L`agriculture a de l`avenir - Communauté de Communes de la
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L`agriculture a de l`avenir - Communauté de Communes de la
no19 juillet 2011 Jeunesse Les contours du projet éducatif territorial se dessinent Petit patrimoine Balade en images Social Zoom sur le rôle d'accueillant familial Diagnostic foncier agricole L'agriculture a de l'avenir Bulletin d’information de la Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise w w w.ccmt .fr L’équipe d’animation de la CCMT au siège Anne Bertho Animatrice en charge de l’enfance-jeunesse et de l’interculturalité. Christophe Castanié Directeur, en charge des politiques contractuelles. Marie-France Chalencon Comptable. Estelle Chambon Chargée de mission tourisme, culture et communication. Emmanuelle Chevalerias Accueil et secrétariat. Marlène Emerard Animatrice en charge du Relais Assistantes Maternelles. Maléka Fournier Agent de développement local, chargée de la politique sociale et de l'habitat. Julien Lacroix Animateur en charge du développement économique et de l’emploi. Pierre-Emmanuel Mulot Chargé de mission environnement. Brigitte Rouchon Agent d’entretien. à l'accueil de loisirs sans hébergement Florence Georges Animatrice. Céline Guédon Directrice-adjointe. Elodie Roger Directrice. Carole Sarry Secrétaire/comptable. Édito Confusion et précipitation Paul Rodier Président de la Communauté de Communes de la Montagne Thiernoise Nous avons voté le budget communautaire le 19 avril 2011. Ce document important, support de la gestion d'une collectivité, reflète les lignes de force de la politique mise en oeuvre. Il permet la compréhension des choix et leur justification. Du moins telle était la règle pour les années passées. Or cette année a été très particulière avec la réforme des collectivités et, pour notre communauté de communes comme pour toutes les communautés de communes à TPU, la suppression de la Taxe Professionnelle. Certes, cette ressource a été compensée par des dispositifs, pour le moment... Malgré cela, reste le sentiment que le budget ainsi voté ne correspond plus à une vision claire de ce que nous souhaitons. Comment pourrait-il en être autrement puisque nous avons dû voter en septembre des dispositifs puis les rapporter en octobre, qui s'appliquaient à la part de Taxe d'habitation transférée du département aux communautés. Vous avez mal compris? Peut-être n'avez-vous pas compris le mécanisme fiscal, mais vous avez compris que l'administration fiscale, aussi performante qu'elle soit, n'arrivait pas à ajuster comme on le lui demandait les dispositions nécessaires à la continuité du fonctionnement correct de nos institutions. Nous avons cherché à savoir, à maîtriser tout à la fois le budget, mais aussi les conséquences de notre vote sur vos feuilles d'imposition. Nous pensons y être parvenus, mais nous n'en serons sûrs qu'au moment où vous recevrez vos feuilles d'impôts locaux. Il sera alors trop tard pour rectifier. Cette confusion, nous la devons à la précipitation avec laquelle la décision du Président de la République a été mise en application, sans prendre le temps de la concertation. Malgré les incertitudes sur la pérennité de certaines de ces ressources, nous poursuivrons les actions qui sont décrites dans le présent « Entre terre et couteaux ». Je vous souhaite bonne lecture. Sommaire Entre Terre & Couteaux Actu Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle En bref Directeur de Publication : Paul Rodier Rédaction : Agence k’ - Clermont-Fd Conception graphique, PAO : Renaud Biginelli Crédit photo couvertures : © Jérôme Kornprobst Crédits photos : Agence K' ; www.ingimage.com ; www.phovoir.fr ; CCMT. Enfance et jeunesse Les contours du projet éducatif territorial se dessinent ● RAM, piocher de nouvelles idées ● RAM, ne surtout pas rater le petit train ! p. 4 Sur le terrain p. 7 p. 8 p. 9 Petit patrimoine 1 territoire, 9 communes, 3 programmes, 18 sites réhabilités. L'agriculture a de l'avenir p. 12 PLH, les élus en formation p. 14 Assainissement, un service public à domicile p. 16 Accueillant familial, social et humaniste p. 18 Tourisme p. 10 Château de Vaulx, la vie de château p. 19 Impression : Color Team N° ISSN : 1635-3730 dépôt légal 2011 3 Entre Terre et Couteaux no 19 Actu en bref Ouvert Depuis le 1er avril, le commerce multiservices financé par la CCMT a officiellement ouvert ses portes à Palladuc. Pour Michel Calais, gérant du 8 à Huit de Chabreloche (groupe Carrefour) et désormais de celui de Palladuc, c’est la concrétisation de nombreux mois de travail et d’attente. « C’est une belle satisfaction surtout pour la clientèle. Nous proposons l’alimentation générale, fruits et légumes, boucherie et produits frais, mais aussi pain, presse et dépôt de gaz. Les retours sont très positifs, avec une moyenne de 85 clients par jours. » Une boite de biscuits sous le bras, Danielle confirme la tendance : « C’est quand même plus pratique, avant j’étais obligée d’aller à Thiers ». Mais pour Michel Calais et sa responsable de Palladuc, Séverine Bost, l’objectif est de changer les habitudes des clients : « Nous ne sommes pas une petite épicerie de campagne ni un commerce de dépannage. Nos clients sont surpris par l’ensemble de la gamme proposée et vont bénéficier de nom- éditions La CCMT a édité deux nouveaux documents pratiques parus au printemps : une nouvelle édition de la carte touristique, plus aérée et plus visuelle ; un document pratique sur les sentiers de découverte existant sur le territoire. 4 Entre Terre et Couteaux no 19 Entreprises forestières breuses promotions chaque mois. Avec le coût de l’essence, cela ne vaut plus le coup d’aller à Thiers dans un hyper pour un panier moyen. » Michel Calais est conscient que ce type de commerce nécessite une grande amplitude dans les horaires : « c’est un choix stratégique de notre part. Le commerce de Palladuc sera ouvert du lundi au samedi de 7h30 à 12h30 et de 15h à 19h30 et le dimanche de 7h30 à 12h30. » route départementale 2089 La réflexion pour la réhabilitation des abords de la RD 2089 est bien avancée. Scénario le plus probable : rétrécissement de la voirie, élargissement de la zone piétonne et reconfiguration des trottoirs côté traverse ; côté Durolle, l’idée est de mettre l’accent sur la valorisation des espaces en créant un sentier piétonnier. Enfin, côté rondpoint, aménagement paysager et renforcement de la signalétique seront au programme. Point d’information touristique Cette année la CCMT a signé une convention avec l’Office de Tourisme de Thiers et sa région*** pour lui confier la gestion du point d’information touristique pendant la saison estivale. Comme l’an dernier, les visiteurs du point info tourisme situé au rez-de-chaussée du bâtiment, jouiront d’un accueil personnalisé. C’est ainsi qu’à partir de juin, Anaïs Fontaine recrutée par l’OT de Thiers, assurera l’accueil des visiteurs de 11h à 12h30 et de 14h à 19h30 les lundis, de 10h à 12h30 et de 14h à 18h30 les mardis, mercredis, vendredis et samedis et ce jusqu'à fin août. Téléphone : 04 73 51 88 90 L’annuaire des entreprises forestières de la Montagne Thiernoise est paru. Il recense les entreprises auxquelles les propriétaires forestiers peuvent faire appel pour la gestion de leurs parcelles : coopératives, gestionnaires, exploitants, entreprises de travaux forestiers, pépinières, scieries... Il a été élaboré par la CCMT avec la collaboration du CRPF et du GSMT (Groupement des Sylviculteurs de la Montagne Thiernoise). Cet annuaire est mis gratuitement à la disposition des propriétaires forestiers qui en font la demande auprès de Pierre-Emmanuel Mulot à la CCMT. Lutte contre la précarité énergétique Faisant suite au PIG, la CCMT a mis en place un nouveau programme communautaire pour l'amélioration de l'habitat privé pour une durée d’un an. Objectif : améliorer le cadre de vie en Montagne Thiernoise et lutter contre la précarité énergétique. Ainsi les travaux d’isolation, d’installation de chauffage central, … pourraient bénéficier, outre l’augmentation de l’aide accordée par la CCMT, d'une prime supplémentaire de l'ANAH dans le cadre du Programme National « Habiter Mieux ». Pour mener à bien ce programme, la CCMT a recruté un animateur Habitat : Martine Teullet (PACT Puyde-Dôme) aura pour mission d'informer, de conseiller et d’aider les personnes concernées à monter leurs dossiers. A noter également en matière d’habitat : le ravalement de façade peut bénéficier d’une aide sur tout le territoire de la CCMT. Première pierre La première pierre du futur pôle enfance-jeunesse et tourisme a symboliquement été posée mardi 24 mai par Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil général et l'ensemble des cofinanceurs de cet ambitieux projet. D'un montant total de 1 956 925,68 € H.T., le chantier a été subventionné à 62 % et devrait durer une année. Le pôle qui hébergera un espace adolescents, un multi-accueil, le relais assistantes maternelles, un point d'information touristique et une salle d'exposition, sera opérationnel dès l'automne 2012. Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil général, Michel Prosic, sous-Préfet de Thiers et Bernard Triviaux, directeur de la CAF du Puy-deDôme, sous les yeux attentifs de Jean-Louis Gadoux vice-président de la ccmt et maire de La Monnerie-le-Montel, Olivier Chambon, viceprésident du Conseil général et vice-président de la CCMT, Pierre Itournel, maire d'Arconsat, éric Dubourgnoux, conseiller régional, Jean-Jacques Bournel, maire de Celles-sur-Durolle, et Paul Rodier président de la CCMT. Mise au point Dans le cadre des ateliers proposés aux assistantes maternelles et aux parents employeurs, le Relais Assistantes Maternelles a initié une réflexion autour de la réalisation d’un livret d’accueil pour faciliter les premiers échanges entre les familles et les assistantes maternelles. Le bien-être de l’enfant est placé au centre des débats. Document pratique et ludique, ce livret d’accueil illustré par les enfants a pour vocation d’aider les parents et de valoriser les compétences des assistantes maternelles en insistant sur les bonnes questions à se poser avant de confier son enfant à une nounou : la période d’adaptation, le doudou, l’alimentation, le sommeil, l’acquisition de la propreté, l’hygiène, la santé et les soins, les activités d’éveil et les jeux, la communication, le cadre éducatif, l’équipement et la sécurité. Ce livret d’accueil finalisé devrait paraître d’ici à la fin de l’année. EHPAD à vous de jouer ! l La CCMT a décidé de faire appel à l'imagination de la population pour trouver le le nom du futur EHPAD de La Monnerie-Le-Montel. Envoyez vos idées et propositions de nom ainsi que vos coordonnées complètes par courrier à Maléka Fournier à la CCMT - Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle ou par mail à m.fournier@ ccmt.fr. avant le 30 septembre. Le conseil communautaire étudiera toutes les idées et choisira dès l'automne le nom du futur Ehpad parmi vos propositions. l Les travaux de dépollution du terrain du futur Ehpad se dérouleront pendant l’été. Le permis de construire a été déposé et les travaux de construction devraient commencer début 2012. Enfin ! Le livret consacré au sentier pédagogique de Margault, la truite fario est enfin disponible. Il sera mis à la disposition des écoles du territoire comme outil pédagogique. 5 Entre Terre et Couteaux no 19 Actu en bref Nouveau président au GSMT Le Groupement des Sylviculteurs de la Montagne Thiernoise a procédé, le 19 janvier dernier, au renouvellement du bureau de l'association. Lucien Tholoniat et JeanPaul Néron restent respectivement trésorier et secrétaire. Le président et le vice-président sont dorénavant Guy Guedon et Georges Begon. Camping-cars Le réseau d’aires pour camping-cars est désormais en état de fonctionnement : construction, création d’un panneau d’information touristique et signalisation routière ont été réalisées. Ce sont ainsi neuf aires : huit aires de stationnement, pour passer la nuit, sur chacune des communes et une aire de services à Chabreloche, permettant l’approvisionnement en eau potable et le déversement des eaux usées, qui existent sur notre territoire et qui viennent en réponse aux besoins de cette clientèle. Renseignements : Guy Guedon 04 73 94 21 53 Programme bouclé Le projet du futur ALSH (Accueil de Loisirs sans Hébergement) d’Arconsat est ficelé, les besoins définis. Un architecte sera désigné au mois de juin et les travaux devraient débuter à l'été 2012 pour une livraison à la rentrée 2013. Budget 2011 Investir plus Le conseil communautaire s'est réuni mardi 19 avril à Vollore Montagne pour le vote du budget, réalisé dans le cadre de la mise en place de la réforme fiscale. Pour la première année, la communauté va ainsi s’appuyer sur des ressources autres que la Taxe Professionnelle ou Contribution économique Territoriale, (Taxe Habitation, Taxe sur le Foncier Non Bâti et diverses compensations). Pour Paul Rodier, président de la CCMT, il n’a pas été simple de composer un budget avec des règles du jeu qui changent en permanence : « Pas facile de travailler lorsque l’on ne connaît pas vraiment les règles… Nos orientations sont claires : investir en baissant notre coût de fonctionnement tout en conservant une qualité de service qui s’est encore améliorée. Avec des projets comme l’EHPAD ou le pôle enfance jeunesse, nous aurons pour la première fois la nécessité de recours à l’emprunt. Il n’y a rien de dramatique là-dedans, cela fait même partie d’une évolution normale. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons su construire et investir en autofinançant, elle est là la prouesse ! Nous restons ambitieux pour le territoire et sommes dans une spirale ascendante. » A retenir entre autres : la baisse du budget de fonctionnement de 2% (3 883 706 €) et une hausse de l’investissement de 6% 6 Entre Terre et Couteaux no 19 (4 041 645 €). Les dotations de l’Etat sont en baisse de 5% (54 644 €) et les contributions et diverses allocations compensatrices de TP, TH ou CET sont en hausse de 6% (103 000 €) en raison de la valorisation des bases du foncier des entreprises. De ce fait, aucune des trois taxes transférées du Département vers les intercommunalités dans le cadre de la réforme territoriale 2010 (taxe d’habitation : 8,96%, contribution économique territoriale : 21,53% et taxe sur le foncier non bâti : 3,97%) ne connaîtra d'augmentation. Enfance et jeunesse Les contours du projet éducatif territorial se dessinent Le projet éducatif territorial (PET) a suscité un vif engouement dès la première réunion publique organisée à Celles-sur-Durolle le 11 février dernier. Des commissions de travail ont depuis vu le jour, les premières idées émergent. L a mise en place du projet éducatif territorial nécessite la mobilisation forte et générale de l’ensemble des acteurs concernés par la jeunesse : des élus aux parents en passant par les enseignants, animateurs, éducateurs, associations… et bien évidemment les enfants et les adolescents euxmêmes. La réunion publique organisée salle Jean Jaurès le 11 février dernier à Celles-sur-Durolle a apporté une première réponse quant à l’envie de mobilisation : une bonne centaine de personnes est venue échanger ce soir là avec les orateurs : Olivier Chambon, vice-président en charge de l’enfance et de la jeunesse à la CCMT et les élus de la commission enfance jeunesse, Elisabeth Faudot (Direction départementale de la cohésion sociale)… L’idée générale du PET est de construire un outil fédérateur des différentes politiques éducatives sur le territoire, ou encore d’assurer une cohérence entre les projets de type associatif, scolaire, familiaux, communaux ou intercommunaux. En somme, raisonner de manière collégiale et astucieuse plutôt que de construire chacun dans son coin ! « Ce projet est une véritable volonté d’associer la communauté éducative au sens large en fixant des échéances d’ici à deux ans. Nous avons retenu cinq axes majeurs de développement qui nous paraissent prioritaires mais il faut maintenant se mettre au travail. » insistait Olivier Chambon. Un forum des associations le 10 septembre La bonne nouvelle dans ce dossier, c’est que les commissions de travail ont non seulement déjà vu le jour mais surtout, elles ont déjà La première réunion publique avait fortement mobilisé. bien avancé dans leurs domaines respectifs. Ainsi, la commission « Valoriser et identifier les ressources » pilotée par le tandem Jacques Desjoyaux et Anne Bertho a ainsi entériné l’idée de proposer un forum des associations qui aura lieu le 10 septembre prochain. « L’objectif est de créer une dynamique associative générale » plaident les intéressés. Ce forum pourrait d’ailleurs ensuite donner naissance à un guide des associations du territoire. Fabienne Gameiro, Marlène Emerard et leur commission ont planché sur la pérennisation et le développement des actions intergénérationnelles. « Le projet est de créer des passerelles différentes selon les tranches d’âges entre le Relais Assistantes Maternelles, les écoles et les centres de loisirs d’une part, entre les jeunes enfants et la résidence Chandalon ou encore entre les adolescents de 12-17 ans et les clubs du troisième âge d’autre part. » L’ i n t e r c u l t u r a l i t é , enjeu majeur Le territoire de la Montagne Thiernoise puise sa force et sa richesse dans son passé industriel mais aussi dans le brassage de ses populations. Marie-France Giry anime la commission interculturalité qui constitue un enjeu majeur pour la réussite du ce projet éducatif territorial. « Nous devons mettre en avant l’excellent travail qui a déjà été réalisé dans ce domaine par des associations comme Melting Potes ou Job’ Agglo. Mais nous voulons pousser la mixité sociale et culturelle encore plus loin en croisant des activités entre centres de loisirs et ateliers d’alphabétisation par exemple. De cet échange naîtra une richesse supplémentaire. » Concernant l’harmonisation des La jeunesse en chiffres Neuf communes – 8 000 habitants 1 700 jeunes de moins de 20 ans, 22% de la population du territoire 8 écoles primaires dont 6 publiques 1 collège 570 élèves en primaire, 310 élèves au collège 58 assistantes maternelles pour 163 agréments Deux accueils de loisirs sans hébergement : La Source et l’AEP Une association socio-culturelle pour les jeunes : Melting Potes Une centaine d’associations sportives, culturelles, artistiques... 7 Entre Terre et Couteaux no 19 Enfance et jeunesse temps de l’enfant et du jeune, Françoise Forthias et élodie Roger, Directrice de l’Accueil de loisirs La Source, ont pu compter sur le soutien de Jean-Marc Floret, coordinateur du réseau de réussite scolaire (Education Nationale). « De nombreux projets sont à imaginer et nécessitent d’associer largement le corps enseignants. Cet axe concerne le temps scolaire, extrascolaire et péri-scolaire et a pour objectif de renforcer la cohérence des activités proposées (sportives, artistiques, culturelles…) tout au long de la scolarité. Plus que les personnes, ce sont les écoles que nous devons séduire. » Enfin, cible délicate à bien des égards : les adolescents. La commission ne s’est pas encore réunie et pour cause : le questionnaire soumis aux jeunes du territoire pour mieux cerner leurs envies et leurs griefs est en cours de dépouillement. « Nous avons besoin de tirer les conclusions de cette enquête pour prendre le dossier par le bon bout. Mais l’idée principale sera sans doute ce créer un lieu dédié à cette tranche d’âge au sein du pôle enfance-jeunesse et tourisme. Il reste à déterminer ce que chacun pourra y trouver » La jeunesse de la Montagne Thiernoise peut se réjouir, la mobilisation est générale ! ◗ Les 5 axes du Projet éducatif Territorial l Identifier et valoriser les ressources du territoire. l Favoriser les passerelles intergénérationnelles. l Favoriser l’inter culturalité. l Harmoniser l’articulation des temps de l’enfant et du jeune. l Développer les projets en direction des jeunes de 12 à 17 ans. Mobilisation générale ! Une réunion des associations a eu lieu le 13 mai à Chabreloche. Quarante-cinq associations étaient représentées par une soixantaine de personnes. Chacune des associations a pu présenter ses activités et une trentaine de pré-inscriptions pour le prochain forum (10 septembre) a déjà été enregistrée. RAM - Réunions inter-relais Piocher de nouvelles idées Les 46 Relais d’Assistantes Maternelles avaient rendez-vous à Maringues le 19 février dernier pour une nouvelle rencontre inter-relais. L’occasion pour Marlène Emerard, responsable du RAM de la CCMT, de faire le point avec ses homologues venues d’autres territoires. L e dialogue, le partage des expériences sont des éléments essentiels pour les responsables de RAM. « Ces réunions inter-relais privilégient l’échange et confèrent au réseau un rôle de facilitateur pour chacune d’entre-nous. Ce type de rendezvous est un soutien à nos actions et un moyen de reconnaissance de notre travail » assure Claudine Buisson, responsable du RAM à la Communauté de Communes Limagne Bords d’Allier. Pour Carine Mathieu (RAM l’Arbre aux comptines à Coudes), « ces réunions favorisent la prise de recul. Elles s’inscrivent dans la construction de notre identité professionnelle et me permettent 8 Entre Terre et Couteaux no 19 d’actualiser ma pratique et mes infos. » Piocher de nouvelles idées, rompre avec l’isolement des animatrices, développer de nouvelles formations pour les assistantes maternelles… ces inter-relais ont pour objectif premier d’améliorer sans cesse les services proposés par les RAM, aussi bien aux parents qu’aux assistantes maternelles. « Le 10 février dernier, le Centre Une partie des représentantes des 46 RAM du Puy-de-Dôme Ressource contre l'Illettrisme (CRI Auvergne) s’est déplacé pour nous présenter ses missions de prévention et surtout les actions et les outils dont il dispose pour faire face à l’illettrisme. Ainsi, il est possible que nous organisions un atelier sur ce thème prochainement en Montagne Thiernoise. » expose Marlène Emerard. Après la nutrition, la télévision ou encore le sommeil, apprendre à détecter l’illettrisme pour mieux le combattre pourrait être au programme des conférences proposées par le RAM prochainement. Un peu grâce à l’interrelais… ◗ www.cri-auvergne.org RAM - Sommeil Ne surtout pas rater le petit train ! Trois puéricultrices des la PMI (Protection Maternelle et Infantile) de Thiers sont venues à la rencontre des assistantes maternelles et des parents employeurs pour aborder un thème crucial pour le bon développement de l’enfant : le sommeil. à partir de trois ou quatre ans, l’enfant vit son sommeil selon les mêmes phases que l’adulte : l’endormissement, le sommeil léger, le sommeil profond, très profond et enfin paradoxal. C’est pendant cette dernière phase que le cerveau va recharger ses batteries. Avant trois ans en revanche, le nourrisson et le très jeune enfant doivent respecter des phases bien plus conséquentes en matière de sommeil. « Jusqu’à deux mois, il peut dormir jusqu’à 22 heures par jour. C’est la faim qui dicte le rythme, le nourrisson ne fait pas la différence entre le jour et la nuit. » Les cycles sont courts (cinquante minutes environ) et un sommeil calme peut succé- der à un sommeil agité : dans les deux cas, le nourrisson doit rester dans son sommeil. Plus il grandit, plus la quantité de sommeil quotidienne diminue : de 15 à 19 heures entre deux et six mois, 12 heures jusqu’à trois ans. Dans tous les cas, il faut garder à l’esprit que le manque de sommeil ou des mauvaises conditions de sommeil nuiront au bon développement de l’enfant. Outre les règles de confort – une chambre, peu chauffée (19°) ; un habit spécifique pour dormir ; un lit peu encombré par de trop nombreuses peluches… - le plus important est peut-être de respecter scrupuleusement une ambiance calme et sombre pendant la nuit, les stimulations étant préférées pen- dant la phase diurne. « Les pleurs du soir accompagnent souvent le passage de l’enfant vers ce rythme jour-nuit si crucial. Il est alors en hyper-activité mais ce n’est pas le moment de le stimuler, au contraire. Il ne doit surtout pas rater le petit train. » La sieste, sacrée Sujet très peu abordé dans les maternités, le sommeil demeure une activité cruciale pour le bon développement de l’enfant : la sieste est essentielle (3 à 4 jusqu’à six mois et encore une sieste quotidienne à dix-huit mois) et doit impérativement être proposée à l’enfant dans son espace de sommeil habituel. « Les parents doivent rester vigilants et ne pas mettre en place trop de rituels qui pourraient ne pas être reproduits chez une assistante maternelle par exemple… Comme laisser bébé s’endormir dans les bras de sa maman ! » Gardons en tête que beaucoup de mises en scène rassurent davantage les parents qu’elles ne favorisent le sommeil chez les enfants… Autre leçon à retenir, faire sauter une sieste n’a jamais contribué à favoriser un meilleur sommeil nocturne, bien au contraire. Enfin, s’il existe de gros et de petits dormeurs, des sommeils calmes ou agités, des terreurs nocturnes et des cauchemars… les véritables problèmes de sommeil sont à prendre sérieusement en compte. « Dans ce cas, il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste » rassure la puéricultrice. « Dans bien des cas, le problème est rapidement résolu et c’est alors toute la famille qui en profite. » ◗ Jusqu'à deux mois, un bébé peut dormir jusqu'à 22 heures par jour. 9 Entre Terre et Couteaux no 19 Petit patrimoine 1 territoire, 9 commune 3 programmes, 18 sites EN CHIFFRES (Hors 3e phase concernant la commune d’Arconsat – en cours) Montant de l’opération : 237 151 € HT Financeurs : Le 17 juin, les élus ont officiellement inauguré les travaux de réhabilitation du petit patrimoine bâti en présence de Michel Prosic, sous-Préfet de Thiers ; André Chassaigne, Député ; Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil général ; Marielle Deméocq, pour la délégation départementale de la Fondation du Patrimoine ; Tony Bernard, président du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez. Promenade en images dans quelques-uns des hameaux de Sainte-Agathe, VolloreMontagne, Viscomtat, Celles-sur-Durolle, Chabreloche, La Monnerie-le-Montel et SaintVictor-Montvianeix. CCMT : 152 891 € HT Conseil général : 52 764 € HT Fondation du patrimoine : 31 496 € (dont 5 471 € sur la souscription, 2 425 € de dons et 23 600 € de Véolia Environnement ) p La fontaine et la serve, Chez Bancherel – Saint-Victor-Montvianeix p La Croix, Le Suchet – La Monnerie-le-Montel 10 Entre Terre et Couteaux no 19 tqLa fontaine, La Bergère – Celles/Durolle La croix, Pradel – Celles-sur-Durolle s réhabilités Le lavoir du bourg – Chabreloche pu Le puits, Montsuchet – Chabreloche p q La fontaine, Raynaud - Sainte-Agathe L’abreuvoir et le lavoir, Mallaret Celles-sur-Durolle p q La Croix, Grimond – Viscomtat Le lavoir, l’abreuvoir et les cartes à lait, Bournier p Vollore-Montagne p L’abreuvoir et les bacs à lait, Le Thuel – Sainte-Agathep 11 Entre Terre et Couteaux 18 no 19 Sur le terrain Diagnostic foncier agricole L’agriculture a d Avec pour objectif d’éviter la déprise agricole et de maintenir les actifs, la Communauté de communes a lancé un diagnostic foncier agricole dont les premiers compte-rendus d’enquête ont déjà été remis aux exploitants. Les agriculteurs ont des projets… « L’industrie est importante dans le secteur, mais il ne faut pas oublier l’agriculture, 12 Entre Terre et Couteaux no 19 les agriculteurs sont partie prenante dans le développement du territoire. Que nous soyons petits ou grands, nous attendons de la considération. Rien que pour cela, je salue l’initiative de ce diagnostic. » à Arconsat, Gilles Treille a relancé l’exploitation familiale en 1986 après sept ans d’arrêt. « à l’époque, j’étais salarié agricole et l’exploitation comptait moins de 14 hectares. » Aujourd’hui, l’exploitation a grandi : 68 hectares, un troupeau de race Aubrac d’une quarantaine de têtes dont seize mères allaitantes, un atelier volaille Label rouge en coopérative et aussi un atelier de vente directe de poulets fermiers et chapons, et pourtant… « Malgré cela, l’exploitation est difficilement viable. Il faut penser à développer davantage mais il faut plus de surface et réaliser des investissements. J’ai besoin de nouveaux terrains à proximité de ceux que j’exploite déjà. Rendezvous compte, j’ai 54 hectares qui appartiennent à 18 propriétaires différents ! » Le développement de l’exploitation de Gilles Treille, gage d’un avenir meilleur, passe par son fils Baptiste. Actuellement ouvrier agricole à mi-temps, le jeune homme est titulaire d’un bac pro CGEA (Conduite et gestion des exploitations agricoles) et souhaite créer un GAEC avec son père. « Je ne suis qu’au début du parcours d’installation mais j’aimerais débuter en janvier 2012. L’objectif est de développer la vente directe et le cheptel à cinquante mères à veau. Cela signifie aussi qu’il nous faut plus de terrains pour le troupeau mais aussi pour la culture, pour les broutards. » Pour sauter le pas et agrandir l’exploitation, Baptiste et Gilles sont prêts à échanger des terrains si nécessaire. « J’ai déjà procédé de cette façon pour une petite parcelle d’un demi-hectare. Mais il faut négocier avec chaque propriétaire et pour une grande surface, c’est souvent compliqué. » Le diagnostic foncier agricole de l’avenir Gilles Treille, Eve Armente et Baptiste Treille. devrait avoir le mérite de faciliter le rapprochement entre exploitants et propriétaires. Trouver des parcelles avec de l'eau Chez Corinne Pigeard à Viscomtat, la problématique est similaire. Premier objectif, pérenniser l’exploitation du Potager, maraîchage bio, créé en 2000. Aujourd’hui, Corinne exploite 1 500 m2 de tunnel et 7 000 m2 de culture plein champs, des plans jusqu’à la récolte. « J’ai le label Nature et Progrès, je vends des paniers à l’AMAP de Thiers ainsi qu’à une quinzaine de clients directs, je fais une tournée cantonale, le marché de Courpière chaque semaine…Pas suffisant pour être viable à long terme. » Premier problème de taille pour Corinne, aucune de ses parcelles n’est alimentée en eau. « Pour le maraîchage, c’est un vrai handicap. Mon coût de consommation d’eau est exorbitant même si bien sûr, je récupère l’eau de pluie. Mon matériel est ancien, je travaille 60 heures par semaine pour un rendement très insuffisant. Si je ne peux pas m’agrandir d’ici à trois ans maximum, je serais contrainte de cesser mon activité. » Pour Corinne Pigeard, la solution passe peut-être par le développement d’un projet commun avec Guillaume Beaure. à trente ans, cet ingénieur agricole et professeur d’agronomie, prône pour l’association de compétences. « Je souhaite bâtir un projet agricole de dimension régionale : développer le maraîchage bio avec Corinne, prendre en compte la dimension sociale et pédagogique en créant des espaces de cueillette libre, des jardins ouverts et partagés… Le projet est réfléchi et valorisera le paysage local. » Pour que ce projet de développement commun soit lancé sur de bonnes bases, Corinne Pigeard et Guillaume Beaure ont besoin d’avantage de terres pour assurer notamment une bonne rotation des sols exploités. « En Montagne thiernoise, la pression agricole est très forte. Il serait sans doute plus facile d’aller chercher des terres ailleurs mais nous avons envie de nous investir pour notre territoire. » avoue Guillaume. Pour Corinne, Guillaume, Gilles, Baptiste et tous les autres, le diagnostic foncier agricole aura eu le mérite de s’intéresser aux difficultés quotidiennes des exploitants, en espérant que des solutions concrètes soient proposées pour aller de l’avant et dynamiser ce secteur. Pour Denis Rigaud qui élève des vaches allaitantes et des porcs, ce diagnostic ne sera réellement couronné de succès que « s’il aboutit à une volonté politique de remembrement des parcelles. » Eve Armente qui a arpenté les exploitations pour le cabinet CER Horizon 63 évoque un mode d’aménagement foncier : « L’échange foncier à l’amiable est souvent une bonne solution. Certes il repose sur le volontariat mais les contraintes sont peu nombreuses. L’échange permet de conforter les exploitations, et d’améliorer les conditions de travail. » à suivre… ◗ Eve Armente, CER horizon 63 Intégrer un réseau constitue déjà un vrai plus Essentielle pour favoriser l’écoute et l’accompagnement des agriculteurs, cette opération lancée à la fin de l’année 2010 se veut proche du terrain : « Nous avons effectué un état des lieux agricole du territoire. L’objectif est de connaître l’utilisation du foncier agricole, les situations de double-activité, les candidats à la reprise d’exploitation, les projets de développement… » Avec près de cinquante exploitations visitées en quelques semaines, Florence Gouttière et Eve Armente ont travaillé sur le terrain pour dessiner les contours du devenir de l’agriculture en Montagne thiernoise d’ici à dix ans. « Il reste à analyser les résultats pour ensuite préconiser des solutions concrètes, répondre aux problématiques au cas par cas. Ensuite, ce sera à la Communauté de Communes de mettre nos recommandations en application selon les spécificités de son territoire et ses choix politiques. » à l’issue de ce diagnostic, la CCMT rejoindra le « Réseau Installation Foncier en Livradois-Forez » animé par Nicolas Delorme. « Intégrer un réseau constitue déjà un vrai plus. Cela favorise la relance d’un dynamisme. » Guillaume Beaure, Corinne Pigeard 13 Entre Terre et Couteaux no 19 Sur le terrain Programme Local de l’Habitat Les élus en formation Le 2 avril dernier, les élus des communautés de communes de la Montagne Thiernoise, de Thiers Communauté, Entre Dore et Allier et du Pays de Courpière étaient sur le terrain à Montbrison (Loire). Objectif : découvrir les réalisations de la Communauté d’Agglomération Loire-Forez dans le cadre de l’application d’un PLH (Programme Local de l’Habitat). 14 Entre Terre et Couteaux no 19 Définition Visite dans les rues de Montbrison (42) G râce à deux réunions théoriques destinées à mieux comprendre ce qu’est un PLH, quels sont ses enjeux et les stratégies qui en découlent, les élus avaient déjà sérieusement planché sur la question. « Nous avons des enjeux communs d’un territoire à l’autre : nous voulons tous accroître notre attractivité, revitaliser les centres villes ou centres bourgs, améliorer l’habitat privé, favoriser la mixité sociale… grâce à un cadre cohérent en matière d’habitat. » analyse Georges Chossière, vice-président chargé de l’habitat à la CCMT. « Travailler seul n’est jamais facile. Nous réflé- chissons donc tous ensemble même si la CCMT porte ce projet en raison de ses expériences réussies avec une OPAH et deux PIG. Mais chaque communauté de communes sera ensuite souveraine pour mettre son propre PLH en application. » L’habitat est véritablement au cœur du développement des territoires : logement, démographie, économie, transports, urbanisme et aménagement, environ nement, politiques sociales… Le PLH englobe toutes ces notions. Les études sur le sujet sont d’ailleurs claires : le maintien des habitants et l’arrivée de nouveaux habitants sur un terri- Maléka Fournier, Georges Chossière et Gérard Saint-André. « Le programme local de l'habitat définit, pour une durée de six ans, les objectifs et les principes d'une politique visant à répondre aux besoins en logements et en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale et à améliorer l'accessibilité du cadre bâti aux personnes handicapées en assurant entre les communes et entre les quartiers d'une même commune une répartition équilibrée et diversifiée de l'offre de logements » - art.L302-s du CCH toire sont liés à l’augmentation du nombre de logements et à l’amélioration de leur qualité. Favoriser la mixité sociale Ainsi, à l’occasion d’ateliers pratiques, une cinquantaine d’élus a travaillé sur trois thématiques : logement social dans le parcours résidentiel des ménages ; quelles actions publiques sur le parc privé ? Développement durable dans l’habitat. Objectifs : échanger, aborder les aspects opérationnels et identifier des pistes de travail pour un futur PLH. Pour la Communauté d’Agglomération Loire-Forez, le premier PLH a été adopté le 26 juin 2007. Deux ans de phase d’élaboration, plus d’un million d’euros investis chaque année pendant six ans et des résultats probants. « Il faut prendre son temps, et s’appuyer sur les PLU existants dans chaque commune pour bâtir un PLH » indique Nicolas Crozet, directeur régional chez Urbanis. Après un premier PLH, Pierre Gentil-Perret, vice président de la Communauté d’Agglomération Loire-Forez en charge de l’habitat et Claude Monier, du Pôle vie sociale, se sont déclarés satisfaits des résultats notamment avec d’excellents indices concernant les logements locatifs publics, l’accession à la propriété et les dossiers déposés par les propriétaires occupants. « Les efforts pour lutter contre l’habitat dégradé et favoriser les primo-accédants ont clairement accru la mixité sociale. D’ici à 2013, cinq mille nouveaux logements devraient être construits. » Sur le terrain, les élus ont pu découvrir le fruit des actions menées dans le cadre des PLH avec notamment la visite de logements privés réhabilités à Montbrison et ceux réalisés sur la commune de Sauvain. Pour Georges Chossière, « ces visites nous ont vraiment donnés envie de poursuivre dans ce sens. » ◗ 15 Entre Terre et Couteaux no 19 Sur le terrain Assainissement Un service public à do Installations neuves ou existantes ? Vaisselle, douche, lessive, toilettes... les eaux usées domestiques doivent être épurées avant d’être rejetées dans le milieu naturel. Votre installation individuelle est-elle aux normes ? Le SPANC vous aide à y voir plus clair. L' article 54 de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 confirme la nouvelle compétence des communes en matière d'assainissement non collectif énoncée dans la loi sur l'Eau de 92 (SPANC). L’objectif d’une telle mesure est de mieux encadrer la création ou la réhabilitation des systèmes d’assainissement autonomes (les fosses septiques) et d’en vérifier le bon fonctionnement et l’entretien. Sur le territoire de la Montagne Thiernoise, le SPANC, compétence de la Communauté de Communes, concerne plus de 1300 foyers qui sont actuellement ou seront contrôlés par la SAUR. Pour les spécialistes de l’environnement « Le SPANC est avant tout un service public mis à la disposition de l’usager par la collectivité pour que chacun puisse optimiser au mieux son installation et ainsi contribuer à la protection de l’environnement. » Ce service payant est un réel accompagnement permettant de bénéficier des meilleurs conseils venant d’experts qualifiés. « Convaincre de la nécessité de bien traiter les eaux usée, c’est le travail des élus » Au lieu-dit Le Mas Thermilhat, commune de Sainte-Agathe, Aurélie Cathy se rend au domicile de Jean Donnadieu. Ce professeur de mécanique a bien préparé la visite, l’accueil est chaleureux : « Mon installation a été créée en 1999, vidangée fin 2007. Je ne rencontre pas de problème de fonctionnement. » De son côté, Aurélie Caty mesure la proportion de boue formée dans la fosse puis se laisse guider par son hôte, l’œil attentif, jusqu’au filtre à sable vertical puis vers les sorties des eaux traitées. « L’installation est conforme. Je vais pouvoir rédiger mon rapport sur place en apposant un avis favorable. Monsieur Donnadieu pourra vérifier mon compte-rendu et le signer. » Coût de l’opération : 72,80 € TTC, nouvelle visite prévue dans six ans. « Il faut bien garder à l’esprit que ce coût correspond à un service rendu, c’est une redevance, une contribution à l’amélioration du traitement des eaux usées et à leur impact 16 Entre Terre et Couteaux no 19 sur l’environnement. » plaide Aurélie Caty. Et surtout, faut-il le rappeler, c’est la loi. Pour Jean Donnadieu « Les populations doivent être convaincues de cette nécessité de bien traiter les eaux usées et ça, c’est le travail des élus. Il est clair qu’il y a une incompréhension de la part du public car le législateur agit directement sur la vie privée des gens. Aujourd’hui, les gens se sentent seuls. Même si des aides existent déjà, il sera indispensable de proposer un accompagnement social et financier pour la réalisation des travaux de mise aux normes. » Pour les installations qui nécessiteront des améliorations, un délai de quatre ans est accordé pour la réalisation du chantier. Président de la Communauté de Communes, Paul Rodier tempère : « Les visites effectuées par la SAUR en délégation de service public, sont une obligation que nous subissons Jean Donnadieu avait soigneusement préparé la visite. Petits rappels La collecte omicile Les eaux vannes (WC) et les eaux ménagères (cuisine, salle de bain et lave-vaisselle) sont collectées puis dirigées vers le système de prétraitement. Les eaux pluviales sont évacuées à part et en aucun cas dans le système d’assainissement. Le prétraitement sans rien avoir demandé. Une fois que nous connaîtrons précisément la situation de notre territoire quant à l’assainissement individuel, nous pourrons réfléchir aux actions à mener pour accompagner le mieux possible les usagers. » En attendant, après Vollore-Montagne et Palladuc, Aurélie Caty poursuit son travail de visite chez les usagers à Sainte-Agathe. Réservez-lui le meilleur accueil. ◗ Il est en général composé d’une fosse toutes eaux et dans certains cas d’un bac à graisse. Des ventilations doivent permettre l’évacuation des gaz formés dans la fosse : une ventilation de chute et une ventilation d’extraction Elles sont situées au dessus du toit et sont essentielles pour éviter les problèmes (ou remontées) d’odeurs. L’épandage étape finale du traitement de vos eaux usées. Le mode de traitement dépend des caractéristiques techniques du projet : l la capacité épuratrice du sol (perméabilité), l la pente, l la proximité d’un exutoire, l la présence d’eau dans le sol, l la surface disponible, l l’existence d’un puits… L’exutoire Dans certains cas, les eaux traitées peuvent être évacuées vers le milieu naturel (fossé…) La loi La loi impose à la Communauté de Communes de mettre en place un Service Public d’Assainissement Non Collectif. Objectif : contrôler que les installations individuelles d’assainissement respectent les normes en vigueur. L'article 54 de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 confirme la nouvelle compétence des communes en matière d'assainissement non collectif énoncée dans la loi sur l'Eau de 92 (SPANC). Cette loi est transcrite dans le Code Général des Collectivités Territoriales par l'article L.2224-8 : pour les immeubles non raccordés au réseau public de collecte, les communes assurent le contrôle des installations d'assainissement non collectif. Cette mission de contrôle est effectuée soit par une vérification de la conception et de l'exécution des installations réalisées ou réhabilitées depuis moins de huit ans, soit par un diagnostic de bon fonctionnement et d'entretien pour les autres installations, établissant, si nécessaire, une liste des travaux à effectuer. Les communes déterminent la date à laquelle elles procèdent au contrôle des installations d'assainissement non collectif ; elles effectuent ce contrôle au plus tard le 31 décembre 2012, puis selon une périodicité qui ne peut pas excéder dix ans. Un arrêté du 7 septembre 2009 impose des contrôles pour les installations neuves. En cas de nécessité de modifier votre installation d’assainissement, vous disposez d’un délai de quatre ans pour vous mettre en conformité avec la Aurélie Caty sonde la fosse. réglementation en vigueur. Depuis le 1er janvier 2011, la loi portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle 2 du 12 juillet 2010 est entrée en application. Dans le cadre de la vente de votre maison, vous devrez être en mesure de produire un diagnostic assainissement (de moins de 3 ans), à l’instar du diagnostic amiante, thermique ou termite. La société SAUR assure en exclusivité cette prestation pour un montant de 72,80 € TTC la prestation sur l’ensemble du territoire de la communauté Ce diagnostic est valable trois ans. 17 Entre Terre et Couteaux no 19 social Accueillant familial Social et humaniste La bonne prise en charge des personnes âgées sur le territoire constitue un enjeu majeur. Accueillir une personne âgée ou handicapée chez soi est souvent une bonne alternative à l’hospitalisation ou au placement en institutions spécialisées. Mais qui peut devenir famille d’accueil ? « L ’accueillant familial accueille à son domicile une personne adulte, âgée et/ ou handicapée contre une rémunération. C’est le Conseil général qui délivre les agréments pour devenir famille d’accueil, selon le même principe que les assistantes familiales et maternelles. » indique Christophe Torresan, responsable de la circonscription médicosociale de Thiers qui dépend du Conseil général du Puy-deDôme. Sur le terrain, ce sont les assistantes sociales de La Croix Marine Auvergne, mandatée par le Conseil général, qui jouent un rôle crucial. « Nous menons une enquête d’agrément pour évaluer les connaissances des futurs accueillants, leurs capacités d’hébergement etc. Nous sommes aussi chargées de mettre en relation les candidats à l’hébergement et les futurs accueillants, de les aider à monter les dossiers administratifs puis nous intervenons dans la rédaction du contrat d’accueil. Une fois l’accueil effectif, nous effectuons régulièrement des visites de contrôle pour nous assurer que tout va bien pour tout le monde. En étant présent à toutes ces étapes, nous établissons une relation de confiance et de partenariat avec l’ensemble des protagonistes. » explique Béatrix Grossmann, assistante sociale au service d’accueil familial de La Croix Marine Auvergne depuis six ans. Pour la circonscription de Thiers qui compte Thiers, Courpière, Lezoux et la Montagne Thiernoise, vingt-sept familles d’accueil ont été recensées et pour Béatrix Grossmann et ses collègues « Même si le nombre de familles d’accueil est en augmentation, il n’est pas toujours simple d’équilibrer l’offre et la demande. Nous sommes parfois dans une situation d’urgence pour trouver une famille. Heureusement que le bouche à oreille fonctionne bien. » « Il fait partie de la famille » à Viscomtat, Delphine Boiron a été accueillant familial : maman de trois enfants âgés aujourd’hui de 9, 7 et 4 ans, elle voulait cumuler sa vie de mère au foyer avec celle d’accueillant familial. « J’ai obtenu mon agrément et nous avons accueilli une dame de 60 ans, handicapée. C’était pour le week-end de Pâques 2010. Puis nous avons reçu un pensionnaire à temps par- Définitions Accueil familial : il concerne l’accueil à domicile de personnes âgées et adultes handicapés contre une rémunération. Assistant familial : il concerne l’accueil à domicile des mineurs et de jeunes majeurs de moins de 21 ans et comporte un volet éducatif. 18 Entre Terre et Couteaux no 19 L'accueillant familial pratique les actes de la vie quotidienne. tiel pendant deux mois. Le rôle de l’accueillant est de pratiquer les actes de la vie quotidienne : toilette, repas, promenade, jeux… C’est une mission de tous les instants. » Malgré un sentiment très positif, « des moments de bonheur et de partage, on en reparle souvent en famille », Delphine n’a pas poursuivi et repris un travail à l’usine, faute de candidat. « La difficulté, c’est que le métier n’est pas reconnu par le code du travail. J’avais besoin d’une activité à plein temps. Mais je ne regrette pas une seconde de l’avoir fait. » Huguette* s’est naturellement occupée de son père malade puis de sa belle-mère et l’oncle de son époux. « De fil en aiguille, j’ai poursuivi dans cette voie. Je suis accueillant familial depuis trois ans. » Stéphane*, 35 ans, souffre d’un trouble léger du comportement. Après sa journée passée au Foyer des Granges à Saint-Jean d’Heurs, il regagne le domicile d’Huguette. « Il goûte, regarde la télé et passe la soirée dans sa chambre. Cette action permet de bénéficier d’un revenu complémentaire mais ma plus grande satisfaction est de constater que Stéphane va mieux. Il fait désormais partie de la famille. » « On devient rarement accueillant familial par hasard et bien souvent, la magie de la rencontre avec l’autre est déterminante. » souffle Béatrix Grossmann. Alors pourquoi pas vous ? ◗ *pour des raisons de respect de l’anonymat, les prénoms ont été changés. + d'infos www.croixmarine.fr Circonscription Médico-sociale de Thiers : 04 73 80 86 40 Tourisme Château de Vaulx La vie de château Un peu avant d’arriver à Sainte-Agathe, une petite route sur la droite s’enfonce dans la verdure. Au bout du chemin, le château de Vaulx… poussez la porte, vous ne serez pas déçu. Depuis le XII e siècle et la construction d’une ferme fortifiée devenue peu à peu château (XIXe siècle), la famille Dumas occupe les lieux. Désormais, Martine Dumas et son époux Philippe Vast ont pris la suite des parents de Martine pour développer une maison d’hôtes pas tout à fait comme les autres. Dans l’ancienne cuisine du château, le blason de la famille trône en bonne place. La salle des gardes recèle de bonnes bouteilles et ce n’est pas tout… l’une des tours abrite toujours la petite chapelle. Au château de Vaulx, on a parfois l’impression d’effectuer un beau voyage dans le temps. « C’est vrai que le côté authentique des lieux séduit toujours les visiteurs. Les Américains sont très friands de cet aspect. Nous avons donc décidé d’ouvrir plus largement les pièces du château à nos hôtes. » se réjouit Philippe Vast. Ainsi, après une promenade dans le parc d’une dizaine d’hectares, les visiteurs d’un soir pourront se retrouver dans le petit salon avant de célébrer les arts de la table au coin du feu dans la vaste salle à manger puis de rejoindre leur chambre parfois cachée dans l’une des tours. « Il nous semblait important que chacun puisse réellement investir les lieux et profiter pleinement du château. » Philippe et Martine aiment recevoir, partager aussi. C’est aussi pour cela que Philippe propose désormais la prestation table d’hôtes : « J’ai toujours adoré cuisiner, j’aime ça mais je ne suis pas un chef. Je propose donc des menus en accord avec les goûts et les souhaits des clients du jour. Je fais ensuite mon marché et cuisine comme pour mes amis. Nous dînons avec nos convives dans une ambiance toujours très chaleureuse. » Reconversion Pour Martine et Philippe, ce retour en Montagne thiernoise n’est pas vraiment une surprise. Lorsque le laboratoire pharmaceutique pour lequel il travaillait dans le Limousin a évoqué un plan social, Philippe a sauté sur l’occasion pour réaliser son rêve. En septembre 2010, il crée sa société pour exploiter le château. « C’est vrai que le projet me trottait dans la tête depuis deux ou trois ans. L’objectif est de proposer une offre touristique plus large. Réunions familiales, séminaires d’entreprises, concerts, randonnées équestres avec possibilité de loger les chevaux aux écuries du château… les pistes sont nombreuses mais cela prendra du temps. » Bourré d’idées, Philippe compte profiter d’événements comme les Concerts de Vollore, le Freeweels de Courpière ou Coutellia pour se faire connaître. « Nous espérons aussi que le bouche à oreille et que notre blog joueront pleinement leur rôle. Appelé aussi la Toscane d’Auvergne, notre territoire possède de nombreux atouts. A nous d’être à la hauteur pour séduire nos visiteurs. » ◗ Le web : www.chateaudevaulx.fr Le blog : http://chateaudevaulx.blogspot.com Château de Vaulx 63120 Sainte Agathe Tél: 04 73 51 50 55 / 04 73 94 24 62 Portable: 06 42 01 11 94 Courriel: [email protected] La bonne table de Philippe Vast Philippe Vast aime cuisiner les produits locaux de saison. Il n’hésitera pas à partir en forêt cueillir quelques girolles pour préparer de délicieux œufs brouillés aux girolles. Il aime aussi particulièrement : l Les œufs en meurette. l Les salade gourmandes d’influence périgourdine. l Le carpaccio de saumon. l Le velouté de potiron à la coriandre. l Les magrets de canard aux airelles et myrtilles. l Les brochettes de foie gras poêlé. l Les Saint-Jacques à la plancha. l Le crumble. 19 Entre Terre et Couteaux no 19 Tous ces documents sont disponibles à la CCMT Ouvrage de 48 pages, 7 euros Collection "Parcours du patrimoine" topo-guide comprenant 17 fiches rando 5 euros Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle www.ccmt.fr tél. : 04 73 51 89 93 fax. : 04 73 51 89 00