RAPPORT D`AUDIT DE GENRE DU MINISTERE DE LA CULTURE
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RAPPORT D`AUDIT DE GENRE DU MINISTERE DE LA CULTURE
APPUI A L’INSTITUTIONNALISATION RAPPORT D’AUDIT DE GENRE DU MINISTERE DE LA CULTURE, DU GENRE ET DU CADRE DE VIE Dr Bakary DOUCOURE, Consultant Selly BA, Assistante Novembre 2011 1 Table des matières Liste des abréviations et acronymes ........................................................................................... 3 Remerciements ........................................................................................................................... 4 INTRODUCTION ...................................................................................................................... 5 I. METHODOLOGIE ............................................................................................................ 7 II. ETAT DES LIEUX : Analyse de la capacité organisationnelle et opérationnelle du MCGCV ................................................................................................................................... 10 A. Présentation du MCGCV ............................................................................................. 10 1. Organisation de l’institution ..................................................................................... 11 2. Profil de participation ............................................................................................... 14 3. Mode de fonctionnement, procédures et pratiques de l’institution .......................... 15 B. III. Profil genre du MCGCV .............................................................................................. 16 1. Perceptions du genre au sein du Ministère ............................................................... 17 2. Le genre dans les mandats et les missions du Ministère .......................................... 18 3. La prise en compte du genre au niveau des ressources humaines ............................ 18 4. La prise en compte du genre sur le plan financier et logistique ............................... 19 5. La prise en compte du genre dans les programmes et les projets............................ 19 6. Le genre dans les supports d’information et de promotion ...................................... 23 7. Les niveaux de connaissances et les compétences en matière de genre ................... 24 8. Les mécanismes internes et externes d’intégration du genre ................................... 24 a. Les principaux mécanismes ............................................................................... 24 b. De quelques initiatives favorables à l’intégration transversale du genre ........... 25 9. Typologie des structures selon le profil genre ......................................................... 27 10. Synthèse des problèmes identifiés ......................................................................... 28 RECOMMANDATIONS ISSUES DE L’AUDIT ....................................................... 28 CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 30 ANNEXES ............................................................................................................................... 31 Calendrier d’exécution de l’audit ......................................................................................... 31 Liste des documents consultés ............................................................................................. 32 Liste des participants aux ateliers et aux réunions. .............................................................. 36 2 Liste des abréviations et acronymes AFAE APROSEN BSDA CCBS CCR CEDEAO CEDEF DA DAGE DCI DCV DEEG DLE DPC DPES DPEVU DRAFAE ENA FESNAC FFOM IDISA LPS MCDS MCGCV MIGRAFAE MSAD PMO-SNEEG PTA PTT SAGE SCORD SEPP SNEEG SRPD SSL UA Associations Féminines Africaines et Etrangères Agence nationale de la Propreté du Sénégal Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur Centre Culturel Blaise Senghor Centre Culturel Régional Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’Egard des Femmes Direction des Arts Direction de l’Administration Générale et de l’Equipement Direction de la Cinématographie Direction du Cadre de Vie Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre Direction de la Lutte contre les Encombrements Direction du Patrimoine Culturel Document de Politique Economique et Sociale Direction du Paysage et des Espaces Verts Urbains Direction des Relations avec les Associations Féminines Africaines et Etrangères Ecole Nationale des Arts Festival National des Arts et Culture Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces Indicateur de Développement et des Inégalités entre les Sexes en Afrique Lettre de Politique Sectorielle Maison de la Culture Douta Seck Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie Ministère du Genre et des Relations avec les Associations Féminines Africaines et Etrangères Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs Plan de Mise en Œuvre de la SNEEG Plan de Travail Annuel Plan de Travail Trimestriel Service de l’Administration Générale et de l’Equipement Service de Coordination des centres culturels régionaux et de la d Décentralisation Service des Etudes, de la Prospective et de la Planification Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre Service des Relations Publiques et de la Documentation Spectacle Sons et Lumières Union Africaine 3 Remerciements Le présent rapport est l’aboutissement d’un travail mené en collaboration avec plusieurs acteurs du MCGCV. Nous tenons à remercier plus particulièrement Mme la Ministre d’Etat, Ministre de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie, mais également le Directeur de l’Administration Générale et de l’équipement (DAGE) et le Directeur de Cabinet pour leur franche collaboration et leur appui dans la réalisation de ce travail. Ces remerciements s’adressent aussi à notre partenaire, en l’occurrence la Coopération canadienne, dont l’engagement en faveur de l’institutionnalisation du genre au Sénégal et le financement ont permis de rendre effectif cet audit au sein du Ministère. Nos remerciements vont également à l’endroit des responsables et agents des différents démembrements du MCGCV, à savoir les Directeurs et les Directrices de structures nationales, les chefs de service, les personnels cadres, les personnes d’appui pour leurs conseils et leurs contributions. Que toute l’équipe de la DEEG, à travers sa Directrice, trouve ici notre profonde gratitude pour avoir permis à l’équipe de consultants d’effectuer la mission d’audit dans de bonnes conditions. Leurs remarques et suggestions ont été d’un apport appréciable dans la réalisation de ce travail. Une mention spéciale est adressée à l’équipe d’animation pour son appui technique et ses remarques précieuses dans le processus d’accompagnement de cet audit ainsi que dans le cadre des rencontres de validation. 4 INTRODUCTION Le principe d’égalité entre les hommes et les femmes n’a cessé d’être proclamé à travers les différentes conventions et conférences internationales depuis la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 19481. L’égalité est non seulement l’un des fondements des droits humains, elle est également reconnue comme étant une condition essentielle à l’atteinte des objectifs de développement humain. En effet, la lutte pour l’égalité hommes-femmes s’inscrit dans un cadre plus large de promotion des droits de l’Homme à laquelle le Sénégal attache la plus grande importance. Conscient de cette exigence, le Président de la République du Sénégal a réitéré son engagement de « Faire du Sénégal un pays émergent, sans discrimination, où les hommes et les femmes auront les mêmes chances de participer à son développement et de jouir des bénéfices de sa croissance ». L’un des objectifs majeurs identifiés pour la réalisation de cette vision, est « l’intégration effective du genre dans les interventions de développement dans tous les secteurs »2. D’autant plus qu’il est désormais admis que l’équité et l’égalité de genre passe par l’institutionnalisation effective du genre dans tous les rouages des institutions publiques et privées, au niveau des pratiques administratives, des activités techniques, des activités opérationnelles et des services d’appui. Par conséquent, il est envisagé la conduite, au niveau de chaque Ministère, d’un processus d’institutionnalisation du genre en vue d’améliorer l’impact des interventions du secteur, en faveur de l’égalité et l’équité de genre. Dans cette optique, le Ministère du Genre3, a obtenu de la Coopération Canadienne, dans le cadre du Fonds d’Appui Décentralisé à l'Appropriation et au Dialogue (FADAD), un financement pour appuyer la réalisation de l’institutionnalisation du genre dans les Ministères sectoriels. Pour cette phase pilote, l’expérience débute avec le Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie et celui de l’Entreprenariat Féminin et de la Micro Finance. Dans ce cadre, un consultant a été recruté pour faire par des audits techniques genre, à l’effet de déterminer leur situation de référence, et leurs capacités actuelles à prendre en compte le genre dans leurs interventions respectives et d’élaborer des plans d’institutionnalisation du genre comprenant la mise en place des cellules sectorielles genre et le renforcement de capacités des agents des deux Ministères. 1 Guide d’institutionnalisation du Genre du PNUD, 2007, iknowpolitics.org/fr/node/3691, Date de consultation juin 2011. 2 SNEEG, p. 61. 3 L’Entente entre Ministère du Genre et des Relations avec les Associations Féminines Africaines er Etrangères (MIGRAFAE) et l’Agence Canadienne de développement international a été signée le 02 mars 2011 5 Le présent document est un rapport d’audit participatif genre du Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie. Cet exercice d’audit a pour but d’examiner les activités du Ministère dans une perspective de genre, d’identifier ses forces et faiblesses en matière de promotion des question d’égalité pour ensuite formuler des recommandations en vue d’accroitre la capacité collective de l’Institution à prendre en charge les questions de genre. L’objectif général de cet audit est donc de promouvoir au sein du Ministère, l’apprentissage organisationnel pour l’intégration efficace de l’approche genre dans ses politiques, programmes et sa structure interne. A cet effet, il cherche à : - établir une situation de référence sur la prise en compte du genre dans le Ministère ; - déterminer les lacunes, les faiblesses et les besoins en matière de politiques, de pratiques et de compétences organisationnelles, humaines, etc. ; - fournir des éléments pertinents qui informent une politique efficace d'intégration transversale de l’équité et de l'égalité de genre dans les politiques et programmes du Ministère ; - assurer la visibilité des bonnes pratiques en matière d’équité et d’égalité de genre pour la capitalisation des meilleures stratégies d’intervention en faveur de l’égalité de chances entre les hommes et les femmes. Le rapport est structuré autour de trois grandes parties : la méthodologie, l’état des lieux et les recommandations. 6 I. METHODOLOGIE L’audit participatif genre du Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie est un processus qui a été réalisé sur une période de deux (2) mois, soit 8 semaines. Les travaux d’audit au sein du Ministère ont officiellement démarré le 1er août 2011. Ils se sont déroulés en plusieurs étapes, à savoir : - une rencontre de préparation avec la Direction de l’Equité et de l’égalité de genre (DEEG) ; une réunion de présentation du consultant aux autorités du cabinet ; l’organisation d’un atelier de présentation et de partage de la méthodologie ; la construction participative de l’échantillon d’enquête ; la mise en place de l’équipe d’animation de l’audit et l’organisation de séances de travail collectives ; la collecte et l’analyse documentaire ; la collecte d’informations au niveau des structures ; l’élaboration du rapport préliminaire d’audit ; l’organisation d’un atelier de formulation ; l’élaboration du rapport final et du plan d’institutionnalisation ; l’atelier final de validation des résultats. L’échantillon d’enquête Compte tenu du nombre important de structures qui composent le Ministère et du délai de réalisation de l’audit, le choix s’est porté sur la construction d’un échantillon plutôt que l’adoption d’une démarche exhaustive. Il a été construit de manière participative par le consultant et un groupe restreint d’agents du Ministère. Deux critères ont été retenus pour la construction de l’échantillon, à savoir : - la prise en compte dans l’échantillon des trois (3) principales composantes du Ministère, à savoir la Culture, le Genre et le Cadre de Vie ; la prise en compte dans l’échantillon des trois types de structures qui composent le Ministère, à savoir les établissements publics, les directions nationales et les services rattachés. Le choix des structures s’est fait selon une approche non aléatoire. Cela a permis de construire un échantillon raisonné. Sur les 33 structures du Ministère qui ont été identifiées sur la base de l’organigramme, seize (16) ont été choisies pour faire partie de l’échantillon dont: trois (3) établissements publics, six (6) directions nationales, quatre (4) services rattachés et trois (3) centres culturels régionaux. Tableau récapitulatif de l’échantillon Population cible Echantillon Etablissements Services publics rattachés Directions nationales Total 11 Centres culturels régionaux 14 5 13 3 4 6 3 16 33 7 La collecte et l’analyse documentaires Au total, 21 structures (15 de l’échantillon et 6 hors échantillon) ont eu à fournir des documents en vue de leur analyse. Toutefois, il convient de mentionner que le volume et la qualité de la documentation fournie varient très sensiblement selon les services ; constituant ainsi une limite pour une évaluation comparative des documents produits par les différentes structures. Environ 160 documents ont pu être collectés auprès de 21 structures4. Les documents collectés ont été classés en trois catégories : les documents administratifs, les documents techniques et/ou de gestion et enfin les produits d’information et de promotion. Les documents administratifs se rapportent principalement aux textes de création et d’organisation, aux effectifs et aux ressources humaines, aux ordres du jour des réunions du personnel, aux programmes et budgets, aux missions du personnel et aux consultants. Quant aux documents techniques ou de gestion, ils incluent notamment les plans de travail, les rapports d’étude et/ou d’activités, les comptes-rendus de réunions, les cadres ou outils de référence, etc. S’agissant des produits d’information et de promotion, ils portent sur les journaux, les prospectus, les dossiers de presse et des CD. Les outils et procédés de collecte des informations La collecte des informations a été réalisée principalement à travers : - la tenue de trois séances collectives de travail avec l’équipe d’animation du Ministère ; des séances de travail individuelles avec certains chefs de service ; l’utilisation d’outils participatifs, en l’occurrence les grilles « Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces (FFOM) » ; les entretiens individuels ; les focus-group ; les entretiens de groupes mixtes. Tableau récapitulatif des outils et procédés de collecte Outils et procédés de collectes 4 séances de travail collectives séances de travail individuelles FFOM Entretiens individuels Focus-group Cibles équipe d’animation cadres techniques directrices/directeurs de structure chefs de service Equipe d’animation Groupes hétérogènes Personnes ressources Techniciens Equipe de direction (ou management) Voir en annexes la liste des documents fournis par chaque structure. 8 Entretiens collectifs Groupes de cadres techniques Groupes hétérogènes (diverses catégories socioprofessionnelles) Les difficultés rencontrées au cours de l’audit De manière générale, le processus de réalisation de l’audit participatif de genre au sein du Ministère a rencontré peu d’obstacles. Cependant, l’existence de quelques difficultés a modifié le calendrier initial de l’audit et entraîné ainsi un décalage dans la production des différents livrables. Parmi les principales difficultés identifiées, il convient de relever : - - le retard observé dans la transmission des documents d’audit par certaines structures ; l’omission ou l’absence de documents pour certaines structures, ce qui a eu pour conséquence de compromettre l’exhaustivité de l’analyse et la comparaison entre les structures ; l’instabilité de l’équipe d’animation dans sa composition a réduit l’efficacité de son travail, compte tenu des mises à niveau nécessaires et récurrentes pour les nouveaux ; la nouveauté de la problématique genre pour certains membres de l’équipe d’animation. Synthèse de la démarche méthodologique 9 II. ETAT DES LIEUX : Analyse de la capacité organisationnelle et opérationnelle du MCGCV A. Présentation du MCGCV Dans la Stratégie Nationale pour l’Equité et l’Egalité de Genre (SNEEG), il est clairement indiqué que « la mise en place d’un dispositif performant au niveau institutionnel ainsi que le renforcement de la synergie des interventions dans le domaine du genre sont des conditions nécessaires pour la mise en œuvre efficace, le suivi et l’évaluation de la SNEEG »5. Ainsi se justifie la création, le 24 juin 2010, du Ministère du Genre et des Relations avec les Associations Féminines Africaines et Etrangères (MIGRAFAE). Cette option conforte le caractère stratégique et multisectoriel des relations hommes-femmes qui fonde la transversalité des missions de coordination, d’appui-conseil, de suivi et d’évaluation dévolues au Ministère en charge du Genre. Ses missions propres et son leadership dans le domaine du genre, ainsi affirmés, lui confèrent un potentiel d’action et de rayonnement nécessaire pour construire, avec les différentes parties prenantes, de nouvelles pratiques fondées sur l’engagement commun à réaliser l’équité et l’égalité de genre au profit d’un développement durable. A la faveur du remaniement ministériel de Mai 2011, le genre change de tutelle et est rattaché à la Culture et au Cadre de Vie. Le Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie (MCGCV) constitue désormais le nouveau cadre de promotion de l’équité et de l’égalité entre les hommes et les femmes. On a pu épiloguer sur l’opportunité et la pertinence de rassembler sous une même tutelle, des secteurs qui semblent avoir très peu de choses en commun. Mais c’est méconnaitre les connexions qui s’établissent d’elles-mêmes entre la Culture, le Genre et le Cadre de Vie. En effet, le fondement culturel des inégalités de genre, n’est plus à démontrer. Les places, les rôles, les relations entre les femmes et les hommes, sont informés, représentés et infléchis par la culture entendue au sens large. Ce sont justement les institutions sociales et les pratiques culturelles qui sont à l’origine de discriminations durables à l’encontre des femmes. Il est donc illusoire de penser à une égalité entre sexes pour une meilleure efficacité des programmes de développement, sans une prise en compte effective des données culturelles qui les informent. Pris dans un sens plus spécifique, « la culture, considérée en tant que vecteur et réceptacle de valeurs et de biens/produits, vise l’épanouissement collectif de la population. Aussi, la politique culturelle du Sénégal a-t-elle pour visée principale de permettre le développement économique et social de la Nation, d’une part, l’épanouissement individuel et collectif, d’autre part. »6 Cependant, celui-ci restera inaccessible tant que les inégalités de genre persisteront. 5 Ministère de la Famille et de l’Entreprenariat Féminin, Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre, Dakar, MFEF, 2008, p64. 6 Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie, Termes de référence atelier de mise en cohérence Culture/Genre/Cadre de Vie, MCGCV, 23 et24 septembre 2011. 10 D’où la nécessité de plus en plus urgente de procéder à l’approche intégrative du genre dans le secteur de la Culture. Le cadre de vie quant à lui « est constitué de plusieurs éléments aussi bien matériels qu’immatériels qui interfèrent entre eux. Il part de la sphère intime et individuelle (le logement) à l’agglomération (avec une intégration entre les zones d’activité et d’habitat), en passant par le voisinage proche ou le quartier. Il implique comme finalités les notions de fonctionnalité, de service, de convivialité, d’agrément, de confort, de bien-être et de qualité, avec des bénéficiaires individuels et collectifs, et se caractérise par son caractère dynamique et évolutif. L’importance du cadre de vie pour la population est un enjeu désormais admis par tous. S’il participe à la qualité de vie quotidienne des habitants, il joue aussi un rôle actif dans le développement économique, social et environnemental des populations. »7 La dimension du genre est particulièrement pertinente dans le secteur du cadre de vie dans la mesure où ce sont le plus souvent, aux femmes et aux jeunes filles que reviennent les tâches liées à son entretien et sa salubrité. Mais si leur rôle est aujourd'hui largement reconnu en tant qu'usagères, elles sont encore insuffisamment associées aux processus de décision et de gestion des espaces communs, structures et services afférents. De ce fait, il apparaît comme indispensable de promouvoir leur pleine participation à la gestion du Cadre de vie. Ainsi, il est important, et même vital, de prendre en considération les besoins des femmes et des hommes lors de la planification et de l’exécution des projets ayant trait à l’assainissement, à l’hygiène et à l’éducation sanitaire. Comme on peut le constater le Genre, eu égard à son caractère transversal, peut être le fil conducteur qui permette de mettre en synergie les trois entités du Ministère. L’audit genre du mécanisme chargé de la mise en œuvre de la SNEEG se justifie par le souci de faire un état des lieux des compétences, de proposer des stratégies de renforcement des capacités pour une meilleure prise en charge de la dimension genre à tous les niveaux d’interventions en matière de développement. Car le Ministère doit s’assurer d’une capacité d’intervention appropriée. 1. Organisation de l’institution Le Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie est composé du cabinet, de cinq (5) établissements publics, de onze (11) directions nationales, de treize (13) services rattachés et de quatorze (14) centres culturels régionaux. Chacune des différentes structures qui composent le Ministère a des attributions spécifiques qui contribuent à l’accomplissement de son mandat global. De ce fait, on peut également considérer que le Ministère se caractérise par son hétérogénéité, tant du point de vue de ses structures que des attributions, des mandats et de la taille de celles-ci. Par conséquent, cela constitue souvent une source de difficultés pour une collaboration efficace et efficiente entre les différentes structures du Ministère, notamment lorsque celles-ci n’appartiennent pas à la même composante, à savoir la Culture, le Genre ou le Cadre de vie. 7 Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie, Lettre de Politique sectorielle pour l’amélioration du cadre de vie, version provisoire, MCGCV, 2011, 11 Le Ministère est dirigé actuellement par une femme dont la sensibilité aux questions de genre est un atout inestimable, quand on sait que celles-ci ont pendant longtemps souffert du manque de leadership fort capable de les booster. Le personnel du Ministère est réparti en trois grandes catégories : les fonctionnaires, les non fonctionnaires et les agents contractuels. Les agents de l’Etat sont recrutés par la Fonction publique et rémunérés par l’Etat. Quant aux agents contractuels, leur recrutement est effectué par le Ministère qui prend en charge également leurs rémunérations. Par ailleurs, le fait qu’une partie du personnel du Ministère et de ses démembrements soit directement recrutée et envoyée par le Ministère de la Fonction Publique a des conséquences sur la composition du personnel dans les différentes structures. Il réduit considérablement les capacités des chefs de service à agir sur la composition du personnel et à veiller notamment sur l’équilibre entre les hommes et les femmes aux différents niveaux de l’organisation du travail (management et administration, équipe technique, personnel d’appui, etc.). Cette situation a été relevée dans la plupart des structures enquêtées. 12 ORGANIGRAMME DU MINISTERE DE LA CULTURE, DU GENRE ET DU CADRE DE VIE MINISTRE DIRECTEUR DE CABINET SERVICES RATTACHES Service des Etudes, de la Prospective et de la Planification Service de Coordination des centres culturels régionaux et de la Décentralisation Maison de la Culture Douta Seck SECRETRAIRE GENERAL ETABLISSEMENTS PUBLICS DIRECTIONS NATIONALES Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs de Thiès Direction de l’Administration Générale et de l’Equipement Théâtre National Daniel Sorano Direction du Patrimoine Culturel Bureau Sénégalais du Droit d’Auteur Direction du Livre et de la Lecture Nouvelles Editions Africaines Direction de la Cinématographie Agence nationale pour la Propreté du Sénégal Direction des Arts Place du Souvenir Africain Ecole Nationale des Arts Direction de la francophonie Mémorial de Gorée Spectacle Sons et Lumières Direction des Relations avec les Associations Féminines Africaines et Etrangères Orchestre National Galerie Nationale d’Art Service des Relations Publiques et de la Documentation Direction de l’Equité et de l’Egalité de Genre Direction du Cadre de Vie Direction de la Lutte contre les Encombrements Biennale de Dakar Festival National des Arts et Cultures Direction du Paysage et des Espaces Verts Urbains Inspection interne 13 2. Profil de participation Cet exercice d’audit qui vise à évaluer l’intégration du genre dans les structures et les pratiques du Ministère, s’est d’emblée intéressé au modèle de gestion des ressources humaines en cours dans le Ministère. En effet, il nous a semblé important de voir s’il existait une forme de management de l’égalité hommes-femmes dans la nomenclature de l’institution. Car la participation effective des femmes au développement dépend également de la promotion de leurs droits professionnels et de la réduction des disparités entre sexes en matière de ressources humaines. Cet enjeu s’inscrit dans la volonté affirmée du Gouvernement du Sénégal d’œuvrer à la valorisation du capital humain sur des bases égalitaires dans le cadre de la modernisation de l'administration publique. Aussi, dresser le profil de participation du Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de vie revient à voir si les mêmes chances sont offertes aux hommes et aux femmes de participer à la mission de service public confiée par l’autorité à cette institution. Nous posons ici un questionnement de la manière dont les actions du développement initiées dans le Ministère, mobilisent les hommes et les femmes au niveau de leur conception, de leur exécution, du suivi et de l’évaluation de celles-ci. L’audit participatif de genre a permis de dresser de manière approximative le profil de participation au sein du Ministère. Ainsi, en juillet 2011, la taille totale du personnel du Ministère est de 512 agents, dont 252 agents fonctionnaires et non fonctionnaires et 260 agents contractuels. Concernant les agents de l’Etat, les hommes représentent environ 65% des effectifs contre 35% pour les femmes. Toutefois, les femmes jouissent d’une bonne représentation dans le personnel cadre où elles font 47,8% des effectifs (contre 52,2% pour les hommes). S’agissant des agents contractuels, dont l’effectif total est de 260, les femmes représentent 29,6% contre 70,4% pour les hommes. Les femmes constituent 54,84% du personnel cadre parmi les agents contractuels contre 45,16% pour les hommes. Ainsi, si la répartition actuelle par sexe au niveau du Ministère révèle plus d’hommes que de femmes, la répartition des cadres par sexe traduit un équilibre entre les sexes. Toutefois, outre les différences selon les structures, les entretiens révèlent que de manière générale, cette situation relève moins d’une politique de gestion des ressources humaines sensible au genre que d’un résultat aléatoire des affectations de la Fonction publique. 14 PROFIL DE PARTICIPATION AU SEIN DU MCGCV POSITION EFFECTIF Total H F 3 MANAGEMENT 2 1 100 67,7 33,3 105 53 52 100 50,5 49,5 404 292 % 100 72, 3 27,3 % 512 100 347 67,8 % CADRES % PERSONNEL D’APPUI EFFECTIF TOTAL 112 165 32,2 3. Mode de fonctionnement, procédures et pratiques de l’institution Les critères de recrutement du Ministère en charge de la Fonction Publique sont basés sur les besoins de l’Administration, les profils des candidats, et moins sur les principes d’équité et d’égalité de genre. La politique de gestion des ressources humaines mérite d’être améliorée dans une perspective genre en favorisant le développement de plans de carrière pour les diverses catégories de personnels. L’évaluation de la performance du personnel se fait sur la base de critères valables pour tous les agents. Ces critères d’évaluation ne prennent pas en compte les spécificités des différentes catégories socioprofessionnelles, encore moins celles des femmes et des hommes. Ils sont au nombre de quatre (4) et jouissent d’un coefficient allant de 2 à 3. Critères d’évaluation 1er critère : professionnelle la Critères d’évaluation de la performance coefficient indicateurs - Maîtrise des connaissances techniques - Mobilisation sur les objectifs de l’unité qualité 2 - Respect des délais - Probité et conscience professionnelle - Méthode et organisation du travail - Qualité des relations (services et 15 2ème critère : le comportement au travail 2 - 3ème critère : le rendement 3 - 4ème critère : l’aptitude à diriger 3 - usagers) Assiduité ou absence fréquente du service Soins apportés dans l’utilisation du matériel Degré d’atteinte des objectifs et des tâches Bonne utilisation des moyens disponibles Qualité d’animation, de coordination et de contrôle Modèle d’autorité et de maturité Sens des responsabilités de l’Etat et du service public [introduire une analyse critique du tableau en intégrant des critères sexospécifiques] L’accroissement de la représentation des femmes et de leur participation aux postes de prise de décision nécessite une politique de promotion de l'équilibre entre la vie familiale et professionnelle, de façon à ne pas compromettre leur performance dans le travail. Certains interviewés ont fait état d’une certaine réticence des femmes à la mobilité professionnelle pour raisons familiales, quand bien même celle-ci est assujettie à une promotion. Les politiques centrées sur la conciliation semblent donc un préalable pour permettre aux femmes d’élargir leur choix professionnel et de lutter contre le plafond de verre. Il s’agirait d’une condition nécessaire à la réalisation de plus d’égalité professionnelle. En outre, l’équilibre travail-famille serait un véritable «enjeu organisationnel», pour toute organisation aspirant à une équité et à une égalité de genre. Nous avons noté à l’Ecole Nationale des Arts, une initiative allant dans ce sens, il s’agit du réaménagement de certains horaires de cours pour permettre aux mères qui allaitent de pouvoir y assister. Mais au-delà d’initiatives ponctuelles et singulières, il y a lieu de réfléchir à un Plan d’action pour l’égalité des genres au sein de l’institution. B. Profil genre du MCGCV La détermination du profil genre du Ministère de la Culture, du Genre et du Cadre de Vie est fondée sur la combinaison d’informations relevant de plusieurs aspects. Ceux-ci concernent notamment les mandats et les missions, les visions et les perceptions, la participation des agents, les niveaux de connaissances et les compétences en matière de genre, les règles de fonctionnement et les pratiques, les mécanismes internes et externes d’intégration du genre, etc. Outre la prise en compte de ces différents aspects, la détermination du profil genre du MCGCV s’appuie sur les documents et les informations collectées tant au niveau central qu’au niveau des structures déconcentrées. Le tableau ci-dessous dresse le profil genre du Ministère en tenant compte de son mandat et de sa mission, de la vision par rapport au genre, de la composition du personnel, du mode de fonctionnement et des pratiques. Ainsi, en considérant le mandat, les missions et la vision par rapport au genre, il ressort que la volonté de prise en compte des questions de genre est 16 manifeste au sein du Ministère. Aussi, cette situation favorable influence positivement le mode de fonctionnement ainsi que bon nombre de pratiques qui tendent à mieux intégrer la dimension genre. En conséquence, il s’agira principalement de mettre un accent particulier sur le renforcement des capacités du personnel pour rendre effective la prise en compte du genre dans les interventions du département. PROFIL GENRE DU MCGCV PROFIL GENRE ORGANISATION DE L’INSTITUTION POSITIF (+) NEUTRE ( ?) NEGATIF (-) Mandat &Mission : Valorisation du mieux-être des populations par l’exploitation des potentialités de la culture, la promotion de l’égalité et de l’équité de genre, l’intégration de la qualité du cadre de vie comme facteurs de développement durable. Vision : la promotion de la qualité de vie et du mieux-être des populations, par la défense et l’affirmation de la diversité culturelle, de l’équité et de l’égalité du genre, aux fins de contribuer à l’émergence d’un nouveau type de citoyen apte à réaliser le développement harmonieux, équilibré et durable de la Nation. Composition du personnel Mode de fonctionnement et pratiques Critères d’appréciation : Le niveau négatif correspondant au signe (-) pour indiquer que le genre est totalement ignoré ; situation qui maintient les inégalités de genre. Le niveau neutre correspondant au signe (?) pour montrer que les questions de genre ne sont pas explicitement prises en charge ; situation qui n'aggrave pas les inégalités de genre. Le niveau positif correspondant au signe (+) pour signifier que les questions de genre sont effectivement pris en charge ; situation qui favorise la promotion de l'égalité de genre. 1. Perceptions du genre au sein du Ministère 17 Les perceptions à l’égard du genre ont été analysées principalement à travers les entrevues. Ainsi, le genre apparaît comme un concept dont l’intégration dans les missions, les visions, les programmes et les projets, les pratiques quotidiennes et institutionnelles, favorise le développement global du Ministère et du Sénégal en général. Toutefois, malgré les dispositions positives manifestées à travers les représentations individuelles et collectives pour l’intégration du genre, il existe un certain nombre de conceptions erronées à propos du genre et qu’il convient de corriger. 2. Le genre dans les mandats et les missions du Ministère Le genre constitue aujourd’hui l’une des trois principales composantes du Ministère. Il est au demeurant une question transversale, et nécessite d’être intégré à tous les niveaux. Il apparaît à ce titre, que la forte sensibilité de l’actuelle Ministre d’Etat en charge de ce département ministériel contribue à donner plus de place à la thématique du genre lors des discussions et des réunions avec ses proches collaborateurs. Toutefois, le constat est qu’à l’exception de la DEEG et de la DRAFAE, la question de l’intégration du genre n’est ni formellement ni explicitement inscrite dans les mandats, les missions, bref les textes portant création et organisation des structures rattachées au MCGCV. Par ailleurs, quelques mesures spécifiques ont été prises au sein du département pour promouvoir une meilleure prise en compte du genre dans les politiques, projets et programmes du Ministère (par exemple CDSMT). Certes, il convient de signaler que la neutralité des textes portant création et organisation des structures s’explique en grande partie par leur antériorité à l’avènement (plus ou moins récent) de la question de l’institutionnalisation du genre. Pour parvenir à une prise en compte efficace du genre dans les stratégies, les programmes, les projets et les activités au niveau du Ministère, une adaptation et une actualisation de ces textes dans la perspective de l’intégration du genre sont fondamentales. Cette démarche permettrait en outre de développer à la fois au sein du Ministère une conscience de genre, mais aussi des objectifs et des indicateurs sensibles au genre dans chaque structure et service. 3. La prise en compte du genre au niveau des ressources humaines La faible sensibilité des ressources humaines constitue l’une des principales difficultés du Ministère, tant au niveau central qu’au niveau des structures déconcentrées pour une intégration effective et transversale du genre. Aussi, si l’on relève des avancées dans la promotion des femmes à des postes de responsabilités au sein du Ministère, plusieurs problèmes subsistent encore et sont perçus comme des obstacles à l’institutionnalisation du genre. Cette faible capacité en genre des ressources humaines se fait également sentir dans l’élaboration des politiques, programmes et projets du département. Il en est ainsi par exemple du «Programme de renforcement du pilotage stratégique et des capacités techniques et 18 administratives du personnel et des acteurs », dont les indicateurs de résultats n’évoquent pas l’impact différencié des activités sur les femmes et les hommes. 4. La prise en compte du genre sur le plan financier et logistique La rigidité de la nomenclature budgétaire est perçue comme un obstacle à la prise en compte du genre dans l’élaboration des budgets, ce qui est la cause de l’absence de budgétisation sensible au genre pour la grande majorité des structures rencontrées. [définition BSG] Les différents documents de budget consultés au cours de l’audit montrent que, de manière générale, le genre n’est pas explicitement défini dans les budgets du Ministère et de ses structures. A l’exception de quelques structures comme la DEEG et la DRAFAE, voire accessoirement les MSAD de Thiès, on relève l’absence de rubriques budgétaires destinées au financement des activités d’intégration du genre dans la plupart des structures. Par conséquent, en analysant par exemple « le projet de loi des finances pour l’année 2011 » tout comme la plupart des documents de budgets consultés, deux principaux constats se dégagent. D’une part, ils ne mettent pas clairement en évidence les objectifs et les indicateurs en matière d’intégration du genre au sein des structures concernées. D’autre part, ces documents ne font pas ressortir les ressources affectées à des activités relatives à l’intégration du genre. Le CDSMT constitue l’un des rares documents faisant état des ressources publiques dédiées à la promotion de l’équité et de l’égalité de genre : celles-ci sont estimées à 818 167 261 FCFA pour la période 2012-2014. Autant dire que, pour un programme aussi essentiel et transversal, ces ressources prévisionnelles sur trois ans restent encore faibles. 5. La prise en compte du genre dans les programmes et les projets L’analyse documentaire, notamment le CDSMT 2012-2014 du Ministère, a permis de relever douze (12) programmes et trente-six (36) projets prioritaires dans les trois composantes que sont la Culture, le Genre et le Cadre de Vie. CADRE DES DEPENSES SECTORIEL A MOYEN TERME PROGRAMMES PROJETS Construction, réhabilitation et - Construction d’infrastructures ; équipement d’infrastructures - Réhabilitation d’infrastructures ; - Equipements en matériels techniques et logistiques. Animation de la scène artistique et - Célébration des journées internationales ; littéraire nationale - Organisation du Festival National des Arts et Cultures ; - Action culturelle décentralisée et de proximité ; - Vulgarisation des idéaux de la francophonie. Appui à l’initiative privée - Aide aux artistes et au développement de la culture ; - Appui à l’Edition ; - Aide au Cinéma ; 19 - Amélioration et développement de la qualité des ressources humaines Coordination, planification et études prospectives Renforcement de la coopération bilatérale et multilatérale - Réglementation et professionnalisation du secteur - Promotion de l’équité et de l’égalité de genre - Programme national des gestion des déchets solides Programme national de lutte contre les encombrements - Programme national d’aménagement des espaces publics - Cadre de vie - Promotion de l’industrie cinématographique et audiovisuelle ; Appui à l’industrie cinématographique ; Valorisation du mobilier national. Formation académique ; Formation continue. Planification et programmation ; Suivi, contrôle et évaluation. Echange et diffusion de biens et services culturels entre le Sénégal et le reste du monde ; Gestion qualitative de la participation du Sénégal aux rencontres internationales ; Gestion des manifestations culturelles internationales ; Inscription de biens culturels sur la liste du patrimoine mondial. Lutte contre le piratage ; Amélioration du statut socioprofessionnel des acteurs. Projet genre du FNUAP ; Appui au développement des relations avec les associations féminines africaines et étrangères ; Appui à la mise en œuvre de la SNEEG ; Projet de vulgarisation et d’appropriation de la loi sur la parité. Projet d’équipement des collectivités locales ; Projet de développement d’éco-quartiers ; Projet d’élaboration des plans directeurs pour la gestion des déchets solides urbains ; Projet de nettoiement des 14 capitales régionales. Plan local d’occupation de la voie et des lieux publics ; Disposition de gestion des voies publiques. Projet de préservation et de valorisation de sites naturels remarquables et création d’espaces verts urbains à l’entrée de St-Louis ; Projet de réhabilitation et d’extension en jardin de collection de la pépinière de Rufisque. Observatoire national du cadre de vie ; Mon cadre de vie, ma passion ; Etude, suivi et coordination. De manière générale, l’analyse des programmes, projets et interventions relevées dans les documents ou de manière participative à travers les entrevues, montre que l’approche genre est encore faiblement intégrée. Les indicateurs de résultats ou d’impact des activités ne sont généralement pas déclinés sous l’angle genre. Ainsi, parmi les programmes identifiés, un seul intègre l’approche genre : il s’agit du programme de promotion l’égalité et l’équité de genre. Toutefois, il existe une forte volonté d’intégrer l’approche genre dans les interventions, les projets et les programmes. Cet engagement se traduit par la définition d’objectifs en matière de genre dans le DPES. 20 Les tableaux ci-dessus présentent le profil genre des interventions dans les trois principales composantes du Ministère (Culture, Genre et Cadre de vie), à partir des structures composant l’échantillon. Il ressort les interventions de la composante genre sont celles qui intègrent le plus la question genre au niveau des objectifs, des stratégies, des produits, des activités et des ressources. Pour ce qui est des interventions au niveau de la Culture, elles se caractérisent globalement par leur neutralité vis-à-vis de la question genre dans la définition des objectifs et des stratégies et par une absence de prise en compte du genre dans les produits, les activités et les ressources. Cette situation s’explique principalement par le déficit et l’absence de formation en genre d’une partie des ressources humaines chargées d’élaborer et de mettre en œuvre des interventions, en dépit d’une volonté croissante et désormais affirmée d’intégrer l’approche genre. Enfin, c’est au niveau du Cadre de vie que les interventions intègrent le moins la question du genre, d’où le risque élevé de renforcement des inégalités. Là encore on peut relever, au sein du Cadre de vie, une réelle volonté d’intégrer le genre dans leurs interventions. Cependant, l’absence de formation en genre tout comme les obstacles matériels, financiers et en termes de ressources humaines constituent le principal écueil. Par conséquent, la détermination du profil genre des interventions indique que des actions fortes doivent être envisagées dans les composantes de la Culture et du Cadre de vie pour une meilleure intégration du genre. Toutefois, la composante genre nécessite un renforcement des capacités des ressources humaines pour leur permettre de jouer leur rôle d’appui-conseil auprès des autres sectoriels, dans le cadre de la mise en œuvre de la SNEEG. A cela, s’ajoute la nécessité de renforcer des moyens financiers et logistiques pour garantir l’atteinte de ses objectifs. PROFIL GENRE DES INTERVENTIONS AU NIVEAU DE LA CULTURE Niveau de sensibilité Logique d’intervention PROFIL GENRE POSITIF (+) NEUTRE ( ?) NEGATIF (-) But Objectifs globaux Objectifs spécifiques Stratégies Produits Activités Ressources 21 Critères d’appréciation : Le niveau négatif correspondant au signe (-) pour indiquer que les but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du programme ignorent les questions de genre. Renforcement des inégalités. Le niveau neutre correspondant au signe (?) pour dire que les : but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du programme reconnaissent implicitement les questions de genre mais ne sont pas explicites à ce sujet. Maintien de la situation Le niveau positif correspondant au signe (+) pour signifier que les but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du projet reconnaissent effectivement les questions de genre et les prennent en charge. Intervention sur les inégalités de genre pour réduire les écarts voire rétablir l’équilibre. Dans la perspective de l’instauration d’un développement égalitaire, « la promotion des femmes passe [également] par l’éclosion de leur génie créateur et de leurs capacités à intégrer le domaine de l’abstraction. »8.Autrement dit le Ministère en charge de la Culture devrait veiller à ce que l’impact de ses interventions profite à la fois aux hommes et aux femmes. L’intégration d’une perspective d’égalité entre les femmes et les hommes dans le secteur de la culture exige que les besoins spécifiques de ces deux catégories acteurs soient pris en compte. Par ailleurs, la production culturelle (films, littérature, musique, arts plastiques etc.) est un lieu privilégié d’analyse des représentations et des pratiques sociales liées au genre, d’autant plus qu’elles abordent et reproduisent un monde social sexué. Le secteur culturel a un pouvoir insoupçonné de modeler les représentations et de transmettre des messages à la société, il doit de ce fait s’ériger en pionnier pour faire respecter le principe de l’égalité des genres. Au-delà donc de la prise en compte des besoins spécifiques différenciés des acteurs de la culture, le Ministère a la lourde charge de travailler à ce que les productions culturelles ne soient plus vecteurs d’une conception stéréotypée des rapports hommes-femmes, sans pour autant entraver la liberté artistique. En collaboration avec la DEEG, la Direction du Patrimoine culturel, celle des Arts et celle de la cinématographie peuvent travailler de concert pour modifier les schémas et modèles de comportement socioculturel qui consacrent l’infériorité ou de la supériorité de l’un ou l’autre sexe en vue de parvenir à l’élimination des préjugés et des pratiques coutumières défavorables à l’un ou l’autre sexe. PROFIL GENRE DES INTERVENTIONS DANS LA COMPOSANTE GENRE Niveau de sensibilité Logique d’intervention PROFIL GENRE POSITIF (+) NEUTRE ( ?) NEGATIF (-) Buts Objectifs globaux Objectifs spécifiques 8 Mbow P. idem 22 Stratégies Produits Activités Ressources Critères d’appréciation : Le niveau négatif correspondant au signe (-) pour indiquer que les but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du programme ignorent les questions de genre. Renforcement des inégalités. Le niveau neutre correspondant au signe (?) pour dire que les : but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du programme reconnaissent implicitement les questions de genre mais ne sont pas explicites à ce sujet. Maintien de la situation Le niveau positif correspondant au signe (+) pour signifier que les but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du projet reconnaissent effectivement les questions de genre et les prennent en charge. Intervention sur les inégalités de genre pour réduire les écarts voire rétablir l’équilibre. PROFIL GENRE DES INTERVENTIONS DANS LA COMPOSANTE CADRE DE VIE Niveau de sensibilité Logique d’intervention PROFIL GENRE POSITIF (+) NEUTRE ( ?) NEGATIF (-) Buts Objectifs globaux Objectifs spécifiques Stratégies Produits Activités Ressources Critères d’appréciation : Le niveau négatif correspondant au signe (-) pour indiquer que les buts, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du programme ignorent les questions de genre. Renforcement des inégalités. Le niveau neutre correspondant au signe (?) pour dire que les : but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du programme reconnaissent implicitement les questions de genre mais ne sont pas explicites à ce sujet. Maintien de la situation Le niveau positif correspondant au signe (+) pour signifier que les but, objectifs, produits, activités ainsi que les ressources du projet reconnaissent effectivement les questions de genre et les prennent en charge. Intervention sur les inégalités de genre pour réduire les écarts voire rétablir l’équilibre. 6. Le genre dans les supports d’information et de promotion L’audit a également donné lieu à l’analyse des produits d’information et de promotion existant au niveau du Ministère, en particulier au niveau des structures techniques et déconcentrées. Il découle de cette analyse, que dans la plupart des structures où ils existent, à l’exception de ceux de la DEEG, les produits d’information et de promotion ne sont pas 23 sensibles au genre. Les objectifs, les stratégies et les résultats des programmes ne sont pas définis de manière sexospécifique dans les produits d’information et de promotion. Enfin, la plupart de ces supports utilisent encore très peu une terminologie sensible au genre. 7. Les niveaux de connaissances et les compétences en matière de genre L’un des buts de l’audit participatif genre conduit au niveau du Ministère visait en particulier l’évaluation des niveaux de connaissance sur le genre et sur les enjeux des principaux cadres de référence. Ainsi, la connaissance des enjeux de la Stratégie Nationale pour l’Equité et de l’Egalité de Genre, compte tenu de l’importance de ce document, a constitué le principal indicateur. Les entretiens réalisés au cours de l’audit montrent ainsi que les niveaux de connaissance sur le genre et la sensibilisation sur les enjeux de la SNEEG en particulier, varient à la fois en fonction des structures et des agents. Si de manière générale, on peut conclure à une faible connaissance des principaux enjeux de la SNEEG dans les différentes structures du Ministère, il faut toutefois noter quelques exceptions. En effet, au niveau des structures dont les missions, mandats et attributions visent explicitement l’intégration du genre, la SNEEG fait partie des principaux cadres de référence de leurs activités ; d’où une bonne vulgarisation et diffusion du document auprès des agents de ces structures. Dans le cas du MCGCV, il s’agit essentiellement de la DEEG et la DRAFAE. Sur le plan individuel, de nombreuses lacunes peuvent être identifiées chez les agents. Là encore, seul un petit nombre d’agents dispose de connaissances et de compétences appréciables en matière de genre. Ils se caractérisent généralement par leur appartenance aux directions comme la DEEG et la DRAFAE, ou par les nombreuses opportunités de participation à des séminaires de formation sur le genre. A défaut, la plupart des agents, au niveau central tout comme au niveau déconcentré du Ministère restent quasiment désarmés et démunis face à la problématique du genre. Toutes les catégories de personnels sont concernées, des chefs de services aux secrétaires en passant par les techniciens, ou encore des membres de l’équipe de direction au personnel d’appui en passant par l’encadrement. Certains agents désignés comme les points focaux genre de leur structure font eux-mêmes face aux mêmes difficultés et apparaissent tout aussi peu formés sur le genre que leurs autres collègues. 8. Les mécanismes internes et externes d’intégration du genre L’audit genre a constitué une opportunité pour identifier les principaux mécanismes d’intégration transversale du genre qui existent au niveau du MCGCV. Les travaux effectués avec l’équipe d’animation de l’audit ainsi que les entretiens réalisés par l’équipe de consultants ont ainsi permis l’identification de ces mécanismes. a. Les principaux mécanismes Au niveau central, l’érection d’un département ministériel dont la dénomination mentionne explicitement la notion de genre constitue d’emblée un signal fort des autorités politiques et administratives en vue de montrer la place et l’importance accordées à cette question et particulièrement à l’intégration transversale de la dimension genre dans les plus hautes instances de l’Etat. 24 Plus particulièrement, au niveau du Ministère, les mécanismes d’institutionnalisation du genre sont reflétés par l’existence d’une direction dont les mandats, les missions et les attributions visent prioritairement à rendre effective l’intégration transversale du genre tant au niveau de leur Ministère de tutelle qu’au niveau des autres départements ministériels du Gouvernement du Sénégal. Il s’agit en l’occurrence de la DEEG qui a pour missions de : élaborer et mettre en œuvre les politiques pour l’égalité et l’équité entre les sexes ; veiller à l’intégration du genre dans les politiques et programmes sectoriels ; développer un partenariat dynamique avec les acteurs publics et privés, ainsi que la société civile. Ainsi, la DEEG assure une mission de coordination et d’impulsion des politiques de genre. Son mode d’organisation interne montre par ailleurs des mécanismes institutionnels et des actions principalement orientées vers la réalisation de ses objectifs. En effet, parmi les divisions qui constituent la DEEG, il convient notamment de relever l’existence de la division « Appui à l’intégration du genre » et de la division « Renforcement des capacités » qui visent chacune des objectifs spécifiques en matière de genre. Ainsi, la division « Appui à l’intégration du genre » vise particulièrement à fournir un appui et un conseil aux acteurs en matière d’intégration, mais aussi à assurer la concertation et la coordination entre les différents acteurs dans la mise en œuvre de la SNEEG. Quant à la division « Renforcement des capacités », elle vise particulièrement la formation des acteurs ainsi que la communication et la sensibilisation sur les questions de genre. Outre son mode de structuration, on note que les cadres de références des activités et actions de la DEEG sont : la SNEEG, la stratégie MIGRAFAE et le Plan de Mise en Œuvre de la SNEEG (PMO-SNEEG). Ces outils sur lesquels reposent les activités de la DEEG occupent une place fondamentale dans les mécanismes nationaux d’intégration transversale du genre. b. De quelques initiatives favorables à l’intégration transversale du genre Structure DA ENA DEEG Types d’initiatives Perspective de prise en compte de la problématique du genre dans les programmes suivants : « Journée internationale de la danse », « Fête de la musique » et « Journée mondiale du théâtre ». Décalage et adaptation de certains horaires de cours pour permettre aux mères qui allaitent de pouvoir y assister. Recrutement d’un personnel qualifié et sensible au genre. Elaboration et mise en œuvre de programmes d’information, de sensibilisation, de plaidoyer et de formation sur le genre. Processus d’institutionnalisation du genre dans les Ministère (forces armées, culture, du genre et du cadre de vie, de l’entreprenariat féminin, etc.) Mise en place de cellules focales genre dans les ministères 25 CCBS SEPP MSAD sectoriels. Mise en place d’un réseau des femmes entrepreneures de la région de Dakar (Départements de Dakar, Rufisque, Pikine et Guédiéwaye) à la suite d’une étude ayant permis de relever ce besoin spécifique chez les femmes artistes. Capacitation des femmes dans des domaines tels que le leadership. Formation des femmes en animation économique (gestion de projets, réalisation de business plan, etc.). Prise en compte du genre dans sa contribution à l’élaboration du document de politique économique et sociale (DPES). Intégration du genre comme principe stratégique dans la vision et les objectifs de la lettre de politique sectorielle (LPS) du Ministère. Intégration récente de la question genre dans les principes de travail et d’élaboration des programmes du Ministère La SNEEG désormais posée comme l’un des outils de travail et des cadres de référence dans les activités et missions du service. Projet d’élaboration de statistiques désagrégées par sexe concernant l’attribution de 3 fonds du Ministère (à savoir le fonds d’aide aux artistes, le fonds à l’édition et le fonds d’appui au cinéma). Projet d’élaboration d’un annuaire national des statistiques culturelles visant à produire des données désagrégées par sexe, âge, secteurs culturels, etc. Réalisation d’un état des lieux des MSAD par le DG dès sa prise de fonction pour identifier les besoins de toutes les catégories de personnels. Désignation d’un point focal genre. Recrutement d’un personnel jeune qui était faiblement représenté (dont 9 filles sur 15). Tenue d’une assemblée générale spéciale ayant abouti à l’intégration des femmes dans le syndicat et dans la caisse d’entraide et de solidarité. Correction des écarts de salaire dont les femmes étaient victimes. Promotion des femmes à des postes de responsabilité. Diagnostic visant l’identification des opportunités en fonction des différentes catégories de personnels. Amélioration des équipements et du mobilier pour de meilleures conditions de travail et l’épanouissement du personnel. Organisation et renforcement des capacités du collectif des femmes. Satisfaction des attentes spécifiques des femmes à travers la recherche de financement et de partenariat. 26 9. Typologie des structures selon le profil genre A l’issue de l’audit et des enquêtes qui ont été menées, les structures du MCGCV peuvent être classées en trois groupes en fonction de leur niveau d’intégration des questions de genre. Chaque groupe correspond à un type de profil : positif, intermédiaire et négatif. Le profil positif traduit d’abord la situation d’une structure pour laquelle l’intégration du genre est explicitement mentionnée dans ses textes de création et ses mandats. Par ailleurs, cette situation se traduit également par une sensibilité effective d’une grande partie du personnel au genre et par sa manifestation dans le fonctionnement et l’organisation de la structure. De ce fait, il y a une bonne intégration du genre au sein de l’organisation, ainsi que des attitudes et dispositions favorables des différentes catégories de personnels à ériger le genre en principe de fonctionnement. Le profil intermédiaire correspond à la situation d’une institution dont les mandats et les textes de création et d’organisation n’indiquent pas explicitement la prise en compte du genre. Toutefois, les pratiques réelles et quotidiennes de l’institution indiquent de nombreuses initiatives qui contribuent fortement à l’équité et à l’égalité de genre. Le profil négatif, quant à lui, manifeste généralement une situation dans laquelle ni les textes ni les pratiques réelles au niveau de la structure ne traduisent une sensibilité au genre. De ce fait, les structures au profil genre négatif se caractérisent par l’existence de disparités très visibles entre les deux sexes, et plus généralement entre les différentes catégories socioprofessionnelles, mais aussi un défaut de prise en compte du genre. L’analyse de la situation du Ministère montre que, de manière générale, la grande majorité des structures du MCGCV a un profil genre soit intermédiaire soit négatif, à l’exception d’un très petit nombre de structures dont le profil genre est assimilable au profil positif. Types de profil Positif Intermédiaire Indicateurs Intégration du genre dans les mandats, missions, textes portant création et organisation et visions de l’institution. Existence d’une budgétisation sensible au genre Participation effective et équitable des femmes et des hommes. Bonne connaissance de la problématique du genre par le personnel de manière générale. Bonne sensibilisation des agents sur les questions de genre. Existence d’une cellule focale genre fonctionnelle. Existence de plusieurs mécanismes internes d’intégration du genre. Manque d’inscription explicite et formelle du genre dans les mandats et les textes portant création et organisation de l’institution mais existence de réels efforts et de pratiques concrètes favorables à l’intégration du genre. Bonne sensibilisation d’une partie du personnel sur les questions du genre, notamment le management, le 27 Négatif personnel technique et l’encadrement. Absence totale du genre dans les mandats, missions et textes de création et d’organisation de l’institution. Absence de mécanismes d’intégration du genre. Absence de volonté des supérieurs hiérarchiques pour l’intégration du genre. Fort déséquilibre dans la composition par sexe du personnel. Problématique du genre absente des interventions. Niveaux de connaissance et de compétence du personnel en matière de genre globalement faibles. 10. Synthèse des problèmes identifiés Suite à l’audit, plusieurs problèmes pouvant constituer des obstacles à l’institutionnalisation du genre ont pu être relevés. On peut les résumer comme suit : l’antériorité de la plupart des textes et décrets de création et d’organisation des structures du Ministère par rapport à l’avènement à la problématique de l’intégration du genre ; l’absence de la question du genre dans les stratégies, programmes et objectifs de bon nombre de structures ; l’absence de statistiques et de données désagrégées tant au niveau du Ministère que de ses structures ; l’absence de ligne budgétaire destinée à la formation et au développement des compétences des agents ; la faiblesse actuelle des moyens financiers, humains, matériels, etc. dans la plupart des structures du Ministère ; l’insuffisance des formations portant sur le genre au niveau du Ministère mais aussi d’une stratégie de renforcement des capacités des agents du département pour soutenir l’intégration dans les interventions et les programmes ; Le faible niveau de connaissance et de compréhension de la problématique du genre dans certaines structures ; l’absence d’un dispositif de suivi-évaluation de l’intégration du genre dans la plupart niveau des structures du Ministère. III. RECOMMANDATIONS ISSUES DE L’AUDIT Outre l’identification des principaux problèmes, l’audit a également permis de recueillir diverses recommandations. Celles-ci s’adressent aussi bien au niveau central (en l’occurrence le cabinet) qu’aux structures sous tutelle. Par ailleurs, les recommandations portent sur plusieurs domaines. Celles-ci ont été classées par thème et se rapportent principalement aux ressources humaines et au management, aux budgets et à la planification, à la communication, au cadre règlementaire et enfin au cadre de collaboration et de partenariat. 28 Ressources humaines et management Elaborer une politique de gestion des ressources humaines sensible au genre. Former tous les agents sur les questions de genre et mettre à leur disposition des outils d’intégration et de suivi-évaluation. Budgets, plans de travail Renforcer les moyens financiers et matériels des CCR pour leur permettre d’assurer efficacement leurs activités de programmation et de promotion. Développer la recherche de partenaires pour une plus grande mobilisation des ressources. Communication Améliorer la communication sur la problématique du genre. Développer au niveau du Ministère une stratégie commune visant à favoriser une bonne connaissance des questions de genre dans l’ensemble des directions, services et établissements publics rattachés au Ministère. Cadre règlementaire Proposer l’intégration du genre dans les textes portant création, organisation et fonctionnement des structures rattachées au Ministère ; cela peut se traduire au niveau opérationnel à travers la définition d’objectifs et d’indicateurs en matière de genre. Cadre de collaboration et de partenariat Assurer une meilleure collaboration entre la DEEG et les autres démembrements du Ministère pour une prise en compte effective du genre dans leurs activités. Définir des stratégies adaptées (ressources, objectifs et indicateurs) en matière d’intégration du genre dans toutes les interventions. 29 CONCLUSION GENERALE [faire une conclusion spécifique à la partie audit] L’institutionnalisation est considéré comme un moyen d’optimisation et de maximisation des moyens et des résultats au sein des structures, mais également comme un long processus de renforcement des capacités en genre de l’ensemble des catégories de personnels. Les attentes des agents vis-à-vis de l’audit de genre ont pu être identifiées à l’issue. Il s’agit de : - - favoriser une meilleure intégration du genre au niveau central et dans toutes les structures ; favoriser une meilleure visibilité de la manière dont le genre est pris en compte ou non au niveau central et au niveau des démembrements ; favoriser la prise de décisions fortes au niveau du cabinet afin de montrer l’intérêt du Ministère pour l’intégration du genre ; apporter plus d’éclairage par rapport aux questions liées au genre ; favoriser l’identification de moyens visant le renforcement des capacités pour une meilleure prise en compte du genre ; favoriser l’amélioration des moyens techniques, financiers et logistiques des structures du Ministère dans la perspective d’une meilleure intégration du genre ; permettre l’amélioration de la communication sur le genre ; permettre la sensibilisation des staffs de direction, des personnels ainsi que des partenaires en vue d’une meilleure connaissance des enjeux de l’intégration transversale du genre ; aboutir sur la capacitation du personnel sur les questions de genre ; donner lieu à des séances de renforcement de capacités du personnel pour l’élaboration de projets intégrant la dimension genre ; favoriser la formation des agents sur les procédures de programmation et de budgétisation sensibles au genre ; permettre l’identification des impacts de l’intégration du genre sur l’atteinte des objectifs internes et externes des structures du Ministère. Compte tenu des forces déjà identifiées ainsi que des contraintes à lever (ou problèmes identifiés), le plan d’institutionnalisation a pour objectif l’intégration transversale du genre au sein du Ministère dans un délai de deux (2) ans. Structuré autour de valeurs, de principes directeurs, d’orientations stratégiques et d’un plan opérationnel comprenant plusieurs composantes programmatiques, le plan d’institutionnalisation propose des actions concrètes et prioritaires permettant de répondre aux attentes et de lever les contraintes. 30 ANNEXES Calendrier d’exécution de l’audit ACTIVITES Rencontre préliminaire avec la DEEG Finalisation et signature du contrat Démarrage effectif de l’audit Rencontre de présentation du consultant aux autorités du Ministère Atelier méthodologique Réunion pour la construction de l’échantillon et le choix des unités primaires d’enquête Première séance de travail de l’équipe d’animation Deuxième séance de travail de l’équipe d’animation Troisième séance de travail de l’équipe d’animation Réalisation des entretiens au niveau des structures Entretiens à l’ENA Entretiens à la DCV Entretiens à la DA Entretien à la MCDS Entretiens à la DEEG Entretiens au CCR Blaise Senghor Entretien au SEPP Entretien à l’APROSEN Entretiens au BSDA Entretien à la DRAFAE Séance de travail avec le service des ressources humaines du MCGCV Entretiens au SCORD Entretiens au CCR de Ziguinchor Entretiens au CCCR de Saint-Louis Entretiens au MSAD de Thiès Envoi du rapport préliminaire à la DEEG et aux membres de l’équipe d’animation Atelier de partage des résultats préliminaires Finalisation du rapport Atelier final DATES 15 juillet 2011 29 juillet 2011 1er août 2011 1er août 2011 05 août 2011 08 août 2011 17 août 2011 24 août 2011 07 septembre 2011 Du 05 septembre au 23 septembre 2011 05 septembre 2011 05 septembre 2011 07 septembre 2011 09 septembre 2011 09 septembre 2011 12 septembre 2011 12 septembre 2011 14 septembre 2011 14 septembre 2011 16 septembre 2011 16 septembre 2011 16 septembre 2011 19 septembre 2011 21 septembre 2011 23 septembre 2011 12 octobre 2011 19 & 20 octobre 2011 31 Liste des documents consultés ENA - Décret portant sur la création, l’organisation et le fonctionnement (1995) ; Liste des vacataires pour l’année budgétaire 2011 ; La liste des agents de l’ENA (2010-2011) ; L’organigramme ; Programmes d’activités et d’utilisation des crédits de la gestion 2011 ; La Conférence Mondiale sur l’éducation artistique ; Formulaire de proposition de projets ; Note de service concernant l’instauration du système des Unités de Valeur (UV) ; Le projet de Réforme structurelle et pédagogique (phase d’expérimentation sectorielle initiée au département de Coupe, Couture et Mode (DCCM) ; Schéma de parcours dans le domaine de la formation artistique ; « L’appui à la formation à l’ENA : projet d’Equipement en matériels techniques et logistiques » ; Guide du chef de département ; Le magazine de l’ENA ; Pour la ville, les signes, Dakar 2010 Document relatif aux séminaires ; Document relatif aux recrutements ; Document relatif aux filières ; Pour la ville, les signes, Dakar 2010 ; SSL - Document d’orientation stratégique. - Présentation de la Direction des arts ; Les manifestations subventionnées pour l’année 2011 ; La liste des partenaires ; La liste des mécènes ; La liste des grandes manifestations subventionnées en 2010 ; Le BEMA (bureau export de la musique africaine) ; « Fête de la musique » du mardi 21 juin 2011 ; Le 3ème festival des arts nègres (programme) ; Pour le forum du FESMAN (17 décembre 2010) ; Pour la journée mondiale du théâtre (27 mars 2011) ; La journée internationale de la danse. DA DLE - La note d’orientation (missions, organisation et plan stratégique) ; L’organigramme (la situation des agents) ; Le projet de budget 2012 ; Le compte rendu d’activités. 32 FESNAC - La note de présentation du FESNAC. DCV - Projet d’arrêté portant organisation de la direction ; La présentation générale de la direction ; La liste nominative du personnel de la direction ; Les projets envisagés ou en gestation ; La lettre de politique sectorielle pour l’amélioration du cadre de vie ; Les crédits ouverts au titre de l’année budgétaire 2011. DCI - Projet d’arrêté portant organisation de la direction de la cinématographie ; La situation administrative du personnel de la direction ; Le programme d’activités de la direction ; La cadre opératoire de la politique de relance de l’industrie cinématographique sénégalaise ; Le tableau des projets ; Le projet de production, de restauration, de conservation et de diffusion d’archives audiovisuelles et cinématographiques (janvier 2011) ; La présentation du centre panafricain du cinéma et de l’audiovisuel de Dakar. CCBS - Présentation et missions ; Personnel ; Projet de promotion du théâtre à travers la formation, la création et la diffusion ; La bibliothèque publique comme moyen de promotion du livre et de la lecture ; Projet d’organisation d’un salon régional du livre au centre culturel Blaise Senghor du 03 au 06 novembre 2010 ; Volet cinéma ; Projet « ateliers d’expression artistique pour enfants ; Supports d’information et de promotion. BSDA - Rapport d’activités 2010 ; Plan d’action 2011 ; Organigramme ; Guide du droit d’auteur ; Guide de présentation du BSDA ; Loi 2008-09 du 25 janvier 2008 sur le droit d’auteur et les droits voisins au Sénégal. MSAD de Thiès - Décret 73-61 du 19 décembre 1973 ; Liste du personnel et données statistiques ; Règlement d’établissement des MSAD ; Budget 2011 ; Feuille de route du directeur général (rapport d’activités) ; Projet-programme 2010-2013 des MSAD ; 33 - Projet « Sargal », édition 2011 ; Projet de formation aux métiers de la tapisserie, du tapis de sol, de la restauration et de l’élevage ; Document de politique sociale ; Compte prévisionnel des frais du personnel ; MSAD « Expertise et qualité pour un décor de rêve » ; Division Commerciale ; « Grattoir d’or », Olympiades des Arts Décoratifs de Thiès ; Politique de gestion des ressources Humaines ; Planning des départs à la retraite du personnel des MSAD ; Organigramme en vigueur et organigramme proposé ; Loi portant sur la création du MSAD ; Module de formation en élevage de volaille au collectif des femmes du MSDA ; Projet de décret portant règlement d’établissement des MSAD ; Liste des consultants ; Liste des participants aux sessions de formation des MSAD ; Planning des départs à la retraite ; Guide des MSAD. DPC - CD de présentation de la Direction du Patrimoine Culturel (Aout 2011) ; CD vidéo portant sur les rapports, sélection d’articles scientifiques ; CD vidéo portant sur la présentation des écosystèmes ; CD vidéo ; Journées nationales du Patrimoine du 13 au 15 mai 2005 ; Journées nationales du Patrimoine du 16 au 18 juin 2006 ; APROSEN - Projets et programmes de l’APROSEN ; - Plan d’action 2011 ; - Projet de décret portant sur la création et fixant les règles d’organisation et le fonctionnement ; - Etude pour la mise en œuvre opérationnelle d’un système de gestion durable des déchets solides dans la ville de Kaolack (rapport d’étape, novembre 2007), tome I et II ; - Etude pour la mise en œuvre opérationnelle d’un système de gestion durable des déchets solides dans la ville de St Louis (rapport final), juillet 2008 ; - Etude pour la mise en place d’un système de gestion durable des déchets solides dans la ville de Touba (rapport final, juillet 2010) ; - Rapport de l’Atelier de planification de la stratégie nationale de gestion intégrée et durable des déchets solides au Sénégal (avril 2006) ; - Caractérisation de la décharge de Mbeubeuss (novembre 2008) ; - Etude pour la mise en place d’un système de gestion durable des déchets solides dans la ville de Mbour (décembre 2009) ; - Etude pour la mise en place d’un système de gestion durable des déchets solides dans la ville de Tivaoune (rapport final, décembre 2009) ; - Etude pour le développement des filières de récupération et de valorisation des déchets solides ménagers et industriels banals de la région de Dakar (rapport final, 34 décembre 2009). DAGE - Liste du personnel ; Projet de loi des finances pour l’année 2011. DEEG - Décret de création de la DEEG ; PTA 2011 de la division « Appui à l’intégration du genre » ; PTA 2011 de la division « Renforcement des capacités » ; PTA 2011 global de la DEEG ; PTA 2011 de l’unité « Planification, suivi, évaluation et recherche » ; Stratégie du MIGRAFAE ; Plan de mise en œuvre de la SNEEG ; Rapport d’exécution du PMO-SNEEG 2009 ; Stratégie nationale de l’équité et de l’égalité de genre ; Système de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la SNEEG ; Argumentaire religieux chrétien sur l’équité de genre ; Argumentaire religieux musulman sur l’équité de genre ; Le genre c’est quoi ? L’institutionnalisation du genre ? SEPP - Cadre des dépenses sectorielles à moyen terme (CDSMT) 2012-2014 ; Décret de nomination du ministre ; Document de politique économique et sociale (DPES) 2011-2015 ; Extrait du rapport diagnostic du DSRP2 relatif à la culture ; TDR de l’étude complémentaire du sous-secteur de la culture DRAFAE - Liste du personnel ; Plan de travail 2011 ; Rapport de l’atelier de restitution de l’étude sur le « diagnostic des instruments juridiques relatifs à l’équité et à l’égalité de genre et au niveau d’application par le Sénégal » ; Compte rendu de la « réunion avec les associations africaines et étrangères basées au Sénégal », 05 janvier 2011 ; Diagnostic des instruments régionaux et internationaux en faveur de l’équité et de l’égalité de genre. Niveaux d’engagement et d’application par le Sénégal. DPEVU - Historique de la DPEVU ; Document relatif aux missions et objectifs ; Document relatif aux activités ; Document relatif au personnel. SRPD - Liste du personnel 35 MCDS - Liste des agents administratifs ; Liste du personnel contractuel ; Organigramme ; Programmes et projets prioritaires de la Maison de la culture Douta Seck ; Tableau récapitulatif du programme d’activités et d’utilisation des crédits de la gestion 2010 ; Fiche de présentation des programmes d’activités de la maison de la culture Douta Seck ; Fiche de tâche ; Fiche de pointage et de suivi ; Fiche de prestation de service des agents de la maison de la culture Douta Seck ; Fiche de planification ; Le journal du centre aéré n°03 et n°04 ; Le journal des enfants du Sénégal (JES), édition spéciale vacances 2009 ; Dépliant (3 volets) ; Dépliant (3 volets) : programme café des arts Douta Seck (février-mars 2010). Liste des participants aux ateliers et aux réunions. Atelier de partage de la méthodologie (05 août 2011) Prénoms et nom Oumar SECK Mamadou KEBE Daouda DIARRA Jacqueline NDIAYE Khote GUISSE Pierre Mame Bintou Ly DIEDHIOU Ousseynou WADE Diel Keffely WELE Souleymane NGOM Adama DIALLO Assane DIA Bara FAYE Tidiane DIALLO Nafissatou NDIAYE Elhadji Mansor Sy NDIAYE Demba NDIAYE Fatimata SALL Oumoul Khayri NIANG MBODJ Absa WADE NGOM Rouguiyatou NDIAYE Hamady BOCOUM Selly BA Structure SSL MCDS ENA BSDA MCGCV GNA Fonction Administrateur Directeur Directeur Juriste Conseiller technique Directrice SGBD MCGCV SCORD SCORD SRPD DLE ONS DEEG DPEVU FESNAC DCI DRAFAE Secrétaire général Conseiller technique Chef de service Animatrice culturelle Chef de service Chef de division Directeur Chef de bureau Chargé de mission Président CNO DEEG DCV DPC Directrice Economiste Directeur Consultante Directrice 36 Amadoune DIOP Rokhaya CISSE SOURANG Alioune DIAGNE Papa Baba NDIAYE Moustapha TAMBADOU Oumar BA Racine SENGHOR Sahite S. SAMB Ndiawar MBOUP DCV APROSEN DLE CCR Blaise Senghor MCGCV MCGCV DA MCGCV SEPP Directeur Chargée de programme Directeur Directeur Conseiller technique Assistant CT Directeur Directeur de cabinet Chef de service Réunion technique pour la construction de l’échantillon (08 août 2011) Prénoms et nom Nafissatou NDIAYE Alioune SARR Bakary DOUCOURE Oumoul Khayri MBODJ Absa NGOM WADE Magueye TOURE Souleymane NGOM Structure DEEG SEPP NAING DRAFAE DEEG MCGCV SCORD Fonction Economiste Consultant Directrice Directrice Conseiller technique Chef de service 1ère réunion de l’équipe d’animation (17 août 2011) Prénoms et nom Tiguida Traoré DIAHITE Structure ENA Oumou Kalsoum TALL Aïssatou Sène DIOUF DA Biennale des Arts Bakary DOUCOURE Absa Coulibaly BEYE Mame Salla FAYE GNA MCDS Ndiawar MBOUP Alioune SARR Boubacar O. THIOYE SEPP SEPP ONS Adama DIALLO Youssou SOUMARE Fatou Bintou SARR NIANG Fatimata SALL Ndeye Aminata DIAGNE SCORD BSDA DLL DCI DEEG Fonction Chef de division animation culturelle chargée de la communication Assistante Responsable manifestations interbiennales Consultant Responsable des expositions Chargée de la communication Chef de service Economiste Chargée de la communication Animatrice culturelle Directeur juridique Animatrice culturelle Responsable du bureau 37 Elhadj Mansor Sy NDIAYE Viviane FAYE MBENGUE Mame Fagueye BA Selly BA DPEVU CCBS Espace fagueye d’appui Chargé de mission Animatrice culturelle Styliste/costumière consultante 2ème réunion de l’équipe d’animation (24 août 2011) Prénoms et nom Mélanie Sadio GOUDIABY Youssou SOUMARE Absa Coulibaly Oumou Kalsoum TALL Tiguida Traoré DIAÏTE Aïssatou Sène DIOUF Bakary DOUCOURE Elhadji Mansor Sy NDIAYE Selly BA Aïssatou Teigne DIOUF NIANG Nafissatou NDIAYE Structure FESNAC BSDA GNA DA ENA BA Alioune SARR Sahite S. SAMB Absa WADE NGOM Oumoul Khayri NIANG Fatou Bintou SARR NIANG SEPP Cabinet du MCGCV DEEG DRAFAE DLL DPEVU DEEG DEEG Fonction Animatrice culturelle Directeur juridique Animatrice culturelle Assistante Chargée de communication Animatrice culturelle Consultant Chargé de mission consultante Chargée de communication Responsable du bureau de coordination/concertation Economiste DC Directrice Directrice 3ème réunion de l’équipe d’animation (07 septembre 2011) Prénoms et nom Structure Tiguida TRAORE DIAÏTE ENA Oumou Kalsoum TALL DA DIARRA Fatou FALL BA DAGE Mélanie GOUDIABY FESNAC Aïssatou SENE DIOUF Aïssatou DIOUF NIANG Nafissatou NDIAYE BA DEEG DEEG Bara FAYE Elhadji Mansor Sy NDIAYE Papa Alioune SARR DLE DPEVU SEPP Fonction Chargée de communication Assistante Animatrice culturelle Gestionnaire des industries culturelles Assistante Chargée de communication Responsable du bureau coordination/concertation Chef du bureau concertation Chargé de mission Economiste 38 Atelier de restitution des résultats préliminaires (19 & 20 octobre 2011) Prénoms et nom Bara FAYE Absa Coulibaly BEYE Sira CISS Nafissatou NDIAYE Structure DLE GNA SRPD DEEG Selbé DIOP FAYE DLL Mbaye THIAM Mamadou Oury BA Elhadji Mansor Sy NDIAYE Oumou Kalsoum TALL DIARRA Selly BA Bakary DOUCOURE Aïssatou DIOUF NIANG Mélanie SADIO GOUDIABY SRPD ENA DPEVU DA Fatou FALL BA Papa Alioune SARR Viviane Rachelle FAYE Adama DIALLO François Daour GUEYE Ndeye Aïda LATOUFFE DAGE SEPP CCBS SCORD DEEG MSAD DEEG FESNAC Fonction Chef de division concertation Assistante culturelle Animatrice culturelle Chef du bureau coordination/concertation Chef de division promotion du livre et de la lecture Attaché de presse Chef de la division recherche Chargé de mission Assistante Consultante Consultant Chargée de communication Gestionnaire des industries culturelles Animatrice culturelle Economiste Animatrice culturelle Animatrice culturelle Responsable UPSER Caissière 39