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Les frères Lumière s’invitent au 33e festival
jazz & musique improvisée en Franche-Comté
23 > 28
juin
2014
www.aspro-impro.fr - 03 81 48 95 39 - Besançon
ou feuilletoscope, ou encore, flipbook
VOTRE CINÉMA DE POCHE
MAISON
VICTOR HUGO
C
lin d’œil à la thématique du festival cette année autour du cinéma (cinéconcerts, cinéma élargi, cinéma pour l’oreille…), cette plaquette est
agrémentée d’un folioscope. Pour mémoire, un folioscope c’est un petit livret
composé d’un ensemble d’images ou de photogrammes très peu différents dans
leur contenu qui, quand on l’effeuille rapidement d’un doigt en cornant un
côté de page, donne l’illusion du mouvement.
BESANÇON VILLE NATALE
Le 26 février 1802, la maison du 140 Grande-Rue à Besançon a vu naître
un écrivain mondialement célèbre, Victor Hugo. Dans une scénographie
contemporaine, ce sont les combats de l’homme engagé qui sont présentés
dans des espaces aux vocations différentes. Le rez-de-chaussée évoque
les hommages rendus par les Bisontins et les liens tissés avec sa ville natale.
Au premier étage, une exposition permanente est entièrement consacrée
aux combats de cet écrivain engagé pour la liberté d’expression, pour
la dignité humaine, pour les droits des enfants, pour la liberté des peuples.
Maison Victor Hugo
140 Grande-Rue
Ouvert tous les jours sauf mardi
Tél : 03 81 87 85 35
www.besancon-tourisme.com
De la sorte, vous pourrez regarder notre petite animation inspirée d’un film
célébrissime des frères Lumière, Le jardinier ou l’arroseur arrosé. Vous pourrez le
visionner n’importe où, du moment que vous serez équipé d’un pouce en parfait
état de marche (non fourni).
L’arroseuse arrosée folioscope de René Barsot avec Ingrid Humbert.
Pastiche de l’incontournable arroseur arrosé des frères Lumière en forme
d’hommage à Musidora dans le rôle d’Irma Vep, l’inoubliable et troublante
héroïne du sérial de Louis Feuillade, Les vampires.
Deux parallèles s’aimaient… hélas
(André Frédérique)
É
tait muet de naissance, définition pour
cinéma du célèbre verbicruciste, auteur
et humoriste Tristan Bernard né à Besançon
comme les frères Lumière inventeurs du
cinématographe quand tout débutait
pour le jazz dans les rues, les églises et
les bordels de la Nouvelle Orléans. Bien
sûr, jazz et cinéma ont à présent
considérablement évolué. Le jazz a toujours été une musique hybride
dont nous accompagnons et défendons tous les métissages, même
les plus improbables. Et le cinéma, même muet, était néanmoins
sonore. Parallèlement ces deux arts ont eu des accointances. Ainsi
le premier film parlant a choisi le jazz pour faire entendre sa voix
(Le chanteur de jazz). Aujourd’hui nous partageons l’avis de Gérard
Hourbette (directeur d’Art Zoyd qui nous fait l’amitié de créer ici
Vampyr) selon lequel : associer la musique à l’image c’est aussi donner un
moyen à des publics autres et moins avisés d’accéder à des écritures musicales
nouvelles et parfois complexes. Autrement dit, former des publics, obligation
à laquelle nous enjoignent tous les notables et les notoires. Sinon ? Alors là,
hop ! hache… billot… Mais, n’en déplaise à tous ces gens bien intentionnés,
garantir l’accès à la Culture c’est d’abord s’assurer que le prix ne soit pas
discriminatoire. Nous y souscrivons depuis longtemps, c’est pourquoi nous
sollicitons des financements publics a priori… équitables. Nous faisons partie
de ces incorrigibles naïfs qui pensent que cela relève du Service Public comme
: La Culture
le metteur en scène Jean Pierre Vincent quand il déclare au
est une dépense. Le retour sur investissement (financier ou électoral) ne saurait-être
sa justification. C’est cela que les décideurs et dirigeants doivent se remettre en tête
car il semble que cette évidence se soit perdue dans le désarroi financier et politique
mondial. On ne saurait mieux dire. Allez, bon festival à tous et à chacun.
Philippe Romanoni
exposition
Du 24 au 28 juin
Grand-Kursaal - Besançon - Entrée libre de 10h à 18h
René BARSOT
« Au lac de tes yeux très profond » (Apollinaire)
s
e
le
Lou
ni
le p
né Bar
sopthe
Re
On ne
plonge dans un tel regard
qu’au risque de s’y perdre vous dirait René
Barsot. Mais un photographe est-il objectif ? Ces
deux-là ont croisé leurs regards, la première fois, à notre
festival Musiques Libres où Lou Chavanis était lectrice lors du
vernissage de l’exposition Ephémères et autres incertaines. C’est bien
connu, au commencement était le verbe. Et là, comme une évidence forte
et réciproque sont nés et cette
envie et ce besoin de partager
ensemble une aventure
photographique. L’occasion
s’est présentée rapidement
avec notre projet autour
tog
ho ra
du cinéma. Images à Lou
allait naître, sous la forme,
comme autant d’histoires
sans paroles - René, seul,
entendant la belle voix
de Lou -, d’une vingtaine
m o d èl
de planches, noir et blanc
argentique, à la manière
de court-métrages en cinq
images-séquences, qui seront
installées dans une ambiance proche de celle d’une salle de cinéma. Bouts
de films extraits de scénarii non écrits, instants complices menant
également à quelques mises en scène hommage au cinéma muet où
Lou confrontera son imaginaire à celui de René et mettra en avant
son savoir-faire de comédienne, sans fard ou maquillée
de manière expressionniste et avec l’apport
d’un certain nombres d’accessoires,
bibis, colifichets, voilettes…
C hava
Vernissage le lundi 23 juin à 18h
Grand Kursaal Besançon, entrée libre.
Cartes postales : des lots de 5 cartes postales seront réalisés et mis en
vente au prix modique de 10€, voire offerts avec chaque abonnement
ou proposés comme billet pour l’accès au concert du mardi 24 à 20h30.
Cartes postales sonores
de Petites Cités Comtoises de Caractère.
C
haque soir, du mardi 24 au
samedi 28, en préambule au
concert de 18h, diffusion en forme
de cinéma pour l’oreille d’une carte
postale sonore (Baume-les-Dames,
Marnay, Salins-les-Bains, Arbois,
Bucey-les-Gy).
Depuis l’automne 2013, dans cinq
Petites Cités Comtoises de Caractère,
des groupes d’ados sont partis à
l’écoute du paysage.
Les micros à la main,
le
magnétophone
en bandoulière et
le casque sur les
oreilles, ils ont rapporté une collection
de perles sonores,
faites de murmures, de bruissements,
de cliquetis, de tintements, de chants,
de souffles et de paroles. L’oreille
tendue vers la vie des bruits mais aussi
vers les résonances du passé, ils ont
fait parler les murs et enregistré l’écho
des vieilles pierres. Chaque soir, à
la manière d’un cinéma pour
les oreilles, ils nous livrent
une recomposition libre et
enjouée de leur patrimoine
sonore. Au travers des
bruits et des voix qu’ils ont
collectés, nous nous laissons
guider le long d’une promenade
sonore, l’oreille en alerte, doucement
chahutée par des tranches de vie, des
histoires de villages et des grappes de
son.
Petits Bruits de Caractère est une commande d’Intermèdes Géographiques et des CAUE
de Franche-Comté (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement) sous la
direction artistique de Xavier Saïki et Olivier Toulemonde avec la participation active
des architectes/paysagistes : Alain Brustel, Françoise Cremel, Pierre et Chantal
Guillaume, Michel Malcotti et Franck Mathé.
Ce projet est soutenu par la DRAC Franche-Comté en faveur du réseau des Petites Cités Comtoises de Caractère.
© Krystof Guez
ciné-concert
autour de 3 films du cinéma surréaliste / création
Maguelone Vidal - Bruno Chevillon
M
aguelone Vidal et Bruno
Chevillon rêvent Histoires
d’œil comme une exploration
des relations poétiques entre
cinéma surréaliste et performance musicale. Le geste
musical et instrumental est ici
toujours indissociable du scénario et
de la qualité des images qui leur
permettent de déployer un
imaginaire sonore riche et
résolument actuel.
Maguelone Vidal (sax. baryton,
soprano, voix, platine)
Bruno Chevillon (contrebasse)
Un chien andalou de Luis Bunuel avec Pierre Batcheff, Simone Mareuil, Luis Bunuel, Salvador
Dali (noir et blanc/France/1928/0h16). Tout commence sur un balcon où un homme aiguise
un rasoir…
Inspiré par des rêves de Luis Bunuel et Salvador Dali, écrit comme un « cadavre exquis », ce
film est le surréalisme à l’état pur ; ce n’est qu’un rêve filmé.
Anémic cinéma de Marcel Duchamp (noir et blanc/France/1925/0h07). Marcel
Duchamp fit appel à Man Ray et Marc Allégret pour tirer un film de ses rotoreliefs, disques
optiques sur lesquels son texte est imprimé en spirale. L’anagramme du titre annonce, tout à la fois,
l’aspect tournoyant des disques optiques et les boucles de mots, contrepèteries et blagues de potaches
(Distribution : Cinedoc Paris Film Coop).
Emak Bakia de Man Ray avec Kiki de Montparnasse, Jacques Rigaut (noir et blanc/France/1926/0h17).
Ciné-poème, ovni cinématographique dans lequel Man Ray invente des rêveries poétiques en formant
des associations d’idées par collages visuels. « À ceux qui se demanderaient encore les raisons de cette
extravagance, on peut simplement répondre par la traduction du titre, Emak Bakia, vieille expression
basque qui signifie : fichez moi la paix. » (Man Ray) (Distribution : Cinedoc Paris Film Coop).
Ces projections seront ponctuées d’intermèdes musicaux, impromptus
jazzistiques et autres surprises réjouissantes dont nous vous laissons le plaisir
de la découverte, de manière à bien associer le jazz d’aujourd’hui au surréalisme
dans sa revendication de liberté.
Petit Kursaal Besançon
Lundi 23 juin - 20h30
Prenez une place, venez à deux 10€ / 5€ / 3€
Performance film/musique
Gaëlle ROUARD - Dominique RÉPÉCAUD
Mehr Nacht
G
ermaine a encore raison ! « Au
cinéma l’histoire est une surface.
Au 7 e Art c’est la profondeur sensible
qui s’étend au-dessous de cette
surface : l’insaisissable musical. »
(Germaine Dulac - 1928).
Cet insaisissable toujours
fringant, deux artisans de
l’improvisation vont tenter
de le ceinturer pour le retenir
et le délivrer le temps d’une
rencontre : exercice périlleux. Avec un
projecteur et une guitare, il s’agit d’un
travail de sculpture donnant la part
belle aux aléas du jeu, à la surprise
pour faire «sortir», advenir cela même
qu’on ne peut se figurer clairement,
ce qui ne peut être préfiguré,
prémédité consciemment.
À l’aventure donc !
Découvrir et jouer avec le
mouvement et la lumière,
les vrais éléments constitutifs
du cinéma, ouvre un monde
infini de rythmes et d’impressions
sensibles. Le traitement du médium
cinéma ici proposé est à comprendre
comme une recherche propre aux arts
plastiques telle qu’on l’entend dans le
cinéma expérimental.
Duo inédit, réuni à l’occasion
de cette 33e édition avec une
cinéaste, Gaëlle Rouard, qui
a mis au point plusieurs
procédés de traitement
chimique du support film
et a développé un jeu
d’instrumentiste sur projecteur
16 mm, et un guitariste
autodidacte et trifouilleur,
Dominique Répécaud, qui
triture sa guitare quand
ses activités de directeur du
CCAM-scène nationale
de Vandœuvre-les-Nancy
et du Festival Musique
Action, la Mecque des
musiques de traverse en
France, lui en laissent le loisir.
Gaëlle Rouard (projecteur et films 16 mm)
Dominique Répécaud (guitare)
En ouverture de la soirée - Carte postale sonore # 1
Petits bruits de caractère à Baume-les-Dames
Artiste sonore : Olivier Toulemonde - Architecte : Alain Brustel
Grand Kursaal Besançon
Mardi 24 juin - 18h
Gratuit
Expanded cinema
(cinéma élargi)
Christine Abdelnour - Ryan Kernoa
Stefano Canapa
U
ne performance dans la tradition
du « cinéma élargi » (ou expanded
cinema : expression désignant les
expériences de modification du
dispositif classique de la projection
de film). La musique et les images
sont créées simultanément dans
l’interaction et l’improvisation. Les
musiciens et le projectionniste
élaborent un dialogue, croisent
leurs voix et leurs influences dans
un protocole expérimental fait de
manipulations de projecteur, de bouts
de films noir et blanc, de lignes et
de formes, d’apparitions et de
disparitions de lumière, de
vibrations et de textures,
d’ombre, de rythmes et
de respiration, de souffle,
de persistance rétinienne
et d’affleurement de la
matière. Loin de toute forme de
narration ou de figuration, Split
Second s’intéresse à l’art de l’image
et du son en mouvement, au
phénomène de projection, au
déplacement de la matière
dans l’air.
Christine Abdelnour
(saxophone alto)
Ryan Kernoa (guitare)
Stefano Canapa
(projecteurs 16 mm préparés)
Petit Kursaal Besançon
Mardi 24 juin - 20h30
Tarifs : un jeu de cartes postales ou 10€
Cinéma pour l’oreille
Jérôme NOETINGER solo
U
n programme
de musique
concrète en lien
plus ou moins direct
avec l’image.
Art du son fixé, la musique
concrète née en 1948 dans
les mains de Pierre Schaeffer,
entretient des rapports étroits avec
le cinéma, un autre art du support.
Composée à partir d’éléments
préexistants empruntés à n’importe
quel matériau sonore, qu’il soit
bruit ou musique habituelle, puis
composée
expérimentalement
par une construction directe, la
musique concrète est ensuite
projetée sur un
ensemble de hautparleurs qui officie
tel un écran.
Pour le festival,
Jérôme Noetinger
a sélectionné une série
de compositions qu’il
diffusera
lui-même.
Dans le noir. Du cinéma
pour l’oreille.
Jérôme Noetinger (magnétophone à
bandes, dispositif électroacoustique)
En ouverture de la soirée - Carte postale sonore # 2
Petits bruits de caractère à Salins-les-Bains
Artiste sonore : Xavier Saïki - Architecte : Michel Malcotti
Grand Kursaal Besançon
Mercredi 25 juin - 18h
Gratuit
© P. Chinellato
Ciné oratorio surréaliste
de Medvedkine
Collectif ARFI
Olivier Bost - Éric Brochard - Patrick Charbonnier
Nicolas Lelièvre invitent Ted Milton
A
vec ce projet les
musiciens de l’ARFI
(association à la recherche
d’un folklore imaginaire)
inventent une nouvelle
forme spectaculaire entre
ciné-concert et tour de
chant : le ciné oratorio surréaliste.
Les situations fantasques du film de
Medvedkine sont renforcées par des
musiques émotionnelles tantôt bruitistes, tantôt détonantes, introduisant
la harangue des textes de Ted Milton
(transfuge du jazz-punk-psychodada-combo BLURT, groupe punk
anglais incontournable). Les chansons
fouillent le thème du bonheur, sa
quête, sa réalisation, son utopie, pour
offrir une lecture
parallèle ancrée dans
des contextes historiques éloignés et
évoquer l’universalité
de ce leitmotiv.
Olivier Bost (guitare préparée),
Eric Brochard (contrebasse,
basse électrique),
Patrick Charbonnier
(daxophone, dispositif électroacoustique,
trombone),
Nicolas Lelièvre (batterie, objets
sonores), avec la participation de Ted
Milton (textes, voix, saxophone)
Le Bonheur d’Alexander Medvedkine avec Pyotr Zinovyev (noir et blanc/Russie/1934/1h04). Un chef
d’œuvre hilarant. Ce film est une perle du cinéma muet russe qui mélange farce et politique, une comédie
limite burlesque (on se croirait, parfois, dans un film de Buster Keaton). On rigole du début à la fin, mais c’est
également une œuvre sur la condition difficile des paysans avant et après la révolution de 1917.
On suit l’histoire d’un paysan naïf qui, après la mort de son grand père, part sur les routes à la recherche du
bonheur. Il y trouve un sac plein d’argent et achète un cheval…
Théâtre Ledoux / Scène Nationale de Besançon
Mercredi 25 juin - 20h30
20€ / 15€ / 10€
Performance
Christophe CARDOEN - Will GUTHRIE
Jérôme NOETINGER
E
t vous, que cherchez-vous ?
Encore une formation inédite
constituée pour le Festival. Au départ,
il y a la vieille complicité entre Jérôme
Noetinger, (maître virtuose hallucinant
du Revox détourneur-pirateur), et
Will Guthrie, (batteur étourdissant
et enthousiasmant, au jeu instinctif
et
explosif,
utilisant un peu
toutes sortes
de
choses
pour faire du
son), qui s’exprime dans le quintet
Thymolphthalein ou dans un duo
dynamique et rebondissant, brut
et ludique qui sera complété ici par
l’apport de Christophe Cardoen, manipulateur de lumière comme d’autres
le font du son qui, produisant des
variations de rythmes, des scansions
de noirs profonds dans la lumière vive,
modifie notre perception du temps et
des lieux.
Donc, en résumé :
Christophe Cardoen
sculpte la lumière et
travaille sa propagation, Will Guthrie
frappe le temps et
déforme l’espace, Jérôme Noetinger
capte les vibrations mécaniques
de ces ondulations. Ensemble, ils
fabriquent des boucles électromagnétiques et des courbures
temporelles.
Christophe Cardoen (lumière),
Will Guthrie (batterie et objets
amplifiés), Jérôme Noetinger
(dispositif électroacoustique, objets
amplifiés, diffusion)
En ouverture de la soirée - Carte postale sonore # 3
Petits bruits de caractère à Marnay
Artiste sonore : Olivier Toulemonde
Architectes : Chantal et Pierre Guillaume
Grand Kursaal Besançon
Jeudi 26 juin - 18h
Gratuit
© Jean Michel Monnin
Spectacle cinématographique
sur les films du cinémagicien
Collectif ARFI
Olivier Bost - Eric Vagnon - Guillaume Grenard
Damien Grange - Jérôme Lopez
À
ses débuts le cinéma était
considéré comme une attraction
foraine. Alors, pour ce spectacle
cinématographique, c’est dans une
forme interactive et scénographiée
aux allures de fête foraine (fêtes dans
lesquelles Méliès projetait lui-même
ses films) que le collectif ARFI, en plus
de la projection de ses films, a souhaité retrouver l’œuvre du réalisateur.
Un comédien bonimenteur et trois
musiciens vont nous immerger dans
cette ambiance de fête foraine avec
ses décors surchargés aux allusions
gaguesques
dans
un
espace où le
spec tateur
sera baigné
d’images,
de trompel’œil, d’illusions optiques comme le
mapping (procédé permettant de
diffuser de la vidéo sur un objet ou
un personnage en en épousant les
formes) et dont Méliès fut le préfigurateur (lui qui projetait sur des
personnages tout de blanc vêtus) et
un novateur dans de nombreux
domaines. Venu du monde du
spectacle et de la magie, il
est le tout premier cinéaste
de fiction et le pionnier des
effets spéciaux de cinéma.
Ici, il s’agit de retrouver dans
la musique l’esprit joueur et
ingénieux de Méliès ainsi que
l’univers poétique et baroque de
certains de ses films. Un monde
joyeux et cruel, terrien et lunaire, classique et fictionnel… à l’image d’un
cinéaste doublement génial : tantôt
Monsieur Méliès, tantôt Géo Smile.
Olivier Bost (trombone, accessoires),
Eric Vagnon (saxophones, accessoires),
Guillaume Grenard (trompettes, accessoires),
Damien Grange (jeu, lumières),
Jérôme Lopez (vidéo)
Théâtre Ledoux / Scène Nationale de Besançon
Jeudi 26 juin - 20h30
20€ / 15€ / 10€
Expanded cinema
(cinéma élargi)
Cellule d’Intervention METEMKINE
Christophe Auger - Xavier Quérel
Jérôme Noetinger
L
es performances de la Cellule
d’Intervention
Metemkine
allient projections 16 mm et musique
électroacoustique dans la grande
tradition du « cinéma élargi » (ou
expanded
cinema,
expression
désignant les expériences
de modification du
dispositif classique de
la projection de film).
Le musicien et les
cinéastes sont sur
scène, faisant face au
public. Deux miroirs installés dans la
salle reflètent les images sur un écran
placé derrière eux. Son et images
sont travaillés en direct. La Cellule
d’Intervention développe une idée de
jeu entre image et son, le projecteur
cinéma étant un instrument comme
le magnétophone à bandes, par
exemple. Du cinéma pour les oreilles,
de la musique pour les yeux.
Christophe Auger,
Xavier Quérel (projecteurs cinéma),
Jérôme Noetinger (dispositif
électroacoustique)
« Metemkine nous offre l’expérience rare d’une musique libérée de toute servitude par rapport au cinéma,
un cinéma live projeté comme de la musique, avec des projectionnistes qui manifestent une spontanéité
d’instrumentistes. » (Tom Cora)
En ouverture de la soirée - Carte postale sonore # 4
Petits bruits de caractère à Arbois
Artiste sonore : Xavier Saïki - Paysagiste : Franck Mathé
Grand Kursaal Besançon
Vendredi 27 juin - 18h
Gratuit
© Valentina-Avon
cin’electro concert
Version intégrale restaurée du film de Fritz Lang
Par ACTUEL REMIX
(du Collectif ARFI)
Xavier Garcia - Guy Villerd
Metropolis de Fritz Lang avec Alfred Abel, Gustav Frölich, Brigitte Helm (noir et blanc/
Allemagne/1927/2h33). Dans une immense cité du 3e millénaire, les ouvriers forment une caste d’esclaves
relégués dans une ville souterraine tandis qu’une élite privilégiée vit dans une oisiveté paradisiaque…
Cette version avait été présentée à Berlin en 1927 puis avait subi des coupes par la Paramount pour
en faciliter l’exploitation. Les scènes coupées étaient considérées comme perdues jusqu’en
2008 où elles ont été retrouvées au Musée du cinéma de Buenos-Aires en Argentine,
suscitant l’émoi chez les cinéphiles…
A
ctuel Remix mélange la musique
d’artistes phares de la scène
électro avec celle de compositeurs
dits contemporains, pour le plaisir de
confronter deux styles de musiques
actuelles, pour éclater des frontières
réputées infranchissables entre ces
mondes.
A l’occasion de la sortie de la version
intégrale restaurée de Metropolis,
le duo remixe la musique de Ritchie
Hawtin, figure majeure de la scène
électro avec l’œuvre de Iannis Xenakis,
pionnier de la musique
du XXe siècle. L’œuvre
puissamment rythmique et
épurée de Ritchie Hawtin est le
moteur, la pulsation vitale de la trame
musicale de ce ciné-concert sur
laquelle la richesse et la modernité
du « matériau » Xenakis se déploient
avec une intensité proche du style
expressionniste du film.
Remix de Iannis Xenakis et Ritchie
Hawtin, Xavier Garcia, Guy Villerd
(laptop), Thierry Cousin (son)
Théâtre Ledoux / Scène Nationale de Besançon
Vendredi 27 juin - 20h30
20€ / 15€ / 10€
Performance
Hervé GUDIN - Xavier QUÉREL
R
encontre inédite de deux artistes,
un cinéaste,
un guitariste.
Tout est travaillé en direct :
le son, l’image.
Guitares préparées,
électronique malmenée.
Projecteurs bricolés,
pellicules trafiquées.
Objets détournés.
Les univers que tous deux
affectionnent nous plongent
dans une expérience unique.
Une manipulation riche et
virtuose de la lumière.
Une performance artistique
qui n’est pas sans rappeler
certains artistes
comme Andy Warhol
et son Exploding
Plastic Inevitable ou
encore Ben Van Meter.
Une sorte de spectacle
multi-media analogique.
Hervé Gudin (guitares préparées),
Xavier Quérel (projecteurs
bricolés, pellicules trafiquées)
En ouverture de la soirée - Carte postale sonore # 5
Petits bruits de caractère à Bucey-les-Gy
Artiste sonore : Olivier Toulemonde - Paysagiste : Françoise Cremel
Grand Kursaal Besançon
Samedi 28 juin - 18h
Gratuit
ciné-concert
création
de Carl Theodor DREYER
ART ZOYD
Vampyr de Carl Theodor Dreyer avec Julian West, Maurice Schutz, Sybille Schmitz, Rena Mandel
(noir et blanc/France-Allemagne/1932/1h23) Allan Gray s’installe un soir dans l’auberge du village de
Courtempierre. Pendant la nuit, un vieillard lui rend visite et lui confie un grimoire sur le vampirisme et les
moyens d’y faire face. Dès cet instant, Allan doit affronter et déjouer les pièges d’une femme vampire…
A
rt Zoyd, ensemble électo-acoustique mythique et célébrissime,
au confluent du jazz, du rock progressif
et de l‘avant-garde électronique,
poursuit ici son travail de création
musicale sur l’image avec la première
mondiale d’un nouveau projet autour
de Vampyr de Dreyer. Le cinéma
est devenu un axe privilégié de la
démarche du groupe : « Je considère
les films comme un livret d’opéra »
prévient Gérard Hourbette,
directeur d’Art Zoyd. Défi
artistique passionnant
car il ne se satisfait
jamais de l’illustration
redondante ou d’une lecture qui se voudrait trop définitive ou
fermée et sans subtilité. « J’essaie de
trouver une interprétation personnelle et
risquée de l’œuvre » souligne-t-il. En fait,
Vampyr appartient déjà à la période
du parlant. « J’ai simplement souhaité le
traiter exactement comme un film
muet, juste en réécrivant une bande-son
imaginaire. Le vampire a quelque
chose de très contemporain,
d’actuel. C’est en quelque
sorte, le symbole infernal
de ces formes sournoises
que sont peut-être, l’épidémie, la contamination
ou certaines formes de
prosélytisme. »
Gérard Hourbette
(conception, direction),
Yukari HamadaBertocchi (claviers, capteurs,
samplers), Nadia Ratsimandresy (ondes,
Martelot, clavier),
Romuald Cabardos (percussions, pads,
samplers), Daniel Koskowitz (percussions,
pads, samplers), Jérôme Soudan « mimetic »
(percussions, pads, samplers)
Théâtre Ledoux / Scène Nationale de Besançon
Samedi 28 juin - 20h30
20€ / 15€ / 10€
© Emmanuel Valette
Artiste et modèle
T
roublante ou facétieuse, voire les deux à la fois, Lou vous aura accompagné
tout au long de la lecture de cette plaquette pour laquelle elle a accepté
de relever le défi de réinterpréter l’image de certaines actrices du cinéma
muet dont elle trouve l’intemporalité fascinante. Ce travail photographique est
le résultat de recherches communes et de confrontations avec le photographe
René Barsot.
Étudiante en Art Dramatique au Conservatoire de Besançon, elle est
également comédienne dans le collectif What’s the foc et a tenu,
l’année dernière, un rôle dans le ventre des focs de et mis en scène
par Baptiste Mongis.
Également elle s’est initiée au sein de la Compagnie Bacchus à un
certain nombre de métiers du théâtre, notamment lors des festivals
off d’Avignon 2011 et 2012. Tour à tour, régisseur son et lumière pour
Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo, dans une mise en scène
de Jean-Marc Doron, puis technicienne pour L’île des esclaves de Marivaux et
The servant of two masters de Goldoni (mise en scène Jean Pétrement), enfin,
chargée de communication.
Toujours pour la Compagnie Bacchus, elle a joué dans Don Quichotte de
Cervantes, L’opéra de la lune de Jacques Prévert, La croisière s’abuse de Jean
Pétrement.
Pratiquant elle-même la photographie, elle a officié sur Fin de partie de
Samuel Beckett, mis en scène par Jean Pétrement.
Enfin, elle a également goûté au cinéma, comme actrice dans un courtmétrage de Léo Grunenwald.
Jazz et Musique Improvisée en Franche-Comté est organisé par aspro-impro
(association pour la promotion des musiques nouvelles et improvisées)
3 rue d’Alsace – 25000 Besançon
Lieux du Festival
Contacts
a [email protected] - www.aspro-impro.com > 03 81 48 95 39
licences d’entrepreneur de spectacle n° 2-1001629 et n° 3-1001630
directeur artistique : Philippe Romanoni > 06 81 91 29 25
Le Kursaal place du théâtre - Besançon
Le Théâtre Ledoux (Scène nationale) rue Mégevand - Besançon
administration : Marie-France Beuret > 06 81 01 86 73
Emilie Parisot > 03 81 48 95 39
Tarifs
communication : Nino Amor > 03 81 48 95 39
ass festival : 60€ pour tous les
p
concerts du festival
18h00 : gratuit
2 0h30 : tarif plein : 10€,
20€ Réduit* : 5€, 15€
spécial** se reporter aux
pages correspondantes
1 chèque avantage
jeune = une place offerte
Lieux de vente
ffice du Tourisme de Besançon de 10h à 18h (du lundi au samedi sauf
O
dimanche de 10h à 13h) 2 adresses : 2 place de la 1ère Armée Française ou place
du 8 septembre, Hôtel de Ville - Besançon (paiement espèces/chèque/carte)
L es Sandales d’Empédocle de 10h à 19h (du lundi à partir de 14h au samedi)
95 Grande Rue - Besançon (paiement : espèces, chèque)
ar correspondance : aspro-impro, 3 rue d’Alsace, 25000 Besançon (chèque)
P
ou sur www.aspro-impro.fr (carte)
Kursaal : du lundi 23 au samedi 28 juin de 10h à 18h, (espèces, chèque)
E n ligne : Moxity : www.moxity.com, www.fnac.com, www.carrefour.com,
www.francebillet.com
graphiste : Olivier Rovelas > 06 60 75 65 86
photographe : René Barsot > 06 71 85 37 46
régie générale : Guy Pothier > 06 30 39 08 81
régie son : Alain Befort
sonorisateur : Damien Lonchampt
Le véritable mélomane est l’homme qui, entendant une femme
chanter dans sa salle de bain, s’approche du trou de la serrure
et y colle… l’oreille. (Francis Blanche)
Ce festival n’existerait pas sans la participation active, passionnée et
désintéressée de : Marie-France Bordy, Jean Daubas, David Finot, Étienne
Guilleminot, Agnès Jacques, Joëlle Maillardet, Anie Magnol, Noëlle Magnol,
Quentin Mercier, Hélène Métroz, Élodie Sauvain, Jean-Marie Vogt.
Et également avec l’aide de : René Barsot, Lou Chavanis, Ingrid Humbert,
Marie Arnold, Olivier Rovelas, Est’Imprim, le Kursaal, la Scène Nationale de
Besançon, la Rodia/smac de Besançon, l’Orchestre de Besançon,
le Conservatoire à rayonnement régional du Grand Besançon, l’Hôtel du Nord,
le fjt de la Cassotte, DMA Lycée Pasteur, les Sandales d’Empédocle,
la Biscuiterie Buhler, Patrick Simmen, Plazza Victor-Hugo, Agnès Marcelli,
Pudding Théâtre, Laure Silvant, Intermèdes Géographiques, Lionel Viard.
Avec le concours des personnels techniques
et d’accueil du Kursaal et du Théâtre Ledoux.
Aspro-Impro aurait le plaisir de vous rencontrer au
33e Festival jazz & musique improvisée
en Franche-Comté
Lithographie de Louis Anquetin (1861-1932). Bien entendu, toute ressemblance ou homonymie avec une
personne connue dans la région Franche-Comté ne serait ni une coïncidence fortuite ni involontaire et l’auteur en
décline la responsabilité au nom des droits imprescriptibles de l’imagination.