mappamundi - Hôtel des Arts

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mappamundi - Hôtel des Arts
EXPOSITION
MAPPAMUNDI
ART ET CARTOGRAPHIE
HÔTEL DES ARTS, TOULON : 16 MARS > 12 MAI 2013
Communiqué de presse
L’Hôtel des Arts, centre méditerranéen d’art du Conseil Général du Var, offre
depuis 1999 un espace d’exposition d’art contemporain dans le domaine des arts
visuels.
Sous l'impulsion de sa nouvelle direction, confiée à Ricardo Vazquez entouré de
son équipe, l’Hôtel des Arts s’attache depuis plus d’un an à porter un regard
artistique sur les questions urbaines et la Méditerranée, et développe dans cette
perspective des partenariats avec des institutions et artistes méditerranéens,
notamment par l’intermédiaire de commandes.
A travers une offre diversifiée, l’Hôtel des Arts propose des expositions
thématiques et monographiques touchant toutes les disciplines plastiques :
photographie, peinture, sculpture, architecture, mais aussi en ouvrant son champ
d’actions aux arts numériques.
Ainsi, au titre de sa programmation 2013, l’Hôtel des Arts portera une attention
particulière à la notion de territoire et des problématiques qui y sont liées,
notamment en matière d’espace.
C’est dans cet esprit que l’exposition Mappamundi – Art et Cartographie qui
rassemblera une trentaine d’artistes majeurs qui, dans les quarante dernières
années, ont travaillé la carte et interrogé la représentation cartographique, sera
présentée au printemps 2013.
L’exposition sera enrichie d’une commande à l’artiste Céline Boyer ainsi que d'un
workshop de Jeremy Wood réalisé en collaboration avec l'Ecole Supérieure d'Art
de Toulon Provence Méditerranée. D'autre part, le travail réalisé par Henrick Sturm
avec les étudiants de l'Ecole sera présenté.
Cette exposition s'inscrit dans le cadre du projet "Ulysses" porté par le FRAC
Provence-Alpes Côte d'Azur à l'occasion de Marseille Provence 2013 Capitale
européenne de la culture.
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Carte à lire ou à voir ? Miroir tranquille ou distorsion du monde ? Description,
évocation, contestation ? Loin d’exprimer des certitude, ces cartes dessinent nos
doutes, nos combats et nos rêves.
Dans toutes les langues on utilise le terme s’« orienter ». Pourtant, l’Orient sacré
de Jérusalem ou de la Mecque est désormais remplacé par un Nord magnétique
et profane. L'Occident a mis le monde en images avec son « alphabet
cartographique » composé de formes (globe terrestre, continents, frontières...), de
repères (Nord/Sud, équateur…), de projections géométriques et de conventions
graphiques fort éloignés de l’univers religieux antérieur. Savants, ingénieurs,
entrepreneurs et politiques ont peu à peu expulsé les artistes de cette aventure
cartographique au nom d'un savoir neutre et objectif.
Omniprésentes dans les rues, les écrans et les esprits, les cartes s'imposent à
nous. "La carte précède le territoire", autrement dit c'est par et à travers elle que
nous percevons et pensons le monde. Parce que la cartographie est devenue un
enjeu majeur, parce que sa grammaire est largement partagée, les artistes l'ont
reprise d'assaut, bousculant géographes et informaticiens.
Remettant en cause l'idée même de neutralité, les plasticiens font et défont les
cartes, jouent avec le monde, moquent ou divaguent en affichant leurs parti-pris.
Mappemondes décomposées, cartes révélant d’autres mots cachés sous la carte,
lectures typographiques ou jeux d'échelle : autant de façons d'interroger ces
codes tacites, de les bousculer voire de les contester.
Au lieu de renvoyer à des espaces extérieurs qu'elles représenteraient plus ou
moins fidèlement, ces cartes nous invitent à interroger notre regard encombré par
des codes qui paraissent habituellement évidents.
Mappamundi : ces “portraits du monde” dressent d'abord notre portrait collectif.
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Parcours de l’exposition
Chacune des trois sections de Mappamundi propose un regard différent, tour à
tour sensuel, politique et onirique :
Le corps :
la carte comme réalité sensible faite de corps, sensations et matières
Si les cartes conceptualisent l'espace, elles possèdent aussi une matérialité qui
leur est propre. Elles ont non seulement une forme et des couleurs, mais aussi un
support, parfois une texture ou une odeur. Il leur arrive de renvoyer à une
souffrance, à des affects.
Il est temps de revaloriser la nature sensible des cartes, leur matérialité, leur
sensualité même.
La section 1 «le corps» montre le travail de nombreux artistes pour restituer aux
cartes ce pouvoir sensuel. Certains travaillent sur des objets lourds de sens
comme des matelas, d'autres soulignent l'importance des traces laissées par les
index pour marquer « je suis ici ». Plusieurs artistes, enfin, soulignent l'implication
du corps dans la représentation cartographique : les cartes enrobent, enveloppent
le corps dans des tissus souples et colorés, prennent une force érotique,
marquent le corps dans la douleur ou se superposent aux viscères.
Dans tous les cas, ces passions cartographiques nous arrachent à un monde
public et policé, standardisé pour nous conduire aux portes de l'intime.
Le combat :
la carte, instrument de contre-pouvoir et de combat
La cartographie est dès son origine expression de pouvoirs variés : militaires
conquérants, responsables politiques, décideurs administratifs ou économiques,
ingénieurs, savants... Source de légitimation symbolique et outil au service des
nations, la cartographie a de ce fait longtemps relevé du secret. Chargée d’un
héritage colonial, elle est devenue instrument de domination et d'invasion.
Depuis un siècle, de nombreux mouvements artistiques s'inscrivent dans la
perspective politique d'un éveil des consciences. Si l'artiste est devenu
contestataire, il n'est guère étonnant que l'artiste-cartographe se saisisse du
medium cartographique pour mener son combat.
La section 2 « le combat» présente la cartographie comme arme. Les cartes sont
tardivement devenues des outils de contre-pouvoir au service de minorités,
d'opposants et de dominés. En donnant à voir l'invisible, en réfutant les versions
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officielles, les silences et la censure, la cartographie devient contre-cartographie,
radical cartography, arme pour sensibiliser l'opinion, dénoncer, préparer l'action
collective.
Le conte :
la carte comme échappée hors du réel, conte conduisant au rêve
« On me dit que certains ne s’intéressent pas aux cartes. J’ai peine à y croire »,
déclare Stevenson, l’auteur de l’Ile au trésor. Si l'école apprend à lire les cartes,
l'après-école apprend à s'échapper, à pénétrer des contrées imaginaires ou
impossibles.
Machine à informer, une carte est aussi un formidable terrain de jeu. Comme les
livres ou les films, les cartes sont aussi bien fictionnelles que documentaires. Les
cartes inutiles sont peut-être les plus belles, les plus stimulantes et les plus
personnelles. Ouvrir un atlas, c'est choisir entre deux voyages incompatibles : le
voyage traditionnel vers le pays représenté; le voyage immobile vers l'« ailleurs »,
où le jeu des formes, des noms et des couleurs libère du poids du réel.
Les artistes présentés dans la section 3 «le conte» nous demandent d'abandonner
nos habitudes, d'oublier la légende de la carte pour mieux entrer dans le monde
des contes et des légendes. Il faut se laisser perdre dans l'océan inquiétant ou les
sommets improbables, retrouver un regard sur des cartes qui ne sont ni à
l'impératif ni à l'indicatif mais bien au conditionnel.
Des vidéos sont également projetées au 1er étage.
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Liste des oeuvres exposées
Alighiero Boetti (Italie)
Territoires occupés, 120 x 128 x 8 cm
Céline Boyer (France)
Empreintes, 2013
Série de 30 photographies numériques sur Dibond, 100 x 150 cm
Le travail de Céline Boyer Empreintes, commandé par le Conseil Général du Var
pour Mappamundi sera exposé sur les grilles et les murs extérieurs du jardin de
l’Hôtel des Arts comme un prélude à l’exposition Mappamundi qui montre les
artistes contemporains aux prises avec la cartographie.
Il a été réalisé avec des habitants de Toulon et du Var issus de pays étrangers.
Chaque main est unique, empreinte d’une personne plus que d’une communauté.
La représentation cartographique de la terre d’origine vient se projeter sur ces
lignes de vie, combinée à des récits de souvenirs, de peurs ou d’espoirs.
L’ensemble des trajectoires personnelles illustrées par Empreintes dresse le
portrait collectif de la région toulonnaise, terre d’accueil et miroir de la
Méditerranée.
Alexander Chen (États-Unis)
Conductor, vidéo 3’23 ’’
Nicolas Desplats (France)
Upotia, installation
Rafael Detanico & Angela Lain (Brésil)
Le monde justifié, vidéo
Paola Di Bello (Italie)
La disparition, installation photographique 400 x 450 cm
Peter Fend (États-Unis)
La Méditerranée de l’Ouest, 2007, 228 x 165,5 cm
Jochen Gerner (France)
Terre et mer, 2 x (104 x 126 cm)
Bassin Parisien, 85 x 91,5 cm
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Luigi Ghirri (Italie)
12 photos couleur encadrées, 30 x 40 cm chaque
Bouchra Khalili (Maroc)
Mappingjourney, vidéo
Chris Kenny (Grande-Bretagne)
Capella, 76 x 76 x 5 cm
Circles box, 76 x 76 x 5 cm
Water, 76 x 76 x 5 cm
Fetish Map of Paris, 76 x 76 x 5 cm
Ovals, 76 x 76 x 5 cm
Road Drawing, 76 x 76 x 5 cm
Joseph Kosuth (États-Unis)
Le monde avant l'Amérique, globe 160 diam + 6 cartes, environ 100 x 130 cm
One in three maps
Guillermo Kuitca (Argentine)
5 matelas, 38 x 115 x 200 cm
Nelson Leirner (Brésil)
4 pièces sans titre
Cristina Lucas (Espagne)
MondoMasculino / mundofemenino, 2 globes, 135 x 105 x 105 cm
Pantone, video
Mateo Mate (Espagne)
Maxima seguridad, installation, dimensions variées, environ 300 x 300 cm
Viagio para conocer tu geografia I & II, 2 x (127 x 164 cm)
Desubicado, video
Vik Muniz (Brésil)
WWW (World map), 2008, photographie, 150 x 300 cm
Qin Ga (Chine)
Long March Project, 10 photographies, 165 x 120 cm
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David Reimondo (Italie)
patch world inverso, 80 x 125 cm
Sicilia, 89 x 120 cm
Parigi, 344 x 258 cm
Rosana Ricalde (PT)
Lisbonne, 157 x 187 cm
Barcelone, 62 x 77 cm
Athènes, 62 x 77 cm
Francesc Ruiz (Espagne)
BCNEye Trip : Ciutatvella
BCNEye Trip : Sagrera
BCNEye Trip : Nou Barris, 114 x 84 cm
Collectif Stalker
Territoire actuel, 90 x 90 cm
Susan Stockwell (Grande-Bretagne)
Cartes mères d’ordinateur, 8 x (20 x 20 cm)
Africa, Afghanistan - a Sorry State, America - an Imperial State, ca 60 x 80 cm
Highland Dress, 2005, 100 x 160 cm
Jessica Vaturi (Israel)
Jerusalem-urban anatomy, 2010, 100 x 75 cm
La porte du ciel, 120 x 75 cm
Parcours d'enfance, 2003 et 2009, 2 x (75 x 100 cm)
Google me, 120 x 40 cm
Anatomie Urbaine, 200 x 200 cm
Jason Wallis-Johnson (Grande-Bretagne)
London USA, boite, 84.5 x 89.5 cm
Paris peripherique
Cork (Corcaigh), lightbox, 25 x 35 x 8 cm
Willey Reveley’s 1796 straightened River Thames
Jeremy Wood (Grande-Bretagne)
Meridians, 8,5 x 1,4 m
Traverse me, 50,8 x 76,2 cm
MyGhost, 2000-2012, 33 x 33 cm
Jeremy Wood animera également un workshop en collaboration avec l'Ecole
Supérieure d'Art de Toulon Provence Méditerranée du 18 au 22 mars 2013.
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Commissariat d’exposition
Guillaume Monsaingeon est né à Toulon. Il étudie à l'Ecole Normale supérieure de
Saint-Cloud et obtient une agrégation de philosophie, avant de créer l’Auditorium
du musée du Louvre. Il a ensuite dirigé le Centre culturel français de Rome avant
de travailler pour les musées français et italiens (Venise, Pompéi, musées de
Toscane...).
Ses travaux portent sur la construction de l’espace à travers la littérature, la
guerre, la cartographie et l'architecture. Il a organisé des expositions sur
l'ingénieur militaire Vauban et sur la façon dont les artistes contemporains
interrogent ses espaces. Il a notamment été commissaire d'expositions sur les
artistes et la carte auprès de la Fondation Berardo de Lisbonne.
Guillaume Monsaingeon vit à Marseille, où il enseigne la philosophie à des
étudiants en économie et en design. Il assure dans le cadre de Marseille Provence
2013 le commissariat du projet Echelle 1:1.
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Informations pratiques
Vernissage
Vernissage le vendredi 15 mars 2013 à 18h30
Hôtel des Arts
Centre méditerranéen d’art du Conseil Général du Var
Ricardo Vazquez,
Directeur de l'Hôtel des Arts,
Directeur des affaires Culturelles
Entrée du public : 236 boulevard Maréchal Leclerc - Toulon
Adresse postale : Conseil général du Var - Hôtel des Arts - rue Saunier - BP
5112 - 83093 Toulon cedex
Tél.04 94 91 69 18 - Fax 04 94 93 54 76
www.hdatoulon.fr
Horaires
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h.
Fermeture les lundis
Tarif
Entrée libre
Contact
Céline Ricci, directeur administratif
Conseil général du Var - Hôtel des Arts
Tél. 04 94 91 69 18 - Fax 04 94 93 54 76
[email protected]
Service de presse
Agence Observatoire - Véronique Janneau
68 rue Pernety - 75014 Paris
www.observatoire.fr
Tél. 01 43 54 87 71 - Fax 09 59 14 91 02
Contact : Aurélie Cadot - [email protected]
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