la délinquance sous haute surveillance
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la délinquance sous haute surveillance
NACER MEHAL « NOUS VOULONS UN SECTEUR PUBLIC FORT ET EFFICACE » Horizons Q U O T I D I E N N A T I O N A Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, a animé, hier à Oran, une conférence sur les perspectives de la communication en Algérie. «Nous voulons un secteur public fort et efficace et des médias qui jouent leur rôle dans le développement socioéconomique du pays et au service du citoyen», a-t-il fait savoir. Mehal a, en outre, annoncé que «le processus de réhabilitation de la télévision nationale est en cours» avec pour objectif de «réconcilier ce média avec son public» et de «permettre de faire face à la prochaine ouverture du champ audiovisuel». L LES SERVICES DE SÉCURITÉ METTENT EN PLACE UNE BANQUE DE DONNÉES LA DÉLINQUANCE SOUS HAUTE SURVEILLANCE Ph : M.I. DIMANCHE 25 MARS 2012 - 2 DJOUMADA EL AWEL 1433 - N° 4560- PRIX 10 DA .PAGE 3 FOOTBALL COUPE DE LA CAF FC SIMBA - ESS SÉTIF DÉFIERA L’ADVERSAIRE ET LES ABSENCES est une équipe sétifienne décimée par les absences qui se C’ présentera cet après-midi sur la pelouse du William Mkapa Stadium de Dar Es-Salaam pour y affronter les Tanzaniens du FC Simba en match aller des 16e de finale de la coupe de la CAF. Mais ces absences ne semblent pas affecter pour autant l’ESS qui ambitionne d’arracher un bon résultat pour prendre une option à la qualification. .PAGE 31 C’EST PARTI POUR LE FESTIVAL DU FILM AMAZIGH Photo : D.R. SÉTIF es services de sécurité viennent de mettre en place un plan d’action pour lutter contre la violence urbaine et l’insécurité au niveau des nouveaux quartiers. Le plan L consiste à «créer un fichier pour répertorier tous les repris de justice et les délinquants», a indiqué le Commandant Mohamed Tammi, chef de compagnie de la Gendarmerie de Douéra. De leur côté, les services de police ont renforcé le dispositif mis en place pour lutter contre les «guerres de gangs» dans les nouveaux quartiers. L’escroc se faisait passer pour une juge d’instruction .PAGE 18 .PAGE 10 25 FILMS AU PROGRAMME a capitale du Djurdjura vit, depuis hier, au rythme de la L douzième édition du festival du film amazigh, dont le coup d’envoi a été donné au théâtre régional Kateb-Yacine. Rendez-vous cinématographique s’il en est, cette manifestation verra la participation de plusieurs pays, dont la Libye, la Tunisie et le Maroc. Pas moins de 25 films, dont certains hors compétition, sont au programme. .PAGE 15 ENTRETIEN Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs «L’ALGÉRIE VA AFFRONTER SON DESTIN LE 10 MAI» e Parti des travailleurs estime qu’il n’a pas le droit de déserter le terrain des prochaines élections législatives, parce que les enjeux sont majeurs et que l’Algérie devrait affronter son destin le 10 mai. Confiante, M Hanoune affirme que si son parti est majoritaire lors de ces élections, il gouvernera sur la base de son L programme. Sinon, il n’a aucune raison de le faire, car convaincu que «le partage du pouvoir est antidémocratique». me Ph : M.F. .PAGES 6-7 L ▼ E S C A B L E L S E S C A B L E S HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 2 ▲ Secousse tellurique à Chlef : Aucun dégât enregistré Bouira : Coup d’envoi d’une caravane «Cyber Rif» Bechar : Lancement en avril des travaux de réhabilitation du réseau AEP ucun dégât n’a été enregistré à la suite de la secousse tellurique survenue, hier, dans la wilaya de Chlef, a-t-on A appris auprès de la Protection civile. Cette secousse de ne caravane «Cyber Rif» de télécommunications, chargée de vulgariser l’outil informatique, a démarré, hier, U dans la commune de Saharidj, dans la wilaya de Bouira, es travaux de réhabilitation du réseau d’AEP de la ville de Lprochain, Bechar, sur un linéaire de 486 km, seront lancés début avril ont annoncé les responsables de l’Algérienne des magnitude 3,9 sur l’échelle ouverte de Richter a été ressentie dans plusieurs localités de cette wilaya notamment, dans sa partie nord-ouest comme Aïn-Mérane, Taougrit, Abou-El Hassan, Ténès et El Marsa, a ajouté la même source, qui a fait état, néanmoins, d’un «moment de frayeur» relevé au sein de la population locale. L’épicentre du séisme, qui s’est produit à 06h50 (heure locale), a été localisé à 30 km au nord-ouest de Chlef, avait précisé un communiqué du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag). dans le cadre du programme e-Algérie. Organisée par le ministère de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, en collaboration avec la wilaya de Bouira, cette caravane, qui sillonnera, un mois durant, les différentes localités de la wilaya, se fixe pour objectif de généraliser l’utilisation des TIC, notamment en zones rurales, dans la perspective de la «réduction de la fracture numérique» entre la ville et la campagne et entre les différentes catégories sociales, a-t-on expliqué. eaux de la wilaya. Une enveloppe de plus de 5 milliards de DA a été dégagée pour la concrétisation de ce projet, dont les travaux portent essentiellement sur le déclassement des conduites réalisées en amiante de ciment, en acier galvanisé et en enrobé, ainsi qu’en PVC pour être remplacés par la fonte ductile et les tubes en PEHD, a-t-on précisé. Ce projet, dont la réalisation s’étalera sur une dizaine de mois, mettra un terme définitif aux fuites enregistrées sur ce réseau dont 93 % sont vétustes, notamment à travers les trois grands centres urbains de la ville : Béchar centre, Bechar-Djedid et Debdeba. G E N D Le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, effectue, aujourd’hui, une visite d’inspection dans la wilaya de Ouargla. M. Ghlamallah à Blida g Le ministre des Affaires religieuses, Bouabdallah Ghlamallah, effectuera, demain, une visite d’inspection dans la wilaya de Blida. Rencontres régionales avec les collectivités locales Le g G E N D Télex... ▼ ww HCI ww CONFÉRENCE DE PRESSE SUR LA SÉCURITÉ ROUTIÈRE A l’occasion de la clôture de la 15e édition du Salon international de l’automobile, Jean Todt, président de la Fédération internationale de l’automobile, anime, aujourd’hui à 15h30, une conférence de presse sur la sécurité routière, à la salle Dar El Djazaïr, Palais des expositions. Dans le cadre de la préparation de la saison estivale, M. Kachroud Bachir, directeur général du tourisme au ministère présidera les rencontres régionales avec les responsables des collectivités locales. Aujourd’hui à Chlef pour les wilayas côtières de l’Ouest, mardi 28 mars à Jijel pour les wilayas côtières de l’Est, et lundi 2 avril à Tipasa pour les wilayas du centre. ww LE SYSTÈME JUDICIAIRE ANGLOSAXON EN DÉBAT Quotidien d’information édité par la SPA "HORIZONS" au capital social de 16.000.000,00 DA g G E N D A La Fondation Emir-Abdelkader organise, mardi 27 mars à 10h, une conférence-débat au forum d’El Moudjahid autour du 50e anniversaire des accords d’Evian. Par cette même occasion, il sera présenté le programme 2012 de la Fondation ainsi qu’une rétrospective de l’année 2011. Prévention contre la drogue g Dans le cadre de ses activités de proximité, la Direction générale de la Sûreté nationale organise, demain à partir de 9h, au niveau de la Grande-Poste d’Alger, une journée portes ouvertes sur la prévention contre la drogue. Séminaire sur l’énergie Dans le cadre des relations juridiques entre l’Algérie et le Canada, une session de formation autour du «Système judiciaire anglo-saxon» est prévue, demain, à l’hôtel Mazafran de Zéralda. ww LA SITUATION AU MALI EN DÉBAT AU CRSS g L’université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB) et la faculté de génie mécanique et génie des procédés co-organisent, les 25, 26 et 27 mars, un séminaire sur l’énergie. L’ouverture est prévue pour aujourd’hui à 9h à l’auditorium de l’université. L’Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche et de développement technologique organise, le 26 mars en son siège El Madania, Alger, un atelier sur l’augmentation du rendement des cellules photovoltaïques. Le Centre de recherches sécuritaires et stratégiques organise, aujourd’hui à 10h, une conférence sur le coup d’Etat au Mali et l’avenir de la sécurité au Sahel. Agence nationale de valorisation des résultats de la recherche … CHIFFRE Horizons A A 50e anniversaire des accords d’Evian Le Haut Conseil Islamique organise, du 26 au 28 mars, un colloque international sur le thème «la réforme et l’ijtihad chez les savants de l’Islam». g Saïd Barkat à Ouargla A A g A PLUS DE 9.000 PERSONNES À L’EXPOSITION-VENTE DU TAPIS À GHARDAÏA Plus de 9.000 personnes ont visité l’exposition-vente dédiée au tapis et autres produits de tissage en laine pure, organisée à l’occasion de la célébration de la traditionnelle fête du tapis, au palais des expositions de Ghardaïa, selon les organisateurs. Cette exposition-vente, qui s’est achevée vendredi, a drainé un nombreux public en quête d’objets artisanaux à base de laine pure, particulièrement le tapis et autres vêtePRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL Larbi TIMIZAR DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Liesse DJERAOUD REDACTION ADMINISTRATION 20, rue de la Liberté - Alger Tél. : 021-73.67.24 / 73.59.69 / 73.63.05 Téléfax : 021-73.61.34 / 73.67.29 HORIZONS SUR INTERNET : http://www.horizons-dz.com ments des différentes régions du pays. Encouragés par les vacances scolaires et le temps printanier qui règne à Ghardaïa, de nombreuses familles, de différentes wilayas du pays, en ont profité pour visiter cette exposition, à laquelle ont pris part une centaine de professionnels spécialisés dans l’art du tapis et du tissage en laine pure, représentant une trentaine de wilayas, signalent les organisateurs. BUREAU DE TIZI-OUZOU : Cité GENICIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 — PUBLICITE : S'adresser à HORIZONS 20, rue de la Liberté Alger Tél : 021 - 73.59.69 ou à : l’Agence Nationale d’Edition et de Publicité “ANEP” ALGER : 1, avenue Pasteur — Tél. 021 - 73.76.78 73.71.28 — Fax : 021- 73.95.59 IMPRESSION : Centre : S.I.A. — Est : S.I.E. — Ouest : S.I.O. — Sud : S.I.A. Unité Ouargla Fax : 029.76.38.82 DIFFUSION - HORIZONS — Tél : 021- 73.59.69 — MPS : Oran : 041 53 81 19 - 07 71 98 39 04 SODIPRESSE Est : Constantine : 031 68 39 84 - 031 68 38 28— Sarl «T.D.S» Diffusion «sud» - Tél : 06 61 24 29 10 — 029 71 38 25 Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclatamtion. NATION 3 CONFÉRENCE-DÉBAT DU MINISTRE DE LA COMMUNICATION Photo : APS HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 M. KSENTINI Des propositions seront formulées au président de la République sur l’émigration mixte avant fin 2012 «Nous voulons un secteur public fort et efficace» LE MINISTRE DE LA COMMUNICATION, NACER MEHAL, A ANIMÉ HIER À ORAN, UNE CONFÉRENCE SUR LES PERSPECTIVES DE LA COMMUNICATION EN ALGÉRIE. L e plus gros de l’intervention du ministreétait axé sur la loi sur l’information promulguée le 12 janvier 2012. «Cette loi organique a vu le jour après plus de 70 rencontres préliminaires, au cours desquelles tous les contours de l’information en Algérie ont été recadrés en fonction des exigences de la communication moderne et compétitive.» Revenant sur les problèmes vécus par le secteur de l’information depuis 1990, sur ses défaillances, l’absence d’éthique et de déontologie, l’ouverture du champ audiovisuel, le vide organique des médias électroniques, et sur l’indigence de la situation socioprofessionnelle des journalistes, M. Mehal dira : «Devant l’anarchie qui caractérisait, jusque-là, le secteur de la communication, il est devenu impératif de revoir les anciennes lois pour apporter des correctifs. En dépit des insuffisantes que peuvent lui trouver les uns et les autres, la nouvelle loi est venue pour combler les vides et enrichir de nombreux champs de l’exercice du métier», a estimé le ministre. Evoquant les perspectives, le ministre a souligné la nécessite de relever plusieurs défis, à la fois politique, culturel, juridique, managérial et technologique. Pour ce faire, le ministre a rappelé que plusieurs chantiers ont été ouverts pour répondre aux aspirations des citoyens. «Nous voulons un secteur public fort et efficace et des médias qui jouent leur rôle dans le développement socio-économique du pays et au service du citoyen», a-t-il fait savoir. M. Mehal a mis l’accent, dans ce contexte, sur la nécessité de consolider le secteur, en «réhabilitant la communication visant à informer le citoyen, à l’écouter, à susciter sa participation au développement socioéconomique, en renforçant les moyens de communication et en renforçant les moyens d’information pour leur permettre d’être performants et concurrentiels». «LA NOUVELLE LOI PROTÈGE LES JOURNALISTES» Sur la situation socioprofessionnelle des journalistes, M. Nacer Mehal a souligné que la nouvelle loi est venue pour atténuer la précarité qui prévaut dans le métier. «La nouvelle grille des salaires qui va entrer en application dans le secteur public mérite d’être prise en exemple par le secteur privé. Dans cette nouvelle grille où le point indiciaire est à 40 dinars, le journaliste stagiaire débute à 56.000 dinars pour terminer sa carrière autour de 160 000 DA. C’est dire que pour la première fois, il existe une loi qui organise la carrière des journalistes avec une nomenclature des postes. La loi sur l’information prévoit aussi une assurance vie pour les zones à risques. Un journaliste qui n’est pas assuré peut refuser une mission dangereuse sans risquer le licenciement», observe le ministre. Evoquant le statut du correspondant de presse, M. Mehal dira que la nouvelle loi le protège désormais des exactions et de la précarité. A propos de l’aide à la formation, il a signalé que la loi de finances pour 2012 a institué un fonds d’aide de 400 millions de dinars géré par l’Etat et destiné à la formation et au recyclage des journalistes qui le désirent. Pour ce qui est de l’éthique et de la déontologie dont souffre le métier, il est question de la prochaine institution d’un conseil «élu par les seuls professionnels» pour veiller au respect des normes professionnelles. L’ouverture du champ audiovisuel et la réhabilitation de l’ENTV ont été les autres sujets abordés. «Le processus de réhabilitation de la télévision nationale est en cours» avec pour objectif de «réconcilier ce média avec son public» et de «permettre de faire face à la prochaine ouverture du champ audiovisuel», a indiqué le ministre. «L’objectif est d’aboutir à terme à une certaine concurrence entre les cinq chaînes», a souligné M. Mehal, citant l’exemple du journal télévisé. n Amar Abbas nn «Je m’opposerai à toute forme d’intimidation visant les journalistes» Le ministre de la Communication, M. Nacer Mehal, a indiqué, hier à Oran, qu’il s’opposerait à «toute forme d’intimidation» visant les journalistes. «Je m’opposerai contre toute forme d’intimidation visant les journalistes», a souligné le ministre, en réponse à une question sur des actes répréhensibles commis dernièrement à Alger par des policiers contre deux journalistes. «Je me félicite de la décision du Directeur général de la sûreté nationale de sanctionner ces agents de police, auteurs de ces actes», a ajouté M. Mehal. Le ministre a souhaité que ce genre d’actes «ne se reproduise plus à l’avenir». ALGÉRIE-TUNISIE La réunion du comité de suivi en avril prochain Le comité de suivi algéro-tunisien tiendra, début avril prochain, une réunion pour la préparation de la grande commission mixte algérotunisienne, a annoncé vendredi l’ambassadeur d’Algérie à Tunis, Abdelkader Hadjar. Dans une déclaration à la presse au terme de l’audience que lui a accordée le chef de gouvernement tunisien provisoire, Hamadi Jebali, l’ambassadeur algérien a souligné que la réunion de la grande commission mixte algéro-tunisienne est prévue pour le deuxième semestre 2012. A une question sur la situation des entreprises tunisiennes installées en Algérie, il a indiqué que l’Algérie traite avec ces entreprises en vertu d’un accord commercial préférentiel qui les dispense des mesures appliquées aux autres entreprises étrangères installées en Algérie. Les gouvernements algérien et tunisien œuvrent à «régler les questions en suspens» liées à l’établissement des Algériens en Tunisie et à l’établissement des Tunisiens en Algérie, a-t-il précisé. Par ailleurs, M. Hadjar a appelé à «unifier les efforts» dans le cadre de l’avenir commun des pays maghrébins, indiquant que l’Algérie a accueilli favorablement l’appel à la tenue d’un sommet maghrébin à Tunis. Le sommet maghrébin «ouvrira des perspectives» pour relancer la coopération économique dans la région et dynamiser le processus de l’édification maghrébine. Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Mustapha Farouk Ksentini, a annoncé, hier, que son instance comptait formuler avant fin 2012 des propositions au président de la République sur le phénomène de l’émigration mixte en Algérie. M. Ksentini a indiqué dans un entretien à l’APS, que ces propositions «seront contenues dans un rapport global et exhaustif sur les différents aspects liés à l’émigration mixte dans notre pays». Il a précisé à ce propos, que la Commission formulera au président de la République des propositions sur les dispositions législatives et réglementaires susceptibles de «renforcer les capacités nationales permettant une maîtrise optimale de l’émigration mixte dans le cadre des principes fondamentaux des droits de l’homme, de la préservation de la dignité des personnes et de la protection du pays des différents dangers engendrés par ce phénomène». Le cadre législatif régissant ce domaine en Algérie, a-t-il dit, «a besoin d’être renforcé par une vision globale et claire sur la situation de l’émigration mixte notamment après les évènements et conflits que connaissent plusieurs pays voisins». Le président de la CNCPPDH a tenu également à faire remarquer que la gestion du phénomène de l’émigration mixte en Algérie est désormais une «affaire urgente» prévoyant une augmentation du nombre de Maliens fuyant le conflit armé et les tensions dans leur pays vers le Sud de l’Algérie. Il a ajouté que cette situation qui conduira l’Algérie à passer de pays de transit pour les émigrés à un pays de résidence «exige une réflexion autour de plusieurs mécanismes à l’instar de l’établissement d’un centre d’accueil des émigrés, la réalisation d’une enquête exhaustive sur le phénomène et enfin la création d’une banque de données à ce sujet». M. Ksentini a souligné en outre que des études et travaux sur le terrain étaient en cours d’élaboration «pour un suivi de la question en particulier en ce qui a trait à la collecte d’informations et de données permettant une meilleure prise en charge des émigrés et à l’actualisation des moyens y afférents». Les trois ateliers organisés par la Commission sur l’émigration mixte à Alger et Biskra ont permis de cristalliser une vision plus précise à ce sujet et donné lieu à des idées et propositions en faveur de la promotion et du renforcement des moyens législatifs et réglementaires pour la prise en charge de l’émigration mixte, a-t-il d’autre part affirmé avant de rappeler l’importance de réfléchir à la création d’une instance nationale pour la prise en charge de la question. Dans le cadre de la coopération avec le Conseil italien pour les réfugiés et l’Union des juristes italiens, la CNCPPDH avait organisé deux ateliers techniques en mai et octobre 2011 à Alger et un troisième à Biskra le 13 mars dernier. Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre de la coopération bilatérale entre la commission et le Conseil italien pour les réfugiés à travers le projet «l’Algérie, renforcement de la protection des émigrés et capacités de gestion de l’émigration mixte». Toujours au titre de cette coopération, une délégation algérienne composée de représentants de différentes instances et organisations activant dans le domaine des droits de l’homme se rend, aujourd’hui, en Italie pour une «mission d’étude». NATION 2012 LÉGISLATIVES 4 HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 SMAIL HAMDANI L’abstention n’aura aucun sens, Photo: Lylia M. E galement, président de l’Association algérienne des relations internationales, M. Hamdani qui s’exprimait à la chaîne internationale de la radio algérienne, a souligné que les citoyens auront «le choix entre de nombreux partis et de tendances politiques». M. Hamdani a estimé que tout a été fait pour que les législatives se dérouleront Le parti El Karama appelle les jeunes à voter massivement le 10 mai Le président du parti El Karama, M. Mohamed Benhamou, a appelé, hier, à Sidi Bel-Abbès, les jeunes à participer massivement aux législatives du 10 mai, pour contribuer à l’édification de «l’Algérie de demain, une Algérie nouvelle reposant sur la l’équité et la justice sociale». Animant un meeting à la salle du stade «Chahid Adda-Boudjellal», M. Benhamou a indiqué que «le pays n’a pas besoin de violence ni de course pour des sièges, mais de tous ses enfants pour panser ses blessures», ajoutant que l’Etat a ouvert le champ politique permettant au peuple de choisir librement les meilleurs pour élaborer une nouvelle constitution. Le président du parti El Karama a, également, affirmé, que le pays dispose d’une «grande richesse», en l’occurrence les jeunes, tout en soulignant que l’Algérie «n’a pas de leçon à recevoir de l’étranger. Quels que soient nos problèmes, l’espoir existe et la sécurité existe», a-t-il ajouté. M. Benhamou a souligné, dans un message adressé aux partis politiques, qu’il est nécessaire de «connaître les voies susceptibles d’orienter le peuple», avant d’appeler à «semer l’amour», à «une concurrence honnête et intègre» et à «s’éloigner de la fitna». dans de «bonnes conditions», s’appuyant, dans ce sens, sur le dispositif mis en place comprenant les commissions de surveillance et de contrôle du scrutin, installées, en plus de la présence d’observateurs étrangers. Il a ainsi appelé l’ensemble des Algériens à participer «massivement» au prochain scrutin pour «sauvegarder la stabilité du pays, sa cohésion et sa sécurité...».Interrogé sur le système politique en Algérie, M. Hamdani a plaidé pour un «régime semi-parlementaire et semi-présidentiel à même de garantir le contrôle et l’équilibre des pouvoirs». Dans le même ordre d’idées, M. Hamdani a salué les réformes initiées par le chef de l’Etat, notamment celles relatives aux partis politiques et à la représentativité féminine au sein des assemblées élues. VENTE DES PLACES SUR LES LISTES ÉLECTORALES Moussa Touati persiste et signe Moussa Touati, le président du FNA n’en démord pas : l’exigence faite à ses candidats de verser une somme d’argent pour pouvoir figurer sur les listes électorales du parti en perspective des élections législatives n’a rien d’immorale. Et si le ministre de l’Intérieur a qualifié cette pratique «d’illégale», il observe que «le FNA n’aurait jamais procédé de cette manière si l’Etat avait financé la campagne électorale. Nous ne sommes pas une entreprise. Nous devons financer notre campagne pour pouvoir participer aux élections». Pour cela, son parti a établi un barème oscillant entre 100 et 500 millions, selon l’importance des wilayas. A titre d’exemple, la wilaya d’Alger vaut 500 millions alors que les places pour la wilaya de Chlef sont cédées à 300 millions tandis que le prétendant à Adrar devra verser, selon M. Touati, la somme de 100 millions. Lors d’une conférence de presse, il avait déclaré que l’argent ira dans les caisses de parti. Photo: Slimène S.A. L’ABSTENTION AUX ÉLECTIONS LÉGISLATIVES PRÉVUES LE 10 MAI PROCHAIN «N’AURA AUCUN SENS», A INDIQUÉ, HIER, L’ANCIEN CHEF DE GOUVERNEMENT, M. SMAIL HAMDANI, RELEVANT L’EXISTENCE D’UN PLURALISME POLITIQUE QUI OFFRE LE CHOIX AUX ÉLECTEURS ALGÉRIENS. Mais cette méthode n’était pas sans faire réagir la classe politique qui, dans l’ensemble, s’est montrée indignée réclamant l’intervention des pouvoir publics pour y mettre fin. Certains partis ont interpellé carrément le ministère de l’Intérieur pour diligenter une enquête afin d’établir toute la lumière sur cette attitude qui portera «atteinte, non seule- ment à la prochaine Assemblée populaire, mais aussi et surtout à la pratique politique». Mohamed Seddiki, président de la commission nationale de surveillance des élections législatives, a évoqué la nécessité d’ouvrir une enquête judiciaire sur cette pratique de «business des listes électorales» qui s’inscrit a contrario de l’esprit et de l’éthique politique. Les hommes de loi ne sont pas en reste. Mohammed Faden, ancien membre du Conseil constitutionnel, a qualifié cette attitude de regrettable qui va à contre-sens de la démocratie. Il a souligné que la loi doit s’y opposer. Il est à souligner que la démarche du FNA n’est pas sans conséquence sur la vie du parti. Et pour cause, plusieurs militants ont décidé de claquer la porte pour rejoindre d’autres formations, notamment les partis nouvellement créés, afin de s’inscrire sur les listes des candidatures. Moussa Touati a réfuté cette information. n Amokrane H. AMARA BENYOUNÈS AU FORUM DE LA RADIO TIZI OUZOU Lors de son passage à l’émission «Forum de la Radio de Tizi Ouzou», M. Amara Benyounès, le président du MPA, a souligné la nécessité que les Algériens aillent voter massivement le 10 mai. Car, à ses yeux, l’abstention ne fera que le jeu des partis islamistes sachant que ces derniers «ont une discipline électoraliste et votent quelques que soient les conditions». Si bien que pour lui, les législatives prochaines «constituent un tournant pour le pays et qu’il ne faudrait pas qu’au lendemain du 10 mai, les démocrates se réveillent avec une gueule de bois comme ce fut le cas en 1991». Pour Benyounès, il n’y aura pas «un nouvel arrêt du processus électoral». Il soutient que ce vote ne devrait pas aboutir à une victoire pour les islamistes. Pour lui, le pôle démocratique devra dépasser ses clivages. Il trouve anormal que «le courant islamiste arri- Photo: Fouad S. «Les démocrates doivent dépasser leurs clivages» ve à se serrer les coudes et les rangs mais pas les démocrates». M. Benyounès espère donc un vote massif des démocrates. Et la vocation d’un parti politique est de «prendre part à toutes les consultations populaires et tenter d’accéder au pouvoir». Quant à cette mouvance islamique qui s’est emparée des assemblées dans les pays arabes, M. Benyounès trouve que l’Algérie est un pays à part.«Il n’est pas question de prôner un printemps démocratique pour aboutir à un hiver islamique», dira-t-il car, selon lui, «l’Algérie a déjà fait ses printemps». Et de conclure sur ce chapitre : «il y aura un printemps algérien sans plus avec des lendemains radieux et non incertains».Pour ce qui est des militants de son ex-parti, l’UDR, qui ont fait part de leur démission collective par voie de presse, il dira : «ce sont des personnes qui n’ont pas pris part au congrès constitutif du MPA, donc elles ne peu- vent pas prétendre être militants pour ensuite démissionner». Il a indiqué que son parti sera présent dans les 48 wilayas du pays. Au plan économique et sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la région, il dira : «Partout ailleurs, le terrorisme est vaincu sauf dans les wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès». Il ajoutera, «sans la paix et la sérénité il n’y aura pas d’investissements en Kabylie et l’Etat se doit de prendre les mesures qui s’imposent pour assurer cette paix donc assurer l’équation du développement dans la région». S’agissant du financement de la campagne électorale, M. Benyounès a tenu à dénoncer les derniers voyages de certains leaders de partis islamistes qui font de Doha la nouvelle Mecque. Pour lui, il est impératif que l’Etat finance la campagne électorale et impose un contrôle rigoureux sur cet argent. n Rachid Hammoutène 2012 LÉGISLATIVES NATION 5 HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 Intérêt US pour l’objectif des réformes politiques La sous-secrétaire d’Etat américaine à la Diplomatie, chargée des affaires publiques, Mme Katihleen Stephens, a exprimé, hier à Alger, le souhait de voir la coopération entre son pays et l’Algérie s’élargir à d’autres domaines. «Nous souhaitons travailler ensemble (l’Algérie et les Etats-Unis) dans certains domaines qui intéressent les deux pays, comme la jeunesse, l’éducation, l’enseignement et la formation», a déclaré Mme Stephens à la presse à l’issue de sa rencontre avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar. Concernant le basket-ball qui jouit, selon Mme Stephens, d’une «grande popularité» chez les jeunes Algériens, elle a fait savoir qu’une coopération existait dans ce domaine entre l’Algérie et les Etats-Unis et qu’elle devrait se développer davantage à travers l’échange de sportifs. A ce propos, elle a exprimé le souhait que la coopération bilatérale puisse s’élargir à d’autres activités comme l’enseignement de la langue anglaise et d’autres questions qui intéressent les jeunes. Elle a ajouté, par ailleurs, que les défis qui se posent à l’Algérie «sont les mêmes pour les Etats- Unis» d’où la nécessité, a-t-elle dit, de travailler ensemble pour les relever. Un exposé sur les différentes réalisations de l’Algérie depuis l’indépendance a été présenté durant cette rencontre à Mme Stephens. Pour sa part, M. Hachemi Djiar a souligné que ses entretiens avec la responsable américaine ont porté sur deux points essentiels. Le premier point a concerné les réalisations de l’Algérie depuis l’indépendance, notamment durant la dernière décennie, tandis que le deuxième a porté sur les réformes, a expliqué le ministre. M. Djiar a indiqué que la partie américaine s’était intéressée sur l’objectif de ces réformes et l’ensemble des mesures prises pour garantir leur réussite, notamment à travers l’organisation des prochaines élections législatives. Le ministre a ajouté que sa rencontre avec la responsable américaine a porté également sur l’échange des expériences entre les deux pays dans les domaines de la jeunesse, du sport et du mouvement associatif, soulignant que la partie américaine a «exprimé son entière disposition à poursuivre les rencontres et l’échange des expériences, en laissant le champ «ouvert» dans ce domaine. La ministre de la Jeunesse et des Sports a indiqué qu’un accord de coopération portant sur le basket-ball devrait être conclu entre l’Algérie et les Etats-Unis. M. Menasra appelle les jeunes à faire du 10 mai «une fête nationale» Le président du Front du changement, M. Abddelmadjid Menasra, a appelé, hier d’Oum El Bouaghi, les jeunes à «transformer la journée du 10 mai prochain en une fête nationale». Animant un meeting à la maison de la culture NouarBoubakeur, M. Menasra a indiqué que les jeunes sont «les artisans du présent et la force de l’avenir», estimant que le changement voulu par le peuple signifie «la fin de la marginalisation, de la dictature et de la pauvreté». Il a plaidé pour un changement «libre et pacifique loin de toute forme de violence», mettant en garde contre ceux qui «doutent des capacités et du degré de conscience du peuple algérien». Le président du FC a également relevé que le peuple «aspire à la démocratie, au changement, à des élections libres et propres», assurant que le «changement ne doit pas être différé afin de mettre les jeunes à l’abri de toute tentation d’expatriation les conduisant à un avenir incertain». «Le changement est inévitable» MOHAMED SAÏD, PRÉSIDENT DU PARTI POUR LA LIBERTÉ ET LA JUSTICE (PLJ) A ANIMÉ, HIER, UN MEETING À LA SALLE ATLAS À ALGER. P our cette première apparition dans l’Algérois, le président du PLJ a mis l’accent sur l’«incontournable notion de changement politique en Algérie». Pour deux raisons. Premièrement : l’environnement régional avec, notamment le vent de la révolte qui souffle sur les pays arabes. Deuxièmement, les «réformes politiques engagées en Algérie qui ont donné lieu à une réelle ouverture politique, contrairement à 2007 où la classe politique s’est transformée en un club des plus fermés». Toutefois, l’orateur a indiqué que l’Algérie aurait pu amorcer le changement il y a dix ans. «Nous avons perdu 10 ans de temps qui ont eu pour effet de consacrer la médiocrité politique. L’Algérie, aujourd’hui, passe par une période des plus décisives et le changement s’impose de lui-même», dit-il. Mohamed Saïd a plaidé pour la mise en place de «véritables institutions de l’Etat crédibles et légitimes» et l’assainissement de la pratique politique vouée «aujourd’hui à la corruption et autres comporte- Photo: Mahdi I. HACHEMI DJIAR REÇOIT LA SOUS-SECRÉTAIRE D’ETAT AMÉRICAINE À LA DIPLOMATIE MOHAMED SAÏD, HIER, LORS D’UN MEETING À ALGER ments étrangers aux idéaux politiques». Le président du PLJ soutient que le mal absolu dont souffre le pays est, sans conteste, «la décadence des valeurs morales» au sein de la nation. «La crise des valeurs est la mère de toutes les crises qui frappe notre pays d’où l’urgence d’y préconiser le remède», a-t-il affirmé. Le même responsable n’a pas manqué d’appeler les jeunes à investir le champ politique et prendre leurs responsabilités. Il a souligné dans ce sillage que le peuple algérien est politisé et conscient de tous les enjeux politiques et son «silence» ne doit en aucun cas être interprété comme un signe d’impuissance. Selon lui, les partis actuels ont bel et bien échoué et se doivent, de ce fait, de céder la place aux nouvelles formations. Mohamed Saïd a estimé que certains veulent encourager l’abstention, afin de maintenir le statu quo. Au sujet de la confection des listes électorales au sein de sa formation, il a annoncé que dans la wilaya de Tissemsilt, la liste est composée entièrement et exclusivement de femmes dont l’âge ne dépasse pas les 32 ans. Enfin, le président du PLJ n’a pas raté l’occasion d’appeler les jeunes à aller massivement voter le jour du scrutin afin de faire barrière aux partisans du statu quo et, par ricochet, rendre effectif le changement souhaité. n Amokrane H. FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE Les partis divisés sur l’apport de l’Etat Des partis politiques ont souligné, vendredi, la nécessité pour l’Etat d’accorder des subventions pour la campagne électorale des législatives du 10 mai alors que d’autres déclarent pouvoir s’en passer. Lors de l’émission «Au coeur des législatives» de la chaîne internationale de la radio nationale, consacrée au financement de la campagne électorale des prochaines législatives, des partis ont relevé «l’absence de la justice» concernant l’octroi des subventions étatiques aux formations politiques, ce qui «influera négativement sur les résultats», estiment-ils. Ainsi, le député Filali Ghouini du mouvement El Islah a précisé que la loi prévoit des subventions éventuelles de l’Etat pour le financement de la campagne et que l’Etat doit superviser le processus politique, en étant équitable à l’égard des partis. «Des partis ont bénéficié de subventions de l’Etat contrairement à d’autres», a-t-il relevé, estimant que l’Etat n’est pas tenu de financer la campagne par des fonds directs et peut contribuer autrement, citant à titre d’exemple le paiement des affiches publicitaires. Certaines formations politiques peuvent bénéficier des fonds de l’Etat pour leur campagne de par la position qu’ils occupent, contrairement à d’autres, a ajouté M. Ghouini. Concernant les partis qui demandent aux candidats de financer la campagne, le député estime que «cela n’est pas interdit par la loi, notamment face à l’absence de la subvention de l’Etat». De son côté, le membre du bureau national chargé de la communication et la culture au Parti de la liberté et de la justice (PLJ), M. Mustapha Hamissi, considère que le problème du financement de la campagne électorale est dû au vide juridique et à la non-application de la loi». La responsabilité des aspects politique et éthique de «la médiocrité politique» incombe aux partis actuels, notamment ceux «ayant ont échoué dans la gestion et la lutte contre la corruption», estime M. Hamissi qui propose d’imposer des sanctions politiques à ces partis. Le représentant du PLJ a souligné que le parti a adopté de nouvelles idées en matière communication avec le citoyen, à travers des moyens peu coûteux tout en refusant de les dévoiler avant la campagne électorale. Il est possible d’organiser une campagne électorale sans investir des fonds importants, a-t-il affirmé, ajoutant que cela permettra de placer l’argent des Algériens qui payent leurs impôts dans des investissements d’intérêt public. «L’argent n’est qu’un moyen de gestion de l’action politique et les partis doivent être porteurs d’idées nouvelles», a-t-il martelé, ajoutant que «même si beaucoup disent que les partis sont financés de manière illégale, aucune pratique de ce genre n’a été relevée à ce jour». Pour sa part, le représentant du Front national algérien (FNA), M. Abdelkader Boudrass, a souligné que son parti figure parmi «les partis les plus pauvres», ajoutant que «le FNA assurera sa campagne en fonction des ressources disponibles». De son côté, le membre du comité central du parti du Front de libération nationale (FLN), Saleh Dedjal a estimé que les partis «assument une partie de la responsabilité de la situation actuelle», affirmant que «son parti possède les moyens nécessaires à la campagne électorale». «Les fonds du parti ne proviennent pas de sources illégales, car étant soumis au contrôle de la commission du contrôle financier», a-t-il souligné, précisant que le compte du parti est contrôlé par l’Etat. Par ailleurs, M. Boudrass a indiqué que 70 % des candidats du parti étaient des jeunes. De son côté, M. Hamissi (PLJ) a fait savoir que certaines listes du parti contenaient 100 % de femmes, soulignant que le parti exige la compétence pour les jeunes candidats. 6 Entretien HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 ME M LOUIZA HANOUNE, SG DU PARTI DES TRAVAILLEURS, À HORIZONS LE PARTI DES TRAVAILLEURS ESTIME QU’IL N’A PAS LE DROIT DE DÉSERTER LE TERRAIN DES PROCHAINES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES, PARCE QUE LES ENJEUX SONT MAJEURS ET QUE L’ALGÉRIE DEVRAIT AFFRONTER SON DESTIN LE 10 MAI. CONFIANTE ET OPTIMISTE, MME LOUIZA HANOUNE AFFIRME, DANS CET ENTRETIEN, QUE SI SON PARTI EST MAJORITAIRE LORS DE CES ÉLECTIONS, IL GOUVERNERA SUR LA BASE DE SON PROGRAMME. SINON, IL N’A AUCUNE RAISON DE LE FAIRE, CAR CONVAINCU QUE «LE PARTAGE DU POUVOIR EST ANTIDÉMOCRATIQUE». Entretien réalisé par Karima Alloun Photos : Makine F. Vous avez déclaré, récemment, que les garanties offertes jusque-là par le chef de l’Etat sont insuffisantes. Quels autres mécanismes faut-il instaurer encore pour que le PT soit rassuré ? Plusieurs questions sont en suspens. La commission nationale de supervision des élections s’est prononcée sur la double inscription des militaires. C’est un véritable problème qui jette le doute quant à la transparence des élections. Nous avons alerté à ce propos. Les questions qui restent à nos yeux importantes, sont l’encadrement qui est le même depuis 1995. Il faut qu’il soit changé. Nous avons appris que des enseignants ont été contactés. On ignore si c’est dans la perspective de changer l’encadrement. En tout cas, on le souhaite. Les ministres qui sont candidats constituent aussi un problème. Je tiens à rappeler que le FLN, soutenu par le RND, a supprimé la disposition obligeant les ministres candidats à démissionner de leurs postes dans le cadre de la loi électorale soumise à l’APN. Il y en a déjà certains qui ont commencé à utiliser les moyens publics à des fins partisanes. Il faut qu’il y ait une mesure qui empêche ces pratiques. Le minimum serait de les mettre en congé d’office. Il y a également la question de l’argent sale qui intervient dans le cadre du financement de la campagne électorale. Certains nouveaux partis louent leurs congressistes comme des figurants. Il y a une décomposition terrifiante. D’où viennent ces milliards qui circulent sur la scène politique ? C’est la raison pour laquelle nous avons demandé à ce qu’il y ait une commission d’enquête. Le gouvernement a annoncé qu’il octroiera un million de dinars par liste. L’une des conditions de l’égalité des chances, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de financement occulte avant et durant la campagne électorale. Cela doit se faire aussi pour le financement étranger qui est très dangereux. Compte tenu du nombre important des partis en lice, nous avons suggéré des mesures pour aider les électeurs à reconnaître les listes par exemple en mettant les photos des chefs de parti. Vraisemblablement, la commission nationale de surveillance des élections a opté pour cette proposition qu’elle a envoyée au ministre de l’Intérieur. Si elle est acceptée, cela ne va pas résoudre totalement les problèmes posés, mais cela permettra aux citoyens de reconnaître assez facilement ceux qu’ils auront à choisir. De manière générale, je dirai qu’il y a des mesures qui relèvent de la responsabilité du gouvernement et celles qui relèvent des partis. Ces derniers doivent présenter des programmes clairs et précis pour que le citoyen puisse faire son choix. Tout cela est important pour nous, dans la mesure où la prochaine assemblée aura pour mission de changer la Constitution. Si ces conditions ne sont pas satisfaites, le PT se retirera-t-il de la course électorale ? Nous n’avons jamais abordé cette éventualité. Nous avons émis nos réserves, malgré cela nous avons décidé d’assumer nos responsabilités. Les élections de 1997 étaient totalement anti-démocratiques. Nous avons participé à ces joutes par rapport à un objectif politique, celui de clamer haut et fort l’aspiration du peuple algérien à la paix et de débattre de cette question dans l’hémicycle. Nous envisageons en même temps construire notre parti. Le critère de la transparence n’a jamais existé depuis 1997. La future assemblée aura à débattre de la prochaine Constitution. C’est donc une question essentielle et nous n’avons pas le droit de déserter le terrain. Nous nous battons pour que les conditions de transparence soient réunies au maximum. La situation mondiale et la crise du système capitaliste ont des impacts terrifiants partout dans le monde. Bien sûr, nous sommes partie intégrante. Les enjeux sont majeurs dans ce scrutin. L’Algérie va affronter son destin le 10 mai. C’est une question qui détermine notre décision de participer et non pas la transparence des élections. Nous continuerons notre combat et nous espérons que d’ici le jour «J», le président de la République aura annoncé d’autres mesures qui contribueront à donner des gages de bonne volonté. Le PT a décidé de mettre des contrôleurs dans tous les bureaux de vote. Cela relève de notre responsabilité. Nous ferons tout pour que ce scrutin consacre un pas positif dans la voie de la démocratie. La presse a rapporté que le PT compte nouer une alliance avec le FFS… Nous n’avons jamais parlé d’une alliance avec le FFS. C’est, malheureusement, l’interprétation de certains journalistes. J’ai expliqué clairement que le Parti des travailleurs présentera ses propres listes et nous ne ferons alliance avec personne et ce, dans les 48 wilayas. Nous sommes un parti qui a une audience très importante et authentique, qui est en train de grandir et d’occuper une place unique dans un processus naturel. Nous sommes un parti indépendant avec un bilan positif. J’ai répondu à une question d’un journaliste sur des alliances post électorales. Une alliance signifie gouverner avec un parti. Si le Parti des travailleurs est majoritaire, il gouvernera sur la base de son programme. S’il n’y a aucun parti majoritaire et si une majorité est possible au cas où le FFS et le PT réunissaient leurs députés dans le cadre d’un accord, à ce moment là, on envisagera une telle éventualité. Ce ne sont pas des décisions qui se prennent à la légère. Nous avons mené des combats communs avec le FFS, mais j’ignore totalement ses positions par rapport aux questions économiques qui sont pour nous fondamentales. Une alliance pour nous, ce n’est pas quelque chose d’abstrait. Cela doit reposer sur des questions nettes et précises. Comment Mme Hanoune juge les partisans du boycott ? Ils ont le droit de décider de ce qu’ils veulent. C’est un choix qui relève pour nous de la tactique politique. Je n’ai pas de commentaire à faire, nous avons, nous mêmes boycotté les élections en 1991 et le temps nous a donné raison. Ces l «Je n’ai jamais accusé les islamistes d’être financés par des étrangers.» l «Nous n’avons pas de dédoublement de personnalité.» l «Le chef de l’Etat, quelle que soit sa volonté, ne peut pas contrôler toutes les politiques.» l «Nous avons une démarche complètement différente des partis qui se réclament de l’opposition.» l «Quand Abdelaziz Bouteflika prend des mesures positives, nous les soutenons.» l «Le Parti des travailleurs n’a jamais été trotskiste.» lll☞ «L’ALGÉRIE VA AFFRONTER Entretien 7 HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 lll☞ élections législatives ont plongé le pays dans un désastre. En 1995, nous nous sommes abstenus au moment des présidentielles et nous n’avons pas fait pression sur les consciences. En 1997, nous nous sommes retirés des élections locales et en 2002, nous avons présenté des candidatures uniquement dans les APW, parce que pour nous, c’est une question tactique. Nous prenons nos décisions à la lumière de la situation et de l’état du parti. Aujourd’hui, nous avons la capacité d’aller aux élections dans les 48 wilayas. Beaucoup de voix s’élèvent pour critiquer le rôle de l’opposition apte à dresser des tableaux noirs sans présenter une véritable alternative… Je ne sais pas ce que vous appelez opposition. Nous, nous ne nous reconnaissons pas là-dedans. Ce mot là a été tellement galvaudé qu’il n’a plus aucun sens. Le PT est un parti ouvrier indépendant qui n’est pas dans le gouvernement. C’est un parti qui se réclame de la démocratie et du socialisme. Nous nous opposons aux politiques que nous jugeons dangereuses pour la nation et pour l’économie nationale. Si le chef de l’Etat prend des décisions que nous jugeons positives, nous les soutenons. Cela a été le cas pour les lois de finances complémentaires de 2009 et de 2010 et cela a été le cas pour la renationalisation des hydrocarbures en 2006 et pour la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. L’opposition est aussi utilisée par les grands centres impérialistes pour s’immiscer dans les affaires internes des pays. Il y a même des centres qui créent des oppositions fabriquées sur mesure pour provoquer de pseudo révolutions. Le PT ne s’inscrit pas dans cette démarche là. Bien sûr, cela ne veut pas dire que tous les partis qui se réclament de l’opposition en Algérie ont été la création de l’extérieur. Loin de là. C’est la raison pour laquelle nous ne dressons pas un tableau noir. On dresse un tableau objectif. Quand c’est noir c’est noir et quand c’est blanc c’est blanc. On n’essaye pas de travestir ou de dramatiser la situation. Ces dernières années, l’Algérie a enregistré de nombreuses victoires au profit des travailleurs et de la jeunesse. Nous avons une démarche complètement différente des partis qui se réclament de l’opposition. Vous refusez toujours de faire partie du gouvernement ? Nous plaidons pour une véritable démocratie. C’est la majorité qui gouverne. Si nous sommes majoritaires, nous gouvernerons, sinon, nous n’avons aucune raison de le faire. Le partage du pouvoir est anti-démocratique. Comment voulez-vous que le PT aille gouverner avec un parti de droite ou un parti obscurantiste ? Cela serait une aberration du point de vue de la démocratie. Le changement pour nous c’est restituer la parole au peuple et non pas partager le pouvoir. Le changement c’est en finir avec le système de parti unique et les fléaux qu’il a engendrés. Il faut que la prochaine assemblée soit réellement constituante pour que le peuple exerce sa souveraineté. Le ministre de l’Intérieur dit que la prochaine assemblée sera une constituante entre guillemets. Une assemblée est vraiment une constituante quand elle émane du peuple. Nous sommes en train d’aider le peuple à constituer des comités populaires pour poser ses revendications. Pour nous, le changement c’est rompre aussi avec toutes les politiques économiques qui découlent du plan d’ajustement structurel. D’un côté, le président de la République appelle pour le renouveau et d’un autre, le gouvernement se comporte comme s’il allait s’éterniser alors que peut-être la prochaine assemblée va remettre en cause tous ses choix. En ce qui concerne les traités internationaux, pourquoi ne pas recourir dans la prochaine Constitution à un référendum ? En matière de démocratie, il faut instaurer le principe de la révocabilité du mandat. Le droit pour le peuple de pouvoir contrôler ses députés et de leur interdire la transhumance politique. Aujourd’hui, nous avons une orientation économique qui est contradictoire. Il y a une réforme économique intéressante depuis 2009, depuis que le chef de l’Etat a reconnu l’échec des privatisations, mais en même temps, elle chevauche avec le reste du plan d’ajustement structurel. Ce qui empêche l’Etat de rompre réellement avec la politique de désertification. Pourquoi avoir opté spécialement pour une Constituante? Certains pensent que ce choix signifie un reniement des acquis de l’Algérie. Mais cela est une invention grotesque. Ceux qui disent cela sont des analphabètes politiques. En 1963, il n’y a pas eu d’assemblée constituante dans le cadre du système de parti unique. Est-ce que cela veut dire que la Tunisie va effacer son histoire et toutes ses réalisations ? Ce n’est pas vrai. Ce choix veut dire restituer la parole au peuple. C’est aussi corriger les mauvaises politiques. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’on va vers une Constituante. Est-ce qu’il veut tout effacer ? Non. Ceux qui prétendent cela sont les partisans du statu quo. Ils veulent maintenir la pensée unique. Le couronnement du retour de la paix c’est de restituer la parole au peuple pour qu’il définisse luimême le contenu de la démocratie et la nature du régime. Ce qui passe obligatoirement par une assemblée constituante. On reproche souvent au PT d’être à la fois dans l’opposition et de soutenir le pouvoir… Nous défions quiconque d’établir ces propos. Ce sont les gens malhonnêtes qui disent cela. Nous sommes un parti indépendant. Le peuple algérien nous connaît parfaitement bien. Ce sont ceux qui voudraient qu’on soit à la solde des grandes puissances impérialistes qui disent qu’on est un parti qui a des accointances. Quand Bouteflika prend des mesures positives, nous les soutenons. Bouteflika n’est pas un va-t-en guerre. Dans sa politique, il y a des décisions qui se recoupent complètement avec nos combats. Nous n’avons pas de dédoublement de personnalité. La politique ce n’est pas noir ou blanc, c’est toutes les nuances possibles. L’indépendance politique, ce n’est pas condamner pour condamner ou de s’opposer pour s’opposer. Vous critiquez souvent les ministres de l’Etat… Ce gouvernement est un mélange, une addition de personnes qui ne sont pas du même parti et donc, ils ont des positions qui sont différentes. Dans le même gouvernement, vous avez des ministres qui avaient pris des mesures antinationales. D’autres ministres ont des positions correctes. On ne les met pas dans le même sac parce que ce gouvernement est très hétérogène. Nous voulons un gouvernement qui soit responsable devant l’assemblée nationale. C’est la raison pour laquelle nous sommes pour le régime parlementaire. Parce que le chef de l’Etat, aujourd’hui, quelle que soit sa volonté ne peut pas contrôler toutes les politiques et tout ce qui est mis en œuvre. Comment expliquer le changement de votre ligne idéologique, passant du trotskisme au socialisme ? Le Parti des travailleurs n’a jamais été trotskiste. C’est un parti socialiste. Je fais remarquer que le trotskisme c’est le socialisme, seulement la différence c’est le recours à la voie de la révolution. Le PT lutte pour la démocratie. Dans le socialisme, il y a des sensibilités diverses dont le trotskisme. C’est un cadre très rassembleur. Ceux qui veulent le réduire à une seule sensibilité le font en réalité pour tenter de le dénaturer. Le trotskisme est un courant révolutionnaire le plus respectable qui existe dans le monde. Mais le Parti des travailleurs ne s’en réclame pas. On reproche au Parti des travailleurs de n’avoir rien fait pour les travailleurs et qu’il est resté indifférent aux multiples mouvements de protestations. Nous sommes avec tous les travailleurs en grève et nous sommes partie prenante de toutes les victoires des travailleurs. Parce que nous avons des syndicalistes partout. Tous les travailleurs ont le soutien du Parti des travailleurs. Si le PT est majoritaire à l’APN, quels seront les changements qu’il va apporter sur le plan économique ? Et comment traiteriez-vous les multinationales ? Il faut attendre la campagne électorale. La vision du PT ne changera pas, ni aujourd’hui ni demain. Nous voulons mettre dans la nouvelle constitution la propriété collective de la nation, confirmer la question des nationalisations des secteurs stratégiques. Nous ne sommes pas pour la rupture des les relations avec l’extérieur. Nous ne voulons pas que notre pays vive en autarcie. Nous disons que les multinationales doivent créer des richesses tout en respectant les lois du travail. Nous ne sommes pas contre l’existence d’un secteur privé, mais il ne sera jamais majoritaire dans notre pays. Les partis islamistes attendent toujours vos preuves, puisque vous les avez accusés d’avoir bénéficié de financements étrangers. Je ne les ai jamais accusés. C’est une invention. Ce sont quelques journalistes qui ont déformé volontairement mes propos. J’ai fait des mises au point. Je ne vais pas passer mon temps à faire des démentis. Je n’ai jamais porté d’accusation contre un quelconque parti algérien, qui soit islamiste ou pas. J’ai cité le cas du parti Ennahda de Tunisie et le cas des Frères musulmans d’Egypte dont il est établi qu’ils ont été financés par le Qatar et l’administration américaine. J’ai relevé que trois responsables de partis islamistes algériens se sont déplacés au Qatar. Je ne les ai pas nommés. J’ai posé la question, quels sont les objectifs de ces voyages quand on sait le rôle du Qatar, aujourd’hui, au service de l’impérialisme US. Je me prononce contre tout financement extérieur, que ce soit au profit d’un parti islamiste ou non islamiste. Nous sommes contre toute ingérence extérieure d’où qu’elle soit dans les élections algériennes. Je n’ai aucune raison, d’ailleurs, de mettre l’accent sur des islamistes. Un scénario à la «printemps arabe» est-il envisageable en Algérie ? Des experts américains ont été tous amenés à reconnaître qu’il y a une spécificité algérienne. La situation économique en Algérie est totalement différente des autres pays arabes là où il y a eu des révolutions. Rien ne justifie une telle comparaison. En plus, en Libye c’est une guerre civile. Il n’y a pas de prémices de guerre civile en Algérie. Au contraire, nous sortons de la tragé- die nationale et nous allons vers la consolidation de la démocratie. L’Algérie est en train de confirmer sa place spécifique. Nous avons un processus révolutionnaire dans notre pays très pacifique et souple sur le terrain social. Il n’y a pas de jonction entre la dynamique sociale et les questions politiques. L’Algérie n’est ni la Libye, ni la Syrie et ni le Yémen qui sont en train de sombrer dans le chaos. Nous avons fait notre printemps amazigh en 1980. Nous avons fait notre printemps démocratique en 1988 et nous avons payé le prix fort. Nous avons anticipé sur tous les événements. Les citoyens iront-ils voter en masse le 10 mai ? Je ne suis pas prophète. Je ne sais pas. Personne ne peut savoir ce qui peut se passer le 10 mai. Parce que l’état d’esprit peut changer. La question des élections est un terrain très mouvant. Le fait de matraquer à tout moment qu’il faut aller voter ne suffit en aucun cas. Parce qu’il faut donner des gages aux Algériens. Il faut les convaincre par des mesures hardies que les élections seront transparentes. Personne ne peut prétendre savoir ce qui peut se passer le jour des élections. Sans pression sur les consciences, le PT va expliquer aux citoyens qu’ils doivent voter parce qu’il sera question d’établir une nouvelle constitution pour le pays. Si nous avons la majorité, nous restituerons la parole au peuple, sinon les comités populaires s’orienteront vers les députés de la nation pour leur dire d’inscrire les aspirations du peuple dans la Constitution. Dans les deux cas, nous ferons en sorte qu’il y ait une dynamique populaire dans le pays. Comment évaluez-vous vos chances lors de ce scrutin ? Je ne m’amuse pas avec cela. Il n’y a que ceux qui fraudent qui peuvent parler de leurs chances. En 2007, nous avons eu 77 sièges, mais on nous en a volé 51 qui ont été répartis entre les deux partis de la majorité. A Alger, nous avons eu 17 sièges et on nous en a volé 7. Cette fois-ci on ne permettra pas qu’on nous dérobe nos sièges. Nous allons défendre le mandat que nous donnera le peuple. Les autres partis aussi le feront. Je pense que nous sommes l’alternative politique. Le programme socialiste n’a jamais été essayé jusque-là. Nous avons pour objectif d’obtenir le maximum de sièges et sortir gagnant de ce scrutin. Nous avons l’objectif de gagner aussi d’ici la mi avril 50.000 nouveaux militants. Le PT se présente, aujourd’hui, comme le pôle de la recomposition. Pourquoi avez-vous fait prêter serment à vos candidats ? C’est une tradition démocratique des partis socialistes. Les candidats s’engagent à respecter le mandat. C’est un engagement de fidélité envers le parti et les mandants. Nous sommes en train de constater, en ce moment, une décomposition tout azimuts. Nombreux sont ceux qui vendent les listes et les sièges. Le PT veut montrer qu’il résiste contre ce processus de décomposition. Les têtes de liste ont juré qu’en cas de désaccord, ils restitueront le mandat pour lutter contre le nomadisme politique. Combien de militants ont quitté le PT à cause de ce phénomène ? C’est un phénomène qui touche toutes les formations politiques. Il y a eu 100 députés sur 389 qui ont changé d’appartenance durant ce mandat. Le PT n’a eu que 26 sièges. L’écrasante majorité n’a rien à voir avec nous. Pourquoi ? Parce que la loi n’est pas suffisamment claire. Elle ne protège pas le mandat. Le président de la République a ordonné qu’il y ait dans le projet de la loi électorale une disposition qui interdit le nomadisme politique, mais les députés du FLN, qui encouragent ce phénomène de décomposition, ont voté contre. Ils croient qu’en gagnant des transfuges, ils multiplient leurs places. Il y aura une nouvelle constitution et, à ce moment là, nous pourrons intégrer cette nouvelle disposition. Le PT a ses propres règles. La députation ce n’est pas un moyen d’enrichissement. Les indemnités de nos députés sont calculées comme un salaire d’un permanent et donc, il n’y a pas les privilèges exorbitants qu’ont les autres députés. Si ça ne tenait qu’à nous, ça serait qu’un simple détachement pour les députés, fin d’éviter cette course vers la députation qui est devenue une folie en ce moment. Que faut-il faire pour épargner à la Kabylie d’autres manipulations qui l’empêcheraient de se remettre sur les rails définitivement ? La Kabylie se porte très bien aussi bien que toutes les autres wilayas du pays. Il y a une poignée de personnes financées de l’extérieur qui s’agitent, mais l’écrasante majorité est confrontée aux mêmes problèmes que les autres Algériens. Ils ont les mêmes conquêtes et les mêmes aspirations. Les partis politiques sont sur le terrain. Au contraire, la situation est en train de revenir à la normale progressivement, mais sûrement. Bien sûr, il y a ces enlèvements qui ne sont pas le propre de la Kabylie. Ceux qui les pratiquent veulent faire croire que la Kabylie est différente du reste du pays. Il y en a eu à Sétif, Tébessa et dans d’autres wilayas. Cela prouve que des forces occultes agissent dans ce sens, mais il y a de la résistance au niveau de la population. SON DESTIN LE 10 MAI» BENI SAF UNE NOUVELLE CIMENTERIE D’UNE CAPACITÉ DE 2 MILLIONS DE T/AN REGIONS 9 HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 TIPASA : JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU t PAR MONTS ET PAR VAUX La cimenterie de Beni Saf (S.CI.BS) lancera au courant de cette année, son projet d’envergure visant la réalisation d’une deuxième cimenterie d’une capacité de 2 millions de tonnes par an, a indiqué son directeur général, M. Ion Trofin. Une fois concrétisé, S.CI.BS peut atteindre une production dépassant les 3 millions de tonnes. Ce projet de deuxième ligne qui sera lancé prochainement a bénéficié d’un volume d’investissement de plus de 360 millions d’euros et permettra la création de plus de 400 emplois directs et 800 autres indirects. Pour sa part, le groupe industriel des ciments d’Algérie (GICA) prévoit dès 2015, une production de 20 millions de tonnes, ce qui permettra à l’Algérie d’exporter le ciment. Aujourd’hui, la cimenterie de Beni Saf produit annuellement 1 million 100.000 tonnes et enregistre un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards 500 millions de dinars. Concernant les investissements pour moderniser son outil de production, la cimenterie de Beni Saf a débloqué plus d’un milliard 300 millions de dinars pour la mise à niveau du complexe. Et dans le but de préserver l’environnement, la cimenterie de Beni Saf a installé ses premiers filtres mettant fin aux poussières dégagées et autres produits nocifs. Reste cependant l’installation d’un autre filtre «à manche» pour éliminer carrément le problème de la pollution qu’engendre l’usine. n Mohamed Medjahdi TLEMCEN DÉMANTÈLEMENT D’UNE BANDE DE MALFAITEURS… t Cinq dangereux malfaiteurs viennent d’être placés sous mandat de dépôt, pour création d'association de malfaiteurs, faux et usage de faux, falsification de document…, a-t-on indiqué auprès de la sûreté de la wilaya de Tlemcen. Ce réseau tentait, a-t-on ajouté de même source, de créer une société fictive à Tlemcen, où de nombreux documents falsifiés ont été retrouvés en sa possession. Composé de personnes originaires d’Oran, Chlef et Relizane, le groupe confectionnait également de faux billets de banque. Accusés également de vol de chèques, les mis en cause qui ont constitué un véritable réseau organisé ont avoué leur forfait, souligne-ton de source policière. … 8700 MÈTRES CUBES SUPPLÉMENTAIRES POUR MARSAT BEN M’HIDI L’ÉTÉ PROCHAIN SIDI BEL-ABBES UN LABORATOIRE D’ANALYSES POUR LA DIRECTION DES CONTRÔLES DES PRIX Un laboratoire d’analyses pour le contrôle de la qualité des produits de consommation sera concrétisé dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a-t-on appris auprès de la DCP. L’étude technique du projet à laquelle il est accordé un montant de 1,2 milliard de centimes, est en cours. Le projet sera réalisé au niveau de la cité «Les Rochers» sur un terrain de 800 m2. Le laboratoire sera composé, a-t-on indiqué, de toutes les commodités et laboratoires pour les analyses microbiologiques et physico-chimiques des produits soumis à un contrôle de la qualité. Il est à noter qu’à partir de cette année, la DCP de Sidi Bel Abbès ouvrira de nouvelles subdivisions au niveau de quatre importants chefs-lieux de daïra de la wilaya, à savoir Telagh, Sfisef, Ben Badis et Ras El Ma. Ces infrastructures ont bénéficié d’une AP globale de 10 milliards de centimes, a-t-on estimé de même source, qui annonce aussi le recrutement de quelque 70 agents. n M. M. LA SEAAL SAISIT L’OCCASION POUR SE FAIRE CONNAÎTRE E n effet, la SEAAL qui s’est installée dans la wilaya depuis uniquement le 2 janvier dernier, soit un peu plus de trois mois, a saisi cette occasion pour se faire connaître du grand public en organisant notamment une exposition à laquelle ont pris part l’ensemble des directions affiliées à l’entreprise, à savoir, la direction de la production, de distribution, d’assainissement et de la clientèle. Aussi, des entreprises locales, travaillant en sous-traitance avec la SEAAL y ont participé. «C’est la première fois qu’on célèbre la journée mondiale de l’Eau dans la wilaya de Tipasa. Ceci s’explique par le fait que notre entreprise, en l’occurrence la SEAAL, n’est présente dans LA SEAAL EN COLLABORATION AVEC LA DIRECTION DE L’HYDRAULIQUE DE LA WILAYA DE TIPASA, ONT CÉLÉBRÉ CE JEUDI À LA STEP DE CHENOUA (STATION DE TRAITEMENT ET D’ÉPURATION DES EAUX USÉES), LA JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU, FÊTÉE, POUR RAPPEL, LE 22 MARS DE CHAQUE ANNÉE. cette circonscription que depuis début janvier», affirme le responsable de la communication interne de la SEAAL à Tipasa. Et d’ajouter : «On a entamé nos activités à Tipasa depuis trois mois, cette période nous a permis d’établir un diagnostic complet qui nous a per- mis de tracer un plan d’action et fixer des priorités dans le but de satisfaire comme il se doit notre clientèle et aussi pour que nos effectifs puissent travailler dans de bonnes conditions. La SEAAL compte lancer des formations qualifiantes et diplômantes en faveur de son personnel». Pour le responsable de la direction clientèle, la SEAAL s’est déjà adaptée à Tipasa. « Un grand travail nous attend en perspective afin d’améliorer la situation actuelle. Tout de même, dès l’arrivée de la SEAAL à Tipasa, nous avons entamé plusieurs opérations. Parmi elles, l’aménagement de nos équipements, particulièrement nos agences et caisses. En outre, on a introduit un nouveau logiciel de système d’informations pour rendre nos prestations plus performantes», révèle-t-il. n Amirouche Lebbal BOU SAADA OUVERTURE DU 6e COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES VILLES HISTORIQUES Le 6e Colloque international sur les villes historiques de la Méditerranée s’est ouvert, jeudi à Bou Saâda (M'sila), sous le thème, cette année, «Les villes historiques de la Méditerranée et leurs territoires - le cas des zones steppiques et des espaces oasiens, état et perspectives : quelle stratégie de développement durable, rural et local ?». Le choix de Bou Saâda pour abriter ce colloque, ouvert en présence des autorités locales, d’un représentant du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, initiateur de la rencontre, et de maires et experts venus de neuf villes du pourtour méditerranéen, fait de cette ville la 41e à intégrer la Conférence permanente des villes historiques de la Méditerranée (CPVHM). Intervenant après l’allocution de bienvenue du wali de M’sila, le président d’honneur de la CPVHM et maire de Beït Lahm, en Palestine, M. Victor Boutros, a souligné les difficultés de sa ville Photo : Makine F. t 35 milliards de centimes ont été accordés au secteur de l’hydraulique, pour renforcer l’alimentation en eau potable au niveau des régions de Marsat Ben M’hidi qui enregistrent un déficit en période estivale. La dotation des contrées entre autres Boukanoun, Sidi El Mechhour, Marsat Ben M'hidi se fera depuis la station de dessalement d’eau de mer de Souk Tleta, avec un volume d’eau quotidien de 8700 mètres cubes par jour La seconde opération concernera quelque 2500 habitants de M'kam Moulay, pour lesquels le réseau sera rénové, grâce à une AP de 80 millions de dinars. Selon la wilaya, le site balnéaire de Marsat Ben M’hidi a également bénéficié de nombreux projets, notamment une piscine semi-olympique pour une AP de 30 milliards de centimes, la pose d'une pelouse synthétique pour le stade d’un montant de 7 milliards…. n M. M. à se développer à la manière du reste des agglomérations méditerranéennes, «en raison de la surpopulation et de l’interdiction de construire imposée aux Palestiniens par l’entité israélienne». Le Directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), M. Slimane Hachi, a estimé que la culture "est à la base de tout développement, y compris local". Il a rappelé, dans ce contexte, que le ministère de la Culture, duquel relève le CNRPAH, «renforce l’opération en cours, portant sur la mise en valeur de la vieille Médina de Bou Saâda». Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, M. SidAhmed Ferroukhi, a considéré, dans son intervention, que le thème proposé durant ce colloque, s’agissant de la problématique complexe de la relation de la ville historique avec son environnement et avec son territoire, «est un choix opportun à plus d’un titre». 10 SOCIÉTÉ HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 LES SERVICES DE SÉCURITÉ METTENT EN PLACE UNE BANQUE DE DONNÉES La délinquance sous haute surveillance LES SERVICES DE SÉCURITÉ VIENNENT DE METTRE EN PLACE UN PLAN D’ACTION SPÉCIAL POUR LUTTER CONTRE LA VIOLENCE URBAINE ET L’INSÉCURITÉ AU NIVEAU DES NOUVEAUX QUARTIERS, SUITE AUX DERNIERS AFFRONTEMENTS À BÉNI MESSOUS. L Photo : Slimene S.A. e plan consiste à «créer un fichier pour répertorier tous les repris de justice et les délinquants dans les nouveaux quartiers», a indiqué le Commandant Mohamed Tammi, chef de compagnie de la Gendarmerie Nationale de Douéra à Alger. En clair, «les délinquants concernés sont ceux qui ont été reconnus coupables de délits et qui ont changé de domiciliation après leur relogement», précise l’officier supérieur. Ainsi, les repris de justice dans des affaires liées aux trafic de drogue, vol et agression sont fichés dans cette banque de données destinée à fournir des renseignements utiles aux enquêteurs. En outre, ces délinquants seront soumis à un contrôle rigoureux lors de leurs déplacements dans un cadre préventif, mais aussi de renforcement du travail de renseignement en coordination avec la police. «Des instructions ont été ASSOCIATION NATIONALE «SOS-HÉPATITE» La protestation, ultime recours des malades C’est un président sûr de lui qui veut organiser, dans les dix jours à venir, une journée de protestation devant le ministère de la Santé. « Cet ultime recours est motivé par le mutisme de la tutelle devant le manque de médicaments, de vaccins, d’équipements pour les malades atteints d’hépatite et le manque de PCR (Polymerase Chain Reaction) pour permettre d’évaluer la quantité de virus circulant dans le sang », a déclaré Abdelhamid Bouallag, président de l’association «SOS hépatite», lors d’une conférence de presse animée, hier, à la maison de la presse Tahar-Djaout. En présence du directeur de la prévention du ministère de la Santé, le Pr Smaïl Mesbah, du directeur des services de santé, le Dr. Abdelkader Guenar, et Hafid Hamou, directeur de la pharmacie, le président de l’association n’a pas été avec le dos de la cuillère pour décrire dans les détails les problèmes que vivent les malades. Ils sont confrontés au manque de médicaments, vaccins et de spécialistes dans certaines régions. A propos de la greffe du foie, faute d’échodoppler, le Pr Boudjemaâ de France, qui a pratiqué 5 ou 6 greffes en 2011, n’a pas voulu revenir pour greffer les malades sur la liste d’attente qui sont au nombre de 500 tous âges confondus. Réagissant à ces « attaques », le directeur de la prévention fera savoir que le vaccin en Algérie est obligatoire et gratuit tout en reconnaissant un fléchissement qui a été rattrapé. A propos de dépistage, il soulignera qu’il a été adossé à celui du sida. « 40.000 tests de dépistage en 2011 contre 12.000 en 2010 ont été réalisés », at-il indiqué. A son tour, le Dr. Hafid indiquera que les dispositions sont prises pour 2012 pour communiquer toutes les difficultés rencontrées par les importateurs et de les transmettre aux praticiens. Il affirmera en outre qu’il n’y a pas de manque de médicaments, ce que réfutent les membres de l’association présents. Quant au Dr. Guenar, il affirmera qu’il a toujours reçu l’association et a pris en compte ses doléances. n Rabéa F. données pour intensifier le contrôle, la surveillance et le suivi de mouvements des repris de justice dans les nouveaux quartiers», souligne le commandant Tammi. Aussi, les unités d’intervention de la GN ont renforcé leur présence d’une façon permanente par la multiplication des patrouilles au niveau des quartiers les plus touchés par cette délinquance. POLICIERS EN CIVIL ET BMPJ EN RENFORT De leur côté, les services de police ont renforcé le dispositif mis en place pour lutter contre les «guerres de gangs» dans les nouveaux quartiers qui enregistrent de violents affrontements entre les nouveaux relogés et les anciens habitants du même quartier. Selon le commissaire divisionnaire, Mouloud Mehailia, chef de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger (SWPJ), le plan mis en place consiste à interpeller les meneurs qui ont crée un climat de terreur et d’insécurité. Quand ils sont identifiés, ils sont arrêtés et présentés devant la justice. Selon les rapports des enquêteurs, le plus grand nombre de personnes arrêtées sont des repris de justice, généralement des mineurs coupables d’agressions et d’incitation à l’affrontement. Par ailleurs, des opérations de ratissage inopinées qui sont entamées au niveau de plusieurs quartiers, se sont soldées par la saisie d’un important «arsenal» d’armes blanches, entre autres des sabres, des haches et des cocktails Molotov. Des caches d’armes blanches ont été également découvertes aussi lors des perquisitions effectuées par la police sur les terrasses des immeubles. Sur un autre plan, les services de police ont procédé aussi à un travail de proximité en coordination avec les comités des quartiers, les imams des mosquées, les parents et les sages pour sensibiliser la frange juvénile sur la gravité de ce phénomène qui touche à leur sécurité et tranquillité. «On se base beaucoup plus sur le renseignement, mais on fait aussi de la prévention et de la sensibilisation», précise le commissaire divisionnaire. n Neila B. « LE TEMPS N’EST PLUS À LA SENSIBILISATION. IL FAUT DES ACTES POUR CONVAINCRE CES JEUNES » Abderrahmane Bergui JEUNES EN DIFFICULTÉ L’association Ouled El Houma tire la sonnette d’alarme La violence, sous toutes ses formes, a pris des proportions inquiétantes. Pour trouver des solutions à ce fléau, il est impératif de consolider les efforts de la société civile et les services publics. C’est ce qu’a estimé, hier, au forum d’El Moudjahid, le président de l’association Ouled el-Houma, Abderrahmane Bergui. « Le temps n’est plus à la sensibilisation. Il faut des actes pour convaincre ces jeunes », a précisé M. Bergui, ajoutant que « pour y arriver, il faut un travail de terrain, dans chaque quartier, avec le concours de toutes les parties concernées ». « Il faut qu’on trouve, ensemble, la société civile et les autorités, une nouvelle stratégie de prise en charge de ces jeunes en difficulté au sein même de leurs quartiers. Le concours de l’un sans la contribution de l’autre ira vers un échec certain ». Sur ce point, il a signalé l’absence de coordination entre la société civile et les pouvoirs publics. « Il y a une cassure entre les autorités publiques, les associations et les comités de quartier Or, ces dernières sont sur le terrain et en perpétuel contact avec ces jeunes. Elles ont la possibilité de connaître leurs maux. C’est pour cette raison qu’il est impératif qu’il y ait un travail de coordination entre les deux parties », a-t-il déclaré. Estimant que cette tranche d’âge est marginalisée, le conférencier a recommandé l’implication de tout un chacun dans l’environnement du jeune pour régler ses problèmes, notamment par la formation d’animateurs. « Leur mission est d’écouter les problèmes des jeunes et les transmettre aux responsables des APC et wilayas». M. Bergui a, en outre, mis l’accent sur l’absence de confiance entre les différentes tranches d’âge. « Pour arriver à instaurer une confiance mutuelle, nous devons changer nos mentalités et notre comportement vis-à-vis de ces jeunes ». Concernant les causes de la montée de la violence, M. Bergui a indiqué que « sans travail ni distraction, ces jeunes sont des proies faciles à tous les maux. Ils sont facilement manipulés par des gens malhonnêtes qui profitent de leurs conditions précaires », a-t-il expliqué. Il a aussi recommandé la mise en place d’un programme de prise en charge par l’organisation de tournois inter quartiers, la création de platesformes d’emploi pour ces jeunes avec le concours de l’Ansej, l’Anem... M. Bergui a soutenu qu’après une incarcération de deux à trois ans, voire un peu plus, ces jeunes sont mis à l’écart par la société. « Durant leur détention, ces jeunes fournissent beaucoup d’efforts. Ils poursuivent leurs études, certains décrochent même le bac. Mais une fois libérés, ils sont confrontés à une réalité souvent amère, ce qui les pousse à la récidive », a-t-il affirmé. M. Bergui a annoncé que l’association Ouled El Houma projette d’organiser des réunions entre les jeunes, les associations, les comités de quartier et les autorités publiques dans chaque circonscription. n Rym Boukhalfa SOCIÉTÉ 11 HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 OUVERTURE DE COMPTE BANCAIRE LES NON-VOYANTS ASSUJETTIS AU TUTORAT ! E n sus de ces réclamations, les non-voyants exposent aujourd’hui un autre problème qu’ils qualifient de «grave». Il s’agit, selon M. Abdel Ghani Abdouch, non-voyant, président de l’Union des Franco-Algériens, du manque d’accessibilité en général et particulièrement administrative. Selon notre interlocuteur, l’administration algérienne n’accorde pas tout l’intérêt à ce «handicap lourd» et ne considère pas, dira-t-il, les non-voyants comme des personnes normales ayant des capacités en matière d’acquisition des connaissances, de savoir et d’autonomie. M. Abdouch s’est plaint d’un problème rencontré dans un établissement bancaire. «Pour ouvrir un compte bancaire, les non-voyants sont contraints d’être accompagnés par un tuteur» légal. Selon lui, un non-voyant ne peut pas faire une transaction bancaire (retrait ou épargne) sans la présence d’un tuteur, c’est ce qui lui a été dit au niveau des banques. uardia n’a que 40 ans, mais elle paraît en avoir 60. Elle porte sur ses frêles épaules les vicissitudes d’une vie émaillée de violence aussi bien morale que physique, chaque jour que Dieu fait. Ni famille ni amie, elle se retrouve à 40 ans avec 7 enfants dont 5 sont handicapés. Son histoire est peut-être unique en son genre. Dès sa naissance sous l’appellation X, elle se retrouve dans un orphelinat. Elle est adoptée par une famille d’accueil. A cette époque, les familles d’accueil recevaient une aide de l’Etat pour chaque enfant recueilli. Cette mère d’accueil a pris en charge 9 enfants. Alors, faites le compte ! Cette famille d’accueil, au lieu de prodiguer amour et tendresse, n’avait dans la bouche que réprimandes et brimades. Cette situation a duré, pour Ouardia, jusqu’à l’âge de 18 ans. Et puis comme toute jeune fille de son âge, elle rêve du grand amour. Malheureusement, elle tombe sous les griffes d’un homme, Moussa. A son grand désespoir, elle tombe enceinte, et pour fuir la société et sa famille d’accueil qui n’allait pas l’accueillir à bras ouverts, elle décide de le suivre dans une région de l’est du pays. Son malheur ne s’arrêtera pas là, elle reçoit des coups alors qu’elle est à son 5e mois de grossesse. Puis, c’est le coup de grâce à l’accouchement, les médecins lui annoncent que son fils est aveugle et que c’est peut-être une tumeur. C’était durant les années noires. Pour de plus amples examens médicaux, elle est orientée vers un hôpital d’Alger. Au lieu de venir s’enquérir de l’état de santé de son fils, Moussa préfère les abandonner. Sur insistance d’une association féminine, le père reconnaît l’enfant et lui donne son nom. A la fin du séjour à l’hôpital, Ouardia se retrouve livrée à elle-même avec un bébé non-voyant. C’est la rue qui l’accueille à Alger. Vivant de la mendicité, des dons des âmes charitables et des associations caritatives, il lui est arrivé de dormir avec son enfant sur les escaliers d’une mosquée, dans une impasse ou dans un bain maure jusqu’au jour où O Histoire Vraie p «Pour l’ouverture d’un compte, les nonvoyants déposent un dossier au même titre qu’une personne valide», dira-t-il. Seul point noir, a-t-il soulevé : «Au moment de la signature, les responsables vous demandent un accompagnateur. L’OCTROI D’UNE PENSION DE COMPENSATION, Pourquoi un tuteur L’APPLICATION DES TEXTES DE LOI QUANT À LA quand le non-voyant GRATUITÉ DES TRANSPORTS, LA RÉVISION DE LA LOIest majeur, cadre CADRE DE MAI 2002 ET LA PRISE EN CONSIDÉRATION supérieur dans une DES PERSONNES HANDICAPÉES DANS L’ÉLABORATION entreprise nationale DES TEXTES LÉGISLATIFS RELATIFS À LEUR INSERTION et est autonome ?», ET LA PROMOTION DE LEURS DROITS, ONT TOUJOURS s’est-il interrogé. ÉTÉ LES PRINCIPALES REVENDICATIONS. «Cette mesure est une offense à la personne non-voyante», s’est-il pour autant qu’il ait un tuteur sauf si révolté. c’est un choix», a-t-il expliqué. «C’est Pour lui, l’Algérie a signé en 2010 la anachronique», dira-t-il encore. convention internationale des droits des Les différents établissements banpersonnes handicapées leur permettant caires de l’Algérois (Banque Extérieure d’évoluer en toute liberté et d’avoir accès d’Algérie (BEA), Crédit Populaire à toutes institutions que ce soit sur le Algérien (CPA) ainsi que la Banque plan administratif, formation, étude et Nationale d’Algérie (BNA), n’ont pas nié autres. «Un non-voyant peut devenir cette «ségrégation» entre les personnes autonome et bénéficier des mêmes pres- valides et handicapées. Selon les respontations que les personnes valides sans sables rencontrés au niveau de ces struc- vie tragique de La OUARDIA elle rencontre son deuxième mari, quelques années plus tard. Pensant le cauchemar fini, elle croit en des jours meilleurs. Or, ce qu’elle ne sait pas, c’est que les portes de l’enfer se sont ouvertes ce jour-là ! À QUEL SAINT SE VOUER ? Avec Sid-Ali, son deuxième mari, elle met au monde 6 enfants. Au bout du compte, elle a l’aîné issu du premier lit qui est non-voyant, puis ceux issus du second, dont l’un est asthmatique, un autre est handicapé visuel, en plus d’être autiste, puis ce sont 4 filles dont deux épileptiques. Mais le plus grave pour Ouardia sont les coups et la violence qu’elle subit depuis des années, comme le confirment les différents certificats médicaux qu’elle nous montre et les stigmates sur son corps et sur sa tête. Et pas uniquement elle, ses enfants aussi en font les frais. Suite à un choc, elle passe un séjour dans un hôpital psychiatrique pendant plusieurs mois. Une aubaine pour Sid-Ali qui peut la traiter de folle et lui enlever les enfants en cas de divorce. Les enfants n’ont jamais été scolarisés vu les conditions familiales qui ne s’y prêtaient guère. «Leur père les incitait à mendier et à lui remettre la totalité de la somme récoltée. Cet argent lui sert à acheter des psychotropes. Sinon, ce sont les coups qui pleuvent sur leur tête à tout Ph : Makine F. tures : «C’est la réglementation bancaire qui exige la présence d’un tuteur aux côtés de la personnes invalide», dira un employé à la BNA. «Au moment où le non-voyant se présente pour l’ouverture d’un compte bancaire, il devra présenter un document notarié (procuration) dans lequel figure la personne autorisée à avoir un œil sur le compte de la personne invalide», a expliqué une autre employée à l’agence CPA Che-Guevara. Pourquoi ne laisse-t-on pas le choix au non-voyant de décider lui-même d’avoir un tuteur ou pas ? Avec cette réglementation, ne pousse-t-on pas les handicapés à demeurer d’éternels assistés alors qu’ils sont des citoyens à part entière ? n Rym Harhoura bout de champ», se lamente la maman. Quant à elle, elle subit et se tait. Elle n’a pas droit à la parole. «Pour la moindre remarque, c’est une cascade de gifles et de coups que je reçois sur la tête». D’ailleurs, il y a un mois, deux coups de poing ont suffi, selon elle, à lui casser les dents de la mâchoire supérieure. Devant la mare de sang, il n’a même pas pensé à l’emmener à l’hôpital. Ce sont des citoyens qui l’ont transportée au pavillon des urgences. «Quand il est en manque, il est tellement violent qu’il ligote les fillettes - la plus grande n’a même pas 14 ans et menace de les violer», regrette-t-elle encore. Ouardia n’en peut plus. Avec cinq enfants handicapés sur les bras, dont deux ont un double handicap, elle a peur d’un autre danger, celui de l’inceste. Il faut préciser que l’enfant aîné (celui issu du premier lit) à force d’être agressé depuis qu’il est bébé est maintenant atteint d’une surdité profonde, en plus de la cécité. Il a 20 ans maintenant, un âge où tous les rêves sont permis, mais pour lui qu’en est-il ? Ils ont squatté une chambre dans un hôtel désaffecté à Alger. En cette journée nationale des handicapés, la malheureuse sollicite l’aide des pouvoirs publics, une assistance sociale qui l’aiderait à avoir un chalet pour rassembler ses 7 enfants et les extraire de la mendicité qui leur a été imposée. Un petit «toit» pour se reconstruire et retrouver la tendresse des enfants. Un travail aussi pour que ses enfants retrouvent les bancs de l’école et apprennent un métier. Mais avant cela, elle doit impérativement trouver un appareil auditif pour son fils qui souffre de surdité. Il coûte la bagatelle de 140.000 dinars. Elle n’a pas d’assurance, pas de travail, un mari violent et toxicomane, pas de maison… Alors comment faire ? En attendant que l’un de ses rêves se réalise, Ouardia continue à subir l’innommable. Souffrance morale et physique, des enfants violentés, utilisés et exploités par leur propre père. n Rabéa F. NDE CRISE SYRIENNE : ANNAN EN CHINE MARDI L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan sera en Chine, mardi et mercredi prochains, pour parler de la crise syrienne. «Des dirigeants chinois recevront M. Annan», affirme Hong Lei, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Avant Pékin, Annan se rendra demain à Moscou pour des entretiens avec le président Dmitri Medvedev et Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe. OUGANDA : CHASSE À LA RÉBELLION L’ONU et l’Union africaine ont lancé, hier, une force militaire pour traquer et arrêter Joseph Kony, le chef de l’Armée de résistance du Seigneur, la rébellion ougandaise qui menace aussi la RD Congo, le Soudan du Sud et la République centrafricaine NUCLÉAIRE : L’IRAN ET LA CORÉE DU NORD AU MENU Les représentants de 53 pays, dont Barack Obama, se réuniront, demain, à Séoul, pour un sommet consacré à l’énergie, l’armement et le nucléaire. Pyongyang et Téhéran devraient dominer les discussions. BRICS : CRÉATION D’UNE BANQUE DE DÉVELOPPEMENT Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, les cinq grands pays émergents, pensent créer une banque internationale d’investissement. Cette idée sera débattue lors d’un sommet prévu la semaine prochaine à New Delhi. Précision du ministre brésilien de l’Industrie et du Commerce, Fernando Pimentel : cette banque ne sera pas «un abandon des mécanismes internationaux» comme la Banque mondiale. TURQUIE : LE PKK MET EN GARDE Le Parti des Travailleurs du Kurdistan met en garde la Turquie contre toute intervention armée en Syrie. «Si l’Etat turc intervient contre notre peuple au Kurdistan occidental (le nord-est de la Syrie, Ndlr) tout le Kurdistan se transformera en un terrain de guerre», prévient Murat Karayilan, le principal commandant du PKK. BAHREÏN : DEUX MORTS PAR GAZ LACRYMOGÈNE Le Wefaq, le principal mouvement de l’opposition chiite qui réclame des réformes politiques au Bahrein, a affirmé, hier, qu’une femme et un jeune homme sont décédés ces dernières 48 heures après avoir inhalé du gaz lacrymogène utilisé par les forces de l’ordre pour disperser des manifestations. Le Haut commissariat aux droits de l’homme des Nations unies a stigmatisé, mardi, le Bahreïn pour son «usage disproportionné» de la force. HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 ANDRIS PIEBALGS, dixit M 13 ‘‘ COMMISSAIRE EUROPÉEN EN CHARGE DU DÉVELOPPEMENT En soutenant le développement rural et la production alimentaire, nous attaquons les causes des crises alimentaires récurrentes dans la région et bâtissons une résilience des peuples et pays du Sahel. ’’ PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL ALLIANCE CONTRE ABDOULAYE WADE LE SECOND TOUR DE L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL, LE PRÉSIDENT SORTANT, ABDOULAYE WADE, À SON EX-PREMIER MINISTRE, MACKY SALL, AURA LIEU AUJOURD’HUI. M ême si le «vieux» Wade a triomphé lors du premier tour, en obtenant 34,81% des suffrages devant Sall (26,58%), sa troisième investiture, rendue possible après un amendement constitutionnel, n’est pas évidente en raison d’une «popularité» déclinante. Du moins par rapport à ses deux précédents mandats. Sans parler du soutien collectif exprimé par plusieurs candidats du premier tour en faveur de Sall. Ce qui n’est pas pour arranger les affaires du président sortant en quête de soutien, notamment auprès de son autre ancien protégé Idrissa Seck, qui opté pour le camp adverse. Arrivé cinquième au premier tour avec 7,86%, Seck a renouvelé son «soutien sans condition» à Sall. Une des priorités du futur président : régler le conflit en Casamance, région du sud du Sénégal en proie à une rébellion depuis 30 ans. Un militaire sénégalais a été tué et quatre autres blessés vendredi au nord de Ziguinchor, principale ville de la région. Des appels au calme et à la transparence ont été lancés, hier, après des incidents violents entre partisans des deux candidats, sans commune mesure toutefois avec les violences ayant précédé le premier tour du 26 février qui avaient fait de six à quinze morts et au moins 150 blessés. La France souhaite que le scrutin se tienne dans «la sérénité». «La France est convaincue que ce rendez-vous électoral sera, comme le premier tour, l’occasion pour le peuple sénégalais d’exprimer sa volonté dans la liberté, la transparence et la sérénité, dans le droit fil de la tradition démocratique de ce pays», a souligne le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero. La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont le Sénégal est membre, a dépêché cent observateurs «pour surveiller la totalité du processus et s’assurer que le scrutin se déroule conformément aux normes édictées par le protocole complémentaire de la Cédéao sur la démocratie et la bonne gouvernance», selon le vice-président de la Commission de la Cédéao, Toga Gayewea McIntosh. L’Union européenne a, quant elle, déployé quelque 90 observateurs, en plus de 18 autres, qui ont pris part à la première phase du scrutin. Le chef de la mission d’ob- servation électorale (MOE) de l’UE, Thijs Berman, a fait part de son espoir que «l’élection se déroule dans le calme» en appelant «au respect des règles démocratiques ». Sur le terrain, les deux rivaux ont achevé leur campagne, vendredi, en apothéose. Abdoulaye Wade a organisé «une balade de la victoire» à la tête d’une caravane de véhicules dans les rues de Dakar. Macky Sall a tenu un grand rassemblement en banlieue à Diamalaye, devant des milliers de personnes et en présence des douze candidats battus au premier tour du 26 février qui, tous, ont décidé de le soutenir suivant le mot d’ordre «Tout sauf Wade». «La défaite du président Wade est inévitable, nous n’accepterons pas qu’il confisque les suffrages des Sénégalais. Notre victoire est là, manifeste, massive et nationale», a-t-il lancé, «conseillant» au chef de l’Etat sortant de «renoncer à toute tentative de sabotage et de confiscation de la victoire qui plongerait le pays dans le chaos». n Amine Goutali MALI On a ouvert la boîte de Pandore Où va le Mali ? «Tout va bien, la situation est sous notre contrôle», affirment les putschistes. Déclarant qu’ils remettront le pouvoir à un président démocratiquement élu «dès que le pays sera réunifié», ils invitent les Maliens à «vaquer normalement à leurs occupations». «C’est la confusion générale», répondent les partisans du président Amadou Toumani Touré. Les «bérets rouges» préparent, dit-on, un contrecoup d’Etat à ceux qui «veulent se livrer au trafic d’armes et de drogue dans le nord du pays». Les douze formations politiques dont l’Alliance pour la démocratie au Mali, principal parti du pays, qui ont condamné le putsch et réclamé la tenue des élections le 29 avril prochain, se concertent. Elles évoquent la création d’un «front du refus» à cette Dopé par l’arsenal de guerre libyen et le retour des combattants au service de Kadhafi, le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad) pousse ses pions plus au Sud. junte d’officiers subalternes de la caserne de Kati qui accuse le président Touré et ses supérieurs hiérarchiques d’incompétence dans la lutte contre la rébellion touareg et les groupes islamistes, en particulier al Qaïda au Maghreb islamique, qui mènent depuis la mi-janvier une vaste offensive dans le nord-est du pays. En attendant la compréhension de ce coup de force à Bamako qui risque, selon l’avis de la plupart des spécialistes du Sahel, d’ouvrir la boîte de Pandore de l’instabilité, l’insurrection au Nord poursuit son offensive. Dopé par l’arsenal de guerre libyen et le retour des combattants au service de Kadhafi, le MNLA(Mouvement national de libération de l’Azawad) pousse ses pions plus au Sud. Le chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat, le capitaine Amadou Sanogo, qu’on dit isolé et à l’étranger et au Mali, serait prêt à négocier avec les rebelles touaregs, les plus grands bénéficiaires de ce putsch. Comme il est n’est pas évident que les putschistes réussissent à faire face au MNLA, à l’AQMI et Ansar Dine mieux que le président chassé, il est possible que le Mali soit entré dans une zone de turbulences. Même si les loyalistes reprennent un jour le pouvoir, les rapports au sein de l’armée malienne ont changé. Quasiment tous les hommes de troupes se sont reconnus dans les revendications de cette junte. Une partie de la population aussi. Le chaos menace le Mali. n Djamel Boukrine CULTURE 15 HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 14E FESTIVAL DE LA L’ALBUM SERA BIENTÔT MIS SUR LE MARCHÉ Warda El Djazaïria en duo avec Abadi Djawhar «Warda Oua Abadi» est le titre du nouveau duo réalisé par la cantatrice de la chanson arabe, Warda El Djazaïria et le maître de l’oud, Abadi Djawhar. Il sera bientôt mis sur le marché. Il sortira à la fin du mois en cours. Ce fut un travail de longue haleine, un travail où les deux artistes ont voulu sciemment prendre tout leur temps pour en faire un produit de qualité. L’objectif, à travers cette démarche, est de transmettre les sentiments nobles d’un artiste à un artiste. Ce nouveau travail ne fait pas dans la fiction ou la romance, il est plutôt inspiré d’un réel vécu entre deux illustres et remarquables artistes. Il faut dire qu’avec cet enregistrement, Warda El Djazaïria revient nous bercer de sa douce voix. La plus grande cantatrice actuelle du monde arabe compte faire un come-back éclatant, mêlant orchestration classique et arrangements modernes. Celle qui est considérée comme la reine du «tarab», un des styles musicaux les plus authentiques basé sur le registre émotionnel, n’a pas peur de prendre des risques et de les assumer. n Samira Sidhoum CHANSON ARABE Fella Ababsa bientôt au Maroc L’auteure de «Tac bientôt honorée au hakourat», Fella Ababsa, sera Festival de la chan Maroc. En effet, la 14e édition du so 31 mars à Moham n arabe, qui se tiendra du 29 au madia, Maroc, re d’hommages aux artistes arabes, en ndra une série l’occ Ababsa, Iman Ba hr Darouich, Yo urrence Fella d’autres artistes. Il un convient de dire qu ès Mikri et nie est un «geste» e cette cérémode artistes à l’enrichiss reconnaissance à l’apport de nos ement de notre pa trimoine. n S. S. 12e ÉDITION DU FILM AMAZIGH DU 24 AU 28 MARS COUP D’ENVOI HIER AU THÉÂTRE KATEB-YACINE DE TIZI-OUZOU De nos envoyés spéciaux Djamel O. et Slimane Sari L a ministre de la Culture, Khalida Toumi, a, dans une lettre adressé aux participants, souligné que le long travail de sensibilisation a fini par porter ses fruits auprès des cinéastes professionnels, surtout les jeunes, dont l’engouement ne cesse de croître à chaque édition, comme le prouvent les œuvres filmiques émanant de l’ensemble du territoire national et dont la qualité s’améliore d’année en année. «Le ministère de la Culture a tenu à aider ce jeune cinéma en institutionnalisant le festival, en le soutenant et en encourageant les meilleures productions par des récompenses qui permettent notamment aux lauréats d’entamer de nouveaux projets», a-t-elle affirmé. Mme Toumi a noté que la bonne pâte existe et chaque année apparaissent de nouveaux talents qui ne demandent qu’à s’épanouir. D’ailleurs, a-t-elle ajouté, des noms de jeunes réalisateurs désormais reconnus raflent les premiers prix aux festivals nationaux et étrangers, d’où l’ambition et la volonté chez les respon- LA CAPITALE DU DJURDJURA VIT, DEPUIS HIER APRÈS-MIDI, AU RYTHME DE LA DOUZIÈME ÉDITION DU FESTIVAL DU FILM AMAZIGH, DONT LE COUP D’ENVOI A ÉTÉ DONNÉ AU THÉÂTRE RÉGIONAL KATEB-YACINE. RENDEZ-VOUS CINÉMATOGRAPHIQUE S’IL EN EST, CETTE MANIFESTATION VERRA LA PARTICIPATION DE PLUSIEURS PAYS, DONT LA LIBYE, LA TUNISIE ET LE MAROC. sables du Festival du film amazigh de bâtir des passerelles entre les artistes maghrébins d’expression amazighe. La preuve en est la programmation du cru 2012 qui accueillera des films tunisiens, marocains, mauritaniens et, pour la première fois, des œuvres libyennes. De son côté, Si El Hachimi Assad, commissaire du festival, a mis en exergue l’ancrage du festival en question. Il a indiqué que la douzième édition du Festival du film amazigh a su enraciner un des événements cinématographiques dans le paysage des manifestations algériennes, malgré les difficultés inhérentes à toute entreprise. «Le festival illustre de manière probante la soif d’un grand nombre de spectateurs qui s’identifient à une langue et une culture trop longtemps niées, alors qu’elles représentent l’une des branches du socle de la nation algérienne», a-t-il précisé. M. Assad estime que cette longévité est le fruit de la volonté et de l’engagement de tous ceux qui ont conscience que seule l’éducation permet à la jeunesse de donner du sens à la vie et les enduit sur la voie de la tolérance et de l’ouverture, mais aussi au soutien indéfectible du ministère de la Culture. Nonobstant la faible production cinématographique en langue amazighe, ce rendez-vous annuel est un pari sur l’avenir, car, a-t-il expliqué, les responsables sont convaincus que cette manifestation donne confiance aux cinéastes en herbe et redonne estime à notre culture ancestrale. Avec le cinquantième anniversaire de l’Indépendance, les participants à cette manifestation culturelle tenteront «de faire l’inventaire de notre cinéma nationale avec ses évolutions et ses freins et d’établir des objectif pour donner sa place légitime au 7e Art dans notre pays». Fait nouveau, cette année, le public aura la latitude de savourer une riche programmation «spécial amazighité d’ailleurs», une carte blanche au cinéma amérindien et des films hors compétition. L’objectif du festival en question est de présenter la production filmique nationale et internationale sous une optique culturelle et sociologique. Il se veut aussi le reflet des expressions nationales dans la diversité de mosaïques, signe visible de notre attachement à toutes les expressions qui composent notre personnalité, notre mémoire et notre histoire. Né en 1999, le Festival du film amazigh a été définitivement reconnu en 2005, après avoir fait ses preuves, grâce au soutien des institutions qui confortent sa démarche pour la promotion de la production cinématographique amazighe. Pas moins de 25 films, dont certains hors compétition, sont au programme. Présent à cette manifestation, Belaïd Tagrawla, chanteur, estime que le Festival du cinéma amazigh est jeune, mais ne constitue pas moins un début de l’histoire du cinéma amazigh, qu’on ne peut pas évidemment comparer aux autres cinémas en raison de sa création récente. «Je le considère comme le plus grand événement culturel dans notre pays et est promis à un bel avenir, grâce notamment au sérieux de ses responsables», a-t-il dit. Les cinéphiles auront tout le loisir de savourer la production filmique amazighe. CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU THÉÂTRE À TIPASA Le théâtre romain à l’honneur Afin de marquer comme il se doit la célébration de la Journée mondiale du théâtre qui coïncide chaque année avec le 27 mars, la Direction de la culture compte organiser pour l’occasion, et c’est une première dans la wilaya, une journée d’études sur le théâtre romain, en collaboration avec l’Institut des arts du théâtre de la faculté des lettres et des langues de l’Université d’Oran. En effet, le programme des festivités débutera la veille de la célébration en question, soit demain en fin d’aprèsmidi, avec une soirée poétique notamment. «Cette soirée qui sera organisée au niveau du complexe culturel Abdelwahab-Salim de Chenoua verra la participation d’étudiants en magistère de l’Institut des arts du théâtre d’Oran. Aussi, le spectacle se poursuivra avec un monodrame, intitulé Un disque moins quart et sera interprété par Belghalia Ahmed, un étudiant en post-graduation du même institut», afirme, à ce propos, M. Taileb Hocine, le chef de service des activités culturelles au niveau de la Direction de la culture. Il ajoutera que la matinée du jour J, en l’occurrence mardi, sera jalonnée par la tenue de deux conférences qui traiteront sous différents aspects le thème de la célébration. «La première conférence sera animée par Dr Tamer Naouel et abordera l’histoire du théâtre romain et ses origines en Algérie. La seconde sera donnée par le Dr Benamar Azouz et aura pour thème la scénographie et architecture du théâtre romain. Au terme de ce cycle, un débat général sera ouvert», indique-t-il. Les activités de la matinée seront clôturées par une visite dans le parc archéologique ouest de Tipasa, communément appelé les Ruines Romaines. «L’intégration dans le programme de la célébration la visite dans le parc archéologique de Tipasa n’est pas fortuite, dans la mesure où les convives auront le privilège d’y contempler les vestiges de l’antique théâtre romain», note le même interlocuteur. Pour le programme de l’après-midi, il y est prévu une table ronde sur le thème des modalités universelles de l’espace scénique en Algérie ente héritage et modernité. Celle-ci sera modérée par le Dr Nekkache Abdelkader. «Au terme de la table ronde, un hommage au grand scénographe algérien, Ferrah Abdelkader, lui sera rendu par les étudiants de l’Institut des arts du théâtre d’Oran», indique Taileb Hocine. Et d’ajouter : «La clôture des festivités du 27 mars, qui se déroulera à la Bibliothèque urbaine de Tipasa, sera marquée par la représentation d’une pièce théâtrale interprétée par les membres de l’association Riadh El Ibdaâ de Fouka et mise en scène par Habbouche Youcef». n Amirouche Lebbal idées HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 1617 Par Amine Esseghir “ Débat CAMPAGNE ÉLECTORALE EN FRANCE QUAND L e tueur de Montauban et de Toulouse, éliminé après un siège de plus de 30 heures, mené par les forces spéciales de la police française, n’est qu’un criminel que n’importe quelle société peut voir surgir un jour de ses entrailles. Le fait qu’il se réfère à une nébuleuse terroriste abstraite comme Al-Qaïda, comme le fait d’annoncer à tout bout de diatribe électorale ses origines étrangères, ne disculpe en rien la société française, sa société originelle. Car au bout du compte, cette affaire est essentiellement française. Son contexte, ses référents, ses dimensions, humaine et historique, sont français. La folie mystique, apparemment évidente - quoiqu’un mort, c’est toujours avare en explications - n’explique pas tout. L’horreur des crimes ne peut s’exclure du contexte dans lequel ils ont été commis ; la nature des victimes tout autant. Des militaires d’origine maghrébine, des enfants franco-israéliens de confession juive. Pourtant, c’est bien ce contexte que l’on veut, apparemment, éluder quand on lit et relit les analyses et éditoriaux des médias français après l’élimination de Mohamed Merah. UN PROBLÈME FRANÇAIS Pourtant, ce criminel est né et a grandi dans une cité populaire de Toulouse, les Izards, une cité oubliée de Dieu, des hommes et surtout des pouvoirs publics. Mohamed Merah entré, selon le procureur de Toulouse, dans un processus «d’autoradicalisation salafiste atypique» est en fait un jeune exemple typique de la non intégration des jeunes des banlieues. Un exemple typique avec un parcours extrême certes, mais typique de l’exclusion que vivent des centaines de Français des banlieues. Il a ainsi, tout au long de son adolescence, accumulé les condamnations pour vols et violences, LE FAIT DE RESSASSER JUSQU’À L’ÉCŒUREMENT L’ORIGINE ALGÉRIENNE DE MOHAMED MERAH FRACTIONNE-T-IL LA RESPONSABILITÉ DE LA SOCIÉTÉ QUI A VU NAÎTRE ET GRANDIR LE CRIMINEL ? E N O G A X E L’H avant d’être incarcéré durant dix-huit mois. Le délinquant voudra quand même rejoindre l’armée française dans la légion étrangère. Un proche dit qu’il a été éconduit sans avoir été soumis aux entretiens avant l’engagement. Toutefois, ce jeune qui, une fois sorti de prison, voudra se mettre au service de son pays, la France, est présenté comme un islamiste radical qui a connu ses premiers enseignements religieux fondamentalistes et son endoctrinement en prison. La particularité des événements et le refus d’en évoquer leur contexte semblent à tout point de vue singuliers. On oublie que la France a fait face à des attentats terroristes d’obédience islamiste, il y a 17 ans. En toute objectivité, on avait bien observé une dérive criminelle d’un autre jeune exclu. Il s’agit de Khaled Khelkhal. Ses origines, si elles servent d’un point de vue statistique, elles n’excluent pas un autre LEM, une loi de Murphy si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal tourner - tout à fait intéressante à observer. C’est cette grande impossibilité à s’intégrer qui est un pousse au crime dans la société qui a vu grandir Khelkhal, Merah et d’autres potentiels terroristes fabriqués par la société française. Certes, le contexte ne justifie en aucune manière le crime ni ne peut l’atténuer, mais en tout état de cause, le crime devrait obliger la société au moins à se regarder en face. Après son élimination en 1995, on découvrait Khaled Khelkhal expliquant à un chercheur allemand, trois ans auparavant, comment il avait cherché «la reconnaissance et la dignité et ne les (a) pas trouvées». L’affaire Khelkhal avait révélé les oubliés de la société française. L’affaire Merah rappelle que rien n’a été fait pour justement éviter que de tels drames se reproduisent en France. Merah, ce Français de Toulouse, repose les mêmes questions aux politiques français, 17 ans plus tard. Ses origines algériennes n’ont alors pas plus d’im- LES START-UP, CE CHEVAL PERD portance qu’en ont les origines hongroises de Nicolas Sarkozy, le président candidat à sa propre succession. Cela étant, il y a aussi un autre contexte, tout aussi troublant, celui de la campagne pour l’élection présidentielle en France. Même si on a décidé de suspendre la campagne pour cause de grande catastrophe, il va sans dire que les événements faisaient écho à la campagne. D’ailleurs, si tant est qu’on en ait parlé de ce fait divers sanglant, c’est bien parce que des candidats en campagne ne pouvaient éviter de l’évoquer. RESPONSABILITÉ Le président candidat en a parlé plus d’une fois. Il a qualifié Mohamed Merah de «monstre» et de «fanatique» lors d’une réunion publique à Strasbourg après l’élimination du terroriste. Le président Sarkozy a également estimé que ce serait une «faute morale» de vouloir «chercher une explication» au geste de l'auteur de sept assassinats à Montauban et Toulouse. «Ces crimes ne sont pas ceux d'un fou. Un fou est irresponsable. Ces crimes sont ceux d'un fanatique et d'un monstre.» Un fanatique et un monstre né en France, élevé en France, éduqué en France, un fanatique et un monstre français. Que l’Etat français combatte les monstres de cette espèce, cela fait partie des missions régaliennes d’un Etat. «Le fait de montrer du doigt les uns et les autres en fonction de leur origine, c'est faire flamber les passions, et on le fait parce que dans ce feu-là, il y a des voix à prendre», c’est immoral, comme le soulignait un autre candidat à la présidence française, François Bayrou. «On Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, ou Eva Joly, candidate des écologistes, ont rappelé qu’il y a «clairement eu des discours discriminants et stigmatisants de la part de Nicolas Sarkozy et de la part de Claude Guéant. Cela n'arrange rien. Je pense que nous sortons d'une période de cinq années où on a monté les Français les uns contre les autres». DE TROIE INAVOUÉ Par Madjid Bekkouche esprit de cette rencontre le cas, surtout quand les jeunes qui ON S’EN SOUVIENT avait alors consisté dans la sont en train de structurer le marENCORE, LA PREMIÈRE promotion des principes ché des nouvelles technologies, au de l’innovation et de l’inlieu de défendre le principe d’une CONFÉRENCE SUR LA vestissement dans les algérienne dans les NTIC, CRÉATION DE START-UP EN identité nouvelles technologies, jurent, sans savoir ou pouvoir en ALGÉRIE S’EST DÉROULÉE démordre, par des systèmes d’exconsidérées comme les valeurs de l’entreprenariat futur. Très amériEN 2009, ASSOCIANT DES ploitation nés et façonnés en caine, l’approche semble pourtant Occident. ACTEURS susceptible d’être transférée en Algérie, dit-on, même si l’expéINSTITUTIONNELS DES GESTES SYMBOLIQUES rience dont elle procède, qui fut AU PRIX EXORBITANT ALGÉRIENS AVEC UNE celle des jeunes entrepreneurs Le discours qui a été développé ces CONTRIBUTION DU américains ou algériens établis aux trois dernières années sur cette iniUSA, requiert un parcours qui CONSEIL D’AFFAIRES tiative a amplifié la perception nécessite beaucoup de leviers poliALGÉRO-AMÉRICAIN – publique quant aux effets escomptiques en vue de sa mise en pratés d’une expertise qui n’est finaleL’USABC, AINSI QU’UN tique réussie en Algérie. Il est de ment, par sa dimension, les fonds fait difficile d’imaginer qu’un GROUPE DE DIRIGEANTS qu’elle mobilise et le secteur où jeune entrepreneur, à partir d’une idée développée durant le cursus ALGÉRIENS D’ENTREPRISES elle agit, qu’un fait périphérique et une expérience économique parmi universitaire ou d’un projet de fin SITUÉES EN ALGÉRIE ET d’autres, dont les retombées profid’études, et transformée en startDANS LA SILICON VALLEY, tent bien plus à ses initiateurs up, puisse obtenir un soutien banqu’aux jeunes créateurs de startLE PARADIS ÉTATSUNIEN caire sans que l’Etat, du haut de up. Ces dernières sont nécessaires toute son autorité et ses garanties, DES TIC (TECHNOLOGIES et utiles à l’économie, mais leur n’intercède et n’intervienne à traDE L’INFORMATION ET DE création ne devrait pas fatalement vers des mécanismes et des forLA COMMUNICATION) PRÈS passer par une intermédiation mules systématiques. Difficile égaaméricaine ni par une quelconque lement d’imaginer que des acteurs DE LA VILLE DE SAN autre expertise étrangère, le fait américains, même d’origine algéFRANCISCO. étant établi que l’originalité algérienne, qui mesurent toute l’attracrienne en la matière est reconnue tivité du marché algérien et qui et n’a nul besoin que des opérasont rompus à l’esprit de compétiteurs transformés par la machine tion féroce qui leur a ouvert les économique américaine aux USA, portes du succès aux USA, puissoient impressionnés par le besoin sent partager leur expertise avec de jeunes Algériens de créer des des start-up qui entendent agir start-up. Les entreprises améridans des domaines où eux compcaines qui veulent s’imposer en tent s’imposer et dominer. Il y a Algérie ont absolument besoin de lieu de s’interroger sur le chemin cette coloration algérienne que parcouru, dans cette voie, entre sont les start-up montées par des 2009, date de son initiation, et 2012, jeunes, mais il faut le dire, le succès année où l’on est en droit effectivede ces dernières, ne fera que consament de s’attendre à ce que des inicrer l’insurmontable emprise des tiatives aient déjà mûri, dans un entreprises américaines, qu’elles domaine, connu pour aller très soient celles d’Algériens naturalivite. Force est de constater que l’on sés ou non, sur le jeune marché des est au même point, encore à rumiTIC dont l’impérieux besoin de ner une fourchette hypothétique s’émanciper, au lieu d’aliéner sa de fonds à investir en Algérie qui souveraineté, est plus que jamais varie entre dix millions et un milexprimé par les grands groupes liard de dollars, voire dix fois plus. industriels algériens, dont les On a l’air de faire du sur-place, se enjeux de développement et d’aucontentant de vendre des protonomie en la matière, épousent messes et des intentions, donnant parfaitement les enjeux historiques l’impression que l’engagement visqui sont ceux de l’Etat algérien à-vis des start-up algériennes, du dans sa marche vers la mondialisafait d’un discours récurrent et effition. cace, est en train de porter ses fruits, alors que ce qui est vrai, c’est que ce positionnement permet de CONTRE L’HÉGÉMONIE, LA DIVERSIFICATION faire avancer des affaires et de concrétiser le business américain en Algérie dans le domaine des NTIC. Ce Il n’y a rien auquel les Occidentaux adhèrent le qui est, somme toute, de bonne guerre, mais faut-il mieux que le discours anti-chinois, brandissant qu’on nous fasse prendre des vessies pour des landevant les Algériens la menace d’un envahissement ternes ? par les produits de mauvaise facture d’origine asiatique. Ce qui n’est vrai qu’en partie, puisque la Chine LES JEUNES DIPLÔMÉS ALGÉRIENS, PARLONS-EN… est aujourd’hui l’usine du monde où sont manufacturés 80 % des produits qui se consomment à travers le Les jeunes ingénieurs en informatique que globe. Les produits de très mauvaise facture qui nous l’Algérie forme à coups de millions de dollars et dont arrivent de Chine, ce sont des choix de manufacture et des initiatives d’Amérique du Nord semblent vouloir de coût à la production d’importateurs qui n’ont faire des businessmen accomplis en Algérie à travers aucun respect pour le consommateur algérien. En ces projets de start-up sont ceux-là mêmes qui font le revanche, la Chine est un excellent partenaire de bonheur des entreprises nord-américaines depuis l’Algérie et, potentiellement, un interlocuteur de l’Etat deux décennies à telle enseigne que les grands algérien très à l’écoute des attentes algériennes quant groupes industriels publics n’arrivent plus à retenir à la nécessité d’établir des relations économiques leurs cadres qu’ils perdent par dizaines de milliers. mutuellement profitables fondées sur le transfert de C’est dire que ce qui peut se faire avec l’Amérique du savoir-faire et de technologie. Ce qui peut être dit de Nord dans ce domaine ne peut que favoriser le busila Chine est valable concernant la Turquie et la Russie. ness des opérateurs d’Amérique du Nord, loin de tout En fait, ces trois Etats pèsent encore en tant qu’autoriesprit gagnant-gagnant et du principe de transfert du tés vis-à-vis de leurs opérateurs respectifs et peuvent, savoir-faire. sur la base d’intérêts économiques stratégiques, se Toute démarche consistant à mettre à contribution mettre au chevet des efforts de l’Algérie pour des opérateurs occidentaux dans la mise en valeur des construire une économie forte et diversifiée, cela compétences locales ne fait en fait que développer même si derrière chaque bonne volonté de partenariat l’expertise de ces opérateurs en matière d’offensive il y a une ambition de profit. Le tout est de savoir jeter commerciale en direction d’un pays, l’Algérie en l’ocson dévolu sur celui qui fait le plus de concessions currence, identifié par tous comme étant le marché à dans le sens d’un intérêt partagé. Cela, certaines puisconquérir et où il convient d’établir une présence « sances économiques ne s’y résoudront jamais. logicielle » hégémonique. Ce qui n’est pas loin d’être L’ ” LA RAISON lance des sujets dans le débat, on prononce des mots qui roulent comme une avalanche et parfois tombent sur des fous», indiquait-il. Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, ou Eva Joly, candidate des écologistes, ont rappelé qu’il y a «clairement eu des discours discriminants et stigmatisants de la part de Nicolas Sarkozy et de la part de Claude Guéant. Cela n'arrange rien. Je pense que nous sortons d'une période de cinq années où on a monté les Français les uns contre les autres». Les événements de Toulouse intervenus quelques jours après un débat des plus tumultueux sur le passé colonial de la France ont donné de la dimension à tous ces éléments historiques qui font aussi la France. La France avec son passé colonial, son Histoire et ses liens avec l’antisémitisme, son immigration, tout cela a ressurgi parce que tout simplement il n’y a pas lieu d’en faire l’impasse. Dans le même temps, vouloir renvoyer sur les autres ses propres responsabilités en évoquant les origines étrangères d’un criminel, comme si c’était ces origines qui font le tueur, a de quoi choquer notamment les gens de cette origine qu’ils soient en France ou dans leurs pays. Les appels à éviter l’amalgame suffisent-ils alors pour calmer les propos ? Il est clair qu’on est dans l’amalgame au moment même où en on évoque le risque. D’autant que cela émane des personnalités les plus en vue en France. n A. E. IL VOLE LE VÉHICULE DE SERVICE POUR LE VENDRE LUTTE CONTRE LA DROGUE À L’OUEST DU PAYS PLUS DE 4 QUINTAUX DE KIF SAISIS DEPUIS 2011 Avec la récente saisie de 10 kg de résine de cannabis à Oran, par les éléments de la brigade de lutte contre le trafic des stupéfiants de la sûreté de la wilaya, ce sont plus de 32 quintaux de ce poison qui ont été mis hors circulation, depuis le début de l'année, à El Bahia. Durant l'année 2011, plus de 394 kg de résine de cannabis ont été saisis dans ces régions par les services de l'inspection régionale de la police de l'Ouest qui, rappelons-le, coiffe 12 wilayas. Les plus importantes prises ont été opérées dans les wilayas d'Oran avec la saisie de 138,6 kg de kif traité et Tlemcen 104 kg de résine. n A. A. IL DÉTOURNE UNE MINEURE POUR POUVOIR L’ÉPOUSER L’ AMOUREUX ÉCONDUIT RISQUE 1 AN DE PRISON UN FONCTIONNAIRE INDÉLICAT Un fonctionnaire de la wilaya de Tizi Ouzou n'a pas trouvé mieux que de voler la voiture de service puis la revendre contre une somme d’argent dérisoire. C'est là une affaire que les services de police de la 2e sûreté urbaine de Tizi-Ouzou viennent d'élucider. Et ce, après une enquête ouverte pour vol d'un véhicule de service. Selon les premiers éléments de l'investigation, le fonctionnaire indélicat qui avait un besoin d’argent pressant a utilisé le double des clés de la voiture pour s’emparer du véhicule et le proposer à la vente. n Rachid Hammoutène AIT 18 FDIVERS S HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 L ’adage populaire dit que «Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point» Si ce jeune Oranais avait pris en considération ce proverbe, il aurait compris qu’il ne faut pas brusquer le cours de la vie. Cette sagesse, que se partagent toutes les âmes simples, ne semble pas avoir eu l’assentiment de ce jeune Oranais qui risque d’en vérifier la véracité à ses dépends, puisqu’il risque d’aller croupir en prison pour une année «ferme, pleine et entière», comme le soulignera, l’air narquois, un vieux désabusé qui était de passage. Présenté, hier, devant, le tribunal d’Oran, le jeune est accusé de détournement de mineure. C’est, en tout cas, sous cette lourde inculpation qu’il fut entendu et c’est sur cette base, que le procureur de la République près le tribunal, a requis contre lui, un an de prison ferme. Le jeunot qui entame à peine ses vingt printemps, avait, selon la genèse de cette affaire, détourné sa «dulcinée», pour l’amener dans un appartement et la séquestrer afin d’abuser d’elle « pendant trois jours », dira la fillette âgée, d’à peine quinze ans : «J’ai été conduite par le mis en cause dans un appartement inha- bité où il m’a séquestrée pendant près de trois jours au cours desquels il m’a obigé à avoir des rapports sexuels avec lui», précisera-t-elle au juge. Apprenant les faits, la mère de la demoiselle déposera plainte au commissariat de son quartier, ce qui aboutira à l’arrestation du jeune homme qui fut placé sous mandat de dépôt. Il a été présenté hier, au tribunal pour expliquer les motifs de ce grave détournement. Ne se démontant nullement à l’audience, le jeune amoureux transi a avoué tous les faits qui lui étaient reprochés, précisant, cependant, qu’il avait une bonne excuse puisqu’il a fait «ça», non pas pour nuire à l’honneur de SÉTIF UN APPARTEMENT TRANSFORMÉ EN LIEU DE DÉBAUCHE cette famille, mais, uniquement, pour forcer la main aux parents pour qu’ils lui donnent celle de leur fille : «Je m’étais, il y a quelque temps, adressé aux parents de la demoiselle pour la demander en mariage mais son père a refusé.» Econduit, l’amoureux éploré s’était mis en tête d’utiliser ce stratagème pour réaliser son rêve d’épouser la fillette qu’il aime : «Je suis prêt à me marier avec elle, si ses parents acceptent de la donner » avait-il conclu sa plaidoirie. Et si le verdict a été mis en délibéré, rien n’indique que les parents de la fille vont accéder à sa demande. n Amar Abbas Lors d’une perquisition dans un appartement situé au niveau du quartier El-Ararssa, dans la wilaya de Sétif, les forces de la sûreté de daïra ont découvert un lieu de débauche. Agissant sur informations, il s’est avéré que le mis en cause avait loué un appartement dans ledit quartier pour l’utiliser comme lieu de débauche. Les forces de l’ordre ont fait une descente à une heure tardive de la soirée et ont arrêté un individu en compagnie d’une jeune fille. Les deux mis en cause ont été arrêtés et présentés devant le procureur de la République près la cour de Sétif pour le chef d’inculpation de création de lieu de débauche, incitation à la débauche et racolage. Ils ont été mis sous mandat de dépôt. n R. F. ILS SÉVISSAIENT À TRAVERS LA VILLE D’ORAN DIX AUDACIEUX ESCROCS SOUS LES VERROUS L’escroquerie est une autre forme de crime qui sévit particulièrement à Oran. Et à méditer les savants «trucs» qu’inventent ces habiles criminels, l’on se prend à prier Dieu pour échapper à leurs méfaits. Ce paisible commerçant oranais n’a, quant à lui, pas échappé à leurs filets puisqu’il en a fait les frais. Les malfaiteurs, au nombre de dix, l’ont bel et bien eu. Et plutôt deux fois qu’une. Une première fois, lorsqu’ils ont «loué», à l’aide de faux papiers, un groupe électrogène, estimé à 260 millions. Et une seconde fois, lorsqu’ils ont carrément décidé de ne pas le lui rendre et de le vendre. Le stratagème a, cependant, été découvert à la suite d’une plainte déposée pour vol, par les policiers de la 5e sûreté urbaine qui sont parvenus, grâce à de patientes investigations, à identifier les auteurs. Et le mode opératoire de cette bande était que chaque membre se chargeait d’une mission bien précise. Le procédé consistait à utiliser des documents falsifiés qu'ils présentaient pour louer du mobilier qu'ils ne rendaient pas. Après enquête, il s’est avéré que les dix mis en cause s’étaient spécialisés dans l'escroquerie, l’achat et la vente de marchandises sous de faux documents d’état civil. Confrontés à leur victime, les escrocs ont été rapidement confondus et arrêtés. Ces malfaiteurs avaient, également, arnaqué un boucher pour des achats en gros, d’une valeur de 40 millions de centimes. n A. B. USURPATION D’IDENTITÉ UNE JEUNE FEMME SE FAIT PASSER POUR UNE JUGE D’ INSTRUCTION La brigade mobile de la police judiciaire de Sétif a arrêté, dernièrement, une dame, native de l’Est du pays, ayant usurpé l’identité d’une juge d’instruction alors que son niveau scolaire ne dépasse pas la troisième année secondaire. Elle a été arrêtée, pour les chefs d’inculpation de faux et usage de faux et usurpation d’identité, à bord de sa voiture dans un carrefour pour expiration de son assurance automobile. Agissant sur informations selon lesquelles une femme se faisait passer pour une juge d’instruction, les forces de l’ordre l’ont arrêtée en flagrant délit. Sommée de présenter sa carte professionnelle, elle a déclaré qu’elle l’avait oubliée à son bureau. Conduite au poste de police, elle a avoué que sa carte d’identité est falsifiée ainsi que sa carte professionnelle. Présentée devant le tribunal se Sétif, elle a été placée sous mandat de dépôt le jour même de son arrestation. n R. F. Turf LE PRONOSTIC VÉRITÉ - BARIKA HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 30 2-Ali Baba Monlau 3-Zin Lawtan 5-Kasproy 8-Nekhlat M’Doukal 10-Mal au Cœur 12-Belkis 9-April Fool En H.S : 2-3-5-8-X Les plus joués 2-5-3-9-12-10 MEILLEURES CHANCES Les outsiders 11-8-1 Aptitude : Les abandonnés 4-6-7-13 2-Ali Baba Monlau 3-Zin Lawtan 5-Kasproy 9-April Fool 10-Mal au Cœur 12-Belkis 11-Dajla Forme : 2-Ali Baba Monlau 5-Kasproy 3-Zin Lawtan 12-Belkis 10-Mal au Cœur 9-April Fool 11-Dajla LES COURSES À BARIKA Un «2 en 1» Meilleures Perfs : bien composé 5-Kasproy 3-Zin Lawtan 9-April Fool 12-Belkis 11-Dajla 10-Mal au Cœur 2-Ali Baba Monlau hippodrome Guiri Aissa de Barika organise ce dimanche 25 mars 2012 une épreuve à caractère de bonne qualité qui mettra aux prises treize coursiers de race Arabe qui se produiront sur la distance de 1400 m. Une épreuve qui se Classe : caractérise par un véritable équilibre des forces en présence car à l’exception de Nakhar de Carrere, qui aura à faire à de sacrés clients qui ne lui feront pas 2-Ali Baba Monlau de concessions, et qui risque encore une fois d’éprouver des difficultés pour 3-Zin Lawtan 5-Kasproy tenter de se coller au train des chevaux les plus en vue de l’épreuve, qui for10-Mal au Cœur meront la partie restante pouvant former le cinq magique. Les autres concur9-April Fool rents devront faire l’objet de la plus grande attention à l’heure des choix. Il 12-Belkis faudra donc, logique oblige privilégier les martingales afin de pouvoir dénicher la bonne combi11-Dajla naison de l’épreuve du jour. Pour ma part, j’accorderais les faveurs du pronostic au pensionnaire Conclusion : de la grande écurie M. Ouzouir de Zemmouri, Ali Baba Monlau, un poulain alezan de 4ans, qui vient de laisser une grosse impression lors de ses derniers essais, et qui ne fera pas le déplacement 2-Ali Baba Monlau pour de la simple figuration mais bien au contraire d’étoffer victorieusement son palmarès. 3-Zin Lawtan L’opposition pour lui viendra du mâle Alezan de 5 ans Zin Lawtan qui donne toujours le meilleur 5-Kasproy 12-Belkis de lui-même en course, et qui s’est déjà distingué sur un parcours similaire à celui du jour, et qui 9-April Fool va se révéler un concurrent redoutable au sprint final, de même qu’il faudra tenir compte des 10-Mal au Cœur chances d’un autre mâle Alezan de 5 ans Kasproy, qui reste sur une très belle performance, et qui 11-Dajla mettra à profit sa forme affichée pour venir occuper une place de choix à l’arrivée du prix Torrevieja support aux paris quarté et quinté qui s’adresse aux chevaux de 4 ans et plus Arabe, n’ayant pas gagné deux courses depuis le 01/09/2011 SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL à ce à ce jour. Poids 4 ans 51 kg, 5 ans et plus 53 kg. PRIX : TORREVIEJA - ARABE DIMANCHE 25 MARS 2012 Surcharge de 1 kg par e QUARTE-QUINTE l 2 course l 300.000 DA l 1.400 mètres tranche de 60.000 DA cumulée en gains et places depuis PROPRIÉTAIRES N° CHEVAUX JOCKEYS PDS CDS ENTRAÎNEURS NOTRE AVIS le 01/09/11. Une décharge 01 ACH.Missaoui Our One (0) A.Kouaouci 57 07 D.Milles Outsider de 4 kg est accordée aux che02 Ali Baba Monlau (0) B.Thameur Pour la gagne M.Ouzouir A.Chellal 54.5 06 vaux Arabe nés et élevés en Algérie. 03 M.Hareche Des moyens H.Safsaf Zin Lawtan 54 03 KH.Doukhi L’ n Y. S. BARIKA 15h30 M.Rahmani 04 Nakhar de Carrere O.Chebbah 54 08 MB.Rahmani Difficile AB.Benderadji 05 Kasproy (0) A.Salhi 54 01 MB.Rahmani Sur sa lancée R.Missaoui 06 Naima F.Chaabi 54 09 Proprietaire Aléatoire CB.Missaoui 07 Shelia S.Hellal 54 10 Proprietaire Pas évident Y.Grourou 08 Nekhlat M’Doukal T.Lazreg 54 02 H.Ferhat Méfiance H. d’El Widad 09 April Fool JJ.A.Lachi 54 13 A.Lattali Du métier R.Missaoui 10 Mal au Cœur AP.S.Dlih 53 04 Proprietaire Belle carte H. d’El Hodna 11 Dajla B.Berrah 52 12 A.Lattali Bien monté M.Zaaboub 12 Belkis AP.CH.Attallah 49.5 11 Proprietaire En bon rang Y.Grourou 13 Lamia AP.A.Chebbah 49.5 05 H.Ferhat Bien placée HIPPIQUE TOUR DE PISTE NB : (0) ces chevaux portent des œillères La lettre P (2 eme partie) l PIOCHER : Un trotteur pioche lorsqu'il lève haut ses antérieurs. l PLAT : une des trois disciplines des courses. Le cheval de galop peut débuter sa carrière à l'âge de 2 ans : s'il montre des aptitudes sur les courtes distances, de 1 000 à 1 400 mètres, ce sera un sprinter , ou sur plus long, de 1 600 à 1 800 mètres, il sera un miler, ou encore plus long, alors dans ce cas, il possède les caractéristiques d'un pur-sang alliant vitesse et résistance, il peut courir sur la distance reine : 2 400 mètres. Et s'il a beaucoup de fond, alors on peut le présenter dans des épreuves pour stayers, généralement 3 000 mètres, voire plus. l PLOMB : On introduit du plomb dans les quartiers de la selle pour combler la différence QUINTESCOPE 1-OUR ONE : Vu les conditions de courses qui restent des plus ouvertes à ce niveau, et vu sa prédilection du parcours du jour, il ne serait pas surprenant de la voir venir mettre son grain de sel à l’arrivée, malgré son âge avancé. 2-ALI BABA MONLAU : Cette nouvelle recrue importée de l’écurie M. Ouzouir qui reste sur d’excellents résultats, se produira à Barika avec la ferme intention de mettre tout ce beau monde d’accord. 3-ZIN LAWTAN : Excellent en dernier lieu, ce coursier de très bonne qualité, ne devrait pas rencontrer de grandes difficultés pour venir accéder à l’une des plus hautes marches du podium. 4-NAKHAR DE CARRERE : Comme a son accoutumée, ce vieux coursier de 11 ans à la qualité modeste va encore une fois être mise à rude contribution face à des chevaux de bien meilleure qualité que lui. 5-KASPROY : Il vient de réaliser une très belle opération à sa dernière sortie, reconduit après coup, il mettra à profit sa forme affichée pour venir continuer sur sa lancée. 6-NAIMIA : Bien qu’elle a tendance à ne pas trop courir, il faudra néanmoins lui accorder du crédit pour un accessit car elle est bien montée en la circonstance, et s’est déjà placée par le passé sur la distance du jour. 7-SHELIA : Cette femelle bai de 7 ans, qui n’a pas répété ses excellents débuts, misera sur le métier de son jockey du jour pour lui redorer son blason terni par ses derniers échecs. 8-NAKHLAT M’DOUKAL : Elle aurait certainement préférée un parcours moins sélectif, mais connaissant la réussite de son grand jockey du jour, elle mettra à profit sa forme présente pour venir décrocher un nouvel accessit. 9-APRIL FOOL : Elle vient de réaliser de bonnes performances à ses dernières sorties, ce qui lui confère une chance non négligeable pour venir former la combinaison gagnante surtout qu’elle bénéficie d’un bel engagement. 10-MAL AU CŒUR : Ce poulain de 4 ans, qui semble revenir à son meilleur niveau comme le montre ses derniers essais, fera partie des meilleures possibilités pour venir occuper une place de choix à l’arrivée. 11-DAJLA : Cette pouliche qui vient de terminer cinquième à sa dernière sortie, misera sur le métier de son partenaire du jour pour lui faire améliorer son dernier classement. 12-BELKIS : Elle vient de faire preuve de régularité au cours de ses derniers essais et mérite donc d’être retenue parmi les priorités de l’épreuve. 13-LAMIA : Elle vient de terminer troisième sur 1200 m, cependant vu les conditions de la course du jour, elle devra progresser davantage pour tenter de se hisser au niveau de certains ténors de l’épreuve. LEXIQUE DES TERMES HIPPIQUES de poids entre le poids du jockey et celui imposé par les conditions de la course. l P.M.H : Pari Mutuel Hippodrome permettant d'enregistrer les paris sur chaque hippodrome les jours de courses. l P.M.U. : Pari Mutuel Urbain. l POIDS : Un jockey doit se peser avec la selle, le tapis de selle, la sangle, la sursangle, le collier de chasse et le gilet de protection. Il doit suivre les conditions de course et faire le même poids avant et après la course. l POIL DE SOURIS : Pelage luisant respirant la santé ce qui tend à faire penser que le cheval est en pleine forme l PONEY : Petit cheval mesurant de 1,25 m à 1,47 m. l POSTÉRIEURS : membres arrières du cheval. l POTEAU : Ligne d'arrivée. Endroit où se juge l'arrivée de la course. l POULAIN / POULICHE : Nom donné au cheval (ou à la jument) âgé de 18 mois à 3 ans. l POULINIÈRE : jument destinée à la reproduction. l "POUSSER UN CHEVAL" : Expression signifiant "encourager un cheval" ou "parier sur un cheval". l PRÉLÈVEMENTS : D'urine ou de sang pouvant être effectués sur un cheval dès la déclaration de partant et jusqu'après la course. l PREMIER GARÇON : Adjoint à l'entraîneur dans une écurie. l PRESSE HIPPIQUE : Ensemble des médias papier et internet traitant de l'actualité des courses hippiques. l PRIME À L'ÉLEVEUR : Somme attribuée dans certaines courses au propriétaire de la mère au moment de la naissance du produit (il y a aussi une prime au propriétaire). l PRIX D'AMERIQUE : Plus grande course de trot attelé au monde l PROGRAMME DES COURSES : Document recensant l'ensemble des courses se disputant un jour donné. l PRONOSTICS : Hypothèses, prévisions du résultat d'une course. l Propriétaire : personne physique ou morale possédant un ou plusieurs chevaux à l'entraînement. l P.S. : Pur-sang. PORTS S HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012 31 HANDISPORT : 19 Algériens au meeting de Tunis C’est hier qu’a débuté le 6e meeting international de handisport d’athlétisme à Tunis. Plus de 400 athlètes prennent part à cet événement représentant une quarantaine de pays. L’Algérie sera représentée par 19 compétiteurs, dont 8 filles. Toutefois, la direction technique nationale n’a pas fait appel aux champions du monde et aux médaillés olympiques, décidant de faire confiance à de nouveaux éléments. Cela leur permettra d’avoir leur chance pour réaliser les minimas de participation aux prochains jeux paralympiques prévus du 29 août au 9 septembre 2012. Pour Mouloud Debiane, directeur technique national, le meeting de Tunis est «une opportunité pour les nouveaux athlètes d’améliorer leur classification. Pour d’autres, ce sera une occasion de réaliser les minima qualificatifs pour le rendez-vous de Londres» a-t-il déclaré. Concernant les objectifs, le DTN estime qu’il ne faut pas mettre trop de pression sur les épaules de nos représentants. «Le niveau sera très élevé. n Adel K. TENNIS DE TABLECHAMPIONNAT D’ALGÉRIE 250 pongistes au rendez-vous Football COUPE DE LA CAF CET APRÈS-MIDI (14H) À DAR ES-SALAM : FC SIMBA-ESS SÉTIF DÉFIERA L’ADVERSAIRE ET LES ABSENCES Selon un communiqué de la fédération algérienne de tennis de table, une participation record est attendue pour la 27e édition du championnat d’Algérie jeunes prévue, aujourd’hui, à la salle omnisports de Tipasa. En effet, 250 athlètes des catégories benjamine, minime, cadette et junior prendront part au challenge qui s’étalera jusqu’au 17 du mois. L’événement sera une occasion pour les athlètes de l’équipe nationale de confirmer leur niveau en prévision de deux compétitions internationales. Il s’agit du circuit mondial et du championnat d’Afrique prévus du 4 au 14 avril 2012, à la salle de Staoueli. «Ce championnat va nous permettre de sélectionner les meilleurs pour représenter l’Algérie dans les manifestations internationales et régionales, dont le championnat arabe 2012 qui aura lieu au Koweït», a déclaré le directeur technique adjoint, Azzeddine Tabli. Pour ce qui est des épreuves du championnat d’Algérie 2012, il y a le simple (garçons et filles), le double (garçons et filles), le mixte (deux joueurs du même club). Concernant le système de compétition, il y aura une première phase de poules. La seconde phase se déroulera à partir des 32es de finale. Par ailleurs, l’assemblée générale ordinaire de la FATT a été programmée pour le 23 du mois en cours. Cinq points seront à l’ordre du jour, à savoir la lecture et l’adoption du procès-verbal de l’AGO du 19 mars 2011, l’adoption des bilans moral et technique. Le quatrième point qui sera débattu concerne le rapport du commissaire aux comptes, alors que le cinquième a trait à la lecture et l’adoption du bilan financier. n Adel K. Championnat Ligue 1 (23e journée) Résultats MCS : 1 Zaoui (13’) WAT : 0 JSK : 2 Boulemdaïs (20’), Belkalem (55’) MCO : 2 Boushaba (82’), Aouedj (90’+1) CSC : 1 Efossa (90’+5) USMA : 1 Meklouche (90’+4 s.p.) NAHD : 3 Ouhedda (42’), Zenou (61’), Derardja (72’) MCEE : 1 Belakhder (19’) C’EST UNE ÉQUIPE SÉTIFIENNE DÉCIMÉE PAR LES ABSENCES QUI SE PRÉSENTERA CET APRÈS-MIDI SUR LA PELOUSE DU WILLIAM MKAPA STADIUM DE DAR ES-SALAAM POUR Y AFFRONTER LES TANZANIENS DU FC SIMBA EN MATCH ALLER DES 16e DE FINALE DE LA COUPE DE LA CAF. E n effet, en plus de Lakhdari, Bentaleb, Zaâboub et des deux Africains Cyrille N’daney et Valentin Kouamé, non qualifiés pour cette compétition, les Ententistes seront privés de Djabou (suspendu), Aoudia et Belkhodja (blessés) et Karaoui (problème administratif). Mais ces absences ne semblent guère affecter pour autant les gars des hauts plateaux qui ambitionnent tout de même d’arracher un bon résultat leur permettant de prendre option pour la qualification. «C’est vrai que l’équipe est amoindrie mais ce n’est pas une raison pour trouver une quelconque excuse. Ceci dit, nous jouerons crânement nos chances afin de décrocher un résultat probant», nous a affirmé l’entraîneur adjoint, Kheïreddine Madoui avant le départ de l’équipe pour la Tanzanie.Ce dernier pense même que son équipe a les moyens de surprendre le FC Simba. «Je crois que nos joueurs sont capables de revenir avec un résultat positif. Certes, nous n’avons aucune idée sur le niveau de l’adversaire mais je reste persuadé que les gars sortiront un grand match. Il règne actuellement, un très bon état d’esprit au sein de l’équipe, ce qui est de bon augure». A rappeler que la rencontre sera officiée par un trio d'arbitres rwandais. n Mehdi F. OUARGLA Près de 285 milliards de centimes pour le secteur de la jeunesse et des sports De notre envoyée spéciale : Samira Sidhoum Une dotation de près de 285 milliards de centimes a été dégagée pour le financement de plus de 25 projets dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014, a-t-on appris de M. Sedik Bouchahlata, directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Ouargla. Parmi ces projets, le DJS a cité une salle omnisports d’une capacité de 3000 places à Ouargla et 4 stades de football d’une capacité d’accueil de 5000 places à Ouargla, Rouissat, Aïn Baïda, Temassine et Meggarine. La même période verra, également, le lancement des travaux de réalisation d’une piscine olympique de 50 mètres à Ouargla. Cette même enveloppe financera, également, la réalisation d’un autre l M. Sedik Bouchahlata, directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Ouargla stade de football d’une capacité d’accueil de 10.000 places dont la réception est prévue probablement à la fin 2012 à Touggourt, indique la même source. Le premier responsable de ce secteur n’omet pas de signaler que l’activité sportive à Ouargla est «bonne en général». Cependant, il fera remarquer que ce secteur manque d’encadrement technique. «Nous enregistrons un manque flagrant dans l’encadrement technique. Pour ce faire, nous ambitionnons de lancer, dans le cadre du développement des sports et en collaboration des ligues spécialisées, des stages de formation au profit des anciens athlètes pour l’obtention des diplômes des 1 et 2e degrés dans différentes disciplines». Avant de conclure, M. Sedik Bouchahlata informe de la réalisation d’un lycée régional sportif à Ouargla. Ce même projet est en phase d’étude, note-t-il. n S. S. ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2014 ALGÉRIE-RWANDA Sredojevic fera appel à un groupe élargi pour un stage en mai Le sélectionneur de l’équipe rwandaise de football, le Serbe Milutin Sredojevic, fera appel à un groupe élargi en vue du stage qui précède le match face à l’Algérie, prévu le 2 juin au stade Tchaker de Blida, comptant pour la 1ère journée (Gr H) des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. «A l’issue de la fin du championnat au Rwanda, prévue à la mimai, je compte faire appel à un groupe élargi de 32 à 35 joueurs en vue d’un stage préparatoire, pour en dégager ensuite l’équipe qui sera appelée à effectuer le déplacement à Alger», a révélé, hier, à la Radio Algérie internationale, le coach des Amavubi. Outre l’Algérie et le Rwanda, le groupe H est composé du Mali et du Bénin, qui se rencontreront à Cotonou. «Nous sommes en train de suivre les joueurs locaux et les professionnels pour en choisir les meilleurs pour le match face à l’Algérie», a-t-il ajouté, soulignant qu’il a commencé à «chercher la manière» avec laquelle il tentera de piéger les Verts. La Météo du jour n Alger 19° n Annaba 18° n Constantine 19° n Oran 16° Fedjr....................5.17 Dohr ..................12.54 Assar .................16.24 Maghreb.............19.07 Ichaâ .................20.27 Horizons Horizons : http://www.horizons-dz.com R.C.97B 36181 sino-algériennes ns tio la re s le r su ce en ALGÉRIE-CHINE :Confér en septembre prochain Une conférence sur les dimensions des relations historiques unissant l’Algérie et la Chine sera organisée en septembre prochain, a-t-on appris, hier, à Alger auprès du président de l’association d’amitié Algérie-Chine, Smaïl Debch. En marge de la campagne de boisement initiée par l’association et l’ambassade de Chine à Alger, pour la plantation de 500 arbustes à Dounia Park, sur les hauteurs d’Alger, M. Debch a précisé que cette conférence, qu’abritera l’institut des sciences politiques, abordera l’histoire des relations diplomatiques et économiques entre les deux pays. Lors de cette journée, 500 arbustes ont été plantés à Dounia Park par des écoliers et des travailleurs chinois. A cette occasion, la chargée d’affaires à l’ambassade de Chine à Alger, Mme Anne Ti, a souligné l’importance de renforcer la coopération entre les deux pays dans les différents domaines notamment la préservation de l’environnement à travers l’organisation de campagnes de boisement. n Ouargla 26° n Tamanrasset 26° ACHAT VENTE 1$ 1$ 6 1 €6 6 1 €6 73,13 DA 77,60 DA 99,67 DA 105,60 DA Tél: (021) 73 67 24 - 73 59 69 - 73 59 04 Fax: (021) 73 61 34 - 73 67 29 TIZI OUZOU Ould Kablia présente ses condoléances aux familles des trois enfants morts par pendaison Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Ould Kablia, a adressé un message de condoléances aux familles des trois enfants qui se sont suicidés dernièrement dans la wilaya de Tizi Ouzou. «C’est avec une profonde consternation que nous avons appris le décès des trois jeunes adolescents. Tout en nous inclinant à leur mémoire, nous présentons en cette douloureuse circonstance, toutes nos sincères condoléances aux familles des défunts et les assurant de notre soutien», peut-on lire dans ce message. Ould Kablia a chargé le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazgui, d’apporter tout le soutien moral à ces familles en pareils moments. C’est ce que ce dernier a fait en transmettant le message du ministre mais aussi en exprimant sa propre compassion. n Rachid Hammoutène LE PILIER DE LA PSYCHIATRIE ALGÉRIENNE LE PROFESSEUR BACHIR RIDOUH, DÉCÉDÉ AVANT-HIER À BLIDA, SUITE À UN ARRÊT CARDIAQUE, A LAISSÉ UN GRAND VIDE AU SERVICE PSYCHIATRIQUE DE L’HÔPITAL FRANTZFANON DE BLIDA. TOUS LES TÉMOIGNAGES ATTESTENT NON SEULEMENT DE SON SÉRIEUX PROFESSIONNEL MAIS AUSSI DE SON HUMANISME À L’ÉGARD DE CEUX QUE LA SOCIÉTÉ A DÉCIDÉ DE MARGINALISER : LES MALADES PSYCHIATRIQUES L Tindouf 32° n Illizi 28° n B SERVICE PU DÉCÈS DU PROFESSEUR RIDOUH akhdari, un des plus anciens des patients du psychiatre, qui deviendra plus tard son secrétaire particulier, ne cesse de sangloter depuis la terrible nouvelle. «Mon père est mort, mon père est mort», ne cesse de clamer celui qui n’a jamais connu d’autres endroits pour vivre que l’hôpital psychiatrique de FrantzFanon. Le professeur était tout pour lui. Il n’est pas le seul à le regretter. «Le premier et le dernier pilier de la psychiatrie algérienne. Pour nous, c’est une très grande perte car il incarnait l’esprit de Fanon. Sa raison de vivre était la prise en char- n Hôpital Frantz-Fanon ge des malades mentaux», témoigne le psychiatre Nabil Souilamas, un des spécialistes qui a passé 34 années de service avec le professeur Ridouh. Autre témoignage, celui de M. Tabèche, directeur de l’hôpital Frantz-Fanon. «Le professeur Ridouh est parti sans réaliser son vœu qu consiste à de récupérer la salle de la bibliothèque pour relancer la spécialité de l’ergothérapie ou la sociothérapie par laquelle les malades peuvent organiTRANSPORT ser des fêtes et des soirées musicales comme cela se faisait par le e m passé», regrette-il. «La psychiatrie, on s’y attache», a toujours cla ré C IB d’ nt Le personnel naviga répondu Ridouh à ceux qui l’interrogeaient sur sa profession. «Il de Cnan Group in se est venu à Blida, en 1967, envoyé par le divisionnaire de la santé au n io at gr té in ré sa sa d’Alger à l’époque, après la fin de ses études. Depuis, il n’est , hier , amé récl a ational Bulk Carrier (IBC) jamais parti. Pourtant il a toujours souhaité travailler dans un bloc «assurer Le personnel navigant d’Intern leur doit qui up Gro n Cna e mèr opératoire, car il a toujours caressé le rêve de devenir chirurgien», réintégration au sein de la société nt vers d’autres entreprises du secteur. eme leurs droits» avant un redéploi souligne M. Tabèche. Hier, les professeurs en psychiatrie et n Group qui doit Cna la de sein au és tégr réin «Nous réclamons d’abord d’être redéploiement des 250 employés d’IBC autres professionnels de la santé se sont regroupés devant la maitout nous assurer nos droits, avant son du défunt dans l’enceinte de l’hôpital pour l’accompagner à S le SG de la section l’AP à qué indi a », teur sec du ier, IBC avait vers d’autres entreprises dern i sa dernière demeure, au cimetière d’El-Kettar. Le professeur cred Mer . ene tich You ah Rab syndicale du personnel d’IBC, Ridouh est né à Bab El Oued à Alger en 1942. de son personnel navigant ble sem l’en que , iqué mun com annoncé, dans un ses des secteurs, epri entr Il était professeur en psychiatrie, médecin légiste, criminologue des vers e», isoir prov raon avait été redéployé, «à titre et responsable du service de psychiatrie légal au CHU Frantzpartenaires de Cnan Group, Pha les par é forc e mag chô au e s craignent après sa mis Fanon de Blida. Il a écrit plusieurs ouvrages dont celui ayant que «sans garanties, les employé & CTI. M. Youtichene a ajouté s». iété soc tres pour titre «La dynamique Boudiaf, la mécanique Boumaârafi», d’au s dan rtis répa fois une et liés, IBC oub par re é d’êt t, à l’heure actuelle, reni «es el qui est une analyse psychiatrique de l’assassin du Président onn pers le que mé esti ns. Il a également Boudiaf, Lambarek Boumaârafi. e en charge de leurs revendicatio par la Cnan», concernant la pris n Mokhtar Kedada AÏN DEFLA M. Barkat rend visite à des personnes âgées en vacances Le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, a rendu visite, hier, à des personnes âgées se trouvant en vacances à Aïn Defla pour s’enquérir notamment des conditions de leur séjour. Ces personnes âgées, une soixantaine, issues des différentes wilayas du pays, ont bénéficié, en cette période printanière, de vacances dans la wilaya de Aïn Defla au titre d’un programme national de solidarité initié par la tutelle en faveur de cette frange de la société. Les hôtes de cette wilaya sont en vacances depuis le 18 mars courant pour y séjourner jusqu’au 27 du mois. Ils sont issus des wilayas de Blida, Boumerdès, Médéa, Djelfa, Médéa, Djelfa et Tizi Ouzou. M. Barkat a fait état d’un programme national de vacances organisé parallèlement pour les enfants, qui a ciblé 1.100 élèves de 30 wilayas du Nord du pays et sept du Sud. Durant cette visite, le ministre s’est rendu au foyer des personnes âgées et des handicapés de Hammam Righa, où 80 pensionnaires bénéficient d’activités ludiques et éducatives. A Khemis Miliana, M. Barkat a inspecté un projet de réalisation d’un centre spécialisé dans la protection juvénile, dont les travaux ont atteint un taux d’avancement de 95%. Sa capacité d’accueil est de 280 jeunes, dont 80 en régime d’internat. Le ministre a achevé sa tournée en rendant visite aux jeunes sourds-muets du centre médico-pédagogique du chef-lieu de wilaya.
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19, rue Larbi Ben-M’hidi (rue Piétonnière), Béjaïa-ville 06000 Tél. : 034 21.14.51 Fax : 034 21.18.60 BORDJ-BOU-ARRERIDJ 2, rue Cherifi Mohamed (près du cinéma Vox) Tél./Fax : (035) 68-10-52
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