abreviations - Faculté de Médecine et de Pharmacie Fès
Transcription
abreviations - Faculté de Médecine et de Pharmacie Fès
ABREVIATIONS : GEU : grossesse extra utérine. SA : semaine d’aménorrhée. HTA : hyper tension artérielle. BCF : bruits cardiaques fœtaux. BCN : bassin cliniquement normal. BCS: bassin cliniquement suspect. NFS: numération formule sanguine. ECBU: examen cytobactériologique des urines. TP: taux de prothrombine. TCA: temps de cephaline activée. RCF: rythme cardiaque foetal. UC: utérus cicatriciel. SFA: souffrance foetale aigue. Sd: syndrome. RPM: rupture prématurée des membranes. GG: grossesse gémellaire. J1: premier jumeau. J2: deuxième jumeau. MFIU: mort foetale in utero. RCIU: retard de croissance intra utérin. PP: placenta praevia. Gss: grossesse. Patho: pathologie. H+: hyper. Cpc: complication. Dédicaces A Mes très chers parents Aucune dédicace, aucun mot ne saurait exprimer tout le respect, toute l’affection et tout l’amour que je vous porte. Merci de m’avoir soutenu et aidé à surmonter tous les imprévus de la vie. Que ce travail, qui représente le couronnement de vos sacrifices généreusement consentis, de vos encouragements incessants et de votre patience, soit de mon immense gratitude et de mon éternelle reconnaissance qui si grande qu’elle puisse être ne sera à la hauteur de vos sacrifices et vos prières pour moi. Je prie Dieu, le tout puissant, de vous protéger et de vous procurer santé, bonheur et longue vie… A Mon cher frère Fahd, Merci pour ta générosité, ta tendresse et ta gentillesse, pour tous les bons moments qu’on a vécus ensemble. J’espère que tu trouveras dans ce travail l’expression de ma grande estime et ma profonde affection. Que Dieu te garde et t’accorde tout le bonheur et tout le succès du monde. A Mon très cher frère Achraf, Merci pour ta générosité, ta tendresse et ta gentillesse, pour tous les bons moments qu’on a vécus ensemble … J’espère que tu trouveras dans ce travail l’expression de ma grande estime et ma profonde affection. Que Dieu te garde et t’accorde tout le bonheur et tout le succès du monde. A Ma petite soeur Ichraq, Merci pour ta générosité, ta tendresse et ta gentillesse, pour tous les bons moments qu’on a vécus ensemble … J’espère que tu trouveras dans ce travail l’expression de ma grande estime et ma profonde affection. Que Dieu te garde et t’accorde tout le bonheur et tout le succès du monde. A La mémoire de ma grand-mère paternelle, mon arrière grandmère maternelle. Que Dieu les garde en sa sainte miséricorde… A Ma grand-mère maternelle, A toute la famille El Harfi et Sebti Qui m’ont soutenu de près ou de loin. A Ma très chère amie Lamzoui Afaf, Tu étais toujours là pour me réconforter et me soutenir dans les moments les plus durs. Merci, chère amie pour ce joli parcours que nous avons réalisé ensemble. Je saisis cette occasion pour t’exprimer mon estime et te souhaiter le bonheur, la joie et tout le succès du monde. A Mes chers amis Kamel f, Meryem B, Leila B, Loubna B, Rahma S…. Merci, chers amis pour les bons moments que nous avons passé ensemble. Je saisis cette occasion pour vous exprimer mon profond respect et vous souhaiter le bonheur, la joie et tout le succès du monde. Je dédie ce travail A tout le corps professoral et administratif de la Faculté de médecine et de pharmacie de Fès, à tous ceux qui m’ont aidé à la réalisation de cette thèse, Remerciements A Notre maître et président de thèse Monsieur MELHOUF Professeur de Gynécologie Obstétrique Nous avons eu le privilège de travailler parmi votre équipe et d’apprécier vos qualités et vos valeurs. Votre sérieux, votre compétence et votre sens du devoir nous ont énormément marqués. Veuillez trouver ici l’expression de notre respectueuse considération et notre profonde admiration pour toutes vos qualités scientifiques et humaines. Ce travail est pour nous l’occasion de vous témoigner notre profonde gratitude. A Notre maître, rapporteur de thèse Madame CHAARA Professeur agrégée de Gynécologie Obstétrique C’est un grand honneur de nous avoir confié la responsabilité de ce travail. Vous nous avez toujours réservé le meilleur accueil malgré vos obligations professionnelles. Nous vous remercions pour vos encouragements inlassables votre amabilité et votre extrême rigueur et recherche de la perfection. Veuillez trouver ici, professeur, le témoignage de notre vive gratitude et de nos sentiments les plus respectueux. A Notre maître et jury de thèse Monsieur BANANI Professeur de Gynécologie Obstétrique Nous vous remercions d’avoir accepter avec une très grande amabilité de siéger parmi notre jury de thèse. Veuillez accepter ce travail maître, en gage de notre grand respect et notre profonde reconnaissance. A Notre maître et jury de thèse Monsieur BOUHARROU Professeur de Pédiatrie Nous vous remercions d’avoir accepter avec une très grande amabilité de siéger parmi notre jury de thèse. Veuillez accepter ce travail maître, en gage de notre grand respect et notre profonde reconnaissance. A Notre maître et jury de thèse Monsieur KHATOUF Professeur agrégé d’anesthésie réanimation Nous vous remercions d’avoir accepter avec une très grande amabilité de siéger parmi notre jury de thèse. Veuillez accepter ce travail maître, en gage de notre grand respect et notre profonde reconnaissance. A Docteur Rachad Meryem Gynécologue obstétricienne au CHU de Fès Nous sommes très sensibles à la disponibilité dont vous nous avez témoigné, à l’aide compétente que vous nous avez apportée, à votre patience, à vos encouragements et aux conseils que vous nous avez prodigués durant la réalisation de ce travail. Nous tenons à vous exprimer toute notre reconnaissance. v INTRODUCTION ................................................................................ 1 v ETUDE THEORIQUE .......................................................................... 3 I. HISTOIRE DE LA CESARIENNE ......................................................... 4 II. RAPPEL ANATOMIQUE ..................................................................... 6 A. CARACTERES MORPHOLOGIQUES DE L’UTERUS GRAVIDE ..................... 6 1) Corps utérin .................................................................................. 6 2) Segment inférieur .......................................................................... 8 3) Le col utérin .................................................................................. 10 B. LES RAPPORTS ANATOMIQUES DE L’UTERUS GRAVIDE ......................... 11 1) Rapports anatomiques du corps utérin .......................................... 11 2) Les rapports anatomiques du segment inférieur ............................ 12 C. VASCULARISATION DE L’UTERUS GRAVIDE ......................................... 14 1) Les artères .................................................................................... 14 2) Les veines utérines ........................................................................ 15 3) Les vaisseaux lymphatiques .......................................................... 15 D. L’INNERVATION DE L’UTERUS GRAVIDE ............................................. 15 1) Le système intrinsèque .................................................................. 15 2) Le système extrinsèque ................................................................. 15 III. LES INDICATIONS DE LA CESARIENNE .......................................... 24 A. LA CESARIENNE PROGRAMEE .............................................................. 24 B. LES INDICATIONS PORTEES EN SALLE DE TRAVAIL .............................. 25 IV. LE MODE D’ANESTHESIE ................................................................. 26 A. PREPARATION DE LA PATIENTE .......................................................... 26 1) Consultation pré anesthésique ...................................................... 26 2) La prémédication ........................................................................... 26 3) Voie veineuse et remplissage ......................................................... 26 4) Bilan pré opératoire ........................................................................ 26 B. TECHNIQUES D’ANESTHESIE UTILISEES ................................................. 27 1) L’anesthésie générale ..................................................................... 27 2) L’anesthésie locorégionale .............................................................. 27 3) Le choix de la technique ................................................................. 29 V.L’INTERVENTION CESARIENNE ........................................................... 32 A. PREPARATION À L’INTERVENTION ........................................................ 32 1) Préparation du chirurgien ............................................................... 32 2) Préparation de la patiente ............................................................... 32 3) Présence du pédiatre ...................................................................... 33 4) Matériel .......................................................................................... 34 B. TECHNIQUE OPERATOIRE ..................................................................... 34 1) La césarienne trans péritonéale ...................................................... 34 2) La césarienne extra péritonéale ...................................................... 45 3) La césarienne vaginale .................................................................... 45 VI. LA SURVEIILANCE POST OPERATOIRE ............................................. 46 v MATERIEL ET METHODES ................................................................ 47 I.CADRE DU TRAVAIL ............................................................................... 48 II.METHODE D’ETUDE ................................................................................ 49 v RESULTATS .......................................................................................... 55 I.FREQUENCE DE LA CESARIENNE ......................................................... 56 II.DONNÉES DE L’INTERROGATOIRE ...................................................... 56 A. LES PARTURIENTES REFEREES ................................................................ 56 B. L’AGE DES PARTURIENTES ..................................................................... 57 C. LA PARITÉ DES PARTURIENTES ............................................................... 57 D. LES ANTÉCÉDENTS ................................................................................ 58 1) Les antécédents médico chirurgicaux ............................................... 58 2) Les antécédents gynéco-obstétricaux .............................................. 58 E. LA GROSSESSE ACTUELLE ...................................................................... 59 1) L’âge gestationnel ............................................................................ 59 2) La surveillance prénatale .................................................................. 59 3) Principales affections prénatales ....................................................... 60 III. EXAMEN GENERAL DE LA MERE ........................................................... 61 A. LA TENSION ARTERIELLE ........................................................................ 61 B. LA TEMPERATURE .................................................................................. 61 IV. EXAMEN OBSTETRICAL ......................................................................... 62 A. LA HAUTEUR UTERINE ........................................................................... 62 B. LES CONTRACTIONS UTERINES .............................................................. 62 C. LES BRUITS DU CŒUR FŒTAL ................................................................ 63 D. ETAT DU COL ........................................................................................ 64 E. ETAT DES MEMBRANES ......................................................................... 64 F. ETAT DU LIQUIDE AMNIOTIQUE ............................................................. 65 G. LES PRESENTATION FŒTALES ............................................................... 65 H. L’EXAMEN CLINIQUE DU BASSIN ............................................................ 66 V. LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES .................................................. 66 A. RYTHME CARDIAQUE FŒTAL .............................................................. 66 B. L’ECHOGRAPHIE OBSTETRICALE .......................................................... 67 C. SCANNOPELVIMETRIE ......................................................................... 67 D. LE BILAN BIOLOGIQUE ......................................................................... 67 VI. LES INDICATIONS DE LA CESARIENNE ........................................ 68 A. LES INDICATIONS D’ORIGINE MATERNELLE .......................................... 68 1) Les utérus cicatriciels ..................................................................... 68 2) La dystocie maternelle .................................................................... 69 3) Les pathologies maternelles liées à la grossesse ............................. 70 4) Stérilité primaire ............................................................................. 70 B. LES INDICATIONS D’ORIGINE FŒTALE .................................................. 71 1) La souffrance fœtale aigue .............................................................. 71 2) La dystocie d’origine fœtale ............................................................ 71 3) Les présentations dystociques ........................................................ 72 4) Grossesse multiple ......................................................................... 73 5) Grossesse prolongée ....................................................................... 74 C. LES INDICATIONS D’ORIGINE ANNEXIELLE ............................................. 75 1) Rupture prématurée des membranes ............................................... 75 2) L’oligo-anamnios ............................................................................ 75 3) Chorioamniotite .............................................................................. 75 4) Placenta praevia .............................................................................. 76 5) Procidence du cordon avant dilatation complète .............................. 76 VII. L’ANESTHESIE ET TECHNIQUE OPERATOIRE ................................ 79 A. L’ANESTHESIE ....................................................................................... 79 B. LA TECHNIQUE OPERATOIRE ................................................................. 79 1) L’ouverture pariétale ........................................................................ 79 2) L’hystérotomie ............................................................................... 80 3) L’extraction fœtale ......................................................................... 81 4) La délivrance................................................................................... 81 5) L’antibioprophylaxie....................................................................... 81 6) L’Hystérorraphie............................................................................. 81 7) Les complications per opératoires................................................... 81 8) Les gestes associés ........................................................................ 83 9) La péritonisation............................................................................. 84 10) La fermeture pariétale................................................................. 84 VIII.LE PRONOSTIC MATERNEL ET FŒTAL............................................. 85 A. LE PRRONOSTIC MATERNEL.................................................................. 85 1) La mortalité maternelle................................................................... 85 2) La morbidité maternelle ................................................................. 87 B. LE PRONOSTIC FŒTAL......................................................................... 88 1) La mortalité ................................................................................... 88 2) La morbidité................................................................................... 88 v DISCUSSION....................................................................................... 89 I.FREQUENCE DES CESARIENNES.......................................................... 90 A. COMPARAISON DES TAUX DE CESARIENNES.......................................... 90 B. EVOLUTION DU TAUX DE CESARIENNES ............................................... 92 C. TAUX DE CESARIENNE EN FONCTION DE L’AGE MATERNEL................... 95 II.LES INDICATIONS DE LA CESARIENNE .............................................. 96 A. LA DISPROPORTION FŒTO PELVIENNE ................................................. 96 B. LES UTERUS CICATRICIELS.................................................................... 98 C. LA SOUFFRANCE FŒTALE AIGUE........................................................... 99 D. PRE ECLAMPSIE SEVERE ET SES COMPLICATIONS ................................... 100 E. LA PRESENTATION SIEGE.................................................................... 101 F. AUTRES PRESENTATIONS DYSTOCIQUES.............................................. 102 G. GROSSESSE MULTIPLE.......................................................................... 103 H. GROSSESSE PROLOGEE......................................................................... 103 I. LA PUPTURE PREMATUREE DES MEMBRANES ........................................ 104 J. L’OLIGO ANAMNIOS ............................................................................ 105 K. PLACENTA PRAEVIA ............................................................................. 105 L. PROCIDENCE DU CORDOON................................................................. 106 III. LA TECHNIQUE OPERATOIRE ........................................................... 106 IV.LE PRONOSTIC MATERNEL ET FŒTAL............................................... 108 A. LE PRONOSTIC MATERNEL..................................................................... 108 1) La mortalité maternelle ................................................................ 108 2) La morbidité maternelle ................................................................ 109 B. LE PRONOSTIC FŒTAL .......................................................................... 115 1) La mortalité.................................................................................... 115 2) La morbidité .................................................................................. 116 v CONCLUSION ..................................................................................... 118 v RESUME................................................................................................. 121 v REFERENCES 125 ........................................................................................ ABREVIATIONS : GEU : grossesse extra utérine. SA : semaine d’aménorrhée. HTA : hyper tension artérielle. BCF : bruits cardiaques fœtaux. BCN : bassin cliniquement normal. BCS: bassin cliniquement suspect. NFS: numération formule sanguine. ECBU: examen cytobactériologique des urines. TP: taux de prothrombine. TCA: temps de cephaline activée. RCF: rythme cardiaque foetal. UC: utérus cicatriciel. SFA: souffrance foetale aigue. Sd: syndrome. RPM: rupture prématurée des membranes. GG: grossesse gémellaire. J1: premier jumeau. J2: deuxième jumeau. MFIU: mort foetale in utero. RCIU: retard de croissance intra utérin. PP: placenta praevia. Gss: grossesse. Patho: pathologie. H+: hyper. Cpc: complication. v INTRODUCTION ................................................................................ 1 v ETUDE THEORIQUE .......................................................................... 3 I. HISTOIRE DE LA CESARIENNE ......................................................... 4 II. RAPPEL ANATOMIQUE ..................................................................... 6 A. CARACTERES MORPHOLOGIQUES DE L’UTERUS GRAVIDE ..................... 6 1) Corps utérin .................................................................................. 6 2) Segment inférieur .......................................................................... 8 3) Le col utérin .................................................................................. 10 B. LES RAPPORTS ANATOMIQUES DE L’UTERUS GRAVIDE ......................... 11 1) Rapports anatomiques du corps utérin .......................................... 11 2) Les rapports anatomiques du segment inférieur ............................ 12 C. VASCULARISATION DE L’UTERUS GRAVIDE ......................................... 14 1) Les artères .................................................................................... 14 2) Les veines utérines ........................................................................ 15 3) Les vaisseaux lymphatiques .......................................................... 15 D. L’INNERVATION DE L’UTERUS GRAVIDE ............................................. 15 1) Le système intrinsèque .................................................................. 15 2) Le système extrinsèque ................................................................. 15 III. LES INDICATIONS DE LA CESARIENNE .......................................... 24 A. LA CESARIENNE PROGRAMEE .............................................................. 24 B. LES INDICATIONS PORTEES EN SALLE DE TRAVAIL .............................. 25 IV. LE MODE D’ANESTHESIE ................................................................. 26 A. PREPARATION DE LA PATIENTE .......................................................... 26 1) Consultation pré anesthésique ...................................................... 26 2) La prémédication ........................................................................... 26 3) Voie veineuse et remplissage ......................................................... 26 4) Bilan pré opératoire ........................................................................ 26 B. TECHNIQUES D’ANESTHESIE UTILISEES ................................................. 27 1) L’anesthésie générale ..................................................................... 27 2) L’anesthésie locorégionale .............................................................. 27 3) Le choix de la technique ................................................................. 29 V.L’INTERVENTION CESARIENNE ........................................................... 32 A. PREPARATION À L’INTERVENTION ........................................................ 32 1) Préparation du chirurgien ............................................................... 32 2) Préparation de la patiente ............................................................... 32 3) Présence du pédiatre ...................................................................... 33 4) Matériel .......................................................................................... 34 B. TECHNIQUE OPERATOIRE ..................................................................... 34 1) La césarienne trans péritonéale ...................................................... 34 2) La césarienne extra péritonéale ...................................................... 45 3) La césarienne vaginale .................................................................... 45 VI. LA SURVEIILANCE POST OPERATOIRE ............................................. 46 v MATERIEL ET METHODES ................................................................ 47 I.CADRE DU TRAVAIL ............................................................................... 48 II.METHODE D’ETUDE ................................................................................ 49 v RESULTATS .......................................................................................... 55 I.FREQUENCE DE LA CESARIENNE ......................................................... 56 II.DONNÉES DE L’INTERROGATOIRE ...................................................... 56 A. LES PARTURIENTES REFEREES ................................................................ 56 B. L’AGE DES PARTURIENTES ..................................................................... 57 C. LA PARITÉ DES PARTURIENTES ............................................................... 57 D. LES ANTÉCÉDENTS ................................................................................ 58 1) Les antécédents médico chirurgicaux ............................................... 58 2) Les antécédents gynéco-obstétricaux .............................................. 58 E. LA GROSSESSE ACTUELLE ...................................................................... 59 1) L’âge gestationnel ............................................................................ 59 2) La surveillance prénatale .................................................................. 59 3) Principales affections prénatales ....................................................... 60 III. EXAMEN GENERAL DE LA MERE ........................................................... 61 A. LA TENSION ARTERIELLE ........................................................................ 61 B. LA TEMPERATURE .................................................................................. 61 IV. EXAMEN OBSTETRICAL ......................................................................... 62 A. LA HAUTEUR UTERINE ........................................................................... 62 B. LES CONTRACTIONS UTERINES .............................................................. 62 C. LES BRUITS DU CŒUR FŒTAL ................................................................ 63 D. ETAT DU COL ........................................................................................ 64 E. ETAT DES MEMBRANES ......................................................................... 64 F. ETAT DU LIQUIDE AMNIOTIQUE ............................................................. 65 G. LES PRESENTATION FŒTALES ............................................................... 65 H. L’EXAMEN CLINIQUE DU BASSIN ............................................................ 66 V. LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES .................................................. 66 A. RYTHME CARDIAQUE FŒTAL .............................................................. 66 B. L’ECHOGRAPHIE OBSTETRICALE .......................................................... 67 C. SCANNOPELVIMETRIE ......................................................................... 67 D. LE BILAN BIOLOGIQUE ......................................................................... 67 VI. LES INDICATIONS DE LA CESARIENNE ........................................ 68 A. LES INDICATIONS D’ORIGINE MATERNELLE .......................................... 68 1) Les utérus cicatriciels ..................................................................... 68 2) La dystocie maternelle .................................................................... 69 3) Les pathologies maternelles liées à la grossesse ............................. 70 4) Stérilité primaire ............................................................................. 70 B. LES INDICATIONS D’ORIGINE FŒTALE .................................................. 71 1) La souffrance fœtale aigue .............................................................. 71 2) La dystocie d’origine fœtale ............................................................ 71 3) Les présentations dystociques ........................................................ 72 4) Grossesse multiple ......................................................................... 73 5) Grossesse prolongée ....................................................................... 74 C. LES INDICATIONS D’ORIGINE ANNEXIELLE ............................................. 75 1) Rupture prématurée des membranes ............................................... 75 2) L’oligo-anamnios ............................................................................ 75 3) Chorioamniotite .............................................................................. 75 4) Placenta praevia .............................................................................. 76 5) Procidence du cordon avant dilatation complète .............................. 76 VII. L’ANESTHESIE ET TECHNIQUE OPERATOIRE ................................ 79 A. L’ANESTHESIE ....................................................................................... 79 B. LA TECHNIQUE OPERATOIRE ................................................................. 79 1) L’ouverture pariétale ........................................................................ 79 2) L’hystérotomie ............................................................................... 80 3) L’extraction fœtale ......................................................................... 81 4) La délivrance................................................................................... 81 5) L’antibioprophylaxie....................................................................... 81 6) L’Hystérorraphie............................................................................. 81 7) Les complications per opératoires................................................... 81 8) Les gestes associés ........................................................................ 83 9) La péritonisation............................................................................. 84 10) La fermeture pariétale................................................................. 84 VIII.LE PRONOSTIC MATERNEL ET FŒTAL............................................. 85 A. LE PRRONOSTIC MATERNEL.................................................................. 85 1) La mortalité maternelle................................................................... 85 2) La morbidité maternelle ................................................................. 87 B. LE PRONOSTIC FŒTAL......................................................................... 88 1) La mortalité ................................................................................... 88 2) La morbidité................................................................................... 88 v DISCUSSION....................................................................................... 89 I.FREQUENCE DES CESARIENNES.......................................................... 90 A. COMPARAISON DES TAUX DE CESARIENNES.......................................... 90 B. EVOLUTION DU TAUX DE CESARIENNES ............................................... 92 C. TAUX DE CESARIENNE EN FONCTION DE L’AGE MATERNEL................... 95 II.LES INDICATIONS DE LA CESARIENNE .............................................. 96 A. LA DISPROPORTION FŒTO PELVIENNE ................................................. 96 B. LES UTERUS CICATRICIELS.................................................................... 98 C. LA SOUFFRANCE FŒTALE AIGUE........................................................... 99 D. PRE ECLAMPSIE SEVERE ET SES COMPLICATIONS ................................... 100 E. LA PRESENTATION SIEGE.................................................................... 101 F. AUTRES PRESENTATIONS DYSTOCIQUES.............................................. 102 G. GROSSESSE MULTIPLE.......................................................................... 103 H. GROSSESSE PROLOGEE......................................................................... 103 I. LA PUPTURE PREMATUREE DES MEMBRANES ........................................ 104 J. L’OLIGO ANAMNIOS ............................................................................ 105 K. PLACENTA PRAEVIA ............................................................................. 105 L. PROCIDENCE DU CORDOON................................................................. 106 III. LA TECHNIQUE OPERATOIRE ........................................................... 106 IV.LE PRONOSTIC MATERNEL ET FŒTAL............................................... 108 A. LE PRONOSTIC MATERNEL..................................................................... 108 1) La mortalité maternelle ................................................................ 108 2) La morbidité maternelle ................................................................ 109 B. LE PRONOSTIC FŒTAL .......................................................................... 115 1) La mortalité.................................................................................... 115 2) La morbidité .................................................................................. 116 v CONCLUSION ..................................................................................... 118 v RESUME................................................................................................. 121 v REFERENCES 125 ........................................................................................ -1- La césarienne est une intervention chirurgicale permettant d’extraire le fœtus, après ouverture de l’utérus abordé généralement par voie abdominale, chaque fois que le pronostic maternel ou fœtal est menacé. Cette définition exclut l’extraction d’un fœtus de la cavité abdominale après rupture de l’utérus ou en cas de grossesse abdominale. Il s’agit d’une opération courante dont la technique est bien réglée. Sa fréquence n’arrête d’augmenter et ses indications ne font que se multiplier, dans certains pays. Malgré l’amélioration de l’asepsie, les progrès réalisés en anesthésie, réanimation, l’usage des antibiotiques, on note encore des complications de gravité variable inhérentes à l’état gravido purperal d’une part et aux techniques utilisées d’autre part. Donc pour cela la décision de pratiquer une césarienne doit être fondée sur des indications précises. Notre travail consistera à analyser l’épidémiologie, les indications, et les complications de la césarienne au CHU Hassan II de Fès durant une période qui va s’étendre du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2007. -2- -3- I. HISTOIRE DE LA CESARIENNE : Longtemps intervention mythique réservée aux dieux, contrairement à la légende, jules césar ne naquît pas par césarienne, sa mère Aurela survécut de nombreuses années après son accouchement [1-3]. De toutes les opérations chirurgicales la césarienne semble la plus ancienne, son histoire et son évolution sont étroitement liées à l’histoire et à l’évolution de la pensée médicale, cette histoire est faite de longues périodes de stagnation et d’obscurance entre coupées de progrès fulgurants liés en général au génie, et à la passion de quelques hommes. La pratique de la césarienne en post mortem existait déjà dans l’ancienne Rome, la césarienne a été ordonnée par « lex regia » (715673avant jesus-christ) loi décrétée par pompilius qui interdisait d’enterrer une femme enceinte sans avoir ouvert l’abdomen pour extraire l’enfant [1-3]. En 1500 un chasseur de porc suisse: Jacob Nüfer avait effectué la première césarienne avec succès sur sa femme qui était en travail depuis plusieurs jours et l’enfant n’était toujours pas né, après plusieurs tentatives des sages femmes, alors il a tenté la césarienne [1-3]. On pense que Nüfer ouvrit le ventre de sa femme d’un coup de couteau et put extraire l’enfant, mais la description de l’acte laisse à penser qu’il s’agissait d’une grossesse abdominale libérée sans incision utérine, en plus sa femme accoucha cinq fois par voie basse après cette intervention dont une grossesse gémellaire [1-3]. Le premier livre consacré à cette intervention est celui de François rousset en 1581 [1-3]. En 1610, la première césarienne sur une femme vivante dont on ait la certitude a été réalisée par : Trauman et seest [1-3]. Dans cette même année un chirurgien allemand a décrit l’incision latérale de l’abdomen et de la matrice mais sans suture utérine. Les premières sutures utérines furent réalisées par le maître lebas en 1770 [1-3]. En 1882 deux auteurs : Kehrer et Singer ont -4- décrit un mode de suture qui a nettement amélioré le pronostic vital maternel, ces sutures sont en 2 plans, le premier extra muqueux le second sero sereux [1-3] ... En 1886 se développa la césarienne segmentaire ou supra symphysaire (une césarienne conservatrice) elle se développa plus tard en France [1-3]. La segmentaire verticale a cédé la place à l’incision transmurale proposée par Kehrer. Pour faire progresser la césarienne, il manquait aux chirurgiens de l’époque l’acquisition de trois éléments qui sont l’anatomie, l’anesthésie, et l’asepsie. Ainsi après les acquis modernes, le progrès de l’anesthésie, réanimation, transfusion sanguine, la mortalité maternelle est devenue presque nulle, et le taux des césariennes augmente de plus en plus dans la plus part des pays. -5- II. RAPPEL ANATOMIQUE : A. CARACTÈRES MORPHOLOGIQUES DE L’UTÉRUS GRAVIDE : L’utérus gravide est un utérus contenant le conceptus. À terme, il est constitué de trois segments étagés [4], différents morphologiquement et fonctionnellement : le corps, le segment inférieur et le col (figure 1). Le segment inférieur transmet et module les contractions du corps vers le col [4]. 1) Le corps utérin : Organe de la gestation, le corps utérin présente des modifications importantes. Sa richesse musculaire fait de lui l’organe moteur dont la force intervient pour faire progresser le mobile fœtal au cours de l’accouchement [4]. a) Situation du fundus utérin : • En début de grossesse, il est pelvien [4,5]. • À la fin du deuxième mois, il déborde le bord supérieur du pubis [4,5]. • À la fin du troisième mois, il est à environ 8cm, soit à 3 travers de doigt au dessus du pubis [4], il devient nettement palpable. • À partir de ce stade [6], il s’éloigne chaque mois du pubis d’environ 4cm : Ø Quatrième mois : 16cm. Ø Cinquième mois : 20cm. Ø Sixième mois : 24cm. Ø Septième mois : 28cm. Ø Huitième mois : 30cm. Ø Neuvième mois : 32cm. -6- b) Forme : Au cours du premier mois, l’utérus peut avoir un développement asymétrique, mais au deuxième mois, il est sphérique [4]. Au troisième mois, semblable à un pamplemousse. Après le cinquième mois, il devient cylindrique, puis ovoïde à grosse extrémité supérieure [4]. En fait, la forme n’est pas toujours régulière surtout en fin de grossesse, où elle dépend de la présentation et de la parité qui diminue la tonicité de la paroi utérine [4]. c) • Direction : Au début de la grossesse l’utérus est habituellement antéversé, mais quelle que soit sa direction, il se redresse spontanément dans le courant du deuxième ou troisième mois [4,5]. • À terme sa direction sagittale dépend de l’état de tonicité de la paroi abdominale, dans le plan frontal, l’utérus présente un mouvement de torsion vers la droite. Cette dextrorotation varie en fonction du degré d’engagement de la présentation et de la tonicité de la paroi [4,5]. d) • Epaisseur de la paroi : Au début de la grossesse, la paroi utérine s’hypertrophie et son épaisseur vers le quatrième mois est de 3cm [4]. Puis, elle s’amincit en raison de l’arrêt de l’augmentation de la masse musculaire, alors que la cavité utérine s’accroît [4]. • Au voisinage du terme, son épaisseur est d’environ 10mm sur les faces latérales et de 4mm au niveau du fundus [4]. -7- e) Consistance : Elle est élastique et souple [4]. f) Poids : À terme, l’utérus pèse environ à terme 800 à 1200g [4,5]. g) Capacité : À terme, elle est de 4 à 5l [4,5]. 2) Le segment inférieur : Il est la partie basse, amincie, de l’utérus gravide à terme, situé entre le corps et le col utérin (figure 2). C’est une entité anatomique et physiologique créée par la grossesse, il disparaît avec elle [4,5]. Sa minceur, sa faible vascularisation, en font une région de choix pour l’hystérotomie des césariennes, mais aussi pour les ruptures utérines [4]. Par ailleurs, il correspond à la zone d’insertion du placenta prævia. a) Forme : C’est une calotte sphérique dont la convexité donne insertion au col. La paroi antérieure est plus longue et plus bombée [4,5]. b) • Limites : La limite inférieure : correspond, avant le travail, à l’orifice interne du col [4,5]. -8- • La limite supérieure : moins nette, correspond au changement d’épaisseurde la paroi utérine et siège à environ 2cm au dessous de la zone d’adhérence intime du péritoine [4,5]. c) Dimensions : À terme, le segment inférieur mesure environ 3 à 5mm d’épaisseur. Cette minceur est d’autant plus marquée que le segment inférieur coiffe plus intimement la présentation. Circonstance réalisée au maximum dans la présentation sommet. C’est dire que la minceur du segment, qui traduit l’excellence de sa formation, est la marque d’eutocie [4]. La paroi antérieure qualifiée de face chirurgicale par Kamina mesure environ 8cm de hauteur et 10cm de largeur [4]. d) Formation : Le segment inférieur se constitue au dépend de l’isthme utérin et de la partie supravaginale du col. Il acquiert une définition nette vers le sixième mois chez la primipare, chez la multipare, son développement est plus tardif [4]. e) Structure : Le segment inférieur est formé de trois tuniques [4]: • La séreuse : péritoine viscéral qui tapisse tout l’utérus et qui est décollable à ce niveau • La musculeuse qui a deux couches : Ø Superficielle : composée de fibres longitudinales, elle est très réduite. Ø Profonde : à fibres transversales. • Muqueuse : moins épaisse à ce niveau -9- Il faut souligner que le segment inférieur est recouvert étroitement par le fascia pré segmentaire en amont du fascia pré cervical, et qui constitue l’élément essentiel de la solidité de la cicatrice segmentaire [4]. 3) Le col utérin : Organe de la parturition, le col utérin se modifie essentiellement pendant le travail [4,5]. a) Situation, direction : À partir du troisième mois, le col se porte progressivement en haut et en arrière, il est parfois difficilement accessible au toucher vaginal [4]. b) Aspect, dimensions : • Pendant la grossesse ces dimensions sont stables, il est rose violacé avec dans l’endocol, un bouchon muqueux dense [4]. • Pendant le travail, sous l’effet des contractions utérines, il va successivement s’effacer puis se dilater [4,5] : Ø Par le phénomène d’effacement l’orifice interne perd de sa tonicité et le canal cervical, s’évasant progressivement s’incorpore à la cavité utérine. Ø La dilatation se caractérise par l’ouverture de l’orifice externe. Si la succession des deux phénomènes est de règle chez la primipare, il n’en est pas de même chez la multipare, dont l’effacement et la dilatation du col évoluent souvent de pair [4]. - 10 - c) Consistance : Le col se ramollit au bout de quelques semaines de grossesse, il devient mou. Au cours des dernières semaines de grossesse le col devient très mou sur toute sa hauteur : on dit qu’il « mûrit » [4,5]. d) Etat des orifices du col : • L’orifice externe reste fermé chez la primipare jusqu’au début du travail chez la multipare, au contraire, il reste souvent perméable : c’est le col déhiscent de la multipare [4]. • B. L’orifice interne reste fermé jusqu’au début du travail [4]. LES RAPPORTS ANATOMIQUES DE L’UTÉRUS GRAVIDE : 1) Rapports anatomiques du corps utérin : a) En avant : • La paroi abdominale antérieure s’amincit et la ligne blanche s’élargit particulièrement dans la région ombilicale [4,5]. • Parfois le grand omentum [4,5]. • Et plus rarement, des anses grêles s’interposent (figure 3) [4,5]. b) En arrière : • La colonne rachidienne flanquée de la veine cave inférieure et de l’aorte abdominale. Le contact de l’utérus avec le rachis se fait jusqu’à la hauteur de la troisième vertèbre lombaire et répond à la partie inférieure du duodénopancreas et à quelques anses intestinales [4,5]. En décubitus dorsal [5] : - 11 - Ø La compression de l’aorte ou de l’artère commune droite par l’utérus gravide se traduit par la diminution du pouls fémoral entre les contractions : effet dit « poseiro ». Ø La compression de la veine cave inférieure par l’utérus relâché provoque parfois un syndrome hypotensif grave : le choc postural ou syndrome de compression cave inférieure. • Les muscles grands psoas, croisés par les uretères [4]. c) En haut : Le grand omentum et le colon transverse [4,5]. d) À droite : • Le colon ascendant, le coecum et l’appendice vermiforme [4,5]. • Les annexes droites, placées dans un plan postérieur, sont cachées par l’utérus [4,5]. e) À gauche : • Les anses grêles et le colon sigmoïde qui recouvrent l’annexe gauche [4,5]. • Le ligament rond gauche est visible dans la totalité de son trajet (figure 3) [4]. 2) Les rapports anatomiques du segment inférieur : a) La face antérieure : La vessie est le rapport essentiel (figure 4) [4,5]. Elle ascensionne généralement en fin de gestation, lorsque la présentation est engagée elle devient suprapubienne. - 12 - Suivant son degré de réplétion, elle masque plus ou moins le segment inférieur. Les adhérences vésicales après césarienne favorisent l’ascension plus ou moins haut de la vessie [4], d’où la prudence à l’incision de la paroi abdominale, lorsque la présentation est fixée au détroit supérieur et lorsqu’il existe un utérus cicatriciel. • La partie supérieure de la face antérieure du segment inférieur esT recouverte par le péritoine vésical peu adhèrent, elle répond à la vessie dont elle est séparée par le cul de sac vésico utérin [4]. • La partie inférieure de la face antérieure du segment inférieur répond au septum vésico utérin (qui la sépare de la base vésicale). Ce septum constitue un plan de clivage exsangue [4]. b) La face postérieure : Recouverte du péritoine, elle répond, par l’intermédiaire du cul de sac rectoutérin devenu plus profond, au rectum [4]. c) Les faces latérales : Elles sont en rapport avec les paramètres contenant les vaisseaux utérins et l’uretère pelvien (figure 5) [4,5]. L’uretère est appliqué sur les faces latérales du segment inférieur immédiatement au dessus du fornix vaginal. La direction des uretères est déterminée à terme par une ligne allant de la bifurcation iliaque à l’épine du pubis [4]. Par ailleurs, du fait de la dextrorotation de l’utérus, l’uretère gauche chemine pendant un court trajet sur la face antérolatérale gauche du segment inférieur. C’est à ce niveau qu’il a pu parfois être blessé au cours de césariennes segmentaires transversales [4]. En fait, le décollement segmento-vésical - 13 - et le refoulement de la vessie entraînent en bas l’uretère qui se trouve ainsi éloigné de l’incision segmentaire [4]. C. VASCULARISATION DE L’UTÉRUS GRAVIDE : 1) a) Les artères : L’artère utérine : Au niveau de l’utérus gravide, l’artère utérine s’étire, déroule ses spires et augmente sa longueur qui triple, alors que son calibre augmente très peu et ne double jamais [4,5]. C’est après la délivrance que la rétraction de l’artère utérine entraîne une augmentation de son diamètre (figure 6) [4,5]. Les branches externes conversent leur disposition hélicine même dans l’utérus à terme [4]. Elles forment de nombreuses anastomoses surtout en regard de l’aire placentaire (figure 7) [4]. b) L’artère ovarienne : L’augmentation de calibre de l’artère ovarienne croît de son origine à sa terminaison pour atteindre dans la région infra annexielle un calibre égal à celui de l’artère utérine et s’anastomoser à plein canal [4] .Elle double et même triple de diamètre pendant la grossesse [4]. c) L’artère funiculaire : Elle est, pour l’utérus gravide, d’une importance fonctionnelle négligeable [4]. - 14 - 2) Les veines utérines : Elles subissent une augmentation de nombre et de volume plus considérable que celle des artères [4]. Il n y’a pas, dans le corps utérin gravide, de zone de vascularisation veineuse minima [4]. Dans la paroi du segment inférieur et dans celle du col, cheminent de nombreuses veines de calibre inférieur à celles du corps [4]. 3) Les vaisseaux lymphatiques : Ils s’hypertrophient également au cours de la grossesse [4,5]. D. L’INNÉRVATION DE L’UTÉRUS GRAVIDE : 1) Le système intrinsèque : Appareil nerveux autonome, il occupe surtout le col et le segment inférieur et donne à l’utérus une autonomie fonctionnelle relative [5]. Il est formé par des ganglions intra muraux, des paraganglions de tissu phéochrome, et par des formations neuro-vasculaires de régulation artério-veineuse, analogues aux glomi de Masson [5]. 2) Le système extrinsèque : Les structures nerveuses extrinsèques désignées sous le nom de ganglions juxta-muraux, ganglions hypogastriques, ganglions de Lee et Franken Hauser, sont en réalité des plexus : les plexus hypogastriques inférieurs [5]. Ces plexus sont constitués par des formations émanées de deux ordres de racines [5] : Ø Les racines lombaires, sympathiques, ou nerfs splanchniques pelviens, font suite, à partir de l’artère mésentérique inférieure, au plexus intermésentérique. - 15 - Ø Les racines sacrées sont formées par les nerfs érecteurs d’Eckard, de nature parasympathique myélinisés, détachés du : deuxième, troisième et parfois quatrième nerfs sacrés. Parmi les multiples rameaux émanés des plexus hypogastriques inférieurs, on ne retiendra que les nerfs de l’utérus, et les nerfs du vagin, qui descendent jusqu’à la vulve [5]. - 16 - Figure 1 : Les trois segments de l’utérus gravide - 17 - [7]. Figure 2 : Le segment inférieur - 18 - [7]. Figure 3 : Les rapports anatomiques de l’utérus gravide - 19 - [7]. Figure 4 : Segment inférieur (vue opératoire) - 20 - [7]. Figure 5 : Croisement de l’artère utérine et de l’uretère - 21 - [7]. Crois ement de l’artère u térine et de l’ uretère Trajet de l ’artère uté rine gauche Figure 6 : Trajet de l’artère utérine gauche - 22 - [7]. Figure 7 : Branches collatérales de l’artère utérine - 23 - [7]. III.LES INDICATIONS DE LA CÉSARIENNE : Nous n’allons que les citer dans ce chapitre en vu de les détailler plus tard. A. LA CESARIENNE PROGRAMMÉE : L’indication est portée en consultation au cours des visites prénatales, il s’agit de [8] : • Bassin chirurgical • Obstacle praevia connu Ø Placenta recouvrant Ø Fibrome Ø Kyste ovarien Ø Rein pelvien Ø Tumeur sacrée ou hémi utérus praevia • Anomalie ou lésion de l’appareil génital : Ø Cicatrice utérine de mauvaise qualité Ø Cancer du col Ø Anomalie du vagin (diaphragme) Ø Anomalie du périné (fistule, déchirure compliquée ou prolapsus réparés) • Une cause maternelle : Les pathologies maternelles chroniques : Ø Cardiopathie décompensée Ø Accident vasculaire cérébral Ø Insuffisance respiratoire chronique • Une cause fœtale : Ø Souffrance fœtale chronique - 24 - B. LES INDICATIONS PORTEES EN SALLE DE TRAVAIL : 1) Les urgences : Elles sont au nombre de trois [8]: • Maternelles : le syndrome de pré rupture, l’éclampsie. • Annexielles : l’hémorragie due à un Ø Placenta praevia recouvrant Ø Hématome rétro placentaire avec enfant vivant • Fœtales : Ø La souffrance fœtale aigue avant l’entrée ou en début de travail Ø La procidence du cordon avant dilatation complète. 2) Un problème pathologique découvert à l’entrée en salle de travail : • Une pathologie maternelle [8] : hypertension, diabète mal contrôlé, cardiopathie… • Une cause fœtale [8] : Ø Présentation dystocique Ø Une pathologie fœtale v Prématurité v Grossesses multiples • Une anomalie du travail [8] : Ø La dystocie mécanique Ø La dystocie dynamique Ø La souffrance fœtale aigue en cours de travail Ø La césarienne pour convenance personnelle - 25 - IV.LE MODE D’ANESTHÉSIE : A. PRÉPARATION DE LA PATIENTE : 1) consultation pré-anesthésique : En France, elle est devenue obligatoire pour les césariennes programmées, elle est faite par le médecin anesthésiste-réanimateur, plusieurs jours avant l’intervention. Cette consultation ne se substitue pas à la visite pré-anesthésique qui doit être effectuée dans les heures précédant le moment prévu pour l’intervention [9]. 2) La prémédication : Avant toute césarienne, on recommande l’administration d’un anti H₂ associé au citrate (cimétidine ou ranitidine) par voie orale quelque soit le type d’anesthésie. Cette prémédication vise à augmenter le PH gastrique et à diminuer le risque du syndrome de Mendelson [9-11]. 3) Voie veineuse et remplissage : Il est recommandé d’utiliser un abord veineux d’un calibre suffisant 16 ou 18G, le soluté de remplissage étant le Ringer lactate® [12]. 4) Bilan préopératoire : Il comporte [13-16] : • Groupage sanguin phénotypé. • La recherche d’agglutinines irrégulières. • Numération formule sanguine avec taux des plaquettes. • Bilan de coagulation. - 26 - Celui-ci pourra être étendu en fonction de la pathologie maternelle associée à ou induite par la grossesse. B. TECHNIQUES D’ANESTHÉSIE UTILISÉES : 1) L’anesthésie générale : La technique de référence pour l’anesthésie générale de la césarienne est celle associant, pour l’induction, thiopental (4-5mg/kg) et célocurine (1mg/kg) avant une intubation en séquence rapide sous couvert d’une manœuvre de Sellick visant à fermer l’œsophage par compression du cartilage cricoïde [17,18]. Une préoxygénation est réalisée en oxygène pur avant l’induction soit pendant 4min soit par 4 inspirations profondes [17,18]. Jusqu'à la naissance l’entretien de l’anesthésie se fait à l’aide d’un halogéné à 0.5CAM, associé ou non à du N₂O [17,18]. Après la naissance l’anesthésie est approfondie par l’administration du narcotique choisi pour l’induction et de morphiniques liposolubles [17-19]. Ses inconvénients sont [9, 20,21] : en premier lieu la difficulté potentielle d’intubation et ses conséquences, le risque d’inhalation du liquide gastrique chez la mère, le risque de détresse respiratoire chez le nouveau né et la relation mère bébé qui se fait trop tard. 2) L’anesthésie loco régionale : a) L’anesthésie péridurale : Elle est obtenue par blocage des racines nerveuses à leurs émergences du sac durmerien, l’injection se fait dans l’espace péridural (figure8), les produits les plus utilisés sont : la lidocaīne 2% et la bupivacaīne 0.5 % adrenalinées ou non, l’adjonction d’une morphine liposoluble améliore le confort des patientes pendant l’intervention, ainsi que la durée de l’analgésie [9,22-26]. - 27 - L’inconvénient de cette technique réside dans le délai variable d’installation 8 à 12min et le risque gravissime de toxicité systémique en cas d’injection intra vasculaire accidentelle [9,22-26]. b) La rachianesthésie : C’est une section pharmacologique de la moelle. On fait une ponction de l’espace sous arachnoïdien au niveau de L₂-L₃ ou L₃-L₄ (figure 9), l’anesthésique utilisé est la bupivacaīne 0.5% hyperbare. Les morphiniques liposolubles sont recommandés en association pour les mêmes raisons que dans l’anesthésie péridurale [9,27-30]. Elle réalise un bloc en moins de 5min [27]. L’inconvénient essentiel de cette technique est l’hypotension artérielle maternelle profonde préjudiciable pour l’enfant (le remplissage, les vasoconstricteurs, le décubitus latéral préviennent en général les effets secondaires de ce type d’anesthésie) [27]. c) La péri rachianesthésie combinée : Il s’agit de réaliser par la même aiguille, d’une part la rachianesthésie avec une petite dose d’anesthésie locale et, d’autre part, la pose de cathéter dans l’espace péridural afin de compléter le niveau supérieur de l’anesthésie [27]. Les avantages de cette technique sont : le meilleur contrôle de la limite supérieure avec ainsi moins d’effets hémodynamiques et réduction des doses d’anesthésiques locaux dans l’espace péridural avec diminution du risque de toxicité [27]. L’inconvénient réside dans l’impossibilité de vérifier le bon positionnement du cathéter dans l’espace péridural pendant la durée de la rachianesthésie et de perdre l’intérêt de la rapidité d’installation de l’anesthésie [27]. - 28 - 3) Le choix de la technique : En pratique, les deux critères principaux de choix sont, d’une part les risques maternels et fœtaux de la technique envisagée, et d’autre part, le degré d’urgence de la césarienne. Si celui-ci est inférieur à 5min, le seul choix possible est l’anesthésie générale. S’il est supérieur à 10 min, on peut réaliser une anesthésie locorégionale [27]. - 29 - L’anes thés ie péridurale Figure 8 : L’anesthésie péridurale - 30 - [7]. La rachi anes thés ie Figure 9 : La rachianesthésie - 31 - [7]. V.L’INTERVENTION CÉSARIENNE : A. PRÉPARATION À L’INTERVENTION : 1) Préparation du chirurgien : Le premier lavage des mains de la journée doit durer 5 minutes, alors que les suivants peuvent se contenter de 2 minutes, délai suffisant pour éradiquer 98% de la flore manu portée. En revanche, le lavage post opératoire, trop souvent négligé, devrait devenir une pratique routinière, car 30% des gants des chirurgiens sont perforés en fin d’intervention. Le port de lunettes et deux paires de gants est fortement recommandé pour éviter d’éventuelles contaminations septiques du chirurgien [27]. 2) Préparation de la patiente : a) Installation de la patiente : La patiente est placée en décubitus dorsal avec une légère inclinaison latérale gauche de l’ordre de 10˚à 15˚ (obtenue par un drap roulé et placé sous le flanc droit ou par un roulis de la table d’opération) [27,31-38]. Cette recommandation repose sur le risque de compression de la veine cave inférieure par l’utérus gravide, induisant une baisse du débit cardiaque par diminution du retour veineux et une hypoxie fœtale potentielle. Cependant les bénéfices fœtaux n’ont pas été démontrés [27,31-38]. b) Prévention de la maladie thromboembolique : Certaines disciplines chirurgicales ont conduit des essais prouvant la réduction de ce risque par l’administration pré opératoire de dose iso coagulante d’héparine [27]. Les données disponibles ne montrent pas d’augmentation du risque - 32 - hémorragique lors de la césarienne [27]. La mise en place de bas de contention veineuse lors de l’installation sur table est une mesure prophylactique actuellement adoptée très largement [27]. c) Sondage vésical : Il doit être réalisé après la mise en route de l’anesthésie (sauf en cas d’anesthésie générale) [27,31-38]. Son but est de maintenir la vacuité vésicale pendant le temps opératoire, car à vessie pleine, le dôme vésical est pré segmentaire [27]. d) Préparation du site opératoire : Une douche avec un antiseptique est réalisée avant toute césarienne programmée la veille ou le matin de l’intervention [27]. On ne doit pas pratiquer le rasage des poils pubiens [27], car il a été démontré que le taux d’infection du site est plus important après rasage qu’en l’absence de celui-ci. En fin, on doit appliquer une solution antiseptique (premier passage par l’infirmière, deuxième passage par le chirurgien) [27,31-38]. 3) Présence du pédiatre : Les éléments de la littérature ne permettent pas de définir les situations où le pédiatre doit être présent en anténatal en cas de naissance par césarienne. Il semble qu’elles doivent être définies localement au sein de chaque établissement [39-41]. - 33 - 4) Matériel : Il n’y a pas eu d’innovation technique récente sur ce chapitre [31]. L’utilisation de champs opératoires spécifiques, à usage unique, tend à se généraliser. Le caractère imprévisible des complications opératoires impose la prudence : une boîte d’hystérectomie doit être disponible, de même un petit forceps ou une ventouse doivent toujours être disponibles en salle d’opération en cas de difficulté d’extraction [31]. B. TECHNIQUE OPÉRATOIRE : 1) La césarienne trans péritonéale : Nous insisterons au cours de notre description des temps opératoires sur les apports de la technique de Misgav Ladach rapportée par M Stark en 1984, qui est considérée comme la technique de référence [31,32]. Technique de Misgav Ladach pour la césarienne : • Incision cutanée transversale à 3cm sous la ligne inter épineuse, • Ouverture pariétale par écartement digital, • Ouverture transversale aux doigts du péritoine pariétal, • Pas de champs abdominaux, • Incision du péritoine vésico utérin et décollement au doigt, • Hystérotomie segmentaire transversale, • Délivrance manuelle immédiate, • Extériorisation utérine après la délivrance, • Massage utérin, • Hystérorraphie par surjet continu non passé, • Pas de péritonisation, • Fermeture aponévrotique par surjet continu non passé, - 34 - • Pas de rapprochement sous cutané, • Pas de drainage, • Fermeture cutanée par quelques points espacés [42,43]. a) L’ouverture pariétale : Le type d’incision abdominale est dicté par plusieurs facteurs : antécédents chirurgicaux, adiposité pariétale, degré d’urgence, accessoirement les préférences de la patiente et/ou du chirurgien [27]. Certains objectifs doivent être respectés : exposition adéquate de l’utérus, accès facile au fœtus, minimisation des risques d’infection et de déhiscence post opératoire [27]. • Les incisions transversales : Elles sont plus esthétiques et certainement plus solides que la médiane, cependant elles nécessitent l’ouverture de plus de structures anatomiques et leur temps opératoire est, selon les cas, sensiblement plus long que celui d’une incision médiane [27]. On va les détailler ci-dessous ; Ø L’incision Pfannenstiel : Elle se situe à environ 3cm au dessus du rebord supérieur du pubis, elle est tracée soit horizontalement soit de façon arciforme à légère concavité supérieure. Le tissu sous cutané est incisé obliquement vers le haut au bistouri électrique [27,3436]. Sur l’aponévrose sous jacente, on réalise une boutonnière centrale, soit au bistouri électrique, soit au bistouri à lame, 2cm au dessus du niveau de l’incision cutanée sur environ 3cm de chaque côté, permettant d’avoir accès aux muscles droits. La section aponévrotique est poursuivie latéralement à l’aide des ciseaux de - 35 - Mayo ou le bistouri électrique réalisant une longueur d’environ 16cm, il faut faire l’hémostase des vaisseaux latéraux. Après ouverture de l’aponévrose, on pratique ensuite le décollement de celle-ci vers le haut [27,34-36]. Le clivage est digital de part et d’autre de la ligne blanche unissant l’aponévrose sur la ligne médiane à l’espace fibreux entre les muscles grands droits. On sectionne ces attaches progressivement vers le haut, soit aux ciseaux, soit au bistouri électrique. Vers le bas, le décollement est commencé latéralement grâce aux ciseaux et cela permet de bien repérer l’insertion des pyramidaux qui doivent être laissés de préférence accolés aux muscles droits. Ensuite, ceux-là sont totalement séparés aux ciseaux jusqu’à leur insertion pubienne [27,34-36]. L’ouverture du péritoine pariétal s’effectue le plus haut possible, on fait des incisions prudentes par les ciseaux après s’être assuré, par contrôle digital, qu’il ne contient aucun élément dangereux [27,34-36]. Certains chirurgiens protègent la paroi par des champs, après on met en place le grand écarteur de Gosset. Quand le champ est enlevé, certains chirurgiens préfèrent introduire dans les gouttières pariéto coliques de grandes compresses imbibées de sérum physiologique [27,34-36]. Ø L’incision Joël Cohen : Dans cette technique, le chirurgien droitier se place à droite de la patiente. Une incision cutanée transversale est réalisée à 3cm environ sous la ligne joignant les épines iliaques antéro supérieures. Seule la peau est ouverte sur tout la longueur, en respectant le tissu sous cutané. L’incision est approfondie au centre sur 2 à 3cm jusqu’à l’aponévrose des muscles droits, ouverte également sur 2cm. À l’aide des index, l’opérateur écarte les berges aponévrotiques vers le haut et le bas pour exposer la ligne blanche. En miroir, l’opérateur et son aide introduisent - 36 - l’index et le majeur d’une main entre les muscles droits et écartent ensemble muscles, aponévrose et tissu sous cutané jusqu’à obtenir l’ouverture souhaitée. Le péritoine pariétal est alors accessible. Un orifice y est réalisé le plus haut possible par dilacération digitale puis il est agrandi transversalement en exerçant une traction divergente dans l’axe craniocaudal [31,42-44]. Ø Comparaison entre les deux incisions : L’incision Joël Cohen est plus rapide et peu hémorragique, les infections de la paroi sont nettement moins fréquentes que dans l’incision Pfannenstiel. Cependant, le jour obtenu est quelque fois insuffisant pour l’extraction aisée et atraumatique du fœtus et peut nécessiter une incision musculaire complémentaire [27, 31, 45-52]. Ø Les autres types d’incisions transversales: Sont : incision de Mouchel, incision de Bastien, incision de Rapin-Küstner [27]. L’incision Mouchel : est une adaptation à la pratique gynéco obstétricale de l’incision trans-rectale de Maylard. Elle comporte une incision totalement transversale de tous les plans. Après l’ouverture cutanée, sous cutanée et aponévrotique identique à celle de l’incision de Pfannenstiel, les muscles grands droits sont sectionnés de dedans en dehors sur une courte distance, au dessus de la naissance des pyramidaux. Le péritoine est alors ouvert, et sous contrôle digital, l’ouverture musculaire est complétée à la demande après localisation des vaisseaux épigastriques qu’on respecte. Cette incision offre l’avantage d’un jour plus important par rapport à l’incision Pfannenstiel [27]. L’incision de Bastien : elle comporte une ouverture transversale de tous les plans pariétaux superficiels avec désinsertion sus pubienne des muscles droits. Il n y a aucun point particulier concernant l’incision cutanée et sous cutanée. L’incision aponévrotique doit se situer à l’aplomb des incisions précédentes. La désinsertion des droits se fait par section aux ciseaux courbes ou au bistouri électrique, les chefs - 37 - des muscles sont réclinés vers le haut permettant d’accéder facilement sur le péritoine qui est également incisé transversalement. L’incision de Rapin-Küstner : elle n’a de commun aves l’incision Pfannenstiel que l’incision cutanée. Il s’agit ensuite d’une laparotomie médiane qui nécessite un vaste décollement sous cutanée, poussé le plus haut et le plus bas possible. • Les incisions verticales : Elles sont indiquées lorsqu’une exploration de la cavité abdominale est nécessitée par un état pathologique associé à la grossesse, ou qu’il existe une tumeur dont le diagnostic étiologique est incertain [27]. Elles peuvent être médianes ou paramédianes [27]. Ø L’incision médiane : La laparotomie médiane sous ombilicale est rapide, facile, peu hémorragique. Elle peut être utilisée dans le cas d’urgence extrême ou d’obésité maternelle, ou de difficultés prévisibles dans l’abord utérin et dans l’extraction fœtale ; la seule indication authentique de cette incision est la réfection d’une cicatrice médiane défectueuse sur le plan esthétique ou fonctionnel. L’incision cutanée commence à 2cm au dessus du bord supérieur du pubis, elle est menée franchement jusqu’à un travers de doigt de l’anneau ombilical. Une anastomose veineuse sus pubienne est rencontrée dans la graisse sous cutanée, son hémostase doit être assurée au moyen de deux ligatures. L’incision de l’aponévrose est ensuite menée verticalement de bas en haut, en débordant les limites de l’incision cutanée. Elle tombe en haut sur le diastasis entre les muscles droits et l’on rejoint ensuite le protocole de séparation des muscles et d’ouverture du péritoine déjà exposer [27]. - 38 - Ø L’incision paramédiane : Elle est exceptionnellement pratiquée, même si on avait montré une différence significative vis-à-vis les infections, les complications respiratoires et les déhiscences en faveur de cette incision [27]. b) Péritoine viscéral : Après avoir saisi le péritoine viscéral à environ 2cm sous la zone de réflexion, on l’ouvre transversalement. Les ciseaux sont glissés de chaque côté sous le péritoine pour le décoller avant de l’inciser sur 5 à 6cm. On tend la berge péritonéale inférieure, ce qui permet de lever les fines adhérences vésico-utérines. Ce clivage, amorcé aux ciseaux, est complété latéralement au doigt, avec douceur [53,54]. Dans la technique de Misgav Ladach, le péritoine viscéral n’est pas amplement décollé mais seulement incisé au bistouri au dessus du repli vésico-utérin et refoulé doucement aux doigts [31]. c) L’hystérotomie : • L’incision doit être segmentaire transversale. Son niveau est adapté au pôle fœtal, mais pas trop bas. Après avoir repéré le degré de bascule latérale droite de l’utérus pour centrer le geste, on incise sur 2cm, bistouri tenu à l’horizontal, jusqu’à l’apparition des membranes ou l’irruption de liquide amniotique. On complète l’ouverture utérine à l’aide des deux index opposés écartant latéralement les berges [31,55-62]. • En cas de difficultés d’extraction, exceptionnellement, on agrandie l’hystérotomie par une incision segmento corporéale verticale dirigée vers le haut. La cicatrice utérine dans ce cas est plus fragile [31,55-62]. - 39 - • Une hystérotomie segmentaire verticale (incision de Krönig) est utilisée en cas de particularité de la vascularisation utérine imposant de passer entre les vaisseaux. Cette incision présente un risque de blessure vésicale, d’extension corporéale et vers le vagin [31,55-62]. • L’absence de formation du segment inférieur peut imposer la réalisation d’une hystérotomie corporéale verticale. Celle-ci nécessitera une césarienne itérative avant le travail pour les accouchements suivants. Dans la méta analyse de Rosen, le risque de rupture utérine en cas d’épreuve de travail sur cicatrice corporéale verticale a été évalué à 12% [58]. d) Extraction fœtale : • En cas de présentation céphalique, l’opérateur glisse sa main sous la tête fœtale. Après avoir repéré son orientation, on amène la présentation, occiput en haut et en avant au niveau de l’ouverture utérine, sans faire levier sur la berge inférieure de l’hystérotomie pour ne pas provoquer de déchirure. La tête est propulsée par pression sur le fond utérin [31]. • En cas de siège, on extériorise les membres inférieurs l’un après l’autre, puis le reste du corps, à l’aide de mouvements alternés de rotation [31]. • En cas de présentation transverse, une version avec extraction podalique est réalisée. On se saisit du membre inférieur le plus accessible pour amener l’enfant en siège [31]. Le cordon est clampé et sectionné et le nouveau né est remis à la personne chargée du recueil [31]. - 40 - e) La délivrance : C’est une délivrance dirigée (5 à 10 unités de Syntocinon® en intraveineuse directe). Cette technique, par rapport à une délivrance manuelle immédiate, permet de réduire le risque d’endométrite et pourrait minimiser les pertes sanguines peropératoires [31,63-65]. En cas de délivrance utérine incomplète, une révision utérine est faite. Il est déconseillé de la pratiquer à l’aide d’une compresse, car risque de synéchie [31,6365]. f) L’antibioprophylaxie : Après clampage du cordon, l’injection d’une dose d’antibiotique diminue le risque de complications maternelles infectieuses postopératoires, pour cela, ampicilline et céphalosporine de première génération sont aussi efficaces [9, 31, 66,67]. Le bénéfice d’une antibiothérapie systémique plus prolongée n’est pas établi. La couverture systématique des mycoplasmes est aujourd’hui discutée et une étude randomisée récente montre une réduction du risque d’endométrite postopératoire si cette prophylaxie est réalisée [66,67]. g) Hystérorraphie : La suture utérine est un temps opératoire très important de la césarienne pour garantir la solidité de la cicatrice utérine. Un affrontement parfait des berges est nécessaire sans interposition muqueuse ou musculaire. Il n’y a pas d’avantage ni d’inconvénient démontré à extérioriser l’utérus pour sa fermeture [68]. Dans la technique de Misgav Ladach, Stark extériorise l’utérus. Cette manœuvre permet une bonne exposition, le contrôle de la rétraction utérine, l’exploration de l’utérus et des - 41 - pédicules vasculaires. Elle est néanmoins, à ce jour, insuffisamment évaluée [31,6882]. Un massage de l’utérus stimule la rétraction, essentielle à l’hémostase. Une suture par surjet non passé en un plan est aussi efficace que des points séparés en deux plans. Elle diminue le nombre de points d’hémostase complémentaire nécessaires. Elle n’expose pas à un risque accru d’endométrite ni de déhiscence utérine [31,6882]. h) Exploration de la cavité abdominale, contrôle de l’hémostase et toilette péritonéale : L’exploration de la cavité abdominale est systématique, après on vérifie la qualité de la rétraction utérine, ensuite on élimine les caillots par aspiration de la cavité péritonéale, mais selon Stark et Holmgren, il n’est pas utile d’assécher celle-ci par des champs car le liquide amniotique a un effet bactériostatique. En outre, une agression minimale du péritoine favorise une reprise plus précoce du transit et diminuerait le risque d’adhérences postopératoires [31, 83-85]. i) Les complications peropératoires : • Les hémorragies : elles peuvent être la conséquence d’une atonie utérine, d’une plaie ou d’une déchirure, et/ou d’une anomalie de l’insertion placentaire [31,86-89]. • Les déchirures traumatiques génitales : elles peuvent concerner l’utérus, voire le vagin et les ligaments larges [31]. • Plaie des voies urinaires : elle concerne surtout la vessie, reconnue en per opératoire, elle est suturée et la patiente est mise sous antibiothérapie et sonde à demeure de quelques jours [31], méconnue elle risque d’évoluer vers - 42 - une fistule vésico-vaginale ou vésico-utérine. Les plaies urétérales sont rares [31]. • Plaie digestive : il peut s’agir d’une plaie du grêle ou du colon [31]. j) Gestes associés : • Kystectomie, ovariectomie : en cas de tumeur de l’ovaire, une exérèse s’impose [27,31]. • Myomectomie : il existe un consensus pour ne pas réaliser une myomectomie pendant une césarienne [90]. Néanmoins, l’exérèse des gros myomes facilement extirpables ou compliqués de nécrobiose est légitime si elle peut éviter à la patiente une laparotomie ultérieure à court terme [31]. • Appendicectomie : elle n’est réalisée que si elle paraît pathologique [91]. • La stérilisation tubaire : c’est un acte autorisé après consentement de la patiente, si il y a un motif médical [31]. • Les ligatures vasculaires : l’hémorragie per- ou post opératoire résistante au traitement médical peut justifier le recours soit à l’embolisation artérielle sélective (technique de radiologie interventionnelle) [92], soit aux ligatures vasculaires [93-95] : ligature bilatérale des artères utérines, ligature bilatérale des artères hypogastriques [96], la triple ligature de Tsirulnikov [97] (artère utérine+tubo ovarienne+ligament rond), la ligature étagée ou stepwise, soit au capitonnage selon la technique décrite par B Lynch [98], ou l’hystérectomie [99]. - 43 - k) La péritonisation : Plusieurs essais randomisés [83-85,100-103] ont permis de constater que l’absence de péritonisation raccourcit le temps opératoire de 6min en moyenne sans altérer la qualité du post-partum, avec des besoins analgésiques diminués [27,8385,100,101]. l) Fermeture pariétale : Après compte des compresses et des champs, on procède à la fermeture pariétale. Un rapprochement musculaire est conseillé dans les incisions médianes et dans la partie caudale des incisions de Pfannenstiel [31,53]. Dans les incisions comportant une section des muscles grands droits, la suture musculaire est inutile [31,104,105]. L’aponévrose est fermée à points séparés ou par surjet au moyen d’un fil résorbable (Vicryl®) [27,106-109]. Le tissu sous cutané est rapproché par des points séparés, au fil résorbable fin, placés au niveau du fascia superficialis [27,106-109]. Quant à la peau elle est fermée soit par des agrafes, soit par un surjet intradermique avec du fil résorbable [27,106-109]. Stark conseille deux à trois points larges espacés complétés par la pose pendant 5min de pinces d’Allis [31,43]. Un drainage pariétal systématique n’est pas justifié selon Stark [43]. En effet, la technique utilisée ne comporte pas de décollement aponévrotique [31]. - 44 - 2) La césarienne extra péritonéale : Son objectif est d’éviter la dissémination du produit infecté d’origine endo-utérine dans la cavité péritonéale, de limiter le risque de réintervention et, en définitive, de ménager les possibilités reproductives [27]. La vessie étant remplie par du sérum physiologique 300 à 500 ml, après ouverture pariétale selon Mouchel et après avoir évité l’ouverture péritonéale, on pratique un clivage digital du tissu conjonctif lâche latéro vésical gauche amorcé très latéralement [27]. Ce clivage progresse en haut, en dedans et en arrière sous l’aileron antérieur du ligament large et atteint la face antérolatérale gauche du segment inferieur ; c’est la voie d’abord para vésicale de Norton [27]. Une fois la surface utérine au dessous de la réflexion péritonéale est repérée la vessie est dégonflée, on récline le cul de sac péritonéal et la vessie puis on pratique une hystérotomie transversale basse à 3cm de la réflexion du péritoine. Après Hystérorraphie selon la manière habituelle et une fois l’incision utérine est fermée la vessie est de nouveau gonflée pour détecter d’éventuelles brèches [27]. On préconise un drainage rétro vésical et sous aponévrotique. L’aponévrose, le fascia transversalis et la peau sont fermés selon les procédés déjà décrits. La sonde vésicale est enlevée le lendemain s’il n y a pas de brèches [27]. 3) La césarienne vaginale : Exceptionnellement pratiquée, il s’agit d’une césarienne segmentaire extra péritonéale, réalisable en dehors de toute dystocie mécanique sur un segment inférieur bien formé. L’indication principale est l’urgence médicale avec un fœtus dont la naissance par voie basse a été jugée facile (diamètre bipariétal inférieur à 80mm) [31]. Les temps opératoires comprennent une section verticale de la lèvre antérieure du col, un décollement vésico utérin facilité par une traction divergente - 45 - des bords du col incisé, un refoulement de la vessie à l’aide d’une valve, une hystérotomie segmentaire verticale dans le prolongement de l’incision cervicale [31]. L’extraction du fœtus se fait après retrait des valves [31]. VI.LA SURVEILLANCE POST OPERATOIRE : À la fin de l’intervention, on vérifie la qualité de la rétraction utérine, l’abondance des pertes de sang, la diurèse et l’absence d’hématurie [31]. On réalise un décaillottage de l’utérus et du vagin par pression sur le fond utérin [31]. En collaboration postopératoires : avec antalgiques, l’anesthésiste ocytociques, sont décidées les antibiothérapie, prescriptions anticoagulants, transfusion sanguine éventuelle, numération globulaire de contrôle, date de retrait de la sonde vésicale et des drains, et la reprise de l’alimentation [31]. L’antibiothérapie est poursuivie en fonction des facteurs de risque infectieux. La prévention thromboembolique est essentielle car la patiente cumule les risques du post partum et du post opératoire. Une anti coagulation par héparine bas poids moléculaire est adaptée en fonction du poids de la patiente et d’éventuels facteurs de risque. On insiste sur le lever précoce. Les anticoagulants sont poursuivis en fonction du risque individuel, en surveillant les plaquettes [31]. - 46 - - 47 - I. CADRE DU TRAVAIL : Notre travail a été réalisé au service de Gynécologie obstétrique du centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès. Ce service assure des fonctions de soins et de formation et d’encadrement de médecins stagiaires ou en cours de spécialisation. L’activité de soins englobe l’obstétrique (prise en charge des grossesses à haut risque materno-fœtal, accouchement), la planification familiale et la gynécologie. Le recrutement des patientes se fait essentiellement à partir de la consultation prénatale du service, mais aussi à partir des autres services hospitaliers, des maternités périphériques et du secteur privé. Certaines patientes n’ont aucune référence. - 48 - II. METHODE D’ETUDE : Notre étude est une analyse rétrospective des dossiers médicaux des patientes qui ont accouché par césarienne au service de Gynécologie obstétrique du centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès, entre le premier Janvier 2006 et le 31 Décembre 2007. Nous avons pratiqué 2532 césariennes durant cette période mais nous n’avons pas pu exploiter 272 dossiers car ils étaient introuvables, on n’a pu exploiter enfin de compte que 2260 cas de césariennes. Le recueil des données à partir des dossiers médicaux de ces femmes a été fait sur une fiche d’exploitation qu’on va exposer ci dessous. Ces données ont été traitées, puis confrontées aux données des autres centres marocains et étrangers. - 49 - « LA FICHE D’EXPLOITATION » Référée : o Oui o Non Age : o 15-20 ans o 21-25 ans o 26-30 ans o 31-35 ans o 36-40 ans o 41-45 ans o >45 ans o Imprécis o Primipare o Paucipare o Multipare o Grande multipare Parité : o Imprécis ATCD médico chirurgicaux : o Oui o Non Si oui préciser : ...... ATCD Gynéco obstétricaux : o Oui o Non Si oui préciser :…… Age gestationnel : o 37-41 SA o <37 SA o >41 SA o Imprécis Suivie de la grossesse : o Suivie o Non suivie Affection prénatale : o Oui o Non Si oui préciser :…………… - 50 - Tension artérielle : o >140/90mmhg o <140/90mmhg La température : o >37,5°c o <37.5°c La hauteur utérine : o <30cm o 30-34cm o >34cm o Imprécis o Présentes o Absentes Les contractions utérines : o Imprécis Les bruits du cœur fœtal : o Présents et réguliers o Faibles ou irréguliers Etat du col : Etat des membranes : o Absents o Imprécis o <3cm o 3-9cm o Dilatation complète o Imprécis o Intactes o Rompues o imprécis Etat du liquide amniotique : o Clair o Teinté ou méconial o Imprécis Présentation fœtale : o Sommet o Bregma o Front o Face o Transverse o Siege o Imprécis - 51 - Examen du bassin : o Bassin Rythme cardiaque fœtale : o Fait cliniquement suspect o Bassin normal o Non fait o imprécis Echographie obstétricale : o Faite o Non faite o Imprécis Scannopelvimétrie : o Faite o Non faite o Imprécis Biologie : o Faite o Imprécis Indication de la césarienne : Anesthésie : L’ouverture pariétale : ………………………………… o Non faite Si faite préciser :…. ……………………………… o Anesthésie générale o Rachianesthésie o Péridurale o Imprécis o Pfannenstiel o Médiane ombilicale o Joël Cohen - 52 - o Imprécis sous Hystérotomie : o Segmentaire o Segmentaire transverse verticale o Segmentocorporéale o Corporéale o Imprécis Extraction céphalique o Céphalique o Podalique o Imprécis Délivrance o Dirigée o Artificielle o Révision utérine o Imprécis Antibioprophylaxie : o Oui o Non Hystérorraphie : ………………………… Complications o Oui peropératoires : Gestes associés : o Non Si oui préciser :……… o Oui o Non Si oui préciser :…………… Péritonisation : o Oui o Non o Imprécis - 53 - Complications post opératoires : v Mortalité maternelle : o Oui o Non Si oui préciser :…… v Morbidité maternelle : o Oui o Non Si oui préciser :…….. Complication néonatales : v Mortalité néonatale o Oui o Non Si oui préciser :………… v Morbidité néonatale o Oui o Non Si oui préciser :……… - 54 - - 55 - I.FREQUENCE DES CÉSARIENNES : Tableau n°I Années Fréquence des césariennes : Nombre Nombre de Taux de d’accouchements césariennes césariennes en % 2006 5872 1257 21.41 2007 5873 1275 21.71 Total 11745 2532 21.56 On a enregistré un taux de 21.56 % de césariennes. II.DONNÉES DE L’INTERROGATOIRE : A. LES PARTURIENTES RÉFÉRÉES : Le nombre des parturientes référées est de 812 sur 2532 cas de césariennes soit un taux de 35,93 %. - 56 - B. L’ÂGE DES PATURIENTES : Tableau n°II.a Fréquence des césariennes selon l’âge maternel : Tranche d’âge en ans Nombre de cas Taux % 15-20 290 12.83 21-25 470 20.80 26-30 641 28.36 31-35 438 19.38 36-40 363 16.06 41-45 50 2.21 >45 8 0.35 L’âge le plus intéressé par la césarienne dans notre série est celui compris entre 26 et 30 ans. C. LA PARITÉ DES PARTURIENTES : Tableau n°II.b Fréquence des césariennes selon la parité : Parité Nombre de cas Taux % Primipares 984 43.54 Paucipares 898 39.73 Multipares 374 16.55 Grandes multipares 4 0.18 Les primipares sont les plus intéressées par la césarienne dans notre série. - 57 - D. LES ANTÉCÉDENTS : 1) Les antécédents médico-chirurgicaux : a) Les antécédents médicaux : L’hypertension artérielle occupe la première place avec 65 cas, suivie du diabète avec 33 cas. b) Les antécédents chirurgicaux : On a trouvé 20 cas d’appendicectomie et 15 cas de cholécystectomie. 2) Les antécédents gynéco-obstétricaux : Tableau n°II.c Antécédents gynéco-obstétricaux : Antécédents Nombre de cas Taux % Césarienne antérieure 508 22.48 Fausses couches 302 13.36 Morts nés 121 5.35 Chirurgie sur GEU 5 0.22 Chirurgie sur fibrome 10 0.44 Le un cinquième de nos patientes a déjà subit une césarienne. - 58 - E. LA GROSSESSE ACTUELLE : 1) L’âge gestationnel : Tableau n°II.d Fréquence des césariennes selon l’âge gestationnel : L’âge gestationnel Nombre de cas Taux % 37-41SA 2056 90.97 <37 SA 112 4.95 >41 SA 92 4.07 SA : semaines d’aménorrhées. La césarienne a été pratiquée dans la majorité des cas sur des grossesses à terme. Dans 4.95 % des cas elle a été pratiquée sur des prematurés. 2) La surveillance prénatale : On a considéré les grossesses non suivies toutes celles qui n’ont pas eu au moins trois consultations prénatales. - 59 - Tableau n°II.e Taux des césariennes en fonction du suivi de la grossesse : Suivi de la grossesse Nombre de cas Taux % Grossesse non suivie 1626 71.95 Grossesse suivie 634 28.05 Les deux tiers de nos patientes n’ont pas été correctement suivis au cours de leur grossesse. 3) Principales affections prénatales : Tableau n°II.f Taux des césariennes en fonction des affections prénatales : Les affections prénatales Nombre de cas Taux % HTA gravidique, 190 8.41 50 2.21 pré éclampsie et ses complications Diabète gestationnel HTA : hypertension artérielle. La principale affection prénatale dans notre série est l’HTA gravidique et ses complications. - 60 - III.L’EXAMEN GÉNÉRAL DE LA MÈRE : A. LA TENSION ARTÉRIELLE : Dans notre série ,225 patientes ont présenté des chiffres tensionnels élevés : • Une tension artérielle systolique supérieure ou égale à 140mmHg et/ou • Une tension artérielle diastolique supérieure ou égale à 90mmHg 225 patientes ont bénéficié d’un examen aux bandelettes réactives. B. LA TEMPÉRATURE : Dans notre série, 89 patientes ont présenté des températures supérieures à 37.5°c soit à l’admission, soit au moment de la césarienne. 79 cas ont présenté une fièvre sur rupture prématurée des membranes, 10 cas avaient une fièvre sur poche des eaux intactes. - 61 - IV.L’EXAMEN OBSTÉTRICAL : A. LA HAUTEUR UTÉRINE : Tableau n°III.a Taux des césariennes en fonction de la hauteur utérine : La hauteur utérine Nombre de cas Taux % <30 cm 167 7.39 30-34 cm 1895 83.85 >34 cm 198 8.76 La majorité de nos patientes avaient une hauteur utérine normale. B. LES CONTRACTIONS UTÉRINES : Tableau n°III.b Taux des césariennes en fonction des contractions utérines : Les contractions utérines Nombre de cas Taux % Présente 2200 97.34 Absentes 60 2.65 On a enregistré 60 cas qui avaient des contractions utérines négatives au moment de la césarienne, c’était des césariennes avant le début du travail, dans le cas des césariennes programmées (en général sur utérus doublement cicatriciels), ou en cas d’urgence comme l’éclampsie. - 62 - C. LES BRUITS DU CŒUR FŒTAL : Tableau n°III.c Fréquence des césariennes en fonction des BCF : BCF Nombre de cas Taux % Présents et réguliers 1751 77.48 Bradycardie et/ou irréguliers 490 21.68 Absents 19 0.84 La négativation des BCF, était due dans 17 cas à la mortalité fœtale en per partum qui à son tour était due à : • L’hématome rétro placentaire dans 5 cas • L’épaule négligée dans 3 cas • La disproportion fœto-pelvienne référée dans 6 cas • L’éclampsie dans 1 cas • La présentation front dans 1 cas • Le placenta praevia hémorragique dans 1 cas Et elle était due dans 2 cas à la mortalité fœtale in utero qui à son tour était due dans les deux cas à l’hématome rétro placentaire. - 63 - D. ETAT DU COL : Tableau n°III.d Taux des césariennes en fonction de l’état du col : Etat du col Nombre de cas Taux % <3cm 409 18.1 3-9cm 1698 75.13 Dilatation complète 153 6.77 La majorité des césariennes de notre série ont été pratiqué au cours de la phase active du travail. E. ETATS DES MEMBRANES : Tableau n°III.e Taux des césariennes en fonction de l’état des membranes : Etat des membranes Nombre de cas Taux % Intactes 513 22.7 Rompues 1747 77.30 68.44% de nos césariennes ont été pratiquées sur des poches des eaux déjà rompues. - 64 - F. ETAT DU LIQUIDE AMNIOTIQUE : Tableau n°III.f Taux des césariennes en fonction de l’état du liquide amniotique : Etat du liquide amniotique Nombre de cas Taux % Clair 1865 82.52 Teinté ou méconial 395 17.48 Dans la majorité des cas le liquide amniotique était clair. G. LES PRÉSENTATIONS FŒTALES : Tableau n°III.g Taux des césariennes en fonction de la présentation fœtale : Présentation fœtale Nombre de cas Taux % Sommet 1935 85.62 Bregma 10 0.44 Front 40 1.77 Face 7 0.31 Transverse 79 3.49 Siège 189 8.36 Sommet est la présentation la plus fréquente dans notre série, suivie de la présentation siège. - 65 - H. L’EXAMEN CLINIQUE DU BASSIN : Tableau n°III.h Taux des césariennes en fonction de l’examen clinique du bassin : L’examen clinique du bassin Nombre de cas Taux % BCN 1896 83.89 BCS 364 16.12 BCN : bassin cliniquement normal. BCS : bassin cliniquement suspect. Les patientes qui avaient un bassin cliniquement suspect, présentent 16,12 % de l’ensemble des césariennes. V.LES EXAMENS COMPLÉMENTAIRES : A. RYTHME CARDIAQUE FŒTAL : Dans notre série, 2047 patientes ont bénéficié d’un enregistrement du rythme cardiaque fœtal soit un taux de 90.57 %, dans 245 cas il était anormal. Dans 213 cas l’enregistrement du rythme cardiaque fœtal n’a pas été fait à cause de l’état d’urgence. - 66 - B. L’ECHOGRAPHIE OBSTETRICALE : Elle n’est pas été faite dans 32 cas vu l’état d’urgence. Dans le reste des cas, soit 2228 donc un taux de 98.58 % elle était faite pour nous aider à poser l’indication de la césarienne. C. SCANNOPELVIMETRIE : 36 de nos patientes ont bénéficié d’une scannopelvimétrie qui a objectivé un bassin rétréci chez 30 d’entre elles. Dans les 6 restantes elle était normale. D. LE BILAN BIOLOGIQUE : On a pratiqué une : v Numération formule sanguine chez 798 patientes soit un taux 35.31%. v Un groupage sanguin chez 702 patientes soit un taux de 31.06 %. v Un taux de prothrombine avec un temps de cephaline activée chez 123 patientes soit un taux de 5.44 %. - 67 - VI.LES INDICATIONS DE LA CÉSARIENNE : A. LES INDICATIONS D’ORIGINE MATERNELLE : 1) Les utérus cicatriciels : Tableau n°V.a Les césariennes sur utérus cicatriciel : L’indication Le nombre de cas Le taux % Utérus uni cicatriciel : UC 402 17.79 • UC+dystocie osseuse 186 8.23 • UC+cicatrice corporéale 27 1.19 • UC+surdistension utérine 46 2.03 • UC+pathologies maternelles 16 0.71 • UC+présentation autre que sommet 25 1.11 • UC+placenta praevia 8 0.35 • UC+SFA 37 1.64 • UC+sd de pré rupture 51 2.26 • UC+grossesse prolongée 14 0.62 • UC+oligo-anamnios 12 0.53 • UC+RPM 10 0.44 Utérus doublement cicatriciel et plus 106 4.69 Total 508 22.48 BCS : bassin cliniquement suspect. SFA : souffrance fœtale aigue. Sd : syndrome. RPM : rupture prématurée des membranes. La majorité de nos patientes ont subit une césarienne sur utérus uni cicatriciel plus dystocie osseuse. - 68 - 2) La dystocie maternelle : Tableau n°V.b Les césariennes pour dystocie maternelle : L’indication Nombre de cas Taux % Dystocie osseuse : 402 17.79 • Bassin chirurgicale 20 0.88 • Echec d’épreuve de travail 56 2.48 • Défaut d’engagement à dilatation complète 143 6.33 sans macrosomie ni anomalie dynamique • Stagnation de la dilatation sans 183 8.1 macrosomie ni anomalie dynamique Dystocie des parties molles : diaphragme vaginal 3 0.13 Total 405 17.92 On note que 146 césarisées ont été référées ou ont débuté leur accouchement à domicile (DFP 2e main), soit un taux de 35.87%. - 69 - 3) Les pathologies maternelles liées à la grossesse : Tableau n°V.c Les césariennes pour pathologies maternelles liées à la grossesse : L’indication Nombre de cas Taux % Pathologies hypertensives et complications : 206 9.11 • Pré éclampsie sévère 137 6.06 • Eclampsie 36 1.59 • Hématome rétro placentaire 32 1.42 • Œdème aigue pulmonaire 1 0.04 56 2.48 Diabète mal équilibré : • Avec macrosomie 35 1.55 • Sans macrosomie 21 0.93 La pré éclampsie sévère est la pathologie maternelle qui a nécessitée le plus de césariennes. 4) Stérilité primaire : Dans notre série on a eu 7 cas de césariennes pour stérilité primaire soit un taux de 0.31 %. - 70 - B. LES INDICATIONS D’ORIGINE FŒTALE : 1) La souffrance fœtale aigue : Dans notre série, on a eu 481 cas de césariennes pour souffrance fœtale aigue soit un taux de 21.28 %. Tableau n°V.d Césariennes pour SFA : SFA diagnostiquée sur : Nombre de cas Taux % Anomalie du RCF 245 10.84 Irrégularité des BCF 476 21.06 Liquide amniotique purée de poids 123 5.44 Virage du liquide amniotique 91 4.03 2) La dystocie d’origine fœtale : Tableau n°V.e Les césariennes pour dystocie d’origine fœtale : L’indication Nombre de cas Taux % Macrosomie : 128 5.66 • Mère diabétique 35 1.55 • Mère non diabétique 93 4.11 10 0.44 • Avec sd de pré rupture 4 0.18 • Seule 2 0.09 • Totale 6 0.26 144 6.37 Présentation défléchie Hydrocéphalie : Total La macrosomie est la dystocie fœtale la plus importante. - 71 - 3) Les présentations dystociques : Tableau n°V.f Les césariennes pour présentation dystocique : L’indication Nombre de cas Taux % Siège : 189 8.36 • Siège+dystocie osseuse 87 3.85 • Siège+utérus uni cicatriciel 20 0.88 • Siège+pathologie maternelle 0.66 • Siège+primipare âgée 15 • Siège+macrosomie 19 0.84 • Siège+SFA 18 0.80 • Siège+prématurité 2 0.09 • Premier jumeau d’une GG en siège 12 0.53 • Siège+Grossesse prolongée 0.31 • Siège+Placenta praevia 7 • Siège+oligo-anamnios 4 0.18 • Siège+RPM 6 0.26 • Siège+procidence du cordon 2 0.09 79 3.50 Méconnue 0.57 • Négligée 13 • Imprécis 39 1.72 Front 40 1.77 Face 7 0.31 Bregma 10 0.44 Total 325 14.38 4 4 Transverse • BCS : bassin cliniquement suspect. GG : grossesse gémellaire. 27 0.18 0.18 1.19 SFA : souffrance fœtale aigue. RPM : rupture prématurée des membranes. La présentation siège dans note série est celle qui a suscité le plus de césariennes et surtout quand elle est associée à une dystocie osseuse, nous notons aussi un taux assez important d’épaule négligée. - 72 - 4) Grossesse multiple : Tableau n°V.g Les césariennes pour grossesse multiple : L’indication Nombre de cas Taux % Grossesse gémellaire : GG 60 2.65 • GG+dystocie osseuse 27 1.19 • GG+utérus uni cicatriciel 10 0.44 • GG+pathologie maternelle 7 0.31 • GG+primipare âgée 2 0.09 • GG+SFA 8 0.35 • GG+J1 en siège 12 0.53 • GG+J1 en transverse 2 0.09 • GG+un jumeau en MFIU 1 0.04 • GG+ prématurité 2 0.09 • GG+oligo-anamnios 2 0.09 • GG+RPM 3 0.13 • GG+chorioamniotite 1 0.04 Triplet 2 0.09 Total 62 2.74 BCS : bassin cliniquement suspect. SFA : souffrance fœtale aigue. J1 : premier jumeau. J2 : deuxième jumeau. MFIU : mort fœtale in utero. PP : placenta praevia. RCIU : retard de croissance intra utérin. Les grossesses gémellaires ont suscité plus de césariennes quand elles étaient associées à une dystocie osseuse. - 73 - 5) Grossesse prolongée : Tableau n°V.h Les césariennes pour grossesse prolongée : L’indication Nombre de cas Taux % Gss prolongée+dystocie osseuse 11 0.49 Gss prolongée+utérus uni cicatriciel 14 0.62 Gss prolongée+pathologie maternelle 4 0.18 Gss prolongée+primipare âgée 2 0.09 Gss prolongée+stérilité primaire 4 0.18 Gss prolongée+bishop défavorable 7 0.31 Gss prolongée+SFA 8 0.35 Gss prolongée+présentation autre que sommet 11 0.49 Gss prolongée+macrosomie 5 0.22 Gss prolongée+oligo-anamnios 22 0.97 Gss prolongée+échec de déclenchement 8 0.35 Total 82 3.63 Gss : grossesse. Les grossesses prolongées ont été césarisées surtout en cas d’oligoanamnios. - 74 - C. LES INDICATIONS D’ORIGINE ANNEXIELLE : 1) Rupture prématurée des membranes : Tableau n°V.i Les césariennes pour RPM : L’indication Nombre de cas Taux % RPM+bishop défavorable 40 1.77 RPM+échec d’activation ou de déclenchement 107 4.73 Total 147 6.50 On remarque que les ruptures prématurées des membranes ont suscité des césariennes surtout en cas d’échec d’activation. 2) L’oligo-anamnios : On a enregistré dans notre service 125 cas de césariennes pour oligoanamnios soit un taux de 5.53 %. Tableau n°V.j Le pronostic fœtal en fonction des césariennes sur oligo-anamnios Le pronostic fœtal Nombre da cas Taux % Dépassement de terme 80 3.54 Retard de croissance intra utérin 31 1.37 3) Chorioamniotite : Dans notre série, on a eu 79 cas de césariennes pour chorioamniotite soit un taux de 3.49 %. - 75 - 4) Placenta praevia : 66 césariennes étaient pratiquées pour placenta praevia, soit un taux de 2.92 %. 5) Procidence du cordon avant dilatation complète : On a enregistré 42 cas de césariennes pour procidence du cordon soit un taux de 1.86 %. - 76 - 30,00% 25,00% 24,42% 22,48% 21,28% 20,00% 15,00% 10,00% 9,11% 8,36% 6,50% 6,02% 5,53% 5,00% 3,63% 3,49% 2,92% 2,74% 1,86% 0,00% 1 DFP UC SFA patho h+tensiv et cpc siège autres présentations Gss multiple Gss prolongée RPM oligo anamnios PP procidence du cordon chorioamniotite Figure 10 : Les indications de la césarienne - 77 - La disproportion fœto-pelvienne (dystocie osseuse+dystocie d’fœtale +dystocie des parties molles), est l’indication qui a suscité le plus de césariennes dans notre série, suivie des utérus cicatriciels puis en troisième place la souffrance fœtale aigue. Les pathologies hypertensives et leurs complications se placent en quatrième position, suivies de la présentation siège puis après c’est la rupture prématurée des membranes avec un taux de 5.81%. - 78 - VII.L’ANESTHÉSIE ET TECHNIQUE OPÉRATOIRE : A. L’ANESTHÉSIE : Tableau n°VI.a Taux des césariennes en fonction du type d’anesthésie : Le type d’anesthésie Le nombre de cas Le taux % Anesthésie générale 1080 47.79 Rachianesthésie 1132 50.09 Péridurale 2 0.09 Imprécis 46 2.03 La rachianesthésie est la technique la plus utilisée dans notre série. B. LA TECHNIQUE OPÉRATOIRE : 1) L’ouverture pariétale : Tableau n°VI.b Taux des césariennes en fonction du type d’incision : Incision Nombre de cas Taux % Pfannenstiel 1954 86.46 Médiane sous ombilicale 292 12.92 Joël Cohen 6 0.26 Imprécis 8 0.35 L’incision la plus utilisée dans notre série est celle de Pfannenstiel. - 79 - 2) L’hystérotomie : Tableau n°VI.c Taux des césariennes en fonction du type d’hystérotomie : L’hystérotomie Nombre de cas Taux % Segmentaire transverse 2174 96.19 Segmentaire verticale 2 0.09 Segmento-corporéale 51 2.26 Corporéale 33 1.46 Dans notre série l’hystérotomie segmentaire transverse est la plus pratiquée. 3) L’extraction fœtale : Tableau n°VI .d Taux des césariennes en fonction du type d’extraction fœtale L’extraction fœtale Nombre de cas Taux % Céphalique 1992 88.14 Podalique 268 11.86 L’extraction céphalique est la plus pratiquée. - 80 - 4) La délivrance : Tableau n° VI.e Taux des césariennes en fonction du type de délivrance : La délivrance Nombre de cas Taux % La délivrance dirigée 2155 95.35 La délivrance artificielle 105 4.65 La révision utérine 249 11.02 La délivrance dirigée est la plus pratiquée. 5) L’antibioprophylaxie : Dans notre série, une antibioprophylaxie est donnée systématiquement après clampage du cordon, on donne 2g d’ampicilline par voie intra veineuse. 6) L’Hystérorraphie : Il n’a pas été toujours précisé dans les dossiers étudiés la manière dont l’Hystérorraphie a été faite. 7) Les complications per opératoires : a) Complications liées à l’anesthésie : On a enregistré un seule cas d’intubation difficile chez une patiente à la phase d’induction au cours d’une anesthésie générale pour une césarienne, ce qui a engendré une bradycardie + cyanose, la patiente a été transférée en réanimation juste après la fin de l’acte opératoire. - 81 - b) Complications liées à l’acte opératoire : Tableau n°VI.f Taux des césariennes en fonction des complications per opératoires : Complication per opératoire Nombre de cas Taux % Hémorragie per opératoire 59 2.61 Inertie utérine 16 0.71 Fusion utérine 14 0.62 Plaie vaginale 1 0.04 Plaie cervicale 1 0.04 Plaie vésicale 5 0.22 L’hémorragie per opératoire est la complication la plus fréquente. Elle a été causée par : l’inertie utérine en premier lieu dans 16 cas, La fusion vaginale en second lieu dans 14 cas, puis vient après la plaie vésicale puis la plaie cervicale et vaginale. - 82 - 8) Les gestes associés : Tableau n°VI.g Taux des césariennes en fonction des gestes associés : Geste associé Nombre de cas Taux % Ligature section des trompes 115 5.09 Hystérectomie 1 0.04 Ligature de Tsirulnikov 6 0.26 Capitonnage 2 0.09 Kystectomie 5 0.22 Salpingectomie 1 0.04 La ligature section des trompes a été réalisée dans la plus part des cas sur des utérus doublements cicatriciels avec mauvais état local et après consentement. L’hystérectomie pratiquée dans notre série était dans le cas d’une femme césarisée pour hématome rétro placentaire, et qui a présenté une inertie utérine au cours de l’acte opératoire ayant nécessité une ligature de Tsirulnikov, devant son échec une hystérectomie d’hémostase a été faite. La ligature de Tsirulnikov a été pratiquée sur des patientes qui ont présenté des hémorragies peropératoires importantes et résistantes au traitement médical. Le capitonnage a été réalisé après échec de la ligature dans les deux cas. La kystectomie a été réalisée en cas de découverte de kyste de l’ovaire, l’indication de la salpingéctomie était mal précisée. La ligature section des trompes a été réalisé dans la plus part des cas sur des utérus doublements cicatriciels avec mauvais état local et après consentement. - 83 - 9) La péritonisation : Dans notre série, la péritonisation n’est plus pratiquée. 10) La fermeture pariétale : La méthode de fermeture pariétale n’a pas été toujours précisée dans les dossiers. - 84 - VIII.LE PRONOSTIC MATERNEL ET FŒTAL : A. LE PRONOSTIC MATERNEL : 1) La mortalité maternelle : Dans notre série, on a eu 5 décès maternels sur 2260 césariennes, soit un taux de 0.22%. Observation n°1 : patiente âgée de 36 ans ,onzième geste huitième pare, admise pour hématome rétro placentaire dans un tableau de choc hémorragique. Une césarienne d’urgence fut réalisée pour sauvetage maternel, au cours de l’acte la patiente a présenté une inertie utérine avec saignement en nappe ayant nécessité une hystérectomie d’hémostase après échec de la ligature triple. Patiente décédée 7 heures après son transfert en réanimation dans un tableau de coagulation intra vasculaire disséminée confirmé biologiquement. Observation n°2 : patiente âge imprécis, septième geste sixième pare, admise dans un tableau d’éclampsie d’où la décision d’une césarienne pour sauvetage maternel. La patiente a été transférée en réanimation après l’acte opératoire ,10 jours après elle décède pour septicémie purperale, l’autopsie n’a pas été faite. Observation n°3 : patiente âgée de 40 ans, septième geste sixième pare, admise dans un tableau d’éclampsie d’où la décision d’une césarienne en urgence. Dans les suites opératoires la patiente a présenté une température à 39.5°c avec altération de l’état général, l’examen a trouvé une éviscération du grêle qui a été reprise mais La patiente est décédée en post opératoire pour choc septique. - 85 - Observation n°4 : patiente âgée de 18 ans, parité imprécise, à l’admission la patiente rapporte une notion de dyspnée stade II qui s’est aggravé en stade IV avec toux et expectorations mais sans douleur thoracique, l’examen clinique trouve une tension artérielle à 140mmHg/90mmHg avec oedème généralisé, des râles crépitants et un syndrome d’épanchement pleural, labstix trouve trois croix, l’examen obstétrical trouve une grossesse gémellaire avec patiente en dehors du travail. Devant ce tableau une césarienne a été décidée. La patiente a été transférée en réanimation après l’acte opératoire où elle décède pour probablement embolie pulmonaire. Observation n°5 : patiente âgée de 34 ans, deuxième pare primigeste, référée pour utérus uni cicatriciel chez une femme en début du travail, devant la suspicion de macrosomie une césarienne a été décidée. La patiente a été mise sous anesthésie générale, l’incision était médiane sous ombilicale avec hystérotomie segmentaire transverse, l’extraction était d’un nouveau né 4400g en état de mort apparente, la délivrance était dirigée, 30min après le début de l’opération la patiente présente un arrêt cardio-respiratoire qui n’a pas répondu à la réanimation. L’autopsie n’a pas été faite. - 86 - 2) La morbidité maternelle : a) Les complications peropératoires : Voir chapitre précédant. b) Les complications post opératoires : Tableau n°VII.a La fréquence des césariennes en fonctions des complications post opératoires : Les complications Nombre de cas Taux % Les complications infectieuses : 29 1.28 • Infection de la paroi 20 0.88 • Endométrite 2 0.09 • Infection urinaire 2 0.09 • Méningite 2 0.09 • Péritonite post opératoire 1 0.04 2 0.09 Les complications thromboemboliques : Autres complications : • Eventration /éviscération 1 0.04 • Incontinence urinaire 2 0.09 • Fistule vésico-vaginale 1 0.04 • Hémorragie provenant des berges 1 0.04 36 1.59 Total - 87 - B. LE PRONOSTIC FŒTAL : 1) La mortalité : Celle-ci est liée directement à l’indication de la césarienne, ceci dit sur 2260 cas de césariennes on a eu 2324 naissances dont 52 cas de mortalité soit taux de 2.24 %. Dans ce taux on a considéré les mortalités anténatales, périnatales et néonatales, mais il reste sous estimé car dans nos dossiers on ne possède pas les suivis des nouveaux nés une fois transférés en service de néonatologie. 2) La morbidité : Dans notre série on a enregistré 60 cas de détresse respiratoire néonatale sur 2324 naissances, soit un taux de 2.58%. Tableau n°VII.b Le nombre de détresse respiratoire néonatale en fonction de l’âge gestationnel : L’âge gestationnel en SA Le nombre de cas Le taux % <37 SA 42 1.81 A partir de 37 SA 18 0.77 On remarque que seul 0.77 % des nouveaux nés à terme présentaient une détresse respiratoire néonatale. Les autres étaient des prématurés - 88 - - 89 - I.FRÉQUENCE DES CÉSARIENNES : A. COMPARAISON DES TAUX DE CÉSARIENNES: L’organisation mondiale de la santé en 1985, a proposé un taux national de césarienne situé entre 10 et 15% [110]. Tableau n°VIII.a Comparaison de notre taux de césariennes avec celui des autres centres : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 21.56 Rabat [111] 2006 15.38 Taux national [111] 2006 9.09 Dakar [112] 2001 25.2 Bénin [113] 2004 24.51 France [114] 2005 19.6 Angleterre [115] 2004 23 Belgique [114] 2004 18.5 Danemark [114] 2004 20.7 Finlande [114] 2004 16.6 Irlande [114] 2003 24.2 Islande [114] 2004 16.6 Italie [114] 2001 34 Norvège [114] 2002 15.1 Portugal [114] 2005 34.7 Suède [114] 2003 13.6 Suisse [114] 2004 29.2 Brésil [114] 1996 36 - 90 - On remarque que notre taux est nettement plus élevé que le taux national ou encore que celui de Rabat, il est notamment plus élevé que celui de la France, par contre il est plus bas que celui de Dakar. Ceci dit il faut savoir que nous sommes par notre statut de centre hospitalier universitaire un centre de référence qui draine toute la ville de Fès ainsi que la région avoisinante, d’ailleurs on avait noté que 32.08% des patientes césarisées dans notre série étaient référées, celles-ci avec les mauvaises conditions de transfert nous arrivaient dans un stade tardive où la césarienne s’imposait d’urgence. D’autre part, pour expliquer notre taux élevé, on avait noté que les deux tiers des grossesses dans notre série n’étaient pas suivies, ce qui explique l’état de précarité dont nous recevons nos patientes et qui impose parfois la césarienne. Mais aussi, il ne faut pas oublier le manque de moyens soit pour la surveillance du travail, soit pour détecter certaines pathologies obstétricales ce qui nous amenait parfois à faire des césariennes de prudence. Enfin, notre statut de centre de formation peut être mis en cause puisque certaines indications de césariennes paraissent abusives et peuvent être mises sur le compte de l’inexpérience de l’obstétricien de garde. - 91 - B. EVOLUTION DU TAUX DE CÉSARIENNES : Tableau n°VIII.b L’évolution du taux de césariennes au cours des années : Ville ou pays Nombre de cas Taux % Fès 1992 [116] 6.2 2007 [notre série] 21.71 1985 11.8 1998 17.5 2005 19.6 1990 11.3 2004 23 France [27, 117,118] Grande Bretagne [119] Ø Depuis les années 1970, les indications de la césarienne se sont modifiées et ont abouti à une augmentation considérable de leur fréquence dans de nombreux pays [27]. On a assisté, dans le monde en général, à une véritable inflation de l’opération. La lutte contre la mortalité périnatale a représenté pendant longtemps le principal moteur de cette augmentation de fréquence de la césarienne. En fait, l’évolution chronologique des taux de césariennes et des taux de la mortalité périnatale, montre que celle-ci continue à décroître malgré une stabilisation du taux de césariennes durant ces dernières années sous la pression des recommandations des diverses sociétés savantes, ce qui implique l’intervention d’autres facteurs que la césarienne [27]. La césarienne a permis, à une époque, une amélioration du taux de mortalité périnatale, il ne faut pas oublier que cet accouchement opératoire n’est pas dénué d’une mortalité propre et surtout d’une morbidité nettement supérieure à celle de l’accouchement par voie basse [27]. Il importe de méditer sur les - 92 - conclusions de l’organisation mondiale de la santé qui estime qu’il n y a aucune justification pour quelque pays que se soit, à avoir un taux plus haut que 10 à15%. Ø À Fès on a enregistré une inflation importante du taux de césariennes parallèlement aux autres pays, chose qu’on peut expliquer par les facteurs suivants: • Dans notre structure qui est publique où le praticien ne perçoit pas d’honoraires sur les actes réalisés, nous pouvons affirmer que l’intérêt économique du personnel ne joue aucun rôle. • Les difficultés que nous rencontrons dans l’organisation de la prise en charge obstétricale, surtout en cas d’urgence absolue, ont également influé sur l’accroissement de notre taux de césarienne. Les travaux de Hale [120,121] et de Naditch [122] ont d’ailleurs bien démontré l’impact des facteurs organisationnels des maternités sur la variation des taux de césariennes. Dans notre pratique ces facteurs sont essentiellement en rapport avec : Le nombre élevé de références tardives au stade de complications maternelles et/ou fœtales, La faiblesse des moyens de surveillance fœtale au cours du travail qui conduit parfois à un excès de césariennes de prudence en présence d’un risque fœtal mal apprécié, La discontinuité de la logistique permettant de prendre en charge l’urgence maternelle et/ou fœtale absolue. Il en résulte alors des césariennes de précaution au motif que telle patiente à risque pourrait entrer en travail et développer une complication à un moment où la césarienne ne serait pas accessible. • En définitive, le souci de la sécurité pour la mère et l’enfant apparaît clairement de nos jours comme un élément prédominant dans notre choix de la césarienne comme mode d’accouchement. Ce choix est beaucoup plus facile à porter que l’on prête une relative bénignité à l’intervention grâce au progrès importants réalisés dans le domaine de l’anesthésie réanimation. - 93 - Mais en réalité, surtout dans nos conditions d’exercice il s’agit toujours d’une intervention à risque. Globalement un consensus existe sur le risque plus élevé de mortalité et de morbidité maternelle après césarienne par rapport à un accouchement normal [122-125]. Cependant cette affirmation doit être nuancée : certes l’intervention comporte elle-même des risques mais les circonstances pathologiques ayant conduit à la césarienne ainsi que la qualité de la réanimation et de la surveillance postopératoire jouent également un rôle important [112]. - 94 - C. TAUX DE CÉSARIENNES EN FONCTION DE L’ÂGE MATERNEL : Tableau n°VIII.c L’âge maternel le plus intéressé par la césarienne dans les différents centres : Ville ou pays L’âge en an Notre série 26-30 ans Congo [126] 16-25 ans France [114] >40 ans Belgique [127] 40-44 ans Angleterre [128] 30-34 ans Plus on va vers les pays développés, plus l’âge le plus intéressé par la césarienne augmente, ceci est du à l’âge des primipares qui est plus élevé chez eux. Par contre dans les pays pauvres les adolescentes restent les plus concernées à cause du mariage précoce et la non planification familiale. Dans notre série l’âge le plus intéressé est celui entre 26 et 30 ans ceci est grâce au fait que l’âge du mariage avance de plus en plus ces dernières années, de plus les efforts et les moyens employés par le ministère de la santé public dans la planification familial. - 95 - II.LES INDICATIONS DE LA CÉSARIENNE : A. LA DISPROPORTION FŒTO PELVIENNE : Tableau n°IX.a Le taux des césariennes pour DFP : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 24.42 Dakar [112] 2001 26 Congo [126] 2001 16 R D Congo [129] 1999 11.84 France [130] 2001 19.3 Ø La DFP est la première indication de césarienne chez nous parallèlement à la France et même à Dakar. Dans ce dernier pays, l’augmentation de ce type d’indication était imputable aux facteurs suivants [112] : une utilisation plus large et souvent abusive de l’estimation du poids fœtal par l’échographie depuis une dizaine d’années et de la scannopelvimétrie avec des critères de confrontation céphalopelvienne inadaptés car élaborés à partir de morphotypes européens. En Afrique, il faut signaler plutôt la fréquence élevée des bassins transversalement rétrécis [131] probablement favorisée par la tendance à la verticalisation du détroit supérieur chez la femme noire africaine à cause de sa cambrure naturelle. Plusieurs études randomisées ont montré la difficulté de prédire le risque de césarienne pour dystocie à partir de la scannopelvimétrie et des mesures échographiques du fœtus, l’utilisation de ces mesures n’aurait pour conséquence qu’une augmentation des interventions alors que leur absence améliorait les chances d’accouchement par voie basse [132]. - 96 - Ø Dans notre série, la DFP est surtout d’origine maternelle due au bassin, révélée par échec d’épreuve de travail mais surtout par stagnation de la dilatation avec bonne dynamique utérine. Ce taux important s’explique d’une part par l’absence de moyens de surveillance adéquate de l’accouchement (un seul RCF, pas de tocographe) qui fait que la plus part du temps on ne tolère pas plus de 2heures de stagnation avec bonne dynamique utérine pour indiquer la césarienne. D’autre part vu l’absence du suivi adéquat de la grossesse, l’appréciation du bassin reste souvent uniquement clinique ce qui est très subjective. Sans oublier par ailleurs le nombre important des patientes qui sont césarisées pour DFP 2e main suite à un retard d’indication ou même une DFP iatrogène par l’utilisation incontrôlée des ocytociques, l’application précoce ou inappropriée de la ventouse. La DFP d’origine fœtale est surtout secondaire à la macrosomie, mais aussi au défaut de déflexion de la présentation. - 97 - B. LES UTÉRUS CICATRICIELS : Tableau n°IX.b Taux des césariennes pour utérus cicatriciel : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 22.48 Dakar [112] 2001 7.1 Congo [126] 2001 4 Centrafrique [133] 1997 10.4 France [130] 2001 32.1 L'attitude à adopter devant un utérus cicatriciel a évolué au cours de ce siècle. Des auteurs Anglais ont défendu la voie basse depuis que l'incision corporéale classique a été remplacée par l'incision segmentaire [134]. Puis sous l'influence des Américains, le dogme de la voie haute systématique s'est imposé [134]. Depuis une vingtaine d'années, on voit un recul de cette attitude, d'abord en Europe et très récemment aux Etats-Unis [134]. Un taux théorique a été proposé entre 35 et 40 % [134]. Ø À Dakar [112] l’accouchement par voie basse est systématique chez les utérus uni cicatriciels avec un fœtus de poids normal en présentation sommet, un placenta fundique et un bassin normal. Grâce à l’épreuve utérine surveillée uniquement par le partogramme, ils ont obtenu une augmentation progressive du nombre d’accouchements par voie basse dans les utérus cicatriciels avec 35 sur 56 cas en 1996 et 192 sur 293 cas en 2001, sans majoration du nombre de déhiscences utérines [135]. - 98 - Ø Dans notre série nous césarisons plus que Dakar car d’une part nous avons le manque de moyens notamment pour faire une scannopelvimétrie et donc faire une épreuve sur la cicatrice, ceci dit en cas de bassin cliniquement suspect nous optons pour la césarienne par prudence, effectivement comme l’ont montré nos résultats la majorité des utérus cicatriciels ont été césarisés sur des bassins cliniquement suspects. Cependant malgré ces facteurs nous césarisons moins d’utérus cicatriciels que la France qui a un taux proche du taux théorique. C. LA SOUFFRANCE FŒTALE AIGUE : Tableau n°IX.c Taux des césariennes pour souffrance fœtale aigue : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 21.28 Dakar [112] 2001 18.9 Congo [126] 2001 17.3 R D Congo [129] 1999 5.15 France [130] 2001 25 Notre taux de césariennes pour souffrance fœtale aigue reste élevé vu que pour la plus part des cas l’indication est une juste une suspicion de SFA, soit sur RCF pathologique en l’absence des autres moyens de confirmation, soit aussi sur irrégularité des BCF au pinard et/ou liquide purée de poids à l’admission, dans quelques cas uniquement l’indication était basée sur le virage du liquide amniotique qui est très significatif de la souffrance fœtale aigue. Ceci dit, un pourcentage non négligeable de ces césariennes pour SFA ont permis de donner naissance à des nouveaux nés avec Apgar normal, cependant on ne peut pas juger du bien fondé - 99 - d’une indication de césarienne pour SFA, car si l’enfant naît en bon état cela peut traduire un diagnostic porté par excès ou au contraire une intervention faite en temps opportun. D. PRÉ ÉCLAMPSIE SÉVÈRE ET SES COMPLICATIONS : Tableau n°IX.d Taux des césariennes pour pré éclampsie sévère et ses complications : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 9.11 Dakar [136] 1997 24.86 Congo [126] 2001 11.9 France [130] 2001 1.3 La pré éclampsie représente l’une des premières causes de mortalité et de morbidité maternelle et néonatale [137]. Son traitement final demeure l’arrêt de la grossesse et la délivrance du placenta. Le traitement curatif est fortement conseillé dés 34 SA, la mortalité et morbidité périnatales demeurent augmentées et incitent à retarder l’arrêt de la grossesse [137]. La voie d’extraction par ailleurs varie d’un pays à l’autre et d’un contexte à l’autre en fonction de la sévérité de la pré éclampsie, du terme de naissance, du RCF, de la variété de la présentation, du caractère cicatriciel ou non de l’utérus [137]. Dans notre série nous remarquons que nous avons le taux le plus faible de césariennes pour pré éclampsie et ses complications par rapport aux pays africains, mais il est plus élevé que celui de la France, ceci peut être expliqué, dans notre contexte, par le non suivi des grossesses qui fait que cette pathologie puisse évoluer - 100 - sans prise en charge adéquate jusqu’à nous arriver à un stade de sévérité ou de complications maternelles où la césarienne s’impose en urgence. Mais aussi par l’absence de moyens de déclenchement de travail d’une pré éclampsie à terme ou non équilibrée au delà de 34SA. E. LA PRÉSENTATION SIÈGE : Tableau n°IX.e Taux des césariennes pour présentation siège : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 8.36 Dakar [112] 2001 3.7 Congo [126] 2001 6.6 France [130] 2001 15.9 Nous césarisons moins pour présentation siège par rapport à la France, mais plus par rapport à Dakar. Malgré de nombreuses études sur la prise en charge de la présentation siège, le débat se poursuit sur le fait de savoir si l’enfant se présentant par le siège doit être accouché par une césarienne programmée ou après un essai de travail en vu d’accouchement par voie basse. Une revue critique de littérature publiée en Anglais entre 1966 et septembre 1992 a été effectuée par Chenget Hannah en 1993 [138,139], elle a conclue que l’accouchement planifié par voie basse par rapport à l’accouchement par césarienne planifiée, abouti à une mortalité périnatale corrigée quatre fois plus élevée. Les causes de mort étaient : la rétention de la tête, les lésions et les hémorragies cérébrales, les prolapsus de cordon et l’asphyxie grave [138]. - 101 - Par contre l’argument le plus important contre la césarienne élective programmée pour toutes les présentations sièges, est le fait que la morbidité et mortalité maternelles globales sont significativement plus importantes chez les femmes appartenant au groupe d’accouchements planifiés par voie basse [138]. De ce fait chaque institution, dont la notre, a ses propres protocoles de prise en charge basés sur ses données propres provenant des résultats de ses accouchements par le siège. F. AUTRES PRÉSENTATIONS DYSTOCIQUES : Tableau n°IX.f Taux de césariennes pour présentation dystocique : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 6.02 Dakar [112] 2001 2.5 France [130] 2001 1.8 Nous avons le taux le plus élevé de césariennes dystociques surtout transverse qui peut être du à l’absence du suivi et à la prise en charge tardive qui contre indique toute manœuvre obstétricale. - 102 - G. GROSSESSE MULTIPLE : Tableau n°IX.g Taux de césariennes pour grossesse multiple : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 2.74 Dakar [136] 1997 1.35 France [130] 2001 2.7 Notre taux de césariennes sur grossesse multiple, rejoint celui de la France car actuellement les indications de césarienne sur grossesse multiple semblent être codifiées. H. GROSSESSE PROLONGÉE : Tableau n°IX.h Taux des césariennes pour grossesse prolongée : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 3.63 France [130] 2001 21.1 Notre taux de césariennes pour grossesse prolongée est beaucoup moins que celui de la France. Cependant ces taux différents étaient notés dans deux périodes éloignées 2006-2007 dans notre série et 2001 en France. C’est dire que durant cette période 2001-2007 l’amélioration des moyens de déclenchement et de surveillance ont sûrement fait baisser ce taux en France ; mais malheureusement on n’a pas de série le confirmant. - 103 - I. RUPTURE PRÉMATURÉE DES MEMBRANES : Tableau n°IX.i Taux des césariennes pour rupture prématurée des membranes : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 6.50 Congo [126] 2001 5.3 France [130] 2001 7.9 On césarise moins pour RPM par rapport à la France là aussi ces deux séries concernent deux périodes différentes ne peuvent pas être généralement comparées, car en matière de RPM, vu l’amélioration des moyens de surveillance surtout biologique, et vu la couverture antibiotique adéquate on a plus tendance actuellement vers l’attitude conservatrice. Dans notre série on a eu 3.49% de chorioamniotites, chose qui est due à la prise en charge parfois tardive des RPM à cause des références tardives. - 104 - J. L’OLIGO-ANAMNIOS : Tableau n°IX.j Taux de césariennes pour oligo-anamnios : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 5.53 France [130] 2001 1.7 Nous avons un taux élevé par rapport à celui de la France. Dans notre série on a eu 3.16% d’oligo-anamnios sur dépassement de terme ceci est du au fait que la majorité de nos patientes n’a pas été correctement suivie au cours de la grossesse. K. PLACENTA PRAEVIA : Tableau n°IX.k Taux de césariennes pour placenta praevia : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 2.92 Dakar [112] 2001 3 France [130] 2001 0.6 Notre taux de césariennes pour placenta praevia est plus important par rapport à la France, vu d’une part que l’incidence même des placenta praevia dans notre pays est augmentée à cause de la multiplicité des facteurs de risque, et d’autre part la prise en charge tardive au stade d’hémorragie incontrôlable impose un geste urgent. - 105 - L. PROCIDENCE DU CORDON : Tableau n°IX.l Taux des césariennes pour procidence du cordon : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 1.86 Dakar [132] 1997 3.24 France [130] 2001 0.2 Nous avons un taux plus élevé que la France mais plus faible que celui de Dakar. C’est du au fait que nous recevons nos patientes par voie de référence tardivement et dans de mauvaises conditions, ou alors après qu’elles aient commencé l’accouchement à domicile sans oublier bien sûr que la plus part d’entre elles n’ont pas été suivies au cours de la grossesse. III.LA TECHNIQUE OPERATOIRE : La technique de Misgav Ladach est la technique de référence [31,32], malheureusement elle n’est pas utilisée dans notre service. Cette technique a plusieurs bénéfices [140] : Ø Bénéfices pour la patiente : • Moins d’exposition aux effets anesthésiques. • Diminution du taux de complications pariétales. • Diminution du risque d’adhérences post opératoires. • Raccourcissement de la durée d’hospitalisation. Ø Bénéfiques pour la famille : • Moins coûteuse financièrement. - 106 - Ø Bénéfices pour l’hôpital : • Bonne ventilation des malades. • Meilleur qualité de soins. Ø Bénéfices pour le pays : • Bonne couverture obstétricale et chirurgicale. • Césarienne de qualité. Dans notre série l’incision la plus utilisée est celle de Pfannenstiel avec hystérotomie segmentaire transverse, dans 11.02 % des cas on eu recours à une révision utérine, le geste associé le plus utilisé était la ligature section des trompes surtout en cas d’utérus doublement cicatriciel avec mauvais état local. - 107 - IV.LE PRONOSTIC MATERNEL ET FŒTAL : A. LE PRONOSTIC MATERNEL : 1) La mortalité maternelle : Tableau n°X.a Comparaison des taux de mortalité maternelle/césarienne : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 0.22 Dakar [112] 2001 0.8 Casablanca [141] 1997 0.28 Congo [126] 2001 1.4 R D Congo [129] 1995-1997 1.6 Burkina-Faso [142] 1995 1.49 Madagascar [143] 1998 2 Royaume uni [108,109] 1996 0.013 France [130] 1994 0.05 La mortalité maternelle liée directement à la césarienne a été estimée en France à 50 pour 100000 césariennes [130], ce qui entraîne un odds-ratio de 2.7 en défaveur de la césarienne par rapport à la voie base, si l’on admet un taux de césarienne de 15%. Cela signifie que 20% des décès maternels sont directement dus à la césarienne, essentiellement du fait des complications hémorragiques et emboliques [27]. - 108 - L’estimation de la létalité due à la césarienne a été réalisée par Welsch [27], elle est de 1/5000 alors que celle de la voie basse est de 1/37000, ce qui entraîne un risque relatif de 7 [27]. Hickl aussi [144], avait montré que la mortalité spécifique après césarienne était sept fois supérieure à celle après voie basse. La mortalité maternelle/césarienne dans notre série, même si elle est moins élevée que les pays africains, elle reste beaucoup plus élevée que les pays européens. Ce taux s’explique par le fait que les patientes concernées nous parvenaient tardivement au stade de complications maternelles qui nécessitaient une césarienne d’urgence. Ceci est du d’une part au non suivi des grossesses, c’est que la première consultation pour la majorité de ces patientes était celle qu’elles avaient à la salle d’admission de notre service, de ce fait certaines pathologies comme la pré éclampsie dans notre cas, évoluaient sans prise en charge adéquate jusqu’à arriver au stade de complications graves comme l’hématome rétro placentaire et l’éclampsie, nécessitant une césarienne d’urgence pour sauvetage maternel, de ce fait aussi, on ne connaissait pas parfaitement l’état de nos patientes avant l’intervention notamment devant l’urgence on ne pouvait pas procéder à une consultation pré anesthésique ce qui exposait ces femmes au risque de complications anesthésiques. D’autre part ces patientes sont pour la plus part référées tardivement et dans de mauvaises conditions ce qui retardait la prise en charge urgente que leurs cas imposaient. 2) La morbidité maternelle : La morbidité maternelle à court terme de la césarienne est également plus élevée que celle de l’accouchement par voie basse ; Baille [145] a ainsi montré que l’incidence des complications majeures durant la césarienne était trois fois plus importante qu’après un accouchement par voie basse. - 109 - a) Les complications peropératoires : Dans le centre hospitalier universitaire de Grenoble, elles sont répertoriées dans 9.8% des césariennes [146]. Les complications hémorragiques et traumatiques représentent la très grande partie des complications per opératoires. Elles sont dues à des facteurs généraux (troubles de la coagulation et de l’hémostase) ou des facteurs locaux (d’origine placentaire, utérine, lésions traumatiques) [27]. Le diagnostic précis de l’origine d l’hémorragie doit être réalisé afin d’adapter un traitement adéquat, la cause la plus fréquente selon la littérature [27] étant une déchirure du segment inferieur par extension de l’hystérotomie. Le traitement doit comporter [27] : • L’hémostase chirurgicale des lésions utérines. • Des mesures de réanimation. • Des procédés conservateurs avec compression de l’aorte, révision utérine avec massage utérin, ocytociques. L’examen des voies génitales basses avec des valves vaginales doit être • effectué en cas d’hémorragie persistante. • Les complications liées à l’anesthésie : Tableau n°X.b Les complications liées à l’anesthésie : Ville ou pays Année Taux% Notre série 2006-2007 0.04 Dakar [136] 1997 1.4 - 110 - Ces deux taux ne peuvent être comparés car deux périodes éloignées. Vu l’amélioration de l’anesthésie et la généralisation de la rachianesthésie les complications liées à l’anesthésie sont de moins en moins fréquentes. • L’hémorragie per opératoire : Tableau n°X.c L’hémorragie per opératoire : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 2.61 Casablanca [141] 1997 1.2 Nous avons enregistré un taux plus élevé que celui de Casablanca, mais il faut noter que dans cette dernière on n’a pris en compte que les hémorragies graves, alors que dans notre série on a pris en compte toutes les hémorragies bénignes et graves. Par ailleurs notre taux peut être expliqué également par le pourcentage important d’inerties utérines qui sont la première cause d’hémorragie per opératoire dans notre série, elles sont secondaires le plus souvent à une prise en charge retardée des patientes référées. • Les fusions utérines : Nous avons enregistré dans notre série un taux de 0.62% de fusions utérines, elle sont la deuxième cause d’hémorragie per opératoire dans notre série, leur taux est plus élevé que celui de Casablanca [141] qui est de 0.2%, ceci peut être en relation avec le nombre important des DFP deuxième main pris en charge dans notre service à un stade tardive où la présentation est souvent enclavée nécessitant une extraction difficile avec manœuvre, mais aussi à certaines indications d’urgence - 111 - où l’extraction obstétricale est faite le plus rapidement possible pour sauvetage fœtal ou maternel. • La plaie vésicale : Il s’agit essentiellement d’une plaie au niveau du dôme vésical, plus rarement d’une plaie urétérale, surtout du côté gauche [27]. La plaie vésicale est facilement réparée, si elle est diagnostiquée, par une suture soigneuse en un plan extra muqueux au fil résorbable, qui est assurée après la suture de la tranche d’hystérotomie [27]. Une sonde à demeure est laissée en place sept à dix jours. Les suites sont en général excellentes, sans séquelles. En revanche, la plaie urétérale nécessite souvent l’intervention conjointe d’un urologue [27]. Ces lésions une fois reconnues doivent être réparées par un fil résorbable 6.0 sur sonde urétérale. Les plaies urinaires peuvent parfois être découvertes en post opératoire lorsque la patiente est fébrile ou lorsqu’elle présente une incontinence urinaire ou une hématurie menstruelle plusieurs mois après l’opération, ou encore de fistule vésicovaginale, surtout pour les plaies de face postérieure de la vessie [27]. Dans notre série, nous avons enregistré un taux de 0.22% de palies vésicales, qui est plus faible que celui de Casablanca 0.6% [141], ainsi que celui de Grenoble 0.6% [146]. On a enregistré aussi un seul cas de fistule vésico-vaginale. - 112 - b) Les complications post opératoires : Le taux de morbidité post opératoire varie d’un auteur à l’autre de 10 à 42% suivant qu’ils prennent en compte les incidents mineurs qui émaillent très souvent les suites de couches [27]. A Grenoble [146] la fréquence de complications post opératoires est de 16.8%. Dans notre série, le taux de ces complications était de 1.59 %. Tableau n°X.d Les complications post opératoires dans les différents centres : Complication post opératoire : Ville ou pays Taux % L’infection pariétale Notre série 0.88 Burkina Faso [142] 4.11 France [147] 1.5 Notre série 0.09 Casablanca [141] 5.1 France [147] 0.91 Notre série 0.04 Casablanca [141] 0.1 Dakar [136] 0.25 Notre série 0.09 Casablanca [141] 0.2 L’endométrite Péritonite Les complications thromboemboliques Ø urinaire est Dans la littérature, parmi les complications infectieuses, l’infection la plus fréquente chez les patientes césarisées [27]. Elle doit être recherchée systématiquement lors de l’ablation de la sonde urinaire ou lors de toute pyrexie en période post opératoire. Elle est majorée en cas d’analgésie péridurale. Sa fréquence est très variable en fonction de l’application de mesures spécifiques [27]. - 113 - Dans notre série nous avons un taux très faible d’infections urinaires 0.09%. Ø L’endométrite : l’association pyrexie, lochies sales et nauséabondes, utérus douloureux mal involué est évocatrice [27]. Les prélèvements cervicovaginaux ne permettent pas toujours d’identifier réellement le germe en cause. Elle ne présente pas plus de 5% des complications lorsque l’on s’astreint à réaliser une antibioprophylaxie systématique [27]. Dans notre série elle présente un taux faible de 0.09%. Ø L’infection pelviabdominale : le tableau clinique le plus habituel est celui de d’une péritonite ou d’une pelvipéritonite d’allure insidieuse, associée ou non à un état septicopyohémique où domine la fièvre [27]. Dans notre série on a eu un taux très faible de 0.04%. Ø L’infection pariétale : sa fréquence varie de 4 à 8% selon la littérature [27]. Elle est soupçonnée vers le quatrième jour après l’intervention devant une fièvre oscillante élevée. L’examen de la cicatrice indurée et douloureuse à la palpation confirme le diagnostic, et l’évacuation d’une collection purulente rapidement formée est nécessaire [27]. Dans notre série on avait enregistré un taux faible de 0.88%. Ø Au total, notre série objective un taux d’infections post opératoires nettement diminué à celui enregistré dans les autre pays, grâce à l’instauration d’une stratégie d’antibioprophylaxie systématique à base d’amoxicilline protégée pendant 48 heures en post opératoire, permettant une meilleure protection contrairement aux pays développés où la sur utilisation d’antibiotiques a engendré le développement de résistances. Mais aussi la généralisation des mesures d’hygiène a joué un rôlr important dans la baisse de ce taux. Ø Pour les complications thromboemboliques, le taux théorique est moins de 1% [27]. Par ailleurs nous avons, dans notre série, un taux de 0.09% inférieur à - 114 - celui de Casablanca, cependant notre taux reste sous estimé puisque encore une fois, le suivi post opératoire à long terme n’est pas assuré. Par ailleurs, la prescription d’un traitement anticoagulant en post opératoire à base d’héparine à bas poids moléculaire est systématique dans notre service, seulement le niveau économique qui est bas pour la plus part de nos patientes ne leur permet pas souvent d’acheter ce traitement assez coûteux. B. LE PRONOSTIC FŒTAL : 1) La mortalité : Tableau n°X .e Taux de mortalité périnatale : Ville ou pays Année Taux % Notre série 2006-2007 2.24 Dakar [136] 1997 23.8 Centrafrique [133] 1997 11.1 R D Congo [129] 1995-1999 19.51 Côte d’ivoire [148] 2000 12.82 Certains travaux [149,150] ont montré qu’il n’existe pas de corrélation évidente entre l’augmentation du taux de césariennes et la baisse de la mortalité périnatale, et que la diminution du taux de césariennes n’entraîne pas automatiquement une augmentation de la mortalité périnatale [151]. Nous avons certes un taux plus bas que les pays africains, mais il reste élevé, on peut l’expliquer par le non suivi des grossesses, et donc des infections maternelles qui ne sont pas traitées, des pathologies maternelles qui ne sont ni diagnostiquées ni suivies et qui retentissent négativement sur l’état du fœtus. - 115 - D’autre part les patientes sont pour une partie importante référées tardivement et dans des mauvaises conditions, ou alors elles ont déjà débuté l’accouchement à domicile ce qui retarde la prise en charge et empêche la récupération de nouveaux nés en bon état. Mais aussi le manque de place en néonatologie qui parfois entrave la prise en charge. 2) La morbidité : Il existe une morbidité directement liée à l’indication de la césarienne (souffrance fœtale aigue ou chronique….). Les conséquences propres de la césarienne sur l’adaptation néonatale sont maintenant bien connues. Il existe une augmentation, de la fréquence de la détresse respiratoire idiopathique expliquée par la stagnation du liquide pulmonaire [27]. La naissance par césarienne semble favoriser la survenue d’une détresse respiratoire, ce d’autant que l’enfant naît avant 40 semaines [152,153]. En effet, l’accouchement par césarienne court-circuite le véritable essorage physiologique que représente le passage du fœtus à travers la filière pelvigénitale. Il s’agit cependant d’une complication mineure dont la fréquence se situe actuellement aux alentours de 5% et dont la guérison est spontanée dans la majorité des cas [27]. L’incidence de la détresse respiratoire est plus faible en cas de césarienne réalisée en cours de travail qu’en cas de césarienne prophylactique [27]. En dehors des conséquences de l’anesthésie, la naissance par césarienne doit être prise en compte au cours de la mise en place de l’allaitement. Cette voie de naissance semble ajouter des difficultés à l’initiation et au maintien d’un allaitement maternel [154,155]. Dans notre série, on a enregistré un taux de 2.58 % de détresses respiratoires néonatales, mais le taux de - 116 - détresses respiratoires néonatales survenue chez des nouveaux nés à terme est de 0.77 % seulement, dans le reste des cas on ne peut savoir si ce taux est du à la prématurité ou à la césarienne. En France en 2001 on avait enregistré un taux de 1.8% [124] de détresses respiratoires néonatales. - 117 - - 118 - Notre travail est une étude rétrospective des dossiers médicaux des parturientes qui ont subit une césarienne au centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès durant une période de 2 ans allant du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2007. Le nombre de césariennes faite pendant cette période est 2532 sur un nombre total d’accouchement de 11745 soit un taux de 21.56%, chiffre qui est élevé par rapport au taux proposé par l’Organisation Mondiale de la Santé, mais aussi par rapport aux autres centres nationaux et étrangers. Ce sont des parturientes référées dans 35.93% des cas, elles sont primipares avec un âge compris entre 26 et 30 ans pour la majorité d’entre elles. Le un cinquième avait un utérus cicatriciel et les deux tiers n’ont pas été correctement suivis au cours de la grossesse. Les indications de la césarienne étaient : Ø La disproportion fœto pelvienne dans 24.42 % des cas. Ø L’utérus cicatriciel dans 22.48% des cas. Ø La souffrance fœtale aigue dans21.28% des cas. Ø Les présentations dystociques dans 14.38% des cas. Ø Les pathologies hypertensives et leurs complications dans 9.11% des cas. Ø La rupture prématurée des membranes dans 6.50% des cas. La technique opératoire la plus courante était l’hystérotomie segmentaire transverse 96.19%, avec incision type Pfannenstiel. L’acte le plus fréquemment associé est la ligature section des trompes dans 5.09% des cas. La mortalité maternelle est de 0.22%. La morbidité maternelle est dominée par l’hémorragie per opératoire dans 2.61%, suivie des complications infectieuses dans 1.28% des cas. - 119 - 2.58% des nouveaux nés ont présentés une détresse respiratoire néonatale. Au terme de notre étude, la césarienne apparaît comme une intervention chirurgicale loin d’être anodine. Elle pourrait contribuer à améliorer le pronostic périnatal mais comporte une morbidité maternelle accrue. De ce fait, certaines recommandations s’imposent : le taux des césariennes devrait être maîtrisé dans les limites de 10 à 15 %, comme le recommande l’Organisation Mondiale de la Santé. Pour cela, les indications devraient être bien réfléchies. Une épreuve utérine devrait être tentée chaque fois que c’est possible lorsque l’utérus est uni cicatriciel. L’affinement du diagnostic de la souffrance fœtale aigue est indispensable, au moins par l’interprétation collégiale des tracés du rythme cardiaque fœtal. Les complications de la césarienne pourraient être réduites par le respect scrupuleux de la technique chirurgicale qui est actuellement bien codifiée. Dans ce cadre, un bon décollement utéro-vésical et une extraction fœtale correcte sont susceptibles de prévenir bon nombre de complications. L’antibioprophylaxie devrait être systématique dans les situations à haut risque infectieux. L’amélioration du pronostic périnatal suppose la disponibilité dans toutes les maternités d’unités de réanimation néonatale dotées d’un personnel qualifié et d’un équipement adéquat. - 120 - - 121 - RESUME : Notre travail est une étude rétrospective des dossiers médicaux des parturientes qui ont subit une césarienne au centre hospitalier universitaire Hassan II de Fès durant une période de 2 ans allant du 1er janvier 2006 au 31 décembre 2007. Nos objectifs étaient d’élucider les indications de la césarienne, sa technique et ses complications maternelles et fœtales. Notre étude a montré que : La fréquence des césariennes est de 21.56%. Les indications de la césarienne sont : Ø La disproportion fœto pelvienne 24.42%. Ø L’utérus cicatriciel 22.48%. Ø La souffrance fœtale aigue 21.28%. Ø Les présentations dystociques 14.38%. Ø Les pathologies hypertensives et leurs complications 9.11%. Ø La rupture prématurée des membranes 6.50%. La technique opératoire la plus courante était l’hystérotomie segmentaire transverse 96.19%. L’acte le plus fréquemment associé est la ligature section des trompes dans 5.09% des cas. La mortalité maternelle est de 0.22%. La morbidité maternelle est dominée par l’hémorragie per opératoire dans 2.61%, suivie des complications infectieuses dans 1.28% des cas. 2.58% des nouveaux nés ont présentés une détresse respiratoire néonatale. Au terme de notre étude, la césarienne apparaît comme une intervention chirurgicale loin d’être anodine elle pourrait contribuer à améliorer le pronostic périnatal mais comporte une morbidité maternelle accrue. - 122 - ﻣﻠﺨﺺ: ﺗﻨﺎوﻟﺖ ھﺬه اﻷﻃﺮوﺣﺔ دراﺳﺔ ﺗﺤﻠﯿﻠﯿﺔ رﺟﻌﯿﺔ ﻟﻠﻤﻠﻔﺎت اﻟﻄﺒﯿﺔ ﻟﻠﻨﺴﺎء اﻟﺤﻮاﻣﻞ اﻟﻠﻮاﺗﻲ ﺗﻌﺮﺿﻦ إﻟﻰ ﻋﻤﻠﯿﺔ ﻗﯿﺼﺮﯾﺔ ﻓﻲ اﻟﻤﺮﻛﺰ أﻻﺳﺘﺸﻔﺎﺋﻲ اﻟﺠﺎﻣﻌﻲ اﻟﺤﺴﻦ اﻟﺜﺎﻧﻲ ﺑﻔﺎس ,و ذﻟﻚ ﺧﻼل ﻣﺪة أرﺑﻊ و ﻋﺸﺮﯾﻦ ﺷﮭﺮا اﺑﺘﺪاء ﻣﻦ 1ﯾﻨﺎﯾﺮ 2006إﻟﻰ 31دﺟﻨﺒﺮ .2007 ﺗﺠﻠﺖ أھﺪاﻓﻨﺎ ﻓﻲ ﺗﻮﺿﯿﺢ دواﻋﻲ اﻟﻌﻤﻠﯿﺔ اﻟﻘﯿﺼﺮﯾﺔ ,ﺗﻘﻨﯿﺘﮭﺎ و ﻣﻀﺎﻋﻔﺎﺗﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﺻﺤﺔ اﻷم و اﻟﺠﻨﯿﻦ. أﻓﺮزت ھﺬه اﻟﺪراﺳﺔ اﻟﻨﻘﻂ اﻟﺘﺎﻟﯿﺔ : • ﻧﺴﺒﺔ اﻟﻌﻤﻠﯿﺎت اﻟﻘﯿﺼﺮﯾﺔ وﺻﻠﺖ إﻟﻰ .21.56 % • دواﻋﻲ اﻟﻌﻤﻠﯿﺎت اﻟﻘﯿﺼﺮﯾﺔ ﻛﺎﻧﻮا ﻋﻠﻰ اﻟﺸﻜﻞ اﻟﺘﺎﻟﻲ: • ﻋﺪم اﻟﺘﻨﺎﺳﺐ اﻟﺤﻮﺿﻲ اﻟﺠﻨﯿﻨﻲ .24.42% • اﻟﻌﻤﻠﯿﺔ اﻟﻘﯿﺼﺮﯾﺔ اﻟﻤﺘﻜﺮرة .22.48% • اﻟﻌﺬاب اﻟﺠﻨﯿﻨﻲ اﻟﺤﺎد .21.28% • اﻟﻤﺠﻲء اﻟﻤﻌﯿﺐ .14.38% • ارﺗﻔﺎع اﻟﻀﻐﻂ اﻟﺪﻣﻮي و ﻣﻀﺎﻋﻔﺎﺗﮫ .9.11% • اﻧﻔﺠﺎر ﺟﯿﺐ اﻟﻤﯿﺎه ﻗﺒﻞ اﻷوان .6.50 % ﻣﻦ اﻟﻨﺎﺣﯿﺔ اﻟﺘﻘﻨﯿﺔ ,ﻓﺎﻟﻘﯿﺼﺮﯾﺔ ﻛﺎﻧﺖ ﺟﺰﺋﯿﺔ ﻣﺴﺘﻌﺮﺿﺔ ﻓﻲ أﻏﻠﺐ اﻷﺣﯿﺎن ﺑﻨﺴﺒﺔ .96.19% ﻟﻘﺪ ﻛﺎن اﻟﺘﻌﻘﯿﻢ اﻟﻘﻨﺎﺋﻲ اﻟﻌﻤﻠﯿﺔ اﻟﻤﺴﺘﻀﺎﻓﺔ اﻷﻛﺜﺮ اﺳﺘﻌﻤﺎﻻ ﺑﻨﺴﺒﺔ .5.09% ﺳﺠﻠﻨﺎ 0.22 %ﺣﺎﻟﺔ وﻓﺎة اﻷم . اﻟﻤﻀﺎﻋﻔﺎت ﻟﺪى اﻷم ھﯿﻤﻦ ﻋﻠﯿﮭﺎ اﻟﻨﺰﯾﻒ ﺧﻼل اﻟﻌﻤﻠﯿﺔ اﻟﺠﺮاﺣﯿﺔ ﺑﻨﺴﺒﺔ 2.61 %ﯾﺘﺒﻌﮫ اﻟﺘﻌﻔﻦ ﺑﻨﺴﺒﺔ .1.28% اﻟﻤﻀﺎﻋﻔﺎت اﻟﺘﻨﻔﺴﯿﺔ ﻋﻨﺪ اﻟﻤﻮﻟﻮد ﻛﺎﻧﺖ ﺑﻨﺴﺒﺔ .2.58% ﻧﺴﺘﻨﺘﺞ ﻣﻦ دراﺳﺘﻨﺎ أن اﻟﻌﻤﻠﯿﺔ اﻟﻘﯿﺼﺮﯾﺔ ﻟﯿﺴﺖ ﺑﻌﻤﻠﯿﺔ ﺑﺴﯿﻄﺔ ﻓﺮﻏﻢ ﻛﻮﻧﮭﺎ ﺗﺴﺎھﻢ ﻓﻲ ﺗﺤﺴﯿﻦ اﻟﺤﺎﻟﺔ اﻟﺼﺤﯿﺔ ﻟﻠﻤﻮﻟﻮد إﻻ أن ﻟﺪﯾﮭﺎ ﻣﻀﺎﻋﻔﺎت ﻋﺪﯾﺪة ﻋﻠﻰ ﺻﺤﺔ اﻷم. - 123 - ABSTRACT: Our work is a retrospective study about the medical files of the patients who had a Caesarean section at the university hospital Hassan II of Fes during two years from 1st January 2006 to 31 December 2007. Our objectives were to elucidate the Caesarean indications, its technique and its maternal and foetal complications. Our study showed that: The Caesarean frequency is 21.56%. The Caesarean indications are: •Fœto pelvic disproportion 24.42%. •The cicatricial uterus 22.48%. •The acute foetal suffering 21.28%. •The dystocic presentations 14.38%. •Hypertension pathologies and their complications 9.11%. •Premature rupture of the membranes 6.50%. The most current operative procedure was the transverse segmentary hysterotomy 96.19%. The most frequently act associated is the binding section of the horns in 5.09%. Maternal mortality is of 0.22%. Maternal morbidity is dominated by per operational haemorrhage in 2.61%, followed by infectious complications in 1.28% of the cases. 2.58% of new born presented a neonatal respiratory distress. At the end of our study, the caesarean section isn’t an easier operation it could contribute to improve the neonatal prognosis but it comprises an increased maternal morbidity. - 124 - - 125 - [1]. Dumont M, Morel P. Histoire de l’obstétrique et de la gynécologie –Lyon : simep edition 1968 : 18-82. [2]. Aubard Y, Lemeur Y, Grandjean MH, Baudet JH. The history of caesarean section. Revue française gynécologie obstétrique 1995; 90 : 5-11. [3]. Barrat J. Histoire de la césarienne, son implication dans la conduite obstétricale actuelle. Revue française gynécologie obstétrique 1988; 83 : 225-30. [4]. Kamina P. Anatomie gynécologique et obstétricale. Paris : maloine 1986 : 383-99. [5]. Merger R, Levy J, Melchior J, Bernard N. Anatomie, physiologie et mécanique obstétricale. Précis d’obstétrique. 6e édition. Paris. Editions Masson 1995. p: 39-46. [6]. Courbiere B, Carcopino X. Grossesse normale. Internet 2004 gynécologie obstétrique. Paris : Editions vernazobres-grego 2004. P : 11-19. - 126 - [7]. Dr Bayahi L, Dr Fekih A, Pr Benzinzb N. Les indications de la césarienne. Tunisie [consulté le : 01/02/2008]. Disponible à partir de URL :<http://www.gfmer.ch/Endo/Reprod_health/ Tunisia/césarienne_images/image1_fichiers/frame.htm>. [8]. Lansac J, Boby G, Perrotin F, Marret H. La césarienne. Pratique de l’accouchement. 3e édition. Edition Masson. Septembre 2000. p : 425-427 [9]. Palot M. Césarienne : techniques d’anesthésie et soins post opératoires. Journal de gynécologie obstétrique et biologie de reproduction 2000 ; 29 (supp n°2): 96-107. [10]. Benhamou D. French obstetric anaesthetists and acid aspiration prophylaxis. Eur J Anaesthesiol 1993; 10: 27-32. [11]. Schenek H, Scheller M, Wagner R, Von Hundelshausen B, Kochs E. Anaesthesia for caesarean section and acid aspiration prophylaxis: a German Survey. Anesth analg 1999; 88: 63-6. [12]. IV conférence de consensus en réanimation et médicine d’urgence. Choix des produits de remplissage pour le traitement des hypovolémies de l’adulte. Réan Soins Interns Med Urg 1989; 5: 295-304. - 127 - [13]. Cousins LM, Teplick FB, Poeltker DM. Pre-caesarean blood bank orders: a safe and less expensive approach. Obstet Gynaecol 1996; 87: 912-6. [14]. Fruchart MF, Rolland E, Courtois F, Meier F, Besse-Moreau M, Foucher E, Engelmann Ph. Transfusion autologue programmée en obstétrique 100 patientes prélevées dans le dernier mois de la grossesse. Journal gynécologie obstétrique et biologie de reproduction 1995 ;24 : 204-8. [15]. Fuhrer Y, Bayoumeu F, Boileau S, Foliguet B, Laxenaire MC. Evaluation de la qualité du sang recueilli et traité par cell saver au cours de la césarienne. Ann Fr Anesth Reanim 1996; 15: 1162-7. [16]. Rebarber A, Lonser R, Jackson S, Copel JA , Sipes S. The safety of intraoperative autologous blood collection and auto transfusion during caesarean section. Am J Obstet Gynecol 1998; 179: 715-20. [17]. Bernard F, Louvard F, Cressy ML, Tanguy M, Mallédant Y. Préoxygénation avant induction pour césarienne. Ann Fr anesth réanim 1994; 13: 2-5. [18]. Celleno D, Capogne G, Emanueli M, Varrasi G, Muratori F, Costantino P, Sebastiani M. Which induction drug for caesarean section? Comparison of thiopental sodium, propofol, and midazolam. J Clin anesth 1993; 5: 284-8. - 128 - [19]. Lyons G. Failed intubation. Six years experience in a teaching maternity unit. Anaesthesia 1985; 40: 759. [20]. Rocke DA, Murray WB, Rout CC, Gouws E. Relative risk analysis of factors associated with difficult intubation in obstetric anesthesia. Anesthesiology 1992; 77: 67-73. [21]. Hawthorne L, Wilson R, Lyons G, Dresner M. Failed intubation revisited: 17-yr experience in a teaching maternity unit. Br J Anaesth 1996; 76: 680-4. [22]. Albright GA, Fergusson JE, Joyce M, Stevenson DK. Anaesthesia in obstetrics: maternal, foetal and neonatal aspects.2nd edition. New York: Editions Butteworths 1986 : 325-63. [23]. Darbois Y, Magnin G, Faguer C. L’anesthésie péridurale en obstétrique. Expérience des 500 premières observations. J Gynecol Obstet Biol Reprod 1977 ; 6 : 1007-26. [24]. Henry M, Seebacher J. L’anesthésie péridurale. La revue du praticien 1987 ;37 : 1779-85. [25]. De Grandi P, Kasero O. Les opérations césariennes. Traité d’obstétrique, tome 2. Paris : Editions Masson 1985: 665-705. - 129 - [26]. Segal S, Datta S. Epidural analgesia and frequency of caesarean section. Am J Obstet Gynecol 1994; 171: 1396-97, 1401-10. [27]. Racinet C, Reddoun M. Césariennes. Encyclopédie médico chirurgicale (Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS, Paris), techniques chirurgicales. Gynécologie : 41-900, 2001,20p. [28] Datta S, Alper MH. Anaesthesia for caesarean section. Anaesthesiology 198; 53: 142-60. [29]. Pritchard JA, Mac Donald PC, Gant NF. Caesarean section and caesarean hysterectomy. Seventeenth edition .New York: Appleton –Century-Croftd: 1081-101. [30]. Vokaer R, Barrat J, Bossart H. La grossesse pathologique et l’accouchement dystocique. Traité d’obstétrique, Tome 2. Paris : Masson 1985 : 312. [31]. Dessole L, Daraï E. Encyclopédie médico chirurgicale (Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS, Paris), 2004 :41-902. - 130 - [32]. Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Recommandations pour la pratique clinique : césarienne, conséquences et indications. Gynecol. Obstet. Biol. Reprod. Paris, 2000; 29 supp3: 108-9. [33]. Wilkinson C, Enkin MW. Lateral lilt for caesarean section. Cochrane Database syst. Rev. 2000(2): CD000120. [34]. Phelan JP, Clark SL. Caesarean delivery. Amsterdam: Elsevier Science Publishing, 1988: 570-1. [35]. Plauche WC. Caesarean section. Obstet Gynecol Clin North Am 1988; 15: 809. [36]. Racinet C, Favier MJ. La césarienne. Montpellier : Sauramps médical, 2001. [37]. Matorras R, Tacuri C, Nieto A, Pijoan JI, Cortes J. Foetal cardiotocography and acid-base status during caesarean section. Eur J Obstet Gynecol Reprod Biol 2000 ; 89 : 217. [38]. Enkin MW, Marc JN, Keirse C, Renfrew M, Neilson J. Caesarean section. In : A guide to effective care in pregnancy and childbirth. Oxford University Press,1996 : 318-322. - 131 - [39]. Levine E, Ghal V, Barton J, Strom C. Pediatrician attendance at caesarean delivery: necessary or not? Obstet Gynecol 1999; 93: 338-40. [40]. Primhak R, Herber S, Whinchup G, Milner R. Wish deliveries require paediatricians in attendance? BMJ 1984; 289: 16-8. [41]. Jacob J, Pfenninger J. Cesarean deliveries: is a paediatrician necessary? Am J Obstet Gynecol 1997; 89: 217-20. [42]. Holmgren G, Sjöholm L, Stark M. The Misgav Ladach method for caesarean section: method description. Acta Obstet. Gynecol. Scand. 1999; 78615-621. [43]. Stark M. A technique of caesarean section: the Misgav Ladach method. In: Popkin DR, Peddle LJ, eds. Women’s health today. Perspectives on current research and clinical practice. New York: Parthenon Publishing Group, 1994; 81-85. [44]. Joel Cohen S. Abdominal and vaginal hysterectomy .New techniques based on time and motion studies. London : William Heineman Medical Books 1972;170p. - 132 - [45]. Ansaloni L, Brundisini R, Morino G, Kiura A. Prospective, randomized, comparative study of Misgav Ladach versus traditional caesarean section at Nazareth Hospital, Kenya .Int. J. Surg. 2001; 251164-1172. [46]. Bjorklund X, Kimaro M, Urassa E, Lindmark G. Introduction of the Misgav Ladach caesarean section at an African tertiary center: a randomized controlled trial. Br. J. Obstet. Gynecol. 2000; 107209- 266. [47]. Darj E, Nordstrom ML. Misgav Ladach method for caesarean section compared to the Pfannenstiel method. Acta Obstet. Gynecol. Scand. 1999; 78: 37-41. [48]. Fatusic Z, Kurjak A, Jasarevic E, Hafner T. The Misgav Ladach method : a step forward in operative techniques in obstetrics. J. Perinat. Med. 2003; 31395-398. [49]. Franchi M, Ghezzi F, Raio L, Miglierina M, Agosit M. Joel Cohen or Pfannenstiel incision at caesarean delivery : does it make a difference?. Acta. Obstet. Gynecol. Scand. 2002; 811040-1046. [50]. Gaucherand P, Bessai K, Sergeant P, Rudigoz RC. Towards simplified caesarean section? J. Gynecol. Obstet. Biol. Reporod. 2001; 30348-352. - 133 - [51]. Stark M, Finkel AR. Comparison between the Joel Cohen and Pfannenstiel incisions in caesarean section. Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol. 1994; 53: 121-122. [52]. Ayers JW, Morley GW. Surgical incision for caesarean section. Obstet. Gynecol. 1987; 70706-708. [53]. Racinet C, Favier M, Meddoun M. La césarienne. Montpellier : Sauramps Médical, 2002. [54]. Golfier F. Recommandations pour la pratique clinique. Technique opératoire de la césarienne. J. Gynecol. Obstet. Biol. Reprod. 2000; 2929(supp n°2): 86-95. [55]. Boyle JG. T and J vertical extensions in low transverse caesarean section births. Obstet. Gynecol.1996; 87238-243. [56]. Rosen MG, Dickinson JC, Westhoff CL. Vaginal birth after caesarean: a meta analysis of mortality and morbidity. Obstet. Gynecol. 1991; 77: 465-470. [57]. Adair CD, Sanchez-Ramos L, Whitaker D, McDyer DC, Farah L, Bbriones D. Trial of labor in patients with a previous lower uterine vertical caesarean section. Am J Obstet Gynecol 1996; 174: 966-70. - 134 - [58]. Naef RW, 3rd, Ray MA, Cnauhan SP, Roach PG, Martin JN, Jr. Trial of labor after caesarean delivery with a lower-segment, vertical uterine incision: is it safe? Am J Obstet Gynecol 1995; 172: 1666-73; discussion 1673-4. [59]. Shipp TD, Zelop CM, Repke JT, Cohen A, Caughey AB, Liberman E. Intrapartum uterine rupture and dehiscence in patients with prior lower uterine segment vertical and transverse incisions. Obstet Gynecol 1999; 94: 735-40. [60]. Burkett G, Jensen LP, Lai A, O’sullivan MJ, Yasin S, Beydoun S, McLeod AG. Evaluation of surgical staples in caesarean section: Am J Obstet Gynecol 1989; 161:540-5. [61]. Villeneuve MG, Khalife S, Marcoux S, Blanchet P. Surgical staples in caesarean section: a randomized controlled trial. Am J Obstet Gynecol 1990.163: 1641-6. [62]. Glison GJ, Kephart WH, Izquierdo LA, Joffe GM, Qualls CR, Curet LB. Comparison of absorbable uterine staples and traditional hysterotomy during caesarean delivery. Obstet Gynecol 1996;87: 384-8. [63]. Wilkinson C, Enkin MW. Manual removal of placenta at caesarean section. Cochrane Database Syst. Rev. 200(2):CD000130. - 135 - [64]. Atkinson MW, Owen J, Wren A, Hauth JC. The effect of manual removal of the placenta on post caesarean endometritis. Obstet Gynecol 1996;87: 99-102. [65]. McCurdy CMJr, Magann EF, McCurdy CJ, Samtzman AK. The effect of placental management at caesarean delivery on operative blood loss. Am J Obstet Gynecol 1992; 167:1363-7. [66]. Smaill F, Hofmeyr GJ. Prophylactic antibiotics in caesarean section .Cochrane Database Syst. Rev. 2003; 3:CD000933. [67]. Hopkins L, Smaill F. Antibiotic prophylaxis and drugs for caesarean section. In The Cochrane Database of systematic reviews, volume 2, 2000. [68]. Wilkinson C, Enkin MW. Uterine exteriorization versus intraperitoneal repair at caesarean section. Cochrane Database Syst. Rev. 2000(2):CD000085. [69]. Tucker MJ, Hant JC, Hodgkins P, Oxens J, Winckler CL. Trial of labour after one or two layer closure cf low transverse uterine incision. Am.J.Obstet.Gynecol.1993; 168: 545-546. - 136 - [70]. Enkin MW, Wilkinson C. Single versus two layer suturing for closing the uterine incision at caesarean section. Cochrane Database Syst. Rev. 2000; 99 2CD000192. [71]. Gul A, Kotan C, Ugras S, Alan M, Gul T. Transverse incision non closure versus closure: an experimental study in dogs. Eur. J. Obstet. Gynecol. Reprod. Biol. 2000; 88: 95-99. [72]. Gul A, Simsek Y, Ugras S, Gul T. Transverse incision non closure versus closure: an experimental study in sheep. Acta Obstet Gynecol Scand. 2000; 79:813-817. [73]. Edi-Osagie EC, Hopkins RE, Ogbo V, Lockhat-Clegg F, Ayeko M, Akpala WO. Uterine exteriorisation at caesarean section : influence on maternal morbidity. Br J Obstet Gynecol 1998; 105:1070-1078. [74]. Vartikar JV, Johnson MD, Datta S. Precordial Doppler monitoring and pulse oximetry during caesarean delivery: detection of venous air embolism . Reg Anesth 1989; 14:145-8. [75]. Handler JS, Bromage PR. Venous air embolism during caesarean delivery. Rev Anesth 1990; 15: 170-3. [76]. Hershey DW, Quilligan EJ. Extra abdominal uterine exteriorization at caesarean section. Obstet Gyencol 1978; 52: 189-92. - 137 - [77]. Magann EF, Washburne JF, Harris RL, Bass JD, Duff WP, Morrison JC. Infectious morbidity, operative blood loss, and length placental removal and site of uterine repair. J Am Coll Surg 1995; 181:517-20. [78]. Wahab MA, Karantzis P, Eccersley PS, Russel IF, Thompson JW, Lindow SW. A randomised controlled study of uterine exteriorisation and repair at caesarean section. Br J Obstet Gynecol 1999;106: 913-6. [79]. Hauth JC, Owen J, Davis RO. Transverse uterine incision closure: one versus two layers. Am J Obstet Gynecol 1992; 167:1108-11. [80]. Holtz G. Adgesion induction by suture of vraying tissue reactivity and calibre. Int J Fertil 1998;27: 134-5. [81]. Poulain P, Palaric J, Jacquemard F, Berger D, Nguyen-Ngoc-Qui,Grall J, Giraud J. Les césariennes .In : Editions techniques, ed. Encyc Med Chir. Vol. 5102 A10. Paris-France, 1991:15p. [82]. Chatterjee S. Scar endometriosis: a clinicopathologic study of 17 cases. Obstet Gynecol 1980; 56: 84-81. - 138 - [83]. Wilkinson C, Enkin MW. Non closure of peritoneumat. Caesarean section. Cochrane Database Syst Rev 2000: CD000163. [84]. Pietrantoni M, ParsonsMT, O’Brien WF, Collins E, Knuppel RA, Spellacy WN. Peritoneal closure or non closure at caesarean. Obstet Gynecol 1991; 77: 293-6. [85]. Hojberg KE, Aagaard J, Laursen H, Diab L, Secher NJ. Closure versus non closure of peritoneum at caesarean section, evaluation of pain. Arandomized study. Acta Obstet Gynecol Scand 1998; 77: 741-5. [86]. Bouvier Colle MH. Epidémiologie des hémorragies de la délivrance. Berkane N. Urgences vitales maternelles en obstétrique. Paris : Masson 2002 ; 3-13. [87]. American College of Obstetricians and Gynaecologists ACOG Committee opinion. Number 266, January 2002: placenta accreta. Obstet Gynecol 2002; 99169-170. [88]. Gielchinsky Y, Rojansky N, Fasouliotis SJ, Ezra Y. Placenta accrete-summary of 10 years: a survey of 310 cases. Placenta 2002 ; 23 :210-214. - 139 - [89]. Subtil D, Vaast p, Dufour P, Depret Mosser S, Codaccioni X, Puech F. Conséquences maternelles de la césarienne par rapport à la voie basse. J. Gynecol. Obstet. Biol. Reprod. (Paris) 2000; 29suppl 2:10-16. [90]. Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français. Recommandations pour la pratique clinique. Prise en charge des fibromes utérins 1999 ; Paris, 7/12. [91]. Parsons A, Sauer M, Parsons MT. Appendicectomy at caesarean section: a prospective study. Obstet. Gynecol. 1986; 68: 479-482. [92]. Eymery P. Place de l’embolisation artérielle dans le traitement des hémorragies du postpartum. Thèse, Grenoble, 1998. [93]. Sergent F, Resch B, Verspych E, Marpeau L. Prise en charge chirurgicale des hémorragies sévères du post partum. Anales de chirurgie. Volume 131, Issue 4, Avril 2006, 236-243. [94]. O’leary JA. Stop obstetric haemorrhage with uterine artery ligation. Contemp Obstet Gynecol 1986; 28: 13. - 140 - [95]. O’Leary JA. Uterine artery ligation in the control of post caesarean haemorrhage. J. Reprod. Med. 1985; 40189-193. [96]. Nizard J, Barrinque L, Frydman R, Fernandez H. Fertility and pregnancy outcomes following hypogastric artery ligation for sever post partum haemorrhage. Hum. Repod. 2003; 18844-848. [97]. Tsirulnikov MS. Ligation of the uterine vessels during obstetrical haemorrhages. Immediate and long term result. J. Gynecol. Obstet. Biol. Reprod. Paris 1979; 8:751-753. [98]. B-Lynch C, Coker A, Lawal AH, Abu J, Cowen MJ. The B-Lynch technique for the control of massive post partum haemorrhage: an alternative to hysterectomy? Five cases reported. Br. J. Obstet. Gynecol. 1997; 104372-375. [99]. Kastner ES, Figueroa R, Garry D, Maulik D. Emergency per partum hysterectomy: experience in a community teaching hospital. Obstet, Gynecol. 2002; 99: 967-968. [100]. Tulandi T, Hum HS? Gelfand MM. Closure of laparotomy incisions with or without peritoneal suturing and second look laparoscopy. Am J Obstet Gynecol 1988; 158: 536-7. - 141 - [101]. Irion O, Luzuy F, Beguin F. Non closure of the visceral and parietal peritoneum at caesarean section: a randomised controlled trial. Br J Obstet Gynecol 1996; 103: 690-4. [102]. Duron JJ. Occlusions intestinales. Brides péritonéales et adhérences, causes et prévention. J. Chir. 2003 ; 140 : 211-219. [103]. Harrigill KM, Miller HS, Haynes DE. The effect of intra abdominal irrigation at caesarean delivery on maternal morbidity: a randomized trial. Obstet. Gynecol. 2003; 101: 80-85. [104]. Giaccalone PL, Daurès JP, Vignal J, Herisson C, Hedon B, Laffargue F. Pfannenstiel versus Maylard incision for caesarean delivery: a Randomized study. Obstet Gynecol 2002;5pt1: 745-750. [105]. Querleu D. Techniques chirurgicales en gynécologie. Paris ; Masson, 1998. [106]. Orr JWJr, Orr PF, Barrett JM, Ellington JRJr, Jennings RHJr, Paredes KB, Patsner B, Taylor DL. Continuous or interrupted fascial closure: a prospective evaluation of No. 1Maxon suture in 402 gynaecologic procedures. Am J Obstet Gynecol 1990; 163: 1485-9. - 142 - [107]. Del Valle GO, Combs P, Qualls C, Curet LB. Does closure of camper fascia reduce the incidence of post caesarean? superficial wound disruption? Obstet Gynecol 1992; 80: 1013-6. [108]. Cetin A, Cetin M. Superficial wound disruption after caesarean delivery: effect of the depth and closure of subcutaneous tissue. Int J Gynaecol Obstet 1997; 57: 17-21. [109]. Lindholt JS, Moller Christensen T, Steele RE. The cosmetic outcome of the scar formation after caesarean section: percutaneous or intracutaneous suture? Acta Obstet Gynecol Scand 1994; 73: 832-5. [110]. Quel est le taux optimum de la césarienne? Editions Elsevier. Gynécologie Obstétrique & Fertilité 34 (2006) 337-378. [111]. Royaume du Maroc. Ministère de la Santé. Santé en chiffres.2006 Edition 2007. [Consulté le 01/06/2008]. Disponible à partir de URL<http://www.sante.gov.ma/Departements/DPRF/SEIS/ SanteEnChiffre2007.pdf>. [112]. Cissé CT, Ngom PM , Guissé A, Faye EO, Moreau JC. Réflexions sur l’évolution des taux de césariennes en milieu Africain : exemple du CHU de Dakar entre 1992 et 2001. Edition Elsevier. Gynécologie Obstétrique &Fertilité 32(2004) 210-217. - 143 - [113]. Justin Atade, Sosthène Adisso. La césarienne Intervention chirurgicale anodine ou dangereuse ? Fondation Genevoise pour la Formation et la Recherche Médicales.23 août 2006. [114]. SAE : Statistique Annuelle des Etablissements de Santé. France [consulté le 02/06/2008]. Disponible à partir de URL<http://www.cesarine.org/avant/> [115]. Government Statistical Service for the Department of Health. 31 March 2005. ISBN 1 84182 955 2 [ consulté le 02/06/2008]. Disponible à partir de URL <http://www.dh.gov.uk/en/Publicationsandstatistics/ Publications/PublicationsStatistics/DH_4107060> [116]. Moutawakil A. Résultat et indication de la césarienne à l’Hôpital Elghassani de Fès, à propos de 344 cas. Thèse de Médecine Casablanca. 1992-n°29. [117]. Dress. La pratique des césariennes : évolution et variabilité entre 1998 et 2001; Etudes et résultats n°275-Décembre 2003. [118]. FNORS. La santé observée dans les régions de France-Synthése des tableaux de bord régionaux sur la santé. Février 1997. - 144 - [119]. Macfarlane A. At last: Maternity statistics for England. BMJ 1998. 316: 566-7. [120]. Vokaer R. La Gynécologie et l’Obstétrique du 21e siecle. J Gynecol Obstet Biol Reprod 1998 ;27 :394-74. [121]. Hale RW. Reducing the rate of caesarean deliveries. JAMA 1994;272: 558-9. [122]. Naditch M, Levy G, Chale JJ, Cohen H, Colladon B, Maria B, et al. Césariennes en France: impact des facteurs organisationnels dans les variations de pratique. J G ynecol Obstet Biol Reprod 1997 ; 26 : 484-95. [123]. Cissé CT, Faye EO, de Bernis L, Dujardin B, Diadhiou F. Césariennes au Sénégal : couverture des besoins et qualité des services. Cahiers Santé 1998 ;8 : 369-77. [124]. Abbassi A. Complications maternelle des césariennes. Cahiers Santé 2000 ; 10 :419-23. [125]. Van Roosmalen J, Van Der Does CD. Reconsidérer la césarienne. Orgyn 1995;1:22-5. - 145 - [126].Gandzizn P.C, Ekoundzola J.R. La césarienne à l’hôpital de base de Talangaï. Brazzaville, Congo. Médecine d’Afrique Noire, 2003, vol 50, n°6, pp.257-260. 4 pages. [127].Lucet C, Di Zinno T, De Gauquier K, Remacle A. Recours à la césarienne en Belgique : évolution générale et disparités. Agence Intermutualiste. Avril 2006: 1-23. [128]. National Collaborating Centre for Women’s and Children’s Health Commissioned by the National Institute for Clinical Excellence. Caesarean section. Evidence Tables .Royal College of Obstetricians and Gynaecologists. April 2004, P: 6-7. [129]. Kizonde K, Kinekinda X, Kimbala J, Kamwenyi K. La césarienne en milieu Africain: Exemple de la maternité centrale Sendwe de Lumbumbashi-R.D.Congo. Médecine d’Afrique Noire. 2006, vol 53, n°5, p : 293-298. [130]. Sagot P, Gouyon Cornet B, Gouyon J B, Comité médical de pilotage du réseau régional de soins périnatals de Bourgogne, département d’information médicale, CHU de Dijon, France. La césarienne au sein du réseau périnatal de Bourgogne : analyse des différences observées dans la prise en charge des mères.2 juin 2003. Editions Elsevier. Gynécologie Obstétrique & Fertilité 31(2003) : 606-613. - 146 - [131]. Cissé CT, Kokaina C, Ndiaye O, Moreau JC. Epreuve de travail dans les dystocies osseuses modérées au CHU de Dakar. Livre des résumés du IVe congrès de l’Association sénégalaise de Gynécologie Obstétrique Dakar. Décembre 2003.p.19-20. [132].Carbonne B. Indications de césariennes en cas de dystocie. J Gynecol Obstet Biol Reprod 2000; 29(supp n°2):68-73. [133]. Sepou A, Yanza MC, Nguembi E, Ngbale R, Kouriah G, Kouabosso A et al. Etude de 299 cas de césariennes pratiques à l’Hôpital communautaire de Bangui (Centrafrique). Médecine d’Afrique Noire: 2000, 47(1).p :13-18. [134]. Boisselier P. Clinique Ste ANNE CHATELLERAUT. Indications de la césarienne itérative sur utérus cicatriciel. 2e journée d’Obstétrique du Collége de Gynécologie de Bordeaux et du Sud ouest ; 18 Novembre 1995 Bordeaux. [135]. Cissé CT, Ewagnignon E, Terolbe I, Diadhiou F. Accouchement sur utérus cicatriciel au CHU de Dakar. J Gynecol Obstet Biol Reprod 1999;28:556-62. - 147 - [136]. Imbert P, Berger F, Diallo NS, Cellier C, Goumbala M, Ka AS et al. Pronostic maternel et pédiatrique des césariennes en urgence : Etude prospective à l’Hôpital principal de Dakar, Sénégal. Editeur : Institut de médecine tropicale du service de santé des armées Marseille France. Médecine tropicale,2003, vol 63,pp : 351-357. [137]. Haddad B, Louis-Sylverster C, Dorido V, Touboul C, Abriached F, Paniel BJ. Critères d’extraction fœtale dans la pré éclampsie.2002. [138]. Romen F. Arguments en faveur et contre l’accouchement par voie basse dans la présentation siège. Encyclopédie médico chirurgicale.5-049-L-44.2002. [139]. Marpeau L, Verspyck E. Doit on absolument condamner la voie basse en cas de présentation du siège à terme ? Clinique gynécologique et obstétricale, CHU Charles Nicolle,1,rue de Germont,76031 Rouen cedex, France. [140].Kazadi Buanga J, Tine C, Diene CP. Intérêts de la césarienne de Misgav Ladach dans la prise en charge des dystocies. Medecine d’Afrique Noire 2001-48(7) p :316-319 [141]. Abbassi H, Aboulfalah A, Morsad F, Matar N, Himmi A, El Mansouri A. Complications maternelles des césarinnes: analyse retrospective de 3231 interventions de Casablanca, Maroc. Cahiers Santé 2000 ; 10 : 419-23. - 148 - [142]. Dao B, Toure B, Bambara M, Yara JP, Koalaga AP, Bazie AJ. Indications et suites opératoires l’expérience de la maternité du Centre Hospitalier National Souro Sanou de Bobo Dioulasso au Burkina Faso. Louvain Med, 117 : 96-101.1998. [143].Andriamady Rasoarimahandry CL, Andrianarivony MO, Ranjalahy RJ. Indications et pronostic de l’opération césarienne à la maternité de Befelatanana CHU d’Antananarivo à propos de 529 cas, durant l’année 1998. Editions scientifiques et médicales Elsevier SAS. Gynecol Obstet Fertil 2001; 29 : 900-4. [144]. Hickl EJ. The safety of caesarean section . In : Popkin DR, Peddle LJ,eds. Women’s Health today. Perspectives on current research and clinical practice: the proceedings of the XIV th world congress of gynaecology and obstetrics; Londres: The Parthenon Publishing Groupe, 1994; 7:65-70. [145]. Baille MF, Grandjean H, Arnaud C, Lesourd F, Fournie A, Reme Jm et al. Evolution des taux de césariennesau CHU de Toulouse 1983 à 1993. J Gynecol Obstet Biol Reprod 1995 ;24 : 763-71. [146]. Loriaux A. Audit sur les césariennes pratiquées à la maternité Nord du CHU de Grenoble en 1995-96-97. [Mémoire de Sage-femme], Grenoble, 1999. - 149 - [147]. Lemarié C, Teguete I, Champion O, Fournie A, Descamps Ph, Six P. Infections du site opératoire après césarienne : intérêt d’une surveillance après la sortie de l’hôpital. Département d’informaion médicale CHU d’Angers. Hygiènes, 2006, vol 14, n°4, pp : 253-256. [148]. Kouyate S, Anongba S, Guie P, Aïssi G. Evolution et obstacles des indications de césarienne. 6e Congrès de la SAGO 2000. Ouagadougou 4_8 Décembre 2000. [149]. Boubadilla J, Walker G. Early neonatal mortality and ceasarean delivery in Mexico city. Am J Obstet Gynecol 1991;164:22-8. [15o]. Albrecht A. Indications excessives de la césarienne. Triangle 1991 ;31 : 141-8. [151]. Meyers SA, Gleicher H. Asyccessful program to lower caesarean section rate. N Eng J Med 1998;319: 1511-6. [152]. Truffert P. Conséquences néonatales de la césarienne. Recommandations pour la pratique clinique. J Gynecol Obstet Biol Reprod 2000 ; 29 (supp n°2) : 17-21. - 150 - [153]. MorrisonJ, Rennie J, Milton P. Neonatal respiratory morbidity and mode of delivery at term: influence of timing of elective caesarean section. Br. J. Obstet. Gynaecol 1995;102: 101-6. [154]. Crost M, Kaminski M. Allaitement maternel à la maternité en France en1995. Enquête nationale périnatale. Arch Fr Ped 1998 ; 5 :1316-26. [155]. Perez Escamilla R, Maulen Radovan I, Dewey KG. The association between caesarean delivery and breast feeding outcomes among Mexican women. Am J Public Health 1996; 86: 8 - 151 -
Similar documents
utilisation de l`échographie Doppler en obstétrique
vitesse absolue est un paramètre cliniquement important (par exemple l'artère cérébrale moyenne (MCA)) et l’angle de plus de 20 °, la correction d'angle peut être utilisée, mais ce qui peut conduir...
More information