la délinquance sous haute surveillance

Transcription

la délinquance sous haute surveillance
NACER MEHAL
« NOUS VOULONS UN SECTEUR PUBLIC FORT ET EFFICACE »
Horizons
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Le ministre de la
Communication, Nacer
Mehal, a animé, hier à
Oran, une conférence sur
les perspectives de la
communication en Algérie.
«Nous voulons un secteur
public fort et efficace et
des médias qui jouent leur
rôle dans le
développement socioéconomique du pays et au
service du citoyen», a-t-il
fait savoir. Mehal a, en
outre, annoncé que «le
processus de réhabilitation
de la télévision nationale
est en cours» avec pour
objectif de «réconcilier ce
média avec son public» et
de «permettre de faire face
à la prochaine ouverture
du champ audiovisuel».
L
LES SERVICES DE SÉCURITÉ
METTENT EN PLACE UNE BANQUE DE DONNÉES
LA DÉLINQUANCE
SOUS HAUTE
SURVEILLANCE
Ph : M.I.
DIMANCHE 25 MARS 2012 - 2 DJOUMADA EL AWEL 1433 - N° 4560- PRIX 10 DA
.PAGE 3
FOOTBALL
COUPE DE LA CAF
FC SIMBA - ESS
SÉTIF DÉFIERA
L’ADVERSAIRE
ET LES ABSENCES
est une équipe sétifienne décimée par les absences qui se
C’
présentera cet après-midi sur la pelouse du William Mkapa
Stadium de Dar Es-Salaam pour y affronter les Tanzaniens du
FC Simba en match aller des 16e de finale de la coupe de la
CAF. Mais ces absences ne semblent pas affecter pour autant
l’ESS qui ambitionne d’arracher un bon résultat pour prendre
une option à la qualification.
.PAGE 31
C’EST PARTI POUR LE
FESTIVAL DU FILM AMAZIGH
Photo : D.R.
SÉTIF
es services de sécurité viennent de mettre en place un plan d’action pour lutter
contre la violence urbaine et l’insécurité au niveau des nouveaux quartiers. Le plan
L
consiste à «créer un fichier pour répertorier tous les repris de justice et les délinquants»,
a indiqué le Commandant Mohamed Tammi, chef de compagnie de la Gendarmerie de
Douéra. De leur côté, les services de police ont renforcé le dispositif mis en place pour
lutter contre les «guerres de gangs» dans les nouveaux quartiers.
L’escroc se
faisait passer
pour une juge
d’instruction
.PAGE 18
.PAGE 10
25 FILMS
AU PROGRAMME
a capitale du Djurdjura vit, depuis hier, au rythme de la
L
douzième édition du festival du film amazigh, dont le
coup d’envoi a été donné au théâtre régional Kateb-Yacine.
Rendez-vous cinématographique s’il en est, cette
manifestation verra la participation de plusieurs pays, dont
la Libye, la Tunisie et le Maroc. Pas moins de 25 films, dont
certains hors compétition, sont au programme.
.PAGE 15
ENTRETIEN Louisa Hanoune, SG du Parti des travailleurs
«L’ALGÉRIE VA AFFRONTER SON
DESTIN LE 10 MAI»
e Parti des travailleurs estime qu’il n’a pas le droit de déserter le terrain des prochaines élections législatives, parce que les enjeux sont majeurs et que l’Algérie
devrait affronter son destin le 10 mai. Confiante, M Hanoune affirme que si son parti est majoritaire lors de ces élections, il gouvernera sur la base de son
L
programme. Sinon, il n’a aucune raison de le faire, car convaincu que «le partage du pouvoir est antidémocratique».
me
Ph : M.F.
.PAGES 6-7
L
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HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
2
▲
Secousse tellurique à Chlef :
Aucun dégât enregistré
Bouira : Coup d’envoi d’une caravane
«Cyber Rif»
Bechar : Lancement en avril des
travaux de réhabilitation du réseau AEP
ucun dégât n’a été enregistré à la suite de la secousse
tellurique survenue, hier, dans la wilaya de Chlef, a-t-on
A
appris auprès de la Protection civile. Cette secousse de
ne caravane «Cyber Rif» de télécommunications, chargée de vulgariser l’outil informatique, a démarré, hier,
U
dans la commune de Saharidj, dans la wilaya de Bouira,
es travaux de réhabilitation du réseau d’AEP de la ville de
Lprochain,
Bechar, sur un linéaire de 486 km, seront lancés début avril
ont annoncé les responsables de l’Algérienne des
magnitude 3,9 sur l’échelle ouverte de Richter a été ressentie
dans plusieurs localités de cette wilaya notamment, dans sa
partie nord-ouest comme Aïn-Mérane, Taougrit, Abou-El
Hassan, Ténès et El Marsa, a ajouté la même source, qui a
fait état, néanmoins, d’un «moment de frayeur» relevé au
sein de la population locale. L’épicentre du séisme, qui s’est
produit à 06h50 (heure locale), a été localisé à 30 km au
nord-ouest de Chlef, avait précisé un communiqué du Centre
de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique
(Craag).
dans le cadre du programme e-Algérie. Organisée par le
ministère de la Poste et des Technologies de l’information et
de la communication, en collaboration avec la wilaya de
Bouira, cette caravane, qui sillonnera, un mois durant, les
différentes localités de la wilaya, se fixe pour objectif de
généraliser l’utilisation des TIC, notamment en zones
rurales, dans la perspective de la «réduction de la fracture
numérique» entre la ville et la campagne et entre les différentes catégories sociales, a-t-on expliqué.
eaux de la wilaya. Une enveloppe de plus de 5 milliards de DA
a été dégagée pour la concrétisation de ce projet, dont les travaux portent essentiellement sur le déclassement des
conduites réalisées en amiante de ciment, en acier galvanisé et
en enrobé, ainsi qu’en PVC pour être remplacés par la fonte
ductile et les tubes en PEHD, a-t-on précisé. Ce projet, dont la
réalisation s’étalera sur une dizaine de mois, mettra un terme
définitif aux fuites enregistrées sur ce réseau dont 93 % sont
vétustes, notamment à travers les trois grands centres urbains
de la ville : Béchar centre, Bechar-Djedid et Debdeba.
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D
Le ministre de la
Solidarité nationale, Saïd Barkat,
effectue, aujourd’hui, une visite
d’inspection dans
la wilaya de
Ouargla.
M. Ghlamallah
à Blida
g
Le ministre des Affaires
religieuses, Bouabdallah
Ghlamallah, effectuera,
demain, une visite
d’inspection dans la
wilaya de Blida.
Rencontres
régionales avec
les collectivités
locales
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Télex...
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ww HCI
ww CONFÉRENCE
DE PRESSE SUR LA
SÉCURITÉ ROUTIÈRE
A l’occasion de la clôture de la 15e
édition du Salon international de
l’automobile, Jean Todt, président
de la Fédération internationale de
l’automobile, anime, aujourd’hui à
15h30, une conférence de presse
sur la sécurité routière, à la salle
Dar El Djazaïr, Palais des
expositions.
Dans le cadre de la
préparation de la saison estivale, M.
Kachroud Bachir,
directeur général du
tourisme au ministère
présidera les rencontres régionales
avec les responsables
des collectivités
locales. Aujourd’hui à
Chlef pour les
wilayas côtières de
l’Ouest, mardi 28
mars à Jijel pour les
wilayas côtières de
l’Est, et lundi 2 avril à
Tipasa pour les
wilayas du centre.
ww LE SYSTÈME
JUDICIAIRE ANGLOSAXON EN DÉBAT Quotidien d’information édité
par la SPA "HORIZONS"
au capital social de 16.000.000,00 DA
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A
La Fondation Emir-Abdelkader organise,
mardi 27 mars à 10h, une conférence-débat
au forum d’El Moudjahid autour du 50e
anniversaire des accords d’Evian. Par cette
même occasion, il sera présenté le programme 2012 de la Fondation ainsi qu’une
rétrospective de l’année 2011.
Prévention
contre
la drogue
g
Dans le cadre de ses activités de proximité, la
Direction générale de la
Sûreté nationale organise,
demain à partir de 9h, au
niveau de la Grande-Poste
d’Alger, une journée portes
ouvertes sur la prévention
contre la drogue.
Séminaire sur l’énergie
Dans le cadre des relations
juridiques entre l’Algérie et le
Canada, une session de formation
autour du «Système judiciaire
anglo-saxon» est prévue, demain,
à l’hôtel Mazafran de Zéralda.
ww LA SITUATION
AU MALI EN DÉBAT
AU CRSS
g
L’université des sciences et de la
technologie Houari-Boumediene
(USTHB) et la faculté de génie
mécanique et génie des procédés
co-organisent, les 25, 26 et 27
mars, un séminaire sur l’énergie.
L’ouverture est prévue pour
aujourd’hui à 9h à l’auditorium
de l’université.
L’Agence nationale de valorisation des résultats de la
recherche et de développement technologique organise, le 26 mars en son siège
El Madania, Alger, un atelier
sur l’augmentation du rendement des cellules photovoltaïques.
Le Centre de recherches
sécuritaires et stratégiques
organise, aujourd’hui à 10h, une
conférence sur le coup d’Etat au
Mali et l’avenir de la sécurité au
Sahel.
Agence nationale
de valorisation des
résultats de la recherche
… CHIFFRE
Horizons
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50e anniversaire
des accords
d’Evian
Le Haut Conseil Islamique
organise, du 26 au 28 mars, un
colloque international sur le thème
«la réforme et l’ijtihad chez les
savants de l’Islam».
g
Saïd Barkat
à Ouargla
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A
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A
PLUS DE 9.000 PERSONNES À L’EXPOSITION-VENTE DU TAPIS À GHARDAÏA
Plus de 9.000 personnes ont visité l’exposition-vente dédiée au tapis et autres produits de tissage en laine pure, organisée à l’occasion de la célébration de la traditionnelle fête du tapis, au palais des expositions de Ghardaïa, selon les organisateurs.
Cette exposition-vente, qui s’est achevée vendredi, a drainé un nombreux public en
quête d’objets artisanaux à base de laine pure, particulièrement le tapis et autres vêtePRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL
Larbi TIMIZAR
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
Liesse DJERAOUD
REDACTION ADMINISTRATION
20, rue de la Liberté - Alger
Tél. : 021-73.67.24 / 73.59.69 /
73.63.05
Téléfax : 021-73.61.34 / 73.67.29
HORIZONS SUR INTERNET : http://www.horizons-dz.com
ments des différentes régions du pays. Encouragés par les vacances scolaires et le
temps printanier qui règne à Ghardaïa, de nombreuses familles, de différentes wilayas
du pays, en ont profité pour visiter cette exposition, à laquelle ont pris part une centaine de professionnels spécialisés dans l’art du tapis et du tissage en laine pure, représentant une trentaine de wilayas, signalent les organisateurs.
BUREAU DE TIZI-OUZOU : Cité GENICIDER 600 Logts Bt 7 n°12 Nouvelle ville — Tél. : 026 21.28.28 —
PUBLICITE : S'adresser à HORIZONS 20, rue de la Liberté Alger Tél : 021 - 73.59.69 ou à : l’Agence Nationale
d’Edition et de Publicité “ANEP” ALGER : 1, avenue Pasteur — Tél. 021 - 73.76.78 73.71.28 — Fax : 021- 73.95.59
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Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés ou remis à la Rédaction ne sont
pas rendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclatamtion.
NATION
3
CONFÉRENCE-DÉBAT
DU MINISTRE DE LA
COMMUNICATION
Photo : APS
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
M. KSENTINI
Des propositions
seront formulées
au président
de la République
sur l’émigration
mixte avant fin 2012
«Nous
voulons
un secteur
public fort
et efficace»
LE MINISTRE DE LA
COMMUNICATION, NACER MEHAL,
A ANIMÉ HIER À ORAN, UNE
CONFÉRENCE SUR LES
PERSPECTIVES DE LA
COMMUNICATION EN ALGÉRIE.
L
e plus gros de l’intervention du ministreétait axé sur la loi sur
l’information promulguée le 12 janvier 2012.
«Cette loi organique a
vu le jour après plus de 70 rencontres préliminaires, au cours desquelles tous les contours de l’information en Algérie ont été recadrés
en fonction des exigences de la communication moderne et compétitive.» Revenant sur les problèmes
vécus par le secteur de l’information
depuis 1990, sur ses défaillances,
l’absence d’éthique et de déontologie, l’ouverture du champ audiovisuel, le vide organique des médias
électroniques, et sur l’indigence de
la situation socioprofessionnelle des
journalistes,
M. Mehal
dira
:
«Devant l’anarchie qui caractérisait,
jusque-là, le secteur de la communication, il est devenu impératif de
revoir les anciennes lois pour apporter des correctifs.
En dépit des insuffisantes que
peuvent lui trouver les uns et les
autres, la nouvelle loi est venue pour
combler les vides et enrichir de nombreux champs de l’exercice du
métier», a estimé le ministre.
Evoquant les perspectives, le
ministre a souligné la nécessite de
relever plusieurs défis, à la fois politique, culturel, juridique, managérial
et technologique. Pour ce faire, le
ministre a rappelé que plusieurs
chantiers ont été ouverts pour
répondre aux aspirations des
citoyens. «Nous voulons un secteur
public fort et efficace et des médias
qui jouent leur rôle dans le développement socio-économique du pays
et au service du citoyen», a-t-il fait
savoir.
M. Mehal a mis l’accent, dans ce
contexte, sur la nécessité de consolider le secteur, en «réhabilitant la
communication visant à informer le
citoyen, à l’écouter, à susciter sa participation au développement socioéconomique, en renforçant les
moyens de communication et en
renforçant les moyens d’information
pour leur permettre d’être performants et concurrentiels».
«LA NOUVELLE LOI PROTÈGE
LES JOURNALISTES»
Sur la situation socioprofessionnelle des journalistes, M. Nacer
Mehal a souligné que la nouvelle loi
est venue pour atténuer la précarité
qui prévaut dans le métier. «La nouvelle grille des salaires qui va entrer
en application dans le secteur public
mérite d’être prise en exemple par le
secteur privé. Dans cette nouvelle
grille où le point indiciaire est à 40
dinars, le journaliste stagiaire débute
à 56.000 dinars pour terminer sa carrière autour de 160 000 DA.
C’est dire que pour la première
fois, il existe une loi qui organise la
carrière des journalistes avec une
nomenclature des postes. La loi sur
l’information prévoit aussi une assurance vie pour les zones à risques.
Un journaliste qui n’est pas assuré
peut refuser une mission dangereuse
sans risquer le licenciement», observe le ministre. Evoquant le statut du
correspondant de presse, M. Mehal
dira que la nouvelle loi le protège
désormais des exactions et de la précarité. A propos de l’aide à la formation, il a signalé que la loi de
finances pour 2012 a institué un
fonds d’aide de 400 millions de
dinars géré par l’Etat et destiné à la
formation et au recyclage des journalistes qui le désirent. Pour ce qui
est de l’éthique et de la déontologie
dont souffre le métier, il est question
de la prochaine institution d’un
conseil «élu par les seuls professionnels» pour veiller au respect des
normes
professionnelles.
L’ouverture du champ audiovisuel
et la réhabilitation de l’ENTV ont été
les autres sujets abordés.
«Le processus de réhabilitation
de la télévision nationale est en
cours» avec pour objectif de «réconcilier ce média avec son public» et de
«permettre de faire face à la prochaine ouverture du champ audiovisuel», a indiqué le ministre.
«L’objectif est d’aboutir à terme à
une certaine concurrence entre les
cinq chaînes», a souligné M. Mehal,
citant l’exemple du journal télévisé.
n Amar Abbas
nn
«Je m’opposerai
à toute forme
d’intimidation visant
les journalistes»
Le ministre de la Communication,
M. Nacer Mehal, a indiqué, hier à
Oran, qu’il s’opposerait à «toute
forme d’intimidation» visant les
journalistes. «Je m’opposerai contre
toute forme d’intimidation visant
les journalistes», a souligné le
ministre, en réponse à une question
sur des actes répréhensibles commis
dernièrement à Alger par des policiers contre deux journalistes. «Je
me félicite de la décision du
Directeur général de la sûreté nationale de sanctionner ces agents de
police, auteurs de ces actes», a ajouté M. Mehal. Le ministre a souhaité
que ce genre d’actes «ne se reproduise plus à l’avenir».
ALGÉRIE-TUNISIE
La réunion du comité de suivi en avril prochain
Le comité de suivi algéro-tunisien
tiendra, début avril prochain, une
réunion pour la préparation de la
grande commission mixte algérotunisienne, a annoncé vendredi
l’ambassadeur d’Algérie à Tunis,
Abdelkader Hadjar. Dans une
déclaration à la presse au terme de
l’audience que lui a accordée le chef de
gouvernement tunisien provisoire,
Hamadi Jebali, l’ambassadeur algérien
a souligné que la réunion de la grande
commission mixte algéro-tunisienne est
prévue pour le deuxième semestre 2012. A une
question sur la situation des entreprises tunisiennes
installées en Algérie, il a indiqué que l’Algérie traite
avec ces entreprises en vertu d’un accord commercial
préférentiel qui les dispense des
mesures appliquées aux autres
entreprises étrangères installées en
Algérie. Les gouvernements algérien et
tunisien œuvrent à «régler les questions
en suspens» liées à l’établissement des
Algériens en Tunisie et à l’établissement
des Tunisiens en Algérie, a-t-il précisé.
Par ailleurs, M. Hadjar a appelé à
«unifier les efforts» dans le cadre de
l’avenir commun des pays maghrébins,
indiquant que l’Algérie a accueilli
favorablement l’appel à la tenue d’un
sommet maghrébin à Tunis. Le sommet maghrébin
«ouvrira des perspectives» pour relancer la
coopération économique dans la région et dynamiser
le processus de l’édification maghrébine.
Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de
l’homme (CNCPPDH), Mustapha Farouk Ksentini, a
annoncé, hier, que son instance comptait formuler
avant fin 2012 des propositions au président de la
République sur le phénomène de l’émigration mixte
en Algérie.
M. Ksentini a indiqué dans un entretien à l’APS,
que ces propositions «seront contenues dans un rapport global et exhaustif sur les différents aspects liés
à l’émigration mixte dans notre pays». Il a précisé à
ce propos, que la Commission formulera au président de la République des propositions sur les dispositions législatives et réglementaires susceptibles de
«renforcer les capacités nationales permettant une
maîtrise optimale de l’émigration mixte dans le cadre
des principes fondamentaux des droits de l’homme,
de la préservation de la dignité des personnes et de la
protection du pays des différents dangers engendrés
par ce phénomène». Le cadre législatif régissant ce
domaine en Algérie, a-t-il dit, «a besoin d’être renforcé par une vision globale et claire sur la situation de
l’émigration mixte notamment après les évènements
et conflits que connaissent plusieurs pays voisins».
Le président de la CNCPPDH a tenu également à
faire remarquer que la gestion du phénomène de
l’émigration mixte en Algérie est désormais une
«affaire urgente» prévoyant une augmentation du
nombre de Maliens fuyant le conflit armé et les tensions dans leur pays vers le Sud de l’Algérie. Il a
ajouté que cette situation qui conduira l’Algérie à
passer de pays de transit pour les émigrés à un pays
de résidence «exige une réflexion autour de plusieurs
mécanismes à l’instar de l’établissement d’un centre
d’accueil des émigrés, la réalisation d’une enquête
exhaustive sur le phénomène et enfin la création
d’une banque de données à ce sujet».
M. Ksentini a souligné en outre que des études et
travaux sur le terrain étaient en cours d’élaboration
«pour un suivi de la question en particulier en ce qui
a trait à la collecte d’informations et de données permettant une meilleure prise en charge des émigrés et
à l’actualisation des moyens y afférents». Les trois
ateliers organisés par la Commission sur l’émigration
mixte à Alger et Biskra ont permis de cristalliser une
vision plus précise à ce sujet et donné lieu à des idées
et propositions en faveur de la promotion et du renforcement des moyens législatifs et réglementaires
pour la prise en charge de l’émigration mixte, a-t-il
d’autre part affirmé avant de rappeler l’importance
de réfléchir à la création d’une instance nationale
pour la prise en charge de la question. Dans le cadre
de la coopération avec le Conseil italien pour les réfugiés et l’Union des juristes italiens, la CNCPPDH
avait organisé deux ateliers techniques en mai et
octobre 2011 à Alger et un troisième à Biskra le 13
mars dernier. Ces ateliers s’inscrivent dans le cadre
de la coopération bilatérale entre la commission et le
Conseil italien pour les réfugiés à travers le projet
«l’Algérie, renforcement de la protection des émigrés
et capacités de gestion de l’émigration mixte».
Toujours au titre de cette coopération, une délégation algérienne composée de représentants de différentes instances et organisations activant dans le
domaine des droits de l’homme se rend, aujourd’hui,
en Italie pour une «mission d’étude».
NATION
2012
LÉGISLATIVES
4
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
SMAIL HAMDANI
L’abstention n’aura aucun sens,
Photo: Lylia M.
E
galement, président
de
l’Association
algérienne des
relations internationales, M.
Hamdani qui s’exprimait à
la chaîne internationale de
la radio algérienne, a souligné que les citoyens auront
«le choix entre de nombreux partis et de tendances politiques». M.
Hamdani a estimé que tout
a été fait pour que les
législatives se dérouleront
Le parti El Karama
appelle les jeunes à voter
massivement le 10 mai
Le président du parti El
Karama, M. Mohamed
Benhamou, a appelé,
hier, à Sidi Bel-Abbès, les
jeunes à participer massivement aux législatives
du 10 mai, pour contribuer à l’édification de
«l’Algérie de demain,
une Algérie nouvelle
reposant sur la l’équité et
la justice sociale».
Animant un meeting à la
salle du stade «Chahid
Adda-Boudjellal», M.
Benhamou a indiqué que
«le pays n’a pas besoin
de violence ni de course
pour des sièges, mais de
tous ses enfants pour
panser ses blessures»,
ajoutant que l’Etat a
ouvert le champ politique permettant au peuple de choisir librement les meilleurs
pour élaborer une nouvelle constitution. Le président du
parti El Karama a, également, affirmé, que le pays dispose
d’une «grande richesse», en l’occurrence les jeunes, tout en
soulignant que l’Algérie «n’a pas de leçon à recevoir de
l’étranger. Quels que soient nos problèmes, l’espoir existe et
la sécurité existe», a-t-il ajouté. M. Benhamou a souligné,
dans un message adressé aux partis politiques, qu’il est
nécessaire de «connaître les voies susceptibles d’orienter le
peuple», avant d’appeler à «semer l’amour», à «une concurrence honnête et intègre» et à «s’éloigner de la fitna».
dans de «bonnes conditions», s’appuyant, dans ce
sens, sur le dispositif mis
en place comprenant les
commissions
de
surveillance et de contrôle du
scrutin, installées, en plus
de la présence d’observateurs étrangers.
Il a ainsi appelé l’ensemble des Algériens à
participer «massivement»
au prochain scrutin pour
«sauvegarder la stabilité
du pays, sa cohésion et sa
sécurité...».Interrogé sur le
système
politique
en
Algérie, M. Hamdani a
plaidé pour un «régime
semi-parlementaire
et
semi-présidentiel à même
de garantir le contrôle et
l’équilibre des pouvoirs».
Dans le même ordre
d’idées, M. Hamdani a
salué les réformes initiées
par le chef de l’Etat, notamment celles relatives aux
partis politiques et à la
représentativité féminine
au sein des assemblées
élues.
VENTE DES PLACES SUR LES LISTES ÉLECTORALES
Moussa Touati persiste et signe
Moussa Touati, le président
du FNA n’en démord pas :
l’exigence faite à ses candidats
de verser une somme d’argent
pour pouvoir figurer sur les
listes électorales du parti en
perspective
des
élections
législatives n’a rien d’immorale.
Et si le ministre de
l’Intérieur a qualifié cette pratique «d’illégale», il observe
que «le FNA n’aurait jamais
procédé de cette manière si
l’Etat avait financé la campagne électorale. Nous ne
sommes pas une entreprise.
Nous devons financer notre
campagne pour pouvoir participer aux élections».
Pour cela, son parti a établi
un barème oscillant entre 100
et 500 millions, selon l’importance des wilayas. A titre
d’exemple, la wilaya d’Alger
vaut 500 millions alors que les
places pour la wilaya de Chlef
sont cédées à 300 millions tandis que le prétendant à Adrar
devra verser, selon M. Touati,
la somme de 100 millions.
Lors d’une conférence de presse, il avait déclaré que l’argent
ira dans les caisses de parti.
Photo: Slimène S.A.
L’ABSTENTION AUX
ÉLECTIONS LÉGISLATIVES
PRÉVUES LE 10 MAI PROCHAIN
«N’AURA AUCUN SENS», A
INDIQUÉ,
HIER, L’ANCIEN CHEF DE
GOUVERNEMENT, M. SMAIL
HAMDANI, RELEVANT
L’EXISTENCE D’UN
PLURALISME POLITIQUE QUI
OFFRE LE CHOIX AUX
ÉLECTEURS ALGÉRIENS.
Mais cette méthode n’était pas
sans faire réagir la classe politique qui, dans l’ensemble,
s’est montrée indignée réclamant l’intervention des pouvoir publics pour y mettre fin.
Certains partis ont interpellé
carrément le ministère de
l’Intérieur pour diligenter une
enquête afin d’établir toute la
lumière sur cette attitude qui
portera «atteinte, non seule-
ment
à
la
prochaine
Assemblée populaire, mais
aussi et surtout à la pratique
politique». Mohamed Seddiki,
président de la commission
nationale de surveillance des
élections législatives, a évoqué
la nécessité d’ouvrir une
enquête judiciaire sur cette
pratique de «business des
listes électorales» qui s’inscrit
a contrario de l’esprit et de
l’éthique
politique.
Les
hommes de loi ne sont pas en
reste. Mohammed Faden,
ancien membre du Conseil
constitutionnel, a qualifié
cette attitude de regrettable
qui va à contre-sens de la
démocratie.
Il a souligné que la loi doit
s’y opposer. Il est à souligner
que la démarche du FNA n’est
pas sans conséquence sur la
vie du parti. Et pour cause,
plusieurs militants ont décidé
de claquer la porte pour
rejoindre d’autres formations,
notamment les partis nouvellement créés, afin de s’inscrire
sur les listes des candidatures.
Moussa Touati a réfuté cette
information.
n Amokrane H.
AMARA BENYOUNÈS AU FORUM DE LA RADIO TIZI OUZOU
Lors de son passage à l’émission
«Forum de la Radio de Tizi Ouzou», M.
Amara
Benyounès,
le
président du MPA, a souligné la nécessité que les Algériens aillent voter massivement le 10 mai. Car, à ses yeux,
l’abstention ne fera que le jeu des partis
islamistes sachant que ces derniers
«ont une discipline électoraliste et
votent quelques que soient les conditions». Si bien que pour lui, les législatives prochaines «constituent un tournant pour le pays et qu’il ne faudrait
pas qu’au lendemain du 10 mai, les
démocrates se réveillent avec une
gueule de bois comme ce fut le cas en
1991».
Pour Benyounès, il n’y aura pas «un
nouvel arrêt du processus électoral».
Il soutient que ce vote ne devrait pas
aboutir à une victoire pour les islamistes. Pour lui, le pôle démocratique
devra dépasser ses clivages. Il trouve
anormal que «le courant islamiste arri-
Photo: Fouad S.
«Les démocrates doivent dépasser leurs clivages»
ve à se serrer les coudes et les rangs
mais pas les démocrates». M.
Benyounès espère donc un vote massif
des démocrates. Et la vocation d’un
parti politique est de «prendre part à
toutes les consultations populaires et
tenter d’accéder au pouvoir». Quant à
cette mouvance islamique qui s’est
emparée des assemblées dans les pays
arabes, M. Benyounès trouve que
l’Algérie est un pays à part.«Il n’est pas
question de prôner un printemps
démocratique pour aboutir à un hiver
islamique», dira-t-il car, selon lui,
«l’Algérie a déjà fait ses printemps».
Et de conclure sur ce chapitre : «il y
aura un printemps algérien sans plus
avec des lendemains radieux et non
incertains».Pour ce qui est des militants
de son ex-parti, l’UDR, qui ont fait part
de leur démission collective par voie de
presse, il dira : «ce sont des personnes
qui n’ont pas pris part au congrès
constitutif du MPA, donc elles ne peu-
vent pas prétendre être militants pour
ensuite démissionner». Il a indiqué que
son parti sera présent dans les 48
wilayas du pays. Au plan économique
et sur la situation sécuritaire qui prévaut dans la région, il dira : «Partout
ailleurs, le terrorisme est vaincu sauf
dans les wilayas de Tizi Ouzou et
Boumerdès». Il ajoutera, «sans la paix
et la sérénité il n’y aura pas d’investissements en Kabylie et l’Etat se doit de
prendre les mesures qui s’imposent
pour assurer cette paix donc assurer
l’équation du développement dans la
région».
S’agissant du financement de la
campagne électorale, M. Benyounès a
tenu à dénoncer les derniers voyages
de certains leaders de partis islamistes
qui font de Doha la nouvelle Mecque.
Pour lui, il est impératif que l’Etat
finance la campagne électorale et impose un contrôle rigoureux sur cet argent.
n Rachid Hammoutène
2012
LÉGISLATIVES
NATION
5
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
Intérêt US pour
l’objectif des réformes
politiques
La sous-secrétaire d’Etat américaine à la
Diplomatie, chargée des affaires publiques,
Mme Katihleen Stephens, a exprimé, hier à
Alger, le souhait de voir la coopération entre
son pays et l’Algérie s’élargir à d’autres
domaines. «Nous souhaitons travailler
ensemble (l’Algérie et les Etats-Unis) dans certains domaines qui intéressent les deux pays,
comme la jeunesse, l’éducation, l’enseignement
et la formation», a déclaré Mme Stephens à la
presse à l’issue de sa rencontre avec le ministre
de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar.
Concernant le basket-ball qui jouit, selon Mme
Stephens, d’une «grande popularité» chez les
jeunes Algériens, elle a fait savoir qu’une
coopération existait dans ce domaine entre
l’Algérie et les Etats-Unis et qu’elle devrait se
développer davantage à travers l’échange de
sportifs. A ce propos, elle a exprimé le souhait
que la coopération bilatérale puisse s’élargir à
d’autres activités comme l’enseignement de la
langue anglaise et d’autres questions qui intéressent les jeunes. Elle a ajouté, par ailleurs,
que les défis qui se posent à l’Algérie «sont les
mêmes pour les Etats- Unis» d’où la nécessité,
a-t-elle dit, de travailler ensemble pour les relever. Un exposé sur les différentes réalisations
de l’Algérie depuis l’indépendance a été présenté durant cette rencontre à Mme Stephens.
Pour sa part, M. Hachemi Djiar a souligné que
ses entretiens avec la responsable américaine
ont porté sur deux points essentiels. Le premier
point a concerné les réalisations de l’Algérie
depuis l’indépendance, notamment durant la
dernière décennie, tandis que le deuxième a
porté sur les réformes, a expliqué le ministre.
M. Djiar a indiqué que la partie américaine
s’était intéressée sur l’objectif de ces réformes
et l’ensemble des mesures prises pour garantir
leur réussite, notamment à travers l’organisation des prochaines élections législatives. Le
ministre a ajouté que sa rencontre avec la responsable américaine a porté également sur
l’échange des expériences entre les deux pays
dans les domaines de la jeunesse, du sport et
du mouvement associatif, soulignant que la
partie américaine a «exprimé son entière disposition à poursuivre les rencontres et l’échange
des expériences, en laissant le champ «ouvert»
dans ce domaine. La ministre de la Jeunesse et
des Sports a indiqué qu’un accord de coopération portant sur le basket-ball devrait être
conclu entre l’Algérie et les Etats-Unis.
M. Menasra appelle
les jeunes
à faire du 10 mai
«une fête nationale»
Le président du Front du changement, M.
Abddelmadjid Menasra, a appelé, hier d’Oum El
Bouaghi, les jeunes à «transformer la journée du 10
mai prochain en une fête nationale». Animant un
meeting à la maison de la culture NouarBoubakeur, M. Menasra a indiqué que les jeunes
sont «les artisans du présent et la force de l’avenir»,
estimant que le changement voulu par le peuple
signifie «la fin de la marginalisation, de la dictature
et de la pauvreté».
Il a plaidé pour un changement «libre et pacifique loin de toute forme de violence», mettant en
garde contre ceux qui «doutent des capacités et du
degré de conscience du peuple algérien». Le président du FC a également relevé que le peuple «aspire à la démocratie, au changement, à des élections
libres et propres», assurant que le «changement ne
doit pas être différé afin de mettre les jeunes à l’abri
de toute tentation d’expatriation les conduisant à
un avenir incertain».
«Le changement est
inévitable»
MOHAMED SAÏD, PRÉSIDENT DU
PARTI POUR LA LIBERTÉ ET LA
JUSTICE (PLJ) A ANIMÉ, HIER, UN
MEETING À LA SALLE ATLAS À
ALGER.
P
our cette première
apparition
dans
l’Algérois, le président
du PLJ a mis l’accent
sur l’«incontournable
notion de changement
politique en Algérie». Pour deux
raisons. Premièrement : l’environnement régional avec, notamment
le vent de la révolte qui souffle sur
les pays arabes. Deuxièmement, les
«réformes politiques engagées en
Algérie qui ont donné lieu à une
réelle ouverture politique, contrairement à 2007 où la classe politique
s’est transformée en un club des
plus fermés».
Toutefois, l’orateur a indiqué
que l’Algérie aurait pu amorcer le
changement il y a dix ans. «Nous
avons perdu 10 ans de temps qui
ont eu pour effet de consacrer la
médiocrité politique. L’Algérie,
aujourd’hui, passe par une période
des plus décisives et le changement
s’impose de lui-même», dit-il.
Mohamed Saïd a plaidé pour la
mise en place de «véritables institutions de l’Etat crédibles et légitimes» et l’assainissement de la pratique politique vouée «aujourd’hui
à la corruption et autres comporte-
Photo: Mahdi I.
HACHEMI DJIAR REÇOIT
LA SOUS-SECRÉTAIRE D’ETAT
AMÉRICAINE À LA DIPLOMATIE
MOHAMED SAÏD,
HIER, LORS D’UN MEETING À ALGER
ments étrangers aux idéaux politiques». Le président du PLJ soutient que le mal absolu dont souffre
le pays est, sans conteste, «la décadence des valeurs morales» au sein
de la nation. «La crise des valeurs
est la mère de toutes les crises qui
frappe notre pays d’où l’urgence
d’y préconiser le remède», a-t-il
affirmé.
Le même responsable n’a pas
manqué d’appeler les jeunes à
investir le champ politique et
prendre leurs responsabilités. Il a
souligné dans ce sillage que le
peuple algérien est politisé et
conscient de tous les enjeux politiques et son «silence» ne doit en
aucun cas être interprété comme un
signe d’impuissance. Selon lui, les
partis actuels ont bel et bien échoué
et se doivent, de ce fait, de céder la
place aux nouvelles formations.
Mohamed Saïd a estimé que certains veulent encourager l’abstention, afin de maintenir le statu quo.
Au sujet de la confection des
listes électorales au sein de sa formation, il a annoncé que dans la
wilaya de Tissemsilt, la liste est
composée entièrement et exclusivement de femmes dont l’âge ne
dépasse pas les 32 ans. Enfin, le président du PLJ n’a pas raté l’occasion
d’appeler les jeunes à aller massivement voter le jour du scrutin afin de
faire barrière aux partisans du statu
quo et, par ricochet, rendre effectif le
changement souhaité.
n Amokrane H.
FINANCEMENT DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE
Les partis divisés sur l’apport de l’Etat
Des partis politiques
ont souligné, vendredi, la
nécessité pour l’Etat d’accorder des subventions
pour la campagne électorale des législatives du 10
mai alors que d’autres
déclarent pouvoir s’en
passer. Lors de l’émission
«Au coeur des législatives» de la chaîne internationale de la radio
nationale, consacrée au
financement de la campagne électorale des prochaines législatives, des
partis ont relevé «l’absence de la justice» concernant l’octroi des subventions étatiques aux formations politiques, ce qui
«influera
négativement
sur les résultats», estiment-ils.
Ainsi, le député Filali
Ghouini du mouvement
El Islah a précisé que la loi
prévoit des subventions
éventuelles de l’Etat pour
le financement de la campagne et que l’Etat doit
superviser le processus
politique, en étant équitable à l’égard des partis.
«Des partis ont bénéficié
de subventions de l’Etat
contrairement à d’autres»,
a-t-il relevé, estimant que
l’Etat n’est pas tenu de
financer la campagne par
des fonds directs et peut
contribuer
autrement,
citant à titre d’exemple le
paiement des affiches
publicitaires.
Certaines
formations
politiques
peuvent bénéficier des
fonds de l’Etat pour leur
campagne de par la position
qu’ils
occupent,
contrairement à d’autres,
a ajouté M. Ghouini.
Concernant les partis qui
demandent aux candidats
de financer la campagne,
le député estime que «cela
n’est pas interdit par la
loi, notamment face à
l’absence de la subvention
de l’Etat».
De son côté, le membre
du bureau national chargé
de la communication et la
culture au Parti de la
liberté et de la justice
(PLJ),
M.
Mustapha
Hamissi, considère que le
problème du financement
de la campagne électorale
est dû au vide juridique et
à la non-application de la
loi». La responsabilité des
aspects
politique
et
éthique de «la médiocrité
politique» incombe aux
partis actuels, notamment
ceux «ayant ont échoué
dans la gestion et la lutte
contre la corruption», estime M. Hamissi qui propose d’imposer des sanctions politiques à ces partis. Le représentant du
PLJ a souligné que le parti
a adopté de nouvelles
idées en matière communication avec le citoyen, à
travers des moyens peu
coûteux tout en refusant
de les dévoiler avant la
campagne électorale. Il est
possible d’organiser une
campagne électorale sans
investir des fonds importants, a-t-il affirmé, ajoutant que cela permettra de
placer
l’argent
des
Algériens qui payent
leurs impôts dans des
investissements d’intérêt
public. «L’argent n’est
qu’un moyen de gestion
de l’action politique et les
partis doivent être porteurs d’idées nouvelles»,
a-t-il martelé, ajoutant
que «même si beaucoup
disent que les partis sont
financés de manière illégale, aucune pratique de
ce genre n’a été relevée à
ce jour». Pour sa part, le
représentant du Front
national algérien (FNA),
M. Abdelkader Boudrass,
a souligné que son parti
figure parmi «les partis
les plus pauvres», ajoutant que «le FNA assurera
sa campagne en fonction
des ressources disponibles». De son côté, le
membre du comité central
du parti du Front de libération nationale (FLN),
Saleh Dedjal a estimé que
les partis «assument une
partie de la responsabilité
de la situation actuelle»,
affirmant que «son parti
possède
les
moyens
nécessaires à la campagne
électorale».
«Les fonds du parti ne
proviennent
pas
de
sources illégales, car étant
soumis au contrôle de la
commission du contrôle
financier», a-t-il souligné,
précisant que le compte
du parti est contrôlé par
l’Etat. Par ailleurs, M.
Boudrass a indiqué que 70
% des candidats du parti
étaient des jeunes. De son
côté, M. Hamissi (PLJ) a
fait savoir que certaines
listes du parti contenaient
100 % de femmes, soulignant que le parti exige la
compétence pour les
jeunes candidats.
6
Entretien
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
ME
M LOUIZA
HANOUNE,
SG DU PARTI
DES TRAVAILLEURS,
À HORIZONS
LE PARTI DES TRAVAILLEURS ESTIME QU’IL
N’A PAS LE DROIT DE DÉSERTER LE
TERRAIN DES PROCHAINES ÉLECTIONS
LÉGISLATIVES, PARCE QUE LES ENJEUX
SONT MAJEURS ET QUE L’ALGÉRIE
DEVRAIT AFFRONTER SON DESTIN LE 10
MAI. CONFIANTE ET OPTIMISTE, MME
LOUIZA HANOUNE AFFIRME, DANS CET
ENTRETIEN, QUE SI SON PARTI EST
MAJORITAIRE LORS DE CES ÉLECTIONS, IL
GOUVERNERA SUR LA BASE DE SON
PROGRAMME. SINON, IL N’A AUCUNE
RAISON DE LE FAIRE, CAR CONVAINCU
QUE «LE PARTAGE DU POUVOIR EST
ANTIDÉMOCRATIQUE».
Entretien réalisé par Karima Alloun
Photos : Makine F.
Vous avez déclaré, récemment, que les garanties offertes jusque-là par
le chef de l’Etat sont insuffisantes. Quels autres mécanismes faut-il instaurer encore pour que le PT soit rassuré ?
Plusieurs questions sont en suspens. La commission nationale de supervision des élections s’est prononcée sur la double inscription des militaires. C’est
un véritable problème qui jette le doute quant à la transparence des élections.
Nous avons alerté à ce propos. Les questions qui restent à nos yeux importantes, sont l’encadrement qui est le même depuis 1995. Il faut qu’il soit changé.
Nous avons appris que des enseignants ont été contactés. On ignore si c’est
dans la perspective de changer l’encadrement. En tout cas, on le souhaite. Les
ministres qui sont candidats constituent aussi un problème. Je tiens à rappeler
que le FLN, soutenu par le RND, a supprimé la disposition obligeant les
ministres candidats à démissionner de leurs postes dans le cadre de la loi électorale soumise à l’APN. Il y en a déjà certains qui ont commencé à utiliser les
moyens publics à des fins partisanes. Il faut qu’il y ait une mesure qui empêche
ces pratiques. Le minimum serait de les mettre en congé d’office. Il y a également la question de l’argent sale qui intervient dans le cadre du financement de
la campagne électorale. Certains nouveaux partis louent leurs congressistes
comme des figurants. Il y a une décomposition terrifiante. D’où viennent ces milliards qui circulent sur la scène politique ? C’est la raison pour laquelle nous
avons demandé à ce qu’il y ait une commission d’enquête. Le gouvernement a
annoncé qu’il octroiera un million de dinars par liste. L’une des conditions de
l’égalité des chances, c’est de faire en sorte qu’il n’y ait pas de financement
occulte avant et durant la campagne électorale. Cela doit se faire aussi pour le
financement étranger qui est très dangereux. Compte tenu du nombre important
des partis en lice, nous avons suggéré des mesures pour aider les électeurs à
reconnaître les listes par exemple en mettant les photos des chefs de parti.
Vraisemblablement, la commission nationale de surveillance des élections a
opté pour cette proposition qu’elle a envoyée au ministre de l’Intérieur. Si elle
est acceptée, cela ne va pas résoudre totalement les problèmes posés, mais
cela permettra aux citoyens de reconnaître assez facilement ceux qu’ils auront
à choisir. De manière générale, je dirai qu’il y a des mesures qui relèvent de la
responsabilité du gouvernement et celles qui relèvent des partis. Ces derniers
doivent présenter des programmes clairs et précis pour que le citoyen puisse
faire son choix. Tout cela est important pour nous, dans la mesure où la prochaine assemblée aura pour mission de changer la Constitution.
Si ces conditions ne sont pas satisfaites, le PT se retirera-t-il de la course électorale ?
Nous n’avons jamais abordé cette éventualité. Nous avons émis nos
réserves, malgré cela nous avons décidé d’assumer nos responsabilités. Les
élections de 1997 étaient totalement anti-démocratiques. Nous avons participé
à ces joutes par rapport à un objectif politique, celui de clamer haut et fort l’aspiration du peuple algérien à la paix et de débattre de cette question dans l’hémicycle. Nous envisageons en même temps construire notre parti. Le critère de
la transparence n’a jamais existé depuis 1997. La future assemblée aura à
débattre de la prochaine Constitution. C’est donc une question essentielle et
nous n’avons pas le droit de déserter le terrain. Nous nous battons pour que les
conditions de transparence soient réunies au maximum. La situation mondiale et
la crise du système capitaliste ont des impacts terrifiants partout dans le monde.
Bien sûr, nous sommes partie intégrante. Les enjeux sont majeurs dans ce scrutin. L’Algérie va affronter son destin le 10 mai. C’est une question qui détermine
notre décision de participer et non pas la transparence des élections. Nous continuerons notre combat et nous espérons que d’ici le jour «J», le président de la
République aura annoncé d’autres mesures qui contribueront à donner des
gages de bonne volonté. Le PT a décidé de mettre des contrôleurs dans tous les
bureaux de vote. Cela relève de notre responsabilité. Nous ferons tout pour que
ce scrutin consacre un pas positif dans la voie de la démocratie.
La presse a rapporté que le PT compte nouer une alliance avec le
FFS…
Nous n’avons jamais parlé d’une alliance avec le FFS. C’est, malheureusement, l’interprétation de certains journalistes. J’ai expliqué clairement que le Parti des travailleurs présentera ses propres listes et
nous ne ferons alliance avec personne et ce, dans les 48 wilayas.
Nous sommes un parti qui a une audience très importante et
authentique, qui est en train de grandir et d’occuper une place
unique dans un processus naturel. Nous sommes un parti indépendant avec un bilan positif. J’ai répondu à une question d’un journaliste sur des alliances post électorales. Une alliance signifie gouverner avec un parti. Si le Parti des travailleurs est majoritaire, il
gouvernera sur la base de son programme. S’il n’y a aucun parti
majoritaire et si une majorité est possible au cas où le FFS et le PT
réunissaient leurs députés dans le cadre d’un accord, à ce
moment là, on envisagera une telle éventualité. Ce ne sont pas
des décisions qui se prennent à la légère. Nous avons mené
des combats communs avec le FFS, mais j’ignore totalement ses positions par rapport aux questions économiques qui sont pour nous fondamentales. Une alliance pour nous, ce n’est pas quelque chose d’abstrait.
Cela doit reposer sur des questions nettes et précises.
Comment Mme Hanoune juge les partisans du
boycott ?
Ils ont le droit de décider de ce qu’ils veulent.
C’est un choix qui relève pour nous de la tactique
politique. Je n’ai pas de commentaire à faire,
nous avons, nous mêmes boycotté les élections
en 1991 et le temps nous a donné raison. Ces
l «Je n’ai jamais accusé
les islamistes d’être
financés par des
étrangers.»
l «Nous n’avons pas de
dédoublement de
personnalité.»
l «Le chef de l’Etat,
quelle que soit sa volonté,
ne peut pas contrôler
toutes les politiques.»
l «Nous avons une
démarche complètement
différente des partis qui se
réclament de
l’opposition.»
l «Quand Abdelaziz
Bouteflika prend des
mesures positives, nous
les soutenons.»
l «Le Parti des
travailleurs n’a jamais été
trotskiste.»
lll☞
«L’ALGÉRIE VA AFFRONTER
Entretien
7
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
lll☞
élections législatives ont plongé le pays dans un désastre. En
1995, nous nous sommes abstenus au moment des présidentielles et nous n’avons pas fait pression sur les consciences. En
1997, nous nous sommes retirés des élections locales et en
2002, nous avons présenté des candidatures uniquement dans
les APW, parce que pour nous, c’est une question tactique. Nous
prenons nos décisions à la lumière de la situation et de l’état du
parti. Aujourd’hui, nous avons la capacité d’aller aux élections
dans les 48 wilayas.
Beaucoup de voix s’élèvent pour critiquer le rôle de l’opposition apte à dresser des tableaux noirs sans présenter une véritable alternative…
Je ne sais pas ce que vous appelez opposition. Nous, nous
ne nous reconnaissons pas là-dedans. Ce mot là a été tellement
galvaudé qu’il n’a plus aucun sens. Le PT est un parti ouvrier
indépendant qui n’est pas dans le gouvernement. C’est un parti
qui se réclame de la démocratie et du socialisme. Nous nous
opposons aux politiques que nous jugeons dangereuses pour la
nation et pour l’économie nationale. Si le chef de l’Etat prend
des décisions que nous jugeons positives, nous les soutenons.
Cela a été le cas pour les lois de finances complémentaires de
2009 et de 2010 et cela a été le cas pour la renationalisation des
hydrocarbures en 2006 et pour la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. L’opposition est aussi utilisée par les grands
centres impérialistes pour s’immiscer dans les affaires internes
des pays. Il y a même des centres qui créent des oppositions
fabriquées sur mesure pour provoquer de pseudo révolutions.
Le PT ne s’inscrit pas dans cette démarche là. Bien sûr, cela ne
veut pas dire que tous les partis qui se réclament de l’opposition
en Algérie ont été la création de l’extérieur. Loin de là. C’est la
raison pour laquelle nous ne dressons pas un tableau noir. On
dresse un tableau objectif. Quand c’est noir c’est noir et quand
c’est blanc c’est blanc. On n’essaye pas de travestir ou de dramatiser la situation. Ces dernières années, l’Algérie a enregistré
de nombreuses victoires au profit des travailleurs et de la jeunesse. Nous avons une démarche complètement différente des
partis qui se réclament de l’opposition.
Vous refusez toujours de faire partie du gouvernement ?
Nous plaidons pour une véritable démocratie. C’est la majorité qui gouverne. Si nous sommes majoritaires, nous gouvernerons, sinon, nous n’avons aucune raison de le faire. Le partage
du pouvoir est anti-démocratique. Comment voulez-vous que le
PT aille gouverner avec un parti de droite ou un parti obscurantiste ? Cela serait une aberration du point de vue de la démocratie. Le changement pour nous c’est restituer la parole au
peuple et non pas partager le pouvoir. Le changement c’est en
finir avec le système de parti unique et les fléaux qu’il a engendrés. Il faut que la prochaine assemblée soit réellement constituante pour que le peuple exerce sa souveraineté. Le ministre
de l’Intérieur dit que la prochaine assemblée sera une constituante entre guillemets. Une assemblée est vraiment une constituante quand elle émane du peuple. Nous sommes en train d’aider le peuple à constituer des comités populaires pour poser ses
revendications. Pour nous, le changement c’est rompre aussi
avec toutes les politiques économiques qui découlent du plan
d’ajustement structurel.
D’un côté, le président de la République appelle pour le
renouveau et d’un autre, le gouvernement se comporte comme
s’il allait s’éterniser alors que peut-être la prochaine assemblée
va remettre en cause tous ses choix. En ce qui concerne les traités internationaux, pourquoi ne pas recourir dans la prochaine
Constitution à un référendum ? En matière de démocratie, il faut
instaurer le principe de la révocabilité du mandat. Le droit pour
le peuple de pouvoir contrôler ses députés et de leur interdire la
transhumance politique. Aujourd’hui, nous avons une orientation
économique qui est contradictoire. Il y a une réforme économique intéressante depuis 2009, depuis que le chef de l’Etat a
reconnu l’échec des privatisations, mais en même temps, elle
chevauche avec le reste du plan d’ajustement structurel. Ce qui
empêche l’Etat de rompre réellement avec la politique de désertification.
Pourquoi avoir opté spécialement pour une
Constituante? Certains pensent que ce choix signifie un
reniement des acquis de l’Algérie.
Mais cela est une invention grotesque. Ceux qui disent cela
sont des analphabètes politiques. En 1963, il n’y a pas eu d’assemblée constituante dans le cadre du système de parti unique.
Est-ce que cela veut dire que la Tunisie va effacer son histoire
et toutes ses réalisations ? Ce n’est pas vrai. Ce choix veut dire
restituer la parole au peuple. C’est aussi corriger les mauvaises
politiques. D’ailleurs, le ministre de l’Intérieur a affirmé qu’on va
vers une Constituante. Est-ce qu’il veut tout effacer ? Non. Ceux
qui prétendent cela sont les partisans du statu quo. Ils veulent
maintenir la pensée unique. Le couronnement du retour de la
paix c’est de restituer la parole au peuple pour qu’il définisse luimême le contenu de la démocratie et la nature du régime. Ce qui
passe obligatoirement par une assemblée constituante.
On reproche souvent au PT d’être à la fois dans l’opposition et de soutenir le pouvoir…
Nous défions quiconque d’établir ces propos. Ce sont les
gens malhonnêtes qui disent cela. Nous sommes un parti indépendant. Le peuple algérien nous connaît parfaitement bien. Ce
sont ceux qui voudraient qu’on soit à la solde des grandes puissances impérialistes qui disent qu’on est un parti qui a des
accointances. Quand Bouteflika prend des mesures positives,
nous les soutenons. Bouteflika n’est pas un va-t-en guerre. Dans
sa politique, il y a des décisions qui se recoupent complètement
avec nos combats. Nous n’avons pas de dédoublement de personnalité. La politique ce n’est pas noir ou blanc, c’est toutes les
nuances possibles. L’indépendance politique, ce n’est pas
condamner pour condamner ou de s’opposer pour s’opposer.
Vous critiquez souvent les ministres de l’Etat…
Ce gouvernement est un mélange, une addition de personnes qui ne sont pas du même parti et donc, ils ont des positions qui sont différentes. Dans le même gouvernement, vous
avez des ministres qui avaient pris des mesures antinationales.
D’autres ministres ont des positions correctes. On ne les met
pas dans le même sac parce que ce gouvernement est très
hétérogène. Nous voulons un gouvernement qui soit responsable devant l’assemblée nationale. C’est la raison pour laquelle nous sommes pour le régime parlementaire. Parce que le chef
de l’Etat, aujourd’hui, quelle que soit sa volonté ne peut pas
contrôler toutes les politiques et tout ce qui est mis en œuvre.
Comment expliquer le changement de votre ligne idéologique, passant du trotskisme au socialisme ?
Le Parti des travailleurs n’a jamais été trotskiste. C’est un
parti socialiste. Je fais remarquer que le trotskisme c’est le
socialisme, seulement la différence c’est le recours à la voie de
la révolution. Le PT lutte pour la démocratie. Dans le socialisme,
il y a des sensibilités diverses dont le trotskisme. C’est un cadre
très rassembleur. Ceux qui veulent le réduire à une seule sensibilité le font en réalité pour tenter de le dénaturer. Le trotskisme est un courant révolutionnaire le plus respectable qui existe
dans le monde. Mais le Parti des travailleurs ne s’en réclame
pas.
On reproche au Parti des travailleurs de n’avoir rien fait
pour les travailleurs et qu’il est resté indifférent aux multiples mouvements de protestations.
Nous sommes avec tous les travailleurs en grève et nous
sommes partie prenante de toutes les victoires des travailleurs.
Parce que nous avons des syndicalistes partout. Tous les travailleurs ont le soutien du Parti des travailleurs.
Si le PT est majoritaire à l’APN, quels seront les changements qu’il va apporter sur le plan économique ? Et
comment traiteriez-vous les multinationales ?
Il faut attendre la campagne électorale. La vision du PT ne
changera pas, ni aujourd’hui ni demain. Nous voulons mettre
dans la nouvelle constitution la propriété collective de la nation,
confirmer la question des nationalisations des secteurs stratégiques. Nous ne sommes pas pour la rupture des les relations
avec l’extérieur. Nous ne voulons pas que notre pays vive en
autarcie. Nous disons que les multinationales doivent créer des
richesses tout en respectant les lois du travail. Nous ne sommes
pas contre l’existence d’un secteur privé, mais il ne sera jamais
majoritaire dans notre pays.
Les partis islamistes attendent toujours vos preuves,
puisque vous les avez accusés d’avoir bénéficié de
financements étrangers.
Je ne les ai jamais accusés. C’est une invention. Ce sont
quelques journalistes qui ont déformé volontairement mes propos. J’ai fait des mises au point. Je ne vais pas passer mon
temps à faire des démentis. Je n’ai jamais porté d’accusation
contre un quelconque parti algérien, qui soit islamiste ou pas.
J’ai cité le cas du parti Ennahda de Tunisie et le cas des Frères
musulmans d’Egypte dont il est établi qu’ils ont été financés par
le Qatar et l’administration américaine. J’ai relevé que trois responsables de partis islamistes algériens se sont déplacés au
Qatar. Je ne les ai pas nommés. J’ai posé la question, quels sont
les objectifs de ces voyages quand on sait le rôle du Qatar,
aujourd’hui, au service de l’impérialisme US. Je me prononce
contre tout financement extérieur, que ce soit au profit d’un parti
islamiste ou non islamiste. Nous sommes contre toute ingérence extérieure d’où qu’elle soit dans les élections algériennes. Je
n’ai aucune raison, d’ailleurs, de mettre l’accent sur des islamistes.
Un scénario à la «printemps arabe» est-il envisageable
en Algérie ?
Des experts américains ont été tous amenés à reconnaître
qu’il y a une spécificité algérienne. La situation économique en
Algérie est totalement différente des autres pays arabes là où il
y a eu des révolutions. Rien ne justifie une telle comparaison. En
plus, en Libye c’est une guerre civile. Il n’y a pas de prémices de
guerre civile en Algérie. Au contraire, nous sortons de la tragé-
die nationale et nous allons vers la consolidation de la démocratie. L’Algérie est en train de confirmer sa place spécifique.
Nous avons un processus révolutionnaire dans notre pays très
pacifique et souple sur le terrain social. Il n’y a pas de jonction
entre la dynamique sociale et les questions politiques. L’Algérie
n’est ni la Libye, ni la Syrie et ni le Yémen qui sont en train de
sombrer dans le chaos. Nous avons fait notre printemps amazigh en 1980. Nous avons fait notre printemps démocratique en
1988 et nous avons payé le prix fort. Nous avons anticipé sur
tous les événements.
Les citoyens iront-ils voter en masse le 10 mai ?
Je ne suis pas prophète. Je ne sais pas. Personne ne peut
savoir ce qui peut se passer le 10 mai. Parce que l’état d’esprit
peut changer. La question des élections est un terrain très mouvant. Le fait de matraquer à tout moment qu’il faut aller voter ne
suffit en aucun cas. Parce qu’il faut donner des gages aux
Algériens. Il faut les convaincre par des mesures hardies que les
élections seront transparentes. Personne ne peut prétendre
savoir ce qui peut se passer le jour des élections. Sans pression
sur les consciences, le PT va expliquer aux citoyens qu’ils doivent voter parce qu’il sera question d’établir une nouvelle constitution pour le pays. Si nous avons la majorité, nous restituerons
la parole au peuple, sinon les comités populaires s’orienteront
vers les députés de la nation pour leur dire d’inscrire les aspirations du peuple dans la Constitution. Dans les deux cas, nous
ferons en sorte qu’il y ait une dynamique populaire dans le pays.
Comment évaluez-vous vos chances lors de ce scrutin ?
Je ne m’amuse pas avec cela. Il n’y a que ceux qui fraudent
qui peuvent parler de leurs chances. En 2007, nous avons eu 77
sièges, mais on nous en a volé 51 qui ont été répartis entre les
deux partis de la majorité. A Alger, nous avons eu 17 sièges et
on nous en a volé 7. Cette fois-ci on ne permettra pas qu’on
nous dérobe nos sièges. Nous allons défendre le mandat que
nous donnera le peuple. Les autres partis aussi le feront. Je
pense que nous sommes l’alternative politique. Le programme
socialiste n’a jamais été essayé jusque-là. Nous avons pour
objectif d’obtenir le maximum de sièges et sortir gagnant de ce
scrutin. Nous avons l’objectif de gagner aussi d’ici la mi avril
50.000 nouveaux militants. Le PT se présente, aujourd’hui,
comme le pôle de la recomposition.
Pourquoi avez-vous fait prêter serment à vos candidats
?
C’est une tradition démocratique des partis socialistes. Les
candidats s’engagent à respecter le mandat. C’est un engagement de fidélité envers le parti et les mandants. Nous sommes
en train de constater, en ce moment, une décomposition tout
azimuts. Nombreux sont ceux qui vendent les listes et les
sièges. Le PT veut montrer qu’il résiste contre ce processus de
décomposition. Les têtes de liste ont juré qu’en cas de désaccord, ils restitueront le mandat pour lutter contre le nomadisme
politique.
Combien de militants ont quitté le PT à cause de ce phénomène ?
C’est un phénomène qui touche toutes les formations politiques. Il y a eu 100 députés sur 389 qui ont changé d’appartenance durant ce mandat. Le PT n’a eu que 26 sièges.
L’écrasante majorité n’a rien à voir avec nous. Pourquoi ? Parce
que la loi n’est pas suffisamment claire. Elle ne protège pas le
mandat. Le président de la République a ordonné qu’il y ait dans
le projet de la loi électorale une disposition qui interdit le nomadisme politique, mais les députés du FLN, qui encouragent ce
phénomène de décomposition, ont voté contre. Ils croient qu’en
gagnant des transfuges, ils multiplient leurs places. Il y aura une
nouvelle constitution et, à ce moment là, nous pourrons intégrer
cette nouvelle disposition. Le PT a ses propres règles. La députation ce n’est pas un moyen d’enrichissement. Les indemnités
de nos députés sont calculées comme un salaire d’un permanent et donc, il n’y a pas les privilèges exorbitants qu’ont les
autres députés. Si ça ne tenait qu’à nous, ça serait qu’un simple
détachement pour les députés, fin d’éviter cette course vers la
députation qui est devenue une folie en ce moment.
Que faut-il faire pour épargner à la Kabylie d’autres
manipulations qui l’empêcheraient de se remettre sur
les rails définitivement ?
La Kabylie se porte très bien aussi bien que toutes les autres
wilayas du pays. Il y a une poignée de personnes financées de
l’extérieur qui s’agitent, mais l’écrasante majorité est confrontée
aux mêmes problèmes que les autres Algériens. Ils ont les
mêmes conquêtes et les mêmes aspirations. Les partis politiques sont sur le terrain.
Au contraire, la situation est en train de revenir à la normale
progressivement, mais sûrement. Bien sûr, il y a ces enlèvements qui ne sont pas le propre de la Kabylie. Ceux qui les pratiquent veulent faire croire que la Kabylie est différente du reste
du pays. Il y en a eu à Sétif, Tébessa et dans d’autres wilayas.
Cela prouve que des forces occultes agissent dans ce sens,
mais il y a de la résistance au niveau de la population.
SON DESTIN LE 10 MAI»
BENI SAF
UNE NOUVELLE CIMENTERIE
D’UNE CAPACITÉ
DE 2 MILLIONS DE T/AN
REGIONS
9
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
TIPASA : JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU
t
PAR MONTS
ET PAR VAUX
La cimenterie de Beni Saf (S.CI.BS) lancera au courant de cette année, son projet
d’envergure visant la réalisation d’une deuxième cimenterie d’une capacité de
2 millions de tonnes par an, a indiqué son directeur général, M. Ion Trofin. Une fois
concrétisé, S.CI.BS peut atteindre une production dépassant les 3 millions de
tonnes. Ce projet de deuxième ligne qui sera lancé prochainement a bénéficié d’un
volume d’investissement de plus de 360 millions d’euros et permettra la création
de plus de 400 emplois directs et 800 autres indirects. Pour sa part, le groupe
industriel des ciments d’Algérie (GICA) prévoit dès 2015, une production de 20
millions de tonnes, ce qui permettra à l’Algérie d’exporter le ciment. Aujourd’hui, la
cimenterie de Beni Saf produit annuellement 1 million 100.000 tonnes et enregistre
un chiffre d’affaires de plus de 4 milliards 500 millions de dinars. Concernant les
investissements pour moderniser son outil de production, la cimenterie de Beni Saf
a débloqué plus d’un milliard 300 millions de dinars pour la mise à niveau du
complexe. Et dans le but de préserver l’environnement, la cimenterie de Beni Saf a
installé ses premiers filtres mettant fin aux poussières dégagées et autres produits
nocifs. Reste cependant l’installation d’un autre filtre «à manche» pour éliminer
carrément le problème de la pollution qu’engendre l’usine.
n Mohamed Medjahdi
TLEMCEN
DÉMANTÈLEMENT D’UNE BANDE
DE MALFAITEURS…
t
Cinq dangereux malfaiteurs viennent d’être
placés sous mandat de dépôt, pour création
d'association de malfaiteurs, faux et usage de
faux, falsification de document…, a-t-on indiqué
auprès de la sûreté de la wilaya de Tlemcen.
Ce réseau tentait, a-t-on ajouté de même source,
de créer une société fictive à Tlemcen, où de
nombreux documents falsifiés ont été retrouvés
en sa possession. Composé de personnes
originaires d’Oran, Chlef et Relizane, le groupe
confectionnait également de faux billets de
banque. Accusés également de vol de chèques,
les mis en cause qui ont constitué un véritable
réseau organisé ont avoué leur forfait, souligne-ton de source policière.
… 8700 MÈTRES CUBES
SUPPLÉMENTAIRES POUR
MARSAT BEN M’HIDI
L’ÉTÉ PROCHAIN
SIDI BEL-ABBES
UN LABORATOIRE D’ANALYSES
POUR LA DIRECTION
DES CONTRÔLES DES PRIX
Un laboratoire d’analyses pour le contrôle de la
qualité des produits de consommation sera
concrétisé dans la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a-t-on
appris auprès de la DCP. L’étude technique du
projet à laquelle il est accordé un montant de 1,2
milliard de centimes, est en cours. Le projet sera
réalisé au niveau
de la cité «Les
Rochers» sur un
terrain de 800 m2.
Le laboratoire sera
composé, a-t-on
indiqué, de toutes
les commodités et
laboratoires pour
les analyses
microbiologiques et
physico-chimiques
des produits
soumis à un contrôle de la qualité. Il est à noter
qu’à partir de cette année, la DCP de Sidi Bel
Abbès ouvrira de nouvelles subdivisions au niveau
de quatre importants chefs-lieux de daïra de la
wilaya, à savoir Telagh, Sfisef, Ben Badis et Ras El
Ma. Ces infrastructures ont bénéficié d’une AP
globale de 10 milliards de centimes, a-t-on estimé
de même source, qui annonce aussi le
recrutement de quelque 70 agents.
n M. M.
LA SEAAL SAISIT L’OCCASION
POUR SE FAIRE CONNAÎTRE
E
n effet, la SEAAL qui
s’est installée dans la
wilaya depuis uniquement le 2 janvier dernier,
soit un peu plus de trois
mois, a saisi cette occasion pour se faire connaître du grand
public en organisant notamment
une exposition à laquelle ont pris part
l’ensemble des directions affiliées à
l’entreprise, à savoir, la direction de
la production, de distribution, d’assainissement et de la clientèle. Aussi,
des entreprises locales, travaillant
en sous-traitance avec la SEAAL y
ont participé.
«C’est la première fois qu’on célèbre
la journée mondiale de l’Eau dans la
wilaya de Tipasa. Ceci s’explique par
le fait que notre entreprise, en l’occurrence la SEAAL, n’est présente dans
LA SEAAL EN COLLABORATION AVEC
LA DIRECTION DE L’HYDRAULIQUE DE
LA WILAYA DE TIPASA, ONT CÉLÉBRÉ
CE JEUDI À LA STEP DE CHENOUA
(STATION DE TRAITEMENT ET
D’ÉPURATION DES EAUX USÉES),
LA JOURNÉE MONDIALE DE L’EAU,
FÊTÉE, POUR RAPPEL, LE 22 MARS
DE CHAQUE ANNÉE.
cette circonscription que depuis début
janvier», affirme le responsable de la
communication interne de la SEAAL à
Tipasa. Et d’ajouter : «On a entamé nos
activités à Tipasa depuis trois mois,
cette période nous a permis d’établir
un diagnostic complet qui nous a per-
mis de tracer un plan d’action et fixer
des priorités dans le but de satisfaire
comme il se doit notre clientèle et aussi
pour que nos effectifs puissent travailler dans de bonnes conditions. La
SEAAL compte lancer des formations
qualifiantes et diplômantes en faveur
de son personnel».
Pour le responsable de la direction
clientèle, la SEAAL s’est déjà adaptée à
Tipasa. « Un grand travail nous attend
en perspective afin d’améliorer la
situation actuelle. Tout de même, dès
l’arrivée de la SEAAL à Tipasa, nous
avons entamé plusieurs opérations.
Parmi elles, l’aménagement de nos
équipements, particulièrement nos
agences et caisses. En outre, on a introduit un nouveau logiciel de système
d’informations pour rendre nos prestations plus performantes», révèle-t-il.
n Amirouche Lebbal BOU SAADA
OUVERTURE DU 6e COLLOQUE INTERNATIONAL SUR LES VILLES HISTORIQUES
Le 6e Colloque international sur les villes historiques de la Méditerranée s’est ouvert, jeudi à
Bou Saâda (M'sila), sous le thème, cette
année, «Les villes historiques de la Méditerranée
et leurs territoires - le cas des zones steppiques
et des espaces oasiens, état et perspectives :
quelle stratégie de développement durable, rural
et local ?».
Le choix de Bou Saâda pour abriter ce colloque, ouvert en présence des autorités locales,
d’un représentant du ministre de l’Agriculture et
du Développement rural, initiateur de la rencontre, et de maires et experts venus de neuf
villes du pourtour méditerranéen, fait de cette ville
la 41e à intégrer la Conférence permanente des
villes historiques de la Méditerranée (CPVHM).
Intervenant après l’allocution de bienvenue du
wali de M’sila, le président d’honneur de la
CPVHM et maire de Beït Lahm, en Palestine, M.
Victor Boutros, a souligné les difficultés de sa ville
Photo : Makine F.
t
35 milliards de centimes ont été accordés au
secteur de l’hydraulique, pour renforcer
l’alimentation en eau potable au niveau des
régions de Marsat Ben M’hidi qui enregistrent un
déficit en période estivale. La dotation des
contrées entre autres Boukanoun, Sidi El
Mechhour, Marsat Ben M'hidi se fera depuis la
station de dessalement d’eau de mer de Souk
Tleta, avec un volume d’eau quotidien de 8700
mètres cubes par jour La seconde opération
concernera quelque 2500 habitants de M'kam
Moulay, pour lesquels le réseau sera rénové,
grâce à une AP de 80 millions de dinars. Selon la
wilaya, le site balnéaire de Marsat Ben M’hidi a
également bénéficié de nombreux projets,
notamment une piscine semi-olympique pour une
AP de 30 milliards de centimes, la pose d'une
pelouse synthétique pour le stade d’un montant
de 7 milliards….
n M. M.
à se développer à la manière du reste des agglomérations méditerranéennes, «en raison de la surpopulation et de l’interdiction de construire imposée aux Palestiniens par l’entité israélienne».
Le Directeur du Centre national de recherches
préhistoriques, anthropologiques et historiques
(CNRPAH), M. Slimane Hachi, a estimé que la culture "est à la base de tout développement, y compris local". Il a rappelé, dans ce contexte, que le
ministère de la Culture, duquel relève le CNRPAH,
«renforce l’opération en cours, portant sur la mise
en valeur de la vieille Médina de Bou Saâda».
Le secrétaire général du ministère de
l’Agriculture et du Développement rural, M. SidAhmed Ferroukhi, a considéré, dans son intervention, que le thème proposé durant ce colloque,
s’agissant de la problématique complexe de la
relation de la ville historique avec son environnement et avec son territoire, «est un choix opportun
à plus d’un titre».
10
SOCIÉTÉ
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
LES SERVICES DE SÉCURITÉ METTENT
EN PLACE UNE BANQUE DE DONNÉES
La délinquance
sous haute
surveillance
LES SERVICES DE SÉCURITÉ VIENNENT DE METTRE EN
PLACE UN PLAN D’ACTION SPÉCIAL POUR LUTTER
CONTRE LA VIOLENCE URBAINE ET L’INSÉCURITÉ AU
NIVEAU DES NOUVEAUX QUARTIERS, SUITE AUX DERNIERS AFFRONTEMENTS À BÉNI MESSOUS.
L
Photo : Slimene S.A.
e plan
consiste à
«créer un
fichier pour
répertorier
tous les
repris de justice et les
délinquants dans les
nouveaux quartiers», a
indiqué le Commandant
Mohamed Tammi, chef
de compagnie de la
Gendarmerie Nationale
de Douéra à Alger. En
clair, «les délinquants
concernés sont ceux qui
ont été reconnus coupables de délits et qui
ont changé de domiciliation après leur relogement», précise l’officier
supérieur. Ainsi, les repris
de justice dans des affaires
liées aux trafic de drogue,
vol et agression sont fichés
dans cette banque de données destinée à fournir des
renseignements utiles aux
enquêteurs. En outre, ces
délinquants seront soumis à
un contrôle rigoureux lors
de leurs déplacements
dans un cadre préventif,
mais aussi de renforcement
du travail de renseignement
en coordination avec la police. «Des instructions ont été
ASSOCIATION NATIONALE «SOS-HÉPATITE» La protestation, ultime recours
des malades
C’est un président sûr de lui qui veut
organiser, dans les dix jours à venir, une
journée de protestation devant le ministère de la Santé. « Cet ultime recours est
motivé par le mutisme de la tutelle
devant le manque de médicaments, de
vaccins, d’équipements pour les malades
atteints d’hépatite et le manque de PCR
(Polymerase Chain Reaction) pour permettre d’évaluer la quantité de virus circulant dans le sang », a déclaré
Abdelhamid Bouallag, président de l’association «SOS hépatite», lors d’une
conférence de presse animée, hier, à la
maison de la presse Tahar-Djaout. En présence du directeur de la prévention du
ministère de la Santé, le Pr Smaïl Mesbah,
du directeur des services de santé, le Dr.
Abdelkader Guenar, et Hafid Hamou,
directeur de la pharmacie, le président de
l’association n’a pas été avec le dos de la
cuillère pour décrire dans les détails les
problèmes que vivent les malades. Ils
sont confrontés au manque de médicaments, vaccins et de spécialistes dans certaines régions. A propos de la greffe du
foie, faute d’échodoppler, le Pr
Boudjemaâ de France, qui a pratiqué 5 ou
6 greffes en 2011, n’a pas voulu revenir
pour greffer les malades sur la liste d’attente qui sont au nombre de 500 tous âges
confondus.
Réagissant à ces « attaques », le directeur de la prévention fera savoir que le
vaccin en Algérie est obligatoire et gratuit
tout en reconnaissant un fléchissement
qui a été rattrapé. A propos de dépistage,
il soulignera qu’il a été adossé à celui du
sida. « 40.000 tests de dépistage en 2011
contre 12.000 en 2010 ont été réalisés », at-il indiqué. A son tour, le Dr. Hafid indiquera que les dispositions sont prises
pour 2012 pour communiquer toutes les
difficultés rencontrées par les importateurs et de les transmettre aux praticiens.
Il affirmera en outre qu’il n’y a pas de
manque de médicaments, ce que réfutent
les membres de l’association présents.
Quant au Dr. Guenar, il affirmera qu’il a
toujours reçu l’association et a pris en
compte ses doléances.
n Rabéa F.
données pour intensifier le
contrôle, la surveillance et le
suivi de mouvements des
repris de justice dans les
nouveaux quartiers», souligne
le commandant Tammi.
Aussi, les unités d’intervention de la GN ont renforcé
leur présence d’une façon
permanente par la multiplication des patrouilles au niveau
des quartiers les plus touchés
par cette délinquance.
POLICIERS EN CIVIL
ET BMPJ EN RENFORT
De leur côté, les services de
police ont renforcé le dispositif mis en place pour lutter
contre les «guerres de gangs»
dans les nouveaux quartiers
qui enregistrent de violents
affrontements entre les nouveaux relogés et les anciens
habitants du même quartier.
Selon le commissaire divisionnaire, Mouloud Mehailia,
chef de la police judiciaire de
la sûreté de wilaya d’Alger
(SWPJ), le plan mis en place
consiste à interpeller les
meneurs qui ont crée un climat de terreur et d’insécurité.
Quand ils sont identifiés, ils
sont arrêtés et présentés
devant la justice. Selon les
rapports des enquêteurs, le
plus grand nombre de personnes arrêtées sont des
repris de justice, généralement des mineurs coupables
d’agressions et d’incitation à
l’affrontement. Par ailleurs,
des opérations de ratissage
inopinées qui sont entamées
au niveau de plusieurs quartiers, se sont soldées par la
saisie d’un important «arsenal» d’armes blanches, entre
autres des sabres, des haches
et des cocktails Molotov. Des
caches d’armes blanches ont
été également découvertes
aussi lors des perquisitions
effectuées par la police sur les
terrasses des immeubles. Sur
un autre plan, les services de
police ont procédé aussi à un
travail de proximité en coordination avec les comités des
quartiers, les imams des mosquées, les parents et les sages
pour sensibiliser la frange
juvénile sur la gravité de ce
phénomène qui touche à leur
sécurité et tranquillité. «On se
base beaucoup plus sur le
renseignement, mais on fait
aussi de la prévention et de la
sensibilisation», précise le
commissaire divisionnaire.
n Neila B.
« LE TEMPS
N’EST PLUS À LA
SENSIBILISATION.
IL FAUT DES
ACTES POUR
CONVAINCRE CES
JEUNES »
Abderrahmane Bergui
JEUNES EN DIFFICULTÉ
L’association
Ouled El Houma
tire la sonnette
d’alarme
La violence, sous toutes ses formes, a pris
des proportions inquiétantes. Pour trouver
des solutions à ce fléau, il est impératif de
consolider les efforts de la société civile et les
services publics. C’est ce qu’a estimé, hier, au
forum d’El Moudjahid, le président de l’association Ouled el-Houma, Abderrahmane
Bergui. « Le temps n’est plus à la sensibilisation. Il faut des actes pour convaincre ces
jeunes », a précisé M. Bergui, ajoutant que
« pour y arriver, il faut un travail de terrain,
dans chaque quartier, avec le concours de
toutes les parties concernées ». « Il faut qu’on
trouve, ensemble, la société civile et les autorités, une nouvelle stratégie de prise en charge de ces jeunes en difficulté au sein même
de leurs quartiers. Le concours de l’un sans la
contribution de l’autre ira vers un échec certain ». Sur ce point, il a signalé l’absence de
coordination entre la société civile et les pouvoirs publics. « Il y a une cassure entre les
autorités publiques, les associations et les
comités de quartier
Or, ces dernières sont sur le terrain et en
perpétuel contact avec ces jeunes. Elles ont la
possibilité de connaître leurs maux. C’est
pour cette raison qu’il est impératif qu’il y ait
un travail de coordination entre les deux parties », a-t-il déclaré. Estimant que cette
tranche d’âge est marginalisée, le conférencier a recommandé l’implication de tout un
chacun dans l’environnement du jeune pour
régler ses problèmes, notamment par la formation d’animateurs. « Leur mission est
d’écouter les problèmes des jeunes et les
transmettre aux responsables des APC et
wilayas». M. Bergui a, en outre, mis l’accent
sur l’absence de confiance entre les différentes tranches d’âge. « Pour arriver à instaurer une confiance mutuelle, nous devons
changer nos mentalités et notre comportement vis-à-vis de ces jeunes ». Concernant les
causes de la montée de la violence, M. Bergui
a indiqué que « sans travail ni distraction, ces
jeunes sont des proies faciles à tous les maux.
Ils sont facilement manipulés par des gens
malhonnêtes qui profitent de leurs conditions précaires », a-t-il expliqué. Il a aussi
recommandé la mise en place d’un programme de prise en charge par l’organisation de
tournois inter quartiers, la création de platesformes d’emploi pour ces jeunes avec le
concours de l’Ansej, l’Anem... M. Bergui a
soutenu qu’après une incarcération de deux
à trois ans, voire un peu plus, ces jeunes sont
mis à l’écart par la société. « Durant leur
détention, ces jeunes fournissent beaucoup
d’efforts. Ils poursuivent leurs études, certains décrochent même le bac. Mais une fois
libérés, ils sont confrontés à une réalité souvent amère, ce qui les pousse à la récidive »,
a-t-il affirmé. M. Bergui a annoncé que l’association Ouled El Houma projette d’organiser
des réunions entre les jeunes, les associations, les comités de quartier et les autorités
publiques dans chaque circonscription.
n Rym Boukhalfa
SOCIÉTÉ
11
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
OUVERTURE DE COMPTE BANCAIRE
LES NON-VOYANTS
ASSUJETTIS
AU TUTORAT !
E
n sus de ces réclamations,
les non-voyants exposent
aujourd’hui un autre problème qu’ils qualifient de
«grave». Il s’agit, selon M.
Abdel Ghani Abdouch,
non-voyant, président de l’Union des
Franco-Algériens, du manque d’accessibilité en général et particulièrement
administrative. Selon notre interlocuteur, l’administration algérienne n’accorde pas tout l’intérêt à ce «handicap
lourd» et ne considère pas, dira-t-il, les
non-voyants comme des personnes normales ayant des capacités en matière
d’acquisition des connaissances, de
savoir et d’autonomie.
M. Abdouch s’est plaint d’un problème rencontré dans un établissement bancaire. «Pour ouvrir un compte bancaire,
les non-voyants sont contraints d’être
accompagnés par un tuteur» légal. Selon
lui, un non-voyant ne peut pas faire une
transaction bancaire (retrait ou épargne)
sans la présence d’un tuteur, c’est ce qui
lui a été dit au niveau des banques.
uardia n’a que 40 ans, mais elle paraît en
avoir 60. Elle porte sur ses frêles épaules
les vicissitudes d’une vie émaillée de
violence aussi bien morale que physique,
chaque jour que Dieu fait. Ni famille ni
amie, elle se retrouve à 40 ans avec 7
enfants dont 5 sont handicapés. Son
histoire est peut-être unique en son genre. Dès sa
naissance sous l’appellation X, elle se retrouve
dans un orphelinat. Elle est adoptée par une
famille d’accueil. A cette époque, les familles
d’accueil recevaient une aide de l’Etat pour
chaque enfant recueilli. Cette mère d’accueil a
pris en charge 9 enfants. Alors, faites le compte !
Cette famille d’accueil, au lieu de prodiguer
amour et tendresse, n’avait dans la bouche que
réprimandes et brimades. Cette situation a duré,
pour Ouardia, jusqu’à l’âge de 18 ans. Et puis
comme toute jeune fille de son âge, elle rêve du
grand amour. Malheureusement, elle tombe sous
les griffes d’un homme, Moussa.
A son grand désespoir, elle tombe enceinte, et
pour fuir la société et sa famille d’accueil qui
n’allait pas l’accueillir à bras ouverts, elle décide
de le suivre dans une région de l’est du pays. Son
malheur ne s’arrêtera pas là, elle reçoit des coups
alors qu’elle est à son 5e mois de grossesse. Puis,
c’est le coup de grâce à l’accouchement, les
médecins lui annoncent que son fils est aveugle
et que c’est peut-être une tumeur. C’était durant
les années noires. Pour de plus amples examens
médicaux, elle est orientée vers un hôpital
d’Alger. Au lieu de venir s’enquérir de l’état de
santé de son fils, Moussa préfère les abandonner.
Sur insistance d’une association féminine, le père
reconnaît l’enfant et lui donne son nom. A la fin
du séjour à l’hôpital, Ouardia se retrouve livrée à
elle-même avec un bébé non-voyant. C’est la rue
qui l’accueille à Alger. Vivant de la mendicité, des
dons des âmes charitables et des associations
caritatives, il lui est arrivé de dormir avec son
enfant sur les escaliers d’une mosquée, dans une
impasse ou dans un bain maure jusqu’au jour où
O
Histoire Vraie
p
«Pour l’ouverture d’un compte, les nonvoyants déposent un dossier au même
titre qu’une personne valide», dira-t-il.
Seul point noir, a-t-il soulevé : «Au
moment de la signature, les responsables
vous demandent un
accompagnateur.
L’OCTROI D’UNE PENSION DE COMPENSATION,
Pourquoi un tuteur
L’APPLICATION
DES TEXTES DE LOI QUANT À LA
quand le non-voyant
GRATUITÉ DES TRANSPORTS, LA RÉVISION DE LA LOIest majeur, cadre
CADRE DE MAI 2002 ET LA PRISE EN CONSIDÉRATION
supérieur dans une
DES PERSONNES HANDICAPÉES DANS L’ÉLABORATION
entreprise nationale
DES TEXTES LÉGISLATIFS RELATIFS À LEUR INSERTION
et est autonome ?»,
ET LA PROMOTION DE LEURS DROITS, ONT TOUJOURS
s’est-il
interrogé.
ÉTÉ LES PRINCIPALES REVENDICATIONS.
«Cette mesure est une
offense à la personne
non-voyante», s’est-il
pour autant qu’il ait un tuteur sauf si
révolté.
c’est un choix», a-t-il expliqué. «C’est
Pour lui, l’Algérie a signé en 2010 la anachronique», dira-t-il encore.
convention internationale des droits des
Les différents établissements banpersonnes handicapées leur permettant caires de l’Algérois (Banque Extérieure
d’évoluer en toute liberté et d’avoir accès d’Algérie (BEA), Crédit Populaire
à toutes institutions que ce soit sur le Algérien (CPA) ainsi que la Banque
plan administratif, formation, étude et Nationale d’Algérie (BNA), n’ont pas nié
autres. «Un non-voyant peut devenir cette «ségrégation» entre les personnes
autonome et bénéficier des mêmes pres- valides et handicapées. Selon les respontations que les personnes valides sans sables rencontrés au niveau de ces struc-
vie
tragique de
La
OUARDIA
elle rencontre son deuxième mari, quelques
années plus tard. Pensant le cauchemar fini, elle
croit en des jours meilleurs. Or, ce qu’elle ne sait
pas, c’est que les portes de l’enfer se sont
ouvertes ce jour-là !
À QUEL SAINT SE VOUER ?
Avec Sid-Ali, son deuxième mari, elle met au
monde 6 enfants. Au bout du compte, elle a
l’aîné issu du premier lit qui est non-voyant, puis
ceux issus du second, dont l’un est asthmatique,
un autre est handicapé visuel, en plus d’être
autiste, puis ce sont 4 filles dont deux
épileptiques. Mais le plus grave pour Ouardia
sont les coups et la violence qu’elle subit depuis
des années, comme le confirment les différents
certificats médicaux qu’elle nous montre et les
stigmates sur son corps et sur sa tête. Et pas
uniquement elle, ses enfants aussi en font les
frais. Suite à un choc, elle passe un séjour dans
un hôpital psychiatrique pendant plusieurs
mois. Une aubaine pour Sid-Ali qui peut la
traiter de folle et lui enlever les enfants en cas de
divorce. Les enfants n’ont jamais été scolarisés vu
les conditions familiales qui ne s’y prêtaient
guère. «Leur père les incitait à mendier et à lui
remettre la totalité de la somme récoltée. Cet
argent lui sert à acheter des psychotropes. Sinon,
ce sont les coups qui pleuvent sur leur tête à tout
Ph : Makine F.
tures : «C’est la réglementation bancaire
qui exige la présence d’un tuteur aux
côtés de la personnes invalide», dira un
employé à la BNA.
«Au moment où le non-voyant se présente pour l’ouverture d’un compte bancaire, il devra présenter un document
notarié (procuration) dans lequel figure
la personne autorisée à avoir un œil sur
le compte de la personne invalide», a
expliqué une autre employée à l’agence
CPA
Che-Guevara.
Pourquoi
ne
laisse-t-on pas le choix au non-voyant de
décider lui-même d’avoir un tuteur ou
pas ? Avec cette réglementation, ne pousse-t-on pas les handicapés à demeurer
d’éternels assistés alors qu’ils sont des
citoyens à part entière ?
n Rym Harhoura
bout de champ», se lamente la maman. Quant à
elle, elle subit et se tait. Elle n’a pas droit à la
parole. «Pour la moindre remarque, c’est une
cascade de gifles et de coups que je reçois sur la
tête». D’ailleurs, il y a un mois, deux coups de
poing ont suffi, selon elle, à lui casser les dents
de la mâchoire supérieure. Devant la mare de
sang, il n’a même pas pensé à l’emmener à
l’hôpital. Ce sont des citoyens qui l’ont
transportée au pavillon des urgences. «Quand il
est en manque, il est tellement violent qu’il ligote
les fillettes - la plus grande n’a même pas 14 ans et menace de les violer», regrette-t-elle encore.
Ouardia n’en peut plus. Avec cinq enfants
handicapés sur les bras, dont deux ont un double
handicap, elle a peur d’un autre danger, celui de
l’inceste. Il faut préciser que l’enfant aîné (celui
issu du premier lit) à force d’être agressé depuis
qu’il est bébé est maintenant atteint d’une surdité
profonde, en plus de la cécité. Il a 20 ans
maintenant, un âge où tous les rêves sont permis,
mais pour lui qu’en est-il ?
Ils ont squatté une chambre dans un hôtel
désaffecté à Alger. En cette journée nationale des
handicapés, la malheureuse sollicite l’aide des
pouvoirs publics, une assistance sociale qui
l’aiderait à avoir un chalet pour rassembler ses 7
enfants et les extraire de la mendicité qui leur a
été imposée. Un petit «toit» pour se reconstruire
et retrouver la tendresse des enfants.
Un travail aussi pour que ses enfants retrouvent
les bancs de l’école et apprennent un métier. Mais
avant cela, elle doit impérativement trouver un
appareil auditif pour son fils qui souffre de
surdité. Il coûte la bagatelle de 140.000 dinars.
Elle n’a pas d’assurance, pas de travail, un mari
violent et toxicomane, pas de maison… Alors
comment faire ? En attendant que l’un de ses
rêves se réalise, Ouardia continue à subir
l’innommable. Souffrance morale et physique,
des enfants violentés, utilisés et exploités par leur
propre père.
n Rabéa F.
NDE
CRISE SYRIENNE : ANNAN
EN CHINE MARDI
L’émissaire de l’ONU et de la Ligue arabe en
Syrie, Kofi Annan sera en Chine, mardi et
mercredi prochains, pour parler de la crise
syrienne. «Des dirigeants chinois recevront
M. Annan», affirme Hong Lei, le porte-parole
du ministère des Affaires étrangères. Avant
Pékin, Annan se rendra demain à Moscou
pour des entretiens avec le président Dmitri
Medvedev et Sergueï Lavrov, le chef de la
diplomatie russe.
OUGANDA : CHASSE À LA
RÉBELLION
L’ONU et l’Union africaine ont lancé, hier, une
force militaire pour traquer et arrêter Joseph
Kony, le chef de l’Armée de résistance du
Seigneur, la rébellion ougandaise qui menace
aussi la RD Congo, le Soudan du Sud et la
République centrafricaine
NUCLÉAIRE : L’IRAN ET LA
CORÉE DU NORD AU MENU
Les représentants de 53 pays, dont Barack
Obama, se réuniront, demain, à Séoul, pour
un sommet consacré à l’énergie, l’armement
et le nucléaire. Pyongyang et Téhéran
devraient dominer les discussions.
BRICS : CRÉATION D’UNE
BANQUE DE DÉVELOPPEMENT
Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et
l’Afrique du Sud, les cinq grands pays émergents, pensent créer une banque internationale d’investissement. Cette idée sera débattue lors d’un sommet prévu la semaine prochaine à New Delhi. Précision du ministre
brésilien de l’Industrie et du Commerce,
Fernando Pimentel : cette banque ne sera
pas «un abandon des mécanismes internationaux» comme la Banque mondiale.
TURQUIE : LE PKK MET
EN GARDE
Le Parti des Travailleurs du Kurdistan met en
garde la Turquie contre toute intervention
armée en Syrie. «Si l’Etat turc intervient
contre notre peuple au Kurdistan occidental
(le nord-est de la Syrie, Ndlr) tout le
Kurdistan se transformera en un terrain de
guerre», prévient Murat Karayilan, le principal
commandant du PKK.
BAHREÏN : DEUX MORTS
PAR GAZ LACRYMOGÈNE
Le Wefaq, le principal mouvement de l’opposition chiite qui réclame des réformes politiques au Bahrein, a affirmé, hier, qu’une
femme et un jeune homme sont décédés ces
dernières 48 heures après avoir inhalé du gaz
lacrymogène utilisé par les forces de l’ordre
pour disperser des manifestations. Le Haut
commissariat aux droits de l’homme des
Nations unies a stigmatisé, mardi, le Bahreïn
pour son «usage disproportionné» de la
force.
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
ANDRIS PIEBALGS,
dixit
M
13
‘‘
COMMISSAIRE EUROPÉEN EN CHARGE DU DÉVELOPPEMENT
En soutenant le développement rural et la production alimentaire, nous attaquons
les causes des crises alimentaires récurrentes dans la région et bâtissons une résilience des peuples et pays du Sahel.
’’
PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL
ALLIANCE CONTRE
ABDOULAYE WADE
LE SECOND TOUR DE L’ÉLECTION
PRÉSIDENTIELLE AU SÉNÉGAL, LE
PRÉSIDENT SORTANT, ABDOULAYE
WADE, À SON EX-PREMIER
MINISTRE, MACKY SALL, AURA LIEU
AUJOURD’HUI.
M
ême si le «vieux»
Wade a triomphé
lors du premier
tour, en obtenant
34,81% des suffrages devant Sall
(26,58%), sa troisième investiture, rendue possible après un amendement
constitutionnel, n’est pas évidente en
raison d’une «popularité» déclinante.
Du moins par rapport à ses deux précédents mandats. Sans parler du soutien collectif exprimé par plusieurs
candidats du premier tour en faveur
de Sall. Ce qui n’est pas pour arranger
les affaires du président sortant en
quête de soutien, notamment auprès
de son autre ancien protégé Idrissa
Seck, qui opté pour le camp adverse.
Arrivé cinquième au premier tour
avec 7,86%, Seck a renouvelé son
«soutien sans condition» à Sall.
Une des priorités du futur président :
régler le conflit en Casamance, région
du sud du Sénégal en proie à une
rébellion depuis 30 ans. Un militaire
sénégalais a été tué et quatre autres
blessés vendredi au nord de
Ziguinchor, principale ville de la
région. Des appels au calme et à la
transparence ont été lancés, hier, après
des incidents violents entre partisans
des deux candidats, sans commune
mesure toutefois avec les violences
ayant précédé le premier tour du 26
février qui avaient fait de six à quinze
morts et au moins 150 blessés.
La France souhaite que le scrutin se
tienne dans «la sérénité». «La France
est convaincue que ce rendez-vous
électoral sera, comme le premier tour,
l’occasion pour le peuple sénégalais
d’exprimer sa volonté dans la liberté,
la transparence et la sérénité, dans le
droit fil de la tradition démocratique
de ce pays», a souligne le porte-parole
du ministère français des Affaires
étrangères, Bernard Valero.
La Communauté économique des
Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao),
dont le Sénégal est membre, a dépêché
cent observateurs «pour surveiller la
totalité du processus et s’assurer que
le scrutin se déroule conformément
aux normes édictées par le protocole
complémentaire de la Cédéao sur la
démocratie et la bonne gouvernance»,
selon le vice-président de la
Commission de la Cédéao, Toga
Gayewea McIntosh. L’Union européenne a, quant elle, déployé quelque
90 observateurs, en plus de 18 autres,
qui ont pris part à la première phase
du scrutin. Le chef de la mission d’ob-
servation électorale (MOE) de l’UE,
Thijs Berman, a fait part de son espoir
que «l’élection se déroule dans le
calme» en appelant «au respect des
règles démocratiques ».
Sur le terrain, les deux rivaux ont
achevé leur campagne, vendredi, en
apothéose. Abdoulaye Wade a organisé «une balade de la victoire» à la tête
d’une caravane de véhicules dans les
rues de Dakar. Macky Sall a tenu un
grand rassemblement en banlieue à
Diamalaye, devant des milliers de personnes et en présence des douze candidats battus au premier tour du 26
février qui, tous, ont décidé de le soutenir suivant le mot d’ordre «Tout sauf
Wade». «La défaite du président Wade
est inévitable, nous n’accepterons pas
qu’il confisque les suffrages des
Sénégalais. Notre victoire est là, manifeste, massive et nationale», a-t-il
lancé, «conseillant» au chef de l’Etat
sortant de «renoncer à toute tentative
de sabotage et de confiscation de la
victoire qui plongerait le pays dans le
chaos».
n Amine Goutali
MALI
On a ouvert la boîte de Pandore
Où va le Mali ? «Tout va bien, la situation est sous notre contrôle», affirment
les putschistes. Déclarant qu’ils remettront le pouvoir à un président démocratiquement élu «dès que le pays sera
réunifié», ils invitent les Maliens à
«vaquer normalement à leurs occupations». «C’est la confusion générale»,
répondent les partisans du président
Amadou Toumani Touré.
Les «bérets rouges» préparent, dit-on,
un contrecoup d’Etat à ceux qui «veulent
se livrer au trafic d’armes et de drogue
dans le nord du pays». Les douze formations politiques dont l’Alliance pour la
démocratie au Mali, principal parti du
pays, qui ont condamné le putsch et
réclamé la tenue des élections le 29 avril
prochain, se concertent. Elles évoquent la
création d’un «front du refus» à cette
Dopé par l’arsenal de guerre libyen et le
retour des combattants au service de
Kadhafi, le MNLA (Mouvement national de
libération de l’Azawad) pousse ses pions
plus au Sud.
junte d’officiers subalternes de la caserne
de Kati qui accuse le président Touré et
ses supérieurs hiérarchiques d’incompétence dans la lutte contre la rébellion
touareg et les groupes islamistes, en particulier al Qaïda au Maghreb islamique,
qui mènent depuis la mi-janvier une
vaste offensive dans le nord-est du pays.
En attendant la compréhension de ce
coup de force à Bamako qui risque, selon
l’avis de la plupart des spécialistes du
Sahel, d’ouvrir la boîte de Pandore de
l’instabilité,
l’insurrection au Nord
poursuit son offensive.
Dopé par l’arsenal de guerre libyen et
le retour des combattants au service de
Kadhafi, le MNLA(Mouvement national
de libération de l’Azawad) pousse ses
pions plus au Sud. Le chef du Comité
national pour le redressement de la
démocratie et la restauration de l’Etat, le
capitaine Amadou Sanogo, qu’on dit
isolé et à l’étranger et au Mali, serait prêt
à négocier avec les rebelles touaregs, les
plus grands bénéficiaires de ce putsch.
Comme il est n’est pas évident que les
putschistes réussissent à faire face au
MNLA, à l’AQMI et Ansar Dine mieux
que le président chassé, il est possible
que le Mali soit entré dans une zone de
turbulences. Même si les loyalistes
reprennent un jour le pouvoir, les rapports au sein de l’armée malienne ont
changé.
Quasiment tous les hommes de
troupes se sont reconnus dans les revendications de cette junte. Une partie de la
population aussi. Le chaos menace le
Mali.
n Djamel Boukrine
CULTURE
15
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
14E FESTIVAL DE LA
L’ALBUM SERA BIENTÔT MIS SUR LE MARCHÉ
Warda El Djazaïria en duo avec Abadi Djawhar
«Warda Oua Abadi» est le titre du nouveau
duo réalisé par la cantatrice de la chanson arabe,
Warda El Djazaïria et le maître de l’oud, Abadi
Djawhar. Il sera bientôt mis sur le marché. Il sortira à la fin du mois en cours. Ce fut un travail de
longue haleine, un travail où les deux artistes ont
voulu sciemment prendre tout leur temps pour
en faire un produit de qualité.
L’objectif, à travers cette démarche, est de
transmettre les sentiments nobles d’un artiste à
un artiste. Ce nouveau travail ne fait pas dans la
fiction ou la romance, il est plutôt inspiré d’un
réel vécu entre deux illustres et remarquables
artistes. Il faut dire qu’avec cet enregistrement,
Warda El Djazaïria revient nous bercer de sa
douce voix. La plus grande cantatrice actuelle du
monde arabe compte faire un come-back éclatant,
mêlant orchestration classique et arrangements
modernes. Celle qui est considérée comme la
reine du «tarab», un des styles musicaux les plus
authentiques basé sur le registre émotionnel, n’a
pas peur de prendre des risques et de les assumer.
n Samira Sidhoum
CHANSON ARABE
Fella Ababsa
bientôt au Maroc
L’auteure de «Tac
bientôt honorée au hakourat», Fella Ababsa, sera
Festival de la chan Maroc. En effet, la 14e édition du
so
31 mars à Moham n arabe, qui se tiendra du 29 au
madia, Maroc, re
d’hommages aux
artistes arabes, en ndra une série
l’occ
Ababsa, Iman Ba
hr Darouich, Yo urrence Fella
d’autres artistes. Il
un
convient de dire qu ès Mikri et
nie est un «geste»
e cette cérémode
artistes à l’enrichiss reconnaissance à l’apport de nos
ement de notre pa
trimoine.
n S. S.
12e ÉDITION DU FILM AMAZIGH
DU 24 AU 28 MARS
COUP D’ENVOI HIER
AU THÉÂTRE
KATEB-YACINE
DE TIZI-OUZOU
De nos envoyés spéciaux
Djamel O. et Slimane Sari
L
a ministre de la Culture,
Khalida Toumi, a, dans une
lettre adressé aux participants, souligné que le long
travail de sensibilisation a
fini par porter ses fruits
auprès des cinéastes professionnels, surtout les jeunes, dont l’engouement ne
cesse de croître à chaque édition, comme
le prouvent les œuvres filmiques émanant de l’ensemble du territoire national
et dont la qualité s’améliore d’année en
année. «Le ministère de la Culture a tenu
à aider ce jeune cinéma en institutionnalisant le festival, en le soutenant et en
encourageant les meilleures productions
par des récompenses qui permettent
notamment aux lauréats d’entamer de
nouveaux projets», a-t-elle affirmé.
Mme Toumi a noté que la bonne pâte existe et chaque année apparaissent de nouveaux talents qui ne demandent qu’à
s’épanouir. D’ailleurs, a-t-elle ajouté, des
noms de jeunes réalisateurs désormais
reconnus raflent les premiers prix aux
festivals nationaux et étrangers, d’où
l’ambition et la volonté chez les respon-
LA CAPITALE DU DJURDJURA VIT, DEPUIS HIER APRÈS-MIDI, AU RYTHME
DE LA DOUZIÈME ÉDITION DU FESTIVAL DU FILM AMAZIGH, DONT LE COUP
D’ENVOI A ÉTÉ DONNÉ AU THÉÂTRE RÉGIONAL KATEB-YACINE. RENDEZ-VOUS
CINÉMATOGRAPHIQUE S’IL EN EST, CETTE MANIFESTATION VERRA LA
PARTICIPATION DE PLUSIEURS PAYS, DONT LA LIBYE, LA TUNISIE ET LE MAROC.
sables du Festival du film amazigh de
bâtir des passerelles entre les artistes
maghrébins d’expression amazighe. La
preuve en est la programmation du cru
2012 qui accueillera des films tunisiens,
marocains, mauritaniens et, pour la première fois, des œuvres libyennes. De son
côté, Si El Hachimi Assad, commissaire
du festival, a mis en exergue l’ancrage
du festival en question. Il a indiqué que
la douzième édition du Festival du film
amazigh a su enraciner un des événements cinématographiques dans le paysage des manifestations algériennes,
malgré les difficultés inhérentes à toute
entreprise. «Le festival illustre de manière probante la soif d’un grand nombre de
spectateurs qui s’identifient à une langue
et une culture trop longtemps niées,
alors qu’elles représentent l’une des
branches du socle de la nation algérienne», a-t-il précisé. M. Assad estime que
cette longévité est le fruit de la volonté et
de l’engagement de tous ceux qui ont
conscience que seule l’éducation permet
à la jeunesse de donner du sens à la vie
et les enduit sur la voie de la tolérance et
de l’ouverture, mais aussi au soutien
indéfectible du ministère de la Culture.
Nonobstant la faible production cinématographique en langue amazighe, ce rendez-vous annuel est un pari sur l’avenir,
car, a-t-il expliqué, les responsables sont
convaincus que cette manifestation
donne confiance aux cinéastes en herbe
et redonne estime à notre culture ancestrale.
Avec le cinquantième anniversaire de
l’Indépendance, les participants à cette
manifestation culturelle tenteront «de
faire l’inventaire de notre cinéma nationale avec ses évolutions et ses freins et
d’établir des objectif pour donner sa
place légitime au 7e Art dans notre pays».
Fait nouveau, cette année, le public aura
la latitude de savourer une riche programmation
«spécial
amazighité
d’ailleurs», une carte blanche au cinéma
amérindien et des films hors compétition. L’objectif du festival en question est
de présenter la production filmique
nationale et internationale sous une
optique culturelle et sociologique. Il se
veut aussi le reflet des expressions nationales dans la diversité de mosaïques,
signe visible de notre attachement à
toutes les expressions qui composent
notre personnalité, notre mémoire et
notre histoire. Né en 1999, le Festival du
film amazigh a été définitivement reconnu en 2005, après avoir fait ses preuves,
grâce au soutien des institutions qui
confortent sa démarche pour la promotion de la production cinématographique amazighe.
Pas moins de 25 films, dont certains
hors compétition, sont au programme.
Présent à cette manifestation, Belaïd
Tagrawla, chanteur, estime que le
Festival du cinéma amazigh est jeune,
mais ne constitue pas moins un début de
l’histoire du cinéma amazigh, qu’on ne
peut pas évidemment comparer aux
autres cinémas en raison de sa création
récente. «Je le considère comme le plus
grand événement culturel dans notre
pays et est promis à un bel avenir, grâce
notamment au sérieux de ses responsables», a-t-il dit. Les cinéphiles auront
tout le loisir de savourer la production
filmique amazighe.
CÉLÉBRATION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU THÉÂTRE À TIPASA
Le théâtre romain à l’honneur
Afin de marquer comme il se doit la célébration de la
Journée mondiale du théâtre qui coïncide chaque année
avec le 27 mars, la Direction de la culture compte organiser pour l’occasion, et c’est une première dans la
wilaya, une journée d’études sur le théâtre romain, en
collaboration avec l’Institut des arts du théâtre de la
faculté des lettres et des langues de l’Université d’Oran.
En effet, le programme des festivités débutera la veille de
la célébration en question, soit demain en fin d’aprèsmidi, avec une soirée poétique notamment. «Cette soirée
qui sera organisée au niveau du complexe culturel
Abdelwahab-Salim de Chenoua verra la participation
d’étudiants en magistère de l’Institut des arts du théâtre
d’Oran. Aussi, le spectacle se poursuivra avec un monodrame, intitulé Un disque moins quart et sera interprété
par Belghalia Ahmed, un étudiant en post-graduation du
même institut», afirme, à ce propos, M. Taileb Hocine, le
chef de service des activités culturelles au niveau de la
Direction de la culture. Il ajoutera que la matinée du
jour J, en l’occurrence mardi, sera jalonnée par la tenue
de deux conférences qui traiteront sous différents aspects
le thème de la célébration. «La première conférence sera
animée par Dr Tamer Naouel et abordera l’histoire du
théâtre romain et ses origines en Algérie. La seconde sera
donnée par le Dr Benamar Azouz et aura pour thème la
scénographie et architecture du théâtre romain. Au
terme de ce cycle, un débat général sera ouvert»,
indique-t-il.
Les activités de la matinée seront clôturées par une
visite dans le parc archéologique ouest de Tipasa, communément appelé les Ruines Romaines. «L’intégration
dans le programme de la célébration la visite dans le parc
archéologique de Tipasa n’est pas fortuite, dans la mesure où les convives auront le privilège d’y contempler les
vestiges de l’antique théâtre romain», note le même
interlocuteur.
Pour le programme de l’après-midi, il y est prévu une
table ronde sur le thème des modalités universelles de
l’espace scénique en Algérie ente héritage et modernité.
Celle-ci sera modérée par le Dr Nekkache Abdelkader.
«Au terme de la table ronde, un hommage au grand scénographe algérien, Ferrah Abdelkader, lui sera rendu par
les étudiants de l’Institut des arts du théâtre d’Oran»,
indique Taileb Hocine. Et d’ajouter : «La clôture des festivités du 27 mars, qui se déroulera à la Bibliothèque
urbaine de Tipasa, sera marquée par la représentation
d’une pièce théâtrale interprétée par les membres de l’association Riadh El Ibdaâ de Fouka et mise en scène par
Habbouche Youcef».
n Amirouche Lebbal
idées
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
1617
Par Amine Esseghir
“
Débat
CAMPAGNE ÉLECTORALE EN FRANCE
QUAND
L
e tueur de Montauban et de Toulouse, éliminé après un siège de plus de 30 heures, mené
par les forces spéciales de la police française,
n’est qu’un criminel que n’importe quelle
société peut voir surgir un jour de ses
entrailles. Le fait qu’il se réfère à une nébuleuse terroriste abstraite comme Al-Qaïda, comme le fait
d’annoncer à tout bout de diatribe électorale ses origines
étrangères, ne disculpe en rien la société française, sa
société originelle. Car au bout du compte, cette affaire est
essentiellement française. Son contexte, ses référents, ses
dimensions, humaine et historique, sont français. La
folie mystique, apparemment évidente - quoiqu’un
mort, c’est toujours avare en explications - n’explique
pas tout.
L’horreur des crimes ne peut s’exclure du contexte
dans lequel ils ont été commis ; la nature des victimes
tout autant. Des militaires d’origine maghrébine, des
enfants franco-israéliens de confession juive. Pourtant,
c’est bien ce contexte que l’on veut, apparemment, éluder quand on lit et relit les analyses et éditoriaux des
médias français après l’élimination de Mohamed Merah.
UN PROBLÈME FRANÇAIS
Pourtant, ce criminel est né et a grandi dans une cité
populaire de Toulouse, les Izards, une cité oubliée de
Dieu, des hommes et surtout des pouvoirs publics.
Mohamed Merah entré, selon le procureur de Toulouse,
dans un processus «d’autoradicalisation salafiste atypique» est en fait un jeune exemple typique de la non
intégration des jeunes des banlieues. Un exemple
typique avec un parcours extrême certes, mais typique
de l’exclusion que vivent des centaines de Français des
banlieues. Il a ainsi, tout au long de son adolescence,
accumulé les condamnations pour vols et violences,
LE FAIT DE RESSASSER JUSQU’À L’ÉCŒUREMENT L’ORIGINE ALGÉRIENNE
DE MOHAMED MERAH FRACTIONNE-T-IL LA RESPONSABILITÉ DE LA
SOCIÉTÉ QUI A VU NAÎTRE ET GRANDIR LE CRIMINEL ?
E
N
O
G
A
X
E
L’H
avant d’être incarcéré durant dix-huit mois. Le délinquant voudra quand même rejoindre l’armée française
dans la légion étrangère. Un proche dit qu’il a été éconduit sans avoir été soumis aux entretiens avant l’engagement. Toutefois, ce jeune qui, une fois sorti de prison,
voudra se mettre au service de son pays, la France, est
présenté comme un islamiste radical qui a connu ses premiers enseignements religieux fondamentalistes et son
endoctrinement en prison.
La particularité des événements et le refus d’en évoquer leur contexte semblent à tout point de vue singuliers. On oublie que la France a fait face à des attentats
terroristes d’obédience islamiste, il y a 17 ans. En toute
objectivité, on avait bien observé une dérive criminelle
d’un autre jeune exclu. Il s’agit de Khaled Khelkhal. Ses
origines, si elles servent d’un point de vue statistique,
elles n’excluent pas un autre LEM, une loi de Murphy si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal
tourner - tout à fait intéressante à observer. C’est cette
grande impossibilité à s’intégrer qui est un pousse au
crime dans la société qui a vu grandir Khelkhal, Merah
et d’autres potentiels terroristes fabriqués par la société
française. Certes, le contexte ne justifie en aucune manière le crime ni ne peut l’atténuer, mais en tout état de
cause, le crime devrait obliger la société au moins à se
regarder en face.
Après son élimination en 1995, on découvrait Khaled
Khelkhal expliquant à un chercheur allemand, trois ans
auparavant, comment il avait cherché «la reconnaissance
et la dignité et ne les (a) pas trouvées». L’affaire
Khelkhal avait révélé les oubliés de la société française.
L’affaire Merah rappelle que rien n’a été fait pour justement éviter que de tels drames se reproduisent en
France. Merah, ce Français de Toulouse, repose les
mêmes questions aux politiques français, 17 ans plus
tard. Ses origines algériennes n’ont alors pas plus d’im-
LES START-UP, CE CHEVAL
PERD
portance qu’en ont les origines hongroises de
Nicolas Sarkozy, le président candidat à sa
propre succession. Cela étant, il y a aussi un
autre contexte, tout aussi troublant, celui de la
campagne pour l’élection présidentielle en
France. Même si on a décidé de suspendre la campagne
pour cause de grande catastrophe, il va sans dire que les
événements faisaient écho à la campagne.
D’ailleurs, si tant est qu’on en ait parlé de ce fait
divers sanglant, c’est bien parce que des candidats en
campagne ne pouvaient éviter de l’évoquer.
RESPONSABILITÉ
Le président candidat en a parlé plus d’une fois. Il a
qualifié Mohamed Merah de «monstre» et de «fanatique» lors d’une réunion publique à Strasbourg après
l’élimination du terroriste. Le président Sarkozy a également estimé que ce serait une «faute morale» de vouloir
«chercher une explication» au geste de l'auteur de sept
assassinats à Montauban et Toulouse. «Ces crimes ne
sont pas ceux d'un fou. Un fou est irresponsable. Ces
crimes sont ceux d'un fanatique et d'un monstre.» Un
fanatique et un monstre né en France, élevé en France,
éduqué en France, un fanatique et un monstre français.
Que l’Etat français combatte les monstres de cette
espèce, cela fait partie des missions régaliennes d’un
Etat.
«Le fait de montrer du doigt les uns et les autres en
fonction de leur origine, c'est faire flamber les passions,
et on le fait parce que dans ce feu-là, il y a des voix à
prendre», c’est immoral, comme le soulignait un autre
candidat à la présidence française, François Bayrou. «On
Jean-Luc Mélenchon,
candidat du Front de
gauche, ou Eva Joly,
candidate des
écologistes, ont
rappelé qu’il y a
«clairement eu des
discours discriminants
et stigmatisants de la
part de Nicolas Sarkozy
et de la part de Claude
Guéant. Cela n'arrange
rien. Je pense que
nous sortons d'une
période de cinq années
où on a monté les
Français les uns contre
les autres».
DE TROIE INAVOUÉ
Par Madjid Bekkouche
esprit de cette rencontre
le cas, surtout quand les jeunes qui
ON S’EN SOUVIENT
avait alors consisté dans la
sont en train de structurer le marENCORE, LA PREMIÈRE
promotion des principes
ché des nouvelles technologies, au
de l’innovation et de l’inlieu de défendre le principe d’une
CONFÉRENCE SUR LA
vestissement dans les
algérienne dans les NTIC,
CRÉATION DE START-UP EN identité
nouvelles
technologies,
jurent, sans savoir ou pouvoir en
ALGÉRIE S’EST DÉROULÉE démordre, par des systèmes d’exconsidérées comme les valeurs de
l’entreprenariat futur. Très amériEN 2009, ASSOCIANT DES ploitation nés et façonnés en
caine, l’approche semble pourtant
Occident.
ACTEURS
susceptible d’être transférée en
Algérie, dit-on, même si l’expéINSTITUTIONNELS
DES GESTES SYMBOLIQUES
rience dont elle procède, qui fut
AU PRIX EXORBITANT
ALGÉRIENS AVEC UNE
celle des jeunes entrepreneurs
Le discours qui a été développé ces
CONTRIBUTION DU
américains ou algériens établis aux
trois dernières années sur cette iniUSA, requiert un parcours qui
CONSEIL D’AFFAIRES
tiative a amplifié la perception
nécessite beaucoup de leviers poliALGÉRO-AMÉRICAIN –
publique quant aux effets escomptiques en vue de sa mise en pratés d’une expertise qui n’est finaleL’USABC, AINSI QU’UN
tique réussie en Algérie. Il est de
ment, par sa dimension, les fonds
fait difficile d’imaginer qu’un
GROUPE DE DIRIGEANTS
qu’elle mobilise et le secteur où
jeune entrepreneur, à partir d’une
idée développée durant le cursus ALGÉRIENS D’ENTREPRISES elle agit, qu’un fait périphérique et
une expérience économique parmi
universitaire ou d’un projet de fin
SITUÉES EN ALGÉRIE ET
d’autres, dont les retombées profid’études, et transformée en startDANS LA SILICON VALLEY,
tent bien plus à ses initiateurs
up, puisse obtenir un soutien banqu’aux jeunes créateurs de startLE PARADIS ÉTATSUNIEN
caire sans que l’Etat, du haut de
up. Ces dernières sont nécessaires
toute son autorité et ses garanties,
DES TIC (TECHNOLOGIES
et utiles à l’économie, mais leur
n’intercède et n’intervienne à traDE L’INFORMATION ET DE
création ne devrait pas fatalement
vers des mécanismes et des forLA COMMUNICATION) PRÈS passer par une intermédiation
mules systématiques. Difficile égaaméricaine ni par une quelconque
lement d’imaginer que des acteurs
DE LA VILLE DE SAN
autre expertise étrangère, le fait
américains, même d’origine algéFRANCISCO.
étant établi que l’originalité algérienne, qui mesurent toute l’attracrienne en la matière est reconnue
tivité du marché algérien et qui
et n’a nul besoin que des opérasont rompus à l’esprit de compétiteurs transformés par la machine
tion féroce qui leur a ouvert les
économique américaine aux USA,
portes du succès aux USA, puissoient impressionnés par le besoin
sent partager leur expertise avec
de jeunes Algériens de créer des
des start-up qui entendent agir
start-up. Les entreprises améridans des domaines où eux compcaines qui veulent s’imposer en
tent s’imposer et dominer. Il y a
Algérie ont absolument besoin de
lieu de s’interroger sur le chemin
cette coloration algérienne que
parcouru, dans cette voie, entre
sont les start-up montées par des
2009, date de son initiation, et 2012,
jeunes, mais il faut le dire, le succès
année où l’on est en droit effectivede ces dernières, ne fera que consament de s’attendre à ce que des inicrer l’insurmontable emprise des
tiatives aient déjà mûri, dans un
entreprises américaines, qu’elles
domaine, connu pour aller très
soient celles d’Algériens naturalivite. Force est de constater que l’on
sés ou non, sur le jeune marché des
est au même point, encore à rumiTIC dont l’impérieux besoin de
ner une fourchette hypothétique
s’émanciper, au lieu d’aliéner sa
de fonds à investir en Algérie qui
souveraineté, est plus que jamais
varie entre dix millions et un milexprimé par les grands groupes
liard de dollars, voire dix fois plus.
industriels algériens, dont les
On a l’air de faire du sur-place, se
enjeux de développement et d’aucontentant de vendre des protonomie en la matière, épousent
messes et des intentions, donnant
parfaitement les enjeux historiques
l’impression que l’engagement visqui sont ceux de l’Etat algérien
à-vis des start-up algériennes, du
dans sa marche vers la mondialisafait d’un discours récurrent et effition.
cace, est en train de porter ses
fruits, alors que ce qui est vrai, c’est
que ce positionnement permet de
CONTRE L’HÉGÉMONIE, LA DIVERSIFICATION
faire avancer des affaires et de concrétiser le business
américain en Algérie dans le domaine des NTIC. Ce
Il n’y a rien auquel les Occidentaux adhèrent le
qui est, somme toute, de bonne guerre, mais faut-il
mieux que le discours anti-chinois, brandissant
qu’on nous fasse prendre des vessies pour des landevant les Algériens la menace d’un envahissement
ternes ?
par les produits de mauvaise facture d’origine asiatique. Ce qui n’est vrai qu’en partie, puisque la Chine
LES JEUNES DIPLÔMÉS ALGÉRIENS, PARLONS-EN…
est aujourd’hui l’usine du monde où sont manufacturés 80 % des produits qui se consomment à travers le
Les jeunes ingénieurs en informatique que
globe. Les produits de très mauvaise facture qui nous
l’Algérie forme à coups de millions de dollars et dont
arrivent de Chine, ce sont des choix de manufacture et
des initiatives d’Amérique du Nord semblent vouloir
de coût à la production d’importateurs qui n’ont
faire des businessmen accomplis en Algérie à travers
aucun respect pour le consommateur algérien. En
ces projets de start-up sont ceux-là mêmes qui font le
revanche, la Chine est un excellent partenaire de
bonheur des entreprises nord-américaines depuis
l’Algérie et, potentiellement, un interlocuteur de l’Etat
deux décennies à telle enseigne que les grands
algérien très à l’écoute des attentes algériennes quant
groupes industriels publics n’arrivent plus à retenir
à la nécessité d’établir des relations économiques
leurs cadres qu’ils perdent par dizaines de milliers.
mutuellement profitables fondées sur le transfert de
C’est dire que ce qui peut se faire avec l’Amérique du
savoir-faire et de technologie. Ce qui peut être dit de
Nord dans ce domaine ne peut que favoriser le busila Chine est valable concernant la Turquie et la Russie.
ness des opérateurs d’Amérique du Nord, loin de tout
En fait, ces trois Etats pèsent encore en tant qu’autoriesprit gagnant-gagnant et du principe de transfert du
tés vis-à-vis de leurs opérateurs respectifs et peuvent,
savoir-faire.
sur la base d’intérêts économiques stratégiques, se
Toute démarche consistant à mettre à contribution
mettre au chevet des efforts de l’Algérie pour
des opérateurs occidentaux dans la mise en valeur des
construire une économie forte et diversifiée, cela
compétences locales ne fait en fait que développer
même si derrière chaque bonne volonté de partenariat
l’expertise de ces opérateurs en matière d’offensive
il y a une ambition de profit. Le tout est de savoir jeter
commerciale en direction d’un pays, l’Algérie en l’ocson dévolu sur celui qui fait le plus de concessions
currence, identifié par tous comme étant le marché à
dans le sens d’un intérêt partagé. Cela, certaines puisconquérir et où il convient d’établir une présence «
sances économiques ne s’y résoudront jamais.
logicielle » hégémonique. Ce qui n’est pas loin d’être
L’
”
LA RAISON
lance des sujets dans le débat, on prononce des mots qui
roulent comme une avalanche et parfois tombent sur des
fous», indiquait-il. Jean-Luc Mélenchon, candidat du
Front de gauche, ou Eva Joly, candidate des écologistes,
ont rappelé qu’il y a «clairement eu des discours discriminants et stigmatisants de la part de Nicolas Sarkozy et
de la part de Claude Guéant.
Cela n'arrange rien. Je pense que nous sortons d'une
période de cinq années où on a monté les Français les
uns contre les autres». Les événements de Toulouse
intervenus quelques jours après un débat des plus
tumultueux sur le passé colonial de la France ont donné
de la dimension à tous ces éléments historiques qui font
aussi la France. La France avec son passé colonial, son
Histoire et ses liens avec l’antisémitisme, son immigration, tout cela a ressurgi parce que tout simplement il n’y
a pas lieu d’en faire l’impasse. Dans le même temps, vouloir renvoyer sur les autres ses propres responsabilités en
évoquant les origines étrangères d’un criminel, comme si
c’était ces origines qui font le tueur, a de quoi choquer
notamment les gens de cette origine qu’ils soient en
France ou dans leurs pays.
Les appels à éviter l’amalgame suffisent-ils alors pour
calmer les propos ? Il est clair qu’on est dans l’amalgame
au moment même où en on évoque le risque. D’autant
que cela émane des personnalités les plus en vue en
France.
n A. E.
IL VOLE LE VÉHICULE
DE SERVICE POUR LE VENDRE
LUTTE CONTRE LA DROGUE À L’OUEST DU PAYS
PLUS DE 4 QUINTAUX DE KIF SAISIS DEPUIS 2011
Avec la récente saisie de
10 kg de résine de cannabis à Oran, par les
éléments de la brigade
de lutte contre le trafic
des stupéfiants de la
sûreté de la wilaya, ce
sont plus de 32 quintaux de ce poison qui
ont été mis hors circulation, depuis le début de
l'année, à El Bahia.
Durant l'année 2011,
plus de 394 kg de résine
de cannabis ont été saisis dans ces régions par
les services de l'inspection régionale de la
police de l'Ouest qui,
rappelons-le, coiffe 12
wilayas.
Les
plus
importantes prises ont
été opérées dans les
wilayas d'Oran avec la
saisie de 138,6 kg de kif
traité et Tlemcen 104 kg
de résine.
n A. A.
IL DÉTOURNE
UNE MINEURE POUR
POUVOIR L’ÉPOUSER
L’ AMOUREUX
ÉCONDUIT RISQUE
1 AN DE PRISON
UN FONCTIONNAIRE
INDÉLICAT
Un fonctionnaire de la wilaya de Tizi
Ouzou n'a pas trouvé mieux que de voler la
voiture de service puis la revendre contre une
somme d’argent dérisoire. C'est là une affaire
que les services de police de la 2e sûreté urbaine de Tizi-Ouzou viennent d'élucider. Et ce,
après une enquête ouverte pour vol d'un véhicule de service. Selon les premiers éléments de
l'investigation, le fonctionnaire indélicat qui
avait un besoin d’argent pressant a utilisé le
double des clés de la voiture pour s’emparer
du véhicule et le proposer à la vente.
n Rachid Hammoutène
AIT
18 FDIVERS S
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
L
’adage populaire dit que
«Le cœur a ses raisons
que la raison ne connaît
point» Si ce jeune
Oranais avait pris en
considération ce proverbe, il aurait compris qu’il ne faut pas
brusquer le cours de la vie. Cette
sagesse, que se partagent toutes les
âmes simples, ne semble pas avoir
eu l’assentiment de ce jeune Oranais
qui risque d’en vérifier la véracité à
ses dépends, puisqu’il risque d’aller
croupir en prison pour une année
«ferme, pleine et entière», comme le
soulignera, l’air narquois, un vieux
désabusé qui était de passage.
Présenté, hier, devant, le tribunal
d’Oran, le jeune est accusé de
détournement de mineure.
C’est, en tout cas, sous cette lourde inculpation qu’il fut entendu et
c’est sur cette base, que le procureur de la République près le tribunal, a requis contre lui, un an de prison ferme.
Le jeunot qui entame à peine ses
vingt printemps, avait, selon la
genèse de cette affaire, détourné sa
«dulcinée», pour l’amener dans un
appartement et la séquestrer afin
d’abuser d’elle « pendant trois jours
», dira la fillette âgée, d’à peine quinze ans : «J’ai été conduite par le mis
en cause dans un appartement inha-
bité où il m’a séquestrée pendant
près de trois jours au cours desquels
il m’a obigé à avoir des rapports
sexuels avec lui», précisera-t-elle au
juge. Apprenant les faits, la mère de
la demoiselle déposera plainte au
commissariat de son quartier, ce qui
aboutira à l’arrestation du jeune
homme qui fut placé sous mandat de
dépôt. Il a été présenté hier, au tribunal pour expliquer les motifs de ce
grave détournement. Ne se démontant nullement à l’audience, le jeune
amoureux transi a avoué tous les
faits qui lui étaient reprochés, précisant, cependant, qu’il avait une
bonne excuse puisqu’il a fait «ça»,
non pas pour nuire à l’honneur de
SÉTIF
UN APPARTEMENT TRANSFORMÉ
EN LIEU DE DÉBAUCHE
cette famille, mais, uniquement,
pour forcer la main aux parents pour
qu’ils lui donnent celle de leur fille :
«Je m’étais, il y a quelque temps,
adressé aux parents de la demoiselle
pour la demander en mariage mais
son père a refusé.»
Econduit, l’amoureux éploré
s’était mis en tête d’utiliser ce stratagème pour réaliser son rêve d’épouser la fillette qu’il aime : «Je suis prêt
à me marier avec elle, si ses parents
acceptent de la donner » avait-il
conclu sa plaidoirie. Et si le verdict a
été mis en délibéré, rien n’indique
que les parents de la fille vont accéder à sa demande.
n Amar Abbas
Lors d’une perquisition dans
un appartement situé au
niveau du quartier El-Ararssa,
dans la wilaya de Sétif, les
forces de la sûreté de daïra ont
découvert un lieu de
débauche. Agissant sur informations, il s’est avéré que le
mis en cause avait loué un
appartement dans ledit quartier pour l’utiliser comme lieu
de débauche. Les forces de
l’ordre ont fait une descente à
une heure tardive de la soirée
et ont arrêté un individu en
compagnie d’une jeune fille.
Les deux mis en cause ont été
arrêtés et présentés devant le
procureur de la République
près la cour de Sétif pour le
chef d’inculpation de création de lieu de débauche,
incitation à la débauche et
racolage. Ils ont été mis sous
mandat de dépôt.
n R. F.
ILS SÉVISSAIENT
À TRAVERS
LA VILLE D’ORAN
DIX AUDACIEUX
ESCROCS SOUS
LES VERROUS
L’escroquerie est une autre forme
de crime qui sévit particulièrement
à Oran. Et à méditer les savants
«trucs» qu’inventent ces habiles
criminels, l’on se prend à prier
Dieu pour échapper à leurs méfaits.
Ce paisible commerçant oranais n’a,
quant à lui, pas échappé à leurs
filets puisqu’il en a fait les frais.
Les malfaiteurs, au nombre de dix,
l’ont bel et bien eu. Et plutôt deux
fois qu’une. Une première fois,
lorsqu’ils ont «loué», à l’aide de
faux papiers, un groupe
électrogène, estimé à 260 millions.
Et une seconde fois, lorsqu’ils ont
carrément décidé de ne pas le lui
rendre et de le vendre. Le
stratagème a, cependant, été
découvert à la suite d’une plainte
déposée pour vol, par les policiers
de la 5e sûreté urbaine qui sont
parvenus, grâce à de patientes
investigations, à identifier les
auteurs. Et le mode opératoire de
cette bande était que chaque
membre se chargeait d’une mission
bien précise. Le procédé consistait à
utiliser des documents falsifiés
qu'ils présentaient pour louer du
mobilier qu'ils ne rendaient pas.
Après enquête, il s’est avéré que les
dix mis en cause s’étaient
spécialisés dans l'escroquerie,
l’achat et la vente de marchandises
sous de faux documents d’état civil.
Confrontés à leur victime, les
escrocs ont été rapidement
confondus et arrêtés. Ces
malfaiteurs avaient, également,
arnaqué un boucher pour des
achats en gros, d’une valeur de 40
millions de centimes.
n A. B.
USURPATION D’IDENTITÉ
UNE JEUNE FEMME
SE FAIT PASSER POUR
UNE JUGE D’ INSTRUCTION
La brigade mobile de la police judiciaire de Sétif a arrêté,
dernièrement, une dame, native de l’Est du pays, ayant usurpé l’identité d’une juge d’instruction alors que son niveau scolaire ne dépasse pas la troisième année secondaire. Elle a été
arrêtée, pour les chefs d’inculpation de faux et usage de faux
et usurpation d’identité, à bord de sa voiture dans un carrefour pour expiration de son assurance automobile. Agissant
sur informations selon lesquelles une femme se faisait passer
pour une juge d’instruction, les forces de l’ordre l’ont arrêtée
en flagrant délit. Sommée de présenter sa carte professionnelle, elle a déclaré qu’elle l’avait oubliée à son bureau.
Conduite au poste de police, elle a avoué que sa carte
d’identité est falsifiée ainsi que sa carte professionnelle.
Présentée devant le tribunal se Sétif, elle a été placée sous
mandat de dépôt le jour même de son arrestation.
n R. F.
Turf
LE PRONOSTIC
VÉRITÉ - BARIKA
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
30
2-Ali Baba Monlau
3-Zin Lawtan
5-Kasproy
8-Nekhlat M’Doukal
10-Mal au Cœur
12-Belkis
9-April Fool
En H.S : 2-3-5-8-X
Les plus joués
2-5-3-9-12-10
MEILLEURES
CHANCES
Les outsiders
11-8-1
Aptitude :
Les abandonnés
4-6-7-13
2-Ali Baba Monlau
3-Zin Lawtan
5-Kasproy
9-April Fool
10-Mal au Cœur
12-Belkis
11-Dajla
Forme :
2-Ali Baba Monlau
5-Kasproy
3-Zin Lawtan
12-Belkis
10-Mal au Cœur
9-April Fool
11-Dajla
LES COURSES À BARIKA
Un «2 en 1»
Meilleures
Perfs :
bien composé
5-Kasproy
3-Zin Lawtan
9-April Fool
12-Belkis
11-Dajla
10-Mal au Cœur
2-Ali Baba Monlau
hippodrome Guiri Aissa de Barika organise ce dimanche 25 mars 2012 une
épreuve à caractère de bonne qualité qui mettra aux prises treize coursiers de
race Arabe qui se produiront sur la distance de 1400 m. Une épreuve qui se
Classe :
caractérise par un véritable équilibre des forces en présence car à l’exception
de Nakhar de Carrere, qui aura à faire à de sacrés clients qui ne lui feront pas
2-Ali Baba Monlau
de concessions, et qui risque encore une fois d’éprouver des difficultés pour
3-Zin Lawtan
5-Kasproy
tenter de se coller au train des chevaux les plus en vue de l’épreuve, qui for10-Mal au Cœur
meront la partie restante pouvant former le cinq magique. Les autres concur9-April Fool
rents devront faire l’objet de la plus grande attention à l’heure des choix. Il
12-Belkis
faudra donc, logique oblige privilégier les martingales afin de pouvoir dénicher la bonne combi11-Dajla
naison de l’épreuve du jour. Pour ma part, j’accorderais les faveurs du pronostic au pensionnaire
Conclusion :
de la grande écurie M. Ouzouir de Zemmouri, Ali Baba Monlau, un poulain alezan de 4ans, qui
vient de laisser une grosse impression lors de ses derniers essais, et qui ne fera pas le déplacement
2-Ali Baba Monlau
pour de la simple figuration mais bien au contraire d’étoffer victorieusement son palmarès.
3-Zin Lawtan
L’opposition pour lui viendra du mâle Alezan de 5 ans Zin Lawtan qui donne toujours le meilleur
5-Kasproy
12-Belkis
de lui-même en course, et qui s’est déjà distingué sur un parcours similaire à celui du jour, et qui
9-April Fool
va se révéler un concurrent redoutable au sprint final, de même qu’il faudra tenir compte des
10-Mal au Cœur
chances d’un autre mâle Alezan de 5 ans Kasproy, qui reste sur une très belle performance, et qui
11-Dajla
mettra à profit sa forme affichée pour venir occuper une place de choix à l’arrivée du prix
Torrevieja support aux paris quarté et quinté qui s’adresse aux chevaux de 4 ans et plus Arabe,
n’ayant pas gagné deux
courses depuis le 01/09/2011
SOCIÉTÉ DES COURSES HIPPIQUES ET DU PARI MUTUEL
à ce à ce jour. Poids 4 ans 51
kg, 5 ans et plus 53 kg.
PRIX : TORREVIEJA - ARABE
DIMANCHE 25 MARS 2012
Surcharge de 1 kg par
e
QUARTE-QUINTE
l 2 course l 300.000 DA l 1.400 mètres
tranche de 60.000 DA cumulée en gains et places depuis
PROPRIÉTAIRES N°
CHEVAUX
JOCKEYS
PDS CDS ENTRAÎNEURS
NOTRE AVIS
le 01/09/11. Une décharge
01
ACH.Missaoui
Our One (0)
A.Kouaouci
57 07
D.Milles
Outsider
de 4 kg est accordée aux che02 Ali Baba Monlau (0)
B.Thameur
Pour la gagne
M.Ouzouir
A.Chellal
54.5 06
vaux Arabe nés et élevés en
Algérie.
03
M.Hareche
Des moyens
H.Safsaf
Zin Lawtan
54 03 KH.Doukhi
L’
n
Y. S.
BARIKA
15h30
M.Rahmani
04
Nakhar de Carrere
O.Chebbah
54
08
MB.Rahmani
Difficile
AB.Benderadji
05
Kasproy (0)
A.Salhi
54
01
MB.Rahmani
Sur sa lancée
R.Missaoui
06
Naima
F.Chaabi
54
09
Proprietaire
Aléatoire
CB.Missaoui
07
Shelia
S.Hellal
54
10
Proprietaire
Pas évident
Y.Grourou
08
Nekhlat M’Doukal
T.Lazreg
54
02
H.Ferhat
Méfiance
H. d’El Widad
09
April Fool
JJ.A.Lachi
54
13
A.Lattali
Du métier
R.Missaoui
10
Mal au Cœur
AP.S.Dlih
53
04
Proprietaire
Belle carte
H. d’El Hodna
11
Dajla
B.Berrah
52
12
A.Lattali
Bien monté
M.Zaaboub
12
Belkis
AP.CH.Attallah
49.5
11
Proprietaire
En bon rang
Y.Grourou
13
Lamia
AP.A.Chebbah
49.5
05
H.Ferhat
Bien placée
HIPPIQUE
TOUR DE PISTE
NB : (0) ces chevaux portent des œillères
La lettre
P
(2
eme
partie)
l PIOCHER : Un trotteur pioche lorsqu'il lève
haut ses antérieurs.
l PLAT : une des trois disciplines des
courses. Le cheval de galop peut débuter sa
carrière à l'âge de 2 ans : s'il montre des
aptitudes sur les courtes distances, de 1 000 à
1 400 mètres, ce sera un sprinter , ou sur plus
long, de 1 600 à 1 800 mètres, il sera un miler,
ou encore plus long, alors dans ce cas, il
possède les caractéristiques d'un pur-sang
alliant vitesse et résistance, il peut courir sur la
distance reine : 2 400 mètres. Et s'il a
beaucoup de fond, alors on peut le présenter
dans des épreuves pour stayers,
généralement 3 000 mètres, voire plus.
l PLOMB : On introduit du plomb dans les
quartiers de la selle pour combler la différence
QUINTESCOPE
1-OUR ONE : Vu les conditions de courses qui
restent des plus ouvertes à ce niveau, et vu sa
prédilection du parcours du jour, il ne serait pas
surprenant de la voir venir mettre son grain de sel à
l’arrivée, malgré son âge avancé.
2-ALI BABA MONLAU : Cette nouvelle recrue
importée de l’écurie M. Ouzouir qui reste sur
d’excellents résultats, se produira à Barika avec la
ferme intention de mettre tout ce beau monde
d’accord.
3-ZIN LAWTAN : Excellent en dernier lieu, ce
coursier de très bonne qualité, ne devrait pas
rencontrer de grandes difficultés pour venir accéder
à l’une des plus hautes marches du podium.
4-NAKHAR DE CARRERE : Comme a son
accoutumée, ce vieux coursier de 11 ans à la
qualité modeste va encore une fois être mise à
rude contribution face à des chevaux de bien
meilleure qualité que lui.
5-KASPROY : Il vient de réaliser une très belle
opération à sa dernière sortie, reconduit après
coup, il mettra à profit sa forme affichée pour venir
continuer sur sa lancée.
6-NAIMIA : Bien qu’elle a tendance à ne pas trop
courir, il faudra néanmoins lui accorder du crédit
pour un accessit car elle est bien montée en la
circonstance, et s’est déjà placée par le passé sur
la distance du jour.
7-SHELIA : Cette femelle bai de 7 ans, qui n’a pas
répété ses excellents débuts, misera sur le métier
de son jockey du jour pour lui redorer son blason
terni par ses derniers échecs.
8-NAKHLAT M’DOUKAL : Elle aurait certainement
préférée un parcours moins sélectif, mais
connaissant la réussite de son grand jockey du jour,
elle mettra à profit sa forme présente pour venir
décrocher un nouvel accessit.
9-APRIL FOOL : Elle vient de réaliser de bonnes
performances à ses dernières sorties, ce qui lui
confère une chance non négligeable pour venir
former la combinaison gagnante surtout qu’elle
bénéficie d’un bel engagement.
10-MAL AU CŒUR : Ce poulain de 4 ans, qui
semble revenir à son meilleur niveau comme le
montre ses derniers essais, fera partie des
meilleures possibilités pour venir occuper une place
de choix à l’arrivée.
11-DAJLA : Cette pouliche qui vient de terminer
cinquième à sa dernière sortie, misera sur le métier
de son partenaire du jour pour lui faire améliorer
son dernier classement.
12-BELKIS : Elle vient de faire preuve de régularité
au cours de ses derniers essais et mérite donc
d’être retenue parmi les priorités de l’épreuve.
13-LAMIA : Elle vient de terminer troisième sur
1200 m, cependant vu les conditions de la course
du jour, elle devra progresser davantage pour tenter
de se hisser au niveau de certains ténors de
l’épreuve.
LEXIQUE DES TERMES HIPPIQUES
de poids entre le poids du jockey et celui
imposé par les conditions de la course.
l P.M.H : Pari Mutuel Hippodrome
permettant d'enregistrer les paris sur chaque
hippodrome les jours de courses.
l P.M.U. : Pari Mutuel Urbain.
l POIDS : Un jockey doit se peser avec la
selle, le tapis de selle, la sangle, la sursangle,
le collier de chasse et le gilet de protection. Il
doit suivre les conditions de course et faire le
même poids avant et après la course.
l POIL DE SOURIS : Pelage luisant
respirant la santé ce qui tend à faire penser
que le cheval est en pleine forme
l PONEY : Petit cheval mesurant de 1,25 m
à 1,47 m.
l POSTÉRIEURS : membres arrières du
cheval.
l POTEAU : Ligne d'arrivée. Endroit où se
juge l'arrivée de la course.
l POULAIN / POULICHE : Nom donné au
cheval (ou à la jument) âgé de 18 mois à 3
ans.
l POULINIÈRE : jument destinée à la
reproduction.
l "POUSSER UN CHEVAL" : Expression
signifiant "encourager un cheval" ou "parier
sur un cheval".
l PRÉLÈVEMENTS : D'urine ou de sang
pouvant être effectués sur un cheval dès la
déclaration de partant et jusqu'après la
course.
l PREMIER GARÇON : Adjoint à l'entraîneur
dans une écurie.
l PRESSE HIPPIQUE : Ensemble des
médias papier et internet traitant de l'actualité
des courses hippiques.
l PRIME À L'ÉLEVEUR : Somme attribuée
dans certaines courses au propriétaire de la
mère au moment de la naissance du produit (il
y a aussi une prime au propriétaire).
l PRIX D'AMERIQUE : Plus grande course
de trot attelé au monde
l PROGRAMME DES COURSES :
Document recensant l'ensemble des courses
se disputant un jour donné.
l PRONOSTICS : Hypothèses, prévisions du
résultat d'une course.
l Propriétaire : personne physique ou
morale possédant un ou plusieurs chevaux à
l'entraînement.
l P.S. : Pur-sang.
PORTS
S
HORIZONS • Dimanche 25 Mars 2012
31
HANDISPORT : 19 Algériens au meeting de Tunis
C’est hier qu’a débuté le 6e meeting international de handisport d’athlétisme à Tunis. Plus de 400 athlètes prennent part à cet événement représentant une quarantaine de pays.
L’Algérie sera représentée par 19 compétiteurs, dont 8 filles. Toutefois, la direction technique nationale n’a pas fait appel aux champions du monde et aux médaillés olympiques, décidant de faire confiance à de nouveaux éléments. Cela leur permettra d’avoir leur chance pour réaliser les minimas de participation aux prochains jeux paralympiques prévus du 29
août au 9 septembre 2012. Pour Mouloud Debiane, directeur technique national, le meeting de Tunis est «une opportunité pour les nouveaux athlètes d’améliorer leur classification.
Pour d’autres, ce sera une occasion de réaliser les minima qualificatifs pour le rendez-vous de Londres» a-t-il déclaré. Concernant les objectifs, le DTN estime qu’il ne faut pas mettre
trop de pression sur les épaules de nos représentants. «Le niveau sera très élevé.
n Adel K.
TENNIS DE TABLECHAMPIONNAT D’ALGÉRIE
250 pongistes
au rendez-vous
Football
COUPE DE LA CAF
CET APRÈS-MIDI (14H)
À DAR ES-SALAM :
FC SIMBA-ESS
SÉTIF DÉFIERA
L’ADVERSAIRE ET
LES ABSENCES
Selon un communiqué de la fédération
algérienne de tennis de table, une participation record est attendue pour la 27e
édition du championnat d’Algérie
jeunes prévue, aujourd’hui, à la salle
omnisports de Tipasa. En effet, 250 athlètes des catégories benjamine, minime,
cadette et junior prendront part au challenge qui s’étalera jusqu’au 17 du mois.
L’événement sera une occasion pour les
athlètes de l’équipe nationale de confirmer leur niveau en prévision de deux
compétitions internationales. Il s’agit du
circuit mondial et du championnat
d’Afrique prévus du 4 au 14 avril 2012,
à la salle de Staoueli. «Ce championnat
va nous permettre de sélectionner les
meilleurs pour représenter l’Algérie
dans les manifestations internationales
et régionales, dont le championnat arabe
2012 qui aura lieu au Koweït», a déclaré
le directeur technique adjoint,
Azzeddine Tabli. Pour ce qui est des
épreuves du championnat d’Algérie
2012, il y a le simple (garçons et filles), le
double (garçons et filles), le mixte (deux
joueurs du même club). Concernant le
système de compétition, il y aura une
première phase de poules. La seconde
phase se déroulera à partir des 32es de
finale. Par ailleurs, l’assemblée générale
ordinaire de la FATT a été programmée
pour le 23 du mois en cours. Cinq points
seront à l’ordre du jour, à savoir la lecture et l’adoption du procès-verbal de
l’AGO du 19 mars 2011, l’adoption des
bilans moral et technique. Le quatrième
point qui sera débattu concerne le rapport du commissaire aux comptes, alors
que le cinquième a trait à la lecture et
l’adoption du bilan financier.
n Adel K.
Championnat
Ligue 1 (23e journée)
Résultats
MCS : 1 Zaoui (13’)
WAT : 0
JSK : 2 Boulemdaïs (20’), Belkalem (55’)
MCO : 2 Boushaba (82’), Aouedj (90’+1)
CSC : 1 Efossa (90’+5)
USMA : 1 Meklouche (90’+4 s.p.)
NAHD : 3 Ouhedda (42’), Zenou (61’),
Derardja (72’)
MCEE : 1 Belakhder (19’)
C’EST UNE ÉQUIPE SÉTIFIENNE DÉCIMÉE PAR
LES ABSENCES QUI SE PRÉSENTERA CET
APRÈS-MIDI SUR LA PELOUSE DU WILLIAM
MKAPA STADIUM DE DAR ES-SALAAM POUR Y
AFFRONTER LES TANZANIENS DU FC SIMBA EN
MATCH ALLER DES 16e DE FINALE DE LA COUPE
DE LA CAF.
E
n effet, en plus de Lakhdari, Bentaleb, Zaâboub
et des deux Africains Cyrille N’daney et
Valentin Kouamé, non qualifiés pour cette
compétition, les Ententistes seront privés de
Djabou (suspendu), Aoudia et Belkhodja (blessés) et Karaoui (problème administratif).
Mais ces absences ne semblent guère affecter pour autant
les gars des hauts plateaux qui ambitionnent tout de
même d’arracher un bon résultat leur permettant de
prendre option pour la qualification. «C’est vrai que
l’équipe est amoindrie mais ce n’est pas une raison pour
trouver une quelconque excuse. Ceci dit, nous jouerons
crânement nos chances afin de décrocher un résultat probant», nous a affirmé l’entraîneur adjoint, Kheïreddine
Madoui avant le départ de l’équipe pour la Tanzanie.Ce
dernier pense même que son équipe a les moyens de surprendre le FC Simba.
«Je crois que nos joueurs sont capables de revenir avec
un résultat positif. Certes, nous n’avons aucune idée sur le
niveau de l’adversaire mais je reste persuadé que les gars
sortiront un grand match. Il règne actuellement, un très
bon état d’esprit au sein de l’équipe, ce qui est de bon
augure». A rappeler que la rencontre sera officiée par un
trio d'arbitres rwandais.
n Mehdi F.
OUARGLA
Près de 285 milliards de centimes
pour le secteur de la jeunesse
et des sports
De notre envoyée
spéciale :
Samira Sidhoum
Une dotation de près
de 285 milliards de centimes a été dégagée pour
le financement de plus de
25 projets dans le cadre
du programme quinquennal 2010-2014, a-t-on
appris de M. Sedik
Bouchahlata, directeur de
la jeunesse et des sports
de la wilaya d’Ouargla.
Parmi ces projets, le DJS a
cité une salle omnisports
d’une capacité de 3000
places à Ouargla et 4
stades de football d’une
capacité d’accueil de 5000
places
à
Ouargla,
Rouissat, Aïn Baïda,
Temassine et Meggarine.
La même période verra,
également, le lancement
des travaux de réalisation
d’une piscine olympique
de 50 mètres à Ouargla.
Cette même enveloppe
financera, également, la
réalisation d’un autre
l M. Sedik Bouchahlata, directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya d’Ouargla
stade de football d’une
capacité d’accueil de
10.000 places dont la
réception est prévue probablement à la fin 2012 à
Touggourt, indique la
même source.
Le premier responsable de ce secteur
n’omet pas de signaler
que l’activité sportive à
Ouargla est «bonne en
général». Cependant, il
fera remarquer que ce
secteur manque d’encadrement
technique.
«Nous enregistrons un
manque flagrant dans
l’encadrement technique.
Pour ce faire, nous ambitionnons de lancer, dans
le cadre du développement des sports et en collaboration des ligues spécialisées, des stages de
formation au profit des
anciens athlètes pour
l’obtention des diplômes
des 1 et 2e degrés dans
différentes disciplines».
Avant de conclure, M.
Sedik Bouchahlata informe de la réalisation d’un
lycée régional sportif à
Ouargla. Ce même projet
est en phase d’étude,
note-t-il.
n S. S.
ÉLIMINATOIRES
MONDIAL 2014 ALGÉRIE-RWANDA
Sredojevic fera
appel à un groupe
élargi pour
un stage en mai
Le sélectionneur de l’équipe
rwandaise de football, le Serbe
Milutin Sredojevic, fera appel à
un groupe élargi en vue du
stage qui précède le match face
à l’Algérie, prévu le 2 juin au
stade Tchaker de Blida, comptant pour la 1ère journée (Gr
H) des éliminatoires de la
Coupe du monde 2014. «A l’issue de la fin du championnat
au Rwanda, prévue à la mimai, je compte faire appel à un
groupe élargi de 32 à 35
joueurs en vue d’un stage préparatoire, pour en dégager
ensuite l’équipe qui sera appelée à effectuer le déplacement à
Alger», a révélé, hier, à la
Radio Algérie internationale, le
coach des Amavubi. Outre
l’Algérie et le Rwanda, le groupe H est composé du Mali et
du Bénin, qui se rencontreront
à Cotonou. «Nous sommes en
train de suivre les joueurs
locaux et les professionnels
pour en choisir les meilleurs
pour le match face à l’Algérie»,
a-t-il ajouté, soulignant qu’il a
commencé à «chercher la
manière» avec laquelle il tentera de piéger les Verts.
La Météo
du jour
n
Alger 19° n Annaba 18°
n
Constantine 19°
n
Oran 16°
Fedjr....................5.17
Dohr ..................12.54
Assar .................16.24
Maghreb.............19.07
Ichaâ .................20.27
Horizons
Horizons : http://www.horizons-dz.com
R.C.97B 36181
sino-algériennes
ns
tio
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s
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su
ce
en
ALGÉRIE-CHINE :Confér
en septembre prochain
Une conférence sur les dimensions des relations historiques unissant l’Algérie et la Chine sera organisée en septembre prochain, a-t-on appris, hier, à Alger auprès du président de l’association d’amitié Algérie-Chine, Smaïl
Debch. En marge de la campagne de boisement initiée
par l’association et l’ambassade de Chine à Alger, pour la
plantation de 500 arbustes à Dounia Park, sur les hauteurs
d’Alger, M. Debch a précisé que cette conférence, qu’abritera l’institut des sciences politiques, abordera l’histoire
des relations diplomatiques et économiques entre les deux
pays. Lors de cette journée, 500 arbustes ont été plantés à
Dounia Park par des écoliers et des travailleurs chinois.
A cette occasion, la chargée d’affaires à l’ambassade de
Chine à Alger, Mme Anne Ti, a souligné l’importance de
renforcer la coopération entre les deux pays dans les différents domaines notamment la préservation de l’environnement à travers l’organisation de campagnes de boisement.
n
Ouargla 26° n Tamanrasset 26°
ACHAT
VENTE
1$
1$
6
1 €6
6
1 €6
73,13 DA
77,60 DA
99,67 DA
105,60 DA
Tél: (021) 73 67 24 - 73 59 69 - 73 59 04
Fax: (021) 73 61 34 - 73 67 29
TIZI OUZOU
Ould Kablia présente
ses condoléances
aux familles
des trois enfants
morts par pendaison
Le ministre de l’Intérieur et des
Collectivités locales, Ould Kablia, a
adressé un message de condoléances
aux familles des trois enfants qui se
sont suicidés dernièrement dans la
wilaya de Tizi Ouzou. «C’est avec
une profonde consternation que
nous avons appris le décès des trois
jeunes adolescents. Tout en nous
inclinant à leur mémoire, nous
présentons en cette douloureuse
circonstance, toutes nos sincères
condoléances aux familles des
défunts et les assurant de notre
soutien», peut-on lire dans ce
message. Ould Kablia a chargé le
wali de Tizi Ouzou, Abdelkader
Bouazgui, d’apporter tout le soutien
moral à ces familles en pareils
moments. C’est ce que ce dernier a
fait en transmettant le message du
ministre mais aussi en exprimant sa
propre compassion.
n Rachid Hammoutène
LE PILIER DE LA
PSYCHIATRIE ALGÉRIENNE
LE PROFESSEUR BACHIR RIDOUH, DÉCÉDÉ AVANT-HIER À
BLIDA, SUITE À UN ARRÊT CARDIAQUE, A LAISSÉ UN GRAND
VIDE AU SERVICE PSYCHIATRIQUE DE L’HÔPITAL FRANTZFANON DE BLIDA. TOUS LES TÉMOIGNAGES ATTESTENT NON
SEULEMENT DE SON SÉRIEUX PROFESSIONNEL MAIS AUSSI
DE SON HUMANISME À L’ÉGARD DE CEUX QUE LA SOCIÉTÉ A
DÉCIDÉ DE MARGINALISER : LES MALADES PSYCHIATRIQUES
L
Tindouf 32° n Illizi 28° n
B
SERVICE PU
DÉCÈS DU PROFESSEUR RIDOUH
akhdari, un des plus anciens des patients du psychiatre, qui deviendra plus tard son secrétaire particulier, ne cesse de sangloter depuis la terrible nouvelle.
«Mon père est mort, mon père est mort», ne cesse de
clamer celui qui n’a jamais connu d’autres endroits
pour vivre que l’hôpital psychiatrique de FrantzFanon. Le professeur était tout pour lui. Il n’est pas le seul à le
regretter. «Le premier et le dernier pilier de la psychiatrie algérienne. Pour nous, c’est une très grande perte car il incarnait l’esprit de Fanon. Sa raison de vivre était la prise en char-
n
Hôpital Frantz-Fanon
ge des malades mentaux», témoigne le psychiatre Nabil
Souilamas, un des spécialistes qui a passé 34 années de service
avec le professeur Ridouh. Autre témoignage, celui de M.
Tabèche, directeur de l’hôpital Frantz-Fanon. «Le professeur
Ridouh est parti sans réaliser son vœu qu consiste à de récupérer
la salle de la bibliothèque pour relancer la spécialité de l’ergothérapie ou la sociothérapie par laquelle les malades peuvent organiTRANSPORT
ser des fêtes et des soirées musicales comme cela se faisait par le
e
m
passé», regrette-il. «La psychiatrie, on s’y attache», a toujours
cla
ré
C
IB
d’
nt
Le personnel naviga
répondu Ridouh à ceux qui l’interrogeaient sur sa profession. «Il
de Cnan Group
in
se
est venu à Blida, en 1967, envoyé par le divisionnaire de la santé
au
n
io
at
gr
té
in
ré
sa
sa
d’Alger à l’époque, après la fin de ses études. Depuis, il n’est
,
hier
,
amé
récl
a
ational Bulk Carrier (IBC)
jamais parti. Pourtant il a toujours souhaité travailler dans un bloc
«assurer
Le personnel navigant d’Intern
leur
doit
qui
up
Gro
n
Cna
e
mèr
opératoire, car il a toujours caressé le rêve de devenir chirurgien»,
réintégration au sein de la société nt vers d’autres entreprises du secteur.
eme
leurs droits» avant un redéploi
souligne M. Tabèche. Hier, les professeurs en psychiatrie et
n Group qui doit
Cna
la
de
sein
au
és
tégr
réin
«Nous réclamons d’abord d’être redéploiement des 250 employés d’IBC
autres professionnels de la santé se sont regroupés devant la maitout
nous assurer nos droits, avant
son du défunt dans l’enceinte de l’hôpital pour l’accompagner à
S le SG de la section
l’AP
à
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indi
a
»,
teur
sec
du
ier, IBC avait
vers d’autres entreprises
dern
i
sa dernière demeure, au cimetière d’El-Kettar. Le professeur
cred
Mer
.
ene
tich
You
ah
Rab
syndicale du personnel d’IBC,
Ridouh est né à Bab El Oued à Alger en 1942.
de son personnel navigant
ble
sem
l’en
que
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iqué
mun
com
annoncé, dans un
ses des secteurs,
epri
entr
Il était professeur en psychiatrie, médecin légiste, criminologue
des
vers
e»,
isoir
prov
raon
avait été redéployé, «à titre
et responsable du service de psychiatrie légal au CHU Frantzpartenaires de Cnan Group, Pha
les
par
é
forc
e
mag
chô
au
e
s craignent
après sa mis
Fanon de Blida. Il a écrit plusieurs ouvrages dont celui ayant
que «sans garanties, les employé
& CTI. M. Youtichene a ajouté
s».
iété
soc
tres
pour titre «La dynamique Boudiaf, la mécanique Boumaârafi»,
d’au
s
dan
rtis
répa
fois
une
et
liés,
IBC
oub
par
re
é
d’êt
t, à l’heure actuelle, reni
«es
el
qui est une analyse psychiatrique de l’assassin du Président
onn
pers
le
que
mé
esti
ns.
Il a également
Boudiaf, Lambarek Boumaârafi.
e en charge de leurs revendicatio
par la Cnan», concernant la pris
n Mokhtar Kedada
AÏN DEFLA
M. Barkat
rend visite à
des personnes
âgées en
vacances
Le
ministre
de
la
Solidarité nationale et de la
Famille, Saïd Barkat, a rendu
visite, hier, à des personnes
âgées
se
trouvant
en
vacances à Aïn Defla pour
s’enquérir notamment des
conditions de leur séjour. Ces
personnes âgées, une soixantaine, issues des différentes
wilayas du pays, ont bénéficié, en cette période printanière, de vacances dans la
wilaya de Aïn Defla au titre
d’un programme national de
solidarité initié par la tutelle
en faveur de cette frange de
la société. Les hôtes de cette
wilaya sont en vacances
depuis le 18 mars courant
pour y séjourner jusqu’au 27
du mois. Ils sont issus des
wilayas
de
Blida,
Boumerdès, Médéa, Djelfa,
Médéa, Djelfa et Tizi Ouzou.
M. Barkat a fait état d’un
programme national de
vacances organisé parallèlement pour les enfants, qui a
ciblé 1.100 élèves de 30
wilayas du Nord du pays et
sept du Sud.
Durant cette visite, le
ministre s’est rendu au foyer
des personnes âgées et des
handicapés de Hammam
Righa, où 80 pensionnaires
bénéficient
d’activités
ludiques et éducatives. A
Khemis Miliana, M. Barkat a
inspecté un projet de réalisation d’un centre spécialisé
dans la protection juvénile,
dont les travaux ont atteint
un taux d’avancement de
95%. Sa capacité d’accueil est
de 280 jeunes, dont 80 en
régime d’internat.
Le ministre a achevé sa
tournée en rendant visite aux
jeunes sourds-muets du
centre médico-pédagogique
du chef-lieu de wilaya.

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