Lili Boulanger - Naxos Music Library

Transcription

Lili Boulanger - Naxos Music Library
SAPHIR
Autour de
productions
Lili Boulanger
LVC 001015
Helene Scheiderman
Direction
Helmut Wolf
Mezzo-soprano
Philharmonia Chor Stuttgart
Autour de
Lili Boulanger
Lili Boulanger Compositeur
Émile Naoumoff
Piano
Lili Boulanger (1803 - 1918)
Nadia Boulanger (1887 - 1979)
1 Sous-bois* (1911) pour piano et choeur ............4’33
2 La tempête* (1912)
(Oeuvres pour piano)
pour piano et chœur d'hommes................................3’10
3 La source* (1912) pour piano et chœur ............3’49
D Dans l'immense tristesse (1916)
pour mezzo-soprano et piano ..................................4’55
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Attente (1910) pour mezzo-soprano et piano ........1’49
Reflets (1911) pour mezzo-soprano et piano ..........2’33
Le retour (1912) pour mezzo-soprano et piano ....4’28
Les sirènes (1911)
pour mezzo-soprano, chœur et piano ......................4’54
9 Hymne au soleil (1912)
pour alto, chœur et piano ......................................3’31
Lili Boulanger
3 mélodies pour chœur et piano*
Nadia Boulanger
Prélude pour piano*
(2ème acte de l’Opéra la Ville Morte)
Émile Naoumoff
Concerto sacré*
J La Ville Morte (prélude)* (1914) ..................8’08
K Vers la vie nouvelle (1918) ............................3’56
Émile Naoumoff (1962)
(Concerto Sacré* pour chœur et piano)
L
M
N
O
P
Kyrie Eleison (1983 - 1999) ......................3’12
Gloria .............................................................. 4’18
Sanctus ..............................................................6’36
Credo ................................................................4’00
Agnus Dei ........................................................ 5’49
* PREMIÈRE EXÉCUTION MONDIALE - URAUFFÜHRUNGEN
HELENE SCHNEIDERMAN Mezzo-soprano
EMILE NAOUMOFF Piano
PHILHARMONIA CHOR STUTTGART
HELMUT WOLF Direction
* PREMIÈRE
EXÉCUTION MONDIALE
- URAUFFÜHRUNGEN
Autour de
Lili Boulanger
LES SŒURS BOULANGER
“Les deux filles Boulanger étaient gracieuses :
Nadia, mince et grande, aux grands yeux pénétrants, brillait par son intelligence perçante
et disciplinée ; Lili, chétive, blonde et fragile, apparaissait au côté de la vitalité saine de
Nadia comme la princesse perdue d’une pièce de Maeterlinck. Il était déjà à l’époque, évident que son incroyable talent consumerait bien vite ses faibles réserves physiques.”
Albert Spalding, violoniste américain
La musique semblait héréditaire chez les Boulanger : Le grand-père était violoncelliste, la grand-mère
une soprano célèbre. Le père, compositeur d’opéras et professeur de chant, se maria à 60 ans avec une de
ses jeunes disciples, la princesse de Petersbourg, Raissa Mychetsky. De cette union naquirent deux filles,
Nadia (née en 1887) et Lili Boulanger (née en 1893)
Zusammenarbeit mit Sinfonieorchestern, Kammerorchestern und Chören im In- und Ausland.
Seit 1986 ist Helmut Wolf künstlerischer Leiter des Philharmonia Chores Stuttgart.
PHILHARMONIA CHOR STUTTGART
Der Philharmonia Chor Stuttgart entstand im 1986 aus dem Zusammenschluss des Philharmonia
Vokalenensemble und Philharmonischen Chors.
Das Repertoire reicht vom klein besetzten A-cappella-Stück bis zum groß dimensionierten chorsinfonischen Werk. Schwerpunkt der chorischen Arbeit ist die oratorische Musik des 18., 19. und 20.
Jahrhunderts.
Einladungen zu Festspielen (internationales Bodensee-Festival, internationale Orgelwoche Nürnberg, Festival
Saint-Denis Paris, Festival Lausanne) zeugen vom Renommee des Ensembles. Verpflichtungen durch
auswärtige Orchester brachten die Zusammenarbeit mit Dirigenten wie Moshe Atzmon, Jean-Claude
Casadesus, Marek Janowski und Yehudi Menuhin. Konzertreisen führten nach Japan, Frankreich, Spanien und
Tschechien.
Rundfunkaufnahmen und Mitschnitte verschiedener Rundfunkanstalten sowie mehrerer CDs, unter
anderem „Fanny Hensel-Mendelssohn’Oratorium auf Worte der Bibel / Lili Boulanger ‚Aus der Tiefe’ Psalm
130“, Ethel Smyth: Messe in D“ und als Neuerscheinung „Geistliche Musik von Martin Kraus“, ergänzen das
Profil des Chores.
(Nach Helmut Wolf)
A l’âge de deux ans, Lili avait été atteinte d’une pneumonie, non traitée convenablement, qui réduisit
son système immunitaire et l'obligea à passer la majeure partie de son temps isolée dans des lieux de cure et
des sanatoriums. A 13 ans elle composa sa première mélodie, à 17 ans, elle publia un recueil de mélodies,
de la musique de chambre et des œuvres chorales.
A 19 ans, elle présenta sa seconde candidature au Prix de Rome - la première fois, elle n'avait pas pu
affronter les conditions particulièrement rudes que sont celles d' une montée en loge de quatre semaines, et cette fois-ci elle réussit, ce que la presse salua en ces termes:
“Mademoiselle Lili Boulanger vient de triompher sur tous ses concurrents hommes et a
remporté le Grand Prix avec une facilité, une supériorité et une vitesse qui doivent avoir troublé sérieusement
les autres candidats : ils avaient travaillé pendant des années comme des acharnés, et cela pour s’approcher
avec labeur et difficulté d'un résultat convenu”…
Et en aucun cas ce fut la galanterie du Jury qui lui facilita cette victoire. Au contraire, on peut même dire
qu’il fut plus exigeant envers cette jeune fille qu’envers ses rivaux masculins. La misogynie du jury était
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vec Raoul Pugno, sur un livret de Gabriele d'Annunzio, la Ville Morte dont la Première à
l'Opéra Comique à Paris, prévue pour septembre 1914, fut annulée car à ce moment éclatait
la première Guerre Mondiale. Cet opéra, inédit - donc jamais publié ni joué - comporte un
interlude (ou prélude) composé au piano qui s'intercale entre les deux premiers actes.
C'est ce prélude qui est offert ici en première mondiale.
ÉMILE NAOUMOFF “Concerto sacré”
ÉMILE NAOUMOFF est né en 1962 à Sofia (Bulgarie) et fut “découvert” à huit ans par Nadia Boulanger.
Elle parlait de lui comme étant “le cadeau de ma vieillesse”. Il fut l’un des ses disciples les plus importants
pendant les dix années précédant la mort de cette grande dame qu'il vécut auprès d'elle à Paris.
Après de brillantes études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il obtint de
nombreux premiers prix, il entama une carrière de concertiste qui le mena partout dans le monde et en
parallèle, une carrière de pédagogue depuis Paris jusqu'à Bloomington - University Indiana - actuellement.
Émile Naoumoff est bien connu pour ses fameuses transcriptions d'œuvres célèbres (l'Oiseau de Feu de
Stravinsky pour piano, les Tableaux d'une Exposition de Moussorgsky pour orchestre et piano, le Requiem de
Fauré pour piano seul, les Gymnopédies, Gnossiennes et Sports et Divertissements d'Erik Satie, pour piano et
basson, de nombreux Chorals de Jean Sébastien Bach pour piano.)
Son Concerto Sacré, porté dans son cœur pendant près de 20 ans est le fruit de l'évolution
religieuse et musicale du compositeur, bercé par les chants grégoriens de ses grandsparents, grecs orthodoxes de Bulgarie ( le son des cloches du piano) éduqué par la grande
pédagogue Française Nadia Boulanger, son mentor pendant près de dix ans, mais dont
l'origine russe catalysait le mélange des musiques de l'occident et l'orient.
Ce Concerto Sacré écrit pour piano et Chœur, est enregistré ici en première mondiale.
HELMUT WOLF
Né en 1939 à Schwäbisch Hall. Etudes de littérature allemande, de musicologie, de pédagogie musicale
et de musique d’église à Tübingen et Stuttgart. Classe de direction à Berlin et Stuttgart. Kapellmeister aux
théâtres d’Ulm et d’Oldenburg. Musicien d’église à Böblingen, directeur de la musique d’église depuis 1979.
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das Werk ihrer frühverstorbenen Schwester Lili ein.
Auch bekannt als Dirigentin, Pianistin und Organistin hatte sie aber das Komponieren in jungen Jahren
trotz großer Erfolge schon aufgegeben. Als, kurz vor ihrem Tod, ein Journalist sie nach dem Grund fragte,
warum sie nie komponiert hatte, antwortete sie: „Ich habe kein Talent. Meine Schwester Lili, das war die
Komponistin. Sie war schon eine bedeutende Komponistin, als sie mit vierundzwanzig starb. Sechs Jahre
jünger als ich, war sie die, die mich von meinem Talent für das Unterrichten überzeugte.“
Sie schrieb jedoch einige Werke, darunter komponierte sie in Zusammenarbeit mit Raoul
Pugno eine Oper über einen Operntext von Gabriele d’Annunzio La ville Morte, deren
Uraufführung an Pariser Opéra Comique im September 1914 vorgesehen wegen des
Ausbruchs des Ersten Weltkrieges nicht stattfand.
Diese seitdem noch nie aufgeführte Oper enthält einen mit Klavier begleiteten Vorgesang
zwischen den zwei ersten Akten.
Dieser Vorgesang ist hier zum ersten mal dargeboten.
EMILE NAOUMOFF Concerto Sacré
Emile Naoumoff, 1962 in Sofia geboren, wurde im Alter von acht Jahren von Nadia Boulanger
„entdeckt“. Sie bezeichnete ihn als „das Geschenk ihres Alters“. Er wurde einer ihrer bedeutendste Schüler
und dies für die Dauer der letzten zehn Jahre ihres Lebens.
Nach einem mit einigen Erstpreisen bereicherten ausgezeichneten Studium am Musikkonservatorium in
Paris begann er eine Konzertmusikerkarriere, im Verlauf derer er die Welt durchreiste und, parallel dazu, eine
Pädagogenkarriere, die ihn von Paris bis an die Universität von Bloomington führte.
Emile Naoumoff ist besonders bekannt für seine herrlichen Umsetzungen von berühmten Werken
(Der Feuervogel von Strawinsky für Klavier, das Faure „Requiem“ nur für Klavier, Bilder für eine Ausstellung
von Mussorgsky für Orchester und Piano, Les Gymnopédies, Gnossiennes et Sports et Divertissements von
Erik Satie für Klavier und Fagott, sämtliche Gesänge von Johann Sebastian Bach für Klavier).
Sein Concerto Sacré, 20 Jahre lang in seinem Herz ausgetragen, ist das Ergebnis einerseits
der religiösen und musikalischen Kindheit, an der Wiege mit gregorianischen Gesängen von
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Round
Autour de
Lili Boulanger
Lili Boulanger
THE BOULANGER SISTERS
LES SOEURS BOULANGER
‘The two Boulanger girls were amiable:
Nadia, tall and thin, with large, penetrating eyes, stood out with her keen, disciplined intelligence; next to the healthy vitality of her sister, Lili, sickly, blond and fragile, looked like the
lost princess in a Maeterlinck play. It was already evident by that time that her incredible
talent would quickly consume her meagre physical reserves.’
Albert Spalding, American violinist
Music seemed hereditary in the Boulanger family: the grandfather was a cellist, the grandmother a wellknown soprano. At the age of 60, the father, a composer of operas and voice teacher, married one of his young
disciples, the Princess of Petersburg, Raissa Mychetsky. From this union came two daughters: Nadia, born in
1887, and Lili, in 1893.
At the age of two, Lili came down with pneumonia. Not treated properly, it reduced her immune system
and forced her to spend most of her time isolated in treatment centres and sanatoriums.
She composed her first song at the age of 13 and four years later, published a collection of mélodies,
chamber music and choral works. At 19, she was a candidate for the Prix de Rome for the second time—the
first time, she had been unable to confront the particularly difficult conditions of spending four weeks in an
examination room—and this time, she succeeded. This success was hailed by the press as follows:
‘Mademoiselle Lili Boulanger has just triumphed over all her male competitors and won the Grand Prix
with an ease, a superiority and speed that must have seriously troubled the other candidates: they had
worked relentlessly for years only to approach a conventional result with toil and difficulty…
‘And in no case was it mere gallantry on the jury’s part that facilitated this victory. To the contrary, it
might even be said that the jury was more demanding of this young woman than of her male rivals. The jury’s
misogyny was well known. Certain patriarchs feared the entrance of an Eve into the earthly paradise of the
Villa Médicis…’The Prix de Rome was the highest distinction to which a French composer could aspire, and
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„Die Töchter waren beide sehr anmutig:
Nadia, hochgewachsen und schlank, mit großen durchdringenden Augen, glänzte durch
findige, disziplinierte Intelligenz; Lili, schmächtig, blond und zerbrechlich, wirkte neben
Nadias gesunder Vitalität wie die verlorene Prinzessin aus einem Stück von Maeterlinck.
Es war schon damals offensichtlich, daß ihr herausragendes Talent ihre schwachen
physischen Reserven alsbald überfordern würde.“
Albert Spalding, amerikanischer Geiger
Musik vererbte sich im Hause Boulanger: Der Großvater war Cellist, die Großmutter eine berühmte
Sopranistin. Der Vater, Opernkomponist und Gesangsprofessor, heiratete als gut 60jähriger eine seiner jungen
Schülerinnen, die Peterburger Prinzessin Raissa Mychetsky. Die Töchter des ungleichen Paares, Nadia
(geboren 1887) und Lili (geboren 1893) nannte man nur noch „die Boulangerie“.
Lili war mit zwei Jahren an Bronchiopneumonie erkrankt, die nicht sachgemäß behandelt wurde und
ihre Abwehrkräfte gegen Infektionen aller Art auf ein Minimum reduzierte. Sie mußte deshalb weitgehend
isoliert leben, konnte keine Schulen besuchen und verbrachte viel Zeit in Sanatorien und Kurorten. Mit 13
komponierte sie ihr erstes Lied, mit 17 veröffentlichte sie Lieder, Kammermusik und Chorstücke.
Mit 19 bewarb sie sich zum zweiten Mal um den berühmten Rompreis. Beim ersten Mal mussten die
Teilnehmer in strenger vierwöchigen Klausur eine Kantate für Soli, Chor und Orchester komponieren und diese
harten Bedingungen hatten ihre körperlichen Kräfte überfordert, aber sie schaffte es doch, was die Presse so
begrüsste:
„Fräulein Lili Boulanger hat soeben über alle ihre männlichen Konkurrenten gesiegt und den großen
Preis mit einer Überlegenheit, Leichtigkeit und Geschwindigkeit davongetragen, die die anderen Kandidaten
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Lili Boulanger Compositeur
in collaboration with Raoul Pugno, on a libretto by Gabriele d'Annunzio. The premiere had
been planned for September 1914 at the Opéra-Comique in Paris, but was cancelled due to
the outbreak of the First World War. This unpublished opera, which has never been
performed, includes an interlude (or prelude) composed at the piano, that is inserted
between the first two acts.
It is this prelude which is heard here in a world premiere.
EMILE NAOUMOFF Concerto sacré
EMILE NAOUMOFF was born in 1962 in Sofia (Bulgaria) and ‘discovered’ by Nadia Boulanger when he
was eight years old. She spoke of him as ‘the gift of my old age’. During the last ten years of her life, he was
one of the most important disciples of this grande dame, living with her in Paris.
After brilliant studies at the National Music Conservatory in Paris, where he obtained numerous first
prizes, he began a concert career which has taken him round the world and, at the same time, a teaching
career from Paris to Bloomington, Indiana, where he is currently a professor at the University.
Emile Naoumoff is well known for his transcriptions of famous works, including Stravinsky’s Firebird for
piano, Mussorgsky’s Pictures at an Exhibition for piano and orchestra, the Fauré Requiem for piano solo, Erik
Satie’s Gymnopédies, Gnossiennes and Sports et Divertissements for piano and bassoon, as well as
numerous chorales by Johann Sebastian Bach for piano.
His Sacred Concerto, which he carried in his heart for nearly 20 years, is the fruit of the
composer’s religious and musical evolution: as a child, reared with the Gregorian chants of
his Greek Orthodox grandparents (the sound of bells in the piano), then educated by the
great French teacher Nadia Boulanger, his mentor for nearly ten years and whose halfRussian origins catalysed the mixture of Western and Eastern music.
This is the world premiere recording of the Concerto Sacré, written for piano and chorus.
HELMUT WOLF
Born in 1939 in Schwäbisch Hall, Helmut Wolf studied German literature, musicology, musical teaching
and church music in Tübingen and Stuttgart, then conducting in Berlin and Stuttgart. A former Kapellmeister
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at the theatres of Ulm and Oldenburg, he has been director of church music in Böblingen since 1979. He
currently teaches orchestral conducting at various institutes and has been professor of conducting since 1984
at the Staatliche Hochschule für Musik und darstellende Kunst in Stuttgart. A guest conductor of the SüdfunkChor for several years, he has participated in numerous radio broadcasts and recordings with vocal and
instrumental ensembles, particularly in the sphere of contemporary music, and collaborated with symphony
orchestras, chamber ensembles and choruses in Germany and abroad. Helmut Wolf has been artistic director
of the Stuttgart Philharmonic Chorus since 1986
HELENE SCHNEIDERMAN (mezzo-soprano)
Helene Schneiderhan was born in New Jersey (USA). She continued her studies at Westminster Choir
College in Princeton, New Jersey, and at the University of Cincinnati (Ohio). After being engaged in Heidelberg
in 1982, she became a member of the Stuttgart Staatstheater company. Her repertoire is quite vast: in opera,
she interprets the great roles of Monteverdi, Mozart, Rossini, Bizet and Strauss up to her first role in Adriana
Hölsky’s Bremer Freiheit. In the concert sphere, her repertoire extends from Bach to Bernstein by way of
Mahler, and she is also a noted interpreter of lieder.
After the Pesaro Festival in 1991, she sang under the direction of Bernard Haitink in The Magic Flute at
Salzburg in 1993. In 1995, she appeared in the role of Cherubino at Covent Garden in London and sang for
the first time at the new Tel Aviv Opera. In autumn 2000, she made her debut at the Opéra Garnier in Paris.
For years, she has actively collaborated with Helmut Wolf and the Stuttgart Philharmonic Chorus.
STUTTGART PHILHARMONIC CHORUS
The Stuttgart Philharmonic Chorus was created in 1986 from a fusion of the Philharmonic Vocal Ensemble
and the Philharmonic Choir. Their repertoire ranges from a cappella pieces for small forces to the great symphonic choral works, while specialising in oratorios of the 18th, 19th and 20th centuries. Invitations to various
festivals (Bodensee International Festival, Nürnberg Organ Week, St-Denis Festival outside of Paris, Lausanne
Festival) attest to the group’s renown. They have performed with many orchestras under conductors such as
Moshe Atzmon, Jean-Claude Casadesus, Marek Janowski and Yehudi Menuhin. Concert tours have taken them
to Japan, France, Spain and elsewhere. A precise idea of this chorus can be drawn from their various radio
broadcasts and a discography that includes Fanny Hensel-Mendelssohn’s Oratorio on Bible Scenes, Lili
Boulanger’s De profundis, Psalm 130 and the recently released Sacred Music by Joseph Martin Kraus.
with it came a stay of three or four years at the Villa Médicis in Rome. It was awarded to Berlioz, Gounod,
Bizet and Debussy, amongst others. Lili Boulanger was the first woman to win this honour which suddenly
brought her international fame. She won other prizes, and the publisher Ricordi offered her an exclusive
contract.
It was at home, upon her return to Paris, that she composed the cycle of thirteen songs Clairières dans
le Ciel (‘Clearings in the Sky’). In 1916, she returned to Rome where she composed Psalms 124 and 129. Her
life expectancy at that time was two years. When she returned to Paris, despite the illness that was eating
away at her, she completed her Psalm 130 and the Vieille Prière bouddhique (‘Old Buddhist Prayer’) and dictated to her sister a Pie Jesu for voice, harp, string quartet and organ. She died on 15 March 1918, leaving
unfinished an opera, La princesse Maleine, that she had been composing after Maeterlinck.
Her music was never totally forgotten in France, as Igor Markevitch, Yehudi Menuhin, Jean Françaix and
others contributed to promoting it.
She also wrote three songs - Sous-bois (‘Undergrowth’), La Tempête and La Source - for
chorus and piano that were overlooked until the beginning of the year 2000. They were then
specially published for the concert given the 19th of March 2000 at the Neues Schloss in
Stuttgart.
The recording heard here is the world premiere.
Nadia is now well known—at least in music circles—as a professor of composition. For more than half
a century (she died in 1979), Nadia Boulanger attracted musicians from the world over, and her students and
friends included Aaron Copland, Jean Françaix, Leonard Bernstein, Krzysztof Penderecki, Stravinsky, Yehudi
Menuhin, Michel Legrand, Quincy Jones, Astor Piazzolla. She was the first woman to conduct the Boston
Symphony Orchestra and she strove particularly to make known the works of her sister who had passed away
so young.
In addition to being a conductor, she was also a pianist and organist, while, in spite of considerable
success, she gave up composing early on. Shortly before her death, when a journalist asked her why she had
never composed, she replied: ‘I have no talent. My sister Lili was a famous composer when she died at the
age of 24. She was six years younger than me, and it was she who gave rise to my vocation in teaching.’
Nonetheless, Nadia wrote several works, in particular composing an opera, La Ville morte,
Translated by John Tyler Tuttle
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ernstlich verstören mußte, weil sie jahrelang Blut und Wasser geschwitzt hatten und sich in mühseliger Arbeit
ihrem Ziele näherten... Dabei war es keineswegs die Galanterie der Juroren, die ihr den Sieg erleichtert hat;
Im Gegenteil: Man kann sagen, daß sie mit diesem neunzehnjährigen jungen Mädchen härter umsprangen als
mit ihren Rivalen. Die Frauenfeindlichkeit der Jury war bekannt. Der Eintritt einer Eva ins irdische Paradies
der Villa Medici wurde von bestimmten Patriarchen als totale Katastrophe gefürchtet...“
Der Rompreis war die bedeutsame Auszeichnung, die ein französischer Komponist erringen konnte.
Gounod, Bizet, Debussy und auch ihr eigener Großvater und Vater gehörten zu den Preisträgern. Dieser Preis
bedeutete ein drei- bis vierjähriges Stipendium in der Villa Medici in Rom. Lili Boulanger war die erste Frau,
die ihn errang, und er machte sie mit einem Schlag international berühmt.
Weitere Preise folgten, der Verleger Ricordi bot ihr einen festen Vertrag an. In Paris angelangt
komponierte sie der 13teilige Liederzyklus Clairières dans le ciel (Himmelslichtungen). 1916 fuhr sie nach
Rom, komponierte die Psalmen 124 und 129. Ihre Lebenserwartungen betrugen damals nur mehr zwei Jahre.
Wieder zurück in Paris beendete sie trotz großer Schmerzen den Psalm 130 und das Alte buddhistische Gebet,
diktierte ihrer Schwester noch ein Pie Jesu für Stimme, Harfe, Streichquartett und Orgel uns starb am 15.
März 1918. Die Oper Princesse Malein nach Maeterlinck konnte sie nicht mehr vollenden.
Ihre Musik wurde in Frankreich nie ganz vergessen. Igor Markevitch, Yehudi Menuhin, Jean Françaix und
andere setzen sich für ihre Werke ein.
Enseigne la direction d’orchestre dans divers instituts. Professeur de direction d’orchestre et d’ensembles
depuis 1984 à la Staatliche Hochschule für Musik und darstellende Kunst de Stuttgart. Chef invité au SüdfunkChor durant plusieurs années. Nombreux enregistrements radiophoniques et discographiques avec des
ensembles vocaux et instrumentaux, en particulier dans le domaine de la musique contemporaine.
Collaboration avec des orchestres symphoniques, des orchestres de chambre et des chœurs en Allemagne et
a l’étranger. Helmut Wolf est depuis 1986 directeur artistique du Chœur Philharmonique de Stuttgart.
HELENE SCHNEIDERMAN (mezzo-soprano)
Elle est née dans le New Jersey aux Etats-Unis ; elle a poursuivi ses études au Westminster Choir
College à Princeton et à l’université de Cincinnati. Après son engagement à Heidelberg en 1982, elle devient
membre de la troupe du Staatstheater de Stuttgart. Elle possède un vaste répertoire: à l'opéra, elle est
l'interprète des grands rôles de Monteverdi, de Mozart, de Rossini, de Bizet et de Strauss jusquà son premier
rôle dans la Bremer Freiheit de'Adriana Hölsky. Dans le domaine du concert son repertoire s'étend de Bach à
Bernstein n passant par Mahler. Aux multiples facettes de ce portrait s'ajoute un vastre repertoire de lieder.
Après le Festival de Pesaro en 1991, elle a chanté sous la direction de Haitink dans la Flûte enchantée
à Salzbourg en 1993.En 1995, elle s’est produite, entre autres, dans le rôle de Cherubin à Covent Garden à
Londres et fit son entrée dans le nouvel Opéra de tel Aviv. En Automne 2000, elle fit ses débuts à Paris à
l’Opéra Garnier.
Depuis des années elle coopère activement avec Helmut Wolf et le Chœur Philharmonique de Stuttgart.
CHŒUR PHILHARMONIQUE DE STUTTGART
Sie schrieb ebenfalls drei Melodien (sous-bois, la tempête et la source) für Klavier und Chor,
die bis zum Jahr 2000 in Vergessenheit gerieten. Ausschließlich für das Konzert, das am 19.
März 2000 im Neuen Schloss von Stuttgart, sind diese Melodien erschienen, deren
Aufnahme hier erstmals veröffentlicht ist.
NADIA ist heute allenfalls in Musikerkreisen ein Begriff als Kompositionslehrerin, bei der ein halbes
Jahrhundert lang – sie starb erst 1979 –sich junge Musiker aus der ganzen Welt versammelten. Zu ihren
Schülern und Freunden gehörten Copland, Françaix, Bernstein, Penderecki, Strawinsky, Menuhin und viele
andere.
Als erste Frau dirigierte sie das Boston Symphony Orchestra und setzte sich in besonderem Maße für
Le Chœur Philharmonique de Stuttgart fut crée en 1986 d’une fusion de l’ensemble vocal philharmonique et du chœur philharmonique. Son répertoire va des pièces a cappella à faibles effectifs aux grandes
œuvres symphoniques chorales. Il est spécialisé dans le domaine de la musique d’oratorio des XVIIIéme, XIXème
et XXème siècles. Des invitations à divers festivals (festival international de Bodensee, semaine d’orgue de
Nürnberg, festival de St. Denis à Paris, festival de Lausanne) témoignent de la renommée de cet ensemble.
Sollicité par divers orchestres, il a travaillé en collaboration avec des chefs d’orchestre comme Moshé
Atzmon, Jean-Claude Casadesus, Marek Janowski et Yehudi Menuhin. Des tournées en concert l’ont conduit
au Japon, en France, Espagne et en Tschechien. Diverses collaborations avec des station de
radiodiffusion ainsi que des CD entre autres consacrés à l'Oratorio sur des tableaux de la Bible de Fanny
Hensel-Mendelssohn, Des profondeurs, Psaume 130, de Lili Boulanger, et nouvellement paru, Musique
spirituelle de Joseph Martin Kraus, définissent plus précisément le profil de ce chœur.
(Traduit de l’allemand par Garance Dyens)
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seinen griechisch-orthodoxen Großeltern aus Bulgarien aufgezogen, andererseits der
Erziehung der großen Musikpädagogin, Nadia Boulanger, deren russische Wurzel eine
Osmose der orientalischen und abendländischen Musik erzeugten.
Dieser Vorgesang ist hier zum ersten mal dargeboten.
HELENE SCHNEIDERMAN
Helene Schneiderman stammt aus den US-Staat New Jersey . Sie erhielt ihre Ausbildung in Princeton
und Cincinnati, wo sie ihr Studium 1980 mit dem Grad eines Masters of Music und 1982 mit dem
Operndiplom abschloss.
Nach einem Engagement ich Heidelberg wurde sie 1984 Ensemblemitglied der Staatsoper Stuttgart. Sie
besitzt einen breigefächerten Repertoire, Sie ist in zahlreichen Rollen von Monteverdi, Mozart, Rossini, Bizet
und Strauss bis hin zu ihrer ersten Rolle in Bremer Freiheit von Adriano Hölsky erfolgreich. Im Konzertbereich
reicht ihr Können von Bach , Mahler bis Bernstein. Dazu kommt ihr gutes Kennen von Liedern.
Sie sang an der Orlando Opera und der New York City Opera, sowie bei den Festspielen in Salzburg,
Wiesbaden, Schwetzingen, Ludwigsburg und Pesaro.
1995 trat sie als Cherubino an Covent Garden London auf und im selben Jahr auch an der neueröffneten
Oper in Tel Aviv. Im Herbst 2000 gibt sie ihr Debüt in Paris an der Opéra Garnier.
Mit dem Philharmonia Chor und Helmut Wolf verbindet sie seit vielen Jahren eine enge Zusammenarbeit.
HELMUT WOLF
Geboren 1939 in Schwäbisch Hall. Studium der Germanistik, Musikwissenschaft, Schulmusik und
Kirchenmusik in Tübingen und Stuttgart; Kapellmeister-Studium in Berlin und Stuttgart. Kapellmeister an den
Theatern in Ulm und Oldenburg.
Kirchenmusiker in Böblingen, 1979 Kirchenmusikdirektor.
Lehrtätigkeit im Fach Dirigieren an verschiedenen Instituten. Seit 1984 Professor für
Orchesterdirigieren/Ensembleleitung an der Staatlichen Hochschule für Musik und darstellende Kunst
Stuttgart.
Viele Jahre Gastdirigent des Südfunkchors Stuttgart. Zahlreiche Rundfunk- und CD-Aufnahmen mit
vokalen und instrumentalen Ensembles, besonders im Bereich der neuen Musik.
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célèbre. Certains patriarches craignaient l’entrée d’une Eve dans le paradis terrestre de la Villa Médicis… ”
Le prix de Rome était la distinction suprême à laquelle un compositeur français pouvait aspirer. Il fut décerné par exemple à Berlioz, Gounod, Bizet, Debussy. Ce prix s’accompagnait d’un séjour de trois à quatre ans à
la Villa Medicis à Rome. Lili Boulanger fut la première femme à remporter ce prix qui lui donna, d’un seul coup,
une célébrité internationale.
Elle remporta d’autres prix et l’éditeur Ricordi lui offrit un contrat permanent. C’est de retour à Paris,
chez elle, qu’elle composa le cycle de treize mélodies Clairières dans le Ciel. En 1916, elle retourne à Rome
où elle compose les Psaumes 124 et 129. Son espérance de vie était alors de deux ans. De retour à Paris, elle
termina, en dépit du mal qui la ronge, son Psaume 130 et la Vieille Prière bouddhique et dicta encore à sa sœur
un Pie Jesu pour voix, harpe, quatuor à cordes et orgue. Elle meurt le 15 mars 1918. Elle ne put finir l’opéra
Princesse Maleine qu'elle composait d’après Maeterlinck.
Sa musique ne fut jamais totalement oubliée en France. Igor Markevitch, Yehudi Menuhin, Jean Françaix
et d’autres contribuèrent à promouvoir l’œuvre de Lili Boulanger.
Elle écrivit également trois mélodies ( Sous-bois, la Tempête et la Source) pour piano et
chœur qui restèrent oubliées jusqu'au début de l'an 2000. Elles furent alors éditées spécialement pour le concert donné le 19 mars 2000 au Neues Schloß de Stuttgart.
C’est cet enregistrement qui est publié ici en première mondiale.
Nadia est aujourd’hui bien connue – tout au moins dans les milieux musicaux – comme professeur de
composition. Durant un bon demi-siècle (elle est décédée en 1979) Nadia Boulanger rassembla autour d’elle
des jeunes musiciens venus du monde entier. Copland, Françaix, Bernstein, Penderecki, Stravinsky, Menuhin,
Michel Legrand, Quincy Jones, Astor Piazzolla et d’autres firent partie de ses élèves et amis. Elle fut la
première femme qui dirigea le Boston Symphony Orchestra et elle s’investit particulièrement pour faire
connaître l’œuvre de sa sœur décédée si jeune.
Elle fut également chef d’orchestre, pianiste et organiste. Mais en dépit de grands succès, elle avait
toutefois renoncé très tôt à composer. Lorsque, peu de temps avant sa mort, un journaliste lui posa la question de savoir pourquoi elle n'avait jamais composé, elle répondit : “Je n’ai aucun talent. Ma sœur Lili, elle,
était un célèbre compositeur quand elle mourut à l’âge de 24 ans. Elle avait six ans de moins que moi et c’est
elle qui fit naître en moi la vocation d’enseignant”.
Elle écrivit cependant quelques œuvres, et composa en particulier un opéra, en collaboration
3
seinen griechisch-orthodoxen Großeltern aus Bulgarien aufgezogen, andererseits der
Erziehung der großen Musikpädagogin, Nadia Boulanger, deren russische Wurzel eine
Osmose der orientalischen und abendländischen Musik erzeugten.
Dieser Vorgesang ist hier zum ersten mal dargeboten.
HELENE SCHNEIDERMAN
Helene Schneiderman stammt aus den US-Staat New Jersey . Sie erhielt ihre Ausbildung in Princeton
und Cincinnati, wo sie ihr Studium 1980 mit dem Grad eines Masters of Music und 1982 mit dem
Operndiplom abschloss.
Nach einem Engagement ich Heidelberg wurde sie 1984 Ensemblemitglied der Staatsoper Stuttgart. Sie
besitzt einen breigefächerten Repertoire, Sie ist in zahlreichen Rollen von Monteverdi, Mozart, Rossini, Bizet
und Strauss bis hin zu ihrer ersten Rolle in Bremer Freiheit von Adriano Hölsky erfolgreich. Im Konzertbereich
reicht ihr Können von Bach , Mahler bis Bernstein. Dazu kommt ihr gutes Kennen von Liedern.
Sie sang an der Orlando Opera und der New York City Opera, sowie bei den Festspielen in Salzburg,
Wiesbaden, Schwetzingen, Ludwigsburg und Pesaro.
1995 trat sie als Cherubino an Covent Garden London auf und im selben Jahr auch an der neueröffneten
Oper in Tel Aviv. Im Herbst 2000 gibt sie ihr Debüt in Paris an der Opéra Garnier.
Mit dem Philharmonia Chor und Helmut Wolf verbindet sie seit vielen Jahren eine enge Zusammenarbeit.
HELMUT WOLF
Geboren 1939 in Schwäbisch Hall. Studium der Germanistik, Musikwissenschaft, Schulmusik und
Kirchenmusik in Tübingen und Stuttgart; Kapellmeister-Studium in Berlin und Stuttgart. Kapellmeister an den
Theatern in Ulm und Oldenburg.
Kirchenmusiker in Böblingen, 1979 Kirchenmusikdirektor.
Lehrtätigkeit im Fach Dirigieren an verschiedenen Instituten. Seit 1984 Professor für
Orchesterdirigieren/Ensembleleitung an der Staatlichen Hochschule für Musik und darstellende Kunst
Stuttgart.
Viele Jahre Gastdirigent des Südfunkchors Stuttgart. Zahlreiche Rundfunk- und CD-Aufnahmen mit
vokalen und instrumentalen Ensembles, besonders im Bereich der neuen Musik.
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célèbre. Certains patriarches craignaient l’entrée d’une Eve dans le paradis terrestre de la Villa Médicis… ”
Le prix de Rome était la distinction suprême à laquelle un compositeur français pouvait aspirer. Il fut décerné par exemple à Berlioz, Gounod, Bizet, Debussy. Ce prix s’accompagnait d’un séjour de trois à quatre ans à
la Villa Medicis à Rome. Lili Boulanger fut la première femme à remporter ce prix qui lui donna, d’un seul coup,
une célébrité internationale.
Elle remporta d’autres prix et l’éditeur Ricordi lui offrit un contrat permanent. C’est de retour à Paris,
chez elle, qu’elle composa le cycle de treize mélodies Clairières dans le Ciel. En 1916, elle retourne à Rome
où elle compose les Psaumes 124 et 129. Son espérance de vie était alors de deux ans. De retour à Paris, elle
termina, en dépit du mal qui la ronge, son Psaume 130 et la Vieille Prière bouddhique et dicta encore à sa sœur
un Pie Jesu pour voix, harpe, quatuor à cordes et orgue. Elle meurt le 15 mars 1918. Elle ne put finir l’opéra
Princesse Maleine qu'elle composait d’après Maeterlinck.
Sa musique ne fut jamais totalement oubliée en France. Igor Markevitch, Yehudi Menuhin, Jean Françaix
et d’autres contribuèrent à promouvoir l’œuvre de Lili Boulanger.
Elle écrivit également trois mélodies ( Sous-bois, la Tempête et la Source) pour piano et
chœur qui restèrent oubliées jusqu'au début de l'an 2000. Elles furent alors éditées spécialement pour le concert donné le 19 mars 2000 au Neues Schloß de Stuttgart.
C’est cet enregistrement qui est publié ici en première mondiale.
Nadia est aujourd’hui bien connue – tout au moins dans les milieux musicaux – comme professeur de
composition. Durant un bon demi-siècle (elle est décédée en 1979) Nadia Boulanger rassembla autour d’elle
des jeunes musiciens venus du monde entier. Copland, Françaix, Bernstein, Penderecki, Stravinsky, Menuhin,
Michel Legrand, Quincy Jones, Astor Piazzolla et d’autres firent partie de ses élèves et amis. Elle fut la
première femme qui dirigea le Boston Symphony Orchestra et elle s’investit particulièrement pour faire
connaître l’œuvre de sa sœur décédée si jeune.
Elle fut également chef d’orchestre, pianiste et organiste. Mais en dépit de grands succès, elle avait
toutefois renoncé très tôt à composer. Lorsque, peu de temps avant sa mort, un journaliste lui posa la question de savoir pourquoi elle n'avait jamais composé, elle répondit : “Je n’ai aucun talent. Ma sœur Lili, elle,
était un célèbre compositeur quand elle mourut à l’âge de 24 ans. Elle avait six ans de moins que moi et c’est
elle qui fit naître en moi la vocation d’enseignant”.
Elle écrivit cependant quelques œuvres, et composa en particulier un opéra, en collaboration
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ernstlich verstören mußte, weil sie jahrelang Blut und Wasser geschwitzt hatten und sich in mühseliger Arbeit
ihrem Ziele näherten... Dabei war es keineswegs die Galanterie der Juroren, die ihr den Sieg erleichtert hat;
Im Gegenteil: Man kann sagen, daß sie mit diesem neunzehnjährigen jungen Mädchen härter umsprangen als
mit ihren Rivalen. Die Frauenfeindlichkeit der Jury war bekannt. Der Eintritt einer Eva ins irdische Paradies
der Villa Medici wurde von bestimmten Patriarchen als totale Katastrophe gefürchtet...“
Der Rompreis war die bedeutsame Auszeichnung, die ein französischer Komponist erringen konnte.
Gounod, Bizet, Debussy und auch ihr eigener Großvater und Vater gehörten zu den Preisträgern. Dieser Preis
bedeutete ein drei- bis vierjähriges Stipendium in der Villa Medici in Rom. Lili Boulanger war die erste Frau,
die ihn errang, und er machte sie mit einem Schlag international berühmt.
Weitere Preise folgten, der Verleger Ricordi bot ihr einen festen Vertrag an. In Paris angelangt
komponierte sie der 13teilige Liederzyklus Clairières dans le ciel (Himmelslichtungen). 1916 fuhr sie nach
Rom, komponierte die Psalmen 124 und 129. Ihre Lebenserwartungen betrugen damals nur mehr zwei Jahre.
Wieder zurück in Paris beendete sie trotz großer Schmerzen den Psalm 130 und das Alte buddhistische Gebet,
diktierte ihrer Schwester noch ein Pie Jesu für Stimme, Harfe, Streichquartett und Orgel uns starb am 15.
März 1918. Die Oper Princesse Malein nach Maeterlinck konnte sie nicht mehr vollenden.
Ihre Musik wurde in Frankreich nie ganz vergessen. Igor Markevitch, Yehudi Menuhin, Jean Françaix und
andere setzen sich für ihre Werke ein.
Enseigne la direction d’orchestre dans divers instituts. Professeur de direction d’orchestre et d’ensembles
depuis 1984 à la Staatliche Hochschule für Musik und darstellende Kunst de Stuttgart. Chef invité au SüdfunkChor durant plusieurs années. Nombreux enregistrements radiophoniques et discographiques avec des
ensembles vocaux et instrumentaux, en particulier dans le domaine de la musique contemporaine.
Collaboration avec des orchestres symphoniques, des orchestres de chambre et des chœurs en Allemagne et
a l’étranger. Helmut Wolf est depuis 1986 directeur artistique du Chœur Philharmonique de Stuttgart.
HELENE SCHNEIDERMAN (mezzo-soprano)
Elle est née dans le New Jersey aux Etats-Unis ; elle a poursuivi ses études au Westminster Choir
College à Princeton et à l’université de Cincinnati. Après son engagement à Heidelberg en 1982, elle devient
membre de la troupe du Staatstheater de Stuttgart. Elle possède un vaste répertoire: à l'opéra, elle est
l'interprète des grands rôles de Monteverdi, de Mozart, de Rossini, de Bizet et de Strauss jusquà son premier
rôle dans la Bremer Freiheit de'Adriana Hölsky. Dans le domaine du concert son repertoire s'étend de Bach à
Bernstein n passant par Mahler. Aux multiples facettes de ce portrait s'ajoute un vastre repertoire de lieder.
Après le Festival de Pesaro en 1991, elle a chanté sous la direction de Haitink dans la Flûte enchantée
à Salzbourg en 1993.En 1995, elle s’est produite, entre autres, dans le rôle de Cherubin à Covent Garden à
Londres et fit son entrée dans le nouvel Opéra de tel Aviv. En Automne 2000, elle fit ses débuts à Paris à
l’Opéra Garnier.
Depuis des années elle coopère activement avec Helmut Wolf et le Chœur Philharmonique de Stuttgart.
CHŒUR PHILHARMONIQUE DE STUTTGART
Sie schrieb ebenfalls drei Melodien (sous-bois, la tempête et la source) für Klavier und Chor,
die bis zum Jahr 2000 in Vergessenheit gerieten. Ausschließlich für das Konzert, das am 19.
März 2000 im Neuen Schloss von Stuttgart, sind diese Melodien erschienen, deren
Aufnahme hier erstmals veröffentlicht ist.
NADIA ist heute allenfalls in Musikerkreisen ein Begriff als Kompositionslehrerin, bei der ein halbes
Jahrhundert lang – sie starb erst 1979 –sich junge Musiker aus der ganzen Welt versammelten. Zu ihren
Schülern und Freunden gehörten Copland, Françaix, Bernstein, Penderecki, Strawinsky, Menuhin und viele
andere.
Als erste Frau dirigierte sie das Boston Symphony Orchestra und setzte sich in besonderem Maße für
Le Chœur Philharmonique de Stuttgart fut crée en 1986 d’une fusion de l’ensemble vocal philharmonique et du chœur philharmonique. Son répertoire va des pièces a cappella à faibles effectifs aux grandes
œuvres symphoniques chorales. Il est spécialisé dans le domaine de la musique d’oratorio des XVIIIéme, XIXème
et XXème siècles. Des invitations à divers festivals (festival international de Bodensee, semaine d’orgue de
Nürnberg, festival de St. Denis à Paris, festival de Lausanne) témoignent de la renommée de cet ensemble.
Sollicité par divers orchestres, il a travaillé en collaboration avec des chefs d’orchestre comme Moshé
Atzmon, Jean-Claude Casadesus, Marek Janowski et Yehudi Menuhin. Des tournées en concert l’ont conduit
au Japon, en France, Espagne et en Tschechien. Diverses collaborations avec des station de
radiodiffusion ainsi que des CD entre autres consacrés à l'Oratorio sur des tableaux de la Bible de Fanny
Hensel-Mendelssohn, Des profondeurs, Psaume 130, de Lili Boulanger, et nouvellement paru, Musique
spirituelle de Joseph Martin Kraus, définissent plus précisément le profil de ce chœur.
(Traduit de l’allemand par Garance Dyens)
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at the theatres of Ulm and Oldenburg, he has been director of church music in Böblingen since 1979. He
currently teaches orchestral conducting at various institutes and has been professor of conducting since 1984
at the Staatliche Hochschule für Musik und darstellende Kunst in Stuttgart. A guest conductor of the SüdfunkChor for several years, he has participated in numerous radio broadcasts and recordings with vocal and
instrumental ensembles, particularly in the sphere of contemporary music, and collaborated with symphony
orchestras, chamber ensembles and choruses in Germany and abroad. Helmut Wolf has been artistic director
of the Stuttgart Philharmonic Chorus since 1986
HELENE SCHNEIDERMAN (mezzo-soprano)
Helene Schneiderhan was born in New Jersey (USA). She continued her studies at Westminster Choir
College in Princeton, New Jersey, and at the University of Cincinnati (Ohio). After being engaged in Heidelberg
in 1982, she became a member of the Stuttgart Staatstheater company. Her repertoire is quite vast: in opera,
she interprets the great roles of Monteverdi, Mozart, Rossini, Bizet and Strauss up to her first role in Adriana
Hölsky’s Bremer Freiheit. In the concert sphere, her repertoire extends from Bach to Bernstein by way of
Mahler, and she is also a noted interpreter of lieder.
After the Pesaro Festival in 1991, she sang under the direction of Bernard Haitink in The Magic Flute at
Salzburg in 1993. In 1995, she appeared in the role of Cherubino at Covent Garden in London and sang for
the first time at the new Tel Aviv Opera. In autumn 2000, she made her debut at the Opéra Garnier in Paris.
For years, she has actively collaborated with Helmut Wolf and the Stuttgart Philharmonic Chorus.
STUTTGART PHILHARMONIC CHORUS
The Stuttgart Philharmonic Chorus was created in 1986 from a fusion of the Philharmonic Vocal Ensemble
and the Philharmonic Choir. Their repertoire ranges from a cappella pieces for small forces to the great symphonic choral works, while specialising in oratorios of the 18th, 19th and 20th centuries. Invitations to various
festivals (Bodensee International Festival, Nürnberg Organ Week, St-Denis Festival outside of Paris, Lausanne
Festival) attest to the group’s renown. They have performed with many orchestras under conductors such as
Moshe Atzmon, Jean-Claude Casadesus, Marek Janowski and Yehudi Menuhin. Concert tours have taken them
to Japan, France, Spain and elsewhere. A precise idea of this chorus can be drawn from their various radio
broadcasts and a discography that includes Fanny Hensel-Mendelssohn’s Oratorio on Bible Scenes, Lili
Boulanger’s De profundis, Psalm 130 and the recently released Sacred Music by Joseph Martin Kraus.
with it came a stay of three or four years at the Villa Médicis in Rome. It was awarded to Berlioz, Gounod,
Bizet and Debussy, amongst others. Lili Boulanger was the first woman to win this honour which suddenly
brought her international fame. She won other prizes, and the publisher Ricordi offered her an exclusive
contract.
It was at home, upon her return to Paris, that she composed the cycle of thirteen songs Clairières dans
le Ciel (‘Clearings in the Sky’). In 1916, she returned to Rome where she composed Psalms 124 and 129. Her
life expectancy at that time was two years. When she returned to Paris, despite the illness that was eating
away at her, she completed her Psalm 130 and the Vieille Prière bouddhique (‘Old Buddhist Prayer’) and dictated to her sister a Pie Jesu for voice, harp, string quartet and organ. She died on 15 March 1918, leaving
unfinished an opera, La princesse Maleine, that she had been composing after Maeterlinck.
Her music was never totally forgotten in France, as Igor Markevitch, Yehudi Menuhin, Jean Françaix and
others contributed to promoting it.
She also wrote three songs - Sous-bois (‘Undergrowth’), La Tempête and La Source - for
chorus and piano that were overlooked until the beginning of the year 2000. They were then
specially published for the concert given the 19th of March 2000 at the Neues Schloss in
Stuttgart.
The recording heard here is the world premiere.
Nadia is now well known—at least in music circles—as a professor of composition. For more than half
a century (she died in 1979), Nadia Boulanger attracted musicians from the world over, and her students and
friends included Aaron Copland, Jean Françaix, Leonard Bernstein, Krzysztof Penderecki, Stravinsky, Yehudi
Menuhin, Michel Legrand, Quincy Jones, Astor Piazzolla. She was the first woman to conduct the Boston
Symphony Orchestra and she strove particularly to make known the works of her sister who had passed away
so young.
In addition to being a conductor, she was also a pianist and organist, while, in spite of considerable
success, she gave up composing early on. Shortly before her death, when a journalist asked her why she had
never composed, she replied: ‘I have no talent. My sister Lili was a famous composer when she died at the
age of 24. She was six years younger than me, and it was she who gave rise to my vocation in teaching.’
Nonetheless, Nadia wrote several works, in particular composing an opera, La Ville morte,
Translated by John Tyler Tuttle
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Lili Boulanger Compositeur
in collaboration with Raoul Pugno, on a libretto by Gabriele d'Annunzio. The premiere had
been planned for September 1914 at the Opéra-Comique in Paris, but was cancelled due to
the outbreak of the First World War. This unpublished opera, which has never been
performed, includes an interlude (or prelude) composed at the piano, that is inserted
between the first two acts.
It is this prelude which is heard here in a world premiere.
EMILE NAOUMOFF Concerto sacré
EMILE NAOUMOFF was born in 1962 in Sofia (Bulgaria) and ‘discovered’ by Nadia Boulanger when he
was eight years old. She spoke of him as ‘the gift of my old age’. During the last ten years of her life, he was
one of the most important disciples of this grande dame, living with her in Paris.
After brilliant studies at the National Music Conservatory in Paris, where he obtained numerous first
prizes, he began a concert career which has taken him round the world and, at the same time, a teaching
career from Paris to Bloomington, Indiana, where he is currently a professor at the University.
Emile Naoumoff is well known for his transcriptions of famous works, including Stravinsky’s Firebird for
piano, Mussorgsky’s Pictures at an Exhibition for piano and orchestra, the Fauré Requiem for piano solo, Erik
Satie’s Gymnopédies, Gnossiennes and Sports et Divertissements for piano and bassoon, as well as
numerous chorales by Johann Sebastian Bach for piano.
His Sacred Concerto, which he carried in his heart for nearly 20 years, is the fruit of the
composer’s religious and musical evolution: as a child, reared with the Gregorian chants of
his Greek Orthodox grandparents (the sound of bells in the piano), then educated by the
great French teacher Nadia Boulanger, his mentor for nearly ten years and whose halfRussian origins catalysed the mixture of Western and Eastern music.
This is the world premiere recording of the Concerto Sacré, written for piano and chorus.
HELMUT WOLF
Born in 1939 in Schwäbisch Hall, Helmut Wolf studied German literature, musicology, musical teaching
and church music in Tübingen and Stuttgart, then conducting in Berlin and Stuttgart. A former Kapellmeister
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Round
Autour de
Lili Boulanger
Lili Boulanger
THE BOULANGER SISTERS
LES SOEURS BOULANGER
‘The two Boulanger girls were amiable:
Nadia, tall and thin, with large, penetrating eyes, stood out with her keen, disciplined intelligence; next to the healthy vitality of her sister, Lili, sickly, blond and fragile, looked like the
lost princess in a Maeterlinck play. It was already evident by that time that her incredible
talent would quickly consume her meagre physical reserves.’
Albert Spalding, American violinist
Music seemed hereditary in the Boulanger family: the grandfather was a cellist, the grandmother a wellknown soprano. At the age of 60, the father, a composer of operas and voice teacher, married one of his young
disciples, the Princess of Petersburg, Raissa Mychetsky. From this union came two daughters: Nadia, born in
1887, and Lili, in 1893.
At the age of two, Lili came down with pneumonia. Not treated properly, it reduced her immune system
and forced her to spend most of her time isolated in treatment centres and sanatoriums.
She composed her first song at the age of 13 and four years later, published a collection of mélodies,
chamber music and choral works. At 19, she was a candidate for the Prix de Rome for the second time—the
first time, she had been unable to confront the particularly difficult conditions of spending four weeks in an
examination room—and this time, she succeeded. This success was hailed by the press as follows:
‘Mademoiselle Lili Boulanger has just triumphed over all her male competitors and won the Grand Prix
with an ease, a superiority and speed that must have seriously troubled the other candidates: they had
worked relentlessly for years only to approach a conventional result with toil and difficulty…
‘And in no case was it mere gallantry on the jury’s part that facilitated this victory. To the contrary, it
might even be said that the jury was more demanding of this young woman than of her male rivals. The jury’s
misogyny was well known. Certain patriarchs feared the entrance of an Eve into the earthly paradise of the
Villa Médicis…’The Prix de Rome was the highest distinction to which a French composer could aspire, and
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„Die Töchter waren beide sehr anmutig:
Nadia, hochgewachsen und schlank, mit großen durchdringenden Augen, glänzte durch
findige, disziplinierte Intelligenz; Lili, schmächtig, blond und zerbrechlich, wirkte neben
Nadias gesunder Vitalität wie die verlorene Prinzessin aus einem Stück von Maeterlinck.
Es war schon damals offensichtlich, daß ihr herausragendes Talent ihre schwachen
physischen Reserven alsbald überfordern würde.“
Albert Spalding, amerikanischer Geiger
Musik vererbte sich im Hause Boulanger: Der Großvater war Cellist, die Großmutter eine berühmte
Sopranistin. Der Vater, Opernkomponist und Gesangsprofessor, heiratete als gut 60jähriger eine seiner jungen
Schülerinnen, die Peterburger Prinzessin Raissa Mychetsky. Die Töchter des ungleichen Paares, Nadia
(geboren 1887) und Lili (geboren 1893) nannte man nur noch „die Boulangerie“.
Lili war mit zwei Jahren an Bronchiopneumonie erkrankt, die nicht sachgemäß behandelt wurde und
ihre Abwehrkräfte gegen Infektionen aller Art auf ein Minimum reduzierte. Sie mußte deshalb weitgehend
isoliert leben, konnte keine Schulen besuchen und verbrachte viel Zeit in Sanatorien und Kurorten. Mit 13
komponierte sie ihr erstes Lied, mit 17 veröffentlichte sie Lieder, Kammermusik und Chorstücke.
Mit 19 bewarb sie sich zum zweiten Mal um den berühmten Rompreis. Beim ersten Mal mussten die
Teilnehmer in strenger vierwöchigen Klausur eine Kantate für Soli, Chor und Orchester komponieren und diese
harten Bedingungen hatten ihre körperlichen Kräfte überfordert, aber sie schaffte es doch, was die Presse so
begrüsste:
„Fräulein Lili Boulanger hat soeben über alle ihre männlichen Konkurrenten gesiegt und den großen
Preis mit einer Überlegenheit, Leichtigkeit und Geschwindigkeit davongetragen, die die anderen Kandidaten
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vec Raoul Pugno, sur un livret de Gabriele d'Annunzio, la Ville Morte dont la Première à
l'Opéra Comique à Paris, prévue pour septembre 1914, fut annulée car à ce moment éclatait
la première Guerre Mondiale. Cet opéra, inédit - donc jamais publié ni joué - comporte un
interlude (ou prélude) composé au piano qui s'intercale entre les deux premiers actes.
C'est ce prélude qui est offert ici en première mondiale.
ÉMILE NAOUMOFF “Concerto sacré”
ÉMILE NAOUMOFF est né en 1962 à Sofia (Bulgarie) et fut “découvert” à huit ans par Nadia Boulanger.
Elle parlait de lui comme étant “le cadeau de ma vieillesse”. Il fut l’un des ses disciples les plus importants
pendant les dix années précédant la mort de cette grande dame qu'il vécut auprès d'elle à Paris.
Après de brillantes études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, où il obtint de
nombreux premiers prix, il entama une carrière de concertiste qui le mena partout dans le monde et en
parallèle, une carrière de pédagogue depuis Paris jusqu'à Bloomington - University Indiana - actuellement.
Émile Naoumoff est bien connu pour ses fameuses transcriptions d'œuvres célèbres (l'Oiseau de Feu de
Stravinsky pour piano, les Tableaux d'une Exposition de Moussorgsky pour orchestre et piano, le Requiem de
Fauré pour piano seul, les Gymnopédies, Gnossiennes et Sports et Divertissements d'Erik Satie, pour piano et
basson, de nombreux Chorals de Jean Sébastien Bach pour piano.)
Son Concerto Sacré, porté dans son cœur pendant près de 20 ans est le fruit de l'évolution
religieuse et musicale du compositeur, bercé par les chants grégoriens de ses grandsparents, grecs orthodoxes de Bulgarie ( le son des cloches du piano) éduqué par la grande
pédagogue Française Nadia Boulanger, son mentor pendant près de dix ans, mais dont
l'origine russe catalysait le mélange des musiques de l'occident et l'orient.
Ce Concerto Sacré écrit pour piano et Chœur, est enregistré ici en première mondiale.
HELMUT WOLF
Né en 1939 à Schwäbisch Hall. Etudes de littérature allemande, de musicologie, de pédagogie musicale
et de musique d’église à Tübingen et Stuttgart. Classe de direction à Berlin et Stuttgart. Kapellmeister aux
théâtres d’Ulm et d’Oldenburg. Musicien d’église à Böblingen, directeur de la musique d’église depuis 1979.
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das Werk ihrer frühverstorbenen Schwester Lili ein.
Auch bekannt als Dirigentin, Pianistin und Organistin hatte sie aber das Komponieren in jungen Jahren
trotz großer Erfolge schon aufgegeben. Als, kurz vor ihrem Tod, ein Journalist sie nach dem Grund fragte,
warum sie nie komponiert hatte, antwortete sie: „Ich habe kein Talent. Meine Schwester Lili, das war die
Komponistin. Sie war schon eine bedeutende Komponistin, als sie mit vierundzwanzig starb. Sechs Jahre
jünger als ich, war sie die, die mich von meinem Talent für das Unterrichten überzeugte.“
Sie schrieb jedoch einige Werke, darunter komponierte sie in Zusammenarbeit mit Raoul
Pugno eine Oper über einen Operntext von Gabriele d’Annunzio La ville Morte, deren
Uraufführung an Pariser Opéra Comique im September 1914 vorgesehen wegen des
Ausbruchs des Ersten Weltkrieges nicht stattfand.
Diese seitdem noch nie aufgeführte Oper enthält einen mit Klavier begleiteten Vorgesang
zwischen den zwei ersten Akten.
Dieser Vorgesang ist hier zum ersten mal dargeboten.
EMILE NAOUMOFF Concerto Sacré
Emile Naoumoff, 1962 in Sofia geboren, wurde im Alter von acht Jahren von Nadia Boulanger
„entdeckt“. Sie bezeichnete ihn als „das Geschenk ihres Alters“. Er wurde einer ihrer bedeutendste Schüler
und dies für die Dauer der letzten zehn Jahre ihres Lebens.
Nach einem mit einigen Erstpreisen bereicherten ausgezeichneten Studium am Musikkonservatorium in
Paris begann er eine Konzertmusikerkarriere, im Verlauf derer er die Welt durchreiste und, parallel dazu, eine
Pädagogenkarriere, die ihn von Paris bis an die Universität von Bloomington führte.
Emile Naoumoff ist besonders bekannt für seine herrlichen Umsetzungen von berühmten Werken
(Der Feuervogel von Strawinsky für Klavier, das Faure „Requiem“ nur für Klavier, Bilder für eine Ausstellung
von Mussorgsky für Orchester und Piano, Les Gymnopédies, Gnossiennes et Sports et Divertissements von
Erik Satie für Klavier und Fagott, sämtliche Gesänge von Johann Sebastian Bach für Klavier).
Sein Concerto Sacré, 20 Jahre lang in seinem Herz ausgetragen, ist das Ergebnis einerseits
der religiösen und musikalischen Kindheit, an der Wiege mit gregorianischen Gesängen von
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Autour de
Lili Boulanger
LES SŒURS BOULANGER
“Les deux filles Boulanger étaient gracieuses :
Nadia, mince et grande, aux grands yeux pénétrants, brillait par son intelligence perçante
et disciplinée ; Lili, chétive, blonde et fragile, apparaissait au côté de la vitalité saine de
Nadia comme la princesse perdue d’une pièce de Maeterlinck. Il était déjà à l’époque, évident que son incroyable talent consumerait bien vite ses faibles réserves physiques.”
Albert Spalding, violoniste américain
La musique semblait héréditaire chez les Boulanger : Le grand-père était violoncelliste, la grand-mère
une soprano célèbre. Le père, compositeur d’opéras et professeur de chant, se maria à 60 ans avec une de
ses jeunes disciples, la princesse de Petersbourg, Raissa Mychetsky. De cette union naquirent deux filles,
Nadia (née en 1887) et Lili Boulanger (née en 1893)
Zusammenarbeit mit Sinfonieorchestern, Kammerorchestern und Chören im In- und Ausland.
Seit 1986 ist Helmut Wolf künstlerischer Leiter des Philharmonia Chores Stuttgart.
PHILHARMONIA CHOR STUTTGART
Der Philharmonia Chor Stuttgart entstand im 1986 aus dem Zusammenschluss des Philharmonia
Vokalenensemble und Philharmonischen Chors.
Das Repertoire reicht vom klein besetzten A-cappella-Stück bis zum groß dimensionierten chorsinfonischen Werk. Schwerpunkt der chorischen Arbeit ist die oratorische Musik des 18., 19. und 20.
Jahrhunderts.
Einladungen zu Festspielen (internationales Bodensee-Festival, internationale Orgelwoche Nürnberg, Festival
Saint-Denis Paris, Festival Lausanne) zeugen vom Renommee des Ensembles. Verpflichtungen durch
auswärtige Orchester brachten die Zusammenarbeit mit Dirigenten wie Moshe Atzmon, Jean-Claude
Casadesus, Marek Janowski und Yehudi Menuhin. Konzertreisen führten nach Japan, Frankreich, Spanien und
Tschechien.
Rundfunkaufnahmen und Mitschnitte verschiedener Rundfunkanstalten sowie mehrerer CDs, unter
anderem „Fanny Hensel-Mendelssohn’Oratorium auf Worte der Bibel / Lili Boulanger ‚Aus der Tiefe’ Psalm
130“, Ethel Smyth: Messe in D“ und als Neuerscheinung „Geistliche Musik von Martin Kraus“, ergänzen das
Profil des Chores.
(Nach Helmut Wolf)
A l’âge de deux ans, Lili avait été atteinte d’une pneumonie, non traitée convenablement, qui réduisit
son système immunitaire et l'obligea à passer la majeure partie de son temps isolée dans des lieux de cure et
des sanatoriums. A 13 ans elle composa sa première mélodie, à 17 ans, elle publia un recueil de mélodies,
de la musique de chambre et des œuvres chorales.
A 19 ans, elle présenta sa seconde candidature au Prix de Rome - la première fois, elle n'avait pas pu
affronter les conditions particulièrement rudes que sont celles d' une montée en loge de quatre semaines, et cette fois-ci elle réussit, ce que la presse salua en ces termes:
“Mademoiselle Lili Boulanger vient de triompher sur tous ses concurrents hommes et a
remporté le Grand Prix avec une facilité, une supériorité et une vitesse qui doivent avoir troublé sérieusement
les autres candidats : ils avaient travaillé pendant des années comme des acharnés, et cela pour s’approcher
avec labeur et difficulté d'un résultat convenu”…
Et en aucun cas ce fut la galanterie du Jury qui lui facilita cette victoire. Au contraire, on peut même dire
qu’il fut plus exigeant envers cette jeune fille qu’envers ses rivaux masculins. La misogynie du jury était
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SAPHIR
Autour de
productions
Lili Boulanger
LVC 001015
Helene Scheiderman
Direction
Helmut Wolf
Mezzo-soprano
Philharmonia Chor Stuttgart
Autour de
Lili Boulanger
Lili Boulanger Compositeur
Émile Naoumoff
Piano
Lili Boulanger (1803 - 1918)
Nadia Boulanger (1887 - 1979)
1 Sous-bois* (1911) pour piano et choeur ............4’33
2 La tempête* (1912)
(Oeuvres pour piano)
pour piano et chœur d'hommes................................3’10
3 La source* (1912) pour piano et chœur ............3’49
D Dans l'immense tristesse (1916)
pour mezzo-soprano et piano ..................................4’55
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Attente (1910) pour mezzo-soprano et piano ........1’49
Reflets (1911) pour mezzo-soprano et piano ..........2’33
Le retour (1912) pour mezzo-soprano et piano ....4’28
Les sirènes (1911)
pour mezzo-soprano, chœur et piano ......................4’54
9 Hymne au soleil (1912)
pour alto, chœur et piano ......................................3’31
Lili Boulanger
3 mélodies pour chœur et piano*
Nadia Boulanger
Prélude pour piano*
(2ème acte de l’Opéra la Ville Morte)
Émile Naoumoff
Concerto sacré*
J La Ville Morte (prélude)* (1914) ..................8’08
K Vers la vie nouvelle (1918) ............................3’56
Émile Naoumoff (1962)
(Concerto Sacré* pour chœur et piano)
L
M
N
O
P
Kyrie Eleison (1983 - 1999) ......................3’12
Gloria .............................................................. 4’18
Sanctus ..............................................................6’36
Credo ................................................................4’00
Agnus Dei ........................................................ 5’49
* PREMIÈRE EXÉCUTION MONDIALE - URAUFFÜHRUNGEN
HELENE SCHNEIDERMAN Mezzo-soprano
EMILE NAOUMOFF Piano
PHILHARMONIA CHOR STUTTGART
HELMUT WOLF Direction
* PREMIÈRE
EXÉCUTION MONDIALE
- URAUFFÜHRUNGEN