ET NEUROLOGIQUES Affections neurologiques avec hypertonie ou hypotonie, - Dystrophies musculaires (Duchenne, Steinert,..) - Myasthènie - Polyomélite - Traumatisme spinal - Syndrome de Prader-Willi - Atteintes du tronc cérébral, - Malformation Arnold-Chiari, - Syringomyélie, -Paralysie cérébrale -.. Syndrome de Prader-Willi § Génétique : soit délétion sur le chromosome 15 paternel (74%) soit disomie maternelle (24%). § Fréquence: 1/10.000 naissances • Symptômes : Hypotonie sévère et difficultés alimentaires pendant la période néonatale. • A partir de 2 ans : Retard mental, Hyperphagie, Obésité, Hypogonadisme, Retard de croissance, Dysmorphie, déficit en hormone de croissance. Mortalité et Prader-Willi PSG sans/avec GH (6 sem): Amélioration sous GH (76%) Détérioration (32%) Surtout des enfants (5/6) 4/6 < 10 ans Infections VAS, hypertrophie amygdalienne. Pas association avec BMI. PSG avant et après GH. + ORL. Miller J Clin End Metabol 2006 AUTRES FACTEURS DE RISQUE: • • • • • Obésité Hypothyroïdie congénitale Laryngomalacie Reflux gastro-oesophagien Drépanocytose PATHOPHYSIOLOGIE DU SAOS CHEZ L’ENFANT HYPERTROPHIE ADENO-AMYGDALIENNE ANATOMIE: VOIES AERIENNES ETROITES TONUS .. NEUROMUSCULAIRE ANORMAL SAOS Autres facteurs Génétique,.. Marcus Res Physiol 2000 1. ETROITESSE DES VOIES AERIENNES CONTRÔLES C SAOS OSAS Arens et al. AJRCCM 2003 CONTRÔLES C SAOS OSAS Arens et al. AJRCCM 2003 RECONSTRUCTION DES VOIES AERIENNES: VEGETATIONS, AMYGDALES VOLUME DES VOIES AERIENNES Arens et al. AJRCCM 2003 VOLUME DES VEGETATIONS ET DES AMYGALES Arens et al. AJRCCM 2003 MESURES SQUELETIQUES Arens et al. AJRCCM 2003 TISSUS MOUS Arens et al. AJRCCM 2003 ETROITESSE DES VOIES AERIENNES Area (mm2) La voie aérienne est réduite A chez les SAOS d’une manière continue dans 6070% de sa longueur et surtout où les végétations et les amygdales se chevauchent ** 150 140 130 ** 120 110 100 90 ** 80 ** 70 ** 60 * *** 50 40 30 20 10 0 0 10 20 30 nasopharynx 40 50 60 70 Airw ay Length (%) 80 90 100 oropharynx Control Adenoid Extent Control Tonsil Extent OSA Adenoid Extent OSA Tonsil Extent Arens et al. AJRCCM 2003 ETROITESSE DES VOIES AERIENNES 14 enfants avec toubles respiratoires 7,6 +/-3,5 ans 13 enfants contrôles 6,8 +/-4,3 ans Anesthésie générale, endoscopie Isono et al. Am J Respir Crit Care Med 1998 2. DIMINUTION DU TONUS NEUROMUSCULAIRE DIMINUTION DU TONUS NEUROMUSCULAIRE ENFANT ADULTE Marcus et al. J Appl Physiol 1994 5 contrôles 7+/-2 ans 5 SAOS 8+/-2 ans IA: 0+/0/h IA: 8+/-2/h Gold et al. Chest 2002 12 contrôles 34 +/-8 ans 22 RVAS 47,5 +/-14,5 ans 37 SAOS modéré 53+/-12 ans 47 SAOS sévère 51+/-12 ans IAH: 0,1+/-01/h IAH:3,8+/-3,1/h IAH:23,9+/-7,8/h IAH:71,6+/-20,5/h DIMINUTION DE LA CAPACITE D’EVEIL SPECIFIQUE Les enfants avec SAOS ont des seuils d’éveil augmenté en réponse aux tests d’hypoxie et d’hypercapnie comparés aux contrôles. Ce seuil est corrélé à l’index d’apnée et diminue après traitement Le seuil aux stimulations auditives est normale chez les SAOS ce qui suggère un seuil augmenté suite à l’hypercapnie chronique nocturne Van der Hal Pediatrics 1985, Moreira Sleep 2001, McNamara J Appl Physiol 1999 DIAGNOSTIC QUESTIONNAIRES Score de Brouillette: OSA Score= 1,42D+1,41A+0,71R-3,83 Jamais Parfois Fréquent Toujours Difficulté à respirer 0 1 2 3 Ronflement 0 1 2 3 Apnée observée par les parents 0 1 2 3 Normal: Score < -1; SAOS: Score > 3,5 Brouillette J Pediatr 1984 83 enfants 48 G1: 5,6+/-3,4 ans IAH < 1/h 35 G2: 4,3+/-2,4 ans IAH > 1/h Incapacité de distinguer le ronflement primaire du SAOS chez l’enfant par le questionnaire: 30% faux négatif. Carroll et al. Chest 1995 EXAMEN CLINIQUE • Examen oropharyngé: palais, langue, luette, articulé dentaire. Recherche d’une hypertrophie adénoïdo-amygdalienne • Recherche d’une anomalie faciale: forme du visage, micro/ rétrognatisme, nez. • Inspection du thorax: thorax en crinoline, pectus excavatus. • Examen cardio-vasculaire: TA, ECG. ETUDE DU SOMMEIL • • • • Enregistrement audio-video Sao2 seule Enregistrements à domicile Enregistrements polygraphiques de sieste, de jour. • Polysomnographie complète en laboratoire OXYMETRIE 349 enfants 6 mois-18 ans 210 SAOS polysomnographie • 93 + Oxymètrie 90 + Polysomnographie • 256 non concluants Oxymètrie 120 + Polysomnographie Positif: > 3 clusters de désaturations (cluster : 5 épisodes désat > 4% 30min) > 3 désat < 90% Négatif: Rien. Utile chez les enfants de plus d’un an souffrant d’hypertrophie adéno-amygdalienne Normal Positif Positif Indéterminé Brouillette et al. Pediatrics 2000 OXYMETRIE Critères de gravité: No Chute SaO2 No chute SaO2 No chute SaO2 AHI CM Cm < 90% < 85% < 80% % % Etude normale ou non concluante <3 0 0 4,1 5 14 OSAS Léger >3 >3 0 12,6 6 29 OSAS Modéré >3 >3 <3 13,3 0 60 OSAS sévère >3 >3 >3 39,9 24 38 Complications majeures: ventilation au masque, CPAP, réintubation, admission aux soins intensifs Complications mineures: oxygène > 15-30 min postop, repositionnement 71% sensibilité pour les complications 86% sensibilité pour complications graves Nixon et al. Pediatrics 2004 ENREGISTREMENTS A DOMICILE • Polygraphie respiratoire (Embletta) • 89% > 4 heures d’examen • 61 min (0-289) en moyenne non interprétable sur les 542 min (397-619). • 79% (39/50) ont des périodes non interprétables sur un canal pendant > 5 min: Sonde nasale (40%), thoracique (14%), abdominale (24%), saturation (38%). 89% (45,4-100%) interprétable. Moss D et al. Pediatr Res 2005 TEMPS DE TRANSIT DU POULS Courtesy of J. Pagani DETECTION DES APNEES OBSTRUCTIVES Levy al Am J Respir Crit Care Med 1998 Micro-éveils autonomes Katz et al. Pediatric Res 2003 24 enfants Age 10 enfants contrôles 6,2+/-3 8 « ronfleurs » 9,7+/-3 5 SHRAS 9,9+/-2 11 SAOS 5,4+/-3 PTT EEG Apnée 91% 55% Hypopnée 83% 51% RERA 80% 43% IAHO 0+/-0 0,3+/-0,2 0,7+/-0,5 7,3+/-10 ENREGISTREMENT DE JOUR – – Age < 1 an > 2 cycles de sommeil (90-120 mn) > 10% de SP POLYSOMNOGRAPHIE: GOLD STANDARD sommeil naturel, pas de sédation, pas de privation de sommeil sommeil de nuit, pas d’effet première nuit Etats de vigilance, stades de sommeil EEG, EOG, EMG réaction d’éveil (EEG, TTP) Respiration flux aérien: thermistances et thermocouples canule nasale mouvements thorax-abdomen: jauges, respitrace efforts respiratoires: P oesophagienne, TTP EMG diaphragme échanges gazeux: SaO2 (oxymètre) CO2 (PtcCO2, PETCO2) EKG TRAITEMENT Objectifs du traitement • Supprimer les évènements respiratoires • Normaliser les échanges gazeux • Normaliser l’organisation du sommeil • Réversibilité des troubles associés cardiovasculaires retard staturo-pondéral troubles cognitifs Examens avant décision du traitement • Exploration de sommeil confirmer le diagnostic apprécier la sévérité • Examen ORL • Explorations plus complexes si étiologie malformative ou multifactorielle RMN Donnely LF Radiology 2005 Hypertrophie du tissu lymphoïde Adéno-amygdalectomie patients à risque de complications postopératoires nécessitant une hospitalisation et une surveillance saturation 24h Rosen G Pediatrics 1995 Critères cliniques < 3 ans malformations cranio-faciales retard de croissance majeur obésité morbide cœur pulmonaire affections neurologiques antécédents de prématurité Critères PSG SatO2 nadir < 80% indication de CPAP en pré-opératoire ? Hypertrophie du tissu lymphoïde Surveillance postopératoire amélioration des symptômes +++ symptômes résiduels dans 20% des cas Lipton AL Sleep Med Review 2005 PSG de contrôle postopératoire • CPAP si IAH > 5 • traitement anti-inflammatoire si IAH >1 et < 5 • traitement orthodontique (Guilleminault) si anomalies cranio-faciales RISQUE DE PERSISTANCE DES TROUBLES RESPIRATOIRES NOCTURNES APRES ADENO-AMYGDALECTOMIE 10-35% des enfants pourraient avoir une persistance des symptômes après adéno-amygdalectomie Facteurs de risque: race noire, obèsité, et les enfants issus de famille de SAOS, étroitesse des voies aériennes, co-morbidité, index d’apnée élevé Morton 2001, Tasker C 2002 577 enfants âgés < 18 ans (10,8+/-4,2 ans) Questionnaires Polygraphie à domicile 10% TA 5,5+/-4,6 ans avant Haut IAH pré-TA, co-morbidité et étroitesse des voies aériennes Morton S. Sleep 2001 Traitement corticoïde local L’index AH passe de 10,7+/-2,6 à 5,8+/-2,2/h par rapport au groupe placebo L’index diminue chez 12 patients SAOS sur 13 traités par fluticasone. 25 enfants 1 à 10 ans 13 fluticasone 200 ug 1 sem, 100 ug 5 sem 12 placebo Polygraphie à domicile sans thermistance Brouillette R et al. J Pediatr 2001 Pièce d’avancée mandibulaire Amélioration des symptômes diurnes et nocturnes Symptômes respiratoires diminuent chez tous et disparaissent chez 50% IA et IHA diminution chez tous (7,1+/-4,6 à 2,6+/-2,2) 64,2% diminution de > 50% 66,7% (8/12) des sujets traités ont une diminution du volume adénoamygdalien versus 14,3% (1/13) pour les contrôles Pas de changement pour les contrôles 19 enfants âge 6,8+/-2,6 ans 26% arrêt prothèse 6 mois 13 enfants âge 6,0+/-2,1 ans 31% arrêt étude Villa et al. Polysomnographie complète laboratoire Am J Respir Crit Care Med 2002 Expansion maxillaire 31 enfants 8,7 ans (6-12 ans) Pas hypertrophie adéno-amygdalienne, pas d’obésité, SAOS Expanseur maxillaire (phase rapide 1mm/j 10-20 jours puis stabilisation 4-6 mois Pirelli et al. Sleep 2004 Autres étiologies Malformations cranio-faciales plus de trachéotomie CPAP même chez le nourrisson (Pierre Robin) interventions chirurgicales tardives précoces Obésité CPAP et perte de poids Pediatric Obstructive Apnea Sleep Syndrome: James A. Daly , Am J Respir Crit Care Med 1999, 160:1381 - 1387. Les enfants avec une obésité morbide ont souvent un SAOS persistant après intervention ORL et peuvent être traité avec efficacité par CPAP. Des suppléments d’oxygène seule n’est pas à conseiller pour le traitement des SAOS. L’oxygène peut conduire à des apnées plus longues par inhibition des stimulations des chémorecepteurs Et donc une diminution des réactions d’éveils due à l’absence d’hypoxémie. Indications de la CPAP • Malformations cranio-faciales • Symptômes résiduels après AA • Obésité • Pathologies neuromusculaires • Pathologies neurologiques Marcus J Pediatr 1995 Waters Am J Respir Crit Care Med 1995 McNamara Chest 1999 Traitement par CPAP Pression optimale doit être contrôlée au cours de la croissance McNamara Chest 1999 pression chez le nourrisson 4 à 6 cmH2O augmentée avec l’âge 8 à 10 cmH2O Compliance bonne si bonne formation des parents 86 à 93% plus faible si enfants avec retard mental Désavantages de la Cpap et de la Bipap Ø Il faut évaluer l’efficacité de la CPAP en laboratoire pour déterminer la pression adéquate. Ø Beaucoup de patients trouvent le masque incomfortable. Ø Beaucoup de patients souffrent souvent d’au moins un effect secondaire et à peu près la moitié arrête la CPAP. Congestion nasale Humidification Villa et al. Am J Crite Care Med 2002 CONCLUSION • Continuum entre ronflement simple, Syndrome des hautes résistances des Voies Aériennes supérieures et le Syndrome d’apnées obstructives du sommeil • Les études épidémiologiques ont montré des groupes à risque ( familles, obésité, prématurité, asthme,..) • La précosité du diagnostic de SAOS permet d’éviter des complications graves • La physiopathologie du SAOS par hypertrophie des amygdales et des végétations reste encore mal comprise • La méthode de référence reste la polysomnographie • Vu la fréquence de symptômes résiduels après intervention, le suivi des enfants à risque est justifié.