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lËTiioD
umm
FOLLOWING
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TO
READ,
HOW
STEP
TO
AND
SPEAR
HEAR,
BY
STEP
NATURE
WRITE
FRENCH
BY
MARCEL,
CLAUDE
FOR
EX-CONSUL
MEMBER
OF
THE
SOCIETT
DIFFUSION
THE
FOR
•
elle
La
FRANCE
OF
INSTRUCTION,
ELEMENTARY
nature
a
pouvaitseule
ETC.
fait ce système elle-même;
le faire. •
CONDILLAC.
FIRST
NINTH
BOOK.
EDITION
LONDON
PARIS
LIBRAIRIE
LAROUSSE
17
street,
17, Montparnasse
AU
IIACIIETTE"
C», BOOKSELLERS
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Cliariiig
18,KingWilliam street,
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OUVRAGES
La
Raison
des
Routine
la
contre
langues; brochure
L'étude
des
in-12.
AUTEUR
dans
l'enseignement
50
ramenée
à
dans
penser
ses
une
principes,
langue étrangère,
(Ep
livre
anecdotes
récits. Vol.
et
Deuxième
livre
Vol.
français-anglais.
Tableaux
synoptiques
anglaise.Vol.
Premiers
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pour
servir à l'étude de la langue
75
of Mental
and
2
of
Languages.
LA
A
Méthode
Latin,
C.
MiANi,
—
MEME
1 vol.
.
4
and
of
languages.
ternational
Inthe
dres,
Lon-
—
toile. Prix
en
...
York, in-12. Prix.
New-
LIBRAIRIE
fr.
15
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appliquée à l'étude de l'Allemand et du
de la Société
membre
générale
Théodore,
d'enseignement.
Marcel
par
d'éducation
Méthode
of
Paris
—
c.
tion
applica-
Manual
or
petitin-8^,reliés
vol.
study
learner
the
leur
avec
Culture
Communication,
teacher
c.
.
in-18
means
a
75
....
in-18
spécialeà l'étude des langues.
grand in-18,broché. Prix
as
c.
anecdotiquede l'Angleterre,
principes d'éducation,
Language
75
çais,
fran-
l'anglaiset du
in-18.
se).
français,
.
de
et récits. Vol.
livre. Histoire
du
l'anglaiset
in-18
l'étude
pour
anecdotes
Troisième
l'étude de
pour
c.
véritables
Prix
Premier
The
:
in-8o
langues
l'Art de
ou
MÊME
DU
G.
et
C. Marcel
appliquée
à l'étude
professeur. (Voir détail
Paris.
—
Imp.
Larousse,
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rue
de
l'Italien,par J, Da-
couverture,)
Montparnasse.
INTRODUCTION
LIRE.
A
CLASSIFICATION.
dans
Comme
des
procédés
en
et delà
Les
ne
enfants
des
vogue,
jour, Texplication
vues
Méthode
notre
de
jusqu'à ce
donnons
procéder
seuls
apprendre
écartons
nous
reçues
ici de
nos
indispensable.
est
de treize à
au-dessous
peuvent
idées
nous
que
manière
nous
quatorze
ans,
qui
langue étrangère,
une
pourraient ne pas entrer complètement dans l'esprit
de cette Introduction, ou, ce qui est plus probable,
pourraient ne
nous
que
appartient
jeunes
peuvent
veulent
se
se
sérieusement
la
lire; c'est donc
de
Quant
des
le succès
des
pas à pas la marche
sur
la constitution
traditions
en
des
l'homme
et
procédés
dépend.
routinières
de la nature,
de
maître,
recommandons
leur
de l'étude
à leurs
adultes, qui
la raison
la
nous
proposons,
:
de
à
d'un
services
pénétrer
professeurs
eux
qu'il
développer
étudiants
aux
dispenser
S'afFranchissant
basée
la
l'expliquer,de
bien
leurs
a
adressons, c'est
nous
élèves.
nous
que
pas
cette
et
sur
et
vant
sui-
Méthode,
celle du
langage, dispense,au début, de grammaire, de
niques,
thèmes,de versions,de dictées,de leçonsmnémode V emploi du dictionnaire
et, en grande partie,
et
des services d'un maître.
Elle
se
résume
en
l'oreille et
opérationsbien simples: exercer
à Tintelligence
de la langue,puis imiter les
la vue
et à l'écrire.
bons modèles pour apprendreà la parler
de procéder est strictement conCette manière
forme
lois de la nature.
En effet,
aux
Fhomme, né
et communicatif, est, en
conséquence,
perfectible
instincts
la curiosité et
doué de deux puissants
y imitation
qui satisfont à ces conditions et sont
de tous ses progrès.Écouter et lire,c'est
la source
suivre le premier de ces instincts;parleret écrire,
c'est suivre le second. Ce sont là les seuls mobiles,
V exempleet la,pratique
sont les seuls moyens
comme
tous les
auxquelsla nature a recours
pour amener
nation à faire échange de pend'une même
membres
sées.
deux
—
—
C'est aussi
l'exempleet
d'un
pour
idiome
à la
amener
à
la curiosité et
à
l'imitation,
à
pratiquequ'a recours
notre
thode
Mé-
l'étudiant à cette connaissance
étranger,qui
en
rende
à
l'emploi
peu
celui de l'idiome national.
prèsaussi familier que
L'échange de la pensée n'a complètement lieu
dans l'esprit
sont
à l'état de
que lorsqueles mots
alternativement
signes directs des idées ; lorsque,
l'un l'autre spontails se rappellent
et effet,
cause
nément
d'autres termes, lorsqu'onpense dans
; en
cette langue. Tel est le but principal
que se propose
rationnelle et qu'ellene
la Méthode
perd
jamais de vue.
7
—
—
quatremanières dépenserdans une langue,
aux
:
correspondant
quatre manières de la pratiquer
sociant
l'entendre, la parler, la lire, l'écrire,en asIl y
a
—
les idées
directement
aux
mots.
Ce sont là les
doit viser successivement.
auxquelson
quatre objets
acquérirfacilement,il faut les étudier
séparément: « Une chose à la fois et chaque chose
les
Pour
temps
son
en
»
est
maxime
une
dont
il ne
faut
jamaiss'écarter.
C'est ainsi que
quatre arts de
les
l'enfant
sa
apprendsuccessivement
langue.Il ne consume
pas son
activité intellectuellesur
de vaines
droit à la
théories ; il va
lui interprète
le langage
phraséologie
que
don précieux
de la nature qui le met
d'action,
intuitivement et de prime abord en communication
semblables. Les signesde ce langage,
ses
avec
du visage,
les intonations de
les gestes,Vexpression
la voix,
équivalentà des phrases,non à des
—
—
mots
prend
aide, l'enfant écoute,il compuisil imite,il parle.Ce n'est que lorsque
; et
;
avec
leur
articulés éveillent
spontanément,dans sa
les idées dont ils sont les signes,
jeuneintelligence,
tels qu'il
les a entencherche à les reproduire
dus.
qu'il
Il doit ses progrèsà Vexemple,non
aux
ceptes
préà la théorie.
à la pratique,
non
les
sons
de la nature, méthode
lytique
anaadmirable de simplicité,
et pratique,
qui,
Telle est la méthode
humaine, procède du
à l'inconnu,de l'idée au
connu
fication
signe,de la signide la phraséologie
à la prononciation,
aux
de la langueà l'expression
mots, de l'intelligence
basée
sur
la constitution
—
8
—
pensée.C'est par la force de ces tendances
naturelles de notre esprit
liblement
que nous acquérons infailla langue de nos parentssans ennui, sans
de la
leçon,sans
maître.
mêmes
procédés, appliquésà toute autre
nécessairement lesmêmes résultats,
langue,produiront
d'autant plus assuré de réussir
et Ton
sera
qu'onsuivra de plusprès la marche de la nature.
La curiosité et Yimitation^
en
nous
poussant sans
le but que la Providence nous
cesse
vers
a assigné,
des langues.
assurent notre succès dans l'acquisition
du progrèsdans les arts
La curiosité est la source
celle du progrès
A'entendre et de "e; l'imitation,
dans les arts de parleret à!écrire. C'est en stimulant
Les
la curiosité par la variété,dans l'audition et la
lecture,que s'étend la connaissance d'une langue;
l'imitation des
fixant,
par la répétition,
c'est en
dues
à
ces
deux
devient
arts,qu'elle
pressio
imune
durable.
acquisition
de la nature,
prescriptions
l'étude des langues
devra donc
commencer
on
qui mènent
étrangères
par la lecture et l'audition,
à la connaissance des choses aussi bien qu'à celle de
et satisfont ainsi la curiosité. Au lycée,
leurs signes
fait tout le contraire ; on n'occupeguère la jeuon
nesse
prématurément son
que de mots, en dirigeant
et d'écrire.
attention sur les arts de parler
Les mots articulés et les mots
écrits,signesde
Pour
nos
se
idées,étant
reçu
de
aux
convention, on
ne
peut y
rir,
recou-
parleret pour écrire,qu'autantqu'on en
associée aux idées qu'ils
reprél'impression,
pour
a
conformer
—
9
sentent, et qu'on se les
—
est rendus
familiers par
Thabilude de lire et d'entendre.
de ceux
ses
qui lui parlent
jeune enfant reçoit
cent
premièresnotions de l'idiome national;l'adolesou
l'adulte,
quiapprendune langueétrangère
habituellement autour
qu'iln'entend pointparler
le procédé
de lui,ne pouvant suivre identiquement
logue
anaqu'imposela nature,en adopteun parfaitement
aux
livres,
que suggèrela raison : il a recours
d'initiationdans cette langue.Lire
comme
moyen
c'estécouter son
auteur ; c'est apprendre
un
livre,
aussi
une
langue,par la pratiqueet l'imitation,
bien que le faitl'enfant en entendant parler.
Il y a
entre ces deux manières de procomplèteanalogie
céder
l'idiome étranger,
: la traduction interprète
le langaged'action interprète
l'idiome nacomme
tional.
Le
Les
livres sont
au
préférables
langage parlé
modèles
Ce sont les livres,
comme
d'expression.
plus particulièrement,
qui font connaître le bon
ment
usage, seul guidepour parleret écrire conforméau
génied'une langue.Non seulement on y
de mots et un style
trouve
une
plusriche provision
sation,
généralementplus soignéque celui de la convermais les impressions
de la vue
sont plus
vives et plusdurables que celles de l'ouïe.
L'art de lire,
c'est-à-dire l'intelligence
du langage
écrit,est le premierdans l'ordre de l'étude,
étant la base sur laquelle
comme
tion
repose l'acquisides trois autres. Outre qu'il
est le plusfacileet
le plusaccessible,
il les surpasse
par le nombre et
1-
10
—
—
rimportancedes avantages qu'ilprésente.C'est
constan
celui dont on tire le plusgrand partidans les cirordinaires de la vie. On peut s'yexercer
chez soi ou à l'étranger,
en tout temps et en tous lieux,
soit pour
soit pour
s'instruire,
fournit les moyens
déduire les lois du
d'étudier la
se
distraire. Seul, il
et d'en
phraséologie
langage.La lecture sérieuse d'un
de logiquepratique.
bon livre est un cours
dition
Dans la languematernelle,l'enfant passe de l'auà la lecture : c'est le langage parlé,signe
la clef du langage
direct de sa pensée,qui lui donne
écrit. De
celui
même, mais dans
langue
qui apprend une
familiarisant
d'abord
suffira d'entendre
avec
un
ordre inverse,
les livres
dans
la forme
se
écrite,il lui
lire le texte
écrit
qu'il
tion.
comprend pour se familiariser avec la prononciadu langage
Ses progrès dans Tintelligence
qu'ilcomprendra
parléseront d'autant plusrapides
mieux la langue écrite.
Quand on aura longtemps observé dans les livres
dans la paroledu maître les mots assoet entendu
ciés
idées qu'ils
on
aux
n'éprouvera
représentent,
difficulté à en reproduirel'orthographe
et
aucune
la prononciation,
premierséléments pour écrire et
elle-même, gravée
pour parler.La phraséologie
dans la mémoire
insensiblement
par la répétition^
fera qu'un avec
la pensée.En lisant et en écoutant,
ne
on
apprend toujoursquelque chose, et plus
à écrire et à parler.
En parlantet
particulièrement
la langue
en
écrivant,on n'apprend rien, pas même
s'enrichit pas d'un mot, d'une idée.
: l'esprit
ne
souvent
—
il
—
de prime
enseigner
prétendent
des
abord à parlerune
langue, sans se prévaloir
instincts dont est dcué Thomme, pour cette acquisition.
Mais ce méprisdes intentions manifestes de
la Providence ne produit
jamaisque Tinsuccès.
visage
Quel que soit le pointde vue sous lequelon enrelative des quatre branches,
l'importance
L'art
l'artde parler
n'occupeque la troisième place.
le moins utile et le plusdifficile,
comme
d'écrire,
l'attention des étule dernier qui réclamera
diants.
sera
Certains novateurs
l'ordre à
Voici donc
suivre dans
l'étude d'une
langueétrangère:
lo L'art de lire;
2o L'art
d'entendre;
3«" L'art de
parler
;
4^ L'art d'écrire.
Chacun
de
qui suivent.
arts
ces
est
une
Ainsi s'harmonisent
à ceux
préparation
les études linguistiques
l'art de lire conduit à l'art d'entendre ; tous
conduisent à l'art de parler,et les trois ensemble
:
deux
à celui d'écrire.
En
insistant
sur
des études
cet
ordre,dans la marche
progressive
étant en
comme
linguistiques,
les lois de notre organisation
accord avec
parfait
physiqueet mentale,nous ne voulons pas dire qu'il
faillepossédercomplètementchacun
de ces objets
avant
de
passer
doit,au
attention
sur
le
entre
diant
suivant,mais bien que l'étuson
début, dirigerexclusivement
au
sivement
premier; puis la partager succes-
celui-ci et les trois autres,à
mesure
12
—
—
liaire
progrèsdans chacun .d'eux en font un auxides autres.
pour l'acquisition
étant les premiers objetsde
Lire et entendre
l'étude,la grammaire n'a rien à y voir : elle ne
donne pas le sens des phraseset des mots ; elle n'est
que
ses
pas Tart de lire
que les méthodes
et
d'entendre.
donnent
comprenons
la
arts
aux
priorité
et d'écrire y aient recours, puisqu'elles
de parler
ne
présententpas de modèles à imiter et que les règles
sont alors les guidesde l'étudiant;
mais, pour les
deux premiersarts,elle n'a pas de raison d'être.
début de
contre la grammaire,au
Nos objections
l'étude d'une langueétrangère,s'appliquent
ment
égaleà
à la prononciation,
qui n'aide nullement
comprendrele texte,à découvrir le sens des mots
écrits. On n'a besoin de la prononciation
que pour
n'a besoin de l'orthographe
on
parler,comme
que
élément
pour écrire.Ce sera donc plustard,comme
basée
de la parole,
qu'onen fera une étude spéciale,
l'imitation. En attendant,pour se garder de
sur
mauvaises
la
qui
Nous
habitudes,il suffira de lire et d'entendre
langue étrangèresans la prononcer. Par la pratique
thograph
l'ordu premierart,on se familiarisera avec
liarisera
du second,on se famipar la pratique
la prononciation.
avec
l'art
La
de
lecture est directe ou
lire.
recte,
indirecte.La lecture di-
celle par laquelle
écrite,ainsi
l'expression
rappelle
que cela a lieu dans la langue maternelle,
—
43
—
recte,
pensée,est le but. La lecture indicelle par laquelle
arrive à Tidée par Tinon
termédiaire de la langue natale, c'est-à-dire la
traduction n'est qu'une introduction à la lecture
ment
directe,ou lecture proprement dite. Lire directec'est penser dans cette
une
langueétrangère,
langue;la traduire,c'est penser dans la nôtre.
On ne saurait commencer
trop tôt la traduction,
ni en trop faciliterle travail,
non
pour elle-même,
directement
la
,
mais
comme
moyen
lecture directe. Ils
de conduire
les étudiants à la
pourront d'autant
mieux
s'y
à volonté
qu'ellen'exigepas l'aide d'un
maître. L'enfant apprendseul à comprendre sa langue
quand on la parle: on doit pouvoir,à un âge
gère.
plusavancé,apprendreseul à lire une langueétranexercer
S'instruire soi-même
une
dans cet art est presque
seur
que les leçonsdu profes-
nécessité ; car, outre
dans l'instruction publique,
sont rares
ilarrive
gue
qu'un étrangerquienseignesa propre lanne
possèdepas assez celle de ses élèves pour
pression
pouvoirleur expliquerles auteurs, indiquerl'exà celle de l'original,
ger
corriou
équivalente
les erreurs
commettent
traduisant.
en
qu'ils
On s'abstiendra d'apprendre
des mots comme
parati
préà la lecture. Nous arrivons à l'intelligen
de notre langue en passant de la phraséologie
aux
mots
: c'est la fonction qu'ils
remplissentdans le
leur valeur et la classe à
discours qui détermine
ils appartiennent.
On les apprendra donc,
laquelle
souvent
non
dans
des vocabulaires
,
mais dans
le discours
à l'aide des
parléou écrit,
qui en
rapports
fixent le
—
et les lient dans
sens
logiquedes
14
—
l'esprit
par
renchaînement
idées.
C'est dans
ce
but
livre;il traite de
offrons ce premier
que nous
matières familières et est écrit
stylesimpleet dégagé,autant que possible,
de locutions idiomatiques,
au
mencement,
compour éviter,
deux difficultésà la fois, celle du
menée
sujetet celle de la langue.La penséey étant raà sa plussimple expressiondans les deux
mot à mot, quien résulte
textes,leur correspondance
naturellement, facilite leur traduction réciproque
dans
un
—
de
l'une dans
peuplespour
Basée
ce
que
sur
l'on
l'autre et peut ainsi servir aux
deux
apprendrela languel'un de l'autre.
cette vérité
qu'on ne peut traduire que
mis en regard
avons
comprend, nous
les d,euxtextes dont chacun
rend clairement
lement
et fidè-
plus,pour que le commençant
mots
attache aux
étrangersleur véritable signification,
ployé
nous
n'avons,à de rares exceptions
près,emdans ce premier livre que ceux
qui ont une
sacrifiant
valeur identiquedans les deux langues,
la puretéidiomatique
du
ainsi à l'étude des mots
départirde la correction
style;mais sans nous
la trivialité même
La simplicité,
du
grammaticale.
langage des premierslivres ne nuit en rien aux
si,à leur suite,on lit les bons
progrès ultérieurs,
les plusgrandsoraauteurs
teurs
: les meilleurs écrivains,
ont tous passé,dans leur enfance,par la filière
et des banalités,
sans
des puérilités
que plustard la
puretéde leur styleen ait souffert.
ainsi mis en paraides deux langues,
Les mots
l'autre. De
15
—
lèle,font de
—
livres de véritables
nos
vocabulaires;
qui s'adressent à l'entende
qu'à la mémoire, et dont tous les
des vocabulaires
mais
aussi bien
ment
-
déterminé
par le contexte.
des mêmes
La lecture à plusieurs
reprises
passages
d'une manière
dans l'esprit
plus
gravera les mots
mots
ont
ainsi
sûre
que
le travail
apprendrepar
des phrasessans
comme
elles,
sens
un
de les
machinal, abrutissant,
des vocabulaires
dans
cœur
sans
liaison,
les trouve
on
rapport entre
aucun
dans
dans
ou
des
plusieurs
velles
nou-
méthodes.
Par
suite de
des
l'intérêt du
idées,dans
chaque phrase,une
de comprendre la
sujetet
de l'enchaînement
vocabulaires
ces
rationnels,
fois comprise,inspire
le désir
suivante et de
ture.
poursuivrela lecIl en est tout autrement
par les procédésà
de plus
phrasesdécousues : rien de plusfatigant,
décourageantque le travail auquelils soumettent
l'étudiant. Les
récits dont
livres se composent
langageusuel : ilscontiennent les
nos
au
appartiennent
locutions le plusordinairement
ainsi l'étudiant
avec
employées,et
les éléments
liarisero
fami-
les plus
utiles de la conversation.
Ces
seulement
non
le
initieront les commençants
mais aux locutions
mots anglais,
volumes
premiers
plus en
Ainsi, on
aux
usage dans les conversations ordinaires.
atteindra le double but qu'ondoit se proposer
du
dans la pratique
DE
LA
langue
ÉCRITE
NÉCESSAIRES
Un
texte inconnu
premierart,I'intelligenge
et
TaCQUISITION
À l'eXPRESSION
ne
DE
LA
DES
RIAUX
MATÉ-
PENSÉE.
peut s'expliquer
que par
un
texte
qui en
connu
soit
C'est
l'équivalent.
valent,
équi-
cet
dit la
traduction,dont a besoin
un
qui ne pourraitfaire ce travail de
commençant
l'avons dit,on
ne
lui-même; car, ainsi que nous
peut traduire que ce que Ton comprend. Dans la
langue maternelle, l'enfant n'a pas à chercher le
autrement
phrasesqu'ilentend prononcer, les signes
vance;
à l'anaturels du langage d'action le lui donnent
du visage sont
le geste et l'expression
car
plus rapidesque la parole.De même
pour le texte
étranger,on n'en cherchera pas la traduction : elle
des
sens
est
les yeux.
sous
phrasepar phrase de cette traduction au
c'est-à-dire de l'idée connue
mots
texte anglais,
aux
sans
inconnus, l'étudiant attachera à ces derniers,
Passant
les prononcer
en
bloc, la
et
sans
en
faire la construction
mais
,
glaise,
pensée qu'exprimechaque phrasean-
l'enfant attache à celles que prononce
les idées que lui communique le langage
comme
sa
mère
elle les accompagne.
rapprochement des deux idiomes
d'action dont
Ce
tant
l'autre;il est d'auplusdésirable dans les premiers volumes, que,
passage
alternatif d'un
facilite le
à
inconnu
çants,
pour les commeny étant nouveau,
revenir fréquemment sur
ils doivent
tout
mêmes
phrases dans
leur
les deux
langues,en
l'autre pour
construction,découvrir
l'une
de
texte
avec
les
les
parant
com-
saisir la différence
les mots
du
texte
à ceux
du texte interprète,
étranger qui correspondent
et se bien pénétrerde leur forme et de leur
signification.
—
17
—
préalablementla phrasefrançaise,
puis
suivant des yeux, dans le texte
la répétera,
en
on
anglais,celle qu'elleexplique.La recherche des
dera
dans les deux phrasesdemanmots correspondants
d'abord quelque attention;mais bientôt elle
quent
par suite du retour fréprésentera
peu de difficulté,
surtout de ceux
de la
des mots les plususités,
seconde classe (1).
étant une
fois bien établie enLa correspondance
tre
les preet les mots
les mots
français
anglais,
miers
feront connaître le sens
précisdes seconds,
exacte dans chaque cas particulier;
leur signification
On
lira
n'en donne
contraire,
le dictionnaire,
au
généralet
laisse
dans
l'esprit
que le sens
l'incertitude. Il en
énumère, il est vrai,s'ilest volumineux, les diverses
où se trouve un
mais, dans l'ignorance
acceptions;
il ne peut
commençant de la pensée de l'auteur,
celle qui convient
acceptions
Quel temps d'ailleurs ne perd-onpas dans
choisir entre toutes
le mieux.
ces
cette recherche fastidieuse !
S'il arrivait
de
en
l'interprétation
regard, on ne trouvât pas de prime abord le
mot
français,il
anglaiscorrespondantau mot
lecture pour le retrouver
sa
suffiraitde poursuivre
probablementquelqueslignesou quelquespages
pliquera
plus loin dans des phrasesdifférentes qui l'exC'est ainsi que nous
procédonsdans
la languematernelle. La premièrephraseque nous
(1)Voir, pour
gués, ch.
II.
qu'au moyen
notre
classificationdes
mots, Étude
des ian-
18
—
entendons
-
fait entrevoir
nous
mot, la seconde
d'un
vaguement la signification
où
trouve
se
mot
ce
rapprochedavantage;une troisième,une
le champ des conjectures,
quatrièmeresserrent encore
jusqu'àce qu'enfinune dernière induction
en
nous
fixe entièrement
nous
sur
attacher. Voilà comment
et
très
de termes
par
le
précise
qu'ilnous
devons
nous
y
tiblement
parvenons impercepnière
étrangerà saisird'une ma-
nous
secours
sans
l'idée que
sens
d'un nombre
serait
considérable
impossible
d'expliquer
définition.
aucune
phrasepar phraseun paragraphe
le traduira en entier sans
on
interruption
et en
prononçant le françaisde l'interprétatio
On fera
mais en recourant à celle-cile moins possible.
récits du preou
de même
mier
pour tous les paragraphes
livre,sans jamaischercher à en prononcer les
Après
avoir traduit
,
mots.
Le livre
fois en
une
fois fini,
on
suivant le même
le relira
dans le
sens
prononcer
erreur
maternelle,le
sens
deux
le font certaines
de
que nous
moins
au
ou
procédé.
croire,comme
personnes, qu'onne peut lire un
C'est une
une
attachons
à
mentalement.
des mots
étranger,
texte
ce
mot,
Dans
écrits
ne
sans
la
se
le
langue
révèle à
les idées
qu'ils
représentent,
l'esprit
que par les sons
Leur prononciasons.
étant à prioriassociées aux
tion
est une
nécessité,
qui devient à la longueune
à l'étudiant
habitude. Mais les mots écrits ne rappellent
dans une
langue étrangère,pas plus qu'au
dans la sienne,aucun
son
sourd-muet
qui en donne
le sons. Il n'y a donc pas nécessité,
pas plusqu'il
20
--
—
On
de la traduction en regard.
peu prèsindépendant
continuera cependant
encore
pour quelquetemps la
lecture
en
recourant
d'ouvrages
stylesimpleet familier,
au
toujoursà une traduction de préférence
dictionnaire pour l'explication
des mots et des passages
difficiles.
Gomme
et le
la facilitéde lire s'accroissent le
avec
goût de
la
l'étudiant
lecture,
bientôt traduire
et pourra
plaisir
lira davantage
à livre ouvert.
doivent pas s'arrêter là. A
familiarisera avec
une
plusgrande
et
phraséologie
s'affranchir de
but
sera
initié par
ce
vocabulaire
mesure
indirect,incommode
moyen
maître à
son
bonne
une
mentalement
il prononce
le sens
l'œil en transmet
prononciation
(1),
les mots
à
mesure
C'est
l'esprit.
à
l'habitude de suivre les idées
contractera
et
lire pour aborder la lecture directe.
facilement atteint,si, préalablement
de
imparfait
Ce
du
ses
qu'il
portionde la
il devra
étrangers,
progrèsne
se
Mais
que
ainsi
sur
qu'il
le texte
même, premierpas dansTart dépenserdans la langue.
Ce
sans
n'est que lorsquela lecture pourra se faire
rintermédiaire de la traduction qu'onattaquera
les ouvrages
sérieux et les
grandsécrivains.
saurait,en
effet,par la traduction,étudier
On
ne
avec
: l'esprit,
ment
constamscientifiques
distrait par la recherche
pondantes
corresd'expressions
à celles de l'original
ne
pourraitsuivre
ditation
déduction logiquedes idées ni se livrer à la méque ces matières exigent.
fruit des matières
,
la
(1)Voir, pour
de
L'Étude
des
les exercices
langues,ch.
m
de
et
notre
prononciation,
iv.
traité
—
21
—
toutes les
côté,toutes les qualités,
grâces du stylequi font le principalmérite des
tion
traducse perdent
par une
ouvrages d'imagination
sairement
dans laquelle
on
négligenécesimprovisée,
la forme pour le fond,absorbé qu'onest
par le besoin de rendre fidèlement la pensée de
Técrivain. La poésieplusparticulièrement
ne
peut
lire par traduction. Tout ce qui en constitue la
se
en
beauté, le mérite, disparait
passant dans la
prose nationale. Ce sont surtout les poèteslatins et
grecs, dont la version ne saurait rendre la grâceet
D'un
autre
le fini.
En
les
tout
état de
grands poètes
garderad'aborder
s'être complètement
choses,on
avant
se
de
la prose. La lecture de leurs
doit être la récompense de l'étude et
familiarisé
le moyen.
pas d'une
avec
La
vrages
ounon
n'est
poésied'une langue étrangère
nécessité absolue
:
elle ne
sert
en
rien à
des connaissances utiles ni à l'échange
l'acquisition
de la pensée; elle ne met pas en état de suivre la
commerciale
et politique
des autres
vie scientifique,
doit apnations,objetprincipal
pour lequelon
prendre
les languesvivantes.
La répugnancequ'onéprouveassez généralement
en
langue étrangèrepropour la lecture d'ouvrages
vient
en
grande partiede la pratiqueexclusive de
les lycées.
ce procédéqu'imposel'Université dans
sur
on
insiste,
laquelle
Déplus,la lecture indirecte,
de
engendreune habitude qui exclut la possibilité
logie
penser dans cette langueet d'en retenir la phraséoD'où un
pour les besoins de l'improvisation.
—
—
les services d'un maître
rejeter
ne saurait aider
premièreétude,puisqu'il
à comprendreun
auteur
qu'en le leur
motif pour
nouveau
dans cette
ses
22
élèves
faisant traduire.
quiregardece premierart, il n'aura donc
guère qu'àdonner des conseils à ses élèves et à les
guiderdans le choix des livres. Les élèves d'une
même
classe pourront ainsi,suivant leurs aptitudes
leurs goûts,et suivant le temps qu'ils
ou
ont
à leur disposition
la facilité qu'ils
ou
éprouvent
à cet exercice,lire plus ou
moins
et lire des
aucun
préjudice
ouvrages différents sans
pour la
En
ce
classe.
L*ART d'entendre,
Si l'art de lire peut s'acquérir
indépendamment
d'un maître,il en est autrement
de l'audition,
ou
de la langueparlée,
et de la prononciation,
intelligence
dans lesquelles
ne
on
peut faire un pas sans
son
Ces
secours.
beaucoupde
deux
arts demandent
soins et surtout
une
bonne
de
sa
part
tion
prononcia-
Lorsqu'unenfant prononce
mal sa langue,la faute en est à ceux
chent;
qui l'approlorsqu'unétudiant prononce mal la langue
la faute en est à son maître.
étrangère,
La méthode
simple et naturelle,par laquelle
et un
bon
accent.
l'oreillese fait aux
sons
articulés de l'idiome national
les organes de la voix apprennent
laquelle
à les reproduire,
s'applique
égalementà une langue
étrangère.Strictement et patiemment suivie,elle
et par
23
—
ferait saisir le
nous
—
des
sens
mots
et
acquérirla
étrangèreaussi aisément que la nôtre.
prononciation
S'il en est autrement, c'est parce qu'on suit une
directe à celle de la nature.
méthode
en
opposition
et
On dédaignede suivre la route qu'elle
a tracée,
et l'insuccès.
l'on en est puni par la fatigue
Tabsence
Si, en
du
maître, Tœil s'exerce
sur
la
devra s'exercer
sa présencel'oreille
en
langue écrite,
la langueparlée.
Ces deux organes se prêsur
tent
mutuel appui.Aussi, du moment
où commencent
un
les exercices de Touîe,la lecture et l'audition
doivent-elles marcher
recommandons
nous
à
servent
C'est
ces
pour
les
premièreslectures
deux fins.
initiant
en
de front. Les livres que
sa
classe à
de la
l'intelligence
l'enseignement
public,
langue parléeque, dans
ramène
l'unité dans cette diversité
le professeur
de progrès que fait naître la lecture. Il choisit
pour premiersexercices d'audition des passages
qu'ontlus ses élèves,les faisant ainsi passer de
la langue écrite,
le connu, à la langue parlée,
l'mconnu,
et les leur
lit,d'abord
très lentement
tinctem
et dis-
de phrapetites
phrasesou portions
ses,
qu'ilstraduisent, et dont la longueur est
à leur degré d'avancement,puis il
proportionnée
par
les relit
sans
s'arrêter
en
leur donnant
toutefois le
temps de traduire mentalement.
Assistés dans
exercices d'audition par le souvenir
du sujet,
dont l'impression
récente est encore
fraîche dans
ces
leur
dans
facilement,
les
esprit,
les mots
élèves
que prononce
reconnaîtront
le professeur,
24
—
—
qui leur sont familiers à la vue. Celui-ci se
comme
garderade lire des mots isolés: en écoutant,
en
lisant,c'est par l'idée qu'exprimela phrase
qu'on arrive aux mots. C'est là surtout le cas avec
les homonymes ou mots différents qui se prononcent
ceux
de même
:
ce
n'est que
la combinaison
par
dans
ils entrent qu'onpeut savoir quelest
laquelle
celui
du texte.
Dans
maître
de
ses
l'exercice d'audition
classe,
une
un
moyen
en
élèves,
exclusivement
dans
car
est pour
le
facile de s'assurer de la
diligence
l'art qui dépend
absence,dans
son
d'eux-mêmes.
Tout
en
les exerçant
branche, il les examine dans une autre
leur suggérera le sens
la prononciation
ne
une
leur rappellera
un
qu'autantqu'elle
Il lira
connu.
lu
auront
en
ce
texte
les moins
que
;
blement
préalaavancés
dernier lieu , de manière
que ceux-ci
le reconnaître,tandis que les
suite d'une plus grande expérience
puissentaisément
plus avancés, par
de la langue,pourrontégalementle traduire;
ce qui rend cet exercice utile pour tous les membres
d'une classe à divers degrésd'avancement.
les yeux, le professeur
trouvera
Avec le texte sous
de donner
facilement Toccasion
les
lecture
Taudition
commencements,
eux-mêmes
du
texte
illes mettra
du texte
sur
élèves les conseils,
ses
ils ont
dont
explications
ou
à
besoin
dans
anglais.Dans
la
les
la voie de déduire
connaissent
qu'ils
les
règlessur
ainsi que sur
des substantifs,
le genre et le nombre
les désinences
sur
les changements qu'ils
subissent,
des verbes
et irréguliers,
sur
réguliers
la
placede
25
--
certains mots
et
sur
—
leur concordance
d'autres.
avec
ture
longuelecplusavancée, lorsqu'une
période
familiarisés avec
la langue,il portera
les aura
à leur connaissance
ses
sa
syntaxe, ses ellipses,
mot
tout ce qui
un
en
ses
idiotismes,
inversions,
caractérise son
génie.C'est ainsi qu'enpassantde
la pratique
à la théorie,
on
difficulté,
acquerra sans
A
une
sans
ennui, des notions claires et utiles de grammaire
anglaise.
Lorsque,par suite des
exercices que nous
Foreille saisitfacilement les mots
mandons,
recom-
lés,
articu-
mise entièrement
la lecture par fragments
sera
de côté pour faire placeà une
pluslonguelecture
continue,ce que permettrontles progrèsdes élèves,
dont
l'attention moins
tendue
pourra
se
soutenir
Le professeur,
la durée
mesurant
pluslongtemps.
de cet exercice à Tâge et à l'avancement
de ses
les conduira du connu
à l'inconnu en leur
élèves,
lisant ce qu'ils
n'ont pas lu ; puis par une
rapidité
les forçant,
de débit graduellement
croissante,
pour
,
ainsi
dire,à associer Fidée
au
son, il les fera passer
de la traduction à la
parléet
les amènera
L'art de
de
directe du langage
conception
à pouvoirsuivre toutes les conversations.
parlermême
ces
sera
une
exercices,
si,tout
cessair
conséquencenéen
saisissant la
parole les élèves l'imitent
coule des lèvres du
mentalement
à mesure
qu'elle
C'est la fréquence
faites
des impressions
professeur.
articulés d'une
de Touïe par les sons
sur
l'organe
langue qui engendrela faculté de les reproduire,
penséeque
manifeste
la
,
2
—
d'autres termes
26
—
parler.L'enfant ne parlesa
langueque pour l'avoir beaucoup entendue. Ceuxà qui la nature
là seuls sont muets
a refusé le sens
en
de
de Touïe.
Ces
exercices d'audition
des habitudes
la
correctes,les organes
l'oreille à
vocaux
se
veront
trou-
favorables pour imiter
dispositions
s'exerceront à
du maître lorsqu'ils
prononciation
parole;car la puissancevocale est soumise au
dans
la
ayant formé
des
elle n'est que l'écho des
gouvernement de l'oreille,
cette dernière.
que perçoit
de ce
Telle est la puissance
sons
procédénaturel que
cette modulation
l'accent national,
particulière
qui
caractérise la paroled'un peuple,s'identifiera avec
la prononciation
anglaisepar la force du principe
imitatif,
auquel ne saurait échapper celui dont
l'oreilles'en est pénétréepar une
longuepratique,
ait contracté des habitudes qui
avant que la parole
lui portent obstacle.
les
de ces exercices d'audition,
Dans tout le cours
élèves se garderont,
pendant la lecture du maître,
le texte : ce serait
de le suivre les yeux fixés sur
diviser l'attention.La vue, plusrapide
que la parole,
rait
devancer la lecture du maître et détournepourrait
la
pensée de
la
On
prononciation.
arriverait à
l'oreille;
et,en attachant
celle
l'association désirée,
ainsi l'idée au mot
écrit,
de ridée au mot parlé,n'aurait pas lieu. Il se pourrait
des mots,
aussi quelquefois
que l'orthographe
souvent en complet désaccord avec la prononciation,
la conversation,
Dans
erreur.
induisît l'oreilleen
l'idée par l'œil,non
par
à Texclusion des
répandus, suffiraient,
deux autres, pour tous les besoins de rechange internati
de nations
de la pensée. Des personnes
différentes,chacune
parlant ou écrivant dans sa
langue, se comprendraientmutuellement.
propre
leur correspondance serait
conversation
Leur
ou
d'autant plus intime, plus satisfaisante sous tous les
rapports,qu'on s'exprimetoujours dans la langue
et de clarté
natale avec
plus de naturel,d'expansion
qu'on ne saurait le faire dans une autre. Ainsi serait
atteint le grand desideratum des sociétés modernes,
de s'entendre de peuple à peuple.
le moyen
L'Étude des
traité sur
à notre
Nous
renvoyons
verscllemeiit
languespour le complément des détails nécessaires à
du langage écrit et à la juste
la parfaite
intelligence
des procédésde lecture et d'audition,
application
aussi bien que pour le développementde ceux
par
de ce seul volume, un
au
Français
lesquels,
moyen
à écrire et à penser en anglais,
peut apprendreà parler,
et un
Anglaisà parler,à écrire et à penser en
français.
CARACTÈRES
DE
PARTICULIERS
1. Elle suit pas à pas la marche
2. Elle est basée
et
sur
la nature
du
sur
de la nature.
la constitution de
maître
assigneau
d'action.
respective
de la
MÉTHODE.
l'homme
langage.
3. Elle
4. Elle repousse
LA
tout
langue.
et
aux
travail
en
élèves leur
dehors
sphère
de la pratique
-Xd8
29
-.
5.
Elle
qui
exercices
6.
Elle
7.
prêtent
ne
la
supplée
Elle
Elle
la
convient
sons
grammaire.
de
mémoire
la
par
pétition
ré-
pratique.
laisse
ne
des
mots,
aux
Tinstruction
à
qui
enseignement
la
leçons
aux
qu'engendre
8.
à
des
par
l'erreur.
à
phrase
langue
modèles
des
pas
la
de
procède
lettres, de
aux
l'étude
sur
repose
^
publique
élève
aucun
un
par
dans
Tinac-
tion.
9.
d
Elle
mène,
audition,
direct
Id.
avant
12.
facultés
diverses
à
de
gradué
cours
connaissances
et
lecture
et
riaux
maté-
aux
discours.
du
10.
un
par
Elle
de
fait
la
Elle
même
Elle
d'une
pensée,
favorise
à
puisse
efficacement
intellectuelles
dans
l'instrument
étrangère
l'instar
l'échange
qu'on
aide
langue
la
de
langue
international
la
parler
au
nelle.
mater-
des
langue
idées
gère.
étran-
développement
l'étude
des
langues
des
ciennes.
an-
OBSERVATIONS
ET
CONSEILS
PRÉLIMINAIRES
ADRESSÉS
AUX
d'autres
APPRENNENT
grammaire, du
non
termes, la pratique,
non
L'intelligence,
en
QUI
FRANÇAIS
voilà le but que
la
doit
se
l'aNGLAIS,
texte
glais,
an-
la théorie,
proposer l'étudiant dans
cherchera donc pas de
premièreslectures;il ne
prime abord à se rendre compte de la différence de
construction dans les deux langues,ni de l'emploi
dans Tune
de mots
qui ne se trouvent pas dans
d'établir l'identité de signil'autre. Il se contentera
ficatio
soient
entre les mots
correspondants,
qu'ils
simples ou composés. Ce but une fois atteint,il
les idées : figure
à rendre fidèlement
s'appliquera
idiotisme pour laiotisme,
faire
sans
en
pour figure,
poser
La phraséologie
ne
peut bien se décoml'analyse.
éléments
ses
en
que lorsqueceux-ci se sont
férente
présentésfréquemment dans des combinaisons difC'est ainsi que procède le jeune enfant
seule de la nature.
ous
l'impulsion
des
Nous
ne
signaleronsici que quelques-unes
ses
—
31
—
gues
qui caractérisent le géniedes deux lantion
l'attenet qui réclament plusparticulièrement
des étudiants,
non
pas autant, cependantpour
du texte anglais,
Tintelligence
auquelFinterprétatation en regardsuffit,
que pour l'aider plus tard à
dans cette langue.
correctement
s'exprimer
est pluselliptique
La langueanglaise
1.
que la
Les pronoms
whora^ which (que),
languefrançaise.
la conjonction
that (que),
entre autres, s'omettent
fréquemment,surtout dans le stylefamilier. La
des pronoms
et des prépositi
plupartdes déterminatifs,
et
ne
se
en
français
répètentpas comme
s'omettent même
fréquemment en anglais.
La languefrançaise
la pré2.
donne, en général,
férenc
à la forme active du verbe,et la langue anglaise
à la forme passive.
Ex. : On me dit,
/am toldlje
cela se voit souvent, that is oftenseen (cela
suis dit);
est souvent
vu);asseyez-vous, be seated{sojez
assis).
On ne tutoie pas en anglais,
3.
à l'exception
des
loi de tutoyer tout le
quakers, qui se font une
monde.
La seconde personne du singulier
ploie
s'emne
guère qu'en s'adressant à Dieu et dans la
poésie.
4.
Les pléonasmessont reçus en anglais,
non
Ex. : To ask a question {demanderune
en
français.
faire une
can
question),
question.
If 1 possibly
(sije
I have a pain in my
si je ^\\\'è,
puispossiblement)^
mal dans ma tête),
mal à la tête.
head{]'d^.
j'ai
5.
Le pronom
s'écrittoujoursavec
anglais/(je)
une
majuscule.
6.
en
L'adjectif
anglais
précèdetoujoursle subdifférences
—
—
—
—
—
—
—
32
—
il ne le précèdele plus souvent
stantif;
en
français
que dans un sens
Il n'y a
7.
figuré.
qu'uneconjugaisonen anglais.La
seule différence entre les verbes réguliers
et les
consiste en ce que ceux-ci ne se
verbes irréguliers
ceux-là en ed,au prétérit
terminent
et
pas comme
au
participe
passé.
Les verbes anglais
8.
n'ont,au passéde Tindicàtif,
qu'un temps simple,appeléprétérit,
qui rend
défini et le parfait
le parfait
égalementl'imparfait,
indéfini du ve^rbe français.
Ainsi, par exemple,
de to receive (recevoir),
I received^
prétérit
peut se
traduire par je recevais,
je reçus, fax reçu, selon
de la pensée.
l'exigence
neutres
Tous les verbes anglais actifs,
9.
ou
—
—
—
—
réfléchis
—
forment
leurs
temps
composés
to have
avec
(avoir).
Le verbe qui vient après une
10.
se
préposition
et au partimet au présentde l'infinitif
en
français
cipe
présenten anglais.
de verbes,qui sont actifs en français,
Nombre
H.
des verbes neutres en
ont pour correspondants
et vice versa, d'où l'emploide prépositions
anglais,
dans une
langue qui ne se rendent pas dans l'autre.
dans des
II arrive très fréquemment aussi que
priment
les mêmes
rapportss'exphrasescorrespondantes
différentes dans les
par des prépositions
deux langues.
La signification
12.
d'un grandnombre, de verbes
se modifie par l'addition des adverbes
anglais
awaij,
back, down, forth,
off,out, over, up, et par les pré—
—
,
,
—
33
—
in
positions
mots
sens
en
avant
en
avant.
souvent
dans
traduire
se
exactement.
En
Ces
voici
: au
loin^en arrière^en bas^
approximatif
en haut,dedans,
au
loin,dehors,
par-dessus,
^
renvois
Des
employées adverbialement.
on
peuvent
ne
le
et
—
à
dans
observations
ces
volume
ce
Nous
Tesprit.
y
des formes
Elles
anglaise.
avons
reviennent
assez
se
gravent
pour qu'elles
annexé
ralisat
quelquesgéné-
propres à la langue
étudiants
de modèles aux
qui sont
serviront
de la langue;
pour déduire du texte toutes les règles
et, par cet exercice du jugement, ils en connaîtront
la
l'avoir faite eux-mêmes,
grammaire,pour
mieux
ou
que s'ilsl'avaient
apprise
par
niment
infi-
étudiée
préalablement
cœur.
de la seconde
classe,
déterminatifs
ticles
(aradverbes,
conjonctions,
pronoms, prépositions,
bien que peu nombreux, constituent les
explétifs,
Les mots
éléments
les
qu'on veuille
l'écrire. Les
plus importantsd'une
la lire
étudiants
ou
langue, soit
l'entendre,la parlerou
devront
donc
en
faire
une
simultanément
la lecture de
avec
particulière
Tableaux
nos
ce
premier livre. Voir, à cet effet,
dans lesquels
struct
sont
synoptiques,
consignéesles innécessaires pour en faire une
cation
justeapplidans la pratique
des quatre arts.
A ces mots, nous
table des
avons
ajouté une
verbes irréguliers
anglaisdont la connaissance est
début de Tétude ; car ils ne sont
au
indispensable
cela arrive dans toutes les langues,
comme
irréguliers,
sont très usités.Ilsreviennent
que parce qu'ils
étude
34
.-
familiers.
sujets
et
dans
fréquemment
très
les
de
Les
la
de
mots
la
l'étude,
livre.
avec
ne
nous-mème
conjointement
du
sont
avec
celle
et
en
la
plus
en
donc
sommes
en
de
consiste
règles
en
hors
de-
en
ressort
qui
de
déclinaisons
considérés
grammaire,
Nous
techniques.
les
classe,
définitions,
en
traitent
qui
conjugaisons,
seconde
de
non
particulièrement
contradiction
récits
nos
classification,
toute
lexicologie,
-
tinctions
dis-
pas
recommandant
de
ce
premier
en
—
will mention
36
—
rences
only a few of the diffewhich
characterize the
more
particularly
geniusof the two languagesand which claim special
attention from learners,
not so much, however,
to facilitatethe comprehension ot the Englishtext,
the annexed
interpretation
answeringthis object,
in expressing
himself
to assist him
as
subsequently
correctly.
1
The French languageisless elliptical
than the
quired
English: few words are omitted, which are reof the phrasecomplete.
the sense
to make
and prepositions
The determinatives
are
repeated
We
here
—
.
before every
noun,
and
the
pronouns,
with
every
verb.
2.
—
In French
to the
passive;it is
On m'a dit,I
is
I
the active form
told ; cela
reverse
in
preference
English.
aisément^that
asseyez-vous^ be seated;fai faim,
was
easilyseen;
am
hungry.
the
is used in
voit
se
The second person singular
in French denotes
'intimacybetween friends and relations. In any
other case it denotes contempt.
3.
—
4.
—
Pleonasms
are
not
received in French.
To
to ask a question,
fighta battle,livrer une bataille;
faireune question;I have a painin my head,yai
mal
6.
à la tête,
The
—
French
are
adjectives
placedafter nouns,
in its proper sense, and
for the most part it is taken in
before
when
8.
—
nouns
when
sense.
figurative
Determinatives (ar^ebte),
tions,
pronouns, preposiand expletives,
adverbs, conjunctions,
although
a
37
—
but
-
secondary part in language, are the
most
important words as auxiliaries in the practice.
They should be studied simultaneously with the
See^ for this purpose,
our
reading of this volume.
sary
SynopticalTables, ''in which are given the necesdirections for their applicationin the practice
acting
a
*'
four
of the
9.
All reflective
—
form
French
in
arts.
verbs
their
and
many
compound
verbs
neuter
tenses
with
être
(to be).
10.
the
Verbs
—
participle
present
of the
11.
after
coming
in
prepositionsare put in
English and in the present
infinitive in French.
A
—
great number
of active
verbs
in French
correspondto neuter verbs in English and vice versa.
which
Hence, prepositionsare used in the one
are
It also frequently occurs
not in the other.
that,in
relations are
pressed
excorresponding phrases, the same
by
The
second
different
prepositionsin
conjugations,declensions
and
class,considered
all
apart from
the
guages.
lan-
two
words
of the
classifications,
which
lexicology,not to grammar,
in definitions,
rules and
more
particularly
distinctions.
The
study of these, as wa
belong
to
it, is not,
our
condemnation
therefore, inconsistent
of grammar
at the
outset.
sist
con-
nical
techcommend
re-
with
ANECDOTES
ET
DANS
1. L'ESPRIT
monsieur
O
L'ENFANCE.
âgé (6),se trouvant,
i.
Un
2.
6.
quelques personnes
qui s'amusaient (2)beaucoup
des mots
spirituels
(6)d'un enfant,
dit à quelqu'un près de lui
(6)
que les enfants spirituels
7.
faisaient
3.
4.
5.
9.
ordinairement
l'entendit
10.
Monsieur,
«
et lui dit
doute, quand
sans
hommes
PAIN
on
before
a
»
CHAUD.
on.
the
a
du
pain
parenthesis,the
explanations
all adverbs
quantity de
and
of
noun"
is not
(6) There
changing
jeune.
un
(*) See, for the figures in
given p. 36.
(a) After beaucoup (much)
french
(G),
prit,
(2)beaucoup (a) d'es-
étiez
vous
sots
:
collègede Paris,
(6)distribuait (2)un matin
1. Dans
is used
des
aviez
vous
2. LE
2.
soir,
un
la société de
dans
8. L'enfant
the
RÉCITS
in
It may
French
corresponding to
be rendered
by people^ ihey, we or by
active verb into a passive in English.
English
any
pronoun
ANECDOTES
AND
IN
1. WIT
\
(*)
NARRATIVES
CHILDHOOD.
elderlygentleman (6)being (étant),one
1. An
evening,
2. in the company
of
3. who
amused
4.
5.
6.
7.
**
9.
child heard
Sir, you
him
were
very
1. In
you
HOT
were
young.
BREAD.
comme
les verbes
la liste de
morning
anglais irrégulierssont
ces
verbes, Tableaux
les chiffres entre
italique.
synoptiques,p. 83.)
en
parenthèsesles explicationsp. 31.
participeprésent du verbe to say (dire)est employé
pour
Le
:
witty(2),
collegeof Paris
bread (1)was
distributed (2)one
Voir
ici
said to him
a
(*) Tous
(Voir,pour
(a)
and
**
doubt^ when
no
2.
2.
persons
(2)
at the witty sayings{a)of a child,
said to some
one
near
him,
That witty children (6)
usuallymade stupidmen
(6).
were
8. The
10.
much
some
substantif.
40
—
le
3. pour
des
déjeuner
4.
Il était tout
5.
Un
6.
en
7.
et le mit
jeune
chaud
dans
élèves.
jour-là(there).
ce
qui
garçon,
(1)prit un
—
aimait
9.
10.
H.
morceau,
(a)poche,
sa
3. SIMPLICITÉ
Un
2.
un
3.
11 trouva
4.
habillés
5.
qui s'emparèrent de
panier de
French
they
as
(6)
Ci
agree,
as
the
is
two
deux
cour
grands singes,
pieds (c),
aux
do
son
panier,
are,
correspond
not
adjectives
which
they
with
the
with
placed,
are
the
at the
each
to
and
of the
name
each
of the
name
in
time,
same
:
in
thing
English they
of which
possessor
place.
of ici
contraction
a
languages
in
the
plural
the
and
foot singular.
are
other.
(here).
that
(c) It frequently happens
the
propriétaire
son
,
pronouns
take
à
jour
un
(his,her, its),which
pronouns^
before
possessed
la
de la tête
ses
•
pommes.
dans
sa,
adjectives and
agree
apporta
paysan
en
RUSTIQUE.
i.
{a) SoUy
in
J)ainchaud,
(1) disant :
donne
(( On
ne
nous
pas tous les jours
du (1)pain chaud
(6)pour notre déjeuner;
je garderai ce morceau-ci
(6)
'
déjeuner de demain.
pour mon
8.
they
le
in
This
corresponding
the
is
the
singular
in
the
with
case
substantives
one
and
in
pieds plura'
41
—
—
3. for the breakfast of the
4. It
pupils.
{a)that day.
quitehot on
A young boy who liked hot bread
took a piece(6),
and put it in his (c)pocket(1),
saying:
They do not giveus every (chaque)day
hot bread (6)for our breakfast;
I will keepthis piece
5.
6.
7.
was
**
8.
9.
10.
11. for my
breakfast to-morrow.
3. RUSTIC
SIMPLICITY.
one
peasant brought,
1. A
"
day,to
his landlord
basket of
apples.
He foundin the yard two tall monkeys,
dressed up {d)from head to foot,
{e)
who seized on (/)his basket,
2.
a
3.
4;
5.
{a) On
temps
place généralement devant
(sur) se
en
les
noms
de
anglais.
(6)Of it (en)est
(c)Les mots son,
sous-entendu.
{his her, its) qui sont à la fois
et pronoms,
ne
adjectifs
correspondentpas chacun à chacun;
le nom
de
ils s'accordent
comme
en
avec
français,
adjectifs,
devant lequelils sont placéset,en anglais,
la chose possédée,
comme
la
pronoms,
avec
sa,
le
ses
,
,
du possesseur
nom
dont
ils prennent
place.
dressed
{d) Dressed (habillés),
up (élégamment habillés).
V. (12),
p. 32.
(e)Il arrive fréquemment que les substantifs correspondants
dans les deux
dans
langues sont
au
l'autre. C'est ici le
singulierdans Tune et au riel
plue
t
cas
avec
foot singulier, pieds
pluriel.
(f) Seized
seized
(saisirent),
on
(12).
(s'emparèrent)
42
—
mangèrent
6.
et
7.
Le
8.
Quand
10.
avec
11.
«
12.
si le
13.
mais
partiedes
une
les laissa faire
paysan
vide.
moitié
panier à
dit-il
Excusez-moi, monsieur,
panier n'est
propriétaire,
au
plein;
pas
fils ont
vos
ils voulaient.
comme
la maison
(11) dans
son
fruits.
rassasiés,
ils furent
9. il entra
—
mangé
bonne
une
partie
des
pommes,
14.
et,
15.
je
16.
C'était
17.
que
n'ai pas
1.
empêcher.
en
»
première fois
homme
voyait des singes.
D'UN
LEÇON
ENFANT
fait
avait
dame
Une
les
osé
aimer,
la
cet
4.
les
ils semblaient
comme
SA
A
MÈRE.
plusieurs pots
de
tures
confi-
(a),
et,
3.
elle défendit
4.
Mais
5.
que
6.
mangea
7.
puis,le
(a)
II)
préparant
2.
See
se
elle
(6)à
ne
l'enfant
note
un
à
sortir,
sa
fille
d'y toucher.
fut pas
plutôt dehors
pritun
des
peu
remit
à
(c), p.
40.
pots,
des confitures
(11) sa
qu'ilcontenait,
{c)place.
(6) Défendre (to forbitt)and toucher
to touch
this phrase; fn forbid and
(c) See
note
(a), p.
40.
(to touch)
are
active.
are
V.
neuter
(11).
44
^
^
-
12.
(11) son retour, s'en aperçut
et lui dit d'un
(11) ton sévère :
enfant,
(( Que
ferais-tu,méchante
si tu étais à ma
place? »
(( Ce
que je ferais? reprit-elle.
13.
Je
8. 'Sa
9.
10.
11.
14.
15.
à
mère,
dirais,finis le pot
puisque
mais
ne
5.
1.
Un
2.
où
3.
11 passa
4.
qui
tu
Tas
fais
;
commencé;
plus
cela.
éléphant allait,un
le conduisait
travaillait
ÉLÉPHANT.
D'UN
VENGEANCE
devant
»
son
jour,
à Tabreuvoir
cornac.
l'atelier d'un
auprès
de
sa
tailleur,
fenêtre
toute
grande
ouverte,
auprès de laquelleétaient quelques pommes.
5.
et
6.
8.
L'éléphant, en les voyant,
allonge sa trompe et en (1) prend une.
Le tailleur,
pour le punir de ce vol,
9.
le
7.
10.
pique avec
L'éléphant
son
aiguille.
continue
alors
l'abreuvoir.
11.
Quand
il eut
fini de
boire,
son
chemin
jusqu'à
1
8. her
10.
11.
12.
—
it
mother, on (H) her return,perceived
9. and said to her in
'^
45
—
would
What
a
tone,
severe
(3)do, naughtychild,
in my place?
if you (3)were
What
I (5)would do, replied
she.
you
'*
"
13. 1 would
say
:
finish the pot,
you (3)beganit;
15. but do not do that again.
14.
as
"
5.
THE
REVENGE
OF
AN
ELEPHANT.
1. An
elephantwas going,{a)one day, to the
watering-place
(lieu
d'eau)
2. where his driver was
leading
{a)him.
3. He passedbefore the work-shop(boutique
de
of a tailor,
travail)
4. who was
workingnear his window wide open
(large
ouverte),
5. and near
which were
some
apples.
6. The elephant,
on
seeing
(10)them,
7. stretches out (è)his trunk and takes one.
in order to punish him for this
8. The tailor,
robbery,
him with his needle.
9. pricks
continues his way
10. The elephant
to the watering-place
11. When
he had done
(fait)
drinking,
de
ou
présent,
précédéde was singulier,
[a)Le participe
were
pluriel,
imparfaitde to be (être),
correspond à l'imparfait
du verbe
français.
stretches out (allonge)
{b)Stretches (étend),
(12).
3,
46
—
12.
13
il
et
d'eau
remplit sa trompe
le
cornac
son
^
ramena
par
14.
Étant (9) arrivé devant
15.
l'animal
16.
tout
QUI
{a)de
ALLÈGE
Deux
2.
portaientchacune
et
se
plaignaitde
7.
8.
9.
10.
H.
12.
13.
14.
mon
tailleur,
visage
FARDEAUX.
Marguerite,
lourd
:
continuellement
la
pesanteur de
son
fardeau
;
plaisantait,
s'il était léger.
comme
(( Comment
peux- tu (3)rire? dit Marguerite;
ton panier est aussi lourd que le mien,
»
et tu n'es pas plus forte que moi.
« C'est parce
que j'aimis dans le mien,
répondit Marie, une petiteplante
le poids. »
qui en diminue
« De
plante?
grâce,dis-moi,Marie, quelleestcette
avoir pour
Je voudrais
en
(1) alléger aussi
5. celle-là
6.
chemin.
(6)trompe.
LES
et
au
panier très
un
3. celle-ci murmurait
4.
sa
TOUS
servantes, Marie
1.
le même
l'atelier du
s'arrête et lui lance
le contenu
6. CE
—
en
riait et
en
panier.»
is always singular;
(a) Contenu
See note (c),p. 40.
(6) See note {a),p. 40,
contents
is
always plural.
47
—
with
12. he filledhis trunk
13. and
—
his driver led him
water,
back
(a)the same
way.
the work-shop of
Having (9)arrived before
the tailor,
15. the animal stops and throws m his
16. all the contents
{b)of his {c)trunk.
14.
6. WHAT
3.
4.
5.
6.
7.
8.
BURTHENS.
servants,Polly(Mary)and
1. Two
2.
ALL
LIGHTENS
garet),
Maggy (Mar-
carrying
{d)each a very heavybasket :
the latter was
continually
grumbling
of the weightof her burthen
and complaining
the former laughedand joked about it,
as if it were
{e)light.
How
can
you laugh?said Maggy.
Your basket is as heavy as mine,
were
:
^'
"
9. and you are not strongerthan I am.
10. '' It is because I have put in mine,
11. answered
12.
which
13.
''
14.
I would
my
face
Polly,a
wish
to
weight of it.
Polly,what is that plant?
have some
(1)to lightenalso
"
(a)Led (mena),led back (ramena)(12).
et contenu
(6) Contents est toujourspluriel,
V. note (e),p. 41.
(c)V.
(cQ V.
note
"
diminishes the
Pray, tellme,
basket.
littleplant
(c),p.
lier.
singuiow]o\iv%
41.
(a),p. 45.
de
[e) PTere est ici Timppfait du subjonctif
régipar la conjonction
if (si).
note
to be
(être),
48
—
lui dit
i5.
Marie
16.
qui rend
tous
:
«
—
La
les
planteprécieuse
fardeaux légers,c'est
la patience.
))
CONJUGALE.
7. DISPUTE
1. Gomme
2.
homme
un
3. il s'éleva
5. et, loin de
7.
en
8. A
(a)femme
disputeentre eux.
était obstinée,
chercher à (10)apaiser
son
une
femme
6. elle
sa
à souper,
étaient
4. La
et
cessait de le
ne
(a)mari,
contredire,
employant des mots piquants.
chaque paroleinjurieusede sa femme,
9. l'homme
se
versait du
vin
10.
et buvait
11.
Leur
12.
13.
voyant son père boire aussi souvent, s'écria
finis donc d'injurier
« Maman,
papa.
14.
Si tu
(3)continues
15.
nous
n'aurons
16.
et il faudra
17.
Cette
jurant.
jeune enfant,témoin
comme
bientôt
de la
(a),p. 40.
an
impersonal
dispute,
:
ça,
plus de vin,
(6)boire de l'eau. »
réflexion ingénue mit fin
(à) See note
(b) Faudra,
necessary.
en
verb
which
à la
means,
querelle.
it will
be
4y
—
15.
renders
16. which
7.
1
As
.
2.
man
a
at
were
3. there
4. The
preciousplant
all burthens lightis patience.
to her
Pollysaid
—
^^
:
A
CONJUGAL
and
his
The
DISPUTE.
{a)wife
supper,
arose
woman
and, far
husband,
5.
disputebetween
was
obstinate,
from (10)tryingto
a
6. she did not
to contradict
cease
them.
appease
her
(a)
him,
10.
making use of harsh words.
word from his wife,
At every injurious
the man
helpedhimself to wine
and drank in cursing.
H.
Their
7. in
8.
9.
child,
young
a
witness
to
the
seeinghis father rfrmA so often,exclaimed:
13.
Mamma, stop abusing papa.
14. If you (3)continue {b)that way,
shall soon
have no wine,
15. we
16. and we
must
{c)drink water.
17. This ingenuous reflection put an
end to
dispute.
pute,
dis-
12.
^^
"
(a) Voir
(6) In
note
(c)^p.
41.
est sous-entendu.
(c)Must
est
(falloir)
fiitemps,
ni personnes.
the
un
In that way
verbe
(decette manière). (1).
défectueux^
qui n'a
ni modes,
50
—
8.
1.
Un
2.
un
3.
s'étendit
4.
au
5.
En
dit
se
LE
TÉMÉRAIRE.
JUGEMENT
quittant son
paysan,
jour d'été,pour
à Tombre
pied duquel
la
Si
à la
j'avaisété
je pense
8.
J'aurais
fait croître
9.
et
le
sur
il.
Mais
citrouille.
grosse
à
réfléchir
et
place du Créateur,
j'auraismieux
que
la
arrangé
la citrouille
tige
sur
délicate
de
les choses.
le chêne
la
plante
»
ainsi, il s'endormit.
réfléchissant
En
une
:
7.
10.
repos,
grand chêne,
il commença
«
rampante.
prendre quelque
croissait
6.
gland
travail,
d'un
remarquant,
lui-même
en
—
il eut
peine
à
fermé
les yeux
de
nez,
{a) qu'un
gland,
12.
tombant
13.
((
(a)
are
In
used
sur
le bout
Quel imbécile
speaking
in
English by
of
French,
the
the
son
l'éveilla.
j'étais!s'écria-t-il;
parts of the
thus
possessive
avoiding
pronouns.
body, le, la,
the
See
pleonasm
(4).
les
(the)
produced
in
52
—
—
citrouillem'était
(9)tombée sur le nez,
elle m'aurait certainement
{a)écrasé la tête.
Je vois maintenant
que Dieu a arrangé toutes
14. si
15.
16.
une
choses pour
le mieux.
»
9. L'ABNÉGATION.
officierde cavalerie allait au
1. Un
fourrageavec
Allemagne.
quelquessoldats ; c'était en
2. Il frappeà la porte d'une chaumière
de l'orge.
où il trouvera
vieillard lui
3. Un
et,en
ouvre
pour
apprenant
ce
former
s'in-
qu'il
voulait,
offre de
4.
le conduire
où
il trouvera
ce
qu'il
veut.
5. Il
mit à leur tête pour
se
bout
6. Au
le chemin.
leur montrer
quart d'heure,ils trouvent
d'un
un
champ d'orgeassez belle.
7. « Cela ira,dit l'officier.
8.
9.
»
Attendez
»
—
je veux
un
vous
moment,
en
montrer
leur guide;
répliqua
un
champ encore
plusbeau. »
de marche,
10. Après dix minutes
autre champ d'orge.
un
11. Les
12.
la mettent
(a)The
between
troupes descendent,fauchent
adverb
the
en
is
bottes et remontent
never
subjectand
ils arrivent
l'orge,
à cheval.
placed in Frencli,as
the verb.
à
in
English^
-.
53
—
on
pumpkin had (9)fallen
my nose,
have crushed my head.
it would certainly
I now
(a)see that God has arrangedall things
14. if a
15.
16.
for the best.
"
9. SELF-DENIAL.
with some
cavalryofficerwas goingforaging
in Germany.
soldiers ; it was
2. He knocks at the door of a cottageto inquire
where he shall findsome
barley.
old man
ing
hear3. An
opens for him and, on
(10)what he wanted,
he shall findwhat
4. offers to take him where
1. A
»
.
he wants.
puts himself
5. He
the way.
6. After (après)
a
at their head
in order to show
them
a
field of
^^
7.
8.
9.
That
hour, theyfind
"
will do
(celafera), said the officer.
Wait a moment, replied
their guide;
wish to show^oM a finer field still.
"
—
"
another
12.
an
prettyfine barley.
I
"
10. After ten
11.
quarter of
minutes'
march
(ô),they
arrive at
field of
barley.
The soldiers alight,
mowe
put it up (12)in bundles
the
barley,
and remount
horse.
d'adverbes
se
tre
placenten anglaisengrand nombre
le sujetet le verbe. (Voir Tableaux synoptiques,
p. 53.)
(6) Ten minutes' march (marche de dix minutes).
Un
(tt)
54
—
13. L'officierdit {a)alors
14.
«
15.
»
J6
»
—
et
»
vieillard :
au
Pourquoi nous avez-vous
Le premierchamp aurait
Gela
se
mais il n'est pas à
17.
—
l'orge
que
10.
peut, dit
moi,
ORGUEIL
faitnotre affaire.»
brave
ce
(6)homme;
prisem'appartient.»
avez
vous
si loin?
menés
PAUVRETÉ.
ET
jeune homme, quiparaissait
jouir(c)d'une santé robuste,
1. Un
2.
dans les
3. mendiait
4. Il s'adressa à
de Madrid.
rues
un
homme
d'un
qui,en
6.
ne
7.
((
N'avez-
vous
pas
dire
:
honte,
'8. fort et bien
portantcomme
9. de mendier
au
vous
l'êtes,
lieu de travailler?
»
11.
le mendiant,
Monsieur, répliqua
fierté castillanne,
une
avec
12.
je vous
10.
pectable,
res-
le
regardant,
put s'empêcherde lui
S;
extérieur
((
ai demandé
de
non
l'argent,
des
seils.
con-
))
11.
1. Un
matin
LE
le
VOLEUR
DE
POMMES.
petitGrégoireaperçut de
(û)See note [a),p. 52.
in
(6)Brave ie used here figuratively
(c)Jouir is a neuter verb.
the
sense
of
sa
nêtre,
fe-
good.
is.
So-
—
14.
'^
15.
"The
did you take
first field would
Why
"
—
That
mine
it is not
and the
17.
us
to the old
so
man
far?
have
done
(nous aurait
be, said this good
may
PRIDE
AND
who
appeared
health,
young
2. to
enjoy (6)a robust
begging in the streets of Madrid.
appliedto a gentleman,
4. He
5.
who,
6. could
7.
8.
9.
10.
11.
man,
lookingat him,
on
help saying to him,
Are you not ashamed,
strong and healthyas you aro,
to beg instead of working.
Sir,repliedthe beggar,
with Castillan pride,
not
'*
"
*'
12. I asked
1. One
for money,
you
11.
his
me/'
POVERTY.
1. A
was
but
man;
(lemien),
barleyyou have takenhelong^to
10.
3.
:
"
us.
fait)
16.
{a)said
officer then
The
THE
ROBBER
morning,
little
not
OF
note
(a.),
p.
(6) To enjoy est
un
53.
verbe
"
APPLES.
Gregory perceivedfrom
window,
(a) Voir
for advice.
actif.
—
2.
qui
3.
une
s'ouvrait
56
—
le verger
sur
grande quantitéde
du
voisin,
belles pommes
éparses
l'herbe.
sur
4.
Il descendit
5.
en
6.
8.
qu'ilavait remarqué dans
Il ramassa
alors beaucoup
dont il remplit ses poches
9.
A
7.
à
rampant
travers
le
moment,
ce
de suite et entra
tout
bâton
trou
un
la haie.
de
{a)pommes,
autant
qu'ilput.
propriétaireparut,
à la main.
10.
tenant
H.
Grégoire s'élançavers la haie,
espérant s'échapperpar le trou
12.
il était
un
dans le verger,
à travers
lequel
venu.
poches étaient
si
13.
Mais
14.
elles le rendaient
15.
qu'ilne
put passer par le
16.
et resta
priscomme
17.
Il eut
18.
et à
12.
ses
LE
dans
trou
trappe.
une
les pommes
outre, le châtiment
VICTIME
MENTEUR,
pommes,
si gros,
à restituer
recevoir,en
pleinesde
DE
SON
ritait.
qu'ilmé-
MENSONGE.
i
1. Un
non
{a)
See
jeune pâtre gardait un
loin d'une
note
(a), p.
38.
forêt.
troupeau de
tons,
mou-
—
57
—
openedon the orchard of the neighbour,
largequantityof beautiful applesscattered
2. which
3.
a
the grass.
on
4.
0.
and entered the orchard,
He, at once(a)descended
by creepingthrougha
he had noticed in the
6. which
7.
8.
hole
hedge.
He then pickedup {b)many
{c)apples,
with which he filled his pocketsas much
as
he could.
9. At this
10.
H.
12.
16.
17.
18.
appeared,
owner
come.
pocketswere so full of apples;
they made him so big,
that he could not pass through the hole
and remained
caughtas in a trap.
He had to restitute the apples
and receive,besides,the chastisement
13. But
15.
the
holdinga stick in his hand.
Gregory rushed towards the hedge,
hoping to escape by the hole through which
he had
14.
moment,
his
which
he deserved.
12. THE
LIAR,
VICTIM
OF
HIS
LIE.
shepherdkepta flock of
young
far from a forest.
1. A
La) Voir
sheep,not
note
(a),p. 53.
{b) Picked (cueillit),
pickedup (ramassa),
devant
(c) Les adverbes de quantitéprennent de en français
le substantif. Ils
anglais.
se
placentimmédiatement
devant
le
nom
en
58
—
2.
Un
—
s'amuser,
jour, pour
3. il cria de toutes
forces
ses
(a):
a
Au
loup 1
au
loup! ))
4.
Les
3.
accoururent
paysans
qui
hâte,
en
le
dans
étaient
de
armés
voisinage
bâtons
de
et
fourches.
8.
9.
10.
virent
rien, et
à leurs
retournèrent
très mécontents.
travaux
7.
ils ne
Mais
6.
pâtre riait sous cape.
Encouragé par le succès de son espièglerie,
il la renouvela
quelques jours après.
Le
Les
de
accoururent
paysans
à
nouveau
son
appel,
11.
la
que
12.
nombreux
moins
mais
et
moins
empressés
loup,
rent
ils s'en allè-
première fois.
Ne
voyant
trace
aucune
du
maugréant contre celui qui les avait
trompés.
14. Quelque temps après, un
loup parut
13.
15.
le
en
((
secours!
Au
secours!
au
loup!
un
encore
ment.
réelle-
»
pâtre.
vint cette
16.
Mais
personne
17.
et le
sur
loup, se précipitant
(a) See
notes
ne
[a)and (c),p.
40.
fois,
le
troupeau,
cria
60
—
18.
égorgea
un
.
soin
Il y avait
de
et enleva
moulons
ÉTOURDI.
L'AGNEAU
fois
une
berger qui prenait grand
un
troupeau.
son
2.
Il menait
3.
où
les moutons
dans
les
la nourriture
ils trouvaient
prés,
la
plus
plus limpide.
soir,il les enfermait
soigneusement
Le
dante
abon-
la
et Feau
4.
de
agneau.
13.
1
nombre
grand
un
—
dans
la
bergerie
5.
de
avec
(a)bons
les
contre
6.
Chaque
7.
et
chiens
la
berger ouvrait
faisait sortir
en
Tentour, qui les protégeaient
loups.
le
matin
à
les moutons,
bergerie
les brebis
et
les agneaux.
8.
des
Un
renfermé
9.
tous
mais
qui
agneaux
les
n'aimait
être
pas
ainsi
soirs,
qui préféraitcourir
librement
par
les
champs,
10.
éluda
11.
Il
se
troupeau
(a) When
sense
de
un
soir la
cacha
rentrait
an
is used
vigilancedu berger.
dans
un
buisson, pendant
dans la bergerie.
adjectiveprecedes
instead
of
du,
de
a
noun
la, des
taken
in
(some).
a
que
le
partitive
—
ls,
ci-
slaughtereda great
carried away (a)a lamb.
1. There
was
43.
THE
once
a
number
GIDDY
of
sheep and
LAMB.
shepherdwho
took
greatcare
of his flock.
2. He
led the
sheep to meadows,
food and
3. where iheYfoundthe most abundant
the most limpidwater.
4. In the eveninghe used to shut them
up {b)
in the fold
carefully
5. with good dogs around, which protected
them
againstthe wolves.
6. Every morning the shepherdopened the fold
7. and let out {c)the sheepand lambs.
8. One
of the lambs
shut up every
9. but who
who
evening,
preferredto
did not like to be thus
freelyabout
run
the
fields,
10. evaded
11. He
flock
was
one
(rf)
vigilance.
eveningtheshepherd's
concealed
coming
himself
back
{e)to
in
a
bush, while
the
the fold.
carried away (emporta).
{a) Carried (porta),
shut up (enfermait).
{b)Shut (fermait),
let out (laissait
ton
mousortir).
Sheepsignifie
(c)Let (laissait),
et brebis : il est singulieret pluriel.
{d) La désinence 's est le signe du cas génitifou possessif,
comme
les
Anglaisl'appellent.
coming back (revenant).
(e) Corning(venant),
62
—
—
Lorsque le berger,les chiens
furent endormis,
12.
et les moutons
à
l'agneausortit de sa cachette et commença
gambader et à sauter de joie.
bois non
loin de là.
14. Puis, il entra dans un
15. Mais à peiney fut-il entré,
hurlant.
16. qu'un loup sortit de sa caverne
en
de frayeur
17. A ce cri,Tagneau trembla
18. et reconnut, mais trop tard, son
imprudence
13.
et
sa
folie.
19. Le
loup
tanière,
20.
le
vit,le
où il le déchira
en
14. LE
1.
Ulysse,l'un
2. vivait dans
saisit et
sa
et le mangea.
morceaux
D'ULYSSE.
CHIEN
des héros
île du
une
l'emportadans
de ï Iliade,
nom
d'Ithaque dont
il
,
était roi.
3. Il avait
4.
chien
un
appeléArgus,
beaucoup et qui lui
qu'ilaimait
5. Mais
il fut
G. pour
aller
était très attaché.
obligéde quitterson île
combattre
(a) les ennemis
de
son
pays.
7.
Ulysse fitla
dix
ans
guerre
à revenir à
two
(a) When
is always put in
verbs
the
pendantdix
Ithaque.
follow each
present of
other
ans
in French
the infinitive.
et mit
core
en-
the second
63
—
12.
the
When
—
shepherd,dogs
and
sheep were
asleep,
13. the lamb
out
came
of his
hiding-placeand
leapwith joy.
began to frisk about and
into a w^ood not far
14. Then, he went
entered it,
15. But he had scarcely
16. when
wolf
off.
of his den in
howling.
17. At this cry, the lamb trembled with fright
18. and found out, but too late,his imprudence
and folly.
19. The wolf saw
him, seized him and carried him
away
a
into his
20. where
den,
he tore him
14. THE
1.
he
3. He
piecesand
OF
ate him
up.
ULYSSES.
island of the
an
name
Iliad,
of Ithaca,ol
the
was
had
4. which
DOG
to
of the heroes of the
one
Ulysses,
2. lived in
which
out
came
king.
dog called Argus
loved greatly
and
a
he
which
was
very
attached to him.
much
5. But
he
was
6. in order to
obligedto leave his island,
(a)the enemies of
go and fight
his
country.
Ulysseswaged
7.
years
more
[a)Dans
to
come
for ten years
back to Ithaca.
war
les locutions semblables
sont
toujours au
and
(et).
même
temps
et
and
took ten
les deux
verbes
joints par
la
en
anglais
conjonction
64
—
—
vingt années des hommes
de son
avaient prispossession
palais.
le missent à mort,
9. Craignantqu'ils
ne
mendiant
10. Il s'était (9) déguisé en
pour
approcher.
8. Pendant
de
était couché
chien
Son
11.
ces
soleil
au
sur
chants
mé-
s'en
un
peu
paille.
12.
Il était alors
courir
13.
et
pouvait plus
ne
autrefois.
comme
n'avait
Personne
prissoin
de
il était
lui,et
(9)
très faible.
devenu
14.
vieux
très
bruit
Au
des
d'Ulysse il
pas
dressa
les
(a)
oreilles,
15.
et
voyant
un
homme
haillons
en
venir
il allait aboyer;
grille,
16. mais Ulysseapprochantdavantage, il
son
17.
le
se
à
la
pela
rap-
pas,
regarda au
visageet
reconnut
son
ancien
maître.
18.
Alors
le pauvre
19.
pour
20.
et, fixant les yeux
21.
il lui lécha les mains.
22.
Épuisépar
23.
il tomba
se
traîner
Argus
vers
lui
avec
{a) See note («),p. 50.
(6) Venait de faire (came
en
dernier
le
joiesur
à
from
doing) is
a
effort
la queue,
remuant
qu'ilvenait
ses
pieds.
les efforts
et mourut
fît un
lysse,
visaged'U-
de faire (6),
gallicism.
65
—
—
had
During these twenty years wicked men
of his palace.
taken possession
9. Fearinglest they should put him to death,
himself as a beggar to
10. he had (9)disguised
8.
it.
near
come
H.
His
(12)in
lyingdown
dog was
the
on
sun
a
littlestraw.
12.
He
then
was
formerly.
Nobody had
old and
very
could
longer
no
as
run
13.
taken
very weak.
At the noise of
of him
care
he
and
had
(9)become
14.
Ulysses'steps(a),he pricked
up his
(4)ears
in rags come
15. and, seeinga man
he was
going to bark.
16. But Ulyssesapproachingnearer,
his
17.
to the
he
gate,
ed
recollect-
step,
looked
at him
in the
face and
recognizedhis
old master.
poor Argus made
crawl
him
towards
18. Then
19. to
tail,
20. and, fixingwith
Ulysses,
joy
21.
he licked his hands.
22.
Exhausted
23.
he
(a) Voir
(6) Voir
(c)Had
felland
by the
last effort
in
wagging
his eyes
efforts he had
died at his feet.
{d), p. 61.
note (a),p. 50.
just mades anglicisme,
note
a
xdii
his
(6)
the face of
justmarfe(e),
66
—
15. MAUVAISE
1. Robert
2.
et
qui,sans
3. aimaient
—
PLAISANTERIE.
Edouard étaient deux frères,
être de méchants
enfants,
beaucoup à rire et à s'amuser
dépens {a)des autres.
4. Ils se promenaient,
un
beau
aux
dans
jourd'été,
la
campagne,
6.
bonne
7.
((
Je l'ai trouvé,dit Ned
plaisanterie
à
)) de lier ensemble,
qui croit des
8.
9.
«
—
»
le
sur
meilleur
pensaientau
5. et
Ce
deux
C'est
une
ce sera
(Edouard);
travers
(4)nez.
une
le sentier,
l'herbe
côtés. »
idée,dit son
bonne
drôle de voir tous
sera
de s'amuser.
moyen
frère.
les gens
tomber
»
10. Ils lient l'herbe et
à une
s'éloignent
petite
distance
pour se cacher et voir
12. La premièrepersonne
qui tombera.
qui passa par
H.
là fut
un
garçon de ferme,
13.
qui,ne
de
doutant
se
long par terre.
14. Cependant,iln'eut
15. Pour
rien,tomba
que la
fois,il n'y
cette
peinede
eut
pas
tout
se
de
son
relever.
grand mal
de
fait.
{a)Dépens has
sense.
figurative
no
See
singular,expense
note
(c),p.
40,
has
no
plural in this
68
—
16.
vint Kate
Ensuite
—
(Catherine),la laitière,qui
lestement.
marchait
17.
avec
J8.
lorsque,
pot
son
son
lait
l'épaule(4),
pied rencontrant
l'obstacle,elle
au
sur
tomba
19.
et
20.
Elle
pot
son
au
lait
s'était
ne
dégringola avec
fait
pas
de
elle.
mal;
mais
elle
pleura beaucoup la perte de son lait.
21. Bob
(Robert) la plaignit,et, éprouvant quelque
remords,
22.
il proposa
23.
«
Pas
24.
))
Je
court
25.
vois
homme
une
pour
en
vient
qui
par
ici et
qui
gageure.
s'il tombera
arriva
l'herbe.
dit celui-ci.
un
Voyons
26. Gela
frère de délier
son
encore,
comme
))
à
aussi.
»
effet,et les espièglescommencèrent
à rire.
27.
Mais,
voyant
ne
à
commencèrent
28.
et
l'homme
pas
se
relever, ils
(2),
s'effrayer
slil
lui demandant
s'approchèrentde lui, en
s'était fait mal.
((
Oh!
30.
»
ont
31.
))
et,
29.
messieurs, dit-il,quelques méchantes
gens
lié l'herbe
en
tombant,
à travers
je
me
le
sentier,
suis
donné
une
à la cheville.
32.
»
Je
ne
pourrai marcher
de
longtemps.
torse
en-
69
^
—
the milk
(Catharine),
who steppedlightly
woman,
along
17. w^ith her milk-poton her (4)shoulder,
she fell
J8. when, her foot meeting the obstacle,
16. Afterwards
Kate
milk-pottumbled
19. and her
20. She
came
had not
hurt
down
(12)with
herself;but she wept
a
her,
great
deal for the loss of her milk.
21.
^ova^
(Robert),pitiedher and, feeling
Bob
remorse,
22.
he
23.
^*
24.
"I
runs
25.
a
see
for
as
"
his brother to untie the grass.
Not yet,said the latter.
proposedto
Let
a
us
who
man
is coming this way
wager.
see whether
he shall
falltoo.
and who
"
26. It
happened so indeed,and the mischievous
boysbeganto laugh.
the man
27. But, not seeing
rise^
theybegan to be
(2),
frightened
28. and came
near
him, askinghim if he had hurt
himself.
29. '^Ohl
30.
31.
saxrfhe,some
gentlemen,
have tied the grass
"
and, in
wicked
people
the
path;
I sprained(j'ai
falling^
foulé)my
across
ankle.
32. "I will not
{a) Pouvoir
ôeable
n'a pour
{a)to
walk
for
a
long time.
équivalentsen anglaisque can et moy,
deux verbes défectifs qui ne peuvent le rendre dans toutes ses
modifications. On y supplée par la locution to be able (être
capable).
70
—
33.
Mais
»
qui m'inquiètele plus,c'est
ce
que
lais
j'al-
grande hâte
en
34.
—
chirurgien pour saigner un
qui se trouve mal,
dit-on,s'iln'est pas saigné.»
qui mourra,
chercher
))
monsieur
35.
»
36.
A
et
un
mots, Edouard
ces
et Robert
devinrent
très
pâles,
37.
et demandèrent
38.
«
39.
40.
que
))
—
42.
Il demeure
Mais
moi.
41.
—
forces.
nos
«
—
le
irons le chei:cher (a) et
Nous
de toutes
demeurait
où
vous
ne
chirurgien.
nous
courrons
mille
d'ici.
»
à la
à
ville,
pourrez
pas
un
courir
aussi
vite
»
«
Où
((
A
faut-il lui dire d'aller?
la maison
blanche,
au
»
bout
de
nue
l'ave-
des marronniers.
43.
44.
))
C'est
—
brave
un
c'est papa,
((Oh!
qui demeure
monsieur
c'est notre
cher
là.
)"
papa,
»
s'écrièrent-ils,
45.
et aussitôt
46.
ramenèrent
ils coururent, coururent
le
chirurgien
et
sans
leur
,
rêter,
s'ar-
père fut
sauvé.
47.
Il est inutile de dire
48.
ils n'ont
jamais lié
les gens.
(a) See
note
(a),p.
62.
qu'aprèscela,
l'herbe
pour
faire tomber
71
-
"
33.
in
a
me
annoys
is that I
most
going
was
great hurry
"
34.
IS
But what
"~
for
a
to
surgeon
bleed
gentleman
a
who
ill
35.
*'
40.
41.
**
where
will
We
"
and
Robert
go
the surgeon
lived.
for (a)him
and will
"
But
''
—
'^
—
"
cannot
you
Where
To
It is
—
lives in the town,
He
—
chestnut-tree
44.
is not
became
with
run
might.
42.
43.
Edward
words,
asked
and
our
39.
if he
say,
pale
38.
all
these
At
very
37.
die, they
"
bled.
36.
shall
who
and
run
must
the
we
white
as
fast
as
tell him
house,
from
mile
a
I.
to
at
"
go?
the
this.
"
end
of the
avenue.
a
''Oh!
good gentleman
it is papa,
who
it is our
lives there.
dear papa,
''
"cried
they,
45.
and
46.
fetched
immediatelythey ran,
the
surgeon,
and
ran
without
their
father
ping,
stopwas
saved.
47.
It is needless
48.
they never
to say
tied the
to
[a] To go (aller),
go
that,after this,
grass to make
for (allerchercher).*
peoplefalL
72
—
16.
d. Un
LES
GATEAUX.
TROIS
nommé
garçon,
—
Henri, interne
pensionnatd'Angleterre,
2. fut un
jour le premier de
3. Sa
voulant
sa
dans
un
classe.
le
récompenser, dit à
sa
cuisinière,
Betsy (Elisabeth),
4. de faire un
fils,
gros plum-cake pour son
5. et de ne pas épargner le fruit.
6. Quand il arriva à la pension,Henri
sauta de
joie,
7.
et
maman,
se
mit à le dévorer
sonna
ne
pour
cessa
aller
s'il n'avait rien
semaine.
mangé depuisune
8. Il
comme
d'y mordre
en
que
lorsquela
cloche
classe.
Après la classe,il continua de le grignoter
d'aller se coucher.
jusqu'aumoment
réveillant
10. La première chose qu'ilfit en
se
fut d'attaquer
son
gâteau,
d'en manger
et il continua
H.
jusqu'à ce qu'il
n'en restât plus.
9.
12.
Il
suite de
ne
sa
faut pas s'étonner
s'il tomba
par
gourmandise.
envoya chercher le médecin,
14. qui lui fit prendre beaucoup de
13.
malade
On
{a)piluleset
de
potionsamères.
déclara
fut rétabli,sa mère
15. Lorsqu'il
lui enverrait plus jamais
16. qu'ellene
de
teaux.
gâ-
—
16.
THE
73
—
CAKES.
THREE
boy, named Henry,a boarder in a school in
England,
2. was
one
day the firstin his class.
3. His mamma,
wishingto reward him, told (H)
her cook,
Betsy(Elizabeth),
4. to make a bigplum-cakefor her son
1
.
A
5. and
to spare the fruit.
not
it arrived at the
6. When
for
school,Henry leaped
joy,
began to devour it,as if he had not eaten
any thingfor (11)a week.
8. He did not cease
bitingit until the bell rang
for goingto class.
he continued
9. Aftçr the class,
to nible at it,
until the moment
of goingto bed (aulit).
10. The firstthingwhich he did on
awaking was
7. and
to attack his
he continued
11. and
We
not
must
They
sent
made
14. who
wonder
if he got
sick,
(devint)
of his
in consequence
13.
it until there remained
to eat
longerany.
no
12.
cake,
gluttony.
for the physician,
him take many
and
[a)pills
bitter
draughts.
he had
15. When
16.
that
she
recovered,his mother
would
cakes.
(tt)Voir
note
(a),p.
38.
never
again
declared
send
him
74
—
17.
de classe de
camarade
Un
—
Henri, d'un
tère
carac-
très différent,
48. avait aussi contenté
19.
faute
20.
son
père et
sa
mère
jolielettre, sans
ni de grammaire.
d'orthographe
Ils lui envoyèrent de même
un
gros gâteau
leur
en
écrivant
très
une
récompense.
21. Pierre,c'était son
pour
22.
Je
ne
veux
pas
cet imbécile de Henri.
((
nom,
me
se
dit
rendre
:
malade
comme
longtemps.»
plaisir
il mit son gâteaudans une
En effet,
armoire
dont il avait seul l'usage,
clef.
et Ty enferma
sous
morceau.
Chaque jour il en mangeaitun petit
23. Je ferai durer le
24.
25.
26.
27.
semaines,il en
plusde {a)la moitié;
bout
28. Au
de deux
restait
core
en-
il était très gros.
30. Les souris s'introduisirent dans Tarmoire
29.
car
bonne partie.
une
grignotèrent
32. Puis le gâteau devint sec et moisi.
33. Pierre,à son
grand regret,fut obligéde le
jeter.
34. Mais personne ne le plaignit.
35. Il y avait dans la même
pension un autre
de Billy(Guillaume),
jeune garçon du nom
36. qui se faisait aimer de tout le monde
par son
31. et
bon
en
cœur.
lui envoya
37. Sa mère
(fl)De (of)is
a
nouD
used
of number.
in
aussi
un
gâteau.
French,correspondingto
than before
—
38. Dès
ses
qu'ill'eut
camarades
de
39. et leur dit
76
—
reçu, il assembla
autour
de lui
classe,
:
a
Venez
(a)avec
manger
m'a envoyé. »
gâteau que maman
40. Il pritun
couteau, leur en donna
moi
à chacun
le
un
morceau,
et, après
lui-même,
41.
42.
43.
44.
45.
blanche
46.
un
il mit
en
avoir
coupé
une
tranche
pour
qui restait;
puis il alla jouer avec ses camarades,
qui firent tout pour lui être agréables.
Peu après,un vieux joueur de violon à barbe
de côté
ce
la cour,
s'ilsvoulaient
et leur demanda
entra
dans
qu'illeur jouât
air.
acceptèrentet se rangèrent autour de lui.
les traits.ma48. Mais Billycrut remarquer
ladifs
sur
du vieillard qu'ilsouffrait.
?
49. Illui dit : « Qu'avez-vous,
mon
pauvre homme
souffrir. »
vous
paraissez
cher enfant;
50.
» J'ai grand'faim
(2),mon
51. )) je n'ai rien mangé depuisce matin.
52. )) Je n'ai pas gagné de quoi acheter un
ceau
morde pain.»
rien dire,courut chercher cô qui
53. Billy,
sans
restait de son
gâteau et le lui donna.
54. Ensuite il fit une
quêteparmi ses camarades,
47.
Ils
—
(a) See
note
(a),p.
62.
77
—
38. As
around
soon
him
39. and
me
(1)the
40. He
of
he
as
his
—
had
received
said
class-fellows,
Come
to them,
cake
mamma
took
*^
a
has sent
knife,gave
a
them,
41. and, after havingcut
a
it,he collected
and
eat
{a)with
'*
me.
pieceof
it to every
slice of it for
one
himself,
he put by what remained,
43. then (1)went to playwith his
42.
school-fellows
44- who £?2*d
to him.
everything(l)tobe agreeable
old fiddler with a white
45. Shortlyafter,an
beard entered the yard,
whether
46. and asked them
they wished (1)he
should playthem a tune.
and drew up around him.
47. They accepted
the sickly
48. But Billythoughthe remarked
on
features of the old man
that he was
suffering.
ails {b)you, my poor
What
49. He said to him,
^'
''
man,
you
50.
to suffer.
appear
I am
"
—
51. I have eaten
52. I have
morsel
not
of bread.
hungry (2),my dear child;
nothingsince this morning.
earned enough (assez)
to buy a
very
"
Billy,without
saying any thing, ran
of his cake and gave it to him.
what remained
he made a collection among
54. Afterwards
53.
for
his
school-fellows,
{a) Voir note {a),p. 63.
(6) Ails ne peut se traduire en français.To
naal).What ails you? (Qu'est-ce
qui vous cause
(causerdu
du mal?).
ail
78
—
55.
et
d'avoir
put ainsi procurer
un
bon
à
souper.
la conduite
Combien
56.
—
de
Un
LE
PORTRAIT
artiste avait
peintun
de fruits. Un
de
deux
DEMI
A
enfant est
brave
ce
louable,
57. comparéeà Tégoïsmedes
17.
vieillard le moyen
ce
autres!
RÉUSSI.
enfant tenant
une
amis, qui admirait
ses
beille
corce
ta-
voulant en montrer
la perfection,
disait à
tableau,
quelquespersonnes qui l'examinaient que les fruits
si naturels que les oiseaux venaient les
paraissaient
ges,
becqueter.Un paysan, qui avait entendu ces louandit : (( Si ces fruits sont aussi bien représentés
le
vous
que
dites,il n'en
est pas de même
les oiseaux.
puisqu'il
n'effraye
pas
18.
LE
MÉRITE
PAR
Louis XIV
l'honneur
LOUIS
DE
Mme
XIV
»
APPRÉCIÉ
SÉVIGNÉ.
DE
(Quatorze)
ayant fait à
de danser
de l'enfant,
M°^« de
Sévigné
elle,cette dame
avec
Bussy, auprès de quielle étaitassise : « Il laut
Je crois
que le roi a de grandesqualités.
de ses ancêtres. » Bussy ne
la gloire
de lui rire
elle
dit
au
Madame,
de danser
avec
on
vous.
en
peut
ne
»
en
avouer
effacera
qu'il
pêcher
put s'em-
voyant à quel propos
Il lui
monarque.
douter puisqu'il
vient
louanges au
ces
prodiguait
: «
nez,
dit à
SS,
TO-
—
and
the
of gettinga
means
How
56.
thus able to procure for this old
was
good supper.
laudable is the conduct
of this
good
child^
57. compared to the selfishness of the other
17.
THE
PICTURE
man
HALF
GOOD
AND
HALF
I
two
BAD.
artisthad
painteda child holdinga basket of
fruit. A friend of his,who
admired this picture,
said to some
wishing to show its perfection,
sons
perwho were
examiningit that the fruit appeared
natural that the birds came
to peck at it. A
so
said
If
countryman, who heard these praises,
this fruit is as well representedas you say, it is
since he does not frighten
not so with the child,
the
An
^*
^
birds.
"
18. THE
MERIT
BY
Lewis
OF
LEWIS
XIV
Mme
DE
SÉVIGNÉ.
APPRECIATED
(theFourteenth)having done to Ma^
dame de Sévignéthe honor of dancingwith her,this
she was
ladysaid to Bussy, near whom
seated, It
be confessed that the king has greatqualities.
must
I think he will eclipse
the gloryof his ancestors.
Bussy could not help laughingin her face,seeing
what occasion she bestowed these praises
on
the
on
monarch.
He said to her,
Madam, nobody can
doubt it,since he has just
danced with you.
XIV
^*
"
'^
"
80
—
—
19. CORREGIO.
cevoir
peintrecélèbre,étant allé à Parme pour y redouze cents francs,prix d'un de ses tableaux
lui
avait vendu à un habitant de cette ville,
on
qu'il
Ce
cette
paya
somme
refuser,se
pas la
et
mère
sa
sac
0
«
un
soin
grand beladie.
longuema-
une
d'éprouver
énorme
qui contenait
venant
il s'écria :
somme,
de cuivre. Il n'osïi
alors dans
trouvant
prenant le
En
monnaie
en
bonne
ma
cette
c'est pour
de
hâta, en effet,
mèrel
Il se
»
je vous le porterai.
le porterlui-même. Mais,en arrivant chez lui,
épuisé
de fatigueet couvert de sueur, il n'eut que le temps
et
vous
d'embrasser
sa
et de
mère
se
mettre
quelquesjoursaprèsd'une
20.
LE
GRENADIER
ET
grenadierde
ayant été prissur
l'armée
Un
une
tout
LE
au
inflammation
rut
mou-
de
poitrine.
{Historique,)
MARÉCHAL
du
lit.Il
DE
maréchal
le fait de voler
une
SAXE.
de
Saxe,
dinde dans
à mort. La dinde valait
ferme, fut condamné
au
pluscinq francs. Le maréchal lui dit : « Tu
risquerta vie pour
Mon {à)général,
»
répartitle grenadier,
(( je la risque
tous les jourspour cinqsous,
camarades
et mes
diront que je ne fuis pas le
vous
danger.» Le maréchal sourit et lui accorda sa grâce.
{Historique.)
as
de bon
bien
peu
cinq francs.
[a) Mon
their
sens
de
—
is thus used
superiors:
mon
by French
sergent,mon
when theyaddress
soldiers,
etc.
capitaine,
—
81
—
19. CORREGIO.
This
celebrated
painterhaving gone
in order to receive tw^elve hundred
of
one
which
pictures,
of his
to
Parma,
the price
francs,
he had
sold to
an
habitan
in-
paidthe whole sum in
durst not refuse it,being then very
and his mother
covered
having but justreIn takingthe enormous
a long sickness.
of that town,
He
copper.
in want
much
from
was
bag which contained that sum^, he exclaimed,
0 my good mother, this is for you and I will bring
it to you.
hastened to carry it himself.
He, in fact,
and
But, on reachinghome, exhausted with fatigue
covered with perspiration,
he had only time to embrace
his mother and getinto bed. He died a few days
after of an inflammation
of the chest. [Historical.
'*
"
20. THE
GRENADIER
AND
OF
MARSHAL
SAXE.
A
grenadierin Marshal of Saxe's army, having
been caughtin the act of stealing
a turkeyin a farm,
condemned
The turkey was
at the
to death.
was
worth
five francs (4 sh»). The Marshal said
most
have
to him,
You
to risk
very little sense
{a)''General,replied
your lifefor five francs.
the grenadier,
I risk it every day for five sous
(two
**
'*
—
and my
pence half-penny),
you that I do not shua the
smiled and
grantedhim
(a)My (mon)
des officierson
ne
fellow-soldiers will tell
danger
his pardon
s'emploie pas
sous-officiers.
en
"
The
anglais en
Marshal
{Historical,
s'adressant à
82
—
l'ambassadeur
21.
En
—
imberbe.
lippe
(quinze cent quatre-vingt-six),PhiII (Deux) avait envoyé le jeune connétable
de
Castille à Rome
féliciter Sixte V (Quint)sur
pour
exaltation. Ce pape, mécontent
puté
son
qu'on eût déaussi jeune, dit:
auprès de lui un ambassadeur
(( Eh
quoil votre maître
manque-t-il d'hommes,
ambassadeur
barbe? »
un
sans
qu'ilm'envoie
souverain avait pensé,réponditle fier Espa(( Si mon
gnol,que le mérite consistât dans la barbe, il vous
aurait envoyé un bouc et non
un
gentilhomme. »
[Historique,)
J586
—
.
22.
vivait,il y
CORPULENCE.
LA
a
s'assurer
Voulant
de
publiquepour
voiture
il envoya
à
en
DE
quelques années, à {a)Edimbourg,
faires
d'une corpulenceremarquable.Ses afhomme
exigèrent un jour qu'ilse rendît à Glasgow.
Il
un
INCONVÉNIENTS
LES
retour, remit
son
:
y avoir
de
Tintérieur
coudées
ses
domestique prendre deux
son
disant
la moitié
Je
«
comme
places,
plus qu'une à
rimpériale.
à
son
franches,
lui-ci,
places.Ce-
deux
maître
de la
billets
deux
ai fait
enregistrerpour
le vouliez, mais il n'y en
vous
l'intérieur;
j'aiprisla seconde
vous
avait
pour
»
(a) A
is
always used
in French
before
the
name
of
a
town.
—
L'IRLANDAIS
23.
Irlandais
Un
et
demanda
en
mit
le
prix. «
le
sur
un
Cinq
l'autre, il
(a)un
livres.
boulanger
Le
boulanger
L'Irlandais
le
pas
demanda
en
dit
poids, »
à
porter.
alors
le
l'acheteur,
N'importe, répliqua
«
—
facile
»
L'Hiber-
—
(40
quatre pence
times)
cen-
Ce n'est pas assez,
dit
a
»
comptoir.
«
N'importe, répliqua l'Irlandais,
boulanger.
le
sur
le
—
—
24.
:
«
de
Un
vint
loi. Vous
C'est
(a)
fort
Chez
de
bien
est
vos
bœufs
à la
in
homme
à
shop of^
et
place
ce
dit l'homme
vous
faire moins
fermier; mais
the
loi et lui
taureau
un
simple,
pas
here
de
je puis réparer
pouvez
le
par
comment
ne
juste, dit
means
tué
honnête
vous
un
été
LOL
homme
un
a
DE
un
êtes
que
donner
chose
La
—
trouver
savoir
»
L'HOMME
ET
bœufs
vos
moi; je voudrais
dommage.
compter.
FERMIER
LE
fermier
Un
dit
facile à
plus
sera
ça
me
chez
deux
main.
sa
BOULANGER.
(50 centimes), » répondit
déposa
(l'Irlandais)
nien
de
de
II n'a
plus
sera
LE
comptoir.
pesant dans
le
ET
jour
pence
a
—
—
un
pain
un
boulanger.
en
entra
84
du
je vous
prenez
com-
de
que
mien.
demande
—
—
•
23. THE
and asked for
one
on
—
IRISHMAN
Irishman
An
85
two
the counter.
one
of it. ** Five pence, answered
has not the weight,said the
it in his hand.
BAKER.
THE
day a baker's shop (a)
pound (6)loaf. The baker laid
The Irishman asked the price
entered
a
AND
^^
No
—
the baker.
'*
—
said the baker.
the Irishman
:
24. THE
A farmer
of your
I would
—
You
The
are
'^
—
No
Hibernian
**
That
matter,
It
AND
THE
then
is not
replied
"
it will be easier to count.
FARMER
*'
—
purchaser,in poising
matter, repliedthe other :
it will be easier to carry.
The
put four pence on the counter.
enough",
"
LAWYER.
One
lawyerand said to him,
has been killed by a bull of mine.
oxen
like to know how I can repair
the damage.
thing is very simple, said the lawyer.
an
came
to
honest
'*
a
man
and
you
understand
that
do less than
giveme one of your oxen
in placeof mine.—
That is very just,
said the farmer;
but I beg your (e)pardon,I made a mistake : it is
you
cannot
{a)II n'y a pas en anglais de mot correspondantà chez.
Cette préposition
se rend
at, to the house ou shop of,
par iriy
est singulier.Il en
est ainsi
(6)On voit que pound (livre)
dans toutes les phrases semblables
: a five frœic piece (une
pièce de cinq francs),a six story house (une maison à six
etc.
étages),
(c)Your pardon (votrepardon).
'
,
.
86
—
pardon, j*aifait
qui
tué
a
:
il faut que
autre
un
25.
Un
en
marchand
après qu'ilse
jusqu'aux os et ne
à
coup,
la
tira. Mais
forte
tut
mis
lui,un
poudre
une
en
un
Les
pour
hommes
eux.
26.
Louis
avec
ne
savent
trempé
le temps. Tout
bandit
bois, un
fusil à la
à
main, Tajusta et
et le fusil rata. Le
était humide
bonne
à tomber
Il était
route.
éperonna alors son cheval
danger, grâce à la pluie qu'ilavait
sot
(( Quel
j'étais,se dit-il, de me
cette
gent
d'ar-
somme
pluie commença
marchand
temps. Sans
BON.
cheval, ayant
lui à
cessait de maudire
devant
pied parut
Une
la question
venez
affaire. Re-
EST
contenait
qui
il traversait
comme
de cette
chez
taureau
change
MALHEUR
retournait
considérable.
c'est votre
cela
Ahl
—
CHOSE
valise
une
croupe
:
je m'enquière
jour.»
QUELQUE
A
méprise
une
bœuf.
mon
—
et
échappa
au
maudite.
tant
plaindre du
devenu?
pluie,que serais-je
pas toujours ce qui est bon
»
XIV
LOUIS
XIV
un
(a) The order
French
by the
CONDAMNÉ
SANS
JUGEMENT.
(Quatorze)(a)jouait un jour au
seigneur de sa cour; il y eut un
of
sovereings
cardinal
of the
same
number, except
name
the
trac
triccoup
is marked
first.
in
87
—
Ah ! that alters
your bull which has killed my ox.
into that affair. Come
the question: I must inquire
—
*'
back another
day.
25. IT IS A
A
merchant
him
considerable
of money.
:
he
GOOD.
horseback,
on
his
him
at
wood,
a
him
began
He
was
the
to curse
cease
he crossed
appearedbefore
aimed
journey.
did not
as
contained
A violent rain
on
and
(peau)
foot
on
NOBODY
portmanteau which
All at once,
weather.
his hand
a
had set out
to the skin
wet
BLOWS
returninghome
sum
fallafter he
to
THAT
was
havingbehind
a
WIND
BAD
with
a
wayman
high-
gun in
But the
a
and. fired.
damp and the gun missed fire. The
then spurred his horse and escaped the
merchant
danger,thanks (a)to the rain which he had been
What
said he to
a fool I was,
cursingso much.
But for {b)
himself,to complainof the weather.
this good rain,what would have become of me? Men
not alwayswhat is good for them.
know
powder
was
''
"
26. LEWIS
Lewis
XIV
one
(a) Thanks
XIV
CONDEMNED
WITHOUT
A
(theFourteenth)
{c)was
day with a nobleman
(remerciments
{e),p. 41.
(6) But for (mais pour).
(c)L'ordre des souverains
)
n*a
du
même
pas
TRIAL.
gammon
playingbackof his court
de
:
Voir
singulier.
note
et
ordinal,
par le nombre
excepté le premier.
en
nom
se
françaispar
marque
le nombre
en
glais
andinal,
car-
88
—
; et les courtisans
douteux
cette
Grammont
dit le roi.
—
taient
qui l'entouraient débatoù (a)le comte
de
questionau moment
entra. « Soyez notre juge, comte, » lui
« C'est Votre
Majesté qui a perdu,»
dit le comte
»
s'agit?
eût
Ne
«
—
auraient
27.
moi
contre
FOURNISSEUR
LE
curé
catéchisme
avant
pouvezde savoir de quoi il
sire
que,
messieurs
,
,
ces
s'il y
vous
{Historique.)
»
DE
CHARBON
DE
L'ENFER.
I
Newcastle
de
Comment
pas
doute, tous
raison?
donné
«
—
voyez-vous
le moindre
eu
Un
hésiter.
sans
décider
vous
—
faisant le
Angleterre,
en
d'enfants,leur fitune très
vive peinturede Tenfer,qu'ildisait n'être qu'une
un
brûlant éternellement.
enfants,filled'un riche marchand
ces
de
terre, avait écouté
cherchait à
se
très
de charbon
attentivement
du
fille;
avez-vous
bien
désirez-vous que je vous
monsieur
« Ah!
quelquechose? Parlez. »
Peut-être
pourriez-vous,
réponditla jeune fille,
par
faire nommer
de l'enfer?
is used
for when
mon
pris?
com-
explique
—
(a) Où
et
lui. Le curé s'en çut,
aperzèle de cette enfant,il lui dit :
ma
Approchez-vous,
de charbon
Une
de
rapprocher
et, content
((
groupe
fournaise ardente
vaste
de
à
le
curé,
vos
papa fournisseur
»
after
nouns
commandations
re-
expressiveof
time.
—
there
was
doubtful
a
beingdebated by the
89
move;
-
and the
questionwas
surrounded
courtiers who
him
(a)the count de Grammont
entered.
^^Be our judge,count, said the king to
him.
It is your Majestywho has lost^ said the
count without hesitating. ^^How
can
you decide
before knowingwhat the matter in quesme
against
tion
is?
Do you not see
sire,that, if there
had been the least doubt,allthese gentlemenwould
have decided in your favor?''
{Historical.)
when
at the moment
"
"
^*
—
—
''
*'
—
y
27. A
A
COAL
CONTRACTOR
of Newcastle
FOR
HELL.
chism
England,teachingcatevid
to a group of children,
gave them a very vipictureof hell,which he said was nothingbut
furnace eternally
a vast fiery
burning. One of these
the daughterof a rich coal merchant, had
children,
listened very attentively
and was
tryingto come
him.
The curate perceived
with
it and,plea"ed
near
the zeal of that child,
he said to her,
Come nearer,
Did you understand well ? Perhapsyou
my child
wish me
to explain
something;speak/' Ah ISir
answered
the young girl,
could you, by your recom
chant
mendations,get my papa appointedthe coal mercurate
in
^'
.
**
—
of hell?
"
(a) When
(quand, lorsque)s'emploiedans
de temps.
après les noms
le
sens
de
o
90
—
28. PIÉTÉ
—
RÉCOMPENSÉE.
FILIALE
Atys,filsde Grésus,roi de Lydie,était parvenu à
Tadolescence
seule pasans
une
pouvoirproférer
role.
Son père n'avait rien négligépour corriger
ce
défaut de
la nature
; mais
toute
la science des médecins
y avait échoué. A la prisede Sardes,capitale
de la Lydie,qui fut emportée d'assaut par les Perses,
jeune princevit un soldat fondant Tépéeà la
sur
son
blie
père, et, tremblant pour sa vie,il oula boumoment
che
en
ce
son
infirmité,ouvre
ce
main
et
rassemble
forces pour crier. 0
les liens qui retenaient sa
toutes
ses
prodigede tendresse!
langue captivese rompent soudain,et il articule
fortement ces mots : « Soldat,épargne mon
père !
Grésus,c'est le roi! » G'est ainsi que le jeune
la vie à son père.Il fut bien payé de son
Atys sauva
filial: il acquitainsi,
amour
pour le reste de sa vie,
la faculté précieuse
ses
pensées.
d'exprimer
c'est
{Historique,)
29.
très
mes
lire
BON
CHAT
BON
RAT.
gnement
jour besoin d'un renseisavait être
un
livre,qu'elle
d'un savant qui habitait l'apla bibliothèque
partem
le lui envoya emprunter; celui-ci,
voisin,
dit : « Je ne prêtejamais
soigneuxde ses livres,
livres au dehors. Si le monsieur veut venir {a)
les livres
tous
ici,je lui prêteraiavec plaisir
Une
dans
A
(a)See
personne ayant
que contenait
note
(a),p.
02.
un
92
—
voudra.
qu'il
—
Quelquesjours après,le savant, ne
pouvant allumer son feu^ envoya quelqu'unprier
voisin de vouloir bien lui prêterson soufflet.
son
soufflet au dehors,répon(( Je ne
prêtejamaismon
dit
»
le
son
voisin;mais si le monsieur veut venir souffler
feu ici,
ilpourra s'en servir aussi longtempsqu'il
voudra.
»
AURÉLIEN.
30. L'EMPEREUR
L'empereurAurélien,étant arrivé devant la ville
les portesfermées,jura,
de Tyane et en trouvant
dans sa colère,
qu'ilne laisseraitpas un chien en
vie dans cette cité rebelle. Les soldats se réjouissaient
d'avance dans l'espoir
de faire un grand butin.
Aurélien dit à ses troupes,
La ville ayant été prise,
de tenir son serment
: « J'aijuré
qui le conjuraient
de
laisser
ne
pas
donc, si vous
les
voulez,tous
de faire
défends
chien
un
mal
aucun
aux
dans
la
ville;tuez
chiens;mais je vous
habitants.
»
{Historique.)
31. L'ANGLAIS
ET
lin Anglais,
venant
mis le
terre à
piedà
pour
se
LE
de
BARBIER
FRANÇAIS.
Douvres,n'eut pas plustôt
alla chez
{a)Calais qu'il
faire raser.
«
un
bier
bar-
Monsieur, dit l'insulaire,
je
une
j'ai
frayeurmortelle qu'on
nemecoupeenmerasant.Voiciuneguinée(26fr.2
suis très
(fl)See
nerveux
note
et
[a),p.
82.
—
93
—
pleases/'A few days after,the scholar,
body
being unable to lighthis fire, sent some
his bellows.
to request his neighbourto lend him
the neighlend my bellows out^,answered
I never
bour;
books he
**
if the
but
blow his fire
chooses to
gentleman
here, he may
use
them
as
come
long as
and
he
"
pleases.
30. THE
The
town
EMPEROR
AURELIAN.
emperor Aurelian,having arrived before the
of Tyana and finding
the gatesof it shut,swore,
in his anger, that he would
that rebellious city. The
in the
before hand
dog alive in
soldiers were
rejoicing
hope of making a great booty.
not
leave
a
having been taken,Aurelian said to his
him to keephis oath,
entreating
troopswho were
not to leave a dog in the town
I have sworn
; kill
then if you wish all the dogs; but I forbidyou to
The
town
**
do any harm
to the inhabitants.
"
{Historical.)
31. THE
ENGLISHMAN
AND
THE
FRENCH
BARBER.
Englishman,comingfrom Dover, had no sooner
landed in (a)Calais than he went to a barber to
I am
Sir,said the islander,
get himself shaved.
and mortallydread being cut when
very nervous
Here is a guineafor you if you do not
1 am shaved.
An
**
(a) Voir
note
(a),p.
83.
94
—
pour
si
vous
vous
ne
—
coupez pas, et voici un
brûlerai la {a)cervelle si
me
lequelje vous
conditions?»
ces
vous
me
coupez. Acceptez-vous
rien. » Et il le rasa sans
« Oui,milord; ne
craignez
lui remit la guiaccident. L'Anglais,
très satisfait,
née en lui disant : a Le pistolet
a-t-il pas
ne
vous
du tout,répondit
le barbier;
»
a Pas
un
peu effrayé?
entamé
la peau, je
car
si,par hasard,j'avais
avec
pistolet
—
—
vous
aurais achevé
32. UN
coupant la gorge.
vous
EMPEREUR
DE
SOUFFLEUR
»
FORGE.
le
en Italie,
JosephII (Deux)(6)voyageait
Gomme
fer d'une des
à la
en
de
roues
sa
voiture
se
cassa.
Il s'arrêta
où
porte d'un forgerondans le premiervillage
le dommage
réparersur-le-champ
qui Tempêchaitde continuer sa route. « Je le
dit le forgeron;mais c'est auferais bien volontiers,
jourd'hui
et je n'ai
est à l'église,
tout le monde
fête,
il vint et lui dit de
« Si c'est là tout,
pour souffler le feu. »
» Là-dessus
dit l'empereur,
je ferai cela moi-même.
personne
—
il soufflele feu,l'artisan forgeet la
«
Combien
L'honnête
est pour
dois-je?
—
est
Six livres. » Le
six ducats dans la main
met
m'avez
vous
roue
du
réparée.
que
monar-
et part.
forgeron
aprèslui. a Monsieur, vous
« Le
surplusdes six livres
j'aieu à souffler le feu. »
artisan court
donné
le
trop. »
plaisir
que
—
{Historique.)
{a)See
noie
(a),p.
50.
(6) See
note
(a),p.
86.
95
—
and
cut me,
here is a
—
with
pistol
your brains (a),if you cut
**
these conditions?"
Yes, my
out
—
without
him
shaved
he
And
which
I will blow
Do
you accept
lord,fear nothing.
me.
"
accident.
The
glishman
En-
much
pleased,handed him the guinea,
Has not the pistol
frightened
saying,
you a little?
the barber; for if,per
Not at all,answered
chance, I had cut the skin,I would have finished
you by cuttingyour throat.
"
*'
^*
—
*'
32. AN
As
A
EMPEROR,
BLOWER
IN
A
FORGE.
JosephII (theSecond){b)was
the iron of
one
of the wheels
in Italy,
travelling
of his carriage
broke.
stoppedat the door of a blacksmith in the first
(1)he came to and told him to repairat once
village
the injurywhich
preventedhim from continuing
his journey.
I would
do it,said
very willingly
the smith; but this is a holiday;
every body is at
church and I have nobodyto blow the fire.
If
said the emperor, I will do that myself.
that is all,
Thereupon he blows the fire;the artisan forgesand
the wheel is repaired. How
much do I owe
you T
The monarch
Six livres.
put six ducats in the
He
^*
''
'^
—
"
' '
'*
' '
—
hand
of the smith and goes away.
The honest artisan
' '
after him.
runs
Sir,you gave me too much.
"
'^
—
The
I had in
surplusof the six livres is for the pleasure
blowingthe fire.
{Historical.)
''
(a) Voir
note
Voir
\b)
note
(/),p.
(c),
p.
51.
87.
96
—
33.
SCOTT
(a)Walter
Sir
dans
Scott
ET
LE
MENDIANT.
promenait
se
jour
un
à cheval
le
voisinage d'Abbotsford, sa résidence ; il
à une
barrière
entre
deux
quelle
champs, par lail voulait
dais,
irlanpasser, et qu'un mendiant
qui se trouvait près de là, s'empressa de lui
arriva
Walter
ouvrir.
Scott
lui
voulait
donner
une
pièce
penser
(un demi-schelling) pour le récomde ce service ; mais, n'en trouvant
pas dans
bourse, il lui présenta un schellingen disant :
de
six pence
sa
«
WALTER
—
Vous
«Dieu
vivre
devrez
me
six pence,
jusqu'à ce
homme
dans
:
vous
«
venait
affaire
payer?
(a) This
feriez-vous?
word
is
France.
Untranslatable,
(c) Gallicism.
faire
de
au
—
—
puissiez-vous
{Historique.)
chef
de
merci.
le
untranslatable, the
dîner
ment
l'établisse-
(9), monsieur,
diable
Je
bon
un
arrivé
Jamais, Dieu
—
))
»
MARCHÉ.
BON
(ô), dit
est-il jamais
{c)à un pauvre
Vous
que
(6)
A
!
paye
restaurant
un
d'avoir
DINER
qui
mendiant;
je vous
que
34.
Un
dit le
bénisse!
vous
homme.
brave
mon
hors
d'état de
Si cela
—
flanqueraisà
title
not
rivait,
ar-
la
existing in
97
—
33.
SCOTT
WALTER
—
THE
AND
BEGGAR.
{a)Walter Scott was ridingone day in the
neighbourhoodof Abbotsford, his residence;he
he wanted to
to a field-gate throughwhich
came
pass and which an Irish (6)beggar,who happened
Sir
Walter Scott
be near, hastened to open for him.
wanted
to give him a six penny
pieceto reward
him for this service ; but not finding
any in his purse
to
he
with
him
presented
will
''
You
shilling
{c)saying
God
six pence, my good fellow.
said the beggar: May your honor live
{Historical.)
you 1
a
^
"
owe
me
bless you !
until I pay
^'
—
"
34.
A
CHEAP
DINNER.
justmade {d)a gooddinner in a
restaurant
(e)said to the head of the establishment,
Has it ever happenedto you, sir,to have to deal
with a poor devil unable to pay you?
affaire)
[faire
Ifsuch a thingshould
''Never,thank God."
I would
bundle
happen,what would you do?
A
man
who
had
"
**
*'
—
—
"
—
il désigne
(a)Ge mot, Sir,ne peut se traduire en français:
titre qui n'existe pas en France. Il se placetoujoursdeun
vant
le nom
de famille.
de baptême,suivi ou non du nom
de nationalité prennent en
{b)Les adjectifs
anglais pour
initiale une
majuscule;mais non en français.
vaut 12 pence, et en argent français1 fr.
(c)Le schelling
26 cent.
{d) Voir
note
(c),p.
65.
(e) Intraduisible.
6
98
—
porte avec
pied quelque part. » Là-dessus,
et,
présentele dos au restaurateur
les pans de son habit,ne dit que ces
mon
homme
notre
entr'ouvrant
mots
: «
—
Payez-vous. »
35.
UN
PRÊTÉ
POUR
UN
RENDU.
qu'un
ensemençaitun jour son champ, lorsjeune homme, en passantprès de là,lui cria
vieux ; piochepour
d'un air insolent : « Bravo ! mon
nous
qui ne faisons rien. Nous serons heureux de
recueillir le fruit de ton (a)travail. »
« Je le souhaite
de tout mon
répliquale paysan, et il
cœur,
en
est probablequ'il
sera
ainsi;car je sème du
chanvre avec
lequelon fera des cordes pour pendre
les chenapans de votre espèce.»
fermier
Un
—
36. A
CORSAIRE
CORSAIRE
ET
DEMI.
foire,
paysan, ayant vendu deux vaches à une
forte somme.
s'en retournait chez lui avec une
assez
Un
Il fut
qui
sur
rejoint
la route
avait été témoin
à cheval
par un homme
de la vente. Cet homme
lui
l'argent
qu'ilavait reçu
que
pour le prixde ses vaches. Le paysan, après queltire de sa poche une
hésitation,
poignée de
piècesde cinq francs et les jettepar terre. Le voleur
Pendant
descend de cheval pour les ramasser.
qu'il
le cheval et
saute sur
est ainsi occupé,lo paysan
commanda
(û)The
de lui remettre
second
person
do
in adressingthose we
singularmarks
not know.
contempt when
used
—
100
—
grand galop.En arrivant chez lui,il trouve
dans les fontes une
et une
somme
pairede pistolets
beaucoupplusforte que celle qu'on lui a volée.
part au
37.
LE
CHOU
MONSTRE.
écoutaient avec
beaucoup
personnes
homme
qui disait avoir visitéles quatre
Quelques
d'intérêt un
du
parties
monde.
ilavait
vu
Il racontait que, entre autres curiosités,
au
Japon un chou monstre, telle
grand qu*une troupe de cinquantecavaliers
pouvaitfacilement se tenir à l'abri sous ses feuilles.
(( Et
moi, dit une autre personne de la société,
j'ai
beaucoup voyagé aussi,et, daiis le pays dont parle
chose tout aussi extraordinaire
une
vu
monsieur, j'ai
casserole à laquelle
que ce chou; j'aivu faire une
travaillaient à l'extérieur plusde (a)trois cents ouvriers;
tandis que cent cinquante
autres la polissaient
à quelusage était donc destinée
à l'intérieur. »
« Mais
le premier narracette casserole? » demanda
teur.
faire cuire votre chou, » réponditl'autre.
(( A
ment
—
38.
Après la
BEAU
DÉVOUEMENT
bataille
D'UN
FILS.
d'Actium,Auguste, vainqueur,
des prisonniers.
fit la revue
Métellus,un de ses
plus cruels ennemis, était du nombre. Quoique la
misère
et le chagrin l'eussent beaucoupdéfiguré,
le reson
fils,
qui servait dans l'armée victorieuse,
(a) See
note
(a),p.
74.
101
—
he finds in the holsfers
home
and
much
a
ing
arriv-
starts off at full gallop.On
tne horse and
on
—
than the
largersum
pairof pistols
a
he
one
bed
rob-
was
of.
37.
Some
to
a
persons
CABBAGE,
MONSTER
with
listening
were
globe. He
much
interest
visited the four
said he had
who
man
of the
THE
related
quarters
other curiosities,
that,among
he.had seen in Japan a monster cabbage,so
could easily
be
horsemen
largethat a troup of fifty
sheltered under its leaves.
And I,said another
person of the company, have travelled a greatdeal
too, and in the countryjustspokenof by the gentleman,
'*
I
saw
a
as that
thingquiteas extraordinary
di saucepan
beingma^/^,at which
cabbage;I saw
than {a)three
more
outside;whilst
were
inside
hundred
workmen
hundred
one
"
'^
it.
polishing
—
ing
work-
were
and
others
fifty
But to what
use
was
"
this saucepan destined ?
asked the first narrator.
**
To boil your cabbage, answered the other.
"
38.
NOBLE
DEVOTEDNESS
OF
A
SON.
After the battle of
queror,
Actium, Augustus,the conreviewed the prisoners.
Metellus,one of
cruel enemies,was
his most
though
Alin the number.
had much disfigured
him,
miseryand grief
his son, who
{a)Voir
note
served in the victorious army,
(a),
p. 75^
6-
recog-
102
—
connut
et courut
se
—
jeterdans
ses
bras. Se tournant
gneur,
ensuite,les larmes aux yeux, vers Auguste: « Seilui dit-il,
mon
père a été votre ennemi, et,
comme
tel,il mérite la mort; mais je vous ai servi
fidèlement et je mérite une
récompense.Pour nrix
services
accordez la vie à mon
de mes
père et
faites-moi mourir à sa place.» Auguste touché de
la piétéfilialedu jeune Métellus,pardonna à son
père.
{Historique,)
,
,
39.
JOSEPH
VERNET.
Lorsque Joseph Vernet,
jeune,se rendait
à Rome
par mer, le vaisseau à bord duquel il était
tempête épouvantableà la hauteur de
essuya une
La violence du vent était telle,
nie de Sardaigne.
s'attendait à tout moment
à une
que l'équipage
bonne forcertaine. Mais ce danger fut une
tune
mort
Il demanda
et obtint
pour notre jeune peintre.
freuse
qu'on l'attachât sur le pont au grand mât. Là, afballotté et couvert à chaqueinstant par
les lames, il observa les terribles effets d'une mer
le souvenir profondéet en
conserva
en
ment
courroux,
gravé dans sa mémoire. C'est au souvenir de
devons lesadmirables tableaux
cette tempêteque nous
sublimes accidents de la nature.
a faits de ces
qu'il
{Historique.)
40. LES
QUI
SAUVENT
LEURS
MARIS.
qui avait été élu empereur
(Trois),
Weinsperg, ville des Etats du
1138, assiégeait
Conrad
en
FEMMES
encore
III
103
—
nized
him
and
to throw
ran
with
Turning afterwards,
Augustus, Mylord,said
^'
been
but
himself
in his
arms.
tears in his eyes, towards
him, my father has
such, he deserves death ;
he to
and, as
your enemy
and
I served you faithfully
For the
and
—
deserve
a
reward.
my services grant life to my father
to death in his place." Augustus,
priceof
put
me
filialpietyof young
Metellus,
pardoned his father.
{FlistoricaL)
with
touched
the
39.
JOSEPH
VERNET.
When
JosephVernet, as yet a young man, was
goingto Rome by sea, the vessel onboard of which
he was
a frightful
experienced
tempest off the island
of Sardinia.
that the
death.
young
would
a certain
expectedat every moment
But this danger was
a good fortune for our
painter. He begged and obtained that they
tie him
he observed
To
such,
was
crew
deck to the main
on
tossed
dreadfully
and
violence of the wind
The
and
covered
with
repeatedly
the terrible effects of
preservedthem
has
ges,
sur-
angry sea
deeplyengravedin his memory.
the recollection of this tempest are
he
pictures
There,
mast.
paintedof these
an
due the
sublime
site
exquiscenes
of nature.
{Historical.)
40.
Conrad
emperor
WOMEN
III
in
SAVING*
THEIR
HUSBANDS.
(the Third), who had been
1138, besiegedWeinsperg, a
elected
town
in
104
—
duc
de
Wittemberg
avait refusé de le
bravoure
une
Allemagne. Ce
en
duc
,
restait avec
reconnaître,
dans cette ville.Il
renfermé
—
héroïqueet
en
ne
qui
femme
sa
soutint le
céda
siègeavec
qu'à la force.
L'empereur,irrité,voulait mettre tout à feu et à
femmes
et leur
sang. Cependant,il fit grâce aux
permit de sortir et d'emportertout ce qu'elles
avaient de plusprécieux.
de
L'épousedu duc profita
la vie de son
mari :
cette permission
pour sauver
firent
elle le pritsur son dos. Toutes les femmes
en
autant, et Conrad les vit sortir ainsi chargées,la
à leur tête. Il
duchesse
ne
put résister à
si touchant,et, cédant à l'admiration
hommes
causait,il fit grâce aux
en
ET
Un
LA
spectacle
lui
qu'il
faveur
des
{Historique,)
femmes. La ville fut sauvée.
41. I-E MENDIANT
un
DAME
COMPATISSANTE.
costa
acgarçon de quatorze à quinze ans
dans la rue^ accompadame
qui passait
gnée
jeune
une
de
femme
sa
schellingpour
! vous
schelling
l'aumône?
—
de
l'amour
chambre,
de Dieu.
et lui demanda
Comment!
«
un
uq
qu'ondemande
c'en est
refusez,
êtes fou ! Est-ce ainsi
Madame, si vous
me
plusjamaisrien à personne;
m'aurait détourné
somme
et cependantcette petite
En pro»
du partique je me vois forcé de prendre.
nonçant
ces
mots, il poussa un profond soupiret
de chambre,
à sa femme
« Quoi ! dit la dame
s'éloigna.
fait,
je ne
ce
demanderai
pauvre
malheureux
méditerait-il de
faire
105
—
the States of the duke
duke, who
The
remained
sustained
had
—
of
Wittemberg in Germany.
refused to acknowledgehim,
with
his wife shut up in that town.
He
the siegeof it with heroic braveryand
wished
onlyto force. The emperor, irritated,
yielded
ever,
to put every thingto fire and sword (épée).Howhe pardonedthe women
and permitted
them
to go out and carry away all theyhad most precious.
The duke's wife availed herselfof this permissionto
the lifeof her husband.
save
All the
She
took him
her
on
did the same, and Conrad saw
them go out thus loaded^with the duchess at their
He could not resist so touchinga spectacle
head.
;
back.
women
and, yieldingto the admiration
pardonedthe
town
was
41.
A
a
men
in favor
it caused
of the
saved.
THE
BEGGAR
him, he
The
Yvromen.
{Historical],
AND
COMPASSIONATE
LADY.
ed
accostlad,fourteen or fifteen years old (vieux),
lady who was passingin the street,accompanied
ling
by her chamber-maid, and asked her for a shil-
for God's sake.
''
What,
shilling!
you are
?
Madam, if
charity
a
Is that the way to ask
it is all over ; I will never
ask any
you refuse me,
of any body ; and, yet, this little sum
thingmore
mad.
would
—
have
deterred
me
from
the resolution I
see
"
In uttering
these words,
myselfforced to take.
Whatl
he fetched a deep sighand walked away.
mid the ladyto her chamber-maid,should this poor
''
unfortunate
lad meditate
some
bad action?
No,
it
—
106
—
coup? Non, il ne sera pas dit que,
d'un
été la cause
j'aie
pour un misérable schelling,
grand malheur; va lui dire de revenir. » Elle remit
quoi
alors un
au
schelling
garçon, en disant : « Pourrefus t'avait-ildonc tant affligé?
»
mon
« C'est que
je me voyaissur le point d'être obligé
de travailler,
et je n'aime pas le travail. »
quelquemauvais
—
42. LE
Louis XI
ET
LE
(Onze),étant
au
Tours, descendit
garçon de
la broche. Sa
un
ROI
un
MARMITON.
château
où il vit
cuisines,
quinzeans qui tournait
soir dans
quatorze ou
de Plessis-lès-
les
fixa l'attention
physionomieintelligente
du roi,qui lui demanda
d'où il était,
comment
il se nommait
et ce qu'il
gagnait.Le marmiton,
dre
quine connaissait pas le roi,réponditsans le moinembarras : « Je suis du Berry je m'appelle
de mon
tant
Etienne,marmiton
métier,et je gagne au,
« Combien
que le roi. »
gagne le roi?
Louis. (( Ses dépenses,
et moi les miennes.
—
lui dit
»
»
Cette
réponse et les manières franches du jeune homme
plurentau roi,qui le fitson valet de chambre.
{Historique.)
43. LES
SUITES
D'UNE
PETITE
NÉGLIGENCE.
homme, se préparantà faire un petitvoyage,
s'aperçutqu'ilmanquait un clou à l'un des fers de
cheval. « Cela,se dit-ilen lui-même, prendrait
son
Un
trop de temps maintenant
pour
aller chez le mare-
—
chai
ferrant;ça n'en
donc ; mais
'
108
—
pas la peine.» Il partit
il n'avait pas fait la moitié du chemin,
cheval perditle fer. « Je le ferai ferrer,
vaut
lorsqueson
au
dit-il,
peut-êtreles trois autres
premiervillage;
suffiront-ils jusque-là.
Mais bientôt le cheval se
»
blessa
ter.
sur
chemin
un
Sur
ces
rocailleux et
entrefaites
commença
à boi-
il vit trois voleurs
,
qui
lui pour le dévaliser. Que faire
vers
s'avançaient
cheval boiteux,qui ne peut qu'aller
au
un
avec
pas?
parèrent
à pied.
Il en descendit et se sauva
Les voleurs s'emde l'animal et de la valise qu'il
portait.
dit-ilensuite,qu'onpou« Je n'aurais jamais cru,
vait
perdreun cheval,faute d'un clou. »
44. NOBLE
EFFORT
D'UN
vieillard infirme
BON
fut
FILS.
proscritpar les
triumvirs ; et, ne croyant pas que le peu qui lui
valût la peinede la
restait d'une vie languissante
à l'espérance
de se sauver
il renonça
et
conserver,
dans sa maison et
se décida à rester tranquillement
stances
à mourir. Mais il ne put résister aux
pressantesinde son fils,
qui le pritsur son dos et,chargé
de ce précieuxfardeau,le porta à travers la ville,
et loué des autres. Le jeune Apinconnu
uns
aux
pius
de conduire son
eut le bonheur
père hors de
dans
Rome
; alors il l'aida à marcher, le soutenant
ses bras et de temps en
temps le reprenant sur son
à la mer; là,
dos. Ils arrivèrent ainsi heureusement
Sicile.Le peuple
ils s'embarquèrentet passèrent
en
le souvenir de cette pieuse action.
romain conserva
Appius
,
,
109
—
worth
"
while.
—
then set out; but he had not
his horse lost the shoe. ** I
when
He
half way,
will get him shod,said
gone
he, in the firstvillage
; perhaps
the other three shall sufficeuntil then.
and
halt.
beganto
robbers who
him.
can
on
In the
can
one
only walk?
foot.
He
carried.
said
thought,
man
NOBLE
saw
three
to
'^
I would
EFFORT
of
a
OF
nail.
A
with
the
have
never
that
afterwards,
lose a horsQ for the want
44.
him
seized the animal
portmanteau he
the
rockyroad
a
while,he
mean
But
plunder
do with a lame horse, that
from it and escaped
alighted
robbers
The
on
comingtowards
were
What
himself
wounded
the horse
soon
"
one
could
"
GOOD
SON.
infirm old man,
was
proscribed
by
that the littlewhich
the triumvirs ; and not thinking
Appius,an
remained to him of a
trouble of
of
lifewas
languishing
he renounced
being preserved,
savinghimself
and determined
to
worth
the
the
hope
in
stay quietly
his house and die.
But he could not resistthe sing
presentreaties of his son, who took him on his back
burthen,carried him
and, loaded with this precious
unknown
and praised
to some
throughthe city,
by
others.
to lead
Young Appius had the happiness
his father out of Rome ; then he helpedhim to walk,
and occasionally
him in his arms
supporting
taking
him againon his back.
They arrived thus happily
and passed into
at the sea : there they embarked
peoplepreservedthe rememSicily.The Roman
7
110
La
—
finie,le jeune Appius,
proscription
fut fait
Rome,
valeur
bien
du
édile, et
lui donna
on
qu'ilavait perdu.
45.
LE
NAVET
LE
ET
de retour
deux
à
fois la
{Historique,)
VEAU.
avait si bien soignéun navet,
jardinier
énorme
et faisait Tadune
qu'ilatteignit
grosseur
Il résolut d'en
miration de tous ceux
qui le voyaient.
faire présent au
qui s'occupait
seigneurdu village,
à encourager
et se plaisait
la
beaucoup d'agriculture
Un
bonne
ouvrier
culture. Il
château,
Un
reçut
fermier
fortune
bonne
ce
et
seigneur le
recevrait aussi
sa
porta donc
retour
en
navet
son
forte
une
monstre
au
gent.
d'ar-
somme
du
en
voisinage,
apprenant cette
du jardinier,
pensa que, s'iloffrait à
plus beau veau de son troupeau, il en
somme
une
d'argentbien au delà de
valeur. Il se rendit donc
château
au
avec
son
veau
Ce dernier,soupseigneurde l'accepter.
çonnant
le fermier à cette fausse
le motif qui portait
refusa d'abord;mais, vivement
presséde
générosité,
et
pria
nouveau,
vous
le
il accepta
êtes si
agir de même
d'accepterun
la valeur
généreux
envers
veau.
fermier
à
vous.
présent qui
de votre
il présentaau
enfin, et dit
»
m'a
En
le navet
au
fermier:
a
que
Puis-
égard, je veux
Faites-mçi le plaisir
coûté bien plus que
achevant
ces
paroles.,
du jardinier.
mon
—
{{{
of this
piousaction. The proscription
being
Appius, on his return to Rome, was
over, young
made an edile;and they gave him twice the value
of the propertywhich he had lost.
{Historical.
brance
45. THE
A
TURNIP
THE
AND
journeyman gardenerhad
that it reached an
a turnip,
the admiration
was
to make
a
CALF.
ted
cultivacarefully
so
size and
enormous
of all those who
it.
saw
He
solved
re-
presentof it to the seigneurof the
much
attention to agriculpaid(payait)
ture
and took pleasure
in encouraging
good culture.
He then carried his monster
turnipto the castle and
of money.
received in return a largesum
A farmer
of the neighbourhood,
hearingof this good fortune
of the gardener,
thoughtthat,if he offered that lord
who
village
the finest calf of his
herd, he would
also receive
of money
much
above its value.
He then repairedto the castle with his calf and begged
from
him
a
sum
of the lord to
the motive
which
refused
acceptit. The latter,
suspecting
led the farmer
to this false generosity,
first;
but, warmly pressedagain,
he acceptedat last,and said to the farmer, ** Since
you
the
of
are
so
same
at
towards
generous
towards
way
you.
a present which
accepting
than
the value
"
of your calf.
words, he presentedthe farmer
turnip.
I wish
me,
Do
me
cost
me
In
to act
the
in
pleasure
much
more
these
finishing
with the
gardener s
412
—
—
46. PRÉSENCE
monsieur,
Un
cabriolet
un
revenant
D'ESPRIT.
soir chez lui dans
un
qu'ilconduisait lui-même,rencontra
endroit solitairede la route
plaignantd'être
vieilledame
une
son
dans
qui,
le priade la prenfatiguée,
dre
dans son cabriolet pour un petit
bout de chemin.
Il y consentit ; mais cette prétenduedame ne se fut
reur,
aperçutavec terpas plustôt assise que le monsieur
le bonnet
la tête et
sous
qui lui enveloppait
de gros favoris noirs qui ne
une
partiedu visage,
rien de bon. Il eut assez
de présence
présageaient
d'esprit,
cependant,pour songer au moyen de se
de voyage.
débarrasser de ce dangereuxcompagnon
Il laissa tout à coup tomber
son
mouchoir,comme
force excuses
et pria la dame
de
avec
par accident,
se
très
vouloir bien descendre
le ramasser;
parce que,
pouvaitquitterson cheval qui,jeune et
pour
il ne
dit-il,
vif,était difficileà tenir. L'individu
du cabriolet mit
maître
son
cheval
descendit et le
au
galop,d'un
lui,iltrouva
violent coup de fouet. En arrivant chez
corbeille qu'y avait laissée la
dans le cabriolet une
dame
favoris et
aux
une
pairede
entre autres
qui contenait,
et un
pistolets
poignard.
47. BONHOMIE
Dans
il en
de
ses,
cho-
IMPÉRIALE.
voiture,comme
faisait souvent, sans
être accompagné de personne,
contra
renJoseph II (Deux),
d'Autriche,
empereur
le grand chemin une
chaise de poste qui
sur
une
ses
promenades
en
—
46.
113.—
PRESENCE
MIND.
OF
eveningin his
gigwhich he drove himself,met in a lonelypart of
red,
the road an old ladywho, complainingof being tibegged of him to take her up in his cab for a
littleway.
He consented;but this pretentedlady
seated than the gentlemanperceived
no
was
sooner
with terror,under the cap which
enveloppedher
head and part of her face,largeblack whiskers
which
boded nothinggood. He had presence of
mind enough, however, to devise a means
oî getting
rid of this dangeroustravelling-companion.
He suddenlydropped,
his handkerchief,as ifby accident,
and begged of the ladywith many apologies
to
be so kind as to alight
and pickit up; because, he
said,he could not leave his horse who, beingyoung
hard to beheld.
and spirited,
The man
was
alighted
and the gentleman,
with a
put his horse to a gallop,
violent lash of the whip. On arriving
at his house
he foundin the cab a basket which had been left
in
it by the whiskered
lady and which contained,
other things,a pairof pistols
and a dagger.
among
A
gentleman,returninghome
47.
In
one
IMPERIAL
SIMPLICITY.
of his drives
,
without
one
as
he
often
took them
,
being accompaniedby any body,Joseph H
(theSecond),emperor of Austria,met on the high
road a post-chaise
which had justbeen upset. The
venait
dans
de
Le
verser.
grand
un
placedans
sa
qui Toccupaitétait
voyageur
embarras.
L'empereur lui offrit une
voiture
:
ils suivaient la même
route.
L'offre fut
bien des remercîments.
acceptée avec
ils causèrent
Sans se connaître l'un l'autre,
rement.
familièà son
de
L'empereur demanda
compagnon
même
avait
ce qu'il
voyage d'où il venait,oii il allait,
à deviner,dit
le donne
mangé à dîner. « Je vous
Du rosbif?
Non.
l'étranger.De la choucroute?
—
—
Non.
Vous
bifteck?
Un
—
le devinerez
ne
superbe
ajouta: a
d'où
—
faisan
du
A
tour
mon
Non.
—
—
Du
—
homard?
—
Non.
jamais,dit celui-ci. C'étaitun
parc de l'empereur.» Puis il
de vous
demander
où vous
allez,
Vous
connaissez
pas, dit
Joseph;eh bien,devinez d'abord ce que je suis.
l'air d'un militaire ; mais vous
êtes trop
Vous
avez
jeune pour être officier général.Peut-être êtes-vous
colonel?
Non.
Non.
Major ?
Capitaine?
venez.
vous
—
ne
me
—
—
—
—
Non,
—
—
Êtes-vous par hasard
—
Alors,à moins
—
officier général?
—
soyez
Vous
l'empereur
Ce pauvre homme, en entendant
Il voulait descendre; mais
confondu.
cela,resta
l'empereur
Non.
—
je ne puisdire
ce
que
que
vous
ne
êtes.
vous
—
))
insista pour
le conduire
48. LE
Frédéric
BIEN
jusque
VIENT
EN
l'avez deviné.
chez lui.
DORMANT.
.
le
(Deux),roi de Prusse, surnommé
Grand, étant un jour très affairé dans son cabinet
à plusieursreprises;
mais personne
d'étude,sonna
vint. Il ouvrit sa porte et vit son page profondéne
II
116
-
endormi
ment
dans
—
fauteuil. Il avança
un
lui
vers
et allait le
réveiller,
lorsqu'il
aperçut un bout de
billet qui sortait de sa poche.Il fut curieux de savoir
ce
qu'ilcontenait ; il le pritet le lut. C'était une
lettre de la mère
du jeune homme, dans laquelle
elle le remerciait de lui avoir envoyé une
partiede
gages pour subvenir à ses besoins. Elle finissaiten
disant que Dieu le bénirait pour son bon cœur
et sa
bonne conduite. Le roi,après avoir lu, rentra doucement
ses
dans
et la
bourse de ducats
cabinet,pritune
son
la lettre dans
avec
glissa
Étant rentré dans
la
chambre, il
sa
poche
sonna
du
page.
cette fois si
fort que le jeune homme
réveilla et entra. « Tu
se
tâcha de s'excuser.
as bien dormi, » dit le roi. Le page
Dans
son
embarras, il mit la
main
dans
sa
la bourse. Illa tira^
poche et sentit avec étonnement
pâlitet regardale roi en versant des larmes,sans
seule parole: « Qu'est-ce?
pouvoir prononcer une
dit le roi; qu'as-tu?
»
« Ahl
sire,dit le jeune
homme, quelqu'unveut me perdre.Je ne sais ce
dans ma
que c'est que cet argent que je trouve
« Mon
voie
ami, dit Frédéric,Dieu nous enpoche.))
—
—
souvent
le bien
mère, fais-lui mes
en
dormant.
complimentset
Envoie
cela à ta
dis-lui que
rai
j'au-
soin d'elle et de toi. »
{Historique.)
H^.
BIENS
MAL
ACQUIS
NE
PROFITENT
PAS.
lisé
grand chemin, après avoir dévaen
possession
plusieurs
voyageurs, se trouvèrent
Trois voleurs de
117
—
—
chair
à bras). He approachedhim and was
(chaise
goingto awake him, when he perceivedthe end of
which was
a note
coming out of his pocket. He was
curious to know
what
read it.
a
It was
in which
a
it
contained; he took it and
letter from
she thanked
part ot his wages
the young
man's mother,
him for havingsent her
to relieve her wants.
She
cluded
con-
by sayingthat God would bless him for his
The king,after
good heart and his good conduct.
into his study, took a
havingread,went back softly
it with the letter into the
purse of ducats and slipt
pocketof the page. Having returned to his room,
he now
awoke
man
7mng so loudlythat the young
and
entered.
You
sleptvery well, said the
himself.
In his embarrassment
king. The page tried to excuse
he put his hand in his pocketand with
astonishment
feltthe purse. He drew it out, grew
out
paleand looked at the king in sheddingtears,withWhat
is
beingable to utter a singleword.
"Ah!
it,said the king,what ails you?
sire,
said the young
man
; somebody wishes to ruin me.
I know not what this money
is,which I findin my
My friend,said Frederick,God often
pocket.
sends us good thingsin sleep. Send that to your
mother ; giveher my complimentsand tellher that
I will take care of her and of you.
{Historical.)
"
''
'^
''
—
"
'^
—
"
49.
Three
ILL
GOTTEN
GOODS
highway men,
travellers,
found
ARE
after
UNPROFITABLE.
veral
having plunderedsethemselves in possessionof
il8
—
—
de bijouxet autres
grandequantitéd'argent,
Us se retirèrent dans une
forêt pour
objetsprécieux.
d'une
partager leur butin. Mais, presséspar la faim et la
ilstirèrent au sort pour savoir lequel
iraitchercher
soif,
des vivres. L'homme
et
rendit
se
ainsi
désignépritun panier
villagele plusproche.Chemin
au
l'idée lui vint que, s'ilavait à lui seul tout
faisant,
le butin, il serait riche et heureux ; il résolut,
en
conséquence,de se défaire de ses deux camarades.
A cet effet,
poisonna
quand il eut terminé ses achats,il emle vin et l'eau-de-vie.
absence, les deux autres scélérats
avaient eu la même
pensée.Ils convinrent de tuer
leur camarade
pour augmenter d'autant leur part
des dépouilles,
et, aussitôt qu'ilfut arrivé,ils se
rent
jetèrentsur lui et l'assassinèrent. Mais ils ne jouiPendant
son
forfait.
pas longtempsdu fruit de ce nouveau
S'étant livrés à un excès de boisson à leur repas, ils
leurs
l'avaient pas achevé,qu'ils
ne
éprouvèrentdes douatroces
affreuses.
et
expirèrentdans
Ainsi, leurs richesses mal
50.
IV
acquisesne
d'eux.
à aucun
profitèrent
Henri
des convulsions
HENRI
IV
ET
LE
étant
(Quatre),
PAYSAN.
à la
chasse, s'éloigna
perditson chemin
un
et,désireux
dans la forêt.Il rencontra
villageois,
à son
être inquiète
la cour, qui pouvait
de rejoindre
min
quel était le pluscourt chesujet,il lui demanda
trop du
pour
reste
aller
des chasseurs
au
rendez-vous
et
de
chasse,dont il lui
119
»-
—
ble
largequantityof money, jewelsand other valuaarticles. They retired into a forest to divide
their booty. But, pressedby hunger and thirst,
they drew lots to know which of them would go for
took a basket
provisions.The man, thus designated,
to the nearest village.On his way,
and repaired
a
to him
the idea occurred
that,if he had the whole
booty to himself, he would be rich and happy;
to get rid of his two
he resolved,in consequence,
he had completed
when
To this effect,
comrades.
he poisonedthe wine and brandy.
his purchases,
During his absence,the other two wretches had
low
had the same
thought: theyagreedto kill their feltheir
robber, in order to increase by so much
ved,
share of the spoils;
and,as soon as he had arriown
him and murdered
on
they fell(tombèrent)
him.
But they did not long enjoythe fruit of this
in an excess
of drink
crime.
new
Having indulged
at their meal, they had not finished it,when
they
seized with most excruciating
were
painsand expired
convulsions.
Thus their ill acquiin frightful
red
riches benefited
50. HENRY
Henri
too
way
IV
far from
of them.
none
IV
AND
THE
PEASANT.
(the Fourth), while
the rest of the huntsmen
in the forest.
met
a
and
losthis
and, wishing
villager
uneasy about him,
he asked him
which
the shortest way to go to
was
of which he told him.
the hunting meet, the name
to
jointhe
court
who
He
hunting, went
might be
120
—
—
Le paysan offritde l'yconduire.
désigna le nom.
derrière
Le roi,pour arriver plustôt,le fit monter
il lui demanda
s'ilavait jamais
lui. Chemin
faisant,
le roi. « Non, jamais;mais j'aimerais
vu
beaucoup
le voir. » Puis il ajouta: « Gomment
pourrai -jele
reconnaître parmi tous les seigneurs
qui sont avec
dit Henri. Tous les seilui? ))
gneurs
(( Gela
sera
facile,
tiendront leur chapeau à la main; le roi seul
—
le sien
aura
tous
sur
la tête.
le roi
Ils arrivent à l'endroit où
étaient assemblés.
les chasseurs
voyez-vous
»
parmi
tous
ces
«
Eh
bien,
messieurs?
»
—
foi,monsieur, il faut que ce soit vous ou moi.
les seuls qui ayons notre chapeausur
Nous sommes
la tête. )) Enfin, il finit par deviner qui était le roi,
surtout lorsquecelui-cilui eut remis quelques
pièces
"(
Ma
d'or.
{Historique.)
TROIS
51. LES
Frédéric le Grand
un
qu'ilapercevait
QUESTIONS.
avait coutume,
toutes
soldat dans
les fois
gardes,
de lui adresser ces trois questions
: « Quel âge as-tu?
service? Reçois-turégulièremen
Depuisquand es-tu à mon
ta solde et tes rations? » Un jeune Français,
qui ne savait pas un mot d'allemand (a)fut
nouveau
ses
corps. Le roi devait le passer en
trois jours après. On lui fit apprendre par
admis
dans
[a) The
ce
name
letter in French.
of
a
language does
not
begin with
a
revue
cœur
capital
121
—
The
—
in order to arrive sooner, made him
On their way
he asked him
him.
seen
The
peasantoffered to conduct him there.
the
behind
mount
if he had
ever
No, never ; buti would like much
then he added, How shall I be able to
king.
"
**
him ;
know him among
to see
king,
''
all the lords who
are
with him/'
?
—
will be easy, said Henry. All the lords will
hold their hats in their hands; the king alone will
«That
have
his
do you
see
the
who
have
guessedwho
They
all these
be you or I. We
hats on our heads.
our
the
latter had handed
arrive at the
king
was,
him
few
51. THE
a
THREE
new
soldier in his
'*
gentlemen?
the only
are
"
At
he
last,
the
when
especially
goldpieces.
{Historical.)
QUESTIONS.
Frederick the Great used, whenever
a
place
Well,
**
assembled
were
king among
Faith,sir,it must
ones
'*
all the huntsmen
where
**
his head.
on
guards,to
he
perceived
address him
these
''
questions, How old are you? (Comment
How
vieux êtes-vous).
long have you been in my
service? Do you regularly
receive your pay and
three
rations.
a
word
It wat
"
A
young Frenchman, who did not knoiv
of German
admitted into that corps.
was
(a),
to be reviewed
three
days after by
the
de nationalité,
employé pour le nom
[a) L'adjectif
langue, prend en anglaisune majusculepour initiale.
king.
de
l.i
122
—
—
trois réponses
sait
convenables,dans Tordre où le roi faihabituellement
les
sième
questions.
Lorsque, le troifitla revue
de ses gardes,ilremarqua
jour,Frédéric
et ne manqua
ce soldat,
pas de lui faire ses
trois questions;
mais, malheureusement, ce jour-là
il commença
par la seconde. « Depuisquand es-tu à
service?
1
mon
Vingt et un ans, sire. Gomment
Trois jours,
vingtet un ans! Quel âge as-tu donc?
sire.
Ah! parbleu!dit le roi,l'un de nous
deux a
perdu l'esprit.Tous les deux exactement, » dit le
sième
jeune homme, qui prenaitces parolespour la troiquestion.« Qu'est-ce?s'écria-t-il voilà la
premièrefois que je m'entends traiter de fou. » Le
lemand,
Français,qui avait épuisétout ce qu'ilsavait d'alpliquer
se hâta d'exgarda le silence. Le capitaine
l'énigmeau roi,qui en rit beaucoup
—
—
—
—
—
,
52.
ACTION
le Bref à
surnommé
Pépin fut
PEPIN.
DE
HARDIE
cause
de
sa
petite
ilavait tant de force
était,
qu'il
petit
les plusrobustes de
que les hommes
taille; mais, tout
et de courage
son
lui.
avec
temps n'auraient pas osé se mesurer
l'un des spectacles
A cette époque reculée,
que se
les
donnaient
les combats
sans
doute
d'animaux
été introduit
les
à
était
avait
par les
la construction de plusieurs
dans
qui nous devons
cirquesou arènes destinés
jeux sanguinaires.
Romains,
ces
seigneursfrancs
sauvages. Le goût en
princeset
les Gaules
à la célébration de
124
—
Un
de
—
avec
jour,Pépin assistait,
plusieurs
seigneurs
sa
cour,
au
d'une
taureau
animaux
d'un
combat
force
lion énorme
avec
un
remarquable.La lutte de ces
un
grand plaisir,
lorsquele
lui causait
lion,saisissant son adversaire à la gorge, lui enfonça
dans le flanc avant que le
profondémentses griffes
taureau
contre lui.
ses cornes
pût diriger
Cet effroyable
semblait toucher à sa fin,
combat
lorsquePépin, touché tout à coup de pitiépour le
dans l'arène,
taureau,qui allait succomber, s'élança
bien que
ceux
qui
retenir,
et, tirant
Tentouraient
cherchassent
épée,il abattit d'un
son
à le
seul coup
la tête du lion.
vigueurdans un homme
d'une si petitetaille frappad'étonnement
tous les
leur demanda
assistants. Pépin, se tournant
vers
eux,
le croyaientpas assez
s'ils ne
courageux
Tant
pour
de hardiesse
être roi. Tous
ses
déclarèrent
au
de Charles
successeur
53. FAIS
droits
et de
A
AUTRUI
CE
trône
Martel.
QUE
TU
et
que
sa
valeur
blissait
éta-
qu'ilétait le digne
{Historique.)
VOUDRAIS
QU'ON
TE
FIT.
dans l'Amérique
d'une plantation
propriétaire
Indien
du Nord était un jour à sa porte,lorsqu'un
ger,
s'avançavers lui et lui demanda quelquechose à manfaim. Le planteurlui dit
avait grand'
parce qu'il
de
qu'iln'avait rien à lui donner. « Mais je meurs
moins un verre
donnez-moi
au
soif,
ajoutal'Indien,
d'eau. »
Va-t'en,chien d'Indien 1 » fut la seule
Le
—
125
—
—
day, Pepin,with several lords of his court,
lion an-d a
witnessed a fight
between
an
enormous
bull of remarkable
strength. The contest between
when the
the two animals caused him greatdelight,
his antagonistby the throat,drove his
lion,seizing
claws deep into his side,before the bull could turn
his horns against
him.
This dreadful fightseemed
to be drawing to a
close,when Pepin, moved all at once with pityfor
the sinking
bull,leapedinto the arena, although
One
those around
his
him
tried to
prevent him
off'the
sword, cut
ing
; then,draw-
lion's head
at
single
a
blow.
boldness
So much
and
vigourin
so
small
a
man
struck the
: Pepin,
spectatorswith astonishment
turningtowards them, asked them whether theydid
red
not think him brave enough to be king. All decla-
that his valour established his claim to the throne
and
that he
the
was
worthy
successor
Martel,
53.
{Historical,)
DO
OTHERS
UNTO
TO
The
one
of Charles
of
owner
day at
his
and asked him
a
BE
AS
DONE
YOU
WISH
UNTO.
in
plantation
door,when
WOULD
North America
Indian
was
up to him
for somethingto eat,because he was
an
came
hungry. The plantertoldhim. he had nothing
But I am
to givehim.
added
dying with thirst,
the Indian ; giveme
of water.
at least a glass
Go away, Indian dog,
the only answer
was
very
^'
"
—
'
"
126
—
—
réponsequ'ilreçut.Celui-ci regardaen
face le planteur
et ensuite continua
pour un moment
Il arriva qu'à quelque temps de là ce
route.
sa
planteur
min.
inhumain, chassant dans une forêt,perditson cheAprès avoir erré à l'aventure pendantquelque
épuisé de fatigue,il vit une
temps et se trouvant
hutte d'Indien vers laquelle
il dirigea
ses
pas. Celui
et auquelil demanda
son
chemin, lui
qui l'habitait,
où vous
dit : « La plantation
voulez aller est très loin
d'ici,
jamaisvous ne pourrez y arriver avant la nuit.
Vous serez mangé par les loupsdans le bois que vous
à traverser. Restez icijusqu'au
fre
avez
jour.» Cette offut acceptée
avec
obligeante
beaucoup de remerciments.
L'Indien lui donna
tous
les rafraîchissements
dont ilavait besoin ; ensuite il lui fit un
peaux et se retira en lui souhaitant une
Le lendemain
de lui montrer
lit avec
bonne
des
nuit.
matin, l'Indien offrit au planteur
ensemble.
son
chemin, et ilspartirent
faible distance de la
furent arrivés à une
Lorsqu'ils
l'Indien s'arrêta,
et, se plaçantdevant le
plantation,
s'ille reconnaissait. « Je crois
lui demanda
planteur,
ment,
avoir vu auparavant,répondit-il.Oui, vraivous
—
m'avez
vous
vu
à votre
porte
et
m'avez
vous
un
Si, à l'avenir,
pauvre
vous
Indien,épuisépar la faim, la soif et la fatigue,
dites pas : Va-fen, chien
de le secourir,
demande
ne
refusé
un
verre
d'eau.
d'Indien I ))
54. SACRIFICES
Un
DE
nouvellement
jeune homme,
militaire de Paris,
L'AMOUR
se
contentait
FILIAL.
admis
de
à l'Ecole
manger
de la
127
—
received.
he
face for
a
latter,looked
The
and then
moment
It
happened that some
planter,
huntingin
havingwandered for
he saw
with fatigue,
which
and
^'
—
at
plantation
you
this ; you
can
the
way.
time afterwards this inhuman
a
lost his way.
forest,
a
while
and
ter
Af-
ed
beingexhausthut
Indian
an
towards
,
inhabited
said to
it,
him,
to go to is very far from
wish
reach itbefore
never
in
pursuedhis
he directed his steps. He who
of whom
he inquiredhis way,
The
him
night.
You
will
by the wolves in the wood you have to
pass through. Stay here until day-light. This
with many thanks.
offer was
The
obliging
accepted
Indian gave him all the refreshments he wanted; he
be eaten
up
''
afterwards
made
him
a
bed with
skins and
retired
wishinghim good night.
The next morning,the Indian offered the planter
to show him his way, and they set out together.
When
within a short distance from
they had come
the plantation,
the Indian stoppedand, placing
self
himbefore the planter,
asked him if he recognized
him.
I think I saw
he. »
answered
you before,
*^
—
((
Yes, indeed, you
refused
me
a
glassof
Indian,exhausted
asks you
saw
at your
me
water.
with
door and
you
If,in future,a poor
hunger,thirst and fatigue,
to assist him, do not
say
:
Go away
Indian
y
dogr'
54. SELF-DENIAL
A
OF
FILIAL
LOVE.
in the Military
man, newly admitted
young
School of Paris,contented himself with eatingsoup
-
128
—
de Teau. Le gouverneur,
soupe et du pain sec avec
averti de cette singularité,
le fitvenir : il lui représenta
bitudes
qu'ilétait nécessaire de se conformer aux haserait obligéde le
de FEcole,et lui dit qu'il
renvover
à
sa
le même
famille s'il continuait
ré-
dit alors le
jeune homme, dans
la maison de mon
père,je mangeais du pain bis,et
n'avions souvent
en
petitequantité;nous
que de
Teau à boire. Ici,
j'aide la soupe et du pain blanc à
discrétion;
je ne puis manger autre chose quand je
de mes
privations
parents. Mais, dit le
songe aux
avec
émotion, monsieur (a)votre père,
gouverneur
doit avoir une
pension. Il en a
qui a été officier,
sollicitéune, répliqua
le jeunehomme, mais on ne lui
Eh bien, si cela est ainsi,
a rien accordé.
je promets
de lui en faire obtenir une.
Puisquevos parents
ils ne vous
doute pas
ont sans
sont si peu à leur aise,
ces
plaisirs
garnila bourse : recevez pour vos menus
d'or que jevous
trois pièces
présentede la partdu roi.
Quant à monsieur votre père,jelui enverrai d'avance
mois de sa pension. Monsieur,
les six premiers
ment
compourrez-vous lui envoyer cet argent? Ne vous
en
inquiétez
point,nous en trouverons le moyen.
cette facilité,
Ah! monsieur, puisquevous
avez
mettez-lui
red'or que vous
aussi ces trois pièces
venez
de me
donner. Ici,
tout en abondance
: elles me
j'ai
tandis qu'elles
seraient inutiles,
seront très utiles à
mon
père pour ses autres enfants. » {Historique,)
gime. « Monsieur,
—
—
—
—
—
—
sieur
politenessrequiresthe use of the words MonMademoiselle y Messieurs, etc., in similar
Madame
phrases.
(a) French
,
,
129
—
and
of
governor, informed
to
for him
: he observed
dry bread with water.
this singularity,
sent
him
it was
that
of the
school
back to his
regimen.
same
The
to the habits
necessary to conform
ged
and told him that he would
be obli-
to send him
the
—
family,if he
continued
Sir,saidiYiQ^ithe young
^'
man,
bread and
in my father's house I used to eat brown
often had onlywater to drink.
in small quantity
; we
Here
I have
cannot
soup
eat
any
and
white
thing else
bread
when
at discretion.
I think of the
I
tions
priva-
But, saidWiQ governor with
parents.
emotion, {a) your father,who has been an officer,
of my
—
have
pension? He has solicited one, replied
the young
but they grantedhim nothing.
man;
Well, if it is so, I promiseto obtain one for him.
As your parents are so badlyoff,they no doubt did
not fillyour purse : receive for your pocket-money
these three goldpieces,
which I present to you on
the part of the king. As to your father,I will send
him the first six months
of his pension in advance.
must
a
—
—
will you
Sir,how
—
Be
—
means.
him
not
be able to send him
uneasy
about
it; we
that
ney?
mo-
will find the
Ah !
since you have that facility,
sir,
give
also these three goldpieces
which you have just
«
—
handed
me.
they would
Here I have every thingin abundance ;
be useless to me; whereas
they will be
very useful to my
father for his other
children.
"
{Historical.)
(a)Monsieur
ne
se
rendent
Madame, etc.,dans
pas en anglais.
y
les locutions
semblables,
130
—
55. LES
Il y avait
le
sur
côte à côte. L'un
—
LIVRES.
DEUX
librairedeux livres
comptoird'un
était relié
en
veau
tranche
avec
paraître
; l'autre était simplement
broché : « Va-t'en d'ici,
à son
dit le livre nouveau
voisin. J'aurais honte, si l'on me
voyaiten compagnie
avec
quelqu'unaussi mesquinement habillé
« De
grâce,dit le livre broché,ayez
que toi. »
moins de dédain; il n'y a rien en moi qui mérite
le mépris.Je puis même
vanité vous
assurer
sans
que je possèdedes connaissances de quelqueintérêt.
J'ai passépar plusieurs
éditions et me suis faitbeaucoup
dorée et venait de
—
d'amis. Vous
êtes
vous
aurez
sur
pouvez
pas
dire autant;
en
pas si vous
en
tropjeune et ne savez
compter pour
qui vous puissiez
encore
vos
succès
cher
et le boujour l'épicier
leur savon
achèteront-ils pour envelopper
vous
pliqua
leurs côtelettes de mouton.
« Impudent, ré»
le livre à tranche
dorée, cesse tes impertinences.
dans le monde.
et
ne
Peut-être
un
—
))
«
—
Permettez-moi
de
vous
faire observer...
pas t'écouter. »
: l'humilité et la modestie
« Ayez un
peu de patience
les deux voiGomme
sins
siéent à tout le monde...
»
»
—
«
Non, je
ne
veux
—
ainsi,un savant, un membre
disputaient
l'Université entre dans la boutique;il voit le
se
richement
relié et l'ouvre. C'était un
recueil de
de
livre
sie
poé-
légèred'un jeune poète,qui faisait son début
à sa placeavec
Bientôt il le remet
auteur.
comme
celui qui était à
un
signede mépris.Puis,il ouvre
côté et, en ayant parcouru rapidementla table des
132
—
—
matières,il en exprimeson approbationet l'achète
avec
empressement.
Il ne faut pas juger des gens par l'habit.
56.
LA
PESTE
PARMI
LES
ANIMAUX.
vait
peste sévissait parmi les animaux et en enletous les jours un
grand nombre. Aprèsqu'elle
eut continué pendant quelque temps sans
relâche,
le lion, en sa qualitéde roi, tint conseil et dit :
chers amis, je crois que le ciel nous
a envoyé
« Mes
La
cette affreuse maladie
confession
se
pour
nos
que le
le salut des autres.
généraleet
sacrifiepour
péchés.Faisons une
pluscoupablede nous
»
Tous
les animaux
à cette proposition,
et le renard
applaudirent
blée,
unanime
de l'assemfut chargé,du consentement
déjuger des fautes de chacun.
la pluslouable,offrit
la générosité
Le lion, avec
d'être le premierà faire sa confession. Il dit : «J'ai
été un
grand pécheur.J'ai dévoré des troupeaux
Que m'avaient-ils fait? Hélas I
rien. Une fois même, pressépar la faim,il m'est arrivé
entiers de moutons.
sacrifierai donc,
le berger.Je me
de manger
s'ille faut;mais il est justeque chacun s'accuse et
Le renard,avec
»
pluscoupablepérisse.
qui en imposa à ses auditeurs,avoua
gravité
que le
ces
meurtres, dans
seraient
tout
autre
certainement
que
des
une
que
le roi des animaux,
crimes, ajoutant
fait aux
moutons
beaucoup
que Sa Majestéavait
il n'y
les mangeant. Quant au berger,
d'honneur
en
mal à le tuer. La nécessité n'a
avait pas le moindre
l'action du monarque.
D'ailpas de loi : elle justifie
133
—
tents,he expresses his
—
of itand eagerly
approbation
it.
purchases
We
must
56.
The
judgeof peopleby their
not
THE
PLAGUE
AMONG
THE
dress.
ANIMALS.
ragingamong the animals and
day a largenumber of them.
plaguewas
swept away
every
After ithad continued
for
some
time without
tement,
aba-
lion,in the qualityof king,held a
council and said :
I believe Heaven
My dear friends,
disease for our sins.
has sent us this frightful
confession and let the most
Let us make a general
of others.''
of us sacrificehimself for the safety
guilty
this proposal,
All the animals applauded
and the fox
was
commissioned, with the unanimous consent of
to judgeof the faults of every one.
the assembly,
laudable generosity,
The lion with the most
the
''
,
offered to be the firstto make
said
:
whole
'^
I have been
a
his confession.
greatsinner
:
He
I have devoured
flocks of
sheep. What had they done to
me? Alas! nothing. Once even, pressedby hunger,
I happenedto eat the shepherd. I will then
sacrifice myself,
if necessary; but it is rightthat
every
one
should
accuse
himself and
that the most
"
should die.
The fox,with a gravity
which
guilty
imposedon his hearers,acknowledgedthat these
murders, in any other but the king of animals,
would certainly
be crimes;addingthat His Majesty
had done the sheep great honor in eatingthem.
As to the shepherd,
there was
not the least harm
in killing
him.
knows no law : it justiNecessity
8
i34
^
leurs rhomme
attraper.Ainsi
nous
fut
Le
approuvée de
il peut
épargne pas quand
nous
ne
—
décida
tous
le renard
et
les animaux
sa
sion
déci-
blée.
de rassem-
Fours, Thyène,le loup confessèrent
tigre,
semblables
énormités
des
à celles du lion. Ce n'étaient
suivant le renard. « Moi-même,
peccadilles,
le pardonne!j'aiune
fois
dit-il;
que Jupiterme
enlevé et mangé un
coq : le drôle faisait tant de
bruit tous les matins! il éveillait tout le voisinage
que des
et
ne
laissait pas dormir...
me
Mais
pauvre âne s'avançaà sen
beaucoup de contrition : « Je me
Un
jour, portant des légumes au
quelquesfeuilles d'un chou.
mon
maître avait oublié de
Je
me
repens
continuons.
tour,
et dit
»
avec
souviens
qu'un
marché, j'aimangé
Je mourais
me
sincèrement
donner
de faim
ner.
déjeu-
mon
de cette
:
action et
Tu espères1 s'écria le renard,
»
«
j'espère...
de colère. Eh 1 que peux-tu espérer
après
transporté
—
avoir commis
un
crime aussi énorme?
C'est
toi,toi
peste et de tous les maux
les choux de ton
souffrons. Quoi! manger
que nous
maître !»
bon
« Mon
monsieur, répliqua le
pauvre baudet,tremblant de tous ses membres, je
n'ai pas mangé un chou, ce n'était...»
« Coquin
c'est tout un. Tu mérites
tu as mangé les feuilles,
la mort. » Là-dessus tous les animaux
se jetèrent
sur
l'âne,le mirent en pièceset le dévorèrent.
Les faibles sont souvent
punis pour des fautes
légères,tandis que les puissantséchappent aux
seul
qui es
cause
de la
—
—
châtiments
méritent
qu*ils
pour
de
grandscrimes.
135
—
—
fies the action of the monarch.
not
he
when
spareus
can
catch
the fox ; and his decision was
animals in the assembly.
Thus
us.
all the
wolf confessed
similar to those of the lion
enormities
decided
approvedby
the bear,the hyena,the
tiger,
The
does
Besides,man
:
these
were
in the opinion
of the fox.
onlypeccadillos,
Myself,
said he; let Jupiter
forgiveme! I once carried away
^*
and ate
cock
a
morning!
would
the fellow made
much
noise every
he kepiall the neighbourhoodawake and
:
let
not
me
sleep...But
so
let
"
us
go
on.
forward, in his turn, and said
contrition :
I remember
that,one day,
while carryingvegetables
to market, I ate a few
leaves of a cabbage;I was
starving: my master
had forgotten
I sincerely
to giveme
my breakfast.
*^
You hope,
repent of this action and I hope...
exclaimed the fox, transported
with passion;ah!
A
poor
with much
ass
came
*^
"
—
what
cause
you hope,after having committed
It is you, you alone who
a crime?
of the plague, of all the evils we
can
What!
the
so
mous
enor-
are
the
suffer.
cabbages of your master!"
My good sir,repliedthe poor donkey,trembling
in all his limbs, I did not eat one
cabbage,it was
that's
only..." Rascal,you have eaten the leaves,
the same.
You
deserve death.
Thereupon, all
the animals fellon the ass, tore him to pieces
and
to
eat
—
*'
"-
—
devoured
The
when
him.
weak
are
often
powerfulmen
deserve for
punishedfor trifling
faults,
escape the punishments they
greatcrimes.
—
57. BEL
EXEMPLE
colonel allemand
Un
136
D'AMODR
(a)montra
FILIAL.
à
ciers
offiplusieurs
qui dînaient chez lui une tabatière d'or d'un
grandprix.A la fin du dîner,ne la retrouvant pas,
Tauil dit à ses convives : « Quelqu'un de vous
ne
rait-ilpas mise dans sa poche par distraction ou
? » Tous se levèrent
faire une
plaisanterie
pour me
leurs pochessans
batière
aussitôt et retournèrent
que la tadont
reparût.Un jeune sous-lieutenant,
seul refusa de se soumettre
l'embarras était visible,
neur,
à cette épreuve.« J'affirme sur
ma
paroled'honcela doit
dit-il,
que je n'ai pointla tabatière;
suffire. » Avant
sa
tabatière,à la satisfaction de
Elle s'était glissée
par
monde.
de
Le
la fin de la soirée, le colonel
son
habit.
un
trou
tout
trouva
re-
le
dans la doublure
»
lendemain, le colonel dit au
sous-lieutenant
:
Ayez la bonté de me dire pourquoivous n'avez
tous les autres
ner
retourofficiers,
pas voulu, comme
Mon
«
colonel, réponditle
vos
poches?))
chose que je n'avouerai qu'à
c'est une
jeune officier,
garderezmon
vous; parce que je suis sûr que vous
secret. Mes parentssont très pauvres, et,pour pouvoir
leur donner une
partiede ma solde,je fais le
moins de dépensepossible
pour mes
repas. Lorsque
fîtes l'honneur de m'invitera dîner,j'avais
me
vous
dîner dans ma
poche.Jugez quelleaurait
déjàmon
((
—
{a) See
note
(6),p.
97.
137
57. FINE
EXAMPLE
—
OF
FILIAL
LOVE.
{a)colonel showed to several
who were
diningwith him a goldsnuff-box
the dinner was
value. Missingitwhen
over,
German
A
to his
guests,
^*
Has
not
pocketthroughinattention
one
or
officers
of
great
he said
of you put it in his
to play me
a trick?"
All 5^0061?
and turned their pocketsinside
up at once
out, without the snuff-box reappearing.A young
ensign whose
refused
submit
to
of
word
embarrassment
to this trial.
^'
I affirm
honor, said he, that I have
"
that
of the
visible,alone
was
be sufficient.
ought to
evening,the
colonel found
not
the satisfactionof every body. It had
of his coat.
â hole in the lining
The
my
the snuffbox;
Before
his
on
the end
to
snuff-box,
slipt
through
day, the colonel said to the ensign,
Have the goodness to tell me
why you did not
to turn
wish, like all the other officers,
your pockets
inside out.
Colonel (è),answered
the
this is a thing I will avow
officer,
only to
young
sure
secret.
you ; because I am
you will keep my
My parents are very poor, and, in order to be able
to givethem
a part of my
pense
pay, I go to as littleexnext
'*
"
'^
—
as
me
I
can
the honor
for my
meals.
When
you did
of invitingme
to dinner, I had
already my
dinner
(a)Voir
(6),p.
note
in
97,
my
pocket. Judge
what
138
—
été
—
mos
confusion,si,en retournant
poches,
fait tomber un
saucisson et un morceau
de
j'avais
pain bis. »
Le colonel,
vivement
ému, lui dit en lui serrant
la main avec
affection : « Eh bien,pour vous
aider
à soulagervos
votre couvert
aurez
parents,vous
tous les jours chez moi. » Il lui fit présentde sa
ma
tabatière
comme
une
58.
LE
d'estime.
marque
COMBAT
DES
TRENTE.
règne de Jean II (Deux),
pendantla trêve de septans qu'avaient
juréeen 1350
Philippede Valois,son père, et Edouard III (Trois)
noble Breton, le baron Robert de
un
d'Angleterre,
Beaumanoir, jalouxde la réputationde bravoure
dont jouissait
un
qui résidait non
seigneuranglais,
loin de son château,l'envoyadéfier de venir avec
autres chevaliers de sa nation combattre
vingt-neuf
De semblables défis,
trente chevaliers français.
peu
à cette époque entre Françaiset Anglais,
taient
n'érares
Aussi celui du baron fut-il
jamaisrepoussés.
acceptéavec empressement.
Au
commencement
du
des
guerriers
deux
nations,couverts
de fer ainsi que leurs chevaux, se trouvèrent,
au jour
le lieu du rendez-vous,qui
et à l'heure fixés sur
avait été choisi près de Ploërmel. Ils ne furent pas
pitèrent
plustôt arrivés,qu'à un signaldonné, ils se précifurie les uns sur les autres. Le premier
avec
Les
trente
choc fut terrible,et bientôt le sang
coula à flots.
140
--
furent
Plusieurs hommes
se
soutint
aux
la bataille
sant,
rage qui allait toujourscroisla victoire se décidât pour Tun ou
que
parti.
Tautre
On
trois heures
foulés
une
avec
sans
désarçonnéset
Pendant
chevaux.
piedsdes
—
raconte
que
dangereusement et
le sire de
Beaumanoir, blessé
d'une soif ardente, faiblissai
dévoré
par suite de ses souffrances et de la perte du
s'en apercevant,lui
sang. L'un de ses compagnons,
cria : « Beaumanoir, bois ton sang et ta soif se passerai»
Breton, excité par ces paroles,
L'intrépide
cida
énergie,et bientôt la victoire se détèrent
pour les Français.Huit chevaliers anglaisresles autres
le champ de bataille;
morts
sur
mirent bas les armes.
{Historique,)
toute
reprit
son
59. EXCÈS
paysan allaitau
chèvre. Il était monté
Un
Celle-ci avait
CONFIANCE.
DE
marché
sur
un
âne et
une
l'âne et suivi de la chèvre.
sonnette
une
vendre
suspendueau
cou,
de
que le paysan était averti de la présencede
ment,
l'animal derrière lui. Cet homme, avançant lentemanière
bâtissait des châteaux
au
de
profit
en
Espagne,
en
sant
pen-
les avantages
le voyant
habiles fripons,
cette vente
et à tous
qu'ilen retirerait. Deux
ainsi plongé dans de profondes
tèrent
concerréflexions,
un
stratagèmepour le dévaliser. L'un d'eux
détacha
la sonnette
cou
de la chèvre et l'attacha
l'animal. Le
l'âne,puis emmena
entendant toujoursla sonnette, était con-
à la queue
paysan,
du
de
141
—
were
men
increasing
rage,
for either
trampledon by the horses.
the battle was
kept up with ever
undecided
while victory
remained
unhorsed
For three hours
—
and
party.
It is related that the
seigneurde Beaumanoir,
and tortured by a burning
dangerouslywounded
and loss
was
thirst,
growing weak from suffering
of blood.
One of his companions,perceiving
it,
cried out to him, ^^Beaumanoir, drink thy blood
The intrepid
and thy thirst shall pass.
Breton,
roused by these words, summoned
up allhis energy ;
and victorysoon
declared itself for the French.
EightEnglishknightsremained dead on the field
'*
of battle ; the others threw down
their
arms.
{Historical,)
59. EXCESS
OF
CONFIDENCE.
A
countryman was going to the market to sell an
mounted
and a goat. He was
the ass and
ass
on
followed by the goat. The latter had a bell suspended
from its neck, so that the peasant was
warned
of the presence
of the animal
behind
him.
This
castles in the
was
moving on slowly,
building
air,thinkingof the profitoïi this sale and of all
the advantagesarising
therefrom.
artful roTwo
gues,
him thus plunged in deep reflections
seeing
concerted a stratagem to plunder him.
of
One
man,
them
detached
the bell from
the neck
of the goat
and tied it to the tail of the ass, then carried away
the animal.
The countryman hearingstillthe bell,
142
—
vaincu que
pas de
se
chèvre le suivait ; et l'idée ne lui vint
retourner
pour la voir. Lorsque le premier
sa
fut
friponse
accosta le paysan
le
éloignéavec sa proie,
très poliment
et lui demanda
il avait attaché
chèvre,il s'écria :
voir et
«
—
qu'un
hâte. Vous
sonnette
une
à la queue
second
pourquoi
de son
alors la
baudet. Il tourna
Ta volée!»
—
«
tête,et, ne voyant pas sa
Ma chèvre n'est pluslà,on me
doit être la vôtre que je viens de
traînait aprèslui en grande
homme
Ça
êtes
à
encore
temps pour la reprendre;
dépêchez-vous.Le voleur vient d'entrer dans ce
la bête dans ces
fourré : il ne peut aller vite avec
le rattraperez
vite et vous
broussailles;courez
bientôt. » Il lui indiquait,
min
cheun
naturellement,
différent de celui qu'avait
prisson camarade.
Le paysan descendit aussitôt de son
bligeant
âne et prial'orait
étrangerde le tenir pendantque lui courver
après sa chèvre. N'ayantpas réussi à la retrouet
après une longue course, il revint,fatigué
hors d'haleine,
det.
à l'endroit où il avait laissé son bauL'animal avait disparu,
ainsi que l'homme
aux
soins duquelil l'avaitlaissé.Honteux et malheureux
de s'être laissé ainsi tromper, il retourna
chez lui,
et
se promettant bien d'être à l'avenir plusvigilant
d'avoir moins de confiance dans les étrangers.
60.
Un
CE
QU'ON
petitmendiant
il la ramasse,
pieds comme
GAGNE
A
ÊTRE
SOIGNEUX.
voit briller à terre
pensant que
guille;
ai-
une
quelqu'un,nu-
lui, pourraitmarcher
dessus
et
se
:
143
—
convinced
was
idea did not
When
goat followed him, and the
him of turninground to see it.
that his
to
occur
the firstknave
the second
asked him
donkey.
why
peasant very
he had tied
there ! it has been
*'
he cannot
the beast in this brush-wood
will
soon
My goat
me.
»
—
is
«
not
no
seeing
longer
It must
dragged away
be
by
a
in time
cover
yet to reThe robber has justentered
it; make haste.
:
head, and,
stolen from
yours which I have just seen
in a greathurry. You
man
into that thicket
bell to the tail of his
a
his
He then turned
cried out,
his prey,
and
politely
gone off with
had
accosted the
his goat, he
—
are
;
run
He, of
catch him."
way different from the
The peasant alighted,
at
a
quicklywith
quicklyand you
advance
course,
showed
\i\m
one
taken
by
his comrade.
once
from
his
ass
and
ged
beg-
obligingstranger to hold it,while he
after his goat. Not havingsucceeded in finding
ran
it after a long run, he came
back, tired and out of
breath,to the spot where he had lefthis donkey.
in
The animal had disappeared
well as the man
as
whose care he had left
and miserable
it. Ashamed
he reat havingallowed himself to be so deceived,
turned
home, promisinghimself to be more
vigilant
of the
for the future and to have lessconfidence in
60. WHAT
A
IS
GAINED
littlemendicant
needle
BY
BEING
strangers.
CAREFUL.
shiningon the ground a
it up, thinking
footed
that some
; he picks
one, barelike himself,might tread on itand prickhimsees
—
144
—
assise
après,il aperçoit,
piquer.Quelques moments
devant
une
maison, une
petitefille qui pleurait.
((Qu'avez-vous?))lui dit-il «J'ai cassé mon
aiguille
me
en
trera
grondera quand elle rencousant, et maman
Tenez, dit le petit garçon, en voici
(a).»
Prenez-la et votre maman
ne
une
que j'aitrouvée.
vous
mercia
gronderapas. » La petiteMarie la prit,le revivement
et se promit bien de lui prouver
sa
à la première occasion ; car, en
reconnaissance
ce
moment, elle ne pouvaitrien lui donner.
—
présenta bientôt. Une de ses
tantes^ venant de la ville,lui apporta un nécessaire
objets,plusieurspaquets
contenant, entre autres
à passer devant
venant
Le petitpauvre
d'aiguilles.
la maison, Marie court à lui et dit : «Tu m'as donné
une
je t'en rends un paquet. Va les vendre
aiguille,
dans le village.»Il pritles aiguilles
et, suivant le
conseil de Marie, il les vendit toutes. Gela suffit
lui le goût du commerce.
Avec le
pour éveiller en
pidement.
prixdu paquet il en acheta d'autres qu'ilvendit raAu bout de quelque temps, il se vit possesseur
considérable
de mercerie,
d'un fonds assez
aiguilles,
[il,lacets,dés,ciseaux,épingles,
etc.,etc.
Cette
Sa
occasion
se
clientèle augmentant
chaque jour, sa
devint insuffisante et il dut acheter
{a) Quand,
a
future time
as
is
here, is
implied.
is
seen
followed
une
by
balle
voiture. Enthe
future,when
145
—
few
self. A
before
'^
a
is the
What
after,he perceives,
sitting
moments
house,
a
—
little girlwho
matter
with
you? (a)" said he
in stitching
and mamma
^4 broke my needle
will scold me when (6)she
her.
—
said the littleboy,here is one
Take
it and
Little Mary
your mamma
took it,thanked
to herselt to show
back."
comes
''Hold,
—
I have found.
will not
scold you.
him
him
to
which
warmly and
her gratitude
on
firstoccasion ; for,at that moment,
givehim any thing.
This occasion
weeping*.
was
"
promised
the
she could not
presenteditself. One of her
aunts, coming from town, broughther a work-box
other articles,
several packages
containing,
among
of needles. The littlemendicant happeningto pass
before the house, Mary runs
to him
and says^
You gave me a needle,I return you a packageof
Go and sellthem in the village. He took
them.
the needles and, following
Mary'sadvice,he sold
them all. That was
enough to awake in him a
With the priceof the package,
taste for trade.
he
boughtothers which he sold rapidly.After a little
while,he saw himself the possessor of a prettyconsiderable
stock of haberdashery, thread, laces,
thimbles,scissors,
pins,needles,etc.,etc.
His customers
came
increasing
every day,his pack beinsufficientand he had to buy a vehicle. Afsoon
'^
"
—
(a) What
is the matter
with
you? (Quelleest
vous),synonyme de what ails you ? Voir
(6) Le futur ne s'emploie
jamais après when
avec
la matière
note
(6),p. 77.
que).
(quand,lors9
146
—
suite il
—
fixa à la
où
ville,
détail,
puisen gros;
se
en
il fitle
si bien
bord
d'a-
commerce
qu'àtrente
ans,
ilétait possesseur d'une belle fortune. Alors l'idéelui
vint d'aller revoir le village
où
la
perdu dans
de
maison
poussièreavait
fortune.
sa
été la
cause
première
il passaitdevant la
Comme
où autrefois il avait
cier
d'a-
morceau
petit
un
pleurerl'enfant qui
vu
il vit,assise à la même
aiguille,
tôt.
aussireconnut
place,une belle jeune femme qu'il
Il s'avançavers
elle : « Me reconnaissez-vous,
avait cassé
son
mademoiselle?
Dieu
Mon
—
non,
monsieur.
—
Vous
fait
avez
petit
garçon à quivous
d'une qu'il
cadeau d'un paquet d'aiguilles,
en retour
En effet,
avait donnée ?
tenant.
vous
je me souviens mainsouvenez
d'un
-vous
—
bien, votre cadeau et votre conseil
m'ont porté bonheur, et vous
rendriez heureux
me
vouliez prendrevotre partde la fortune que,
si vous
sieur?
cela,mongrâce à vous, j'ai
acquise. Comment
Eh
—
—
En
—
à
vous
mon
père et
à
deux dans la maison.
qui étaient
à
consentant
—
mère.
ma
»
Ils entrent
Adresseztous
les
parentsde la jeunefemme,
fermiers sans
fortune,approuvèr
Les
d'honnêtes
leur
m'épouser.
tôt
union, et le mariageeut lieu bien-
après.
61. L'HONNÊTE
Un
marchand
turc
avait
MATELOT.
tenait
perdu sa bourse,quicon-
piècesd'or ; il ordonna au crieur
publicd'annoncer qu'ildonnerait la moitié de la
à celui quil'auraittrouvée. Elle étaittombée
somme
deux
cents
—
le
—
honnête
matelot
crieur, et il offrit de
la rendre
les mains
entre
148
d'un
contenait. Le
qu'elle
aussitôt;mais, voulant se dégager
la moitié
de
ce
qui
recevant
en
marchand
de
sa
forma
in-
en
parut
promesse,
: il prétendit
qu'avec
mensonge
la bourse
les deux cents pièces d'or,il y avait dans
matelot
Le
très belle émeraude.
prit le ciel
une
il eut
et
le
recours
à
un
Prophète
d'émeraude
dans
à
témoin
la
bourse
qu'il n'y avait point
qu'il avait trouvée.
pation
Cependant,il fut conduit devant le cadi sous l'inculle marchand, le
de vol. Après avoir entendu
crieur ce qu'on lui avait dit de pucadi demanda
au
blier.
Celui-ci ayant déclaré qu'on ne lui avait parlé
hâta
cents
se
piècesd'or le marchand
que de deux
de dire que, s'il n'avait pas parlé de l'émeraude,
de sa
la crainte
c'était dans
grande
qu'à cause
fût tenté de la
ne
valeur, celui qui l'aurait trouvée
: « Puisque le
garder.Le cadi rendit cette sentence
deux
émeraude
cents
marchand
avec
a
perdu une
pièces d'or,et que, de son côté, le matelot jure que,
la bourse
dans
qu'ila trouvée, il n'y avait point
,
d'émeraude, il est manifeste
que
ladite bourse
n'est
Que celui-ci
pas celle qu'a perdue le marchand.
donc
de faire crier sa bourse. Quant au
continue
matelot, il gardera pendant
quarante
jours
l'or
sente
qu'ila trouvé, et, si celui qui l'a perdu ne se préil en jouiralégitimecet intervalle,
ment
pas dans
d'un bien qui est à lui. »
comme
149
—
fallenin
of
the hands
the crier of
—
honest
an
it,and
he
med
infor-
sailor who
offered to restore
it
on
The merchant
receivinghalf of what it contained.
appearedimmediately; but wishing to free himself
from his promise,he had recourse
He preto a lie.
tended
that,with the two hundred
piecesof gold,
there
was
in the
purse a very fine emerald.
and the Prophet to witness
sailor took Heaven
there
was
no
emerald
found. However,
in
he
the
purse
which
The
that
he had
brought before the cadi
of robbery. After having heard
was
upon an accusation
the merchant, the cadi asked
the crier what
he had
publish. The latter having declared
that they had spoken to him
only of two hundred
piecesof gold,the merchant hastened to say that,if
he had not spokenof the emerald, it was
in the fear
of its great value, he who
should
that,on account
have found it,might be tempted to keep it. The
Since the merchant
cadi passed this sentence,
with two hundred
has lost an emerald
piecesof gold
and that, on his part, the sailor swears
that,in the
he found there was
no
emerald, it is
purse which
been
told to
**
^
that the said purse is not the one which the
merchant
has lost. Let the latter then continue to
obvious
his purse cried (avoirsa bourse criée). As for
the sailor,he will keep during fortydays the gold
have
he
found; and
himself
if he who
in that
possessionof
it
has lost it does not present
interval, he will have the lawful
as
of
a
property which
is his.
—
62.
UNE
150
VOCATION.
de Possagno,sur le
jour,dans le petit
village
territoirede Venise, le sénateur Falieri donnait un
grand dîner. On servit,entre autres plats,un lion
de beurre parfaitement
représenté.Ce platcausa
ainsi
et un vif plaisir
au sénateur
une
grandesurprise
qu'à ses convives. Il fit monter son cuisinier pour
le féliciter en présencede ses amis. A son arrivée
dans la salle du banquet, celui-ci fut tellement
resta confus et ne put
comblé de louangesqu'il
en
dire un mot. « Eh bien I dit le sénateur,n'êtes-vous
chef-d'œuvre?»
«Ah 1
pas fier d'avoir fait ce petit
je regrette de
monseigneur,réponditle cuisinier,
vous
apprendreque ce n'est pas moi qui l'aifait. »
donc? dit Falieri,
(( Qui est-ce
je voudrais bien
«Votre Seigneurie
faite,
satisconnaître l'artiste.»
sera
se retirant,
)) dit le cuisinier en
et,au bout de
quelquesminutes, il revint,tenant par la main un
petitgarçon mal vêtu d'environ dix ans. « Voici
entrant.
» dit-ilen
l'artiste,
C'était Antoine Ganova, le filsd'un pauvre paysan
de Possagno. Dès ses plusjeunesannées,cet enfant
montrait un
goût remarquablepour la sculpture,
modelait toute la terre glaise
pouvaittrouver,
qu'il
couteau
toutes
seul,il sculptait
et, à l'aide de son
de bois
sortes de petites
figuresdans les morceaux
qui lui tombaient sous la main.
Ses parentsconnaissaient le cuisinier du sénateur
Falieri. Le matin du jour où devait avoir lieu le
de parler,
le cuisinier vint
dîner dont nous
venons
Un
—
—
—
151
—
62.
A
—
VOCATION.
of Possagno,on the
day,in the littlevillage
the senator Falieri gave a grand
Venetian territory,
One
dinner
a
there
served up, among
other dishes.
lion beautifully
in butter.
This dish
represented
:
caused much
and
his
v^as
surpriseand
guests. He
pleasureto
called
up
his
the senator
cook, that he
him in the presence of his friends.
ghtcon gratulate
the latter's enteringthe banquetting
On
hall,he
with praises
that he remained
was
so overwhelmed
Well,
quiteconfused and could not say a word.
said the senator,are you not proud of havingmade
?"
this littlemaster-piece
Ah ! my lord,answered
mi
*'
**
—
the
cook,I regretto say it
^^Who
then
was
'^
was' not
made
I who
it?said Falieri. I would
it.
—
like to know
shall be satisfied", said
lordship
his cook on withdrawing^
and, in a few minutes, he
returned,holdingby the hand a littleboy about ten
Hereis the artist,
years old very meanly dressed.
the artist.
—
Your
*'
"
said
This
was
of the
he, as he entered.
Antony Ganova, the
villageof Possagno.
earliest years, exhibited
He
son
a
used to model
He
remarkable
any
clayhe
of
a
poor peasant
had, from his
taste for
could
helpof his knife alone,would carve
of littlefigures
out of every bit of wood
he could layhis hands.
sculpture.
findand,
with the
all sorts
on
which
His parents knew the senator Falieri's cook.
On
the morning of the day when
the dinner justspoken
of
was
to take
place,the
latter
came
to
see
them
152
—
et, dans le
les voir,
fitpart du
dîner
—
de la
cours
conversation,il leur
à faire et de la difficulté
qu'ilavait
qu'iléprouvaità mettre sur la table quelque chose
de gracieux qui pût lui faire honneur
et ajouter
chef de cuisine d'une grande
à sa réputation
comme
la conmaison.
Le petitCanova, qui avait écouté
versation,
dit au cuisinier : a Ne vous
inquiétezpas
aider. Fiez-vous à moi,
de cela,monsieur, j'irai
vous
et je ferai quelque chose dont vous
content.
serez
»
L'enfant
se
sénateur,
avec
des
se
rendit,
fît donner
la cuisine
effet,dans
en
bloc de beurre
un
et le tailla
goût parfaitqu'ildéployaplus tard à
avait été grande
blocs de marbre.
Autant
le
du
sénateur
dé
et
ses
convives
à
du
la
tailler
la
prise
sur-
vue
du
artistique
qui avait excité leur admiration,
de son
fut grande leur surpriseà la vue
autant
jeune auteur. On le combla de mille attentions;et
travail
à
partirde
ce
Falieri devint
moment,
son
patron
et
protecteur.
son
L'issue
heureuse
de
cette
génie ouvrit au petitpaysan
de la gloireet d'un succès
Canova
connus
Toutes
à
l'admiration
du
première éclosion du
de Possagno le chemin
constant.
Les
entier
monde
droits de
sont
trop
qu'il soit besoin de les rappeler ici.
pour
neur
les Académies
de l'Europesollicitèrent l'honIl fut élu prince perde l'avoir pour membre.
pétuel
à Rome,
de Saint-Liic
de l'Académie
titre
qui
n'a été conféré
à
aucun
artiste
depuis sa mort.
{Historique.)
i53
—
and, in the
of the
of
course
dinner
he
—
told them
conversation,
had
cook
to
and
of the
in puttingon
experienced,
somethingornamental which might do
head-cook
and raise his reputation
as
he
Little Canova, who
house.
said to the
that,sir;I will go
ficulty
dif-
the
table
him
in
credit
great
a
had listened to the
versation,
con-
cook, Don't be uneasy about
''
Trust to me,
helpyou.
to
and
'*
I will do
somethingwhich will please
you.
boy repairedto the kitchen of the senator,
The
asked for
a
block of butter and carved it with that
which
taste
perfect
blocks
of
surprise
he afterwards
of marble.
the senator
of the artisticalwork
it
author.
was
He
not
was
less
Great
in
displayed
as
had
been
ving
car-
the
his guestsat the siglit
which excited their admiration,
and
at the
so
loaded
with
sightof its young
a
thousand
and, from that time forth,Falieri
tions;
attenwas
his
patronand protector.
happy issue of this first attempt of genius
openedfor the littlepeasantof Possagnothe road to
Canova's claims to the
gloryand constant success.
The
admiration of the whole
to need
to be recalled here.
Europe solicitedthe
their members.
of the
world
Academy
He
of
honor
was
too
well known
All the Academies
ol
of
him among
enrolling
elected Prince-perpetual
St-Luke
which, since his death, never
other artist.
are
in
was
Rome,
a
conferred
on
title
any
{HistoricaL)
9.
154
—
63. CONJUGAISON
entrèrent
officiersanglais
Deux
et s'assirent à
café à Londres
autre
VERBES.
DES
alors
fumait
un
occupée par un
cigareet buvait
jour dans un
table près d'une
qui
personnage
un
une
grave
du "porter.
le garçon leur eût apportéce qu'ils
d'une personne
avaient demandé, l'un d'eux,parlant
Avant
que
dit à l'autre : « Il va bientôt veattendaient
nir.
qu'ils
» Leur
voisin,
qui avait,à ce moment, les yeux
un
fixés sur eux, dit à haute voix en anglaisavec
nous
accent étranger: «Je viens,tu viens,il vient,
,
vous
venons,
ilsviennent.
venez,
»
L'officierqui venait
entendant
mots, qu'on les
de
moquer
: « Est-ce
ces
lui. Il
se
leva furieux et dit à cet homme
vous
que
vous
me
moque,
moquons,
la seule
déparierpensa, en
prononçaitpour se
moquez
tu
vous
de
te moques,
vous
moi, monsieur?
il
moquez,
»
nous
moque,
ils se moquent
se
«
—
Je
nous
»
fut
réponse qu'ilreçut, a Laissez cet homme,
est fou?»
dit l'autre officier,
ne
voyez-vous pas qu'il
tu es fou, il est
Je suis fou, dit l'étranger,
«
glais
fou... » et ainsi jusqu'aubout, a Quoi! s'écrie l'Ancontinuez toujours.
d'un ton menaçant, vous
rendrez raison de cette insulte. Sortons,»
Vous me
faisant un signeà cet effet. « Je sors,
en
ajouta-t-il
tons...
sordit l'autre en se levant,tu sors, il sort, nous
trent
A une
»
petitedistance du café, ils endans une
impasse sombre et solitaire. « Cet
tu iras,il
« J'irai,
»
endroit ira, dit l'Anglais.
—
—
456
—
ira,nous
irez,ils iront,» répliquacet
irons,vous
homme.
—
»
L'officiertire
épée pendant que son ami présente
la sienne à ce mystérieuxpersonnage.
Ils se
mettent
en
garde;les fers se croisent. L'Anglais,de
de son adversaire,
plusen plus exaspérédu sang-froid
se
fend
son
criant
en
avec
rage
Je pare, dit l'inconnu
flegme,tu pares, il pare...
«
—
la troisième
son
son
avec
Parez
imperturbable
Mais, avant
»
celle-là 1»
d'arriver à
il avait désarmé
pluriel,
gare,
ciun
antagoniste,
et,prenant tranquillement
il se mit à fumer,tandis que l'officier,
confus,
silencieux et immobile.
s'avance et dit
ami
Son
gentleman.»
sommes,
du
personne
demeurait
atterré,
un
: «
—
«
Je vois que vous
êtes
Je suis,tu es, il est, nous
:
êtes,ils sont,
vous
«
»
dit
l'étranger;
puisil
l'allemand?
ajouta en allemand : « Savez- vous
Eh bien,je dois vous
sieurs,
dire,mesOui, dit l'autre.
d'anglais,
que je ne comprends pas un mot
et je ne fais que d'arriver en Angleterreoù je suis
m'a recomMon professeur
mandé,
venu
pour l'apprendre.
exercice très utile,de conjuguerles
comme
verbes lorsque
je les entendrais prononcer par les
seil.
Anglais.J'ai prisla résolution de suivre son conC'est
Oh I alors,jecomprends maintenant.
Oui^ c'est cela. » Là-dessus, nos
pour cela que...
—
—
—
—
partentd'un éclat de rire et
trois hommes
ensemble
dans
un
dîner
Regent-Street.
64. COURAGE
Dans
vont
ET
débordement
DÉSINTÉRESSEMENT.
de
TAdige, le pont
de Vé^
157
—
do, you will do, they will do, replied
will
do, we
—
this man."
officer unsheaths
The
presents his
to
own
his sword
that
while
his friend
mysteriouspersonage.
They stand on guard;the swords are crossed. The
and more
versary
at his adEnglishman, more
exasperated
coolness,lungesin cryingout with rage :
I parry, said the unknown
with
Parry this.
his imperturbable
phlegm, thou parryest,he parries...'
"
*'
'*
—
But, before he had
to the third person
come
he had disarmed his antagonist,
and, quietly
plural,
he beganto smoke, while the officer,
takinga cigar,
astounded,remains silent and motionless.
confused,
His friend
forward.
comes
^^Isee^ said he, that you
*'
I am, thou art,he is,we are,
said the stranger;then he added
"
are
gentleman.
are, they are,
a
—
'*
you
in German,
^'Do
said the other.
you
''
—
that I do not
know
Well, I
German?"
must
understand
a
—
I
do",
tellyou, Gentlemen,
word of English
justarrived in England where I camé
to learn it. My teacher recommended
as
a
me,
to conjugatethe verbs when
very useful exercise,
I should
hear them
pronounced by the English.
and have but
I took the
resolution
to
follow
his advice.
"
—
That is the reason
then, I understand now.
'^Yes, it is." Thereupon our three
why..."
burst out laughing,and went to dine together
men
*^Ohl
—
in
Regent'sstreet.
64. COURAGE
In
an
AND
overflow of the
DISINTERESTEDNESS.
Adige,the bridgeof Verona
—
458
—
de Tarche du
emporté,à Texception
était une
milieu,sur laquelle
maison, et dans cette
Du rivage,
maison une
famille nombreuse.
envoyait
tendre les mains et implorerdu
malheureux
ces
rone
avait été
violence
La
secours.
du
détruisait à
torrent
de Tarche.
piliers
Le comte
de Polverini,gouverneur
propose cent piècesd'or à celui qui aura
vue
d'œil les
d aller
sur
bateau
un
délivrer
d'être emporté par
risquait
d'être écrasé
était si
par
la
ville,
le courage
infortunés. On
du
rapidité
fleuve
de l'arche. Le
les ruines
grand que
ces
de la
danger
n'osait s'ofl'rir.
En
personne
ou
ce
On l'instruit de l'entreprise
villageois.
chée.
proposéeet de la récompense quiy est attaIl se jetteaussitôt dans un bateau, gagne par
arrive à l'arche
de grandseffortsle milieu du fleuve,
et attend que toute la famille,
père,mère, enfants,
le long d'une corde,soit descendue
se glissant
vieillards,
moment
passe
un
la fureur
dans le bateau. Il rame, surmonte
enfin la rive. Le gouverneur
et regagne
des eaux
la récompense promise : « Je ne
veut lui donner
vie, dit le magnanime villageois;
travail suffitpour me
nourrir,moi, ma femme
mes
enfants;donnez cela à cette pauvre fanjille,
vends
mon
et
pointma
elle en
a
plusbesoin
que moi.
»
{Historique,)
65. LE
David
campagne
TALENT
Teniers, dans
où
C'EST
une
il allait pour
DE
de
y
L'ARGENT.
ses
excursions
à la
faire des esquisses,
159
—
had been carried away,
middle arch, on which
house
—
with
was
of the
exception
the
house
a
in that
and
family. From the shore these
unfortunate peoplewere
out their
seen
stretching
hands and imploring
assistance. The violence of the
the pillars
torrent was
of the arch.
visibly
destroying
The count of Polverini,
the governor of the town,
hundred
proposes one
pieces of gold to him who
numerous
a
will have
the courage to go in a boat and deliver
these infortunate people.They risked to be carried
away
by
by
the
the
of the
rapidity
of the
ruins
flood
arch.
greatthat nobody dared
The
crushed
to be
or
danger was
to offer himself.
At
so
this
villager
passes by. They inform him of
and of the reward attathe proposedundertaking
ched
into a boat,reaches
to it. He getsimmediately
by greatefi'ortsthe middle of the river,arrives at
the arch and waits until all the family,
ther,
father,moand old people,
down
children,
sliding
alonga
moment,
a
down
into the boat.
He rows, surmounts
rope, have come
the fury of the waters and at last reaches
governor wishes to
*'
I do not sell my
promisedreward.
the shore.
The
: my
magnanimous villager
myself,my wife and
that poor family: they want
work
give him
the
life,says the
suffices to maintain
children.
it more
Give that
than I do.
to
**
[Historical.)
65. TALENT
David
Teniers,in
country, where
he
one
was
IS
MONEY.
of his excursions
going
to
make
to
the
sketches,
—
s'arrête dans
160
-
et entre dans Taubergcpour
village
la note lui étant préeut fini,
Lorsqu^il
sentée,
y déjeuner.
il s'aperçoit
a oublié sa bourse. Ouvrant
qu'il
alors sa boite à couleurs,il prend ses pinceauxet
vieux menun
diant
sa palette
; puis,voyant dans la rue
il le fait passer
qui jouaitde la cornemuse,
rapidementet on ne peut plus fidèlement sur une
petitetoile. Un Anglais qui déjeunaitprès du
charmé
de l'exécution et émerveillé du talent
peintre,
lui offre un grand prix de ce porde l'artiste,
trait.
fait entrer son modèle,
Teniers prendTargent,
bon déjeuner,
lui fait donner
un
paye les deux et
s'en va,
sans
un
regretterd'avoir oublié
66. LE
Je fus
MANQUE
DE
sa
bourse.
VERS.
fois
chargé par mon
évêque,dit un
ministre de l'Église
de faire la classe
anglicane,
d'une école de dimanche. «Réprimandez les enfants,
d'être allés à la pêche dimanche
dernier
me
dit-il,
lieu de venir à l'école.Le petit
au
Johnny Rand est
C'est un
le seul qui soit venu.
bon petitgarçon.
sez
autres. Cauaux
J'espère
que son exempleprofitera
à persévérer.
»
un
peu avec lui et encouragez-le
demandait.
Je lui promis de faire ce qu'il
me
Le dimanche
où se
suivant,je me rendis à l'église
une
tenait la classe. Tous
les enfants y étaient. Je remarquai
le petit
entrée dans la salle,
Johnny à mon
et
je lui
de la
adressai
sourire
A la fin
approbateur.
classe, je réclamai le silence et je dis aux
fant?
endu petit
; « On m'a apprisqu'à l'exception
un
161
—
stops in
villageand
a
—
enters
done^ the
the inn to breakfast.
being presentedto
his purse.
he has forgotten
him, he perceives
ing
Openand palet,
his colour-box,he takes his pencils
o!d beggar who
then seeing in the street an
was
he rapidly
fully
and most faithplayingon the bag-pipe,
An Englishtransfers him on a small canvas.
man,
the painter,
charmed
who was
near
breakfasting
When
had
he
the execution
with
of the
note
offers
artist,
and
at the talent
amazed
largepricefor
a
the
portrait.
takes the money
calls in his model, orders
good breakfast to be givento him, pays for both
Teniers
a
and
goes away,
without
havingforgotten
regretting
his purse.
66. THE
I was*
once
LACK
commissioned
of the Church
minister
OF
of
WORMS.
by my bishop,said a
England, to teach the
Rebuke
the children,
Sunday school.
said he to me, for having gone fishing
last Sunday,
instead of coming to school.
Little Johnny Rand
who
the only one
He is a good little
came.
was
boy. I hope his example may benefit the others.
class of
Talk
a
"
''
a
littlewith
I
the
On
there.
in the
When
room
and
him to perseencourage
vere.
to do what he asked.
promisedhim
followingSunday,
church, where
were
him
the class
was
I
repairedto
held.
the
All the children
I noticed littleJohnny at my entrance
and I smiled on
him
approvingly.
the class
was
said to the children
over,
:
I claimed
'*Boys, I
have
silence and
heard
I
that,
162
—
~
Johnny R., vous êtes tous allés à la pêchedimanche
dernier. Tu n'y es pas allé,toi,n'est-ce pas, mon
enfant?
« Tu
bien
Non, monsieur. »
as
fait. Vous
voyez; il est plus jeune qu'aucun de
vous
et, malgré cela,c'est lui qui vous donne un
bon
»
«
—
—
exemple.Profitez-en.
debout
sur
banc
un
»
Je le soulevai et le mis
près de
camarades; puis,en
moi
caressant
sa
et
en
face de
ses
blonde chevelure,
je lui dis : « Johnny, apprendsà ces méchants garçons
pourquoitu n'a pas voulu aller pêcher avec
t'entendent tous. C'était,
Parle haut pour qu'ils
eux.
n'est-ce pas, parce que tu n'approuvais
duite;
pas leur conet
venir ici que de
le dimanche.
»
« Non,
aimes
tu
Técole buissonnière
—
c'étaitparce que
mes
pour
Henri
amorces.
»
67.
DU
MORT
je n'ai
PRINCE
pas pu trouver
sieur,
mon-
devers
GUILLAUME.
troisième filsde Guillaume
l^^ (Premier),
Conquérant, avait
en
(onze cents)succédé
1100
le Roux.
frère Guillaume
son
faire
mieux
de
le
à
Il fut surnommé
savoir
qui,sans être bien
étendu, était au-dessus de celui qu'onpossédait
néral
gédu
dans ces temps-là;
car, à l'exception
clergéet des moines, très peu de personnes savaient
Beau-Clerk
à
cause
son
lire et écrire.
même
Ce roi,bien difl'érentde
qui
avaient
étaient
mesures
surtout
opprimé le
fait haïr,avait su
sages
gagné
et
les
père et de son frère
peuple et, par suite,s'en
son
modérées.
cœurs
par des
qui lui avait
s'en faire aimer
de
Mais
ses
ce
qui étaient
sujets,
J64
—
en
une
—
grande majoritéSaxons, c'était son union avec
cendait
Mathilde,quidesvertueuse,nommée
princesse
du roi
l'appelait
que
Côte de Fer. On
Edmond
saxon
la bonne
reine
Maud, abréviation
ne
de
Mathilde.
Henri
avait
d'avoir des
sa
hauteur
un
filsunique,Guillaume,qui,loin
rendait odieux par
On lui avait souvent
aimables,se
qualités
et
son
arrogance.
dire,quand il n'avait
que seize ou
serait roi,il enlèverait à
dix-sept
ans, que, lorsqu'il
et leurs bœufs et les
tous les Saxons leurs chevaux
entendu
encore
forcerait de s'atteler à leurs charrues pour labourer
eux-mêmes
leurs terres.
princeet sa sœur Adela avaient accompagné
die
leur père dans une
expédition
qu'ilfit en Normaninsurrection soulevée contre
où l'appelait
une
lui par son frère Robert. Quand il l'eut répriméeet
à lui jurerfoi et hommage,
obligéles barons normands
Ce
comme
à leur suzerain
et
maître, Henri
se
préparaà retourner triomphalementen Angleterre.
A cet effet,
on
équipa magnifiquementdes navires
pour lui et sa suite.
et Adela
Guillaume
devaient
faire la traversée
navire que leur père ; mais, retardés
par les fêtes qu'on leur donnait, ils n'étaient pas
où le navire du roi mit à
moment
au
prêtsà partir
sur
le même
capitaineFitzstephenmit
navire la « Blanche-Nef»
à leur disposition
son
qu'il
Ils s'yembarquèmarche
disait avoir une
rent
rapide.
de rattraperbientôt le
avec
joie dans l'espoir
la voile de
Harfleur. Le
vaisseau du roi. Plus
de trois cents personnes
appar-
—
who
jects,
a
virtuous
descendant
165
--
mostlySaxons, was his union with
a
Matilda,who was
princess named
of the Saxon king, Edmund
Ironside.
to call her the good Queen Maud, this
were
,
They used
beingthe abbreviation of Matilda.
who
far
William
Henry had an only son
amiable qualities,
from possessing
rendered himself
and arrogance.
odious by his haughtiness
He had
often been heard to say, when
as yet only sixteen
he should be king, he
or
seventeen, that, when
,
would
oxen
,
,
take away
from the Saxons their horses and
and would force them to yoke themselves to
ploughsto tilltheir lands.
This princeand his sister Adela had accompanied
their father on a expedition
to Normandy, where
called by an insurrection raised against
he was
him
he had put it down
by his brother Robert. When
Barons swear
and made the Norman
mage
and hofealty
to him as their lord and master, Henry prepared
to return
to England in triumph. To this
fitted out for himself
effect,
splendidly
shipswere
their
and his suit.
William
on
and
board the
same
Adela
to have
were
shipas
crossed the
sea
their
father;but, being
givento them, they
delayedby the entertainments
not ready at the time the king's
were
shipset sail
from Harfleur.
CaptainFitzstephen
put at their
his
disposal
White-ship, which, he said^was a
vessel. They cheerfully
fast sailing
embarked
on
board of her, expecting
to overtake the king's
soon
ship. More than three hundred persons belonging
"'
"
—
166
—
et de
plus nobles familles d'Angleterre
Normandie
les y accompagnèrent. Pour
passer
agréablementles quelquesheures que devait durer
tenant
la
aux
distribua du
traversée,on
et
l'équipage
Ton
ne
et d'amusements
danses
vin
aux
s'occupaque
de toutes
hommes
de
de
chants,de
sortes.
de la nuit, Guillaume
Cependant,à l'approche
recommanda
au
capitainede presser la marche du
navire, pour
phen
fît mettre
ne
pas faire attendre le roi. Fitzstetoutes voiles dehors. Mais les matelots
à demi
et le pilote,
ger
ivres,ne pouvaientbien diri-
le
navire,qui échoua bientôt sur un rocher. Un
choc terrible frappad'épouvanteles passagers et
En un
instant les lamentations
et les
l'équipage.
succédèrent aux
cris de désespoir
chants joyeux et
aux
danses. L'eau
montait
à
vue
d'œil et
une
mort
reur
inévitable,
apparut dans toute son hormalheureux
aux
qui se trouvaient à bord.
Le princeet quelquesseigneurs
se jetèrent
pitamme
précidans un
tion
petitcanot, la seule embarcaqu'on pût mettre à la mer. Ils se dirigeaient
la terre quand Guillaume
vers
qui,au milieu de la
avait pour un moment
consternation générale,
blié
oureconnut
rants
sa voix parmi les cris déchisa sœur,
qui se faisaient entendre sur le navire. Il ne
affreuse
,
voulut pas l'abandonner à une mort aussi cruelle et
de virer de bord et de se rapil ordonna au pilote
procher
navire pour la faire descendre dans le
bateau. Mais il ne fut pas plustôt à côté du navire
du
qu'un grand nombre
pour échapperà la mort
d'infortunés
s'y élancèrent
qui les menaçait. La frêle
467
—
noblest
to the
few
England and Normandy
order to beguile
the tedium
families in
accompaniedthem.
of the
—
In
which
hours
the
voyage
was
to
last,
and the
ship'screw
dancing
passengers thoughtof nothing but singing^
and amusing themselves in every possible
way.
commended
However, at the approach of night,William rethe captainto press on
rapidlythat
they may not keepthe king waiting. Fitzstephen
wine
was
distributed to the
sailors
all sails out; but the half drunken
could not properly
direct the ship,which
and pilot
ordered
struck
soon
the
crew
on
and
a
rock.
A
passengers.
shock terrified
frightful
Suddenly the joyous
changedinto lamentations and shrieks
songs were
fast rushing in; a
of despair. The
water
was
dreadful,an
inevitable death
its horrors to all
on
presenteditselfin
all
board.
prince and several lords threw themselves
in a littleboat,the onlyone that
with precipitation
could be put to sea.
their
They were
directing
towards the land,when William who, amidst
course
had
for a moment, forthe general
gotten
consternation,
his sister,
recognizedher voice among the
cries which were
heard on the ship:
heart-rending
he was
unwillingto abandon her to so cruel a death
and ordered the pilotto turn back and near
the
shipto take her in the boat. But it was no sooner
of the
along side the vessel than a great number
unfortunate peopleon board rushed into it,in order
to escape the death with which theywere
threatened.
The
,
168
—
—
embarcation,impuissanteà soutenir
tout à coup et disparut
avec
s'enfonça
poids,
tous ceux
qui
péritce jeune
un
tel
y avaient cherché leur salut. Ainsi
princedans sa dix-huitième année. Peu de moments
à son tour,entraîla « Blanche-Nef» s'engloutit
nant
après,
elle tous les malheureux
avec
qui étaient à bord.
Au
milieu
homme,
en
de
se
des
au-dessus
cramponnant
au
mât
avait survécu
eaux,
désastre. C'était
de désolation
scène
cette
boucher
à
qui paraissait
cet effroyable
de
Rouen, nommé
rold,qui,grâceà sa force et peut-êtreaussi
avait pu se
de buffle qui le couvrait,
vêtement
sur
un
Béà
un
tenir
sou-
Teau.
\
matin, des pêcheursaperçurent cet
Le lendemain
et le délivrèrent
homme
seul
un
de cette
positiondangereuse.
Fitzstephen,
capitaine
que le
avait reparu à la surface de
aprèsde grandsefforts,
lui au mât,
Teau et que, s'étant cramponné comme
Il leur raconta
il aurait pu
apprisque
égalementéviter la mort ; mais qu'ayant
avaient péri et se
le princeet sa sœur
vait
n'ade leur mort, ce malheureux
pas voulu leur survivre. Il n'avait prononcé que
paroles: « Malheur à moi! » et, replongeant
croyant la
ces
cause
il n'avait
alors dans les flots,
En
nouit;
enfants,le roi s'évadit que, depuisce jour,on ne Ta jamais
apprenant la
et Ton
vu
plusreparu.
mort
de
ses
{Historique.)
sourire.
RÉSULTANT
68. AVANTAGES
DES
LANGUES
La connaissance d'une
DE
L'ÉTUDE
ÉTRANGÈRES.
langueétrangèreet
la mé
169
—
to bear such
frail craft,
unable
The
—
stantly
weight,in-
a
with allthose who had
disappeared
this young
looked for safety
in it. Thus perished
in his eighteenth
after,
prince
year. A few moments
the
White-ship went down in her turn drawing
sank and
"
'^
with her all the unfortunate
In the midst
who
of this calamitous
board.
on
were
scene
one
man
to the mast which appearedabove
alone,by clinging
the water, had survived the dreadful disaster.This
was
a butcher of Rouen, named
Berold,who, thanks
to his
and perhapsalso
strength
he
with which
up
He
a
buff
garment
covered,had been able
was
to
keep
the water, before he reached the mast.
on
The
man
to
next
fishermen
morning some
and delivered him
from
this
perceived
this perilous
situation.
that
told them
after great
captain
Fitzstephen,
had reappeared
at the surface of the water
efforts,
and that,having,like himself,clungto the mast,
he could have equally
avoided death ; but that,on
hearingthe princeand his sister had perishedand
himself to be the cause
of their death,
the
believing
unfortunate
onlyuttered
did not wish to survive them
man
the
words,
"
Woe
:
he
to me!
''.and,
ging
pluninto the waves, was
seen
never
again.
On hearing
of the death of his children,
the king
and it is said that,from that day,he never
fainted,
was
to smile.
seen
68.
BENEFITS
,0F
The
{Historical.)
ARISING
FOREIGN
knowledge of
FROM
THE
STUDY
LANGUAGES.
a
foreignlanguageand
le
the
—
thode
à
comparative
—
Taide de
présententde nombreux
branche
170
on
laquelle
Tacquiert
avantages propres
à cette
d'instruction.
1° L'étude
d'une seconde
langue est favorable à
l'activité mentale; elle donne
de la justesseà la
le mettant
en
contact
en
pensée,développel'esprit
habituel avec
des grandsécrivains,
les œuvres
cultive
la mémoire, fortifiele jugement et forme le goût
matières littérairespar l'analyse
bien
en
d'ouvrages
écrits.
2^ Cette étude
l'initieau
enrichit le vocabulaire de l'élève et
talent de la
compositiondans la langue
maternelle en l'obligeant
à chercher des mots, des
de phraseset des figures
à
tournures
équivalents
des auteurs qu'il
traduit,en même
ceux
temps que
à ces auteurs lui enseignent
les beautés particulières
du
ce
qui constitue la clarté,la force et l'élégance
style.
et le
notre attention sur la nature
3° Elle appelle
mécanisme
du langage,
tante
et,par la comparaisonconsde deux idiomes, elle nous
enseignela grammaire
Ainsi,
généraleet la grammaire particulière.
d'une seconde langue aide à en
la connaissance
blance
apprendred'autres^d'abord à cause de la ressemqui peut exister dans leur etymologicou
ensuite à cause
des
dans leur système grammatical,
dont on s'est fait une habitude dans
études spéciales
cette premièreacquisition.
dans l'esprit
A"" Elle tend à graver profondément
les sujetsque traitent les auteurs
étrangerspar la
scrupuleuseattention qu'exigela traduction et par
—
172
—
les
répétitions
qui sont nécessaires pour fixer leurs
dans la mémoire.
expressions
5^ La lecture d'ouvrages
en
languesétrangères
étend notre
connaissance
en
liarisant
fami-
nous
le caractère
avec
et le
de l'homme
degréde
les coutumes
particulier,
civilisation de peuplesquivivent dans
des latitudes différentes. Elle
révèle des idées
nous
et des sentiments
des locutions
n'ont
la
exprimés par
dans
point d'équivalents
6® Le
habituel
commerce
tend à détruire les
avec
qui
nelle.
langue mater-
les auteurs
préjugésnationaux
gers
étranen
nous
sanctionnés
présentant,comme
par des sociétés
de conduite,de morale et de
des principes
éclairées,
été
différents de ceux
avons
politique
que nous
seuls raisonnables.
à regardercomme
accoutumés
lement
Il nous
préservede Terreur qui attribue universeldes goûts,des sentihumaine
ments
à la nature
et des opinions
qu'ànotre
quin'appartiennent
siècle et à notre pays. Il nous
rapprochede la vérité
divers points de vue
des faits sous
par Texamen
Gt fait disparaître
ce mépris que conçoivent pour les
tend
dont la sphère d'action ne s'éautres nations ceux
,
pas
au
delà des limites resserrées de leur propre
expérience.
gères
pratiquedes langues étranintellectuelles
multipliele savoir et les jouissances
connaissance
7^ La
en
les
nous
ouvrant
les arts
sciences,
de nouvelles
et la littérature et
sources
en
dans
étendant
de communication
avec
nos
semblables;
moyens
elle est enfin l'instrument à l'aideduquelon peut se
nos
173
—
which
repetitions
5°
are
—
their
necessary for fixing
in the memory.
The readingof works
extends
us
pressions
ex-
in
foreignlanguages
with man, by familiarizing
our
acquaintance
with the peculiar
customs
and
character,
degree of
civilization of nations
latitudes.
It reveals to
us
which
conveyedby phrases
in the mother
6^ Habitual
who
live in different
ideas and
have
no
ments
senti-
lents
equiva-
tongue.
communion
with
foreignauthors
national prejudices
tends to destroy
by presenting
to us, as sanctioned by enhghtenedcommunities,
of conduct,morality
and politics,
different
principles
to regard as
from those we have been accustomed
It guards us from the error
correct.
exclusively
which attributes universally
to human
nature tastes,
which belongonlyto our age
and opinions
feelings
and country. It bringsus nearer
to truth by the
consideration of facts in various points
of view,and
does away with that contempt for other nations
which is often entertained by those whose sphereof
action does not extend
their
own
beyond the
experience.
narrow
limits of
1^ The
practical
knowledgeof foreignlanguages
learningand intellectual enjoyments,
multiplies
in the sciences,
sources
the
by openingto us new
and by extendingour
arts and literature,
means
of communication
with
in short the instrument
our
with
fellow-creatures
:
the aid of which
|0.
it is
we
174
—
tenir
au
industrielle
des
à
avantage
par
sociales
et
les
de
unir
le
principes,
bonheur
des
réclame.
qui
sur
peuples
des
en
la
mutuels
FIN.
et
un
modernes;
temps
les
réformes
dépensées
enfantera
peuvent
du
elle
nale
internatio-
résulter,
paix
et
lement
généra-
civilisées,
communauté
lesquelles
et
nations
était
opérera
La
doit
elle
Si
communication
Thumanité
que
scientifique
services
problème
grand
qu'elle
institutions
des
par
La
elle
politique,
les
toutes
commun.
est
c'est
chez
les
vie
peuples.
autres
cultivée
tendrait
la
de
courant
—
monde.
reposer
seule
le
i75
—
follow
can
of
cultivated
to
countries.
other
all
among
unite
them
scientific
political,
the
progress
—
mutual
by
If
civilized
modern
times
effected
the
The
communion
must
result
institutions
people
:
and
it
social
on
the
thoughts
it,
which
peace
shall
and
the
its
the
END
by
the
world.
of
shall
be
humanity.
principles^,
give
ternationa
In-
problem
that
means
alone
tend
benefits.
great
and
res,t
can
of
it would
claimed
reforms
of
from
through
generally
were
nations
is
is
it
services
communication
industrial
and
birth
happiness
which
to
the
of
the
INDEX
Classification
Introduction.
L'art de
1.
12
L'art d'entendre
22
Observations
et conseils
30
L'espritdans
l'enfance.
Le
3.
Simplicitérustique
pain
d'un
4.
Leçon
5.
Vengeance
.
38
.
38
enfant
d'un
à
40
mère
sa
42
éléphant
qui allègetous
6. Ce
.
chaud
2.
44
les fardeaux
10.
.'
Dispute conjugale
Le jugement téméraire
L'abnégation
Orgueil et pauvreté
11.
Le
12.
menteur, victime
L'agneau étourdi
Le chien d'Ulysse
7.
5
lire
46
48
.
8.
9.
13.
14.
de
voleur
trois
16. Les
18. Le
mérite
19.
20.
Le
21.
L'ambassadeur
22.
Les
25. A
fermier
quelque
29. A
31.
62
bon
66
réussi
XIV
XIV
78
appréciépar
M«»«
80
de Saxe
80
imberbe
et le
de la
corpulence
boulanger
et l'homme
chose
82
de
malheur
condamné
sans
de charbon
82
84
loi
84
est bon
86
jugement
86
de l'enfer
88
filiale récompensée
chat
de Sé78
fournisseur
28. Piété
56
mensonge
60
Louis
inconvénients
Louis
27. Le
son
grenadieret le maréchal
23. L'Irlandais
30.
de
72
demi
de
vigné
Corregio
26.
54
gâteaux.
portraità
Le
54
plaisanterie
17. Le
24.
52
pommes
Le
15. Mauvaise
50
bon
.
rat
L'empereur Aurélien
L'Anglais et le barbier
90
90
,
français.
92
95
INDEX
Classification
Introduction.
5
L'art de lire
12
L'art d'entendre
22
observations
Preliminary
advice
and
35
.......
Wit
in childhood
39
2.
Hot
bread
39
3.
Rustic
4.
Lesson
1
.
5. The
simplicity
of
child
a
of
revenge
41
to her
43
mother
45
elephant
an
8.
lightensall burthens
A conjugaldispute
The rash judgment.
5i
9.
Self-denial
53
6.
7.
10.
47
"What
and
Pride
55
poverty
of
robber
11. The
49
apples
55
liar,victim of his lie
13. The
giddy lamb
14. The dog of Ulysses
Mischievous
15
sport
57
The
12.
61
63
,
,
67
.
three
The
16
cakes
73
.
picturehalf good
17. The
48.
merit
The
of Lewis
half bad.
and
XIV
appreciatedby
79
M^^^^ de Sé-
vigné
79
20.
Gorregio
The
grenadier and
21.
The
beardless
22.
The
inconveniences
23.
The
Irishman
24.
The
farmer
and
25.
It is
bad
wind
26.
Lewis
27.
A
28.
Filial
19.
a
XIV
of Saxe
81
of
83
corpulence
83
the baker
and
the
85
lawyer
that blows
condemned
85
nobody good
without
a
87
trial
87
......
for hell
89
piety rewarded
Tit
for tat
30.
The
emperor
The
marshal
ambassador
coal contractor
29.
31.
81
91
.
91
Aurelian
Englishman
•
and
the
French
barber
•
•
^3
93
178
—
32.
33.
empereur,
Scott
Walter
3i.
Dîner
35.
Un
chou
Joseph
40.
Les
41.
Le
43.
S8
98
100
d'un
fils
100
Vernet
102
qui
leurs maris
102
compatissante
104
sauvent
et la dame
mendiant
roi et le marmiton
et le
46. Présence
bien
vient
IV
50.
Henri
51.
Les
52.
Action
trois
108
.
110
veau
*
.
.
112
.
profitentpas
de
118
120
Pépin.
ce
54.
55.
Les
56.
La
tu voudrais
122
qu'on
te fît
.
.
.
124
.
filial
livres
57.
58.
Le
59.
Excès
60.
Ce
61.
L'honnête
C2.
Une
des trente
132
136
138
confiance
qu'on gagne
126
130
peste parmi les animaux
filial
Bel exemple d'amour
de
116
questions
que
Sacrifices de l'amour
combat
114
et le paysan
hardie
deux
112
dormant
en
acquis ne
à autrui
53. Fais
106
impériale
mal
49. Biens
fils.
d'esprit
47. Bonhomie
Le
bon
efl'ortd'un
navet
106
petitenégligence
suites d'une
44. Noble
48.
rendu
un
corsaire et demi
femmes
Les
45. Le
96
monstre
39.
42. Le
96
marché
dévouement
38. Beau
94
forge
.
prêté pour
Le
de
et le mendiant
à bon
corsaire
36. A
37.
souffleur
Un
—
140
à être
soigneux
matelot
142
146
vocation
150
6S. Conjugaison des verbes
154
64.
Courage
65.
Le
66.
Le
talent c'est de
manque
du
?')7.Mort
U8.
et désintéressement
de
l'argent
vers
prince Guillaume
Avantages résultant de l'étude des langues étrangères.
156
158
160
162
168
LIBRAIRIE
LAROUSSE,
Succursale
Envoi
franco
au
mandat-poste françaisou international»
d'un
COMMERCIAL
L'ANGLAIS
Nouvelle
méthode
formules
t^mcs,
correspondance, expliquant les expressions,
de
de
Montparnasse, PARIS
rue
Écoles,58 (Sorbonne).
des
rue
:
reçu
17,
de
commerce,
de
Bourse,
etc. ; par
Vocabulaire
d'un^
change,
professeur. 5e édition, augmentée
de
français-anglaiset anglais-français,et d'une CtÀ'te commerciale
*'.
*.
l'A ng le teri^e.
2 fr. 50
•?/
CsiYionné,2 ïr.',relié toile
Ch.
Brown,
—
.
COMMERCIAL
L'ALLEMAND
méthode
Nouvelle
pratique, enseignant
de Bourse,
commerce,
de
Vocabulaire
Becker,
—
politique.
65
gravures.
vol.
Un
de
Biographies.
Géographie et
des
Proverbes.
—
méthode
formules
Ces
—
fr.;
fr. 50
de
Sujets
—
—
l'Histoire
Tableaux
—
naturelle.
2
de
—
faciles d'économie
Vocab,ulaire très
complet,
professeur
fr.;relié toile
2
—
fr.
50
COMMERCIAL
correspondance, expliquant les expressions,
de
commerce,
de Bourse,
etc.; suivie
d'un
français-espagnol et espagnol-français et d'une Carte
Contamine
des paxjs de langue espagnole; par Emmanuel
de
l'École
Études
à
des
Hautes
commerciales.
professeur
refondue.
2
en
8 cartes
allemand; par M. Becker,
l'École Alsacienne. Auteur
de l'Allemand
commercial,
L'ESPAGNOL
termes,
affaires.
commerciales.
in-80, cartonné,
Nouvelle
Cartonné,
—
à
d'allcuiand
la
la vie
Lettres
—
—
PRATIQUES
descriptions.
tirés
édition.
COMMERCIAL
TPIistoire, de
Tableaux
ciale
commer-
2
D'ALLEMAND
tirés de
Carte
une
français-allemandet allemand-
professeur.3e
LECTURES
Récits et
de
et formules
les termes
change, etc.; contenant
de
l'Allemagne et. un
français ; par Michel
relié toile
.
.
.
Cartonné,
2
fr. ; relié toile
laire
Vocabu-
commerciale
LATOUR,hîH,
2«
édition
2
fr. 50
et Cours
ouvrages sont Rcloptés dans les Écoles de commerce
et de Belgique.
de France, de Suisse
commerciaux
BRIGHAM
3
1197
YOUNG
UNIVERSITY
21414
7479
LAROUSSE,
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consul
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L'ANGLAIS,
par
de France
en
Angleterre :
Premier
Livre, Anecdotes
APPLICATION
Deuxième
2*
Cl.
A
Récits, Irad.
et
Anecdotes
Livre,
en
rcg.,
6e
édit.
anglais;
édition
2©
Tableaux
synoptiques,
regard (l'allemand est
allemands;
2e
manuscrite,
ponr
L'ITALIEN,
A
AU
LATIN,
De
Livre,
i
en
en
regard.
regard.
virîs
G.
par
illustribus
l
.
et Récits.
urbis
en
:
regard.
i
.
Cm
»
JRomae, traduction
Cornelius
Livre,
uuvraqthOA'uronnp
i9Ôme
»
en
2
Troisième
LEXICOLOGIE
:
?
...
trad,
»
L.-G. Sauvan
Théodore
sacra;,
75
»
reç:ard
Tableaux
.n
25
i
Damiani, professetir
et Récits, trad,
Ais/oria?
Livre, £';3i7o»za5
Deuxième
75
écritur»
:
français-russe, Anecdotes
de
APPLICATION
PiNïmier
Jean
par
LANÏuFrUSSE,
par
LA
en
françaiseen regard
pratique de l'allemand,
Livre, Anecdotes
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et
l'étude
,*Ânecdotes
et Récits, traduct.
Livre
Livre
allemands
caractères
en
d'italien
françaisç|
Deuxième
»
.
»
synoptiques,
A
»
la traduction en
gradués, avec
édition.
50
français); 3e
caractères
françaiset en caractères
en
la traduction
avec
»
75
membre
Théodore,
édition
APPLICATION
Premier
en
Livre, Morceaux
Troisième
Premier
G.
caractères
Livre, Morceaux
Deuxième
Tsibleaux
langue anglaise.
2
choisis et
Livre, Morceaux
Premier
de
pour
A
la Soc'été
et
/'An^/e/erre;français
»
l'étude de la
L'ALLEMAND,
par
d'Éducation
:
générale
APPLICATION
de
75
»
anecdotique de
Livre, Histoire
édition
Troisième
anglais ;
75
?
français et
Récits;
et
ancien
Marcel,
par
Nepos^ .^aduction
l'Académie
française
synoptiques,
ÛJi LA
pour
GRAMMAIRK
—
Imp.
à l'étude
regard
à
aux
Larousse.
une
études
17, rue
»
notes,
pratique
méthode
facile pour
classiques.
Montparnasse.
»
latin,
ou
1
seuls
eux
gens
et
3
du
LATINE
quatre liivres constituent
les jeunes
dans la fainllle,
Paris
servir
en
50
préparer,