la nouvelle vague verte
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CHRONIQUE JUDICIAIRE LES COUPS À PRESCRIRE La victime a crié sa douleur d’avoir reçu des coups entre les jambes. Elle réclame justice entre les…lèvres. Lire en page 9 l’article de Abdellatif Toualbia Le Quotidien Vendredi 7 - Samedi 8 Mars 2014 n°4068 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI BENTALEB, DJABOU, CADAMURO, MANDI ET FERHAT LA NOUVELLE VAGUE VERTE Taïder et Soudani qui font figure d’ « anciens » ont quant à eux confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux. Une situation qui va mettre dans « l’embarras » le coach Vahid pour le choix des 23 qui iront au prochain Mondial. Lire en page 12 l’article de Saïd Mekki 8 MARS PRÉSENTE EN FORCE DANS TOUS LES SECTEURS MAIS LA DÉCISION POLITIQUE LUI ÉCHAPPE Ph : R. Boudina Autres temps, autres mœurs ! A l’air joyeux et aux minijupes qui ornaient les rues de la capitale durant la fin des années 1960-1970, arrive le hidjab d’Arabie, d’Iran et d’Afghanistan. La décennie noire a bouleversé la société algérienne. ABDELMALEK SELLAL À PARTIR DE TIPASA «Bouteflika n’a pas besoin d’une campagne électorale» Le Premier ministre a répondu de nouveau à ceux qui dénoncent ses visites dans les wilayas, les qualifiant de campagne électorale en faveur du 4e mandat de Bouteflika. Lire en page 24 l’article de notre envoyé spécial Karim aimeur SEPT PARTIS IMPLIQUÉS DANS LA PRÉSIDENTIELLE L’électorat des islamistes éparpillé Sept partis islamistes s’impliquent dans la présidentielle. Trois partis, le Msp, Ennahdha et le FJD appellent au boycott, trois autres partis soutiennent Benflis, alors que le TAJ de Amar Ghoul roule pour Bouteflika. Lire en page 7 l’article de Salim Aggar FFS NI VOTE NI BOYCOTT Pour le parti d’Aït Ahmed, participer est inconcevable. Lire en page 7 CRISE EN UKRAINE La Crimée en voie de partition LA FEMME ALGÉRIENNE DOUTE L’OTAN ATTEND DE RENTRER EN SCÈNE Lire notre dossier en pages 3, 4 et 6 Lire en page 10 l’analyse du Pr Chems Eddine Chitour Les Occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou, que Barack Obama a justifiées auprès de Vladimir Poutine. Lire en page 17 ESCALADE DE LA SITUATION EN CRIMÉE L’Actualité VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 PRÉSENTE EN FORCE DANS TOUS LES SECTEURS, MAIS LA DÉCISION POLITIQUE LUI ÉCHAPPE LA FEMME ALGÉRIENNE DOUTE AUTRES TEMPS, autres mœurs ! A l’air joyeux et aux minijupes qui ornaient les rues de la capitale durant la fin des années 1960-1970, arrive le hidjab d’Arabie, d’Iran et d’Afghanistan. La décennie noire a bouleversé la société algérienne. de ses articles publiés il y a quelques années : la révolution tranquille. Cette révolution s’accomplit au plan social, mais elle est à ses premiers balbutiements au plan politique. En effet, l’Algérie s’est distinguée dans le Monde arabe, étant le premier pays à dépasser le seuil de 30% de représentativité des femmes au Parlement alors que la moyenne mondiale est d’un peu plus de 19 %. L’actuelle Assemblée populaire nationale (APN) issue du scrutin législatif du 10 mai 2012, est composée de 145 femmes, soit plus de 31 % parmi les 462 députés. La progression en matière de représentativité des femmes au sein du Parlement est significative puisque celle-ci n’était que de 7% seulement dans l’Assemblée sortante. Elles étaient 31 seulement à I BRAHIM TAKHEROUBT inquante-deux ans après l’indépendance, la femme algérienne doute toujours. Elle doute de la sincérité des responsables politiques, de leur loyauté, de leurs visées et de leurs décisions. Elle doute de sa condition d’un extrême paradoxe. L’Algérie est le seul pays au monde où la femme peut devenir président de la République tout en gardant son statut de mineure. Pour ceux qui doutent de la pertinence de ce paradoxe, le Code de la famille fera foi. Elaboré en 1984, sous l’égide du parti unique, ce code a été révisé en 2005, mais il maintient toujours la présence d’un « tuteur matrimonial », souvent le père ou le frère, lors des mariages. Ce texte donne explicitement « la gestion de la femme par les hommes ». En d’autres termes, si une femme sera élue présidente, elle peut gérer un pays, déclarer une guerre, mais elle ne peut se marier qu’avec l’autorisation d’un tuteur ! Pourtant, la société algérienne subit de profondes mutations induites notamment par une scolarisation massive depuis ces 20 dernières années. De par la composition de la société algérienne, en majorité faite de femmes, cette scolarisation massive a ouvert des portes aux femmes. Près de 60% de réussite au Bac chaque année et donc autant de femmes à l’université. Elles ont acquis la majorité dans les secteurs de la santé et de l’éducation. Dame justice se met à la mode. Elle se féminise, elle aussi, puisque le taux de présence des femmes dans le corps de la justice dépasse 42% dans le corps de la magistrature (2 064 femmes magistrates). De même qu’elle est présente au niveau de toutes les juridictions, y Ph : R. Boudina C E L’ DITORIAL Le hidjab a éclipsé le hayek, une mutation forcée imposée par un Islam importé compris la Cour suprême et le Conseil d’Etat présidé par une femme. Elle est également présente dans l’administration centrale, les différentes juridictions, les écoles de formation et les greffes où le nombre de femmes avoisine les 66% et les différents métiers d’auxiliaires de justice représentés par 32% de femmes, tandis que la Fonction publique compte plus de 607 000 femmes soit 31,8% des travailleurs. Partant de ce constat, la femme algérienne participe à l’activité économique à hauteur de 17,6% (1 900 000 femmes) de la totalité de la population active. A l’évidence, ces acquis sont le fruit d’un combat sans merci mené par la femme contre l’obscurantisme islamiste. A la simplicité de la vie, à l’air joyeux et aux minijupes qui ornaient les rues de la capitale durant la fin des années 1960 et le début des années 1970, arrive le hidjab noir corbeau d’Arabie, d’Iran et d’Afghanistan. Autres temps, autres mœurs ! La décennie noire a laissé de grandes séquelles. Une mutation forcée imposée par un Islam importé d’ailleurs a violenté jusqu’aux mœurs et aux traditions de la société algérienne. L’empreinte islamiste de plus en plus visible dans la tenue vestimentaire n’a cependant pas empêché les Algériens d’aller au-delà des « layadjouz », en tout genre. Une autre mutation est déjà amorcée. C’est ce que le quotidien américain New York Times appelait dans l’un A L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA FEMME Ooredoo honore des sportives ELLES ONT ÉTÉ choisies grâce à leur parcours honorable en hissant le drapeau algérien lors des plus grandes joutes sportives nationales et internationales. I HANANE ABERKANE a femme algérienne n’a plus rien à prouver quant à ses compétences et ses aptitudes dans le domaine sportif. En Algérie, il y a des femmes exceptionnelles, qui possèdent une incroyable volonté qui leur a permis de marquer leurs noms dans l’histoire de l ‘Algérie. Et on est là pour leur rendre hommage», a estimé Joseph Ged, DG de Ooredoo au cours d’une cérémonie organisée jeudi soir à l’hôtel Hilton. Pour la 9e année consécutive, à l’occasion de la Journée internationale de la femme, pour cette édition, l’honneur est à la femme dans le mouvement sportif. En présence d’officiels, de représentants du mouvement sportif dont des présidents de fédération, de joueuses des équipes nationales de football, de handball et de volley-ball, d’anciennes gloires du sport féminin à l’instar de Hassiba Boulmerka honorée par Ooredoo en 2006, ainsi que des représentants du mouvement associatif et des médias. «Parce que 2014 est une année chargée en événements sportifs nationaux et internationaux, nous avons voulu mettre en avant et rappeler la précieuse contribution de la femme dans la promotion et l’essor de la pratique du sport en Algérie», a ajouté M. Ged, en affirmant que son entreprise a voulu mettre en avant le parcours exceptionnel de ces athlètes qui ont contribué tout au long de leur carrière à la promotion du sport et qui ont honoré, chacune dans sa discipline, l’Algérie dans les plus grandes arènes sportives à travers le monde. «Des athlètes qui ont fièrement «L siéger à l’APN en 2007. Cet important «progrès » a été salué par les grands de ce monde, notamment l’ex-secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague et la présidente de la délégation du Parlement européen, Tokia Saïfi. Mais ce n’est pas suffisant pour se saisir du levier de la décision politique qui est resté du ressort de l’homme. Mais, le chemin est encore long. Depuis quelques années a surgi le phénomène de la violence contre les femmes. Les jeunes femmes sont de plus en plus la cible d’insultes dans la rue, soit parce qu’elles ne portent pas le hidjab, soit parce qu’elles suivent des études supérieures ou elles travaillent… B. T. hissé le drapeau algérien lors des plus grandes joutes sportives nationales et internationales. Ces Algériennes qui demeureront des exemples de réussite, de challenge et de courage pour nous et pour les générations futures», a indiqué le DG d’Ooredoo. Ainsi, ont été mises à l’honneur de grandes figures du sport féminin algérien de différentes disciplines sportives, à savoir la volleyeuse Djaouida Benzohra Benguerguoura, la handballeuse Djamila Naïli Douaouda, la nageuse Afane Zaza, la judokate Soraya Haddad, la footballeuse Nassiba Laghouati, les championnes d’athlétisme, Nouria Benida-Merah et Sakina Boutamine, ainsi que l’athlète handisport Nassima Saïfi. D’autres femmes de différents horizons n’ont pas manqué à l’appel : il y avait des artistes, des écrivaines, d’anciennes journalistes et des moudjahidate. De son côté, M. Ramdane Djazaïri, responsable de la communication et directeur des relations publiques de Ooredoo a rappelé que leur entreprise en est à sa 9e cérémonie à l’occasion de la Journée internationale de la femme, à travers laquelle l’opérateur a distingué pas moins de 80 femmes. En ajoutant que Ooredoo s’engage dans le cadre de sa politique de ressources humaines à valoriser la femme algérienne au sein de l’entreprise. Cette politique se traduit à travers les nombreux postes managériaux qu’elle occupe ainsi que son importante représentativité dans l’effectif global de la compagnie. M.Djazaïri affirme que Ooredoo nous donne un autre rendez-vous pour l’année prochaine pour célébrer cet événement honorable et qui sera cette 10e édition. H. A. 3 LE DÉFI I ZOUHIR MEBARKI vénement incontournable. Nous sommes le 8 mars. Une journée dédiée à la femme. La plus grande difficulté d’aborder ce sujet qui revient chaque année, sans lasser, est de trouver le moyen de sortir des sentiers battus. Cette année c’est notre calendrier politique qui nous l’offre. Mais avant, une petite précision s’impose. C’est en décembre 1977 que l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution instituant une « Journée des Nations unies pour les droits de la femme ». La résolution laisse cependant la liberté aux Etats membres d’observer cette journée à la date de l’année qui leur convient. Pourquoi ? Le texte de la résolution précise que c’est en fonction « de leurs traditions historiques et nationales ». C’est ainsi, par exemple, qu’en Tunisie la « Journée de la femme » a lieu le 13 août de chaque année. C’est ce même jour de l’année 1956 qu’a été promulgué le Code du statut personnel tunisien instituant l’égalité entre l’homme et la femme. Il n’est pas interdit de célébrer la « Journée internationale » le 8 mars et la « Journée nationale » à une autre date. Comme pour « la Journée de la presse » que nous célébrons, chez nous, deux fois. « L’internationale » le 3 mai et « la nationale » le 22 octobre. Ainsi, on préserve nos propres repères tout en étant solidaires avec le reste du monde. D’ailleurs, la première «Journée internationale de la femme» a été célébrée non pas un 8 mars mais le 19 mars 1911 à Copenhague (Danemark). Ceci étant dit, l’histoire de la Journée internationale de la femme a pour principal fondement la revendication du droit de vote par les femmes à travers le monde. Un droit que même des femmes de pays développés n’ont pas obtenu facilement. Un exemple parmi d’autres, en Suisse les femmes ne l’ont obtenu qu’en 1972 au niveau fédéral et ce n’est qu’en 1990 qu’il a été élargi à tous les cantons. En Espagne ce droit n’a été rétabli qu’en 1975 tandis qu’à la même année le Portugal a levé l’exigence qui accordait ce droit aux seules femmes instruites. Quand on sait que ce même droit a été accordé à la femme algérienne dès l’indépendance du pays en 1962, on se doit d’en être fiers. Quand on sait aussi que le droit de vote, tant revendiqué par les femmes à travers le monde, est l’arme absolue dont elles disposent dans leur combat pour l’égalité des chances, on mesure mieux l’acquis dont elles jouissent. Si l’on ajoute à cette arme celle du savoir que la femme algérienne possède également, la voie du progrès lui est accessible. Pour peu, comme l’a si bien rappelé, mercredi dernier, la moudjahida, Mme Zohra Drif-Bitat, que la femme algérienne « mène elle-même ses propres batailles. Personne d’autre n’est en mesure de les mener à sa place ». Cette héroïne de la guerre de Libération nationale sait de quoi elle parle. Elle sait que la liberté ne se donne pas. Elle s’arrache. Le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi, a donné, jeudi dernier, quelques chiffres. Dans le corps de la magistrature, les femmes représentent 42% de l’encadrement. Dans celui de l’éducation elles occupent 62% des postes. Elles sont, depuis 2012, plus de 30% au Parlement. Cette évolution significative de la condition féminine dans notre pays, est plus que prometteuse pour les autres « batailles » de la femme. La principale de ces batailles n’est que celle à mener contre « les mentalités archaïques » dénoncées, jeudi dernier, par le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa. Qui mieux que la mère, la juge ou la femme parlementaire pour faire reculer l’archaïsme ? Nous évoquions au début le calendrier politique. Pour préserver et même protéger le droit de vote si chèrement acquis par les femmes dans le monde, l’Algérienne doit se battre. L’échéance électorale du 17 avril prochain sera, pour elle, un défi à relever. En participant massivement ! Z. M. E L’Actualité VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 LA FEMME ALGÉRIENNE DANS LA POLITIQUE Une journée particulière pour les femmes A l’instar du monde entier, la Journée internationale de la femme, coïncidant avec le 8 mars de chaque année sera célébrée à Béjaïa sous diverses formes. De nombreuses activités sont au programme de cette célébration qui intervient cette année dans une conjoncture préélectorale. Plusieurs organismes ont concocté des programmes à l’honneur de la femme et de son combat. La Laddh, Bureau de Béjaïa, en partenariat avec les associations, Etoile culturelle d’Akbou et l’association AAI de l’université de Béjaïa, organisent un programme de célébration placé sous le thème de « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ». Ce programme qui entre dans le cadre du projet DEM-AR soutenu par le Cisp et la Commission européenne, s’ouvrira aujourd’hui par une conférence au Cddh sur le thème, «Egalité pour les femmes, quelle situation en Algérie » avec la participation de 40 militantes, adhérentes et membres associatives et de la société civile, journalistes dont notamment Mme Soumia Salhi militante et membre du comité femme de l’Ugta, Mme Nadjia Zeghouda, membre du bureau national de la Laddh chargée de la condition féminine et Melle Atika Belahcen, militante associative et responsable du projet « Le monde selon les femmes ». Les activités se poursuivront demain à Akbou au siège de l’association Etoile culturelle puis une rencontre au Cfpa de l’Akfadou. Les organisateurs rejoindront en début de la nuit la résidence universitaire Targa Ouzemmour pour une ultime activité avec les femmes, étudiantes, militantes de la société civile, journalistes, adhérentes du Cddh de Béjaïa, de l’AEC Akbou, du collectif AAI université de Béjaïa, du groupe Amnesty International université de Béjaïa. Le Rassemblement action jeunesse (RAJ) s’est mobilisé de son côté pour organiser la 2e édition des Journées nationales du théâtre universitaire féminin en hommage à Djahnine Nabila. Le comité de fête de la ville de Béjaïa, la commune de Tinebdar et la Maison de la culture seront d’autres acteurs qui ont décidé de s’investir dans cette célébration. A. S. Audi rend hommage à la femme algérienne Elles sont belles et courageuses. Elles sont travailleuses et ambitieuses. Elles donnent la vie et génèrent l’espoir. Elles, ce sont ces femmes que l’on rencontre tous les jours, sur nos chemins. Ce sont nos mères, nos épouses, nos filles et sœurs. Bien que symbolique, la Journée internationale de la femme est l’occasion de dresser un bilan des progrès réalisés, d’appeler à des changements et de célébrer les actes de courage et de détermination accomplis par des femmes ordinaires qui ont joué un rôle extraordinaire dans l’histoire de leur pays et de leur communauté. En cette occasion, Audi Algérie du groupe SOVAC en partenariat avec la revue féminine Dziriet ainsi que d’autres sponsors rendront hommage à la femme algérienne lors d’un évènement qui aura lieu le 07 Mars au niveau du terminal Audi d’Alger (SOVAC), en honorant huit (08) grandes dames pour tous les accomplissements qu’elles ont réalisés. Mais aussi la marque aux quatre anneaux souhaiterait également promouvoir de jeunes talents algériens, à savoir deux jeunes stylistes avec un défilé de mode moderne haute couture , un jeune musicien et chanteur ainsi qu’un jeune humoriste. Un monde au masculin pluriel CEPENDANT, le Parlement algérien compte 146 femmes sur les 462 députés qui composent la chambre basse. Fait rare, même dans les grandes démocraties. I KHEIREDDINE BOUKHALFA a présence de la femme dans la sphère politique en Algérie se repose chaque 8 mars. Le terrain politique étant monopolisé par les hommes. Cette problématique est crucial, puisqu’elle intervient avec une échéance de taille, qui est l’élection présidentielle. Sur les 135 candidats à la candidature, on ne recense qu’une seule femme parmi cette liste majoritairement masculine, il s’agit bien évidemment de Louisa Hanoune. A l’échelle internationale, une dynamique visant une plus large participation de la femme dans le monde politique est enclenchée. La femme algérienne, bien qu’ayant fait ses preuves par le passé, en occupant une place importante dans la lutte de Libération nationale, dans la construction post- coloniale du pays et l’abrogation de lois pour augmenter sa présence lors de la dernière loi électorale, très peu de femmes accèdent au plus haut niveau de la décision politique. L’Algérie ne compte que quatre femmes dans son gouvernement. Il s’agit de Dalila Boudjemaâ, ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Khalida Toumi, ministre de la Culture, Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, ainsi que Zohra Derdouri, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication. Au poste de wali, sur les 48 wilayas, le nombre de femmes walis se compte sur les doigts d’une seule main, à vrai dire, il y en a qu’une seule. Il s’agit de Mme Nouria Yamina Zerhouni, wali de Aïn Témouchent. Les partis politiques ne sont pas en reste de cette discrimination puisqu’une seule femme L Ph : R. Boudina BÉJAÏA 146 femmes ont accédé à la chambre basse (sur un total de 462 députés), soit un taux appréciable de 30% est présidente de parti politique qui n’est autre que, Louisa Hanoune, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT). La SG du PT fait figure d’exception, elle occupe ce poste depuis plus de deux décennies. Toutefois, dans l’Assemblée populaire nationale, on note une belle victoire et un bon début pour les femmes algériennes. 146 femmes ont accédé à la chambre basse (sur un total de 462 députés), soit un taux appréciable de 30%. Seulement, ces 30% de représentativité féminine, ne cachent pas la dure réalité à savoir que nombre d’obstacles entravent le chemin des femmes pour accéder aux postes de haut rang et aux fonctions de gouvernance. En 2014, les barrières sociales, organisationnelles, culturelles et la prépondérance des codes masculins, sont du moins encore présentes. C’est d’ailleurs ces facteurs qui empêchent la gent féminine d’accéder aux postes de gouvernance.Le moins que l’on puisse dire, c’est que les femmes sont en train de mener une révolution tranquille (doucement, mais sûrement), en arrachant chaque année plus de droits et d’acquis, induits par leur arrivée en masse aux universités, mais également leur présence dans la quasi-totalité des secteurs et en particulier celui de l’éducation, après avoir été cantonnées dans les secteurs sociaux. Néanmoins, quand il s’agit des postes de gouvernance ou de prise de décision, la présence de la femme demeure faible malgré l’arsenal institutionnel et juridique mis en place. Toutefois, la femme continue de militer et revendiquer ses droits comme elle l’a toujours fait, et les opposants de l’accession de la femme aux postes de haut rang peuvent dormir tranquilles, car l’arrivée d’une femme au plus haut sommet de l’Etat, n’est certainement pas pour demain. K. B. MOUNIA MESLEM, MEMBRE DU CONSEIL NATIONAL DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE, À L’EXPRESSION «Ce sont les mentalités qu’il faut changer» ans cet entretien, Mme Mounia Meslem, avocate et membre du Conseil de la femme et de la famille, parle du rôle de la femme dans le développement économique et l’émancipation de la société. Elle assure que la femme est un facteur d’influence à tous les niveaux. Toutefois, elle regrette l’absence de la gent féminine dans les postes de prise de décision. D L’Expression : Expliquez-nous comment la femme joue-t-elle un rôle dans l’émancipation de la société ? Mme Meslem : Le rôle de la femme dans l’émancipation de la société est très important. C’est surtout parce que c’est la femme, c’est la maman, c’est la sœur. La femme est un facteur très important, elle influence les membres de la famille et surtout les enfants. On ne peut parler de l’émancipation de la société que si on donne tous les droits à la femme, et qu’on lui donne le droit de l’innovation et qu’elle soit épanouie dans tous les secteurs (travail, maison), mais également quand elle n’est pas violentée. Quand la femme est épanouie, elle peut donner cette culture et le meilleur d’elle-même à ses enfants. Les enfants, c’est l’avenir de chaque pays. L’émancipation de la société c’est donner tous les droits à la femme et lui donner la chance d’être épanouie dans tous les domaines. Comment peut-elle contribuer au développement économique ? Actuellement, 60% des universitaires sont des femmes, l’économie a besoin des Algériens et Algériennes d’un certain niveau et aussi d’économistes. Aussi, la femme s’est imposée dans les universités et l’éducation. Elle est très bien formée, c’est pourquoi elle peut donner le meilleur d’elle-même pour la création et pour l’économie algérienne. On doit donner la chance à la femme algérienne de participer dans la création d’une économie, de travailler pour une économie diverssifiée, développée, afin de donner une autre vision de l’économie. Elle est complémentaire avec l’homme. Elle peut donner beaucoup de choses pour l’économie algérienne, surtout qu’elle est très bien formée maintenant. Croyez -vous à ce que cer taines organisations appel lent la « fable » de l’égalité entre l’homme et la femme en Algérie ? Dans les lois algériennes il y a une égalité entre l’homme et la femme. Mais sur le terrain, parfois on n’applique pas ces lois. On a tout ce qui peut nous permettre de dire que la femme est égale à l’homme. Mais on pratique mal ces lois. Selon vous, qu’est-ce qui empêche l’application de ces lois sur le terrain ? Il s’agit des mentalités. Maintenant, ça commence à changer et à se développer. On doit travailler sur la mentalité algérienne pour que l’Algérien et l’Algérienne acceptent que la femme puisse être ministre des Affaires étrangères ou de la Justice ou encore chef d’entreprise. Maintenant il y a des femmes chefs d’entreprise, des femmes ministres. La prise de décision politique est toujours entre les mains des hommes. C’est exact. On doit travailler sur ça. Il faut qu’il y ait des femmes aux postes de prise de décision, parce que maintenant on a des femmes 4 compétentes qui peuvent occuper des postes de haut rang. On a une classe politique, même si on ne les connaît pas, On a également des femmes bien politisées et d’un certain niveau en politique qui peuvent donner un plus à l’Etat algérien. Peut-on conclure que c’est une preuve qu’il n’y a pas réellement une égalité entre l’homme et la femme ? C’est vrai que dans la réalité il n’y a pas d’égalité, en dépit des lois faites pour ça. Pour les postes de prise de décision et la politique ça reste à travailler, mais on est là justement pour travailler dessus, on ne va pas se laisser faire. Où situez-vous le rôle des médias, notamment dans la valorisation de ces droits ? Tout à fait, ils ont un rôle important à jouer. On a remarqué qu’à chaque 8 mars, on présente la femme à la maison, la femme qui fait la cuisine. Avec tout le respect que je dois à tous les métiers, il faut sortir de cette photographie et parler des femmes du monde de la politique, des femmes de la société civile, des femmes qui ont des hauts postes dans les universités, dans tous les domaines il y a des femmes qui ont tant donné pour cette Algérie. Il faut présenter une autre image de la femme algérienne. Il faut parler de la femme chef d’entreprise, la femme recteur d’université, la femme avocate, la femme juge, la femme qui fait de la politique, la femme présidente d’une association. K. B. De Quoi j’me Mêle VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 ALGER S’ÉCOUTE… POUR la nouvelle édition du Guide d’Alger, Les Pages Maghreb ont décidé, avec l’équipe rédactionnelle, de donner la parole aux Algérois… Outre la découverte de certains quartiers par les deux parcours qui vous sont proposés, outre les recettes algéroises propres à nos restaurateurs, vous pourrez comprendre cette capitale que nous appelons « la Blanche », par le témoignage de personnalités marquantes. Le président de l’APC d’Alger-Centre, des artistes comme Zahia Ziouani, chef d’orchestre, des artisans comme Hadj Bouloulou, un des plus anciens pâtissiers d’Alger, sont des figures essentielles pour parler de notre ville et vous pourrez ainsi écouter, en les lisant, le timbre de leur histoire tout en flânant dans les rues d’Alger. « Gamila » Bouhired refoulée du Caire ! DJAMILA BOUHIRED, héroïne de la guerre de Libération, qui avait été triomphalement accueillie à Orly, aurait été arrêtée par les autorités égyptiennes, comme l’a été, mercredi dernier, le prix Nobel de la paix, l’Irlandaise du Nord, Maired Maguire. Djamila Bouhired devait mener la « Coalition internationale des femmes contre le blocus de Ghaza », un groupe d’une centaine de femmes qui n’a pas pu se rendre à Ghaza pour dénoncer le blocus israélien. Maired Maguire a indiqué à l’AFP que les pacifistes « avaient été emmenées au centre de détention, interrogées et retenues pendant huit heures », avant de se voir dire qu’elles « n’avaient pas l’autorisation d’entrer au Caire ». Elles finiront par être expulsées. Drôle de manière de remercier l’héroïne du film de Youcef Chahine Gamila, qui avait à l’époque dénoncé le colonialisme français. La maire de Puteaux rend hommage aux Algériennes À L’OCCASION de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, l’association Expressions de Femmes organise un défilé de mode sur le thème « Les couleurs de l’Afrique… du Nord au Sud en passant par Puteaux » préparé par deux stylistes : Amel Gaâloul, créatrice d’une collection unique de tenues traditionnelles algériennes, et Céline Honoré, originaire de l’île Maurice, créatrice de modèles exclusifs ultra-féminins. La collection Afrique du Nord par la styliste Amel Gaâloul est un clin d’oeil aux couleurs de l’Afrique du Nord ou la diversité des régions d’Algérie. La collection Afrique du Sud par la styliste Céline Honoré est un hommage à Nelson Mandela qui respectait la femme et aimait la nature de son pays. Il faut dire que cette initiative a été encouragée par Joëlle CeccaldiRaynaud, la maire de Puteaux, qui a beaucoup d’attaches avec l’Algérie. Elle est née en 1951 à Alger et partage de ce fait la culture, certaines traditions et surtout le combat des femmes de la Méditerranée. « Le Maroc a vraiment utilisé l’arme atomique pour tuer une mouche !» LA RÉPONSE aux autorités marocaines, selon Me Pierre Bréham, l’un des avocats des plaignants contre le patron du contre-espionnage marocain, à l’origine de l’éclatement de la querelle diplomatique entre la France et le Maroc, est sans détour. La décision marocaine de suspendre la coopération judiciaire avec la France est «totalement disproportionnée», a-t-il estimé. Cette suspension n’est pas sans conséquences. Pour l’heure, « aucun acte de mariage ou de filiation ne pourra être exécuté dans les deux pays. Et au niveau pénal, cela signifie qu’on ne peut plus faire de demandes d’extradition, d’auditions de témoins, ou de transfèrements », explique Me Bréham. « Le Maroc a vraiment utilisé l’arme atomique pour tuer une mouche », s’étonne-t-il. Le New York Times corrige une faute dans un article vieux de 161 ans LE JOURNAL américain a publié mardi dernier un erratum corrigeant un article vieux de 161 ans. Le nom de Solomon Northup y était mal écrit. Il n’est jamais trop tard pour corriger une faute. Le New York Times, un des principaux quotidiens américains, a publié dans son édition de mardi dernier un erratum concernant un article datant du 20 janvier 1853. L’erreur serait passée inaperçue si le film 12 years a slave n’avait pas eu autant de succès. L’article en question raconte en effet l’histoire de Solomon Northup, héros du film, qui a également réellement existé. Son nom a été mal orthographié de deux manières différentes, Northrup dans le titre, puis Northrop dans le corps du texte. C’est une auteure américaine, Rebecca Skloot, qui a révélé la faute lundi dernier sur Twitter: « Intéressant : cet article du New York Times de 1853 a écrit le nom de Solomon [Northup] différemment dans le titre et dans l’article. » ON remet L’HOMME DES CIRCONSTANCES ÇA « Tout homme a deux mères : la nature et les circonstances. » José Marti I SELIM M’SILI ’est fou, la galerie des portraits de réalisateurs que j’ai vu défiler devant mes yeux ! Chacun son caractère, chacun sa formation, chacun son origine et chacun sa destinée. C’est en revoyant cette foule de personnages si différents les uns des autres, à travers des anecdotes croustillantes, burlesques ou dramatiques que j’ai compris qu’on ne pouvait s’improviser du jour au lendemain comme un meneur d’hommes, à la tête d’un budget fourni par le Trésor public pour un produit des plus aléatoires. Il ne suffit pas de faire une grande école pour être réalisateur, pas plus qu’un bon écrivain ne fait pas forcément un bon réalisateur : il faut tellement de qualités et d’aptitudes que beaucoup de jeunes ambitieux ont préféré verser dans la critique que gaspiller l’argent du contribuable en brûlant de la pelli- C cule. Il y a surtout ce drame des gens parachutés qui croient avoir affaire à un jouet de luxe. Je me souviens de l’un d’eux qui était, par ailleurs, d’une grande notoriété ayant largement dépassé ses prévisions de tournage vit son autorisation bloquée par le directeur de production : un coup de fil du ministre de l’époque réduisit à néant les velléités du pauvre directeur. Quand j’ai parlé des circonstances exceptionnelles qui peuvent pousser ou aider quelqu’un à devenir réalisateur de film, j’avais omis de citer une anecdote savoureuse concernant le réalisateur américain, injustement méconnu, William A.Wellmann. Celuici, au lendemain de sa démobilisation (il avait participé à la Première Guerre mondiale, en Europe, dans le contingent américain qui prit part aux combats dès 1917 sous le commandement du général Pershing), avait été engagé sur un plateau hollywoodien à de petites tâches. Un jour, le général Pershing vint à visiter le plateau de tournage où travaillait Wellmann. En bon physionomiste, le général le remarqua et lui fit comprendre qu’ils s’étaient déjà vus quelque part. Wellmann le prit à part et lui déclara vertement qu’ils s’étaient rencontrés en 1918 dans un lupanar de luxe à Paris. Le général, nullement gêné, amusé, pria les responsables du studio de confier à cet illustre patriote des tâches plus valorisantes. C’est ainsi que Wellmann devint réalisateur de films de guerre et ce fut lui qui donna son premier rôle à Gary Cooper dans un film sur l’aviation de guerre américaine. Cette anecdote ne saurait occulter le fait que le réalisateur, pour avoir une carrière honorable, doit être doté d’une forte personnalité à toute épreuve: quelle que soit sa formation, académique ou exceptionnelle, formé à l’école ou sur le tas, il doit réunir toutes les qualités inhérentes à celui qui doit trouver sa voie dans les méandres du circuit de production et de la création artistique. Alors que dans le processus de production hollywoodien, le réalisateur peut être aidé dans sa tâche par les 5 multiples spécialistes qui jalonnent son itinéraire, depuis l’ordonnateur du budget, jusqu’aux techniciens émérites qui peuplent les plateaux et les laboratoires, dans le système européen, il doit en outre faire preuve d’obstination et d’opiniâtreté pour faire aboutir son projet. Les intellectuels parisiens, qui ont vu dans l’oeuvre de John Ford des thèmes récurrents, ont été désarçonnés par ses réponses. Cet illustre réalisateur de westerns a répliqué qu’il n’était intéressé que par le chèque qu’il devait toucher à la fin du tournage, que le scénario et le découpage technique lui arrivaient complètement ficelés et qu’il ne devait réunir que les intervenants humains et les conditions techniques pour mettre son projet à terme. Hélas, la tâche n’est pas aussi facile pour les réalisateurs d’ici, qui doivent subir le parcours du combattant pour livrer une oeuvre qui sera soumise ensuite à une critique sévère, qui ne tient nullement compte des conditions de production. S. M. L’Actualité VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 UN BILAN DU CNRC LE RÉVÈLE Un gigantesque éboulement à El Baten Les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région de Béjaïa dans la nuit de jeudi à vendredi n’ont pas été sans conséquences à Akfadou. Un gigantesque éboulement s’est produit au niveau du village El Baten, ne faisant fort heureusement aucune victime humaine sauf des dégâts matériels, dont l’obstruction du lit de la rivière jouxtant le village. Le flanc de la partie basse du village Imaghdassen a cédé aux fortes chutes de pluie, causant la fermeture de la route reliant les communes d’Akfadou et de Tifra et bouchant totalement le lit de la rivière. L’eau débordera alors sur la chaussée du CW1, qui sera vite submergé par la boue. Les eaux de la rivière ont même pénétré dans des habitations. Tôt le matin, les éléments des autorités locales se sont dépêchés pour constater les dégâts. De nombreuses familles ont vu leurs maisons prises au piège. Armés de pelles et de pioches, certains villageois ont fait du mieux qu’ils pouvaient pour sauver leurs habitations. «Il a fallu la mobilisation de ma petite famille et de nos voisins pour dévier l’eau qui s’est infiltrée par plusieurs endroits de la maison», raconte un villageois d’El Baten. Hier, les équipes locales des communes environnantes étaient à pied d’œuvre pour déblayer la route et dégager le lit de la rivière sous l’œil attentif des autorités locales et de la daïra. Un important matériel privé et public a été mobilisé dans cette opération. A. S. SALON DES FOURNISSEURS DE PRODUITS ET SERVICES Une femme sur 298 habitants est commerçante LE BÂTIMENT, les travaux publics et l’hydraulique séduisent 24,9% de la gent féminine inscrite au registre du commerce. ABDELKRIM AMARNI ne femme sur 298 habitants exerce le métier de com merçante, c’est ce que relève un bilan du Centre national du registre du commerce (Cnrc) répercuté par l’APS. Le nombre de femmes commerçantes a ainsi atteint 124 574 à fin février 2014, soit 7,5% du total des personnes physiques inscrites au registre du commerce et 5,1% des personnes morales (gérantes de sociétés). Sur près de deux millions de commerçants, 1 695 814 plus exactement, inscrits au Cnrc à fin février dernier, 124 574 sont des femmes, dont 116 934 personnes physiques et 7 640 personnes morales. Les créneaux professionnels libéraux, l’artisanat, les métiers et les activités agricoles, qui sont encadrés par des dispositifs législatifs et réglementaires particuliers, sont cependant quelque peu boudés par les femmes commerçantes. La lecture de ces statistiques laisse apparaître que le nombre de femmes enregistrées au RC, est passé de 98 117 en 2006 à 115 741 en 2011 avant d’atteindre 116 474 en 2012 et 123 157 en 2013, une évolution de 26,9% en huit ans (2006-2014). Cette timide évolution reflète les facilitations introduites ces dernières années par les dispositifs de soutien aux jeunes entrepreneurs dans le cadre de l’Andi, l’Ansej, la Cnac et l’Angem. La wilaya d’Alger vient en tête avec 12 962 commerçantes, soit 10,41% du total national, suivie d’Oran 8 062 (6,47%). U Un happy end à Hassi Messaoud La 4e édition du Salon international de Hassi Messaoud, fournisseurs de produits et services a clos ses portes hier vendredi, a été d’une grande réussite. Organisée par Petroleum Industry, cette exhibition a marqué les exposants qui affichaient hier leur grande satisfaction au point où plusieurs d’entre eux ont demandé d’ores et déjà de réserver leur place pour l’édition de mars 2015. Près de 400 exposants, nationaux et internationaux venus de 26 pays, ont tenu à saisir les quatre journées du Salon pour conclure des partenariats, prendre contact avec des fournisseurs et signer des contrats avec d’autres prestataires de service. Depuis 2011, le Salon ne cesse de grandir pour s’imposer comme le rendezvous incontournable des pétroliers et leurs fournisseurs. Et c’est justement l’objectif principal du Salon qui sert de plate-forme de rencontres à tous ces pétroliers à la recherche de partenaires ou de solutions à leurs problèmes. Néanmoins, la réussite de cette 4e édition, n’est pas seulement dans la quantité des sociétés présentes ni dans le nombre de contrats conclu, mais elle tient beaucoup plus à la qualité et la renommée de ces professionnels. De grosses pointures du monde entier ont tenu à saisir cette occasion afin d’exposer leurs produits et solutions à l’image des Français venus avec 65 sociétés, les chinois (22), les Russes, les Suédois et autres pays exposants. Pour une première participation à ce Salon, la société nationale, Sonatrach a frappé un grand coup. Le stand réservé à ce groupe pétrolier a vu défiler une foule nombreuse, aussi bien des pétroliers, des fournisseurs que des prestataires de services. Ph : R. Boudina AKFADOU (BÉJAÏA) La wilaya d’Alger vient en tête avec 12 962 commerçantes Un total de 4 961 femmes sont inscrites au RC dans la wilaya de Tlemcen, soit un taux de 3,98% du nombre total à l’échelle nationale. Un taux similaire (3,83%) est atteint à Constantine avec 4 767 femmes. Hormis Bordj Bou Arréridj, Tindouf et Illizi, il existe dans les autres wilayas entre 1 000 et 3 000 femmes commerçantes, indique le document du Cnrc qui relève que comparativement à la population totale nationale (37,8 millions d’habitants), «il y a une femme commerçante inscrite au registre du commerce pour 298 habitants ». Les activités économiques les plus répandues chez les femmes commerçantes ou chefs d’entreprises sont le commerce de détail, les services, l’industrie, la boulangeriepâtisserie, le Btph et l’import- export. 47,8% des 116 934 femmes commerçantes en Algérie exercent dans le commerce de détail alors que 38,5% activent dans les services. Pour ce qui est des entreprises gérées par des femmes (7 640), «les activités exercées sont pour l’essentiel les services (38,3%), l’industrie et le Btph (24,9%) et l’importexport (19,2%)», relève-t-on encore. A. A. CITÉ UNIVERSITAIRE À TIZI OUZOU Les étudiantes lancent un SOS à la société civile LE LAXISME sécuritaire dès le passage du portail a engendré l’afflux des extras dans les allées universitaires et qui ont fini par atterrir dans les chambres. KAMEL BOUDJADI es étudiantes de l’université de Tizi Ouzou lancent un appel à la société civile pour les aider à lutter contre la dépravation des cités et campus. Cette semaine, d’ailleurs, ces dernières ont procédé à la fermeture de l’administration de la cité universitaire Bastos pour protester contre la prolifération de la délinquance et les fléaux sociaux qui la caractérisent. En effet, le collectif des étudiantes et résidentes qui s’est constitué a décidé de lutter contre la clochardisation des enceintes universitaires. Une image qui commence sérieusement à coller à l’université de Tizi Ouzou et par-delà même à toutes les universités algériennes. Dire que certains regrettent que les universités algériennes ne se retrouvent pas classées dans les premières 100 universités dans le monde. L Ces gens oublient-ils ou ignorent-ils qu’aujourd’hui, on ne peut plus parler de ça mais d’éviter le pire, la déliquescence de la notion de savoir dans l’imaginaire social. L’action des étudiantes laisse éclater au grand jour une situation très dangereuse. Un danger qui apparaît dans la liste des fléaux très dangereux que ces filles étalent. La drogue, elle, a pris sa place dans les écoles, les universités et depuis quelques années au sein même des campus résidentiels pour filles. Une situation que les résidentes ont toujours dénoncé mais qui a joui d’un laxisme injustifiable. La prostitution, de son côté, a fait son entrée dans les campus et risque aujourd’hui de nuir non seulement aux étudiantes mais à toute la structure familiale. Car, en effet, dans le milieu estudiantin, il est de notoriété que rares sont les étudiantes qui sont impliquées dans les affaires de ce genre. Le laxisme sécuritaire dès le passage du portail a engendré l’afflux des extras dans les allées universitaires et qui ont fini par attérir dans les chambres. On avait assisté plusieurs fois à des actions de colère des étudiants qui dénonçaient l’insécurité mais leurs appels sont restés sans écho. Les boissons alcoolisées de leur côté, sont monnaie courante aujourd’hui. Pendant longtemps, les gens ont cru que les étudiantes s’y adonnaient et ont été plusieurs fois filmées. Ces derniers temps, les gens commencent à prendre conscience que c’est l’œuvre d’extras. Les étudiantes impliquées ne sont pas nombreuses. Enfin, il est aujourd’hui clair que l’origine du mal et ses initiateurs sont à l’extérieur. Des réseaux maffieux spécialisés dans le proxénétisme et la drogue essayent d’étendre leurs tentacules dans les milieux universitaires. K. B. MOBILIS CÉLÈBRE LE 08 MARS obilis marquera le 08 Mars 2014, par l’animation d’un programme très riche en évènements, entre le sport et la culture, à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Le football féminin à l’honneur pour cette année, en accompagnant un tournoi national de football féminin à la wilaya d’Adrar, plus de 200 footballeuses représentant huit wilayas, prendront part à cette compétition, organisée en partenariat avec la radio Jil FM. Au M programme artistique, Mobilis promet un après-midi de détente et de divertissement, pour ce Samedi 08 Mars de 14h00 à 20h00 au chapiteau « espace Djanet » de l’Hôtel Hilton, qui accueillera plus de 800 femmes, avec un programme musical et humoristique. Mobilis célèbrera le 08 Mars à travers le 2ème prime d’Alhane Oua Chabab, diffusé ce Vendredi à travers les chaînes de la télévision algérienne. L’émission sera sous le signe 6 de la Journée Internationale de la Femme. Pour ses employées femmes, Mobilis célébrera cette journée exceptionnelle en présence de son Président Directeur Général, monsieur Saâd DAMMA, une occasion pour honorer des femmes qui contribuent au quotidien à l’édifice de l’entreprise. Bonne et heureuse fête à toutes les Algériennes. Pour plus d’information, rendez-vous sur le site de Mobilis au www.mobilis.dz ou la page Facebook. L’Actualité VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 SEPT PARTIS IMPLIQUÉS DANS LA PRÉSIDENTIELLE IL ANNONCE LA CRÉATION D’UNE ALLIANCE NATIONALE 20 partis expriment leur soutien à Benflis Ali Benflis a de nouveaux soutiens. Vingt partis politiques ont annoncé, hier, via un communiqué faxé à notre rédaction, leur ralliement à la candidature de l’ex-chef de gouvernement. Parmi ces partis politiques, on cite El Fadjr el Djadid de Tahar Benbaïbeche, le Parti de la justice et du manifeste (PJM), de Naïma Salhi, le Front de l’Algérie nouvelle (FAN), de Djamel Benabdeslam, El Djil el Djadid El Hour, le Mouvement El Infitah,…Parmi les signataires ont trouve également le représentant de certaines organisations de la société civile, Azzedine Rafa. Ils ont ainsi annoncé la création d’une alliance nationale pour le soutien de la candidature de Benflis pour la présidentielle d’avril prochain. « Nous croyons au programme du candidat Benflis, qui peut rassembler les Algériens et Algériennes pour créer un véritable changement afin que le pouvoir revienne au peuple », ont-ils expliqué dans le même communiqué avant d’appeler à participer en masse à l’élection du 17 avril prochain. « Il faut que ce soit l’occasion d’un véritable changement, une journée pour confirmer le pouvoir du peuple », ont-ils conclu. W. A. S. NOUVELLE LOI RÉGISSANT LES MARCHÉS DE GROS L’Ugcaa plaide pour la révision L’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa) a plaidé hier, pour la révision des dispositions de la nouvelle loi régissant les marchés de gros des fruits et légumes, surtout celles liées à l’exploitation du fonds de commerce et les périodes de repos. « Les mandataires refusent de signer le nouveau cahier des charges dont l’entrée en vigueur sera effective à partir de ce mois. Ils contestent les conditions s’agissant, notamment, de l’exploitation du fonds de commerce et des périodes de repos », a affirmé à l’APS Mustapha Achour, président de la Fédération nationale des marchés de gros des fruits et légumes. Selon lui, le ministère du Commerce n’a pas pris en considération » les propositions des commerçants pour l’élaboration du nouveau texte, entré en vigueur en avril 2013. Le décret stipule que la profession doit être soumise « préalablement à l’inscription au registre du commerce, à l’obtention d’une autorisation délivrée par les autorités compétentes, après souscription par le postulant à un cahier des charges ». L’électorat des islamistes éparpillé SEPT partis islamistes s’impliquent dans la présidentielle. Trois partis, le MSP, Ennahdha et le FJD, appellent au boycott, trois autres partis soutiennent Benflis, alors que le TAJ de Amar Ghoul roule pour Bouteflika. SALIM AGGAR a grande nouveauté de cette élection présidentielle, c’est la décomposition de la classe politique. Pour la première fois, depuis l’instauration de l’élection présidentielle pluraliste, il n’y aura aucun candidat du courant islamiste. Sept partis islamistes s’impliquent dans la présidentielle. Trois partis, le MSP, Ennahdha, et le FJD appellent au boycott, trois autres partis soutiennent Benflis, alors que le TAJ de Amar Ghoul roule pour Bouteflika. Trois partis islamistes soutiennent Benflis et deux partis islamistes, Ennahda et le MSP, se sont étrangement alliés à l’ennemi d’hier, le RCD pour boycotter l’élection présidentielle. Cette relation contre nature des partis islamistes avec le clan démocrate et laïc et le soutien apporté à un ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, considéré dans le passé comme adversaire politique lorsqu’il dirigeait le FLN et il avait raflé la majorité de l’Assemblée en 2002. Aujourd’hui, ces partis islamistes qui gravitent sur la scène politique n’ont aucun complexe pour s’allier à leurs adversaires politiques du passé et se séparer avec les alliés d’hier. En dépit de la différence politique dans les idéaux et le programme, les partis islamistes ont cassé le tabou de fréquenter les démocrates et les libéraux et envisagent aujourd’hui avec eux des L Les partis islamistes qui gravitent sur la scène politique n’ont aucun complexe pour s’allier à leurs adversaires politiques du passé actions communes. C’est essentiellement dans cette nouvelle composition et distribution de la mosaïque politique, que le laïc Mohcine Belabès du RCD a décidé de s’allier avec les islamistes radicaux, Abderrezak Makri du MSP et Mohamed Douibi d’Ennahada pour une action commune, le boycott de la présidentielle 2014. L’objectif avoué de cette action, c’est essentiellement de barrer la route au candidat du système, Abdelaziz Bouteflika. Mais leur appel au boycott risque de ne pas être écouté, alors que les chefs des trois partis proposent une conférence de débat national «qui associera tous les acteurs politiques pour dépasser la situation politique du pays et assurer la stabilité et l’avenir des générations futures». Cette nouvelle composition politique regroupant le MSP, le RCD et Ennahda, s’est élargie au FJD de Abdallah Djaballah, à Soufiane Djillali de Jil Jadid et Ahmed Benbitour. Une première rencontre s’est tenue jeudi dernier, sanctionnée par un communiqué où les trois partis islamistes, deux partis démocrates et l’ancien chef de gouvernement Benbitour sont tombés d’accord pour coordonner leurs actions dans le but de faire entendre la voix de celles et ceux qui refusent de prendre part à « un scrutin fermé et discrédité chaque jour.» Si trois partis ont choisi le boycott, trois autres mouvements issus du courant islamiste ont choisi le soutien du candidat Benflis. Ainsi le mouvement Islah de Djahid Younsi, le FAN de Djamel Benabdesslam et le Front du changement ont apporté leur soutien au candidat Ali Benflis, considérant que c’est le candidat approprié pour le changement. En réalité, le dénominateur commun entre ces six partis issus du courant islamiste c’est affaiblir le candidat Abdelaziz Bouteflika qui, lui, est soutenu par un seul parti islamiste, le TAJ de Amar Ghoul, dissident du MSP. Ce dernier s’est même imposé comme l’homme de confiance de Bouteflika et pourrait rallier à sa cause la majorité de l’électorat indécis de l’ex-FIS et du MSP. Le parti de Nahnah qui s’était classé deuxième lors de la présidentielle de 1995, surclassant le candidat Saïd Sadi, arrivé troisième et dépassant largement le candidat Noureddine Boukrouh, (digne héritier de l’idéologie du penseur et islamologue Malek Bennabi), possédait un électorat non négligeable. Presque 20 ans après cet épisode, ce sont les lieutenants respectifs de Nahnah, Saïd Sadi, Boukrouh, à savoir Makri, Mohcine Belabès et Soufiane Djillali qui s’allient dans un nouveau combat politique. Le MSP qui avait soutenu le candidat Bouteflika en 2009, dans le cadre d’une alliance présidentielle éphémère, se retrouve aujourd’hui dans une situation inédite de boycott de l’élection présidentielle. Plus que jamais, l’électorat du MSP, ainsi que celui de l’ex-parti dissous, sont éparpillés entre participation et boycott. Enfin, reste à savoir quel sera l’avenir de ces alliances politiques entre islamistes, démocrates et libéraux au lenS. A. demain du 17 avril. FFS NI VOTE NI BOYCOTT POUR le parti d’Aït Ahmed, participer est inconcevable. ’option du boycott, même si elle est respectable, ne constitue pas à elle seule une alternative », c’est ce qu’a lancé le premier secrétaire du FFS, Ahmed Betatache, hier, lors de son point de presse, au siège du parti à Alger. Après plusieurs heures de réunion du conseil national, le premier secrétaire annonce cette décision qui rejoint plutôt la position prise par l’ancien chef de gouvernement Mouloud Hamrouche. Parti d’opposition crédible, le FFS était attendu en tant que parti d’opposition sur la position qu’il doit prendre par rapport à la présidentielle prochaine, le FFS a laissé la classe politique sur sa faim. Il a pris sa décision : ni participation, ni boycott de la présidentielle. « Ce scrutin n’est décisif que pour le système », a déclaré M. Betatache. Les dés sont jetés et le FFS ne veut pas rentrer dans une danse dans laquelle « la démocratie ne sera pas au rendez-vous au lendemain de l’élection présidentielle du 17 avril prochain ». « Nous sommes dans une République de «L décideurs où les élections ne sont qu’une formalité pour imposer leurs options », déplore Betatache. La prise de positon du FFS se veut être la seule réponse à un système où tout est joué d’avance. « Notre position actuelle est de s’inscrire dans la cohérence des résolutions votées par le 5e congrès du parti et de son mot d’ordre de reconstruction d’un consensus national pour aller vers une transition démocratique et pacifique », soutient M. Betatache. Le FFS suit ainsi la voie de Mouloud Hamrouche pour qui l’élection présidentielle du 17 avril ne constitue nullement un enjeu majeur pour le changement du système. « C’est le retour au ni, ni » ironise un confrère faisant front au «ni Etat intégriste ni Etat policier» lancé par Hocine Aït Ahmed durant les années 1990. Ahmed Batatache LA COORDINATION POUR LE BOYCOTT LANCE SES ACTIONS MERCREDI PROCHAIN Un sit-in au Sanctuaire des martyrs KHEIREDDINE BOUKHALFA ’opposition durcit le ton et s’organise. Cinq partis politiques dont le RCD et le MSP viennent de créer une coordi nation nationale pour le boycott du scrutin du 17 avril. « La première action prendra la forme d’un sit-in symbolique devant le Sanctuaire des Martyrs à El Madania, sur les hauteurs d’Alger », a révélé hier, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abderrezak Makri. Après ce rassemblement « symbolique et pacifique », la coor- L animer des meetings avant et durant la campagne électorale. L’organisation de manifestations dans la rue n’est pas exclue au cas où l’administration refuserait de délivrer les autorisations nécessaires. « Nous sommes déterminés, même sans autorisation, nous allons nous rassembler pour appeler au boycott de cette mascarade électorale », a t-il fait savoir, non sans souligner la force de cette coordination. « Nous sommes des partis structurés avec des bases militantes, on a donc le pouvoir de rassemblement », a-t-il insisté. Pour ce qui est du mouvement Barakat, le dination tentera une démonstration de force avec un « méga-meeting » à la salle HarchaHacène d’Alger, soutient M. Makri. « Cette coordination est composée du RCD, du MSP, du Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah, d’Ennahda, de Ahmed Benbitour et de Jil Jadid de Soufiane Djillali », a précisé M. Makri. Cette coordination ne tardera pas à se faire entendre, puisqu’elle prévoit une première action dès mercredi prochain. Les membres de cette coordination lanceront d’abord des actions avec des « méthodes pacifiques » en demandant des autorisations pour 7 chef du MSP a dénoncé ce qu’il appelle la « répression policière qu’ils ont subie ». Néanmoins, il affirme qu’ils ne seront pas avec eux pour le rassemblement de mercredi prochain, car « nous ne partageons pas la même vision ». Revenant sur la stabilité du pays, cheval de bataille des partisans du 4e mandat du président de la République Abdelaziz Bouteflika, Abderrezak Makri a nié tout danger guettant le pays. « La seule menace de la stabilité du pays est le pouvoir en place », a-t-il conclu. K. B. L’Actualité VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 MANIFESTATION CONTRE LE 4e MANDAT AMAR SAÂDANI LORS DE SON SHOW POLITIQUE À ZÉRALDA La police empêche le rassemblement à Alger «Bouteflika est en mesure d’assumer un 4 mandat» lusieurs dizaines de citoyens ont été empêchés, jeudi dernier, par la police, d’organiser un rassemblement pacifique contre le 4e mandat à Alger. Les hommes en bleus ont embarqué sans ménagement les initiateurs de la manifestation dont les autorités ont refusé de délivrer une autorisation. Tôt dans la matinée de jeudi, des centaines de policiers ont bouclé les accès où était prévu le rassemblement. Près de 100 personnes parmi lesquelles figurent une dizaine de journalistes ont été embarquées par les forces de l’ordre qui n’ont pas fait dans le détail. Les forces antiémeute ont pris position dans les points névralgiques du centre de la capitale afin de faire avorter cette action. Comme à chaque fois, ils ont scandé haut des slogans hostiles au pouvoir : «Pouvoir assassin» « Pouvoir dégage » «Non au 4e mandat » « El Djazaïr hiya el Assas » « Non à un Etat policier». Hayat, une militante embarquée violemment par la police, indique que les opposants poursuivront leur mouvement de protestation. « J’ai vu un pouvoir frileux qui, conscient de son illégitimité, va jusqu’à réprimer un rassemblement pacifique à travers une police, qui embarquait même des citoyens de passage...», fait remarquer Mehdi Mehenni, journaliste au Soir d’Algérie, embarqué lui aussi, par la police. Plusieurs organisations des droits de l’homme ont condamné fermement cette atteinte au droit à l’expression. « La dispersion par la force et l’arrestation de dizaines de manifestants pacifiques qui protestent depuis le début du mois de mars contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 4e mandat à la tête de l’État s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle vague de répression de la liberté d’expression », indique un communiqué de Amnesty International. Le candidat à la présidentielle, Ali Benflis, dénonce, encore une fois, avec vigueur les atteintes à la liberté d’expression. « Dépassements répétitifs contre la liberté d’expression et la vague d’arrestations lors de la manifestation contre le 4e mandat du président Bouteflika, organisée par le mouvement Barakat ». « M. Benflis assure que le droit de manifestation et d’expression est un droit garanti par les lois de la République et que toute atteinte à ce droit constitue une atteinte à la Constitution », lit-on dans un communiqué signé par son directeur de campagne. Réagissant à cet événement, le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn), le général-major Abdelghani Hamel, a justifié les arrestations opérées sur les manifestants à Alger-Centre par « il fallait que les forces de l’ordre fassent leur travail pour disperser le rassemblement qui n’était pas autorisé », a déclaré le patron de la Dgsn à l’APS. Il a poursuit qu’aucune violence n’a été exercée contre les personnes interpellées et que tout le monde a été libéré. « Aucune violence. Elles ont eu droit avant d’être relâchées, à un examen médical et à l’utilisation du téléphone, dispositions prévues dans le Code de procédure I. T. pénale. » P IL NIE l’existence d’un QG de campagne pour le président candidat, chaque parti mènera sa campagne en solo. MOHAMED BOUFATAH près son éclipse et son refus de s’adresser aux médias, le secrétaire général du FLN qui n’a pas donné signe de vie depuis le 16 février dernier est réapparu hier dans un chapiteau dressé à proximité de l’hôtel Mazafran à Zéralda. Amar Saâdani qui devait lire un long discours transcrit sur plusieurs pages, s’est contenté d’une allocution laconique. Très sobre, son speech n’a duré qu’un peu plus de cinq minutes lors de cet meeting qui devait se dérouler le 22 février dernier. Plusieurs centaines de jeunes y compris des handicapés, acheminés par bus de partout, ont écouté la harangue de Saâdani. Pour le secrétaire général du FLN, le candidat président pourra faire l ‘économie d’une campagne électorale. « Le président Bouteflika n’a pas besoin de faire la campagne pour être élu, lors du prochain scrutin présidentiel. A elles seules, les grandes réalisations à son actif témoignent en sa faveur et discourront à sa place ». Cette campagne « particulière sera tout juste une grande fête et kermesse à laquelle le FLN tient à participer », dixit Amar Saâdani. Tout en estimant que l’Algérie traverse une période très difficile, il réitère lors de son point de presse improvisé à l’issue de son meeting que « le président se porte bien et son état de santé qui s’améliore de plus en plus, ne l’empêchera pas d’assumer un mandat supplémentaire ». Et de poursuivre, « Bouteflika assumera pleinement ses prérogatives constitutionnelles ». A la question de savoir pourquoi dans ce cas le Président ne s’est pas A Ph : R. Boudina ILHEM TERKI e «Le FLN est en mesure de collecter plus de 4 millions de signatures» adressé au peuple, il objecte : « Le Président a parlé pendant 15 ans. Le peuple et Bouteflika se connaissent très bien et tout ce qui se dit autour de sa candidature sert à amplifier des polémiques ni plus ni moins. » Invité à commenter les récentes manifestations de la rue réprimées contre le 4e mandat, Saâdani réfute ces actions en bloc. « Mais de quelle rue parlez-vous ? » Pour lui, « le rassemblement des jeunes attroupés dans un chapiteau à Zéralda est la seule démonstration populaire qui vaille d’être citée». En outre, Saâdani juge inconsidérées les positions politiques de ceux qui appellent au boycott et ceux qui s’opposent au 4e mandat de Bouteflika. Les adeptes de ces positions sont invités par le secrétaire général du FLN « à respecter la voix du peuple incarnée par le FLN ». Du boycott actif adopté par plusieurs partis politiques, Amar Saâdani n’y comprend rien. D’après lui « on ne peut pas prétendre boycotter un scrutin d’un côté et programmer des actions d’une campagne pour l’abstention d’un autre ». « Dans une scrutin, soit on participe, soit on ne participe pas », dit-il. S’agissant des charges de fraude ciblant son parti, accusé de puiser dans les registres de l’Etat civil pour remplir les formulaires de signatures de souscription individuelles au profit de Bouteflika, il répond que « les candidats n’ont pas à s’immiscer dans l’opération de contrôle de l’authenticité des signatures, une prérogative qui relève exclusivement du Conseil constitutionnel ». De plus, soutientil, « le FLN est en mesure de collecter plus de 4 millions de signatures ». A propos de la campagne à deux niveaux que doit mener le FLN, a savoir le parti et le QG de campagne regroupant les partisans du 4e mandat, Saâdani nie l’existence d’une quelconque coordination ou concertation entre les partis soutenant le Président pour mener une campagne commune. « Chaque parti y compris le FLN mènera sa campagne pour le candidat Bouteflika en solo», affirme-t-il. Si Saâdani souhaite la bienvenue et accueille favorablement tous les souteneurs du 4e mandat, y compris Abderrahmane Belayat, en revanche, il rejette la position ouverte de Abdelkrim Abada qui a appelé les citoyens à voter librement sur le candidat de leur choix. Sur ce, il indique : « Les positions du FLN sont exprimées par son secrétaire général. Ce qui se fait en dehors des instances légitimes n’engage pas le FLN. » Par ailleurs, Saâdani est sûr que «le poste du vice-président de la République sera créé à la faveur de la prochaine révision de la Constitution. » Enfin, faisant allusion au DRS, Saâdani conclut que « le FLN plaidera pour la création d’un État civil où la liberté de presse, l’indépendance de la justice, l’autonomie des partis politiques seront assurées». M. B. Les directives pour les wilayas de l’est du pays IL EST À SIGNALER que la campagne électorale sera entamée le 23 mars en cours. WAHIDA BAHRI eillant à ce que tout se déroule dans la transparence et la neutralité, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Adli Ahmed, a présidé avant-hier, un Séminaire régional sur la présidentielle du 17 avril prochain. Ont pris part à cette rencontre, les responsables du déroulement de l’élection présidentielle, les Drag, chefs de daïras et autres fonctionnaires chargés du scrutin, issus des wilayas de Annaba, El Tarf, Tébessa, Guelma, Khenchela, Souk Ahras et Skikda, entre autres. Les présents ont été instruits sur les différents facteurs de préparation de l’élection présidentielle. Depuis le volet matériel jusqu’aux chefs de centres en passant par les conditions d’accueil et de travail pour les V observateurs étrangers, notamment. Le choix devra se faire selon des critères bien définis, a indiqué M. Adli Ahmed. Rappelant aux présents, qu’ils devront jouir d’une bonne moralité et d’une neutralité irréprochable. Ainsi, pour le secrétaire général, tout le personnel doit être impliqué dans cette étape cruciale pour le pays. Le commis de l’Etat a mis en garde contre toute défaillance, passible de sanction. Dans le même sillage, le directeur national des télécommunications intervenant à son tour, a mis en exergue le large éventail de moyens mis à la disposition des administrations locales partant du simple logiciel au satellite pour transmettre les résultats partiels dès l’opération de dépouillement qui seront recueillis au niveau du ministère en temps réel. Ainsi, les rapports présentés par les Drag des wilayas de la région est du pays , semblent favo- rables et le cours des préparatifs de l’opération du scrutin préconise à une échéance dans les meilleures conditions. Par ailleurs, il est à signaler que la campagne électorale sera entamée le 23 mars en cours. En marge de cette rencontre et saisissant l’opportunité de sa présence dans la wilaya de Annaba, M. Adli Ahmed, secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, a inspecté le projet de la Drag de la commune ainsi que les services de l’état civil. L’homme à fait un tour d’horizon, se faisant une idée sur les conditions actuelles d’activité de ces services publics et l’effort entrepris au bénéfice des citoyens. Un projet qui a mis à disposition de la commune de Annaba, l’infrastructure de l’ex-Endei. Notons qu’une enveloppe de 12 milliards de centimes a été débloquée au W. B. profit de ce projet. ORAN L’argent contre la paix sociale WAHIB AIT OUAKLI a wilaya d’Oran semble avoir bien trouvé son compte en répartissant l’argent d’Etat pêle-mêle, la finalité recherchée étant de gagner, vaille que vaille, la paix sociale. D’autant que le contexte social actuel qui coïncide avec l’élection présidentielle, l’exige. La commune d’Oran vient de bénéficier d’une enveloppe financière de 10 milliards destinés à la réfection de ses routes dégradées. La municipalité de Bir El Djir a, quant à elle, bénéficié d’un pactole de 20 milliards de centimes pour la réfection de ses trottoirs tandis que la commune budgétivore se taille la part du lion avec un montant de 20 milliards devant servir au finance- L ment de plusieurs projets de développement local. D’autres communes n’ont pas été exclues et ont bénéficié de budgets de 5 milliards de centimes. Ces nouvelles distributions n’entrent ni dans le cadre du budget primitif, encore moins dans le cadre du budget complémentaire. La distribution de tels budgets a été décidée par la wilaya d’Oran lors du briefing de jeudi ayant réuni à l’hémicycle, le wali avec les maires et les chefs de daïras. «Pourvu que ça dure», se frottent les mains les Oranais, hébétés de voir leurs communes sombrer sous les tonnes de décombres, les routes dégradées et la malvie règne en maîtresse des lieux. Cette attribution a été décidée après que le wali se soit emporté en se comportant violemment contre 8 plusieurs responsables locaux, les traitant de «négligeants» dans leurs missions principales. S’adressant aux responsables de l’Opgi, il tiendra un discours véhément lorsqu’il a estimé que ces responsables ont «pris beaucoup de temps pour passer au lancement des projets de réalisation du logement social et participatif». «Nous comptons tant sur ce programme», a expliqué Abdelghani Zaâlane. Le programme devrait été réalisé sur une assiette foncière sise dans la commune de Sidi Chahmi, très précisément dans les fermes faisant face à l’hôpital de l’Usto, l’EHU. Le projet ne souffre d’aucune ambiguïté, d’autant que le problème des récalcitrants, les paysans, a été réglé. Les services domaniaux sont en passe d’indemniser les propriétaires terriens expropriés. La wilaya d’Oran est bénéficiaire d’un lot de 10 000 logements. Jusqu’ici, les maîtres de l’œuvre ont entamé la réalisation d’un lot de 933 unités. De tous les responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya d’Oran, le logement leur a constitué un problème majeur. La demande est tellement forte que l’offre est dérisoire. Où réside donc la problématique sachant que les constructions avancent au rythme effréné un peu partout dans les 26 communes composant la wilaya d’Oran ? Aucune réponse n’a été apportée ! Les responsables locaux s’ingénient dans leurs faux-fuyants en noyant l’interlocuteur le plus ingénieux dans les chiffres difficiles à vérifier W. A. O. sur le terrain ! Tribunaux Sans le micro… Avant de passer à une affaire de vol de bijoux et d’une somme de dinars (28 millions de centimes), Faïza Hadjadj, la joviale présidente de la chambre correctionnelle de Boumerdès avait entre Lazar et Bey, ses deux jolies conseillères, eu la curiosité de vérifier l’état du micro, sentant une future panne. Elle prit soin de prendre le micro et le renversa, le temps de vérifier si le câble était bien à sa place. Ce jeste illustre, citant il faut le préciser, la vigilance de cette grande magistrate qui rappelle, par ses élégants gestes et sa manière à rechercher la vérité, cette sensée autre belle magistrate : Zoubida Charafedine, la présidente de la cour de Guelma et membre du Conseil supérieur de la magistrature qui peut se targuer de voir sous son… « hidjeb » plus de 35% de femmes magistrats plutôt courageuses dans plus de 90 % du total de nos belles procureures, juges, greffières, secrétaires, assistantes et autres partenaires et auxiliaires de justice. Et Hadjadj demeure, depuis le temps où elle suivait le parcours de la justice par le trou de la serrure, elle, l’adolescente qui rêvait un jour de rendre justice : justice. La justice. Magistrature. La magistrature tout au féminin même le mot : classe est…féminin ! Alors si vous vous trouvez en face d’une Hadjadj, d’une Malika Djabali, d’une Salima Zouaoui, d’une Samira Kirad, unique en son genre au tribunal de Bir Mourad Raïs ou encore une Fella Ghezloune à El Harrach, une Nassima Saâda de Boufarik, Naïma Dahmani, cette juge du siège qui monte à Chéraga (cour de Tipasa), soyez sûrs d’être en face de femmes certes, mais aussi et surtout de magistrates dignes, compétentes, courageuses, intègres, aussi intègres que cette « tigresse » de Zahia Houari, la princesse du parquet qui avance lentement vers le sacre que convoite Djamila Benkhetou. A.T. LA CHRONIQUE JUDICIAIRE VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 Les coups à prescrire LA VICTIME a crié sa douleur d’avoir reçu des coups entre les jambes. Elle réclame justice entre les…lèvres. I ABDELLATIF TOUALBIA a justice a quotidiennement des dossiers de toute nature avec des parties venues réclamer haut et fort…justice. Les magistrats, eux, sans fermer les yeux, font la sourde oreille devant les lamentations des uns et des autres, espérant tirer la couverture vers une décision qui plaît aux adversaires présents à la barre et ce, tous les jours… Des voisins, des coups et blessures, 40 jours d’incapacité. La ravissante Allalou-Tabi, la juge, est en forme. Des mots et des maux. Trois citoyens debout devant la juge qui en avait pardessus la tête devant des déclarations contradictoires haineuses, dures et incontrôlées. Le verdict, lui, était inattendu ou plutôt surprenant pour les initiés, mais plus raisonnable aux yeux des amateurs d’audiences correctionnelles. Le prévenu est un sportif, cycliste des années 1960/1970. La victime est un retraité. Ils ont deux versions diamétralement opposées. Le prévenu nie avoir balancé deux baffes. La victime est catégorique : « Remonté à bloc par son épouse, il est venu me gifler et m’expédier sa cheville dans le bas-ventre me faisant voir le blanc, rouge, c’est dire la violence des coups assénés... », a raconté le vieux face à la juge qui a sèchement rappelé à l’ordre l’inculpé. D’ailleurs, ce dernier s’est rendu coupable, outre de coups et blessures volontaires, de... diffamation. Il a traité de corrupteur la victime et ce, à la barre, alors que cela est strictement interdit. Trois délits : coups et blessures volontaires, diffamation et insultes ! Trois articles : 264, 298 et 298 bis. Le 267 (loi n°06-23 du 20 décembre 2006) dispose que « quiconque, volontairement, fait des blessures et porte des coups à autrui ou comme L tout autre violence ou voie de fait, et s’il résulte de ces sortes de violence une maladie ou une incapacité totale de travail pendant plus de 15 jours, est puni d’un emprisonnement d’un 1 an à cinq ans et d’une amande de 100 000 DA à 500 000 DA. Le coupable, peut, en outre, être privé des droits mentionnés à l’article 14 de la présente loi pendant un an au moins et cinq ans au plus. Quand les violences ci-dessus exprimées ont été suivies de mutilation ou privation de l’usage d’un membre : cécité, perte d’un œil, autres infirmités permanentes, la peine est élevée jusqu’à la réclusion à temps, de cinq à dix ans. Si les coups portés ou les blessures faites volontairement, mais sans intention de donner la mort l’ont pourtant occasionnée, le coupable est puni de la réclusion à temps, une peine de 10 à 20 ans ». Pour ce qui est de la diffamation et l’injure, le tribunal ne sem- L’ŒIL De bon augure, notre justice La couverture des audiences pénales notamment, laisse les amateurs d’une bonne justice sur leur faim. Les juridictions sont nombreuses et souvent, les gens sentent les points faibles durant les temps morts, les suspensions de séance, les incidents pas toujours bienvenus. Pourtant, dans chaque juridiction, nous sentons la bonne pâte. Nous arrivons à déceler les magistrats qui promettent. De futurs Salah Tartag, Abdelhalim Bezaouacha, Boualem Bekri, Lemnouar Bengharifa, Zoulikha Laïchar, Mériem Djebari-Derrar Yamina, Guerfi, Souad Soltana Adda, Latifa Kessenti, Djamila Khenouf (aujourd’hui hélas ! trois fois en retraite donc de l’amertume ayant pris leurs places) sont peut-être en ce début de 2014, les modèles à suivre… A Koléa, un Baric, à Hadjout, une Sihem Benmelouka, à Blida, un Guebache, à Tizi Ouzou, Bezaoucha Halim, à El Harrach, une Fella Guezloune et autre Khaled Benyounès, à Khemis-Miliana, une Selma Bedri ne courent pas les juridictions. Des blait pas trop emballé, faute de preuve et de témoins. Les faits se sont déroulés durant la première semaine du mois courant. Outre le drame de l’affaire, il y a eu des moments où le fou rire l’a emporté puisque même la victime s’y est mis : « C’est nous qui avions fait de lui (le prévenu) un homme. » Et la présidente de répliquer : « Ce n’est pas bien d’élever des hommes et les insulter par la suite. » Ici, la morale distribuée gracieusement prépare un verdict généralement lourd à supporter, mais la justice n’est pas debout pour faciliter les tours de passe-passe et autres manigances prononcées à la barre où tout doit se dire pour une bonne justice. La seconde victime, un jeune de 30 ans, témoigne que Rafik, le prévenu, avait poursuivi son épouse et sa sœur jusqu’à l’intérieur du « home » et agressé. « Vous étiez présent ? » a demandé la présidente. Elle obtient un timide : « On m’a raconté. » Puis un autre : « C’est une histoire qui dure depuis des lustres. » Allez demander à la justice d’aller vite ! La seconde victime est alors fixée sur cette triste histoire de famille, de voisins qui déversent les eaux usées devant le magasin du prévenu. Puis les maux ont remplacé au pied levé les mots. La mêlée précède les procédures de la P J qui devancent les auditions par-devant le procureur et qui se terminent à la barre où chaque partie veut avoir raison. Et généralement, les auditions ont lieu dans un climat serein où chacun donne sa version avant de tout répéter à la barre, faute de quoi le magistrat du siège comprend la réalité qui est, elle, consignée en bonne et due forme sans parti pris surtout lorsque les avocats sont constitués pour être les bras de la balance face à une justice « aveugle » car encore une fois, les juges du siège ont entre les mains des parties anonymes, loin de toute déviation… Le verdict dicté par le magistrat met O.K. tout le monde en ordonnant une enquête complémentaire. C’est sage comme décision. Rendez-vous donc dans un semestre, car il est plus que sage pour un juge d’avoir les preuves de ce qu’avancent prévenu et victimes. Ceci est d’autant plus louable lorsque l’enquête préliminaire est bâclée. Il faut souligner le rôle du jeune et fougueux procureur qui a été derrière la salutaire décision de la présidente, car ses questions aux parties en présence ont mis à nu les incohérences des PV d’audition des uns et des autres et donc ont heurté le mur qui pousse la juge du siège à être au milieu d’un éventuel ratage qu’elle ne voudrait en aucun cas « casanier » dans son subconscient. Bahia Allallou-Tabi demeure, plus d’une décennie après, une magistrate du siège utile à Hussein Dey où elle est franchement estimée et même plus. N’est-ce pas Rachid, notre fidèle lecteur . A. T. AU PALAIS dizaines de jeunes magistrats aux dents longues font honneur à la magistrature. Demandez donc à Zoubida Charafedine, la présidente de la cour de Guelma ou à Fatiha Boukhorsi de Tipasa, à Hadjer Benyazzar de Jijel, ce qu’elles pensent des deux tiers de l’effectif qu’elles ont sous la main ! En attendant que l’année judiciaire aille sur la bonne voie avec les stages, les conférences, l’élection présidentielle malgré les grincements de dents de certains magistrats désignés, mais avec une prime minable par rapport à ceux que l’on a envoyés à l’étranger ou dans les grandes localités, la justice suit son cours. A partir de cette quinzaine, nos lecteurs auront un état descriptif d’un tribunal ou une cour avant, pendant et après les audiences, avec en « cadeau » des audiences du tribunal administratif, ce nerf de la guerre de la magistrature. Ce dimanche, nous nous permettons de vous relater une audience du dimanche dernier du tribunal de Sidi M’hamed Alger où trône une Sabrina Zouaoui, la présidente de la section correctionnelle qui a l’œil sur tout et sur tous. Et en matière de police de l’audience, c’est un modèle dans le genre. 10h15. Les détenus (la première tranche) s’installent dans le box. Parmi les 14 assis, nous notons la présence d’une détenue flanquée d’une surveillante de Serkadji impeccablement enveloppée dans son uniforme gris pâle triste une couleur qui va avec tous les débuts de la semaine. Maître Mouloud Ferdi cause à voix basse avec Maître Tayeb Hadjadj qui revient d’une convalescence. Le premier détenu se lève et depuis le box, il annonce à Zouaoui qu’il ne peut honorer le chèque en bois. Lila Rachedi réclame ce que prévoit la loi : 2 ans ferme. Il se rasseoit alors que le deuxième, les mains derrière le dos, répond vite aux questions de la juge qui, on vous le disait, au début, ne perd point de temps. Son avocate Maître Ouahiba Benghenfour plaide les faits que son client a reconnus. « Il n’a pas essayé de vous faire perdre du temps. Il a reconnu avoir sniffé. Il est comme tous les malades de came. Ses aveux ne doivent pas être compris comme un crime. Le crime, c’est la cocaïne, lui a sniffé du kif et ce n’est pas « kif-kif la chira et l’héroïne » s’était 9 exclamée l’avocate qui a dit sa peur de la loi n°04-18 du 25 décembre 2004 relative à la prévention et à la répression de l’usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes avec ses redoutables articles 15 – 16 – 17 – 18 et 20 qui prévoient de lourdes peines. Elle demande l’indulgence du tribunal et que cette détention préventive lui serve de leçon. Zouaoui est lancée. Détenu après détenu, le rôle défile dans une atmosphère saine, sereine et plate, car point de temps morts, ni de balbutiements. Et les avocats participent énormément à cette agréable audience. Quelle prestance ! Madame et vous le faites si bien que la transition entre ce qu’a fait votre papa Abderahmane là où il a exercé à nos jours et vous, en 2013. l’espoir est permis. Tayeb Louh peut, en sa qualité de ministre, ancien magistrat, redresser la barre en peu de temps et le président de la République aura gagné son pari de réformer la justice. Et lorsque la justice gagne, c’est toute la société qui avance et les investisseurs se rueront sur ce pays juste bon à rendre justice aux méritants au vu des lois… A. T. Analyse VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 +4(H&H"+"+&H4>H>)+)(;P+ L’Otan attend de rentrer en scène $ 0 &*! 0 : $ ! ,@72,/ 0 JB,K «Une chandelle à un kopeck a fait brûler Moscou» Proverbe russe ##$ I PR CHEMS EDDINE CHITOUR * ! "# ! $ % $ & ' ( ) $ * '$ + (,-./) %$0 ! 122 3 +,--,* ( ( $ 4 4 & $ ! $! $ ! ! # 0 56 !,-/. 4 $ ( & $ 4 ! ! ) 0 ( 4' 0 4 722, ( 7211822 40 $ 9 $ +72,2'! ! ! 4*72/7 & $ ( * 0 : ;$ 0 ! 6) <= ' ( > $ <= ' + + $ : ( <= ' > $0 + ? ! 0 ,8@A0,88/ > ( $ B + ,A.1 + $ C0D!E & ' 0 & ,A./F,A.@ G 8.2 222 (! ( (0 ' ,A@2 ( $ $ $ D >( * 0 ! $+ <= << ' ! !0 ? : ' C ' H ! $ 0 0 E C0 D! *$ ,-,A 77*$ ,-,A ! I '0 $,-,A JB,K L : 4 C ( M! 6 N ! $&$ ' $ $ 4 ,-// & > ( 0 $ H G 12 * ,-/. $ ( ! ( ( $ $ + ,-@8 > ( 9 «En 1992, l’Ukraine réaffirme sa pleine souveraineté sur la Crimée. Cette situation provoqua entre la Russie et l’Ukraine, de nombreuses tensions» $ ' $ 0 J B,K L + ,--7 $ ( ( 0 $ B 0 0$ ) K&( $ 0 * ( H > ( 0 +!0 &*0 * H > & >( > / ( >( > 0 ! ! & . ,--7 ( ' ( &( 0 ! & ! ( &$ 4 ' 4 4 ! 4JB,K " 0N 0 $ $ (+ B M $ K H 0 N G L & ,- * ,--/ & % B,--/0722.K , & ,8 ,--. : ( ,--7 " * % !$ ( $ $! 0 0 ( " ! $ 4 $$ ) & : ( $ $ B ,--.K ! ( & J B,K L; !M 0 $ 0 $ ( & 0 0 ( " ,--207222C! O L J0 H#'4 $ + ,--8 0 ( &( P$ 10 ; ! 0 '+ ' ! =$ B:K ( B! K P H' 7222 722A0722- ,.Q% $ !0 ' E; B ' $0 ! !# 0 722.722-($' 0 !$0 0 0 ! J !" & 0 $ 78 722@ 0 > BE ( K $ $ $ ( + 0 $ 1 0 = B722.072,2 9 0 $ : JB,K& ! 0 $7228! $ : ! $; L0 0 J ) D > !$ " L : ! J ! = $ * BA2,22 '!K( 72,1 $ $ $ ; 0 = : 0 $ ,. + : $ +$72,1 L +R J $ ! B722/0722.K 0 9! 00 &77$ 72,/ $0 ' $ H 0 % $9 / 0 = $B72,2072,/K: ! + $ 72,/ !$ % $ ( ! ' * & ( O $ B71$ 72,/K > $$ $ & 78 $ 72,/ :( $0 0 $ 00$ % $B3K&,72,/ ! 4 ! ( &@ + '0 $ ( ,@ ! H * @ ' & ! 0 ! $ $; $! 0 H +0 D $ ; 0 D & ! ! $ $ : ; & GL&4 ' ! $( ($ /2$ ,8.$ 7,222" 0 ! &$ $( $ ! >$ 4 0 &$ $ J ! 0 $ ! ) H 0 ! 0 " 0 I I ! ' $ & D $ I$ ; *! L$ ST J & 0 $ ; D ,--/ U J B7K L : ; & U + ' $ 4 L 0 J & ## O0 ++ ' '(0 ,--, !! $ H + # &+0 0 $ !$!0 $ ! & 0:=$ B:! 'T! K* !'$ : 722/ 722- + & & D! 4$ 4$ ( H & @22 222 V $ ! B; DK ; L ( 0 J ,--/ L : J L !JD+7227 L : 0 J %I +722. !L$ !J 5 $ D ' L ! 0 $ J 722AD $ W!G X$ $ + ! $ $ 0 JB7KH U %%% &'# ,&( G+ N 7 ; & 7,Y27Y72,/ GYYZZZ!Y!0,A/@0&0 [!0 $ [(00+000 [0!0[[ Sports VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 BENTALEB, DJABOU, CADAMURO, MANDI ET FERHAT IL A ACCUSÉ LES ARBITRES DE CORRUPTION La FAF et la LFP déposent plainte contre le président de l’US Chaouïa La Fédération algérienne de football (FAF) et la Ligue de football professionnel (LFP), ont décidé de déposer plainte auprès du procureur de la République suite aux déclarations du président de l’US Chaouïa, Abdelmadjid Yahi, à propos d’une prétendue tarification de la corruption des arbitres, a indiqué hier le site officiel de la FAF. Le président du nouveau promu en Ligue 2, avait déclaré cette semaine dans une émission télévisée qu’il existait « une tarification » précise, selon l’enjeu des rencontres, arrêtée par les arbitres qui déterminent souvent le sort de ces matchs. Ces déclarations ont coûté à Yahi une interdiction à vie de toute activité en relation avec le football. Outre cette plainte, la FAF et la LFP ont décidé également de saisir les services de police pour « l’ouverture d’une enquête judiciaire », selon la même source. La structure footballistique algérienne a rappelé, en outre, que les statuts et règlements de la Fédération internationale de football (FIFA) et des instances du football national disposent que « les infractions liées à la corruption sont imprescriptibles » SC BASTIA Rapentino ne veut pas retourner à l’O. Marseille L’attaquant algérien, Florian Rapentino, prêté par l’Olympique de Marseille au SC Bastia, deux pensionnaires de la Ligue 1 française de football, n’a pas caché son désir de poursuivre sa carrière en Corse, où il est plus souvent utilisé. « Je n’ai eu aucune nouvelle de l’OM. Comme tout le monde le sait, mon prêt se termine le 30 juin. Mais les contrats, dans le football d’aujourd’hui, ça ne veut plus rien dire. Mon objectif, c’est de jouer en Ligue 1, ce que je fais à Bastia », a souligné l’ancien Brestois dans Corse-Matin. « Si Marseille ne veut pas de moi, ma priorité c’est le Sporting et rien d’autre. Si les dirigeants bastiais ont envie de me garder, j’ai vraiment envie de m’inscrire sur le long terme avec ce club », a-t-il ajouté. Rapentino (24 ans) a disputé 11 matchs avec son nouveau club qu’il avait rejoint lors du mercato d’été, avec à la clé deux buts inscrits. Outre Rapentino, deux autres joueurs algériens évoluent au SC Bastia, en l’occurrence, Ryad Boudebouz et Fathi Harek, tous les deux présélectionnés avec l’équipe algérienne en prévision du Mondial-2014 au Brésil. La nouvelle vague verte Taïder et Soudani qui font figure d’ « anciens » ont quant à eux confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux. Une situation qui va mettre dans « l’embarras » le coach Vahid pour le choix des 23 qui iront au prochain Mondial. SAÏD MEKKI ne fois de plus, le sélectionneur des Verts a surpris tout son monde en alignant pratiquement son équipe « bis » lors du match amical de mercredi dernier face à la Slovénie (2-0) où ont émergé les nouveaux Bentaleb et Ferhat alors que Taïder, Soudani et surtout Djabou ont confirmé tout leur talent respectifs. Ce qui explique certainement pourquoi des cadres de l’équipe, à l’image de Carl Medjani, Medhi Lacen, Adlene Guedioura, Foued Kadir, Raïs M’bolhi, Yacine Brahimi ou même Rafik Halliche n’ont pas été alignés d’entrée ou n’ayant pas pris carrément part au match. Ce qui devrait mettre dans l’embarras le coach Vahid qui doit choisir 23 joueurs, d’ici à la phase finale du Mondial prévue entre les mois de juin et juillet prochains. Il y a d’abord la titularisation du gardien de but Amine Zemamnouche (USM Alger) qui a été préféré au gardien « principal » Raïs M’bolhi. Ensuite, il y a ces joueurs qui ne comptabilisaient jusque-là que peu de matchs sous les couleurs des Verts, qui ont eu le privilège de débuter la partie et on cite donc Abdelmoumen Djabou (Club Africain, Tunisie), Lyacine Cadamuro (Real Majorque, Espagne) et Faouzi Ghoulam (Naples, Italie). Quant aux nouveaux convoqués, on notera donc l’apparition pour la première fois de l’arrièredroit, Aïssa Mandi (Reims, France), et du milieu Nabil Bentaleb (Tottenham, Angleterre). C’est aussi le cas pour le milieu offensif, Zinedine Ferhat U (USM Alger), bien que celui-ci n’ait fait son apparition qu’en cours de jeu (61e minute). Pour Saphir Taïder, le milieu de terrain de Milan, dont on disait qu’il n’avait pas les faveurs du coach Vahid, celui-ci prend tout son monde donc à contre-pied en le titularisant cette fois-ci d’emblée. Enfin, Faouzi Ghoulam confirme sa place de titulaire sans problème. Et c’est justement ce même Vahid Halilhodzic qui est le premier surpris par ces propres joueurs qui ont montré toutes les capacités à jouer les grands matchs. A commencer par Djabou qui, pour coach Vahid, n’est qu’un joueur de dix minutes ! Or, Abdelmoumène lui a prouvé qu’il est « indispensable » pour désarticuler » les défenses. Et ce ne sont pas les Slovènes qui le contrediront. D’ailleurs, le coach des Verts dira à son propos : « C’est le premier qui m’a surpris. C’est l’ un des plus grands talents algériens… ». Sans commentaire. Ainsi, Djabou bouscule d’autres coéquipiers dans son registre tels Brahimi, Ghilas, voire Feghouli et Soudani. Taïder est la particularité dans ce match puisqu’en dépit du fait qu’il ne joue pas avec son équipe régulièrement, cela n’empêche pas que le coach des Verts lui a fait confiance. Et la grande volonté et l’abnégation du joueur lui ont permis d’être l’auteur d’une prestation remarquable. A droite, Mandi a montré ses capacités et surtout son métier. Ce qui réconfortera certainement Vahid qui cherchait toujours une « doublure ». Concernant le milieu offensif, Zinedine Ferhat (USM Alger), qui est entré à l’heure de jeu, le coach Halilhodzic ne voulait pas se prononcer pour lui donner plus de chances et donc un peu plus de temps de jeu pour être fixé définitivement sur ses capacités. En tout cas, la demi-heure de jeu qu’il a fourni a été appréciable, selon les observateurs pour un premier match en sélection. Par contre, pour Nabil Bentaleb, c’est la seconde grande surprise de Vahid Halilhodzic : il m’a vraiment surpris et impressionné. Et je dirais même que c’est une belle découverte », indique le sélectionneur des Verts Vahid Halilhodzic. Ainsi, avec les prestations des joueurs alignés lors de ce match amical, coach Vahid s’est compliqué la tâche pour le choix final. D’ailleurs, Halilhodzic, luimême, l’a reconnu dans ses déclarations d’après-match en affirmant qu’il s’attendait à une mission difficile pour dresser la liste finale des joueurs qui seront concernés par le Mondial auquel l’Algérie participera pour la deuxième fois de rang et la quaS. M. trième de son histoire. MALGRÉ LA BELLE VICTOIRE DE SES POULAINS FACE À LA SLOVÉNIE Halilhodzic ne veut pas s’enflammer Le sélectionneur franco-bosnien a préféré la jouer mi-figue mi-raisin, en demandant à tout le monde de garder les pieds sur terre, car au final ce n’est qu’une joute amicale… BACHIR BOUTEBINA u terme de la première sortie amicale internationale, sanctionnée mercredi dernier au stade Tchaker de Blida par une victoire aux dépens de la Slovénie, Vahid Halilhodzic s’est très vite empressé de mettre sérieusement en garde ses joueurs. Malgré le 2 à 0 infligé de fort belle manière aux Slovènes, le sélectionneur franco-bosnien a préféré la jouer mi-figue mi-raisin, en demandant à tout le monde de garder les pieds sur terre pour le moment. Il est vrai que sur qu’au vu de la production fournie par les Slovènes, ce premier match amical international qui fait désormais partie d’un très important programme de préparation des Verts, Mondial oblige, a parfois pris l’allure d’une rencontre presque à sens unique, notamment en seconde mi-temps. Au terme des premières 45 minutes, et au cours desquelles les Djabou, Nabil Bentaleb, et autres Mandi ont souvent eu la maîtrise du ballon, avec au final un premier but signé avant la pause par l’inévitable Soudani, on pensait que la Slovénie allait élever son niveau de jeu. Mais les Slovènes ont été contraints par la suite, de jouer beaucoup plus dans leur camp que dans celui de l’EN. C’est d’ailleurs le portier Samir Handanovic qui allait s’avouer vaincu une nouvelle fois, suite à un coup de génie de Djabou, et transformé victorieusement par Taïder, sur une A reprise éclair en pleine lucarne et sur laquelle le keeper actuel de l’Inter de Milan n’y a vu que du feu. La facilité avec laquelle les Fennecs ont souvent su imposer leur jeu, notamment en commettant beaucoup moins d’erreurs que d’habitude dans la relance, même si sur le côté gauche, Fawzi Ghoulam a commis quelques bêtises, vite enrayées par Cadamuro, l’EN a gratifié le public de Tchaker d’un bon spectacle. Il est vrai que l’enjeu de cette dernière première apparition des Verts tout au long de cette année en cours, se situait essentiellement au niveau du comportement de cette EN, presque new-look. Il fallait à tout prix reprendre du service en fournissant une production capable par la suite de donner une dimension supplémentaire aux Fennecs, notamment sur le plan de la confiance et de la sérénité. Les Millions de téléspectateurs qui ont suivi le match AlgérieSlovénie, ont certainement suivi avec beaucoup d’intérêt, et surtout avec une curiosité particulière, le comportement de certains joueurs alignés pour la circonstance. La manière avec laquelle l’EN a défait la Slovénie, a certainement été convaincante, notamment en prévision de la suite des préparatifs des Verts. L’important était avant tout, de renouer avec le public de Tchaker sur un véritable air de fête, avant de passer aux choses beaucoup plus importantes, et qui vont certainement se préciser pour les Verts, à l’approche du Mondial brésilien. Il fallait certainement cette nouvelle étape d’avant-Mondial, par une 12 victoire, sans toutefois oublier que les événements prochains vont se durcir à l’approche du Mondial 2014. Il est clair qu’un match amical n’a strictement rien de comparable à une rencontre officielle, mais le match livré contre la Slovénie, a sans aucun doute permis à Halilhodzic d’en tirer de riches enseignements, et surtout d’enrichir davantage sa nouvelle feuille de route. La Slovénie n’a pas réellement contrarié les desseins des Verts, toutefois elle s’est avérée un premier sparring-partner qui va certainement permettre au sélectionneur de l’EN, d’être encore plus exigeant envers ses joueurs. D’ailleurs, comme à son habitude, coach Vahid ne s’est pas empêché de rappeler à l’égard de son effectif convoqué dernièrement, que rien n’est encore définitivement acquis pour certains éléments, d’autant plus que la concurrence s’annonce aujourd’hui plus que jamais rude. Il est vrai que sur le plan qualitatif et quantitatif, Vahid Halilhodzic va certainement se retrouver désormais face a un véritable casse-tête. Mais il est clair que toute euphorie, ou bien un excès de confiance démesuré, risque de porter un sérieux préjudice aux Verts. C’est aujourd’hui la principale préoccupation de Vahid Halilhodzic dans l’immédiat. Toujours capable de prendre à contre-pied tout le monde, rien n’est jamais acquis d’avance avec le très méfiant technicien franco-bosnien, même au lendemain d’un succès de l’EN. B. B. Sports VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 LA LFP SIGNE UN CONTRAT DE NAMING AVEC L’OPÉRATEUR HISTORIQUE Les Ligues 1 et 2 rebaptisées Mobilis Le contrat signé portera sur trois saisons sportives soit jusqu’en 2017 avec effet immédiat puisque le logo de Mobilis sera affiché dans les différents stades des deux championnats dès ce week-end. LOUNÈS MEBERBECHE yant décidé de s’investir désormais pleinement dans le sport en général et dans le football national en particulier, l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis continue de montrer son attachement et son soutien à des opérations de sponsoring et de partenariat qui s’activent déjà, depuis presque deux ans. En effet, après s’être impliqué dans plusieurs disciplines omni-sports, Mobilis se joint désormais au sport roi en Algérie, à savoir le football en mettant en place une stratégie de partenariat et de sponsoring a court et moyen terme. Ainsi, après avoir relancé cette année la Supercoupe d’Algérie; la firme publique a choisi de franchir un autre pas, afin de montrer son engagement envers le football algérien, à savoir celui de parrainer les deux championnats professionnels de Ligue 1 et 2 sous forme de sponsoring. De ce fait, cette action a vu le jour avanthier lors de la signature de ce partenariat à l’occasion d’une cérémonie organisée au siège de Mobilis, à Alger entre cette firme et la Ligue Professionnelle de football. Le contrat a été signé en présence de toutes les parties concernées, à savoir le directeur général de Mobilis M. Saâd Damma, le président de la Ligue professionnelle de football M. Mahfoud Kerbadj, le président de la Fédération algérienne de football M. Mohamed Raouraoua, le directeur général de l’Entreprise nationale de la télévision algérienne M. Khaldi et enfin le directeur général des sports du ministère de la A Au centre, le Pdg de Mobilis Saâd Damma et le président de la FAF Mohamed Raouraoua Jeunesse et des Sports M. Boudina. Le contrat signé portera sur trois saisons sportives, soit jusqu’en 2017 avec effet immédiat, puisque le logo de Mobilis sera affiché dans les différents stades des deux championnats dès ce week-end. Ainsi, ces deux championnats professionnels seront désormais appelés championnats professionnels de Ligue 1 et 2 Mobilis. Aussi, en montrant son engagement envers l’Equipe nationale lors de la CAN 2013 et la Coupe du monde 2014 avec l’accompagnement des supporters algériens en Afrique du Sud et au Brésil, ainsi que le sponsoring de plusieurs clubs de Ligue 1 et à l’instar du RC Arba, le MO Béjaïa et la JS Saoura, Mobilis tient à afficher son image dans le sport national avec ce parrainage au profit du développement des clubs algé- riens. Concernant le montant de ce partenariat qui n’a pas été divulgué par les deux parties, il sera distribué dans sa totalité aux clubs des deux Ligues 1 et 2, en toute transparence et de façon équitable. Le premier à avoir pris la parole lors de cette cérémonie a été le directeur général de Mobilis Saâd Damma, qui a mis l’accent sur l’engagement de son entreprise dans l’accompagnement du football national et la promotion des clubs à l’échelle nationale et continentale. A propos de ce partenariat, Damma déclarera : « Au nom de toute la famille de Mobilis, je tiens à vous confier que je suis très heureux de joindre de nouveau Mobilis au sport national. Ce parrainage a un sens plus profond et plus global dans l’accompagnement du football national du moment qu’il permettra de toucher, non un club ou deux, mais plutôt l’ensemble des clubs pour les deux Ligues 1 et 2. Durant l’année 2013, nous nous sommes joints à plusieurs manifestations sportives pour se distinguer de par notre soutien et notre attachement au sport, comme ce fut le cas avec la course (RunAlgiers) qui a réuni plus de 5 000 coureurs, la CAN 2013 de handball, le championnat d’Afrique de judo des jeunes et enfin la Supercoupe d’Algérie et le sponsoring des clubs des quatre coins du pays. En 2014, nous avons officialisé notre partenariat récemment avec la Fédération algérienne d’athlétisme, nous serons présents lors du tournoi national à Adrar, dédié au football féminin sans oublier de souligner notre accompagnement des supporters algériens en Afrique du Sud et au Burkina Faso pour soutenir les Verts. Je veux annoncer même que nous avons pris l’engagement d’apporter une aide supplémentaire, afin d’assurer le déplacement des supporters de l’EN au Brésil. Tout cela résume concrètement notre dévouement à ce que nous entreprenons avec le football et le sport en général. » Le président de la Ligue professionnelle, Mahfoud Kerbadj a pour sa part, déclaré à propos de ce nouveau partenariat qu’«après le contrat de sponsoring de la Supercoupe d’Algérie pour trois ans, la Ligue et Mobilis poursuivront leur partenariat avec le parrainage du championnat professionnel. C’est l’objectif recherché par la FAF à travers la LFP pour permettre aux clubs de bénéficier d’une aide financière. cela ne peut être que bénéfique pour le football national et en particulier pour les clubs professionnels. Enfin, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a estimé de son côté, que ce contrat de sponsoring du championnat d’Algérie par Mobilis est une « bonne chose » pour le sport roi en Algérie et reflète l’engagement des entreprises nationales à contribuer au développement de cette discipline à ce sujet : « Je félicite la LFP et Mobilis pour cette nouvelle union qui confirme davantage l’investissement total de cette entreprise dans sa démarche d’aider le foot national. Je tiens à préciser que l’argent de ce contrat de trois ans sera totalement distribué aux clubs pour les aider à se développer en termes d’infrastructures et de gestion financière, a-t-il conclu au titre L. M. de cette cérémonie. BOXE CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE (SENIORS) Plus de 140 pugilistes en course Ces pugilistes représentant 26 ligues prennent part à la phase nationale du championnat d’Algérie de boxe (seniors), dont le coup d’envoi a été donné mercredi dernier à la salle omnisports des Eucalyptus d’Alger. ette compétition, qui s’étalera sur quatre jours (5-8 mars), regroupe les champions et les vice-champions des huit régions qui ont pris part à la phase régionale, qualificative à la phase finale du championnat d’Algérie, ainsi que les représentants des sélections militaire et de la Protection civile. Le tirage au sort de la compétition ainsi que la pesée et la visite médicale ont été effectués mercredi C « haut niveau » sont attendus, malgré l’absence de quelques éléments de l’Equipe nationale de boxe, à l’image de Chadi Abdelkader, Bouloudinet Chouaib et Ilyes Abadi, en raison de leur participation au match international de boxe entre la franchise algérienne Faucons du désert et l’équipe italienne Dolce-Gabbana, dans le cadre de la 9e journée de la World Series of Boxing (WSB), prévu le 12 mars à Alger. matin, alors que les combats éliminatoires sont programmés pour les journées de mercredi, jeudi et vendredi à partir de 15h00. Quant aux finales, elles se tiendront aujourd’hui. La présence de plus de 140 boxeurs dans la phase nationale du championnat d’Algérie aura certainement un impact positif sur le niveau de la compétition, selon les techniciens de la discipline. En effet, plusieurs combats de En revanche, la participation du vicechampion du monde (-49 kg), Mohamed Flissi est attendue dans ce rendez-vous national. La Fédération algérienne de boxe (FAB) a mis en place cette saison un nouveau système de compétition qui fait passer le championnat d’Algérie par trois étapes : phase de wilayas, régionale et enfin nationale, supprimant ainsi la phase zonale qui existait dans l’ancien système. CHAMPIONNAT D’AFRIQUE (JUNIORS GARÇONS) Huit Algériens en finale uit pugilistes de la sélection algérienne masculine (juniors), sur les neuf engagés, se sont qualifiés pour les finales de la 4e édition des championnats d’Afrique de boxe, à l’issue des demi-finales disputées jeudi au palais polyvalent de sports de Yaoundé au Cameroun. Il s’agit de Aït Beka Jugurtha (52 kg), Tamma Salem (56 kg), H Kramou Chemseddine (60 kg), Lameche Azzedine (64 kg), Omani Waeel (69 kg), Charef Koussaila (81 kg), Bouzid Youcef (91kg) et Ouarzeddine Amar Adlane (+91 kg). « Nous avons placé huit des neuf boxeurs engagés dans cette compétition africaine. Ils ont atteint cette performance, en éliminant notamment des adversaires égyptiens, marocains et tunisiens. Le tirage au sort nous a favorisés dans les deux premiers tours, mais à partir des quarts de finale, le niveau a complètement évolué », a déclaré à l’APS l’entraîneur adjoint de la sélection nationale des juniors, Ouhib Mourad, joint par téléphone. Néanmoins, l’entraîneur adjoint s’est dit conscient que la tâche ne sera pas simple lors des 13 finales qui auront lieu aujourd’hui. «La concurrence sera comme d’habitude féroce face aux Tunisiens qui seront nos adversaires dans les catégories de 60 kg et 69 kg, mais également les Egyptiens, dans les catégories des 81 kg et + 91 kg. Les Mauriciens seront nos adversaires dans les catégories des 52 kg et 56 kg», a-t-il précisé. Concernant les chances des boxeurs algériens lors des finales d’ hier Mourad Ouhib s’est montré « optimiste mais prudent ». « Pour cette compétition, l’Algérie a des chances de s’adjuger des médailles importantes puisque la sélection est engagée sur huit catégories de poids. Notre objectif est de remporter le maximum de médailles », a-t-il conclu. Sports VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 JS KABYLIE - ASO CHLEF Les Canaris visent le podium Le dernier match nul qui a sanctionné, mercredi dernier à Bologhine, le choc MCA-ESS, permet à la JS Kabylie de repasser devant le Mouloudia d’Alger en cas de victoire cet après-midi. BACHIR BOUTEBINA n accueillant aujourd’hui au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou les Chélifiens de l’ASO, pour le compte de la 22ème journée du championnat professionnel de Ligue 1, les Canaris du Djurdjura veulent à tout prix renouer avec la victoire afin de remonter sur le podium. Au lendemain de leur dernier derby perdu face à la JSM Béjaïa, et qui a visiblement laissé beaucoup de traces au sein du club phare de la ville des Genêts, l’entraîneur Aït Djoudi est désormais sérieusement mis en demeure de rectifier le tir cet après-midi. Après avoir complètement raté leur dernière sortie en date à Béjaïa, au terme d’un derby kabyle qui a véritablement tourné au cauchemar pour les camarades de Kamel Yesli, les Canaris n’ont désormais plus le droit de gâcher le moindre point chez eux s’ils souhaitent réellement retrouver leur place sur le podium occupé pour l’instant par le trio USMA-ESS-MCA. Il est clair que le dernier match nul qui a sanctionné mercredi dernier à Bologhine le choc MCAESS, permet à la JS Kabylie de repasser devant le Mouloudia d’Alger en cas de victoire cet après-midi. Mais les Asnamis qui ont chuté chez eux le week-end dernier face au MCA et qui occupent le septième rang avec 31 points, soit trois unités en moins que leur prestigieux hôte du jour, sont de leur côté en quête d’un véritable sursaut d’orgueil. Le face-à-face prévu ce samedi entre les Canaris et les Lions chélifiens, s’annonce très indécis car ces deux ténors du championnat se sont souvent neutralisés, comme cela a d’ailleurs été le cas, lors du match aller (1-1). Il E Mazari devrait prendre place dans les bois en remplacement d’Asselah suspendu n’en demeure pas moins que côté absences dans le camp kabyle, pour cause de blessures ou de suspensions, il est clair que l’entraîneur Aït Djoudi va devoir impérativement trouver des solutions en alignant une équipe complètement remaniée. Après la sévère sanction de six matchs qui vient d’être infligée au portier Asselah et la blessure de son habituel suppléant Mazari, sans oublier la suspension pour un match de Belamri, et pour couronner le tout, les forfaits pour blessures des Merbah, Messâadia et Madi, Aït Djoudi alignera aujourd’hui une défense inédite avec dans l’axe central le duo Rial-Mekkaoui, Sedkaoui à droite et enfin Bencherifa sur le flanc gauche. Dans l’entre-jeu, la paire Yesli-Riaïh aura pour mission de récupérer le maximum de ballons, en laissant le soin à Aouedj et Beziouen d’alimenter en attaque le duo Ebossé-Zabiaa. Un retour dans le onze kabyle du joueur Tayeb Maroci est à prévoir aujourd’hui d’autant plus que l’ASO Chlef constitue souvent un bloc très solide au niveau du milieu de terrain. Même si des éléments comme Zaouche et Boussaïd sont finalement forfaits pour cause de blessure, le coach Méziane Ighil pourra toujours compter sur les expérimentés Samir Zaoui, Zazou, Tedjar, et autres Haddouche sans oublier le très rusé Deham, ainsi que Messaoud, pour tenter de déjouer le plan de bataille des Canaris. Il est clair que les Chélifiens joueront aujourd’hui à Tizi Ouzou avec l’ambition affichée et légitime de laver leur dernier affront essuyé à domicile contre le MCA. Néanmoins, les Canaris sont de leur côté, obligés de l’emporter chez eux, en guise de rachat après leur terrible dernière et inattendue déconvenue subie face aux Bougiotes de la JSMB. Un face-à-face kabylo-chélifien qui ne manquera pas de piment et qui constituera aussi un goût très particulier pour l’entraîneur Ighil, l’ancien coach de la JSK. Il en sera de même pour Zazou et autres Saâd Tedjar, les deux ex-Canaris du Djurdjura. Une rencontre très indécise et qui peut encore se jouer sur un B. B. coup de dés. Les Lions du Chelif veulent éviter la crise EL BOUALI-DJILALI Après leur défaite à domicile la semaine dernière contre le MCA, l’équipe de l’ASO est appelée à vite réagir aujourd’hui à l’occasion de son déplacement à Tizi Ouzou pour affronter la JSK devant son public . Une partie qui revêt une importance capitale pour les Chélifiens. Les capés de Meziane Ighil sont dans l’obligation de réaliser un résultat probant puisqu’un autre faux pas va faire mal à l’équipe à neuf journées de la fin de la saison 2013-2014. L’adversaire du jour aussi va faire le nécessaire afin de battre l’ASO et se racheter après sa défaite samedi dernier lors du derby kabyle contre la JSMB. Les copains de Messaoud doivent au moins arracher un point face aux Canaris pour éviter la crise, même si leur mission ne s’annonce pas facile. La pression se trouve déjà là , mais le groupe de Ighil reste bien concentrés et motivés à l’idée de réussir un coup d’éclat, aujourd’hui dans la ville de Tizi Ouzou afin de progresser vers le haut du classement. L’astuce réside peut-être dans la générosité dans l’effort sur l’envie de réaliser un bon résultat, afin de se réconcilier avec les supporters après les deux revers consécutifs enregistrés par leur équipe contre l’ESS et le MCA. E. B-D. MOB – MCO Victoire impérative pour les deux clubs Cette rencontre est un match à six points pour les deux clubs qui luttent pour leur survie en Ligue 1. BOUALEM CHOUALI e stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa s’apprête à accueillir aujourd’hui à partir de 18h une belle empoignade entre les Vert et Noir de Yemma Gouraya et les Rouge et Blanc d’El Hamri. Une rencontre à six points entre deux clubs qui luttent pour leur survie en Ligue1. D’un côté, les Crabes qui veulent se racheter de leur défaite de la semaine dernière et prendre trois points pour s’éloigner de la zone des relégables et de l’autre côté les Oranais qui tenteront de rebondir à partir de la capitale des Hammadite. C’est dire que cette rencontre s’annonce chaude et indécise à la fois. Elle sera disputée de part et d’autre. Les Crabes qui restent à quatre longueurs d’avance de la première équipe relégable sont désormais menacés. Ils doivent impérativement réagir aujourd’hui afin de glaner les trois points de la victoire pour prendre une marge sécurisante, en attendant les autres journées du championnat. Etant fragiles à l’extérieur, les Crabes n’ont plus le droit à l’erreur. L Un faux pas à domicile risque de plonger l’équipe la plus populaire de la Soummam dans le cycle infernal des problèmes qui pourraient nuire à la stabilité de l’équipe. En outre, même si l’équipe du MCO passe une période difficile sur tous les plans, elle reste une équipe expérimentée qui peut rebondir à tout moment. Les Crabes doivent être justement vigilants en restant concentrés sur leur sujet tout au long de cette rencontre. C’est ce que n’a pas cessé de dire à l’intention de ses joueurs, le coach en chef Abdelkader Amrani « l’équipe du MCO passe une période difficile certes, mais demeure une grande équipe qui peut rebondir à tout moment. Il ne faut surtout pas sous-estimer une bête blessée. C’est une équipe qui n’a rien à perdre en se déplaçant à Béjaïa bien au contraire elle tentera par tous les moyens de provoquer le déclic pour repartir de plus belle. Alors, «soyez vigilants et surtout concentrés » a laissé dire le coach des Vert et Noir à ses poulains, durant la séance d’entrainement de jeudi dernier. De leur côté, les joueurs semblent déterminés à jouer leurs chances à fond pour gagner cette rencontre et entrepren- dre le reste de l’exercice dans les meilleures conditions possibles « nous sommes conscients de la tâche qui nous attend. Nous savons pertinemment que la mission n’est pas facile, mais nous ferons le maximum pour glaner les trois points de la victoire afin de nous éloigner un peu de la zone des relégables en attendant les prochaines journées. «L’erreur nous est strictement interdite à domicile » nous ont déclaré à l’unisson les joueurs qui semblent confiants et surtout sereins. Les dirigeants qui n’ont pas lésiné sur les moyens, pour mettre leur équipe à l’aise, semblent aussi soulagés après l’arrivée de la subvention des fonds de wilaya qui est estimée à deux milliards de centimes. Une bouffée d’oxygène, en somme, pour l’équipe dirigeante, qui procédera ainsi au règlement de la situation financière des joueurs. Une source de motivation importante pour les poulains de Amrani, à la veille d’une importante joute. C’est dire aussi que toutes les conditions sont désormais réunies pour que les Crabes réagissent aujourd’hui, afin de remporter haut la main cette rencontre. Par ailleurs, pour leur mise au vert, contrairement aux jour- 15 nées précédentes où l’équipe a l’habitude d’élire domicile aux Hammadites, cettefois elle élira domicile à l’hôtel-club Alloui, pas loin de l’hôtel des Hammadites dans la même ville balnéaire de Tichy. Quant aux supporters des Crabes qui ont la réputation d’être le véritable douzième homme, ces derniers comptent investir en masse les tribunes du stade de l’Unité maghrébine de Béjaïa afin de prêter main forte à leur équipe favorite. B. C. Programme de la 22e journée de Ligue 1 JSS – CRB (15h00 Stade 20-Août 55, Béchar) MOB –MCO ( 18h00 Stade de l’Unité maghrébine, Béjaïa) USMHCRBAF (15h00 Stade 1er Novembre, El Harrach) MCEE – JSMB (15h00 Stade MessaoudZougar, El Eulma) CABBA – RCA (15h00 Stade 20-Août 55 B.B.Arréridj) JSK- ASO (15h00 Stade1er-Novembre Tizi Ouzou) Déjà joué, mercredi dernier MCA–ESS (1-1) Hier : CSC – USMA (Stade Hamlaoui, Constantine). Internationale VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 CONFÉRENCE DE ROME SUR LA LIBYE PROCESSUS DE PAIX John Kerry en Jordanie Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé hier en Jordanie pour des entretiens avec le roi Abdallah II consacrés au processus de paix israélo-palestinien, selon la porte-parole du département d’Etat, Marie Harf, voyageant avec le ministre et la presse. Cette étape de quelques heures à Aqaba pour voir le roi n’avait pas été annoncée à l’avance. M. Kerry, qui arrive de Rome où il a assisté à une conférence sur la Libye, a fait le voyage en compagnie du ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Joudeh. Le roi Abdallah, dont le pays a signé un traité de paix avec Israël il y a presque 20 ans, est l’un des principaux interlocuteurs dans le dossier israélo-palestinien. Il a ainsi reçu le président palestinien Mahmoud Abbas début janvier, puis le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et a rencontré le président américain Barack Obama mifévrier. Les pourparlers de paix, qui ont repris en juillet 2013 sous l’égide de John Kerry, après quasiment trois ans d’interruption, sont censés déboucher d’ici au 29 avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un règlement définitif. Mais les discussions n’ont pas enregistré d’avancées concrètes et John Kerry a fait savoir que les discussions se poursuivraient probablement au-delà de la date-butoir. ELLES VOULAIENT SE RENDRE À GHAZA L’Egypte expulse des militantes étrangères L’Egypte a expulsé hier une quarantaine de militantes étrangères interdites d’entrée sur le territoire et retenues à l’aéroport du Caire, qui planifiaient de se rendre dans la bande de Ghaza, a rapporté un responsable de l’aéroport. Ces militantes pro-palestiniennes, la plupart venues d’Europe et des EtatsUnis, prévoyaient de rejoindre la bande de Ghaza via le terminal de Rafah, dans le nord-est de l’Egypte, pour y célébrer la journée de la Femme (aujourd’hui) le 8 mars et dénoncer le blocus de la bande de Ghaza. Les femmes ont été renvoyées dans les pays d’où elles venaient, a indiqué le responsable. Onze ont été expulsées vers Istanbul, 22 vers Paris et six autres vers Francfort, a-t-il précisé, indiquant que ce chiffre portait à 65 le nombre de militantes expulsées ces dernières 24 heures. Les autorités avaient notamment expulsé le Prix Nobel de la paix Mairead Maguire, ainsi que la militante américaine Medea Benjamin, qui avait affirmé que les policiers lui avaient cassé le bras. Le gouvernement égyptien avait annoncé jeudi avoir interdit aux militantes qui souhaitaient se rendre dans la bande de Ghaza de le faire en raison, selon lui, de la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sinaï. Sur les dizaines de militantes arrivées à l’aéroport du Caire, une trentaine a toutefois pu entrer en Egypte, et essayeront de se rendre à Ghaza, a indiqué un membre français de la délégation. L’Occident demande à Tripoli un vrai dialogue national LA CHEF DE LA DIPLOMATIE italienne, Federica Mogherini, a souligné que la lenteur du processus de transition vers la démocratie « ne permettait pas à l’aide de la communauté internationale de se déployer ». rogrès trop lents », situation politique et sécuritaire « préoccupante », les Occidentaux ont exprimé leur inquiétude jeudi au cours d’une conférence à Rome sur la Libye en lui demandant de faire davantage pour instaurer un vrai « dialogue national », garant de la stabilité politique. La nouvelle chef de la diplomatie italienne, Mme Federica Mogherini, a souligné que la lenteur du processus de transition vers la démocratie « ne permettait pas à l’aide de la communauté internationale de se déployer ». « Personne ne peut se permettre de laisser échouer le processus de transition », a-t-elle dit en appelant la Libye à « faire des efforts pour que les projets puissent être mis en œuvre ». « C’est un moment pivot pour la Libye » qui prépare « une nouvelle Constitution et avance vers la réconciliation et des élections », a relevé sur un ton plus optimiste le secrétaire d’Etat américain John Kerry. « Les Libyens n’ont pas risqué leur vie dans la révolution de 2011 pour replonger dans la brutalité et la violence », a-til affirmé dans la soirée. De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a évoqué une « situation préoccupante » en raison d’une « sécurité mal assurée, d’actes et de risques terroristes notamment dans le Sud et parce que la situation politique est instable ». Tous ont toutefois salué « le rayonnement » de la conférence de Rome (qui faisait suite à une première à Paris l’an dernier) à laquelle partici- «P membres du Congrès général national ( C G N ) . « Nous sommes venus avec un message politique fort d’engagement à poursuivre le processus démocratique et de mise en place des institutions », a-t-il dit, en soulignant que le pays avait été « prisonnier Les Occidentaux ont estimé à Rome que la situation p e n d a n t « politique est sécuritaire » en Libye « est « préoccupante » 40 ans » de la dictature paient plus de 40 délégations de « davantage de dialogue politique » d’El Gueddafi. Il a souligné que les pays et d’organisations internationational, estimant avoir la sensainstitutions de transition continales, incluant pour la première fois tion d’avoir reçu à Rome « un nounuaient de préparer des élections la Chine et la Russie. La conférence veau mandat pour renforcer son législatives, présidentielle et une a été éclipsée par les tractations rôle de facilitateur ». Selon des sournouvelle Constitution, et accepautour de la crise ukrainienne, ces diplomatiques occidentales, un taient complètement les offres d’exnotamment en raison de la présence vrai dialogue national signifierait pertise en gouvernance provenant des chefs de la diplomatie amérimettre « tout le monde autour d’une de la communauté internationale. caine John Kerry et russe Sergueï table » pour surmonter le problème Depuis la chute du régime du coloLavrov. Mais M. Fabius l’a jugée des « superpositions de légitimité » nel Mouamar El Gueddafi en 2011, « utile » tout comme le représentant entre le gouvernement, les autorités la Libye est confrontée à une forte spécial des Nations unies en Libye, de telle ou telle région, les tribus instabilité politique, des tendances Tarek Mitri. « Le message de la etc... Le ministre libyen des Affaires séparatistes et à des violences conférence est surtout politique car étrangères, Mohamed Abdoulaziz, a incontrôlées dans un contexte de même la sécurité n’est pas à aborder assuré être conscient des attentes de prolifération des armes, qui rendent impossible son essor économique. d’un point de vue seulement tech- la communauté internationale, sounique » de formation des forces de lignant que toutes les institutions En outre, une forte immigration police ou militaires, a expliqué M. actuelles étaient représentées dans africaine passe par la Libye vers Mitri. Il s’est fait l’avocat de la délégation libyenne y compris des l’Italie et l’Europe. IL ÉTAIT RÉFUGIÉ À NIAMEY Le Niger remet Saadi El Gueddafi à Tripoli « SAADI EL GUEDDAFI a été remis au gouvernement libyen le 6 mars, il est arrivé en Libye et est aux mains de la police judiciaire », a indiqué le gouvernement libyen dans un communiqué. aadi, un des fils de Mouamar El Gueddafi, connu pour sa passion du football et réfugié au Niger, a été remis jeudi par Niamey à Tripoli qui l’accuse de meurtre et d’implication dans la répression de la révolte de 2011. « Saadi El Gueddafi a été remis au gouvernement libyen le 6 mars, il est arrivé en Libye et est aux mains de la police judiciaire », a indiqué le gouvernement libyen dans un communiqué. Le gouvernement s’est engagé à traiter Saadi El Gueddafi « conformément aux normes internationales sur le traitement des prisonniers », ajoute le texte. Le ministre nigérien de la Justice, Marou Amadou, a expliqué que cette extradition visait à « détendre » les relations avec la Libye voisine. Saadi El ; Gueddafi, 40 ans, s’était réfugié au Niger en septembre 2011 peu avant la chute du régime de Mouamar El Gueddafi, capturé puis tué dans sa ville natale de Syrte le 20 octobre 2011. Dès son arrivée à l’aéroport militaire de Miitiga, Saadi El Gueddafi a été conduit, mains menottées et yeux bandés, vers la prison d’al-Hadhba à Tripoli, où sont détenus d’autres anciens dirigeants du régime déchu, a indiqué Khaled al-Chérif, vice-ministre de la Défense en charge de la prison, sur sa page Facebook. Des photos publiées par les autorités de la prison le montrent alors qu’un homme lui rase la tête et la barbe à l’aide d’un rasoir électrique. Il est agenouillé en tenue bleue sur un matelas à S même le sol, entouré de plusieurs hommes. Saadi El Gueddafi est accusé « de crimes visant à maintenir son père au pouvoir », lors de la révolte qui a renversé le dictateur, a déclaré, cité par l’AFP, Seddik al-Sour, porte-parole du procureur général. Il est aussi accusé d’implication dans le meurtre en 2005 d’un ancien entraîneur d’Al-Ittihad, club de Tripoli où il évoluait, a ajouté M. Sour. Il est poursuivi par ailleurs par les autorités libyennes pour « s’être emparé de biens par la force et l’intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de football ». Militaire de formation, il a été, comme ses frères Seif al-Islam et Mouatassim, à la tête d’une unité militaire. Mais contrairement à eux, aucune information n’a filtré sur sa participation effective aux combats contre la rébellion. Depuis son exil, les autorités libyennes de transition réclamaient régulièrement son extradition. Elles l’accusaient d’œuvrer depuis le Niger à semer le désordre, en particulier dans le sud libyen, notamment après que des forces loyales à l’ancien régime ont occupé brièvement fin janvier une base militaire dans la région de Sebha (sud). Les autorités nigériennes avaient affirmé précédemment qu’il n’était « pas question » de l’extrader, au moins jusqu’à ce qu’il puisse être assuré d’un procès équitable en Libye. Mais aujourd’hui, le contexte politique a « changé » à Tripoli, a affirmé M. Amadou. « Avant, nous craignions qu’en remettant ces gens, ils ne soient tués (...) au regard de l’appel démocratique et républicain qu’affiche le régime actuel, ce sont des risques qui ne sont pas à notre avis encourus ». Un collectif d’ONG nigériennes de défense des droits de l’homme s’est dit « indigné » de cette extradition, estimant que « la vie de Saadi El Gueddafi est menacée en Libye ». Human Rights Watch a de son côté souligné la responsabilité de la Libye dans la tenue d’un procès équitable. Les autorités doivent « le protéger de la torture et des traitements cruels et inhumains, le laisser voir un avocat, sa famille et des médecins, et le présenter rapidement à la justice », a prévenue Sarah Leah Whitson, la directrice d’HRW pour le MoyenOrient et l’Afrique du Nord. Trois fils de Mouamar El Gueddafi sont morts pendant la révolte libyenne de 2011: Mouatassim, tué en même temps que son père en octobre 2011, Khamis tué dans les combats en août, et Seif al-Arab en avril 2011 dans un raid de l’Otan. La veuve du dirigeant déchu, Safia Farkech, et trois autres de ses enfants - Aïcha, Hannibal et Mohamed - avaient trouvé refuge en août 2011 en Algérie, avant qu’une partie de la famille ne trouve asile dans le sultanat d’Oman en 2013. Seif al-Islam El Gueddafi longtemps présenté comme successeur potentiel de son père, a été arrêté en novembre 2011 dans le sud libyen par des ex-rebelles de Zenten où il est détenu depuis. L’EGYPTE SUR LA TRACE DES MONARCHIES CONTRE LE QATAR L’ambassadeur égyptien ne retournera pas à Doha ’ambassadeur égyptien au Qatar n’est plus à Doha depuis début février et n’y retournera pas « pour l’instant », a annoncé le gouvernement égyptien après le rappel cette semaine des ambassadeurs saoudien, émirati et bahreïni dans ce pays. « L’ambassadeur d’Egypte à Doha, qui se trouve au Caire depuis début février, ne retournera pas au Qatar pour l’instant et son maintien ici (au Caire) est une décision politique », a annoncé le gouvernement égyptien dans un communiqué mis en ligne jeudi soir. Une crise sans précédent a éclaté au sein du L Conseil de coopération du Golfe (CCG), dont trois membres (Arabie saoudite, Emirats arabes unis et Bahreïn) ont décidé mercredi de rappeler leurs ambassadeurs au Qatar, pays qu’ils accusent de soutenir activement la mouvance islamiste. Le retrait des trois diplomates doit marquer « le début d’une correction de la trajectoire prise par le gouvernement qatari, contraire à celles de tous nos frères » au sein du CCG, a espéré Le Caire dans son communiqué. L’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis et Bahreïn ont apporté un soutien massif tant politique que financier aux autori- tés égyptiennes mises en place par l’armée après la destitution le 3 juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, alors que le Qatar a pris fait et cause pour les Frères musulmans, dont est issu M. Morsi. « Le Qatar doit clairement afficher sa position, s’il choisi de se ranger du côté de la solidarité arabe (...) ou de l’autre côté et en assumer les conséquences », ajoutent les autorités égyptiennes. Début janvier, peu après que les Frères musulmans ont été déclarés « organisation terroriste » par les autorités égyptiennes, Le Caire avait convoqué l’ambassadeur 16 du Qatar pour protester contre les critiques de Doha concernant la répression des membres de la confrérie depuis l’été dernier. Au moins 1 400 personnes, en grande majorité des islamistes, ont été tuées par les forces de l’ordre égyptiennes, selon Amnesty International. L’Egypte a encore souligné dans son communiqué qu’elle « ne tolérera aucune tentative interne ou externe d’altérer le destin de son peuple ». Plusieurs journalistes de la chaîne satellitaire du Qatar Al-Jazeera, accusés d’avoir soutenu les Frères musulmans, sont actuellement jugés au Caire. Internationale VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 NOUVEL ENTRETIEN OBAMA-POUTINE SUR L’UKRAINE FRÈRES MUSULMANS Classés par Riyadh, comme groupe «terroriste» Le royaume saoudien a donné à ses ressortissants combattant à l’étranger un délai de 15 jours pour rentrer au pays, a annoncé hier la télévision d’Etat en allusion surtout aux Saoudiens participant à la guerre en Syrie aux côtés des groupes jihadistes. Début février, il avait annoncé que tout Saoudien participant à des combats à l’étranger et faisant partie de « groupes terroristes » serait passible de peines allant de trois à 20 ans de prison. Par ailleurs, l’Arabie Saoudite a classé hier la confrérie des Frères musulmans comme « organisation terroriste », a annoncé la télévision d’Etat au moment où Riyadh affiche publiquement son hostilité aux Frères musulmans égyptiens. Le royaume a également inscrit les groupes jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front Al-Nosra, qui combattent en Syrie, ainsi que le groupe de rebelles chiites Houthis au Yémen, sur une liste saoudienne nouvellement créée « d’organisations terroristes », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé par la télévision d’Etat. Dans ce contexte, l’Arabie Saoudite a donné à ses ressortissants combattant à l’étranger un délai de 15 jours pour rentrer au pays, en allusion surtout aux Saoudiens participant à la guerre en Syrie aux côtés des groupes jihadistes, dont l’EIIL et al-Nosra. Ces décisions constituent une escalade majeure contre les Frères musulmans et témoignent des craintes croissantes du royaume d’un retour au pays de Saoudiens rendus plus extrémistes par la guerre en Syrie. Le royaume saoudien, violemment opposé aux Frères musulmans, figure parmi les principaux soutiens au pouvoir mis en place par l’armée en Egypte après la destitution en juillet du président Mohamed Morsi, issu de la confrérie. La Crimée en voie de partition LES OCCIDENTAUX ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou, que Barack Obama a justifiées auprès de Vladimir Poutine. a Crimée a demandé à Vladimir Poutine son rattachement à la Russie, nouvelle étape vers une partition de l’Ukraine, suivie jeudi soir d’un entretien téléphonique d’une heure entre les présidents américain et russe. Les Occidentaux ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou, que Barack Obama a justifiées auprès de Vladimir Poutine. « Le président Obama a insisté sur le fait que la Russie agit en violation de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, ce qui nous a conduits à prendre des mesures de représailles, en coordination avec nos partenaires européens », a indiqué la MaisonBlanche. M. Poutine a rappelé au président américain l’importance des relations américano-russes qui « ne devraient pas être sacrifiées par des problèmes internationaux isolés, bien qu’extrêmement importants », selon le Kremlin. De son côté, le secrétaire d’Etat américain John Kerry à vivement condamné la demande du parlement de Crimée de rattachement à la Russie. « La Crimée est une partie de l’Ukraine, la Crimée est l’Ukraine », a-t-il martelé à Rome dans un point de presse en marge d’une conférence internationale sur la Libye. Sur le terrain, 40 observateurs de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont dû rebrousser chemin après avoir été empêchés par des hommes armés d’entrer en Crimée, contrôlée depuis le 28 février par des forces russes. A l’issue d’une nouvelle réunion infructueuse du Conseil de sécurité de l’ONU à New York jeudi soir, Washington a demandé à Moscou de faciliter l’entrée d’observateurs L RÉFÉRENDUM EN CRIMÉE Le Parlement russe soutiendra le «choix historique» UNE DÉLÉGATION du Parlement local de Crimée s’est rendue à Moscou et a été reçue par des députés et des sénateurs russes hier matin. VIOLENCES EN IRAK Huit morts et 17 blessées Huit personnes ont été tuées et 17 autres blessées hieri dans de nouvelles violences dans le nord-est de la capitale irakienne Baghdad et à Fallouja, ont annoncé des sources médicales et sécuritaires. A Fallouja, six personnes ont été tuées et 17 blessées dans un bombardement, a indiqué un médecin, cité par l’AFP. La source des tirs n’était pas connue dans l’immédiat, mais quatre secteurs distincts ont été touchés, selon un témoin. A Saadiyah, à 150 km de la capitale, des hommes armés ont abattu un conseiller municipal et une autre personne, ont rapporté la police et un médecin. Les violences d’hier interviennent au lendemain de la mort d’au moins 23 personnes dans des attaques, dont onze dans une série d’explosions à Baghdad. L’Irak est plongé depuis début 2013 dans une nouvelle spirale de violences, renouant avec les niveaux de 2008, lorsque le pays sortait à peine de deux années d’un conflit confessionnel ayant fait des dizaines de milliers de morts, après l’invasion américaine de 2003. Depuis le début 2014, plus de 1.800 personnes ont été tuées dans les violences, selon un bilan de sources médicales et des services de sécurité. a également autorisé des gels d’avoirs, visant potentiellement des responsables russes et ukrainiens. Les dirigeants européens ont suspendu les négociations sur les visas avec la Russie et menacé de prendre davantage de sanctions, notamment économiques, si la situation continuait à se détériorer. A l’issue d’un sommet extraordinaire à Bruxelles, le président du Forte présence militaire dans les rues de Simféropol, capitale de la Crimée Conseil européen, Herman Van internationaux en Crimée, tout en Moscou. C’est « un sérieux pas dans Rompuy, a annoncé que l’UE allait la mauvaise direction », a comdénonçant le référendum. Les élecsigner l’accord d’association avec menté le Premier ministre britanteurs de la péninsule de deux Kiev avant les élections du 25 mai nique David Cameron. M. Obama a millions d’habitants à majorité rusen Ukraine. « Nous signerons les estimé qu’il « violerait la sophone stratégique pour Moscou volets politiques de l’accord très Constitution ukrainienne et le droit auront le choix, au cours de cette bientôt, avant les élections », a-t-il international ». C’est « une farce, consultation prévue le 16 mars, dit, tandis que le Premier ministre un crime contre l’Ukraine commis entre un rattachement à la Russie ukrainien, Arseni Iatseniouk, a par les militaires russes », s’est annoncé que Kiev était prêt à ou une autonomie nettement renforcée, a indiqué, cité par l’AFP, le insurgé le président ukrainien par signer cet accord « dès que intérim, Olexandre Tourtchinov. député Grigori Ioffe. Dès jeudi, le possible ». Alors que Kiev a lancé la procéconseil municipal de Sébastopol, Le refus du régime du président qui abrite le quartier général de la dure de dissolution du Parlement Viktor Ianoukovitch, désormais local de Crimée, Washington et déchu, de signer l’accord avait Flotte de la mer Noire, a voté en Bruxelles ont été plus précis sur les faveur du rattachement immédiat à déclenché en novembre le mouvesanctions envisagées contre la la Russie. ment de contestation, suivi d’une répression violente avec un bilan Russie. M. Obama, engagé dans la De leur côté, les Tatars de d’au moins 100 morts, une violence plus grave épreuve de force avec Crimée, minorité musulmane perinédite en Europe depuis les guersécutée et déportée sous Staline, Moscou depuis la chute de l’URSS, res dans les Balkans. Le maître-mot a ordonné des restrictions de visas qui étaient retournés sur la pénindes Européens reste « la désescapour « un certain nombre de sule après 1991, commencent à fuir lade », c’est-à-dire la nécessité de par centaines pour rejoindre Lviv responsables et d’individus », tenus « faire baisser la tension » afin que pour « responsables ou complices de (ouest de l’Ukraine). Les Européens la crise ne débouche pas sur un ont très mal accueilli la demande de menacer la souveraineté de rattachement de la péninsule à l’Ukraine ». Le président américain conflit militaire. e Parlement russe a assuré hier qu’il soutiendrait le « choix historique » de la Crimée au référendum qui proposera aux électeurs un rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie. Une délégation du Parlement local de Crimée s’est rendue à Moscou et a été reçue par des députés et des sénateurs russes hier matin. « Nous respecterons le choix historique de la population de Crimée », a déclaré lors de cette rencontre Sergueï Narychkine, le président de la Douma (chambre basse du Parlement russe), laissant entendre que les parlementaires russes voteraient en faveur du rattachement de la Crimée à la Russie. « Nous soutiendrons le choix libre et démocratique de la population de Crimée », a-t-il ajouté, dans des propos retransmis par la télévision russe. La présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute) Valentina Matvienko, troisième personnage de L l’Etat, a été encore plus explicite. « Si le peuple de Crimée exprime une telle volonté et prend une telle décision, sur le rattachement à la Russie, nous, la chambre haute, soutiendrons cette décision », a-t-elle dit, évoquant elle aussi un « choix historique ». Dominé par des pro-russes, le Parlement local de Crimée a demandé jeudi à Vladimir Poutine le rattachement à la Russie de la péninsule ukrainienne - port d’attache de la flotte russe de la mer Noire - et annoncé l’organisation d’un référendum le 16 mars pour le valider. Les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Russie ou une autonomie nettement renforcée. Le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov, a dénoncé « un crime contre l’Ukraine commis par les militaires russes » et annoncé le lancement d’une procédure de dissolution du Parlement de la péninsule. Européens et Américains ont aussi condamné cette décision et annoncé de nouvelles sanctions diplomatiques et économiques contre Moscou. Le président du Parlement de Crimée, Vladimir Konstantinov, a souligné hier que les parlementaires avaient pris leur décision sur le référendum « de façon indépendante ». Vladimir Poutine a pour sa part examiné jeudi la demande de la Crimée au cours d’une réunion du Conseil de sécurité russe, selon le Kremlin. Le député russe Sergueï Mironov, président du parti Russie juste, a indiqué avoir déjà déposé une proposition de loi à la Douma visant à faciliter le rattachement à la Russie d’un territoire d’un pays étranger. La Crimée avait été « donnée » en 1954 à l’Ukraine soviétique par Nikita Khrouchtchev, lui-même originaire d’Ukraine. Pour prévenir les tentations séparatistes, l’Ukraine, indépendante après la dislocation de l’URSS, lui avait accordé en 1992 le statut de république autonome. Kerry : «La Crimée est l’Ukraine» a Crimée est l’Ukraine », a lancé jeudi à Rome le secrétaire d’Etat américain John Kerry tout en plaidant en faveur de la poursuite du dialogue avec la Russie pour « un retour à la normale en Ukraine ». « La Crimée est une partie de l’Ukraine, la Crimée est l’Ukraine », a-t-il martelé lors d’un point de presse, en marge d’une conférence internationale sur la Libye. A l’adresse de la Russie, M. Kerry, qui s’exprimait juste après le président Barack Obama, a affirmé que les Etats-Unis « ne pouvaient pas laisser la Russie, ou n’importe quel pays, défier avec «L impunité les lois internationales ». Il a répété que le « référendum proposé (en Crimée) violait la Constitution, la loi internationale et la souveraineté » de l’Ukraine. Mais M. Kerry, qui a vu trois fois en deux jours son homologue russe Sergueï Lavrov, à Paris et à Rome, s’est montré également conciliant. « Nous voulons que le président (russe Vladimir) Poutine, la Russie et tout le monde comprennent que nous préférons un retour à la normalité ». John Kerry a multiplié les tractations diplomatiques depuis mardi, se rendant d’abord à Kiev, puis à Paris et à Rome pour se concerter avec ses alliés européens 17 et avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Le secrétaire d’Etat avait même emmené à Paris le ministre des Affaires étrangères ukrainien, avec l’espoir de contacts directs avec M. Lavrov. Sans succès. « Gardant en tête l’opinion de l’Ukraine, et avec tous les apports de nos alliés européens, nous avons fait des suggestions au ministre Lavrov qui les rapporte personnellement au président Poutine », a assuré le ministre américain. « Nous sommes convenus de rester en contact étroit pour voir s’il y a une voie vers la table des négociations entre les parties afin de pouvoir stabiliser la situation », a ajouté le secrétaire d’Etat, qui a alterné depuis trois jours les messages de fermeté et d’apaisement à l’adresse de la Russie. « Nous nous réservons le droit de prendre des mesures supplémentaires à ce que nous avons annoncé aujourd’hui », a encore prévenu John Kerry, plaidant cependant une nouvelle fois pour une « désescalade » de la crise internationale. Accentuant la pression sur Moscou, Washington avait annoncé auparavant la mise en place de restrictions de visas et ouvert la voie à de possibles gels d’avoirs en réponse à la violation par la Russie de « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine. Culture VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 CONCERT HOMMAGE ET SORTIE DU COFFRET ANTHOLOGIE DDA CHÉRIF Les 55 ans de chanson de Chérif Kheddam POUR rendre hommage à Dda Chérif, de grands noms de la chanson kabyle participeront à l’animation en son honneur en interprétant des titres du répertoire de Chérif Kheddam. I SALIM AGGAR ans le cadre de la série d’hommages aux doyens de la musique algérienne ren dus par le ministère de la Culture et confiés à l’Office national des droits d’auteurs et des droits voisins (Onda), un grand spectacle dédié à la mémoire du grand maître Chérif Kheddam sera organisé le dimanche 9 mars 2014 à partir de 18h à la salle Ibn Zeydoun. De grands noms de la chanson algérienne participeront à l’animation en son honneur : Nouara , Malika Domrane, Akli Yahiatene, Brahim Tayeb, Farid Ferragui, ...et de jeunes talents interpréteront des titres du répertoire de Chérif Kheddam. Cette cérémonie verra la sortie du coffret anthologie comprenant l’intégralité de l’œuvre de Chérif Kheddam Dda Chérif. A ce titre, il est important de préciser que rendre hommage par l’édition de ce coffret au regretté Chérif Kheddam, est à la fois un devoir de mémoire, de mérite et de reconnaissance. Au fil d’une œuvre qu’on ne présente plus, après une carrière de plus de 55 ans, il restera sans conteste, l’une des plus grandes figures de l’histoire de la chanson contemporaine algérienne et maghrébine. Né le 1er janvier 1927 à Aït Bou Messaoud dans une famille de clercs religieux, chérif Kheddam verra sa carrière commencer quand il émigre en France en 1947. A l’époque, il est venu pour travailler dans une fonderie, dans les Hauts de Seine de Paris. Ce n’est qu’en D Dda Chérif a perpétué ses connaissances aux jeunes 1955 (sept ans après) qu’il enregistre à compte d’auteur son premier 78 tours, Ayellis Temurthiw (la fille de mon pays). Sa carrière sera marquée d’abord par la rencontre, entre 1958 et 1959, avec Mohamed, El DJamoussi d’abord et Amraoui Missoum par la suite. Ces maîtres ont eu à diriger quelques-unes de ses œuvres. Pour le jeune Chérif, ça a été une expérience enrichissante qui comporte aussi une part d’enseignement. Il militera en faveur de l’ouverture, tout en étant fier de son passé, en se tournant résolument vers l’avenir et en s’inscrivant dans un style de grande musique par un travail savant de recherche et d’orchestration dont il a acquis les bases, en s’initiant pendant de longues années au luth et modes, solfège, piano, chant et harmonie en prenant des cours particuliers payants auprès des plus grands maîtres de l’époque, notamment le professeur Fernand Lamy, inspecteur des conservatoires de France et maître du chef d’orchestre Roberto Benzi ceci parallèlement à son dur labeur à l’usine. A partir de 1960, il côtoie d’imposantes formations musicales de renom. En 1962, il enregistre pour Pathé Marconi, accompagné par l’orchestre de l’Opéra comique de Paris et en 1963, il enregistre au 20 grand studio de l’Ortf des chansons finement élaborées, accompagné par l’Orchestre symphonique de Paris avec les éléments du célèbre Franck Pourcel. Un CD est d’ailleurs sorti, marquant la collaboration des deux hommes. Il estime que notre musique doit être enrichie d’apports extérieurs, d’autant que l’Algérie, parmi les pays méditerranéens, est celui qui a été traversé le plus par diverses cultures. C’est ainsi qu’il collabore avec des artistes turcs. Mais le thème majeur de son œuvre, celui de l’amour de la femme, son émancipation et ses droits, qu’il a sublimée et honorée avec passion dans toute sa splendeur. En dehors de sa beauté, c’est aussi un esprit qui s’impose. Il a aussi chanté fièrement Thamurth sa terre natale, sa douceur de vivre, ses montagnes farouches et inviolables en évoquant l’histoire de ses ancêtres plusieurs fois millénaires, la mère, et toutes les valeurs qui le rattachent aux traditions préservées au cours des siècles par d’âpres combats. Retour en Algérie en 1964. Il se consacre en l’animant, à une émission radio destinée à faire connaître les musiques du monde et rapprocher les cultures. En 1968, il initie une émission radio intitulée Les chanteurs de demain qui révèle toute une génération de nouveaux talents qui sont devenus des vedettes et, en 1970, il dispense bénévolement pendant des années, des cours de musique et de chant à des jeunes dans une salle, rue exHorace Vernet à Alger. Durant toute cette période jusqu’à 1975, Dda Chérif s’est délaissé quelque peu sur le plan de sa propre création pour se consacrer aux jeunes chanteurs, en composant notamment, d’immenses œuvres pour la grande chanteuse Nouara, considéré par les spécialistes comme la plus importante collaboration entre deux grandes voix de la chanson kabyle. Marqué par la maladie, il revient en 1996 et célèbre ses 40 ans de chanson au Palais des congrès à Paris avec l’Orchestre philharmonique international. Voulant participer à la première œuvre cinématographique amazighe, il compose en 1997, la musique du film de Abderrahmane Bouguermouh tiré du roman, La colline oubliée de Mouloud Mammeri. Sa dernière apparition sur scène fut en 2006, où il a donné un mégaconcert au stade olympique de Béjaïa à l’occasion du 50e anniversaire du Congrès de la Soummam. Il meurt à Paris le 23 janvier 2012. Chérif Kheddam demeure après ce long parcours un homme de conviction, anticonformiste et idéaliste, il avait tracé une voie dont il ne s’est jamais départi pour constituer un rempart contre l’obscurantisme et lutter pour la défense de son identité et la revendication de sa culture. S. A. Culture 20 ANS, ASSELAH À L’ESBA JOURNÉE DU 8 MARS La galerie Bouffée d’Art célèbre la femme ne vingtaine de plasticiens exposent des oeuvres dédiées aux femmes à l’occasion des journées portes ouvertes que les ateliers et la galerie Bouffée d’Art de Ben Aknoun, organisent durant un mois sur le thème de la Journée internationale de la femme. « Les visiteurs pourront ainsi admirer ces tableaux consacrés à la vie féminine et observer en direct l’apprentissage des élèves plasticiens dans nos ateliers qui existent depuis trois ans », a déclaré, à l’APS, Mme Rahil Nedjma, galeriste. Les couleurs chatoyantes des oeuvres de quelques-uns des créateurs les plus connus du pays happent le regard dès l’entrée de l’exposition. Les femmes, seules, préoccupées ou tristes chez Bourdine, Guita et Ghanem ou en groupes joyeux chez Bara y côtoient celles de Hssissen qui se délassent dans les vapeurs du hammam ou sur les terrasses de la Casbah d’Alger. Pensées lointaines, huile sur toile de Bencheikh Bachir représente une femme en mlahfa (voile auresien) assise sur le seuil d’une maison traditionnelle, le visage reposant sur la paume de la main, une pose qui est synonyme de malheur partout en Algérie. Des silhouettes féminines ployant sous des fagots s’éloignent d’elle, longeant une ruelle où semblent s’être réfugiées toutes les détresses du monde. Au contraire, La mariée du M’zab de Benyaa Farid est tout sourire sous ses bijoux somptueux, tout comme l’irradiant visage de Métamorphose, une composition mixte de Hafiane. Chegrane donne à admirer des couples et des familles truculentes et pleines de vie, l’amour n’étant pas oublié dans cet échantillonnage graphique de la vie féminine. Ainsi Abdelghani Rahmani, expose son ludique Adam et Eve, jonglant entre fleurs et pomme sur un fond de nuit bleue. Les aquarelles fleuries de Mimi El Mokhfi, les univers complexes et ondoyants de Souhila Belbahar, Zahaf Hassina et Djahida Houadef semblent, entre fleurs, paillettes et papillons, restituer aux femmes ce monde paradisiaque dont elle sont trop souvent exclues. Les Reines de Saba, aquarelles de Safia Zoulid, nimbées de turquoise et d’argent fixent le visiteur d’un regard aussi mystérieux que les filets où est prise l’inconnue de la toile Chapitre du temps de Salah Hioun et les personnages tourmentés de Naïma Doudji. Diagonale, peinture non figurative de Anissa Sabrina, propose un univers hermétique à la lisière de l’ésotérisme. Les visiteurs découvriront également à la vitrine de l’exposition, les travaux multiples de la céramiste Saïda Madi. U VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014 UN APPEL À LA VIE ENTENDU ! UNE JOURNÉE inoubliable dont l’écho résonne encore dans notre mémoire, faite de retrouvailles, de joie, d’appréhension, de larmes, mais de consolidation certaine que l’art sera toujours plus fort que la haine… I O. HIND arce que la mort n’aura jamais raison sur la vie que Karim Sergoua a eu cette génialissime idée en proposant de tenir une minute de silence et de recueillement sous forme de salves d’applaudissements. Moment sublime et unique, attestation d’une belle image positive et constructive qui plus est s’écoute, jamais ne se perd, donnée comme ultime réponse à la barbarie obscurantiste qui, en 1994, a tenté de courber l’échine aux Algériens en assassinant le directeur de l’Ecole des beaux-arts d’Alger et son fils. 20 ans plus tard, rien n’a été oublié, mieux, les roses ont fleuri à nouveau sur les tombes des condamnés pour dire stop aux intimidations et à la violence ,que la vie a repris le dessus et que l’art sera toujours plus fort que la haine. Se donner rendez-vous ce 5 mars à l’Ecole supérieure des beaux-arts d’Alger pour rendre hommage à feu Ahmed et Rabah Asselah, mais aussi à Anissa Asselah était plus qu’indispensable, une halte dans notre mémoire certes, à consolider, mais audelà du recueillement et son pendant teinté de nostalgie, cet après-midi très riche en émotion s’est voulu un signe fort pour réaffirmer l’esprit de continuité et perpétuer l’action et l’engagement de ces milliers d’artistes qui continuent, bon gré mal gré, à porter le flambeau des lumières haut et fort autant que possible. En cette belle journée du 5 mars, beaucoup se sont déplacés entre anciens et nouveaux beausaristes. Un rassemblement « humain », utile et chaleureux, loin des tintamarres « officiels » et creux, mais des plus merveilleux qui a réuni aussi des artistes algériens d’ici et d’ailleurs qui ont tenu à faire le déplacement, mais aussi les anciens amis des Asselah dont les valeureux organisateurs de cette initiative, les amis de l’Association Anissa Asselah Action et Mémoire, à sa tête Karim Sergoua et les autres, amis et proches, ces jeunes loups qui ont fait leurs dents dans cette école, dont les membres du box 24, ce cercle d’artistes à l’apparence fermée et selecte mais qui renferme en son sein une manne artistique et un trésor de talents insoupçonnés, qui par leur don parfois décalé et inattendu vous pondent des expos et des œuvres de rare qualité. Des artistes indépendants et libres comme devrait être chaque artiste dans ce monde. P La fresque de l’expression et ses gardiens de mémoire Des anciens élèves de cette « exceptionnelle école » qui a vu éclore de jolies graines pour en devenir des artistes à part entière excellant chacune dans son domaine. Une école qui a formé tant d’artistes en forgeant sa personnalité créative. Aussi, qu’ils soient artistes, peintres, céramistes, designers, graphistes, musiciens, cinéastes, journalistes, passionnés d’art, amis ou proches, tous ont répondu présent à l’appel de la vie, célébré samedi dernier dans la liesse , la joie et les larmes des retrouvailles, le sourire de la générosité, l’abnégation et l’amitié. Un trop-plein de sentiments que d’aucuns qualifieraient peut-être de niais, mais c’est ce qui fait que nous sommes des êtres humains doués d’un « sens » et d’une « aura ». Cette âme qui forge l’artiste et le pousse à se « saigner » des nuits durant pour voir enfin naître une oeuvre d’art , cet objet dont la portée dépasse le simple discours... politique ou autre. Aussi, en ce 5 mars des plus singuliers, l’occasion était enfin offerte pour visualiser en complet « le mur d’expression » qui a été conçu par tous les sympathisants de cette belle initiative, dévoilant ainsi cette fresque des plus colorées, constituée de messages, dessins, photos, témoignages et autres miniinstallations comme celle de Yamo, cet excellent designer de la lumière... Une belle fresque murale donc dont on sentait le passage de ces petites mains invisibles qui l’ont patiemment construite, montée et remodelée image par image, étape, par étape avec beaucoup de patience pour révéler sa quintessence au public. Comme une bâtisse que l’on consolide, brique par brique, et l’on assiste à sa fabrication pour en ressentir surtout la force de son labeur et son engagement. Car c’est exactement cela qu’on a tenté de ternir pour rendre en poussière ces dynamiques qui n’aspirent qu’à bouger, vivre et faire embellir le monde et rayonner ainsi la culture dans ce pays. Si ce fut le cas par l’ancien directeur de l’Esba, ceci est loin de l’être hélas aujourd’hui dans cette école, selon de nombreux témoignages de bonne foi. Aussi, si les initiatives d’antan que nous avions suivies et couvertes durant des années de par le passé étaient bien palpables et ce, grâce au mouvement de solidarité de l’Association Anissa Asselah Action et Mémoire, on déplore toutefois le manque de suivi et d’intérêt par la Fondation dite Asselah qui pourtant prétend perpétuer la mémoire de ces artisans de la culture en Algérie. Si l’hommage de ce 5 mars se voulait rassembleur, il aura été en plus artistique en invitant à se produire plusieurs protagonistes de la scène culturelle algérienne. Musical à plus d’un titre avec la participation de Kawtar Meziti, Reda Doumaz, Nabil Kara et sa bande, endiablés avec les percussions africaines de Hakim and Co et poétique à plus d’un titre avec Abderahmane Djelfaoui et Samira Negrouche qui a lu, lors de sa performance poétique, quelques extraits et fragments d’œuvres rares de Jean Sénac et Tahar Djaout. Des moments pourtant simples mais inoubliables qui résonnent encore en nous... Rendez-vous dans O. H. 20 ans ? RENCONTRES ABDELKADER ALLOULA Cinq pièces théâtrales au menu Cinq pièces théâtrales sont programmées dans le cadre de la première édition Rencontres Abdelkader Alloula, prévue du 13 au 15 mars prochain à Oran, a-t-on appris auprès des organisateurs. Cette manifestation culturelle, commémorant la 20e année de la disparition du regretté dramaturge (1939-1994), s’ouvrira avec un spectacle intitulé L’ultime Halka, proposé par la coopérative El-Wiaam de Sidi Bel Abbès, a-t-on indiqué à la direction du Théâtre régional Abdelkader-Alloula (TRO). La première journée verra également la pose d’une plaque commémorative en hommage à cette grande figure du 4e art algérien, suivie de la présentation de la pièce Qissas Nessin par la Fondation Abdelkader Alloula. La deuxième journée sera entamée par une cérémonie de recueillement sur la tombe de Alloula au cimetière de Aïn El Beïda et se poursuivra avec les spectacles 21 Questionnements de la troupe Khayal Art du département d’arts dramatiques de l’Université d’Oran et El-Rebouhi de la formation théâtrale El-Taliâa d’Oran. Au menu de l’ultime journée, les organisateurs ont programmé une table ronde autour du thème « Le théâtre de Alloula, entre théorie et pratique », qui sera animée au département d’arts dramatiques de l’université d’Oran. Un autre spectacle théâtral intitulé Le Rebelle sera donné par la troupe El-Gouala de Boumerdès, suivi de la cérémonie de clôture où deux concerts de musique sont programmés, en plus d’une exposition de l’artiste photographe Mustapha Abderrahmane qui a accompagnée les trois journées des Rencontres Abdelkader Alloula. Les troupes participantes enchanteront la scène sous le thème générique «Alloula, 20 ans après... Quel impact dans l’activité théâtrale et artistique d’aujourd’hui ?». DERNIÈRE HEURE sur internet http://www.lexpressiondz.com ABDELMALEK SELLAL À PARTIR DE TIPASA L’ALGÉRIE A PROGRESSÉ DE FAÇON SIGNIFICATIVE DANS LES DROITS DE L’HOMME «Bouteflika n’a pas besoin d’une campagne électorale» LE PREMIER MINISTRE a répondu de nouveau à ceux qui dénoncent ses visites dans les wilayas, les qualifiant de campagne électorale en faveur du 4e mandat de Bouteflika. DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL I KARIM AIMEUR partir de Tipasa où il était en visite de travail et d’inspection, jeudi 1er mars, M. Sellal n’a pas usé de beaucoup d’arguments pour espérer convaincre. «Nous ne sommes pas en campagne électorale. Le président Bouteflika n’en a pas besoin. Tous les Algériens le connaissent et savent que c’est lui le garant de la stabilité », a-t-il déclaré lors de son intervention devant les représentants de la société civile de la wilaya. L’orateur ajoute qu’il y a d’autres parties qui estiment qu’il est en campagne pour lui-même, faisant allusion peut-être au poste de vice-président qui constitue actuellement l’enjeu de l’élection présidentielle du 17 avril prochain. « Je ne veux rien », a-t-il tout bonnement précisé. Et de répondre aussi à ceux qui regrettent, que dans le cadre de cette campagne, le Premier ministre distribue l’argent public. Précisant que cet argent distribué au titre du programme complémentaire est inscrit dans le budget de l’Etat, il lance : «On n’est pas Papa Noël » pour distribuer de l’argent à toutva. « On veut consacrer l’Etat de dialogue », a-t-il dit, ajoutant que ses visites entrent dans le cadre d’un travail de proximité adopté par son gouvernement. Le Premier ministre a profité de cette occasion pour mettre en garde les opposants qui appellent à des manifestations contre le 4e mandat de Bouteflika dont l’option semble imposée dés- A «On veut consacrer l’Etat de dialogue» ormais comme une fatalité au peuple algérien. « Je demande aux partisans de la fitna et les aventuristes qui veulent porter atteinte à la stabilité, de cesser leurs actions. La démocratie ne doit pas engendrer la fitna et l’histoire ne se refait pas une deuxième fois (allusion à la décennie noire) car si elle se refait, ça sera une mascarade et nous ne sommes pas les partisans de mascarade », a-t-il menacé. Sellal hausse le ton pour stigmatiser ensuite ceux qui dénoncent le régionalisme érigé par le pouvoir en politique d’Etat. Selon lui, il n’y a pas de problème entre le Sud et le Nord ou l’Est et l’Ouest. M. Sellal ne s’arrête pas à ce niveau de menace à l’égard des opposants. Réitérant son soutien à Bouteflika, il est allé jusqu’à parler de sacrifice suprême. »On va mourir debout. En tout cas, moi je vais mourir debout, soyez sûr. Je vous jure qu’on ne reculera pas. Il faut que nous nous mobilisions tous pour préserver la stabilité du pays. On est condamné à la réussite. L’élection présidentielle ne doit pas attiser le feu de la fitna. Ces gens doivent comprendre que l’interêt du pays avant tout », at-il lancé. Abdelmalek Sellal vise-t-il les opposants au 4e mandat ou le candidat Ali Benflis qui, dénonçant le début de la fraude électorale, a menacé de ne pas se taire en cas de détournement de vote ? En tout cas et à toutes les parties, M. Sellal lance cet appel: « A bas la fitna, à bas la division, à bas les larmes, à bas le désespoir.» Ce discours fait vraiment peur et annonce des lendemains inquiétants. Cela avant de rappeler que toutes les instructions sont données aux responsables concernés par l’organisation de l’élection de respecter la loi afin d’organiser une élection transparente. « Le scrutin sera transparent », a-til assuré, appelant les électeurs à se rendre massivement aux urnes le 17 avril. « Le peuple connaît ceux qui le servent. C’est un grand peuple », a-t-il dit insistant sur la necéssité de préserver la paix et la stabilité du pays. « Sans paix et sans stabilité, dans un environnement géostratégique dégradé, il est difficile de poursuivre notre parcours si on ne préserve pas cette stabilité », a-t-il encore dit, ajoutant que « le peuple K. A. a compris cela ». LA QUESTION DU FICHIER ÉLECTORAL SERAIT À L’ORIGINE L’UE ne supervisera pas l’élection LA MULTIPLICATION des déclarations traduit le fait que le gouvernement algérien refuse de céder au forcing de Bruxelles. I NADIA BENAKLI a présence des observateurs européens à la présidentielle d’avril prochain n’est pas une chose acquise. Alger et l’UE ne sont pas parvenus, apparemment, à s’entendre. « L’Union européenne ne déploiera pas d’observateurs à l’élection présidentielle algérienne prévue en avril prochain et à laquelle le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, est candidat pour un 4e mandat », annonce un communiqué officiel européen. Pourquoi ? « L’UE explique avoir reçu tardivement l’invitation du gouvernement algérien», précise le même communiqué. Cependant, Bruxelles n’exclut pas d’autres possibilités. Selon le communiqué, l’UE indique qu’elle pourrait envisager d’autres possibilités, «à condition que les autorités algériennes mettent en application les recommandations de la Mission électorale européenne déployée dans ce pays en 2012 à l’occasion des législatives». Bruxelles pose comme condition sine qua non l’accès au fichier électoral, avant l’élection présidentielle. Depuis les dernières législatives, l’UE fait pression sur l’Algérie en exigeant l’accès au fichier électoral. D’ailleurs, elle tient à le rappeler à chaque occasion. «La Mission d’observation électorale européenne n’avait pas eu accès au registre central des électeurs inscrits sur les listes, ce qui l’avait empêché de se prononcer sur la validité du scrutin», souligne le communiqué. S’exprimant sur cette question, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Ahmed Adli, a déclaré, mercredi dernier à partir de Annaba, que des obs- L ervateurs étrangers suivront le déroulement de l’élection présidentielle du 17 avril 2014 sans donner plus de détails sur l’identité des organisations. Interpellé sur la venue d’observateurs européens, il y a à peine deux semaines, le directeur de l’UE pour la région du voisinage, Michael Kôhler, a assuré que des négociations sont en cours. «Le gouvernement algérien a fait la demande auprès de l’Union européenne pour la venue des observateurs européens, mais des discussions sont en cours», a-t-il déclaré en marge d’une journée de partenariat UEAlgérie sous le thème «Avançons ensemble». L’UE a tracé ses conditions bien avant la convocation du corps électoral. «Nous espérons que cette question (fichier électoral, Ndlr) soit résolue avant la présidentielle», a proprement déclaré le président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen en visite à Alger, en octobre dernier,M. Pier Antonio Panzeri. Ce responsable avait affirmé que sur demande de l’Algérie, l’UE participera à la supervision de l’élection, tout en souhaitant que le problème du fichier électoral soit réglé. La multiplication des déclarations traduit le fait que le gouvernement algérien refuse de céder au forcing de Bruxelles. Le gouvernement algérien a refusé de lui fournir les données des Algériens, en considérant que c’est une question qui relève de la souveraineté nationale. Or, aux yeux de l’UE, cet argument ne tient plus la route. Ce qui est sûr, la non-participation des observateurs européens risque de porter encore un coup à la crédibilité du scrutin. Même si le gou- vernement rassure sur la neutralité de l’administration et la transparence du scrutin, il n’en demeure pas moins que l’opposition crie haut et fort à la fraude. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est revenu sur ce point pour rassurer davantage l’opinion publique affirmant jeudi dernier à Tipasa que l’Etat avait pris toutes les dispositions à même de garantir l’organisation dans la transparence de l’élection présidentielle du 17 avril 2014. Une garantie avancée le même jour par le secrétaire général du département de l’Intérieur. «Toutes les parties concernées par l’opération électorale sont dans l’obligation d’appliquer les dispositions de l’article 160 de la loi organique relative aux élections, obligeant les agents de l’administration à agir en toute impartialité», a promis Ahmed Adli à partir de Sétif. Des assurances qui restent au stade de promesse pour les partis de l’opposition. L’Algérie a progressé de façon «significative» dans les domaines des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit, a affirmé le représentant de la délégation algérienne lors du débat de haut niveau du Conseil onusien des droits de l’homme. Exerçant son droit de réponse aux propos du représentant du Maroc au Conseil, la délégation algérienne a souligné que l’Algérie a enregistré des «avancées non négligeables” et a progressé de façon «significative» dans les domaines des droits de l’homme, de la démocratie et de l’Etat de droit. Dans son intervention, la délégation algérienne avait interpellé la Haut Commissaire aux droits de l’homme, Mme Navanethem Pillay, sur la situation de ces derniers dans les territoires palestiniens occupés et au Sahara occidental. Le représentant marocain avait dressé un véritable réquisitoire contre l’Algérie. «L’Algérie ne s’est jamais présentée comme le champion des droits de l’homme qui, au demeurant, doivent être améliorés partout», a répondu le représentant de l’Algérie qui a ajouté : «Nous sommes fiers que l’histoire de l’Algérie atteste de ce qu’elle n’a jamais agressé, ni envahi, et encore moins occupé un quelconque territoire de façon indue». L’AMBASSADEUR D’INDONÉSIE POUR UN JUMELAGE DE BATNA ET SURABAYA L’ambassadeur d’Indonésie en Algérie, Ahmad Naâm Salim, a fait part à Batna de son souhait de voir la wilaya de Batna et la province de Surubaya, capitale indonésienne de Jawa Timur (Java oriental), liées par une convention de jumelage. Lors d’une rencontre jeudi soir avec les opérateurs de la wilaya de Batna organisée à la Maison de la culture Mohamed-Laïd Al Khalifa, le chef de la mission diplomatique indonésienne, a estimé que ce jumelage permettrait, s’il venait à être concrétisé, «d’approfondir les relations entre les peuples des deux pays et de contribuer à développer la coopération algéroindonésienne». Pour M. Ahmad Naâm Salim, la signature en mai prochain d’un accord de coopération entre les chambres de commerce et d’industrie de Batna et de Surubaya, à l’occasion de la visite du ministre indonésien des Affaires étrangères dans le cadre d’une conférence ministérielle du mouvement des pays non-alignés (26-29 mai 2014 à Alger), devrait constituer «le premier pas de ce jumelage entre les deux régions». N. B. CONDOLÉANCES M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel du journal L’Expression, très peinés par le décès du cousin de leur collègue et ami MOHAMED TOUATI, présentent à ce dernier ainsi qu’à sa famille leurs condoléances les plus attristées et les assurent, en cette douloureuse circonstance, de leur profonde sympathie. Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et l’accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»