Untitled - Los Angeles Petanque Club

Transcription

Untitled - Los Angeles Petanque Club
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Pour nos enfants
Pour la France
Pour le monde
For our children
For France
For the world
THIS IS THE SECOND VOLUME OF MEMOIRS PUBLISHED BY
Le deuxieme volume de mémoires publié par
Published by
-2–
The Memoirs Project
Established to honor and remember the individual Allied soldiers, resistance fighters and patriots who fought to free France
in World War Two, and afterwards retired in the United States, or whose families live in the United States.
Créé pour l'honneur et en souvenir des soldats alliés, résistants et patriotes qui ont combattu pour libérer la France dans la
Seconde Guerre mondiale, et se retira ensuite aux Etats-Unis, ou de familles qui vivent aux États-Unis.
The Memoirs Project Committee
Honorary Chairman
David Martinon, Consul General of France
Honorary Co-Chairman
Isabelle Le Guellec, Deputy Consul General of France
Jacques Cohen, Chairman
Tiaré Ferrari, Co-Chairman
William Louis Widmaier, Editor In Chief
Jeannine Sefton, Fundraising & Events
Bob Johnson, U.S. Veteran Relations
Nicole Montgomery, President, Alliance Francaise • Janine Bobin, Alliance Francaise
Veronique Snollaerts, Présidente de LA Accueil • Michèle Cassidy, LA Accueil • Marie-Carole de La cruz , LA Accueil
Philippe Guionnet, President, The Francophone & French Chamber of Commerce
Gerard Michon, Conseiller à l’AFE • Claude Girault, Conseiller à l’AFE
Patrick Caraco, UFE
Stephanie Guillaud
Helene Demeester, Historian
Supporting Members & Contributors
Rémi Le Hong, French Consulate Staff • Paul Cassarino, French Consulate Staff • William Paitrault, French Consulate Staff
Alain Anselme, Le Lycee Francais de Los Angles • Joëlle Dumas, directrice, Ecole Clairefontaine
Fabrice Terrade, Translation Assistance
Zachary Pennington, Web Site Design
Supporting Organizations
The County of Los Angeles Department of Military and Veteran Affairs
The Francophone & French Chamber of Commerce of Los Angeles and Orange County
The Alliance Francaise Los Angeles, Pasadena, Orange County and San Diego chapters
Los Angeles Accueil & Orange County Accueil
The Los Angeles Petanque Club
L’Assemblée des Francais de l’Etranger of the western United States
The Conseillers du Commerce Exterieur de la France, Los Angeles chapter
Union des Francais-de-L’étranger (UFE)
Francais du Monde Association Démocratique des Francais de l’Etranger (FdM-ADFE)
Le Lycee Francais de Los Angeles
Ecole Clairefontaine
Volume 2
Editor In Chief, Design and Layout: William Louis Widmaier
Associate Editor: Tiaré Ferrari
Translation: The Alliance Francaise Los Angeles, with very special thanks to Janine Bobin and Soraya Garré
Additional translation Fabrice Terrade, Jessica Marlene Decker, and Terri Gans Savy
www.TheMemoirsProject.com
Copyright © 2010 The Memoirs Project. All Rights Reserved. The Memoirs Project is a 501(c)(3) non-profit organization (pending).
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1941. The public gets emotional as they watch one of the last French armies marching in the south, leaving France for exile in Africa,
in hope to return and fight another day.
1941. La foule s'émeut alors qu'elle regarde l'une des dernières armées françaises en marche, quittant la France pour un exil vers l'Afrique,
dans l'espoir de la voir revenir et se battre encore une fois.
“La France a perdu une bataille,
mais la France n'a pas perdu la guerre.”
Le général Charles de Gaulle, 18 Juin 1940
“France has lost a battle, but France has not lost the war.”
General Charles de Gaulle, June 18 1940
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Introduction
M. David Martinon, Consul General of France
THIS YEAR WE ARE COMMEMORATING THE SIXTY-
NOUS COMMÉMORONS CETTE ANNÉE LE SOIXANTE
CINQUIÈME ANNIVERSAIRE DE LA LIBÉRATION DE
L’EUROPE.
FIFTH ANNIVERSARY OF THE LIBERATION OF
EUROPE.
It is time, for all of us, to remember.
On the 8th of May, 1945, the jubilation that
seized the cities and villages of France and Europe
echoed like a cry of deliverance. Victory, after the
battle led by those men and women who had to
take the hard road of fighting against barbarism,
oppression and the horrors of war. Heroes ready
to sacrifice themselves for a cause that, for them,
seemed greater than their own lives.
France doesn’t forget the allied fighters who
had to leave behind their families, their home,
their country. We remember all those who fought
to defend freedom and humanity in the face of the
absolute incarnation of evil.
The sacrifices of these fighters must not be
forgotten. It is our duty to protect their memory.
And so, as Georges Perec wrote: “May History,
with its great axe” no longer rage and may past
errors not be repeated.
Upon the commemorations of May 8th, this
compilation gathers together testimonies on what
this period was like; the personal stories that built
History --those of men and women whose courage
allowed generations that followed to live in a free
world.
I thank the Memoirs Project Committee, led
by Jacques Cohen, as well as all of the donors,
sponsors and people who made such an event
possible.
I also insist on celebrating the remarkable
work of William Louis Widmaier and Tiaré
Ferrari, who compiled these memoirs to make the
beautiful book that follows.
I invite you to discover these touching
testimonies that intimately speak of the grandeur
of the fighters, be they French, American, British,
Australian, New-Zealander, Belgian, Canadian or
Polish, for it is united that our nations triumphed.
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C’est le moment, pour nous tous, de se souvenir.
Le 8 mai 1945, la liesse qui s’empara des villes
et des campagnes de France et d’Europe résonna tel
un cri de délivrance. Une victoire, après le combat
mené par ces hommes et femmes qui ont dû prendre
le chemin de la lutte contre la barbarie, l’oppression
et l’horreur de la guerre. Des héros prêts à se
sacrifier pour une cause qui leur semblait plus
grande que leurs propres vies.
La France n’oublie pas les combattants alliés,
qui ont du laisser derrière eux leur famille, leur
maison, leur pays. Tous ceux qui se sont battus pour
défendre la liberté et l’humanité, face à l’incarnation
du mal absolu.
Les sacrifices de ces combattants ne doivent pas
être oubliés. Il est de notre devoir d’en préserver la
mémoire. De sorte que, comme l’écrivait Georges
Perec, « l’Histoire avec sa grande Hache » ne sévisse
plus, et que les erreurs du passé ne soient pas
reproduites.
A l’occasion des commémorations du 8 mai, ce
recueil réunit des témoignages sur ce que fut cette
période ; des histoires personnelles qui ont construit
la grande Histoire, celles d’hommes et de femmes
dont le courage a permis aux générations qui leur ont
succédé de vivre dans un monde libre.
Je remercie le Comité du Memoirs Project
présidé par Jacques Cohen, ainsi que tous les
donateurs, les sponsors et les personnes qui ont
rendu possible un tel événement.
Je tiens également à saluer le travail
remarquable de William Louis Widmaier et Tiaré
Ferrari qui ont compilé ces mémoires pour en faire
le bel ouvrage qui suit.
Je vous invite à découvrir ces témoignages
poignants qui rendent compte au plus près de la
grandeur des combattants, qu’ils soient français,
américains, britanniques, australiens, néo-zélandais,
belges, canadiens ou polonais. Car c’est unies que
nos nations ont triomphé.
Esteemed Veterans,
Ladies and Gentlemen,
Très Chers Vétérans,
Mesdames et Messieurs,
GENERAL GEORGE S. PATTON FAMOUSLY SAID
THAT “WARS MAY BE FOUGHT WITH WEAPONS,
BUT THEY ARE WON BY MEN.” It is precisely to
honor the men and women who fought on the
battlefields of Europe during the Second World
War that The Memoirs Project collects individual
memories and testimonies of Veterans and their
families and friends.
The publication of these testimonies to mark
the 65th anniversary of victory in Europe will help
them become part of our collective memory. It is
indeed essential for all of us to remember and
commemorate the sacrifices made by those who
fought to defeat a dictatorship of hate and secured
a world of peace and freedom.
The Battle of the Bulge raged in Belgium and
Luxembourg in the winter of 1944-45. The
Memoirs Project includes a number of testimonies
of Veterans of the Battle of the Bulge. It was one
of the worst of all battles, claiming tens of
thousands of casualties. Every single one of them
was somebody’s friend, son, husband, or father.
But they did not die in vain. Soldiers who fought
in the Battle of the Bulge led the free world to
victory. They were founders of freedom and
democracy.
On behalf of my country I thank all the
Veterans of the Second World War for their
courage and sacrifice, and express my deep respect
for their contribution to this historic achievement.
Le Général George S. Patton a déclaré un jour que
"les guerres sont combattues avec des armes, mais
elles sont remportées par des hommes". C'est pour
honorer les hommes et les femmes qui se sont
battus sur les champs de bataille d’Europe durant
la Seconde Guerre Mondiale que le Projet des
Mémoires recueille les témoignages personnels de
vétérans, de leurs familles et de leurs amis.
A l'occasion du 65ième anniversaire de la
victoire alliée en Europe, certains de ces
témoignages ont été rassemblés dans cette
publication afin qu’ils puissent faire partie de
notre mémoire collective. Il est en effet essentiel
pour chacun d’entre nous de se souvenir des
sacrifices et de commémorer ceux qui se sont
battus pour un monde de paix et de liberté, et
contre une dictature fondée sur la haine.
La Bataille des Ardennes a fait rage en
Belgique et au Luxembourg durant l'hiver 44-45.
Le Projet des Mémoires comprend plusieurs
témoignages de vétérans de cette bataille, l’une
des plus terribles de toute la guerre. Celle-ci a fait
des dizaines de milliers de victimes, laissant à
jamais un parent, un conjoint, un ami dans le deuil
et la douleur. Mais leur sacrifice n’a pas été vain.
Les soldats alliés qui ont combattu lors de la
Bataille des Ardennes ont mené le monde libre à la
victoire, et ont ainsi contribué de manière décisive
à la liberté et la démocratie dont nous jouissons
aujourd’hui.
Au nom de mon pays, je tiens à remercier tous
les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale pour
leur courage et leurs sacrifices, et à exprimer mon
plus profond respect pour leur contribution à cet
accomplissement historique.
Geert Criel
Consul General, Belgium
Geert Criel
Consul Général, Belgique
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Polish Children’s Memory
Mémoire des Enfants de Pologne
Dear Friends,
Chers Amis,
WORLD WAR II EVEN TODAY REPRESENTS FOR US,
POLES, EMPTY SEATS AT THE FAMILY DINNER TABLE.
There is not a single family in Poland who would
not have had a relative killed in the period of 19391945. Six million people died, which means one of
each five Polish citizens lost his or her life in that
time. So even today families are smaller, without the
grand-grand children of those assassinated.
The memory of war is still present even among
the youngest generation. They listen to their
grandparent’s stories, those who fought and managed
to survive the Nazi invasion in 1939, when the
countries allies left Poland alone in front of the
overwhelming power of the Hitler army.
Children as well as young people know that
Poland was also soon invaded by the Soviet Union,
who deported hundreds of thousands of Poles to
Siberia and Kazakhstan, and executed – under the
orders of Stalin – more than 22 thousand Polish army
officers and intelligentsia in the Katyn Massacre.
They recognize the monuments of the Warsaw
and Ghetto Uprisings, learn poems by the young
student soldiers generation, who were exterminated in
uneven fighting. They know perfectly well that
Auschwitz, Treblinka or Majdanek were the death
camps established by the Nazi criminals within the
territory of the then occupied Poland in order to
exterminate millions of Jews, who had been living in
the country before the war, together with the Polish
intelligentsia, Gypsies and people brought from other
European countries. For our young generation The
Holocaust is something they learn about at school,
from their families, read in literature, and watch in
movies.
At the same time they learn that Poland never
gave up. They are taught that immediately upon the
September 1939 defeat Poles started to fight against
the occupants having created underground army
structures, which unified in 1942 under the name of
Armia Krajowa – the Home Army – which was the
biggest and best organized resistance force in Europe,
and which counted almost 400,000 soldiers.
LA SECONDE GUERRE MONDIALE REPRESENTE, MEME
AUJOURD’HUI, POUR NOUS POLONAIS, DES CHAISES VIDES
AUTOUR DE LA TABLE A MANGER FAMILIALE.
Il n’y a pas une seule famille en Pologne, qui n’a pas eu
un parent tué entre 1939 et 1945. Six millions de personnes
sont mortes, ce qui signifie q’un Polonais sur cinq a perdu la
vie à cette période. Donc aujourd’hui encore, les familles
sont plus petites -- les arrière-arrière-petits-enfants de ceux
qui furent assassinés manquant à l’appel.
La mémoire de la guerre est encore présente, même au
sein de la nouvelle génération. Ils écoutent les histoires de
leurs grands-parents qui se sont battus et ont réussi à
survivre à l’invasion nazie en 1939, quand les pays alliés
laissèrent la Pologne seule face à la puissance écrasante de
l’armée hitlérienne.
Les enfants et les jeunes gens, savent que la Pologne fut
aussi envahie par l’Union Sovétique qui déporta des
centaines de milliers de Polonais en Sibérie et au
Kazakhstan, où ils furent exécutés – sous les ordres de
Staline, plus de 22 000 officiers de l’armée polonaise et de
l’ Intelligentsia furent tués dans le Massacre de Katyn.
Ils reconnaissent les monuments commémorant les
Soulèvements des Ghettos de Warsaw, apprennent des
poèmes écrits par la génération de jeunes apprentis soldats
qui furent exterminés lors de ces luttes inégales. Ils savent
parfaitement bien qu’Auschwitz, Treblinka ou Majdanek
étaient les camps de la mort établis par les criminels nazis à
l’intérieur du territoire de la Pologne occupée, afin
d’exterminer des millions de Juifs qui vivaient dans le pays
avant la guerre, ainsi que l’intelligentsia polonaise, les
gitans et les gens venant d’autres pays européens. Pour nos
jeunes générations, l’Holocauste est quelque chose qu’ils
apprennent à l’école, au sein de leur famille, qu’ils lisent
dans la littérature, qu’ils voient dans les films.
En même temps, ils apprennent que la Pologne
n’abandonne jamais. On leur apprend qu’immédiatement
après la défaite de septembre 1939, les Polonais
commencèrent à se battre contre les occupants. Ils avaient
créé des structures militaires secrètes, qui s’unirent en 1942
sous le nom de “Armia Krajowa” – l’Armée de Chez Nous
–la plus grande et la plus importante force de résistance en
Europe, qui comptait presque 400 000 soldats.
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Our children are absolutely aware of the fact that
their great-grandfathers and grandfathers fought to
liberate Europe under General Anders Army, formed
by those who had previously been deported to the
Soviet Union and then liberated, according to the
agreements of the Stalin-Sikorski pact. That army
liberated – among many other battles - Monte Cassino
in the tough struggle of 1944.
The children are also conscious that during that
horrible war which left so many empty seats, Poles
fought wherever they could: 90 thousand soldiers
under the French command, who when France
surrendered to the Germans, left for England to
continue to fight within the structures of the British
Army in the famous Air Force Division 303 among
others. They played an important role in the Battle of
Britain.
Pupils learn about places like the Norwegian
Narvik, famous for the heroism of the Polish
Highlanders Brigade, or Western European
Campaigns like the Dieppe Raid and D-Day, through
the Battle of Normandy and later operations,
especially Operation Market Garden.
World War II remains a collective memory in
Poland and in it’s children’s memory as well. And
now, from a different point of history, from the
independent, democratic Poland, they could finally
learn that after all those years of heroism in a fight for
“your freedom and ours,” the country had been
betrayed again by her allies in Yalta and left to over
40 years under Soviet domination.
And perhaps these previous war times and
memories of the heroic struggles that are present in
every family helped us to survive and preserve the
love for freedom, while self-determination gave us
the strength to resist and finally win our independence
in 1989 thanks to the millions of the Solidarity
movement members.
Nowadays our children live in a unified, peaceful
Europe. But they do remember the millions of lives to
whom they continuously pay homage, were the price
for our peace.
Because all these facts are so deeply rooted in our
memories, we greatly recognize The Memoirs Project
realized under the guidance of the Consulate General
of the Republic of France in Los Angeles. We express
our sincere gratitude to the Veterans living here, who
side by side with the Polish soldiers fought for the
better, free and peaceful world, which our children
enjoy today.
Thank you.
Joanna Kozi_ska-Frybes
Consul General of Poland
Nos enfants se rendent absolument compte du fait que
leurs arrière-grands-parents et leurs grands-parents se sont
battus pour libérer l’Europe sour l’Armée du Général
Anders, formée par ceux qui avaient précédemment été
déportés par l’Union Soviétique et ensuite libérés, selon les
accords du pacte de Staline-Sikorski. Cette armée-là libéra
– parmi d’autres endroits – Monte Cassino, dans la difficile
bataille de 1944.
Les enfants sont aussi conscients du fait que, pendant
cette horrible guerre qui laissa tellement de chaises vides,
les Polonais se battirent où ils purent: lorsque la France cède
aux Allemands, 90 000 soldats sous commandement
français partirent pour l’Angleterre pour continuer à se
battre à l’intérieur des structures de l’Armée Britannique
dans la célèbre Division 303 de l’Air Force, parmi d’autres.
Ils jouèrent un rôle important dans la battaille de Grande
Bretagne.
Les élèves apprennent l’existence d’endroits comme
Narvik, en Norvège, célèbre pour l’héroïsme de la Brigade
de Polonais “Highlanders”, ou de la Campagne d’Europe de
l’Ouest (Raid de Dieppe et jour du débarquement, incluant
Bataille de Normandie et autres opérations ultérieures, en
particulier l’Opération “Market Garden”).
La Seconde Guerre Mondiale reste dans la mémoire
collective de la Pologne. Il s’agit de la mémoire des enfants
aussi. Et de nos jours, d’un point de vue historique
différent, c’est à dire du point de vue d’une Pologne
indépendante et démocratique, ils ont enfin pu apprendre
qu’après toutes ces années d’héroïsme, dans une bataille
visant à défendre « votre liberté et la nôtre », le pays a une
nouvelle fois été trahi par ses alliés à Yalta et abandonné à
la domination soviétique pendant plus de 40 ans.
Et peut-être que ces guerres antérieures et ces souvenirs
de luttes héroïques, présents dans toutes les familles, nous
ont permis de survivre et de préserver l’amour de la liberté,
tandis qu’une détermination personnelle nous a donné la
force de résister et finalement de gagner l’indépendance en
1989 grâce aux millions de membres appartenant au
mouvement de Solidarité.
De nos jours, nos enfants vivent dans une Europe
unifiée et pacifique. Mais ils se souviennent bien que des
millions de vies, auxquelles ils rendent incessamment
hommage, furent le prix de notre paix.
Parce que tous ces faits sont profondément ancrés dans
nos mémoires, nous reconnaissons vivement le Projet de
Mémoires realisé par le Consulat Général de la République
Française à Los Angeles. Nous exprimons notre sincère
gratitude aux Vétérans qui vivent là-bas, et qui se battirent
coude à coude avec les soldats polonais pour un monde
meilleur, libre et pacifique dont peuvent aujourd’hui profiter
nos enfants.
Merci.
Joanna Koziñska-Frybes
Consul Général de Pologne
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IT IS A GREAT HONOUR, AS THE REPRESENTATIVE
OF THE GOVERNMENT OF CANADA IN LOS
ANGELES, TO JOIN WITH THE COUNTRIES OF
FRANCE, THE UNITED STATES, THE UNITED
KINGDOM, BELGIUM, AUSTRALIA, AND NEW
ZEALAND ON THIS 65TH ANNIVERSARY OF VICTORY
IN EUROPE DAY. We come together not only to
C’EST UN GRAND HONNEUR, EN TANT QUE
REPRESENTANT DU GOUVERNEMENT DU CANADA A
LOS ANGELES, DE ME JOINDRE AUX PAYS DE LA
FRANCE, LES ETATS-UNIS, LE ROYAUME-UNI, LA
BELGIQUE, L’AUSTRALIE ET LA NOUVELLEZELANDE A L’OCCASION DU 65EME ANNIVERSAIRE
DE LA VICTOIRE EN EUROPE. Nous nous joignons
non seulement pour commémorer la victoire sur
l’oppression des Nazis mais aussi pour se souvenir
des victimes et les vétérans alliés qui ont tant
donné pour les libérer.
Le Canada a déclaré la guerre au régime Nazi
le 10 septembre 1939. Nos femmes et hommes se
sont battus dans toutes les campagnes majeures, de
la première à la Bataille de l’Atlantique, l’invasion
de Dieppe, dans le Pacifique, jusqu’à la
Normandie et la libération de l’Europe. Nous
saluons aujourd’hui les vétérans Canadiens et
alliés de la Deuxième Guerre Mondiale.
Le Jour-J, les débarquements en Normandie
ont été accomplis sur cinq têtes – deux
américaines, deux britanniques et une canadienne.
La 3ème Division Canadienne a débarqué sur Juno
Beach, essuyant 50% de pertes pendant la
première heure d’offense. A la fin du Jour, les
canadiens avaient pénétrés plus profondément en
France que les troupes britanniques ou
américaines, triomphant de la résistance
redoutable des troupes endurcies de la Wehrmacht
et des SS. Dans les semaines qui suivirent, ils se
frayèrent un chemin jusqu’à la ville clef de Caen,
puis vers Falaise dans le sud, faisant partie de
l’offensive alliée pour libérer Paris.
Le soldat Bradley a écrit à sa mère le 6
septembre 1944 à propos de l’esprit de la
libération:
« C’est vraiment quelque chose de passer
dans ces villes ; nous sommes toujours les
premières troupes à arriver et le peuple
français et fou de joie quand il nous voit.
Aussitôt nous arrivons en ville que toutes les
maisons arborent des drapeaux des alliés et de
commemorate the victory over Nazi oppression
but also to remember its victims and the Allied
veterans who gave so much to liberate them.
Canada declared war on the Nazi regime on
September 10, 1939. Our men and women fought
in every major campaign, from the earliest through
the Battle of the Atlantic, the Dieppe invasion, in
the Pacific, to Normandy and the liberation of
Europe. We salute today the Canadian and Allied
veterans of the Second World War.
On D-Day, the landings at Normandy were
accomplished on five beachheads, two American,
two British and one Canadian. The 3rd Canadian
Division landed on Juno Beach, sustaining 50%
casualties in their first hour of attack. By the end
of the Day, the Canadians had penetrated deeper
into France than either the British or the American
troops, overcoming fierce resistance from battlehardened Wehrmacht and SS troops. In the
following weeks, they fought a path to the pivotal
city of Caen then south towards Falaise as part of
the Allied drive to liberate Paris.
Canadian Private R.E.C. Bradley wrote to his
mother on September 6, 1944, on the spirit of
liberation:
“It’s really quite the thing to go through
these towns; we are always the first troops in
the town, and the French people go mad with
joy when they see us. No sooner do we enter a
town than every house has flags of the Allies
and France, and they just plaster the tanks
with flowers. I had quite an experience of my
own a few days ago. We stopped outside
Béthoncourt-sur-Mer. We were to stop for the
night, but we had to find out if there were any
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enemy there … We stopped at the town centre,
and did not see a soul …I then remembered
the old Canadian hockey team’s song, so I
roared as loud as I could “Les Canadiens sont
là.” Well, it worked swell; in five minutes the
streets were jammed tight with French
people.”
la France et ils couvrent les blindés de fleurs. J’ai
eu une vraie expérience il y a quelques jours.
Nous nous sommes arrêtés aux abords de
Béthoncourt-sur-mer. Nous devions nous arrêter
pour la nuit, mais nous devions chercher à savoir
s’il y avait des ennemis sur place … Nous nous
sommes arrêtés au centre ville et n’avons vu
personne … je me suis ensuite rappelé de la vieille
chanson de l’équipe de hockey canadienne, alors
j’ai hurlé aussi fort que possible « Les Canadiens
sont là. » Et bien, ça a marché du tonnerre ; en
cinq minutes les rues étaient noires de français. »
With our Allies, Canadians stood for freedom
as a recognized power and a force for international
security in the 20th century. Canada was a
founding member of the United Nations and
Canadian diplomat John Humphrey was the
principal author of the Universal Declaration of
Human Rights. Canada was also a founder of
NATO, and – never an aggressor – the lead
advocate for the notion of peacekeeping. For his
proposal to create an international peacekeeping
force to resolve the Suez crisis in 1956, another
Canadian diplomat (and future Prime Minister)
Lester B. Pearson was awarded the Nobel Peace
Prize. Canada stands with its allies today to pursue
peace, security and humanitarian relief, in the
Balkans and the Persian Gulf, in Rwanda, Darfur
and Haiti, and in Afghanistan, to provide only a
few examples.
Today, this 65th anniversary of Victory in
Europe Day, Canadians will pause to pay tribute to
the thousands of men and women who fought for
peace and freedom during the Second World War.
Over 42,000 Canadian service men and women
gave their lives during the War and a further
54,000 were wounded. Let us remember these
veterans and the victims of oppression they fought
so hard to liberate.
Avec nos alliés, les canadiens étaient solidaires
pour la liberté en tant que pouvoir reconnu et une force
pour la sécurité internationale dans le 20ème siècle. Le
Canada était l’un des membres fondateurs des NationsUnis et le diplomate Canadien, John Humphrey, était
le principal auteur de la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme. Le Canada était aussi l’un des
fondateurs de l’OTAN, et – jamais un agresseur – le
défenseur principal de la notion du maintien de la paix.
Pour sa proposition de création d’une force
internationale de maintien de la paix pour résoudre la
crise de Suez en 1956, un autre diplomate canadien (et
future premier ministre), Lester B. Pearson, a reçu le
Prix Nobel de la Paix. Le Canada est aujourd’hui
solidaire avec ses alliés dans la poursuite da la paix, la
sécurité et l’aide humanitaire, aux Balkans et le Golfe
Persique, au Rwanda, le Darfour et Haïti, et en
Afghanistan, pour ne fournir que quelques exemples.
Aujourd’hui, en ce 65ème anniversaire du Jour de
la Victoire en Europe, les Canadiens feront une pause
pour rendre hommage aux milliers d’hommes et de
femmes qui se sont battus pour la paix et la liberté
pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Plus de
42.000 hommes et femmes militaires ont donné leur
vie pendant la Guerre et 54.000 de plus ont été blessés.
Souvenons-nous de ces vétérans et de ces victimes de
l’oppression, la libération pour lesquelles ils se sont
battus si durement.
Yours Sincerely,
David Fransen
Consul General of Canada
Votre dévoué,
David Fransen
Consul Général du Canada
- 10 –
Editor’s Note
The Individual Price of Freedom
Note du Rédacteur
Le Prix Individuel de la Liberté
ON MAY 8TH, 1945, THE ALLIED FORCES
LE 8 MAI 1945, LES FORCES ALLIÉES ACCEPTAIENT
FORMALLY ACCEPTED THE UNCONDITIONAL
SURRENDER OF THE ARMED FORCES OF NAZI
GERMANY. On that day more than a million
FORMELLEMENT LA CAPITULATION SANS
CONDITIONS DES FORCES ARMÉES DE L’ALLEMAGNE
NAZIE. Ce jour-là, plus d’un million de personnes
people celebrated in the streets, and for good
reason. An evil had been vanquished, an evil that
had cost the lives and suffering of millions.
That vanquishing, that victory had a cost.
In World War Two, the triumph of freedom
over malevolent tyranny and oppression took the
effort of millions of men and women, united to
fight, to resist, to say “no more –this shall not
stand.” It took the courage of conviction, the
insistence in enlightened principles, the clutching
at hope, the foundations of duty and honor, and
action. Unwavering action. Action ultimately
carried out by individuals.
In this, the second volume of testimonials to
be published by The Memoirs Project, we capture
for posterity individual stories of pain, bravery,
suffering, and heroism. Stories that tell in simple,
yet often poignant human terms the individual
price paid for freedom.
As our World War Two veterans and
resistance fighters pass into the night, they often
take with them their stories.
We feel it is important for these individual
stories to be captured, remembered, and shared
amongst our collective consciousness.
These stories are our past.
And they can inspire us to shape a better
future.
célébraient la victoire dans les rues, et pour cause.
Un mal avait été vaincu, un mal qui avait coûté des
millions de vie et de souffrance.
Mais le fait d’avoir vaincu, cette victoire, avait
un coût.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, le
triomphe de la liberté sur la tyrannie malveillante et
l’oppression nécessita l’effort de millions d’hommes
et de femmes, unis pour se battre, résister, pour ne
mentionner que ça – ceci ne sera pas toléré. Il fallut
montrer le courage de la conviction, insister sur des
principes éclairés, s’accrocher à l’espoir, à ce sur
quoi est fondé le sens du devoir et de l’honneur, et
agir. Une action inébranlable. Une action qui, en
fin de compte, fut menée à bien par des individus.
Ici, dans ce second volume de témoignages qui
doivent être publiés par « Le Projet des Mémoires »,
nous réunissons pour la postérité des histoires
individuelles de douleur, courage, souffrance, et
héroïsme. Des histoires qui racontent avec des mots
simples et en même temps souvent poignants et
humains, le prix individuel payé pour la liberté.
Lorsque nos vétérans de la Seconde Guerre
Mondiale et les combattants de la résistance
sombrent dans la nuit, ils emportent souvent avec
eux leurs histoires.
Nous avons le sentiment qu’il est important que
ces histoires individuelles soient capturées,
rappelées, et partagées au sein de la conscience
collective.
Ces histoires sont notre passé.
Et elles peuvent nous inspirer à façonner un
meilleur avenir.
William Louis Widmaier
Editor In Chief
The Memoirs Project
William Louis Widmaier
Rédacteur-en-Chef
« Le Projet des Mémoires »
- 11 –
Standing up gloriously out of the flames and smoke of surrounding buildings, St. Paul's Cathedral in London is pictured
during the great fire raid of Sunday December 29th, 1940.
Se tenant debout glorieusement parmi les flammes et la fumée des bâtiments environnants, la cathédrale Saint Paul de Londres est
photographiée durant le raid du grand feu le dimanche 29 décembre 1940.
“Sure, we want to go home. We want this war over with.
The quickest way to get it over with is to go get the bastards who started it.
The quicker they are whipped, the quicker we can go home.
The shortest way home is through Berlin and Tokyo.
And when we get to Berlin, I am personally going to shoot that paper hanging
son-of-a-bitch Hitler. Just like I'd shoot a snake!”
General George S. Patton - (addressing to his troops before Operation Overlord) - 5th June 1944
“Bien sûr que nous voulons rentrer à la maison. Nous voulons que cette guerre se termine.
Le moyen le plus rapide d'en finir est d'avoir les salauds qui l'on commencé.
Plus vite on les écrase, plus vite nous pourrons rentrer à la maison.
Le chemin le plus court vers notre foyer passe par Berlin et Tokyo.
Et quand nous arriverons à Berlin, je vais personnellement m'occuper de ce petit voleur de
poules et abattre ce fils de pute d'Hitler. Tout comme je tirerais sur un serpent !”
Le général George S. Patton - (s'adressant à ses troupes avant l'opération Overlord) - Le 5 juin 1944
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Gen. Dwight D. Eisenhower gives the order of the Day. “Full victory-nothing else” to paratroopers in England, just before they board their
airplanes to participate in the first assault in the invasion of the continent of Europe. June 6, 1944
“La victoire complète, rien d'autre.” Le général Dwight D. Eisenhower donne l'ordre du jour aux parachutistes en Angleterre, juste avant qu'ils
embarquent à bord d'avions pour participer au premier assaut de l'invasion du continent de l'Europe le 6 juin 1944
“Full victory-nothing else”
General Dwight D. Eisenhower, June 6, 1944
“La victoire complète, rien d'autre”
Le général Dwight D. Eisenhower, 6 juin 1944
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The Legion d’Honneur
& Tonight’s Honorees
La Légion d’Honneur
& Les Honorés de ce Soir
DURING THE FRENCH REVOLUTION ALL THE
ORDERS OF THE KINGDOM WERE ABOLISHED.
Later, it was the wish of Napoleon, the First
Consul, to create a reward to commend civilians
and soldiers regardless of their stature in life. In
1802, a Légion d'Honneur, (Legion of Honor) was
established as the first modern order of merit. The
Légion was open to individuals of all ranks and
professions.
The order is France’s highest award and is
conferred upon men and women, either French
citizens or foreign nationals, for outstanding
achievements in military or civilian life.
The President of France is the Grand Master
of the Order and appoints all other members of the
Order — by convention, on the advice of the
Government. Its principal officers are the
Chancellor and Secretary-General. The order has
five classes: Grand-Croix (Grand Cross); Grand
Officier (Grand Officer); Commandeur
(Commander); Officier (Officer); and Chevalier
(Knight).
World War II veterans:
Dr. Morris W. Self,
Master Sergeant Lawrence T. Faulkner,
Mr. Orlow F. Garrett, and
Mr. John N. Roberts
have been approved by the Government of France
for the award of The National Order of The
Legion of Honor in the rank of Chevalier (Knight).
On this day, May 8th, 2010, the 65th
Anniversary of Victory in Europe, they are to be
presented with this award.
PENDANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE TOUTES
LES DÉCORATIONS DE L'ANCIEN RÉGIME FURENT
ABOLIES. Plus tard, c’était le souhait de Napoléon,
Premier Consul, de créer une récompense pour
louer civils et soldats indépendamment de leur
position sociale. En 1802, la Légion d’Honneur,
premier ordre moderne du mérite fut instituée. La
Légion était ouverte aux individus de tous rangs et
de toutes professions.
L’Ordre de la Légion d'Honneur est la
récompense la plus élevée en France et il est
attribué aux hommes et aux femmes, qu’ils soient
citoyens français ou étrangers, pour leurs réussites
extraordinaires en matière de vie militaire ou
civile.
Le Président de la France est le Grand Maître
de l’Ordre et nomme tous les autres membres de
l’Ordre – par convention, suivant le conseil du
Gouvernement. Ses officiers principaux sont le
Chancelier et le Secrétaire Général. L’ordre a cinq
classes : Grand-Croix ; Grand Officier ;
Commandeur ; Officier ; et Chevalier.
Les vétérans de la Seconde Guerre Mondiale
Dr. Morris W. Self,
Maître Sergent Lawrence T. Faulkner,
M. Orlow F. Garrett, et
M. John N. Roberts
ont été approuvés par le Gouvernement Français
pour être nommés Chevaliers de L’Ordre National
de La Légion d’Honneur.
En ce jour du 8 mai 2010, 65e anniversaire de
la Victoire en Europe, il est prévu qu’ils reçoivent
cette récompense.
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Legion D’Honneur Recipient
st
1 Lieutenant Dr. Morris W. Self, PhD
Left: 1945
Right: With his wife Ruth,
Colorado in 2002
DR. MORRIS SELF WAS BORN IN ST. PAUL
MINNESOTA IN DECEMBER 1921 AND RAISED IN
NEARBY BIRCHWOOD VILLAGE. During high
school he was active in summer and winter sports
and served as President of the Student Council.
Morris joined the Minnesota National Guard
at age 18 and trained with the 101st Coast Artillery
Unit, which was placed under federal control in
fall of 1940. After the U.S entered WWII in 1941
he enrolled in the Engineer Officer Candidate
School and was commissioned a 2nd Lt in July
1942 as a combat engineer. After extensive
training in several states with the 348th Combat
Engineering Battalion he was deployed to the
United Kingdom in Nov 1943 for further training
to prepare for the Normandy landings.
On D-Day his unit landed @ 7:30am under
intense enemy fire. After the initial objectives
assigned to his unit proved too dangerous they
joined an infantry unit in clearing the beach areas
of enemy fortifications. For the next several
months his unit was involved in clearing the beach
areas of mines and obstacles and preparing the
Arromanches and Cherbourg areas for large-scale
cargo unloading operations. In late December
1944 the 348th Combat Engineering Battalion was
moved to the Ardennes area in Belgium to help
repel the German offensive, and to repair and
rebuild damaged bridges in the continuing thrust
into Germany.
DR. MORRIS SELF EST NÉ À ST PAUL, MINNESOTA
EN DÉCEMBRE 1921 ET FUT ÉLEVÉ PRÈS DU
VILLAGE DE BIRCHWOOD. Quand il était lycéen, il
participait à des sports d’été et d’hiver et servait de
Président au Conseil des Etudiants.
Morris intégra la Garde Nationale du
Minnesota à l’âge de 18 ans et s’entraîna avec la
101ème Unité d’Artillerie Côtière qui fut placée
sous le contrôle fédéral à l’automne 1940. Après
l’entrée des USA dans la Seconde Guerre
Mondiale en 1941, il s’enrôla dans l’Ecole des
Officiers Ingénieurs et fut nommé 2nd Lt en juillet
1942 en tant qu’ingénieur de combat. Après un
entraînement intensif dans plusieurs états avec le
348ème Bataillon d’Ingénierie de Combat, il fut
déployé au Royaume Uni en novembre 1943 pour
un autre entraînement en vue des débarquements
en Normandie.
Le Jour-J, son unité débarqua à 7h30 du matin
sous un feu ennemi intense. Après que les
objectifs initiaux assignés à son unité s’avérèrent
trop dangereux, ils rejoignirent une unité
d’infanterie pour dégager les fortifications
ennemies se trouvant sur les plages. Les mois
suivants, son unité aida à nettoyer les plages
jonchées de mines et d’autres obstacles, ainsi qu’à
préparer les alentours d’Arromanches et de
Cherbourg à des opérations de déchargement de
cargaison de grande échelle. Fin décembre 1944,
le 348ème Bataillon d’Ingénierie de Combat fut
- 20 –
He returned to the U.S in September 1945 on
the Queen Mary after helping build stockades for
enemy prisoners. He was discharged in December
1945 at Camp McCoy, Wisconsin.
His significant military decorations include
the Bronze Star Medal for heroic actions at
Omaha Beach on June 6-7, 1944, the French
Croix de Guerre with Bronze Star, and the
Presidential Unit Citation.
After the war ended he spent 4 years at the
University of Minnesota and earned a Civil
Engineering Degree in 1950. During this time he
married Ruth Mar in 1947 and their union
produced three children Ted Alan, Douglas, and
Jenann. Over the next 40 years Morris pursued a
college level teaching career in Civil Engineering
and earned a Masters Degree (1952) and PhD
Degree (1962) in Civil Engineering at the
University of Minnesota. Later he took
professorship positions at the University of
Arizona and the University of Florida until
retirement in 1990. Dr. Self is a registered
Professional Engineer in Minnesota, Arizona, and
Florida and a member of the Chi Epsilon, Sigma
Tau, and Tau Beta Pi honorary fraternities. He
and his wife Ruth currently reside in Pagosa
Springs, Colorado.
déplacé dans la région des Ardennes, en Belgique,
pour aider à repousser l’offensive allemande et
pour réparer et reconstruire les ponts
endommagés, continuant à pousser vers l’intérieur
de l’Allemagne.
Il rentra aux Etats Unis en septembre 1945 sur
le Queen Mary après avoir aidé à construire des
palissades pour les prisonniers ennemis. Il fut
libéré de ses fonctions en décembre 1945 au Camp
McCoy, Wisconsin.
Ses remarquables décorations militaires
incluent la Médaille de l’Etoile de Bronze pour
ses actions héroïques à Omaha Beach les 6 et 7
juin 1944, la Croix de Guerre Française avec
l’Etoile de Bronze, et les Eloges de l’Unité
Présidentielle.
Après la fin de la guerre, il passa 4 ans à
l’Université du Minnesota et obtint un Diplôme
d’Ingénierie Civile en 1950. Pendant ce temps, il
épousa Ruth Mar en 1947 et de leur union
naquirent trois enfants, Ted Alan, Douglas, et
Jenann. Les 40 années suivantes, Morris mena
une carrière de professeur d’Ingénierie Civile à un
niveau universitaire, et obtint une Maîtrise (1952)
et un PhD (1962) en Ingénierie Civile à
l’Université du Minnesota. Plus tard il accepta des
postes de professeur à l’Université d’Arizona et à
l’Université de Floride, jusqu’à sa retraite en 1990.
Dr. Self est inscrit comme Ingénieur
Professionnel dans le Minnesota, l’Arizona, et la
Floride, et il est membre des fraternités
honorifiques de Chi Epsilon, Sigima Tau, et Tau
Beta Pi. Lui et sa femme Ruth vivent actuellement
à Pagosa Springs, dans le Colorado.
- 21 –
Legion D’Honneur Recipient
Master Sergeant Lawrence T. Faulkner, USA (Ret.)
Left:
Cherbourg, France
June 1944
Right:
Simi Valley, California,
2010
LAWRENCE T. FAULKNER WAS BORN IN HARLAN,
KENTUCKY IN JUNE 1921. He attended a one-room
schoolhouse in Kentucky during early elementary
school and then moved with his family to the
Cincinnati, Ohio area in 1928.
Among his jobs as a youth were selling
newspapers, and delivering telegrams.
He joined the Civilian Conservation Corps at
age 15 (lied about his age) and worked on several
government projects in Nevada and Wyoming
before enlisting in the US Army at Fort Thomas,
Kentucky in June 1939. After basic training he
was assigned to Company F, 39th Infantry
Regiment, 9th Infantry Division. After further
training in Ireland and England Lawrence served
in North Africa and Italy in the Algeria, French
Morocco, Tunisia and Sicily campaigns. On the
way to North Africa from England in November
1943 as part of the Operation Torch invasion
force, his troop ship was torpedoed and disabled
over 150 miles from the landing zone. A British
Corvette rescued all his battalion after they
abandoned ship and unsuccessfully tried to reach
shore in small landing craft during a storm. The
battalion later fought with distinction in North
Africa.
On June 10, 1944 he landed on Utah beach in
Normandy as a rifle company platoon Sergeant
and was involved in heavy combat in the
Normandy, Northern France, and Rhineland
LAWRENCE T. FAULKNER EST NÉ À HARLAN,
KENTUCKY EN JUIN 1921. Il suivit ses premiers
cours élémentaires dans une école qui ne
comportait qu’une seule salle, dans le Kentucky, et
puis il déménagea avec sa famille à Cincinnati,
dans la région de l’Ohio, en 1928. Jeune, il
travailla comme vendeur de journaux et livreur de
télégrammes.
Il intégra le Corps civil de protection de
l'environnement (« Civilian Conservation Corps »)
à l’âge de 15 ans (il mentit sur son âge) et travailla
sur plusieurs projets gouvernementaux dans le
Nevada et le Wyoming avant de s’enrôler dans
l’Armée Américaine à Fort Thomas, Kentucky en
juin 1939. Après un entraînement de base, il fut
assigné à la Compagnie F, 39ème Régiment
d’Infanterie, 9ème Division d’Infanterie. Après
d’autres entraînements en Irlande et en Angleterre,
Lawrence servit en Afrique du Nord et en Italie
dans les campagnes d’Algérie, du Maroc français,
de la Tunisie et de la Sicile. En chemin pour
l’Afrique du Nord, après avoir quitté l’Angleterre
en novembre 1943 au sein de la force d’invasion
« Opération Torche », son navire de transport des
troupes fut torpillé et mis hors d’action à plus de
200 kilomètres de la zone de débarquement. Une
Corvette Britannique porta secours à tout son
bataillon après qu’ils ont abandonné le navire et
essayé en vain d’atteindre le rivage dans un petit
navire de débarquement, pendant un orage. Le
- 22 –
campaigns. His platoon was the first to capture
German flag officers on the European continent,
including Lt Gen Von Scheleben and Rear
Admiral Hennick.
Lawrence Faulkner was discharged from the
US Army as a First Sergeant at Fort Dix, New
Jersey in June 1945. In December 1946 he enlisted
in the US Army Air Force and served a short
enlistment tour in the recruiting field. After a
brief period as a civilian he re-enlisted in the U.S.
Army, had a distinguished combat career in Korea,
and retired from the US Army in 1962 after 22
years total military service.
Lawrence married his wife Sue Mori in 1958
and they have two children, son Lee and daughter
Kelly.
Master Sergeant Faulkner’s significant
decorations include two Silver Star medals one
for valor in Tunisia in March 1943, and the
second for valor near Cherence Le Roussel,
France in August 1944. In addition he has the
Bronze Star medal and three Purple Heart
medals for injuries sustained in Tunisia, France
and Korea.
After retiring from the military he was
employed in the security department at Hughes
Aircraft Company- Canoga Park, California until
his second retirement in 1990. Lawrence and his
wife Sue live in Simi Valley, California with their
children nearby.
bataillon se battit plus tard avec distinction en
Afrique du Nord.
Le 10 juin 1944, il débarqua sur la plage
d’Utah en Normandie en tant que Sergent de
Section d’une compagnie de fusiliers, et participa
à de lourds combats dans les campagnes de
Normandie, du Nord de la France, et de la
Rhénanie. Sa section fut la première à capturer
des officiers généraux allemands sur le continent
européen, incluant Lt Gen Von Scheleben et
Contre-Amiral Hennick.
Lawrence Faulkner fut libéré de ses fonctions
de l’Armée Américaine en tant que Premier
Sergent à Fort Dix, New Jersey en juin 1945. En
décembre 1946, il s’inscrivit dans l’Armée de
l’Air Américaine (« US Army Air Force) et
s’engagea à servir dans le domaine du
recrutement ; ce service fut court. Après une
brève période comme civil, il se ré-engagea dans
l’Armée Américaine, mena une carrière de combat
distinguée en Corée, et se retira de l’Armée
Américaine en 1962 après, en tout, 22 ans de
service militaire.
Lawrence épousa sa femme Sue Mori en 1958
et ils ont deux enfants, un fils Lee et une fille
Kelly.
Les décorations remarquables du Sergent
Major Faulkner incluent deux médailles d’Etoile
d’Argent, l’une pour son courage en Tunisie en
mars 1943, et la seconde pour son courage près
de Cherence le Roussel, France en août 1944.
De plus, il a la médaille de l’Etoile de Bronze et
trois médailles « Cœur Violet » pour les blessures
qu’il subit en Tunisie, France et Corée.
Après avoir pris sa retraite militaire, il fut
employé dans le département de la sécurité de la
Compagnie d’Aviation Hughes – Canoga Park,
Californie jusqu’à sa seconde retraite en 1990.
Lawrence et sa femme Sue vivent dans la Simi
Valley, Californie, à proximité de leurs enfants.
- 23 –
Legion D’Honneur Recipient
Private First Class Orlow F. Garrett
Left: 1945
Right: 2010
HE ENLISTED IN THE ARMY AT FT. CUSTER,
MICHIGAN IN SEPTEMBER 1943 AND AFTER BASIC
TRAINING AT FT. MCCLELLAN, ALABAMA
TH
DEPLOYED WITH THE 30 INFANTRY REGIMENT
TO NORTH AFRICA IN DECEMBER 1943. Orlow
made the amphibious landing on Anzio
Beachhead, Italy, in January 1944 and participated
in many night patrols to gain enemy intelligence
on through the liberation of Rome.
On 15 August 1944, his unit landed in
Southern France on Red Beach in the CavalaireSur-Mer area under Operation Anvil-Dragoon
with the 3rd Infantry Division. After moving off
the beachhead, his unit helped liberate a number of
French towns until he was wounded in the
Besancon area.
After recuperating in a hospital in Italy he
rejoined his unit as a scout and combat rifleman
and fought through Germany and Austria. He was
wounded a second time in Germany in April 1945.
He was separated from the U.S Army at Camp
Atterbury, Indiana on December 8, 1945.
His significant decorations include: the
Bronze Star, the Purple Heart with Oak Leaf
Cluster, the Combat Infantry Badge, Presidential
Unit Citation with Oak Leaf Cluster. Two of the
units he was assigned to were awarded the
French Croix de Guerre for distinguished
combat actions.
After World War II, Orlow attended
IL S’ENRÔLA DANS L’ARMÉE À FT. CUSTER,
MICHIGAN EN SEPTEMBRE 1943 ET APRÈS UN
ENTRAÎNEMENT DE BASE À FT. MCCLELLAN,
ALABAMA, IL FUT DÉPLOYÉ AVEC LE 30ÈME
RÉGIMENT D’INFANTERIE EN AFRIQUE DU NORD
EN DÉCEMBRE 1943. Orlow fit le débarquement
amphibien de Anzio Beachhead, Italie, en janvier
1944 et il participa à de nombreuses patrouilles
pour obtenir des renseignements sur l’ennemi,
jusqu’à la libération de Rome.
Le 15 août 1944, son unité débarqua dans le
Sud de la France, sur la plage « Red Beach », dans
la région de Cavalaire-Sur-Mer, lors de
l’Opération Enclume-Dragon avec la 3ème Division
d’Infanterie. Après s’être éloignée de la tête de
pont, son unité aida à libérer un certain nombre de
villes françaises jusqu’à ce qu’il fut blessé dans la
région de Besançon.
Après avoir récupéré dans un hôpital en Italie,
il rejoint son unité en tant qu’éclaireur et fusilier
de combat et se battit à travers l’Allemagne et
l’Autriche. Il fut blessé une seconde fois en
Allemagne en avril 1945. Il fut séparé de l’Armée
des USA à Camp Atterbury, Indiana, le 8
décembre 1945.
Ses décorations remarquables incluent :
l’Etoile de Bronze, le Cœur Violet avec Bouquet
de Feuilles de Chêne, le Badge de Combat de
l’Infanterie, les Eloges de l’Unité Présidentielle
avec Bouquet de Feuilles de Chêne. Deux des
- 24 –
Burlington Jr. College in Iowa for one year and the
Kansas City Art Institute in Missouri for 4 years.
After completing his college studies, he worked as
a parts illustrator for fighter jet aircraft
manufacturers in Kansas City, Kansas and Kansas
City, Missouri.
In 1956 he moved his family to the San Diego
area and had a long career working as a Technical
Illustrator and Art Director first at Convair
Division of the General Dynamics Corporation,
then at the Naval Electronics Laboratory, and his
last employer the Naval Ocean Systems Center.
Orlow has 3 daughters, Gabrielle, Erin and Pamela
born during the marriage with his former wife
Pauline whom he had married in 1956.
Orlow Garrett retired in 1987 and currently
resides in the Point Loma area of San Diego,
California.
unités auxquelles il fut assigné reçurent la
récompense de la Croix de Guerre Française
pour des actions distinguées au combat.
Après la Seconde Guerre Mondiale, Orlow
suivit des cours à l’Université de Burlington Jr.
dans l’Iowa pendant un an, et au Kansas City
Art Institute dans le Missouri pendant 4 ans.
Après avoir terminé ses études universitaires, il
travailla comme illustrateur de pièces pour des
fabricants de jets de chasse à Kansas City, Kansas
et à Kansas City, Missouri.
En 1956, il s’installa dans la région de San
Diego avec sa famille, et il fit une longue carrière
en tant qu’Illustrateur Technique et Directeur
Artistique, d’abord dans la « Division Convair »
de la « General Dynamics Corporation», puis au
Laboratoire d’Electronique Navale, et enfin, son
dernier employeur fut le Centre de Systèmes
Océaniques Navals. Orlow a trois filles, Gabrielle,
Erin, et Pamela, nées quand il était encore marié à
son ex-femme Pauline qu’il avait épousée en 1956.
Orlow Garrett prit sa retraite en 1987 et vit
actuellement dans la région de Point Loma, du
côté de San Diego, en Californie.
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