CANARD 680.p65 - Nigeriens de Belgique

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CANARD 680.p65 - Nigeriens de Belgique
14 ème Année:
HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN
E-mail:[email protected]
90.00.99.83 / 97.21.60.53
PRIX : 300 F
déchaîné
Siège Terminus, 1er virage à gauche
après l’Hôtel Terminus en venant du
Rond point Grand Hôtel, tout droit
jusqu’au bout de la rue.
BP:131. NIF : 11390/R.
N° 680 du 30 mars 2015
Elections à la vice-présidence nationale du RDP Jama’a de Zinder
Un autre rêve de Ben Omar brisé
Le 28 mars 2015 dernier restera longtemps
une des plus noires journées pour
Mohamed Ben Omar, 4e vice-président de
l’Assemblée nationale et Secrétaire général du RDP-Jama’a, parti de la mouvance
présidentielle. A Zinder où le RDP-Jama’a
a tenu une Assemblée générale afin que
cette région élise son candidat à la viceprésidence nationale, Ben Omar s’y ai fait
briser les côtes. C’est d’ailleurs plus que
quelques os que le gueulard du Guri
system a perdu : c’est tout un rêve, voire
une carrière politique « prometteuse » qui
se consume comme dans une explosion
nucléaire...
Retrait de délégation de pouvoir de neuf fédérations sportives
Le Niger bientôt au
ban de l’olympisme
Gouvernance / dissolution du conseil communal de N’Gourti
Deux poids, deux mesures
Ministère des finances
Rien ne va plus
Entretien avec Son Excellence
Adani ILLO, Ambassadeur du Niger
auprès du Royaume de Belgique
Billet
Zakou Djibo dit Zakai : le
Cube Jumbo de la Renaissance
Depuis quelques jours, Zakai est devenue la star de la Renaissance. Après
avoir été tenu dans la boue, vilipendé comme étant le rescapé d’une race
de prédateur en voie de disparition et donc infréquentable pour ce motif,
Zakai a su se faire courtiser par ses insulteurs d’hier. Comme le pauvre
naïf à qui un sorcier escroc aura extorqué quelques billets, et qui ne sait
pas résister à la tentation du gain facile pour se faire prendre par le charme
de ses révélations encore plus croustillantes, le Guri tombe dans les filets
de « l’opérateur escroc » qui fait tomber les camarades désabusés,
victimes des charmes du prestidigitateur, roulés dans la farine par des
gens qui avaient eu la faiblesse de croire que l’homme n’était pas intelligent.
Zakaï sait jouer ses intérêts, et pour ce faire, il n’avait pas besoin de croire
à des codes moraux d’une société attachée à ses valeurs. Le pauvre Zakai
peut bien encore payer ses marabouts, la peste qu’il fut devient aujourd’hui
le beau petit génie politique qu’on croit pouvoir être capable de changer le
destin du PNDS voué pourtant à l’échec. Inexorablement.
Qui pouvait croire qu’un jour les socialistes nigériens allaient courir après
Zakaï, se mettant à ses genoux pour le supplier de les sauver d’un naufrage
annoncé ? Depuis que les Camarades ont pris peur pour que le pouvoir
ne leur échappe, le nouveau président des Camarades nigériens comme
pour témoigner à la fois de la panne de son parti et de son incapacité à
pouvoir remobiliser les troupes, est resté dans le rôle d’accompagnateur
pour suivre le nouvel employé de la Renaissance jouant au cirque. Cela
ne devait pas continuer car comme le quartier Liberté, d’autres villages et
quartiers risqueront de le mettre en garde de pénétrer avec de faux militants
dans leur citadelle. L’homme est prêt à toutes les vilenies pour y parvenir…
Des gens avaient cru, pour lui donner encore de la vanité, que Lumana
pouvait le jalouser parce qu’il lui ravirait des militants. C’est sans doute
ceux qui ne connaissent pas l’incorruptible ciment qui avait alors permis
de bâtir cette formation, et les gens ont beau trahir, ils devront comprendre
qu’ils ne peuvent rien changer à son destin. Demain, quand tous les acteurs
se croiseront sur le terrain, ils comprendront que les Nigériens sont dignes
pour ne pas se laisser surprendre par des billets sans doute sales et aux
vertus hélas éphémères…
De ses propres aveux, Zakaï dit avoir été sollicité par tous les régimes
pour son expertise en matière de mobilisation et cela a suffi pour envoyer
aux vestiaires un homme qui avait permis au PNDS de s’implanter dans le
Zarmaganda. Diabiri Hassoumi est floué par ses camarades qui semblent
lui préférer l’homme instable avec lequel il avait joué le duel qui a pu après
tout donner aux Camarades une assise et une place honorable dans le
département. Mais sans doute que le PNDS finira par déchanter car
l’individu ne peut rien déconstruire dans ce que des structures ont bâti
pendant de longues et difficiles années. Ce « cube Jumbo » qui saute
dans toutes les sauces va donc donner à la sauce rose des camarades
son goût fade car comme le savent les médecins, à en abuser comme on
le voit, le PNDS risque de prendre une crise d’hypertension politique à
laquelle le parti ne survivra pas. Pourquoi, le PNDS ne peut plus croire en
lui-même ?
A.I
NATION
Politique
Gouvernance / dissolution du conseil communal de N’Gourti
Le PNDS concassé par l’ARDR Deux poids, deux mesures
Il y a des leçons qui interviennent tardivement dans la vie d’un individu ;
et, c’est principalement la raison pour
laquelle existent des termes comme :
« Si je savais… si j’avais su… ». A
bien ausculter le paysage politique
actuel de notre pays, l’ARDR est présentement dans cette posture de regret quant à cette option de concassage des partis politiques sur laquelle
(Ce n’est désormais un secret pour
personne) toute la stratégie politique
du PNDS Tarraya. Pourquoi n’a-t-on
pas pensé à une telle pratique du moment où on était aux affaires ? Par
respect au jeu politique pur et simple
ou par mégarde ?
L’un dans l’autre, il faut reconnaître
que cette option est en train de saigner les partis de l’opposition politiques qui, pour la plupart, sont restés
dans une position attentiste incompréhensible. En effet, dès lors que tout
le monde a compris que cette pratique est contre les principes élémentaires de la démocratie, plus rien, normalement, n’empêchait les partis victimes de mobiliser quelques moyens
ou voies que ce soient pour se protéger de la déstructuration imposée
à leur formation. Aujourd’hui parmi
eux, seul le LUMANA FA du président
Hama Amadou au su épargner à cette
opération de déstructuration. Certes,
quelques individus ont essayé de se
désolidariser du président de l’Assemblée Nationale pour justement
donner cette impression que le
LUMANA FA est aussi victime de la
désertion de ses militants au profit
des délateurs qui ont changé de robe.
Cependant, l’histoire politique récente de notre pays a démontré que
ces individus sont toujours restés
assis sur des strapontins et qu’ils n’ont
jamais hésité à basculer du côté où
leurs panses sont mieux nourris. Ils
sont arrivés de cette façon au
LUMANA FA et ils y sont repartis dès
le premier son de cloche. Jamais
dans leur vie ils n’ont affronté des
épreuves aussi éphémères et passagères soient-elles.
Comme nous l’indiquons plus haut, ce
saccage reste et restera toujours
d’actualité, aussi longtemps que des
partis politiques existeront au Niger.
Désormais, cette mauvaise leçon
semble avoir gagné les cœurs de façon pérenne et, plus rien ne saurait
retenir une tierce personne au pouvoir à en faire usage. Les mêmes arguments juridiques qui sont en train
d’être mis en œuvre pour légitimer
cette pratique reviendront inéluctablement pour servir de tremplin à qui
voulait agir de la sorte.
D’ores et déjà, l’opposition politique
regroupée au sein de l’ARDR en a
fait son cheval de bataille. Et,
aujourd’hui ou à très courts termes,
l’option de concassage frappera le
PNDS Tarraya, de la même manière
dont il en use et abuse actuellement.
Si, d’ailleurs, son concassage ne sera
pas plus fulgurant que celui de ses
semblables. Pour le moment, l’ARDR
s’acharne sur la personne de l’actuel
président du parti, Monsieur Bazoum
Mohamed. On annonce de façon pé-
remptoire que ce type n’est pas légitime pour présider à la tête du PNDS
Tarraya. De bonne guerre car, on le
sait depuis que ce type a un électorat qui n’excède guère 500 personnes ; et, avec un tel score on ne saurait prétendre briguer la présidence
d’une République de plus de 17 millions d’âmes. Voilà l’argument de taille
que déploie l’ARDR pour vouloir concasser le PNDS. À bien y regarder,
l’option a été très bien choisie du
moment où c’est le côté le plus fragile qui est ici mis en cause. On se
rappelle de la surprise qui a été réservée à Bazoum quand le Président
Issoufou Mahamadou lui avait préféré
Brigi Rafini à la primature. Il avait
bouillonné, tellement bouillonné qu’il
s’est essoufflé avant de s’assagir. Et,
très certainement, cette même surprise risque très bien de l’assommer
quand, au moment venu, il se voit
dégager de la présidence du parti au
profit d’un autre. C’est cette surprise,
ce complot en sourdine, que l’ARDR
veut déjà mettre en avant. Et en prônant son illégitimité, l’ARDR a fait naître des réactions intempestives au
point où le sieur Bazoum a voulu faire
comprendre et aux autres et à ses
propres militants de Tarraya qu’il est
le père fondateur du PNDS. Selon lui,
c’est cette structure clandestine qu’il
aurait mis sur pied à Dakar qu’il aurait
transplantée à Tahoua avec le sieur
Akali (paix à son âme). Et toute la diarrhée verbale qui a suivi n’était autre
que l’expression d’un malaise qui
couve. Déjà donc, l’ARDR réveille ce
qui devait intervenir dans quelques
années, au cas où bien sûr certains
calculs ne sont pas brouillés. On
aurait même appris que le Président
de la République aurait instruit son
pseudo dauphin de donner la preuve
de sa légitimité. Ce serait la raison
principale pour laquelle sieur Bazoum
aurait été débarqué, histoire de lui
donner 5 ou 6 ans pour faire son unanimité chez tous les militants du PNDS.
Chose difficile et même impossible
quand on s’en tient aux arguments très
plausibles déployés par l’ARDR. On
se dit dans certains milieux radicaux :
« Qui est con pour confier la présidence d’un pays à Bazoum ! ». L’un
dans l’autre, pour qui connaît
l’homme, il serait difficile qu’il cautionne autre que lui à la tête du PNDS.
Déjà avec le Président Issoufou
Mahamadou, il fait montre à certains
moments de comportements souvent
désinvoltes et effrontés ; cause du
malentendu qui se susurre entre lui
et le Président. C’est dire que le Président lui-même n’est pas pour que
cet énergumène conduise à la destinée du Niger. Résultat, il est fort probable que sieur Bazoum se désolidarise de la marche de ses camarades
et qu’il face cavalier seul. Dans tous
les cas, l’ARDR semble bien voir trouver la cheville ouvrière du concassage de ce parti sur la base de cette
leçon machiavélique qu’il a servi à ses
frères partis politiques. On dit chez
nous qu’il faut toujours avoir de la
retenue quand on creuse le trou de
la méchanceté.
AGHALI
Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015
Sous le Guri, il n’est vraiment pas bon
d’être de l’opposition. Interpellation à la
police judiciaire, à la cellule anti-terroriste,
emprisonnement pour un oui ou pour un
non. Alors que ceux d’en face -les
guristes et alliés- peuvent enfreindre toutes les lois, se moquer éperdument des
plus importants attributs de la République sans aucune poursuite. Du deux
poids, deux mesures. La dissolution, en
conseil des ministres, du conseil communal de N’Gourti en dit long sur cette
tendance. On se rappelle que c’est
d’abord le maire élu qui sera débarqué.
Un élu du parti CDS, tendance
Mahamane Ousmane pour être à la
mode. C’est une autre conseillère du clan
Ousmane qui sera élue à nouveau. Ce
qui, évidement, ne sera pas du goût des
guristes. On créera artificiellement un
blocage dira le vice maire Ely Maman
Gagi. Dans une déclaration, en réponse
aux femmes de l’ARDR, groupement de
l’opposition, les femmes de la MRN,
groupement de la majorité au pouvoir, on
apprendra que dame Kouboura, élue maire
de N’Gourti, n’a pas les diplômes requis.
Ceci aurait probablement, avec le blocage, influencé la décision du dernier
Conseil des ministres.
Et pourtant, un autre élu est dans ce cas.
Le député de la circonscription de
Tahoua, Mohamed Chérif a présenté dans
son dossier de candidature un faux diplôme. En son temps, des partis politiques avaient attiré l’attention de l’instance chargée de la validation des candidatures. Seulement en invalidant la
candidature de Chérif, on invalidait de
facto toute la liste PNDS de Tahoua. Impensable ! Après la validation des législatives, le combat continua. La justice fut
saisie. Elle confirmera que le député chérif a fait du faux. En mai 2013, le gouvernement pris la décision en conseil des
ministres d’introduire une demande de
levée d’immunité de Mohamed Chérif. A
ce jour la demande n’a pas abouti. Entre
temps on a autorisé l’arrestation d’un
député sans lever son immunité. Drôle
de pays ! Le député se serait, dit-on, auto
proclamé maire de Tassara. A quand la
dissolution du Conseil communal de
Tassara et la levée de l’immunité du
Mohamed Chérif ? Attendra-t-on la fin de
la législature pour qu’il puisse bénéficier
de la retraite ?
Modibo
Ministère des finances
Rien ne va plus
C’est un bras de fer engagé entre le Syn- invisibles qui tirent les ficelles au Minisdicat National des Agents de Trésor et tère des finances du fait que le Ministre
leur Ministère de tutelle en l’occurrence n’a pas connaissance de certains docucelui des finances. Le SG du SNAT, Ya ments ou décisions qui concernent ce
Moussa, dans un langage assez clair et ministère ou ses différentes directions.
pertinent a explicité de long en large la Même pour un préavis de grève, il sera le
situation qui prévaut actuellement au sein dernier à être informé à cause semble-tdu Ministère des Finances. Après cons- il d’une rétention intentionnelle de l’infortats et analyses, il conclut que le Minis- mation ou d’une absence de décision
tre Gilles Baillet ne maîtrise pas son dé- efficace à cause de la lenteur et du manpartement ministériel.
que de dynamisme du Ministre.
Une loi a été prise pour améliorer les L’administration publique de manière géconditions de travail de l’administration nérale souffre d’un laxisme notoire en
et de la gestion du Ministère des finan- matière de transmission et de circulation
ces en l’occurrence la loi n°2010-015
des informations et des données ce qui
Cette reforme est une directive de constitue un manque d’efficacité dans la
l’UEMOA qui doit permettre aux Etats de
prise des décisions nécessaire à son bon
capitaliser la mobilisation des ressourfonctionnement. On assiste de plus en
ces pour financer leur développement
plus à un ‘’one-man-show’’ des différents
mais au Niger, cela n’est pas le cas
compartiments de ces entités adminismême étant plus prospère que certains
tratives où vous trouverez que chaque
pays de la zone, il mobilise 8 fois moins
directeur ou chef de service se conduit
que ses pairs.
L’Etat manque de comptabilité réelle et éperdument en maître absolu dans sa
sérieuse sur les différentes entrées et sphère de responsabilité aussi minime
sorties de fonds car il n’y a aucune trans- soit-elle en banalisant l’esprit d’ouverture
parence et aucune lisibilité dans les dif- et de collaboration.
férents processus financiers. Le SG du Ce sont là autant de maux qui gangrèSNAT se demande même comment le nent notre administration. E ci on ajoute
Niger arrive à convaincre les bailleurs de à cela, la corruption exponentielle dans
fonds car l’orthodoxie comptable n’est au la fourniture des services publics aux
rendez-vous des dépenses publiques ce usagers, le Ministère des finances
qui handicape le pays de manière géné- comme la majorité sont une situation
rale en termes de rationalisation des désastreuse.
Mounkaila ALI
fonds. Selon Ya Moussa, il y a des mains
Réfection d’établissements et bâtiments scolaires :
Un groupe d’entrepreneurs floués ?
Depuis maintenant près de deux ans que de jeunes entrepreneurs
attendent d’être payés après avoir effectué à coup de centaines
de millions des travaux de réfection des établissements et bâtiments du secteur de l’Education. Ces hommes qui ont fait preuve
de civisme et de patriotisme en injectant leurs propres ressources
dans l’espoir de se faire payer, ont las d’attendre. Ils ont besoin de
vivre et de prospérer. Pour ce faire, il faut qu’ils soient mis dans
leurs droits légitimes. C’est pourquoi, ils en appellent au Président
de la République Issoufou Mahamadou pour intercéder pour eux
afin de faire sécher leurs larmes.
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POLITIQUE
Elections à la vice-présidence nationale du RDP Jama’a de Zinder
Un autre rêve de Ben Omar brisé
Le 28 mars 2015 dernier restera longtemps une des plus noires journées pour
Mohamed Ben Omar, 4e vice-président
de l’Assemblée nationale et Secrétaire
général du RDP-Jama’a, parti de la mouvance présidentielle. A Zinder où le RDPJama’a a tenu une Assemblée générale
afin que cette région élise son candidat
à la vice-présidence nationale, Ben Omar
s’y ai fait briser les côtes. C’est d’ailleurs
plus que quelques os que le gueulard du
Guri system a perdu : c’est tout un rêve,
voire une carrière politique « prometteuse » qui se consume comme dans
une explosion nucléaire.
Parti à Zinder pour être le seul candidat
à être plébiscité, Mohamed Ben Omar a
eu la désagréable surprise de se retrouver en face d’un challenger et pas des
moindres : l’actuel ministre délégué à la
Décentralisation et aux Affaires coutumières Mohamed Sanoussi Elhadj SAMRO.
Ben et ses proches tentent alors de concocter un « consensus » qui n’aboutira
pas. Après 10 heures d’horloge de discutions, échauffourées, empoignades
verbales, bref, ça a chauffé à Zinder ! Mais
au finish, vers 20heures – et malgré des
faux mandats débusqués – le résultat du
vote est sans appel : 62 voix pour Ben
Omar et 76 voix pour son adversaire
Mohamed SAMRO. Le SG du RDP-
Amères vérités
Puisqu’il n’y a plus le moindre doute que la campagne pour la réélection de
Mahamadou Issoufou a commencé depuis belle lurette et que ses partisans s’y
attèlent de façon tonitruante, dans le mépris total des lois de la République. Belle
leçon de démocratie et de respect des lois que nous donne gracieusement Issoufou
Mahamadou qui semble, décidément, ignorer que courir nu pour être le premier à
l’arrivée est peine perdue. Car, il ne s’agit pas, ici, d’aller plus vite que tous les
concurrents, mais bien de se conformer aux règles du jeu électoral. Etre à la tête
de l’État ne donne ni excuse ni faveurs, encore moins la permission de violer les
lois. Convergence-Niamey par-ci, CAPI par-là, les structures de campagne naissent
comme têtards dans un étang. À dix mois à peu près des élections générales, ça
fait déjà trop de bruit.
Mais cela ne changera rien au destin qui a été et qui sera toujours le châtiment de
tous ceux qui, « misérables petites moisissures de la terre », s’ingénient à penser
qu’ils ont été créés, uniques, dans leurs genres. Mohamed Ben Omar, incrédule
devant l’Éternel, fanfaron et effronté, a affirmé être un animal politique qui fait la
politique sans état d’âme, c’est-à-dire dans l’exclusion totale de tout ce qui est
morale (sociale, religieuse, etc.). Il est évident que dans cette formule iconoclaste
qui a choqué les Nigériens dans leur ensemble, c’est l’état d’esprit de tout un
monde que Ben a assumé ; celui qui gouverne le Niger depuis quatre ans et dont
les effets sont là : paupérisation des masses rurales, dégringolade des agrégats
macro-économiques, désintégration des valeurs morales qui ont permis, jusqu’ici,
d’imposer des limites à la classe politique, instrumentalisation et déstabilisation
des institutions républicaines, mise en mal de la quiétude sociale, insécurité
grandissante, compromission des grands projets structurants tels que le barrage
de kandadji, Imouraren etc. Un vrai désastre !
Seulement, on a semblé oublier, dans le camp du Président Issoufou, que l’on a
beau se draper dans des habits de moine, cela ne fait pas de vous un moine.
Mohamed Ben Omar vient de l’apprendre à ses dépens, lui, la « misérable petite
moisissure » de la terre au sein du RDP Jama’a, qui a cru pouvoir déplacer les
montagnes pour s’installer, suprême insulte à un Niger bâti sur des règles, non
écrites mais solides, là où rien, pour le moment, ne le prédestine. C’est dans l’air
du temps, et le quidam, qui ne croit qu’au complot, à la trahison et à la ruse méchante,
a voulu faire comme un certain Omar Hamidou Tchiana, Abdou Labo ou encore
l’aventurier Albadé Abouba. Est-il en service commandé ? Tout le laisse croire,
l’intéressé, qui est un ancien militant farouche du Pnds Tarayya, ayant voulu pousser
Hamid Algabit à la sortie par un stratagème digne des plus grands comploteurs des
cours de l’Europe antique. Mohamed Ben Omar est désormais défait, sans aucune
prétention à faire valoir. Il tombe ainsi, comme tous les prétentieux nourris à la sève
de Judas, dans les profondeurs d’une histoire politique qui semble marteler à Ben
Omar et à tous ses semblables qu’il y a bien une morale en politique. Pour ceux qui
croient en Dieu, bien sûr. La vice-présidence nationale échappe, donc, à Ben Omar.
C’est tout un château qui s’écroule, un château qui n’appartient pas seulement à
l’homme qui vient d’être défait. Mais une question demeure : dans cette entreprise
funeste, est-il le maître d’œuvre ou le maître d’ouvrage ? Ce qui est sûr, ce qu’il ne
saurait être les deux.
La chute de Mohamed Ben Omar devant Sanoussi Samro pour la candidature à la
candidature à la vice-présidence nationale du RDP Jama’a préfigure l’échec de tous
ceux qui ont fait du complot permanent la trame de leur gouvernance. Et au sein
des partis politiques, et au sommet de l’État. Le RDP Jama’a, aussi bien à
l’Assemblée nationale qu’au delà, est plus que jamais divisé. Et Mohamed Ben
Omar, que l’on sait teigneux et vindicatif, ne va sans doute pas se contenter de
ravaler tranquillement sa déception et sa rancœur. Avec lui, c’est sans état d’âme !
Hamid Algabit, Haoua Ambali, Chaïbou Dan Inna et les autres doivent par conséquent
se préparer à une guerre sans merci ; une guerre difficile d’autant plus que Ben
Omar a de qui tenir. Il reste à savoir si les deux camps du RDP Jama’a vont se livrer
bataille au sein de la MRN tout en rivalisant de prévenance vis-à-vis du Président
Issoufou ou si, en fin de compte, Hamid Algabit, qu’on a cru, quelque part, mettre
au placard pour se donner les moyens de contrôler le RDP Jama’a, va claquer la
porte par dépit.
BONKANO
Le Canard déchaîné N° 680 du 30 mras 2015
Jama’a perd et retombe ainsi dans ses
petites chaussures « nus-pieds ».
On peut vraiment dire que le destin
s’acharne sur notre pauvre Ben National.
En moins d’un trimestre, c’est la
deuxième fois qu’il est politiquement mis
KO. D’abord, la présidence de l’Assemblée nationale qui lui a filé entre les doigts
et maintenant, la vice-présidence du parti
jaune. Dans le premier cas, alors, que
Ben a été foncièrement abusé par le régime d’Issoufou Mahamadou lui ayant
miroité le perchoir du parlement, en fin
de compte a pilule a été difficile à avaler
lorsque Ben Omar voit Amadou Salifou
qui n’atteint pas ses semelles sur les
plans politiques et intellectuels prendre
la place qui devait lui revenir. Au vu de
tout le combat tout aussi acharné que
grossier mené par Ben contre Hama
Amadou et ayant abouti à l’exil de ce
dernier, il méritait vraiment ce poste dont
il est l’artisan de la vacance. Hélas ! Avec
le Guri system, il faut s’attendre à tout,
même les choses les plus indécentes.
Cet échec consommé et n’étant pas du
genre à sombrer dans la fatalité et le
désespoir, l’homme a vite réorienté son
canon sur le président de son propre
parti. Il décide d’arracher le RDP-Jama’a
à son président Hamid Algabid. Son premier acte fût de ventiler un mémorandum
qui fait sa fête à Hamid Algabid. Ensuite,
Ben parraine une grand-messe contre le
président de son parti à Doutchi, le tout
étant de s’accaparer la présidence du
RDP. Avec la gifle qu’il vient de prendre à
Zinder, cet autre objectif de Ben s’éloigne comme une étoile filante. S’il ne peut
être candidat à la vice-présidence du parti,
comment atteindre le sommet ?
Derrière l’échec de Ben, il y a celui du
président Issoufou. Comme nous l’avions
déjà démontré, que la direction du parti
jaune échoie à un Ben en service pour le
président de la République à l’Assemblée nationale fait bien les affaires de l’hypothétique second mandat de Issoufou.
Donc comme le gueulard du Guri system
n’arrive pas à ses fins, c’est aussi un
revers pour le régime qui en a fait un
« mercenaire » politique. Et puisque le
camp du président Issoufou a déjà pris
partie en faveur de Ben malgré que Hamid
soit l’allié attitré, il est à craindre que
celui-ci ne contre-attaque. Il n’est donc
pas à exclure qu’enfin, Hamid Algabid et
au-delà, le RDP-Jama’a dont les cadres
sont nombreux à détester la gouvernance
sociopolitique actuelle se rapproche de
l’opposition ARDR. Dans lequel cas, la
brèche tant attendue sera enfin ouverte
pour tous les leaders qui en ont assez
mais qui manquent le courage nécessaire
pour claquer la porte de la Renaissance
des Camarades. Les Cheffou Amadou du
RSD-Gaskia, Amadou Boubacar Cissé
de l’UDR-Tabbat et Moussa Moumouni
Djermakoye de l’ANDP Zaman Lahia
pourraient éventuellement lui emboîter
le pas. Et ce sera alors, le déluge du
Guri system.
Un autre cas de figure à entrevoir, c’est
l’éventualité de la naissance d’une dissidence au RDP-Jama’a avec la frustration
de Ben Omar qui pourrait être tenté de
créer sa propre aile au sein du parti. Dans
ce cas aussi, ça ne fait pas l’affaire du
président de la République qui assistera
ainsi à la première crise ouverte au sein
d’une formation de la majorité. Dans un
cas comme dans un autre, le PNDSTarayya et son régime ne sortiront pas
indemnes de cette peau de banane lancée sur le chemin de Hamid Algabid. En
tout cas, il y a gros à parier.
Ibrahim YERO
Commune Rurale de Makalondi et environs
Une zone d’insécurité de plus en plus inquiétante…
Les habitants de la commune rurale
de Makalondi et ses environs vivent
depuis quelques années maintenant
dans une totale insécurité du fait de
la prolifération des bandits armés et
des coupeurs de routes de tout acabit. Aller dans les marchés environnants de KIKI, Boni, Kardjagou,
Tchalal Balol ou encore Sakoini au
Burkina Faso, c’est le faire au péril
de sa vie. Les attaques avec armes
à feu ou armes blanches y sont fréquentes au point où certains de ces
marchés ont purement et simplement désertés surtout par les commerçants qui se voient régulièrement dépouillés de leurs biens.
Les bus et minibus sont régulièrement attaqués sur le tronçon
Makalondi – Frontière avec le Burkina Faso. Selon certains témoins,
ces coupeurs de route ont des complices parmi les habitants de
Makalondi et des villages environnants qui leur refilent des informations sur les mouvements de voyageurs et sur les biens qu’ils possèdent notamment en termes de sommes d’argent. Les bandits leur tendent alors des embuscades pour les
molestes et les voler.
Le dernier haut fait de ses hommes
sans foi ni loi remonte à il y a moins
Le nouveau poste de contrôle de Makalondi
de deux semaines où un minibus de
marque HIACE a fait l’objet d’un braquage par des hommes armés de
fusils de chasses, roulant sur des
motos de marque Kasias, blessant
grièvement deux commerçants natifs de Torodi et faisant plusieurs
autres blessés
Selon de nombreux témoins, ces attaques sont l’œuvre d’anciens repris
de justice qui hantent la région et qui
reviennent toujours sur les lieux de
leurs crimes pour perpétrer d’autres
forfaitures.
Malgré la présence dans la commune rurale de Makalondi d’un commissariat et d’un poste de contrôle
récemment inauguré, et un poste de
Gendarmerie à Mossipaga à 10 km
de là, la délinquance s’accentue au
point où certains habitants n’hésitent
pas à demander l’installation d’un
camp militaire dans la zone afin de
juguler cette insécurité persistante.
KIM
Page 3
NATION
Entretien avec Son Excellence Adani ILLO,
Ambassadeur du Niger auprès du Royaume de Belgique
L’ambassadeur du Niger en Belgique séjourne depuis quelques jours au Niger. Une visite dans le cadre du
tournoi de football dénommé coupe du président de la République qu’ils organisent en collaboration avec
deux ressortissants nigériens vivant en Belgique Plata et Sissoko avec le soutien de la société Beosolar. En
marge de son séjour votre journal s’est entretenu avec ce diplomate nigérien autour de plusieurs points.
Notamment sur les objectifs visés à travers ce tournoi destiné aux jeunes des quartiers défavorisés, sur l’état
de la coopération bilatérale entre le Niger et la Belgique et la situation de nos compatriotes qui vivent en
Belgique. Pour la coopération bilatérale entre le Niger et la Belgique qui date de plusieurs années est toujours
au beau fixe et elle se fait dans plusieurs domaines. Nous vous proposons de suivre l’intégralité de l’entretien
que nous a accordé son Excellence M. Ambassadeur du Niger en Belgique.
Excellence Bonjour. Le samedi 5
mars dernier, a été lancé ici à Niamey la première édition d’un tournoi
dénommé ‘’Coupe du Président de
la République’’ dont vous êtes l’un
des initiateurs. Qu’est-ce qui a poussé
la diaspora de Belgique vers cette
initiative ? Quels sont les objectifs
visés à travers ce tournoi ?
Son Excellence Adani ILLO : L’initiative procède de deux objectifs. D’abord
celui d’apporter la contribution de la 9ème
région (c’est-à-dire la circonscription de
Belgique qui couvre aussi la Hollande), à
l’effort national à travers ceux que nous
avons comme avantages comparatifs.
Raisons pour laquelle nous avons choisi
un projet sportif qui est à notre porté et
qui soit aussi une ambition socio éducative qui permettra aux jeunes des quartiers défavorisés d’avoir une certaine plusvalue. Pour nous, le projet doit aboutir à
une formation qualifiante qui permettra à
ces jeunes d’être outillés. L’autre objectif est de remercier le président de la République pour cette promesse tenue à travers l’adoption de la loi portant révision
de l’ordonnance portant code de nationalité d’où la dénomination « Coupe du
Président de la République ». Vous voyez
que nous sommes les premiers bénéficiaires de cette loi notamment la communauté nigérienne en Belgique mais
aussi celle présente aux Etats-Unis et
un peu partout à travers le monde. En
plus de cette loi, il y’a une autre qui a
été adoptée, celle qui permet aux Nigériens de l’extérieur d’élire leurs propres
représentants. C’est une façon pour nous
de dire aussi merci à l’Assemblée Nationale qui a adopté ces lois. D’où le match
de gala qui opposera les honorables députés aux membres du gouvernement
avant la finale. C’est pour cela que nous
avons à notre manière sur la base de notre
déontologie diplomatique qui est celle
d’établir la sérénité et la paix. C’est notre manière tout court de dire merci au
président de la République.
Alors pourquoi le choix de cette cible ?
Son Excellence Adani ILLO : Merci! Le
choix de la jeunesse comme cible s’explique du fait que c’est là où il y a plus
d’attentes, c’est vers eux qu’il y a plus
d’espoir qui peut être ou accompli ou
déçu d’où le choix de cette cible parce
que nous pensons qu’il y a beaucoup de
choses à faire dans ce pays à l’endroit
de cette frange importante de la population. La jeunesse est notre avenir. Il nous
appartient de faire en sorte que cet avenir soit radieux ou pas. C’est dans cette
perspective que nous nous sommes dit
qu’un projet même sportif doit déboucher
sur une valeur ajoutée et pour nous cette
plus-value doit s’exprimer en terme de
formation professionnelle. C’est pour ça
que nous allons financer la formation au
permis de conduire pour les 16 joueurs
de l’équipe gagnante et également pour
deux joueurs de chaque équipe partici-
pante à savoir le meilleur et le joueur fairplay de ces équipes. Après nous allons
aider pour qu’ils puissent avoir des stages dans des sociétés et pourquoi pas
être recrutés. Nous pensons que ces jeunes ou on s’occupe d’eux ou ils vont s’occuper de nous. Il vaudrait mieux qu’on
s’occupe d’eux très bien pour qu’eux
aussi s’occupent très bien de nous à travers un retour de l’ascenseur pour nos
vieux jours. C’est ça l’espoir qu’on nourrie.
Excellence est-ce que les objectifs
visés à travers la tenue de ce tournoi
sont en train d’être atteints ?
Son Excellence Adani ILLO : Pour
nous ces objectifs sont en train d’être
atteints de deux manières. La première
ce que nous sentons une ferveur au niveau même de la population cible. C’està-dire qu’au niveau des jeunes il y a un
engouement. La deuxième c’est que, au
fur et à mesure que ce tournoi se déroule, déjà dans les phases préliminaires, on observe qu’il y a des talents cachés chez ces jeunes. Des talents que
nous pouvons d’ailleurs promouvoir dans
les clubs européens, c’est aussi un des
objectifs du tournoi. Et aussi, en même
temps, nous sommes en train de voir le
créneau par lequel nous pouvons apporter notre petite contribution au développement du football nigérien.
La cerise sur le gâteau de ce tournoi, ce sera ce match de gala qui
opposera les honorables députés et
les membres du gouvernement. Alors
la diplomatie sera telle juge ou partie ?
Son Excellence Adani ILLO : (Rires)
L’arbitrage est une question très délicate
pour moi en tant que diplomate parce que
vous savez, quand on n’est pas certain
d’avoir la qualification nécessaire vaux
mieux éviter de trop s’engager. Nous
représentons à la fois à l’extérieur toutes les institutions de la République, nous
sommes aussi des commis de l’Etat.
Quelque part, notre neutralité peut être
questionnée et c’est pour ça que nous
Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015
avons songé à un arbitrage qui va être
assuré par le doyen du corps diplomatique présent au Niger, qui lui est beaucoup plus neutre. Nous avons approché
le doyen mais également des anciens
arbitres et nous comptons sur le ministre chargé des relations avec les institutions parce que lui, il a ses pieds dans
les deux institutions. Avec ceux-là je crois
que nous allons trouver une équipe d’arbitres qui va bien gérer cette rencontre.
Excellence si vous le permettez, revenons à l’adoption de cette loi par
l’Assemblée nationale. Une promesse tenue du président de la République. Comment l’adoption de
cette loi a été accueillie par la diaspora nigérienne ?
Son
Excellence
Adani
ILLO : L’adoption de cette loi a été accueillie très favorablement avec beaucoup
d’enthousiasme à l’extérieur. Cette loi a
été perçue par la communauté nigérienne
vivant en Belgique mais aussi en Hollande
puisque nous couvrons les deux pays,
comme une loi qui vient replâtrer quelque chose qui a été cassée, comme
une loi qui vient rétablir une justice, une
loi qui réintègre la diaspora au sein de la
communauté nationale. Vous voyez, ce
qui change aujourd’hui; sous l’empire de
l’ordonnance de 1984 modifiée portant
code de la nationalité nigérienne, tout
Nigérien qui requiert une autre nationalité du fait de son séjour à l’extérieur ou
du fait qu’il est né là-bas, ou du fait du
mariage ou de toutes autres raisons, ce
Nigérien perd sa nationalité nigérienne.
Donc on avait le sentiment quelque part,
comme si la communauté nationale punissait des enfants qui sont allés de
l’autre coté. C’est comme ça qu’on voyait
les choses. Maintenant la nouvelle loi
portant modification de cette ordonnance
permet, elle, au Nigérien qui a acquit une
autre nationalité de recouvrer l’intégralité
de ces droits citoyens au Niger. On recouvre alors la plénitude de sa citoyenneté tout en ayant l’autre nationalité.
C’est perçu par nous diplomate comme
assez mobilisateur et permet également
de mieux mobiliser les Nigériens de l’extérieur en tout cas ceux qui sont en Europe sur les questions qui touchent la
nation. Parce que ça nous facilite le boulot au niveau des chancelleries puisque
par le passé quand nous sollicitons nos
compatriotes ils nous disent : « c’est
quoi ? Vous, c’est uniquement quand il
y a des problèmes que vous faites appel
à nous, mais quand ça marche après
vous nous dites est ce que votre citoyenneté n’est pas mise en question ? » Donc
aujourd’hui nous sommes beaucoup plus
à l’aise pour aller vers eux pour pouvoir
leur dire, vous avez recouvré vos droits
citoyens vous pouvez maintenant mener
des actions au pays. Un projet comme
celui-là : le tournoi dénommé ‘’Coupe du
Président de la République n’aurait pas
été possible pour nous si on n’avait pas
cette loi. Donc voilà un peu comment a
été perçue l’adoption de cette loi. C’est
quelque chose qui est positif, et nous
disons merci à la communauté nationale.
Parlons de coopération. Quels sont,
selon vous, les principaux axes de
la coopération bilatérale entre le Niger et la Belgique ? Quel est l’état
de santé de cette coopération, Excellence ?
Son Excellence Adani ILLO : La coopération entre le Niger et la Belgique se
porte bien. Elle s’intensifie et est en train
de s’orienter vers de nouveaux horizons
notamment la sécurité. C’est une coopération qui est concentrée sur quatre
axes principaux. Le premier c’est celui
de la santé, santé humaine et animale.
La Belgique est le chef de file des partenaires en matière de santé au Niger.
C’est dire quelle est l’importance de ce
domaine dans le partenariat entre les
deux pays. Le deuxième c’est celui du
développement rural en appui au programme 3N les Nigériens Nourrissent les
Nigériens. Le troisième c’est celui de la
formation civile et militaire et le dernier
axe c’est celui de l’intégrité territoriale
décentralisée. Vous savez, la Belgique
est un pays très décentralisé donc voilà
un peu le domaine de concentration de
cette coopération qui maintenant à la faveur de la situation dans laquelle le
monde se trouve et particulièrement notre sous région, et en train de s’orienter
aussi vers la sécurité et le maintien de la
paix.
Ces dernières années on constate de
plus en plus une forte présence des
Nigériens en Belgique. Selon vous
comment cette communauté nigérienne est-elle organisée en Belgique
et en Hollande ?
Son Excellence Adani ILLO : La communauté nigérienne en Belgique est très
importante, elle dispose de ressources
humaines très diversifiées et de qualité.
De mon point de vue, elle est relativement structurée. Ce qui est en train de
se faire aujourd’hui c’est la canalisation
de tous ses efforts vers des projets de
développement qui sont porteurs. C’est
ce que nous sommes en train de faire à
travers d’abord la remise en état de l’Association des Ressortissants Nigériens
en Belgique (ANIBEL), sur une base purement apolitique et en rassemblant l’essentiel des énergies pour une synergie
d’action. C’est également la même chose
que nous faisons en encourageant la
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SPORT
Suite de la page 4
création des Associations qui sont thématiques. Aujourd’hui nous avons des
ASBEL, des ONG qui s’occupent de
l’éducation de la jeune fille, d’autres qui
font la promotion de la recherche et aussi
toute une structure de petites associations qui sont greffées autour de l’Association mère. Chacune compétie dans le
domaine où elle se sent plus spécialisée. Vous avez les intellectuels qui ont
leur vocation, vous avez d’autres Nigériens qui sont reconnus pour leur dynamisme économique. Donc c’est à travers
une synergie d’action de toutes ces diversités vers un objectif commun qu’on
peut avoir des résultats. En Hollande
aussi nous avons une communauté très
dynamique, qui est un peu plus jeune que
celle de Belgique. L’autre facteur, c’est
de rétablir le lien intime entre la communauté et la représentation diplomatique,
et ces liens sont vraiment bons. Nous
entretenons beaucoup de rapport avec
ANIBEL à travers la promotion des projets qui viennent d’une part du coté de
l’ambassade ou de l’Association dans
une cellule conjointe.
Excellence, quelles peuvent être les
difficultés, s’ils en a, auxquelles peuvent être exposées une chancellerie
d’un pays pauvre comme le Niger en
Europe, à l’exemple de celle de
Bruxelles ?
Son Excellence Adani ILLO : Les difficultés auxquelles les chancelleries du
Niger peuvent être confrontées sont des
difficultés de ressources humaines
comme financières. Ressources humaines parce que vous savez, la diplomatie
n’est pas un secteur prioritaire au niveau
des plans de développement du Niger.
Donc un pays comme le Niger ne peut
pas aligner suffisamment de ressources
pour la diplomatie alors que nous avons
des défis qui sont ceux de l’agriculture,
de la santé ou encore de l’éducation pour
ne citer que ceux-là. Le premier défi est
de faire en sorte que les ambassades
soient dotées suffisamment de ressources humaines pour faire le travail qui est
le leur, surtout que nous travaillons sur
le régime d’accréditation multiple, une
ambassade à partir de Belgique couvre
plusieurs pays. Le deuxième aspect c’est
les ressources financières, qui évidement
vont avec ceux que vous avez comme
capital de ressources humaines, elles
vont aussi avec la priorité que vous donnez à l’action. De ce point de vue la diplomatie n’ayant pas était considérée
comme secteur prioritaire, les ressources financières ne sont pas suffisantes
pour accomplir convenablement le boulot qui est le nôtre. D’autant plus que nous
sommes dans des pays où la vie coûte
très chère. Mais malgré tout, nous sommes crédibles à l’extérieur. Les gens
aiment beaucoup le Niger à l’extérieur et
les Nigériens se comportent bien à l’extérieur. Maintenant il faut cultiver ça davantage pour garder cette belle image.
Pour finir, mon souhait est que les Nigériens de l’intérieur perçoivent que la communauté nigérienne à l’extérieur malgré
qu’elle soit hors du pays comme des
Nigériens a part entière. Nous sommes
à l’étranger avec toujours l’esprit sur le
Niger et nous sommes disposés à contribuer à l’effort de développement national. Notre rôle c’est d’essayer de canaliser tout ça à travers des choses bénéfiques pour le pays. Eh bien oui la neuvième région a beaucoup de choses à
apporter au pays.
Propos recueilli par Moussa Dodo
Sport Football : Coupe du président de la République
Le Racing Club de Boukoki arrache le trophée
Démarrée le samedi 7 mars dernier sur le terrain de Yantala 1,
la première édition du tournoi dénommé « Coupe du président de
la République » a pris fin le samedi 28 mars 2015 au stade Municipal de Niamey. Une initiative
très salutaire de deux compatriotes de la diaspora vivant en Belgique : Bachir Sabo dit Plata et
Sissoko Mahamadou tous deux
anciens joueurs de D2 de la capitale avec le soutien de l’ambassade du Niger auprès du
royaume de Belgique. Ce tournoi vise deux objectifs : soutenir
les jeunes démunis des quartiers
défavorisés de la capitale et la
détection des jeunes talents a
travers bien sur la promotion du
football à la base. Dix clubs de
deuxième division de Niamey
dont deux équipes par arrondissement communal ont pris part
à ce tournoi sur le système d’éliminatoire direct.
Après des phases préliminaires
âprement disputées entre les 10
équipes, le Liberté FC et le
Racing Club de Boukoki se sont
retrouvés en finale. Mais avant
la finale, le public qui a fait le
déplacement a assisté à un
match de Gala entre les Membres du Gouvernement et les Honorables députés. C’était en présence du Premier ministre qui a
d’ailleurs donné le coup d’envoi,
du premier vice président de
l’Assemblée Nationale, de la directrice adjointe de cabinet du
président de la République et de
plusieurs autres invités de marques. Après une petite domination de l’équipe gouvernementale, les honorables députés
ouvrent le score sur une lourde
frappe
de
l’honorable
Assoumana. Au coup de sifflet
final, c’est l’équipe des parlementaires qui a remporté le
match malgré le penalty obtenu
par le ministre de la jeunesse et
des sports et transformé par le
gouverneur de la région de Niamey qui a été appelé en renfort.
Malgré l’appel à des mercenaires du côté de l’équipe gouvernementale, les honorables députés conduits par Assoumana
alias Maradona ont battu le gouvernement sur le score de 4 buts
à 2. Une façon pour les mem-
Le Canard déchaîné N° 680 du 30 mras 2015
bres du gouvernement- en se
laissant battre- d’amener les parlementaires à être plus souples
dans le contrôle de leurs actions.
Ce fut au tour des deux équipes finalistes de faire leur en-
c’est le Racing Club de Boukoki
qui en sort victorieux. IL a reçu
des mains du ministre de la jeunesse et des sports une coupe
et une enveloppe de 1,5 million,
le Liberté FC a reçu 1 million et
trée sur le terrain. Les jeunes de
Deyzeybon ouvrent le score dés
les dix premières minutes. On a
assisté ensuite au réveil des
joueurs de Boukoki qui, coup sur
coup, ont marqué trois buts. A
la fin du temps réglementaire,
l’AS Renaissance troisième a
reçu une enveloppe de 750 000
F Quant à la quatrième équipe,
l’Ouragan FC, elle reçoit une
enveloppe de 350 000.
M. Dodo
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NATION
Sociopolitique
CAPI pour la prise de conscience de la jeunesse
Le cadre d’actions pour le progrès et
l’innovation (CAPI Niger) a lancé officiellement ses activités le week-end
dernier avec plusieurs ambitions dont
la plus importante est la réélection
d’Issoufou Mahamadou pour un second mandat présidentiel.
Le groupe de jeunes, initiateur du
projet, est parti d’un constat selon
lequel la jeunesse nigérienne est dans
une stature peu enviable et qu’il fallait changer les façons et les méthodes d’actions en vue de donner à la
jeunesse ce qui lui revient de droit
politiquement et économiquement car
étant la frange la plus importante de
la population.
Pour le CAPI, la jeunesse nigérienne
était mal prise en compte par les gouvernants précédents ce qui a contribué à la positionner dans le statut
dans lequel elle se trouve actuellement à savoir une histoire sombre et
obscure avant et au début du multipartisme au Niger. Cette posture doit
absolument changer et le CAPI est décidé à inverser la tendance avec à la
clé un programme assez fédérateur
de toutes les actions qui sont entreprises en faveur de la jeunesse, fer
de lance de tout développement économique et social, du développement
tout court.
Désormais cheville ouvrière de lutte
pour les intérêts de ses membres et
au-delà de l’ensemble de la popula-
tion, le CAPI appelle les jeunes à
s’identifier à ce cadre innovant et à
militer de manière à ce que les activités qui seront menées soient sanctionnées par une réussite totale au
profit de tous.
‘’ On nous a délaissés, On nous a
oubliés….’’ De tels discours alarmistes de la jeunesse nigérienne selon
CAPI Niger ne seront plus d’actualité
et que c’est ce qui traduit la situation
de la jeunesse nigérienne qui ne participe pas aux grands débats desquels
émergeront des idées novatrices car
l’histoire de celle-ci affiche un sentiment insupportable.
Pour cela, le CAPI, soucieux du devenir de la jeunesse nigérienne et de
la population en général se veut
comme une tribune d’actions et de
réflexions au profit de l’émergence
d’un environnement nouveau pour les
jeunes par la création d’une force alternative qui s’engagera à étudier les
questions d’intérêt national.
Alors ‘’ fini désormais le temps d’une
jeunesse invisible, vivant dans l’impasse absolue, perdue dans l’univers
de la mondialisation, plongée dans la
rareté et la haine viscérale, condamnée dans l’ignorance et la comédie
de la société entretenue par des esprits médiocres’’.
‘’ Fini le sinistre slogan d’une jeunesse sacrifiée ou perdue mais plutôt celui d’une jeunesse qui veut en-
Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015
trer pleinement dans tous ses droits
en tant que citoyenne à part entière.’’
‘’Fini aussi le spectre lamentable
d’une jeunesse désenchantée, mais
plutôt d’une jeunesse fulgurante qui
ne trouve plus les portes fermées, fini
l’ère d’une jeunesse clochardisée,
mais simplement d’une jeunesse qui
sait désormais que seul le travail et
le mérite payent.’’
D’un autre coté, le CAPI considère
que les gouvernements précédents
n’ont pas significativement brillé dans
la prise en compte des préoccupations des jeunes avec des résultats
très faible, limités voire insignifiants.
Mais le CAPI reconnaît au Président
Issoufou d’avoir créé les conditions
d’une émergence des jeunes nigé-
riens à travers le massif et sans précèdent recrutement des jeunes à la
Fonction Publique, dans le secteur
privé et autres travaux saisonniers.
Et c’est pour cela que le CAPI réaffirme son soutien incontestable au
Président Issoufou et se donne
comme mission la mobilisation effective d’au moins un million de jeunes
ce qui constituera sa participation de
l’avènement de Issoufou aux commandes de l’Etat à l’occasion des prochaines échéances électorales.
Par conséquent, le CAPI invite tous
les jeunes nigériens à intégrer ce
cadre afin de pouvoir s’exprimer valablement et aspirer légitimement à
toutes les ambitions possibles qu’un
jeune puisse espérer de réaliser dans
sa vie.
AI
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CULTURE
Festival du Gulmu Makalondi 2015
Une indéniable réussite !
Pour un coup d’essai, ce fut un coup de
maître. Le Festival du Gulmu qui vient de
se tenir à Makalondi en ce samedi 28
mars 2015 fut indéniablement une grande
réussite et a pleinement répondu aux
attentes des organisateurs et des participants et au-delà aux populations de la
commune rurale de Makalondi et environs.
En ce samedi 15 mars donc s’est ouverte
la cérémonie de la première édition du
Danse Atona
Festival du Gulmu à Makalondi sous le
parrainage du Premier ministre Brigi Rafini
en présence des ministres de la Culture,
du tourisme, de l’hydraulique et de l’environnement, de la population, de la promotion de la femme et de la promotion
de l’enfant, des députés nationaux, du
Gouverneur de Tillabéry des autorités
régionales et communales, du Maire
d’Agadez ainsi que de nombreux invités.
Dans son allocution de bienvenue, le
Maire de la Commune rurale de
Makalondi, Monsieur Diara Banyoua s’est
réjoui de la présence de son cousin le
Premier ministre qui a accepté de bon
cœur de parrainer cette première édition
placée sous le signe de la paix et de la
cohésion sociale. Il n’a pas manqué de
remercier, au nom des populations de sa
commune le Ministre de la culture et le
Danse des circoncis
Gouverneur de la région de Tillabéry qui
n’ont épargné aucun effort pour faire de
cette rencontre culturelle une réussite.
Le Gouverneur de la région de Tillabéry,
Monsieur Djabiri Hassoumi a dit toute sa
satisfaction de la manière dont fut organisé cet événement culturel d’une importance capitale dans une commune où
cohabitent Haoussa, Zarma, Peulhs et
Une vue des participants
Gourmantchés dans la symbiose la plus tion car c’est vous qui m’avez demandez
totale, une commune où les habitants de bien vouloir parrainez cette manifesparlent au moins quatre langues sur les tation. Donc la question ne se pose
huit que compte le Niger.
plus ! » Le Premier ministre Brigi Rafini
Quant au Ministre de la Culture, M. Ous- a enfin donné l’assurance au peuple du
mane Abdou, il a donné l’assurance que Gulmu que le Gouvernement soutiendra
ce festival sera soutenu par son départe- sans réserve les éditions à venir et veillera
ment ministériel car il constitue un élé- à ce que le festival du Gulmu soit pément important de notre patrimoine cul- renne.
turel. Enfin, le Premier ministre interpellé Les nombreux participants venus de tous
par son cousin le Maire de la Commune les coins du Niger ont assisté à de nomM. Diara Banyoua pour savoir qui parraine qui et qui est le roi entre les
Touaregs et les Gourmantchés, il a eu
ces mots qui déclenché un tonnerre d’applaudissements : « Vous m’avez demandé qui est le roi, eh bien vous êtes
les rois, les rois de la danse, les rois de
la magie et vous l’avez démontré tout à
l’heure. Quant à savoir qui parraine qui,
vous répondrez vous-même à cette ques-
Retrait de délégation de pouvoir de neuf fédérations sportives
Le Niger bientôt au ban de l’olympisme
Le Niger risque probablement de manquer « les échéances sportives importantes à venir ». C’est ce qui ressort d’une
lettre du Comité International Olympique
adressée au ministre des sports, Abdoul
Karim Dan Malan. Signée par trois responsables du CIO, cette lettre date du
13 mars 2015. Patrick J. Hickey, membre délégué du CIO pour l’autonomie,
Francesco Ricci Bitti, président de l’Association des Fédérations internationales des Sports Olympiques d’été et l’intendant général Lassana Palenfo, président de l’Association des Comités nationaux Olympiques d’Afrique demandent
au ministre des Sports « de remédier
dans les plus bref délais à la situation
préoccupante de neuf fédérations nationales au Niger ».
Il faut rappeler que depuis le 14 janvier
dernier, le ministre des Sports a retiré la
délégation de pouvoir de neuf fédérations
sportives. Peu avant ce retrait, le ministre avait initié une rencontre avec le bureau du Comité Olympique et Sportif du
Niger. Il invitera à cette rencontre le président sortant, Doula Talata et l’un des
candidats à la présidence du COSNI, le
président de la fédération d’Athlétisme.
Il faut aussi rappeler que lors du renouvellement du COSNI, Doula Talata et Issa
Hamidou ont été battu par Idé Issaka
avec respectivement 10, 3, et 12 voix.
Les textes prévoyaient un second tour si
aucun des candidats n’avait la majorité.
Seulement la commission électorale a
validé les résultats en présence du ministre qui prononcera le discours de clôture. Il n’y eu aucune protestation. Et
c’est quelques jours après que les battus tenteront de faire opposition. Là aussi
les textes sont clairs. Le mandat de la
commission électorale s’achève dès l’installation du nouveau bureau.
Il aura fallu une médiation pour que le
président sortant et malheureux candidat soit fait président d’honneur. A la rencontre avec le ministre, le bureau a voulu
savoir les raisons de la présence du troisième candidat. Le ministre refusera
d’accéder à la demande du bureau qui a
préféré se retirer. La sanction ne tardera
pas à tomber. Depuis, les fédérations internationales ont écrit pour demander au
ministre de reconsidérer sa décision. Le
CIO dira à ce propos « nous rappelons à
toutes fins utiles qu’il n’est aucunement
question de remettre en cause la souveraineté du Niger ni les prérogatives gouvernementales en matière d’organisation
et de développement du sport dans votre
pays ni la coopération indispensable entre les pouvoirs publics et le mouvement
olympiques et sportif pour mener à bien
une politique sportive cohérente. Nous
disons simplement que ceci doit se faire
dans le respect mutuel du rôle et des
prérogatives et donc de l’autonomie de
chacun, c’est-à-dire sans ingérence dans
le fonctionnement interne des organisations sportives nationales ».
Le CIO sera beaucoup plus clair « il s’agit
en effet d’un principe fondamental du
Mouvement olympique consacré dans la
charte olympique et dans les règlements
des fédérations internationale, qui vient
par ailleurs d’être reconnu et soutenu pleinement par l’Assemblée Générale des
Nations Unis dans une résolution historique adoptée en octobre 2014 à New
York. Par conséquent, le respect et la
protection de ce principe d’autonomie par
le CIO et le Mouvement olympique dans
son ensemble sont une nécessité et une
condition d’appartenance au mouvement
olympique ». En clair, si le problème
n’est pas réglé, le Niger ne participera
pas aux Jeux Olympiques de RIO au
Brésil en 2016 et au Jeux Africains de
Brazzaville au Congo en 2015. Le Niger
sera le seul pays sur les 163 qui ne sera
pas présent à RIO pour juste des humeurs. Pour être complet à ce sujet, il
faut dire que le COSNI était en Assemblée Générale le samedi 28 mars. Il a
naturellement été question de la situation. L’Assemblée générale a donné mandat au bureau et les pleins pouvoirs pour
entreprendre toutes démarches pour une
issue à cette situation. Il a été présenté
le tout nouveau site web du COSNI.
Modibo
Politique :
Le président du PJD en tournée dans la Tahoua
Le président du Parti pour la Justice et la Démocratie était la semaine
dernière dans la région de Tahoua à la rencontre de ses militants. Après
l’accueil des grands jours Mahamane Hamissou s’est retrouvé avec ses
militant dans la grande salle de cinéma de Konni. Après des échanges
fructueux, la délégation du président du PJD mettra le cap sur Tahoua, chef
lieu de région du fief du principal parti au pouvoir. Il y sera accueilli par le
bureau de la coordination régionale. Le meeting dans la capitale de l’Ader
est prévu pour le 15 mai prochain. La délégation rendra visite aux militant
des villages de Tsaouna, Gangaré et Zongo Manatan. La région de Dosso
sera à l’honneur le samedi prochain. Après Gaya et Tara il y a quelques
semaines, la tournéedans cette région s’achevera avec Harrikanassou et
Koygolo. Après ce sera le tour de la région du fleuve.
Le Canard déchaîné N° 680 du 30 mras 2015
La communauté peuhle
breuses prestations de danses
gourmantchés des troupes de Téra,
Torodi, Tamout, Koutoubou, Kantchari,
Makalondi Il y a eu aussi, des danses
touarègues, un grand défilé des femmes
peuhles avec les habits, parures, vans
et calebasses étincelant de mille couleurs. La fête s’est poursuivie jusque tard
la nuit pour’ prendre fin lendemain 29
mars.
La première édition du festival Gulmu
s’est achevée à la satisfaction totale des
fils du terroir qui ont fait le déplacement.
Ils ont surtout salué la parfaite organisation des populations sans distinction
d’ethnie ou de religion qui se sont données corps et âme pour la cause commune.
KIM
Le Canard Déchaîné
Hebdomadaire Satirique Nigérien
Edité par le Groupe de
Presse ALHERY Numéro
RCCM-NI-NIA-2012- B-3284
Siège Terminus, 1er virage à
gauche après l’Hôtel Terminus
en venant du Rond point
Grand Hôtel, tout droit jusqu’au
bout de la rue.
Directeur de publication
Aliou Oumarou Modibo
E-mail :[email protected]
97.21.60.53
Directeur commercial
Inoussa Dicko Arboncana
96.75.34.12 /90.00.99.83
E-mail : [email protected]
Conception & Composition
Le Canard Déchaîné
Tirage: 1500 Exemplaires sur
Les presse de la DARCYS
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MESSAGE
Le Canard déchaîné N°680 du 30 mars 2015
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