GAB EnQuete

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GAB EnQuete
CMJN
ISSN • 2230-133X
MARDI 22
AVRIL 2014
NUMÉRO 857
100 F
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TENSION SUR L’AXE DAKAR-BANJUL
APRÈS PLUSIEURS MOIS D’ABSENCE
Idy, feu sur le régime
et clin d’œil aux Wade
Jammeh
P.3
joue avec
Seydou Guèye : “C’est un
intermittent du spectacle”P. 4
le feu
EN COULISSES…
TENSIONS APR À GRAND-YOFF
Macky arbitre
entre Mimi Touré
et Adama Faye
ARGENT, DROGUE, FORCES OCCULTES...
Le Cardinal Sarr contre
les “vices du siècle”
P.7
L’Édito DE MAMOUDOU WANE
La “Lamb formula” !
Ndiouga Ndiaye (ex-ambassadeur) :
“Il n’y a pas de solution diplomatique à cette crise”
Représailles sénégalaises en vue
P.2,6-7
“Croire en la démocratie implique que l'on croie
à des choses plus hautes que la démocratie”.
(Ludwig Von Mises)
S
i l'adolescence est considérée comme une phase
complexe pour les jeunes des deux sexes, si elle est
vécue par les parents comme un vrai cauchemar,
c'est parce qu'elle est lourde de tous les dangers. Certains
ne s'en sortent malheureusement jamais et traînent les
séquelles d'une mauvaise négociation de cette phase-là,
leur vie durant. Cela ne concerne pas que les humains
mais aussi la démocratie, un système politique imparfait, si beau et si fragile à la fois...
(LIRE EN PAGE 4)
EN COULISSES
2
GAMBIE-SÉNÉGAL
Le Sénégal mijote une riposte
u'est-ce qui rend si amer le président Yaya
Jammeh au point qu'il décide d'engager un
bras de fer contre le Sénégal ? Si “l'homme
fort de Banjul” semble se cramponner sur le problème
des transporteurs qui avaient cessé d'emprunter le bac
pour protester contre les misères que leur font les
autorités gambiennes, ce n'est pas la seule raison du
raidissement des relations entre les deux pays. Il nous
revient en effet de bonne source que le président
Jammeh aurait sollicité le soutien du Sénégal et d'autres pays de la sous-région pour présenter sa candidature à la tête de la Cedeao, lors du dernier sommet qui
a eu lieu à Abidjan. Mais que sa volonté s'est opposée
au réalisme des chefs d'Etat qui ont compris que le
Président Jammeh allait marginaliser l'organisation et
Q
APR : Macky réconcilie
Mimi Touré et Adama Faye
Macky a reçu Aminata Touré et
Adama Faye, ensemble, avant-hier
dimanche, au palais. Les deux
ténors de l'Alliance pour la
République (APR) à Grand-Yoff ont
donc accepté de se passer le calumet de la paix que leur mentor de
chef de l’État leur a allumé, chacun
en tirant une bouffée. Pour dire que
Mimi et le frère de la Première
dame se sont rabibochés. Selon la
source qui donne l'info, le président
de l'APR leur a demandé de serrer
les rangs plutôt que de se tirer dans
les pattes, en direction des prochaines élections locales. D'autant
qu'à Grand-Yoff, l'adversaire est de
taille, puisqu'il s'agit ni plus ni
moins du maire de la ville de Dakar,
Khalifa Sall. Notre interlocuteur
d'ajouter que Adama Faye a présenté ses excuses au Premier
ministre et que les deux responsables apéristes ont décidé, devant le
président Macky Sall, d'unir leurs
forces pour la victoire de leur parti à
Grand-Yoff.
Wade menace Macky
le lui auraient fait savoir en aparté. Les Américains et
les Européens ne veulent en effet pas voir Jammeh en
peinture. Ce dernier voulait mettre en avant sa stature
de Président qui a le plus duré au “trône” dans la
sous-région. C'est finalement le président ghanéen qui
va être choisi, en l'absence d'ailleurs de Jammeh qui
avait boudé avant même la fin des travaux. Jammeh
en veut-il au Sénégal de ne pas avoir soutenu sa candidature ? En tout état de cause, le Sénégal, nous
assure-t-on de source digne de foi, est décidé à ne pas
laisser cette fois passer l'affront. Dans les tout prochains jours en effet, des mesures de représailles
devraient en effet être prises. Au plus haut niveau, on
n'a pas bien apprécié la décision prise par Jammeh de
fermer la frontière aux transporteurs...
Sall) que je ne souhaite pas qu'il y
ait un affrontement pour le pouvoir
au Sénégal, mais que, pour cela, la
démocratie doit revenir!'' Pour
Abdoulaye Wade qui annonce que
son retour au Sénégal est hautement politique, le président Sall
est conscient ''de la dégradation
politique, économique et sociale du
Sénégal''.
Arrivée de Me Wade,
les mises en garde du pouvoir...
L'arrivée annoncée de Wade à
Dakar ne laisse pas indifférentes les
autorités au plus haut sommet. Il
nous revient en effet qu'une mise
en garde a été transmise aux responsables du Parti démocratique
sénégalais (Pds) pour dire qu'aucune perturbation ne sera tolérée.
Si Me Wade aura droit, en vertu de
son statut d'ancien chef d'Etat au
salon d'honneur et autres us républicains, on prévient que s'il veut
verser dans le populisme ou
cherche à instaurer de la violence, il
aura alors l'Etat en face de lui. Le
scénario qui est pour le moment
prévu consiste à encadrer Me Wade
de l'aéroport à son domicile où il
pourra recevoir qui il veut. Mais ce
que les autorités ne semblent pas
vouloir tolérer, ce sont les manifestations publiques qui, selon elles,
peuvent déboucher sur de la violence. “S'il engage une bataille, il
trouvera l'Etat devant lui”, déclare
un ministre de la République, très
haut placé. Qui estime que le
Président Wade manque d'élégance
en parlant de retour politique, alors
qu'un ancien chef d'Etat de son âge
devrait plutôt avoir d'autre que de
s'occuper exclusivement de son
fils...
cadres du Ministère des Finances
et les cadres internationaux qui
sont dans les grandes institutions et
qui ont approuvé et décidé de
financer le PSE”, a fulminé M.
Diop. Et d’ajouter : “Le plus grave à
mon avis, c’est un acte anti-patriotique parce que voilà que nous
sommes allés chercher de l’argent,
10 000 milliards Cfa ; mais voilà
qu’un Sénégalais se réveille pour
dire que le PSE n’est pas bon. C’est
dire aux gens : prenez votre argent.
Ce n’est pas patriotique, surtout de
la part de quelqu’un qui est allé se
coucher à Saint-James, qui se
réveille à midi et qui ne travaille
pas.
Mankeur Ndiaye entretient
l'axe Dakar-Paris et...
Entre Dakar et Paris, tout semble
baigner. Et selon des sources
proches de l’Élysée et du ministère
français des Affaires étrangères, le
ministre sénégalais des Affaires
étrangères et des Sénégalais de
l'Extérieur, Mankeur Ndiaye, a été
reçu à la Cellule africaine de
l’Élysée, le vendredi 18 avril dernier, au 2, Rue de l’Élysée.
Auparavant, précisent les mêmes
sources, il était au Quai d'Orsay où
il a eu de longs entretiens avec la
nouvelle Secrétaire d'Etat française
chargée de la Francophonie et du
Développement, Mme Annick
Girardin, qui est attendue prochainement en visite au Sénégal. La
coopération franco-sénégalaise et
le prochain Sommet de la
Francophonie étaient au menu des
entretiens de Mankeur Ndiaye avec
ces autorités françaises.
...reçoit le Vice-ministre saoudien
des Affaires étrangères
Dans un entretien accordé avanthier au journal français Le Monde,
Me Abdoulaye Wade dont le retour
à Dakar est annoncé pour demain
mercredi 23 avril fait dans la
menace à peine voilée. ''Je veux la
paix et la démocratie mais, s'il persiste à maintenir des innocents en
prison, j'utiliserai tous les moyens
légaux pour combattre son régime'',
a annoncé l'ex président de la
République.
Continuant
ses
attaques contre le chef de l’État,
Wade soutient que si ce dernier a
mis en prison son fils, ''c'est parce
qu'il voyait en lui le seul rival capable de l'affronter en 2017', avant
d'ajouter : ''Je vais lui dire (Macky
Sortie d'Idrissa Seck,
Souleymane Jules Diop réplique
Après la sortie d’Idrissa Seck,
Souleymane Jules Diop n’a pas fait
dans la langue de bois pour apporter la réplique au maire de Thiès qui
a critiqué le gouvernement. Le
conseiller technique et chargé de
communication de la Présidence
pense qu'Idrissa Seck, en critiquant
le PSE, a non seulement insulté,
au-delà du gouvernement, les
Sénégalais mais n’est pas patriote.
“C’est une insulte suprême que de
dire à quelqu’un : vous n’êtes pas
responsable, vous êtes un incapable. Dans ce cas-ci, il a insulté tous
les cadres sénégalais qui ont participé au PSE, à son élaboration, les
Restons avec le ministre des
Affaires étrangères, Mankeur
Ndiaye, pour parler de la visite à
Dakar du vice-ministre des Affaires
étrangères du Royaume d'Arabie
Saoudite, Son Altesse royale le
prince Abdel Aziz Ben Abdallah
Ben Abdel Aziz, en visite au
Sénégal. Pour noter que le roi
d'Arabie Saoudite n'a pas envoyé
n'importe qui à Dakar, mais il s'agit
de son propre fils. Ce qui va sûrement raviver...des jalousies de la
sous-région. Citant l'hydraulique,
l'agriculture, les infrastructures, les
télécommunications, l'énergie, les
transports, l'habitat, la santé et
l'éducation comme secteurs cibles
de la coopération saoudienne,
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Mankeur Ndiaye a estimé que la
visite en Arabie Saoudite du
Président Macky Sall, en mai
2013, a permis de relancer la coopération entre Dakar et Riyad de
manière définitive et sur tous les
plans. Le vice-ministre des Affaires
étrangères du Royaume d'ArabieSaoudite a entamé, lundi, la
deuxième journée de sa visite au
Sénégal par un déplacement à la
Maison des esclaves de l'île de
Gorée, située à 3 km au large de
Dakar. Il a ensuite été reçu par le
Premier ministre Aminata Touré, et
par le président de l'Assemblée
nationale, Moustapha Niasse.
Abdel Aziz Ben Abdallah Ben Abdel
Aziz achèvera sa visite par une
audience avec le chef de l’État
Macky Sall.
Secrétariat général de l'OIF :
Trois candidats pour un fauteuil
Si en plus de relever le défi de
l'organisation, le Sénégal veut
honorer Abdou Diouf, Secrétaire
général de l'Organisation de la
Francophonie (OIF), au prochain
sommet de Dakar, cette rencontre
cache un autre enjeu, qui est de
taille. Il s'agit du remplacement de
l'ancien président du Sénégal au
secrétariat général de l'OIF. Le
poste est aujourd'hui convoité par
pas moins de trois candidats. Tous
de gros calibres, mais aussi tous
Africains. “Après le Mauricien Jean
Claude de L'Estrac, deux autres
candidats se sont officiellement
lancés dans la course à la succession de Abdou Diouf : Henri Lopes,
ancien Premier ministre congolais
(Brazzaville) et actuel ambassadeur
à Paris, et Pierre Buyoya, l'ancien
Président burundais, aujourd'hui
Haut représentant de l'Union africaine pour le Mali et le Sahel”,
nous apprend l'hebdo JA dans son
édition de cette semaine. Ce qu'il
faut retenir, c'est que l'homme de
lettres et diplomate congolais,
Henri Lopes, a une bonne carte à
jouer, cette fois-ci. Car il avait été
candidat en 2001, avec l'appui de
plusieurs pays africains... dont le
Sénégal, puisque le Président
Wade, selon lui, l'avait assuré de
son soutien et que le prédécesseur
de ce dernier, Abdou Diouf, lui avait
dit n'être pas candidat. La suite, on
la connaît. C'est Abdou qui, finalement, sera porté à la tête de l'OIF,
pour remplacer l’Égyptien Boutros
Boutros-Ghali.
Locales 2014 :
BBY freine l'ELAN à Fatick
La coalition Benno Bokk Yaakaar
(BBY) de la commune de Fatick
regroupée autour de l’APR, du PS,
de l’AFP, de la LD, du PIT, du RND,
du MSU s’est retrouvée pour une
liste unique aux élections locales
du 29 juin 2014, renseigne un
communiqué rendu public. C'est
conformément aux directives des
leaders respectifs de ces formations
politiques que “tous les obstacles
ont été levés et tout est rentré dans
l’ordre. Les contradictions ont pu
être arrondies dans l’intérêt de
chaque parti”, ajoute la même
source. C'est donc face à la presse,
dimanche 20 avril 2014, que “BBY
a scellé définitivement l’union
sacrée”. Des retrouvailles qui, selon
la source, “ont mis fin à la coalition
“Arc-en -ciel” qui était constituée
de ELAN de Sitor Ndour, du PS, de
la LD et du PIT”, pour donner un
nouvel élan au maire Matar Ba,
coordinateur du comité électoral
pour une victoire écrasante de BBY
au soir du 29 juin 2014.
Locales à Saint-Louis :
Abdel Kader Ndiaye fait
du charme à la vieille cité...
Le président du mouvement
citoyen Andado defar Ndar (ADN)
Abdel Kader Ndiaye s’est engagé à
reconstruire Saint-Louis en lui
redonnant le cadre urbain, architectural et culturel qui en faisait l’une
des villes les plus attrayantes de
l’Afrique de l’Ouest. Il effectuait sa
rentrée citoyenne, livrant son programme politique en vue des
locales, devant Mansour Faye et Me
Alioune Badara Cissé, assis côte à
côte. Abdel Kader Ndiaye a réussi à
réunir les “deux frères adversaires”
de l’APR. Et tous deux se sont
imprégnés de la décision ferme de
Kader Ndiaye de redonner à SaintLouis son statut de “ville moderne,
vivante et vibrante”. Ce dernier
s'est engagé à restaurer les fonctions des différents quartiers, surtout ceux défavorisés tels que Guet
Ndar, Pikine, Diaminar, Bango, qui
vont bénéficier d’un programme
spécial de développement. Le candidat à la mairie de Saint-Louis
compte une fois élu réhabiliter les
voies de circulation, restaurer le
cadre de vie, réaménager les quais,
lutter contre les inondations, et
assainir les berges, entre autres
objectifs.
...BBY choisit Me Moustapha Mbaye
tête de liste départementale
Les dés sont jetés pour le Conseil
départemental de Saint-Louis dans
la coalition Benno Bokk Yaakaar
(BBY). Le consensus a prévalu sur
le choix de Me Moustapha Mbaye
pour diriger cette liste. Ainsi, pour
les locales, Benno aura comme
candidat Mansour Faye pour les
municipales et Me Moustapha
Mbaye au département. Un terrain
que ce dernier connaît bien pour
avoir dirigé la liste victorieuse de
Bennoo Siggil Senegaal en 2009
pour le département de SaintLouis, devant les libéraux et autres
formations en lice. Pour les locales
2014, c’est le partenariat gagnant
PS-APR depuis les dernières législatives qui est reconduit, n'en
déplaise à certains responsables du
PS. Mais Me Moustapha Mbaye,
membre du Bureau politique, ne
semble pas être ébranlé par les
agissements divisionnistes. Le
secrétaire général de l’une des coordinations de Saint-Louis, coordonnateur adjoint de Vision socialiste
(cadres du PS), se dit déterminé à
mener la barque à bon port.
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numéro 857 • mardi 22 avril 2014
POLITIQUE
3
MACKY SALL, PSE, KARIM WADE, LOCALES…
Idrissa Seck fait feu de tout bois...
Après six mois d’absence du territoire national, l’ex chef du gouvernement est rentré samedi nuit à
Dakar. Un retour discret mais remarqué puisque le leader du parti Rewmi, à sa descente de l’avion,
a ouvert le feu sur le régime actuel.
SAMBA DIAMANKA
n ce début de soirée, un vent frais
souffle aux environs de l’aéroport
Senghor. Comme d’habitude, les
passagers armés de leurs valises se bousculent dans le hall d’embarquement sous
l’œil vigilant des hommes de sécurité. Non
loin de là, près de la salle d’honneur, en
tenue traditionnelle et le regard fixé sur
l’horizon, patiente Thierno Bocoum,
député et chargé de communication du
E
parti Rewmi. Il fait le pied de grue “depuis
des heures” dans l’attente d'un vol en provenance de Paris et duquel Idrissa Seck
devrait débarquer. “Nous avons choisi de
faire dans la discrétion dans l’accueil de
notre leader. Ainsi, aucun préparatif n’a
été envisagé pour son retour au Sénégal,
après six mois de séjour studieux en
France”, affirme t-il avec verve.
Malgré tout, le retour de l’ex Premier
ministre n’a pas échappé à la dizaine de
journalistes présents sur les lieux, ainsi qu'à
certaines figures de l’opposition venues
saluer leur ancien compagnon au sein du
PDS. “Nous sommes ravis d'être là pour
accueillir Idrissa Seck, qui était un frère de
parti, affirme Bara Gaye, membre du Pds.
Je suis là pour lui témoigner mon soutien et
mon amitié, car il a décrié mon arrestation
arbitraire par Macky Sall”, ajoute l'ex président des jeunesses libérales.
Près d'un quart d'heure d'attente plus
tard, journalistes, cameramans, photographes, etc., ruent dans la salle à toute
MCA SENEGAL RECRUTE
Un Conseiller Juridique
CONTEXTE
Dans le cadre du Compact conclu avec le Millenium Challenge Corporation des Etats-Unis
d’Amérique, le Gouvernement du Sénégal a bénéficié d’une subvention de $540 millions valable
sur cinq ans. Le but du Compact est la réduction de la pauvreté à travers une croissance économique forte et durable soutenue par l’investissement privé. Le programme comporte un projet
routier et un projet d’irrigation et de gestion des ressources en eau.
Dans la mise en œuvre du Compact du Sénégal et dans la perspective de la clôture du
Programme en septembre 2015, le MCA-Sénégal, recrute un deuxième Conseiller Juridique pour
l’aider à mieux se préparer face à ses différentes obligations.
1) Principales tâches et responsabilités
•
S’assurer que les activités qui lui sont confiées, sont conformes avec: (i) les obligations
de MCA-SÉNÉGAL contenues dans le Compact ou autrement déléguées au MCA-SÉNÉGAL par
le Gouvernement, (ii) tous les accords supplémentaires conclus dans le cadre du Compact
(“Accords Supplémentaires”), (iii) les lois et règlements en vigueur au Pays SÉNÉGAL et (iv)
toutes autres lois, règlements et accords ;
•
Donner des avis sur les questions juridiques et veiller à leur règlement lorsqu’elles surviennent ; cela peut inclure l’élaboration et la soumission de rapports recommandant des solutions, sur une base périodique, lorsque ceux-ci identifient un problème rencontré par le MCASénégal ;
•
Appuyer l’élaboration et la mise en œuvre des procédures pour les réunions du Conseil de
surveillance du MCA-SÉNÉGAL, ainsi que pour tous les actes de gestion du Compact y afférents
et les Accords Supplémentaires, y compris l’appui éventuel à la préparation de comptes rendus
des réunions du Conseil de Surveillance ;
•
Donner des avis au Conseil de surveillance, à la Direction générale et au personnel du
MCA-SÉNÉGAL en matière d'emploi, y compris sur la rédaction, la compréhension des termes et
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allure. Au fond du bâtiment, apparaît une
ombre, sous les applaudissements d’une
poignée de militants qui ont fait le déplacement. C’est Idrissa Seck, leader de
Rewmi. Sous le feu des projecteurs et des
flashs, le visage barré d’un sourire qui laissé
éclater toute une dentition, l’ex-homme fort
du régime de Wade, en costume bleu, a du
mal à cacher ses émotions.
“Aucun discours n’est prévu”, prévient
un membre du protocole à sa sortie du
salon d’honneur. Mais devant la persistance des journalistes, “Mara” accepte de
prêter au jeu question-réponse de ces derniers. Justifiant sa longue absence du territoire national, le maire de Thiès parle de
“retraite studieuse”. “Je devais finaliser
une partie de mon travail à l’international.
Maintenant qu’il est terminé, je suis
revenu au Sénégal pour contribuer à son
redressement”, déclare-t-il. Assurant ses
militants qu’il se “porte très bien”, il a
ensuite attaqué Macky Sall et son gouvernement.
“La seule chose qui me rend malade,
c’est la carence du gouvernement actuel
à prendre en charge correctement les
préoccupations du peuple sénégalais.
Vous savez, en deux ans, il n’a même pas
pu finaliser les chantiers qu’il a hérités de
son prédécesseur. Donc s’il vient après
promettre de construire le Sénégal, cela
pose problème”, soutient-il avec un brin
d’ironie.
“Le PSE n'est pas sérieux”
Dans sa lancée, le leader de Rewmi a
assimilé le Plan Sénégal Emergent (PSE)
à un “cirque”. “J’ai vécu avec beaucoup
de tristesse le cirque qu’il a organisé à
Paris à coup de centaines de millions pour
célébrer un projet qu’il a acheté à un cabinet privé à coût de milliards. Cela ne peut
pas tenir lieu de programme de développement économique. Donc le PSE ce
n’est pas quelque chose de sérieux et les
derniers chiffres de croissance sont un
sévère rappel à l’ordre”, indique-t-il.
S’agissant du dossier Karim Wade,
Seck en a dénoncé la politisation.
“J’espère que la justice fera éclater la
vérité et j’exhorte toute la classe politique
a se garder de tout jugement sur cette
affaire
d'enrichissement illicite”.
Toutefois, il demande à être édifié sur l’origine de la fortune “supposée” du
Président estimé à plusieurs milliards de
francs Cfa. Une fortune que “ses revenus
depuis son entrée à Petrosen jusqu'à son
poste à l’Assemblée nationale, pourraient
difficilement justifier.” Donc, iindique-til, “S’il y a traque, pourquoi Macky doit
être épargné, s’interroge Idrissa Seck ? Il
ne doit pas y avoir deux poids deux
mesures”.
Sur un autre registre, l’ex compagnon
de Me Wade n’exclut pas une alliance aux
locales avec certaines personnalités de la
majorité (Khalifa Sall, Cheikh Bamba
Dièye), ou de l’opposition (Pape Diop),
pour barrer la route au régime en place.
Mais à propos de ses “relations” avec son
ancien mentor, il s'est montré encore une
fois catégorique. “Je n’ai aucune relation
de quelque nature politique ni directe ni
indirecte avec ce dernier (Me Wade)”,
affirme-t-il. Même s’il ne compte pas se
rendre à l’accueil de l’ancien président à
l’aéroport demain, il dit lui souhaiter “la
bienvenue”.
la négociation des contrats de travail ;
•
Participer aux négociations, préparer et donner des avis sur tous les types de contrats à
exécuter par le MCA-SÉNÉGAL pour la mise en œuvre du Compact, ainsi que des Accords
Supplémentaires ;
•
Coopérer et conseiller les représentants du Gouvernement du SÉNÉGAL, y compris les
Ministères et les établissements publics administratifs sur les responsabilités du Gouvernement
définis dans le Compact et les Accords Supplémentaires; représenter le MCA-SÉNÉGAL devant
les tribunaux et au cours des procédures d’arbitrage ;
•
Exercer toutes autres responsabilités qui sont communément ou ponctuellement exercées dans la fonction de Conseiller Juridique ou pouvant être déléguées de temps en temps au
Conseiller Juridique par le Conseil de surveillance et la Direction générale.
2) Qualification/profil
•
Avoir un diplôme universitaire (Bac+ 5 ans minimum) en Droit privé ;
•
Au moins 8 années d'expérience pratique en juridiction, dans un cabinet juridique ou
comme Conseiller juridique ;
•
Avoir de l’expérience sur une gamme variée de questions juridiques, notamment sur le
Droit Commercial International, le Droit Bancaire, la Fiscalité, le Droit des Sociétés, le Droit des
Contrats, Le Droit du Travail, le Droit International Privé, le Droit International Public, le
Financement des Projets et l’Administration Publique etc ;
•
Expérience dans la gestion de contentieux sur contrats de travaux ;
•
La connaissance des contrats de type FIDIC serait un plus ;
•
Etre apte à travailler dans un contexte national aussi bien qu’international ;
•
Bonne connaissance de l'informatique ;
•
Maîtrise orale et écrite du français, une connaissance de l’anglais serait un atout.
CONDITIONS DE SOUMISSION DE CANDIDATURES
Les documents à fournir par les candidats devront comprendre au moins :
1. Une lettre de motivation (deux pages maximum) ;
2. Un curriculum vitae (CV) faisant état du parcours scolaire, des diplômes obtenus, de toute
expérience professionnelle par ordre chronologique inversé, des compétences linguistiques et de
tout autre titre (ou certification) professionnel ;
3. Tous les justificatifs des informations contenues dans le CV doivent être produits (copies
non légalisées des diplômes, des certificats ou attestations de travail et stages…).
La date limite pour la réception des dossiers est fixée au mercredi 07 mai 2014 à 17h 00 GMT.
Les dossiers de candidatures doivent être obligatoirement transmis par courrier postal à :
MCA Sénégal - BP : 45002 Dakar Fann ; Dakar - Sénégal
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés pour un entretien. Débutant : s’abstenir
numéro 857 • mardi 22 avril 2014
POLITIQUE
4
SEYDOU GUÈYE, PORTE-PAROLE DE L’APR
ÉDITO
PAR MAMOUDOU WANE
“Idrissa Seck se comporte
La “Lamb formula” !
en intermittent du spectacle”
“Croire en la démocratie implique que l'on croie à des choses plus hautes
que la démocratie” (Ludwig Von Mises).
Après la sortie au vitriol d’Idrissa Seck, Seydou Guèye, contre-attaque. Dans cet entretien accordé
à EnQuête, le porte-parole de l’APR assimile les critiques de l’ancien Premier ministre à de
“l’enfantillage” et met en garde l'ex-président Wade.
PAR DAOUDA GBAYA ET MOMAR DIENG
De retour à Dakar, Idrissa Seck
s’en est durement pris au président
Macky Sall dont il constate la
“carence et l’incapacité à prendre
en charge les préoccupations des
Sénégalais”. Votre réaction
J’ai envie de dire que la seule chose
qui le rend malade, c’est de n’avoir
pas été le 4e président de la
République du Sénégal. Idrissa Seck
est un homme qui s’est engagé dans
l’opposition ; ce qui justifie cette frénésie de la critique sur l’action
publique. Mais nous lui rappelons
qu’une critique, pour être utile, doit
être fondée sur des faits objectifs. Il
parle de carence, ce sont des catégories génériques, des concept-valises
dans lesquels on peut tout mettre.
Plus sérieusement, ce qui me rend
malade par contre, c’est qu’Idrissa
Seck se comporte en intermittent du
spectacle puisqu’il a une action totalement orientée vers la critique. Nous,
nous faisons de la politique parce que
c’est l’action. Une action au cœur de
laquelle nous inscrivons les préoccupations des Sénégalais.
personne n’est autorisé à blanchir où
à condamner si ce n’est la justice du
Sénégal.
Karim Wade et Macky Sall
semblent être dans le même sac
puisqu'il estime que les différentes
fonctions occupées par le
président ne justifient pas
son patrimoine déclaré.
Vous savez, entre Idrissa Seck et
l’argent, c’est un traumatisme pour
les Sénégalais. Si lui s’estime expert
en évaluation financière de patrimoine, moi, je ne le suis pas. Il a une
sorte d’obsession maladive par rapport à l’argent. Nous ne sommes pas
en politique pour ces questions-là.
Deux arrivées, celle de Seck, puis
celle de Wade, demain. Est-ce une
nouvelle étape de surchauffe qui
va s’ouvrir pour le Sénégal ?
Sur l’affaire Karim Wade, son
opinion est que la justice aurait
dû trouver des preuves contre
lui d’abord, avant de le mettre en
prison. N’est-ce pas une critique
fondée ?
Je connais la Justice du Sénégal
suffisamment sérieuse, indépendante, pour ne pas s’amuser à garder
dans le lien de la prévention un
homme, quelle que soit sa catégorie
sociale, sans preuve. Au contraire, on
devrait se féliciter de la bonne marche
de la Justice, malgré les différentes
controverses et polémiques. Une
séquence close, celle de l’instruction,
une autre devant être ouverte, celle du
jugement. Je pense que les droits de
la défense ont été garantis pendant
l’instruction, et ils le seront, incontestablement, durant la phase du jugement. Nous sommes dans un pays où
Cela va-t-il pousser le régime à se
réajuster d'une certaine manière ?
Le régime se réajuste non en fonction du spectaculaire, mais de l’impact qu’il recherche par rapport à la
politique qu’il mène. L’indicateur de
l’action gouvernementale pour son
efficacité, c’est la satisfaction optimale des besoins des populations.
C’est l’adresse qu’il faut mettre dans
la conduite des projets, pour que ce
que nous faisons le soit de façon qualitative. Ce n’est pas par la gesticulation et les vociférations que nous
conduisons le navire sénégalais.
Ne craignez-vous pas que Seck et
Wade capitalisent sur l’insatisfaction
d’une certaine frange de la société
par rapport à la gouvernance Sall ?
Nous ne sommes plus de l’époque
où l’opposition peut capitaliser sur les
échecs du pouvoir, puisque nous
sommes loin des échéances électorales. Malheureusement, si c’est ça
leur stratégie, elle est très mal orientée parce que le gouvernement est en
train de réussir des choses contrairement à ce qu’ils pensent. Certes, il
reste beaucoup de choses à faire
(mais) les actes inauguraux indiquent
aux Sénégalais que nous sommes
dans la bonne voie.
Il a aussi remis en cause la
pertinence du PSE qu'il juge “pas
sérieux”, destiné à “célébrer une
vision qu’il (Macky) a achetée à un
cabinet privé à coup de milliards
de Francs Cfa”.
Nous ne sommes pas du tout
impressionnés par ses qualités de
devin puisque lui-même avait prédit
qu’il allait être le 4e président de la
République du Sénégal. L’histoire l’a
démenti ; les Sénégalais en ont
décidé autrement. Je ne parie pas un
seul Kopeck sur sa divination.
cle, dans le débat public. Je ne pense
pas qu’au-delà du symbolique et de la
nostalgie un peu fétichiste, qu’il y ait
un quelconque impact sur le cours
normal de notre vie politique.
Je ne pense pas que des personnes
qui ont un peu séjourné dans les pays
froids peuvent revenir chauffer notre
pays. Je crois qu’ils sont un peu ankylosés par l’hiver. Nous n’avons pas
besoin de surchauffer dans notre
pays. Nous ne sommes pas préoccupés au Sénégal par le spectaculaire.
En politique, ce n’est pas la principale
indication. Nous sommes intéressés
par ceux qui peuvent apporter une
plus-value, par leurs critiques
constructives, au développement du
Sénégal. Nous sommes intéressés par
les porteurs d’idées qui devront faire
avancer le projet du Plan Sénégal
émergent. Maintenant, qu’on joue à
faire peur aux Sénégalais ou à soimême, c’est de l’enfantillage.
Que vous suggère le message
que Wade voudrait transmettre
aux Sénégalais à la place
de l’Obélisque ?
Nous attendons de lui qu’il fasse un
message d’un bon père de famille,
d’un homme préoccupé par la stabilité du pays, de l’unité nationale et
l’avenir du Sénégal. Et non pas par
des avanies partisanes, crypto-personnelles.
Pourrait-il être influencé par des
radicaux du PDS dans un discours
va-t-en guerre ?
C’est sa propre famille, c’est à lui de
la gérer, de remettre dans l’ordre les
déviants. Nous n’attendons pas de lui
qu’il appelle à la subversion puisque ça
n'est plus de son âge. Ce ne sera ni de
son rôle, ni de son statut.
Va-t-on, selon vous, vers une
opposition plus radicale contre
votre pouvoir ?
Le sort de Karim Wade se
négocie-t-il avec le pouvoir ?
(Il coupe). Vous avez l’opposition
qui fait son travail avec sa stratégie,
son tempérament, sa détermination
au combat. Elle le fait dans l’hémicy-
(Il durcit le ton). Mais l’affaire
Karim Wade ne se négocie pas. C’est
une affaire qui est entre les mains de
la justice. Le pouvoir exécutif n’a
www.enqueteplus.com
i l'adolescence est considérée comme une phase complexe pour les
jeunes des deux sexes, si elle est vécue par les parents comme un
vrai cauchemar, c'est parce qu'elle est lourde de tous les dangers.
Certains ne s'en sortent malheureusement jamais et traînent les séquelles
d'une mauvaise négociation de cette phase-là, leur vie durant. Cela ne
concerne pas que les humains mais aussi la démocratie, un système politique imparfait, si beau et si fragile à la fois...
Le Sénégal est sans doute un cas d'école car nous avons encore du mal
à bien grandir avec notre... si chère démocratie chantée sur tous les tons.
A bien traquer le discours politique et même celui produit par le citoyen
lambda (wax sa xalaat), nous avons l'impression d'être encore au Moyenâge de la politique, au sens noble du terme. L'espace public tout entier
semble s'engluer dans la bave et l'invective. Le consensus se négocie aux
forceps. Un responsable politique a-t-il besoin de marquer son territoire,
surtout dans le contexte actuel de compétitions locales, qu'il s'en va puiser
son inspiration dans le lexique le plus ordurier possible. Le niveau de discours, les “mots clefs” de cette quête assoiffée d'influence et de pouvoir,
sont bien souvent des injures, des dénigrements et même des “fables”
créées de toutes pièces pour flinguer un adversaire gênant. En plein dans
le mile, l'effet est souvent désastreux. Lorsqu'on l'atteint, les ravages sont
visibles. Ainsi, les partis politiques qui étaient jadis des creusets d'éducation, au point de formater idéologiquement des générations de citoyens,
tendent de plus en plus à devenir des espaces plutôt influencés par la culture de l'arène : la “lamb formula” !
S
Les médias en rajoutent
On avait pensé qu'avec la chute de Wade, la page allait être tournée, mais
que non... Moustapha Niasse a d'ailleurs été un des derniers cobayes de
cette “expérimentation” qu'il avait été rudoyé par... un certain Moustapha
Cissé Lô dont le nom sonne aussi...El Pistolero. Il n'est pas le seul, car pour
liquider Abdoul Mbaye, il a fallu chercher l'inspiration jusque dans le
désert... tchadien. Abdoul Mbaye lâche-t-il la barre si glissante de la
Primature qu'on ne parle même plus de lui. Les faits gravissimes qu'on lui
a opposés pendant des mois n'existent subitement plus. Dans la guerre
pour le pouvoir, tous les moyens semblent bons pour liquider un adversaire
gênant. Les médias ne viennent malheureusement pas tamiser ; ils en
rajoutent, avec l'effet grossissant de certaines revues de presse qui nous
confortent aussi dans l'idée que nous sommes en plein dans l'ère de la
“démocratie du bruit”, de la “Fitna” et de la mise en scène.
Certains diront que le ver est dans le fruit, que c'est notre culture. C'est
vrai qu'hier, Zoss a cassé le doigt de Gouy Gui. Il n'y a pas eu de combat
mais le public n'a pas semblé trop mécontent ! Des fumigènes et pétards
ont même été allumés pour savourer la “victoire” de Zoss.
Mais plus sérieusement, il faut soupçonner le président Me Wade d'avoir
inauguré cette séquence historique en chauffant la rue chaque fois qu'il l'a
voulu. Cette politique du turbo est d'ailleurs la véritable génitrice des différents gouvernements d'union nationale d'avant 2000. Diouf qui avait une
peur bleue du feu et du bruit, avait fermé les yeux sur tout, y compris l'assassinat de Me Babacar Sèye. L'arrogance peut aller jusque dans le fait
d'imposer de nouvelles règles électorales, en jouant sur sa majorité mécanique qui obéit au claquement de doigt...Mais c'est un bien autre débat...
Assumer notre leadership
Pourtant le Sénégal a aujourd'hui des “médailles” à exhiber, après
près de 15 ans d'expérimentations réussies d'alternances au niveau
central du pouvoir comme au niveau décentralisé (mairie de Dakar). Il
va bien falloir, avec le niveau d'évolution de notre démocratie, travailler
à rendre nos atours plus policés. Bref, il faut assumer notre statut de
leader dans ce domaine. L'assumation signifie bannir la violence verbale
du champ politique et encourager les échanges qui font bouger la
machine, surtout celle économique. Ne faut-il pas encourager et même
provoquer, par une politique volontariste, une autre façon de faire, autre
que celle...musculaire. Le lexique “Yen a marre” qui fait encore des
émules, n'avait de sens que parce que Me Abdoulaye Wade voulait
confisquer le pouvoir au profit de sa famille. Lorsque le système de
libertés que garantit la démocratie est menacé dans ses fondamentaux,
chacun a le droit de défendre son espace vital, y compris par la force
physique. Mais lorsque rien de spécial ne se passe, et qu'un gouvernement déroule son programme en attendant les élections, rien ne doit
justifier les “aboiements” inutiles. Le cardinal Théodore Adrien Sarr en
parle avec raison dans son discours de Pâques. Puisse-t-il être entendu
et compris ! Allelua !
numéro 857 • mardi 22 avril 2014
POLITIQUE
5
GOUVERNANCE DE MACKY SALL
Taxaw Temm fustige
la patrimonialisation du pouvoir
Ex-membre de la majorité présidentielle, le Pr Ibrahima Fall et son mouvement ne reconnaissent
plus Macky Sall dont “les parents” ont fait irruption dans le champ politique “dans un parfait
maillage du territoire national”.
Matel BOCOUM
es mots sont durs. Le professeur Ibrahima Fall (photo) juge
que le nouveau régime, loin de
poser des actes porteurs de développement et de morale, est en train d’encourager la confiscation du pouvoir et
des leviers qui en permettent le
contrôle. Un réquisitoire développé lors
de l’assemblée plénière du mouvement
Taxaw Temm, et dont communiqué est
parvenu à EnQuête. “Au regard de la
bonne gouvernance et de l’éthique politiques, Taxaw Temm désapprouve et
L
dénonce la patrimonialisation du pouvoir qui avance à grand pas et s’installe
de façon insidieuse sur le champ politique et dans tous les espaces du pouvoir”, lit-on dans la note.
Le Pr Fall et ses camarades en veulent pour preuve “l’irruption des
frères, beaux-frères, beaux-pères et
autres courtisans collatéraux du camp
présidentiel dans un parfait maillage
du territoire national”. Or, ajoute le
communiqué, c'est là une “pratique
décriée et combattue du temps de
l’ancien régime (NDLR : de Wade), et
qui connut son point d’orgue avec la
BUDGET DE FONCTIONNEMENT DES MAIRIES
Aminata Touré pour un niveau de “30 %”
ASSANE MBAYE
ne loi qui fixe le budget de
fonctionnement des mairies
à 30%. C'est la mesure que
le Premier ministre voudrait voir l'Etat
concrétiser et déclinée ce week-end
lors d'une descente politique dans son
fief politique de Grand-Yoff. À
quelques semaines des élections
locales, le chef du gouvernement juge
cette réforme importante en ce sens
qu'elle imposera aux maires d'investir
U
de l'argent dans le développement
local au bénéfice des populations.
“C'est inadmissible que les municipalités consacrent souvent plus de 90%
de leur budget au fonctionnement”.
Une pratique qui ne favorise pas,
selon elle, le développement local
promis par le régime en place.
Jugeant “nul” le bilan du maire de la
commune, Mamadou Mbaye, Aminata
Touré estime que “l'édile socialiste,
dauphin de Khalifa Sall, n'a rien fait
dans cette localité qui manque de tout,
surtout dans le domaine sportif”. Or,
“les mairies doivent prendre charge les
infrastructures sportives pour permettre
aux jeunes de s épanouir.”
De plein pied dans le duel qui l'oppose
au socialiste Khalifa Sall pour le contrôle
de la localité, le Premier ministre, Aminata
Touré multiplie ses descentes sur le
terrain. Outre les militants de l'Alliance
pour la République (APR) de Grand-Yoff,
elle a tenu à rencontrer l'écurie “GrandYoff Mboolo” qui regrouperait plus de 250
lutteurs, pour s'enquérir de leur situation.
NOUVEAU LEADER PS AUX PARCELLES
ussitôt installé hier à la tête
de la 11e coordination B du
Parti socialiste des Parcelles
assainies pour un mandat de quatre
ans, Mamoudou Wane (NDLR : à ne
pas confondre avec le directeur de
publication de EnQuête) n’a pas mis
du temps pour tracer son chemin en
direction des élections locales du 29
juin. A cette occasion, il ne sera pas
question d'alliance avec le parti présidentiel dans la conquête de la mairie.
“J’aurai (plutôt) invité l’APR à soutenir le maire (de Dakar) Khalifa Sall car
il s’agit d’un combat pour les
Dakarois. Un tel combat doit aussi
concerner les apéristes”, a affirmé le
jeune socialiste. “Nous ne serons pas
avec l’APR et je l’ai dit au ministre
Mbaye Ndiaye. Pour la mairie de
A
Dakar, nous avons (déjà) quelqu’un à
défendre, c'est Khalifa Sall. Nous
avons le droit de le soutenir et de l’aider un peu partout dans la région de
Dakar”, a-t-il ajouté.
Dans cette dynamique, Mamoudou
Wane a annoncé que le Parti socialiste
est en train de former une “large coalition” dont le nom sera bientôt connu.
Des “discussions” qui englobent,
selon lui, le maire actuel, Moussa Sy,
ainsi que d’autres formations politiques de la localité. “Nous devrons
travailler ensemble la main dans la
main pour réélire Khalifa Sall à la tête
de la mairie de Dakar. Son bilan est
satisfaisant...”
Par ailleurs, le responsable socialiste s'est prononcé sur la posture du
Premier ministre dans la commune de
Grand-Yoff. “Mimi Touré est une
sœur, mais elle ne devrait pas porter le
“La construction d'infrastructures
sportives à Grand-Yoff sera une des priorités de la prochaine équipe municipale”,
a-t-elle promis aux “gros bras” du coin.
Elle s'est aussi engagée à ce que tous ces
lutteurs soient dûment “assurés”, dans
une dynamique de faire émerger le
concept “lutte et formation professionnelle” afin de garantir la réinsertion sociale
des plus anciens d'entre eux. “Je ne suis
pas d'accord que l'avenir d'un lutteur soit
d'être un nervi. Les lutteurs eux-mêmes
doivent éviter cela”, soutient-elle.
combat de la bataille pour diriger la
mairie de Dakar. Je vais dire (la même
chose) à Mbaye Ndiaye : on parle
d’élections locales et non de présidentielle.”
L’installation de la 11e coordination est passée comme lettre à la
poste dans une salle archi- comble de
militants, avec la présence du maire
de Grand-Dakar, Jean-Baptiste Diouf,
comme commissaire, mais aussi du
maire du Plateau, Alioune Ndoye.
Mamoudou Wane remplace le doyen
Serigne Wagane Sougou.
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MUNICIPALITÉ DE THIÈS
Ndèye Mbacké
fait le procès
des gouvernants
L’
ex-épouse de Madické
Niang se positionne contre
le sort réservé à la ville de
Thiès. Leader de Convergence pour
la paix et le développement, elle a
déclaré dans un meeting tenu samedi
que Thiès a besoin d’un souffle nouveau. “La ville est paralysée, avec un
risque réel qu'elle se meurt économiquement. La sécurité et la qualité de
vie se détériorent. Il n’y a aucune
vision sur l’avenir de la ville avec en
prime une gestion catastrophique de
la question foncière, des inondations,
l’épineux problème de l’emploi des
jeunes et des femmes...”, a-t-elle
égrené. “La réalité est bien là : la gestion de la municipalité sous le règne
de l’équipe municipale sortante a
plongé Thiès dans le déclin et plombé
son évolution normale.”
Des maux qui expliquent, selon elle,
son engagement dans l’arène politique.
“Je n’ai aucun passé politique. Notre
ambition est de donner un nouveau
souffle à Thiès... Nous avons des atouts
formidables, avec une situation géographique centrale et un patrimoine
qui ne demande qu’à être valorisé.”
Se voulant “mouvement citoyen national et international”, Convergence pour
la paix et le développement, appendice au
parti présidentiel, s'est investie dans l'action sociale et entrepreneuriale à travers la
“facilitation” de l’accès aux financements
pour les femmes.
Aux législatives du 1er juillet 2012,
Ndèye Mbacké était tête de liste
départementale de la coalition Salam
mise sur pied par Serigne Abdou
Samath Mbacké.
NDEYE FATOU NIANG (THIES)
GACKOU CLARIFIE LA SITUATION DE BBY A GUEDIAWAYE
“Il n'y aura pas de duel
entre Aliou Sall et moi”
liou Sall fait partie de BBY. Il
n’y aura pas de duel entre lui
et moi.” C'est en marge du
lancement du mouvement “Doomu Guédiawaye” (NDLR : Les fils de Guédiawaye)
que le secrétaire général adjoint de
l'Alliance ds forces de progrès (AFP),
Malick Gackou, a clarifié la situation à venir
au sein de la coalition Benno Bokk Yaakaar
(BBY). Cette réaction qui survient quelques
semaines après qu'il a été désigné coordinateur de BBY pour le département de
Guédiawaye, un poste qui ouvre les portes
d'une candidature comme tête de liste aux
élections locales du 29 juin prochain.
Auparavant, Aliou Sall, candidat déclaré à
la mairie de Guédiawaye, avait été porté à
la tête du comité électoral de l'Alliance pour
la République (APR, parti présidentiel).
En gros, rien de nouveau n'a changé
dans la démarche du numéro 2 de l'AFP.
Il a redit son souhait de partir en compétition sous la bannière de la coalition Benno
Bokk Yaakaar dont son parti est membre.
“Il y a certes des problèmes dans cette
coalition, mais je pense que nous allons
nous réunir pour porter ensemble un candidat issu de cette alliance et gagner les
“A
Mamoudou Wane écarte
toute alliance avec APR
CHEIKH THIAM
tentative avortée de la volonté d’imposer une dévolution monarchique du
pouvoir sous couvert de l’instauration
d’un ticket présidentiel.”
Loin de décerner le satisfecit à
Macky et à son équipe gouvernementale, le mouvement Taxaw Temm
estime qu'après deux ans au pouvoir,
“malgré l’autosatisfaction des tenants
du pouvoir, le bilan du gouvernement
est bien en-deçà des promesses et
donc de l’attente légitime des populations.” D’ailleurs, “malgré le tapage
médiatique sur le Plan Sénégal émergent (PSE), il apparaît clair que les
perspectives d’avenir ne sont pas rassurantes comme en témoigne le très
bas taux de croissance de 2,6 % pour
2013 annoncé par les organismes
nationaux officiels.”
Sur un autre registre, le Pr Ibrahima
Fall et ses compagnons ont réaffirmé
leur “détermination (à) participer à
ces élections (locales) à tous les
niveaux afin de rassembler le plus de
forces politiques et mouvements
citoyens pour offrir une alternative
crédible aux populations des localités.”
élections.” Pour Gackou, il ne faut pas se
leurrer, non seulement “les difficultés
constatées sont inhérentes à tous les partis
politiques”, mais “nous allons en avoir
jusqu’à la fin des dépôts.” Dans tous les
cas, il faudra tout faire afin qu”'aucun parti
ne soit lésé.”
Après l'allégeance du secrétaire général
de l'AFP Moustapha Niasse au président
de la République pour au moins jusqu'en
2017, Malick Gackou, dont le silence est
resté assourdissant sur ce point, a décidé
de prolonger son mutisme. “Je suis venu
ici pour parler de la situation de Guédiawaye, a-t-il répondu. Vous ne pouvez pas
me faire parler des questions nationales.
Pour ces dernières, je n’en parlerai que
quand je serai au siège de l’AFP.” Par
contre, l’ex ministre du Commerce a réaffirmé son appartenance à l'AFP. “J'y suis
j'y reste. Me poser cette question revient à
me demander où mettre les pieds en cas
de départ de l'AFP. (Or), pour moi, cette
question est insensée”, a-t-il ajouté.
Interpellé enfin sur l'arrivée de Me Wade,
Malick Gackou a lâché : “Je n’étais pas au
courant que Wade serait au Sénégal”...
CH. THIAM
numéro 857 • mardi 22 avril 2014
CMJN
SOCIÉTÉ (GAMBIE)
6
FERMETURE DE LA FRONTIERE GAMBIENNE
Yaya, à Jammeh imprévisible
La fermeture de la frontière gambienne avec le Sénégal est une initiative non prévue, certes, mais pas
aussi surprenante que cela, tant Banjul est coutumière des décisions imprévues. La dernière en date
(samedi dernier) sonne comme un rappel aux relations tantôt froides, tantôt tendues entre deux pays
“frères”. Si Wade n’a presque rien fait pour éviter la lune de fiel, Macky, par contre, a fait preuve de
bonne volonté pour fluidifier les rapports. Mais Yaya reste à jamais imprévisible.
BABACAR WILLANE
a Gambie a décidé samedi dernier de fermer ses frontières
avec le Sénégal. La mesure est
tombée à 11h, à la surprise des passagers et autres transporteurs. Sur les
raisons de cette fermeture, rien d’officiel. Certains y voient un besoin de
L
protection des Gambiens contre la fièvre hémorragique Ebola. Ils sont
confortés dans leur opinion par le faits
que la Gambie ait interdit récemment
les vols en provenance de la Guinée
Conakry, de la Sierra Léone et du
Liberia, des pays frappés par le virus.
Sauf que le Sénégal n’en a enregistré
aucun cas jusqu’ici.
D’autres, par contre, pensent que
c’est une mesure de représailles suite
à un blocus de plus d’un mois que les
transporteurs sénégalais ont imposé à
la Gambie, consécutive à la décision
de ce dernier de se faire payer la traversée en francs CFA et non en dalasi,
sa monnaie locale. Dans tous les cas,
ces versions n’ont rien d’officiel,
puisque les autorités sénégalaises ne
se sont pas exprimées sur la question.
Cependant, cette nouvelle décision
unilatérale et sans doute sans aucune
concertation à l’avance vient rappeler
combien les relations entre les deux
pays “condamnés par la géographie”
sont instables et parfois même difficiles. Le dernier acte par lequel Yaya
Jammeh s’est signalé a été l’exécution, le 26 août 2012, de 09 personnes “condamnées à mort” dont
deux Sénégalais (Djibril Bah et Tabara
Samba, la seule femme). Pourtant,
après son investiture le 3 avril de la
même année, le Président Macky Sall
a réservé sa première visite, à son
homologue. C’était le 16 avril 2012.
Mais c’était sans compter avec le tempérament de son hôte.
L’exécution des deux Sénégalais en
plus du troisième dans le couloir de la
mort aura pour effet d’envenimer les
rapports à peine normalisés entre les
deux pays. Revenu d’un voyage, la
protestation de Macky Sall s’est fait
d’un ton ferme. “Nous avons été surpris par le mépris des autorités gambiennes à l’égard du Sénégal qui
aurait dû être informé au moins de la
décision par les voies appropriées
telles que la convention de Vienne de
1963 sur les relations consulaires
ainsi qu’à l’esprit de bon voisinage”.
Décidé à laver l’affront, il ajoute : “J’ai
demandé au Premier ministre de
convoquer l’ambassadeur de Gambie
et de lui notifier la position de l’État
du Sénégal. Demain s’il ne vient pas à
l’heure, il devra quitter le Sénégal”.
L’équilibre de la terreur
Une réponse musclée qui, au-delà
d’obliger l’ambassadeur à se présenter le lendemain, épouse la position
3 QUESTIONS À... NDIOUGA NDIAYE, ANCIEN AMBASSADEUR DU SENEGAL A BANJUL (2001-2006)
“L’État doit prendre ses responsabilités
et contourner la Gambie”
La Gambie vient de décider de
manière unilatérale la fermeture
des frontières avec le Sénégal.
Quelle analyse en faites- vous ?
Je ne suis pas surpris par cette attitude des autorités gambiennes pour la
simple et bonne raison que Yaya
Jammeh se croit incontournable, voire
indispensable dans la résolution de la
crise casamançaise. Ce qui est
inexact, à mon avis. Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis
les années 1980, ont associé la
Gambie dans la recherche de la paix
en Casamance. Mais cela n'a rien
donné de concret. C'est toujours un
éternel recommencement. Même le
Président Macky Sall s'est inscrit dans
cette dynamique. C'est ainsi que pour
son premier déplacement à l’étranger,
il a choisi la Gambie. Un acte fort et
courageux, qui traduit toute sa volonté
de régler le conflit casamançais.
Hélas, la Gambie ne joue pas le jeu.
Pire, Yaya Jammeh ne cesse de faire
du dilatoire. La preuve, les accords
déjà signés entre les deux pays pour la
construction d'un pont sur le fleuve.
Les financements sont déjà acquis
mais les travaux ne verront jamais le
jour tant que Yaya Jammeh sera au
pouvoir en Gambie.
Que faut-il alors faire pour sortir de
cette situation ?
Le Président gambien pense pouvoir étouffer le Sénégal. En décidant
de fermer de manière unilatérale la
frontière, ce qui est en porte-à-faux
avec les conventions ; il cherche à
nous empoisonner la vie. Il s'y ajoute
qu'avec les avancées significatives
notées dans les négociations entre le
gouvernement
et le MFDC
(Mouvement des forces démocratiques de la Casamance - rébellion),
Yaya Jammeh se sent un peu hors-circuit et cherche par cette décision à se
rappeler au bon souvenir du Sénégal.
C'est à croire que le calme plat qui
règne depuis un certain temps dans la
région sud le dérange. Cela prouve
qu'il n' a pas les mêmes visées que le
Sénégal. La solution, c'est de réhabiliter les routes de contournement. Il y
a deux voies de contournement : La
route Tamba-Gouloumbou-Ziguinchor
et celle de Koungheul-VelingaraZiguinchor, qu'il faut impérativement
réhabiliter. C'est un problème de sou-
veraineté
de
désenclaver
la
Casamance. Tant qu'on sera obligé de
passer en Gambie pour rallier
Ziguinchor, la Gambie pensera toujours qu'on lui est redevable de
quelque chose. Aujourd'hui, il appartient a Macky Sall de régler ce problème, le plus rapidement possible.
Encore une fois, c'est un problème de
souveraineté qui se pose et nous ne
devons plus accepter le chantage de
Yaya Jammeh. Ce dernier rêve de mettre sur pied un état réunissant la
Gambie, la Guinée-Bissau et la
Casamance. Heureusement que
Bissau n'est pas dans les mêmes dispositions que Banjul. D'où la nécessité pour le Sénégal de raffermir ses
liens de fraternité et d'amitié avec le
Président bissau-guinéen qui sortira
des urnes.
Mais n' y a-t-il pas une solution
diplomatique à cette crise latente
avec la Gambie ?
A mon humble avis, il n y a pas de
solution diplomatique à cette situation. Même s'il faut toujours négocier.
Mais on s'est rendu compte, avec le
temps, que les actes posés par le gou-
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vernement gambien ne vont pas dans
le sens d'une résolution de la crise
casamançaise. Il faut avoir le courage
de rappeler Yaya Jammeh à l'ordre.
des associations de défense des
droits de l’Homme. En dehors des
protestations, le Sénégal accorde
l’asile et même la protection à Sidya
Bayo, un dissident dont la mission
est de faire tomber l’homme fort de
Banjul. Ce dernier va du reste gracier
le dernier Sénégalais, Saliou Niang,
sans doute pour tempérer les
ardeurs. Moins de deux ans après,
c’est à croire que les mesures n’ont
aucun effet sur le Président gambien. Car, en voilà une nouvelle
mesure surprenante, pas la première,
étant donné que l’augmentation du
prix de la traversée est passée par là.
Et à cela, il faut ajouter le chaud et le
froid que Banjul souffle sur la
construction d’un pont de 942 m sur
le fleuve Gambie pour un financement de 53,7 milliards de FCFA de la
Banque africaine de développement .
Petit pays de 2 millions d’habitants, encastré à l’intérieur du
Sénégal à l’image d’une banane
dans la bouche, la Gambie a toujours eu des relations en dents de
scie avec le Sénégal. “Entre Dakar
et Banjul, c’est un peu Je t’aime
moi non plus. On passe notre temps
à essayer de se rapprocher, mais ça
ne marche jamais”, explique un
diplomate sénégalais à un média
français. Depuis l’avènement de la
Confédération sénégambienne, en
effet, où le Sénégal a été finalement
accusé de vouloir phagocyter son
voisin, les rapports sont toujours
heurtés. Selon certains témoignages, des intellectuels sénégalais
avaient même conseillé à Senghor
d’annexer ces 11 500 km2 pour
corriger cette “aberration de l’histoire”, mais celui a refusé.
C'est lui qui a décide de la fermeture
de la frontière, sans aviser, donc le
Sénégal doit attendre et laisser la
situation à l’état actuel. Certes cette
situation porte préjudice a nos concitoyens de la partie méridionale, mais
il faut accepter de consentir des sacrifices. Car, à la limite, ce sont les
Gambiens qui en pâtiront le plus.
Pour rappel, il y a quelques années,
suite a des problèmes avec les transporteurs sénégalais, la Gambie avait
décidé de fermer sa frontière. Mais au
bout d'une semaine il n'y avait plus de
gaz dans le pays, et Yaya Jammeh
était obliger de faire marche arrière.
Le Président gambien doit cesser de
faire du conflit casamançais un fonds
de commerce. Nous devons lui faire
comprendre que nous existons et que
nous sommes un État souverain.
Aussi, l’État doit prendre ses responsabilités et contourner la Gambie. Les
transporteurs sont d'accord sur le
principe. Reste à entamer des négociations avec eux pour voir comment
subventionner le prix du carburant.
Mais si on reste les bras croisés à
attendre une solution diplomatique,
on n'ira nulle part, car les gouvernements précédents ont tous essayé,
tous les artifices ont été utilisés, mais
cela n'a abouti à rien de concret.
Fermer la frontière au moment où on
vient de signer un accord pour l’édification d'un pont relève tout simplement de la mauvaise foi.
PROPOS RECUEILLIS
PAR IBRAHIMA KHALIL WADE
numéro 857 • mardi 22 avril 2014
CMJN
SOCIÉTÉ
7
RELATIONS WADE/ YAYA JAMMEH
La guerre froide
Les relations entre le Sénégal et la Gambie ont connu des moments de forte tension
sous le magistère de Abdoulaye Wade, qui n'a pas hésité à traiter de petit pays
le voisin gambien. Suffisant pour chatouiller l'ego sur-dimensionné du Président
gambien, avant que les deux présidents ne reviennent à de meilleurs sentiments.
B. WILLANE
endant son séjour au palais, Abdou
Diouf a ménagé son voisin. Il l’a même
impliqué dans la recherche de la paix en
Casamance, étant donné que la Gambie est
considérée comme une base arrière des rebelles
P
du MFDC qui y trouvent toujours refuge. Juste
avant 2000, il y a eu des accords qu’il restait à
mettre en œuvre selon Yaya Jammeh. “On aurait
pu dépasser le conflit de la Casamance, si
Abdou Diouf était réélu en 2000”, affirme-t-il.
Mais l’arrivée de Wade a tout bousculé. Tous les
accords ont été remis en cause.
Au demeurant, en traitant la Gambie ainsi
que la Guinée-Bissau de petits pays qui ne doivent pas s’immiscer dans les affaires internes
du Sénégal, Abdoulaye Wade a chatouillé l’ego
de l’enfant de Kanilaï. Pendant presque 11 ans,
les relations sont froides. Le Sénégal sera même
accusé d’être derrière une tentative de putsch
qui a visé Yaya Jammeh alors qu’il était en visite
officielle de 72h en Mauritanie. Le cerveau principal du coup d’État s’était réfugié au Sénégal,
dit-on. Kukoi Samba Sagna est aussi un exopposant de Jammeh dont ce dernier a toujours
réclamé l'extradition.
Le statu quo est maintenu jusqu’à un certain
16 août 2011, quand Abdoulaye Wade en personne se rend en Gambie pour solliciter l’aide de
“ce petit pays” pour une solution définitive dans
la partie sud du pays. “ J’ai fait ma part pour
ARGENT, ALCOOL, DROGUE, PORNOGRAPHIE, FORCES OCCULTES...
“Seul le travail paye”
Le Cardinal Sarr en croisade
contre les “vices du siècle”
Se libérer des maux qui gangrènent notre existence en faisant fi à la foi aux forces occultes. Tel est le sens du message délivré
par le Cardinal Théodore Adrien Sarr à l'occasion de la veillée pascale tenue à la cathédrale de Dakar.
VIVIANE DIATTA
U
ne fois de plus le Cardinal n'a pas utilisé la langue de bois. Mieux, il n'a pas
fait dans la dentelle pour dénoncer les
LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ
Les Layènes pour une gestion
rationnelle de la Zakat
D
ans l’optique d’éradiquer la pauvreté au
Sénégal, les Layènes de Cambérène ont
formé un comité d’initiative pour la gestion de la zakat (ndlr : aumône du 1/10ème de la fortune du musulman). Le lancement de ce projet, sous
la présence effective de Serigne Cheikh Mbacké
Thiaw Lahi, fils du khalife général des Layènes, a été
salué par les nombreux fidèles présents à la cérémonie. “Seydina Limamou Lahi a accordé une place
importante à la zakat comme gage de la solidarité
islamique”, soutient ce dernier. A en croire le cheikh,
ce n'est pas toutes les formes de capitaux qui sont
soumis à la Zakat. “Il n'est pas permis de tirer la Zakat
depuis des fonds comme l’argent public. Ce dernier
ne peut être utilisé pour faire de l’aumône, car c'est la
maux qui gangrènent la société. Bref : c'est un
langage de vérité pour “une Nation émergente
départie de ses vices” que le Cardinal Théodore
Adrien Sarr a tenu lors de la veillée pascale présidée samedi à la cathédrale du Souvenir africain. Son analyse de la situation actuelle a été
sans équivoque : le Sénégal est sous l’emprise
de maux qui risquent de l’envoyer sur le tapis. Il
urge dès lors de se libérer, selon le Cardinal, de
“l’esclavage de l’argent, de l’alcool, de la
drogue, de la pornographie (…) de la foi aux
forces occultes”. Poursuivant son discours, il
jettera l’anathème sur le “laxisme, le manque de
rigueur et le non-respect du bien commun” qui
gangrènent de plus en plus la société. D’où l’interpellation faite aux hommes politiques pour
que le débat soit relevé car les partis politiques
doivent être des lieux d'enclenchement des
changements positifs, et non le contraire.
En cela, “être chrétien (…) devrait nous libérer de beaucoup de façons de voir et de faire
dont nous sommes esclaves”. Conscient de
l’ampleur du danger, il prévient : “Pensons à
tous ces préjugés ambiants, comme ceux de
l’ethnicisme, du tribalisme et autres, qui nous
entraînent dans l’indifférence vis-à-vis des
autres, dans le mépris des autres ou la haine
envers eux, ou même la violence envers eux”.
D'où l’exemple brandi du prophète hébreu,
mettre fin à la crise en Casamance, en vain. Le
Sénégal et la Gambie sont un seul peuple, c’est
pourquoi je veux que mon frère, le Président
Jammeh, intervienne pour qu’il y ait la paix en
Casamance”, déclare Wade cité par Jeune
Afrique. Mais les observateurs voient plus dans
ce rapprochement des préoccupations d’ordre
électoral, puisque les deux hommes mettaient
en jeu leur fauteuil. Si la Casamance est une
alliée sûre de Wade, Jammeh dont la victoire
semblait décidée à l’avance avait besoin de la
maquiller auprès de l’opinion internationale.
Voulant tourner définitivement cette page,
Macky Sall a eu un geste hautement symbolique
en direction de ce voisin. Mais hélas, c’est sans
compter avec le caractère versatile de l’homme
fort de Banjul.
Moïse, guidant son peuple, Israël, vers la terre
promise en le libérant du joug de “l’esclavage
d’Égypte”. Le parallèle est établi : ! “Nous aussi,
chrétiens, sommes tout aussi appelés, en célébrant Pâques, à libérer nos frères des esclavages
du mal. Mais faudrait-il encore que nousmêmes, nous soyons libérés de tels esclavages.”
Le cardinal Sarr a ainsi prévenu contre “la
foi aux forces occultes, qui entretient la peur,
la suspicion et la méfiance vis-à-vis des
autres ; ou encore qui nous empêche de prendre notre vie en mains nous-mêmes”. Il
regrette que cette même foi “empêche précisément nos sportifs de se livrer au travail qui
seul paye”. Sa conviction est que le statut de
chrétien impose de “mener toujours le combat du carême que nous venons de vivre, le
combat pour nous libérer des esclavages du
mal, de l’argent avec toutes ses corruptions ;
le combat pour nous opposer à l’injustice, au
mensonge et aux menteurs”. Être chrétien
pour lui, c’est également respecter le carême
en travaillant à s’ouvrir toujours davantage à
Dieu, pour L’aimer. Mais surtout dit-il, “en
travaillant à voir les autres, non comme des
étrangers ou des ennemis, mais comme des
frères et sœurs, et à les aimer”.
résultante des différentes contributions du citoyen”,
précise-t-il.
En outre, d’après le
coordonnateur du
comité, Babacar
Fall, des guichets
seront
ouverts
bientôt pour la
zakat. Et non sans
compléter : “Cette
zakat ne sera pas
Khalife général des Layènes
seulement distribuée aux Layènes. Elle a aussi pour objectif d’aider
tous les musulmans, surtout les couches les plus
vulnérables”, précise-t-il. Le but visé par cette initiative n’est autre que d'éradiquer cette pauvreté
qui se généralise de plus en plus.
SAMBA DIAMANKA
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numéro 857 • mardi 22 avril 2014
ÉCO-SOCIAL
8
L'ACSIF EN GUERRE CONTRE L'USURE BANCAIRE
Une si longue... marche
L’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif ) a investi la place
de l’Obélisque et les allées du Centenaire samedi dernier. Une marche qui s’est tenue pour
exiger des banques qu'elles revoient les taux d’intérêt jugés trop élevés ainsi que d’autres
modalités considérées comme préjudiciables aux clients des institutions financières.
SEYDINA BILAL DIALLO
es membres de l’Association des
clients et sociétaires des institutions financières (ACSIF) ont
bravé la chaleur suffocante de cette aprèsmidi (Ndlr : samedi 20 avril
2014) pour dénoncer un
ensemble de faits qui, à leurs
yeux,
freinent
le
développement du Sénégal. Il s’agit entre
autres : des taux d’intérêt prohibitifs ; des
agios ; du paiement des certificats d’engagement de non-engagement ; de
l’épargne obligatoire ; de la liberté du
client d’adhérer dans la banque de son
choix ; des frais de clôture de compte ; des
frais de dossiers chers ; des intérêts
dégressifs ; de la violation de la quotité
incessible et insaisissable ; du préjudice
non réparé des GAB qui régulièrement
sont hors-service. Bref contre la politique
de surendettement, de dépendance et
L
d’humiliation des clients et sociétaires
dans les institutions financières.
Très remonté contre les banques, un
homme, la quarantaine, teint clair, pessimiste, répète : “Ce sont des voleurs, cette
manifestation ne les arrêtera point. Ils
continueront leurs actes.
Ils ne sont pas sérieux.”
Un autre plus acerbe et
très excité gronde : “Les
banques nous truandent”, sous les
regards stoïques des deux policiers en
pointe.
Banderoles, pancartes, sifflets, tout un
arsenal pour se faire entendre même si le
manque de patriotisme des Sénégalais est
dénoncé par un monsieur qui se désole :
“Si c’était un événement politique, la
place serait pleine.”
REPORTAGE
Réduction des taux d’intérêt,
l’objectif majeur
Les marcheurs prennent les allées du
Centenaire en direction de la Radio télévision nationale en scandant “non au vol”,
“non à l’usure bancaire”, pointant ainsi
du doigt toutes les institutions financières
sur leur chemin.
Pour Famara Ibrahima Cissé, président
de l’Acsif, l’objectif de cette marche est
de ramener les banques aux tables de
négociations pour revoir les taux d’intérêt
et autres modalités. Il explique : “La
banque achète l’argent à un taux de 2,75
% à la Banque centrale. C’est
inacceptable de le revendre aux clients à
des taux de 12 voire 14 %”. Ce sont des
taux qui freinent l’agriculture, l’élevage,
l’artisanat, et qui baissent le pouvoir
d’achat des travailleurs, ajoute-t-il.
Pire, il estime que les micro-finances,
créées par l’État pour permettre aux
couches défavorisées de pouvoir accéder
aux crédits se vouent à un banditisme
financier extraordinaire. Même exonéré de
taxe, dit-il, ils ont des taux d’intérêt de 22
voire 24%, alors qu’ils achètent l’argent à
la Banque centrale à un taux de 3,75 %.
“Au-delà des micro-finances, il y a les
usuriers tapis dans l’ombre qui n’ont plus
d’agrément, mais qui continuent à opérer
dans certaines localités. Ce sont des
Libano-syriens pour la plupart, qui de
connivence avec des agents véreux de
l’État et de l’administration, ponctionnent
des salaires à la source”, déplore M. Cissé.
Selon Famara Ibrahima Cissé, “aucune
ponction ne doit s’effectuer à la source.
Tous les salaires des travailleurs devraient
être virés à la banque. Malheureusement
aujourd’hui, si vous prenez l’exemple du
centre Peytavin, des ponctions
s’effectuent à la source”.
A mi-chemin, le groupe des
marcheurs s’est densifié. Bounama Sall
Ndiaye, la soixantaine, canne à la main
et des papiers justificatifs, témoigne :
“J’ai vu mon taux d’intérêt multiplié par
trois. Je devais rembourser un prêt de 2
millions 500 mille avec un taux qui
devait s’élever à trois cent trente-cinq
mille francs, mais je me suis retrouvé
avec un taux avoisinant les neuf cent
mille.” Au départ, les institutions financières ne donnent pas les vraies informations, soutient-il ; et d’ajouter. : “Ce
qu'ils font, c'est de la pure escroquerie.”
Même son de cloche pour Cheikh
Mbacké Dieng, inspecteur de l’éducation en langue arabe à Mbacké. Ce
monsieur lui aussi, victime de l’”escroquerie bancaire”, dit avoir fait le déplacement pour dire halte aux banques.
“Nous sommes sucés par les banques.
Une fois que l’accord est signé et que
votre salaire est domicilié, vous êtes
traité comme un esclave.”
En cours de route, Amadou Sarr, coor-
donnateur national adjoint du mouvement
M23, rejoint le groupe. Pour lui, la
création de banque par l’État du Sénégal
est fondamentale, avant d’ajouter que le
combat mené par l’Acsif est vital. “Il y va
de la survie du pays”, conclut-il.
“Pas de vraies banques
islamiques au Sénégal”
Embouchant la même trompette, le
président de l’Acsif demande à l’État de
créer ses banques. Mais également, il
aimerait que les banques islamiques
s’installent un peu partout dans le pays.
Parce que, soutient-il, “nous n’avons pas
de vraies banques islamiques au Sénégal.
Les prétendues banques islamiques qui
sont implantées dans le pays appliquent
des taux d’intérêt de 8% voire 9%. Des
pratiques proscrites même par l’islam”.
L’Acsif réclame enfin que la loi sur le
droit de rétractation soit votée à l’Assemblée nationale à l’image de certains pays
où il est possible de dénoncer un prêt huit
jours après l’avoir contracté. Pour accompagner ladite loi de rétraction, la création
d’une Chambre spéciale au niveau du tribunal, pour que tous les contentieux bancaires soient réglés le plus rapidement
possible, est également demandée par
l’Acsif.
POUR EXIGER LEUR RECRUTEMENT
Les sortants de la FASTEF
bandent les muscles
De la place de l’obélisque au rond point du Centenaire, les étudiants
sortants de la FASTEF ont marché pour réclamer leur recrutement
définitif. Ils donnent au gouvernement un ultimatum de 7 jours. Passé
ce délai, ils menacent de passer à la vitesse supérieure.
MENDICITÉ ET MODERNISATION DES DAARAS
Les maîtres coraniques
rappellent à l’État ses promesses
La journée du talibé célébrée ce dimanche à Mekhé, dans la région de Thiès, a été l'occasion pour la
Fédération nationale des maîtres coraniques de rappeler à l’État sa promesse de moderniser les daaras.
NDEYE FATOU NIANG (THIES)
es maîtres coraniques de la région
de Thiès ne sont pas contents de l
'État. Et ils l'ont fait savoir de vive
voix. En effet, pour la cellule régionale de
la fédération nationale des maîtres coraniques, le programme de modernisation
des daaras et la lutte contre la mendicité
ne sont que des promesses. “L’État avait
promis d’appuyer les daaras pour une
enveloppe financière de 10 milliards de
francs Cfa, mais pour le moment, aucun
daara de la région de Thiès n’a vu la
couleur de l’argent”, lâche Moctar Babou
Cissé, président de l’association régionale
des maîtres coraniques, qui présidait,
avant-hier dimanche à Mekhé, dans le
département de Tivaouane, la célébration
de la journée du talibé. A l'en croire, il était
question avec ce financement de
construire 60 daaras modernes mais,
poursuit-il, “aucun daara n’est encore à ce
jour construit. C’était une promesse et
L
nous en avons assez de ces promesses
jamais tenues. Car ces mêmes financements avaient été annoncés par l’ancien
régime qui avait à l’époque assuré de la
disponibilité des fonds”. Et le marabout
de révéler que le doute s’est installé dans
leur esprit car l’Etat n'a pas respecté les
engagements pris avec l’Ong Child Fund
relatifs au financement de la fédération
Kajoor Janxen, dans son projet de modernisation du daara Tafsir Demba Ndoye de
Mékhé Village. “Les autorités s’étaient
engagées, à la fin des travaux, à doter l’établissement coranique en enseignants.
Mais à notre grande surprise, là où le partenaire a respecté sa part du contrat depuis
bientôt deux ans, l’État tarde à respecter
les siens, laissant les apprenants à la
charge des maîtres coraniques qui professent dans le bénévolat”. Et de poursuivre
dans la même veine : “Le programme de
modernisation des daaras et de lutte
contre la mendicité est un ambitieux projet
que l’État porte. Mais ce programme n’est
es diplômés non recrutés de la
FASTEF sont encore revenus à la
charge. Ils ont organisé une
marche pacifique, samedi dernier, pour
exiger un recrutement de tous et le respect des recommandations du chef de
l’État. Si cela n'est pas fait, les étudiants
fixent aux autorités un ultimatum d’une
semaine, afin d’entamer un autre plan
d’action. Ces étudiants, issus de la formation payante, ont marché de la place
de l’obélisque au rond point du Centenaire, accompagnés de leurs parents.
Arborant des brassards rouges, ces
jeunes, au nombre de 447, ont aussi
réclamé l’affichage des ordres de service
(OS) dans un bref délai. On pouvait lire
sur leurs pancartes : non au népotisme”,
“non au recrutement clientéliste, “non
à la mort rampante de la FASTEF”. En
effet, leur coordonnateur, Youba Coly, a
demandé au président Macky Sall de
respecter ses engagements. “Depuis le
09 janvier passé, le chef de l'Etat, a
L
simplement qu’un vœu car il tarde à voir
le jour. Les gens passent tout leur temps à
décrier le sort des talibés mais ne font rien.
Si tout le monde faisait comme les partenaires étrangers, le problème des daaras
et des talibés ne serait aujourd’hui qu’un
vieux souvenir”, soutient Moctar Babou
Cissé. Toutefois, lui et ses camarades se
félicitent du fait que “le ministre de l’Éducation nationale se soit rendu au daara de
Coki où il a donné des millions en guise de
subvention.
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donné des recommandations, en
conseil des ministres, pour le recrutement de tous les étudiants de la FASTEF”, dit-il, avant d'ajouter : “Ce n’est
pas dans un meeting que le président a
donné cette recommandation, mais en
conseil des ministres. Donc, cela est
considéré comme un décret présidentiel.” Mais de l'avis de Youba Coly, il est
inadmissible que le ministre de l’Éducation nationale, Serigne Mbaye Thiam,
déclare que le gouvernement n’a pas
l'obligation de recruter tous les
étudiants.
Très touchée par le calvaire que
vivent leurs enfants, Salka Sagna, une
parente d’élève, demande à l’État de
venir en aide à “ces étudiants désespérés”. Car elle trouve anormal que “leurs
fils, frères et sœurs se sacrifient pour
leurs études et qu’à la fin, ils se retrouvent au chômage, alors qu’ils sont l’espoir de leurs familles respectives”.
AIDA DIENE
numéro 857 • mardi 22 avril 2014
SERVICES & LOISIRS
9
horoscope
MOTS FLÉCHÉS • N° 967 FORCE 3)
Bélier
⌘ Relationnel : votre vie amoureuse viendra “ télescoper “ votre
vie familiale. Attention, il y aura
du grabuge ! 〶 Quotidien / Boulot
/ Argent : certaines de vos collaborations vous obligeront à revoir vos
méthodes de travail. ☤ Bien-être
: du stress.
Taureau
⌘ Relationnel : ce sera à votre
tour d’être moins patient et vos
proches ne devront pas vous titiller. 〶 Quotidien / Boulot / Argent
: quoi que vous fassiez, vous chercherez à le faire bien. ☤ Bien-être
: vous déborderez d’énergie.
Gémeaux
⌘ Relationnel :
discret, vous
chercherez à préserver votre vie
privée ou votre vie familiale. 〶
Quotidien / Boulot / Argent : aujourd’hui, vous évoluerez dans
l’ombre et vous ne dévoilerez pas
vos ambitions du moment. ☤
Bien-être : vous veillerez à préserver votre équilibre de vie.
Balance
⌘ Relationnel : votre vie professionnelle aura des répercussions sur votre vie privée ou
amicale. 〶 Quotidien / Boulot /
Argent : il se peut que vous vous
sentiez vite dépassé par les
événements. Pour d’autres, vous
aurez l’impression de lutter contre le courant ambiant. ☤ Bienêtre : attention à l’épuisement !
Scorpion
⌘ Relationnel :
vous serez
amené à régler un problème familial ou vous aurez des nouvelles
d’un proche. 〶 Quotidien / Boulot
/ Argent : aujourd’hui, vous n’aurez pas le droit à l’erreur. ☤ Bienêtre : vous serez certainement
amené à puiser dans votre réserve
d’énergie.
Sagittaire
⌘ Relationnel : ce mardi sera
propice aux échanges ainsi qu’aux
rencontres en tout genre. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : belle journée pour entreprendre et
démarcher. ☤ Bien-être : actif,
vous aurez besoin de bouger.
Cancer
⌘ Relationnel : en famille, l’ambiance sera tendue. En couple,
vous multiplierez les occasions de
consolider les liens qui vous unissent. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : les astres vous obligeront à
vous remettre en question ou à
penser différemment. ☤ Bien-être
: le surmenage vous guette.
Capricorne
⌘ Relationnel : votre vie professionnelle interférera dans vos
affaires de cœur ou dans vos relations avec les autres. Sachez
faire la part des choses. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : journée
particulièrement éprouvante pour
beaucoup d’entre vous. Attention
au stress. ☤ Bien-être : vous
aurez bien du mal à faire face à
vos différentes obligations.
Lion
⌘ Relationnel : les autres tiendront une place importante dans
votre épanouissement, ne vous
isolez pas. 〶 Quotidien / Boulot /
Argent : belle journée pour trouver
un partenaire, pour signer un
contrat ou pour définir les bases
d’une collaboration. ☤ Bien-être :
laissez-vous “ porter “ ou booster
par votre entourage.
Verseau
⌘ Relationnel : l’ambiance familiale sera douce et agréable.
Pour d’autres, vous chercherez à
vous rendre utiles. 〶 Quotidien /
Boulot / Argent : vous pourrez
compter sur une belle créativité
pour avancer dans vos divers projets du moment. ☤ Bien-être :
vous serez de très bonne
humeur.l.
Vierge
⌘Relationnel : vous serez très attentif aux besoins de vos proches
ou de votre partenaire. 〶 Quotidien / Boulot / Argent : très belle
journée pour mener à bien un projet et aller au bout d’une entreprise. ☤ Bien-être : vous serez
efficace et vif.
Poissons
⌘ Relationnel : réservé, vous
aurez parfois du mal à communiquer sur vos sentiments. 〶 Quotidien / Boulot / Argent :
aujourd’hui, vous aurez besoin de
calme pour travailler et être efficace. ☤ Bien-être : vous chercherez à préserver votre équilibre
personnel.
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MOTS FLÉCHÉS N° 966
SUDOKU N° 651
SUDOKU N°652
MOTS MELÉS • N° 275
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numéro 857 • mardi 22 avril 2014
SOCIÉTÉ
10
ZIARRA ANNUELLE DE TIVAOUANE
Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine
Serigne Cheikh délègue
les pouvoirs à Al Amine
La ziarra annuelle de Tivaouane a été clôturée par un message fort lancé par le Khalife général des
Tidianes, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Sy “Al Maktoum”. Il a demandé aux talibés, particulièrement à la famille Sy, de travailler et de respecter les directives de Serigne Abdou Aziz Sy Al Amine.
NDEYE FATOU NIANG (THIES)
ous derrière le porte-parole de
la famille Serigne Abdou Aziz
Sy “Al Amine”. C’est le message lancé par le Khalife général des
Tidianes, Serigne Cheikh Ahmed
Tidiane Sy, ce dimanche, lors de la
cérémonie officielle de la 84e édition
de la ziarra annuelle de
Tivaouane. “Tout ce que décide
Serigne Abdou Aziz Sy “Al Amine”,
suivez-le. Que tous les disciples le
sachent”, a-t-il dit à son frère cadet
Serigne Pape Malick Sy qui a présidé
T
la cérémonie dans la ville sainte.
“Serigne Cheikh m’a dit de dire à
Serigne Mbaye Sy Mansour et Serigne
Maodo Sy Abdou d’être derrière
Serigne Abdou. Il m’a aussi dit qu’il
renouvelle sa totale confiance à l’endroit de Serigne Abdou. Que tous les
autres marabouts l’aident dans sa
tâche. Je suis d'accord avec tout ce
qu’il décidera”, a révélé Serigne Pape
Malick Sy. Selon le guide religieux, le
choix du Khalife général porté sur Al
Amine n’est pas fortuit, “il est légitime vu les responsabilités que le
marabout est en train d’assumer dans
SOIRÉE HOMMAGE À GUÉLAYE ALY FALL
Le Pékaan a vibré
au Grand Théâtre
Le Grand Théâtre a refusé du monde samedi dernier à l'occasion
de l’hommage rendu au chantre du Pékaan, Guélaye Aly Fall.
Presque tous les grands noms de la musique puular ont
répondu à l’appel, faisant ainsi vibrer le Grand Théâtre.
SEYDINA BILAL DIALLO
ingt-deux heures. Et toutes
les places sont occupées. Ce
sont les Hal-Pulaar qui
étaient à l’honneur samedi dernier.
Boubous traditionnels, strass et
paillettes, la culture puular était fortement représentée pour rendre
hommage à Guélaye Aly Fall, à travers une soirée de chants.
Dans le hall du Grand Théâtre,
une exposition sur Guélaye Aly Fall
V
est présentée pour revisiter son
patrimoine. Très admiratifs, des
Américains évoluant dans le secteur
de l’énergie verte au Sénégal scrutent les tableaux et photos qui retracent un peu la vie de Guélaye Aly
Fall. Accompagné de leur manager
général venu visiter le Sénégal, ils
estiment, en tant qu’agents d'une
entreprise voulant s’installer un peu
partout dans le pays, avoir l’obligation d’aller à la découverte de toutes
les cultures pour faciliter leur intégration.
“Sa chambre, sa pirogue, le
fleuve, la mosquée où il priait”, tout
cela est pris en compte par l’artiste
plasticien Kalidou Kassé, chargé de
l’organisation de l’exposition. Il renseigne qu’une vingtaine d’œuvres
ont été présentées ; s'ajoute à cela
la réalisation d’un portrait-robot de
cette icône du Pékaan disparue en
1971. Grâce au visage de son neveu
qui lui ressemble de fort belle
manière, des repères fournis par les
proches et son imagination, M.
Kassé a pu réaliser un portrait qui
reflète typiquement l’image de
Guélaye Aly Fall.
En ouverture, un film a été projeté
avec des témoignages sur la personne du chantre du Pékaan. C’est
ensuite le show. Sans musique, ni
aucun soutien instrumental, l’heure
la famille depuis une soixantaine
d’années”. Cette affirmation est
confirmé par Serigne Maodo Malick
Sy Abdou qui, devant les milliers de
talibés venus assister la cérémonie,
révèle avoir vu en rêve, le 9 mars
2014 dernier, le premier Khalife des
Tidianes Serigne Babacar Sy, tout de
blanc vêtu, lui dire : “Dites à Serigne
Abdou Aziz Sy mon fils que je suis fier
de lui. Dites-lui que j’ai vu tout ce
qu’il est en train de faire.”
Ainsi, cette confirmation d’Al
Amine à la tête de la famille Sy, et la
révélation du Khalife général des
est au Pékaan, chant en accapela et
voisin du slam, mais beaucoup plus
mélodique avec un lyrisme profond
et mystique. Le chanteur est accompagné par un incantateur qui
l’écourte harmonieusement pour
effectuer des incantations sur un
rythme parfois saccadé.
En coulisses, préparant sa montée sur scène, l’un des grands
chanteurs de Pékaan du moment,
Hamady Diol, explique : “nous tous
qui chantons ici, imitons Guélaye”.
A son éternel accompagnateur,
l’incantateur Hamady Bèye, d’expliquer “dans le chant Pékaan, on
parle de cours d’eau, d'hippopotames, de caïmans, de poissons,
de pirogues, d’amour. Bref des rapports entre les hommes et de leur
rapport avec l’environnement”.
Pour lui, si aujourd’hui le Grand
Théâtre leur est ouvert, cela
démontre vraiment que leur art est
en progrès. Puisqu’au début, dit-il,
il jouait dans les rues, les baptêmes, entre autres cérémonies
familiales.
Par ailleurs, le directeur du
Grand Théâtre, Keyssi Bousso,
estime que Guélaye Fall, c’est un
grand nom de la culture sénégalaise, à l’image de Samba Diabaré
Samb, Soundioulou Cissokho.
“Même des universitaires ont réalisé des études sur sa personne et
son œuvre”, poursuit-il. Très satisfait de la réussite de l’évènement, il
prévoit d’organiser d’autres événements du genre l’année prochaine
avec d’autres grands noms, et
même des légendes vivantes
comme Doudou Ndiaye Rose ou
Samba Diabaré Samb.
Après les prestations de Pékaan,
la soirée s’est poursuivie jusque tard
dans la nuit avec des icônes vivants
de la musique puulaar comme Abou
Djouba Deh, Ngary Laaw… Baba
Maal, très attendu, n’a pas finalement assisté à cet hommage.
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Tidianes, Serigne Cheikh Ahmed
Tidiane Sy, lors du dernier
Gamou, qu’il ne présidera plus la
veillée religieuse de Tivaouane qui
marque la naissance du Prophète
(Psl), donne tous les pouvoirs à Al
Amine de diriger la ville sainte de
Tivaouane. “Des personnes disaient
à la mère de Serigne Cheikh, Sokhna
Astou Kane, que le marabout fuyait
les gens. Cette dernière, ayant interpellé directement son fils sur la
question, Al Maktoum de répondre :
je ne les fuis pas, je ne veux être
avec eux que quand c’est nécessaire. Et sa mère de lui asséner :
n’oublie pas que l’homme est le
remède de l’homme. Serigne Cheikh
de rétorquer : c’est une citation de la
rue. Le Coran a dit : Dieu est le
remède de l’homme”. Pour dire,
selon Serigne Pape Malick Sy, que le
Khalife général des Tidianes ne partage pas toujours la même vision
avec les autres dans certains
domaines de la vie.
PREMIÈRE MANIFESTATION HIP-HOP AU GRAND THÉÂTRE
Simon mobilise et réussit son show
SOPHIANE BENGELOUN
our une première, ce fut un coup
de maître. Et Même si l’on a noté
du retard à l'allumage, le concert
de Simon Kouka au Grand Théâtre a
dépassé toutes les attentes qu’on aurait
pu avoir sur un événement musical de
cette trempe. Hormis le spectacle luimême, qui était de haute facture, c’est
l’affluence en tant que telle qui a, de
prime abord, épaté. Ne pouvant pas
accédé à la salle faute de place, certains
fans de Simon ont continué à se presser
sur les lieux, se contentant d’apprécier la
musique du dehors.
Simon a fait une entrée très remarquée
sur scène à l’entame du concert : perché
dans le vide sur une sorte de téléphérique,
il est parti du plafond du Grand Théâtre
pour doucement descendre jusqu’au
milieu de la scène. Tout de blanc vêtu, il
a choisi, pour cette première partie, de
mettre l’accent sur des morceau engagés
qu’il a parfois partagés avec un invité.
Accompagné d’un orchestre live, le “Y
en a marriste” a donc commencé sur un
morceau prônant la paix (“Casamanca”),
puis continué sur des titres tous aussi
engagés, dont “Femme d’Afrique”, un
morceau particulier en ce sens qu’il a été
accompagné d’un défilé de Shalimar
Couture. D’autres thématiques comme
l’amour maternel (“Mama”) ou encore les
relations humaines (“Who you around”,
“Gemunu Daara”, etc.) ont ainsi composé
cette première partie du concert.
Après une entracte d’environ un quart
d’heure, le spectacle a pu se poursuivre
avec une seconde partie “vibes”, qui a vu
Simon endosser un boubou en basin riche
immaculé pour des prestations plus tournées vers le traditionnel… Et quoi de plus
traditionnel que d’inviter le monument
sénégalais des percussions, Doudou
Ndiaye Coumba Rose, à partager la scène
avec lui le temps d’un morceau intitulé
P
“Maintenant je sais” ?
Un autre morceau “Ndiougou”, a tout
particulièrement fait réagir le public
puisque Simon l’a dédié à tous “les coureurs de jupons chroniques”. La 3e et
dernière partie du spectacle, enfin, s’est
elle aussi accompagné d’un changement
de tenu de l’artiste, qui a revêtu son uniforme hip-hop pur et dur pour une tombée
de rideau en apothéose ponctuée de duo
avec PBS, des membre des formations 5e
Underground, Sen Kumpe, 7 Shot et on
en passe…
La fête a continué jusqu’au alentours
de 3h du matin. Au grand bonheur des
fans de Simon et autres adeptes de la
musique Underground.
numéro 857 • mardi 22 avril 2014
SPORTS
11
FOOT - UN WEEK-END, TROIS LIONS
Moussa Sow ravive
le rêve de Fenerbahçe !
Grâce à un but contre Besiktas (1-1), Moussa Sow a permis à Fenerbahçe de se rapprocher du titre
de champion de Turquie. En Angleterre, Armand Traoré (QPR) va jouer les barrages pour la montée
en Premier League, où Demba Ba (Chelsea) semble écarté de la course au Graal.
(Besiktas), deuxièmes du championnat. Profitant de la défaite de
Galatasaray face à Kasimpasa samedi
(0-4), ils comptent deux points
d'avance sur les partenaires de Didier
Drogba, à quatre journées de la fin.
ADAMA COLY
Sow conduit Fener vers le titre
Fenerbahçe a fait encore un autre
pas de plus vers le titre de champion de
Turquie. Mais le club le doit surtout à
Moussa Sow. Lors de la 30e journée,
l'attaquant international sénégalais a
permis à Fenerbahçe de sortir indemne
du derby d'Istanbul sur la pelouse du
Besiktas (1-1) et de conserver ses 12
points d’avance sur son adversaire.
D'après lequipe.fr, c’est d’ailleurs l’attaquant sénégalais, auteur de son 13e
but en Süper Lig, qui a ouvert le score
(24e), avant de voir le défenseur
Ramon égaliser pour Besiktas (44e).
Ce résultat qui fait également les
affaires des hommes de Slaven Bilic
Armand entrevoit
la Premier League
Un an après sa relégation en
deuxième division, Armand Traoré est
sur le point de retrouver la Premier
League. Queen Park Rangers (QPR)
s'est imposé (2-1) contre Watford,
grâce notamment à un coup franc de
Joey Barton, lors la 44e journée.
L'arrière gauche des Lions et son club
rejoignent Derby County en play-offs
qui vont concerner les clubs classés de
LIGUE DES CHAMPIONS - ATHLÉTICO / CHELSEA (DEMI-FINALES ALLER)
Mourinho : “J'ai vu beaucoup
de matchs de l'Atlhético”
la veille de son duel contre
l'Atlético
Madrid,
José
Mourinho n'a quasiment rien
dit en conférence de presse.
“Personne ne peut être en demie de
C1 sans être une grande équipe, donc
l'Atlético est une grande équipe. J'ai
vu beaucoup de ses matches, surtout
depuis le tirage. (...) Je ne dis pas que
À
Fernando Torres sera forcément titulaire. Mais c'est un grand pro qui ne se
cache jamais. Il est un énorme fan de
l'Atlético mais je sais que chaque
minute qu'il jouera pour nous contre
eux, il voudra gagner pour que
Chelsea aille en finale. (...) Malgré
deux échecs en demies avec Chelsea,
je n'ai pas trop de pression. La pre-
mière avait été perdue aux tirs au but,
la deuxième sur un but inexistant.
C'est le football”, a dit José Mourinho,
entraîneur de Chelsea.
Demi-finaliste surprise de la C1,
l’Atlético n’a rien à perdre. “Je ne
“Je viendrais jouer
pour mon pays”
Est-ce que vous vous préparez
pour l'équipe nationale qui doit
prendre part à la Coupe du monde
de basket ?
S'il plaît à Dieu. Je suis sénégalais
comme tout le monde et l'équipe
nationale n'appartient à personne. S'il
plaît à Dieu, je viendrai en sélection. J'en
discuterai avec qui de droit et je porterai
le maillot, espérant que Dieu nous aidera
à atteindre nos objectifs.
Vous rentrez au pays juste après
une saison. Quelle signification
donnez vous à cela ?
Je n'ai que le Sénégal. J'aurais pu aller
au Bahamas ou quelque part, mais moi je
considère que j'appartiens a ce pays
d'abord. Je n'ai rien d'autre que mon pays.
Après une saison il est important de venir
au pays se ressourcer voir la famille, les
amis. J'essaie, où que je sois, de bien
représenter mon pays de la meilleure des
La désillusion de Demba Ba !
L'attaquant sénégalais n'a pu faire
ressusciter le rêve de Chelsea (2e, 75
pts) de rester dans la course au titre de
Premier League anglaise. Une semaine
après avoir maintenu la flamme en
marquant le but de la victoire (1-0) à
Swanwea, Demba Ba n'a pas réussi à
faire
gagner
Chelsea
contre
Sunderland. Entré en seconde période
(59e) à la place d'Oscar, l'ancien
buteur de Newcastle s'est montré
impuissant face à une équipe qui lutte
pour le maintien. Sunderland a même
pris l'avantage (1-2) à la 82e mn par
Borini sur penalty. Éto'o (12e) avait
pourtant ouvert le score. Mais une
erreur du gardien a permis à Wickham
(18e) d'égaliser pour Sunderland (20e,
29 pts). Chelsea laisse ainsi Liverpool
(1e, 80 pts) filer vers le titre à 3 journées de la fin.
pense pas qu’ils auront plus d’espoir
et de niaque que nous, a assuré le
coach colchonero. L’équipe a grandi,
et continue de le faire”. “Jouer une
demie de C1 avec ton club de cœur,
ça n’a pas de prix”, a lâché Koke.
Raul Garcia a résumé l’état d’esprit
qui guide son équipe depuis des mois
maintenant : “Peur ? Jamais ! Du respect ? Toujours”. Cela pourrait déboucher sur un incroyable doublé Liga Ligue des champions.
Programme
Koke : “Personne n'a plus
d'espoir et de niaque que nous”
BASKET - GORGUI SY DIENG
Après une première saison en NBA et 60 apparitions sous
les couleurs de Minnesota, Gorgui Sy Dieng se prononce sur
son avenir en sélection nationale. De retour au pays pour se
ressourcer, le joueur confirme sa venue en sélection pour
prendre part à la prochaine Coupe du monde.
la 3e à la 6e place. Les Londoniens, qui
compteront au pire neuf points
d'avance sur le 7e à l'issue de la journée, ne peuvent plus être éjectés du
Top 6. Huit équipes sont encore à la
lutte pour les deux derniers tickets pour
les play-offs : Wigan, Brighton & Hove,
Reading, Blackburn, Bournemouth,
Nottingham Forest, Watford et
Middlebrough, précise lequipe.fr.
manières. Quel que soit ce que j'aurais
dans le futur, cela ne peut dépasser
l'amour que j'ai pour mon pays.
Aujourd'hui, je suis au centre des attentions mais le jour où ceux là qui me
convoitent en auront fini avec moi, je n'aurai que le Sénégal. Il est hors de question
que je manque de considération pour les
Sénégalais parce que je dois leur rendre
ce qu'ils me témoignent. Le jour où je
commettrai cette erreur, je n'aurai plus
rien.
Êtes-vous gêné par cette polémique naissante sur votre venue
ou non en équipe nationale ?
Je ne vais pas m'épancher trop sur le
sujet. Je ne veux manquer de respect à
www.enqueteplus.com
Aujourd'hui
18h45 Athlético Madrid - Chelsea
Demain
18h45 Real Madrid - Bayern Munich
personne, mais ma venue en équipe
nationale est mon affaire personnelle. Je
n'en ai jamais discuté avec qui que ce soit
à part Cheikh Sarr qui a été mon formateur
et qui est l'entraîneur de l'équipe nationale
et Serigne Mboup qui préside aux
destinés du basket sénégalais. Tous ceux
qui en parlent donnent leur opinion propre
et parlent en leur nom. En définitive, je
suis sénégalais et je viendrai jouer pour
mon pays.
Et cette question d'assurance
agitée ci et là, quelle est votre
opinion la dessus ?
Je ferai ce que je dois faire et j'invite les
autres à faire ce qu'ils doivent faire. Ces
affaires d'assurance sont des détails. Vous
savez, nous autres sénégalais aimons parler de choses qu'on ne maîtrise pas et leur
donner une certaine ampleur. L'assurance
ce n'est rien. Je ne veux même pas parler
de ça. J'ai déjà donné ma parole à l'entraîneur et au président du CNBS et j'attends
de voir. Toute autre personne qui parle, le
fait pour lui même parce que je suis le seul
a prendre la décision et s'il plaît à Dieu, je
(APS)
viendrai jouer.
REVUE TOUT TERRAIN
CAN U20
La Gambie
disqualifiée
Les U20 gambiens ne disputeront pas
la Can 2015 au Sénégal. La
Commission d’organisation de la
Coupe d’Afrique des nations Orange
des moins de 20 ans a décidé de la disqualification de la Gambie, écrit cafoline.com. Cette décision fait suite à des
réserves introduites par le Liberia sur la
qualification de certains joueurs alignés lors de la rencontre aller du premier tour des éliminatoires ayant
opposé les deux pays le 6 avril et qui
avait vu la victoire de la Gambie (0-1).
En effet, Sampierre Mendy, Buba
Sanneh, Bubacarr Trawally, Saloum
Fall et Ali Sowe, tous nés en 1994, ne
sont pas qualifiés pour disputer cette
compétition réservée aux joueurs nés le
1er janvier 1995 et après, comme le
précise la circulaire du 2 septembre
2013 et envoyée à toutes les associations membres de la Caf. Au regard de
ce qui précède le match no 22,
Gambie-Liberia prévu dans le weekend du 25 au 27 avril, est annulé. La
sélection nationale des moins de 20 ans
du Liberia est qualifiée pour le prochain tour.
ANGLETERRE - MAN U
Moyes “pas limogé”
Manchester United, par la voix de son
porte-parole a assuré lundi à l'AFP que
David Moyes n'avait pas été limogé
mais n'a pas voulu commenter l'avenir
d'un manageur plus que jamais en sursis après une première saison catastrophique chez les Red Devils. “David
Moyes n'a pas été renvoyé”, a assuré par
email un porte-parole de MU à l'AFP.
Interrogé sur l'éventualité d'un départ
de Moyes avant la fin de la saison, il a
répondu: “Nous ne commentons pas
les rumeurs”. Toute la journée de lundi,
les médias anglais ont assuré que David
Moyes serait remercié avant la fin de la
saison, sans pour autant dire quand,
même si la chaîne d'informations sportives en continue Sky Sports News
annonçait que Moyes serait limogé
“dans les 24 heures”. Le club a gardé le
silence sur ces rumeurs jusqu'à lundi
soir. Le doute est plus que jamais de
mise sur l'avenir de David Moyes, 50
ans, à Old Trafford.
LIGUE DES CHAMPIONS - REAL
Ronaldo s'entraîne,
Bale grippé
Alors qu'il n'avait participé qu'à une
partie des entraînements de vendredi et
dimanche, Cristiano Ronaldo est resté
avec ses équipiers durant toute la
séance de lundi, ce qui laisse supposer
que ses douleurs (genou et cuisse) sont
derrière lui et que le Portugais sera d'attaque pour la demi-finale aller de Ligue
des champions contre le Bayern
Munich, mercredi à Madrid. En
revanche, Gareth Bale, buteur décisif
face au Barça en finale de Coupe du
Roi (2-1, mercredi), était absent en raison d'un “processus grippal”.
numéro 857 • mardi 22 avril 2014
CMJN
SPORTS
12
LUTTE - ZOSS/GOUY GUI
Une victoire de Zoss
au goût d'inachevé
L'affiche tant attendue entre Zoss de l'écurie Door Dooraat et Gouy Gui de l'école de lutte Mor
Fadam a été décevante. Le premier a été déclaré vainqueur sur décision médicale, son adversaire
ayant les deux doigts cassés.
Gouy Gui a fait ses incantations
avant le coup de sifflet de l'arbitre,
évitant que Zoss l'attaque aussitôt
après pour l'empêcher de faire ses
rituels habituels. C'est donc après les
incantations du poulain de Mor
Fadam, vers 19 heures 40, que l’arbitre siffle le début des hostilités.
Zoss ne donne même pas à Gouy Gui
le temps de respirer. Il l'attaque une
première fois, mais Gouy Gui esquive
et est sauvé par ses gris-gris qui
étaient en élastique. Les deux lutteurs procèdent à des balancements
de bras et le chef de file de l'écurie
Door Dooraat marche sur son adversaire. Dans les balancements de
bras, Gouy Gui et Zoss se tiennent les
doigts et ce dernier en profitent pour
les tordre. Quelques secondes plus
tard, Gouy Gui demande à l'arbitre de
stopper le combat parce que Zoss
venait de lui briser les doigts.
L'arbitre arrête la rencontre et le poulain de Mor Fadam, tout en pleurs,
frappent le sol. L'arbitre lui demande
d'aller voir le médecin. Le constat est
amer : les deux doigts sont cassés, il
ne pouvait plus continuer le combat.
L'arbitre a ainsi désigné Zoss comme
vainqueur de ce combat, sur décision
médicale.
KHADY FAYE
GOUY GUI
e visage en larmes, Gouy Gui
s'est mis à taper le sol de l'enceinte du stade Demba Diop,
criant sa douleur et dénonçant son
adversaire aux arbitres. Zoss lui
aurait expressément cassé les deux
doigts. Un scénario auquel personne
ne s'attendait. Parce que lors de
leurs face-à-face, les deux lutteurs
avaient montré tellement d'entrain et
de verve que les amateurs s'attendaient à ce que le combat soit spectaculaire. Mais au final, c'est la
déception, l'incrédulité. Zoss a gagné
sur décision médicale.
Contrairement à ses habitudes,
L
“Je rends grâce à Dieu”
“Tout le monde a vu ce qui s'est passé. Mais je
rends grâce au Bon Dieu et demande pardon à tous
les amateurs déçus. Pour le moment, je ne ferai pas
de commentaire désobligeant. Tout ce que je souhaite, c'est que le combat soit reprogrammé. Je suis
prêt à laisser mon reliquat au promoteur Aziz Ndiaye
pour qu'il puisse le ficeler, il me faut lutter encore
avec Zoss.”
PALLA DIOP, MANAGER DE GOUY GUI
“On va déposer un recours”
“Ce n'est pas normal. C'est à cause de règlements
comme celui-ci que la lutte n'arrêtera pas de régresser.
On ira déposer un recours dès aujourd'hui (hier) parce
qu'il n'y a pas eu de victoire dans ce combat. Le CNG
devrait revoir certaines choses. Tous ceux qui ont regardé
savent que ce n'est ni normal, ni acceptable, un verdict
pareil, après ce que Zoss a fait en cassant délibérément
les doigts de Gouy Gui.”
BALLA GAYE 1, COACH ÉCOLE DE LUTTE BALLA GAYE
“Ça ne me surprend pas”
“Gouy Gui ne pouvait plus lutter parce qu'il avait les
doigts cassés. Le règlement stipule qu'on peut attraper
plus de deux doigts. C'est ce que Zoss a fait. Que le combat se termine comme cela, ça ne me surprend pas trop,
il y avait trop de bruit autour, je m'y attendais. Je savais
qu'il n’y aurait pas de bagarre et de technique pure. Il n'y
avait que du bruit dans ce combat.”
LIGUE 1 - 17E JOURNÉE
Pikine et Uso accrochées, Jaraaf creuse l'écart
ADAMA COLY
ette fois-ci, les poursuivants
du Jaraaf de Dakar, dans la
course au titre de champion
du Sénégal, n'ont pu suivre le rythme
imposé par le leader. Au moment où le
club de la Médina continue d'aligner
les succès, l'As Pikine (2e, 30 points)
et l'Us Ouakam (3e, 30 pts) ont lâché
des points précieux.
C
Ibrahima Diop a encore frappé
En ouverture de la 3e journée de la
phase retour, samedi, le Jaraaf s'est
défait (2-1) de la Linguère de SaintLouis (9e, 20 pts). Et comme c'est
souvent le cas, cette saison, Ibrahima
Diop s'est montré encore décisif. Le
buteur du Jaraaf (15e) a permis aux
siens de revenir dans le match en
répondant à l'ouverture du score des
Saint-Louisiens par Amadou Ndiaye
(8e). C'est son 13e but en championnat. Il dépasse du coup Fine Bop (exNgor et actuellement à Diambars) et
Mouhamadou Dramé (ex-Duc), meilleurs buteurs de la saison 2013 avec
12 buts. C'est Baba Kébé qui a offert
la victoire au Jaraaf avant la mitemps.
Ce qui permet au champion 2010
(33 pts) de compter trois points
d'avance sur les autres clubs du
podium, à l'issue de cette 17e journée. Parce que l'As Pikine et l'Uso ont
été accrochées. Les Pikinois se sont
fait piéger en concédant le nul (1-1)
face à Touré Kunda. Après l'ouverture
du score par Adama Mbaye (26e), ils
ont ensuite manqué la balle de break
sur penalty en première période. Les
Mbourois ont égalisé dans les arrêts
de jeu (1-1). L'Us Ouakam (3e) n'a pu
déverrouiller (0-0) la défense de la
Suneor de Diourbel (10e, 17 pts).
Ngor coule à Mbour, Casa
enfonce le Duc
Le Casa Sport et le Stade de Mbour
n'ont pas manqué de saisir l'occasion
pour s'éloigner de la zone de relégation. Les Ziguinchorois ont battu (2-0)
le Dakar Université Club (Duc) à
Kolda. Dominique Mendy et Bakary
Daffeh ont été les bourreaux des
Étudiants. Ce qui hisse le Casa Sport
(20 pts) à 8e place. Le Duc (11e, 18
pts) a chuté d'un rang.
Le Stade de Mbour a laminé (4-0)
l'Olympique de Ngor. Les buteurs sont
Ousmane Lamine Ndiour (43e et
45e), Mohamed Konté (59e) et Baba
Sow (82e). Les Mbourois (22 pts)
gagnent une place et les Ngorois (18
pts) sont relégués à la 12e place.
Niary Tally peut sortir
du rouge face à Diambars
Avec les défaites du Duc et de
www.enqueteplus.com
l'Olympique de Ngor, Niary Tally a une
belle opportunité de quitter la zone de
relégation. Pour cela, il lui faudra une
victoire. Mais la mission reste très
compliquée. En clôture de cette 17e
journée, cet après-midi au stade
Demba Diop de Dakar, les
“Galactiques” (13e, 16 pts) reçoivent
Diambars (6e, 22 pts) qui veut revenir
dans la course au titre.
En première heure, Yeggo (14e, 9
pts) fera face au Port (5e, 25 pts).
Résultats
Casa Sport - Duc 2-0
As Pikine - Touré Kunda 1-1
Jaraaf - Linguère 2-1
Us Ouakam - Suneor 0-0
Stade de Mbour - Ol. Ngor 4-0
Aujourd'hui
Stade Demba Diop
16h Yeggo - Port
18h Niary Tally - Diambars
LIGUE 2 - DAKAR SACRÉ-CŒUR
Lamine Sarr remplace
Bruno Ferry
Dakar Sacré-cœur, battu (0-1) par
l’Etics de Mboro, dimanche lors de la
11e journée de la Ligue 2 de football,
a procédé à un réaménagement technique de son staff avec le départ de
Bruno Ferry, remplacé par Lamine
Sarr, a appris l'APS du président du
club, Mathieu Chupin. “Nous avons
procédé à un réaménagement au sein
du staff technique. Bruno Ferry va
désormais s'occuper de l'équipe des
U19, tandis que Lamine Sarr, qui
était son adjoint, va désormais s'occuper de l'équipe fanion jusqu'à la fin de
la fin de la saison”, a-t-il précisé.
Ancien attaquant des Lions dans les
années 90, Lamine Sarr, après avoir
dirigé la Renaissance de Dakar, avait
rejoint le DSC depuis la saison dernière où il faisait office d'adjoint de
Ferry. Parlant des raisons de ce réaménagement, le président de DSC a évoqué “des divergences”, ajoutant que ce
réaménagement résulte d'une décision mûrement réfléchie. À trois journées de la fin du championnat, DSC
occupe la 3e place du classement avec
3 points de retard sur le leader, l'Etics
(21 points), et deux de moins que le
Guédiawaye FC (2e).
Dans la poule B, malgré les appels à
la mobilisation, le Ndiambour de
Louga n'a pas réussi à s'imposer à
domicile contre Ndar Guedj et s'enfonce vers la relégation en National 1
(division 3).
RÉSULTATS
Poule A
Dakar Sacré-cœur - Etics 0-1
As Saloum - Us Gorée 1-0
Cneps - Rs Yoff 1-1
Kawral - Guédiawaye FC 1-0
POULE B
Assur - Renaissance Dakar 0-1
Ndiambour - Ndar Guedj 1-1
Bargueth - Teungueth FC 2-1
Dahra - As Douanes
BASKET
Ibrahima Fall Faye,
premier Africain MVP
du Jordan Classic
Ibrahima Fall Faye de la Seed
Academy de Thiès a remporté le titre
de meilleur joueur (MVP) de la
Jordan Brand Classic, un camp de basket organisé par la firme Nike, en collaboration avec Michael Jordan,
légende du basket américain, a appris
l'APS. Ibrahima Fall Faye est le “premier Africain à remporter ce trophée”
qui va au meilleur jeune joueur de ce
camp de basket institué par Michael
Jordan pour détecter de nouveaux
talents. Le jeune basketteur a déclaré à
l'APS n'avoir “pas douté un seul instant que c'était possible de le faire” une
telle performance, même après avoir
raté deux jours de compétition, pour
avoir raté un vol du fait d'un retard de
visa. Déjà désigné MVP 2013 lors du
camp de la NBA “Basketball Without
Borders” qui se tient chaque année en
Afrique du Sud, Faye avoue qu'au
départ, ses coaches ne croyaient pas en
lui. Il a dit avoir ensuite fait preuve
d'une “grande capacité d'observation
pour assimiler les tactiques.” “Lorsque
je suis arrivé, j'ai fais un seul entrainement après en avoir raté deux, et je
devais maîtriser les sept systèmes de
jeu mis en place en un temps record
pour pouvoir m'exprimer lors du
match”, affirme ce jeune basketteur de
17 ans. Avec 21 points, 8 blocks et
vingt rebonds, Ibrahima Fall Faye a
finalement pu impressionner les
entraîneurs de ce camp qui lui ont
attribué le titre de meilleur joueur.
numéro 857 • mardi 22 avril 2014

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