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LA DÉPOUILLE DU DÉFUNT RAPATRIÉE AUJOURD'HUI À ALGER
Yahia Magha Archives/Liberté
Aït Ahmed :
le grand retour
ABDELKADER MANA, PRÉSIDENT
DE L’USM EL-HARRACH,
À “LIBERTÉ”
“L’USMH
ne sera pas
vendue au
.23
rabais !” PP.23
LIBERTE
P.2
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER
À l'occasion
de la nouvelle année
2016, "Liberté"
présente ses meilleurs
vœux à ses lecteurs
et annonceurs.
QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37, RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7117 JEUDI 31 DÉCEMBRE 2015 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290
IL A SIGNÉ HIER LA LOI DE FINANCES
RÉTRO
Bouteflika annonce 2015
un "agenda chargé"
pour 2016
IL A RÉGNÉ UN QUART
DE SIÈCLE SUR LES
SERVICES DE
RENSEIGNEMENTS
P.3
Général Toufik,
le mythe
achevé
DEMANDE D’AUDIENCE
DES “19-4” AU
PRÉSIDENT DE LA
RÉPUBLIQUE
Une démarche
qui brouille les
cartes
PRIX DU PÉTROLE
Le spectre d’un
baril à 20 dollars
P.7 à 13
AFFAIRE SONATRACH I
APS
Quand la
défunte épouse
de Mohamed
Meziane s’invite
au procès P.6
Publicité
ANEP N°360 521 Liberté du 31/12/2015
Jeudi 31 décembre 2015
2 Dossier
LIBERTE
AÏT AHMED : LE GRAND RETOUR
EN HOMMAGE À SA MÉMOIRE
Béjaïa s’incline devant
l’Exemple
À l’initiative d’un groupe de citoyens, un rassemblement populaire en hommage au défunt Hocine Aït Ahmed
a été organisé, hier, à la place Saïd-Mekbel.
ers 16h30, des
groupes de citoyens,
dont des jeunes et
des femmes, commençaient à se rassembler devant la
placette sise à la cité Rabéa, bordant
l’artère principale de la capitale des
Hammadites,
Par : KAMAL rue de la Liberté.
OUHNIA
Une imposante
banderole accrochée sur les lieux,
portait cette citation de feu Hocine
Aït Ahmed : “C’est aux dirigeants de
plaire à leur peuple et non le contraire !” Bien que l’action ait été initiée
par des citoyens non partisans, de
nombreux cadres et militants du
V
FFS, dont l’ancien président de
l’APW de Béjaïa, Hamid Ferhat,
des cadres du RCD, l’ancien député indépendant, Meziane Belkacem,
des syndicalistes, des animateurs
de la Ligue des droits de l’Homme…
ont tenu à assister à ce rassemblement qui se voulait un hommage à
titre posthume.
“Nous sommes là, d’abord pour nous
incliner à la mémoire de notre cher
regretté Hocine Aït Ahmed qui vient
de nous quitter sans pouvoir goûter
aux délices des libertés démocratiques d’une Algérie digne et plurielle, d’un État de droit, etc., pour lesquels il avait milité pendant 70
longues années. Ensuite, nous vou-
lons, à travers cette action, inciter la
jeune génération que nous sommes,
à s’intéresser davantage à son Histoire, car notre système éducatif ne
nous a pas permis d’apprendre la
vraie histoire de notre pays. Les
jeunes Algériens sont, plus que jamais, invités à s’imprégner des valeurs
de leur héros, à l’image de Si L’Hocine, un grand homme qui a sacrifié
toute sa vie pour la libération du pays
puis pour l’instauration d’une véritable République démocratique”, déclarera la jeune Lehna Hammouche,
lors de son intervention devant le
mémorial érigé à la mémoire du
journaliste assassiné, Saïd Mekbel.
Âgée de 31 ans, cette jeune fille, ma-
nager d’entreprise, est réellement la
principale initiatrice de cette action dédiée à la mémoire du chef historique disparu la semaine dernière à Lausanne, en Suisse.
Après avoir observé une minute de
silence à la mémoire de Hocine Aït
Ahmed, la jeune animatrice, dont le
père, Yahia Hammouche, est un
ancien militant du mouvement culturel berbère (MCB) et sympathisant
du FFS, a invité les personnes désirant témoigner ou dire un mot sur
l’ex-leader du FFS, à prendre la parole.
À noter que plusieurs intervenants,
dont l’ex-P/APW, Hamid Ferhat, le
responsable du centre de documen-
UN RASSEMBLEMENT POUR SALUER SA MÉMOIRE
À
figure nationale de l’histoire de l’Algérie. Parmi les présents, des anciens
d’Oran qui n’oublient pas le fait
d’armes d’Aït Ahmed avec ses compagnons lors de l’attaque de la Grande-Poste d’Oran. Par leur présence à
ce rassemblement ils tenaient à lui
rendre hommage simplement et saluer sa mémoire. Un hommage qui a,
aussi, été voulu comme un symbole à
Oran, par les jeunes de l’association
qui, lors d’une prise de parole, ont expliqué leur démarche comme étant un
message fort de la jeunesse rendant
hommage au militant et combattant
pour l’Indépendance. Dans une déclaration la Laddh a souligné qu’il fallait
K. O.
DÉCOR SOLENNEL AU SIÈGE DU FFS
Oran se souvient de Da L’Ho
l’initiative de la société civile
d’Oran et d’une association de
jeunes, un regroupement populaire s’est tenu hier en fin de journée à la place du 1er-Novembre, pour
saluer la mémoire du
Par :
D. LOUKIL militant et du combattant pour l’Indépendance qu’a été Aït Ahmed.
L’initiative, qui a rassemblé de nombreux militants associatifs, des droits
de l’Homme, du FFS d’Oran, du
RCD, le représentant des scouts
d’Oran ainsi que de simples anonymes, a voulu démontrer combien
l’homme politique et l’infatigable
combattant, Aït Ahmed, était une
tation des droits de l’Homme
(CDDH) de Béjaïa, Hocine Boumedjane…, ont tenu à faire l’éloge
de Hocine Aït Ahmed, en rappelant
ses idéaux, son combat pour une Algérie libre et indépendante, son
parcours militant pour la démocratie, la paix, la justice sociale et les
droits humains.
Enfin, il faut souligner qu’une veillée
en l’honneur de l’enfant prodige
d’Aïn El-Hammam (ex-Michelet),
devait être organisée sur la même
placette, où des bougies devraient
être allumées.
Grande émotion à Tizi Ouzou
montrer que les habitants d’Oran
connaissent l’histoire, “connaissent
la valeur de Hocine Aït Ahmed comme nous ne pouvons oublier son apport
pour tout le pays que ce soit pendant
la guerre de Libération nationale ou
après l’Indépendance”. Sous un grand
portrait de Hocine Aït Ahmed les présents entonnent l’hymne national.
Quelques prises de parole ont bien eu
lieu pour rendre des hommages
émouvants à l’homme et à l’infatigable
militant de la démocratie qu’il a été
durant toute sa vie. Et hier les citoyens
d’Oran voulaient lui dire qu’ils ne
l’oublieront pas.
n Il y avait beaucoup de monde, hier soir, au siège de la Fédération
du FFS de Tizi Ouzou, situé au centre-ville, où de nombreux militants
et de citoyens de tout âge ont tenu à répondre présent à la veillée
mortuaire organisée par la Fédération pour rendre, une fois de plus,
un vibrant hommage à la mémoire du regretté Hocine Aït Ahmed,
dont la dépouille est attendue cet après-midi à l’aéroport
international HouariBoumediene. Même si la veillée devait débuter
vers 17h pour prendre fin en cours de soirée, le siège du parti était
pratiquement envahi par une foule dès les premières heures de la
matinée. De nombreux militants et cadres étaient présents durant
toute la journée pour accueillir les visiteurs qui, dans un décor
solennel illuminé de bougies, s’empressaient d’accéder au registre de
condoléances ouvert en cette douloureuse circonstance. Il faut dire
qu’un tel regroupement populaire avait aussi l’air d’une véritable
veillée d’armes pour les militants du FFS qui s’apprêtent à envahir
dès ce matin l’aéroport Houari-Boumediene pour accueillir la
dépouille de leur leader avant de l’accompagner, demain matin, vers
sa dernière demeure chez les Ath-Ahmed, dans sa Kabylie natale où
ses funérailles s’annoncent grandioses.
M. H.
D. L.
BOUIRA NE L’A PAS OUBLIÉ
Un hommage au symbole du militantisme
n hommage des plus émouvants a
été rendu, hier, par la population
d'Ath-Laqsar — à une trentaine de kilomètres au sud-est de Bouira — au défunt Hocine Aït Ahmed. Dès les premières heures de
la matinée, une foule
Par : RAMDANE nombreuse s'est rassemBOURAHLA blée devant le siège local
du FFS, situé au centreville d'Ath-Laqsar. L'émotion était perceptible
U
sur les visages des présents. Ils étaient plus de
500 à s'être réunis, afin de rappeler, s'il fallait
encore le faire, l'immense perte de l'Algérie,
d'un homme qui, sa vie durant, s'est battu, a
milité pour que notre pays ne sombre pas dans
les abîmes du despotisme et de l'intégrisme. “Si
Lhocine est toujours vivant ! Il est toujours présent dans nos esprits, nos mémoires et nos
cœurs”, lancera l'un des initiateurs de cet ultime hommage. Les citoyens, notamment
ceux qui ont personnellement connu “Dda
Lho”, comme ils aiment l'appeler, ont unanimement attesté que l'Algérie a encore perdu
l'un de ses symboles, un de ceux qui ont donné espoir au peuple. “Nous n'avons pas besoin
que Bouteflika ou Saâdani nous disent que Hocine Aït Ahmed est un héros ! C'est l'histoire qui
le dit ! Nous n'avons pas besoin des hommages
de ce pouvoir qui a tant fait de mal à notre pays
et notre regretté Aït Ahmed”, clamera avec for-
ce Menas Kamel, élu FFS de la commune.
L’orateur soulignera également que “les larmes
de crocodile” de certains leaders politiques, sont
une “insulte” à la mémoire de Hocine Aït Ahmed. Enfin, les citoyens se sont donné rendezvous pour aujourd'hui jeudi, pour se rendre
au village d'Ath-Ahmed, dans la commune
d'Aïn El-Hammam, à Tizi Ouzou, où le leader historique du FFS sera enterré.
R. B.
COMMUNIQUÉ DU FFS
Une cérémonie en accord avec le parcours du défunt
ans un communiqué rendu
public hier, la direction du
FFS annonce les différentes
étapes du déroulement de la cérémonie de recueillement, à la mémoire
d’Aït Ahmed depuis l’arrivée de sa
dépouille à l’aéroport d’Alger jusqu’à
sa mise en terre dans son village natal.
À la fois grand et humble, Hocine
Aït Ahmed a consacré sa vie à
contribuer à rendre la grandeur aux
humbles et à inviter les grands à l’humilité. Né à Aïn El-Hammam le 20
août 1926, il a porté la Kabylie dans
D
son cœur comme le cœur vibrant de
l’Algérie, partout où l’ont mené ses
combats et l’exil. Il a émis le vœu
d’être enterré dans son village natal,
Ath-Ahmed, où il sera inhumé le
vendredi 1er janvier 2016.
Issu d’une famille maraboutique
musulmane, il aura mené ses combats politiques dans la stricte séparation du politique et du religieux.
Humaniste fervent, il défendra des
principes de tolérance dans le respect
de toutes les religions et de tous les
rites, loin de tous les extrémismes. Le
Coran l’accompagnera de l’annon-
ce de son décès à sa mise en terre.
Révolutionnaire patriote, moudjahid
et républicain de la première heure,
il aura été un des membres fondateurs de l’OS, du FLN et de l’ALN
dans son combat pour la libération
de l’Algérie. Son cercueil sera enveloppé de l’emblème national pour lequel il a combattu.
Il recevra à son arrivée sur le sol national les honneurs de la Garde républicaine de l’Armée nationale populaire, en présence de sa famille et
de membres de la direction nationale du Front des forces socialistes. Mi-
litant de la démocratie, de la légitimité populaire, de l’État de droit, des
droits de l’Homme, de l’unité nationale, de la paix civile et de la justice
sociale, ses funérailles seront nationales et populaires, pour permettre
au peuple et au pays auquel il a dédié sa vie de lui rendre un dernier
hommage.
L’arrivée de la dépouille de M. Aït
Ahmed est prévue ce jeudi 31 décembre 2015 à 16h à l’aéroport
d’Alger où les honneurs lui seront
rendus par la Garde républicaine, en
présence de sa famille et de membres
de la Direction nationale du FFS. La
veillée de recueillement à sa mémoire aura lieu au siège national du parti, 56 avenue Souidani-Boudjema,
Alger.
La levée du corps se fera le vendredi 1er janvier 2016 à 7h. Le cortège funèbre traversera la commune de
Belouizdad à Alger, la commune
d’Isser à Boumerdès et la commune
de Tizi Ouzou.
L’enterrement aura lieu le jour
même après la prière du vendredi, au
village Ath-Ahmed dans la commune d’Ath-Yahia.
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
L’actualité en question
3
IL A SIGNÉ HIER LA LOI DE FINANCES
Bouteflika annonce un
“agenda chargé” pour 2016
e président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé, hier,
en Conseil des ministres, un “agenda politique très chargé” pour
l’année 2016. Un agenda qui prévoit
notamment la très attendue révision
de la Constitution qu’il avait promise
depuis 2011 avant d’en faire le point
focal de sa campagne électorale,
menée par procuration par le Premier ministre, pour son quatrième
mandat. “Le projet de révision de la
Constitution constituera dès le début
de la nouvelle année, un grand moment dans la vie politique et institutionnelle du pays”, a déclaré le président de la République, selon le
communiqué rendu public à l'issue
de la réunion du Conseil des ministres. Il a ajouté que “cette révision
sera suivie de l'élaboration et de la
discussion de plusieurs projets de loi
qui en découleront, en vue de faire
L
progresser encore davantage l'État de
droit, et notamment, la protection des
droits et libertés, ainsi que la régulation du pluralisme démocratique”.
Autrement dit, le chef de l'État s’engage à concrétiser les réformes “profondes” qu’il avait promises au lendemain du Printemps arabe (2011).
L’avant-projet de révision de la
Constitution, rappelons-le, avait été
validé lundi dernier, par le président
Bouteflika au cours d’un Conseil restreint qui lui avait été exclusivement
consacré.
Le Président parlait d’une révision
“substantielle” de la Constitution
dont l’avant-projet sera soumis au
Conseil constitutionnel pour “avis
motivé sur la procédure par laquelle ce texte sera examiné et adopté par
le Parlement”. Il a été précisé que cette révision constitutionnelle marquera “des progrès dans plusieurs domaines, parmi lesquels le champ politique et celui de la gouvernance”. Le
LA LF 2016 ADOPTÉE HIER EN CONSEIL
DES MINISTRES
Objectif : optimiser les
ressources financières
a loi de finances (LF) 2016 signée, hier, par le président de
la République, cherche à optimiser les ressources financières dans
une conjoncture marquée par une
baisse drastique des recettes pétrolières. Le texte ne remet pas en cause, toutefois, les objectifs de croissance ni les équilibres sociaux. La LF
consacre un cadre incitatif à la relance de l'investissement productif
qui figure parmi les priorités du gouvernement comme une alternative
indispensable à la politique de l'économie rentière. Sous cette contrainte, l'État réduit de 9% ses dépenses
budgétaires en 2016 par rapport à
2015 mais table sur une hausse de
1,3% de ses recettes budgétaires
l'année prochaine. Pour la première fois, les prévisions de ressources
ordinaires attendues à 3 064 milliards de dinars, devront dépasser la
fiscalité pétrolière (1 682 milliards de
dinars). Le texte relève en particulier de 7% à 17% le taux de la TVA
sur la vente de gasoil, la consommation du gaz naturel dépassant 2
500 thermies/trimestre et sur la
consommation d'électricité dépassant les 250 kilowatts-heure/trimestre. Cette mesure veut non seulement produire davantage de revenus dans les caisses du fisc mais
aussi limiter le gaspillage du gasoil,
un carburant importé et subventionné. L’on tente également, de
réduire le différentiel de son prix de
cession/consommation et mettre
fin au mouvement important de sa
contrebande.
La même disposition s'inscrit aussi
dans le souci d'atténuer le différentiel prix de cession/consommation
pour le gaz et l'électricité. Les
couches vulnérables de la société se-
L
ront épargnées de toutes ces hausses
si l’on tient compte des assurances
du gouvernement qui promet d'offrir à ces catégories des compensations. Par ailleurs, la LF 2016 revoit
à la hausse le montant de la vignette automobile, entre 16 et 40% en
fonction du type de véhicule, de son
âge et de sa puissance. Sont exempts
de cette taxe les véhicules roulant
aux GPL/C et GNC. Au chapitre des
investissements productifs, la LF
introduit des mesures incitatives
dont la facilitation de l'accès au
foncier économique et aux financements ainsi que la simplification des
procédures fiscales. Ainsi, la LF,
une première du genre en Algérie,
autorise les opérateurs privés à
créer, aménager et gérer des zones
d'activités et zones industrielles.
Une disposition de l'article 62
consacre aussi l'ouverture du capital des entreprises économiques publiques (EPE) à l'actionnariat national résident. Cette mesure a été
maintenue dans le texte mais avec
amendement. L'article stipule en
particulier que “les entreprises publiques économiques, qui réalisent des
opérations de partenariat à travers
l'ouverture du capital social en faveur
de la participation de l'actionnariat
national résident, doivent conserver
au moins 34% du total des actions ou
des parts sociales”. Selon cette disposition, l'actionnaire national résident peut détenir ces actions sur
une période de cinq ans mais peut
soumettre au Conseil des participations de l'État (CPE) une demande d'achat du reliquat des actions, à condition de respecter des
engagements souscrits en termes
d’emplois, de valeur ajoutée...
B. K.
APS
La révision constitutionnelle “sera suivie de l'élaboration et de la discussion de plusieurs projets de loi qui en
découleront, en vue de faire progresser encore davantage l'État de droit”, a indiqué le chef de l’État.
la démocratie pluraliste”.
Le chef de l’État n’a, par
ailleurs, pas manqué, lors
de la réunion du Conseil
des ministres tenue hier,
d’inviter le gouvernement
à “intensifier la communication institutionnelle de
sorte à expliquer à l'opinion
publique la réalité des mutations engagées ou à venir,
qui ne remettront nullement en cause la souveraineté nationale sur l'économie du pays, ni ne prédestineront les entreprises stratégiques au désengagement
de l'État, et que l'opinion
nationale soit assurée également que ces mutations
ne remettront pas en cause
l'option de la solidarité et de
Réunion hier du Conseil des ministres sous la présidence du chef de l’État.
la justice sociale”. Pour
texte, précisait le communiqué du moyens d'assumer un rôle plus actif,
préserver
le pouvoir d'achat des ciConseil restreint, sera, par ailleurs, y compris par la saisine du Conseil
adressé “dans les prochains jours constitutionnel” sont les grandes toyens, le Président a chargé le gouaux personnalités, partis politiques et lignes déclinées par le président de vernement de “lancer l'application du
associations consultés au cours de sa la République dans cet avant-projet crédit à la consommation pour la propréparation, et sera porté à la encore inconnu de l’opinion pu- duction nationale, et de prendre les
dispositions requises pour atténuer
connaissance de l'opinion publique blique.
l'effet de l'augmentation des prix des
par la voie des médias”. “La consolidation de l'unité nationale autour de Une réponse sibylline aux “19-4” carburants sur le transport et sur les
notre histoire, de notre identité et de L'avant-projet de Constitution pro- activités agricole et halieutique”. Le
nos valeurs spirituelles et civilisa- met également la “dynamisation des discours du Président se veut ainsi
tionnelles, dans la promotion des institutions constitutionnelles de une réponse sibylline aussi bien au
droits et libertés des citoyens et le ren- contrôle, au service de la transparence groupe des 94 parlementaires opforcement de l'indépendance de la dans les domaines économique, ju- posés aux dispositions de la LF 2016
justice” ou encore “l'approfondisse- ridique et politique de la vie nationale qu’au groupe des “19-4” qui s’inment de la séparation et de la com- et la mise en place d'un mécanisme terroge sur “ses capacités” à gérer le
plémentarité des pouvoirs” et “l'accès indépendant renforcé et de sur- pays.
de l'opposition parlementaire aux
veillance des élections au service de
L’ÉDITO
FARID ABDELADIM
PAR OMAR OUALI
Bénéfice du doute
“
Et tout en
accordant au
pouvoir le
crédit de la bonne foi, en
pensant notamment
qu’il n’a plus l’obsession
de sa propre survie, la
question est de savoir
alors jusqu’où il ira dans
ses velléités de
réformes, sachant que la
mise en place d’un État
de droit, tel qu’il est
affirmé dans le
communiqué de la
Présidence, ne
s’accommode guère de
demi-mesures. Ou on est
un État de droit ou on ne
l’est pas. Car aujourd’hui
la problématique se
pose dans ces termes.”
O
bjet de foisonnantes spéculations depuis le 15 avril 2011, date à
laquelle le président Bouteflika avait annoncé des “réformes politiques profondes”, le projet de révision de la Constitution commence à prendre forme concrètement. À ce propos, cette semaine aura
été décisive, à la faveur du deuxième Conseil restreint au cours duquel
le projet a été définitivement acté et validé. En attendant que la copie
du projet définitif soit portée à la connaissance du public et que le Conseil
constitutionnel donne son avis sur la voie qui sera choisie pour son adoption, on en connaît déjà les grandes lignes. Il s’agira, notamment, de la
consolidation de l’unité nationale, à travers le renforcement des composantes de l’identité nationale, de la protection des droits et libertés
des citoyens, et le renforcement de l'indépendance de la justice, l'approfondissement de la séparation et de la complémentarité des pouvoirs, le renforcement du rôle parlementaire de l’opposition et une réponse favorable à son immuable revendication de mise en place
d’une commission indépendante pour le suivi et le contrôle des futures
consultations électorales. Des têtes de chapitre qui, à première vue, sont
porteuses de belles promesses qui s’inscrivent dans la perspective d’une
plus grande démocratisation du pays. À en croire ainsi le texte du Conseil
des ministres, l’année 2016 vivra un grand tournant sur le plan politique
et institutionnel avec une batterie de projets de lois tous azimuts qui
seront à la fois l’expression et la traduction de l’ambition portée par la
nouvelle Constitution. Et tout en accordant au pouvoir le crédit de la bonne foi, en pensant notamment qu’il n’a plus l’obsession de sa propre survie, la question est de savoir alors jusqu’où il ira dans ses velléités de
réformes, sachant que la mise en place d’un État de droit, tel qu’il est
affirmé dans le communiqué de la Présidence, ne s’accommode guère de demi-mesures. Où on est un État de droit ou on ne l’est pas. Car
aujourd’hui la problématique se pose dans ces termes. n
Jeudi 31 décembre 2015
4 L’actualité en question
LIBERTE
RENOUVELLEMENT PARTIEL DU CONSEIL DE LA NATION
Le FLN joue
à qui gagne perd
Avec 23 sièges sur 48, le FLN sort vainqueur de la consultation, mais le RND garde la majorité
qui lui donne théoriquement le droit à la présidence.
e FLN a réussi son
pari, en s’emparant de
la majorité des sièges
mis en compétition.
Sur les 48 sièges
concernés par le renouvellement partiel, le FLN en a obtenu 23, tandis que le RND en a obtenu 18. Selon les résultats préliminaires rendus publics hier par le
ministère de l'Intérieur. Les Indépendants font un bon score et arrivent
en troisième position avec quatre
sièges, suivis du FFS, qui obtient
deux sièges, au détriment du RCD
qui perd le seul siège qu’il détenait.
Enfin, El-Fadjr El-Djadid crée la
surprise et décroche un siège au Sénat. 258 candidats ont postulé pour
les 48 sièges objet de renouvellement,
issus de 30 partis politiques et 12 indépendants. Le nombre d'élus des
Assemblées populaires communales
et de wilayas constituant le collège
électoral, a été de 26 892 membres,
alors que le nombre de votants a été
de 25 641, soit un taux de participation de 95,35%, selon les chiffres
communiqués par le ministère de
l’Intérieur.
Toutefois, les résultats définitifs de-
L
Billel Zehani/Archives Liberté
Le parti de Saâdani a raflé la majorité des sièges mis en compétition.
vraient être proclamés officiellement par le Conseil constitutionnel.
Il y a lieu de rappeler qu’outre les
48 membres désignés dans le cadre
du tiers présidentiel, le Conseil de la
nation est actuellement constitué
de 96 autres membres appartenant
notamment au RND avec 45
membres, au FLN avec 41 membres,
au FFS, au MSP, au FNA avec deux
membres chacun ainsi que deux indépendants. Bien que n’ayant rem-
porté que 18 sièges sur les 48 concernés par le renouvellement partiel, le
RND garde la majorité.
Reste le deuxième étage de la fusée,
à savoir le renouvellement de la
moitié du tiers présidentiel, soit
24 sénateurs pour remplacer ceux
dont le mandat est arrivé à échéance. C’est le président de la République qui va les désigner, avec cette possibilité de renouveler le mandat à des sénateurs sortants.
Puisque le RND a réussi à garder la
majorité des sénateurs élus, logiquement la présidence du Sénat devrait lui échoir. D’où la question de
se demander si Abdelkader Bensalah,
gardera le perchoir. Mais dans tous
les cas, il doit passer par les urnes lors
de la cérémonie d’installation des
nouveaux sénateurs. Reste à savoir
si son état de santé le lui permettra,
car cette année Bensalah s’est éclipsé pendant plusieurs mois pour des
soins en France.
Les sénatoriales se sont déroulées
comme prévu, avec une bataille serrée, notamment entre le FLN, et
tous les coups semblent avoir été permis, à commencer par l’usage de
l’argument massue que constitue
l’argent. Pourtant, le patron du FLN
avait promis que son parti allait se
battre contre cette pratique qui,
faut-il le rappeler, a beaucoup plus
servi le FLN.
AZZEDDINE BENSOUIAH
EN DÉNONÇANT LES RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES DES SÉNATORIALES
MSP : l’argent sale, seul vainqueur des élections
u lendemain des élections sénatoriales qui ont donné gagnants les partis du pouvoir, à savoir FLN-RND,
aux dépens de candidats des partis islamistes
qui ont été laminés, le MSP est sorti de sa réserve, en affirmant que ces joutes électorales
ont consacré un seul vainqueur : l’argent
sale.
Le chargé de communication du Mouvement
pour la société de la paix (MSP), Bouabdallah
Benadjaïmia, qui l’affirme dans un communiqué, commence d’abord par un postulat : “Il
ne peut y avoir d’élections crédibles et transparentes, lorsque celles-ci sont encadrées par des
régimes totalitaires et répressifs, rompus à la
A
fraude et au détournement des volontés du
peuple, et en l'absence de transparence, ainsi
qu’avec la présence de l’argent sale au lieu des
programmes électoraux ambitieux et des pratiques politiques saines.” Selon lui, des élections
pour le renouvellement de la moitié des
membres élus du Conseil de la nation, ont
“l’argent sale”, en tant que parti vainqueur, en
ce sens qu’“il s’est avéré un joueur essentiel dans
une bourse politique corrompue dont la responsabilité incombe au pouvoir en place et aux partis de son obédience”. Mais aussi, ces élections
sont le résultat de plusieurs facteurs, notamment des luttes de clans au sommet de la pyramide de l’État pour la succession au Prési-
dent, estime en outre, le chargé de la communication du Mouvement pour la société de la
paix (MSP). Ce dernier relève encore “l’absence de programmes politiques ambitieux chez les
partis du pouvoir, ce qui a été remplacé par la
‘baltagua’ politique et les allégeances régionales
et partisanes étroites”.
Et de dénoncer ensuite, “la persistance du système politique dans sa mentalité et ses anciennes
pratiques qui consistent à refuser la réforme politique et la transition démocratique, et à pousser le pays vers l’inconnu”. Enfin, le porte-parole du MSP indique dans sa déclaration que,
ces élections pour le renouvellement de la moitié des membres élus du Conseil de la nation,
LE FFS REMPORTE LES SÉNATORIALES À TIZI OUZOU
Hocine Haroun élu sénateur
a disponibilité d’une seule
urne a agacé plus d’un élu
avant-hier, lors de l’organisation des élections sénatoriales,
au salon d’honneur du siège de la
wilaya de Tizi Ouzou. La wilaya
compte 1 094 élus locaux de divers
horizons politiques et il était très
difficile d’accéder à l’urne en raison de graves carences dans l’organisation ce qui a engendré une
anarchie indescriptible dans le
bureau de vote. À la mi-journée,
le taux de participation était seu-
L
lement de 20%. Les candidats en
lice pour ces élections sénatoriales en l’occurrence Hocine
Haroun du FFS, Hamid Aït Saïd
du RCD, Malik Idjekouane du
FLN, Sid-Ali Zemirli du RND et
le candidat indépendant Idir Nekkache, vice-président de l’APC de
Tizi Ouzou étaient tous là, appelés à contenir le stress d’une
longue attente.
Cela dit, les grands électeurs n’ont
commencé à affluer qu’en début
d’après-midi et si l’on avait enre-
gistré un taux de participation de
50% vers 18h, il y avait encore une
chaîne impressionnante devant
l’urne en fin de journée ce qui fait
que le suspense devait durer jusqu’à une heure tardive de la nuit
pour enfin connaître l’heureux
élu.
Et finalement il a fallu attendre
presque minuit pour enfin
connaître les résultats du scrutin
qui ont proclamé vainqueur l’actuel P/APW de Tizi Ouzou, Hocine Haroun du FFS qui l’a em-
porté avec 410 voix devant Hamid
Aït Saïd, P/APC d’Iferhounène
(RCD) qui a totalisé 357 voix
alors que les autres candidats en
lice issus du FLN, du RND et le
seul candidat indépendant ont
obtenu respectivement 90 voix, 49
voix et 4 voix.
Il est à souligner, par ailleurs,
que sur les 1 094 inscrits, il a été
enregistré 979 votants et 69 bulletins nuls.
K. TIGHILT
PARLEMENT
Séance de questions orales aujourd’hui à l’APN
L'
Assemblée populaire nationale
(APN) reprendra aujourd’hui ses
travaux en séance plénière
consacrée aux questions orales, a indiqué
hier un communiqué de l'APN.
"Sur les neuf questions programmées, une
question sera posée au Premier ministre,
trois au ministre de l'Intérieur et des
Collectivités locales, deux au ministre de
l'Énergie, une au ministre des Ressources en
eaux et de l'Environnement et deux au
ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique", ajoute la même
source.
constituent “un nouvel épisode du feuilleton de
l’échec politique du pouvoir politique, d’absence de perspective, à même de faire naître “la
frustration chez les nouvelles générations qui
aspirent à la liberté et à plus de stabilité politique, économique et sociale”.
AMAR R.
NOUVELLE ANNÉE 2016
Ooredoo présente ses meilleurs
vœux aux Algériens
n À l’orée du nouvel an, Ooredoo,
entreprise citoyenne et nationale, exprime
ses meilleurs vœux à tout le peuple
Algérien pour que 2016 soit une année de
santé, d’épanouissement et de réussite
collective.
Dans son message de félicitations aux
Algériens, le directeur général de Ooredoo,
M. Joseph Ged, a déclaré : “Je tiens en mon
nom et au nom de Ooredoo à présenter nos
vœux les plus chaleureux, pour la nouvelle
année 2016, à tous les Algériens. Une année
que nous vous souhaitons emplie de
prospérité et de paix. L’année 2015 qui
s’achève avec succès pour Ooredoo, a été
une année de développement, de croissance
et d’engagement à être toujours plus
proche des Algériens en leur offrant le
meilleur de la technologie mobile. Notre
ambition pour l’année qui commence, est
de poursuivre ce développement
technologique et l’accompagnement de
l’ensemble de nos clients, entreprises et
particuliers.”
L’année 2015 a été riche pour Ooredoo, qui
a pu relever avec succès des défis
technologiques importants tout en
renforçant sa responsabilité sociétale et
son implication dans la vie culturelle,
scientifique et sportive.
Ooredoo continuera à honorer son statut
d’entreprise citoyenne active au sein de la
société avec détermination, volonté et
enthousiasme.
Bonne et heureuse année 2016 !
Ooredoo dima maâkoum
LIBERTE
5
Jeudi 31 décembre 2015
DE LIBERTÉ
LE RADAR
DIALOGUE STRATÉGIQUE
CELA NE SE PASSE QUE SUR AIR ALGÉRIE
John Kerry attendu en mars à Alger
LE SEUL
OPÉRATEUR
COMPÉTENT EST…
EN CONGÉ
Un claustrophobe a failli
mourir dans l’avion
20 jours
sans
téléphone
à Collo
n Le secrétaire d’État américain John Kerry est attendu
au mois de mars en Algérie,
avons-nous appris de sources
diplomatiques. La visite du
chef de la diplomatie américaine s’inscrit dans le cadre de
l’initiative du dialogue stratégique.
Le dialogue stratégique algéro-américain a été instauré en
2012, avec le déroulement à
Washington de la première
réunion, à la faveur de l'intensité des relations entre
l'Algérie et les États-Unis. La
deuxième session avait eu
lieu à Alger en 2014. Le dialogue stratégique algéro-américain, auquel le président
Abdelaziz Bouteflika et le
président Barack Obama
avaient fixé des missions de
grande portée, a été élevé en
2014 au niveau des ministres
des Affaires étrangères des
deux pays, rappelle-t-on. Le
dialogue répond à une volonté commune de trouver
des opportunités pour, non
seulement, renforcer la coopération entre les deux pays,
mais aussi chercher de nouvelles pistes de collaboration
dans les domaines politique,
sécuritaire, économique, éducatif et culturel, a-t-on indiqué auprès de la délégation algérienne.
HOMMAGE À AÏT AHMED À L’AMBASSADE D’ALGÉRIE À WASHINGTON
Anne Patterson a signé le registre
de condoléances
n L’ambassade d’Algérie à Washington a ouvert, pour trois jours, un registre de condoléances en honneur au défunt Aït Ahmed.
Anne Patterson, secrétaire d’État adjoint au
Proche-Orient, avait signé mardi ce livre de
condoléances au nom du gouvernement
américain en hommage à ce grand militant
de la cause nationale.
Des membres du corps diplomatique accrédité aux États-Unis se sont rendus à
l’ambassade d’Algérie pour rendre hommage
au chef historique Aït Ahmed et exprimer
leur profonde compassion à l’Algérie qui a
perdu un fils valeureux et une grande figure de la résistance contre le colonialisme.
n De nombreux
abonnés de la ville
de Collo sont privés
de téléphone depuis
plus de 20 jours à
cause d’une panne
“souterraine” qu'on
n’arrive plus à
réparer vu que le
seul opérateur
compétent est... en
congé, selon les
responsables locaux
d’AT. C'est, du moins,
l'explication
“officielle” qui a été
donnée aux abonnés
suite à leurs
nombreuses
réclamations. C'est ce
qu'on appelle un
réseau qui ne tient
qu'à un fil. Ainsi,
toute la région de
Collo, ainsi que
4 autres daïras
limitrophes
dépendent de la
disponibilité de cet
agent. À Algérie
Télécom de Collo, on
ne s'inquiète pas
outre mesure de
cette panne ni du
manque à gagner.
pour que le malheureux soit
autorisé à quitter l’appareil
pour être pris en charge par
la Protection civile sur le tarmac. Cela ne s’arrêtera pas là,
puisque le malade et le député
- accusé d’avoir manqué de
respect à une hôtesse - seront
empêchés de remonter dans
l’avion. Alors que le malade
a déposé plainte contre l’équipage, le député a juré de le faire passer devant le conseil de
discipline de la compagnie.
POUR LA QUATRIÈME ANNÉE CONSÉCUTIVE
“Game of thrones”, la série
la plus piratée dans le monde
n La série TV Game of thrones arrive en tête des téléchargements illégaux pour la quatrième année consécutive. L’information vient d’être publiée par le site américian Toorent Freak, qui s’est spécialisé, depuis 2005, dans l’actualité des partages de fichiers sur la Toile. Cette série, qui en
est à sa cinquième saison, a été piratée 14,4 millions de fois
en 2015 (pour le dernier épisode de la saison 5), devançant
The walking dead (6,9 millions de fois) et The big bang theory (4,4 millions de fois). Même s’il n’y a pas encore de statistiques pour le “marché” algérien du piratage, la tendance est, selon toute vraisemblance, la même, eu égard au
grand engouement que suscite cette série, surtout chez les
jeunes.
APRÈS AVOIR PURGÉ UNE PEINE DE QUATRE MOIS
POUR UN COMMENTAIRE SUR FACEBOOK
Rachid Aouine dépose une demande
d’asile en Angleterre
n Le militant des droits de l’Homme, et
néanmoins un des membres fondateurs
de la Coordination nationale de défense des droits des chômeurs (CNDDC),
Rachid Aouine, incarcéré en février
dernier pour avoir posté sur sa page facebook un commentaire jugé “hostile au
pouvoir”, a fini par “fuir” en Angleterre
où il a déposé officiellement, samedi 26
décembre 2015, une demande d’asile politique. Dans son commentaire qui lui
avait coûté quatre mois de prison (1er
mars au 2 juillet 2015), l’activiste, rappelons-le, appelait, ironiquement, “les éléments de la police, alors en mouvement
de protestation, à se joindre à la cause des
citoyens dont les revendications socioéconomiques convergeaient avec les leurs”.
Natif d’Oued Souf, Rachid Aouine avait
auparavant été poursuivi en justice, puis
licencié, pour avoir dénoncé, en 2011,
alors qu’il était douanier, “l’exportation
frauduleuse de gaz naturel vers la Tunisie, sous la protection de hauts responsables algériens”.
n Un voyageur claustrophobe (phobie des espaces
confinés) sur le vol Alger-Annaba d’Air Algérie a vécu, dimanche dernier, le martyre.
L’avion ayant pris du retard
pour le décollage, l’ayant empêché de quitter l’avion, il a
été pris d’un malaise en raison de sa phobie jusqu’à l’asphyxie devant un équipage
indifférent. Il aura fallu l’intervention d’un député présent dans le même avion
IL A ÉTÉ RÉALISÉ PAR UN FRANÇAIS
Le tour du monde en sept ans, presque
sans émission de CO2
n Un Français de 35 ans,
Olivier Peyre, a bouclé cette
semaine un tour du monde
de sept ans en vélo, parapente et voilier, réalisé quasi intégralement sans émission de CO2.
Cet ingénieur a parcouru
103 750 kilomètres en voyageant en vélo et comme équipier sur des voiliers. “J’ai
rajouté le parapente pour
voir le monde d’en haut”,
explique-t-il.
Son périple a débuté en
juillet 2008, en direction de
l’Ouest. Le globe-trotteur
s’est dirigé vers l’Amérique
du Sud, en passant par
l’Afrique, puis a traversé le
Pacifique.
Après une pause d’un an en
Nouvelle-Calédonie et une
traversée de l’Australie, il a
parcouru l’Asie et a regagné l’Europe par la Turquie
il y a trois mois.
“Mon voyage a coûté globalement 20 000 euros”, précise-t-il.
Une aventure financée par
des économies personnelles,
un travail d’ingénieur dans
l’énergie éolienne puis de
professeur en Nouvelle-Calédonie et par des sponsors.
Jeudi 31 décembre 2015
6 L’actualité en question
LIBERTE
AFFAIRE SONATRACH I
La défunte épouse
de Mohamed Meziane
s’invite au procès
La Holding Contel Algeria devait créer une société mixte avec Funkwerk Plettac en vue d’installer une usine
de fabrication de caméras de surveillance en Algérie et c’est ce projet qui aurait mis la puce à l’oreille
des enquêteurs du DRS, lesquels ont découvert, au bout de l’enquête d’habilitation préalable à l’autorisation
du ministère de la Défense, que les enfants de l’ancien P-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, ont été associés
dans cette entreprise qui a eu à décrocher des contrats avec la compagnie nationale.
e président du conseil
d’administration de
Contel Algeria, Mohamed Réda Djaâfar Al-Ismaïl, dont l’audition
s’est poursuivie pendant
presque toute la journée d’hier, a eu
du mal à justifier des virements effectués par son partenaire allemand
Funkwerk Plettac et l’origine de
fonds ayant servi à l’acquisition de
son appartement parisien ainsi que
celui payé au profit de la regrettée
épouse de l’ancien P-DG de Sonatrach Koucem Djerroud. Mohamed
Réda Djaâfar Al-Ismaïl avait, en
effet, reçu des sommes cumulées de
près de 2,5 millions d’euros dont les
magistrats instructeurs indiquent
qu’ils ont été couverts par “des
contrats de consulting pour couvrir
des prestations fictives”. “Comment
se fait-il que Funkwerk Plettac vous
engage en tant que consultant alors
que vous êtes le président du conseil
d’administration d’un groupement
dans lequel cette même société est engagée ? Vous êtes quand même le patron !”, s’interroge le juge.
“J’ai été engagé comme consultant
pour veiller sur les intérêts de Funkwerk Plettac, en dehors de notre partenariat, parce que ses dirigeants ne
connaissent pas l’Algérie. Je m’occupais de tout, les démarches avec l’administration, les douanes, les
banques, le marketing, etc., et j’ai été
rémunéré pour ces prestations. J’ai
fait la nourrice pour cette société en
quelque sorte”, se défend M. Al-Ismaïl. Confronté à ces déclarations
pendant l’enquête préliminaire puis
l’instruction pour en soulever les
contradictions, M. Al-Ismaïl a tantôt confirmé ses propos, tantôt accusé les enquêteurs du Département de renseignement et de sécurité (DRS) d’avoir déformé ses propos. “L’idée d’associer les enfants de
Mohamed Meziane dans votre société
était la vôtre ou ce sont les enfants de
Billel Zehani/Archives Liberté
L
Le procès Sonatrach I s’est poursuivi hier pour le 3e jour.
Meziane qui se sont rapprochés de
vous ?”, revient le juge à la charge.
“Mohamed Réda m’a proposé de
créer une entreprise de transport
mais, pour optimiser mes moyens, j’ai
opté pour la création d’une filiale au
sein de mon entreprise dans laquelle j’ai associé Bachir Faouzi. Cela a
été décidé par l’assemblée générale tenue le 7 décembre 2004 et Bachir
Faouzi a bénéficié de 200 parts le 5
janvier 2005. Quant à Mohamed
Réda, il n’a intégré la société qu’en
2008, à la faveur de sa réorganisation
en holding. Les deux frères ont néanmoins cédé leurs parts dans la société avant la signature en 2009 du protocole d’accord avec les Allemands
pour créer une société mixte dans
l’objectif d’installer une usine de caméras de surveillance en Algérie”,
précise-t-il.
C’est justement ce projet de société
mixte qui aurait mis la puce à l’oreille
des enquêteurs du DRS. Ce projet
nécessitait une autorisation du ministère de la Défense et les statuts de
l’entreprise, présentés au service
compétent, indiquent que Bachir
Faouzi et Mohamed Réda, enfants de
l’ancien P-DG de Sonatrach Mohamed Meziane, ont été à un moment associés dans cette entreprise
qui a eu à décrocher des contrats
avec la compagnie nationale.
Le juge n’a en tout cas pas manqué
de confronter l’accusé à des preuves
matérielles retrouvées dans sa documentation et qui indiquent que le
fils du P-DG Mohamed Réda ainsi
que sa regrettée maman Koucem
Djerroud devaient bénéficier de
contrats de consulting auprès de
Funkwerk Plettac avant que cette
dernière ne se rétracte sous prétexte que cela pourrait poser problème
dans ses transactions avec Sonatrach. “En quoi la défunte épouse de Mohamed Meziane, femme au foyer
qu’elle était, conseillerait une entreprise allemande spécialisée dans un
domaine aussi pointu qui est la télésurveillance ?”, s’étonne le juge. “Ce
sont des brouillons et mon intention
était de montrer à Réda, qui voulait
travailler avec eux comme consultant,
les clauses contractuelles”, tente de
convaincre Al-Ismaïl. “Je ne connaissais pas la réglementation des marchés publics et je ne pensais pas
qu’une entreprise de la taille de Sonatrach puisse conclure des contrats
en violation de la réglementation en
vigueur. Je me concentrais plutôt
sur les volets techniques liés à la
qualité des prestations. Et je ne peux
que me vanter d’avoir réalisé ces
tâches dans les délais et dans les
normes alors que d’autres entreprises ayant bénéficié de parts beaucoup plus importantes que la nôtre
dans ce projet, ne les ont toujours pas
terminées”, ajoute Al-Ismaïl.
“Laissons les aspects techniques de
côté, vous en avez assez parlé, ce qui
nous intéresse ici, ce sont les questions
juridiques pour pouvoir déterminer
les responsabilités. Mohamed Meziane, savait-il que ses enfants étaient
associés dans votre entreprise ?”, interroge le juge. “Je ne sais pas, mais
je pense qu’il le savait, puisque dans
mon offre, j’ai présenté les statuts de
l’entreprise où son fils figure comme
associé”.
Aucun marché avec Contel Funkwerk
n’est passé par le Baosem !
L’audition Mohamed Réda Djaâfar
Al-Ismaïl a été interrompue hier
par le juge à la demande de l’accusé. “Je suis saturé et je ne peux continuer”, sollicite-t-il. C’était en fin de
journée. Son audition tire en tout cas
à sa fin et il ne reste que les questions
que doivent lui poser les avocats et
le représentant du ministère public. Le tribunal criminel a ainsi enchaîné avec un autre accusé à savoir
Mustapha Hassani, poursuivi pour
les délits de participation dans l’octroi d’avantages injustifiés et la participation dans la dilapidation de deniers publics. C’est lui le signataire
de tous les marchés décrochés par le
groupement composé par Contel
Algeria et Funkwerk Plettac. Il a tout
nié en bloc soulignant qu’il n’a jamais été associé dans le processus de
décision et à partir de sa position de
directeur de la production dans la division amont, il ne pouvait refuser les
instructions qui viennent d’en haut.
“Qui a fait pression sur vous pour signer ces contrats ?”, demande le
juge. “Personne ne peut faire pression
sur moi monsieur le président !”, assène-t-il. “Alors ?”. “Je gérais 600 projets et je ployais sous la charge de travail. Le travail de vérification ne se
fait pas à mon niveau”, répond-il.
“Vous savez, au moins, que les montants de ces contrats ne vous autorisent pas à le faire de gré à gré !”, coupe le juge. “Oui mais moi j’exécute
des ordres et si je ne l’avais pas signé,
on n’aurait pas avancé”, réplique-til. “Comment les instructions pour ces
marchés précisément vous sont-elles
parvenues et d’où ont-elles émané ?”
L’accusé cite le vice-président chargé de l’amont sans prononcer son
nom avant que le juge ne lui souligne
que les émissaires qui lui ont porté
les instructions étaient d’un rang inférieur au sien alors qu’il avait accès
directement au vice-président chargé de l’amont Belkacem Boumediene en l’occurrence.
Il convient néanmoins de préciser
que selon l’instruction, les marchés
passés avec le groupement Contel
Algeria Funkwerk n’ont pas été enregistrés au Bulletin des appels
d’offres du secteur de l’énergie et des
mines (Baosem), l’équivalent du
Bulletin officiel des marchés de
l’opérateur public (Bomop) où toutes
les étapes d’une procédure d’un
marché public doivent être publiées
(appel d’offres, avis d’attribution
ou d’annulation de marchés, etc.). Ce
que l’accusé a confirmé tout en rejetant toute responsabilité parce que
cela ne relève pas de ses compétences
mais du service juridique de la
compagnie.
LYAS HALLAS
CRÉDIT À LA CONSOMMATION
Les gammes de produits éligibles fixées
es catégories de produits fabriqués ou assemblés localement qui seront éligibles au crédit à la consommation sont
désormais connues. Le gouvernement vient de fixer sept
gammes de produits relevant de filières industrielles locales.
L’Exécutif a inséré pour ce type de prêt l’activité de fabrication
d'appareils électriques et électroménagers, tels que les téléviseurs,
les vidéos, les appareils photo et caméscopes, les chauffages, les
climatiseurs, les réfrigérateurs, les équipements de cuisine domestique, les équipements de lavage domestique. Le deuxième
segment concerne les téléphones, tablettes et smartphones. Outre
la voiture, notamment la Renault Symbol, le crédit est également
ouvert à l’achat d’ordinateurs et autres équipements informatiques. L'ameublement en bois à usage domestique dont les
meubles, les ensembles de mobiliers et d'accessoires en bois...
sont concernés aussi par ce dispositif qui, faut-il le rappeler, sera
mis en œuvre au plus tard au premier trimestre 2016. Pour les
L
consommateurs qui souhaiteraient construire leur maison ou
réaliser des aménagements dans leur domicile, ils peuvent se
procurer les matériaux de construction tels que la céramique
et la céramique sanitaire en recourant à ce prêt. Selon une source proche de ce dossier, cette liste fait l'objet d'un arrêté interministériel qui sera signé aujourd’hui par les ministres du Commerce, des Finances et de l'Industrie et des Mines. La question
liée au plancher d'intégration du produit qui a été au centre des
débats entre opérateurs et l’administration est, par ailleurs, tranchée. La réponse est apportée par la même source : les produits
éligibles au crédit à la consommation ne sont pas conditionnés
par un taux d’intégration. Les prêts bancaires peuvent, en fonction du choix de l'emprunteur, couvrir la totalité du prix du produit acquis mais seront, cependant, assortis de taux d'intérêt non
bonifiés, précise-t-on. Le champ d'application du texte, l'éligibilité des entreprises et des produits, l'offre et le contrat de cré-
dit, le remboursement anticipé et les cas de défaillance de l'emprunteur sont autant de chapitres résumés par les 21 articles qui
composent un décret exécutif régissant ce crédit. Les particuliers bénéficiaires sont ainsi identifiés. “Toute personne physique
qui, pour l’acquisition d’un bien ou d’un service, agit dans un but
privé en dehors de ses activités commerciales, professionnelles ou
artisanales”, explique le texte, ouvre droit à un paiement
échelonné, différé ou fractionné. Le statut des entreprises éligibles, l’un des points qui ont suscité la curiosité des personnes
concernées par cette opération, est également déterminé dans
l’article 4. Ce sont les sociétés qui exercent une activité de production ou de service sur le territoire national et produisent ou
assemblent des biens destinés à la vente aux particuliers et vendent avec factures. L’objectif recherché est d’encourager la production nationale et de réduire les importations.
B. K.
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
Rétrospective 2015 7
POLITIQUE
DEMANDE D’AUDIENCE DES “19-4” AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
Une démarche qui brouille les cartes
Initiée par des personnalités revendiquant leur amitié au président Bouteflika, cette
démarche inattendue porte le fer au cœur même du pouvoir.
’est décidément l’un des évènements marquants et les plus
inattendus de l’année 2015. Le
1er novembre dernier, 19 personnalités connues pour êtres
proches du président de la République, lui écrivent pour demander audience. Des moudjahidine, à l’exemple de
Lakhdar Bouragaâ et
Par : MEHDI
Zohra Drif Bitat,
MEHENNI
mais aussi l’ancienne
ministre de la Culture Khalida Toumi et l’actuel SG du Parti des
travailleurs (PT), Louisa Hanoune, saisissent,
contre toute attente, Abdelaziz Bouteflika
pour l’alerter sur de graves décisions “antinationales” prises au sommet de l’État et qui
ne lui ressembleraient pas. N’ayant pas obtenu de réponse, ces personnalités organisent une
conférence de presse une semaine après pour
rendre leur démarche publique. Ils veulent rencontrer le président pour savoir s’il est au courant de certaines décisions jugées hautement
dangereuses pour l’avenir de la Nation. C’est
alors la naissance du groupe appelé communément “les 19”. La démarche a fait mal à l’entourage présidentiel. Suivra un déluge d’attaques aussi violentes que démesurées du
cercle proche d’Abdelaziz Bouteflika. Le SG du
Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, fut le premier à monter au front. Il s’attaquera particulièrement à Louisa Hanoune,
usant de propos à la limite de l’insulte. Le SG
du rassemblement démocratique algérien et
néanmoins directeur de cabinet à la présidence
de la République, Ahmed Ouyahia, prendra
C
également sur lui de donner publiquement une
fin de non recevoir à la demande d’audience
des “19”. Le Premier ministre Abdelamalek Sellal ne manquera pas lui aussi de répondre par
la négative à la requête de Zohra Drif-Bitat et
ses camarades. Le groupe des “19” réplique aussitôt et accuse le cercle présidentiel d’accaparer la parole et les prérogatives présidentielles. “Cela apporte de l’eau à notre moulin
lorsque nous écrivons que le président n’était pas
au courant de tout ce qui se passe dans le
pays…”, a réagi le groupe dans un premier
temps. Mais comme aucune réponse n’a été,
entre temps, donnée par Abdelaziz Bouteflika, les “19” en conclurent que la lettre n’était
pas parvenue au président de la République.
Certains d’entre eux, à l’exemple du moudjahed Lakhdar Bouragaâ, iront jusqu’à en déduire que le président est pris en otage par son
entourage. Les “19” sont allés trop loin cette
fois-ci, et des pressions commencent à être
exercées sur les membres les plus vulnérables
du groupe. Trois défections puis une quatrième. Les 19 sont réduits à 15 mais ne lâchent
pas pour autant prise. Bien au contraire, ils
montent la pression d’un cran et dénoncent des
“pressions intolérables et inhumaines”. Le désormais groupe des “19-4” affirme être au fait
de choses très graves, et explique que c’est justement ces informations qu’il détient qui font
paniquer ceux qui s’acharnent sur leur démarche!
M. M.
AFFAIRES AUTOROUTE EST-OUEST, KHALIFA-BANK, SONATRACH
2015 : l’année des grands procès
’année qui s’achève marquera à jamais l’histoire de l’Algérie comme étant celle des procès de corruption. Ce sont,
en effet, des affaires spectaculaires ayant tenu l’opinion
publique en haleine des années durant, qui ont été jugées cette année pour solder de lourds dossiers devenus encombrants
pour le pouvoir politique. Plusieurs
ministres ont été cités dans l’insPar :
LYAS HALLAS
truction, et s’ils n’ont pas été inquiétés
par les magistrats instructeurs, les
fuites d’informations ayant trait à la procédure judiciaire ont
jeté le discrédit et sur le pouvoir politique et sur la justice.
Ainsi, trois affaires de corruption qui ont défrayé ces dernières
années la chronique algérienne et internationale, car impliquant
des entreprises et des personnages étrangers, à savoir l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, El Khalifa Bank et Algérie Télécom ont connu leur épilogue en 2015 au bout de procès que
L
d’aucuns ont qualifiés, en raison du procédé justicier jugé sélectif, épargnant les décideurs politiques et ne faisant payer que
les seconds couteaux, de simulacres. L’affaire Sonatrach, dont
le procès vient de s’ouvrir au tribunal criminel d’Alger après
deux reports, aura également marqué cette année 2015 car, ces
reports n’ont pas empêché les débats sur le contenu de l’ordonnance de renvoi de la chambre d’accusation qui a été débattu en long et en large, et dans le détail, tout au long de l’année.
D’autant qu’elle ne risque pas de déroger au schéma dans lequel ont été inscrites les trois autres affaires citées plus haut.
C’est-à-dire, de ne pas aller jusqu’à dénoncer le parrain politique du système de corruption mis en place au sein de cette
compagnie nationale, mère nourricière de toute la nation.
En tout cas, l’opinion publique n’a pas eu droit à de grandes
révélations comme l’ont promis les avocats de la défense des
inculpés à la veille de la tenue de chacun de ces procès, pensant qu’une telle surenchère pourrait valoir des circonstances
atténuantes pour leurs clients en enclenchant les mécaniques
immunitaires des supposés parrains politiques de la corruption. Les inculpés ont même donné l’impression de jouer le jeu,
assumant pour la quasi-totalité d’entre eux, les faits qui leur
ont été reprochés, niant leurs relations avec les décideurs hautplacés révélées pendant les procédures judiciaires. À l’exception de la dénonciation des méthodes musclées des enquêteurs
du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) dont
le service de police judiciaire s’est chargé des enquêtes préliminaires dans toutes ces affaires, participant à une stratégie de
défense consistant à discréditer des aveux supposés extorqués
sous la torture, aucun ministre parmi ceux cités par les différents protagonistes n’a été traîné devant un tribunal.
L. H.
UN REMANIEMENT MINISTÉRIEL AVEC UN MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES BICÉPHALES
Bricolage sur fond de clanisme au sommet
’année 2015 aura été marquée, entre
autres, par le énième remaniement gouvernemental opéré par le président Bouteflika depuis son accession au pouvoir. Ce remaniement s’est opéré en deux phases : la première en mai, suivie
Par : AZZEDDINE d’une seconde en
BENSOUIAH
juillet, pour, semblet-il, rattraper les oublis du premier remaniement. En mai dernier, des figures importantes du gouvernement, réputées proches du
président Bouteflika, quittent le navire. Tayeb
Belaïz, qui occupait le très sensible ministère
de l’intérieur, quitte le gouvernement et devient
conseiller à la présidence de la République. L’on
a évoqué des raisons de santé, mais aussi et surtout, des divergences avec le patron de la police, le général Abdelghani El Hamel et même
L
avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il
est remplacé au poste de ministre de l’Intérieur
par Nouredine Bedoui, anciennement wali et
ex-ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels. Autre départ remarqué
: celui de Youcef Yousfi, à la tête du ministère de l’Energie et des Mines, remplacé par Salah Khebri. Yousfi a beau résisté face à la protesta née à In Salah, au sujet de l’exploitation
du gaz de schiste, comme il a beau essayé de
rassurer quant à la maîtrise de la situation, alors
que la tendance baissière des cours de pétrole se confirmait de jour en jour. Il a fini par être
sacrifié par le président Bouteflika. Autre ministre sacrifiée, celle de la culture, Nadia Labidi, qui a fait les frais de la polémique enclenchée par Louisa Hanoune pour des soupçons de corruption. Crise financière oblige, le
ministre des Finances, Mohamed Djellab, lui
aussi fraîchement désigné, débarqué et remplacé par Abderrehmane Benkhalfa, ancien délégué général de l’Association des banques et
établissements financiers (ABEF). Mais Parmi les surprises de ce remaniement : la désignation d’Abdelkader Messahel à la tête du ministère chargé des affaires maghrébines, africaines et de la coopération internationale. Un
ministre à part entière, aux côtés de Ramtane
Lamamra qui garde son poste de chef de la diplomatie. Une sorte de ministère à deux têtes.
Abdelkader Khomri, qui s’occupait du département de la Jeunesse, cumulera de nouveau
le département de la Jeunesse et des Sports,
alors que Mohamed Tahmi quitte donc le gouvernement. Fait nouveau : deux ex-ministres,
Nouria Zerhouni, et Abdelkader Kadi, ont été
“rétrogradés” au poste de wali, qu’ils ont occupé par le passé. Mais quelques mois plus tard,
en juillet précisément, un autre remaniement, celui-là appelé “partiel” intervient. Si le
ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdelkader Khomri, devait être remplacé, en raison
de son état de santé, son remplaçant a créé la
surprise. El Hadi Ould Ali, ancien directeur de
la maison de la culture de Tizi Ouzou, n’a pas
fini de faire couler de l’encre et de la salive.
Mais la plus grande surprise de ce mini-remaniement, fut le limogeage d’Amara Benyounès, qui s’occupait du ministère du Commerce. Son soutien zélé au président Bouteflika
n’aura pas suffi pour sauver sa tête au sein d’un
gouvernement, dans lequel il n’était plus en
odeur de sainteté.
A. B.
Kramdi/Liberté
Des personnalités, pourtant proches de Bouteflika, ont demandé audience au chef de l’État, le 1er novembre dernier.
8 Rétrospective 2015
Jeudi 31 décembre 2015
LIBERTE
POLITIQUE
IL A RÉGNÉ UN QUART DE SIÈCLE SUR LES SERVICES DE RENSEIGNEMENTS
Général Toufik, le mythe achevé
D’aucuns pensaient que le patron de l’omniprésent DRS avait les reins solides pour
résister à la machination qui était en cours contre lui et ses hommes.
’année 2015 aura été
incontestablement la fin
d’une époque pour la
ténébreuse police politique algérienne, sous
l’insondable label du
Département du renseignement et
de la sécurité. Et pour cause. Son inamovible patron,
Par : HAMID le général MohaSAIDANI
med Mediène, dit
“Toufik”, qui a régné un quart de
siècle sur le service a fini par rendre
les armes sous les coups de boutoir
du clan présidentiel qui ne lui a visiblement pas pardonné d’avoir
fourré son nez dans les grosses affaires de corruption dans lesquelles
sont impliqués des proches du président de la République.
Celui qui était flanqué du qualificatif pour le moins révélateur de “Rab
Edzaïr”, en ce sens qu’il était considéré comme le faiseur de rois dans
le pays, a été renvoyé chez lui
presque comme un malpropre ; une
méthode très peu amène avec un
gradé de l’armée qui a, paradoxalement, valu au concerné des sympathies, y compris dans le camp de ses
détracteurs. Très peu auraient misé
L
D.R.
sur une telle fin pour le général
Toufik, dont le nom demeurera lié,
peut-être pour l’éternité, à celui de
l’impénétrable DRS, façonné par
ses concepteurs comme une véritable
forteresse d’où rien ne filtre, sauf évidemment les fuites organisées à des
fins bien déterminées.
Les coups de semonce du tonitruant
chef du Front de libération nationale,
Amar Saâdani, qui avait sonné le toc-
sin contre le général Toufik en février 2014, ont, contre toute attente, fini par avoir raison de celui qui
était jusque-là considéré comme
indéboulonnable. Certes, nombre
d’observateurs avertis voyaient déjà
dans la mise à l’écart ou les poursuites engagées contre quelquesuns de ses proches collaborateurs des
signes qui ne trompent pas d’une véritable opération de neutralisation
qui le visait, lui en personne. Il est
vrai que l’image que dégageait le
puissant patron du DRS déteignait
sur tout et empêchait, peut-être, de
voir que la machination était réellement en marche pour le débusquer. C’était compter sans la détermination des proches du président
Bouteflika, décidés à se débarrasser,
une bonne fois pour toutes, d’un allié devenu du jour au lendemain bien
trop gênant pour leur règne démesuré. Et dans cette guerre des tranchées, l’homme de l’ombre n’aura finalement été que l’ombre de luimême. Toufik aura laissé des
plumes, et 2015 lui aura été fatale à
plus d’un titre. Celui à qui des pouvoirs immenses étaient prêtés au
point de constituer un État dans l’État, et ce, grâce au système de noyautage de la société et des institutions,
n’a, finalement, pas beaucoup résisté.
Tombé de son piédestal, il a dû regarder, impuissant, le mythe qu’il a
mis tant d’années à construire, s’effondrer comme un château de cartes.
Un tel retournement a surpris, voire choqué, plus d’un. D’aucuns pensaient, en effet, que le patron de
l’omniprésent DRS avait les reins so-
lides pour résister à la machination
qui était en cours contre lui et ses
hommes. Mais lorsque certains
d’entre eux sont mis d’office à la retraite sans en avoir encore l’âge,
alors que d’autres sont jetés misérablement en prison après avoir
longtemps servi l’institution militaire, le mythe a pris des allures de
fable, tant il ne pouvait guère leur venir à la rescousse.
Et lorsque le général a été contraint
de s’en remettre à la presse pour
prendre à témoin l’opinion publique
sur la gravité du traitement réservé
au général Hassan, le commun des
Algériens a fini par se convaincre
que quelque chose de très profond
a complètement bouleversé les rapports de force au sommet de l’État
pour livrer un verdict sans appel : la
toute puissance du général Toufik
s’est avérée être un feu de paille. Bouteflika ne voulait pas être un trois
quart de président, et 2015 semble
avoir ainsi été celle de l’accomplissement de cette aspiration en se
débarrassant de l’allié gênant qu’était
le général Toufik.
H. S.
POURSUITES JUDICIAIRES ET LOURDES CONDAMNATIONS
2015, le temps des généraux !
e général Hassan arrêté et transféré à la
prison militaire de Blida. L’information a provoqué un véritable séisme
national. C’était le 28 août dernier en milieu
d’après-midi. Le général-major Abdelkader Aït
Ouarabi, ex-chef de la lutPar : MEHDI te anti-terroriste avait été
MEHENNI démis de ses fonctions puis
placé sous contrôle judiciaire à partir de février
2014. Mais rien ne présageait d’une telle évolution des évènements. Une véritable bataille
juridique est alors enclenchée et le dossier du
général Hassan qui devait répondre des chefs
L
d’inculpation de «destruction de documents»
et «infraction aux consignes générales» sera
transféré au tribunal militaire d’Oran. C’est
n’est donc que trois mois après, soit le 26 novembre dernier, que le procès de l’ex-patron
du Scorat se tiendra et à huis clos. Il écopera
de la peine maximale, à savoir cinq ans de prison ferme. Une lourde condamnation qui, fait
inédit, a fait sortir le général de corps d’armée
à la retraite, Mohamed Mediène, dit Toufik,
de son silence pour dénoncer publiquement
une “injustice”. Mais le général Hassan n’est
pas le seul militaire haut gradé à être traduit
devant la justice. Le général à la retraite Hocine Ben Hadid, est arrêté le 30 septembre, sur
les hauteurs d’Alger, alors qu’il se rendait à un
rendez-vous médical. Il sera aussitôt placé sous
mandat dépôt pour motif de “divulgation de
secret militaire”. En réalité, le passage du général Hocine Ben Hadid quelques jours auparavant à la chaîne TV de Radio Maghreb,
avait provoqué un grand malaise au sommet
de l’État. Des propos jugés graves ont été tenus contre la personne du frère cadet du président, Saïd Bouteflika, mais aussi et surtout
sur le vice-ministre de la Défense et chef d’état
major, le général de corps d’armée Ahmed
Gaïd Salah. Trois mois après, son procès n’a
toujours pas eu lieu. Le général-major Djamel
Kehal Medjoub, ex-chef de la sécurité présidentielle, démis de ses fonctions tout juste
après l’épisode de la fameuse intrusion à la résidence d’État de Zéralda, dans la nuit du 16
au 17 juillet dernier, sera lui aussi rattrapé par
la justice. Le 2 décembre dernier, il a été
condamné à trois ans de prison ferme par le
tribunal militaire de Constantine. 2015 aura
été une année sombre pour les généraux !
M. M.
LA VALLÉE DU M’ZAB A VÉCU DES AFFRONTEMENTS MEURTRIERS
Ghardaïa : le calme à l’ombre
des baïonnettes
ls resteront sans doute comme les
événements qui ont marqué l’année 2015 : les affrontements violents qui ont secoué la vallée du
M’zab en juillet dernier et qui avaient
fait pas moins de vingt-cinq morts
et plusieurs dizaines de blessées.
Non seulement les événements ont
eu lieu dans une région réputée jadis pour son calme légendaire, lieu
de prédilection de touristes étrangers
en quête de soleil et d’exotisme durant les années 70 et 80, mais ont été
sanglants et dont les stigmates ne
s’effaceront pas de sitôt.
Comme en Kabylie en 2001, ces
événements ont mis à rude épreuve
les services de sécurité et remis sur
le tapis des questions inhérentes à la
construction de l’État national. Écla-
I
tant en décembre 2013, les affrontements entre les deux communautés Ibadites et malékites ont gagné en
intensité, au fil des mois, en dépit des
efforts et des initiatives d’apaisement
engagés par le gouvernement mais
aussi par certaines notabilités locales
et des partis politiques.
En juillet dernier, ils ont fini par
connaître une tournure dramatique
même si des pertes humaines avaient
été déplorées lors de précédents incidents. En effet, selon des comptes
rendus de presse, l’essentiel des victimes ont été tués par balles, par des
hommes encagoulés notamment à
Guerrara, à 120 km au nord- est de
Ghardaia. Cette grave dérive dont à
ce jour nul ne connaît les tenants et
les aboutissants a contraint la pré-
sidence de la République à convoquer d’urgence une réunion consacrée exclusivement à la situation
prévalant à Ghardaïa.
Principale décision retenue : le commandant de la 4e région militaire,
Chérif Abderazak, qui s’était déjà
distingué lors des inondations meurtrières qu’avait connue la région
auparavant, est chargé de superviser
l'action des services de sécurité et des
autorités locales concernées pour le
rétablissement et la préservation de
l'ordre public à travers la wilaya de
Ghardaïa.
À cela s’ajoute l’action de la justice
contre les auteurs des violences et
d’atteinte aux biens et aux personnes et la mise en branle du programme socio-économique arrêté
plus tôt en faveur de la région.
Même si les autorités, pour d’évidentes considérations politiques, n
y avaient pas fait allusion, il reste que
les décisions prises s’apparentaient
à l’instauration d’un état d’urgence
dans la région.
Résultat des courses : plus d’une
trentaine d’arrestations, dont certaines figures connues, et reprise en
main musclée de la situation.
Aujourd’hui, le calme semble être revenu et la vie économique, fortement
perturbée, reprend laborieusement.
Mais la crise est-elle pour autant résolue ? “La crise à Ghardaïa est une
des expressions de la crise de l'État national qui, loin de valoriser la spécificité des régions, a sciemment ignoré les formes d'auto-organisation de
l'Algérie profonde. Pis encore, la wilaya ou la figure du wali a été et demeure une machine à broyer les institutions locales (...) souvent de façon
violente et reste impuissante devant
les bouleversements socio-économicodémographiques”, a observé la sociologue Fatma Oussedik. La crise
n’est donc pas réductible à une
question rituelle, comme tentent
de l’accréditer certains, mais renvoie
à l’occupation de l’espace, à la politique de la ville, à l’accès au pouvoir
local, au développement économique, à la citoyenneté... En un
mot, à l’absence de démocratie.
Tout un chantier, en somme. La
pouvoir l’a-t-il compris ?
K. K.
LIBERTE Jeudi 31 décembre 2015
Rétrospective 2015 9
ÉCONOMIE
PRIX DU PÉTROLE
Le spectre d’un baril à 20 dollars
la fin 2015, les prix du pétrole
ont atteint des niveaux quasiplanchers, moins de 40 dollars ;
un seuil jamais atteint depuis
11 ans. Entre juillet 2014 et décembre 2015, soit en un an et
demi, la chute des prix du baril a atteint plus
de 50%. De 110 dollars en juillet 2014, il est remonté à plus de
Par : K. REMOUCHE 68 dollars en
mai, pour redescendre à 36 dollars en décembre 2015. Jusqu’où ira cette chute ? La plupart des spécialistes prédisent que cette tendance va persister jusqu’en 2019-2020.
La raison de cette chute importante des prix
du baril est principalement due un excès de
l’offre sur la demande, estimée à 1 million de
barils/jour. À la source de cet excédent, la politique de défense des parts de marché suivie
par l’Arabie Saoudite et soutenue par les monarchies du Golfe, la progression importante
de la production de pétrole de schiste américain et le niveau élevé de la production russe,
ayant contribué essentiellement à cette augmentation de volume et donc à une baisse des
prix du pétrole. Les deux autres fondamentaux
qui expliquent cette chute sont, primo, la baisse de la demande dans le monde favorisée par
la chute de la croissance économique en Chine, la stagnation ou la faible croissance en Europe et la diminution conséquente des im-
À
portations américaines liée à la la montée de
la production américaine de pétrole de schiste, secundo, le niveau des stocks de brut aux
États-Unis. Ce seuil est au plus haut du fait
d’achats massifs de pétrole à bas prix pour renforcer ces stocks.
Cet excès de l’offre sera consolidé l’an prochain
par l’augmentation de la production de l’Iran :
1 million de barils/jour attendu à partir de juin
2016 une fois les sanctions internationales levées. Le spectre d’un prix du baril à 20 dollars
hante les esprits d’autant que l’Arabie Saoudite, la Russie, les plus grands producteurs de
brut ne sont pas près de diminuer leur niveau
de production.
Ce serait un scénario catastrophe pour l’Algérie, annonciateur de changements politiques au plus haut niveau de l’État. Mais les
probabilités pour que ce scénario se produise paraissent faibles pour plusieurs spécialistes.
Car ce prix plancher va entraîner la fermeture de la majorité des puits de pétrole de schiste aux États-Unis, rendre non rentables les productions de brut en off shore.
Dans cette situation, l’Opep, censée réguler, est
parue désarmée. Il convient de reconnaître que
ce niveau très bas des prix est aussi le résultat
des réunions de l’Opep, sanctionnées par une
absence de consensus sur une baisse du plafond de production et par l’incapacité des pays
très touchés par la dépression des prix du pétrole Opep et non Opep (Algérie, Nigeria, Vé-
Liberté
De 110 dollars en juillet 2014 à moins de 40 dollars en décembre 2015, les prix du baril de
pétrole n’ont jamais atteint ce niveau depuis 11 ans.
Entre juillet 2014 et décembre 2015, la chute des prix du baril a atteint plus de 50%.
nézuela, Russie et autres pays de l’ex-Union soviétique) à organiser un sommet des chefs d’État pour décider d’une baisse du plafond de
production.
Côté rose de cette dépression des prix : d’aucuns parmi les spécialistes, en particulier
Francis Perrin, considèrent que la chute des in-
vestissements dans l’exploration-production
des groupes pétroliers internationaux aura des
effets sur les prix à l’horizon 2019-2020 : la baisse de l’offre poussera les prix à la hausse. On
estime que les prix évolueront pour atteindre
80-90 dollars à cette échéance.
K. R.
DÉVALUATION DE LA MONNAIE NATIONALE
Quand la valeur du dinar
suit l’évolution des cours du brut
L’
évolution du dinar en 2015
montre que la Banque d’Algérie a fixé de manière administrative le taux de change du dinar. En d’autres termes, elle procède à de
Par : K. REMOUCHE successifs
glissements du dinar. En effet, entre seulement le 30 mars 2015 et le 30 octobre 2015 le dinar a perdu 11, 91%
de sa valeur par rapport à l’euro et
9,37% par rapport au dollar. “Cette
fixation du dinar a été peu corrélée
aux variations de l’euro par rapport
au dollars américain sur les marchés
de change à l’international : une dépréciation de 2% de l’euro par rapport au dollar seulement, souligne le
spécialiste financier, Mohammed
Kessel. En seulement sept mois, le
dinar a perdu 9,5% de sa valeur par
rapport à ces deux monnaies.
Face à la chute importante des revenus financiers de l’Algérie et notamment des recettes fiscales pétrolières, la Banque d’Algérie a utilisé l’outil d’ajustement monétaire
pour réduire par cet instrument financier le déséquilibre budgétaire.
Mais cet exercice de correction budgétaire utilisé périodiquement par la
Banque d’Algérie va à l’encontre de
son objectif de maitrise de l’inflation.
En effet, les glissements successifs
opérès depuis 2014 s’apparentent à
une importante dévaluation du dinar. Entre juin 2014 et octobre
2015, le dinar a prerdu près de 30%
de sa valeur par rapport au dollar
américain.
Le même spécialiste anticipe un
dollar à 120 dinars en 2016, contre
109 aujourd’hui, un euro à 128 dinars, contre 119 dinars aujourd’hui.
La dévaluationdu dinar serait alors
de 40% par rapport au dollar! Ce qui
n’est pas sans conséquences sur la
hausse des prix des produits dec large consommation et partant sur le
pouvoir d’achat de la majorité de la
population. Tout cela fait dire à un
consultant : la chute du dinar a suivi l’évolution des cours du baril de
pétrole. Face au danger inflationniste, les autorités monétaires n’ont
pas réagi. En effet, l’année 2015
constituera la énième année où les
pouvoirs publics ne daignent pas
instituer un mécanisme de change à
terme pour protéger les producteurs et donc les ménages des fluctuations du taux de change.
L’année 2015 aura été également
l’année de la flambée de l’euro sur le
marché parallèle de la devise : le dinar aura dépassé la barre des 180 dinars pour un euro.
Cette chute importante de la valeur
du dinar sur le marché noir de la devise a été le résultat d’une forte demande sur la monnaie européenne,
considéré comme une valeur refuge en ces temps de vaches maigres.
“Une partie des transactions sur le
marché parrallèle de la devise est liée
aux surfacturations et donc à un
transfert illicite de capitaux à l’étranger”, relève Mohamed Kessel.
K. R.
REPORTÉ À MAINTES REPRISES
Le crédit à la consommation en version “made in Algeria”
outes les grandes dépenses du citoyen
pourront être payées à crédit, à condition qu'elles soient “made in bladi”.
C’est ce qui sera effectif, dès janvier 2016, à la
faveur du retour du crédit à la consommation.
Après une anPar : SAÏD SMATI
née 2015, où il
s'est fait désirer,
le crédit à la consommation est bel et bien annoncé officiellement pour ce début d’année.
Relancé en 2014, après plusieurs années de suspension, pour accompagner la politique gouvernementale tournée vers la promotion de la
production locale, son lancement devait se faire en juin dernier, mais il a été reporté, étant
tributaire de l’entrée en fonction de la nouvelle
Centrale des risques, et par conséquent, d’un
cadre légal devant régir l’opération. L’entrée en
T
activité de la Centrale des risques en septembre
dernier n’a pas pour autant permis le lancement du crédit à la consommation à cause du
différend né entre banques publiques et privées au sujet du taux d’intérêt à appliquer. Le
décret rétablissement ce dispositif dont les organisations patronales et syndicats exigeaient
le retour, a été publié au Journal officiel du 13
mai 2015. Le décret en question contient 21 articles portant l'éligibilité des entreprises et des
produits, l'offre de crédit, le contrat de crédit,
le remboursement anticipé et le cas de défaillance de l'emprunteur.
L’octroi du crédit à la consommation est réservé
exclusivement aux nationaux résidents. Pour
les produits, la loi stipule que les entreprises
dont les produits sont éligibles au crédit à la
consommation sont celles qui exercent une ac-
tivité de production ou de service sur le territoire national, qui produisent ou assemblent
des biens destinés à la vente aux particuliers,
qui sont en règle avec l'administration fiscale et les organismes de sécurité sociale, qui sont
bancarisées et vendent avec factures. Les
biens éligibles peuvent répondre à un taux d'intégration fixé, en tant que de besoin, par arrêté ministériel. Mais pour le moment, aucun
taux d'intégration n'est fixé. Les produits assemblés ici, comme certains appareils électroménagers et bien sûr, les voitures, sont éligibles. Ce qui fait de la Renault Symbol assemblée dans l’usine de Oued Tlelat d’Oran,
probablement la plus grande bénéficiaire du
retour du crédit à la consommation. Le montant mensuel global de remboursement du crédit contracté par l'emprunteur ne peut, en au-
cun cas, dépasser 30% de ses revenus mensuels
nets régulièrement perçus, afin d'éviter le
surendettement du client. La durée de ce
crédit est supérieure à trois mois, mais ne doit
pas excéder les cinq années. Quant aux taux
d'intérêts et aux délais de remboursement, ce
sera aux banques de les fixer, chacune en fonction de sa stratégie. Dans une situation où le
pouvoir d’achat des Algériens est très faible, la
réintroduction du crédit à la consommation
est favorablement accueillie par les ménages.
En effet, en perspective d’une année 2016 qui
risque d’être difficile pour le pouvoir d’achat
du citoyen, le crédit à la consommation
constitue un bol d'air aux foyers qui leur permettra de rattraper, un temps soit peu, un pouvoir d’achat très précaire.
S. S.
10 Rétrospective 2015
Jeudi 31 décembre 2015
LIBERTE
ÉCONOMIE
FRONT ANTI-GAZ DE SCHISTE D’IN SALAH
La résistance citoyenne
fait reculer le gouvernement
C’est In Salah, d’où l’ex-ministre de l’Energie Youcef Yousfi avait annoncé la mise en exploitation
expérimentale d’un premier puits de gaz de schiste, qui était l’épicentre de la résistance
populaire.
’
S
par l’ex-ministre de l’Énergie,
en l’occurrence Youcef Yousfi.
Ce qui avait d’ailleurs attisé
davantage leur colère. Genèse
de la plus longue manifestation
citoyenne de l’histoire de cette
ville “perdue” au milieu du vaste
désert algérien : tout a commencé dans la soirée du réveillon
2014, lorsqu’un groupe de
jeunes de cette ville jusqu’alors
paisible, avait décidé de fermer
la RN1 pour empêcher les gros
camions des firmes internationales y engagées d’atteindre le
puits de gaz de schiste, lancé il y
avait déjà quelque temps dans le
bassin d’Ahnet, à une trentaine
de kilomètres du chef-lieu d’In
Salah. “La lil ghaz essakhri”
(Non au gaz de schiste !),
“Samidoune, samidoune lil ghaz
essakhri rafidhone” (nous résistons et refusons le gaz de schiste), d’aucuns n’avaient cru alors
que ces deux slogans phares
allaient résonner, durant plus
d’un mois plus tard, dans tous
les coins de la ville. Mené par un
collectif d’une vingtaine de personnes, le mouvement prendra
aussitôt de l’ampleur et suscitera l’adhésion de tous les habitants. Baisse de rideaux des
commerces et fermeture des
institutions publiques, In Salah
est devenue ville morte pendant
tout le temps qu’aura duré la
manifestation. Les citoyens,
tous âges et sexes confondus,
ont élit domicile à “Sahat
Essomoud” d’où s’ébranlaient
des marches quasi-quotidiennement. Dans ses tentatives d’essouffler le mouvement, le pouvoir qui avait, dans un premier,
joué la montre, avait été poussé
dans ses derniers retranchements pour y dépêcher y compris un général l’armée et le
DGSN. Mais en vain.
Les manifestants avaient même
forcé le président de la
République, Abdelaziz de
Bouteflika, à convoquer un
conseil ministériel “restreint”
dédié exclusivement à la question du gaz de schiste. Devant la
résistance
citoyenne,
le
Président n’avait pas alors beaucoup de choix que de décider,
contre sa volonté, de “suspendre” le projet et donner
l’ordre pour la fermeture du
puits d’Ahnet avec l’engagement de “désinfecter” le site.
Sans quoi, la “désobéissance civile” aurait certainement duré
encore plus longtemps.
F. A.
D. R.
il y a bien un fait
majeur qui a marqué
l’actualité
nationale, en 2015,
c’est incontestablement la manifestation populaire anti-gaz de schiste d’In Salah. Cet évènement qui
avait fait la
une
des
Par : FARID
journaux
ABDELADIM
nationaux,
voire internationaux, en général, et de Liberté plus particulièrement, durant quasiment les
38 jours (du 31 décembre au 6
février), qu’aura duré le campement des citoyens à la placette
de la ville rebaptisée, depuis,
“Sahat Essomoud” (place de la
résistance). Une résistance, sans
relâche, qui aura néanmoins le
mérite de finir sur une note
positive : les résistants auront
réussi, un peu plus d’un mois
plus tard, à faire fléchir le gouvernement pour renoncer à son
projet “exploratoire” du gaz de
schiste. Un projet décidé à l’insu
du peuple, encore moins des
citoyens d’In Salah lesquels ne
découvriront le lancement du
premier puits près de leur ville
que le jour de son inauguration
officielle procédée en “catimini”
Manifestation populaire anti-gaz de schiste d’In Salah, avec pour mot d’ordre : “Non au gaz de schiste !”
ALI HADDAD À LA TÊTE DU FCE GROUPE ARCELORMITAL D’EL-HADJAR
L’ère de l’hyper-politisation
de l’économie
L’État se réapproprie
le complexe
lébiscité à la quasi-unanimité à la tête du
FCE en novembre 2014, il entre dans le
feu de l’action début 2015 avec une série
de rencontres avec les ambassadeurs des pays
partenaires de l’Algérie et les ministres du
gouvernement Sellal.
Par : K.
Et sème le doute. Il faut
REMOUCHE
être très puissant pour
pouvoir organiser aisément ces entrevues. Ali Haddad ne cache pas
alors sa grande proximité avec Saïd
Bouteflika, Abdelmalek Sellal le Premier
ministre et Abdesselam Bouchouareb, le
ministre de l’Industrie et des Mines. Il ne
cache pas aussi son désir d’ouvrir les secteurs
des télécommunications, de l’énergie, l’espace
aérien et maritime. De quoi soulever les réactions des adversaires d’une libéralisation plus
poussée de l’économie nationale. Louiza
Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs monte alors au créneau par une salve
de critiques : “C’est le président des oligarques.
Il parle à l’étranger au nom du gouvernement
et de la diplomatie algérienne. Ce pays, qui a
deux Premiers ministres, l’un officiel et l’autre
officieux. L’oligarchie ne tolère pas la démocratie. Elle veut régner en caporalisant la vie politique et en voulant instaurer un ordre totalitaire.” Au président du FCE, on lui prête donc
des desseins politiques, de s’accaparer de nouveaux marchés dans l’opacité et de vouloir
étendre ses “tentacules” à des secteurs auparavant dominés par de grandes entreprises
eux mille quinze, qui devait être
l’année de la relance de la production du site sidérurgique d’El
Hadjar, avec un ambitieux plan de développement, n’aura été, en réalité, que
celle de la colère
et de toutes les
Par : A. ALLIA
incertitudes pour
les travailleurs d’ArcelorMittal, qui n’ont
rien vu venir. Annoncé à grande pompe,
le Plan de développement du complexe
2014-2017, visant à porter sa production
à 2,2 millions de tonnes de fonte liquide
par an pour un investissement d’un milliard de dollars, n’a concerné jusqu’à
aujourd’hui qu’un haut-fourneau. Ceci
dans un contexte plutôt inattendu, celui
de la reprise totale, en octobre, du groupe ArcelorMittal par l’État algérien, à travers la société Imetal. Une renationalisation, qui ne dit pas son nom, l’accord
ayant été conclu en haut lieu et dans le
plus grand secret entre le ministère de
l’Industrie et le Groupe ArcelorMittal.
Bien peu de gens, y compris des hauts
responsables du groupe Sider, seraient
capables d’expliquer les raisons qui ont
amené la partie algérienne à se réapproprier ArcelorMittal d’El Hadjar et au passage ArcelorMittal Pipes & Tubes Algérie
(ex-Tuberie sans soudure) ainsi
qu’ArcelorMittal Tébessa, qui gérait
jusque-là les mines de l’Ouenza et
P
publiques. L’ère de la suspicion s’installe alors
en 2015 : “L’Algérie va-t-elle être la proie de ces
prétendues oligarques qui vont se répartir entre
eux les richesses du pays ?” Lui s’en défend : “Je
veux aider au développement du pays.” Ses
réponses n’arrivent pas à convaincre. Et le
nombre de ses détracteurs s’élargit. Habib
Yousfi, le président de l’organisation patronale CGEA, lui reproche de dicter ses volontés
au gouvernement. Au fil des mois, la déception gagne certains membres du FCE, eux qui
croyaient qu’avec Ali Haddad à leur tête, les
entraves bureaucratiques au développement
de leur affaires allaient cesser. En fait, les
capacités de nuisance de la bureaucratie sont
restées intactes, malgré le pouvoir prêté au
président du FCE. En fait, cette nouvelle
situation dresse une injuste ligne de séparation entre les entrepreneurs proches du cercle
des décideurs et qui bénéficient facilement de
marchés et les professionnels — qui au passage ne sont pas invitées à accompagner le
Premier ministre ou le ministre de l’Industrie
dans leurs missions à l’étranger — qui comptent sur leur savoir-faire et leur ténacité pour
survivre. En somme, ce n’est pas avec un tel
climat que le gouvernement Sellal peut réussir
à développer l’entrepreneuriat, la création
d’entreprises, à accompagner l’essor des
entreprises dynamiques . Actions sans lesquelles il est vain de s’attendre une amélioration de la situation économique du pays.
K. R.
D
Boukhadra. Des spécialistes rompus aux
questions juridiques ont été catégoriques
en affirmant que le partenaire étranger, à
savoir AMA, a eu la partie belle dans cet
arrangement “historique” en s’accommodant d’un rôle de simple assistant
technique pour mener à bien le projet de
rénovation, alors qu’il devait mettre la
main à la poche pour sa réalisation,
conformément au fameux plan de développement du site. L’avenir nous éclairera peut-être sur les termes exacts de cet
accord, et surtout les circonstances qui
ont amené le géant ArcelorMittal à céder
“gratuitement” ses actions au groupe
Imetal. L’exercice, qui est sur le point de
s’achever, a été, ainsi, chaotique autant
pour la direction d’El-Hadjar, laquelle a
dû faire face à un cycle interminable de
mouvements de protestation, que pour
les 350 salariés de l’AMPTA (l’exTuberie sans soudure du complexe),
notamment, qui n’ont vu aucune de leurs
revendications socioprofessionnelles
satisfaite. Le bras de fer engagé entre
l’employeur et les représentants des travailleurs n’a toujours pas abouti à un
quelconque résultat, aujourd’hui encore
et l’on en est à espérer que cette entreprise, de même que ses autres filiales,
connaîtra un meilleur sort, en 2016.
A. A.
LIBERTE Jeudi 31 décembre 2015
Rétrospective 2015 11
ÉCONOMIE
LES TIC EN 2015
Un secteur en ébullition
Retard dans le lancement de la 4G mobile, coupure du câble d’Algérie Télécom, changements des
premiers responsables de la Poste et de Mobilis ont marqué, entre autres, l’année 2015, qui
s’achève sur une note optimiste : baisse des tarifs d’internet pour 2016.
O
du trafic d’internet et une
perte sèche pour le groupe AT (100 millions de
DA/jour). AT a, par
ailleurs, lancé la phase 2
du projet 4G fixe qui
demeure encore aujourd’hui victime de son succès (rareté voire pénurie
des
modems
4G).
L’année 2015, sans qu’elle
soit une année d’exception, sera aussi celle qui
marquera le départ de
Mahloul, premier responsable de la Poste. Une
institution qui abrite plus
de 17 millions comptes et
dont la bancarisation
tarde à venir autant que la
loi sur les Télécoms dont
le projet risque de croupir
encore longtemps dans
les tiroirs. Nous sommes,
d’ailleurs, à peine à
quelques jours de la fin de
l’année 2015 et le secteur
des TIC continue à susciter surprises et interrogations notamment avec
l’éviction du PDG de
Mobilis sans explications
convaincantes.
C’est
même l’ultime indice qui révèle la réalité
d’un secteur en mal d’exister enregistrant
des pertes considérables à tous les niveaux
dont notamment l’optimisation de nos
entreprises. Le FCE a eu également à aborder le volet TIC dans un document global
remis a Sellal et dans lequel le patronat
prône “la neutralité technologique en donnant à toutes les techniques la même reconnaissance juridique dans le but de développer
D. R.
n se souviendra longtemps
de 2015 comme étant l’année du rafraîchissement
pour le secteur de la Poste et
des
Technologies
de
l’Information et de la
Communication (PTIC), avec la jeune
ministre Houda Iman Faraoun désignée à la
tête du département en
Par : NABILA mai dernier. Le temps et
SAIDOUN l’épreuve de terrain
démontreront, en définitive, l’efficience ou non d’un tel choix qui
pour certains est loin d’être la solution idoine. Il n’en demeure pas moins que ce secteur
a besoin d’un bouleversement à même de
permettre à l’Algérie de rentrer de plainpied dans la société du savoir et de la
connaissance puisque celle de l’information
est aujourd’hui un concept dépassé. Il reste,
en ce sens, du chemin à parcourir et des verrous à faire sauter et des résistances au changement qui semblent avoir la peau dure mais
qu’il faudra pourtant éliminer quoi qu’il en
coûte. 2015 est aussi l’année qui marque
vingt-quatre mois d’existence de la 3G
mobile sans que le nombre d’abonnés évolue
réellement comparé à la première année (des
prix élevés et une qualité de couverture
moyenne). Les opérateurs de téléphonie
mobile ont, pourtant et sans exception,
enregistré de très bons chiffres d’affaires
sans que les tarifs, selon les consommateurs,
connaissent une amélioration (hors périodes
offres promotionnelles)... Mais c’est aussi
l’année de laquelle on relève le retard dans le
lancement de la 4G mobile et ce malgré les
promesses des responsables du secteur qui
ont eu à affronter le terrible accident survenu sur le câble d’Algérie Telecom. La coupure du câble sous-marin SMW4, reliant
Annaba à Marseille a paralysé le pays, en
octobre dernier, causant six jours de rupture
Beaucoup d’efforts ont été consentis dans le secteur des TIC en 2015.
les réseaux d’accès à l’information par les
acteurs légitimes”. Or, cela semble loin d’être
suffisant. Force est de constater que s’il existe un mot, d’ailleurs, qui rime avec le secteur
des TIC en Algérie c’est bien celui de
“retard”. Un état de fait, qui comme le soulignent des observateurs avertis, n’a aucun
fondement économique ; il est même le
résultat d’un choix politique. C’est donc loin
d’être un hasard si l’Algérie est classé à la
113e place dans le classement mondial de 167
pays en matière d'indice de développement
des TIC (IDI) comme révélé par le dernier
rapport de l'UIT (2015). L’année 2016 sera,
contre toute attente, l’année de l’optimisme
puisque parmi les dernières annonces de la
ministre il est question de “baisser les tarifs
d’internet pour 2016”.
N. S.
UNE DOUZAINE DE PROJETS D’USINES
Industrie automobile : du montage… en attendant !
année 2015 a été marquée par l’émergence d’une
douzaine de projets dans l’industrie automobile.
Après le long épisode de Renault Algérie
Production (RAP) basé à Oued Tlélat (Oran), où la Symbol
“made in Algeria” est montée, c’est autour de Peugeot
Algérie d’afficher son ambiPar : FARID BELGACEM tion d’installer une usine
pour le montage de trois modèles, à savoir Peugeot 301,
Peugeot 208 et Citroën C-Elysée. Les spéculations vont bon
train, Peugeot Algérie Production s’installera également à
Oued Tlélat. Suite à la publication du cahier des charges
dans le Journal officiel obligeant les concessionnaires automobiles à développer une activité industrielle ou semi-
L’
industrielle, plusieurs projets ont été annoncés. Le troisième émanera du groupe Ival qui veut installer, avec Iveco,
une usine de montage de véhicules utilitaires à Bouira. Le
Forum des chefs d’entreprise (FCE) apposera vite son
empreinte et invitera du beau monde à Alger, dont des
patrons de l’industrie, pour annoncer en grande pompe ce
projet qui promet des résultats certains pour une industrie
naissante. Le groupe Saida emboîtera le pas et annonce
l’ouverture d’une usine de montage du camion Scania. Jac
Motors, via son concessionnaire mondiale Emin-Auto, fera
de même et révèle que son usine sera implantée à Aïn
Témouchent. Les Chinois, dont Lifan, s’emballent. Ils
annoncent, eux aussi, l’ouverture d’une usine de montage
avec des perspectives d’intégration locale élevées. Les
Iraniens, avec la société Saipan, entrent en lice avec le groupe Tahkout, à travers Cima Motors, et annoncent qu’un
contrat a été signé entre les deux parties pour le montage de
véhicules utilitaires, touristiques et la fabrication de pièces
de rechange. Nissan Algérie, le doyen du secteur, sort de sa
réserve et publie un communiqué dans lequel il fait part
d’un mégaprojet automobile en Algérie. Bref, l’année 2015
a été prometteuse en termes d’effet d’annonce, certes, mais
faudra-t-il aller jusqu’au bout d’une industrie automobile
privée naissante. L’avenir nous le dira.
F. B.
LE DÉFICIT AVOISINE 210 000 UNITÉS EN 2015
Véhicules neufs : le crash !
es concessionnaires automobiles ne
sont pas prêts d’oublier l’année 2015.
Une année qui constitue un virage
décisif pour ceux qui sont appelés à résister
à l’arsenal juridique déployé par le gouvernement pour
assainir un
Par : F. BELGACEM
marché marqué par une anarchie sans précédent,
notamment entre 2010 et 2014. Les chiffres
parlent d’eux-mêmes : les représentants des
constructeurs étrangers n’ont pas dépassé
le seuil de 260 000 unités à fin 2015, selon
L
les portefeuilles de commandes en possession des Douanes, des ports et des services
des Mines. Autrement dit, et par rapport
aux prévisions de décembre 2014, le déficit
avoisine 240 000 unités, dont 200 000 unités étaient destinées aux clients particuliers. Dans les ports de Djendjen (Jijel) et
de Mostaganem, on évoque 45 et 50% de
baisse d’activité. Certains concessionnaires
parlent de “crash”, d’autres de “sanction”.
Mais, pour les plus avertis, il s’agit d’un
“début d’assainissement auquel les concessionnaires sont appelés à s’adapter”.
D’autant que le ministère de l’Industrie et
des Mines a assujetti le renouvellement des
agréments à des conditions draconiennes.
Celui-ci, contre vents et marées, a fermé le
jeu, poussant les concessionnaires à faire
preuve d’imagination afin d’investir sur
des activités industrielles ou semi-industrielles. Piégés par un cahier des charges,
par ailleurs très controversé, les importateurs de véhicules neufs butent sur la pénurie. Même le ministère du Commerce s’est
immiscé pour dénoncer une catastrophe
prévisionnelle. Selon les données en notre
possession, les importations ont baissé de
37%, passant de 4,8 en 2014 à 3 milliards de
dollars en 2015. Et elles ont enregistré une
tendance baissière sur les marques européennes (françaises et allemandes), les
marques chinoises, elles, ont connu une
hausse notable. Signalons, enfin, que des
baisses sensibles seront enregistrées en
2016 avec l’introduction des licences d’importation pour les véhicules pour les plafonner à 400 000 unités.
F. B.
12 Rétrospective 2015
Jeudi 31 décembre 2015
LIBERTE
SOCIÉTÉ
ENLÈVEMENT D’ENFANTS
La psychose
Les ravisseurs ont sévi cette année. Leur cible privilégiée, de vulnérables enfants et
écoliers, proies de pervers, mais souvent objets de chantage dans des conflits d’adultes
qu’ils paient, malheureusement, en victimes collatérales, de leur vie. Les enlèvements
d’enfants ont créé une véritable “psychose sociale” en cette année 2015.
L
la population qui venait d’être
frappée, encore une fois, par
une nouvelle tragédie : l’enlèvement d’un enfant. Oui, car un
an plutôt, un bébé a été kidnappé par des inconnus à la maternité du CHU Ibn-Badis de
Constantine. Dans cette affaire,
l’on se rappelle tous l’extraordinaire mobilisation des habitants de la cité, dans la rue mais
aussi sur les réseaux sociaux.
C’est ce qui a permis, entre
autres, de retrouver le petit Leith, 17 jours plus tard, dans la
commune de Tamalous, à Skikda. En 2013, Haroun et Brahim,
âgés de 9 et 10 ans, ont été
également enlevés à Constantine. Mais leur sort fut différent.
Ils ont été froidement assassinés
par leurs bourreaux, deux repris
de justice. Aujourd’hui, ce genre de crime occupe l’actualité de
temps à autre, mais les statis-
tiques révèlent une toute autre
réalité. En effet, depuis 2013, au
moins 250 cas d’enlèvement
ont été signalés sur tout le territoire. Mais ce qui confirme davantage les craintes des parents
est que les ravisseurs sont, dans
la plupart du temps, des proches
ou des personnes qui évoluent
dans l’environnement de leur
victime. Par ailleurs, même s’il
est inhabituel dans notre société, le phénomène des enlèvements d’enfants reste réel. Il a,
d’ailleurs, soulevé une vague
d’indignation à travers tout le
pays, et par là même relancé le
débat sur les dispositifs mis en
place pour la protection des
enfants -qui restent inefficaces
jusqu’à un certain point- ou
sur la nécessité de rétablir la peine de mort contre les ravisseurs d’enfants.
D. R.
e 26 novembre
2015, le corps inanimé d’un petit
garçon, âgé de 5
ans, est découvert
dans un égout à
Mila. Anes Berdjem avait été
enlevé quelques jours plutôt
par des inPar : LYNDA N. c o n n u s ,
non loin de
la maison où habitent ses
grands-parents. Une semaine
plutôt, soit le 20 novembre,
Abderahmane Grine, un autre
petit garçon, est retrouvé mort
dans une forêt. Lui aussi avait
été enlevé.
Ces deux affaires resteront gravées à tout jamais dans la mémoire collective. Elles auront
aussi démontré l’élan de solidarité qui s’est immédiatement
mis en place et l’incroyable
compassion dont a fait preuve
L. N.
Le phénomène des enlèvements d’enfants reste réel.
VIOLENCE CONTRE LES FEMMES ET LES ENFANTS
Enfin une loi pour leur protection !
es nombreuses actions de mobilisation des femmes algériennes, notamment à Oran, ont fini par peser dans
la balance des manœuvres dilatoires des pouvoirs publics
qui ont finalement adopté au Sénat la loi relative aux violences
faites aux femmes. Les initiatrices de ce mouvement se sont
regroupées au sein d’un collectif qui
Par : K. REGUIEG- est né à Oran le 3 décembre 2015. Il
ISSAAD
est constitué de l’Afepec, du Collectif pour l’autonomisation des femmes, de Femmes algériennes médecins, du mouvement Civic, de Bel Horizon, du
Petit lecteur, de la Laddh et de Santé Sidi Houari. Ainsi, fonctionnaires, médecins, commerçants, chômeurs, citoyens de
toutes les couches sociales, les organisations et autres associations qui partagent l’objectif de la défense des droits de la
L
femme, se sont retrouvés dans ce collectif qui reste vigilant et
mobilisé contre les violences faites aux femmes. Selon un médecin légiste “nous diagnostiquons en moyenne trois à quatre
cas de type d’agression par jour contre les femmes”. À ses yeux,
l’idée que seul le pauvre travailleur pouvait violenter son épouse semble désuète aujourd’hui. “Il existe des personnes instruites
parmi les agresseurs de leurs femmes”, s’offusque notre interlocuteur. Toujours dans la wilaya d’Oran, on enregistre plus
de 300 enfants qui sont victimes chaque année de maltraitance
physique par les menaces, les terreurs, les séquestrations, les
empêchements au sommeil, l’exposition au froid et à la faim
ainsi qu’aux humiliations quotidiennes. Selon une source hospitalière concordante, les abus sexuels les plus fréquemment
diagnostiqués concernent les attouchements voire les péné-
trations qui sont qualifiés juridiquement de viol. De ce fait, les
sévices à enfant de moins de 16 ans constituent un fléau social et médical, avec de lourdes conséquences à la fois psychologiques et pénales. Il est à signaler que le nouveau projet
de loi sur la protection de l’enfance récemment adopté par
l’APN, qui contient plusieurs points dans l’intérêt de l’enfant
pourra aussi assurer la protection des mineurs victimes des différentes formes de violence. Malheureusement, 60% des
agressions contre les enfants à Oran sont parentales ou familiales, a-t-on observé. L’idée de la création d’un collectif de défense ou d’une cellule de veille contre les maltraitances faites
aux enfants commence à germer dans l’esprit de nombreux acteurs sociaux à Oran.
K. R.-I.
ÉDUCATION NATIONALE EN 2015
Benghebrit-Syndicats :
la charte de tous les acquis
ême controversé au départ, ce précieux document a fini par réunir
toutes les parties autour d’un objectif : mettre un terme au recours systématique à la grève. La signature, en novembre dernier de la Charte
Par :
d’éthique et de staDJAZIA SAFTA
bilité entre le ministère de l’Éducation nationale et les partenaires sociaux a marqué l’année 2015. L’heure étant au bilan, l’année 2015 fut riche en évènements. Outre cette charte, par ailleurs
controversée pour certains, le secteur a été
marqué par la Conférence nationale sur la re-
M
fonte de l’école, ainsi qu’une rentrée des
classes sans grèves. Depuis son arrivée à la tête
du ministère, Nouria Benghebrit a fait de la
charte la pierre angulaire de son combat. Arracher cet engagement aux syndicats n’a pas
été une mince affaire.
Avec ce “contrat moral” signé entre les deux
parties, l’Éducation tourne la page des conflits
et des grèves qui l’ont longtemps plongée dans
l’instabilité. La “règle d’or” du document engage le ministère de l’Éducation, huit syndicats et l’association des parents d’élèves à faire preuve de disponibilité pour traiter les litiges en donnant la priorité à la résolution à
l’amiable. Les parties se sont engagées à
mettre un terme au recours systématique à la
grève. La charte stipule que le recours à la grève, même lorsqu’il a lieu dans le respect de la
loi, ne doit intervenir qu’après épuisement de
toutes les formes de résolution des conflits,
fondées sur le dialogue.
Pour la charte, les effets négatifs de ces conflits
portent sur l’évolution de l’exécution des
programmes sur les calendriers des examens,
et se traduisent par la réduction, voire la suppression, des périodes de vacances, mais aussi sur l’état psychologique des apprenants, entraînant souvent leur démotivation et des dé-
perditions dans le savoir déjà acquis. Selon la
charte, la grève est l’un des facteurs qui font
que l’école algérienne peine à “retrouver son
éclat et ses valeurs”.
L’autre pari gagné par la ministre de l’Éducation nationale, demeure dans l’absence de
protestation lors du premier trimestre de
l’année scolaire 2015/2016. Car après de
longs rounds de négociation, Mme Benghebrit
a réussi à arracher une rentrée scolaire et un
premier trimestre calmes. Chose qui a été respectée par les syndicats du secteur.
D. S.
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
Rétrospective 2015 13
CULTURE
LE 7e ART MADE IN DZ EN 2015
Entre succès et polémiques
Les courts-métrages ne sont diffusés ni sur les chaînes de télé ni dans les salles de cinéma.
près le départ, en mai dernier,
de Nadia Labidi, l’auteur et
ancien directeur de la Bibliothèque nationale, Azzedine
Mihoubi a pris les commandes
du secteur culturel. Depuis
son arrivée, le ministre encourage la production cinématographique à travers la réouverture des salles de cinéma, et l’installation de
nouveaux festivals, notamment celui du film
méditerranéen d’Annaba et du film arabe
primé de Constantine. Malgré cet engouement
le cinéma algérien reste absent et médiocre. De
gros budgets ont été consacrés à la réalisation
de plusieurs films mais, au final, ils font un
bide. D’un autre côté, même quand la qualité est au rendez-vous, le “suivi” est aux abonnés absents. Ainsi les courts-métrages ne sont
diffusés ni sur les chaînes de télé, ni dans les
salles de cinéma.
De leur côté, les longs-métrages 100% algériens, sont plus visibles à l’étranger, dans des
festivals que dans notre pays.
Concernant les productions qui ont fait parler d’elles cette année, on peut citer : L’Oranais de Lyes Salem et Madame Courage de
Merzak Allouache. Outre la qualité des films,
ces deux réalisations ont fait du bruit et ce, en
provoquant, chacune dans son registre, une
A
Archives Zehani/Liberté
Depuis mai 2015, on encourage la production cinématographique.
vive polémique, pour des raisons plus politiques que culturelles. Après avoir obtenu divers prix à l’étranger et participé à de nombreux festivals internationaux, Lyes Salem, devait projeter son dernier film L’Oranais au Festival d’Ashdod en Israël. Cette décision avait
suscité beaucoup d’indignation chez les internautes et les cinéphiles, qui considéraient
cette initiative comme une “trahison” de la part
du réalisateur. Pris au dépourvu, Lyes Salem
qui croyait que l’“art n’avait pas de frontière et
qu’il permettait de faire bouger les lignes”, a vite
retiré son film du festival, et de plus, il a adressé une lettre d’excuse publique.
Le père d’Omar guetlato, Merzak Allouache,
a subi le même “sort”, lors de l’annonce de la
projection de Madame Courage au Festival du
cinéma de Haïfa (Palestine occupée). À cet effet, le ministre de la Culture Azzedine Mihoubi,
dans une conférence de presse en marge de
l’ouverture de l’année universitaire des établissements sous tutelle du ministère, a tenu
à préciser que l’État a droit de regard sur les
œuvres financées par l’Algérie.
Ce “constat” est loin d’être convaincant car la
plupart de ces réalisations qui ont du succès
à l’international subissent un total mépris des
responsables algériens.
Ainsi, quand ils ne s’alignent pas sur la “vision
officielle”, les cinéastes se retrouvent “lynchés” et accusés de tous les maux.
À propos de l’œuvre de l’année, c’est incontestablement, le documentaire Fi rassi rondpoint du jeune réalisateur Hassen Ferhani. La
fin 2015, a été très bénéfique pour lui.
Avant d’être projeté en avant-première en Algérie, dans le cadre du festival du film engagé, où il a obtenu le grand prix du documentaire, le réalisateur s’est vu attribuer de nombreux prix dans des festivals internationaux,
entre autres à Turin, à Tunis, ou encore à Marseille. Pour 2016, espérons que le 7e art soit gratifié de belles réalisations, loin de toute médiocrité et polémique.
H. M. PRIX LITTÉRAIRES
Boualem Sansal, Kamel Daoud et les autres
M
algré le marasme culturel
qui a dominé une année
2015 tonitruante en raison des nombreux bouleversements
qu’a connus ce secteur entre nominations, évictions et tentatives de récupération, la scène littéraire a tout
de même été enrichie de quelques
publications dignes de ce nom et a
vu la consécration de certaines
œuvres d’auteurs algériens qui se
sont retrouvés primés lors de divers
prix ou concours à l’échelle nationale
et internationale. Entre complai-
sances pour certains et reconnaissances méritées pour d’autres, les lecteurs algériens ont pu découvrir, grâce à ces prix, le talent d’écriture de
leurs compatriotes qui méritent
d’être lus et connus, au même titre
que les auteurs étrangers dont les
livres sont importés. Ainsi, pour ce
qui est de la production en langue
arabe, on citera Wassiny Laâredj qui
a obtenu le Prix Katara du roman
arabe (Qatar) et celui de la meilleure œuvre adaptable ; Miloud Yabrir
qui a reçu le Prix Sharjah de la
créativité (Emirats arabes unis) pour
Djanoub El Milh ; Saïd Khatibi a décroché le Prix Ibn Batouta du voyage contemporain avec Djanaïne echark el-moultahiba : rihla fi bilad
Assakaliba ou encore Kamel Boulaassel qui a remporté un prix lors du
concours culturel de Dubaï avec
Errakd bi souraât el-djorh. Quant à
notre romancière vedette Ahlam
Mostaghanemi, elle s’est vue gratifiée du titre de “Femme arabe la plus
distinguée dans la création littéraire 2015”. Du côté de la littérature
d’expression française, on pourra citer Boualem Sansal qui a gagné le
Grand Prix du roman de l'Académie
française avec 2084 ; Kamel Daoud
ayant obtenu le Prix Goncourt du
premier roman pour Meursault
contre-enquête ou encore la jeune
Imène Mébarki qui a reçu le Prix
Saint-Exupéry Valeurs Jeunesse, catégorie francophonie pour son conte
Le puits mystérieux. À l’échelle nationale, le secteur tente de redynamiser l’activité par la création de
nouveaux prix comme le Prix Assia
Djebar du Sila qui a primé trois
jeunes auteurs : Abdelwahab Aïssaoui (roman en arabe), Rachid
Boukharoub (en tamazight) et Amine Aït Hadi (en français). La relance d’autres initiatives de consécration
lors de multiples rendez-vous tels le
Feliv, le Fibda, le Concours de la
nouvelle, Escales littéraires, Prix
des libraires, Prix des lecteurs… est
aussi capitale pour le redéploiement de l’édition en Algérie.
S. B.
Ils nous ont quittés cette année
La scène culturelle algérienne
a été frappée durant l’année
2015, par plusieurs
disparitions de personnalités
ayant marqué leur temps grâce
à leur talent indéniable.
Exerçant dans diverses
disciplines : théâtre, cinéma,
musique et littérature, ces
acteurs ont laissé une
empreinte indélébile dans le
secteur culturel national et
mondial.
w Fatiha Berber : (11 février 1945-16 janvier
2015), actrice de cinéma, de théâtre et de
télévision. En 1959, elle intègre l’orchestre
féminin de Meriem Fekaï. Par la suite, elle
entre au Conservatoire pour suivre des cours
d’art dramatique, à partir de là, elle débute sa
carrière sur les planches au Théâtre national
algérien (TNA), dans la pièce Les femmes
savantes de Molière. Talentueuse et
excellente comédienne, elle a enchaîné les
rôles au théâtre et elle s’est distinguée aux
côtés de grands dramaturges. À la télévision,
le public a pu la découvrir dans plusieurs
productions, notamment Ayla ki ness et
Hassan Taxi.
w Assia Djebar : (30 juin 1936-6 février 2015),
écrivaine et académicienne, cette femme de
lettre de renommée internationale, a écrit de
nombreux ouvrages de romans, poésies,
nouvelles et théâtre. À sa disparition, elle a
laissé ses lecteurs en émoi. Et pour lui rendre
un dernier hommage, il a été installé pour le
20e Salon international du livre d’Alger (SILA),
“Le prix Assia Djebar” du roman, qui
récompense de jeunes auteurs dans les trois
langues (arabe, français, tamazight).
w Sid Ali Kouiret : (3 janvier 1933-5 avril
2015), le géant du théâtre et du cinéma, il a
joué dans de grands films algériens, dans des
pièces théâtrales et à la télévision. Il a été
révélé au grand public dans L’opium et le
bâton d’Ahmed Rachedi en 1971, il a campé
aussi des rôles dans Chronique des années de
braise de Hamina et Le retour de l’enfant
prodigue de Youssef Chahine en 1976.
w Amar Laskri : (22 janvier 1942-1er mai
2015), ancien moudjahid et cinéaste algérien,
ce géant du cinéma algérien, a contribué à
l’émergence du 7e art national. Avant de se
lancer dans la réalisation, il entame des
études de théâtre et de cinéma à Belgrade. Il
commence sa carrière en réalisant des courts
et longs-métrages, mais sa notoriété explose
grâce à Patrouille à l’Est en 1971. Par la suite, il
enchaîne avec d’autres œuvres, notamment
Les portes du silence et Fleur de lotus. Connu
pour son militantisme et son grand cœur, sa
disparition a laissé un grand vide dans le
cœur des cinéphiles. Pour lui rendre
hommage, son ami de longue date Rabia
Amrane, a réalisé le documentaire Amar
Laskri, le cinéaste engagé, un film qui retrace
son parcours atypique.
w Benamar Bakhti : (28 décembre 1941-3juin
2015), réalisateur, il a fait ses études de
cinéma à Paris, et par la suite, il s’y installe
pour travailler comme assistant à la télé aux
côtés de Claude Lelouch. De retour au pays, il
réalise des téléfilms pour la radio et la
télévision (RTA). Il fait un tabac avec ses
œuvres L’épopée du cheikh Bouâmama et El
Taxi El Mekhfi, grâce auxquels il devient une
icône nationale.
w Malik aÏt Aoudia : (10 juin 1967- 30 juillet
2015), journaliste et réalisateur, il a écrit pour
de nombreux journaux et magazines dans le
domaine politique. Engagé et militant pour
l’histoire et la culture algérienne, il se lance
dans la production et la réalisation de films
documentaires. En 1997, il réalise son premier
documentaire pour la chaine ARTE. Ensuite, il
se fera une place de grands documentariste à
travers les docs Autopsie d’une tragédie :
Algérie 1988-2000 en 2003 et Le martyre des
moines de Tibhirine en 2013. w BoudjemAÂ El Ankis : (17 juin 1927-2
septembre 2015), le maître de la chanson
chaâbi. Auteur-compositeur et interprète, à
ses débuts il a côtoyé les grands maîtres de
cette discipline, notamment Sid Ahmed Serri,
Hadj M’rizek et El Hadj El Anka. Il a marqué
les esprits et les mélomanes grâce à des titres
chantés avec un arabe algérien populaire, tels
que : Ah ya intiya, Rah el ghali rah et
Tchaourou alia. Suite à son décès, El Ankis a
laissé un grand héritage au patrimoine
immatériel, notamment de nombreux
enregistrement de melhoun et des centaines
de chansons.
w Sid Ahmed Serri : (2 novembre 1926-15
novembre 2015), chanteur et professeur de
musique andalouse, il a plongé dans l’art dès
son plus jeune âge. Il commence son petit
bout de chemin en adhérant à l’association
El-Andaloussia puis à El-Djazaïria . Par la
suite, il a enseigné à la classe supérieure de
l’association El Djazaïria El Mossilia. Il a
enregistré de nombreux disques et albums du
genre aroubi et de la nouba. Il a voué toute sa
carrière à l’enseignement, puis il a été
nommé président de la Fédération nationale
des associations de musique classique
algérienne. Il est aussi, le premier artiste
lyrique à recevoir, en 1992, les insignes de
l'Ordre du mérite national.
w Taleb Rabah : (1930-22 décembre 2015), Dda
Rabah, auteur-compositeur et interprète, est
l’un des pionniers de la chanson kabyle. Il
commence sa carrière de chanteur dans les
années 50 en France, ou il se fait connaître à
travers ses titres Yemma, Taâldjets, Wiyak a
bnadem et tant d’autres. Tout au long de son
parcours artistique, il a travaillé avec Slimane
Azem et cheikh El Hasnaoui. Suite à son
décès, il a légué un héritage inestimable de
pas moins de 150 titres.
H. M.
Jeudi 31 décembre 2015
14 Publicité
LIBERTE
ANEP N°360 103 Liberté du 31/12/2015
SPR
0523
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
Publicité 15
AF
16 Environnement
Jeudi 31 décembre 2015
LIBERTE
DÉVELOPPEMENT DURABLE
ÉCHOS
L’année 2015
fera-t-elle date ?
GESTION DES DÉCHETS
MÉNAGERS
Toujours au stade
de la sensibilisation
Au micro de la Radio nationale, un
responsable au ministère des
Ressources en eau, Samir Grimes note
l’échec de la stratégie mise en place, il
y a de cela dix ans, pour la gestion des
déchets. Pour lui, les centres
d’enfouissement technique
fonctionnent en dehors des normes
internationales. Mais ce n’est pas
l’unique raison de l’échec : “Plus de
1200 communes dotées de plans de
gestion des déchets ne les appliquent
pas à cause du manque de moyens, de
formation et de ressources humaines”.
Il ajoute que les responsables des
communes doivent corriger les
défaillances dans le recouvrement de
la fiscalité environnementale et la
sensibilisation. La faute s’est toujours
les autres, l’administration centrale
n’a rien à se reprocher. Avec une telle
approche de la question de la gestion
des déchets ménagers, la saleté de nos
rues et de nos villages a de beaux jours
devant elle.
R. S.
EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE
ET PROGRAMME DANS
LE SECTEUR INDUSTRIEL
Dans le cadre de la mise en œuvre
de la politique de maîtrise de l’énergie,
le secteur industriel à l’instar des
autres secteurs bénéficie d’un soutien
technique et financier des pouvoirs
publics qui a pour objectif de
promouvoir les économies d’énergie
dans ce secteur stratégique. L’Agence
nationale pour la promotion et la
rationalisation de l’utilisation de
l’énergie (Aprue) a mis en place un
outil de gestion et de suivi technique
et financier des projets dans le
domaine de l’énergie. Il est censé
suivre l’avancement des conventions
de financement signées entre le
ministère de l’Énergie et les
entreprises bénéficiaires. Le but est de
s’assurer de la bonne exécution
globale des ressources dégagées. Selon
le site Internet du CDER, l’application
informatique développée à cet effet
doit permettre d’assurer une synergie,
de répondre instantanément aux
sollicitations du ministère et de
déceler en temps réel toutes les
défaillances et d’y remédier. Espérons
que cela contribuera à simplifier la
jungle bureaucratique, fluidifier
l’information et attirer des
investisseurs dans un domaine
relativement récent pour beaucoup.
R. S.
EL NIÑO, L’UN DES PLUS
PUISSANTS DEPUIS 1950
Inondations monstres
en Amérique du Sud
Les exceptionnelles intempéries
attribuées au phénomène océanique
(Pacifique) El Niño ont touché le
Paraguay, l’Uruguay, l’Argentine et le
Brésil. Au Paraguay, le pays le plus
touché, les crues ont provoqué
l’évacuation de 130 000 personnes. Au
total, 170 000 personnes ont été
déplacées dans les quatre pays.
L’ONU avait annoncé en novembre
dernier que cet épisode d’El Niño
pourrait durer jusqu'au premier
trimestre de 2016. Pour rappel El Niño
naît au retour du printemps dans
hémisphère Sud et grandi jusqu'à son
paroxysme qui intervient
toujours vers la fin décembre. Les
pécheurs d’Amérique centrale le
surnomment l’enfant (El Niño) en
référence à la nativité (Noel).
R. S.
l se trouve que Liberté a, à
travers cette rubrique et
aussi la couverture du
déroulement de la CoP21,
consacré
plusieurs
papiers à l’événement
tout au long de ce mois de
décembre. Par contre, il est fortement utile de faire une revue des
approches
Par : RABAH qui parfois
SAÏD
s’affrontent
pour juguler le phénomène du
réchauffement du climat et partant des risques réels d’emballement des processus de la nature
et le danger de leurs irréversibilités et, donc de la menace de la vie
sur notre planète. Il est donc
question de développement
durable.
I
Les tenants de la technologie
Durant toute cette année, dans le
sillage d’une CoP21 que tout le
monde s’accordait à ne pas rater,
de grandes entreprises ont multiplié des annonces sur la faisabilité d’une alimentation électrique à
100% renouvelable (éolien, solaire, biocarburant de deuxième
génération…) et de révolutionner l’efficacité énergétique. En
marge du sommet mondial sur le
climat, un forum d’entreprises
est organisé pour orienter les
investissements vers les technologies bas carbone, la promotion
de l’économie des processus
industriels plus propres et intégrés (économie circulaire), le
captage des gaz à effet de serre et
leur valorisation ou stockage….
Le Groupe intergouvernemental
pour l’évolution du climat
(GIEC) lui-même a fini par inscrire l’option (technologie)
comme une des possibilités.
Pour certains cette attitude du
groupe de l’ONU annonce peutêtre un changement de paradigme dans la lutte contre les changements climatiques. Mais le
sauvetage de la planète par la
technologie porte un nom : la
géo-ingénierie. La géo-ingénierie
va plus loin dans le modèle
“curatif”. Il s’agit de développer
aussi des techniques permettant
de modifier elles-mêmes le climat. C’est au début des années
D. R.
L’Aprue met en place
un système de suivi
Dans ce dernier numéro de l’année, la tentation est grande de le dédier à l’événement
le plus marquant dans le domaine de l’environnement en 2015. Dans ce sens, l’accord
intervenu lors de la CoP21 est le fait positif le plus marquant malgré ses faiblesses.
Les changements climatiques sont tels, qu’agir reste notre seule issue.
2000 que des scientifiques se sont
rangés dans la croyance qu’il est
vain de lutter contre le changement climatique avec les moyens
traditionnels. Sans être exhaustif,
les techniques envisagées sont la
capture et le stockage du carbone
mais aussi le développement
(cultures) dans les océans
d’algues qui permettent de
séquestrer de grandes quantités
de CO2, l’envoi dans l’espace
d’écrans pour réduire les rayons
du soleil, la peinture en blanc des
surfaces urbanisées (réfraction).
Cela va jusqu’à la modification
de l’axe de la Terre (naturellement pas stable, il est sensible
aussi à des séismes de grande
amplitude). Il faut savoir que des
laboratoires travaillent sur ces
pistes et que des milliardaires
comme Bill Gates financent de
tels travaux.
Les tenants des réformes
économiques
Là aussi il y a ceux qui pensent
que le sauvetage du climat passe
par des réformes profondes dans
le système de financement des
investissements pour encourager
le développement de technologies propres et ceux qui sont
convaincus que sans un changement de paradigme dans le système financier international rien
n’est possible. Une chose est sûre,
la faiblesse des investissements
dans des projets “amis” du climat
est un fait. L’ONU par le biais du
Programme des nations unies
pour l’environnement (PNUE) a
publié un rapport à la fin du mois
de mai de cette année pour alerter sur le fait que la maîtrise du
dérèglement climatique a besoin
d’une réforme du système financier. Pour diriger une plus grande partie des 37 billions de dollars d’infrastructures dédiées à
l’énergie dans les 20 prochaines
années vers une transition énergétique à faible carbone, le document (unep.org) identifie les
mesures à mettre en œuvre. La
Banque mondiale estime qu’en
plus des 89 billions de dollars
d'investissements dans des infrastructures pour les villes, l'énergie et les systèmes d'utilisation
des terres, il faudra 4,1 billions de
dollars supplémentaires dans les
15 prochaines années pour la
transition faible en carbone. Le
problème est que le système
financier évolue jusque-là dans
sa propre bulle. C’est ce qui fait
dire aux militants écologistes que
sans l’abondant de la croissance
économique à tout prix on ne
peut sauver la planète.
Les tenants du changement
du paradigme économique
Le mouvement qui milite pour
une décroissance économique et
un système plus juste n’est pas
homogène. Il y a ceux qui veulent
“fracasser” le système financier
mondial qui, à leurs yeux, est le
seul moyen de prendre en compte les risques climatiques et la
gestion des ressources naturelles
en général. Il y a ceux qui militent pour une sobriété. Dans
cette catégorie, Pierre Rabhi, qui
vient de publier un ouvrage intitulé “La sobriété heureuse”, est
une figure emblématique. Le
célèbre chantre de l’agroécologie
déclarait à la veille de la CoP21
qu’“Il ne sortira rien de cette
énième grand-messe. J’ai du mal
à croire que les changements
structurels nécessaires y soient
actés. Il faut entrer dans une
nouvelle ère, celle de la modération : modération de la consommation et de la production. Les
États vont-ils décider d’arrêter la
pêche industrielle et l’agriculture
intensive, et ainsi cesser de piller
les océans ou la terre ? Ce que je
reproche à la COP21, c’est de
faire croire que ces discussions
permettent de résoudre les problèmes, alors qu’on ne s’attaque
pas aux sources des déséquilibres” (Le Monde du 28
décembre 2015). La prise de
conscience des dangers sur la
planète parait, jusque-là, insuffisante pour mettre sur les rails des
mesures suffisantes et adoptées
par tous.
POLLUTION DE L’AIR
Rejets industriels en Chine…
… Et absence de pluie en Italie
Les masques ont refait surface à Pékin. La pollution atmosphérique est 25
fois plus grande que les seuils recommandés (OMS). Le trafic routier et parfois
autoroutier a été interrompu mais la densité des particules dans l’air à
conduit à l’annulation de plusieurs vols à partir de l’aéroport de Pékin (200 au
départ et à l’arrivée dans les premières heures de la journée du 23 décembre).
La municipalité de Pékin a ordonné la fermeture des écoles et celle d’usines
pour contenir le phénomène désigné par le néologisme smog (anglais formé
de smoke (fumée) et fog (brouillard). La combustion du charbon pour la
production de l’électricité en forte hausse en hiver (chauffage) combinée au
fonctionnement des usines est à l’origine de ce smog, par ailleurs d’autres
villes de la République populaire sont aussi touchées par ce phénomène.
En Italie, l’absence de précipitations et la faiblesse des
vents a conduit à l’augmentation des concentrations des
particules fines dans l’air. Le seuil de l’Organisation
mondiale de la santé (OMS) de 50 milligrammes par
mètre cube est largement franchi dans plusieurs régions
du pays. A Milan, c’est le pic avec 102 mg/m3). Les risques
de maladies cardiovasculaires, d’asthme, de bronchites
chroniques et de cancers du poumon ont conduièt les
autorités à prendre des mesures sur le chauffage et la
circulation automobile en attendant le retour à des
conditions normales.
R. S.
LIBERTE
L’Algérie profonde 17
Jeudi 31 décembre 2015
TIZI OUZOU
Les journalistes
en formation
BRÈVES du Centre
LAGHOUAT
Neufs stations 4 G fixe
seront réalisées en 2016
Neuf nouvelles stations modernes de la
téléphonie 4G en mode fixe seront réalisées,
en 2016 dans la wilaya de Laghouat, a-t-on
appris auprès de la direction opérationnelle
locale des télécoms (DOT). Ces stations
viennent s’ajouter aux sept autres
structures similaires existantes et en cours
d’exploitation. Ce qui permettra d’assurer
un "équilibre" entre les communes, selon la
même source. Ces nouvelles stations
augmenteront le nombre des abonnés de la
4G en mode fixe, qui est de 3 363 abonnés en
2015, sur un total avoisinant les 3 750
abonnés que compte la wilaya. Quelque 4
850 nouveaux abonnés ont été raccordés au
réseau de téléphone fixe, au moment où
plus de 8 800 abonnés ont été également
raccordés au réseau d’internet.
Sur un autre volet, et dans le cadre de
l’extension des prestations d’Algérie
Télécom (AT), à travers les 24 communes de
la wilaya de Laghouat, il a été procédé à
l’ouverture de quatre nouvelles agences
commerciales, dans les communes du cheflieu de wilaya, Geltet Sidi Saâd et Belil dans
la commune de Hassi-R’mel. Pour rappel, la
wilaya de Laghouat abrite le siège de la
délégation régionale de la DOT, et couvre
trois directions de wilaya, à savoir Laghouat,
Djelfa et El Bayadh.
Quinze journalistes, venus de divers quotidiens accrédités au chef-lieu de wilaya
dont quatre étudiants en journalisme, ont pris part à ce stage.
Association
des journalistes et correspondants de la
wilaya de
Tizi Ouzou (AJCTO), a
organisé, les 28 et 29
décembre, en partenariat
avec Impact24.info et la
fondation
KonradAdenauer Stiftung une
formation
à
l'hôtel
Ittourar de Tizi Ouzou.
Quinze journalistes venus
de divers quotidiens
accrédités au chef-lieu de
wilaya dont quatre étudiants stagiaires en journalisme ont pris part à ce
stage. Ainsi, M. Tarek
Hafid, journaliste et formateur, a développé
durant ces deux jours le
thème “La relation entre
les journalistes et les
sources d'information”.
L'intervenant a traité de plusieurs sous-thèmes tels que les
définitions des sources d'information et leurs catégories, les
sources des journalistes, leur
sélection et leur protection ainsi
que les sources et la justice.
Il a aussi invité les participants à
prendre toutes les précautions
nécessaires afin de mieux sécuriser leurs contacts durant la
récolte de l'information en vue
de protéger au mieux leurs
sources. Ce qui est prévu dans le
code de l'information de 1990 et
celui de 2012 a été décortiqué et
explicité avant de relever que
dans la version de 2012 (article
85), il est mentionné que la responsabilité du journaliste est
entièrement engagée devant les
tribunaux. Cependant, le for-
’
L
BOUHAMAM AREZK
D.R.
Le point essentiellement développé durant cette formation est la relation entre les journalistes et leurs sources d'information.
mateur a insisté qu'ils ne sont
pas tenus, tout de même, de
divulguer les noms de leurs
sources car celles-ci devront
impérativement être protégées.
Durant une bonne partie de son
cours, il a insisté sur la confiance entre le journaliste et ses
sources ainsi que sa crédibilité
envers les lecteurs d'une part, et
d'autre part, envers ses sources.
Pour les mettre en garde face à
la manière de sélectionner leurs
recherches sur les réseaux
sociaux, il a passé en revue tous
les pièges à éviter sur internet en
montrant des exemples concrets
à ce sujet. Le deuxième jour, M.
Tarek Hafid a minutieusement
présenté des cas de manipulation d'images et des ratages de la
presse en donnant des exemples
afin d'attirer l'attention des
journalistes sur les erreurs à ne
pas commettre.
Par ailleurs, il a orienté les participants notamment les jeunes
journalistes à faire attention
quand ils font intervenir des
sources “fragiles” tels les
enfants, les personnes âgées, les
personnes traumatisées...Il a
illustré cela avec des vidéos et
autres supports. Au terme de
cette formation, des attestations
de stage ont été remises aux participants. “Je vous remercie pour
votre assiduité et l'intérêt que
vous avez accordé à ce programme. J'espère que nous aurons
d'autres occasions pour aborder
avec vous d'autres thèmes”, a
déclaré
Madame
Nora
Beldjoudi, représentante de
Comet.info soutenue par la fondation Konrad Adenauer
Stiftung. De son côté, Samir
Leslous, en sa qualité de président de l’AJCTO, a jugé que ce
genre de stage contribue efficacement à la formation continue
du journaliste et du correspondant de presse annonçant, par
ailleurs, que d'autres stages
seront organisés dans les prochains mois.
Ceci étant, il faut relever que ces
cours riches en informations
ont éveillé la curiosité des
jeunes journalistes qui ont
admiré les exercices pratiques
auxquels ils ont été conviés et ils
ont souhaité rester en contact
avec leurs confrères en vue de se
perfectionner davantage.
O. GHILÈS
BOUIRA
GRÂCE AU SACRIFICE DES PROFESSEURS
DU LYCÉE DE TASSAFT (TIZI OUZOU)
Une semaine de cours
supplémentaires pour
les candidats au bac
Des enseignants bénévoles ont tenu à sacrifier une semaine
de vacances d’hiver pour aider les élèves qui préparent
l’examen du baccalauréat. C’est une prise en charge gratuite
assurée au profit des lycéens qui ne peuvent s’offrir le “luxe”
des cours particuliers. Quelques enseignants des matières
dites essentielles ont relevé un grand défi. “Nous avons
enregistré des résultats peu satisfaisants pour le premier
trimestre”, explique un enseignant responsable de classe.
Ainsi, les élèves se voient quelque peu privés de leurs vacances
scolaires mais pour une bonne cause. D’ailleurs, les autorités
locales de Yatafène, d’Iboudrarène et d’Akbil ont même mis à
leur service les bus chargés du ramassage scolaire. Mais pour
les lycéens de Tassaft-Akbil, cela n’est pas possible. Quelques
élèves privilégiés se permettent d’effectuer plus de 20 km
chaque week-end pour rallier la ville d’Aïn El-Hammam et se
payer des cours de soutien, mais un tel sacrifice relève
malheureusement de l’impossible pour la grande majorité des
élèves. C’est dire que l’exemple des professeurs du lycée de
Tassaft est à méditer pour lutter contre la “maffia des cours de
soutien” qui se sucre sur le dos des citoyens.
LIMARA B.
Les villageois
de Beggas se disent
“abandonnés’’
es villageois de Beggas, relevant de la commune de
Kadiria, à une quarantaine
de kilomètres du chef-lieu de la
wilaya de Bouira, se disent “abandonnés” par les autorités locales.
Ainsi, dans une pétition adressée
au premier magistrat de la wilaya,
dont une copie nous a été remise,
les signataires, au nombre de
soixante-dix, interpellent le chef
de l'exécutif de la wilaya sur leurs
conditions de vie jugées déplorables. En effet, les auteurs de
cette pétition mentionnent le fait
que “le village de Beggas vit dans
une extrême précarité”, avant
d'égrener
les
nombreuses
carences dont ils souffrent. “L'eau
L
potable se fait toujours attendre,
et ce malgré le lancement en 2014
du projet de raccordement au
réseau AEP”, peut-on lire dans ce
document. Un peu plus loin, les
signataires de cette pétition attirent l'attention du wali sur le fait
que “le réseau d'assainissement de
notre localité date des années 90 et
se trouve dans un état de vétusté
des plus avancées”. En conclusion, les villageois dénoncent
“l'abandon” des élus locaux à leur
égard et invitent le wali à se
rendre sur les lieux afin de
constater de visu “la misère et le
sous-développement” qui affectent
leur localité.
R. B.
ILS ONT ORGANISÉ UN SIT-IN
DEVANT LE SIÈGE DE LA WILAYA
“Où sont passés nos fusils
Monsieur le ministre ?”
Les propriétaires des fusils de chasse au
niveau de la wilaya de Bouira, sont revenus
à la charge avant hier, en organisant un
énième sit-in devant le siège de la wilaya.
Cette action, se veut comme étant un ‘’
rappel’’ au ministre de l’Intérieur et des
Collectivités locales, M. Noureddine Bedoui.
Ce dernier s’était engagé lors sa visite à
Bouira, à restituer ces armes à leurs
propriétaires. “L’État s’est engagé à
concrétiser cette opération de restitution des
fusils de chasse dans les plus brefs délais”,
avait-il déclaré. Deux mois plus tard, rien
n’a été fait selon les manifestants. “Où sont
passés les engagements du ministre ? Avec le
temps, on s’est rendu compte que c’est de la
poudre aux yeux’’, disent certains
protestataires.
R. B.
M’SILA
Saisie de 2316 bouteilles
de boissons alcoolisées
sur les RN46 et 89
Lors d’un contrôle au barrage fixe au
croisement des RN46 et 86, dans la wilaya
de M’sila, les éléments de la brigade de la
gendarmerie de M’djadel ont découvert 2316
bouteilles de boissons alcoolisées ( bière, vin
et autres spiritueux), soigneusement
dissimulées dans un camion frigorifique.
Ces derniers ont procédé à l’arrestation de
deux personnes, L. B., 54 ans et Z. A., 58 ans
et saisi la marchandise.
CHABANE BOUARISSA
MÉDÉA
Une parturiente assistée
par les agents
de la Protection civile
Contactés par la famille d’une femme
prise de contractions, pour son évacuation à
l’hôpital, les agents de la Protection civile de
Béni-Slimane, 60 km à l’est du chef-lieu, ont
dû assister la parturiente qui a accouché
chez elle d’un bébé de sexe masculin. Après
quoi, elle a été transportée de son domicile
vers la maternité du centre hospitalier de la
ville où elle a été gardée pour les soins
appropriés.
M. EL BEY
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
L’Algérie profonde 19
DÉCLARATION DES SALARIÉS ET PAIEMENT DES COTISATIONS
BRÈVES de l’Est
La Cnas sensibilise les
employeurs à Sétif
ANNABA
Le ministre
des Transports inaugure
la nouvelle aérogare
ce matin
n La mise en exploitation de la
nouvelle aérogare Rabah-Bitat de
Annaba sera effective, dès aujourd’hui,
après son inauguration officielle par le
ministre des Transports, Boudjemaâ
Talai, dont la visite de travail est prévue
pour ce matin, annonce-t-on. Ainsi les
trois vols internationaux à destination
des villes françaises de Marseille, Lyon
et Paris seront traités dans cette
nouvelle infrastructure comme l’aurait
souhaité ce même ministre, lors de son
passage à Annaba, le mois dernier.
Boudjemaâ Talai avait inspecté alors,
rappelons-le, les différentes structures
et les équipements de l’aérogare et
s’était félicité du fait que le chauffage,
la climatisation, le matériel antiincendie, le dispositif d’affichage, le
tapis roulant pour la récupération des
bagages et le scanner seront
disponibles dans les délais prévus. La
plupart des 18 locaux commerciaux de
l’aérogare devraient être également
ouverts, dès jeudi aujourd’hui, comme
en attestent les responsables concernés.
On rappellera enfin que le projet
d’aérogare en question, qui a été lancé
en 2006 pour un coût final de près de
160 milliards de centimes, tendait à
s’éterniser et qu’il a fallu un suivi
rigoureux pour que les travaux soient
accélérés pour qu’enfin la ville de
Annaba soit dotée d’une infrastructure
à la mesure de sa dimension de ville
métropole de l’extrême-est du pays.
Le directeur de l’agence de Sétif, M. Houidèche, a indiqué, lors de son intervention,
que depuis le début de l’application des nouvelles mesures, plus de soixante échéanciers
ont été établis.
L
BORDJ BOU-ARRÉRIDJ
Risque d’effondrement
de l’ancienne salle
de cinéma Vox
n Les habitants du quartier Faubourg, en plein
centre-ville de Bordj Bou-Arréridj, vivent sous
la menace d’un danger imminent. L’ancienne
salle de cinéma Vox (ex-Chapinée), construite
en 1959, risque de s’effondrer à tout moment,
emportant avec elle les quelques maisons
mitoyennes. En effet, sa façade s'effrite à
chaque coup de vent ou sous l'effet des
grandes pluies. Des pans entiers s’en
détachent tous les jours et risquent de blesser
les passants. En fait, du sol au plafond, tout est
“pourri”. “Ça fait plusieurs années que c’est
comme ça”, nous dit un habitant du quartier.
Et de poursuivre : “Chaque année, on nous
disait que quelque chose allait être fait, mais
rien ne l’a été. Il y a quelques jours, le pan d'un
mur s'est écroulé sur la chaussée.
Heureusement, il n'y avait aucun blessé”. Cette
situation a poussé les riverains à être toujours
sur leur garde. Mais en plus du risque
d’effondrement, le bâtiment est devenu un
véritable dépotoir, et ce, en l'absence d'une
politique durable de restauration des vieilles
bâtisses.
CHABANE BOUARISSA
A. ALLIA
D. R.
a direction de la Caisse nationale des
assurés sociaux de Sétif a abrité,
avant-hier une journée d’information sur les mesures exceptionnelles
apportées par la loi de finances
complémentaire 2015 au profit des
employeurs, notamment en matière de paiement
des cotisations. Pas moins de soixante représentants des employeurs de la wilaya ont été
conviés à cette opération afin de les informer et
les sensibiliser davantage quant à l’importance
des nouvelles mesures dont l’effacement des majorations et pénalités de retard dont ont déjà bénéficié pas moins de 1700 employeurs depuis le
début de l’application de la loi en juillet dernier
avec un montant estimé à 32 milliards de centimes. Par ailleurs, le directeur de l’agence de Sétif, M. Houidèche a indiqué, lors de son intervention, que depuis le début de l’application des
nouvelles mesures, plus de soixante échéanciers
ont été établis. “La procédure est appliquée sur
simple demande de l’employeur. Mieux encore,
dans les vingt-quatre heures qui suivent le dépôt
de la demande, nous délivrons une attestation qui
leur permet de soumissionner aux différents
projets, et ce, pour une durée d’un mois”, a
affirmé notre interlocuteur à Liberté. Ce dernier
qui a aussi indiqué que la Cnas de Setif compte plus de 34 000 employeurs dont 12631 actifs,
a appelé à profiter au maximum des nouvelles
dispositions de la loi de finances complémentaire
2015. Sur un autre volet, M.Houidèche a tenu à
préciser que les opérations de sensibilisation tous
azimuts se poursuivront jusqu’à la fin du mois
L’effacement des majorations et pénalités de retard est estimé à 32 milliards de centimes.
de mars 2016 et a annoncé que des dépliants et
autres supports seront distribués les 28, 29 et 30
décembre aux différents barrages de contrôle
dressés par la police et la Gendarmerie nationale
aux quatre coins de la wilaya. De son côté, le
sous-directeur des finances, M.Bedjedou a appelé les employeurs ayant des différends avec la
Cnas à se rapprocher du service concerné pour
bénéficier de ce qu’il a qualifié de largesses offertes par l’État et ce avant le 31 mars 2016. “Les
employeurs qui prendront contact avec nos services pour payer leurs cotisations avant la fin du
premier trimestre de l’année prochaine, seront automatiquement exonérés des pénalités de retard”, a- t- il tenu à expliquer.
F. SENOUSSAOUI
EL-EULMA (SÉTIF)
Le centre commercial de la cité
des 400-Logements rouvert
près avoir été abandonné par les commerçants depuis son ouverture en 2010, les autorités de
la ville d’El-Eulma ont enfin
trouvé une solution au problème du centre commercial de
la cité des 400-Logements qui
a permis sa réouverture.
En effet, les autorités locales ont
procédé, dernièrement, à la
location de la totalité de l’établissement à un particulier.
“C’est la bonne façon d’assurer
une meilleure exploitation de cet
espace commercial édifié par
l’argent du contribuable tout en
A
évitant les erreurs du passé. Ce
centre a été alloué à un seul particulier pour un contrat de 6
ans, tout en permettant à ce dernier de louer les 109 locaux de
la structure comme bon lui
semble”, nous dira l’adjointmaire de la commune d’ElEulma.
À noter que sur les 109 locaux,
seulement six étaient occupés.
Notre interlocuteur a tenu à assurer, par ailleurs, que les six
actuels locataires pourront finaliser leurs contrats respectifs.
“À la fin de leurs contrats, les locataires souhaitant continuer
leur activité commerciale au
niveau de ce centre devront
prendre attache avec le nouveau
propriétaire pour un éventuel
renouvellement de leur bail”, a
expliqué l’adjoint-maire du
P/APC.
Il faut rappeler que trois autres
centres commerciaux dédiés
à la vente de fruits et légumes,
attribués depuis trois ans, demeurent toujours inexploités,
à l’instar des centres de proximité réalisés au niveau du cheflieu de la wilaya.
A. LOUCIF
BOUCHETATA (SKIKDA)
Cinq blessés dans
la collision de deux
véhicules
n Une collision entre deux véhicules
légers a fait 5 blessés ce mardi matin,
au lieudit Tmar, dans la commune de
Bouchetata, une trentaine de
kilomètres à l'ouest de Skikda. Les 5
blessés, une jeune femme âgée de 32
ans, trois petites filles âgées de 4 et 10
ans, ainsi qu’un garçon de 12 ans, ont
été évacués par la Protection civile vers
l'hôpital Abderrezak-Bouhara de
Skikda. Outre les blessés, les deux
véhicules ont subi d'importants dégâts.
A. BOUKARINE
OUM EL-BOUAGHI
Une famille victime
d’une intoxication au CO
n Selon la cellule de communication de
la direction de la Protection civile
d'Oum El-Bouaghi, une famille
composée de quatre personnes, âgées
entre 23 et 74 ans, a été victime d’une
intoxication au CO, survenue dans la
nuit de lundi à mardi. L’accident a eu
lieu à la cité Ghédiri, située sur les
hauteurs de la ville d’Oum El-Bouaghi.
Les victimes qui ont perdu
connaissance ont été évacuées vers
l'EPH Mohamed Boudiaf. Rappelons
que quatre cas d’intoxication ont été
enregistrés depuis le mois d’octobre à
Aïn Beïda, Meskiana et le chef-lieu
d’Oum El-Bouaghi.
K. MESSAD
LUTTE CONTRE LA CONTREBANDE
Plusieurs véhicules saisis à Tébessa
es services des douanes de la wilaya de Tébessa ont réussi, dans la nuit de dimanche
à lundi, à intercepter un poids-lourd qui
circulait avec de faux documents. L’opération
a été menée sur l’axe Zeguig-Tébessa au lieu-dit
Doukane. Suite aux investigations, il a été établi, qu’en effet, les documents présentés par le
conducteur ne correspondaient pas aux carac-
L
téristiques techniques du véhicule dont la valeur
a été estimée à 30 000 000 dinars. Le contrevenant a été présenté devant le procureur près le
tribunal de Tébessa. Par ailleurs, en date du 26
décembre 2015, aux environs de 2 heures, les éléments relevant de la brigade régionale de lutte
contre la contrebande au niveau de la région de
Ksar S’bahi, circonscription dépendante des
douanes d’Oum El-Bouaghi, ont intercepté un
véhicule utilitaire de marque VW, immatriculé dans la wilaya de Batna. Le chauffeur, qui a
refusé d’obtempérer aux sommations des services de sécurité, a tenté de prendre la fuite, ce
qui a conduit à une course-poursuite. Il abandonnera le véhicule un peu plus loin du barrage avant de disparaître à la faveur de l’obscuri-
té. La fouille du véhicule en question permettra aux douaniers de découvrir une quantité importante de boissons alcoolisées. La marchandise a été saisie immédiatement, soit 1728 bouteilles de boissons alcoolisées de marques et origines diverses ainsi que le véhicule, le tout était
estimé à 16 428 000 dinars.
RACHID G.
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
L’Algérie profonde 19
SÉNATORIALES À L’OUEST
BRÈVES de l’Ouest
À couteaux tirés
PRODUCTION D’OLIVES
Plus de 120 000
quintaux attendus
à Aïn Témouchent
À Oran, le candidat FLN a déposé une plainte contre le nouveau sénateur Kazi-Tani.
n Selon les prévisions des services
agricoles de la wilaya de Aïn
Témouchent, la production
oléicole atteindra plus de 120 000
quintaux d’olives lors de la
campagne 2015/2016 dont 50%
sera destinée à la transformation
pour la production d’huile d’olive
et le reste à la conservation. Les
professionnels de la filière
estiment que les cinq unités de
transformation et les deux
conserveries de la wilaya
demeurent insuffisantes pour
faire face à cette production tout
en revendiquant l’ouverture
d’autres unités à l’avenir. En cette
occasion, Benaouda Boumediene
ingénieur agricole chargé de la
filière à la direction des services
agricoles a appelé les oléiculteurs
à éviter la récolte anarchique qui
provoque des plaies au niveau des
écorces et des boutures et par
ricochet des pertes importantes
que subissent les oliviers qui
pourraient être confrontés à des
maladies et à des bactérie
destructrices.
A
M. LARADJ
BÉCHAR
D. R.
près un débat fructueux et une campagne
acharnée
entre les deux candidats (FLN-RND)
qui a finalement vu
l’élection du candidat RND au
siège de sénateur d’Oran, et craignant sans doute la dérive nourrie
par une vague de mécontentement
au sein du fief FLN, leur candidat,
défend bec et ongles son leadership, allant jusqu’à vouloir désavouer son adversaire. Ainsi son
principal rival aux sénatoriales, en
l’occurrence Abdelhak Kazi-Tani,
est accusé d’abus d’autorité. La
genèse de cette histoire débute, la
veille du suffrage, lorsque le candidat, Abdelhak Kazi-Tani, en sa
qualité d’actuel P/APW d’Oran, a
dû établir un document, une missive de campagne, appelant le collège électoral à la mobilisation pour
un vote massif à son profit. Ce
document, dûment rédigé et signé,
porte également le sceau de
l’Assemblée populaire de wilaya.
Une aubaine pour le candidat
FLN, qui n’a pas hésité un seul instant pour déposer plainte auprès
du tribunal d’Es-Seddikia et ce, en
référé. En termes juridiques, on
peut qualifier cette situation de trafic d’influence, puisque la loi électorale n’interdit que l’utilisation
des moyens de l’État ou l’instrumentalisation de l’institution
nationale au profit d’un candidat.
De toute évidence, ce grief sera
recevable dans la forme par la justice. Pour le candidat RND
Abdelhak Kazi-Tani et nouveau
sénateur, c’est une simple et banale erreur, comparée à l’instrumentalisation délibérée des pairs du
candidat FLN à travers l’utilisation
de l’effigie du président de la
République et de l’emblème national, voire même de moyens des
collectivités. À l’Ouest, la lutte
pour les sénatoriales s’est avérée
serrée dans la wilaya de Chlef qui a
vu le candidat du RND, à savoir
Hamid Bouzekri, le P/APC de
Breïra, siéger au Conseil de la
Abdelhak Kazi-Tani, président de l’APW d’Oran est accusé d’abus d’autorité.
nation en récoltant 249 voix contre
177 en faveur du candidat du FLN.
Pourtant, ce dernier, Ameur
Amar, l’actuel P/APW de Chlef,
était parti favori selon un sondage
effectué depuis les élections primaires de ces sénatoriales. D’après
certaines indiscrétions, le travail de
coulisses ainsi que les tractations
menées par de nombreux électeurs
dissidents du FLN, surtout après
l’élimination lors des primaires de
l’autre candidat du FLN, le P/APC
de Sidi Abderrahmane, ont donné
plus de chance au candidat vainqueur de ces élections pour le
renouvellement partiel du Conseil
de la nation. À Mascara, l’opération s’est déroulée dans l’ensemble
dans de bonnes conditions en
dépit d’une entame houleuse entre
les candidats. Comme attendu, le
candidat du FLN Berrahal
Benaoumeur a été élu en obtenant
312 voix sur 774 inscrits, devançant largement Mansouri (RND).
Pour rappel, depuis 1996, ce siège
au Sénat était la propriété du RND.
Par ailleurs dans la wilaya d’El
Bayadh, le candidat du RND, M.
Belgourari, chirurgien de son état,
vient de perdre pour la 3e fois
consécutive une élection sénatoriale, avec un écart de 11 voix, au
profit du candidat du FLN qui se
voit projeté pour la deuxième fois à
la Chambre haute. Président de
l'APW depuis trois mandats, le
candidat du RND a trouvé du mal
à mobiliser ses électeurs puisque
plus de 50 bulletins nuls ont été
comptés lors de l'opération de
dépouillement. À Tlemcen, c’est
un candidat du parti FLN qui a été
élu au poste de sénateur. Huit candidats pour la législature de la
Chambre haute sont entrés en
compétition pour l’unique poste
disputé laissé vacant par Zettam
Abderrahmane (RND). Il s’agit des
représentants des partis FLN,
RND, FNA, FNL et FNA et de trois
candidats indépendants. Belhabri
Dayane Eddine, tête de file du FLN
qui a noué de solides alliances au
sein de certains autres partis
influents, semblait le mieux placé
pour arracher l’investiture en
question. À Tiaret, le candidat du
FLN, Yahi Mokhtar, maire de
l’APC de Rachaiga a glané 251 voix
sur les 656 exprimés. L’ex-député
RND, Bekhiri Hamid, désormais
responsable du bureau local, a
récolté 229 voix.
SYNTHÈSE CORRESPONDANTS
5E SALON NATIONAL DE L’ARTISANAT ET DES MÉTIERS À CHLEF
Le travail à domicile,
source de développement
a chambre de l’artisanat et des métiers de
la wilaya de Chlef a organisé cette semaine et durant plusieurs jours, le cinquième
Salon national de l’artisanat et des métiers au
restaurant universitaire situé au centre ville de
Chlef, sous le slogan “Le travail effectué à
domicile est une source de revenu pour la
L
famille productrice et pour le développement
local aussi”. Ont pris part à cette manifestation,
une centaine d’artisans venus de plusieurs
régions du pays. Cette cinquième édition a permis aux nombreux visiteurs de prendre
connaissance de l’ensemble des activités inscrites au programme de la manifestation. Des
produits alimentaires fabriqués traditionnellement par des femmes, des effets vestimentaires,
des objets anciens comme par exemple des
moulins traditionnels, la bijouterie en argent, la
poterie, la sculpture sur bois et autres articles
ont attiré l’attention des visiteurs.
AHMED CHENAOUI
ORAN
Des trafiquants de drogue
arrêtés à Aïn El-Turck
n Suite à une plainte déposée par un homme
originaire de Relizane, victime d’une agression
suivie de vol commis par trois individus, dont
une femme, la perquisition du domicile des
suspects sis à haï Colonel Ferraj, au centre-ville
de Aïn El-Turck a permis aux éléments de la
BMPJ de la Sûreté de daïra de saisir une quantité
de cocaïne et des comprimés d’ecstasy. L’enquête
a révélé que le plaignant fait partie de la bande
des agresseurs et qu’ils se sont battus à cause
d’un différend concernant le partage des
revenus de la vente de drogue.
sont montées avec lui, à bord de sa Hyundai
Accent, et qui ont été agressées sexuellement, il
a été arrêté et traduit devant la justice.
AYOUB A.
Un clandestin violeur
à Bousfer
n Les éléments de la Sûreté de daïra de Aïn
el-Turck ont arrêté un taxieur clandestin, la
vingtaine, à Bousfer, pour détournement et viol.
Agissant sur plaintes de plusieurs femmes qui
A. A.
Crime à El Hamri
n D.A, 18 ans, a été poignardé à mort, , ce mardi,
au quartier populaire d’El Hamri. Evacué en
début de soirée dans un état grave aux UMC du
CHUO, il a succombé à ses blessures. Un suspect
aurait été arrêté par la police.
A. A.
Arrestation
de deux dealers
n Travaillant sur renseignements,
les policiers de la BRI, en
coordination avec les éléments de
la BMPJ de Béchar ont arrêté un
dealer, à la place de la République,
en possession de 6,5 g de kif, 15
comprimés psychotropes et une
somme d'argent. Dans le même
cadre, les éléments de la BRI ont
arrêté cette semaine une autre
personne, la cinquantaine, en
possession de 108 comprimés
psychotropes et une somme
d'argent. Déférés au parquet, les
deux mis en cause ont été écroués.
R. ROUKBI
TLEMCEN
La contrebande
reste stable
n En 2015, les différents services
de la police de Tlemcen ont saisi
plus de 17 tonnes de cuivre et 10
quintaux d’aluminium ainsi que
69 véhicules qui ont servi dans le
transport de la marchandise. Par
ailleurs, 6816 unités d’alcool,
188910 cartouches de cigarettes et
1404 oiseaux exotiques ont été
également saisis. Relativement à
l’année écoulée, le rapport est en
gros quasiment constant avec 8,2
tonnes de cuivre, 95 véhicules,
6635 unités de boissons
alcoolisées et 23444 cartouches de
cigarettes.
AMMAMI MOHAMMED
TISSEMSILT
Une adolescente
grièvement brûlée
n Suite à une fuite de gaz
provenant d'un réchaud, un
incendie s’est déclaré dans une
chambre d’un domicile sis à la
cité 1er Mai, commune d’OuledBessem, occasionnant des
brûlures à des degrés divers à une
adolescente âgée de 16 ans. La
victime a été évacuée vers
l'hôpital de Douéra, à Alger, où
elle est gardée sous observation
médicale.
A. A.
Jeudi 31 décembre 2015
18 Contribution
LIBERTE
HOMMAGE À AÏT AHMED
Quand le nouveau monde
peine à naître…
“Mon ultime prière : ô mon corps, fais de moi un homme qui interroge !” F. Fanon
Je voudrais, en tant qu’enseignant en humanités,
apporter ma modeste
contribution au débat soulevé à la suite de la disparition d’Aït Ahmed, figure
charismatique de la
Révolution algérienne.
J
Yahia Magha/Archives Liberté
e commencerai par évoquer le propos
d’un ministre qui est, à mon sens, très
symptomatique de la crise que nous vivons aujourd’hui en Algérie. Intervenant dernièrement sur les ondes d’Alger Chaîne 3, ce commis de l’État parlait de l’expérience de l’Algérie en matière de
lutte contre le terrorisme et j’étais à première vue, je dois
l’avouer, sensible à
Par :
VOUSSAD SAIM(*) son approche. Je
trouvais particulièrement que l’angle à travers lequel il abordait
la question et la stratégie qu’il préconisait, en
théorie s’entend, ne manquaient pas de pertinence car j’ai pensé qu’en faisant le lien entre
la “déradicalisation” et la “démocratisation” de
la vie sociale, le ministre touchait au fond du
problème. Quand la démocratie, avec ce qu’elle suppose comme valeurs de justice, de
droits, de devoirs et de liberté, vient à faire défaut dans un pays, cela ouvre inévitablement,
en effet, la voie à toutes les dérives.
Sauf que, si le ministre a eu le mérite de pointer du doigt le nœud du problème, force est de
constater cependant qu’il manquait des éléments, et pas des moindres, à la justesse de son
diagnostic. D’abord parce que le ministre est
mal placé pour parler de la “démocratisation”
pour la raison simple qu’il s’exprime au nom
d’un régime qui fait, en vérité, peu de cas de
cette question. La démocratie ne peut s’accommoder d’un fonctionnement de façade.
C’est avant tout un état d’esprit qui s’entretient
de la différence d’opinion et dont la finalité est
de consacrer l’alternance en principe de gouvernance.
Et, disons-le tout net, notre pays est très en retard dans ce domaine. Du coup, j’ai trouvé le
propos du ministre décalé par rapport à la réalité et, à l’entendre parler de “démocratisation”,
en vantant l’expérience de l’Algérie dans le domaine du terrorisme comme s’il y avait franchement de quoi en tirer gloire, je ne savais
plus s’il fallait en rire ou pleurer.
Il est vrai que nos dirigeants, à défaut d’expérience à faire valoir dans des secteurs aussi vitaux que celui de l’économie ou de la culture, là où justement ils sont censés faire preuve d’imagination, ne trouvent pas mieux,
sans doute pour compenser leur faillite, que
de vanter leur expérience en matière de terrorisme. Bien sûr, loin de moi l’idée de discréditer le combat héroïque du peuple algérien
qui a consenti des années durant, de lourds sacrifices pour venir à bout de la bête immonde en payant le prix du sang. C’est ici, l’instrumentalisation indécente de la tragédie nationale à des fins politiques qui heurte la
conscience.
Cette dernière, qu’on me permette de le dire
crûment, n’a servi presque à rien puisqu’on
n’en a tiré aucun enseignement. Sinon, comment expliquer le fait que l’on continue à gouverner avec les mêmes mentalités et à reconduire les procédés stériles du passé qui ont
Aït Ahmed, figure charismatique de la Révolution algérienne.
mené le pays au bord du chaos. La raison voudrait, en effet, qu’après ce terrible drame qui
a frappé la patrie au plus profond de son être
– on dénombre pas moins de 200 000 morts
– on marque une pause, une halte historique
en faisant une sorte de rétrospection-bilan,
pour revoir notre mode de gouvernance, repenser notre rapport au monde, à tout le moins
essayer de comprendre comment, 60 ans
après l’indépendance, on en arrive à une situation aussi dramatique car il faut dire les
choses telles qu’elles sont, auquel cas, on ne ferait qu’ajouter au malheur du monde (dixit Camus). Nos politiques ont malheureusement
cette fâcheuse manie de ne jamais se remettre
en question et de s’obstiner à éluder les problèmes cruciaux.
Il en est ainsi de notre ministre qui fait comme si le terrorisme est une fatalité tombée du
ciel. Evitant ainsi de se regarder dans la glace,
par manque de courage politique et souvent
à cause d’un excès de narcissisme primaire, le
régime se dispense de faire son autocritique
pour ne pas avoir mauvaise conscience.
L’idéologie (nos étudiants disent l’idiologie ce qui n’est, en soi, pas totalement insensé) bat alors son plein et opère insidieusement
du fait que sa vocation est de faire l’impasse
sur le réel, du moins d’en présenter une image truquée, un peu comme dans un carnaval
où on se plaît à jouer des masques de façon à
dissimuler les faits et à faire passer les vessies
pour des lanternes.
Les partisans du quatrième mandat se sont
adonnés à ce jeu de mauvais aloi, c’est le moins
que l’on puisse dire, s’ingéniant au prix d’une
rhétorique tout aussi fallacieuse que pitoyable,
à défendre sans état d’âme le quatrième mandat. Il faut reconnaître que l’exercice est tout
de même rude quand on s’évertue à convaincre
ce dont soi-même on est loin d’être convaincu. Cela s’appelle de l’opportunisme tout
court. Quand on nourrit dans l’ombre les desseins de pouvoir, on est prêt à marcher sur les
principes si tant est qu’on en ait. Ainsi, on en
arrive à discréditer davantage la chose politique
auprès de l’opinion publique qui a déjà beaucoup de mal à s’y retrouver.
Car, faut-il le rappeler, la politique, contrairement à ce que l’on a appris à penser, n’est pas
forcément synonyme de saleté, de coups bas
et de roublardise. Elle peut se définir dans le
sens noble du terme simplement comme la
manière efficace de penser l’organisation de la
cité et d’anticiper les crises en vue d’assurer le
bonheur des citoyens. Malheureusement le terme a été dévoyé et vidé de tout son sens pour
être réduit à des calculs mesquins où l’intérêt
du peuple passe au second plan. D’où la
désaffection de ce dernier à l’égard de la politique. Mais au fond, tout ceci a une histoire
qui a commencé déjà avec l’indépendance.
L’Algérie s’est retrouvée, d’emblée, (ironie du
sort ?) dans une situation de blocage, incapable
de réaliser le saut salvateur à même de la faire entrer dans l’Histoire. Pourtant, au lendemain de son accession à l’indépendance, tout
la prédisposait à un destin plein d’espoirs : les
tenants du pouvoir auraient pu mettre à profit le capital symbolique encore inentamé de
la Révolution, porté par l’euphorie de tout un
peuple qui, pour avoir enduré une guerre me-
née sans relâche contre l’une des plus grandes
puissances impériales, était alors prêt à relever les défis ardus de l’indépendance. Hélas !
C’était compter sans la bêtise des hommes !!
Certains tapis dans l’ombre, avaient déjà
commencé à nourrir des complots au moment
même où la patrie était toujours occupée à
combattre le colonialisme.
Entamer, en effet, l’ère des indépendances avec
un coup d’État est la pire chose qui puisse arriver à une nation. Preuve en est que l’Algérie ne s’en est jamais remise, depuis. Pour le
dire en termes heideggeriens, on peut dire qu’il
y a là “un défaut d’initialité” qui se traduit dans
la défaillance du “commencement”. Quand la
puissance du commencement vient à manquer,
c’est tout l’avenir de la société qui se voit hypothéqué et compromis. “Car tout initial authentique a, en tant que saut, une avance, dans
laquelle tout à venir […] se trouve déjà devancé.
L’initial contient déjà en réserve la fin.” L’Algérie, prise en otage par une “bourgeoisie
compradore”, malade de son infantilisme,
(les thèses de Fanon sont toujours d’actualité) va persister dans cette logique mortifère de
renoncements permanents, qui seront terriblement préjudiciables pour les générations futures. Pourtant ce ne sont point les occasions
historiques qui ont manqué pour réparer les
erreurs du passé et accomplir ce saut tant espéré vers la démocratie : 1980, 1989, 2009, pour
n’en retenir que les moments les plus cruciaux,
étaient autant d’occasions pour nos politiques d’amorcer un véritable tournant historique. Mais malheureusement, comme l’écrit
à juste titre Braudel, les mentalités “sont prison de longue durée” et on ne s’affranchit pas
si facilement de leur poids tyrannique. Là est
le drame de l’Algérie et des pays sous-développés en général qui souffrent cruellement de
l’opportunisme de leurs gouvernants. Il faut,
à cet effet, reconnaître à Aït Ahmed le mérite d’avoir pris conscience dès les premières
heures du combat pour l’indépendance de ce
mal qui gangrène les esprits : “Aujourd’hui que
nous sommes tous d’accord pour reconnaître
que le mouvement de libération tourne à vide,
qu’il est bloqué, il importe que nous débloquions
d’abord notre circuit théorique, notre pensée des
usages frelatés que nous faisons de quelques notions abstraites afin de permettre à ce mouvement de reprendre son moment historique.”
L’allusion à “la Révolution qui tourne à vide”
n’est pas sans rappeler le propos de Fanon dans
Les damnés de la terre où il explique ce syndrome mental qui se traduit par cette fâcheuse
manie à vouloir placer par-dessus tout son ego,
quitte à bloquer le destin du peuple. Il suffit de
rappeler quelques faits du passé récent pour
réaliser l’ampleur du problème.
En 1988, on disait, souvenez-vous-en, que le
peuple ne s’est pas soulevé pour la démocratie mais parce qu’il avait faim comme si le
peuple était juste un estomac à remplir et qui
n’a que faire de la liberté d’expression. Je dirai, si je peux me permettre une outrance,
qu’on n’est pas loin des schémas coloniaux.
Plutôt que d’exploiter cette aubaine historique
pour rompre avec les pratiques castratrices du
passé, on a tout fait pour torpiller le processus politique. L’aspiration à la démocratie, ô
combien porteuse d’espoir, requerrait d’être
soutenue à long terme car, il est vrai, on ne s’invente pas du jour au lendemain démocrate ;
c’est une pratique de longue haleine qui nécessite beaucoup de sacrifices et surtout un apprentissage assidu du vivre ensemble et du rapport à l’autre.
lll
LIBERTE
lll
Jeudi 31 décembre 2015
La société civile, faute de maturité politique,
n’a pas joué le rôle qui consistait à donner une
impulsion à cette mutation, comme ce fut le
cas en Tunisie, pour la faire aboutir. La suite tout le monde la connaît : le pays allait plonger dans une des périodes les plus sombres de
son histoire qui a failli ruiner définitivement
ses fondements déjà très fragiles. Mais si l’on
veut porter une appréciation juste des choses,
en réponse au propos de notre ministre, il faudrait les formuler selon la morale de Nietzche.
“Il n’y a pas, écrit le philosophe, d’erreur plus
dangereuse que de confondre la cause et l’effet.”
C’est, en effet, quand un État court à sa ruine
qu’il sécrète le terrorisme lequel n’est, tout
compte fait, que le signe patent de sa décadence. Cela peut d’ailleurs s’appliquer à
l’échelle du monde aujourd’hui.
Pour avoir pris véritablement conscience et
surtout très tôt la mesure de l’enjeu civilisationnel auquel était et continue d’être confrontée l’Algérie, feu Aït Ahmed n’a pas cessé d’appeler de ses vœux l’instauration d’une Assemblée constituante qui va consacrer la souveraineté du peuple. S’il avait été écouté,
peut-être que l’Algérie se serait épargnée bien
des malheurs et aurait fait l’économie d’un
temps précieux qui lui aurait permis d’être aujourd’hui peut-être à l’avant-garde des grandes
nations.
Dans le même esprit, le défunt Mohamed Boudiaf a pensé qu’il était urgent de provoquer le
choc historique tant attendu à même de
mettre fin au système de cooptation et d’imprimer une nouvelle dynamique au pays en
prônant ouvertement la rupture avec les
vieilles habitudes du passé qui font qu’on exploite sans vergogne les symboles de la Révolution comme un vulgaire fonds de commerce. Il y a des moments où il faut savoir affranchir l’histoire de la mémoire ; ce serait le
meilleur hommage que l’on puisse rendre à nos
valeureux martyrs. Le fait de continuer à
s’accrocher à tout bout de champ au passé est
Contribution 19
une fuite en arrière aussi inconséquente qu’irresponsable. C’est en tout cas la preuve d’une
impuissance à faire face à la réalité et le signe
qu’on est bel et bien en panne de projets pour
l’avenir. Pour avoir compris cette question cruciale et sachant que c’était à ce niveau que se
jouait le destin de la nation, Aït Ahmed et Boudiaf ont ressenti l’urgence de redresser le régime de ses errements en projetant d’engager
des réformes (celle des mentalités plus que
tout) en profondeur.
Les deux le payeront malheureusement très
cher, l’un de son exil et l’autre de sa vie. Il faut
aussi reconnaître au président Zeroual d’avoir
au moins essayé, et c’est tout à son honneur,
de bousculer les conventions en réduisant le
nombre des mandats présidentiels à deux. On
pensait alors que l’Algérie allait enfin commencer à sortir petit à petit du tunnel avec la
consécration d’une véritable alternance au pouvoir, et de nouvelles mœurs politiques. Mais
on a beau chasser le naturel, il revient au galop. Le Président actuellement en exercice ( ?)
a laissé échapper une belle opportunité de faire entrer l’Algérie dans l’Histoire (et lui avec
elle) d’autant qu’il avait tous les atouts de son
côté. Jouissant d’un passé de moudjahid,
donc d’une légitimité historique et ayant joué
un rôle, sinon moteur, en tout cas, avouonsle, déterminant dans le rétablissement de la
paix, il aurait suffi qu’il fasse preuve d’un peu
plus de sagesse, de clairvoyance et de courage politique pour annoncer solennellement à
la nation son retrait de la vie politique et inaugurer de la sorte une ère démocratique nouvelle qui jettera (pourquoi pas ?) les jalons de
la deuxième République. Celle-ci aurait eu,
sans aucun doute, un retentissement éclatant
vu que l’Algérie se trouvait à un moment charnière de son histoire, après avoir souffert durement dans sa chair, du terrorisme. Imaginons
seulement un instant l’impact symbolique
qu’aurait provoqué un tel acte, compte tenu
notamment du contexte géopolitique actuel et
des bouleversements que connaissent les pays
du Maghreb et du monde arabe ! Le Président
aurait alors généré le déclic et déclencher cet
“élan vital” au sens où l’entend Bergson qui a
fait tant défaut à notre pays et, ce, depuis 1962.
Voilà la lettre qu’attendait la jeunesse en mal
de repères, si assoiffée d’actes symboliques forts
et qui l’aurait, sans aucun doute, réconciliée
avec la politique au sens noble. Le Président
en serait alors, à coup sûr, sorti grandi plus que
jamais. On aurait fini ainsi avec tous les discours démagogiques.
Depuis l’indépendance on n’a pas cessé de
nous gargariser de discours creux, de la nécessité de bâtir une nation solide capable de résister, par la force de ses institutions, à toutes
les tempêtes de l’histoire et de survivre à la disparition des hommes et, comble du paradoxe,
on continue en parallèle à croire encore aux
hommes providentiels sans lesquels, nous
dit-on, il n’y aurait aucune alternative possible
! Il se trouve, c’est une banalité de le rappeler,
que nous sommes tous voués au trépas. Faudrait-il alors, dans ce cas, une dérogation divine pour rappeler tous ces hommes providentiels de l’au-delà pour continuer à gérer le
sort des générations futures ? Dans cette situation tragico-comique, c’est bien sûr l’image de l’Algérie, dont on n’a pas cessé de mépriser le peuple, qui en pâtit. En effet, comble
de l’ironie, c’est bien au nom de ce peuple que
l’on agit à coups de manigances et de combines
pour ourdir les intrigues de palais étalées au
grand jour sur la place publique ces derniers
temps. Si nos dirigeants savent si bien parler
au nom du peuple, en se faisant les chantres
de l’Algérie profonde c’est à dessein justement
de lui subtiliser et lui confisquer la parole comme si le peuple était condamné à rester sous
la tutelle des guides éternels. On n’en finit pas
alors de recycler des hommes qu’on croyait révolus et à la moindre critique on crie au
complot et à la déstabilisation de l’État. J’en reviens donc au fond du sujet : qui déstabilise qui
ou quoi ? Si l’on peut être partagé, j’en
conviens, sur la réponse à cette question, il y
a en revanche un constat incontournable, et
malheureusement amer auquel on ne peut
échapper tant il s’impose par son évidence ; celui qui consiste à dire qu’un État qui n’arrive
pas à se penser et à faire sa mue est un État finissant si bien qu’il laisse apparaître ses
contradictions au grand jour. “La crise, disait
Antonio Gramsci, c’est quand le nouveau
peine à naître et que le vieux tarde à mourir.”
Cet aphorisme pourrait résumer tout le drame non seulement de notre pays mais de tous
les pays dits sous-développés. Que l’on ne
m’accuse surtout pas de noircir le tableau ou
d’être dans le déni systématique car il s’agit là
d’une vérité de fait et non d’opinion qu’on ne
saurait, par conséquent, réfuter, sauf à vouloir
s’entêter à travestir la réalité. “La survie de
l’arbre, comme l’écrit encore si justement
Michel de Certeau dans une belle métaphore,
est en jeu quand ses racines sont mises au jour.”
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’on est en
plein dedans. De cette situation, nous avons
tous une part de responsabilité bien sûr. Force est de constater que les intellectuels aujourd’hui, censés être à l’avant-garde, ont
cruellement failli à leur responsabilité historique du fait qu’ils ne sont plus acteurs et ne
s’impliquent pas dans les débats de société, laissant souvent la place aux opportunistes politiques de tout bord.
Il nous faut sortir de notre indifférence et inventer un langage neuf pour repenser notre
être au monde. C’est de cette capacité à refonder notre parole que va dépendre le sort de
la nouvelle République qu’il faudra forcer à
naître. L’accouchement sera, certes, douloureux, mais il sera porteur, à coup sûr, d’espérances. Aussi est-ce par la phrase, si riche en
enseignements de Dostoïevski, que je terminerai en guise de conclusion : “Nous sommes
tous responsables de tout et de tous, et moi plus
que les autres.” Le jour où l’on arrivera à ériger en principe de vie ce propos, nous commencerons peut-être à trouver un début de solution à la crise de conscience que nous traversons.
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déchirement, ma douleur s’est alors fait discrète. Seule la pensée de la fin de tes souffrances m’a aidée à surmonter ce vide laissé
par ton départ. Pourtant, tu me manques
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la douleur de faire
part du décès de
son cher père et
grand-père
LASSOUAOUI SAID
survenu en France le 22 décembre 2015 à
l’âge de 65 ans.
La levée du corps se fera vendredi, 1er
janvier 2016, à 12h30 en son domicile au
27, rue Djenane El Malek (à côté du
siège de Sonatrach), Hydra et l’enterrement se fera au cimetière de Ben Omar,
Kouba. A Dieu nous appartenons et à Lui
nous retournons.
SETIF
est venu au
monde, le 26
novembre dernier,
avec le même prénom, pour combler le
vide qu’il laissé. En cette heureuse
occasion, son papa Walid Ahmane, (fils du
défunt Mohand) et sa maman Mme
Ahmane, née Amina Mérabtene, tiennent
à partager leur joie avec l’ensemble des
membres des deux familles, Ahmane et
Mérabtene, et tous les proches.
Bonheur et santé à tous.
F.2207
Triste fut pour nous
le 31 décembre
2011, jour où nous a
quittés à jamais
notre chère et
regrettée mère et
grand-mère
MME GUENDOULI
NÉE OUAZANI
DEHBIA
Le vide que tu as laissé est immense.
Quatre ans après, ton souvenir est vivant en
chacun de nous. En ce triste anniversaire
de ta disparition, ton fils El Hadj Azedine,
sa femme et leurs enfants prient ceux qui
t’ont connue d’avoir une pieuse pensée à ta
mémoire. Ayé, nous ne t’oublierons jamais.
El Hadj Azedine
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MOHAND
AHMANE
Pensée
Cela fait déjà plus d’un mois que tu nous as
quittés, et douloureux et durs sont pour
nous les jours depuis ton triste départ qui a
laissé un vide immense et douloureux qui
ne pourra jamais être comblé tant tu nous
étais cher et tellement aimé cher
OTHMANE
En cette pénible circonstance, tous les
membres de la famille Boukroufa, alliés et
proches, demandent à toutes et à tous
d’avoir une pieuse et affectueuse pensée en
hommage et en signe de recueillement à ta
mémoire et de prier pour ton âme.
Tu resteras dans nos cœurs à tous jamais
cher Othmane.
Cher bien-aimé Othmane que Dieu
t’accorde Sa Sainte Miséricorde et t’accueille
en Son Vaste Paradis.
ALP
Condoléances
Condoléances
Les membres du conseil de
l’Ordre et les avocats du barreau de Tizi Ouzou présentent
à leur consœur Maître
Lemdani Ania, avocate à la
cour de Tizi Ouzou, ainsi qu’à
toute sa famille et ses proches
leurs sincères condoléances
suite au décès de son père
MAÎTRE LEMDANI SAID
A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons.
C’est avec tristesse que
j’avance mes condoléances à
Mme Si Aït Ahmed El Hocine
ainsi qu’à ses enfants et sa
famille et à tous les Algériens
qui le portent dans leur cœur
notre regretté
AÏT AHMED
Allah yarahmou.
A Dieu nous appartenons et à
Lui nous retournons.
La grande Djamila de la
Radio Télévision algérienne.
Le bâtonnier
Chellat Smaïn
T.O-BR5714
BR4302
Jeudi 31 décembre 2015
22 Sport
VIOLENCE DANS LES STADES
LIGUE 1
CRB-MCA,
le 16 janvier
à 16h au stade
du 5-Juillet
n Le derby algérois CR BelouizdadMC Alger comptant pour la
16e journée du championnat de
Ligue 1 Mobilis, initialement prévu
au stade du 20-Août (Alger), se
jouera le samedi 16 janvier à 16h au
stade du 5-Juillet, a indiqué à l'APS,
le président de la Ligue de football
professionnel (LFP) Mahfoud
Kerbadj.
Cette rencontre a été délocalisée sur
demande de la wilaya d'Alger pour
des raisons “organisationnelles”,
avait précisé, lundi, à l'APS, le
premier responsable de l'instance
chargée de la gestion de la
compétition. L'autre derby de la
capitale entre l'USM Alger et le NA
Hussein-Dey comptant pour la
même journée, se déroulera
également au stade
du 5-Juillet, suite à une demande
transmise par la direction usmiste à
la LFP.
Kerbadj ne sera
pas candidat à sa
propre succession
n Le président de la Ligue de
football professionnel (LFP),
Mahfoud Kerbadj, a annoncé, hier à
Alger, son retrait de son poste à
l'issue de la saison 2015-2016 qui
coïncide avec la fin de son mandat à
la tête de l'instance chargée de la
gestion de la compétition. “Je n'ai
pas l'intention de me présenter pour
un nouveau mandat. Déjà, j'ai
consenti à contrecœur d'aller au
bout de mon mandat”, a déclaré
Kerbadj à la presse, en marge d'un
forum contre la violence organisé
par la Direction générale de la
Sûreté nationale à l'École
supérieure de la police Ali-Tounsi
(Alger).
MERCATO D'HIVER
La JSK, l'USMA,
le RCA et la JSMS
autorisés
à recruter
4 joueurs
n Les formations de la JS Kabylie, de
l'USM Alger du RC Arba (Ligue 1) et
de la JSM Skikda (Ligue 2) sont
autorisées à engager quatre
nouveaux joueurs lors de l'actuel
mercato d'hiver et non pas trois
comme les autres clubs des deux
Ligues, a indiqué, hier, à l'APS, le
président de la Ligue de football
professionnel (LFP), Mahfoud
Kerbadj.
Cette mesure a été prise au profit de
la JSK suite à la blessure de son
joueur, Ahmed Gagaâ, au cours de
sa participation avec la sélection
olympique nationale, à la Coupe
d'Afrique-2015 des moins de 23 ans
au Sénégal.
La blessure du jeune milieu de
terrain a nécessité son passage sur
le billard, synonyme de forfait pour
la suite de la saison. Quant à
l'USMA, au RCA et à la JSMS, ils ont
bénéficié chacun d'une licence
supplémentaire en raison de la
suspension pour dopage pour une
durée de 4 ans de leurs joueurs,
respectivement Youcef Belaïli, Rafik
Boussaïd et Noufel Ghassiri, a
expliqué le patron de la LFP.
Mahfoud Kerbadj a informé, en
outre, que la demande formulée par
les clubs concernés par les
compétitions africaines en 2016 de
bénéficier à leur tour d'une
quatrième licence, a eu une suite
défavorable.
82 incidents enregistrés en 2015
e nombre d'incidents
survenus dans les stades
de football en Algérie
en 2015 est en légère
hausse avec 82 cas,
contre 60 l'année dernière, a constaté Aïssa Naïli, directeur de la sécurité publique au niveau
de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN).
“Certes, des progrès énormes ont été
réalisés dans le cadre du combat
mené contre la violence dans les
stades, mais il reste encore des efforts
considérables à faire. D'ailleurs, pour
cette année 2015, nous avons dénombré 82 incidents dans les infrastructures sportives, contre 60 l'année
dernière, soit une légère hausse de
22 cas”, a indiqué Aïssa Naïli au
cours d'un forum organisé par la cellule de communication de la DGSN
à l'École supérieure de police AliTounsi. Au cours de ces 82 incidents,
il a été procédé à l'arrestation de
285 personnes, contre 300 arrestations en 2014, a encore précisé Aïssa Naïli qui a mis en exergue les efforts colossaux déployés par les services de sécurité afin d'assurer la bonne marche des manifestations sportives à travers tout le territoire du
pays. “Rien que pour le précédent derby entre l'USM Alger et le MC Alger,
nous avons mobilisé pas moins de 5
000 policiers, ce qui représente un
chiffre important”, a souligné le directeur de la sécurité publique.
L
D. R.
PRÉSIDENCE DE LA LFP
LIBERTE
Les policiers réclament
des stadiers !
Le directeur de la sécurité publique
au niveau de la Direction générale de
la Sûreté nationale (DGSN), Aïssa
Naïli, a estimé en outre à Alger que
le déploiement des stadiers dans les
stades de football en Algérie connaît
un retard sensible, qualifiant cette
opération d'“outil important” dans le
cadre du processus de lutte contre la
violence. “Ça fait déjà un bon bout
de temps que des démarches ont été
entreprises dans le cadre des lois érigées pour lutter contre la violence,
mais il faudra reconnaître que l'application de certaines mesures, dont
la création du corps des stadiers,
connaît un sensible retard”, a indiqué
Aïssa Naïli. Un arsenal juridique
devait être mis en œuvre par les parties concernées pour l'organisation
du travail des stadiers, un corps qui
devait voir le jour pour assister les
services de sécurité dans l'organisation des rencontres de football.
Le ministère de la Jeunesse et des
Sports s'était même engagé à prendre
en charge la formation des stadiers,
en collaboration avec le ministère de
la Formation professionnelle et les
services de la Sûreté nationale.
SYNTHÈSE R. S.
MCO
Hammamet El-Yasmine plutôt que Gammarth
ien que les noms des villes de Sousse puis
Gammarth ont été évoqués pour éventuellement abrtiter entre leurs murs les Oranais du Mouloudia en cette trêve hivernale, la donne a quelque peu changé ces dernières vingtquatre heures.
La nouvelle destination avancée n’est autre que
Hammamet El-Yasmine.
Habitués à séjourner à l’hôtel Tedj Soultane, l’un
des plus luxueux établissements de cette station
balnéaire fort prisée tout au long de la saison estivale par les touristes étrangers, européens notamment, les Rouge et Blanc d’El-Hamri pourraient y retourner dans les prochaines soixantedouze heures pour un stage de dix jours.
B
C’est sur proposition de la personne qui a pris l’habitude d’organiser les stages du MCO en terre tunisienne que cette idée de séjour à Hammamet ElYasmine a été débattue entre les responsables du
club d’El-Hamri.
Au cours de la même discussion, l’éventualité de
se poser à Nabeul a été aussi évoquée, sans pour
autant qu’une décision finale soit officiellement
prise.
Seule certitude, ce stage s’étalera du 2 au 11 janvier prochains. Autrement dit, le départ pour Tunis aura lieu samedi alors que le retour s’effectuera
un lundi. Entre-temps, les poulains de Fouad
Bouali devraient y disputer deux rencontres
amicales face à des clubs locaux des divisions in-
férieures. Pour rappel, la reprise des entraînements
a été fixée par le patron technique des Rouge et
Blanc pour cet après-midi au stade Ahmed-Zabana après un entracte de quatre jours qui a suivi l’importante victoire aux dépens de la JS Kabylie.
Écartés de la Coupe d’Algérie dès les 32es de finale
par le Mouloudia de Béjaïa d’Abdelkader Amrani qui s’est imposé à Oran, les éliminant pour la
deuxième fois de rang en autant de rencontres, les
coéquipiers de Chamseddine Nessakh ne sont, du
reste, pas concernés par l’épreuve du KO et bénéficieront, ainsi, d’une semaine de repos supplémentaire.
RACHID BELARBI
LE MOB ENGAGE BETORANGAL ET BENRAÏS
Les Béjaouis jouent deux rencontres amicales à Béjaïa
vec leur qualification aux
16es de finale de la Coupe
d'Algérie, les Vert et Noir
effectueront leur préparation à Béjaïa à cause du manque de temps
pour un déplacement.
Le staff technique des Vert et Noir
vient d'avoir la confirmation d'une
rencontre amicale dès samedi 2 janvier face à la formation du CRB Aïn
Fekroun. Un deuxième match amical est programmé pour mardi 5 jan-
A
vier 2016 à 16h au stade de l'Unité
maghrébine contre l'USO Amizour.
Une aubaine qui permettra à Amrani
de préparer la suite du parcours. Par
ailleurs et afin d'adopter les nouveaux statuts types, les membres de
l'assemblée générale du CSA/MOB
se réuniront ce samedi au salon
d'honneur du stade de l'Unité maghrébine.
À noter que le jeune émigré Benraïs
Nordine, qui a été contacté récem-
ment par les dirigeants du MO Béjaïa, sera présent ce mercredi dans la
capitale des Hammadites afin de
débuter les entraînements avec le
groupe.
Le jeune milieu offensif, qui a donné son accord aux dirigeants afin de
s'engager sous les couleurs du club,
sera présent à Béjaïa, où il serait la
2e recrue du club. S’agissant de la
Coupe d’Afrique que le MOB entamera au mois de février, la liste
provisoire des joueurs mobistes
concernés par la LDC CAF 2016 est
composée de Rahmani, Daïf, Sidi Salah, Baouali, Mebarakou, Benali,
Aguid, Messaoudi, Lakhdari, Khadir,
Boukria, Mouhli, Ferhat, Sidibé,
Zerdab, Yaya, Salhi, Betorangal,
Hamzaoui, Belkacemi, Ndoye et
Bendjelloul. Cette liste sera certainement complétée par deux autres
nouvelles recrues.
LE MANAGER DE DJAHNIT DÉMENT SA LIBÉRATION D’AL-ARABI
Achouri : “S’il quitte le Koweït, il jouera en Arabie saoudite”
ier, une rumeur a fait le tour de plusieurs
sites spécialisés locaux et du Koweït faisant
état de la libération d’Akram Djahnit du
club d’Al-Arabi où il joue depuis l’été dernier. Une
information démentie catégoriquement par son
manager Abdelali Achouri avec qui nous avons pris
attache pour en savoir un peu plus sur la situation
de l’ex-meneur de jeu de l’Entente de Sétif. ‘’C’est
faux. Djahnit est toujours à Al-Arabi. Personne ne
lui a parlé de cette libération. Et puis, trouvez-vous
normal qu’un joueur soit libéré alors que la phase
H
aller du championnat du Koweït n’est pas encore
terminée. Tout ce que je peux vous dire, c’est que
Djahnit vit sa vie le plus normalement du monde.
Il est vrai qu’il n’a pas été trop utilisé. Cependant,
il est régulièrement convoqué pour les matches de
son équipe”, nous a-t-il dit. Annoncé pour un possible retour en Algérie où certains clubs tels que
la JSK, le MCA et l’USMA, se sont renseignés à son
sujet et même en Tunisie où son nom a été évoqué du côté de L’Espérance de Tunis, pour envisager de l’engager durant le mercato hivernal, notre
interlocuteur nous a indiqué que si jamais son
joueur est libéré, sa prochaine destination sera
l’Arabie saoudite où plusieurs clubs ont émis le vœu
de le recruter. Pour rappel, Djahnit a inscrit un but
depuis qu’il porte les couleurs de l’équipe d’Al-Arabi. C’était au début de ce mois-ci face à An-Nasr
où il avait réussi à offrir les trois points de la victoire pour son équipe qui occupe la 4e place au classement du championnat de la Premier League koweïtienne après neuf journées.
F. R.
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
Sport 23
ABDELKADER MANA, PRÉSIDENT DE L’USM EL-HARRACH À “LIBERTÉ”
“L’USMH ne sera pas
vendue au rabais !”
n “Les joueurs et le staff
technique seront payés
d’ici la mi-janvier, c’est
une promesse ferme”
n “Boualem Charef a
voulu inciter les joueurs
à faire grève, ce n’est pas
normal”
n “Boumechra ne
reviendra pas à l’USMH”
Justement, M. Mana, est-ce que vous avez déjà
fixé le prix de l’action au sein de la société SSPA
USMH, en fonction de la valeur réelle du
club ?
Maintenant que nous avons eu l’accord des associés, nous allons justement entamer les démarches, j’allais dire techniques, pour l’ouverture du capital. Première étape, nous allons demander aux anciens et nouveaux actionnaires
de procéder à une évaluation réelle du patrimoine du club via un commissaire aux apports
et la justice. L’affaire est en cours, un expert est
chargé d’effectuer cette évaluation, et une fois
faite nous allons garder 25% pour le CSA (Club
sportif amateur) qui restera donc actionnaire à
cette hauteur du club, et les 75% seront vendus.
Nous pensons que les éventuels investisseurs
ne vont pas tout de suite se bousculer au portillon pour acheter l’USMH, ils ont besoin de visibilité, c'est-à-dire de connaître les bilans de
notre société, ses perspectives, son patrimoine,
moral et immoral, afin d’étudier la possibilité
d’acheter des actions ou carrément tenter de récupérer la majorité. Vous comprenez donc que
ce sont là des procédures qui prennent du
temps car nécessitant des études de marché.
Nous espérons parvenir à un résultat d’ici la fin
de saison. Je profite de l’occasion pour rassurer
les éventuels investisseurs que nos portes seront
toujours ouvertes pour tout renseignement.
Nous allons privilégier la transparence, loin de
toute velléité de copinage. Actuellement, tous
les clubs algériens sont en faillite, et n’y a pas
d’autre solution que d’ouvrir le capital afin de
faciliter l’arrivée de nouveaux investisseurs.
Kramdi / Liberté
Liberté : M. Mana, des informations ont fait
état récemment d’une décision de la direction
du club d’ouvrir le capital social de l’USMH aux
investisseurs. Qu’en est-il au juste ?
Abdelkader Mana : C’est effectivement une décision qui a germé au sein du bureau directeur
de l’USMH, mais qui
Entretien réalisé par : avait besoin d’une
SAMIR LAMARI
assise juridique pour
être concrétisée. À
ce titre, je vous informe que les membres associés de la société SSPA USMH se sont réunis
en assemblée générale extraordinaire le 26
décembre dernier et ont pris, entre autres résolutions, à l’unanimité l’ouverture du capital
social aux investisseurs. Du coup, en tant que président du club, je suis chargé par l’AG d’entamer
toutes les démarches d’ouverture du capital social de la SSPA USMH.
Mais entre-temps, comment sera gérée
l’USMH ?
L’USMH va continuer à être gérée par l’actuel bureau directeur que je préside jusqu’à la fin de la
saison. Cependant, lors de l’AG des associés, j’ai
personnellement demandé aux associés que s’il
y avait quelqu’un d’entre eux pour payer les
dettes du club, je peux lui laisser le poste de président. J’attends toujours…
Mais on a parlé d’un certain Cherfaoui qui
viendrait présider le club en attendant l’ouverture du capital ?
Ah bon ? et pourquoi ? Pourquoi ce Cherfaoui
aurait-il le droit de présider le club en attendant
l’ouverture du capital ?
Pour lui faciliter la tâche de la concession… c’est
cela ? Moi, je dis que celui qui veut présider
l’USMH n’a qu’à payer le prix qui sera réclamé
par l’expert financier et la justice algérienne. Je
serais le premier à lui souhaiter la bienvenue et
bonne chance. Je partirais la conscience tranquille. Mais, tant que je serais là, il n’y aura pas
d’entrée par infraction à l’USMH et encore
moins de vente au rabais de l’USMH.
La dette de l’USMH est évaluée à combien en
fait ?
En début de saison, quand je suis arrivé à la tête
du club, nous étions endettés à hauteur de 11 milliards de centimes. Les joueurs et les différents
staffs techniques n’étaient pas payés depuis 5
mois. Au mois de juin, nous avons enregistré une
rentrée substantielle d’argent qui nous a permis de payer plus de 6 milliards de dettes. Des
salaires notamment.
Maintenant, pour ce qui est de la situation actuelle, c'est-à-dire à l’échéance de la fin de décembre 2015, il faut savoir que nous devons trois
mois de salaire à 6 anciens joueurs et deux mois
de salaires à 15 autres. Il y a aussi les membres
du staff technique.
Tout ce beau monde sera payé d’ici le mois de
janvier sachant que les primes de match sont
régulièrement payées aux joueurs et au staff
technique. Le montant donc que nous devons
payer est de 5 milliards.
Mais où allez-vous trouver cette somme pour
pouvoir payer tout le monde et permettre une
seconde phase du championnat tranquille et
sans grève des joueurs ?
Nous avons déjà 2 milliards de centimes dans
les caisses du club. Il nous reste donc à trouver
3 milliards. À ce titre, nous attendons une autre
rentrée d’argent pour pouvoir régulariser tout
le monde avant la mi-janvier. C’est une promesse
que nous allons tenir inchallah.
Je veux juste ajouter une chose…
Je veux dénoncer ici le comportement de notre
entraîneur Boualem Charef, qui a alimenté la rumeur d’une volonté des joueurs de faire grève
avant le déplacement important à Relizane. En
fait, c’est lui qui voulait faire la grève.
À mon sens, un entraîneur responsable n’incite pas les joueurs à faire grève mais il essaie de
trouver une solution pour apaiser la tension. Pis,
Boualem Charef a arrêté d’entraîner l’équipe, toujours avant le déplacement à Rélizane, après avoir
manqué de respect à notre vice-président, alors
qu’il a un contrat d’une année avec l’USMH. Il
sait très bien qu’il ne peut pas partir comme bon
lui semble.
Personnellement, j’ai toujours plaidé pour la stabilité du staff technique, j’ai toujours soutenu
Boualem Charef , mais il faut que tout le monde assume ses responsabilités et ait un minimum de retenue.
Certains vous ont reproché de délaisser le club,
au point où les joueurs se sont retrouvés sans
eau…
Cela est un mensonge. C’est de la manipulation
mensongère. Il faut que tout le monde sache que
l’USMH a un sponsor officiel en matière d’alimentation en eau, il s’agit de la société Guedila que nous remercions au passage pour son soutien. Elle nous a offert 7000 fardeaux d’eau pour
la fin de saison. Vous pouvez le vérifier.
DETTE DE LA CNAS
La LFP doit payer une somme minimale de 64 milliards
n Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud
Kerbadj, a annoncé samedi soir sur le plateau de l’ENTV un accord avec
la CNAS pour le payement par la LFP du passif des cotisations des
joueurs de football sur la base d’un salaire forfaitaire de 120 000 DA. Au
delà du fait que le représentant de la CNAS a refusé lundi ( voir Liberté
du 29 décembre) lors d’ une réunion qui a regroupé les ministères du
Travail et de la Jeunesse et des Sports ainsi que le représentant de la
FAF, que le calcul des cotisations des joueurs se fasse sur la base d’un
salaire forfaitaire de 120 000 DA, mais de 270 000 DA, nous apprenons
que la LFP doit payer au moins la somme de 64 milliards de centimes,
soit un montant forfaitaire par chaque club professionnel de 2
milliards de centimes. “Les dettes des clubs vis-à-vis de la CNAS seront
prises en charge par la Ligue en les déduisant de leur quote-part des
droits de transmission soit depuis le début du professionnalisme”,
explique Kerbadj . Et d’ajouter “qu’à partir du 1er janvier 2016, les clubs
professionnels devront honorer leurs engagements vis-à-vis de la Cnas
sur la base d'un salaire forfaitaire de 270 000 DA/mois”. Il faut savoir
que depuis l’avènement du professionnalisme en 2010, les clubs n’ont
pas versé un seul centime à la CNAS alors qu’ils payent des salaires
mirobolants aux joueurs, atteignant les 400 millions de centimes. Les
clubs dits pros n’ont également presque pas payé les impôts. La
direction des impôts continue du reste à réclamer une note colossale
estimée à des milliards de centimes.
S. L.
Abid va t-il partir à Sfax ou restera-t-il au MCA ?
Pour le joueur Abid, il faut savoir que nous avons
conclu en début de saison un pré-contrat de
transfert pour la somme de 500 000 euros avec
le club tunisien de Sfax.
Mais il se trouve qu’en raison de ses engagements avec la sélection militaire, Abid ne pouvait pas quitter le territoire national. Alors, le
MCA a réclamé un prêt pour une durée d’une année, ce que nous avons accepté contre la somme de 300 millions de centimes. Maintenant, si
le club de Sfax le veut tout de suite, et qu’il paye
rubis sur l’ongle le montant de transfert, alors
nous sommes prêts à résilier le contrat de prêt
avec le MCA et rembourser la totalité du montant du prêt, sinon il peut continuer la saison au
MCA. Tout dépendra de la volonté du club de Sfax
et d’Abid, et pour le moment nous n’en savons
pas davantage. Je veux juste préciser une chose, le pré-contrat n’engage en rien l’USMH,
nous pouvons tout aussi le vendre à un autre
club en fin de saison.
On parle d’un retour de Boumechra à l’USMH …
Je vous réponds tout de suite, Boumechra ne reviendra pas à l’USMH. Je refuse son retour. Il s’est
passé des choses avec lui, sur lesquelles je refuse
de m’étaler, qui m’obligent à refuser son retour
même si l’entraîneur le réclame. C’est une
question de principe.
S. L.
USMH
Communiqué
n L’an deux mille quinze et le 26 décembre, à
17h au siège de la société, Messieurs les
membres associés de la SSPA/USMH, se sont
réunis en assemblée générale extraordinaire à
l’effet de délibérer sur l’ordre du jour suivant :
- Résolution 1 : Statuer sur la continuité des
activités de la SSPA.
- Résolution 2 : Approbation du plan de
redressement de la société comportant :
a) la réduction des charges et l’augmentation
des recettes
b) la réduction de la masse salariale
- Résolution 3 : Approbation de l’ouverture du
capital social de la SSPA aux investisseurs.
- Résolution 4 : Publicité légale.
Monsieur le président a mis successivement
aux voix les résolutions suivantes :
Première résolution : Statuer sur la continuité
des activités de la SSPA
Après lecture et débat de la correspondance
réf. 656 SG.LFP/15 du 13/12/2015 de la Ligue de
football professionnel faisant ressortir un
actif net négatif au 31/12/2013 et 2014, de la
SSPA/USMH, les membres associés de
l’assemblée ont adopté à l’unanimité la
continuité des activités de la société.
Deuxième résolution : Approbation du plan de
redressement de la société
Après débat de la situation financière de la
société, les membres associés de l’assemblée
ont adopté à l’unanimité le plan de
redressement de la société comportant :
a) la réduction drastique des charges par la
baisse du recrutement et l’augmentation des
recettes par l’apport de nouveaux sponsors.
b) la réduction de la masse salariale des
joueurs à hauteur de 40%.
Troisième résolution : Approbation de
l’ouverture du capital social
Devant la nécessité de pérennisation de la
société, les membres associés de l’assemblée
ont adopté à l’unanimité l’ouverture du
capital social aux investisseurs.
Les membres associés de l’assemblée
mandent le président à l’effet d’entamer
toutes les démarches d’ouverture du capital
social de la SSPA/USMH.
Quatrième résolution : Publicité légale
Le président de l’assemblée est chargé de lever
toutes les réserves auprès de la DNCG de la
Ligue de football professionnel.
Jeudi 31 décembre 2015
24 Jeux
Par :
Nacer
Chakar
Individualité
----------------Adoration
s
Reproducteur
----------------Clair
s
Coucher dans
un lieu
----------------Palpes
s
s
s
s
s
s
Joyeux éclats
----------------Arbre
d’Amérique
du Sud
s
s
s
s
s
s
Protège le
mamelon de
la mère
----------------Hochement
s
Pronom
----------------Manque de
clarté
s
s
Impôts
s
Titre turc
----------------Puissance
s
s
s
s
Versus
s
s
Scorpion de
mer
----------------Argile blanche
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
s
Triade
----------------Chien d’arrêt
Petit anneau
de cordage
s
s
s
Déchet
organique
----------------Savant
allemand
s
s
Dodu
s
s
Courroux
Economiserais
à l’excès
s
s
s
Placé dans
un silo
----------------Etat insulaire
d’Asie
s
Durées du
séjour dans
un hôtel
----------------Classement
Partie
de tennis
Crochets de
boucher
s
Largeur
d’étoffe
----------------Affluent de
l’Oubangui
Période
Pieds de vers
----------------Points
opposés
Monnaie
japonaise
---------------Rush
Erbium
Lac d’Ecosse
----------------Samarium
s
Adresse
s
s
s
s
Variétés de
pommes
Connu
s
s
s
Messires
----------------Précieux
métal
s
Accès
----------------Répétition
s
s
s
s
s
s
s
Avant la
matière
----------------Gros nuages
s
s
Condiment
----------------D’une très
grande force
Promenades
Finasseront
s
s
s
s
Organisation
mondiale
Agrémenter
s
s
s
Contraction
s
s
s
Fils cadet
d’Adam
----------------Plat
Iridium
----------------Verbal
s
Tractée
Entaille
longue et
étroite
----------------Inventa
s
s
s
Consonnes
Peu commun
----------------Négation
s
s
Poignard à
longue lame
recourbée
----------------Impératrice
s
Descentes
d’organes
s
s
s
Principe
odorant de
la racine de
l’iris
Une deuxième fois
s
Protégea
----------------Asséchés
s
Convention
s
Rigolé
s
s
Sélection
----------------Peu fréquent
s
De bonne
heure
s
s
s
s
Etain
s
Diapason
s
Tresse
----------------Trompe
Génisse
mythologique
s
Echelonnée
----------------Dans la
gamme
s
s
s
Ville de
Serbie
----------------Bloqueras
s
Brasser
s
s
s
Etendues
d’eaux
stagnantes
s
GRILLE GÉANTE DE MOTS FLÉCHÉS N° 196
Culottées
----------------Gratins
Camaraderie
----------------Hissaient
Projettera au
loin
----------------Déterminait
la position
Mère des
Titans
----------------Cercle
métallique
s
s
Dévêtus
Braise
----------------Préfixe de
nouveauté
Donne un
caractère
sensuel
----------------En ce lieu
s
Délits
Relatif aux
abeilles
----------------Métro parisien
Récits
historiques
d’évènements
Ignorants
----------------Rongeur
nuisible
s
Recueil
plaisant
s
s
s
Apostat
----------------Taquiner
Fait des commérages
----------------Détentions
de produits
de vols
s
LIBERTE
Médecin
spécialisé
Titre turc
s
s
s
Récompense
cinématographique
s
Casserais
----------------Connu
s
Démonstratif
----------------Sélénium
s
s
Estonie
Patrie des
sagiens
s
s
Centaure qui
fut tué par
Héraclès
s
s
SOLUTION DE LA GRILLE N°195
Possèdent
----------------Bouquiné
s
s
s
Relatif aux
organes des
sens
----------------Direction
s
s
Acide
ribonucléique
----------------La rumeur
s
s
Points opposés
----------------Adverbe
D - O - P - E - C - E - R - L. Disparitions - Ere. Saisir - Faîtages. Accusera - Service. U - Mère - As - Aises. Elu - Tees - E - No - P. Plot - Larme - Note. Lèvres - Pièces Im. Reis - Cerner - Ive. Pèse - Marâtres - Er. N - Noé - Li - V - Iasi. Otites - Issers - T. Mats - P - Elue - Te. Pretai - Ogresses. Uri - Râper - T - Van. Etiolé - E Epatera. Inné - Atténuer - I. Fla - Sent - Sédatif. E - Pister - U - Murs. Prévôté - Es - Oser. Acné - Egard - Rat. Cal - Relation - Te. Cibler - Lier - Pin. Lune - Lutin Agios. Igue - Créent - Uni. Et - Routines - R - No. EOR - Ré - NS - Ne - En. Assez - Rue - Régals.
LIBERTE
Jeudi 31 décembre 2015
Sudoku
Jeux 25
9
4
Comment jouer ?
N° 2162 : PAR FOUAD K.
6
4
8
7 9 5
6
9 3
5
3
7
2
8
5 6
4
2 1
2
3 4 6
2 3
Solution Sudoku n° 2161
2 8 9 3 5 6 7 1 4
1 4 5 8 6 2 9 7 3
9 7 8 4 1 3 2 5 6
6 3 4 5 2 9 1 8 7
8 9 7 1 3 4 5 6 2
8
9 10
de Mehdi
(21 décembre - 20 janvier)
AUJOURD’HUI
La période qui arrive est sous
de bons auspices. Vous entrez
dans une période de chance. Si
vous vous sentiez comme bloqué dernièrement, tout finira
par s'arranger.
VERSEAU
(21 janvier - 19 février)
Vous aurez des sautes d'humeur
en cette journée. La moindre petite contrariété risque de prendre
des proportions importantes. Vous
avez tendance à vous montrer
trop impulsif vis-à-vis des autres.
VII
VIII
IX
X
POISSONS
HORIZONTALEMENT - I - Genre poétique provençal. II - Parfait Naturel. III - Hybride des fauves - Pointe de terre en pleine mer. IV
- Cri d’encouragement - Trottoirs d’une gare. V - Ancien voilier
marchand - Ville de Roumanie. VI - Tenue de combat. VII - Mort Ville allemande. VIII - Objets précieux - Voyelles. IX - Conjonction
de coordination - Bourgeon d’une plantule. X - Hommes très
dévoués - Longues périodes.
VERTICALEMENT - 1- Alcool polycyclique des végétaux. 2 Magistrat municipal - Asséché. 3 - Diriger de manière autoritaire. 4
- Vallée très large - Rivière de France. 5 - Persuasives. 6 - Tableau de
maître - Question de test. 7 - Titane - Plante potagère - Serpent
monétaire. 8 - Écriture aux capitales arrondies - Ville de fouilles. 9
- Qui n’est pas intégré à un groupe social. 10 - Pièce d’une charrue
- Venues au monde.
Solution mots croisés n° 5573
I
II
III
IV
V
VI
VII
VIII
IX
X
1
2
3
4
5
6
P
R
O
P
E
N
S
I
O
N
U B E S
E A L
L I F A
E L E R
L
A
O E L
U
U S
R O N E
D I E U
I L
L
C
A
N
I
N
E
S
7
8
E N
P
T
N S
T A
L
E L
D E
S E
A N C
(20 février - 20 mars)
Vous vous trouvez dans une phase
où votre tonus n'est pas au zénith.
Vous aurez l'impression que rien
n'avance. Vous avez besoin de
recharger vos batteries.
BÉLIER
(21 mars - 20 avril)
Vous êtes la star du moment. On
semble vous apprécier. On vous
estime. Attention tout de même
de ne pas en faire trop et de ne pas
avoir la grosse tête. Sinon, on vous
le fera remarquer.
TAUREAU
9
10
T E
A N
S T
R
R A
A C
T
M E
U
E S
(21 avril - 21 mai)
Parfois, il faut s'exprimer clairement. À défaut, il risque d'y avoir
des malentendus ou des quiproquos avec votre entourage. Cette
journée sera très agréable avec
une personne qui vous touche de
près.
GÉMEAUX
(22 mai - 21 juin)
On aura tendance à chercher à
vous déstabiliser, voire même
vous imposer certaines idées.
N'acceptez surtout pas les compromis. Prenez le temps de la
réflexion.
s
CANCER
Annihiler
—————————————
Renversement
s
s
s
Période des
plages
Assurément
s
s
s
Sel de l’acide
urique
Négation
Connu
s
Copulatif
Lettre grecque
Pompe
s
Indien
—————————————
Sous-marin
des
profondeurs
s
s
s
s
Chêne vert
s
s
s
Soulever (ph.)
s
Avant l’Etusa
—————————————
Deux à Rome
(23 juillet - 22 août)
Si vous avez quelques différends
avec certaines personnes, cette
journée est favorable pour toute
mise au point ou explications.
C'est le moment pour résoudre
certaines de vos difficultés.
s
Thé anglais
—————————————
Assistance
Bière anglaise
s
s
s
Assaisonner
—————————————
Loupée
—————————————
Mitre
s
s
s
Greffer
—————————————
Nazi
s
Monnaie
d’argent
—————————————
Roi d’Israël
s
s
Épaisse
s
s
s
Un à Oslo
—————————————
Tranchée
s
SOLUTION
DES MOTS FLÉCHÉS N°868
SAGITTAIRE
s
s
Surface
(23 octobre- 22 novembre)
Le temps semble nécessaire pour
réaliser certains de vos projets. Il
vous faut faire preuve d'une grande patience. Cependant, le temps
ne peut être qu'à votre avantage.
Graisse garnissant la peau
du cochon
—————————————
Numéral
s
s
s
SCORPION
s
Dieu de
l’amour
—————————————
Paresseux
Propre
—————————————
Type d’avion
s
s
s
Planète
—————————————
Voyelles
Il y aura des hauts et des bas au
cours de cette journée. Prenez sur
vous et ne faites pas ressortir votre
état d'humeur. Demain est un
nouveau jour et tout rentrera dans
l'ordre.
Ivoire tiré
des défenses
de morse
Prophète juif
—————————————
Génitrice
s
s
(23 août - 22 septembre)
Vous bénéficiez d'une bonne énergie. Celle-ci vous sera utile dans
vos différentes tâches de cette
journée. Vous vous montrerez très
actif. C'est le bon moment pour
lancer un projet.
(23 septembre - 22 octobre)
s
s
Rivière
de France
s
VIERGE
BALANCE
s
s
Consonnes
—————————————
Thymus
—————————————
Hirondelle
s
Strontium
—————————————
Absurde
s
s
s
Ville de traités
—————————————
Monnaie de la
Gambie
s
s
Savants
—————————————
Radium
—————————————
Rongeurs
s
s
Cubes de bois
(22 juin- 22 juillet)
Sortez de votre coquille. Vous
aurez tout à y gagner. C'est le bon
moment pour prendre de nouveaux contacts ou faire passer vos
idées autour de vous. En ce
moment, on a plutôt une bonne
opinion de vous.
LION
s
MOTS FLÉCHÉS N° 869
L’HOROSCOPE
CAPRICORNE
VI
“Chaque instant est
bonheur à qui est
capable de le voir
comme tel”.
Henry Miller
5 2 1 6 8 7 4 3 9
7
V
“C'est une espèce de
bonheur de connaître
jusqu'à quel point on
doit être
malheureux”.
François de La
Rochefoucauld
3 6 2 7 9 5 8 4 1
6
IV
“C'est un bonheur
d'être d'une grande
naissance, ce n'est
pas un malheur d'en
être d'une médiocre ;
le mérite console
tout”.
Montesquieu
7 5 3 9 4 1 6 2 8
5
III
Citations
4 1 6 2 7 8 3 9 5
4
II
Cette grille est de niveau
moyen : elle contient
déjà 30 chiffres.
9
3
N°5574 : PAR FOUAD K.
I
- chaque bloc de 3X3
contienne tous les
chiffres de 1 à 9.
6
2
1
- chaque ligne contienne
tous les chiffres
de 1 à 9 ;
- chaque colonne
contienne tous les
chiffres de 1 à 9 ;
4
Par
Naït Zayed
Mots croisés
Le sudoku est une grille
de 9 cases sur 9, divisée
elle-même en 9 blocs de 3
cases sur 3. Le but du jeu
est de la remplir
entièrement avec des
chiffres allant de 1 à 9
de manière que :
Alcaloïde
(23 novembre - 20 décembre)
Parfois, il faut savoir faire le premier pas. C'est ainsi que l'on arrive à décrocher de nouvelles situations. Alors, osez ! Vos chances
sont aussi bonnes professionnellement que sentimentalement.
Vespasienne - Tarentule - Oc - ENA - Éckmul - Litorne - Hama - Étonne - Gorêt - Ce - D - Goûtas - Ours - Dandy - MS - Plaid - Rut - Me - Ain - Otite - As C - Dol - Set -N - Rimini - Ère - Drue - Nue - Ru - E - Sue -Ra -Su - R - Exeat - Sa - S.
Jeudi 31 décembre 2015
26 Interprétation des rêves
LIBERTE
Vos rêves et vous
Avertissement : Que certains rêves soient véridiques ne
devrait pas pousser nos lecteurs à leur accorder une
importance excessive. Il en est ainsi qui considèrent chacun de leurs rêves comme étant “véridique” (prémonitoire
ou autre), qui vivent ainsi dans un monde quasi virtuel et
qui, parfois, s'angoissent pour des causes bien légères.
De la tête
aux sourcils !
L
a tête et le cœur représentent la force, le bénéfice, la sagesse et la
puissance d'un homme et
aussi ce qui le contrôle. Les
yeux représentent sa foi, sa
religion ou ses enfants. L'œil
droit représente son fil et
l'œil gauche représente sa
fille.
Le front dans un rêve représente sa beauté physique,
son fils, son pouvoir ou sa
santé. Cela représente le
point où l'on se prosterne
pendant la prière. Un front
large dans un rêve indique la
prospérité, et le contraire si le
front est étroit.
Les sourcils dans le rêve représentent la protection et la
bienveillance spirituelle (être
sous le regard bienveillant de
quelqu'un).
Votre
Dico rêve
PAIN ET PÂTE À PAIN
MANGER DU PAIN EN RÊVE
ANNONCE UN GRAND BONHEUR, UNE VIE AISÉE. C’EST
UN SIGNE DE PROSPÉRITÉ.
Notez
vos rêves
n Tenez près de votre lit à
portée de la main une feuille
de papier et un crayon pour
noter les bribes de rêve qui
surgissent lorsque vous passez
d'une phase de sommeil à une
autre. À ce moment-là, c'est-àdire environ toutes les
quatre-vingt-dix minutes, on
dispose d'un court instant
d'éveil suffisant pour écrire
quelques mots. Avec un peu
d'entraînement, vous y
parviendrez facilement. Si
vous le préférez, au lieu de
tenir un “journal” de vos rêves,
vous pouvez
simplement noter ceux qui
sont pour vous inoubliables.
C'est déjà un bon exercice.
Des mangues
pour la famille !
Tomate
(Solanum lycopersicum L.)
P
lante annuelle cultivée
pour ces
fruits rouge,
également appelés
“tomates”, utilisées, cuits, ou
crus comme
légumes, base
de sauce ou de
jus et pour faire des confitures.
Ce légume originaire d'Amérique du Sud
est en réalité le
fruit d'une plante dont la culture est très répandue en Italie, en Grèce et en
France et en Espagne. Il est disponible toute l'année sur le marché, les premières tomates à apparaître sont rondes et lisses, plutôt fermes. Les tomates
en grappes, petites ou moyennes, sont pratiquement disponibles toute l'année. Septembre et octobre sont le meilleure période des tomates, juteuses,
pulpeuses et parfumées. Choisir les tomates bien mûres, lisses et sans taches.
RECETTES
Ingrédients
l 500 gr de viande de mouton l 2 gros oignons l 2 grosses tomates l
1 poignée de pois chiches trempés la veille l 1 cuillère à soupe de smen
l 1/2 cuillère à café de poivre blanc l 1/2 cuillère à café de cannelle l 1
cuillère à café de sel l 1 œuf.
Préparation
RÉPONSE :
n Un fruit dans les songes, c’est toujours un bon
présage, il annonce de bonnes choses ; la mangue,
d’ailleurs, est porteuse d’une période faste et douce.
jolie barbe blanche touffue et longue, lui
disant : “Vous connaissez maître Toufik”
(au fait je suis avocat depuis 10 ans déjà)
; et le coiffeur (rêveur) lui a répondu :
“Oui, bien sûr” ; et la personne
révérencieuse (aura et charisme) lui dit :
“Vous le saluez de ma part”, et il disparaît
! À ce moment le coiffeur se réveille.
[email protected]
Temps de cuisson : 1 heure 30 minutes.
Maître et coiffeur !
n Il y a presque 10 mois, mon coiffeur
attitré a fait un rêve sur ma personne ;
voici le résumé : il se trouvait dans une
très spacieuse et belle mosquée vide
soudain, il a été accosté ou bien abordé
par une personne pieuse en tenue
religieuse (quamis) de couleur blanche,
ayant un teint rougeâtre, portant une
Par Mme BOUKSANI Louiza
El'ham bel b'sel wa tomatiche
(viande à la tomate et oignons)
COURRIER & COURRIEL
n Je vous raconte mon rêve, dont je souhaite avoir
l'interprétation : j'étais au marché des fruits et
légumes avec mon ex ; lui a acheté de très belles
mangues, et moi je n'ai rien acheté, alors mon ex m'a
posé la question : “Tu ne prends pas de mangues pour
ta famille ?” Alors j'ai répondu “non”.
Saveurs locales
RÉPONSE :
n Salué par une
personne de religion,
signifie que vous êtes
une personne bien et de
bonne foi, vous avez la
baraka, et c’est tant
mieux pour vous.
UN RÊVE VOUS INTRIGUE, IL VOUS DÉRANGE, VOUS VOULEZ CONNAÎTRE SON SENS, VOUS VOULEZ AVOIR
SON INTERPRÉTATION, MEHDI VOUS RÉPOND TOUS LES JEUDIS. ENVOYEZ UN E-MAIL À :
[email protected]
LES RÉPONSES SE FONT EXCLUSIVEMENT PAR VOIE DE PRESSE.
l Mettre la viande
coupée en
morceaux dans un
fait-tout,
assaisonner,
ajouter le smen.
Faire revenir
pendant 5 mn.
Couvrir
partiellement
d'eau, laisser cuire.
Entre-temps peler,
couper les oignons
en lamelles fines,
faire blanchir une
dizaine de minutes dans de l'eau bouillante, égoutter.
Peler, épépiner et couper les tomates en gros dés. À mi-cuisson de la
viande, ajouter les oignons et les tomates.
Poursuivre la cuisson à petit feu. Réduire la sauce si nécessaire.
Dans un récipient creux, battre l'œuf avec un peu de sauce de
cuisson, réduire le feu et napper de ce mélange la surface du plat,
remuer légèrement le récipient, éteindre aussitôt.
Recette extraite du livre Gastronomie
traditionnelle algérienne
L’origine des prénoms employés en Algérie
Infaden
C
e prénom, en usage chez les Touareg
se lit in fadden et signifie, lettéralement, “un des genoux’’, c'est-à-dire
“celui qui a les genoux puissants, celui qui est
puissant’’. Une autre forme de ce nom est attestée, au Moyen Âge sous la forme Fidden
qu’Ibn Kaldoun cite.
Le nom berbère courant du genou est afud,
avec un sens secondaire, nœud de végétal.
C’est un vieux mot, qu’on peut rapporter au
chamito-sémitique, la langue primitive
commune au des langues africaines et
moyenne-orientales. Afud est ainsi rapproché de l’akkadien puridu et de l’égyptien p’d
. Le kabyle emploie, en plus de afud, le terme agecrir. Le genou, tout comme l’arabe regba, symbolise la force. Avoir le “genou solide’’ signifie être en bonne santé, avoir les genoux vacillants signifie être faible. Dans certains dialectes, le mot est employé pour former des expressions signifiant s’agenouiller :
ainsi, en chleuh igen f ifadden, et en mozabite de Berriane, qim s ifaden. Le touareg emploie également une expression, tirée de
afud, tifaddin, pour parler, pour le dromadaire, de l’action de “mettre les genoux en ter-
re, sans s’accroupir, pour permettre à son
maître de monter en selle’’. Le touareg emploie encore une autre expression tirée de
afud, iga efud, littéralement, “faire genou’’,
dans le sens de livrer bataille. Faire genoux, c’est descendre de selle, se fixer au sol
et ne pas reculer, quel que soit l’adversaire,
remporter la victoire ou mourir. Autrefois,
avant les combats qui opposaient deux
camps adverses, on organisait de chaque côté
des cérémonies. On sacrifiait des taureaux
noirs et on utilisait les peaux pour ensevelir les guerriers morts. Les combats réunissaient de grandes foules. On encourageait
les guerriers, on chantait des chants épiques,
exaltant le courage et l’honneur et on frappait du tambour. Les adversaires, proclamés
héros avant même l’issue du combat, ne pouvait se dérober et devait lutter jusqu’à la victoire ou la mort. Lorsque, après la bataille, on
s’apercevait que le combat n’a pas été honnête et que les forces étaient inégales, le mort
était hissé au rang de martyr (amaqqaju).
L’acceptation de tels combats était aussi ressentie, dans la société touarègue, comme un
sacrifice.
M. A. HADDADOU
[email protected]
LIBERTE
Télé 27
Jeudi 31 décembre 2015
NUMÉROS UTILES
THE CODE 20H55
CANAL+
Ned Banks, journaliste d'investigation, travaille pour un
site d'information en ligne
avide d'affaires scandaleuses.
Il pense avoir trouvé une histoire juteuse dans un accident
de voiture survenu dans l'Outback et impliquant un couple
d'adolescents et un camion
appartenant à un centre de
recherche sécurisé, Physanto.
COMMENT TUER SON BOSS 2
21H00
LE 31, TOUT EST PERMIS
AVEC ARTHUR 20H55
Entouré de nombreuses personnalités, Arthur
propose de clore l'année en beauté lors d'un réveillon plein de bonne humeur et de jeux. Dale, Kurt et Nick ne veulent plus subir le diktat
d'un patron et décident de monter leur propre entreprise. Les trois hommes mettent leur avenir entre
les mains du milliardaire Bert Hanson, qui leur leur
promet une belle commande. Les compères investissent aussitôt, avant de comprendre qu'ils ont été
dupés par Hanson.
L'INVITÉ 20H55
SCÈNES DE
MÉNAGES : ENFIN ILS
SORTENT ! 20H55
Pour la première fois, on découvre
les quatre couples hors de leurs
domiciles. Marion a donné rendezvous à Cédric dans un bar, dont
elle a l'air d'être une grande habituée. Emma et Fabien vont dîner
dans un restaurant chic à l'ambiance feutrée... Chez eux, les quatre
couples reçoivent de nouveaux venus ou de vieilles connaissances.
Après trois ans de chômage, Gérard postule pour
un emploi en Indonésie. Angoissé, il souhaite impressionner son potentiel futur patron, Pontignac,
et l'invite donc à dîner chez lui. Mais l'épouse de
Gérard, Colette, s'affole et ne pense pas être à la
hauteur.
LES CHARLOTS
FONT L'ESPAGNE 20H55
HUGO CABRET
20H55
LE GRAND CABARET
SUR SON 31 21H00
À Paris, dans les années 1930, Hugo Cabret, 12
ans, est orphelin. Il vit derrière les murs de la
gare ferroviaire dont il remonte régulièrement
les horloges. Le jeune garçon survit en dérobant de la nourriture, au grand dam du chef de
gare. Hugo tente aussi de réparer un automate
d'après le carnet de notes de son défunt père.
Employés à la RATP, Gérard, Jean-Guy,
Phil et Jean partent en vacances en Espagne, où ils espèrent profiter du soleil
et des jeunes filles. Mais à leur arrivée,
ils apprennent que le directeur de
l'agence de voyages est parti avec la
caisse et n'a réservé aucune chambre.
URGENCES MÉDICALES : 115
- Samu 021 43.55.55 / 021.43.66.66
- Centre antipoison 021.97.98.98
- Sûreté de wilaya 021.73.00.73
- Gendarmerie nationale 021.76.41.97
- Société de distribution d’Alger (SDASonelgaz) : Un numéro d’appel unique
3303
- Service des eaux
021.67.50.30 - No vert : 1594
- Protection civile
021.71.14.14
- Renseignements : 19
- Télégrammes : 13
- Gare routière Caroubier :
021 49.71.51/021 49.71.52/021 49.71.53 021
49.71.54
- Ministère de la Solidarité nationale, de
la Famille et de la Communauté nationale
à l’étranger. Personnes en difficulté ou
en détresse :
No vert : 15-27
HÔPITAUX
- CHU Mustapha: 021.23.55.55
- CHU Aït Idir : 021.97.98.00
- CHU Ben Aknoun : 021.91.21.63 021.91.21.65
- CHU Beni Messous : 021.93.15.50 021.93.15.90
- CHU Kouba : 021.28.33.33
- CHU Bab El Oued : 021.96.06.06 021.96.07.07
- CHU Bologhine : 021.95.82.24 021.95.85.41
- CPMC : 021.23.66.66
- HCA Aïn Naâdja : 021.54.05.05
- CHU El Kettar : 021.96.48.97
- Hôpital Tixeraine : 021.55.01.10 à 12
COMPAGNIES AÉRIENNES
AIR ALGÉRIE
1, place Audin 16001 Alger
- Tél. : +213 21.74.24.28
- +213 21.65.33.40
Réservation : 021.68.95.05
AIGLE AZUR
Aéroport d’Alger H - B
- Tél. :+213 21.50.91.91
21.50.91.91. Poste 49.31
AIR FRANCE
Centre des affaires
- Tél. :021.98.04.04
- Fax. :021.98.04.43
LA VIE RELIGIEUSE
Patrick Sébastien est particulièrement bien entouré pour ce dernier Cabaret de l'année. Il n'a convié
en effet que des femmes pour ce réveillon : Josiane
Balasko, Camille Berthollet, Véronique Jannot, Véronic DiCaire, Céline Géraud, Virginie Guilhaume, Sonia Rolland, Isabelle Nanty, Lorie Pester.
LIBERTE
Horaires des prières
19 rabie el aouel 1437
Jeudi 31 décembre 2015
Dohr.............................12h51
Asr.................................15h24
Maghreb...................17h45
Icha..............................19h09
20 rabie el aouel 1437
Vendredi 1er janvier 2016
Fadjr.............................06h28
Chourouk..........................08h01
Directeur de la Publication-Gérant : Abrous Outoudert
e-mail : [email protected]
Quotidien national d'information - Édité par la SARL - SAEC - Capital 463 000 000 DA
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DIRECTION ET RÉDACTION
PUBLICITÉ
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PREMIÈRE EN ALGÉRIE
LIBERTE
LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D'INFORMER
Une charte au service
des migrants à Tamanrasset
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DZ
6 MORTS ET 4 BLESSÉS SUR L’AUTOROUTE EST-OUEST
Le chauffeur du semi-remorque
arrêté
n Le chauffeur du semi-remorque qui a
heurté mortellement, mardi, les six
passagers d’un autobus et blessé
grièvement quatre autres au niveau du
tronçon de l’autoroute Est-Ouest qui longe
la localité de Chorfa, dans la commune de
Chlef, a été arrêté par les services de
sécurité. Rappelons que cet accident s’est
produit à 1h15min, mardi matin.
DILEM
AHMED CHENAOUI
D. R.
[email protected]
n À l’issue de la dernière rencontre tenue, en début de semaine,
au siège de l’association Green Tea
de la wilaya de Tamanrasset, entre
la coordination des associations
des femmes de réfugiés maliens, le
collectif des migrants et l’association
des élèves et étudiants migrants à
Tamanrasset, une charte sur les
droits des migrants a été adoptée.
Le document, approuvé à l’unanimité par les présents, notamment
les représentants de la population
migratoire, traite principalement
des problèmes auxquels sont
confrontés ces étrangers dans cette wilaya considérée comme étant
un carrefour de l’immigration et un
centre de transit inéluctable entre
l'Afrique subsaharienne et le Maghreb. La charte mise aux services des
migrants ayant élu domicile dans
cette collectivité aux 50 nationalités, régira ainsi tous les espaces
d’échange, de rencontres et de partage de connaissances sur l’immigration et permettra aux migrants
d’accéder à leurs droits les plus légitimes, a indiqué le président de
l’association Green Tea, Guemmama Mohamed.
La charte, enchaîne-t-il, met à la disposition des organisations et
groupes de citoyens désirant venir
en aide aux personnes migrantes
présentes à Tamanrasset, les plans
et les cadres légaux d’une assistance visant le développement et la pertinence de leurs actions de bienfaisance. La rencontre se veut, faut-il
le signaler, une occasion d'exposer
les situations problématiques vécues
par les migrants à Tamanrasset. In-
tervenant dans ce cadre, la présidente de l’association Imassan pour
les femmes de réfugiés maliens,
Teghnass Walet Habi, a, en évoquant les difficultés d’accès aux
soins, invité les autorités compétentes et les bonnes volontés à une
coopération étroite pour faciliter
l’accompagnement des réfugiés
vers les structures sanitaires. Iljimit
Housseine, de l’association des
élèves et étudiants migrants, a, de
son côté, soulevé le problème lié à
la scolarisation des enfants de migrants qui “se voient bouter des
établissements scolaires à un moment de leur cursus. Ce qui n’est pas
sans décourager les parents qui s’inquiètent et se posent des tas de
questions sur l’avenir de leurs enfants et leur destinée après l'exclusion”. Ayza Walet Tabahat de l’association Imassan, a, quant à elle,
préconisé d’investir dans la formation et la sensibilisation des migrants aux différents domaines en
dehors du VIH/Sida.
Le principe se résume ainsi à une
meilleure coordination d’actions
ayant pour but de défendre les
droits de cette catégorie sociale
loin de toute considération ethnique et politique, encore moins des
tendances racistes. “Les migrants
doivent être traités comme des êtres
humains. C’est une force qu’il faut
mettre à profit. Il faut savoir que Tamanrasset compte environ 25 000
migrants”, a estimé M. Guemmama qui a souhaité l’implication de
toutes les associations locales pour
faire aboutir leur stratégie.
RABAH KARECHE
PORT COMMERCIAL DE MOSTAGANEM
L’importation de véhicules a baissé de 55%
LYÈS MENACER
MALI
PALESTINE
Le Hamas interdit les fêtes
du nouvel an à Gaza
n Le groupe islamiste palestinien
Hamas, qui gouverne la bande de
Gaza, a interdit dans cette enclave
palestinienne les fêtes du nouvel an
dans les lieux publics en invoquant
leur offense aux “valeurs et traditions religieuses”, a indiqué la police hier.
“Le ministère de l'Intérieur et le
département de la police n'ont accordé d'autorisation à aucun restaurant, hôtel ou salle pour (célébrer) les fêtes de fin d'année”, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la
police Aymane al-Batinji, plusieurs
Belgique : au moins une personne arrêtée à Bruxelles
n Les services de sécurité belges ont procédé, hier, à l’arrestation de deux personnes, au moins, dans la commune
bruxelloise de Molenbeek, dont une serait directement liée
aux attentats de Paris du 13 novembre dernier, selon les médias locaux. La police a visé le domicile d’une des connaissances du terroriste le plus recherché d’Europe, Salah Abdeslam. Ce dernier se serait réfugié dans cet appartement
après avoir réussi à passer tous les contrôles policiers à son
retour de Paris, où il avait commis avec douze autres terroristes au moins (tous morts) un véritable carnage tuant
130 personnes et blessant environ 300 autres, selon un bilan officiel. Une autre perquisition a également eu lieu dans
le même quartier mais pour un tout autre dossier lié au terrorisme. Mais cette inspection n'a donné aucun résultat. Les
perquisitions se sont poursuivies jusqu’en début de soirée,
selon la presse belge, précisant que la police recherche activement quatre dangereux individus de l’organisation
terroriste Sharia4Belgium.
demandes d'autorisation ayant été
soumises aux autorités. Il a expliqué
que les célébrations du nouvel an
étaient “incompatibles avec nos us,
coutumes, valeurs et enseignements
de notre religion”.
Au cours des années précédentes,
les restaurants, hôtels et cafés de la
bande de Gaza étaient autorisés à
organiser des événements célébrant le nouvel an. Une source
proche de la police de l'enclave
palestinienne a affirmé que les
forces de sécurité mettraient fin à
toute “fête non autorisée”.
L'état d'urgence prorogé jusqu'au 31 mars
n Le gouvernement malien et l'Assemblée nationale du
Mali ont autorisé la prorogation jusqu'au 31 mars de l'état
d'urgence déjà instauré à deux reprises depuis l'attentat
jihadiste contre un grand hôtel de Bamako en novembre, a indiqué hier l'AFP citant des sources officielles.
Le gouvernement a présenté, lundi, en Conseil des ministres extraordinaire, un projet de loi autorisant la prorogation de l'état d'urgence “en raison des menaces
graves sur la sécurité des personnes et de leurs biens”, selon un communiqué officiel. Ce texte a été voté mardi par
l'Assemblée nationale, a indiqué à l'AFP une source parlementaire, précisant que “le projet de loi a été voté à l'unanimité par les députés présents dans l'hémicycle lors des discussions”.
“Si le gouvernement a pris cette mesure, avant la fin de l'état
d'urgence qui est en cours, c'est pour prendre les devants
et éviter toute surprise désagréable”, a déclaré à l'AFP un
responsable malien sous le couvert de l'anonymat. L'opposition parlementaire, qui a voté le projet de loi, a cependant demandé “plus de rigueur” dans son application
afin d'éviter “une banalisation de la mesure”.
L'état d'urgence avait été proclamé une première fois pour
dix jours au soir de l'attaque contre l'hôtel Radisson Blu
de Bamako le 20 novembre. Il avait de nouveau été imposé le 22 décembre pour une nouvelle période de dix
jours. L'attentat a été revendiqué le jour même par le groupe Al-Mourabitoune du jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar, en coordination avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), les deux formations annonçant ensuite avoir scellé à cette occasion leur alliance. Il a également
été revendiqué par le Front de libération du Macina
(FLM), formation jihadiste apparue récemment dans le
centre du Mali, “avec la collaboration d'Ansar Dine”, groupe jihadiste de l'ex-chef rebelle targui Iyad Ag Ghaly.
D. R.
n L’importation de véhicules a enregistré une baisse de 55% au
port commercial de Mostaganem par rapport à la même
période de l’année écoulée, a-t-on appris auprès de l'entreprise
portuaire (EPM). Selon la même source, cette régression est
justifiée par une “appréhension” des opérateurs quant au
nouveau cahier des charges exigé pour l’importation de
véhicules, le faible engouement des citoyens pour l’achat de
véhicules et leur orientation vers le foncier et les projets
d’habitat. Le port de Mostaganem a enregistré l'importation de
50 769 véhicules légers, lourds et engins de travaux publics en
2015, contre 112 190 en 2014. Le transport de ces véhicules, dont
40 000 légers, a été effectué par 144 navires, contre 209 en 2014,
selon la même source.
NOUVELLES PERQUISITIONS EN LIEN AVEC LES ATTENTATS DE PARIS