Précautions complémentaires en HAD - CClin Sud-Est
Transcription
Précautions complémentaires en HAD - CClin Sud-Est
Précautions Complémentaires d’Hygiène (PCH) et Hospitalisation à Domicile (HAD) Journée Régionale de Prévention du Risque Infectieux Corse Ajaccio le 22 Mai 2015 Marie-Elisabeth Gengler Arlin Rhône-Alpes Hospitalisation à Domicile « La qualité de l’hôpital, le confort de la maison » Telle est la devise Précautions complémentaires d’hygiène Pour la sécurité des soins : des mesures efficaces à la portée de tous Réglementation et HAD HAD voit le jour en France en 1957 / loi hospitalière du 31 décembre 1970 http://nosobase.chu-lyon.fr/Reglementation/2006/Circulaire/011206_HAD.pdf HAD = alternative à l’hospitalisation (article R.6121-4du CSP) éviter une hospitalisation à temps complet ou en diminuer la durée assurer au domicile , des soins médicaux et paramédicaux continus et coordonnés HAD = rencontre entre médecine hospitalière et pratique ambulatoire HAD c’est avant tout une hospitalisation HAD = établissement d’hospitalisation sans hébergement soumis aux mêmes obligations que les établissements privés et publics: accréditation, sécurité et qualité des soins, lutte contre les infections nosocomiales Lutte contre les Infections Nosocomiales (IN) Infection Associée aux Soins (IAS) et HAD « Une infection est dite associée aux soins si elle survient au cours ou au décours d’une prise en charge (diagnostique, thérapeutique, palliative, préventive ou éducative) d’un patient, et si elle n’était ni présente, ni en incubation au début de la prise en charge. » Comite technique des infections nosocomiales et des infections liées aux soins - mai 2007. (Définition des infections associées aux soins. Ministère de la Sante, 11 pages.) on réserve le terme d’infection nosocomiale aux infections associées aux soins contractée dans un établissement de santé Ce terme s’applique donc également à l’HAD Risque infectieux (RI) et HAD ? HAD = hospitalisation domicile = lieu de vie = lieu de soins Soins pratiqués en HAD = soins pratiqués à l’hôpital domicile = soignants plus isolés Tout soin peut-être à l’origine d’une complication infectieuse = patients exposés au risque d’infections associées aux soins Patients/professionnels exposés au risque de transmission croisée des microorganismes Risque infectieux (RI) et HAD ? Risque de transmission croisée : lourdeur des pathologies dispositifs invasifs complexité , fréquence des soins pratiqués nombre d’ intervenants : équipes HAD, professionnels extérieurs véhiculent les agents infectieux d’un domicile à l’autre = manu portages équipe soignante doit s’adapter : domicile du patient non adapté à l’organisation des soins trop petit, mal agencé, accès difficile, mauvais entretien des locaux , installations électriques ou circuit d’eau mal adaptés, absence ou insuffisance de chauffage, vétusté des sanitaires, présence d’animaux ou parfois de nuisibles… Risque infectieux (RI) et HAD ? HAD : lieu de vie = lieu de soins s’adapter au patient évoluant dans son lieu de vie : conditions d’hygiène contexte familial, social, culturel , parfois religieux : membre de la famille, proche ou aidant participant a la toilette, a la surveillance du patient et éventuellement aux soins contraintes logistiques : manque de matériel contraintes d’organisation des soins Risque Infectieux (RI)et HAD ? Des études publiées confirment la réalité du RI en HAD ENP 2012 : 1ière Enquête Nationale de Prévalence des infections nosocomiales et des traitements anti-infectieux en établissements d’hospitalisation à domicile (HAD), France, mai-juin 2012 a concerné : o 179 HAD (55,3% public, 35,2% privé, 9,5% privé d’intérêt collectif) o 5 954 patients (respectivement 36,8%, 45,6% et 17,6%) Résultats ENP 2012 Près de 7% des patients en HAD présentent une infection nosocomiale 403 patients (6,8%) une ou plusieurs IN actives et 906 (15,2%) traitées par au moins un anti-infectieux Prévalence globale des patients infectés 6,8% (un patient sur 15 environ) et prévalence des infections nosocomiales de 7,1% 56% des IN ont été importées d'un autre établissement (prévalence des IN importées de 3,9%) et 35,5% acquises en HAD (prévalence des IN découvertes au cours de la prise en charge au domicile de 2,5%). Facteurs de risque : âge du patient (> à 65 ans), score Mac Cabe (maladie fatale dans les cinq ans et rapidement fatale dans l'année) de 1 ou 2, immunodépression, cancer évolutif, port d'au moins un dispositif invasif Localisations : urinaire, peau/tissus mous et site opératoire dans plus de la moitié des cas (59,5%) en lien avec les modes de prise en charge les plus fréquents en HAD en 2012 (soins palliatifs, pansements complexes, soins de nursing lourd, la prise en charge d'un traitement post-chirurgical) Résultats ENP 2012 3 micro-organismes représentent plus de la moitié de ceux isolés (51,8% en part relative) : staphylococcus aureus (dont 28% résistants à la méticilline -SARM), echerichia coli (dont 22% résistants aux céphalosporines de troisième génération) et pseudomonas aeruginosa (dont 35% résistants aux céphalosporines de troisième génération)= Bactéries Multi Résistantes (BMR) ENP 2012 = des données Chiffres = référence utiles pour adapter , orienter les programmes de lutte contre les IN (national, voire local) et renforcer les actions pour le bon usage des antibiotiques Évidence = importance de la surveillance Organisation de la prévention du RI en HAD EOH experte en prévention du RI et coordonnateur de la gestion des risques pour : assister le CLIN, la commission ou CME et proposer des actions de lutte contre les IN et l’élaboration d’indicateurs de suivi veiller à la mise en œuvre du programme de lutte contre les IN établir un bilan annuel évaluer le programme d’action interne Organisation de la prévention du RI en HAD Protocoles à disposition de tous les professionnels concernés : en particulier la maîtrise des bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) Actions de formation et d’information pour l’ensemble des soignants et des aidants Surveillance : réalisation d’enquêtes de prévalence et/ou d’incidence des infections les plus fréquentes Evaluation des pratiques, adaptée à la structure et à ses moyens Signalement externe via esin La transmission des micro-organismes Comment l’éviter ? Mode de transmission Porte d’entrée Précautions Complémentaires d’Hygiène (PCH) et HAD ? Soins réalisés en HAD = mêmes protocoles que soins réalisés à l’hôpital Il n’existe pas de consensus sur les indications de la mise en œuvre des précautions complémentaires à domicile Certaines situations = recommandations nationales et nécessitent leur mise en place Bactéries MultiRésistantes aux antibiotiques (BMR) et Bactéries Hautement Résistantes émergentes(BHRe) Difficulté de traitement ou impasse thérapeutique Efficacité maintenue des désinfectants, antiseptiques et produits hydro-alcooliques Quel est le statut infectieux du patient Infecté? Colonisé? Inconnu? Cas particuliers précautions complémentaires d’hygiène Infection diagnostiquée Portage dépisté Colonisation inconnue Pour tout résident précautions standard Quand mettre en place des PCH en HAD ? Les précautions complémentaires d’hygiène sont des mesures barrière à observer : dans certaines situations, en fonction de l’agent infectieux et de l’infection : localisation et gravité en plus des précautions standard, en référence à la stratégie ou aux procédures de l’établissement : prescription médicale, protocole PC Contact PC Contact : éviter la transmission de certains microorganismes transmis selon un mode contact, pour lesquels les PS ne sont pas suffisantes Bactéries Hautement Résistantes dites « émergentes » ERG (entérocoque résistant aux glycopeptides), EPC (entérobactérie productrice de carbapénémases), infection à clostridium difficile (ICD) et la gale Il est recommandé d’utiliser pour les soins directs une tenue de protection avec tablier ou sur blouse à usage unique HAD = importance de l’information à tous , information si hospitalisation (courrier) Hygiène des mains PC Gouttelettes PC Gouttelettes : éviter la transmission par des gouttelettes de dimension supérieure à 5 μ (salive ou secrétions respiratoires) émises en cas de grippe, coqueluche, infections respiratoires Les mesures de prévention reposent essentiellement sur le port d’un masque chirurgical pour le personnel, les aidants, les intervenants autour du lit du patient Si le patient doit se déplacer, il portera un masque chirurgical afin de protéger l’entourage Hygiène des mains PC Air PC AIR : éviter la transmission aéroportée de certains microorganismes par de fines particules de dimensions inferieure a 5 μ (Droplet nuclei, poussières) émises en cas de tuberculose ou rougeole HAD =difficile de mettre en œuvre les PCA le patient est en général transféré (tuberculose). Le cas échéant, le patient doit rester dans sa chambre, porte fermée, la chambre sera fréquemment aérée. Tous les intervenants, l’entourage, devront porter un appareil de protection respiratoire ( APR) (FFP2 [Filtering Face Piece]) Hygiène des mains Prévention en HAD = Précautions Standard (PS) Les précautions standard sont à mettre en œuvre par l’ensemble des professionnels de santé, pour tous les soins et pour tous les patients/résidents, quel que soit leur statut infectieux et le lieu de soin HAD : tout intervenant doit connaître les précautions standard en particulier les recommandations hygiene des mains favoriser l’implication des patients et de leur famille : o mise a disposition d’une plaquette Application des PS en HAD Risque de contact ou de projection avec du sang, des liquides biologiques, des secrétions ou excrétions et pour tout contact avec une peau lésée ou une muqueuse, Quel que soit le statut infectieux du patient, afin d’assurer une protection systématique patients / personnels Patients porteurs de bactéries multirésistantes aux antibiotiques (BMR) pas de la mise en place systématique de PCH Respect strict des PS ,information des professionnels, des patients et de l’entourage Limiter la transmission des virus et agents pathogènes des voies respiratoires en période saisonnière, PS complétées par des gestes barrières ≪ cough etiquette ≫ si le soignant ou l’intervenant est lui-même fébrile, tousse ou éternue, insister sur l’hygiene des mains systématique et le port de masque Point sur la tenue Pas d’argument pour imposer le port d’une tenue spécifique des l’arrivée au domicile Tenue de base = tenue civile, manches courtes Cheveux relevés, attachés, ongles courts sans vernis, ni faux ongles, mains et avant-bras sans bijou (ni montre , ni alliance) Si conditions d’hygiène de l’environnement déficientes : se protéger systématiquement avec une sur blouse (dans certains cas à manches longues et poignets serrés) et/ou un Tablier Usage Unique (TUU) imperméable Protection de la Tenue La protection de la tenue s’adapte au niveau de risque de l’acte de soin : actes non invasifs = tenue civile Prises de constantes, prise de médicaments… soins d’hygiène et de confort = respect des PS Soin mouillant, liquide biologique soins techniques = respect des PS, porter TUU ou sur blouse Risque chimique (chimiothérapie), manipulation de VVC…. Pathologies infectieuses spécifiques = respect des PCH, selon protocole PCH Précautions standard Hygiène de base Prévenir le RI Lutter contre les IN et les IAS mettre en place une prévention du risque infectieux adaptée à l’HAD Appliquer les précautions standard Tous les jours Pour tous les patients Par tous les soignants Parfois les précautions complémentaires « La qualité de l’hôpital, le confort de la maison » Merci pour votre attention Exemple de plaquette Liens utiles • http://www.cclin-arlin.fr/nosobase/recommandations/had.html • http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/cclin_arlin/cclinSudEst/2012_HAD_CCLIN.pdf • http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/circulaire_249_20_avril_1998.pdf • http://www.cclinparisnord.org/Guides/FT_HAD_AES2014.pdf • http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/cclin_arlin/cclinParisNord/2014_HAD_DAOM_CClinPN. pdf • http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/cclin_arlin/cclinParisNord/2014_HAD_DASRI_CClinPN.p df • http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-dinformation/Dispositifs-medicaux-d-assistance-respiratoire-utilises-a-domicileRecommandations-destinees-aux-patients-Point-d-Information • http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/cclin_arlin/cclinParisNord/2010_BMR_HADARLIN.pdf • http://nosobase.chu-lyon.fr/Nosotheme/HAD/Nosotheme14.pdf http://www.invs.sante.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Maladiesinfectieuses/2015/Enquete-nationale-de-prevalence-des-infections-nosocomialeset-des-traitements-anti-infectieux-en-etablissements-d-hospitalisation-a-domicileHAD-France-mai-juin-2012 http://cclin-sudest.chu-lyon.fr/stoprisk/index.html http://cclin-sudest.chu-lyon.fr/stopriskplus/index.html http://nosobase.chulyon.fr/recommandations/sfhh/2010_recommandations_SFHH.pdf http://www.cclinarlin.fr/nosobase/recommandations/sfhh/2013_air_gouttelettes.pdf http://www.cclin-arlin.fr/nosobase/recommandations/sfhh/2009_mains_SFHH.pdf http://www.cclin-arlin.fr/nosobase/recommandations/sfhh/2009_BMR_SFHH.pdf http://www.cclinarlin.fr/nosobase/recommandations/sfhh/2010_communication_SFHH.pdf http://www.cclin-arlin.fr/nosobase/Reglementation/2014/Instruction/14012014.pdf http://cclin-sudest.chu-lyon.fr/Newsletter/2015/02/baud_olivier.pdf