la nouvelle vague verte

Transcription

la nouvelle vague verte
CHRONIQUE JUDICIAIRE
LES
COUPS À
PRESCRIRE
La victime a crié sa douleur d’avoir
reçu des coups entre les jambes.
Elle réclame justice entre les…lèvres.
Lire en page 9 l’article
de Abdellatif Toualbia
Le Quotidien
Vendredi 7 - Samedi 8 Mars 2014 n°4068 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI
BENTALEB, DJABOU, CADAMURO, MANDI ET FERHAT
LA NOUVELLE VAGUE VERTE
Taïder et Soudani qui font figure d’ « anciens » ont quant à eux confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux.
Une situation qui va mettre dans « l’embarras » le coach Vahid pour le choix des 23 qui iront au prochain Mondial.
Lire en page 12 l’article de Saïd Mekki
8 MARS
PRÉSENTE EN FORCE DANS TOUS LES SECTEURS
MAIS LA DÉCISION POLITIQUE LUI ÉCHAPPE
Ph : R. Boudina
Autres temps,
autres mœurs !
A l’air joyeux et
aux minijupes
qui ornaient
les rues
de la capitale
durant la fin
des années
1960-1970,
arrive le hidjab
d’Arabie, d’Iran
et d’Afghanistan.
La décennie
noire a
bouleversé
la société
algérienne.
ABDELMALEK SELLAL
À PARTIR DE TIPASA
«Bouteflika
n’a pas besoin
d’une campagne
électorale»
Le Premier ministre
a répondu de
nouveau à ceux
qui dénoncent
ses visites dans
les wilayas,
les qualifiant
de campagne
électorale
en faveur
du 4e mandat
de Bouteflika.
Lire en page 24 l’article de notre
envoyé spécial Karim aimeur
SEPT PARTIS IMPLIQUÉS
DANS LA PRÉSIDENTIELLE
L’électorat
des islamistes
éparpillé
Sept partis islamistes s’impliquent
dans la présidentielle.
Trois partis, le Msp, Ennahdha
et le FJD appellent au boycott,
trois autres partis soutiennent
Benflis, alors que le TAJ de
Amar Ghoul roule pour Bouteflika.
Lire en page 7 l’article
de Salim Aggar
FFS
NI VOTE
NI BOYCOTT
Pour le parti d’Aït Ahmed,
participer est inconcevable.
Lire en page 7
CRISE EN UKRAINE
La Crimée
en voie
de partition
LA FEMME
ALGÉRIENNE DOUTE
L’OTAN ATTEND
DE RENTRER
EN SCÈNE
Lire notre dossier en pages 3, 4 et 6
Lire en page 10 l’analyse
du Pr Chems Eddine Chitour
Les Occidentaux ont annoncé de
nouvelles sanctions économiques
et diplomatiques contre Moscou,
que Barack Obama a justifiées
auprès de Vladimir Poutine.
Lire en page 17
ESCALADE DE LA SITUATION
EN CRIMÉE
L’Actualité
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
PRÉSENTE EN FORCE DANS TOUS LES SECTEURS, MAIS LA DÉCISION POLITIQUE LUI ÉCHAPPE
LA FEMME ALGÉRIENNE DOUTE
AUTRES TEMPS, autres mœurs ! A l’air joyeux et aux minijupes qui ornaient les rues de la capitale durant la fin
des années 1960-1970, arrive le hidjab d’Arabie, d’Iran et d’Afghanistan. La décennie noire a bouleversé la société algérienne.
de ses articles publiés il y a
quelques années : la révolution
tranquille. Cette révolution s’accomplit au plan social, mais elle est
à ses premiers balbutiements au
plan politique.
En effet, l’Algérie s’est distinguée dans le Monde arabe, étant le
premier pays à dépasser le seuil de
30% de représentativité des femmes au Parlement alors que la
moyenne mondiale est d’un peu
plus de 19 %. L’actuelle Assemblée
populaire nationale (APN) issue du
scrutin législatif du 10 mai 2012,
est composée de 145 femmes, soit
plus de 31 % parmi les 462 députés. La progression en matière de
représentativité des femmes au
sein du Parlement est significative
puisque celle-ci n’était que de 7%
seulement dans l’Assemblée sortante. Elles étaient 31 seulement à
I BRAHIM
TAKHEROUBT
inquante-deux ans après
l’indépendance, la femme
algérienne doute toujours.
Elle doute de la sincérité des
responsables politiques, de leur
loyauté, de leurs visées et de leurs
décisions. Elle doute de sa condition
d’un extrême paradoxe. L’Algérie
est le seul pays au monde où la
femme peut devenir président de la
République tout en gardant son statut de mineure. Pour ceux qui doutent de la pertinence de ce paradoxe, le Code de la famille fera foi.
Elaboré en 1984, sous l’égide du
parti unique, ce code a été révisé en
2005, mais il maintient toujours la
présence d’un « tuteur matrimonial », souvent le père ou le frère,
lors des mariages. Ce texte donne
explicitement « la gestion de la
femme par les hommes ». En
d’autres termes, si une femme sera
élue présidente, elle peut gérer un
pays, déclarer une guerre, mais elle
ne peut se marier qu’avec l’autorisation d’un tuteur !
Pourtant, la société algérienne
subit de profondes mutations induites notamment par une scolarisation massive depuis ces 20 dernières années. De par la composition
de la société algérienne, en majorité
faite de femmes, cette scolarisation
massive a ouvert des portes aux
femmes.
Près de 60% de réussite au Bac
chaque année et donc autant de
femmes à l’université. Elles ont
acquis la majorité dans les secteurs
de la santé et de l’éducation. Dame
justice se met à la mode. Elle se
féminise, elle aussi, puisque le taux
de présence des femmes dans le
corps de la justice dépasse 42% dans
le corps de la magistrature (2 064
femmes magistrates).
De même qu’elle est présente au
niveau de toutes les juridictions, y
Ph : R. Boudina
C
E
L’ DITORIAL
Le hidjab a éclipsé le hayek, une mutation forcée imposée
par un Islam importé
compris la Cour suprême et le
Conseil d’Etat présidé par une
femme. Elle est également présente
dans l’administration centrale, les
différentes juridictions, les écoles
de formation et les greffes où le
nombre de femmes avoisine les 66%
et les différents métiers d’auxiliaires de justice représentés par 32%
de femmes, tandis que la Fonction
publique compte plus de 607 000
femmes soit 31,8% des travailleurs.
Partant de ce constat, la femme
algérienne participe à l’activité économique à hauteur de 17,6%
(1 900 000 femmes) de la totalité de
la population active.
A l’évidence, ces acquis sont le
fruit d’un combat sans merci mené
par la femme contre l’obscurantisme islamiste. A la simplicité de la
vie, à l’air joyeux et aux minijupes
qui ornaient les rues de la capitale
durant la fin des années 1960 et le
début des années 1970, arrive le
hidjab noir corbeau d’Arabie, d’Iran
et d’Afghanistan.
Autres temps, autres mœurs !
La décennie noire a laissé de grandes séquelles.
Une mutation forcée imposée
par un Islam importé d’ailleurs a
violenté jusqu’aux mœurs et aux
traditions de la société algérienne.
L’empreinte islamiste de plus en
plus visible dans la tenue vestimentaire n’a cependant pas empêché les
Algériens d’aller au-delà des
« layadjouz », en tout genre. Une
autre mutation est déjà amorcée.
C’est ce que le quotidien américain
New York Times appelait dans l’un
A L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DE LA FEMME
Ooredoo honore des sportives
ELLES ONT ÉTÉ choisies grâce à leur parcours honorable en hissant le drapeau
algérien lors des plus grandes joutes sportives nationales et internationales.
I HANANE ABERKANE
a femme algérienne n’a plus rien à prouver
quant à ses compétences et ses aptitudes
dans le domaine sportif. En Algérie, il y a des
femmes exceptionnelles, qui possèdent une incroyable
volonté qui leur a permis de marquer leurs noms dans
l’histoire de l ‘Algérie. Et on est là pour leur rendre
hommage», a estimé Joseph Ged, DG de Ooredoo au
cours d’une cérémonie organisée jeudi soir à l’hôtel
Hilton.
Pour la 9e année consécutive, à l’occasion de la
Journée internationale de la femme, pour cette édition,
l’honneur est à la femme dans le mouvement sportif.
En présence d’officiels, de représentants du mouvement sportif dont des présidents de fédération, de
joueuses des équipes nationales de football, de handball
et de volley-ball, d’anciennes gloires du sport féminin à
l’instar de Hassiba Boulmerka honorée par Ooredoo en
2006, ainsi que des représentants du mouvement associatif et des médias. «Parce que 2014 est une année
chargée en événements sportifs nationaux et internationaux, nous avons voulu mettre en avant et rappeler
la précieuse contribution de la femme dans la promotion et l’essor de la pratique du sport en Algérie», a
ajouté M. Ged, en affirmant que son entreprise a voulu
mettre en avant le parcours exceptionnel de ces athlètes qui ont contribué tout au long de leur carrière à la
promotion du sport et qui ont honoré, chacune dans sa
discipline, l’Algérie dans les plus grandes arènes sportives à travers le monde. «Des athlètes qui ont fièrement
«L
siéger à l’APN en 2007. Cet important «progrès » a été salué par les
grands de ce monde, notamment
l’ex-secrétaire d’Etat américaine,
Hillary Clinton, le ministre britannique des Affaires étrangères,
William Hague et la présidente de
la délégation du Parlement européen, Tokia Saïfi. Mais ce n’est pas
suffisant pour se saisir du levier
de la décision politique qui est
resté du ressort de l’homme. Mais,
le chemin est encore long.
Depuis quelques années a surgi
le phénomène de la violence contre
les femmes. Les jeunes femmes
sont de plus en plus la cible d’insultes dans la rue, soit parce qu’elles ne portent pas le hidjab, soit
parce
qu’elles
suivent
des
études supérieures ou elles travaillent…
B. T.
hissé le drapeau algérien lors des plus grandes joutes
sportives nationales et internationales. Ces Algériennes
qui demeureront des exemples de réussite, de challenge
et de courage pour nous et pour les générations futures», a indiqué le DG d’Ooredoo.
Ainsi, ont été mises à l’honneur de grandes figures
du sport féminin algérien de différentes disciplines
sportives, à savoir la volleyeuse Djaouida Benzohra
Benguerguoura, la handballeuse Djamila Naïli
Douaouda, la nageuse Afane Zaza, la judokate Soraya
Haddad, la footballeuse Nassiba Laghouati, les
championnes d’athlétisme, Nouria Benida-Merah et
Sakina Boutamine, ainsi que l’athlète handisport
Nassima Saïfi. D’autres femmes de différents horizons
n’ont pas manqué à l’appel : il y avait des artistes, des
écrivaines, d’anciennes journalistes et des moudjahidate. De son côté, M. Ramdane Djazaïri, responsable de
la communication et directeur des relations publiques
de Ooredoo a rappelé que leur entreprise en est à sa
9e cérémonie à l’occasion de la Journée internationale
de la femme, à travers laquelle l’opérateur a distingué
pas moins de 80 femmes.
En ajoutant que Ooredoo s’engage dans le cadre de
sa politique de ressources humaines à valoriser la
femme algérienne au sein de l’entreprise. Cette politique se traduit à travers les nombreux postes managériaux qu’elle occupe ainsi que son importante représentativité dans l’effectif global de la compagnie.
M.Djazaïri affirme que Ooredoo nous donne un autre
rendez-vous pour l’année prochaine pour célébrer cet
événement honorable et qui sera cette 10e édition.
H. A.
3
LE DÉFI
I ZOUHIR MEBARKI
vénement incontournable. Nous sommes le 8 mars. Une journée dédiée à la femme. La plus grande difficulté d’aborder ce
sujet qui revient chaque année, sans lasser, est de trouver le
moyen de sortir des sentiers battus. Cette année c’est notre calendrier politique qui nous l’offre. Mais avant, une petite précision s’impose. C’est en décembre 1977 que l’Assemblée générale de l’ONU a
adopté une résolution instituant une « Journée des Nations unies
pour les droits de la femme ». La résolution laisse cependant la
liberté aux Etats membres d’observer cette journée à la date de l’année qui leur convient. Pourquoi ? Le texte de la résolution précise
que c’est en fonction « de leurs traditions historiques et nationales ».
C’est ainsi, par exemple, qu’en Tunisie la « Journée de la femme » a
lieu le 13 août de chaque année. C’est ce même jour de l’année 1956
qu’a été promulgué le Code du statut personnel tunisien instituant
l’égalité entre l’homme et la femme. Il n’est pas interdit de célébrer la
« Journée internationale » le 8 mars et la « Journée nationale » à une
autre date. Comme pour « la Journée de la presse » que nous célébrons, chez nous, deux fois. « L’internationale » le 3 mai et « la nationale » le 22 octobre. Ainsi, on préserve nos propres repères tout en
étant solidaires avec le reste du monde. D’ailleurs, la première
«Journée internationale de la femme» a été célébrée non pas un
8 mars mais le 19 mars 1911 à Copenhague (Danemark). Ceci étant
dit, l’histoire de la Journée internationale de la femme a pour principal fondement la revendication du droit de vote par les femmes à travers le monde. Un droit que même des femmes de pays développés
n’ont pas obtenu facilement. Un exemple parmi d’autres, en Suisse
les femmes ne l’ont obtenu qu’en 1972 au niveau fédéral et ce n’est
qu’en 1990 qu’il a été élargi à tous les cantons. En Espagne ce droit
n’a été rétabli qu’en 1975 tandis qu’à la même année le Portugal a
levé l’exigence qui accordait ce droit aux seules femmes instruites.
Quand on sait que ce même droit a été accordé à la femme algérienne
dès l’indépendance du pays en 1962, on se doit d’en être fiers. Quand
on sait aussi que le droit de vote, tant revendiqué par les femmes à
travers le monde, est l’arme absolue dont elles disposent dans leur
combat pour l’égalité des chances, on mesure mieux l’acquis dont
elles jouissent. Si l’on ajoute à cette arme celle du savoir que la
femme algérienne possède également, la voie du progrès lui est
accessible. Pour peu, comme l’a si bien rappelé, mercredi dernier, la
moudjahida, Mme Zohra Drif-Bitat, que la femme algérienne « mène
elle-même ses propres batailles. Personne d’autre n’est en mesure
de les mener à sa place ». Cette héroïne de la guerre de Libération
nationale sait de quoi elle parle. Elle sait que la liberté ne se donne
pas. Elle s’arrache. Le ministre du Travail, Mohamed Benmeradi, a
donné, jeudi dernier, quelques chiffres. Dans le corps de la magistrature, les femmes représentent 42% de l’encadrement. Dans celui de
l’éducation elles occupent 62% des postes. Elles sont, depuis 2012,
plus de 30% au Parlement. Cette évolution significative de la condition féminine dans notre pays, est plus que prometteuse pour les autres « batailles » de la femme. La principale de ces batailles n’est que
celle à mener contre « les mentalités archaïques » dénoncées, jeudi
dernier, par le président de l’APN, Mohamed Larbi Ould Khelifa. Qui
mieux que la mère, la juge ou la femme parlementaire pour faire reculer l’archaïsme ? Nous évoquions au début le calendrier politique.
Pour préserver et même protéger le droit de vote si chèrement acquis
par les femmes dans le monde, l’Algérienne doit se battre.
L’échéance électorale du 17 avril prochain sera, pour elle, un défi à
relever. En participant massivement !
Z. M.
E
L’Actualité
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
LA FEMME ALGÉRIENNE DANS LA POLITIQUE
Une journée particulière
pour les femmes
A l’instar du monde entier, la
Journée internationale de la
femme, coïncidant avec le 8 mars
de chaque année sera célébrée à
Béjaïa sous diverses formes. De
nombreuses activités sont au
programme de cette célébration
qui intervient cette année dans
une conjoncture préélectorale.
Plusieurs organismes ont concocté
des programmes à l’honneur de la
femme et de son combat. La
Laddh, Bureau de Béjaïa, en
partenariat avec les associations,
Etoile culturelle d’Akbou et
l’association AAI de l’université de
Béjaïa, organisent un programme
de célébration placé sous le thème
de « L’égalité pour les femmes,
c’est le progrès pour toutes et tous
». Ce programme qui entre dans le
cadre du projet DEM-AR soutenu
par le Cisp et la Commission
européenne, s’ouvrira aujourd’hui
par une conférence au Cddh sur le
thème, «Egalité pour les femmes,
quelle situation en Algérie » avec
la participation de 40 militantes,
adhérentes et membres
associatives et de la société civile,
journalistes dont notamment Mme
Soumia Salhi militante et membre
du comité femme de l’Ugta, Mme
Nadjia Zeghouda, membre du
bureau national de la Laddh
chargée de la condition féminine
et Melle Atika Belahcen, militante
associative et responsable du
projet « Le monde selon les
femmes ». Les activités se
poursuivront demain à Akbou au
siège de l’association Etoile
culturelle puis une rencontre au
Cfpa de l’Akfadou. Les
organisateurs rejoindront en
début de la nuit la résidence
universitaire Targa Ouzemmour
pour une ultime activité avec les
femmes, étudiantes, militantes de
la société civile, journalistes,
adhérentes du Cddh de Béjaïa, de
l’AEC Akbou, du collectif AAI
université de Béjaïa, du groupe
Amnesty International université
de Béjaïa. Le Rassemblement
action jeunesse (RAJ) s’est
mobilisé de son côté pour
organiser la 2e édition des
Journées nationales du théâtre
universitaire féminin en hommage
à Djahnine Nabila.
Le comité de fête de la ville de
Béjaïa, la commune de Tinebdar
et la Maison de la culture seront
d’autres acteurs qui ont décidé de
s’investir dans cette célébration.
A. S.
Audi rend hommage
à la femme algérienne
Elles sont belles et courageuses.
Elles sont travailleuses et
ambitieuses. Elles donnent la vie et
génèrent l’espoir. Elles, ce sont ces
femmes que l’on rencontre tous les
jours, sur nos chemins. Ce sont
nos mères, nos épouses, nos filles
et sœurs. Bien que symbolique, la
Journée internationale de la femme
est l’occasion de dresser un bilan
des progrès réalisés, d’appeler à
des changements et de célébrer
les actes de courage et de
détermination accomplis par des
femmes ordinaires qui ont joué un
rôle extraordinaire dans l’histoire
de leur pays et de leur
communauté. En cette occasion,
Audi Algérie du groupe SOVAC en
partenariat avec la revue féminine
Dziriet ainsi que d’autres sponsors
rendront hommage à la femme
algérienne lors d’un évènement qui
aura lieu le 07 Mars au niveau du
terminal Audi d’Alger (SOVAC), en
honorant huit (08) grandes dames
pour tous les accomplissements
qu’elles ont réalisés. Mais aussi la
marque aux quatre anneaux
souhaiterait également promouvoir
de jeunes talents algériens, à
savoir deux jeunes stylistes avec
un défilé de mode moderne haute
couture , un jeune musicien et
chanteur ainsi qu’un jeune
humoriste.
Un monde au masculin pluriel
CEPENDANT, le Parlement algérien compte 146 femmes sur les 462 députés qui composent
la chambre basse. Fait rare, même dans les grandes démocraties.
I KHEIREDDINE BOUKHALFA
a présence de la femme dans
la sphère politique en Algérie
se repose chaque 8 mars. Le
terrain politique étant monopolisé
par les hommes.
Cette problématique est crucial,
puisqu’elle intervient avec une
échéance de taille, qui est l’élection
présidentielle. Sur les 135 candidats
à la candidature, on ne recense
qu’une seule femme parmi cette
liste majoritairement masculine, il
s’agit bien évidemment de Louisa
Hanoune.
A l’échelle internationale, une
dynamique visant une plus large
participation de la femme dans le
monde politique est enclenchée.
La femme algérienne, bien
qu’ayant fait ses preuves par le
passé, en occupant une place importante dans la lutte de Libération
nationale, dans la construction
post- coloniale du pays et l’abrogation de lois pour augmenter sa présence lors de la dernière loi électorale, très peu de femmes accèdent
au plus haut niveau de la décision
politique.
L’Algérie ne compte que quatre
femmes dans son gouvernement. Il
s’agit de Dalila Boudjemaâ, ministre de l’Aménagement du territoire
et de l’Environnement, Khalida
Toumi, ministre de la Culture,
Souad Bendjaballah, ministre de la
Solidarité nationale, de la Famille et
de la Condition de la femme, ainsi
que Zohra Derdouri, ministre de la
Poste et des Technologies de l’information et de la communication.
Au poste de wali, sur les 48
wilayas, le nombre de femmes walis
se compte sur les doigts d’une seule
main, à vrai dire, il y en a qu’une
seule. Il s’agit de Mme Nouria
Yamina Zerhouni, wali de Aïn
Témouchent. Les partis politiques
ne sont pas en reste de cette discrimination puisqu’une seule femme
L
Ph : R. Boudina
BÉJAÏA
146 femmes ont accédé à la chambre basse (sur un total de 462 députés), soit un taux appréciable de 30%
est présidente de parti politique qui
n’est autre que, Louisa Hanoune,
la secrétaire générale du Parti des
travailleurs (PT). La SG du PT fait
figure d’exception, elle occupe ce
poste depuis plus de deux décennies.
Toutefois, dans l’Assemblée
populaire nationale, on note une
belle victoire et un bon début pour
les femmes algériennes. 146 femmes ont accédé à la chambre basse
(sur un total de 462 députés), soit
un taux appréciable de 30%.
Seulement, ces 30% de représentativité féminine, ne cachent pas la
dure réalité à savoir que nombre
d’obstacles entravent le chemin des
femmes pour accéder aux postes de
haut rang et aux fonctions de gouvernance. En 2014, les barrières
sociales, organisationnelles, culturelles et la prépondérance des codes
masculins, sont du moins encore
présentes. C’est d’ailleurs ces facteurs qui empêchent la gent féminine d’accéder aux postes de gouvernance.Le moins que l’on puisse
dire, c’est que les femmes sont en
train de mener une révolution tranquille (doucement, mais sûrement),
en arrachant chaque année plus de
droits et d’acquis, induits par leur
arrivée en masse aux universités,
mais également leur présence dans
la quasi-totalité des secteurs et en
particulier celui de l’éducation,
après avoir été cantonnées dans les
secteurs sociaux. Néanmoins,
quand il s’agit des postes de gouvernance ou de prise de décision, la
présence de la femme demeure faible malgré l’arsenal institutionnel
et juridique mis en place. Toutefois,
la femme continue de militer et
revendiquer ses droits comme elle
l’a toujours fait, et les opposants de
l’accession de la femme aux postes
de haut rang peuvent dormir tranquilles, car l’arrivée d’une femme
au plus haut sommet de l’Etat,
n’est certainement pas pour
demain.
K. B.
MOUNIA MESLEM, MEMBRE DU CONSEIL NATIONAL DE LA FEMME ET DE LA FAMILLE, À L’EXPRESSION
«Ce sont les mentalités qu’il faut changer»
ans cet entretien, Mme Mounia Meslem,
avocate et membre du Conseil de la
femme et de la famille, parle du rôle de la
femme dans le développement économique et l’émancipation de la société. Elle assure que la
femme est un facteur d’influence à tous les
niveaux. Toutefois, elle regrette l’absence de la
gent féminine dans les postes de prise de décision.
D
L’Expression : Expliquez-nous comment la
femme joue-t-elle un rôle dans l’émancipation de
la société ?
Mme Meslem : Le rôle de la femme dans l’émancipation de la société est très important.
C’est surtout parce que c’est la femme, c’est la
maman, c’est la sœur. La femme est un facteur
très important, elle influence les membres de la
famille et surtout les enfants. On ne peut parler
de l’émancipation de la société que si on donne
tous les droits à la femme, et qu’on lui donne le
droit de l’innovation et qu’elle soit épanouie dans
tous les secteurs (travail, maison), mais également quand elle n’est pas violentée. Quand la
femme est épanouie, elle peut donner cette culture et le meilleur d’elle-même à ses enfants.
Les enfants, c’est l’avenir de chaque pays.
L’émancipation de la société c’est donner tous les
droits à la femme et lui donner la chance d’être
épanouie dans tous les domaines.
Comment peut-elle contribuer au développement économique ?
Actuellement, 60% des universitaires sont des
femmes, l’économie a besoin des Algériens et
Algériennes d’un certain niveau et aussi d’économistes. Aussi, la femme s’est imposée dans les
universités et l’éducation. Elle est très bien formée, c’est pourquoi elle peut donner le meilleur
d’elle-même pour la création et pour l’économie
algérienne. On doit donner la chance à la femme
algérienne de participer dans la création d’une
économie, de travailler pour
une économie diverssifiée,
développée, afin de donner
une autre vision de l’économie. Elle est complémentaire avec l’homme. Elle peut
donner beaucoup de choses
pour l’économie algérienne,
surtout qu’elle est très bien
formée maintenant.
Croyez -vous à ce que cer taines organisations appel lent la « fable » de l’égalité
entre l’homme et la femme
en Algérie ?
Dans les lois algériennes
il y a une égalité entre
l’homme et la femme. Mais
sur le terrain, parfois on
n’applique pas ces lois. On a
tout ce qui peut nous permettre de dire que la femme est
égale à l’homme. Mais on
pratique mal ces lois.
Selon vous, qu’est-ce qui
empêche l’application de ces lois sur le terrain ?
Il s’agit des mentalités. Maintenant, ça commence à changer et à se développer. On doit travailler sur la mentalité algérienne pour que
l’Algérien et l’Algérienne acceptent que la femme
puisse être ministre des Affaires étrangères ou de
la Justice ou encore
chef d’entreprise.
Maintenant il y a des femmes chefs d’entreprise,
des femmes ministres.
La prise de décision politique est toujours
entre les mains des hommes.
C’est exact. On doit travailler sur ça. Il faut
qu’il y ait des femmes aux postes de prise de décision, parce que maintenant on a des femmes
4
compétentes qui peuvent
occuper des postes de haut
rang. On a une classe politique, même si on ne les
connaît pas, On a également
des femmes bien politisées et
d’un certain niveau en politique qui peuvent donner un
plus à l’Etat algérien.
Peut-on conclure que c’est
une preuve qu’il n’y a pas
réellement une égalité entre
l’homme et la femme ? C’est
vrai que dans la réalité il n’y
a pas d’égalité, en dépit des
lois faites pour ça. Pour les
postes de prise de décision et
la politique ça reste à travailler, mais on est là justement pour travailler dessus,
on ne va pas se laisser faire.
Où situez-vous le rôle des
médias, notamment dans la
valorisation de ces droits ?
Tout à fait, ils ont un rôle
important à jouer. On a
remarqué qu’à chaque 8 mars, on présente la
femme à la maison, la femme qui fait la cuisine.
Avec tout le respect que je dois à tous les métiers,
il faut sortir de cette photographie et parler des
femmes du monde de la politique, des femmes de
la société civile, des femmes qui ont des hauts
postes dans les universités, dans tous les domaines il y a des femmes qui ont tant donné pour
cette Algérie. Il faut présenter une autre image
de la femme algérienne. Il faut parler de la
femme chef d’entreprise, la femme recteur d’université, la femme avocate, la femme juge, la
femme qui fait de la politique, la femme présidente d’une association.
K. B.
De Quoi j’me Mêle
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
ALGER S’ÉCOUTE…
POUR la nouvelle édition du
Guide d’Alger, Les Pages
Maghreb ont décidé, avec
l’équipe rédactionnelle, de
donner la parole aux
Algérois…
Outre la découverte de
certains quartiers par les
deux parcours qui vous sont
proposés, outre les recettes
algéroises propres à nos
restaurateurs, vous pourrez
comprendre cette capitale
que nous appelons « la
Blanche », par le témoignage
de personnalités marquantes.
Le président de l’APC
d’Alger-Centre, des artistes
comme Zahia Ziouani, chef
d’orchestre, des artisans
comme Hadj Bouloulou, un
des plus anciens pâtissiers
d’Alger, sont des figures
essentielles pour parler de
notre ville et vous pourrez
ainsi écouter, en les lisant, le
timbre de leur histoire tout en
flânant dans les rues
d’Alger.
« Gamila » Bouhired
refoulée du Caire !
DJAMILA BOUHIRED, héroïne de la guerre de Libération, qui
avait été triomphalement accueillie à Orly, aurait été arrêtée
par les autorités égyptiennes, comme l’a été, mercredi dernier,
le prix Nobel de la paix, l’Irlandaise du Nord, Maired Maguire.
Djamila Bouhired devait mener la « Coalition internationale
des femmes contre le blocus de Ghaza », un groupe d’une
centaine de femmes qui n’a pas pu se rendre à Ghaza pour
dénoncer le blocus israélien. Maired Maguire a indiqué à l’AFP
que les pacifistes « avaient été emmenées au centre de
détention, interrogées et retenues pendant huit heures »,
avant de se voir dire qu’elles « n’avaient pas l’autorisation
d’entrer au Caire ». Elles finiront par être expulsées. Drôle de
manière de remercier l’héroïne du film de Youcef Chahine
Gamila, qui avait à l’époque
dénoncé le colonialisme
français.
La maire de
Puteaux rend
hommage aux
Algériennes
À L’OCCASION de la Journée
internationale de la femme, le 8
mars, l’association Expressions de
Femmes organise un défilé de
mode sur le thème « Les couleurs
de l’Afrique… du Nord au Sud en
passant par Puteaux » préparé
par deux stylistes : Amel Gaâloul,
créatrice d’une collection unique
de tenues traditionnelles
algériennes, et Céline Honoré,
originaire de l’île Maurice,
créatrice de modèles exclusifs
ultra-féminins. La collection
Afrique du Nord par la styliste
Amel Gaâloul est un clin d’oeil aux
couleurs de l’Afrique du Nord ou
la diversité des régions d’Algérie.
La collection Afrique du Sud par la
styliste Céline Honoré est un
hommage à Nelson Mandela qui
respectait la femme et aimait la
nature de son pays. Il faut dire
que cette initiative a été
encouragée par Joëlle CeccaldiRaynaud, la maire de Puteaux, qui
a beaucoup d’attaches avec
l’Algérie. Elle est née en 1951 à
Alger et partage de ce fait la
culture, certaines traditions et
surtout le combat des femmes de
la Méditerranée.
« Le Maroc a vraiment utilisé l’arme
atomique pour tuer une mouche !»
LA RÉPONSE aux autorités
marocaines, selon Me Pierre
Bréham, l’un des avocats des
plaignants contre le patron du
contre-espionnage marocain,
à l’origine de l’éclatement de
la querelle diplomatique entre
la France et le Maroc, est
sans détour. La décision
marocaine de suspendre la
coopération judiciaire avec la
France est «totalement
disproportionnée», a-t-il
estimé.
Cette suspension n’est pas
sans conséquences. Pour
l’heure, « aucun acte de
mariage ou de filiation ne
pourra être exécuté dans les
deux pays. Et au niveau
pénal, cela signifie qu’on ne
peut plus faire de demandes
d’extradition, d’auditions de
témoins, ou de
transfèrements », explique
Me Bréham. « Le Maroc a
vraiment utilisé l’arme
atomique pour tuer une
mouche », s’étonne-t-il.
Le New York
Times corrige
une faute dans
un article vieux
de 161 ans
LE JOURNAL américain a publié
mardi dernier un erratum corrigeant
un article vieux de 161 ans. Le nom
de Solomon Northup y était mal écrit.
Il n’est jamais trop tard pour corriger
une faute. Le New York Times, un des
principaux quotidiens américains, a
publié dans son édition de mardi
dernier un erratum concernant un
article datant du 20 janvier 1853.
L’erreur serait passée inaperçue si le
film 12 years a slave n’avait pas eu
autant de succès. L’article en question
raconte en effet l’histoire de Solomon
Northup, héros du film, qui a
également réellement existé. Son nom
a été mal orthographié de deux
manières différentes, Northrup dans le
titre, puis Northrop dans le corps du
texte. C’est une auteure américaine,
Rebecca Skloot, qui a révélé la faute
lundi dernier sur Twitter:
« Intéressant : cet article du New York
Times de 1853 a écrit le nom de
Solomon [Northup] différemment dans
le titre et dans l’article. »
ON
remet
L’HOMME DES CIRCONSTANCES
ÇA
« Tout homme a deux mères : la nature et les circonstances. » José Marti
I SELIM M’SILI
’est fou, la galerie des portraits
de réalisateurs que j’ai vu défiler
devant mes yeux ! Chacun son
caractère, chacun sa formation, chacun son origine et chacun sa destinée.
C’est en revoyant cette foule de personnages si différents les uns des
autres, à travers des anecdotes croustillantes, burlesques ou dramatiques
que j’ai compris qu’on ne pouvait s’improviser du jour au lendemain comme
un meneur d’hommes, à la tête d’un
budget fourni par le Trésor public pour
un produit des plus aléatoires. Il ne
suffit pas de faire une grande école
pour être réalisateur, pas plus qu’un
bon écrivain ne fait pas forcément un
bon réalisateur : il faut tellement de
qualités et d’aptitudes que beaucoup
de jeunes ambitieux ont préféré verser
dans la critique que gaspiller l’argent
du contribuable en brûlant de la pelli-
C
cule. Il y a surtout ce drame des gens
parachutés qui croient avoir affaire à
un jouet de luxe. Je me souviens de
l’un d’eux qui était, par ailleurs, d’une
grande notoriété ayant largement
dépassé ses prévisions de tournage vit
son autorisation bloquée par le directeur de production : un coup de fil du
ministre de l’époque réduisit à néant
les velléités du pauvre directeur.
Quand j’ai parlé des circonstances
exceptionnelles qui peuvent pousser
ou aider quelqu’un à devenir réalisateur de film, j’avais omis de citer une
anecdote savoureuse concernant le
réalisateur américain, injustement
méconnu, William A.Wellmann. Celuici, au lendemain de sa démobilisation
(il avait participé à la Première Guerre
mondiale, en Europe, dans le contingent américain qui prit part aux combats dès 1917 sous le commandement
du général Pershing), avait été engagé
sur un plateau hollywoodien à de petites tâches. Un jour, le général Pershing
vint à visiter le plateau de tournage où
travaillait Wellmann.
En bon physionomiste, le général le
remarqua et lui fit comprendre qu’ils
s’étaient déjà vus quelque part.
Wellmann le prit à part et lui déclara
vertement qu’ils s’étaient rencontrés
en 1918 dans un lupanar de luxe à
Paris. Le général, nullement gêné,
amusé, pria les responsables du studio
de confier à cet illustre patriote des
tâches plus valorisantes. C’est ainsi
que Wellmann devint réalisateur de
films de guerre et ce fut lui qui donna
son premier rôle à Gary Cooper dans
un film sur l’aviation de guerre américaine.
Cette anecdote ne saurait occulter
le fait que le réalisateur, pour avoir
une carrière honorable, doit être doté
d’une forte personnalité à toute
épreuve: quelle que soit sa formation,
académique ou exceptionnelle, formé
à l’école ou sur le tas, il doit réunir
toutes les qualités inhérentes à celui
qui doit trouver sa voie dans les méandres du circuit de production et de la
création artistique.
Alors que dans le processus de production hollywoodien, le réalisateur
peut être aidé dans sa tâche par les
5
multiples spécialistes qui jalonnent
son itinéraire, depuis l’ordonnateur du
budget, jusqu’aux techniciens émérites qui peuplent les plateaux et les
laboratoires, dans le système européen, il doit en outre faire preuve
d’obstination et d’opiniâtreté pour
faire aboutir son projet. Les intellectuels parisiens, qui ont vu dans l’oeuvre de John Ford des thèmes récurrents, ont été désarçonnés par ses
réponses. Cet illustre réalisateur de
westerns a répliqué qu’il n’était intéressé que par le chèque qu’il devait
toucher à la fin du tournage, que le
scénario et le découpage technique lui
arrivaient complètement ficelés et
qu’il ne devait réunir que les intervenants humains et les conditions techniques pour mettre son projet à terme.
Hélas, la tâche n’est pas aussi facile
pour les réalisateurs d’ici, qui doivent
subir le parcours du combattant pour
livrer une oeuvre qui sera soumise
ensuite à une critique sévère, qui ne
tient nullement compte des conditions
de production.
S. M.
L’Actualité
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
UN BILAN DU CNRC LE RÉVÈLE
Un gigantesque
éboulement à El Baten
Les pluies diluviennes qui se sont
abattues sur la région de Béjaïa
dans la nuit de jeudi à vendredi
n’ont pas été sans conséquences à
Akfadou. Un gigantesque
éboulement s’est produit au
niveau du village El Baten, ne
faisant fort heureusement aucune
victime humaine sauf des dégâts
matériels, dont l’obstruction du lit
de la rivière jouxtant le village. Le
flanc de la partie basse du village
Imaghdassen a cédé aux fortes
chutes de pluie, causant la
fermeture de la route reliant les
communes d’Akfadou et de Tifra
et bouchant totalement le lit de la
rivière. L’eau débordera alors sur
la chaussée du CW1, qui sera vite
submergé par la boue. Les eaux de
la rivière ont même pénétré dans
des habitations. Tôt le matin, les
éléments des autorités locales se
sont dépêchés pour constater les
dégâts. De nombreuses familles
ont vu leurs maisons prises au
piège. Armés de pelles et de
pioches, certains villageois ont fait
du mieux qu’ils pouvaient pour
sauver leurs habitations. «Il a
fallu la mobilisation de ma petite
famille et de nos voisins pour
dévier l’eau qui s’est infiltrée par
plusieurs endroits de la maison»,
raconte un villageois d’El Baten.
Hier, les équipes locales des
communes environnantes étaient
à pied d’œuvre pour déblayer la
route et dégager le lit de la rivière
sous l’œil attentif des autorités
locales et de la daïra. Un
important matériel privé et public
a été mobilisé dans cette
opération.
A. S.
SALON DES
FOURNISSEURS
DE PRODUITS
ET SERVICES
Une femme sur 298 habitants est commerçante
LE BÂTIMENT, les travaux publics et l’hydraulique séduisent 24,9% de la gent féminine inscrite
au registre du commerce.
ABDELKRIM AMARNI
ne femme sur 298 habitants
exerce le métier de com merçante, c’est ce que
relève un bilan du Centre national
du registre du commerce (Cnrc)
répercuté par l’APS.
Le nombre de femmes commerçantes a ainsi atteint 124 574 à fin
février 2014, soit 7,5% du total des
personnes physiques inscrites au
registre du commerce et 5,1% des
personnes morales (gérantes de
sociétés).
Sur près de deux millions de
commerçants, 1 695 814 plus exactement, inscrits au Cnrc à fin
février dernier, 124 574 sont des
femmes, dont 116 934 personnes
physiques et 7 640 personnes
morales.
Les créneaux professionnels
libéraux, l’artisanat, les métiers et
les activités agricoles, qui sont
encadrés par des dispositifs législatifs et réglementaires particuliers,
sont cependant quelque peu boudés
par les femmes commerçantes.
La lecture de ces statistiques
laisse apparaître que le nombre de
femmes enregistrées au RC, est
passé de 98 117 en 2006 à 115 741
en 2011 avant d’atteindre 116 474
en 2012 et 123 157 en 2013, une
évolution de 26,9% en huit ans
(2006-2014).
Cette timide évolution reflète les
facilitations introduites ces dernières années par les dispositifs de soutien aux jeunes entrepreneurs dans
le cadre de l’Andi, l’Ansej, la Cnac
et l’Angem.
La wilaya d’Alger vient en tête
avec 12 962 commerçantes, soit
10,41% du total national, suivie
d’Oran 8 062 (6,47%).
U
Un happy end
à Hassi Messaoud
La 4e édition du Salon
international de Hassi Messaoud,
fournisseurs de produits et
services a clos ses portes hier
vendredi, a été d’une grande
réussite. Organisée par Petroleum
Industry, cette exhibition a marqué
les exposants qui affichaient hier
leur grande satisfaction au point
où plusieurs d’entre eux ont
demandé d’ores et déjà de
réserver leur place pour l’édition
de mars 2015. Près de 400
exposants, nationaux et
internationaux venus de 26 pays,
ont tenu à saisir les quatre
journées du Salon pour conclure
des partenariats, prendre contact
avec des fournisseurs et signer
des contrats avec d’autres
prestataires de service. Depuis
2011, le Salon ne cesse de grandir
pour s’imposer comme le rendezvous incontournable des pétroliers
et leurs fournisseurs. Et c’est
justement l’objectif principal du
Salon qui sert de plate-forme de
rencontres à tous ces pétroliers à
la recherche de partenaires ou de
solutions à leurs problèmes.
Néanmoins, la réussite de cette 4e
édition, n’est pas seulement dans
la quantité des sociétés présentes
ni dans le nombre de contrats
conclu, mais elle tient beaucoup
plus à la qualité et la renommée de
ces professionnels. De grosses
pointures du monde entier ont
tenu à saisir cette occasion afin
d’exposer leurs produits et
solutions à l’image des Français
venus avec 65 sociétés, les
chinois (22), les Russes, les
Suédois et autres pays exposants.
Pour une première participation à
ce Salon, la société nationale,
Sonatrach a frappé un grand coup.
Le stand réservé à ce groupe
pétrolier a vu défiler une foule
nombreuse, aussi bien des
pétroliers, des fournisseurs que
des prestataires de services.
Ph : R. Boudina
AKFADOU (BÉJAÏA)
La wilaya d’Alger vient en tête avec 12 962 commerçantes
Un total de 4 961 femmes sont
inscrites
au
RC dans la wilaya de Tlemcen, soit
un taux de 3,98% du nombre total à
l’échelle nationale.
Un taux similaire (3,83%) est
atteint à Constantine avec 4 767
femmes.
Hormis Bordj Bou Arréridj,
Tindouf et Illizi, il existe dans les
autres wilayas entre 1 000 et 3 000
femmes commerçantes, indique le
document du Cnrc qui relève que
comparativement à la population
totale nationale (37,8 millions d’habitants), «il y a une femme commerçante inscrite au registre du commerce pour 298 habitants ».
Les activités économiques les
plus répandues chez les femmes
commerçantes ou chefs d’entreprises sont le commerce de détail, les
services, l’industrie, la boulangeriepâtisserie, le Btph et l’import-
export. 47,8% des 116 934 femmes
commerçantes en Algérie exercent
dans le commerce de détail alors
que 38,5% activent dans les
services.
Pour ce qui est des entreprises
gérées par des femmes (7 640), «les
activités exercées sont pour l’essentiel les services (38,3%), l’industrie
et le Btph (24,9%) et l’importexport (19,2%)», relève-t-on encore.
A. A.
CITÉ UNIVERSITAIRE À TIZI OUZOU
Les étudiantes lancent un SOS à la société civile
LE LAXISME sécuritaire dès le passage du portail a engendré l’afflux des extras dans les allées
universitaires et qui ont fini par atterrir dans les chambres.
KAMEL BOUDJADI
es étudiantes de l’université de Tizi Ouzou
lancent un appel à la société civile pour les
aider à lutter contre la dépravation des
cités et campus. Cette semaine, d’ailleurs, ces
dernières ont procédé à la fermeture de l’administration de la cité universitaire Bastos pour
protester contre la prolifération de la délinquance et les fléaux sociaux qui la caractérisent.
En effet, le collectif des étudiantes et résidentes qui s’est constitué a décidé de lutter contre la
clochardisation des enceintes universitaires.
Une image qui commence sérieusement à coller à l’université de Tizi Ouzou et par-delà même
à toutes les universités algériennes. Dire que certains regrettent que les universités algériennes
ne se retrouvent pas classées dans les premières
100 universités dans le monde.
L
Ces gens oublient-ils ou ignorent-ils qu’aujourd’hui, on ne peut plus parler de ça mais d’éviter le pire, la déliquescence de la notion de
savoir dans l’imaginaire social. L’action des étudiantes laisse éclater au grand jour une situation
très dangereuse.
Un danger qui apparaît dans la liste des
fléaux très dangereux que ces filles étalent.
La drogue, elle, a pris sa place dans les écoles,
les universités et depuis quelques années au sein
même des campus résidentiels pour filles. Une
situation que les résidentes ont toujours dénoncé
mais qui a joui d’un laxisme injustifiable.
La prostitution, de son côté, a fait son entrée
dans les campus et risque aujourd’hui de nuir
non seulement aux étudiantes mais à toute la
structure familiale. Car, en effet, dans le milieu
estudiantin, il est de notoriété que rares sont les
étudiantes qui sont impliquées dans les affaires
de ce genre.
Le laxisme sécuritaire dès le passage du portail a engendré l’afflux des extras dans les allées
universitaires et qui ont fini par attérir dans les
chambres.
On avait assisté plusieurs fois à des actions de
colère des étudiants qui dénonçaient l’insécurité
mais leurs appels sont restés sans écho.
Les boissons alcoolisées de leur côté, sont
monnaie courante aujourd’hui. Pendant longtemps, les gens ont cru que les étudiantes s’y
adonnaient et ont été plusieurs fois filmées. Ces
derniers temps, les gens commencent à prendre
conscience que c’est l’œuvre d’extras. Les étudiantes impliquées ne sont pas nombreuses.
Enfin, il est aujourd’hui clair que l’origine du
mal et ses initiateurs sont à l’extérieur. Des
réseaux maffieux spécialisés dans le proxénétisme et la drogue essayent d’étendre leurs tentacules dans les milieux universitaires.
K. B.
MOBILIS CÉLÈBRE LE 08 MARS
obilis marquera le 08
Mars 2014, par l’animation d’un programme
très riche en évènements, entre
le sport et la culture, à l’occasion de la Journée internationale de la femme.
Le football féminin à l’honneur pour cette année, en
accompagnant un tournoi
national de football féminin à la
wilaya d’Adrar, plus de 200
footballeuses représentant huit
wilayas, prendront part à cette
compétition, organisée en partenariat avec la radio Jil FM. Au
M
programme artistique, Mobilis
promet un après-midi de
détente et de divertissement,
pour ce Samedi 08 Mars de
14h00 à 20h00 au chapiteau «
espace Djanet » de l’Hôtel
Hilton, qui accueillera plus de
800 femmes, avec un programme musical et humoristique.
Mobilis célèbrera le 08 Mars
à travers le 2ème prime
d’Alhane Oua Chabab, diffusé
ce Vendredi à travers les chaînes de la télévision algérienne.
L’émission sera sous le signe
6
de la Journée Internationale de
la Femme. Pour ses employées
femmes, Mobilis célébrera
cette journée exceptionnelle en
présence de son Président
Directeur Général, monsieur
Saâd DAMMA, une occasion
pour honorer des femmes qui
contribuent au quotidien à l’édifice de l’entreprise.
Bonne et heureuse fête à
toutes les Algériennes.
Pour plus d’information,
rendez-vous sur le site de
Mobilis au www.mobilis.dz ou
la page Facebook.
L’Actualité
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
SEPT PARTIS IMPLIQUÉS DANS LA PRÉSIDENTIELLE
IL ANNONCE LA
CRÉATION D’UNE
ALLIANCE NATIONALE
20 partis expriment
leur soutien à Benflis
Ali Benflis a de nouveaux
soutiens. Vingt partis politiques
ont annoncé, hier, via un
communiqué faxé à notre
rédaction, leur ralliement à la
candidature de l’ex-chef de
gouvernement. Parmi ces partis
politiques, on cite El Fadjr el
Djadid de Tahar Benbaïbeche,
le Parti de la justice et du
manifeste (PJM), de Naïma
Salhi, le Front de l’Algérie
nouvelle (FAN), de Djamel
Benabdeslam, El Djil el Djadid
El Hour, le Mouvement El
Infitah,…Parmi les signataires
ont trouve également le
représentant de certaines
organisations de la société
civile, Azzedine Rafa. Ils ont
ainsi annoncé la création d’une
alliance nationale pour le
soutien de la candidature de
Benflis pour la présidentielle
d’avril prochain. « Nous croyons
au programme du candidat
Benflis, qui peut rassembler les
Algériens et Algériennes pour
créer un véritable changement
afin que le pouvoir revienne au
peuple », ont-ils expliqué dans
le même communiqué avant
d’appeler à participer en masse
à l’élection du 17 avril
prochain. « Il faut que ce soit
l’occasion d’un véritable
changement, une journée pour
confirmer le pouvoir du
peuple », ont-ils conclu. W. A. S.
NOUVELLE LOI
RÉGISSANT LES
MARCHÉS DE GROS
L’Ugcaa plaide pour la
révision
L’Union générale des
commerçants et artisans algériens
(Ugcaa) a plaidé hier, pour la
révision des dispositions de la
nouvelle loi régissant les marchés
de gros des fruits et légumes,
surtout celles liées à l’exploitation
du fonds de commerce et les
périodes de repos. « Les
mandataires refusent de signer le
nouveau cahier des charges dont
l’entrée en vigueur sera effective à
partir de ce mois. Ils contestent
les conditions s’agissant,
notamment, de l’exploitation du
fonds de commerce et des
périodes de repos », a affirmé à
l’APS Mustapha Achour, président
de la Fédération nationale des
marchés de gros des fruits et
légumes. Selon lui, le ministère
du Commerce n’a pas pris en
considération » les propositions
des commerçants pour
l’élaboration du nouveau texte,
entré en vigueur en avril 2013. Le
décret stipule que la profession
doit être soumise « préalablement
à l’inscription au registre du
commerce, à l’obtention d’une
autorisation délivrée par les
autorités compétentes, après
souscription par le postulant à un
cahier des charges ».
L’électorat des islamistes éparpillé
SEPT partis islamistes s’impliquent dans la présidentielle. Trois partis, le MSP, Ennahdha
et le FJD, appellent au boycott, trois autres partis soutiennent Benflis, alors que le TAJ
de Amar Ghoul roule pour Bouteflika.
SALIM AGGAR
a grande nouveauté de cette
élection présidentielle, c’est
la décomposition de la classe
politique. Pour la première fois,
depuis l’instauration de l’élection
présidentielle pluraliste, il n’y aura
aucun candidat du courant islamiste. Sept partis islamistes s’impliquent dans la présidentielle.
Trois partis, le MSP, Ennahdha, et
le FJD appellent au boycott, trois
autres partis soutiennent Benflis,
alors que le TAJ de Amar Ghoul
roule pour Bouteflika. Trois partis
islamistes soutiennent Benflis et
deux partis islamistes, Ennahda et
le MSP, se sont étrangement alliés à
l’ennemi d’hier, le RCD pour boycotter l’élection présidentielle.
Cette relation contre nature des
partis islamistes avec le clan démocrate et laïc et le soutien apporté à
un ancien chef de gouvernement,
Ali Benflis, considéré dans le passé
comme adversaire politique lorsqu’il dirigeait le FLN et il avait
raflé la majorité de l’Assemblée en
2002.
Aujourd’hui, ces partis islamistes qui gravitent sur la scène politique n’ont aucun complexe pour
s’allier à leurs adversaires politiques du passé et se séparer avec
les alliés d’hier. En dépit de la différence politique dans les idéaux et le
programme, les partis islamistes
ont cassé le tabou de fréquenter les
démocrates et les libéraux et envisagent aujourd’hui avec eux des
L
Les partis islamistes qui gravitent sur la scène politique n’ont aucun
complexe pour s’allier à leurs adversaires politiques du passé
actions communes. C’est essentiellement dans cette nouvelle composition et distribution de la mosaïque
politique, que le laïc Mohcine
Belabès du RCD a décidé de s’allier
avec les islamistes radicaux,
Abderrezak Makri du MSP et
Mohamed Douibi d’Ennahada pour
une action commune, le boycott de
la présidentielle 2014.
L’objectif avoué de cette action,
c’est essentiellement de barrer la
route au candidat du système,
Abdelaziz Bouteflika. Mais leur
appel au boycott risque de ne pas
être écouté, alors que les chefs des
trois partis proposent une conférence de débat national «qui associera tous les acteurs politiques
pour dépasser la situation politique
du pays et assurer la stabilité et l’avenir des générations futures».
Cette nouvelle composition politique regroupant le MSP, le RCD et
Ennahda, s’est élargie au FJD de
Abdallah Djaballah, à Soufiane
Djillali de Jil Jadid et Ahmed
Benbitour. Une première rencontre
s’est tenue jeudi dernier, sanctionnée par un communiqué où les trois
partis islamistes, deux partis démocrates et l’ancien chef de gouvernement Benbitour sont tombés d’accord pour coordonner leurs actions
dans le but de faire entendre la voix
de celles et ceux qui refusent de
prendre part à « un scrutin fermé et
discrédité chaque jour.»
Si trois partis ont choisi le boycott, trois autres mouvements issus
du courant islamiste ont choisi le
soutien du candidat Benflis. Ainsi le
mouvement Islah de Djahid Younsi,
le FAN de Djamel Benabdesslam et
le Front du changement ont
apporté leur soutien au candidat Ali
Benflis, considérant que c’est le
candidat approprié pour le changement. En réalité, le dénominateur
commun entre ces six partis issus
du courant islamiste c’est affaiblir
le candidat Abdelaziz Bouteflika
qui, lui, est soutenu par un seul
parti islamiste, le TAJ de Amar
Ghoul, dissident du MSP. Ce dernier
s’est même imposé comme l’homme
de confiance de Bouteflika et pourrait rallier à sa cause la majorité de
l’électorat indécis de l’ex-FIS et du
MSP. Le parti de Nahnah qui s’était
classé deuxième lors de la présidentielle de 1995, surclassant le candidat Saïd Sadi, arrivé troisième et
dépassant largement le candidat
Noureddine Boukrouh, (digne héritier de l’idéologie du penseur et islamologue Malek Bennabi), possédait
un électorat non négligeable.
Presque 20 ans après cet épisode, ce sont les lieutenants respectifs de Nahnah, Saïd Sadi,
Boukrouh, à savoir Makri, Mohcine
Belabès et Soufiane Djillali qui s’allient dans un nouveau combat politique. Le MSP qui avait soutenu le
candidat Bouteflika en 2009, dans
le cadre d’une alliance présidentielle éphémère, se retrouve aujourd’hui dans une situation inédite de
boycott de l’élection présidentielle.
Plus que jamais, l’électorat du
MSP, ainsi que celui de l’ex-parti
dissous, sont éparpillés entre participation et boycott. Enfin, reste à
savoir quel sera l’avenir de ces
alliances politiques entre islamistes, démocrates et libéraux au lenS. A.
demain du 17 avril.
FFS
NI VOTE NI BOYCOTT
POUR le parti d’Aït Ahmed, participer est inconcevable.
’option du boycott, même si elle est
respectable, ne constitue pas à elle
seule une alternative », c’est ce qu’a
lancé le premier secrétaire du FFS, Ahmed
Betatache, hier, lors de son point de presse, au
siège du parti à Alger. Après plusieurs heures de
réunion du conseil national, le premier secrétaire
annonce cette décision qui rejoint plutôt la position prise par l’ancien chef de gouvernement
Mouloud Hamrouche. Parti d’opposition crédible,
le FFS était attendu en tant que parti d’opposition
sur la position qu’il doit prendre par rapport à la
présidentielle prochaine, le FFS a laissé la classe
politique sur sa faim. Il a pris sa décision : ni participation, ni boycott de la présidentielle. « Ce scrutin n’est décisif que pour le système », a déclaré
M. Betatache. Les dés sont jetés et le FFS ne veut
pas rentrer dans une danse dans laquelle « la
démocratie ne sera pas au rendez-vous au lendemain de l’élection présidentielle du 17 avril prochain ». « Nous sommes dans une République de
«L
décideurs où les élections ne sont
qu’une formalité pour imposer leurs
options », déplore Betatache. La prise
de positon du FFS se veut être la seule
réponse à un système où tout est joué
d’avance. « Notre position actuelle est
de s’inscrire dans la cohérence des
résolutions votées par le 5e congrès du
parti et de son mot d’ordre de reconstruction d’un consensus national pour
aller vers une transition démocratique
et pacifique », soutient M. Betatache.
Le FFS suit ainsi la voie de Mouloud
Hamrouche pour qui l’élection présidentielle du 17 avril ne constitue nullement un enjeu majeur pour le changement du système. « C’est le retour
au ni, ni » ironise un confrère faisant
front au «ni Etat intégriste ni Etat
policier» lancé par Hocine Aït Ahmed
durant les années 1990.
Ahmed Batatache
LA COORDINATION POUR LE BOYCOTT LANCE SES ACTIONS MERCREDI PROCHAIN
Un sit-in au Sanctuaire des martyrs
KHEIREDDINE BOUKHALFA
’opposition durcit le ton et s’organise.
Cinq partis politiques dont le RCD et
le MSP viennent de créer une coordi nation nationale pour le boycott du scrutin
du 17 avril. « La première action prendra la
forme d’un sit-in symbolique devant le
Sanctuaire des Martyrs à El Madania, sur les
hauteurs d’Alger », a révélé hier, le président
du Mouvement de la société pour la paix
(MSP), Abderrezak Makri. Après ce rassemblement « symbolique et pacifique », la coor-
L
animer des meetings avant et durant la campagne électorale. L’organisation de manifestations dans la rue n’est pas exclue au cas où
l’administration refuserait de délivrer les
autorisations nécessaires.
« Nous sommes déterminés, même sans
autorisation, nous allons nous rassembler
pour appeler au boycott de cette mascarade
électorale », a t-il fait savoir, non sans souligner la force de cette coordination. « Nous
sommes des partis structurés avec des bases
militantes, on a donc le pouvoir de rassemblement », a-t-il insisté.
Pour ce qui est du mouvement Barakat, le
dination tentera une démonstration de force
avec un « méga-meeting » à la salle HarchaHacène d’Alger, soutient M. Makri.
« Cette coordination est composée du RCD,
du MSP, du Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah,
d’Ennahda, de Ahmed Benbitour et de Jil
Jadid de Soufiane Djillali », a précisé
M. Makri. Cette coordination ne tardera pas à
se faire entendre, puisqu’elle prévoit une première action dès mercredi prochain. Les
membres de cette coordination lanceront d’abord des actions avec des « méthodes pacifiques » en demandant des autorisations pour
7
chef du MSP a dénoncé ce qu’il appelle la
« répression policière qu’ils ont subie ».
Néanmoins, il affirme qu’ils ne seront pas
avec eux pour le rassemblement de mercredi
prochain, car « nous ne partageons pas la
même vision ».
Revenant sur la stabilité du pays, cheval
de bataille des partisans du 4e mandat du
président de la République Abdelaziz
Bouteflika, Abderrezak Makri a nié tout danger guettant le pays. « La seule menace de la
stabilité du pays est le pouvoir en place »,
a-t-il conclu.
K. B.
L’Actualité
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
MANIFESTATION
CONTRE LE 4e MANDAT
AMAR SAÂDANI LORS DE SON SHOW POLITIQUE À ZÉRALDA
La police
empêche le
rassemblement
à Alger
«Bouteflika est en mesure d’assumer un 4 mandat»
lusieurs
dizaines
de
citoyens ont été empêchés,
jeudi dernier, par la police,
d’organiser un rassemblement
pacifique contre le 4e mandat à
Alger. Les hommes en bleus ont
embarqué sans ménagement les
initiateurs de la manifestation
dont les autorités ont refusé de
délivrer une autorisation. Tôt
dans la matinée de jeudi, des centaines de policiers ont bouclé les
accès où était prévu le rassemblement.
Près de 100 personnes parmi
lesquelles figurent une dizaine de
journalistes ont été embarquées
par les forces de l’ordre qui n’ont
pas fait dans le détail. Les forces
antiémeute ont pris position dans
les points névralgiques du centre
de la capitale afin de faire avorter
cette action. Comme à chaque
fois, ils ont scandé haut des slogans hostiles au pouvoir :
«Pouvoir assassin» « Pouvoir
dégage » «Non au 4e mandat »
« El Djazaïr hiya el Assas » « Non
à un Etat policier». Hayat, une
militante embarquée violemment par la police, indique que
les opposants poursuivront leur
mouvement de protestation.
« J’ai vu un pouvoir frileux qui,
conscient de son illégitimité, va
jusqu’à réprimer un rassemblement pacifique à travers une
police, qui embarquait même des
citoyens de passage...», fait
remarquer Mehdi Mehenni, journaliste au Soir d’Algérie, embarqué lui aussi, par la police.
Plusieurs organisations des
droits de l’homme ont condamné
fermement
cette atteinte au
droit à l’expression.
« La dispersion par la force et
l’arrestation de dizaines de manifestants pacifiques qui protestent
depuis le début du mois de mars
contre la candidature du président Abdelaziz Bouteflika à un 4e
mandat à la tête de l’État s’inscrivent dans le cadre d’une nouvelle
vague de répression de la liberté
d’expression », indique un communiqué
de
Amnesty
International.
Le candidat à la présidentielle, Ali Benflis, dénonce, encore
une fois, avec vigueur les atteintes à la liberté d’expression.
« Dépassements répétitifs contre
la liberté d’expression et la vague
d’arrestations lors de la manifestation contre le 4e mandat du
président Bouteflika, organisée
par le mouvement Barakat ». « M.
Benflis assure que le droit de
manifestation et d’expression est
un droit garanti par les lois de la
République et que toute atteinte
à ce droit constitue une atteinte à
la Constitution », lit-on dans un
communiqué signé par son directeur de campagne. Réagissant à
cet événement, le directeur général de la Sûreté nationale (Dgsn),
le général-major Abdelghani
Hamel, a justifié les arrestations
opérées sur les manifestants à
Alger-Centre par « il fallait que
les forces de l’ordre fassent leur
travail pour disperser le rassemblement qui n’était pas autorisé »,
a déclaré le patron de la Dgsn à
l’APS.
Il a poursuit qu’aucune violence n’a été exercée contre les
personnes interpellées et que
tout le monde a été libéré. «
Aucune violence. Elles ont eu
droit avant d’être relâchées, à un
examen médical et à l’utilisation
du téléphone, dispositions prévues
dans le Code de procédure
I. T.
pénale. »
P
IL NIE l’existence d’un QG de campagne pour le président candidat, chaque parti mènera sa campagne en solo.
MOHAMED BOUFATAH
près son éclipse et son refus
de s’adresser aux médias, le
secrétaire général du FLN
qui n’a pas donné signe de vie
depuis le 16 février dernier est
réapparu hier dans un chapiteau
dressé à proximité de l’hôtel
Mazafran à Zéralda. Amar Saâdani
qui devait lire un long discours
transcrit sur plusieurs pages, s’est
contenté d’une allocution laconique. Très sobre, son speech n’a
duré qu’un peu plus de cinq minutes lors de cet meeting qui devait se
dérouler le 22 février dernier.
Plusieurs centaines de jeunes y
compris des handicapés, acheminés
par bus de partout, ont écouté la
harangue de Saâdani. Pour le secrétaire général du FLN, le candidat
président pourra faire l ‘économie
d’une campagne électorale. « Le
président Bouteflika n’a pas besoin
de faire la campagne pour être élu,
lors du prochain scrutin présidentiel. A elles seules, les grandes réalisations à son actif témoignent en sa
faveur et discourront à sa place ».
Cette campagne « particulière sera
tout juste une grande fête et kermesse à laquelle le FLN tient à participer », dixit Amar Saâdani.
Tout en estimant que l’Algérie
traverse une période très difficile, il
réitère lors de son point de presse
improvisé à l’issue de son meeting
que « le président se porte bien et
son état de santé qui s’améliore de
plus en plus, ne l’empêchera pas
d’assumer
un mandat supplémentaire ». Et de poursuivre,
« Bouteflika assumera pleinement
ses prérogatives constitutionnelles ».
A la question de savoir pourquoi
dans ce cas le Président ne s’est pas
A
Ph : R. Boudina
ILHEM TERKI
e
«Le FLN est en mesure de collecter plus de 4 millions de signatures»
adressé au peuple, il objecte : « Le
Président a parlé pendant 15 ans.
Le peuple et Bouteflika se connaissent très bien et tout ce qui se dit
autour de sa candidature sert à
amplifier des polémiques ni plus ni
moins. »
Invité à commenter les récentes
manifestations de la rue réprimées
contre le 4e mandat, Saâdani réfute
ces actions en bloc. « Mais de quelle
rue parlez-vous ? » Pour lui, « le rassemblement des jeunes attroupés
dans un chapiteau à Zéralda est la
seule démonstration populaire qui
vaille d’être citée».
En outre, Saâdani juge inconsidérées les positions politiques de
ceux qui appellent au boycott et
ceux qui s’opposent au 4e mandat
de Bouteflika. Les adeptes de ces
positions sont invités par le secrétaire général du FLN « à respecter
la voix du peuple incarnée par le
FLN ». Du boycott actif adopté par
plusieurs partis politiques, Amar
Saâdani n’y comprend rien. D’après
lui « on ne peut pas prétendre boycotter un scrutin d’un côté et programmer des actions d’une campagne pour l’abstention d’un autre ».
« Dans une scrutin, soit on participe, soit on ne participe pas », dit-il.
S’agissant des charges de fraude
ciblant son parti, accusé de puiser
dans les registres de l’Etat civil
pour remplir les formulaires de
signatures de souscription individuelles au profit de Bouteflika, il
répond que « les candidats n’ont
pas à s’immiscer dans l’opération
de contrôle de l’authenticité des
signatures, une prérogative qui
relève exclusivement du Conseil
constitutionnel ». De plus, soutientil, « le FLN est en mesure de collecter plus de 4 millions de signatures ». A propos de la campagne à
deux niveaux que doit mener le
FLN, a savoir le parti et le QG de
campagne regroupant les partisans
du 4e mandat, Saâdani nie l’existence d’une quelconque coordination ou concertation entre les partis soutenant le Président pour
mener une campagne commune.
« Chaque parti y compris le FLN
mènera sa campagne pour le candidat Bouteflika en solo», affirme-t-il.
Si Saâdani souhaite la bienvenue et
accueille favorablement tous les
souteneurs du 4e mandat, y compris
Abderrahmane Belayat, en revanche, il rejette la position ouverte de
Abdelkrim Abada qui a appelé les
citoyens à voter librement sur le
candidat de leur choix. Sur ce, il
indique : « Les positions du FLN
sont exprimées par son secrétaire
général. Ce qui se fait en dehors des
instances légitimes n’engage pas le
FLN. »
Par ailleurs, Saâdani est sûr
que «le poste du vice-président de la
République sera créé à la faveur de
la prochaine révision de la
Constitution. » Enfin, faisant allusion au DRS, Saâdani conclut que
« le FLN plaidera pour la création
d’un État civil où la liberté de
presse, l’indépendance de la justice,
l’autonomie des partis politiques
seront assurées».
M. B.
Les directives pour les wilayas de l’est du pays
IL EST À SIGNALER que la campagne électorale sera entamée le 23 mars en cours.
WAHIDA BAHRI
eillant à ce que tout se déroule dans la
transparence et la neutralité, le secrétaire
général du ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales, M. Adli Ahmed, a présidé
avant-hier, un Séminaire régional sur la présidentielle du 17 avril prochain.
Ont pris part à cette rencontre, les responsables du déroulement de l’élection présidentielle,
les Drag, chefs de daïras et autres fonctionnaires
chargés du scrutin, issus des wilayas de Annaba,
El Tarf, Tébessa, Guelma, Khenchela, Souk
Ahras et Skikda, entre autres. Les présents ont
été instruits sur les différents facteurs de préparation de l’élection présidentielle. Depuis le volet
matériel jusqu’aux chefs de centres en passant
par les conditions d’accueil et de travail pour les
V
observateurs étrangers, notamment. Le choix
devra se faire selon des critères bien définis, a
indiqué M. Adli Ahmed. Rappelant aux présents,
qu’ils devront jouir d’une bonne moralité et
d’une neutralité irréprochable. Ainsi, pour le
secrétaire général, tout le personnel doit être
impliqué dans cette étape cruciale pour le pays.
Le commis de l’Etat a mis en garde contre toute
défaillance, passible de sanction. Dans le même
sillage, le directeur national des télécommunications intervenant à son tour, a mis en exergue le
large éventail de moyens mis à la disposition des
administrations locales partant du simple logiciel
au satellite pour transmettre les résultats partiels dès l’opération de dépouillement qui seront
recueillis au niveau du ministère en temps réel.
Ainsi, les rapports présentés par les Drag des
wilayas de la région est du pays , semblent favo-
rables et le cours des préparatifs de l’opération
du scrutin préconise à une échéance dans les
meilleures conditions. Par ailleurs, il est à signaler que la campagne électorale sera entamée le
23 mars en cours. En marge de cette rencontre et
saisissant l’opportunité de sa présence dans la
wilaya de Annaba, M. Adli Ahmed, secrétaire
général du ministère de l’Intérieur et des
Collectivités locales, a inspecté le projet de la
Drag de la commune ainsi que les services de l’état civil. L’homme à fait un tour d’horizon, se faisant une idée sur les conditions actuelles d’activité de ces services publics et l’effort entrepris au
bénéfice des citoyens. Un projet qui a mis à
disposition de la commune de Annaba, l’infrastructure de l’ex-Endei. Notons qu’une enveloppe
de 12 milliards de centimes a été débloquée au
W. B.
profit de ce projet.
ORAN
L’argent contre la paix sociale
WAHIB AIT OUAKLI
a wilaya d’Oran semble avoir
bien trouvé son compte en
répartissant l’argent d’Etat
pêle-mêle, la finalité recherchée
étant de gagner, vaille que vaille, la
paix sociale. D’autant que le
contexte social actuel qui coïncide
avec l’élection présidentielle, l’exige.
La commune d’Oran vient de bénéficier d’une enveloppe financière de
10 milliards destinés à la réfection
de ses routes dégradées. La municipalité de Bir El Djir a, quant à elle,
bénéficié d’un pactole de 20
milliards de centimes pour la réfection de ses trottoirs tandis que la
commune budgétivore se taille la
part du lion avec un montant de 20
milliards devant servir au finance-
L
ment de plusieurs projets de développement local. D’autres communes n’ont pas été exclues et ont
bénéficié de budgets de 5 milliards
de centimes. Ces nouvelles distributions n’entrent ni dans le cadre du
budget primitif, encore moins dans
le cadre du budget complémentaire.
La distribution de tels budgets a été
décidée par la wilaya d’Oran lors du
briefing de jeudi ayant réuni à l’hémicycle, le wali avec les maires et les
chefs de daïras. «Pourvu que ça
dure», se frottent les mains les
Oranais, hébétés de voir leurs communes sombrer sous les tonnes de
décombres, les routes dégradées et
la malvie règne en maîtresse des
lieux. Cette attribution a été décidée
après que le wali se soit emporté en
se comportant violemment contre
8
plusieurs responsables locaux, les
traitant de «négligeants» dans leurs
missions principales. S’adressant
aux responsables de l’Opgi, il tiendra un discours véhément lorsqu’il a
estimé que ces responsables ont
«pris beaucoup de temps pour passer au lancement des projets de
réalisation du logement social et
participatif». «Nous comptons tant
sur ce programme», a expliqué
Abdelghani Zaâlane. Le programme
devrait été réalisé sur une assiette
foncière sise dans la commune de
Sidi Chahmi, très précisément dans
les fermes faisant face à l’hôpital de
l’Usto, l’EHU. Le projet ne souffre
d’aucune ambiguïté, d’autant que le
problème des récalcitrants, les paysans, a été réglé. Les services domaniaux sont en passe d’indemniser les
propriétaires terriens expropriés. La
wilaya d’Oran est bénéficiaire d’un
lot de 10 000 logements. Jusqu’ici,
les maîtres de l’œuvre ont entamé la
réalisation d’un lot de 933 unités.
De tous les responsables qui se sont
succédé à la tête de la wilaya d’Oran,
le logement leur a constitué un problème majeur. La demande est tellement forte que l’offre est dérisoire.
Où réside donc la problématique
sachant que les constructions avancent au rythme effréné un peu partout dans les 26 communes composant la wilaya d’Oran ? Aucune
réponse n’a été apportée ! Les
responsables locaux s’ingénient
dans leurs faux-fuyants en noyant
l’interlocuteur le plus ingénieux
dans les chiffres difficiles à vérifier
W. A. O.
sur le terrain !
Tribunaux
Sans le micro…
Avant de passer à une affaire
de vol de bijoux et d’une
somme de dinars (28 millions
de centimes), Faïza Hadjadj,
la joviale présidente de la
chambre correctionnelle de
Boumerdès avait entre Lazar
et Bey, ses deux jolies
conseillères, eu la curiosité
de vérifier l’état du micro,
sentant une future panne.
Elle prit soin de prendre le
micro et le renversa, le temps
de vérifier si le câble était
bien à sa place.
Ce jeste illustre, citant il faut
le préciser, la vigilance de
cette grande magistrate qui
rappelle, par ses élégants
gestes et sa manière à
rechercher la vérité, cette
sensée autre belle
magistrate : Zoubida
Charafedine, la présidente de
la cour de Guelma et membre
du Conseil supérieur de la
magistrature qui peut se
targuer de voir sous
son… « hidjeb » plus de 35%
de femmes magistrats plutôt
courageuses dans plus de
90 % du total de nos belles
procureures, juges,
greffières, secrétaires,
assistantes et autres
partenaires et auxiliaires de
justice. Et Hadjadj demeure,
depuis le temps où elle
suivait le parcours de la
justice par le trou de la
serrure, elle, l’adolescente
qui rêvait un jour de rendre
justice : justice. La justice.
Magistrature. La magistrature
tout au féminin même le
mot : classe est…féminin !
Alors si vous vous trouvez
en face d’une Hadjadj, d’une
Malika Djabali, d’une Salima
Zouaoui, d’une Samira Kirad,
unique en son genre au
tribunal de Bir Mourad Raïs
ou encore une Fella
Ghezloune à El Harrach, une
Nassima Saâda de Boufarik,
Naïma Dahmani, cette juge
du siège qui monte à
Chéraga (cour de Tipasa),
soyez sûrs d’être en face de
femmes certes, mais aussi et
surtout de magistrates
dignes, compétentes,
courageuses, intègres, aussi
intègres que cette
« tigresse » de Zahia Houari,
la princesse du parquet qui
avance lentement vers le
sacre que convoite Djamila
Benkhetou.
A.T.
LA CHRONIQUE
JUDICIAIRE
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
Les coups à prescrire
LA VICTIME a crié sa douleur d’avoir reçu des coups entre les jambes.
Elle réclame justice entre les…lèvres.
I ABDELLATIF TOUALBIA
a justice a quotidiennement des dossiers de
toute nature avec des
parties venues réclamer haut et
fort…justice. Les magistrats,
eux, sans fermer les yeux, font la
sourde oreille devant les lamentations des uns et des autres,
espérant tirer la couverture vers
une décision qui plaît aux adversaires présents à la barre et ce,
tous les jours…
Des voisins, des coups et
blessures, 40 jours d’incapacité.
La ravissante Allalou-Tabi, la
juge, est en forme. Des mots et
des maux. Trois citoyens debout
devant la juge qui en avait pardessus la tête devant des déclarations contradictoires haineuses, dures et incontrôlées. Le
verdict, lui, était inattendu ou plutôt surprenant pour les initiés,
mais plus raisonnable aux yeux
des amateurs d’audiences correctionnelles.
Le prévenu est un sportif,
cycliste des années 1960/1970.
La victime est un retraité. Ils ont
deux versions diamétralement
opposées. Le prévenu nie avoir
balancé deux baffes. La victime
est catégorique : « Remonté à
bloc par son épouse, il est venu
me gifler et m’expédier sa cheville dans le bas-ventre me faisant voir le blanc, rouge, c’est
dire la violence des coups assénés... », a raconté le vieux face à
la juge qui a sèchement rappelé
à l’ordre l’inculpé. D’ailleurs, ce
dernier s’est rendu coupable,
outre de coups et blessures
volontaires, de... diffamation. Il a
traité de corrupteur la victime et
ce, à la barre, alors que cela est
strictement interdit. Trois délits :
coups et blessures volontaires,
diffamation et insultes ! Trois articles : 264, 298 et 298 bis.
Le 267 (loi n°06-23 du 20
décembre
2006)
dispose
que « quiconque, volontairement, fait des blessures et porte
des coups à autrui ou comme
L
tout autre violence ou voie de
fait, et s’il résulte de ces sortes
de violence une maladie ou une
incapacité totale de travail pendant plus de 15 jours, est puni
d’un emprisonnement d’un 1 an
à cinq ans et d’une amande de
100 000 DA à 500 000 DA.
Le coupable, peut, en outre,
être privé des droits mentionnés
à l’article 14 de la présente loi
pendant un an au moins et cinq
ans au plus.
Quand les violences ci-dessus exprimées ont été suivies de
mutilation ou privation de l’usage
d’un membre : cécité, perte d’un
œil, autres infirmités permanentes, la peine est élevée jusqu’à la
réclusion à temps, de cinq à dix
ans.
Si les coups portés ou les
blessures faites volontairement,
mais sans intention de donner la
mort l’ont pourtant occasionnée,
le coupable est puni de la réclusion à temps, une peine de 10 à
20 ans ».
Pour ce qui est de la diffamation et l’injure, le tribunal ne sem-
L’ŒIL
De bon augure, notre
justice
La couverture des audiences pénales
notamment, laisse les amateurs d’une
bonne justice sur leur faim. Les juridictions
sont nombreuses et souvent, les gens
sentent les points faibles durant les temps
morts, les suspensions de séance, les
incidents pas toujours bienvenus.
Pourtant, dans chaque juridiction, nous
sentons la bonne pâte. Nous arrivons à
déceler les magistrats qui promettent. De
futurs Salah Tartag, Abdelhalim
Bezaouacha, Boualem Bekri, Lemnouar
Bengharifa, Zoulikha Laïchar, Mériem
Djebari-Derrar Yamina, Guerfi, Souad
Soltana Adda, Latifa Kessenti, Djamila
Khenouf (aujourd’hui hélas ! trois fois en
retraite donc de l’amertume ayant pris
leurs places) sont peut-être en ce début
de 2014, les modèles à suivre… A Koléa,
un Baric, à Hadjout, une Sihem
Benmelouka, à Blida, un Guebache, à Tizi
Ouzou, Bezaoucha Halim, à El Harrach,
une Fella Guezloune et autre Khaled
Benyounès, à Khemis-Miliana, une Selma
Bedri ne courent pas les juridictions. Des
blait pas trop emballé, faute de
preuve et de témoins.
Les faits se sont déroulés
durant la première semaine du
mois courant. Outre le drame de
l’affaire, il y a eu des moments
où le fou rire l’a emporté puisque
même la victime s’y est mis :
« C’est nous qui avions fait de lui
(le prévenu) un homme. » Et la
présidente de répliquer : « Ce
n’est pas bien d’élever des hommes et les insulter par la suite. »
Ici, la morale distribuée gracieusement prépare un verdict généralement lourd à supporter, mais
la justice n’est pas debout pour
faciliter les tours de passe-passe
et autres manigances prononcées à la barre où tout doit se
dire pour une bonne justice.
La seconde victime, un jeune
de 30 ans, témoigne que Rafik,
le prévenu, avait poursuivi son
épouse et sa sœur jusqu’à l’intérieur du « home » et agressé.
« Vous étiez présent ? » a
demandé la présidente. Elle
obtient un timide : « On m’a
raconté. » Puis un autre : « C’est
une histoire qui dure depuis des
lustres. » Allez demander à la
justice d’aller vite ! La seconde
victime est alors fixée sur cette
triste histoire de famille, de voisins qui déversent les eaux
usées devant le magasin du prévenu. Puis les maux ont remplacé au pied levé les mots. La
mêlée précède les procédures
de la P J qui devancent les auditions par-devant le procureur et
qui se terminent à la barre où
chaque partie veut avoir raison.
Et généralement, les auditions ont lieu dans un climat
serein où chacun donne sa version avant de tout répéter à la
barre, faute de quoi le magistrat
du siège comprend la réalité qui
est, elle, consignée en bonne et
due forme sans parti pris surtout
lorsque les avocats sont constitués pour être les bras de la
balance face à une justice
« aveugle » car encore une fois,
les juges du siège ont entre les
mains des parties anonymes,
loin de toute déviation…
Le verdict dicté par le magistrat met O.K. tout le monde en
ordonnant une enquête complémentaire. C’est sage comme
décision.
Rendez-vous donc dans un
semestre, car il est plus que
sage pour un juge d’avoir les
preuves de ce qu’avancent prévenu et victimes. Ceci est d’autant plus louable lorsque l’enquête préliminaire est bâclée.
Il faut souligner le rôle du
jeune et fougueux procureur qui
a été derrière la salutaire décision de la présidente, car ses
questions aux parties en présence ont mis à nu les incohérences des PV d’audition des
uns et des autres et donc ont
heurté le mur qui pousse la juge
du siège à être au milieu d’un
éventuel ratage qu’elle ne voudrait en aucun cas « casanier »
dans son subconscient.
Bahia Allallou-Tabi demeure,
plus d’une décennie après, une
magistrate du siège utile à
Hussein Dey où elle est franchement estimée et même plus.
N’est-ce pas Rachid, notre fidèle
lecteur .
A. T.
AU PALAIS
dizaines de jeunes magistrats aux dents
longues font honneur à la magistrature.
Demandez donc à Zoubida Charafedine,
la présidente de la cour de Guelma ou à
Fatiha Boukhorsi de Tipasa, à Hadjer
Benyazzar de Jijel, ce qu’elles pensent
des deux tiers de l’effectif qu’elles ont
sous la main !
En attendant que l’année judiciaire aille
sur la bonne voie avec les stages, les
conférences, l’élection présidentielle
malgré les grincements de dents de
certains magistrats désignés, mais avec
une prime minable par rapport à ceux que
l’on a envoyés à l’étranger ou dans les
grandes localités, la justice suit son cours.
A partir de cette quinzaine, nos lecteurs
auront un état descriptif d’un tribunal ou
une cour avant, pendant et après les
audiences, avec en « cadeau » des
audiences du tribunal administratif, ce nerf
de la guerre de la magistrature.
Ce dimanche, nous nous permettons de
vous relater une audience du dimanche
dernier du tribunal de Sidi M’hamed Alger
où trône une Sabrina Zouaoui, la
présidente de la section correctionnelle qui
a l’œil sur tout et sur tous. Et en matière
de police de l’audience, c’est un modèle
dans le genre. 10h15. Les détenus (la
première tranche) s’installent dans le box.
Parmi les 14 assis, nous notons la
présence d’une détenue flanquée d’une
surveillante de Serkadji impeccablement
enveloppée dans son uniforme gris pâle
triste une couleur qui va avec tous les
débuts de la semaine. Maître Mouloud
Ferdi cause à voix basse avec Maître
Tayeb Hadjadj qui revient d’une
convalescence. Le premier détenu se lève
et depuis le box, il annonce à Zouaoui
qu’il ne peut honorer le chèque en bois.
Lila Rachedi réclame ce que prévoit la loi :
2 ans ferme. Il se rasseoit alors que le
deuxième, les mains derrière le dos,
répond vite aux questions de la juge qui,
on vous le disait, au début, ne perd point
de temps. Son avocate Maître Ouahiba
Benghenfour plaide les faits que son client
a reconnus. « Il n’a pas essayé de vous
faire perdre du temps. Il a reconnu avoir
sniffé. Il est comme tous les malades de
came. Ses aveux ne doivent pas être
compris comme un crime. Le crime, c’est
la cocaïne, lui a sniffé du kif et ce n’est
pas « kif-kif la chira et l’héroïne » s’était
9
exclamée l’avocate qui a dit sa peur de la
loi n°04-18 du 25 décembre 2004 relative
à la prévention et à la répression de
l’usage et du trafic illicites de stupéfiants
et de substances psychotropes avec ses
redoutables articles 15 – 16 – 17 – 18 et
20 qui prévoient de lourdes peines.
Elle demande l’indulgence du tribunal et
que cette détention préventive lui serve de
leçon. Zouaoui est lancée. Détenu après
détenu, le rôle défile dans une
atmosphère saine, sereine et plate, car
point de temps morts, ni de balbutiements.
Et les avocats participent énormément à
cette agréable audience. Quelle
prestance ! Madame et vous le faites si
bien que la transition entre ce qu’a fait
votre papa Abderahmane là où il a exercé
à nos jours et vous, en 2013. l’espoir est
permis. Tayeb Louh peut, en sa qualité de
ministre, ancien magistrat, redresser la
barre en peu de temps et le président de
la République aura gagné son pari de
réformer la justice. Et lorsque la justice
gagne, c’est toute la société qui avance et
les investisseurs se rueront sur ce pays
juste bon à rendre justice aux méritants au
vu des lois…
A. T.
Analyse
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
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L’Otan attend de rentrer en scène
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Sports
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
BENTALEB, DJABOU, CADAMURO, MANDI ET FERHAT
IL A ACCUSÉ LES
ARBITRES DE
CORRUPTION
La FAF et la LFP
déposent plainte
contre le président
de l’US Chaouïa
La Fédération algérienne de
football (FAF) et la Ligue de
football professionnel (LFP),
ont décidé de déposer plainte
auprès du procureur de la
République suite aux
déclarations du président de
l’US Chaouïa, Abdelmadjid
Yahi, à propos d’une
prétendue tarification de la
corruption des arbitres, a
indiqué hier le site officiel de
la FAF. Le président du
nouveau promu en Ligue 2,
avait déclaré cette semaine
dans une émission télévisée
qu’il existait « une
tarification » précise, selon
l’enjeu des rencontres,
arrêtée par les arbitres qui
déterminent souvent le sort
de ces matchs. Ces
déclarations ont coûté à Yahi
une interdiction à vie de toute
activité en relation avec le
football. Outre cette plainte, la
FAF et la LFP ont décidé
également de saisir les
services de police pour
« l’ouverture d’une enquête
judiciaire », selon la même
source. La structure
footballistique algérienne a
rappelé, en outre, que les
statuts et règlements de la
Fédération internationale de
football (FIFA) et
des instances du football
national disposent que « les
infractions liées à la
corruption sont
imprescriptibles »
SC BASTIA
Rapentino ne veut
pas retourner
à l’O. Marseille
L’attaquant algérien, Florian
Rapentino, prêté par
l’Olympique de Marseille au
SC Bastia, deux
pensionnaires de la Ligue 1
française de football, n’a pas
caché son désir de
poursuivre sa carrière en
Corse, où il est plus souvent
utilisé. « Je n’ai eu aucune
nouvelle de l’OM. Comme
tout le monde le sait, mon
prêt se termine le 30 juin.
Mais les contrats, dans le
football d’aujourd’hui, ça ne
veut plus rien dire. Mon
objectif, c’est de jouer en
Ligue 1, ce que je fais à
Bastia », a souligné l’ancien
Brestois dans Corse-Matin.
« Si Marseille ne veut pas de
moi, ma priorité c’est le
Sporting et rien d’autre. Si les
dirigeants bastiais ont envie
de me garder, j’ai vraiment
envie de m’inscrire sur le long
terme avec ce club », a-t-il
ajouté. Rapentino (24 ans) a
disputé 11 matchs avec son
nouveau club qu’il avait
rejoint lors du mercato d’été,
avec à la clé deux buts
inscrits. Outre Rapentino,
deux autres joueurs algériens
évoluent au SC Bastia, en
l’occurrence, Ryad
Boudebouz et Fathi Harek,
tous les deux présélectionnés
avec l’équipe algérienne en
prévision du Mondial-2014 au
Brésil.
La nouvelle vague verte
Taïder et Soudani qui font figure d’ « anciens » ont quant à eux confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux. Une
situation qui va mettre dans « l’embarras » le coach Vahid pour le choix des 23 qui iront au prochain Mondial.
SAÏD MEKKI
ne fois de plus, le sélectionneur des Verts a surpris tout son monde en
alignant pratiquement son équipe
« bis » lors du match amical de
mercredi dernier face à la Slovénie
(2-0) où ont émergé les nouveaux
Bentaleb et Ferhat alors que
Taïder, Soudani et surtout Djabou
ont confirmé tout leur talent
respectifs.
Ce qui explique certainement
pourquoi des cadres de l’équipe, à
l’image de Carl Medjani, Medhi
Lacen, Adlene Guedioura, Foued
Kadir, Raïs M’bolhi, Yacine
Brahimi ou même Rafik Halliche
n’ont pas été alignés d’entrée ou
n’ayant pas pris carrément part
au match.
Ce qui devrait mettre dans
l’embarras le coach Vahid qui doit
choisir 23 joueurs, d’ici à la phase
finale du Mondial prévue entre les
mois de juin et juillet prochains.
Il y a d’abord la titularisation
du gardien de but Amine
Zemamnouche (USM Alger) qui a
été préféré au gardien « principal »
Raïs M’bolhi.
Ensuite, il y a ces joueurs qui
ne comptabilisaient jusque-là que
peu de matchs sous les couleurs
des Verts, qui ont eu le privilège de
débuter la partie et on cite donc
Abdelmoumen Djabou (Club
Africain,
Tunisie),
Lyacine
Cadamuro
(Real
Majorque,
Espagne) et Faouzi Ghoulam
(Naples, Italie).
Quant aux nouveaux convoqués, on notera donc l’apparition
pour la première fois de l’arrièredroit, Aïssa Mandi (Reims,
France), et du milieu Nabil
Bentaleb
(Tottenham,
Angleterre). C’est aussi le cas pour
le milieu offensif, Zinedine Ferhat
U
(USM Alger), bien que celui-ci
n’ait fait son apparition qu’en
cours de jeu (61e minute).
Pour Saphir Taïder, le milieu
de terrain de Milan, dont on disait
qu’il n’avait pas les faveurs du
coach Vahid, celui-ci prend tout
son monde donc à contre-pied en
le titularisant cette fois-ci d’emblée.
Enfin, Faouzi Ghoulam confirme sa place de titulaire sans problème.
Et c’est justement ce même
Vahid Halilhodzic qui est le premier surpris par ces propres
joueurs qui ont montré toutes les
capacités à jouer les grands
matchs.
A commencer par Djabou qui,
pour coach Vahid, n’est qu’un
joueur de dix minutes ! Or,
Abdelmoumène lui a prouvé qu’il
est « indispensable » pour désarticuler » les défenses. Et ce ne sont
pas les Slovènes qui le contrediront.
D’ailleurs, le coach des Verts
dira à son propos : « C’est le premier qui m’a surpris. C’est l’ un
des plus grands talents algériens… ». Sans commentaire.
Ainsi,
Djabou
bouscule
d’autres coéquipiers dans son
registre tels Brahimi, Ghilas, voire
Feghouli et Soudani.
Taïder est la particularité dans
ce match puisqu’en dépit du fait
qu’il ne joue pas avec son équipe
régulièrement, cela n’empêche
pas que le coach des Verts lui a fait
confiance. Et la grande volonté et
l’abnégation du joueur lui ont permis d’être l’auteur d’une prestation remarquable.
A droite, Mandi a montré ses
capacités et surtout son métier. Ce
qui réconfortera certainement
Vahid qui cherchait toujours une
« doublure ».
Concernant le milieu offensif,
Zinedine Ferhat (USM Alger), qui
est entré à l’heure de jeu, le coach
Halilhodzic ne voulait pas se prononcer pour lui donner plus de
chances et donc un peu plus de
temps de jeu pour être fixé définitivement sur ses capacités. En
tout cas, la demi-heure de jeu qu’il
a fourni a été appréciable, selon
les observateurs pour un premier
match en sélection. Par contre,
pour Nabil Bentaleb, c’est la
seconde grande surprise de Vahid
Halilhodzic : il m’a vraiment surpris et impressionné. Et je dirais
même que c’est une belle découverte », indique le sélectionneur
des Verts Vahid Halilhodzic.
Ainsi, avec les prestations des
joueurs alignés lors de ce match
amical, coach Vahid s’est compliqué la tâche pour le choix final.
D’ailleurs, Halilhodzic, luimême, l’a reconnu dans ses déclarations d’après-match en affirmant qu’il s’attendait à une mission difficile pour dresser la liste
finale des joueurs qui seront
concernés par le Mondial auquel
l’Algérie participera pour la
deuxième fois de rang et la quaS. M.
trième de son histoire.
MALGRÉ LA BELLE VICTOIRE DE SES POULAINS FACE À LA SLOVÉNIE
Halilhodzic ne veut pas s’enflammer
Le sélectionneur franco-bosnien a préféré la jouer mi-figue mi-raisin, en demandant à tout
le monde de garder les pieds sur terre, car au final ce n’est qu’une joute amicale…
BACHIR BOUTEBINA
u terme de la première sortie amicale
internationale, sanctionnée mercredi
dernier au stade Tchaker de Blida par
une victoire aux dépens de la Slovénie, Vahid
Halilhodzic s’est très vite empressé de mettre
sérieusement en garde ses joueurs. Malgré le 2
à 0 infligé de fort belle manière aux Slovènes,
le sélectionneur franco-bosnien a préféré la
jouer mi-figue mi-raisin, en demandant à tout
le monde de garder les pieds sur terre pour le
moment. Il est vrai que sur qu’au vu de la production fournie par les Slovènes, ce premier
match amical international qui fait désormais
partie d’un très important programme de préparation des Verts, Mondial oblige, a parfois
pris l’allure d’une rencontre presque à sens
unique, notamment en seconde mi-temps. Au
terme des premières 45 minutes, et au cours
desquelles les Djabou, Nabil Bentaleb, et autres Mandi ont souvent eu la maîtrise du ballon,
avec au final un premier but signé avant la
pause par l’inévitable Soudani, on pensait que
la Slovénie allait élever son niveau de jeu. Mais
les Slovènes ont été contraints par la suite, de
jouer beaucoup plus dans leur camp que dans
celui de l’EN.
C’est d’ailleurs le portier Samir Handanovic
qui allait s’avouer vaincu une nouvelle fois,
suite à un coup de génie de Djabou, et transformé victorieusement par Taïder, sur une
A
reprise éclair en pleine lucarne et sur laquelle
le keeper actuel de l’Inter de Milan n’y a vu que
du feu. La facilité avec laquelle les Fennecs ont
souvent su imposer leur jeu, notamment en
commettant beaucoup moins d’erreurs que
d’habitude dans la relance, même si sur le côté
gauche, Fawzi Ghoulam a commis quelques
bêtises, vite enrayées par Cadamuro, l’EN a
gratifié le public de Tchaker d’un bon spectacle. Il est vrai que l’enjeu de cette dernière première apparition des Verts tout au long de cette
année en cours, se situait essentiellement au
niveau du comportement de cette EN, presque
new-look. Il fallait à tout prix reprendre du
service en fournissant une production capable
par la suite de donner une dimension supplémentaire aux Fennecs, notamment sur le plan
de la confiance et de la sérénité. Les Millions de
téléspectateurs qui ont suivi le match AlgérieSlovénie, ont certainement suivi avec beaucoup
d’intérêt, et surtout avec une curiosité particulière, le comportement de certains joueurs alignés pour la circonstance.
La manière avec laquelle l’EN a défait la
Slovénie, a certainement été convaincante,
notamment en prévision de la suite des préparatifs des Verts. L’important était avant tout,
de renouer avec le public de Tchaker sur un
véritable air de fête, avant de passer aux choses
beaucoup plus importantes, et qui vont certainement se préciser pour les Verts, à l’approche
du Mondial brésilien. Il fallait certainement
cette nouvelle étape d’avant-Mondial, par une
12
victoire, sans toutefois oublier que les événements prochains vont se durcir à l’approche du
Mondial 2014. Il est clair qu’un match amical
n’a strictement rien de comparable à une rencontre officielle, mais le match livré contre la
Slovénie, a sans aucun doute permis à
Halilhodzic d’en tirer de riches enseignements,
et surtout d’enrichir davantage sa nouvelle
feuille de route. La Slovénie n’a pas réellement
contrarié les desseins des Verts, toutefois elle
s’est avérée un premier sparring-partner qui
va certainement permettre au sélectionneur de
l’EN, d’être encore plus exigeant envers ses
joueurs.
D’ailleurs, comme à son habitude, coach
Vahid ne s’est pas empêché de rappeler à l’égard de son effectif convoqué dernièrement,
que rien n’est encore définitivement acquis
pour certains éléments, d’autant plus que la
concurrence s’annonce aujourd’hui plus que
jamais rude. Il est vrai que sur le plan qualitatif et quantitatif, Vahid Halilhodzic va certainement se retrouver désormais face a un véritable casse-tête. Mais il est clair que toute
euphorie, ou bien un excès de confiance démesuré, risque de porter un sérieux préjudice aux
Verts. C’est aujourd’hui la principale préoccupation de Vahid Halilhodzic dans l’immédiat.
Toujours capable de prendre à contre-pied tout
le monde, rien n’est jamais acquis d’avance
avec le très méfiant technicien franco-bosnien,
même au lendemain d’un succès de l’EN.
B. B.
Sports
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
LA LFP SIGNE UN CONTRAT DE NAMING AVEC L’OPÉRATEUR HISTORIQUE
Les Ligues 1 et 2 rebaptisées Mobilis
Le contrat signé portera sur trois saisons sportives soit jusqu’en 2017 avec effet immédiat puisque
le logo de Mobilis sera affiché dans les différents stades des deux championnats dès ce week-end.
LOUNÈS MEBERBECHE
yant décidé de s’investir
désormais
pleinement
dans le sport en général et
dans le football national en particulier, l’opérateur public de téléphonie mobile Mobilis continue
de montrer son attachement et
son soutien à des opérations de
sponsoring et de partenariat qui
s’activent déjà, depuis presque
deux ans. En effet, après s’être
impliqué dans plusieurs disciplines omni-sports, Mobilis se joint
désormais au sport roi en
Algérie, à savoir le football en
mettant en place une stratégie de
partenariat et de sponsoring a
court et moyen terme. Ainsi,
après avoir relancé cette année la
Supercoupe d’Algérie; la firme
publique a choisi de franchir un
autre pas, afin de montrer son
engagement envers le football
algérien, à savoir celui de parrainer les deux championnats professionnels de Ligue 1 et 2 sous
forme de sponsoring. De ce fait,
cette action a vu le jour avanthier lors de la signature de ce
partenariat à l’occasion d’une
cérémonie organisée au siège de
Mobilis, à Alger entre cette firme
et la Ligue Professionnelle de
football.
Le contrat a été signé en présence de toutes les parties
concernées, à savoir le directeur
général de Mobilis M. Saâd
Damma, le président de la Ligue
professionnelle
de
football
M. Mahfoud Kerbadj, le président de la Fédération algérienne
de football M. Mohamed
Raouraoua, le directeur général
de l’Entreprise nationale de la
télévision algérienne M. Khaldi
et enfin le directeur général des
sports du ministère de la
A
Au centre, le Pdg de Mobilis Saâd Damma et le président de la FAF Mohamed Raouraoua
Jeunesse
et
des
Sports
M. Boudina.
Le contrat signé portera sur
trois saisons sportives, soit jusqu’en 2017 avec effet immédiat,
puisque le logo de Mobilis sera
affiché dans les différents stades
des deux championnats dès ce
week-end. Ainsi, ces deux
championnats
professionnels
seront désormais appelés championnats
professionnels
de
Ligue 1 et 2 Mobilis. Aussi, en
montrant
son
engagement
envers l’Equipe nationale lors de
la CAN 2013 et la Coupe du
monde 2014 avec l’accompagnement des supporters algériens en
Afrique du Sud et au Brésil, ainsi
que le sponsoring de plusieurs
clubs de Ligue 1 et à l’instar du
RC Arba, le MO Béjaïa et la JS
Saoura, Mobilis tient à afficher
son image dans le sport national
avec ce parrainage au profit du
développement des clubs algé-
riens. Concernant le montant de
ce partenariat qui n’a pas été
divulgué par les deux parties, il
sera distribué dans sa totalité
aux clubs des deux Ligues 1 et 2,
en toute transparence et de façon
équitable.
Le premier à avoir pris la
parole lors de cette cérémonie a
été le directeur général de
Mobilis Saâd Damma, qui a mis
l’accent sur l’engagement de son
entreprise dans l’accompagnement du football national et la
promotion des clubs à l’échelle
nationale et continentale. A propos de ce partenariat, Damma
déclarera : « Au nom de toute la
famille de Mobilis, je tiens à vous
confier que je suis très heureux
de joindre de nouveau Mobilis au
sport national. Ce parrainage a
un sens plus profond et plus global dans l’accompagnement du
football national du moment
qu’il permettra de toucher, non
un club ou deux, mais plutôt
l’ensemble des clubs pour les
deux Ligues 1 et 2. Durant l’année 2013, nous nous sommes
joints à plusieurs manifestations
sportives pour se distinguer de
par notre soutien et notre attachement au sport, comme ce fut
le cas avec la course (RunAlgiers) qui a réuni plus de 5 000
coureurs, la CAN 2013 de handball, le championnat d’Afrique de
judo des jeunes et enfin la
Supercoupe d’Algérie et le sponsoring des clubs des quatre coins
du pays.
En 2014, nous avons officialisé notre partenariat récemment
avec la Fédération algérienne
d’athlétisme, nous serons présents lors du tournoi national à
Adrar, dédié au football féminin
sans oublier de souligner notre
accompagnement des supporters
algériens en Afrique du Sud et au
Burkina Faso pour soutenir les
Verts. Je veux annoncer même
que nous avons pris l’engagement d’apporter une aide supplémentaire, afin d’assurer le déplacement des supporters de l’EN
au Brésil. Tout cela résume
concrètement notre dévouement
à ce que nous entreprenons avec
le football et le sport en
général. »
Le président de la Ligue professionnelle, Mahfoud Kerbadj a
pour sa part, déclaré à propos de
ce
nouveau
partenariat
qu’«après le contrat de sponsoring de la Supercoupe d’Algérie
pour trois ans, la Ligue et
Mobilis poursuivront leur partenariat avec le parrainage du
championnat
professionnel.
C’est l’objectif recherché par la
FAF à travers la LFP pour permettre aux clubs de bénéficier
d’une aide financière. cela ne
peut être que bénéfique pour le
football national et en particulier
pour les clubs professionnels.
Enfin, le président de la
Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a
estimé de son côté, que ce
contrat de sponsoring du
championnat d’Algérie par
Mobilis est une « bonne chose »
pour le sport roi en Algérie et
reflète l’engagement des entreprises nationales à contribuer au
développement de cette discipline à ce sujet : « Je félicite la LFP
et Mobilis pour cette nouvelle
union qui confirme davantage
l’investissement total de cette
entreprise dans sa démarche
d’aider le foot national. Je tiens à
préciser que l’argent de ce
contrat de trois ans sera totalement distribué aux clubs pour les
aider à se développer en termes
d’infrastructures et de gestion
financière, a-t-il conclu au titre
L. M.
de cette cérémonie.
BOXE
CHAMPIONNAT D’ALGÉRIE (SENIORS)
Plus de 140 pugilistes en course
Ces pugilistes représentant 26 ligues prennent part à la phase nationale du championnat d’Algérie de boxe (seniors),
dont le coup d’envoi a été donné mercredi dernier à la salle omnisports des Eucalyptus d’Alger.
ette compétition, qui s’étalera sur
quatre jours (5-8 mars), regroupe
les champions et les vice-champions des huit régions qui ont pris part à la
phase régionale, qualificative à la phase
finale du championnat d’Algérie, ainsi que
les représentants des sélections militaire
et de la Protection civile. Le tirage au sort
de la compétition ainsi que la pesée et la
visite médicale ont été effectués mercredi
C
« haut niveau » sont attendus, malgré l’absence de quelques éléments de l’Equipe
nationale de boxe, à l’image de Chadi
Abdelkader, Bouloudinet Chouaib et Ilyes
Abadi, en raison de leur participation au
match international de boxe entre la franchise algérienne Faucons du désert et l’équipe italienne Dolce-Gabbana, dans le
cadre de la 9e journée de la World Series of
Boxing (WSB), prévu le 12 mars à Alger.
matin, alors que les combats éliminatoires
sont programmés pour les journées de
mercredi, jeudi et vendredi à partir de
15h00. Quant aux finales, elles se tiendront aujourd’hui. La présence de plus de
140 boxeurs dans la phase nationale du
championnat d’Algérie aura certainement
un impact positif sur le niveau de la compétition, selon les techniciens de la discipline. En effet, plusieurs combats de
En revanche, la participation du vicechampion du monde (-49 kg), Mohamed
Flissi est attendue dans ce rendez-vous
national. La Fédération algérienne de
boxe (FAB) a mis en place cette saison un
nouveau système de compétition qui fait
passer le championnat d’Algérie par trois
étapes : phase de wilayas, régionale et
enfin nationale, supprimant ainsi la phase
zonale qui existait dans l’ancien système.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE (JUNIORS GARÇONS)
Huit Algériens en finale
uit pugilistes de la sélection algérienne masculine (juniors), sur les neuf
engagés, se sont qualifiés pour
les finales de la 4e édition des
championnats d’Afrique de boxe,
à l’issue des demi-finales disputées jeudi au palais polyvalent de
sports de Yaoundé au Cameroun.
Il s’agit de Aït Beka Jugurtha (52
kg), Tamma Salem (56 kg),
H
Kramou Chemseddine (60 kg),
Lameche Azzedine (64 kg),
Omani Waeel (69 kg), Charef
Koussaila (81 kg), Bouzid Youcef
(91kg) et Ouarzeddine Amar
Adlane (+91 kg). « Nous avons
placé huit des neuf boxeurs engagés dans cette compétition africaine. Ils ont atteint cette performance, en éliminant notamment des adversaires égyptiens,
marocains et tunisiens. Le tirage
au sort nous a favorisés dans les
deux premiers tours, mais à partir des quarts de finale, le niveau
a complètement évolué », a déclaré à l’APS l’entraîneur adjoint de
la sélection nationale des juniors,
Ouhib Mourad, joint par téléphone. Néanmoins, l’entraîneur
adjoint s’est dit conscient que la
tâche ne sera pas simple lors des
13
finales qui auront lieu aujourd’hui. «La concurrence sera comme
d’habitude féroce face aux
Tunisiens qui seront nos adversaires dans les catégories de
60 kg et 69 kg, mais également
les Egyptiens, dans les catégories
des 81 kg et + 91 kg. Les
Mauriciens seront nos adversaires dans les catégories des 52 kg
et 56 kg», a-t-il précisé.
Concernant les chances des
boxeurs algériens lors des finales
d’ hier Mourad Ouhib s’est montré « optimiste mais prudent ». «
Pour cette compétition, l’Algérie a
des chances de s’adjuger des
médailles importantes puisque la
sélection est engagée sur huit
catégories de poids. Notre objectif
est de remporter le maximum de
médailles », a-t-il conclu.
Sports
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
JS KABYLIE - ASO CHLEF
Les Canaris visent le podium
Le dernier match nul qui a sanctionné, mercredi dernier à Bologhine, le choc MCA-ESS, permet à la JS Kabylie
de repasser devant le Mouloudia d’Alger en cas de victoire cet après-midi.
BACHIR BOUTEBINA
n accueillant aujourd’hui
au
stade
du
1er-Novembre de Tizi
Ouzou les Chélifiens de l’ASO,
pour le compte de la 22ème journée du championnat professionnel de Ligue 1, les Canaris du
Djurdjura veulent à tout prix
renouer avec la victoire afin de
remonter sur le podium.
Au lendemain de leur dernier
derby perdu face à la JSM Béjaïa,
et qui a visiblement laissé beaucoup de traces au sein du club
phare de la ville des Genêts, l’entraîneur Aït Djoudi est désormais sérieusement mis en
demeure de rectifier le tir cet
après-midi. Après avoir complètement raté leur dernière sortie
en date à Béjaïa, au terme d’un
derby kabyle qui a véritablement
tourné au cauchemar pour les
camarades de Kamel Yesli, les
Canaris n’ont désormais plus le
droit de gâcher le moindre point
chez eux s’ils souhaitent réellement retrouver leur place sur le
podium occupé pour l’instant par
le trio USMA-ESS-MCA. Il est
clair que le dernier match nul
qui a sanctionné mercredi dernier à Bologhine le choc MCAESS, permet à la JS Kabylie de
repasser devant le Mouloudia
d’Alger en cas de victoire cet
après-midi. Mais les Asnamis qui
ont chuté chez eux le week-end
dernier face au MCA et qui occupent le septième rang avec 31
points, soit trois unités en moins
que leur prestigieux hôte du jour,
sont de leur côté en quête d’un
véritable sursaut d’orgueil.
Le face-à-face prévu ce samedi entre les Canaris et les Lions
chélifiens, s’annonce très indécis
car ces deux ténors du championnat se sont souvent neutralisés,
comme cela a d’ailleurs été le
cas, lors du match aller (1-1). Il
E
Mazari devrait prendre place dans les bois en remplacement d’Asselah suspendu
n’en demeure pas moins que côté
absences dans le camp kabyle,
pour cause de blessures ou de
suspensions, il est clair que l’entraîneur Aït Djoudi va devoir
impérativement trouver des
solutions en alignant une équipe
complètement remaniée. Après
la sévère sanction de six matchs
qui vient d’être infligée au portier Asselah et la blessure de son
habituel suppléant Mazari, sans
oublier la suspension pour un
match de Belamri, et pour couronner le tout, les forfaits pour
blessures des Merbah, Messâadia
et Madi, Aït Djoudi alignera
aujourd’hui une défense inédite
avec dans l’axe central le duo
Rial-Mekkaoui, Sedkaoui à droite et enfin Bencherifa sur le flanc
gauche.
Dans l’entre-jeu, la paire
Yesli-Riaïh aura pour mission de
récupérer le maximum de ballons, en laissant le soin à Aouedj
et Beziouen d’alimenter en
attaque le duo Ebossé-Zabiaa.
Un retour dans le onze kabyle
du joueur Tayeb Maroci est à
prévoir aujourd’hui d’autant
plus que l’ASO Chlef constitue
souvent un bloc très solide au
niveau du milieu de terrain.
Même si des éléments comme
Zaouche et Boussaïd sont finalement forfaits pour cause de blessure, le coach Méziane Ighil
pourra toujours compter sur les
expérimentés Samir Zaoui,
Zazou,
Tedjar,
et
autres
Haddouche sans oublier le très
rusé
Deham,
ainsi
que
Messaoud, pour tenter de
déjouer le plan de bataille des
Canaris. Il est clair que les
Chélifiens joueront aujourd’hui à
Tizi Ouzou avec l’ambition affichée et légitime de laver leur
dernier affront essuyé à domicile
contre le MCA. Néanmoins, les
Canaris sont de leur côté, obligés
de l’emporter chez eux, en guise
de rachat après leur terrible dernière et inattendue déconvenue
subie face aux Bougiotes de la
JSMB.
Un face-à-face kabylo-chélifien qui ne manquera pas de
piment et qui constituera aussi
un goût très particulier pour
l’entraîneur Ighil, l’ancien coach
de la JSK. Il en sera de même
pour Zazou et autres Saâd
Tedjar, les deux ex-Canaris du
Djurdjura.
Une rencontre très indécise et
qui peut encore se jouer sur un
B. B.
coup de dés.
Les Lions du Chelif veulent éviter la crise
EL BOUALI-DJILALI
Après leur défaite à domicile la semaine dernière contre le MCA, l’équipe de l’ASO est appelée à vite réagir aujourd’hui à l’occasion de son
déplacement à Tizi Ouzou pour affronter la JSK
devant son public . Une partie qui revêt une
importance capitale pour les Chélifiens. Les
capés de Meziane Ighil sont dans l’obligation de
réaliser un résultat probant puisqu’un autre faux
pas va faire mal à l’équipe à neuf journées de la
fin de la saison 2013-2014.
L’adversaire du jour aussi va faire le nécessaire afin de battre l’ASO et se racheter après sa
défaite samedi dernier lors du derby kabyle
contre la JSMB. Les copains de Messaoud doivent au moins arracher un point face aux
Canaris pour éviter la crise, même si leur mission ne s’annonce pas facile. La pression se
trouve déjà là , mais le groupe de Ighil reste bien
concentrés et motivés à l’idée de réussir un
coup d’éclat, aujourd’hui dans la ville de Tizi
Ouzou afin de progresser vers le haut du classement. L’astuce réside peut-être dans la générosité dans l’effort sur l’envie de réaliser un bon
résultat, afin de se réconcilier avec les supporters après les deux revers consécutifs enregistrés par leur équipe contre l’ESS et le MCA.
E. B-D.
MOB – MCO
Victoire impérative pour les deux clubs
Cette rencontre est un match à six points pour les deux clubs qui luttent pour leur survie en Ligue 1.
BOUALEM CHOUALI
e stade de l’Unité maghrébine de
Béjaïa s’apprête à accueillir aujourd’hui à partir de 18h une belle
empoignade entre les Vert et Noir de
Yemma Gouraya et les Rouge et Blanc
d’El Hamri. Une rencontre à six points
entre deux clubs qui luttent pour leur survie en Ligue1. D’un côté, les Crabes qui
veulent se racheter de leur défaite de la
semaine dernière et prendre trois points
pour s’éloigner de la zone des relégables et
de l’autre côté les Oranais qui tenteront
de rebondir à partir de la capitale des
Hammadite.
C’est dire que cette rencontre s’annonce chaude et indécise à la fois. Elle sera
disputée de part et d’autre. Les Crabes qui
restent à quatre longueurs d’avance de la
première équipe relégable sont désormais
menacés. Ils doivent impérativement
réagir aujourd’hui afin de glaner les trois
points de la victoire pour prendre une
marge sécurisante, en attendant les
autres journées du championnat. Etant
fragiles à l’extérieur, les Crabes n’ont plus
le droit à l’erreur.
L
Un faux pas à domicile risque de plonger l’équipe la plus populaire de la
Soummam dans le cycle infernal des problèmes qui pourraient nuire à la stabilité
de l’équipe. En outre, même si l’équipe du
MCO passe une période difficile sur tous
les plans, elle reste une équipe expérimentée qui peut rebondir à tout moment. Les
Crabes doivent être justement vigilants
en restant concentrés sur leur sujet tout
au long de cette rencontre.
C’est ce que n’a pas cessé de dire à l’intention de ses joueurs, le coach en chef
Abdelkader Amrani « l’équipe du MCO
passe une période difficile certes, mais
demeure une grande équipe qui peut
rebondir à tout moment. Il ne faut surtout
pas sous-estimer une bête blessée. C’est
une équipe qui n’a rien à perdre en se
déplaçant à Béjaïa bien au contraire elle
tentera par tous les moyens de provoquer
le déclic pour repartir de plus belle. Alors,
«soyez vigilants et surtout concentrés » a
laissé dire le coach des Vert et Noir à ses
poulains, durant la séance d’entrainement de jeudi dernier.
De leur côté, les joueurs semblent
déterminés à jouer leurs chances à fond
pour gagner cette rencontre et entrepren-
dre le reste de l’exercice dans les meilleures conditions possibles « nous sommes
conscients de la tâche qui nous attend.
Nous savons pertinemment que la mission n’est pas facile, mais nous ferons le
maximum pour glaner les trois points de
la victoire afin de nous éloigner un peu de
la zone des relégables en attendant les
prochaines journées.
«L’erreur nous est strictement interdite à domicile » nous ont déclaré à l’unisson les joueurs qui semblent confiants et
surtout sereins. Les dirigeants qui n’ont
pas lésiné sur les moyens, pour mettre
leur équipe à l’aise, semblent aussi soulagés après l’arrivée de la subvention des
fonds de wilaya qui est estimée à deux
milliards de centimes. Une bouffée d’oxygène, en somme, pour l’équipe dirigeante,
qui procédera ainsi au règlement de la
situation financière des joueurs.
Une source de motivation importante
pour les poulains de Amrani, à la veille
d’une importante joute. C’est dire aussi
que toutes les conditions sont désormais
réunies pour que les Crabes réagissent
aujourd’hui, afin de remporter haut la
main cette rencontre. Par ailleurs, pour
leur mise au vert, contrairement aux jour-
15
nées précédentes où l’équipe a l’habitude
d’élire domicile aux Hammadites, cettefois elle élira domicile à l’hôtel-club
Alloui, pas loin de l’hôtel des Hammadites
dans la même ville balnéaire de Tichy.
Quant aux supporters des Crabes qui
ont la réputation d’être le véritable douzième homme, ces derniers comptent
investir en masse les tribunes du stade de
l’Unité maghrébine de Béjaïa afin de prêter main forte à leur équipe favorite.
B. C.
Programme de la 22e journée de Ligue 1
JSS – CRB (15h00 Stade 20-Août 55,
Béchar)
MOB –MCO ( 18h00 Stade de l’Unité maghrébine, Béjaïa)
USMHCRBAF
(15h00
Stade
1er Novembre, El Harrach)
MCEE – JSMB (15h00 Stade MessaoudZougar, El Eulma)
CABBA – RCA (15h00 Stade 20-Août 55
B.B.Arréridj)
JSK- ASO (15h00 Stade1er-Novembre
Tizi Ouzou)
Déjà joué, mercredi dernier MCA–ESS (1-1)
Hier :
CSC – USMA (Stade Hamlaoui,
Constantine).
Internationale
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
CONFÉRENCE DE ROME SUR LA LIBYE
PROCESSUS DE PAIX
John Kerry en Jordanie
Le secrétaire d’Etat américain John
Kerry est arrivé hier en Jordanie
pour des entretiens avec le roi
Abdallah II consacrés au processus
de paix israélo-palestinien, selon la
porte-parole du département d’Etat,
Marie Harf, voyageant avec le ministre et la presse. Cette étape de
quelques heures à Aqaba pour voir le
roi n’avait pas été annoncée à l’avance. M. Kerry, qui arrive de Rome
où il a assisté à une conférence sur la
Libye, a fait le voyage en compagnie
du ministre jordanien des Affaires
étrangères, Nasser Joudeh. Le roi
Abdallah, dont le pays a signé un
traité de paix avec Israël il y a
presque 20 ans, est l’un des principaux interlocuteurs dans le dossier
israélo-palestinien. Il a ainsi reçu le
président palestinien Mahmoud
Abbas début janvier, puis le Premier
ministre israélien Benjamin
Netanyahu, et a rencontré le président américain Barack Obama mifévrier. Les pourparlers de paix, qui
ont repris en juillet 2013 sous l’égide
de John Kerry, après quasiment trois
ans d’interruption, sont censés
déboucher d’ici au 29 avril sur un
« accord-cadre » traçant les grandes
lignes d’un règlement définitif. Mais
les discussions n’ont pas enregistré
d’avancées concrètes et John Kerry a
fait savoir que les discussions se
poursuivraient probablement au-delà
de la date-butoir.
ELLES VOULAIENT SE
RENDRE À GHAZA
L’Egypte expulse des
militantes étrangères
L’Egypte a expulsé hier une quarantaine de militantes étrangères
interdites d’entrée sur le territoire
et retenues à l’aéroport du Caire,
qui planifiaient de se rendre dans
la bande de Ghaza, a rapporté un
responsable de l’aéroport. Ces militantes pro-palestiniennes, la plupart venues d’Europe et des EtatsUnis, prévoyaient de rejoindre la
bande de Ghaza via le terminal de
Rafah, dans le nord-est de l’Egypte,
pour y célébrer la journée de la
Femme (aujourd’hui) le 8 mars et
dénoncer le blocus de la bande de
Ghaza. Les femmes ont été renvoyées dans les pays d’où elles
venaient, a indiqué le responsable.
Onze ont été expulsées vers
Istanbul, 22 vers Paris et six autres
vers Francfort, a-t-il précisé, indiquant que ce chiffre portait à 65 le
nombre de militantes expulsées
ces dernières 24 heures. Les autorités avaient notamment expulsé le
Prix Nobel de la paix Mairead
Maguire, ainsi que la militante américaine Medea Benjamin, qui avait
affirmé que les policiers lui avaient
cassé le bras. Le gouvernement
égyptien avait annoncé jeudi avoir
interdit aux militantes qui souhaitaient se rendre dans la bande de
Ghaza de le faire en raison, selon
lui, de la dégradation de la situation sécuritaire dans le Sinaï. Sur
les dizaines de militantes arrivées à
l’aéroport du Caire, une trentaine a
toutefois pu entrer en Egypte, et
essayeront de se rendre à Ghaza, a
indiqué un membre français de la
délégation.
L’Occident demande à Tripoli un vrai dialogue national
LA CHEF DE LA DIPLOMATIE italienne, Federica Mogherini, a souligné que la lenteur du processus de
transition vers la démocratie « ne permettait pas à l’aide de la communauté internationale de se déployer ».
rogrès trop lents », situation politique et sécuritaire « préoccupante »,
les Occidentaux ont exprimé leur
inquiétude jeudi au cours d’une
conférence à Rome sur la Libye en
lui demandant de faire davantage
pour instaurer un vrai « dialogue
national », garant de la stabilité
politique. La nouvelle chef de la
diplomatie italienne, Mme Federica
Mogherini, a souligné que la lenteur
du processus de transition vers la
démocratie « ne permettait pas à
l’aide de la communauté internationale de se déployer ». « Personne ne
peut se permettre de laisser échouer
le processus de transition », a-t-elle
dit en appelant la Libye à « faire des
efforts pour que les projets puissent
être mis en œuvre ». « C’est un
moment pivot pour la Libye » qui
prépare « une nouvelle Constitution
et avance vers la réconciliation et
des élections », a relevé sur un ton
plus optimiste le secrétaire d’Etat
américain John Kerry. « Les Libyens
n’ont pas risqué leur vie dans la
révolution de 2011 pour replonger
dans la brutalité et la violence », a-til affirmé dans la soirée. De son côté,
le ministre français des Affaires
étrangères Laurent Fabius a évoqué
une « situation préoccupante » en
raison d’une « sécurité mal assurée,
d’actes et de risques terroristes
notamment dans le Sud et parce que
la situation politique est instable ».
Tous ont toutefois salué « le rayonnement » de la conférence de Rome
(qui faisait suite à une première à
Paris l’an dernier) à laquelle partici-
«P
membres du
Congrès général national
( C G N ) .
« Nous sommes
venus
avec un message politique
fort d’engagement à poursuivre le processus démocratique et de
mise en place
des
institutions », a-t-il
dit, en soulignant que le
pays avait été
« prisonnier
Les Occidentaux ont estimé à Rome que la situation
p e n d a n t
« politique est sécuritaire » en Libye « est « préoccupante »
40 ans » de la
dictature
paient plus de 40 délégations de « davantage de dialogue politique »
d’El Gueddafi. Il a souligné que les
pays et d’organisations internationational, estimant avoir la sensainstitutions de transition continales, incluant pour la première fois tion d’avoir reçu à Rome « un nounuaient de préparer des élections
la Chine et la Russie. La conférence veau mandat pour renforcer son législatives, présidentielle et une
a été éclipsée par les tractations rôle de facilitateur ». Selon des sournouvelle Constitution, et accepautour de la crise ukrainienne,
ces diplomatiques occidentales, un taient complètement les offres d’exnotamment en raison de la présence vrai dialogue national signifierait
pertise en gouvernance provenant
des chefs de la diplomatie amérimettre « tout le monde autour d’une de la communauté internationale.
caine John Kerry et russe Sergueï table » pour surmonter le problème Depuis la chute du régime du coloLavrov. Mais M. Fabius l’a jugée des « superpositions de légitimité »
nel Mouamar El Gueddafi en 2011,
« utile » tout comme le représentant entre le gouvernement, les autorités la Libye est confrontée à une forte
spécial des Nations unies en Libye, de telle ou telle région, les tribus instabilité politique, des tendances
Tarek Mitri. « Le message de la etc... Le ministre libyen des Affaires séparatistes et à des violences
conférence est surtout politique car étrangères, Mohamed Abdoulaziz, a incontrôlées dans un contexte de
même la sécurité n’est pas à aborder assuré être conscient des attentes de prolifération des armes, qui rendent
impossible son essor économique.
d’un point de vue seulement tech- la communauté internationale, sounique » de formation des forces de lignant que toutes les institutions En outre, une forte immigration
police ou militaires, a expliqué M. actuelles étaient représentées dans africaine passe par la Libye vers
Mitri. Il s’est fait l’avocat de
la délégation libyenne y compris des l’Italie et l’Europe.
IL ÉTAIT RÉFUGIÉ À NIAMEY
Le Niger remet Saadi El Gueddafi à Tripoli
« SAADI EL GUEDDAFI a été remis au gouvernement libyen le 6 mars, il est arrivé en Libye
et est aux mains de la police judiciaire », a indiqué le gouvernement libyen dans un communiqué.
aadi, un des fils de Mouamar El Gueddafi,
connu pour sa passion du football et réfugié
au Niger, a été remis jeudi par Niamey à
Tripoli qui l’accuse de meurtre et d’implication
dans la répression de la révolte de 2011. « Saadi El
Gueddafi a été remis au gouvernement libyen le 6
mars, il est arrivé en Libye et est aux mains de la
police judiciaire », a indiqué le gouvernement
libyen dans un communiqué. Le gouvernement
s’est engagé à traiter Saadi El Gueddafi « conformément aux normes internationales sur le traitement des prisonniers », ajoute le texte. Le ministre
nigérien de la Justice, Marou Amadou, a expliqué
que cette extradition visait à « détendre » les relations avec la Libye voisine. Saadi El ; Gueddafi,
40 ans, s’était réfugié au Niger en septembre 2011
peu avant la chute du régime de Mouamar
El Gueddafi, capturé puis tué dans sa ville natale
de Syrte le 20 octobre 2011. Dès son arrivée à l’aéroport militaire de Miitiga, Saadi El Gueddafi a été
conduit, mains menottées et yeux bandés, vers la
prison d’al-Hadhba à Tripoli, où sont détenus
d’autres anciens dirigeants du régime déchu, a
indiqué Khaled al-Chérif, vice-ministre de la
Défense en charge de la prison, sur sa page
Facebook. Des photos publiées par les autorités de
la prison le montrent alors qu’un homme lui rase
la tête et la barbe à l’aide d’un rasoir électrique. Il
est agenouillé en tenue bleue sur un matelas à
S
même le sol, entouré de plusieurs hommes. Saadi
El Gueddafi est accusé « de crimes visant à maintenir son père au pouvoir », lors de la révolte qui
a renversé le dictateur, a déclaré, cité par l’AFP,
Seddik al-Sour, porte-parole du procureur général.
Il est aussi accusé d’implication dans le meurtre en
2005 d’un ancien entraîneur d’Al-Ittihad, club de
Tripoli où il évoluait, a ajouté M. Sour. Il est poursuivi par ailleurs par les autorités libyennes pour
« s’être emparé de biens par la force et l’intimidation quand il dirigeait la Fédération libyenne de
football ». Militaire de formation, il a été, comme
ses frères Seif al-Islam et Mouatassim, à la tête
d’une unité militaire. Mais contrairement à eux,
aucune information n’a filtré sur sa participation
effective aux combats contre la rébellion. Depuis
son exil, les autorités libyennes de transition réclamaient régulièrement son extradition. Elles l’accusaient d’œuvrer depuis le Niger à semer le désordre, en particulier dans le sud libyen, notamment après que des forces loyales à l’ancien régime
ont occupé brièvement fin janvier une base militaire dans la région de Sebha (sud). Les autorités
nigériennes avaient affirmé précédemment qu’il
n’était « pas question » de l’extrader, au moins jusqu’à ce qu’il puisse être assuré d’un procès équitable en Libye. Mais aujourd’hui, le contexte politique a « changé » à Tripoli, a affirmé M. Amadou.
« Avant, nous craignions qu’en remettant ces gens,
ils ne soient tués (...) au regard de l’appel démocratique et républicain qu’affiche le régime actuel,
ce sont des risques qui ne sont pas à notre avis
encourus ». Un collectif d’ONG nigériennes de
défense des droits de l’homme s’est dit « indigné »
de cette extradition, estimant que « la vie de Saadi
El Gueddafi est menacée en Libye ». Human
Rights Watch a de son côté souligné la responsabilité de la Libye dans la tenue d’un procès équitable.
Les autorités doivent « le protéger de la torture et
des traitements cruels et inhumains, le laisser voir
un avocat, sa famille et des médecins, et le présenter rapidement à la justice », a prévenue Sarah
Leah Whitson, la directrice d’HRW pour le MoyenOrient et l’Afrique du Nord. Trois fils de Mouamar
El Gueddafi sont morts pendant la révolte
libyenne de 2011: Mouatassim, tué en même
temps que son père en octobre 2011, Khamis tué
dans les combats en août, et Seif al-Arab en avril
2011 dans un raid de l’Otan. La veuve du dirigeant
déchu, Safia Farkech, et trois autres de ses enfants
- Aïcha, Hannibal et Mohamed - avaient trouvé
refuge en août 2011 en Algérie, avant qu’une partie de la famille ne trouve asile dans le sultanat
d’Oman en 2013. Seif al-Islam El Gueddafi longtemps présenté comme successeur potentiel de son
père, a été arrêté en novembre 2011 dans le sud
libyen par des ex-rebelles de Zenten où il est
détenu depuis.
L’EGYPTE SUR LA TRACE DES MONARCHIES CONTRE LE QATAR
L’ambassadeur égyptien ne retournera pas à Doha
’ambassadeur égyptien au Qatar n’est
plus à Doha depuis début février et n’y
retournera pas « pour l’instant », a
annoncé le gouvernement égyptien après le
rappel cette semaine des ambassadeurs saoudien, émirati et bahreïni dans ce pays.
« L’ambassadeur d’Egypte à Doha, qui se
trouve au Caire depuis début février, ne
retournera pas au Qatar pour l’instant et son
maintien ici (au Caire) est une décision politique », a annoncé le gouvernement égyptien
dans un communiqué mis en ligne jeudi soir.
Une crise sans précédent a éclaté au sein du
L
Conseil de coopération du Golfe (CCG), dont
trois membres (Arabie saoudite, Emirats arabes unis et Bahreïn) ont décidé mercredi de
rappeler leurs ambassadeurs au Qatar, pays
qu’ils accusent de soutenir activement la mouvance islamiste. Le retrait des trois diplomates doit marquer « le début d’une correction
de la trajectoire prise par le gouvernement
qatari, contraire à celles de tous nos frères »
au sein du CCG, a espéré Le Caire dans son
communiqué. L’Arabie Saoudite, les Emirats
arabes unis et Bahreïn ont apporté un soutien
massif tant politique que financier aux autori-
tés égyptiennes mises en place par l’armée
après la destitution le 3 juillet 2013 du président islamiste Mohamed Morsi, alors que le
Qatar a pris fait et cause pour les Frères
musulmans, dont est issu M. Morsi. « Le
Qatar doit clairement afficher sa position, s’il
choisi de se ranger du côté de la solidarité
arabe (...) ou de l’autre côté et en assumer les
conséquences », ajoutent les autorités égyptiennes. Début janvier, peu après que les
Frères musulmans ont été déclarés « organisation terroriste » par les autorités égyptiennes, Le Caire avait convoqué l’ambassadeur
16
du Qatar pour protester contre les critiques de
Doha concernant la répression des membres
de la confrérie depuis l’été dernier. Au moins
1 400 personnes, en grande majorité des islamistes, ont été tuées par les forces de l’ordre
égyptiennes, selon Amnesty International.
L’Egypte a encore souligné dans son communiqué qu’elle « ne tolérera aucune tentative
interne ou externe d’altérer le destin de son
peuple ». Plusieurs journalistes de la chaîne
satellitaire du Qatar Al-Jazeera, accusés d’avoir soutenu les Frères musulmans, sont
actuellement jugés au Caire.
Internationale
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
NOUVEL ENTRETIEN OBAMA-POUTINE SUR L’UKRAINE
FRÈRES MUSULMANS
Classés par Riyadh,
comme groupe
«terroriste»
Le royaume saoudien a donné à
ses ressortissants combattant à
l’étranger un délai de 15 jours
pour rentrer au pays, a annoncé
hier la télévision d’Etat en
allusion surtout aux Saoudiens
participant à la guerre en Syrie
aux côtés des groupes jihadistes.
Début février, il avait annoncé
que tout Saoudien participant à
des combats à l’étranger et faisant
partie de « groupes terroristes »
serait passible de peines allant de
trois à 20 ans de prison. Par
ailleurs, l’Arabie Saoudite a classé
hier la confrérie des Frères
musulmans comme « organisation
terroriste », a annoncé la
télévision d’Etat au moment où
Riyadh affiche publiquement son
hostilité aux Frères musulmans
égyptiens. Le royaume a
également inscrit les groupes
jihadistes de l’Etat islamique en
Irak et au Levant (EIIL) et du
Front Al-Nosra, qui combattent
en Syrie, ainsi que le groupe de
rebelles chiites Houthis au
Yémen, sur une liste saoudienne
nouvellement créée
« d’organisations terroristes »,
selon un communiqué du
ministère des Affaires étrangères
diffusé par la télévision d’Etat.
Dans ce contexte, l’Arabie
Saoudite a donné à ses
ressortissants combattant à
l’étranger un délai de 15 jours
pour rentrer au pays, en allusion
surtout aux Saoudiens participant
à la guerre en Syrie aux côtés des
groupes jihadistes, dont l’EIIL et
al-Nosra. Ces décisions
constituent une escalade majeure
contre les Frères musulmans et
témoignent des craintes
croissantes du royaume d’un
retour au pays de Saoudiens
rendus plus extrémistes par la
guerre en Syrie. Le royaume
saoudien, violemment opposé aux
Frères musulmans, figure parmi
les principaux soutiens au pouvoir
mis en place par l’armée en
Egypte après la destitution en
juillet du président Mohamed
Morsi, issu de la confrérie.
La Crimée en voie de partition
LES OCCIDENTAUX ont annoncé de nouvelles sanctions économiques et diplomatiques contre Moscou,
que Barack Obama a justifiées auprès de Vladimir Poutine.
a Crimée a demandé à
Vladimir
Poutine
son
rattachement à la Russie,
nouvelle étape vers une partition de
l’Ukraine, suivie jeudi soir d’un
entretien téléphonique d’une heure
entre les présidents américain et
russe. Les Occidentaux ont annoncé
de nouvelles sanctions économiques
et diplomatiques contre Moscou,
que Barack Obama a justifiées
auprès de Vladimir Poutine. « Le
président Obama a insisté sur le
fait que la Russie agit en violation
de la souveraineté et de l’intégrité
territoriale de l’Ukraine, ce qui
nous a conduits à prendre des
mesures de représailles, en coordination avec nos partenaires européens », a indiqué la MaisonBlanche. M. Poutine a rappelé au
président américain l’importance
des relations américano-russes qui
« ne devraient pas être sacrifiées
par des problèmes internationaux
isolés, bien qu’extrêmement importants », selon le Kremlin.
De son côté, le secrétaire d’Etat
américain John Kerry à vivement
condamné la demande du parlement de Crimée de rattachement à
la Russie. « La Crimée est une partie de l’Ukraine, la Crimée est
l’Ukraine », a-t-il martelé à Rome
dans un point de presse en marge
d’une conférence internationale sur
la Libye. Sur le terrain, 40 observateurs de l’Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe
(OSCE) ont dû rebrousser chemin
après avoir été empêchés par des
hommes armés d’entrer en Crimée,
contrôlée depuis le 28 février par
des forces russes.
A l’issue d’une nouvelle réunion
infructueuse du Conseil de sécurité
de l’ONU à New York jeudi soir,
Washington a demandé à Moscou de
faciliter l’entrée d’observateurs
L
RÉFÉRENDUM EN CRIMÉE
Le Parlement russe soutiendra le «choix historique»
UNE DÉLÉGATION du Parlement local de Crimée s’est rendue à Moscou et a été reçue par
des députés et des sénateurs russes hier matin.
VIOLENCES EN IRAK
Huit morts et 17 blessées
Huit personnes ont été tuées et
17 autres blessées hieri dans de
nouvelles violences dans le
nord-est de la capitale irakienne
Baghdad et à Fallouja, ont
annoncé des sources médicales
et sécuritaires. A Fallouja, six
personnes ont été tuées et 17
blessées dans un
bombardement, a indiqué un
médecin, cité par l’AFP. La
source des tirs n’était pas
connue dans l’immédiat, mais
quatre secteurs distincts ont été
touchés, selon un témoin.
A Saadiyah, à 150 km de la
capitale, des hommes armés ont
abattu un conseiller municipal et
une autre personne, ont
rapporté la police et un médecin.
Les violences d’hier
interviennent au lendemain de la
mort d’au moins 23 personnes
dans des attaques, dont onze
dans une série d’explosions à
Baghdad. L’Irak est plongé
depuis début 2013 dans une
nouvelle spirale de violences,
renouant avec les niveaux de
2008, lorsque le pays sortait à
peine de deux années d’un
conflit confessionnel ayant fait
des dizaines de milliers de
morts, après l’invasion
américaine de 2003. Depuis le
début 2014, plus de 1.800
personnes ont été tuées dans
les violences, selon un bilan de
sources médicales et des
services de sécurité.
a également autorisé des gels d’avoirs, visant potentiellement
des
responsables russes et ukrainiens.
Les dirigeants
européens
ont
suspendu les négociations sur les
visas
avec
la
Russie et menacé
de prendre davantage de sanctions,
notamment économiques, si la situation continuait à se
détériorer.
A l’issue d’un
sommet extraordinaire à Bruxelles,
le président du
Forte présence militaire dans les rues de Simféropol, capitale de la Crimée
Conseil européen,
Herman
Van
internationaux en Crimée, tout en Moscou. C’est « un sérieux pas dans
Rompuy, a annoncé que l’UE allait
la mauvaise direction », a comdénonçant le référendum. Les élecsigner l’accord d’association avec
menté le Premier ministre britanteurs de la péninsule de deux
Kiev avant les élections du 25 mai
nique David Cameron. M. Obama a
millions d’habitants à majorité rusen Ukraine. « Nous signerons les
estimé qu’il « violerait la
sophone stratégique pour Moscou
volets politiques de l’accord très
Constitution ukrainienne et le droit
auront le choix, au cours de cette
bientôt, avant les élections », a-t-il
international ». C’est « une farce,
consultation prévue le 16 mars,
dit, tandis que le Premier ministre
un crime contre l’Ukraine commis
entre un rattachement à la Russie
ukrainien, Arseni Iatseniouk, a
par les militaires russes », s’est annoncé que Kiev était prêt à
ou une autonomie nettement renforcée, a indiqué, cité par l’AFP, le insurgé le président ukrainien par signer cet accord « dès que
intérim, Olexandre Tourtchinov.
député Grigori Ioffe. Dès jeudi, le
possible ».
Alors que Kiev a lancé la procéconseil municipal de Sébastopol,
Le refus du régime du président
qui abrite le quartier général de la dure de dissolution du Parlement Viktor Ianoukovitch, désormais
local de Crimée, Washington et déchu, de signer l’accord avait
Flotte de la mer Noire, a voté en
Bruxelles ont été plus précis sur les
faveur du rattachement immédiat à
déclenché en novembre le mouvesanctions envisagées contre la
la Russie.
ment de contestation, suivi d’une
répression violente avec un bilan
Russie. M. Obama, engagé dans la
De leur côté, les Tatars de
d’au moins 100 morts, une violence
plus grave épreuve de force avec
Crimée, minorité musulmane perinédite en Europe depuis les guersécutée et déportée sous Staline, Moscou depuis la chute de l’URSS,
res dans les Balkans. Le maître-mot
a ordonné des restrictions de visas
qui étaient retournés sur la pénindes Européens reste « la désescapour « un certain nombre de
sule après 1991, commencent à fuir
lade », c’est-à-dire la nécessité de
par centaines pour rejoindre Lviv responsables et d’individus », tenus
« faire baisser la tension » afin que
pour « responsables ou complices de
(ouest de l’Ukraine). Les Européens
la crise ne débouche pas sur un
ont très mal accueilli la demande de menacer la souveraineté de
rattachement de la péninsule à l’Ukraine ». Le président américain conflit militaire.
e Parlement russe a assuré hier qu’il
soutiendrait le « choix historique » de la
Crimée au référendum qui proposera aux
électeurs un rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie.
Une délégation du Parlement local de Crimée
s’est rendue à Moscou et a été reçue par des
députés et des sénateurs russes hier matin.
« Nous respecterons le choix historique de la
population de Crimée », a déclaré lors de cette
rencontre Sergueï Narychkine, le président de la
Douma (chambre basse du Parlement russe),
laissant entendre que les parlementaires russes
voteraient en faveur du rattachement de la
Crimée à la Russie. « Nous soutiendrons le choix
libre et démocratique de la population de
Crimée », a-t-il ajouté, dans des propos retransmis par la télévision russe. La présidente du
Conseil de la Fédération (chambre haute)
Valentina Matvienko, troisième personnage de
L
l’Etat, a été encore plus explicite. « Si le peuple
de Crimée exprime une telle volonté et prend une
telle décision, sur le rattachement à la Russie,
nous, la chambre haute, soutiendrons cette décision », a-t-elle dit, évoquant elle aussi un « choix
historique ».
Dominé par des pro-russes, le Parlement local
de Crimée a demandé jeudi à Vladimir Poutine le
rattachement à la Russie de la péninsule ukrainienne - port d’attache de la flotte russe de la
mer Noire - et annoncé l’organisation d’un référendum le 16 mars pour le valider. Les électeurs
auront le choix entre un rattachement à la
Russie ou une autonomie nettement renforcée.
Le président ukrainien par intérim, Olexandre
Tourtchinov, a dénoncé « un crime contre
l’Ukraine commis par les militaires russes » et
annoncé le lancement d’une procédure de dissolution du Parlement de la péninsule. Européens
et Américains ont aussi condamné cette décision
et annoncé de nouvelles sanctions diplomatiques
et économiques contre Moscou. Le président du
Parlement de Crimée, Vladimir Konstantinov, a
souligné hier que les parlementaires avaient pris
leur décision sur le référendum « de façon indépendante ». Vladimir Poutine a pour sa part examiné jeudi la demande de la Crimée au cours
d’une réunion du Conseil de sécurité russe, selon
le Kremlin.
Le député russe Sergueï Mironov, président
du parti Russie juste, a indiqué avoir déjà déposé
une proposition de loi à la Douma visant à faciliter le rattachement à la Russie d’un territoire
d’un pays étranger. La Crimée avait été « donnée » en 1954 à l’Ukraine soviétique par Nikita
Khrouchtchev, lui-même originaire d’Ukraine.
Pour prévenir les tentations séparatistes,
l’Ukraine, indépendante après la dislocation de
l’URSS, lui avait accordé en 1992 le statut de
république autonome.
Kerry : «La Crimée est l’Ukraine»
a Crimée est l’Ukraine »,
a lancé jeudi à Rome
le secrétaire d’Etat américain John Kerry tout en plaidant
en faveur de la poursuite du dialogue avec la Russie pour « un retour
à la normale en Ukraine ». « La
Crimée est une partie de l’Ukraine,
la Crimée est l’Ukraine », a-t-il
martelé lors d’un point de presse,
en marge d’une conférence internationale sur la Libye.
A l’adresse de la Russie,
M. Kerry, qui s’exprimait juste
après le président Barack Obama, a
affirmé que les Etats-Unis « ne pouvaient pas laisser la Russie, ou
n’importe quel pays, défier avec
«L
impunité les lois internationales ».
Il a répété que le « référendum proposé (en Crimée) violait la
Constitution, la loi internationale
et la souveraineté » de l’Ukraine.
Mais M. Kerry, qui a vu trois fois en
deux jours son homologue russe
Sergueï Lavrov, à Paris et à Rome,
s’est montré également conciliant.
« Nous voulons que le président
(russe Vladimir) Poutine, la Russie
et tout le monde comprennent que
nous préférons un retour à la normalité ». John Kerry a multiplié les
tractations diplomatiques depuis
mardi, se rendant d’abord à Kiev,
puis à Paris et à Rome pour se
concerter avec ses alliés européens
17
et avec le chef de la diplomatie
russe Sergueï Lavrov. Le secrétaire
d’Etat avait même emmené à Paris
le ministre des Affaires étrangères
ukrainien, avec l’espoir de contacts
directs avec M. Lavrov. Sans succès.
« Gardant en tête l’opinion de
l’Ukraine, et avec tous les apports
de nos alliés européens, nous avons
fait des suggestions au ministre
Lavrov qui les rapporte personnellement au président Poutine », a
assuré le ministre américain.
« Nous sommes convenus de rester
en contact étroit pour voir s’il y a
une voie vers la table des négociations entre les parties afin de pouvoir stabiliser la situation », a
ajouté le secrétaire d’Etat, qui a
alterné depuis trois jours les messages de fermeté et d’apaisement à
l’adresse de la Russie. « Nous nous
réservons le droit de prendre des
mesures supplémentaires à ce que
nous avons annoncé aujourd’hui »,
a encore prévenu John Kerry, plaidant cependant une nouvelle fois
pour une « désescalade » de la crise
internationale. Accentuant la pression sur Moscou, Washington avait
annoncé auparavant la mise en
place de restrictions de visas et
ouvert la voie à de possibles gels
d’avoirs en réponse à la violation
par la Russie de « l’intégrité territoriale » de l’Ukraine.
Culture
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
CONCERT HOMMAGE ET SORTIE DU COFFRET ANTHOLOGIE DDA CHÉRIF
Les 55 ans de chanson de Chérif Kheddam
POUR rendre hommage à Dda Chérif, de grands noms de la chanson kabyle participeront à l’animation en son honneur
en interprétant des titres du répertoire de Chérif Kheddam.
I SALIM AGGAR
ans le cadre de la série
d’hommages aux doyens de
la musique algérienne ren dus par le ministère de la Culture
et confiés à l’Office national des
droits d’auteurs et des droits voisins (Onda), un grand spectacle
dédié à la mémoire du grand maître
Chérif Kheddam sera organisé le
dimanche 9 mars 2014 à partir de
18h à la salle Ibn Zeydoun. De
grands noms de la chanson algérienne participeront à l’animation
en son honneur : Nouara , Malika
Domrane, Akli Yahiatene, Brahim
Tayeb, Farid Ferragui, ...et de jeunes talents interpréteront des titres
du répertoire de Chérif Kheddam.
Cette cérémonie verra la sortie du
coffret anthologie comprenant l’intégralité de l’œuvre de Chérif
Kheddam Dda Chérif. A ce titre, il
est important de préciser que rendre hommage par l’édition de ce
coffret
au
regretté
Chérif
Kheddam, est à la fois un devoir de
mémoire, de mérite et de reconnaissance. Au fil d’une œuvre qu’on ne
présente plus, après une carrière de
plus de 55 ans, il restera sans
conteste, l’une des plus grandes
figures de l’histoire de la chanson
contemporaine algérienne et maghrébine. Né le 1er janvier 1927 à Aït
Bou Messaoud dans une famille de
clercs religieux, chérif Kheddam
verra sa carrière commencer quand
il émigre en France en 1947. A l’époque, il est venu pour travailler
dans une fonderie, dans les Hauts
de Seine de Paris. Ce n’est qu’en
D
Dda Chérif a perpétué ses connaissances aux jeunes
1955 (sept ans après) qu’il enregistre à compte d’auteur son premier
78 tours, Ayellis Temurthiw (la fille
de mon pays). Sa carrière sera marquée d’abord par la rencontre,
entre 1958 et 1959, avec Mohamed,
El DJamoussi d’abord et Amraoui
Missoum par la suite.
Ces maîtres ont eu à diriger
quelques-unes de ses œuvres. Pour
le jeune Chérif, ça a été une expérience enrichissante qui comporte
aussi une part d’enseignement. Il
militera en faveur de l’ouverture,
tout en étant fier de son passé, en
se tournant résolument vers l’avenir et en s’inscrivant dans un style
de grande musique par un travail
savant de recherche et d’orchestration dont il a acquis les bases, en
s’initiant pendant de longues
années au luth et modes, solfège,
piano, chant et harmonie en prenant des cours particuliers payants
auprès des plus grands maîtres de
l’époque, notamment le professeur
Fernand Lamy, inspecteur des
conservatoires de France et maître
du chef d’orchestre Roberto Benzi
ceci parallèlement à son dur labeur
à l’usine. A partir de 1960, il côtoie
d’imposantes formations musicales
de renom. En 1962, il enregistre
pour Pathé Marconi, accompagné
par l’orchestre de l’Opéra comique
de Paris et en 1963, il enregistre au
20
grand studio de l’Ortf des
chansons finement élaborées, accompagné par
l’Orchestre symphonique
de Paris avec les éléments
du
célèbre
Franck
Pourcel. Un CD est
d’ailleurs sorti, marquant
la collaboration des deux
hommes. Il estime que
notre musique doit être
enrichie d’apports extérieurs, d’autant que
l’Algérie, parmi les pays
méditerranéens, est celui
qui a été traversé le plus
par diverses cultures.
C’est ainsi qu’il collabore
avec des artistes turcs.
Mais le thème majeur de
son œuvre, celui de l’amour de la femme, son
émancipation
et
ses
droits, qu’il a sublimée et
honorée avec passion
dans toute sa splendeur.
En dehors de sa beauté, c’est aussi
un esprit qui s’impose. Il a aussi
chanté fièrement Thamurth sa
terre natale, sa douceur de vivre,
ses montagnes farouches et inviolables en évoquant l’histoire de ses
ancêtres plusieurs fois millénaires,
la mère, et toutes les valeurs qui le
rattachent aux traditions préservées au cours des siècles par d’âpres
combats. Retour en Algérie en
1964. Il se consacre en l’animant, à
une émission radio destinée à faire
connaître les musiques du monde et
rapprocher les cultures. En 1968, il
initie une émission radio intitulée
Les chanteurs de demain qui révèle
toute une génération de nouveaux
talents qui sont devenus des vedettes et, en 1970, il dispense bénévolement pendant des années, des
cours de musique et de chant à des
jeunes dans une salle, rue exHorace Vernet à Alger. Durant
toute cette période jusqu’à 1975,
Dda Chérif s’est délaissé quelque
peu sur le plan de sa propre création pour se consacrer aux jeunes
chanteurs, en composant notamment, d’immenses œuvres pour la
grande chanteuse Nouara, considéré par les spécialistes comme la
plus importante collaboration entre
deux grandes voix de la chanson
kabyle.
Marqué par la maladie, il
revient en 1996 et célèbre ses
40 ans de chanson au Palais des
congrès à Paris avec l’Orchestre
philharmonique
international.
Voulant participer à la première
œuvre cinématographique amazighe, il compose en 1997, la musique
du
film
de
Abderrahmane
Bouguermouh tiré du roman, La
colline
oubliée
de
Mouloud
Mammeri. Sa dernière apparition
sur scène fut en 2006, où il a donné
un mégaconcert au stade olympique de Béjaïa à l’occasion du 50e
anniversaire du Congrès de la
Soummam. Il meurt à Paris le 23
janvier 2012. Chérif Kheddam
demeure après ce long parcours un
homme de conviction, anticonformiste et idéaliste, il avait tracé une
voie dont il ne s’est jamais départi
pour constituer un rempart contre
l’obscurantisme et lutter pour la
défense de son identité et la revendication de sa culture.
S. A.
Culture
20 ANS, ASSELAH À L’ESBA
JOURNÉE DU 8 MARS
La galerie
Bouffée d’Art
célèbre
la femme
ne vingtaine de plasticiens exposent des
oeuvres dédiées aux
femmes à l’occasion des journées portes ouvertes que les
ateliers et la galerie Bouffée
d’Art de Ben Aknoun, organisent durant un mois sur le
thème de la Journée internationale de la femme. « Les
visiteurs pourront ainsi admirer ces tableaux consacrés à la
vie féminine et observer en
direct l’apprentissage des élèves plasticiens dans nos ateliers qui existent depuis trois
ans », a déclaré, à l’APS,
Mme Rahil Nedjma, galeriste.
Les couleurs chatoyantes des
oeuvres de quelques-uns des
créateurs les plus connus du
pays happent le regard dès
l’entrée de l’exposition.
Les femmes, seules, préoccupées ou tristes chez
Bourdine, Guita et Ghanem
ou en groupes joyeux chez
Bara y côtoient celles de
Hssissen qui se délassent
dans les vapeurs du hammam
ou sur les terrasses de la
Casbah d’Alger. Pensées lointaines, huile sur toile de
Bencheikh Bachir représente
une femme en mlahfa (voile
auresien) assise sur le seuil
d’une maison traditionnelle,
le visage reposant sur la
paume de la main, une pose
qui est synonyme de malheur
partout en Algérie. Des silhouettes féminines ployant
sous des fagots s’éloignent
d’elle, longeant une ruelle où
semblent s’être réfugiées toutes les détresses du monde.
Au contraire, La mariée du
M’zab de Benyaa Farid est
tout sourire sous ses bijoux
somptueux, tout comme l’irradiant
visage
de
Métamorphose, une composition mixte de Hafiane.
Chegrane donne à admirer
des couples et des familles
truculentes et pleines de vie,
l’amour n’étant pas oublié
dans cet échantillonnage graphique de la vie féminine.
Ainsi Abdelghani Rahmani,
expose son ludique Adam et
Eve, jonglant entre fleurs et
pomme sur un fond de nuit
bleue. Les aquarelles fleuries
de Mimi El Mokhfi, les univers complexes et ondoyants
de Souhila Belbahar, Zahaf
Hassina et Djahida Houadef
semblent,
entre
fleurs,
paillettes et papillons, restituer aux femmes ce monde
paradisiaque dont elle sont
trop souvent exclues. Les
Reines de Saba, aquarelles de
Safia Zoulid, nimbées de turquoise et d’argent fixent le
visiteur d’un regard aussi
mystérieux que les filets où
est prise l’inconnue de la toile
Chapitre du temps de Salah
Hioun et les personnages
tourmentés de Naïma Doudji.
Diagonale, peinture non
figurative de Anissa Sabrina,
propose un univers hermétique à la lisière de l’ésotérisme. Les visiteurs découvriront également à la vitrine de
l’exposition, les travaux multiples de la céramiste Saïda
Madi.
U
VENDREDI 7 - SAMEDI 8 MARS 2014
UN APPEL À LA VIE ENTENDU !
UNE JOURNÉE inoubliable dont l’écho résonne encore dans notre mémoire, faite de retrouvailles, de joie,
d’appréhension, de larmes, mais de consolidation certaine que l’art sera toujours plus fort que la haine…
I O. HIND
arce que la mort n’aura
jamais raison sur la vie
que Karim Sergoua a eu
cette génialissime idée en proposant de tenir une minute de
silence et de recueillement sous
forme de salves d’applaudissements.
Moment sublime et unique,
attestation d’une belle image
positive et constructive qui plus
est s’écoute, jamais ne se perd,
donnée comme ultime réponse
à la barbarie obscurantiste qui,
en 1994, a tenté de courber l’échine aux Algériens en assassinant le directeur de l’Ecole des
beaux-arts d’Alger et son fils.
20 ans plus tard, rien n’a été
oublié, mieux, les roses ont
fleuri à nouveau sur les tombes
des condamnés pour dire stop
aux intimidations
et à la violence
,que la vie a
repris le dessus et
que l’art sera
toujours plus fort
que la haine.
Se donner rendez-vous
ce
5 mars à l’Ecole
supérieure des
beaux-arts
d’Alger pour rendre hommage à
feu Ahmed et
Rabah Asselah,
mais aussi à
Anissa Asselah
était
plus
qu’indispensable,
une halte dans
notre mémoire
certes, à consolider, mais audelà du recueillement et son
pendant teinté de nostalgie, cet
après-midi très riche en émotion s’est voulu un signe fort
pour réaffirmer l’esprit de
continuité et perpétuer l’action
et l’engagement de ces milliers
d’artistes qui continuent, bon
gré mal gré, à porter le flambeau des lumières haut et fort
autant que possible.
En cette belle journée du 5
mars, beaucoup se sont déplacés entre anciens et nouveaux
beausaristes. Un rassemblement « humain », utile et chaleureux, loin des tintamarres
« officiels » et creux, mais des
plus merveilleux qui a réuni
aussi des artistes algériens d’ici
et d’ailleurs qui ont tenu à faire
le déplacement, mais aussi les
anciens amis des Asselah dont
les valeureux organisateurs de
cette initiative, les amis de
l’Association Anissa Asselah
Action et Mémoire, à sa tête
Karim Sergoua et les autres,
amis et proches, ces jeunes
loups qui ont fait leurs dents
dans cette école, dont les membres du box 24, ce cercle d’artistes à l’apparence fermée et
selecte mais qui renferme en
son sein une manne artistique
et un trésor de talents insoupçonnés, qui par leur don parfois
décalé et inattendu vous pondent des expos et des œuvres
de rare qualité. Des artistes
indépendants et libres comme
devrait être chaque artiste dans
ce monde.
P
La fresque de l’expression et ses gardiens de mémoire
Des anciens élèves de cette
« exceptionnelle école » qui a vu
éclore de jolies graines pour en
devenir des artistes à part
entière excellant chacune dans
son domaine. Une école qui a
formé tant d’artistes en forgeant sa personnalité créative.
Aussi, qu’ils soient artistes,
peintres, céramistes, designers,
graphistes, musiciens, cinéastes, journalistes, passionnés
d’art, amis ou proches, tous ont
répondu présent à l’appel de la
vie, célébré samedi dernier
dans la liesse , la joie et les larmes des retrouvailles, le sourire
de la générosité, l’abnégation
et l’amitié. Un trop-plein de
sentiments que d’aucuns qualifieraient peut-être de niais,
mais c’est ce qui fait que nous
sommes des êtres humains
doués d’un « sens » et d’une
« aura ».
Cette âme qui
forge l’artiste et le
pousse à se « saigner » des nuits
durant pour voir
enfin naître une
oeuvre d’art , cet
objet dont la portée dépasse le
simple discours...
politique
ou
autre. Aussi, en ce
5 mars des plus
singuliers, l’occasion était enfin
offerte
pour
visualiser en complet « le mur d’expression » qui a
été conçu par tous les sympathisants de cette belle initiative,
dévoilant ainsi cette fresque
des plus colorées, constituée de
messages, dessins, photos,
témoignages et autres miniinstallations comme celle de
Yamo, cet excellent designer de
la lumière...
Une belle fresque murale
donc dont on sentait le passage
de ces petites mains invisibles
qui l’ont patiemment construite, montée et remodelée
image par image, étape, par
étape avec beaucoup de
patience pour révéler sa quintessence au public. Comme une
bâtisse que l’on consolide,
brique par brique, et l’on
assiste à sa fabrication pour en
ressentir surtout la force de
son labeur et son engagement.
Car c’est exactement cela qu’on
a tenté de ternir pour rendre en
poussière ces dynamiques qui
n’aspirent qu’à bouger, vivre et
faire embellir le monde et
rayonner ainsi la culture dans
ce pays. Si ce fut le cas par l’ancien directeur de l’Esba, ceci est
loin de l’être hélas aujourd’hui
dans cette école, selon de nombreux témoignages de bonne foi.
Aussi, si les initiatives d’antan
que nous avions suivies et couvertes durant des années de par
le passé étaient bien palpables
et ce, grâce au mouvement de
solidarité de l’Association
Anissa Asselah Action et
Mémoire, on déplore toutefois
le manque de suivi et d’intérêt
par la Fondation dite Asselah
qui pourtant prétend perpétuer
la mémoire de ces artisans de la
culture en Algérie.
Si l’hommage de ce 5 mars se
voulait rassembleur, il aura été
en plus artistique en invitant à
se produire plusieurs protagonistes de la scène culturelle
algérienne. Musical à plus d’un
titre avec la participation de
Kawtar Meziti, Reda Doumaz,
Nabil Kara et sa bande, endiablés avec les percussions africaines de Hakim and Co et poétique à plus d’un titre avec
Abderahmane Djelfaoui et
Samira Negrouche qui a lu, lors
de sa performance poétique,
quelques extraits et fragments
d’œuvres rares de Jean Sénac
et Tahar Djaout. Des moments
pourtant simples mais inoubliables qui résonnent encore en
nous...
Rendez-vous
dans
O. H.
20 ans ?
RENCONTRES ABDELKADER ALLOULA
Cinq pièces théâtrales au menu
Cinq pièces théâtrales sont programmées dans le
cadre de la première édition Rencontres Abdelkader
Alloula, prévue du 13 au 15 mars prochain à Oran,
a-t-on appris auprès des organisateurs. Cette manifestation culturelle, commémorant la 20e année de la
disparition du regretté dramaturge (1939-1994), s’ouvrira avec un spectacle intitulé L’ultime Halka, proposé par la coopérative El-Wiaam de Sidi Bel Abbès,
a-t-on indiqué à la direction du Théâtre régional
Abdelkader-Alloula (TRO). La première journée verra
également la pose d’une plaque commémorative en
hommage à cette grande figure du 4e art algérien,
suivie de la présentation de la pièce Qissas Nessin
par la Fondation Abdelkader Alloula. La deuxième
journée sera entamée par une cérémonie de
recueillement sur la tombe de Alloula au cimetière de
Aïn El Beïda et se poursuivra avec les spectacles
21
Questionnements de la troupe Khayal Art du département d’arts dramatiques de l’Université d’Oran et
El-Rebouhi de la formation théâtrale El-Taliâa d’Oran.
Au menu de l’ultime journée, les organisateurs ont
programmé une table ronde autour du thème « Le
théâtre de Alloula, entre théorie et pratique », qui
sera animée au département d’arts dramatiques de
l’université d’Oran. Un autre spectacle théâtral intitulé Le Rebelle sera donné par la troupe El-Gouala de
Boumerdès, suivi de la cérémonie de clôture où deux
concerts de musique sont programmés, en plus
d’une exposition de l’artiste photographe Mustapha
Abderrahmane qui a accompagnée les trois journées
des Rencontres Abdelkader Alloula. Les troupes participantes enchanteront la scène sous le thème
générique «Alloula, 20 ans après... Quel impact dans
l’activité théâtrale et artistique d’aujourd’hui ?».
DERNIÈRE
HEURE
sur internet http://www.lexpressiondz.com
ABDELMALEK SELLAL À PARTIR DE TIPASA
L’ALGÉRIE A PROGRESSÉ
DE FAÇON SIGNIFICATIVE
DANS LES DROITS DE L’HOMME
«Bouteflika n’a pas besoin d’une campagne électorale»
LE PREMIER MINISTRE a répondu de nouveau à ceux qui dénoncent ses visites dans les wilayas,
les qualifiant de campagne électorale en faveur du 4e mandat de Bouteflika.
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
I KARIM AIMEUR
partir de Tipasa où il était
en visite de travail et
d’inspection, jeudi 1er
mars, M. Sellal n’a pas usé de
beaucoup d’arguments pour espérer convaincre. «Nous ne sommes
pas en campagne électorale.
Le président Bouteflika n’en a
pas besoin. Tous les Algériens le
connaissent et savent que c’est lui
le garant de la stabilité », a-t-il
déclaré lors de son intervention
devant les représentants de la
société civile de la wilaya.
L’orateur ajoute qu’il y a
d’autres parties qui estiment qu’il
est en campagne pour lui-même,
faisant allusion peut-être au poste
de vice-président qui constitue
actuellement l’enjeu de l’élection
présidentielle du 17 avril prochain.
« Je ne veux rien », a-t-il tout bonnement précisé. Et de répondre
aussi à ceux qui regrettent, que
dans le cadre de cette campagne, le
Premier ministre distribue l’argent public. Précisant que cet
argent distribué au titre du programme complémentaire est
inscrit dans le budget de l’Etat, il
lance : «On n’est pas Papa Noël »
pour distribuer de l’argent à toutva.
« On veut consacrer l’Etat de
dialogue », a-t-il dit, ajoutant que
ses visites entrent dans le cadre
d’un travail de proximité adopté
par son gouvernement. Le Premier
ministre a profité de cette occasion
pour mettre en garde les opposants
qui appellent à des manifestations
contre le 4e mandat de Bouteflika
dont l’option semble imposée dés-
A
«On veut consacrer l’Etat de dialogue»
ormais comme une fatalité au peuple algérien. « Je demande aux
partisans de la fitna et les aventuristes qui veulent porter atteinte à
la stabilité, de cesser leurs actions.
La démocratie ne doit pas engendrer la fitna et l’histoire ne se refait
pas une deuxième fois (allusion à
la décennie noire) car si elle se
refait, ça sera une mascarade et
nous ne sommes pas les partisans
de mascarade », a-t-il menacé.
Sellal hausse le ton pour stigmatiser ensuite ceux qui dénoncent le
régionalisme érigé par le pouvoir
en politique d’Etat. Selon lui, il n’y
a pas de problème entre le Sud et
le Nord ou l’Est et l’Ouest. M.
Sellal ne s’arrête pas à ce niveau
de menace à l’égard des opposants.
Réitérant son soutien à Bouteflika,
il est allé jusqu’à parler de sacrifice
suprême.
»On va mourir debout. En tout
cas, moi je vais mourir debout,
soyez sûr. Je vous jure qu’on ne
reculera pas. Il faut que nous
nous mobilisions tous pour préserver la stabilité du pays. On
est condamné à la réussite.
L’élection présidentielle ne doit
pas attiser le feu de la fitna. Ces
gens doivent comprendre que
l’interêt du pays avant tout », at-il lancé.
Abdelmalek Sellal vise-t-il
les opposants au 4e mandat ou
le candidat Ali Benflis qui,
dénonçant le début de la fraude
électorale, a menacé de ne pas
se taire en cas de détournement
de vote ? En tout cas et à toutes
les parties, M. Sellal lance cet
appel: « A bas la fitna, à bas la
division, à bas les larmes, à bas
le désespoir.» Ce discours fait
vraiment peur et annonce des
lendemains inquiétants. Cela
avant de rappeler que toutes les
instructions sont données aux
responsables concernés par
l’organisation de l’élection de
respecter la loi afin d’organiser
une élection transparente. « Le
scrutin sera transparent », a-til assuré, appelant les électeurs
à se rendre massivement aux
urnes le 17 avril. « Le peuple
connaît ceux qui le servent.
C’est un grand peuple », a-t-il dit
insistant sur la necéssité de préserver la paix et la stabilité du
pays. « Sans paix et sans stabilité,
dans un environnement géostratégique dégradé, il est difficile de
poursuivre notre parcours si on ne
préserve pas cette stabilité », a-t-il
encore dit, ajoutant que « le peuple
K. A.
a compris cela ».
LA QUESTION DU FICHIER ÉLECTORAL SERAIT À L’ORIGINE
L’UE ne supervisera pas l’élection
LA MULTIPLICATION des déclarations traduit le fait que le gouvernement algérien refuse de céder
au forcing de Bruxelles.
I NADIA BENAKLI
a présence des observateurs européens à
la présidentielle d’avril prochain n’est
pas une chose acquise. Alger et l’UE ne
sont pas parvenus, apparemment, à s’entendre.
« L’Union européenne ne déploiera pas d’observateurs à l’élection présidentielle algérienne
prévue en avril prochain et à laquelle le président sortant, Abdelaziz Bouteflika, est candidat
pour un 4e mandat », annonce un communiqué
officiel européen. Pourquoi ? « L’UE explique
avoir reçu tardivement l’invitation du gouvernement algérien», précise le même communiqué. Cependant, Bruxelles n’exclut pas d’autres possibilités.
Selon le communiqué, l’UE indique qu’elle
pourrait envisager d’autres possibilités, «à
condition que les autorités algériennes mettent
en application les recommandations de la
Mission électorale européenne déployée dans ce
pays en 2012 à l’occasion des législatives».
Bruxelles pose comme condition sine qua non
l’accès au fichier électoral, avant l’élection présidentielle. Depuis les dernières législatives,
l’UE fait pression sur l’Algérie en exigeant l’accès au fichier électoral. D’ailleurs, elle tient à le
rappeler à chaque occasion.
«La Mission d’observation électorale européenne n’avait pas eu accès au registre central
des électeurs inscrits sur les listes, ce qui l’avait
empêché de se prononcer sur la validité du scrutin», souligne le communiqué. S’exprimant sur
cette question, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Ahmed Adli, a déclaré, mercredi dernier à partir de Annaba, que des obs-
L
ervateurs étrangers suivront le déroulement de
l’élection présidentielle du 17 avril 2014 sans
donner plus de détails sur l’identité des organisations.
Interpellé sur la venue d’observateurs européens, il y a à peine deux semaines, le directeur de l’UE pour la région du voisinage,
Michael Kôhler, a assuré que des négociations
sont en cours. «Le gouvernement algérien a fait
la demande auprès de l’Union européenne pour
la venue des observateurs européens, mais des
discussions sont en cours», a-t-il déclaré en
marge d’une journée de partenariat UEAlgérie sous le thème «Avançons ensemble».
L’UE a tracé ses conditions bien avant la
convocation du corps électoral. «Nous espérons
que cette question (fichier électoral, Ndlr) soit
résolue avant la présidentielle», a proprement
déclaré le président de la délégation pour les
relations avec les pays du Maghreb au
Parlement européen en visite à Alger, en octobre dernier,M. Pier Antonio Panzeri. Ce responsable avait affirmé que sur demande de
l’Algérie, l’UE participera à la supervision de
l’élection, tout en souhaitant que le problème
du fichier électoral soit réglé.
La multiplication des déclarations traduit le
fait que le gouvernement algérien refuse de
céder au forcing de Bruxelles. Le gouvernement
algérien a refusé de lui fournir les données des
Algériens, en considérant que c’est une question qui relève de la souveraineté nationale. Or,
aux yeux de l’UE, cet argument ne tient plus la
route.
Ce qui est sûr, la non-participation des observateurs européens risque de porter encore un
coup à la crédibilité du scrutin. Même si le gou-
vernement rassure sur la neutralité de l’administration et la transparence du scrutin, il n’en
demeure pas moins que l’opposition crie haut
et fort à la fraude.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est
revenu sur ce point pour rassurer davantage
l’opinion publique affirmant jeudi dernier à
Tipasa que l’Etat avait pris toutes les dispositions à même de garantir l’organisation dans la
transparence de l’élection présidentielle du 17
avril 2014. Une garantie avancée le même jour
par le secrétaire général du département de
l’Intérieur.
«Toutes les parties concernées par l’opération électorale sont dans l’obligation d’appliquer les dispositions de l’article 160 de la loi
organique relative aux élections, obligeant les
agents de l’administration à agir en toute
impartialité», a promis Ahmed Adli à partir de
Sétif. Des assurances qui restent au stade de
promesse pour les partis de l’opposition.
L’Algérie a progressé de
façon «significative» dans les
domaines
des
droits
de
l’homme, de la démocratie et de
l’Etat de droit, a affirmé le représentant de la délégation algérienne lors du débat de haut
niveau du Conseil onusien des
droits de l’homme. Exerçant son
droit de réponse aux propos du
représentant du Maroc au
Conseil, la délégation algérienne a souligné que l’Algérie a
enregistré des «avancées non
négligeables” et a progressé de
façon «significative» dans les
domaines
des
droits
de
l’homme, de la démocratie et de
l’Etat de droit.
Dans son intervention, la
délégation algérienne avait
interpellé la Haut Commissaire
aux droits de l’homme, Mme
Navanethem Pillay, sur la situation de ces derniers dans les territoires palestiniens occupés et
au Sahara occidental. Le représentant marocain avait dressé
un véritable réquisitoire contre
l’Algérie. «L’Algérie ne s’est
jamais présentée comme le
champion des droits de l’homme
qui, au demeurant, doivent être
améliorés partout», a répondu le
représentant de l’Algérie qui a
ajouté : «Nous sommes fiers
que l’histoire de l’Algérie atteste
de ce qu’elle n’a jamais agressé,
ni envahi, et encore moins
occupé un quelconque territoire
de façon indue».
L’AMBASSADEUR D’INDONÉSIE
POUR UN JUMELAGE DE BATNA
ET SURABAYA
L’ambassadeur d’Indonésie
en Algérie, Ahmad Naâm
Salim, a fait part à Batna de
son souhait de voir la wilaya
de Batna et la province de
Surubaya, capitale indonésienne de Jawa Timur (Java
oriental), liées par une convention de jumelage.
Lors d’une rencontre jeudi
soir avec les opérateurs de la
wilaya de Batna organisée à la
Maison
de
la
culture
Mohamed-Laïd Al Khalifa, le
chef de la mission diplomatique indonésienne, a estimé
que ce jumelage permettrait,
s’il venait à être concrétisé,
«d’approfondir les relations
entre les peuples des deux
pays et de contribuer à développer la coopération algéroindonésienne».
Pour M. Ahmad Naâm
Salim, la signature en mai prochain d’un accord de coopération entre les chambres de
commerce et d’industrie de
Batna et de Surubaya, à l’occasion de la visite du ministre
indonésien des Affaires étrangères dans le cadre d’une
conférence ministérielle du
mouvement des pays non-alignés (26-29 mai 2014 à Alger),
devrait constituer «le premier
pas de ce jumelage entre les
deux régions».
N. B.
CONDOLÉANCES
M. Ahmed Fattani, directeur, ainsi que l’ensemble du personnel
du journal L’Expression, très peinés par le décès du cousin de leur
collègue et ami MOHAMED TOUATI, présentent à ce dernier ainsi
qu’à sa famille leurs condoléances les plus attristées et les assurent,
en cette douloureuse circonstance, de leur profonde sympathie.
Puisse Dieu le Tout-Puissant accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde
et l’accueillir en Son Vaste Paradis.
«A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»