L`application de la loi sur le blanchiment d`argent, un
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L`application de la loi sur le blanchiment d`argent, un
LE POINT SUR... L’application de la loi sur le blanchiment d’argent, un fait politisé La loi concernant la lutte contre le blanchiment d’argent dans le secteur financier (loi sur le blanchiment d’argent, LBA), approuvée par l’Assemblée fédérale, est entrée en vigueur le 1er avril 1998. Elle doit garantir la diligence des banques et d’autres intermédiaires financiers. Comme pour la loi sur les bourses, le législateur a opté pour le principe de l’autorégulation dont l’application est assurée et contrôlée par l’Etat. Les intermédiaires financiers disposaient de deux années pour s’organiser. L’intermédiaire financier qui n’était pas affilié à un organisme d’autorégulation (OAR) le 1er avril 2000 est alors directement soumis à l’autorité de contrôle et devait déposer une demande d’autorisation. L’autorité de contrôle en matière de lutte contre le blanchiment d’argent, rattachée au Département des finances, est chargée de l’application de la LBA sur le plan de l’organisation mais n’est toutefois pas compétente pour les poursuites judiciaires. Après le départ très médiatisé de son responsable, Niklaus Huber, l’autorité de contrôle est devenue le point d’attraction de la politique apprécié par les médias pendant l’accalmie journalistique estivale. Huber contre Villiger? Dans la presse, les faits ont été simplifiés avec désinvolture: Huber contre Villiger. Huber, menant une lutte solitaire pour la propreté de la place financière suisse et le Conseiller fédéral Villiger, l’indécis, hésitant, semble-t-il, à vraiment rétablir l’ordre. A cela s’est ajoutée l’affaire du Président du Conseil national, Peter Hess, personnalité toute trouvée pour illustrer le système d’autorégulation apparemment défaillant (nous ne pouvons et ne voulons pas prendre position dans ce cas précis). La Commission de gestion du Conseil national a publié pratiquement en même temps un rapport concis sur ses résultats de l’application de la loi sur le L’Expert-comptable suisse 8/01 blanchiment d’argent et a insisté sur une application rapide et complète de la LBA en précisant que celle-ci «répondait tout à fait aux problèmes de la lutte contre le blanchiment d’argent». tous les autres, elle a réagi durant l’été 2000 déjà en contrôlant, selon la LBA, (suite page 658) Auto-discrimination Que signifie récalcitrant? Dans ce contexte «politiquement chaud», et à la suite d’une indiscrétion (un document qui n’était pas destiné au public est parvenu à la presse), l’organisme d’autorégulation OAR de la Chambre fiduciaire a été, parmi d’autres, la cible des médias et a été taxé de «récalcitrant». Le document provenait de Novo Business Consultant, société de conseil chargée par l’Administration fédérale des contributions de faire le point sur l’autorité de contrôle. La société de conseil s’est montrée surprise que des termes tels que «réfractaire», «obstruction» ou «récalcitrant» aient été utilisés. Son commentaire: «De tels termes n’apparaissent pas dans le document de travail et ne reflètent en aucune façon notre impression». Le fait qu’une coopération entre l’autorité de contrôle et les OAR soit difficile et qu’un rapprochement soit à peine possible, Novo l’explique par la situation du personnel: «Etant donné les changement de personnel, la situation s’est modifiée». Le responsable de l’autorité de contrôle n’était pas seulement peu coopératif envers des tiers, mais aussi sur le plan interne, étant lui-même à l’origine de la défection du personnel qu’a connu l’an dernier cette institution encore jeune. La diligence passe avant la pression du temps Sur le plan matériel, l’OAR de la Chambre fiduciaire n’a qu’un différend avec l’autorité de contrôle, lequel ne concerne qu’un point formel. L’application correcte de la LBA par l’OAR de la Chambre fiduciaire est évidente. Bien au contraire, en avance sur Christof Müller (St-Gall), spécialiste du droit pénal, a précisé il y a quelque temps (EC 5/01 p. 453) que «le rôle de pionnier joué par la Suisse dont on a tant fait l’éloge ces derniers mois devrait en fait revenir à la Principauté de Liechtenstein, car sur cette place financière, par la loi sur l’obligation de diligence, l’extension de l’obligation de diligence a été appliquée, pour la première fois, au secteur para-bancaire et le respect de cette obligation à même été soumis à la surveillance étatique». La loi du Liechtenstein du 22 mai 1996 sur l’obligation de diligence à servi de modèle à la Confédération suisse pour sa loi sur le blanchiment d’argent. Dans ce qui ressemble à une sorte d’auto-discrimination, la Suisse n’a pas repris le titre de la loi du Liechtenstein mais a édicté sa «Loi fédérale concernant la lutte contre le blanchiment d’argent dans le secteur financier» alors qu’au Liechtenstein, il s’agit de la «Loi sur les obligations de diligence professionnelle en matière d’opérations financières». Introduire la notion de «lutte contre le blanchiment d’argent» dans un titre implique la reconnaissance du blanchiment d’argent comme un fait inéluctable qu’on peut combattre mais qu’on ne saurait empêcher. On peut certes admettre un tel état de fait (comme d’autres faits pénaux) puisqu’il y aura toujours et partout des brebis galeuses. Il aurait néanmoins été plus approprié de parler de mesures contre – en l’occurence d’obligations de diligence des intermédiaires financiers. En finalité, la simple lutte ne saurait constituer le but poursuivi par le législateur mais bien la prévention du blanchiment d’argent. On admet implicitement que chaque intermédiaire financier est a priori suspect ou pour le moins qu’il participe à du blanchiment d’argent à une petite échelle. Avec le titre retenu pour la loi, on incite en outre à voir dans l’Etat une sorte de don Quichotte qui se bat en vain contre des moulins à vent. KS 657 STANDPUNKT (Fortsetzung von S. 655) Dies ist für sie nun aber zum Bumerang geworden, weil die schickanös anmutenden Terminvorstellungen des früheren Kontrollstellen-Leiters für die Kontrolle der Mängel-Behebung mit einer korrekten Prüfung in einem ordentlichen Verfahren kollidiert haben. Die SRO der TK hat sich für das Prinzip Sorgfalt vor Zeitdruck entschieden und musste darum diese Kritik und mediale Verunglimpfung einstecken. Materiell dürfen wir feststellen, dass die SRO der TK absolut korrekt arbeitet und schon vor einem Jahr alle Mitglieder einer Prüfung unterzogen hat. Zurzeit überprüft sie bereits die zweite Periode 1.7.2000 bis 30.6.2001 in bezug auf die Einhaltung der Sorgfaltspflichten und kontrolliert dabei, ob ihre Mitglieder in bezug auf die dem GwG unterstellten Mandate richtig und vollständig dokumentiert sind. Damit ist sie in ihrer Arbeit jedenfalls wesentlich weiter als der Bund selbst, der seine direkt unterstellten Finanzintermediäre bisher überhaupt noch nicht überprüft hat. Etliche dieser Finanzintermediäre warten übrigens bis dato auf den formellen Aufnahmeentscheid der bundeseigenen Kontrollstelle! Solange ihre Gesuche um Bewilligung nach GwG Art. 14 bzw. 42 aber vom Bund noch nicht entschieden sind, üben sie zwangsläufig eine unbewilligte Tätigkeit aus. Die Angelegenheit erinnert einen präzis an den Fall der Eidg. Versicherungskasse bzw. Pensionskasse des Bundes: Während jede private BVG-Institution jährlich akribisch überprüft worden ist und ihre Organe zur Rechenschaft gezogen worden sind, leistete sich der Bund eine eigene Kasse, deren Rechnung während über zehn Jahren nicht ordnungsgemäss geführt war! Man ist geneigt, die Geschichte um Huber, die Kontrollstelle und die Medienberichte mit der Feststellung zu kommentieren: «Tant de bruit pour une omelette!» Leider ist die Situation aber ernster: Das Ansehen der Schweiz steht mit auf dem Spiel, und gewisse Medien machen sich (ähnlich wie in der Diskussion um das Bankgeheimnis) daran, die schweizerische Politik als wenig glaubwürdig oder gar unehrlich zu denunzieren, wobei sie bewusst oder unbewusst eine Schädigung unseres Landes bzw. Finanzplatzes in Kauf nehmen. Das kann und darf uns in der Treuhand-Kammer indessen nicht davon abbringen, unseren Weg des «true and fair» konsequent weiter zu beschreiten und auch keine Konzessionen zu machen in Richtung Schaumschlägerei. Ihr Kurt Schüle, lic.oec. LE POINT SUR... tous ses membres de l’époque pour la période du 1er avril au 30 juin 2000. Mais c’est l’effet boomerang qui a eu lieu, car l’idée des délais à respecter que l’on imputait de manière vexatoire à l’ancien responsable de l’autorité de contrôle pour la suppression des lacunes est entrée en collision avec un contrôle correct au cours d’une procédure ordinaire. L’OAR de la Chambre fiduciaire s’est décidé pour le principe de la diligence avant la pression du temps et a dû accepter cette critique et la diffamation des médias. Sur le plan matériel, nous constatons que l’OAR de la Chambre fiduciaire travaille de manière tout à fait correcte et a soumis, il y a un an déjà, tous ses membres à un contrôle. Actuellement, il vérifie déjà la seconde période du 1.7.2000 au 30.6.2001 eu égard au respect des obligations de diligence et contrôle si, concernant les mandats soumis à la LBA, ses membres sont docu658 mentés de manière complète et correcte. L’OAR de la Chambre fiduciaire devance de loin la Confédération qui n’a pas encore contrôlé les intermédiaires financiers qui lui sont directement soumis. Certains de ces intermédiaires financiers attendent toujours une décision relative à leur assujettissement à l’autorité de contrôle de la Confédération! Tant que leur demande d’autorisation selon les articles 14 et 42 LBA n’a pas fait l’objet d’une décision de la part de la Confédération, ils exercent forcément une activité non autorisée. Ces événements rappellent un cas de la Caisse fédérale d’assurance, devenue la Caisse fédérale de pensions: alors que toutes les institutions de prévoyance privée LPP ont été soigneusement contrôlées chaque année et que leurs organes devaient régulièrement rendre des comptes, la Confédération avait crée sa propre caisse dont les comptes n’ont pas été correctement tenus pendant plus de dix ans! On serait tenté de commenter les événements autour de l’affaire Huber, de l’autorité de contrôle et des commentaires des médias par «Beaucoup de bruit pour rien!» Malheureusement, la situation est plus sérieuse: la réputation de la Suisse est en jeu et certains médias cherchent (comme dans les débats sur le secret bancaire) à faire passer la politique suisse pour peu crédible ou même malhonnête en nuisant ainsi consciemment ou inconsciemment à notre pays, et à notre place financière. Cela ne doit en aucun cas faire dévier la Chambre fiduciaire de son cap sur son principe de «true and fair» et de ne faire aucune concession dans le but de jeter de la poudre au yeux. Kurt Schüle, lic. oec. Der Schweizer Treuhänder 8/01