vision œil - École d`optométrie
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École d’optométrie L’École d’optométrie et le Groupe de recherche en sciences de la vision présentent la : 11e Journée scientifique 4 avril 2014 Pavillon Jean-coutu, Université de Montréal ŒIL VISION Nos partenaires Mots de bienvenue Bienvenue à la Journée scientifique de l’École d’optométrie et du GRSV Il me fait plaisir de vous souhaiter la bienvenue à la 11e Journée scientifique de l’École d’optométrie, organisée avec le Groupe de Recherche en Sciences de la Vision (GRSV). Je tiens à souligner l’excellence des travaux présentés et l’importance que notre institution accorde au développement de la relève. C’est l’occasion de partager avec les étudiants diplômés et de premier cycle les résultats des projets réalisés dans le cadre de leurs études. Je désire remercier les généreux commanditaires. Leur implication est essentielle afin de permettre à nos étudiants de présenter les résultats de leurs travaux et d’échanger avec leurs collègues et professeurs dans une ambiance conviviale. Je vous souhaite une très belle et instructive journée scientifique ! Christian Casanova, PhD – Professeur titulaire Directeur de l’École d’optométrie La septième rencontre officielle des membres du Groupe de recherche en sciences de la vision (GRSV) de l’Université de Montréal sera l’occasion de mettre en valeur la recherche réalisée dans diverses facultés de l’Université de Montréal et à l’École polytechnique. Le rayonnement de notre groupe dépasse largement le campus montréalais comme en témoignent les travaux de nos collègues des autres universités qui seront présentés lors de cette journée. Cette rencontre permettra aussi de favoriser les échanges et collaborations au sein de notre communauté de chercheurs établis et en devenir. Je remercie l’Université de Montréal pour le soutien financier offert au GRSV. Bonne rencontre! Jean-François Bouchard, BPharm, PhD – Professeur agrégé Directeur du GRSV A l’occasion de sa 11ème édition, la journée scientifique occupe des espaces qui lui sont inhabituels, mais qui, je l’espère, favoriseront la discussion. Par ailleurs, ce sont toujours des thèmes divers qui sont abordés et qui souligne le dynamisme des équipes qui explorent l’œil, la vision, et la perception. Je voudrais souligner le travail des collègues de même que celui des étudiants qui font aujourd’hui notre fierté. Et maintenant, place aux présentations des conférenciers invités et à celles des étudiants diplômés et de premier cycle qui présentent les résultats de leurs quêtes de connaissances nouvelles. Claude Giasson, OD, PhD – Professeur titulaire Comité organisateur 1 2 Les prix Prix décernés lors de la journée scientifique • Le prix du public, décerné par l'École d'optométrie à la présentation recueillant le plus de suffrages Ce prix s’adresse aux étudiants de tous les niveaux Niveau : cycles supérieurs et post-doctoral Les présentations primées sont sélectionnées par deux jurys* • Le prix du GRSV pour la meilleure présentation orale • Le prix du GRSV pour la meilleure présentation par affiche Niveau : premier cycle Les présentations primées dans chacune des catégories sont sélectionnées par deux jurys* • Le prix de la société Allergan pour la meilleure présentation de recherche fondamentale et appliquée (doctorat en optométrie) • Le prix de la société Allergan pour la meilleure présentation de recherche clinique (doctorat en optométrie) * Ces jurys sont constitués de professeurs, chercheurs, professionnels qui emploient leurs compétences à départager les présentations les plus méritoires. Un merci spécial leur est adressé. 3 Horaire 8 h 30 8 h 50 4 Accueil et inscription Mot de bienvenue M Serge Brochu, vice-recteur adjoint à la recherche, à la création et l’innovation M Christian Casanova, directeur de l'École d'optométrie M Jean-François Bouchard, directeur du GRSV CONFÉRENCES avec modérateur 9 h 00 Les zones de fort gradient d'orientation sont plus plastiques dans le cortex visuel primaire du chat Sarah Cattan2, Vishal Bharmauria, Lyes Bachatene, Jeyadarshan Jeyabalaratnam, Jérome Ribot, Chantal Milleret, Nayan Mehta, Stéphane Molotchnikoff 9 h 15 Effet de la caféine sur l'acuité visuelle, la sensibilité aux contrastes et les aberrations de l'oeil — Présentation d'étudiants de premier cycle — Martin Spiro, Leonid Eselson, Jean-François Bouchard, Nicolas Fontaine 9 h 30 Impact de l’inactivation du pulvinar sur la sensibilité aux contrastes des cellules du cortex visuel primaire Jimmy Lai1, Sébastien Thomas, Christian Casanova 9 h 45 Rodent model of neonatal hypoxia-ischemia suggests potential severe retinal injury Suna Jung2, Anna Polosa, Pierre Lachapelle, Pia Wintermark 10 h 00 Affichage (impair) 11 h 00 L'importance du hasard en science: exemples de projets de recherche fondamentale ou appliquée sur l’œil Jacob G. Sivak, OD, PhD, Professeur émérite 12 h Buffet (Menu page 58) 12 h 30 Lancement Les lentilles cornéennes et solutions Les agents diagnostiques et thérapeutiques oculaires Répertoire 2014 CONFÉRENCES avec modérateur 13 h 30 Interaction entre les cortex préfrontal et visuel chez le rongeur : rôle du système cholinergique Hoang Nam Nguyen2, Frédéric Huppé-Gourgues, Elvire Vaucher 13 h 45 Entraînement perceptivo-cognitif de joueurs de soccer Thomas Romeas2, Jocelyn Faubert 14 h 00 Regulation de l'angiogenèse rétinienne par un nouveau récepteur du lactate, GPR81 Ankush Madaan2, Jose C. Rivera, David Hamel, Ellen Zhou, Sylvain Chemtob 14 h 15 L’influence des boissons énergisantes sur le taux d’oxygénation au nerf optique — Présentation d'étudiants de premier cycle — Liliane Le-Ngoc, Thuy-Anh Duong, Vasile Diaconu 14 h 30 N-Arachidonoyl Dopamine mobilizes calcium via human CB1 and CB2 receptors without inhibiting adenylyl cyclase: evidence of biased agonism toward Gq coupling Redmond WJ3, Cawston E, Breen C, Glass M, Connor M 14 h 45 Increased expression of retinal tau in experimental glaucoma is neurotoxic Marius Chiasseu2, Nicole Leclerc, Adriana Di Polo 15 h 00 Affichage (pair) 16 h 00 L'interaction entre l'attention et les mouvements oculaires dans le cerveau normal et pathologique Arleene Khan, PhD, Professeure adjointe 16 h 30 Fin 16 h 45 Remise de prix Cycle d'étude : 1MSc, 2 PhD, 3Post-doctoral 5 Affiches am 6 AFFICHES CYCLES SUPÉRIEURS 1 Le traitement du goût chez l’aveugle congénital; une étude d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle Léa Gagnon2, Ron Kupers, Maurice Ptito 3 GPR55 et le développement du système neurovisuel Cherif Hosni2, Anteneh Argaw, Bruno Cécyre, Jonathan Gagnon, Alex Bouchard, Sébastien Desgent et Jean-François Bouchard 5 Suppression of pro-inflammatory gene expression by PPARy activation and B1 receptor antagonism in the retina of type 2 diabetic mice Menakshi Bhat3, El Akoum S, Couture R and Vaucher E 7 Differential expression of cannabinoid receptors CB1 and CB2 in the retina of vervet monkeys Joseph Bouskila2, Pasha Javadi, Christian Casanova, Maurice Ptito et JeanFrançois Bouchard 9 Enucleation and anophthalmia alter the topography of subcortical projections of the primary visual cortex Marie-Eve Laramée3, Gilles Bronchti, Denis Boire 11 Étude des propriétés anatomo-fonctionnelles du cortex visuel primaire des souris D2R KO Bruno O. F. de Souza2, Sébastien Thomas, Martin Beaulieu, Christian Casanova Cycle d'étude : 1MSc, 2 PhD, 3Post-doctoral AFFICHES DE RECHERCHE CLINIQUE 13 Précision de l'évaluation du ratio excavation-papille David Brouillard, Patrick Lessard, Vasile Diaconu 15 Étude comparative entre une lentille cornéenne souple et une lentille perméable au gaz (PAG), mini-sclérale, chez une population de sportifs. Caissie Mélanie, Doucet Chantal, Langis Michaud, Marie-Ève Corbeil 17 Étude comparative de deux modalités de port sur la sécheresse oculaire occasionnée en fin de journée par les lentilles cornéennes Justine Tremblay, Sandrine Malaison-Tremblay, Langis Michaud 19 Détection de scotomes centraux à la grille d’Amsler et au périmètre Octopus-900 en basse vision Catherine Guilbert, Julie-Andrée Marinier AFFICHES DE RECHERCHE FONDAMENTALE ET APPLIQUÉE 21 Évaluation de l’utilité clinique des stéréogrammes en points aléatoires du Randot Stereotest chez les jeunes enfants Stéphanie Lebeau, Isabelle Denault 23 Perception de patrons de mouvement biologique simple et complexe en fonction de leur distance de présentation Marjolaine Baril-Nadeau, Marie-Pier Lavoie, Marie-Pier Samson, Thomas Romeas, Isabelle Legault, Jocelyn Faubert 25 Effets de la congélation de deux sortes de lentilles cornéennes molles sur la puissance, la teneur en eau, le confort et l’acuité visuelle Janie Boucher, Émilie, Roy, Nadia Marie Quesnel 27 Utilisation de l’OCT/SLO dans l’évaluation du traitement anti-VEGF sur la DMLA exsudative et la RD Michèle Arthurs, Caitlin Murphy, Olga Overbury 29 L’effet de la position oculaire inférieure sur l’évaluation du volume de larmes (Schirmer test Vs PRT) Rémy Marcotte, My-Tien Pham, Etty Bitton 7 Affiches pm 8 AFFICHES CYCLES SUPÉRIEURS 2 Short-term Evaluation of anti-VEGF Treatment in Diabetic Retinopathy Caitlin Murphy2, Morganne Blais-McPherson et Olga Overbury 4 Imagerie optique fonctionelle des signaux intrinsèques dans la rétine Azadeh Naderian2, Laurent Bussières, Sébastien Thomas, Frédéric Lesage, Christian Casanova 6 Expression rétinienne des enzymes endocannabinoïdes diacylglycérol lipase α (DAGLα) et monoacylglycérol lipase (MGL) lors du développement du rat Bruno Cécyre2, Marjorie Monette, Liza Beudjekian, Sébastien Thomas, Christian Casanova,Jean-François Bouchard 8 Endocannabinoid system throughout the dorsal lateral geniculate nucleus of non-human primates Pasha Javadi2, Joseph Bouskila, Christian Casanova, Jean-François Bouchard, Maurice Ptito 10 Neuriotgenesis, synaptic transmission and metabolism pathways are affected in the occipital areas of enucleated and anophthalmic mice Marie-Eve Laramée3, Tjing-Tjing Hu, Gilles Bronchti, Denis Boire and Lutgarde Arckens 12 Visual and auditory impairments following postnatal hyperoxia in rats Xiaojuan Yang2, Alexander S. Lachapelle, Hamed Humayid Mohammed Al-Aamri, Yoolhoo Lucas Ahn, Samaneh Chaychi, Suna Jung, Sylvain Chemtob, Pierre Lachapelle Cycle d'étude : 1MSc, 2 PhD, 3Post-doctoral AFFICHES DE RECHERCHE CLINIQUE 14 Comparaison de l’angle cornéo-scléral entre les Asiatiques et les Caucasiens Annie Andrews, Oi I Kuok, Langis Michaud 16 Valeurs comparatives de pression intraoculaire aux tonomètres Goldmann, Tonopen et Ocular Response Analyser en cornée centrale et périphérique chez des sujets avec Kératocône Sarah Khazem, Sandy Assio, Pierre Forcier 18 Comparaison de trois échelles d’acuité visuelle au près chez des amblyopes âgés de 4 à 8 ans Maude Guérette, Marjolaine Plourde, Marie-Ève Corbeil, Danielle De Guise 20 Étude comparative de la correction de la presbytie avec une lentille semi-sclérale et une lentille cornéenne souple Joanie Collin Ferland, Isabelle Croteau, Langis Michaud 22 Étude comparative de la performance fonctionnelle entre l’implantation de lentilles intraoculaires multifocales Tecnis ZMB00 et l’ajustement en lentilles cornéennes souples Biofinity Multifocal Marie-Ève Alarie, Karina Gilbert, Nadia Marie, Quesnel, Jean-Sébastien, Dufour AFFICHES DE RECHERCHE FONDAMENTALE ET APPLIQUÉE 24 L’influence du vieillissement sur l’intégration spatiale Tania Nguyen, Nadia Wilhan, Rémy Allard, Judith Renaud, Isabelle Legault, Jocelyn Faubert 26 Étude sur les pratiques thérapeutiques des optométristes du Québec Tristan Gauthier, Valérie Savoie, Pierre Forcier 28 Le test de concordance de scripts : une nouvelle méthode d’évaluation du raisonnement clinique en optométrie Marie-Pier Dufour, Gabrielle Lapointe, Caroline Faucher 30 Projet Pilote: État des dépistages visuels en milieu scolaire au Québec Janie Côté, Marie-Pier Genest, Danielle de Guise, Marie-Ève Corbeil 9 Conférenciers invités Jacob G. Sivak, Professeur émérite, École d'optométrie de l'Université de Waterloo 10 L'importance du hasard en science: exemples de projets de recherche fondamentale ou appliquée sur l’œil L'histoire des sciences contient beaucoup d'exemples de découvertes majeures produites par accident: le développement de la vaccination contre la variole par Edward Jenner, la découverte de la pénicilline par Alexander Fleming et, plus récemment, l'invention de l'empreinte génétique par Alec Jeffries. Qu'on l’attribue au hasard ou à la créativité, il n’est pas possible de planifier ou de programmer la découverte scientifique. Elle n’arrive pas automatiquement à tous les chercheurs détenant une subvention mettant l'accent sur la recherche appliquée ou faisant partie de grandes équipes parrainées par l’industrie. La découverte est favorisée quand les chercheurs qui travaillent dans les secteurs les plus prometteurs comptent sur leur intuition et peuvent prendre rapidement de nouvelles directions. Une fois sa formation d’optométriste complétée à l'Université de Montréal, Jacob Sivak a complété un doctorat en physiologie de l'Université Cornell en 1972. Avec ses collaborateurs et étudiants diplômés, le professeur Sivak a publié plus de 250 articles sur les composantes réfractives, les aberrations optiques et les mécanismes accommodatifs de l'œil vertébré. Les études du laboratoire du Dr Sivak, réalisées avec de talentueux étudiants diplômés et collègues, ont d’abord relié le développement embryonnaire du cristallin à la performance optique et à l’accommodation du cristallin de plusieurs espèces de vertébrés, du poisson en passant par plusieurs amphibiens. Cette approche a porté fruit dans deux directions inattendues: l'étude du rôle du cristallin dans des modèles animaux du développement de la myopie et la mise au point d'un modèle de culture du cristallin afin d’étudier le développement de la cataracte et tester la toxicité oculaire. Ce modèle, couplé à un système à balayage optique, permet l’analyse de la toxicologie de substances mises en présence de cristallins provenant d’animaux d’abattoir, offrant une alternative à l’usage d’animaux vivants. Ces nouvelles études ont créé de nouvelles connaissances, par exemple sur la morphologie et la physiologie des organites du cristallin. Bien que le Dr Sivak ait pris sa retraite en 2009, il fait toujours de la recherche et encadre des étudiants diplômés à l'École d'optométrie de l'Université de Waterloo. Il a occupé une chaire de recherche industrielle sénior du CRSNG (Conseil de Recherche en Sciences Naturelles et en Génie du Canada). Ses projets sont toujours financés par une subvention de cet organisme de recherche. Il a été directeur de l'École d'optométrie (quatre mandats) et doyen des études supérieures à l'UW. Il a reçu les distinctions suivantes soulignant ses recherches: le prix Fry de l'Association Américaine d'optométrie, la Médaille Proctor de l'Association pour la recherche en vision et ophtalmologie (ARVO), la Médaille Prentice de l'Académie américaine d'optométrie et des doctorats honorifiques de l'Université de Montréal et de l'Université de l'État de New York. Il est Fellow de la Société royale du Canada depuis 2002 et il a reçu un prix soulignant l'excellent encadrement prodigué aux étudiants diplômés de l'UW en 2006. Aarlenne Khan, PhD, Professeure adjointe, École d'optométrie de l'Université de Montréal L'interaction entre l'attention et les mouvements oculaires dans le cerveau normal et pathologique Notre capacité à percevoir et à interagir avec le monde qui nous entoure est étroitement liée à notre capacité à faire les mouvements appropriés des yeux et de déplacer le centre de notre attention. Les mouvements oculaires dirigent la fovéa au centre d'intérêt ou de pertinence, ce qui permet un traitement plus détaillé des objets dans notre environnement. De plus, l’attention améliore le traitement visuel et s’avère nécessaire pour la perception. Ainsi, les mouvements oculaires et l'attention sont essentiels à la vision. La conférence discutera de l’interaction entre les mouvements oculaires et l'attention dans le cerveau sain et pathologique. Dr. Khan est professeure adjointe récemment nommée à l'École d'optométrie. Elle a fait une thèse en cotutelle à l'Université Claude Bernard (Lyon, France) et à l'Université York (Toronto, Canada) en sciences cognitives et psychologie. Ensuite, elle a fait deux stages post-doctoraux, le premier au Smith-Kettlewell Eye Research Institute (San Francisco), le second au Centre des neurosciences de l'Université Queen (Kingston, Canada). 11 12 Présentations orales 13 Les zones de fort gradient d'orientation sont plus plastiques dans le cortex visuel primaire du chat Sarah Cattan, Vishal Bharmauria, Lyes Bachatene, Jeyadarshan Jeyabalaratnam, Jérome Ribot, Chantal Milleret, Nayan Mehta, Stéphane Molotchnikoff Université de Montréal 14 présentation A La plupart des neurones du cortex visuel primaire du chat répondent de manière préférentielle à une orientation. Il a été montré (Bachatene et al, 2012) que les neurones peuvent changer d’orientation préférée si l’on présente une même orientation de manière prolongée (adaptation). Nous avons enregistré en imagerie optique des cartes de l’activité neuronale avant et après une adaptation de 12 minutes et avons tenté de corréler les changements d’orientation des neurones avec le gradient d’orientation (ce gradient est faible lorsque des neurones voisins ont des orientations préférées proches, et fort quand ces orientations sont très différentes). Nous avons trouvé que plus le gradient d’orientation est fort, plus le changement d’orientation induit par l’adaptation est important. Effet de la caféine sur l'acuité visuelle, la sensibilité aux contrastes et les aberrations de l'oeil Martin Spiro, Leonid Eselson, Jean-François Bouchard, Nicolas Fontaine École d’optométrie, Université de Montréal Introduction : La caféine est la substance psychoactive la plus consommée en Amérique du Nord. Elle agit sur le système nerveux central et affecte le métabolisme. Cependant, l’effet de la caféine sur l’acuité visuelle, la taille de la pupille, les aberrations oculaires et la sensibilité au contraste ne sont pas connus. Il est important de savoir si elle modifie ces paramètres de façon significative. En effet, plusieurs patients consomment de la caféine avant leur rendez-vous chez l'optométriste, ce qui pourrait invalider certains tests. Méthodes et matériels : 17 sujets, âgés 18-35 ans, ont été recrutés. L’acuité visuelle était mesurée en LogMar à l’aide de l’échelle EDTRS; la procédure était arrêtée après 4 erreurs. La sensibilité au contraste était mesurée à l’aide de la charte Pelli-Robson à une distance de 1m. Les aberrations de l’œil et la taille de la pupille étaient mesurées à l’aide de l’aberromètre iTrace. Chaque sujet a assisté à 2 séances; lors de chaque visite, les 3 variables étaient mesurées avant et 45 minutes après la prise d’un comprimé contenant soit un placebo ou 200mg de caféine. Les différences entre les valeurs de base et caféine/placebo étaient testées par l’analyse ANOVA sur mesures répétées. Résultats : Toutes les variables mesurées dans cette étude soient l’acuité visuelle, la sensibilité au contraste, les mesures des aberrations de l’œil et de la taille de la pupille, ne sont pas modifiées de façon significative à la suite de l’ingestion de 200mg de caféine. Conclusion : L’ingestion d’une quantité de caféine équivalente à 1-2 tasses de café n’affecte pas de façon significative plusieurs mesures des paramètres de l’œil et des fonctions visuelles. La capacité de résolution est inchangée par la consommation de café. Ceci est correllé par l’absence de l’effet de la caféine sur l’aberration totale de l’œil et sur la taille de la pupille. Cette étude montre donc que la prise modérée de café avant un examen de réfraction ne modifie pas les valeurs obtenues. 15 présentation B Impact de l’inactivation du pulvinar sur la sensibilité aux contrastes des cellules du cortex visuel primaire Jimmy Lai, Sébastien Thomas, Christian Casanova École d’optométrie, Université de Montréal 16 présentation C The pulvinar, the largest extrageniculate thalamic visual nucleus, establishes reciprocal connections with virtually all the visual cortical areas of the brain. The pulvinar is thus in a strategic position to influence different levels of cortical processing through “driver” or “modulatory” synapses. It is generally considered that, in all species, projections from the pulvinar to the primary visual cortex are modulatory, as they would alter decoding properties of a neuron without changing basic receptive field properties. Results from our laboratory, based on optical imaging also support this assumption (Soc. Neurosci. Abst. 2011. Vanni et al.). We further investigate this issue by recordings cells in the primary visual cortex (V1) during the reversible deactivation of the lateral posterior (LP) - pulvinar complex in the cat model. Neurons in V1 were recorded before, during and after the deactivation of the lateral part of the LP-pulvinar with microinjections of gamma-aminobutyric acid. The spatiotemporal properties of V1 receptive fields were defined by reverse correlation and basic properties were characterized by drifting gratings. Recording and injection electrodes were positioned to obtain thalamic and cortical receptive fields that overlap in the visual space. Results indicate that for 41 cells tested, the response amplitude to the optimal stimulus was reduced by a mean of 65%. No change in the preferred orientation or direction of motion was observed. Additionally, the receptive field spatiotemporal profiles of V1 neurons were not affected by the inactivation of the pulvinar. The contrast response function of neurons was modeled with the Naka-Rushton function and analysis of the effects of pulvinar deactivation revealed at least three types of modulation based on the function parameter predominantly affected: 24% of cells had a decrease in Rmax, 13% had an increase in the exponential factor and 11% had a C50 increase. Our results suggest that the pulvinar modulates activity of V1 neurons in a contrastdependent manner. Rodent model of neonatal hypoxia-ischemia suggests potential severe retinal injury Suna Jung, Anna Polosa, Pierre Lachapelle, Pia Wintermark Integrated Program in Neuroscience, McGill University Purpose: Neonatal hypoxia-ischemia (HI) is a leading cause of childhood blindness, which is thought to be due to brain injuries resulting from HI. However, it is probable that the immature retina would also be susceptible to HI-induced injuries. The purpose of this study was to determine the effects of neonatal HI on the structure and function of the retina. Methods: HI was induced in 10-day-old male Long-Evans rat pups by left common carotid artery ligation followed by a 2-hour exposure to 8 % oxygen (Vannucci procedure). Sham operated pups served as control. Flash electroretinograms (fERGs) and visual evoked potentials (fVEPs) were obtained at postnatal days (P) 17, 22, 30 and 60 from the ipsi- and contralateral eyes. Eyes were subsequently collected for retinal histology (P60). In a separate cohort, multifocal ERGs (mfERGs) were obtained from both eyes at P90. Results: HI animals were classified as mild (n=6), moderate (n=5) and severe (n=6) subgroups based on the ERG b-wave amplitude of the ipsilateral (to carotid ligation) eyes compared to control. In control, the ERG showed an increase in amplitude from P17 through P22 (scotopic a- and photopic b-waves) or P30 (scotopic b-wave). The scotopic a-wave amplitude was not significantly different among groups at each age. The scotopic and photopic b-wave amplitudes were attenuated at P17 (scotopic: by 37%, 54%, 100%; photopic: by 28%, 78%, 99%; mild, moderate, severe HI, respectively). Interestingly in the mild HI group, the b-wave amplitudes increased to normal values over time whereas in moderate- and severe HI groups, the increase was only marginal. In line with these findings, structural damage was observed primarily in the inner retinal layers. The extent of inner retinal destruction correlated with the severity of functional impairment. Furthermore, inner retinal damage was heterogeneous across the retina, which was also reflected in the mfERG. Contralateral eyes showed normal fERG, mfERG and histology. VEPs, however, showed abnormal findings when driven by either the ipsilateral or contralateral eyes of the HI animals. Conclusions: We demonstrated that neonatal HI causes a retinopathy (of varying severity) that primarily affects the inner retina. Interestingly, there was an evidence of functional recovery, especially in the mild HI group that assumed normal ERG function over time. This may be due to the varying extent of structural damage following an HI event. Moreover, histological and functional (mfERG) evidences suggest that there are regions of increased susceptibility within the retina. Abnormality in the VEP driven by the normal fellow eye is most probably due to cortical deficit. These findings suggest that visual impairments in asphyxiated newborns may arise from the retina, brain, or combination of both. Consequently, their retina and its function should also be monitored. 17 présentation D Interaction entre les cortex préfrontal et visuel chez le rongeur : rôle du système cholinergique Hoang Nam Nguyen, Frederic Huppé-Gourgues, Elvire Vaucher École d’optométrie, Université de Montréal 18 présentation E L’attention visuelle descendante peut être décrite comme la priorisation consciente d’un stimulus précis par rapport au reste du champ visuel. Ce processus est contrôlé par le cortex préfrontal (PFC) qui exerce cette priorisation en modulant la réponse des neurones du cortex visuel primaire (V1). Les neurones cholinergiques du télencéphale basal (TB) sont aussi nécessaires aux tâches attentionnelles et pourraient être un point de relai dans l’interaction PFC-V1. L’objectif de cette étude est de caractériser l’activation de V1 et des neurones cholinergiques du TB suite à des stimulations électriques du PFC chez la souris. Les stimulations des régions prélimbiques et infralimbique du PFC médian ont montré une activation significative des couches II/III et V de V1 évaluée par immunocytochimie au c-Fos et autométallographie au thallium. De plus, une lésion des neurones cholinergiques du TB diminution de manière significative l’activation de V1 sans toutefois l’abolir. Le TB quant à lui n’a pas été activé par aucune stimulation du PFC. Cette absence d’activation de TB suite à la stimulation du PFC remet en question le rôle du TB dans l’attention visuelle descendante. Ainsi, la présente étude suggère que TB au lieu d’être un pont fonctionnel entre le PFC et V1 serait plutôt un facilitateur. Entraînement perceptivo-cognitif de joueurs de soccer Thomas Romeas, Jocelyn Faubert École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Les facultés d’anticipation et de prise de décision sont cruciales pour la performance d’un athlète de haut niveau. La science tend à montrer que ces capacités peuvent être améliorées par l’entraînement cérébral. Le 3D-MOT (3 Dimensional Multiple Object Tracking), un exercice immersif de haut niveau attentionnel, permet entre autre d’entraîner les athlètes au traitement de scènes visuelles dynamiques complexes auxquelles ils sont confrontés durant la pratique de leur sport. À ce jour, cet outil s’est révélé bénéfique sur la reconnaissance des mouvements humains (mouvement biologique) chez des participants âgés entraînés. La présente étude vise principalement à observer le transfert des bénéfices d’un entraînement perceptivo-cognitif de 3D-MOT sur des tâches liées au sport en évaluant : 1) les prises de décision de joueurs de soccer sur le terrain; 2) l’anticipation lors de la perception de mouvements humains. Cette étude vise également à confirmer l’expertise perceptivo-cognitive des athlètes. Méthode : Quarante-trois joueurs de soccer universitaires (21,6 ± 2,0 ans) ont été répartis aléatoirement en trois groupes. Le groupe expérimental a suivi un entraînement au 3D-MOT (10 séances). Le groupe placebo s’est entraîné à regarder des matches de soccer en 3D (10 séances). Le groupe contrôle n’a participé à aucun programme d’entraînement particulier. Les prises de décision ont été enregistrées sur le terrain avant et après entraînement. La perception de mouvements humains a été évaluée après l’entraînement. Des analyses de variances (ANOVA) à mesures répétées ont permis l’interprétation des résultats. Résultat : D’après les résultats préliminaires, les capacités de prise de décision sembleraient plus élevées chez le groupe expérimental ayant suivi un entraînement au 3D-MOT. L’anticipation de la perception du mouvement biologique semble demeurer la même à travers les groupes. Par comparaison à des non-sportifs, les capacités perceptivo-cognitives des athlètes sont supérieures. Conclusion : L’entraînement cérébral au suivi de scènes visuelles dynamiques permettrait d’améliorer la prise de décision de joueurs de soccer. 19 présentation F Regulation de l'angiogenèse rétinienne par un nouveau récepteur du lactate, GPR81 Ankush Madaan, Jose C. Rivera, David Hamel, Ellen Zhou, Sylvain Chemtob CHU-Hospital Sainte Justine 20 présentation G Retinopathy of prematurity (ROP) is a major cause of visual impairment and blindness in children. Vascularization is essential for development and restoration of tissue integrity following an ischemic injury. Because vascular supply is coupled to tissue energy consumption, a role for metabolic intermediates such as lactate in angiogenesis is conceivable. Moreover, increase in lactate production has long been associated with tumor angiogenesis. Given the recent identification of a novel G-protein coupled receptor for lactate (GPR81) and our detection of high levels of lactate in ischemic retina which precedes the aberrant neovascularization in ROP, we investigated the propensity of lactate to regulate retinal vessel growth via GPR81 Hypothesis: Lactate plays an important role in the development of ischemia-induced retinal neovascularization by acting through its receptor, GPR81. Methods: Lactate levels were measured by a colorimetric assay in retinas of mice exposed to the ROP model of oxygen-induced retinopathy (OIR). GPR81 mRNA was analyzed by RT-PCR in the retina of mice exposed to OIR and in Retinal cell lines. GPR81 localization was evaluated by co-immunostaining with cell-specific markers in retinal cryosections. Pro-angiogenic response to lactate was measured in vitro by tube formation matrigel assay, ex vivo on aortic explants and in vivo by analyzing vascular density in retinal flatmounts of mice pups injected intravitreally with lactate. Results: Lactate levels increased three fold in the retinas of mice exposed to OIR conditions as compared to the control retinas. GPR81 expression was detected in mice retina and retinal cell lines, predominantly in Muller Cells. GPR81 expression increased 4 fold in the neovascular phase of OIR. Lactate elicited a pro-angiogenic effect, as evidenced by tube formation assay and vascular sprouting of aortic explants, while it also induced a significant increase (p<0.05) in the retinal vascular density upon intravitreal injections; effects of lactate were not observed in tissues of GPR81 KO mice. mRNA expression of proangiogenic mediators like VEGF, Angiopoietin I, II increased in cells stimulated with lactate. Pilot results on GPR81 KO show reduced retinal density in agematched mice during early retinal vascular development. Conclusions: Our results suggest for the first time that lactate exerts pro-angiogenic effects via GPR81, and participates in neovascularization in models of ROP. Hence, it can be surmised that GPR81 plays an instrumental role in regulation of retinal angiogenesis and can be a potential target to alleviate vasoproliferative retinopathies such as ROP and others. L’influence des boissons énergisantes sur le taux d’oxygénation au nerf optique Liliane Le-Ngoc, Thuy-Anh Duong, Vasile Diaconu École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Étudier l’influence des boissons énergisantes sur le taux d’oxygénation au nerf optique chez des sujets sains. Méthode : Quinze sujets sains et non-fumeurs âgés de 20 à 29 ans (23,8±2,7) ont participé à cette étude. Les 15 sujets ont été testés sous 2 conditions différentes, soient en buvant 250 ml de RedBull et en buvant 250 ml d’eau. Le volume sanguin et le taux d’oxygénation des capillaires du nerf optique ont été mesurés avec le On-line spectroreflectometry oxygenation measurement in the eye (OSOME), un instrument composé d’un système de spectroscopie multicanal jumelé à une caméra de fond d’œil. Cet appareil permet de mesurer l’oxygénation de l’œil en temps réel avec une fiabilité de 2%. D’autres paramètres ont également été analysés : la pression intraoculaire (PIO) mesurée avec le iCare, un tonomètre à rebond, la pression artérielle (PA) et la fréquence cardiaque (FC) mesurées avec un sphygmomanomètre automatique et la saturation systémique de l’hémoglobine mesurée avec un oxymètre de pouls. Tous ces paramètres ont été mesurés à des intervalles de 15 min : avant l’ingestion de breuvage (mesure de référence, t-15), tout de suite après l’ingestion de breuvage (t0), 15 (t15), 30 (t30), 45 (t45) et 60 (t60) minutes après l’ingestion de boisson. Résultat : Quinze minutes après l'ingestion de Red Bull, le taux d'oxygénation du sang des capillaires au nerf optique a diminué de 8.1% et le volume sanguin a diminué de 24% et ils sont restés plus faibles que la mesure de référence 60 minutes après l’ingestion. Le taux d’oxygénation ainsi que le volume sanguin au nerf optique sont demeurés constants après la prise d’eau. Discussion : Le RedBull induit une diminution du volume sanguin et du taux d’oxygénation des capillaires du nerf optique tandis que l’eau n’a aucun effet significatif sur ces paramètres. La boisson Red Bull induit donc un effet vasoconstricteur sur les capillaires sanguins. Les boissons énergisantes pourraient être néfastes pour les patients ayant une perfusion oculaire inadéquate au nerf optique, comme les patients souffrant de glaucome ou de neuropathie optique ischémique antérieure. 21 présentation H N-Arachidonoyl Dopamine mobilizes calcium via human CB1 and CB2 receptors without inhibiting adenylyl cyclase: evidence of biased agonism toward Gq coupling Redmond W.J.1, Cawston E.2, Breen C.2, Glass M.2, Connor M.1 ASAM, Macquarie University, Sydney, Australia. Department of Pharmacology, University of Auckland, Auckland, New Zealand. 1 2 22 présentation I Purpose : Responses to cannabinoids are primarily mediated by CB1 and CB2 receptors, which couple preferentially to Gi/o G-proteins. Restricted coupling to Gs and Gq-type G-proteins has been reported for CB1 receptors, although no agonist acts exclusively at one G-protein subtype. Here, we explored the CB receptor signalling of N-arachidonoyl dopamine (NADA), an endogenous CB1 agonist. Methods : CHO or HEK293 cells expressing hCB1 or hCB2 receptors or AtT20 cells expressing rCB1 receptors were grown in 96 well microplates. Intracellular calcium [Ca]i and membrane potential were measured using proprietry fluorescent dyes (Molecular Devices) using a Flexstation microplate reader. Adenylyl cyclase (AC) activity was measured using a CAMYEL reporter assay and immunofluorescent surface receptor quantification was performed. Results are mean±s.e.m. of n=3-5 determinations. Results : NADA did not modulate forskolin-stimulated hyperpolarization of CHOhCB1 or CHO-hCB2 cells, or affect forskolin-stimulated AC activity in HEK293 cells. NADA did not stimulate GIRK-mediated hyperpolarization of AtT20-rCB1 cells. However, NADA elevated [Ca]i in CHO-hCB1 cells (nominal pEC50 4.8±0.2, maximum increase in fluorescence 159±24%). NADA elevated [Ca]i in CHO-hCB2 over a similar concentration range to a maximum of 155±9%. The elevations of [Ca] by NADA were antagonized by AM251 (300nM) in CHO-hCB1 and AM630 i (300nM) in CHO-hCB2. NADA did not affect [Ca]i in untransfected CHO cells. The [Ca]i elicited by NADA was independent of Gi/o as it was present in pertussis toxin-treated cells. N-oleoyl dopamine, also elicited similar calcium mobilization in both CHO-hCB1 and CHO-hCB2 and appears to be an effective agonist for these receptors. Pretreating the CHO hCB1 or hCB2 cells with the phospholipase C inhibitor U73122 3 µM inhibited the [Ca]i for hCB1 and hCB2. Incubation with thapsigargin 10 µM, a sarco/endoplasmic reticulum Ca2+ pump inhibitor, had similar results. NADA significantly affected both [3H]-SR141716A and [3H]-CP55940 binding to hCB1 and inhibited both SR1414716A and CP55940 modulation of cell surface hCB1 in HEK293 cells. Conclusion : TNADA appears to be an endogenous agonist at hCB1 and hCB2, with a signalling profile consistent with a selective Gq G-protein and phospholipase C mediated pathway. These findings also suggest a novel coupling of the hCB2 receptor toward Gq. Increased expression of retinal tau in experimental glaucoma is neurotoxic Marius Chiasseu, Nicole Leclerc, Adriana Di Polo CR-CHUM Retinal ganglion cell (RGC) death is the primary cause of vision loss in most optic neuropathies, including glaucoma. There is a high occurrence of glaucoma amongst Alzheimer’s disease (AD) patients. Indeed, preferential loss of large diameter RGCs has been documented in AD patients. Moreover, AD and glaucoma share a number of pathological features such as the presence of amyloid beta plaques and tau aggregates. In this study, we examined changes in retinal tau expression and the effect of tau on RGC survival using an experimental rat glaucoma model. Ocular hypertension (OHT) was induced in rats by injection of hypertonic saline solution into an episcleral vein. Retinal tau protein expression and phosphorylation were assessed by western blot analysis using a panel of antibodies against phospho-specific tau epitopes as well as total tau. The cellular localization of tau was investigated by retinal and optic nerve immunohistochemistry using cell-specific markers. Our data demonstrate that ocular hypertension leads to rapid accumulation of retinal tau characterized by a complex phosphorylation profile. Both hyperphosphorylated and hypophosphorylated forms of tau were detected in glaucomatous retinas compared to intact controls. We show that tau accumulates within RGCs, primarily in their dendritic compartment, soon after induction of OHT. Importantly, tau knockdown using short interfering RNA (siRNA) led to substantial protection of RGC soma and axons from glaucomatous damage compared to retinas treated with a control siRNA. We conclude that ocular hypertension glaucoma displays features of a tauopathy including compartmental redistribution of tau, altered phosphorylation profile and neurotoxicity, therefore targeting tau may be an interesting therapeutic approach for glaucoma treatment. 23 présentation J L’École d’optométrie et le Département d’ophtalmologie de l’Université de Montréal introduisaient à l’automne 2011 un programme de PhD en Sciences de la Vision Depuis cette date, plusieurs étudiants se sont inscrits à ce nouveau programme ! Ce programme permet une spécialisation dans les options suivantes : »» Option Basse vision et réadaptation visuelle »» Option Biologie cellulaire et moléculaire »» Option Biologie des maladies de la vision »» Option Neurosciences de la vision et psychophysique »» Option Optique, instrumentation et imagerie »» Option Sciences cliniques et épidémiologie Pour plus d’information communiquer avec : Olga Overbury, Ph.D. Responsable du programme (514) 343-2384 [email protected] Affiches cycles supérieurs 25 Le traitement du goût chez l’aveugle congénital; une étude d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle Léa Gagnon, Ron Kupers, Maurice Ptito École d’optométrie, Université de Montréal 26 affiche #1 La perception du goût est hautement affectée par la vue. En absence de vision depuis la naissance, les sujets aveugles présentent une sensibilité gustative inférieure par rapport à des sujets contrôles voyants aux yeux bandés (Gagnon et al., 2013), un résultat qui contraste grandement avec les sensibilités auditive, tactile et olfactive supérieures chez l’aveugle. L’augmentation de ces sensibilités est traditionnellement associée au recrutement du cortex visuel chez les aveugles. Dans cette étude, nous avons examiné si une performance gustative inférieure tel qu’observée chez l’aveugle congénital pouvait aussi être associée avec le recrutement du cortex visuel. Grâce à de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf ) et un paradigme évènementiel, 7 aveugles congénitaux (AC) et 11 contrôles voyants (CV) ont évalué le plaisir (-5 à +5) ou l’intensité (0 à 9) évoqués par des goûts (salive artificielle ainsi que sucré et amer, chacun en deux concentrations) administrés en bouche à l’aide d’un gustomètre. Une analyse de 2e niveau a été conduite afin de déterminer les différences intergroupes en utilisant le contraste « GOUTS vs SALIVE ». Nos résultats préliminaires indiquent différents modèles d’activation chez les sujets AC et CV. Alors que les CV activent leur amygdale droite, insula antérieur droit, gyrus postcentral gauche, gyrus angulaire droit et gyrus supramarginal droit; les participants AC activent pour leur part leur insula bilatéral, gyrus postcentral gauche, noyau caudé gauche, gyrus supérieur frontal bilatéral, cortex inférieur occipital bilatéral et gyrus fusiforme. Fait intéressant, les sujets AC activent également le complexe latéral occipital gauche (LOC/LOtv), une région normalement impliquée dans la reconnaissance d’objets visuels et/ou tactiles. Nos résultats montrent que bien que les AC ne possèdent pas d’avantage sensoriel dans la perception du goût, ils recrutent leur cortex occipital pour goûter. De plus, nos résultats ajoutent de nouveaux éléments à la multimodalité du LOtv dans le cerveau aveugle de naissance en montrant que cette région traite aussi l’information gustative. Short-term Evaluation of anti-VEGF Treatment in Diabetic Retinopathy Caitlin Murphy, Morganne Blais-McPherson et Olga Overbury École d’optométrie, Université de Montréal Objective: Recently it has been shown that anti-VEGF therapy can not only be used to treat macular degeneration, but diabetic retinopathy as well. The purpose of this study is to retrospectively evaluate the short-term effectiveness of intravitreal bevacizumab injections for the management of diabetic retinopathy. Methods: Seventeen eyes from 14 patients with diabetic retinopathy received intravitreal bevacizumab injections and completed a minimum of 12-month follow-up. Eight eyes from 6 patients also completed a 6-month follow-up. The Spectralis® optical coherence tomogarpher (OCT) was used to measure retinal thickness and total macular volume (TMV) while the Early Treatment of Diabetic Retinopathy Study (ETDRS) chart was used to evaluate best-corrected visual acuity (BCVA). One-way analysis of variance (ANOVA) with repeated measures was used to calculate the changes in BCVA, retinal thickness, and TMV at 6 and 12 months. Results: Between the 6-month to 12-month follow-up, the superior outer retinal thickness increased from 325.125 µm to 350.875 µm (P=0.036). There were no other statistically significant changes between retinal thickness, TMV, or BCVA at baseline and at either 6- or 12-month follow-up. Conclusion: These results suggests that repeated injections of intravitreal bevacizumab may lead to a stabilization of visual acuity, retinal thickness, and TMV in patients with diabetic retinopathy. 27 affiche #2 GPR55 et le développement du système neurovisuel Cherif Hosni, Anteneh Argaw, Bruno Cécyre, Jonathan Gagnon, Alex Bouchard, Sébastien Desgent et Jean-François Bouchard École d’optométrie, Université de Montréal 28 affiche #3 Objectif : Le but de cette étude est d'identifier la présence de GPR55 et sa contribution fonctionnelle, plus spécifiquement au niveau de la croissance et du guidage axonal. Nous tenterons également d'identifier les mécanismes moléculaires par lesquels GPR55 modulent ces effets. Méthodes : Des explants rétiniens provenant d'embryons murins (E14-15) ont été utilisés. Ils ont été traités à l'aide d’agonistes et d’antagonistes du récepteur GPR55 afin de vérifier leurs effets sur la morphologie du cône de croissance. À l’aide d’une technique d’immunobuvardage, différentes voies de signalisation ont été testées. L’effet de l'activation ou de l'inactivation de GPR55 sur le comportement du cône de croissance a été également évalué en temps réel à l'aide de micro-injections. In vivo, on a démontré les effets des ligands de GPR55 sur le développement des projections rétiniennes vers les noyaux visuels du thalamus chez l’hamster doré par des injections intraoculaires et la technique d’immunohistochimie. Résultats : Nous avons observé in vitro que les agonistes du récepteur GPR55 (LPI, O1602) induisent une chimio-attraction du cône de croissance, une augmentation du nombre de filopodes ainsi que de la croissance axonale globale. Inversement, l’antagoniste de GPR55 (cannabidiol) diminue la longueur des projections des explants rétiniens et du nombre de filopodes et induit une chimio-répulsion du cône de croissance. Les effets de ces agents pharmacologiques sont uniquement médiés par le récepteur GPR55. En effet, lorsqu’utilisés chez la souris transgénique dont le gène codant pour le récepteur GPR55 a été délété (gpr55‐/‐), aucun effet sur la morphologie du cône de croissance ainsi que sur la croissance n’a été observé. Les résultats des tests de microinjections et de microscopie en temps réel confirment l’attraction des cônes de croissance en présence de LPI et leur répulsion en présence du cannabidiol. Nos résultats démontrent que l'action du GPR55 est médiée par la voie de Erk½. Les effets observés in vivo, soit une augmentation de la croissance et de la densité des axones chez les hamsters traités avec LPI et une diminution suite au traitement avec le cannabidiol suggèrent que GPR55 peut jouer un rôle important dans le developpement du système neurovisuel. Conclusions : Le recépteur GPR55 est présent au niveau du système nerveux visuel lors du développement. Son action module de façon importante le guidage axonal et la croissance. Ses effets sont médiés par la voie ERK½ et il peut modifier la navigation des projections rétiniennes in vivo. Ces observations soulignent l’important rôle joué par ce récepteur au cours de la formation du système nerveux central. L’identification de GPR55 comme cible pharmacologique pourrait s'avérer très importante pour le développement de stratégies visant le traitement de pathologie majeure telle la cécité d’origine Imagerie optique fonctionelle des signaux intrinsèques dans la rétine Azadeh Naderian, Laurent Bussières, Sébastien Thomas, Frédéric Lesage, Christian Casanova École d’optométrie, Université de Montréal Purpose: Imaging techniques are used to investigate the physiology of the retina and to detect retinal diseases. Optical imaging of retinal intrinsic signals (RIS) is a relatively new method that measures changes in light reflectance of the retina that occur following visual stimulation. The exact physiological mechanisms behind RIS remain to be determined. Thus, the aim of this study is to examine the characteristics of RIS as a function of stimulation conditions and to determine the cellular origin of these signals. Methods: Experiments were performed on anesthetized rabbits in scotopic condition. Optical imaging of retinal intrinsic signals was performed using a fundus camera capturing the reflected light from the retina, illuminated by near infrared light (750 nm). Electroretinograms (ERGs) were concurrently recorded. The activity-dependency of RIS was evaluated by observing the effects of stimulus intensity on intrinsic responses amplitude and by comparing the RIS responses with the ERG a- and b-waves. Retinal stimulation consisted of a diffuse flash of green light (546 nm). The cellular origin of RIS was studied by blocking different cell types of the retina by injecting intra-vitreously various pharmacological agents (aspartate, TTX, APB and PDA). Results: Strong correlations were found between RIS amplitude and stimulus intensity (r2=0,879) as well as with the ERG b-wave (r2=0,977). No RIS were observed when the photoreceptors’ activity was isolated with aspartate, suggesting that photoreceptors are not the source of of RIS. A small but significant decrease (20%, n=16) in RIS amplitude was observed when the voltage-sensitive sodium channels were blocked by TTX, suggesting a partial role for ganglion cells activity in RIS. Following TTX injections, the administration of bipolar cells blockers (PDA and APB) affected the RIS amplitude in a dose-dependent manner (20% decrease for a concentration of 2 mM of APB and a total disappearance for 10 mM). Conclusions: Our results indicate that: 1) The RIS are dynamic signals that can reflect the various levels of retinal activity. 2) Photoreceptors do not contribute to the genesis of RIS. Rather, our data suggest that in rabbits, optical signals originate from the inner retina with a strong contribution of bipolar cells. 29 affiche #4 Suppression of pro-inflammatory gene expression by PPARy activation and B1 receptor antagonism in the retina of type 2 diabetic mice Menakshi Bhat, El Akoum S, Couture R and Vaucher E École d’optométrie, Université de Montréal 30 affiche #5 Diabetes resulting from hyperglycemia induces pathologic proliferation and microcirculatory dysfunctions due to oxidative stress leading to endothelial dysfunction, failure of the blood-retinal barrier and angiogenesis. In this study, diabetes was induced in C57Bl/6 mice feeding high fat animal diet (HFD) for 20 weeks while control mice were feed a standard diet (SD). The aim was to investigate whether a 2-week treatment with ciglitazone (1.6 µg/g/d s.c.), an antidiabetic agent of the family of thiazolidinediones (TZD and PPARy agonist), and SSR240612 (B1R antagonist, 10 µg/g/d s.c.) given alone or together could reduce retinal vascular complications by assessing the expression of key genes involved in the pathogenesis of diabetic retinopathy. Retinal RNA was extracted and utilized for cDNA synthesis followed by qRT-PCR where mRNA expression levels were compared as a ratio with the expression level of the reference gene Cyclophilin-A. Kinin B1 and B2 receptors known to increase plasma extravasation and oxidative stress in diabetic retinopathy were considerably upregulated in the retina of HFD-diabetic mice but were found to be significantly normalized with TZD and SSR treatment given individually or in combination. Similarly, diabetic retina displayed upregulation of the mRNA expression of vascular endothelial growth factor (VEGF) and receptor (VEGFR-2), which play a critical role in neovascularization and angiogenesis. Here we found that TZD treatment group significantly inhibited the expression of VEGF along with VEGFR-2, suggesting that the stimulation of PPARy may exert potent anti-angiogenic and anti-proliferative activity. The combined treatment of TZD and SSR revealed similar inhibitory effects on VEGF and VEGFR-2 expression. The activation of NF-kB plays an important role in the early development of diabetic retinopathy and has been reported to enhance the expression of pro-inflammatory genes. NF-kB mRNA level was significantly increased in retina of diabetic mice, which corroborated the overexpression of endothelial nitric oxide synthase (eNOS) and inducible nitric oxide synthase (iNOS) isoforms. The increased mRNA levels of both iNOS and NF-kB were inhibited by TZD and SSR treatments resulting in protection of NO-mediated leukostasis and blood-retinal barrier breakdown. In contrast, the expression of eNOS, which is believed to play a protective vascular function, was not affected by either treatment. None of the over-mentioned treatments affected gene expression in the retina of control mice. Hence, the data suggest that TZD and SSR can modulate the development of vascular dysfunction and can be used as an effective therapeutic strategy with potential anti-angiogenic and antiproliferative effect in diabetic retinopathy. Expression rétinienne des enzymes endocannabinoïdes diacylglycérol lipase α (DAGLα) et monoacylglycérol lipase (MGL) lors du développement du rat Bruno Cécyre, Marjorie Monette, Liza Beudjekian, Sébastien Thomas, Christian Casanova, Jean-François Bouchard École d’optométrie, Université de Montréal Au cours des dernières années, un intérêt grandissant concernant les rôles physiologiques des endocannabinoïdes (eCBs) a été observé. Des études montrent entre autre que l’exposition aux cannabinoïdes au cours du développement produit des altérations neurofonctionnelles. La rétine de rongeur constitue un excellent modèle afin d’étudier leurs effets sur le développement du SNC. Elle contient des types cellulaires bien identifiés exprimant les récepteurs aux cannabinoïdes et possède une chronologie développementale clairement établie. Peu d’études se sont attardées aux enzymes synthétisant ou dégradant les ligands endogènes des récepteurs cannabinoïdes. Pourtant, comme les eCBs ne sont pas emmagasinés mais plutôt synthétisés sur demande, les enzymes impliquées dans leur synthèse et leur dégradation jouent un rôle primordial dans la régulation de leurs effets. Dans cette étude, nous avons examiné le patron d’expression développemental des enzymes responsables de la synthèse (DAGLα) et de la dégradation (MGL) du principal eCB, le 2-arachidonoylglycerol (2-AG). Des comarquages immunohistochimiques ont été réalisés sur des coupes de rétine de rats afin d’identifier les enzymes DAGLα et MGL ainsi que les marqueurs des différents types cellulaires de la rétine. Des immunobuvardages ont permis de comparer les taux des enzymes DAGLα et MGL présents dans la rétine lors de chaque étape développementale. Nos résultats indiquent que le patron d’expression temporel des deux enzymes est distinct : DAGLα est exprimée constamment au cours de développement, tandis que MGL n’est exprimée qu’à partir du 7ème jour postnal environ et cette expression augmente jusqu’à l’âge adulte. L’enzyme DAGLα est fortement exprimée dans toutes les cellules neuronales de la rétine, et ce tout au long du développement postnatal. De plus, MGL est exprimée de manière transitoire dans les cellules horizontales, bipolaires, amacrines et ganglionnaires. Ces découvertes suggèrent que la quantité de 2-AG rétinien varie au cours du développement postanatal, ce qui laisse croire qu’il pourrait être impliqué dans différents processus développementaux. 31 affiche #6 Differential expression of cannabinoid receptors CB1 and CB2 in the retina of vervet monkeys Joseph Bouskila, Pasha Javadi, Christian Casanova, Maurice Ptito et JeanFrançois Bouchard École d’optométrie, Université de Montréal 32 affiche #7 Purpose: The presence of the cannabinoid receptor 1 (CB1R) has been largely documented in the rodent and primate retinas in recent years. There is however some controversy concerning the presence of cannabinoid receptor 2 (CB2R; first considered to be the peripheral cannabinoid receptor) within the central nervous system. Only recently, CB2R has been found in the rodent retina. Certainly, the involvement of both cannabinoid receptors in cannabis-like effects seems to support the presence of CB2R in the retina. The aim of this study was twofold: 1) to characterize the distribution patterns of CB2R in the monkey retina and compare this distribution to that previously reported for CB1R and 2) to solve the controversy on the presence of CB2R in the neural component of the retina. Methods: We therefore thoroughly examined the cellular localization of CB2R in the vervet monkey (Chlorocebus sabeus) retina, using confocal microscopy. Results: Our results demonstrate that CB2R, as CB1R, is present throughout the retinal layers with however striking dissimilarities. Double labelling of CB2R and glutamine synthetase shows that CB2R is restricted to Müller cell processes, extending from the internal limiting membrane with very low staining, to the external limiting membrane with heavy labelling. Furthermore, double labeling of CB2R and retinal markers allowed us to exclude possible CB2R expression in retinal neurons. Conclusion: We conclude that CB2R is indeed present in the retina exclusively in the retinal glia whereas CB1R is expressed mainly in the neuro-retina. These results extend our knowledge on the expression and distribution of cannabinoid receptors in the monkey retina, although further experiments are still needed in order to clarify their role in retinal functions. CB2R may represent an interesting therapeutic target for the treatment of retinal diseases. Endocannabinoid system throughout the dorsal lateral geniculate nucleus of non-human primates Pasha Javadi, Joseph Bouskila, Christian Casanova, Jean-François Bouchard, Maurice Ptito École d’optométrie, Université de Montréal The endocannabinoid system mainly consists of cannabinoid receptors 1 (CB1R) and 2 (CB2R), their endogenous ligands, endocannabinoids (eCBs), and enzymes responsible for the synthesis and degradation of these ligands. ECBs are synthesized “on demand” by catalyzing the release of N-acylethanolamine (NAE) from N-acylphosphatidylethanolamine (NAPE) by specific enzymes, such as N-acyl phosphatidylethanolamine phospholipase D (NAPE-PLD). The eCBs are not accumulated into synaptic vesicles and are rather degraded rapidly by specific enzymes, particularly fatty acid amide hydrolase (FAAH). The localization and function of the molecular components of the eCB system in the CNS has been the subject of recent research. The CB1R is found primarily in the hippocampus, the associative cortex, cerebellum and basal ganglia. eCB system also appears to be involved in CNS development by modulating axon growth and guidance. Despite recent progress in the field of cannabinoids and vision, the specific role of this system is not totally understood. Some studies dating from 1970 indicate that cannabis could affect several visual functions, such as photosensitivity, intraocular pressure, visual acuity, tracking of moving objects, color vision, and stereoscopic vision. These visual manifestations have been linked to the presence of CB1R and CB2R in the adult visual system. The distribution of CB1R and enzyme of degradation FAAH of the ligand of these receptors in rat andmonkey retina has been well characterized. The main objective of this study is to investigate the expression and localization of the eCB system beyond the retina in the dorsal lateral geniculate nucleus (dLGN) using classic immunohistochemistry (3, 3'-diaminobenzidine (DAB) and fluorescent (double labeling) methods on the vervet monkey brain. Our results show that CB1R is expressed throughout the dLGN with higher abundance in the magnocellular layers. The same pattern is observed for the degradation enzyme, FAAH. However, NAPE-PLD, synthesis enzyme, is expressed homogenously throughout the LGN with no preferences for any of the layers. Moreover, the eCB system is absent in the koniocellular layers. The abundance of the CB1R, FAAH and NAPE-PLD in the dLGN and their pattern of expression in different layers raise the hypothesis of their role in visual function especially the sensitivity in movement perception. These findings open novel doors to understand the effect of cannabinoid on vision that can lead us towards novel therapeutic or toxic outcomes of the cannabinoids. 33 affiche #8 Enucleation and anophthalmia alter the topography of subcortical projections of the primary visual cortex Marie-Eve Laramée, Gilles Bronchti, Denis Boire Université du Québec à Trois-Rivières 34 affiche #9 Cortical areas have reciprocal topographic connections with thalamic nuclei. Both corticothalamic and thalamocortical projections exhibit an initial gross topographic organisation that is established by molecular guidance cues. Further refinement is achieved by activity related mechanisms. The thalamocortical projection from the lateral geniculate to the visual cortex is initially quite diffuse and is refined during the first postnatal week. The superior colliculus receives topographic projections from the retina but also a congruent topographic projection from the visual cortex. There is evidence that spontaneous retinal activity directs convergence of retinal and cortical projections to the superior colliculus. Both retinal projections and prenatal spontaneous patterned activity might be contributing factors for the normal topographic organization of corticothalamic and corticotectal projections. Methods: The topography of corticothalamic projections to the lateral geniculate (LGN) and lateroposterior (LP) nuclei and of the corticotectal projection was studied in intact and enucleated C57Bl6 mice and in ZRDCT anophthalmic mice. Two anterograde tracers were injected in the primary visual cortex of intact and blind mice. BDA was injected in the anterior and Phal in the posterior visual cortex. Tracers were visualized with two fluorescent probes. Results: There was a greater overlap and extent of labelling in the anophthalmic mice than in the enucleated mice. The corticothalamic projections to the LGN and LP were more focused in the intact than in the blind mice. Similarly the corticotectal projection was more dispersed in the anophthalmic than in the enucleated mice. Conclusion: This suggests that retinal projections and prenatal spontaneous patterned activity are required for the refinement of corticothalamic and of corticotectal topographic projections. Neuriotgenesis, synaptic transmission and metabolism pathways are affected in the occipital areas of enucleated and anophthalmic mice Marie-Eve Laramée, Tjing-Tjing Hu, Gilles Bronchti, Denis Boire and Lutgarde Arckens Université du Québec à Trois-Rivières Occipital areas of visually deprived animals are activated by non-visual stimuli and the extent of this cross-modal activation depends on the age at the onset of blindness. In mice binocularly enucleated at birth, the lateral (V2L) and medial (V2M) secondary visual areas are activated by auditory stimuli, whereas V2M and the primary visual cortex (V1) are activated in congenitally anophthalmic mice (Chabot et al. 2007). Changes in non-visual corticocortical (Charbonneau et al. 2012) or subcortical (Piché et al. 2004) inputs to V1 were observed but they could not fully explain the pattern of activity found in blind mice. Other anatomical, biochemical or cellular mechanisms could be involved and still have to be tested. To identify the most likely molecular mechanisms involved in cross modal plasticity, a 2D-DIGE screen was set up for the comparison of the V1-V2M-V2L proteomes from anophthalmic, enucleated and intact C57BL/6xZRDCT/AN hybrid mice. Ingenuity pathway analysis (IPA software) was performed to identify potential signalling mechanisms and key proteins. Western immunoblotting was also performed to validate and further investigate potential pathways. The expression of 36 proteins was affected in blind mice and their modulation was correlated between anophthalmic and enucleated mice. Most changes were found in V1 (19 identified proteins). In this area, enucleated mice seemed to be more affected than anophthalmic mice, while it was the opposite in V2M and V2L. The expression of collapsin response mediator protein 2, α-internexin, profiling 1, capping protein, and ARP2/3 complex, which are all involved in neuritogenesis, was modulated in blind mice. This suggests axonal and/or dendritic reorganizations in occipital areas after visual deprivation. Syntaxin binding protein 1 and glutamine synthetase were upregulated in V1, suggesting an increase in glutamate neurotransmission in blind mice. Other proteins involved in metabolic processes were also identified. The changes observed in visual areas of enucleated and anophthalmic mice are consistent with previous evidence and suggest that cross-modal activation of visual areas limit changes in protein expression. Proteins involved in neuritogenesis might promote spine dynamics and axon branching in blind mice, in addition to the development of new non-visually driven synapses. Pre-existent non-visual synapses could also be potentiated in V1 by proteins involved in synaptic transmission, possibly through an increase in glutamatergic transmission. However, these mechanisms might not be sufficient to completely regain normal activity levels as the metabolic activity remains lower in blind mice. 35 affiche # 10 Étude des propriétés anatomo-fonctionnelles du cortex visuel primaire des souris D2R KO Bruno O. F. de Souza, Sébastien Thomas, Martin Beaulieu, Christian Casanova École d’optométrie, Université de Montréal 36 affiche # 11 In the retina, dopamine plays a critical role in the modulation of visual information through the activation of D1 and D2-like receptors. Interestingly, D2 receptors are also found in the primary visual cortex (V1) where their function is unknown. In this study, we evaluate the impact of D2 receptor deletion (D2-KO) on the structure and visual processing of mouse V1 using optical imaging of intrinsic signals. Data from adult D2-KO mice (n=12) and their wild-type (WT) littermates (n=9) were compared. Continuous visual stimulation and frequency-based analysis were used to obtain retinotopic maps and to calculate V1 shape, surface, ocular dominance and scatter. Sinusoidal gratings of varying spatial frequency (SF) and contrast values were used to evaluate population SF selectivity and contrast response function. No abnormalities were observed in D2-KO retinotopic maps and no difference was observed between the various parameters calculated from the maps. Furthermore, no difference in the contrast response function was observed between the 2 groups. However, the optimal SF was higher for D2-KO mice when compared to the WT group (0.031 cpd ± 0.002 vs. 0.023 cpd ± 0.002, p<0.05, Student’s t-test), consistent with a rightward shift of the SF selectivity curve and higher SF selectivity cut-off (0.138 cpd ± 0.010 in D2-KO vs. 0.094 cpd ± 0.010 WT, p<0.01, Student’s t-test). Our results suggest that D2 receptors do not contribute to the structure and connectivity of V1 but may modulate response properties such as spatial frequency selectivity of the comprising neurons. Visual and auditory impairments following postnatal hyperoxia in rats Xiaojuan Yang, Alexander S. Lachapelle, Hamed Humayid Mohammed Al-Aamri, Yoolhoo Lucas Ahn, Samaneh Chaychi, Suna Jung, Sylvain Chemtob, Pierre Lachapelle Department of Ophthalmology, Montreal Children’s Hospital, Montreal, Canada Purpose: Severe visual and auditory impairments are often reported in preterm human infants. We compared the severity of both sequels using our rodent model of postnatal hyperoxia (EH). Methods: Newborn Sprague-Dawley rats(n=17) were exposed to hyperoxia (80% O2 for 22.5 hours/ day with three 0.5 hour interruption at 21% O2) from birth (P0) to postnatal day 14 (P14), following which they were returned to normoxia (21%O2). Control pups maintained in normoxic condition throughout. Electroretinogram (ERG), Visual Evoked Potential (VEP), Auditory Brainstem Evoked Response (ABR) and Auditory Middle Response (AMR) were recorded at P22, P26, P30 and P60, respectively. Results: Scotopic ERGs of EH rats had decreased response from 60% of normal at age P22 to 40 % of normal at age P60, compared to 40% and 25% for the photopic response. At P60 the amplitude of the VEP was 80% of control. ABR tests revealed different degrees of injuries in exposed rats up to P30, the most severely affected showing less than 1% of normal function as shown with significantly higher thresholds and extremely lower amplitudes of Peak II-V. Remaining rats had values similar to control. However, by P60, all rats showed consistent hearing loss (about 5.6% control). Conclusions: For the first time, this work demonstrated that postnatal exposure to hyperoxia in rats can lead to visual and hearing impairments. Long-term studies are needed to give some insight to these consequences in the later life. Understanding the mechanisms underlying these phenomenonscan definitely help to avoid possible consequences in preterm infants. 37 affiche # 12 A ME R I MY OP N ACA DE CA Comment devenir membre de l’American Academy of Optometry ? TOMETRY À la fois organisme prestigieux et société savante, l’American Academy of Optometry (AAO) a été fondée en 1922. Ses objectifs étaient de favoriser l’éducation et d’élever les standards de la pratique optométrique dans un monde changeant où l’optométrie venait au monde. Fidèle à ses principes fondateurs, elle a toujours pour but de maintenir et de promouvoir l’excellence dans le domaine de la pratique optométrique. Consciente que cette excellence est indissociable des progrès amenés par la recherche scientifique, l’AAO (www.aaopt.org) fournit dans le cadre de son congrès annuel un environnement propice à l’éclosion de la recherche et à la diffusion des connaissances dans le domaine de la science de la vision et des sciences cliniques. Les étudiants ainsi que les nouveaux gradués sont conviés à devenir membres de cette organisation. Etty Bitton, OD, MSc, FAAO École d’optométrie, Université de Montréal Affiches premier cycle 39 Précision de l'évaluation du ratio excavation-papille David Brouillard, Patrick Lessard, Vasile Diaconu École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Quantifier l’erreur réelle et la variabilité intra et inter individu lors de l’évaluation du ratio excavation-papille (ratio C/D). Secondairement, cette étude cherche à évaluer la pertinence d’utiliser ce ratio. 40 affiche # 13 Méthode : Des nerfs optiques schématisés sous forme d’ellipses représentant le pourtour du nerf et l’excavation sont présentés aux sujets sur des petites fiches. Les ellipses sont de formes variées dans le but d’avoir 15 nerfs optiques avec des combinaisons de ratios horizontaux et verticaux différents. Le sujet se voit présenter les 15 nerfs à 5 reprises dans un ordre aléatoire et doit évaluer le ratio C/D. Résultats : L’erreur réelle moyenne est de 0.05-0.06. Les C/D sont le plus souvent sous-estimés. La variabilité intra-sujet moyenne est autour de 12.5% pour les étudiants et autour de 9.9% pour les cliniciens. La variabilité inter-sujet moyenne entre étudiants est autour de 11.5% chez les étudiants alors qu’elle est autour de 13.5% entre cliniciens. Discussion : L’erreur réelle du C/D fait en sorte qu’une différence de 0.1 peut exister sans qu’un des deux évaluateurs soient dans l’erreur. L’expérience semble améliorer très légèrement la consistance des mesures pour un optométriste mais n’améliore pas la consistance entre 2 optométristes. Les quelques cliniciens très expérimentés (> 5 an d’expérience) ont étés les plus consistants dans leur mesures. Donc, l’expérience fera que la découverte d’une papille glaucomateuse par observation de la croissance de l’excavation par la même personne sera un peu plus précise à mesure que l’expérience augmente. Par contre, il faut noter que les optométristes sous-estiment beaucoup les C/D dès qu’ils excèdent 0.5 de sorte que la découverte d’une papille glaucomateuse par première observation est moins bonne si effectuée par un clinicien que par un étudiant. Conclusion : Il est pertinent d’utiliser le C/D cliniquement pour évaluer une papille mais il faut être prudent dans l’interprétation de ses valeurs, surtout en comparant avec d’autres optométristes. Le mieux est encore le suivi de l’évolution de la papille par le même optométriste. Comparaison de l’angle cornéo-scléral entre les Asiatiques et les Caucasiens Annie Andrews, Oi I Kuok, Langis Michaud École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Malgré l’utilisation répandue des lentilles sclérales au cours des dernières années, les structures du segment antérieur au-delà de la cornée sont peu étudiées. Cette étude vise à comparer certains paramètres anatomiques du segment antérieur oculaire, notamment l’angle cornéo-scléral, chez les Asiatiques et les Caucasiens. 41 Méthode : 26 sujets, dont 13 Caucasiens (groupe A) et 13 Asiatiques (groupe B), agés entre 21 et 36 ans ont participé à l'étude. L'angle cornéo-scléral nasal et temporal de chaque sujet ont été mésurés avec l'OCT Visante. Les données mesurées du groupe A et B ont ensuite été comparées en utilisant la méthode de test T pour échantillons appareillés. affiche # 14 Résultat : Les groupes A et B sont relativement homogènes. Le groupe B comporte une cornée légèrement plus grande et plus cambrée que le groupe A. À 10 mm de corde, l’angle cornéo-scléral en nasal (groupe A : 33,6° (+2,2) et groupe B : 32,8 (+2,4)) est supérieur à l’angle temporal (groupe A : 32,6° (+1,9) et groupe B : 31,6° (+2,6). Toutefois, cette différence n’est pas statistiquement significative et elle est présente dans les deux groupes. À 15 mm de corde, l’angle nasal (groupe A : 36,8 (+3,0) et groupe B : 37,6 (+2,4)) est significativement inférieur à l’angle temporal (groupe A : 38,6 (+2,6) et groupe B : 39,5 (+2,1)). Cette différence entre l’angle nasal (groupe A : 35,7 (+3,6) et groupe B : 34,6 (+4,3) et l’angle temporal (groupe A : 42,8 (+3,0) et groupe B : 41,0 (+2,2)) augmente à 20 mm de corde. De plus, cette différence est similaire dans les 2 groupes. Discussion : Contrairement à nos hypothèses initiales, il n’y a pas de différences significatives au niveau de l’angle cornéo-sclèral entre les Asiatiques (A) et les Caucasiens (B), et ce peu importe la distance de corde (10,15 ou 20mm).Les mêmes différences entre les côtés nasal et temporal s’observent autant dans le groupe A que dans le groupe B. Cette étude démontre que les différences au niveau de l'angle cornéo-sclérale entre les Asiatiques et les Caucasiens sont non significatives. Ceci suggère que la race a peu d'impact sur l'ajustement des lentilles de grand diamètre. Source de financement. OCT Visante par Zeiss. Étude comparative entre une lentille cornéenne souple et une lentille perméable au gaz (PAG), mini-sclérale, chez une population de sportifs. Caissie Mélanie, Doucet Chantal, Langis Michaud, Marie-Ève Corbeil École d’optométrie, Université de Montréal 42 affiche # 15 Objectif : Comparer la qualité de la vision des lentilles cornéennes en comfilcon A avec les lentilles mini-sclérales PAG chez les sujets sportifs lors d’une activité extérieure; comparer le confort et la facilité de manipulation entre les deux différentes lentilles. Méthode : Les deux types de lentilles ont été adaptés selon les recommandations du manufacturier. Les tests cliniques effectués visent à valider les critères d’inclusion (réfraction, topographie cornéenne) et le comportement clinique des lentilles. Dans ce cas, les tests effectués comprennent la mesure des aberrations d’ordre supérieur (Itrace, Clarion Technology, USA), la sensibilité aux contrastes (échelle Pelli-Robson) et un examen de la santé oculaire à la lampe à fente. Les résultats obtenus avec chaque lentille sont comparés après 2 semaines de port. Le confort, la facilité d’entretien et de manipulation et la vision subjective ont été évalués par un questionnaire. Résultats : Il n’existe pas de différence significative entre les deux modes de port au niveau du confort initial, de l’acuité visuelle objective, de l’entretien et de la manipulation. Toutefois, le confort à la fin du port est significativement meilleur avec les lentilles PAG (p=0.04). Ces lentilles sont également associées à une meilleure acuité visuelle subjective et à un meilleur confort en fin de journée par rapport aux souples. C’est pourquoi 71% des sujets recommanderaient les minisclérales à d’autres personnes. Cependant, la difficulté de manipulation explique que seulement 36% des sujets ont choisi de demeurer en lentilles PAG à la fin de l’étude. Conclusion : Les lentilles mini-sclérales constituent une alternative bien acceptée par rapport aux lentilles souples chez les sportifs. Ces lentilles procurent une meilleure acuité visuelle et un confort accru en fin de journée. Cependant, malgré ces avantages, la manipulation plus exigeante peut limiter leur utilisation. Valeurs comparatives de pression intraoculaire aux tonomètres Goldmann, Tonopen et Ocular Response Analyser en cornée centrale et périphérique chez des sujets avec Kératocône Sarah Khazem, Sandy Assio, Pierre Forcier École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Comparer la pression intraoculaire (PIO) mesurée au centre et en périphérique de la cornée, à l'aide de trois méthodes différentes, chez des patients présentant un kératocône, ainsi que chez un groupe contrôle ayant une cornée saine. Les trois instruments de mesure à comparer sont : tonomètre Goldmann, le tonopen et l’Ocular Response Analyser (ORA). Méthode : Un groupe contrôle de 20 sujets sains et un groupe de 10 sujets atteint de kératocônes ont été recrutés. Une topographie Orbscan a été effectuée sur chaque sujet afin de déterminer la pachymétrie en chaque point de la cornée. Le tonopen permet de mesurer la PIO à différents endroits de la cornée. Une analyse de type Anova a été utilisée pour comparer les résultats selon les tonomètres et selon la localisation cornéenne. Résultats : SLes techniques de tonométrie comparées lors de cette expérimentation donnent des mesures de PIO statistiquement différentes, que ce soit pour le groupe kératocône ou même pour le groupe contrôle. L’épaisseur cornéenne étant toujours plus mince en centrale qu’en périphérique, les valeurs de PIO présentent une plus grande variabilité en position centrale. De plus, la position sur la cornée où la mesure est effectuée modifie significativement la valeur de la PIO. La compensation de la pression intraoculaire en fonction de la pachymétrie ne devrait, en aucun cas, être effectuée pour des mesures de PIO en dehors de l’axe central de la cornée. Conclusion : La compensation de la PIO en fonction de la pachymétrie uniquement ne suffit pas, il faut tenir compte des propriétés biomécaniques du tissu cornéen, qui varient du centre vers la périphérie de la cornée. Il est difficile de déterminer la valeur exacte de la PIO chez un patient avec kératocône. Afin de pouvoir comparer les mesures d’un examen à l’autre, il faut utiliser le même instrument, et la mesure doit être prise idéalement en cornée centrale. 43 affiche # 16 Étude comparative de deux modalités de port sur la sécheresse oculaire occasionnée en fin de journée par les lentilles cornéennes Justine Tremblay, Sandrine Malaison-Tremblay, Langis Michaud École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Comparer deux stratégies différentes visant à soulager des sujets souffrant de sécheresse oculaire induite par les lentilles cornéennes. 44 affiche # 17 Méthodes : Quatorze sujets porteurs de lentilles cornéennes en port quotidien ont été recrutés à la Clinique Universitaire de la vision. Les sujets ont été divisés en deux groupes égaux (groupe A et B), chacun de ceux-ci appliquant une stratégie différente. Les sujets du groupe A ont été réadaptés en lentilles cornéennes jetables au jour Etafilcon A (Johnson & Johnson Vision Care, Jacksonville, FL). Les sujets du groupe B se sont vus remettre une lentille neuve telle que celles portées mais en remplaçant leur solution d’entretien habituelle par une solution de peroxyde d’hydrogène (Ciba Vision, Duluth, GA). L’effet des stratégies appliquées a été mesuré à l’aide d’un questionnaire validé (CLDEQ-8) aux rencontres initiale et finale. Les sujets devaient également répondre à un questionnaire subjectif. Au plan clinique, les acuités visuelles en haut et bas contraste et le bris lacrymal (TBUT) ont été mesurés lors des deux visites. Résultats : Dans le groupe A, l’acuité visuelle en haut contraste s’est améliorée pour 40% des sujets et celle en bas contraste est meilleure chez 60% des sujets. La moyenne du TBUT a augmenté de 0,70 seconde, les résultats du questionnaire CLDEQ-8 se sont améliorés de 5,20 points et ceux du questionnaire subjectif de 4,80 points. Pour le groupe B, 50% des sujets ont vu leur acuité visuelle améliorée en haut et bas contraste. Pour ce groupe, le TBUT a diminué d’une moyenne de 1,67 seconde, les résultats du questionnaire CLDEQ-8 se sont améliorés de 6,17 points et ceux du questionnaire subjectif de 1,67 point. Conclusion : L’acuité visuelle à bas contraste et les symptômes subjectifs de sécheresse s’améliorent davantage avec les lentilles à usage unique. La fréquence et sévérité des symptômes sont plus diminuées et l’acuité en haut contraste est meilleure avec le peroxyde d’hydrogène. Le TBUT est réduit avec le peroxyde d’hydrogène, mais augmenté avec les lentilles à usage unique. Comparaison de trois échelles d’acuité visuelle au près chez des amblyopes âgés de 4 à 8 ans Maude Guérette, Marjolaine Plourde, Marie-Ève Corbeil, Danielle De Guise École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Comparer trois échelles d’acuité visuelle (AV) au près, optotypes d’Allen, Lea Symbols Near Vision Card (Lea) et Lea Symbols Massachusetts Near Vision Screener (LeaM) afin de déterminer l’échelle la plus sensible pour détecter l’amblyopie chez les enfants. Méthode : L’AV au loin (VL) a été mesurée avec l’échelle Lea Symbols Massachusetts (#257000) chez 18 sujets avec amblyopie unilatérale, âgés entre 4 et 8 ans. L’AV en vision de près (VP) a été mesurée à l’aide des trois échelles, présentées en ordre contrebalancé, en commençant par l’œil sain. Les moyennes des AV en logMar de l’œil amblyope ont été comparées entre elles à l’aide d’un test T pour échantillons appariés (p < 0,05). Afin de déterminer la sensibilité de chacune des échelles, la différence d’AV œil sain-œil amblyope a été calculée. Les moyennes des écarts d’AV pour chacune des échelles ont été comparées. Finalement, la moyenne de l’écart œil sain-œil amblyope en VL a été comparée à celle de la charte équivalente en VP, la LeaM Résultats : L’AV de l’œil amblyope mesurée avec l’échelle de Lea est significativement plus faible qu’avec les deux autres échelles (p<.05). Pour ce qui est de l’écart œil sain-œil amblyope il n’y a pas de différence significative des moyennes des écarts entre les échelles Lea et LeaM (p = .176). Si l’échelle d’Allen est comparée aux deux autres, la différence d’AV entre les deux yeux est significativement plus petite (p< .05). Aucune différence significative des écarts oeil sain-œil amblyope entre VL et VP n’a été observée pour les deux échelles considérées. Conclusion : Les deux échelles, Lea et LeaM, semblent adéquates pour mesurer l’AV en VP puisqu’un même écart entre les yeux a été mesuré. En raison du petit écart d’AV entre les yeux, l’échelle d’Allen risque de masquer certaines amblyopies ou d’entraîner une sous-estimation du degré d’amblyopie. La moins bonne AV mesurée avec l’échelle de Lea pourrait être attribuée au regroupement très serré des symboles qui la composent, les enfants ayant peine à localiser la ligne de symboles qu’ils doivent identifier. L’échelle LeaM s’est révélée considérablement plus facile à utiliser. Elle pourrait donc être considérée comme le standard de pratique pour la mesure de l’acuité visuelle de près chez les enfants. 45 affiche # 18 Détection de scotomes centraux à la grille d’Amsler et au périmètre Octopus-900 en basse vision Catherine Guilbert, Julie-Andrée Marinier École d’optométrie, Université de Montréal 46 affiche # 19 Objectif : Le but de cette étude est de comparer la capacité du périmètre Octopus-900 et de la grille d’Amsler à détecter une perte de vision centrale (scotome central). L’étude vise également à comparer la taille et la localisation de scotomes recensés par les deux instruments. Méthode : La grille d’Amsler conventionnelle (quadrillé noir sur fond blanc) et la périmètrie statique Octopus-900 (programme automatisé M Standard Blanc/ Blanc TOP) ont été effectués pour les deux yeux de six sujets (n=12) présentant une maladie susceptible de causer une atteinte du champ visuel central. Quatre sujets présentaient une dégénérescence maculaire, un sujet présentait l’amaurose congénitale de Leber et l’autre sujet présentait une myopie dégénérative. L’analyse qualitative de sensibilité pour la détection des scotomes (présence vs absence), ainsi que l’analyse qualitative de la localisation de ces scotomes selon 16 zones paramaculaires préétablies (à l’intérieur des 10 degrés centraux) ont été réalisées. De plus, la taille des scotomes détectés a été comparée en analysant l’étendue (en pourcentage) occupée par le scotome dans chacune des 16 zones paramaculaires des deux instruments. Résultats : Lors des examens à la grille d’Amsler conventionnelle, 7/12 (58%) des yeux ne présentaient aucun scotome absolu. De ceux-ci, 3/7 (43%) ont démontré un scotome absolu lors de l’évaluation du champ visuel central statique avec le périmètre Octopus-900. Lorsqu’un scotome central était présent à la fois à la grille d’Amsler et au périmètre Octopus-900, la localisation de celuici dans les 16 différentes zones des deux instruments était la même dans 62% des cas. Cependant, la taille du scotome était sous-estimée par la grille d’Amsler dans 76% des cas. Discussion : Le périmètre automatisé Octopus-900 semble posséder une probabilité plus élevée de détecter un défaut de champ visuel central que la grile d’Amsler chez les patients de basse vision. Lorsqu’un scotome central est présent à la fois à la grille d’Amsler et au périmètre Octopus-900, sa localisation est en majorité semblable, mais la taille de celui-ci est sous-estimée dans la plupart des cas par la grille d’Amsler. Étude comparative de la correction de la presbytie avec une lentille semi-sclérale et une lentille cornéenne souple Joanie Collin Ferland, Isabelle Croteau, Langis Michaud École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Comparer la correction de la presbytie par la lentille cornéenne souple Biofinity multifocal™ et la lentille semi-sclérale perméable aux gaz Onefit multifocale™. Méthode : Parmi les 14 participants recrutés, 11 ont complété les trois visites requises. Ces 11 porteurs de la Biofinity multifocal™, âgés de 47 à 73 ans (60,8±7,9ans) (100% femmes), ont été adaptés avec la Onefit multifocale™. Les acuités visuelles binoculaires ont été mesurées en vision de loin à haut et à faible contraste (échelle Bailey-Lovie) et de près à haut contraste (échelle de lecture en métrique). Aussi, les sujets ont répondu à un questionnaire évaluant l’horaire de port, le confort, la qualité visuelle, la facilité d’utilisation et la préférence du type de lentilles. Ces variables ont été évaluées lors de la première visite avec la lentille souple puis avec la semi-sclérale après trois semaines de port. Les résultats ont été analysés avec des moyennes, des écarts-type et des tests de type t pour échantillons appariés. Résultats : Les résultats subjectifs obtenus avec une échelle analogique (sur 10 cm) pour les deux lentilles n’ont montré aucune différence significative (p>0,05) relativement au nombre d’heures de port, au confort (pose, jour, soir), à la qualité visuelle (jour, soir, conduite, ordinateur, lecture, activités extérieures) et à l’entretien. La manipulation a été évaluée à 6,1±3,1 cm et à 8,9±0,9 cm pour les lentilles semi-sclérales et les lentilles souples respectivement, ce qui représente une différence significative (p=0,015). Pour les questions à choix forcé, 55% des participants ont préféré la vision avec les lentilles semi-sclérales, 73% le confort des semi-sclérales et 82% l’utilisation des lentilles souples. Après l’e3ssai des deux lentilles, 45% continueront de porter les lentilles semi-sclérales. Les acuités visuelles mesurées de loin et de près ne montrent pas de différence significative entre les lentilles (p>0,05). Discussion : Les résultats objectifs et subjectifs montrent que les lentilles semisclérales et souples multifocales se comportent de façon similaire sauf au niveau des manipulations. Près de la moitié des porteurs de la Biofinity multifocale™ peuvent être transférés en Onefit multifocal™. La manipulation des lentilles rigides empêche un plus grand nombre de presbytes d’adopter cette nouvelle technologie. 47 affiche # 20 Évaluation de l’utilité clinique des stéréogrammes en points aléatoires du Randot Stereotest chez les jeunes enfants Stéphanie Lebeau , Isabelle Denault École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Évaluer la compréhension qu’ont les enfants de 2.5 à 4 ans du Randot Stereotest (points aléatoires) et déterminer le niveau de stéréoacuité perçu. 48 affiche # 21 Méthode : Les 80 enfants de l’étude étaient dotés d’une acuité visuelle considérée normale pour l’âge et d’un bon alignement oculaire. Les données ont été recueillies grâce à une approche adaptée aux jeunes enfants ; que ce soit en vérifiant leur capacité de reconnaissance des formes, en dirigeant leur attention sur un seul niveau de stéréoacuité à la fois, en procédant par association ou en faisant pointer les formes dictées. Les résultats ont été analysés via le test d’indépendance du khi-deux et ce, de façon à établir un lien (ou l’absence de lien) entre deux variables, en l’occurrence l’âge et la compréhension, mais aussi l’âge et la stéréoacuité. L’hypothèse avancée est que le niveau de compréhension ainsi que le niveau de stéréoacuité augmenteraient avec l’âge. Résultats : Parmi les 25 enfants de 2.5 < 3 ans, 23 ont démontré une bonne compréhension du Randot Stereotest (92% des enfants). Également, 26 des 27 enfants de 3 < 3.5 ans et 28 des 28 enfants de 3.5 < 4 ans ont bien compris le test (respectivement 96,3% et 100% des enfants). Des 77 enfants ayant compris le test, 76 (98,7%) l’ont complété en entier (250’’). L’évaluation statistique a révélé l’indépendance des variables à tous les niveaux pour une catégorie d’âge de 2.5 à 4 ans : l’âge n’influence ni la compréhension, ni la stéréoacuité Discussion : Le Randot Stereotest, couramment utilisé mais non conçu pour les jeunes enfants, s’avère être efficace pour les enfants de 2.5 à 4 ans, tant et aussi longtemps que la méthode de test employée à l’égard des plus jeunes s’ajuste bien à leur développement cognitif. Conclusion : Lorsqu’un enfant de plus de 2.5 ans ne réussit pas la section en points aléatoires, il y a lieu de se questionner. Des suivis plus étroits et une investigation plus approfondie sont à favoriser en cas d’échec à ce test, le pronostic d’anomalie de la vision binoculaire étant d’autant plus réservé que le diagnostic est tardif. Étude comparative de la performance fonctionnelle entre l’implantation de lentilles intraoculaires multifocales Tecnis ZMB00 et l’ajustement en lentilles cornéennes souples Biofinity Multifocal Marie-Ève Alarie, Karina Gilbert, Nadia Marie, Quesnel, Jean-Sébastien, Dufour École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Comparer la satisfaction et la performance visuelle de patients adaptés en lentilles intraoculaires multifocales Tecnis ZMB00 (LIOMF) à celles de patients ajustés en lentilles cornéennes molles Biofinity Multifocal (LCMMF). Méthode : Les participants en LIOMF (n=18) et ceux ajustés en LCMMF (n=12) ont été recrutés et examinés dans 2 cliniques différentes. Les acuités visuelles (AV) exprimées en LogMar à différentes distances (loin, intermédiaire et près), la sensibilité aux contrastes (SC) ainsi que la zone de vision claire (ZVC) ont été comparées. L’appréciation subjective a été évaluée à l’aide d’un questionnaire. La signification statistique a été testée par le test-t de student pour échantillons indépendants (AV, SC, ZVC et certaines questions relatives a la satisfaction) et par le test non paramétrique de Mann-Whitney (questions concernant le port de lunette d’appoint). Résultats : Les résultats sont considérés statistiquement significatifs si p<0,05. Il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les 2 groupes pour la ZVC et les AV en VL. Par contre, la SC est supérieure (p=0,00) en LIOMF (SC = 1,90) qu’en LCM (SC = 1,72). L’AV en VI est meilleure (p=0,00) en LCMMF (AV VI = 0,15) qu’en LIOMF (AV VI = 0,33) et l’AV VP est meilleure (p=0,010) en LIOMF (AV VP = 0,19) qu’en LCMMF (AV VP = 0,34). Ces différences sont statistiquement significatives. Les patients en LIOMF rapportent plus d’éblouissement et de halos le soir que ceux en LCMMF (p=0,01). En VP, 42% des patients en LCMMF jugent que des lunettes d'appoint pourraient améliorer leur vision, alors que 6% des patients en LIOMF sont du même avis. Quant au besoin de lunettes en VL et en VI, cette différence est jugée cliniquement non-significative. Discussion : L’AV en VL est équivalente dans les 2 groupes. Les LCMMF semblent mieux performer en VI alors que les LIOMF donnent de meilleurs résultats en VP. Par contre, la VL avait été volontairement favorisée lors de l'ajustement des LCMMF de certains patients, au détriment de leur VP. Nous suggérons aux optométristes d’évaluer adéquatement les besoins de leur patient en VI et en VP avant de proposer une de ces deux solutions à la presbytie. 49 affiche # 22 Perception de patrons de mouvement biologique simple et complexe en fonction de leur distance de présentation Marjolaine Baril-Nadeau, Marie-Pier Lavoie, Marie-Pier Samson, Thomas Romeas, Isabelle Legault, Jocelyn Faubert École d’optométrie, Université de Montréal 50 affiche # 23 Objectif : Les capacités perceptivo-cognitives permettent à l’humain d’extraire les indices clés d’une scène visuelle pour émettre une réponse appropriée. Notamment, il est capable de détecter les mouvements humains, même lorsqu’ils sont représentés par des points lumineux, appelés mouvement biologique. Certains déplacements (ex. marche) sont facilement interprétés par le cerveau tandis que d’autres, plus spécifiques (ex. tir de soccer), nécessiteraient une plus grande expertise afin d’être correctement perçus. Aussi, la distance entre l’œil et le stimulus est un facteur non négligeable de la performance puisque la difficulté d’intégration serait différente en fonction du champ visuel stimulé. L’objectif de cette étude est d’évaluer la performance de jeunes adultes à percevoir un patron de mouvement biologique simple (marche) par rapport à un patron complexe (tir de soccer) à plusieurs distances. Méthode : Dix-neuf jeunes adultes (24,2 ± 2,1 ans), non-athlètes, ont participé à deux séances de mouvement biologique : marche et tir de soccer. Pour chaque distance de présentation (2, 4 et 16m), les mouvements étaient présentés en trois dimensions et à différents angles d’orientation du corps (méthode des stimuli constants). Les sujets devaient alors déterminer correctement, à l’aide d’une manette, la direction du mouvement biologique (droite ou gauche) le plus rapidement possible. L’efficacité de la réponse et le temps de réaction aux patrons de mouvement biologique ont fait l’objet d’analyses de variance (ANOVA) à mesures répétées à deux facteurs (2 mouvements x 3 distances). Résultats : L’efficacité de la réponse a été supérieure pour le patron de marche et les temps de réaction plus rapides comparé au patron de soccer. L’efficacité a semblé se détériorer à 2m de présentation. Discussion : Le patron de soccer, comparé à celui de la marche, s’est révélé plus complexe à interpréter par les jeunes adultes n’ayant aucune expérience dans ce sport. Ces derniers ont semblé sensibles à l’intégration du mouvement biologique à des distances proches des stimuli. Cette étude montre que le mouvement biologique est un indice dynamique puissant permettant de mettre en évidence l’expertise perceptivo-cognitive du cerveau humain. Désormais, cette tâche pourrait servir d’entraînements perceptivo-cognitifs afin d’améliorer la performance des athlètes. L’influence du vieillissement sur l’intégration spatiale Tania Nguyen, Nadia Wilhan, Rémy Allard, Judith Renaud, Isabelle Legault, Jocelyn Faubert École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Dans la vie de tous les jours, on doit souvent porter simultanément attention à plusieurs objets en mouvement. La capacité de suivre plusieurs objets (MOT pour multiple object tracking) lorsque le champ visuel stimulé est large, diminue avec le vieillissement. La présente étude vise à déterminer si la perte de performance liée à l’âge à suivre simultanément plusieurs objets en mouvement serait en partie due à une moins bonne intégration spatiale. Méthode : Seize personnes âgées (entre 65 à 75 ans) et dix-sept jeunes adultes (entre 18 à 30 ans) en bonne santé et n’ayant aucune maladie oculaire ont participé à l’étude. L’intégration spatiale a été évaluée en mesurant les seuils de vitesse pour une tâche qui demande le suivi simultané de trois balles en condition stéréoscopique (3D) avec le MOT pour trois tailles de champ visuel (11,5°, 23° et 46°). L’analyse statistique a été faite avec une ANOVA à plan mixte de 3x2 et basée sur ces deux facteurs : les différentes tailles de champ visuel du MOT (3) et le groupe d’âge (2). Résultats : Deux effets ont été observés. D’une part, il y a un effet significatif de groupes d’âge montrant que la performance des jeunes adultes au MOT est largement supérieure à celle des personnes âgées (F(1,32) = 30.2, p<.001). D’autre part, il y a un faible effet de largeur de champ : les seuils de vitesse étaient moins bons lorsque le champ visuel stimulé était petit (F(2,64) = 5.2, p<.05). Par contre, aucune interaction significative entre ces deux variables n’a été observée (F(2,64) = 1.26, p = .29). Discussion : L’effet de vieillissement similaire pour un petit et un grand champ visuel suggère que le déficit au MOT lié au vieillissement n’est pas causé par une moins bonne intégration spatiale. La diminution de performance pour un petit champ visuel peut s’expliquer par un effet de surcharge créé par une proximité des objets, ce qui augmente les risques de confusion. 51 affiche # 24 Effets de la congélation de deux sortes de lentilles cornéennes molles sur la puissance, la teneur en eau, le confort et l’acuité visuelle Janie Boucher, Émilie, Roy, Nadia Marie Quesnel École d’optométrie, Université de Montréal 52 affiche # 25 Objectif : Plusieurs patients exposent par mégarde leurs lentilles cornéennes molles (LCM) à des températures sous zéro et celles-ci peuvent geler. Cette étude a pour but de mesurer l’effet du gel sur 2 paramètres (puissance réfractive et teneur en eau) et d’évaluer l’acuité visuelle et le confort des patients qui portent ces LCM dégelées. Méthode : Dix LCM Acuvue Moist 1 Day (Johnson & Johnson) et 10 Dailies Aquacomfort (Alcon) de puissance -4,50 et -1,00 D ont été soumises à 12 heures de congélation puis dégelées pour vérifier l’effet sur les 2 paramètres. Les mesures avant congélation ont été comparées aux résultats après congélation selon deux ANOVA (2 marques, 3 mesures). Dans une deuxième étape, des Dailies Aquacomfort (congelées puis dégelées), ont été portées par 19 patients pendant 4 heures. Un œil portait la LCM dégelée et l’autre œil une lentille neuve identique (lentille contrôle) selon une méthode à double insu afin dévaluer le confort (échelle analogue) et l’acuité visuelle (échelle ETDRS). Une analyse de variance à mesures répétées à deux facteurs a été utilisée pour comparer les résultats des 2 yeux. La variation de teneur en eau après le port a été évaluée selon une ANOVA à mesures répétées à 1 facteur avec un test t apparié. Résultats : La congélation n’a pas fait varier significativement la puissance de ces LCM (différence inférieur à 0.12 D), mais l’effet de la marque de la lentille semble être à la limite statistiquement significative (p=0,051). La congélation n’affecte pas la teneur en eau de la LCM suite à un port de 4 heures, (p=0,749). Par contre, plus la mesure est prise (n=3), une fois que la lentille est hors de sa solution de conservation, plus la mesure tend à se rapprocher de la valeur nominale. Le confort et l’acuité visuelle ne sont significativement pas affectés par la congélation. (p>0,05). Conclusion : Les résultats suggèrent qu’un patient qui porterait une de ces marques de LCM préalablement congelées ne verrait pas sa vision ou son confort altérés d’autant plus que la puissance et la teneur en eau ne sont pas statistiquement ou cliniquement modifiées par le gel / dégel. Étude sur les pratiques thérapeutiques des optométristes du Québec Tristan Gauthier, Valérie Savoie, Pierre Forcier École d’optométrie, Université de Montréal Objectif : Mettre en évidence les tendances de traitements pharmacologiques des optométristes au Québec et établir quels sont les agents pharmacologiques les plus prescrits actuellement pour chaque classe de médicaments oculaires. De plus, évaluer si les optométristes qui ont gradué dans les derniers 10 ans sont plus enclins à prendre en charge les pathologies oculaires et à prescrire les médicaments les plus récents. Aussi, établir si les optométristes en milieux urbains (Montréal, Laval et Québec) ont tendance à moins prendre en charge les pathologies puisqu’ils ont un accès plus facile aux ophtalmologistes. Enfin, déterminer le portrait global de la prise en charge des urgences oculaires par les optométristes au Québec. Méthode : Un sondage a été envoyé électroniquement à l’aide du logiciel Google Docs aux optométristes québécois. Les optométristes qui désiraient participer devaient compléter les 35 questions à choix multiples. Ensuite, des tableaux et des digrammes ont été conçus afin de faciliter l'analyse des résultats. Résultats : 142 optométristes ont participé au sondage, ce qui correspond à environ 12% de la population optométrique du Québec. Parmi les agents thérapeutiques les plus prescrits actuellement, le Vigamox (moxifloxacine) domine pour les conjonctivites bactériennes chez les adultes, tandis que l’érythromycine est l’antibiotique le plus populaire chez les enfants jusqu’à 12 mois. Pour une blépharite chez l’adulte, le Tobradex (combo tobramycine – dexaméthasone) est l’agent le plus prescrit. Les inflammations intraoculaires sont traitées en grande majorité par la Pred Forte (prednisolone acétate 1%). Discussion : L'échantillon de réponses obtenu est bien équilibré quant aux régions d'exercice de la profession et aux années d'expériences des répondants, ce qui permet d'avoir un portrait des plus représentatif malgré un pourcentage de répondants inférieur à la prévision. En somme, les optométristes qui ont gradués dans les derniers 10 ans prescrivent davantage des agents thérapeutiques de dernière génération et prennent en charge une plus grande variété de pathologies. Par contre, aucun lien entre la région de travail (urbain vs rural) et la prise en charge de pathologie n’a pu être statistiquement établi. 53 affiche # 26 Utilisation de l’OCT/SLO dans l’évaluation du traitement antiVEGF sur la DMLA exsudative et la RD Michèle Arthurs, Caitlin Murphy, Olga Overbury École d’optométrie, Université de Montréal 54 affiche # 27 Objectif : Évaluer les effets du traitement anti-VEGF chez des patients atteints de dégénérescence maculaire reliée à l’âge (DMLA) exsudative et de rétinopathie diabétique (RD) à l’aide du tomographe en cohérence optique avec ophtalmoscope laser à balayage (OCT/SLO). Méthode. Des patients atteints de DMLA ou RD avec liquide sous rétinien visible à l’OCT et n’ayant jamais reçu de traitement anti-VEGF auparavant sont recrutés pour cette étude. Des sujets âgés entre 50 et 85 ans avec acuités visuelles situées entre 20/15 et 20/200 ont été examinés pour un total de 4 yeux. Des injections mensuelles d’antiVEGF ont été administrées à quatre reprises. Les mesures de fonction rétinienne obtenues mensuellement incluent: acuité visuelle (ETDRS), structure rétinienne (scan linéaire et balayage de trame à l’OCT/SLO), fonction psychophysique (micropérimétrie en 28 points rétiniens mesurée en décibels), localisation de la fixation (enregistrement de 20 secondes de fixation) ainsi que stabilité de fixation (dérivée à partir de calculs de l’aire BCEA). Une méthode qualitative a été employée pour analyser les résultats. Résultats : Une amélioration de l’acuité visuelle est observée dès la première injection d’anti-VEGF et une amélioration progressive ou une stabilité de l’acuité est notée par la suite dans trois yeux. L’épaisseur rétinienne a diminué suite au traitement anti-VEGF dans tous les yeux. Un œil présente une régression de l’épaisseur rétinienne et de l’acuité visuelle à la dernière visite explicable par un nouvel épisode de liquide sous-rétinien. Dans deux des yeux on observe une amélioration de la fonction psychophysique après la première injection. La sensibilité rétinienne est cependant variable d’une visite à l’autre et aucun des yeux ne recouvre une sensibilité importante suite au traitement anti-VEGF. La stabilité de fixation s’est améliorée dans un œil alors qu’elle est restée variable pour trois yeux. Conclusion : Les données préliminaires de cette étude suggèrent que l’administration d’anti-VEGF a un effet favorable sur l’acuité visuelle et l’épaisseur rétinienne post traitement anti-VEGF. La sensibilité rétinienne et la stabilité de fixation ne seraient cependant pas recouvertes suite au traitement antiVEGF. L’absence de recouvrement de ces deux dernières fonctions pourrait être expliquée par la destruction des segments externes des photorécepteurs. Le test de concordance de scripts : une nouvelle méthode d’évaluation du raisonnement clinique en optométrie Marie-Pier Dufour, Gabrielle Lapointe, Caroline Faucher École d’optométrie, Université de Montréal Le test de concordance de scripts (TCS) est un outil développé pour évaluer le raisonnement clinique. Plusieurs études ont démontré sa validité, tant en formation initiale que continue. En opposition aux méthodes traditionnelles d’évaluation, souvent axées sur des connaissances factuelles, le TCS permet d’évaluer le raisonnement clinique en contexte d’incertitude en faisant référence à des situations potentiellement réelles. Contrairement à plusieurs autres domaines de la santé, le TCS n’a jamais été validé en optométrie. Objectif : La présente étude visait à vérifier la validité et l'applicabilité éventuelle de cette méthode d'évaluation auprès d'étudiants en optométrie en tentant de démontrer l'évolution du raisonnement clinique entre la 2e année (avant stages) et la 4e année (vers la fin des stages) des études en optométrie. Méthode : Un TCS en ligne de 27 vignettes cliniques, comprenant chacune de trois à cinq items (total 101 items), a été élaboré selon la méthode développée par Charlin et al.1 Les réponses d’un panel d’experts de 12 optométristes de la Clinique universitaire de la vision (École d’optométrie, Université de Montréal) ont servi à calculer les scores attribués à chaque item. Le TCS a été administré à des étudiants de 2e et de 4e année en optométrie à l’Université de Montréal. Résultat : Neuf étudiants de 2e année et 16 étudiants de 4e année ont répondu à ce TCS. Vingt-cinq vignettes cliniques, composées chacune de trois items ayant une corrélation item/total acceptable, ont été retenues pour former un TCS final. Le coefficient alpha de Cronbach global de ce TCS est de 0,80. Les moyennes obtenues par les étudiants de 2e année et des étudiants de 4e année sont respectivement de 62,9 % et de 73,4 % (Test t de Student = -3,8 ; p< 0,001). Discussion : Un meilleur score chez les étudiants d’optométrie de 4e année que chez ceux de 2e année témoigne de la validité du TCS pour évaluer le raisonnement clinique en optométrie. Ces résultats démontrent également la fiabilité et la pertinence du TCS comme méthode d'évaluation du raisonnement clinique en optométrie. 55 affiche # 28 L’effet de la position oculaire inférieure sur l’évaluation du volume de larmes (Schirmer test Vs PRT) Rémy Marcotte, My-Tien Pham, Etty Bitton École d’optométrie, Université de Montréal 56 affiche # 29 Objectif : Dans le domaine médical, la fiabilité du test de Schirmer et le Phenol Red Thread Tear Test (PRT) est controversée puisque la méthodologie du test n’est pas universelle, surtout par rapport à la position du regard de l’œil. Par conséquent, cette étude a pour but d’évaluer l’influence de cinq positions de regard sur la quantité de larmes recueillies au test de Schirmer et au PRT. Méthode : Trente volontaires (15F, 15H, 18-40 ans) ont été recrutés comme participants sans symptômes de sécheresse oculaire selon le questionnaire OSDI (« Ocular Surface Disease Index »). La mouillabilité du test de Schirmer et du PRT a été effectuée en plaçant l’extrémité du papier-filtre ou du fil de coton à environ 2 à 3mm du coin externe de l’œil droit en évitant tout contact avec la cornée, sans anesthésie. La quantité de larmes a été évaluée selon cinq positions oculaires (primaire, en inférieur à 15°,30°,45°, et yeux fermés). Résultats : La moyenne du groupe, indépendant de la position du regard, était 32.0mm/5min ± 5.8mm pour le test de Schirmer et 22.2mm/15sec ± 5.4mm pour le PRT. L’analyse ANOVA des résultats a démontré une variation significative de la quantité de larmes recueillies entre les différentes positions oculaires à l’étude pour le test de Schirmer (p=XX) et du PRT (p=XX). La position de regard à 45 degrés inférieure est la position avec la plus grande quantité de larmes recueillies pour les deux tests (moyenne de 33.3mm/5 min ± 3.9mm pour le test de Schirmer et de 23.9mm/15 sec ± 4.5mm pour le PRT). Conclusion : La quantité de larmes recueillie est augmentée à mesure que le regard se dirige en inférieur et ce peu importe le test utilisé. De plus, la diminution de l’amplitude de la fente palpébrale influence à la hausse la quantité de larmes recueillies, sauf dans le cas d’une fermeture palpébrale complète. De plus, le degré de ces influences est moins important pour le test du PRT que le test de Schirmer. Ainsi, une standardisation de la méthodologie pour ces deux tests est essentielle afin de minimiser la variabilité des résultats lors de l’évaluation de la sécheresse oculaire. Projet Pilote: État des dépistages visuels en milieu scolaire au Québec Janie Côté, Marie-Pier Genest, Danielle de Guise, Marie-Ève Corbeil École d’optométrie, Université de Montréal Objectifs : Depuis une quinzaine d'années, le gouvernement a mis fin à sa politique de dépistage visuel des enfants de la maternelle et de la troisième année effectuées par les infirmier(ère)s. Cette étude avait pour but de définir l'état actuel des dépistages visuels en milieu scolaire dans les différentes régions du Québec et de vérifier si les ressources nécessaires sont disponibles. Méthode : Un questionnaire de 17 questions a été distribué dans 13 CLSC (7 des grandes régions de Montréal et de Québec et 6 à l'extérieur de ces régions). Les assistants supérieurs immédiats des CLSC ont été rejoints par téléphone, un lien internet menant au sondage leur a ensuite été envoyé par courriel afin qu'il soit acheminé aux infirmier(ère)s. Vingt infirmier(ères)s provenant de 7 CLSC ont répondu au sondage. Les réponses ont été analysées à l'aide de statistiques descriptives (moyennes, distributions de fréquence…) Résultats : Au total, 70% des infirmier(ère)s provenaient de la grande région de Montréal. Elles desservent en moyenne 13 écoles et ont parfois sous leur responsabilité jusqu’à 5000 enfants (moyenne 1280). Aucun de ces CLSC n’offre de programme de dépistage visuel systématique des enfants et seulement 55% des écoles donnent de l’information aux parents sur l’importance d’un examen visuel. La majorité des intervenants indique être intéressée à faire des dépistages, mais le manque de temps et le manque de connaissance les en empêchent. 65% des intervenants disposeraient uniquement d’une échelle d’acuité visuelle. Selon eux, la majorité des parents ne sont pas conscients de l’impact qu'un déficit de la vision peut avoir sur l'apprentissage et une majorité d’entre eux ignorent que les frais des examens visuels sont couverts par la RAMQ. Discussion : Les infirmières manquent de temps, d’équipement et de formation pour effectuer des dépistages visuels et les parents ne sont pas suffisamment sensibilisés sur l’importance du dépistage précoce des anomalies visuelles. 57 affiche # 30 58 Menu Boîtes à lunch Il y a trois choix de boîtes, sur présentation du coupon fourni à l'accueil Thaï • Rouleau thaï ( boeuf et poulet) • Salade de classique • Salade du marché • Légume santé • Dessert du jour Populaire • Croissant parisien • Salade de classique • Salade du marché • Légume santé • Dessert du jour Végétarien • Rouleau thaï végétarien • Tortillas hummus et concombre • Salade de classique • Salade du marché • Légume santé • Dessert du jour Breuvages variés inclus 59 60
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