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LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 3 OCTOBRE 2014
33
WEEKEND
CULTURE
MasterChef,
un menu
appétissant
Les «Rêveries urbaines» de Youssef Lahrichi P. 37
PORTRAIT
Mohamed Merhari dit Momo, directeur
de l’EAC-L’Boulvard
P. 38
CINÉMA
Tortues Ninja sur gran écran !
TENDANCE
P. 39
& SHOPPING
«La Suite» au prochain épisode...
P. 40
P. 34-36
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 3 OCTOBRE 2014
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MÉDIAS
BILLET
Jihane Bougrine
[email protected]
Souriez, Malik
est là !
O
ui, oui Malik Bentalha revient à Casablanca !
Après avoir conquis la
France grâce au Jamel
Comedy Club, il est devenu le
chouchou du Maroc avec sa participation au Marrakech du rire et sa
première partie de Gad El Maleh
lors de son dernier spectacle dans
la ville blanche. Nul doute que le
petit protégé de Jamel Debouzze
à la vent en poupe et il s’apprête à
le prouver le 23 octobre prochain
au Studio des arts vivants de Casablanca avec son spectacle :
«Malik Bentalha se la raconte».
Basé sur de l’autodérision, le jeune
humoriste a clairement un style et
une touche bien à lui. Léger, moqueur, il se moque de lui et de sa
vie avant tout. La critique dit
même de lui qu’«avec son style
unique et sa plume aiguisée, il met
un véritable coup de fouet au
monde du stand-up». Avec toute
cette génération de comiques
émergents, il faut du talent pour se
démarquer et il le fait avec brio.
C’est ainsi qu’il raconte son parcours depuis Laudun, petite bourgade proche d’Avignon jusqu’à
Paris, la ville où tout est possible et
où il découvre la vie sous les «spot
lights». Paris, ce n’est pas seulement la belle vie, mais surtout les
galères et il le raconte avec finesse
et autodérision. Les femmes et
son problème de surpoids d’antan
reviennent aussi, ainsi que les
gaps générationnels et culturels
avec sa famille, ses parents… Un
quotidien qu’il raconte à sa sauce
et on accroche forcément. Malik
Bentalha serait-il le prochain Jamel
ou Gad ? Réponse le 23 octobre
au Studio des arts vivants de Casablanca avec des sketchs vitami●
nés pour toute la famille.
Le Maroc aura son
MasterChef...
● L’émission MasterChef arrive enfin au Maroc. Ce mardi, toute la presse a été
invitée a découvrir les dessous de l’émission dans les studios de Benslimane.
L’émission sera diffusée à partir du mardi 7 octobre en prime time sur 2M...
Coulisses !
C’
est dans un décor
très marocain et artisanal que 2M a décidé de reprendre le
concept anglais «Masterchef»
qui fait un tabac dans le monde
entier. Une émission mondiale
mais que l’on veut purement marocaine car la cuisine au Maroc
est un patrimoine et un capital
immatériel que le monde connaît
et admire. Le défi et donc de
taille. «J’ai vu les plateaux des
émissions Masterchef de plusieurs pays mais je dois avouer
que celui-là est particulier. Nous
n’avons rien à envier à la version
internationale», s’enthousiasme le
Chef Moha, chef cuisinier que
l’on ne présente plus et membre
du jury de l’émission. Pour une
fois, il ne s’agit pas de protocole
ou de langue de bois. Les faits
parlent d'eux-mêmes. Le studio
est joliment décoré et la touche
artisanale est présente avec les
grandes portes en bois ou ornées, les arabesques, les lampes
et les touches traditionnelles. Un
plateau de 2.000 m2 composé
d’un atelier, d’une salle de préparation, du restaurant et d’une
mezzanine, confirme que l’émission à la sauce marocaine est bel
et bien à standard international.
L’émission qui ne se considère
pas comme une émission culinaire mais un réel talent show où
la compétition est le mot d’ordre,
permet à 15 candidats marocains
dont deux viennent d’Espagne et
d’Italie, de traverser les épreuves
durant 12 semaines, de traverser
10 villes du royaume et découvrir
la beauté des paysages, de montrer qu’ils sont capables de deve-
nir de grands chefs. Les candidats sont des amateurs de la cuisine d’ailleurs, une passion qu’ils
n’ont pas pu transformer en métier suite aux aléas de la vie. Aujourd’hui ils ont la chance de
prouver l’étendue de leur talent,
puisqu’il y a 400.000 DH à la clef
et une formation dans une école
prestigieuse sous le regard critique d’un jury d’exception composé de grands noms de la gastronomie
marocaine
et
internationale : les Chefs Moha,
Khadija, Meryem et Ramzi.. Diffusé depuis l’année 1990 et produit dans plus de 40 pays, MasterChef rend hommage de par
sa présence au royaume, à la cuisine marocaine, réputée pour
être l’une des meilleures au2
monde. Qu’ils soient étudiants,
ingénieurs, femmes au foyer ou
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 3 OCTOBRE 2014
professeurs, les candidats partagent tous la même passion pour
l’Art culinaire et la même volonté
de participer et remporter le 1er
titre de Meilleur cuisinier amateur
MasterChef Maroc. Choisis parmi
24.000 inscrits, les 15 candidats
finalistes représentent toutes les
composantes de la société marocaine avec ses diversités régionales et ses valeurs familiales.
Parmi eux, deux candidats issus
de la communauté des Marocains du Monde. «Nous tenions à
respecter la parité hommesfemmes et à respecter toutes les
générations. Nous avons sélectionné 8 femmes et 7 hommes de
19 à 50 ans», explique Salim
Cheikh, directeur général de 2M.
Une émission familiale
à dimension internationale
2M promet une émission grandiose. Familiale et proche du public, elle sera exclusivement en
arabe dialectale avec des mots
techniques en français qui reviennent forcément. Dans les
standards de Master Chef
Monde, la chaîne s’est donnée les
moyens nécessaires pour réussir
le challenge. «L’émission a coûté
25 millions DH mais elle est rentable. 2M n’a rien déboursé, le financement s’est fait grâce au parrai-
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MÉDIAS
nage», explique Salim Cheikh. En
effet, tout un attirail technique
afin de permettre aux spectateurs de vivre la même expérience que les candidats, de vivre
leurs émissions et leur stress.
Pour ce faire, il a fallu mobiliser 18
caméras pour pouvoir tout capter, une équipe de 130 personnes
pour 90 jours de tournage, 1.500
heures de rush, 27.000 km parcouru pour voir 10 villes du
royaume, Istanbul et Libreville et
un studio équipé de salles d’interviews, de régie cuisine, d’une ré-
créer, à partir d’ingrédients imposés, des plats gastronomiques.
Vient ensuite l’épreuve en équipe,
le fameux offsite qui se déroule à
l’extérieur de l’atelier MasterChef
Maroc où l’esprit de cohésion du
groupe doit primer avant tout.
Enfin le Test Sous Pression, dernière chance pour les participants
qui ont le moins convaincu le jury
de se rattraper et rester dans la
compétition.
À l’issue de cette dernière
épreuve, un candidat est définitivement éliminé de la compétition… Les meilleurs cuisiniers amateurs du
Maroc iront à la découverte du patrimoine culinaire des régions du
pays avec des surprises
des plus inattendues.
Trois épreuves spectaculaires auront lieu dans
deux destinations étrangères : le Gabon et la
Turquie. Hors ateliers et loin de
leurs repères, les candidats devront rivaliser de talent et se surpasser pour créer des plats d’exception. «Ce n’est pas tant le talent
et le don des cuisiniers qui feront
la différence, c’est leur capacité à
surmonter le stress et à réagir aux
défis imposés», explique le directeur général de 2M.
«L’émission a coûté
25 millions DH
mais elle est
rentable. 2M n’a rien
déboursé».
serve, de régie vidéo et de régie
son, de bureaux de production,
de loges et d’espaces de restauration. Dans chaque prime, trois
épreuves intenses constitueront
le programme hebdomadaire
des participants. La boîte mystère, tant redoutée par les candidats qui doivent faire preuve de la
plus grande imagination pour
●●●
«Il a fallu
mobiliser
18 caméras
pour pouvoir
tout capter,
une équipe de
130 personnes
pour 90 jours
de tournage,
1.500 heures
de rush».
Une émission omniprésente
Masterchef Maroc sera certes diffusée en prime time tous les mardis à partir du 7 octobre mais il y
aura également 72 quotidiennes
sous forme d’un magazine quotidien déclinant des «master class»
animées par les chefs jury ou des
Chefs invités, des reportages sur
les produits du terroir, des
conseils et, enfin, un retour sur la
compétition. Des quotidiennes
mais pas seulement puisque l’ère
du temps est au 2.0. MasterChef
Maroc est la première émission
télévisée marocaine à avoir réalisé son casting exclusivement
sur Internet. C’est pour garder cet
aspect connecté et 2.0 que MasterChef Maroc met les petits plats
dans les grands sur le digital. Le
site «masterchefmaroc.2m.ma»
et l’application mobile dédiée
(iOS et Android sur smartphone
et tablette) servent de relais pour
les internautes qui souhaitent suivre les dernières informations sur
leurs terminaux. Le tout pour faire
de cette émission une version
marocaine certes, mais aux standards internationaux. Reste à savoir si les images sont fidèles aux
promesses et au tableau de bord
de l’émission. Rendez-vous le
mardi 7 octobre sur 2M pour le
●
découvrir….
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MÉDIAS
UN JURY «CROUSTILLANT»
● Masterchef Maroc s’est offert un jury de qualité cosmopolite et d’horizons différents.
Deux générations différentes tout en respectant la parité, le jury composé de Chef
Moha, Chef Khadija Bensdira, Chef Myriam Ettahri et Chef Ramzi El Bouab apportent
expérience et savoir- faire qu’ils mettent au service des heureux candidats.
CHEF MYRIAM ETTAHRI
CHEF MOHA
«Dans la cuisine,
il faut être juste, précis
et observateur. Ils n'ont pas
le droit à l'erreur»
CHEF KHADIJA BENSDIRA
«Les Marocains
vont être bluffés
par l’émission»
«Quand un candidat
que j’aime beaucoup est
éliminé, cela se voit»
R
ien ne la prédestinait à une carrière dans la cuisine et pourtant.
Celle qui prétend qu’elle découest l’ambassadrice de la cui- pait déjà des images de cuisine avant
a cuisine est une histoire de fasine marocaine dans le de savoir lire et écrire est considérée
mille et une histoire de ville et
monde. Cette lauréate de aujourd’hui comme la représentante
d’environnement. Celui qu’on ne l’École de tourisme et d’hôtellerie de de la nouvelle génération de chefs
présente plus a puisé sa passion dans Marrakech a officié en tant que pro- cuisiniers marocains. Cette globetrotMarrakech, sa ville. Diplômé de l’École fesseur à l’École hôtelière de Fès. Elle teuse a sillonné le monde en comhôtelière de Genève, Chef Moha est enchaîne ensuite avec un parcours mençant son parcours par un Bacheun véritable érudit de la cuisine maro- académique à Liège où elle devient lor en commerce international à
caine. Après avoir fait ses preuves en 1977 la première diplômée des l’université McGill pour finalement
dans plusieurs établissements euro- Études supérieures pédagogiques changer de cap et bifurquer vers des
péens réputés, il rentre au Maroc d’hôtellerie. Deux ans plus tard, elle études d’art culinaire à l’académie le
après 14 ans pour créer son propre est nommée Chef des cuisines à Cordon bleu au Canada. Son diplôme
restaurant, un riad situé dans la mé- l’École hôtelière de Touarga dont le en poche et des idées plein la tête,
dina de Marrakech, où il officie tout but est de sauvegarder les recettes elle décide d’aller découvrir la culture
naturellement en tant que Chef de traditionnelles authentiques. Elle dé- orientale auprès du Chef Pierre Gacuisine. «Pour être MasterChef , il faut croche ensuite le titre d’Ambassa- gnaire à Dubaï. Son riche parcours
passer par tous les échelons. Moi j’ai drice de l’Art culinaire marocain en professionnel l’a menée jusqu’en Eucommencé par l’hôtellerie et j’ai été à 2000, un an avant de contribuer à rope puis à Singapour et en Australie
la fois standardiste, commis, serveur. l’élaboration de l’ouvrage «Délices de avant de revenir au Maroc et plus parC’est important de passer par toutes la Méditerranée». «Je ne le dis pas ticulièrement à Fès puis à Casablanca.
les étapes avant de gérer sa propre parce que je veux faire de la publicité, «C’est un rythme effréné et c’est un
cuisine». Il participe également au je le dis parce que je le pense profon- travail phénoménal. Mais le résultat
rayonnement de la cuisine marocaine dément. J’ai fait beaucoup d’émissions est incroyable. Je suis fière du résultat
partout dans le monde et en particu- culinaires dans ma vie mais Master- même si au niveau humain, l’émission
lier en Europe. «Ces jeunes ont une Chef, c'est particulier. L'émission ap- a été difficile pour moi. J’assume ma
chance inouïe, ils ont 3 mois pour de- porte autre chose au spectateur ma- sensibilité et je ne la cache pas. Quand
venir chef alors que nous on a passé rocain. Je pense que les Marocains un candidat que j’aime beaucoup est
une vie entière pour arriver à ce titre». vont être bluffés par l’émission».
éliminé, cela se voit».
L
C’
CHEF RAMZI EL BOUAB
«Je ne m’attendais pas à un
tel niveau des candidats»
R
amzi El Bouab figure parmi les
plus jeunes Chefs étoilés de
France. Dans sa famille, l’amour
pour la cuisine se transmet de père en
fils. De père hôtelier, il poursuit son parcours académique dans la prestigieuse
école supérieure de cuisine française,
Grégoire Ferrandi, avant d’entamer un
parcours professionnel hors du commun. Il compte parmi ses mentors, Joël
Robuchon et Michel Gerrard, tous deux
détenteurs de trois prestigieuses étoiles
au célèbre Guide Michelin. Après 10 ans
d’expérience à l’étranger, il rentre au
Maroc où il tient actuellement son propre restaurant, connu sur la place casablancaise. Ramzi El Bouab est la personnification de la cuisine française raffinée
à laquelle il ajoute des touches nationales, pour le plus grand plaisir des candidats qui devront se surpasser en créativité pour lui présenter des dressages
hauts en couleurs. Il est dans le gastronomique, il fait de la cuisine de bistrot
avec des épices marocaines, généreuses. «On est venu me chercher dans
mon restaurant. J’étais flatté mais je me
suis posé la question : Comment gérer 3
mois de tournage et laisser mon restaurant? J’ai recruté un Chef qui m’a remplacé. Je ne regrette pas cette expérience car les candidats nous ont surpris.
Je ne m’attendais pas à un tel niveau».
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CULTURE
Les «Rêveries urbaines»
de Youssef Lahrichi
● La Fondation Alliances réitère son programme «La chambre claire» en faveur
de la jeunesse émergente dans l’art contemporain. Depuis le 30 septembre et
jusqu’au 19 janvier, c’est le travail de Youssef Lahrichi qui est mis en avant.
L
ancé en juin 2013 par la
Fondation Alliances, la
Chambre claire est un programme novateur de soutien à la création photographique
contemporaine émergente. À travers une approche alternative à
celle du marché de l’art, la Chambre claire s’inscrit dans une démarche de découverte et d’accompagnement de nouveaux
talents de la photographie. Deux
fois par an, les locaux de la Fondation Alliances se transforment en
un espace d’exposition ouvert
aux artistes prometteurs, leur
consacrant leur première exposition en solo. Cette nouvelle édition met à l’honneur le travail de
Youssef Lahrichi avec l’exposition
«Rêveries urbaines», présentée
dans les locaux de la Fondation
Alliances du 30 septembre 2014
au 19 janvier 2015. «Comme un
amant, je guette ce moment où
l’on peut se retrouver en tête-àtête, à l’abri des regards pour im-
mortaliser de douces et brèves
étreintes», déclare Youssef Lahrichi, lauréat de la troisième édition
de la Chambre claire. Originaire
de Fès, Youssef Lahrichi poursuit
des études d’ingénierie en France
avant de s’installer au Maroc en
2010. Après la ville calme et traditionnelle où il grandit et la capitale
française où il étudie, Youssef
choisit de finalement poser ses
valises dans la métropole tentaculaire et bouillonnante de Casablanca pour y poursuivre une carrière dans le consulting. Dès son
arrivée, Youssef Lahrichi se sent
aspiré par l’agitation casablancaise et se met en quête de
moyens de s’évader de la frénésie
de la ville. À travers «Rêveries urbaines», Youssef Lahrichi ne se
contente pas de saisir la ville mais
prend le pari de la faire sienne et
de la créer de toutes pièces à partir de ses propres représentations.
En réalisant ses clichés aux premières lueurs du jour ou encore
au moment de la rupture du
jeûne pendant le mois de Ramadan, Youssef Lahrichi s’offre un
tête-à-tête fantasmé avec sa ville
d’adoption et révèle avec subtilité
des moments d’intimité inatten●
dus et oniriques.
Bentalha va se la raconter à Casa
● L’humoriste français Malik Bentalha se produit le 23 octobre au Studio des arts
vivants de Casablanca avec son spectacle : Malik Bentalha se la raconte.
H
umoriste en vogue et
petit protégé de Jamel
Debouzze, Malik Bentalha a la vent en poupe après
son grand succès au Bataclan
de Paris, ses spectacles, son
show au Marrakech du rire et
son avant-première de Gad El
Maleh à Casablanca.
Léger, moqueur, il se moque de
lui-même et de sa vie avant tout.
Avec son style unique et sa
plume aiguisée, il donne un véritable coup de fouet au monde
du stand up. C’est ainsi qu’il raconte son parcours depuis Lau-
dun, petite bourgade proche
d’Avignon jusqu’à Paris, la ville
où tout est possible et où il découvre la vie sous les «spot
lights». Paris, ce n’est pas seulement la belle vie, mais surtout
les galères et il le raconte avec
finesse et autodérision.
Les femmes et son problème de
surpoids reviennent aussi, ainsi
que les gaps générationnels et
culturels avec sa famille, ses parents…Des sketchs vitaminés à
découvrir le 23 octobre au Studio des arts vivants de Casa●
blanca.
LECTURE
Métamorphoses
du travail - critique de
la raison économique
Cela ne s'appelait
pas encore la
«mondialisation libérale», que déjà
André Gorz, voilà
bientôt vingt ans,
en pionnier critique d'une rare intelligence analytique, dénonçait la croyance
quasi-religieuse que «plus vaut
plus», que toute activité - y compris la maternité, la culture, le loisir
- est justiciable d'une évaluation
économique et d'une régulation
par l'argent. Gorz détermine les limites que la rationalité économique ne peut franchir sans se
renverser en son contraire et
miner le contexte socioculturel
qui la porte. Le lecteur découvre
pourquoi et comment la raison
économique a pu imposer sa loi.
André Gorz,
Éditions Gallimard,
140 DH.
Dans le jardin
de l’ogre
Une
semaine
qu'elle tient. Une
semaine qu'elle
n'a pas cédé.
Adèle a été sage.
En quatre jours,
elle a couru
trente-deux kilomètres. Elle est
allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy.
Elle a couru le matin sur les quais
déserts. La nuit, sur le boulevard
Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et
elle s'est couchée tôt. Mais cette
nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu
se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en
elle comme un souffle d'air
chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça...
Leïla Slimani,
Éditions Gallimard,
230 DH.
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PORTRAIT
MOHAMED
MERHARI
DIT MOMO
Directeur de l’ EAC-L'Boulvard
Le militant pour une culture
libre et utile
● Sage et à la fois «déjanté», Mohamed Merhari, dit Momo, se démène
pour animer la scène culturelle nationale. Il raconte l’aventure
de L’Boulevard et sa vision de la scène actuelle en toute intimité.
I
l déambule dans les coulisses
de son festival, un rendez-vous
musical qu’il a imaginé avec
son acolyte Hicham Bahou il y
a 15 ans. Lui c’est Mohamed Merhari que tout le monde connaît
sous le pseudonyme de Momo
comme s’il était l’ami de tout le
monde, le «Momo» de la bande ou
de la famille. Famille musicale en
tout cas qu’il connaît et à laquelle il
voue une passion sans limite. Cet
enfant de la culture a ouvert les
yeux dans un théâtre, le théâtre de
la FOL (Fédérations des œuvres
laïques) où son père travaillait. L’enfant de Casablanca, rebelle, n’aimait
pas l’école et savait déjà que sa
place était sur le terrain. «J’étais ni
bon ni mauvais, mais l’école n’a jamais été mon fort. J’ai essayé de
commencer des formations mais
je n’arrivais pas à rester enfermé devant un tableau. Le terrain est la
meilleure école. Quand on a commencé, il n’y avait nul part où apprendre à faire de la production par
exemple. On a appris sur le tas.
Avant on apprenait sur le tas, avec
les Français ou les étrangers qui venaient superviser. Aujourd’hui on
tourne à 99% d’équipes marocaines. C’est une belle évolution».
Une évolution qu’il a vue et vécue.
À 42 ans, Momo peut se féliciter
d’être un des acteurs culturels les
plus influents de la scène actuelle.
À partir de rien, lui et son équipe ont
réussi des miracles, par amour
pour l’art et les artistes marocains.
«Les musiciens n’avaient pas d’espace pour répéter, on a mis à leur
disposition un espace. Ils n’avaient
pas où jouer, on leur a donné une
place pour jouer. C’est là où on s’est
belles collaborations et les autorités
ont aidé cette fois. On a l’habitude
de râler mais cette année, cela a été
un stress de moins», explique
Momo en pensant à L’Boulevard,
un projet qu’il a pensé et a réalisé.
Aidé par une équipe de 6 personnes, il voyage, va à la rencontre
des gens et se dit «bien entouré»
puisqu’il se fait conseiller pour la
programmation. D’ailleurs à
quelques jours de la fin
de la 15e édition, Momo
pense déjà à la 16e. «Je
crois que l’édition de
cette année est l’une des
meilleures de l’histoire de
L’Boulevard. Depuis 2
ans, on a enlevé l’espace
VIP et cela a enlevé énormément de frustrations
chez les gens. On a eu de
très belles têtes d’affiche, entre
Asian Dub Fondation, Hamid Kasri
qui a ramené Merchane et Karim
Zyad, Gnawa Diffusion et Mos Def,
on s’est tous bien amusés», explique celui dont la vie à l’air d’un
festival au quotidien. Initiateur du BRock, l’endroit live et underground
de la ville, il gère aussi le Boultek et
intervient en tant que chroniqueur
dans l’émission Ajial de 2M pour
être toujours proche de la jeunesse
«Aujourd’hui
on tourne à 99%
d’équipes
marocaines. C’est
une belle évolution».
dit pourquoi ne pas faire un festival
pour canaliser cette énergie et lui
permettre de créer. C’est la où
L’Boulevard est né». Un travail que le
ministère de la Culture est censé
faire mais conscients des rouages
du système, les militants travaillent
seuls dans l’ombre, jusqu’à trouver
un peu de lumière. «À toute difficulté, on peut toujours trouver des
solutions. C’est un festival qui travaille avec 3 préfectures, on a eu de
créative. «On a une génération qui
est techniquement très bonne. Des
jeunes qui maîtrisent leurs instruments. Mais ils manquent de créativité je trouve. L’ancienne génération est tout le contraire, la
technique s’apprenait sur le tas,
mais ils étaient créatifs. Il faut du
temps à cette jeunesse je pense»,
explique celui qui a vu les groupes
marocains se séparer alors que le
potentiel était là. «J’ai vu H-Kayne
faire des concerts à l’étranger,
Darga aussi. Ces groupes n’ont pas
pu aller plus loin car il n’y avait pas
d’accompagnement. Les managers ne sont pas compétents. Il n’y
a pas de gestion de carrière», continue Momo qui pense que la clé du
succès est de s’approprier le folklore marocain au lieu d’imiter. «On
a un son rock marocain, reggae
marocain, même de l’électro marocain. La jeunesse est en train de
s’approprier le patrimoine parce
qu’elle sent que c’est important. Dés
que cette chose sera acquise, la
musique marocaine réussira à s’exporter». En attendant, Momo continue à rêver et à transformer ses
rêves en réalité dans le but de faire
évoluer la scène marocaine, sur
fond de tremplins et de concerts
de qualité accessibles à tous. ●
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 3 OCTOBRE 2014
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TENDANCE & SHOPPING
RENDEZ-VOUS
Les chaussures de
Lionel Messi pour la
Ligue des Champions
«La Suite» au prochain
épisode...
● «La Suite» de Casablanca change de peau et évolue vers un univers plus
accessible et moins chic tout en restant toujours aussi branché ! On a essayé
pour vous la nouvelle version de La Suite qui promet des surprises au jour le jour.
V
endredi dernier, La Suite
de Casablanca a levé le
voile sur sa nouvelle formule. Dans l’esprit des
«factory style», l’endroit branché de
Casablanca se veut à la fois convivial et survolté. Dans un décor à
mi-chemin entre Brooklyn et Berlin,
sans prétention et toujours très
bien accueilli par une équipe à la
fois professionnelle et chaleureuse, La Suite semble avoir trouvé
son équilibre. Considéré comme
«trop chic» alors que le service y
est certes raffiné mais bon enfant,
La Suite joue dans l’atmosphère
sereine et proche de ses clients.
Bar, restaurant et endroit pour
amoureux de la musique, le restaurant-bar a subi une transforma-
tion totale des 350m2 pour devenir
un bar-restaurant type «Usine, Factory, Loft», à travers les matériaux
chauds soit par la matière comme
le bois, le cuir, l'utilisation de l’aspect
patine, rouille, effet usé. L’établissement propose une nouvelle carte
plus «soft» mais toujours originale.
Dans une ambiance «easy food»,
les croquants vont sûrement devenir les futures stars de la carte. Que
ce soit à une table de restaurant ou
en mode fastfood au bar, le Chef
propose de déguster ses mélanges de saveurs d'ici et d'ailleurs
dans des contenants appropriés.
Côté ambiance et musique, les DJs
seront toujours au rendez-vous
mais avec une touche de live supplémentaires. La Suite devient un
vrai «playground» où la musique et
les «jam sessions» permettront de
fidéliser les plus mélomanes. Un
programme tout au long de l’année pour faire des soirées de Casablanca des nuits inoubliables et authentiques avec un lot de surprises
et de concept que La Suite ne souhaite pas dévoiler tout de suite.
Le nouveau concept de l’endroit in
de Casablanca chapeauté par
Christophe Biche, Pierre Naal, le
directeur des lieux et mixologue
international, et le Chef Moctar
Ouedraogo aux idées originales,
aidé par un personnel fidèle depuis
le début donne à l'établissement
de la crédibilité, de la chaleur et
surtout de la «Suite» dans les
●
idées…À découvrir !
●●●
«La Suite joue
dans l’atmosphère sereine
et proche
de ses clients».
Adidas vient d'annoncer aujourd’hui le lancement d’une version plus moderne des chaussures
Adizero F50 portées par Lionel
Messi. Afin de célébrer la Ligue des
Champions, la plus prestigieuse
compétition destinées aux clubs,
Adidas a révélé un design unique
qui rend hommage à la star du ballon rond et à ses performances historiques. Inspirée des couleurs du FC
Barcelone, Adizero F50
est un monument à la
gloire de Lionel Messi. Le
design des chaussures
représente chacun des
buts marqués par l’attaquant, les 21 villes où le
joueur a signé ses réalisations, les quatre Ballons d’Or qu’il
a remportés, les quatre hat-tricks
marqués durant ses nombreuses
participations à la Ligue des Champions ainsi que les trois trophées
qu’il a soulevés durant sa carrière.
Les mots qui ornent la chaussure
Adizero F50, «respect», «divertissement», «vitesse», symbolisent parfaitement les qualités de jeu du
joueur argentin. Les nouvelles
chaussures Adizero F50 combinent des technologies révolutionnaires de haute précision qui permettent à celui qui le porte d’être
encore plus rapide sur le terrain.
Avec ses 165 g, la chaussure Adizero F50 est l’un des modèles les
●
plus légers du marché.
La rentrée de Vogue
FASHION
Sportswear
Tailoring
Kaki militaire
À l’image des défilés
Fendi, Miu Miu et Louis
Vuitton, l’allure athlétique continue d’inspirer
les créateurs. Des matières molletonnées, des
mix de rouge, bleu ou noir, des effets résille pour un
look sportswear cool et dynamique.
Cet hiver, le smoking se
porte au féminin. Les
filles, comme ayant emprunté le costume de leur
boyfriend, paradent en
veste et pantalon classiques d’inspiration tailoring. Une tendance vue chez
Haider Ackermann, Hermès ou Ralph Lauren.
Dans des dominances kaki, les
codes de la légion prennent du
galon chez les créateurs. Une influence revisitée chez Balmain, Isabel Marant ou par Francisco Costa
chez Calvin Klein Collection, qui ponctue sa collection automne-hiver 2014-2015 d'une pointe de grunge bien dosée.
Quand l’uniforme devient un véritable vêtement mode…
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 3 OCTOBRE 2014
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CINÉMA
Tortues Ninja sur grand écran !
● Le retour des Tortues Ninja sur grand écran est possible grâce à Jonathan Liebesman.
Rendez-vous avec Leonardo, Michelangelo, Raphaël et Donatello à partir du 15 octobre.
Shredder. Entre deux dégustations de
pizzas (sans anchois, bien sûr) et un
entraînement intense aux arts martiaux, prodigué par leur maître Splinter, ils vont accomplir leur destin,
aidés par la courageuse reporter, April
O’Neil. Adaptées d’une bande dessinée de Kevin Eastman et Peter Laird,
les aventures des célèbres tortues
ninja avaient déjà donné lieu à une trilogie de films parus entre 1990 et
1993 (Les Tortues ninja, Les Tortues
ninja 2, Les Tortues ninja 3) et un film
d’animation sorti sur les écrans en
T
enez-vous prêts : quatre
héros de légende vont bientôt faire parler d’eux à New
York… Leonardo, le leader, Mi-
chelangelo, le beau gosse, Raphael, le
rebelle et Donatello, le cerveau, vont
tout faire pour défendre la ville de
New York, prise entre les griffes de
Papa rock’n’roll...
● «Papa was a rolling stone» est une adaptation à l’écran d’un
roman que l’auteur, Sylvie Ohayon, décide de mettre elle-même
à l’image. Sortie prévue pour le 8 octobre.
D
ans les années 80, Stéphanie
grandit à La Courneuve auprès
d’une mère absente et d’un
beau-père brutal. Très vite, elle décide
de s'extirper de son quotidien morose.
Grâce à l’amour de sa grand-mère, à ses
lectures, sa passion pour la danse et
pour Jean-Jacques Goldman, elle se
débat dans cette cité colorée où l’amitié
est primordiale. Un jour, elle le sait, Stéphanie quittera la cité pour mener la vie
dont elle a toujours rêvée. Le film raconte l'histoire de cet envol. Un film inspiré du livre autobiographique de la réalisatrice. «Papa Was Not a Rolling Stone»
est une adaptation du roman du même
nom de Sylvie Ohayon paru en 2011.
L'auteure a choisi de réaliser le long métrage elle-même (c'est sa première réalisation). Pour ce faire, elle a coécrit le
script avec Sylvie Verheyde. Si la noto-
riété des Rolling Stones n'est plus à démontrer, le père de Stéphanie (et donc
de Sylvie Ohayon), lui, n'est pas aussi
connu que les papys rockeurs,
puisqu'elle ne l'a jamais rencontré. D'où
le titre «Papa Was Not a Rolling Stone»,
qui fut par ailleurs conseillé à la réalisatrice par un ami. Il s'agit également d'une
référence indirecte à la chanson «Papa
was a rolling stones», du groupe de musique soul The Temptations. Côté acteurs, la jeune Doria Achour qui incarne
Stéphanie est entourée de grands habitués du cinéma, tels que Aure Atika,
Marc Lavoine ou encore Sylvie Testud.
Pour le reste du casting, des jeunes premiers ont été castés «à la sauvage»,
c'est-à-dire qu'ils ont été approchés au
détour d'une rue. «Je souhaite former
une troupe de jeunes talents, des révélations de la rue», précise la réalisatrice. ●
2007. Ninja Turtles vient ici relancer la
franchise, en y apportant une nouvelle fraîcheur et des effets spéciaux
modernes. C'est d'ailleurs le premier
film de la saga à être réalisé en 3D.
Dans le comic book, c'est une mutation qui permet au quatuor formé par
Donatello, Raphael, Michelangelo et
Leonardo d'acquérir une forme et une
intelligence humaines, mais pour
cette nouvelle adaptation, le producteur Michael Bay a affirmé que l'origine des tortues sera extraterrestre.
Une déclaration qui a vite suscité l'indignation des fans de la franchise. Le
réalisateur de la saga Transformers
peut néanmoins compter sur le soutien du co-créateur des tortues, Kevin
Eastman, qui approuve cette théorie
et précise que si les tortues ne sont
●
pas d'origine extraterrestre.