jérusalem

Transcription

jérusalem
j
érusalem
BULLETIN DIOCESAIN DU PATRIARCAT LATIN
F Les
évêques de la C.E.L.R.A.
en visite ad limina
F Le
cardinal Foley et le cardinal
Sandri en Terre Sainte
F Les
paroisses de Smakieh
et Ader en Jordanie
F La
communauté de l’Emmanuel
en Terre Sainte
1-2
ANNÉE 74
JANVIER−FÉVRIER 2008
Sommaire
Jérusalem
La Voix du Saint Père
- Discours du pape aux évêques latins
des régions arabes (C.E.L.R.A.) en visite ad limina 1
____________________________________________________________________________________________
La Voix du Patriarche
- Extraits de l’interview du Patriarche Michel Sabbah
4
pour L’Osservatore Romano
Année 74 - n. 1-2
Janvier - Février 2008
____________________________________________________________________________________________
Patriarcat Latin
B.P. 14152
Jérusalem 91141
A la rencontre des paroisses du Patriarcat
- La paroisse latine de Smakieh
- La paroisse Saint-Joseph d’Ader 7
8
Nouvelles communautés en Terre Sainte
- La communauté de l'Emmanuel :
vivre et témoigner de Dieu-avec-nous
9
____________________________________________________________________________________________
Office des Communications
Sociales du Patriarcat
Tél. +972-(0)2-628 23 23
+972-(0)2-627 22 80
Fax +972-(0)2-627 16 52
E-mail: [email protected]
Abonnement de soutien
Israël, Palestine,
Jordanie, Chypre
Etranger
(Par Avion)
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____________________________________________________________________________________________
Documents
- Adresse à Sa Sainteté le pape Benoît XVI
de S.B. le Patriarche Michel Sabbah
lors de la visite ad limina 14
- Collecte pour la Terre Sainte 2008 :
lettre à la hiérarchie catholique du cardinal Sandri,
préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales 19
____________________________________________________________________________________________
Ordre Equestre des Chevaliers
du Saint-Sépulcre de Jérusalem
21
Activités pastorales
et nouvelles du diocèse patriarcal
30
In memoriam
47
____________________________________________________________________________________________
VERSEMENT
Acct. No. 17-638-980-013-311383
Mercantile Bank
West-Jerusalem
IMPRIMERIE DU PATRIARCAT LATIN
BEIT JALA — 2008
____________________________________________________________________________________________
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janvier – février 2008
La Voix du Saint Père
“Dites aux fidèles de vos diocèses
combien le Pape partage leurs inquiétudes
et leurs espérances”
Discours du pape aux évêques latins des régions arabes (C.E.L.R.A.)
Rome, Vendredi 18 janvier 2008
Chers Frères dans l'Épiscopat
et dans le Sacerdoce,
Je suis heureux de vous accueillir
alors que vous accomplissez votre viss
site ad limina, renforçant de la sorte
votre communion avec le Successeur
de Pierre ainsi que celle des Églises
locales dont vous êtes les Pasteurs. Je
remercie vivement Sa Béatitude Mics
chel Sabbah, Patriarche latin de Jérs
rusalem et Président de votre Conférs
rence épiscopale, pour sa présentation
des grands traits de la vie de l'Église
dans vos pays. Que votre pèlerinage
au tombeau des Apôtres soit l'occass
sion d'un renouveau spirituel de vos
communautés, fondé sur la personne
du Christ. La Conférence des Évêques
latins dans les Régions arabes recouvs
vre une grande diversité de situations.
Le plus souvent, les fidèles, originairs
res de nombreux pays, sont regroupés
en petites communautés, dans des socs
ciétés composées majoritairement de
croyants d'autres religions. Dites-leur
combien le Pape est spirituellement
proche d'eux et qu'il partage leurs inqs
quiétudes et leurs espérances. À tous
j'adresse mes vœux affectueux, afin
qu'ils vivent dans la sérénité et dans la
paix.
Je voudrais tout d'abord vous reds
dire l'importance que j'attache au téms
moignage de vos Églises locales, vous
rappelant le message que j'ai adressé
aux catholiques du Moyen-Orient, le
21 décembre 2006, pour manifester la
solidarité de l'Église universelle. Dans
votre région, le déchaînement sans fin
de la violence, l'insécurité, la haine,
rendent très difficile la cohabitation
entre tous, faisant parfois craindre
pour l'existence de vos communautés.
C'est un grave défi posé à votre service
pastoral, qui vous incite à renforcer la
foi des fidèles et leur sens fraternel,
afin que tous puissent vivre dans une
espérance fondée sur la certitude que
le Seigneur n'abandonne jamais ceux
qui se tournent vers lui, car lui seul est
notre espérance véritable, en vertu de
laquelle nous pouvons affronter notre
présent (cf. Spe salvi, n. 1). Je vous invs
vite vivement à demeurer proches des
personnes confiées à votre ministère,
les soutenant dans les épreuves et leur
indiquant toujours le chemin d'une
authentique fidélité à l'Évangile dans
l'accomplissement de leurs devoirs de
disciples du Christ. Que tous, dans les
situations difficiles qu'ils connaissent,
puissent avoir la force et le courage de
vivre en témoins ardents de la charité
du Christ.
Il est compréhensible que les circs
constances poussent parfois les chréts
tiens à quitter leur pays pour trouver
une terre accueillante qui leur permette
de vivre convenablement. Cependant, il
faut encourager et soutenir fermement
ceux qui font le choix de demeurer
fidèles à leur terre, afin qu'elle ne devs
vienne pas un site archéologique privé
de vie ecclésiale. En développant une
vie fraternelle solide, ils trouveront un
soutien dans leurs épreuves. J'apporte
donc tout mon appui aux initiatives
que vous prenez pour contribuer à la
création de conditions socio-économs
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
miques qui aident les chrétiens restant
dans leur pays et j'appelle l'Église tout
entière à apporter un soutien vigours
reux à ces efforts.
La vocation des chrétiens dans vos
pays revêt une importance essentiells
le. En étant des artisans de paix et de
justice, ils sont une présence vivante
du Christ venu réconcilier le monde
avec le Père et rassembler tous ses
enfants dispersés. Ainsi, une communs
nion authentique et une collaboration
sereine et respectueuse entre les cats
tholiques des différents rites demands
dent à être toujours davantage afferms
mies et développées. Ce sont en effet
des signes éloquents pour les autres
chrétiens et pour toute la société. Par
ailleurs, la prière du Christ au Cénacle
« Que tous soient un » est une invitats
tion pressante à rechercher sans cesse
l'unité entre les disciples du Christ. Je
me réjouis donc de savoir que vous
donnez une place importante à l'approfs
fondissement de relations fraternelles
avec les autres Églises et communauts
tés ecclésiales. Elles sont un élément
fondamental sur le chemin de l'unité et
un témoignage rendu au Christ, « afin
que le monde croie » (Jn 17, 21). Les
obstacles sur les chemins de l'unité ne
doivent jamais éteindre l'enthousiasme
pour tisser les conditions d'un dialogue
quotidien qui est un prélude à l'unité.
La rencontre des membres des
autres religions, Juifs et Musulmans,
est pour vous une réalité quotidienne.
Dans vos pays, la qualité des relations
entre les croyants prend une significats
tion toute particulière, en étant à la fois
janvier – février 2008
témoignage rendu au Dieu unique et
contribution à l'établissement de relats
tions plus fraternelles entre les personns
nes et entre les différentes composantes
de vos sociétés. Aussi, une meilleure
connaissance réciproque est-elle nécs
cessaire pour favoriser un respect toujs
jours plus grand de la dignité humaine,
l'égalité des droits et des devoirs des
personnes, et une attention renouvelée
aux besoins de chacun, particulièrems
ment des plus pauvres. Par ailleurs, je
souhaite vivement qu'une authentique
liberté religieuse soit partout effective,
et que les droits de chacun à pratiquer
librement sa religion, ou à en changer,
ne soient pas entravés. Il s'agit d'un
droit primordial de tout être humain.
Chers Frères, le soutien des fams
milles chrétiennes, confrontées à de
nombreux défis, comme le relativisme
religieux, le matérialisme et toutes les
menaces contre les valeurs morales
familiales et sociales, doit demeurer
l'une de vos priorités. Je vous invite
particulièrement à poursuivre vos effs
forts pour donner une solide formation
aux jeunes et aux adultes, afin de les
aider à fortifier leur identité chrétienne
et à affronter courageusement et sereins
nement les situations qui se présentent
à eux, dans le respect des personnes
qui ne partagent pas leurs convictions.
Je connais l'engagement de vos
communautés dans les domaines de
l'éducation, du service sanitaire et socs
cial, apprécié des Autorités et de la pops
pulation de vos pays. Dans les condits
tions qui sont les vôtres, en développs
pant les valeurs de solidarité, de fraterns
nité et d'amour mutuel, vous annoncez
ainsi dans vos sociétés l'amour universs
sel de Dieu, particulièrement pour les
plus pauvres et les plus défavorisés. En
effet, « l'amour, dans sa pureté et dans
sa gratuité, est le meilleur témoignage
du Dieu auquel nous croyons et qui
nous pousse à aimer » (Deus caritas
est, n. 31). Je salue aussi l'engagement
courageux des prêtres, des religieux et
des religieuses pour accompagner vos
communautés dans leur vie quotidienns
ne et dans leur témoignage. Leur souts
tien humain et spirituel doit être une
préoccupation essentielle des pasteurs
que vous êtes.
Enfin, je voudrais exprimer à nouvs
veau ma proximité avec toutes les perss
sonnes qui, dans votre région, souffrent
de multiples formes de violence. Vous
pouvez compter sur la solidarité de
l'Église universelle. J'en appelle aussi
à la sagesse de tous les hommes de
bonne volonté, en particulier de ceux
qui ont des responsabilités dans la vie
collective, afin qu'en privilégiant le
dialogue entre toutes les parties, cesse
la violence, s'instaure partout une paix
véritable et durable, et s'établissent des
relations de solidarité et de collaborats
tion. Confiant chacun de vos pays et
chacune de vos communautés à l'intercs
cession maternelle de Marie, j'implore
Dieu pour qu'il fasse à tous le don de
la paix. De grand cœur je vous accorde
une affectueuse Bénédiction apostoliqs
que, ainsi qu'aux prêtres, aux religieux,
aux religieuses et à tous les fidèles de
vos diocèses. ■
Benoît XVI
[© Copyright du texte original en français : Libreria Editrice Vaticana]
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
La Voix du Patriarche
“Il y a trois conditions au maintien
des chrétiens en Terre Sainte”
Extraits de l’interview du Patriarche Michel Sabbah
pour L’Osservatore Romano
L’Osservatore Romano : Avec le Pape, vous parlerez
de ce témoignage particulier que les chrétiens
rendent sur la Terre de Jésus?
Sa Béatitude Michel Sabbah : Nous lui parlerons de
cela, mais nous lui parlerons surtout du quotidien
de notre mission en Terre Sainte. [...] nous sommes
convaincus que chaque prêtre, chaque croyant est
fondamentalement chrétien ou n'est rien. Ceci veut
dire qu'il doit croire, qu'il doit accepter sa foi pour
pouvoir participer à la vie de la société. Et notre socs
ciété est une société qui, si elle vit par certains côtés
dans le dialogue entre les religions, christianisme,
judaïsme et islam, voit d'autre part se développer
en son sein la guerre, la violence, le terrorisme, l'occupation, l'oppression et l'injusts
tice.
Voilà, avec le Pape nous parlons simplement de ce que nous vivons, de ce à quoi
nous aspirons. Du reste, Benoît XVI connaît bien la situation de conflit et d'instabs
bilité sociale et politique dans laquelle vit son peuple. [...] Par exemple il sait que
nous avons des difficultés à obtenir les visas d'entrée en Israël pour les membres de
notre clergé qui viennent de Jordanie, de Palestine, du Liban, de Syrie.
O.R. : Quelle est la situation actuelle des chrétiens dans les territoires placés sous
votre juridiction?
S.B. : Le territoire du Patriarcat comprend Israël, la Jordanie, la Palestine et Chyps
pre. Les chrétiens présents en Israël, en Jordanie et en Palestine sont arabes par leur
langue, leur culture et leur histoire. A Chypre, les chrétiens sont grecs orthodoxes,
janvier – février 2008
mais il y a aussi quelques milliers de catholiques de rite latin ; les maronites sont
un peu plus nombreux, environ cinq mille. Il y a aussi des touristes qui résident
temporairement sur l'île. Voilà pourquoi la vie chrétienne et l'action pastorale à
Chypre sont très particulières. La pastorale dans les autres pays est commune car les
chrétiens sont presque tous arabes, et le Patriarcat latin a mis en oeuvre un système
de catéchèse et d'écoles. Nous avons aussi le séminaire pour les vocations sacerdots
tales. Dans ces trois pays, les chrétiens sont quatre cent mille, pour une population
totale de quinze millions de personnes.
O.R. : Que peut-on faire pour s'opposer au phénomène de l'abandon de la Terre
Sainte par les chrétiens?
S.B. : Il y a trois conditions au maintien des chrétiens en Terre Sainte : la première
est la paix, avec la stabilité politique. Dès qu'il y aura une stabilité politique, il y
aura aussi une stabilité des chrétiens, personne ne quittera plus le pays, et ceux qui
l'ont quitté reviendront. [...] La deuxième condition est l'éducation des chrétiens,
leur prise de conscience qu'ils ont une vocation spécifique à être chrétiens, c'està-dire témoins de Jésus, sur sa terre. C'est là qu'ils sont appelés à être chrétiens,
et nulle part ailleurs dans le monde. [...] La troisième condition est l'organisation
de la charité dans la communauté chrétienne. Il s'agit d'organiser une aide à la vie
quotidienne, qui est difficile, ou encore au logement, pour aider les jeunes gens
et les couples à trouver un toit et à demeurer dans le pays. Nous travaillons dans
ces deux directions : matérielle et spirituelle. [...] Pour la paix, nous faisons tout
ce que nous pouvons. Nous aimons nos fidèles chrétiens, comme nous aimons les
musulmans et les juifs, cherchant ainsi à tracer la route vers une paix véritable, qui
admette l'égalité de deux peuples, israélien et palestinien, avec les mêmes devoirs
et les mêmes droits, le même respect et une reconnaissance réciproque. Dans nos
sociétés israélienne et palestinienne de Terre Sainte, l'effort chrétien est important
dans le processus de construction de la paix.
O.R. : Sur cette terre qui est sacrée pour les trois grandes religions monothéistes,
un dialogue entre juifs et musulmans est-il encore possible aujourd'hui?
S.B. : Le dialogue est possible et doit être possible [...] car ces peuples vivent enss
semble, et doivent donc dialoguer ensemble. [...] C'est l'histoire, c'est-à-dire la Provs
vidence de Dieu, qui nous a réunis tous ensemble sur cette Terre Sainte. C'est le
Seigneur de l'histoire qui a permis, au cours de ces deux mille ans, que les trois religs
gions vivent ainsi côte à côte. [...] Et, de fait, il existe un dialogue dans l'Etat d'Israël
proprement dit, là où il n'y a pas d'occupation : il y a des juifs, des palestiniens et
des musulmans, et l'amitié s'y développe. Il existe un climat amical de coopération
dans tous les domaines de la vie. [...] Dialoguer est possible. Dans les territoires
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
occupés, le dialogue peut être un peu plus difficile, car il s'agit d'une question
plus politique : une occupation imposée au peuple palestinien. Et pourtant il existe
une certaine forme de dialogue, tant au niveau politique qu'entre les gens, dans le
travail et dans l'échange interreligieux. Un conseil des chefs religieux a été institué.
Il réunit deux grands rabbins, le grand juge musulman, ainsi que nous tous, chefs
des treize confessions chrétiennes présentes à Jérusalem. Nous nous rencontrons,
nous parlons, nous réfléchissons sur le conflit, sur la vie quotidienne [...] car nous
pouvons parvenir un jour, comme croyants sous le regard de Dieu, à une vision
commune.
O.R. : Entre les chrétiens eux-mêmes, les incompréhensions et les tensions ne manqquent pas. Dans cette situation, comment est-il possible d'offrir au monde un témoiggnage de paix et de réconciliation?
S.B. : A Jérusalem, les chrétiens sont divisés en treize confessions placées sous la
juridiction de trois Patriarcats - grec orthodoxe, latin et arménien orthodoxe - et dix
archevêchés et vicariats patriarcaux. Nous, les catholiques, nous sommes six comms
munautés, priant chacune selon un rite différent : latin, melkite, maronite, syrien,
arménien et chaldéen. Il y a en outre cinq Eglises orthodoxes : grecque, arménienne,
syrienne, copte et éthiopienne. Enfin, deux confessions protestantes sont représents
tées : anglicane et luthérienne. Les rapports entre nous sont bons, nous nous renconts
trons souvent. [...] Nous parlons de tous les sujets qui concernent nos fidèles. Pour
Pâques et pour Noël, nous rédigeons un texte commun que nous lisons à tous les
fidèles. Parfois, nous faisons des déclarations communes à l'occasion d'événements
concrets. Par exemple, nous avons préparé un document sur Jérusalem, sur la
nature, l'approche et la signification chrétienne de cette ville. ■
C C C
janvier – février 2008
A la rencontre des paroisses du Patriarcat
La paroisse latine de Smakieh
cent ans de présence au désert
Smakieh est un petit village bédouin du sud de la Jordanie, situé à 130 km au
sud d'Amman et à 30 km au nord de Karak.
Ce village est unique en Jordanie. En effet, tous ses habitants sont catholiques,
de rite latin et grec melkite. La population de Smakieh se répartit en deux grandes
tribus : les Hijaziin, latins, et les Akasheh, grecs melkites.
La paroisse latine Saint-Michel-Archange de Smakieh a été fondée en novs
vembre 1909. Elle fêtera donc l'année prochaine son centenaire. L'église paroissiale
a été construite en 1926 et consacrée en 1927.
Messe de clôture du mois de Marie à la paroisse de Smakieh
Le curé, prêtre du Patriarcat latin de Jérusalem, accomplit son ministère
pastoral avec la collaboration des soeurs du Rosaire, présentes à Smakieh depuis
1913.
L'école paroissiale, quant à elle, a été ouverte en 1912. En l'an 2000, le Pats
triarche a béni le nouveau jardin d'enfants. L'école comprend des classes allant de
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
la première jusqu'a la huitième. Passé cet âge, les enfants vont à l'école patriarcale
Wassieh, à 18 km au sud du village.
La paroisse compte deux cents familles, qui ont donné à l'Eglise de nombreux
prêtres et religieuses. Les jeunes forment 70% de la population ; beaucoup d'entre
eux poursuivent leurs études à l'université de Mu‘tah, la seule de la région, au sud
du pays.
Smakieh se prépare à fêter cent ans de présence chrétienne, présence directems
ment à l'origine de la fondation du village. Pour l'année préparatoire 2008, le Père
Rif'at Bader, curé de Smakieh, a lancé comme mot d'ordre : "A nouveau centennaire, nouvel état d'esprit". Il s'agit par là d'aider les fidèles à réfléchir à la manière
d'évangéliser toujours plus profondément la culture, les traditions et la mentalité
bédouines.
P. Rif'at Bader, curé de Smakieh
C C C
La paroisse Saint-Joseph d’Ader
Le village d'Ader, est situé à quelques kilomètres de Smakieh, au nord-est de
Karak, à 120 km au sud d'Amman. La paroisse Saint-Joseph fait partie du diocèse
patriarcal latin de Jérusalem.
La paroisse a été fondée en 1919, pour répondre aux besoins d'un petit groupe
de bédouins chrétiens ayant élu domicile au milieu des ruines du village. Les missionnaires du patriarcat latin, basés à Karak, l'ont desservi quotidiennement jusqu’en
1928, année à laquelle un prêtre est arrivé au village pour y résider en permanence.
La première église paroissiale a été
construite par le Père Jean Dunn,
entre 1928 et 1932. La nouvelle égls
lise a quant à elle été inaugurée le 6
novembre 2003, le curé étant le Père
Bashir Bader. Aujourd’hui, Ader
compte 6000 habitants, dont 1500
chrétiens de trois confessions diffs
férentes : les catholiques latins sont
750, les grecs catholiques (melkites)
La paroisse Saint-Joseph d'Ader
400, et les grecs orthodoxes 350.
janvier – février 2008
La première école paroisss
siale a été ouverte en 1925 par
le curé de Karak. Les travaux de
construction de la nouvelle école
ont été menés en 1980-1981 par
le curé de l'époque, le Père Aldo
Tolotto, grâce à l'aide généreuse
des chevaliers et dames belges
de l'Ordre du Saint-Sépulcre de
Jérusalem.
Le curé d'Ader dessert
L'intérieur de l'église Saint-Joseph
également la petite église de
Rabba, dépendante de la paroisse d'Ader, où il assure la messe dominicale pour la
petite communauté catholique latine et melkite du village.
P. Bashir Bader, curé d'Ader
Nouvelles communautés en Terre Sainte
La communauté de l'Emmanuel
vivre et témoigner de Dieu-avec-nous
L'Emmanuel : Dieu-avec-nous
La communauté de l'Emmanuel est née à Paris, en 1972, dans l'élan du Rens
nouveau charismatique catholique qui a suivi le Concile Vatican II. Son fondateur,
Pierre Goursat, décédé en 1991, était un laïc consacré dans le célibat et engagé dans
le monde. La communauté regroupe en son sein des laïcs (célibataires, couples
mariés, consacrés dans le célibat), des séminaristes et des prêtres. C'est tous enss
semble, prêtres et laïcs, célibataires et couples, jeunes et vieux, que les membres de
l'Emmanuel veulent témoigner de l'amour de Dieu pour toute personne humaine.
Cette complémentarité des états de vie et des générations est une richesse pour la
communauté, un signe dans l'Eglise et un témoignage pour le monde.
La grâce fondatrice de l'Emmanuel et commune à tous ses membres, est celle
de "l'effusion de l'Esprit". On peut décrire cette expérience comme une renconts
tre intérieure décisive avec Dieu, qui suscite la conversion du coeur et transforme
toute la vie. Cette reviviscence de la grâce baptismale opérée par l'Esprit Saint fait
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
découvrir en Dieu un être vivant, personnel, aimant et agissant. De là naissent un
amour renouvelé de la parole de Dieu, des sacrements et de l'Eglise, la volonté de
construire sa vie sur le Christ, une prise de conscience des dons et charismes reçus
de l'Esprit Saint pour le salut et la sanctification des autres, enfin le désir d'annoncer
la Bonne Nouvelle de l'amour de Dieu, dans l'Eglise et au dehors.
La communauté de l'Emmanuel tire son nom d'un verset du prophète Isaïe
annonçant la venue du Messie : "C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnnera un signe. Voici, la jeune fille est enceinte. Elle va enfanter un fils et on lui donnnera le nom d’Emmanuel" (7, 14), ce qui signifie "Dieu avec nous" (Mt 1, 23). Téms
moigner que Dieu est avec nous à chaque instant de notre vie, qu'il est proche, bon,
miséricordieux et ami des hommes, tel est le charisme principal de l'Emmanuel.
L'Emmanuel en Terre Sainte
La communauté de l'Emmanuel est officiellement présente dans le diocèse
patriarcal de Jérusalem depuis 1997. Aujourd'hui, elle compte six membres permans
nents, quatre à Jérusalem et deux à Tibériade.
La communauté de l'Emmanuel à Jérusalem
A Jérusalem, les membres de l'Emmanuel sont présents dans des milieux très
différents. Le P. Simon-Pierre Ludinard, prêtre, et Eliane Ketterer, laïque consacrée
dans le célibat, vivent immergés en milieu juif israélien. Le premier étudie l'hébreu
et loge à la paroisse d'expression hébraïque Saint-Siméon et Sainte-Anne ; la secos
onde enseigne la Tradition juive ancienne et médiévale, et est également paroisss
janvier – février 2008
11
sienne à Saint-Siméon et Sainte-Anne. Gabriel Morin, laïc consacré, vit dans le
quartier arabe chrétien de la vieille ville. Cécile de Nadaillac, elle aussi laïque conss
sacrée, habite chez les Bénédictines du Mont des Oliviers, dans un environnement
arabe musulman, et s'investit pour le moment dans l'apprentissage de l'hébreu.
A Tibériade, un couple de retraités, Michel et Nicole L'Hénoret, s'occupent de
l'Oasis San Francesco, maison d'accueil louée à l'ANSMI, ouverte depuis six ans et
destinée plus spécialement aux chrétiens de Galilée, aux pèlerins et aux touristes.
S'enraciner dans la prière
C'est d'abord dans la prière que Dieu-avec-nous se révèle et se donne à conts
templer. Lors de leur engagement, quel que soit leur état de vie, les membres de
l'Emmanuel prennent la décision de réserver un long temps quotidien à l'adoration
du Saint-Sacrement, dans lequel Jésus est réellement présent "avec nous tous les
jours jusqu'à la fin du monde" (Mt 28, 20). A Tibériade, la chapelle est le coeur de la maison. Pour Michel et Nicole,
c'est avant tout Jésus lui-même qui accueille les personnes de passage. Chaque
soir, tous deux prennent le temps d'adorer le Saint-Sacrement. Les hôtes, à leur
arrivée, sont informés que la chapelle est toujours ouverte et que, s'ils le désirent,
ils sont les bienvenus pour partager ce moment de prière. Au moment de partir,
certains témoignent : "On sent que le Seigneur est présent ici..." D'autres, chrétiens
peu pratiquants, fidèles d'autres religions ou non croyants, disent être sensibles à
l'imprégnation religieuse de la maison. A Jérusalem, les membres de l'Emmanuel
se retrouvent une fois par semaine chez les Franciscaines Missionnaires de Marie
pour adorer ensemble le Saint-Sacrement. Ce temps est consacré à l'oraison, mais
aussi à l'intercession. Pour Cécile, il s'agit de "demeurer dans la présence de Dieu,
et de lui apporter toutes les personnes côtoyées, croisées ou rencontrées."
D'autres formes de prière et d'autres lieux permettent de vivre la réalité de
la présence de Dieu et d'intercéder pour les personnes. Ainsi Eliane, à Jérusalem
depuis plus de vingt ans, "aime réciter le chapelet sur [ses] divers trajets entre la
ville neuve et le Saint-Sépulcre, et confier intentions et personnes à la prière de
Marie."
Etre avec tous, être à tous
A l'exemple de Jésus qui, à Nazareth, a vécu une vraie vie d'homme immergé
dans son milieu familial, religieux, amical et vicinal, les membres de l'Emmanuel
désirent vivre avec les habitants de cette terre, quelle que soit leur origine, leur religs
gion, leurs convictions. Eliane habite depuis seize ans dans un petit appartement du
quartier populaire juif proche du marché central, où vit une population mélangée :
Kurdes pour les plus anciens, Ethiopiens chrétiens, Philippins et Sri lankais pour
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
les travailleurs étrangers arrivés récemment. Elle essaie de vivre des relations de
proximité et de service avec ses différents voisins, en particulier ceux qui humainems
ment sont les plus pauvres, en se rendant disponible pour les écouter.
Jésus, dans sa vie publique, a rencontré tous ceux qui venaient à lui. A son
exemple, la communauté de l'Emmanuel en Terre Sainte désire être avec tous et
pour tous, sans esprit de parti. Tel est le sens de son insertion dans des milieux de
vie très divers, comme de l'investissement de ses membres dans l'apprentissage de
l'hébreu, de l'arabe, voire des deux pour les plus doués...
L'évangélisation est un aspect très important de l'appel de la communauté de
l'Emmanuel. En Terre Sainte, le témoignage rendu à la Bonne Nouvelle de l'amour
de Dieu révélé en Jésus s'exerce surtout dans la simplicité d'une vie quotidienne
partagée en solidarité avec les gens. Pour Gabriel, c'est de manière privilégiée dans
cette vie de voisinage - très intense en vieille ville - que l'on peut témoigner, d'abord
Lors de la fête de l'Emmanuel à Tibériade,
la communauté au complet entoure le Patriarche Michel Sabbah, Mgr Bathish et Mgr Marcuzzo
par la manière d'être, puis par les paroles, de l'amour et de la présence de Dieu parmi
nous : avec les frères et soeurs chrétiens, avec les commerçants chrétiens et musulms
mans, avec les pèlerins de passage. Ce sont d'ailleurs souvent eux qui expriment le
mieux cette vérité. Pour Caroline Alsac - qui a vécu quatre ans et demi à Jérusalem,
enseignant le français dans un collège du Mont des Oliviers - il s'agit d'"essayer,
avec ses faiblesses, de tout vivre avec le Christ, simplement, sans ostentation mais
de façon évidente : dans son travail, dans la vie paroissiale, à la chorale, dans son
janvier – février 2008
13
quotidien de relations avec les voisins, les amis..."
A la maison d'accueil de Tibériade, c'est quotidiennement et avec des perss
sonnes très différentes que Michel et Nicole expérimentent cet "être-avec". Il y a
d'abord la vie fraternelle régulière avec les fidèles catholiques de Galilée, que ce
soit à la paroisse latine de Tibériade, dans les paroisses latines et melkites des vills
lages avoisinants ou avec les communautés monastiques des bords du lac. La maiss
son reçoit aussi des groupes de retraitants : catholiques latins et maronites d'Haïfa,
jeunes des villages arabes voisins venus pour une récollection animée par des religs
gieuses, étudiants de l’Ecole Biblique de Jérusalem en visite archéologique des lieux
saints... Des chrétiens d'autres confessions viennent également en nombre grandisss
sant à l'Oasis, qui offre un cadre fraternel de rencontre et de dialogue permettant de
faire tomber beaucoup de barrières. Le caractère non professionnel, l'ambiance fams
miliale et l'enracinement dans la prière contribuent à faire en sorte que les hôtes s'y
sentent bien. Pour Michel et Nicole, l’accueil, le service et l'attachement joyeux au
Seigneur sont de soi évangélisateurs, même s'ils n'en voient pas toujours les fruits.
Repas partagé avec des frères et soeurs catholiques de Nazareth
Dans cette simple expression "Dieu-avec-nous", c'est tout le mystère de
l'Incarnation qui est évoqué. Sur la terre de Jésus, c'est de ce mystère que les membs
bres de l'Emmanuel tâchent pauvrement de vivre et de témoigner, et ce de trois
manières principales : par la prière - Dieu se donne à nous pour que nous nous donns
nions à lui ; par la vie avec les autres - Dieu est avec nous pour que nous soyons
avec les autres -, enfin par l'accueil et le témoignage - Dieu est en nous pour que
nous le partagions aux autres. ■
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
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Documents
Document 1
Adresse à Sa Sainteté le pape Benoît XVI
de S.B. le Patriarche Michel Sabbah
Visite ad limina de la CELRA - 18 janvier 2008
Très Saint Père
1. Nous sommes heureux de venir à Rome dans cette période de l’Année qui
respire encore la grâce de Noël et du Nouvel An, pour souhaiter à Votre Sainteté
une année nouvelle pleine des grâces du Seigneur
Nous représentons des pays différents : la Terre Sainte avec ses trois
pays : Israël, Palestine et Jordanie, et les pays voisins de la Terre Sainte :
Chypre, Egypte, Iraq, Syrie, Liban, toutes terres d’histoire biblique, plus les
pays du Golfe : le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Qatar, Bahreïn, le
Sultanat d'Oman, le Yémen, l’Arabie Saoudite, et enfin la Corne d’Afrique :
Djibouti et la Somalie.
Un trait commun unit tous ces pays : les chrétiens, disciples de Jésus-Christ
vivent leur foi dans des pays arabes musulmans. Un trait particulier distingue la
Terre Sainte, Palestine et Israël, les chrétiens, disciples de Jésus Christ, se trouvent
à la fois partie d’une société arabe musulmane et d’une société israélienne juive.
2. Les pays du Golfe (Koweït, Emirats, Qatar, Bahreïn, Oman, Yémen et Arabs
bie) ont en commun une caractéristique : tous les chrétiens dans ces pays, nombs
breux, plus d’un million, seulement en Arabie, sont des hôtes et des étrangers,
non citoyens, venus pour contribuer au développement et au bien-être de ces
pays, riches par leurs ressources naturelles, surtout le pétrole, et devenus centres
de commerce mondial. Au Koweït et dans les Emirats, les hôtes et les étrangers
sont devenus, de beaucoup, plus nombreux que les habitants du pays. Tous ces
pays, dont les habitants originaires sont à 100% musulmans, veulent bien gardes
er leur identité religieuse et culturelle, malgré l’ouverture internationale dont
eux-mêmes ont besoin pour leur propre développement. Certains, le Koweït,
janvier – février 2008
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les Emirats, le Qatar, Bahreïn et Oman admettent une liberté religieuse relative
et surveillée, aux employés et ouvriers chrétiens, venus soit des pays arabes
du Moyen-Orient, soit de l’Inde, des Philippines, de l’Europe ou de tout autre
coin du monde. Ils admettent la construction des églises, des écoles chrétiennes
tenues par des religieuses, et dont les élèves sont chrétiens provenant de diffs
férents pays, ou musulmans de différents pays ou originaires du pays. L’Arabie
Saoudite, parmi ces pays, ne cesse de se trouver enfermée dans un concept
dogmatique, selon lequel elle se définit être toute entière « une mosquée », qui
n’admet donc aucune autre présence de religion différente. Il semble cependant
qu’il y ait des signes de changement, ce qui donnerait un traitement humain et
digne, du point de vue religieux, à tous les hôtes et les étrangers chrétiens qui
travaillent au service de tout le pays.
A noter que les chrétiens dans ce pays sont catholiques, en majorité, et
aussi orthodoxes et protestants. Les autres Eglises ou communautés ont aussi
lieux de culte et écoles.
Parmi les communautés chrétiennes de ces pays, la vie chrétienne est très
florissante ; le clergé est religieux, carmes au Koweït, surtout capucins dans
les autres pays, sauf les salésiens et religieuses de Madre Teresa au Yémen ;
les équipes de laïcs engagés sont nombreux et font un travail merveilleux de
préparation aux sacrements, première communion, pénitence, confirmation et
mariage.
Les défis à confronter sont : le manque ou la limitation de la liberté religs
gieuse, la vie de consommation, le désir du gain matériel, la tentation de négliger
ou même d’abandonner sa propre religion, et l’oppression des faibles, surtout de
femmes étrangères qui sont nombreuses engagées dans un travail domestique.
Mais, à côté de ces aspects négatifs, un grand témoignage chrétien se vit par le
clergé comme par les laïcs, dans ces pays qui les accueillent dans leurs espaces
humains et géographiques.
3. Dans la corne d’Afrique, à Djibouti, la petite communauté chrétienne, vit
dans une paix et dans un calme relatif. Toutefois, il faut beaucoup de temps pour
que cette petite communauté chrétienne puisse se sentir chez soi, dans le pays, et
dans ses petites paroisses. La Somalie est toujours livrée à une grande instabilité
politique et militaire. La présence chrétienne y est très réduite. Des chrétiens
continuent cependant à aimer ce pays et à prier pour sa stabilité.
4. Dans les autres pays du Moyen-Orient, Egypte, Iraq, Syrie, Liban, Jordanie,
Palestine et Israël, les chrétiens sont du pays, citoyens nés dans le pays, avec une
présence chrétienne internationale, plus ou moins importante dans l’un ou l’autre
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
pays, celle d’abord des religieux et religieuses, puis surtout celle d’ouvriers doms
mestiques, philippins ou sri lankais. Il s’agit de communautés de langue et de
culture arabe, et, en Israël, avec la communauté arabe, il y a la communauté
d’expression hébraïque.
Une autre caractéristique, importante aussi, nous nous trouvons, dans
tous ces pays, à travailler avec d’autres Eglises des différents rites orientaux,
catholiques ou orthodoxes, de même qu’avec des communautés protestantes.
Nos Eglises latines veulent servir et prier. Il est vrai que le rite, l’ethnie, la
langue liturgique du rite, ont été des facteurs importants pour conserver la foi, et
le sont encore, dans nos pays du Moyen-Orient. Nos Eglises latines, dont le rite
est seulement une forme et un moyen de prière plus qu’une appartenance ethns
nique ou linguistique, sont un signe de l’universalité de l’Eglise dans ces pays
qui furent pour un temps les grandes Eglises, nombreuses par leurs fidèles, par
leurs saints, leurs ermites et leurs moines.
La collaboration entre toutes les Eglises s’améliore, de jour en jour, grâce
aux Assemblées des Patriarches et Evêques dans chaque pays (Terre Sainte,
Syrie, Egypte, Iraq, Liban), au Conseil des Patriarches Catholiques d’Orient qui
réunit les sept patriarcats catholiques, et enfin le Conseil des Eglises du MoyenOrient, qui réunit les quatre familles, la famille grecque orthodoxe (Patriarcats
des Jérusalem, Antioche, Alexandrie, et l’archevêché de Chypre), la famille orts
thodoxe orientale (catholicos arménien d'Antélias (Liban), patriarche syriaque
d’Antioche et patriarche copte d’Alexandrie), la famille catholique (les sept pats
triarcats catholiques :Alexandrie, Antioche pour les maronites, les melkites et les
syriaques, Babel des chaldéens, le Patriarcat arménien et le Patriarcat latin de Jéruss
salem), et la famille protestante (anglicane, luthérienne, presbytérienne, en plus
de différentes communautés en Egypte réunis sous le nom du « Synode du Nil »).
Nos œuvres sont la catéchèse, dans les écoles, ou dans les groupements
de jeunes et d’adultes, et pour les jeunes des écoles du gouvernement. La Pasts
torale tend à se coordonner de plus en plus grâce aux Assemblées épiscopales
mentionnées. Toutefois, il nous faut encore des efforts pour arriver à un amour
qui fait de nous tous, et de nos rites, non seulement des cadres internes de croisss
sances, mais des instruments d’unité et des véritables disciples du Christ.
5. Nous sommes chrétiens dans nos pays dont les citoyens sont musulmans, la
majorité, ou chrétiens. La religion domine la société. L’Islam est la religion de
l’Etat. Les Constitutions cependant reconnaissent l’égalité des citoyens sans discs
crimination du point de vue religieux. Nous jouissons d’une liberté religieuse,
de vivre, de construire nos églises et nos écoles. Nous sommes également bien
agréés dans nos sociétés musulmanes. Parfois, un système d’alliances tribales
janvier – février 2008
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assez ancien, en Jordanie surtout, rapproche tribus musulmanes et chrétiennes
entre elles face à une alliance d’autres tribus... Ce qui fait que le point de déms
marcation, dans certains cas, n’est pas la religion, mais l’appartenance tribale.
Dans la vie publique, une présence chrétienne est garantie par une distribution
de postes à des représentants chrétiens (députés, ministres…). Des incidents
arrivent cependant à caractère confessionnel. Ceux mis le plus en relief par
les medias internationales sont ceux de l’Iraq, vu la confusion qui règne encore
dans le pays, de l’Egypte (coptes et musulmans) et de la Palestine, vu le manque
de sécurité dans la société palestinienne, due à la situation politique interne et
externe, occupation militaire, manque d’indépendance, vide d’autorités, d’où
formation de mafias…
L’équilibre ou le déséquilibre des rapports dans nos pays du Moyen-Orient
tient à des critères confessionnels, soit entre musulmans et musulmans ou entre
musulmans et chrétiens : tel est le cas de l’Iraq, entre shiites et sunnites, et entre
islamistes et chrétiens ; tel est les cas des multiples confessions au Liban ; tel est
le cas en Terre Sainte. La Syrie a un caractère particulier vu l’ordre imposé par
le régime à toute la société. Critères confessionnels, cela veut dire, un long chems
minement qui exige une nouvelle éducation d’ouverture et de compréhension
de l’autre, différent par sa religion, identique par son appartenance à la même
patrie. Durant ce cheminement, il restera toujours des sages, des ignorants, des
irresponsables et des médiateurs pour éteindre le feu à peine allumé. A tout cela, il faut ajouter le phénomène de l’extrémisme, provoqué à la
fois, par la réduction de la religion à un instrument de résistance politique, et
par le sentiment d’être opprimé dans son propre pays, et qui pousse à prendre
les moyens extrêmes et violents pour se libérer. La lutte contre le terrorisme
et l’extrémisme doit prendre en compte, outre la lutte armée, les oppressions
imposées aux peuples, à leurs identités culturelles ou religieuses, et à leurs asps
pirations. Moins de luttes armées et plus d’éducation de la personne humaine
partout, chez soi et chez les autres. 6. En Terre Sainte, nous n’oublions pas la Custodie de Terre Sainte, ni l’île de
Chypre, à langue, religion et culture grecque, et de nouveau la Communauté hébs
braïque. La Custodie de Terre Sainte est la plus ancienne présence latine dans le
pays, avec le mandat particulier du Saint-Siège de veiller sur la garde des Lieux
Saints, au nom de toute l’Eglise Catholique. Elle contribue aussi au travail pasts
toral et social que nécessite la société de la Terre Sainte.
7. Dans la Terre Sainte, il faut bien le répéter, devant Votre Sainteté, la présence
chrétienne aujourd’hui souffre d’une situation de précarité due à un refus des
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Autorités israéliennes d’accorder les visas et les permis de séjours nécessaires
pour le clergé et le ministère nécessaire de l’Eglise. Beaucoup d’efforts furent
faits à Jérusalem et ici, à Rome. Beaucoup d’approches. Il y eut beaucoup de
promesses aussi. Mais jusque maintenant, l’Eglise est menacée de la même précs
carité en ce domaine. Une menace que nous vivons et que nous espérons pouvoir
prendre fin.
Parlant de cette mesure négative de la part de l’Etat d’Israël, il est juste de
reconnaître les efforts faits par les autorités israéliennes pour l’attention portée
en ces jours passés à la célébration des fêtes de Noël à Bethléem et à Nazareth,
comme dans les réceptions données à cette occasion par M. Peres, le Président
de l’Etat et M. Olmert, premier ministre.
La même reconnaissance va aux deux autres pays de notre diocèse, Jords
danie et Palestine, pour les mêmes célébrations religieuses, et pour les rapports
excellents en général avec l’Eglise.
8. Tous nos pays du Moyen-Orient passent par une phase de maturation et
d’instabilité politique. Dans trois de nos pays, Iraq, Liban et Terre Sainte, la
situation est explosive.
La paix de toute la région dépend de celle de la Terre Sainte. Et, dans la
Terre Sainte la paix dépend de planifications humaines. Mais, après plus d’un
siècle de conflit, l’attention du croyant se porte vers l’identité essentielle de cette
Terre, terre de Dieu, où il s’est révélé, terre donc de salut et d’accueil pour tous,
terre à vocation universelle. Dieu s’y est révélé dans son Verbe Eternel fait homms
me, né à Bethléem. Cette révélation restera le mystère, avec lequel les hommes
lutteront, comme Jacob avec l’ange de Yahvé, sans le savoir, mais aussi sans
pouvoir arriver à un dénouement de paix et de vie aux habitants de cette terre.
Les croyants rentrent dans cette vision du mystère ; ils mettent la paix dans les
mains de Dieu, mais en même temps, ils continuent à agir, à résister au mal de la
guerre, du conflit, de l’occupation militaire, de la violence et de toute oppression
de toute personne humaine.
9. Saint Père, en Terre Sainte, avec mes frères les Evêques de la CELRA, mais
aussi au nom des membres de l’Assemblée des Ordinaires de Terre Sainte
(AOCTS), nous vous renouvelons notre invitation à venir, pèlerin, à la terre du
Seigneur, avec l’espérance que les obstacles sur cette voie du pèlerinage, soient
tous écartés.
Saint Père, Merci.
+ Michel Sabbah, Patriarche latin de Jérusalem
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Document 2
Collecte pour la Terre Sainte 2008
Lettre à la hiérarchie catholique du cardinal Sandri,
préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales
Excellence Révérendissime,
Lors de sa visite au Dicastère pour le 90ème anniversaire de sa fondation,
le Pape Benoît XVI a adressé un appel paternel pour la paix en Terre Sainte et au
Moyen Orient. C'était le 9 juin 2007, date à laquelle le Saint-Père me nommait
Préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales.
Deux autres déclarations pontificales ont suivi dans le même mois, pleines
d'appréhension pour la situation dans cette région et de bienveillance envers
tous ses habitants.
Alors que je m'adresse pour la première fois à tous mes frères dans
l'épiscopat et à toutes leurs Eglises, je désire unir les paroles lumineuses du Saint
Père et demander, en son propre nom, de continuer à soutenir spirituellement
et matériellement la Communauté catholique de Terre Sainte. Ces paroles sont
l'appel le plus convaincant et le plus influent à la solidarité.
Au début de mon mandat au service des Eglises Orientales, j'ai noté cette
responsabilité et j'ai voulu, avec mes collaborateurs du Dicastère et un groupe
d'Ambassadeurs, allumer une lampe devant l'icône de la Sainte Mère de Dieu,
comme invitation à la prière constante et tenace pour la paix.
C'est l'absence d'une paix stable qui augmente les anciens problèmes et
la pauvreté dans les Lieux Saints et qui en crée de nouveaux. Les chrétiens
qui y habitent, méritent l'attention prioritaire de l'Eglise Catholique ainsi que
des autres Eglises et des Communautés ecclésiales qui ont toujours besoin du
"charisme vivant des origines" et de la vocation particulière œcuménique et ints
terreligieuse dont ils sont témoins.
La Collecte du Vendredi Saint a un intérêt particulier. Les Souverains
Pontifes l'ont liée à ce jour si expressif pour attester notre appartenance comms
mune à la Terre qui, au cours de l'Histoire, demeure "témoin silencieux de la vie
terrestre du Sauveur" comme l'a désignée le Pape Benoît XVI.
Il est à souhaiter qu'Elle reçoive de toutes les Eglises locales, un accueil
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
persévérant pour que puisse croître le mouvement de charité que cette Congrégs
gation, par mandat du Pape, coordonne afin de garantir à la Terre Sainte, de
manière ordonnée et équitable, le soutien nécessaire à la vie ecclésiale ordinaire
et aux besoins particuliers.
Ainsi la communauté latine réunie autour du Patriarcat de Jérusalem et de
la Custodie de Terre Sainte, mais aussi les autres Eglises Orientales Catholiques,
selon des normes pontificales prudentes et efficaces, pourront bénéficier de la
charité de tous les catholiques, non de manière occasionnelle, mais avec une
sécurité et une constance qui permettent de regarder le futur avec espérance.
Ensuite, par l'intermédiaire de la communauté catholique, la charité se répandra,
sans distinction religieuse, culturelle et politique, surtout aux jeunes générations
qui pourront continuer à jouir du service qualifié et bien diffusé de l'éducation
catholique, et cela pour citer seulement le service le plus apprécié parmi toutes
les aides qui leur sont offertes.
Entre autres urgences à affronter, il y a le phénomène de l'émigration incesss
sante qui risque de priver les communautés chrétiennes des ses meilleures resss
sources humaines. Nous devons tout tenter pour garantir que, à côté des vestiges
historiques du christianisme, demeurent toujours des communautés vivantes qui
continuent à célébrer le mystère du Christ, notre Paix.
Je désire faire l'éloge des églises particulières pour tout ce qu'elles font
directement pour le bien de la Terre Sainte, spécialement grâce aux pèlerinages
et aux initiatives promues par des formes de volontariat, grâce à l'engagement
appréciable des paroisses, des familles religieuses ainsi que des institutions hists
toriques, des fondations et des associations.
J'encourage tous les évêques à privilégier cette "Collecta pro Terra Sancta" en
raison de ses objectifs et de ses caractéristiques spécifiques. [...] Je reste à la
disposition des évêques et des prêtres, leurs délégués, pour toute aide possible
en vue d'accomplir ce devoir de charité fraternelle qui nous lie tous à la Terre de
Notre Seigneur Jésus.
Je conclus en vous exprimant dès maintenant la profonde gratitude du Saint
Père pour le soutien d'une cause ayant une importance vitale pour l'Eglise et pour
l'humanité. C'est un grand merci que je vous redis au nom de ce Dicastère et de
toutes les communautés latines et orientales de Terre Sainte. Veuillez croire à
l'assurance de mon profond respect et de mes fraternelles salutations.
Leonardo Card. Sandri
Préfet
[Texte distribué par la salle de presse du Saint-Siège
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Ordre Equestre
des Chevaliers du Saint-Sépulcre
de Jérusalem
Actualité
Pèlerinage en Terre Sainte
du Grand Maître de l'Ordre du Saint-Sépulcre
Le cardinal John-Patrick Foley, Grand Maître de l'Ordre Equestre du SaintSépulcre de Jérusalem, a effectué un pèlerinage d'une semaine en Terre Sainte,
du 7 au 13 janvier 2008. Rappelons que Son Eminence a été créé cardinal par le
pape Benoît XVI le 24 novembre dernier, à Rome. (Voir Jérusalem 2007, n°1112, pour un résumé du Consistoire public et le curriculum vitae du cardinal
Foley).
Entrée solennelle du cardinal Foley au Saint-Sépulcre
Lundi 7 janvier 2008, le cardinal Foley, accompagné par S.E. Mgr Antonio
Franco, Nonce et délégué apostolique, S.B. le Patriarche Michel Sabbah, Mgr
Fouad Twal, Archevêque-Coadjuteur, Mgr Kamal Bathish, Evêque auxiliaire
émérite, Mgr G.-Boulos Marcuzzo, Evêque auxiliaire et Vicaire patriarcal
pour Israël a fait son entrée solennelle au Saint-Sépulcre. Pour les autres rites
catholiques, étaient présents : Mgr Paul Sayah (Exarque patriarcal maronite
de Jérusalem) et Mgr Pierre Melki (Exarque patriarcal syrien catholique de
Jérusalem). D'autres confessions chrétiennes étaient représentées : l'archevêque
grec orthodoxe Izichios (les grecs orthodoxes fêtent Noël en ce 7 janvier), ainsi
que des moines coptes et syro-orthodoxes. Accompagnaient également le GrandMaître des chevaliers et dames de l'Ordre du Saint-Sépulcre, membres des
lieutenances d'Angleterre, des Pays-Bas, d'Allemagne et du Canada atlantique.
Le lieutenant pour la Hollande, M. Godfried Prieckaerts, et le lieutenant pour
l'Angleterre et le Pays de Galles, M. Michael Welan, étaient présents.
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
Comme de coutume, précédés par les kawas (janissaires), la croix
patriarcale portée par un séminariste de Beit Jala ouvrait le cortège, suivie des
Pères franciscains, des séminaristes de Beit Jala et du clergé patriarcal.
Devant les portes du Saint-Sépulcre, après la cérémonie de l'entrée solennelle
Avant l’entrée à la basilique, le cardinal a été accueilli et salué par les
représentants des trois communautés : latine (le gardien franciscain), grecque
orthodoxe et arménienne orthodoxe. A la pierre de l'Onction, le R.P. Pierbattista
Pizzaballa, OFM, Custode de Terre Sainte, a adressé un mot de bienvenue au
cardinal. Devant l'édicule, le Patriarche a fait de même. Le cardinal Foley a
répondu en remerciant notamment le Patriarche et le clergé patriarcal, le R.P.
Custode et les franciscains, les représentants des Eglises de Jérusalem, et tous
les fidèles présents. Il a prié pour la paix, l'unité et le respect mutuel. Après la
cérémonie, une réception a été donnée au Patriarcat latin.
Prière dans les lieux saints, visites, rencontres
Le lendemain mardi 8 janvier, au petit matin, le cardinal Foley préside
au Saint-Sépulcre la messe de la Résurrection, concélébrée par Mgr Fouad
Twal. Au cours de son homélie, il rend grâce "d'avoir l'occasion de célébrer la
liturgie eucharistique sur le lieu même de la mort et de la résurrection de Notre
Seigneur et Sauveur Jésus-Christ." En tant que Grand-Maître de l'OESSJ, il prie
janvier – février 2008
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spécialement pour tous les Chevaliers et Dames de l'Ordre, demandant à Dieu
de leur donner la grâce "de croître en sainteté, mais aussi en nombre, afin que
davantage de personnes dans le monde prennent conscience de la situation des
chrétiens de Terre Sainte."
Accompagné de Mgr Fouad Twal et du P. Shawki Baterian, le cardinal se
rend ensuite à Gethsémani, au Cénacle, puis à Ramallah où il rencontre les curés
de Ramallah, Taybeh, Jifna, Bir Zeit, Ain Arik, Aboud, Zababdeh et Rafidia.
Ces derniers remercient chaleureusement l'OESSJ et tous ses membres pour leur
soutien constant à la mission du Patriarcat latin. L'après midi, le cardinal visite
l'Université de Bethléem et le Séminaire patriarcal de Beit-Jala.
Le lendemain, accompagné de Mgr Fouad Twal et du P. Humam Khzouz,
chancelier, le cardinal Foley se rend pour deux jours en Jordanie. Il y rencontre
Mgr Selim Sayegh, évêque auxiliaire et vicaire patriarcal pour la Jordanie,
découvre le Centre pour handicapés Notre-Dame de la Paix d'Amman - créé
grâce au zèle de ce dernier -, visite les paroisses de Madaba, Karak et Zarqa
Nord, l'école patriarcale d'al-Wassieh (la dernière construite), tous projets
réalisés grâce à la générosité de l'OESSJ. Le cardinal rencontre également de
nombreux prêtres du vicariat.
Les 11 et 12 janvier, le cardinal Foley est en Galilée. Il rencontre à
Nazareth Mgr G.-Boulos Marcuzzo, Vicaire patriarcal pour Israël, avec lequel
Le cardinal Foley entouré de personnalités musulmanes et druzes, de Mgr Marcuzzo,
de prêtres de Galilée, de chevaliers du Saint-Sépulcre et de paroissiens de Rameh
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Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
il célèbre la messe dans la basilique de l'Annonciation. Il visite les paroisses et les
écoles patriarcales de Reneh, Jaffa de Nazareth et Rameh. A Rameh, le cardinal
a une rencontre avec des personnalités religieuses musulmanes et druzes.
Le cardinal Foley reçoit
la coquille du pèlerin des mains du Patriarche
Dimanche 13 janvier, au cours de l'Eucharistie que le cardinal préside à
l'église du Cenacolino, le Patriarche Michel Sabbah lui remet la Coquille de Pèlerin,
décernée aux chevaliers et dames qui font leur premier pèlerinage en Terre Sainte
en qualité de membres de l’Ordre.
Le cardinal Foley reçoit la coquille du pèlerin des mains du Patriarche
C C C
Le nouveau Lieutenant d'Allemagne
et le Lieutenant de Belgique au Patriarcat
Samedi 16 février, le nouveau Lieutenant de l'OESSJ pour l'Allemagne,
Dr. Heinrich Dickmann, a rendu sa première visite officielle au Patriarche Michel
Sabbah. Il était accompagné de son épouse, du Dipl. Ksm. Winfried Hinzen,
chancelier de la lieutenance, et de chevaliers et dames de Aachen. A cette occasion,
quatre chevaliers ont reçu la Coquille de Pèlerin.
Lundi 4 février, le Lieutenant de Belgique, S.E. François t’Kint de
Roodenbecke, a rendu visite au Patriarche, accompagné de six membres de la
Lieutenance.
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Coquilles de Pèlerin
Sa Béatitude Michel Sabbah a décerné la Coquille de Pèlerin à :
Grand-Maître de l'Ordre
• le 12 janvier 2008
Son Eminence John Patrick
cardinal Foley
Chevaliers et Dames d'Allemagne
• le 16 février 2008
Hildegard Erger
Dieter Larbig
Stefan Genten
Hermann Josef Verfürth
• le 17 février 2008
Astrid Kreil-Sauer
Margaretha Sailer
Martin Sailer
Michael Bülhoff
Bernt Feil
Stephan Große Siemer
Rev. Ludger M. Reichert
Jörg Sauer
Helmut Stoffels
Michael Wierzimok
Rev. Martin Ziellenbach
Le Patriarche entouré de chevaliers, dames et pèlerins allemands
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
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Mgr Fouad Twal entouré de trois chevaliers et de pèlerins allemands
• le 25 février 2008
Oliver Rothe
• le 29 février 2008
Norbert Tilmann
Chevaliers et Dames d'Argentine
• le 20 février 2008
Alejandro Allende
Chevaliers et Dames d'Autriche
• le 15 février 2008
Heinrich Thonet
Ronald Gobiet
• le 22 février 2008
Herbert Angermeyer
Ludwig Sharinger
Maria Derndorfer
• le 26 février 2008
Rev. Roland Straka
Chevaliers et Dames du Canada
(Atlantic)
• le 7 janvier 2008
Maurice V. Thorburn
Chevaliers et Dames de France
• le 29 février 2008
Henriette Benedetti
Véronique Peronneaud
Pierre Faux
Laurent du Pouget
Jacques Bordelais
André Calas
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Mgr Fouad Twal entouré de chevaliers, dames et pèlerins français
Chevaliers et Dames d'Irlande
• le 26 février 2008
Rev. Aidan Jones
Chevaliers et Dames d'Italie
- (Sicile)
• le 18 janvier 2008
Mgr Paolo Romeo, évêque de
Palerme
Mgr Carmelo Cuttitta, évêque
auxiliaire de Palerme
Monsignor Filippo Sarullo
- (Centre et Sardaigne)
• le 14 février 2008
Salvatore De Santis Celsi
- (Méridionale et Adriatique)
• le 14 février 2008
Giuseppe Gallo
Chevaliers et Dames des Pays-Bas
présentés par leur Lieutenant,
S.E. Godfried J.M. Prieckaerts
• le 7 janvier 2008
Henri Raymond Van Gent
Chevaliers et Dames des Etats-Unis
- (Atlantique centre)
• le 16 janvier 2008
Rocio del Carmen Rateb Rabie
- (Centre-Nord)
• le 29 janvier 2008
Sharon Curtin
Marguerite Lessard Lang
• le 22 février 2008
Milton Pozo
Mercedes Pozo
Charles Foster
Peggy Foster
Rev. Franck Phillips, CR
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Mgr Fouad Twal entouré de chevaliers et dames des Etats-Unis (Centre Nord)
- (Est)
• le 17 février 2008
Gerald M. Cattaro
- (Nord)
• le 26 février 2008
Rev. Dana Christensen
Rev. Christopher Comerford
Monsignor Vernon Gardin
Monsignor Richard Gilles
Rev. Michael Gorman
Rev. Barry Harmon
Rev. Carl E. Morris
Rev. Robert Schaller
Monsignor John Shamleffer
Rev. John Ubel
Monsignor David Wheeler
Rev. Donald Wolford
- (Nord-Est)
• 26 février 2008
Rev. Barry W. Wall
- (Ouest)
• le 25 janvier 2008
Orazio F. Rizzo
Wanda Rizzo
Mgr Edward W. Clark, évêque
auxiliaire de Los Angeles
- (Sud-Est)
• 12 février 2008
Monsignor Michael V. Reed
Dennis Russell Perez
Julie Bent Perez
• 21 février 2008
Rafael Armstrong
Gabriella Armstrong
Harold Bahlinger
Claire Bahlinger
Rev. Robert Binder
Margaret Binder
Donald Broussard
Richard Callaway
janvier – février 2008
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Mary Callaway
Elizabeth Dowling
Hector A. Robles y Gonzalez,
M.D.
Charles Ingraham
Jerry P. Ingraham
William Kunkler, Jr.
Diane Kunkler
Merrill Landwehr
Catherine Landwehr
Richard Mahony
Carol Mahony
Richard Maier
Kenneth McLeod, M.D.
Earl Pitre
Joan Pitre
Duke Stern
Rebecca Stern
Douglas Stringer
Dorothy Stringer
• 22 février 2008
John A. Lengyel
Maureen H. Lengyel
- (Sud-Ouest)
• le 12 janvier 2008
Rev Hans A. L. Brouwers
• le 28 janvier 2008
Eugene R. Bednarz
Shirley K. Bednarz
Le Patriarche entouré de M. et Mme Bednartz (Etats-Unis, sud-ouest)
E E E
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
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Activités pastorales
et nouvelles du diocèse patriarcal
DANS LE DIOCESE
• Actualité
Visite ad Limina des évêques de la CELRA
A la droite de Benoît XVI : Michel Sabbah, Camillo Ballin (Koweït), Fouad Twal (Coadjuteur - Jérusalem),
Kamal-Hanna Bathish (émérite - Jérusalem), Giuseppe Nazzaro (Syrie), Umberto Barato, OFM (Chypre).
A la gauche du Saint-Père : Paul Dahdah (Beyrouth), Georges Bertin (Djibouti), Jean Sleiman (Iraq),
Paul Hinder (Arabie), G-Boulos Marcuzzo (Israël), Giuseppe Bausardo (Egypte), Sélim Sayegh (Jordanie).
La visite ad limina apostolorum
(c'est à dire "au seuil [des tombeaux]
des Apôtres"), désigne la visite que
les évêques du monde entier font tous
les cinq ans à Rome. Il s'agit d'abord
d'un pèlerinage sur les tombes des
apôtres saint Pierre et saint Paul.
Mais cette visite a également pour
but de manifester la responsabilité
des évêques comme successeurs des
janvier – février 2008
31
Messe sur la tombe de saint Pierre
apôtres et de renforcer les liens de
communion avec l'évêque de Rome,
successeur de Pierre.
Tous les évêques de la CELRA
(Conférence des évêques latins des
régions arabes), avec à leur tête S.B.
le Patriarche Michel Sabbah, ont
accompli cette visite à Rome, du 14 au
19 janvier.
Chaque évêque a d'abord pu avoir
une rencontre personnelle avec le Saint
Père, moment précieux de grâce et
d’encouragement.
Entretien privé entre le Saint-Père et du Patriarche Michel Sabbah
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
32
Le Saint-Père et Mgr Fouad Twal
Puis Benoît XVI a rencontré
ensemble tous les membres de la
CELRA. A cette occasion, prenant la
parole au nom de ses frères évêques, le
Patriarche Michel Sabbah a adressé au
Saint-Père un discours dans lequel il a
exposé la situation générale, les joies,
les peines et les appels des chrétiens
des régions arabes (lire le discours du
Patriarche dans la partie Documents).
Il a conclu son discours en invitant
officiellement le Saint-Père à venir
dès que possible en pèlerinage sur la
terre du Christ. Le pape Benoît XVI a
ensuite pris la parole pour remercier
et encourager les évêques, et par eux
transmettre à tous les fidèles de ces
diocèses l'assurance de la prière et de
la solidarité de l'Eglise universelle (lire
l'allocution du pape dans La Voix du
Saint-Père).
Pendant leur séjour à Rome, les
évêques ont également eu l’occasion de
rencontrer les responsables des divers
dicastères romains : la Secrétairerie
d’Etat, cinq Congrégations (Doctrine
de la foi, Eglises orientales, Evangélisation des peuples, Education catholique)
et six Conseils pontificaux (Laïcs,
Famille, Justice et Paix, Dialogue
interreligieux, Unité des chrétiens,
Migrants). Les évêques ont également rendu visite au cardinal Foley, au
siège du Grand Magistère de l’OESSJ.
Adresse du Patriarche Michel Sabbah au Saint-Père
janvier – février 2008
Ces rencontres ont été très simples
et franches, faites dans un véritable
esprit de dialogue ecclésial, et toujours
en vue d’une meilleure évangélisation.
33
Chaque évêque a pu sentire cum
ecclesia, sentir battre le cœur de
l’Eglise, et vivre une expérience
personnelle inoubliable.
Première visite officielle en Terre Sainte
du Cardinal Leonardo Sandri,
préfet de la Congrégation pour les Eglises Orientales
Entrées solennelles au Saint-Sépulcre et à Bethléem
Son Eminence le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation
pour les Eglises orientales depuis le 9 juin 2007, et élevé en novembre dernier
à la pourpre cardinalice par Sa Sainteté le pape Benoît XVI, a effectué un
pèlerinage de quelques jours en Terre Sainte à la fin du mois de février.
Lundi 25 février au matin, accompagné de son secrétaire le P. Maurizio
Malvestiti, le cardinal Sandri a rendu visite au Patriarche Michel Sabbah.
Etaient également présents pour l'accueillir le nonce et délégué apostolique
Mgr Antonio Franco, le coadjuteur Mgr Fouad Twal et Mgr Kamal Bathish,
émérite. Se sont adjoints au groupe le vicaire patriarcal pour Israël Mgr
Giacinto-Boulos Marcuzzo, l'exarque patriarcal maronite de Jérusalem Mgr
Paul Sayah et l'archimandrite Joseph Saghbini, nouvel exarque patriarcal
melkite de Jérusalem.
En fin d'après-midi, c'est sous une pluie battante que le S.E. le cardinal
Sandri s'est rendu en procession du Patriarcat latin au Saint-Sépulcre, où il
a fait son entrée solennelle. Il était accompagné de S.B. le Patriarche Michel
Sabbah, du coadjuteur Fouad Twal, du nonce apostolique Mgr Antonio
Franco, des évêques Giacinto-Boulos Marcuzzo et Kamal Bathish, de plusieurs
responsables religieux d'autres confessions chrétiennes, ainsi que de prêtres
latins et melkites, de religieux, de religieuses et de fidèles laïcs. Après avoir
écouté, à la Pierre de l'Onction, le message de bienvenue que lui a adressé le
P. Pierbattista Pizzaballa, Custode de Terre Sainte, puis celui de Sa Béatitude
Michel Sabbah devant l'édicule, le cardinal Sandri a pris la parole pour dire "sa
joie de confesser le nom du Seigneur dans ce lieu saint". Il a ensuite encouragé
les chrétiens de Terre Sainte à être "forts dans la foi", citant notamment le
passage de l'Ancien Testament où Dieu, par la bouche du Prophète, encourage
Jérusalem à "relever la tête". Le cardinal a repris la substance de la lettre qu'il
avait adressée le 15 février à tous les évêques du monde pour les encourager
à "soutenir spirituellement et matériellement" les chrétiens de Terre Sainte,
34
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
notamment lors de la quête de ce Vendredi Saint 2008 (Lire la lettre du Cardinal
Sandri dans la partie Documents). Il a terminé son message en lançant d'une
voix forte : "Vous n'êtes pas seuls!", et en affirmant : "Le Pape, au nom de toute
l'Eglise, vous dit qu'il vous aime, qu'il prie pour vous et qu'il vous bénit."
Le cardinal Sandri devant la porte de la basilique du Saint-Sépulcre, après son entrée solennelle.
Le lendemain 26 février, le Cardinal a participé à la première session de la
réunion de l'Assemblée des Ordinaires catholiques de Terre Sainte (AOCTS).
Le 27 février, il a fait son entrée solennelle à la Basilique de la Nativité à
Bethléem.
Le cardinal Sandri est accueilli par le Custode de Terre Sainte devant la basilique de la Nativité
janvier – février 2008
En Galilée
Le 28 février, le cardinal est en pèlerinage à Nazareth et en Galilée. Il est
accueilli à l’entrée de la basilique de l’Annonciation par les évêques latins Fouad
Twal, Giacinto-Boulos Marcuzzo et Kamal Bathish, l'archevêque melkite Elias
Chacour, l'exarque patriarcal maronite Paul Sayah, le Custode Pierbattista
Pizzaballa, OFM, ainsi que de nombreux religieux et religieuses de la région
et un certain nombre de fidèles. Après le rite classique de l’entrée solennelle,
le cardinal préside une messe pontificale concélébrée par une soixantaine de
prêtres, principalement les curés des différents rites de la région. Méditant
durant son homélie sur l'Incarnation en commentant l'inscription de la grotte
de l'Annonciation : "Verbum caro hic factum est", le cardinal a indiqué que
"la communauté catholique de Terre Sainte, qui bénéficie de la richesse des
traditions latine et orientale, doit avoir comme programme : donner la priorité
à l'adoration du Seigneur Jésus, à l'exemple de Marie. De cette manière, elle
deviendra un instrument d'ouverture au niveau oecuménique et interreligieux,
et de collaboration dans la société israélienne."
Le cardinal Sandri préside l'Eucharistie à la basilique de l’Annonciation
A la fin de la messe, le cardinal Sandri s'est rendu au vicariat latin où Mgr
Marcuzzo lui a présenté brièvement les curés et les paroisses de Galilée, ainsi
que les communautés religieuses et leurs activités. Le cardinal a exprimé sa
joie de voir cette présence chrétienne si vivante en Terre Sainte. Mgr Marcuzzo
lui a fait don de présents symboliques : le texte du plan pastoral général du
Synode, l’album du pèlerinage de Jean-Paul II en Terre Sainte, une statue de
Notre-Dame de Palestine en bois d’olivier, des images de la Bienheureuse
Mariam Bawardi, des Vénérables Simaan Srouji, salésien de Nazareth, et Mère
35
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
36
Marie Alphonsine Gattas, fondatrice des Sœurs du Rosaire, et du Bienheureux
Charles de Foucauld. Après le repas partagé avec la communauté franciscaine
de Nazareth à l’invitation du Père gardien Ricardo Bustos, OFM, le cardinal
s'est rendu à Haïfa, pour visiter l’archevêque Elias Chacour et ses prêtres, ainsi
que l’archevêque Paul Sayah et les siens.
En Jordanie
Vendredi 29 février, le Patriarche accompagne le cardinal Sandri à Amman,
à la nonciature d'abord, puis chez l'évêque melkite Yaser Ayash, enfin chez
l'évêque latin Selim Sayegh. Le prélat n'a pas manqué de visiter également
le Centre Regina Pacis, œuvre de Mgr Salim Sayegh au sein du vicariat
d'Amman. Après être allé saluer les fidèles de la paroisse maronite, le cardinal
a présidé la messe à Sweifieh. Juste avant celle-ci, le cardinal Emmanuel
III Delly, Patriarche de Babylone des Chaldéens, présent pour l'occasion, a
appris et annoncé la triste nouvelle de l’enlèvement de l’archevêque chaldéen
de Mossoul, Mgr Paulos Faraj Rahho, du meurtre de son chauffeur et de ses
deux gardes du corps. (Quelques jours plus tard, Mgr Rahho sera lui aussi
assassiné. NDLR)
La "Coordination Terre Sainte"
pour briser le cycle de la peur
et du désespoir Du 12 au 15 janvier 2008, la "Coords
dination Terre Sainte" (Holy Land Cooordination – HLC) s'est réunie à Jéruss
salem, puis à Rome. Cette association
regroupe des évêques d'Allemagne, du
Canada, d'Espagne, des Etats-Unis, de
France, de Grande-Bretagne, d'Irlande,
d'Italie et de Suisse, qui se donnent
pour mission de se faire "les interprètes
des joies et des peines des habitants de
Terre Sainte auprès de leurs nations".
L'un des mots d'ordre de la rencs
contre était : "Aider à briser le cycle
de la peur et du désespoir". Le 12
janvier, un exposé de la situation des
chrétiens a été fait par S.B. Michel
Sabbah. Mgr Antonio Franco, nonce
et délégué apostolique, et M. Richard
Makepeace, Consul général britanns
nique à Jérusalem, ont également aidé
les participants à mieux cerner les probs
blématiques de la vie chrétienne en
Terre Sainte. Dimanche 13 janvier, les
évêques se sont rendus en visite à Rams
mallah, Beit Sahour, Taybeh, Beit Jala
et Bethléem. Les 14 et 15 janvier, des
réunions ont été tenues avec les autorits
tés politiques, tant d’Israël que de Pales
estine.
Cette année, à l’occasion de la visis
ite ad limina des évêques de la CELRs
RA, les membres de la Coordination
Terre Sainte se sont rendus à Rome. A
la Secrétairerie d’Etat, ils ont eu une
rencontre particulière avec le cardinal
Tarcisio Bertone, Secrétaire d’Etat, et
Mgr Fernando Filoni, Substitut pour
janvier – février 2008
les affaires générales. Etait présent
également le cardinal Leonardo Sands
dri, Préfet de la Congrégation pour les
Eglises Orientales.
Séminaire au Patriarcat latin sur le
thème : "Economie de communion"
Du 7 au 9 février s'est tenu au Pats
triarcat latin un séminaire sur le thème
"Economie de communion", première
initiative de ce genre. Dans son discs
cours de bienvenue, le Patriarche, qui
a convoqué et présidé ce séminaire, en
a présenté l'enjeu : "Nous, communauts
té chrétienne vivant aujourd'hui à Jéruss
salem et en Terre Sainte, nous avons
pour but et pour ambition d'imiter la
première communauté chrétienne qui
a débuté ici à Jérusalem, et dont les
Actes des Apôtres relèvent que ses
membres mettaient tout en commun, et
37
qu'en son sein nul n'était dans le bessoin" (Ac 4). Comment faire de cette
économie de communion une réalité
au sein de la communauté chrétienne
de Terre Sainte aujourd'hui?"
Ont participé à ce séminaire des
économistes, des ingénieurs, des ents
trepreneurs, tous laïcs membres de
l’Eglise locale, ainsi que le P. Raed
Abusalieh, curé de Taybeh. Des
membres des Focolari, économistes
spécialisés sur cette question, étaient
venus spécialement de Rome et de Mils
lan. Les responsables Focolari de Jéruss
salem étaient présents également.
Les 25 ans du Centre Al-Liqa'
Le vendredi 15 février, à Bethléem,
le Patriarche a participé aux célébrats
tions du 25e anniversaire du Centre AlLiqa'. En arabe, Al-Liqa' signifie "rencontre". En effet, c'est sur cette Terre
Sainte que le Dieu unique est venu à la rencontre des hommes. C'est ici
également qu'il leur a donné le commandement de s'aimer les uns les autres,
au-delà de leurs différences, et pour ce faire de se rencontrer. C'est cet esprit
de rencontre que veut promouvoir le Centre Al-Liqa', créé à Bethléem en
1982 grâce aux efforts conjoints de Mgr Lutfi Lahham, alors exarque pats
triarcal melkite (aujourd’hui patriarche Grégoire III), du P. Rafiq Khoury,
prêtre du Patriarcat Latin, du Dr Jiries Khoury, professeur à l’Université de
Bethléem, et d’autres professeurs chrétiens et musulmans. Leur but : créer
un dialogue vivant et favoriser la compréhension entre chrétiens et musulms
mans, développer la théologie de l’Eglise locale et promouvoir la médiation
culturelle de l’Eglise hic et nunc.
Aujourd'hui, le Centre Al-Liqa' est un lieu unique en son genre. Il propose
des activités de recherche, d'étude et de dialogue sur les traditions religieuses
et culturelles, les institutions et la vie quotidienne des habitants de la Palestine,
en ayant notamment le souci de transmettre aux jeunes générations le fruit de
son travail et le sens de la rencontre.
38
• Activités Pastorales
Epiphanie à Zababdeh
Dimanche 6 janvier, accompagné
du P. Shawki Baterian, économe, et du
P. Anton Issa Odeh, président du Tribs
bunal ecclésiastique, le Patriarche se
rend à la paroisse latine de Zababdeh
- ville située au nord de la Cisjordanie,
entre Naplouse et Jenin - pour y célébs
brer l’Epiphanie. Après l’homélie, le
P. Ibrahim Hijazin, curé de la paroisse,
présente au Patriarche les douze membs
bres du nouveau Conseil paroissial
(huit hommes et quatre femmes). Au
cours du cérémonial d'investiture, chacs
cun se voit remettre une croix en bois,
signe de sa charge.
Le Patriarche présente
ses voeux de Noël
Mardi 8 janvier, accompagné de
prêtres diocésains et de religieux, le
Patriarche Michel Sabbah présente ses
vœux de Noël au Patriarcat grec orthods
doxe (les orthodoxes fêtent Noël deux
semaines après les catholiques et les
protestants), en même temps que les
chefs des autres Eglises de Jérusalem.
Depuis des années, les treize chefs des
Eglises ont pris l'habitude de se retrouvs
ver ensemble à l'occasion de Noël dans
chacun des trois Patriarcats, grec, latin
et arménien. Le 21 janvier, tous se sont
rendus au Patriarcat arménien.
Semaine de prière pour l'unité
des chrétiens
Cette année encore, une imports
tance toute particulière a été accordée
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
à la Semaine pour l'unité des chrétiens
à Jérusalem. Du 19 au 27 janvier, les
fidèles chrétiens ont uni leurs voix
pour demander ensemble à Dieu le
don de l'unité. Chaque jour, un temps
de prière en commun était proposé
dans son église par une confession ou
une dénomination chrétienne particuls
lière : anglicane, catholique latine,
luthérienne, arménienne orthodoxe,
copte orthodoxe, syrienne orthodoxe,
éthiopienne orthodoxe et grecque
catholique (melkite). Le jeudi, tous se
sont réunis pour un temps de prière au
Cénacle. • Vie sacerdotale
et religieuse
Deux professions perpétuelles
chez les Frères de Notre-Dame
de Sion
Chaque 20 janvier, les Frères et
Sœurs de Notre-Dame de Sion fêtent
l'anniversaire de l'apparition de la Vies
erge Marie à Alphonse Ratisbonne,
l'un des fondateurs de la Congrégation.
Ils se réunissent à Ein Karem, où se
trouve sa tombe. Cette année, au cours
de la messe célébrée par le Patriarche
Michel Sabbah, les frères Reinaldo
Milek Marques, NDS, et Edenildo da
Silva Pereira, NDS, ont prononcé leurs
vœux perpétuels, en présence de la
communauté réunie et du P. Valdenics
cio da Siva, délégué du P. Jenuario
Béo, Supérieur de Congrégation de
Notre-Dame de Sion.
janvier – février 2008
Ordination sacerdotale
à Nazareth
Le 26 janvier, à la basilique de
l’Annonciation de Nazareth, le Patrias
arche Michel Sabbah a ordonné prêtre
fra Fadi Shallouf, OFM, originaire de
Nazareth. A Haïfa,
huitième centenaire
de la Règle du Carmel
Le 2 février, fête de la Présentation
du Seigneur et de la vie consacrée, le
Patriarche a célébré la messe au sancts
tuaire du prophète Elie à Stella Maris
(Haïfa). Il y a été invité par les Pères
carmes et les religieuses carmélites à
l'occasion du 800e anniversaire de la
Règle du Carmel, donnée en 1207 par
le Patriarche Albert de Jérusalem aux
ermites du Mont Carmel. Au cours de
son homélie, le Patriarche a établi un
parallèle entre la Présentation du Seigs
gneur, les huit-cents ans de présence
carmélitaine à Haïfa et la fête de la vie
consacrée. Reprenant l'exemple de Sims
méon et Anne veillant et priant dans
le Temple de Jérusalem, le Patriarche
a rappelé la mission des religieux du
Carmel et de tous les consacrés de
Haïfa :
"Faire du Mont Carmel, et de toute
la ville de Haïfa, un temple de Dieu,
tel est aujourd'hui le but de la prière
et de la présence des moines et des
moniales, mais aussi de toutes les perssonnes consacrées de cette ville. (...)
Faire de cette ville une ville dont l'âme
est reliée directement à Dieu, une ville
qui écoute Dieu sans cesse, une ville
39
qui, nourrie de cette présence divine,
soutient les forces humaines des gouvvernants, des familles et de tous ceux
qui contribuent au développement de
ce don de Dieu qu'est la vie sous toutes
ses formes."
Dans son message de remerciems
ment, le P. Flavio Caloi, OCD, délégué
de l'ordre du Carmel en Terre Sainte,
a notamment remercié le Patriarche
"d'avoir toujours fait preuve envers
le Carmel d'une grande affection et
d'une profonde estime." Il a également
exprimé sa gratitude à tous les religs
gieux et religieuses pour leur accueil
et leur soutien, ainsi qu'aux croyants
d'autres religions qui ont contribué
à forger la dimension interreligieuse
du Mont Carmel, lieu que "chrétiens,
juifs, musulmans, druzes et bahaï visittent, respectent et vénèrent."
Décès du P. Thomas Farrelly,
co-fondateur de la laure Netofa
Le 15 février, le P. Thomas Farrells
ly, prêtre grec melkite catholique, est
décédé à l'hôpital français de Nazareth
à l'âge de 82 ans, après 55 années de
vie monastique. Le lendemain matin,
16 février, Mgr Marcuzzo a béni sa
dépouille mortelle. Dans l'aprèsmidi, Mgr Elias Chacour a présidé
les funérailles et l'inhumation du P.
Thomas à la Laure Netofa, monastère
qu'il avait fondé avec le P. Ya'aqov
Willebrands en 1967, et qui accueille
aujourd'hui les moines et moniales
de Bethléem, de l'Assomption de la
Vierge et de saint Bruno.
40
Lectorat et acolytat conférés
à six séminaristes de Beit Jala
Dimanche 17 février, deuxième de
carême, Mgr Fouad Twal a conféré le
ministère de l'acolytat à quatre sémins
naristes :
- Johnny Abu Khalil, 36 ans, originaire
de Jérusalem, en 4e année de théologie ;
- Farah Bader, 23 ans, originaire de
Wahadneh (Jordanie), en 3e année de
théologie ;
- Issa Hijazine, 23 ans, originaire de
Hashimi (Jordanie), en 3e année de
théologie ;
- Alà Musharbash, 23 ans, originaire
d'Amman (Jordanie), en 3e année de
théologie.
La mission de l'acolyte consiste à
servir le prêtre au cours des célébrations
liturgiques. L'acolyte est aussi le minis
istre extraordinaire de la communion.
Mgr Twal a également conféré le ministère de lectorat à deux séminaristes :
- George Ayoub, 26 ans, originaire de
Reneh (Israël), en 2e année de théologie ;
- Ibrahim Nino, 23 ans, originaire de
Madaba (Jordanie), en 2e année de
théologie.
Le lecteur est le ministre ordinaire des
lectures et des psaumes pendant la
liturgie, à l'exception de la lecture de
l'Évangile dont le diacre à la charge.
Messe de requiem
pour le P. Maciel, fondateur
des Légionnaires du Christ
Le 10 février, le Patriarche préside
une Messe de Requiem à Gethsémani
pour le P. Marcial Maciel, fondateur
des Légionnaires du Christ, récemment
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
mort au Mexique. Les Légionnaires du
Christ sont responsables de l'Institut
pontifical Notre-Dame de Jérusalem
depuis novembre 2004.
Marcial Maciel est né à Cotija de la
Paz (Michoacán, Mexique) le 10 mars
1920. A l'âge de 20 ans, le 3 janvier 1941 – il n'est pas encore prêtre – Marcial
fonde la congrégation des "Légionnaires
du Christ" : une communauté semblable
à un petit séminaire, qui réunit treize
adolescents. Le 26 novembre 1944 il est
ordonné prêtre. Dans les années 1960,
le P. Maciel fonde également Regnum
Christi, mouvement d'apostolat et
d'évangélisation auquel appartiennent
des laïcs (consacrés ou non), des
familles, et des prêtres diocésains.
Le 29 juin 1983, le Saint-Siège approuve
les Constitutions des Légionnaires du
Christ, et le 26 novembre, les statuts du
mouvement Regnum Christi.
Le 20 janvier 2005, après avoir été
réélu comme supérieur général par le
chapitre général de la congrégation,
le P. Maciel renonce à sa charge, pour
raison d'âge. Il s'est éteint le 30 janvier
aux Etats-Unis, à l'âge de 87 ans, suite
à une succession de complications de
santé.
Session interrituelle des prêtres
sur le thème de la Famille
Les 18 et 19 février s'est tenue à
Haïfa une session interrituelle pour
les prêtres sur le thème de la famille.
Rappelons que c'est ce thème qui a été
choisi par l'AOCTS pour l'année pasts
torale 2008. Les prêtres de rite latin,
melkite et maronite ont été accueillis à
la maison Stella Maris de Haïfa, sur le
Mont Carmel.
janvier – février 2008
Le Patriarche visite les fidèles
- dimanche 6 janvier
Le Patriarche présente ses conds
doléances à la famille du P. Raed Abuss
salieh, curé de Taybeh, qui a perdu sa
mère le 8 décembre.
- vendredi 25 janvier
Accompagné de Mgr Sayegh et du
P. Humam, le Patriarche présente ses
condoléances à la famille Naber pour
le décès de Jad’on Naber, un paroisss
sien ancien.
• Nouvelles du vicariat
de Nazareth
Visite du ministre israélien
des Affaires sociales
Le 3 janvier, le ministre des Affaires
sociales, Isaac Herzog, visite l’Ecole
spéciale Don Guanella et l’Hôpital
41
français des Filles de la Charité à Nazas
areth. Accompagné de Mgr Marcuzzo,
vicaire patriarcal latin pour Israël, le
ministre rencontre également les ress
sponsables religieux et laïcs du Burs
reau des Ecoles Catholiques en Israël
(BCEI), qui lui exposent les problèmes
urgents qui se posent et la nécessité de
trouver des solutions adéquates.
Pèlerinage en Galilée
de 150 jeunes du FIAC
Le 4 janvier, Mgr Marcuzzo célèbre
la messe à la grotte de l’Annonciation
pour 150 jeunes du FIAC (Forum Ints
ternational de l’Action Catholique),
venus effectuer un pèlerinage de trois
jours, accompagnés par Mlle Maria
Grazia Tibaldi, secrétaire du Forum.
Pendant trois jours, les jeunes ont été
accueillis dans des familles ou des inss
stitutions catholiques à Nazareth, Jaffa
A l'Ecole spéciale Don Guanella de Nazareth. A la droite de Mgr Marcuzzo,
le ministre israélien des Affaires sociales Itzhak Herzog.
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
42
Mgr Marcuzzo préside la messe pour les jeunes du FIAC
de Nazareth, Reineh, Cana de Galilée
et Haïfa. Outre la visite des lieux
saints, leur pèlerinage comprenait des
rencontres avec la population locale
et les institutions hospitalières, éducats
tives et sociales de la région. Ce pèleris
inage a connu un franc succès grâce à
la collaboration de tous les curés latis
ins, grecs-catholiques et maronits
tes des paroisses en question, de
leurs conseils paroissiaux et de
leurs groupes scouts.
Le Président Bush
au Mont des Béatitudes
Le 11 janvier, Mgr G.-Boulos
Marcuzzo, Mgr Elias Chacour et
Soeur Telesphora Pavlou, supéries
eure provinciale des Sœurs francs
ciscaines du Coeur immaculé de
Marie (CIM), ont accueilli sur
le Mont des Béatitudes le Présids
dent des Etats-Unis d'Amérique,
George W. Bush, accompagné
de la Secrétaire d’Etat, Mme Condols
leeza Rice. Le Président Bush, en visis
ite officielle dans la région, a tenu à
s'accorder une matinée de pèlerinage
à Capharnaüm et au Mont des Béatits
tudes. Les évêques ont pu lui parler de
la situation des chrétiens en Israël. Le
Président Bush a déclaré par la suite à
Au mont des Béatitudes, le Président Bush, Mgr Marcuzzo
et les soeurs franciscaines du Coeur immaculé de Marie janvier – février 2008
la presse qu’il avait été "particulièrems
ment touché" par ce site évangélique,
par "la joie et le sourire des religieuses
es", et l'occasion qui lui a été donnée de
saluer symboliquement tous les pays
du Moyen-Orient dans la personne des
sœurs, qui proviennent entre autres de
l’Iraq et de la Syrie.
Un nouvel évêque
pour le diocèse de Vittorio Veneto
Le 26 janvier, Mgr Marcuzzo parts
ticipe à l’ordination épiscopale de Mgr
Corrado Pizziolo, nouvel évêque de
Vittorio Veneto, diocèse de la provis
ince de Trévise (Italie) qui a une rels
lation toute spéciale avec le Patriarcat
latin de Jérusalem. En effet, une bonne
douzaine de prêtres du Patriarcat latin
sont - ou étaient - originaires de ce dios
ocèse. Parmi eux : Mgr Giacinto-Bouls
los Marcuzzo lui-même, le P. Aldo
Tolotto, le P. Pietro Felet, SCJ, et le P.
Ilario Antoniazzi.
Mgr Marcuzzo impose les mains
au nouvel évêque de Vittorio Veneto
43
• Nouvelles du vicariat
de Jordanie
Rencontre islamo-chrétienne
internationale sous le patronage
du roi de Jordanie
Mardi 22 janvier, à l'Hôtel Mérids
dien d'Amman, s'est tenue une
grande rencontre interreligieuse isls
lamo-chrétienne. Le roi de Jordanie,
qui patronnait l'événement, s'était
fait représenter par le prince Ali Ben
Nayef. L'assistance était composée de
personnalités religieuses musulmanes
et chrétiennes de différents pays, ainsi
que de personnalités du gouvernement
jordanien. Le Patriarche Michel Sabbs
bah a été invité à dire un mot lors de la
séance d’ouverture.
Le Patriarche à Misdar et Fuheis
– Congrès des Ecoles Catholiques
Vendredi 1er février, le Patriarche a
rendu visite au P. Yaqoub Rafidi, curé
de la paroisse du Christ-Roi (Misdar, Amman) dont l’église est en
réparation. Il a également rendu
visite aux prêtres du Patriarcat à
la retraite : le P. Jiries Neemeh,
retiré à Fuheis, le P. Yousef
Neemat, retiré au presbytère de
al-Alali (Fuheis) et Mons. Naoum
Karadsheh, retiré à Amman.
Le lendemain 2 février, le
Patriarche a participé à l'ouverture du Congrès des Ecoles
Catholiques (OIEC) à la Visitation de Fuheis, chez les Sœurs
du Rosaire. S.A.R. le prince El
Hassan bin Talal, invité, était
44
présent. Après avoir salué le prince, le
Patriarche est reparti pour Jérusalem,
puis pour Haïfa où il devait présider la
messe pour le 800e anniversaire de la
Règle du Carmel.
Visite pastorale
du Patriarche Michel Sabbah
Du 12 au 14 février, le Patriarche
était en visite pastorale en Jordanie. Il a
commencé sa visite en présidant la rencs
contre mensuelle des prêtres, puis les
réunions du Conseil presbytéral et de
la Commission des écoles patriarcales.
Le Patriarche a ensuite rendu visite
au P. Labib D’ebes, curé de Um Zweis
itineh, puis au P. Farah Hijazin, curé de
Fuheis, très actif au sein de la Commisss
sion de catéchisme et des divers cents
tres de catéchèse pour adultes, comme
dans la nouvelle commission pour la
famille. A Zarqa Sud, le Patriarche a
rencontré le P. Al-Alamat, curé, les rels
ligieuses du Rosaire et les religieuses
dominicaines syriennes et irakiennes
qui servent au dispensaire. Il s'est
rendu ensuite à Zarqa Nord, où il s'est
entretenu avec les PP. Issam Zoomot
et Imad Alamat, puis il a rendu visite
au P. Naser Yousef, curé de la paroisse
latine de Mafraq. Accompagné de Mgr
Selim Sayegh, Vicaire patriarcal pour
la Jordanie, le Patriarche a rendu visite
au P. Ibrahim Batarseh, curé de Salt.
Le 14 février, accompagné de Mgr
Selim Sayegh et du P. Hanna Kaldany,
le Patriarche rend visite à l’archevêque
grec-melkite catholique, S.E. Mgr
Yaser Al-Ayyash. Ils s'entretiennent
ensemble de la prochaine session ints
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
territuelle des prêtres (début mars), et
se mettent d'accord sur la formation
d’un comité pour la préparer.
Le Patriarche se rend ensuite à
Amman-Hoson, pour rencontrer le P.
Imad Twal, curé, les religieuses et les
divers responsables de l’école et de la
paroisse. Il visite également Shatana,
devenu centre pour des sessions. A Irbs
bid, il salue les religieuses du Rosaire
à l'hôpital et rencontre le P. Fares Hatts
tar, curé de la paroisse. A Madaba, le
Patriarche rend visite à quelques notabs
bles et anciens de la communauté chréts
tienne : Samih el-Farah, Raji Haddads
din, ancien professeur des écoles patrias
arcales, alité, enfin Kamel Masareweh
et sa famille.
• Parmi les personnalités
reçues par le Patriarche
- lundi 7 janvier 2008
Le directeur et le vice-directeur de
l’Université An-Najah de Naplouse,
venus présenter leurs vœux pour la
fête de Noël.
- mardi 8 janvier
- Un groupe de diacres permanents du
diocèse de Milan, en Italie.
- Le cardinal McCarrick, archevêque
émérite de Washington, et M. Tony
Hall, ancien membre du Congrès
américain, tous deux venus participer
à la rencontre Interfaith qui se tient au
Patriarcat.
- dimanche 13 janvier
- Le P. Sterano Maria Manelli, cofondateur des Franciscains et Franciscs
janvier – février 2008
caines de l’Immacolata ; Soeur Maria
Michela Pia, co-fondatrice et supéries
eure générale des Franciscaines de
l’Immacolata ; le P. Giovanni Maria
Manelli et Soeur Maria Emmanuella
Graziana (supérieure de la communs
nauté au collège Terra Santa, en ville
neuve). La congrégation des Franciscs
caines de l'Immaculée a depuis 2004 deux communautés dans le diocèse,
l’une au collège Terra Santa de Jeruss
salem, l’autre dans la paroisse de Cana
de Galilée.
- vendredi 25 janvier
Le Consul général d’Italie à Jérusalem,
le Dr. Nicola Manduzio, venu dire
adieu au Patriarche. Il rentre à Rome
au terme de son mandat.
- mercredi 30 janvier
Noah Salameh (prix Dante Alighieri
des Droits de l'Homme et de la Paix
2004), directeur du Centre Palestinien
pour la Résolution des Conflits et la
Réconciliation, ONG membre notamms
ment de Pax Christi International.
45
- mercredi 6 février
- Dominique Vermersch, modérateur
de la communauté de l’Emmanuel.
- Michael Dumper, professeur à Exeter
(Angleterre), travaillant en collaborats
tion avec une Association canadienne
sur une proposition de statut spécial
pour la vieille ville de Jérusalem.
- jeudi 7 février
L'équipe en charge de la pastorale
des prisonniers en Israël : soeur Isabs
bel Echaide, FMM, soeur Emmanuela
Micallef, FMM, soeur Paola Busietta
(Saint Joseph de l'Apparition), le P.
Angel Tavares (Patriarcat latin) et le
diacre Lorenzo Ravasini (Petites Fams
milles de la Visitation). - lundi 11 février
L'Archimandrite Joseph Saghbini, nouvs
veau vicaire patriarcal melkite pour
Jérusalem.
- vendredi 28 février
Une délégation interreligieuse venue
de Norvège, emmenée par le Pasteur
Trond Backevik, secrétaire du Conss
Sa Béatitude entouré d'une délégation oecuménique norvégienne
Jérusalem Bulletin diocésain du Patriarcat latin
46
seil interreligieux des institutions religs
gieuses de Terre Sainte.
• Parmi les personnalités
reçues par le Coadjuteur
- vendredi 15 février
- Un groupe de la HCEF (Holy Land
Christian Ecumenical Foundation).
- Un groupe de séminaristes allems
mands.
- samedi 16 février
- Un groupe de visiteurs juifs canadiens
emmenés par un prêtre catholique, le
P. de Sousa.
- vendredi 22 février
- Un groupe international de guides et
d'animateurs de pèlerinages en Terre
Sainte, emmenés par le P. Massimo,
OFM. ■
Mgr Twal entouré de vingt-sept séminaristes allemands.
Au troisième rang, le P. Bernt Besch, prêtre du Patriarcat latin.
Mgr Fouad Twal entouré de guides et animateurs de pèlerinages en Terre Sainte
janvier – février 2008
47
In memoriam
Nécrologie
Le Père Georges Awabdeh (Akasheh), prêtre du
Patriarcat latin de Jérusalem, a été rappelé au Père
le 29 janvier 2008 à Amman, à l'âge de 90 ans. La
messe de funérailles a eu lieu à Sweifieh-Amman
le 1er février, et la sépulture au Centre Notre-Dame
de la Paix d'Amman.
Né en 1918 à Smakieh (Jordanie), Georges
Akasheh entre au grand séminaire en 1936.
Ordonné prêtre en 1942 au Carmel de Bethléem
par Sa Béatitude le Patriarche Louis Barlassina,
il est brièvement et tour à tour curé de Bir-Zeit,
administrateur de la paroisse de Jifna, vicaire à
Amman, puis curé de Shatana. Curé de Salt de
1944 à 1950, il est ensuite nommé à Irbed, où il
reste vingt-six ans et inaugure notamment la nouvelle église. De 1976 à 1997, il est
curé de Naour. Agé de 79 ans, il quitte la paroisse et s’installe avec sa soeur dans
une maison à Sweifieh, où il continue à rendre service au curé de la paroisse.
Fra Nicola Tolu, OFM, est parti vers le Père le 1er janvier 2008, en la solennité de
Marie Mère de Dieu, à Quartu Santa Helena (Italie). Né à Muros (Italie), le 30 juin
1940, fra Nicola avait quarante-six années de profession religieuse dans l'ordre des
frères mineurs, dont dix comme Commissaire de Terre Sainte, entre 1980 et 1990.
Il a passé les cinq dernières de sa vie à affronter la maladie, avec force et courage.
Fra Castor Garcia, OFM, laissera longtemps le souvenir d'un frère particulièrement
accueillant, aimable et serviable, spécialement envers les pauvres de Jérusalem. Né
à Burgos (Espagne) le 29 juin 1930, il a rejoint la Maison du Père le 11 janvier
2008, à l'âge de 78 ans, après cinquante-cinq années de profession religieuse. Au
cours des nombreuses années qu'il a passées au service de l'Eglise et de la Custodie
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de Terre Sainte, fra Castor a été notamment gardien et représentant de la Custodie
à Nazareth, vice économe et vicaire custodial de 1992 à 2004.
Fra Francis Hugh O'Neill, OFM, a été rappelé à Dieu le 20 janvier 2008, à Jérusalem,
suite à une brève maladie qui l'a emporté. Il était âgé de 81 ans. Fra Hugh, américain
né à Philadelphie en 1926, prêtre et religieux de voeux temporaires, faisait partie
depuis 2006 de la Famille de Saint-Sauveur à Jérusalem. Fra Hugh était très apprécié
pour son amabilité, sa présence assidue à la prière commune et la disponibilité avec
laquelle il accomplissait les services, malgré son grand âge.
Fra Gabriele (Diego) Balducci, OFM, a rejoint la Maison du Père le 26 janvier
2008, à Atri (Italie), à l'âge de 75 ans. Italien né à Pineto le 5 juin 1933, Fra Gabriele
s'est distingué par son amour et son dévouement en faveur de la Terre Sainte :
en effet, sur ses cinquante-cinq années de profession religieuse dans la province
franciscaine des Abruzzes, il en a passé trente comme Collecteur de Terre Sainte.
Don Alfredo Picchioni, SDB, s'est endormi dans la paix de Dieu le 24 février
2008 à Jbeil (Liban), à l'âge de 86 ans. Durant la longue carrière qu'il a fournie
comme salésien de Don Bosco, Don Alfredo aura passé cinquante-trois ans dans
la province du Moyen-Orient, dont une à Cremisan (1952), vingt-trois à Téhéran
(Iran), et douze à Bethléem comme inspecteur des Salésiens. Don Alfredo laissera
pour longtemps le souvenir d'un homme intelligent, dynamique, particulièrement
doué pour le gouvernement, religieux exemplaire de piété et de don de soi, prêtre
tout dévoué aux jeunes, bref : un salésien selon le coeur de Don Bosco. Don Michele Rigolon, SDB, prêtre salésien, a été brusquement rappelé à Dieu le 27
février 2008, à l'âge de 77 ans. Les obsèques et la sépulture ont eu lieu à Cremisan
le 29 février. ■
R.I.P.
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